BIBLIOTHÈQUE DES ÈCOLES FRA 'ÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME FASCICULE DEUX CENT SOIXANTE DIX-HUIT
RECHERCHES SUR LE VOCABU...
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BIBLIOTHÈQUE DES ÈCOLES FRA 'ÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME FASCICULE DEUX CENT SOIXANTE DIX-HUIT
RECHERCHES SUR LE VOCABULAIRE DE L'ARCHITECTURE GRECQUE, D'APRÈS LES INSCRIPTIONS DE DÉLOS
PAR
Marie-Christine HELLMANN Anckn ~mbrt! de l'Écoie!ronçoue d'AtM~$ ChercMtir au CNRS
ÈCOLE FRANÇAISE D'ATHÈNES 6, AUE DIDOT. 10680 ATllI::Nf:o:S DSPOSITAIIIB:
DE SOCCARD tdilion-Diffu8ion 11, RUE DE M€:OICIS, 75006 PARIS
1992
el yoOte, IIelon l'auteur. n'elIke pa. la mtme chose! Je n'y entends Men. ~fli. pa_t.
.A~ide
J .~L. de CoI'ID8MOY, Diaurlalion .ur la monÎère donl lu tgli.u doÎNnl l'~ MUu.. pour I/~ il l'Antifuilé tl il la 1H1I~ QrchÎla:lur~ (1714)
amrorm~.
À la mémoire de Jean Hamburger
AVANT-PROPOS
Fruit. d'une fascination conjoinle pour l'architecture et pour les mols, née dans les années 1971-1975 lors des séminaires de M. Roland Martin à l'École Pratique des Hautes Études, celle thèse de doctoral d'État soutenue en juin 1990 devant J'Université de Lyon II a éLé quelque peu remaniée pour les besoins de la publication. Ce m'est un agréable devoir de remercier vivement les membres de mon jury, qui ont tous manifesté un grand intérêt pour ce travail MM. Georges Roux (rapporteur), Roland Étienne, René Ginouvés, Georges Rougemont, Jacques Tréheux. Grâce à de multiples remarques failes pendant une soutenance très animée, mais aussi par la communication d'importantes notes complémentaires dans les mois qui ont suivi, ils m'ont permis de notablement améliorer le manuscrit, en corrigeant des erreurs, en m'obligeant il préciser l'expression, il approfondir la rénexion, ou en poussant il la suppression de développements non justifiés. Nombreux sont ceux qui, il des titres divers, ont également droit à ma reconnaissance, car ils ont encouragé la rédaction et la mise au point de cette thèse, qui connut bien des vicissitudes en tout genre. Je songe d'abord il M. Pierre Gros, qui m'a accueillie en 1985 au sein du laboratoire du C.N.R.S. qu'il dirige, l'Institut de recherche sur l'nrchitecture antique, et parmi mes camarades de cette formation vivante et variée, je tiens il nommer tout particulièrement Mme Marie-Françoise Billot, qui m'a toujours signalé telle inscription ou publication nouvelle, a mis le doigt sur tel ou tel problème. Parmi les architectes, Philippe Fraisse a répondu sans faille il mes demandes. Je songe aussi il M. Olivier Picard, directeur de l'École française d'Athènes, qui s'est toujours enquis de l'avancement de cette thèse - et de mon activité en général- avec beaucoup de bienveillance, avant d'accueillir le texte final dans une collection de l'École. On trouvera au fil du livre, en note, les noms de plusieurs universitaires ou collègues qui m'ont aidée ou conseillée sur des points particuliers; on verra aussi ce que je dois aux analyses et aux avis de Mme Geneviève Husson, professeur il l'Université de Rouen, qui a grandement facilité la mise en forme de mon travail, et son indispensable élargissement il la papyrologie. Je n'aurai garde d'oublier tous ceux qui, scientifiques et informaticiens, m'ont convaincue depuis de longues années de l'utilité d'un système de traitement informatique pour une étude de ce genre, - et bien d'autres, au sein de ma famille; sans eux, sans leur soutien constant, cette thèse n'aurait probablement jamais pu voir le jour. A tous, y compris à ceux qui m'ont, un jour ou l'autre, simplement posé une question de terminologie ou de technique architecturale, s'adresse ma vive gratitude. Marie-Christine HELLMANN Paris, décembre 1990
INTRODUCTION
BILAN DE PLUS DE CENT ANS DE RECHERCHES EN LEXICOLOGIE ARCHITECTURALE
Il peut parait.re surprenant de s'intéresser au vocabulaire grec ancien de J'architecture: que viennent faire les mots, m'a-t-on souvent. oppose, et avec eux la philologie et la linguis-
tique, dans un domaine où priment la forme et les réalités concrètes? Ne risque-t-on pas de passer ainsi à côté de l'essentiel? Pour cette raison, il n'est pas inutile de rappeler sur quoi se fonde notre connaissance de l'architecture grecque antique: ce sont non seulement des édifices plus ou moins bicn conser-
vés, mais aussi des textes littéraires, papyrologiques et surtout épigraphiques, parmi lesquels des devis, des cahiers des charges, des contrats d'adjudication et des comptes de construction, qui reprennent, dans leur redoutable sécheresse, le langage des hommes de l'art - quand bien même il serait quelque peu déformé par les tournures bureaucratiques. Les imlcriptions contiennent des termes d'architecture inconnus en littérature (comme &:v"dlhilLIX, &p't"~À~e{lX, 7t"p06upwv), un nombre important d'hapax ou de mots rares; ellcs permettent de suppléer les lacunes de l'information matérielle, et même d'envisager, à la limite, une reconstitution de bâtiments dont rien n'était resté jusqu'à ces derniers temps, ainsi qu'en témoigne l'exemple de l'Arsenal du Pirée. Il est en tout cas certain que si l'on veut réellement connaître le vocabulaire, pour ne pas dire le jargon, des gens du métier, architectes et artisans de l'Antiquité, on l'approchera avec plus de sûreté dans les textes épigraphiques que dans les oeuvres littéraires, surtout celles des Tragiques ou des Poétes, où il est souvent l'objet de glissements de sens. Dans les éditions de textes littéraires, les contresens sur l'emploi d'un terme d'architecture sont nombreux, alors qu'une meilleure connaissance de l'utilisation épigraphique du mot aiderait souvent à distinguer le sens premier, technique, d'une évenluelle image poétique. Nécessitant des compétences el des curiosités multiples, le vocabulaire architectural grec n'est donc pas un domaine d'accès facile 1. Si l'idée de vouloir établir un lexique des termes d'architecture du grec ancien n'est pas neuve, du moins l'expérience a-t-elle rarement été
(1) Un exemple parmi d'outres: au milieu dU1Y' eiècle av. J.-C., le devie/D, 507, pre!ICrit leequalitéeexigêee dee pierres que l'on doillivrer. 11 est dit que la pierre doit être, entre autree, b6ÀÀl'jTOtIl! i'll'oOS TÙZ, Religir:m$ orienlalu, p.262 n. 75, la TpŒ'l'tt~a. se distingue de l'i&:~ en ce sens que celle-ci, a une fonction religieuse et sert au déIH'Jt d 'ofrrandcs pour le sacrillce.; c'est le cas pour Sylloge', 996, l. Il (Smyrllc, 1"' siècle ap. J,-C.): 6.6<l'jO" .....p.,.4I" ...." 'r.p?>ç Tij" ;(P~(IW ~i:>" 6Ixna.l;6V'l"w"" • une table de marbre pour l'usage des sacrifiantst, et peut-être notre nO 2154, mais il l'origine 1'1&:( possède une fonction tout aussi simple que la Tp6.'lttl;a., pour des repas rituels. De toule raçon la Tp6.m:~a. peut aussi être une table d'offrandes: cf. la .... p6."'.l;ot Ti:>... ~LG(Iltbpw ... dans P. Coiro Zen. 569, 1. 24. (4) Au sens où nO\lS parlons aujourd'hui d'aN;hitecture intérieure, de décoration, ou encore de. mobilier urbain t. Pour une assez bonne vue d'ens~mble du problème posé par l'évolution sémantique d'i&:(, voir 000(\1$ dans la RE 1, par HULSCH (et dans le Suppl. Band Ill, par FUlcHTlm), et surtout les rubriques &6b,0" et l&:~ dans ÛlILANllOSTRAVI.OS, Laîkon (où l'on a toutefois laissé de côté les rèrérences déliellnes). (5) C'est le point de vue généralement adopté dans ÛRI.ANIlOS-TlIAVI.OS, Laikon, S'y oppose de maniére assez convaincante S. FERlIl, Vilruvio, Archilellura (1960).
&Cl;lTOV
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l'abacus de l'ordre ionique étant eCfectivement une plaque mince, en aucun cas, dans l'état actuel de notre documentation, &6~ ne saurait se rapporter à cette partie du chapiteau, tout naturellement dite en français. abaque », et qui parait avoir Hé désignée couramment par les Grecs d'après le nom de la. briquet carrée, épaisse, soit1tÀ!vOor;, si l'on en croit le témoignage de Héron d'Alexandrie, Diopira, 3: 1tÀ!veov x(J;06:1ttp 8wp~xo\) x!ovOt; Xt't'6:ÀIOV, • plinthe,. c'est-à-dire le couronnement de la colonne dorique», ou celui plus tardif d'Hésychius : 1tÀ(vOOt; . !J.&POÇ 1'L t'liç XL't'IXÀljÇ t'Q\) x!oW>t;, • partie du chapiteau de la colonne», et Vitruve lui-même (IV, 3, 4, et 7, 3) adopte piinihus pour ce que la langue française appelle aussi, d'un mot à l'accent médiéval, le • tailloir» du chapiteau dorique (ou toscan). La langue latine connaît un autre sens architectural pour abacus : • plaque de revêtement en marbre. (en d'autres termes: crusta), réel ou imité en stuc, pour les murs, d'après une mode très répandue à l'époque impériale e. L'époque grecque semble avoir connu une acception architecturale assez voisine au travers du diminutif &.lkt.x!axoç, qui doit signifier • panneau de mosaïque. - soit une mosaïque. plaquée. - et non. petit cube de mosaïque e, comme on le pense généralement 1. Si l'on voit bien comment un mot ayant un sens aussi vague en grec a pu prendre un sens architectural spécialisé en latin, il n'en demeure pas moins qu'il convient de garder au grec sa valeur plus large, telle qu'on la comprend sans contestation possible dans les inscriptions déliennes. Le problème est de pouvoir déterminer quand &lkt.~ -abacus a pris ce sens spécialisé: les Grecs ont-ils toujours et seulement dit 1tÀ(veoç, n'ont-ils réellement jamais connu &61X~ pour l'.abaque. des chapiteaux? Nous retombons ici dans l'Hernel problème, non résolu, des sources grecques de Vitruve et de son degré de connaissance de la langue grecque.
abalon, lieu où il esl interdif d'entrer: 65: fin vie-début ve siècle av. J.-C., contre le Portique d'Antigone, sur quatre bornes en marbre blanc plantées au pied d'une construction semicirculaire, le mot est entier ou restitué, IHilX"t"ov; 147, A, 1. Il : en 300 av. J .-C., llup(J; t'w~ &.OhM; 156, A, 1. 25 (relecture Ph. H. DAVIS, BCH 1935, p. 80) : t'Œ1tfrW!J.IX1"(J; TO\) &:oŒ[t'ou ; 159, A, 1. 41 : 1"0 &OIXt'OV l((J;ll&:PIXGll(J;L; 174, J. 7: en 281 av. J.-C., 1t1"]WfUi.1"1X 1"0\) &.66.1"(ou]; LAPALUS, EAD 19, p. 105 : sur deux bornes fichées en terre aux angles Nord et Est d'une construction triangulaire adossée à l'Agora des Italiens, traces d'un A, et de AB(ot"t"ov). C'est grâce à Délos, où - une fois n'est pas coutume - nos inscriptions sont directement reliées à des constructions très particulières, que le sens d'&tl(J;t'QV peut être relativement bien défini. En .effet, si les atLestations du mot en dehors de Délos, à toutes époques, sous forme d'adjectif ou de substantif, ne sont pas rares', et montrent bien que l'interdiction d'entrer (dr;ootlvw) est de nature religieuse, elles ne renseignent guère sur la structure et le statut exacts du lieu, comme on peuL le voir d'après quelques exemples: - PraklArchEt 1910, p. 102 (= IG P, 870; Céramique d'Athènes): H6poç: h~EpO Tp~"t"o1tot"t"P&OV h&:61X"t"ov,
(6) Cf. Vitruve, VII, 3, 10, et 4, 4, et sUrWut Pline l'Ancien, HN, XXXIII, 159, et XXXV, 31-32. (7) Voir li ce sujet la démonstration de Ph. 8RUN''''U,' Le sens de ABAKIIKOI (Athénée, V, 207 c) et l'invention de l'OPUS TESSELLATUM., REG 80 (1967), p. 325-330 (il a réaffirmé son point de vue dons le JS 1988, p. 19). De son clllé, R. Ginouvès me fait remorquer que l'emblema, ou panneau de mosaïque inséré, est effectivement préparé sur une plaque, avec un petit rebord. _ _ _ (1) La rubrique 11\&.."fl'i'0~' infra. (2) Voir les exemple~ de~ dictionnaires BAILLY et LSJ, ain~i que Photiu~, Uzikon : «x6.......ov, X
lyw; lLylorY'i : voir
1C0000~W
lÎttôs, li (c"f:TUlio~, -oY; Èft"QUTLOV, Tc); hrCllfti~,
'IJ;
ICQ.ToA.TLOS,
"'OY; ft"ClfKIU'~1
'IJ)
MTO~ : fronton, tympan: 154, A, 1. 47 : en 296 av. J .-C., pour la fenêtre TOU bt'['O]p-royuoU otxou; 500, A, 1. 29 : en 297 av. J .-C., dans le devis du Temple d' Asclépios, &:VO[!]~It~ TOÙÇ «noùç bc(l TO] lV7tpoaOtv ylttaov, 1. 31 : TtpOç -ri)v XI1"l"11lf1op«v TOU «nou, 1. 32 : TŒ 8i: fL]~o"l1 TWV &.nwv ix TOU Mol; il:vxotÀonvhw, 1. 37 : [llf1'ixa.dpou TOU «nou); 1409, Ba Il,1. 44 : au milieu du Ile siècle av. J.-C., dans un inventaire, «nouç 11.
-31 eW:T'ClLoo; (Ai.80';): (pierre) appartenanl au (ronlon : 104-24, 1. 31 : au milieu du IVe siècle av. J.-C., dans un compte concernant le Temple athénien, fup(o); TW.... IXltn{IX(W h TWI T}o(XW~ TW~ 6ma6a0 1(60.;;; 500, A, 1. 36 : dans un devis, (bnx6~«.;; 3~ TOÙ';; «tn~(?}oUl; 7tpà.;; -rij XŒTIXqlOp«V, 1. 42 : (~u(n:~ 311 r.llvt"WV T] et non un fronton comme le pensent OALAI'H}oIl-TRAVI.OS, Lu:ikon. de méme pour JGR IV, 809 (relevé /1 tort daM l'Index des tennes d'architecture des /GR), (2) «.1cT6c; est la ronne attico-ionienne anc~nne, dans les textes antérieul"ll à JOO av. J.-C. (cf. les invenLtires tthéniens de l'Artémision délien, qui nomment un bijou "lnôç), maÎs bw.; exprime la tendance /lIa re
Q,nos
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Pausanias, 1,24,5 (à propos du Parthenon) : 07tôo-a. tv 'ro'i'ç xa.ÀOUl-lÉVOlÇ à.no'i'ç XE:'i''ra.~, flout cc qui se trouve dans cc qu'on appelle les frontons., Aristophr.EÇ xa:t I:W)'plZlpYjOa:vttÇ l', ,ayanl construil, fait la charpenle, posé les tuiles, fait l'enduil et les peintureSl; Xp(w désigne manifeslement l'enduit des murs qui seront ensuile ornés de peintures, comme dans la dédicace d'un bâtimenl à Aphrodite el au Peuple: rljv èx6hb)O'LV xa:! 't"àv mti't"wv x60"fJ.ov xa:l XpdOLV xa:l ypa:!p«çll, .le balcon en saillie et son décor, l'enduit et les peintureSl. Une inscriplion de Panamara est elle aussi on ne peut plus explicite I l : TOV Tljç ~HpClÇ vClàv XP(OIX\I"t"I!:Ç xa:l :ltÀ«oa:\I"t"l!:ç, .ayant failles enduits du temple d'Hera, et modelé les reliefs en stuc •. Cependant, toujours il Panamara, on pourrait citer un cas ambigu 't"'Ïl~ ÀOL'lrijt otX080~.[tIXL] XIX! CJÙv 't"'Ïlt O"'t"Cy(coy/a. Restent les mots de la famille de xo.,,(a., la «chaux t, obtenue par calcination de matériaux calcaires dans un four spécial, ou le. plâtre t, résultat de la calcination des pierres à plâtre 11. To xo.,,(oqJ.a., ainsi que la variante x6vt[.l.a. 17 , désignent plus spécialement le mélange de la XOVLa. avec d'autres matières, pour former une pâte qui se pétrifiait 18, tandis que XO.,,(a.GLC:; concerne en principe l'application de ce produit u . K6\1LC:;, quant à lui, a gardé le sens originel de • poussière t (qui est aussi celui de xov(Il); dans un contexte architectural, c'est sans doute de la poudre de pierre, qui peut être utilisée à des fins diverses. Les dérivés de XO\ltll sont nombreux à Délos et s'appliquent à diverses opérations, mais cette fois l'ambiguilé qui gouverne l'emploi d'&ÀoL'll~ ou de Xp'i"GtÇ a disparu: il s'agit toujours de la pose d'un enduit à base de chaux ou d'un stucage. Hèsychius l'a exprimé clairement: xO\ltll(JtÇ . &(Jf3~G"t"W(JLC:;. Les enduits muraux sont les plus nombreux. Dans ce cas, ou bien les murs sont explicitement nommes (144, A, 1. 69, où la rt"OtpIlXO\ltOt(JtC:; semble être une première couche, suivie d'une &Ào~'P+', et 1. 116; 165, 1. 42), ou bien il est question de la XO\lta.O"tÇ d'un édifice tout entier: on peut alors comprendre qu'en fait ce sont les parois qui sont concernées (146, A, 1. 74). La • porte du débarcadèret (144, A, 1. 118) est l'objet d'une l"Ce:PtXovtMtÇ: s'il s'agit bien de celle dont le linteau est engagé dans l'angle Nord-Est du Monument aux hexagones 211 , on aura sans doute voulu protéger les matériaux de la corrosion marine, des passages, et accessoirement embellir l'ensemble qui se trouvait ainsi harmonisé, car le mélange de pierres de couleurs diverses et de qualité médiocre presente des inconvénients. Dans 199, A, J. 108, le stucage (XOVLŒGOtt) des colonnes en poros de la palestre, pour imiter le marbre, est suivi de la pose d'un enduit de terre fine (x:p'i"O"IlL y1j~) sur tout le péristyle; les traces de cette pratique, qui est encore mentionnée pour les colonnades du Kynthion (443, Rb, 1. 165-166), s'observent sur tout le site, et le stucage est également courant en dehors de Délos. Les autels sont facilement crépis ou stuqués, qu'il s'agisse de l'autel tout entier ou seulement de sa table, la thymèlé : nous savom;ll que le marbre ne supporte pas le feu et a besoin d'être préservé, principalement sur la partie supérieure, qui est parfois recreusée pour recevoir un enduit protecteur (161, A, 1. 96; 219, A, l. 27);
(J5) Mauubauin3chrif!en Il, p. 73-74. (16) Pour des dél.Jlils techniqueJJ, voir GINouvlis-MARTIN, Dictionnaire mélhodique l, p. 45, et (KIur les fours il chaux, voir S. VEUVE, f'ouiIIe3 d'Ar Khanaum VI, l..t Gymna3t (1987), p. 76-78 (avec bibliograllhie). (17) Le sens du mot x6YLIUt è Délos se discute. Dans le gymnase de Delphes, d'apre~ le compte de Dion (BousQUET, CID Il, nO 139,1. 15), Asondms a Hé payé pour -mü xvllUt""'~ T'ii; rii~ Trk~ o"ii,n~ •• Ie pa~sage au crible de la terre du kanimal : il est clair que le mot est pris ici au sens de la XO~1aTpOl des textes littéraires, d'où le conisterium, c'est-è-dire, selon DRI.OIIME, Gymna3ion, p. 276-279, .une pièce IllIblée où les lutteul'll et pancratiate~ s'entralnaient aux èpreuves de concours •. La m~me 'arène. est dite x6~...1Ut è Cythère, trx6YLIUt è Hypata, et x6YL~ dans les CaracUre$ de Théophraste. Le Luikon d·ORI.ANDos-TRAvl.o~ opte pour le méme sens dons ID, 365, 1.48: il supprime alors la virgule entre 1l0lp"'X"(."n~ et XG~(IUtrnt;, considérant que l'on Il adjugé .Ie stucage du conislerium •. Bien que cette interprel.Jltion soit grammaticalement plus satisfaisante, elle n'avait été suivie ni par l'éditeur des ID, ni par Delorme. JI est vrai que J'on a peine il croire que les hiéropes, dons cette énumération de travaux partiels, n'auraient pas pris soin de preciser qu'il s'agit de la palestre; et peut-étre nos travaux se l,lacent-ils également au Kynthion, mentionné dans la ligne précédente. (18) Cil.Jltions et dHails dans ORLANDO!>, Matériaux dt conllruclion l, p. 138. (19) Distinction raile par RoI. MARTIN, dans .Sur l'origine de~ décors en sluc dan~ l'architecture hellénistiqut". Rayonnement grec. Mélange3 Ch. De/voyt (1982), p. 247-262. (20) HEI.LMANN-FRAISSR, EAD 32, p. 70-71. (21) Voir notre rubrique 13w1'6ç, infra.
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les nombreuses références déliennes n'ont loutefois pas la précision de certaines inscriptions attiques, où la koniasis intervient après une aloiphé et avant une leukosis : lhcù,do/ocv'fL xocl xO\lt«aa.'\I'1'L (...) ·d)'ll f3,wlû,\I 'fOU nÀOÛTW\IOw~..o "p0a6.",ù.,ou",C'I'Ov, .en netloyant la fondation adjacente 0 (fin du IV' siècle av. J.-C.; réfèrence commentee par LATTIlIlMANN, BallinlChriflen, p, 1Q6..107; texte corrigé et réanalyse par A, J, HRlllllRIlRfur une sima de l'îlot des Comèdiens 3 . Toujours au Temple d'Apollon, les marteaux de porte à.v6tf.lw"t"&., en métal, ne procèdent évidemmcnt pas du principe de la composition linéaire ct ne comportent qu'un seul élémcnl t , comme les XOtJ..u1t't"Ïlpti.; liv6tf.lw"t"OL des inscriptions attiques 6, c'est-a-dire des antéfixes où s'épanouit une palmctte. Un inventaire de Délos (1413) précise que cette palmette - à.v6É:flLOV a donc ici un sens restreint - est a cinq feuilles découpées. Le foit qu'i; et &V't'!.UXlllV sont nettement plus rares et ne se rencontrent, resl~ctivement, que dans l'épigraphie attique et de Milet. L'hapax b.",,!6i.'lIJ., .Installalions hydrauliques de l'Amphia~ raion d'Oropos., dans les Adn du 3' Congru inl~r. aur la BioIi~ antique [MonWal, 1985). surtoul p, 13-16), el ArchEph 1923, p. 45, n" 124, 1. 29 : t.["'...:k.~ l'-~ ~ lnIfLfl{..c}o{.]. (reJ)ubliee avec un commentaire par G, AI'IGOUD, dans OO/OTIKA. Vorlnige Iltlm,j. Inlern. Kollaquium zu Ehnm IH)I\ Prof. I)r. S. I.au((". Munich, 1986(1989). p. 243-252). (3) IG Il", 1671. 1.35-36 (portique de Philon) : .~I]!K«-. lL~o;j n6dt;.
-58Ce sont des pièces de cèdre qui étaient ainsi décorées d'une multitude d'étoiles 1 en argent doré; il n'est pas étonnant qu'aucune ne soit parvenue jusqu'à nous. Au lieu d'être découpées, ces étoiles ressortaient peut-être en relie! sur un disque, comme ceux trouvés dans l'antichambre de la Tombe de Philippe, à Vergina 2, En dehors de Délos, les étoiles, sculptées ou peintes, sont surtout connues comme ornements de caissons de plafond 3, où elles évoquent le ciel, tout en s'adaptant bien à la forme du caisson.
petite baguette, petit astragale: 396, B, 1. 71 (194 av. J.-C.); 1403, Bb l, 1. Il au milieu du II~ siècle av. J.-C., dans des inventaires, ~&.aw St XlXt à.a't'plXyeXÀtaxouç Tpe:1"Ç; 1417, A II,1. 144. Les attestations délienncs d'.xa't"paYCJ.À(O"xoç ne concernent. pas des éléments d'architecl.ure, elles représentent. le décor de simples offrandes. Si j'ai tout.efois t.enu à les relever, c'est. parce que 1'à.()l"pa.ya.Àoç est une moulure de profil convexe 1 largement employée à tous les niveaux des bâtiments: après avoir orné le pied des murs du Trésor de Si phnos à Delphes, elle est. cit.ée dans les compt.es de const.rucl.ion de l'Érechtheion, pour les colonnes, les comptes de Didymes et ceux d'Épidaure, pour res plafonds, parfois sous la forme d'un diminutif à.o"Tpa.ya.ÀLOV I . Elle est. souvent. décorée de perles et de pirouet.tes 3 .
uO)(aaTOO; :
voir
péw~s
UÙ""-1J: cour: - inventaire du Prytanée: 1416, A l, J. 92; 1417, B l, J. 99; - inventaire du Samothrakeion : 1417, A l, J. 161; 1423, Ba Il, 1. 13; - décret l.raitant de l'Établissement des Poséidoniasl.es de Bérytos : 1520, 1. 23, 91; ~ emplacement exact inconnu: 1416, B Il, 1. 52, x1j1tOV 1tpoc:; TËL a.ÔÀËL. Uij"EIOo;: de fa cour:
dans les domaines ruraux, aux Ille et Ile siècles av. J.-C., Bupa. a.ùÀda., dans
(1) Réc91)itlll~tion d~ns VAu.ors, Archileciure Il,2, p. 452 et n. 1. (2) M. ANIlRONll - nomême plun que celle de Pulia Vardhia, avec dcux cours et des murs d'enceinte remontant au siècle, date de nos inscriptions '. Dans tous les cas, il Délos-Rhénée comme ailleurs, une ferme fi 'est évidemment pas concevable sans au moins une cour. Et nu~delà de cette structure reetnngulaire, des murets peuvent constituer un deuxième, voire un troisième enclos, de plus en plus vaste, tous faisant partie de la même propriété: c'est ainsi que se présente le domaine rural de Vari en Attique 8 , le deuxième enclos renfermant peut-être un jardin et le troisième étant consacré à d'autres activités agricoles, Mais le terme QI.1»,~ doit sans doute être réservé à la cour principale, la EluplX IXÙ),r:l« s'ouvrant sur elle, et non sur les enclos secondaires, qui ne portent pas de seuils i . Ille
Les cours urbaines, Les autres cours des inscriptions déliennes sont d'un type différent. On peut toutefois considérer qu'au moins deux d'entre elles représentent une variante de l'espace hypèthre, souvent pé,ris,tyle, ~encontré dans le~. mai.sons d'hab~Lations de l'lie: elles appartiennent au Prytanée, a 1 Etablissement des Poseldolliastes de Berytos, et au Samothrakeion. . Le Prytanée de Délos, bien connu par des restes et par des documents écrits, est il la base de toutes les études qui ont été faites sur les prytanées antiques, c'est même avant tout sur lui que s'est fondé S. G, Mîller pour définir un f:plan-typet de prytanée, dont la cour intérieure serait un élément indispensable 10. Nous pouvons ainsi reconnaître dans l'IXù,,~ qu'évoquent les inscriptions la cour grossièrement rectangulaire, précédée d'un portique au Sud, originellement pavée de larges plaques de gneiss, avec une conduite d'évacuation dans un angle Il, La cour mentionnée duns le décret 1520, relatif à l'activité religieuse des Poséidoniastes de Bérytos, rappelle également, mais de plus loin, l'architecture domestique: comme Ph. Bruneau
(7) L'identification avec Charoneia avait encore Hé acceptée par M.-Th. LI' D1Nlt.HET dans tLes domaines d'Apollon., DossiuB hisloire el archeologie 105 (mai 1986), p. 70-72. Enlre-lemps, un sondage a monlré que les restes assimilés par Kenl au pyrgos mentionné dans l"élal des lieux de Charoneia ne correspondent pas, en réalité, il une lour : BeU III (1987), p. 655-662. Dans une leUre du 21 juillet 1989, M.-Th. Le Dinahel veul bien en outre me préciser que dans celte fouille (toutefois partielle) de Pa lia Vardhia trien ne témoigne d'une conslruelion ou d'un usage antérieur il la seconde moilié du Il' siécle., et face il la description de Charol1eia, elle se demande même tSi les deux ensembles é13ienl contigus ou s'ils étaienl il quel(IUe distance l'ul1 de l'autre •. (8) J. E. JONES, A. J. GRMIAM, L. H. SACIŒTT, tAn Attie Country l'iouse below the Cave of Pan at Vari., ABSA 68 (1973), p. 355-. Pou, let autres llenll, on trouvera loulB let réfènmcel dan. l'étude approfondie de SIfTTIII, &tdro. e nin(eo, surtout p. 6J9.68(), (4) Voi, notre rubrique ~. infra. (5) DRurmOl-TRAYLOS, Laikrm, U'. ,~. (6) Voir l'emploi du mot en ce liens dans WAIlIlINGTON. IGI"s: n" 2043. 2176, 2219, 2239 a, 2251, 2401, 24n.
u.
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péL8pov, TO - base: 163, Ba, 1. 4: en 275 av. J.-C., "'IX XUfl!X-noc TO: è:". TWL ~,iepCJH 't"W'I &.y{OCÀflŒ:'t"WV; 372, A, 1. 165 : en 200 av. J.-C., pour l'Ekklésiaslérion, d .. 't"à. ~&:apll H6(w)v YWVliXtW\I; 1403, Rb 11, 1.24 : au milieu du Ile siècle av. J.-C., dans un inventaire, ~&;Oprx ÀŒLVOC; 1896, 1. 4-5 : vers 70 av. J.-C., dans llne dédicace, 'rd ~&.epcr. 6.{t} KuvlJtM. - bancs, sièges (au pl.) : 274, 1. 24 : pour les jeux, 't"o~ Til 13iXO[pIXP; 287, A, J. 133 : en 250 av. J .-C., 13.xlJpew. kvdyxoca.L. Ainsi qu'il ressort de nos retérences el de plusieurs inventaires d'époque athénienne, où de nombreux 13&;Opoc sont consignés parmi les oHrandes 2 , le mot 13.xOpo'l a principalement dans les inscriptions déliennes le sens de «base., en pierre, en bois, ou en mélal, et employée de diverses manières. En ce qui concerne l'Ekklésiastérion, il faut sans doute comprendre que les ~Opor. tiennent lieu de • plinthes. pour les pierres d'angle; dans les autres cas, ce sont des bases de statues'. Seule l'inscription 1896 pose un problème, et le premier éditeur, A. Plassarl, refusait déjà de se prononcer sur le sens du mot, mais excluait avec raison les degrés du grand escalier du Kynthion 4. Certes, ici aussi il est possible de songer il des bases; on sait toutefois qu'au pluriel le mot désigne assez souvent des sièges, dans les inscriptions 3 : en effet, il deux reprises, les hiéropes pourvoient au transport de bancs en bois au stade, il l'occasion de concours, et l'on ne saurait exclure que des bancs aient également été offerls à Zeus. Les quelques attestations déliennes sont loin d'épuiser toutes les nuances de sens de ~&.6pov, pour lesquelles le contexte est déterminant'.
flo.),UVf.iov, TO
().'1VOç, ,,; AOUTpWv, 0)
pa).o.vt:iov : bain public: 89, 1. 10; 98, B, 1. 33; 104-20, 1. 3 (restitué); 104-33, A, 1. 7 : dans des étals de locations, au IV" siècle av. J .-C., ~or."or.vei'ov appartenant à Ariston 1.
(1) Le texte des TG donne IW-[otvt:'ot], mais J. THfl'HWX, daM Mél(ln9~$ V(In E((enluu (1986), p. 134 n. 33, a montré qu'il rallait lire ~llplX, dans ce contexte de concours, analogue li celui de 287, A, 1. 133. (2) Comme dans 104-2, B, 1. 10 : «YlIpl.lXY'l"(axCl~ XP\I)oClW; l\s-DtWAMURZ·K"IIIL-GINOUVEa, Laodicù du LYco" U nymphù (1969), p. 25'): bancs pour décorer ulle agora, et Bull. ip. 64,470:.6 siégellf, tMllp....', au gymnase de la8Os. Voir aussi la ~llpwa,~ delphique, ou oconfection de bancs. pour le stade p),thique; BOUSQUET, CID Il, nO 139, 1. 27, 29. (6) Trèll nombreux exemples dans ÛRLANDOS-TRAVLOS, Lexikon, s.v. (1) Je n'ai pas tenu compte de la prétendue mention de 'tel f~c,;),{IXvt:,1X dans 274, 1. 24, et me suis conrormée à la proposition de J. Tréheux : voir à ce sujet la rubrique ~6p"'~, supra.
j3cÀavIOîov
-
64-
ÀOUT~V: salle de bai" 156, A, 1. 68 : peu avant 282 av. J.-C., dans la palestre, 't"OÛ ÀOUTPWVOÇTŒ tl1l:6Àomot oi.xo8o{-tl)O"oxvn, 1. 70; 199, A, 1. 105: en 274 av. J.-C., à la palestre, oPOO:PWO"ox[L] 1{ov ÀOu't"pwv]ox; 204, 1. 36: dans la palestre, réparer le ÀOu't"pwv, 1. 41-42; 1417, A 1,1. 147: au milieu
du
Ile
siècle av, J.-C" dans l'inventaire du gymnase.
XTlVO'i: cuve (pour le bain): 159, A, 1. 46: transport d'une "'lv6ç du Nymphaion à la palestre; 1412, a, 1. 22,1417, A 1,1. 147 et 1423, BalI, J. 4: inventaire du gymnase, dans la salle de bain: "'lI/OÙç {-ttnwpouç 't"pt1ç, bd 't"oG ~86:o:pouç 860.
Le ba/aneion délien. C'est il Délos, à l'époque de la première domination athénienne, que se lit une des plus anciennes mentions du mot f)ox"oxvt10v, le, bain public t, dans le monde grec. Tandis que ÀOu't"pwv désigne plus exactement, comme nous le verrons, la ,salle de bain t, ~ox"oxvti:ov se rapporte à un grand établissement, comportant plusieurs salles (vestibules, salles de service, etc.), oû les baigneurs - en général des hommes du peuple, car il va de soi que les riches particuliers possédaient des bains privés - disposent de cuves plates, le plus souvent bâties, avec un siège à l'arrière et une coupelle rapportée en terre cuite à l'avant, pour parachever la vidange. Alors que les bains d'Olympie et d'Athènes, près du Dipylon, représentent dès le v e siècle les plus anciens bains publics connus en Grèce 2, rien ne nous est resté de ce ,bain d'Ariston t attesté à Délos. D'après le contexte des inscriptions, il devait être situé dans Délos même, et etait tout naturellement utilisé, par rapport aux locations, comme point de repère: c'est ainsi que l'on signale que les ateliers de céramique confisqués à Euphantos en sont proches, La relativement bonne alimentation en eau de l'ile, par fontaines, puits et citernes, devait être propice il la marche de ce genre de. bâtiment, dont on sait qu'il s'en construisit progressivement dans toutes les villes importantes, et en particulier les ports. Aujourd'hui, le seul bain encore discernable à Délos est celui des Thermcs dc l'Agora des Italiens, qui doit probablcment être daté du 1er siècle avant notre ère 3 ; c'est il cette installation que se rapporte l'inscription 1736, qui parle d'un facQnicum. Il est vrai que Délos disposait alors également d'un gymnase et de palestres, et lorsque les gymnases se multiplient cn Grèce, les deux établissements ont tendance à se confondre, YU!J.li6.O"t(l1i et ~1XÀ.a.litrOIi s'employant l'un pour l'autre f . Relevons encore la mention isolée d'une Ûlt6XIX\)0"~Ç, dans un contexte lacunaire du Ile siècle av. J.-C. : il n'est pas impossible que cet «hypocauste~ rudimentaire ait appartenu à la Palcstre du Lac'. Le document délien du IVe siècle montre, avec quelques autres', que ces bains publics, normalement cités par le nom du propriétaire, appartenaient à des particuliers, certainement des riches personnages, si l'on considère que ce bâtiment complexe et son exploitation devaient représenter un gros capital.
Les
).O()1'pwv,tç.
A côté de ce balaneion, deux ÀOUTPWVtÇ sont signalés à Délos, dans le gymnase et à la palestre. R. Ginouvès a reconstitué l'histoire du mot Ào\J't"PWI/ : dérivé de "oum, qui s'applique
(2) R. GINOUVES, Balalltulik~ (1962), p. 183sq, Le terme /!ŒÀllniov, d'étymologie obscure, est attesté il partir d'Aris!.ophane. En principe, il n'était pa~ besoin de préciser que ce bain était public. 11 arrive !.outefois ~ mais tres rarement ~ que /!«),«...r".. ~'applique au bain d'une maison particulière; il est alon! dit [,J,w-n>
~iÎO'e~k
67-
: joint latéral: 505, 1. 18 : dans un devis, 'l'occ:; OCPI-l0\lta.c:;
~u\I"l'Œeu;.
: joinllaléral : 227, A, 1. 16; 500, A, 1. 6 : en 297 av. J .-C., dans un devis, ~PYCl~6I-le\loc:; 'rocc:; XO:L 'rocc:; hn6iÎO'e~c:; xa1 'roùe:; apl-l0ùC:; a7to O'lfIuPa:e:;, 1. 43 (restitué), 1. 44 : aPl-loùe:; ~o~tW\l].
1Tpo<JQp~ovil:
assemblage, ajustement: 504, A, 1. 9 : dans le devis du plafond du Temple d'Apol-
lon, ~'"l1-l6\1w"
È\I
7tpomXPI-l0[YlXtc:;J.
G.aXClaT05: qui ne laisse pas de jeu, sans fente: 505, 1. 17: dans un devis, 7tÀiÎ'roc:;
~e6"IJx{)'r("C:;
tv
13pIlL «O'1.iÎO'"I"ouc:;.
lliof;f:w : aiguiser: 500, A, 1. 44 : dans un devis, bel] 8L -roü x60'1-l0u 7ta:\I"l'oc:; apl-loùe:; [~~
tÀ]a.tou xllll-l0Àu68{o[u
~~o~t(ù",
1. 46 :
i:~o~t(Ù\l.
)1o).,uC:;lhov : {il à plomb: voir ci-dessus, lltotf:w. Comme ~iÎepO\l, ~iÎO'Le:; est un de ces mots fort vagues à l'origine, mais qui ont fini par avoir un sens architectural bien précis. Il peut parfois se rapporter à une base de colonne l, mais à Délos comme ailleurs, c'est avant tout une base de statue 2, et Lechniquement, la tbaselt d'une pierre, c'est-à-dire son lit inférieur ou lit de pose. Dans le devis du Temple d'Asclépios, ~ilm"EuxwalXvn); 287, A, 1. 60: TOV ~wfLoV tmOLxo30fL~aa:vTL; 159, A, 1. 18: xp(aa:VTt les autels du Thesmophorion; 409, A, l. 8 : ~+]OtxoôofL'ijaIXL TOÙ':; f3wfLoùÇ To(UÇ (Thesmophorion 1); 447, 1. 15 : en 182 av. J.~C., xp!aa:vTL TOÙÇ f3wl,WUÇ], dans le Thesmophorion; ~ aulel de Poséidon: 287, A, l. 110; - autel du Létoon : 154, A, 1. 40 : TG ntX(OV TG lTlXpiX TOl-l- ~Wl-l-GV m;a6v; 1417, AI, 1. 113; - autels de Zeus: 154, A, 1. 20 : TOÜ [.6.ulç1] T0l-l- f3wl-l-GI/ ofUl>..taa:VTL ; 1882 eL 1883 : sur un peLit bloc quadrangulaire, dédicace d'un autel il Zeus Kynthios; 2306 : dédicace d'autels à Zeus HypsisLos et aux dieux; - auLel de Niké : 372, A, 1. 112: en 200 av. J.-C., Maou ÀtUXOU 'OÜ dç -rov ~WfLOV ~ç N!x1jç; - auLels des dieux égyptiens: 1299,1. 63-64: dans la Chronique du Sarapieion, Ou6tvnç ~wl-l-0!; 1434, l, 1. 20 : dans un invenLaire, tlTt TOU f3Wl-l-0]U (de même: 1440, B, 1.8; 1442, A, 1. 47); 2055 et 2056: en 117~116 av. J.-C., dédicace de niches, d'auLels, et d'un escalier; 2087 et 2088: Nicias dédie les auLels, le dallage et les sphinx; 2133, 1. 2 : --- TGV f3w]l-l-6v 1; - autels du Sanctuaire syrien: 2232 et 2334 : dédicace d'un autel par un prêtre; M. GUARDUCCI, ASAA 30-32 (1952-1954), p. 176 : en 109-108 av. J .-C., dédicace de TOÙÇ ~wl-l-oùç xa:t T1Jv &:veHia:otv; - auLel du Cabirion : 2597: en 126-125 av. J.-C., dédicace de la >.[a:l-l-lT«3a: TWV] tQl'li6W[V] T1Jv bd f3wfL6v; - au théâtre: 199, A, J. 95; - inventaires: 1417, A l, J. 76: f3wfLGV ~u>..wov, 1. 113-114 : (Létoon) tlTbropov tlTt TOU f3wfLoû o"LÔ1jpOÛV ëxov lTlXpa:o"TCI.ÔIX X&:ÀX1jv; 1443, C, 1. 14 : (Thesmophorion) TG fLtTEVEx6èv &.lTG TOÛ [f3wJ(L[oü]; - autels domesLiques ou assimilés: 1791: dédicace d'un autel cylindrique dans l'ÉLablissement des Poseidoniastes; - divers: 1306 : dédicace de TOV f3wfL6v; 1403, Bb II,1. 85,93 : sur un vase, OL a]vfL6a:>..6l-l-EVOt dç [T]GfL ~wfLôv; 1522, 1. II : sous Trajan, TG IJriJtpLafLlX &:Va:[Y]OpEUEa6[a:t &.El 1] tlTt .OU [f3]WfLOÛ [aùv TWt 1] >"Otlt"W(L) x6afLwL Ècrxtipa. : - brasier ou réchaud porlatif: 104, 1. 142~143, et 104-10, 1. 10-11, 104-11, B, 1. 35, 104-12, 1. 114: au IVe siècle av. J.-C., dans des invenLaires d\objeLs en 1er, è:a:x&:pa: l-l-EY&:),1j a:ùT6aTpotpoç, ia:x&:pCtt fLtXPCt(; 145,1. 58; 161, B, 1. 124: en 279 av. J.-C., dans un inventaire, ia:xoipa:t lTupxa:Lol TpELÇ, 1. 128 : dans la Chalcothèque, Èa:xa.pa: o"tô1jpii; 199, B, 1. 89 : dans la Chalcothèque, deux Èa:x&pCtr; 1t1JpXlXtOU':; en bronze; 219, B, l. 74 : è:a:x&:pIXV a~ô1j[piiv ; 1416, A 1,1. 14-15 : au milieu du Ile siècle av. J.-C., dans l'inventaire du Temple d'Anoubis, !a:x«pa:[v] >.[EoVTô]ÔlXatV ibtt1t1Jpov f):ouaa:v 7tu[p]tp6pov, en bronze (même lormule, 1417, B 1, 1. Il; 1452, A, J. 14415); 1442, A, J. 81 : dans l'invenLaire du Kynthion, [è]a:x.xpa:v T1Jv f3«a~v {mo6t6pwfLbn]V. - chariol, appareil de transport: 203, A, J. 33: en 269 av. J.-C., Èa:xa.pa:v ~U),WGa:VTL, B, J. 97 : dans l'Oikos des Andriens, Èa:xa.pa:v ),~01jYGV lTlXpt3ofLEV. llOXOpl8~ov
: petil réchaud ou brûle-parfum: 164, B, 1. 17 (inventaire).
f:crxa.p~ov:
pelit brasier, réchaud ou brûle-parfum: 219, B, J. 74: vers 272 av. J.-C., dans la Chalcothèque, [Èa:xa:p!ou fLtXPOû 'ÏlfLUO"\J xIXTEa:y6ç]; 1403, Bb II, 1. 34-35 : Èa:x«ptOV Xa:),xoûv 7tIXML6v, ml0fLEVIX oùx qov (inventaire des oikoi du Cynthe, même lormule: 1417, A Il, J. 57). Ècrxapl'i : réchaud brûle-parfum: 161, B, J. 102: dans un invenLaire, tO"):a:pl.:; &:pyupii, Bou),o(l6.ya:r; &.vli&rjfLa:, ôJ.x1jv o"ùv TWL ÈfLmlPM (même formule: 194,1. 4; 199, B, 1. 16); 219, B, 1. 52 : [taXlXp!ôa: Boup,.OfL&:YIX, ô),x1jv aùv TWt 7ttpmupwt. lloxopWv: escharon, fieu où se trouve f'eschara : 144, A, 1. 61 : au Dioskourion l, des roseaux tir; TGV ÈO"J{IXPWVa:, 1. 96 : (lieu indéterminé) salaire il Olympos TWL tO"hlXpwvL tpd~a:vn, 1. 99 : autre salaire il Olympos, pour un travail indêterminé sur TGV ta:xa:pWVIX XlXt TG TlXfL~ELOV ; 156, A, J. 23-24 (complété par Ph. H. Davis) : otxoôOfLJ1JO"a:VTt TGV TOLXo[V T]oÜ Èa:xa:pwvoç TOÜ Èv TWt TEl-l-tVEt TOÛ 'ApY'lYi'fou, 10 orgyes; 287, A, 1. 76 en 250 av. J .-C., on neLtoie TGV Èa:xa:pWVIX; 409, A, 1. 12 : TiXr; 6ùpa:ç TOÛ 'EaXlXpwl/oç )(4t lù..EI3[a:ç; 440, A, 1. 82 : réparations È7tt TGV otXOI/ -rov 7tpOç TWt ÈO"J{a:PWVL; 1409, Ba JI, 1. 26 : dans l'inventaire de l'Oikos des Andriens, tx] TOÜ 'Ea:xa:PWI/Oç ~tOVTIX (de même: 1400,1. 4); 1416, A 1,1. 36: dans un inventaire • hors du dromost du Sarapieion, XIX),X(OV Xa:TWLXoô0!J.1jfLtvov Èv TWt Èa:xa:pWVt. (1) Pour l'aUribuLion de ceL escharon
!lU
DiOl!kourion, ,"oir
BRUNEAU, Cull~l.
p. 385.
-
74-
9u.,.ÉA1') : foyer ou lable de l'aulel : 104-16,1. 8, et 104-17, 1. 3-4: au milieu du IVe siècle av, J,-C" dans des inventaires, O]uJJ.tkl'jv Ex.ov X.(Û\X~[v (?); 144, A, 1. 109 : mention isolée; 161, A, 1. 95 : T'1Jv 6uJJ.ÉÀl1v 't'oG ~wJJ.0G 't'oG &v "tij~ N1jaw~ xovt«alXvn; 199, B, 1. 90 : 7tlXpIX8dYIl4't'1X 't'oG Ku-.{O(}ou, "tijç OuIJ.ÉÀl'jç; 219, A, 1. 27 (complété par J. TRÉHEux, REG 1986, p, 299) : e:1tu(ov~&talXvn T'1Jv OulJ.t[À'1Iv]; 316,1. 126: réparer la 6uJJ.ÉÀl1v tv [?]. .Base. est le premier sens de ~wJJ.6ç ; il prédomine dans les inscriptions funéraires d'Asie Mineure, où ~wJJ.6ç s'applique en principe au tSoubassemenh du tombeau t, Toutefois, dés les textes homériques, le mot a désigné plus spécialement un • autel., au détriment de son sens originel assez vite oublié, bien que celui-ci se retrouve dans des mots de la même famille: ~wJJ.lç, le .degré. s , et ~wJJ.taxoç, la .base de slatue. 4 . A Délos, certains autels peuvent nous rappeler ce sens primitif de _base •. Dans le dromos du Sarapieion C ont en effet eté mises au jour des bases de deux types alternant; les unes, qui supporl.ent les sphinx de la dédicace 2087, sont faites d'un massif de poros sur une dalle de gneiss, les autres, qui doivent être les .autels. offerts par Nicias, Hant en maçonnerie 5.
Les divers autels déliens. Ce n'est pas ici le lieu d'entreprendre une typologie des autels déliens; ce travail est en cours ailleurs·. Nous nous contenterons de noter que les fouilles ont révélé une grande variété de bornoi à Délos: - massifs rectangulaires de moellons, en principe stuqués 7 (pl. V, 15), - simples petits blocs, quadrangulaires ou ronds, plus ou moins moulurés: c'est un type particulièrement banal, surtout pour le culle domestique, - autels à antes et plateau surbaissé, dont plusieurs exemplaires de tailles diverses se rencontrent depuis le milieu du Vie siécle jusqu'au Ile siécle av. J,-C., ce qui permet à RoI. Étienne d'avancer l'hypothèse d'un type cycladique de Wangenaltiire ., - autels quadrangulaires construits, à partir du IVe siécle, le plus souvent en assemblant quatre orthostates retenus par une lable à fronlons. Ils ne sonl pas rares: ainsi à l'Heraion, au Dodékathéon, à l'Aphrodision, L'un d'eux, dédié dès la fin du ve siécle à Athéna el Apollon Paion, est même à triglyphes bas, forme exceplionnelle en dehors du Péloponnèse el de la Grande Gréce, - parmi les aulels monolilhes funéraires ou volifs, qui apparaissenl à Délos dans le premier liers du lie siècle av. J .-C., lrès peu sonl quadrangulaires, alors que le lype cylindrique, le plus souvenl orné de bucranes el de guirlandes, esl fréquent, - autels à fosse du lype escharon, comme à l'Archégésion (voir ci-dessous),
(2) KUIlI((:S"A, Monumtnls (unàuiru, s.v.
(3l Voir notre rubrique
~", ... k;, supra. (4) Par ex. dans 1409, Bu Il, l. 49; 141U, Il l, 1. 83-84; 1417, IJ l, 1. 90; 14~, [[, 1. fi; 1429, Il Il, l. 24. (5) Pour des dHai[s, voir BIIUNF.AU, BCII 104 (1980), p. 163!J(1· (6) Voir les actes du colloque L'tspuce sacrifiât! dans/'llnliquiU, Lyon, 1988 (1991), p. 7r:r84. (7) Par ex., pour [e culLe domestique: EIlD VIII. l, p, 201, et A. PI.... SS... RT, BCII 40 (1916), p. 176: dans le Quartier du Stade, un exemplaire couvert de peintures liturgiques, .le couronnement supporte Ulle sorte de plateforme, stuquée sur [a face supérieure, en arrière de [a I,(lrtie stuquée s'élev(lit une petite vOllLe en berceau également déeorée, il l'intérieur, de lleintureso. Les (lute[s en massifs de moellons stuqués retrouvés il Dé[os d(lLent du début du 1" siècle av. J .-C., mais le type est certainement ancien. (8) Li~te donnée P(lr Roi. ÉTIf:NNE -J.-P. BIIAUN, Ténos 1 (19S6), p. 171-172: autel de Zeus Polieus (GD 23 El, autel anonyme du Prytllnée (GD 23 B), autel anciennement dit d'A pollon Génétor (GD 68), autel du Dodékathéon (GD 51 A ou B), 8utel de POIIéidon Nauklarios, au Sud de [a Salle hypostyle, autel de Dionysos. pfils du Théatre, autel B du Dioskourion. Ajouter l'autel de l'Artémision: Roi. f:Tlf:NNIi - Ph. FRAISSE, Bef{ 113 (1989), p. 451-460.
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Quel esl l'inlérêl des informalions données par l'épigraphie? Avanl loul ellcs permellenl de se faire une idée, si sommaire soil-elle, de cel taulel de comeu, qui lienl une place cenlrale dans les légendes déliennes. L'expression Keraiinos Bomos ne se lil qu'une seule fois, en 290, 1. 223; par ailleurs, il partir de l'Indépendance il est abon~ damment question du Kératôn, qui devait abriler cet autel: l'examen des lextes mont.re que le Kératôn était une st.ruet.ure légère essent.iellemenl en boÎs et t.uiles, qu'un vernissage régulier avec de la poix devait. protéger. Cert.ains l'ident.ifient. avec l'édifice GD 42 (qui l'aurait englobé), d'aut.res, plus nombreux, avec le Monument il abside, GD 39 11 • Les inscriptions nous signalent. aussi quelques autels non retrouvés ou non situés avec précision: celui du Létoon, celui de l'Art.émision dans l'Ile, ceux du Thesmophorion. Alors qu'un invent.aire parle d'un _aut.el en bois., évidemment. votif, le text.e 372, A, 1. 112, mentionne un t.ransport de marbres pour l'autel de Niké, qui devait. être fail, comme tanl d'aut.res, de quatre plaques de marbre posées de chant.. Il semble qu'il y ait eu deux autels de Dionysos et. non un comme on l'a longlemps pensé: un premier aulel près du sanctuaire de Léto, impliqué par le réglement. de voirie de 202 av. J.-C., et. en const.ruction dès 281; un aut.re, il anles, près du théâtre, en construction à la date de 179 av. J.-C. (442, B, 1. 231_232)10.
L'entretien des autels. Les comptes parlent d'abord de l'enlrelien et du décor des autels lors des fêtes. Certains autels portent en permanence des oHrandes (1434, l, 1. 20sq., dans le sanet.uaire d'Anoubis); en out.re, il faut périodiquement. acheter du bois et du charbon pour braler les victimes, ainsi que du feuillage pour les couronnes et les guirlandes (essentiellement du laurier et de la myrrhe) servant à la fdécoration., l(60"f.lor:; (1522)tt. Il arrive que l'on refasse la base d'un autel (287, A, 1. 60). Mais surtout, on veille à ce que la surface du marbre, qui normalement ne supporte pas le feu et. se dégrade, soit. recouverte d'un enduit ou d'un badigeon. Trois expressions sont alors employées: - l'autel est l'objet. d'une koniasîs, c'est-à-dire qu'on l'enduit de chaux ou de stuc. L'opération pouvait concerner l'autel tout entier, comme c'était probablement le cas pour celui de l'Artémision dans l'Ile: en 290, 1. 150 (246 av. J.-C.), eUe cst payée 40 drachmes, c'est-à-dire une somme relativement élevée, versée en deux fois 12. Ailleurs (161, A,1. 95), c'est seulement la thymélé, c'est-à-dire le foyer ou la table de cet autel qui est. enduite, pour 1 drachme. - le plus souvent, il est. question d'une &.ÀoLlf~' Lorsque cet enduit est appliqué sur de la pierre il devait. être il base de terre ou encore de chaux, cette sorte de crépissage était évent.uellement suivie d'un slucage ou d'une couche de lait de chaux en guise de finition (comme dans 161, A, 1. 103, pour 16 drachmes). Les aulels pouvaient alors être enlièremenl crépis ou fcrépis il fond., É~ŒÀdlfw, à moins qu'avant loulleur pourtour soit ainsi recouvert (1't"lE:pLŒÀdlfw, dans 440, A, 1. 39). Une inscript.ion d'Éleusis est encore plus explicite: pour un autel se succèdent les verbes 7tIE:PLŒÀIE:Lo/ŒL xŒl XOVL&o"ŒL l(Œt ÀIE:UXWO"ŒL (lG II,2 2 , 1672, 1. 140), qui montrent qu'onl été appliquées lrois couches de plus en plus fines, crépi, stuc, el lait de chaux. ~ la XPLo"~/; désigne une opérat.ion semblable il 1'&.ÀOLlf~, pour les aulels du Thesmophorion. (9) Pour ceU..e question toujours controversee, on lira les analyses de BRUNEAU. Cultes, p. 19sq., en y ajoutant l'article de Il. GAI.LET DE SANTERRE, t Keraton, Pythion et Nèorion il Délos., Rayannemenl grec. Mé/anges Ch. De/vagt (1982), p. 201-226 (avec la grosse bibliographie antérieure). (10) Démonstration par RoI. E:TlENNE, tAutels IL Délos: deux points de topographie., Archifec/ure e/ poi,ie. Hammage à G. Rou:e (1989). surtout p. 47-50. (Il) Voir IL ce sujet notre rubrique ",bafll>l;, infra. (12) La pratique qui consiste à badigeonner de stuc un autel en briques ou en moellons est également atl.estée il Magnesie, ln,. Magntsia, nO 100, 1. 89-90, et dans un papyrus du Fayoum: voir IL ce propos le développement de L. ROBERT, dans Essay, in Honor of C. Bradford Wel/e, (1966), p. 187 sq.
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Dans tous les cas il s'agit de préserver le marbre, sensible li la chaleur. On a remarqué 13 que la table des autels pariens, el parfois les parois internes d'autels li antes, !\Onl plus ou moins grossièrement recreusées à la pointe, ce qui pourrait effectivement se comprendre comme un lravail destiné li accrocher l'enduit proteeteur l4 . Et lorsque l'autel est en moellons ou en maçonnerie, ou si c'est une simple base, il esl encore plus nécessaire de le crépir entièrement, en insist.'lnt sur le pourtour. Enfin, il n'est pas interdit de penser que le • nivellement de l'autel. dont il est question en 154, A, 1. 20, se rapporte li une sorte de lissage de l'enduit sur la table. En principe, le refouillement remarqué sur certains couronnements d'autel était jusqu'à présent mis en liaison avec des plaques mélalliques amovibles, qui devaient supporter le feu: e'esl ce que supposent, par exemple, A. Bammer pour le grand autel d'f:phèse, et RoI. f:tienne pour celui de Tinos 15 • Les inscriptions de Délos n'imposent-elles pas, désormais, de penser de préférence à un enduit, régulièrement renouvelé, sur celte surface?
La Jamîlle d·é~&.pa.. En dehors des bomoi sont attestés plusieurs !axlXpWVtr; : celui du Dioskourion, celui de l'Archégésion, un autre pour lequel travaille Olympos, dans le compte 144, celui des comptes 287, 409, 440, et deux autres cités dans des inventaires, La valeur locative du surfixe -wv ne laisse pas de doute quant au sens du mot; c'est l'endroit ou se lrouve une ÈO"Xa.PIl, mot déjà connu en mycénien et qui se rapporte à un doyen, d'après la définition d'Hésychius : ÈOX&.pll . TO l'tÛp Xilt ,) T67tor; IlÙTOÙ, .Ie feu ct son emplacemenl», ou encore 13w[J.oc; ta6'1t"tooc;, oùx ex ),,({lou ù~o6[J.tVQc;, .un aulel au ras du sol, sans pierres superposées •. Seull'escharon de l'Archégésion a pu être exactement localisé el défini, grâce aux travaux de F, Robertie. Da·ns la cour dallée qui représente le sanctuaire proprement dit, _une rangée de pierres dessine de façon très grossière un cercle incomplel, à l'intérieur duquel on a trouvé une épaisse couche de cendres. (pl. 10); la surface correspond à peu près à celle donnée dans le compte 156, A, 1. 23 : 10 orgyes, soit environ 40 m 2. Il est manifeste que le _mun qui délimite l'escharon a été refail plusieurs fois 17, Celui du Dioskourion était pourvu d'un toit, d'après la mention de XIXÀIX[J.tOtl; ou .claies de roseaux., mais nous ne connaissons pas la localisation de l'escharon cite à la 1. 96 du même compte: est-ce encore celui du Dioskourion 18? Et est-il identique à celui de 409, A, 1. 12, qui avait des portes, ou celui de 440, A, 1. 82, proche d'un oikos Ill? Quant à l'escharon _hors du dromos~ du Sarapieion C, et ou un _vase de métal esl encastré t, pourquoi n'aurait-il pas aussi contenu un rhyton, comme celui (ptwv) mentionné dans l'Oikos des Andriens? Toutes ces questions demeurent sans réponse.
m.
(13) G. GRU8F.N,' Naxos und Paros 1t, AA 1982, p. 186 et R. 41, où l'auteur évoque également un bloc mouluré de Thasos qu'il attribue il une lable d'aulel en raison du même refouillement. La thèse a étè reprise el développée par t\. OHNESOIlG, dans les acles du colloque l/~.pac~ .acrificiû dans l'An/iquift, Lyon, 1988 (1991). (14) C'est aussi l'avis de G. Roux, .Thymélh, Bull. liaison &cim des Amis Biblio. Sa/ornon Rûnach 1) (1988), p.66. (la) ÉTIENNE-BRAUN, Hnos l, p. 115-116. (16) F. ROBERT, ThymtliJ (1939), p. 189-100. Toutefois, nous ne le suivrons pas lorsqu'il écrit qu'. un escharon est une grande elSchara, le mot eschara conservant dans cette définilion son sens de foyero: cM/ra, G. Roux, BCN 103 (1979), p. 115 et Tl. 25 (remarques sur la valeur du suffixe -';'v). (17) Seule tentative de mise de point sur ce sanctuaire non encore publié: BIlUNIlAU, Cul/er, p. 424-425. (18) Pour G. Roux, BCII 105 (J98I), p. 52-53, le temple A du Dioskourion pourrait être l'escharon, il serait alors il la fois .....6ç et !Ctits autels et brûle-parfurnu, Bull. liail!>n Socitft dei Amis Biblio. Sa/ornon Reinuch 6(1988), p. 13-Z>. Aulres menlions d'autels Il encens en pierre dans L. et J. ROBI!RT, Cluros 1 (1989), p. 41. Voir aU!I!!i M.-J. CHAVANE, Su/amine de Chypre VI. us (M/ifs objets (1975), nO s 375-3ro. (28) D'apres CHANTRAINE, Dictionnaire éfymologique. (29) Références données par J. TRl'lIIEUX, RA 1951,2, p. 5: on trouve &u~Ir;trijp'Q~ dans 203, B, 1. 44; 287, B. 1. :>1-52; 442, 8, l. 30, et 1429, B 1, 1. 78-81.
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montrer que cette dénomination devait reposer sur le sens primitif du mot thymélé, que les textes littéraires, il vrai dire surtout poétiques, permettent d'établir: • foyen ou table d'un autel, où sont brùlées les offrandes. Dans son sens propre, la Ou(liÀT) est en effet assimilable il une partie de l'autel, l'èax«pa: ~w[J.oü, interprétation confirmée par Hésychius : 6u[J.ÉÀll . TO bd~ 7tI.lpO'l, È~'w~ ÈmOûouotv, ~ lÔllipoç itp6'1, d'où, parfois, l'autellui-mème, ainsi que l'écrit par ailleurs Photius: 6UfLl:ÀT) . 't"Ov I3w[J.6v 30 . L'épigraphie vient confirmer cette traduction. Un règlement de l'Asclépieion de Pergame demande de déposer des galet.tes bd lÇw OU[J.l:ÀT)'1, .sur l'autel extérieun 3t, et surtout. deux attestations déliennes sont. claires: en 161, A, 1. 95, et. 219, A, 1. 27, un paiement est accordé pour le crépissage de la thymélé d'un autel, c'est.-a-dire sa partie supérieure, celle qui est recreusée pour recevoir l'enduit protecteur. Quant au 1t"llp&.ÔtLYfJ.Il de la thymélé du Kynthion, c'Hait sans doute une maquette du monument dans son entier, plutôt que le modèle du seul foyer de l'autel 32 . Mais la thymélé enregistrée dans des inventaires athéniens très lacunaires (104-16, 1. 8; 104-17, 1. 3-4) ne me paraît pas devoir il coup sùr être le foyer d'un lhymialerion, comme le propose l'éditeur: pour cette partie du brùle-parfum, n'attendrait-on pas epipyrorl plutôt que thymélé? Certes, les deux mols sont synonymes, mais les textes déliens postérieurs préfèrent manifestement epipyron. Les lacunes des inventaires ne nous permettent pas de choisir entre les deux interprétations possibles: ou bien cett.e thymélé d'époque athénienne est un brasier cultuel, comme le suggère un passage d'Euripide, El., 713-715, où l'on décrit des .thymélés ciselées dans l'or qui s'envolaient. pour porter le feu sur les autels, il la manière de ces encensoirs balancés dans l'air lors des processions, ou bien ce pourrait être le foyer intérieur d'un temple, mobile, comme la thymélé d'Hestia il l'intérieur du Temple d'Apollon il Delphes 33 .
alvéole: 504, A, J. 7 : en 279 av. J.-C., dans un devis, wç t[!PYMTa.]i Tà. TpTjfLllTIl TWV YMTPW'I.
Le texte traite de l'établissement du plafond du Temple d'Apollon, dont il a déjà été question dans le compte 181. La même expression, cette fois sous la forme YIlOTTjp, se rencontre dans les comptes de l'Érechtheion, toujours pour le plafond l, et ne peut s'appliquer, dans les deux cas, qu'aux .creux. ou .alvéoles_ des caissons 2 • Connus depuis Homère, les deux termes, YIlO"'"t"Tjp, • ventre., et. son dérivé Y«!TTpll, • vase., sont facilement employés en grec comme métaphores, pour toute concavité'. Les comptes de Didymes fournissent l'occasion d'une interprétation architecturale différente de celle de Délos ou d'Athènes: cette fois il est fait allusion au kalalhos sculpté des chapiteaux d'ante du Dodékastylos, leur trenflement. rappelle effectivement une forme arrondie·.
(30) F. ROBBRT, Thymé/è, p. 259sq., d'aprèti A. S. F. Gow, .The melinjngof the word Thymelel, JIIS32(1912), p. 213sq. En dernier lieu, voir F. SElLER, Die griechische Th%s (1986), p. 86, et surtout l'article de G. Roux cité supra, note 14. (31) Ch. lü.BrçIlT, lmchri(len de, A,clepiûon" nO 161, 1. ')..10. (3'2) Voir notre rubrique "",pa.3t:'"l"!'4, infra. (33) Mentionnée dans l'hymne d'Aristonoos de Corinthe: FD 111,2, nO 192. (1) IG 1",474, 11,1. 253 = STEVENS-PATON, The iErechfheum, p. 321. (2) Aintii que l'avait compris A. Cllorsy, Bell 29 (19(5), p. 464, lors de la Ilremière llublication de l'inscription délienne : cles cavités des alvéoles •. En reprenant son analyse, Holland et Davis traduisent. the hale!! of the belliesl, et précisent.The tbellies. must ob'liously be the ventral surfaces or soffll.s of the klimakideu (AJA 38 [1934], p. 75). (3) Nombreux exemples dans LSJ. (4) Didymo Il, nO 39,1. 4 (les .concavitéu app,Htienllent aux 'pierres angulaireu citéeti 1. 3); voir W. VOlG~ TLÂNDHfI, Der jrJ.ngs/e Apol/oll/empelllQll J)idymo, II/Mill Beihe(l14 (1975). p. 95 : t die au' den Antenblôcken sibenden bauchrôrmigen Steine •.
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YElOO,", (-od: corniche, larmier: 104-24, 1. 18, 21, 25, 35 (au pl.) : au milieu du IVe siècle av. J.-C., dans un compte athénien pour un Temple; 144, A, 1. 58, 62: en 304 (?) av. J.-C., YE~alX pour le Dioskourion, en bois, J. 77,80: pour le Thesmophorion, J. 108: pour un édifice indéterminé; 290, 1. 125 : en 246 av. J .-C., dans une maison, réparer Tà. YE:~c"1X Tà. 7t"e:a6VTIX, 1. 169 : À(601) Àe:I)XOÙ yâO"IX 7I:Ot~o"a.L pour le Temple de Déméter, 1. 219 : pour le péristyle de l'Asclépieion; 400, J. 40 : en 192 av. J .-C., dans un compte de matériaux, ydtni; 403, 1. 10 : ydO'w\I TW.. . hl Tà.Ç O"Toa.ç, 1.44 : ydGYJ (en pierre, pour la Salle hypostyle); 406, A, 1. 24 yâC"1X du Kératôn; 500, A, 1. 21-23, 27~29, 39 : en 297 av. J.-C., en pierre, dans le devis pour le Temple d'Asclépios. à.1foYElO'Ow: meUre ou remettre en place la corniche: 104-5, A, 1. Il : au IVe siècle av. J.-C., dans un contexte lacunaire; 204, 1. 69 : en 268 av. J .-C., TO\l olxo\l TO\l i7l:' 'OPTUY(IXL XlXt Œ.7I:OYELc"w(aIXVTt. à.1foy1wwaL'i : (re)mise en place de la corniche: 366, A, 1. 7 : vers 207 av. J.-C., au cours de ia restauration du péribole du Poulydamas, ~ç boye:[t}aWO'EWÇ. YEwnl1fOu'i : support de la corniche: 104-24, 1. 18-19 : dans le compte athénien traitant d'un Temple, bd TOi) ye:t: dans l'inscription bilingue DESSAU, 1 Il (= Ine. Epheeo8, Reperlorium, lK VII, l, 3(92). (1) Pour des dètails, voir notre rubrique «),0"1'1), supra. (2) Voir notrc rubrique xjjnott.XGl, 1. -17 : npô'i -roùç d ...a.xaç; 157, A, 1. 67-68 : pour le proskénion, yp«YocV't'~ ntya.xaç; 159, A,!. 30: cn 281 av. J.-C., transport de TOÙ'; r.l...OCXI1Ç au théâlre; 161, A, 1. 75: pour le modèle dcs Prop)'lées, achat d'un nl...ocxa., 1. 76: Èn~(l'XlI:u«a«V't'~ 1'0'" 1tt...lJ.xa. (...) ÀwxwaiXvt"t 1'0'" n{VI1XGl &jJ.qlo1'tpwlnv; 199, A, 1. 95 : TOi'Ç 'lULÀiXwi'ç nl"'iX~t ,W" 1tiXPiX(l'XT)"tW" xûxÀWt nll:p~q:I[p&:]~I1~; 234, 1. 10 : T,x ,xY«À!J.a.TiX xa.t ,oùç n{YŒXllç; 366, A, 1. 25 (voir iyX«tw); 31-1, B, 1. 167: dans un inventaire, 1t(\I(t~ du logeion ; 403, 1. 8 : en 189 av. J .-C., 1'0 7Mpll1tl:Tlla!J.a. ,Wt nl"iXxt où Yj YPIlCPYj Yj 'Ap[at...61J'i] ; 442, A, 1. 232 : d'il T"Ij... XiX't"ll(I'Xt(U~} "tW... 7tt... rS:xWY 1"W'" bd Àoyti'OY ; 443, Bb, 1. 158 : &:}nOXGlTlla(T:riart[t] 1'Oll'i nl"'llxiX'i,1. 161 : Xll1'(la{TMaocvt[t Tb} nl...ocxa.; 504, A, 1. 17: en 279 av. J.-C., dans le devis pour le plafond du Temple d'Apollon, TOlle; 1tL"IlXGl'i; 1403, Bb 1, 1. 94: au milieu du Ile siècle av. J.-C., dans des inventaires, npoç TWt &'ntv]oc...n TOL)'.Wt &OÛpWTO["'] YPllCPYj" l)'.o"T«, Bb Il, 1. 18 : 1tL"IlXGl'; l:f1~Àl)TOUÇ ypllcpiç lxo'f'["llç Ilû[o (même formule: 1417, A 11,1. 36-37); 1412, a, 1. 34: n:l...a.xl1.ç bpocptxou.; (même formule: 1414, a II, 1. 14; 1417, A Il, l. 17; 1443, B Il, 1. 96); 1417, A l, 1. -10 : nl"llx«ç] etXO"tXOÛç, 1. 67-68 : nl"llx«ç tLXO"txoû.; (...) &.,,"ou~ &:y«Otf1«T[txoù.; nÀtLOUe; (id., 1. 151, A Il, 1. 8, 13-14), A 11, 1. 15 : n:LIJa.XIl ~û"t'X}", 1. 51-52 : n{"llxllç etXO"txoùç x«l &'ÀÀo" !J.EtCo" &'Oûpw'ro" ; 1426, A 1,1. 17: [1tt... I1.Xl1.ç... yp«]cp,xç qOV't'l1.ç uOUPW!J.t:VDUÇ, 13 Il, 1. 50-51 : nl"llxllç lI1tO T"1J" ôp0'fl1j" 1l~'l'J}f:Xf:i'.; III ypll'fl,x'i i)'.ovt«'i, 1. 53 : nl...a.x« yp«cp,xlj eL ypŒq>W, qui sonl très généraux el ne préjugent pas de la l.echnique, elles se contenl.enL de préciser dans quelques cas qu'il s'agiL d'un Lravail à l'encaustique. Il fauL alors remarquer deux interprétations possibles de YPIX~lj, YPŒq>W : soit ces mols s'appliquent aux couleurs étendues sur un mur ou n'imporle quelle portion d'un bâtiment, la 8urrace couverte
(1) Bibliogt"lIphie rllr.semblée dflns le GD, p. 81-87. Ajouter ce qui étail peu~tre un plateau il (ouleu" ou palelle de peintre: Ph. BRUNIlAU. neu 99 (197a), p. 31!. (2) Sur Itlllechniques de la peinlure gre=kr...,..ro.., en particulier pour le !len!l de Cet mali. On rem'rquera que !Ii le gymna!le et la palestre poeeedent en grol let mémet sallet, t"o/eipluion et le paidQ~ion n·uillent qu'il la paltlllnl, qui n'a pl!! I"opodylerian du gymna!lt: ce • vestiaire- est nécet68ire Iii où 1"on u'entralne nu •.
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apparemment au Sud, un «ancien paidagogeion t séparé par une cloison de l'aleipterion, lequel a étê agrandi par la démolition du mur (199, A, 1. 112). L'ancien paidagogeion devait logiquement appart.enir à l'état l, qui posséda il une antichambre ou 1tp6&lA-~ (154, A, 1. 7)11 et sans doute déjà au moins une colonnade à étage, d'après l'expression ~ mTla) ltllÀtlmpa., attestée dès 300 av. J .-C. En eHet celle-ci doit signifier le t bas de la pa lestre t, donc le rez-de·chaussée de la Palestre du Lac, plutôt que la tpalestre du bas t, qui serait alors un monument indépendant Il. Dans ces conditions, les lravaux de 294-274, avec les achats de poros, devraient être compris comme le remplacement d'anciens soutiens qui êtaient peut·èlre en bois, les quantilés énormes de poros ne s'expliquant pas pour une simple restauration. L'enlretien de la palestre de l'Hat Il, en particulier de ses portes, a continué de préoccuper les administrateurs. Il n'esl plus fait menlion de celle palestre à partir de l'invenlaire 1406, soille milieu du Ile siècle; c'esl désormais le gymnase qui passe au premier plan dans les lexles. Les ruines permettent néanmoins d'arfirmer que la Paleslre du Lac n'a pas cessé d'être restsu· rée, transformée et fréquentée, des inscriptions du gymnase délaissé en 88 ayant alors été transférées à la Palestre. Selon toute vraisemblance les évènements de 69 signifièrent son abandon, si bien que Triarius put utiliser le mur Est comme parement externe de son enceinte fortifiée. Une question loujours en suspens esl celle de 1'à.Pla;(ar, mù,.a;(a-rpill. (354,1. 76). J. Delorme a d'abord pensé que ce serait l'édifice de la période amphictyonique, avant de renoncer à cetle hypothèse et d'avancer celle d'un édifice «archaïque t, mais aucune des deux propositions ne peul être surfissmment étayée. De son côté, J. Tréheux a voulu rattacher • l'ancienne palestret à un état antérieur de la' Palestre de Granit: il estimait que les fondations visibles à une ttrès grande profondeun sous cet édifice pourraient être précisément 1'&pIlll.tŒ 1tlXÀI:r.La-rpa., qui correspondrait aussi à la mw:da-rpa. des inventaires amphictyoniques, et à la X«TW mV.a.lo"fp,2, -. Néanmoins, les niveaux respectifs des fondations des deux palestres visibles de nos jours paraissent s'y opposer- I . Oans ces conditions, aucun texte n'évoquerait à coup sûr la grande Paleslre de Granit: ne faudrailril pas alors penser que c'était un établissement privé, et non municipal tl ? Le gymnase et les deux palestres déliennes sont certes des constructions relativement peu soignées et d'une taille modeste par rapport aux autres monuments remplissant la même fonc· tion dans le monde grec. Malgré tout, et en dépit des réels problèmes d'identification non résolus - peut·êlre même insolubles - , les inscriptions relatives à ce gymnase et à la palaistra representent des documents d'un intérêt exceptionnel pour l'étude de ce genre d'édifice. Non seulement ils sont parmi les plus anciens, mais surtout ils nous renseignent abondamment. on l'a vu, sur la terminologie architecturale des établissements d'éducation.
(18) Voir. ce lujet notre robrique 'I "t"wv U1't"IXPX6V1"WV 8tIXIfIPIX)'fUÎ"t"wv 1't"pOç -rljv ôpolfl~v; 365, 1. 34-39 : en 208 av. J.-C., dans la Salle hypostyle, 8LlXlflpli),ILIX't'1X en pierre, entre les colonnes. 8l0+pa.y.,.ciTlOV: pelite barrière: 199, A, 1. 15: en 274 av. J.-C., dans la palestre, 't'wv 8t.IXqlplX)'fLIX"t"(wv, 1. 45 : 't'« 8LlXqlpIX)'!J.Ii"n1X &:1't"~érXlXV1"l. 8lQ,+péLoc:fw: dresser une barrière en travers: 158, A, 1. 53 : voir ci-dessus, 1. 52: dans le prodomos du Temple d'Apollon, OUpIXV 8LIXlflpliçlXV1"L.
8ul'pa.y~Q,; 159,
A,
+pciacn.J: dresser une barrière: 1417, C, 1. 82 : dans un état de locations, IfIpliÇll:L. 1TlEpL+pa.YIA4: clôture, barrière circulaire: 287, A, 1. 117 : en 250 av. J.-C., 't'o 1't"tpLIfIPIX)'fLIX 1tOl~0"1XV1"L 't'oi) Y)Àlo"t"po(n]LOIJ; 1409, Ba Il, 1. 8 et 1423, Bb l, 1. 6: au milieu du Ile siècle av. J.-C., dans l'inventaire du Hiéropoion, O"IXv(81Xç 't'ŒÇ Èv 't'Wl 7UpLqlpli)'!J.IX't'L. 1TlEP\+PUOViIJ: enlourer d'une barrière, d'une clôture: 199, A, 1. 95: au théâtre, XuxÀwt m:pLq{pli]ÇlXl; 500, A, 1. JO: en 297 av. J.-C., dans le devis du Temple d'Asclépios, [7UpLqlpliçlXl;] 't'oùç 't'OLXOUÇ. «Dans ses emplois concrets, le groupe de qlpliT't'EIV, qlpli)'!J.IX, etc., emporte l'idée de 'dresser une barrière verticale'. Ce sens est fondamental et usuel., écrit J. Taillardat 1. Effectivement, les barrières ou clôtures ne manquent pas dans les comptes déliens, où elles peuvent porter divers noms!. Le 8Lâ.qlplX)'fLIX, ou son diminutif 8lIXIfIPIX)'!J.Ii·uov, peut être en bois ou en pÎerre, mais sa forme exacte reste inconnue. li paraît avant tout utilisé, à Délos 3 , pour fermer des entrecolonnements
(1) ID nO s 372-509, p. 307. Le Suppl. de LSJ s'en tient au uens douteux •. (2) Ainsi que l'ont choisi ORl.ANDos-TnAvLos, 1.nikon, J. u. (I)RPhiI39 (1965), p. 83. Dans la même famille se place Tr~q>P"'fL«, attesté dans Ps. Aristote, (kc., 1347 a, 1. 5-6. et dans une inscription du port de Thasos au sens de. balcon., cependant que ilol"'P"''''''w s'applique, dans les papyrus, au blocage des ouverture3 d'une maison par des briques (HUSSON, Oik;a, p. 114-115). (2) Pour la différence exacte d'avec Il{XTUOV, x'Ytù.1.;, "'puq>:<x"'~, fL«lto3o",lo:, voir ces rubriques, infra. (3) Comme dans les comptes de 1'J::rechtheion et le devis de l'Arsenal du Pirée: CASKEY d3ns STEVENS-PATON, The Erechlheum, p. 340 et 370. Voir aussi Didyma 11, nO 30, 1. 14. Mais dans une lettre de Marc·Aun'!le et d'Hadrien li la cité de Coronée, les ..,P«YIUl et Il,lirpP.{w.".,ç ~uÀŒ
-J.
L'étymologie ne laisse pas de doute sur le sens de ces termes qui ne sont guère courants il Délos 1. Le devis du Pirée, lG III, 1668, 1. 68,70,80, permet de se figurer le 3dpcto"!LtX du Temple d'Apollon à Délos comme une pièce en bois traversant (3Ul -) l'espace intérieur de mur en mur pour.soutenir., i:pe!&!, un plancher ou un plafond, selon le casl; son faible prix (4 drachmes), équivalant à celui d'un 86xr.o'l, ne peut faire envisager qu'un élément relativement I~ger, du genre poutrelle. Mais le caractère très lacunaire des actes 340, 352, et 403, ne permet pas d'émetl.re une hypothèse quant il la nature de l'opération évoquée par le verbe èpd8w et le substantif lpeLO'U:;. Le uoutien. ou .support. a pu se faire aussi bien par un pilier que par un étai, toujours en bois.
3l'Upo~
8i.~Xa.
: voir
'Upl~
: voir cneâ.,..,...,
treillis. croisillons: 165, 1. 4: en 276 av. J.-C., achat de bois cù; T« 3(xTU«, 1. 13-14 Temple d'Apollon, TIà: lJ(xTU« Td: bnyryprxv.~ m«yw TW'I Bupw'I.
dans le
Le 3(XTUO'I étant un • filet de pêche., le Thesaurus donne ce terme comme synonyme de
xœyxillrx, • grille.. La mention délienne représente un des rares emplois architecturaux du mot l , mais il convient d'y ajouter les attestations de l'adjectif 3r.x"ruwT6.. , .grillagé avec des barreaux obliques., c'est-à-dire des losanges ou des croisillons: ainsi dans un papyrus, ou l'on oppose les fenêtres XlX'Xl'lWTlXl, • à barreaux. (simples), aux OupL3t«lm m~ IM{&o~l, à propos de l'érection de 100 bornes·frontières dans les. défilés •. Dans BGU VI, 1273, 1. 15 (époque ptolémoïque), c'est un passoge entre une maison et 10 rue. .
W:
-
811,Aoûç, 8ôKlOV
111 -
par les archéologues pour celle structure, il désignait dans l'Antiquité la frise qui .faitle toun d'un édifice, avant de se lire dans quelques inscriptions d'Asie Mineurc concernant des théâtres, puis de passer dans le vocabulaire de Vitruve, à qui nous l'avons emprunté 4.
8u)puyp.u : voir oPUY~Q
8....,Aoûs.
-11, --ow
en deux parUe. : 287, A, 1. 152: en 250 av. J.·C., dans le domaine de Phoinikés, 3\1tÀoû\l.
1tpof~(X1'wv:t
Selon le contexte, l'adjectif 3L1tAoi)ç, 4doublet, peut recouvrir des réalités tres différentes. Dans Lysias, Meurtre d'Eral., 1,9, il signifie que la maison est.à deux niveaux,·, mais lorsque le terme s'applique à un portique, la 3~1::ÀTj , o. C., pl. ll-Vll el XIII. (1) Celte valeur précise de la racine, dèjà allestée en mycénien, a été mise en évidence par E. BRNVRNISTIl, BSL 51 (1955), p. 17-11). Voir aussi, pour la mème famille, notre rubri\IUe ob(~",é"" infra. (2) Exemple8 dans LSJ, S,V. L'expression périphrastique IlWf1Œ"Ol \'Ol(", au lx"" • h" bilen, est d'ailleurs lout à fait homérique: Od., l,53, XXIV, 151,304.
-
114-
l'occupe'. Par la suite, UJ.LOç et 8wJ.Lll resteront dans le langage poétique, par exemple pour désigner la demeure des dieux, le temple. Mais à partir de l'époque hellénistique 8wJ.L1X prend couramment le sens de .toit plate ou .terrasse., non attesté à Délos'.
recouvrir d'une couche d'argile: 156, A, 1. 28: peu avant 282 av. J.~C., 30pWaIXV'n XlXl XIX... ; 287, A, 1. 121 : ipyliTŒtt; b0GX6.~(n XlXl 8opWalXvn; 4-43, Sb, 1. 159: en 178 av. J.~C., 3opWaIX~ XlXl XCpa.~WalXt.
A Délos, le verbe 8op6w est toujours en rapport avec la charpente ou la toiture: dans 156, A, 1. 28, il est auparavant quest.ion de roseaux, et dans 287, A, 1. 121, de pout.res. L'inscription -443, H, 1. 159, met à la suite la pose des tuiles, comme dans plusieurs textes attiques d'époque classique, qui connaissent aussi le substantif Mpwott; : - IG III, 463, 1. 68-69 (Longs Murs d'Athènes) : Vrto~wv ÀO~v ~ x«Mj.l.O'll 3o[P].~ql'~ T(;)\I ~ûÀ(l'" de la Mpwaw:;.
allée de sphinx: 1416, A, l, l. 22 : au milieu du Ile siècle av. J.-C., dans l'inventaire du Sarapieion C, liste d'offrandes t... T(;)I 8p6!J.M, 1. 32 : lx't"(\(; TOÜ 8p6f!ou, l. 36 : ix TOÜ Sp6!!ou (mêmes formules dans 1417, B, l, l. 22, l. 33, 36; 1442, A, 1. Il; 1452, A, 1. 23 : h T(;)I1tpo86!LWI, lapsus pour 3p6!Lw~, 1. 28, 29).
Dans un contexte architectural, le mot3p6f!0Ij; est susceptible de diverses interprétations l . Le dramos li l'intérieur du gymnase a été analysé par J. Delorme t : celui-ci montre que le sens de 'piste de courset estcd'un emploi ancien ou volontairement archaisant (...) et ne se rencontre plus normalement après la période classique., car il sera alors remplacé par l'ensemble que fonnenl le xyste 1 et la 1ta.pa.3pof!u;. CetLe piste étant en général' il ciel ouvert, dans la verdure, elle allait tout naturellement de pair avec des allées pour les promeneurs, comme celles de l'Académie de Cimon'. C'est par analogie de forme que le terme dromos a pu aussi s'appliquer à l'allée de sphinx qui, dans un sancluaire de divinités égyptiennes, mène au(x) temple(s). Un passage de Strabon (XVII, 1,28) décrit bien ce type particulier de dromos : cA l'entrêe du sanctuaire le !lOI est dallé, il a la largeur d'un plet.hre environ, ou moins encore, il est au moins trois ou quatre fois aussi long, et souvent davantage: c'est ce qu'on appelle le cdromost, comme Callimaque a dit cvoici le dramos sacré d'Anoubisi. Sur loute S8 longueur, à la file, de chaque côté, se dressent des sphinx de pierre, écartés les uns des autres de vingt coudées ou un peu plus, de sorte qu'il y a une rangée de sphinx à droite et une autre il gauche; après les sphinx vient un grand propylon, puis, en avançant, un autre propylon, et un autre encore: car ni le nombre des propylon ni celui des sphinx n'est fixe, la situation diffère d'un sanctuaire à l'autre, et il en va
(5) Tenne re!ltitu~ avee beaucoup de vraisemblance dans Didymo Il, nO 40, 1. 19. (6) Interprétation admise par MAIlTlf'{, Manud, p. 170. i partir de. inscriptions attique.. Mais A. RflNM. Didyma Il, p. 54, relève justement que ce proc~è n'est pa!! connu par ai1leul'll; il préfère rester dans le doute. (7) ln•. Smyrna f, fK, nO 243,1.2-3; compte rendu dans AC 53 (1984), p. 470-471. (8) Dans Sluditn :u dtn onlibn DodIûnrhdcun~n (Skri{ltr iJumoni.Wra Vtltn.ka".-Sam(undtf j Up".alo, 24 [1927l. 5). p. 7: cité par VALLOIS. Ardittdure Il,2. p. 401 n. 3. Pour le sell!l de uladel, sinon Ihippodromeo, (1) Elles !!ont rallllembl~ dant OIlLAl'I"OO!!-tRAvLOS, Ltzikon, voir G. ROUGEMof'{T, CID l, nO 3, 1. 1-2, et nO 10. 1. 36 (1),42. ('1) GJ/mnlUiltn. p. 287. (3) Voir \a nlbrique (....,'tt\\I. in(ro. (4) Dan!! Platon, Eulhd.• 272e-273a, il est question. au Lycee. d'une • piste couverteo. ~ ~ . (5) Plutarque, Cim., 13 : I~ xdapok ..... t......,..toeç ..........TlM.t;. _des pistes propres et des promenoil'll ombragea •. Eupolis, un contemporain d·Arislophu.e cite par Diogène Laeru (III, 7), parle quant i IUÎ dei _pistes ombragml, Ncnttoeç ~\I, dans l' Acad~mie.
'.It.
&lpllCOt
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de même pour la longueur et. la largeur des dromoSt', Mais en dehors des inscript.ions déliennes, il n'exist.e pas d'aut.re at.lest.ation épigraphique de 3p0f!Ol; en ce sens égypt.ien 1, Sous rêserve d'une certaine souplesse par adapt.ation au terrain, le dromos d'un sanct.uaire égyptien prêsente des caractéristiques que l'on doit retrouver d'un lieu à l'autre. Assurément, l'espace dit 0 sur le plan dressé par les fouilleurs français au Sarapieion C' répond à la description de St.rabon : cet.te Javenue. monumentale, beaucoup plus longue que large, dallée de gneiss, est. bordée par des murets ou s'adossent. allernativement des aulels et. des bases de sphinx en calcaire 1; toutefois, l'allée n'aboutit pas à un • propylon " mais directement. à l'entrée du Temple C. Ph. Bruneau a mont.ré que si l'accès au sanctuaire se fait actuellement par le propylée A, derrière le Temple C, il devait. y avoir à l'origine une porle au Nord, face à l'ent.rée du dromos, lequel fut aménagé dès le début. de l'époque at.hénienne I l (pl. VI, 18). Ce dromos ll était orné, d'après les inventaires du Ile siècle, d'ex-volo en lout genre: plusieurs statues et statuettes en bronze, un bnlle-parfum, des trêpieds delphiques, un grand cratère. L'expression t hors du dromOSt utilisée ensuite par les administrateurs doit. s'appliquer non seulement à la zone comprise ent.re le dromos et le portique B-B qui entoure complètement. le sancluaire sur quatre côtês, mais aussi au port.ique lui-même, car on signale des offrandes en bois et d'aulres • sur le mUrl, ainsi que des pinaku. Le remarquable développement architectural du sanctuaire délien dit assez son importance. Ses ruines const.ituent même la seule illust.rat.ion, en Grèce, du texte de Strabon: en effel, le plan du sanctuaire des divinilês égyptiennes à ~rêtrie ne présente pas un dromos, mais une 'COUri qui en est l'équivalent, avec ses murets 1••
~Cl:voir~'i
dorique: 500, A,
1. 15: en 279 av. J,-C., dans le devis du Temple d'Asclépios,
bn61]a&~ bn.(JTUÀ~o"
3}wp~l(o",
La restitution inspire confiance: d'après le contexte, il est certainement question ici de la pose de l'épistyle du temple, sous la frise de t.riglyphes et de métopes. Cet épistyle lisse était couronné, ainsi qu'il convient, par un bandeau portant regufae ct gouttes 1. Comme son pendant tW,,~l(Oç, l'adjectif 8WP~l(Ol; est rare en grec ancien. En dehors de cette
(6) J'ai repris, en y apportant quelques modincations, la traduction de B. VAN DR \VALLE, .Le temple egyptien d'alll'ès Strabon, XVII, 1,28., dans 1I0mmo~1 Cl W, I)eonllo, '.o(Ilomo. 28 (1957), p. 480-508. (7) Dans SIR/S, 349 (Hamada, en Pamphylie), le mot est restitu~ ezempli grolio [m,,).,i;,11« Dt! ~o~l, et dans SI/liS, 511, de Terracina en Italie, le mot. est transcrit en latin. L'Miteur remarque: .dromu., id ni ~Ort{~ j'Oikos des Déliens; 175, Aa, 1. 3: [l:]ôrxcpLarx'JT~ (lacune); 199, A, 1. 85: en 274 av. J.-C., l:8occp[aoc~ le Dioskourion, l. 110: le splwirisierion, les portiques et les exèdres de la palestre; 219, A, 1. 27 : vers 272 av. J.-C., l:ôrxcptarx'tn; 354, 1. 62 : en 218 av. J .-C., l:ôrxcptarx'I'Tt le propylon. 8G.1TE80v: sol: 1522,1. 23 : sous Trajan, un décret est inscrit sur une stèle qui sera placée dç ['t'à] ÔIlTl:tÔO'J 't'à b. 't'Wt Lt:pWt. Bien que les lexicographes mettent sur le même plan ÔIlm;:ôo'J et E8occpoç, au sens général de «sol., en renvoyant pour les deux mols à la racine de y'i11, éôrxcpoç se distingue en s'appliquant le plus souvent à la mise en place d'un t sol de terre. dans un bâtiment. Ce sol de terre battue Z n'est pas nécessairement ferme et à niveau, puisque l'on signale qu'il faut à l'occasion le Haffermin, &.7tolm:ptOW (505, 1. 14), et le tIlivelen, 0ftocÀ(Cw (161, A, 1. 57). Il arrive aussi que l'on décide d'y • poser une mosaïque., t/t"IJcpoÀoy'i1arxt (165, l. 42), ou le tstuquen, x.ovLliaoct 3 . Les attestations déliennes distinguent donc le sol et le pavement mosaïqué, de même qu'à Aphrodil'lias, sur le pulpitum du théâtre, ont été dédiées ... 't'oùç x.dovrxç xrxt 't'o'J xrx't" ocù't'w'J x.oaftov xrx! rljv axou't'Àwm'J TOli =(xou XIX! 'roi) kM.cpouç, .les colonnes et leur décor, ainsi que le placage du mur et [le dallage] du soh'. C'est ici le sol de terre qui a été dallé, de même qu'on lit dans un passage de Douris de Samos que Démétrios de Phalère a fait faire oc'Je~x.oc 1«lÀÀà. 'rW'J k8«cpwv t>J 't'o~ oc'J8pwa~'J6 : le sol des salles de banquets a reçu des mosaïques à ornement noral. On ne peut donc se contenter d'écrire, comme L. Robert à propos d'une inscription de Cyrénaïque, qu'lôa.cpoç. doit s'appliquer au pavement de marbre, comme dans une série d'autres inscriptions
(1) lIésychius, Photius et la Souda assimilent lIbe&oy et ISŒ9'l'>; Eustathe précise; lIbE30y.o lll«, 28-29, 31,34,38, peut-èlre 39 : au milieu du IVe siècle av. J.-C., dans un compte traitant du Temple athénien, tf.l.o>"1j~ é:lJ-oo.>..e:Zv. ËJolC,Àl1Tos : inséré: 104-5, A, l. 2 : 1tlV]OCKOCI; é:f.l.B[),~Toul;? (hypothèse J. Coupry); 1403, Bb rr, 1. 18, et 1417, A Il, 1. 36: au milieu du Il'' siècle av. J.-C., dans des inventaires, 1tLVOCXOCI; é:f.l.OÀ~"t"OUI; ypocCPrXl; tXO\ITOCI; Mo.
L'acte 104-24 rapporte les amendes infligées aux entrepreneurs, pour les défauts constatés dans la construction: chaque fois qu'il apparaît qu'une pierre nouvellement mise en œuvre est mutilée, il convient quc l'entrepreneur • mette une pièce., tf.l.6kIJIJ-oc tIl-6oc),e:tv. En effet, lf.l.6>"ljll-oc désigne couramment toute pièce fabriquée à part puis. insérée., tf.l.l»),ljTOI;. C'est ainsi que l'emblcma est, en latin transcrit du grec, le médaillon ou le panneau central d'une mosaïque l, ou encore, dans les inventaires dé liens, un médaillon inscré au centre d'un vase 2 (313, a, 1. 78 et 102). De la même façon, les 1t(VOCKEI; llJ-l)À1j"t"ot mentionnés dans le Temple d'Agathé Tyché sont des tableaux mis sous cadre et .insérés. dans le mur 3 . Dans 104-24, le nombl'e des pierres victimes d'un accident au moment de la mise en place, et nécessitant une pièce, est particulièrement élevé: c'est bien pourquoi un autre texte délien ( précise à l'avance que tous les blocs doivent être 5.6POCUO"TOC, .non ébréchés., &.x6ll1jTOC, .non recollés. (ou Héajustes.), la réparation étant bien souvent aussi inesthétique que fragile. Il n'empêche que dans tout le monde grec, il toutes époques, des pièces rapportées ont été signalées ~.
(1) Lucilius, IV, 993; Varron, Rusi., "',2,4. Dans la même famille, l'hapax parimboia (du grec Tl"IX', et le fait que le mot désigne couramment cet entablement ou un même un portique tout entier dans des inscriptions d'époque romaine ou post-romaine, comme il Jerash ou est dédié, au IVe siècle de notre ère, TO t[phoy TO[Ü] i",,66[>..]ou 4. Mais ce sens tardif de .portiquel est bien éloigné de ce que suggère l'atlestation délienne, el il reste que la nature exacte de J'installlltion mentionnée pour le Porinos naOs n'est pas claire. On partage la perplexité de F. Courby i : • S'agilril d'une pose de charpente destinée à étayer provisoirement la panne ou à en faciliter la mise en plllce? Est-ce quelque assemblage de jambes de force? On ne saurait le dire.,
ÈvkQlw :
voir ypa.+ft
(1) Euripide, Ph .. Il,1. (2) 442, B, l. 167. Cf. une inseription ~laLi,"e aux récompenses accornf:etl il un navarque d'lsll"Ol: on lui élèvera sa Italue, .en anne$, sur un éperon de navire. (Rull. ip. 62, 2(3). (3) & .. &JI. (lU," J, Bnux, d"n~ IŒG 74 (19&1), p. 40, traduit p.r .1e$lra\·ée!I de pierre sur les colonneS'. (4) CIG, 4662 b_ \\'I!LLK$ dans KftAEUI'i"G, GnvulJ, nt 28l}.28I, 1. 6-7 (othe use of ~ lo mean 'portico' i, familiaro, avec: ~n\'oi il GI. DoWNIlY, AJA 41 (19371 p. 208, qui analyse l'emploi du mol par MALALA8: pour des colonnades le long d'une rue ou pour des portiques le long d'uoe cour in~rieure). Auhu .lleslaUona d'un embolon au sen. de portique: à ThyalÎre, IJCII II (1887), p. 474 n- 43, il tph~, f'orxllUngtn in Epllno. III, p. 100 nt 8. 1. 11-12 (début du Il' siècle ap. J.-C.), elll Sardes, dan, C. Foss, RytQ,oIine and Turkisll &rdis (1976). o. 18 et 19, (5) E,I/) 12. p.232.
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muco8o...,i:w : voir ohco6otûw
mur qui tombe ixlX'tipW~
I/OUS
001ttWl
les yeux, qui ed en {ace: 442, B, 1. 245 : en 179 av. J .-C., faire une G"f'Oi;j'll.
xt:~~'11
TW'II
Dans ce passage, l'emploi de wnpoç suggère qu'il est question des deux murs qui encadrent des porliques, malheureusement non identifiés. Ces murs ,tombent sous les yeux t (d'après la racine 01t-) pour celui qui s'approche de l'édifice; xt:~Tj doit se comprendre comme l''extrémitét de ce mur, c'est-à-dire le pilier d'anLeI. L'expression oomo'll est connue depuis Homère, qui l'utilise au pluriel, toujours pour le • mur qui est en face t à partir de l'entrée, et qui est dit .resplendissantt l . En dehors de ces emplois en poésie, la mention délienne fait exception et frappe par son imprécision. De fait, si l'on s'en tient aux critères modernes, ht:l1tLOV ne saurait être considéré comme un véritable Lerme d'architecture, et montre bien que contrairement à nous, les Grecs n'éprouvaient pas le besoin de posséder un mot spécialisé pour chaque partie d'un édifice.
4~f:8pu:
exèdre: - dans la palestre: 163, B, 1. 13: en 276 av. J.-C., ctc; ~v l~t3plXv; 165, 1. 20-21 : transport de poros pour l'exèdre et le péristyle, l. 45 : du bois de tilleul pour l'exèdre (de la palestre plutôt que de l' Asclépieion 1); 199, A, 1. 105 : en 274 av. J .-C., couvrir l'exèdre, \. 110 : faire le sol des exèdres; - dans le Sarapieion C : 1416, A l, 1. 21 : au milieu du Ile siècle av. J.-C., inventaire h Til iÇ[HlplX~, 1. 51 : 1tpOC; -riXe; èÇ,t3plXO;; (mème formule dans 1417, B J, 1. 21, 53); 1452, A, 1. 20, 43, B, 1. 3: inventaire l'II T'il L;UpI,U; 2205: après 87 av. J.-C., Antiochos signale qu'il a réparé l'exèdre; - dans le Sanctuaire syrien: 2248, 1. 2-3 : en 112-111 av. J.-C., dédicace d'une exèdre par un groupe de thérapeutes; 2253 et 2254, 1. 1,2288, 1. 4 : en 106-105 av. J.-C., dédicace d'une exèdre par Midas; 2255,1. 5-6: vers 90 av. J.-C., dédicace d'une exèdre par P. Plotius; 2266, 1. 1-2: vers 90 av. J.-C., dédicace d'une exèdre par P. Aemilius; - dans l'Agora des Italiens: 2454 : Philostrale d'Ascalon dédie une exèdre xor,l -rd: h lXù[~~--]; - au Kynthion : 1878 : en 96-95 av. J .-C., Diophantos déclare avoir fait restaurer une exèdre.
(1) Inl.erprêLMt.ioll d'I';IlKRT, FtlchUllldrlickr. p. II). (2) 11.. VIII. 435: XIII, 261; ad., XXII. 121. EXlllillUé l'llr Pollux, 11,53.
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i:ii8plOY: (peiite) exèdre: - dans l'inventaire du gymnase, au milieu du Ile siècle av. J.-C. : 1401, e, 1. 6; 1412, a, 1. 18; 1417, A l, l. 133-134, 148 : iv 'Û~1t i~e:aptc..H, Ev Tott.; ~e:aptotç; - dans l'inventaire du Sarapieion C : 1416, A 1,1. 61, et 1417, B l, 1. 64 : ~v T(;n ~e:8p(c..H.
Les diverses acceptions du terme. Les grands bancs de marbre à dossier, de forme semi-circulaire ou rectangulaire, qui jalonnent le sanctuaire d'Apollon, sont aujourd'hui un des traits marquants du paysage architectural de l'île. Le plus ancien, dalè du début du Ille siècle avant notre ère, est semi-circulaire et situé sur l'Agora Tetragone 1 (pl. VII, 21. 23). Ces structures indépendantes, à l'air libre, sont couramment dénommées de nos jours «exèdres •. Mais les exCdres dont il est question dans les inscriptions déliennes ne sont pas du même type; elles permettent de comprendre à quel point, pour les Anciens, le terme etait soupiez. Si l'on s'en tient à l'étymologie, l'iÇ-é8pll est bien un «siège à l'extérieun, un endroit pour s'asseoir en plein air. La plus ancienne attestation du terme nous est donnée par Hérodote, sous la forme 1tpo~ÉaplJ c'était effectivement, d'après le contexte du paragraphe VII, 44, une structure en marbre blanc installée sur une colline, ou Xerxès s'asseyait pour converser avec Artabane et avoir une vue d'ensemble de sa flotte en marche sur l'Hellespont. Un passage de Strabon 3 appelle t~É8pll un «siège. comparable, une sorte de banc indépendant offrant une .vue circulaire,.. Il n'empêche qu'à la même époque, le sens de .banc en plein airt, le plus souvent semi-circulaire et orné de statues, sera normalement rendu avec le mot ~1-t~XUXÀ~OV4. Car peu après Hérodote, l'Oreste d'Euripide témoigne qu'un glissement de sens s'est produit pour ~É8pll : on y lit au v. 1449 que les esclaves phrygiens d'Hélène sont enfermés dans des Hxèdres,., ce sont donc de véritables salles, qui sont • hors de l'l8pcu, apparemment pris ici au sens large de lieu d'habitation. Mais cette explication étymologique ne convient plis pour les inscriptions de Délos, ou une .exèdre. est pourtant aussi un local, un endroit abrité, en principe pourvu de sièges.
Les exèdres dé/iennes. En effet, les inscriptions déliennes nous confirment qu'au début du lII e siècle av. J.-C. la Palestre du Lac possédait plusieurs exèdres, dont on «fait le sol,., mais l'une d'elles, dont on .. fait la couverture., se distingue plus spécialement. Celle-ci serait, selon J. Delorme, la salle semi-circulaire située au centre de l'aile méridionale et donnant sur la cour péristyle 5. Celle forme paraît exceptionnelle, car ce genre de pièce sera ailleurs rectangulaire, comme nous le verrons. Delorme y voit une étape chronologique: de semi-circulaires à l'origine, les exèdres intérieures seraient ensuite devenues rectangulaires, la première forme ne se conservant que
(1) Ce monument a été soigneusement étudié par Ch. LUNAS. t'Agora T~lragone à Di/D, (Thè!le dactyl., Paris 1, 1971), p. 493-512. (2) _La terminologia moderna non rispecchia, su questo punto, quella degli antichi. ; c'est une des conclusions de S. SRTTtS, qui ulilise abondamment le matériel délien, dans Eudra e nin(eo. Je reprends ici une partie de son analyse très développée, qui s'appuie sur l'article ezedro de la RE, dO à r. w. DEI CH MANN. (3) Strabon, XIII, 4, 5: _Au-dessus de Sardes esl situé le mont l'mOlos, h~. Œxi""PUOlL (lXo1dj~ lxo~, U;UpŒ~ MuXOÜ ).(60", n,pabl" ll'r"~, &... 'oii K«1"01t"t,utt... Tri x(,lÙ.W' SETTIS, dans Escdra e nin(eo, parle justement à ce propos de _belvédère., dont nous ne connaissons pas le plan exact. (4) Ainsi dans Plutarque. AI
,../1"'•.
~fLl.X"x)·(O".
(5) Gymnasion, p. 116 et 327, el EA D 25, p. 133-139, et fig. 32. J. Delorme restitue avee prudence trois colonnes en raçade. 11 ne dit rien de la présence de sièges.
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dons les monuments à l'air libre'. S. SeU,is s'est justement élevé contre cette supposition trop rapide' : dans le monde romain et paléochrétien, les absides, normalement bordées de sièges, seront aussi nommées .exédrest. De fait, la multiplication, au Ile siècle av. J.-C., dons les Hablissements d'éducation, des salles barlongues donnant sur un portique est due à diverses raisons de commodité: elles sont faciles li construire, sont ouvertes et couvertes, elles orrrent un plus grand espace pour l'enseignement. C'est le cas des ~i!pt.« du gymnase de Délos. Les inventaires distinguent alors un ~i3pto'll principal, orné de statues, et des ~Upt.« rapidement comptabilisées en dernier, avec les pièces d'angle. Celles-ci doivent correspondre aux pièces K et M qui donnent sur l'exlérieur, tandis que le premier ~UptO'll est l'espace G à l'Ouest, qui est en réalité une salle d'honneur précédée d'une porte à trois cint.res et richement décorée d'une statue grandeur nature dans la niche du fond, ainsi que d'aut.res statues plus petites'; sur la cour peristyle ouvrent plusieurs autres salles de dimensions moindres mais de même type: rectangulaires, li colonnes ioniques (deux supports ou plus) en façade. J. Audial remarque que seuls les textes déliens emploient le terme U;UptO\l pour une partie d'un gymnase et. que la dirrérence d'avec U;UjXl n'apparaît. pas t; errectivement, le nom d'aedrion appliqué li la grande salle Nord, qui correspond en définitive li l'ephebeum de Vitruve 10, donne li penser que les deux mols sontlout à fait superposables dans l'esprit des administrateurs, et que l'aedrÎQfI n'est pas nécessairement de dimensions réduites 11 (pl. vn. 24). Si elle n'a pas la même fonction, car ne servant qu'aux rencontres et aux conversations, la loge installée dans le côlê Nord-Est de l'Agora des Italiens et nommée exèdre par une inscription sur l'entablement (2454), répond au même type architectural 11. La salle principale (10,15 m x 7,03 10) de l'aile Ouest ne s'en distingue que par la présence d'une niche en forme de fer il cheval dans le mur de fond, destinée il recevoir la statue de C. Cluvius réalisée par Agasias d'Ëphèse : cette forme plus raffinée d'exèdre, loujours de dimensions importantes, se retrouve à l'angle Nord-Ouest, où une pièce IS il pilastres et colonnes en façade, sans oublier la présence d'un banc, constituera par la suite le vestibule des thermes. Dans tous les cas, ces exèdres liées il un portique ou un péristyle intérieur s'avèrent être une des trouvailles les plus caracléristiques de l'architecture hellénistique 14. Restent les exèdres édifiées dans des sancluaires. Celui de la déesse syrienne n'en manque pus u, mais seules quatre d'enlre elles sont nommées dans les inscriptions. Le plus ancien de ces textes, 2248, concerne vraisemblablement l'exèdre du Nord-Ouest de la terrasse 18 : une salle barlongue pavée de mosaïque, avec une banquette sur trois côtes et une entrée faite d'un banal seuil. Par la suite P. Plolius fit construire une pièce semblable au Nord-Est (pl. VU, 22); l'inscription 2255 se trouve sur le seuil remployé, qui précède un dallage d'éclats de marbre, dit
(6) EAI) 25, p. 133 n. 6. (7) O, c., p. tm-679. (8) L'e:udriOIl avait été 3utl"(!fois re«li t....[lI{ola: ou mwpoq>La:, employé dans les comptes de l'Érechtheion l, Û1t"WpOq>La: se retrouve dans les comptes du Temple d'Asclépios à Épidaure!, dans un décret hellénistique de Cymé (dans ces deux cas sous la forme ù1t"wpuq>la:)3, une inscription de Lydie4, et dans la littérature~. Dans l'inscription d'Épidaure, on oppose le 'plafond., TOt... ôpOq>Ot... TOt... ù1t"É...epee, à la .charpente., Ù1t"WPUq>LIX, el dans le décret de Cymé, c'est aussi le sens de .charpente. qui s'impose (le «toilt proprement dit, ôpollX sont employés avec la même signification: ce qui n'est illogique qu'en apparence, pour nos esprits modernes, car ôp0'fl~ pouvant signifier tantôt le 'plafond f, tantôt le «toit f, la charpente se trouvera toujours, selon le cas, en dessous (Ù1t"-) ou au-dessus (m~) de l'un ou de l'autre Il, Celle synonymie a priori curieuse trahit aussi une caractéristique souvent méconnue de l'architecture grecque: c'est la coutume de laisser la charpente visible, non cachée par un plafond. Dans les temples, le plafond ne se rencontre en principe que sur les galeries du péristyle, le pronaos et l'opisthodome, où les caissons contribuent a l'esthétique. On peut alors considérer que les termes mwpoq>Lç et û1t"wp0'fllcr. visent autant que possible à distinguer la charpente de l'ôpo'fl~ - plafond.
Èpyo.~o.... u~;
ÈPYUC7lU : voir ipyov
alelier: 104-8, B, J. lO-11 : au milieu du IVe siècle av. J.-C., dans un étal de locations, Èpy}Xcr[-riJ]p{r.cr. ? & ft.. 'A1t"]O[}.P.w...lou; 199, D, 1. 37: en 274 av. J,-C" [T]oÜ ÈpYG!.aTIJp!ou?; 362, B, 1. 9: hypothèque sur la maison de Polybos, au bord de la mer, et sur l'ergaslerion ; 396, A,
(1) TG 1", 474, 1. 81 ; Ti( i:7tO"""'~~ .. ."or.!mIjI~~ ht~vr ... ~ i:P'Y....u.ç. (2) TG IY', l, 102, l, l. 42; TŒ~ 117t..,p"1'l«.: TŒ~ i:P'Y"l~:
- 148165,1. 12-13 et 27-28 : en 276 av, J,-C., pour les porles contre-vent du
è"(QyeWTO~: en forme de feuille d'acanthe: 1403, Ab, 1. 79; 1439, Abc l, 1. 45; 1450, A, 1. 47 (milieu du Ile siècle av. J.-C.; inventaire du Temple d'Apollon) : WPW!J.IX !x.ov ~),ouç 'lt"EPtllPYUpw-
flEVOUÇ ,xX.IXvOW"t"OVÇ,
Les nombreux clous mentionnés dans les comptes et inventaires dé liens n'offrent a priori aucun trait remarquable. Ils sont distingués des 'lt"tp6vlXt ou ,chevilles, broches. (dans 320, 8, 67, et 440, A, 1. 32), ainsi que de toutes sortes d'autres petits éléments de fixation 2, La matière n'est généralement pas précisée, mais on sait que ceux du lryphaktos du Temple d'Aga thé Tyché sont en fer, et l'on trouve aussi, plus r3rement, le bronze; dans ce cas, si des clous sont inutilisés, la valeur du métal et peut-être leur taille expliquent qu'ils soient entreposés et inventoriés. La plupart de ces clous sont destinés à des portes, ou du moins des structures en bois, comme les lits; il en va de même dans les inscriptions d'autres régions, où la mention de clous est en général liée il. des travaux de menuiserie ou d'ébénisteries. Les clous restent alors le plus souvent visibles, en guise d'ornement. Même à l'époque de l'Indépendance, où l'on distingue ~Àoç et &'fllÀ{Ç, les ~ÀOt n'étaient pas que de simples pièces de fixation pour les lattes des vantaux. Que l'on songe, par exemple, aux seules portes contre-vent du Temple d'Apollon, qui ont besoin de 432 clous, pour 288 drachmes, En tout cas, sous la domination athénienne, tous ces Yt),Ol mentionnés pour des portes sont manifestement des. têtes de clous. ornementales, Ce sens de • tête de clou. pour YtÀoç n'est d'ailleurs pas propre 3UX inventaires et aux comptes dé liens, il remonte aux poémes homériques 4, Il se développe magnifiquement il. Délos, où le 6vPWflIX du Temple d'Apollon est pourvu de soixante .têtes de clous argentées, en forme de feuille d'acanthe., c'est-à-dire qu'elles sont en bronze recouvert. d'une feuille d'argent et s'épanouissent. comme un petit bouquet d'acanthe~, Le goût des 3nciens Grecs pour ce motif ornementai est bien connu; tout~fois les fouilles, qui ont livré plusieurs types de clous décoratifs, n'ont donné aucune pièce exactement de cetle forme'. La longueur de certains clous retrouvés, pour la plupart recourbés, permet d'estimer qu'une fois la tête décorative en place, la tige de fer qui dépassait de l'autre côté de la porte était repliée dans le bois, ce qui assurait une fixation aussi complète que par un rivet, tout en préservant la tête d'un martelage excessif qui ne pouvait que l'abimer 7 • Aujourd'hui encore, quelques vieilles portes de maisons paysannes, en Grèce du Nord, présentent ce riche alignement de clous il. tige repliée, qui maintiennent solidement les lattes avant de les décorer 8 , (2) Dont le ~en8 n'e~t pas toujours bien d~ir: voir les réflexions de VALLOIS, Archileclure Il. 2, p. 452-456. (3) G. RotJx, Bell 80 (1956), Il. 508 n. 6, cite les clous de la charpente de l'Arsenal du Pirée, rie solivage du chemin de ronde sur les murs d'Athènes, la porte du Temple d'Asclépios il Épidaure •. Les clou~ dans les assises de pierre llOnt rares, (4) Voir LSJ, el OnLANI)Os-TRAVLO~, 1..eziko/l, '.11. (5) VAU,OIS, Archileclure Il, 2, p. 452, parle de.30 clous il tête el,ineuse argentée, imitant peut-être des fleurs de chardon ou d'artichaut •. (6) Voir EAD27, n""C 116: dou il tête en forme de bouclier, C 119-121 : en forme de balustre. Mais les feuillcs il bords lancêolès, du genre feuille de vigne, sont frétluenles en ~PI,lique: C 102, et même type d'objet dans H.-P. FRANCFORT, Fouilfe.d'Af Khanoum 111,2(1984), pl. XXI, nO 1 (sur celte planche, le nO 21 est un pied de meuble ell bronze figurant ulle polle de lion surmontée d'une reuille d'acanthe; même type de décor en acanthe pour un pied de table en marbre dans EAD 18, nO 137-147). Dans Ezcallalion. al Olynlhus VIII, pl. 70, n"" 5-8, et X, pl. 70·74 (p. 3'l3-329), on trouve de nombreux spécimens de t.êtes de clou en .chapeau chinois., ou simplement convexes: en outre, duns le tome VI r l, p. 258 n. 25, il est prècisé que dans les inscriptions .t.hese bosses on t.he Ileads of t.he nails ('lj/..Q() were clllled xw3û«( (lG 11 1, 1457, 1. 14: 1544, 1. 38).: le mot XÜI/lû«, .tête de pa volt, est errectivement un synonyme attitlUe d'!'I'"I)/..(~ el désigne une forme particulière de tête de clou. (7) Schéma explicatif dans J. RAEDER, Prime, Funde uu. tiner gritchi.chm Siadi (1983), p. 15, fig. 5. (8) E.-L. SCIIWANDNF:R, dans IVohnUlrg.buu im A lIerlum. Oisku"il)/len mr Archliologischen RIJll(orschUlrg 3 (1978), p. 108 fill:. 3.
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"'~U(ûkÀlOV :
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voir O+Ov&uAos
"''''lTEAits : voir à.pyos
8â.KOS. Ô
siege: 142, 1. 30, 32: roù{e; O}Xxoue; roü VEW roü 'A'It'6)JwJvoe;; 150, A, 1. 10: pour le théAtre, !M.xoue; ['It'OtVtl1IlL Xa:TIl (JUnpa:ll~fL, 1. 19; 161, A, 1. 82: netloyer l'orchestra du théâlre xa:l roùe; Oa.xouç; 163, aA, 1. 25 : Tlie; Èpro).a:6la:e; roü OmTpou TWV Oa.xwv; 165, 1. 46 : 1'0'1 Oixov oX'It'a:ra:(16VTt ix TOÜ 'Al1x).'l'J1ttdou; 290,1. 186 : pour le théâtre, r61J.1l0uc; lllÀxoüC; 1tOL~aa:vn dc; TOÙC; O&'XOUI;; 291, b, 1. 14, 17, d, 1. 13·14; 505, 1. 1,2,13,21 (dans un devis pour le théâtre).
On sait que la construction du théâtre de Délos, et plus parliculièrement celle de la cavea, s'est échelonnée sur de longues années, dans le courant du Ille siècle avant notre ère. H. Bulle 1 considérait que les sièges mentionnés dans les comptes les plus anciens devaient être en bois, et la livraison de pierres pour les gradins aurait seulement commencé en 269 av. J.-C. (compte 2(3). Mais R. Vallois a faiL remarquer! que pour la confection des sieges dont il est question dans 150, A, 1. 10 et suiv., en 297 av. J.-C., une somme importante a été versée à un entrepreneur de Paros, qui est sans nul doute un marbrier. Ces gradins de marbre ont manifestement été installés par tranches, des sièges provisoires étant déployés dans l'intervalle sur les panies non construites. Le devÎs 505, dont la date exacte ne peut être precisée, concerne l'aménage· ment des gradins, ou plus exactement de leurs substructions (1. 14, 20 : il est demandé de raffermir le sol), mais le texte conserve est trop obscur pour que nous puissions en savoir davantage. Dans la cavea, la première rangée était faiLe de grands sièges il dossier, pour les personnalités; venaient ensuite vingt·six gradins jusqu'au promenoir, surmontés de dix-sept. aut~es. A Délos, le terme global OiXOL ne rait pas de dist.inctiOIl ent.re cel! différenls types de sièges, avec ou sans dossier"; quant aux xp'I'J'It'i3E( dont il est question dans 203, A, 1. 95, il s'agit. précisément, comme l'écrit Vallois·, des gradins, rormés par l'ensemble socles et dalles de sièges. Mais tous les 8«XOL mentionnés dans les comptes se rapporl.enl-ils au théâtre? Malgre l'avis de Ph. H. Davis', on ne saurait exclure d'emblée que des sièges aient bien été commandés pour
(1) U,,'erlilchunge,. an gri«hiuhtn Theo/ern (1928). p. 181·182. (2) Archit«lure l, p. 231-232. (a) Alors llue pour Photius, l..aikon : 6ci.XGl· 6p, dans Unlasuchungen an griechisthen Thea/an (1928), rassemble commodément la plupart des inscriptions relatives il la construction du théâtre de Délos, mais !leS interprétations sont parfois fautives (ainsi p<Jur les kerkidu de ce théâtre, où il voit des .piliers.). (5) Y. BP.QUIGNON et J. RJ>PI.AT. nell 51 (1927), p. 401-422, ont noté la faiblesse de ce mur, où cla majorité des blocs ne sont que du placage (. ..), ils n·ont pas su résister fi III Iloussee de l'énorme rembl1.i intérieuft. (6) Cf. O. A. WILKE, AB5A 43 (1948), p. 130: .There is evidently means the scats ahove the dia1.Omao. (7) Archileclure 1. p. 221.
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Le deuxième Otot't"pov de Délos est celui du sanctuaire de la déesse syrienne (2628); il a été édil1é à la lin du Ile siècle av. J.-C. sur une terrasse au Sud-Est de l'agglomération 8. ~galement appuyé sur une paroi rocheuse, il ne pouvait pas non plus se passer d'un mur de soutènement. Avec douze gradins en gneiss, répartis en cinq kerkides, la capacité de la cavea n'est évaluée qu'à 700-750 personnes. Mais aucun bâtiment de scène ne bordaitl'orehestra circulaire, car ce théâtre n'avait pas une fonction culturelle: intimement lié à la vie du sanctuaire, il servait à l'ostentation des images divines (pl. XXIV). De son cOté, si le grand théâtre de Délos était principalement destiné il des représentations théâlrales ou à diverses auditions culturelles (1506), il s'avère que ce n'était pas sa seule fonction. On y faisait aussi des proclamations honorifiques (1498), et enfin, lorsque l'ekklésias-tèrion n'était pas utilisé à cet effet, c'était un lieu bien commode pour les assemblées du peuple: boù.Tjoiot l'v "tWt Om-:-p(a)~, lit-on dans trois décrets du Ile siècle av. J.-C. Les deux exemples déliens, avec ou sans skéné, monlrent bien que le mot a toujours gardé son sens originel, non spécialisé, qui met l'accent sur la notion de regard et de spectacle'. On s'explique ainsi pourquoi, il eleusis l', est nommée 6éot."tpov la partie du stade où sont installés les spectateurs, cependant qu'à Alhènes, comme li Délos ou dans d'autres citès encore, l'assemblée du peuple peut se retrouver au Ot:.X"tpov 11. Pour sa part, l'avant-cour du Temple de 8a'alshamln li Sil' est qualifiée pâr une inscription de TYTR', c'est-à-dire de Otat,pov Il. Et il est permis de comparer au .théatront du Sanctuaire syrien de Délos l'édifice qui Ranque l'Asclépieion de Messène, un • théâtre. également destiné à des cérémonies cultuelles: il est cette fois appelé 3IELX"tiJP~OV, c'est-à-dire .Iieu de représenlationu Il. Dans ces conditions, la traduction automatique par .théUret, qui implique en français une activité culturelle précise, n'est pas vraiment satisfaisante. Il peut alors paraltre légitime, lorsqu'une ville possède plusieurs 6U"tplX, de distinguer le véritable théâtre, pOur les représentations dramatiques, et le .théatron., à fonction avant tout politique ou cultuelle - sans chercher li dissimuler le caractére tout à fait artificiel de celte distinction".
8EtAt:(OAlOV : fondations, tranchée de fonda/ion: 290, 1. 195,202 : en 246 av. J .-C., à l'Asclépieion, nettoyage du 61:fJ-clÀw\l du péristyle; 500, B, 1. 10 : en 297 av. J .-C., dans le devis du Temple d'Asclépios, bpÛ~l:t "toû OI:fJ-l:Àqou]"tG ~&.60e; 't"pI:Ze; 7t"681Jte;; 505, 1. 20: dans un devis pour les gradins du théôtre, &:\lIJtKotOiiplJt~ 81: "tW\l È7t"t 't"o a"tl:pl:ov OI:!LI:À{w(v; 507 bis, 1. 8: vers 250 av. J.-C., dans un devis relotif à l'Asclépieion, 't"oZe; Oe:p.(t:]~>..[to~]e; TOU fJ-~V 'iO't"{OIJ, l. Il : &:VIlK&.OlJtpaW To'i"e; Oe:!Le:À{o~e;.
(8) Er. WIl.!., EAD 35, p. 61-67. (9) C'est un 'pu/O/lIrium, comme l'avait déjà compris L. OVER, .The Olympian lhealron., JHS '28 (1906), p. 2'50-270, à partir d'un pa!Wlgt! conlrovel'!lé de Xénophon. L'élude de ce pa_ge, et de quelques aulres où le ee....i/O.. n'esl pu ce {lue nous appelions un .lhéàll'u, a élé reprise pllr F. KRll'll'.INGBR, .Oas 9EATPON von Olympia., Fo"'chun~n und Funde. Fe,bchrifl B. Neubch (1980), p. 247-260. (10) Syllogt'. 970, 1.8 (354-353 a". J.-C.): -rll llta..p"" tÔ bd TOÜ at'dtou. On t'explique de la même maniére l'expretlllioll atiaw'Y ~.ee..Ti/O" (lGR IV, 861. à Laodicée du Lycos: éj>O(lue impl!riale). (II) Voir Lysias, XIII. 32, Athénée, V. 213 d, el plus généralemenl W. A. MCOON"AI.D, The polilical M«/ing, Plac~ of Ihe 01'«1." (1943), p.60S({. (12) J. STARCKY, Syria 26 (1949), p. 64. (13) A. ORI.ANl)()!I. PraklArchF.1 1959. p. rn : le II()ffi apl)aralt dans une inscription d'époque romaine. (1,1) Voir lllll rinexions de R. GIl.;oUVt!l. I~ Ihialron li gradin, droit, el f'lHIbm d'Argo,. EIPtJ 6 (1972), p. 6 et n. 2 : en grec l'ornme en latin, le mol.théàlru peul désigner des lieux lrès différenl.ll.
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8EI.l.E(L)MlWL5: êtablissemenl des fondations: 199, A, 1. 88 : en 274 av. J.-C., -M)" 6e:/Lû,!wa{" È:YÀ}.tUvn t"Ol) nouÀuô6:/Lcr.V'TOç; 365, 1. 28 : en 208 av. J .-C., adjudication de la 6e:fJ.e:r.À!wa~ç pour les colonnes de la Salle hypostyle.
A moins d'être directement installée sur le sol ou sur le rocher, une construction commence par le creusement des fondations, destinées à supporter l'édifice en renforçant le terrain; elles seront ensuite enterrées. Le mot6e:fJ.tÀto" ou 6e:JJ.e:!À~O"I, qui appartient au même radical *dheHque t"W'lJfJ.t et implique la notion de stabilité, est e.mployé dans lout le monde grec, il. toutes époques, pour désigner l'ensemble des «fondationslt, c'est-à-dire la tranchée et les matériaux qui la remplissent; il est souvent attesté au pluriel, comme en français. Le dérivé 6e:fJ.e:À!wa~ç est plus récent et netlement plus rare 2 • D'après les textes déliens, les fondations font l'objet de soins particuliers, comme en témoigne l'inscription 500, B, ou est spécifiée la profondeur sur laquelle devront être creusées celles du Temple d'Asclépios, une amende sera infligée s'il s'avère que le chiffre demandè n'a pas été respecté. Dans la pratique, cetle profondeur est fonction de la hauteur et de l'importance du bâtiment, ainsi que de la nature du lerrain 3. L'idéal, de toute façon, est d'arriver jusqu'au rocher 4 ; et qui connait Délos sait qu'il est assez vite atteint. Avant tout, il faut que la tranchée de fondation soit nettoyée, c'est~à-dire que toute la terre, la pierraille et les divers déchets, qui pourraient être un obstacle il. la pose, soient enlevés: le verbe «vcr.xcr.61X(pw revient plusieurs fois il. Délos et ailleurs 5 pour désigner cette étape capitale du déblaiement. Alors seulement le sol, au fond, pourra être. affermit, c'est-à-dire damé, pour obtenir une base solide (505, l. 14 et 20), sur laquelle seront empilées des pierres ou sera déversé un remplissage'. En principe, les fondations ne dessinent pas, ou rarement, un massif sous loutl'édifice, on se contente de les installer sous les piéces porteuses, murs et colonnes. C'est pourquoi les inscriptions déliennes évoquent la Oe:fJ.e:(t)À(watç, l'. établissement des fondations t, bien payé, sous les colonnades de l'Asclépieion el de la Salle hypostyle. Pour celte dernière, il faut comprendre que l'on prévoit, sous chaque fùt, un pilier de fondation, système habituel lorsqu'il s'agit de colonnades intérieures 1. Mais nos textes ne nous renseignent jamais sur la nature des matériaux qui constituent les fondations et sur 13 manière dont ils étaient utilisés. Il faut pour cela se reporter aux détails donnés par les fouilles 6.
(1) Cf. la Souda: 6&1"0...., ll~..n'Ol. (2) Voir ORLo\Noos-TRAVLOS, Luikon, ',1>. 6&l"o.v, ou encore 1426, B 11, 1. 45: lllv;'llxll It:ÙXOV. ['II;}~ llUp,",' porle de la maisoll donllant sur la cour intérieure 0, l mi arr,À4t.nl ~ (Syria 1936, p. 260 1. 3D. Enfin, E. BERNA NO, lPE 60 (1985). p. 81-84, reatitue..o. ~ dans une inscription méconnue de Koptos. (5) Au contraire, Il. VAX E"rKNTII1'IIl.E et M. BoliGNAT, Kre/ika Cluonika 21 (1969), p. 28-3'2, publient une ins.cription de Sta Lenika : (-« lf6Au; T}it ll:1XGT&& m ~ (id&tjJUl:..,.t..o. ~T]œ ht...(4uc.... en traduisantlh!Jrornala par tchambranleu, 0101'5 qu'. ma connaissance le mot (dont la restitution est d'ailleul'5 ici tm hypothétique) n'a jamais ce sens restreint. (6) Pour les papyrus, voir IIU5SON, OikÎII, p. 108. En épigraphie: JG II". 'MW: panni les bien. meubles non rompris dans la location d'un local, il y a Ica ~ûb, ,w rll~ ~,w..o. &~]:Ir=.; WEl.l.ES dan, K"-'RUNG, Guasa, nt 27 : dedicace d'un arc, T6(~0"J,"':'" 'ti,< ~,w~; IGR III, n-II27, Aera en Syrie: (n;. 6U)p.n... ut ù: ~T]œ ~:n. A Doura-Europos, c'est Alexandre ms d'EpinikOi qui, en 116-117 ap. J.-C., a restaurè tle temple que son père a construit.. en rempl.çant les llI"pW"",tt d'origine qui av.ient été enlevés par les Romain. : e'élaient donc les tvanlaux.: élude de ce texte par J. TRIXIIl(lR, Muopolamia 22 (1987), p. 187sq.
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8upWv
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Délos, dans 2215 et 2237, il ne faut paB aUBBi comprendre que seuls les vantaux sont en cause 7. Mais il n'est pas interdit de traduire par «grande porte à double battanh, comme dans 1403, Bb l, l. 43. Il existe encore d'autres termes, à Délos, pour désigner une grande porte: l'tp6eupo", l'tp6:mJÀO'l, :mJÀW'I. Ils seront examinés en leur place, car ce ne Bont pas des portes ordinaires, mais de vrais corps de bâtiments.
8upWv, 0 hall d'enlree, vestibule: 158, A, 1. 56 : en 282 av. J.-C., dans l'oikia Episthéneia, udpOupo" Ul'tOOEZ"lXt ..Sn Ou[pSm], 1. 57 : dans l'Archégésion, construire 'Ûi'l Oupw'Ia (...) T0!ot 7tpo/; ,,6"0"; 402, 1. 8 : vers 190 av. J.-C., dans l'Archégésion, réparer ToX/; (...) WplX/; XlXl 't'OÙ/; OUPW"IX/;. Formé à l'aide du suffixe locatif -w'" 6upw" désigne ce qui est couvert par le radical, c'est-à-dire un «vestibule •. Pollux (1, 77) distingue 6upw'l des autres termes qui peuvent s'appliquer à une entrée : do"~6'r'l"w'l St 7tp60upa xa1 7tpOl'tUÀIX~IX, Xilt ..à" !ottv :mJÀW"11 )(IX1 Oupw'Ia XI1ÀoijG~, TO Blé l'tOU :mJÀWPOÜ"TOÇ OtX7jjJ.11 :mJÀwptO'l, «pour ceux qui pénètrent il y a des porcheB et des propylées, et on les appelle tantôt 'pylône' et vestibule, tantôt, quand c'est le local du portier, la loge •. Le Oupw" a donc pour particularité de n'être pas en saillie par rapport à la porte, contrairement au 7tp66upo". Le mot n'est pas inconnu dans les textes littéraires l et se rencontre aussi dans les P3PYrus'. Il est toutefois moins fréquent qu'un autre terme de la même famille: Gupwp6/;, le .portien 3 • Dans les inscriptions déliennes, en dehors du vestibule de la maison Episthéneia, où est posé un linteau, on ne connaît par les hiéropes que les 6uPW"tl; de l'Archégésion, l'un d'entre eux étant situé au Sud; Ph. Bruneau a proposé d'y voir une des portes du péribole, construit en briques crues, de ce sanctuaire 4. Comme la restitution d'un véritable vestibule n'est pas envisageable ici, peut-être faut-il seulement imaginer un auvent au-dessus de ces portes? Mais alors que tous ces 6uPW"e:1; épigraphiques ne peuvent être aujourd'hui situés sur le terrain, quelques maisons déliennes aident assez bien à se les représenter. La Maison du Lac et d'autres habitations luxueuses, enfin certaines plus modestes mais parmi les plus tardivement construites, présenl.ent, pour qui vient de la rue, un vestibule ou un couloir fermé de deux seuils successifs; dans le cas de la Maison du Lac, on remarque même une petite pièce donnant sur ce «hall. et qui devait tenir lieu de conciergerie. Le deuxième seuil est parfois remplacé par une simple dalle sans feuillure, qui voulait peut-être seulement imiter un dispositif senti comme luxueux. Ch. Llinas 6 a rapproché cette installation - inconnue à Olynthe', mais attestée à Théra et Priène, comme prolongement du prothyron - de la phrase de Vitruve: Hic aulem locus inler duas januas graece OVPWpe:LO" appellalur (VI, 7, 1). Constatant que ce terme grec, qui est en réalité une correction de Giocondo 7, n'apparaît nulle part ailleurs, P. Ruffel 8 a proposé d'y voir une simple méprise à partir de 6vpw", le vestibule, et nous aurions ainsi, à Délos, une bonne illustration de la structure mentionnée dans les inscriptions. (7) Malgré les objections de G. Roux, BCII 113 (1989). p. 266, la restitution [3là. IJTÛ"W~ 6upW!'-]cr.'l''~ sous 0"1'6;/11.0", in(m. (3) En dernier lieu: H. A. 1-!AIlHIS, Sporl in Greeu and Rome (1982), p. 161-172, où l'exemple délien est bien analyllé; J. IL HUMPHHEY, Roman Cireule•. Artn/U (or Chariol Racing (1986), p. 7-12: .The nature or m08t Greek hippodromes i8 al!lO doubtle88 responsible for the fact there is no known example of Greek Ciassicill hippodrome having been converted inta a canonical - i.e. monument.al - Roman cireu$l. (4) La mention, dans les compLe8 de Delphes {BOUSQUET, CID II. n" 76 Il, 1. 63, et n" 93, 1. 52), d'un archilecte de l'hrn%t.u~
Formés sur la même racine que le verbe XlXÀU:ltTW, les XlXÀu!J.IUl"l"1X ne peuvent être que des • planches de revêtemenlt. Dans la pratique, elles sont utilisées à des fins diverses l . Le plus souvent, il doit s'agir de voliges t interposées entre la charpente proprement dite et les tuiles, et dans ce cas, il est malaisé de les distinguer des hn6>.~ : dans les consignes données aux locataires des. immeubles sacres l, l'emploi de è!J.6>.iJç (ou btt6>.iJc;) sur le même plan que x.&Àul-4o'-IX dans 1416, B l, 1. 9, peut s'expliquer par l'allusion à une planche de revêtement d'un autre type, peut-être un coffrage ou un planchéiage plutôt qu'un couvercle de caisson de plafond, car le terme tplÎT'lWIUl, donné dans la même énumération, doit en principe désÎgner l'ensemble du caisson 3. Encore que Photius assimile les )U1.ÀÛIA-IA-IXTIX à des tpIXT'lWIA-IXTIX, en renvoyant à Arislophane '. (2) Pour VAI.LOIS, Archilec/uNl TI. 2, p. 401-402, leal,n6).~ devaient être placêt aur leal«Ù.Oll/-'i&;, S8na doute paree que Iel! premiel'll sont moins chel'll que Iel! lleeondea - ce qui en l'occurrence ne signifie rien, car la matiêre n'est paala même-, et peut-être aUMi d'apm l'énumération de 144, A, 1. 62. Mais nous Nlvons par maint8 exemples que les inscriptions ne 8uivent pat néce88airement l'ordre de la con,tl"Uction lonqu'elle. donnent une liste de fournitures. De son côté, H, LATTRIl/olANN, BeR 32 (1908), p. 291 et 301-302, voit bien \ea rotleaux clouét sur lea voligea. (a) RoU!l(, Amphic/ionü:, p. 214 : ton interp"UTr"ftlP : (luile) couvre-joint: 203, A, l. 45 : en 269 av. J .-C., "t"à.l; XEplXfol(31Xl; XlXL "t"oùl; XIXÀUn:-rijPIXl; d'O "t"à. Âw3txoc; 287, B, 1. 154 : 114 xocÀ. non employés; 372, A, 1. 163 : réception de xtpIX. et XIXÀ. (de même, 400, 1. 43); 403, 1. 7 : tTl:t6évn xoc(Àun:Tijpoc'O?, L 39 : xtpIX. et XIXÀ. ; 439, b, 1. 22 : dans l'inventaire de 1'0ikos des Déliens, XIXÀ. ct Tl:OCP&:pou"W8plQio'i : en forme de pierre de meule: 456, A, 1. 4 : en 173 av. J .-C., réception de XtpOCfol(OIXdk; et oikos, au sens de salle de banquet, (23) 1. c. (24) Er, WILl., EAD 35, p. 102 : .des niches dont la fonction pouvait être utilitoire et comme on en voit dans les maiSOnS de Dé108. Ce (lui fait htisiler à les chercher dans l'exèdre du nord-ouest, c'est leur multiplicité •. (25) Voir notre rubrique &o+ok, supra. (26) Dans EAD 28, il partir de ces cintres du gymnase, Ph. Bruneau et Ch. L1inas ont insisté sur la différence entre les arcs et les cintres: d'un côté .Ies assemblages de claveaux., de l'autre • l'évidement d'Un linteau horizontal, monolithe ou dilithe •. Et de citer quelques autres cintres déliens, jU8qu'alol"ll restés inédits. (27) Archilecture l, p. 264. (28) Références aux structures courbes dans le Cf), p. 50, et calalogue dans Th. D. BOYD, The Arch ond Ihe Vaull in Gruk Architecture (Thèse Indiana Univenily, 1976, Xerox Un;v. Microfilms, Ann Arhor, 1990), p. 35-40. (29) Détails dans BRUNEAU, Culies, p. 480-482, el pl. Il (coupes).
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également couverts d'une valUe en berceau., trois celliers voûtés en poros à l'Ouest de la petite cour de l'Hôtellerie du thélltre l l , et la salle de bain tardive de la Palestre du Lac".
Origine et diffusion des arcs et des voûtes. Le problème de l'origine des arcs et des voûles, de leur apparition et leur extension en Grèce ne saurait donc être éludé ici. Pour sa part, Sénèque refusait de reconnaître dans Démocrite d'Abdère l'invenleur de l'arc appareillé, au ~ siècle, ainsi que le rapporle Posidonios, le maltre de Cicéron. De fait, tous les savants s'accordent pour reconnaitre à ces structures courbes une ancienne origine orientale, peut·êlre mésopotamienne puisqu'on trouve des voûles à Babylone U , mais on sait que les voûtes, normalement en briques et en encorbellement (ou plutôt en «las de charget), élaient aussi bien connues dans l'ancienne Égypte", et Luckhard rappelle que le mot kamara se retrouve dans l'arabe gamar u . Les plus anciennes voûtes de Grèce sont des structures souterraines, comme celle de la Terrasse d'Attale à Delphes, .enrobée dans un remblai de terre qui compense en partie par sa poussée les poussées inverses des berceauxt; il cetle remarque, G. Roux ajoute U que «l'apparition en Grèce de la voûte en berceau de pierres appareillées, sur le modèle des voûtes orienlales en briques crues, n'est pas actuellement datable avec précision t. Th. D. Boyd a voulu ratlacher l'introduction de la voûte en Grèce aux campagnes d'Alexandre en Asie, où ses ingénieurs ont pu admirer ce genre de constructions. En réalité, les liens entre la Grèce et l'Asie ne datent pas de cette époque, el avant la tombe de Philippe Il à Vergina, vers 336 av. J.-C., on pourrait citer la voûle d'entrée au Stade de Némée, attribuée à l'époque de Philippe Il (7)17, ou encore celle de l'hérôon de Cassopé, daté «vers 350t-, si l'on acceple l'idée que cet. hérôon doit être celui du fondateur de la cité, dont le synoicisme est placé un peu avant 350. Plus anciennement encore, nous avons déjà évoqué l'emploi du terme ~«ÀL; par Sophocle el Platon, dans la seconde moitié du ~ siècle: mais s'agil-i1, dans ces deux cas, d'une «vraiet voûle en berceau ou d'un simple arc dièdre en encorbellement."? La question principale est: comment el quand s'est fait le passage à la technique du voussoir? Pour l'instant la séquence chronologique n'est pas fixée. Il est certain que les Grecs connaissaient la voûte avant les expéditions d'Alexandre, qui ont dû contribuer à la populariser. Mais il peut parallre prématuré, comme le font les auteurs de la publication des fouilles de Cassopé, qu'en ajoutant à la voûle de ce tombeau l'arc de la porte Ouest de la ville, on a des raisons de penser que ce serait à partir de l'~pire que l'arc el la voûle appareillés se sont répandus dans le reste de la Grèce, en commençant par les «lombes royales t de Macédoine. Celles-ci tiennent certainement une place de premier rang dans
(30) CHA)lONAHO, EAD VIII. 2. p. 338 et 283, lleuls exemples dans le Quartier du Th~atre. (31) VALLOIS, Arehil«lun T, p. 264 n. 6. (32) EAD 25, p. 97-99 (evoOte tur lauillt). Dans EAD JO, M.-Th. CoUILLOUO souligne IUllli l'importance du motif de l'are en plein cintre «ur les st.elel runeraires de RMnM:. (33) Voir R. Bp.5IiNVAL, T«hnolOfie de la ooûle dall' fDriMI aneiM (1984), et G. W. VAN BRCI(, _Arehes and Vaul~ in the Aneient Near Ea«t •• Scitnli/it: Amu., July 119 (1987). p. 78-85. (34) S. CLARKE - R. ENGELRACH, Anûenl Egyp/ian MafllOnry (1930), p. 18111q. ~) P. LUC:I(HAHO, Da. PrilHllhau. im plalemàiKhen und ..vmiKhM Atgyplen (1914), p. 43-45. (36) FD Il. t.a lerraue d'Allalt, p. 138 et n. 2. (37) S. G. MII.LBH, l1upuia 47 (1978), p. 84-88; 48 (1979), p. 96-103. La datation repoae tur un gnfflto nomm«nt un certain T~lelltas, dont 1« victoire aux jeux est, de rait. datee de aI.:WO av. J.-C. Miller ajoute comme indice la rorme dei leltres, mais on tait que le crilère est dillCutable. (38) I-fOEPPNER-ScHWA/'.'ONBH, lIau. und Sladl "m klu....Khtn Griedmland, p. I03-HI6. (39) E. A. FRIiORICI(SMHV'>II. AJA 85 (1981), p.333-334, penche pour la premi~re Interpretation, mais Ph. W. LF.:HloIANN, AJA 86 (1982), p. 438-440, prl!rère III seconde.
Kavav{!>, KaVWv
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cet.t.e diffusion, et. l'on admet.tra que la t.radit.ion qui fait de Démocrite d'Abdére, un Macédonien, l'invent.eur de ceUe t.echnique, doit. bien avoir un fondement. quelconque 40. Est-ce toutefois à l'influence macédonienne que l'on peut. rapporter les arcs et voütes dé liens, inaugurés dés le Ille siècle av. J .-C., et. surtout nombreux à partir du Ile siècle&!? Dans ce domaine la prudence s'impose, car la chronologie et les modalités de l'intervention des Antigonides dans les Cyclades ne sont. pas connues avec une parfait.e précision. On objectera, en outre, que les édifices ouvert.ement. construits à Délos au nom des Antigonides ~ le Portique dit. d'Antigone, celui dit. de Philippe, et le Néorion ~ ignorent les st.ructures courbes. Au contraire, le Monument des Taureaux (Néorion, ou Pythion de R. Vallois) présentait peut-être, au lanterneau du t.halamos, un arc dièdre qu'on a parfois voulu rattacher à une influence égyptienne 42. A priori, il était en effet tout aussi légitime de s'interroger sur un éventuel apport égyptien à Délos que sur une influence macédonienne, à partir de la voüte il. double pente de l'antre du Cynthe, que l'on considère généralement comme un sanctuaire fondé sous Ptolémée II en l'honneur d'Héraklès 43 ; ct par ailleurs des travaux récents ont montré que la evraie_ voûte appareillée était également bien connue des architectes égyptiens, au moins il. l'époque saïte, sinon plus tôt encore'". Pour l'heure cette question complexe parait devoir rester en suspens.
KQYWv : ~ règle de' maçon: 104-4, aA, 1. 4 : au milieu du IVe siècle av. J .-C., dans le cahier des charges du Temple athénien, xIXv[6v} ),tetv[wJt ope&.; 504, A,!. 3: en 279 av. J.-C., dans le devis du plafond du Temple d'Apollon, mot entièrement restitué; 507, 1. 11 : dans un devis pour un édifice indéterminé, 1tpàç [lhIXôlj'f"l]v XIXt xIXv6vll. ~ barre, barreau: 158, A, 1. 60 : en 282 av. J.-C., paiement à Deinocratès, qui a fait des Xllv6(vllÇ]; 199, At 1. 29: en 274 av. J.-C., dans la palestre, des clous pour "t"àv xIXv6voc et-rijv xÀ((J.IXXOC, 1. 35 : dç "t"oùç XOCV6VllÇ (à propos de portes 1),1. 59 : 16 a3o"""'tI. (6) Aristophane, RII .• &lO (un vol de p.IIinsll lieu dans un pandokeion); Démosthène, 19, 158. Tous UlI te!llimonill IIOnt IKttés dans KnAYNAK, o. e, IIYe-300 (en grec). (23) Dans flau. und Siadl im klauiuhen AII~rlum, p. BSsq. (24) Commentaire des inscriptions de Corinthe par L. R08lmT, lld/~njca l, p. 48-49: pour Delphes, voir IG Il ", 1126, l. 22: en rééditant ce texte, G. ROUÙKMONT, CID l, p. 1JO, estime toutefois Ilu'.on ne peul indiquer de façon sllre le !lens priâ.. d~ ce plluage, actuellement suivi d'une lacune. ('2:5) PD III, 1, nO 358, l. 9: ce tm~ etl un simple .Iocal., nfx'1l14. d'~poque
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formant par leurs entrecroisements les cadres des caissons, sont désignées par ce mot.!, ce qui revient à considérer que les kaiazeugmaia ne se contentent pas de relier, mais doivent aussi se croiser, cependant que R. Vallois reprend les conclusions de L. B. Holland et Ph. H. Davis! : • pièces analogues [à la tainia]!, insérées dans une feuillure creusée sur le bord des siemones ou solives composant les phainai •. En ertet, le contexte du devis 504 prouve que les kaiazeugmala se rattachent à la base des caissons, à ces. membrures. qui supportent l'ensemble du dispositif. Dans le même devis 504 se rencontre il deux reprises un verbe de la même famille, o"U~ ~ElrYV1J!J.t. Là aussi, il s'agit de «lien, «assemblen des pièces aux caissons, que ce soit par goujonnage ou par le système tenon-mortaise. Bien qu'étant encore employé dans les comptes d'Éleusis., toujours à propos de bois, ce n'est pas un terme spécifiquement architectural, tout comme 8L«~EUyvU!J.~, qui se lit à propos des éléments disjoints d'une barrière (165, 1. 25).
pavement lavable: 2420 : Il une date indéterminée, sur le pavement en éclats de marbre de la pièce K du Kynthion, dédicace du xa.'t"&.xÀUlTl"O\l. L'interprétation de ce x«'t"&.xÀuo"'t"O\l a donné lieu à une polémique entre Ph. Bruneau et Er. Will, dont nous donnons ici les étapes, très résumées: - Ph. 8., BCH 91 (1967), p. 423-431 : le mot XŒ'I"(b~Àuaro~ désigne la mosaïque même dont la dédicace fait partie. Il est issu du verbe XŒ'I"<xxM~w, .Iaven, et rappelle le nettoyage périodique il grande eau du pavement. . - Er. W., ÉI. détiennes, BCN Suppl. 1 (1973), p. 589-594 : xa'l"a.XÀuaro" ne s'applique pas précisément au pavement, mais il la salle K dans son ensemble, car c'est sans doute une altération du terme XŒ'I"a.XÀ\XJ'I"PO", que les glossaires assimilent au latin cQmptuvium, ce bassin carré au centre de l'atrium, qui servait il recueillir les eaux de pluie. De toute façon, il n'existe dans l'épigraphie délienne qu'un mot pour la mosaïque, c'est o/ri'FoMY'ltJl1. - Ph. R, BeN 99 (1975), p. 283-2$6: la salle K ne peul être hypèthre, car elle ne possède pas de dispositif d'écoulement. Et il existe bien, il Délos, plusieurs mots pour la mosaïque. - Er. W., BCN 100 (1976), p. 589-590 : les eaux usées pouvaÎent passer par la porte. Et quoi qu'il en soit, o/rl'Ff'MY'l1J4 reste à Délos le seul mot susceptible de désigner une mosaïque, alors qu'il y a plusieurs dénominations pour la salle de banquet. ~ Ph. B., BCH 102 (1978), p. 139-145: la salle K était à coup sllr couverte et n'avait rien à voir avec un comptuvium. Un mot qui signifie • pavement. peut fort bien s'appliquer il une mosaïque, forme particulière de pavement. Enfin, tous les exemples connus montrent qu'avant l'époque paléo-chrétienne, en Grèce, une dédicace sur mosaïque se rapporte toujours fi la mosaique elle-même.
Disons d'emblée qu'une partie des analyses des deux auteurs est caduque: car contrairement il ce qu'ils ont toujours cru, xa"t"&.xÀulTl"OV n'est. pas un hapax. Le mot se rencontre il trois reprises sous la forme 1) xcu&'xÀu(J'roç dans deux papyrus du Ile siècle ap. J .-C., traitant de
(1) (2) (3) Holland
Bell 14 (1890), p. 469. AJA 38 (1934), surtout p. 75, reprise dans VAL.L.OIS, ArchiJulure 11, 2, p. 414-415. En fait, le lexte épigraphique ne suggère qu'une identitè de forme, 110n de fonction. Comme le rappellent et Davis, la tainia est placée sur le Ihrllnol, qui vient lui-même au-dessus des assises du mur, alors que le kll/llteugma enjambe l'espace entre le mur et les colonnes. (4) IG Il", 1673, 1. 36 : Tp~""'V"'" XlIl <JIM;~u(",V'T\.
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locations de terres à Tebtynis 1. Ce terme est sans conteste 2 dérivé du verbe xa.'t"a.xÀUPlXfLŒu; du Prosloon de Philon à t::leusist! étaient bel et bien en marbre. Néanmoins, alors que la fouille a livré de nombreuses tuiles en pierre appartenant aux bàtiments du sancluaire, ce qui s'accorde avec la tradition faisant du Naxien Byzèsl'inventeur des tuiles de marbre", nous ne trouvOIlS dans les comples ou invelltaires déliens aucune tuile qui puisse à coup sùr être dite de marbre, et l'étude des prix n'apporte pas d'élément délerminants", Vallois pensait que les tuiles provenant du Kératôn, et qui sont à un moment vendues (354, 1. 19), étaient en marbre, de même que celles du Pythion, dont les morceaux sont mis en vente à l'Agora U : mais cette hypothèse est la consequence logique de son identification du Kératôn avec le bâtiment GD 42, et du Pythion avec le Monument aux Taureaux, identifications contestables; par ailleurs, des fragmenls en terre cuite ont aussi une valeur marchande, si faible soit-elle. Vallois a toutefois raison de rappeler que l'on pouvait mélanger tuiles de terre et tuiles de marbre dans une même toiture, ce qui allégeait d'autant la charge, l'inconvénient esthétique qui pouvait en résulter ('1) élant écarté par la pose d'un enduit blanc sur les tuiles de lerre ('It'IXpIXXO'llW.W : 1,14, H, 1. 3; 403, 1. Il), Quant à la peinture sur tuiles à laquelle il est fait allusion dans 364, A, 1. 15 (T'l)'11 1'plX'fll)'1 WÙ xepŒf4:ou), elle concernait probablement, comme le pensait Vallois", des tuiles en marbre, peintes à l'encaustique; les motifs devaient être identiques il ceux qui ornaient les antéfixes et les chéneaux de terre cuite, principalement des anthémions de lotus et palmettes 17, Pour les tuiles du Kératôn (442, B, 1. 172), les inventaires déliens mentionnent encore un -ru'lt'O~, mot dont le sens a donné lieu à controverse; nous verrons. qu'il faut y voir un cmodêle en relier. des tuiles, mais en terre cuite et non en marbre comme le voulait Vallois, Un dernier détail nous est révélé, cette fois au sujet de la c pose des tuiles t, XlpŒfLWGl.ÇU : au lieu de la simple succession hUauyŒGIXt XlJ.t XlPIXI!(';)aGll, Ccouvrir d'un toit et poser les tuilest (145, J. 12), on peut trouver dans les comptes &p(';)aIX\ XlJ.t lUP«I4:WaGll (443, Bb, 1. 159), Nous avons vu· que la UPWGL.i ~ TPÔno-o).18,.,;o nC'fTÙ.7pt.~, ola toiture n'll$l. pal en len-e cuile, mais le marbre pentilique a été travaillé pour former des tuilese, ('lot) C'est la conclusion qui Ile dégage de l'étude de J. O. A. LARSE!"", oThe Priee of Tiles at DeIOll from 210 to 180 B.e.•, CP,. 36 (1941), p. 156-166. ('15) Arclliltclure Il, 2, p, 379, (26) Ardiledure Il,2, p. 381. LII peinture de! tuiles en terre cuite se faisait avant cuisson, alon que les tuiles de marbre devaienl être peintes jusle avant la pose. (27) Comme la aima trouvée dana l'Ilot des Comédiens: EAD 27, pl. o. (28) Voir n.~O(, dons la rubrique "OlpŒllUr...., infra. (29) Dernière attest..atian du mol dons une illscrilltion hellénistique dOl Cyme, EA 2 (1983), Il. 2, 1. o. (30) Voir lu rubrique 30~, .upra,
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- mQi/i~ de tympan, aile de tympan: 104·24,1. 22: au milieu du IVe siècle av. J.-C., dans un compte concernant le Temple athénien, hepoç 'fwy yI:!GW~ (. ..) btl rijç xt[px](S[oç. - série de gradins, division en (orme de coin (pour les rangées de sièges au théâtre) : 290, 1. 179 : en 246 av. J .-C., htlX'lCÀéa6lJ.t XtpxtSIJ.' aûo TŒ':; n:or.pà. ~\I c'CGo30v.
Les xcpx(3cç ont toutes en commun de rappeler, d'une certaine manière, un .angle. ou un • coin t, et jusque dans le domaine architectural, elles couvrent des formes et des structures aussi diverses que dans le langage courant l . C'est d'abord à, l'anglet formé par la rencontre de la corniche horizontale et de la corniche rampante d'un fronton que s'applique le mot xt:pxL;, dans l'épigraphie attique du ~ siècle, sous la forme de "adjectif dérivé xc:pxt.3t«i'oç : les comptes de l'f:rechlheion parlenl en e(fel â plu· sieurs reprises des ().(Oo~) xc:pxt.3t«(o~, ou .blocs d'anp;le obliques du fronlon.'. Par la suite, les comptes du Temple d'Asclépios il €pidaure lraiteronl de la mise en adjudication des figures qui occupent la • moi lié du lympan., u.pX(311 TO I1Ltro, avanl de passer il celles de .l'aulre aile., T.iÇ tidp«O"o~, lupra. (10) On retrouve dans la documenta lion papyrologique la mention d'une lMp.. 'l'OÙ ""PIIll)IlOU (PSI 547, 1. 22sq.); la littérature signale aUllSi celte clôture: voir S. SAlO, dans &cii/il urbain~l, lociilil rura/~I, acl~s du colloqu~ d~ Siralbourg, 1985 (1987), p. 169. (11) Maia les papyrus tardifs différencient le 'jardin-potage", x'l'jlloMXIlYOV ou 1l1)7roM;(IIM (références données par G. HUSSON dans Mtlang~1 S. saunuon "[1979), p. 191-207); quant aux vignes, elles wnt un trait particulier du paysage délien : voir à ce sujet Ph. BRUNEAU -Ph. FIlAISSE, BCH 105 (1981), p. 141-145. (12) Lorsque les orgéQns du héros médecin louent un jardin, traversé par un QX''I'~(333-33'l av. J.-C.), on y fait également des conslructions: voir H. W. PI.EKET, Epigraphica I. Tului Minortl, vol. XXXI, p.63, 11° 43, 1. 11 (ivellxo&,,'w, au 3eIlS prelllier de -construire dans, ou SUrf). (13) Voir nos rubriques lnolxl.llv et O!X611lOOV. Le deuxiéme terme peut aussi désigner, ailleurs qu'à Délos, un ,lerrllin desliné à la construclion •. (14) Cl. VATlN, o. c. (15) Voir J. V. A. r-'INë, IlOnOI. Sfudi~1 in Morfag~, R~al &curily, and Land Twur~ in Anciw/ Alh~n1, H~lp~ria Suppl. 9 (I951) : nombreux exemples de la forlllule 6i>O~ x"'pum xa.t otJt(O~ X"'P"'u xa.t tx1Œ~ x:Irt"'v """'pNT, Temple E,lale" p. 318. (18) C'est l'opinion de KENT, 1. c. (19) Cômme s'y est employé ROUSSEL, Düo, colonie athénienne, p. 157 n. l, qui veut distinguer les X...P(.., ' ferme!! avec Jeun! dépendances., des x'ijm:>., • pièces de terre ou ne s'è1evaient que des constructions légèren. De son ci.oté, W. K. PIlITCHETf. dans S8 notice xwp{o~ de lü,puia 25 (1956), p. 268-269, ,'en tient il la traduction .Iand., qu'il remplace quelquefoÎs par .Iollded property. ou .cslateo.
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Dioskourion: 161, A, 1. 95: réparer le TPUCPClX'rot;; - Kynthion: 1442, A, 1. 82: 1tpOt; TWt Plinthinos Oikos : 165,1. 18-19 : du bois pour le TpU.; - Porinos naos: 1403, Bb J, J. 80 (inventaire du prodomos), 1. 95-96: en bois (cella); - Posideion: 1417, A 1,1.47-48 (correction de F. Salviat, voir supra); - Pythion : 165, 1. 38 et 41 : des pierres pour le TpU. ; 199, A, 1. 73 : (CoURBY, EAD 12, p. 209 n. 2, a lu ici n[uO(~u] au lieu de n[wp(wu] restitue par Durrbach) adjudication à cinq arlisans de "l"pu. pour les entrecolonnemenls, 1. 76-77: ikoklès a sculpte Tà XUfldna: 'roù TpUtpriX'roU et les a peints; - Salle hypostyle: 366, A, 1. 47 : XllI w. apU~'VŒ cL:; TOV TpUcp«XTOV; - dans une proprièlê: 1416,8 l, 1. 23: 'rolH; Tpucpâ.x(TOU']; - destination inconnue : 168, A, 1. 8 : (x]M:{30u li. TpUcp«x-r{oc;;] ; 219, A, J. 13; - dedicace d'un TpUqJ«XToc;; par des Hermaistes : BCH 87 (1963), p. 253, 1. 16. TP.XTWt; -
Grille mobile - barrière fixe. Le sens exact de x~yx),(t; et de TPUlfltlXTO' n'a pas toujours éte bien déterminé. On s'en tenait au commentaire d'Hcsychius, qui renvoyait à la barrière du tribunal d'Athènes: xtyxÀlc;;' 0 3~xa(JT1)p{ou XriYXEÀÀOt;, ou à celui de l'Étym. magnum : x~yxMt;· 1) XIXYXEÀOOup!t;, OUplX 3~x't'Uw-riJ. On interprétait donc la Xtyx).,{t; comme une simple, grille. ou 'porte basse à claire-voie., sans qu'apparaisse une dirtérence réelle d'avec le synonyme TpUcpIXXTO', conformément au Luikon de Photius: 3pUIfl:XXTOUt; . TI1t; OUplX' 'roÙ 3tXllO'Tllp!OU, &, Xllt xtyxÀ!31X' D.tyov, ou encore la définition: xtyxÀt3Et; . BpUcp:xx'rot, ol WV xlXÀouflC\'Ot xa:yxt:ÀÀot, rapportée par BEKKER, Anecd. Graeca, 190, 16 1. C'est ainsi qu'au début du siècle, Ebert voyait dans xtyxÀL; une grille en placet, et il y a peu le Lexikon d'ORLANoos·TRAvLos a encore simplement assimilé xtyxÀL; et TPÛCP«XToc;;. Pourtant, la mise au point faile il y a dejà vingt-cinq ans par F. SalviaV n'est pas contestable dans ses grandes lignes. D'après cetle analyse, qui nous a servi pour rassembler nos références, les XtyxÀ!&ç des inventaires déliens sont d'ordinaire en bois. Il arrive qu'elles soient au nombre de deux par édifice, ou qu'elles complètent un TPU'O'i :
soulenir par une colonne ou un poteau: 287, A, 1. 166 : en 250 av. J.-C., dans un domaine, t1t\lWWJ: tGTUÀwllho" T1)\I 8ox6\1, 1. 170 : 8oxo\l ta't"UJ"Wllt\l'li\l, ~oua't"a.o"t\l tG't"UÀwllt\l1j\l, 1. 171 : Tt'p06a.1'w,,1X tO"TUÀWllt\lov; 365 bis, 1. 38, et 374, Aa, 1. 8 : tTt'"l/W\loc] tO"'ruÀwllivo" ; 445, J. 22 : à.;(UPWVOC ÈG't"UÀwIlÉvo\l.
OTU>'ÔW:
(1) M"IlTIN, Manuel, p. 422sq. (2) Pour la. technique du polis~a.ge, voir BESSAC, Uou.lilloge Iradilionnel, p. 263-269. (3) Voir Pline, liN, XXXVI, 5Is(l. Cité par A. DWOTMKOWSKA, dans ,Note on the Greek Terminology for Abrasive Stones., Arche.,(~D«lI 'I(l\HrrD',!;La: T(lL.; ttltvol."Où (J~87jpoü]; 1400, 1. 13 : au milieu du Ile siècle av. J .-C., dans l'inventaire de \'Oikos d'Andros, It0XMv (de même: 1409, Ba Il,1. 32 : !L0X>"ov (...) nJ.[ovD. X"Wvt, : coffret ou bottier du verrou, serrure: 159, A, 1. 26 : en 281 av. J .-C., au Temple d'Asclépios 1, a,J1JpWaIX'ITt. ,"," xù.wYJ'j", 1. 60 : pour celui qui a fait rl)v Xù.~YTJv, 4 oboles; 199, A, 1. 67 : Xù.WYTJv. XEAWvI.OY: coffret ou boîtier du verrou, serrure: 287, A, 1. 46 : en 250 av. J.-C., x>.W;; xar.L Xù.~""ov btl TGV 'IWol1tÔv, 2 dr. et. 3 oboles, 1. 56 (dans la ésos): xÀ.f;,JOç xar.l XÙ.WvtoU cm TGV 'rpU'f'IXX'rO", 2 dr.; 290, 1. 51-52 (palestre): xÀI:~ x[a.l XÙ.W"14 1 1tO~Piaa.:Yn •... XÙ.W'114 lt'O~"aa.'ITt.; 316, 1. 72 (palestre) : ilir.30ç xar.l Xc:>..wvwu, 1. 74 : x>.n3Oç (x}:d xù.wv!ou cm TOV ~pocpov, 1. 101 (Ekklésiasl.ërion) : xÀ.f;,J&; xar.l XÙ.WvtOU; 338, Aa, 1. 21 : en 221 av. J .·C., xÀl:r.Mc; de; TG" otxov TG]v 'IC~pocpov, 1 dr., x[a.Jl XEÀ.wvLou, 4 oboles, 1. 28 : pour l'Dikos des Déliens et pour le tryphaklo. de l'Artêmision, 1. 45 (Arl.ëmision) : XÙ.W"14 bu6M~ bd Tàç 6ûpClÇ; 403, 1. 23 : en bois 1; 1412, a, 1. 32 : dans l'inventaire de l'Aphrodision, x~yxÀlM.ç ~u>"]('YIXç aU[o Xlii XÙ.W]vlOV; 1414, a li, 1. 9: (XlyxÀc&.tç --] Mo xar.L Xt:>"wv~ov (même formule: 1417, A Il, 1. Il ; 1426, B Il, 1. 12-13); 1442, B, 1. 32 : XlyxÀ(8~ fx.Ouo"l;I;~ XEMl"l.I,l (même formule, toujours dans l'Aphrodision : 1443, B 1l, 1. 95).
fJuAGvo.ypa. : clé (pour la serrure à balanoi ) : voir ci·dessus, Jol0XAôs. ÙJol+l&ÉG: anneau, bague (pour le verrou d'une porte) : 147, A, 1. 4: en 300 av. J.·C., pour la porte de la palestre, 5 &;It'P~alj . ~>..O~, 1. 7 : 'rWL "l"ll!L~clw~ Tt::lt -riiç lt:pt:ko:ç '"iç ·Ap'r~!Lt.3oç «1t'P~8lj xar.l ~>..o{~]; 156, A, 1. 53 : «ltcp,Ja:i" Il ... n&:aa.:ç 6U{pa.:ç 1; 290, 1. 81 : «l4:cp~]STj xar.Hj>"OL, sur le logement du krenophylax, 1. 84 : f]>"ouç xar.l «vcp~8iiç XIXTIXCJXcuŒaIXYU. Parce que les administrateurs doivent veiller à la conservation des trésors emmagasinés dans les temples et. les oikoi, et peut.oètre aussi parce que l'air marin ablme vite le metal, qu'il faul remplacer, les allusions aux moyens de fermeture sont nombreuses dans les inscriptions déliennes; elles ne sont toutefois pas claires, et il faut se rMercr à d'autres attestat.ions épigraphiques ou litl.ëraires pour mieux les comprendre. Les fouilles, quant li elles, n'ont pas el.ë très parlantes: elles n'ontlîvré que quatre petites clés en bronze, avec anneau de préhension, dont trois clés à dents du type .Iaconien., ainsi que trois entrées et. trois pènes de serrure, ces derniers étant. percés de deux rangées de lrous'. (2) 01>01'0'1'0''', EAD 18, p. 249-251 (ces I"1IretI vestiges, d'~poque romaine, IUl"1IienL en f.it .ppartenu .i tdivers objeb mobiliers.); 8nUMI."U e. G., EAD '1:1, p. 225 (n" C 112, C 113), et 'n7 (C 166); G. SUltU"'T, li. dilienne., Bell Suppl. 1 (1973), p. 570 fig. 18 (avec une poignée de !lerrure).
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Définition de ili{ç. De même que iliE.depou 1111 (lG II l, 1627, B, 1. 317-318) Il, et. la Souda renchérit : ou SUVŒI-l-CVOÇ l)(Mlli~v lM: 'fO &:I-l-'PIS~IX~Ç 8c3~a60u
(20) Travaux de Dexios: 158, A, 1.63,81; 159, A, 1.58; 161, A, 1. 68; 162, A, 1.49,52; 199, A, 1. 86. Pour Philolas : 199, A, 1. 35, 45, 82. (21) On en conserve au Mu. égyptien de Berlin; voir aUMi M. PH.LIn, • Le verrou., ASAE 24 (1924), p. 187· 19a, DAWKI!'is, ABSA 9 (1902-00), p. 190-195, et. Etta'KdÎonl 01 OIgn/huI VIII, p. 263tq. . (22) l, 14. Autres aU..eslaliorul: Hérodote, III, 155; Xénophon, fiG, V, 2, 29; Aristophane, Th., 423:.w.&t. ~ .. A~ ~PàI; fxllYTl:ll.~, .dea clés lIeC~tea .•• laconiennea, ay.nt trois petites den.... ; IG Il" 1549, 1. 8, et. principalement tn~ le Tact.icien, 18, étudié pat S. A. IIA!'iDFORD, .The Evidence of Aenea. T.clicui on the ~ and ~pca" JflS 46 (1926), p. 181-184 (.urtout ng. 3). (23) Reprtlenlations daM E:f;œ1l61ion. 01 Oign/hul VIII, pl. 70, 2: .iron laconi.n by •. (24) Dn'LII, Il. C., p.53-M et. pl. VI, reproduit. une vieille porte vue d.nl la camp"8f'e chypriole, avec: une fermeture iii 6oIonoi lUt les deux bau..n.... (25) Pour d'autres uemplea, voir ORUNIJOS-TRAVI..OS, Uzikon, 1.0. Let inscriptions déliennes employent1e pluriel régulier ~l, mais Ruui lea larmes contractles ~M ou ~i:. (26) En citant cet.le inacription, EOBI'T, FQdto ...drüd(~, p. 57-58, rait justement remlrquer que Ct:I anneaux ne IOnt pal nécessairement rondi, puisqu'on éprouve le beIoin de préci!ler qu'ils dOÎvent J'être.
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OVpOtl;. Vallois traduit donc par «embrasse du verrou. I ?, terme qui parait préférable à celui de • frette. proposé auparavant par Kayser!8. 'rQ:.dO'~o.. 'l"E6upwf!t..o.. ; 440, B, 1. 24 : vers 185 av. J.-C., à Chersonésos.
Si l'on met à parties x).(a~oc rattaches il un groupe de bâtiments urbains situes en front de mer (156, A ), ainsi qu'à l'oikia Epistheneia, les textes dé liens sont formels dès lors qu'il s'agit du x>.da~o" d'une propriété rurale: .Ia partie principale du domaine se compose d'une salle [x>'daw..], fermée par une porte. l . Le xÀdaw.. est en effetloujours dit uauPWfolot"O... C'est la seule pièce possédée par tous les domaines sans exception; dans la description de la ferme, elle est en général notée en deuxiéme lieu, après la 'porte de la cour., 6upoc oc\.tM!oc l, et juste avant le ou les thalamos. Dans un cas (Kerameion), ce thalamos dépend même directement du xÀE(o"~o". Le Oa.>.ocf!oç étant une .chambre reculée. ou .chambre à coucher. pour un couple, l'andronion un .Iocal-atelier pour les travailleurs masculins., et l'oikema une .pièce.', neutre mais en général dévolue au travail, ce û.do"~o" omniprésent pourrait être une sorte de grande ,sal1e commune. servant à tout pour le personnel de la ferme: pour le travail, les réunions, les repas, et finalerncntle sommeil'. 11 n'est en tout cas pas possible d'y voir un vestibule comme le propose Kent 6 , car l'oikia Episthéneia, pourvue d'un x>.dcJLo", est aussi mentionnée avec un 6upw.. ou .vestibule. (158, A, 1. 55-56). Rien n'autorise, a priori, à y voir une construction située à parI... Si nous quittons Délos, il est manifeste que le sens du mot, issu de la même racine que xÀ(vw, ,inclinen, .couchen', a notablement varié dans l'Antiquité, et que l'utilisation qui en est faite à Délos peut sembler à première vue quelque peu inhabituelle. Certes, l'idée d'un lieu ou l'on rassemble et couche un personnel servile se retrouve dans Homère - qui ne connaît que l'orthographe XÀlo"~ov - , mais là il ne s'agit que d'une sorte de ,baraque. à l'extérieur de
(27) Archiftclurt JI, p. 2é3 n. 1. (28) TuminQlogit, p. 47. La lrllducUon du diclionnllire LSJ, ,iron-rings, by which foldings dool'll wbere secured ill hingeso, Il'est pliS non plus satiafaisante. (1) VALLOIS, Archifeclure 1, p. 213. Mêmes remarques de lM parl de K~NT, Ttmp/~ Edo/t3, p. 297-298, et de R. OSBORNF.:, ABSA 80 (1985), p. 1'l2. (2) Font exception: HippOOromos, Leimon, Skitoneia, Chel'llonéaos (en premier lieu), Charoneia (un des deux ""dalGt est en premier lieu), Rhllmnoi (en cinquième lieu). (3) Pour ces trois locaux, voir nos rubriques correspondantes ; Ih3pt.~\o~, 6rUa.fLOI;, ot,,"'IfL"" (4) On songera la la .Stube. de l'architecture rurale alsacienne, elle Ilusai indispensable, et polyvalente. (5) T~mplt E3/a/e" p. 298 Il. 197. (6) C'est l'étymologie admise. Pourtant Pollux (IX, 50) rattache le mot il w1w, • rermero : w!a,"~' ~lIpil TO XllÙ.l:ïa&:•.
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l'habitation principale du maitre', Une scholie met effect.ivement l'accent sur cette notion de .lieu où l'on couche. : xÀ!G~OV • G7JfJ.Œ(Vtt èÇk8plX" (J~YfJ.IXTot~3~, ho ~~ l:xuvw Ot XÀtG(.toL Dans les inscriptions funéraires d'époque hellénistique ou romaine, en Asie Mineure, xÀ{atO\l parait bien être synonyme de x)..{VIJ, le .litt, mais avec des dimensions considérables 8. Le sens homérique de thangart, éventuellement pour des animaux, se retrouve dans Lysias (XII, 18), et dévie vers l'.échoppe., avec une nuance péjorative qui renvoie au bordel, dans Démosthène, 270, 10. On rapprochera des citations de ces deux auteurs un fragment d'une comédie d' Antiphane, rapportée dans Pollux (IV, 125), où il est question de transformer ten ergaslerion le kfision de la maison, qui auparavant servait d'étable pour les boeufs et les ânes revenant de la campagne •. Mais le mot peut finalement s'appliquer il. n'importe quelle habitation ou partie d'une habitation 8, et même il. une chapelle 10. Enfin, d'apres Hésychius X).(O'tOIl· 7tpOG't"&.ç • 7tPOO''t"WOII, une équivalence dont il n'existe pas d'illustration dans la littératurè grecque classique ou dans les inscriptions. Au total, l'énumération des diverses acceptions possibles du mot trahit bien le fait que dans la Grèce antique - nous le verrons encore avec ohdoc et olx1j!J.oc - les locaux d'habitation (où l'on couche) et ceux d'exploitation (où l'on travaille) n'étaient pas nécessairement bien différenciés Il. K).,~",o.IUOV, TO; K).,~"'GKl~, "'; K).,~"'GK""P, ô; K).,L"'Q~, '"
(11'€V'I'QCo.a...os, -ov) K).,L"'G~:- escalier (du lype échelle de meunier) : 144, A, 1. 42 : en 304 (?) av. J.-C., pour l'ûikos des Déliens, un menuisier répare 1'l1ç l(À(fULXlXÇ; 145,1. 37: réparation d'une [X]A!fULXIX; 199, A, 1. 29 : en 274 av. J .-C., dans la palestre, des clous dç 1'1]11 X)"t!J.IXXIX; 287, A, 1. 97 : réparer le bâtiment dans la Nésos et faire une KÀ(!J.IXXOC, 1. 146 : dans le domaine de Kérameion, X)"t!J.IXXOC en bois de palmier pOUl: l'étage; - échelle : 165, 1. 9 : en 276 av. J .-C., dans le Pori nos naos, 1'1]1 X),,(fULXcr. 7tOtl)O'cr.ow; 199, A, 1. 95 : pour le théâtre, réparer 1"1)11 XÀt!J.IXXIX xcr.t 1'OÙç ~w!J.0uç; 203, A, 1. 43 : pour le théâtre, deux poutrelles W01'l!: KÀ(fUL(XE)Ç; 403, 1. 45 : en 189 av. J.-C., Alexandros a dédié une skéné xcr.l xÀl!J.cr.xlX; 406, A, 1. 25 : pour le Kératôn? K).,~...6.K'OV: -
petit escalier: 290, 1. 125: en 246 av. J.-C., dans une oikia, réparation des fenêtres et du [x)"t!J.]&.X\oII; 365, 1. 22 : bd rijt obttŒ.t rijt bd x)"t!J.cr.Xtwt; - petile échelle: (dans des inventaires) lOI, 1. 29, et 161, B, 1. 35 : XÀt(!J.&.XWII en bois doré, entouré de serpents d'argent; 1409, Ba Il, 1. 55: au milieu du Ile siècle av. J.-C., X)"t(Jh.XWII en bois en palmier; 1417, A 1,1. 76 : x)"t!J.&'XtOIi 1W.I1'li6cr.G!J.o.... K).,~"'QK(S : châssis (d'un caisson de plafond) : 504, A, 1. 1 et 13, B, 1. 7 : en 279 av. J.-C., dans le devis du plafond du Temple d'Apollon (restauré également 1. 5 par HOLLAND-DAvls, AJA 1934, p. 79).
K).,~"'Q.K""P :
degré ou barreau d'une échelle: 203, A, 1. 43 : en 269 av. J .-C., pour les X)"t!J.IXXEÇ du théâtre, fourniture de X)"t!J.lXxTIjpcr.r;.
Tr€VTQCao"l1o~
: à cinq degrés: voir ci-dessus,
K).,II1a.K~OV.
(7) Od .• XXIV, 208. (8) KUBJNSKA, Mtmum~n/' (uniraire,. p. 110·111. (9) Plutarque, Pub/ .. 20.
(10) PlIus!lTlias, IV, 1, 7. (II) C'est aUSSÎ la conclusiOTl de M. BI!.TIALl, .Case, botteghe, ugasluia : note sui luoghi di produzione e di vendita nell'Atene classicu, Opus 4 (1985), surtout p. 37-38, où est examine le sens de KÀ(.,..o~.
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Escaliers ou échelles? Ce sont les découvertes des fouilleurs, dans les maisons déliennes, qui permettent de bien saisir le sens du mot XÀtfJ.lX~ et de ses diminutifs. En effet, lorsqu'il n'est pas en pierre - de toute laçon, au-delà d'une certaine hauteur, il semble qu'il ait toujours été en bois - , l'escalier d'une maison a laissé les traces du faux limon sur les murs, traces qui montrent que cel Hscalien avait une très forle pente et qu'il ressemblait plutôt à ce que nous appelons une • échelle de meunien, à tablettes el sans contremarches, qu'à ce qui représente pour nous un véritable _escalien 1 (pl. XII, 40, 41). Une constatation identique a été faite à Olynthe 2. D'après les restes remarqués dans ces deux villes, les escaliers ont une largeur moyenne de 80 cm à 1 m (à Délos, plutôt 1 ml, avec une pente d'au moins 45°, ce qui parait considérable. Néanmoins, une pente aussi raide se retrouve dans les escaliers de nos vieilles maisons en France, et il en va toujours de mème dans l'architecture contemporaine des Cyclades, surtout pour les escaliers extérieurs. Par ailleurs, Ph. Bruneau a fait remarquer que dans plusieurs maisons déliennes, .dont on est sûr qu'elles possédaient un étage, on n'a pas trouvé trace d'escalien 3 . Pour toutes ces raisons, il n'est pas toujours possible de décider s'il faut traduire xÀi!J.Ot~ par «escalien ou par «échelle •. C'est donc d'une manière un peu arbitraire que j'ai choisi de conserver le terme escalier pour les oikoi ou la palestre, en passant à échelle, c'est-à-dire une structure nettement plus légère et de toute façon mobile, lorsqu'il est question du théâtre - c'est alors le dispositif qui permet aux acteurs d'accèder à la terrasse du proskenion-logeion 4 - , et mème à propos du Porinos naos, car il semble, d'après le contexte, que cette klimax soit fabriquée pour permettre de monter les fenètres. F. Courby, de son côté, pensait tout simplement à un «emmarchement de bois. 5, cependant que Vallois estimait, d'une façon moins convaincante, que le mot pourrait signifier ici • grille de bois., au-dessus de l'taxt6vpov5. Quant au diminutif x1l~!J.&.x~ov, je ne suis pas certaine qu'il désigne toujours un assemblage nettement plus petit qu'une X1li!J.IXÇ, l'appréciation devait ètre très subjective, du moins pour une oikia, tandis que les précieux klimakia régulièrement mentionnés dans les inventaires d'ex-voto ne peuvent être, eux, que de taille réduite' . Dérivé de X1lt!J.lX, .l'inclinaison., avec un suffixe -.xx- qui se retrouve dans nombre d'autres termes techniques, xH!J.lXç est assurément employé dans toute la Gréce, depuis Homère, pour désigner l'escalier, en bois ou en pierre, ct l'échelle proprement dite. Le synonyme &.v.xôrt.6!J.0ç est moins fréquent et concerne avant tout le degré seul 8. Dans le devis de l'Arsenal du Pirée, la klimax est une échelle en bois pour accéder au niveau supérieure, dans les divers comptes d'Épidaure, il faut y voir tantôt un escalier, tantôt une èchelle. Dans les papyrus, d'après les recherches de G. Husson, .x1lif.VX'; comme escalier de la maison a quatre attestations, toutes ptolémaïques, le mot 7tOO"a6ç l'ayant remplacé dans ce sens aux époques romaines et byzan-
(1) Clichés des mUr!! dans CHAMONAllO, EAD VIII, 2, p. 305sq., et dans BCU III (1987), 1). 634 fig. 8. Voir aussi les escalier!! de la Maison de l'Hermès, BCIl 77 (HW), p. 472-476. (2) Voir &tenonJiotl! aJ OIynlhu! VIII, p. 267sq., et HO~;I'F"'EII-ScllwA"'ONEn,HelU! und Stadl im klauiuhen Griuhenland, p. 67. (3) Bell 99 (1975), p. 274. (4) cr. G. M. STll'AI{IS, dligh Stage and Chorus in the Hellenititic Theatre 0, BICS 10 (1963), surtout p. 39-40. (5) EAD 12, p. 231. (6) ArehiJulure Il, 2, p. 456. (7) Selon W. DEONNA, _Ex-voto délientio, BCU 56 (1932), p. 410-420, la petite échelle en bois doré, entourée de deux tierpenls, n'est pas un exemple uni/lue; ill'Ilssimile au lÙ,.'tJ4'''ov 'l'",v."oiiv de 1409, Ba Il,1. 00. (8) A ce propos je ne tiuis donc pas MAllm, Mautrbauinschriflen Il, p. 81, qui estime: _Ein grundsiib.Uicher Unlerschied zu &'_6W'll"CWPW" '>Ol-t~" Xilt ocywr71'l. ÙVQYW: lransporler de bas en haul, monier: 287, A, 1. 91 : pour le Portique des Naxiens, oc'lIXYI1YET'I "t'oùç ÀtOour; ttr; '>0 tEp6'1. à,lI'QYw: descendre, débarquer: 161, A, L 78; 199, A, 1. 109: ocl"CIXYI1Y6....n "t'oy xtPI1l-t0"; 287, A, 1. 90,93; des pierres pour le Portique des Naxiens, pour le théâtre; 290, L 217,228 : ocl"ClXyl1y6....n ôt "t'oôç ÀL60uç il"Ci "t'o lpyo,,; 442, A, 1. 199 : 'toTç "t"tj" «p.IXE;I1" OCYIXY0ÜO'L'I XlXt &:1"CIXYIXYOUOL'I. lI'upO.yw: transporler le long de : 161, A, 1. 105: en 279 av. J.-C., une pierre, depuis l'Asclépieion. o..,..ugu : chariot: 173, 1. 10; 442, A, 1. 199. L'administration de l'île sainte devant importer la plupart des matériaux de construction dont elle a besoin, bois, tuiles, briques, et même des pierres, les mots qui évoquent le transport de ces marchandises reviennent souvent dans les comptes. Les préfixes apportent ici quelques nuances intéressantes, liées il. la situation et la topographie de Délos. Le verbe le plus fréquent est probablement &yw, plus «neutre t que les composés oc1"C&,yw et liv«yw, li\IIXxop.(~w : les préverbes &:l"CO- et &:'1IX- signifient alors que l'objet a été transporté par bateau, tdébarquét et «monté. dans le sanctuaire d'Apollon, qui se trouve eUectivement sur une terrasse derrière le port'. Pour le Portique des Naxiens, un entrepreneur a débarqué les pierres (&:l"CIXYIXYW"), et c'est un autre qui les a amenées (OC'lIXYIXYETII) jusqu'à la Terrasse du hiéron (287, A, 1. 89-92). La présence du terme '1IXUÀO", t freh, dans la ligne précédant l'emploi du verbe li"IXXO!J.L~W dans 156, A, 1. 77, témoigne également de l'ordre des opérations, qui se retrouve dans 203, B, l. 10-15 : les pierres sont débarquées (ô:l"Cl1ylXy6....n), le fret est payé, puis vient le rituel OC"IXXOf.lLl1lXV't"L, pour le transport vers le théâtre 3. 'A"lXxof.lL~w et le substantif li"IXXOf.lLÔ1j sont encore plus justifiés lorsqu'il s'agit de «monter. des matériaux à \'Archégésion ou au Kynthion. L'emploi des composés xlX"t'lXxop.l~w, l"ClXpI1XOP.(~w et mx:p«yw esl lui aussi en accord avec les nécessités topographiques. Alors que XIX'>IXXOf.lL~W implique une descente depuis une colline 4, l"ClXpIXX0f.l{~w et l"CIXPŒYW se disent du transport de matériaux le long de la mer, jusqu'au Dioskourion, et probablement - mais l'inscription 297, A, est bien iacun:lire - vers l'Asclépieion (une région où se trouvait un gisement de cipolin), ou depuis l'Asclépieion vers le sanctuaire (161, A, 1. 105), enfin l"Cpol1x0f.ll~w s'explique par la distance entre le bord de mer et le sanctuaire.
(2) J. THl',HHUX, BC1176 (1952), p. 578 et Il. 1 : aloN! qll'&yw s'applique au siml)le .déplacement o.I'lIn objet., li-.4yw est fréquent dans les comptes _pour lrallsporter quelque chose il Ull lieu plus élevé •. (3) Voir le commentaire de G. GL.OTZ, fUll transport o.Ie lllarbre pour le théâtre de DéloSf, RI'.'G 32 (1919), p. 240-245. (4) Ce qui 1l0US dOlllle. dalls 159, A, 1. 38, 50, un indice pour tenter de situer le Nymphaioll délien.
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Il s'en faut pourtant. que les hiéropes soient toujours aussi precis dans le choix du verbe utilisé pour le transport. Ils peuvent en effet se contenter du simple xOfJ.tçw pour aller jusqu'au Dioskourion ou à l'Asclépieion, el même à l'Inapos, pourtant situé à un niveau relativement élevé. Et il est certain que dans le compte 290, où l'on trouve tantôt b&:yw, tantôt (le plus souvent) «yw, pour les multiples transporteurs adjudicataires du péristyle de ]'Asclépieion, il s'agit toujours de la même opération: un transport de marbre par mer, son débarquement et son arrivée par voie de terre au chantier.
Pour • l'action de transporter., les rédacteurs des comptes ont connu, outre &.wlXOf.lLS';", le substantif &.ywrfl. C'est ce dernier qui apparaît constamment dans les inscriptions architecturales de toutes origines 6. Mais à Délos, nous ne le lisons que dans le texte qui traite du chantier de la Salle hypostyle, il est alors spécifié que c'est un même entrepreneur qui se charge de l'extraction du poros dans la carrière et de son transport (365, 1. 33, 37). Cette association se retrouve dans l'adjudication de u!J.crv xell .xyaycrv pour une autre construction (372, A, 1. 139). Faut-il invoquer la nature de la pierre, assez facile à extraire et lé~ère, ainsi que la relative proximité des carrières? Comme en témoignent les exemples que nous avons relevés, l'extraction, accompagnée d'un dégrossissage, et le transport par mer ou par terre, font rarement l'objet d'une adjudication séparée. La division du travail est tout de même parfois trés prononcée: nous avons vu que ce sont deux transporteurs différents qui .débarquentt les pierres destinées au Portique des N3xiens et les. montent. au lieu prévu, dans tous les cas avec un tchariott à quatre roues, Œ!J.IlÇIl e. A Délos le vocabulaire du transport privilégie naturellement le trajet de la côte à la terrasse, soit une petite montée. Il en va de même dans les comptes d'Épidaure, qui parlent de 1'&:vr../'(wylj1, et de son côte Démosthène, dans Contre Timothée, 26, dit &:va:xofl.ll:w pour un transport de bois depuis le Pirée jusqu'à une maÎson. MaÎs en général, les textes littéraires ont plutôt l'occasion de parler de l'opération inverse: descente à la mer depuis la montagne, avec le préfixe l.cr", 1. 43 : «>-Ol'lllJ de la Minoé; 287, A, 1. 61: TY]!L Mwo!ar." umHx080fLlJerll"'T'; 324, 1. 29 : (rl)" xpTjVTjv rl)}v M'''W!Œ''; 408, 1. 6 : argent retiré de la Minoé (prohablementlors d'un curage; cf. 442, A, J. 6-7,455, Aa, 1. 5-6, 461, Aa, J. 6-7); 444, B, 1. 95 : en [J.Tj3i:
177 av. J.·C., réfection de la toiture de la Minoé, 1. 101-103 : fourniture de bois pour ce travail; 2057: en 116·115 av. J.-C., dans le Sara pie ion C, Tij" XPlJV1J" «véOTjXC'\l. kP'1Ylov: (pdile) (onlaine: 290,1. 75 : en 246 av. J.-C., TÔ Xf'l"(o,, TÔ br'
'O~, (même
ror-
mule, restituée: 341, 1. 8). kP'1vis : (pelile) fontaine: 144, A, J. 86-87 : n;" xpTl-Ma. T'ijfL TopO.;; TÔ dow bt(1.O}w.{&.oar.vn., fourniture de yc"iaar., curage; 153, 1. 9-11 : apparition de vigne gênante dans une bergerie, el6T' i[" T]ij~ (10) Cf. 290,1. 65; 291, b, 1. 23; 294, 1. 8, 9: 372, A, 1. 103: ~ ·Hp«( di: ,,6Gfll'jCJ\v. (II) 290, 1. 148 (Ilatue d'Artémi.), 151 (Iutue d'Aphrodite); 338, Aa, 1. 4'2: (.utue d'Aphrodite); 372. A, 1. 102 (Ilatue de Dionysol): 440, A, l. 33. 34 (DionyllO!i et Hlml). (12) Cul/e., p. 253. (13) WEI.u;a dllnl Kn""I.INO, Gera.a, nO 61 : il6...oplk.>a" ut il h",,,6GI''1a,, T
(3) Voir 1. rubrique ü&pc1o~, infra. (4) PropoliLion convaincanLe de VAl.LOIS, Archiltdu~ 1. p. 189-190. (5) cr. l'inventaire 1432, Il, 1. 47-48, qui JXIrle d'un rhylon .11 deux boucheu, ~~. (6) Archi'tdu~ l, p.22!) n. 1. (7) Je le remercie pour," indication. verbale!!. Voir en oolr-e KIn ...pport dan. le Bell 112 (1988), p. 7ï9-780.
A'
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Ouest de la skèné', On pourrait y joindre le nymphée du théâtre de Sparte&. Quoi qu'H en soit, l'utilité d'une arrivée d'eau (en terre cuite, non conservée?) près de la skène d'un théâtre, pour les besoÎns des comédiens comme pour ceux de la mise en scène, n'esl pas contestable. Reste la kréné Minae, la plus intéressante car bien conservée et sûrement identifiée, grâce à un relief trouvé à l'intérieur, et qui représente des nymphes désignées par une inscription comme .Minoidcst 10 , Située le long du Portique d'Antigone (pl. XXI, GD JO), elle occupe un grand rectangle initialement en forme de portique ouvert au Nord, avec six colonnes en façade et deux sur le relour. Au cenLre de l'édifice est creusé un bassin à peu près carré (4 m X 3,75 m), encadré de murs, on y accéde par un large escalier de onze marches en gneiss, L'appareil des murs et le profil d'un chapiteau dorique de la colonnade autorisent à faire remonter sa construction à la seconde moitié du VIe siècle av. J._c.n. Par la suite, la kréné Minoé fut l'objet de plusieurs réfections, dont celle du toit (d'après 444, H, 1. 95) : c'est de cette époque que doit dater la colonne lisse dressée sur la troisième marche de l'escalier, et qui constituait le soutien central du toit sans doute en pavillon,
La signification du mot kréné. Du point de vue géologique, cette kréné Minoé est bel et bien un puits, car elle était. forée dans une couche de granit compact, qu'on rencontre à 3 m au-dessous du sol antique (",), Nulle canalisation n'y aboutit. (...), elle était uniquement alimentée par les infiltrations d'une nappe d'eau souterraine. Il. Pour être moins courants que les puits circulaires, les puits carrés, ou rect.angulaires, ne sont pas inconnus en dehors de Délos: par exemple, à Thasos, près du passage des Théores, et à Érét.rie 13. Il esl clair que la traduction habiluelle de xp~V1J par .fontaine. ne convient. pas, puisque ce terme s'applique à la structure qui permel de recueillir el distribuer une eau venant d'ailleurs, d'une source quelquefois lrès éloignée, Il faudrait donc recourir à une expression telle que. fontaine-puits» a, la Minoé êlant le type même de cette construction ambiguë. En réalité, aucune langue, pas même l'allemand - où le mot. Brunnen convient à la fois pour une fontaine et pour un puils, une distinction pouvant se faire avec les composés Brunnenbau et. Brunnenschacht - ne saurait rendre exactement la nolion de kréné une analyse approfondie de l'emploi du mol, en lit.lérat.ure comme en épigraphie, a permis à R. TôlleKaslenbein 14 de comprendre que les Grecs entendaient par là l'aménagement artificiel pour le
(8) Unler~uchungen an gricchi~chen Thea/crn (1928), p. 1.89. Pour Sicyone, voir E. R. FmcHTER, Anlike grieThealcrbaulcn, vol. 3, [ffl~ Thea/cr in SikYQn (1931), p. 22 et pl. 1; pour Elis: O. W -"l.TER, JôA 1 18 (1915), Beibl. p. 74, ng, 27, li compléter par Fr. GLA!H>lt, An/ike Brunnenbau/en (KPIINA f) in Griechcnland (1983), p. 39-41. (9) Cf. A. M. WOODWAIID, ABSA 28 (1926-27), p. 6sq., et ng. 2, 3, pl. II-III. GLASBFI, Brunnenbau/en, p. 40, évoque aussi le bassin découvert dans la parodos Nord du théâtre d'Argos: mais seloll les fouilleurs (RCH 1982, p. &47), il appartient il un état po!Itérieur (rr" siècle op. J.-C,) qui.a complètement remaniè letllieux et n'a peul-Ure plus rien li voir avec le théAtre proprement dit. (10) F. COURBY, EAD 5, p. 103-119. Le nom, qui esl courallt !Wur une fontaine (par ex., à AmorgOll, il Siphnos), suggère que le point d'eau était conllu depuis fort longtemps, mois n'implique pas une cOllstructioll li l'é!Wque milloellne. (11) VALLOIS, Archi/eclure 1, p, 192-193. De toute mallière, ce genre de bassin creusé sous le niveau du sol, auquel on accède par un escalier, doit Hre d'é!Wque reculée, si 1'011 songe aux installations de Tégée, Aulis, ou Mykonos. (12) COURBY, (J. c., p. lOB. Mais troublé par cetle discordance entre l'origine de l'eau et l'aspect de l'ellcadrement, Co~rby y voit finalement ,moins un puits qu'une fonlaine-réservoin. (13) Thasos: Bell 90 (1966), p. 959-963: ~rélrie: P, AUB.,;nsoN,' A propos d'un puits public il Érétrie., BCH 99 (1975), p. 189-799 : ,La forme rectallgulaire est cerles plus normale pour une fontaine qui peut comporter UII ou plusieurs hassins il fonds construits, Mais l'absence de fOlld, ici, exclut l'hypothèse de la fonlaine •. (14) Proposition de G. AllGOUD, dons La Grue antique cI/'eau (Thèse de doctorat d'état dactyl., Lyon Il, 1986). (15) Dans • Der Begrilf Krelleo, AA 1985, p. 451-470. chi~che
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puisage de l'eau, aménagemenL plus ou moins complexe puisqu'il va du simple pilier avec un Luyau·gargouille au bassin couverL, qui enLoure, circonscrit eL proLège l'eau, parrois apportée par de longues eL complexes canalisations 18; la XP~VIl esL donc distincLe de la mjyfj, ou source naturelle, eL en Lhéorie du ç .xv ~ÉOO[~v or 0xtrot x«ll\aTot]. Mais la restitution, jugée à bon droit trop longue, est abandonnêe dans la dernière édition du tex I.e, IG 11,49. Ne rien laver ni jeter dans la kréné, ne pas s'y baigner: l'unanimité de l'interdiction, qui prévoit des peines sévères pour les contrevenant.s, autorise li regarder avec scepticisme l'hypo~ thèse du lavoir pour le bassin antérieur de la rontaine au Sud du théâtre de Délos, Les lignes désormais illisibles sur la plaque d" la kréné Minoé ne concernaient pas, semble-t~il, l'interdiction de faire boire le bétail. Cetle clause est prévue ailleurs, au moins dans le réglement des astynomes de Pergame (1. 181~182), et plusieurs villes, comme les Athéniens près de la porte du Dipylon, avaienl privu des bassins particuliers pour les bêles-. L'importance atlachée à celte réglemenlation et plus généralement il l'entretien des rontaines élait telle que dans toutes les grandes villes, un magislrat ou un groupe de magistrats etait chargé d'y veiller. Athènes avait un bUl-lù,'rr'ijç 't"W\I xpTl'tlt.lVI', à rapprocher des astynomes de Pergame ou des agora nomes d' Andania n, tandis que Sparte connaissait un liapa:y6ç u. Délos, de son côté, avait mis en ronction un Xp1j\lOq>UÀIX~, qui surveillait les installations de l'inopos; pour les autres il semble que les hiéropes s'en occupaient eux-mêmes, puisque leurs comptes précisent. qu'ils ont. rait. procéder à des réparations sur la base des murs de la Minoé (287, A, 1. 61), sur le toit de la kréné près du sanctuaire (144, A, 1. 86-87; 159, A, 1. 47), et sur celui de la Minoé (444, B, 1. 95). Comme la couverture des krenai à bassin est une garantie supplémentaire d'hygiène, les hiéropes porl.ent. spécialement leur attention sur cetl.e partie, qui rait l'objet d'une âJmq>fj régulière; celle du toit. de la kréné d'Ortygie est. expressément. mentionnée (154, A,
(29) Remarque de R. KOI':HNI':II, IZU Recht. und Verwlilung der griechiKhen WauerveT'llOrguog nach den IOllchrirlen., APF 22 (1973), p. 154-202, ,urtoul200-202. (JO) Exemplet ra8llemblés dans CI.AllEH, BrunnMlxllIlen, p. 171. (31) Nommé da ilS Aristote, Alh., XLIII, l, et duns IG Il', 338 (_Sylloge"28I, en 333-332 av. J.-C.): sur ce ()(lT'llOllIlage et lieS fonctions, voir Ch, IIABlcHT, 1Pythelll von Alopeke, Allflleher über die Brunnen Attikau, ZPE 77 (1989), p. 83-87. Le titre d'épimélète esl également employé il Dagmarmara (K'iU. et G!lCIINIT'ZKH, An:, Willn 1956, p. 222-223. ni 3 _ Bull. ip. 58, 435), tandis que Plutarque, Them., 31, l, pllrle d'un t~T'I)I; .,.;;'\1 ù&h",~, (32) Dan. la loi dea Mes&énien. il propo!l des mys~ru d'Andania, SyI/DgI!", 736, 1. 103 : lIn... 3t ~ ~ iyo~ xal. ~ t'OÙ
c.&a':"Ol;.
(33) Ch. LE: Roy. IlnKriptions de Wloonieo, Mi/unga G. fJauz. (1974), p. 233 1.3, et 236-237.
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1. 30-31), et. l'Q:).o~!pij de la Minoe est globale (219, At L 43). Mais c'est surt.out. du curage de chaque kréné et de ses canalisations qu'il est périodiquement question, avec les verbes S~or.xlX61X1pw ct èxxa.6a:/pw Mo.
Les caractéristiques des puits. Les hiéropes onl également à charge l'entretien du pu ils de la palestre, un bâtiment municipal où les besoins en eau étaient importants u . Dans 156, A, 1. 79, le mol otxo3olt!« doit. signifier la • l'érection. du puits, plutôt que sa construction, car on parle déjà auparavant d'.enduire de chaux sa paroi circulaire., r.~Uf.o. . t«w (154, A, J. 33): ce qui contribue à la propreté, mais ne rend pas étanche, or, contrairement. aux citernes, donlles parois lalérales étaient en principe recouvertes d'un ciment hydraulique, les puits n'échappaient pas aux infiltrations, et n'étaient donc pas les plus prisés pour fournir de l'eau potable. Chamonard note qu'on a essayé de parer à cet inconvénient par un appareil de maçonnerie très soigné, et par l'éloignement des embouchures respectives du puits et de la citerne, lorsque l'habitation possédait les deux installations; enfin, pour favoriser le curage de certains puits, .on a pris la précaution de creuser, comme dans certaines citernes, de petites cavites servant d'échelons et permetlant de descendre jusqu'au niveau de l'eau,M. Les hiéropes insistent effectivement sur le curage du puits de la palestre (290, 1. 95, et 338, Aa, J. 37). Celui-ci ne différait pas, dans sa structure, des nombreux puits privés, qui pouvaient être creusés dans le roc, laissé apparent, ou maçonnés, à section ronde, carrée, ellipsoidale ou triangulaire, les dimensions élanttrès variables. Un puits en forme de tronc de cône dans le Quartier du Stade .conslitue un cas particulier: on y accède par un large escalier en pierres sèches, couverl de voussoirs 31; l'aménagement rappelle celui de la soi-disant citerne de la synagogue, où l'on descend également, el qui est en réalité un puils, pratiqué dans une faille rocheuse couverte d'une longue voUte en paros, ct alimenté par une nappe soulerr,üne M. En dehors de ces deux cas remarquables, qui doivent s'expliquer par des exigences rituelles de la religion juive, l'embouchure n'est parfois qu'une dalle au ras du sol, percée, mais le plus souvent c'est une margelle cylindrique de pierre plus ou moins ornée, laquelle peut être inslallée dans l'épaisseur d'un mur qui fait office de protection, quand elle n'est pas placée dans la cour ou entre deux colonnes du péristyle, situations les plus ordinaires n. Certaines de ces margelles ont gardé les traces des cordes qui servaient à faire monler le récipient, tiré directement à la main, à moins qu'une poulie n'ait été montée sur une potence; enfin, pour le puils de la palestre, est attesté l'usage du x~).wv ou • chadouf" un appareil élévatoire basé sur le système du balancier '4l. (34) Voir les rérêrencu sous .96 : en 269 av. J.-C., commande de 1000 pieds de marbre de Paros cL; 1"Œli xp7j7ti3a.r; 1"à.li h 1"W\ 6t«'t"pw~. Kp717tL;, la • chaussuret à semelle épaisse l, désigne dans un contexte architectural tout .socle., quel qu'il soit.. Avec ses dérivés!, c'est un des termes qui apparaissent. le plus fréquemment dans les inscriptions architecturales, où il est susceptible de plusieurs int.erprétations, comme le montre bien l'épigraphie délienne. KpYJ1tL; est avant tout utilisé, au singulier comme au pluriel, pour la plate-forme ou le soubassement à degrés (en principe trois) d'un important édifice public, soubassement visible au-dessus des fondations proprement dites: ainsi pour le Temple d'Asclépios à Délos, mais aussi, parmi bien d'autres, celui d'~pidaure ou encore l'Ërechtheion J . A Délos, la krépis du Thesmophorion est plusieurs fois l'objet d'une eUo~'fl1l, c'est-à-dire, ici, un enduit de terre ou un chaulage·, sans doute pour protéger cette partie très sujette aux passages (pl. V01,1S; XIII, 46).
La transcript.ion moderne masque le fait que le mot a d'autres accept.ions, et en particulier qu'il ,n'évoque pas nécessairement un dispositif à gradins.', mais n'importe quel socle, qu'il
(48) Pendant ntt 1987, un puiu a élé découvert dans le Prytané(!, ~u, le ~I de l'actuel bAtiment (Be1/112 (1988], p. 749-752). Entre répoque mycénienne et la construction du Pr)·tanée li rAge c1nsique, c'él.3it une uvitt circulaire permettanl d'accéder Il la nappe ph~.tique par un ensemble de marches; en !lOmme, il est permis d·y voir un type plutllt rare de l.
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soit simple ou pourvu de marches. Et lorsqu'il concerne bien un soubassement à degrés, le mot xplptU; peut ne s'appliquer qu'au dernier degré, qui forme st.ylobate', Toujours en partant de celle idée de socle, XPlIm.; a donc pu servir pour un ,mur de quai ... Les inscriptions déliennes s'aUardenl à plusieurs reprises sur f l'oikia Sosileia proche du mur de soutènement. du rivage .. 7, ainsi que sur une xpl)'It'U; dans la Nésos. Ce sens du mot se retrouve dans la littérat.ure R. On en rapprochera encore le mur de 50uLènemenl à gradins des trésors d'Olympie, nommé par Pausanias (IV, 21, 2) MOou xpl'J7dç. Enl1n, les comptes déliens parlent de xpl)'Tti8cç dans les fournitures pour le théâtre: ils qualifient tout naturellement de cetle façon les .gradinSt·,
Itpi:vov : voir KcUXTI
ItpouvO~
: voir ICP"lVTJ
cube: 144, B, 1. 35: en 304 (1) av. J.-C., xooouç dç 't"ov.. , 1. 67: 't"o[ùk [x}Uoouç; 156, A, 1. 51 : xuooç lu par Ph. Davis, au lieu de xüpoç, leçon des IG.
Les très grosses lacunes des comptes déliens où apparait le mot xuooç ne permettent pas d'assurer qu'il y est toujours pris dans un sens architectural, même si ces passages traitent de réparations eL de t.ravaux divers. Toutes sortes d'ut.ilisations sont. envisageables pour ces ccubeu de dimensions variables, qui peuvent être en bois ou en pierre 1 ; dans 144, B, 1. 67, ils sont sans doute en bois, car ils sont employés par Sosandridés, un artisan qui s'occupe aussi bien de la pose de tuiles que de menuiserie. Dans le devis de Livadie t , les xU60~ sont les petits cubes de bois soutenant la règle qui servait à vérifier le bon nivellement des blocs d'une assise, cependanL que dans l'inscription des Longs Murs d'Athènes', un xU6oc; est inséré dans l'huisserie.
(6) Ce n'est. palle ca. dan. les inscripUoru déliennes, mai. par exemple dans IG II·, 1671, 1. 4 (portique de Philon • tleulil) : um. rlr- ~ ~'~ ol,~ Mail on comparera la dé.finition d'llésychiu. : ~ &t,..,1 rll bri6qLs ~'ot ol ~Ta; cetle foi. la x;n;m.: eslla lurface IOUS les dalles du stylobate. (7) Traduetion de VALLOIS, Anhil«lun l, p. 217-218 et n. 1. (8) mrodote, l, 185, Il, 170; Polybe, V, 37, 8: on le promène h~;;'" ~ "'~ -:+,.~; Pollux, IX, 28 (.li profl'O!l des inllallalions des porta). Le Laikon d'OIlLANOOI·TRAVLOI retient le mème senl pour la ~ du P. Trb, 382, 1. 9, mail selon Vallois c'est, un simple degri qui servait d'étalon pour les conln d'lIrpenltlge., (9) Cf. V"I..LO'I, Anhilrelun l, p. 233 n. 2, où elIl récu~' juste litre le sen. de Stuh,mauer proposé par H. Bulle. Même emploi de xp>rrit; il .E:pidaure; BUllFOllD, NoIr., Il,297, A, 1. 24. (1) Comme dons P. Ozy. 3, 498 (n" siècle op. J.-C.); .. ),!60~ a'oppose parfois il ~ ),!60~, .13 pierre précieuse •. (3) Voir P. CounolN, • L'inscription 3rehaique du colosse n3xien il DèlollO, M~lange6 G. Dau:r(1974), p. 57-66: il conclut au .[seul et] même bloc. pour chacun des deux éléments, mais j'încliner3is plutôt Il suivre Ph. BRUNEAU, BCll 112 (1988), p. 577-582, qui voit dans l'expression une oamphibologie volontaire., un jeu sur le double sens, comme en français .de la même pierre •. F. CHAMOUX, BCH 114 (1990), p. 183-184, penche toujours pour .le même m3rbre. (=.de la même carrière.), (4) Voir notre rubrique lt&po~, infra, (5) Voir les reférences d'ORLANDOS-TRAVLOS, /-uikon, p, 174-175; 3jouter L, ROflEnT, Hellenica XI-XII, p.28-29, (6) Didyma Il, n~ 26, B, l, 1. 18,22. Pour un exposé technique, voir Iel! articles reunis dans le catalogue Marbre. helltniquu. De la carri~re au chef-4'auure (Gand, 1987), et dans Clauical Marble: Geochemi.lry, Techn%gy, Trade (1988; N. I-Ien et M. Waelkens éd.). (7) Voir notre rubrique «pyk 6upra. (8) Pour des réfèrences, voir On..... Noo'-TRA VLoa, u:ûkon, ,.v, À.6oMiytw et ),,60À6Y"'lfLOl' L'ouvrier est un ),,60Myo~ (L. ROBEBT, JS 1962, p. 71).
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Lorsqu'un nombre important de pierres à bâtir est achet.é, pour une construction précise, le singulier collectif "~{MrJ. peut êlre préféré au banal HOm, avec lequel il alterne quelquefois (203, A, 1. 88 el 00; 287, A, 1. 89-90). Le suffixe récent -dIX a surtout servi pour former des abslraits~, mais dans ce cas il faut comprendre la fourniture d'un «lolt de pierres destinées à un bâtimenl. Jusqu'à présent, les lexiques JO onL préféré traduire ),~OdlX par« sorte de belle pierre ou de marbre 1; pourtant, j'adjudication pour la réparation du Portique des Naxiens, en 250 av. J .-C., paraît mal conciliable avec celle hypothèse. En effet, la liLheia est ici de 840 pieds, un chiffre très élevé qui ne concerne probablement pas le remplacement de la seule charpente en marbre gris bleu de Tinos, reste le granit du mur de fond, ou l'ensemble marbre granit, qui ne serait pas détaillé dans ce compte. L'emploi du mot ÀLe~ta. par Strabon 11 vient confirmer l'impression qu'il faut y voir un .Iot de pierres il b.llin, sans préjuger de sa qualité.
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Carrières et extraction. Pour obtenir des pierres de construction, il faut d'abord procéder à ]'.extraction. ou .découpage. des parois dans la carrière. Le passage 104-5, A, 1. 26, est une allusion aux fossés d'extraction par lesquels sont peu à peu dégagés les blocs". Les divers teoins., 0"!tl"Îj1/~ et 1tllpIlG!tlYJVlO'.13, contribuent à cette opération difficile, pour laquelle le grec ancien possède plusieurs mots; ÀLOOW!J.lXY] - qui est une variante tardive et plus rare de l'habituel Àl601'o!J.(0'. - ou tout simplement 1'o!J.y]. C'est ce dernier terme qui est le plus fréquent en littérature et dans les inscriptions architecturales pour désigner l'. extraction., avec le verbe correspondant Tt!J.vw l4, le très rare composé 1tllpll1'O!J.y] s'appliquant à Délos à une. coupe. ou .entaille de côté .u. Quant au tout aussi rare substantif 1'6!J.0c;, inconnu en un sens architectural en dehors de Délos, et pouvant comme Tt!J.vw et Èxû!J.vw se rapporter au travail du bois que l'on. fend il désigne un certain lot de pierres extrait, ainsi dans l'expression • fret pour trois 1'6!J.wl/ • (165,1.49). Dans le même registre et d'après la même racine, les Déliens connaissent aussi ÀO'.1'o!J.tLOV, .Ia carrière de pierres-, et le verbe ÀO'."to!J.t:w, tous deux formés en composition avec MIXC;, «la pierre., un synonyme de H60c; d'origine obscure, qui après Homère est réservé aux textes poétiques, comme la Chronique délienne du Sarapieion. Quoique plus tardifs que les termes précédents, ÀO'.'t"ofdw et ÀO'.1"o!J.t:;:OI/ - ce dernier souvent remplacé par ÀO'.'t"o!J.!O'. - sont aussi très couramment employés en littérature, en épigraphie et en papyrologie 17 , dès lors qu'il est question de carrières et d'extraction. La présence du mot Àa.1'o!J.f:Tov dans les comptes des hiéropes n'est cependant pas assurée, il s'agit d'une restitution de Vallois, certes séduisante et en accord avec le contexte, mais qui reste du domaine de l'hypothèse. Elle se justifie par la relative proximité des carrières de marbre déliennes et de la zone du théâtre, et surtout elle permet de chercher à localiser le Nymphaion sur les pentes de la colline du théâtre Ill. De son côté le verbe ÀIl't"0!J.t:W, qui signifie
.1.,
(9) CHANTRAINE, La formalion de, nom, en grec ancien, p. 88. (JO) Le '.exikon d'ÛRLANDOS-TRAvLos, à la suite de L5J. (11) STRADON, IX, 5,16; XII, 2, 8; Xlii, 1, 13: XIV, 2, 23. (12) Voir les deMins reproduiu dans MARTIN, Manucl, p. 149, el DAUX-HANSEN, FD II, Le Trélor dc SiphnOI,
p.28-31. (13) Voir notl"(J rubrique Q'l''Ï)Y, infra. (14) TOfl'Ï) se rencontre dans les comptes de l'Érechtheion, dans des inscriptions de l'Attique, d'Épidaure et de Delphes, ainsi que dans les comptes de Didymes. Pour des délails, voir ÛRLANDOS-TRAVLOS, Lc:ûkon, 8.D. ~fl- 2) el TOfl'Ï)· (15) n"plp~ montrent bien que ces mou s'llppli(IUent (d'llprètlla racine ·per, 'trave.... ser.) llU commerce pllr mer: voir à ce sujet M. FIl't'''E~T1Hl't' (_ FINI.IlV), • "E+<m>pOÇ, _(,Ill.'lj>OÇ and ,.QmY-~', CPh 30 (1935), p. J20.336, et sunout J. VÊl.ISSAROPOULOll. U. naucltre. grecs (1980), p. 29-34 (.le monde de l'emporion.): tout en restant un qUllnier délimite, l'emporion va en quelque sorte llbsorber III plupllrt des aclivith du port m..... chllnd. (ri) A. PAPAGHOIICIOU-VENETAll. miOl. R«herdlU urooinu .ur une ~ille on/ique (1981), p. 100-106, et lig. 84 et 8!:1. • en outre reconnu un débarcadère avec quais du c,Ue du Stade; de même, dana le golfe de Kato Guenerale, ;, Rhênée, G. SlInlRIIT, BCII92 (1968), p. 416-449, a rele\'ê un .bauin de dérivation. du port princiPll!.
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Les bâtiments du port. Le mot )..~IJ.~v allesté dans les inscriptions depuis la fin du IVe siècle av. J.-C. n'a sans doute jamais désigné autre chose que la rade du Port dit.Sacré et ses environs immédiats au Nord et au Sud. La mention de maisons situées t... )..~lJ.bo~ implique l'existence d'un quartier d'habitation dans cette zone, mais il serait étonnant que toutes ces obtLlX~ aient eu uniquement un usage domestique, des commerces devaient s'y trouver. Selon H. Gallet de Santerre 8, le quartier en bord de mer à l'Ouest de la Salle hypostyle et de la maison de l'École française doit remonter aux temps préhelléniques, mais il s'est surtout développé à l'époque géométrique, et il est tout aussi probable qu'au Sud, du côté de la Pointe des Piliers, il y avait déjà anciennement un établissement maritime à double vocation résidentielle et commerciale. Il semble qu'il faille distinguer les maisons déclarées tv )..tlJ.~v~ (comme celle d'Arkéon) des bâtiments dits 1tpo,ynt Suppl. 70, 1982). Aux nombreux exemples donnèll par l'auteur, on pourrait ajouter l'inscription trouvée il Sôke, prés de Magnésie du Méandre, qui spécifie que pour une fête.d'une a6llOCiation religieuse, il faut fournir .le vin en quantité suffisante et desl'4"l"'6lpoU xa.l fLCTonLou' «vrt6i'jOEt 3è [Tijt) 'fplY>'UlpWt «[vrHhjfL«), J. 19-20: une pierre ayant. TO'" )('Oafiov -niv «ù-rO... o:Î7t(o) fLCTl:on(ou Xl%l ~P~YÀ6lpou?) (3) IG III, 1668, 1. 36 et 63-64. (4) Voir nolre rubrique xLc.ro. ,uP"" (5) Ou encore 1G Il', 1685, Il, B 3.1. 8: ~ ~ . (G) Voir quelques exemples ~unis par L. 1l08'gRT, Bell 60 (1936). p. 194. (1) Voir l'hbitalion de Roi. !::TIBNNB, Ttncn Il (1989). p. 23 n. 41. (2) SEG XIII, n· 521.1.74. (3) RPhif 31 (1957), p. 66sq. (4) Dans Journu. d't/udu .ur fa aquedua romain., Lyon. 1977 (1983. J.-P. Boucher
~.),
p. 1-11.
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Tp(yAu+os : triglyphe: voir ci-dessus.
Les termes qui désignent li Délos les deux élémenls de la frise dorique (pl. XVD, 60) sont. également connus dans d'autres régions de la Grèce.
Le triglyphe. L'adjectif substantivé Tp(yÀVlpO' représente un groupe de trois )'ÀIJlPYj, ou _trois entailles faites au ciseau., ce qui s'applique assez bien aux deux canaux verticaux de cette pièce rectangulaire, lesquels sont complétés par deux demi-canaux placés sur les bords, soil trois au lolal. Il s'avère que le mot Tp(y>'U<po, peut designer la frise dorique tout entière, faîte d'une alLernance de triglyphes et de métopes, aussi bien que chaque bloc de triglyphe en particulier!, tandis que les deux exemples du doublet TptyÀoJ.wvoç qualifiera pendant quelque temps aussi bien le • Grand temple. (GD 13), commencé dès la première moitié du ve siècle puis laissé provisoirement en chantier, que le Temple de paros (ainsi dans 135, 1. 4041; 142, 1. 30, 32). Vers 280, quand le Grand Temple pourra abriter des oHrandes, lui seul portera le nom de • Temple d'Apollon l, cependant que 0 1tWpLVOÇ VEWÇ apparait pour la première rois dans 158, A, 1. 61. Le .Temple de poros., ou le. Porinosl, deviendra cependant au Ile siècle le 1"tWpWOç otxoc;, signe de sa désaHeclion en tant que lieu de culte, abritant une statue divine: c'est alors un lieu de dépôt.
Destination des naoi el naiskoi. Mais tous les naoi déliens étaienl-i1s des lieux de culte? G. Roux en doute, pour qui le Temple des Athéniens était un temple-trésor, simplement destiné à J'exposition d'objets, un .écrin pour les sept statues.'. Il rappelle en outre que le terme néocore désigne dans nos inscriptions le préposé à l'entretien d'un trésor, non d'un temple'. Plus généralement, et bien qu'à Délos les deux seuls sens assurés pour naos soient temple (ou chapelle) et cella, il est établi que dans l'Antiquité le nom de vIX6ç pouvait s'appliquer aux trésors d'Olympie, ou encore au Télestérion d'Ëleusis 1o • La traduction automatique par .temple, est donc peu justifiée. En tout cas les nombreux naoi mentionnes au Sanctuaire syrien, qui ne sont pas tous identifiés et n'ont probablement pas tous existé en même temps ll, ne sont pas à proprement parler des temples mais de modestes chapelles, parrois nanties d'annexes (2226 : un oikos; 2247: -rOL 1tp6ao'rrIX). Sont aussi des «chapelles. les quatre naoi de l'Établissement des Poséidoniastes de Bérytos (1520, 1. 25), précédés de 1tpM'tOIX, ou encore les édicules élevés par des associations sur une agora (1713; 1714; 1737), enfin le naos dédié à Apollon, près du théâtre (2342; soit GD 116 h). La niche de marbre qui constilue le Monument de Mithridate est aussi
(5) • Le temple .reh.ique de DéIOllo. Bell III (1987), p. 63-78. Culin, p. !)3..M : amtrairement" ce que croyait F. Courby, ce n'et.it IIlns doute paa le Temple de
(6) BRUNEAU, po~.
(7) Un nom • politiquement plua neutreo, rem.rque Ph. BRUNEAU. Bell 114 (1990), p. 589. (8) .Tresors, temples, tholOllO, dana Ttmpla d tartcluoim, p. 153-171. (9) Sur let neocorea, voir BRUNEAU, Culfn, p. 501.)..5()3. (10) G. Roux, Bell 105 (1981), p. 53 el n. 23. (II) Er. WII...., EAD 35, p. 109: on ne reconnall sur le terrain que le naOli de la dedicace 22"21, qui doit êlre la chapelle des llropyleea, et celui de 2247, qui rellréaellte la chapellt dTladran.
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dite "alll; dans l'inscript.ion 1562, ou l'on ajoute qu'elle abrit.ait des statues, «T~'f«, et. des armes, lir.l.«. Suivant la juste interprétation de F. Chapouthier, cetle sorte de chapelle test en fait la demeure d'un seul dieu: Mit.hridate Eupalor, devenu Dionysos. Il. Pour nommer toules ces chapelles on n'emploiera donc pas nécessairement. un diminutif, comme \/Cl'taxo.; ou \/Clt3l0". Ceux-ci sont d'ailleurs peu usites dans les inscriptions, et de préférence pour un simple ex-volo en bois ou en pierre, comme ceux qui ont élé retrouvés, oû la figure de la divinilé se dégage d'un encadrement architectural à fronlon sur pilastres ' !. Seul le \/Cl'taxo.; de l'Aphrodision tv u:p(;)~ (199, A, L 46) etait. un veritable édifice: quoiqu'il n'ait pas élé localisé, on peut tenir pour certain qu'il n'élait pas plus petit que bien des \/llO! cités dans le même groupe de textes l4 •
V€wfJO+os : voir opo4tGs
VEWS :
voir
vcr.O~
(pierre) conforme, de dimensions-type: 290, 1. 206-207 : en 250 av, J.-C, pour j'Asclepieion, fourniture de 570 pieds de ),(6a" ÀWXW" VO!J.ll(Wy; 500, A, J. 5 : en 297 av. J .-C., dans le devis du Temple d'Asclépios, TOt.; \IO!J.ll(OLl;; 505,1. 22: au 1er tiers du Ille siècle av. J.·C., dans un devis relatif au théâtre, ipTIJ.CofUVOl; TW\I VO!J.!E(!W\I).
vOf.la.~:
vOJ.1Dt: assise (1) : 104-4, aB, 1. 64 : au milieu du Ive siècle av. J.-C., dans un acte d'adjudication, vOfLo~ Oacune). L'adjectif vOfLlJ.tOC; ne parait pas at.teslé en dehors de Délos dans un sens architectural, et toujours au pluriel. Le sens global ne pose guère de problème: si l'on se réfère à vOlA-OC;, tla coutume., tla loi., il ne peut s'agir que de pierres «conformes., c'est-à-dire que leurs dimensions doivent correspondre au module fixe par le devis. Il est vrai que cette precision ne nous renseigne pas sur leur place dans l'édifice, et le devis relatif au théâtre de Délos esl trop lacunaire pour satisfaire notre curiosité sur ce point.. Mais dans le devis du Temple d'Asclépios, le contexte montre que nous sommes encore au niveau du dallage, tandis que dans celui qui traite du péristyle (1) de l'Asclépieion, le nombre élevé des blocs fi livrer suggère plutôt des pierres d'assise. De son cOté, RoI. Martin rapproche ce passage d'une inscription de Lesbos l, ou le mot vO!J.Ol; semble bien synonyme de aTotrol; ou 86!J.oc;, «J'assise. : il est spécil'lé que les pierres doivent être posées v6!J.o" 1tG1p(t vOfLO\l, «assise par assise •. Les pierres d'assise sont en effet des blocs tcouranls., au même litre que ceux dits «r-:hiot. El yO!J.oc; a peul-être aussi le sens d'«assise. à Délos, dans un texte t.rès lacunaire du temps de la première domination athenienne.
(12) EAD 16, p. 40. (13) Ex. d.n. BRUI'I•.o.u. Cul/n, pl. VI. (14) De lIOn wu,. le grec d'j:'..g)·pu emploie ",rement. '46.YjILILIX TO h 'f(;J\ NUIL~I1(WL, pour 488 dr.; 1839 : en 115-114 av. J .·C., Polémaios, préposé bd 'fO NUI-l~l1toV, dédie à Pan et aux Nymphes -r1)v ~1X>..(31X xlXl TO %PWILIX.
Situation et structure du nymphaion délien. Les inscriptions déliennes donnent une série de renseignements assez précis sur ce Nymphaion qui, pour l'instant, n'a pas été localisé. Il s'agit à coup sûr d'un sanctuaire, conformé· ment à l'équivalence donnée par la Souda: wIL'fllXtov' LEpov wl-lopiiv, mais ici Pan est associé aux Nymphes, suivant une formule connue ailleurs 1. L'installation devait avoir une cerloine import.ance : elle comportait au minimum un mur de soutènement - ce qui implique un terrain en pente - , un arc (?) et un portail. Elle utilisait de l'eau, puisqu'il est question d'une «cuve_, ÀYjvOc;, et que le sanctuaire est à l'occasion nettoyé, le verbe employé pour cette opération, ixxa.&.dpw, étant celui qui est préféré en épigraphie pour parler du curage des ouvrages hydrauliques'. Vallois est allé plus loin': après avoir relevé les transports de marbre et d'objets en marbre du compte 159, A, il prbpose de restituer à la 1. 39 {l)v .q6'n ÀŒTOILd?pl {TOÙ NUIL}Prdou, .dans la carrière du ymphaion., par reférence à 199, A, 1. 50-51, qu'il lit [ci.]c; ÀŒ.qol"iov TO cL;] TO 6l.at'fpov, et suggère de chercher le ymphaion nur les pentes de la colline du théâtre, au Nord ou au Nord-Est, près d'une des carrières de marbre., d'aulont plus que la dédicace 1839 a été trouvée dans une maison de la rue du theâtre, sans doute non loin de son lieu d'origine. Nous pourrions ajouter que le choix du verbe X«1lXXOf1t!:CIl pour le transport à partir du Nymphaion, dans 159, A, 1. 46, 50, et 65, implique une situation sur une colline. Mais Ph. Bruneau refuse avec raison de retenir l'hypothèse d'une proximité de l'Hérakleion et du Nymphaion, suggérée a priori par 144, A, 1. 91, ou d'une proximité du Nymphaion et de la palestre, d'après 159, A, 1. 46, car les comptes associent fréquemment des édifices en réalité éloignés les UliS des autres. Une exploration approfondie permettrait peut-être d'affiner la proposition de Vallois 4 •
Histoire du mot. Quel que soit l'emplacement exact de ce sanctuaire, il est clair que ce n'était pas ce que les archéologues et architectes ont l'habitude d'appeler un .nymphéet, c'est-à-dire une fontaine monumentale ou l'accent est. mis sur les jeux d'eau, au détriment de l'idée religieuse originelle.
(1) Voir r.nalyte de BRUKEAU. Culte.. p. 436-437. C'est pres d'un sanctuaire de Pan da ni une grotle de rAcroqu'. ét.e découverte une borne inllCrile ~ h,yi h6pol;, en lettres du ~ .i~c1e (SEG X, 357). (2) Voir les rubriques ~ et b;..6 (an.lyle .doptée par BRUNEAU, 1. C....pro). (4) Pour le rapport entre des carrières et un 'iIJlI.opotio.., "oir aussi le bas-relief dédié aux Nymphes à Pa"", près de l'en~ d'une des carrières de marbre au Nord·Est de Paroikia ; pour celle rai!lOn, ca c.rrières sonl nommées' grotta des nymphe.., d'.près Ch. DUBOIS, tludf .ur l'admini.!raIiM t'll'aploifafion du t:arri~re•... (1908), p. 110. pole
d'Ath~nes
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273-
R. Ginouvès' et à sa suite S. Settis' ont eu l'occasion d'éludier en dêlail l'évolution sémantique du mot, dans laquelle le wl,upa.tOY délien tient une des places les plus anciennes et les plus intéressantes, Hant un des premiers maillons de la chaine. Il permet de bien saisir que le terme, au départ simple variante pour wl.l.lflt:tOY, la echambre de la riancéel - dans la mesure où l'eau joue un rôle essentiel dans les rites du mariage - , en vient dès le ve siècle à désigner un sanctuaire rupestre, une grotte rustique où l'on peut puiser l'eau, toujours sacrée car placée sous la protection des Nymphes. C'est là que se situe le jalon délien, sans que nous puissions vraiment nous représenter ce sanctuaire sur l'ile, et savoir s'il possédait des grotles naturelles ou artificielles, comme celles imaginées par les architecl.es alexandrins pour le symposium de Ptolémée Philadelphe, rapporté par Callixène de Rhodes 7. Toujours à Délos, J. Delorme et J. Marcadé ont pu qualifier de • petit sanctuaire consacré à une divinité des sourceu une niche creusée dans la cour de la Maison de l'Hermès, niche stuquée, irrégulière, qui recevait l'eau par une crevasse, et près de laquelle a été trouvée une statue de nymphe: le tout formait, aux lI e·ler siècles av. J.-C., une manière de YVl.l.lfIlXtOy8. Alors que cette association grottes-nymphes est un lieu commun de la littérature grecque, c'est peu à peu que l'on en arrivera au nymphaeum ou tnymphéel romain, de structure et d'esprit dirrérenls. L'exemple de Cyréne est à cel égard particulièrement évocateur: une grotLe consacrée aux Nymphes el à Apollon nymphagèle a été transformée à l'époque hellénistique en fontaine il plan rectangulaire, puis il nymphèe en esigma t. Au total, d'après l'enquèLe très approfondie de Sellis, .fino a tutto il 1 secolo d. C., la parcla . ninfco' sembra usata per indicare grotLe sacre aile ninfe, 0 communque santuari delle ninfe 0 aree sacre elle ninfe, che polevana occasionalmenle includere costruzioni di mana dell'uomol, et c'est au plus tôl à partir du début du Ile siècle ap. J.-C., semble-t-il, qu'apparaissentles véritables nymphées, où les multiples niches et voûtes perpetuent le souvenir des grotles sacrées '. C'est pourquoi la traduction française par, nymphée t devrait ètre évitée chaque fois qu'il est question d'un WlA-9IXtOY antérieur à l'époque romaine l'.
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vOIr KaoTaoYWYIOV
ClÎ:w; Cof~, (à.1foClÎ:w; y~a.p'~,
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KO).a.""'1P, 0; ).a.CEUW; 1fEplCI:W)
Ciw: ravafer~: 507, 1. 9 : vers 250 av. J.~C., dans un devis pour un édirice indéLerminé, ~~wy /SaoX ytrPIX7tTlXt ~Otat ~IA-~T)pt!ic[t].
(5) Dans J. ORS G"'ONIIIRS, P. DBv"'MBBJ:, L. KAHII., R. GrNOUvtls. Luodide du LylXn, /~ nymphée (1969):.Le dr, Laodic~ et I~ nymph~ romainu, p. 136-167. (6) Dans Eudro ~ nin{eo, p. 685sq. (7) Alhl,n~, V, 25-35. Reconstitution par F. STUDNICtK... , dan, Dm Symp(}.ium P/o/emoios JI nach d~r &schni"un9 du Ko//i:,uinos, A"Il. IAiplÎ{/ XXX, Il (1914), surtout p. lJ2.IOI. (8) Bell n (1953), p. 456458, et 542. (9) Eudro ~ nin{eo, p. 7œ..708. Voir ,u!llli la miSf' au point récente de RoI. ':;TIIII'lNE-J.-P. BIUUI'l, Ttnos 1(1986), p.161.162. (10) Ainsi pour le ~ de Mi~:r.a. où Alexandre ~utl'enteignementd'Aristote, selon Plularque, A/a., 7, 4 : jdzpl...v.. 'A~ ~ MfK~ lU.t imoo:ndouç >tC~ ~~ •• on montre aujourd'hui encore I~ bancs de piel'ft et les promenoin ombragts d·Aristotet. CIl ~ est identiO~, sans certitude, il un ~labli_ment du Iv" siècle IV. J.·C.• l'Est dr, Naou!lllll r,n Mlc~oine, et qui comprend d~ grotles nlllurelles, certaines taillm, prolongées en outre par un portique ionique en appentis; .nalyse par M.-F. Bll.lOT, d.n, l'ntic:le .Aristote. du DidiOflnuin d~. philoMph« on/iquts 1 (1989. R. Goulet éd.), p. 44~47. Tout differenl ~tle monopLere romain de l'.gora d'Argm, dît ~ ~ dans une inscription dlltle du 2< état: voir RCII 81 (1%7), p. 663. nymph~
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274-
u1Totiw: Vier en ravalanl: 163, A, 1. Hl: en 276 av. J.-C., [«Pfl#GlUJl". 1Tti~iw : ralJaler loui aulour : 104-4, aA, 1. 3 : au milieu du Ive siècle av. J .-C., dans le cahier des charges du Temple athénien, m:p[~tG}i{lA-~ [olA-}V.u:i. À~Ww:
lralJailler, sculpler la pierre: 147, 1. 2: en 300 av. J.-C.,"tO 'ttpoOUp~O[" ~~]ûalXvn.
~ots
: ciseau: 161, A, 1. 112: en 279 av. J.-C., paiement d'une (ok fabriquée par Dexios; 199, A, J. 87 : aiguisage d'une ~ot; ; 500, A, 1. 6-7 et 43 (restitué, dans le devis du Temple d'Asclé·
pios); voir ci-dessus, giw. yAa.p's: ciseau: 158, A, 1. 80: en 282 av. J.-C.,)((ll yha.pl31X liyoUGIX"; 161, A, 1. 87: -rUxouç Mo xa.! y),a.ptôa.; 246, J. 29.
GTOIA-Waa.'n"~
€yICOÀa.1TTW: ciseler, graver: 145, 1. 15: en 302 av. J.-C., dans le Temple d'Asclépios, 148, 1. 68 : TŒ. ypa.!J.!J.a.Ta. TOt h T"Îjt O"T'1]hljt lyx.o>..&.~a.'n"~.
tyxOha.Ijla.'n"~ â."'O~!J.~IX;
lCoAQ,1TnlP: ciselel, gravefeJ: 199, A, 1. 86: Cil 274 av. J.-C., XOha.'ttrijpa.ç xa.l t"0poYÀ1J : c'est donc bien un outil fin.
~U).WO'iJ
-Tt, -ov i
~u).OVJ Ta
(&a.ll'plw; I(UTUll'Plw; ll'PU7}lYJ. Y(; ll'Plw; 'ft'pU.w, 0; au....ll'plw)
CU)'ov': -
bois: 142,1. 27: en 308-306 av. J.-C., transport de ~uÀŒ pour le théâtre, 1. 43: Tà. 7ttpl rlj" lJX'7jv1j" ..• ~uÀa. ~I:ÀŒ6c..., 1. 48,49,64 ; 144, A, 1. 38 : ~uÀŒ pour les porles de l'Archégésîon, 1. 77 : ~uÀŒ pour le np66upo" du Thesmophorion, B, 1. 8 : ~UM. cù; 't"pcl7tll;;a..; ; 145,1. 12: en 302 av. J,·C., ~UM: cù; [3]6XUl xa.l 0"1fl11'1(lt;; xa.l xa.).u!J-(J.Ql.qa.], 1. 13 : dans l'Asc!épieion, ~uÀa. d .. 6upW(J.QlTa.; 146, A, l. 30, 31 : ~uÀcl.... TT,t lT't"oiit, 1. 64 : ~uÀŒ c[ç 8oxoù[..], 1. 65-66 : ~UM. d .. 0"1fl11'1(l" ,., ~uÀa. cù; 3LŒlflPa.ylJ.«; 147, A, 1. 10 : ~uÀOl pour le loit de l'Eileilhyiaion; 155, b, 1. Il : ~UM. xi3pt"a. TIX à.yopa.af)~V'ta. TWt ElCW\ 7ta.pé30(.LC"; 156, A, 1. 45 : TIX ~uÀa. d .. rlj[v] o~xta.v, 1. 61 : 30xo':'.. Xa.L TIX &ÀÀa. ~uÀa., 1. 82: ~uÀa. dç o"qJ~xa.ç Xa.L Xa.ÀUf-l-I-UlTa.j 161, A, 1. 51: ell 279 av, J.-C., confection de la charpente du Porinos naos, fourniture de toult:ce qu'il faut.. à l'exception du bois cl des tuiles.,
(4) tG VII. 3073, 1. 148, 167, ell. 107, 12l. (5) Comme l'explique un tailleur de pierre, dont le livre ae Il..mnle comme un témoignage concrel : BESSAC, Uou/ifIa~ lradîlionnll/, p. 140aq. Ce t)'pe de ciaeau pal'llit avoir Hé inventé par les Grees, au premier quart. du Vie siécle, de lâ il plI53Il en Pene: C. NHA/mER, .The Toothed Chiael in Puagardau, AJA ïO (1966), p. 37J...376. (6) BESSAC, o. C., p. 127. (7) De méme, dans le devis de Liv.die, tG VII, 3073, l. 132, un /roIap/llr est utili~ pour la grtvure des leUre!!. (8) IG IV', l, 102; Il,1.196. (1) Je n'.i plis jugê uUle de reproduire ici les nombreU&ell et ~pëtilives mentÎons du lenne (Q.oo.. Délos, d'autant plul! que bien !IOuvenl elles ne ooncemenl pas vraimenll'.n:.hilecture. Certaines attestations fOntlJeulemenl donnees au m du commenlaire. J'ai lailMl de doté (contrairement au wikon d'ORI.ANDOs-TRAVl.o', qui ne ,.it p"s 1. dirrérence) les ~GJ.ot achetét chaque mois comme bois de "crilice, pour les ,ulels, ce que Pollux (VII, 109) .ppehlÎl (~ ~,par opposition aux (~l~, • bois mis en œuvre'; pour 1. méme raillOn, je n'ai p"s relevé les nombreux ~ qui délignenlà Delot du bois de chaurra~, acheU en .rondin,. : voir' ce sujel E. Sc.HUI.HO'" P. 1-IUVEI.lN, 8CII 31 (1907), p. 4ôAq. J'ai aUNi renoncé aux mentions de boit achelé pour des meubles (comme dans 144, B, 1. 8 : ~ 'tp«ri«'ovt:L;; TO 1"tPÔ&lLOv oroù va.oÜ oroü 'Alt6Uwvoe; 3d.plE:tO"f1a., 1. 118 : (u)"ov 3pUivov; 200, 1. 164 : achat dç TG Ô1ttp-:t."IXLOV ~UM 3pui'YCl 'lt(Év'rIE:?; 372, A, 1. 162: dans l'Oikos des Déliens, récept.ion de ~uÀIX WTL'YCl Mill xa.l IDo bOTlET(LlI{JÉYOV)(4t GTpo'('l'U>'OY OXT6.7tlll.U; 403, 1. 24: en 189 av. J.-C., cl.a. GTpo..{yUM; 439, 1. 23 : (uÀIX TlETp6.yWVIX; 442, A, l. 235 : pour le Thesmophorion, (uÀ« GTPOyyO>'lX. ~U~lYO'll : tm bois: 156, A, 1. 49 : ~uÀ{..{a.e;; 442, B, 1. 172 : TU1"tOV (ûÀtvov xlEplXf1t8wv (même formule: 0143, Bb, J. 96; 444 , B, 1. 12); 1403, Bb Il, 1. 18 : dans un invent.aire, ~1"t1 xtovlwv (u>.lvwv, 1. 20 : (u>'!VlJ Xtyx>'!c;; 1417, A 1,1. 73: o"lXvtôlXe; É1"tt 8ta.TOVa.tWV (u>.lvwv, A II, 1. 38: TPUlfIIXXTf)V ~uÀtvov.
"PU7J.lT( : sciage: 199, A, 1. 89 : en 274 av. J.-C., -r1Jv 1"tptO"f1Y)v 't"wv Qu]>..wv. "pu.. : scier : 145, 1. 21 : en 302 av. J .-C., 1"tplaa.'i'"t"t (lacune); 156, A, 1. 56 : 1"tp(O"a.Yn 80xoOo; 8ix« ; 165,1. 19: en 276 av. J.-C., CJ'Ta.6f10ùc; 1"I"p((J(ryn; 287, A, 1. 52: 1"I"ptaa.V'n (u>'OY; 200, J. 159: xa.1 4J.6.vta. 1"tptaŒYn.
"pu.n.: scie: 502, A, l. 23 : en 297 av. J.-C., dans un contrat. d'adjudicalion. &LCl"pu.. : scier de pari en part: 156, A, J. 60 : 8t«1"tptaIXYn 3oxou.; ; 161, A, 1. 107 : (u>'OY 1"tptaIXYn; 203, A, 1. 57 : 3t«1"tp(0"IXYn x«1 xollTjO"IXYn; 401, 1. 8 : ell 190 av. J .-C., à propos de bois, 3u:7tpkr6rj ~l ~nIx,",,"",], KG.TCl1fPW:
scier: 401, 1. 13: en 190 av. J.-C., xa.TI!:1"I"p!ofrt) cle;.
aull"Pu..: scier ensemble; 204, 1. 44: en 268 av. J.-C., rnt6À1lTa.e; CJ1Jtt1"tp(aa.'i'"t"t.
Le bois dans la construclion délienne. Même si le bois ne joue qu'un rôle secondaire dans l'archilect.ure grecque, par rapport à la pierre, il est tout. de même nettement plus utilisé que la brique, et. d'une manière continue depuis l'époque minoenne. Outre l'ut.ilisat.ion dans les échafaudages, les appareils de levage, les manches d'outils, les constructeurs en ont besoin pour les huisseries, les aménagements intérieurs, placages et. revêtements divers, certains épist.yles, les charpentes, parfois même les chatnages des murs, seul cas pour lequel nous ne possédons à Délos que des témoignages archéologiques, non épigraphiques 1.
(2) Les SQigneUl!e1 rouillel récentel on~ permil de repérer dllll8 leI mllÎwnl déliennet deI mul'!! en '1lité lur colombllge., ou 'panl de boil hourdh, qui Haien~ cert8inemen~ plu8 nombreux qu'on ne le penllli~ jusqu'à prélen~: neH 112 (1988), p. 7701(1, Pour toul ce8 ernllloÎI du bois, voÎr W. MOI.l.RII-W1RNR", Griechilehel n,wweun in der Anlike (1988), p. 53-56.
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L'importance du bois aux yeux des hiéropes se traduit par son mode de fourniture: ce sont eux, les administrateurs du sanctuaire et commanditaires des travaux, qui se chargent de l'achat, du stockage et éventuellement du remploi des pièces de bois 3 . Nous trouvons donc régulièrement, dans les comptes el invenlaires, • l'étal du slock,. : où il esl conservé, ce que les hiéropes onl reçu, et l'usage qui en a eté fail dans l'année (dans 203, B, J. 96 : parmi les poulres en chêne conservées dans 1'0ikos des Andriens, une pièce a élé extraite pour un sloidion). Pour la même raison, on précise que les entrepreneurs qui ont pris en adjudication la charpente du Porinos naos (161, A, J. 51) devront fournir tout le nécessaire .à l'exceplion du bois et des tuiles., charge qui revient aux hiéropes. Les prix payés sont très variables, de toute façon difficiles à évaluer faute de données assez précises, el il faut leur ajouter le prix du transport, d'abord par bateau - puisque à Délos, tous les bois, à l'exception de celui des palmiers esacrést, sont importés - , puis du port au chantier ou à la remise. Une autre marque de l'intérêt accordé par les adminislrateurs au bois esl l'entretien périodique dont il est l'objet dans les constructions, par une &.Ào~ljl7j ou evernissage il la poixt t .
Le sens de .;uÀOv. Le mot ~uÀo'" est souvent employé au pluriel, ou encore sous-entendu, il ne reste alors que l'épithète relative à l'essence ou à la forme. EuÀo.., ne s'applique pas seulement au matériau, ni même il la seule grume; le conlexte montre qu'il est fréquemment pris au sens de. pièce de bois lravaillée l, il est alors synonyme de Box6c;, la e poutre., quelles que soient sa forme et sa taille~. Les ~uÀo: a't"ponuÀrx sont les trondinn (403, 1. 24-25; 442, A, 1. 235), par opposition aux ~uÀrx "U't"p«yw..,rx ou aux Boxot n't"p&.yw",o~, qui sonle équarries. (290, 1. 173; 440, A, 1. 77), et qu'on peut aussi nommer .madriers. si la section esl rectangulaire. L'équarrissage donne évenluellemenl du • bois de refend., ~uÀrx ax~a't"« e. Après quoi on passe au sciage, toujours payé à part. Délos connalt ici un hapax, Tt"p~alJ.7j (199, A, 1. 89), mais à côté de xtt.'t"rxTt"pLW et mJ!LTt"p!w (ce dernier étant encore un hapax) les verbes Tt"pLW et B~rx7tptw sont courants 7 pour. scien un ~uÀo", des Boxouc;, ou d'autres pièces en bois. On utilise alors la scie de charpentier, qui diffère de la scie à pierre ou à métaux'.
Les essences. Les essences de bois mentionnées il Délos sont aussi variées que d'un usage assez spécialisé, comme aujourd'hui. Il n'existe aucune autre cité dont. les comptes et invent.aires épigraphiques soient aussi riches de renseignements en la matière. Le t.ableau qui suit essaie de répartir ces essences suivant les parties de l'édifice concerné 1 :
(3) De mème, à Delphes, la commission des Naopes traite directement avec le~ différenu fournisseurs sicyoniens de bois; Roux, Amphiclionie. p. 220-221. (4) Pour des détails, voir notre rubrique &hlq>t.>. slJpr(l. (5) R. MI!IGGS, Trus and Timkr in Ihe Ancienl Medilerrane(ln W(lrld (1981), p. 455: .The commonest wrm is simply xylon, 'timber', which can mean either round orsquared timber, but gives no indication of sizet. (6) Théophraste, 1lP, V, 4, 6. (7) Il ne faut. pas tenir compte de la rubrique "'plw du Luiklm d'ORU.NIJOS-TR,\vl.os, car les auteurs regroupent ici toules les atleslatîons déliennes de l..bw; ~U>"WIola.,
TG
(gu>"wcn~, ~)
gu>"bw: garnir ou coffrer de bois, faire une boiserie: 158, A, 1. 53 : en 282 av. J.-C., dans le Temple d'Artémis, 1'0'1 TOIxov (...) çUÀwall~; 162, A, 1. 50: ~uÀ6lall'l'rL; 203, A, 1. 33: en 270 av. J .-C., èax.xpllv ~uÀwall'l'n, 1. 53 : [y)a.u/..Ov ~uÀwallV'n 1'0'1 EX riJ~ 7I'IlÀOtta1'plll; ; 227, A, 1. 4 : [XP)a.riJpol; 1'0'1 mJ6f.ttvll çUÀwallVT[t] ; 287, A, 1. 64 : à partir des petits seaux existants, conCection d'un seau pour la palestre, et çUÀwallvn. gu>"wIolQ: revêtement en bois, boiserie: 154, B, 1. 56 : ÇUÀWf.tCl1't (lacune); 163, A, 1. 20, 29 : en 275 av. J.-C., travail au [Ç]OÀWf.t1l dans le Temple d'Asclépios; 165,1. 30: pour le ÇOÀWf.t1l dans l'Asclépieion, Caire 22 goujons en bronze, 1. 32 : livraison de pierres pour l'euthyntéria 1'OÜ ÇUÀ6lf.tIlTO~ ; 203, A, 1. 47 : en 270 av. J .-C., vernissage à la poix du Kératôn, du ÇUÀWf.t1X Xilt TiX~ 6uplll; ; 287, A, 1. 106 : en 250 av. J.~C., pour l'oikos de l'Hérakleion, amener des poutres, construire des lits et 1'0 f:ÛÀWf.tIl; 290, 1. 159 : en 246 av. J.-C., dans l'Herakleion, .6..,.,/Ly)Tp(M 1'Où~ TtÀouç TOÙI; =1la6iV't"ll~ lx TOÜ ~UÀ6lf.tIl"t"O~ &.Wxxw[vEûall'JTt; 440, A, 1. 40 : çOÀwfLIl (lacune). gu>"wcn~: reuêlemenl en bois; 1416, B l, 1. 6 : au milieu du Ile siècle av. J.-C., les locataires des maisons sacrées doivent réparer riJl; çUÀwaEwç.
LSJ et le Lexikon d'Orlandos-Travlos traduisent t:uMw par .construire en bois •. Ce n'est pourtant pas exactement le sens qui se tire du contexte des attestations déliennes, ni des autres mentions du verbe.
La pratique du revêtement en bois. Remarquons tout d'abord que le terme çuMw s'emploie aisément pour des objets; une lax.xpll, un x.x30~, un YCluMç, un XPIX-r7]p. Le premier mot ne désigne pas ici (203, A, 1. 33) l'habituel .. Coyen, mais par analogie, un chariot pour transporter des pierres: qualifié ailleurs de Àllhjy6ç, il devait avoir à peu près la Corme d'un .gril. l . Ce chariol avec des parlies métalliques a dû êlre, au moins en partie, Hecouvert de boiSf, tout comme les trois récipients servant à puiser. En effet, le Iwdos 2 fabriqué pour un prix élevé (16 drachmes) à partir de la matière
d'autres petits x&.ôo~, par Tilhon, connu comme ouvrier sur métaux, étail évidemment luimême en métal, et pour le protéger on l'a • coffré de bois't(287, A, 1. 64). Il en va de même pour le cratère dont des morceaux s'étaient dêtachés (227, A, 1. 4), et probablement aussi pour le YIl1JM~ de la palestre (203, A, 1. 52-53), dont le métal a dû se détériorer il l'usage. Reste l'opération Caite sur un mur du Temple d'Artémis (158, A, 1. 53). Le caractére lacunaire du contexte rend l'interprétation de ce passage délicate, du moins esl-il certain que
(13) Sur la réputation des ~UM; f''')[c8o~,,f'6" supra. (2) Je reprends en partie les argumenta développés par J. TRF.HEUX, Bell 76 (1952), p. 564-567.
"
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l'on n'a pas «construit. un mur en bois *, à côté d'une' barrière., BtŒ'flpa:YIJAl : sans doute comprendre que le mur a été garni d'un revêtement en bois.
raul~il
Une attestation du verbe ~\.lÀ6w hors de Délos a été relevée par J. el L. Robert. Ils estiment que dans une dédicace d'Apollonia de la Satbake, du Il" siècle ap. J .-C. 3, c'est le sens de «faire la charpente. qui se tire clairement du contexte: des policiers «ont fait const.ruire un local (obc.Q8QlI-ljaa.vn;~), ont fait la charpente (~l)>.6.lalXV'l'tÇ), la couverture en tuiles (xEpllfLc::.alXvu,;), les enduits (XPc!O"IXVTI:';), et les peintures (~wYPGt'Plj GOCVTtÇ) •. C'est la succession des termes qui conduit J. el L. Robert. il proposer ce sens, également envisageable pour une inscription similaire de Smyrne, mentionnant un V<J.o~ U;\lÀw~~ wxl XCxtplllJ.wlJ.ho~ Xlli n;aupw!Jlyo~ XlZi xCXÀtl.8wlJ.ho~,
et un autre texte de Symé t , qui oUre le même agencement des verbes ~\lÀw(mv xlll xcp<Xl-lwanv, • faire la charpente et couvrir de tuiles t, à propos de la restauration d'un Temple d'Athéna. Il s'agit, en l'occurrence, d'une spécialisation du sens originel.faire un revêtement en boist, la charpente étant alors considérée comme le revêtement supérieur du bâtiment. Toutefois, je ne suis pas sûre que pour la phrase olxov ~ÛÀW(JE ~ûÀOL{ WVOC:; ~UÀ11 - - -] ; 442, A, 1. 143 (location).
a,
(10) Sans parler du diminutif E;")."'~T'OV employé dans l'invenlaire 199, l. 51, soit un contexte non architectural: un .,-186. Pour une liste des maisons privées, voir Ph. BRUNIiAU, nCI/92 (1!)68),
p.637-640.
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B l, 1. 12, 13 : travaux dans des olx!cH, 1. 47, 53, 56, B II 1. 64, 77,97, 118, C, 1. 3, 22 : location de UplXt otxlo:~; 1419,1. 2, 3,16,22: liste d'ohdon; 1512, 1. 35: par décret, le nouveau citoyen délien reçoit le droit de y'ijç fyxTlltHI.; XI1.1 obc.!«I.;; 2555 : borne [1j] obda. [x]lXl "CŒ ):wpllX lep&. 'ATl:6llwvol.; l
[6.PlÀ(ou. Si Homère emploie couramment olxoç pour parler de tout le lieu d'habitation, maison ou propriété quelconque, il ne connaît. O!xtlX qu'au neutre pluriel, avec une finale brève, pour désigner une habitation qui n'est pas forcément une véritable maison, mais peut être, par exemple, un nid d'aigles ou d'abeîlles 2 • C'est chez Hérodote, et surtout chez les prosateurs attiques, qu'otxllX prend le sens concret de «maison d'habitation •.
Situation et statut des oikiai déliennes. Il est notable que dans les inscriptions déliennes, dés le ve siècle, otxtlX ne s'applique en priricipe qu'aux maisons ou immeubles situés dans l'île même. Il y a quelques exceptions: il Tinos 3 , et à Rhénée, où le domaine de Charoneia est dit posséder une oikia (287, A, 1. 165). Kent y voyait une. maison d'habitation. à cour péristyle et citerne, comme celles de la ville de Délos, et la situait dans l'une des deux cours signalées par l'inventaire de Charoneia -t. Mais la construction de la phrase s'oppose il cette interprètation. En effet les hiéropes distinguent bien un premier lot de bâtiments (avec un kleisÎon, deux thafamoi, une étable, une bergerie, un oikema, une tour) groupés autour d'une cour sous-entendue dans l'habituelle formule Mpll'l llùÀdllV. Vient ensuite l'expression ŒÀÀl1'1 otxtll'l ÉlOUGll'i OÛpll'i llÙÀe:LllV, suivie d'une lisle de bâtiments en partie semblables. Il y avait donc à Charoneia deux otX(ll~ tayant. chacune une cour et divers édifices qui en dépendaient. Dans ce cas, OtX!1X doit pouvoir se traduire par tunité d'h?-bitation •. Cette nuance.du mot n'a rien d'exceptionnel, puisque à Délos, comme nous le verrons, l'oikia Charéteia est aussÎ un ensemble complexe. Il est d'ailleurs manifeste que Kent a cherché à faire coïncider le sens d'oikia avec ce qu'il croyait voir dans les restes de la ferme dégagée il Palia Vardhia. Mais nous savons aujourd'hui que la «loun qu'il pensait aussi remarquer dans l'angle de cette llÙÀTj n'est qu'une illusion; en fin de compte, la description de Charoneia ne coïncide pas avec le plan de Palia Vardhia et l'identification, longtemps proclamée et reprise, doit aujourd'hui être reconsidérée 5 • De leur côté, les otxta.~ déliennes peuvent appartenir à des particuliers, et les hiéropes en parlent pour signaler les changements de propriétaires, lorsqu'clics servent de gages à un emprunt hypothécaire (287, A, 1. 128; 399, A, 1. 125). D'autres - moins d'une vingtaine, semble-t-il - sont des propriétés du dieu qui les met en location, mais pas toutes en même temps et dans un ordre variable; c'est dans 97, 1. 36, que se lit pour la première fois l'expression otxta.~ ltpllL Toutes ces otXtllt peuvent s'élever dans la ville, plus précisément dans le quartier du port (comme l'oikia d'Arkéon et l'oikia tv À~!J.Év~, ou les dcux immeubles Sosileia), près du théâtre (OtXtll n:por; 't"wt Othpwt), sur les hauteurs de l'Inopos, telle l'obdll ifJ- nO't"llfJ-W~, ou l'otxtll Yj n:por; 't"w~ 'Ivwn:w~', ou carrément en dehors, dans un faubourg, comme cette otXtll !n:t n:hpll~r; (prés de carrières ?), une autre, toujours présente au Ile siècle (1416, B II, 1. 48), étant È'I KoÀwvw~ (sur une colline ?).
(2) Analyse par J. 1-1. SCIlMIIlT, Synonymik der griechischen Sprache III (1879), p. 509sq. (3) Au IV' siècle, des niaisons appartenant au sanctuaire sont sises dans lu ville de TillOS : 104--8. H, 1. 45 : [l'Il T-!)v(o>l olx!'ll; 104-32, 1. 4. (4) Temple Es/a/es, p. 251. S'y est le premier opposé J. TRÉHEUX, nC11 110 (1986), Il. 432. (5) Pour des détails, voir nos rubriques "u).-!) el ""'PlO';. (6) Uniquement connue par 287, 11, 1. 37; voir 3 ce sujet J. Tl\f>H~:ux, MUIlle/v 45 (1988). p. 154-157.
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Caractéristiques des oikiai dé/iennes. Lorsqu'il est question des oùc.Uu de particuliers el des tepa-t OÙd4t de Délos, il ne faul pas s'attendre dans Lous les cas à des • maisons d'habitation. au sens strict du terme, il peut aussi s'agir de locaux d'exploitation. Ce n'est guère que dans 1416, B l, L 12·13, que l'on veille à bien distinguer les otxLxt des OlXTUUl't1:l et des lpyO':cnT,pr.a., donc les., maisons, les boutiques el les ateliers.; de même, les nouveaux citoyens déliens recevronlle droit d'enkluis pour un .terrain t , rii, et une. maison f, oÙd«. On constate en outre que le sanctuaire loue, avec les otxCtu, des ateliers clairement. dirrérenciés comme tels: UII Kérameion ou atelier de céramique, un Y"lXlpciov, un ;(lXÀXciov ... Mais la plupart du temps les hiéropes ou les administrateurs athéniens ne se sont pas souciés d'être aussi précis, et l'expression. maisons sacréeu, inaugurée entre guillemets par S. Molinier 7, est purement conventionnelle. Certes, S. Molinier a pu établir par déduction que l'oikia d'Antigonos, par exemple, devait être une véritable maison d'habitation, car ses locataires ont loué en même temps ailleurs des .bAtiments réservés ou commerce et à l'industrie.; et si [es hiéropes emploient la formule .l'oikia ou habite AntigonoSt (-1) o!xta: LV ~t 'A",dyovolj; O!XIY, ne serait+ce pas, précisément, parce qu'ils veulent insister sur cette fonction d'habitation de l'oikia? Mais par ailleurs, nous avons vu que les hiéropes n'hésitaient pas à appeler olx!ou les bâtiments. près de la forge., qui étaient manifestement avant tout des locaux d'exploitation, dits ensuite O!X11l.l.Œ't"1X1, L'olxLor. oô llXÀxlE:tKt nlXp~(,Jv (287, A, 1. 38) était un atelier de bronzier·, un lŒÀJUi"ov dans lequel habitait peut-être aussi l'arlisan, ou ses esclaves. Et l'on nous pardonnera de redonner l'exemple des olxT,flIXTIX èv oL; "E. "rw< ob..., "oij ·A",,"'~m; (UPZ 79, 1. 4)
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au Cynthe. Dans les premiers inventaires athéniens (1403, 1412, 1417), l'oikos de Zeus contient la statue du dieu en même temps que des lits et des tables: c'élait donc à la fois un hest.ialorion et un lieu de culte u . Puis, entre les invenlaires 1417 et 1442, les liLs disparaissent dans les deux locaux au profit des deux figures de Zeus et. d'Athéna: seraient-i1s devenus de véritables et pures chapelles? La pauvrelê de la documentation ne permet pas de l'assurer.
Autres oikoi déliens. La fonct.ion exacte de certains de ces oikoi sacrés, qui font souvent l'objet de réparations ou de nettoyages, demeure douteuse ou carrement inconnue. Il y a d'abord l'oikos li 7t"pOC; T(;lt '&rxrxPWVt (440, A, J. 82), assimilé par Vallois au Temple C du Sarapieion pendant l'Indépendance; mais l'argumenLation n'esL pas convaincanLe car plusieurs lCXlXpw'IEC; coexistaienL à Délos, eL Ph. Bruneau a proposé une aLLribution différente pour le Temple C». AjouLons l'oikos «avec un oLage au-dessust (1416, B Il, 1. 1), eL ceux IÉ'I TW~ Otéc.H (290,1. 78). L'oikos de 1'J::LablissemenL des Poséidoniastes de Berytos pose un autre problème. Ch. Picard, qui ne connaissait que l'inscription 1774, y voyaiL le tSanduairet de l'édince". Mais la publication du décret 1520, qui mentionne TÎ:!LE'IOC;, lXuÀiI, lcp6'1, '1IXO(, en plus de l'olxoc;, a ruiné cetl.e interprétation, Pour Ph. Bruneau, J'oikos devrait alors être «l'ensemble du bâLimentt 31 • Dans la mesure ou le sens d'oikos est particulierement vague eL où il peut être, comme nous l'avons vu, synonyme d'oikia, soiL un logement rormé de plusieurs pièces, rien ne s'y oppose vraiment. Il est toutefois un sens d'olxoc; que nous ne trouvons pas il Délos: celui de • pièce principale d'une maillOn, pièce de reeeption t, parfois dite ailleurs li.'03pea". Ce sens, dérivé de l'olxoc; vu comme la 1 maillOn l, nous est familier par J'ÎnlennediaÎre de Vitruve, sous la fonne latine MeU, (VI, 3, 8). Dans la langue grecque, bien qu'ÎIIlOÎt déjà connu de Xénophon, Smp., Il, 18, il ne semble pas avoÎr été répandu avant l'époque hellénistique-_ Olx[rrxot;.
Le diminutif otxûnwc; mérite également attention. A Délos, c'est ce que nous appelons un naiskos (ou "lXta~O'l). Olx(axoc; esl de toute façon un mol rare, qui peut avoir dans un auLre contexte le sens de maisonnette ou plutôt chambrette 311 •
(34) (35) n.:horone. (36)
Remarque d'A. PI.ASSART, EAD Il, p. 85. BRUNIlAU, Bell 104 (1980), p. 161-188 (avec renvoi il VALLOIS. Ardilec/ure l, Il,91). Pour le déttlil des il DélOll, voir notre rubrique ~6...., en supprimant la référence ID 1421, B Il, 1. 23, qui concerne en réalité bp0'P1l' (3) On compllTeru les rubriques 6fl>'Pto>al.l; etbp6'P...."'oc dans OIlI.ANDOS-TRAVLOS, l..exikQn : le d~uxiéme mot apparait un peu mieux en littérature. (4) lG l', 372 col. l, 1. 85; Didyma Il, DG~, 1. 7, 21. 'Op6,;",>~ est signalé dans le G/r)$8aire de Du CANG!':. (5) W(}QdW(lrk of Gruk Rao", p. 116-117. Il est vrai que le dérivé et synonyme 6p6'Pw.... est, fX'ur sa part, bien attesté en littérature au sens de • plafond •.
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dans 461, Ab, 1. 34, puisqu'il est ensuite question de tuiles (s'agit-il pourtant du même édifice 1), mais les adjudications de T« l(rn' bpoq:rljv doivent aussi pouvoir concerner un plafond avec ses caissons. Au moins l'emploi courant par les hiéropes du synonyme TÉyO':;, qui paraît concerner le toit seul, permet-il d'éviter une ambiguïté qui pourrait être gênante. La fondamentale ambivalence d'bporp1) est certainement à rattacher au fait que la construction grecque laisse en général voir la charpente et ne' pratique que peu le système du plafond couvrant. On peut dire qu'ellc a connu trois types de plafonds: à caissons, à solives apparentes, (laissant plus ou moins d'espace entre les solives), et à planchéiage; ils étaient normalement accroehés à la charpente. Le plus souvent en bois, ils ont pour la plupart disparu et sont finalement mieux attestés par les inscriptions que par les restes dégagés. Les plafonds d'une cella de temple grec étaient en principe faits de simples lattes de bois clouées sur les entraits, alors que le péristyle, le pronaos et l'opisthodome bénéficiaient de caissons'. Dans 'certains cas, toutefois, le. plafond. pouvait être constitué par le revers de la toiture de tuiles: ainsi dans le Néorion de Délos, où la face interne des dalles de toiture était creusée de caissons, au-dessus de la galerie 1.
Remarques sur la distinction toit ou plafond. Au total le sens assuré de .toit. pour bporp1) est tout de même fréquent à Délos, surtout si l'on y ajoute celui du composé VEWPOrpO':;, des dérivés bporp6w et bp6rpw(J~':;. Lorsque le mot bporp1) est employé au pluriel pour un seul édifice (161, B, 1. 8), il doit désigner le toit considéré en ses diverses pentes, qui sont autant de toits différents. Les gros travaux faits à la palestre en 274 doivent concerner des toits et non des plafonds, car il n'était nul besoin d'un plafond élaboré dans le loulron et le paidagogeion, ni même dans les portiques et les exèdres. L'entrepreneur, Théophantos de Karystos, a déjà participé à une opération de eharpenterie (161, A, 1. 51-52) et de menuiserie (199, A, 1. 25). Et quand un o(xllf.l.lX du domaine de Charonein est dit bpOlfl1)v oùx lxov (287, A, 1. 165), il va de soi qu'il s'agit du toit: non seulement on ne saurait imaginer un véritable plafond dans une ferme de Rhénée, mais surtout la précision s'explique bien pour une location, puisque le propriétaire n'est en principe pas tenu de fournir le toit et les portes, c'est le locataire qui se charge de la remise en état de tout ce qui est en boise. Naturellement c'est toujours le toit, et même plus spécialement sa partie principale, la charpente, qui est en cause quand du bois est apporté, ou qu'on cherche à rendre J'ensemble étanche, par un badigeon quelconque ((Juyv6w, dans 227, A, 1. 7; oXÀt!lflw, dans 219, A, 1. 43). Comme (Jtt'(l'l ou TÉyO':;, bporp1) peut se dire aussi bien de tout le toit que de la seule charpente, la pose des tuiles étant parfois distinguée (287, A, 1. 72; 461, Ab, 1. 34sq.)Il. Enfin, dans la dédicace non datée faite au sanctuaire égyptien (1246), l'bp6rpwGL':; est clairement associée à la xt:plXf.I.!Ç. Si bien que l'on ne peut suivre F. Courby lorsqu'il jugeait que le mot bporp1) s'applique .ordinairement. à Délos au plafond 10. Le sens de .plnfond Il est certain lorsqu'il est question des caissons, des moulures, ou de la peinture, sans parler des piéces accrochées au plafond ou qui en sont tombées, 1tC7ITwx6TIX. L'existence de plafonds à caissons, avec éventuellement des 1t(WXEÇ bPOrpLXOt, dans les temples et
(6) Pour des plafonds grecs, outre HODGE, Woodwork ..., p. 36sq., voir J.-P. MICHAUD, FD 11. 1.-e T~mpl~ en calcaiu, p. lOOsq. VALLOI!!, Archil~c1ure Il, 2, p. 412-417. ne traile que des plafonds déliens il caissons. (7) H. Nl'JNOT dans HeU 8 (1884), p. 424-425 el pl. XVll!. (8) On en rapprochera un p~pyrus du F~youm étudié p~r L. ROHE liT, dans Easaya in UMar ofC. Bradford W~II~a (HlM). p. 187 : il parle de l'enlévement des laits par des propriétaires désireux de se soustraire il une réquisitioll de leul"I! maisolls. (9) Mais pour parler précisément de la charpenle, les hiéropes disposent encore d'h"'';'flWN.~, .upro. (6) Pour les lypell de lIeuils • D!IOI. voir. outre les ,'olumes de l'EA D consacra lUX grands Mifices publics, ainsi que CHAllION"AD, EAD VIII, 2, p. 26llKJ., Ch. LUNAS, tl. dilienne., BCll Suppl. 1 (1973). p. 291-328. (1) I:llalija Comm. imp. arch. 14 (19œt), p. 117, Il- 39 (non oidi). La ~férence estdonn~ par DI':LOA.l4R, Gymna~ .ion, p. 331, dont je resume ici lei remarques. (2) Couronne, 258 : pour bien montrer que le jeune ES(:hine Il fail des métiers dégrada nu, Démosthè.ne le dépeint obligé d'acçepler le. basses besogna dans l'école (lI~bil>~) de son (l'ère, où il balaye jusqu'au ~1I.&rr... y"il>~. (3) Pamp., VI, 2; ,"oir aussi Themi.lios, Or., XXI, 258 b. Je ne suis donc pa. Il. 1. M"RROU, liis/aire de l'tducalitm dont l'Antiquité (1948), p. 391, qui ne retient que le sellS d'. école.. (4) EAD 25, p. 120 et 137-138.
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lI'apuYWvU)~
: voir YfoWla.
lI'a.pci&lY....a.. (TUll'O~,
Ta
6; UlI'0Ypa.+";, Tt)
"OpQ.Mly....O: - modèle, maquetle : 104-4, aA, 1. Il au milieu du IVe siècle av. J.-C., dans le cahier des charges du Temple athénien. transport d'Athénes à Délos du 1tClp&(3E~YIJ4 TOp bnxpŒ.\IOIJ; 165,1. 17 :":"0 1t«pŒ:3E~YI.l.'l TOÙ KIJy6[oIJ; 199, B, 1. 90 : en 274 av. J.-C., dans l'inventaire de la Chalcothèque, 'IUlp«3c(YIJ.«TCl TOÙ Ku-.{6t]Ou, TYjç Ou~"lç, TW\I OuPW\I TOÙ "-OÙ; 203, B, 1. 95, 96 : dans l'Oikos des Andriens, 1tllpli3UYIJ4 -roi) KuY6tou, 'IUlpli3c~YflŒ Oupw'I TOi) •A1tÔÀÀw\IOc;; 504, B, 1. 7 : en 279 av. J.-C., dans le devis pour le pl3fond du Temple d'Apollon, U:P"fliaJ«a6al XlP'''~ du templ~, ma;B il a aUBBi éU: le mltltre d'œuvre •. (14) Éz. 42, 15 : Oll mesure le dessin (ou le plan) du l.emple; EA 2 (HIS3). p. 2, 1. 9-10 (_ SEC XXX III, 1040) : le choix des arehitectes doit se faire .,.dl' .:m:o&r:'r...,r.T"'~. (15) Rbupilulation dana Il. LAUTER, O. 0=. nole 5. p. 39 n. 102: on reliendra avant tout A. v. BI.UMP.1'lTIIAI., .rrnm: und IIAPAâElrMA., Htrmn 63 (1928), surtout p. 410-413. (16) Voir G. Roux, Bell 80 (1966), p. 518-521. et. Le sens de Trnm:., REG 63 (1961), p. 5-12, où IIOnt rele,'ês un certain nombre de passages lill-erairee montrant ~Iement que le Ilens est. bien .bas-reliefo. (17) Voir BRUNEAU, Cullu, p. 432, avec let rHèrenCflll. (18) Da"s 1403, Bb Il.1. 25: 1417, A Il,1.45; 1426, B Il, 1.46: cr. l'ex-voto~, dans 199, B, 1. 7. (19) Exemples donnèt par O. FRlesRI., Bell 108 (19134), p. 547 et n. 13. Voir aUMi Er. WII.I., U relif!( o=ullutl grko.r-omain (19&», p. 48-50: lypu., dans les doèumenl.3 du culte mèl.roaque. dèsigne toujours un .relier..
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en relief·. Dans ces condit.ions, comment interpréter le -ru1"tOV ~u).wov JUpatl.l.(8wv conservé dans l'Oikos des Andriens? A. Orlandos" traduit par fcachet de boist pour t.imbrer les tuiles en terre cuite. Or si -Mm\: peut être tl'empreinte- en positif", le cachet lui-même se dit plus volont.iers a!ppayUo. En réalité les deux lypoi de Délos doive.nt être des t modéleu, des tStandardu, comme on en a trouvé dans les fouilles de l'Agora d'Athènes, de Messène et il Assosu. Ces modèles·étalons en pierre ou en bois - qui représentent encore des images en relief et il l'échelle 1 : 1 - étaient utilisés sur les chantiers pour vérifier la conformité des éléments. Ils étaient surtout indispensables en cas de réparation, afin que les nouvelles tuiles soient semblables aux anciennes"'. On voit qu'il y avait une certaine différence entre le "t\meu; et le 1tGlpâ:3uYJ.!.«. En part.iculier, le 'tU1rot; n'est pas présenté par l'architecte au moment de l'établissement de la auyypato;riJ et de l'adjudication, comme l'écrit Aristote il propos des 1"tatp«mY!"lTat l i .
Autres exemples concrets de maquettes ou de dessins. L'examen de tous ces termes a montré qu'il ne fallait pas leur chercher un seul sens, établi une fois pour toutes. natp.i3nYJ.Ul peut signifier aussi bien modèle ou maquette, que dessin, cependant qu'{nroypato;riJ et nntolj; pouvaient être sentis comme synonymes, bien qu'un dessin soit en principe il dist.inguer d'un relief. Il est vrai que nous avons affaire, dans tous les cas, il une .imaget devant être reportée. Comme dernier exemple de ce nottement dans la terminologie antique, signalons l'inscription ltpoxh-r-rj!"l «3U[T'OlJ], lue sur la plate·forme d'une maquette en pierre, celle de l'adyton du temple A de Niha, un document d'époque romaine, aussi remarquable que peu connu - (pl. XV, S2). La maquette porte encore des indications chiffrées et un .graffito fait de petits cercles reliés par des traits ... il représente sans nul doute en plan un édicule il colonnettes octogonalt, qui semble avoir été partiellement réalisé sous une forme hexagonale. Le mot ltpox!vrrj(.Ul s'applique-t-il il la maquette ou au graffito? Il ferait a priori penser il un plan ou un dessin tracé par des points, comme dans Sextus Empiricus, M., 7, 107, mais le sens évolué de t modèle t pour 1"tpox!vrrj(.Ul se rencontre chez Clément d'Alexandrie, &urpfa ex Theodolo, 970, et c'est sans doute bien l'objet en trois dimensions qui est ainsi désigné. Er. Will pense que ce modèle, qui mesure 61 X 64 cm en plan, a dû être présenté aux commanditaires avant la construction de l'adyton, et a suscité discussions et modifications, avant de servir de référence, de paradeigma, pendant les travaux. Il existe d'autres maquettes de ce genre, mises au jour récemment et insuffisamment publiées 17. Tout aussi nouvelles et intéressantes pour la connaissance du projet architectural
(20) TexUl çi~ par P. G1I.09, Aurta Ttmpla (1976). p. 60. en commentaire 11 un pll8aage de Plutarque, Pomp., 42. TÛ'JW; lignine • maquelle •. (21) MaU~iaux dt Cf),ulruelioll l, p. 86 et 93; interprétation reprise dalla le IAxikon. (22) Exemples dans LSJ, '.tt. (23) RMèrences dans ORLANDOS, Malé~iaux th CfJIl.I~ueliOIl l, p. 92 et n. 5-7. (24) G. Roux, 8C11 103 (1979), p. 117, en conclut même que puisqu'elle. nêceBllitaient un Iypo., I~ tuiles du Kératôn devaient avoir ulle forme spéciale (par oppositioll il la forme utandard.), et que ce bl1limellt était peut.-Ure une petite tholoe, Il tuiles ell kaille. (25) Alli., 49, 3 : fltll'IOC'O 3é '/tOn: -J -ni. ~Yf'4t'1l1 ... ~ 1lou1'*l, ('1.6) I::tudié par Er. WII.I" dans lA dtlSill d'archilttlure dan. le••oûilé. anliqutl, ttelt. du Colloque de Slrasbourg, 1984 (198&), p. 277-281. (27) Encore faudrait.-il être atlr que tout le matériel que l'on publie ici ou 1. IOU' le terme .maquette d'architecture. a réellement tervi 11 l'élaboration et il la préselltation d'un projet d'archilecture. C'est ce..... inement le cas pour la maquette de l'adyton du Temple A de Niha, mais non pour.Les maquelles architecturtles d'Idalion., publiées par A. CAt/BET dan, ROttC 1979, p. 94-118 : ce IlOnt de simples reproduction, de bètimenta dêposêes dan, des tombes il titre vour, quand ce ne IlOnt pas des urnes. Ces copies ont un in~~t architectural par elles-mémes, mai, leur valeur tymbolique est au moin. aUBBi grande. Nouli avons ici affaire 11 une lnldition orientale et égyptienne, bien analysée dan, J'lrticle de L. 1. RIl)lPRI., • La maquette architecturale dan, le culle et 1. construction en Asie Centrale pré-
9, où
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antique sont les découvertes faites à Priène et à Didymes. Deux dessins avaient été gravés sur des blocs du Temple d'Athéna à Priène: sur le lit inférieur d'un parpaing apparait le schéma
d'un tympan, et sur un carreau des murs de la cella des grarfili qui demeurent inînlerprétables·, Dans le Temple d'Apollon à Didymes on peut voir, sur le soubassement. du naïskos, le profU gravé d'un tore et d'un départ de rol, grandeur nature, ainsi qu'un tympan et le profil de l'entablement complet du naîskos; or la réalisation de ces élémenls montre que des modificaLions ont. été apportées en cours de construction aux paradûgmala, datables d'environ 250 av.
J .-C.". Sans compter tous les dessins simplement fails li la peinture sur des murs el dont il ne reste rien, on pourrait encore citer, dans le même groupe de e\Verkzeichnungent gravees, deux images grandeur nalure du demi-fronton d'un temple, sur les murs du Temple de 8ziza près de Tripoli, et sur le grand Temple de Baalbek, lieu où une margelle de bassin, dans la grande cour, porte un dessin à l'échelle 1:2 du couronnement tronconique des fontaines"'.
Comment se présentait le projet architectural. Joints aux documents épigraphiques, tous ces croquis et maquettes antiques justifient assez bien la reconstitution des faits telle qu'elle a été proposée plusieurs fois par J. J. Coulton'I. JI esl bien possible que conlrairement aux architectes contemporains, pour lesquels les dessins cotés d'ensemble et de délail, ainsi que les maquettes, tiennent une place fondamentale dans le projet, l'architecte ou le maitre d'œuvre grec travaillait sans plan colé d'ensemble. Des plans complets de base existaient en ~gypte el en Mésopotamie, mais pas forcement en Grèce, où l'on n'a d'ailleurs pas retrouvé de materiel de dessin approprié*'. Les prescriptions écrites n'en devenaient alors que plus importantes. L'architecte etablissait un descriptif ou plutôt un cahier des charges assez précis, comme ceux de l'Arsenal du Pirèe ou du Prosloon de Philon â f:leusis, il pouvail y ajouter une maquelte d'ensemble pour l'examen devant les commanditaires, mais il est certain que les détails donnés dans le devis, et surtout le caractère régulier et relativement simple de l'architecture grecque, son système d'ordres, de proportions et de modules, pouvaient souvent dispenser du recours à une maquette ou un plan d'ensemble. En revanche, des dessins, des modèles et des gabarits étaient nécessaires pour les parties speciales de l'édifice. En cours de construction, l'architecte continuait à procéder à des dessins ou
islamique., dons Cul/u tl monumM/' rdigitu:t de {'A.ie CM/raie p~illamique (1007, F. Grenet éd.), p. 81-88. En Grtce même, on connlllt pillsieul'!l mllqlletlA:s votives, Ilui ~mblentfinalement assel. peu reprèsentatives de la réolité architecturale: voir 1. TRIANTI, .llousmodelle !lUS M'l'l.i., AM 99 (1984), p. 113·113, Il. VAN ilE LOCHT, .Ein IIrchllisehes Architektur-modell IIUI dem Or1.hia-lleiligtum in Spar1.Il', ibid., p. 14a-153. et surtout la synthèlle de T. SCHATTNEI\, Griuhi.dt Ua,..,modelle (1990). (28) W. KOIlNIGS, .PythOOll- eine mythisehe I~igur in der !lntiken BaugC$Chichte., o. e. note 9, p. 89-94. (29) L. lIASIlI.REHGEA,. Aspekte der Bau'l.eichnungen von Did)'ma., RA 1991, p. 99-113. Le principal problème réside d!ln!l 10 date de conltruction du naiskOl, qui est antérieur aux dessins du même blltiment; on pense génêralement que ces de8llins traduisent un projet de modification conçu pendant ou après la conslruction, qui n'a néanmoins pu été ~ali!lè, puisque danl son état final le t)·mpan du naiskOl est netlA:ment moins large que lur l'etqui!iSe an:.hitecturllie : au !Iujel de ce projet avorte (1), voir W. 1I0IlPYNIlI'i. AM 99 (1984), p. J!)71lq., el M. PPI\OMMlll\, IIIMil/37 (1987), p.14a-18&. (30) D'après Er. WILL, o. e. note 26. (31) Dans Grttk An:hileds ollVork (lm), surtout p. al "1' (.The problem of design.); .Greek Archilecta and the TraD!lJnill!llon 01 Design., dans An:hil«lun el Socitte, Adu du Colloque inlerno/iODlzl, Rom#!, 1980 (1983), p. 4a3-468; .Incomplete Preliminlll')' Planning in Gl'ttk An:hitecture; some new Evidence., p. 10'2~117 des Adu du oolloque cité note Tl. (32) Les épaill!lel mines de plomb retrouvèea dan!! plu!lieunl KlIncluaires grecs n'ont pu se......ir qu', faire des marques lur la pierre, ou y reporter les conloul'!l d'.un gllbarit: ~·oir H. BANKEL, .GriechillChe Bleisliflu, AA 1984, p. 409--411. S'il ne dèsigne pu un gabarit en plomb, le mot .,.6>'..uo.., dans le cahier des ch!!rgeB ID 104-4, nA, 1. l, pourrait bien s'appli1luer , ces c",yons employès lur les chantiel'!l.
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schémas préliminaires, servant de guides mais toujours susceplibles de modifications. Des repères étaient aussi tracés un peu parloul u . En somme, le projet n'était pas fixé au départ dans le cadre de multiples dessins ou de maquettes, comme aujourd'hui; on avançait grâce à des croquis partiels, qui laissaient toujours une certaine liberLé aux construcleurs.
'lTopa..,(, : voir ùuôs
11'upu8upls : voir 8upl:s
lI'apc1nffGO'J"l : rideau: 403, 1. 8 : en 189 av. J .-C., ypa:qril 'i) ·Ap(a\V6l'J~].
lK+:
nallt : 354,1. 68 : en 218 av. J.-C.,
+'u80s: : nalle : 287. A, 1. 57 :
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Dans certains texles littéraires et épigraphiques, le na.pa.'Il:mofUl peut être ce qu'on appelle le tvoile du temple., la grande lenture déployée dôlnS la cell3 devant l'image divine, comme dans le Temple d'Artémis à Didymes ou à l'Hékateion de Lagina 1. Mais à Délos, le mot 'l'tIXP(llt"tl-IXOIJoIX ne se lit qu'à propos du rideau qui protège le portrait de la reine Arsinoé. Les fouilles nous renseignent un peu mieux que les inscriptions sur ce moyen élémentaire de fermeture d'une baie, qui était bien utilisé dans l'Antiquité. Il faut le supposer lorsqu'un seuil ou un appui de renétre ne porte aucune trace de gond, gâche, ou grille, et a (or/iori lorsque des trous pratiqués en haut des montants pouvaient servir il la fixation d'une tringle horizontale'. Ce procédé convient avant tout pour
(33) Exemples rmnlll dans E. L. $cHWAND1'IEfl •• Zu Enlwurf, Zeichnung und MUI.lIYlIlem dei illeren Aphllialempels von Aeginllt, p. 75-85 des Acte. du wlllHlue cite note 26. (1) Voir K. TUCIlf.LT, VorarbeilcrI lU cirier Topographie DO" I)idgma, !l'Mill &ihefl 9 (1973), p.34 n" 14 (_ oommenlllire il Didyma Il, nO 360,1. 81lq., ven 100 ap. J.-e.), et W. K. PRITCH\:tTT, lIe.perio 2f:l (1956), p. 248-250. il propos deSllOtpOtIlCT..66upo~, lranscrits du latin velum et velarium: HUSSON, Oikia, 1'.95 n. 1. (4) Le dictionnaire LSJ en donne d'assez nombreuses références. jusqu'à Lucien. (5) De la même façon, dans P. Ozy. 1, 148 (556 al'. J.-C.), des onatteso, ~~61Œ, sont fournies pour les portes des rotondes d'un bain. (1) Dans 2251, ls publication restitue li lort 'lt(Ol]a"L"'!:llGtl;] HU lieu de 1tOlpOlO'T6.110l~. Par ailleurs, on voit que je ne retiens pas la restitution trop hypothètîque de "ll[pOl' 6upw", x«l Toùe; 1tP0fJ.6XOoue; TOÙe; !'" 'fOre; "t"o{xo~e; x«t 'fOte; !1t' Ot,JTOre; O"Ot",(81XÇ; 2124, 1. 3 : deux Romains consacrent 'fà 1't"1X0"'foql6pto'" x«t ToX XPllO"""t"1]Pl.11.
(13) Portique d'Attale: SOKOLOWSKI, LSCG Suppl., nO 43, l. 1. Portique Ouest: FD III, 4, 2, nO 136, l. 9: "àl~ 1':,",,«8« ,,<Xv !UriU"O'i :
TETpUYWVO'i:
équarri, il quatre pans: 290,1. 173, 174 (en 246 av. J.-C.); 442, A, 1. 228.
O"Ke'n"a.pVtoV :
petile hache, petite herminette (?) : 175, Aa, J. 7.
La • hache. simple ou bipenne, 7tÉÀtXUç, est utilisée pour dégrossir ou équarrir un tronc, dont on veut faire des poutres. C'est le premier stade du travail de mise en forme de la grume, qui permet d'obtenir une pièce de bois de section il peu près carrée ou rectangulaire, Ttrp6tYWVOçt, laquelle sera ensuite éventuellement sciée pour faire des planches. Le verbe (!x}nû.tx6.w 1 est donc couramment employé dans les inscriptions architecturales, avec le substantif correspondant, 7ttÀÉx1)Gto:;. En parlant des différentes formes du bois, Théophraste li distingue bien ceux qui sont • fendus par le milieu t, ax~lTl"&:, de ceux qui restent ten rondins t, O"TpOyyUÀa., et ceux qui sont «équarris., 7tEÀtX1)TO:, 60"w~ &1tO'ltE>..tXWo"~ Ta: ~W. LTPOyyUÀOÇ, qui n'est certes pas un terme spécifique de l'architecture, mais peut s'appliquer à n'importe quel être ou objet «fond." apparait également en ce sens de Hondin. dans les comples d'Épidaure el ceux de l'Érechtheion 6. Mais a Délos, dans un acle de l'époque athénienne, 104~4, bA, 1. 7, se lit un hapax synonyme de tTt"poyyUÀoç : .x7ttÀÉXtGWç, variante de l'épithète à.1ttÀÉX1)TOÇ employée dans la Sepiante'. Dans la ligne précédente de cet acte, très lacunaire, on déchiffre les mots .... à l'exception des épistyles t. Ce sont probablement ces épi-
(10) UPZ, 12,1. 36-37 (158 av. J.-C.). (II) Cultes ~gypfiens, p. 69, 153,270. (1) GINOUVÈs·MARTIN, Diclioflflair~ mé/hodiqu~ l, p. 25. Pour un autre !!ens du mot T'TP,r,yW"""ô, voir la rubrique œyop6., supra. Ce terme implique bien qualre côtés (ou pans), mais non, à mon avis, un plan carre comme le voudrait J. BOUSQUl!T, C1D Il, p. 96, qui en conclut que les mesodmai citées après les trois pièces de bois Tupœyw...., dans C1D Il, n" 51,1. 12, sont alors rectangulaires: il me SMI, Nouvellel inuripliont de Phrygie (1978), p. Il, et par E:. 8ERNAND, !n.cription. grecque. el latines d'Ak6ris (1988), p. 4-5, n 2. (2) KUHINSKA. Monumen/s (uniraires, p. 135sll. Q
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se distingue des aulres termes qui peuvent désigner un mur de clôture ou d'enceinte - "t'Oi"l~, ttl.IEo'l, 1Œp~OLXo&flta., lTCptouwUfl'lfl'l - par sa connotation religieuse marquée: c'est "enceinte d'un lieu de culte, ce que nous appelons eHectivement aujourd'hui un • péribole.. Dans d'assez nombreux comptes le nom du sanctuaire nous est livré, ce qui donne à. penser que le péribole de l'Ekklésiastêrion (402, 1. 3) devait être l'enceinte d'un sanctuaire apparlenant à cet établissement, et que les quelques p~,.iboloj mentionnés sans plus de precision sont liés à des lieux de culte. Mais on remarquera que le hiéron d'Apollon n'est pas concerné - son péribole est toujours dit TEtllo'l ou "t'Oil~ - et que l'espace sacré entouré d'un 7ŒpŒoÀoo; n'est pas nécessairement organise autour d'un temple: il n'est pas quest.ion d'un édifice de ce lype dans le Posideion, le Poulydamas, l'Archégésion, le péribole situé sur l'Agora des Compélaliastes (1748), le sanctuaire de Zeus Hypsislos (dont. il est expressément dit que le péribole ne contient que des x.P'IJa-rl]p~ll, .équipements- nécessaires au culte). Conséquence de cette situation: le terrain englobé d:ms un 1ttp(60),oo; peut être notablement. exigu, comme, encore une lois, celui du Posideion, ou celui du Poulydamas, situé semble-t-il dans un quartier d'habitation 3. Et s'il laut distinguer le ,péribole dans l'Asclépieion. (287, A, 1. 106) du 'péribole de l' Asclépieion. (354, l. 70), le premier ne pouvait guère être t.rès étendu. De toute laçon, quelle que soit leur laille, les lTCptf)o>"Ol de Délos sont. pourvus de porles (354, 1. 70; 401 bis, A, 1. 19; 402, 1. 3; 462, B, 1. 17); ils sont rréquemment réparés, mais seul le matériau de celui de l'Archégésion est spécifié, en briques (287, A, 1. 99). Nous savons que d'autres étaient en pierres et que cette construction devait toujours être un muret: en erret, le m:pE60>..oo; qui est concédé à une association sur l'Agora des Compétaliasles était rait d'un mur bas de 80 cm, terminé par un montant d'entrée en marbre, sur lequel était gravée l'inscription 1748'.
1TEPUCOVui.w :
voir lV.cx+TI
passage ou couloi,. circulaire: 158, A, 1. 65: en 282 av. J.-C, hd TlJfl lTcpto30v ,où vtw ~o; 'Apdflt3oo; xÀti8Cl 1"t"OtYïallV'n; 290,1. 181, 184: en 246 av. J.-C., rournilure de pierres pour la mp{oooç "t'OÙ lk«,pou. Le mol 7ttpto&o;, ou .chemin qui lait le toun, esl couramment employé en littérature depuis Hérodote, surtout pour des installations rortillées 1. En épigraphie, une lTcpto30o; n'est attestée qu'à Délos, pour le Temple d'Artémis el pour le théâtre. Dans les deux cas, l'interprétation exacte du lerme n'étail pas évidente. Vallois s'esl
(3) Voir BRUNEAU. Cullu, p. 259 (Posideion), et. 4~ (Poulydilmu). (4) A Delphes. le péribole du IIanctua;~ d'Apollon est. ég.lement. un mur bu, couronnlJ de d.lIes plai.n : D. LA"OCHII, Bell 112 (1988), p.298-301. (1) Hxemples dan. OltLAI'IOOS-T"AVI.OS, l.uilron,
'.tI.
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demandé si la periQdQs attribuée au Temple d'Artémis n'était. pas assimilable au ltltplO~XoU!J.Tj~ 1"0 l't"lI:pi TW~ 'ApufJ.LatWL, mentionné dans 203, B, 1. 102, tout en estimant que Je terme Artémision, .dans les comptes, désigne ordinairement J'ensemble du sanctuaire,'. En outre 1't"tpLOLXoB6f1'71!Loc doit s'appliquer à un mur 3 , alors que la periodos est certainement une construction plus complexe. Ph. Bruneau a fail remarquer 4 que ces travaux sont signalés il la suite de quelques autres effectués a J'Artémision de la Nésos : il est peul-être en errel plus simple de supposer que cette periodo8 entourait, non le Temple archaïque d'Artémis il Délos même, mais celui élevé dans l'fie voisine. Une question du même ordre se pose pour la mp(03oç du théâtre, qui demande une importante livraison de pierres: en quoi differe-t-elle de la m:p~ou~o3ofLLx nommée dans le même compte 290, 1. 188 1 Il faut sûrement voir dans cette dernière le mur ou parapet bordant la p~riodos, qui devait être pour sa part un _couloir de circulation. entre le dernier gradin et les orthostales du parapet couronnantl'analemma. Alors que H. Bullet, après avoir conclu que la 1ttpLOLxo30fL(CX était le _ Koilonringmauen ou même plus précisément les chaperons de ce mur, doutait encore que la 1ttp(08oç puisse être tein Umgang lângs der Innenwand der Ringmauen, Vallois jugeait que le doute n'était pas permis'.
1fEPU)uCoOOtUW: ~nlour~r d'un mur: 147, A, 1. Il: en 300 av. J.-C., 'Apl:'lyéTo{U) [7C)t:pLoLxo&fL~aa.vn; 297, A, L IO: (lacune) m:p10LXo&fL~a{a.}.{t'L
-ro
l&pOv TOii
1fEP\OllCo&O~'1~a.:
mur d'enceinte: 161, A, J. 56 : -ro 7CtPLOtXOôOW'lI.ta. -ro 7CÎI('10tvOV lv -rWL OWp('1WL 203, B, 1. 1û2 : en 269 av. J .-C., f:7Ct -ro 7ClI:pLOLXOôOt-t"lfLa. 't'O 7CI:pt 't"WL 'Ap"l"ll:t-t~o"(WL xa.-rqp'lO"«fUlkr. xlI:pcxlJ.(8wv ~tUY"'l. )W;etÎloua~;
1fCpl.O~lCo&Ota'1alç:
conslruction d'un mur d'~nceinl~: 163, A, J. 33 : en 276 av. J.-C., au Kynthion (1), adjudication de [-rPiIJ. 1t'II:p~ontOO{6fLljo"~V], 1. 35 : rOfL90Ul; xa.l 3tO"fLoÙc; tU;; rljlJ. m:p~ou(o{36fL'I alV, Bg, 1. )4 : ij 1Œp~oUl.036fL'I}a~ "t'Où KvvO(ou. 1fEpUXIC~la.: mur d'~nceint~: 161, A, 1. 42: en 279 av. J.-C., un garant pour rijç wü 6U-rpou m:pwlx03ofLEa.Ç ; 163, Ba, 1. 7 : --;ijç n[1I:]pi{o~xo3]OfJ.Lxç 7t.v..tv f;vc ~",t.moAU, Cullu, p, 3&>sq. (4) IG IV', l, 112,1. 32; 109. Il,1. 132 et 156. (5) IG V 2, 268. l. 50. (6) Athl:nh, V, 196 c. (7) Nous avon, YU que pn"'tylium est employé par Vitruve pour l'architecture domeatique; il l'est au"i, prkilément, pour la cour d'une palelllre (V, 11). (8) AJA 9 (1905), p. 307 : II Mi"_ ~tu: t'OÙ< "to-( di; 'f'Io mp...rtW.]w", .w..rroù.; fUT« t"" -126, avec rMérences. (5) Voir notre rubrique xIUX>'), !upra. (fi) IG fi, 324, C, 1. 42, et C... SI(l!Y dans STEVENS-PATON, The Eruhlheum, p. 31.l5sq. (7) Sur III confusion &':"'XPt>7j, lupra. (5) G. GLOTI., .L'histoire de Délos d'après les prix d'une denrée., REG 29 (1916). p. 281-325.
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ao~; 1401, b, 1. 6 : 1'~6J.'lV ÈjJ. 7t"À~v6dwdmême formule: 1403, Bb 1,1. 62,68,72,74; 1444, Aa, 1. l el suiv,); 1417, A II, 1. 12: t~.xÀLm't"pov, -ro 7t"ÀtvOûov 1A-6vov ~v, û!XÀ~vov Èv 7t"À~v6etwt.
Dans l'épigraphie délicnne comme ailleurs, 7t"Àrt.teHOV el 7t"hvOûov sonl des synonymes parfaitement superposables, L'un comme l'autre s'appliquent avant toul au .. cadre. rectangulaire en bois qui sert 8 mouler les briques, 7t"À(vOo~. Par analogie, ils peuvent aussi designer un encadrement de porle ou de fenêtre l, Dans les inventaires du sanctuaire d'Artémis 8rauronia, un 1tÀIX(a~ov est une sorte de coffre ouvert, ou un cadre profond, dans lequel sont conservés des vêtements'. On ne s'étonnera donc pas de lire alternativement les deux mots plaision et plinlheion dans les inventaires déliens, lorsque des ex-voto, phiales ou autres, sont présentés dans un cadre qui les met en valeur et porte parfois une inscription~. Ces cadres pouvaient être accrochés au mur ou, mieux encore, au-dessus du linteau; c'est leur présence qui explique que l'objet encadré soit presque invariablement dit. non pesé •. Les inventaires semblent marquer une légère prétérence pour 7t"À~vOe:~ov, déjà employé par les hiéropes au début du Ille siécle, el communément sous la seconde domination athénienne, mais alors 1tÀrt.tatov esl parfois remplacé par le participe passé de 1tM.~at6w, tenfermer dans un cadre •. Ce verbe ne se rencontre pas en dehors de Délos. Toujours par analogie, il arrive que 1t),IX(a~ov et 1tÀtvOe:~ov s'appliquent au cadre supérieur d'un caisson de plafond. Ce cadre de dimensions réduites est à distinguer du grand châssis qui forme la base du système et est appelé 'fl!X't"VYJ; celui-ci se compose de trois petits châssis, XÀ~IA-IX)(tSLÇ". C'est l'ouverture formée par chacun de ces petits châssis qui est surmontée d'un 7t"Àrt.(atov, lequel supporte à son tour un couvercle, xclÀuf-ll.l-lX, qui est dit 1r{V~ s'il est peint. Ce couvercle est de forme plus ou moins complexe, plat ou creux, Le terme plaision pour cetle partie d'un plafond à caissons est employé conjointement dans les inscriptions déliennes, pour le plafond en boÎs du Temple d'Apollon, et dans les comptes de l'Érechtheion, où le plaision est en buis 6 , Mais les hiéropes ont préféré dire 1tÀwOe:~ov pour le même membre d'architecture dans le Pythion (165, 1. 22, 32). Ils précisent alors qu'ils ont choisi des planches en boÎs de tilleul pour confectionner les cadres et les moulures, Nous rencontrerons encore des 1tÀtvlkto: de plafond dans les comptes du Temple d'Apollon à Didymes, et dans une inscription d'époque romaine, en Pamphylie".
(1) Pour leti diverseti nuanceti de ceti deux mou, il partir de la signification de hase: _cadre pour moulu deti briques., voir les quel(IUeS rHérences données dans LSJ elle l.e:J:ikrHl d'OIll.ANPOll-TFlAV!.OS, ,.v. ",)...!IJ\OV el ",).,'I6~ï"". Pour 7..{~...a]o60À7JalltVT\.
Fabrication et emploi de la brique. Dans toule la littérature grecque depuis Hérodote (l, 179) décrivantl'enceint.e de Babylone, dans les inscriptions et les papyrus, le mot 1tÀ("Ooe;; désigne une brique en argile mêlée à de la paille hachée, l'ensemble étant malaxé avec de l'eau et moule dans un cadre en bois (1tÀI...oÛO"') puis séché au soleil l, Le terme s'applique si généralement à la brique employée crue que l'on ne juge en principe pas nécessaire, sauf exception, de préciser qu'il s'agit de 7tÀ{'I6OL yfjt:"'lXl,. briques crues en terre., par opposition aux 1'tÀI...oOL ô7tTcd,. briques cuites. dans un lour l , Même si elle ne caractérise pas j'architecture grecque comme elle règne dans la construction romaine, la brique n'était nullement d'un emploi rare chez les Grecs, surtout à l'époque archaique l , dans les remparts ou dans les maisons, où le pisé sur colombage lui fait parfois
(1) Sur la technique de fabrication des briques. voir P. DoAT, A. lIA Y!I. Il. !lOURE/'! et. aul.tel, C6nJ/ruin ~n l~tu (1979), p. 106-136. Beau cliche de celle technique loujouri en uNge d.nl le D6JJi~r hiJ/oif"l'; d (Jf'(hiol",i~ .Suse., m.i·juin 1989. p. 9. ('1) On lrouve par exemple rJ.{"&' y+,i:..,.. ou y«i"Xt dllns Xénophon . .An., VII, 8.14; Philon. I.lJiJ. 778 d; BoUSQUET, CID Il, n· 49 A 1,1. 9, et 56 l, 1. 46, 51. Mail. oote de P.uNnias qui dit x1,{'t60",~. et de Xenophon, .An., III, 4, 7, qui hoque un rempart. en dl..&...; ~, Diodore de Sicile, Il, 7, parle de dJ..&. O'lpo:::p&noo~.
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lI'puTCIY'lioY
qu'etait Vallois cetle influence de l'architecture, et partant du vocabulaire attique, n'avait pas echappé'. Oans lous les cas, le 1tfXXtTë;no'l borde une partie d'un grand bâtiment public, quand ce n'est pas une importante demeure privee, ou un magnifique édifice funéraire. Les lexicographes - Hésychius, la Souda - onl assimile ou mis sur le même plan lt"POcTl"(';'no'l, 1tpocTl"œ.tGlX~ 3i I,llrrOV Xlll rotnBc:w, rupra. (14) J. H. YOUNG. eStudie. in South Alliea; Country Estates al Sounione, Hu~ria 2a (1966), p. 122-146. On compuera L. ROBERT, lA .anduaire lU Sinuri, p. 86; danl une description de lerTel!l, IIOnt mentionnées de. fenne. (..:.A~ a id ce lens global) avec de. demeu"'ll, oikiai. et une tour, ~. Voir aussi la synth~ de J. Pt:tIRKA, • Homeauads Fanns in C1asskaland HelJeniltic lIeUan. Probtimu de 10 ivre en Grèu anâellne (1973), p. 113-147. (la) .Le!I ruinell.nlique. dans1'lle de ThallOll et. en particulier lestoun hellénique.., Bell M (1930) p. 147-194. (16) On conn.lttouterois des toun. ThallOll d~ le VI' sikle av. J.-C. et. jUlMJu'. l'époque romaine, • Pe~. Quanti 18 piraterie, elle semble avoIr élê un fléau penn.nent. dans l'archipel, depuil la dominalion cretoise: voir la mille au point de P. DUCRKY,' Le!I Cyclades à l'époque helleniltique : la piraterie, sympMme d'un malaise konomique et lOCia!., d8n. t.u CI/cladu (actes de la table ronde citee .upra), p. 143-148. (17) AA 1978, p. 364lMJ. : e Zweck und Datierung der 1nsellOnnee; nu .... lbK, elkfesligt.e TunngehMte im Hellenilmu.., dans iVohnung.bau im A./lerlum, Di.ku.tlionen :ur AN:hooiDgilChen Boufortchung 3 (1978), p. 147-1501.
ou de diamêtre, sont construites comme des éléments fortifiés, grâce à des murs très épais (aux alentours de 1,20 ml, en principe à double parement, des jours en archère et une lechnique dans l'ensemble soignée, qui les rend inconteslablement adaptées à la défense (pl. XV, 54). JI n'empêche que du point de vue topographique, elles ne le sont guére dans la mesure où en général elles ne voient pas la mer, même si elles en sont proches et si la vision est étendue depuis le sommet, permettant assez bien le guet: que l'on songe par exemple aux tours d'Haghios Petros il Andros, Haghia Marin3 il Kéa, ou encore la Chimarrou de Naxos. Mais on peut aussi les considérer comme ull avant-poste fortifié, loin des villes 18. Il faudrait encore pouvoir expliquer pourquoi certaines tles sont riches en tours et d'autres beaucoup moins. De toute façon, j'essentiel est leur situation au centre d'une zone de cultures, dans une plaine fertile, on y a souvent trouvé du matériel agricole (comme des parties de pressoirs à huile); elles doivent dans la plupart des cas être ratlachées à une exploilation, et par là nous rejoignons finalement les exemples épigraphiques déliens. Dans l'élat actuel de la recherche, l'explication unique a fait son temps, tout comme les catégories tranchées de M. Nowicka, qui distingue d'une part les tours sans traits défensifs, pour l'habilation, et les tours de défense, principalement dans les îles. ous pouvons désormais admettre que les houles tours liées à des domaines insulaires (qu'elles soient isolées dans la campagne ou situées au sein des bâtiments d'une ferme) devaient bien servir à ranger du matériel agricole, il stocker des denrées If, surtout si elles sont de petite taille comme le 1t1Jpy(ov délien 10, mais si elles sont assez grandes on devait loger dans les élages du personnel, peut-être avant tout féminin d'après un passage de Démosthène ll , et protéger tous les travailleurs en cas d'attaque de pirates - une interprCLation particulièrement valable pour les tours c6tières l i . Naturellement la construction d'un édifice de cette taille et de cette qualité n'était pas à la portée de n'importe quel exploilanl. C'est pourquoi ces tours devaient être édifiées par des évergèles, ou encore de riches propriétaires 13, qui témoignaient ainsi de leur souci de protéger leur personnel lorsque le besoin s'en faisait sentir. Les nouvelles recherches en cours sur les 1tUpyo~ des Cyclades, à Kéa ou ailleurs, permet-tront peut-être de préciser cetle vision.
1TWPOS: poros, calcaire fendre: 158, A, l. 32: peu avant 282 av. J.-C., 1 dr. pour ltWPWI/ &:11'0XOP.P.&:TWV; 161, A, 1. 57 : en 279 av. J,-C., dans le chantier du Porinos naos, TOÙÇ ltWPOUç xo.1 TOY lOÙV ~CVéyXŒ(J~; 165, l. 21 : à Panormos de Mykonos, extraire pour la palestre 350 pieds de
(18) Apparemmenl san, connaître l'Hude de Uaselberger. el • partir de l'examen des toUflI d'Amorp, roi .-Fr. BoUISAC el G. ROUGIlMO/'iT .nivenl' des conclusions semblables. dan•• Observation. sur le territoire des cita d'Amorgos., La Cydode. (.ctes de III table ronde citée .upro), p. 113-120 : les toUflI. relh'ent cl.iremenl de l'nchitec-
lure militaire (...) 1. technique est en toul poinl celle des toUflI de rempart (...) il semble que (Ieufll] divel"le!l ronction. probables ou possiblesllOienl.ubordonnées' la protection des terTetl cultivées, trop éloignêet de la ville •. (19) G. Roux me rappelle aUSlii la blIn.le ronction de pigeonnier, IIOU' le toil. (20) A celte forme de diminutif allllCl rllp.ndue rllpond un xupyt3ta~ attique, faiunllui aUlilii partie d'une exploitation; IG Il', Tl76, 1. 15,24. Ce deuxième terme esl plus rare: voir ÛR ..... rolIlOS-TRo\.VLOS, Luikan, f.lt. (21) Contre E~rgo., 56: let! occupanlll d'une propriélé rurale .·enruient pour faire race:\ une saisie, mai. ,let! autres servantes, qui Haient dans la tour oil elles habitaient, ferment la toun. (22) Je résume ici les conc!usiOlls de R, Û8flOnNR, • Island Towef'll: the Case of Thasas.. A USA 81 (H186) p. 167178. En rait, il rejoint celles de L. lIaselberger. ('23) De nombreuses dédicaces de tOUf'll, dans un rempart ou i80lées (comme celle de Smovolon, il Tinos), ont Hé relevées dans MAIIlR, Mouerooui,w:hri(lcfl.
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7tPM";
ltWPOlJÇ, 1. 48-49 : fret pour trois lots de 1tWpouç extraits, 1. 52 : 199, A, 1. 56 : 1 dr. el 2 oboles poUf le transport 't"w"V 7twpw... ; 219, A, 1. 33: dans un mur de la Minoé, -ro!!] 1t"WPOV boV.w:unv (=229, A, 1. 16, raccordé à 219 par J. TRÊHEUX, REG 99 [1986], p. 298-299); 365, 1. 33, 37 : en 208 av. J .·C., pour la Salle hypostyle, adjudication de T'i)... 'f(~V 1tWpW\I 'roIl-YJv xŒl iXywyrj'';; 442, A, 1. 159: en 179 av. J.~C., ).,(6w" -rw" ân:on:pa.6MW," «nô WÜ w{loU 'Toti tcpoü XIX! 1t"WPWY "Cwv Œ1't030x(!J.wv.
1fWPLVOS : en poros : en dehors des attestations du Porinos naos (que ['on lrouvera à va.Os), est employé dans 2269 : sur un chapiteau du grand portique du Sanctuaire syrien, dédicace d'une colonne Œv-rl 'toi) 1tWp{vou.
Le «paros. est le seul matériau minéral expressément mentionné dans les inscriptions déliennes en dehors du marbre ou À(6oç ÀlI:lJx6ç; partout. ailleurs, on se contente du simple et. vague Àl60ç 1. Nous ne savons donc pas comment. ét.aient. nommés le granit. et le gneiss à Délos ~ ni dans la Grèce antique en générait. Au contraire, le motnwpoç apparait. fréquemment en épigraphie, oû il est. parfois ortho· graphié nOpotO, noüpoç : ainsi dans le devis du Temple de Zeus à Livadie, dans les comptes d'Épidaure et de Delphes, ou à Myt.ilène t . Définir exactement. le poros n'est. guère aisé: • The word is puzzling in ancient usage, imprecise and inconsist.ent. in modern, overworked by classical archaelogists, absent from the vocabulary of t.he rest of mankind l, écrit R. E. Wycherley·. Lorsque Théophraste en paries, il le rapproche du marbre de Paros, en une tautologie: Ô nopoç 6fLoLolO "t'WL XpW!J.Œ"t't XŒt -ôj~ mJX'\IOTIj"t'~ "t'(;)L noXpLWL -.i)v at xou~OTIj"t'oX fLOVOV lxwv "t'où 7t"OPOU, .Ie poros, semblable par la couleur et la densit.é au (marbre) parien, élantseulement plus légen. C'est donc une variété de calcaire clair, mais il semble que pour les Anciens, la. porositél n'Hait pas sa caractéristique la plus marquante' : il faut d'abord y voir une pierre tendre, opposée dans les comptes de Delphes au À(6010 axÀl)p6ç 7. Le poros des inscriptions d'Épidaure devait être le calcaÎre local, opposé au Penlélique; est également. ment.ionnée dans les textes une troche de Corint.he., t.ransportée via Kenchreai, laquelle est. une aut.re variété de calcaire tendre, celle que l'on appelle aujourd'hui poros. Dès lors qu'il s'agit de poros, les Grecs pouvaient donc employer d'autres expressions: Kot'inlhia peira à ~pidaure, et Aiginaioll litholl dans les inscriptions attiques, pour le poros d'Ëgine'. A Délos, le poros a élé utilisé pour les monuments en quanlil.é relativement réduite, en général pour des fûts de colonnes. Bien que la Fontaine Minoé ne soit pas construite dans ce matériau, l'épigraphie nous, apprend que l'on a rait glisser d'un mur un bloc de poros endommagé pour le remplacer (219, A, 1. 33). La matière du Porinos naos, parfois dit Temple de tuf, serait. lun calcaire jaune clair, identique li celui des blocs qui rormaientle remplissage de la
(1) Voir 1. M1brique ).!flot;, 'lJpro. (2) Voir' ce sujet Gll'i'ouvlls-MARTIl'i', Didioflflaire milhodique 1, p. 34-30. (3) U .....die : IG VlI, 3073, 1. 9, 58, &1; Ëpidaul1l : IG IV', 1, 106, 1. 17,41, 43, 54; Delphel! : 801lSQUIIT, CID Il, index; Mytilène: Bull. ip. 46-47,160. (4) Danl • Paro.. Notes on Greek Building-ltonel!', Tri/)/Jle /0 B. D. Merill (1974), p. 185. (5) l.Ap., 6-7. (6) Au contraire, pour C... YRUX, EAO 4, p. 28 : • an designe 1101.11 le nom de "'Wpoç en Grêce, un calcaire gt'OISÎer, gril ou jaune, plus ou moÎnlllOlidement agrégé, li texture pol1lU!le, quelqueroil celluleu!le ou compacte •. Encore tout récemment A. Rou ....eret a écrit, en commentaire fi l'Mition de Pline, liN, XXXVI, 132.2:. Le mat ",;;'pot.tC; ; 442, A, 1. 232: en 179 av. J.·C., du bois [ttc;] t'1jv XIXTIlO")(C[\)~)v TW" 'l'tWŒXW" 't'W'I èr.t 't'O Àoyltio'l.
"a.p, 1. 38 (Ol'OPOS) : b:wx(.i4ou Ü ~ Uf(""d. On rapprocher. du verbe les six ~'PCΫ foumill pour le .lade pylhique de Delphes: BOUSQURT. Clf) Il, nG 13<J, 1. 12 (.pioches.).
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proskénion, estrade à l'avant de ta seime du théâtre: 153, 1. 14 : "rotç T1)V ax1]'II1]V xocl TO n:p0o"x1)v~ov; 158, A, 1. 67-{)8: en 282 av. J.-C., peÎnture de tableaux elç TG n:poax1jvwv; 287, A, 1. 80 : tn:lyp&.4>~",.n hl TO n:poO"x1j...wv; 443, Bb, 1. 152 : en 178 av. J.~C., adjudication de (lacune) 'l'aV n:p0O"X1]"'([o]u; 1070: en 250 av. J.-C., sur l'architrave du proskénion, dédicace [XIx! -ro n:poo"x1j... ~o?]v,
1fpoaln1YlOY: !PyoÀ~61)O"OC(H
Le théâtre de Délos possédait un grand bâtiment de scene construit en dur et sur la terrasse duquel jouaient les acteurs, comme il est de règle à l'époque hellénistique. Un des intérêts des inscriptions de Délos est précisément de nous donner les noms grecs des différentes parties de celle ax"lv1J.
Histoire de la skéné. Quelle est l'origine de la skéné? Servant à la fois de coulisses pour les acteurs et de support pour des décors, elle répondait bien il une nécessité, mais n'a pas toujours existé comme édifice permanent l . Il n'y eut longtemps que des tentes ou baraquements provisoires, puis des bâtiments légers, en bois, et la première skéné en pierre aurait été construile vers 330 av. J.-C., sous Lycurgue, dans le Théâtre de Dionysos il Athènes!. Alors que chez Homère les lenles des guerriers sont dites x)m'(1J, le mot mt"lv1J apparaît pour la première fois vers 472 av, J.-C. au v. 1000 des Perses d'Eschyle, lorsque le chœur des lamentations perses nomme les «chariots couverls. du grand roi, ax1Jvcd TP0X.1jÀ~TO~. C'est le même lype de voilures dont parlera Arislophane dans les Acharniens, v. 68-70. Comme les chariots recouverts d'une tenle, le mot crX1Jv1J esl sans doule d'origine orientale; c'était l'avis de Pholius: ax"lV'ÎJ' 'Î1 obdlX x~t XClTIXYWyl), wç 'AO"~ClYtv1j T1)v ÀÉ~~ ... OUTWÇ MévocvôpOç3. Précisément, Hérodote (7, 119) rapporle qu'à la balaille de Plalées, en 479, Xerxès s'étail fail monter une grande et luxueuse lenle. D'oû la séduisanle hypothèse de plusieurs savants· : le décor des Perses d'Eschyle serait la reproduclion de celle ax1Jv1J royale, que les Alhéniens avaient pu voir. La façade de cette tente ayant été utilisée comme mur de fond pour le décor, le mol aurail fini par désigner le bâliment de scène lui-même, un sens qui sera atleslé pour la première fois en 421 dans la Paix d'Arislophane, v. 731. Ce sens primilif de «tenle. ne se trouve plus à Délos, même dans le composé mt"lvo&tjx1J (444, B, 1. 103-04), un édifice dont on semble faire ou refaire la charpente. On connait dans des inscriplions doriennes la forme O"xcr....o&f)xcr. &, et il s'agil dans Lous les cas d'une remise, non pour des tentes, mais pour des décors de théâtre, puisque c'est là un des sens de O"x"lV'ÎJ. En effet, dans l'épigraphie délienne, le mot ax1Jv1j s'applique tantôt au bâtiment de scène tout entier, tantôt aux panneaux décorés que supporte le • front de scèllc. e.
(1) Voir M. BIKIU:R, Th~ /lis/ory of /ht Gruk ond Romall 1'hta/tr (1971,4' éd.); P. D. ARNorr, Gruk &tnic Co'Wtn/iOlls in /ht Fi{fll Ceri/ury (1962); O. TAPI.IN, Th" S/agtcrafl of Aw;hyius, Tht Drama/ic USt or E:zi/I and En/ranus in Grttk Tragtdy (1977). (2) Pour cette datation, et tout ce qui suit, je m'en tiens il H. KENNER, .Zur Archiiologie des OionYlIOstheater in Athen 0, JOAI 57 (1987), p. 55-63. (3) Néanmoins, VAN W,NDKI(ENS, {)iclionnaire t-/yrnoiogiqu" compUmtn/airt, I.V., estime qu'on ne saurait repousser le rapprochement avec l'anglais skin : ee serait alors une construclion faite de peaus ('1). (4) Déjà présentée par H, HUl.LE dans ses Un/ersllchungur an griechischur Thea/ern (1928), l'hypothése a été développée ell dernier lieu par S. GOGOS, .JOA/59 Beib. (1989), p. 157-158 (comparaison de la skéné et de l'architecture palatiale perse). (5) IG V, 1,879,1. 2 (thet'ltre de Sparte), et V, 2, 469, l. 5 (théâlre de Méglliopolis), (6) Sur l'ambiguité du mot, voir R. VALl.OIS, .Les théâtres grecs: skéné elskénaio, REA 28 (1926), p. 171-179.
n.e.
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La skéné dé/renne. Quand et comment. fut. const.ruille bàtiment. de scène déliez:t? Le théâtre de Délos n'a pas encore fait. l'objet d'une publication délaillée, et nous en sommes pour l'instant réduits aux int.erprétations mal assurées de H. Bulle et de M. Bieher, ainsi qu'aux analyses de R. Vallois 1 . Or les pages consacrées au théâtre sont. parmi les moins claires de son ouvrage, avec un style part.iculièrement elliptique. C'est. donc sous toutes réserves que nous présentons les observations qui suivent.. La ax"t)Vij est mentionnée dès la fin du Ive siècle (142, 1. 37), mais ce n'est. pas avant. 274 qu'elle apparait. avec cert.it.ude comme un édifice en pierre, car c'est. à cet.te date que l'on crepit., avec de l'argile apportée de Panormos pour une assez fort.e somme, le mur de la skéné (UtXOç, dans 199, A, 1. 101~102). Auparavant., la manière dont.lcs hiéropes en parlent. suggère une skèné sinon ent.ièrement., du moins avec de nombreuses parUes en bois: on fournit. des ~U),I1, on passe à la poix les port.es du sanet.uaire et. les bois de la skèné, y compris son toit.. Par la suite, cette opérat.ion sera souvent renouvelée, pour les portes de la skéné (199, A, 1. 37; cf. 142,1. 46)8, ou d'aut.res élément.s en bois (219, A, 1. 46). Mais dés le début du Ille siècle, il est aussi question du décor: en effet., d'après 154, A, 1. 43, on t.ransporte dans le sanct.uaire une skéné, c'est.-a-dire, ici, un panneau en bois du décor. Dans les comptes postérieurs, lorsque le mot désignera encore le décor, il sera le plus souvent. employé au pluriel et. associé aux décors latéraux, les paraskénia. Les hiéropes parlent. à deux reprises des. anciennes sk~nai ~ que l'on gratte ou racle, ~ÜO'I1L, pour les réut.iliser. Certaines sont. sit.uées ht&.V(o), donc sur la terrasse du lQ{Jûon. Mais même au singulier, ax1JVil est. toujours susceptible de s'appliquer au décor, comme dans 199, A, 1. 93, ou est. évoquée .Ia skéné du milieu., ou encore dans 403, A, 1. 45, lorsqu'un nommé Alexandros dëdie une skéné.
Proskénion el /ogeion. Comme le bât.iment. de scène, son avancée il colonnade sur la face Est. (celle de l'orchestra), avancée dite npoaxT,vLO'i., devait. d'abord êt.re en grande partie faile de bois. Ou moins est-on assuré qu'en 250 elle était. en pierre, puisque c'est. à cet.te date que Néogénès inscrivit sur son épistyle la dédicace de l'édifice (287, A, 1. 80; 1070). C'est la raçade du proskénion qui porle le décor principal (158, A, 1. 67-68); il l'époque où rut. const.ruit. le t.héâtre de Délos, les acleurs avaient déjâ pris l'habit.ude de jouer sur la terrasse, appelée f.oYl:tO'i, comme le rapporte Hésychius : Mytov . ô "iç aXljiij.. 't'6'1'wç, !'fI' où o:n:oxptTl11 f.tyolJa~. Le terme est rarement attesté en dehors de l'épigraphie délienne 1o• Avec des passages d'Athénée (XII, 536 a, et XIII, 587 b)ll, ce sont. également. les inscript.ions de Délos qui permettent. d'affirmer qu'au moins dès la fin du IVe siècle av. J .-C., sinon plus tôt encore, ce prQ8k~niQn-IQgeiQn était. bien destiné aux évolutions des acleurs, et. ne représentait. pas seulement un décor: en erlet. on y accédait. par une échelle,
(7) BULLE, U"/tr.u~hu"~" an g,itdi"~" ThttJltrn. p. 174-19'2, 249-250; BIE8ER, Grttk T~ltr, p. 110-112, 117; VALLOIS, Ardliltclun l, p. 22~hq. La publication esl priplrie par J.oCh. Morelli, que je remercie toul particul;~remenl pour !Ie!i indications. (8) Les !leuil!! des quatre porta de la Ilkênê IlOnl encore en place: voir BCII20 (1896), p. 258 (Itroill plNlevant., une par-derriêret). (9) Le mol ,..~~ peul aURi Ure employê en grec en dehora de 5a signifiClllion thetl...le: linsi dans la Sep/onlt, Ju.., 10,22, où c·ealle ,·ealibule d·une vêrilab!e cnnrdl. Il l.enl.e d'ilolopheme, el dan~ P. Brtm. 15, Il, P. RU" 233, 4, où il repré!lenl.e encore le veatibule d·une maillOn (rifêrencea donnêet par HUSSON, Oikia, p. 317 el n. 1). (10) Dan!! Plularque, TIIn., 16; fOR III, 664 (= CIO 111.4283; Palara, II~ Iliecle ap. J.oC.); Vilnl\'e. V, 7, 2. (II) Commenlê!l par A. AouvERRT, lIidoiu tl imaginaiu dt /a ~inluu anûtnnt (1989), p. 182·189.
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intérieure ou exlérieure, citée à t.rois reprises II. Naturellement, il y avait aussi à l'arrière-plan du [ogeion un décor plusieurs fois mentionné: dans 314, B, 1. 167, et 442, A, 1. 232, il est question des pinakes ou .tableaux peints. du logeion, qui sont remisés après usage dans l'Oikos d'Andros, mais les tSkenai du hautt de 199, A, 1. 95, appartenaient aussi à cet étage, ainsi que les .paraskwia du hautt, 1. 97. Le prix élevé payé pour ces pinakes, jusqu'à 200 drachmes, a conduit. Bulle et. quelques autres fJ à supposer que ces panneaux ne portaient. pas des mot.ifs simples ou des pa)'sages, mais des figures complexes. Sans êt.re à exclure l'hypothèse parait assez gratuite, car les prix pouvaient varier lout simplement en fonction des dimensions du pinax.. Ce décor était assujet.t.i avec des agrafes ou des chevilles, en bronze (142, 1. 48 : r«Àxwv 1't'pô,. T'Où.; 1't'tva.xa:,.; 199, A, 1. 64 : tL:; [-:::]e:p6va:,. ,::a:it; <JXl'jv, su~re en outre que l'l,lcteur Alexl,lndl'Oll, qui Il Orrtlrt un mllSl:lue aignl,llê dllns Ilnventaire 1421, Bb, 1. 19-20, $erait le m~me qui a consac,"" aupllra'·allt un l)anneaU de dkor et une khelle (lransmi!l!lion dans 4«l. 1. 44-45). (13) Voir Ch. SCHWll'IGEl'ISTEIN. Die Figurenourr/allung de. griedi.ehen Thw/ugeooudn (Munehtner archiiologi.elle Siudien 8, 1977), p. 19, et notre rubrique yp«d;- te confondaient a.. ~ les dm>&oo..
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théâtre de Lycurgue à Athénes 17, et c'est depuis lors que le mot est assez couramment utilisé, dans notre vocabulaire archéologique, pour toute structure en avant-corps: on parlera par exemple de estoa à paraskénia. pour désigner ce que les Allemands nomment. Flügelrisalitenslou Il. Mais à Délos, la forme du portique du proskénion n'autorise pas la restitution d'avant· corps, et les paraskénia opposés par les textes au .décor du milieu. de la scéne doivent èlre les .décors latéraux. portés par le relour des colonnades Nord et Sud (199, A, 1. 93)11. CJ1CUpwTOS
(ABTÔ'"!. ~)
en éclats de pierre, en déchets de taille: 199, A, 1. 40 : en 274 av. J.-C., à la palestre, >«r;t 't"O: o"xupw{t"à.? (lacune).
OKUpwTO'i :
Xa.TU'") : déchets de faille: 146, A, 1. 74 : pour fuire de la chaux. L'adjectif O"xupwT6.; n'est attesté que deux fois: dans un compte délien tres lacunaire (la restitution étant générulement admise), ct à propos d'une route d . m s pindare, P., V, 93, avec une scholie qui précise: >.iync:u Si O"xupwTIj, &:v-rl 'toü Àl06ln'pw't'oo;. LSJ traduisent donc par • paved 1 pour Pindare, sans doute à cause de ce renvoi au Àt06 et 48.
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orthostates (où elle prolonge celle des colonnes) '. Finalement, mutpat a pu s'appliquer non seulement à la forme géométrique de la moulure simple, mais il la base compléte de la colonne attico+ionique. faite d'une scotie entre deux tores t : c'est le cas à Délos, précisément dans un lexte athénien. où est spécifié le travail à faire sur .Ies bases, les rots. et les chapileauu ' . Le terme est courant en ce sens de. base moulurêe. dans les inscriptions attiques (parmi lesquelles nous pouvons compter le cahier des charges dêlien). et par la suite dans les inscrip+ tions hellénistiques ct romaines d'Asie Mineure 4 , où se rencontrent aussi un certain nombre de composés régulièrement formés : mu~p{'"ltO •• bloc pour base de colonne., Ul't"6<m~po'V, • moulure inférieure. (sous le tore principal) •• am~poxicplXÀo'V •• base et chapiteaul (toujours avec le mot x(o.l'V, qui se rapporte alors au fùt seul)·, et ~WIL6(J'1tc~po'V, • base moulurée. '. Pour sa part, Héron d'Alexandrie connait les diminutifs (J'1tC~p{o. . et Ul't"O(J'1tClp[3W'V' (pl. XV, 55). I:'I'I:iip« n'est pas le seul mot susceptible de désigner la base de colonne ionique ou corinthienne. B«oll; peut avoir ce sens chez certains écrivQins tardifs t, et les lexicographes signalent encore mryOl:iI:r..
aT08lOV :81ade: 199,A.1. 39: en 274 av. J.+C .• èx'l'oijCJ"l'@(ou;203.A, 1. 65: parmi les dépenses ùç &6M., ax«o/«V'l'1. èv TW~ aTCt3tw~ (même fonnule : 233. 1. 3; 287, A, 1. 133); 205. Ba, 1. 23 : en 267 av. J.-C., ['l'ot};
TO.GTa.3~o'V
ax«o/«lnv xa.l &:'VOI:XOI:Mpato'tV.
Ül71r).T({: barrière de départ: 1400. 1. 9 : au milieu du Ile siécle av. J.-C., dans un inventaire. 1t'«PIlaU.3«tO UcntÀfrrw'V. crupp~y«tO TW'V UcntÀfrrw'V; 1409. Ba Il. 1. 43..-14 : dans un inventaire, 6cntÀlfrOtO Œvx.W'IlltO. [1t«PIX]cTr&3«tO ûcrnÀTjyw'V.
Un passage de Thucydide (111.104) donne il penser que des lieux dévolus aux jeux athlétiques existaient anciennement sur l'tle : en se fondant sur les v. 149-150 de l'Hymne homérique à Apolfon. qui permettent de faire remonter ces jeux au moins au Ville siècle, l'historien remarque que depuis longtemps les habitants des Cyclades .s'assemblaient à Délos pour des compétitions d'athlétisme et des concours de poésie •. Il est vrai que les vers de l'Hymne ne parlent pas de course à pied, seulement de lutte. Faut-il y voir un raccourci poétique? 8n tout cas, la course sur une distance d'un stade. CJ"l'â,,!!lo..... est inconnue d'Homère, qui emploie Bp6f.lotO pour la course en général et la piste de
(1) fG ",474, col. l, 1. &1. (2) cr. Gll'louvËs-MAATII'l, Didionnain mtthodiqut
1. p. 1!>9-160, où est. relevee cetle exlenllion de !lenll. (3) Impliquant unll moulure, le mot.ami:p« nll concerne donc pallIa plinthe.li pl"OOl dl"Oit qui lit trouve parloi. toua la ba!le proprement dile; une inscriplion de Sardes, du début. du '"'" siècle ap. J .-C., di.tingue bien la ~ du ~ Al&.;. la .pierre-fondement., c'est.-il-dire la plinthe: BUCI(LRIl-RoflINJION, Sardi. VII, l, n" 182. (4) Aux exemples donnés par la rubrique ami:p« d'OALANDOs-TRAvLo" Luikon, on peut ajouter: IG 1',386, col. II, 1. lOf) : .li €Ieu.i., • ..&uAor., =-r-",}o•• et IGR IV, 1294 (_ BClI 1884, p.389 n· 8) : en A.ie Mineure, au l.-e ai~c1e ap. J.-C., d~icace de dix colonnes avec leurs chapiteaux et leurs ba!ltS. (5) Didymo Il. n" 38.1.1. n" 40,1.19.29, el 39, 1. 7, 23. (6) Plu!ieurs exemples, il Smyrne. Aphrodi.i••, Sinope et Sidi; voir ORl.Al'I'oo.-TRAVLO!. ùzikon, '.11. (7) C'esl en rail un conden~ de la formule ~oc.kÏ( amipœt;• • ba_ tn rorme d'aule", uliliw par Gregoire de N)·!I!It. LeI/ru, 25, el Gregoire de Nazianze: elle renvoie aux nombreux nlel. cylindriques ornés de moulurn en tore. Voir.li ce J1ujell'analY!Ie de B. IIAU5J1OUI.LlIlR, RPhif 44 (19'20), p. 72-74. (8) Aul., 111, l. (9) Nombreux exemples dans ORLANI>Os·TRAVI.OS, t..uikon, •. /I.~.
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course, ce mot désignant aussi dans l' lIiade l'emplacement pour les courses de chevaux (XXIII, 321) " Le mot O"t"cilhov est attesté pour la première fois chez Simonide de Céos (Anlh. Pal., XIII, 19, Il) et ne deviendra courant que chez Pindare!, mais seulement pour désigner une distance de 600 pieds que doivent parcourir les coureurs lors de jeux, et nous ne distinguons pas encore clairement il partir de quand 0'1'&.8wv a été appliqué avec précision il la piste aménagée dans un cadre architectural, pour tenir compte des spectateurs. Dans ce stade ou pouvaient finalement avoir lieu d'autres épreuves que la course, la piste restera toujours longue de 600 pieds, une condition qui n'existe pas pour le 8p6fJ-o,:; : la longueur du pied étant variable, cette distance n'est donc pas la même dans toutes les cités 3 . Est-ce parce que les activités de l'esprit étaient jugées plus nobles, toujours est-il que l'étude des stades grecs a longtemps souffert, et souffre encore, d'une relative désaffection 4. Bien que connu des voyageurs du XIX e siècle, dégagé dés le début de ce siécle, et actuellement tout il fait visible, coupé par le chemin qui mène à l'anse de Ghourna, le stade de Délos n'a jamais fait l'objet d'une étude approfondie~ (pl. XXIll, no 78). Il est situé par commodité au Nord-Est du gymnase, avec lequel il communique par l'intermédiaire du vestibule A donnant sur le xyste. Ses deux extrémités sont rectilignes, comme pour la plupart des stades, du moins les plus anciens', mais le plan de l'ensemble n'est pas parfaitement rectangulaire: les longs côtés se recourbent légèrement il l'extrémité Nord, où l'angle rabattu s'explique par un talus à l'Ouest '. Toute la construction est en granil. Derrière des gradins dont ne subsiste que le soubassement, pour des bancs de bois 8 , le côté Ouest était bordé par la longue galerie du xyste, auquel on accédait par deux portes: l'une est percée au Nord-Ouest, tandis que l'autre coupe les gradins en face d'une tribune pour les officiels, à trois rangées, qui occupe environ 36 m du côté Est en empiétant sur la piste. Toujours sur ce côté Est, la limite du stade est marquée par un gros mur il contreforts (pl. XVII, 58-59). Aujourd 'hui encore on distingue bien, du côté du gymnase, la ligne de départ ou « Une nombreuse famille. Les mols de la famille de lTtirrl/Ttyoç 1 s'appliquent au Iloîlt, à la • couverture', au même titre qu'opotpi). Tous ces termes sont aisément interchangeables en association 1 : on dira par exemple 'toiç opocp.iç an:y«GI1I (156, A, 1. 40). Il faut louleCois relever que contrairement il. 0polflj, 0"!'i:yTj ne semble que rarement se rapporter au plafond'. En revanche, lJ'tiyYj signifie souvenlle t:niveaut, .l'étage., d'où son emploi courant en composition pour le nombre d'etages: on connait par les papyrus des maisons l-lo'l6an:yoç, tsans étagee- ce qui se dit à Délos &an:yoç-, lHauyoç, là un él.age.·, et même miXlTtryoç, • à six étagese s . Le grec moderne a pourtant retenu 6p0lj)or; pour l'étage, sans doute il. parlir de l'adjeclif at~polPOr;, qui était, en littérature tardive, d'un emploi aussi rréquent que 3(Gnyoc;'. Dernière différence avec opolpl] : parce qu'ils ont proprement le sens de .toit., O"TÉy1j et surtout le dérivé TO o"Tcyvô~ peuvent aussi désigner une .tente. ou une .installation de campement militaire., bref un .abri. provisoire du genre baraque 1. y a·t,.il une réelle différence entre les doublets O"TÉy1j-TtyOÇ'? Le premier est largement atteste en litterature depuis Hérodole, dans les papyrus et en épigraphie, et nous avons vu que la traduction par .toit. n'était pas la seule possible. Mais TirO!; ne parait pas avoir d'autre sens que .toih; il n'est pa~ connu dans les papyrus et très peu attesté en épigraphie en dehors de Délos, ou il représente au contraire le lerme normal sous l'Indépendance pour le • toih, OpO'tll] ayant souvent dans les inscriptions déliennes le sens de .plafond •. :E'tiyrJ n'apparatt qu'une seule fois à Délos, dans un passage (365,1. 51) ou s'impose le sens de .toit., car il est ensuite question de tuiles. Le toit est en général évoqué à propos d'une réparation, ou d'un entretien par badigeon de poix. Dans nos inscriplions, qu'il s'agisse de ttyor;; ou de 0"TÉy"rj, il semble d'ailleurs que les deux mots ne désignent pas nécessairement le toit dans son ensemble, mais plutôt sa partie principale, la charpente, puisqu'on distingue parfois les tuiles (144, A, L 107; 145,1. 12). Et dans 161, A, 1. 110, en écrivant. que Théodémos a réparé les 'tiyrJ d'une maison, on précise qu'il a posé une poutre dans le t.halamos : il a donc fait un travail de charpenterie. Il faut supposer qu'en obtenant l'adjudication de la ~ dans l'Artémision Kallikratés ne s'est également occupé que du bois, car les hiéropes ajoutent (365,1. 51 sq.) que c'est Héroidès qui a posé les t.uiles. On ne saurait. toutefois accorder de l'importance à cette éventuelle distinct.ion de la charpente el des t.uiles dans la mesure où c'est fréquemmenlle même tentrepreneurt qui se charge de l'ensemble des travaux: des hommes comme DeinokraLès, Protéas, Euphranor,
(1) Dontl'élymologie n'est paBnelle: otiellllentBans doule la place d'un ancien nom-radical., dit CHANTIlA1NK, I..a formation de. nom. en grec ancien, p. 24. (2) Aulres exempletl donll~ dan!! EBERT, Fachauldrricke, p. 35. (3) HUSSON, Oikia, p. 257, Bignale un caB douteux de traduction par opldond •. en ajoulant que le !leDS de otoit. n'etlt pn exclu. Cf. aussi Plutarque, MaraUa 11, 'n7 c. (Ov dans l'épigraphie d'Ëleusis, Ph. H. Davis d'une part et F. G. Maier d'aut.re part' ont. propose de rest.it.uer, dans 507 bis, 1. 8-9, a-r1l:P(('f!OlJ] au lieu de cr.'1I:p(coü]. Mais on peut est.imer que le changement ne s'impose pas, puisque les inscript.ions de Dêlos présentent. dêjà la formule bd 't'à ~pEbv dans 505, 1. 20 : elle serait. donc tout à fait locale. Alors que des auteurs tardirs utilisent., en ce sens de 'sol fermes et. finalement. de, rondat.ionu, les dérivés cr.'lI:péwlotlX el cr.tpL'l'wlotlX$, l'épigraphie délienne connait. aussi le verbe aupE:6w, qui signifie généralement .arrermin, en dehors de t.out. cont.ext.e archit.ect.ural. Le passage ou le verbe simple apparait. est. trop lacunaire, mais nous pouvons mieux en juger d'après 505, l. 14, où, à propos des fondaUons des gradins du t.héâtre, il est demandé d'int.ervenir Œ.1toa-rtptwacr.c;-rO l&r.lfl0C;, c'est-A·dire aprés avoir ,renrorcé, ou ,rarrermi le sol" à la suit.e d'un pilonnage ou d'une compression quelconque; le même verbe se rencont.re en ce sens dans Philon de Byzance, Bel., 79, 4'.
(18) Dans le papyrus fJOU. 1116,1. 12 (1'" sikle av. J.-C.). (19) Voir le relevé d'I::. 8KRNANIl. dons l/ommag~1 L ural (1lidllm (l, 5, 1). (3) lG 1)1, 1668.1.8-9, vOÎr lIUMÎ 167'1.1.47,77, et 1682, 1. 5. (4) MA18R. MauerOOlIinuhri{len Il. p. 87 (avec le commenuire t ge\\'achaener Boden ais lJaugrund .). (5) Héron d'Alexandrie, 1kI., 218, 18, et Appien, Be, 4. 109. (6) ·A7fOl.Àde;-rijt (M'o«~ 1'0Ù 0&0"fA.0'l'0plou; 146, A, 1. 30: dans la palestre?; 159, A,!. 19: en 281 av. J.-C., dans le Thesmophorion, 1'Ïje; 0"1'0«e; 't'(YjJv eUplX\I, 1. 44 : bt 'tije; o"roiie; 1'Ïje; tv 1"ûn 'Ap"t'tfA.tO"lwt; 163, A, 1. II : 1"oti] 'Ap1"E:fA.tO"lou XlXL~" (M'oo:y; 199, A, 1. 37: en 274 av. J.-C., badigeonner 1"oti 0&0"fA.0'l'0plou 1"ae; OUplXe; Tt"0:0"1Xe; XlXt rlj" (M'00:", 1. 81 : O"1"PWO"lXt rlj" o"l'OOt\l rlj\l È" TWt 'Ap1"E:fA.tO"lwt, 1. 103 : dans le Thesmophorion, badigeonner rlj\l (M'o6;\I, 1. 105 : dans la palestre, ÔPOIjIWO"IXL XIXL -riJ\I o"1"oa\l -riJ\I xI;u0:60PPo\l xlXl1"Ote; &'O""t'éyouc; 0"1'00:c;, 1. 110 : dans la palestre, t,~hlfllo"oxt >l.oxt 1"àr.e; (M'oàr.e; XIXL1"àr.e; i1;É8plXe;; 203, A, 1. 10-11 : l"ote; l[tn](J.tÀl)TlXtc; T'iie; O"1"oiic;, 1. 51 : réparation -rijc; O"1"oiiC; 'tijc; ETt"! 1"WL ltpwt 1'Ïje; .6.f)fA.lll'pOr; ; 204, 1. 53 : dans la palestre, 1"a h T'iit (M'o«~ teÇIXÀtt': la c",otion de l)Qrtiques plus vastes et plus complexes,; on en Nltrou"" aux m" et Il' siècles, et même il l'époque imp.~.iHle, avec une composition plus resserr~: .10 notion de style est ici plus importante que celle de chronologie •. (7) VAI.I.OIS, Archilulu.e l, p. 47. (8) Comme le pense VAU.OIIJ. Bell 53 (1929), p. 270sq.
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étage ionique à piédroils. ainsi que pour le Port.ique Sud, édifié vers 250, où des banquiers paraissent s'être installés (442, A, 1. 28, 78)'. Vallois pense que les bt~f!t),'l'jTa.l ~c; (T-roiiç nommés en 269 (203, A, 1. 10-11) étaient. préposés à ce Portique Sud. Il est permis de rattacher à celte catégorie de portiques la grande slou de Ja terrasse du Sanctuaire syrien (2228; 2253)10, qui s'ouvre en son centre sur l'exèdre de Midas.
Les colonnades péristyles. Mais c'esL surloutlorsque les cnl)!X( s'ordonnent aulour d'une cour pour tormer un véritable
péristyle que nous rencont.rons des salles ouvertes dans les murs sans colonnades. L'emploi du mol am pour une partie de périst.yle est attesté dès le Ille siècle av. J.-C., dans la palestre délienne (199, A, 1. 105, 110: on rail le sol des (1"1'0«[ et des exèdres), et va de pair avec l'utilisation du composé Tl:tp(O'1'MO" pour désigner l'ensemble de ce péristyle (165,1. 21,49). Peristyle d'ailleurs incomplet, puisque les inscriptions ne nous parlent que de trois IJ1'O~!, une au Nord et deux &cnrfOt, uans étage t, ce qui implique qu'il y devait y avoir un étage au portique Nord. Cet étage était déjà suggéré dans 199, A, 1. 29, ou l'on signale t:des clous (..) pour l'escaliert. La Palestre du Lac ayant élé remaniée il l'époque athénienne, il ne reste que quelques traces de l'état décrit dans les comples de l'Indépendance Il. On a retrouvé, au moins en partie, les fondations du portique Nor-d, ainsi que celles du long portique qui s'élevait sur le côté occidenlal de l'Milice dès l'époque amphictyonique; il comportait douze colonnes dont le fût. élait en poros des carrières de Panormos il Mykonos. L'aile Sud ne possédant pas de portique, il faut en imaginer un troisième, dont rien ne subsisle, sur la face orientale. Les portiques Est et Ouest étaient apparemment aveugles, mais ce n'Hait sans doute pas le cas au Nord. D'autres bâtiments déliens comportaient des CM"0~!, avec ou sans ouvertures dans le mur arrière, autour d'une cour. En erret, plusieurs dédicaces gravées sur les étages des quatre côtés de l'Agora des Ilâliens nous parlent chaque fois de T1)" IJ1'oO:\I (1685,1686, 1687, 1735); nous apprenons à cetle occasion que chaque Hage, il colonnes ioniques, a été élevé vers 100 av. J.-C. par un groupe de donateurs, alors que les architraves doriques des rez-de·chaussée Nord et Ouest ne portaient qu'un seul nom. Au moins dans son dernier éLat, chaque mur de (ond ouvrait sur des exèdres ou des bouliques IJ , une situation qui ne se retrouve pas pour les colonnades de la cour péristyle de l'Ëtablissement des Poséidoniasles de Bérylos, qui sont chacune diles lT'roŒ dans des dédicaces (1772, 1773, 1774). Mentionnons encore le long trapèze qui forme une des deux parties du Sara pie ion C et qui est entouré de portiques sur ses quatre côtés; les inventaires de l'époque athénienne parlent à ce sujet de fla slaa t, sans précision, puis de ~ la slaa du baSt (ce qui suppose une «stoa du hauh, ou avec un étage ?), et .la stoa de l'ext.Crieurt. En dehors de Délos, cet emploi du mot stoa pour une partie d'une cour péristyle se verra fréquemment, surlaut à l'époque impériale la; suivant une mode illustrée avec générosité par l'archilecture pergaménienne, et anciennement adoplée li Délos, le portique est alors volontiers augmenté d'un eLage, qui superpose l'ordre ionique à l'ordre dorique du rez-de-chaussée. Ce type de stoa associée il d'autres est bien connu de Pollux qui écrit(I, 77-78) : fan peut nommer
(9) Cf. R. BOG"';IlT, IJII1lqutS el bill/quiers dans les cités gucques (1008), p. 186: il Cyzi1lue et il €phèse, des banquiers ont également choisi un portique é magasins. (10) EAD 35, p. 100. (11) EAD 25, p. l22sq. (12) Ce n'Hait pas le CIII é l'origine, il)' IIvait lleulement quatre portiques lermes par un mur continu (DRVNIlAU,
BCH 111 (1987], p. 334). (13) Quelques exemples donnes par KU"N, o.c.. p. 173sq.: on remarquera IUrWUt l'expre$!lion .Slo8 Tetragol'OU employ6e par Strabon (X IV, 1,37) pour une structure ~rislyle • Smyrne.
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péristyle un lieu entouré de colonnes (...), en Attique perisloon, el chaque partie s'appelle 8t03", le lexique de Photius et la Souda déclarent que li le périslyle a des lTl'OŒÜ.
cep~ndanl que
Autres types de stoai. Dans cette situation la stoa n'est pas une construction isolée, elle est intégrée il une structure dont elle ne représente qu'une partie. C'était déjà le cas en 408-407 av. J.-C., dans une inscription d'Éleusis, où la a-rOŒ doit être le portique de façade du Teleslérion de Pisistrate 14, A son tour, Procope parlera de O'1'o.x(, non seulement pour les colonnades aulour d'une agora (Aed., VI, 5, 10), mais aussi pour celles qui s'ouvrent sur la façade d'un édifice abritant le sénat (l, 10, 9), ou encore il l'entrée d'une église (l, 4, 26), et même pour les ailes d'une église (l, l,55; 5, 6, 22); en somme pour lui est st.oa t.out ce qui comporte une ou des colonnades. Là où les inscriptions déliennes se distinguent., c'est. lorsqu'elles se servent. du terme .a.6iJol1Vt"1 XOL~~X(&.cç TWI 6upwp.a.[n, 1. 14 : i:pyoÀlX6i;oa.Vt"1 xomx{~a.ç);
4
- cylindre enserrant le pivol d'une porte: 165,1. Il,28,30: en 276 av. J.-C., pour les portes contre-vent du Grand temple d'Apollon, XO~~LXE3a.Ç; 287, A, 1. 102: voir ci dessus, OT~a.; - catoUe (d'un caisson de plafond) : f>04, A, 1. 17 : en 279 av. J.~C., dans le devis du plafond du Temple d'Apollon, xa.l ~ lomxE3a.l;. 4
Formé sur la même racine que dTpélflW, le GTpcqlWl; est, en littêrature tardive et en épigraphie, le mécanisme sur lequel tourne ou plutôt pivole une porte 1. Dans les comples de Délos, le contexte des GTpoqlltç du Temple d'Apollon montre qu'il s'agit des .pièces de bois verticales enfoncées dans les douilles des gonds.'. Ces pièces étaient fixées sur le vantail pour constituer son taxe., elles devaient être assez grandes, puisqu'il est resté, du bois d'orme employé, une chute longue de cinq coudées. Le plus souvent, cet axe ou pivot tourne simplement dans une cavitê ménagée dans le linteau et une autre dans le seuil, qu'on appelle respectivement bourdonnière et crapaudineS. Mais dans le cas des portes du Temple d'Apollon le système est plus complexe, car pour le dTp6qlw!Ul4 le forgeron Dèmétrios a fabriqué 88 XOL'JLX(8IÇ en métal, soit vingt~deux paires par vantail (287, A, 1. 102). Le mol XOIVIXLÇ est une variante pour XOtVL~, qui dèsigne un vase cylindrique servant de mesure pour le blé, et peut s'appliquer, dans un contexte architectural, cl toute forme creuse. C'est pourquoi, dans le devis du plafond du Temple d'Apollon à Délos, on appelle XOlvr.x!8tç les fcalottes. ou fcavitéSt supérieures des caissons, coiffées par des .tableaux
(1) RHérences tirées du tu.ikon d'ORuNPOs-TIIAVLOS. '.11.; Théophraste, IIP, V, 3, 5; 6. 4; 9, 8; Polybe, VII, 16,5; Seplante, ~ Lilln dn Ro"', 6. 34; KOUROUNIOTIS, E:ltu."niaka l, p. 190, 100 (I~ sikle IIV. J,-e.); IG Il',463, l. 77 (Mun d'Athènes). Il txiste une nrillnte ....Ml~, atteeUe dlnl Th~phrllSte, IIP, V, 5, 4; Plulllrque, Ram., 23; lG III, 16'n, l, 145 (Sleusis). LeII deux mOlli IOnt également employés dans dee pllpyrul : t1UBSON, Oikia. p. 96, (2) VAI.I.OIS, Arc/lil«lun Il,2. p. 454. (3) Sur tout œ v()(;fIhulllire 4pK.ialisë, qu'en fnnçllil courant on .... _mhle généralement IOUS le terme de .gondso, SlInl faire de distinctions. voir le Diclionnain milhodiqut de GINouvlll$-MARTIN, l. Il, Le trou de III c....paudine (!:lItlOuve:rtt doublé d'un c)'lindre mélllllique ertCastl'l!:, dontlOnt conservés quelques bellUX exemplllirft : voir par ex, li. dilitn"n, BCH Suppl. 1 (1973), p. J26..327. (4) Le mot ne 1IC rencontre en ce tens architectural de 'pivot. qu', Déla.. Mais il (!:lIt également (;Onnu de Héron d'Alexandrie. Bel., 211, 13, lU tens. temble-t-il. de .gaine de goujon •.
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peinlu, pinakes (504, A, 1. 17)6. Mais dans les comptes d'l::leusis el. d'Épidaure', le mol.loivl~ doit. représenter les logements pour le pivot el. être t.raduit par, crapaudine, ou .. bourdonnière,; il en va probablement de même pour les 10Ivlx!3~ du compte délien 403, encore que l'Hal. lacunaire du texte ne permelle pas d'en décider. Car il n'esl pas exclu qu'il faille interpréter CCSI0Ivut(3e«ll ("p' xŒ"Œa"~l'4n, oavec ses slatues, toul son décor (1) et son dallage •. (10) Didyma Il, nO 280, B, 1. 7; le commenlaire évoque III Ilossibililé d'un .Kieselstricho, avantde pencher pour .ein Bodenbelag oder eine Pflasterungo; pour le Decumanus de Jerash, \loir KR ... ELING dans WELLES, Gerasa, nO 72 ; 'dl EI"Y0v Tij~ x,",a~ Tij~ a>«l'l'~~. (11) Je ne suis pas ROUSSEL, Culle, egypfiens, p. 131, qui estimait que .Ie Ilavage esl désigné dans nos insCrilllions par ),,66.aTPldTllV. AU!SlIi, bien que le~ >«lTa.aTp(.>a.pc~ soiel1l des plaques de dallage. xOlT&:aTpWfL'I' doil signifier un
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famille: Krl.TlXa-rpw-rl]p, qui dans le devis du Temple de Zeus à Livadie désigne les plaques du
dallage de la peristasis 1t • Le verbe a-rptlvwlJot, • recouvrir d'un dallage 't est aussi courant. que les substantifs GTPW[J4 el aTpwO'u;;. Néanmoins, il a parfois été interprété d'une autre façon: à propos de 199, A, 1. 81, F. Gourby a jugé que 36 drachmes était une somme trop faible pour la pose d'un véritable dallage dans le portique de l'Artémision, et préféré voir ici le _nivellement d'un sol de terre balluet, cependant que R. Vallois pensait qu'.on a revêtu Je sol d'une couche de stuc •. D'accord avec Ph. Bruneau, ,il ne me semble pas que ce soit là un motif suffisant pour admetlre un sens inhabilueh l l . Une somme encore plus modique a été versée pour le chemin sur lequel va passer le char de l'agalma de Dionysos (219, A, 1. 20 : 2 drachmes; 372, A, 1. 102 : 10 drachmes pour transporter en même temps du bois); en fait, ce sont seulement des parties du chemin ou de la route que l'on a recouvertes de planches pour que le char puisse passer sans encombres sur les ornières. Les modestes sentiers de Délos n'étaient de toute façon pas dallés à la solide manière romaine l&, Les composés de <JTpWYVlJ!Lt ne font pas non plus défaut. Alors que GUCttpWYVlJfll se lit dans plusieurs inscriptions dont le devis de l'Arsenal du Pirée", toujours au sens d'tassembler un dallage., Délos se singularise par la présence de trois composés dont l'un concerne la pose d'une couverture et non d'un pavement, tandis qu'un autre est un hapax, Dans l'inscription relative aux pièces en bois tombées dans les maisons louées, il est en effet demandé de les I"fmplacer, que les habitations soient • couvertes de poutres, de lattes ou de planches. (1416, B l, 1. 7-8): X41"Cl<JTPWYVlJfl\ s'applique ici sans conteste à la couverture, contrairement à ce que nous avons vu pour le substantif X4-McrrPWfl«, Le verbe n'est pas vraiment rare chez des écrivains tardifs·', davantage qu'en épigraphie, et il signifie en général .(re)couvrin, qu'il s'agisse d'un pla rond, d'un sol ou de toute structure au niveau du sol. Par ailleurs, dans 146, A, l. 34, un paiement de 2 dr, et 4 oboles est versé à celui .qui a recouvert de dalles les conduites souterraines- : il n'existe pas d'autre attestat..ion du verbe bna-tPWYVlJflt, Quant il Œ1tOa1"pWYVlJ(.l.t, qui en dehors de 203, A, 1. 41-42, n'est connu que d'Hésychius, comme équivalent d'Œ'I't"OO'&:'r'fw, soit .déchargen, • boucher un trou t, il doit signifier que l'on remet en place (pour 15 drachmes) le pavement qui s'était arfaissé, et qu'il a fallu réparer.
pou.tre fine: 145,1. 21 : en 302 av. J.-C" dans une rourniture de bois, 1"tfJ.-tj 1"OÜ O"1"pw"t'ijpo/;; 156, A, l. 43 : dans le même contexte, O"1"pw-r'ijptr;; 8txot, 1. 47 : &ÀÀOt o"1"pw't[~ptr;;]; 203, A, 1. 43 : en 269 av. J.-C., pour le théâtre, O"1"pw"t'ijpEr;; Mo tJO"1"t x),lflCl(XIt)Ç.
Les trois attestations déliennes de G1"pw-djp montrent clairement que le terme désigne une poutre en bois, D'après le contexte, on voit que le G1"pwrlJp est à dist..inguer des 80xo(, UXI4, i7ttfi)"ljTll:/;, xClMfli3ltr;;, sans que nous puissions savoir en quoi consiste exactement la différence. 11
'enduit ou une mOl5llique grossière qui recouvrait le 1101 dons la chapelle d'Anoubis comme dons le temple d'biS', L'existence d'un synonyme n'est pas gênante, 810n que le sens d'enduit est inhabituel. Le fait que K«~""lM»\l« puisse s'appliquer" un .planchen ou un • pont de navire_ (p,ar ex. dans Ilérodote, VIII, 118; Thucydide, 1,49) implique, croyons-nous, un mode de couverture relativemenL épais et IIOlide. (12) IG VII, 3073, 1. 9'lsq. (13) EAD 29, p. 120, d'après Bell 45 (19'21), p. m (Courby), et Bell 48 (19'l4), p. 412 (Vallois). (14) Voir BRUNIlAU, Cu/ft" p. 316, eL notre rubrique M&ç, ,uprQ. (15) Voir OR..... NOO5-TRAVLO!i, Laikon, '.11. (16) Voir ORI-ANOO5-TRAVLO!i, Laikon, '.11. K«~.
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faut recourir à une inscription d'Êleusis l de la fin du IVe siècle ~ soit à peu près la même époque que nos textes déliens ~ pour apprendre que le prix d'une 80)(60:;, dans une charpente, atteint 17 drachmes (c'est effectivement le prix de la poutre en noyer dans 145,1. 20), celui d'un crrpwT'ÎJP, 1 drachme et 4 oboles, tandis qu'un llA-&:O:; ne coûte que 1 drachme et que dix rn~6),~uo:; valent le prix d'un O'TpWT'ÎJp 2 : nous pouvons donc en conclure, avec Hodge 3, que le crrpwrlJp doit être plus petit qu'une 80x60:; et plus grand qu'un LIA-&:O:;. Ce rapport s'accorde assez bien avec le fait qu'en 203, A, 1. 43, deux slroleres sont utilisés pour fabriquer des montants d'échelle. De même, dans l'inscription relative aux Murs d'Athènes, les siroleres sont tantôt des longrines ou chainages à l'intérieur des murs, tantôt des pièces de charpente placées au-dessus des 80xol, comme les brtÔ),~Tto:;' : dans lous les cas, des pièces relativement plus fines que les poutres principales, et que l'on peul appeler, si l'on tient à la précision contemporaine, des t chevrons •. D'après tous les exemples que nous venons de citer, auxquels on pourrait ajouter deux passages des comptes du Temple d'Asclépios à Êpidaure 5 , ainsi qu'une phrase de Polybe (V, 89, 6), selon lequel il existe des slroieres très longs, une remarque de Théophraste qui les compare aux dokoi', enfin la définition du Lexikon de Photius, il n'est pas contestable que ce sont des pièces de charpente de faible calibre. D'où vient, alors, qu'avec une grande régularité le terme soit employé dans notre vocabulaire archéologique pour désigner une tuile courante (à l'opposé du couvre-joint), de préférence plate?? On est un peu surpris de lire dans le Lexikon d'Orlandos-Travlos, s.v. crrpwT'ÎJp - en fait, à la suite de ce qui avait eté écrit dans les Maleriaux de conslruction du même Orlandos ~, que le mot s'applique à une ttuile., avec pour références les passages des inscriptions de Délos et d'Êpidaure où il est pourtant certain que ce sens ne convient pas. Il en va de même pour les trois autres texles invoqués par le Lexikon : il s'agit dans tous les cas de bois ou de charpente 8. La confusion parait remonter à une publication faite au siècle dernier par A. Rangabé: c'est la conclusion à laquelle aboutit D. Pandermalis, dans un récent article bien documenlé, où il conclut que malgré la faveur dont jouit le mot siroter au sens de ttuile., il conviendrait de mettre fin à cette curieuse erreur'.
(1) IG III, 1672, 1.62-64.
(2) A Délos, le prix des tlroleus n'est pas aussi significatif: Davis a seulement ét~bli (BCH 59 [1935], p. 85 n. 2J) que dans le compte 156, A, nll sIro/ers sel1 for leM than a drachma, except those or lines 47-48, where the unit price is Dr. 2: 1 1f2. These must have been extra long. or extra heavy, or both •. (3) Woodwork of Guek Roofs, p. 121. (4) IG JI', 463, l. 60 et 62. (5) IG IV', l, 102, Il, 1. 179,235: OTP"'..Jjp"'V hnX01tŒv. (6) Théophra~te, IlP, 1,2: 6T1lv fl.~ 3UVIllTIll' ~ TtlÙç ",p..,TijPIllÇ 1) T«Ç 80>'o6â.Tl)v.
Ltu>.oMTTjc;, la • base. ou la dalle qui port.e la colonne l, se lit dans toutes les inscript.ions architecturales dès lors qu'il est question des plaques sous les colonnes, de celles qui sont entre les colonnes ou juste à côté', pourvu qu'elles soient au même niveau, l'ensemble correspondant en général au dernier degrê de la krépis. Mais le stylobate peut. aussi porter une colonnade intérieure, comme dans les inscriptions qui traitent. de l'Arsenal de Philon ou de la Tholos d't!pidaure J • De même que ~io"ov ou bnow>'~ov, le mot. peut se dire aussi bien de l'ensemble de cette zone que de chaque dalle en particulier, comme le mont.re le rait qu'il est souvent employé au pluriel·. Il a été repris tel quel, à plusieurs reprises, par Vit.ruve (III, 4, 3; V, 5, 8, etc.), et. de là transcrit en rrançais.
O1'W~S,O"
: voir 01'04
auyyWvlO~ :
C1U~1fp""
voir
: voir
ywv~a
Cû~ov
auvavo.Ka8o.lpw : voir à.vaka8o.~pw
(1) C'est la définition d'Hésychiu!!, et de Pollux, qui précilC .la base de la colonne dorique. (VII, 121), bien que le mot ,'emploie évidemment aU!llli pour les colonnes ionifluell ou corinlhiennell, BOUS leul'll ba!lell moulurée!!. (2) Dans le stylobate du péri!lt)'le de la MaillOn de l'lIermes, on a bien évité, • une exception près, de placer les eolonne. tur lell joints des dalles: J. OELOIUfE. BCff 77 (1903), p. 447. (3) Exemples donnés par EBERT. dan!! RE. '.11. "lIlobale•. (4) Voir les quelqUe!! exemples donnes par OIlUNOOI·TRAVLOI, l..e;,:ikM, '.11. On peut ajouter une dedicace du riogne de Trajan .ur l'architrave du portique de MaullOle, dans J. CIlA~I'A, '..QbNlu"d... III, 2, ni 23 : ':'6.. ':l' ùu,.6Al.8o.. <mH.oM"l" 1«Îjl aovo~xUr.tj 372, A,I. 126: en 200 av. J.-C., Yj ovvouc.(a. Yj .6.Tjl'-6vou x«l Yj obela; Tj Au[~ivou?, 1. 134 : ... x«lTi aovo~x(a; Ti 'Apx{a;; 442, A, 1. 143: en 179 av. J.-C., 'tijç ovvotxLxç 'tijç ~ç 'APl.louj 1417, B Il, 1. 123: au milieu du Ile siècle av. J .-C., dans une liste de locations, Tljv 'l'tpoeJOÜeJIX.... a;Ù"tw~ aoVOtxUr..... , \. 159 : aoVOIX!«" ~ 'l'tpOç TOLç nuAŒy6pou, C, L 53 : bd T1j" YCtl'M" roü 'l'tpoo~xo3ol'-Yjl-tlXroç 'tijç (a)uvouc.W; "t"ijr; Kot{&Jvo(ç].
OUYOIK'U :
cruYOlIcl&ov: (petit) immeuble l(Kalif. de rapporl : 1416, B l, 1. 106, B Il, 1. 32, 60.
Toules les synoikiai déliennes ne sont pas nellement identifiables, car le nom du propriétaire (ou de l'ancien propriétaire) n'est pas toujours connu. On a tout de même pu dresser une lisle de six synoikiai atlestées sous l' Indépend:mce 1 : celle de Phérêkleidès-Mantithéos, celle de Nika nor-Xénon, celle de Mennis, de Démonous, d'Archias, celle de Kaibon. Le rapport de ces immeubles devait être intéressant pour des hommes qui, d'après les recherches de CI. Vial, .appartenaient à l'élite déliennelt. Quelques sytloikiai ont pu passer aux moins du dieu et devenir propriété sacrée: comme celle d'Archias, qui rapportait 340 drachmes en 179, et plus généralement, tout.es les synoikiai citées dans les comptes de la première domination athénienne, ou IVe siècle. La au....Olx(a; de Mennis (362, B, 1. 12) était peut-être en bordure de la campagne, car elle est mise sur le même plan que les o!x~I'-ot"l"ot "1"0: ·A),w.. . tw.. . , ainsi nommés d'après J'aire il battre le grain. Les autres devaient être dispersées dans la villeS. La définition de la ao'IQ~x(a; est donnée par Eschine, dans Con Ire Timarque (l, 124): .Lorsque plusieurs localaires diHérenls occupent une seule habilation, nous l'appelons une synoikia, mais si c'est une seule ramille qui l'habite, c'est une maison t. Comme le rait remarquer W. K. PritcheU', une aovouc(a; ne se distingue pas seulement par son statut de maison divisée entre plusieurs locataires, mais surtout par la nolion de rapport qui s'y attache: dans
(1) vu.!., CM/tu, p. 347 et. n. 143. (2) Cf. Thucydide (III, 74, 2) qui JXIrle, en 427, des .ynoikiai litu~ autour de l'agolll de Corinthe. (3) JI~.fNrio 25 (1956), p. 2fo8, ",brique 0U'\00lXt:..
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les Cavaliers d'Aristophane, 1001, le charcutier se vante d'avoir deux synoikiai, et l'on peut lire dans Athénée (XII, 542 r) que la prospérilé nall de la possession de synoikiaj4, D'autres textes nous font connaitre la nature des synQikiai louees. Par exemple, dans Démosthène (XXXVI, 6), elles sont opposées aux biens fonciers, el d:ms une dédicace datable de la seconde moitié du 1er siècle av. J .-C., un Thasien offre à sa cité une lruVOtxll1 et des i:pYŒo"-djp~a., donc dirrérenl.s bàtimenls de rappori', On comparera, parmi les propriétés louées à Délos, l'association GUYO~xL:t xoi o(xlJfL« ou GlJYOtxU:t Kat m6..[ou Xa.}xoù; - pierre d'un pilier: 161, A, 1. 70 : en 279 av. J.-C., ~uÀov dl; 't'Œ.l; &.qii:ôcr.l; "fotl; O'opovôUÀo~ç 't'où xloVOl;. ti~ucuICAlOV: base en forme de demi-cercle: 287, 8, L 73 ; en 250 av. J.-C., dans un inventaire, deux figures en argent lop'1JI..uxuxÀ(ou; 1417, A, 1. 148, et 1423, Ba Il, 1. 4-5: au milieu du Jle siècle av. J.-C., dans l'inventaire de la salle de bain du gymnase, Yjf.lLxuXÀlov.
Le mot O'op6VÔUÀOl; s'applique par extension à tout ce qui ressemble a une tvertèbre., y compris un tambour de colonne. Dans toutes les inscriptions architecturales et chez quelques écrivains·, c'est le terme normalement employé pour cette partie du fût (pl. XVlli, 61). A Délos, la restitution de (Jop6VÔUÀOl; dans le devis du Temple d'Asclépios est convaincante dans la mesure ou il est question de l'érection des colonnes de façade. On vient de parler du lit inférieur des chapiteaux, qui doit avoir deux pieds, ce sont donc bien les tambours du fût qui auront taU moins deux piedst. Le terme ne revient dans les inscriptions déliennes qu'à deux autres occasions: dans 1442, A, 1. 79, il s'agit simplement d'un support de statuette, fait d'une .base de pierre et d'un tambour en bronze., tandis que le passage 161, A, 1. 70, est spécialement intéressant parce qu'il montre que cette • vertèbre. n'est pas toujours cylindrique. En effet, il est question de relever tle cadre de la porte., les OUpt't'pa. appliqués contre le x(wv des Propylées, qui est tombé, or on imagine mal un cadre de ce type contre une colonne; le mot x(wv doit plutôt signifier ici. pilien, et les (J'l'6vôuÀo~, pour lesquels on apporte du bois destiné à la confection de goujons, doivent être les pierres quadrangulaires de ce pilier. C'est dans ce cas la notion de jointure, d'articulation, et non j'idée d'une forme ronde, qui prédomine 2. Dans les comptes du Temple d'Apollon il Didymes, les 0"'l'6vôuÀo~ sont fréquents. A. Rehm, l'éditeur, avait pensé que le terme pouvait également désigner les tambours des demi-colonnes d'applique, mais W. Voigtlander a montré que ceux-ci sont dits ~1l-~xuxÀ~«3. Le mot YjIl-~xuxÀ~ov
(lI) LSJ proposent eneore la lraduclion .linteau. pour une inscription d'Éleusis, IG l', 313, 1. lOS : o"qlC>MXOI«.ro Malgrt! 10 présence, non loin, des mots 6upOv l;cUyc, c'est une interprétation qui ne me porait pas s'imposer. (12) El. d'épigraphie e/ d'his/. grecque l, p. 449 n. 4. (1) Voir les exemples donnés par ÛRLANDos-TRAVl.os, /-uikofl, s.o. (2) Cf. Th. HOMOI,l.R, BeH 14 (1890), p. 469. (3) Didymall, nO 35,1. 15, et W. VOIGTLANDRR, Der jüngsle Apollonfempel oon Didyma, Is/Mill Beihe{l14(1975), p. 74. ",il;
lI"tnŒ~ >«l6c.pc~,.
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convient pour tout objet ou structure en rorme de demi-cercle. A Délos, il est employé pour le support d'un ex-voto, et plutôt qu'un demi-tambour, c'est ici une simple «base demi-circulaire •. Dans l'inventaire de la salle de bain du gymnase, c'est sans doute la même traduction qu'il raut adopter. Mais il est certain que l'interprétation d'TU,LutUxMOY varie beaucoup suivant le contexte, depuis le banc en demi-cercle, que nous appelons exèdre, jusqu'à une partie ou une mécanique du thétltre 4.
a+ûpa,,, (TUXO~.
0)
a+ûpa: marleau : 158, A, 1. 79 : en 282 av. J.-C., a~üpa.y a13ljpiv (même rormule : 199, B, 1. 89; 203, B, 1. 99); 500, A, 1. 6: vers 297 av. J.-C., dans le devis du Temple d'Asclépios, lCtl.l TIÎI; bnMO'I:Ll; x«l TO\,ç à.PfLoÙl; &1ro0'0'IfluP~ lCtl.l [~ot&ç]. TUXO~
: lilu pic: 161, A, 1. 87 : en 279 av. J .-C., Ad;(W\ G'ro.... waIJ:VTI wzouç; 3ôo xotl yl..lJ:ptalJ:; 199, A, 1. 87 : Tb aTOp.ot 6~uvr:\\I wIOU lCtl.L ~ot3oç; ; 203, B, 1. 97 : en 269 av. J .-C., dans l'Oikos des Andriens, WIOY. Dans la catégorie des outils il percussion lancée se trouvent les dirrérents types de .marteaux. l que le grec ancien regroupe sous le vocable global de O'q>üpox, déjà connu chez Homére. Selon Hésychius, la O'q>üpox est plus précisément un instrument de charpentier ou de (orgeron : !PylXI..r:'i'ov TItXTOV~)(O\l '1j 1tV.x1l:1Yt"~x6\1. C'est certainement le cas des O'lfIüPllu déliennes en rer, l'une (158, A, 1. 79) pesant jusqu'à, 24 mines, soil 14,400 kg, une aulre (199, H, 1. 89) étant mentionnée en même temps qu'une. hache., :d:4xuç;. On comparera l'inscription d'f:leusis t qui signale un O'lfIupo1tUo.u'oç 1Upt ~v 3EO'~IX~ ô -rpo7twTT,P, cependant que Pollux (VII, 114) assimile les verbes YO!J.tpWO'IX~, CVYY0!J.tpwO'GU, 't'1J>'WO'IX~. Le 1'VhOÇ serait donc un système d'attache en saillie, une sorLe de cheville ou de tenon. Dans ce cas les :n:lXpâ:ruhO~ de Didymes seraient des ttenons latéraux.-, mais malgré cet exemple de mot composé, la compréhension du devis délien 504 semble améliorée par les lectures 7tCp! -ru),ouç et 7tCpt -ru>,Ol.Ç, en deux mols l . Enfin, les 'tio),o~ dont. parle Aristophane à propos d'un arsenal pourraient. êt.re ce qu'en charpenterie navale on appelle de1ltl.oletu, c'est-à-dire des pièces qui sont. également. en ronne de tenon t .
(3) Dont. l'invention est. .Uribuée p.r Pline, liN (VII, 198), à Thl!odoro. de S.mOll, alol'li que BOn unr est antérieur au VI' sikle av. J.-e. : une colonne votive en boialoumb, du VII' si~e1e, a été retrou\'IJe. l'Hbfllion de Slmos (H. KVIlIELEIS, AM 95 [1980], p. 106 nO 18). (4) S. VEUVE, Fouille. d'Ai KhonQum VI. Le gymnale (1987), p. 19, avec renvoi à BESSAC, L'autillage Iraditionnel, p.253-261. (1) Didyma Il, nO 41, l. 47, (2) Traduction proposée par M""ITIN, Manuel, p. 286 n. 4. (3) Comme le proposent HOLLAND·DAVIS, AJA 38 (1934), p. n. Choiay voyait dans le ncp(ruAo"6.alnov: pelit réservoir devanl un aulre, bas,in de décantation: 461, Ab, 1. 33 : en 169 av. J.-C., dans un lieu indél.enniné, broor.o3of!T,lfGtL -ro 1tpo).à.xx[LO~. Les mentions de xpljY1j et de 'Ppi:otp dans les inscriptions déliennes nous ont déjà permis de remarquer qu'à l'abondance des cit.emes sur le sile s'opposait leur quasi·absence des t.extes. Seuls les t.ermes û3pcio". ElrAN. et surtout 7tpo).à.XX10~ les évoquent il l'occasion.
Forme et fonction des Uetpn«, L'û3pr:io~ du Sarapieion C ne pose pas de problème de traduction, mais de forme et de destination. Issu du vieux radical d'G8wp, avec le suffixe -r:io... qui a pu servir il former des noms de lieux, le mot ù8pr:io... n'est pas antérieur il l'époque hellénistique l . Relativement rare, il désigne dans tous les cas un ,bassin ~ ou ,réservoir d'eau., qui peut être de pelite taille, comme ces ü3pr:icx ou récipients il ablutions domestiques, att.estés en E:gypte dans des inventaires sur papyrus-, mais on peut aussi trouver un grand ensemble divisé en trois compartiments avec des niches il j'arrière, il l'image de 1'û3pei:o~ d'Êphèse. T8pi~o... aurait donc a priori le même sens que son composé û3prr3ox,r:io... , également attesté surtout il l'époque romainel.
(1) Il Ile renconl..r'e dans l'œuvre de Polybe (XXXIV, 2, 6), de Strabon (l, 2, JO), dans une inacriplion de Th~lo nique, au lujet du lllIneluai~ de S.rapia et. d'Isis (lG X 2, l, n- 83), la DidYme!, d'aprèa Didyma Il, n- 140, l. 5, 264, 1,6, et. m, 1. 10 (vel'1l 100 ap. J.-C.),' l=:phhe, dans !ru. EplielOl Il, IK, ne 435 (fin du ,"'sikie ap. J.-C.), enfin' Laodicée de L)'caonie, danl un texte du I~ sikle qui traite de la conslnlction d'une qlise (P. FII.A/IICH' DB CAVALlIlIII, Nol, ogiOfrofick 3 [Sludî, luti 22,1909], p. 591. 17). (2) HUSSON, Oiki(J, p. 60. (3) Le Lenne ù3pcyJ0xcio'f Ou ~l""" éunlabsenl du Luîkon d'O"LAl'IDos-TRAvLos, j'en donne ici les atlest.tîonl: au moiJlll deux roi.' e:ph~, Jn~. Eplu_ Il, IK, n- 424 (pour le Nymphcuum Trojani), et III, n- 696, ainsi qu" Cy~ne, IIOUS Man:-Aurèle et Lucius Verus, JRS 1969, p. 98, n- 3 B ; [~MpcJya[olxlœ, enlln • Aphrodisia., selon le Bull, tp,56, 276, dan. une d~icace • Domitien où l'on distingue .... M~llfÏ,s. l...o 'lo~ employé - ent~ lut"" - par Parménide (l, 12).
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- IG IP, 463, 1. 56 : le décret de construction des Longs Murs d'Athènes signale des fenêtres et parle de «poser des \mcp't"6YlX\1J: en bois.'; - IG IP, 1487, L 43: dans un inventaire de l'Erechtheion, très lacunaire, -contre 1'\l'lu:p't"6'11!XIO'II, une petite phiale d'argenh; - IG IP, 1533, 1. 4: dans un inventaire de l'Asclépieion, 7tPOl; -cii'n Û1U:p't"Ova.(M; - IG IP, 1668, 1. 31 et 34 : dans l'Arsenal du Pirée, «poser des U7tCp-ro'll!Xux en marbre pentélique. ; - IG Ill, 1672,1. 164,294 et 307: dans les comptes des épistates d'Éleusis, «trois longrines pour l'u7ttp't"6'11!Xto'll du néokorion.; - AM 66 (1941), p. 238, n° 8,1. 10: dans un fragment d'inscription architecturale, «placer les um:p't"6YlXtlJ: sur les portes.; bien que la matière ne soit pas précisée, le contexte suggère de la pierre. Ce relevé permet de nuancer les analyses d'Ebert et de Wilhelm: si, au IVe siècle av. J.-C., en Grèce continentale, U7ttpOupov parait effectivement se distinguer d'um:p't"6YlXIO'II par un emploi dans des types· de bâtiments différents, par la suite le premier semble devenir le terme normal pour« linteau., même dans les maisons d'habitation, les ouvrages militaires, les grands édifices chrétiens', sans doute parce qu'il est immédiatement compréhensible pour un profane comme pour un spécialiste, alors qu'u1'tt:p't"6vcx~ov, par son étymologie, renvoie davantage à la fonction, au report des charges 8; c'est un terme proprement technique, moins fréquent - il n'est d'ailleurs pas atteslé, à ma connaissance, dans les textes littéraires - , qui ne concerne pas que les seules porles ou fenêtres (d'où son emploi pour qualifier la couverture de l'Inopos), el qui peul servir pour toutes sortes de constructions, dans divers matériaux (bois, et même métal). En somme la distinction, à peu près claire à l'origine, a évolué tout naturellement vers un affaiblissement très net, au profit du premier terme', d'u7tlE:p-r6'11!Xtov - qui reste toujours présent dans ce conservatoire qu'est Délos, même après la premiére domination athénienne, qui a sans doute apporté le mot sur l'île. Dans ces conditions, on ne sera pas surpris de rencontrer dans le vocabulaire chrétien les créations 7tli:p!6upo'll, «encadrement de porte., et btteupO'll, «linteau., toutes deux construites sur le modèle d'u7ttp6upov 1o •
U11'«pW\OY: (pièce d'Jétage: - dans le domaine de Phoinikès: 287, A, 1. 152: U7tIi:PWIO'II 't"e:OuPWlA-tvO'll 6&'),cxlA-0v lxo'll &6upo'll; - Skitoneia : 287, A, 1. 163 : avec porte; - Charéteia : 373, B, 1. 12-13 : U7te:pWIA Il nOupwlA-iv[ex]; - oikia Sosileia : 290, 1. 25 : -rwv à.vapW'IIWV 't"W'll bd 6cxM:acnJ~ xa.t 't"wv U7ttPWtW\I; - oikia Episthéneia: 374, B, 1. 18: {m)e:pw[tO'll?; - autres maisons: 298, A, (6) L. B. HOLLAND, AJA M (1950), p. 348, voit finalement dans ces hypulonaia plua que des linteaux, jusqu'â eontinuous tie course ail along the walh, !!Oit de véritables longrines, ce qui n'est pas impossible. (7) Plusieurs exemples dans IGLS Il, 361 et 362; IV, 1682, 1785, 1812, 1814, 1843. Voir aussi ClG III, 4528 et 4573 b (Liban - Syrie). (8) Même racine que n(_, .tendret. Cf. encore, dans la même famille de mots, ôm:p1"C(~"" .tendre au-dessuH (dans Didyma Il, n" 35, 1. 16, â propos de marbres), et l'expression délienne .m6't'O'IIOç ""TI':"''''';, pour la pièce posée !!Ous les noues d'un angle (voir notre rubrique ùml'toVÇ, infra). Dans l'inscription d'f.:leusis IG II', 1672, on rencontre d'une manière tout â fait exceptionnelle le terme .mO't6_",~ - au lieu de l'habituel,,~ ou ~6c; - pour délligner un seuil en bois: il ne s'agit manifestement que de l'opposer à ÛlUP"'6_,,,'O, employé quelques lignes plus bas (1. 66 et 164). (9) En définitive, seul hyptrlhyron est connu de Vitruve (IV, 6, 12), mais pour désigner la frise au-deMus du linteau, et non plus le linteau lui-même. (10) Cf. WILHELM, O. C., p. 56-57. Voir aU!ll!i notre rubrique !>n6Up",.., supra.
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1. 194 : en 240 av. J.-C., bd 't'c;n Ô1tcPWUù1 Tc;n Aoa~évou Wl ynTO['IMl; 338, Ab, 1. 79 : [TW'I Ù7t)EpWUoI'I XCll -roü l7NW'IOÇ; - dans le hiéron d'Agathé Tyché : 1426, B Il, 1. 56: au milieu du Ille siècle av. J.-C., inventaire de TC Ur.cpWlO'l"t'Ô lntèp"t'Ô 1I:p6'1; localisation inconnue: 98, B, 1. 44: au Ive siècle av. J.-C., dans un acle alhénien de locations, Ô1tcPWlo['I; 104-8, B, 1. 32: mf}W'I [x]œ[l] Ù7tcp[WI.O'I?; 104-11, A, 1.27: {"U:PWLO'I xa.l. o!xl')....«; 104-33, A, 1.3: o[t]xt« XCll ôm{PWlO'l?; 290,1. 127: en 246 av. J.-C., TloÜ ur.cpWtOU TO!Jç TO(X0Ut; -ro!Jç ~pqofLhouç W!~'ITt; 297, A, 1. 20 : [-roü Ù7tC?]PWlOU 't'à: 300 !ûPl'); 370, 1. 30 : Tà'l où3ô'l XCt[O'] u7ftp(;'no'l XCll T«Ç fNp«ç xo[hjO"Cl'lTt; 1406, B, J. 14 : dans un acle athénien, très lacunaire, traitant de locations, XClO' um:pW[tO'll; 1420, J. II. ùmpWL6uw : (pelile pièce d') êlage : - dans le domaine de Kérameion : 287, A, 1. 146 : avec une échelle en palmier, U7fEp~l3l0'l TEOUpW....n.o'l; - Soloé-Korakiai : 287, A, 1. 150 : um::pwt3to'l 1l00po'l (el 374, B, 1. 14); - Limnai : 287, A, 1. 159 : avec porte; - Dionysion : 287, A, 1. 161 : avec porte; - Charéteia: 287, A, 1. 171 : ll7fcpwt3tClMo n;OUpw....éIICl (et 351, 1. 7); - Nikou Choros: 373, B, 1. 7, restilué d'après 445, 1. 23 : U7fCPWtÔtO'l; - Phoinikès : 374, Au, J. 18 : û:Pttp~t3tO'I avec porle; - Panormos : 287, A, 1. 168 : u1tEp~t8{o} (el 374, Ab, 1. 5); 440, B, J. 20 : U1ttp~t)8UJ. 300 (restitution KENT, BCH 1939, p. 244); 452 467, 1. 22 (restitution M. BRUNET, BCH 1990); - Skitoneia : 374, Ab, 1. 9 : avec porle; - Pyrgoi : 287, A, 1. 173 : avec porle ; - localisa lion inconnue: 374, B, 1. 34; 478, 1. 4. 4
"U1rf:pWLO~
: avec un êluge au-dessus: 1416, B Il, J. 1 : au milieu du Ile siècle av. J.-C., dans un état de locations, o!xo'l èqllJ('It)EPWlO'l hti ~pi""l'jTl. G.oTEYO~:
sans êlage : 199, A, 1. 105 : en 274 av. J.-C., à la palestre,
Ôpo~Œ[l]
,:«ç Œcrtiyove;
"",",. ~os:: à
deux niveaux, à un êlage: 1420,1. 12 (dans une lisle très lacunaire de locations de
maisons). L'adjectif Ù7t&pWlOl; est dérivé d'un adverbe· Ù7tépw, lui-même liré de la prèposition ump, avec le sufl1xe qui apparaît dans Œ'\IW, X«Tlol. Depuis Homère, le neutre substantivé Ô1ŒPWtO'l esl le terme normal, en liltérature, dans les inscriptions et les papyrus, pour désigner. l'étage. sous le lait. Mais le diminutif u'ltcpwl3to'l est propre il l'épigraphie délienne, de même qu'un hapax, l'adjectif èlflu'ltCPWtOç. Le diminutif est très précisément rèservè aux domaines mis en location sous l'Indépen· dance: en laissanl de cOté les passages où le nom du domaine n'esl pas conservé, ce sonl dix d'entre eux, soilla lrès grande majorité, qui sont pourvus d'un élage, généralement loué avec mais aussi sans porte, et Charéteia possède même deux u'ltcpWl3tCl. Seuls des petits domaines comme Hippodromos ou Leimon n'en ont pas, et si Rhamnoi et Charoneia en sont également privés, c'est sans doute parce qu'ils présentent il la place un pyrgos ou pyrgion. L'élévation en hauleur est donc pour ainsi dire de règle dans les domaines. Le fait que l'emploi du diminutif Ô1ŒPW13l0'l alterne avec celui d'u'ltcpwtO'l pour Phoinikès, Skitoneia et Charéteia montre que les deux termes sont toul à fail interchangeables et que le diminutif n'implique nullemenl une taille réduite de l'un par rapport à l'autre'. En fait, si le diminutif se justifie, c'est que, dans un cas comme dans l'autre, la superficie occupée par l'étage doit être inférieure à celle du rez·de chaussée, une partie plus ou moins importante de l'étage devant former terrasse, comme dans les maisons grecques conlemporaines où se pratique couramment le système du • reliré_ : sur la terrasse ne se dresse parfois même qu'une chambrette isolée, dite anmDu. Quant aux Ô1tcpwUJ. de Charèteia, et aux u1tCpWüJUJ. apparus sur le tard à Panormos (car il n'y avait là qu'un seul 4
(1) Lee ID lnTltCrivent~, en un seul mot, inconnu par ailleurs et difficilement explicable; je prHère lire lC'IlO' ~, une fonnule qui se trouve dèj. danl 370, l. JO. (2) Comme lOuvent en grec ancien; cf. &8d.l.axot;-&8c).6,;.
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Û7tEp&H3LOV en 250 av. J .-C.), ils ne doivent pas être imaginés superposés, ce sont deux pièces indépendantes situées au premier étage. Car il est certain, comme Vallois l'avait déjà vu 3, qU't:U7tEPWLOV et ûm:pw~3LOV ne représentent qu'une seule pièce: les chambres situées au-dessus des Oht~Il.IXTIX ou à.v8pwvt'i d'une o!xia. :EwaD.ELIl sont appelées U7tEPWLIX et non Um:pWLOV (290, 1. 25)>>. Tout au plus la chambre peut~elle être augmentée d'un thalamos qui en dépend (Phoinikès : 287, A,!. 152). Relevons encore, en un lieu dont le nom ne nous est pas conservé, un U7ttpWLOV «en deux parties» (297, A, 1. 20); là aussi, la chambre sous le toit devait présenter une sorte de dégagement. J. H. Kent avait remarqué 4 que les hiéropes n'éprouvent jamais le besoin de préciser sur quelle partie du domaine se dressait l'étage. Ils en parlent comme d'une structure indépen~ dante, mise dans leurs listes sur le même plan qu'un kleision, une étable ou un moulin. Cette manière de s'exprimer se comprend si ['on songe que cet étage devait avoir un accès particulier par un escalier extérieur, comme on peut le voir dans les quartiers d'habitation déliens fouil~ lés 6 , et comme c'est aujourd'hui encore communément le cas dans l'architecture cycladique'. L'escalier - en échelle de meunier - est d'ailleurs cité pour Kérameion (287, A, 1. 146)7. L'indépendance de l'étage et du reste de l'habitation, aussi manifeste pour les domaines que pour les «maisons sacrées- de Délos citées au IVe siècle, explique que l'étage puisse être loué séparément, ou donné seul en garantie d'un emprunt: car on compte d'une part l'oikia ou l'oikema, et d'autre part l'étage (104-11,A, 1. 27; 104-33,A, 1. 3; et surtout 298, A, 1. 194). Des situations semblables sont attestées dans la littérature'. Lorsque cet étage, parfois bien entretenu (290, 1. 127), n'était pas loué à part, avait-il une destination précise? Pour celui des domaines, Vallois tout comme Kent pensait qu'il devait être plus spécialement destiné aux femmes', tout en pouvant servir .d'atelier et de resserre comme en ~gypte.10. Assurément, le fait que les domaines sans étage ont une tour ou tourelle donne à penser que l'étage remplit à peu près la même fonction que les tours. Il serait néanmoins excessif de généraliser, et de toute façon cette remarque ne peut être valable que pour les étages des domaines ruraux. En ville, les fonctions des étages des habitations mises au jour ne sauraient être définies rigoureusement. Sur un terrain souvent en pente comme à Délos, où la surface au sol était limitée, J'habitat à étage devait être fréquent (pl. XIX, 65). Sans aller toujours jusqu'au cas de la Maison de l'Hermès (GD 89), qui possédait trois étages parce qu'elle était adossée à une pente remar+ quable, un premier étage avec des chambres distribuées autour d'une galerie était chose normale dans une maison à cour péristyle 11. Celle~ci est alors dite 3(OTtyO'i, «à deux niveaux., donc «à un étage. (1420, 1. 12)11. Ce deuxième niveau pouvait n'être pas complet, et ne s'élever qu'au-dessus de certaines parties du rez-de-chaussée 13. De ce point de vue, Délos participe à un (3) (4) (5) (6) (7) (8)
Archil~eture
l, p. 214. p. 296. EAD VIII, 2, p. 313. Voir par ex. A. Tu KOU, KEY't"pLXol ob",ltI"l'-01 Tij~ I;l,vou (1976), p. 133 (lt"''"'puw; axilal;) et llg. 158. Voir aussi 290, l. 125: on mentionne un [''''.l'-}h....v dans i'otxta. nu6a.. Lucien, T=., 61: h \mep':","",l 1wl o[xowTc.:: Antiphon, Accu~aliQn d'empQi'Qnn~m~nl. 14: ,j",."iii.ov Tl ij" Tij~ ijlLnipo:t~ obc(w;, ~ dIe otiV..6Vf.W1;. Pour la documentation épigraphique, voir en dernier lieu M. B. HA1'ZOPOULOS, Aclu d~ "enl~ de la Chalcidique unlral~, Mddimala 6 (1988), p.31 nO IV: dans un ac~ du IV~ siécle av. J.-C., Il Kellion, la transaction détaille bien les diverse!! parties de la maison, otXL"I)V ... >«lI TQ .mCpiiilO'" (9) Quelques témoignages vont effectivement d3ns le sens d'une féminisation de l'étage: voir nos rubriques Y"""l'X"''''To.-DAV1S, AJA 38 (1934), p. 79, où ~'fVJl n'est restitué qu'une seule fois, pour lell pièces _situées aux angle... (2) fG IV', l, 109, III, 1. 85: 113,1. 9; 115, l. 22; 11', 1487, col. Il,1. 37. (3) Pour des attestations épigraphiques el littéraires, voir ORI.ANDOS-TRAV\.OS, Laikon, s.v. (4) Voir K. T ANCKE, Figuralklluellen griechischer und riimischer Sieindecken (Europ(jische Hochschufschri(len, 1989), Dans l'Empire romain, l'invasion des caissons dana toutes sortes de monuments s'accompagne d'ullC diHèrence technique: alors que les caissons grecs étaient en prinCipe faits de plusieurs pièces lléparèes, l'architeclure romaine choisit de lailler le creux central et son encadrement dans une seule dalle. La signification architectonique est aÎnsi diluée el il ne reste plus qu'une formule décorative, qui rejoint le j!QOt très romain pour les médaillons en tout genre. On remarque donc fréquemment plUsieurs caissons (tacunllr) et leur cadre, parfois tri!s orné, sur une même pièce de mijrbre, et leur format initialement orthogonijl a fait place il des losanges, des polygones ou des cercles, (5) Je reprends ici les analyses de HOLI.AND-J)AVIS, AJA 38 (1934), p, 71~80, pl. VIII-IX, et de VAl.LOlS, Archilecture Il, 2, p. 414-417. Vallois a riji80n de souligner qu'il est exclu de replacer les pinake, mentionnés 504, A, 1. 17, entre les creux, sur la jonction des poutres transversales, comme le font Holland et Davis. Une plallUe est inutile il cet emplacement, et de toute façon le sens habituel du mot pinllz, _tableau peinlt, implique qu'il soit visible, (6) Voir notre rubrique ill):1), supra.
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d'Ëpidaure'. Vu en coupe, un caisson grec offre donc l'image d'une pyramide en négatif, il plusieurs «degrés, en retrait'. Mais dans les inscriptions, il est manifeste que les mots 'fI&:TVI'j et ~:TVWfLŒ désignent plus généralement l'ensemble du châssis qui enjambe l'espace il. couvrir', et qui contient un nombre variable de caissons: un seul et grand caisson dans les Mausolées d'Halicarnasse et de Bélévi, dans le Temple d'Alhéna il. Priène, mais jusqu'à six (3 X 2) dans le Propylon de Samothrace. Pour le Temple d'Apollon il Délos, on precise que ce «grand chAssiu est divisé en trois« petits châssis, dil.s XÀ~!J.«X{3C1;, comme dans les comptes de l'Ërechtheion ; on calcule trois caissons par opdTVl'j et trois ~T'\IIX~ par travée. Grâce au savoir·faire des marbriers naxiens, les Cyclades ont connu dès le VI~ siècle av. J.-C. un système élémentaire de dalles-couvercles au-dessus de poutres entrecroisées, comme en temoigne le plafond en marbre du Temple de Sangri il. Naxos 10. Néanmoins, les plafonds à caissons mentionnés dans les inscriptions de Délos sont en bois. On est un peu surpris de trouver des 'fIIXOOflIXTIX dans un bâtiment donné en location (1416, B l, 1. 8); il ne pouvait s'agir que d'une construction luxueuse Il. Si l'on avait voulu disposer d'un plafond aux seules lins d'entrepôt ou de grenier, on se serait contenté d'un planchéiage,
+A••, ~ (KO~OoTG't1OS. 0
ou KO~OoTa.'~oy, TG; aTa.'~Oi, 0)
+).~, :jomboge: 1403, Ab II, 1. 83-85: au milieu du II~ siècle av. J.-C., dans les inventaires du Temple d'Apollon, décor appliqué b "l'«'ù; qlÀt.er.'ù; oroû OupwfLŒTOÇ ... ll... Tije; flÎv ~~t.er. CflÀLà:e; ... Tije; 3~ MpI.O'Ttp&. (méme formule: 1413, b, 1. 25-26; 1439, Abc 1,1. 53; 1441, A 1,1. 70; 1456,1. 5-6); 1450, A, 1. 30 : dans un inventaire, Œ7tÔ rljç CflÀr.Œc; oroû 'nOù, J. 95 : 1"l"pOe; Tijl lpÀLà:1 Tije; ripuTfcplie;.
aTa.• .,w'S
: jambage:
165,1. 19: en 276 av. J.-C., pour le Plinlhinos Oikos, G"l'IX6flOùe; 1"l"pEo«'I'tl.
KO~00Ta.8J,loi, -GY: coffrage, encadrement de porte apptiquê: 287, A, 1. 96, 8, 1. 146: en 250 av. J.-C., dans le Temple d'Apollon, mn1jGClU Tà xov,,0crr1X6flo... XIXl "l'lie; !hJpa.e;; 1400, 1. 10, d'après 1409, 80 II, 1. 45: au milieu du II~ siècle av. J.-C., dans l'inventaire de l'Oikos des Andriens, lpÀ~e; xov..oGT&:6floUe; flcy«>..a.e; 300 XIXl ù:n:ipOupo... x«l 63à... XIXl lXtplXe; 800,
Les inscriptions déliennes connaissent plusieurs termes pour désigner un jambage ou montant de porte, Mais le mot qui semble bien le plus usité dans le reste du monde grec pour cette partie du cadre d'une porLe, GTIXOfl6e;, n'y apparalt qu'une seule rois l , Déjà attesté dans les t~bleUes mycéniennes sous la forme ta-to-mo au sens de «poteau, piHen, ou .enclos à mouLons" GTIXOfl6e; signifie couramment «jambage" que celui-ci soit en bois ou en pierre, dans l'Odyssée d'Homère, dans la litterature grecque classique, dans les papyrus, et dans diverses inscriptions, souvent au pluriel, sous la forme irrégulière GT(l:0I-l6. : par exemple, dans les comp-
(7) Voir nos rubriqueli ~ 7'"..lŒûno~ el ..n~ (danl YP«'l''\l. '"pro. (8) De:sainl en coupe dans T ANCKE. o. C., pl. 11· V. Pour dei des!ins en plan de l'ensemble. voir aU!l!li W. B. OINS110011 Jr, •• The Roof or the Heph'ist.eion •• AJA 80 (1976). p. 223-246. (9) C'ell app,~mment ~ ou y&at..... Itle!llé dans lei comples de l'e:rechtheion et Il DéIOll (voir nolre n1brique• • upro). qui l'applique plus proprement lU creux ronné par un uiuon. (la) G. eMUlIlllt. PraklArc/ŒI 1976 (1979). p. 302sq.• et ng. 3, (11) En oum. l'imitation dell gTlIndei construction, eiviiell, par goOt du luxe, !Je relrouve dans une peinlure mural~ d'une m.ilOn délienne, reprmntant en J'lCl"SpeclÎve un plafond Il uÎuons : voir BULAIID, Mon. Piot 14 (1908). pl. 6 A. a. Callidne de Rhooel, dans Al.hénee (V. 196 cl. avail menlionné celle tran!!oCriplion des caissons dans le Iluc peint. (1) Je reprend. ici la maliére d'un article publié danl I~ BCII 110 (1986). p. 237·247.
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tes d'Éleusis, pour la Tholos d'Épidaure 2 , pour les divers temples de Didymes 3 • Hésychius confirme: lTl"otO!J.6c; . ~ 'twv 6upw'I Tl:lXp6.lTl"IXO'L':;. Mais 0''t1X6!J.6,:; apparaît un peu plus fréquemment il Délos sous la forme du composé xo~M 0''t1X6!J.o,:;. Ses emplois montrent sans équivoque que le xOLMO'"t"IXO!J.OC; est en bois; dans l'inventaire de l'Qikos des Andriens, il se trouve en effet dans une liste d'objets en bois, qui représentent les diHérentes parties de l'huisserie: linteau, seuil, vantaux, et surtout .jamhageSt, '' otxOY xé3poIÇ, t il mit un revêtement en bois de cèdre dans le temple.; voir aussi Jlg., l, 4 : h oTxolÇ ,,!'';:'V xov.oa,.&ll!'olÇ. (6) Le mot 't'''«i avait dèjà élé oommenU par le mème A. \\IltHEI.M, JOAJ 4 (1001), p. 85-88, (7) DlIn~ la CUF, E. Delage el F. Vian donnent pourtant la ùonnl:! traduction: tvile, au pied du montant de la
porte, dans le vestibule, il banda son are> (pour le ver!! d'Homère, je donne aussi la traduction CUl').
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des Magiciennu de Théocrite: ... "tŒ 6p6wr: TlXüO' ùr.6IA4l0\l
1 -roie;; rlj'Kl) "Y.o.. 0)
xciAa.E : caillou, gravier: 504, A, 1. Il : en 279 av. J .-C., dans le devis pour le plafond du Temple d'Apollon, Œ1toÀœ8w"y X«.À1X~ iXp«p6TWc,;; 507 bis, 1. 5: vers 248 av. J.-C., dans un devis pour des fondations à l'Asclépieion, 8w.a't"'lfJ.œTL TWV X«À(XWY IJ.~ IJ.d~oYt 8rxx-ruÀwy I{~ (ou l(1n"&., q:WÉIX; lecture Ph. H. DAVIS, BCH 1937, p. 130). 8UlXa.ALY~O'i : couche de cailloux, de gravier: 507 bis, 1. 6 : dans un devis, TOY aUlXIXÀ~WOY ,uTprxc,; Tijc,; Œ1tO nt:Àlipnc,; '!
Les attestations déliennes de X«kt( et 3UlXlXÀtYfL6c,; ne permettent pas d'en saisir exactement le sens. C'est Hesychius qui en donne une definition claire: xc:Uum; . ol dç TaI; olxo3ofLàc,; ,.u.xpot À(60~, .Ies petites pierres pour les constructionSt. L'emploi du mot X~ au pluriel ou au singulier collectif, le genre restant fluctuant - par quelques écrivains aut.orise à y voir plus précisément les .cailloux. ou le .gravien, que l'on avait coutume d'utiliser dans les murs (8) Dans Th~rifu. erliled wilh Cl Troll.laljoll Ulld Commelllarli (1952), Il, p. 47. (9) EAD VIII, 2, p. 267·268. (10) Dans ulle leUre du 6 octobre 1988, G. HUI!SOII se demallde Bi KIlI cd ~~IX5,282,287,289,291-294, 370,397,425. Monument à abside; 75. Monument aux hexagones: 41, 123, 163, 256, 301,360. Monument de Mithridate: 270-271. Monument aux Taureaux: voir Nèorion. Mur de Triarius : 23, 361, 412, Néorion: 61,135,165,186,311-312.
Oikos des Andriens: 86,125,277,286,300,301, 315,317,319,376,432,433. Oikos des Détiens: 164, 217, 276, 301. Oikos prés de l'Ekklésiaslèrion : 90, 300. Oikos de Karystos: 300, 413. Oikos des Naxiens : 28, 179,270,300,392. Oikos de Stratonice: 301. Oikos de Théorrétos : 301. Oikos où est le portrait d'Arsinoé: 90, 300. PlIlestre de Granit; 95, 97, 98, 175 n. Il, 184, 420 n. 17,427 n. 5. Palestre du Lac: 35, 41, 64-66, 94-98, 127, 185, 217,222,240,311,315,334,346,382 n. 4, 388, 398, 426, 427-428. Péribole du sanctuaire d'Apollon: 170,235,296, 358.
Plinthinos Oikos : 295, 301, 343, 432. Porinos naos; 91, 125, 163,211,225,270,277, 300, 325, 333, 343, 365. Port: 30, 253-257, 282, 438. Porte Ouest du sanctuaire: 41,360,387. Portique d'Antigone: 186,235,366,377 n. 18, 387,426. Portique coudé: 28, 387, 392 n. 9, 426.
462Portique des Naxiens : 28, 228, 250, 254, 386-387. Portique oblique: 28, 387. Portique Ouest: 325, 387. Portique de Philippe: 29, 35 n, 12,325,387,426. Portique Sud : 28~29, 110, 387-388. Poulydamas : 294, 331. Propylées: 119, 162,217,317,351,361,403. Prytanée: 60, 61, 70, 143~145, 242, 346, 349, 357358, 413, 426. Pythion: 75,90,91, 162, 163, 179, 188,211,217, 246,428,429 n. 2 et 7. Quartier du Stade: 74 n. 7, 175,200,237 n. 19, 240 et n, 38, 420 n. 17. Quartier du Thèàtre ; 50, 84, 110, 160, 16.'>, 189, 200,237 Il. 19, 241 n. 42,290,419 n. 13, 420,438. Hhénée: 12,59,60,71, B2, 235, 238 n. 23, 241, 254 n. 5, 266, 289, 292, 305, 311, 362, 383, 366,371,419 n. 13. Salle hypostyle: 91,108,143,145,155,179-180, 201,211,217,218,312,324,366,389,429. Samothrakeion ; 60, 61, 82, 356. Sanctullire d'Agathé Tyché ; 170,426. Sanctuaire d'Apollon: 45, 103, 169-172,228,387, 413. Sanctuaires du Cynthe (Kynthion): 41, 47, 63, 79, 93, 105, 106, 129, 143, 182, 185, 186, 193,257,302,304,333,352,355,439, Sanctuaire de Déméter: 169, 386, Saneluaire de Dionysos, Hermès et Pan: 352. Saneluaire de l'Inopos : 237, 361. Sanctuaire d'Ortygie ; 169. Voir Hhénée. Sanctuaire syrien; 43, 47, 121, 128~129, 144, 152, 184,197,216,217,233,251,252,270,291, 300, 303, 304 n.37, 324, 348, 354, 366, 386,388,412,419,438,439. Sanctuaire de Zeus Hypsistos : 331. Sarapieion: 42, 43, 69,74,76,78,116,170,184, 188,235,252,260,269,302,304,328,352_ 3f>3, 388, 417-418. Skardhana : 254, 256. Stade: 63, 372, 378-380. Synagogue: 32, 84, 185,240 et n, 38. Temple d'Agathé Tyché: 93, 211, 269. Temple d'Apollon (Grand) : 52, 53, 56, 66, 67, 68, 78,79,81,83,85,90,92, 108, 109, 121, 132,134,146,157,159,170,192,227,244,
269-270,307,324,334,391-392, 406, 414~ 416, 431~433, 435. Temple d'ArtémÎs: lOS, 197,279,310,330,331, 332. Temple d'Asclépios: 25, 42, 52, 53, 67, 68, 136, 146, 155, 181, 19S, 230, 242, 262-263, 266, 280,297,312,337,403,411,431,439. Temple athénien (GD 42?) : 66, 164, 247, 317, 356.
Temple des AthénÎens (aux sept statues) : 53 n. 6, 83, 85, 163, 211, 2G9~270. Temple C : 76 n. 19,304.
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index topographique Délien
Temple d'Isis: 269, 302, 348. Temple r : 343. Théandridai : 208, 41!. Théâtre: - de la ville: 68, 75, 103, 104, 121, 149, 152-154,205, 22S, 235, 243, 278, 308, 314, 332, 333, 373-377; - du sanctuaire sYrten : 152-154. Thékê : 23. Thermes: 30. Thesmophorion : 72, 73, 75, 123, 144, 170, 242, 254,259,349,386,387,407,408,413. Tombeaux: 241 n.47.
INDEX DES LIEUX ET MONUMENTS NON DÉLIENS
Abdère: 49 n. 4, 185, 259. Acraipha : 323 n. 5. Agrigente: 260. Ai Khanoum : 65 n. 13, 95, 114 n. 2, 284 n. Il, 342 n. 5, 416. Alexandrie: 46, 90, 207 n. 1,360 n. 1,428,429 n. 6, 444. Amathonte: 43. Amorgos : 3G4 D. 18. 236 n. JO, 433. Amphipolis: 284 n. ta, 338 n. 1. AmYZOD : 352.
Ancyre : m, 348. Andania : 36, 239. Andros : 164, 352 n. 14, 364. Antioche: 340 n. l, 384 n. 1. Apamée : 232. Aphrodisias: 139 n. 3,120 el n. 7, 183,205 n. 9, 216 n. 15 el 19, 323, 347, 417 n. 3. Apollonia du Ponl : 259. Apollonia de la Salbaké : 40, 280, 295. Arabie: 422. Argos: 105 n. 2, 209 n. 16, 246, 389 n. 14; monoptère: 273 n. 10; - théâtre: 103 n. 8, 236 n. 9, 313 n. 6; -lhealron : 154 n. 14. Asie Mineure: 7, 42, 74, 78 n. 26, 110 n. 9, 120 n.9, 128 n. Il, 136 n. 4, 142, 183 n. 14, 188, 197,215 el n. 12,216,224,231,232 n.9, 251 n. 24, 298, 330, 334, 344, 356,
378,3ro. Assise, autel du Forum: 78 n. 26. Assos: 70,319. Aslypalaia : 433. Alhènell: 64, 197, 239: - Acropole: 31, 140, 172,272n.I,323,347;-Agora :27n.6, 313,319,420 n. 17, 426; - Aselépieion: 423; - Chalcolhèque : 307; - Ennéakrounos: 235; -I::rec:htheion: 3, 31, 51,
53 n. 10 el 12, 56, 58, 79, 80 n. 2, 107 n. 3, 120, 138, 142 el Il.6, 143, 164, 167, 172, 173, 179, 181,204 el n. 2,213,226,242, 245, 246, 250 n. 14, 306, 308, 310, 317, 323,329,337,340,342,255,35ô n. 7,377, 402,411 n. 3, 422-423; -gymnase(s): 95, an n. 3; - maisons: 349, 398 n. 4; (L.ongs) Murs: 3, 4, 56 n. 2, SO, 106, 114, 131,156,173,198,243,359,373,391 n. l, 395, 400 n. 'l, 423; - Odéon: 389 n. 15; - Parthénon: 3, 32, 123, 164,307,447; - Prytanée: 357; - stèles de confiscation : 6, 200 n. 2, 206 n. l, 433; - SWa Basileos : 377 n. 18; - 5wa Poikilé : 344; - lhéâlre de DionyBOl: llO, 153, 313 n. 6, 374, 377. Athila, temple: 216 n. 19,323 n. 5. Aulis: 236 n. 11. Baalbek: 320. Babylone: 207 n. l, 262, 341, 3,12. Bassee: 180 n. 8. Bclévi : 432. Béolie : 343. Boubastis: 438. Breuron : 387, 426 n. 15, 433. Brutlium : 32. ByUis : 376 n. 15. Calaurie, bouleutérion : 70. Callalis : 349. Camarina : 151 n. 7, 411 n. 4. Cassopé : 49 n. 4, 70 n. 8, 134; - héroon : 185; - maisons: 49 n. 4; - marché: 192;prytanée: 357 n. 2. Cavdarlihisar : 232. Chalcèdon, bouleutêrion : 69 n. 3. Chalcidique: 338, 425 n. 8. Chalkis : 371 n.3.
index des lieux et monuments non Déliens
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Chorsiai de Beot.ie : 83 n. 3, 84. Cilicie: 205 n. 9, 257. Claros: 162 n. 5. Cnide: 260. Copais, lac: 107 Il. 3, 437. Corfou: 145 n. 1, 286. CorÎnt.he: 192,264,365,380. Coronée : 107 n. 3. Cos: - agora: 27 n. 4; - Asclépieion : 23, 239. Crimée: 402 n. 4. Cyme: 138,203 n. 29, 318. Cynosarges, trépied: 213, 306, 308, 318. Cyphanta : 235. Cyrénaique, Cyrène: 166,212,273,371 n. 3, 379 n.4. Cyûque: 68 Il.2, 82 n.5, 92 n. 19, 216 n. 14, 312,437. Damas: 246. Delphes: 53 n. 8,55 n. 1,69 n. 3, 82, 110 n. 3, 111 n. 2,166,172,178 n. 2, 189, 239, 2G7 n. 2, 306, 339, 361, 368 Il. 7; - rontaine Casta lie : 46, 238 n. 27; - gymnase: 41 n. 17,54,95,96,98 n. 19, 199,248,335, 380,398; - hippodrome: 176,380 n. 13; - Maison des Thébains: 192; - mur des Cnidiens : 48; - péribole: 331 n. 4; portique(s) : 327; - Portique des Athéniens: 386; - Temple d'Apollon: 24, 26, 45 n. 4, 61 n. 15, 79, 86 n. 15, 102, 136, 142 n. 4, 146 n. 6, 147, 157, 178 n. 2, 213, 215, 245, 246, 250 n. 14, 259, 263, 277, 280,307,308,317,342,347,355,365,368, 382 n. 7, 393; - Terrasse d'Attale: 185; - Tholos: 180 n. 8; - Trésor des Athèniens : 52 Il. 3; - Trésor de Siphnos : 53 n. Il,58,123,124 n. 5,142 n. 8,181,250 n. 12, 392 n. 8, 447; .:....- Trésor des Thébains: 164 n. 10; - stade: G3 n. 5, 183, 373 Il. 6, 379 Il. 3, 380. Didymes: 6,156 n.5, 321, 417 n.1, 422;Temple d'Apolloll : 24, 26, 44, 53 n. 10, 58,79, lOI, 105 n. 1 et 2, 115, 120, 142, 146 n. 5,159 n. 7,167,171,230,232,242 n. 2, 246, 249, 250 n. 14 et 17, 266, 274, 287 n. 6, 307, 310, 320, 330, 340, 342, 347, 369,'383,390,393,403,404,406,410,416, 420 n. 16, 4221 426, 433, 437. Doura-Europos: - habitations: 44, 49 n. 4, 105 n. 2, 158 n. 3, 173 n. 6, 183; - temple: 167 n. 6. Dréros : 420 n. 16.
466Égine: 53 Il. 9, 134,365; - Temple d'Aphaia 109 n. 4, 303. Égypte: 8, 24, 46, 61 n. 17,64 n. 6,83,91,93, 109, 114, 115, 116, 119 n. 7, 121 n. 2, 140 n.12, 142 n.2, 157, 165, 166 n. 24, 167 n. 4et6, 171, 172, 182, 185, 186, 187, 191, 194,215,222,225-226,245,271 n. 14, 2'J6 Il. 10,302,320.328-329,337,342,348,353 et n. 19, 355, 362, 368, 371, 384, 389 ct n. 15,398,407 n. 3 et 4, 408 n. 2, 417-418, 42Q n. 16 et 18, 422, 425, 429, 433 et n. 5, 444-445. Voir Fayoum. Eiôn : 192 n. 22. Élatee, mur d'enceinte: 106. Éleusis: 3, 25 n. 16,53 Il. 9, 66, 75, 85, 1l4, 120, 131,242 Il. 2, 259, 267 n. 2, 286, 339, 343 n. 16, 367, 369, 378 Il. 4, 390, 391 Il. l, 392,395,400 n. 2,403 Il. 11,404,414,415 n. 1, 423 et JI. 8, 433, 435; mur d'enceinte: 106; - Prostoon (ou Portique) de Philon: 3, 57 n. 3, 67 n. 4, 86 et n. 16, 145, 187, 194,203,213,230,251, 263,317,320,323; - stade: 154; - Téléstérion : 25, 270, 356, 389, 429. Élis: - gymnase: 284, 330; - théâtre: 235. Éphèse: 125 n. 4, 137 n. 2, 152, 205 n. 9, 216 n.15, 344 n.6, 393, 417 et n.l, 3 ; agora: 30, 43; - autel: 76; - bibliothèque: 110 n. 9; - gymnase: 232; prytanée: 60 n. 10, 136 n. 1, 182 n. 4,205 n. 1,352. Épidaure: 6, 12,33,46, 53 n. 8, 91 n. 13 et 14, 109,131,140,146, 149 n. 3,156 n. 5,165 n.21, 195 n. 2, 206, 213, 215, 225, 227, 229, 242 n.2, 243 n.9, 250 n. 14, 324 n. 10,329,334,343,344 n. 6, 355, 365, 369 n. 3, 383, 406, 416 n. 4,433; - sanctuaire d'Apollon Maléntas : 48, 237 n. 19, 327; stade: 379 n.7, 380; Temple d'Asclépios: 4, 23, 26 n. 3,31,'58 n. 2, 83, 92, 102, 132, 133, 138, 142, 159 n. 9, 162, 167,178 Il. l, 179, 181,203,204,212,216 n. 15, 230, 242, 245, 275, 317, 318, 337, 339,342 n. 12,347,368,377,383 n. 9,392, 395, 431; - théâtre: 110, 314 et n. 10, 447;-Tholos: 58n. 2, 78,181,280,393, 396, 422, 433. Érétrie: 116, 121 n. 8; - maisons: 99; - marché pour un dessèchement: 3; mosaique : 42; - palais: 427; - puits ; 236. Érylhrées : 65, 298, 352.
Fayoum: 75 n. 12,93 n. 26, 165 n. 19,207 n. l, 297 Il. 15,334,352. Gambreion : 298. Gêrasa : 125 n. 4, 167 n. G, 205 n. 9, 233 n. 13, 242 n. 2, 360, 393, 420 n. 16. Geyre : 47. Voir Aphrodisias. Gort.yne : 55 n. 4, 418. Gort.ys d'Arcadie: 427. Halaesa : 103. Halicarnasse, Mausolée: 432. Héraclée, Tables: 4G n. 12,62, 137 n. 2. Herculanum: 124 n. 3. Hiérapolis: 232, 360. Hyellos de Béot.ie : 60 n. 9. lasos: 47, 63 n. 5, 121 n. 8, 205 n. 9, 3'23, 352, 393. Icarie: 313 n. 6. Iconion : 258. Imbros: 60 n. 9. Ist.hme de Corint.he (Ist.hmia) : 8
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