RECHERCHES SUR LES üIKIA '" DE L'EGLISE BYZANTINE
ARCHIVES DE L'ORIENT CHRÉTIEN ------11
RECHERCHES SUR LES Ü(1)(1)IKIA DE L'EGLISE BYZANTINE ,
PAR
J. DARROUZÈS
Sceau de l'ekdikcion : Corpus, 114.
INSTITUT FRANÇAIS D'ÉTUDES BYZANTINES P A RIS 197 0
A la Mémoire de noire confrère, maître el ami, Venance Grumel A. A. (t 13 aoûl 1967)
INTRODUCTION
Les Byzanlins désignenl par ocpcp(x'~ov les charges qui enlraînenl une responsabilité adminislrative dans l'Élal ou dans l'Église; bien que le terme ne prête pas à confusion dans le conlexle grec, la traduction par offices, dès le tilre d'un ouvrage, peut dérouter. Sur ce point comme en d'autres, la terminologie n'esl pas cependant rigoureuse et absolument stable. Dans le domaine civil, les termes relatifs à une charge ou à un titre, à une fonction ou à un rang honorifique ('n(.L~, &.1;LW(.La, 't'cX.1;~ç, oepcplx'wv, Àe:~'t'ouPyLa ... ), offrent des sens qui se compénètrent. Pour l'Église byzantine, 6cpcpLx'~OV garde une acception plus constante : par opposition au degré d'ordre (~lXe(.LOç te:p6ç), conféré par ordination sacramentelle, il signifie une fonction sans rapporl essentiel avec l'un des degrés, quoique réservée aux ordres inférieurs à l'épiscopat, le plus souvent à des diacres. Les membres du clergé qui détiennent une charge officielle prennent le nom d'archonte et forment une classe avec sa hiérarchie propre: un évêque, même pourvu exceptionnellement d'un office, n'est pas et n'est pas appelé archonte; lorsqu'on veut indiquer son pouvoir général sans insister sur des divisions, du patriarche au simple évêque, on emploie couramment &.pX~e:pe:uç, dont le pluriel équivaut souvent à membres du synode. L'office est donc une charge administrative dépendant de l'autorité épiscopale mais dont les attributions ne sont pas définies uniquemenl par les ordres de la cléricature; en traduisant 09CPLx'~1X et oèpxov't'bua par office, charge, fonction archontale, on sous-entend toujours une distinction avec les ordres qui forment la hiérarchie primaire de l'Église et dont les attributions sont définies par rapport au culte et au ministère traditionnels. La dissociation entre degrés d'ordre et fonctions administratives, bien qu'elle ne soit pas radicale, introduit dans les institutions un certain dualisme, sensible dans la doctrine du sacrement de l'ordre et dans les rites d'investiture à toute époque, mais dont les effets n'ont rien de comparable à ceux que l'on a observés dans les institutions civiles. Dans l'État, on constate une progression
1-1
2
INTRODUCTION
continue des charges palatines et à des inversions de rapport entre les titres et les charges, produites en grandI' partie par l'arbitraire. L'Église, qui n'admet pas de titres nobiliaires proprement dits, conserve le cadre hiérarchique des ordres fixés par les canons, tout en laissant les offices éyoluer avec le temps et les usages. Mais notre objectif n'cst pas d'établir une comparaison entre les deux secteurs, car lrs institutions impériales, représentées par des sourc(~s plus précises et plus nombreuses, ont aussi l'avantage d'a\'oir été mieux exploitées par les éditeurs et les historiens; par contre, les institutions ecclésiastiques continuent à leur apparaître à travers des documents abstraits et quasi intemporels, dont on ne s'est pas soucié de fixer la date ni d'étudier la tradition. Toutes les études sur les offices de l'Église byzantine sont tributaires des éditions anciennes de Codinus le Curopala te, en particulier de l'édition annotée par Gretser et complétée, en 1648, par Goar qui venait de publier, l'année précédente, son Euchologion. Quoique grec et bon canoniste, Chrysanthos Notaras, dans son Syniagmaiion, ne dépasse guère l'information des Gretser et Goar : son schéma des offices n'est autre que celui de la notice annexée à Codinus. J. Zhishman renouvela le sujet en utilisant la nouvelle source des actes du patriarcat révélée par l'édition de Miklosich et Müller, mais son schéma de la hiérarchie des archontes, en deux chœurs, est emprunté à la notice la plus excentrique publiée par Goar. Et tout récemment, Th. Papadopoullos, étudiant la période post-byzantine, recourt encore au schéma de Codinus et de Notaras, comme à la liste classique des archontes de l'Église byzantine. Le problème de l'autorité de ces notices éditées par Goar est à l'origine de mes recherches sur la tradition générale des listes d'offices. Des études récentes ont montré, en effet, que les sources utilisées n'ont pas la portée voulue pour couvrir toute la durée des institutions, depuis la fondation du patriarcat jusqu'à la chute de l'empire. Ainsi les notices de l'Euchologe de Goar proviennent de manuscrits tardifs, dont l'un, déclaré antiquissimus, est un rituel chypriote daté des environs de 1576; par une curieuse fortune, ce texte, le plus éloigné de la tradition byzantine, se trouve inséré encore aujourd'hui, grâce à l'édition de Goar, dans les euchologes officiels de l'Église grecque. D'autre part, l'édition de J. Verpeaux, par le seul examen de la tradition manuscrite, établit que la notice ecclésiastique n'appartient même pas au Traiié des offices du Pseudo-Kodinos : celui-ci n'étant pas antérieur à la seconde moitié du XIVe siècle, la notice ecclésiastique perd ce prestige d'antiquité qui l'entourait. Les textes imprimés ont donc joui d'un crédit immérité, faute d'une étude critique de la tradition.
INTRODUCTION
3
La sécheresse des listes, la rigueur apparente d'un classement numériquC', le préjugé aussi qu~ ]es Byzantins sont par C'xcellenec conservateurs, ont faussé toute perspective: l'impression a prévalu que le temps et le lieu ne comptaient pas en la matière et que les neuf penta des d'archontes évoluèrent depuis les origines autour 2; ce cas, proche de nous, prouve du moins que l'intitulation des œuvres littéraires, sans aucune autorité juridique ni diplomatique, ne doit être admise qu'après vérification de la tradition manuscrite. Le second personnage qui passe pour chartophylax 3 , Georges Pisidès, est daté avec plus de précision et son dernier éditeur expose le témoignage des manuscrits concernant sa titulature~. Le titre de chartophylax apparaît seulement dans les témoins de date postérieure, tandis que les charges de référendaire, skévophylax et gèrokomos sont mieux attestées. En soi, rien d'impossible que Pisidès ait cumulé deux charges, ou bien en ait occupé plusieurs, y compris celle de chartophylax, successivement; mais la tradition manuscrite présente ce dernier titre plutôt comme une addition. Sans compter avec les erreurs de transcription toujours possibles s , on estimera peu fondé le titre de chartophylax aussi hien pour Choiroboskos que pour Pisidès; à défaut d'autre document, une tradition littéraire incertaine est de peu de poids. Au concile de 680, le diacre chartophylax Georges déploie une activité exceptionnelle en raison de l'objet même du concile; il fait la navette entre la salle de réunion, le Troullos, et le patriarcat pour retirer des archives et de la bibliothèque les livres, les registres et les chartes que les Pères veulent soumettre à la critique 6 • Certes, la chancellerie est parfaitement organisée, mais le chartophylax lui-même agit en dépositaire et gardien, laissant le premier rôle à l'archidiacre et primicier des notaires. Celui-ci occupe la même position que l'asécrètis impérial. En effet, de la session 2 à 8, l'asècrètis secrétaire impérial Paul introduit les débats; de la session 9 à 14, c'est l'archidiacre et primicier des notaires Constantin et, dans les quatre dernières, le diacre et primicier des notaires
(1) PAULY-WISSOWA, R. E., 111 B, 2363; il resle à préciser la dale de ce ms, qui n'esl pas indiquée, el le rapporl avec la masse des autres. (2) K. KRUMlIACflER, op. cit., p. 764. (3) Cf. LAURENT, Corpus, 83. (4) A. PERTliSl, Giorgio di Pisidia. Poemi 1. Panegirici epici (Slud. palr. el byz., hert 7), Ellal, 1960. p. 13, note; l'au leur dit très judicieusemenl que le litre postérieur de chartophylax peut provcnir d'une contamination avec Georges le eharlophylax du IX' siècle (futur de Nicomédie), orateur lres COUI·U. (5) Ainsi Jean Syropoulos devienL ('ha1'lopllylax dans l'édition; Myl, Tr, 4'H, In-17; c'csl une erreur d'édileur, car le manuscril donne bien skévophylax; mais un copisle a pu commettre la même erreur, surlout si son témoignage esl isolé el postérieur. (6) Je reviendrai plusieurs fois sur ce concile; voir surloul p. 430.
24
APEH(:U HISTOHIQUE S{;R L'ÉVOLUTION DES OFFICES
Théodore, qui devient archidiacre il partir de la ::;ession 17 1 • Ce partagr nr déprnd pas or la présrncr dr l'rmpprPllr, qui assistr aux sessions 9 et 10, puis à la séance de clôture, où le primicier des notaires prélude. La fondion signifie sans aucun douLe que le titulaire a le grade le plus élevé de la chancellerie et que la coutume de lui attribuer également J'archidiaconat éLait assez courante. Cc cumul durant plus d'un siècle doit s'expliquer par une application de la loi de J'ancienneté; étant donné que le corps des notaires (40, d'après la novelle d'Héraclius) forme le collège diaconal le plus notable, il est normal que son primieier, parvenu régulièrement au sommet par la yoie de l'avancement dans la carrière, obtienne aussi le titre d'archidiacre réservé en principe au plus ancien dans l'ordre des diacres; c'est ainsi que Théodore succède naturellement au prédécesseur dans les deux litres. Quant au chartophylax, il n'est pas tout à fait confiné aux archives. Au cours des débats on cite une parasèmeiôsis jointe au codex qui contient l'adresse de Macaire d'Anlioche à l'empereur 2 ; nous voyons deux évêques orientaux se rendre au patriarcat; c'est le chartophylax qui les reçoit et s'enquiert de l'objet de leur visite. Cette charge d'introduire des visiteurs et surtout des évêques n'appartient pas strictement à un archiviste-bibliothécaire; ainsi le chartophylax tiendrait un poste-clé et une situation proche de celle que décrira Anastase le Bibliothécaire, en 869 3 . La rédaction d'une parasèmeiôsis indique une fonction notariale courante ct l'introduction des visiteurs, une fonction de gardien et de secrétaire. Déjà se pose par conséquent le problème des rapports du chartophylax avec le patriarche et avec les autres archontes. Parmi les notaires du concile de 680 figure Agathon lecteur, qui lit la profession de foi du concile'; il avait les deux qualités requises, belle voix et belle écriture, car il fut chargé d'établir les copies authentiques des actes, une pour le palais impérial, cinq pour les patriarcats. En 713, après la chute de Philippicus Bardanès, qui avait livré au feu l'exemplaire du palais impérial, le diacre Agathon, qui cumulait alors les titres de chartophylax, protonotaire et deuxième chancelier, recopie un nouvel exemplaire 5 • Il prit (1)
Il, 624 B, 629 D: changement de litre pOUl' Théodore. 1], 5'24 E - 525 A; cc procès-verbal du 2'2 sept. ind. 9 ;680) n'l'st pas reproduit cn enlier, si bien que l'on ne sait au juste si )1' chartophylax en est l'auteur; d'autre part la piècr rst fournie pnr la chancellerie impériale qui la soumet au synode. Si l'intervention du chartophylax n'est pas duc Ù Ulle rencontre dr hasard devant le palais paLriarcal, il serait déjà à lin poste qui lui fait surveilll'r les entrées; noter les expressions: e:i;ljÀlJ.:v 0 Xa:PTOljlUÀa:!; . fLl]vucrov7)fLiiç (ll's deux "vèques), 8iÀOfLE:V e:tcre:À8e:ïv. (:3) Voir p. 336·337. MANSI,
~2) ~tA:'<SI,
(4)
MAl'iSl,
11,624 C.
(51 Reyes/es, 32'2; textes dans l\IAl"Sr, 12, 189-]96, 1\l6-20tl; \'oir surtout 189 C-D,
25
DU yi' AU X· SIÈCLE
certainement comme modèle celui que le patriarche Jean VI avait préservé dans les archives, car Agathon joint à l'épilogue de sa copie la lettre apologétique, où le patriarche fait valoir pour sa défense cette mesure de préservation. A une date indéterminée, mais certainement plus tard, Agathon transmet une copie à André, archevêque de Crète, qui la reproduit à son usage et renvoie l'exemplaire avec une poésie de remerciement adressée à l'archidiacre et chartophylax Agathon l . Une autre mention nous donne une étape intermédiaire du curriculum : sceau du diacre notaire et chancelier Agathon 2. Le cumul des trois titres (chartophylax, protonotaire et deuxième chancelier), en 713, est absolument inextricable, du fait qu'en 680 le primicier des notaires paraît être le chef de file et le premier personnage de la chancellerie, ce qui vaut au même primicier le rang d'archidiacre. Passons sur le titre d'archidiacre; en effet, Agathon n'obtient ce titre que plus tard; nous ignorons le titre officiel de l'archidiacre antérieur, s'il cumulait celui de primicier, et si Agathon, déjà protonotaire et chartophylax, s'intitule à son tour archidiacre et primicier. Toute la difficulté est là : les deux titres, qui seront toujours distincts dans les listes du XIIIe siècle, ne se rencontrent jamais, je crois, simultanément au patriarcat de Constantinople d'après les mentions conciliaires 3 , de sorte que nous ignorons ce qui sépare exactement protonotaire et primicicr des notaires à cette époque. Chez Agathon, le cumul des titres de chartophylax et de protonotaire ne jure pas; mais le titre de second chancelier paraît incompatible avec celui d'un chef de chancellerie. Autrement dit, si le diacre Aga thon passe pour chef du service en tant que chartophylax et protonotaire, il est encore subordonné à un dignitaire plus élevé en tant que second chancelier. L'intérêt de cette titulature complexe tient au fait que le nom du chartophylax
192 E, 204 B. Agathon précise que les exemplaires ollicie1s de 681 étaient munis de la signature de l'empereur et des évêques. Sur la foi de la copie de ces textes dalée de 1446 dans Monacensis 186, on a placé au xv' siècle un Agathon inexistant: VOGELGARDTliAUSEN, nie Schreiber, p. 1. (1) Éditée par A. HEISENBERG, BZ, 10 (1901), 508-512; tout le début de la poésie suggère que fLE:TétlIXÀE:, dans le Litre, signifie l'action de transcrire le texte, plutôt qu'un repentir dog-matique de la part d'André de Crète, comme le propose l'éditeur. (2) LAlJllE:"lT, Corpus, 1613; mais coniger dans la notice le titre d'archidiacre: d'après MAXSI, 12, 189 C, Agathon n'est que diacre. Citant celle même tilulature Pro Dvornik (Les LCgendes, p. 55) lit deuxii~me sacel/aire, aIL lieu de chancelier. (3) Il Y a presque toujours chassé-croise de litre et de ville. Au concile d' l::phèse llOUS trouvons Pierre prêtre d'Alexnndrie et TIpL!LLX1}pW:; ,WII 1I0";lXptWII : voir index de SCHWARTZ, Ac/a l, Cone. Eplz. 1,8, p. 41. Au concile de Chalcédoine, en face d'Aetius archidiacre de CP et TIpL!L~X'fJPWç, nous aVOllS Jean prêtre d'Alexandrie el 7tpWTOC; TWII 1I0TIXplwII ; SCHWAllTZ, Aela II, Chalc. 6, p. 72 ct 76.
z
26
APEUÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
est associé à celui de deux fonctionnaires importants, l'un en progression, l'autre en déclin. A partir du Vile siècle, le protonotaire progresse en cffet aux dépens du primicier, de moins en moins cité; de leur côté, les chanceliers disparaissent peu à peu de l'Église byzantine l . Ce cas de cumul, attesté par une copie de chancellerie et par son auteur lui-même, est d'un grand poids, comparé aux titres d'œuvres littéraires ou aux énumérations de la liste des patriarches. Ainsi, Thomas II (667-669), le seul chartophylax devenu patriarche durant cette période, fut notaire, chancelier, référendaire, chartophylax, skévophylax, gèrokomos et ptôchotrophos. Dans quel ordre a-t-il occupé ces postes et quelles charges a-t-il cumulées réellement, impossible de le dire; la seule chose certaine, c'est qu'il était diacre au moment de son élecLion. D'autres mentions de chartophylax, vers la même époque, offrent peu de prise à l'analyse. Un prédécesseur d'Agathon, le chartophylax Constantin, est dit chargé de mission en compagnie de deux évêques, vers 869 ; le panégyrique des Martyrs cité au concile de 787 pourrait lui appartenir 2 • A la fin du Ville siècle, au concile de Nicée II (787), le chartophylax Nicéphore tient au moins une fois le rôle dévolu antérieurement au primicier des notaires 3 • Mais il n'est pas le seul à introduire les causes et à transmettre les convocations aux prévenus; Dèmètrios, notaire skévophylax (1114 D), puis Constantin, diacre notaire (1039 E), accomplissent la même fonction. La différence de grade apparaît peut-être dans le fait que les deux notaires lisent aussi des textes devant le concile. Habituellement, le patriarche Tarasios ne laisse à personne d'autre le soin d'introduire les débats: ancien asécrètis impérial, il avait tendance à exercer au patriarcat la compétence acquise dans sa fonction antérieure. Deux de ses successeurs sont dans le même cas, Nicéphore 1 et Photios; la forte personnalité de ces trois patriarches et leur formation peuvent réduire l'activité normale des collaborateurs ou introduire dans l'Église un style et des méthodes nouvelles 4 • En tout cas, durant le concile, le chartophylax est (1) Le dernier patriarche qui ait encore un litre de XIXYX€ÀÀOCpLOÇ est Constanlin (675-677). Ces fonctionnaires ont-ils laiss~ la place à un autre corps, par exemple les l~Laxo~€LlXvol, aLlcst~s sculemenL à partir du x· siècle? (2) Regestes, 316. Texte du panégyrique: MAN SI, 13, 185-188; complet dans PG 88, 480-628. Aucun lien n'apparail entre le discours hagiographique et la mission d'un chartophylax ConsLantin auprès de Grégoire d'Agrigente, à part le rapport des da tes. (3) MANSI, 12, 1051 D. (4) La marche anormale des institutions et des bureaux ne tient pas seulement au fait que des patriarches sont eux-mêmes form~s par la chancellerie. D'autres, comme MéLhode l, furent aussi autoritaires: J. GOUILLARD, Le Synodikon de ['Orthodoxie
DU
ve
AU X· SIÈCLE
27
presque noyé dans la foule des notaires; on y voit pour la première fois des kouboukleisioi du patriarcat, de même qu'un bibliophylax, tandis que les chanceliers sont absents. L'effacement du corps des chanceliers contraste avec la progression, dans l'Église romaine, du titre qui donnera à cet office son nom classique, vers 1027 1 • La position du chartophylax est confirmée par le silence des actes sur le primicier des notaires et le protonotaire : apparemment le chartophylax n'a plus de concurrent susceptible de lui disputer le premier rang dans la chancellerie. Plusieurs chartophylaques du IX e siècle sont connus: Constantin, ambassadeur d'Irène auprès d'Abdalmalik, en 798 2, puis un diacre Nicéphore correspondant d'Ignace de Nicée 3 sous le patriarche Méthode 1. Si les nombreuses lettres, de caractère privé et littéraire, adressées au chartophylax ont peu d'intérêt pour l'histoire de l'institution, on remarque par contre une lettre (n. 53) au diacre protonotaire Théophilos comme au responsable du secrétariat pa triarcal. Durant ce siècle on retiendra surtout le nom de Paul, en raison du rôle qu'il joue au concile de 869. De même qu'en 680 le primicier des notaires Constantin est sur un pied d'égalité avec l'asécrètis impérial Paul 4 , au VIlle concile œcuménique, l'ouverture des sessions est assurée tantôt par le patrice Baanès (sessions 1, 4, 7, 8-10), tantôt par un ecclésiastique, soit le métropolite Métrophanès (sessions 3, 6), soit le chartophylax Paul (sessions 2, 5). Celui-ci n'est autre que l'ancien archevêque de Césarée ordonné par Photius et déposé par décret du pape Nicolas 1 ; malgré la requête d'Ignace, il fut réintégré seulement dans un office d'archonte 6 • Au concile
(Travaux et Mémoires II), Paris, 1967, p. 168. L'inconnue des rapports entre personne du patriarche, synode et bureaux est presque constante durant toute l'histoire du pa tria rca t. (1) Dict. de dr. can., II, 464. L'auteur de l'article, Claeys-Bouuaert, fait remarquer que le nom désignant la charge du chancelier est indépendant; il a pu changer et il a changé réellement. La remarque vaut pour l'ornee correspondant dans l'Église byzantine, mais c'est le titre de chartophylax qui l'a emporté sur d'autres (primicier, protonotaire, chancelier), le bibliothécaire n'ayant pas eu à Byzance la même importance qu'à Rome. (2) F. DÔLGER, Regesten, 351. (3) M. GÉDÉON, N€lX ~toÀto6TP(7) ÈXXÀ7)O"tlXO"TtX(;)V O"uyypocep€CùV, Constantinople, 1903; le métropolite ne fait pas appel à l'autorité du chartophylax ni à son bureau, tandis qu'il y a plusieurs lettres adressées aux fonctionnaires impériaux. Ce chartophylax Nicéphore était surtout un lettré et ne parait pas s'occuper d'affaires administratives. Un autre chartophylax un peu plus tardif, Georges (de Nicomédie), est surtout connu par ses homélies hagiographiques. (4) Voir p. 23. (5) Références dans Regestes, 499 et 504; lettres papales: MANS!, 16, 50-53, 207 A. Je ne dis Men ici de la note d'Anastase le Bibliothécaire sur le chartophylax, qui concerne précisément Paul, ex-archevêque de Césarée.
28
APEHÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
de 879-80, le diacre chartophylax Photeinos 1 tient une place sensiblement inférieure à celle du protonotaire, le diacre Pierre, qui ouvre les débats dès la première session, puis à la quatrième et à la sixième 2 ; il lit lui-même plusieurs documents, mais le chartophylax est réduit à ce rôle de lecteur. Ces changements d'attributions, qui paraissent caractéristiques d'une charge, dépendent vraisemblablement de la volonté du patriarche régnant. Sans doute ces conciles ne sont pas le reflet exact du cours ordinaire de l'administration, car le choix entre plusieurs fonctionnaires à qualification presque égale dépend beaucoup des autorités du concile, empereur et patriarche. Mais les variantes reproduisent aussi en gros un aspect des institutions: la hiérarchie des archontes n'est pas immuable et les fonctions de chancellerie, en particulier, ne peuvent se définir d'après le seul titre de son chef, qui reste longtemps indéterminé, jusqu'à la fin de la période conciliaire. 5. Le KlètoT'ologion el les Taklika.
Malgré son caractère religieux très prononcé, le Liure des Cérémonies n'est pas un rituel ecclésiastique; le patriarcat y tient une place très réduite, parce que le centre d'intérêt reste la personne de l'empereur. L'étiquette règle la place et le mouvement de tous les rangs par rapport au souverain; l'église Sainte-Sophie, par droit de fondation et d'héritage, lui appartient d'ailleurs autant, sinon plus, qu'au patriarche. Les images des cérémonies sont prises du côté du Palais; la plupart du temps, les préparatifs du côté du patriarche et la composition de son escorte sont laissés dans l'ombre. Que l'empereur se rende à Sainte-Sophie, ou que le patriarche soit invité au Palais, le cérémonial s'occupe principalement du rôle que tiennent les officiers palatins; les archontes du patriarche ne sont pas énumérés en détail 3 • On remarque donc que la hiérarchie de l'Église est considérée comme un monde à part, toujours distinct des corps de l'État; ses rangs ne se confondent pas avec ceux des dignitaires auliques dans les cortèges et les réceptions. Il y aura lieu de revenir sur d'autres renseignements (1) MANSI, 17, 4'28 C, 4·11 n, 444 D, 445 C. (2) ] bid., 377 E, 176 A, 516 A. Cet exemple montre que jusqu'à la fin de la pl'\riode conciliaire les actes ne révdenL pas clairement le chef de la chancellerie ni toute l'organisation hiérarchique du service. (3) Voir ne Ger. 1 1 (§ 9),1 10 (§ G), 1 18 (§ 3) : Bonn 1 14,78, III = PG, 112, 152-153,284 A, 336 C. La description la plus longue au cours d'une cérémonie (grande entrée dcs saints dons) cite: patriarche, sYlIcclle, métropolites, archevêques, protopapas de la Grande Église: 1 1 (§ Il) : Bonn l, 17 = PG, Il 2, 16~; on remarque en cet endroit que le synceJlc occupe le rang qui 1ui est attribué par le ](lèlorologion. Individuellement ne sont guère cités que le CDnstrisios, le référendaire ct le skévophylax.
DU ye AU X· SIÈCLE
29
fournis par le De Cœremoniis concernant les promotions, puisque la promotion du paLriarche par l'empereur donne tout son sens au système général des préséances; pour le moment, j'examinerai surtouL les listes enregistrées à la fin du livre 1 • Les catalogues impériaux ne cherchent pas à insérer les ofllces ecclésiastiques dans ceux de l'empire, ni parmi les dignités, ni parmi les charges 2 • Il est même étonnant qu'il n'y ait aucune mention en corps du clergé impérial qui a joui de tout temps d'un statut et d'une titulature à part 3 • Au lieu de le considérer comme un service administratif, le classement l'omet à cause de la dignité cléricale. La seule exception dans tout le « tome premier.) est le syncelle, la troisième des dignités par édit, dont rien n'indique d'ailleurs dans le contexte qu'elle est tenue par un ecclésiastique'. Par conLre, lorsqu'il s'agit de ranger globalement toutes les classes de la société selon l'étiquette impériale, comme dans une assemblée plénière d'apparat, où l'artiklinès doit procéder à l'appel et au rangement des invités, les deux mondes séparés mêlent leurs rangs. Les membres du clergé s'intercalent après une catégorie impériale à laquelle ils sont assimilés; alors s'applique d'un bout à l'autre de la hiérarchie la loi de préséance qui subordonne le patriarche à l'empereur, son promoteur, et qui donne, degré par degré, la première place à l'ordre impérial sur l'ordre ecclésiastique. pour comprendre la liste du Klèlorologîon, il faut la mettre en
(1) Je cite le texte de Philotheos arliklini~s d'apri~s l'édition de J. B. BURY, The imperial adminis/raliue syslem in Ihe ninlh cenlurg, Il'ilh a revised lexl of Ihe Klelor%gion of Phi/olheos, London, 1911, p. 131-179. Dans cette édition, la fin du Klèlorologion est omise; la conclusion de Philoth6os, annonçant la nolilia d'Épiphane, souligne fortement l'autonomie des listes ecclésiastiques et la confusion que pouvait engendrer même pour les Byzantins la complexité des classes: LVex [1.1) ... 'il cruY)(À'1]"m(~ 't'1i1;~ç, cruv 't"ii Le:p(l7~)('ll cruva:ep6e:'Lcrex, à.crciepe:~a:v 't'o'Lç dcra:yofLÉ:vO~Ç ~~et 't'6lV ovo[1.ci't'CJlv norf,cr71 : BURY, 179,16; Bonn, 790 = PG, 112, 1421. On trouvera des remarques importantes sur la composition du Clètorologe dans H. GUILLA;'ID, Recherches sur les insliluUOfls byzanlifles, Berlin-Amsterdam, 1967, 2, 220-226 (= Rel'. des El. byz., 20, 1962, 156170). }Iais le rapport entre litres auliques ct ecclésiastiques est très complexe dans la pratique, parce les Byzantins ne l'ont pas traité ex professo ; le titre de Iw"rwv, "rWV xov"roc)dwv, domestikos des anagnôstes et des sous-diacres, puis une mention unique de l'ostiarios du chartophylax. Surtout nous voyons en action déjà la juridiction du chartophylax, intermédiaire officiel entre le patriarche et tout le clergé, selon la définition d'Anastase le Bibliothécaire, en 869. Comme dans le Klèlorologion, au cours des réceptions, la masse du clergé de Sainte-Sophie se partage en classes assez distinctes : (1) Trudy, p. 541-545. Dans un aulre pnssage relatif à la cérémonie du lundi ÙC Pâques (De Cer. l, 10), le typicon parle d'encensements à la Lombc ().. iXpvoc~) de Constantin : ct. Bonn 77, 3 (PG. 112, 280 C) Èv T'ii O'opcj). Or en même temps il parle d'une relique: !xvoç 'toù &ylou IIé'tpou et du Lombeau de kyr Leon: 'tov 'tlXipOV 'tO\) KUP0\) Aéov'toç (Trudy, p. 540). Tous ces détails nous indiquenlla valeur du témoignage. (2) Trudy. p. 559-562. (3) Trudy, p. 563-566; sur le siège des ekdikoi, voir plus bas, p. 3~7.
DU Ve AU X· SIÈCLE
49
desservants liturgiques, employés du koubouklion et employés des sékréta 1 • Mais les renseignemenLs concernant le skévophylakion, la sacelle, le chartophylax, l'économe et leurs employés restent bien minces et trop isolés. Dès que nous somm~s en présence d'un texte plus technique, comme une pièce de comptabilité, apparaissent des noms et détails dont le sens nous échappe. Le Klèlorologion indique une répartition ctes taxes recueil1ips par les préposiLes à l'occasion des promotions ct~ patrices eL autres 2 ; une partie en revient à des archontes, à des employés, et une autre, à diverses églises choisies on ne sait pourquoi. Les archontes sont cités probablement parce que leur participation aux cérémonies entraînait des frais somptuaires, symbolisés par le luminaire (9û)"t'lXY~IX[) jus ti fiant le Yersement. Pêle-mêle avec le canstrisios, le référendaire, le skévophylax, figurent des chantres, des lecLeurs, des sous-diacres, des ostiarioi, des dékanoi de Sainte-Sophie et de ses dépendances, puis des employés plus humbles sans doute: sIralores du patriarche, balanlades 3 et épiskopeianoi 4 • Quel rôle jouaiL alors l'économe dans ces distributions? Il est possible que l'absence d'une étude sérieuse de ces témoignages épars nous cache des aspects accessibles de l'histoire des institutions. Les cadres ecclésiastiques n'étaient pas aussi riches ni
(1) Ou plutôt, dans le KlèlvrolofJion, on ne trouve jamais celle division explicite: 531. (2) Liste double: De Cer. H, 55 (partie non reprise par Bury), Bonn l, SOI, 805806 = PG, 112, 1140, 1444; entre Ics deux listes l'ordre des noms varie cl le skévophylax, singulier dans la première, est au pluriel dans la seconde. L'ordre des noms ne signifie apparemment aucune subordination hiùrarchique. Dans cc groupe d'employés rémunérés pour une dépense en luminaire, on s'ôtonne de ne pas voir l'archonte !pw't"W\I, qu'un ll'x te peu éloigné désig'l1c ainsi : &PXW\I 't"W\I !pw'c.>\1 €Xc.>\1 &\l't"pCX\l : 'Ex.XÀ. AÀ1)Oe:IX, 33 (1913), p. 223 (notes de Dosithéos Notaras sur le typicon I>resdensis: voir p. 47, n. 2). Bien que je n'explique pas le mot &\I.PCX\l, le contexte nous indique que c'est un flambeau servant à allumer le trikèrion. (3) Ce terme laisse Heiske trôs indécis: /Je Cer., Bonn II, 902; aucun des sens il partir de ~cxÀet.\I't"W\l, ~cxÀCX\le:rO\l, ou aulres termes plus éloignes, ne le satisfait. II faut sans doute adopter un sens proche de (c sacellaire, collecteur ~ qu'il propose en prNnier, el approuvé par Ph. KOUKoü LÈS, Vie et Ci/'ilisalion Byzantine, Athènes, 1H5~, L. f> Isuppl.), p. 500 : rapprochement avec les patronymes Chrysobalantilès, ALalantès. Est-ce un équivalent du 8Icx86't"'l~ alexandrin ou du \loufLo86nJç du XI/le siècle? On peut exclure à coup sûr un employé de bains. Une description très curieuse du typicon du lvusma des Ulacherlles ne conllaiL que le 7tpw't"e:fL6iX't"et.nJÇ : Coislin 213, d'après A. DmTRlEvSKIJ, EùxoÀoylcx (Opisanie ... L 2), Kiev, 1901, p. 1042. (4) Autre nouveau venu dans l'entourage du patriarche, comme le slralor. Ces fonctionnaires, de condition toujours très modeste, sont cependant prêlres dès le XIIe siècle, peut·être à cause de leurs rapporls avec les évêques. Dès le début ils ont un emploi voisin des portiers, huissiers, du service de Sainle-Sophie ou du patrial·che. ~ ÀOlrr7] 't"oi) x.ouE)ouûdou xcxL 't"W\I cre:x.pe:'t"txW\I 1tÀ7Jeuç : 1'rudy, p.
50
APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
aussi complexes que ceux de la cour impériale; ils étaient certainement plus fournis que ne laissent supposer les livres liturgiques classiques, rituels et typika. Faute d'un inventaire d'époque, les hapax signalés dans les lettres ou autres documents particuliers (par ex. pincerne, strator, protovestiaire) restent ainsi des pièces isolées d'un système administratif que l'on ne sait reconstituer.
II. LOIS, DOCTRINE ET PRATIQUE DES XIe-XIIe SIÈCLES
La plupart du temps c'est en pleine crise qu'on adaptait les institutions aux exigences du moment, puis ces réformes faites à la hâte étaient rendues définitives par ceux qui réussissaient à relever l'empire l • 1> Bréhier résume en ces mots un aspect historique des transformations dans la hiérarchie impériale, opérées avec une souplesse un peu déroutante. Les historiens byzantins Attaliatès, Skylitzès et Zonaras rapportent la concession faite à Michel Cérulaire par Isaac 1 Comnène 2 , pour le récompenser de son appui au cours du soulèvement contre Michel VI, dont l'heureuse issue porta Isaac au pouvoir. Par cet acte, l'empereur renonçait à la coutume abusive qui lui permettait de nommer de sa propre autorité l'économe et le skévophylax de la Grande Église, c'est-àdire les deux archontes les plus élevés d'après la liste A 3, ceux qui aussi touchaient de plus près à l'administration temporelle. Seul le témoignage de ces historiens nous apprend que l'usurpation, depuis le xe siècle, s'était étendue à la charge de skévophylax'; les sources que nous avons citées attestent seulement les pertur«
(1) L. BRËHIER, Le Monde Byzantin, II, p. 93. (2) Regesten, 938-939. Une petite difficulté se présente dans le texte de Michel ALtaliatè~, Bonn, 60, 10-12 : TlÎ TO!Ç (3lXO'LÀLXOi:'Ç 8LXlXLOLÇ 7t'pO ('st conforme au droit: Je chartophylax doit présidl'r I('s archiérris (membres du synode). Jans lrs yoLes cL dans les réunions auxquelles ne paraît pas 1(' patriarche 1 • Hetournant habilement contre les casuistes de l'époque un argument utilisé dans les controverses, il voit dans cette pratique une application d(' l'axiome que le culte rendu à l'image s'adresse au protoLype, :'t la personnc réelle représentér. En d'autres termes, en l'absence ou patriarche le chartophylax est son représentant officiel en vrrtu de son pouvoir ordinaire, Si les contemporains avaient attribué une valeur typique à la réforme d'Isaac l, ou si la concession faite au patriarche Michel Cérulaire avait donné lieu à un acte juridique solennel, n'était-ce pas l'occasion pour Alexis Comnène de citer le précédent? Pour nous, tout le droit antérieur est surtout coutumier ct l'ordonnance de 1094 est la première loi explicite sur le sujet. Nous n'en connaissons malheureusement qu'une face, du côté impérial; il est probable que l'opo6Ecr(1X crl)VOaLX-l) rendait un autre son, mais nous n'avons aucun moyen de le préciser, puisque Balsamon a adopté le point de vue impérial et que toute la pratique du XIIe siède a suivi la législation des Comnènr. 2. Répariilion ofTicù'lle des séla-éla, Les allusions aux coutumes et aux lois nous invitent à confronter les données du prostagma Je lŒl4 avec l'état antérieur des offices archontaux, dans la mesure où il est connu. Schématiquement voici le point de départ :
Il) HeIevons les termes conccrnanl le lieu où s'exerce la préséance. La scolie d'IIarm(mopoulos parle d'~;w cruv68ote; (ci-dessous, p. 548). Le premier proslagma : rrpoy.:l:fl'ijcrfliXt iXlnov ,,:wv àpXte:ptwv, 07t"f)VlXiX 8tot .ou.oue; cruvÉPXe:crfliXt XiX.OC 'L'lOC Xpdcxv XiXl. cruVe:~pLet~e:tV z.et:~èc 'iXù.àv ropo -rr,e; de; oOjv ècytwcruv"f)v crou dcre:Àe:ucre:wç (Zepos, 360, 12-14). I.e srcond pJ'(lstagma : 7tpox",fl'ijcrflet:t .wv &PXte:ptwv tv 't"iX~e; ljJ~cpOte; xiXl 't"oc~ç KOtviXtÇ cruve:Àe:ucre:crtv tx.oç .ou 7tiX":ptiXPXtKOU ~~fLiX'OÇ xiXl tv 'tiXte; 7tiXv8~fLOtÇ .e:Àe:.C(~e; ... (Zepos, 649). La drrnii'ro furmulation énumère tous les cas oil le charlophylax exerce son droit; le principl~ commun est que sa juridiclion est pnremcnt déléguée, Il'cmpicte pas SUI' le domaine liturgique, ni sur la préséance en synode (roiX.pt:XPXtxov ~r,fLiX); indirectemcnt, ces lois confirmrnl davantage le pouvoir du patl'iarche que celui de son représentant.
LOIS. DOCTHII\E ET PRATIQUE DES Xle·XII e SIÈCLES
Taktikon Deneseviè
Prostagma
(= Ben II ou liste A) arehontes du patriarche. 1 économe 2 skévophylax 3 ~acellaire
t;W%~"':~XO[)\WV 0)0 TEÀe:t1p \.l7t0YPCXipEÜO'L ('-= uTtoypatpEîcn ?) O'Up:cxTcxTci~aç fLE EÀOCTTOUVTCX TOUTWV fLl')8' OTLOÜII, EmxExÀl')(.LEIIOÇ TT,II X&pLV TOÙ II IIEu(.LaToç )(cx.1 InaupLx4'> T4'> T'.J7!1p E7!L Y.EipClÀ'1JII (.LE O'l')(.LELwO'ci!J.Elloç ... wç Mo TOCÙTCl XELpoBETOU(.Lé:IIOU (.Lou, 7!poooÀ~v dç EVé:Pi'EtClV xClL ETtL ~Cl6(.L4'> TEÀEL6Tl')TCX. li Mais il ne voit. pas la dignité réelle suivre les paroles !J.l')8è "'Ii Etç E(.Lè O'ippClyi'8L "t'où II VEUfLClTOÇ, T'ii ipOOEp~ è:xeLvn XOCL oc18EO'L!J.Ip, T7jv EV T4'> XeipTYl ypaip~1I Eip€TtO(.Ltlll')V etx6Àou6Cl> (f, '276). Browning (lac, cil" p. 21-22) a reconstiLué ln carrière de ce Basile, ou du moins fixé un poinl de départ et le sort du personnage qui dcvi~nt métropolite de Corfou; au poinl de départ, il fallait corriger le qualificatif •AYL07!lXVTWII ( ~1]!J.C'L'TL . xoct Othe 'T'1]1I txxÀYjo[ocv (i'TtoÀlnu'tov etocoell, othe 'T'1]v 7toÀtn[ocv 7tocpijxev ocII[epov. Un témoignage de Prodrome alteste une mission an lérieure en Hellade. (2) La monodie inédile d'Eustathe de Thessalonique (Scorialensis)' Il 10, f. 34-37) donne les divers titres du personnage en termes relevés qu'un annolateur (, traduit. en prose: 'TOII tmÈ:p 'T'1]V xoc6' ~!liiC; 'TL!l~1I (mg. opoc ... 'TOV lmtp'tL!J.oV) ; 7tpo1j8peue 'twv ÀOYLO'TWVeùocywc; (mg. OCV'T1 ÀOya.pLOCO'T'1]i:; ~v 'TWV eùa.ywv oexpt'twv); 't0: 'T'"Ïji:; i~towoewc;, ~II ~ 'TOÜ IIÉÀo7toC; 111joOC; ù!lver, ~II ix ~OCOtÀÉwç ocù'tàç 7!lo'tw6ek .. (mg. 07tWC; ÈyÉve'To i~LOWn,i:;). Malheureusement tous les discours de ce genre n'ont pas trouvé leur annotateur. (3) Conclusion typique du commentaire de Carlh. 16 : PO, 138, 93 A-C. (4) Regesles, 808, 851, 880, 942, 1118. Regesten, surtout 944 el 1127 (sous 150 ('28-'29\. (~) Citons seul62, ;>71, 58·1, 585,591,597, 599, 667, 670. Ou bien le rédacteur passe sous silence la pal·ticipalion des membres du synode, ou bien le patriarche a décidé seul sans leur concoul'S. (6) Environ 80; voir les actes groupés 608-614, 648-656; sans qu'apparaisse un seul membre du synode, on dit que l'action est accomplie cru\lo8~)(wç ou que la lettre représente une &.7t6epIX0'~ç O'u\lo8~y.1) : MM, II, p. 308, 8; 357, 24; 367, 1; 374, l, etc.
142
APEUÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
patriarche durant les deux années, les mêmes archontes assistèrent le président du tribunal, qui reste théoriquement le synode. L'anomalie de cette pratique, dont on a déjà signalé l'importance l , tient aux circonstances d'une vie publique très troublée; absences de l'empereur, attaques des Turcs, dissensions entre le patriarche et les métropolites constituent autant de facteurs déjà fort connus, bien que l'état intérieur du patriarcat ne soit pas encore tout à fait éclairci 2 • Du point de vue historique et canonique, on n'a pas tiré tout le parti possible de l'ordonnance publiée par Matthieu l en 1397-1398, dès la première année de son règne. Zhishman l'a utilisée et la cite par fragments 3 ; l'édition récente du texte complet est restée sans commentaire 4 • L'ordonnance, publiée par le patriarche pour lui-même, les évêques ct le clergé
(1) l'. LE'IERI.E, t Heeherchcs sur les institutions judiciaires il l'(\poque des Paléologues. II. Le tribunal patriürcal., Arzal. Boil. 68 (I9r>O\, 318-333. L'auteur voit un rapport entre la réforme de la justice sous Andronic III et la proportion des causes !lui passent devant le tribunal patriarcal; elle baisse en effet à partir de 1330, puis l'l'monte progressivement de 13HO il 140'2, période durant laquelle l'état intérieur de l'empire est au plus bas. Il y a cependant plusieurs inconnues, en particulier la proportion des causes que le trihunal des juges généraux instruisit dans l'intervalle, pendant qlle le tribunal patriarcal entre en sommeil; comme nous ne connaissons guère l'activité de ce dernier qu'à travers le registre, nous n'avons aucune preuve que celui-ci est mHhodique et complet. La vérification par statisLiques reste donc précaire. Une autre inconnue est la définition propre du tribunal patriarcal; du déhut du siècle (patriarcat de Jean XIII et Isaïe) à la 11n (presque uniquement les deux années 1400-1401), la composition même du tribunal change, sans parler de la diversité plus grande des cas qui lui sont soumis; le tri1.Junal patriarcal, synodal au dt-but ~au sens strict: avec les métropolites eruVe:8pLcX~OV'ttC;),devient un tl'ibunal nrchontaI. En somme, la pra tique de la fin du siècle, tenant à des causes particulières, ne correspond plus exactement il la tradition du tribunal synodal. J'analyserai les actes du patriarche Matthieu 1 du point de vue diplomatique dans l'ouvrage Le registre synodal du palriarcat byzantin uu X Jl'. sUc/e, en parlant de la comparaison enlre gram ma rl diagnôsis et de leur caracti're synodal ou non. ('2) Un des principaux opposants a laissé des mémoires encore inédits; voir V. LAl'RE!'ôT, "Ln paradoxe théologique: la forme de la consécration épiscopale selon le mélropolite ~Iacaire d'Ancyre ., Or. Cllr. Per., 13 (1947), 551-561. :3) J. ZIlISHMAN, Die Synoden und die Rpislropal- Amler... , Wien, 1857; voir p. 105, 1I0ies l, 6, etc . . 4) OVDOT, Acta, p. 134-16'2. Le litre U1tOTU1tWO'LC; fait allusion peul-être il èv TU1tC:l U1tO!J.\I~!LCl't'OÇ de la conclusion (§ 34, p. 16'2). MatLhieu cite un autre ade de même litre, ordonnance relative il l'adelphaton : ~nl, 11, 353, '22. La date de l'hypotypôsis, le fait qu'elle n'est pas dans le registre, non plus que l'aulre qui est perdue, le début des inscriptions d'actes coïncidant avec le départ du chartophylax Holobôlos devenu mélropolite : tout nous indique qu'en plus de la conjoncture hislorique, des questions de personnel jouenL un certain rôle dans la conSCr\'ation des aetes ; après deux années à peu près vides, les actes sont inscrits régulièrement. L'activité a dù être aussi intense durant ees deux premières années, mais les actes ne furent pas recueillis, ou bien la partie des registres qui les contenait est perdue.
LES DERNIERS SIÈCLES
143
qu'il a ordonné l , contient, après des considérations morales sur les devoirs du pasteur, le règlement du tribunal sacré et la définition des cinq archontes exôkatakoiloi, parmi lesquels ne figure pas le grand économe. Lne liste des offices, en deux reccnsions 2 , enregistre cette éclipse du premier des archontes qui ne paraît pas non plus parmi les divers officiers cités dans les actes de l'époque; tous les premiers sont attestés, sauf lui. Matthieu invoque la coutume antique de l'Église qui régit les offices:!, comme le faisait Balsamon, pour lequel les archontes ne sont pas à la merci de l'arbitraire épiscopal, mais sous la garantie des canons 4 • En réalité, le patriarche est plus proche de ceux qui pensaient, soit du temps de Balsamon, soit peu après, au début du XIIIe siècle, que les promotions d'arehontrs se font au gré de l'évêque 5 ; il dit lui-même que « ses très saints et illustres prédécesseurs n'ont pris aucune mesure à ce sujet )6, Il veut dire certainement que le règlement administratif et disciplinaire qu'il propose est destiné à réprimer des abus et des confusions contraires à la coutume' ; mais celle-ci reste une tradition orale, une pratique, qui ne sont pas codifiées par des textes positifs récents ou anciens. L'ordonnance comprend trois parties: §§ 4-~, devoirs de l'évêque; §§ 10-14, le tribunal sacré; §§ 15-32, la juridiction des exôkatakoiloi. A propos du tribunal, le patriarche décrit succinctement le rôle des divers archontes durant les séances. La place qu'ils doivent occuper symbolise la part qu'ils prennent à l'action et nous fait distinguer trois catégories. - Les exôkatakoiloi siègent à côté du patriarche (-Tt'CXpOCX.OCe~f.LEVOL) ; chacun introduit les causes relevant de la compétence de son bureau et conduit les enquêtes; mais, au cours des débats, ils n'ont pas la liberté de contredire un évêque; s'ils ont une remarque à faire, ils s'adressent au patriarche. - Les autres archontes, sans distinction, se retirent derrière le siège patriarcal, dès que la séance est ouverte; en principe, ils ne disent mot; cependant ils ont la faculté de s'intéresser à une cause et même de plaider (cruv'YJyopEi:v) 8 en faveur d'un accusé; ils peuvent (1) OüDOT, loc. cil., p. 136, 7-9. (2) :'\OtiCI'S P: texte, p. 572-573; comml'ntairr, p. '28t)-·2tl4. (3) OUDOT, 140, 25-26; 142, 27. (1) PC, 138, 144 A. (5) Opinion combattue par Jean de Kitros : PC, 119, 969 B. (6) OVDOT, p. 134 (ÎlIl)-136 (début). (7) L'exorde insiste sur les méfaits de 1'&:":'iX~llX; le patriarche réprouve surtout la coutuml' des archontes de donner des consultations à leur domicile: p. 154, § 24 (adressé au chartophylax) ; p. 160, ~ 31-;3'2. (à tous). En fait le patriarche veu!. que lout passe en synode, ou plutôt par lui. (8) Ainsi l'hypomnèmatogl'aphe se présente comme èVTOÀe:UÇ d'une plaignante: M~l, Il,361,3 (de l'acte G57). Le patriarche considère l'assistance aux séances pour les jeunes al'chontes comme un cours pratique de droit: OUDOT, 144 20-22.
144
APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
soumettre des observations au patriarche directement ou par l'intermédiaire des exôkatakoiloi. - Les notaires et les épiskopeianoi se tiennent, les uns auprès du trône patriarcal, pour être continuellement à sa disposition, les autres au-dessous du banc'" ou des sièges de l'épiscopat!. Le tribunal décrit n'est pas distinct du tribunal synodal. De plein droit, selon la coutume, les évêques supérieurs présents émettent leur avis (Y'JW(.Looo,~r:v) ; le patriarche clôt les débats et prononce la sentence : 1t'&POCÇ È1tL't'L8É:vOCL, (h09ocrv~cr8ocL. Le patriarche fait une obligation aux archontes en général d'être présents, si possible, chaque jour et, sans faute, « les jours synodiques »2. Il y a donc des jours réguliers d'ouverture pour des séances ordinaires; ce sont toujours sans doute les lundi, mercredi et vendredi de chaque semaine, depuis au moins la fin du XIe siècle. La manière dont la présence du corps épiscopal est signalée signifie qu'ils ne sont pas convoqués nominalement à ces réunions ordinaires du tribuna13; ils se présentent librement. Leur assistance n'étant requise qu'en certains cas déterminés par le droit, par exemple pour un jugement contre un évêque ou un prêtre4, le tribunal ordinaire peut statuer sans leur concours, même si le patriarche est seul juge; cela dut se produire souvent, comme il est prouvé par la teneur des actes de Matthieu. Le pouvoir suprême du patriarche est mis davantage encore en lumière dans la définition des principaux offices, comme nous le (1) ÜUDOT, 146 3-4; l'éditeur traduit crX(fL7tQUe; pur bunc (des évêques). Ce n'est pas ce que veut évoquer le texte. Que les évêques soient assis sur un banc ou sur un siège individuel, peu importe; mais les épiskopeianoi ne peuvent s'asseoir xcx't'w't'épw, si les sièges épiscopaux ne sont pas surélevés, sur une estrade. Une description contemporaine de séance liturgique d'ordination (fL~XPcX crrppcxyEe;) nous donne une image semblable en termes différents; patriarche sur son Lrône, exôkatakoiloi sur les degrés de l'cXvcxoct6pcx (estrade du trône), auLres archontes xchw fLE't'cX 't'1jv cXvcxoiX6pcxv, évêques sur leurs trônes ; DUCA!'IGE, Glossarillm, 412 (texte de Gémistos, anonyme dans 1. HABERT, Archieralicon, Paris, 1647, p. 27). A cette description, Ducange ratluche des citations relatives à la cavea ('t'eX xon..~ '1) de l'Hippodrome (Gloss., appendix, 77; append. altera, 205). Les exôkatakoiloi, en touL cas, sont birn ceux qui, parmi les archontes, siègent hors du cret/x, du bas-fond; dans la définition du terme, l'image du bèma entre ainsi au premier plan et l'explication est très séduisante et conciliable avec une étymologie possible. Mais si les choses éLaient aussi simples, pourquoi l'auteur de la notice B (ci-dessus, p. 60) va-L-i1 chercher des xcx't'cxxoEÀtcx qui n'ont J'ien à voir avec la placc dans le bèma ? (2) ÜUDOT, loc. cit., p. 1442: O"UV08LX'ije; oilO"7Je; l)flépcxe;; 1.16,19: Èv ure; O"u\lo8txcxte; ~flépcx~c;. L'obligation s'adrrsse à tous les archontes, même à ccux qui se tiennent 07tt0"8EV (144, 7), derrière le siège présidentiel. Sur les jours synodiques PlXytç. Les livres liturgiques commencent à mentionner le chartophylax lorsqu'il atteint le sommet de son pouvoir auprès du patriarche et l'apparition de cet archonte dans la liturgie coïncide avec la ligne ascendante de sa progression dans la hiérarchie
(1) GOAR, Euchologion, p. 930-938 (Irc éd.), 736-742 (2 e éd.). L'Euchologe du VIIlC siècle n'a que la promotion des patrices (Gour, 931-32, note 1); le Cryptensis
et le Coislin. 213 ajoutenL César, nobélissime, cUl'opalate ; nOCCHI, Codices Cryptenses, p. 240 (f. 123 V -124); D~lITmEVSKrJ, EùxoMpx, p. 997 (Coislin 213, f. 39-38'). (2) Voir celles du rector, du syncelle, du patriarche; De Cer. II, 4,5,14; la promotion du patriarche peut précéder de quelques jours son ordination, qui u lieu le dimanche suivant ou un jour de fête proche. 6
154
APEHÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
administrative. Mais l'histoire ne connaît qu'un témoignage f'xplicite de cette progression: le prostagma de 1094 sur le chartophylax. b. La doctrine de Syméon de Thessalonique.
Cette incursion dans les Euchologes ne nous éloigne pas du commentaire de Syméon de Thessalonique, qui nous apporte une théorie achevée sur les ordinations des archontes. Je ne sais pas d'où Ducange, qui n'a pas pu connaître l'édition de 1683 parue à Jassy, tire l'énoncé de la distinction qu'il prête à cet auteur entre O"CPfltXY(Ç, XE:LP0't'O..,[oc et Xe:Lpo6E:O"LOCl • Le texte cité, remis dans son contexte, montre bien que Syméon n'attribue aucune importance à la distinction XE:Lpo6E:O"LtX-Xe:LPO't'O"'LtX et qu'il emploie indiITéremment l'un pour l'autre. En outre nous constatons qu'il n'accorde pas un sens institutionnel à O"cppocy[ç, comme les canonistes du XIIe siècle; ce mot ne s'applique pas exclusivement à une sorte d'ordination, car le commentateur n'y voit que le geste rituel de bénédiction 2. Pour Syméon, les ordinations sacramentelles qui constituent des degrés de l'ordre se divisent tout naturellement, comme au XIIe siècle, en majeures et mineures, suivant la terminologie du droit latin. Cette division correspond en gros à la terminologie byzantine, qui prend l'autel, le bèma, comme point de référence: les ordres majeurs appartiennent à « ceux de l'autel )), les ordres mineurs, à ceux qui sont au dehors de l'enceinte réservée au sacerdoce. Or de même que le rituel de Gémistos propose un partage de l'ordination globale des métropolites en deux étapes, l'une extérieure, l'autre inférieure, Syméon de Thessalonique distingue deux sortes d'ordinations ~çw 't'O\) ~~fLOC't'Oç3 : celles des ordres que nous dirons mineurs, du lecteur au sous-diacre, et celles des archontes auxquels il joint le prôtopresbytéros, l'archidiacre et les higoumènes. L'ordre même suivi par le commentateur est significatif, puisque les ordres mineurs sont vraiment conférés hors de l'enceinte sacrée, mais durant la liturgie, tandis que les ordinations d'archontes, renvoyées après toutes les ordinations accomplies durant la liturgie, sont extérieures à double titre : parce que ce ne sont pas des rites du sacrement de l'ordre et parce qu'elles sont accomplies hors de la liturgie. Syméon ne fait d'ailleurs (1) Glossarium, xeLpo8ea((l, 1745; renvoi à ch. 13, p. 189 (une œuvre de -'1orin ?). La citation est indirecte el concerne le ch. 156 de Syméon : PG, 155, 361. (2) Voir ci-dessus, p. 151, n. 3. (3) Voir PG, 155, 369 D et 461 B-e ; le deuxième lexle (ch. 246) esl l'ordination des archontes.
LES DERNIEHS SIÈCLES
155
que suivre l'ordre de l'Euchologe patriarcal; deux fois au moins, l'ordinalion des staurophoroi qu'il commente sc trouve ajoutée à la diataxis de Gémistos : dans li ierosol. S. Sabae 607 (302) et dans Iberon 31, du XIVe et du xv e siècle l • La seule variante que je trouve entre le texte de Syméon et celui qu'édite Dmitrievskij consiste en ceci: d'après Syméon l'archonte candidat se présente tête nue, tandis que, d'après le rituel, le candidat porte sur la tête un 7t€f=lLppmTcip~o\l (terme que l'éditeur accompagne d'un point d'interrogation)2. Cela n'est pas contradictoire, si l'on observe qu'à un moment donné le chartophylax découvre la tête du candidaP. Nous sommes donc exactement au point de rencontre entre la !L~xpcX. crq>pocy(ç des métropolites et la crq>pocy(ç (au sens de Balsamon) des archontes: ce sont des cérémonies de promotion, non sacramentelles. La seule concordance que nous puissions établir entre l'Euchologe du XIVe siècle et les témoins antérieurs concerne la place de ces formules. En admettant que les ordinations d'archontes sont situées dans le groupe hiérarchique du protopapas, de l'archidiacre et de l'higoumène, Syméon, qui suit l'ordre de l'Euchologe de son temps, nous invite à examiner le même contexte dans les recensions antérieures. L'ordination du protopapas peut se trouver à l'intérieur des ordres sacrés; le Coislin. 213 cite précisément le cas de l'archidiacre ordonné prôtopresbytéros, mais ce n'est pas autre chose que le passage du diaconat au presbytérat avec quelques rites particuliers introduits à Sainte-Sophie 4 • L'higoumène, au contraire, se trouve hors séries, après le céroféraire et le dépotatos, et avant l'empereur : trois personnages qui font l'objet d'une 7tp0x.dp~mç patriarcale, comme l'higoumène lui-même. Les Byzantins nous auraient évité bien des tracas, s'ils avaient persisté dans l'emploi de cet autre terme, qui évite toute confusion possible avec le sacrement : 7tpOXdp~cr~ç6 fait écho à la 7tpoooÀ-f) (1) DMITRIEVSKIJ, EùxoMytlX, p. 3Hl el 631. TREMPÉLAS op. cil. (p. 148, n. 3), p. 253, donne le XVIe siècle pour dat.e du Hieros. S. Sabas. J'ajoule que la dale des Euchologes où apparatt l'ordination de l'économe n'est pas antérieure au xve siècle: Dr.IITRIEVSKIJ, p. 352, 358, 619. (2) Id., p. 319; je pense que le terme se trouve dans De Cer. (3) Le commentateur ne donne pas tous les détails mineurs. La noLice l'vi dit du chartophylax : ci1t"ocrx~7tcl~E:t ,oùC; (.LT)'P07tOÀt,IXC;; voir p. 565; tX7tocrxE:7tiiv, p. 569, note de l'Otlobonianus 18C. (4) Ci-dessus, p. 149, n. 4, où je fais remarquer que le terme xt,lX,cilpwv se trouve aussi dans une ordinalion simple de prêtre, d'après le lexle édité par Morin. (5) La dilTél'cnce entre Cois/in 213 et Cryptensis esl que celui-ci sépare la consécration de l'higoumène (f. 47) du sacre de l'empereur (f. 122). La signification est la même; ces rites sont écartés de la série sacramentelle. (6) Ou bien 7tpoIXYCùyfJ. Voir les litres du De Cer. II, 43-43, XE:tPO,OvtlX de césar et nobilissime ; 45 (etc.), 7tpolXywYTJ de kouropalatès (jusqu'au ch. 58: l'antigrapheus) ; II, 4-5, 7tpolXYCùyfJ de rector et syncelle.
156
APERÇU HISTORIQt:E SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
du canon 2 de Chalcédoine, qui distinguait clairement la promotion (: 7tF0OrXÀÀovro) de l'ordination (: XPpOTOV~O'OL). Cette confrontation avec la tradition antérieure est fort sommaire, parce qu'il faudrait dépouiller minutieusement les Euchologes de la période critique de l'évolution, entre le xe et le XIVe siècle. Cependant nous pouvons en déduire que la distinction des ordres ~;w TOÜ ~~fLOCTOÇ proposée par Syméon de Thessalonique, valable pour le liturgiste et même le théologien, ne peut satisfaire le juriste ni l'historien des institutions. Il eût été bien préférable que Syméon s'en tienne pour les archontes à une expression très heureuse : é!;w ?>Locxovfoc, qu'il emploie incidemmentI; elle serait beaucoup plus satisfaisante, dans la mesure où elle indique la finalité du rite et le sens profond de l'institution. Rejetées loin des ordinations ~;Locxovtoc et à la formule ~ XOCpLÇ TOi) ITOCVOCYLOU, dont il précise le sens théologique par opposition à la formule propre des ordinations ~ Odoc XOCpLÇ... Selon lui, celle-ci est trinitaire et confère un degré de grâce proportionnée à l'ordre (un caractère, diraient les Latins), tandis que la première est pneumatique et confère une simple aptitude pour l'action 2 • Que la formule soit trinitaire ou pneumatique, cela importe peu au fond, car l'explication reste artificielle et ne rend pas compte du fait que l'on a assimilé les archontes à des degrés d'ordre, inférieurs sans doute, mais théoriquement de qualité différente et supérieure aux degrés archontaux : une fonction de chartophylax ou d'économe ne représente rien par rapport à la hiérarchie sacrée, tandis que
(1) PG, 155, 465 A 2-3 : /;v TiXuTlXtÇ St ~;~ee:v TOÜ ~~fLIXTOÇ Y~OfLévlXtç (Xe:tPOTOV(lXtÇ), wç Stllcp6p~v ~ç~ee:v StllXOVtWV. (2) Peut-être la distinction «trinitaire-pneumatique» est-elle moins poussée que je ne le dis: PG, 155, 464 (ch. 246, y compris le titre), en dernière ligne : ~ xotV1) Xciptç -rijç Ô:Y(IlC; TptcXSoc;. Cependant l'empereui' employait aussi ~ edll Xciptç (De Ger. II, 14 : Bonn, 565, 1) ou 1) &:yLll TptciC; (Pseudo-Kodinos, éd. Verpe:Jux, 280, 2-3). On voit combien la distinction est artiflcielle, lorsqu'un patriarche dit : Tjj acppllyr8t TOÜ IIve:ufLIXToC; mie:ufLIXTtX1)V ,xv1lP7)fLtvoC; cXpX~v : Ou DOT, Acla, p. 136, 20-21. Il est vrai qu'il s'agit de Matthieu qui devint patriarche aprcs avoir été métropolile; il n'a donc reçu que la fLtXPO: O'cpplXyLç, mais avec la formule impériale (du Pseudo-Kodinos 1). Sur le rituel de l'investiture patriarcale au xv" siècle, voir V. LAURE~T, «Le rituel de l'investiture du patriarche byzantin au début du xv· siècle q, Bull. de la sect. hist. (Acad. Roumaine), 28 (1947), 218-232; mais je ne comprends pas (p. 223) pourquoi le texte français donne «la sainte Trinité.) pour 1) EldlX XiXptç dans la note 4 (qui ne correspond pas au texte de PG, 157, 117 C = éd. Verpeaux, 280, 2-7) ; il Y a interférence entre les deux formules.
LES DERNIERS SIÈCLES
157
le lecLorat ct le sous-diaconat participent déjà au don sacré du sacerdoce 1 • Si les archontes, qui sont déjà en principe des diacres, doivent être promus par une ordination è:1;w TOU ~~!l.<XTOc;, pourquoi les clercs véritablement ordonnés selon ce rite, en dehors du bèma, n'étaientils pas promus, et eux seuls, aux services appelés t~w 3tIXXO\lL<Xl ? Ou bien, pourquoi l'ordination n'avait-elle pas lieu dans le sanctuaire, lorsque l'office extérieur était conféré à un prêtre ou à un diacre? Les Byzantins ont senti, sans pouvoir les rejeter, les inconséquences qui découlaient de la formation d'une hiérarchie administrative, dans laquelle les diacres finissent par prendre le pas sur les prêtres et les évêques. Le principe qui justifie l'élévation des diacres n'est pas d'origine liturgique ct sacramentel, mais bien juridique, comme il apparaît dans le canon In Trullo 7, puis dans le prostagma d'Alexis Comnène et moins clairement dans Balsamon, qui essaie de rattacher sa doctrine des offices à la théorie de l'ordre. Le pouvoir des officiers archontaux est une émanation du pouvoir épiscopal par délégation volontaire, non par communication sacramentelle. Cependant les Byzantins, grâce à leur définition de la ~e:pWcrLI\I1j, trouvaient une certaine explication dogmatique de la place des diacres dans le système hiérarchique. Participant au même sacerdoce que l'évêque, ils étaient en état de recevoir délégation des pouvoirs détenus en leur plénitude par l' &pX~e:pe:Uç2; au contraire, clercs inférieurs et moines, à plus forte raison des laïques S , qui sont plus ou moins éloignés de la ~e:pCùcrU\l'rJ, ne peuvent prétendre, non plus, même à ces « services de l'extérieur) que l'on a réservés aux diacres. Par rapport à l'Église romaine, les institutions n'évoluent pas dans le même sens à Byzance. En Occident, les officiers supérieurs de l'Église, équivalant aux archontes du patriarcat, ne sont pas seulement (1) Cependant Syméon dit que la grâce 't'E:ÀelLlTÉ:plX et xlX6aÀLx1) va à l'évêqur, au l1iacre et au prêtre; mais voir aussi, ch. 157 : &:Tt"0 Tati Tt"p~t'OU t'WV -riie; leplLlO'uv7Jç Xct.pLcr!lcl:t'lLlV &:p!;~!le:6lX . ~O'Tt t'O t'oti &:VlXYVWO'TOU : PG, 155, 364 C 7. On distingue donc toujours sacrement et ordre archontal non sacramentel. (2) Plus radical, ou plus conséquent que Balsamon, Syméon de Th. déclare que les diacres supérieurs ont rang épiscopal : TOÙÇ yocp è:xxplt'oue; 't"wv OLlXX6vCùv XlX' de; bncrx6Tt"lLlV t'ci!;Lv t'L6É:lXO'LV (les Apôtres f) XlXt O''t"lXUPOÙÇ fl.tv ~XOUO'LV bd xecplXÀljç, XpLt'ct.t ôt Àé:YOVt'lXt : PG, 155, 369 D. Un des principaux défauts du commentaire de Syméon (ct à un autre point de vue, du commentaire juridique de 13alsamon) est l'absence ou la déformation de la perspective historique. (3) Voir le ch. 248 de Syméon : PG, 155, 465; au ch. 249 le moine tOL~TI)Ç est celui qui n'a pas d'ordination presbytérale. Comparer l'expression À~t'oç Tt"ct.Tt"iiC; du XIe siècle; voir p. 33, n. 1. Ces qualificatifs se retrouvent à propos de la noblesse d'empire: H. GCILLAND, Recherches sur les institutions byzantines, Amslerdam, 1967, l, p. 153154 (= Byzantina-Melabyzantina, 1 (1946), p. 165-166).
ot
158
APERÇU HISTOHIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
assimilés aux évêques, ils reçoivent la consécration épiscopale, C'est une solution différente d'un même problème, mais qui entraîne ses propres inconséquences : plusieurs évêques dans le même diocèse, ou promotion d'évêques sans diocèse réel. Si les Byzantins ont évité cette solution, il n'en est plus de même après la chute de l'Empire; les membres du synode perdent leur qualité d'évêques résidentiels et la hiérarchie archontique devient purement fictive, au moins au siège du patriarcat. c. La définition des archontes supérieurs. Je n'insisterai pas ici sur la définition de chacun d'eux, mais sur leur définition commune, en quoi Syméon de Thessalonique diffère notablement de Théodore Balsamon. Celui-ci, suivi par la généralité des auteurs de notices, réserve aux quatre premiers archontes une compétence administrative dans un secteur déterminé, que le prostagma d'Alexis Comnène désigne comme Àoyoeé(j'~ov; le chartophylax, de son côté, compétent en toute affaire, obtient une juridiction beaucoup plus étendue, et Balsamon au moins lui réserve exclusivement la qualité de juge. Pour Syméon de Thessalonique, au contraire, tous les archontes stavrophores sont juges au même titre, en vertu de leur ordination; ils portent la croix comme les évêques et ils reçoivent alissi en main le livre de l'Évangile1 • Ici encore, nous avons une contamination entre rituc1 impérial et rituel ecclésiastique: les juges généraux, établis par Andronic III, recevaient l'Évangile et l'épée impériale comme signe de leur juridiction suprême 2 • Il semble que ce rite ne doit pas être très ancien dans l'empire et nous ignorons en même temps à quelle date remonte le rite de promotion des archontes décrit par Gémistos et Syméon de Thessalonique. Dès lors le sens de la contamination entre les rites reste encore imprécis, car l'imposition de l'Évangile à l'évêque, attestée dès la plus ancienne forme de l'ordination, n'indique pas en premier lieu ni exclusivement un pouvoir judiciaire, mais, de manière générale, la soumission de l'élu à la loi évangélique dont il devient dépositaire et qu'il devra transmettre à son tourS. L'archonte, au contraire, à la manière des juges, reçoit l'Évangile comme symbole de la loi, d'après laquelle il portera ses jugements; les paroles prononcées au moment de la tradition du livre le disent expressément 4 , Nous (1) Voir les ch. 167,244,247 : PG, 155,369,464 B, 465 B. (2) P. LEMERLE, arl. cil. (p. 137, n. 3), p. 295; noter le terme ":xpCl:8~8au::;. Dans Syméon nous lisons: 8(8CùCH, 8éxo\l't"lXt : PG, 155, 465 C. (3) L'imposition du livre sur la tête a un autre symbolisme: PG, 15G, 446. (4) Texte dans D~nTHII::VSKIJ, EùXaÀ6YLIX, p. 319. Il est notoire que l'Évangile
LES DERNIERS SIÈCLES
159
revenons donc toujours au même problème: si la promotion des archontes-juges ressemble, par la forme précise du rite, à celle des juges généraux, quel rituel imite l'autre 1 ? Tant que la tradition des Euchologes ne nous aura pas livré une formule antérieure, qui explique celle du rituel de Gémistos, dans le dernier quart du XIVe siècle, on ne peut admettre l'antériorité du rite patriarcal. En efIet, nous ne savons même pas si cette partie est originale et officielle: elle voisine avec la dia taxis du protonotaire dans les ùeux manuscrits 2 et Syméon l'emploie comme texte officiel au début du xv e siècle; à cela se réduisent pour le moment nos certitudes. Syméon de Thessalonique ne réserve donc pas au seul chartophylax l'exercice de la justice épiscopale, ni la présidence de droit ordinaire d'un tribunal diocésain. Dans la définition intervient certainement le point de vue particulier du métropolite de province. A propos du pouvoir des confesseurs, Syméon mentionne les cas réservés à l'évêque et il ajoute cette remarque curieuse que le confesseur n'exerce son ministère qu'en l'absence de l'évêque 3 • Nous pouvons transposer cette remarque à la juridiction des archontes provinciaux eux-mêmes. Il est avéré que les métropolites, attirés par la capitale et par le prestige des È.., 3'1) [LO U\l"t"E;C;, qui assistent de droit au synode et participent à la direction de l'Église (1 œcuménique », laissaient leur diocèse pendant de longues périodes; comme les synodes diocésains sont pratiquement inexistants et ne pouvaient d'ailleurs fonctionner que sous la présidence effective du métropolite, la responsabilité des affaires courantes de toute sorte, qui affuent à la métropole, retombait nécessairement sur les principaux archontes. Bien que l'ordonnance de Matthieu 1 confirme jusqu'à un certain point ces attributions judiciaires communes des archontes, son témoignage ne peut avoir était exposé au tribunal: Cod. Just. 3, l, 14; le texte fait allusion à la mani~re dont les 8LXiXO'TiX( seront jugés s'ils jugent mal eux-mêmes. C'est la sentence évangélique prof('I'(~e à l'occasion de la remise de l'(:vnngile aux stavrophores. ~lais le (:odex fait-il allusion aussi à une paradosis par l'empercUI' ? La présence d(~ l']~vangile s'explique là par l~ coutume de prêter serment sur le Livre. (1) Si la lradition ecclésiastique imile sur ce point le rituel en vigueur pour les juges généraux, l'hypothèse de P. I.emerJe concernant l'évolution du tribunal palriarcal trouverait là une nouvelle confirmation; voir p, 142, n. 1 ; p, 145, n. 4. (2) En plus des manuscrits cités par Dmitrievskij (voir p. 155, n. 1), il faudl'ail examiner les. bons)) mss de Gémistos, surtout Patmiac. 49. Mais il semble que la rencontre enlre le rite de promotion des stavrophores et la dialaxis liturgique proprement dite est accidentelle; ils apparHissent au même momcut, mais ne sonl pas nécessairement du même auteur Gémislos. (3) PG, 155,468 B. II faut entendre sans doute par absence de l'évêque, le fait de ne pas se trouver dans le lieu délerminé pour lequel le confesseur a reçu son pouvoir.
160
APERÇU HISTORIQUE SUR L'ÉVOLUTION DES OFFICES
le même sens que celui du métropolite de Thessalonique. Le patriarche ne s'absente presque pas de sa ville et le synode était toujours là pour limiter l'exercice du pouvoir par les archontes. ~1atthieu semble accorder plus de place aux archontes pour des raisons temporaires, mais il ne leur donne jamais rang de juges. Il n'est pas dans l'intention de Syméon de réduire les fonctions judiciaires des archontes à l'exécution de mandats du tribunal et de simples corvées; la pratique couranLe de la province différait de celle de la capitale en raison même de la forme des institutions, comme le prouvent les actes des métropoles, en :Vlacédoine et en Asie Mineure, du XIIe au XIVe siècle. d. Actes de promotion et É\lTocÀ[J.oc. A tous points de vue, il existe un rapport entre la [J.LXPOC crrppocy[ç des métropolites et la crrppocy[ç ou X€LP01'OV[oc des archontes, qui sont en réalité toutes deux une promotion, ou une investiture. Mais dès que l'on assimile la collation d'un office à une ordination, celle des archontes doit comporter a priori la composition d'instruments juridiques : de la part de l'autorité, gramma ou entalma conférant les pouvoirs de la charge, de la part de l'élu, un engagement écrit, de forme et de portée variables suivant les degrés hiérarchiques. Cependant, malgré l'assimilation des degrés des offices à des degrés d'ordre, nous possédons très peu de témoignages concernant les actes juridiques et administratifs relatifs aux promotions des archontes patriarcaux. On ne voit pas très bien jusqu'où va le parallélisme entre le rituel impérial et le rituel patriarcal et l'incertitude provient sans doute de la même cause: la perte des actes de promotion d'un côté comme de l'autre, mais plus radicale du côté ecclésiastique. Cependant si l'on peut décrire la promotion des dignités 3LOC ~pocodUOV - XÀ1jpLXcl:TOV (PG, 138, 144 B). La novelle d'Alexis Comnène considùre ciPXOVTlxL<X comme degrés élevés au-dessus des services communs: JGR, Zt;pos, I. p. 353 (dern. lig.); 356, 9. Il ne peul exister parité ahsolue entre litres nobiliaires auliques el tilres des archonles d'i!:glise; mais cX~(wfl<X est souvent employé dans un sens général et peu Lechnique de dignité.
180
TRADITION ET CONTENU DES LISTES D'OFFICES
jamais atteint le même échelon. Du fait que les listes postérieures enregistrent également, à la suite des offices spécifiques (les &.p:x.ov-rbuoc) , un nombre variable de titres qui sont réservés par Jean de Kitros il des prêtres et des lecteurs, on pourrait croire que son exposé exerce une influence tacite, mais réelle, sur les diverses rédactions. Cela n'est pas bien évident; il s'agit plutôt d'une évolution historique des institutions elles-mêmes. D'après les listes synodales du XIIe siècle, aucun des titres réservés aux prêtres et aux lecteurs ne figure dans les signatures, tandis qu'à la fin du XIIIe siècle nous constatons une progression de certains Li Lres1 . Un autre principe de classement, vulgarisé plus tard, ne joue aucun rôle dans l'énumération de Jean de Kitros, d'accord en cela avec les listes synodales et l'ensemble de la tradition. Jusqu'à cette date on ne trouve aucune allusion à la division en pentades ; si cette numération caractéristique et assez commode avait cu cours de son temps, l'auteur n'aurait pas manqué de la citer d'une façon ou de l'autre. Un métropolite de province n'avait pas les moyens de constituer une hiérarchie à pentades complètes et nombreuses; ce n'est pas la raison du silence de l'auteur, parce que trois ostiaires et trois archontes des églises sont aussi un véritable luxe pour la plupart des métropoles. l . . a numération par pentades n'avait donc aucune portée générale au début du XIIIe siècle et restait étrangère il la tradition et à la réalité. La division en classes de supérieurs et inférieurs 2 est beaucoup plus intéressante et objective. La classe supérieure est formée par le groupe des chefs de sékréton nommés dans le prostagma d'Alexis l ct unanimement reconnus depuis comme classe à part des exôkatakoiloi. Les inférieurs, avec le numéro d'ordre qui leur est donné, forment classe unique, sans subdivision; la différenciation d'un groupe tertiaire, à partir du hiéromnèmôn, que nous trouverons bien attestée au XIVe siècle, n'apparaît pas encore nettement; Jean de Kitros, qui ne suit pas exactement l'ordre synodal de 1191, conserve cependant les places respectives du hiéromnèmôn et du référendaire, interverties par rapport à la majorité des autres témoins. La notion de classe, fortement détériorée par la division en pentades, est fondamentale; tout porte à croire que la conception n'est pas propre à Jean de Kitros, mais commune à toutes les
~I)
,"oir les finales de listes de 1274 et 1277, p. 116. Tr-rmes exprès de l'auteur: PG, IIU, 968 D 4-5 : Ù1tOOdl'1lXocrtv, u1tEpéxoucrtv, par rapport au protonotaire que vient dépasser le prôtekdikos ; - ù1tEpéxoucroc "t'ci~tC;, SEu"t'épcx (969 C 4-6), où l'on remarque que "t'ci~tc; désigne un groupe, non le rang individuel (voir ci-dessus, p. 169, n. 1). ~2)
LES RÉPONSES CANONIQUES DE JEAN DE KITROS
181
époques. Nous n'en avons cependant pour preuve avant lui que la cohésion et la stabilité du groupe supérieur, soulignées à la fin du XIIe siècle par l'arrivée du prôtekdikos. Les hésitations postérieures de la nomenclature entre hexadc et pentade témoignent de la considération envers le groupe supérieur, qui ne pouvait plus servir de modèle pour la pentade ; l'emploi des termes dans les notices montre bien qu'il s'agit d'un procédé factice. A propos de l'archidiacre, Jean de Kitros déclare que sa promotion est dictée par l'ancienneté, tandis que celle de son deutéreuôn nécessite un choix: c'est une coutume ou une loi positive des ordinations. La distinction des offices selon l'ordre sacré auquel ils appartiennent sous-entend des règles précises et strictes, dont on ignore la codification; les canonistes tendent simplement à assimiler les lois de la promotion aux offices à celles qui commandent rigoureusement la promotion aux ordres sacrés. La notice B, probablement vers la fin du XIe sièclel, puis Balsamon font état des difficultés provoquées par l'arbitraire des évêques; le canoniste raisonne par analogie : les rangs des archontes ne peuvent être brouillés, dit-il, parce qu'ils sont fixés par les canons de la même manière que les degrés d'ordination 2 • En conséquence, ou bien les échelons sont invariables comme ceux de l'ordre, ou bien, sauf mesure pénale, l'archonte possesseur du titre ne peut être rétrogradé. C'est pourquoi Jean de Kitros s'insurge à son tour, à propos des diacres sans office, contre les évêques qui leur confèrent une préséance arbitraire par décreV; dans le domaine sacramentel, tout arbitraire est exclu en principe par la loi d'ordination. Mais il est clair aussi que les règles de promotion des archontes ne sont pas fixées par les mêmes canons; les lois de l'ordination ne les concernent pas comme tels, mais indirectement, parce qu'ils sont diacres. Si la hiérarchie était fixée par les canons, c'était le moment ou jamais de citer la loi positive. En fait les lois invoquées par Jean de Kitros se réduisent à une coutume non codifiée et instable, qu'il appelle la 7CCXÀCXLOC 7CCXPcXOOO'LÇ, ou 7CCXÀCXLTÉpOC 7CCXpcXOOO'LÇ. Les métropolites instruits et fidèles aux coutumes gardent l'ordre hiérarchique, au moins pour les ordres supérieurs (Ù7CEpÉ;\::OI)O'cx 't"cX;LÇ), et chez les inférieurs (Oe:UTÉpCX 't"cX;Lwc; -roc 7tPcXY[LC
Ihe:
318
LES GRANDS OFFICIERS
n'indique pas s'il s'agit d'un rapporl de subordonné il. supcfleur. Les rdations du sl3 et 555) ne peut être sacellaire dans les acles 549-550 : MM, II,348. Il faut retenir que, dans ces actes, l'absence du qualificatif mégas permet d'éviter la confusion de sakelliou avec mégas sakellarios. (2) De Cer., Bonn, 172, 16 ; 185,20; 771, l. Reiske signale dans ses notes la confusion qui a dû se produire. (3) J. B. BURY, The imperial administrative syslem in lhe ninth cenlury, London, 1911, p. 84-86, 93-94. F. IJÔLGER, Finanzverwallung, p. 24-28. (4) Voir p. 62-63. (5) neproduile dans la note du Geneu. 23; lcxte, p. 564. (6) ÜUDOT, Acla, p. 156, § 28. PG, 155, 464 A. (7) Mosquensis 53, f. 298 : {; O"lXxeÀÀLou tcpop~ 't'OCI; xlXeoÀtxctl; txXÀ'Y]O"!1X1; GÙv IX!I; xlXl 't'eX EùxTIjF'1X xlXl 't'oùl; tv IXÙTO~I; tEpE~I;. Les mots qui restenl de la définition 1 5 laissent supposer que sa définition esl proche j on corrigera H 20 d'après ce témoignage. La distinction entre églises calholiques el ara/aires (EùxTTlP!œ) insinue que eeux-ci se
320
LES GRANDS OFFICIERS
notice H est plus concrète et assez maladroite : le sakclliou veille sur les droits des églises (o~y.oc~W(.LOC1'oc), sur leurs livres et leur mobilier sacré; le rédacteur veut dire par là que le sakelliou est un conseiller juridique et qu'il contrôle les acLes de propriété et la régularité des inventaires. On ne retiendra pas la plupart des détails ajoutés par la notice M : outre qu'elle confond la charge du sacellaire, en partie, avec celle du sakelliou (monastères et églises), elle parle de « biens superHus ) que le sakelliou aurait en dépôt pour les distribuer aux pauvres et aux prisonniers, puis d'une activité policière de gardien de prison; tout cela paraît inspiré d'une recherche sur les divers sens de crocxtJJ..oc. A la rigueur, la définition de la notice p2 est encore vraie, dans la mesure où le devoir du sakelliou était de réprimer par tous les moyens légaux les fautes des prêtres l ; il n'était pas par définition ni en premier lieu chef de prison. Deux actes authentiques con firment la justesse de la définition de Balsamon, en particulier sur un point qu'il est le seul à mentionner, l'administration des emphytéoses. Le premier acte, tiré du cartulaire de Hiéra, n'est pas tout à fait intact; il a perdu surtout les signatures 2 • Émis le 22 mars ind. 15, an. 6675 (1167), par le sakelliou Constantin Kanitès et ses chartoularioi, qui l'avaient signé, l'acte est destiné à confirmer la reprise d'un bail par le monastère de Xérochoraphion en la personne de son représentant à Constantinople, qui agit au nom du métochion sis dans la capitale. Que les biens emphytéotiques faisant l'objet du contrat appartiennent ou non à la Grande Église, l'intervention du dressent en propriété privée, mais non que les desservants seraient souslraits à l'autorité ecclésiastique. Balsamon déclare que l'antiminsion avait pour but, à l'origine, d'assurer à des oratoires privés une consécration épiscopale, une permission de célébrer en ce lieu la liturgie: In Trullo 31 ; PG, 137, 613 D - 616 A. Mais le même canoniste place sous le contrôle du chartophylax la construction d'un oratoire nouveau ci l'intérieur de la Ville: PG, 137, 976 A-C (canon 7 de Nicée II); il n'envisage dans ce cas que l'érection matérielle, au sujet de laquelle le fondateur doit déposer un engagement écrit d'assumer les frais, aux termes du canon 1 du concile Premier-Second. (1) J'ai signalé une définition postérieure du sacellaire qui lui attribue aussi une juridiction spéciale sur les prêtres: voir PG, 153, 1131 (note); ce texte n'est pas ancien, mais de Gerlach, ciLé par Crusius : voir p. 262, n. 2. (2) Folios de garde de l'AmbrosiaTlus P 121 sup. (Martini, 6-10). Voir N. WILSON et J. DARRollzÈs, ~ Restes du cartulaire de Hiéra-Xérochoruphion &, dans !lep. des Él. flyz., 26 (1968), p. 21-27 (acte 7). Le litre exact du sakelliou dans l'acte est bd -rijç crlXxéÀÀ7Jç; l'absence de la conclusion et des signatures est regrettable, mais ce qui reste de l'acte est suffisant pour confirmer l'activité propre et indépendante du bureau dans son secteur adminislraLif ; noter surtout que l'action se passe dans la capitale et que le patriarche n'intervient pas. Du moins, la signature des chartulaires donne tout son sens institutionnel à l'acte. un sens qui fait défaut à l'acte signe par un grand sacellaire que je ci te p. 341, n. 10.
SAKELLIQU
321
sakclliou se justifie par la nature des biens; les possessions d'une église sont inaliénahles mais peuvent être louées, et le contrat emphytéotique, tout en délivrant le possesseur de bien des soucis, exigeait néanmoins un contrôle juridique, portant à la fois sur l'intégrité des biens et sur la régularité des quittances de loyer. La conclusion de l'acte mentionne les frais de bureau et les taxes diverses : X.<XpTOUÀ<XpLxoà O'U'J~eELaL, o[aO~1tOTE ÈmTa.YfLaTa. Le second acte, de 1334, est difTérent et confirme la juridiction du sakelliou sur les églises!. Il s'agit d'une paradosis 2 : l'autorité ecclésiastique concède à un particulier le droit d'administrer une église à son propre compte, de veiller à la préservation de l'édifice, à la célébration des offices et de la fête annuelle du patron. Ce droit comporte le privilège pour l'administrateur de choisir le prêtre desservant, avec l'accord de la Grande Église, et l'obligation de verser une part des revenus à la précédente bénéficiaire. Cette concession atteste l'existence d'une catégorie d'églises qui ne sont ni privées, c'est-à-dire appartenant à quelqu'un par droit de fondation, ni tout à fait publiques, puisque l'Église en remet le soin à une personne privée. Le sakelliou assure un contrôle, afin que l'église ne soit pas aliénée et que le culte soit assuré régulièrement. Les églises « catholiques~) ou paroissiales (notices H N 0) n'ont pas un statut bien déterminé en droit byzantin. Parfois celles-ci font partie d'un domaine privé et l'on ignore dans ce cas jusqu'où allait exactement le contrôle épiscopal: on sauvegardait avant tout, comme dans l'acte présent, la juridiction spirituelle, exactement comme sur les monastères impériaux ou indépendants 3 • Du point de vue temporel et juridique, bien que le mot ne soit pas prononcé, la concession de cette église à Pépagomènos ressemble fort à une emphytéose; seulement elle ne comporte pas toutes les clauses de ce contrat spécial. En dehors de ces fonctions purement administratives, on voit parfois le sakelliou s'occuper aussi de la conduite des prêtres. La notice M attribue cette charge à un second sakellarios, mais on ne peut ajouter grande foi au texte: ce devoir incombe au sakelliou, (1) L'acte est enregistré en 1371 pour unc raison inconnue; MM, 1,568-569, n. 311. Le sakelliou Kalos Trikanas est un correspondant de Michel Gabras : lettres 349, 377, 415, d'après la dcscription du Marcianus 446 par Zanetli; il cumule en 1334 le même titre impérial que Georges Perdikès (ci-dessus, p. 137, n. 4) en 1368. (2) La notice G 23 emploie 7t"lXpIX8~8ouç à propos de l'archonte des églises, le subordonné du sakelliou; cc. 1 19 : €x8l8wv ... Èyyplicpwç 't'o~c; lEPEÜO'L; cC. note 7, p. 319, la définition du sakelliou par (G) Mosquensis. Juridiquement,l'actt! de 1334 se distingue de celui de 1167, du fait que le sakclliou procède )((;(6' opLO'(L6v du patriarche (incipit de l'acte). (3) Voir P. LEMERLE, Un aspect (arl. cit., p. 312, n. 1), p. 26; E. HERMAN, Die kirchlichen Einkün{le (art. cil., p. 303, n. 3), p. 402-408. 11-1
322
LES GRANDS OFFICIERS
comme le dit expressément G (Mosquensis) en corrigeant une erreur de tradition 1. Le sakelliou Michel Kabasilas sévit contre un prêtre veuf dont la conduite devient scandaleuse 2; le sakelliou Jean Toxotènos est chargé d'enquêter sur la conduite du hiéromoine de Pharos 3 . Le second cas est intéressant, parce que nous constatons que l'archonte, malgré sa juridiction ou en raison même de la limite territoriale de sa juridiction, est muni d'un mandat exarchial qui lui donne pouvoir d'enquêter hors de la Ville'. Le champ normal de son activité doit être le même que celui du sacellaire. Ce qui distingue par conséquent le sakelliou de tout autre archonte c'est la juridiction spéciale sur les églises et leurs desservants. Les notices qui se contentent d'une référence à fjIXXé:.MIX ou fjIXXé:.ÀÀLOV, sans préciser le sens de ce terme, seront donc interprétées dans le même sens : ainsi F J. La définition de N commet une tautologie en parlant de l'autorité sur les églises et sur la sacelle : XIX;' 't"o fjIXX.é:.ÀÀLV 6, une finale que supprime la notice 0, parce qu'elle n'ajoute rien au sens. La notice G déforme le sens d'une autre manière en glosant fjIXXé:.MYjV, ~youv 't'lJv cpUÀIXX~V 't"WV 1tpOfjepûyÜlv: ce que la recension M osquensis a corrigé. Certes, la sacelle que dirige le sakelliou n'a rien à voir avec un trésor public, ni avec une prison: c'est un bureau administratif exactement comme celui du sacellaire, avec un archonte ou plusieurs archontes des églises 8 , comme chefs de section, et des chartulaires 7 , comme employés ordinaires.
(1) Voir note 7, p. 319 ci-dessus. (2) MM, 141 : 1, 323. Le sakelliou continue donc à exercer sa juridiction, malgré l'institution nouvelle des exarques du clergé, qui sont exempts de toute sujôLion à un bureau; voir p. 128, ci-dessus. (3) MM, 329 : l, 592-593. (4) Relevons les termes de la définition par Syméon de Thessalonique: PG, 155, 369 D : ô oÉ, 'tel 'tw'J le:pw'J OhWlV CPpO\J't[~e:LV ~v T'ii II6Àe:L 07t'Cùç e:Ù1'etx'tCùç ~XCùo"L, XCIi ILcXÀLO"'tcx 'tel 'toü ~+'fLCX'tOÇ (cf. ibia. 46-1 A). (5) Le sakellion n'est autre que le bureau où officie le sakelliou, non un lieu distinct et une prison; celle-ci a existé mais on ne voit pas qu'elle dépende du sakelliou : voir p. 62 ; p. 428. (6) La liste synodale de 1191 en connaît trois. Sa définition dans les notices est sujette à erreur: F 17, H 20; plusiellrs fois elle corrobore celle du sakelliou : G 23, 1 19, N 23, 0 23. (7) Il est probahle que ceux qui sont attestés er:, 1167 (voir p. 320, n. 2) dilTèrent des chartulaires de la sacelle du typikon DresdeTlsis (p. 47). Si le sakelliou avait une juridiction réelle sur les prisons, on trouverait une fois ou l'autre une allusion à des subordonnés de police commandés par lui, à l'occasion de quelque alTaire. Le primicier des excubitores Karatzas figure dans le même acte que le sakelliou Michel Kabasilas, sans qu'apparaisse un lien enlre les deux: M:'vl, l, 323-325 (copie inachevée).
PRÔTEKDIKOS
323
5. Le prôlekdikos. Les defensores eccicsiae, dont le nom est transposé par Justinien en &x,û,y)cnlxoLxoL, apparaissent d'abord dans la partie occidentale de l'Empire 1 ; l'institution se propagea rapidement ct nous rencontrons la première mention, je crois, au concile de Constantinople, en 448 : le prêtre ekdikos Jean assisté d'un diacre André porte une convocation de la part du synode à Eutychès 2 • Durant la période ancienne, les ekdikoi sont toujours prêtres : cinq ou six sont mentionnés au concile de 536 3 ; deux patriarches appartinrent au collège, Jean V comme prôtekdikos, Nicétas 1 comme simple ekdikos 4 • L'image et la légende des sceaux attestent leur qualité de prêtres, leur caractère collégial, leur rattachement à Sainte-Sophie et le rôle de fondateur attribué à Justinien 5 . La législation de cet empereur suppose l'existence d'un groupe assez nombreux d'elddèsiekdikoi 6 , dont Héraclius arrêta le nombre à dix. A l'origine, il y avait peu de difTérence entre les defensores ecclésiastiques d'Orient et d'Occident? D'après Martroye, qui cite les lettres fréquentes de Grégoire le Grand, le defensor ecclesiae n'est plus un juriste laïc, représentant légal de l'Église devant la juridiction séculière; il n'a plus pour mission d'agir en justice comme le prévoyait la loi d'Honorius (15 nov. 407) et comme l'admettent les canons de Carthage B• Les novelles de Justinien et le canon 23 de Chalcédoine décrivent une institution semblable à celle de l'Église de Rome: en tant que clerc, l'ekklèsiekdikos ne participe pas aux actions judiciaires; il réprime certaines fautes du clergé contre la discipline (Nov. 56, Chaic. c. 23) et il certifie des (1) F. ~1ARTROYE, «Les Dé[ensores ecclesiae aux v· el VI· siècles t, Rev. Hisl. du droit fr. el élr., 1923, p. 597-626. (2) MANSI, 6, 698 C. D'aulres citations furent portées par le skévophylax et par des prêtres dont aucun n'est appelé ekdikos. Il est probahle que le prêtre Asphalios, représentant du diocése d'Antioche à CP, en 431, exerçait d~jà la foncLion : €){3~){d TeX n-pciY(-llXTct T'Ïjç A\lTWxda. : (1) Syméon Mélaphraste intervient auprès du métropolite de Patras pour qu'il délivre une lettre à un de ses diocésains, dont le chartophylax empêche l'ordination à CP : J. DARROllZÈS, Épistoliers byzantins du Xc siècle, Paris, 1960, p. 102-103. lettre 6. Sur le permis de célébrer voir surtoutUegestes, 1118 (= PG, 138, 212C-217). (2) Sur les actes d'ordination et lettres de pouvoir, ci-dessous, p. 472-480. (3) On peut citer quelques exemples réels: acte de Michel Autoreianos édité par N. Oikonomidès : Reu. des Ét. byz. 25 (1967), p. 114-115, 129-130 (commentaire) : mandat de Calliste: MM 135 (3); acte de Philothée : MM 298. (4) Je reviendrai plus loin sur l'hypomnèma et l'enregistrement, p. 496-501. Ailleurs, Balsamon parle de stauropèg-ion délivré par le chartophylax en vue de la fondation de nouveaux oratoires privés à l'intérieur de la Ville: PG, 137, 976 A-C : on ne sait cc que devient dans ce cas la juridiction du sakelliou sur les églises: voir p. 319, n. 7. Je m'interroge d'ailleurs sur le sens de XCXTCXYP<X/fle:TClL (xcxt 8(Ô(ùcn crTCXUPO7t~YLO: : 1041 H) : allusion à la pierre qui servait sllr place de témoin de l'Hcte, ou il l'inscription de l'acte dans un rôle administralif '? Balsamon doit parler uniquement de la délivrance de l'acte par les services de la chancellerie; une note de la notice G attribue la rédaction des stavropègia au corps des notaires; texte, p. 54!>, nO' 33-3·1 (appendix Valicana). (5) D'où la formule: il transf(>re des Il chefs $ ecclésiastiques de nombreuses villes au palais de la premiere tête (le patriarche) : 7t'6ÀÀ(ù'll 7t6Àe:(ù'll ÈXXÀ'YJO'LCXO'TLXcl: fLe:TCXTW1jcr( xiXp'Yl'llcx dç -ri)ç 7tpwTIjç xe:/flcxÀ~ç Tà OC'llcX.XTOpOV (1041 B). Tout cela est bien solennel pOlir lin billel de convocalion, car il ne peut s'agir de fL&ni8e:cr(ç proprement dite. Plus sobre, Léon de Synada donne le conlenu schématique d'une convocation impé-
LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
pour les élections, on convoquait simplement les présents, dont [e nombre était la plupart du temps suffisant!. Pour indiquer ensuite la part que le chartophylax prend aux travaux du synode en tant que secrétaire du patriarche, Balsamon revient au symbolisme biblique de Moïse et Aaron 2; tandis que Moïse parle, Aaron prend des notes ((jx.zÔLcX.~OV't"it) ou retient à mesure (&:7tO(j't"O(.LlX.'t"(~OV'Tit)3 ce qui lui permettra de rédiger de nouvelles tables de loi. Celte rhétorique nous cache la collaboration des notaires et d'autres officiers, comme si le chartophylax était le seul en cause. Aucun autre auteur n'attribue au seul chartophylax la fonction suivante: prononcer au nom de l'évêque les discours catéchétiques; les notices hésitent plus tard entre logothète ct rhéteur, et Balsamon lui-même dit que les didascales enseignent au nom du patriarche. Le mot important dans ce passage, XitTI)X:1J't"LXWC;, doit désigner un genre de discours particulier, catéchèse baptismale, ou discours du début du Carême, dont il nous reste précisément comme exemple, à cette époque, celui de Georges II Xiphilinos 4• Au début du patriarcat de Michel d'Anchialos, Samuel Mauropous, son propre frère titré chartophylax, prononce le discours de carême, qui comprend un éloge du patriarche suivi de l'exhortation au jeûne 6 • Ce document confirme le témoignage de Balsamon, mais on ne saurait dire que la coutume fût très répandue ni que le chartophylax ait été le seul à parler dans ces occasions au nom de l'évêque. Enfin Balsamon cite les opérations de chancellerie par excellence: calligraphie, signature et scellement des décisions patriarcales. dale : BlXcnÀeÙr; (; (léYlXr; Toir; iXpx~eps:üa~ . daéÀ6lX-re; lettre 53. éd. J. DARRou7.J~~S, Épistoliers byzantins du .y" siècle, p. 207, 68-69; voir aussi les lettres 31-34 dl.' Théodore de Nicée, convocations à un synode (ibid., p. 299-301\ par un métropolile qui Cut probablemenl chal·tophylax vers 945-950. (1) Con voca Lions XlX-r' èm -rp07t'lJV -rOl) OeoUÀo:xoç 't"T)\I XE:q>O:À~\I, &axe:mj TO:U't'"I)\I ~XO\lTOÇ : ibid., 465 A. Ajouter il cela le l'ite concemant les métropolites: ÀlXf.l.6cX'IIEt 't"T)'II O:ÙTOG (Toi) U7tO~T1q>(OU) XEq>O:À1)\I (0 XO:pTOccxl TO:Ç {l7t08~O'eLç otxOUPOÜVT<XÇ 8LeuÀuToüV : p. 160, 8. (4) Analyse de la longue description de sa charge: Gu DOT, Acta, p. 150-156, §§ 18-27. (5) MM, II, 297-299, no 522 (mariages du mois d'août 1399 au mois de janvier
-rn
CHARTOPHYLAX
351
cela tient aux interventions consLantes eL minutieuses du patriarche (lans tous les secteurs. De Balsamon à Matthieu 1er , en passant par les notices, ce n'esL pas à proprement parler la conception de l'office et sa définition théorique qui changent, mais les conditions d'exercice de la fonction, qui dépendent elles-mêmes de la situation de l'Église et du système de gouvernement des patriarches. La conception très étriquée des fondions du chartophylax, dans l'ordonnanec dt~ Matthieu, esL un signe du temps : vers la fin du XIVe siècle, le champ d'action du patriarcat et du chartophylakion se rétrécit à la dimension du territoire de l'empire. A part quelques relations exceptionnelles avec les pays slaves, la vic quotidienne du patriarcat est celle d'un diocèse de province. Au synode, les exôkatakoiloi présentent, chacun à leur tour, les affaires de leur ressort; les métropoles, au moins durant les deux années d'activité consignées dans le registre, restent à l'écart; tous les archontes, y compris les corps subalternes des notaires et des épiskopeianoi, subordonnés directs du chartophylax, dépendent directement du patriarche. Le registre de cette époque accentue encore l'impression qui se dégage de l'ordonnance: le chartophylax ne dirige rien et se voit confier avec les autres de petites enquêtes, comme un officier de justice OU un expert auprès des tribunaux l • Lcs véritables praxeis synodiques sont rares 2 ; ce sont les actes d'élection des métropolites, auxquels participe toujours le chartophylax, ni plus ni moins qu'auparavant. Sans prendre comme fonds commun la doctrine et la pratique de Matthieu l, on doit cependant déduire de là que les archontes supérieurs étaient plus égaux devant le patriarche que ne le dit Balsamon et que la juridiction du chartophylax se distinguait plus par son objet et son domaine particulier que par la qualité et la supériorité des pouvoirs juridiques. 1400) ; p. 303-304, nO 5'1-7 (mariages: février-avril 1400) ; dans Il' ms Vindob. "isl. 48, tles folios ont disparu à cet ('ndroit (six ?). Duns un ade de Nil (:\'nl, :361 : II, f:>:l, 1-3) il est question d'un taboularios qui a délivré une bul1(' de mariage: l'Hcle est considéré comme normal, car on ne parle pas de contrôle supérieur ni d'enregistrement; mais il n'est pas exdu que la pratiqur existftt sous une forme que' nous ne connaissons pas. (1) Voir les actes de Matthieu 1 dans lesquels inlervient le chartophylax )lichel Balsamon : MM, II, p. 396 (avec le sakellarios) ; 409 (avec l'hypomnèmalogoraphc) ; 438 (seul) ; 453 (avec sakcl1arios el prôtekdikos); 485 ,avec skévophylax et pl·ôtek. dikos); 498 (avec sakellarios) ; 507 (avec sakellarios rt prôtekdikos, comme p. 453, mais l'éditeur a sauté le nom de !\lichel Balsamon el le litre de prôtekdikos); 512 (avec le prôlekdikos) ; 557 (avec le sakellarios eL le prôlekdikos) ; 566 (avec le prôtekdikos). Ajouter les s des autres sékréla. Les notices sont tres laconiques à ce sujet: voir G, 33-34, 1 II (UTr1Jpe:TWV T~ XiXp't'OcpUÀiXXL), M Il (OC1t'O 't'OÙ XiXp't'OrpUÀiXXOC; 1t'pOTpiX1t'dC;). ('2) F. DIRIMTEKIJ';, "Le skévophylakion de Sainte-Sophie *, Rev. des Él. byz., Ig '( 961), 3g0-tOO; ajouter la mention du "vieux skévophylakeiol1 '), au XC siècle, dans le typikon TJresdensis (voir p. 316). Le lundi de Pâques, avant la réception impériale, :I\'aiL lieu une procession au Forum; le patriarche l'attendait kv 't'~ Àe:yO(.LÉllcp 1t'~ÀCt.L~ crxe:L\I (PG, ]38, lO4l C-D) ne doivenl pas signifier une opération manuelle du chartophylax semblable à ; otXe:(Ct.LÇ U7toYPCt.CjlCt.i:ç xclri O"CjlPCt.yi:O"L XCt."t"Ef.L7tEOOi: (ibid., 1041 DIO-Il). (3) Un pr~tre Cyrille, logothète à Apamée en 518 ; MANS l, 8, 1126 = SCHWARTZ Ac/a, III, 105 12. A Alexandrie, le logothHe est mentionné en compagnie de l'économe au sujet d'une tractation financière; H. GELZER, Leonlios' von Neapolis Leben des hl. Johannes des Barmherzigen, Erzbischo{s von Alexandrien, Freiburg-Leipzig, l8~3, p. 21, Il; le renvoi par l'autt'ur au Pseudo-Codinus (= notice N), p. 12'2, ne signifie pas grand-chose. Le logothèle s'occupe plutôt, à l'origine, de comptes, que de faire des discours. Les notices n'ont jamais amorcé une comparaison avec le logolhèle civil. (4) Liste A 8, p. 539.
360
LE PEHSONNEL DE LA CHANCELLERIE
lui donnr. rang parmi les archontes de seconde classr., aussi bien dans les listes synodales que dans les notices; après une période d'hésitation jusqu'à .J ean de Kitros et la liste D, on le situe ensuite toujours après le protonotaire l • Cette place rappelle celle qu'il tient ayec le protonotaire dans les cérémonies de la fLlXpiX (j(?PCt.'y[ç des métropolites 2. D'après une série de notices, l'occupation principale du logothète consistait à prononcer des discours de fête; il parlait alors au nom du patriarche: définition F 8 G 8, qui passe dans ,\1 l\" 0 R. C'est une fonction à la fois ministérielle ou pastorale (MYOL XCA:TY1X"1J'mWL G 1 0) et d'apparal3 È:op"d.ç F, ~"1Jf.loo(jlocxiXç XOCL OCPXO'J"t'lXOCÇ Ù7tOElÉ(jElÇ :'J R ; dans le dernier cas il s'agit toujours de discours, composés donc à l'occasion d'une fête populaire ou rn l'honneur d'un grand personnage. Les notices H et Kl_K3 ne sont pas d'accord avec cette tradition ni entre elles; la première présente le logothète comme un assesseur du prôtekdikos et comme introducteur des apocrisiaires auprès du patriarche; les trois autres, en termes différents, mais aussi catégoriques, disent que le logothète détient le sceau de l'évêque et l'appose sur les lettres. Une telle diversité de fonctions, qui ne sont pas dans la même ligne, ne peuL convenir au même fonctionnaire, du XIIe au xv e siècle, à savoir durant la période que peuvent connaître les rédacteurs; essayons de voir ce qu'ils veulent dire et si ce qu'ils disent est vérifiable, en commençant par les plus excentriques. On peut éliminer la définition des notices K l_K3, en ce sens que le logothète de la Grande Église n'est jamais attesté comme garde-sceau. Le texte est tellement affirmatif qu'il faut admettre un usage local ou temporaire, dans l'île de Chypre, dont nous n'avons pas connaissance; ou bien, peut-être, le rédacteur a trouvé une source byzantine de la fin du XIIIe qui concernait la chancellerie impériale, Gont un logothète paraît avoir eu le contrôle du sceau impél'ial 4 • La notice H associe deux fonctions disparates. Vers la fin du XIVe siècle, le logothète du patriarcat se trouve associé une fois avec le prôtekdikoso : il s'agit d'une mission particulière, accomplie par ordre du patriarche et non en vertu de la charge 6 , comme le prouvent les autres cas où le logothète collabore avec le protonotaire (1) Tableau, p. 191. (2) Voir p. 357, n. 4. (3) Pour la notice 1 8, la fonclion d'apparat (('t"ocç ~a.(nÀl)(OCc; àPlD"'t"da.ç !yypci.cpwç Ttou';)v) met le logothète en concurrence avec le rhéteur, qui prononce des discours officiels. Une telle activité ne convient pas au 1ogothèle de l'Église, &inon par accident. (4) Voir p. 359, n. 1. (5) M~I) II, 385, nO 570; cf. nO 521 : II, 455. (6) La lettre 70 de Maxime Planoudès est adressée à Phapès, logothète el exarque;
361
OFFICIERS PIUNCIPAUX
et avec un plus granIt nombre de collègues 1
l'association avec le prôtekdikos est occasionnelle et signifie, d'une part, que le rédacteur a pu êLre témoin d'un acte semblable, d'autre part que le logothôte était normalcmf'nt disponible pour diverses missions collégiales. La réception des apocrisiaires, au dire d'Anastase le Bibliothécaire, serait plutôt de la compétence du chartophylax qui sc tient toujours dans l'antichambre du paLriarche 2 ; cependant, on remarque que les apocrisiaircs précisément ne doivent pas remettre les leUres qu'ils portent au charLophylax, mais au patriarche lui-même. Déjà donc ù cette époque il y avait certainement un archonte plus apte à recevoir ces envoyés que le chartophylax, ministre de l'intérieur. A la fin du XIIe siècle, l'orateur qui prononce l'épitaphios de Oèmètrios Tornikès, logothète impérial, mentionne ses rapports avec l'étranger et la présence des délégués nationaux en deuil autour de la dépouille lunèbre 3 • Au XIIIe siècle, à la fin du patriarcat de Germain II, en mai 1241, le logothète Jean accompagne le métropolite de Mélitène pour porter une réponse patriarcale au catholicos arménien de Cilicie 4 ; ce n'est encore qu'un fait isolé, qui montre cependant la place élevée du logothète. Cne mission de ce genre convient à un fonctionnaire qui serait chargé des relations avec l'extérieur et à celui qui, selon la notice N, prononce les harangues dans des cérémonies officielles qui ne sont pas exclusivement liturgiques 5 . La foncLion la plus commune du logothète, les discours de fête, n'est pas mieux attestée que les autres par les sources extérieures. La notice F, la plus ancienne probablement de celles qui définissent les offices, sc distingue par sa platitude; elle recourt à l'étymologie très fréquemment ct l'association Àoyo8€"t'"1)ç - ÀoyoypocepEf:v voile sans doute une ignorance des fonctions concrètes du logothète. D'après le Klèlorologion, un discours d'apparat, tiré de la littérature :
on lui demande une lettre O'UO'TctTL)(~ en faveur d'un moine appartenant à son sedeur : u!J.E:~€P~ €yypct(j'o!J.E:\lOC; è~ctpX[~' Le logothète fournira donc cetle lettre en vertu du mandat d'exarque qu'il a reçu, non en vertu de son titre d'archonte. (1) MM, 352, 524, 570 : Il, 37, 300, 385 (bas de la page). A cette époque (fin du XIVe siècle), plusieurs archontes écrivent des prooimia ; ci-dessus p. 357, n. 2-3; ce sont en majorité des employés de chancellerie, protonotaire et notaires, une fois le
TYi
prôt~kdiko~.
(2)
MA:-ISI,
16, 38 D.
(3) Discours d'Euthyme Tornikès, rMdité pJr J. DARROUZ~S, dé,ns Heu. des Ét. Hyz., 26 (1968), pp. 11210-11,11423-30.
(.1) Dossier du Vatican. 1455, décrit par R. DEVIlEESSE, ~ Négociations arménobyzantines ~, Studi biz. e Ileoel., ::> (1939), p. 150- 151 ; dans une nouvelle mission, le logolhète Jean est remplacé par le métropolite Phôkas de Philadelphie. (5) En ce sens, la définition 1 8 (p. 360, n. 3) pourrait convenir à des logothètes du XIIIe siècle.
362
LE PERSONNEL DE LA CHANCELLEHIE
patristique, est prononcé par le protonotaire au Gours de la réception de l'empereur dans le grand sékréton patriarcal, le mardi de la Tyrophagie 1 ; d'après le typikon patriarcal, le chartophylax et ses suhordonnés font le même office en d'autres circ.onstances 2 • Ces usages des IXe-X e siècles ont dû évoluer de façon à permettre la composition de nouveaux discours et la collaboration d'autres archontes: ainsi le discours du rhéteur à l'Épiphanie et le samedi de Lazare est certainement postérieur 3 • Le logothète, par ses rapports liturgiques attp.stés plus tard avec le protonotaire et le chartophylax, est en bonne place pour leur succéder dans une de leurs fonctions anciennes. Balsamon affirme encore que seul le chartophylax prononce les discours catéchétiques au nom de l'évêque, mais nous savons que cc privilège est assez limité : à côté du chartophylax, habilité peut-être pour le discours du Carême, il y a les didascales qui prêchent habituellement; et il faut tenir compte de l'expression juridique de la notice G 8 : le logothète s'adresse au peuple 80(IXL
ÛÀlXlI:t.
OFFICIERS PHINCIPAUX
365
Philothée pour Laura en 1367 1 . Un autre notaire, dont l'activité de copiste est notoire, Jean Chortasménos 2 , a écrit un certain nombre d'actes dans Vindob. hisl. 48, fT. 130r , 130v-132 v, 136 r-v, HH v-193, eLc. L'identificaLion de tout autre copiste s'avère impossible, tant qu'on ne dispose pas d'une copie signée du nom de l'auteur. Par contre la vérification des écritures, par comparaison des originaux au registre, peut donner quelques résultats, malgré notre ignorance du nom et du titre du scribe; en eertains cas, cela nous permet de dater des actes et de juger de l'authenticité d'lIn Lexte douteux ou mutilé. Je cite des cas intéressants. -
gramma d'Isaïe, sepL. 1330 : Schalzlc. 101 ; écriture proche de Vindob. hisl. 47, f. 49 v (MM, 53). Je pense que le même copiste a pu écrire Schafzk. 94, bien que le ms. ne reproduise pas les formes de WcrTE et TWV (94, 7, 10, 11). - sigillion de Kallistos, en 1350 (?) : Kull. 22 = Schalzk 82 ; écriture du Vindob. hisl. 47, f. 137 (MM, 128-129). Ces actes sont les derniers du patriarcat d'Èsidôros (déc. ind. 2) et sont suiYis, au bas de la page, de la note d'intronisation du successeur: indice qui confirme la date adoptée par l'éditeur. - lettre (pittakion) de Kallistos, sans daLe : inédit du dossier de Lavra. J'ai comparé la photographie avec l'écriture du décrrL sur les exarques: Vindob. hisl. gr. 47, f. 168 L 167 (MM, 167) ; les écritures sont identiques. (1) Nous connaissons tl'OIS étapes de la carrière d'Ilolooùlos : notail'e dans Lalu'a K 112 (photographie à l']nstiLut des Textes), canslrisios d'après sa signature de 13ï1 dans Chilandar 155, charlophylax déjà sous le palriarcat de Nil selon ulle rnrntioll dans un acte inédit analysé par H. 1IUNGER : Rel!. des ÉI. Ruz., 24 (1966j, JI. 61. Peu t-être le même personnage occupa aussi le poste d'hypomnr·matographc, si le Neap()lilaflus 31, décrit dans le catalogue récent de Pierleoni, est dl' sa main; la copie daterait du xv" siècle: il faut donc comparer les écritures. Quant à l'acte de Lavra (éd. Schalz/,·. H3), on ne peut vérifier sur le fac-similé de celle édition l'alYirmaLion de Joachim 11li~ritès que 42 lignes sur 44 commencent par un kappa : une photographie mf'i1leure aux Hautes :f:Ludes permet de constater la vérité du faiL. Il faudrait toujours elTectuel' les comparaisons sur les originaux on, à défaut, SUl' des reproductions en gl'andeul' naturelle, cal' le format joue un rôle important: suivant l'espace dont il dispose, un copiste varie le duclus de son écriture et la proportion des letLres ornées et de grand ftlrrnat. I.e copiste le plus régulier en apparence recourt aussi. parfois dans la même ligne ct le même mot, à des formes différentes de le.ttre; la proportion varie d'un momf'nt ;'\ l'autre: ce qui rend dilncile l'idenLification fondé(~ SLlr des stalistiques. (2) L'aclivité de Chortasménos, en littérature gl~nérale, est beaucoup plus él.endue llue dans le notarial de la Grande Église où il n'a pas dù vél!eter longtemps. Sur le personnage, comme copiste classique, voir surtout A. 'l'CRY:", The Byzanline manllscripl lradition of lhe lragedies of Euripides, Ul'bana, 19Gï. appelldix, p. 389-397; dUlIIènw. Codices graeci Valicani ... nolis instrucli, Vatican, 1964, pp. H6-87, lï8. Sur le manuscrit de ses lettres: H. HU[,;GER, ~ Johannes Chortasmenos, ein byzantinischer Inlellektueller der spiilen Palaiologenzeit., ll-Tiener Sludien, 70 (l95ï), 153-163.
366
LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
praxis de Nil, inédite : Patmos Èxx/... 29. Écrite par un des principaux copistes du patriarcat de Nil: Vindob. hisl. 48, f. 3 v , 22'", 39 v , etc. (MM, 334, 364, 397). - Kuil. 38 : ,"oir principalement Vindob. hisl. 48, f. 2 v à 36 v , une dizaine d'actes de cette main qui se manifeste peut-être dans un acte de 1394 (cité ci-dessus, p. 311-312, n. 4). Les renseignements lirés du registre, outre qu'ils se rapportent il une période très brève, ne nous fourniront sans doute jamais le moyen de répartir des tâches entre notaires et chefs de service. On aperçoit que les écritures de qualité sont assez rares dans le registre puisque des notaires quali fiés, comme Holobôlos et Chortasménos, interviennent très peu souvent. L'anonymat des copies nous empêche aussi de vérifier si la nature de l'acte confirme la distinction proposée par de bonnes notices : protonotaire affecté aux lettres (pittakia), hypomnèmatographe affecté à la praxis l synodale et à l'hypomnèma; l'enregistrement par des copistes très variés (en particulier sous Philothée, Antoine IV et Matthieu 1), ou inversement par un copiste unique (sous Jean XIII, deux sous Isaïe), laisse entendre que cette division ne joue pas dans le registre. Un acte curieux de la fin du XIVe siècle mentionne l'intervention de l'hypomnèmatographe Perdikès pour le compte rendu des aveux de Paul Tagaris, le faux patriarche 2. Dans ce cas particulier, comme pour les prooimia, la mrntion du nom de l'archonte signifie une action d'auteur, non de copiste : pour l'archonte, écrire les hypomnèmata revient à prendre des notes, à rédiger un texte et à participer aux fonctions de secrétariat dans des affaires qui regardent aussi le chartophylax. La notice K mentionne cette participation de l,hypomnèmatographe aux procès 3 et Jean de Kitros déclare qu'il appartient au seul chartophylax de dresser lrs actes 4 : en cas d'absence ou de maladie, il est remplacé par 1) Ali XIVe siècle praxis signifie par excellence l'acte délivre il un métropolite il ln métropole: ci-dessous, p. 477, n. 4. Ainsi dans le registre L1ne telle praxis prend comOll' litre, pal' exemple ~DI, 518 : 7t"POC';LÇ TOÙ Kopt\l6ou. (2) MM, plXyLç, telle que la décrit le rituel de Dèmètrios Gémistos, n'est pas de date très ancienne 6 ; néanmoins, étant donné que le chartophylax s'occupe des ordinations dans les acles synodaux (({mo(.L\l7)(.LOC'l"IX, 01)(.LEtW(.LOC'l"CX oU\l08txcX des notices) el non par des actes émanés d'un bureau autonome. La position de l'hypomnematographe est définie dans If' même sens par un discours anonyme in~dit datanl de 1354 ; le patriarche Calliste, séparé du synode avant août 1353, convoque l'hypomnèmatographe : OCÙ'l"Oç 8& (le patriarche) (.LE'l"lX (.Lloc\l ~(.Lépx\l èxd\l1)ç T'ijç oU\l68ou "t'à\l U1tO(.L\l1)(.Loc"t'0YPcXcpov T'ijç ~'IEYcXÀ1)Ç 'Exû1)o[lXç 1tPOOXOCÀEOcXfl.E\lOÇ XlXt (.L1X6w\I 1totp' èxe:l\lou 1tcX\I"t'1X "t'lX ÀocÀlJ6é:\I'l"OC xoct 1tpcxX6É:\1"t·oc 'l"'ii Clu\l6ô~ XOC'l"eX fl-Époç - 1X1hoç yeXP ~\I 0 x:xt TI)\I 1tlXpoco1)(.Ldwot\l xcxt 'l"0 OU\lO8txov YFcX~OCÇ ypcX.(.L(.LOC - ... (exlrait de j'vlosquen~is Synod. 349 1 Vlad. 431 J, r. 196). (1) Voir a ussi la notice III. (2) Témoignagr le plus ancien: lypikon Dresdensis, cilé p. 47. (3) Regestes, 967 ; synode mixle, convoqué et prrsidé par l'empereur j le choix des archontes paraîl aruilraire et dicté par les circollslances j en plus des employés de chancellerie, on n'admet que le référcndnire et un didascale; voir p. 97, n. [); p. 490, n. 3. (4) Urges/es, 1001 ; premier groupe de signatures du Sinail. 1117; voir ci-dessous,
p. 51 !). (5) Cité p. 90, n. 4.
(6) Voir p. 151-153. La notice 1 Il emploie le terme technique de l'époque: ypcicpwv TO 1t'l"E:pO\l, c'\'st-à-dire le Xcip"t'lJç lu par le célébrant: voir p. 149, n. 4-5.
368
LE PEHSONNEL DE LA CHANCELLERIE
depuis le IX e siècle, la place de l'hypomnèmatographe à ses côtés durant la cérémonie liturgique signifie que celui-ci participe aux divers actes administratifs qui concernent les ordinands: examens, élections, leUres de pouvoir ct dimissoriales. ~1ais dans ce scr.trur, comme nous allons le yoir tout de suite, un autre archonte, le hiéromnèmon, possôde une juridiction plus ancienne rt plus précisp qui contrebalance celle de son confrère. Ce trrme n'apparaît pas, il ma connaissanel', • '. 1 :::,ans -, avan t 1e t a kt'k 1 on B ene::ieVlc. am Irmer que le vocable est introduit il cette date exacte dans l'Église, on admettrait volontiers que sa résonance antique s'accorde ayec le règne de Léon VI, féru d'érudition. Du moins, c'est vers cette époque que le nouveau titre a pris le relai d'un vocable antérieur, peu attesté mais significatif. Une glose de l'Euchologe, datable du xe siècle, déclare le hiéromnèmôn synonyme de È7t~ 'rWV XE:lpO'rOVlWV ; dans la recension plus ancienne, nous avons en effet à cette place un archonte appelé ainsi 2 • La date du Barberinus 336 (ou Barber. Sancli M arci de Goar), qui est du VIlle siècle, peut être largement dépassée, car le patriarche Constantin l (676-677) porta le même titre 3 • La glose du xe siècle nous donne donc la date approximative du changement et le sens premier de la fonction du hiéromnèmôn. Cet office devait être à l'origine de caractère liturgique, car Constantin, le seul que nous connaissons, est dit également diacre; cela n'empêche pas l'archonte de prendre part aux diverses formalités administratives de l'ordination. Le point obscur en la matière est le passage sous contrôle général du chartophylax de cette administration; il n'y a pas d(~ doute que le privilège d'ordonner tous les métropolites de son ressort, accordé au patriarche de la nouvelle Rome par le canon 28 de Chalcédoine, soit la cause première du développement de ce service. J'étudierai plus loin les actes d'ordination et tout le travail de bureau qu'ils supposent; rappelons seulement ici que le dépôt des professions de foi épiscopales au chartophylakion du patriarcat est attesté par Le hléromnèmÔn.
(1) LisLe A, nO 10, p. 530. (2) GOAR, Euchologiun, 832 (1 re éd.), 655 (2" éd.) : 0 hd "wv xe:~po't"ov~wv, ~'YOU\l 6 !s tm6ILI/7j(JLe;; mais alors l'hypomimnèskôn entre en concurrence avec l'épi déèseôn dont la notice G (Mosquensis) dit qu'il porte: 'Là,,; 8L' urrO!Lv71(J'LLXWV 8E~(JELe;. L'étymologie a rapproché indûment Lm6fL\I'll(JtÇ de urro!Lt!Lv1l(JxwI/, jusqu'à déformer le nom de l'archonte: voir KI 14, K' 14, inOuencés probablement par H 14. (3) Lettre inédite: Vîndob. phil. 321, f. 11 v. Le destinataire est le futur archevèque de Bulgarie; voir ci-dessus, p. 104, n. 4. Vers la même époque, leUre 41 de Tzelzès à l'hypomimnèskôn du patriarche, éd. Pressel, p. 36; sans intérêt pour nous. (4) En 1400, une grande dame prend pour (>pitropes l'hypomimnèskôn Théodore Tychoménos etl'hyponmèmatographe Akindynos Perdikès pour défendre ses intérêts devant le tribunal patriarcal: MM, II, 425. Le patriarche Matthieu imposait1e silence aux archontes devanL le tribunal, mais ne les empêchait pas de s'intéresser à une cause déterminée; OUDOT, Ac/a, p. 144, § 12 : OCV,"LÀocfLô.xvE(JllocL urrollÉ(JEWe; 'Î)v èlléÀlJ.)(JL XiXL de; 'Là !LÉ(Jov èÀBEi:v XOCL 'Li;) xoc'LC1rrOvouILÉvCP !J.ÉpEL (Juv'1)YOp'ij(JClL. On ne peut dire jusqu'où remonte cette pratique, mais il est évident que tout ne passait pas par le chartophylax et que les archontes qualifiés avaient leurs clients, surtout s'ils pouvaient cumuler une profession de tabellion (p. 374, n. 5). (5) Voir F Hl = N 15; G 21 = 0 14. L'élément nouveau dans 014 : dmxywv 'LOUe; y.pLvo!Lévoue; vient tres probablemcnt d'une contamination aveC G 18 : e!(Jciywv 'LOUe; xpLll'l](J0!Lévouç, appliqué à l'épi kriseôn ; cf. 1 16, texte incomplet, mais inspiré sans doute par la notice G.
376
LE PEHSONNEL DE LA CHANCELLEHIE
adoptenL toujours le pluriel Cl"e:xpé-r-wv, sans doute à cause du vOlsmag-e des autres archontes avec bd et génitif plurir.l (OE:~Cl"e:wv, xptO"e:wv) ; les sceaux et des mentions anciennes donnent le singulier l7t1. TO\) o"e;xp~,;ou qui change notablement le sens 1. La notice Il paraît lui substituer l'archonte l7tt _1jç kpiXç e:ùT<x~b:ç, doté d'un emploi mixte : d'une part il remplit au tribunal le même rôle que l'épi sékrétôn, d'autre part, surtout avec ce qualificatif de te:piXç, il paraît se substituer à l'épi ,,;,1jç te:piXç xoc,,;,ocO"TaO"e: wç 2. Or une fonction liturgique de l'épi eutaxias est atlestée dans le rituel du XIVe siècle 3, Trois actes, où intervient un épi sékrétôn, attestent une fonction judiciaire; cependant il n'instrumente que par ordre écrit du patriarche. Constantin épi sékrétou mentionne cet ordre, en 1049, lorsqu'il se rend au mont Latros pour arbitrer un difTérend entre deux monastères 4 • Un autre titulaire, Galènos, est chargé avec Georges Pachymérès d'aller interroger le patriarche Arsène déchuS. En décembre 1348, Georges Perdikès est mandaté pour une enquête au sujet du métropolite de Byzia 6 • Ces actes ont quelque chose d'exceptionnel et qui contredit l'idée contenue dans la désignation: l'archonte n'est pas destiné uniquement à maintenir l'ordre intérieur au tribunal. La recension Mosquensis de la notice G donne un sens très concret au pluriel o"EXpÉTWV : le préposé surveille les sékréta des exôkatakoiloi et fait des rapports au patriarche 7 • Ce texte évoque une autre juridiction. Alors que l'épi sékrétôn, veillant à la police intérieure du tribunal, peut passer pour un subordonné du chartophylax, il ne relève, d'après le Mosquensis, que du patriarche: le bureau du chartophylax lui-même n'échapperait pas à son contrôle. Pour expliquer cette divergence de conception entre les notices,
(1) LAURENT, Corpus, 132-135; le nO 133 omet 7tCt'LptCtpXLXOÜ, déterminatif de crEXPé'LoU; il est probable que le titre de kouboukleisios exclut, dans le nO 135, la date glohale : XIIe siècle. Ce titre peut encore exister chez des titulaires tardifs, au debut du siècle, mais non pendant toute sa durée. (2) Voir H 27, et ci-dessus, p. 215. (3) I. HADERT, Archieralicon, p. 19 et 75; en 1357, le hiéromnèmôn Lazaritzès cumule cet emploi inférieur; voir p. 371, n. 1. (4) MM, IV, 315-317 : cet archonte n'aurait sans doute rien fait, si le procès s'était déroule dans la capitale; un certificat de copie de l'original par le chartophylax Michel Choumnos (autour de 1120) prouve que le document avait été déposé au chartophylakion (cité, p. 518). (5) PACHYMERE, Mich. Pal., IV, 16 ; Bonn, l, 286 = PG, 143, 733 B. En 1277, Galènos est devenu cansLrisios, et l'auteur de l'Histoire, didasca1e de l'Apôtre. On lit crExphwv, au pluriel. (6) MM, l, 285, nO 128; on liL cre:xphou. (7) Ces rapports sont confirmés par 1 20.
OFFICIERS SECONDAIRES ET EMPLOYÉS
377
il faudrait connaître la manière dont chaque patriarche a exercé son gouvernement, ou quels sont ccux qui ont exercé une certaine influence sur l'évolution des cadres administratifs. Le rôle de l'épi sékrétôn dépend plus que d'autres de ces changements qu'un patriarche peut introduire dans la pratique sans provoquer de grands remous. On s'aperçoit en efTet qu'un archonte voisin subit le contrecoup d'une mesure temporaire indéterminée; l'épi kriseôn, qui a une fonction analogue, disparaît dans certaines notices, ce qui entraîne quelques troubles dans la tradition 1. Il n'est défini que dans la notice G et avec une variante notable dans la recension tôn k.rlseôn. Mosquensis. La divergence entre les deux textes tient précisément au fait que les deux ne conçoivent pas de la même façon la charge de l'épi sékrétôn. L'épi
G (Monac. Valic.) 1) épi kriseôn : su pervise les ca uses et introduit les prévenus. 2) épi sékrélôn: veille a u bon ordre dans le sékréton. G (Mosqu.)
1) épi kriseôn : introduit les procès et veille au bon ordre. 2) épi sékrélôn: surveille les sékréta des exôkatakoiloi 2.
Le Mosquensis donne un pouvoir plus étendu à l'épi sékrétôn que les autres témoins: ceux-ci conçoivent son activité comme extérieure et purement policière et attribuent à l'épi kriseôn une vague participation à l'action judiciaire. Les deux expressions t7tloÀt7t'W\I TtX:Ç tl7t'OSécrELÇ (Monac. Valic.) et dcrcXye:L\I TtX:Ç Xp(crELÇ (Mosqu.) pourraient contenir une nuance; en réalité cela revient au même, car les deux premiers témoins gardent le verbe dcr&YELV qui indique une action extérieure: la surveillance exercée par l'épi (1) Il faudrait savoir aussi ce que sont exactement les domestikoi du sékréton ou des sékréta, dils aussi des porles : F 41, G 42, J 32, N (a-b) 42-43 et 39 (d'après le tableau p. 272-273). Le lypikon Dresdensis cite déjà un domestikos des sousdiacres (voir p. 47), qui doit être distinct des domeslilwÎ de la Grande Ég-lise, alTeclés au chant par le Klèlorolo[Jion et les notices; on les nomme alors domestikoi des deux chœurs ou de semaine; même tableau, p. 272 : Ji' 31, G 37, H 23, J 32 (?), N (n-b) 33 où ils voisinent avec prôlopsall(>s. Le sékréton de l'économe avait son domestikos en 1073 : M~I, VI, 15, signat.ure. (2) Mosquensis 53, f. 398 : 0 'toc créxpe:'toc èTn'"lpw\I 'tW\I è;wxoc'tlXltolÀw\I XlXt 1te:pl a.ù'tW\I ocva.cpépw\I 'tiil 1t1X'tpLiXpxn. Il semble que la notice 1 20 suit cette définition, de même que pOlir l'épi kriseân (1 16), qui inlroduilles prévenus et empêche le désordre au tribunal. 13
378
LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
kriseôn ne consiste pas à étudier les affaires, à préparer des dossiers ni à faire des rapports. L'hésitaLion de cette noLice est d'autant plus significative qu'elle coïncide avec une omission contemporaine de la notice F, dont nous ayons constaté l'influence sur l'état des autres notices l ; ensuite la liste L réintègre le nom 2 et le transmet à la liste Pl. Les listes synodales, qui ne sont jamais exhaustives, signalent tantôt l'un (épi sékrétôn, 1170), tantôt l'autre (115H, 1191)3. Jean de Kitros cite les deux et, en 1274-1277, ils coexistent sur une même liste de présence 4 ; au XIVe siècle, l'épi kriseôn est mentionné plusieurs fois. En 1365, un anonyme communique un avertissement à un prêtre taboularios 5 ; en 1368, il enquête sur les agissements de l'épi déèseôn Maroulès 6 ; en 1383, le prêtre épi kriseôn Machétarès est déposé 7 • Dans les trois cas, l'archonte est mêlé à des affaires de mariage, ce qui le met sous l'autorité directe du chartophylax, comme le montre bien le dernier acte, mais cette dépendance reste fort imprécise; dans les deux autres actes, sous le patriarche Philothée, l'épi kriseôn est un simple exécutant de mandats synodaux. Or, parmi les 150 actes environ que le registre a conservés de ce patriarcat, aucun ne mentionne une action du chartophylax, et son nom ne paraît même pas; l'entrée en fonction de Georges Triklinès, dont une signature nous apprend qu'il s'appelait Kokkinos comme le patriarche 8 , n'a pas dû modifier beaucoup la méthode de gouvernement. Le groupement des notices que nous observons à propos de l'épi sékrétôn se retrouve à propos de l'È7tt 'rWV ~E;~crE;Cùv, avec une divergence plus profonde encore dans la conception de l'office. L'archonte, comme l'indique son titre, s'occupe de suppliques; mais les notices F N les font transmettre à l'empereur, et GO, au patriarche 9. Sur ce point, les deux recensions de G ne diffèrent que par le choix des termes, le Mosquensis sc montrant toujours plus précis lo . La L'épi tôn déèseôn.
(1) En résumé voir le tableau, p. 2513; ajouter que la notice l rétablit l'épi kriseôn comme G, bien qu'à une place difTérentc. (2) L 19 et pl 17. (3) Voir p. 529-530 ; tableau, p. 101. (4) Voir p, 531 ; tablaau, p. 115 (A). (5) MM, l, 4513, nO 202. (6) MM, l, 496, nO 237, (7) MM, Il, 48-50, nO 360. (8) Note reproduite dans MM, l, 531 ; le surnom Kokkinos: acte Chilandar 155. (9) Voir F 16 et N 14, G 19 et 0 13. (10) Les mots essentiels sont cités p. 375, n. 2, où l'on voit que tm6flVl)CJLÇ, dans le sens de supplique, communique son sens (et son orthographe) à Ù7rOfllflVnCJxCùv.
OFFICIERS SECONDAIRES ET EMPLOYÉS
379
notice 0 combine logiquement les deux traditions : l'épi déèseôn présente les suppliques des nécessiteux au patriarche et se rend auprès de l'empereur avec le référendaire. Cette dernière définition est séduisante, dans la mesure où les deux précédentes ne signaleraient qu'un aspect des fonctions du même archonte; en fait rien ne nous indique que les relations entre le patriarcat et le palais impérial exigeaient ces deux inLermédiaires, l'un pour les affaires officielles et judiciaires, l'autre pour les cas de bienfaisance l . L'hésitation des rédacteurs provient plutôt de ce que l'État et l'Église avaient un fonctionnaire de même nom. D'après le PseudoKodinos, il recueillait les pétitions même dans la rue, quand l'empereur passait à cheval 2 ; il Y a tout lieu de croire que les déplacements du patriarche provoquaient la remise de demandes semblables, de la part des fidèles que la bureaucratie et les gardes écartaient de leur évêque. D'un côté comme de l'autre, cette manière d'accueillir les suppliques donnait aux sujets la possibilité d'un recours direct, sans passer par la filière; l'archonte préposé aux suppliques devait en référer directement à l'autorité ou intervenir en son nom auprès des chefs de bureau responsables. Mais nous ne savons guère comment cette institution a fonctionné, car les correspondances byzantines nous apprennent que les particuliers recouraient à toutes sortes d'intermédiaires, officiels ou non, pour faire parvenir requêtes et doléances au patriarche 3 • De tout temps une chancellerie emploie des notaires, aussi bien dans l'empire que dans les évêchés d'Orient et d'Occident: c'est une fonction nécessaire et stable, bien que la chancellerie évolue continuellement. De même Les notaires.
(1) La notice 1 17 est dans la même ligne que GO; il semblerait donc que l'épi déèseôn, en verLu de ses fonctions, devai L parfois inLervenir auprès des pouvoirs publics, lorsque la solution définitive ne pouvaiL êLre fournie par le tribunal paLriarcal, limité souvent aux sanctions spirituelles. (2) Traité des nllices, cd. Verpeallx, p. 183, 21-27. La date de la noUce F rend la confusion vraisemblable dans le courant du XIII" siècle; mais on ne comprend pas pourquoi N n'a pas rectitlé ou précisé la définition (dans le même sens que 0), comme elle l'a fait ponr le sacel1aire. ConLrairement à la référence de ZHISHMAN (Die Synoden, p. 164, n. 6), l'épi déèseôn cité d'après un acte de :'Ilichel Cérulaire (Regesles, 869) n'est pas lin officier paLriarcal : habHuellemenl, le contexLe permet de vérifier l'appartenance. (3) Dans une leUre d'lIyrLak&nos, perpéLuel quémandeur, comme son contemporain Philès, on voit le supplianL se heurLer au mJÀwpo( du patriarcat, qui lui inLerdisent les ~ premières porles • (voisines de SainLe-Sophie : T'iiç hXÀ"lJO'l(Xç 't"cXC; 1tpW'rIXÇ 1tUÀIXÇ 'f) cL l'envoient à la porLe de vois (rllt 1tIXpà 'r~\I ~uÀ~\I"IJ\I) qui est aussi close: éd. La Porte du Theil, Nol. el exlr., 5 (1798), p. 725-726. Les leUres de Michel Gavrus (Marcian . .146), pour le tiers nu moins, sonL autant de pétitions adressées ail plus haut intermédiaire possible, ct souvenL, afin d'atLeindre l'empereur (Andronie II), à des moines.
380
LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
que la chancellerie impériale change plusieurs fois de tilulaire (primicirr drs notaires, asrr.rctis, logothètr.) ct comprrnrl plusieurs sections diversement articulées dans le système administratifl, celle de l'Église byzantine, duranL la période conciliaire, ne reste pas entre les mains du même chef. Unr fois que le chartophylax a pris définitivement la tête de ce service, nous ne savons pas encore quel est le partage exact des attributions avec d'autres collaborateurs des services annexes, dont le nom et l'activité supposent une organisation hiérarchisée. Ainsi le chartophylax est le chef direct des notaires et à côté de lui nous voyons toujours un protonotaire et un primicier des notaires, dont les titres maintiennent au moins une contradiction verbale de l'autorité du chartophylax. La division des bureaux du chartophylax, dont Balsamon a donné un aperçu, ne remonte pas au delà de l'époque des Comnène 2 • Les notaires patriarcaux, au nombre de douze 3 , forment un corps spécialisé; ils se distinguent des chartulaires uniquement parce qu'ils sont les subordonnés du chartophylax 4• Malgré la parenté étymologique entre xœpTouMp~oç et XœpToqluÀœç, l'usage a séparé les deux termes, sous l'influence sans doute de la titulature impériale dont les bureaux administratifs employaient aussi des chartulaires, y compris les grands chartulaires des finances. Cependant, à une date où la distinction entre 'notaires et chartulaires parait définitive et bien établie, conformément à la division des bureaux de la fin du XIe siècle, un cas de cumul insolite se produit: parmi les huit notaires qui authentifient une pièce avec le chartophylax, six se déclarent en plus chartulaires du skévophylakeion 5 • Il serait donc possible que les deux charges ne soient pas juridiquement incompatibles, si le fait était attesté ailleurs. La date des signatures qui révèlent ce cumul ne doit pas être très éloignée de celle d'un acte de Michel II, en 1145, où il est question des permutations de charges qui s'opéraient au bureau du skévophylakeion 6 • Il est arrivé que des notaires de (1) L. DR~:HIER, Le Monde Byzanlin, 2, 167-16S. (2) Je veux dire, évidemment, que nous ne savons pas cc qu'elle était avant. (3) Nombre attesté indirectement par Balsamon, qui donne en modèle la o, donné par ce dernier, doit être une erreur de transcription pour 104 que donne le texte. (3) Exemple: Scllalzlï., p. 300, 21-34, contral de vente établi par le prêtre, grand économe el taboularios de Tiberioupolis (Slroumnitza) Jean Nènous, en 1286. (4) G. FERRARI, 1 documenli greci medioevali di dirillo privalo dell' Italia meridionale (Byz. Arch. 4), Leipzig, 1910, p. 78-83. J'ai cilé l'élude de Mme IL AHRWEILE.R, p. 119,
382
LE PERSONNEL DE LA CHANCELLERIE
équivalent à toute époque, mais dans ces actes, en particulier ceux dr Smyrnp, on le rrncontre peu ou pas du tout en province l : il est possible que la perte et l'ignorance des actes de l'évêché et de la métropole nous cachent une partie de la tradition. J'ai relevé l'usage du terme taboularios dans la capitale, au XIVe siècle 2 • Les signatures du décret de Calliste, recueillies en 1357 par les exarques qu'il avait institués, comportent le nom de trente-deux taboularioi, tous prêtres, ce qui déjà les distingue des notaires patriarcaux; certains cumulent une autre fonction presbytérale d'ekdikos et de catéchète ; aucun ne se dit taboularios de la Grande Église, titre qui les rattacherait à l'administration centrale: ce sont des membres du clergé paroissial répandus dans tous les quartiers. On eût peut-être évité les ambiguïtés de terminologie, si l'usage avait conservé deux termes purement grecs : aUfLooÀcxwypcfepoc; et O"'rJfLe:LOYpcfrpoc; 3, pour distinguer celui qui rédige les contrats de celui qui écrit par O"'rJfLe:t:cx, la fonction de tabellion et celle de notaire. Les diacres de la Grande Église sont des scribes, dans les bureaux et au synode, non des tabellions de profession. Lorsque des actes du XIVe siècle parlent de "t'cxoouÀcxp~x1), "t'cxoouÀcxpLxèv Àe:L"t'oop'YllfLcx, il s'agit évidemment de la profession, non de l'office diaconal. Deux actes de 1365 et 1368 distinguent la peine infligée pour faute professionnelle, portant sur la rédaction d'un acte de mariage et entraînant suppression de l'exercice, et la peine infligée pour faute canonique, entrainant la suspense de prêtrise 4 • En tant que diacres, les notaires de la Grande Église se distinguaient de ces prêtres tabellions, courants au XIVe siècle. En province, on en trouve de tout grade, du lecteur au prêtre; mais on constate aussi, à Smyrne, que les archontes de la métropole continuent à joindre le titre de taboularios à leur titre archontal 5 . Le fait semble beaucoup plus rare dans la capitale et ne se remarque pas où j'analyse les conclusions concernant la hiérarchie des archontes de province. L'équivalence des nomikoi el des taboularioi, qui n'est pas évidente a priori, parall bien élnblie par Ferrari: il discute l'opinion de Lingenthal que les taboularioi représenteraient une catégorie d'hommes de loi inférieurs aux nomikoi. Le caractère plus officiel des taboularioi est confirmé par le simple fait que le primicier de corporation ne s'intitule pas e des nomikoi l). Dans les notices figure accessoirement une définition du nomikos, écrivain des contrats de maria~e et de vente: N 38, p. 5G9 (apparat). (1) Inconnu à Smyrne, d'après l'index de l'ouvrage cité de H. AHRWEILER. G. FERRARI (op. cit., p. 10,80,123) fait rem::.rquer que notaire signifie plutôt f scribe et chancelier., que. tabellion-homme de lai., et qu'on le destine à d'autres fonctions. (2) Dans le décret de Calliste, MM, 1,368-375, n· 167; liste vérifiée sur manuscrit. (3) Le terme semeiografus est attesté auprès du tribunal d'Apamée, en 518; un diacre Jean dépose devant le juge civil à ce titr~ : MANSI, 8, 1115; SCIlWARTZ, Acta, III, 100, 3. (4) MM, l, 456 et 496, 202 et 237. (5) Voir p. 120-1'!1.
n··
OFFICIERS SECONDAIRES ET EMPLOYÉS
383
avant le XIVe siècle. Ainsi l'épi déèseôn Maroulès, condamné en 1368, était aussi taboularios l . Un peu après, Jean Holobôlos, qui fait partie des notaires patriarcaux en 1368, signe un acte: canstrisios, diacre et taboularios 2. On peut se demander si le patriarche Matthieu, en interdisant aux archontes de donner des consultations juridiques à domicile, ne visait pas ce genre de cumul, afin de maintenir l'indépendance et l'impartialité de l'administration patriarcale. Une autre raison des variantes qui affectent, dans les listes, le titre de primicier des notaires provient du fait que tous les corps du clergé se rangent dans un ordre de préséance fondé en principe sur l'ancienneté dans l'ordre sacré 3 • Sans parler de l'archidiacre, dont la préséance ne dépend pas des offices extérieurs, les sousdiacres, les lecteurs, les chantres ont leur primicier 4 • Or, tandis que le prôtekdikos garde la tête de son collège, le protonotaire perd cet avantage au profit du primicier des notaires, qui exerçait à l'origine le pouvoir réel signifié par son nom ct dont nous ne connaissons plus ensuite les attributions. Nous ne savons pas non plus si le chartophylax avait sur le primicier et les not,aires une autorité comparable à celle de l'éparque sur la corporation des tabellions, en particulier pour la formation des stagiaires, le recrutement et la nomination des titulaires. Pachymère, qui appartint à ce milieu, (1) MM, 237 : l, 496 ; il est suspens de le:pwO"uVl), qui signifie aussi bien le diaconat que la prêtrise. (2) Chilandar, 155, M. Peut, p. 326. Il est question des archontes patriarcaux faisant office de tahoularios dans une hypotypôsis de Manuel II éditée tout récemment: E. SCHlr BACH, "Die Hypotyposis der Katholikoi Kritai ton Rhomaion~, BZ, 61 (1968), p. 53, 10-27; l'auteur, dnns son commentaire, ne distingue pas clairement les diverses catégories, et le nombre des tabellions de Constantinople qu'il cite (p. 68, n. 76) est bien supérieur à douze. L'hypolypôsis présente les tabellions impériaux comme soumis au contrôle de8 juges généraux et non plus, comme autrefois, à leur primicier ou à leur exarque; ils sont nommfs par prostagma impérial, tandis que les archontes patriarcaux admis à exercer la profession ne dépendent pas de l'empereur pour leur nomination, mais du patriarche; néanmoins les actes publics de tous Jes tabellions sont soumis au même contrôle des juges qui en réfèrent au besoin à l'empereur. Ainsi cette ordonnance impériale lémoigne à la fois de la compénétra tion des ressorls administratifs et d'une origine distincte des juridictions. On remarque que les sanctions prises par le patriarche concernent les actes du ressort ecclésiastique; cela n'empêche pas un contrôle civil portant sur les autres actes (contrats de venle, héritage, etc.) que des tabellions ecclésiastiques pouvaient rédiger. (3) On rencontre dans les débuts un cipXtCJ.\lCJ.yvwO"TI)". Regestes, 869. (4) PG, 137,917-920; occasion pour Balsamon de donner une définilion du chartophylax (ci-dessus, p. 338-339) que Zonaras n'a pas esquissée. (5) MANSI J Il, 360 B : cruV"t'!XYfLiX"t'iX t8~6XEtpiX. (6) Regestes, 1003; comme le pouvoir impérial prend part à la condamnation, il a dû exiger l'application de la loi civile. 15
442
LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
d'Halos et un écrit de Kaspakès. Voyant que cc dernier n'est pas signé par l'auteur, I~ chartophylax exige que le porteur y appose la sienne pour en authentifier la provenance l . Nous ignorons le sort réservé à ces écrits par la suite. Il est fort probable que le chartophylakion ne conservait pas indéfiniment les pièces condamnées, dont le dépôt, au dire de Balsamon, équivalait à leur perte définitive pour le public 2• Des divers suspects condamnés sous Alexis I Comnène, certains ne sont connus par aucun écrit, Théodore BIakernitès par exemple. Nil le Calabrais n'a laissé qu'un livret de rétractation 3 • Au XIIe siècle les nombreux libelles suscités par les querelles christologiques se perdent. En 1143, le tribunal mixte qui instruit l'affaire des Bogomiles dispose de libelles soumis par Léonce et Clément; le secrétariat dresse une liste-type des erreurs, qui est recopiée, signée par les suspects, contresignée au verso par le chartophylax et expédiée en province 4 • C'est la seule mention d'une suscription du chartophylax au verso qui ne serait pas relative au collage des pièces de parchemin, mais témoin de son intervention officielle: il certifie par là que la liste expédiée est conforme d'une part au contenu des libelles ct d'autre part au résumé qu'en fit la chancellerie devant le tribunal 6 • En somme on substitue aux libelles voués à la condamnation un résumé synodal signé par les suspects et destiné à rallier leurs partisans. Au XIVe siècle, le patriarche Jean XIV, dans son décret sur les écrits de Barlaam, prévoit deux traitements différents selon que les écrits sont remis au siège épiscopal de province ou au patriarcat; la destruction par le feu est ordonnée seulement en province 8 • (1) Regesles, 92ô.
(2) PG, 137, 917 D : 't"cxu't"6v ~cr"n 't"o xcx\)6'ijv~~ .•• ;ccxL "0 cbron6'ijvcx~ èv -r bncrxom:lCfl • Ou"e: j'eXp xcx~6(.Le:vcx dç cXvliyvCùcrw l:À60Ll;V, oU't"e:, &V "OLOU"Cfl 't"6l't'Cfl cicrUÀCfl etl't'O't"~6t(.Le:vcx, 6e:cx't"eX j'EVfJcre:'t"cxt nv~. (3) IntiLulé ÀLÔe:ÀÀOÇ 1J.e:'t"CXVOLCXC;; M. J. GOUILLARD (ci-dessus, p. 43ô, n. 1), p. 301-303. (4) l?egesles, 1014 (conclusion des acles, 1011-1013); des juges civils siègent avec Je patriarche (cr\)ve:3p(cx~ov't"e:ç, cruv3~y.ci~ov't"e:ç); notons la suite des opérations annoncées par la conclusion: 't"o 't"wv xe:cpcxÀcxlCùv xcx't"etcrnxov (minute) wplcrOl) 1J.e:'t"cxj'pcxcpèv (copie de chancellerie) {)7t'oYPCl:~'ijvcxc (signature des rétractanls), èmypcxcp'ijvcxc l:çCùf)e:v (suscription-adresse par le chartophylax), cil't'ocr,cxÀ'ijvcx~ de; -ri)v xwpcxv. (5) L'épigraphè dont il s'agit est à l'extérieur du document qui doit être expédié; cependant, si l'acte mentionne qu'clle cst faiLe par le chartophylax, cela doit signifier que l'épigraphie n'est pas de forme courante; elle était peut-être plus développée, avec le nom du chartophylax, comme dans certains litres d'actes du XIe siècle: voir Regesles, 8-1ô, 903. Nous savons en effet que l'épigraphè peut comporter le nom du destinataire et celui de l'expéditeur; exemple dans A. PAPADOPOULOS-KERAMEUS, Noe/es Pelropoli!anac, S. PeLersburg, 1913, p. 234 ct 250 : deux adresses (ol't'tcr6e:v ~ bt'Lypcxcp~) repl'oduites avec nom du destinataire ct de l'expéditeur (XIIIe s.). (ô) MM, l, 202-203, no 95; décret postérieur à la condamnation de juin 1341.
DÉPÔTS ET ARCHIVES
443
Cependant on ne yoit pas ces pièces à conviction, déposées au patriarcat, refaire surface à l'occasion des procès suivants. Le registre réserve d'ailleurs maintes surprises sur ce point. Sous le patriarche Calliste (second patriarcat) on a pris la peine de recopier une lettre attribué à Cyrille de Sidè, dont le copiste imite la signature 0 ~[8î']ç : cette lettre provoque deux actes de Calliste (MM 176, II et IV) et la condamnation de Cyrille. Ensuite Philothée réhabilite Cyrille (MM 176, I) et ordonne la diagraphè de sa lettre reconnue fausse (MM 175, II)l. Dans les considérants, on ne fait jamais allusion à l'examen de l'autographe supposé de Cyrille; il avait déjà disparu, ou bien, chose plus grave, on l'aurait jugé la première fois au vu d'une copie dont l'authenticité était peut-être douteuse. Ce dernier cas est certainement exceptionnel; un tribunal ne peut se dessaisir de l'authentique et se contenter de son enregistrement, car du point de vue juridique il est peu correct ct, du point de vue pratique, c'est une perte de temps et de papier. L'exemple montre cependant que la critique doit envisager toutes les possibilités de conservation, lorsqu'on ne dispose que de titres de copies ou de mentions postérieures qui citent des cX.1toxd[.LE:va. au chartophylakion. La nature de cet acte, remis par son auteur à un récipiendaire qualifié, exige qu'il soit conservé en forme originale, car toute sa valeur repose sur la 1tpo-rrxyf) et l'ù1to"t"a.rfj autographes 2• La forme diplomatique de la profession de foi, parfaitement stable et bien définie, l'assimile aux contrats privés, dont le début et la fin doivent porter une marque de l'auteur (7tpO&"t"a.~rx, Ù7t&"t"rx~a.) ; d'une personne à l'autre, elle ne difTère que par des particularités de la titulature personnelle et par la teneur des engagements. Après la formule du symbole de foi, plus ou moins développée, celle de l'engagement personnel varie selon la condition sociale de l'auteur: empereur, patriarche, métropolite, évêque. Du point de vue canonique, aux yeux de l'Église, cette profession de foi est l'équivalent du serment que la loi civile admet et que des canons interdisent aux clercs 3 • L'histoire b. Professions de fol.
(1) Pour fixer cel ordre, je m'appuie sur le fait que les textes MM, 175 2, et 176 1, sont d'une écriture difTérenle de celle du contexte; ce n'est pas Calliste qui ordonne la diagraphè (canceliaLion) de sa propre lettre, mais Philolhée, vers 1365; l'afTaire est peu connue. La signature de Cyrille de Sidé a été biffée, comme sa leUre, considérée comme un faux; l'éditeur (p. 403) a lu '!CùetvvlJC;, qui n'a aucun sens, au lieu de /; 1:ŒlJC; ; voir ci-dessous, p. 524, n. 1. (2) Voir p. 397; Description par Syméon de Thessalonique: PG, 155, 449 D452 A; 0fLOÀOY[iX ... fLe'TcX rijc; olxewxetpou bnYPiXq)"ïjC; XCXL Ôn:OYpiXcp'ljC;. (3) Voir p. 165. Balsamon admet que l'écrit déposé est conçu comme un succédané
444
LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
et la liturgie n'ont pas encore étudié suffisamment ces formules, surtout par rapport aux diverses catégories de personnes astreintes à la signature de cet engagement. La profession de foi de l'empereur est décrite en détail par le Pseudo-Kodinos 1 , mais elle remonte bien plus haut, car on la considérait comme un usage bien établi au IX e siècle. L'empereur remettait son écrit au patriarche en témoignage de sa foi orthodoxe 2 • La profession de foi du patriarche est attestée surtout dans les premiers temps par la lettre d'intronisation dite cruvoà~x~ (Èmcr'ToÀ~), cruVOàLXOC (ypoc(.L(.Lex:rcx.), puis par la formule remise au moment de l'ordination : ~yypcx.qlOÇ 0floÀoy[cx.. Le qualificatif «( synodique 1) est ambigu, car on pourrait comprendre que la lettre est soumise à une approbation du synode; en réalité, cela signifie que la lettre a pour objet de garantir l'adhésion personnelle à la foi définie par les conciles (o-Uvo8oç), et, en premier lieu, au symbole de foi de Nicée et Constantinople. Une enquête serait nécessaire pour déterminer le rapport entre ces synodiques et la profession de foi antérieure à l'ordination épiscopale. Le plus ancien texte conservé est l'exemplar li belli de Mènas dans la Colleclio Avellana 3 : ce n'est pas la lettre d'intronisation mais une formule signée par l'élu avec son titre (prêtre et xénodoque), avant l'ordination; la formule de l'hypotagè énonce l'acceptation des quatre conciles, mais la teneur est particulière. Le libelle d'Eutychius, au contraire, est postérieur à l'ordination et signé du titre d'archevêque 4 • Au sujet de celle de Nicéphore l, on dit que sa profession fut rédigée et récitée avant du serment ~ corporel ~ : Nomoc. 9, 27; PG, 104, 1120 D. Mais tous les ecclésiastiques ne suivent pas la même règle: du diacre à l'évêque (at Taü ~~[J.IXTae;), ils s'engagent par écrit (8~' EyyplXep7je; è[J.'.Jue~v) ; les inférieurs, clercs et moines (a! ~;(a) 't'oü ~~fLlX't'ae;) prononcent le serment comme les laïcs (XIXTèt ÀO(üwùe; ~7t'a[J.6crOlI't'lXt) : PG, 137, 777 B. Cette théorie concerne les procès judiciaires; elle sert de fondement aux difficultés que soulèvent à diverses époques des mesures impériales concernant le serment de lidélité, politique ou dynastique: N. SVORONOS, ~ Le Sèrment de fidéliLé à l'empereur byzanlin et sa signification constitutionnelle., Rev. des Ét. Byz., 9 (1951), p. 109-142. (1) 7'railé des offices, éd. Verpeaux, p. 252, 15-254,25: protagè, formule, hypotagè. La description du couronnement de Manuel II (ibid., p. 358) montre que la remise de la profession de foi peut être dissociée, dans le temps, de la cérémonie du sacre. (2) L. BRÉHIER, Le Monde Byzantin, 2, p. 9-10; la référence à Kattenhusch est peu utile, car son exposé est très géneral. Sickel (Byz. Zeil., 8, 1898, p. 524 et 547, n. 79) ne donne pas plus de réf(~rences que DUCANGE, Glossarium, 342 (~YYPlXepOIi. sous lequel est comprise l'OfLOÀOY(O( €YYPlXepae; du basileus). Le texte concernant Léon l'Arménien, dans Vila Nicephori, parle de lu prestation de l'écrit; cependant il n'est pas spécifié que cette obligation concernait déjà auparavant les empereurs eux-mêmes; il se peut que nous soyons à cette date très près de l'institution d'une formule nouvelle. (3) Regesles, 232; voir, sous le no 76, la synodique de Proclus. (4) Regesles, 245.
DÉPÔTS ET ARCHIVES
445
l'imposition des mains 1 • La profession écrite de Photius, en 858, donne lieu à un incident synodal 2 : on lui impose d'ajouter des paragraphes avec des engagements particuliers concernant son prédécesseur, mais nous ignorons la forme de cet acte et le rapport avec la profession de foi proprement dite, qui parait distincte. En fin de compte, il faut attendre 1389 pour trouver, en original enregistré, la formule complète d'une profession de foi patriarcale; le texte est d'une écriture très soignée de chancellerie et la signature autographe de l'hypopsèphios figure au début ct à la fin 3. Des problèmes de tradition sont communs à la profession du patriarche et à celle des évêques. Il est évident que la formule s'est amplifiée au cours des siècles, ne serait-cc que par l'augmentation des conciles de trois à sepl4; puis des additions sont imposées par des actes particuliers : adhésion à la condamnation d'Eustrate de Nicée, à l'interprétation du dogme par Manuel Comnène, à la condamnation de Barlaam et Acindyne, adhésion à la novelle d'Andronic II Paléologue 5 . Pour deux d'entre elles nous avons les témoignages officiels, en 1166 et en 1347 : ces témoignages montrent que l'addition est votée par l'Église, mais aussi que le vote est une conséquence directe de l'intervention impériale en matière dogmatique et législative 6 • Ainsi la profession
(1) Regesles, 374; Vila Nicephori, M. Teubner, p. 157, 29-31 : 't"cv TIjç 1t(<JTECùÇ {m' cxu't"Oü 1tpo't"a.yé:v't"cx xa.t ~WfLOÀoYl'l6é:v't"cx d't"a. 1tPO<J(jlCùvllf:JbrrlX 6ELOV 't"6fLO\l ('nmov Migne). (2) Regesles, 456. Les mentions de cet ncte par les contemporains sont inspirées par des vues partiales; il esl évident que, si ces clauses avaient été ajoutées à la profession de foi proprement dite, l'innovH lion prennit un caractère anlicanonique et justifiait en un sens le (1 parjure ~ de Photius. (3) MM, II, 112-114, no 400 = Vindob. hisl. 48, f. 42-45. Ensuite nous avons celle de Calliste II, nO 519. Antoine IV commet une erreur dans sa protagè en mettant ~M
ov au neutre, ou bien ~yypexepoç qualifient " ' excrepCXI\e:lex, "1 " P. '"1 . 'exvexepopcx, U7tOcrXe:crlC;, \-,0 UI\r,crlC; t ou t es sor t es d ,ac t es . (testament), 7texpexL'njcrlç, cruyxwP'Y)crtC;, etc. Sans doute ces actes semblent devoir se présenter en forme de pièce libre, mais le qualificatif s'applique aussi bien à des procès-verbaux dont la forme authentique prend place dans un registre : les titres des sections du registre parlent d'è:yypcxÇlOC cr"lj[-LW~[-LCXTex. Le conLexte dc's mentions ou des copies nous éclaire souvent sur la forme originale de l'èyypcxep~, ou è:yypexepov; comme il existe également dans le registre des promesses avec le crLyvov ou la signature d'auteur, (1) Je reviendrai SUI' ce point à propos de la prOC('l1llJ'l' des ordinations, p. -tG!). (2) Exposé historirl'Ie, p. 166-167. :3) K. SVORO:'\OS, art. cil. Ip. 443, n. 3), pp. 108, 14'2 : mentions des registres (sous Constantin Porphyrogéni'te), du ~lOÀ(OIi TOt) opxou (sous Andronic 1 Cornni'nc;, du rôle allrihué au logothète du drome, à propos d('s serments de dignitnil'cs auliqtlr~. Le ~~OÀ(OII TOÜ Clpxou doil êlH' assimilé à un liber manda/omm, ou au ~~6À(oll 7tpw're:xo~x~x611 (ci-dessus, p. 440, n. 1) plutôt qU'à un registre, Ainsi Grégoras parle d'un ~~OÀ(OII •.. crulle~Y.ctC; 7te:p~ÉX0v" à propos des accords entre le pa triarclll~ J ('an X l V Kalékas et Andronic III ; Risi, 12, 2, ;) ; Bonn, 579, 4-10. (4) Voir la notice, p. 368-373. (5) Voir p. 440, n. 3. (6) Voir ci-dessus, p. 559. Autre éventualité: quI' devient un original, pur rxemple une lettre de patriarche oriental, apr&s enregistrement? Voir p. rJI6-517. 15-1
450
LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
il est difficile de tirer une conclusion générale et valable pour toutes les époques, Pour l'historien peu importe souvent cette distinction, du moment que le fond du texte est valable; pour le chartiste et le juriste, qui ne disposent ni des chartes ni du registre, c'est une source de complications inextricables. 4.
LES REGISTRES.
La composition d'un registre n'est pas définissable a priori, car elle dépend de coutumes variables selon les époques. L'existence de hauts fonctionnaires distincts dans la chancellerie, malgré une évolution des rapports de subordination entre divers chefs de service, fait penser à une organisation de la chancellerie du patriarcat modelée sur celle de la chancellerie impériale ancienne. Divers scrinia (memoriae, epislularum, libeLlorumj seraient encore représentés par les chefs de service dénommés hypomnèmatographe (co mm cilla rien sis j, protonotaire (epislulaej, épi déèséôn (libeLli: suppliques); leur définition contient encore au XIVe siècle une référence à ces actes spécifiques. A partir de cette terminologie, qui n'est pas attestée d'ailleurs depuis les débuts dans la chancellerie pa triarcale, on risque de commettre bien des anachronismes et de concevoir comme constants et uniformes des usages qui s'étendent sur plus de dix siècles, Quel rapport, par exemple, entre J'&v&yv :'olieolas lIT, date du second patriarcat de ~icolas l : Regesles 683; on cite à la fois la teneur juridique (xp[mç), la forme diplomatique (--:0 'rwv 8~xrt(jcf.v'rwv 07)fLdwfLrt) et la composition du tribunal mixte, qui s'est réuni par ordre impérial sous la présidence du patriarche. Les actes qui en résultent sont donc à la fois patriarcaux et impériaux, mais ils donnent lieu à divers mod~s de promulgaLion qui dépendent des circonstances et des rapports entre l'empereur et le patriarche. Le type de ce sèmeiôma, dont le protocole évoque celui des actes des conciles, est attesté surtout du temps des Comnènes; ce sont en général des actes mixtes, mais parfois purement impériaux, malgré la participation du synode. Du point de vue juridique, leur valeur d'acte ecclésiastique dépend de la teneur et de l'usage postérieur de l'Église. Du point de vue diplomatique, dans la mesure où l'original est connu, ils ont toujours quelque particularité de rédaction : place et forme du protocole, corroboration, ct parfois signature. Citons quelques exemples: Regesles, n. 953 (sept. 1089). Conclusion de l'acte: 'rOtu't"Cx, CXTt'O 'rwv ~fLEp7)(j(WV 7trtpExoÀ7)6tv'roc eJXe:OOtp[wvl, 'f'W ~ouÀÀw'(7)p(
'lVUE0'6ocL Èv T~ 1tcxflovn •
~,
~
\
XU>OLXL
V U1tOvEaEU>V
XOCL
1tflOC~ElC;
f. 137 (MM l, 295) : promotion de Calliste, premier patriarcat; note rédigée exactement comme la précédente. Nous sayons que le chartophylax n'a pas changé. f. 159 v (MM 160: l, 254-255) : retour de Calliste, fin 1354; constatation des dommages causés au registre par le chartophylax . fima 1e : 'Y)fl~OCV70 ,'t: Cl , , A mpares; XOC7ocaTpU>VVUEaVOCL EV TOlXlep TOC 1
O'UVOOlXIX €î'î'flOC({JOC
-~
~,
O''Y)!J.ELÛl!J.OCTOC.
f. 231 v (MM l, 448) : retour de Philothée, le 8 octobre 1364 ; annonce du début des enregistrements comme au f. 125. f. 273 v (M~ 1,531), à l'occasion de la promotion du chartophylax Georges Triklinès : &:flX~ TWV aUVOOLXWV 1tOCfloca'Y)!J.wilaEcnc;; c'est cc qui correspond le mieux, je pense, à l'imbreviaiura notariale 3 . Philothée La forme est en général régulière dans les nOS suivants : 202, (1) Cas signalés pp. 451 et 462 (sigillia ct professions de foi). Même problème pOlir les pittakia, actes personnels, el les leUres venues de l'exLêrieur, qui détonnent. (2) Les signalures sont en dêsordrc dans l'édiLion, paree qu'on a lu les colonnes l'une après l'aulre de haut en bas, au lieu de les lire comme des vers: premier dans la colonne dl~ gauche, second dans la colonne de droite, et ainsi de suite. (3) Voir ci-dessus, p. 481, n. 1; p. 490, n. 1.
496
LA CHANCELLERIE D'APRÈS LES ACTES
205, 218, 22~P, 231, 236, 237, 252, 27G, 277, 287, 2~H, 2~)2, 301, 302, 329, 3~H, Lr nO 205, écrit par une main inhabiLurllr, ne met pas le ménologe ~n tête avec la liste, mais à la fin de l'acte (ÈyÉv~,o f.I."f)VL. .. ). CerLains comportent une l't-pétition d0 la date il la fin : 2:36, 287; elle esL parfois exigée par la durée d'un procès: au nO 228, le ménologe final indique la date de la dernière phaseXç 'TWV È:XXÀ'fjÜÀlX~
?)
O-
't'cX'TOU lllXta'TOpoc; 'TWV plJ'T6pc.>v xupoü rEc.>py(OU 'TOÜ Topvbc1J MyoC; tXvlX)"Ic.>o6dc; auvTj6c.>C; I:v 'Tii'> 7t1X'TpLIXPXdCJ> de; 't'ov ~Yl6>'TIX'TOV XlXt O!KOU!Lt'VLXOV 7t1X't'pLlipXlJv xüp rE6>pYLOV. Sur l'auteur, voir J. DARROUZÈS, • Notes sur Euthyme Tornikès, Euthyme Malakès et Georges Tornikès., Rev. des El. Byz., 23 (1965), p. 163-167.
TRADUCTION
Vraiment tu es toi-même la main de Dieu, selon l'Écriture, par laquelle (: sur laquelle) sont représentés les murs de cette nouvelle Jérusalem (Is. 49, 16), une main qui était encore dotée de cinq doigts jusqu'à ce moment. Quels doigts faut-il entendre par ceux-là, sinon exactement les membres de notre chœur dirigeant et les premiers du cercle qui t'entoure, par qui sont administrées les affaires de l'Église? Et dans ce cas, toi-même, la droite mue par Dieu, heureusement pourvue sans doute d'une énergie très variée et très puissante, tu n'étais pas en mesure de surpasser en quoi que ce soit nos mains humaines: tu n'étais toi aussi qu'une main de ce genre à grand pouvoir, organisée par Dieu pour ses œuvres avec cinq doigts, tout comme elles. Mais, à présent, ce que la nature produit rarement malgré la propension de la matière au superflu, cela, en toi, la grâce efficace de l'Esprit l'a réalisé pour la première fois par excès de bonté, ou par effusion surabondante, de sorte que l'activité en soit augmentée, que le bien en progrès s'édifie et parvienne à la perfection et que de ce fait la grâce, démontrant sa propre libéralité, soit en état de l'emporter sur la nature, en ce domaine comme en tous les autres. Tel est donc ce doigt que tu viens de faire naître en plus, toi qui es aussi la droite toute-puissante de Dieu. Ce doigt, pourrait-on dire, est divin, parce qu'il appartient à un main mue par Dieu ce que les magiciens d'Égypte disaient justement de Moyse, selon l'Écriture (Exod. 8, 15) - , destiné ici, comme celui-là, au rôle de défenseur : il châtie et punit certains de manière nouvelle plus humaine et comme le veut la loi de l'Église, à savoir ceux qui, pour avoir trempé leurs mains dans le sang d'un homme, risquaient de tomber sous l'inculpation de meurtre; il en est d'autres qu'il soustrait à une injuste servitude et rétablit dans la liberté, bien commun et premier de nature, ceux qu'une cupidité humaine et un pouvoir contraire à la raison ont fait déchoir de l'égalité et, disons-le, de la fraternité en les réduisant à la misérable condition
536
APPENDICE
ü~OUç dç 30UÀLX~V XIXTI]V€YX€V &6ÀLO't"f)'t'IX. TiX 7tpw't'Ex3LXLXiX "rIXU't'1X (j'E(.LVW(.L1X't'1X
\ XIXL
,/ IXlJX1)(.L1X't'IX,
~
~\
\
(.L'YjO~'lIOç
O'Y)
(.LEYIXÀe:'LOV ÈÀIX't''t'OU(.Le:VIX.
/ T "-XIX
30
\ <XIV\,Wç ,,-,,"\ , EXP1)V
~\
oE XIXL
a/y E7tIXI\Yj LI,OV't'1X
/,
7tP0
( 17> f. 2v
de; ':"a ~VOÙELV ..av OCPXLEpÉOC.
Y-IXVO"-rPLCl'WC;, t
,
'''),i.
'"
Le:p O[.LV'tJ [.LWV,
ELe;
TO
'
IX1tIXYYE:I\I\ELV
-
'1/
IXU7 ~1tl TIjc; I.Zptie; xIXTIXCl'7ciCl'€we; de; Ta 1tOtzLV XIXTciCl'TIXCl'LV ~V TTI l.Ep~ ... ,\, I\EL'ïOUpYL~ XIXL EV TIXLe; O"UVOCc,ECl'LV. 'a ~ ''!' ' , -, , \... ,~ L'"OCl'TLIXpLOt, ELe; T l-'IXCl'TIXe,ELV EVIXvnov '70U IXPXlEpEWe; TY)V 1\a.[.L1ta.OIX. ,1 '6 ~, l , 6 " ( '0 > 1tpWTOit"IX1ta.e; E:VL, IX1t VT0C; TOU IXPXLEpEWe;, IXVTL1tp Cl'W1tOe; EXELVOU.
'21
(. 0
15
-
16 19
,~
#001
>
OE aEU"'SpEUWV, ocy-oÀou6oe;
"'0
7tpWT01tCl(1t~.
NOTICE
F
f. 232
9
'0 '0 '0 '0 '0 '0 '0 '0 '0
10
'0
pIXLcpEpEVOIXpLOe;,
11
'0
U1t0fLV'YJ [.La.-row
1 2 3 4
5 6 7
8
ail
[.L€ya.c; otxovo[.Loe; XpIXTEî: Tli XTI)[.La..IX
.... '
,
-
\
Tric;
'ExxÀ"f)Cl'LIXe;.
, 'E ...
[.LEya.e; Cl'IXXEI\I\OCP LOe;, TIX YUVlXlXE LIX [.LOva.Cl'TY)p LIX. , ' ... !:' \, \, [.LE:YIXe; O"XEUOCPUI\IXc" TIX LEplX 1tIXVTOC TY)e; XXI\l)Cl'LIXe; XIXL TOC Cl'XEU'tJ.
xocp't'ocpuÀCI(~,
de; Ta
[.LECl'eX.~ELV
'
\
\
,
XIX!. de; Tlie; o-fJ[.LELWCl'ELe;.
O"IXXEMLOU xpIXTd TIjv Cl'OCXÉM'YJV. 1tpwTéxaLXOe;, de; 't'à ocv't'LÀIX[.LMvECl'6IXL 7tp WTovo'7cip LOe;, 6upa. TWV ...
Q'
,\
T(~V IXtX[.La.ÀWTWV.
~~WXIXTIXXOLÀciTwv.
...
-'"
1\0YOVETY)e;, ELe; TO 1\0yoypIXcpnv TOCC; EOpTIXC;. ,
"
,
\',
' ...... '
"
L
XIXVû'rPLO'WC;, ELC; TO XIXVCl'TPLOV XIXL ELC; TO IXI\I\IXCl'O"E:LV TOV OCPXlEPt;;IX. ,
~ ,
, , '
ELC;
TO
eX.cpoc;,
de;
'......
Q
OC7tOCl'TEI\I\E:O"VOCL
'Ta
yp&9ELV
':"Ii
,
ELe;
\
TOV
~
... 1
~"
l-'OCCl'LI\E:IX OL
CI'
U1tOVEO'E:LC;.
U7tO [.Lv'!) [.LIXTIX.
NoUce F : Coislin. 27t!, f. :l32 '-v; ci-dessus, p. 198. f~dilion de Goal' dans les no! cs ne ofTicialibus, d'après ParisilJUs 1343 : PG, 157, 128-129 = Bonn, 116. TiLre. CXi'iTCXl : CXÙTWV CXÙTa:[ .\ïropolam. 191 (f. 104).
12
'0 (L~POfLV"tjfLWV,
547
F
NOTICE
, \ ~,\J \ J' \, 1 \ \ EL; TO 1""1\e:T.OepUr,xc, 09El El ELVOCL EX 1tP0O'. 1 UitO(.LV~(.L"t'6pL<X conj. : x<xt "t'à "t'6Pl<X C RhaI\es 13 "t'Ii tmyov<x,,:,w C Il ~ouÀ7j"t'<XL, <Xù":'Où omo C 14 !le:"t'tXe:t C.
APPENDICE
~E'.
15
T cp't'tVt
8e:u"rÉpcp
1G
8~MoxlXÀoç
'0
'" "" otoOVlXt
~~fLIX"rt 't'OÜ
Ot
LÇ'.
Mo
EùIXyye:À(OU
' , IXvIXytVWOXe:LV
• e ' fLE"rIXI\O::fLUOCVe:LV
"rWV
"r0
EùIXyyÉÀtov
1. Xo::t\ ' .t(j'C1.VIXt
" . "':IX\e:UIXYYEl\tIX
~IX(j'cX~OU(jL
-
XIXt
' E'J
"':cp
7fl V
ÀIXfL7tcX80::
zXO::(j"roç
L8(q:
"rYl
,
"rOU 7tIX't'ptIXPXOU.
'0'O::PXLOtO::XOVOe; "" "" oLIX't'OC(j(jWV
Y' • LI.,
&vIXatMoxe:tV
OCfLÔWVOÇ XIX1 fLE"rd: "r0 7tÀY)PW(jIXL ÀIXfLO&Ve:LV 't'à e:ÙIXnÉÀLOV.
ÀIXfL7tIXMpLOL
'e", '''''' Q EUOOfLIXOL E:fL7tPO(jve:v
17
"rOU
(). '. r-0UI\i::"':IXt
Q'
'.,
""
,
-
"rOUe; 1\0t7tOUe; OtIXXOVOUC:; EV "rcp
,
\'
""
T
vELWV fLU(j'"fJPLWV . 7tpO 7tIXV't'WV OE OU"':Oe;
R' r-"fJfLOC"rt
, OEU"rEpEUWV •
'"
-'WV 8LOCXOVWV e:lVOCt tl7tà 't'àv ocpXL8LcXXOVOV.
18
'0
L"fJ'.
7tpW't'07tOC7tOCç
&VcXYE"rIXt
Imà
"rOt>
OLXE[OU
~oc6fLOÜ
XWpLÇ
hÉpocc;
't: :' 7tpO(j't'ocO::Té.XW'J XO::T '''t:'' e:e.,OUl1LO::V 7tO::l1O::V l1LO::l1TLXO: 7tplfY[J.O::T& TE: Xo::t xT1j LXW'J Tc{) 7tO::TpL&PX:n Xo::t 7tO::V-.t Tc{) <XÀYJPcj) ... ? > de; TE lv8u[J.E:Vdo::v O::ÙTOÜ Xo::t " l ,"p" "" ,,,. ,\ -....., , I.,WO::PXE:LO::V XO::L ounvoe; 0::'1 XPYJI.,Wl1L, XO::L TO 7tE:PL,TEUOV TWV E:Ll100YJ[J.0::TWV O:Vo::ÀLl1XWV de; TI]v TIjç 'EXXÀ'f)l1Lo::e; 7tE:pmoLYJoLv. ~
' 0[J.Eyo::e; '
XE:ÀE:UWV T,xe; ~you[J.évo::e; XE: LPOTOVE:'i:l100::L xo::t ~Y1p&cpwe; TO::UTO:: 7to::po::8L80ue; xo::t h To::'Le; tJ7tOO~l1El1L TWV [J.ovO::l1"t"'1)pf.wv 8L"tOUVWV xo::t l~ET&~WV XO::L l~Ll1WV. '0 [J.Eyo::e; ' '''':l. t:' ' , ,_ l1XEUOCPUI\O::e., XO::Te:XWV TO::, l1XEUYJ XO::L" TO::t LE:pO: Tt)e; 'E XXI\YJl1Lo::e; i." , , \ 'fi "'l\ '" , XO::L 7tEPL7tOLOU[J.EVOe; O::UTO:: E:Le; 0l10V 0::'1 XPYlI.,Wl1L . XO::L\ é.V
y'
3
"'\"\' f 1 l1O::XEAI\O::pLOÇ XO::Te:XWV ,,0::, YUVO::LXEto:: [J.OVO::l1TYJpLO:: XO::L\
Tc{) XO::Lpi}> TIje; 7tpOl1X\)V~l1E:We; f.l.ET,x 7tOPCPUPOÜ CPEÀWVLOU cpÉpWV ~7t!. XEcpo::À~e; fLET,x 8[l1XOU Tàv ~W07t(JLOV l1To::upàv XO::L ~7tt TOi) &VO::ÀOYLOU OéfLE:voe; E: te; 7tpOl1XUV'Y)l1LV. '0 XO::pTOcpUÀO::~ de; TO Xp[VELV XIXt ~ÇETa.~ELV 7t~l1O::V tJ7t60E:l1LV XO::!.
8'
4
l
"
-
\},
,
,
\
l1YJfLELWl1E:LÇ Eyypo::cpOuç 7tOLEt xo::t XEI\EUE:tV 7tCXVTo::e; TOUe; XELpOTOVYJOYJl10fLÉvoue; XO::!. 8éXEl100::L fLo::pTUplo::e; TWV fLEÀÀ6vTWV LEpiil100::t , ,xo::t «LEPOI\OYlIXLe; ...' ... ' xo::t, 7tpOTp é 7tELV"e:v TE: XELpOTOVtO::Le; XO::L' CPUl\o::'t'TELV
r.
220 r 5
<E' >
6
v? .. >ypa.cpwe; TOUÇ ~fL 7tOLE'i:v lÀEU8Ep[0::e;
~'... Il;l \ , 0< OUI\WV... xo::t\~, OEXEl1Vo::t • > TOUe; 7tpOl1cpEUYOVTo::e;
8
<W>
\}
sont des restitutions, les plus importantes étant justifiées dans le commentoire. 4
Xe1,E:UE:LII
lege
XÀ(VE:LV
(cf. p. 221).
554 10
wv E~Ç 1 ELO'lXY "YJV O'uvooov
1 , '" \ '''' 'rOUe;
'0
15
ôLMQ"'~cxÀoe; €PfL'Y)VEUEL
,0
ocywv
EôcxyyiÀLOV,
TOV
' A7tOO'TOÀOV,
d
'YO:À'~pLOV. "EÇWOEV TWV aEX&7tEVTE.
8UVCXTOV XCXL
4.
TO
., (\ 15 a ) O. L °O'TLCXpLO1.
_.1
,
CI
-,
,
,
"
VCX XPCXTOUO'LV EfL7tpoO'VEV ,ou E7tLO'Xr.l7tOU ,0',1 O'TCXUPOV XCXL
~EPY~V .OU. ( 15 b) Ot ÀCXfL7tcxMpLOL vii ~CXO'TÔ:~OUO'LV TiXe; ÀcxfL7tÔ:Ôcxe; ËfL7tpOO'OEV ,oti ~mO'x67tou. ( 15 c-d) '0 ylip fLÉycxe; &pXLaLÔ;XWVOe; xcxt 0 8EU'EPEUWV TWV 8LCXXOVWV TCXUTCX , , , , aux ELO'LV CXPXOVTLXELCX, ">.' " / , E7tLO'X07tOC;, VCX "'EY'Y) f . 212 v ( " '~È: EOP,CXC; 7tIXVTIXe; . EL 0
°
'">.">.'"" " ~È: ">. cx"'''' ocpqnxELcx ELO't XCXL" fLOVOV . o,CXV 0 ",e:LTOUPYEL., ~, " '">. ., 0 CXPXLOLCXXWVOC; TO EUcxyye:",WV, 0fLOLWÇ XCXL ELe; TCXC; \ '0. 'i ",." " , , ,"'). 'tI XCXL ou UE",EL EL7tELV cxu,oe; TO EUCXYYE"'LOV, EL ";LVCXV
l "
,
8' èiv 0PLO'EL, fLtIJ-,EL d7tEtv 'rOtiTO.
5. 16
'QO'cxu,we; &pXETCXL
'0
ô xopoe; 0 EÙWVUfJ.0e;
- . ,OTCXV 7tpWT07tCX7tCXe;,
",:oti 7tpWT07tCX7tOC. '">.I\EL"t'OUPYLCXV, ' TIJV
l'">.">.'" l.fCX"''''"Yj 0 O:PXLE7tLO'X07tOe;
vcx,
dO'T~XEL È7tÔ:vw gÀoue; "t'oue; OCPXOVTCXC; "Ôje; 'ExxÀ'Y)O'(cxe; xcxt vii fLE'CXÀcxfLMv'Y) ,
'"
f"
t
,
l
,
_
\
_"
~,
't'ov E7tLO'X07tOV . 0fLOLWÇ XCXL 0 E:7tLO'X07tOe; 't'OV 7tPW"'C'07tCX7tCXV VCX 't'ou E7tLoWO'EL
,0 17
O'wfLCX TOU XPLO''t'Oti.
'0
aEunpEUWV vii X&6E";IXL de; TOV 't'07tOV TOti 7tpw,07tcx7tii, g't'cxv Àe:L7tEL
o7tpwTo7tcx7tiie;. '0
18
!!t: '" , , 'D. , , '">. ' T"t)C; f;e.,CXpXOe; ',10:' yupe:u"'f/ EL ,L (C;) XpLO'Le; e:XpLU"Yj ELe; 7fjV CXU"'"YjV
'E XX"'"YjO'tCXC;, ">. '
.xv ËV(CXL} 8(XCXLOV.
'0 '0
19 20
&pXOV TWV ÈxxÀ'Y)O'Lc7>v ',10: yp&rp'Y) "t'O: &VTLfL-fJO'LCX xcxt
,ix O''t'CXUp07t~YLCX.
xcx't"Y)X'Y)TIje; vii XCX't"Y)X~O'll TOUe; ELO'EPXofLivoue; &7t0 é:"rEp6ôoçov de; TIjv
xcx6cxpiXv 7tLO'TLV TWV XPLO'TLCXVWV XIXL ~CX7tT(~EL cxù't'oue;.
'0
21
7te:pL08e:uTIje;
bae:u6fLEVOC; XlXt 7tpoO'cpÉ:.pwv
tX7tCXV'CXe; TOÛe;
fLÉ;MOV't'CXe;
ÈÀOEl:V de; TIjv 7tLO''t'LV 't'WV XpLO''t'LCXVWV. 'a ~ou"t'L0'6e:l:e;, Ihcxv ~1X7tTL~EL - , ">.' '" [J.I\ ,oc; 7tCX7tIXC; VCX "'EYEL TCXe; EUXCXC;.
È7t[O'X07tOe;, vcX ~ou,(O'm 't'o 7tcxL8LV XCXL
0
~">.)
Ot
23
aWaEXCX tX8LXOL VIX Xô:60UVTCXL fLÈ 't'av 7tpW't'iXaLXOV xcxt vcX XpLV(O'XWO'LV
-rYi
TcXC; fLLXplic; Ù7t06É;O'ELC; TcXe; dO'EpXOfLÉ;\lCXe; Èv
25
ÈxxÀ'Y)O'(gc.
aOfLÉO"LXOL viX ~&ÀÀOUO'LV de; 't'à xcx6Èv xopov fLÈ: 't'av 7tpw't'ol}Ô:À't"Y)v.
ai
Mo
Ot
Mo ÀIXOO'UV&X't'CXL VCX ~ô:MOUO'tV de; TOV xopàv wc; ~cX.ÀÀOUO'LV oi 80fLÉ;0''(
,,1
.-0-
t
,
1
,
,
,
,
nXOL . OfLO we; XCXL e:L "t'LVCXV XpELCXmJ'Y) 0 e:7tLO'X07tOC;, CXU,OL VCX 't'DUC; 7tp0O'-
f.213
cpÉ;pOUO'LV. 1
26
ai 7tPLfL'Y)XUpLOL viX ËXOUO'LV &ÇLCXV ~7tÔ:VW dc; OÀOUC; 't'oue; tmOaLCXXOVOUC;.
'27
7tpWTO~cX.ÀT"t)C; vcX &pXEU'Y) TIjv ~C(ÀfLw8LCX • 0fLOLWC; XCXL oi 80fLÉ;0''t'LXOL , '">. ' , , / , • .1. '">. /1 aL">. XCXL OL ",OCX(J'UVCXX't'CXL XCXL OL 7tPLfLOLXUptOL xcxt 7tpWT0'fCX",'t"Y)C;, O't'CXV V~"''Y).
28
'0
'0
,~
, ('.", vcx Optl.,e:t voc
°
l
"\,,
t
'\'
l
,
7tpwe.,'Y)fLoc; O'llfLOCLVOUO'tv ELe; T"t)v EXX"''Y)O'LCXV . 0fLOLWC; ',10: ,'">. ,~ " " XIXVOCpL":,EL XCXL TCXC; I\OCfL7tOCOOCÇ, o't'cxv OC7t't'OUO'LV.
a
,.,.
16 dO'rip~E:L : YlO''t"txYl f'OU't"LO'~Ç 23 l;x8lxOL 26
19 O''t"IXupo7tlYE:tlX 20 XCX't"1JX~O'Ot 22 ~ou't"L0'6erç legc 24 80!LÉO''t"lxOL 25 ÀcxoO'uv~x't"E: !I80fLE:0''t"lxOL cx\hol : IXU'rij (U7tO supra lin) 8Lcxx6vouç 28 O''Ij!Ll)VOUO'LV.
Il
560
APPENDICE
'0
29
ÔmO"t'IXTOç, O":'IX'J r.ZplT:lX"tÛ
È7tLcrx07tOÇ, va xlX(hpL~e:L ,,;,'~v G,",pli71X'J
6
CX7tO "t'àv ÀIXOV. 6e:OpLOL va XPIX,",OtlGL'J "t'oc ocYL66uPIX va f.L1)ô~v ~fL7tOUcrLV dç
Ot
30
";'0 ~~f.L1X
7tÀ~60ç ÀIXOÜ.
31
'0 e:7tL ' \ T'Y)e; - e:U71X
&YYEÀOÇ
x<XL Èx7tÀYlPWV TOC TO\) &pXLe:pÉwe;,
Àoc(.J.Mvwv cr7tOUP1'ouÀ<xv 8L' <xù"oü TOC 7tpac; [xcfvwt1LV T1je; 7tOCPOC7tE(.J.7tO(.J.ÉV'Y):; Xpd<xç.
9
8. &pXLe:pe:'L.
t
P: "E:XWt1~ D)
562 11
1'2
APPENDICE
, fi -
1
~
,
"\
,/
,
't:'
" \
l
,
,
OC . p xo:t O:ùTae; Ù7njpI:T"t)e; T~ ocPXLEpe:i:, ~o:crTOC~WV TIJv Àoc(.L7tocoo: gfL7tpocr6e:\I ocÙTOti 07tOU 7tOpe:Ue:L. ME"rOC yocp 't-Yje; ocù"oü EUp~crEWC;, EUPLcrxofLE\I (: dJPOfLEV D) xocl 't"L\lOC " l '" , tI ( 1 OqJcpLXLOC XUpL. crlXXEI\I\WC; e:'o
LISTE L
TOC~LC;
1.
(X'. ~'.
0 0 0
(vcl 1tEV"t"OCÇ) lX' • (.L€yocC; otx.ov6~oc;, f-LtylXC; crocxe:ÀÀocptOC;, fLtyocc; crXEUOrpUÀOC~,
3
y'.
4
8'.
0 XlXp"t"OrpUÀlX~,
li;' .
0
crlXXE:ÀÀlou,
ç'.
0
1tpw"t"tx8txoc;.
6
Toc~~c; (1tE\I"t"OCC;) ~' •
2. ï
't".
0•
8 9 10
1)' • 8'.
0 0 0
11
12 13 14 15 16
~
L'.
,
1tpW,O\lO"t"lXp~OC;,
Àoy08t"O)ç, XlX\lcr"t"plcrwc;, plXtrpEpE:v8ci.plOC;,
tlX'. b U1tOf-L\I"I)f-LlX"t"0YPci.oc;. 3. TOC~LC; (1tE:\I't'occ;) y' . LO'. 0 tEpO~V~f.L{t)v, ,
f t '
tE'.
0 U1t 0(.Ltf-LV 7) crXW'I , 0 oLocfcrxrxÀoc; 't'OU EÙOCYYEÀ(OU, 0 8L8ci.crXlXÀO::; "t"OU 'A1tocr,6Àou,
LC;'.
0
~y.
~3J.
OLOOCGXCXÀOC; 't'OU 'YCXÀTIjpoç.
Lisle L : recension commune d'après les éditions: PG, 119,924-926 (= JGR de Leunclavius, 1596). BEVERIGIUS, Synodiron, IP, p. 272. Avec appendice: PG, 157, 125-126 (note 1 de Gretser) = Bonn, 113. Commentaire, ci-dessus, p. 242.
564 Toc~t~ (m:vTocç) 8' .
4. ~~'
17 18
~"IJ"
4
1U
~6/.
20 21
X. , XIX.
2~
x.o
1
J •
~4
xy'. xa' .
25
1 XE.
~6
xc;.
-,
0 È1tt TC)') YO\JOC'!(ù'J, 0 È1tt TWV Xp[O'EWV,
a È7'd. ('
-:&'J O~~(j~wvof!(;)v 7fLlXalv. \ '1: 'Y ,~, XlXL E:e.,E'!lX~E:L '!WV lXVOp~WV
alXXE:I\I\LlXV
XlXL '!wv ÈXXÀ'tjaL(;)V
7tPlXYfLlX'!WV CPUl\lX'!70V'!lXL 7t"lXp XlXL
'!o'i::;
-, 7"1)1,1
E7tLXplX'!EL
TWV ....
xlX80ÀLX(;)V .
''''''
XlXL '!OC 1tEpLT'!OC TWV
"
l ' i / lXU'!OU XlXL OLOOV'!(1.L ELÇ lXVlXPPUcrW lXLXf!lXI\WTWV
otXOVOfL(lXV'
1tlXL3EUEL
XlXL
'!oue;
OC'!lXX'!OUV7lXe;,
Èf.LOOCÀÀEL XlXt OC1tOXÀdEL lXÙ'!OÙÇ de; ~v alXxEÀ),(lXV, .~ de; cpUÀlXX~V.
:\"olice YI. Texle incerlain à parlir du nO 13 : voir ci-dessus, p. 261 s. Jusqu'ail nO 12, nous disposons de deux manuscrits: ,Ueieor. S. Siephani 79 (f. ?); Sinaiticus 1609, r. 525 v -528. A partir du nO 13, je schématise la liste des deux lémoins suivanl l'ordre de M(eleorensis), S(inaiUcus) élant inlerpolé et désol'donné. Il semLle qu'à partir de là le compila leur emprunle srs drf1nitions allX notices F el G, mais le copisle dl' S a pu connaître aussi la notice )Ii. Après ce laLlculI, je relève les détlnitions les plus difTérenlcs, d'après S. Tilre TWV &V~py~tWv CXVTWV : cL F el J (ti l.) ;1 post [3~oÀlo: : xpO:'t"WV TeX ~x.wv xoct 'ri)v 'riic; xo:aoÀ~)('r,c; ~ùMyou (?) xcxt atd;,ciywv 7ta.crcxv {m6a~crtv add. S iquae ad charlophylacem respicillnt) 4 (1. 3) !-L~ÀÀ~t verbum impersonale (5-6) xoct 7tPWTOcrU!-LOouÀoC; - crl)!-L~LWfLo:crtV in marg.)1 in lexlu S 5 ante hanc def1nitionem notitiam G 5 soripsit S (1. 5) Œ.1toxÀd~t : Œ.7to)(M~t MS. cr,~qJCXVCX,
566
APPENDICE
'0
6
')
,~
e"
,
,
~,
\
'\
"
,
(.l.
-
\
,
'\ '
',\
IXU"t"OU ":"Oue; IX~X(.LIXI\W"t"OU0>
,
19
o E'lt L "t''Y)C; Le:plXC; XIXTIX.,
'0 '0
,
,
°
.
~
~
o~
,.,
,
"'t"wv
,
26 S 2;) S
ocv't'~(J.~ vet~wv
":'WV CPW'i"WV
,
oet't'~<Xpw:;
<X
OetTLOCpw:;
W
vO(J.0~6't'"1]C;
,
7tpt(J.~X"fJPLOC;
,
,"wv
E'U<XYYE:ALOU 'l'
~~''l ~ oLO<X(jX<XAOe; ":'OU
X<X!. ~"fJ(J."fJYOPE~ <xù .. 14
, ,
°0, , °,
't'OU E:Ù<XYYE:ÀLOU
vO't'<Xp~W'J
( , , E:p(J."lJVEUE:L 't'O, . <XY~ov
E'U<XYYEA~OV ,.,
ypOCcpEL X<X!. ocv<xy~vwetXE~ TI]v é:p(.L"fJvd<xv <xù't'OIJ.
7tpW't'oo~O<xetX<XAOe;
~'A
,OU
''l
,
7tOet't'OAOU
,
ZP(.L"fJVE:UEL
,
,
-;0
X<X'i"<X
,
xup~OCX"fJV
OC7tOet't'oÀOV ~ 't'OV 't'wv é:op't'WV X<X!. Ù~3OCetXEL 't'ov À<x6v.
'0 ~L3OCetx<xÀoc;
15
't'OU
'J1'<XÀ't'~p0C;'
;; 1tp&'t'Oc; ~~~ocetX<XÀoe;
~"1](J."fJyopd
"0
'J1'<XÀTIJpLOV.
'0 U7t0(.LL(J.VlIO"X(ùV (
17
1
n
'Y
vU(J.~<x",e:~v
rljv EÙX~V -rije; hcp(ùV~etEwe;, -
1
't'wv xpwo(J.E:VWV
t
" ":'ov
è7tL
t(J."f)1tO't'E ' , YE:V"1]'t'<XL
L
<XPX-~Ep~<X,
,1 O't'<XV
~,
nL'l'l V~1\,E~
AE~'t'OUpYELV,
ELe;
-:0 è7tLT'1jpE:~v 'i"OCe; XPLetW:;, rv<x EX-E~ d~"fjetLV ') \ etcp<x .(J.<X • X<XL U7tO(J.L(J.V"(JetXELV -:ov <XPX-LEpe:<x f
,
\ '
,
(J.Uet't'LXWC; X<XL &etx-oÀou(.LÉv~) 'i"éjl 1t<X":"p~&pXYi èv 't'<x~e; ÀEL't'OUPY(<XLt; 't'oce; EÙXOCC; lmo~ELXVUE:LV.
20
'0 È1tL "6jc; LEp,iÇ x<X't'<X(j'!OCGEWÇ 1toLd EÙ'i"<X~L<XV de; 't'o ~~(J.<X de; 't'oùC; ÀEL't'OUPYOÜV'i"<xç x<X'i"OC 'TOC~LV.
22
'0 8Eunpoc; ~~3OCetx<xÀoc; 't'Ou EÙ<XYYEÀ(OU ~O"1]eEL -E'U<XYYEALOU, 'l' " , O't'ocv OU oUV<X't'<X~ EXE:LVOÇ oLo<xetXELV ,~,
't'ou
~~I
l\'OTICE
"OV 7tpW't'ov ~h8OCcrx<xÀov ,
1
<Xu-;o.
N
Toc ÈXXÀ"1]etL<Xet't'lXOC OcpcpLXl<X è:XOUetLv O\)'t'We;
1. 'H
'0
1tpw't'"Y) 1tE:V'TOCe;.
(J.éy<xe; oLxov6(J.oç, xp<X't'wv 1tocV't'<x 't'oc xTYj(J.<X't'<X -rijc; 'EXxÀ"fJetL<XC; X<X!.
7téiv 't'o det08L<x~6(J.Evov i~ <Xù't'wv, o~xovo(J.e:r 't'éjl OCPXLEpE:~ X<X!. 2
'0
-r?i
'EXXÀ"1]etL~.
(J.Éy<xe; et<XXEÀÀOCpLOe;, Xp<X't'WV 'roc &:v~péjl<x x<x!. YUV<XLXE:L<X (J.OV<Xet~pLOC,
~XWV t'moupyov de; 't'QU,a 't'OV ocPxov't'<X 't'WV l..I.0V <xet't'"fJP (WV. 3
'0
(.Léy<xe; etXEUOcpUÀ<X~, xp<X't'wv .OC O'XEU"fJ 't'~c; , ExxÀ"fJ etL <xe;.
17 ~7t1. 't'à - XfHVO!..dvCùv inLrrpolaliu ,v ide supra, p. 377) :J7t08eLXVûeLv : cf. nol. 0 17.
.,Iin. 4-5) &:crxoÀou(.Lévcp -
:\"oLice j\ ; texte J'après Marciallus 183, f. 244"-Y; peu diIl'érenl du Lexte reçu: PG, 157,25-29 = Bonn, 3-6. Qllelqlll'S varianLes de la recension bri'v!' :Voir pp. 264-266, 27H~72) d'après Vindob. jur. 15 (= J) ct Otlobon. 180 (= 0).
568
'0
4
APPENDICE
x~p':"OÇP)À~~, Y.p~':"W\I ':"OC ~XY.À"fj()L~ OCU't"OU . ":'OU yocp Xocp't"oCPUi l! ' , \ \ l , , - , AOCXOÇ XOC~" IJ.OVOV ~XOV't"oe; 't"0 7tpOVolJ.~OV 1tpOC; 't"0 7tpO(j({lEpELV XOC~ OC7tOcrXE1telV 't"OUe; IJ.ÉÀÀOV't'ele; ytvEcr6elL XÀ"tJP~xouC; XOCL OCPÇHXLOCÀLOUe; 't". 'H "rE:'OCPTIJ 1 1 1tEV"rOCÇ • '0 ètpxwv "rOÜ E:ÙOCYYE:ÀLOU, OCpXWV "rWV [LOVOCO'TIJpl.WV, OCpXWV "rWV Èx.XÀ'YjO'LWV, b ètpxwv "rWV cXV"rL(.LLV0' lw'J, «: 'f - , o OCpXWV "rWV epW"rWV. 1 H 1tt(.L1tTIJ 1tE:'J"rOCç . BLO'nOCpLOL BUo, ~youv OL Ù1t'Yjpé"rOCL "Ôjç b1 (Jean XIII) 505-508. 40~, 416 3. 3 1321, 307 6, 479 1,506 1. 4 408,421,4625. 6 132 2. 522. 9 10 1322,479. Il 503. 14 501,505. 2'2 495, 505 2. 26 495, 505. 44 132 2, 479. 46 162, 308. 47 408,419,4625. 48,49 461 2,4781,479. 53-73 (Isnie) 503-508. 365. 53 55 124 1, 132 3,495,504. 58,5!) 395,408, 419,504. 60 307 6, 470 1, 506 1. 63 504 1. 67 461 2, 4!)1 2, 50-1. 523. 73 74 162 4. 75 165 3. 79 330 1. 81,83,84 165 6. 1
95 4426,523 4. 96 (tomos) 516, 5234. 97 161 6, 479. 100 522. 101 479. 104 329·5. 105 132 1. 110 162, 308-309. 112 162, 308-309. 3524. 113 132 1. 114 461 2,494 2. 120 122 503. 124 ·179. 521. 126 162 3. 127 1-10, 214 4, 365, :n6 6. 128 :365. 129 307 7. 130 131 1, 506 1. 133 127 2, 166 4. 135 (1-2) 1::35 (3) 128 1, 167 3,341 3. 138 127 2. 133 S, 137,319 1,322 2. 141 142 132 1. 143 409, 462 5. 16'2, 309. 144 162 4. 150 479. 151 19-1
578 156 159 160 162 165 167 168 171 172 173 175-176 183 184 185 190 194 195 198 199 201 202 203 204 205 206 207 208,209 211 212 214 217 218 222 223 224 225 227 228, 231 232 236 237 238 240 242 244 247 248 249 252 254 255-56 261
INDEX
131 2, 140,419 3. 5043, 5201. 493, 523 4. 502. 162 5. 1272, 135 4, 166 4, 326 4, 365, 382 2, 393, 502. 409, 424, 462 6, 500. 1321,479. 140 1. 123 6, 130 4, 137, 140. 443, 503, 523-524. 137,502. 165 4. 132 3, 495, 496. 1323,495. 165 4. 506 1. 357 2. 1322,3573. 162, 309. 132 3, 378 5, 382 4, 495. 132 1. 357 3, 524. 132 3,496, 501, 524. 3572. 503. 357 2. 499, 502. 357 2. 357 3, 409, 462 S. 162, 309, 496 3. 1323,496,501. 516 1. 357 2, 409, 462 .5. 162, 309, 500. 501. 4961. 132 3, 496, 501. 309 1. 132 3, 496, 501 1. 132 3, 378 6, 382 4, 383 1, 496. 3573. 162. 162, 309. 496 3. 309. 496 3. 496 3. 308 1, 419, 496, 501. 162, 309. 3573. 3081,409,4192.
263 264-69 270 271 272 276 277 278 279 281 282 287 289 291 292 294 295 297 298 299 300 301-302 303 306 308 309 311 312 313 317 318-323 325 329 330 331
::l08 1, 419 2, 470 3. 419 3. 410,419 4,424,500,524. 496 3,500. 162, 309. 132 3, 496. 496, 500, 501. 4201. 420 1, 503. 420 1, 479. 166 1. 132 3, 496, 501. 162 5. 496, 501. 132 3, 496, 497. 496 3, 500. 496 3. 131 2, 162, 309. 162,341 3. 162,309. 410, 420. 496. 496 3. 503. 503. 137, 162, 309. 321 1,503. 410, 462 5. 409, 524. 162, 309. 4242,503. 496 3. 132 3, 214 3, 322 3, 496. 357 3. 132 3, 496, 501.
(Tome D) 332 334 335 337 341 345 349 352 353 356 358 360 (1-5) 361 (1-5)
132 3, 501, 502, 516, 5'20 1. 366. 132 1. 479. 410, 462 5. 479. 166. 123 6, 134 1, 361 1, 496. 496, 498, 500. 1663. 496, 500. 124 l, 132 3, 147 1, 378 7, 496, 499, 500, 501, 513. 350 S, 496, 497, 499, 501, 513, 523 2.
I. 363 364 365 (2) 366 370 371 375 380-381 386 387 388 390 391 392 393 395 396 397 399 400 401 402 403 404 406 407 410 411 413 415 417 418 421 422, 424 426 427,429 433 437 440 441 442, 443 449 450 454 456 457 458 459,460 461 462,465
BIBLIOGRAPHIQUE
135 4. 131 4, 307 7, 366. 131 2,162. 501. 410,420. 162, 309. 410, 521. 496, 499. 496, 499, 503. 496, 499. 420. 496,499. 162, 309. 166 2. 132 3, 496, 497, 500, 501, 502. 1241, 1341,1471,496,499, 513. 479 2. 366, 524. 479. 371 3, 445 3. 123 6, 134 1. 132 3, 497, 499. 132 3, 501. 132 1, 516. 502, 513. 166. 500. 132 3, 497, 499. 500. 497, 499. 124 1, 134 1, 147 1. 132 3, 497, 501. 500. 162, 309. 411, 462 5. 497. 124 l, 132 3, 134 l, 147 1, 497. 500. 498, 500. 498, 500, 502. 497, 499. 131 3. 162 3. 522. 162, 309. 132 3, 134 1, 497, 500, 501, 502. 497, 499. 520. 150 2, 479. 497, 499.
467,468 469 470 471 473, 475 476 478 479 480 481 482 483 487 488 (1) 489 490 491 492 493 495 496 505 506 507 508 509 510 511 512 514 518 519 522 524 525 527 528 529 (1-3) 530 531 532 534 535 536 537 543 545 548 549 550 553 555 557
579 441 l, 463 3,497, 500. 394, 412, 424, 462 5, 463 2. 497, 500. 463 3. 497, 500. 366 2. 4633. 497, 500. 131 3, 497. 503. 497, 500. 522. 497, 499. 162. 497, 499. 521. 503. 497, 499. 132 3, 497. 162. 132 3, 501. 132 3, 497, 513. 499,500. 1341,513. 3573,3961,479. 357 2, 479. 463 3. 357 3, 479. 357 2, 463 3. 162. 133 2, 134 l, 366 1, 412, 420, 494 1, 513, 516. 371 3, 445 3. 1236,3505,498. 358 3,361 1,498. 498, 499. 350 5,498. 139, 141 5. 141 1,479. 141 5. 331 4. 166. 139. 358 3, 498, 499. 139. 141 5. 498, 500. 500. 470 3. 123 6. 139, 141 5,319 1. 139, 141 5,319 1. 139,319 1. 141 5, 143 8, 358 3.
580 559 562 565 569 570 571 572 573, 574 575 579 581 584, 585 586 591 597 599 603 607 608 608-614
616 (1)
INDEX
123 6, 139 2. 141 5. 123 a, 139 2. 139. 358 .1, 360 5, 361 1, 374 6. 141 5. 139, 358 3, 374 6, 498. 412. 139. 123 6, 139. 498, 500. 141 5. 413. 141 5. 138 3, 139, 141 5. 139, 141 5. 123 6, 146, 498, 499. 498. 1'23 6. 141 6. 162.
617 619, 620
6'l1 62'2 638 6,13 645 648-656 652 654, 656 662 667 669 670 672 674 677 681 682, 683 685 686
123 6. 498, 499. 124 1, 360 5. 139 2. 123 6. 124 1, 144 4, 1-16, 49~, 199. 141 1,365,479. 141 6. 139. 123 6. 16'2. 131 3, 141 5. 331 J. 141 5. 141, 479. 374 6. 123 6, 12·! 1, 37·1 6. 164 1. 498. 384 8, 498. 317 2, 498.
B. REGESTES IMPÉRIAUX ET PATRIARCAUX
REGESTE~
351 625 938, 939 944 961 964 1076 1078 1079 1085 1127 1140
1147, 1148 1165 1168 1171 1172 1175 1236 1273 1278 1333 a 1351 1412 1466 1469
(Dôlger)
27 2. 34 5, 42 2, 356 3. 51 2. 824. 184 4. 572. 129 3, 462 1. 53 1, 306 2, 484 2. 147 3. 53 1. 82 4. 53 1, 54 3. 460 3. 85 2. 461 1. 460 4. 73 1, 83 6. 53 1, 55 1. 72 3, 84 1. 491. 53 1, 55 1. 5142. 487 5, 492 1. 491 3. 516 6. 491 2.
1529-1530 1572 1573 1698
437 473 102 472
2. 4, 484 2, 488 i!.
1956
109 2.
1972,1973 1974 2342 2863 2775 3246
109 3, 163 4. 114 1. 392. 165 4. 503 1. 497 2.
5.
2.
omissions ou corrections
99 1, 4, 110 4,
III 3,404 1,47'22,491.
HEGEsn:s (GI'umel) 14, 105 232 245 285 307
316 322 374 442 456 468 472
521 4. 444 3. 444 4. 5'21 4. 391 1. 26 2. 24 S. 445 1. 510. 445 2. 509 2.
455.
I. 520 537 596 598 659 669 675 679 683 684 691 727 732 733 789 791 794 797 798
799 801 802 804 806 808 826 827 833 834 835 837 839 840 844 846 847 850 851 858 860 866 869 878 880 881 882, 887 896 897 900 903
BIBLIOGRAPHIQUE
581
907 912 913 919 914 923-927 925 926
54 5, 306 2, 518 3. 421 1. 395 2, 402, 421 1. 545. 402. 53 1. 99, 450 2, 466, 485, 487. 98, 1232, 4421,4502,466, 485. 53 1, 450 2, 466, 485, 487. 53 1. 34 3, 39 1, 54 5, 60 3. 53 1, 53 2. 5, 54 5, 418 1. 395 2,421. 53 1, 54 2, 400,402, 489 1. 82 4, 98, 466, 467, 485, 518, 519. 391, 402, 415, 421. 98, 466, 485. 99, 437 1, 490. 403. 509. 489 4. 453 2, 461 2, 489 4. 98, 466, 467, 485, 489 4. 99, 466,467, 485, 489 4. 98, 123 2, 466, 485. 99, 123, 466, 485. 53 l, 54 4. 5, 56 2, 71 2, 99, 356 1, 367 3, 462 4, 490 3, 491 3. 53 1, 55 1, 65 4. 53 1. 466, 489 4. 489 4. 331 4, 510, 511 1. 510. 85 1, 489 1. 453 4. 81 5, 466. 98,466,4672,485,514. 98, 356 1, 367 4, 380 5, 384 2, 466, 467 2, 485, 514, 519. 441 6, 466, 491. 391, 403, 415. 485, 486 1. 491. 98,466,485,486,487,4884. 98, 466, 485, 486, 488 4. 98,466,467,485,486. 98, 442 4, 466, 467, 485. 98, 466, 467 l, 485, 486. 485.
;>09 2. 446 6. 33 3. 435 6. 457 4. 34 2. 43 1. 38 3. 34 2, 489 1, 490. 400, 402. 43 3. 487 5. 83 1. 831,3981,439,5123. 509. 400. 417 1. 401. 34 5, 83 2, 85 3, 121 2, 401 1, 415 1, 416 1, 439, 457 1. 510. 401,4221. 415, 416 1. 401,4162,5093. 401, 509 3. 824. 99, 485, 487. 401,415. 123 4, 401, 416 2. 401 2. 401, 416 2, 509 3. 401. 123 4,401, 416 2, 509. 402, 450 2. 98, 466, 485, 487, 488, 5042,509,510. 402, 416 2, 450 2, 509, 514. 509, 510. 401. 82 4. 66 2. 43 5,402. 510 1. 38 6, 52 3, 98, 379 2,441 3, 485,486. 402. 82 4. 402. 489. 99,466,485,486,487. 466, 467, 485, 486. 99, 465 2, 484 3, 485, 486. 344 3, 509, 511.
927 931 933 934 936 938 942 944 952 953-954 957 958 960-962 961 963 964 965 966 967
970 971 974 979 982 983 993 997 999 1000 1001
1003 1005 1007 1008 1011 1012 1013 1014 1015 1017
582
INDEX 85 2, 95 2, 98, 126 7, 317 3, 3806,3844, 460 1,466, 485, 486, 489 1, 519 2. 105, 511 2. 63 l, 403. 403. 511 2. 489 4. 99,105, 1232,232,466,485 529 : lis Le A. 98, 466, 467, 491 3. 466, 467, 491 3, 515. 403, 467. 515. 804,81 6, 466, 467, 489 4. 391, 404, 415, 421. 98,258 5, 375 2, 435 4, 466,
1019
1024 1025 1030 1034 1037 1038 1041 1043 1044 1045 1048 1049 1055
4~5.
510. 99,466,467,491,515,529 : lisLe B. 445 6. 98, 105, 466, 467, 485. 488 4. 98, 466, 485. 488 4. 466, 485. 98, 102 2, 466, 485, 486. 466, 467, 468, 488 4. 98, 450 2, 466, 485. 98, 466, 467, 485. 487 2, 491, 515. 98, 466, 485, 486 2. 98, 466, 485. 489 4. 98, 466, 485. 259 2, 510.
1058 1059 1061-1062 1063 1064 1065 1066 1067 1068 1070 1072 1073 1075 1077 1078 1082-83 1085-86 1087
489 4. 4852. 81 7. 99,105,466,467,485,4913, 515, 530 ; lis Le C. 98,466, 467, 485. 1110 99, 466, 485. 1111 466, 467. 1112 82 4, 98, 466, 467, 485, 1118 512 2. 81 8, 466, 485. 1119 466, 485, 488 3. 1120 75 3, 99, 363 5, 434 2, 466, 1125 485, 513 l, 519. 98, 466, 467, 485, 491. 1126 80 3. 1127 98, 466, 485. 1134 511 3. 1136 489 4. 1137 489 4. 1142-43 391, 404. 1151 466, 489 4. 1152 4372. 1153 404. 1158 489 4. 1159 77 1. 1168 466. 1170-71 96 4, 98, 404, 466, 485, 519. 1179-80 96 4, 342 4. 1181 450 2, 510. 1184 98, 485. 1185 404. 1188 96 3. 1190 2363,487 4,491 3,5143. 1195 363 5. 1201 54 2, 423 2, additions ou corrections 491,5094,5121. 1091 1108 1099-1100 1109
C. MANUSCRITS GRECS ACHRIDA
100
519 1. ALLATIANUS
Euchologium
voir Barberin. 390. 230, 235.
x
AMDROSIANU;J\l (Hi a). BESTÈs Théodore 433 3. ~e:O'''t'llXplO'J, 't'o ~O'eù- du patriarcat 427, 459. ~lOÀ(O'J v. Liber, Livre; -7tPW"t"e:)(Ôl)(litO'J v. prôlekdikos; - "t'oi) 5p)(ou 449 3; "t'w'J )(cxTYjX7)O'e:eù'J 436, 437 2. ~tOÀoç ,AÀe:çoc'Jôpou v. ALEXA="OIlE 1V. bibliophylax (bibliothécaire) 2-1, 27, 431. biblio lhcque du pa Lriarca t 3~0, '127,
429-437. ~lO'''t'lOCplO';. ~lO''t'lOCplOl pour bO''tlOCplO~. (Mo) OO'·'t'r.lXPlOl
(ôe:u"t"e:po.;) 283, 570
(28),573 (22). Blachernes palais 48; clergé impcrial 110; prolopapas 129, 135; 7tPeù-re:fLOIX"t'lX'tl)'; du bain 49 3, 314 5. BLACHER;;ITÈS Théodore 442. ULASTARÈS MaLthieu résumé de .Jeun de Kilros 173-175, 197,226-227,246, 260;n olice en vers 171 1, 243, 251254; syntagma 81 3, 145 4, 243-2'15, 260, 307 4. BLEMMYDÈS l'iiccphore 263. BOILAS diacre 533 27. I30UKINATÔR Constantin hypomimnèskôn 104 4, 375, 454. ~ouÀÀO: sce::lU 391 3 j -h~)(E"l!Lé'Jl) 430; - 'tO\) ÈmO')(67tou 558, '.J (ct. O'cppiXyîôoç O'l)fl.e:Lwfl.cx 561, 9) ; ùuIle de mariag-e (v. !e:pOÀOyLiX) 130, 2'21, 338 5, 350-351, 498 1. ~oUÀÀW't~plO'J pall'iarcal, insigne du charlophylax 60, 340 ; impérial 490. BOURDÈS Manuel notaire ;>32 (25). ~OU"t'lO'TfJÇ (terme chypriote) 118, 237, IP 22, K s 22. ~pEoLo'J (invenlaire du skc'\'ophylakion) 317 1; cr. )(CX"t'OCO''t"lxo'J. UHYE;'ol;'olIOS Joseph 281. Bulgarie (archevêque de) 31, 32 J. bulle v. ~OIJ).ÀCl.. bureau v. O'~)(PE'tO'J. C X Ich)
CALLISTE v. I7tOU 14-15, 75, 232, 346, 347, 349; È:lPIX) 120 4 .
È:voptct
~V"IXÀf.Lct
acle patriarcal : mandat, commission de pouvoirs 160-162, 358, 470, 549 (34) ; idem Èv't'lXÀ't'1jPLOV ypetf.Lf.Lct 161 ; d'exarque 308-309, d 'higoumcne, 477 3, de mëlropoliLe 477-478 (v. épidosis), de père spirituel 1'28, 159, 167, 341, 468 3.
ÈV't'lXü61X (clause du registre) 493. È:v6uf.L(se:~v f.LUC1't'Ll<WÇ (hypomimnesk.)n) 374, 547 F 15. ~V't'W1)f.LL (et
le dépoli v. 6tcrtç.
au lres composés
~igni !lan t
415-416, 439, 451, 502-503 ;
ÈV't'~f.L6't'ct't'oç
quali fica lif de la 3 e classe 109-110,122-127,370. (la dernicre)
èv6pov~etse:~v, &V6pov~lXcrf.L656 (13), 562 (13); rang et définilions 100, 115, 175, 176, 211, 224, 256, 268, 529 (B 19), 530 (C 10), 538 (13), D F H 1 KI-KI N 13, C n 14. E 15, J M a pl 16, G L 17. è7t'L TIjc:; le:PŒC:; )(1X1"CLcr1"&:cre:WC:; 215, 315, 368 2, 376; rang et définitions lOI, 115, 175, 176, 256, 261,268, 530 (D 17), 531 (9: qui in sacra ordinalione... super s. conslilulionem), 532 (18), 538 (14), DO P' 15, E lX 16, n 17, M pl 19, F G L 20, 1 J 21. è7t't 1"W\I XIX't'TlX~cre:W\I prêtre (v. )(1X't'TlX7)TIj::;) 538 (21). è7t'l 1"W\I XO\l1"IXXLW\I (pour .xPXW\I 't".) 548 (Dionys.) è7t'L 't"W\I XPLcre:W\I 377-378; rang ct définilions 101,115,124,175,176,198, 218-219,225,256,261,268,276-277,530 (D 16),531 (8: is qui in 1crises, qui super judicia), 532 (14), 533 (14), 538 (17), D 14, 1 16, M pl 17, G J L 18, F (19 interpolé) . è7t'l 't'W\I X't'Tl(.L&:'t'W\I (civil ?) 38, 41, 304. è7t'L -0;::; Me:Y&.À7JC:; 'EXXÀ7JcrLIX::; 38; ct. 7t'lXpIXMn;c:; 1"W\I x't"7)(.Lti't'W\I 304.
brL 1"W\I
è7t'L nj::; (.Le:ya,À7JC:; crlX)(tÀÀ7JC:;, ~you\l b (.LtylXC:; crIXXe:ÀÀOCPlOC:; 538 (2) ; -(.LlXpŒc:; crCLXtÀÀ7JC:;, ~you\l 0 crlX)(e:ÀÀ(OU 538 (5). è7t't njc:; 7t'o8tlXC:; 270, '272, 288, 569 (N -16); Xe:lpO't'O\lLIX 569 (Ol/ob.). è7t'L -O;C:; crIXXtÀÀ7JC:; (préposé à la sacelle) impérial
62; ecclésiastique
104 (YlI-
1II) ; v. crCLXe:ÀÀ(OU. €7t'L 't'W\I cre:)(phw\I 41,261,277,375-378, 454; au sing. 't'O\) cre:xphou v. CONSTANCH EL
TIN ; rang et définitions 115, 175, 176, 256,268,531 (10: in secretis, super secre-
a 14, N 15, R 16, D F 18, 1 J pl 20, G L'lI. È:7t't 1"W\I CPUÀCLXW\I (prêtre et économe, Paul Il de CP) 63-64. È:ifL ...-W\I Xe:lp01"O\llW\I, ~you\I b te:pO(.L\I~(.LW\I 368 2. épidosis 162,470,477. è7t'LY\lwcre~'t"w ordre au sékréton 516-517. è7t'LYplXcp~ adresse extérieure 358, 454 4; €mypoccpe:l\I (67t'lcrOe:\I, ~!;wee:\I) 437 2, 442 4, 484 4; comme 7t'pOYPCLcp~ 397. è7t'lcrX07t'e:llX\l6c:; 26 1, 45 3, 49, 124,129, 214, 278-279, 343, 350, 354, 385-386, 550 (G 41), 0 40, pl 37. €7t'lcrX07t'e:LO\l (le chartophylakion : Balsamon) 300 1, 338, 442 2; cf. èmcr)(67t'w\I 't'&:!;~C:; (des archontes) 157 2, 300 1. è7t'(crxe:~~e:; (domaine de S. Sophie) 304, 540 26. 111),538 (16),
è7t'L1"CLY(.L1X : 6cpcp~X(OlC:; ~ 't'ore:; Àe:YO[.Lt\lOLC:; èm1"ocy(.LCLcr~ 12:?; hhcr;y(.L1X laxe 3'21. èmn;p7JTIjc:; de l'économe 3051,550 H 1. ÈSIOOROS ('Hcr(8wpoç) de CP 307, 308, 409, 469 1, 475 i, 493. ESKAMMATISMt:NOS Michel référendaire, chartophylax 433, 532 (6), 533 (5). ÉTIE:'INE où STÉPHANOS. 19 3. ÉTIENNE 1 de CP ÉTIENNE l'Alexandrin, didascale œcuménique 67-68, 69. ÉTIENNE bibliophy1ax (787) 431,4323. ÉTIENNE syncelle et chartophy1ax (VIle S.) 18, 22. ÉTIENNE charlophyJax (aulre? Vile S.) 18, 22. ÉTIENNE chartophylax (987) 521. ÉTIENNE moine, grand économe 85, 52. e:UX~ acte officiel 470, 475-476, 506 2; lu ocPX~ 476 4. Euchologion (éd. Dmitrievskij) 7, 149158, 161 1, 164 1,220 1, 231 4, 315 1, 327 3,3696,371 5,435 7,4372,447 1, 474 4, 476 2, 477 4; - (éd. Goar) 2, 393,1182,149-158,1611,172 l, 174 1, 1952,231 4,2705,3164,3682,369 6, 446 4, 546. Voir aussi Index bibl. D. EUGENIKOS logothèle 357 3 (= le suivant). EUGENIKOS Georges, anagnostès primicier des notaires 258; protonotaire, prôtekdikos 139. e:U)(TI;pLOC 319 7. EUPHÉMIOS diacre primicier des nutaires (536) 22.
II. ~ÙTCl!;Lr:i8~ç
599
ANALYTIQUE
voir bd T7jÇ EÙTClÇLClÇ. EUSTATIIE de CP 34, 60, 40l. El"STATIIE de Thessalonique 82 2, 1042,174,215,3061,3742,398. EUSTATIIE diacre didascale 71. EUSTRATE de CP 34,542,184,421,403, 454. EUSTRATE de Nicée (didascale œcuménique) 71, 72, 441, 445. EUTHYME de CP 19 3. EUTlIYMI> de Sardes 472, 473. EVTYCHWS de CP 444. Évangile imposé à l'ordina tion 158159 ; voir &pXCù'J 't'oG-. évêque archontes supérieurs (diacres) assimilés à 157 2, 300 1; év. kouboukleisios 43. kçO'.PXLCl 127 2, 128, 360 6; comme e'JopllX et YELTO'JLCl 129 1. ~ÇClPXOÇ délégué (patriarcal) mandaLé par entalma 41,162-163,166,214,272-273, 308-309,313; - du patr. Kallistos, eXKKOS'I) 228. GEORGES hiéromnèmôn 103, 529 B 8. GEORGES sakelliou 103, 530 C 4. GEORGES Kyprios anagnôstès et pro tapostolarios 263 2 (GRÉGOIRE Il de CP). GERMAIN II de CP 198, 361, 405, 418, 484,516. GERMAIN III de CP 110-111, '200,207. GERMAIN d'Amathous et Leukara 236. IIlpo)(6flOÇ prêtre 23, 37. GLYKYS Grégoire domesLikos de la G. E. 532 (38). GLYKYS Jean notaire 532 (25). YVWflClL (liste d'opinants) 99,515,530 D. ypcXflflcx difTérenl de 7t'L't"t"cX)(LO'J 454; lypes originaux 392-394, du registre 506; - k"'TClÀ-ri;PLO'J (comme t:'JTG:ÀflIX) 161 ; - ~LY~ÀÀ~w8~ç (comme O'LylÀÀLO'J) 392-394 ; - O'LYLÀÀLw8~ç O'U"'08LX6'J (peu correct) 410; - O'u'Jo8~x6'J 132, 141, 506. YPClCP~ èll 't'cil XIXP'1l (nomination d'un didascale par YPIXflflG:) 77 1; 'l'ClLç rpIXtÀocr6q>Cù'J 69 4, 133 4, 134. û7t7Jpecrla 4, 561 (5-6); IiXe:LP0'r6'J7)'toç 83; ûrre:pé-raL 'rO\) cipXLepÉCùC; (prcmil'rs diacres archontes) 561 (5); appellution inconvenante pour le prêtre 240; û7t7Jpe'rwv 'tCÏ> Xap,oq>uÀaxt 554 (1 Il); cf. û7toupy6.;. ll7tÉp'rt!J.oç 80, 82, 109 3, Ill. ûrroyplZq>~ (conlme Û7to'rIZY~) 4-13 2; urroypoclp~ oll<et6xetpo.; 165 2. hypomnèma (\l7t6!J.'J7)!J.Ot) 1 liste el étude 399-426. 2 - enregistrement 458-464.3 - mentions principales 276 312, 341 4, 352 3, 36'2 4, 363-365, 390, 391-397 (passim), 400 2, 478; €'J ll7tO!J.'J~!J.lXCJt'J (t!;e:'té67)) 415-416, 439. hypomnèmatographe 1 notice 362368.2 - mentions 47,65,99,152,222223, 314,350, 474.3 - rang et dPfinitions 100,101,105,119,122,175,176, 292, 529 (A-B 7), 530 (C 15, DIO), 532 (7), 538 (8), A 9, C Kl-l{3 pl p. JO, D E F G II 1 J L M N 0 Il, R 12. U7to!J.'J~!J.Cù'J (formé sur u7t6!J.'J7)mç) 233 375, 378 10, 561 (H 14). .)7t6!J.'J7)crtç (et À6crtC;) 375 1; allitéralion Û7to!J. 'J~!J.Cù'J-Û7to!J. 'J-fj cra L-û7t6!J.'J7)crL'; 561 (Il H). Û7to!J.'J~crl39 A
)(OUOouxÀELaLoç
(lak!. Ben.).
xoupoc"t'wp 41,304 i XOUFct"t'OPe:tct inLerdite aux clercs 81 6. KOUT.\J.~~S (GIU!(;OlRE de Thessalonique), premier mégns charLophyl:tx ',13'2R) 1 II, '254, 3i4, 493, 503. KOL:TALi:s ~Ianllcl sakelliuu, charlophylax 137 4, 503. KOUTZOliMP~:Hr,:s :\Iichcl prolopapas du clergé impél'ial 533 ('lI). xptaLç aele synodal 483, 490 ; 7tpol1 1 de CP. 1454,270,307 -'i, 392, 407. :';IPHON moinr, dikaiô de CallisLe 1 131, 506 1. vO!J.~y.6c;; 119-120, 258-259, 272-273, 381-382, 548 (38, Dionys.) ; ypticpW\/ 'rd. 1tPOL)(ocrU!J.CPWVIX XlXt "lie; 1tpti(!e:~e; 560 ~apparat).
\/Of.L086T7Je; pOUl' vou!J.086T7Je; 242 1, 249.. 251, 252. :Vomocanon 37 1, 305 1, 307 1; ct passim, d'après BALSAMO:". nomophylax, offine impérial cumulé par des clercs 79,82, 134 2,287,292,314. nolaire 1 - notice 379-385. '2 - men· fions 12, 17, 20,24,99, 125,258, 343. 3 litu/a/ures rares: notaire-skévophylax 'l6; nolaire-didascnle 75 ; notail'e-chartulaire 85; ô tv VOTlXp(O~e; (non diacl'l' 384, 532 (2~-34). 4 rang 101,106,107,115,278,529 (14: logiôl.aloi), 531 (17 : palrial'cha/es no/a,.ii omnes), 532 (22-34), 533 ;8 etc.), L (append.), 0 33, P' 31, P' 23, R 36 (0 VOTcXpWe;) ; v. prolonotaire, 1tP~!J.~x~p~oç. nole dorsale v. 8~cX. 'roü, ~~w6e:v, omCJ6ev. notice: lisle avec défini lions 169 2; numérotées de A à R (renvoi au sigle avec numéro de liste). nolilia diqni/a/um 3, Il. nolilia episcopatullm 187-188 et passim; v. :\1É:"AS, ANDRONIC II (GELZER, Ind. bibl.). vou!J.w86TlJC;;, vou!J.oMTlJ~ 49 3, 179, 206, 208, 276, 305; vOUfLt086T7J~ (peu fréquent) 242 2, 244; vOfLoMTlJe; (très fréquent 242 2, 249, 250.
'n
o
(-0)
olJédience des mé lropoli tes v. &CJ1tIXCJfL6e;. ollikia ÔCPCP()(LI1 l, 4, 12, 169 2, 179 2, 273 1, 291. 1 - terminologit> : àcp. &)(e:p8tc;; 84 3; 1tOP~CJfLWV&CPOpfL~ 83 5; &:VI1YV(J)(;TWV àrp.
II.
607
ANALYTIQUE
53~J ; oep. ocpxov-rbm,( = a.~tÙlfLlX.,;"lX. 8tlX.XOVtXcX 88, 94 2; oepep[Xtov opposé il 8tlX.y.ovtlX. 539 (35) ; oep. tÇwxiX'!cXxmÀov 59; oep. rtpÛl'!lX., 8e:UTe:plX. 545 E; oep. XlX.Àoye:ptXcX 570 (Ba/op.). 2 - Litres de listps : olp. T'iic; Me:YcXÀYjc; 'EXXÀYjO'[iXC; 540 H, 546 F, 563 L, 565 M, 570 0; È:xxÀYjO'tlX.O''!txoc olp. 544 D, 547 E, 548 G, 567 :'01, 572 pl; &'PXov'![XtlX. 't.'!Ot o
procès-verba 1
v. G'7JfleLwflIX. rrpoxdptGtç 52 5, 161, 471 4; CJlPplXyi:8L 19; XIX"r' i:mÀoy~v 74 1 (comme rrpooocÀ),tG6IXt). 7tp6t8poç (par épidosis) 1,124,139,221-222, 231,238,336, 3425,354,358,362,383,049(34) ;6UPŒ 'TWV t~wY.or:'Tor:xo[).(s)v 100, 105, 197,538 ([Lt"t"à: ... ouC; t~(s).), 546 (F 7). 3 - ranI! et défini Lions 31, 115, 119, 122,175,176,179,191,292,529 (04), 530 (C 5. 07), A 5, C (6-7), DE F G H 1 J L 1\1 N 0 7, K' K 3, pl p2 6, H 8. pl'oLopapas 41,46, 121, 193,202,214, 23::', 234, 235-236, 285, 291 3; spécialement fLÉYor:C; 134 2, 135, 192,282,283, 292-203; l'ang l't définitions 116, 118, 119, 211, 251,268,272,278,531 (18 : decanus, prothopapas) , 532 (39), 533 (21), D 30, E 20, F 24, G (30-32),11 16, J 22, K' 18, K2·Ka 16, L (append.), o 29, pl 26, E 30, 574 (noIr). r:PW'Tol)JcXÀTr)C; 41,119,134 2, 175,211, 215, 232, 272, 277, 288 1; 80fLéo'TLXOC; "t"wv IjJIXÀ"t"WV, 0 Àty6fLtvOC; r:p. 539 (30) ; H 22, K' 27, Ka 24, N 32. r:p c71'TOC; 95, 3732; de l'A thos 163, 411 ; "t"'ijc; 8tOCXOV!IXC;, 'T7jc; r:pta6dlXC; 314 5; "t"wv vO'Tocpl(s)v 25 3, 355 3, 548 (G 7) ; "t"oï> ~~fLŒ'TOC; (protopapas) 569 (29). protospathaire 17; protospathaire et économe 31, 34, 35, 41 1; rang de métropolite 3 l, 35, 38 ; rang de prêtre ct kouboukleisios 43 1. protosyncellc 54, 79 3. protovesliaire du patriarche 46, 50. province, archontes de 61 4, 109, 117122,125,159-160,179-180,195,258-259, 326,336,345,352,358,381-382,521 2. pl'ôximos 211, 215, 232, Il 25, K2 28, K3 29. flsalmista: cantor 531 (22). IjJâ:À-rr,C; chantr!' 32, 33 1, 116; leur roga 552 (H 23). PSALTOPO(;LOS Constanlin didascale 76. PSELLOS Michel épisLolier 52 4, 186. y'fj CPOC;, ljJ'1ltpLÇtoOoct (surtout des élections) 17 1, 469, 475, 481 2, 482, 549 (G 15), 551 (H 11-12),553 (1 7). P!;EL'oo-KoDIJ'iO!', Traité de,