Anonyme. Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen-âge. 1927.
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ANNÉE 1927
Les HoméHesatMbnëes&S.
Anselme
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HOMÉHES
ATTRIBUÉES
A S. ANSELME
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titres, dans trois manuscrits au moins 1. Il appartient réellement à saint Anselme mais, non moins réellement, il a été découpé dans une lettre de l'archevêque à une petite communauté de religieuses anglaises 2. 5° Deux manuscrits du British Museum et d'origine anglaise réunissent sous le nom de saint Anselme, à la suite d'une réaction ancienne des Similitudes, un double commentaire, inédit, de SAP. « DM~Mquietum S!7cM<M~M etc. Alia translatio habet XVIII, I~-l6 ~M~ÏK~M.» « Mediatoris dei et ~O~M~MMt hominis Christi. » 3 6° Afin surtout d'éviter un malentendu, j'indique encore un développement De caritate qui figure en deux exemplaires de la « Cogit me instantia tue caricollection interpolée du XIVe siècle iia~ts. » C'est simplement, moins les dernières lignes, un opuscule de Richard de Saint-Victor, intitulé De gradibus caritatis yo Enfin, le manuscrit de Merton College n° jr~o renferme, avec une série incomplète de prières, cinq très courtes homélies, dépourvues non seulement de référence, mais de caractère même Un lecteur du XVIe siècle a écrit en marge « Anselmi sermones meditationes et orationes ». Quant aux méditations et oraisons, cette l. Paris,Bibl.Mazarinen° 7~6(fol.112)du XIIIe siècle Londres,Br. Museum, 11°59 (fol.178), Royal D. ]//7J (fol.50),du XIIe s. TrinityCollege(Cambridge) du XIVes. P. L., eux, 167, B 10. Je suis porté à croire que III, n° cxxxiii 2..E~ c'est là un groupe de refuses car il ne s'agit que de six religieuses, nommées a Seit, Edit, Hydit, Luuerim, Virgit, Godit e, et de Robert leur chapelain. Une autre lettre est adressée aux mêmes personnes, mais elles n'y sont pas toutes nommées (.E~. IV, n° 110). Anselmus ~t
DOCTRINALE
ET L!TTÉRA!RE
DU MOYEN
AGE
caractère légendaire de cette pièce, E. Bish&pa.indique fort à propos que la mémoire de l'archevêque avait pu être mêlée à cette affaire par suite de l'intervention de son propre neveu, l'abbé Anselme, qui fut en effet l'un des agents de la croisade en faveur de la Conception 1. Quoi qu'il en soit, cette fausse encyclique trouva vite crédit, et les copies en sont encore nombreuses, notamment dans les recueils de Miracula. On la rencontre de la même manière qu'à Saint-Ours d'Aoste, formant six leçons, dans le bréviaire de Hereford du XIIIe siècle, mais, cette fois, pourvue de son titre régulier Anselmus Cantuariensis C~tSCO~MS~S~ Anglorum, COB~MCO~S salutem et benedictionem L'ancien bréviaire d'York la donnait aussi 3. Le même bréviaire de Hereford, selon la rédaction originale du XIIIe siècle fait lire pour l'octave de l'Assomption trois leçons tirées de l'homélie sur là péricope de saint Luc ZM~K)~lesus. C'était aussi l'usage d'York, qui, en outre, tirait parti de la suite pour la fête de la Nativité s.' On à donc là, vraisemblablement, l'explication directe des règlements de Grandisson pour Exeter, au siècle suivant. Dè~ lors, aussi, cette pratique paraît dépendre de et non de la collection interpolée des l'homéliaire du XIIe siècle, « opuscules ». 5. L'historien anglais W. Stubbs, dont la critique était généralement fort sévère, n'a guère sourcillé devant la tradition littéraire qui attribuait à saint Anselme l'homélie sur la Vierge Cette bonne foi tenace est d'autant plus remarquable que Stubbs a connu la Il a bien vu, notice de Leland que je vais mettre en lumière d'ailleurs, que l'homélie n'avait pu être rédigée après la mort de Guillaume de Ros (ito~), mais non point l'invraisemblance de la situation. C'est que, comme tant d'autres, semble-t-il, il n'a pas 3St D 11-322 C.1.3. Un doubletpartiel(dela findu XIIIesiècleselonmoi)a été Eadmeri.
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&ea LA THÉOLOGIE COMME SCIENCE AU XIIIe SIÈCLE
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blissement des articles de foi, mais n'a rien à voir avec l'oeuvre déductive et systématique de la science thëologique
Venons en à la pensée définitive de saint Thomas. Les deux premières questions du très précieux Commentaire de saint Thomas sur le De Trinitate de Boèce, constituent un véritable traité sur la méthode de la théologie, et il faudrait, article par article, en suivre le développement car c'est là que, très jeune encore (vers 1257-1258), saint Thomas a mis au point avec une parfaite netteté sa conception du travail théologique. Utrum divina liceat investigando tractare (qu. 2, a. l), Utrum de divinis quae fidei subsunt possit esse scientia (qu. 2, a. 2), Utrum in scientia fidei quae est de Deo liceat rationibus ~Moso~AtCMuti (qu. 2, a. 3), etc. 2 après les notations sommaires du Commentaire des Sentences, on assiste pour ainsi dire, en ces longs et amples articles de saint Thomas, à la construction même de sa méthode et de sa technique N'ayant pas ici à présenter une exégèse textuelle suivie, mais à discerner les points critiques de l'évolution doctrinale, nous nous en tiendrons aux éléments essentiels de l'art. 2 Utrum de divinis quae fidei subsunt ~oss~ esse scientia, y joignant de suite l'article parallèle de la Somme, la Pars, q. i, a. 2. Écrit une dizaine d'années plus tard (1267-1268), il ne présente cependant pas de variante appréciable. Abondamment dans le Commentaire de Boèce, très succinctement dans la Somme, saint Thomas recueille un à un les éléments intégrants du concept de science, comme autant d'échecs à une « science a sacrée. Le point critique en est évidemment la théorie des principes de la science mais tandis que, dans le Commentaire et la réponse restait générale et des Sentences, l'objection imprécise, ici elle est enserrée et fixée sur le caractère d'évidence immédiate (per se nota) qu'ont les principes premiers, et que n'ont pas précisément, même pour le croyant (là est l'articulation de l'objection, que n'avait pas du tout discernée le Comm des Sent., t. Ibid « Etsecundumhocetiampotestaccipiquadruplicitermodusexponendi sacramScripturam quia secundumquodaccipituripsa veritas fidei,est sen-sus historicus secundumautemquodex eis procediturad instructionemmorum,est de rhétoriquesacrée et d'hermésensusmoralis etc. Cecurieux assemblage neutiqueconstitue,on le voit, une introductionà l'Écriture, maisnon à la théologie. versariin natu2. Y joindrelesdeuxpremiersarticlesde la qu. 6 Utrumoporteat in divinisintellectualiter, ralibusfa