OEUVRES DE
DESCARTES PRINCIPIA PHILOSOPHIE EPISTOLA AD
G.
VOETIUM
LETTRE APOLOGETIQUE NOT.E IN
PROGRAMMA
VIII
M...
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OEUVRES DE
DESCARTES PRINCIPIA PHILOSOPHIE EPISTOLA AD
G.
VOETIUM
LETTRE APOLOGETIQUE NOT.E IN
PROGRAMMA
VIII
M. Darboux, de l'Académie la Faculté des Sciences
de
l'Académie
des
Sciences
Thiers, ont
Sciences, doyen honoraire de
de l'Université de Paris,
d'histoire de la philosophie l'Institut
des
suivi
Morales
moderne à
et
et
M. Boutroux,
Politiques,
professeur
la Sorbonne, directeur de
l'impression de cette publication
qualité de commissaires responsables.
en
OEUVRES DE
Içhe^
DESCARTES PUBLIEES PAR
Charles
ADAM &
Paul
TANNERY
SOUS LES AUSPICES
DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
PRINCIPIA
PHILOSOPHIE VIII [PREMIÈRE PARTIE)
PARIS LÉOPOLD CERF, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 12,
RUE SAINTE-ANNE, 12
1905
PAUL TANNERY ET
L'ÉDITION DE DESCARTES
Paul Tannery avait souhaité qu'au volume V de cette édition, le dernier de la Correspondance de Descartes, une étude d'en-
semble permît au lecteur de comparer l'édition nouvelle avec les précédentes, montrant ce que la nôtre apportait comme textes inédits, textes corrigés, chronologie rectifiée, éclair-
cissements et renseignements de toutes sortes. Je reculai, je l'avoue, devant pareille tâche, qui nous eût pris un temps précieux.
Mais aujourd'hui que Paul Tannery
devoir envers
lui et
n'est plus, c'est
un
envers les siens, c'en est un peut-être aussi
envers moi-même, de marquer, aussi nettement que possible, la part qui lui revient dans notre œuvre commune, laquelle d'ailleurs, à tant d'égards, doit être considérée sible.
Je puis dire que, ce
de Descartes, seul
il
qu'il a fait
était
comme une
et indivi-
lui-même pour cette édition
capable de
le faire.
Seul
il
pouvait
vérifier, comme il l'a fait, tous les textes mathématiques, en y joignant un aussi riche commentaire*, et à cela, tant s'en faut,
ne
s'est
pas bornée sa collaboration.
Paul Tannery
était
admirablement préparé à une édition de
Descartes par son édition de Fermât, en cours de publication Œuvres.
III.
A ,
Edition de Descartes
vi
En outre, il avait réuni en brochure (La Cor89 respondance de Descartes dans les inédits du fonds Libri, depuis
1
1
.
étudiée pour l'histoire dés mathématiques, Paris, Gauthier-Villars, 1893)
une
non des
série d'études sur des lettres inédites,
moins importantes, récemment réintégrées à la Bibliothèque nationale, après
un exode de près de
Rome,
Angleterre. D'autre part, à lettres
du philosophe dans
trois quarts
de siècle en
avait étudié sur place les
il
la Collection
Boncompagni, au point
de vue des variantes qu'elles offrent, et de leur intérêt scientifique. Puis la
découverte et
la publication
d'opuscules du géo-
mètre Beaugrand, à propos de ses querelles avec Descartes, promettait un commentaire lumineux à bien des page? obscures pour tout autre que Paul Tannery. Enfin, la connaissance unique xvii
e
siècle,
Dans
qu'il avait
acquise de l'histoire des sciences au
donnait à son concours un prix inestimable.
premiers entretiens que nous eûmes ensemble (octobre 1894), mis en rapports l'un avec l'autre par le principal les
promoteur de cette dîmes sur plus
le
édition,
M. Louis
Liard, nous nous enten-
plan à suivre. J'étais d'avis de
difficile,
Œuvres pour
c'est-à-dire la
la
commencer par le Correspondance, réservant les
seconde partie
:
la
correspondance pouvait
servir à expliquer les œuvres, bien plus
viraient à la correspondance. Paul
que les œuvres ne serTannery en convint. Mais
comment
cette correspondance elle-même,
la publier
?
Dans
l'ordre chronologique, sans
aucun doute. Paul Tannery, qui par se rallier à cet avis, avait pensé d'abord à un autre plan, qui pouvait aussi se défendre. Il étudiait alors les corresfinit
pondants de Mersenne, dont
les
nombreuses
se trouvent pêle-mêle dans trois gros
Bibliothèque nationale; les
il
volumes
in-folio
de notre
eût volontiers aussi étudié séparément
correspondants de Descartes.
ceux-ci, et de
lettres manuscrites
beaucoup, étant
Mais
le P.
le
principal d'entre
Mersenne,
la
majeure
partie de la correspondance eût été publiée à part, et dans quel ordre, sinon l'ordre chronologique, auquel on revenait forcé-
ment.
De même pour
les autres séries
:
princesse Elisabeth,
Paul Tannery
vu
Regius, Constantin Huygens, abbé Picot, etc., sans compter que, pour beaucoup de correspondants, la série se fût réduite à
même deux ou trois, ou bien une seulement. Cette idée fut donc vite abandonnée. Paul Tannery avait aussi pensé, et ceci pouvait encore se soutenir, à bien peu de lettres, parfois
—
—
publier séparément certaines polémiques entre Descartes et
Fermât, Descartes
et
Beaugrand, Descartes
Roberval sur-
et
Beaucoup de lettres du philosophe n'ont pas, en effet, un caractère proprement épistolaire mais elles constituent,
tout, etc.
;
par leur étendue et leur importance, de véritables petits traités, qui pouvaient fort bien être donnés à part.
Nous avons mieux
aimé, finalement, les laisser chacune à sa place, dans
respondance même,
celle-ci d'ailleurs traitant
la cor-
presque toujours
de questions scientifiques et philosophiques, qui
lui
donnent
d'un bout à l'autre, malgré quelques boutades çà et là, l'unité de ton, lequel est particulièrement grave et austère.
L'ordre chronologique une
fois
admis
(et
il
s'imposait dans
une publication d'un caractère purement historique),
je dois
non seulement Paul Tannery l'adopta sans réserve, contribua fort ingénieusement à en assurer la mise au
dire que,
mais
il
point, c'est-à-dire
en
effet,
ici,
proprement,
la
mise en pages.
y eut,
quelques tâtonnements, avant qu'on tombât d'accord
sur la disposition la meilleure. travail préparatoire, se trouvait
de notes, qui l'encombraient et
Chacune des lettres, après un accompagnée d'une multitude la
surchargeaient, et dont
ne voulais cependant sacrifier aucune, toutes nécessaires à l'intelligence de la lettre la
Il
me
elle-même
je
paraissant :
notes sur
date à rétablir, notes sur la provenance du texte et son au-
thenticité, notes sur maints détails historiques et autres
au
cours de la lettre, notes sur les rapprochements à faire entre celle-ci et tel
ou
tel
passage important de
de l'œuvre d'un contemporain,
comme
disait Paul
Tannery,
rendre présentable. Enfin répartition des
il
«
etc.
la
correspondance ou
Nous mîmes quelque temps,
à lécher notre ours», afin de le
s'avisa, fort
heureusement, d'une
notes, qui, mettant chaque chose à sa place'
Edition de Descartes
vin
donnait un ensemble bien ordonné
en tête de chaque
:
lettre,
un prolégomène pour fixer la date, et indiquer au besoin la nature du texte, autographe authentique ou simple copie; immédiatement au-dessous du texte,
et avec des caractères spéciaux,
les variantes
au bas des pages,
;
celles qui tenaient la lettre, et
les
moindres notes ou notules,
en quelques lignes seulement; enfin, après
annoncés d'avance par des astérisques,
les éclair-
cissements qui demandaient parfois des pages entières. Ainsi le texte
de Descartes se présentait, non pas enserré, mais enca-
comme
dré et
composée les
enchâssé dans une continuelle bordure, celle-ci
à dessein
rayons propres à
L'accord ainsi insisté
pour ramasser sur
lui et
concentrer tous
l'éclairer.
fait, celui
des deux collaborateurs qui avait
pour l'ordre chronologique, assuma
la
tâche de l'établir
lui-même, ne demandant à Paul Tannery que de vérifier au
mesure ce travail deux sûretés valent toujours mieux qu'une. On compte d'ailleurs les divergences entre eux sur
fur et à
:
cette question de dates
lement,
t. I,
:
elles portent sur
p. 18 et p. 352,
t. II,
pour l'établissement du texte,
p.
quatre lettres seu-
373 et
p.
451.
De même,
les variantes, les notes et les
éclaircissements (sauf ce que nous allons voir), la copie fut
fournie toujours par tiative,
ment
le
même
collaborateur, de sa seule ini-
à charge, pour Paul Tannery, de reviser scrupuleuse-
les
épreuves en ce qui concernait
la correction
typogra-
Pas une page, en conséquence, on peut même dire à la lettre,' pas une ligne, qui n'ait été vue et revue, deux et trois fois, sinon plus, par chacun des deux à tour de rôle; c'est en ce sens que l'œuvre est véritablement une et phique et
reste.
le
indivisible.
Ceci bien établi, quelle est
la
part qui revient en propre à
Paul Tannery dans chaque volume
Le volume contient, de
I
de
lui,
la
?
Correspondance
(avril
1622 à février i638)
des notes extrêmement précieuses sur Des-
cartes et Galilée, à propos de la
loi
de
la
chute des corps,
Paul Tannery p.
75; sur Vitellion,
p.
rx
241-242, et sur Snellius,
p.
256-257,
loi de la réfraction sur le problème de Pappus déjà, p. 235 sur Scheiner et Galilée, p. 282 sur Morin et les longitudes,
;
;
;
Ces notes sont
p. 291.
les plus
encore,
précieuses
d'autres, bien
importantes; mais
figure ou de formule, p. 38 et p. 232 p.
491 a
283-284
mathématiques),
p.
de
a, p. 102 a,
seulement), p. 289 (Récréations
fin
(la
en est
sur Viète, p. 248 et
;
et sur divers points d'érudition, p. 71
;
p. 117 c, p.
289-290 (Galilée),
p. 291 (chaire
de Ramus),
478 b et c. La lettre u présenpar ses lacunes, une énigme mathématique que Paul
p. 299, p. tait,
des
sur
il
explications
356
396
b, p.
b, p.
Tannery voulut deviner;
et sa divination,
p.
279-280, fort
grand honneur, lorsque, avant l'achèvement du volume, une vieille publication flamande vint entre les mains de son collaborateur, laquelle donnait tout ingénieuse assurément,
au long
le
lui
problème, avec
faisait
la figure
complète et
les
équations
on trouvera cette restitution p. 573-578. Le volume I se terminait par le commencement de la grande querelle entre Descartes et Fermât. Là, Paul Tannery se retrouvait sur son terrain on le voit bien aux notes des pages dans leur intégrité
;
:
493-495.
(mars i638 à décembre 1639) est certainement celui où Paul Tannery a le plus apporté du sien, et qui, sans son concours, serait resté le plus imparfait, disons même, ne
Le volume
II
pouvait pas être mis en état.
Il
mathématiques, dont
lettres
contient, en effet,
beaucoup de
quelques-unes sont de petits
on y retrouve précisément les personnages depuis longtemps familiers à l'éditeur de Fermât, à savoir Fermât luimême, Roberval, Mydorge, Hardy, Beaugrand, Sainte-Croix, Debeaune, et enfin Desargues. Aussi les annotations de Paul
traités
;
et
Tannery deviennent plus nombreuses, plus étendues,
et quel-
ques-unes constituent de véritables dissertations. Citons, en particulier, p. 14-15 (seconde partie
:
«
La
vérité est... »),
168-169, P- 252-253, p. 277-278, et p. 279-280 (ceci est capital), p. 286, p. 338-343 (capital égalep.
99-100,
p.
122, p.
x
Edition de Descartes
.
ment), p. 403-405 (sur Galilée), p. 448-449, p. 449-4 5 ° (CavaHeri), p. 460-461 (seconde partie : « D'après le récit de Wallis... p.
5o8-5o9 (écoulement des liquides), 539-541, p. 556-557 (Desargues), p. 579-581
477-479,
»), p.
520-523, p.
(Debeaune
Schooten),
et
d'ailleurs), et,
p.
p.
1
6n-6i5
(texte et
figure fournis
646-647, p. 649-650 (Desargues 35 a, p. 101 a, p. 164 a, p. 166 p. 242,
1.
21.
1.
non pofTunt b
21, et p. 274,
1.
4.
.
25
Pars Secunda.
53-54.
61
Motûs naturâ fie animadverfâ, confiderare oportet primo feilicet uniejus caufam, eamque duplicem :
verfalem
&
primariam, quse
nium motuum qui funt cularem, à quâ
fit
in
eft
caufa generalis
mundo
;
om-
ac deinde parti-
ut fingulae materiae partes motus,
quos priùs non habuerunt, acquirant. Et generalem quod attinet, manifeflum mihi videtur illam non aliam efle,
10
quàm Deum ipfum,
qui materiam fimul
cum
motu & quiète in principio creavit, jamque, per folum fuum concurfum ordinarium, tantundem motûs & quietis in eâ totâ quantum tune pofuit confervat. Nam quamvis ille motus nihil aliud fit in materiâ motâ quàm ejus modus certam tamen & determinatam habet quantitatem, quam facile intelligimus eandem :
i5
femper
in totâ
rerum univerfitate
efle pofle,
quamvis
in fingulis ejus partibus mutetur. Ita feilicet ut pute-
20
mus, cùm una pars materise duplô celeriùs movetur quàm altéra, & hsec altéra duplô major eft quàm prior, tantundem motûs efle in minore quàm in majore; ac quantô motus unius partis lentior fit, tantô motum alicujus alterius ipfi sequalis
fieri
celeriorem. Intelli-
gimus etiam perfeétionem efle in Deo, non folûm quôd in fe ipfo fit immutabilis, fed etiam quod modo quàm maxime conftanti & immutabili operetur adeô |
:
25
ut, iis
mutationibus exceptis, quas evidens experientia
quafque fine ullâ percipimus aut credimus,
vel divina revelatio certas reddit, in creatore
mutatione
fieri
nullas alias in ejus operibus fupponere debeamus, ne
qua inde inconftantia 3o
quàm maxime
in ipfo arguatur.
rationi efle
29 qua] quae (i"édit.).
Unde
fequitur
confentaneum, ut putemus
xxxvi.
Deum
effe
primariam
motûs caufam
:
&
eandem femper motûs
quantitatem
in
univerfo confervare.
Principiorum Philosophie
62
54-55.
ex hoc folo, quod Deus diverfimodè moverit partes
jamque totam iflam materiam confervet eodem plané modo eâdemque ratione quà priùs creavit, eum etiam tantundem motus in ipfà femper confervare a Atque ex hac eâdem immutabilitate Dei, regulae quaedam five leges naturse cognofci poflunt, quse funt materice,
cùm primùm
illas
creavit,
.
XXXVII. Prima lex naturœ quoi unaquwque
:
res,
quantum in Je eji, femper in eodem fiatu perfeveret ; ficque quodfemel movetur, femper moveri perçât.
caufse fecundariœ ac particulares diverforum
quos
in fingulis corporibus advertimus.
motuum,
Harum prima
unamquamque rem, quatenus eft fimplex & indivifa, manere, quantum in fe eft, in eodem femper ftatu, nec unquam mutari niû à caufis externis. Ita, li pars eft,
aliqua materiae
fit
10
quadrata, facile nobis perfuademus
manfuram effe quadratam, nifi quid aliunde adveniat quod ejus figuram mutet. Si quiefcat, non credimus illam unquam incepturam moveri, nifi ab aliquâ caufà ad id impellatur. Nec ulla major ratio eft, û moveatur, cur putemus ipfam unquam fuâ fponte, & à nullo alio impeditam, motum illuir. fuum efte intermiffuram. Atque ideô concludendum eft, id quod movetur, quantum in fe eft, femper moveri. Sed
illam perpétué
quia hîc verfamur circa terram, cujus conftitutio eft,
tur,
20
talis
motus omnes qui propè illam fiunt, |brevi fiftan& fsepe ob caufas quœ fenfus noftros latent ideô
ut
:
ab ineunte
setate
fœpe judicavimus eos motus, qui
fie
à caufis nobis ignotis fiftebantur, fuâ fponte deûnere.
Jamque proclives fumus ad illud de omnibus exiftimandum, quod videmur in multis effe expeiti nempe :
6 immutabilitate] immobilitatte a.
i5
Voir
t.
V, p. 385.
(sic,
1"
édit.).
25
Pars Secunda.
55-56.
illos
ex naturâ fuâ ceflare,
Ouod profe&ô tur
:
5
tendere ad quietem.
quàm-maximè adverfacontraria, nihilque ad fuum
legibus naturae
quies enim motui
contrarium,
five
6;
eft
ad deftruclionem
five
fui ipfius,
ex pro-
pria naturâ ferri poteft. Et verô quotidiana experientia, in
iis
quse projiciun-
regulam noftram omnino confirmât. Neque enim alia ratio eft, cur proje&a perfeverent aliquandiu in motu, poftquam à manu jaciente feparata funt, quàm quia femel mota pergunt moveri, donec ab obviis corporibus retardentur. Et manifeftum eft, ipfa folere ab
XXXVIII.
De motu projeâorum.
tur,
io
aëre, aliifve quibuflibet fluidis corporibus in quibus
moventur, paulatim retardari, atque ideô motum ipforum diu durare non pofle. Aërem enim motibus alioi5
rum corporum periri,
fi
refiflere, ipfo
fenfu tactûs pofiumus ex-
ipfum percutiamus; idemque volatus
flabello
avium confirmât.
non motibus proje&orum
Et nullus alius eft liquor, qui
manifeftiùs adhuc,
quàm
aër,
refiftat. 20
unamquamque partem matefpedatam, non tendere unquam ut fecun-
Altéra lex naturse riae,
feorfim
eft
:
dùm ullas lineas obliquas modo fecundùm redas; defleclere propter a
pergat moveri, fed tantumetfi
multae fsepe
cogantur
occurfum aliarum, atque, ut paulè
motu
quodammodo
2 5
antè diétum
3o
omni materiâ fimul motâ. Caufa hujus regulse eadem eft quse prae|cedentis, nempe immutabilitas & fimplicitas operationis, per quam Deus motum in materiâ confervat. Neque enim illum confervat, nifi prsecifè qualis eft eo ipfo temporis momento quo
eft
circulus, ex
a.
Art. xxxih, p. 58.
,
in quolibet
fiât
XXXIX. Altéra lex naturae: qubd omnis motus ex Je ipfo
fit
reâus;
S
ideà quce circulariter
moventur, tendere femperut recédant à centro circuit defcribunt.
quem
Principiorum Philosophie.
64
56-5 7
.
confervat, nullâ habita rationeejus qui forte fuitpaulô antè.
Ac quamvis
feftum tamen
eft
nullus motus
omne
id
fiât in inftanti,
quod movetur,
inftantibus quse poffunt defignari
dum
mani-
in fingulis
movetur, de-
terminatum effe ad motum fuum continuandum verfus aliquam partem, fecundùm lineam redam, non autem unquam fecundùm ullam lineam curvam. Ut, exempli caufâ, lapis A, in fundâ EA per circulum
ABF
rota-
tus, eo inftanti,
pundo
eft in
10
quo
A, de-
terminatus quidem eft
motum verfus aliquam partem, nempe ad
fecundùm lineam
dam
re-
C, ita ut linea reda
verfus
fcilicet
AC
fit
tangens cir-
Non autem fingi determinatum eue ad ullum motum culi.
poteft
illum
.5
20
enim priùs venerit ex L ad A per lineam curvam, nihil tamen iftius curvitatis intelligi poteft in eo remanere, dum eft in pundo A. Hocque
curvum
:
etfi
etiam experientiâ confirmatur, quia
fi
|
tune è fundâ
25
non perget moveri verfus B, fed verfus C. Ex quo fequitur, omne corpus quod circulariter egrediatur,
movetur, perpetuô tendere ut recédât à centro circuli
quem
in lapide,
deferibit.
dum
confideratione
Ut
ipfo
manûs
fenfu experimur
illum fundâ circumagimus. Et quia
iftâ in
fequentibus faepe utemur,
dili-
3o
Pars Secunda.
5 7 -58.
genter
erit
65
advertenda, fufiufque infrà exponetur
Tertia lex naturae haec
eft
:
3 .
ubi corpus quod move-
XL.
minorem habeat vim ad pergendura fecundùm lineam re&am, quàm hoc alterum ad
Tertia lex : quod unum corpus, alteri fortiori occurrendo, nihil amittat de fuo motu;
&
occurrendo verô minus forti, tantum
tur alteri occurrit,
fi
refiflendum, tune defleétitur in aliam partem,
ei
motum fuum
retinendo folam motûs determinationem
amittat,
quantum
in
illud transfert.
majorem, tune alterum corpus fecum movet, ac quantum ei dat de fuo motu, tantundem perdit. Ita experimur dura quaelibet corpora projeta, cùm in aliud durum corpus impingunt, non ideô à motu ceflare, fed verfus contrariam partem refledi amittit; fiverô habeat
10
;
i5
cùm occurrunt corpori molli, motum omnem fuum tranfmittunt,
contra verô,
quia facile
in illud
ideô ftatim
ad quietem reduci. Atque omnes caufae particulares mutationum, quse corporibus accidunt, in hac tertia lege continentur, faltem eae quae ipfse corporeae funt
;
an enim, & qualem, mentes humanae vel Angelicse vim habeant corpora movendi, non jam inquirimus, fed ad traétationem de homine refervamus b .
20
Demonftratur autem prior pars hujus
ex eo
legis,
fpedatum & ipfius determinationem verfus certam partem, quâ fit ut ifla determinatio pofîit mutari, motu integro rémaquod
differentia
inter
motum
didum
in fe
unaquaeque res, non compofita, fed fimplex, qualis eft motus, femper nente.
25
Cùm
fit
enim, ut antè
eft,
quamdiu à nullâ caufâ externâ deftruitur & in occurfu duri corporis, appareat quidem caufa quse impediat, ne motus alterius corporis, cui occurnon rit, maneat determinatus verfus eandem partem elfe perfeve|ret, ;
;
a.
Ci-après, partie III,
b. Cf. art.
11
art. lvii et lviii.
ci-avant, p. 41, note c.
Œuvres.
III.
9
XLI. Probatio prior is partis hujus regutœ.
66
Principiorum Philosophie
58-5 9
.
autem ulla, quœ motum ipfum tollat vel minuat, quia motus motui non eft contrarius hinc fequitur illum idcirco minui non debere. :
XLII. Probatio po/lerioris partis.
Demonftratur etiam pars altéra ex immutabilitate operationis Dei, mundum eàdem aétione, quâ olim creavit, continué
corporibus
fint
jam confervantis.
plena,
&
Cùm
5
enim omnia
nihilominus uniufcujufque
corporis motus tendat in lineam redam, perfpicuum eft
Deum
ab
initio,
mundum creando, non modo diver-
fas ejus partes diverfimodè moviiïe, fed fimul etiam
10
motufque fuos in adeô ut jam, ipfum confervando
effechTe, ut unae alias impellerent illas
transferrent
:
eâdem adione, ac cum iifdem legibus cum quibus creavit, motum, non iifdem materiae partibus femper infixum, fed ex unis in alias prout fibi mutuô occur-
i5
runt tranfeuntem, confervet. Sicque haec ipfa crea-
XLIII.
In quo conjijlat vis cujufque corporis ad
agendum dum.
vel refiften-
turarum continua mutatio immutabilitatis Dei eft argumentum. Hîc verô diligenter advertendum eft, in quo confiftat vis cujufque corporis ad agendum in aliud, vel ad adioni alterius refiftendum nempe in hoc uno, quôd unaquseque res tendat, quantum in fe eft, ad permanendum in eodem ftatu in quo eft, juxta legem primo loco pofitam a Hinc enim id quod alteri conjundum eft, vim habet nonnullam, ad impediendum ne difjungatur; id quod difjundum eft, ad manendum difjundum id quod quiefcit, ad perfeverandum in fuâ quiète, atque ex confequenti ad refiftendum iis omnibus quce illam poffunt mutare; id quod mo|vetur, ad perfeverandum in fuo motu, hoc eft, in motu ejufdem
20
:
.
2J
;
a.
Art. xxxvn ci-avant,
p.
62.
3o
Pars Secunda.
s 9.
& verfus
eandem partem. Vifque illa débet seftimari tum à magnitudine corporis in quo eft, & fuperficiei fecundùm quam iflud corpus ab alio difjungitur; tum à celeritate motus, ac naturâ & contrarietate modi, quo diverfa corpora fibi mutuô occeleritatis
5
67
currunt.
Atque notandum aequè veloci nullo
10
ùnum motum
eft,
modo
effe
Motum
contrarium, fed propriè
tantùm duplicem hîc inveniri contrarietatem. inter motum & quietem, vel etiam inter motûs tatem
&
tarditatem, quatenus fcilicet
XL1V.
motui
alteri
Unam celeri-
non effe motui contrarium, fed quieti ; & determinationem in unam partem,
determinationi in partem oppofitam.
tarditas de
ifta
Alteram inter determinationem motûs verfus aliquam partem, & occurfum corporis in illâ parte quiefcentis vel aliter moti atque quietis naturâ participât.
;
i5
pro ratione partis in
quam
movetur, hsec contrarietas
corpus
eft
alteri
occurrens
major vel minor.
Ex quibus ut poffimus determinare, quo pa&o fingula corpora motus fuos augeant vel minuant, vel in alias partes 20
fus
:
convenant, ob aliorum corporum occur-
quantum in virium, ûve ad movendum, five ad mo-
oportet tantùm calculo fubducere,
unoquoque
fit
tui refiftendum; ac
quod valentius cile calculo 2 5
mutuô
eft, fortiri
fuum effedum. Hocque
fa-
duo tantùm corpora
fibi
fubduci pofTet,
li
occurrerent, eaque e fient perfeftè dura,
omnibus
reliquis aliis
pro certo ftatuere, illud femper,
fie divifa,
ut
eorum motus
Voir
t.
IV, p. i85,l. 5; p. 187,
françr ise
—
Voir aussi 405, 1. 6. des Principes, et p. 327.
p. 168, et p.
1.
12-17;
et P-
IX,
89
t.
p.
à
à nullis
circumjacentibus impedirentur nec juvarentur
ea enim régulas fequentes obfervarent a.
&
;
3 .
396,1. 5-io. et suiv.
de
— TomeV.
la
traduction
XLV. Quomodo
pojfit
deter-
minari, quantum eu jufque corporis motus mutetur propter
aliorum corporum occurfum ; idque per egulas fequentes.
Principiorum Philosophie
68 xlvi. Prima
Primo,
fi
duo
&
sequalia,
illa
corpora, puta
cùm
tram
&C
amiffâ xlvii.
& C
finiftrâ verfus
|
illi
à in
d extram,
fibi
verfus finiflram, nullâ parte fuae celeritatis
3 .
Secundo,
fi
B
effet tantillô
tune folum
pofitis ut priùs,
Tcrtia.
B quidem
mutuô occurrerent, reflepoflea pergerent moveri, B verfus dex-
Secunda.
xLvm.
effent plané
dextrâ verfus finiflram,
direétum à
&
& C,
aequè velociter moverentur,
^ derentur,
B
59-60.
C
majus quàm C, reflefteretur,
cseteris
& utrum-
«o
que verfus finiflram eâdem celeritate moveretur. Tertio, fi mole effent œqualia, fed B tantillô celeriùs moveretur quàm C, non tantùm ambo pergerent moveri verfus finiflram, fed etiam transferretur ex B
C média pars
in
tur
:
&
B,
hoc
efl,
fi
quâ hoc ab
celeritatis
fuiffent priùs fex
illo
excedere-
i5
gradus celeritatis in
mutuum occurfum finiflram, cum quinque
quatuor tantùm in C, pofl
unumquodque
tenderet verfus
gradibus celeritatis. xlix. Quarta.
Quarto,
fi
corpus
C plané quiefeeret,
effetque paulô
20
majus quàm B, quâcunque cum celeritate B moveretur verfus C, nunquam ipfum C moveret; fed ab eo repelleretur in contrariam partem quia corpus quiefcens magisrefiflit magnae celeritati quàm parvae, idque :
pro ratione exceffûs unius fupra alteram;
femper major effet ad impellendum b
vis in
C
a.
Voir
b.
Tome
t.
ideirco
ad refiflendum, quàm in B
.
9 majus] major (/"
&
édit.).
V, p. 291, 1. 22-27. IV, p. i83,l. u, et p. 186,
1.
t,
25
Pars Secunda.
cujufque jlella? vel Solis rece-
dere conetur.
Principiorum Philosophle
114
BFD, non autem
triangulari
fie
à reliquis
:
adeô
ut,
&
eodem temporis momento, globuli omnes in fpa-
locus F effet vacuus, uno
fi
103-104.
%
BFD
contenti accédèrent,
quantum
poffent, ad illum re-
tio
'.,'/;•
ï:':';.'.'
}
:
,
;
...:••:
plendum, non autem
£$
ulli alii.
ï'}^M^^^^i0W ^:-v Nam, quemadmodum videmus ^'$3^$^ *&$$£& ean dem Yim gravitatis, quse la:
w
pidem
cadentem reétà ducit ad centrum terrae,
:!)::
'.•;•'/••
^/?/- ::':: ^ry:::^: :^'-/^ :
:
:'-.\:
-':::V^V-V
10
illum etiam obliqué eo déferre, x
;
'
•'•;.• '•:•••.''('..:.:'.'•::•.''',•':,'.
r:':'.>
in libero aëre
cùm
.•-;.;•:;'•
impeditur eius motus re-
ctus a plani alicujus declivitate
ita
:
omnes
non dubium
in fpatio
eft
BFD
quin eadem
centro LXIII. j
Globulos materice cœlejlis Je muluà non impedire in ijlo co-
fi
illo
i5
centro edu&as,
ad ipfos etiam inde removendos, per lineas à déclinantes.
ifto
Hocque exemplum
bit,
quâ globuli
contenti recedere conantur à
centro S fecundùm lineas redas ab fufîiciat
vis,
rem apertè declaraconfideremus globos plumbeos in vafe BFD gravitatis
20
natu.
&
contentos,
mine
mutuô
;
fimul enim
hos fubfequentur
ita
incumbentes,
fie
fafto in fundo vafis F, globus
defeendat
&
fibi
alii
alii
1
ut, fora-
vi gravitatis
duo 2,2, illum fequentur,
très
j
,
2,0,
j
,
& fie de
caeteris
ut eodem temporis momento, quo infimus
piet
moveri
,
alii
omnes,
fuœ
in fpatio triangulari
1
;
inci-
BFD
i5
"5
Pars Tertia.
I04-io5.
contenti, fimul defcendant, reliquis immotis. Ubi qui-
dem
notare licet duos globos 2,2, poftquam aliquantulum fequuti funt globum 1 defcendentem, fe mutuô
impedire ne ulteriùs pergant. Sed idem in globulis fecundi elementi locum non habet
petuo
punétùm, quod
& ideô Ac
i5
nifi
cùm enim poffit
in per-
contingere,
ac globi plumbei
per
minimum tem-
inftans vocant, durare poteft,
continuitatem earum motûs non interrumpit.
prseterea
notandum
eft
vim luminis, non
in aliquâ
motûs duratione confiftere, fed tantummodo in preffione a five in prima prseparatione ad motum, etfi forte ex eâ motus ipfe non fequatur. Exquibus clarè percipitur, quo paéto actio illa,
quam pro fixse
luce accipio, à Solis vel cujuilibet Stella;
corpore in omnes partes sequaliter
& in minimo
tem|poris
tiam extendatur 20
fint difpofiti
hac figura depicïi, hoc non
poris 10
motu, quamvis aliquando
eodem plané modo
ut in
fint
:
non à
;
&
id
fe diffundat
;
folo corporis lucidi centro, fed etiam à qui-
pundis edudas. Unde
omnes lucis proprietates deduci Quodque forte multis paradoxum videbitur,
reliquat
poffunt. hsec
om-
nia ita fe haberent in materiâ cœlefti, etiamfi nulla 25
plané
adeô
3o
effet vis in Sole, aliove aftro circa
ut,
û corpus Solis
nihil aliud effet
quod gyratur
quàm
:
fpatium
vacuum, nihilominus ejus lumen, non quidem tam forte, fed quantum ad reliqua, non aliter quàm nunc cerneremus, faltem in circulo fecundùm quem materia cœli movetur nondum enim hîc omnes fphaerae ;
a.
Voir
t.
V,
p. 172.
lucis proprieta-
conatu inadeô ut lux
tes in ijlo
veniri
momento ad quamlibet diftanquidemfecundùm lineas re&as,
buflibet aliis ejus fuperficiei
LXIV.
Omnes
:
ejus ope cerni poffet
tanquam ex jlellis manans, etfi nulla vis effet in ipfis Jlellis.
n6
JPrincipiorum Philosophie
ios.
dimenfiones confideramus. Ut autem etiam poffimus explicare, quidnam fit in ipfo Sole ac Stellis, quo ifta vis
luminis augeatur
•/." "iii,' 1, '••
i-ffiN
•
•
.•>••'.•
& fecundùm omnes
•!
•
••'
• "• •* "'3«-5îY ,>'.'.
:+ l'X-: .-'.t'-T:>:*ï\-\>
•
.•
.
•
V.
a
',./,.
menfiones diffundatur, nonnulla de cœlorum motu funt praemittenda. cuju/qu^ticucœio.
Quâcunque
ratione moti fuerint ab initio finguli
5
Pars Tertia.
I05-I07
eorum
vortices,
nus
adverfantur
117
jam debent effe ita inter fe compofiti, ut unufquifque in eam partem feratur, fecundùm quam reliquorum omnium circumftantium motus miilli
:
quia taies funt leges naturae 3 ut ,
motus cujufque corporis
Quamobrem
infledi.
alterius occurfu facile poffit
ponamus primum vorticem,
fi
A
cujus centrum S, ferri ab tex ei vicinus, cujus
verfus V, 10
fi
rum polos, tangere partes aliorum vorticum ab eorum polis remotas.
per E verfus
centrum
F, ferri
alius vor-
débet ab
A
per E
impediant
nulli alii circumjacentes
enim eorum motus optimè
I,
:
fie
inter fe confentient. Eo-
demque modo tertius vortex, cujus centrum non fit in piano SAFE, fed fupra illud extans, cum centris S & F triangulum conftituat,
& AEV
bus AEI i5
ab
A
&
in lineâ
per E furfum verfus.
qui duobus aliis vortici-
AE junga|tur b ferri débet Quo pofito quartus vortex, ,
cujus centrum f, ferri non poteft ab E verfus I,ut ejus motus conveniat cum motu primi, quia fie adverfa-
quemadmodum 20
tertius;
&
nec ab E verfus V, fecundus, quia repugnarent primus &
retur motibus fecundi
pereft, ut
25
in
;
nec denique ab E furfum verfus, ut tertius,
quia repugnarent primus
que
tertii
unum
&
fecundus
:
atque ideô fu-
ex polis fuis habeat verfus
E,
alium-
parte oppofitâ verfus B, vertaturque
axem EB, ab I ad V. Atque hîc etiam notari
circa
débet, nonnihil adhuc con-
motibus fore, fi trium priorum vorticum eclipticae, hoc eft, circuli à polis remotrarietatis
tiffimi, fibi
quo a.
b.
fit
in
iftis
mutuô
directe occurrant in
polus quarti vorticis.
Pars II, art. xl, p. 65. La page 106 de l'édition princeps
est
Nam
fi,
pundo
E, in
exempli çaufâ,
remplie par la figure.
LXVI. Motus iftorum vorticum aliquo modo infleûi, ut inter fe conJentiant.
u8 IVX a
Principiorum Philosophie
polum E, vertiorbem fecundùm ordinem notarum IVX, primus vortex radet illam fecundùm
fit illa
turque in
107-108.
ejus pars, quse eft circa
lineam rectam El, aliafque
&
lelas,
ipfi
paral-
fecundus vortex eandem
ra-
fecundùm lineam EV, & tertius fecundùm lineam EX, quâ ratione det
motui ejus circulari nonnihil repugnabunt. Sed hoc facile natura per leges motûs emendat, trium priorum vorticum eclipticas nonnihil infle-
10
eam partem, fecundùm quam vertitur quartus IVX; quo fit étendo in
non fecundùm lineas re&as El, EV, EX, fed fecundùm obliquas il, 2V, }X, & ita cum ipfius motu plané ut
poftea ipfum radant,
illi
i5
|
confentiant. LXVII.
Duorum
vorticum polos Je mutuo tangere non poffe.
Nec fané ullus mihi videtur excogitari pofîe alius modus, fecundùm quem variorum iftorum vorticum motus fibi mutuô minus adverfentur. Si enim duorum polos fe mutuô tangere fupponamus, vel ambo in eaf-
dem
partes ferentur,
&
cent; vel in contrarias,
ita in
&
unum
vorticem coalef-
mutuô quammaximè quamvis non tantum mihi
ita fibi
repugnabunt. Atque ideô,
afTumam, ut omnium cœli vorticum fitus & motus aufim determinare, puto tamen generaliter pofTe affirmari, atque hîc fatis efle demonftratum, polos cujuf-
que vorticis non tam vicinos
—
20
efTe polis
aliorum vorti-
Voir aussi t. IX, p. 137, note d, de la traduction a. Voir t. V, p. 172. française des Principes, et p. 354, errata. Conformément à ces indications, les deux figures de l'édition princeps ont été complétées ici, comme dans la planche VI, fig. 4 et 5, de la traduction française.
25
,
Pars Tertia.
io8-iog.
cum contiguorum, quàm
i ii
partibus ab ipforum polis
valde remotis.
Prœterea, inexplicabilis
varietas quse apparet
illa
LXVIII. Vortices
in litu Fixarum, plané oftendere videtur, illos vortices 5
non
qui circa ipfas volvuntur,
Quôd autem
effe inter fe aequales
nulla Stella fixa effe
poffit, nili in
ac fine io
:
lucem enim accuratiffimè per
illis
,
nihil plané aliud in
ma-
patebit. Et
fenfu percipiamus
Fixis
&
apparentem fitum, nullam habemus rationem aliud iis tribuendi, quàm quod ad haec duo explicanda requiri judicamus. At non magis requiri tur ad lucem explicandam, ut vortices materiae cœleftis circa ipfas volvantur, quàm ad apparentem earum fitum, ut ifti vortices fint magnitudine inaequales. Sed fané fi fint insequales, neceffe eft, ut quo-
rundam partes à 20
.
nullâ aliâ ratione, poffe explicari, partim
prœter ipfarum lucem
i5
a
taies vortices,
ex jam did:is b partim ex infrà dicendis
cùm
ma-
centro
alicujus talis vorticis, ex ipfarum luce judico effe
nifeflum
ijlos effe
gnitudine inœquales.
polis vicinas
polis remotae tangant aliorum partes
quia majorum
:
& minorum fimiles partes
|
ad invicem applicari non poffunt.
Ex his autem cognofci menti fluere
materiam primi décontinua verfus centrum cujufque vorti-
LXIX. Materiam primi elementi ex polis cujuf-
ex
circumjacentibus vorticibus, per partes
que vorticis Jluere verfus centrum, & ex centro verfus alias partes.
cis, 25
aliis
poteft,
ejus polis vicinas; ac vice verfâ, ex ipfo in alios cir-
cumjacentes vortices
dem 27 a.
polis remotas.
En marge Voir
t.
(/"
édit.)
efîluere,
Nam :
fi
NB. Vide
fig.
V, p. 172.
Art. cxxx et cxxxn.
ejuf-
ponamus, exempli caufâ,
b. Art. lvh, lviii et suiv., p. 73, j5, etc. c.
per partes ab
pag. feq.
PRINCIPIORUM PHILOSOPHIE
120
AYBM
109.
vorticem primi cœli, in cujus centro eft Sol, ejufque polos effe A auftralem, & B borealem, effe
'
['
.-'
'
•.'•
'
•
'
'
'
'
•
'
'
'
v-
.-.
;
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'.•
••••
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:
V::.
••-•.'•
•••.••.•'
circa quos totus gyrat; quatuorque circumjacentes
vortices
K,0,L,C, gyrare
circa axes
TT, Y Y, ZZ,
&
1
09-M
Pars Tertia.
i
MM,
&
ut
ita
ille
duos K
alios
remotis
tangat duos
&
recedere conari ab axe 5
O&C
dere verfus partes
Y&
a ,
in ipforum polis,
eorum
L in partibus ab
patet ex antedi&is
:
121
omnem
ejus materiam
AB, atque ideô majori vi tenM, quàm verfus A & B. Cùm-
que in Y & M occurrat polis vorticum O bus non magna eft vis ad ei refiftendum
& L,
K
occurrat partibus vorticum
eundum ab
&K
L
lares vorticis S ad eft,
quin materia, quae
verfus S, atque
Atque i5
eundum
illa,
;
quae ab
quàm
verfus S,
& C, in qui& in A & B eorum
polis
majorem habent vim ad
funt remotiffimae, ac proinde 10
polis valde
partes circumpo-
verfus L
K&
eft in
&K
L,
non dubium
:
progredi debeat
quae eft in S, verfus
O & C.
elementi, fed etiam de globulis fecundi effet intelli-
gendum,
fi
horum motum eô
nullae caufae peculiares
verfus impedirent. Verùm, quia multô celerior agitatio primi elementi
quàm
liber eft tranfitus per illos 20
globulis fecundi occupari
|
mus omnem materiam, tam
fecundi, femperque
eft ipfi
exiguos angulos, qui à
non
poffunt,
primi
quàm
menti, contentam in vortice L, uno à loco medio inter centra S
&
etfi
fingere-
fecundi ele-
& eodem
tempore
L progredi cœpiffe
verfus S, intelligeremus tamen illam primi elementi 25
ad centrum S pervenire debuiffe, quàm illam fecundi. Atqui materia primi elementi, fie in fpatium S citiùs
ingreffa, tantâ vi protrudit globulos fecundi,
verfus eclipticam eg\el
polos
fd
a. Art. liv,
b. Art.
vel
M Y,
fed
non modo
maxime etiam
verfus
AB, quemadmodum mox explicabo b
lx et lxiv, p. 107, 112 et 11 5.
lxxvui ci-après, p.
Œuvres.
LXX
quidem non tantùm de materiâ primi
id
III.
1
33.
16
,
ut
-
cundi démenti non
^e
po
tnle
xgx '
122
m.
Principiorum Philosophle
hac ratione impediat, ne
illi
qui veniunt ex vortice L,
propiùs accédant verfus S,
quàm ufque ad certum
:;*•.
•••••%
^T*
* *
ss^vv-.; :.>.'.•..•••.•..•
y'
:
-• .•>•,..,•
•-.*.•,*.
•
.
•
.
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-
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.'
*
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•.:•.•>.••.-•».!;•> •:•••••••:•:• •;-'/.-:-.-v•• .•:m^---.-.-.
primi elementi fummitti verfus S, à vorticibus
vicinis
unius poli atque à vicinis altérais; nec etiam
u5-ii 7
Pars Tertia.
.
iftos vortices ita effe fitos,
127
ut materiam illam in par-
nec alios vortices, pricœlum verfus ejus eclipticam tangentes, certum
tes direétè oppofitas mittant;
mum
aliquem 5
ipfius circulum, qui
eodem modo
refpicere,
pro eclipticâ fumi
materiamque ex S per omnes
partes iftius circuli, aliafque
ipfi
pari facilitate in fe admittere
:
vicinas egredientem,
non tamen inde
10
motu &quantitate. Nempe
A
primi elementi, venientis à polo
quàm
fit
venientis à polo B,
illa
ita i5
quàm
vis materiae
verfus S, major
quidem materia
priuf|quam alterius occurfu repelli progredietur verfus B,
fi
ullae
tantùm
inaequalitates in figura Solis argui poffunt, fed in ejus fitu,
poffit,
poffit,
longiùs
haec altéra verfus
A;
fed
longiùs progrediendo, ejus vis minuetur; ac juxta
mutuô tandem ambae repellent illo in loco, in quo earum vires erunt inter fe plané aequales, atque ibi corpus Solis conftituent quod proinde remotius erit à polo A, quàm à polo B. Sed non majori leges natura?, fe
:
vi 20
pellentur globuli fecundi elementi, in ejus circum-
ferentia? parte d,
rentia ifta
minus
quàm erit
in parte f,
nec ideô circumfe-
rotunda. Item,
fi
materia primi
quàm
ver-
liberius fpatium inveniendo),
hoc
elementi faciliùs egrediatur ex S verfus O, fus
C
(illic fcilicet
O, & iflo acceffu fpatium interjedum minuendo, ibi tandem fiiletur, ubi vis erit utrimque sequalis.- Atque ita, quamvis ad folos quatuor vortices L, C, K, O, refpiceremus, modo tantùm eos fupponamus effe inter fe inaequales, inde fequitur, Solem S, nec in fpatio medio inter O & C, nec etiam in medio inter L & K, effe debere. Majorque adhuc in ejus fitu insequalitas poteft intelligi ipfo corpus S nonnihil accedet verfus
25
îo
128
Principiorum Philosophle
ex eo, quôd LXX1V. Varias etiam ejus
Praeterea, effe
117.
plures vortices ipfum circumftent.
alii
materia primi elementi, veniens ex vor-
fi
in
materiœ motu.
"••
vS."8pWV« V^f\.-\.
-
'.;:".': ,
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fîât"llî"
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ticibus
K
verfus S,
&
L,
:
'•^••"/'•'
non fecundùm
quàm
•••
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,
•'•" •:'-.V.'-:>::« .- , ;.:::V.*-N: : :----.:'
•\"'\v^v/;V.;'î;»AY; :i"i«:0 :.S: ,ï
lineas
tam redas feratur
verfus alias aliquas partes, exempli
Pars Tertia.
.117-119.
caufâ, quae venit ex
g
hinc
:
fiet
verfus
e,
autem ex L verfus
quse
ut poli fd, circa quos tota Solis materia
non
vertetur,
K
129
/ aliquanto
fed Auftralis
redis à
fint in lineis
K & L ad
magis verfus
Borealis d verfus g. Item,
fi
linea
S dudis,
&
e accédât,
reda SM, per quam
materia primi elementi facillimè egreditur ab S ver-
perpundum circumferentiae/ei, vicipundo d quàm pundo/; ac linea SY, per quam
fus C, tranfeat
nius
10
|
ifta
materia praecipuè tendit ab S verfus O, tranfeat
per
pundum
quàm pundo
num
in
circumferentiae fgd, vicinius pundo d : hinc fiet ut eg Solis ecliptica, five pla-
/
quo movetur
illa
ejus materia, quae
maximum
circulum defcribit, paulô magis inclinetur à parte
polum
d,
verfus
;
poli/i,
non
curvam
five
effe
e
&f,
vel
d
fit
cujus extremitates funt
inflexam; materiamque iftam aliquanto
&g;
& d,
vel inter/&g-,
ac forte etiam, non
&
quàm
omnino
inter
aequali
atque inter/ & g. tamen non potefl impedire, ne ipfius corpus
celeritate gyrare inter e
Quod
&
lineam accuratè redam, fed nonnihil
celeriùs gyrare inter e
a5
fed
a
tota Solis materia vertitur,
20
polum/
tamen non tantum quàm linea reda S M atque ex parte g magis inclinetur verfus /quàm verfus d, fed etiam non tantum quàm reda SY. Unde fequetur axem, circa quem verfus
i5
quàm
e
d,
quam-proximè rotundum
:
quia intérim alius ejus
motus, à polis verfus eclipticam, inaequalitates iftas compenfat. Eâdemque ratione, quâ videmus ampullam vitream ex eo folo fieri rotundam, quôd aër in ejus 3o
materiam igné liquefadam per tubum ferreum
nempe
immittatur; quia a.
Voir
t.
IV, p. 181,
Œuvres.
III.
1.
LXXV. Eas tamen non impe-
ifte
aër
18. Lire à cet endroit
non majori :
eg
(au lieu de
vi e. g.).
17
ab
dire ne ejus figura fit rotunda.
Principiorum Philosophie
ijo
ampullae orificio in ejus
omnes
:.''•'• *.-".".*• '•'
''
partes refle&itur,
alias
.*.'"
"f •••
.& -•
* .
".-•" ^
• ."-.'•
*.•'•,•
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;
'•'••:
tendit,
&
quàm
'•'•'.'••. *'.'iÂi"_-."-I"-; •"••. '•'.*. '.'.v'.:'.' •"•••.••.•
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inde in
sequè facile illas
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fundum
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.•.•'•>
omnes
pellit
•
:
ita
materia primi elementi, corpus Solis
per ejus polos ingrefla, débet
omnes globulos fecundi
t
Pars Tertia.
ig-i ai.
l
)
elementi circumjacentes, sequaliter undequaque repellere;
non minus
quos obliqué tantùm
in
illos
quàm illos in quos direélè impingit. Notandum deinde materiam iftam primi elementi,
refleétitur,
quamdiu verfatur
dem
|
motum
ad eclipticam
10
inter globulos fecundi, habere qui-
reétum, à polis
YM,
AB ad
;
prsecipuam partem
fuse agitationis
fed praeterea etiam,
Unde
fit,
Sole
inter globulos fecundi.
maximam &
impendere
figuris aflSduè mutandis,,ut
exiguos angulos, per quos plere.
&à
ac circularem circa polos toti cœlo
AMBY communem nutiarum fuarum
Solem,
LXXVI. De motu primi elementi, dum verfatur
tranfit,
in
mi-
omnes
accuratè poffit im-
ut ejus vis, valde divifa, debilior
fit;
ac fingulae ejus minutiae motibus globulorum fecundi
vicinorum obfequantur, femperque paratse fint ad exeundum ex illis angulliis, in quibus ad tam obliquos motus coguntur, atque ad re&à pergenelementi
i5
dum
fibi
Eam autem materiam, quae eft in corpore Solis coacervata, valde multum virium ibi habere, propter confenfum fuarum omnium 20
verfus quafcunque partes.
partium in eofdem celerrimos motus, omnefque
illas
fuas vires impendere in globulis fecundi elementi cir-
cumjacentibus hinc inde propellendis.
quantum materia adionem, in quâ
LXXVII. Quomodo Solis lumen non mode verfus Ecli-
lucem confiftere antè monuimus; & quomodo illa adio non modo verfus eclipticam, fed etiam verfus
pticam, fed etiam verfus polos fe diffundat.
Atque ex
his poteft
intelligi,
primi elementi conférât ad illam 25
polos in
omnes
putemus
efle
partes fe diffundat.
&
tamen
aut plures ex globulis a.
primo,
fi
aliquod fpatium in H, folâ materiâ primi
elementi repletum, 3o
Nam
fatis
fecundi
Art. lxi et lxh ci-avant, p. 112 et 11 3.
magnum
ad
recipiendos
unum a ,
non
.
Principiorum Philosophie
i}2
dubium globuli
eft
quin,
&
uno
omnes contenu
eodem temporis momento,
in
cono dHf, cujus
À
': :y-.-' : y----:.----\::-:. :::• ::. •...*.»'••. •* ^Z1! .1*.*.*-*'. i^'. -:2V* ,
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•
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i
•.'••.•.•.••..••••«•.•..-.•...••.•i :•.'•.'•'•.'•' :: •'.'.:-'.: :
.''.^
V,
i''
concavum hemifphœrium def, dant.
tai.
verfus
illud
accé-
Pars Tertia.
I2I-I23.
Jamque
id fuprà
oftenfum
eft
a
l
)}
de globulis contentis
in triangulo, cujus bafis erat femicirculus eclipticae
LXXVIII. Quomodo verfus
Ecli-
pticam fe diffuniat.
quamvis nondum ulla a&io primi elementi fed nunc hoc ipfum de iifdem, fifpeétaretur; mulque etiam de reliquis in toto cono contentis, hujus primi elementi ope clariùs patebit. Ea enim ejus pars, quse corpus Solis componit, tam globulos folaris,
|
5
fecundi elementi qui funt verfus eclipticam
etiam eos qui funt verfus polos 10
omnes
qui funt in cono dWf,
neque enim verfus d
ipfa majori vi
d,
ac denique
f,
verfus
H
propellit
movetur verfus
aliafque partes intermedias
&f,
quàm
e,
:
;
quàm
e,
illa
verô
jam fupponitur efle in H, tendit verfus C, unde per K & L verfus S tanquam in circulum regrediatur. Ideoque non impedit ne globuli ifli ad H accédant, & eorum acceffu fpatium quod priùs ibi erat, corpori quae
i5
Solis accrefcat, impleaturque materiâ primi elementi,
à centris K, 20
L,
&
fimilibus eô confluente.
Quin ipfa potiùs ad hoc juvat; cùm enim omnis motus tendat in lineam redam, materia maxime
H
exiftens,
:
cogitur fuos motus. Et idcirco minime 25
débet,
quôd
poris, alia
faepe,
ad
motum alicujus
mirum
effe
minutiffimi cor-
corpora, per quantumvis
diffufa, fimul
3o
unius exigui corporis, alia
magis propendet ad inde egrediendum quàm ad remanendum quô enim fpatium in quo verfatur eft anguftius, eô magis infleftere agitata in
LXXIX.
Quàm facile ad motum
magna
fpatia
nec proinde etiam, cur non Stellarum quam-maximè remota-
moveantur
;
tantùm Solis, fed & rum, adio ad terram ufque in minimo temporis momento perveniat a. Art. lxii, p. il 3.
m'e
quammaxi-
ab ec remota mo-
veantur.
*
i)4 LXXX. Quomodo lumen
Principiorum Philosophle
Si Salis
tendat verjus poios.
N
deinde putemus fpatium
«
.
.,
démenti plénum
§&:•*
••
•
.
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•
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'
1)1:1
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quem 5
poffit evagari,
Nam ticibus L & N bere.
fi,
non
poteft in
omnibus locum ha-
exempli caufâ, materia vorticis S à vorita utrimque prematur, ut hoc impediat
Principiorum Philosophie
164
ne verfus
D
ulteriùs progrediatur,
non
i5s-i5 4 .
poteft
eâdem
ratione irapediri à vortice D, ne fe diffundat verfùs
&
L
N, nec etiam ab
ullis aliis, nifi qui fint ei vici-
niores, pro ratione fuse magnitudinis
omnium maxime
vicinis
;
atque adeô in
non habet locum. Altéra au-
tem caufa, quôd nempe materia primi elementi,
in
centro cujufque vorticis fidus componens., globulos fecundi circa illud exiftentes à fe repellat verfùs alios vortices vicinos,
locum quidem habet
in
omnibus
iis
quorum fideranullis maculis involvuntur; fed non dubium eft, quin denfiorum macularum interventus eam tollat; prœfertim earum, quae plurium çorticum inftar fibi mutuô incumbunt. Atque hinc patet non effe quidem periculum, ne ullus vortex ab aliis vicinis deftruatur, quamdiu fidus vorticibus,
CXVI. Quomodo deflrui poffit, antequam multœ macules circa ejus ftel-
lamfent congregatee.
10
quod in centro fuo habet, nullis maculis eft involutum fed, cùm illis tegitur & obruitur, pendere tantùm à fitu, quem ifte vortex inter alios obtinet, ut vel ;
ab ipfis abforbeatur. Nempe fi talis ut vicinorum aliorum vorticum curfui
citiùs vel tardiùs fit
ejus fitus,
valde
refiftat, citiùs
macularum
ab
illis
deftruetur,
quàm
20
ut multi
cortices circa ejus fidus denfari poflïnt;
impedimento, lente tantùm minuetur; interimque maculae, fidus in ejus medio pofi-
fed
fi
minori
fit
ipfis
|
tum obfidentes, denfiores fient, plurefque ac plures tam fupra quàm etiam intra illud congregabuntur. Sic,
exempli caufâ, vortex
N
ita fitus eft, ut
25
apertè
magis impediat quàm ulli alii vicini quapropter facile ab hoc vortice S abripietur, ftatim
curfum
vorticis S
;
atque aliquot maculis 27
En marge NB. :
Vide
illius fidus erit fig.
pag. prtvc. (1"
involutum
edit.).
:
ita
3o
Pars Tertia.
i5 4 .
16$
circumferentia vorticis S, quse jam termi-
fcilicet, ut
natur lineâ
OPQ^
terminetur poftea lineâ
ORQ.;
taque materia, quse continetur intra lineas
ORQ.,
ei
to-
OPQ.&
accédât, ejufque curfum fequatur, reliquâ
materiâ, quae eft inter lineas
ORQ. & OMQ.,
in alios
vicinos vortices abeunte. Nihil enim aliud vorticem
N
i66
PRINCIPIORUM PhILOSOPHLE
in eo fitu, in
quo nunc
quàm magna
fervare,
effe
1
54-1 55.
fupponitur, poteft con-
vis materiae primi elementi, in
ejus centro exiftentis, quse globulos fecundi circum-
quaque ita propellit, ut ejus impulfui potiùs quàm motibus vicinorum vorticum obfequantur quse vis :
5
macularum debilitatur & frangitur. Vortex autem C inter quatuor S, F, G, H, duofque
interventu CXVII.
Quomodo permultcv macula? circa Jtellam
quam
ali-
alios
M&
N, qui fupra
ejjfe
poflnt, antequam ejus vortex dejlrua-
ita
^
quatuor intelligendi funt, eft conftitutus, ut quamvis
iftos
H
*3&
denfae maculae circa ejus fidus
10
tiir.
congregentur,
nunquam tamen
totus pofîit everti, quandiu
ifli
fex funt viribus inter fe aequales.
WtWw&£^' 2ÏË$& ::
•^^^^vy^^
Quippe fuppono vortices S, F, & tertium M, ipfis incumbentem fupra pun&um D, circa propria centra gyrare à
D verfus C
:
itemque très alios G, H, & fextum N, fupra ipfos pofitum verti ab E verfus C vorticem autem C ita inter hos fex effe conflitutum, ut ipfos folos tangat, ,
;
|
&
ejus
centrum ab eorum fex centris
que, circa
quem
gyratur,
i5
fit
in lineâ
20
aequidiftet, axif-
DE.
Quâ
ratione
iftorum feptem vorticum motus inter fe optimè con-
venant
;
& quantumvis multis maculis fidus vorticis C
obruatur, adeô ut perexiguas, vel etiam plané nullas
habeat vires ad globulos cœli circa
fe pofitos
25
fecum
orbem rapiendos, non tamen ulla eft ratio, cur alii fex illud è loco fuo expellant, quamdiu inter fe funt in
aequales. CXVIII.
Quomodo
ijîce
mulnv
macula- generentur.
Sed ut fciamus quo pado tam multae maculae circa illud generari potuerint, putemus ipfum initio non
3o
Pars Tertia.
i55-i56.
minorem
quàm unum
fuiffe,
ex
167
fuam ufque ad
jacentibus, ita ut circumferentiam
punéta 1,2,
)
,
4 extenderet
;
fex eî circum-
aliis
fidufque
permagnum
in
centro fuo habuifTe, utpote quod componebatur ex 5
bus
S, F,
M,
&
reftà tendebat,
dem 10
per E ex tribus
&
aliis
ex tribus vortici-
G, H, N, verfùs
inde non regrediebatur,
K &
& motuum,
eof-
C
vortex
&
L
;
incommenfurabilitatem quantitatum
quae in aliis partibus univerfi reperitur,
perpetuo aequilibrio ftare poteft, ubi forte
nihil in
minus virium habere cœpit quàm
alii
cir-
cumjacentes, pars ejus materiae in ipfos migravit,
quidem cum impetu fuerit
major quàm
;
ita
ifta
ut ea pars quae
fie
gravit,
atque
macularum
ita
per vices.
cortices circa
magis ac magis
&
migravit,
inaequalitas exigebat, ideôque
rurfus poftea nonnihil materiae in ipfum ex
20
nifi in
C
adeô ut iftud fidus fatis virium habere potuerit, ad totam materiam cœli 1234 fecum in gyrum agendam. Sed quia, propter illos vortices verfus
inaequalitatem
i5
D
materiâ primi elementi, quae per
|
illius vires
Cùmque
aliis
remi-
intérim multi
ejus fidus generarentur,
minuebantur,
&
ideirco,
minus materiae in illum regrediebatur quàm ab ipfo exiiflet, donec tandem perexiguus fingulis vicibus,
evaferit, vel 25
etiam totus fuerit abforptus, folo ejus
fidere excepto, quod, multis maculis circumvallatum,
materiam aliorum vorticum abire non poteft, nec etiam ab iftis aliis vorticibus è loco, in quo eft, extrudi, quamdiu ifti vortices funt inter fe aequales. Sed intérim ejus maculae magis ac magis denfari debent, ac tandem, ubi unus aliquis ex vicinis vorticibus, aliis in
^n
5
En marge NB. :
Vide
fig.
pag. praec. (7™
édit.).
5
Principiorum Philosophie
i68
major
&
potentior evadet, ut
i
H
vortex
fi
56-i 57.
extendat
iuam fuperficiem ufque ad lineam $67, tune facile vortex H totum lidus C, non hîc ampliùs fluidum & lucidum, fed,
Cometœ vel Planeta? inltar, durum & opacum, fecum abducet. Jam verô confiderandum eft,
CXIX. Quomodo Stella fixa mutetur in Cometam
5
quâ ratione debeat moveri talis globus opacus & durus, ex multarum macularum congerie com-
vel in Planetatn.
10
cùm primùm ab aliquo eft. Nempe ita gyrat cum
pofitus,
vortice
fibi
vicino abreptus
materiâ à quâ abripitur, ut quandiu minus habet agi-
quàm
centrum circa quod gyrat detrudatur. Et quia omnes partes ejufdem vorticis non eâdem celeritate moventur, nec funt ejufdem magnitudinis; fed à circumferentiâ ufque ad certum terminum earum motus gradatim fit tardior, ac deinde ab ifto termino ufque ad centrum gradatim fit celerior, & ipfae
tationis
ipfa, verfùs
1
|
funt minutiores, ut fuprà vortice defeendens adeô nerit ad
terminum
in
didum
fit
eft
a :
fi
globus in
illo
20
folidus, ut priufquam perve-
quo partes
vorticis
omnium
tar-
difîimè moventur, acquirat agitationem aequalem agitationi
earum partium,
inter
quas verfatur, non
riùs defeendit, fed ex illo vortice in alios tranfit,
ulte-
&
eft
Cometa. Si verô minus habeat foliditatis, atque ideirco infra terminum illum defeendat, ibi poftea ad certam diftantiam à fidere, quod illius vorticis centrum occupât, femper manens, circa ipfum rotatur, & eft Planeta b .
a. Art. lxxxiii,
b.
Voir
t.
lxxxiv et lxxxv, p. ilj,
IV, p. 461-463.
1
38
et 140.
25
i5 7
Pars Tertia.
.
169
Putemus, exempli caufâ, materiam vorticis AEIO, nunc primùm fecum abripere fidus N, & confideremus verfùs quam partem illud feret. Nempe cùm om-
nis ifta materia gyret circa 5
centrum
S,
ideôque inde
recedere conetur, ut fuprà explicui % non dubium 1
En marge NB. :
Vide
fig.
pag. feq.
(/*" édit.).
a. Art. lvi et suiv., p. 108.
Œuvres.
III.
22
eft
cxx. Quàferatur la,
talis Stel-
cùm primùm
finit fixa effe.
dé-
Principiorum Philosophie
170
i57-i5g.
quin ea quse jam verfatur in O, pergendo per R ad Q_, detrudat hoc fidus fecundùm lineam re&am verfùs S :
a
atque ex naturâ gravitatis infrà explicandâ, intelligetur iftum motum fideris N, alteriufve cujufvis corporis,
verfùs centram vorticis in quo verfatur, dici pofle
ejus defcenfum. Sic,
cùm nondum
inquam, ipfum detrudit
initio,
motum
intelligimus in eo effe alium
;
circumquaque ambiendo, fecum defert motu circulari ab N verfùs A cùmque hic motus circularis ei det vim recedendi à centro S, pendet tantùm ab ejus foliditate, ut vel multùm defcendat fed ftatim etiam illud
;
nempe fi perexigua fit magna fit, ab S recédât.
verfùs S, tra,
CXXI. |
Quid per corporum Joliditatem, & quid per
eorum
agitationem
intelligamus.
fi
ejus foliditas
;
vel con-
Per foliditatem hîc intelligo quantitatem materise
tertii
elementi, ex quâ maculae hoc fidus involventes
componuntur, cum ejus mole & fuperficie comparatam. Quippe vis, quâ materia vorticis AEIO id defert circulariter circa centrum S, seftimanda eft à magnitudinefuperficiei, fecundùm quamipfi occurrit; quiaquô major eft ifta fuperficies, eô plus materise in hoc agit. Vis autem, quâ ifta materia verfùs idem centrum S ipfum pellit, seftimanda eft à magnitudine fpatii quod ab eo occupatur. Quamvis enim omnis illa materia, quse eft in vortice AEIO, conetur recedere ab S, non tamen omnis agit in fidus N, fed tantùm ea ejus pars, quse reipfâ inde recedit, cùm hoc accedit; hsecque eft sequalis fpatio quod ab eo fuit occupatum. Denique vis quam idem fidus N à proprio fuo motu acquirit ad perfeverandum in eodem illo motu, quam ipfius agitationem voco, non seftimanda eft ab ejus fuperficie, a.
10
Pars IV,
art. xxni.
i5
20
25
3o
i5 9
.
Pars Tertia.
171
nec à totâ ejus mole, fed tantùm ab eâ ejus molis parte, quœ confiât materiâ tertii elementi, hoc eft, particulis materiae fibi
5
mutuo
adhaerentibus, ex qui-
bus maculae iplum involventes componuntur. Quantum enim ad materiam primi, vel etiam fecundi elementi, quse in eo
eft,
cùm
affiduè ex ipfo egrediatur,
72 & nova
PRINCIPIORUM PHILOSOPHIiE
159-160.
redeat in locum exeuntis, non poteft nova
ifta
materia accedens vim retinere quae priori jam egreflae fuit impreffa,
&
praeterea vix ulla ei fuit impreffa, fed
tantùm motus, qui aliunde in eâ erat, determinatus eft verfus certam partem atque haec determinatio à ;
variis caufis affiduè poteft CXXII. Soliditatem non à fold materiâ,fed etiam à magnitudine ac figura pendere.
Sic
mutari 3
.
videmus hîc fupra terram aurum, plumbum
cùm
alia metalla,
&
femel mota funt, majorem agitatio-
nem ûve majorem vim ad perfeverandum in fuo motu retinere, quàm ligna & lapides ejufdem magnitudi-
10
|
nis
&
figurae
;
ac etiam idcirco magis folida effe pu-
tantur, five plus habere in fe materiae tertii elementi,
ac pauciores poros qui materiâ primi
& fecundi replen-
Sed auri globulus effe poteft tam minutus, ut non tantam vim habiturus fit, ad motum fibi impreffum retinendum, quàm globus lapideus vel ligneus multô major. Poteftque etiam raaffa auri taies figuras induere, ut globus ligneus ipfâ minor majoris agitationis fit capax nempe fi extendatur in fila aut bra&eas, aut fpongiae inftar multis minutis foraminibus excavetur, aut quocunque alio modo plus fuper-
tur.
i5
:
CXXIII.
Quomodo
globuli cœlejlcs intégra aliquo fidcre folidiores effe poffint.
ficiei
acquirat, pro
quàm
ille
Atque
ratione fuae materise
&
20
molis,
ligneus globus. ita fieri poteft
magnum, &
fatis
ut fidus N, quamvis mole per-
multis macularum corticibus invo-
25
lutum, minus tamen habeat foliditatis, five minus aptitudinis ad motus fuos retinendos, quàm globuli materise fecundi elementi ipfum circumjacentes. Hi
enim globuli, pro ratione fuae magnitudinis, funt omnium folidiflimi qui effe polïïnt, quia nullos in ipfis a.
Voir
t.
V, p. 387.
3o
ij)
Pars Tertia.
i6o-i6i.
meatus, aliâ materiâ folidiori repletos, intelligimus & figuram obtinent fphaericam, quae omnium mini;
mum
habet fuperficiei, pro ratione molis fub fe con-
tenta?, 5
10
ut Geometris eft fatis notum.
quamvis fit permagna difparitas inter ipforum exiguitatem & magnitudinem alicujus fideris, haec tamen ex parte compenfatur, eo quôd non vires fingulorum ex iftis globulis, fed plurium fimul, iftius fideris viribus opponantur. Cùm enim illi cum aliquo fidere circa cen|trum S rotantur, tenduntque omnes, nec
non etiam
iftud fidus, ut
recedendi, quae
ab S recédant,
eft infidere,
quae funt in tôt ex
iftis
&
contra,
vis
inde
globulis, quot requiruntur ad
recedet ab S, efiicietque ut
defeendant;
fi
fuperet vires fimul jun&as,
fpatium quod fidus occupât replendum i5
Et praeterea,
fi
ifti
globuli in
illi
:
tune ipfum
locum fuum
plus habeant virium,
ipfum verfùs S expellent. Fieri enim etiam facile poteft, ut fidus N multô plus • i r i r s habeat virium ad perleverandum in luo motu lecun.
20
25
dùm
.
lineas redas,
globuli materiae cœleftis
ipfum circumjacentes, etiamfi minus materiae tertii elementi in eo contineatur, quàm fecundi, in tôt ex iftis globulis, quot requiruntur ad fpatium ipfi aequale occupandum. Quia cùm fint à fe mutuô disjundi, & varios habeant motus, quamvis jundis viribus in illud agant, non pofTunt tamen omnes fuas vires ita fimul jungere, ut nulla
3o
quàm
earum pars
inutilis fiât
:
contra
autem omnis materia tertii elementi, ex quâ maculae hoc fidus involventes aërque ipfum ambiens componuntur, unam tantùm maffam facit, quœ cùm tota fimul moveatur, tota etiam vis,
quam habet ad
perfe-
cxxiv.
Quomodo etiam pojjini
effe
minus joiidi.
Principiorum Philosophie
174
verandum
i6i-i6î.
motu, verfùs eafdem partes tendit. Similemque ob caufam, videre licet in fluminibus frag-
menta
in fuo
glaciei, vel ligna quae aquse innatant, majori vi
perfequi curfum fuum, fecundùm lineas reélas,
ipfam aquam,
& ideô
quàm
multô fortiùs in riparum finus impingere, quamvis minus materise tertii elementi in iis contineatur, quàm in mole aquae ipfis folere
sequali.
CXXV.
minus habeat foliditatis, quàm quidam globuli cœleftes, & magis quàm alii paulô minores; tum propter jam di&am rationem, tum etiam quia, licèt non magis nec minus |
Quomodo quidam
fuit
aliquo fidere magis folidi, alii
minus.
fit
Denique
fieri
poteft, ut
idem
materiae fecundi elementi in
fidus
iftis
10
globulis minori-
bus fimul fumptis, quàm in majoribus, cùm œquale fpatium occupant, efl tamen in ipfis multô plus fuperficiei;
&
angulos
propter hoc à materiâ primi elementi, quae iis
interjedos replet, nec non etiam à quibuf-
libet aliis corporibus, faciliùs à curfu fuo revocantur,
atque verfùs alias partes defleduntur,
quàm
alii
ma-
jores. CXXVI.
De
principio motùs
Cometœ.
20
Jam itaque, fi ponamus fidus N plus habere foliditatis quàm globulos fecundi elementi, fatis remotos à centro vorticis S, quos fupponimus omnes elle inter fe quidem initio in varias partes ferri, minus accedere verfùs S, pro varia difpo-
sequales, poterit
&
magis vel fitione aliorum vorticum, à quorum viciniâ difcedet; poteft enim diverfimodè ab ipfis retineri vel impelli ac etiam pro ratione fuae foliditatis, quse quô major efl, eô magis impedit ne alise caufse poflea ipfum defleélant de eâ parte in quam primùm direélum efl.
25
;
Verumtamen non valde magna
vi
poteft impelli
à
3o
Pars Tertia.
j6j.
75
vicinis vorticibus, quia fupponitur juxta illos priùs
quieviffe
AEIO,
;
nec ideo etiam
contra
motum
verfùs eas partes quae funt inter
tantùm verfus 5
ferri
illas quse
funt inter
A &
S
;
I
vorticis
&
S, fed
ubi tandem
débet pervenire ad aliquod punétum, in quo linea
quam motu
fuo deicribit, tangat
unum
ex
iis circulis,
PRINCIPIORUM PHILOSOPHLE
I76
162-J64.
fecundùm quos materia cœleflis circa centrum S gyrat; & poftquam eô pervenit, ita curfum fuum ultefemper magis ac magis recédât à centro S, donec ex vortice AEIO in alium migret. Ut fi moveatur initio fecundùm lineam NC, poftquam pervenit ad C, ubi haec linea curva NC tangir. circulum, qui ibi defcribitur à globulis fecundi elementi circa centrum S non poteft non ftatim recedere ab S per lineam curvam C2, fitam inter hune circulum, & rect.am eum in pun&o C tangentem. Cùm enim delatum fit ad C, à materiâ fecundi elementi magis remotâ ab S quàm ea quae eft in C, ac proinde celeriùs a£ta, fitque ipfâ folidius, ut fupponimus non poteft non habere majorem vim ad perfeverandum in fuo motu fecundùm lineam re&am tangentem iftum circulum; fed ftatim atque receflit à punctojC, occurrit
riùs perfequitur, ut
|
:
10
:
i5
materiae fecundi elementi celeriùs motse, quae illum
nonnihil avertit à lineâ redâ, fimulque augendo ejus celeritatem efficit ut ulteriùs afeendat fecundùm lineam
curvam C2, quae eô minus diftat à reftâ tangente, quô hoc fidus folidus eft, & quô majori cum celeritate delatum CXXVII.
De
continuatione motus Cornette per di-
verfos vortices.
eft
ab
N
20
ad C.
Cùm
autem per hune vorticem AEIO hac ratione progreditur, tantam vim agitationisacquirit, ut facile inde in alios vortices migret, atque ex his in alios.
Notandumque
eft,
cùm
pervenit ad
2,
25
egrediturque
quo eft, ipfum adhuc aliquandiu retinere ejus materiam circa fe fluentem, nec plané ab eâ liberari, donec fatis altè in alium vorticem AEV penetrârit nempe donec pervenerit ad j Eodemquc modo ducit fecum materiam hujus fecundi vorticis limites vorticis in
:
.
3o
Pars Tertia.
164-166.
verfùs 4 in fines quarti;
tertii,
ficque femper
& hujus idem
tertii
facit,
vortice in alium migrât. Et linea
cribit, 5
terise
177 verfùs 8 in fines
quoties ex
quam motu
diverfimodè incurvatur, pro diverfo
vorticum per quos
plané alio
modo
Œuvres.
III.
tranfit. Ita
inflexa eft
quàm
|
uno
fuo def-
motu ma-
ejus pars 2
praecedens
NC 23
4
j
2
:
Principiorum Philosophie
178
quia materia vorticis F vertitur ab
A
materia vorticis S ab linese
quo
pars
eft,
5
67 8
efl ferè
A
166.
per E verfus V,
per E verfus
I;
iftius
&
autem
reda, quia materia vorticis in
fupponitur gyrare circa axem
XX.
Et ûdera
pado migrantia funt ipforumque omnia phœnomena hîc expli-
ex unis vorticibus in alios hoc
Cometae
:
care conabor. CXXVIII.
In primis obfervatur illos, fine ullâ régula nobis
Phanomena Cometarum.
nota,
unum
per hanc, alium per illam cœli regionem
tranfmeare, ac intra paucos menfes aut dies à con-
10
fpedu noftro abire, nec unquam plus, aut certè non multô plus, fed fsepe multô minus quàm mediam cœli partem percurrere. Ac quidem cùm primùm apparere incipiunt,folere fatis
augeri, niû*
runt
;
atque
cùm
magnos
valde
videri,
magnam
nec poflea valde
cœli partem percur-
cùm autem deûnunt, gradatim femper imminui initio, vel
i5
;
faltem circa initia fui motûs, videri
Ac de quôd circner me-
celerrimè moveri, fub finem autem lentiffimè.
uno duntaxat memini me legifTe, diam cœli partem peragrârit de illo fcilicet qui dicitur anno 1475, primo tenui capite ac tardi motûs, :
20
inter flellas Virginis apparuifTe, ac paulô pôft mirse
magnitudinis fadus, per polum Borealem tam celeriter inceffifle, ut
vel
portionem
circuli
quadraginta graduum, unâ
magni
triginta
die, defcripferit;
ac
En marge Apud Lotharium Sarfium, five Horatium Graffium in librâ Aflronomicâ, ubi tanquam de duobus Cometis loquitur; fed judico unicum fuiffe, cujus hiftoriam à duobus audoribus habet, Regiomontano & Pontano {r'édit.). — Cf. t. IV, p. 1S1, 4 et 14, et 19 Astérisque.
:
t.
p. 665.
25
Pars Tertia.
166-167.
tandem prope
179
Pifcis feptentrionalis
ftellas
,
five in
figno Arietis paulatim videri defiiffe.
Quae omnia hîc
facile intelliguntur.
Videmus enim
|eundem Cometam, aliam cœli partem in vortice F, aliamque in vortice Y permeare, ac nullam elfe per quam non poffit hoc pado aliquando tranfire. Putandumque efl ipfum ferè eandem celeritatem femper retinere
:
illam fcilicet
quam
acquirit tranfeundo per
vorticum extremitates, ubi materia cœleftis tam citô 10
movetur, ut intra paucos menfes integrum gyrum
quemadmodum fuprà didum eft a Et quia Cometa in vortice Y mediam tantùm partem iftius
abfolvat,
hic
.
&
multô minus in vortice F, nunquamque in ullo multô plus percurrit idcirco tantùm per paucos menfes in eodem vortice manere potefl. Atque fi congyri,
:
i5
fideremus illum à nobis videri non poffe, diu
efl in illo vortice,
nifi
quam-
prope cujus centrum verfamur
atque etiam non priùs
ibi
;
quàm b materia
apparere,
quo venit, ipfum fequi & circumfluere plané defierit cognofcemus quo pado, quamvis idem Cometa maneat femper ejufdem magnitudinis & ferè femper sequè celeriter moveatur, debeat tamen videri major & celerior, initio fui curfûs apparentis, quàm in fine ac interdum in medio maximus & celerrimus putari. Nam li putemus oculum fpeétatoris efle prope centrum F. Cometa illi multo major alterius vorticis, ex
20
:
;
25
&
celerior apparebit in
quam 26
in
4 ubi
En marge
:
definet
Vide
a. Art. lxxxii, p. 137.
b.
Voir
t.
V, p. 387.
fig.
3 :
,
ubi
primùm
quia linea F
pag. 169 (/" édit.).
}
videri incipiet,
multô brevior
CXXIX.
Horum phcenomermn explicatio.
Principiorum Philosophie
i8o
quàm
eft
F4,
&
&
&
aliquantô major
quàm
videri incipiet,
quàm angulus Cometa quidem
angulus F4} acutior
F ) 4. Si autem fpedator illi
167-168.
fit
verfus Y,
celerior apparebit in
in 8, ubi definet
celerrimus apparebit,
dum
erit inter
;
6
ubi
maximus
fed
&
$,
y,
ubi erit
dum erit in $,apparere dum inter 6 & 7, prope po-
fpe&atori proximus. Adeô ut, poffit inter ftellas Virginis";
lum Borealem,
|
&
gradus percurrere
unâ die triginta vel quadraginta ac tandem occultari in 8, prope
ibi ;
ftellas Pifcis feptentrionalis
mirabilis
Cometa anni
1475,
:
eodem modo atque ille î " dicitur à Regiomon-
10
1
tano obfervatus. Quaeri quidem poteft cur Cometae non appareant,
cxxx. Quomodo fixarum men ad Terrant que perveniat.
luuf-
cœlo verfantur, cùm tamen Fixae confpicuse fint, licèt ab ipfo longifïïmè diftent. Sed in eo difierentia eft, quôd Fixae, lumen à fe ipfis emittentes, multô fortiùs illud vibrent quàm Cometae, qui tantùm illud, quod à Sole mutuantur, ad nos refleéhint. Et quidem, advertendo lumen cujufque ftellae effe aftionem illam, quâ tota materia vorticis in quo
nifi
cùm
in noftro
verfatur, ab eâ recedere conatur,
i5
20
fecundùm lineas pun6Hs edudas,
redas ab omnibus ejus fuperficiei ficque omnem materiam vorticum circumjacentium premit, fecundùm eafdem lineas reclas vel alias aequipollentes
:
(cùm nempe
pora obliqué tranfeuntes,
iftse
in
linese,
ipfis
per alia cor-
25
refringuntur, ut
in Dioptricâ explicui), facile credi poteft
non modo
lumen proximarum ftellarum, ut F &f, fed etiam remotiorum, ut Y, vim habere movendi oculos incolarum terras, qui putandi funt non longé abefte à centro S. Cùm enim illarum, fimulque vorticum ipfas cir-
3o
Pars Tertia.
i68.
18
cumjacentium vires, in perpetuo aequilibrio verfentur, vis radiorum ab F venientium verfus S minuitur quidem 3 à materiâ vorticis AEIO ipfis renitente, fed
tamen non tota 5
deletur, niiï in centro
S
;
ideôque
nonnulla pervenire poteft ufque ad terram, quee a.
Voir
t.
V, p. 388.
ali-
PrINCIPIORUM PhILOSOPHLE
l82
quantulum
diftat
ab
168-170.
Y AEV,
centro. Itemque, radii ab
ifto
ad terram venientes, tranfeundo per vorticem
fuarum virium amittunt, nifi ratione diftantiae non enim eorum vim magis minuit materia hu|jus vorticis, ex eo quôd ab F recedere conetur, verfùs partem fuse circumferentiae VX, quàm auget ex eo quôd etiam tendat ab F verfus aliam partem nihil in eo ;
circumferentiae CXXXI.
AE
Hîcque obiter
An
Fixce in veris lotis videantur : & quid fit
Firmamentum.
ram
eft
atque
:
ita
de
caeteris.
Y
advertendum, radios ab
venientes, obliqué incidere in lineas
AE & VX,
quae defignant fuperficies, in quibus vortices
minantur,
& ideô
non
las fixas
in ipfis refringi.
videri
omnes ex
in quibus rêvera exfiflunt, locis fuperficiei vorticis
Unde
ad ter-
ifti
10
ter-
fequitur, fiel-
tanquam in locis fed tanquam û effent in terra,
AEIO, per
quae tranfeunt
illi
earum radii, qui perveniunt ad terram, five ad viciniam Solis ac forte etiam unam & eandem flellam in duobus aut pluribus ejufmodi locis apparere. Quae loca cùm non deprehendantur fuiffe mutata, ex quo ab Aflronomis notata funt, non puto aliud quàm
i5
;
iflas
fuperficies per
nomen Firmamenti
20
effe intelli-
gendum. CXXXII. Cur Cometœ à
nobis
non videantur, cùm funt extra nojlrum cœlum : & obiter, cur carbones fint nigri, ~ & cineres albi.
Cometarum autem lumen, cùm fit multô debilius quàm Fixarum, non fatis habet virium ad oculos noflros movendos, nifi fub angulo fatis magno videantur, & ideô ratione diflantiae non apparent, cùm à cœlo noflro funt nimis remoti notum enim eft, quô magis aliquod corpus à nobis remotum eft, eô fub minori
25
;
Cùm
autem ad ipfum propiùs accedunt, variae effe poflunt rationes, ob quas priufquam in illud ingrediantur, confpicui non fint quarum
angulo
videri.
:
3o
Pars Tertia.
I70-I7Î.
18 )
quaenam
lit
praecipua,
exempli cauffâ,
dum
videbit
fi
non
facile eft definire.
oculus fpe&atoris
Cometam
verfus
in 2, quia ibi cingetur
materiâ vorticis ex quo egreditur; 5
fit
& tamen
Nam, F,
non-
adhuc
videbit
illum in 4, ubi erit remotior. Cujus rei ratio effe poteft,
quod
ra|dii fideris
F tendentes verfùs
2, ibi refrin-
PRINCIPIORUM PHILOSOPHLE
184
17a-
gantur in fuperficie convexâ materiae vorticis
quœ Cometam adhuc
involvit,
&
refradio
AEIO,
illa ipfos
removeat à perpendiculari, juxta ea quae in Dioptricâ explicui 3 quia nempe radii ifli multô difficiliùs tranfeunt per hanc materiam vorticis AEIO, quàm per :
illam vorticis
AEVX:unde
Cometam, quàm
perveniant ad
ut longé pauciores
fit,
hique pauciores, inde ad oculum
fieret;
ifta
non
reflexi,
pof-
refradio
fi
eum movendum. Alia verô credibile, quemadmodum ea-
funt effe nimis débiles ad ratio eft,
quôd valde
dem femper
fit
10
Lunae faciès terram refpicit, ita femper
eandem cujufque Cornets partem verfùs centrum vorticis in quo verfatur, converti, eamque folam radiis refledendis aptam effe. Sic nempe, cùm Cometa eft in 2, illa ejus pars quae radios poteft remittere,
centro
fita eft
juxta F
;
fed progrediendo à
tempore verfùs
Nam
nec ideô videri poteft ab
S,
F,
rationi valde
2
atque ideô
ad ibi
confentaneum
j
,
iis
oppo-
qui funt
invertit fe brevi
tune incipit videri. eft,
primo, ut pute-
mus, dum Cometa tranfit ab N per C verfùs 2, illam ejus partem qu<e fideri S obverfa eft, magis agitari & rarefieri
propter
adionem
i5
iftius fideris,
quàm
20
aliam
partem ab eo averfam. Secundo, ut putemus agitatione
iftâ,
tenuiores
&
(ut ita loquar) molliores par-
ticulas tertii elementi, quae funt in ejus fuperficie, ab
eâ feparari dât,
ex
iis
14 a.
b.
quàm
:
unde
fit
ut radiis refledendis aptior éva-
fuperficies alterius partis.
quae de igne infrà dicuntur
En marge NB. :
Voir
Vide
fig.
t. VI, p. 93, etc. Pars IV, art. lxxx et suiv.
b ,
Quemadmodum poterit intelligi,
pag. precc. (/" édit.).
25
Pars Tertia.
172-173.
185
quam carbones extin&i videntur nigri, non aliam effe quàm quôd omnis eorum fuperficies, tam interna quàm externa, particulis iftis tertii elerationem ob
menti mollioribus conte&a
mol-
quae particulac
fit; |
liores
cùm
ignis vi à reliquis feparantur, carbones,
qui nigri erant, in cineres, non
ex duris
nifi
&
folidis
particulis conflatos atque ideô albos, mutantur;
nulla funt corpora refle&endis radiis magis apta
minus quàm
alba, nulla 10
&
femper
concavâ parte
Cometa motu fuo i5
ciat
defciïbit
& cùm
diùs incedit,
centrum
aliâ
:
curvse,
lineae
quia
fie
aliâ
lineae iftius cavitas
vorticis in
NC2
putemus minus aptam effe
Mechanicae, deberc
ideô, juxta leges
in
effe
quàm
nigra. Tertio, ut
partem illam rariorem Cornets, ad motum,
&
quo
eft
quam
paulô tar-
femper refpi-
Cometa
(ut hîc cavi-
centrum S, cavitas partis 2 refpicit F &c), ideô illum ex uno vortice in alium j 4 tranfeundo converti. Ut videmus in fagittis per aërem volantibus, pennatam earum partem effe femper aliâ tas ejus partis
20
inferiorem
cùm
refpicit
afeendunt,
dunt. Denique plures
alise
&
fuperiorem
cùm
defeen-
rationes dari poffent, cur
Cometae à nobis non videantur, nifi quamdiu tranfeunt per noftrum cœlum ex minimis enim momentis pendet, ut idem corpus radiis refleclendis aptum fit vel ineptum & de ejufmodi particularibus effedis, de quibus fatis multa expérimenta non habemus, fufficere debent verifimiles caufae, licèt eae forte non fint verse. Praeter haec autem, obfervatur etiam circa Cometas, longam radiorum veluti comam fulgere, à quâ :
25
3o
:
nomen fuum acceperunt atque ;
i5
En marge NB. :
Œuvres.
III.
Vid.
fig.
iftam
comam femper
pag. 171 (/" édit.). 24
CXXX1II.
De Cometcirum coma, & variis ejus pheenomenis.
Principiorum Philosophle
i86
17J-I74.
in parte à Sole praeterpropter averfâ videri fi
Terra
ftet in lineâ
omnes Cometa anni
redâ
inter
adeô ut
:
Cometam & Solem,
crines in
partes difperfi circa illum appareant.
Et
1475, c ^
m
p r i mu m vifus
comam
eft,
prœferebat; in fine autem fuse apparitionis, quia in oppofità cœli regione verfabatur, |
hebat. Haec etiam
coma
longior
comam
ratione magnitudinis Cometse, in
poft fe tra-
brevior
eft vel
5
:
tum
minoribus enim
nulla apparet, nec etiam in magnis,
cùm
à noftro
afpedu recedentes perexigui effe videntur tum etiam ratione loci, caeteris enim paribus, quo terra rerrio-
10
;
tior eft à lineâ redâ, quae duci poteft à eft;
Cometâ fub
comae extremitas
radiis Solis, ejus
interdum paullô
dum
ne, à qud dependel.
ijla
latior eft,
interdum non
Quorum omnium coma
quoddam genus aétum
eft,
;
&
latente inftar
Ac denique coma
interdum anguftior
re&a, interdum curva
cte averfa,
CXXXIV.
& interdum
Solem, eô ipfius coma longior trabis ignese fola confpicitur.
De quâdatn rejraâio-
Cometâ ad
;
ifta
inter-
interdum à Sole dire-
ita praecifè.
rationes ut intelligantur,
novum
refradionis, de quo in Dioptricâ
non
confiderandum. Nempe, ex eo quôd glo-
non Tint omnes inter fe paullatim minuantur à certo termino, buli cœleftes
sequales, fed incra
quem
continetur fphaera Saturni, ufque ad Solem, fequitur radios luminis, qui per majores ex iftis globulis com-
municantur,
cùm ad minores
Explicatio
deveniunt, non
modo
& difpergi.
Confideremus, exempli cauffà, hanc figuram,
in
ijlius re-
fraâionis.
25
lineas redas progredi debere, fed etiam ex
parte ad latera refringi CXXXV.
20
quia in corporibus terreftribus non nota-
tur, hîc eft
fecundùm
i5
multis globulis perexiguis incumbunt
alii
multô
quâ
ma
3o
Pars Tertia.
«74-t76.
putemufque ipfos
jores,
quemadmodum fcripfimus
omnes
ut,
fi
unus ex
partem pellatur, exempli cauffâ, 5
aliis
in continuo
motu,
globulos fecundi elementi fuprà de-
adeô
:
efle
187
omnibus qui
verfus aliquam
ipfis
A
verfùs B, ejus a&io
re-
perientur in lineâ re-
dâ, ab ipfo verfùs
il-
lam partem protenfâ,
morâ communicetur. Ubi notandum eft, adio|nem quidem fine
10
iftam ab
C
ufque ad
integram perveni-
re, fed i5
A
aliquam tamen
C
ejus partem à
ad B
tranfire pofle, ac refi-
duum verfùs D & pellere
globulum
globulos 20
E difpergi. Globus enim
1
&
}
2
verfùs B, quin fimul etiam pellat
verfùs
D & E. Neque
eft
A
pellit
cùm
;
,
;
nunc ab uno & mox ab altero tranfmittatur. Cùm autem globus C pellit très fimul 1, 2, j verfùs B, non ita poteft ejus adio ab illis ad unum aliquem remitti; &, quantumvis moveantur, femper aliqui ex
ceiïivè
3o
par ratio,
duos globos 4 & $ verfùs C quamvis enim hsec ejus adio à duobus illis globis 4 & j ita excipiatur, ut videatur etiam defle&i verfùs D & E, redà tamen tendit ad C tum quia globi ifti 4 & 5 sequaliter utrimque ab aliis fibi vicinis fuffulti, totam illam reftituunt globo 6 tum etiam quia continuus eorum motus efficit, ut nunquam per ullam temporis moram hsec adio à duobus fimul excipiatur, fed tantùm, ut fucglobus
:
25
C non poteft
|
Principiorum Philosophie
i88
adionem
ipfis
176.
illam obliqué excipiunt; ideôque,quam-
praecipuum ejus radium re&à verfùs B deducant,
vis
utrimque verfùs D & E difpergunt. Eodemque modo, fi pellatur globus F verfùs G, cùm ejus aétio pervenit ad H, ibi communicatur globulis 7, 8, 9, qui praecipuum quidem ejus
innumeros tamen
alios debiliores
radium mittunt ad G, fed alios etiam verfùs D & B difpergunt. Hîcque notanda eft differentia, quœ oritur ex obliquitate incidentiae iftarum aclionum in circulum CH a&io enim ab A ad C, cùm perpendicula:
ri ter
H, quae
D&E
in
autem ab F ad non difpergit fuos
aétio
incidit,
fi
obliquitas inci-
graduum 90; fi verô fupponaminor, nonnulli quidem ejus a&ionis radii etiam fupponatur
in aliam
&
eundem obliqué
;
verfùs ipfius centrum, faltem
dentiae
tur
efle
partem mittentur, fed
ideô vix fenfibiles,
parva
:
nifi
cùm
aliis ifta
quitas
obliquitas eft valde
contra autem radii, qui verfùs centrum circuli
eft
Quorum omnium eft
obli-
ifta
demonftratione perceptâ, facile
illam transferre ad globulos cœleftes
enim nullus
fit
locus, in
quo
fie
:
quamvis
majufeuli ex
globulis alios multè minores tangant, quia tamen
gradatim funt minores
&
ufque ad Solem, ut di&um
minorem
iftis
ipfi
25
minores, à certo termino eft
a ,
facile credi poteft
non
effe difFerentiam, inter illos qui funt fupra
& illos qui funt juxta orbitam quàm inter majores & minores mox deferiptos orbitam Saturni,
a.
20
major.
Explicatio apparitio-
ns coma.
i5
multô debiliores,
obliqué fparguntur, eô funt fortiores, quôd CXXXVI.
10
incidat in illum circulum, radios fuos sequaliter
utrimque difpergit verfùs nifi
5
Art. lxxxii Ci lxxxv, p. 137 et 140.
Terrée, :
atque
3o
Pars Tertia.
«76-178.
inde intelligi effedum
jufculis
non alium minimi ma-
iftius insequalitatis
quàm
debere in hac Terrse orbitâ,
efle
189
immédiate fuccederent
;
fi
|
nec alium etiam in
locis intermediis, nifi
quôd
fecundùm
linese
quas
ifti
radii difper-
guntur, non
fint
re&se,
fed paulatim inflexa?.
Nempe, IO
fi
S
fit
Sol,
2545 orbita per quam Terra anni fpatio de-
fecundùm ordinem notarum 2, 3,4, fertur
DEFG i5
terminus
ille
à quo globuli cœle-
ftes
incipiuntgradatim
efle minores
& minores
ufque ad Solem (quem 20
terminum fuprà mus a non habere
ram
dixi-
figu-
fphserse perfedae,
fed fphaeroidis irregularis,
verfùs polos mul-
tô depreflioris, 25
&
verfùs eclipticam),
C
fit
Cometa in noflro
cœlo exiftens
3o
quàm
:
putan-
dum eft radios Solis
in
inde re|fledi verfùs
omnes
ut
ii
hune Cometam impingentes, partes fphseroidis
qui perpendicularitei incidunt in F,
a. Art. lxxxi, p.
1
35-i 37.
ita
DEFGH,
maximâ
qui-
PrINCIPIORUM PhILOSOPHLE
ioo
dem ex parte, redà pergant ufque ad j nonnulli ex
ipfis
178-170.
fed tamen etiam
,
&
hinc inde fpargantur;
qui obliqué
incidunt in G, non tantùm redà pergant verfus 4, fed etiam ex parte refrangantur verfus j & denique qui ;
non perveniant ad orbitam
incidunt in H, redà
&
fed tantùm reflexi verfus 4
5,
Terrse,
ficque de cseteris.
Unde patet, fi Terra fit in orbitse fuse parte j hune Cometam ex eâ vifum iri cum coma in omnes partes quod genus Cometse Rofam vocant radii difperfâ ,
:
;
C
enim diredi à liores, qui ex
E
ad
j,
ejus caput;
& G verfus
j
alii
autem debi-
10
refleduntur, ejus crines
idem Cometa ex eâ videbitur per radios redos CG4, & ejus coma, five potiùs cauda, verfus unam tantùm partem protenfa, exhibebunt. Si verô Terra
per radios ex
H &
verfus 4 reflexos.
fit
in 4,
aliis locis,
quse funt inter
Eodemque modo,
Terra
fi
G& fit
H,
i5
in 2,
Cometa ex eâ videbitur ope radiorum redorum CE 2, & ejus coma ope obliquorum qui funt inter CE2 &
CD 2,
nec
alia erit differentia, nifi
flente in 2,
praecedet
;
Cometa mane
appareant.
videbitur,
oculo autem exiftente in
bitur vefperi, CXXXVII. Quomodo etiam trabes
quôd, oculo exi-
Denique,
fi
& caudam oculus
à radiis Solis ne
fit
fuam
verfus
& coma
4,
Cometa
ipfum
20
vide-
poil fe trahet.
pundum
Cometam ipfum
S,
videre
impedietur polïit,
fed
videbit tantùm ejus comse partem, inftar igneœ trabis,
mane, prout oculus propior erit pundo 4 vel pundo 2 atque forte una mane & alia vefperi poterit apparere, fi oculus in ipfo pundo medio 5 exfiftat. Et quidem haec coma vel cauda interdum reda, interldum nonnihil incurva efîe débet interdumque in
25
quse apparebit vel vefperi vel
;
CXXXVIII. Cur Cometarum couda, non femper in
;
3o
Pars Tertia.
179-
191
Cometse & Solis, interdum nonnihil ab eâ defledens; ac denique interdum latior, interdum anguftior, vel etiam lucidior,
re&â
lineâ, quae tranfit per centra
cùm nempe
radii latérales verfùs
parte à Sole direâè averfa, nec femper reâa videatur.
oculum convergunt.
Hsec enim omnia fequuntur ab irregularitate fphaeroidis
DEFGH
deprefïïor
eft,
quippe verfùs polos, ubi ejus figura caudas Cometarum exhibere débet ma:
redas & latas in flexu qui eft inter polos & eclipticam, magis curvas, & à Solis oppofito defledentes & fecundùm iftius flexûs longitudinem, magis lucidas gis
;
;
10
&
Nec puto quicquam hadenus circa Cometas fuifle obfervatum, faltem quod nec pro fabula, nec pro miraculo fit habendum, cujus caufla hîc non anguftas.
habeatur. i5
ftellas fixas,
20
ac circa altiorcs planetas Jovem
& Satur-
num, appareant. Sed facilis refponfio eft. Primo, ex eo quod non foleant videri in Cometis, cùm eorum diameter apparens non eft major quàm fixarum, quia tune ifti radii fecundarii non habent fatis virium ad oculos movendos. Ac deinde, quantum ad fixas, quia cùm lumen à Sole non mutuentur, fed illud ex fe ipfis emittant, ifta earum coma, fi quae fit, hinc inde in omnes partes fpargi débet, atque efTe perbrevis jamque rêvera circa ipfas talis coma efle videtur neque enim ;
25
:
uniformi lineâ circumfcriptae, fed vagis radiis undi-
&
non malè forfan earum etiam fcintillationem (cujus tamen plures aliae caufae effe pofîunt) hue referemus. Quantum autem ad Jovem & Saturnum, non dubito quin, ubi aër eft admodum que
3o
CXXXIX.
Quseri tantùm poteft, cur non etiam comae circa
cinctse
apparent
;
punis, brèves etiam interdum comae, in partem à Sole
Cur
talcs
coma? circa
Fixas aut Planetas non appareant.
Principiorum Philosophie
192
i
79-i8o.
averfam protenfae, circa ipfos videantur; & fcio me taie quid alicubi olim legifle, quamvis auétoris non |
recorder.
Quodque
ait Ariftoteles,
i.
Météorologie,
cap. 6, de Fixis, eas etiam ab yîgyptiis comatas non-
nunquam
vifas fuifle,
intelligendum
ex
flellis
;
puto de his planetis potiùs
quod autem
refert de
efle
5
coma cujufdam
quse funt in femore Canis, à fe confpedâ,
ab aliquâ in aëre valde obliqua refractione, vel potiùs ab illius oculorum vitio proceiïit addit enim
vel
:
minus
ipfam intendebat, CXL
-
m e?r pianèL
Nunc
cùm oculorum aciem quàm cùm remittebat.
confpicuam,
fuifle
in
10
omnibus quse ad Cometas fpe&ant, revertamur ad Planetas, putemufque fidus N a minoris agitationis efle capax, five minus habere foliditatis,
verô, expofitis
quàm globulos
iis
fecundi elementi qui funt ver-
fus circumferentiam noftri cœli, fed
quàm
plus habere,
Unde
lem. Solis
aliquos ex
iis
tamen aliquantô
qui funt verfùs So-
intelligemus illud, flatim atque à vortice
abreptum
eft,
continua verfùs ejus centrum
defeendere debere, donec devenerit ad eos globulos coelefl.es,
quibus in foliditate,
feverandum
i5
five in
20
aptitudine ad per-
motu per lineas redas, eft sequale. Cùmque tandem ibi erit, non ampliùs ad Solem magis in fuo
accedet, nec etiam ab eo recedet, aliquibus
aliis caufîis
nifi
quatenus ab
nonnihil hinc inde propelletur;
fed inter iftos globulos cœleftes libratum, circa afliduè gyrabit,
&
erit Planeta.
cederet verfùs Solem, i3
a.
En marge NB. :
Voir ci-avant
Vide
la rigurc
de
ibi
fig.
Quippe
fl
Solem
propiùs ac-
verfaretur inter globulos
pag. 171 (/"
la p. i83.
edit.).
2 5
Pars Tertia.
i8o-i8i.
193
cœleftes paullô minores, ac proinde quos fuperaret vi
ad recedendum à centro circa quod gyrat & celeriùs motos, ac proinde à quibus ifta ejus vis fimul cum agi;
tatione augeretur, ficque inde rurfus regredi debe5
ret. Si
|
verô à Sole magis recederet,
globuli cœleftes aliquantô
minus
ei
occurrerent
céleri ter moti, ac
&
proinde qui ejus agitationem minuerent;
paullô
majores, ac proinde qui vim haberent ipïum verfùs
Solem
repellendi.
Alise
10
autem
caufTse, quse
Planetam circa Solem
libratum nonnihil hinc inde propellunt, funt
quôd fpatium, in quo fimul tatur,
non
fluat,
quàm
cum
:
ita
primo,
CXI.I. CauJJlv, à quibus ejus
errores pendent. Pri-
totâ materiâ cœli ro-
perfe&è fphaericum; neceffe eft enim, ubi hoc fpatium latius eft, ut ifta materia cœli lentiùs i5
20
fit
ubi anguftius.
Secundo % quôd materia primi elementi, ex quibufdam vicinis vorticibus verfùs centrum primi cœli fluendo, & inde ad quofdam alios refluendo, tum globulos fecundi elementi, tum etiam Planetam inter ipfos libratum, diverfimodè poffit commovere. Tertio, quôd meatus qui funt in corpore iftius
CXLII. Secunda.
CXLIII. Tertia.
Planetse, aptiores efTe pofïint ad particulas ftriatas, aliafve primi
elementi quse ex certis cœli partibus
quàm ad reliquas, iftorum meatuum orificia,
veniunt, 25
ut
larum
fidera
unde fit, quse circa polos macurecipiendas
:
involventium formari fuprà diximus,
verfùs iftas cœli partes potiùs
quàm
verfùs alias ob-
vertantur. 8 majores] minores (/" édit., faute). a.
Voir t. IV, p. 181, Voir aussi t. V,
cxlv.
—
Œuvres.
III.
1.
12-17.
p. 259,
1.
De même, pour
les art.
cxliu, cxliv et
7, etc.
25
Principiorum Philosophie
194 CXLIV.
181-182.
Quarto, quôd jam antè aliqui motus in
ifto
Planetâ
Quarta.
eo perfeverant, licèt 3 cauffse répugnent. Ut enim videmus turbinem
elfe potuerint, qui diutiffimè in alise
,
ab hoc folo quôd femel à puero intorqueatur,
fatis
virium acquirere ad perfeverandum in fuo motu per aliquot horae minuta, interimque aliquot millia gyro-
rum
quamvis mole
abfolvere,
tum etiam
circumjacens, adverfentur
:
exiguus,
à prima
& tum
terra, cui infiitit, ejus
ita facile credi pojteft,
aliquis Planeta,
eum
fit
cùm primùm fa&us
5
aër
motui
ex hoc folo quôd ell, fuerit
motus,
"
mundi origine ad hoc ufque tempus,
abfque ullâ notabili imminutione fuos continuare potuiffe
:
celeritatis, circuitus
quia multô brevius
efl
tem-
pus quinque vel fex millium annorum, à quibus mundus fletit, fi cum magnitudine alicujus Planetœ com-
quàm tempus unius
paretur,
10
horse minuti
cum
i5
exigui
mole collatum. Quint ô denique, quôd vis ita perfeverandi in fuo motu fit multô firmior & conftantior in Planetâ, quàm
turbinis cxLv.
eum circumjacente ac etiam magno Planetâ quàm in minore. Quippe
in materiâ cœlcfti
mior in vis in
20
ifta
materiâ cœlefli pendet ex eo, quôd ejus globuli
fimul confpirent in
mutuô disjundi,
modo
fir-
;
plures,
eundem motum; cùmque
parvis ex
modo
momentis
pauciores
ita
fint
à fe
fleri poteft,
ut
fimul confpirent.
25
nunquam tam celeriter moveri, quàm globulos cœleftes eum circumjacentes etfi enim aequet illum eorum motum, quo fimul cum Unde
fequitur Planetam
:
ipfis fertur,
à fe a.
illi
intérim habent alios plures, quatenus
mutuô disjundi
Voir
t.
V,
p. 173.
funt. Inde etiam fequitur,
cùm
3o
Pars Tertia.
i82-i83.
[
9S
horum globulorum cœleflium motus acceleratur, vel tardatur, vel infle&itur, non tantopere, nec tam citô
motum
accelerari, vel tardari, vel infle&i
Planetae
inter ipfos verfantis.
Quae omnia fi confiderentur, niliil occurret circa phamomena Planetarum, quod non plané conveniat
cum
legibus naturse à ncbis expofitis
8 ,
cujufque ratio
ex jam didis non facile reddatur. Nihil enim vetat quominùs arbitremur, vaftiffimum illud fpatium in ÎO
quo jam unicus vortex primi cœli continetur, initio vortices fuifTe divifum, in quatuordecim plurefve |
eofque fuis
habebant, multis paulatim maculis tegerentur,
deinde i5
ita fuifTe difpofitos, at fidera quae in centris
ifti
vortices uni ab aliis deftruerentur,
&
modo
jam à nobis defcripto b unus citiùs, alius tardiùs, pro diverfo eorum fitu. Adeô ut, cùm illi très, in quorum :
centris erant Sol, Jupiter
&
Saturnus, cœteris effent
minorum Jovem circumftantium verfabantur, verfùs Jovem delapfa fint & quae in centris duorum aliorum Saturno majores, fidera, quse in centris quatuor
20
;
vicinorum, verfùs Saturnum (faltem
verum
duos Mercurius, Veelt
jam Planetas circa ipfum verfari) & nus, Terra, Luna & Mars (quœ fidera etiam fingula fuum vorticem priùs habuerunt), verfùs Solem; ac tandem etiam Jupiter & Saturnus, unà cum minori;
25
fi
bus fideribus iis adjunclis, confluxerint verfùs eundem Solem, ipfis multô majorem, poftquam eorum vortices fuerunt abfumpti Sidéra autem reliquorum ;
28 abfumti (1" a.
Pars
II,
édit.).
an. xxxvji, xxxix
b. Art. cxv, cxvi
et xl, p. 62,
etcxvn, p. 162-166.
63
et
65 ci-avant.
CXLVI.
De prima produâione omnium Planetarum.
5
PRINCIRIORUM PHILOSOPHLE
I96
vorticum, û
a Sole remotiores : iJque ab cor uni magnitudinc folâ non penderc.
fint aliis
plura fuerint
quàm quatuorde-
hoc fpatio, in Cometas abierint. Sicque jam videntes primarios Planetas, Mercurium,Venerem,Terram, Martem, Jovem & Saturnum, ad diverfas diftantias circa Solem deferri, judicabimus id ex eo contingere, quôd eorum qui Soli viciniores funt, foliditas fit minor quàm remotiorum. Nec mirabimur Martem, Terra minorem, ipfâ tamen magis à cim
CXLVII. Cur quidam Planctœ
unquam
183-184.
in
Sole diftare, quia folidior nihilominus effe poteft, foliditas à folâ CXLVIII.
Cur
Et videntes inferiores ex
Soli viciniores ce-
leriùs aliis
tur
;
macula? fuit ma:.
movean-
& tamen
magnitudine non pendeat
cjus
tardijfi-
orbem
cùm
3
IO
.
Planetis, altioribus
iftis
putabimus id ex eo fieri, quôd materia primi elementi, qua? Solem componit, celerrimè gyrando, viciniores cœli partes magis fecum abripiat quàm re|motiores. Nec intérim mirabimur, quôd maculae quse in ejus fuperficie apparent, multô celeriùs in
tardiùs ferantur
ferri,
quàm
ullus Planeta
viffimo fuo circuitu viginti fex dies rius
autem
menfes,
in fuo
nos tantùm triginta
;
qui
nifi
continua macularum circa Solem, atque ibi
vicem
tertii
elementi, ortae à
congregatœ
magnam quandam molem forte
20
Hoc enim putabimus
diffolutione,
componant,
fint
aëris
2
ufque ad fphseram Mer-
etiam ulteriùs extenfam; cujus aetheris par-
cùm fie
&
ramofœ, fibi inadhserent, ut non disjun&im concitentur, fint
quemadmodum a.
vix très
celeriùs ipûs moveretur,
accidere exeo, quôd particule
ticulse,
impendunt, Mercu-
fuo forte bis millies majori, an-
plus centumdeberetimpendere).
curii vel
(quippe in bre-
plufquàm fexagies majori,
& Saturnus in
five setheris
:
i5
valde irregulares
globuli materia? cœlefiis, fed
Art. cxxi et cxxn, p. 170 et 172.
omnes
3o
Pars Tertia.
i8 4-i85.
fimul à Sole rapiantur,
& cum
197
ipfis
tum maculae
fo-
tum etiam pars cœli Mercurio vicina unde fit, ut non multô plures circuitus quàm Mercurius, eodem tempore abfolvant, nec proinde tam citô moveantur. Deinde, videntes Lunam non modo circa Solem, fed fimul etiam circa Terram gyrare, judicabimus id lares,
:
vel ex eo contingere, quôd, ut Jovis Planetœ verfùs
Jovem,
fie
haec circa io
ipfa verfùs
Solem
Terram
confluxerit,
priufquam
ferretur; vel potiùs quôd,
minorem habeat vim agitationis quàm Terra,
cùm non in
eâdem
Solem debeat verfari &, cùm mole fit minor, sequalem habens vim agitationis, celeriùs debeat ferri. Nam, Terra exiftente circa Solem S, in cir-
fphaerâ circa
;
NTZ, cum quo defertur ab N per T verfùs Z, fi Luna celeriùs a&a eodem deveniat, in quâcunque parte circuli NZ eam initio efle contingat, brevi
culo l5
|
accedet ad A, ubi à viciniâ Terrse impedita ne redà
CXLIX. Cur Luna
circa Terrain gyret.
5
Principiorum Philosophle
198
ulteriùs pergat, defledet
verfus B, potiùs
quàm
i85-i86.
curfum fuum verfus B
verfus D, quia
fie
:
dico
à lineâ re&â
minus defledet. Dum autem ita perget ab A verfus B, omnis materia cœleftis contenta in fpatio ABCD, quae
modum
ipfam defert, contorquebitur in
centrum T ficque etiam ;
vorticis circa
5
ut Terra circa fuum
efiieiet
axem gyret, dum intérim haec omnia lum NTZ circa centrum S ferentur a
fimul per circu-
.
CL. Cur Terra circafuum
Quanquam circa
axent vertatur.
aliae
prseterea fint
proprium axem vertatur
fi
:
cauiTa, cur Terra
enim antea
fuerit
10
fidus lucidum, in alicujus vorticis centro confiftens, ibi
&
nunc materia primi ejus centro congregata, fimiles adhuc
procul dubio
elementi, in
gyrabat;
fie
motus habet, ipfamque impellit b Nec mirabimur hanc Terram ferè tricies circa fuum axem convolvi, dum Luna tantùm femel circumferentiam circuli ABCD percurrit. Cùm enim hsec circumferentia ABCD fit circiter fexagies major Terrae ambitu, fie Luna duplô celeriùs adhuc fertur quàm Terra; & cùm ambee agantur ab eâdem materia cœlefti, quam credibile eft non minus celeriter moveri prope Terram quàm prope Lunam, non videtur aliacaufa efle majoris in Lunâ celeritatis, quàm quôd minor fit quàm Terra Non etiam mirabimur, quôd femper eadem pars Lunse fit Terrae obverfa, vel certè non multùm ab eâ defledat; facile enim judicabimus id ex eo contingere, quôd alia ejus pars aliquantô fit folidior, & ideô Terram circumeundo majorem ambitum debeat percur.
CLI.
,
1
|
Cur Luna
celeriits
fe-
ratur quant Terra.
20
.
CLII.
Cur femper Luna' faciès, quamproximè eademfit Terrar obverfa.
a.
Voir
b.
Tome V,
t.
IV,
c. Ibid., p.
p.
p.
464-465
173.
346,
1.
24.
;
et
t.
V, p. 3
1
3,
1.
4, p. 346,
1. 1
3, et p. 388.
25
Pars Tertia.
i86.
[99
ad exemplum ejus quod paulo antè notatura eft a de Cometis. Et certè innumerae illae insequalitates rere
;
inftar
montium
&
vallium,
quœ
in ejus facie obverfâ
minorem
ipfius
hujufque minoris
folidi-
perfpicillorum ope deprehenduntur, foliditatem videntur arguere tatis
caufa effe poteft, quôd alia ejus faciès, quse nun-
quam
in
confpeâum noftrum
recte à Sole
10
;
venit,
folùm lumen di-
miflum excipiat, hsec autem etiam
illud
quod ex terra refleditur. Neque magis mirabimur, quod Luna videatur
quantô celeriùs moveri, & in omnes partes à curfu fuo minus aberrare, cùm plena eft vel nova, quàm cùm dimidia tantùm apparet;
five
cùm
eft
CLIII.
ali-
verfùs partes
Cur Luna celeriùs «ncedat, & à fuo motu medio minus aberret in conjunâionibus,
quàm in quadris ; & cur ejus ccelum non fit
cœli i5
B
vel D,
quàm cùm eft
verfùs
A
vel C.
Quia cùm
globuli cœleftes, qui continentur in fpatio ratione magnitudinis a. Art.
&
motûs
cxïx et cxxxii, p. 168 et p. 182.
diverfi fint,
ABCD,
tam ab
iis
rotundum.
Principiorum PhILOSOPHI/E
200 qui funt infra verfùs L,
iis
D verfùs K, quàm
ab
iis
autem qui funt verfùs |
liberiùs fe diffundunt verfùs
186-187.
qui funt fupra
N&Z
A & C, quàm
B
fuit fimiles,
verfùs
B
&
ABCD
non elle circulum D. Unde fequitur ambitum 3 perfedum, fed magis ad ellipfis figuram accedere ac ;
materiam cœli lentiùs ferri inter C & A, quàm inter B & D b ideôque Lunam, quae ab iftâ materiâ cœli defertur, & propiùs accedere debere verfùs Terram, fi fit in motu ad accedendum, & magis removeri, fi fit in motu ad recedendum, cùm ipfam contingit effe verfùs A vel C, quàm cùm eft verfùs B vel D. Neque mirabimur quôd Planetae qui juxta Satur;
CLIV. Cur fecundarii Planètes
qui funt circa Jo-
vem, tam celeriter ; qui verù funt circa
,
num fum
effe dicuntur, lentiflimo vel nullo
ferantur, contra
a.
Voir
b.
Tome Tome
c.
t.
motu
circa ip-
autem qui funt juxta Jovem,
V, p. 259, 1. 26. IV, p. 464. IX, p. 198 de la traduction française, note
e.
circa
10
Pars Tertia.
187-188.
illum gyrent,
& quifque tantô celeriùs
201
quantô Jovi
Saturnum, tant tardé vel nullo
vicinior. Hujusenimdiverfitatiscaufaeffepoteft,
& Terra,
eft
quôd
modo mo-
veantur.
proprium axem agatur; Saturnus autem, ut Luna & Cometae, femper eandem fui partem convertat verfùs centrum vorticis in quo Jupiter, ut Sol
circa
|
continetur.
non mirabimur, quôd axis, circa quem Terra diei fpatio convolvitur, non fit perpendiculariter ereétus fupra planum eclipticae, in quo anni fpatio
CLV.
Praeterea
10
plufquam viginti tribus gradibus à perpendiculo declinet unde oritur diverfitas seftatis & hyemis in terra. Nam motus annuus Terrae circa Solera rotatur, fed
:
in eclipticâ praecipuè determinatur à confenfu totius
Solem gyrantis, ut patet ex eo, quod omnes Planetae in eo quamproximè confentiant direélio autem ejus axis, circa quem fit motus diurnus, magis pendet à partibus cœli, à quibus materia primi elementi verfùs ipfam fluit. Quippe cùm imaginemur omne fpatium, quod jam à primo cœlo occupatur, fuiffe olim divifum in quatuordecim plurefve vortices, in quorum centris erant illa fidera, quae nunc converfa funt in Planetas, fingere non poffumus illorum omnium fiderum axes verfùs eafdem partes fuiffe converfos hoc enim cum legibus naturae non conveniret. Sed valde credibile ellmateriam primi elementi, materiae cœleftis circa
i5
;
20
;
25
quae in Terrae fidus confluebat, ex iifdem ferè partibus
firmamenti veniffe, quas nunc adhuc ejus poli refpiciunt
;
atque
dum multi macularum cortices fupra hoc
fidus paulatim generabantur, particulas flriatas iftius 3o
meatus in his corticibus efformâffe, ipfofque ad magnitudinem & figu-
materiae primi elementi multos
Œuvrbs.
III.
fibi
26
Cur poli sEquatoris & Eclipticâ? multùm diftent
ab invicem.
Principiorum Philosophie
202
ram fuam
fie
aptâffe, ut vel
nullum
vel
non
188-189.
nifi diffici-
lem tranfitumpraebereponintparticulisftriatis, quae ex ficque illas, quae aliis firmaraenti partibus accedunt :
fibi
aptos meatus per globum Terrae fecundùm ejus
axem efformârunt, cùm nunc
ad|huc per ipfum perpé-
tua fluant, efficere, ut ejus poli verfùs eafdem partes a cœli à quibus veniunt, dirigantur
CLVI. Cur paullatim ad invicem accédant.
.
Intérim tamen, quia duae converfiones Terrae, annua feilicet
& diurna, commodiùs
peragerentur,
fi
fièrent
circaaxesparallelos, cauflae hoc impedientes paulatim
CLVII. Ultima & maxime generalis caufa om-
nium inœqualitatum,
quœ in motibus corporum mundanorum reperiuntur.
utrimque immutantur; unde fit, ut fucceffu temporis Jeclinatio Eclipticse ab JEquaxore minuatur. Denique non rnirabimur, quôd omnes Planetse, quamvis motus circulares femper affeétent, nullos tamen circules perfedos unquam deferibant, fed modis omnibus, tam in longitudinem quàm in latitudinem, femper aliquantulum aberrent. Cùm enim omnia corpora, quae funt in univerfo, contigua fint, atque in fe mutuô agant, motus uniufcujufque à motibus aliorum omnium dependet, atque ideô innumeris modis variatur. Nec ullum plané phaenomenum in cœlis eminus
quod non putem hîc fatis fuiffe explicatum. Superefl, ut deinceps agamusde illis, quae cominus fupra Terram videmus.
confpectis obfervatur,
a.
Voir
t.
IV, p. 182,
1.
20
10
i5
20
PRINCIPIORUM
PHILOSOPHIE PARS QUARTA De
credi nolim, corpora hujus
Etfi
unquam
genita
fuiffe illo
modo
mundi
adfpeftabilis
qui fuprà defcriptus
a
debeo tamen eandem hypothefim adhuc retinere, ad ea quae fupra Terram apparent explicanda; ut tandem li, quemadmodum fpero, clarè oftendam caufas omnium rerum naturalium hâc via, non autem ullâ aliâ, dari poffe, inde meritô concludatur, non aliam effe earum naturam, quàm û tali modo genitae effent. Fingamus itaque Terram hanc, quam incolimus, eft,
10
Terra.
ut jam fatis praemonui
fuiffe
olim ex folâ materiâ primi elementi conflatam,
inftar Solis,
quamvis ipfo
vorticem circa fed,
,
cùm
effet
fe habuiffe, in
multô minor
;
& vaftum
cujus centro confiftebat
particulae ftriatae, aliaeque
:
non omnium mi-
nutiffimse minutise iflius materise primi elementi, fibi 20
mutuô
adhaererent, fîcque in materiam tertii elementi
verterentur, ex a.
Pars III,
art.
iis
primo maculas opaças
xlv, p. 99-100 ci-avant.
in Terrse
1.
Falfam hypothejîm, qud jam ante ufi /u. mus,effe retincndam, ad veras rerum na,.
turas explicandas.
II.
Quœ fit generatio
Ter.
rœ, fecundùm ifiam hypothefim.
Principiorum Philosophle
204
190-192.
quas videmus circa
fuperficie genitas effe, fimiles iis
Solem affiduè generari ac diflblvi. Deinde particulas tertii elementi, quae ex continua iflarum macularum diflblutione remanebant, per cœlum vicinum diffufas, ma-
gnam
ibi
molem
aëris, five aetheris, fucceffu
compofuiffe; ac denique, poftquam
temporis valde
ifte sether
magnus fuit, denfiores maculas, circa Terram geni|tas, eam totam contexiffe atque obtenebraffe Cùmque ipfae non poflent ampliùs diflblvi, ac forte permultae fibi mutuô incumberent, fimulque vis vorticis Terram continentis minueretur, tandem ipfam, unà cum maculis & toto aère quo involvebatur, in alium ma.
jorem vorticem, in cujus centro
eft Sol,
delapfam
nondum
ita
IO
efle. III.
Dijlinâio Terra: in très regiones : & prima; de/criptio.
Nunc verô,
fi
confideremus illam
Solem delapfam, fed paulô
verfùs
poil delapfuram, très in eâ
regiones valde diverfas dignofcemus.
intima
Harum prima & I
continere tan-
tùm videtur materiam primi elementi, fe
non
aliâ ratione
in Sole
K*
I&SH '^r-
I
IpIiSpl 3X,
ibi
20
quàm
commoventis,
nec alterius naturae,
quôd forte
nifi
minus puquia quod affiduè ra ex Sole in maculas abit, non ita poteft ex eâ exfit
25
;
purgari. Et fané idcirco
mihi facile perfuaderem, jam totum fpatium I folà ferè materiâ tertii elementi plénum elfe, nifi inde fequi videretur, corpus Terrae non poffe manere
|
tam
3o
Pars Quarta.
1Q2.
vicinum Soli
,
quàm nunc
eft,
20$
propter nimiam fuam
foliditatem.
Media regio co
M
tota occupatur à corpore valde opa-
& denfo: cùm enim
culis
hoc corpus faéhim fit ex partiminutiffimis (utpote quse priùs ad primum ele-
mentum
pertinebant),
fibi
invicem adjun&is, nulli
videntur in eo meatus relidi folis illis particulis ftriatis
IV. Defcriptio fecundœ.
efle, nifi
tam
exigui, ut
fuprà defcriptis, ac reliquae
materiae primi elementi, tranlitum pnebere poflint. 10
Hocque experientia
cùm
teftatur in maculis Solis, quae
ejufdem naturse atque hoc corpus M, nifi quôd fint multô tenuiores & rariores, tranfitum tamen luminis impediunt quod vix poflent, fi earum meafint
;
tus eflent fatis lati ad globulos fecundi elementi ad-
Cùm
enim
i5
meatus initio in materià fluidâ vel molli formati fint, haud dubiè eflent etiam fatis refti & lseves ad adionem luminis non impediendam. Sed iftae duae interiores Terrée regiones parum ad nos
20
fpedant, quia
mittendos.
ifti
nemo unquam ad
Dcfcriptio tertia.
ipfas vivus acceflit.
Sola tertia fupereft, ex quâ omnia corpora quse hîc circa nos reperiuntur, oriri pofle deinceps oftende-
25
mus. Nunc autem nihil adhuc aliud in ipfà efle fupponimus, quàm magnam congeriem particularum tertii elementi, multùm materise cœleftis circa fehabentium,
quarum intima natura ex modo, quo
genitae funt,
poteft agnofci.
Nempe, cùm
ortae fint
ex diflblutione macularum,
quae minutiflimis primi elementi ramentis, 3o
adjun&is, conftabant
:
mutuô
fibi
unaquseque ex plurimis
modi ramentis componi débet, atque
efle fatis
iftiuf-
magna,
VI.
Particulas tertii elementi, quœ funt in
hac
tertiâ
regione,
debere fatis gnas. effe
ma-
Principiorum Philosophie
20Ô
igi-ig3.
impetum globulorum fecundi elementi, circa fe motorum, fufli|neat; quia quaecunque id non potuerunt, rurfus in primum vel in fecundum elementum
ut
fint refolutse. VII. Ipfas à
primo & fecun-
do elemento poffe immutari.
Verumenimverô, quamvis illae globulis fecundi elementi totse refiftant, quia tamen fingula ramenta ex quibus funt conflatae ipfis cedunt, femper eorum occurfu nonnihil poffunt immutari.
Cùmque ramenta
VIII. Effe majores globulis
Jecundi elementi,Jed iijdem effe minus fo-
ndas & minus agita-
figuras,
ifta
primi elementi varias habeant
non potuerunt plurima fimul tam apte con-
jungi, ad
unamquamque
ex
IO
particulis tertii ele-
iftis
menti componendam, quin multos angufliflimos meatus, foli fubtiliffimae materiae ejufdem primi elementi
tas.
permeabiles, in
illâ
relinquerent unde ;
fit,
ut quamvis
multô majores quàm globuli cœlefles, tamen effe tam folidae, nec tantse agitatio-
hse particulœ fint
non
pofîint
Ad quod
quôd figuras habeant valdè irregulares, & ad motum minus aptas, quàm fint fphsericae iftorum globulorum. Cùm enim ramenta ex quibus componuntur, innumeris modis diverfis conjunfta fint, inde fequitur ipfas & magnitudine & foliditate & figuris plurimùm ab invicem differre, ac ferè omnes earum figuras effe admodum
nis capaces.
etiam
i5
facit,
20
irregulares.
Hîcque notandum
IX.
Eas ab tuà
initio fibi
incubuiffe circa
Terrain.
eft,
quandiu Terra
mu-
in peculiari fuo vortice verfata eft,
lem delapfaerat,
iflas
inftar
necdum
fixarum
25
verfùs So-
particulas tertii elementi, quse
ipfam involvebant, quamvis à
fe
invicem effent dif-
non tamen hinc inde per cœlum temerè fparfas fuiffe, fed omnes circa fphaeram M conglobatas, unas aliis incubuiffe quia pellebantur verfùs centrum
jundse,
;
3o
Pars Quarta.
193-195.
I
207
à globulis fecundi elementi, qui, majorem
ipfis
vim
agitationis habentes, ab eo centro recedere cona-
bantur a
*.
.
Notandum etiam, quamvis fibi mutuô fie inçumberent, non tam &as
multa 10
modo
v'uj^^^
valla
&
materiœ primi
fecundi
reliâa
elementi
effe.
1^3^
mv
I
intervalla circa fe
relinquerent, quae
Varia circa ipfas inter-
/k^^^K04^/^ ^.^v^^^^^^v^•m
quin per-
fuifle,
X.
,''-'^^^3^^
j
apte tamen fimul jun-
^.**
non
à materiâ primi
elementi, fed etiam à globulis fecundi occu-
pabantur hoc enim fequi debuit ex eo, quôd figuras haberent valde irregulares ac diverfas, & fine ordine unse aliis adjundse eflent. :
i5
Notandum
praeterea inferiores ex globulis, qui par-
ticulis iflis immifti erant, paullô
fuperiores 20
:
minores
eodem modo quo fuprà oftenfum
eos qui prope Solem verfantur, gradatim res,
prout
quàm
fuifle
ei
efle
eft
b ,
XI.
Globulos fecundi elementi, eu minores initio fuiffe, quô centro Terra? viciniores.
mino-
Ac etiam iftos omnes quàm jam illi fint qui re-
funt viciniores.
globulos non majores
fuifle,
periuntur circa Solem, infra fphaeram Mercurii; fed
major eft, quàm fuerit unquam Terra; & proinde ipfos minores etiam fuifle, quàm nunc ii fint, qui hîc circa nos ver|fantur. Hi enim fuperant illos, qui funt infra fphaeram Mercurii, quoforte fuiffe minores, quia Sol
25
niam à Sole funt remotiores. Et notandum iftos globulos, vias
fibi retinuifle
inter
XII.
Meatufque inter ipfas a.
b.
Voir t. IV, p. 465. Pars III, art. lxxxv,
habuiffe angufliores.
p. 140.
Principiorum Philosophie
208
195-196.
menfuram fuœ magnitunon tam facile alii globuli
participas tertii elementi, ad dinis
accommodatas
:
ita ut
paullô majores per eafdem tranfire pofTent. XIII.
Non femper
Notandum denique tune fréquenter
craffiores,
tenuioribus inferioresfuiffe.
accidifle,
ut
& folidiores ex iftis particulis tertii elementi, minores & tenuiores fub fe haberent, quia, cùm
majores alias
uniformi tantùm motu circa Terrae axem volverentur,
atque ob irregularitates fuarum figurarum facile adhaererent, etfi
eô majori
fior erat,
vi
fibi
mutuô
unaquaeque, quô folidior & crafà globulis fecundi elementi cir-
10
cumjacentibus verfus centrum pelleretur, non tamen
femper poterant folidiores
fe
à minus folidis ita extri-
care, ut infraipfas defeenderent; fed
ordinem,
non rarô eundem
quem cùm primùm formarentur
obtinue-
rant, retinebant. XVI.
De prima formatione diverforum corporttm, in tertiâ Terra:
i5
Cùm
autem poftea globus Terrae, in très iftas regiones diftin&us, verfus Solem devolutus eft (vortice feilicet in quo antea erat abfumto), non magna quidem mutatio in intima & mediâ ejus regione potuit inde oriri fed quantum ad exteriorem, primùm duo, ;
deinde
tria,
20
poflmodum quatuor, & plura alia corpora
diverfa, in eâdiflingui debuerunt. XV. aâionibus, quarum ope ijla corpora genita /tint ; ac primo de gênerait globulorum cœleftium motu.
De
Quorum corporum produdionem
paullô poft expli-
cabo fed priufquam hoc aggrediar, très quatuorve prœcipuœ adiones, à quibus pendet, hîc funt confiderandœ. Prima eft globulorum cœleftium motus, generaliter fpedatus. Secunda, gravitas. Tertia, lumen. Et quarta, calor. Per globulorum cœleftium generalem ;
motum,
continuam|eorum agitationem, quac tanta eft, ut non modo fufticiat ad ipfos motu annuo circa Solem & diurno circa Terram deferendos, fed
25
intelligo
3o
Pars Quarta.
igô-197-
etiam ad eofdem interea modis
209 aliis
quamplurimis
agendos. Et quia, in quamcunque partem
ita raoveri
quantum poffunt, fecundùm redas, vel à redis quam-minimùm defledentes:
cœperint, pergunt poilea lineas
hincfituthi globuli cœleftes, particulis tertii elementi,
corpora omnia
tertiee Terrae
immifti, varios in
iis
regionis componentibus,
effedus producant,
quorum
très
praecipuos hîc notabo.
Primus eft, quôd pellucida reddant ea omnia cor,. r pora terreltria quse liquida lunt, & conitant particulis tertii elementi tam tenuibus, ut globuli ifti circa ipfas in omnes partes ferantur. Cùm enim per iftorum corporum meatus hinc inde affiduè moveantur, vimque .
10
.
,
habeant eorum particulas 1
5
20
redas,
mutandi,
redis aequipollentes,
facile fibi vias
& proinde transferen-
dœ adioni luminis idoneas, in illis efFormant. Sicque omnino experimur, nullum elle in Terra liquorem purum, & tenuibus particulis conftantem, qui non fit pellucidus. Quantum enim ad argentum vivum, craffiores funt ejus particule, quàm ut globulos fecundi elementi ubique circa fe admittant; quantum verô ad atramen-
&
non funt liquores puri, fed plurimis pulvifculis durorum corporum infperfi. Et quantum ad corpora dura, obfervari poteft ea omnia effe pellucida, quse dum formabantur & adhuc liquida erant, pellucida fuerunt, quorumque partes retinent eundem fitum, in quo pofitae funt à globulis matériau cœleftis, dum circaipfas nondum ûbi mutuo adhaerentes movebantur. Contra verô illa omnia effe opaca, quotum,
25
five
fitu
lac,
fanguinem,
talia,
|
3o
rum particulae
fimul jundae
&
connexse funt à
vi
aliquâ
externâ, motui globulorum cœleflium ipfis immiftorum Œuvres.
III.
27
XVI.
De primo
hujus primœ
aâioms
effeâu, quàd
reddat corpora P ei «-
2IO
Principiorum Philosophie
non obfequente
197-198.
quamvis enim multi meatus in his etiam corporibus relidi Tint, per quos globuli cœleftes hinc inde afïiduè difcurrunt, quia tamen hi meatus variis in locis
:
funt interrupti
& interclufi,
tranfmittendse
adioni luminis, quœ nonnifi per vias redas vel redis eequipollentes defertur, idonei effe XVII.
Quomodo corpus dum & durum
foli-
fatis
multos meatus habere pojftt, ad radios luminis iranjmittendos.
non
poffunt.
Utque hic intelligatur, quomodo corpora dura fatis multos meatus habere poffint, ad tranfitum prrebendum radiis luminis, ex quâvis parte venientibus, poma, vel alii
quivis globi fatis magni,
laevis,
& quorum
fuperficies
eoque ardè conftrido,
reticulo includantur,
fit
ita
poma, fibi mutuô adhaerentia, unicum quafi corpus componant in quamcunque partem hoc corpus convertetur, meatus in fe continebit, per quos globuli plumbei fupra ipfum injedi, verfus centrum terrai, vi gravitatis fuse facile defcendent, fecundùm lincas ut
10
illa
:
i5
redis sequipollentes; ficque fpeciem corporis pellucidi, folidi
& duri
magis redos
buli cœleftes, in corporibus
tranfmittunt, ter XVIII.
Ue Jecundo
ijlius
pri-
ma' aâionis effcclu quod una corpora ab :
aliis Jcccrnat,
S
quores expurget.
h-
poma
illa
Non enim opus
exhibebit.
& plures meatus
eft
ut glo-
inveniant
terreftribus, per quae radios luminis
quàm
fintii
20
per quos globuli plumbei in-
defcendunt.
Secundus effedus eft, quôd cùm particule duorum vel plurium corporum terreftrium, prœfertim liquidorum, confufè fimul jundae funt, globuli cœleftes quafdam ex ipfis unas ab aliis foleant feparare, ficque in varia corpora diftinguere, quafdam autem alias accuratiùs permifcere; ipfafque ita difponere, ut unaquœque guitula liquoris ex iis conflati, cœteris omnibus ejufdem liquoris guttulis omnino (imilis exliftat. Quippe, cùm globuli cœleftes moventur in meatibus |
25
3o
.
.
Pars Quarta.
198-199.
211
corporumterreftrium liquidorum, particulas menti
fibi
magis quàm
cùm
dé-
obvias affiduè loco expellunt, donec eas in-
ter aliquas alias ita difpofuerint
5
tertii
&
ordinârint, ut
ipforum motibus
iftae alise
non
obfiftant, vel,
non poflunt, donec eas à reliquis fegregârint. Sic videmus ex mufto fseces quafdam, non modo furfum & deorfum (quod gravitati & levitati triita
difponi
bui pofTet), fed etiam verfus vafis latera expelli, vi-
numque 10
poftea defeecatum, quamvis adhuc ex variis
aut craffius in imo
de
quàm
in
&
non denfius fummo apparere. Idemque
particulis conftans, efle pellucidum,
cseteris liquoribus puris eft
exiftimandum.
Tertius effe&us globulorum cœleflium ,
•
,
1
•
aquse aliorumve hquorum guttas in aère, ahove liquore i5
ab
iis
diverfo, pendentes, reddant rotundas, ut
Meteoris explicui
Cùm
a .
enim
ifti
jam
in
globuli cœleftes
quàm
longé alias habeant vias in aquse guttâ
in aëre
circumjacente, femperque quantum poflunt fecundùm
redas quam-proximè accedentes, moveantur manifeftum eft illos qui funt in aère, objeclu aquese guttse minus impediri à motibus fuis, lineas re&as, vel ad
20
:
fecundùm
quam-minimùm defledentes, fiea fit perfedè fphserica, quàm 11 quam-
lineas à redis
continuandis,
cunque aliam figuram 25
fortiatur. Si quae
enim
pars in
fuperficie iftius guttae, quae ultra figuram fphacricam
promineat, majori
vi
globuli cœleftes per aërem dif-
currentes in illam impingent,
quàm in caeteras, ideoque
ipfam verfus centrum guttae protrudent ac ;
ejus, fuperficiei centro vicinior 3o
fit
fit
quàm
fi
quae pars
reliquœ, glo-
buli cœleftes, in ipfà guttâ contenti, majori vi a.
Discours V. Voir
t.
VI,
p.
280.
XIX
quod
eft,
1 •
..
|
eam
à
De
-
tertio effeâu
uquorum
:
quàd
guttas reddat rotundas.
Principiorum Philosophle
212
centro expellent
cam faciendam gentiae,
quo
;
ita
omnes ad guttam
fphaeri-
cùm angulus
contin-
concurrent. Et
folo linea circularis à
angulo redilineo
terquam
atque
fit
minor,
in circulari
fit
199.
redâ
diftat,
omni
& in nullâ lineâ curvâ prae-
ubique aequalis: certum
lineam redam nunquam pofle magis aequaliter,
eft,
& mi-
nus in unoquoque ex fuis pundis infledi, quàm cùm dégénérât in circularem. Vis gravitatis à tertiâ iftâ globulorum cœleftium
XX. Explicatio fecundce aâionis, quce gravitas vocatur.
adione non multum differt. Ut enim illi globuli per folum fuum motum, quo fine difcrimine quaquaverfus feruntur,
omnes cujufque
10
guttse particulasverfus ejus
centrum aequaliter premunt, ficque ipfam guttam faciunt rotundam ita per eundem motum, totius molis terrée occurfu impediti, ne fecundùm lineas redas fe:
rantur,
omnes
ejus partes verfus
médium
propellunt
atque in hoc gravitas corporum terreftrium
Cujus natura ut perfedè
XXI.
Omnes Terra
partes,
fijolœjpeâentur, non effe graves, fed levés.
intelligatur,
:
confiftit.
notandum
eft
omnia fpatia circa Terram, quae ab ipfius Terrée materiâ non occupantur, vacua eflent, hoc eft, fi nihil continerent nifi corpus, quod motus aliorum corporum nullâ ratione impediret nec juvaret (fie enim tantùm intelligi poteft vacui nomen), & intérim haec terra circa fuum axem, fpatio viginti quatuor horarum, proprio motu volveretur, fore ut illae omnes ejus partes, quae fibi mutuô non eflent valde firmiter eodem alligatae, hinc inde verfus cœlum diffilirent modo, quo videre licet, dum turbo gyrat, fi arena primo,
fi
:
fupra ipfum conjiciatur,
eam
ftatim ab illo recedere
atque in omnes partes difpergi vis, fed
i5
contra potiùs levis
efle
&
;
ita
Terra non gra-
dicenda.
20
Pars Quarta.
215
Cùm
autem nullum fit taie vacuum, nec Terra proprio motu cieatur 3 fed à materiâ cœlefti, eam ambiente, omnefque ejus poros pervadente, deferatur, j
,
ipfa habet
rationem corporis quiefcentis
;
XXII. In quo conftjlat levitas materice cœleflis.
materia au-
tem cœleflis, quatenus tota confentit in illum motum quo Terram defert, nullam habet vim gravitatis, nec levitatis
i5
fed quatenus ejus partes plus habent agita-
quàm
hoc impendant, ideoque femper terra? occurfu à motibus fuis fecundùm lineas redas perfequendis impediuntur, femper ab eâ quantum pofïunt recedunt, & in hoc earum levitas confiftit. Notandum deinde, vim quam habent fingulae partes materise cœleflis ad recedendum à Terra, fuum effeétum fortiri non poffe, nifi, dum illse afcendunt, aliquas partes terreflres in quarum locum fuccedunt, infra fe déprimant & propellant. Cùm enim omnia fpatia quse funt circa Terram, vel à particulis corpo-
tionis
10
;
rum
in
terreflrium, vel à materiâ cœlefti occupentur;
atque omnes globuli hujus materise cœleflis aequalem 20
habeant propenfionem ad
lam
finguli
lendos. Sed ticulis
fe
ab eâ removendos, nul-
habent vim, ad alios
cùm
corporum
talis
fui fimiles
propenfio non
fit
loco pel-
tanta b in par-
terreflrium, quoties aliquas ex ipfis
fupra fe habent, omnino in,eas vim iftam fuam deî5
bent exercere. Atque terreftris
non propriè
ita gravitas efficitur
ab omni materiâ cœlefti
illud circumfluente, fed pnecifè
parte, quse,
fi
cujufque corporis
tantùm ab eâ
corpus iftud defcendat, in ejus locum
immédiate afcendit, ac proinde quae a.
Voir
b.
Ibid., p. 173.
t.
ipfius
V, p. 388.
eft illi
magnitu-
XXIII.
Quomodo partes omnes Terrœ, ab
iftâ
mate-
riâ cœlefti deorfum pellantur, S ita fiant
graves.
Principiorum Philosophie
214
dine plané aequalis. reftre in
Sit,
exempli cauffâ, B corpus
ter-
& conflans pluribus
par-
medio aëre exûftens,
ticulis tertii elementi,
quàm moles
m
4**i'P?- Z£~~
ac
,.-:Ç^^^^f^v^v, /-
ve l
|
aëris ipfi aequalis,
P rom de pauciores anguftiores habens
5
r
poros, in quibus matecœleflis
ria
wa
tur
:
continea-
manifeflum
eft,
fi
Ç^^a^v| hoc corpus B verfus I ^'%^yd defcendat, molem aëris ei
10
aequalem in ejus
locum afcenfuram. Et quia in iflâ mole aëris, plus
quàm
in eo continetur,
materise
manifellum etiam
cœleflis
eft, in
ipfâ
i5
vim ad illud deprimendum. Atque ut hic calculus reélè ineatur, confiderandum eft, in meatibus iftius corporis B effe etiam aliquid effe
XXIV. Quanta fit
in
quoque
corpore gravita/.
materise cœleflis, quse opponitur aequali quantitati
mole contineeamque reddit otiofam itemque in mole aëris aliquas partes terreftres, quse opponuntur to-
fimilis materise cœleflis, quse in aëris
tur, effe
tidem
20
;
aliis
partibus terreftribus corporis B, nihilque
autem utrimque detra&is, quod reliquum eft materiae cœleflis in iftà mole aëris, agere in id quod reliquum eft partium terreftrium in corpore B atque in hoc uno ejus gravitatem in eas efficiunt. His
|
25
;
confiftere. XXV. Ejus quantitatem non refpondere quantiLit i mati'riivcujufque corporis.
Utque nihil omittatur, advertendum etiam eft, per materiam cœleftem non hic intelligi folos globulos fecundi elementi, fed etiam materiam primi iis ad-
3o
Pars Quarta.
202-203.
millam,
& ad
ipfam quoque
effe
2
referendas
M
par-
illas
curfum ejus fequutse, cseteris celeriùs moventur, quales funt eœ omnes quse aërem componunt. Advertendum praeterea, materiam primi elementi, cseteris paribus, majorem vim habere ad corpora terreftria deorfum pellenda, quàm globulos fecundi, quia plus habet agitationis; & hos majorem, quàm particulas terreflres aëris quas fecum movent, ob fimilem rationem. Unde fit, ut ex folâ gravitate non facile poffit œftimari, quantum in quoque corpore materise terreflris contineatur. Et fieri poteft, ut quamticulas terreflres, qua?
5
io
vis,
exempli cauffà, raaffa auri vicies plus ponderet,
quàm moles
aquse
ipfi sequalis,
non tamen quadruplo
vel quintuplo plus materise terreflris contineat i5
quia tantundem ab utrâque fubducendum
eft,
tum,
:
propter
quo ponderantur; tum etiam, quia in ipfà aquâ, ut & in omnibus aliis liquidis corporibus, prop3 refter fuarum particularum motum, ineft levitas pe6hi corporum durorum. Confiderandum etiam, in omni motu effe circulum corporum quse fimul moventur, ut jam fuprà oftenfum eft b nullumque corpus à gravitate fuâ deorfum ferri, nifi eodem temporis momento aliud corpus magnitudine ipfi œquale, ac minus habens gravitatis, furfum feratur. Unde fit, ut in vafe, quantum vis aérem
in
,
20
,
i5
&
profundo
lato, inferiores aquae alteriufve liquoris
guttse, à fuperioribus
mantur quot a.
b.
;
|
nec etiam pre-
fingulse partes fundi, nifi à totidem guttis,
ipfis
Voir Pars
non premantur
t.
perpendiculariter incumbunt.
V,
p. 388.
II, art.
xxxm,
p. 58-5g.
Nam, exem-
XXVI. Cur corpora non gravitent
in
locis
naluralibus.
fuis
2l6
Principiorum Philosophie
pli caufla, in
vafe
ab
aliis 2,
j, 4,
ABC,
aquae gutta
1
203-204.
non premitur
fupra ipfam exiftentibus, quia
deorfum ferrentur, deberent
fi
hsec
guttae, 5, 6, 7, aut
aliae
fimiles,
in
afeendere
;
earum locum
cùm
quse,
fint
5
aequè graves, illarura def-
cenfum impediunt. Hae autem guttse 1,2,3,4, junétis premunt partem viribus ,
fundi
B
;
quia,
ut defeendat, defeendent etiam ipfœ, ac in
fi
efticiant
earum
10
lo-
cum
partes aëris 8, 9, quse funt ipfis leviores, afeendent. Sed eandem vafis partem B non plures guttœ
premunt quàm
hsec
1, 2, j, 4,
vel aliae ipfis sequipol-
momento, quo haec pars B poteft defeendere, non plures eam fequi poffunt. Atque hinc innumera expérimenta circa corporum gra-
lentes; quia eo temporis
vitatem, vel potiùs,
fi
fie
i5
loqui licet, gravitationem,
quae malè philofophantibus mira videntur, perfacile eft explicare. XXVII. Gravilatem corpora deprimere verfus centrum Terrœ.
20
Notandum denique, quamvis particulaî materiae cœleftis eodem tempore multis diverfis motibus cieantur, omnes tamen earum aétiones ita fimul confpirare, ac tanquam in aequipondio confiftere", unafque
opponi, ut ex hoc folo quôd
aliis
moles objedu fuo earum motibus adverfetur, quaquaverfus aequaliter propendeant ad fe ab ejus viciniâ, & tanquam ab ejus centro, removendas
;
nifi
terrae
forte aliqua exterior caufla b
diverfitatem hac in re confti|tuat. Talefque aliquot a.
Voir
t.
V, p. 174.
b. Ibid., p. 388.
25
Pars Quarta.
204-
217
tantus,
earum efFe&us fit ut fenfu deprehendatur, nondum mihi com-
pertum
eft.
cauffae poffunt excogitari
;
fed an
Vis luminis, quatenus à Sole ac
fbellis
in
XXVIII.
omnes De
jam
cœli partes fe diffundit, cata a
10
fatis
fuprà fuit expli-
tantùm ut hic notemus, ejus radios à Sole delapfos, Terne particulas diverfimodè agitare. Quippe, quamvis in fe fpeétata, nihil aliud fit quàm preffio qugedam, quse fit fecundùm lineas reétas, à Sole in Terram extenfas quia tamen ifta preflio non aequaliter omnibus particulis tertii elementi, quae fupremam terrae regionem componunt, fed nunc unis, nunc aliis, ac etiam, nunc uni ejufdem particulse extremitati, nunc alteri applicatur facile poteft intelligi, quo pado ex ipfâ variae motiones in particulis illis excitentur. Exempli caufTâ, fi AB fit una ex par:
fuperefl
:
:
ticulis tertii elementi,
fupremam
regionem componentibus, quse incumbat alteri particulse C, atque inter ipfam & Solem alias terrae
20
multse interjaceant, ut D, E, F
:
nunc impedient, ne radii Solis G, G, premant extremitatem B, non autem ne pre-
hae interjacentes
25
mant A
:
ficque extremitas
A
de-
primetur, atque alia B attolletur. Et quia
3o
iftae
particulae alfiduè
fi-
tum mutant, paullô pôft opponentur radiis Solis tendentibus verfus A, non autem aliis tendentibus verfus B, ficque extremitas A rurfus attolletur, & B deprimea.
Pars III,
art.
Œuvres.
lv
III.
et seq., p. 108.
28
tertiâ aâione,
quœ
lumen; quomodo particulas a'éris comejl
moveat.
Principiorum Philosophie
2l8
Quod idem
tur.
in
omnibus
terra: particulis,
Solis radii per|tingunt, habet
Solis XXIX.
De
quartâ,qu
Pars Quarta.
205-J07.
2I
ex quâ metalla oriuntur; per D, aquam ac denique per corpus E, terram exteriorem, quse ex lapidibus, argillâ, arenâ & limo eft conflata facile etiam per aquam, fupra fragmenta 2} & 6j eminentem, maria; per alia fragmenta molliter tantùm inclicraiîiffimam,
10
;
:
&
nata,
& vx, camporum plamagis erefta, ut 2 & 94 v, montes
nullis aquis teéta, ut 89,
nities; ac per alia
1
intelligemus. Et denique adverte|mus, iita vi
rum
propriae gravitatis
extremitates,
fibi
cùm fragmenta
hoc pa&o delapfa
mutuô
multa minora fragmenta
bufdam
.5
iortiter allifas, in alia
diffiluilTe,
litoribus maris, ut in
1,
funt, eo-
&
quse faxa in qui-
multiplicia
montium
20
Pars Quarta.
217-218.
)*
juga, partim altiffima ut in 4, partim remiffiora ut in & 6, compo9 & v, ac etiam fcopulos in mari, ut in 2,
fuerunt.
Atque
horum omnium
jam didis erui poffunt. Nam primo ex iis cognofcimus, aërem nihil aliud efle debere, quàm congeriem particularum tertii elementi, tam tenuium & à fe mutuô disjun&arum, ut quibuflibet motibus globulorum cœleftium intima?
XLV.
naturae ex
Quce
fit
aëris natura
obfequantur; ideôque illum effe corpus valde rarum, 10
fluidum ra?
&
pellucidum,
&
ex minutiis cujuflibet figu-
poffe componi. Quippe, nifi ejus particulae à fe
mutuô
jamdudum
eflent plané disjun6tae,
corpori E
;
cùmque
disjunclae fint,
adhsefifient
unaquaeque movetur
independenter à vicinis, occupatque totam illam exii5
guam fphaeram,quam ad motum prium fuum centrum expellit.
requirit,
|
circularem circa pro-
&
ex eâ vicinas
omnes
Quamobrem nihil refert, cujufnamfint figura?.
Aër autem frigore facile denfatur, & rarefit calore cùm enim ejus particulae ferè omnes fint flexiles, inftar mollium plumularum, vel tenuium funiculorum, quô celeriùs aguntur, eô latiùs fe extendunt, & idcirco majorem fpatii fphceram ad motum fuum requirunt :
20
XLVI. Cur facile raréfiai & denfctur.
;
atque notum
quàm 25
eft
ex didis a per calorem nihil hîc aliud ,
accelerationem motûs in
frigus ejufdem
iftis
particulis,
imminutionem debere
&
per
intelligi.
Denique aër, in vafe aliquo violenter compreffus, vim habet refiliendi, ac per ampliorem locum fe protinus extendendi. Unde fiunt machinae, quae ope folius aëris, 3o
tela a.
aquas furfum verfus,
cum magno Art. xxix, p. 218.
inftar
fontium;
impetu, arcuum
& alia; quae
inftar, jaculantur.
XLVII.
De
violenta ejus
dam
com-
quibufmachinis.
prejjione in
Principiorum Philosophie
2}2
Hujufque cauffa
eft,
quôd aëre
318-119.
compreffo, una-
ita
quaeque ejus particula fphaericum illud fpatiolum quod ,
ad motum fuum vicinae in
requirit, fibi foli
ipfum ingrediantur
non habeat,
cùmque
;
fed aliae
intérim idem
eadem agitatio iftarum particularum, confervetur à motu globulorum cœleftium, affiduè circa ipfas fluentium, eae fuis extremitatibus fe mutuô versèrent & loco expellant, ficque omnesfimul impetum faciant ad majus fpatium occupandum. Quantum ad aquam, jam oftendi 3 cur duae tantùm particularum fpecies in eâ reperiantur, quarum unae calor, five
XLVIII.
De aquar naturâ :&cur facile
modà
modo in aërem, in
glaciem ver-
tatur.
funt
fl exiles,
aliae inflexiles
;
atque
fi
ab invicem fepa-
aquam dulcem componunt. Et quia jam omnes proprietates, cùm falis tùm aquae dulcis, ex hoc uno fundamento dedu&as, fufè in Merentur, hae falem,
teoris
b
10
illae
explicui,non opus
eft
i5
ut plura de ipfis hîc fcri-
bam. Sed tantùm notari velim, quàm apte omnia
inter
|
fe cohsereant,
& quomodo
fequatur, etiam
eam
effe
ex
tali
generatione aquae
debere proportionem, inter
& craflitiem particulainter ipfas, & vim quâ globuli fe-
ejus particularum crafîitiem
rum
aëris;
itemque
cundi elementi eas movent, ut
minus
tenuiores
flexiles, in
XLIX. De fluxu & rejluxu maris.
ifti
globuli paullô
aquam in glaciem mutent, & aquam; cùm autem agunt paullô aquae particulas, eas nempe quae
folito agunt,
ticulas aëris in tiùs,
cùm
aërem
parfor-
funt
vertant.
Explicui etiam in Meteoris c caufTas ventorum, à
quibus mare variis irregularibus modis agitatur. Sed a.
Art. xxxvi, p. 222.
b.
Discours III et V. Voir t. VI, Discours IV. Ibid., p. 265.
c.
p.
249
et
279.
20
25
Pars Quarta.
2ig.
fuperefl alius regularis ejus motus, gulis in locis attollitur
&
''}}
quo
bis in die fin-
deprimitur, interimque fem-
per ab Oriente in Occidentem
fluit.
Ad
cujus motûs
cauflam explicandam, ponamus nobis ob oculos exi-
guum
illum cœli vorticem, qui Terram pro centro
habet, quique circa
Solem
cum
illâ
& cum
fertur. Sitque
Lunâ
in majori vortice
A B C D ille exiguus vortex
a ;
B
EFGHTerra; 12^4
fuperficies maris, à quo, majoris
Terram ubique tegi fupponimus; & $678 fuperficies aëris mare ambientis. Jamque confideremus, fi nulla in ifto vortice Luna effet, pundum T, quod eft centrum Terrae, fore in pundo M, quod eft vorticis centrum; fed Lunâ « exfiftente verfus B, perfpicuitatis caufla,
10
a.
Voir
t.
V, p. 260,
Œuvres.
III.
1.
7.
3o
2
Principiorum Philosophie
j4
hoc centrum T
debere inter
effe
2:9-221.
M& D
:
quia,
materia cœleftis hujus vorticis aliquantô celeriùs
cùm mo-
quàm Luna vel Terra, quas fecum defert, nifi punctum T aliquantô magis diftaret à B quàm à D,
veatur
Lunae praefentia impediret, ne poffet inter
B &
T,
quàm
Terrae in ifto vortice
virium
litate
illa
tam
T& D
inter
eam
nifi
ab aequa-
circumfluentis,
ipfam idcirco nonnihil accedere debere verfus D. Atque eodemmodo, cùm Luna erit in C, Terficque femper rae centrum effe debebit inter M & A evidens
5
cùmque locus
;
non determinetur,
ma|teriae cœleftis
libéré fluere
eft
10
:
Terra nonnihil à Lunâ recedit. Praeterea, quoniam hoc pacto, ex eo quod Luna fit verfus B, non modo fpatium per quod materia cœleftis illud per
quod
fluit inter
fluit inter
T & D,
B&
redditur anguftius
inde fequitur iftam materiam cœleftem fluere,
&
non
effet in vorticis
8,
&
tum fuperficiem aquae diametro
& H, quàm
cies aquae L ccndat,
s
dejcendat.
celeriùs
ibi
1
j
,
,
effe
in 2
BD
;
& 4, quàm
fi
Luna
cùmque corpora
facile preflioni
ifti
objfe-
effet extra
& aëris
5
,
7, ibi
protuberent.
horis
6-
verô, quia pars Terrae quas nunc elt in F, è reo i-, i a i gione puncti B, ubi mare elt quam-minime altum, •
20
debere fupraTerrae partes
Jam
-
horis 6 [af-
i5
hanc diametrum BD; altiora verfus G & E, adeô ut fuperfi-
Luna
fi
ac è contra effe
Cur aqua
&
aquae fint fluida,
quantur, ipfa minus alta F
:
atque ideô magis premere, tum fuperficiem aëris
in 6
aëris
T, fed etiam
•
•
•
25
.
p ft fex horas erit in G, è regione punéti C, ubi eft altiffimum, & poft fex alias horas in H, è regione punfti D, atque itaconfcquentcr vel potiùs, quia Luna etiam ;
intérim nonnihil progreditur à B verfus C, utpote quae
mcnfis fpalio circulum
ABCD
percurrit, pars Terrae
3o
Pars Quarta.
nunc
quae
horas
M
è regione corporis Lunée, poft fex
eft in F,
cum
2
12 minutis, praeterpropter, erit ultra
pun-
âum
G, in eâ diametro vorticis ABCD, quae illam ejufdem vorticis diametrum, in quâ tune Luna erit, ad angulos re&os interfecat; tuneque aquaerit ibi altiffi-
B
& poft
ma;
fex alias horas
ultra
puncium H,
alta,
&c.
Unde
cum duodecim
minutis, erit
aqua
quamminimè
in loco ubi
clarè intelligitur
aquam
duodecim horis cum 24 minutis, fluere ac refluere debere
erit
in
uno
maris, fingulis
& eodem loco
3 .
hune vorticem ABCD non efle accuratè rotundum, fed eam ejus diametrum, in quâ
Notandum
4 quâ] quo (/" a.
Voir
t.
LI.
eft
édit.).
IV, p. 466 et 467-468.
Cur
maris fint majores, cùm Luna plena eft vel nova. ajlus
Principiorum Philosophie
2}6
Luna verfatur cùm
aai-m.
nova vel plena, breviorem effe illâ quse ipfam fecat ad angulos re&os, ut in fuperiore parte oftenfum eft a unde fequitur fluxus & refluxus maris debere effe majores, cùm Luna nova eft vel plena, quàm in temporibus intermediis b eft
;
.
B
lu. Cur
in cequinoâiis fint
maxtmt.
Notandum etiam, Lunam femper effe in piano Eclipticae vicino, Terram autem motu diurno fecundùm planum sequatoris converti quae duo plana in aequinodiis fe inter|fecant, in folftitiis autem multùm ab invicem diftant unde fequitur, maximos seftus ;
:
maris LUI. Cur aër S aqua/emper
effe
debere circa
Prœterea notandum a.
b.
Pars III, art. cuit, p. 199. Voir t. IV, p. 467-468.
eft,
dum
&
Autumni. Terra fertur ab E per
initia Veris
10
Pars Quarta.
232-323.
2
}7
ab Occidente in Orientem, aquae tumorem 412, itemque aëris tumorem 856, qui nunc parti Terra? E incumbunt, paullatim ad alias ejus partes magis Occidentales migrare ita ut poft fex horas F verfus G,
five
ab Oriente ad Occidentem jluant.
;
5
H, & pofl horas duodecim parti Terrae G. Idemque etiam de tumoribus aquae & aëris 2)4 & 678 eft intelligendum. Unde fit, ut aqua & aër ab Orientalibus Terrae partibus, in ejufdem partes Occidentales fluxu continuo ferantur 3
incumbant
parti Terrae
.
10
Qui fluxus, licèt non admodùm celer, manifeftè tamen deprehenditur ex eo quôd magnae navigationes |
multô tardiores
fint
Orientales
i5
quàm
&
difficiliores
verfus Occidentales
;
verfus
& quôd
partes in qui-
LIV.
Cur
eddem poli altitudine, regiones quœ mare habent ad in
Orientem, fint
aliis
magis temperatœ.
bufdam maris anguftiis, aqua femper fluat verfus occafum & denique quôd, caeteris paribus, eae regiones quae mare habent in Oriente, ut Brafilia, non tantùm ;
calorem fentiant, quàm eae quae longos terrae tra&us habent ad Orientem & mare ad Occidentem, ut Guinea quoniam aër qui à mari venit, frigidior eft, Solis
;
20
quàm qui à Terra. Notandum denique, totam quidem Terram mari non tegi, ut paullô antè afîumpfimus b fed tamen, quia Oceanus per omnem ejus ambitum fe diffundit, idem de illo, quantum ad generalem aquarum motum, efle intelligendum, ac fi totam involveret. Lacus autem & ftagna, quorum aquae ab Oceano funt disjundae, nullos ejufmodi motus patiuntur quia eorum fuperficies tam latae non funt, ut multô magis in unâ parte quàm ;
25
:
ob Lunae praefentiam, à materiâ cœlefti pre-
in aliâ, a.
Voir
b.
Ci-avant, p. 233,1. 8-9.
t.
IV, p. 468.
LV.
Cur
nullus fit fluxus nec refluxus in lacu-
bus S ftagnis : aut cur in variis litoribus variis horisfiat.
.
PRINCIPIORUM PHrLOSOPHLE
2}8
2î3- Ja4
mantur. Atque propter inaequalitatem finuum
&
.
an-
fra&uum, quibus cingitur Oceanus, ejus aquarum incrementa & décrémenta diverfis horis ad diverfa litora perveniunt, unde innumerae eorum varietates oriuntur.
Quarum omnium varietatum
LVI.
Quomodo
ejus
caujfcc
particulares, in fingulis litoribus fini
invejiigandœ
duci poteruntexdi&is
cùm Luna nova
3 ,
eft vel
quàm
fus litora fluere depreffas,
&
confideremus aquasOceani,
fi
plena, in locis à litoribus re-
motis verfus Eclipticam
matutinâ
caufae particulares de-
& yïquatorem
horâ fextâ, tam
vefpertinâ, efTe altiffimas,
&
horâ autem duodecimâ,
efTe
;
ideô à litoribus ad
illa
ideô ver-
10
maxime
loca refluere
:
ac
prout litora funt vicina vel remota, prout aquae ad |
magis redas vel obliquas, latas vel anguftas, profundas vel vadofas, ad ipfa citiùs aut tardiùs, & in majore aut minore copia deferri. Ac ipfa tendunt per vias
etiam, propter
admodùm
&
varios
inaequales
anfra&us, faepe contingere ut aquae verfus tus tendentes, rant,
utque
ita
dis impellere. Nihil
&
unum
lit—
earum curfus diverfimodè mutetur. Ac
& quorum
in locis ordinarii funt, iftas
fluxum
eorum
quae ab alio litore veniunt occur-
iis
denique varios ventos,
dam
enim puto
LVII. naturd Terras interioris.
20
nonnulli quibuf-
aquas
diverfis
mo-
ullibi obfervari circa
refluxum maris, cujus caurTas in his paucis
non contineantur. De
i5
Circa terram interiorem C, notare
25
licet
eam con-
tam craflis, ut globuli fecundi elementi ordinario fuo motu eas fecum non abripiant, fed tantùm deorfum premendo graves
ftare particulis cujufvis figurae, ac
reddant, ac per meatus, qui plurimi inter ipfas repeb. Art. l, li et lu, p.
234-236.
3o
Pars Quarta.
224-235.
2J 9
commoveant. Quod etiam facit materia primi elementi, eos ex iftis meatibus, qui anguftifTimi funt, replens ac idem faciunt riuntur,
tranfeundo,
nonnihil
terreftres
fuperiorum
;
particulae
quae faepe in eos qui funt
corpomm D & E, omnium latiffimi defcen-
dunt, atque inde nonnullas ex craffis hujus corporis particulis
fecum abducunt. Quippe credibile
eft,
fu-
periorem ejus fuperficiem conftare partibus ramofis,
quidem mutuô valde firmiter annexis; utpote quae, dum hoc corpus formaretur, impetum globulorum fibi
10
cœleftium per corpora B fuftinuerunt
&
fregerunt
permulta funt intervalla culae aquae dulcis, i5
quâdam ab
fibi
fatis lata, ut
falis,
mutuô
per ipfa parti-
nec non etiam
alise
angu-
adhaerent; ac etiam forte in
habent tam teretes
quamvis ob gravitatem fuam nec,
quemadmodum agitentur,
fibi
& tam
laeves, ut,
mutuô incumbant,
aquae partes, globulos fecundi
elementi undique circa
men
LVI1I.
De naturâargenti vivi.
ipfâ diftantiâ, multae fimul funt congre-
gatse, quae figuras
fe fluere
permittant, facile ta-
tum à minutioribus ex
iftis
globulis,
qui nonnulla etiam fpatia inter ipfas inveniunt, tum praecipuè à materiâ primi elementi, quae omnes anguftiflimos
3o
fed inter quas nihilominus
aut ramofae, excorpore E delapfse, tranfire poffint. Verùm infra iftam fuperficiem, partes corporis C
minus ardè
25
difcurrentium, primse
lofae |
20
&
;
& D
angulos
Atque ideô liquorem componunt valde ponderofum & minime pellucidum, cujufmodi eft argentum vivum. Praeterea, quemadmodum videmus eas maculas, quae quotidie circa Solem generantur, figuras habere
admodùm
ibi reliétos replet.
irregulares
&
varias, ita
exiftimandum
eft
LIX.
De
inœqualitate caloris interiorem Terrant pervadenlis.
24O
PRINCIPIORUM PHILOSOPHLE
mediam
aa5-aa6.
M, quse ex materiâ iftis maculis fimili conflata eft, non ubique elfe aequaliter denfam & ideô quibufdam in locis tranfitum prsebere Terrae regionem
;
majori copiae primi elementi, quàra in reliquis
;
atque
C
tran-
|
hanc materiam primi elementi, per corpus
%
m
Iffl feuntem, ejus partes quibufdam in locis fortiùs in aliis
commovere,
etiam calor à Solis radiis
ficuti
excitatus, atque, ut fuprà
quàm
di&um
eft
a ,
ufque ad intima
non uniformiter agit in hoc corpus C, quia faciliùs ei communicatur per fragmenta
Terrae pertingens,
corporis E,
quàm per aquam D atque :
altitudo
10
mon-
tium efficit, ut quaedam Terras partes Soli obverfae, multô magis incalefcant, quàm ab illo averfae ac denique aliter incalefcunt verfus yEquatorem, aliter :
verfus polos, calorque viciffitudinem
tum
diei
ifte
per vices variatur propter
&nodis, tum praecipuè
i5
asflatis
& hyemis. Unde
lx.
De
iJ1
aâione
l or,S .
fit,
ut
omnes
particulse hujus terrae interioris
femper aliquantulum, & modo plus modo minus moveantur; non eae folùm quae vicinis non annexa;
^
a.
Art. xxx, p. 218.
20
Pars Quarta.
226-21-J.
funt, ut particulae argenti vivi,
&
241
& falis, & aquse
dulcis,
qusevis in majoribus ejus meatibus contentae
aliae
omnium
;
mutuô quam-firmiffimè adhèrent. Non quidem quôd hse ab invicem plané fejparentur fed eodem modo quo videmus arborum ramos ventis impulfos agitari, & eorum intervalla nunc majora reddi, nunc minora, quamvis iftœ arbores idcirco radicibus fuis non evellantur ita putandum efl craflas & ramofas corporis C particulas ita connexas effe atque implexas, ut non fed etiam eae quae funt
duriffirme, ac fibi
;
:
10
foleant vi caloris ab invicem plané disjungi, fed ali-
quantulum duntaxat concutiantur, & meatus circa fe relidos modo magis modo minus aperiant. Cùmque i5
duriores
fint
poribus
D &
motu
aliis
particulis, ex fuperioribus
E in meatus iflos delapfis, ipfas facile
fuo contundunt
iflo
cor-
&
comminuunt, ficque ad
duo gênera figurarum reducunt,
quae hîc funt confi-
deranda.
Nempe
particulae
quarum materia paullô
LXI.
folidior
Defuccis acribus
20
efl,
quales funt
falis,
meatibus
iflis
interceptae at-
que contufaî, ex teretibus & rigidis planse ac flexiles redduntur non aliter quàm ferri candentis virga rotunda crebris malleorum idibus in laminam oblon:
gam 25
potefl complanari.
culse, vi caloris adae,
pant, duris
eorum
Cùmque
intérim hae parti-
hinc inde per meatus
parietibus
allifée
iflos fer-
atque affridse,
gladiolorum inflaracuuntur, ficque in fuccos quofdam acres, acidos, erodentes vertuntur
cum 3o
:
qui fucci poflea
metallicâ materiâ concrefcentes
futorium
;
cum
lapideâ,
alumen
;
&
,
fie
atramentum alia
multa
componunt. Œuvres.
III.
3i
dis,
S aci-
ex quibus fiunt
atramentum, futorium, alumen, Se.
Principiorum Philosophle
242 LXII.
De
237-238.
autem molliores, quales funt pleraeque ex terra exteriori E delapfae, nec non etiam eae aquae dulcis, ibi penitùs elifae, tam tenues evadunt, ut motu Particulae
materiâ oleagineâ
bituminis, fulphuris, &c.
materiae primi elementi difcerpantur, atque in multos
& quàm-maximè
minutiffimos
dantur
qui ramuli,terreftribus aliis
:
componunt fulphur, bitumen,
rentes,
|
pinguia
Atque
LXIII.
De Chymicorum cipiis ;
prin-
& quomodo
metalla in fodinas afccndant.
ramulos diviparticulis adhé-
flexiles
five oleagineâ, quae in
hîc
fie tria
Chymicorum
a
&
alia
omnia
fodinis reperiuntur.
habemus, quae pro tribus vulgatis
principiis, fale, fulphure ac Mercurio,
10
fumi poffunt fumendo feilicet fuccum acrem pro fale, molliffimos ramulos oleagineae materiae pro fulphure, :
ipfumque argentum vivum pro illorum Mercurio. Credique poteft omnia metalla ideô tantùm ad nos pervenire, quôd acres fucci, per meatus corporis C fluentes, quafdam ejus particulas ab iis disjungant, quae
i5
deinde materiâ oleagineâ involutae atque veftitae, facile
ab argento vivo calore rarefafto furfum rapiuntur, & pio diverfis fuis magnitudinibus ac figuris, diverfa metalla conftituunt. Quae fortaffe fingula defcripfnTem
hoc
in
loco,
fi
20
varia expérimenta, quae ad certam
eorum cognitionem requiruntur,
facere
hadenus
li-
cuiffet. LXIV.
De Terra
exteriore, & de origine fontium.
Jam
verô confideremus Terram exteriorem E, cujus
fragmenta qusedam fub mari delitefeunt,
alia in
cam-
j5
pos extenduntur, alia in montes attolluntur. Et note-
mus
quàm
quo paéto fontes & flumina oriantur & quamvis femper in mare fluant, nunquam tamen ipforum aqua deficiat, nec mare augeatur aut dulcefeat. Quippe, cùm inprimis,
facile in eâ pofîit intelligi, ;
a.
Art. lviii et lxi, lxii, p. 239, 241 et 242.
îo
Pars Quarta.
"8-229-
245
campos & montes magnae fint cavitates aquis plense, non dubium eft, quin multi quotidie vapores, infrà
hoc 5
eft,
aquae particulae vi caloris ab invicem dis-
jundse ac celeriter motse, ufque ad exteriorem camporum fuperficiem atque ad fumma montium juga perveniant; videmus enim etiam plerofque iftiufmodi
vapores ulteriùs ufque ad nubes attolli, ac faciliùs per terras meatus afcendunt, ab ejus particulis fuf|
quàm per aërem,
cujus fluidae ac mobiles par-
ticulae ipfos ita fulcire
non poflunt. Poftquam autem
fulti, 10
ifti
vapores
fie
afeenderunt, frigore fuccedente tor-
pefeunt, à-amifla vaporis forma rurfus in
i5
;
quae
mis angufti; fed aliquantô latiores vias invenit, in intervallis cruftarum five corticum, quibus tota exterior terra conflata eft
dùm
vallium
Atque ubi 20
ficie
iftae
quae viae ipfam obliqué fecun-
fubterraneae
montis, vel
vallis,
&
declivitatem deducunt.
aquarum
vel
quorum
flumina componunt, rse fuperficiei
;
& camporum
fontes featuriunt,
rivi
vise
in fuper-
campi terminantur,
ibi
multi fimul congregati
per decliviores exterioris ter-
partes in mare labuntur.
Quamvis autem affiduè multae aquae ex montibus r n vertus mare Huant, nunquam tamen ideirco cavitates ex quibus afeendunt, poflunt exhauriri, nec mare augeri. Haec enim terra exterior non potuit modo paullô antè deferipto 8 generari, nempe ex fragmentis corpo.
a5
ver-
aqua defeendere non poteft per eofdem meatus, per quos vapor afeendit, quia funt ni-
tuntur illos
aquam
28 a.
En marge NB. :
Art. xlii, p. 228.
Vid.
fig.
-
pag. 226 (;* édit.).
.
.
LXV
-
Cur mare non augeatur exeo, quodjiumina tn /""""• '
Principiorum Philosophle
244 ris
D
tis
E in fuperficiem corporis
multos
C
cadentibus, quin aqua
patentiffimos meatus fub
fibi
retinuerit
:
iftis
fragmen-
per quos tanta femper ejus quantitas à
mari verfus radiées montium tibus egreditur.
&
eorum venis
329-230.
Atque
ita,
arteriis, fie
quanta ex mon-
redit,
ut animalium fanguis in
aqua
in terrai venis
&
5
in
fluviis circulariter fluit. LXVI.
Cur fontes nonfintfaU fi, nec mare dulcefcat.
Et
quamvis mare
fit
falfum, folœ
tamen aqua? dulcis
nempe funt tenues ac flexiles, particule autem falis, cùm fint rigidse ac duras, nec facile in vapores mutari, nec ullo modo
particulse in fontes afeendunt, quia
per obliquos
|
terrae
meatus
tranfire poffunt. Et
10
quam-
aqua dulcis in mare per flumina revernon ideô mare dulcefeit, quia femper œqualis
vis affiduè illa
tatur,
LXVII.
Cur
in
teis
quibufdam puaqua fil falfa.
quantitas falis in eo manet.
i5
Sed tamen non valde mirabimur, fi forte in quibufdam puteis, à mari valde remotis, multum falis reperiatur. Cùm enim terra multis rimis fatifeat, fieri facile poteft, ut aqua falfa non percolàta ufque ad illos puteos perveniat five quia maris fuperficies
20
:
œquè
alta eft atque
ipforum fundus
;
five
etiam quia,
Pars Quarta.
a3o-a3i.
ubi lis
vise
funt fatis
245
latae, facile falis particulae
à particu-
aquae dulcis per corporis duri declivitatem furfum
attolluntur.
Ut
experiri
li-
cet in vafe, cujus labra nonnihil fint repanda, quale efl
ABC dum :
enim aqua
fal-
omnes
fa in eo evaporatur,
ejus orae falis cruflâ vefliri folent. 10
Atque hinc etiam poteft intelligi, quo paéto in montibus nonnullis, magnae falis moles inftar lapidum concreverint. Quippe, aqua maris eô afcendente, ac
aqua
particulis flexilibus
folum .5
fit,
dulcis ulteriùs pergentibus,
fal in cavitatibus, quae
cafu ibi fuerunt, reman-
&
aliquando
falis particulee
nonnullos
fatis an-
guftos terrae meatus pervadunt, atque ibi nonnihil de figura
20
&
ammoniacum,
vel quid fimile mutantur.
formse,
25
riae
Quin-
terrae particulse oblongae,
non ramofse,
&
aliorum fa-
lium formas habuerunt. Neque enim in alio
non
quàm quôd
flexiles,
illorum particulae
fitae
fint
funt
oblon-
nec ramofse, ac prout de caetero va-
funt, varias falis fpecies
componunt.
Praeter vapores ex aquis fub terra latentibus
multi etiam fpiritus acres,
&
nec non vapores argenti
vivi,
teriorem afcendunt ris
omnia
foffilia
:
oleagineae exhalationes,
aliorum metallorum
atque ex diverfis eorum miftu-
componuntur. Per
LXX.
edudos,
particulas fecum vehentes, ex terra interiori ad ex3o
nitro aliifque falibus, à /aie tnarino
diverfis.
ac fatis rigidae, ab ori|gine fuâ nitri
gse,
LXIX.
De
quantitate fuâ deperdentes, in nitrum, vel
etiam plurimae
ese
fodiatur.
ipfafque implevit.
Sed
fal
LXVIII.
Cur etiam ex quibufdam montibus fal ej-
fpiritus acres
De
vaporibus, fpiritibus, £ exhalationibus à terra interiore
ad exteriorem ajcendentibus.
Principiorum Philosophle
246
2'il-2i2.
fuccorum acrium, nec non etiam falium volatilium, ab invicem fejunétas, & tam celeriter fe commoventes, ut vis quâ in omnes partes raointelligo particulas
eorum
veri perfeverant, praevaleat
lationes
autem
gravitati.
Per exha-
intelligo particulas ramofas, tenuiffi-
mas, oleagineae materiae,
fie
etiam motas. Quippe in
& aliis fuccis, & oleis, particule tantùm repunt fed in vaporibus, fpiritibus, & exhalationibus, volant. Et quidem fpiritus majori vi fie volant, & faciliùs aquis,
LXXI.
Quomodo ex varia eorum mijlurâ, varia lapidum, aliorumque foffilium gênera oriantur.
;
anguftos quofque terrae meatus pervadunt, atque
&
intercepti firmiùs haerent, efficiunt,
permagna
quàm
fit
diverfitas,
Cùmque
pro diverfitate
particularum ex quibus confiant, multa etiam ex
ipfis
lapidum, aliorumque foffilium non tranfparentium gê-
nera oriuntur,
cùm
10
ideo duriora corpora
exhalationes aut vapores.
inter haec tria
ipfis
in anguftis terrae
i5
meatibus inclufa
haerent, ipfiufque particulis permifeentur
;
&
multa
gênera foffilium tranfparentium, atque gemmarum,
cùm
& cavitatibus terrae primùm in fuccos & deinde paulatim, maxime lubricis &
in rimis
colliguntur,
|
fluidis
eorum
particulis abeuntibus, reliquœ fibi
20
mu-
tuô adhaerefeunt. LXXII.
Quomodo metalla ex terra intcriore ad ex-
teriorem perveniant,
& quomodo minium fiât.
Sic etiam vapores argenti vivi, terrae rimulas
&
majufculos meatus perreptando, particulas aliorum
metallorum
fibi
admiftas in
iis
relinquunt,
&
auro, argento, plumbo-, aliifque impraegnant
ita illam ;
25
ipfique
deinde ob eximiam fuam lubricitatem ulteriùs pergunt, aut deorfum relabuntur; aut etiam aliquando ibi haerent,
cùm meatus
per quos regredi poffent, ful-
phureis exhalationibus impediuntur. Atque tune ipfae argenti vivi particulae minutiflimâ iflarum exhalatio,
3o
Pars Quarta.
232-233.
num
247
minium componunt. Ac & exhalationes, nonnulla etiam me-
quafi lanugine veftitae,
denique fpiritus ut
talla,
ses,
ferrum, ftibium, ex terra interiore ad
exteriorem adducunt.
Notandumque dere ex
figura, ex
funt. 10
partibus terra: interioris, quibus fragmenta
iis
exterioris
metalla ferè tantùm afcen-
ifta
eft,
immédiate conjunéta verfus
$
Unde
fit,
funt.
Ut
hac
in
omnibus
terree
locis
metalla
inveniantur.
quia per aquas evehi non pof-
v,
non paffim omnibus
ut
ex. gr. in
LXXIII.
Cur non
in locis metalla
reperiantur.
Notamdum etiam,
haec metalla per terrse venas ver-
montium
fus radiées
LXXIV. Cur potiffimùm
niantur in radicibus
ibique potiflimùm congregari, quia ibidem terra plu-
montium, verfus Meridiem & Orientem
quàm
ribus rimis
montium
iis
in aliis locis fatifcit
major in illis
quœ
partibus,
obverfae funt, magis ibi eft calor,
;
&
quidem
in
Soli meridiano vel Orienti
quàm
cujus
in aliis congregari, quia
vi attolluntur. Et
ideô etiam
prœfertim locis à fofforibus quseri folent.
Neque putandum
eft,
ullâ
unquam
LXXV.
fodiendi perti-
Fodinas omnes
20
naciâ, ufque ad interiorem terram pofTe perveniri
tum quia
exterior nimis eft craffa,
fi
ad
hominum
:
vi-
tum prœcipuè propter aquas intermedias, quae eô majore cum impetu falirent, quô profundior effet locus in quo primùm aperirentur earum vense, fofforefque omnes obruerent.
res
25
inve-
folere attolli, ut hîc verfus v,
comparetur
;
,
componunt, fedtenuioribusfpirituum
a.
En marge NB. :
;
nec
unquam ad interiorem fodiendo
poffe
perveniri.
|
Exhalationum particulce tenuiffimae, quales paullo a nihil nifi purum aërem folse antè defcriptse funt
7
ejfe in
terra exteriore
Vide
Art. lxx, p. 245-246.
fig.
pag. 226 (/"
particulis facile
édit.).
LXXVI. De fulphurc, bitumine, argillâ, oleo.
Principiorum Philosophle
248
&
anneétuntur, illafque ex laevibus
a33-ï34.
lubricis ramofas
reddunt; ac deinde hae ramofs, fuccis acribus ac metallicis
quibufdam
particulis admiflae, fulphur confti-
tuunt
& admiftae
particulis terrae, multis etiam ejuf-
modi
;
particulis terrae conjun&ae,
que
folae, in
motus.
bitumen
;
;
oleum vertuntur, cùm earum motus
languefcit, ut LXXVII. Quomodo fiât terrœ
& cum folis faciunt argillam & deni-
fuccis gravidae, faciunt
fibi
mutuô plané incumbant.
Sed cùm celeriùs agitantur, quàm ut verti poflint,
fi
oleum
ita in
& cavitates terrae mapingues ibi & craflbs fumos com-
forte in rimas
gna copia affluant, ponunt, non abfimiles
iis
quae forte
fi
nus accenduntur, atque fubitô
magnâ vi
ipfis
ignis
illi
fumi proti-
rarefaéti,
omnes car-
fcintilla in iftis cavitatibus excitetur,
ceris fui parietes
10
qui ex candelâ recens ex-
ftindâ egrediuntur; ac deinde,
multi fpiritus
ita
concutiunt, praefertim
funt admifti
:
&
ita
i5
cùm
oriuntur terrae
motus. LXXVIII.
Contingit etiam aliquando,
Cur ex quibufdam
cùm
ut parte terrae disjeétà
tium cœlum verfus erumpat. Idque
aliis locis. Et
ibi
potiùs
fit,
20
quàm
:
quibus confiât terra exterior, ibi
fiunt,
tum quia fub montibus plures tum etiam, quia magna illa fragmenta,
in humilioribus locis
faciliorem
motus
& apertâ, flamma per juga mon-
montibus rgnis erumpat.
funt cavitates,
hi
in fe
invicem reclinata,
praebent exitum flammae,
quàm
in ullis
25
quam|vis claudatur terrae hiatus, fimul
ac flamma hoc paéto ex eo erupit,
fieri poteft,
ut tanta
fulphuris aut bituminis copia ex montis vifceribus ad
fummitatem expulfa fit, ut ibi longo incendio fufficiat. Novique fumi poftea in iifdem cavitatibus rurfus colledi, & accenfi, facile per eundem hiatum ejus
3o
Pars Quarta.
îÎ4-î35.
249
erumpunt unde fit, ut montes nonnulli crebris ejufmodi incendiis fint infâmes, ut JEtna. Siciliae, Vefuvius ;
Campaniae, Hecla
Illandiae,
&c.
Denique, durât aliquando terrse-motus per aliquot quia non una tantùm continua cavihoras, aut dies ;
quâ pingues
tas effe folet, in
&
inflammabiles fumi
colliguntur, fed plures diverfae, terra multo fulphure
aut bitumine faturâ disjundae
cùmque
;
tercedit,
plures concujfiones fieri foleant in terme motu : Jîcque per aliquot horas aut dies interdum duret.
exhalatio in
unis accenfa terram femel concuffit, aliqua 10
LXXIX. Cur
mora
in-
priufquam flamma, per meatus fulphure op-
pletos, ad alias poffit pervenire.
Sed hîc fupereft ut dicam, quo pa&o in iftis cavitatibus flamma poffit accendi, fimulque ut explicem ignis naturam. Particule terreftres, cujufcunque fint i5
magnitudinis aut elementi
motum
figurae,
cùm
fingulae feorfim primi
fequuntur, ignis
etiam habent aëris formam,
cùm
formam habent
;
ut
inter globulos fecun-
eorum agitationem imitantur. praecipua inter aërem & ignem diffe-
di elementi volitantes,
Sicque prima 20
rentia
eft,
&
quôd multo
ticule agitentur.
celeriùs hujus
Jam enim fuprà
quàm
fatis
illius par-
oftenfum
eft,
motum materise primi elementi multo celeriorem effe quàm fecundi. Sed alia etiam eft permagna differentia, quôd 25
etfi craffiores tertii
elementi particule, quales
quibus conftant vapores argenti
funt
ese
aëris
formam
nem
fint neceflarise,
in|duere,
non tamen ad
ac contra
que corruptioni obnoxius, cùm ticulis conftat. Craffiores 3o
ille
vivi, poffint
ejus confervatio-
purior
fit,
minuf-
folis minutiffimis par-
enim,
nifi
calore continuo
deorfum labentes, fpontè exuunt ejus formam. Ignis autem, fine craffiufculis coragitentur, pondère fuo
ŒUYRES.
III.
32
LXXX. De naturâ ignis,
ejuf-
que ab aère diverfitate.
,
Principiorum Philosophle
2$0
porum
a35-j36.
&
terreftrium particulis, quibus alatur
renove-
non poteft. enim globuli fecundi elementi occupent omnia
tur, efle LXXXI. Quomodo primùm excitetur.
Cùm
intervalla circa Terram, quse fatis
capiendos,
abfque circa
&
mutuô omnes moveri non pofîint
aliis
fibi
ita
incumbant, ut uni
(nifî
forte circulariter
globulis
iftis
plens, in ipfis quam-celerrimè moveatur,
habeat plus
non
tur,
illos
proprium axem), quamvis raateria primi elemen-
omnes exiguos angulos à
ti,
magna funt ad
fpatii,
quàm quod
in
iftis
fi
reli&os re-
tamen non
angulis contine-
10
poteft ibi habere fatis virium ad particulas
terreftres, quse
omnes à
fe
& à globulis
mutuô
fecundi
elementi fuftinentur, fecum rapiendas, nec proinde ad
ignem generandum. Sed ut tetur,
debent aliquâ
ignis alicubi
vi expelli
primùm
exci-
globuli cœleftes, ab in-
i5
nonnullarum particularum terreftrium, quae deinde ab invicem disjun&œ, atque in folâ materiâ
tervallis
primi elementi natan tes, celerrimo ejus tur LXXXN. Quomodo
confervetur
&
motu rapian-
quaquaverfus impellantur.
Utque
ille
ignis confervetur, debent
iftae
terreftres efle fatis craflae, folidae, atque aptae, ut à
in
ad
quem
illo in
quo
redire parati funt, repellendi
impediendi ne globuli
motum
ifti
rurfus
ibi
;
eft ignis,
atque
ita
occupent inter-
primo ele|mento relida, ficque vires ejus frangendo ignem exftinguant.
valla
LXXXIII. Cur egeal alimento.
20
materiâ primi elementi ûc impulfaî, vim ha-
beant globulos cœleftes, à loco
&
particule
Ac prœterea particulae terreftres, in globulos iftos impingentes, non poflunt ab iis impediri, ne ulteriùs pergant, & egrediendo ex eo loco in quo primùm elementum fuas vires exercet, ignis formam amittant,
25
Pars Quarta.
236.
251
abeantque in fumum. Ouapropter nullus ibi ignis diu remaneret, nifi eodem tempore aliquse ex iïtis particulis terreflribus, in aliquod corpus aëre craffius impingendo, alias
fatis folidas particulas
rent, qua? prioribus fuccedentes,
elementi abreptae,
&
ab eo disjungeà materiâ primi
novum ignem continué
generarent.
Sed ut hsec accuratiùs intelligantur, conûderemus primo varios modos quibus ignis generatur, deinde
omnia
10
quae ad ejus confervationem requiruntur
denique, quales
quàm fieri
fint ejus
effedus. Nihil ufitatius
ut ex filicibus ignis excutiatur
exiftimo,
fimulque
quod
filices fint
fatis friabiles.
fatis
;
ac
eft,
hocque ex eo
duri
Ex hoc enim quôd
&
fint
rigidi,
duri
&
LXXXIV. Quomodo ex
filicibus
excutiatur.
5
PRINCIPIORUM PHILOSOPHIE
2f2 rigidi,
î36-j38.
percutiantur ab aliquo corpore etiam duro,
fi
eorum particulas interjacent, & à fecundi démenti folentoccupari, folito fiunt
fpatia quae multas
globulis
anguftiora, ter
& ideo illi globuli exfilire coadi, nihil prae-
folam materiam primi elementi circa
quunt
;
deinde ex eo quôd
filicum particulae
vicem
difïiliunt,
Ita,
A
fi
fimul ac
fint friabiles,
non ampliùs idu premuntur, ab
fit filex,
eundem
&
iftae
in-
ignem compo-
inter cujus anteriores particu-
las globuli fecundi elementi confpicui funt,
fentabit
filicem,
cùm ab
B
ejus
io
reprse-
aliquo corpore duro
meatus anguftiores fadi, nihil ampliùs nifi materiam primi elementi porTunt continere C verô eundem jam percufîum, cùm quaedam ejus particulae ab eo feparatse, ac folam materiam primi elementi circa fe habentes, in ignis fcintillas funt
percutitur,
5
ficque materiae primi elementi, quse
fola circa ipfas reperitur, innatantes,
nunt.
illas relin-
|
;
i5
converfae.
lxxxv. QuomoJo ex ficds.
lienis
si
lignum, quantumvis ficcum, hoc pa6lo percutia•
i
•
r
mi
•
non ideirco lcintillas ita emittet, quia cum non adeô durum fit, prima ejus pars quae corpori percutienti occurrit, fleditur verfus fecundam, eamque attur,
20
|
tingit,
priufquam hsec fecunda fledi incipiat verfus ter-
tiam. Sicque globuli fecundi elementi
noneodem tem-
pore ex multis eorum intervallis, fed fuccefiivè nunc ex uno, nunc ex alio difcedunt. Atqui
aliquandiu
&
fi
2
hoc lignum
fatis validé fricetur, insequalis ejus par-
ticularum agitatio
&
"vibratio, quse oritur
ex
iftâ fri-
dione, potefl ex pluribus earum intervallis globulos fecundi elementi excutere, fimulque ipfas ab invicem disjungere, atque ita in ignem mutare.
3o
Pars Quarta.
j38-ï3g.
2
5}
Accenditur etiam ignis ope fpeculi concavi, vel vitri
convexi, raultos Solis radios verfus
eundem
LXXXVI. Quomodo ex
ali-
colleâio-
ne radiorum Solis.
quem locum dirigentis. Quamvis enim iflorum radiorum aftio globulos fecundi elementi pro fubjeéto fuo habeat, multô tamen concitatior
motu,
eft
ordinario
eorum
& cùm
quâ Sol
eft
procédât à materiâ primi elementi, ex conflatus, fatis habet celeritatis ad ignem
excitandum, radiique tam multi fimul colligi pofiunt, ut fatis etiam habeant virium, ad particulas corporum 10
terreftrium
Quippe
eâdem
iftâ celeritate
nihil refert, à
agitandas.
quâ caufta
particulae terreftres
celerrimè moveri primùm incipiant. Sed quamvis antea
valde violento.
tantùm innatent materiae primi elementi, ex hoc folo protinus celerrimam agitationem acquirunt eâdem ratione quâ navis, nullis funibus alligata, in aquâ torrente eue non poteft, quin fimul cum ipfâ feratur. Et quamvis eae terreftres particulae nondum primo elemento fie innatent, fi tantùm fuerint fine motu,
i5
LXXXVII. Quomodo à folo motu
fi
:
à quâlibet aliâ caufâ fatis celeriter agitentur, hoc ipfo 20
ita
& globulos fecundi elementi circa fe pofitos, excutient, ut ftatim ei injnatare incipiant; & porrô
ab
illo in
femutuô,
motu fuo confervabuntur. Quamobrem om-
motus valde concitatus fufficit ad ignem excitandum. Et talis in fulmine ac turbinibus folet reperiri, cùm feilicetnubes excelfa, in aliam humiliorem ruens, aërem interceptum explodit, ut in Meteoris explicui 8 nis
25
.
Quanquam fané vix unquam ifte folus motus ibi eft ignis caufTa; nam ferè femper aèri admifeentur exhalationes, 3o
mam, a.
quarum
talis eft
natura, ut facile vel in flam-
vel faltem in corpus
Discours VII. Voir
t.
lucidum vertantur. Atque
VI, p. 32i.
LXXXVIII. Quomodo à diverforum corporum mijlurâ.
Principiorum Philosophie
254
hinc ignés fatui circa Terram,
&
239-240.
fulgetrae in nubibus,
& ftellae trajicientes &cadentes in alto aëre excitantur. Quippe jam didum lis
tenuiffimis,
& in
eft
a
exhalationes conftare particu-
multos quafi ramulos diviûs, qui-
bus involutae funt aliae paullô craffiores, ex fuccis acribus aut falibus volatilibus eduétae. Notandumque efl hos ramulos folere efTe tam minutos & confertos, ut nihil per illorum interftitia, praeter materiam primi elementi tranfire poffit inter particulas autem iftis ramulis vefiitas, efle quidem alia majora intervalla, quse globulis fecundi elementi folent impleri, tuncque ;
exhalatio
non
ignefcit; fed
10
interdum etiam accidere,
ut occupentur à particulis alterius exhalationis aut
fecundum elementum expellentes, primo duntaxat locum relinquunt, ejufque motu protinus abreptae flammam componunt. Et quidem in fulmine, vel fulgetris, caufla quse
fpiritûs, quse inde
LXXXIX. In fulmine,
i5
injlellis
trajicientibus.
plures exhalationes fimul compingit, manifefta
efl,
propter unius nubis in aliam lapfum. In aëre autem
unâ exhalatione frigore denfatâ
tranquillo,
fcente, facile alia, particulis ad
motum
&
quie-
20
ex loco calidiore adveniens, aut aptioribus
conftans, aut etiam
|
impetum facit, atque ex iis fecundum elementum expellit; cùmque particulae prions exhalationis nondum tam ardè fimul aliquo leni vento impulfa, in ejus poros
jun&ee funt, quin hoc aliarum impetu disjungi
hoc ipfo
in
flammam erumpunt
:
25
poffint,
quâ ratione
ftellas
trajicientes accendi puto. In
iis
XC. quœ lucent S non
urunt
:
ut
in Jiellis
Cùm
autem exhalationis
crarTum
&
vifcidum coaluerunt, ut non
cadenlibus. a. Art.
particulae in corpus
lxxvi et lxxvii, p. 247-248.
ita
tam
disjungan-
3o
Pars Quarta.
«40-241.
2
lucem duntaxat aliquam emittunt, fimilem
tur,
5 $
illi
quse in lignis putridis, in pifcibus fale conditis, in gut-
enim 5
10
&
aquse marin se,
tis
fimilibus folet apparere. Ex
quôd globuli fecundi elementi à materiâ
folo,
lumen, ut ex fuprà didis a fatis patet. Cùmque pluriumparticularum terreftrium fimul jundarum intervalla tam angufla funt, ut foli primo elemento locum dent, etfi forte hoc primum elementum non fatis habeat virium ad ipfas disjungendas, facile tamen habet fatis b ad globulos fecundi elementi primi pellantur,
fit
circumjacentes, adione
dam effe diximus, las
i5
;
&
non
certum,
fit
flamma At
ei
tenax effe deprehenditur fuiffe illam
quanquam
adhserens.
facile efl videre
,.„ dum ,
quo pado lux excitetur d A
., particulae
îllse
naturam fuprà ex-
alise
r
quse lunt
guttâ excutiuntur,
&
|
lucem producunt. oriri puto,
a.
Pars III,
b.
Voir ci-après,
c.
Art. lxvi, p. 244.
art.
d. Cf. Météores,
lv
In lignis
&
quàm quôd
et seq., p.
art. en, p.
Discours
autem
talibus,
in iis
108.
Voir
t.
VI,
p.
putridis,
255.
&
non aliunde
dum
261.
III.
facile
fecundi elementi expellunt,
pifcibus qui ficcari incipiunt,
lucem
motûs, ex
fpiculorum inflar vibratse,
ex ejus viciniâ globulos'
:
, n ilexiles,
quse funt rigidse ac
lseves, vi tempeflatis, alteriufve cujuflibet
ficque
fané
potuit enim effe aliqua tenuis
earum mutuo manent implexse,
nempe,
:
ipfam vifcidam materiam,
in guttis aquae marinae, cujus
plicuimus
25
fiel-
cadentes fsepe enim earum materia humi delapfa,
vifcida
fibi
quam pro lumine fumen-
illâ
impellendos. Et taies puto effe
quae habuit lucem:
20
hoc
fie
lucent,
XCI. In guttis aquee mari»*> •» li h" s P utri dis,
6 fimilibus.
Principiorum Philosophie
256 multi
XCII. In
&
quœ
incalefcunt non lucent : ut in
iis
fœno
inclufo.
fint
141-145.
meatus tam angufti, ut folum primum
mentum admittant. Quôd verô alicujus meatus corporis ignem aliquando
ele-
fpiritûs aut liquoris particulse,
duri, vel etiam liquidi, fubeundo, poffint excitare, oflendunt
madidum
alicubi conclufum, calx
noti, qui
dum
fœnum
aquâ afperfa, fermentationes omnes, liquorefque non pauci Chymicis inter fe permifcentur, incalefcunt, ac
etiam aliquando inflammantur. Non enim alia ratio eft cur fœnum recens, fi recondatur antequam fit ficcum, paullatim incalefcat,
quàm quôd
flammamque fponte
10
concipiat,
multi fpiritûs vel fucci, per herbarum vi-
ridium poros ab earum radicibus verfus fummitates fluere afïueti, atque ibi vias ad menfuram fuam accom-
modatas habentes, maneant aliquandiu in herbis excifis quœ, fi intérim angufto loco includantur, particulae iftorum fuccorum ex unis herbis in alias migrantes, multos meatus in ipfis jam ficcari incipientibus inve-
i5
;
niunt, paullô anguftiores
quàm ut illos
bulis fecundi elementi fubire poffint
;
cum
glo-
ideôque per
illos
fimul
20
materiâprimi elementi circumdantur, à quâ celerrimè impulfae, ignis agitationem acquirunt. Ita, exempli caufâ, fi fpatium quod eft inter duo corpora B & C, reprae-
fluentes, folâ
unum
fentet
ex meatibus alicujus
herbse virentis, ac funiculi
exiguis
orbiculis
mantur pro
i5
1, 2, },
circumdati, fu-
particulis
fuccorum
five
fpirituum, à globulis fecundi ele-
menti per ejufjmodi meatus vehi inter corpora
D &
E
fit
alius
folitis
;
fpatium autem
meatus anguftior herbae
3o
.
Pars Quarta.
24Ï-243-
ficcefcentis,
257
quem fubeuntes esedem
particulae
non ampliùs fecundura elementum,
fed
1, 2, 7,
primum dun-
taxat circa fe habere poffint perfpicuum eft ipfas inter :
5
B & C motum moderatum fecundi D & E motum celerrimum primi,
elementi, fed inter fequi debere.
Nec
quôd perexigua tantùm quantitas iftius primi elementi circa ipfas reperiatur. Satis enim eft, quôd ipfi totae innatent quemadmodum videmus navem fecundo flumine delabentem, non minus facile ipfius curfum fequi, ubi tam anguftum eft ut ejus ripas refert,
:
10
utrimque ferè attingat, quàm ubi eft latiffimum. Sic autem celeriter motae, multô plus habent virium ad particulas corporum circumjacentium concutiendas,
quàm ipfum primum elementum i5
:
ut navis etiam in
pontem aliumve obicem impingens, fortiùs illum quatit quàm aqua fluminis à quo defertur. Et idcirco in duriores fœni particulas irruendo, facile ipfas feparant
ab invicem, praefertim cùm plures fimul à diverfis partibus in eandem ruunt cùmque fatis multas hoc paéto ;
jo
disjungunt fecumque abducunt,
concutiunt duntaxat,
fit
ignis
;
cùm autem
nondumque habent vim multas
fimul ab invicem disjungendi, lente tantùm calefaciunt
Eâdem
&
corrumpunt.
ratione credere ,
,
25
fœnum
licet,
cùm
.
in calcem, multos ejus meatus,
lapis excoquitur
r , lolis
.
...
antea globulis
fecundi elementi pervios, adeô laxari, ut aquae parti-
primo tantùm elemento cinétas, admittant. Atque, uthîc omnia fimul compledar, quoties aliquod corpus durum admiftione liquoris alicujus incalefcit, exiftimo id ex eo fieri, quôd multi ejus meatus fint talis menfune, ut iftius liquoris particulas, folâ maculas, fed
3o
|
Œuvres.
III.
33
xcnI
-
In cjlce aquâ afperfd, srciiquis.
Principiorum Philosophie
243.
teriâ primi elementi cin&as, admittant.
Nec difparem
258
rationem
cùm unus
effe puto,
aflunditur
femper enira alteruter confiât particulis
:
ramofis, aliquo
modo
implexis
corporis duri vicem fubit
paullô antè a intelle&um XCIV. Qitomoio incavitatibus terra ignis accendatur.
liquor alteri liquori
:
ut de
&
atque
nexis,
ipfis
ita
exhalationibus
eft.
His autem omnibus modis, non tantùm in terrae fuperficie, fed etiam in ejus cavitatibus, ignis poteft accendi. Nam ibi fpiritus acres craflarum exhalatio-
num meatus accendant;
aquarum
ita
poffunt pervadere, ut in
& faxorum
iis
flammam
10
vel filicum fragmenta, fecreto
lapfu aliifve caufis exefa, ex cavitatum for-
tum aërem interceptum magnâ vi pofiunt explodere, tum etiam filicum collifione ignem excitare; atque ubi femel unum corpus flammam concepit, facile ipfam etiam aliis vicinis corporibus, ad eam recipiendam aptis, communicat. Flammse enim particule, iftorum corporum particulis occurrentes, ipfas movent & fecum abducunt. Sed hoc non tam fpedat ad ignis generationem,
nicibus in fuBftratum folum decidendo,
quàm ad
ejus confervationem
;
de quâ deinceps
i5
20
eft
agendum. XCV. Quomodo eandela ardeat.
Confideremus, exempli caufâ, candelam accenfam
AB, putemufque flamma
in
fe extendit,
omni
fpatio
CDE,
multas quidem volitare particulas
cerae, vel cujuflibet alterius materiae
quâ
haec eandela conflata
23 exempli caufâ] ex. ca. (/" pag. feq. (1" édit.). a. Art. lixxix, p.
254.
per quod ejus
eft,
édit.).
oleagineae, ex
multofque etiam globu-
—
En marge
:
NB. Vide
fig.
25
Pars Quarta.
343-Ï+4-
259
tam hos quàm illos materise primi elementi fie innatare, ut ejus motu rapiantur; & quamvis fe mutuo faepe tangant & impellant, non tamen omni ex parte fuffuljciant, quemadmodum fo-
los fecundi elementi, fed
lent aliis in locis, ubi nullus eft ignis.
Materia autem primi elementi, quae
10
magnâ copia
hac flammâ reperitur, femper conatur egredi ex loco in quo eft, quia celerrimè movetur; & quidem egredi furfum verfus, hoc eft, fe removeat à centro Terne, quia, ut fuprà dietnm eft a ipûs glo-
xcvi. Quomodo ignis
in
eâ
confervetur.
,
meatus occu-
bulis cœleftibus, aëris
pantibus, buli,
eft levior;
tum omnes
& tum
hi glo-
particulse terreftres î
l
aëris circumjacentis, defeendere coi5
in
nantur in ejus locum, ideôque protinus
flammam
û folo Sed par-
fuffocarent,
primo elemento conftaret. ticulse terreftres,
ab ellychnio F G af-
primo elemento immerfse funt, ejus curfum fiduè egredientes, ftatim atque
20
fequuntur,
&
occurrentes
iis
aëris
particulis, quse paratse erant ad
cum flammae, ipfas repellunt,
defeendendum in loficque ignem confervant.
Cùm autem hae furfum verfus praecipuè tendant, hinc 25
fît,
ut flamma foleat efle acuminata. Et quia multô
celeriùs aguntur repellunt,
9
fe
plutôt
a.
iftae
non pofTunt ab
removeat, fe
quàm
sic
1"
édit.
;
les
removere î
Art. xxii et xxv, p. 21
3 et
214.
iis
particulse aëris
impediri,
quas
quominus
autres donnent ut
fe
fie
ulte-
removeat. Lire
XCVII.
Cur
ejus
flamma
fit
acuminata, S fumus ex eâ egrediatur.
PrINCIPIORUM PhILOSOPHLE
260
244-145.
riùs pergant verfus H, ubi paullatim agitationem
XCVIII.
Quomodo aër S alia corpora Jlammam
fuam
deponunt, ficque vertuntur in fumum. Qui fumus nullum in toto aëre locum reperiret, quia nullibi vacuum eft, nifi, prout egreditur ex flaramâ,
alant.
tantundem
aëris verfus ipfam circu-
motu regrederetur. Nempe, dum fumus afcendit ad H, pellit inde aërem verfus I & K, qui aër, lambendo fummitatem candelae B ac radiées ellari
\
I
|
lychnii F, ad
Hammam
accedit, eique
10
non fufpropter partium fuarum te-
alendae infervit. Sed ad hoc ficeret,
B
nuitatem, niû multas cerae particulas, calore ignis agitatas, per ellychnium
fecum adduceret. Atque
ita
flamma
iS
débet afliduè renovari ut conferve-
& non
magis eadem manet, quàm flumen ad quod novae femper aquae accedunt. Motum autem circularem aëris & fumi licet expetur,
XCIX. De motu aëris
verjus
ignem.
riri,
quoties
magnus
ignis in cubiculo aliquo exci-
30
enim cubiculum ita fit claufum, ut praeter tubum camini per quem fumus exit, unum tantùm aliquod foramen fit apertum, fentietur continué magnus ventus, per hoc foramen ad focum tendens, in locum tatur. Si
fumi abeuntis a De
iis
quœ ignem
exflinguunt.
.
Atque ex his patet, ad ignis confervationem duo requiri primum, ut in eo fint particulae terreftres, quae, à primo elemento impulfae, vim habeant impediendi, ne ab aëre aliifve liquoribus fupra ipfum pofitis fuffocetur. Loquor tantùm de liquoribus fupra ignem
25
:
a.
Voir
t.
III, p. 587.
3o
Pars Quarta.
345-246.
pofitis
:
cùm
quia,
folâ fuâ gravitate verfus illum fe-
rantur, nullum periculum
fum
eft,
eam
obruitur à liquore qui aliàs alii fieri
tam
reftres
vibratae, ut
ne ab
iis
qui infra ip-
flamma candelae
funt, poffit extingui. Sic
ignés
261
confervat
;
inverfae
& contra,
poflunt, in quibus fint particule ter-
folidae,
tam
multae, ac tanto
cum impetu
ipfam aquam affufam repellant,
&
ab eâ
non poffint. Alterum quod ad ignis confervationem requiritur, eft, ut adhaereat alicui corpori, ex quo nova materia poffit ad illum accedere, in locum fumi abeuntis exftingui
10
CI.
Quid
requiratur, ut aliquod corpus alendo igni ap tum fit.
:
ideôque iftud corpus débet in
fe
habere multas par-
ticulas fatis tenues, pro ratione ignis confervandi |
eafque inter 5
6tas, ut
vicem,
fe, vel
etiam
aliis craffioribus, ita
impulfu particularum
tum etiam
illius ignis,
;
jun-
cùm ab
in-
à vicinis fecundi elementi globulis
fejungi poffint, ficque in
ignem
converti.
Dico particulas iftius corporrs effe debere fatis tenues, pro ratione ignis confervandi; nam, exempli 20
caufâ,
ii
vini fpiritus linteo afperfus
perit, depafcet
quidem
haec
CIL Cur flamma exfpiritu vini linteum non urat.
flammam conce-
flamma tenuiffima totum
iftum vini fpiritum, fed linteum,quodalius ignis facile
combureret, non attinget: quoniam ejus particulae aS
non funt fatis tenues, ut ab eâ moveri poffint. Et quidem fpiritus vini facillimè alit flammam, quia non confiât, nifi particulis valde tenuibus, & quia in iis ramuli quidam funt, tam brèves quidem & flexiles, ut fibi mutuô non adhœreant tune enim fpiritus in oleum verteretur fed taies ut multa perexigua fpatia circa fe relinquant, quae non à globulis :
;
3o
19-20 exempli caufâ] ex. ca. (i"édit.).
cm. Cur fpiritus
vini facil-
limè ardeat.
PRINCIPIORUM PhILOSOPHLE
2Ô2
J4Ô-347-
fecundi elementi, fed à folâ materiâ primi poffint occupari.
Contra autem aqua videtur
civ. ur aqua
tffic
particulis confiât laevibus
&
glabris
:
igni valde adverfa, quia
non modo craffiufculis, fed etiam quo fit, ut nihil obflet, quominus
&
globuli fecundi elementi undique illas cingant
quantur; atque infuper
quo
flexilibus.
fubeat meatus corporum quae uruntur, particulas arcendo, impediat ne
Sed tamen nonnulla corpora
cv.
Cur
maenorum
vis
ignium ab aquâ aut '
njeâ
'
s
""'
glatur.
*
ticulae
•§
•
&
i
carbones
ex
talia funt, ut aquae par-
rr
aquâ afpergunt.
falia
potentiùs
prseftant
:
;
10
quia
Ideo fa-
Et aquae parva
copia, ingentibus flammis injeda, ipfas auget.
etiam
ignis
iis
ignefcant.
refilientes, ipfas ignefcunt.
foffiles
fe-
ut facile
eorum meatibus îmmitlee ignem juvent
m ^ e cum m P etu bri
•
alise
fit,
5
Quod
cùm enim eorum
i5
|
particulas rigidae fint
&
oblongae, fpiculorum inftar in
flammâ vibrantur, & in alia corpora impingentes magnam vim habent ad ipforum minutias concutiendas unde fit, ut metallis liquefaciendis foleant adjungi. Ma autem quae alendo igni communiter adhiben:
cvi. a
quJfafilè uruntur.
tur, ut ligna
&
rum quaedam
&
gradatim
fimilia, confiant variis particulis,
funt tenuiflimae,
aliae crafliores,
magnique meatus particulae, meatus
&
aliae
20
qua-
paullô craffiores,
pleraeque funt ramofae,
quo fit ut ignis iflos ingreflse, primo quidem tenuiflimas, ac deinde etiam médiocres, & earum ope crafliores celerrimè commoveant ficque globulos cœleftes, primo ex anguftioribus intervallis, ac deinde etiam ex reliquis excutiant; ipfafque omnes (folis crafîiffimis exceptis, ex quibus cineres fiunt) fecum ipfas interjacent
:
25
;
abripiant.
3o
Pars Quarta.
247" 2 48-
Et
cùm djufmodi
l6j
quod fimul egrediuntur, funt tam multae ut vim ha-
uritur,
particulae, quse ex corpore,
cvn. Cur quœdam inflammentur, alia non.
beant globulos cœleftes ex aliquo aëris vicini fpatio expellendi, fpatium illud
pauciores,
flammâ implent.
cùm materiam quam
depafcere, ibi nancifcitur ut in :
IO
quorum ufus
eft in
funibus
iftis
bello ad
poflit
five elly-
tormentorum
pul-
verem incendendum. Vel certè, fi nullam talem materiam circa fe habet. non confervatur, nifi quatenus inclufus poris corporis cui inhaeret, tempore aliquo eget ad omnes ejus particulas ita difTolvendas, ut fe ab
Hocque videre .5
fint
ignis fine flammâ, qui vel paulatim per
fit
fomitis fui meatus ferpit,
chniis
verè
Si
eft in
iis poflit
CVIII.
Cur ignis aliquandiu in prunisfe confervet.
liberare.
carbonibus accenfis, qui cineri-
bus tedi, per multas horas ignem retinent, propter hoc folùm, quôd ille ignis infit quibufdam particulis |
&
tenuibus
ramofis, quse
aliis craflioribus implicatae,
quamvis celerrimè agitentur, non tamen nifi unae poil alias egredi poffunt ac forte priufquam ita egredian;
20
tur,
longo motu
deteri,
& lïngulse
in plures alias di-
vidi debent.
Nihil verè celeriùs
quàm
illum confervat,
phure, nitro, 25
fulphur
&
ignem
concipit, nec
minus diu
pulvis tormentarius, ex ful-
carbone confeétus. Quippe vel folum
quam-maximè inflammabile
eft,
C1X.
De pulvere tormentario ex fulphure, nitro & carbone confeâo
quia confiât
fuccorum acrium, quse tam tenuibus & fpiffis materiœ oleagineae ramulis funt involutae, ut permulti meatus inter iftos ramulos foli prime elemento particulis
pateant. îo
Unde
fit,
ut etiam ad
ufum medicinse fulphur
calidiflimum cenfeatur.
Nitrum autem confiât
particulis oblongis
&
rigi-
;
ac
primo de fulphure.
CX.
De
nitro.
.
Principiorum Philosophie
264
hoc à
dis, fed in
fale
coramuni
extremitate fint craffiores,
quàm
quôd aquâ folutum, non ut
patet,
248-249;
quôd
diverfis,
in aliâ fal
:
CXI.
De fulphuris 6
unâ
ut vel ex eo
commune,
quadratâ in ejus fuperficie concrefcat, fed
& lateribus
in
figura
vafis
fundo
adhaereat.
quantum ad magnitudinem particularum, putandum eft talem effe inter illas proportionem ut Et
nitri
conjunâione
,
fuccorum acrium, quae funt in fulphure, à primo elemento commotae, facillimè globulos fecundi ex ese
ramulorum
intervallis
fimulque
materiae oleagineae excutiant,
nitri particulas,
10
quae ipfis funt craffiores,
exagitent. CXII.
De motu particularutn nitri.
quâ parte funt craffiores, gravitate fuâ deorfum tendunt, earumque ideô praecipuus motus eft in parte acutiore, quae furfum erefta, ut in B, agitur in gyrum, primo B J c ''0 Sîètâ? exiguum, j ut in C fed qui (nifi Atque
hae nitri particulae,
iS
'
;
quid impediat) ftatim ut in
D
verfus
;
cùm
fit
major,
intérim fulphuris particulae, celerrimè
omnes partes
latae,
ad
alias nitri particulas bre-
tempore perveniunt. quoniam harum nitri particularum
20
viffimo CXIII.
Cur flamma hujuspulveris valde dilatelur,
&
prœcipuè agat ver-
Jus fuperiora.
Et
tum
fingulae
mul-
ad circulos fui motûs defcribendos, hinc fit, ut hujus pulveris flamma plurimum dilatetur & quia circulos iftos defcribunt eâ cufpide, quae furfum verfus erefta eft, hinc tota ejus vis tendit fpatii exigunt,
;
ad fuperiora noxiè in CXIV.
De
;
manu
& cùm
valde ficcus
&
25
fubtilis eft, in-
poteft accendi.
Sulphuri autem
&
nitro carbo admifcetur, atque
carbone.
ex hac mifturâ, humore aliquo afperfâ, granula pilulae fiunt, quae
five
deinde exficcantur. Quippe in car-
3o
26 f
Pars Quarta.
a49-25o.
bone multi funt meatus tum quia plurimi antea fue:
quorum
runt in corporibus,
cùm corpora ifta
etiam quia,
ex 5
iis
:
unum
eft
craffiufcularum
,
quae,
cineres
fuerunt commotae, fed longis
&
multiplicibus ramis
non fine aliquâ vi disjungi poffunt ut patet ex eo, quôd aliis in fumum praecedente uftione abeunimplexae,
10
multùm fumi
componunt; aliud tenuiorum, quidem ignefcunt, quia jam antè ignis vi
folae funt,
quae facile
urebantur,
tum
duo particularum gênera duntaxat
evolavit. Et
in eo reperiuntur
cùm
uftione faftus eft,
:
tibus, ipfae ultimae remanferunt.
Itaque facile fulphur
i5
conftringuntur
aliquo madefada,
compada, poftea
&
praefertim
cùm humore
in grana, vel exiguas pilulas,
Hujufque rei ufus eft, ad particulae, non tantùm unae poft
alias, fed multae fimul
20
;
ejus particulis involvun-
ficcantur.
efficiendum ut nitri
uno
& eodem
temporis
mo-
mento incendantur. Etenim cùm pri|mùm ignis aliunde admotus grani alicujus fuperficiem tangit, non ftatim illud inflammat & diflblvit, fed tempore quodam illi
opus
eft,
ut ab
iftâ
grani fuperficie ad interiores
ejus partes perveniat; ibique fulphure priùs incenfo,
paullatim etiam nitri particulas exagitet, ut tandem i5
ipfae
viribus affumtis,
&
majus fpatium ad gyros fuos
defcribendos exigentes, carbonis vincula difcerpant,
3o
totumque granum confringant. Et quamvis hoc tempus fit admodum brève, fi ad horas aut dies referatur, notandum tamen effe fatis longum, fi comparetur cum fummâ illâ celeritate, quâ granum ita diffiliens flammam fuam per totum aërem vicinum fpargit. ŒOVRKS.
m.
cxv.
nitrum latos carbonis mea-
& ramons
tus ingrediuntur,
tur atque
&
34
„£,-,,
&
c
ipJius vis
jj%"
in
quo V rœcon ~
266
Principiorum Philosophie
ï5o-î5i.
Nam
cùm, exempli caufâ, in bellico tormento, pauca qusedam pulveris grana, ellychnii alteriufve fomitis igné contada, prima omnium accenduntur, flamma ex iis erumpens, in minimo temporis momento, per omnia granorum circumjacentium intervalla difpergitur; ac deinde, quamvis non tam fubitè ad interiores ipforum partes poffit penetrare, quia tamen eodem tempore multa attingit, efficit ut multa fimul incendantur & dilatentur, ficque magnâ vi tormen-
tum explodant.
Ita carbonis
refiftentia valde
auget
5
10
quâ nitri particulse in flammam erumpunt; & granorum diftinfHo neceflaria eft, ut fatis magnos circa fe habeant meatus, per quos flamma celeritatem,
pulveris
primùm
accenfi ad multas pulveris refidui
partes libéré accédât. Poft illum ignem, qui
cxvi.
De
¥mè
l
TdJntiîus
i5
omnium minime
confideremus an dari
eft,
durabilis
poffit aliquis alius,
qui è
contra fine ullo alimento diutifiimè perfeveret narratur de lucernis quibufdam, hypogseis, ubi
&
ut
quae aliquando in
mortuorum corpora fervabantur,
poft
Nempe in
loco
multos annos inventée fubterraneo
:
|
funt'accenfse
3 .
ardiffimè claufo, ubi nullis vel mini-
mis ventis aër unquam commovebatur, potuit
for-
tafle
contingere, ut multse ramofae fuliginis particulae
circa
flammam
lucernse colligerentur, qusc
fibi
mutuô
incumbentes manerent immotae, atque ita exiguum quafi fornicem componentes, fuflicerent ad impediendum, ne aër circumjacens iftam flammam obrueret ac 1
a.
exempli caufâ] Voir
t.
20
ex. ca.
IV, p. 97.
(/"
édit.).
25
Pars Quarta.
î5l-252.
fuffocaret
267
nec non etiam ad ejufdem flammae vim
;
frangendam vel ellychnii
fie
&
obtundendam, ut nullas ampliùs olei particulas, fi quae adhuc refiduae erant,
Quo
poflent inflammare.
ut materia primi
fiebat,
remanens, & tanquam in exiguâ quâdam ftellâ celerrimè femper gyrans, undique à fe repelleret globulos fecundi, quibus folis, inter particulas circumpofitse fuliginis, tranfitus adhuc patebat, ficque lumen per totum conditorium diffunderet exielementi, fola
ibi
:
IO
guum quidem & fubobfcurum, fed quod externi aëris motu, cùm locus aperiretur, facile vires poffet refumere, ac fuligine difeuffâ lucernam ardentem exhibere.
Nunc veniamus ad eos ex modis quibus i5
quomodo
calefaciat,
quomodo 20
ribus
nondum
confervatur, potuerunt patet,
quomodo
cxvn. De
reliquis ignis
effeâibus.
luceat,
quomodo corpora omnia, quibus
multas particulas diffolvat; nec non etiam,
alitur, in
&
&
Quippe jam exdi&is
agnofei.
nues
oritur
ignis effedus, qui
ex
iftis
deinde
lubriese,
crafliores
corporibus primo loco maxime te-
,
aliae
non quidem
forte prio-
fed magis ramofae atque implexae
caminorum pafuliginem componunt; folseque
particulse egrediantur, ese feilicet quae,
rietibus adheerentes,
omnium
craflifîimas in
cineres remaneant. Sed fupereil
ut breviter oftendamus, quo 25
quidam
&
|
ex corporibus quibus non
bulliunt, alia ficcantur
tur, alia in
3o
pado
&
ejufdem ignis
vi,
alitur, liquefeunt
durefeunt, alia exhalan-
calcem, alia in vitrum convertuntur.
Corpora omnia dura, conflata ex particulis, quae non multo difiiciliùs unae quàm aliae à vicinis fuis feparantur, & aliquâ ignis vi poflunt disjungi, dum iflam vim patiuntur, liquefeunt. Nihil enim aliud eft liquidum
CXVIII.
Quœnam
corpora
Mi
admota liquefeant & bulliant.
Principiorum Philosophie
268 efle,
quàm
conftare particulis à fe
J5ï-a53.
mutuô
disjunétis,
motu. Cùmque tantus eft iftarum particularum motus, ut quaedam ex ipfis in aërem vel ignem vertantur, ficque folito plus fpatii ad motum
& quse in aliquo fint
fuum
exigentes, alias expellant, corpora
effervefcunt CXIX.
&
bulliunt.
Corpora autem quibus infunt multae
particulae te-
Quxnam ficcentur &
durefcant.
aut ramofis
flexiles, lubricae, aliis craffioribus
nues,
liquida
ifta
non valdefirmiter annexse, igni admota exhalant, hocque ipfo ûccantur. Nihil enim aliud
intertextae, fed illas
eft
ficcum
quae,
cùm
efle,
quàm
carere fluidis
fimul funt congregatae,
illis
IO
particulis,
aquam aliumve
li-
quorem componunt. Atque hae fluidae particulae, durorum corporum meatibus inclufae, illos dilatant, aliafque ipforum particulas motu fuo concutiunt: quod eorum duritiem tollit, vel faltem imminuit fed
i5
;
iis
CXX.
De
aquis ardenlibus,
infipidis, acidis.
exhalatis, aliae quae rémanent, ar&iùs jungi
&
fir-
miùs ne&i folent, ficque corpora durefcunt. Et quidem particulae, quae fie exhalantur, in varia gênera diftinguuntur. Nam primo, ut eas omittam quae funt adeô mobiles & tenues, ut folae nullum corpus praeter aërem conflare poffint, poft ipfas omnium quaeque facillimè exhalantur, funt
tenuiflimae,
20
illae
|
quae
Chymicorum
ceptae,
undique accuratè claufis exac fimul colledae, componunt aquas ardentes,
five fpiritus,
corporibus
vafis
quales ex vino,
elici folent.
five infipidae,
tritico, aliifque
a5
multis
Sequuntur deinde aquae dulces
quales funt
eas
quaeexplantis aliifve cor-
poribus deftillantur. Tertio loco funt aquae erodentes
&
acidae, five fucci acres
gna
ignis vi educuntur.
;
qui ex falibus
non
fine
ma-
3o
Pars Quarta.
*53-a54.
Qusedam etiam eae
particulae craffiores,
&
argenti vivi,
269 quales funt
falium, quse, vaforum fummitati
adhserentes, in corpora dura concrefcunt, fatis vi
opus habent, ut
omnium
difficillimè
in fublime attollantur.
ex duris
&
cxxi.
De fublimatis S
oleis.
magnâ
Sed olea
corporibus ex-
ficcis
non tam ignis vi, quàm arte quâdam débet. Cùm enim eorum particulae tenues fint
halantur; idque perfici
& ramofae, magna vis eas 10
fràngeret atque difcerperet,
priufquam ex iftorum corporum meatibus educi poffent. Sed iis affunditur aqua copiofa, cujus particulae laeves & lubricae, meatus iftos pervadentes, paullatim illas intégras eliciunt ac fecum abripiunt. Atque in his omnibus ignis gradus eft obfervandus: eo enim variato, femper aliquo
i5
modo
multa corpora, lento primùm gradatim fortiori, admota, ficcantur, tur. Ita
culas exhalant
:
tota liquefcerent,
CXXII.
Quod mutato
efFedus variaigni, ac
&
deinde
effeâus.
varias parti-
quales non emitterent, fed potiùs fi
ab
initio validis ignibus
torque-
rentur.
Modus etiam ignemapplicandi, variât ejuseffedum.
20
Sic quaedam,
25
3o
tota fimul incalefcant, liquefiunt; fed
flamma ipforum fuperficiem lambat, illam|in calcem convertit. Quippe corpora omnia dura, quae folâ ignis adione in pulverem minutiflimum reducuntur, fradis fcilicet vel expulfis tenuioribus quibufdam eorum particulis, quae reliquas fimul jungebant, vulgô apud Chymicos dicuntur in calcem verti. Nec alia inter cineres & calcem differentia eft, quàm quôd cineres fint reliquiae eorum corporum, quorum magna pars igné confumta eft, calx verô fit eorum, quae ferè fi
CXXIII.
De fi
valida
tota poft abfolutam uftionem manent.
ignis
gradu mutetur ejus
cake.
Principiorum Philosophie
270 CXXIV.
De
vitro,
quomodofiat.
Ultimus ignis efie&us,
eft calcis
&
ï54-j55.
cinerum
in vi-
trum converiio. Poftquam enim ex corporibus, quae uruntur, tenuiores
omnes
particulae evulfae ac rejeélae
funt, caeterae, quae pro calce vel
tam non
folidae funt
craflae,
ut ignis vi furfum attolli
habent ut plurimùm irreguunde fit, ut unae aliis incumbentes,
poffint; figurafque
lares fibi
&
cineribus manent,
&
angulofas
mutuô non
nutifîimis
:
adhaereant, nec etiam,
quibufdam pun&is,
nifi forte in
mi-
Cùm
au-
fe contingant.
tem poftea validus & diuturnus ignis pergit in illas vim fuam exercere, hoc eft, cùm tenuiores particulae tertii elementi, unà cum globulis fecundi à materiâ primi abreptae, celerrimè circa ipfas in omnes partes moveri pergunt, paullatim earum anguli atteruntur,
&
fuperficies laevigantur,
ipfis
&
forte etiam nonnullae ex
infle&untur, ficque unae fuper alias repentes
10
i5
&
non pundis duntaxat, fed exiguis quibufdam fuperficiebus fe contingunt, & hoc paéto fimul connexae vitrum componunt. Quippe notandum eft, cùm duo corpora, quorum fuperficies aliquam latitudinem habent, fibi mutuô fecundùm lineam reftam occurrunt, ipfa non pofle tam propè|ad invicem accedere, quin fpatium aliquod intercédât, quod à globulis fecundi elementi occupetur; cùm autem unum fupra aliud obliqué ducitur 3
fluentes,
CXXV. Quomodo
ejus particu-
le fimul junganlur.
multô ardius jungi poffe. Nam, exempli corpora B & C fibi invicem occurrant fecun-
vel répit, ea
caufâ,
dùm
fi
lineam
AD,
2G-27 exempli caufà] a.
Voir
t.
V,
p.
174.
globuli cœleftes, ex. ca.
(/"
édit.).
eorum
fuperficie-
20
î5
Pars Quarta.
255-a56.
271
bus intercepti, contactnm immediatum impediunt.
Si
autem corpus G hinc inde moveatur fupra corpus H, fecundùm lineam redam E F, nihil impediet quomi-
nus immédiate ipfum tangat
faltem
:
fi
utriufque
autem fint rudes & inaequales, paullatim hoc ipfo motu laevigantur & explanantur. Itaque putandum eft, calcis & cinerum fuperficies Tint lseves
&
planae
;
fi
particulas ab invicem disjun&as, hîc exhiberi per
corpora B 10
&
C; particulas autem vitri fimul jun&as, per corpora G & H. Atque ex hac folâ diverfitate, quam perfpicuum eft in illas, per vehementem & diuturnam ignis adionem, debere induci, omnes vitri proprietates acquirunt.
i5
Vitrum enim, cùm adhuc candet, liquidum eft, quia ejus particulae facile moventur illâ ignis vi, quâ jam antè fuerunt laevigatae atque
inflexae.
Cùm
verô inci-
pit refrigerari, quaflibet figuras poteft induere.
que omnibus corporibus igné liquefadis eft mune; dum enim adhuc liquida funt, ipforum 10
culae
non
& cùm
segrè fe
accommodant ad
Hoccomparti-
quaflibet figuras,
poftea frigore concrefcunt, eafdem retinent,
quas ultimô induerunt. Poteft etiam in fila capillorum inftar tenuia extendi, quia ejus particulae, jam |
concrefcere incipientes, faciliùs unae fupra alias fluunt 25
quàm ab invicem
disjungantur.
CXXVI. Cur
fit
liquidum
cùm
candet, omnefque figuras facile induat.
Principiorum Philosophle
272
Cùm
CXXVII. Cur, cùmfrigidum fit vald?
deinde vitrum plané refriguit,
356-257.
eft
valde du-
ejl,
durum.
rum, fed fimul etiam valde fragile, atque eô fragilius quô citiùs refriguit. Nempe duritiei caufTa eft, quôd conftet tantùm particulis fatis craffis & inflexilibus, quse non ramulorum intextu, fed immediato conta&u fibi invicem adhserent. Alia enim pleraque corpora ideô mollia funt, quôd eorum particulae fint flexiles, vel certè definant in ramulos quofdam flexiles, qui fibi mutuô annexi eas jungunt. Nulla autem duorum corporum firmior adhaefio elfe poteft, quàm ea quse oritur ex ipforum immediato contadu; cùm fcilicet ita fe invicem tangunt, ut neutrum fit in motu ad fe ab alio fejungendum; quod accidit vitri particulis, ftatim atque ab igné remotae funt: quia earum contiguitas, fint
&
craffities,
&
impediunt, ne pof-
figurae inaequalitas
10
.5
ab aëre circumjacente in eomotu, quo ab invicem
disjungebantur, confervari. CXXVIII.
Cur
valde fragile.
At nihilominus vitrum eft valde fragile, quia fuperficies fecundùm quas ejus particulae fe invicem tangunt, funt admodum exiguse ac paucae. Multaque alia corpora molliora
difïiciliùs
franguntur, quia
partes ita funt intertextœ, ut feparari
Cur ejus fragilitas minuatur,fi lente refrigeretur.
Eft
etiam fragilius
cùm
eorum
pofïint,
&
evellantur.
celeriter,
quàm cùm
ipfarum multi ramuli rumpantur CXXIX.
non
quin
lente,
enim meatus funt fatis laxi dum candet, quia tune multa materia primi elementi, ûmul cum
refriguit; ejus
globulis fecundi, ac etiam forte
tenuioribus
tertii particulis,
per
cum
20
25
nonnullis ex
illos tranfit.
Cùm
au-
tem refrigeratur fponte, redduntur anguftiores; quia |
foli
globuli fecundi elementi, per ipfos tranfeuntes,
minus
fpatii
requirunt
;
atque
fi
refrigeratio nimis cele-
3o
Pars Quarta.
î5 7 -î58.
ij)
durum, quàm ejus meatus ita potuerint ardari quo fit, ut globuli ifti femper poftea impetum faciant ad ejus particulas ab invicera cùmque hse particulae folo contadu disjungendas fuo jundae fint, non poteft una tantillum ab aliâ feparari, quinflatim alise plures, ei vicinae fecundùm eam fuperficiem in quâ ifta feparatio fieri cœpit, etiam riter fiât,
vitrum priùs
eft
:
;
5
Quam
feparentur, atque ita vitrum plané frangatur.
10
ob cauffam, qui vitrea vafa conficiunt, ea gradatim ex fornacibus removent, ut lente refrigerentur. Atque fi vitrum frigidum igni apponatur, ita ut in unâ parte multô magis quàm in aliis vicinis calefiat, hoc ipfo in illâ parte frangetur quia non poffunt ejus meatus calore dilatari, meatibus vicinarum partium immutatis, quin illa ab iftis disjungatur. Sed û vitrum lento primùm igni, ac deinde gradatim vehementiori admovea:
i5
tur,
& fecundùm omnes
partes sequaliter incalefcat,
non frangetur: quia omnes eodem tempore laxabuntur. «o
ejus meatus aequaliter
Prseterea vitrum eft pellucidum, quia, tur,
liquidum
eft,
& materia
dum
Si
gênera-
undique circa ejus meatus fibi excavat,
ignis,
particulas fluens, innumeros ibi
per quos poftea globuli fecundi elementi libéré tranfeuntes, a5
adionem luminis
lineas redas transferre
neceffe
eft,
omnes partes fecundùm poffunt. Neque enim ad hoc in
ut fint accuratè redi, fed tantùm ut nullibi
fint interrupti
:
adeô ut
fi,
exempli caufâ, fingamus
vitrum conftare particulis accuratè fphaericis libus, 3o
fed
tam
craffis,
&
sequa-
ut globuli fecundi elementi
tranfire poffint per fpatium illud trian|gulare, 27 exempli caufà] ex. Œuvres. III.
ca. (/" édit.).
35
quod
cxy?"
r Cur fit pellucidum.
Principiorum Philosophle
274 inter très fe
CXXXI. Quomodo fiât coloratum.
quamvis
quod nunc habetur. autem materiae ex quâ
multô folidius
fit
eo,
Cùm
fit
vitrum, metalla vel
corpora permifcentur, quorum particule magis
alia
quae
tam facile laevigantur, quàm aliae ipfum componunt: hoc ipfo fit minus pellucidum,
varios induit colores, prout
iflae
meatus ejus magis, aut minus,
&
duriores particulae variis
modis, inter-
cludunt. CXXXII. Cur
fit
rigidum
5
& non
igni refiftunt,
&
débet, vitrum
mutuô tangentes manere
illud erit plané pellucidum,
omni
258.
«o
Denique vitrum eft rigidum ita fcilicet, ut nonnihil quidem à vi externâ fledi poflit abfque fradurâ, fed poftea cum impetu refiliat, arcûs inllar, & redeat ad priorem figuram ut evidenter apparet, cùm in fila valde tenuia duétum eft. Atque proprietas hoc pado refiliendi, generaliter habet locum in omnibus corporibus duris, quorum particulae immediato contadu, non ramulorum intextu, funt conjundae. Cùm enim innumeros habeant meatus, per quos aliqua femper
i5
& quorum
20
:
infiar
arcûs ; & generaliter, cur rigida, cùm inflexa funt, /ponte re-
deant ad priorem
:
figurant.
materia movetur, quia nullibi vacuum figura? aptse funt
bendum, quia corpora nullo
tuum
ad liberum
ifti
eft,
materiae tranfitum prae-
ejus ope antea formati fuerunt, talia
modo
fledi pofïunt, quin iftorum
figura nonnihil varietur
:
quo
fit,
ut particulae
materiae, per illos tranfire afTuetae, vias ibi folito
commodas
invenientes,
impetum
mea-
faciant in
minus
eorum
*5
pa-
ad priorem figuram ipfis reddendam. Nempe exempli caufâ, in arcu laxo, meatus, per quos tran-
rietes, fi,
fire
folent globuli'fecundi elementi, fint circulares,
putandum
eft
eofdem, in arcu intenfo
28 exempli caufâ] ex.
ca.
(/"
édit.).
five inflexo, elfe
3o
Pars Quarta.
a58-25g.
ellipticos,
&
2
7S
globulos, per ipfos tranfire laborantes,
impingere in eorum parietes fecundùm minores diametros iftarum ellipfium, ficque vim habere illis fi|
guram circularemreftituendi 3 Et quamvis iila vis in fingulis globulis fecundi démenti exigua fit, quia tamen affiduè quamplurimi per ejufdem arcûs quam.
plurimos poros meare conantur, illorum omnium vires fimul jundae, atque in hoc confpirantes, ut arcum reducant, fatis magnae effe poffunt. Arcus au-
tem diu intentas, praefertim fi fit ex ligno aliâve raateriâ non admodum dura, vim refiliendi paullatim amittit
quia ejus
:
meatum figura? longo attritu ,
parti-
cularum materiae per ipfos tranfeuntis, fenfim ad earum menfuram magis & magis aptantur. iS
Hadenus naturas aëris, aquae, terrae, & ignis, quae hujus globi, quem incolimus, elementa vulgô cenfentur, fimulque praecipuas eorum vires & qualitates explicare conatus fum; fequitur nunc, ut etiam agam de magnete b Cùm enim ejus vis per totum hune Terrae globum fit diffufa, non dubium eft, quin ad generalem ejus confiderationem pertineat. Jam itaque revocemus .
20
nobis in memoriam, particulas elementi, quae fuprà in
illas llriatas
tertiae partis
primi
articulo 87 e
,
&
fequentibus, fatis accuratè deferiptae funt. Atque id 25
omne, quod
didum
elt,
ab articulo 10$ ad 109 d de fidere I de Terra hîc intelligentes, putemus effe ibi
multos meatus in mediâ ejus regione, axi parallelos, a.
Voir
b.
Tome
c.
Ci-avant, p. 142.
d.
Pages i53-i56.
t.
I, p.
341,
1.
III, p. 67P,
i3, et p. 1.
3, et p.
58o-58i. 678,
1.
19.
cxxxm. De
magnete. Repetitio
eorum ex antè
diâis,
quee ai ejus explica-
tionem requiruntur.
PRINCIPIORUM PHILOSOPHLE
276
a59-î6o.
per quos particule ftriatse, ab uno polo venientes, libéré ad alium pergant, eofque ad illarum menfuram ita effe excavatos, ut
ii
qui recipiunt particulas ftria-
tas à polo Auftrali venientes, nullo
modo
poffint reci-
pere alias quse veniunt à polo Boreali; nec contra, quia qui recipiunt Boréales Auftrales admittant ,
fcilicet in
unam
modum
partem,
:
cochlearum
alise in
intortse funt, unse in
oppofitam.
Ac
praeterea etiam |
eafdem particulas per unam tantùm partem iftorum meatuum ingredi poffe, non autem regredi per adverfam, propter tenuiffimas quafdam ramulorum extre-
10
meatuum inflexas verfus eam partem, fecundùm quam progredi folent, & ita in admitates in fpiris iftorum
verfam partem affurgentes, ut ipfarum regreffum impediant. Unde fit, ut poftquam iftse particulse ftriatse per totam
mediam Terram, fecundùm
lineas redas,
8 ab vel redis aequipollentes, ejus axi parallelas ,
hemifpheerio ad aliud tranfiverunt,
ipfee
uno
per eetherem
circumfufum revertantur ad illud idem hemifphaerium, per quod priùs Terram ingreffee funt, atque ita rurfus illam permeantes,
quendam
i5
20
vorticem com-
ibi quafi
ponant. CXXXIV. Nullos in aëre nec in aqua effe meatus recipiendis particulis ftriatis idoneos.
quoniam ex illo acthere, per quem particulas ftriatas ab uno polo ad alium reverti dixeramus, quaEt
tuor diverfa corpora genita effe poffe oftendimus
nempe
Terrae cruftam
interiorem
aquam, terram exteriorem, articulo iij tertiee partis 25 poffe] poftea (/" a.
Voir
t.
édit.,
V, p. 388-38g.
b. Ci-avant, p. 161-162.
b
faute).
,
&
aërem
five ;
:
metallicam,
notavimufque,
nulla, nifi in craffioribus
25
Pars Quarta.
j6o-a6i.
iftius aetheris particulis,
77
meatuum ad menfuram parti-
cularum flriatarum efformatorum veftigia manere potuiffe advertendum eft hoc in loco, iftas omnes craffiores particulas ad interiorem Terrae cruftam initio confluxiffe, nullafque in aquâ nec in aëre effe poffe :
:
tum quia nullae ibi particulse quia, cùm ifta corpora fluida
10
fatis craffae
;
tum etiam
ipforum particulae affiduè fitum mutant, & proinde, fi qui olim in iis fuiffent taies meatus, cùm certum & determinatum fitum requirant, jamdudum iftâ mutatione corrupti effent. |Ac praeterea,
fint,
cùm fupràdi&um
fit
3 ,
interiorem conftare partim ramofis particulis
tuô annexis, partim
aliis quae
valla hinc inde moventur, i5
bilioribus effe
non
ifti
CXXXV.
Terrae cruftam fibi
mu-
per ramofarum inter-
Nullos
etiam
effe
in
corporibusterrce exterioris prceterullis
quam
in ferro.
etiam meatus in his mo-
poffunt, propter rationem
latam, fed in ramofis duntaxat. Et
mox
al-
quantum ad terram
exteriorem, nulli quidem etiam in eâ taies meatus initio fuerunt, eft
20
:
fed
cùm
quoniam
inter
aquam & aërem formata
poftea varia metalla ex terra interiore
ad hanc exteriorem afcenderint, quamvis ea omnia, quae ex mobilioribus & folidioribus illius particulis conflata funt, ejufmodi meatus habere non debeant,
quod ex ramofis & craflis, fed non adeô folidis particulis conftat, non poteft iis effe deftitutum. Et valde rationi confentaneum eft, ut credamus certè illud
25
ferrum
taie effe.
Nullum enim aliud metallum tam fleditur, vel igné liquefcit,
rum 3o
difficulter
nec ullum etiam adeô du-
fine alterius corporis mifturâ reddi poteft
tria indicio funt, ejus a. Art. lvii, p.
238-239.
ramenta magis ramofa
cxxxvi.
malleo
:
five
quae
an-
Cur
taies
meatus fint
in ferro.
Principiorum Philosophle
278 gulofa
quàm
effe,
caeterorum,
&
ideô
361-162.
fibi
invicem
fir-
miùs anneéti. Nec obftat quôd nonnullae ejus glebae fatis facile prima vice igni liquefcant tune enim earum ramenta, nondum fibi mutuô annexa, fed una ab ;
aliis
disjun&a funt,
&
ideô caloris
quamvis ferrum fit minus fufile, efl tamen etiam Praeterea,
derofis,
vi facile agitantur.
durius
aliis metallis
unum
&
ex minime pon-
& facile rubigine corrumpitur, aut aquis
forti-
bus eroditur quae omnia indicio funt, ejus particulas non effe aliorum metallorum particulis folidiores, ut funt craffiores, fed multos in iis meatus contineri. :
CXXXVII.
Nolo tamen hîc affirmare,
Quâ
ratione etiam fint in fingulis ejus ramentis.
foramina, in
effe intégra
per quse tranfeant particule
in
cùm
iftae
fiores illas
ramofas
particulas, ex quibus
corum acrium, ut dimidiata
rum
admittendas.
ipfis
ut etiam nolo
reperiantur
:
fed hîc
i5
fuperficies apte junguntur, fora-
mina intégra componant.
tes,
flriatae;
fi
cuptas, ut,
apti reddantur, ad particulas firiatas ab utrdvis parte venien-
cochlearum intorta,
putemus iftiufmodi foraminum medietates fingulorum ramentorum fuperficiebus ita effe inf-
fufficiet,
CXXXVIII. Quomodo ijli meatus
in fingulis ferri ramen|tis
modum
negare, quin talia multa in
10
& fit
Et facile credi poteft, craf-
foraminofas interioris ferrum,
vi
fpirituum
terrse
20
five fuc-
illam permeantium, ita fuiffe divifas,
ifta
foramina, in fuperficiebus ramento-
quse ab ipfis feparabantur, remanerent; atque
haec
ramenta poflea per venas
iflis
fpiritibus,
terrae exterioris,
tum etiam ab exhalationibus
tum ab
25
& vapori-
bus protrufa, paullatim in fodinas afeendiffe. Notandumque efl ipfa fie afeendendo, non femper in eafdem partes converti poffe, quia funt angulofa,
&
diverfas
atque
cùm
inaequalitates in terrae venis offendunt; particulae flriatae,
quae à terra interiore
3o
Pars Quarta.
î6j-263.
cum impetu
279
venientes, per totam exteriorem
fibi
vias
ramentorum meatus ita fitos inveniunt, ut, ad motum fuum fecundùm lineas restas continuandum, per illa eorum orificia, per quae priùs quaerunt, iftorum
5
egredi confueverant, ingredi conentur, ipfas ibi oc-
currere perexiguis
iftis
ramulorum extremitatibus,
quas inter meatuum fpiras eminere, ac regrefïuris a hafque particulis ftriatis affurgere, fuprà didum eft ;
ramulorum extremitates 10
quidem
in contrariam
las frangi;
quibus
|
tibus
cùmque
partem poftea
fledi, aut
ifti
meatus, ramentorum
obvertunt, has rurfus occurrere extremita-
ramulorum
in meatibus affurgentium, ipfafque
atque diutius hoc iteratur,
utramque partem inflexionem faciliorem evadere. Et quidem ea ramenta, quae faepe hoc pado per exterioris terrae venas afcendendo, modo in unam, modo in aliam partem converfa fuere, five fola fimul colleda fint, five aliorum corporum meatibus impada, glebam ferri componunt. Ea verô quae vel femper eundem fi-
tum
retinuerunt, vel certè,
rent, illum aliquoties
fi
ut ad fodinas perveni-
mutare coada
ibi poftea, lapidis alteriufve
fuerint, faltem
corporis meatibus firmi-
impada, per multos annos immota remanferunt, faciunt magnetem. Atque ita vix ulla eft ferri gleba, quae non aliquo modo ad magnetis naturam accédât, & nullus omnino eft magnes, in quo non aliquid ferri ter
3o
&
quô faepius eô ramulorum iftorum in
paullatim in aliam partem infledere,
25
etiam nonnul-
infunt fitu mutato, alla fua orificia particu-
lis ftriatis
ao
illis refiftere,
fed ab ipfis faepe faepius impulfas, fucceflu temporis
omnes
i5
initio
a.
Pars III,
art. cvi, p. 154.
CXXXIX. Qux fit natura magnetis.
iSo
Principiorum Philosophie
contineatur
bus
;
etfi
Quomodo
-
fufione fiât chaiybs, & quodvis
ferrum
Cùm
.
forte aliquando iftud ferrum aliqui-
corporibus tam ar&è adhaereat, ut faciliùs
aliis
igné corrumpi, CXL
i63-a6 4
autem
quàm ab
iis
educi
ferri glebae igni
poffit.
admotae liquefiunt, ut
111 in ierrum aut cnalybem vertantur, earum ramenta vi caloris agitata, & ab heterogeneis corporibus disjunr
éta,
hinc inde fe contorquent, donec applicent fe una
fecundùm eas
aliis,
quibus dimidiatos
fuperficies, in
meatus, recipiendis particulis
ftriatis
idoneos, inf-
culptos, efle paullô antè diétum eft; ac etiam donec
iftorum
meatuum medietates tam
integros meatus efforment.
particule aliis
ftriatae,
quae
apte congruant, ut
Quod
non minus
corporibus reperiuntur, per
ubi accidit, flatim
quàm in beriùs quàm
in igné
illos
li
per alia loca fluentes, impediunt ne exiguae fuperex quarum apto
fitu
i5
&
conjundione exfurgunt, tam facile quàm priùs fitum mutent & ipfarum contiguitas, vel faltem vis gravitatis, quae ramenta omnia deorfum prenait, impedit ne facile disjungantur. Cùmque intérim ramenta ipfa propter agitationem ignis pergant moveri, multa fimul in eundem ficies,
10
;
motum
confpirant,
&
totus liquor ex
iis
conflatus in
grumulos diftinguitur ita fcilicet, ut omnia illa ramenta quas fimul moventur, unam quafi guttam conficiant, quae gutta fuam fuperficiem motu fuo ftatim laevigat & perpolit. Occurfu enim aliarum guttarum, quidquid eft rude atque angulofum in ramentis, ex quibus confiât, ab ejus fu-
varias quafi guttulas aut
perficie
ad partes interiores detruditur, atque
omnes cujufque junguntur.
ao
:
25
ita
guttulae partes quam-arétiffimè fimul
3o
Pars Quart a.
264**65.
Et totus liquor, hoc
diftindus,
pado
grumulos concrefcit in chalybem
in guttulas five
celeriter frigefcat,
fi
281
admodùm durum, rigidum & fragilem, Quippe durus
eft,
chalybs fit valie durus, rigidus, S fragilis.
fere ut vitrum.
quia confiât ramentis
&
CXLI.
Cur
fibi
mutuô
hoc eft, talis ut, fi fledatur, fpontè redeat ad priorem figuram, quia ardiflimè conjundis
disjunguntur, fed
10
didum
rigidus,
ramentorum
flexione iftâ ejus
de vitro
;
foli
eft
a ;
exiguse fuperficies
non
meatus figuras mutant, ut fuprà denique eft fragilis, quia gut-
mutuô non adhserent, nifi per fuperficierum fuarum contadum atque hic contadus non nifi in pauciffimis & perexi-
tulae, five
grumuli, quibus confiât,
fibi
;
guis locis immediatus efle potefl.
Non autem omnes .5
glebae aequè
aptœ funt, ut in eaedem, ex quibus
chalybem vertantur ac etiam illae optimus & duriflimus chalybs fieri folet, vile tantùm ferrum dant, cùm igné non convenienti funduntur. Nam, fi glebse ramenta fint adeô angulofa & ;
CXLII. Quai
fit
differentia inS a liud
ter chalybem,
ferrum.
|
confragofa, ut 20
fibi
mutuô priùs
adhaereant,
quàm
fu-
ad invicem applicare, atque in guttulas diftingui vel fi ignis non fit fatis fortis ad liquorem ita in guttulas diftinguendum, & ramenta
perficies fuas apte pofiint ;
componentia fimul conflringenda vel contra, fi fit tam fortis, ut iftorum ramentorum aptum fitum difturbet: non chalybs, fed ferrum minus durum & magis flexile habetur. Ac etiam chalybs jam fadus, fi rurfus igni admoveatur, etfi non facile liquefcat, quia ejus grumuli ni mis craffi funt & folidi ut ab igné integri moveantur, & ramenta quibus unufquifque grumulus confipfas
2S
3o
a.
;
Art. cxxxn, p. 274-275.
Œuvres.
III.
36
CXLIII.
Quomodo chalybs temperetur.
282 tat,
PRINCIPIORUM PHILOSOPHLE
265- j66.
nimis ardè compada, ut locis fuis plané extrudi
poffint
:
omnes
mollitur tamen, quia
calore concutiuntur
;
&
poftea
fi
ejus particulae
lente refrigeretur,
non refumit priorem duritiem, nec rigorem, nec gilitatem, fed
fit
fra-
Dum enira & confra-
flexile inftar ferri vilioris.
5
hoc pado refrigeratur, ramenta angulofa gofa, quae ex grumulorum fuperficiebus ad interiores
eorum partes vi caloris protrufa erant, foras fe exferunt, & una aliis implicata, tanquam uncis quibufdam perexiguis, unos grumulos aliis annedunt quo fit, ut ramenta ifla non ampliùs tam ardè in gruraulis fuis compacta fint, atque ut grumuli non ampliùs immediato contadu, fed tanquam hamis vel uncis quibufdam alligati, fibi mutuô adhsereant; & ideô chalybs non admodum durus, nec rigidus, nec fragilis, fed mollis & flexilis évadât. In quo non differt à ferro communi, nifi quôd chalybi iterum candefado, & :
&
rigidi-
tas reddatur,
ferro, faltem tanta.
Cujus
ratio eft,
in chalybe
deinde celeriter refrigerato, prior durities
non autem quôd ramenta ad
abfint à fitu
maximam
facile illum ignis vi
|
non tam longé
10
i5
20
diuritiem convenienti, quin
refumant,
&
in celerrimâ refrige-
cùm autem in ferro talem fitum nunquam habuerint, nunquam etiam illum refumunt. ratione retineant
Et
quidem, ut
mè
ita
:
chalybs aut ferrum candens celerri-
refrigeretur, in
mergi folet
;
aquam
25
aliofve liquores frigidos
ac contra in oleum vel alia pinguia, ut
lentiùs frigefcat. Et quia,
quo durior
&
rigidior,.
eô
etiam fragilior evadit, ut gladii, ferrae, limae, aliave inftrumenta ex eo fiant, non femper in frigidiûlmis li-
quoribus exftingui débet, fed in temperatis, prout in
3o
Pars Quarta.
366-267.
unoquoque ex litas eft
iftis
vitanda
283
inflrumentis magis minufve fragi-
optanda & ideô dum mergitur, non immeritô dicitur
quàm
certis liquoribus ita
durities
;
temperari.
Quantum autem ad meatus ftriatis
tos
tam
Qu<e
a idoneos, fatis quidem patet ex didis ,permul-
in chalybe
quàm in ferro
efle
eos efle in chalybe magis integros 10
i5
debere
;
ac etiam
& perfedos,
ramu-
lorumque extremitates in ipforum fpiris eminentes, cùm femel in unam partem flexœ funt, non tam facile in contrariam pofle infledi, quanquam etiam in hoc faciliùs, quàm in magnete fledantur; ac denique omnes iftos meatus, non in chalybe aut alio ferro, ut in
magnete,
orificia fua recipiendis particulis ftriatis
ab Auftro venientibus idonea, in
unam partem, &
ido-
nea recipiendis aliis à Boreâ venientibus, in contrariam convertere fed eorum fitum varium atque incertum efle debere, propterea quôd ignis agitatione turbatur. Et in breviflimâ illâ morâ, quâ ha?c ignis agitatio frigore fiftitur, tôt tantùm ex iftis meatibus verfus Auftrum & Boream converti poflunt, quot particule ftriatse, à polis Terrae venientes, fibi tune tem;
20
)
poris per illos viam quaerunt. Et quia
iftae
particule
omnibus ferri meatibus multitudine non refpondent, omne quidem ferrum aliquam vim magnetiftriatae
25
cam
accepit ab eo
fitu,
quem
habuit refpedu partium
cùm ultimô candefadum refriguit, vel etiam ab eo in quo diu immotum ftetit, fi diu in eodem fitu fleterit immotum; fed pro multitudine meatuum quos
terrae,
3o
in fe continet, poteft habere a.
Art. cxxxrv-cxL, p. 276-280.
CXLIV.
recipiendis particulis
adhuc majorem.
ter
fit differentia
in-
meatus magnetis,
chaiybis,
S ferri.
Principiorum Philosophie
284 CXLV. Enumeratio proprietatum virtutis magneticce.
267-268.
Quae omnia ex principes Naturse fuprà expofitis* ita fequuntur, ut quamvis non refpicerem ad illas magneticas proprietates, quas hîc explicandas fufcepi,
ea tamen non aliter
fe
habere judicarem. Deinceps
autem videbimus, horum ope tam apte
omnium
&
perfpicuè
iftarum proprietatum dari rationem, ut hoc
etiam videatur
fufficere,
ad perfuadendum ea vera
quamvis ex Naturse principiis fequi nefciremus. Et quidem magneticae proprietates, quae ab ipfarum admiratoribus notari folent, ad haec capita poflunt elfe,
10
referri.
Quôd
magnete duo fint poli, quorum unus ubique locorum verfus Terne polum Borealem, alius 1.
in
verfus Auftralem fe convertit b 2.
Quôd
quibus
fi
alium eodem
I4.
duo magnetes
modo
fint fphaerici,
fe convertat,
unus verfus
ac quilibet ex
ipfis
20
.
ita converfi,
ad invicem
.
Quôd
fi
in contrario fitu detineantur, fe
fi
magnes dividatur piano,
mutuô
f .
Quôd
lineae
per fuos
polos duétae parallelo, partes fegmentorum, quae priùs junétae erant, fe a.
Pars
II,
art.
mutuô etiam réfugiant 8
xxxvn, xxxix
xl, p. 62, 63 et 65. b. Art. c.
i5
diverfimodè verfus ejus centrum fe
Terram Quôd poftquam funt
réfugiant 6.
pro diverfis Terrae locis
d
accédant 5.
poli,
.
Quôd
verfus
magnetis
infïftunt,
inclinent }.
ifti
.
cl ci-après, p. 289.
Art. cli, p. 290.
et
.
d. Art. CLHj p. 291.
e. Art. CLin, p. 292. f.
Art. cliv, p. 294.
g.
Art. clv, p. 295.
25
*68-î6 9
Pars Quarta.
.
Quôd
7.
fi
285
dividatur piano, lineam per polos du-
6tam ad angulos re&os fecante, duo pun&a priùs continua fiant poli diverfe virtutis, unus in uno, alius in alio fegmento 3 8. Quôd, quamvis in uno magnete fint tantùm duo .
5
unoquoque
poli,
unus
men
ex ipfius fragmentis duo etiam fimiles poli repe-
riantur
;
Auftralis, alius Borealis, in
adeô ut ejus
ta-
quatenus ratione polorum
vis,
eadem fit in quâvis parte ac in toto b Quôd ferrum à magnete iftam vim recipiat, cùm
diverfa videtur, 10
9.
tantùm
ei
admovetur c
Quôd
10.
.
pro variis modis quibus
eam diverfimodè admotum,
gneti
tudinem recipiat ferro
.
illam femper
fecundùm fuam longi-
.
de
communicet
Quôd
\). 20
admovetur,
d
e
Quôd magnes
12.
eam
recipiat
ei
Quôd ferrum oblongum, quomodocunque ma-
11. l5
.
vi
fuâ nihil amittat, quamvis
f .
ipfa brevifïimo
quidem tempore
ferro
communicetur, fed temporis diuturnitate magis & magis in eo confirmetur 6 14. Quôdchalybs duriiîimuseam majorem recipiat, & receptam conftantiùs fervet, quàm vilius ferrum h 5 Quôd major ei communicetur à perfediore 1 magnete, quàm à minus perfedo'. 16. Quôd ipfa etiam Terra fit magnes, & nonnihil de fuâ vi ferro communicet'. .
.
1
25
a.
.
Art. clvi ci-après, p. 295.
b. Art. clvii, ibidem. c.
Art. CLvnr, p. 296.
f.
Art. clxi, p. 297.
g. Art. clxii, p. 298.
h. Art. cliiii, ibidem.
d. Art. clxix, ibidem.
i.
Art. clxiv, ibidem.
e. Art. clx, p. 297.
j.
Art. clxv, ibidem.
.
PRINCIPIORUM PHILOSOPHLE
286
169.
Quôd haec vis in Terra, maximo magnete, minus 3 fortis appareat, quàm in plerifque aliis minoribus 18. Quod acus à magnete ta&ae fuas extremitates eodem modo verfus Terram convenant, ac magnes 17.
.
fuos polos 19.
b
5
.
Quod
non accuratè verfus
eas
Terrae polos con-
venant, fed varié variis in locis ab iis déclinent d 20. Quôd iftadeclinatiocumtempore mutari poffit .
2
1
Quôd
nulla
.
ut quidam ajunt, vel forte quôd
fit,
non eadem nec tanta
fit,
in
magnete fupra unum ex
quàm
fuis polis perpendiculariterereclo,
poli œqualiter à Terra diftant
in eo cujus
6 .
Quôd magnes trahat ferrum 2j. Quôd magnes armatus multô plus neat, quàm nudus g 24. Quôd ejus poli, quamvis contrarii, f
22.
.
ferri fuftii5
.
juvent ad idem ferrum fuftinendum 25.
Quôd
in utramvis 26.
partem à
Quôd
plicatione
vis
vi
poffit
ferri
augeri vel
2°
ad ipfum ap-
.
Quôd magnes, quantumvis
Quôd
fortis,
ferrum à
fe
magnetis conta&u re-
k
*5
.
contra magnes debilis, aut exiguum fer-
Art. clvi ci-après, p. 299.
b. Art. clxvii, p. 3oo. c.
.
unius magnetis varié
trahere non poffit
a.
invicem
magneti appenfae, gyratio magneticâ non impediatur'.
diilans, ab alterius debilioris
28.
fe
h
rotulse ferreae,
minui, varia magnetis alterius aut
27.
10
Art. clxvih, ibidem.
d. Art. clxix, p. 3ot. e.
Art. clxx, ibidem.
f.
Art. clxxi, p. 3o2.
g. Art. clxxii, p.
3o2.
h. Art. clxxiii, p. 3o3. i.
Art. clxxiv, p. 304.
j.
Art. clxxv, p. 3o5.
k.
Art. clxxvi, ibidem.
Pars Quarta.
269-270.
rum,
ferrum
faepe aliud
|
gnete fortiore
Quôd
29.
fibi
287
contiguum feparet à ma-
3 .
quem dicimus
polus magnetis,
Auflra-
lem, plus ferri fuflineat in his Borealibus regionibus,
quem dicimus Borealem b Quôd limatura ferri circa unum,
quàm
ille
30.
.
magnetes, certis quibufdam modis
Quôd
ji.
fe
aut plures
difponat c
.
lamina ferrea, polo magnetis adjunda,
ejus vim trahendi vel convertendi ferri defledat d 10
.
J2. Quôd eandem nullius alterius corporis interpoiîtio impediat e .
j.
j
Quôd magnes ad Terram
.
gnetes aliter converfus manens, verteret, i5
fi
nihil ejus
fuam vim amittat f 34.
ditate
tem
aliofve vicinos
quàm
ma-
fponte fe con-
motui obftaret, fucceffu temporis
.
Quôd
denique
&
minuatur, atque igné tollatur; non au-
fitu
etiam rubigine, humi-
ifta vis
ullâ aliâ nobis cognitâ ratione
6.
Ad quarum proprietatum cauffas intelligendas, pro20
ponamus nobis ob oculos Terram A B, cujus A eft polus Auftralis, & B Borealis notemufque, particu;
las ftriatas,
plané
F 25
:
modo
quo
fit,
ab Auftrali cœli parte E venientes, alio intortas effe,
quàm
venientes à Boreali
ut unae aliarum meatus ingredi plané
non
Notemus etiam, Auftrales quidem redà pergere ab A verfus B per mediam Terram, ac deinde per aërem ei circumfufum reverti à B verfus A eodemque poflint.
;
a.
b.
Art. clxxvii ci-après, p. 3o6. Art. clxzviii, ibidem.
c. Art.
clxxix, p. 307.
d. Art. clxxx, p. 309.
e.
Art. clxxxi, p. 3 10.
f.
Art. clxxxji, ibidem.
g. Art. CLxxxiii,
ibidem.
CXLVI.
Quomodo ftriatee
particules per Terrée
meatus fluant.
288
Principiorum Philosophie
270-371.
tempore Boréales tranfire à B ad A per mediam Terrain, & reverti ab A ad B per aërem circumiufum quia meatus, per quos ab unâ parte ad aliam véné:
|
rant, funt taies, ut per ipfos regredi
non
poffint.
ta
m
CXLVII. Quàd difficiliùs tranfeant per aërem, aquam, & terrant exteriorem, quant per interiorem.
Intérim verô, quot novae femper accedunt à partibus cœli E
&
F, tôt
per alias partes cœli
vel in itinere diffipantur,
& figuras
G & H abfcedunt, non regionem
fuas amittunt
;
quidem tranfeundo per mediam Terrae quia ibi meatus habent ad menfuram fuam excavatos, per quos fine ullo offendiculo celerrimè fluunt; fed redeundo per aërem, aquam & alia corpora terrae ex:
10
27I-27 3
Pars Quarta.
-
quibus |nullos ejufmodi meatus habentes,
terioris, in
multô tertii
difficiliùs
moventur, particulifque fecundi
&
elementi affiduè occurrunt, quas cùm loco expel-
lere laborant,
Jam
10
289
interdum ab
ipfis
comminuuntur.
magnetem ibi offendant, cùm in eo inveniant meatus ad fuam figuram conformâtes, eodemque modo difpofitos ac meatus terrai interioris, ut paullô antè diximus, non dubium eft, quin multô faciliùs per illum tranfeant, quàm per aërem vel alia corpora terra? exterioris faltem cùm ifte magnes ita fitus eft, ut habeat fuorum meatuum orificia converfa verfus eas Terrae partes, verô,
fi
forte
particulae ftriatae
iftae
CXLVIII. Qubdfaciliùs tranfeant per magnetem, quàm per alia corpora hujus terrœ exterioris.
:
à quibus veniunt
eae
particulae ftriatae, quae per illa
libéré ingredi poffunt. i5
Etquemadmodum in Terra, fie in magnete, pun&um médium ejus partis, in quâ funt orificia meatuum, per quae ingrediuntur particulae Auftrali cœli parte,
dum 20
ftriatae
CXLIX. Qui Jim poli magnetis.
veni entes ab
dicemus polum Auftralem; pun-
autem médium
alterius partis, per
&
particulae ftriatae egrediuntur,
aliae
quam
hae
venientes à Sep-
tentrione ingrediuntur, dicemus polum, Borealem.
polum, quem vocamus Auftralem, vocent Borealem; neque enim eâ de re vulgus, cui foli jus competit nomina rébus malè con-
Nec moramur, quôd vulgô
alii
venientia frequenti ufu approbandi, loqui folet.
Cùm
autem
Terrae partes, à quibus veniunt eae particulae ftriatae,
quibus liberum tranfitum praebere poflunt, tune particulae ftriatae obliqué in 3o
illum impellunt eâ vi a.
Propriété
1,
Œuvres.
p. III.
CL.
magnetis non refpiciunt eas
hi poli
magnetis meatus irruentes,
quam
284 ci-avant,
1.
iflae
habent, ad perfeveran-
12.
37
Cur
poli Je convertantverfus polos Terifli
ra'.
Principiorum Philosophie
290
272-373.
dum in fuo motu fecundùm lineas reétas, donec
ipfum
ad naturalem fitum reduxerint ficque quoties à nullâ externà vi retinetur, efficiunt, ut ejus polus Auftralis :
J
verfus
polum
Terrse
Borealem convertatur,
&
Bo-
xav
\^à
*2
^^JZV 4Xo> jxo- jzp jxr j02f JtVJ
H quoniam ese quae à Terrae polo Boreali per aërem ad Auftrum tendunt, venêre realis verfus
Auftralem
:
priùs ab Auftrali cœli parte per
mediam Terram,
&
venêre à Boreali quae ad Boream revertuntur. CLl.
Cur etiam
certd ratione verjus ejus cen-
trumje
Efficiunt etiam ut
quibus
infiftit,
magnes, pro
unum
reclinent'. a.
Propriété 2, p. 284,
1.
i5.
diverfis terrse locis
ex polis fuis altero magis aut
10
Pars Quarta.
173-275-
minus verfus illam
dem
a,
Terrae;
inclinet.
Nempe
polus Auftralis magnetis
& b, Bo|realis
lem Terrae
291 in ,/Equatore qui-
L, verfus
B Borealem
ejufdem magnetis, verfus Auftra-
dirigitur; ac neuter altero
cum
tur, quia particulae ftriatae
magis deprimi-
aequali vi ab utrâque
parte ad illos accedunt. Sed in polo Terrae Boreali
polus a magnetis
pendiculum
10
N omnino
deprimitur,
&
b ad per-
autem intermediis, magnes M polum fuum b magis aut minus erigit, &polum a magis aut minus deprimit, prout magis aut minus vicinus eft polo Terrae B. Quorum caufla eft, quôd erigitur. In locis
Auftrales particulae
magnetem N ingref]furae, partibus per polum B fecundùm
ftriatae,
ab interioribus Terrae
lineas redas furgant; Boréales verô, ab hemifphaerio i5
D A C.
circumquaque per aërem verfus eundem magnetem N venientes, non magis obliqué proTerrae
gredi debeant, ut ad ejus fuperiorem partem,
ut ad inferiorem accédant
magnetem M, 20
:
quàm
Auftrales verô ingreffurae
à toto Terrae tradu qui
afcendehtes, vim habeant ejus
polum
eft inter
B
&M
a obliqué depri-
mendi, nec à Borealibus, quae à tradu Terrae AC ad alium ipfius polum b non minus facile accedunt, cùm
eredus
Cùm
eft,
quàm cùm
autem
iftae
depreffus, impediantur.
particulae ftriatae per fingulos
eodem plané modo ac per Terram
ma-
25
gnetes
3o
duos magnetes fphaericos unum ad alium, quàm ad totam Terram debent convertere. Notandum enim ipfas circa unumquemque magnetem multô majore copia femper efle congregatas, quàm in aëre inde remoto quia nempe in magnete habent meatus, per
non
aliter
:
a.
Propriété
3, p.
284,1. 18.
fluant,
CLII.
Cur unus magnes ad alium fe convertat & inclinet, eodem modo atque ad terram
*.
Principiorum Philosophle
292
375-376.
quos multô faciliùs fluunt quàm per aërem circumjacentem, à quo idcirco juxta magnetem retinentur; ut etiam, propter meatus quos habent in Terra interiore, major eft earum copia in toto aëre, aliifque corporibus
CLIII.
Cur duo magneles ad invicem accédant,
&
quœfil cujufquefpha?ra aâivilatis *.
Terram ambientibus, quàm in cœlo. Et ita, quantum ad vim magneticam, eadem plané omnia putanda funt de uno magnete, refpe&u alterius magnetis, ac de Terra, quee ipfa maximus magnes dici poteft. Neque verô duo magnetes fe tantùm ad invicem convertunt, donecpolus Borealis unius polum Auftralem alterius refpiciat; fed prseterea poftquam funt ita converfi, ad invicem accedunt, donec fe mutuo contingant,
fi
nihil
|ipforum
enim eft particulas
motum
impediat.
ftriatas celerrimè
10
Notandum
moveri, quamdiu
verfantur in meatibus magnetum, quia
ibi
feruntur
i5
impetu primi elementi ad quod pertinent cùmque inde egrediuntur, occurrere particulis aliorum corporum, eafque propellere, quoniam hae, ad fecundum aut tertium elementum pertinentes, non tantum habent ;
celeritatis. Ita
illae
quae tranfeunt per
it^V*.
celeritate
quâ feruntur ab
A
magnetem O,
.::
t
ad B, atque à B ad A,
vim acquirunt ulteriùs progrediendi fecundum lineas 16 quod] a.
qucm
(/"
édit.).
Propriété 4, p. 284,1. 21.
20
Pars Quarta.
S76-377-
reétas verfus
fecundi aut
R&
S,
donec
ibi
293
tam multis
particulis
elementi occurrerint, ut ab
tertii
ipfis
utrimque refleftantur verfus V. Totumque fpatium
RVS per quod ita 5
five a&ivitatis,
fparguntur, vocatur fphaera virtutis,
hujus magnetis O;
jorem effe debere, quô magnes quô longior fecundùm lineam ftriatae
ma-
patet eô
eft
major, praefertim
A
B, quia particulae
longiùs per illum progredientes majorem agi-
tationem acquirunt. 10
quam
Ita
etiam quae tranfeunt per
utrimque pergunt verfus S & T, atque inde refleéhintur verfus X, totumque aërem in fphaera fuse aftivitatis contentum propellunt fed non ideô expellunt, fi nullum habeat locum quô poffit
magnetem
P, reétà
;
|
i5
fphaerae virtutis funt
in
unam
ftriatis,
cùm
magnetum ab invicem disjun&ae. Sed cùm
recedere, ut nullum habet,
iftorum
coalefcunt, tune primo facilius quae veniunt ab
O
eft particulis
verfus S, re&à pergere
ufque ad P in locum earum quae ex T per revertebantur, 20
difficulter
quàm
refle&i verfus
V &
verfus X, quô etiam
ab V; ficque
iftae
non
difficulter
particulae ftriatae
per hos duos magnetes
3o
R,
ad S
O &
P,
&
b
quô non
pergunt venientes ab X; faciliufque
nientibus à P ad S pergere ufque ad O,
25
X
quàm
eft
ve-
refledi
pergunt venientes
non
quàm
aliter tranfeunt fi
unicus
effet.
redà pergentiO ad P, atque à P ad O, aërem intermedium expellere ab S verfus R & T in locum magnetum O & P, ficque efficere, ut hi magnetes ad invicem accédant, donec fe contingant in S, quàm per totum illum aërem eniti ab A ad b, atque ab V ad X; quae duae viae breviores fiunt, cùm hi duo magnetes ad invicem
Deinde bus ab
facilius eft particulis ftriatis,
5
Principiorum Philosophie
294 accedunt, vel,
ipfum CLIV
Poli
-
Cur inter dumfe invicem réfugiant*.
-,
a 77 -a 7 8.
unus retineatur, cùm faltem
fi
alter
ad
venit.
autem cognomines duorum magnetum, non fie
•
ri
i
•»
«
ad invicem accedunt, ied contra potius,
/•
Il
.
•
•
nimis prope
admoveantur, recedunt. Particulae enim ftriatse ab eo unius magnetis polo, qui alteri magneti obverfus eft, venientes,cùm hune alterum ingredi non poffint, fpa-
5
tium aliquod exigunt inter iltos duos magnetes quô tranfeant, ut ad alium magnetis ex quo egreffae funt
polum y
Nempe egredientes ab O per polum A, cùm ingredi non poffint in P
revertantur.
p^&^çèJ'iiJp per ejus
polum
exigunt inter feant ver fus
a,
A& V &
fpatium aliquod a,
per quod tran-
B, atque
vi,
quâ
magnetem P ficque egredientes à P pellunt magnetem O faltem cùm eorum axes B A & ab funt in eâdem lineâ redâ. Sed cùm tanmotse funt à
B ad A,
pellunt
10
;
1
:
|
magis in unam partem quàm in aliam inflexi funt, tune ifti magnetes fe convertunt, modo paullô antè
tillo
explicato
;
vel
fi
hsec
eorum
converfio impediatur,
non
autem motus reélus, tune rurfus unus magnes alium fugat fecundùm lineam reétam. Ita fi magnes O, exiguae cymbae impofitus, aquae fie innatet, ut femper ejus axis maneat ad perpendiculum eredus, & magnes P, cujus polus Auflralis Auftrali alterius obverfus eft, manu moveatur verfus Y, hinc fiet, ut magnes O recédât verfus Z, antequam à magnete P tangatur. In quameunque enim partem cymba fe convertat, requiritur femper aliquod fpatium inter iftos duos magnetes, ut particulae ftriatae, ex iis per poa.
Propriété
5, p.
284,
1.
23.
20
25
3o
.
Pars Quarta.
278-279-
los
A&a
egredientes, verfus
295
V& X
tranfire poffint.
Et ex his facillimè intelligitur, cur
fi
magnes
fece-
tur piano parallelo lineae per ejus polos du&ae, feg-
mentumque
libéré fufpendatur fupra
quo refedum
quem
trarium ejus partes
A & a priùs
que B
&
& 10
b,
a verfus
fponte
eft,
convertat,
fe
magnetem ex
&
priùs habuerat, affedet
:
ita ut,
;
gnetis
partes,
qua>
antefeâionemjun✠erantje mutuà etiam réfugiant
'.
fi
jundae fuerint, item-
poftea b vertat fe verfus A,
B
fitum con-
CLV. Cur fegmentorum ma-
fjp^SI
nempe antea pars
quia
Auftralis unius Auftrali alterius juncta
erat,&Borealis Boreali,poft divifionem verô particulae
ftriatae
per Auflralem |
partem unius egreflae, per Borealem alterius ingredi debent & egreflae per Borealem ingredi per Auftral em Manifeftum etiam eft, cur fi magnes dividatur piano, lineam per polos duétam ad angulos redos fecante, poli fegmentorum, quœ ante fedionem fe mutuo tangebant, ut ,
;
b&a, fint 20
contrarise virtutis
culae ftriatae, quae
per
unum
CLVI. Cur duo punâa,
quce
priùs in uno magnete contigua erant, in ejus fragmentis fini diverfœ virtu-
poli tis
".
quia parti-
:
ex
iftis
polis egrediuntur,
per alium ingredi debent.
Nec minus manifeftum vis
magnetis parte ac in toto
quàm
eft in polis, 25
runt,
&
b.
neque enim
:
illos
vim
in
quâ-
ifta vis alia
fed tantùm
egrediuntur particulae
quae per longiffimos magnetis meatus tranfie-
quae inter
mediae funt a.
effe
in reliquis partibus,
major videtur, quia per ftriatae,
eandem
eft,
:
omnes ab eâdem parte venientes
faltem in magnete fphaerico, ad cujus
Propriété 6, p. 284, Propriété 7, p. 285,
c. Propriété 8, ibid.,
1.
1. 1.
5.
25. 1.
Voir
t.
IV,
p.
469.
CLVII.
Cur eadem fit vis in quâvis magnetis parte, ac in toto c .
Principiorum Philosophie
296
î 79-î8o.
exemplum in reliquis ibi poli eue cenfentur, ubi maxima vis apparet. Nec etiam ifta vis alia eft in uno polo
quàm
unum
ingreffse,
eft tantilla
CLVIII.
Cur magnes fuam vint ferro fibi admolo communicet .
in alio, nifi quatenus particule ftriatse, per
per alium egrediuntur
pars magnetis, in quâ,
habent ingreflum,
meatus recipiendis particulis ftriatis idoneos,nihilque ipfi deeft ad iftam vim acquirendam, nifi quôd exiguse qusedam ramulorum, ex quibus ejus ramenta confiant, extremitates hinc inde in iftis meatibus promineant quse omnes verfus unam & eandem partem fle6ti debent, in iis meatibus per quos tranfire pofoppofitam in lae ftriatae,
ftriatee aliis.
magnâ
ab Auftro venientes,
&
verfus
iS
Atqui, magnete admoto, particu-
vi
& magnâ
copia, torrentis inftar,
ramulorum extremitates hoc paéto infledunt; ac proinde ipfi dant id omne, quod in eo ad vim magneticam defiderabatur. Et quidem pro variis partibus magnetis, ad quas
in ferri
10
|
funt particulse
meatus irruentes,
variis
iftas
20
ferrum applicatur, varié ac-
modis, quitus magneti admovetur, ipfam diverfimode recipiat
atqui nulla
non habeant etiam egrefïum. Nec mirum eft, quôd ferrum, magneti admotum, vim magneticam ab illo acquirat. Jam enim habet
;
CLIX. Cur ferrum pro
fi
:
cipit iftam vim. Sic pars
b
ferri
.
RST,
fi
R
applicetur polo
Boreali magnetis P,
fiet
po-
lus Auftralis ferri, quia per
illam ingredientur particulae ftriatae
&
per partem a.
b.
T
ab Auftro venientes,
ingredientur Boréales, ex polo
Propriété 9, p. 285, 1. 10. Propriété 10, ibid., 1. 12.
A
per
25
Pars Quarta.
a8o-a8i.
aërem
Eadem pars
reflexse.
&
rem magnetis,
R,
297
jacet fupra aequato-
fi
polum Borealem, ut
refpiciat ejus
in C, fiet rurfus polus Auftralis ferri
& 5
refpiciat
vim
polum Auftralem, ut
&
poli Auftralis,
S pars média
fiet
iftius ferri
;
fed
fi
invertatur
in D, tune amittet
polus Borealis. Denique,
fi
tangat polum magnetis A,
particulse ftriatae Boréales, illud ingreflae per S, utrim-
que egredientur per R & T ficque in utrâque extremitate recipiet vim poli Auftralis, & in medio vim poli ;
10
Borealis.
Quaeri tantùm poteft, cur
A
magnetis polo
ferri
iftae
particulae ftriatae, ex
partem S ingredientes, non
reelà pergant verfus E, fed potiùs hinc inde refle&an-
gitudinem
•.
fecundùm fuam longitudinem, potiùs quàm fecundùm latitudinem, vim magneticam recipiat. Sed facilis refponfio eft, tur verfus
i5
& T;
CLX. Cur ferrum oblongum eam non recipiat, nifi fecundùm fuam lon-
R
|
ficque hoc ferrum
quia multô magis apertas in ferro,
quàm
in aëre, à
&
faciles vias inveniunt
quo ideirco verfus ferrum
refle&untur. Facilis etiam refponfio eft,
20
nihil amittat
de fuâ
vi,
fi
quaeratur cur
cùm eam
Nulla enim in magnete mutatio particulae ftriatae, ex eo
quàm quodvis 25
magnes
communicat. propterea quôd
ferro fit,
egredientes, ferrum potiùs
aliud corpus ingrediuntur
:
nifi
forfan
quôd, liberiùs per ferrum quàm per alia corpora tranfeundo, copiofiùs etiam ex magnete, cùm ferrum
adjunclum
ei
eft,
egrediantur
;
quo tantum
abeft, ut
ejus vis minuatur, quin potiùs augètur. 1
a.
reflexae] reflexas
(/"
édit.).
Propriété 11, p. 285,1. 14.
b. Propriété 12, ibid.,
Œuvres.
III.
1.
17.
38
CLXI. Cur magnes nihilamittat de fuâ vi, quamvis eam ferro communicet
b.
Principiorum Philosophle
298 CLXII.
Cur
Et breviffimo
tempore
ifta vis
Î8I-282.
ferro accedit, quia
tuec vis celerrimè
ferro communicetur, fed diuturnitate temporis in eo confirmetur*.
particulae
celerrimè per
ftriatae
ipfum fluunt
;
fed
longâ morâ in eo confirmatur, quia quô diutius ra-
mulorum
extremitates in
unam partem
flexae
manfe-
runt, eô difficiliùs in contrariam refle&untur. CLXIIJ.
Cur chalybs ad eam recipiendam aptior quant vilius fer-
fit,
rum*.
vim majorem accipit quàm vilius ferrum, quia plures & perfe&iores habet meatus, parEt chalybs iftam
ticulis ftriatis recipiendis idoneos.
tiùs fervat, quia
ramulorum
in iis
nentium extremitates habet minus CLXIV. Cur major ei communicetur à perfeâiore
magnete quàm à minus perfeâo'.
Eamque conftanmeatibus promi10
flexiles.
major ei communicatur à majore & perfeâiore magnete tum quia particule ftriatœ, majori cum impetu in ejus meatus irruentes, ramulorum in iis prominentium extremitates magis infleétunt tum etiam quia plures fimul eo ruentes, plures ejufmodi meatus fibi aperiunt. Notandum enim eft, plures effe taies meatus in chalybe, (qui fcilicet exfolis ferri ramentis confiât, quàm in magnete, in quo multum eft materiae lapides, cui ferri ramenta infixa funt; atque ideô, cùm paucœ tantùm particulae ftriatae ex magnete debili ferrum ingrediantur, non omnes ejus meatus aperiunt, fed paucos tantùm, & quidem illos, qui Et
:
;
extremitatibus ramulorum
quam-maximè
iS
20
flexilibus
claudebantur. CLXV. Cur
etiam terra vim ma gneticam fer-
Unde
fit,
ut etiam vile ferrum, in quo fcilicet
iftae
ipfa
ro tribuat*.
ramulorum extremitates funt valde flexiles, ab ipfâ Terra, magnete quidem maximo, fed admodùm de-
b.
Propriété i3, p. 285, 1. 19. Propriété 14, ibid., 1. 22.
c.
Propriété i5, ibid.,
1.
d.
Propriété 16, ibid.,
1.
a.
— Voir
24.
26.
t.
IV, p. 470.
25
PARS Q.UARTA.
a8a-a83.
2ÇQ
nonnullam vim magneticam breviffimo tempore poffit accipere. Nempe fi fit oblongum, nullâ tali vi adhuc imbutum, & unâ fuâ extremitate verfus Terrain inclinetur, protinus ex hoc folo acquiret, in iftâ extremitate verfus Terram inclinatâ, vim poli Auftra-
bili,
5
his Borealibus regionibus
lis in
;
& momento
amittet, ac plane contrariam acquiret,
extremitas attollatur,
&
eadem
ejus
oppofita deprimatur.
quaeratur, cur ifla vis in Terra, maximo maj lm" r^ i" m r j gnete, debilior lit quam in alns minonbus, relpondeo,
Sed
me non putare
•
illam effe debiliorem, fed potiùs multô
mediâ illâ Terrae regione, quam totam flriatis perviam eflTe fuprà didum eft b ve-
fortiorem, in particulis
rùm i5
iftas
;
particulas ftriatas, ab ipfâ egreflas,
regionis cruftam, ex quâ metalla oriuntur,
funt etiam multi meatus
iis
meatus, tum in
iftos
etiam in magnetibus,
&
illâ
ferri
quâ
atque
;
cruftâ interiore,
tum
ramentis, quae in venis
modo
mediae regionis
:
ita
|
con-
ut par-
hanc mediam regionem ab Auftro ad Boream fluunt, revertantur à Boreâ ad Auftrum per omnes quidem fuperioris partes, fed ticule
a5
quàm meatus
in
nos pervenire. Judico
hujus exterioris continentur, plané alio verfos effe,
&
recipiendis idonei
idcirco perpaucas ufque ad
20
maximâ
ex parte reverti per interiorem illam fuperioris Terrae
enim
ftriatae,
quae per
praecipuè per ejus cruftam interiorem, itemque per
magnetes
&
ferrum
exterioris
;
quô cùm maxima
earum pars fe conférât, paucae fuperfunt quae per hune noflrum aërem, & alia circumjacentia corpora, a.
clxvi.
fi
«
10
fi
illam
Propriété 17, p. 286
1.
1.
b. Art. cxzxiii et seq., p. 275.
Cur
vis
Terrâ
maenetica in
delmor
?£££"*
fit,
m
38. Effe
»
;
in
perfpeélâ
bère, five per voluntatem,
effe
pô.Nunquamdifputandumeffe de infinito fei tantùm ea
»
cùm
rumque cauffam inde effe. Errores noftros Deo impu-
feclionem,
omnia quae à Deo revelata funt, quamvis captum noftrum excé-
Credenda
nifi
36.
tari
,
25.
Nos non errare, de re non fatis
35. Hancillolatiùspatere,erro-
fentire
velle
17
Duos tantùm in nobis effe modos cogitandi, percep-
adjudicandum
»
ut nos, nec malitiam peccati 24. A Dei cognitione ad creaturarum cognitionem perrecordando eum veniri effe infinitum, & nos fini-
nec
tantùm ne-
ad nos, priva-
fi
etiam voluntatem, requiri
i.igenii vi cognofcibilia fi-
Deum
Deum
judlcamus 34. Non folùm intelleflum, fed
nia ejus attributa naturali
i3.
»
Errores noftros, fi ad
tionem fcilicet intelleflûs, & operationem voluntatis.
tiamDei cognofcendi.om-
mul cognofci
dubitationes antè
tiones 32.
ad exûften-
modo
tolli
gationes;
12
»
tiam Dei demonftrandam. 22.
16
referantur, effe
re
31. Exfiftentiae noftrae duratio-
fufficere
»
errorum
omnia quas
Hinc fequi ac
3
Nos non à nobis ipûs, fed à Deo fa<Etos, eumque pro-
nem
effe
recenfitas
prehendamus, ejus tamen
omni
Deum non
clarè percipimus, vera effe, »
19. EtfiDei naturamnon com-
perfeftiones
i3
rerum
cauffam 30.
11
exfiftere
clariùs à nobis cognofci.
infinitum..
caufas finales
examinandas
effe
perfeftio
effe
Non
14
creatarum, fed efficientes
»
ex noftris
ideis
&
indefinitum
Dei ab omnibus
ftentiae
(7-8)
partium matenae.numerus &c, pro indefinitis habenda 27. Quae differentia fit inter
neceffariam
cxfiftentiam
17.
.
;
faepe
fubditorum
aliis
dominis,
autem Deo,
culpas
nunquam
tribui poffe.
.
19
39. Libertatem arbitrii efic per fe
notam
»
Principiorum PmLOSOPHIiE.
(8-9)
40. Certum etiam omnia
Deo 41.
Quomodo arbitrii
&
bertas
noftri
Nos nunquam
&
mus
etfi
.
55.
numerus
Qusedam
Exemplo
ftincla
ftam,
;
»
effe poffe
non non autem etli
58.
59.
&
univerfalia
quœ. :
primae auatis prx-judi-
ferentia,
emendanda, fimplices
dens
61. 62.
De De
63.
Quomodo
rerumve affefliones, vel ut œtcmas veritates & rerum enume-
Quid iftud ris
fitfubftantia;
.
.
.
diftindione rationis... cogitatio
diftinttè
&
29 3o
ex-
cognofci
64.
Quomodo
& corporis etiam ut modi
65.
Quomodo
66.
Quomodo
.
fubdantioe
23
fint
& 24
& qu6d
»
3i
ipfarum modi etiam cognofcendi ...
32
fenfus, affedus
appetitus, clarè cognof-
cantur, quamvis fxpe de iis
nomen Deo & creatu-
nonconveniat univocè.
28
reali
turam mentis
49. jEternas veritates non poffe ita enumerari, fed nec effe
ter praejudicia
de
diftinftione modali.
poffint, ut conftituentes na-
»
opus Eas clarè percipi, fed non omnes ab omnibus, prop-
diltinitionibus, ac pri-
tenfio
;
ratio
»
De
res
quinque vul-
proprium, acci-
60.
mo
Omnia quœ fub perceptionem noftram cadunt, fpe-
27 univerfalia fiant,
fint
cia
»
»
genus, fpecies, dif-
Ad
ftari ut
tempus.
tantùm modos
effe
Quomodo gata
22
notiones effe confiderandas, & quid in quâque fit
5i.
Etquid duratio
&
diftin-
clarum
»
attributa effe in
Numerum & omnia
di-
nifi fit clara
a6
modi, qualitates,
fint
cogitandi.
per-
fit
»
rébus, |alia in cogitatione.
»
doloris oftendi-
claram ceptionem,
item Dei ordo, etiam diftin£tè duratio,
attributa
perceptio clara,
tur,
50.
Quomodo
57.
fit
poffi-
cogitantis,
intelligantur
,
à nobis perfpefta
5
& corporeœ,
21
co contingere quôd fupponamus ea fuiffe antea
Quid
2
habere
mus, fubftantiae
Quid
;
24
& diftin-
claras
étas notiones
56.
in veritatem
quid diftincla
48.
Quomodo
idque
fatis
47.
54.
cafu incida-
ex
46.
corporis extenfio »
Nos femper malè judicare, cùm affentimur non clarè perceptis,
45.
.
.
.
unum
praecipuum attributum, ut mentis cogitatio,
diftinftè per.
ipfa cognofcatur.
effe
»
ceptis affentimur
uni-
quo-
53. Cujufque fubftantiae
cùm
falli,
&
conveniat,
modo
li-
Dei prœordina-
.
Quôd menti & corpori vocè
Quomodo, quamvis nolimus falli, fallamur tamen
folis clarè
44.
52.
ao
per noftram voluntatem. 43.
à
fimul concilientur
tio
4a.
effe
praeordinata
22}
malè judicemus
»
67. In ipfo de dolore judicio »
fivpe
nos
falli
,
,
m 68.
Index
Quomodo
in
(9)
quod
iftis id,
defatigemur fenfibus
clarè cognofcimus, ab eo in
quo
polfumus,
falli
funt, attendendo
fit
diftinguendum 69.
de
fenfibilibus
ferre
:
rem praecavemus,
fam
quae rébus
erro-
34
Alteram errorum caufam
73.
qu6d praejudiciorum oblivifci nequeamus Tertiam cauflam eue, quôd
illis
non ideô
non
perceptione,
75.
37
accuratè non ...
Summa eorum
quae obfer-
vanda funt ad
reftè philo-
fophandum 35
72.
&
rcfpondent, alligemus.
à prœjudiciis infantiae
procedere
;
quae
praeconceptâ opinione judicare 74. Quartam cauflam elfe, quôd conceptus noftros verbis,
alio in
errorem incidimus 71. Praecipuam errorum cau-
ea,
fed ex
»
judicium
quorum uno
fimus de
ex praefenti
cognofci
aliter
.
70.
atfueti
33
magnitudinem, figuram &c, quàm colores, dolores &c Nos poffe duobus modis
Longé
ad
praefentia
»
38
76. Autoritatem divinam per-
ception! noftrae effe prœfe-
rendam; fed eâfeclufà, non
effe,
decere Philofophum
36
quàm
aliis
perceptis affentiri.
.
69
PARS SECUNDA. De
1.
Principiis
rerum materialium.
rerum
&
Quibus rationibus
de vacuo, hanc corporis naturam obfcuriorem fa-
materialium exfiftentiacertô cognofcatur 2.
corpus humanum menti effe arâè conjunftum. ... 3.
Senfuum
perceptioncs,
quid rêvera fed quid fito
lit
vel obfit,
cari 8.
do»
corporis,
non
9.
colore,
cùm
aut limilibus, fed
in folà
de rarefaftionc
42 43
»
Quantitatem & numerum differre tantùm ratione à re quanta & numerata Subftantiam corpoream
in
pondère, duritie,
Prxjudicia
Quomodo fiât rarefaftio ... Eam non poffe ullo alio modo intelligibili expli-
non
extenfionc confiftere 5.
7.
41
humano compo-
profit
Naturam
6.
in rébus,
ccrc 4.
cere
40
Quibus etiam cognofcatur
44
à quantitate fuâ di-
ftinguiiur, confufè concipi
42
10.
tanquam incorpoream Quid lit fpatium, iive cus intcinus
...
lo-
45
.
1
1.
Quomodo
in re
non
contigua ejus quod move-
diffé-
rât à fubftantiâ corporeâ. 12.
46
Quomodo ab eâdem différât in modo quo concipitur
i5.
Quomodo
fpatium
.
plané
res
fit
Cur, ex duobus corporibus contiguis quae feparantur ab invicem, unum potiùs quàm aliud moveri
3i.
Quomodo
Vacuum
18.
Quomodo emendandum fit
ex vulgi ufu non excludere omne corpus. .
.
fumpto
19.
Ex
Quomodo
33.
Quomodo
nullas ai.
22.
atomos dari
Item
mundum
nitè
extenfum
poffe..
23.
nem,
marum
omnem ejus
26.
Non
fumptus ad
tantùm
quietem
28.
Motum non
37
diverfos
.
61
quôd unaquasque res, quantum in fe eft, femper in eodem
Prima
lex naturae
ftatu
perfeveret
:
ficque
,
per moveri pergat 38.
elfe
modos
39.
55
62
De motu projecîorum 63 Altéra lex naturae quôd :
omnis motus ex
fumtum
ie£lus
ad corpora
lariter
propriè
referri, nifi
60
quod femel movetur, fem-
quie-
corporis moti
dubitanetfi
in univerfo confervare.
53
54
Motum &
fiât,
caufam, & eandem femper motûs quantitatem
»
motum, quàm ad
fit
non comprehendatur Deum effe primariam moquin
tus »
plus a£tionis requiri
tem 27.
36.
divifio;
fiât ifta
quôd non
dum
diverfitatem, pen-
25.
eae
incomprehenfi59
Quomodo
&
for-
motu Quid fit motus juxta vulgarem fenfum Quid fit motus propriè
fint
biles
35
non
dere à
24.
nobis
materiae variatio-
five
quamvis
indefinitas,
»
Omnem
58
terix in particulas rêvera
5i
;
effe
»
omni motu
fimul moveatur
52
mundos
in
34 Hinc fequi divifionem ma-
Item unam & eandem elle materiam cœli & terrx ac plures
57
etiam motus propriè fumptus, qui in quoque corpore unicus efl, pro pluribus fumi poffit. integer circuluscorporum
»
effe indcfi-
poffe
cor-
.
qux
his ea confirmari,
eodem
tus effe poffint 3a.
»
5o
de rarefa&ione di&a funt. 20. Ex his etiam demonllrari,
in
pore innumeri diverû mo-
praejudicium de vacuo abfolutè
56
dicitur
48
49
17.
»
3o.
»
Repugnare ut detur vacuum, five in quo nulla
quiefcentia fpeftan-
tur
locus externus
pro fulperficie corporis ambientis reftè fumatur. 16.
quam
»
14.
3.
55
tur
29 Nec referri, nifi ad ea corpora contigua, quae tan-
Quid fit locus externus ... 47 In quo différant locus &
1
m
PrINCIPIORUM PHILOSOPHIE.
(9-io,
;
&
fe ipfo fit
ideô quae circu-
moventur, tenderc
Index
j}6 femper ut recédant à centro
quem
circuli
56.Fluidorumparticulasaequa-
defcri-
bunt
li
63
40. Tertia
Iex
:
quôd omne
ma vi porte motum
motu occurrendo verô minus forti, tantum amittere quantum in illud
Sj.
;
43. In
quo
confiftat vis cujuf-
que corporis ad agendum vel refiftendum
44.
Motum non
motui
contrarium, fed quieti
;
&
determinationem in unam partem determinationi in partem oppofitam 45.
Quomodo
portit
quantum
nari
Non
61.
Cùm
62.
Cùm corpusdurum à fluido
67
las fequentes
»
Prima Secunda 47.
»
76
eft
corpus fluidum totum fimul verfus aliquam partem fertur, neceffariô fecum déferre corpus du-
rum quod
68 »
fie
49. Quarta
»
moveri
Quinta
69
5i. Sexta 52. J53.
Septima difficilem,
Durorum
earum quiète
ut,
fint,
noftris dividantur
Non ficâ
70
71
quàm
in
Phy-
Geometriâ,
admitti,
nec
optari,
omnia naturx phsenomena explicantur,
quia
&
quàm
»
alia principia in
vel in Mathefi abftraclâ, à
me »
partes nullo alio
glutino fimul jungi,
quamvis
parva, non facile manibus
quôd unumquodque cor-
quse fluida
77
Cur quaedam corpora tam dura
64.
»
ideirco
»
propterea
pusàmultisfimultangatur. 54. Qua: fint corpora dura,
non
.
»
Harum regularum ufum elfe
55.
63.
in fe continet.
defertur,
48. Tertia
50.
«
tamen ab ifto fluido majorem celeritatem acquirere, quàm habeat à duro à quo impul; porte
fum
eu jufque
motus mutetur propteraliorumcorporum occurfum,idque per regu46.
75
Corpus durum, ab alio duro impulfum, non om-
60.
determi-
corporis
in ep exfihac in parte rationem non ha-
iiem fuum motum ab eo mutuari, fed partem etiam à fluido circumjacente
»
effe
moveantur quàm
bere Sg.
jl
particule
fluidi
illud
fluidi
»
66
71
demonftratio.
durum
corpus ftens,
determinari ad
rei
quae
tardiùs
41. Probatio prioris partis hujus regulae
Ejufdem
58. Si
65
43. Probatio porterions partis.
partes
durum
in fluido exfiftens, à mini-
currendo, nihil amittat de
transfert
omnes
verfus
vi
moveri. Et corpus
corpus, alteri fortiori oc-
fuo
(io-h)
fie
certae
de
iis
demonrtra-
tiones dari portunt
78
.
Principiorum Philosophie.
(il-IÎ
)}7
PARS TERTIA. De Mundo
i.
2.
Opéra Dei nimis ampla cogitari non poffe
Cavendum
fibi
fines
quos
5.
ad philofophandum Quae fit ratio diftantiae & magnitudinis inter Solem,
fenfu dicipoffit,omnia
propterhominemfaétaeffe. mentis,
Terram
8.
9.
& Lunam
Lunam &
alios
Terram
12.
non differre Lunam, cùm nova eft,
Œuvres.
accuratiùs
86
Saturno|
»
quammaximè
di-
ftantes *
21.
Solem,
»
inftar
flammae, ex
materiâ quidemvalde bili
conftare, fed
mo-
non ideo
ex uno loco in alium migrare
»
22.
23.
tium circa fixis
24.
25. »
fe
habere,
87
aliis
deftitutum
»
Cœlos effe fluidos 89 Cœlos omnia corpora in fe » contenta fecum déferre. Terram in cœlo fuo quie.
36.
fcere, fed »
»
Solem à flammâ differre, quod non ita egeat alimento Fixas omnes in eâdem fphaerâ non verfari, fed
unamquamque vaftum fpa-
»
Solem inter Fixas, & Terram inter Planetas poffe
III.
»
quàm Copernicum, & veriùs quàm Tychonem, Terrae motum
Me
negare
84
Fixas eandem femper à fe mutuô diftantiam retinere, non autem Planetas
motûs Terras
20. Fixas fupponendas effe à
à
numerari 14
19.
ratione luminis à
Terra illuminari
»
cus »
»
Planetis
in
quàm Coperni-
tribuere,
Planetas
1 1
&
Tychonem verbo minus, fed re plus
83
lucem à Sole mutuari
i3.
81
82
fulgere 10.
18.
& quis eorum ufus
Quas fitdiftantiareliquorum planetarum à Sole Fixas non poffe fupponi nimis remotas Terram è cœlo confpe&am non apparituram effe nifi ut Planetam, love aut Saturno minorem Solem & Fixas propriâ luce
Hypothefes Copernici Tychonis non differre,
quantum hypothefes
»
De phaenomenis, five experi-
84 Hypothefim Ptolemaei apparentîis non fatisfacere. 85 .
17.
intelhgi
4.
7.
16.
Deus
Quo
per varias hypo-
thefes poffe explicari
propofuit in creando
3.
Eafdem Planetarum apparentias,
effe,
mundo, à nobis fupponamus
6.
i5.
80
ne nimis fuperbè de nobis ipfis fentientes,
adfpe&abili.
.
nihilominus ab
eo deferri
»
43
,
Index
2^8 27.
Idemque fentiendum de omnibus Planetis
effe
90
refpicere
transferantur 29.
»
Nullumetiammotum Terra
mena
motus impropriè juxta
ufum
44,
tune reftè dici alios Pla30. Planetas
lem 3t.
à
omnes
91
cœlo deferri
Quomodo
finguli
32.
Quomodo
33.
46,
ma-
Terra
cir-
47,
ca proprium centrum, & Luna circa Terram vehatur 34.
35.
94
De motu
in
minus
ea,
quas
fal-
ex
ipfis
&
certa toi
Quomodo omnes
95
cceleftis
faélx
particulae
io3
fint fphaericae
49. Circa iftasparticulas fpheericàs aliam effe debere
ma-
teriam fubtiliorem
104
Hujus
narticulas facillimè dividi.
»
Si.
»
52.
Eafdem celerrimè moveri. Tria effe hujus mundi ad-
53.
io5 fpectabilis elementa Très etiam in illo cœlos
54.
Quomodo
verfitatemin Fixis,propter
55.
maximam ipfarum
56.
Quid fit lux Quis conatusad motum
»
Tychonis hypotheeffe, Terram moveri circa proprium centrum Ac etiam illam moveri circa Solem motu annuo..
38. Iuxta
fim dicendum
40. Terrae tranflationcm
lam
efficere
adfpedûs
matas
di-
diftan-
Sol
106
&
fixas
for-
107
fint
rébus inanimatis
fit
to8 in
intel-
ligendus
diftan-
ad motum Cometarum, quos jamconftat effe in cœlo
fubtilioris materioe
diftingui poffe
97
»
Hanc etiam fixarum tiam
96
nul-
tiam 41.
non impedire,quo-
5o.
intelligi
39.
fuppofitionum
fitatem
materioe »
longitudinem. 37. Phaenomena omnia per hanc hypothefin facillimè 36.
48.
DeaberrationePlanetarum in latitudinem
Harum
effe poffint
effe
perfeflè circulares
quae hîc
fint ea,
deducentur, vera
11
Motus cœlorum non
Quaenam
affumo ad phaenomena 1 00 omnia explicanda
93
Quomodo etiam
»
falfas effe
»
etiam Solis
»
hîc nonnullas
affumpturum, quas confiât
92
culas
tamen eas, quas hîc exponam, pro hypothefibus tantùm haberi velle. .
Planetx
deferantur
99
Me
45 Meque etiam
So-
circa
deducuntur
clarè
fint verae
vulgi fumatur; fed
netas moveri
98
43 Vix fkri poffe quin cauffae, ex quibus omnia phaeno-
tribuendum, quam-
effe
vis
42 Omnia quae hîc in Terra videmus, ad phasnomena etiam pertinere, fed non opus effe initio ad cunfta .
Terram, propriè loquendo, non moveri, nec ullos Planetas, quamvis à cœlo
28.
(11)
requiri
57.
Quomodo
«
in
codem
cor-
pore conatus ad diverfos
98
motus fimul
effe poffint
.
.
k
5 3
Principiorum PHILOSOPHLE.
(»z-i3)
Quomodo
58.
ea.quae circula-
recedere à centro fui
fit
vis
iftius
co-
natûs 60.
Hune conatum
61.
Ipfum Solis
efficere, ut
&
m
reperiri in
cœlorum
materiâ
Fixarum
De motu primi
ne ejus figura
dum
rotunda. 129
fit
elementi,
verfatur inter globu-
los fecundi
i3i
omnibus
punétis circumferentiae cu-
fed etiam verfus polos fe
fe
efficere, ut
cœleftis
ab
mate-
jy.
78.
Quomodo
79.
Quàm
cam
in
conatu
Omnes
lucis
»'
diffundat 1 1
mutuô non impedire
ifto
fe
verfus Eclipti-
diffundat facile,
motum
moveantur
in ifto conatu inveniri adeô ut lux ejus ope cerni
80.
Quomodo lumen
poffet tanquam ex ftellis manans, etfi nulla vis effet
81.
An
in ipfis ftellis
i33
ad
unius exigui corporis, alia quammaximè ab eo remota
114 proprietates :
u
Solis ten-
dat verfus polos aequalis
polis
1 1
65. Cujufquevorticis cœlorum
&
fit
in Eclipticâ
minores
Soli vicinos
ac celeriùs moveri
infle&i,
mutuô tangere non 68. Vortices iftos
effe
remotiores
poffe. 118
magni-
Cur
84.
moveantur quàm aliquantô minus remoti Cur Solis proximi celeriùs
119
ex polis cujufque vorticis
centrum,
& »
Idem de materiâ fecundi elementi non poffe intelligi. Quae
fit
fitatis
remotiffimi
etiam ferantur, lô remotiores
ex centro verfus alias partes
137
83.
69. Materiam primi elementi fluere verfus
quam
omnes magnitudine asquales, & eô celeriùs moventur, quô funt à Sole
fe
tudine inaequales
effe,
funt
117
vorticum polos
35
quàm
tain diftantiam, ultra
ut
inter fe confentiant
Duorum
1
remotiores, ufque ad cer-
116
Motus iftorum vorticum
modo
34
82. Globulos fecundi elementi
rum vorticum ab eorum
aliquo
1
ejus vis in
polos, tangere partes aliopolis remotas
71.
128
76.
63. Globulos materiae cœleftis
70.
motu
matejiae
Eas tamen non impedire,
fint ro-
dere conetur
67.
»
ejus
75.
jufque ftellae vel Solis rece-
66.
effe in
Quomodo Solis lumen non modo verfus Eclipticam,
riâ
64.
inaequalitates
effe
74. Varias etiam
»
Eundem
mate-
Solem componit. 125
in fitu corporis Solis
112
corpora
tunda 62.
quae
73. Varias
109
Quanta
Quomodo moveatur riâ,
mo-
tus |59.
72.
moventur, conentur
riter
}}9
85.
Cur iidem fint
86.
123
quàm
Solis
remotioribus
»
pau1
38
proximi
mino-
res
121
ratio hujus diver-
celeriùs
Globulos fecundi elementi variis modis fimul moveri,
140
1
Index
H° quo
fit
ut plané fphaerici
circa
reddantur 142 87. Varios effe gradus celeritatis in minutiis primi dé-
menti 88.
(i3-I4)
&
maculas ad tertium 1
&
nimum
valde incertis pendere.
hâbent celeritatis, idipfum quod hâ-
aliis transferre,
mutuô
ac
centra vorticum fertur ... figura
ftriatae
eft
iftarum
tudines
apparentes
92. Très
tantùm
ftrias in
culis,
&
minutiffimas, va-
aliarum magnitudines in primo elemento.. 147
Quomodo ex iis maculœ
Quomodo
109.
110.
»
99. In quales particulas cula; diflblvantur
100.
Quomodo
alii
etiam meatus
decuffatim
interfe1
Quôd lumen vix
ftellae
149
i5o
56
per
poffit tran-
157
Defcriptio ftellae ex improvifo apparentis
112. Defcriptio
ma-
ex ipfis acther
meatus i55
Quôd
maculam ni.
maculae in facu.
iftos
fire
mitate colores iridis appa-
las vertaritur, vel contra.
»
materia primi
cent
extre-
reant
retrogredi
illos
Quomodo
illos
iftœ
»
Quomodo
& cur particulae
elementi per
148
quarundam
;
per
fluat
maculae diffolvantur, ac novae genein
53
1
quae veniunt ab alio
»
rentur
ftriatae
difpofitio iftorum
non poffint 154 107. Cur etiam quae veniuntab uno polo, non tranfeant per eofdem meatus, quàm 108.
95. Hinc cognofci praecipuas harum macularum proprietates
fit
ftriatae
in
Solis vel ftellarum fuperficie generentur
ma-
per quos libéré tran-
meatuum
rias effe
Cur
106. Quae
»
omnium
difpa-
»
feunt particulae
ipfis
93. Inter particulas ftriatas,
i52 aliquae fixae
pareant
145
effe
I94.
Cur
io5. Multos effe meatus in
polis venientes, contra.
mu-
reant, vel ex improvifo ap-
deinceps voca-
effe intortas. ..
cur qua-
ftellarum magni-
104.
»
modo
&
obfcurior;
rundam
91. Iftas particulas, ab oppofi-
rio
5
1
vifus
tentur
»
buntur tis
.
»
Cur Sol aliquando
io3.
minutiarum, quae particulae
.
poffit
144
elementi, quae à polis ad
fit
.
totum aliquod fidustegere
fibi
adhaerere
veniri in eâ materiâ primi
90. Qualis
diffolutionem à cauffis
Quomodo eadem macula
102.
89. Taies minutias, fibi mutuô adhaerentes, praecipuè in-
98.
iftas
Eas ejus minutias quae mi-
bent
97.
ftellasgene-
Huncque xtherem
5o elementum referri 101. Macularum produftionem
»
facile
96.
&
Solem
retur.
1
ftellae
58
paula-
160 tim difparentis maculis mulomnibus In 11 3. tos
meatus
ftriatis
à
cxcavari
particulis
161
1
Eandem
14.
men ad Terram
ftellam poffe per
vicesapparereacdifparere. 162
n5. Totum aliquando
vorti-
cem, in cujus centro ftella,
deftrui poffit,
circa ejus ftellam fint con-
cula; circa
tetur in
33.
Stella fixa
1
1
35
1
36.
.
mu-
talis Stella,
169
1
38.
agitationem intelligamus. 170 122. Soliditatem non à folâ
139.
Quomodo
minus
etiam
Quomodo quidam
125.
pof-
folidi
173 fint
minus
De
126.
127.
i3o.
146.
»
147.
Œuvkes.
179 III.
lu-
De
non 191
principio
motûs Pla192
..
193
.
Secunda
» »
De
prima productione omnium Planetarum 195
Cur quidam aliis
Planetae fint
à Sole remotiores
;
idque ab eorum magnitu. dine folâ non pendere. 196
176
Quomodo Fixarum
circa
Planetas
aut
»
74
Phaenomena Cometarum. 178 Horum Phaenomenam explicatio
comae
taies
194
continuatione motûs Cornets per diverfos vor-
129.
Cur
Quarta
principio motûs Co-
tices
femper
145. Quinta
De
128.
190
Cur Cometarum cauda non femper in parte à Sole
143. Tertia 144.
1
metae
trabes
ronés pendent. Prima. 142.
aliquo fidere magis folidi, alii
etiam
netae
»
effe
188
Quomodo
141. Cauffae à quibus ejus er-
diores effe poffint
fint
140.
globuli caeleftes
Quomodo
apparitionis
appareant
integro aliquo fidere foli-
124.
t
Explicatio
Fixas
gnitudine ac figura pen123.
iftius refraftio-
recta videatur
ma172
85
1
Explicatio
directe averfâ, nec
ditatem,
dere
1
.
De quâdam refraftione, quâ ifta coma dependet. 86
appareant
définit fixa
materiâ, fed etiam à
182
»
comae 137.
Quid per corporum foli& quid per eorum
i2i.
&
nis
vel in
effe
De Cometarum coma,
à 1
168
Quô feratur cùm primùm
&
34..
ma-
Planetam 120.
66 »
Cometam,
fint nigri,
variis ejus phaenomenis..
generentur
Quomodo
119.
1
1
multae
Firma-
cineres albi
antequam ejux
Quomodo iftae culas
fit
;
aliquam ftellam
effe poffint,
in veris locis vi-
cur carbones
permultae ma-
vortex deftruatur
180
fixae
mentum i32. Cur Cometae à nobis non videantur, cùm funt extra noftrum cœlum & obiter,
164
Quomodo
118.
An
1 .
deantur;& quid »
antequam multae macula;
117.
3
eft
gregatae
ufque per-
veniat 1
deftrui poffe
Quomodo
116.
w
Principiorum Philosophle.
(I4-I5)
.
148.
Cur
.
Soli viciniores cele-
riùs aliis
tamen
moveantur
ejus
;
maculae
tardiffima;
& fint »
44
1
.
Index
j42 Cur Luna
149.
circa
Terram
gyret
Cur Terra circa axem vertatur l5l. Cur Lunaceleriùs i5o.
154.
5 3.
dat,
&
Saturnum, tam tarde velnullomodomoveantur. 200
celeriter;
»
1
55-
1
56.
&
jEquatoris
poli
multùm
diftent
aoi
Cur paullatim ad invicem accédant
celeriùs ince-
157. Ultima
aberret, in conjunclionibusquàminquadris;
cœlum non
verô funt
ab invicem »
à fuo motu medio
ejus
Cur
Eclipticae
minùs
& cur
qui
circa
feratur
ralis
302
&
maxime gene-
omnium
caufa
inae-
qualitatum, quae in moti-
bus corporum mundano-
fit
rotundum
Planetae
198
Cur femper Luna; faciès quamproximè eadem fit Cur Luna
fecundarii
197
fuum
Terra; obverfa 1
Cur
qui funt circa Iovem, tam
quàm Terra i52.
i5
1
rum
99
reperiuntur
»
PARS QUARTA. De Terra.
1
2.
Eas ab
Falfam hypothefim, quâ jam antè ufi fumus, effe retinendam ad veras rerum
10.
2o3 naturas explicandas fit generatio Terrae fe»
1
Terra; in très re-
3. Diftinflio
4.
giones,& prima; defcriptio 204 205 Defcriptio fecunda;
5.
Defcriptio
tertiae
6. Particulas
tertii
effe
magnas à primo
i3
Non femper
nuioribus inferiores
verforum corporum
»
&
tiâ
i5
minus
agitatas
folidas
De ifta
»
»
craffiores tefuiffe.
De prima formatione
in ter-
Terra; regione aflionibus,
208
di-
>
quarum ope
corpora genita funt; ac-
prim6 de generali globulo-
cundi elementi, fed iifdem elle
. .
inter ipfas ha-
buiffe anguftiores
fatis
fecundo elemento poffe immutari. 206 Effe majores globulis fe-
7. Ipfas
8.
debere
207
effe
centro Terra; viciniores
Meatufque
quae funt in hac tertiâ re-
gione,
206
Globulos fecundi elementi eô minores Initio fuiffe,quô
12
»
elerrrenti,
in-
Varia circa ipfas intervalla materia; primi & fecundi elementi relifla
Quas
cundùmiftam hypothefim.
mutuô Terram
initio fibi
cubuiffe circa
& minus »
16
rum cœleftium motu De primo hujus prima;
»
3
a&ionis
effe|£lu,
quôd red-
dat corpora pellucida 17.
18.
corpus folidum fatis multos meatus habere poiïît ad radios luminis tranfmit210 tendos De fecundo illius prima;
durum,
aftionis effeclu,
corpora ab
& liquores 19.
quôd una
Omnes lae
fpe&entur
non
,
Quomodo terra;
ab
212 38.
Quanta
fit
in
corpore con-
Duas tantùm
in eo elfe ipe-
223 fum De formatione alterius
2
224
De hujus
quarti corporis
accretione,
1
&
tertii
materiâ cœ-
40.
225
&
Quomodo hoc
tertium cor-
pus fuerit mole imminutum, & fpatium aliquod
»
quoque cor-
&
inter fe
quartum
Quomodo
cujufque corporis
42.
Quomodo ipfum
43.
Quomodo
Cur corpora non
»
.
partes
.
28.
De
lumen; quomodo
De
quartâ, qua;
quid
fit,
eft
30.
3i.
Cur lumen Cur corpora
altiùs penetret,
rarefaciat
.
46.
Cur
47.
De
218
quàm
&
ex parte in-
230 Terra;
aëris natura
fit
facile raréfiât
23l
&
den-
fetur
violenta ejus compref-
fione
»
ferè
quartum ex parte
maria &c 45. Quse
fu.
228 confractum tertium corpus
ortos effe montes, campos,
calor;
& quomodo
fit
in varias
fra remanferit
217
blato lumine perfeveret.
227
faclae fint
afcenderit,
particu-
commoveat
multa; filîurx in
44. Inde in fuperficie
tertiâ aftione, quae eft
las aëris
29.
fupra
216
rae.
22t)
quarto
gravitent
2i5 in locis fuis naturalibus depricorpora Gravitatem 27. mere verfus centrum Ter-
reli-
querit 41.
26.
expur-
gatione
pore gravitas 214 25. Ejus quantitatem non refpondere quantitati materia;
222
Quomodo infimum corpus C in plura alia fuerit divi-
tium 39.
omnes
graves
ifto
quarti corporis fupra ter-
elle
deorfum pellantur,
lefti
ita fiant
24.
iftà
tertium corpus
tineri
37.
levitas
partes
220
Quomodo
interduo priora fa&um fit. tantùm unius
»
quo confinât
fumma
cies illarum particularum.
fo-
materiae cœleftis
23
34.
fecundae aclio-
fi
primùm divifa. 218 particularum
gênera
36.
211
Terrae partes,
Terrae
diverla cor-
terreftrium in tria
generis in
graves, fed levés 22. In
pora fuerit 33. Diftinftio
»
nis, quae gravitas vocatur.
duo
regio in
aliis fecernat,
De tertio effedu, quôd liquorum guttas reddat ro-
20. Explicatio
Quomodo fuprema
35. Particulas
expurget
tundas
21.
32.
209
Quomodo
&
W
Principiorum Philosophie.
(15-16)
omnia
in
quibufdam ma-
chinis »
48.
De
aquse naturâ
&
cur
fa-
Index
244 modo in aërem, modo
cilè,
49. 50.
De
&
fluxu
Cur aqua
&
dat,
refluxu maris.
Cur
aeftus
cùm
res,
53.
maris fint majoLuna plena eft
nova
Cur in maximi Cur aër
aequinoftiis
&
69.
De
70.
De
Cur
Cur
nullus
fit
71.
;
&
56.
Quomodo
72.
237
73.
ribus fint inveftigandae.
De
.
.
74.
58.
59.
De De
»
naturâ argenti vivi
teriorem
terram
6
1 .
metalla ex terra
interiore
ad
minium Cur non
exteriorem
& quomodo
fiât
in
»
omnibus
terrae
Cur potiflimùm inveniantur in radicibus montium,
terra exteriore
unquam ad
perva-
;
&
Orien»
in
elfe
nec pofle
interiorem fo-
diendo perveniri fulphure bitumine,
»
argillâ, oleo
»
76.
De
acidis,
77.
Quomodo fiât terra; motus.
ex quibus fiunt atramen-
78.
Cur ex quibufdam monti-
79.
Cur
De De
»
iftius caloris
a&ione... 240
fuccis acribus
&
tum futorium, alumen&c. 241
De
63.
minis, fulphuris &c 242 De Chymicorum Principiis, & quomodo metalla
materiâ oleagineâ bitu-
in fodinas afcendant
De Terra
exteriore,
&
fieri
plures
»
foleant in terra; motu,
ficque per
aliquot
horas
aut dies interdum duret. 80.
De
»
81.
Quomodo primum
82.
Quomodo
83.
Cur
naturâ ignis
,
.
249
ejufque
ab aère diverfitate
»
excite-
25o
tur
243
248
concuffiones
»
Cur mare non augeatur ex eo, quôd flumina in illud fluant
,
bus ignis erumpat
de
origine fontium 65.
246
Quomodo
Meridiem tem 75. Fodinas omnes
239
62.
64.
eorum
ex varia
verfus
inaequalitate caloris in-
dentis 60.
238
naturâ terra; interio-
ris
»
locis metalla inveniantur. 247
»
ejus cauffae par-
ticulares, in fingulis lito-
|57.
diverfis
»
Quomodo
perveniant;
lito-
fiât
245
vaporibus,fpiritibus,&
nera oriantur
fint
fluxus nec
ribus variis horis
marino
.
.
falibus,
varia lapidum, aliorumque foffilium gê-
mare
cur in variis
effodiatur.
mifturâ
refluxus in lacubus aut fta-
gnis
fal
aliifque
riore ad exteriorem afcen-
poli altitu-
dine, regiones quae
nitro
»
dentibus
aqua femper ab Occidentem
eàdem
falfa
montibus
»
in
fit
exhalationibus à terra inte-
in
habent ad Orientem, aliis magis temperatae 55.
Cur etiam ex quibufdam
fint
fluant 54.
244
68.
236
Oriente
falfi,
quibufdam puteis
in
à fale »
fint
Cur
aqua
horis 6 i/5 defcen-
non
fontes
67.
234
vel 52.
»
Cur
nec mare dulcefcat
horis 6 i/5 afcen-
dat 5i.
66.
23a
in glaciem, vertatur
(16-17)
confervetur.
egeat alimento
.
.
.
» »
1
Principiorum Philosophle.
(I7-I8)
84.
Quomodo
85.
86.
25
252
radiorum Solis
253
Cur quaedam inflammen263 tur, alia non 108. Cur ignis aliquandiu in 107.
Quomodo
corporum mifturâ
prunis »
De
109.
urunt
ut in
:
ftellis
&
non
III.
&
iis
:
ut in
fœno
93. In
Quomodo
95. 96.
Quomodo Quomodo
.
.
.
candela ardeat.
97.
114.
diatur
Quomodo
5.
&
116,
259
117.
266
bulliant.
.
De
120.
122
,
.
268
aquis ardentibus, infublimatis
De 124 De 123
.
effeclus
vitro,
ab aquâ aut falibus injeâis |
det,
omnefque
.
.
270
cile
induat
cùm can-
figuras fa-
cùm frigidum fit valde durum Cur,
128 Cur valde fragile .
fiât
ejus particulae
,
.
» »
quomodo
fimul jungantur 126 Cur fit liquidum
127
269
oleis
calce
Quomodo
ta5.
»
&
Quod.mutato ignis gradu, mutetur ejus
.
»
De
»
& du-
fipidis, acidis
121
»
Cur aqua difficillimè. 262 Curvismagnorumignium augeatur
265
lucernis diutiffimè ar-
refcant
»
.
ejus vis
119 Quaenam ficcentur
alia cor-
.
quo praecipua
»
motaliquefcant&
Quid requiratur ut aliquod corpus alendo igni aptum fit 261 102. Cur flamma ex fpirituvini » linteum non urat io3. Cur fpiritus vini facillimè
io5.
»
De reliquis ignis effe&i bus 267 Quaenam corpora illi ad-
101.
104.
fupe-
verfus
agat
pulveris,
De
118.
flammam alant 260 verfus » De motu aëris ignem 99. 100. De iis quae ignem exftin-
ardeat
& prae-
valde dilatetur,
dentibus
pora
guunt
»
confiftat
»
»
aër
264 ni-
De carbone De granis hujus in
258
Curejus flamma fit acuminata, & fumus ex eâ egre-
98.
1 1
ignis in eâ con-
fervetur
con-
nitri
riora
in cavitatibus
accendatur
»
&
fulphuris
Cur flamma hujus pulve-
,
ris
257
terras ignis
»
nitro
cipuè
&
afperfâ,
reliquis
94.
3.
256
cake aquâ
car-
tri 1 1
in-
clufo
&
ac primo,
De motu particularum
112.
&
quae incalefcunt
non lucent
:
junâione »
91. In guttis aquae marinae, in fimili bus. 2 55 lignis putridis, 92. In
De De
110.
caden-
tibus
»
de fulphure
254
quae lucent
iis
confervet
bone confe£lo
89. In fulmine, in ftellis traji-
90. In
fe
pulvere tormentario,
ex fulphure, nitro »
cientibus
262
uruntur
facile
Quomodo exlignis ficcis.. Quomodo ex colleélione
àfolo motu valdeviolento 88. Quomodo à diverforum 87.
106. Qualia fint corpora quae
ex filicibus ex-
cutiatur
H5
271 eft,
272 »
.
H6 1
2g.
Index Curejus
tur, 1
30.
Cur
1
3
Quomodo
1
i3a.
fit
Cur arcûs
.
&
fponte redeant ad priorem
i5o.
Repetitio
ex antè diftis,
1
34. Nullos in aëre cffe
meatus
275
1
36.
ferro..
Quâ
38.
Quomodo
ifti
ad
meatus
142. Quae
fit
chalybem 143.
&
Quomodo
1
55.
apti
i56.
fragilis. ... 281
Quôd
&
ter-
invicem
junftas erant, fe
mu295
erant,
in
fint poli
ejus
diver-
virtutis
Cur eadem
» fit
vis in quâ-
vis magnetis parte, ac in
toto 1
particulae ftria-
difficiliùs tranfeant
fe
Cur duo pun£ta, quae priùs in eodem magnete
fae
»
chalybs tempe-
pcr aerem, aquam,
fit
partes, quae ante feftio-
fragmentis 157.
291
294
contigua
taepcrTerrxmeatusfluant. 287 147.
& quas
tuô etiam réfugiant
58.
»
Quomodo
in-
Cur fegmentorum magne-
nem
144. Quae fit dirferentia inter meatus magnetis, chalybis 283 &ferri 145. Enumeratioproprietatum virtutis magneticœ 284 146.
&
292
Cur interdum
tis
fiât
retur
convertat
fe
ad
réfugiant
278
aliud ferrum.
magnes
tis
154.
differentia inter
&
fe in-
290
Cur unus
vicem accédant,
chalybs&quodvisferrum. 280 141. Cur chalybs fit valde durus, rigidus
»
certâ ratione
cujufque fphaera a&ivita-
particulas
fufione
»
convenant
277
ab utrâvis parte » venientes, admittendas ... 139. Quae fit natura magnetis. 279
Quomodo
.
276
ftriatas,
140.
.
eodem modo|atque ad Terram i53. Cur duo magnetes ad in-
ratione etiam fint in
reddantur
poli fe
Cur etiam
alium
»
fingulis ejus ramentis 1
52.
fint in
ferro 137.
1
exterio-
terrae
ifti
magnetis.
clinet,
recipiendis
prœterquam in Cur taies meatus
289
fint poli
clinent
necin aquâ
ris,
Qui Cur
verfus ejus centrum
35. Nullos etiam effe in ullis
corporibus
5 1.
re-
particulis ltriatis idoneos. 1
1
quœ
ad ejus explicationem quiruntur
per
verfus polos Terras
»
De magnete.
quàm
corpora hujus terrœ
exterioris
149.
eorum
288 tranfeant
faciliùs
per magnetem,
funt,
inflexa
Quôd alia
inftar
figuram 33.
148.
generaliter, cur
cùm
rigida,
1
272 273
per
interiorcm
fiatcoloratum. 274
rigidum
fit ;
.
pellucidum
quam
rant extenorcm,
minua-
fragilitas
lente refrigeretur
fi
(8-i 9 )
»
Cur magnes fuam vim ferro fibi admoto commu296
nicet
159.
Cur ferrum pro
variis
modis, quibus magnetiadmovetur ipfam diverfi,
modè 160.
recipiat
»
Cur ferrum oblongum eam non recipiat, nifi fecundùm fuam longitudi-
nem
297
1
Principiorum Philosophie.
(i9)
161.
Cur magnes
nihil amittat
162.
celerrimè
vis
communicetur,
ferro
fed
diuturnitate
piendam aptior
fit,
cetur
à
minus
à
magnetis ferro tribuat 166.
Cur
magnetica
vis
Cur acus magnete femper
poli magneticas vir-
tutis
non femper accuratè ab
gantur, fed
169.
180.
170.
Cur
unum minor
cùm
poffit,
Cur magnes
1
Cur
multô plus
ferri
Cur
ejus poli,
vehcmens
ignis
plané
tollat
De
184.
»
vi attraélionis in
fuc-
&
fimi-
cino, cerâ, refinâ,
armatus,
libus 1
Quœ
85.
fit
cauffa
iftius
»
Eandem
186.
quamvis
ipfius
1
3o3
1
Ex nam
87.
di&is intelligi, quae-
cauffe
i
3
2
cauffam in
reliquis etiam videri
invicem juvent ad ferrum fuftinen-
3i at-
traflionis in vitro
fuftineat
contrarii, fe
dum
&
cas etiam imminuat,
fitus,
&
302
magnes
»
Cur rubigo, humiditas
83.
fer-
quàm nudus 173.
conveniensejus vires paul-
»
trahat
3io
non
pofitio
latim imminuat
quàm
diftant
interpofitio
Cur magnetis
182.
fupra
rum 172.
rius corporis
ex fuis polis ere£to effe
309
nullius alte-
impediat
ejus poli squaliter à
Terra 171.
magnete
conver-
vel
Cur eandem
181.
3oi
in
magnetem fparfâ 307 Cur lamina ferrea, polo
tendi ferri impediat
ifta
mutetur
quae obfervari pof-
magnetis conjun&a, ejus
cum tempore
declinatio
»
iis
vim trahendi
»
Cur etiam interdum
Bo-
fortior
fit
funt in ferri limaturâ circa
varié
iis
3o6 Borealibus
his
magnetis
De
179.
verfus Terras polos diri-
déclinent
contiguum pof-
reali
3oo
Cur
fibi
detrahere
Cur, in lis
polos
beant
debilis, aut
regionibus, polus Auftra-
»
in
in extremitatibus fuis ha-
168.
Cur magnes
fit
ta£tae
fuae virtutis
3o5 minuat vim alterius Cur magnes, quantumvis fortis, ferrum fibi non contiguum, à magnete deu bilioreattrahere non poffit.
178.
Terra debilior fit, quàm in parvis magnetibus 299 167.
non impediatur. 3o4
quare vis unius magnetis aug'eat vel
ferrum
vim
ipfa etiam terra
eft,
ferrum, à magnete fortiori »
Cur
fer-
Quomodo &
177.
per-
fe<Elo
i65.
»
ma-
perfeftiore
quàm
gnete,
176.
quàm
ferrum 164. Cur major ei communivilius
gyratio rotulae
penfa 175.
temporis in eo confirmetur 298 i63. Cur chalybs ad eam reci-
347
res, à vi magnetis cui ap-
vi,
Cur hœc
Cur
174.
quamvis eam ferro communicet 297 de fuâ
3
effe poffint re-
liquorum omnium mira-
3
1
5
H8
Index
bilium effeituum, qui ad folent
De
314
iis
quae, ex traftationi-
bus de animali & de homine, ad rerum materialium cognitionem mutuanda funt 31 189.
190.
Quid
fenfus,
fit
modo fiât De fenfuum
&
ufum
De
»
fenfibus externis
primo de
194.
De guftu De odoratu De auditu
195.
Devifu
192.
193.
196.
197.
Mentem ut à
201.
203.
corporrs
varii fenfus in
eâ
externis fenfu deprehendi,
infenfi»
etfi forte
non
talia
327
fint
205.
Ea tamen quae explicui.videritamenmoraliter
pofllnt
198. Nihil à nobis in obje&is
325
qualia effe poffint, expli-
cuerim,
»
motu
excitari
quàm à vulgari Quomodo figuras & mo-
204. Sufficere fide infenfilibus,
effe talis naturae,
folo
»
324
infenfiles
particularum lium cognofcamus
fentire, nifi .
;
corpo-
particulas
tus
»
319
.
non ab om-
Philofophiam nonminùsdifferreànoftrâ,
3 18
in cerebro.
quae
202. Democriti
ac
»
eft
Dari
rum 3 16
»
Animam non quatenus
:
ta£tu
effe,
in eâ principiis
hancque Philofophiam non effe novam, fed maxime antiquam & vulgarem
:
eft, de animi affeclibus, & de appetitibus naturalibus.
me
nibus recipiantur
quo-
diftinétione
323
praetermiffa
200. Nullis
ac primo de internis, hoc
191.
ipforum figuras, magnitudines & motus. .. 3ai 199. Nulla naturae phasnomena in hac traflatione fuiffe praeter
occultas qualitates refcrri 188.
(10)
320
206.
Imô
207. Sed
plus
quàm
certa.
»
moraliter. 328
me omnia mea Eccle-
fis aucloritatl fubmittere
.
329
OEUVRES DE
DESCARTES PUBLIÉES PAR
Charles
ADAM &
Paul
TANNERY
SOUS LES AUSPICES
DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
EPISTOLA AD G. VOETIUM LETTRE APOLOGETIQUE NOTjE IN PROGRAMMA VIII (SECONDE PARTIE)
PARIS LÉOPOLD CERF, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 12,
RUE SAINTE-ANNE, 12
1905
AVERTISSEMENT La seconde
partie de ce
tome VIII
contient, ainsi
que nous
l'avions annoncé au tome VII, p. xi-xn de V Avertissement, les trois pièces suivantes i°
de Descartes
Epijtola ad Celeberrimum
:
Virum D. Gisbertum Voe-
tium; 2° Lettre Apologétique, 3°
Nota?
in
Programma quoddam,
La première de la
ou Querela Apologetica;
seconde porte
la troisième est
la
de
etc.
ces trois pièces parut au mois de mai 1643;
date du 16 juin 1645 et du 21 février 1648; la fin
de 1647. Examinons-les toutes trois
successivement.
I
La première ment en i°
édition de la Lettre à
latin et
en flamand
Voet parut simultané-
:
Epijîola Renati Des-Cartes,
Ad
celeberrimum Virum
D. Gisbertum Voetium. In quâ examinantur duo pro Voetio Vltrajedi Jimut
editi
:
libri,
nuper
unus de Confraternitate
Marianâ, alter de Philofophià Cartejianà. (Amfterodami, Apud Ludovicum Elzevirium, CI3. IDC. XLIII. Marque la Minerve. Pet. in- 12, 6 ff. limin., 282 pp., 3 ff. blancs.) 2 Brief van René Des Cartes, aen D. Gisbertus Voetius. Inden welcken overwoghen worden ttvee boecken, onlangs voor den felven Voetius tôt Vtrecht uyt-gegeeven, den eenen :
Œuvrïs.
III.
A
Avertissement.
rv
Mariana, ende het ander, PhiAmfterdam, by Rieuwerdt Dircksz.
geintituleert Confraternitas
lofophia Cartefiana.
(t'
Hmin. et 160 pp.) fut réimprimé, à partir de i65o, au
van Baardt, a 1643. In-4, 8
Le
texte latin
ff.
,
même
dans un Appendice, avec une pagination à part, qui comprenait d'abord les 5 raes et les m " Objections et Réponses, puis la Lettre au P. Dinet.
volume que
les Méditations,
7
On
retrouve là, dans les cinq éditions successives des
le
Elzevier, i65o, 1654, i663, 1670 et 1678; et à partir de i685,
dans
vm-x de
p.
Amsterdam. (Voir notre
les éditions des Blaeu, à
Le
t.
VII,
l'Avertissement, et p. xxiv.)
texte flamand parut au
même
endroit dans les éditions
flamandes des Œuvres de Descartes, traduction Glazemaker.
Ce
texte, d'ailleurs, n'était
lui-même qu'une traduction, suivant
une note, de la main de Descartes, écrite, il est vrai, au sujet de la Lettre Apologétique ci-après, mais qui s'applique également sans doute à « •»
» »
Tay fait
la Lettre
à Voet :
traduire cet efcrit en
Flamend; mais pource que
vne langue que i'entens fort peu, ie prie ceux qui le liront d'auoir principalement égard au François, duquel
c'eji
feul
ie
puis refpondre.
(Voir
»
t.
V,
p. 125,
1.
3-6.)
Nous sommes donc suffisamment autorisés à ne pas donner place, dans la présente édition, à la traduction flamande, mais
seulement à
Ce
texte,
l'original, qui est ici
dans toutes
en
latin.
les éditions successives à
i65o, est identique à l'imprimé de 1643.
partir de
Nous n'avons donc
eu qu'à nous procurer cette édition princeps, qui est d'ailleurs assez rare
(il
en existe un exemplaire à Nancy, Bibliothèque de
la Ville), et à la reproduire
pour
la reconstitution
Quant à de
la
la
aucune
ne se présentait
texte.
Lettre à Voet, ce n'est pas
Correspondance avril,
difficulté
date et à toutes les circonstances de la publication
cet Avertissement.
23
du
:
On
6, 9]
de les rappeler dans
dans maint endroit de
la
du 7 décembre 1642, du 23 mars, et 28 juin 1643, etc., au t. III, pages
(lettres
3o mai,
le lieu
les trouvera
v
Avertissement. 598, 642, 647, 674, 675, 677, 680, 695, 696, etc.), et dans
chapitre spécial de
La
la vie
seule difficulté
ici
donner tous
consistait à
un
du philosophe. (mais ce n'était pas peu de chose),
les
renseignements et éclaircissements
nécessaires à l'intelligence du texte, pour tout ce qui s'était
passé en ce temps-là à Utrecht, Groningue et Bois-le-Duc, et
que Descartes rappelle incidemment. Car la Lettre à Voet est un écrit polémique, où le philosophe répond à deux ouvrages, dont chacun a lui-même deux titres i° Philofophia Cartefiana, ou Admiranda Methodus ; 2 Confraternitas Mariana, ou :
Spécimen Affertionum, tout au long ci-après,
Ces
etc.
titres se
trouvent reproduits
p. 5, note a, et p. 6, note a.
de ces deux ouvrages, sans
nom
Le premier
d'auteur, paraît être à la fois
l'œuvre de Gisbert Voet et d'un professeur récemment à l'Université de Groningue, Martin Schoock. le
nom
de Voet lui-même. Nombreuses sont
l'un et de l'autre
ouvrage dans
la Lettre
nommé
Le second porte les citations
à Voet.
Il
était
de
donc
Memême
nécessaire de se les procurer tous les deux. \J Admiranda
thodus ou Philofophia Cartefiana est extrêmement rare,
en Hollande, où
l'on n'en connaît
qu'un exemplaire, et dans
une bibliothèque privée; en France, exemplaires, l'un à Paris,
il
en existe au moins deux
Bibliothèque Victor Cousin, à la
Sorbonne, l'autre à Nancy, Bibliothèque de
la Ville.
Quant
Mariana, ou plutôt Spécimen AJfertioun exemplaire nous en a été obligeamment prêté
à la Confraternitas
num, par
etc.,
la
Bibliothèque de l'Université d'Utrecht. Je
publiquement M.
me
plais à
van Someren, qui, non seulement m'a aussitôt envoyé ce volume à Nancy, mais a bien voulu m'indiquer un ouvrage récent, qui fournit
remercier
les
plus
ici
le Bibliothécaire
minutieux détails, précisément sur Gisbert Voet.
L'auteur, A.-C. (Arnold-Cornelis) Duker, avait déjà publié,
en 1861, un premier ouvrage, sous ce Kritische
Studie
van den
Strijd
titre
tusschen
:
Historisch-
Voetius
(Leyden, D. Noothoven van Goor, 238 pages.) Mais il reprit ensuite le sujet, pour le Descartes.
in
en
-8,
traiter
Avertissement.
vi
avec beaucoup plus d'ampleur, et en faire une histoire
de
plète
La
Gisbert Voet.
entièrement
Gisbertus Voetius, Eerste
:
comparu
première partie seule a
deel. (Leyde, E. J.
3g5 plus cxl pages.) La seconde partie est en cours de publication Gisbertus Voetius. Tweede deel. Brill, 1897,
vol. in-8,
1
:
1634- i6j6. Eerste stuk.
[Hoogleeraarschap,
i32 et xl pages.)
in-8,
La
suite paraîtra très
(Ibid.,
1904,
prochainement.
Cet ouvrage, d'une érudition des plus consciencieuses, donne, le dernier détail, l'historique de tous les événe-
jusque dans
de Voet, avec de copieux extraits de correspondances du temps et de pamphlets pour la plupart
ments de
la vie si agitée
devenus introuvables. A.-C. Duker, à qui s'est
mis aussitôt à
dont
je lui sais
en
ma
ma
un gré
le
me
suis adressé,
avec une complaisance
même
a
infini. Il
bien voulu se dessaisir
Harlem, où
faveur, et m'envoyer de
ouvrage capital pour j'avais
disposition,
je
il
réside,
un
débat qui nous occupe, ouvrage que
demandé en vain aux
bibliothèques
principales
de
Hollande (Utrecht, Groningue, Amsterdam, Leyde, La Haye), et qu'il avait la bonne fortune de posséder Samuelis Maresii :
Ultima patientia tandem expugnata, Je suis heureux de
lui
etc.
en témoigner
(Groningue, 1645.)
ici
toute
ma
recon-
naissance. Grâce à ces secours, les difficultés qu'offrait, pour le
commentaire,
la Lettre
à Voet, ont pu être, nous l'espérons
du moins, à peu près résolues.
II
La d'
Lettre Apologétique
Utrecht présentait
texte choisir, en effet
aux Magistrats
d'abord une
(ou
difficulté
titre
six
ans après
Cartejti
Mânes ab
suivant
Magni
de texte. Quel
?
Cette Lettre fut publiée, pour la première
à Amsterdam,
Vroedschap)
la
fois,
en
latin,
mort de Descartes, sous
le
:
ipfomet defenfi, Jive
N.
V.
.
vu
Avertissement.
Renati Des-Cartes Querela Apologetica ad AmpliJJimum Magijiratum Vltrajedinum, Quâ technœ, calumniœ, menfalforum tejlimoniorum fabricœ, aliaque crimina Voetiorum & Demalii, plenè reteguntur. Opufculum antea ineditum, nunc vero opponendum quotidianis Voetii & Voe-
dacia,
tianorum critninationibus, Us nominatim quas fub Theologiœ Naturalis Reformatée titulo haud ita pridem emiferunt (Vriftadii,
Apud Lancellotum Mifopodem, ab
volatilis in ïuburbio,
de 3 pages, ainsi datée
La même p.
Vriftadii, x.
M.
Augufti i656.)
tome
t.
I,
p.
xxxvi de Ylntro-
:
M. Descartes, Aux Magiftrats de
Lettre Apologétique de la Ville d'Vtrech (sic),
III,
Descartes, en 1667, à Paris, par
de Clerselier. (Voir notre
duction.) L'en-tête portait
Lettre
une préface
Lettre parut plus tard en français, au
1-49, des Lettres de
les soins
In-4, 28 pages, plus
i656. •'
infîgne Fortunas
Contre Mejjieurs Voetius, Père
&
Fils.
I.
Au tome
III
de
Renati Descartes Epiftolœ, confcriptœ, partim è Gallico in
l'édition latine,
Partim Latino fermone Latinum ver/ce, lequel ne parut qu'en i683, à Amsterdam, chez
les
Blaeu, la Querela Apologetica figure aussi la première,
Epiftola L, avec le Il
en est
ainsi
même
texte exactement
dans toutes
les éditions
que
celui de i656.
qui suivirent.
D'autre part, X Inventaire des papiers de Descartes,
Stockholm,
le
14 février i65o
(et
dont
il
existe
fait
à
une copie
manuscrite parmi les papiers de Huygens, à Leyde, Bibliothèque de l'Université, et une autre, provenant de Clerselier, à Paris, Bibliothèque nationale), cet inventaire donne les deux indications suivantes
L.
:
— Renati De/cartes
querela apologetica ad amplijjimum
Magijiratum Vltraieâinum contra Voetium O.
— Un
à Mejjieurs.
En
neuf cahiers en forme de Lettre
efcrit contenant .
.
contre
le
S
r
& Dematium.
Voetius.
i656, Pierre Borel, Vitœ Renati Cartesii
lojophi,
Compendium.
(Paris,
apud Ioannem
Summi Phi-
Billaine
&
viduam
.
Avertissement.
vin
Mathurini Dupuis), donna une version latine du taire.
L.
On y lit,
p.
— Querela
8 et p. 9
inven-
:
Apologetica ad ampliffimum Senatum Vllra-
ieâtinum, contra Voetium
O.
même
& Dematium.
— Codices nouent fub forma Epifiolœ ad Dominos.
On
sait
que
les papiers,
.
dont l'inventaire fut ainsi dressé,
ont été transportés de Stockholm à Paris, et finalement remis entre les mains de Clerselier. (Voir troduction.)
On
t.
I,
p.
xvn-xvm de
peut donc être assuré que
l'In-
le texte français,
publié par celui-ci en 1667, est parfaitement authentique. Clerselier d'ailleurs le jugeait
aussi lui a-t-il
donné
la
lui-même d'une grande importance
première place au tome
et l'a-t-il signalé tout particulièrement
face de ce tome édition.)
Nous
Cependant
III.
le
(Voir
t.
V,
p. 652,
au Lecteur dans 1.
;
des Lettres,
III
la
Pré-
17-26, de la présente
suivrons donc en toute confiance.
cette Lettre Apologétique paraît avoir d'abord
Des documents, relevés aux Archives d'Upubliés par nous ci-avant, tome IV, p. 226, le disent
été écrite en latin.
trecht et
en propres termes
:
—
i3 (nouveau style 23) Junij 164S. Gelefen een Latijnfe MiJJive van Des Cartes aen Burgermeejieren ende Vroetfchap a
defer Stadt (Utrecht), gedateerdt Jlilo novo, die den Secre taris
is te
t'
Egmond
den
XVI
defer,
tranjlateren. »
Plus tard, songeant à quitter la Hollande, peut-être pour n'y plus revenir, Descartes adressa encore la Lettre Apologétique
au Vroedschap
flamand
d' Utrecht,
mais cette
fois
en français
et
en
:
Dynfdachs den XIIIIcn (nouveau style, XXIV) Martij Ontfangen ende gelefen een miffive van Monfieur 1648. Des Cartes gedateerdt t' Egmond den 21" Februarij leflleden, «
's
—
1
waerby hy aen de Ed. Vroetfchap overfendt twee gefchreven exemplaren, een notre
Le
t.
V,
int
Franchois ende een
int
Duyts.
»
(Voir
p. 125.)
texte flamand a été conservé aux Archives d'Utrecht, où
Avertissement. se voit encore, mais avec
il
ix
une note additionnelle, de
la
main
de Descartes, que nous avons reproduite plus haut, p. iv, 19 ce texte n'est qu'une traduction, et non pas l'original;
1.
:
une traduction dont Descartes avoue lui-même qu'il ne peut pas répondre. Nous sommes donc pleinement autorisés et encore,
à écarter de notre édition cette version flamande, et à ne retenir que les deux textes, latin et français.
Le
plus simple serait de les considérer
deux de Descartes à
titre égal, et
de
les
comme
étant tous
imprimer avec
les
caractères réservés aux textes authentiques du philosophe.
On
les mettrait
en regard l'un de l'autre, et
le lecteur
pourrait
se reporter, à son gré, au latin ou au français, pour sa plus
grande commodité. Mais ce serait admettre implicitement deux choses
:
l'une,
que
le texte
français, publié par Clerselier en
1667, est bien l'original, qu'il a trouvé dans les papiers ren-
voyés de Stockholm
(O)
Amsterdam en i656
et reproduit ensuite à partir
;
l'autre,
que
le texte latin,
publié à
de i683, est
parfaitement conforme à l'autre original qui se trouvait dans les
mêmes
le texte
papiers (L).
peut en être certain pour
si l'on
français, un doute subsiste pour le texte latin.
texte publié à
Amsterdam en
Préface (non signée, (ci-après, p. 280,
Profedurus
«
Or
1.
in
6)
d'ailleurs),
où on
lit
cette déclaration
:
Sueciam
[Cartejius, ou,
l'auteur de la Préface, nofter Héros) tibi
comme
nihil operaretur.
la
écrite
A mico,
evulgandi,Ji privatim
»
Le témoignage pour
cum animo eam
l'appelle
hanc Apologiam quant
dantus, Gallicè à Je confcriptam, Latine verfam ab
reliquerat in his oris,
Le
16 56 est, en effet, précédé d'une
est formel
:
Descartes, à la veille de partir
Suède, avait laissé en Hollande sa Lettre Apologétique,
en français
latin [Latine).
Le
[Gallicè], et c'est
un ami qui
la traduisit
texte publié en i656 ne serait
en
donc qu'une
traduction. Peut-être diffèrerait-elle très peu de l'original latin, qui a aussi existé.
Peut-être (l'auteur de la Préface s'étant
trompé) serait-elle cet original même. Mais, faute de pouvoir
Avertissement.
x
nous en assurer, nous sommes bien obligés de la prendre pour ce qu'elle se donne elle-même, c'est-à-dire pour une traduction. En conséquence, nous l'imprimerons, non pas comme le texte
authentique de Descartes (en
plus petits (en
On
9), p.
14),
283-3 17 ci-après.
peut regretter qu'il en soit ainsi
mode, en
effet, d'avoir
:
il
eût été plus
com-
sous les yeux, en regard l'un de l'autre,
le texte latin et le texte français, tous
mêmes
mais en caractères
deux imprimés avec
les
caractères. Hâtons-nous de dire cependant, pour ôter
tout regret, que la chose eût été bien
Lettre Apologétique,
difficile.
comme précédemment
En
effet,
la Lettre
la
à Voet,
a besoin, presque à chaque page, et souvent plusieurs fois en une même page, d'éclaircissements empruntés aux pamphlets des deux Voet, père et
de Schoock, de Desmarets, etc.
de longues notes au bas des pages, notes en latin pour plupart. Les eût-on mises d'un côté seulement, sous le texte
De la
fils,
là
latin,
par exemple?
sous
le latin et
Ou bien les eût-on
sous
le français
réparties des deux côtés,
également
?
Et
les appels
de
notes? Eussent-ils figuré en double, aux endroits correspondants du texte français et du- texte latin ? Quelle complication !
Nous avons mieux aimé annoter Le
le texte principal
seulement
imprimé sans notes, mais avec renvois, page par page, à la pagination du texte français qui précède, et par conséquent au commentaire c'est-à-dire le texte français.
de
celui-ci.
Ajoutons que
venus de Hollande pour
les le
texte latin est
mêmes
secours, qui nous étaient
commentaire de
la Lettre à Voet,
nous ont servi pareillement pour la Lettre Apologétique. Les travaux déjà publiés par A.-C. Duker, ainsi que les livres de sa bibliothèque, nous ont fourni une large contribution.
Donc, pour la Lettre Apologétique, nous donnons d'abord, comme un original authentique, le texte français publié par cartes; puis,
M
r Destome III, page 1-49, des Lettres de comme une simple traduction, le texte latin im-
Clerselier en 1667,
primé à Amsterdam en 16 56.
Avertissement.
xi
III
Le
Notœ
troisième écrit,
in
Programma
etc.,
fut publié
commencement de 1648 Renati Des Cartes Notœ in Programma quoddam, fub finem anni 1647 in Belgio editum, cum hoc Titulo Explicatio Mentis humanœ,jive Anima? rationalis, ubi explicatur quidjit, & quid ejfepojjit. (Amftelodami, Ex Officinâ Ludovici Elzevirii, CIO IDC XLVIII. Pet. in- 12, 63 pages en tout.) d'abord au
:
:
Opuscule des plus rares, dont L. Elzevier a été mais qui sort des presses de Fr. Hackius à Leyde «
»
Alphonse Willems,
l'éditeur, »,
ajoute
269-270 de son ouvrage, Les Elsevier
p.
(Bruxelles, 1880).
Dès i65o,
le
même
texte fut reproduit, au
tations en latin, après les
6 " Objections ra
et
volume des Médi-
Réponses, dans
les
cinq éditions successives des Elzevier, i65o, 1654, i663, 1670 et 1678, et plus tard
dans
partir de i683. (Voir notre
Cependant Clerselier ses Lettres de
M
r
celles t.
des Blaeu, à Amsterdam, à
VII, p.
ix-xii.)
avait donné, au
tome
I,
p.
434-462, de
Descartes,, 1657, à la suite de la lettre 99,
une version française des
Notœ
in
Programma,
sous
le titre
suivant Remarques de René Descartes, Sur vn certain Placart imprimé aux Pays-Bas vers la fin de l'année 1647, qui portoit ce titre : Explication de l'Efprit humain, ou de l'Ame :
raisonnable, où ejtre.
il
eft
monjlré ce qu'elle
ejl
&
ce qu'elle peut
Verfion. Clerselier avertit, dans la Préface de ce
qu'il a fait autrefois cette
version lui-même. (Voir notre
t.
I,
V,
25-28.) N'étant donc qu'une version de Clerselier,
p. 625,
1.
elle n'a
pas à figurer dans une édition des
cartes, et
tome
Œuvres
nous n'avons à nous occuper que de
de Des-
l'original, qui
est le texte latin.
Nous aurions pu pour sa version, en
publier celui-ci, lui
comme
donnant place dans
la
a fait Clerselier
Correspondance
Avertissement.
xii
V, p. 109-110.) Mais, outre que ces Notes ou Remarques ne §ont pas une lettre à proprement parler, elles ont fait l'objet d'une publication à part, en un de Descartes. (Voir notre
t.
donc aussi figurer séparément dans notre édition. D'ailleurs (et cette raison du retard que nous avons mis à les publier, n'est pas la moins bonne), petit
volume in-12;
elles doivent
dont nous avions besoin,
l'édition princeps,
bibliographe des Elzevier, «des plus rares
nous
la
comme dit le On n'a pas pu
est, ».
trouver en Hollande,' bien que nous l'ayons
demandée
à toutes les bibliothèques principales du pays. L'exemplaire que nous avons fini heureusement par découvrir, se trouve (là
où nous aurions dû
le
Nationale, R. 2496.
:
fendeur fententia 4
ff.
petit
Difputatio
volume,
De
—
belle reliure
aux
& Infinito, In quâ déDe Motu, Spatio & Cor-
Finito
Clarijjitni Cartejii,
pore. (Amftelodami, Pet. in-12,
Le
— contient, en outre, un opuscule (de Lam-
armes de France, bert Velthuysen)
chercher d'abord) à Paris, Bibliothèque
Apud Ludovicum
Elzevirium,
CID ID CLI.
limin., 80 pp.)
L'édition princeps présente, cet avantage sur la version française de Clerselier (et aussi sur le texte latin publié au
t.
I
des éditions latines des Lettres de Descartes, à partir de 1668),
de donner une préface au lecteur (Ledori), puis des vers en 'honneur de Descartes, préface et vers en
On
les
retrouve en tête des
les éditions suivantes
Notœ
in
latin,
bien entendu.
Programma, dans toutes etc. Nous les
des Méditations, en i65o,
donnerons également ci-après, p. 337 et ^40. Ajoutons enfin que, ces Notœ ayant un caractère purement philosophique (sauf quelques pages au tout à la
fin),
et le
Programma
commencement
qu'elles visent étant d'ailleurs
reproduit en entier par Descartes lui-même, ici
et sur-
il
n'y a point lieu
à une annotation aussi étendue que pour les deux pièces
précédentes, qui ont un caractère de polémique personnelle,
Aucune
Lettre Apologétique et Lettre à Voet. sistait
difficulté
donc, du jour où nous avons réussi à mettre
un exemplaire de
l'édition
princeps
:
la
ne sub-
main sur
nous n'avions plus qu'à
Avertissement. donner
le texte
là, et c'est
xiii
fidèlement, avec quelques petites notes çà et
ce que nous avons
fait.
C. A. Nancy, 25
juillet
1905.
Ci -après les frontispices des trois pièces, telles que les
donnent
les
premières éditions
i°
Epijlola ad Celeberrimum
2
Querela Apologetica
3°
Notœ
in
Œuvres.
etc.
Programma
III.
etc.
:
Virum D. Gisbertum Voetium.
EFISTOIA
R
N A T DES. CARTES E
I
Ad cekbcrrimum Yirum
D.GISBERTUM VOÉT1UM. In qum txaminantur duo Ulri Veetio-VltrajtBi Jimul tditi
Çonfrattrnitate
Marianâ
,
,
nuferfrt unut d*
,
eltcr
de Phtlofophid Carttjïanâ.
jiinjitredami ,
A^ud LuJovicum Elzcviiium ois.
Ijc.
suii.
,
,
MAGNI CARTESII MANES ab ipjomtt defenJL.
N. v.
RENAIT DES
CARTES
gherela Apologetua ad Amphfsimum Magifîrauan VltrajeSlimm
Quâ
technse
mendacia
,
calumnise
,
,
falforum tcftimoniorum fabrica;
,
?talonna
aliaque crimina
&
Tkmatii
,
fient
ttttguntur.
Opu/culum antca incditum, mine veràopponendura quoridianis Voetii 8c Voetianorum criminano» nibui i
ils
nominatim quas (ub
TheolocI£ N
a-,
turalis Reformata tiitdo
haui
ita
fiidtm
tmtftrmx.
ApudLanccllotum Mifopodem ad infîgne forcun* volacilis
inluburbio,
i>
5
Lettre de Desmarets à Voet, 25 août 1642 (ci-avant p. 74, note a) eft illorum, adverfùs quos extortae tibi funt hae thefes.qui femper :
Ncmo
ad primos rumores fequiores, quos creab illis qui fe praetermitti in Sodalium deleclu aegrè tulerunt, & fpretae injuriam formas ad animum revocarunt, amicè & privatim monuiffes officij quod putabas effe fui, id longé fuilfet ijs gratiffimum. Sed quod ftatim credideris illis -rifi 8ia6oX7i« ministris, chate pluris
dunt
non
fecerit. Si igitur
artificiofè fparfos
&
veritate vacuis, qui tôt
mendacia mendaciffima
»
ritate
»
propinare, non reveriti aurium tuarum fanclitatem,
»
indcfenfofquc
illico
&
traduxeris pcr publicum Academiae
aufi funt tibi
eos inauditos
Theatrum
&
10
Ad G.
io 7 -io8.
ex verbi Miniftris poteft
Voetium.
jj itaque
intelligi. Sic
Mi-
ifte
fcenam fuit protra&us, ut, quemadmodum foies, aliquem haberes. quem faceres culpae tuae participem, & fub cujus nomine, liberiùs atque impuniùs quàm fub tuo, maledicentiam tuam pofles exercere. Sed ftatim ejus libellus, five potiùs tuus, judicatus eft famofus, & mendax, & ad feditiones concinifter à te in
5
tandàs comparatus, ipfiufque leftio prohibita
per urbis plateas cum fono tubarum io
&
promulgatum, ut ipfe doces, pag. 42o
habeo
illius judicii
exemplar, cujus
:
quod
tympanorum fuit
a
Quin etiam
.
hîc
hsec funt verba
|
:
Jïffbo voor eeniçtye baeçfyen àinnen befet £>tabt feechete 6facu\vc
èoeckyketiG / çÇetintituteett Retorjîo
tullus Socîetatis 1
5
Marianœ
Autheur
eeni$f$en
Calumniarum quas Ter-
advocatus,
$ijn çebivutçeett.
&c,
77»78.
quamvis nullos nomines, merœ
ter ita depingas, ut,
8 hijîoriœ effe videantur .
tamen
verum & ordinarium earum ufum fpe&emus, non multum habent authoritatis fupponuntur enim ut plurimum à difcipulis fadae, aitque nihil aliud debent continere quàm affertiones, quas earum author in paucarum horarum difputatione
Quantum ad
thefes,
fi
;
defendendas
non
putet.
fufcipit, five eas putet effe veras, five
Nam,
circa res ad fidem
non
pertinentes,
nec ad ullius detrimentum fpeétantes, etiam ea, quae putatfalfa, poteft in iis fine mendacio affirmare, cùm
nempe, ingenii exercendi caufâ, objeftiones, quse fient,
intra brève
vult ipfa contra
quo
diffentit
facere videatur
Sanguis
in venis
ut
:
fi
exprimere,
omnes
nomen
alicu-
forte
hoc ad
fi
quis proponat taies thefes
non circulatur, contra
tur forma? fubftantiales, contra
10
tempus difputationis
defendere. Poteft etiam in|terdum
jus authoris à
rem
5
1
:
Hervœum h Dan-
Regium
.
c ,
aut fimiles
;
tune enim cenfetur illum à quo diffentit honoris caufâ
nominare, nullufque amator veritatis aegre unquam fert fuas opiniones impugnari. Sed valde cavendum eft,
ne quis in thefibus
ut id in ejus vituperium
ita
nominetur aut defignetur,
fadum
fuiffe credi poffit;
tune
naturam libelli famofi, cujus dedecus in Academiam, in quâ effent editse, refiliret. Quamvis enim ab uno fiant, coram omnibus ventilan-
enim
tur,
tranfirent in
&
ideo, nifi prohibeantur, exiftimantur permitti;
19 illum à quo] illos à a.
Voir ci-avant,
b. Voir c.
20
t.
p. io3,
III, p. 446.
Ibid., p. 488.
quo (/" 1.
7-13.
édit.), illos
à quibus (édit. suiv.).
25
Ad G.
178-180.
Voetium.
121
minus tempeftive poiTunt exempla maledicentise exhiberi, quàm in Academiis aut fcholis, ubi non minus virtus quàm fcientia eft docenda. Sed fane, fi nunquam fit maledicendum in ordinariis illis thefibus, quae tantùm ad horariae difputationis ufum parantur, multô minus id fieri débet in reverendis iftis libellis, quos fub thefium nomine vulgare foies eorum enim te authorem profiteras, & in iis deternec
ullibi
|
5
:
minationes 10
five
vis contineri.
décréta veftrae Facultatis Theologise
Quippe doces nos, pag.
343
:
ProfeJJbres
vejîrœ Facultatis effe in doclrinâ,Jludiis,profeJJionc, wo-ju/ouç,
&
refponjîones ac thefes Jingulorum haberi tanquam
omnium*.
i5
Denique, ut meliùs intelligatur, quàm parum conveniat in Thefibus iftis aut Concionibus loco vitiorum perfonas ipfas reprehendere, notandum tatis,
quo
folo utuntur viri pii ad alios
hendendos, vel e|tiam jus magifterii,
eft
jus chari-
homines reprequo forfan uti
potes, ut paedagogus, in adolefcentes tuae curae privatim 20
commilTos, non autem profe&ô in Magiftratum, plu-
rimum
quo utitur Magiftratus ad nocentes puniendos eorumque prœcipuam difFerentiam in eo confiftere, quôd jus civile refpiciat bonum commune multorum hominum fimul junclorum, jura autem magifterii & charitatis ad differre à jure dominii, five à jure civili, :
a5
fingulos feorfim fpedatos referantur.
ceat
quidem Magiftratui
privatis
ac etiam interdum ipfam vitam
fit,
ut
li-
quibufdam nocere,
iis
adimere, ut com-
unquam licet psedagogo plures difcipulos habenti vel minimum muni aliorum
îo
Unde
a.
utilitati profpiciat; fed
Voir ci-avant, p. 106,
Œuvres.
III.
1.
non
ita
4-6.
60
55
EPISTOLA
122
quid mali uni ex
gnam
quantumvis mafingulos enim feor|fîm ab
ipfis inferre,
utilitatem procuret
eorum parentibus
:
i8o-i8î
accepit, ut
ut
aliis
iis
benefaceret, non au-
tem ut ullâ ratione noceret. Atque hîc omnino valet régula quse docet, non
ejfe
facienda mala ut eveniant
magis adhuc valere débet, apud eos qui répugnât enim ut ille folo utuntur jure Charitatis qui alium lsedit, pofïit in eo cenferi ejus amicus. Non, opinor, exiftimas tibi licere aliquem interficere aut vulnerare, quantumvis magnum peccatum commiferit; nec etiam pecunias diviti, quantumvis iis maie
5
bona. Et multô
:
10
utenti, eripere, ut eas des pauperibus, aut in alios
ufus quantumvis pios convertas. Sed fane, non video
quam
cur magis liceat proximi tui exiftimationem,
multi fortunis omnibus ac vitâ ipfâ chariorem habent,
quantumvis
juftâ reprehenfione, in concionibus aut
decifionibus Theologicis minuere
damno
1
:
fie
enim
il|lum
affi-
pœnâ, non aliter quàm fi pecunias aut vitam eriperes. Hîc autem loquor de proximo tuo, ceres
nam
vel
forte in alios jure belli vis iftud tibi licere
:
fcio
pugnacem, atque omnes, à quibus vel minimum in religione diffentis, inter hofles numerare; quâ in re quàm pie te géras non dicam,fatis enim intelligetur ex charitate quâ uteris erga ipfos fratres. Loquor etiam de concionibus & decifionibus Theologicis duntaxat, quoniam ibi agendo ex publicâ authoritate maledi&is tuis plus noces. Ncque affirmo te nunquam alibi poffe inimicos publiée aceufare, five apud judicem, five etiam apud populum; etfi profedô minus
20
te effe valde
honefte id potes
quàm
privatus, atque heee licentia
publiée alios aceufandi excedit loges charitatis,
& non
7
3o
i8a-i8 4
Ad G. Voetium.
.
inftituta eft
ad
bonum eorum qui
|
12)
accufantur, fed re-
liquorum qui, metu fimilis accufationis, à vitiis magis abhorrent, ut jam diélum eft. Atqui audi B. Jacobum Qui detrahit fratri, aut qui judicat cap. 4 dicentem :
5
fratremfuum, detrahit
enim
10
imô tanquam concionatori mandatura, reprehendas, & homines ab iis revocare cone-
fed hoc longe aliud
:
& judicat legem. Conceffum
tibi eft,
ut vitia ris
legi,
eft, vitia
reprehendere, quse
jam ab omnibus fine controverfiâ pro vitiis habentur, quod unum tibi mandatum eft & aliud, judicare hune vel illum hominem iftis vitiis effe obnoxium; vel etiam determinare hoc vel illud, quod ab aliis pro vitio non ;
habetur, vitium
effe.
Quod profe&ô
fi
facis, detrahis
& judicas legem; hoc eft, plus arrogas judicio tuo quàm legi. Ad determinandum enim quid fit juris, ha-
legi, i5
communi omnium fententiâ judicatur; & ad fada hominum punienda, habentur Magiftratus. Mihique non facile perSynojdos veftras, in quibus ex
betis, opinor,
fuadeo fymmyftas tuos aequo animo 20
pluris
tamen
aliorum
ita
décernas, ut quamvis
fi
opiniones
conftituant,
:
nifi
forfan te in caput Ec-
quod non auûm
diffuadere, ne
etiam Magiftratus paterentur te de particulari-
bus hominum
faftis in
care, atque ita in graffari, 3o
tuum unicum decretum, quàm
fim fufpedus, vel maie merear de noftris. Sed
illis
fane,
fieri velis
omnium
clefise fu3s
vel
vos determinatis
theologi ac etiam intégra fynedria à te diffentiant,
alii
3o
quod
tu folus, ex propriâ authoritate, de quaeftionibus non-
dum apud
25
effe laturos,
Non
admodum à
concionibus aut thefibus judi-
omnium hominum famam mirarer.
la ligne (/** édit.).
libère
1
EPISTOLA
24
184-187.
prœtextum quo uti poffis ad fingendum id tibi licere nempe, quemadmodum olim Prophetae Reges ipfos liberrime objurgabant, ita etiam Novi quidem
|
:
eorum imitator, tanto ardes zelo, ut ferre non poffis quidquam committi, non dicam quod Deo difpliceat, fed quod tibi videatur, vel tantùm quod fingere poffis tibi videri, Deo difplicere, quin illud feveriffime reprehendas, &, quia non habes
tu,-
pientiffimus fcilicet
rationem perfonarum, seque libenter in Optimates
5
&
Magiflratus atque in vulgares homines inveharis. Sed,
Domine Voeti, velim ut advertas, jus illud fummurn, quod olim quidam Prophetae in ipfos Reges exercuerunt, non illis conceffum fuifTe, nifi quatenus modo extraordinario & fupernaturali à Deo impellebantur, ejufque voluntati obfe|quentes non poterant errare quapropter etiam illis non credebatur, nifi quia ma-
I0
l5
:
gnis
&
indubitatis miraculis fidem didis fuis facie-
Atque ut intelligas eorum jus tam immenfum fuifTe, ut non facile tibi ullum fimile concedi poffit, vide quo pa&o Deus illud defcribat, Jer. 1 Ecce, in-
bant.
:
quit, conjiitui te hodie evellas,
&
dejîruas,
plantes. Ille
&
&
& fuper régna, ut & dijfipes, & œdificcs, &
fuper gentes
difperdas,
autem, qui
20
fie
conflituebatur fuper gentes
fuper régna, erat vir iolus, nullos fecum habens
confiliarios vifibiles,
erant, deliberaret,
tem civilem neum Reges
;
cum quibus de
iis,
quœ agenda
25
nullamque etiam habens potefla-
& ideirco non fuiffet rationi confenta& populos fe ultro illi fubjicere, nifi evi-
dentibus miraculis oftendifTet reverâ miflum
effe.
Tu
à
Deo regum domino
quidem extraordinarios iitos eo imitaris, quôd aliorum homi|
Prophetas optime in
fe
3o
Ad G.
187-189.
num
confilia
non
Voetium.
cures, &,
tanquam
12c fi
cum Deo
loqui
pedore décréta tua depromas hadenus defuerunt, & didici ex
foleres, ex proprio
miracula fcriptis 5
tibi
,
fed tuis
nullos his fœculis juxta veftram religionem
agnofci in Ecclefîâ taies Prophetas, qui fcilicet edant
& quibus
omnibus fit credendum. Atque idcirco non opus erit, ut examinem, quid
miracula,
in
noftris aliifve, qui à vobis pofïit 10
concedi. Satis
eft
hac in parte dirTentiunt,
quôd
intelligatur, te
nec
efle
immunem, nec ullum privilegium habere fupra cseteros omnes religionis veftrae Miniab errandi periculo
Hinc enim fequitur, fi tibi liceat Magiftratuum fada coram populo ex propriâ tuâ authoritate reprehendere, i|dem etiam omnibus aliis licere ac cùm errare poflitis, & fint quot homines tôt fententise, nullum alium inde frudum expedandum effe, quàm turbas & confufionem. Quse mala in Republicâ tam ftros.
;
i5
potenti,
20
25
tam multis membris confiante, ac cujus
omnis à concordiâ dependet, quàm diligentiflime praecavenda elle nullus ignorât. Sed ne intérim Charitatis oblivifcamur, quemadmodum folemus amicis condonare quidquid in nos peccent, quandiu judicamus eos reverâ nobis effe amicos, contra autem in illos magis irafci, quos agnofcimus amicitiam fimulare ut nos laedant, quàm in aperte nocentes ita, fi quando Theo:
logus vere pius,
quàm
& quem conftet
Charitatis, limites
poterit excufari; fed
pietatem, fadis 3o
falus
fi
nullo alio duci affedu
officii
fui
excédât, facile
quis, vultu ac verbis fimulans
ipfis nihil
|
aliud
quàm malignitatem &
dominandi lubidinem oftendat, omnino eft coèrcendus. 6
Non
à la ligne (1"
édit.).
I2Ô
EPISTOLA
1S9-190.
examinemus fadum tuum contra Sylvamducis, facile quo zelo ferveas intelligemus. Nam primo, confidcrando rationes, quœ te moverc potuerunt, ut illam urbem in thefibus publicis no-
Nunc autem,
fi
minares, ac fimul ea, quse ab ejus Magiftratu atque
5
Optimatibus fada erant, condemnares, ipfofque Optimates variis convitiis afficeres, nullam omnino poffumus invenire quœ redoleat Charitatem. Nec ullam ipfe
excogitare potuifli
libro habes, nifi
quôd
:
nullam enim
dicas, pag.
4%
Sylvseducenfi confultum fuiffe à nefcio Miniflro,
in toto tuo
te fuper
quo
illius
& operœ quaji parcentem, cùm ederes
idololatriâ indireclâ,
cafum
îJ\lum iis inferuijje,
fado urbis
The/es de
tanquam
û minus operœ effet aliquid thefibus inferere ac typis mandare, quàm illud idem privatis literis ad amicum fcribere; quod nemo non agnofcet falfum effe, praefertim ex iis qui fciunt nihil poni in thefibus, de quo refpondens doceri non debeat, hocque etiam nonnihil laboris exigere. Sed quamvis operae hoc pado reverâ
non ideo plus haberes charitatis. Nec fane quaefivifli emendationem, ullamve aliam utilitatem eorum quos arguebas apparet enim ex libri tui pag. 3}9&}4i b ,te non fperaffe thefes illas ad ipfos unquam
peperciffes,
:
a.
Voir ci-avant,
p. 67-69, note a, surtout p. 69.
Spécimen AJJertionum ou Confrat. Mar. : « ...ad privatas quafi fcedas Academicas, quœ à paucis leguntur, nec nundinas Francofurtenfes fréquentant. » (Pag. 339.) « Quôd autem, lapide hic in altum projefto, aut telo à me emilfo, aliqui fc induunt five theoiogi, fivc politici, five plebei five optimales, hoc mihi rcrum illic geftarum ignaro (nifi quantum ex epiftolà miniflri N. [C. Lemann, voir ci-avant, p. 6y, note a] infra exhibendà innotucrai) non imputent, fed fibi ipiis, optimates verô patrono fuo [Mare/10] qui publico feripto nomina & faâta Fraternitatis ita buccinavit, ut omnibus occafionem objiciat de eà diileb.
» » » »
» » » •» »
10
—
rendi, multis neceflitatem impofuerit penitius in circumftantias
omnes
i5
20
Ad' G. Voetium.
190-192.
127
perventuras. Nec etiam difcipulorum tuorum illiufve
bonum
alterius
&
fpeétare potuifti, Sylvamducis nomi-
quod reprehendebas defignando nam contra minus alios à tali fado pote|ras revocare, dando illis exempla virorum illuflrium & famée optimae, qui jam illud aufi erant & quos nemo non libenter imitetur, quàm fi rem à te reprehenfam circumftantiis omnibus ita exuifTes, ut nemo potuiffet fufpicari te ad illos refpexifle. Cùm itaque nec ad eorum nando,
authores
facti
:
5
10
quos arguebas, nec ad aliorum ullam utilitatem fpeétare potuerit tua illa perfonarum defignatio, quid fupereft nifi ut manifefte cognofcatur te maledicere voluiffe
?
Deinde, û ulterius inquiramus qusenam i5
dicentise tuae fuerit caufa, niri,
quàm quod
non
iftius
male-
facile alia poterit inve-
libenter ejufmodi occafiones captes
ad injuftam dominationem in omnes homines ufur-
&
pandam
inimicitias 20
flabiliendam.
cum
iis
Neque enim
de quibus maie loquutus es habe-
bas, quoniam, ut faepe afjfirmas, ignoti
;
fed
cùm
privatas ullas
tibi
antea erant
fperares thefes tuas vel
nunquam ad
eorum manus effe perventuras, vel faltem ipfos tanti eas non eiTe faduros ut publico refponfo dignarentur :
i3
Non
à la ligne (/"
édit.).
»
de quibus alioquin nunquam cogitaflent. Vix unum utque alterum puto fuiffe in Belgio, qui ex problemate meo, in extremum an-
»
gulum
»
minimam partem
»
inquirendi
:
»
& tôt aliis cafibus & quseftionibus permixto, hypothefeos percepcrit. Vnum folummodo exemplar, miffum Rev. niiniftro N. [Jacobus Focanus, à Bois-le-Duc] per fratrem in hàc Academiâ ftudiofum (idque more folito, jam enim à quinque annis, ni fallor, omnia exemplaria thefium mearum confecutus eft, me aut
»
fratre curante), tantos illic fluclus excitare potuit.
»
»
difputationis retrufo,
.
.
»
(Pag. 341-342.)
Epistola
128
191-194.
non parum tibi authoritatis conciliare poffe putafti, ex eo quôd ftudiofi veftri Academici, aliique omnes ad quos fa£li tui fama perveniret, videntes te aufum fuiffe taies viros & urbem tam celebrem condemnare, ob rem ad bonum reipublicœ ab iis faélam & ab aliis theologis approbatam, teque id impune tuliffe, revererentur potentiam tuam, & non auderent quicquam neque privatim neque publiée fufcipere, nifi prius à te effet approbatum, ne in maledicentiae tuœ importunitatem incurrerent. Quâ via quicunque eft impudens,
&
malignus, loquax,
gnam dominationem
plebi gratiofus, facile ad
|
quando
poteft pervenire,
5
10
maejus
nemine deteguntur. Sed fatis incommode tibi 3 innocentiam accidit, quôd Marefius publico fcripto fuorum ac tuse reprehenfionis iniquitatem oftenderit ac deinde etiam, quôd Magiftratus Sylvaeducis aliique artes à
;
i5
variis literis effiçere conati fint, ut ab ulteriori fcrip-
tione abftineres
&
proximse Synodi judicium expe-
quos argueras, fubjicere velle profitebantur. Ita enim fieri non potuit, quin vel aperte pietatis & charitatis larvam exueres, juftiflimse illorum petitioni non obfequendo vel de fummâ domiélares, cui fe
illi,
20
;
nationis fpe
magnâ
ex parte excideres,
fi
te à
Synodis
ordinem redigi patereris. Quorum utrum malueris, editione libri de Confraternitate Marianâ oflendis in eo enim nullis rationum momentis & nullo honefto prœtextu, fcd folâ
in
:
|
contumaciâ& maledicendi audaciâ, de 24 a.
Non
à
la ligne
(/"
édit.).
Voir ci-avant, p. 73, note
b.
viéloriâ certas.
25
Ad G.
i94-'9>
;
p. 4-6.)
|
annotaffem, certô apud iri,
me
ftatui nullas in
credidique
pollerum horas
neminem
in erudiqui utroque pollice has abortivas nugas à ;
»
(Non paginé,
10
Ad G. Voetium.
210-jii.
turam
nova Académie à primis ejus incunabuhs animo
in
agitajjfe
1^9
(per
Regium
fcilicet,
qui opiniones ex meis
antequam mihi
no|tus) fed iftam ibi Philofophiam, prœter multorum opinionem, uno Senatûs Academici decreto, approbante Nobilijf. & Amplijf. urbis Magijïratu, nunquam in pojîefcriptis erutas ibi docebat,
effet
;
5
rum per Dei gratiam redituram, profcriptatn fuijfe 3 (per egregium fcilicet tuum judicium b jam fatis in ep. ad P. Dinet à me laudatum). Sed quo argumente* dicat -
,
10
&
illud à Nobiliff.
approbatum
fuiffe,
Ampliff. urbis veftrae Magiflratu
nefeio
;
nifi
forfan
eodem quo
tuas thefes vis effe décréta SS. Facultatis Theologiae,
omnes in veftrâ urbe unanimes & quidquid unus Dominus Voetius fecit, putandum
quia fcilicet ita
eftis
,
»
Continuation de la Préface : « Oblivionis ergo fupparo apud me multofque alios ad tempus aliquod Cartefii nomen teclum fuit, & adhuc tegeretur, nifi fequenti anno Medicus quis, ad cathedram Medicam in Academiâ eodem mecum die evettus, Cartefianae philofophias fignum erigere incepifïet, publiée privatimque eam loco antiqux & receptae philofophia; docendo & inculcando; ut autem fieri folet, pauculi rerum
»
imperiti adolefcentes,
»
»
avide nova opinionum monftra in pecloris facrarium deduxerint (sic,pro deduxerunt), tantofque fpiritus Cartefio (qui di&aturam in nova Academiâ à primis ejus incunabulis animo agitaverat) addiderunt, ut praecedenti anno (1641) aufus fuerit nomen fuum fex Meditationibus, quibus percellere ftudet obfirmatos atheorum animos, praeferibere, fpecimenque philofophia; fux non uni aut alteri offerre, fed ipfi Sorbonoe Parificnfi, quic tamen haftenus antiqute philofophia. veritatem quàm pertinaciffime contra quofcunque Novatores défendit. Scd ut fpes, citra judicium fuf-
»
cepta,
»
< quae >
a.
» » » »
» »
» » »
quorum
aures Sirenum can|tui non affueverant,
1
»
quam
fallax
&
raro diuturna
cire
folet
:
Cartefii philofophia,
n
jam principatum in nova Aca|demià obtenturam fe fperabat, quôd minus décore fe gereret & imprudentius à Medico defenderetur, prêter multorum opinionem, uno Senatûs Academici decreto, appro-
»
bante Nobiliff.
»
Dei gratiam reditura, proferipta
»
VII,
&
Amplifl'. urbis Magiftratu,
b.
Voir
c.
Ci-avant, p. 106,
t.
p.
590, 1.
1.
5.
nunquam
fuit. Efferatior...»
21 et suiv.
in pofterum per
(Non
paginé, p. 6-8.)
EPISTOLA
140 eft
approbatum
à totâ urbe effe
muni crcdam, cùm
&
Mar(ianâ)
2H-JI2.
etiam
hi
libri
quod ego tum dé-
:
de Confr(aternitate)
Phil(ofophiâ) Qartiefiana)
publicam ap-
probationem habebunt.
tuum
Invehitur poftea in epiftolam in quâ
judicium
|
iftud
aitque fe priùs exiflimalTe
defcripfi,
novarum opinionum portentis vanos mentare, quo marfupium
& arcam
&
me
opulentos velle de-
eorum manciparem, &c.
cùm perpenderet facculos non araneis plenos } fed nummis, à me circumfem, eorumque auxilio & opéra ea oppugnari, quœ omni auro cariora ejfe deberent 3 Ubi mihi in mentem venire non Scd mox fufpicioni
illi
nuncium
mijijfe,
.
me
poteft, quid credi velit à 4 Non à a. »
la ligne (i
Continuation de
rt
la
oppugnari,
nifi
forfan
édit.).
Préface
Renatus larvam deeructaret, Amftelodamenfi praslo iterum
:
«
Efferatior proinde faftus
des Cartes, qui, ut ab orbe univerfo agnofci poffet,
enim bilem commode
eft
ipli
fibi
»
traxit
»
fubjici Meditationesfuas curavit, iifque au£tarii vice Epiftolam,
»
»
Archilochium ediitum vocavero, nequaquam calumniabor, fubjunxit. Omnia epiftolae puncta, fcurram & fycophantam olentia, in anteceffum non repraefentabo quid mihi acciderit, folum referam. Simulac abominandum carmen ex fycophantiis, fallaciis, & Thrafonil'mis confutum
»
legi,
»
ccepi,
» »
ut
:
|
quam
ti
;
omnia quae ab homine unquam fcripta erant, cum eo componere quo illius indolem explorare, eamque aliquando ex fidei legibus
»
orbi delineare poffem.
»
mihi 5î/a
Omnia
verô
cùm
accuratius expendifle viderer,
fecundum Pindarum, ita ut difficile initio fuerit àrpéxeiav Exiftimabam enim initio novatorem hune, aut Davidis Georgii, v
libris
&
leftioni
bellum in-
ftudiofam juventutem, à ftudiis
»
laboribus, aetati il li maxime congruis, abducere laborat, pelliciendo eam, non quidem, Epicuri exemplo, ad hortum & menfam, aut inftar Torrentii, ad fpeciofas fœminas, cantharum & aleam; fed ad otium
»
&
»
num &
»
meditabundos
leftos,
& quidem
ex|perientiarum, per
quœ
prxtcxtu cogitationum, obfervatioeruditionis compendia,
fi
homini
»
credere volumus, citra pulveris jaftum, quotquot Promethea faventem célèbres evadere poilunt. experiuntur, dofti non tantùm, verùm
»
Tertio, ut omnes.
»
&
.
.
»
(Non paginé,
p.
n-i3.)
EPISTOLA
142
pag. i} praefationis
:
"3.
Ut omnes
hoc traclatu doceo,
in
cognovi hominem eum Vanino* paria facere,
& dum videri
vult Atheos Achilleis argumentis oppugnare, fubdole ac
admodum occulte Atheifmi venenum iis affricare, qui anguem in herbâ lalitantem prœ ingenii imhecillilatc ubique deprehendere non poJfunt b In his enim video impuden.
atque atrociffimoe calumniœ anguem, cujus
tiffimre
neno totum vcjlrum hbrum 8 a.
Non
à
la
ve-
tinxijîis.
ligne (7™ édit.).
bescartes corrige encore
ici le texie
:
Vaninio. Voir ci-avant, p. 22>
note d.
Ce passage de
Préface se termine ainsi « Et tantùm quidem de prout colligere potui ex fedulâ tum lcttione, tum ite» rato feriptorum ejus examine. » Viennent ensuite des réflexions sur la conduite privée de Descartes, auxquelles d'ailleurs celui-ci ne répond pas « Quibus moribus in vitâ (il l'avait déjà fait par avance, p. 22, 1. 5-i5) » praeditus fit, difnculter aliquis expedire poffet quis omnia enim ejus » lati|bula, & fœpius quàm ab Hamaxobiis fieri folet, mutata domicilia » explicet? Modo in Weftfrifià, modo in Geldriâ, iterum in Hollandiâ aut » Tranfifulanià, aut Trajectinà Diœcelî vivere dicitur, ut non injuria quis » prima fronte fulpicari polTet eum ex Societate Fratrum Rofeae Crucis • prodiilïe, quorum ja&abundam vocem ante annos non ita multos Gcr» mania quidem audire potuit, eos ipfos autem, ut ut diligenter quoelitos, b.
»
hominis
la
:
inftituto,
:
:
» » »
» » »
« »
Cui fufpicioni
hominem ambitiofiffimum
:
;
eum
judicem, exiftimo
»
quôd bidental (Deus
»
alteriufve
»
deludi. Sed quae
»
»
triftis
aut
mala; confeientiae ftimulis exagitari, forte
novit) alicubi contreiftarit
(iiijav0poJ7cou,
needum
pofteritate
;
;
aut effe ex Timonis,
aut denique amabili infaniâ
profeenium funt adducla, an|te diem fulius fit, hoc faltem veriffimum, homincm effe gnaviter impudentem, fuperbum, fallidiofum, malcdicum, & convitiatorem,qui quid dicat, nihil pcnli habere videtur. Vtalia hujus rei documenta pranercam, abundc hoc docet vel una Epiftola ad Dinctum. » (Pag. 14-17.)
deteâum
»
velle
|
»
»
&
ego non invitus accederem, nifi nomen fuum (quod fludiofe difli Fratres filentio premi curabant) apertis tibiis per omnes orbis angulos decantari. Non videtur quoque Anachoretarum voto fe obftrinxilTc quos aut quas enim invifere amat, ipîb meridie invifit & falutat & quanquam antiquorum Philol'ophorum vix nomen ferre poteft, eorum tamen exemplo redivivus Satho feil. Phrynes quas in delitiis habere arcleque compleiti dicitur. Vt ego verô libère profitear, quid de hominis latihulis difficulter invenire.
feirem
ire
non
in
poflurn. Vt ut ergo
s«3-îi 4
Ad G. Voetium.
.
145
Incipit poftea illa quae in epift. fcripfi, refellere
guit
:
&
conari,
quœiam enim
ad P. Dinet de te ipfa in duas claffes diftin-
ad caufam non pertinere,
ait
alia
ipfam tangere*. Et inter ea quae ad
caufam non pertinent, numerat
primo quod fcripferim « te, in potentiores invehendo, » ferventem & indomitum pietatis zelum prae te » ferre
b
4 Non à
»
» »
:
quod non
la ligne
(1"
aliter refellit,
quàm quôd
dicat,
édit.).
« Non contentus enim in eâ imo omnes, quotquot vixerunt & vivunt, viros doflos contemfuTe nominatim incurrit in inclytam Academiam Vltrajeftinam, prae caeteris verô in Theologum, fuperiori anno in eâ Reclorem Magnificum. Pro Académie, in quâ ad quadriennium
a.
»
»
Suite immédiate de la note précédente
omnes Academiarum
:
Profeffores, :
»
publiée privatimque docui, nihil dicam
»
débit,
ipfa, ut opinor, pro fe relfponhominifque calumnias & mendacia (il manque ici un verbe comme » refutabit), ut in pofterum fimilis farinae hominibus exemplum effe poffit. » Pro Theologo.', dilecliffimo mihi praeceptore, paucula tantùm verba » faciam; orbi enim Sacrofanift;e Thcologiae Doclor & Profelïor Voetius » ita hodie innotuit, ut haut neceflum fit eum prolixà oratione defendere » contra facrum carnis & mundi facerdotem Renatum des Cartes. Duum » vero generum convitia, dicleria & mendacia funt, quibus irrito conatu » integerrimam Doftoris Voetii exiftimationem loedere & collutulare ftu» duit quaedam ad cauffam hanc non pertinent; quaedam verô cauffam » iplam tangunt. Exiisquae... » (Pag. 17-18.) « Ex iis qua; ad cauffam hanc non pertib. La Préface cite l'endroit » nent, |illud primum eft, quod Epift. p. 178 Edit. Elz. » (Voir au tome VII « Si Cartelius de la présente édition, p. 584, 1. 12-1 3), et continue ainsi » formulam hanc, quâ jam olim falfô carnales quidam Libertini, omnium » horarum vertumni, hybridoe Chriftiani, & alii quibus mens maie confeia » immerentem & ex confeientiâ ad Dei gloriam munere impofito fungen» tem in propatulo ferire folent, fuam hic facere voluit, nœ in prudentuu » leges peccat, quod calumniam, quam ejus architecli haclenus needum » ex antro fuo protrahere aufi fuerunt, pro fuâ adoptare aufit. Si verô, » quod ex parte credo fi ingenium ejus propius explorem, ipfe diabolicum » mendacium per indomitam mentiendi ac calumniandi libidinem fabri» catus eft, videat ne aliquando alibi fecundum aliam figuram & modum » de eo difputatio incidat. Sed his diaboli delitiis larvam detrahamus. » (Pag. 19-20.) Et » Dicit Renatus des Cartes, vir feil. mentiri nefeius. :
:
:
:
|
.
.
la
même
phrase revient
:
«
Theologum
in potentiores
.
.
.
prce Je ferre.
»
EPISTOLA
144 in vico vicino
Sylvœducis per annos 6,
nos 17, Magijlratum
te in
civem
denique niinc Ultraje&i ac Paftorem
8
oftendi
pervenire ruftici
& Huefdœ per an-
& Ecclefiœfuœ minijlrum
aliofque intérim permultos te vocafTe, ac
toleraffe,
ftolae
114-îiS.
Sed jam
.
b ,
ProfefTorem Theologise
fatis in
quo pa£lo
nempe
:
effe
quartâ parte hujus epi-
tuî fimiles
in vico, vel
ad
famam
foleant
pago nefcio quo, boni
garrulitatem tuam laudaverunt, inde rumor de
te fparfus eft, qui,
dum
à nemine curiofiùs examina-
batur, facile à multis ex charitate potuit credi
;
atque
non norant ad fe vocarunt, ac forte nondum ad tantam audaciam perveneras. Sed praete|rea ita qui te
interrogat, quinam Jint
illi
tui fervorem expertifunt
c y
potentiores, qui indomiti ^eli
tanquam
fi
exemplum quod
»
une longue phrase, qui donne tous les états de immédiatement après ce qui précède (note b). Mirum ergô, quôd in vico vicino Sylvaeducis per annos fex, & Huefdae per annos 17, Magiftratus eum civem & Ecclefiâ? fuœ miniftrum toleraverit & dum inibi Chrifti evangclium prxdicaret, ad minifterium Ecclc-
»
fias
a.
Descartes résume
ici
services de Voet. Elle vient « »
;
»
Hagae-comitanx, Roterodamenfis, Harlemenfis, ac Sylvae-ducenfis fit vocatus. Tentatus verô & follicitatus aut per literas aut in forma delegatos ab Ecclefiâ Dordracenâ & Middelburgenii, applaudentibus & dimiffionem ejus flagitantibus Illuftr. & Celliff. Principibus, Mauritio Naffovio, & Henrico Frederico, item Celfiffimâ Principiffà, Illuftrium Potentiffimorum Ordd. Generalium delegatis, Nobilibus & potentibus Ordd. Hollandiae delegatis, necnon Curiarum Senatoribus, & AmplifTimis urbium earum Magiftratibus. Ito, mi homo, & in alio orbe fatuis perfuade à tôt Illuftriffimis, Potentiffimis, Nobiliffimis, AmplifTimifque viris aliquotiesad minifterium capeffendum invitatum fuillc Thcologum,
»
ut quotidie
»
experirentur. Sed
» » » » » » » »
|
»
&
»
verunt,
|
ejus
immoderatum zelum effreneque os in fe debacchans quorfum tam procul difcedimus ? An non Nobiliffimi
»
Ampliffimi Senatores Vltrajeftini ei profeffionem theologicam decre& poftmodum ab Ecclefiâ, qua; Chrilto in eâ urbe colligitur, paftorem ele&um approbarunt? Nili forte propterea hoc faclum exiflimes, ut quotidie, aut pro re natà, ipfi ab co poiïent perflringi. Sed, fi
»
placet...
»
5
»
(Pag. 20-22.)
b.
Voir ci-avant,
c.
*
Sed,
fi
p.
placet,
39 à
p. 55.
mi homo, indicium
fac
eorum potentiorum, qui
in-
10
Ad G. Voetium.
ai5-2i6.
14^
in lib. de Conf[raternitate) Mar(ianâ) exhibes,
non
effet
fatis illuftre.
Secundo,
me
ait
ojtendere iaborare,
modo
mitique ^eli igni œftuare, quôd 5
gionem, modo
in alias
te
in
ferventis indo-
Romanam
reli-
quafcunque à tua diverfas inve-
Ubi ut vanitati tuae obfequatur mihi affingit non enim fcripfi nec credidi, te habere talem zelum, haris.
:
qui à tuis poffet laudari
gionem, modo in 10
modo
in
;
modo
fed
in
Romanam
reli-
quafcunque à tuâ diverfas, potentiores invehendo, zelum pietatis prae te alias
ferre (hoc eft videri velle illum habere), ut tibi
apud
plebeios homines gratiam potentiamque concilies. .
j
riis i5
Queritur quôd fcripferim,
plebeculœ aures demulcere*. Ubi rurfus vanitatem
tuam de|prehendo 2
» » » »
interdum etiam dicle-
te
Non
à
(1"
la ligne
tum quia
omifit epithetum
—
remarque.
:
édit.).
12
Même
tuorum
domiti ferventifque zeli à Thcologo prodeuntis experti funt. Quid dixit Theologus? Aut quî tu, qui ignoti antri perpetuo inquilinus efle amas, hoc fcire potes ? Taces ad é/ejA'jOfav redaftus? Loqui verô|potuifti &aufus fuifti in
Epiftolâ.
»
(Pag. 22-23.)
»
« Pergit verô Cartefius, & tertio, p. 178, lie Préface de Schoock ait Interdum etiam diâeriis plebeculœ aures demulcet. Quaii verô Theo-
»
logus
»
Novimus verô quorum
a.
:
:
fit
Cartefius, aut aemulari debeat
pharetrae hase
mundanos
&
craflbfque Libertinos.
fimilia tela Th,eologi adverfariis
»
ad eum jugulandum fuppeditare folent ; fed, ut fpero, Deus aliquando occafionem concedet contra eos & Cartefium a|liâ ratione fuper his calumniis difputandi. Dicit calumniator Theologum plebeculœ tantùm
»
aures demulcere, ut incautis perfuadeat turbae
»
fidio
»
eum
» »
» » »
» »
virum
dodum & pium
tantùm
niti,
&
&
plebis favore ac prae-
propterea Magiftratus in
feriô needum decrevifTe animadvertere, quôd pro tempore vis tuto hoc liceat per eos, quibus multitudo virtutem ac audaciam addere folet. Sed toto cœlo errât. Trajeftina civitas multos adhuc purpuratos, per Dei gratiam, in finu fuo fovet, qui nequaquam finent pietatem, zelum, & innocentiam, per paucorum calumnias, mendacia, ac Sinonias artes opprimi. Progreditur. » (Pag. 24-2D.) Voir t. VII de la présente .
édition, p. 584,
Œuvres.
1.
.
—
13-14.
III.
63
EPISTOLA
I46
2i6-at 7 .
dicleriorum, quse fcurrilia effe dixi, hoc plebeja, inepta, infulfis 6l
petita;
enim
non ex
inurbana,
ullâ ingenii elegantiâ, fed ex
hominum loquendi modis
malignis viliorum
tum etiam quia te
non negat, cupis
diéteriis uti
quamvis non
falfus videri,
eit
amarus; fed
fis nifi
5
negat tuis dideriis plebeculce tantùm aures demulceri, additque Trajeéîinam civitatem multos adhuc purpuratos,
per Dei gratiam,
in
Jînu fuo fovere, qui nequaquam
Jinent pietatem, -^elum, innocentiam (tuam fcilicet,
tamen videtur addere
quod re&e
ne ab iis qui te norunt rideretur), per paucorum calumnias, mendacia, timuifie,
tanquam fi diéteriis tuis etiam purpuratos tibi devincires, quod mihi non perfuadebis. Sed non dubito quin omnes tibi faverint, quamdiu pium & innocentem crediderunt; ut etiam non dubito, quin iidem omnes te averfaturi fint, cùm
10
ac Sinonias artes opprimi,
i5
1
vitia
tua fatis erunt
gratulor
&
perfpeda. Interimque
ipfis
mihi gaudeo, quôd audiam
iftam fcurrilitatem emendalTe, ex
exprobratam
20
Non
verba
»
:
non ut vera
à la ligne (1"
quo eam
tibi
à
me 20
Claet Theologus, Concionator, efle neget, fed
tanquam
fi
tibi
édit.).
—
« Progreditur, & Tome VII, p. 584, 1. 8. Préface de Schoock quarto, pag. 177, ita dicit Cluet Theologus, Concionator, Difputator. Rhetoricationes hx Rhetoricam Socinianam & Remonftranticam oient.
a. »
te nonnihil
fuiffe fcivifti.
4. Repetit hsec
Difputator*,
tibi
:
:
|
»
Sed quid ad rem faciunt ? Adefdum, ml homo quando Voetium audire Theologum, Concionatorem, ac difputatorem, licet ringaris & femur fcrias, verum dicis. Sed quid intérim hoc ad defenfionem philofophiae tuœ? Novimus quidem, ncquc enim cornca nobis fibra eft, qu6 tendas, quidve rerum ignaris tacite innuere velis. Sed quid diceres, l\
»
quis pari importunitate pra.'faretur
»
nus, vagus,
&c, ganeo, vencrcus
»
nequaquam
illud ad
» » » »
;
dicis
rem
lacère,
:
Cartelius cluet lucifuga, alter Cai-
nepotulus, &C. |
etiamfi
verum
?
An non mox
effet?
1
exciperes
(Pag. 25-27.)
Ad G.
ai 7 .
147
vocando theologum, concionato-
feciffem injuriam,
rem
Voetium.
& difputatorem
fumit inde occafionem multis
;
me
conviciis remunerandi.
nemine
Reprehendit quôd dixerim
7.
$, 6,
ejfe
quàm pro
legendos
Varios authores, fœpius contra
;
te facientes,
à
te citari ;
forte tantùm ex indicibus notos 3
Non
à
Tùos libros à
:
Authorefque
Quse
ejje*.
te
illos tibi
quàm
tria
la ligne (/" édit.).
—
»
Tome VII, p. 584, 1. i5, 1. 16-17 et l 17-18. Préface de Schoock : Sed quid dein quinte ex locis communibus Calumniarum profertur ? Multos quotidie libellos,fed à nemine legendos, emittit. Si Voetii fcripta publica intelligat, an quis ea légère dignetur, (quandoquidem ipfe neque libros legit, neque bibliopolia obit) difcere poffet vel ex uno fuo Medico : ne contra hominem, in propatulo mendacem ^^liopolas non tantùm noftras, fed fuae etiam, ac Remonftranticas profeffionis, teftes laudem. Sin ver6 in animo habuit Thefes aut Diatribas in Academiâ ad difputandum proponi folitas quamvis oculi ipfi doleant, multarum Difputationum à Typogiapho exemplaria haberi ampliùs non poffunt;ad|eô avide mox ab evuigatione, non tantùm à noitratibus, verùm extraneis etiam Ecclefiarum paftoribus,& Theologiae ftudiofis, quin etiam Profefforibus, Phi-
»
lofophis, Iurifconfultis
»
ac in dignitate conftitutis, expetuntur.
a.
« » »
» » »
»
» »
»
-
:
&
Medicis,
&
quod miretur quis, à viris politicis Pudor & modeftia non permit-
magnorum virorum, quibus
Thefes quotidie
»
tunt exhibere literas
»
efflagitant. »
»
contra fe
»
quam
»
authores legit qui
»
verô, ex inftituto Scepticae ignaviae, ignorantiae,
»
authores non legit, quâ fronte judicium fibi arrogare audet Sed âge, fpecimen edat authorum, non femel atque iterum tantùm, fed fœpius contra Theologum facientium. Nec tantùm faepius, fi homini ex mendaciis confuto credimus, authores contra eum faciunt, fed amplius (ut feptimà innuit eâd pag.) authores forte ex indicibus tantùm notos citât. Quàm ftolidum hoc mendacium fit, norunt, qui femel tantùm Theol.
«
» » »
» »
mendax eruclat eâd. pag. Varios authores, fed fœpius quàm pro fe facientes, citât. Sed an Cretenfis Therfites un-
Sexto, haec os
:
aut Theol. publica fcripta, aut Thefes legit ibi citantur,
& cum
Theol.
?
libel|lis
&
Si legit,
an etiam
contulit?
Quôd
fi
aôSaSd*; fuse, bonos !
nam
»
fcripta infpexerunt
»
iis
»
fententiis applicantur
»
aut examinantur
»
ipfius
:
pro re natâ,
ipfœ fententias ac formalia :
&
ufu
ita poftulante,
authorum verba
nonnunquam etiam
citata
non rarô
in
citantur propofi|tifque
verba aut explicantur,
etiam dicla cum diftis conferuntur, quo fibi invicem lucem faenerari queant. Tantam autem authorum, quos ad partes :
aliàs
EPISTOLA
I48
me di&a
meritô à probavi
a .
effe, nifi
Nec ille quôd te
217-218.
4 parte hujus epijflolse quicquam affert ad probandum fint, in
laudet, ac in
me
fatis
falfa
convicietur; pro-
vocetque inepte ad teftimonia Bibliopolarum pro
brorum tuorum le&ione, tanquam li omnes aliquos habent emptores, quod ipfum tuis
libri
rarum, digni effent qui legantur. Poftea etiam
eft
li-
qui
5
fatis
te îibro-
rum helluonem vocat, quod tibi nomen non invideo forfan enim multos dévoras, fed profe&ô non concoquis, nec in bonum fuccum convertis. 8. Negat te de quibujlibet fcientiis, tanquam fi earum ;
gnarus
ejfes, audacijffime
lere, ut
dodus
Non
10
» » 1
» » »
» » » »
ac Jimul imperiti£ir7ie loqui fo-
indoéîis videaris
à la ligne (/"
h ,
&
conatur aliquam in
édit.).
non tantùm eorum libros, & capita, numéros, feftiones, ac paragraphes citet. Si Cartelio animus, in lucem prodeat, experiaturque an Theol. authores ex indicibus tantùm cognofcat. Aut quem fubornet ex myftagogis fuis alium fi reperire non poffit, Medico fuo eas partes deleget, jubeatque non deTheologis ipfi propriis, fed philofophis, hiftoricis, literato|ribus, antiquariis, &c, collationem cum eo inftituere. Quàm verô librorum helluo Theologus omnis generis authorum notitiam habeat, non tantùm ftudiofi, fed multi alii viri dodli norunt, qui omnigenos fcriptores ex vocat, fiduciam Theolog. habet, ut
fed faepe etiam paginas,
;
ipfius bibliothecâ quotidie a.
Voir ci-avant,
commodato
accipere folent.
»
(Pag. 27-31.)
p. 39.
»
Préface : « Non contentus eruttaffe has calumnias Cartefius, ita dein oâavô, pag. 178, in Theolog. dcbacchatur: De quibujlibet fcientiis, tanquant ft earum gnarus effet, audaciffime, fed & imperitiffime, loquendo,
»
admodum doâus
»
Renato
b. »
»
indoâis videtur. Quàm maie cohœret hoc mendacium fidem habere volumus, quando Theol. Difputationes & le&ionés in Academiâ habct, aut thefes edit, aut libellos caveae eruditorum confecratos evulgat, indoftis loquitur. Enimverô fortis imaginatio hic
»
Cartefium in vertiginem
»
aut
»
»
»
!
fi
|
homo quando tanquam earum gnarus locutusfuit? Putafne eum tuî iimilem effe? Minime. Intra terminos l'uos fe continet, & fi qux fint ex alienis fcientiis, quas ad Scripturœ & Theoegit.
Die verô, mihi (lege mî)
quo loco Theologus de quibuflibet
» logiae fuae
explicationem neceffaria
:
fcientiis
effe judicet, ea
quœrere ac difeere
10
AD G. VOETIUM.
aia-Mo.
me
5
149
quôd non omnes qui te pro dodo habent, fintindodi. Sedneque etiam id fcripfi, nec ex meis verbis deduci poteft; non enim in altero meae orationis mem|bro fubjunxi, te dodis omnibus indodum videri fed tantùm te contemni & non proconcitare invidiam,
;
bari ab
ex dodis, five ex peritioribus, qui fciunt
iis
quàm importunus in aliis provocandis femper fueris, ac quàmfœpe, ubi fuit difputandum, convitia pro rationibus attuleris, turpiterque viélus difcejferis*. 10
tumvis
effent periti
alii
minaient, non mirum
&
eft
Nam
fane quan-
dodi, quandiu tua non exafi
famae,
quam
tibi
primum
apud indodos conciliafti, crediderint. At certe gaudeo quôd jam operâ meâ nonnihil modeftior fias vidi enim primas illas thefes quas unquam in Academiâ Ultrajedinâ edidifti, & quomodo in iis omnes provocabas, fcientiarumque omnium jadabas cognitionem quod cùm tibi ab earum examihatore fuiffet :
i5
:
exprobratum,
fie
in Therjîtis tui fed.
Superbiam, hypocri/in |
20
)
,
c. 4,
refpondes
:
& vanitatem meam, îanquam apodi-
dice demonfîratamputat, quôd /.axà noXkriç «pavraTiaç tam
mulîa ex omni eruditione aut variis difeiplinis ventilanda propofuerim. Quid hic mihi vitio vertit? an quàd illisjîudiis
impallefcam? an quod ea infcholœ nojirœ theatrum
produxerim ? an utrumque ? utinam rationes addidijfet s5
[uaojjLouaoç
» folet
b !
Et multis poftea exemplis oftendis,Theo-
ex expertis
&
primae notae Medicis, Iurifconfultis, Chirurgis,
»
thematicis, &c. Vt ficubi erret, faltem
»
fapientibus errans, veniam ab
»
Memor enim
»
dendum.
»
omnibus
perpetuô Ariftotelici
(Pag. 3i-33.)
a.
Tome
b.
Voir ci-avant,
VII, p. 584,
1.
p. 63,
21-24.
note
a.
cum
effati
eruditis
&
in
quâque
Maarte
aequis Cen|foribus mereatur. eft
:
Artifici in
fuâ arte cre-
5
I
f
O
EPISTOLA
logo non
tum, ut
indecorum
effe
fcilicet
unquam tuus
te vidi
(te fcilicet
in variis fcientiis effe verfa-
excufes illud gratum crimen multifa-
dodn'nae, de quo te
riae
220-221.
al ter
non
accufarat,
&
nullibi
eloquentiorem. Hîc autem difcipulus didante)
de
lie
te feribit
Intra termi-
:
i
nosfuos Je continet, & fi quœjint ex alienis fcientiis, quœ ad Scripturœ & Theologiœ fuœ explicationem neceffaria
& pri-
ea quœrere ac difeere folet ab expertis
effe judicet,
ma; notœ Me\dicis, Iurifconfultis, Chirurgis, Mathemati-
omnigenee dodrinse gloriatio eô uf-
&c. Sic ergo tua
cis
que
refriguit, ut
0.
Ridicule
jam aliorum omnium
negat,
te
difcipulus
fias.
folere convitia pro rationibus
afferre, ubi efi difputandum*.
Petitque teftimonia
eorum
qui veftris Academicis difputationibus interfunt
quam
:
tan-
non meliùs probetur ex feriptis tuis, in quibus innumera occurrunt iftius rei exempla. 10. Fingit me fcripfiffe Gorlœum & Taurellum nunquam forte tibivifos effe h Quod non de te, fed de Regio fi
.
i
a.
1
Non
à
la ligne
Préface
«
:
(1"
Pergit
»
tem calumniam
»
nibus
»
Academia Traje&ina.
»
Vltraje£U
»
attulit.
édit.).
:
accidit,
mî tenebrio
pag. eâd. fequen-
?
Hujus
pro rationon meminit lauda, qui hoc
rei
Si poffis, telles, eofque teftabiles,
Aut tam calumniatoribus mercedem, aliquando
(Pag. 33.)
& nono
Scepe, ubi fuit difputandum, convitia
Quando hoc
unquam
— 16 Même remarque.
bipedum mendaciffimus,
eruftat
accidifle deponânt.
(i
nulli tibi occurrant, debi-
tibi
exfolvendam,
exfpetEta. »
— Tome VII, p.
584, 1. 22-24. b. Préface .«Decimo, ut videatui Crctenûum dittatorcum rationeioqui.
» »
ignorantix impudentiœque Theologi fpecimen adferre laborat, & pag. 182, i|gnaris perfuadere laborat, Gorlœum ac Taurellum nunquam forte
» ei vifos effe,
quia
fibi
lumniatoris
»
aut falutavi sut infpexi
»
!
ergo & aliis, nominatim Theol., per omnia Enimverô neque Theolog., neque ego, neque quis ex ordine eruditorum fexcenta talcnta mereri vellct, ac tam holpes
» ignoti
» alius
quàm putidum hoc impuri caEgo authores in vulgus notiffimos nunquam
erant ignoti. Sed
argumentum
»
effe
:
debent.
in libris effe ac Carteûus, qui co9
>o
pro
inutili
philofophaturo fuppelleétile
1
1
Ad G.
a*i-a«.
fcripferam
;
fed videris hanc captaffe occafionem ina-
non
legeris, qui te judice .
i 5
ac puerilis gloriationis, quôd fcilicet libros
niffimae
1 1
Voetium.
funt boni.
Conatur excufare ftoliditatem (aut
fi
lignitatem) illam tuam, quae apparet in eo
Philofo\phiam in eo
quàd figuras
3
Non à
Magiœ fufpicionem dicendo
confideret*,
la ligne (i
rt
»
habet.
An
diofis,
qui authores eos quotidie ab eo
»
fi
iis
a.
verô Voetius ignoret
fidem deroget, in confilium
Préface
volueris adducere, ex te
non
meam
Philo-
Gorlœum ac Taurellum, difcat ex ftucommodato accipere folent; aut adhibeat fuum Medicum (Regium). » |
— Tome VII, p. 586, : «
quoàmeam
édit.).
»
(Pag. 34-35.)
mavis raa-
Undecimo, Theol.,
quoniam
1.
fi
2 4 -25.
crederc volumus,facer inteftabilifque
philofophiam in magiœ fufpicionem
»
habendus
»
vocare voluit. Sic enim, pag. 199, loquitur Tantùm interrogo an reâe intelligat ijlam philofophiam, quam condemnat, homo ufque adeo Jlolidus {aut, fi mavult, malignus), ut eam in Magiœ fufpicionem voluerit
» »
eft,
Cartefii
:
»
adducere, quia figuras confiderat. Quae tua occulta (per Dei gratiam, deinceps magis detegenda) philofophia effet, quôd latitaret adhuc in
»
non noverat Theol., cùm principia Phineque enim tum lucem adhuc afpexe-
»
materiae phantafticae potentiâ,
»
lofophiae Medici tui detegeret
»
rant Meditationes tuae Metaphyficœ, ac praeter eas nullus libellus ad
»
manum
»
Medici
»
Magiœ fufpicionem
;
|
quem ut tuum, tutô ftylum ftringere potuiffet. Tantùm imprudens effatum, publiée propofitum, &, ut audivi, quàm » infeliciter defenfum, inter alias obje&iones, hac quoque difficultate pre» mebat. Sed an hac ratione Philofophiam tuam ut magicam profcripfit? » quam infeliciter foies xopuëavnïv. Videris verô quâ fronte & confcientiâ, » hominem do£tum, pium, & innocentem, ftolidu mac malignum voca» veris. » (Pag. 35-36.) La même accusation se retrouve expliquée, Paralipomena ad Prœfationem : « Pag. 199. JJlam philofophiam meam in erat, in
tui
voluit adducere, quia figuras confiderat.
Quàm
vere
»
hoc dicatur, patebit ad oculum, conferenti verba Theologi, quœ falfo gloffemate fuo hue detorquere voluit. Sic habentur thefi 2 appendicis ad
»
corollaria
»
:
Cùm
quantitati
& fgurœ
tribuitur efficientia
&
motus, qui
formis earumque qualitatibus aâivis tribui folet : videndum ne ali» quando adolefcentes imprudenter per confequentiam admittant axioma » illud magicum ab omni Theolog'd & Philofophia Chriflianâ haâenus » rejeâum : Quantitatis & figurœ aliqua ejl efficacia, eaque aut per Je aut » cum aliis concurrit tanquam aâivum tranfmutativnis principium. » Tome VII, p. 596, 1. i5-20. Voir aussi t, III, p. 5i3,§X. »
—
—
Epistola
M2
111
fophiam, quant fcilicet nondum noveras,fed Medici ed de re effatum, inîer alias objeéliones, hac quoque difficultate prejjijfe
autem
:
tanquam
128, veflrî
hoc eodem non recideret. Pagina immemores, ad eandem rurfus flolifi
ditatem aut malignitatem revertimini, linearum, figurarum & numerorum confiderationem Magiae tribuen-
do a Sic .
&
clavis, fie gladius, fie rota
reliqua omnia,
quorum operationes à figura dépendent, Magiœ inftrumenta. Quâ certe cogitatione dior in 12. 10
funt vobis nulla ftoli-
humanum ingenium cadere poteft.
Negat
Non
à
te ullos
la ligne
(/"
a. Sect. II, cap. 8.
unquam importune provocaffe b quod :
édit.).
Voir ci-avant,
Magorum
»
admirari folent
»
&
»
quâ author
»
phiae infallibili amuffi
10
filii,
p. 58, note
interprétative confortes fiunt.
:
«
Lineas
&
figuras
Quantum fpeciatim ad Algebram, in quamque ipfe pro totius philofoincautis obtrudit, opinor eam exemplo
.
.
nofter dominari dicitur,
&
d
iique qui imprudenter Magiae implicitae
régula
|
recentiorum quorundam aut circulatorum, auteorum quos unius feientiae cognitio in eruditorum principes ac antefignanos transformavit, tantùm jaftari & oftentari. Hoc enira praefumptionis fidus multos, qui in
» u >
»
Algebrâ exercitati videri cupiunt, afflavit, ut exiftiment eam non tantùm Encyclopediae humanaeque fapientiae compendium effe, verùm etiam quoddam cornu Copiae, in quo omnes cujufcunque feientiae & difeiplinae thefauri conclufi lateant & conferventur. Ne quid enim dicam de Faulhabero, aliifque, qui feientiae hujus fubfidio, Caballiftarum inftar,
»
in Prophetis ac Apocalypfi, myfteria uni
»
tuerunt, in circulis paffim audire
» » »
»
»
adhuc Deo nota rimari inftieam viam ad omnes alias feientias, judicem reliquarum difeiplinarum, cynofuram veritatis, judicii reftricem, humani ingenii perfeftricem, & quid non
»
effe?...
«
»
eft
exillius Profefforibus,
(Pag. 128-129.)
»
Préface: « Duodecimo, epithetaTheologi quae deinceps pag. 187&194 per fatyram coacervat, ut quôd fit ineptus, importunus in aliis provocandis, feepius turpiter viâus deccjferit, & quae alia ejufdem notœ funt, omnia condonari debent calamitati, quam Cartefiana philofophia in Academià Vltrajectinâ, etiam opitulantibus doctifllmis Theologi Difpu-
»
tationibus, pretter
fpcm
»
(fabula an hifloria
fit,
»
concedi, ut bilem
fuam impune
b.
» »
»
\
& opinioncm
palfa eli
Ferunt alicubi in Galliâ
nefeio) litigantibus, qui publiée caufla ceciderunt,
effundant. Theologus, orthodoxx phi-
Ad G.
3"-aj4.
ab
Voetium.
i^j
qui primas tuas thefes vel alia tua fcripta vide-
iis
runt, fine rifu legi
non
Nec minus
poterit.
rifu di-
|
gnum
eft,
quod fingat à me fcriptum
piter viclum 5
effe
ut le&or putet
difcej/ijfe,
faltem aliquando etiam vicifle
:
tefœpius tur-
me
quod non
credere te fcripfi,
credidi, (ed,fœpe ubi fuit difputandum (hoc
eft,
nec
quo-
tiefcunque fuit difputandum, quod faepe accidit),
io
convitia
pro rationibus
ceffiffe.
Rifu
unâ aut
attulijje,
dignum etiam
quae de te in
altéra periodo fcripferam, in varia fruftula
difcerpferit, prsecipua omiferit,
dine propofuerit, ne fenfus
dignum
rifu
ac turpiter viclum dif-
quôd ea
eft,
eft,
quod
&
meus
fingat
reliqua turbato or-
capi poflet. Denique
me in
te fcripfnTe, ut gra-
tiam à Patribus Societatis Iefu ineam, quibus i5
te
lum aliquando Jlrinxeris,
in
prœ
quœdam
aliis
tu,
quodjîy-
Romanœ dogmaln Tanquam fi vel illis
Ecclejiœ
invifus es
a .
valde elfes notus, vel adverfarium folis convi|ciis uten-
tem, prae
lis
quae dixit effe extra
Non à
18
qui rationibus certant, formidarent.
aliis
la ligne
(i"
caufam
ita difcuffis, tranfit
édit.).
»
neminem importune unquam provocane quidem Cartefianas philofophiae fautores nifi forte propterea importunus provocator haberi debeat, qu6d D. Renato quàm importune
»
&
»
cem
it
jeclinâ, in
»
lofophiae ac theologias aflertor,
»
vit,
» »
» »
—
:
a|lieniffimo
tempore accident, ut philofophia ejus à Theologo
protraéta
&
protrita, nec
non publiée
quâ
fe
dominaturam
crediderat,
in lu-
Academiâ Vitraexterminaretur, non tantùm proftituta,
Senatûs authoritate, fed amplius ftudioforum, veritati cedentium, judiciis. Importune provocando fi alicubi fit peccatum, nae à parte Cartefii eft peccatum, qui Theologum volentem nolentem importunis convitiis, calumniis & mendaciis in profcenium protraherelaborat. » (Pag. 36-38.) Tome VII, p. 584, 1. 21-22. a.
Préface, p. 40-41. Voir la note suivante.
Œuvres.
III.
64
Epistola
M4 ad
alia quae ait
mea verba
Î24-
ad ipfam pertinere 3 Ac primo, refert .
At verô hœc fatis magna occafio vifa ejl Reclori Theologo ad Medicum circumveniendum, hœrefeofque condemnandum , & ita, vel invito Magijîratu, haec
Ji res
:
ut fperabat fucçejjijfet, de profej/ione deîurban-
»
Ettantùmdeiis, quajcauffam ipfam non tangunt: fuccedunt & mendacia, quae càuffam ipfam, ob quam bonus fcilicet vir Cartefius vi|rulentam Epiftolam evulgavit, propius concernunt. Cuir. eâ enim velut infelici faburrâ caudam libri fui onerare voluerit, ut imperitis perfuaderet philofophiam fuam, paucis annis in Academiâ Vltra-
»
jeftinâ per
»
rerum geftarum ignaris perfuadere laborat per unum Theologum, tum temporis Reftorem Magnificum, importune hoc procuratum fuiffe. Hoc verô dum agit, quot pêne verba, totidem hominis flagitia deprehendere licet tam cruda enim & craffa per quamque prope lineam mendacia éructât, ut pari jure & halitu fcribere potuiffet, |Theologum, fuperioris anni Re£torem Magnificum, voluiffe patriam prodere, pa r ricidium Principi intentare, urbem hanc Vulcano confecrare, latronum & feditioforum manum ducere, Turcifmum, aut haerefes Socinianas, aut Iudaifmum introducere, & quid non? Vt ad rem verô accedamus, homo nofter fubdole admodum, & plane fecundum Metho-
a.
» »
»
» »
» » »
» » »
» » »
» »
» » » »
Pré/ace:
«
dein calumnias
natam
Medicum
fuiffe
:
tradi folitam, per iniquitatem profcriptam
incautis
&
elimi-
&
:
dum pfeudo-politicorum & pfeudo-pragmaticorum, omnem bilem in unum Theologum, ùve Magnificum Reclorem, exonerare laborat, fingendo ab eo uno factum fuiffe, quod à toto Profefforum Collegio conditum eft decretum quo aut Theologum cum collegis fuis committat, aut majorem gra|tiam à Patribus Societatis Iefu ineat, quibus Theologus, quôd ftylum aliquando in quaedam Ecclefiae Romance dogmata ftrinxit, prx aliis invifus eft. Sed fi placuiffet Cartefio Medicum fuum confulere, aut potius fi Medico placuiffet veritati litare & confcien:
rationem habere, nequaquam diffimulare aut potuiffet aut debuiffet effe Theologum aut fcftinabundum aut importunum in profcribendis novae philofophix commentis fuiffe, fed potius varios ex aliis Profefforibus, Medici item collegas, fomnia & commenta in ipfâ herbâ voluiffe opprimi, faspeque conqueftos fuiffe apud fuum Reclorem Magnificum, nimis diu ea tolerari, qua; aliquando pacem Academicam turbatura effent, fibulam effe imponendam novaturienùbus, ômnem heteRectorem verô, hoc eft rodoxiae occafionem procul averruncandam ipfum Theologum, faepius tela intentata à Medici jugulo avertiffe, quôd lenitate ac longanimitate cum ad officium opportune revocari poffe fpe-
» tiae » »
» » » » » » »
falfum
:
|
;
Etenim
aut Mcdicus, aut iple Cartelius hase quae certiora funt praemium indulgentice ac
»
raret.
»
iis
»
moderationi Recloris decreviffet
fi
quae apud Sagram, cogitaffet, aliud etenim ;
nec contra.
.
.
(Pag. 38-42.)
Ad G.
«4-
dum
a .
Sed non addit
Voetium.
te occafione
i
5 ç
nugamenti cujufdam
Regium ex authoritate SS. FaculTheologiae haerefeos condcmnare unde fequeba-
Philofophici voluiffe tatifs
:
tur euin, vel invite Magiftratu, à Magiftratu ipfo effe
deponendum, quia
nulli
retinentur Profeffores qui
pro haereticis habeantur.
mea verba b
Secundo, refert adhuc aha 6
Non
à la ligne (1"
eundem
in
édit.).
»
a. Préface: « .Nec contra folem primo fie mentitus fuiffet, pag. 180: Acverb hcec... deturbandum. Ipfe Medicus loquatur, qui non tantùm Theologum expenus eft, qualem reliqui Collegas, fed privatim ctiam amicum & fautorem, ut ipfe variis indiciis faspe teftatus fuit. Quando verô, aut per quos Theologus unquam Medicum tuum de Profeffione deturbare ftuduit? Loquere, ne omnes tibi, ut Sycophantae, aut x aut ou décernant. Sed quomodo tandem Theologus Medicum Cartefianum .
»
» » » »
.
& &
»
exauclorarft laboravit? Invito Magiftratu. Papas
»
potentiâ Vltrajefti pollet Theolo|gus
»
Ampliffimo Senatu Vltrajeftino, difce ex Profefibribus, vel ex uno Me-
»
dico tuo,
»
unum,
»
conftitui aut deftitui
» »
» » » » »
» » » »
» »
»
» ri
»
tantâne authoritate
I
Difce, tenebrio, ex Nobiliffimo
non per Profefforem imô ne per omnes quidem Profeffores Profefforem Academicum, fed à pleno totius Sena-
difce ex quovis idiotâ Vltraje&ino
:
aut Reftorem Academiac,
XL hujus urbis viris. Si dicas verô Reftorem hoc molitum, ut ab ipfo Senatu, invito quidem, fed coaclo per ecclefiafticum confiftorium, aut capitulum, aut ejus poteftatem removeretur memineris in laudatiffimâ hac Rep. nequaquam Curiae Romanae praxin obfervari. Sin verô confugias ad familiare tuum Co\gito, aut ad lepidum hoc fomnium Cujus idea eft in me, illud ipfum eft ; ergo hoc à theologo faélum fuiffet, quia talem apud me circumfero ideam, forteque medicum depofuiffet aut per feditionem popularem, aut armatam manum, aut magicas artes, immiffofque daemones (aliud enim ringi non poteft) jam ablegabo te ad Medicum tuum, ut helleboro Chima:ricas has & aduftas bilis îmaginationes averruncet, aut fi Medicus neget àjpiixrrfa cpavraiia;, fi non Btavoi'a;, te laborare, ad facerdotem facrofanilœ Iuftitiae, qui virgis talia dsemonia abigere poteft, & folet. Sed (Secundo)... » (Pag. 42-45.) tûs confeffu, five à
:
:
:
—
Tome »
imô
!
VII, p. 586,
3-7.
1.
b. Préface : « Sed [Secundo) progreditur Renatus, ut probet per unum theologum philofophiam fuam pro|fcriptam fuiffe, & pag. 195 ita loquitur Ipfe antea, non laceftitus, libellos duos, theftum nomine in Collegam fuum ediderat ; eofque etiam SS. Facultatis Théologies authoritate mûnire conatus erat, ut innocentem circumveniret, & per calumniam everteret. Vbi pudor » (Pag. 45-46.) Voir t. VII, p. 594,1. 13-17. :
! .
.
.
—
M6
EPISTOLA
fenfum,
&
î2 4 -ja5
ipfa lepide réfutât teftimonio Regii,
excu-
jus ad tuas thefes refponûo|ne duas paginas exfcribit% in
quarum
Regius ironice, ac de prseterito tem-
fine
pore loquens,
te fibi
ait
fautorem
&
amicum femper
a. Tout ce passage de la Préface est à citer, parce que les paroles de Regius, que Schoockius rappelle, sont précisément celles que Descartes
lui-même » »
avait conseillées, sinon dictées, à son disciple en janvier 1642
« Vbi pudor 494-495). Le voici donc tout au long hoccine molitus unquam Theologus? Ipfe Medicus (Regius) audiatur, ut totus orbis Cartefium Craetenfium fceptro digniffimum effe agnofcat.
(voir
t.
III, p.
!
:
ergo ille in Praefatione ad D. Theologi thefes profatur Magnifiée reâor, vifts doâiffimis & fubtiliffimis tuis theftbus, quas nuper deformis
» Ita » »
:
ad ventilandum propofitas, prœMedicinœ & Philofophiœ in Academiâ noflrd Profeffo-
fubflantialibus aliifque rébus Phyficis
\
»
ter alios, etiam
»
ribus, inter quos
»
maximo
»
»
ingenium, & nos in tali materiâ exercere voluerit, cùm nullus dubitem quin rationibus ad fententiam tuam defendendis (sic pro defendendam) quant validifjimis fis ufus, adeo ut pojl tuas, fi quis validiores exfpeâaret, mérita ipfum fruftra fore fit exiftimandum ; tum etiam quàd, cùm maxima eorumpars è diametro pugnet cum dogmatis quœ ego antehac docere confuevi, tua prœfa\tione potijjimum me fpeâare, & ad refpondendum invitare, atque ita ad honeftam quandam veritatis curiofius inquirendœ œmulationem incitare voluiffe videaris. Et certe eft, quàd de hoc affultu fummopere glorier : nam etiamfi in ipfo certamine effem inferior, etiam vinci per tantum adverfarium mihi gloriofum foret. Ingentes itaque propterea tibi ago gratias, addoque hoc cumulo maximorum beneficiorum quo me antehac tibi obtrinxifti, dum in Profeffxone meâ medicâ & provinciâ problematicd obtinendâ paratifjimam operam mihi femper exhibuifti, atque in multis alliis patronus,fautor & amicus
»
fummus mihi perpétua
->
» » » » »
» » » » »
»
»
folito,
&
ego aliquam partent facio,
certe gaudio
qui pronunciat
fum
tibi
dedicare placuit
perfufus, tum quàd vir tantus
fuifti. Vtri
Theologum
credam? laboraffe
Cartefio,
6
Jiylutn,
:
&
homini mentiri
Medicum innocentem
cir-
&
per calumniam evertere ? an ipfi Medico, qui Theologum, » poft éditas Thefes, patronum, fautorem & amicum fummum prœdicat & » agnofcit? Etenim Medico populari meo ac quondam etiam collegœ malo » credere, quàm Renato neque enim ad calumniandum & menticndum » œque fa£lus effe videtur. » (Pag. 46-49.) Il est à remarquer que le texte de Regius est la traduction latine, mot pour mot, du projet de réponse que »
cumvenire
;
Descartes lui avait envoyé en français. La dernière phrase était môme déjà en latin dans la lettre de Descartes (t. III, p. 495, 1. 16-19) si ce n'est que Regius a renchéri sur le texte, ajoutant amicus fummus au simple mot Quant aux deux fonctions dont parle Regius (Profeffio medica fautor. et provinciâ problematica), voir t. II, p. 529, et t. III, p. 60. ;
—
Ad G.
2a5 .
Voetium.
autem defenfor
fuijje; tuus
fingit illum feriô,
praefenti, poil éditas thefes, te ut
agnofcere te effe, 5
157
&
in
amicum & fautorem
ex quo apparet non multa teflimonia pro
:
cùm
cogaris.
ifto uti
folum contra Regium difputaffe, aitque alios quofdam Profeffores opiniones ab ejus opi3 quod nec nionibus diverfas in fuis thefibus habuiffe Tertio,
negat
te
:
unquam, nec ullus alius amator veritatis molefte tulit; neque de illâ re pro ipfo conqueftus fum, fed quôd fine ratione, ac per calumniam, hœrefeos illum infimulare voluiffes quod neminem prêter te feciffe
ille
10
:
intellexi.
4 Non à a.
la ligne
Voici tout
le
(/"
e'dit.).
passage
:
«
—
1
2
Même
remarque.
Tertio, contra veritatis
gum
formulam
fie
Theolo-
»
Cartefius proftituere ftudet, pag. 177 Quieviffent fortaffe deinceps reliqui (Medici) Col\legœ, ac veritati locum dedijfcnt, nifi unus inter
»
cœteros, qui tune erat illius
» »
chinas intendere decreviffet. Ergone unus Thcologus contra difputavit? aut ejus heterodoxas in philofophià fententias detegere llu-
»
duit?
»
Vltrajeftinam
»
:
Academiœ Reâor, omnes fuas
in
eum maMedicum
»
Quid audio? Aliud docent Thefes, à me & multis aliis, qui extra Academiam vivunt, vifa; & examinata;. Vt enim nihil dicam de fubtiliffimo Mathefeos ProfefTore, qui per corollaria quafdam Medici opiniones, & nominatim eam qux de Circulatione fanguinis, adeo folide confudit, ut earum patronus & architeclus non à ratione &
»
expe|rientiâ, fed aliunde proefidium petere cogeretur
»
prœteream quôd primarius Philofophiae Profeffor
»
ex profeffo Cartefiana; philofophiœ vifeera elenchtice explorare inftitue-
»
rit
»
mus
»
fequentia Corollaria,
» »
» a
»
:
an non primarius Medicina; profeffor, Stratenus, die 22 Decembris,
&
:
ad hoc, filentio
poft hibernas ferias
Medici collega, D. Guilel-
anno 1641, Difputationi de Scorbuto
non tam novam Philofophiam quàm Medici infeitiam tangentia, attexuit ? » (Pag. 49-51.) Conclusion « Si Gallis tuis, infelixveri facerdos, quid memorià dignum narrare voluiffes, Corollaria hsec, chartulis citô evanefeentibus fubtracla, libro tuo, velut quod eru:
—
Pour trophœum, inferuiffes. (Pag. 53.) du professeur de mathématique (Ravensberg), voir t. III, p. 446447. Quant aux corollaires du 22 décembre 1641, on les trouvera tout au long, au nombre de 18, ibid., p. 464. Schoock ne rappelle ici, dans sa Préface, que les n 05 6, 7, 9, 10, et 18 (p. 5i-53). »
ditionis ac philofophias nova?
les thèses
1 1
Epistola
ic,8
Quarto judicem
a ,
&
referî verba
quibus dixi
aceufatorem fuijfe;
riarum reum
feciffe,
225-227.
\
te in
ac collegam tuum inju-
ob id unum quôd tam manifefîas
Ubi loco
veras rationes attulerit &c.
iftius
addere, ad rejicienda crimina hœrefeos fibi a te fuerant impofita, ut fe veniri non pajfus fit,
&
eâdern caufâ
hoc
eft,
&
&
&c. debebat atheifmi
quœ
per calumniam circum-
quôd
in propriâ tuâ caufâ
Fimbriam fis imitatus Ad quae nihil refpondet, nifi quôd dicat fe iftis rébus non interfuifle, remittatque le&orem ad hiftoriolam. quam ait ab ipfâ Academiâ propediem vulgatum iri. Quae refponfio non poteft non irrideri cùm enim hîc contineatur prsecipua culpa quae tibi à fueris judex,
5
in aceufatione
b
.
10
:
me
fuerat exprobrata,
quid boni haberes ad
fi
te ex-
eufandum, noluiffes nunc omitti. Ac fi quid eâ de re poflea fub nomine Academise prodeat in lucem, quod àveritate non recédât, te non juvapbit; fi autem falfa contineat, nemo non credet à te folo effe profeéhim :
? Quarto, pag. 187: Cùm in omnibus federet ut judex, effetque idem acerbijfimus aceufator, &c. Et pag. 166 Quid autem iniquius ejfe potejl, quàm quùd Reâor collegam fuum injuriarum reum faciat, ob id unum,
a. » » »
Préface
: «
conventiculis,
Quid verô dein
dicis
quœ congregabat,
\
:
quàd tam manifejîas & veras rationes attulerit? &c. Quid aftum fuerit in fecretiori Vcfts facrario, ego, qui illi non interfui, dicere haut pof» fum audio tamen ipfam Academiam propediem rerum geftarum Hifto» riolam evulgaturam, vifurumque Cartefium in eâ omnium & fingulo» rum Profefforum nomina (etiam ejus qui dicitur pag. 188 juflfifTe nomen » fuum tanquam non approbantis annotari) fubfcripta libello fupplici, qui » oblatus eft Nobiliiïimo Amplifllmoque Senatui Vltrajeftino, quem moi » excepit Cartefianas philofophise per publicam •-'.uthoritatem in Medico » deturbatio. » (Pag. 54-55.) Le professeur auquel il est fait allusion dans la parenthèse, était Cyprianus Regneri (voir t. VII, p. 590, 1. 2-8). Quant à YHiJloriola, elle parut sous le titre de Tejlimonium (voir t. IV, p. 34, 1. 12), et nous en avons imprimé de nombreux passages, t. III, p. 366,
»
»
:
|
487, 489, 5i2, 529, etc. b.
Voir ci-avant,
— Tome Vil, p.
p. 83,
1.
19 et
note
b.
589,
1.
20-22.
i5
Ad G.
227-2J8.
notae
enim funt mimicse
Voetium. illse
i
tuse artes,
f
9
quibus nunc
nunc Academiae, nunc Senatûs, nunc totius Reipublicae, nunc Ecclefiarum Belgicarum, nunc Prophetse vel Spiritûs Sanéti, nunc unius exdifcipulis tuis, nunc alterius agis perfonara. Quinto*, poflquam rètulit ea verba quibus iniquitatem maximam tibi exprobravi, quôd nempe Regium SS. Facultatis Theologiae,
5
culpares, quia vere ac merito tuo in te retorferat
& injuriofe
ipfum contorferas, nullo modo te excufat, fed tantùm alios Philofophos in Regium concitare conatur, dicendo id quod epitheta, quse priùs falfô
10
illa
de te fcripferat,
aliis
in
etiam omnibus convenire
:
quod
tamen aperte falfum eft. Neque enim illi eandem, quam conditionem. Quippe cùm fcripferas tu, acceperunt principia Regii Chorœbo digna effe, ob id quôd effent |
i5
pauca
& cognitu
Chorœbos 5
a.
Non à la Préface:
appellari,
«
quorum
illos
meritô
principia talia effent;
Quinto, pag. 198, Reétori, hoc eft, Theologo foli invidiam quôd convitiis Medicum profcindere voluerit; fie enim
conflare pudet,
»
loquitur
»
bejliis,
»
admiferas
ligne [i ri édit.).
»
»
facilia, tacite
Deniquc ea quœ htc notantur de Chorœbo, item de Atheis, aut &c, non /ponte à Medico fuijfe feripta, fed priùs injuriofe ac :
falfô à Theologo in ipfum jaâa, quœ utpoffet refellere, coaâus fuit veris & evidentibus rationibus oflendere illa nomina, nonfibi,fedpotiusad-
»
verfario fuo convenire.
»
ria,
cujus
modo mentio
»
Medicus
»
num Re&orem,
dixilîe
&
Quid aftum
fuerit, ut au|dio,
facla eft, docebit
fcripfiffe
:
intérim,
quœ
propediem retaliandi
hifto-
animo
perhibetur, non feriunt tantùm Vltrajecli-
»
omnes per totum terrarum orbem antiquas philofophiœ profefiores propterea enim Chorœbo alicui fimiles funt, ut ipfe Medicus innuit in Refponf. ad II Theologi Thefin Quoniam ad unum principium aclivum, formam nempe fubflantialem, eamque incognitam. omnia revocant, & confequenter omnium rerum naturalium ignorantiam
»
fatis manifejle profteri folent.
» »
»
;
:
de Regius, 1.
fed
10.
t.
III, p. 5oi-5o5.
»
(Pag. 55-56.) Voir, pour cette phrase
— Cf. aussi
t.
VII, p. 595,1. 28, à p. 596,
EPISTOLA
IÔO
quod
jaB-jjg.
non admiferant, nec
reliqui Philofophi
ipfe
Re-
gius credebat; nec ideo ad illos débet referri, quod
de te folo
ibi
intellexit.
Poftea patronus tuus provocat ad hiftoriam in Aca-
demiâ veftrâ edendam; ut etiara pro Sexto a puncïo, quod eft de explofionibus & intérim nihil prorfus re-
5
:
fellit.
Septimo h
quôd
,
quseritur,
te turbulentum
tationem
non
minitatur fatis
Domini
3
Non à
appel] arim, mihique hoc no-
tanquam
fi
actionem injuria-
ea quae
ibi
narraveram,
tua dici potuiffe.
Nunc autem cave ne
confiderantes ea quae in Sylvamducis
judicent te etiam in Republicâ effe feditiola ligne
(/"
édit.).
— 7 Même remarque.
Préface : « Sexto, pag. 179, eidem Reftori irrvidiam conflare ftudet, Medicus inter difputandum fa£tus fuerit explofionis vidlima. Quid de explofionibus cenfendum fit, ego qui Academia; Vltraje&inae membrum effe defii, liquidô non fcio quâ occafione verô, cur & quomodo evenerint, norunt Auditores omnes Profefforefque qui difputationibus Medici interfuerunt, propediemque hiftoria, veritatis teftis, ex rerum geftarum luce docebit. » (Pag. 56-57.) b. Préface : Septimo, pulchre fe cauffœ patrocinari exiftimat, quando Theologum, pag. 188, turbulentum Reâorem, & pag. 211, feditiofum Reâorem, non femel autem, Difputationem feditiofam vocat. Novit fcilicethomo lucifuga,in aliéna republ.& Academia curiofus,aut po|tius Academiarum turbator, forteque ejufdem commatis cum Vaninio, Collegii Atheorum emiffario & legato, quid fit feditio. Sed de hoc mendacio, cum bono Dco, aliquando alibi, aliifque chartis agendum erit. Intérim nota, humaniffime Leétor, feditionem vocari, quôd Profelfor publicus, & Academia; Reftor, ex decreto Facultatis fuas, confentientibus reliquis Cil. DD. Profefforibus, horis ac loco convenientibus, difputationem a.
y>
» » » »
»
»
» » » » » »
» »
»
quôd
|
:
inftituit,
10
|
tui,
fcripfifti,
Redorent, ac difpu-
alibi aliifque chartis :
injuria,
demonilrarent te vere ac proprie Jeditiofum
Académie
in
& Jeditiofum
tuam feditiofam
mine aliquando
rum
tanquam de maxiraâ
&
(Pag. 57-58.)
quidem ex occafione, quam propediem hiftoria 590, 1. 18 p. 6o3, 1. n.
— Tome VII, p.
;
narrabit.
»
i5
Ad G.
«9-
Voetium.
161
fum. Et quandoquidem injuftas lites mihi minamini, nolite, quœfo, aegre ferre, quôd ego hîc in anteceffum
coram univerfo terrarum orbe
accufem.
me
Regio triumphum decernere, quôd ejus refponfio ad tuas thefes à nemine fuerit refutata. Sed nihil addit quo non confirmet illud ei meritô dePojîremo*, ait
5
juftiffime vos
Cùm
cerni.
enim
fcripta, contra illam
refponfionem
&
contemptu digna effe affirmaffem ille ait filium tùum, qui unum ex iflis fcriptis emifit, rem expro/efo non tradafle; ac difcipulum fub pro te édita, folo rifu :
io
3
Non
à la ligne (i" édit.).
« Pojlremo etiam Medico fuo, citra Senatûs authoritatem populique imperium, triumphum decernit, pag. 2o3 & feq., quôd Reftoris filius irrito cona|tu patris argumenta repetierit, aliufque ab eodem Redore fubornatus, nomine Lambertus vanden Waterlaei, Prodromum Iuftae Refponfionis ediderit quafi verô filius, Metaphyfices in eâdem Academiâ Profeffor, non potius ex ordine Metaphyficarum Difputationum &
a.
» » »
»
»
:
quàm
ex Profeffo, Cartefiana T£pÎTic|xaTa perftrinxerit
»
velut èv napdSo)
»
»
Dominufque Lambertus in Academiâ Leidenfi vivens (ut mihi probe aliquando affirmavit), infcio Theologo(neque enim de Prodromi editione, quant fub prœlo effet, quicquam audiverat), commentationes fuas evulgarit, quarum folutio nec data nec danda. Infelix hiftoricus, non cum Theologo (neque enim aliéna praeftare tenetur), fed cum ipfo Dn. Wa-
»
terlaet hîc agat
» »
»
;
|
Coram, aut
qui ut mihi haec commentanti faspius teftatus, fefe offert
;
cum D.
Cartefio aut etiam ipfius Medico, colla-
»
aut
»
tione inftitutâ, ad Corollariorum fuorum, abfque praefidio aut auxilio
fcripto,
Theologi, légitimant juftamque defenfionem. Et haec quidem haftenus. » (Pag. 58-6o.) Le passage de Descartes auquel Schoock fait allusion se Schoock continue (et ce qui suit rentrouve au tome VII, p. 598-D99. seigne sur son intention et l'état des esprits à l'Université de Groningue, où il était professeur) « Volui autem fcenam hanc in prologo paulô ube»
—
:
»
rius detegere,
quo
Cartefii, qui vir modeftiffimus
&à
calumniando
alie-
»
niffimus videri vult, ingenium ab omnibus cognofci queat. Quanquam verô, per Dei gratiam, nova ejus philofophia nullas haftenus adhuc tur-
»
bas in Academiâ, in quâ philofophiam do|cco, excitaverit
»
tamen philofophiœ
»
contra nova monftra, quaî nonnullis etiam
»
(rerum novarum
»
volui.
»
»
ftudiofos, inftitutionis noftras
&
:
inter eos albae gallinae
forte nimis avidis) in delitiis effe perhibentur,
(Pag. 60-61.)
Œuvres.
III.
antiquae
alumnos, in tempore
65
flliis
munire
EPISTOLA
IÔ2
2J9-î3i.
cujus nomine aliud prodiit, ipfum te infcio edidifle.
ne à vobis quidem probari; & nemo dubitat quin tu ipfe fis author ejus quod te infcio edi-
Unde
patet
illa
|
tum fingit. Cùm autem fubjungit, iftarum commentationum foluîionem nec datam effe nec dandam, verum dicit quia rêvera tam inepta commenta folutione funt indi:
Cùm déni que
gna. iflo
provocat
difcipulo potiùs
jam tua vinci
me & Regium,
cum
ut
quàm tecum agamus,
5
tuo
oftendit te
caftra deferuiffe, ac folos lixas, qui facile
poffunt, ea fervare, ac proinde nihil fupereffe
10
quod Regii triumphum impediat.
Quœ
omnia,
licet nugatoria, referre volui, ut
reat vos in longâ iftâ Praefatione nihil ullius attuliffe
appa-
momenti
&
ad ea quse de te fcripferam refutanda;
men eam
unum
ad hoc
fuhTe inftitutam, ut
illa
ta-
vide-
i5
remini refutare. In ejus partes,
autem
quatuor
fine, dicitis
& vos Prima,
difcipulum
meum
effe libri
delineare
:
|
veftri
Secun-
quam jaéîo principia ac Methodum: Terobiter Metaphyficam, & quœdam phyjîca dogmata fpe-
dâ, philofophiœ tiâ,
ciminis ergo examinare
:
20
Quartâ, breviter ojîendere novam
hanc Philofophandi Methodum,
non tantùm ad Scep-
reéïà,
ticifmum, verùm Enthujiafmum quoque, Atheifmum ac
phrenejim ducere
de Regio tricam
fcripfi,
a .
Ac denique
pag.
1
74
epift.
citatis haec verba, quae
ad P. Dinet Legit Diop:
meam & Meteora, cùm primum
édita funt in lucem,
acjîatim aliqua in iisverioris Philofophiœ principia con-
1
1
a.
rioli.
Non
à la ligne (/"
Préface,
Ce
p. 61-62.
texte fait suite
édit.).
Au
lieu
— 16 Même remarque. de libri veftri
immédiatement à
(1.
17),
on
lit
commenta-
celui de la note précédente.
25
Ad G.
»3i-a33.
tineri judicavît.
Voetium.
Quœ colligendo
165
diligentiùs,
& alia
ex Us
deducendo, eâ fuit fagacitate, ut intra paucos menfes intégrant inde Phyjiologiam concinnarit*.
Ex quibus, pro
confuetâ veftrâ sequitate, concluditis Regii thefes 5
&
didata non immérité pro meis à vobis fumi. Nempe, antequam Regius mihi notus effet, legit mea fcripta, &
|
qusedam colligendo, quœdam ex iis deducendo, Phyfiologiam concinnavit ergo omnis ifla Phyfiologia pro meâ eft habenda. Quod nemo non videt effe à ratione :
10
alienum. Verumtamen acutiffimo
&
perfpicaciffimo
ingenio Regii tantùm tribuo, ut vix quicquam ab
illo
meo non libenter agnofcam. impudentia calumniae quam pa-
fcriptum putem, quod pro
Sed hîc detegi poteft ratis nempe, cùm in toto veflro libro ne femel quidem Meteora, nec Dioptricam, nec Meditationes meas citetis, in quibus fcriptis folis Philofophiœ meae fpeci:
i5
mina exhibui nullo
20
modo
;
cùmque inde
intelligere
:
poffit judicari,
vos
illa
tamen craffum volu-
audetis
men conviciorum contra Pliilofophiam iftam, vobis non minus quàm cuivis ruftico ignotam, effundere; |
atque, ut aliquid dicere videamini, pauca qusedam ex
»
Préface : « Homini me nihil voluiffe affingere, teftis eft confcientia, videbuntque omnes, quibus placebit horis fuccifivis ad ipfaCartefiiCartefianorumque fcripta diverti, eaque aequâ judicii lance examinare. Si
»
nolit forte Cartefius
a. »
omnia ut fua ampleili,
quae à
Medico
ipfius fcripta
&
ruminetur fua verba, quae occurrunt in Epift. ad Dinetum, » pag. i74&feq. » (Pag. 62.) Suit une longue citation « Doâor quidam... » impetrarint. » (Voir t. VII, p. 582, 1. 17, à p. 583, 1. 4.) La Préface se termine ainsi « Quibus verbis eredlior, Medici Thefes, Di&ataque Phy» fica, ut novce philofophiae compendium, in traftatulo hoc laudare fuftifi amplius Medici quod erratum notem, non tam ipfi Cartefio, » nui » quàm philofophiœ novas quam profitetur, imputari cupio. Quod reli» quum, Deum Opt. Max. rogo ut clementer Academias Scholafque ref» piciat, ab iifque omnia nova dogmata, quœ periculofœ aleœ pleniffima »
di£tata funt,
:
:
|
:
»
elîe folent, avertat. »
(Pag. 63-64.)
EPISTOLA
164 didatis Regii,
non quidem
non minus ad
quaevis
fed quia didata Regii
mea
.
ullis rationibus, fed inep-
garritibus impugnatis.
tiffirais
233-23 4
Qui
garritus profedô
fcripta referri potuhTent
non édita funt
;
in lucem, fperaftis
hoc pado minus facile atque à paucioribus detedum iri,quàm incredibili cum ignorantiâ malignitas veftra fit conjunda.
Quia vero jam lae
a ,
fupra, in
duas primas fediones
&
^
5
parte hujus epifto-
veftri libri fatis
fuperque
non opus eft quicquam amplius de ipfis dicam. Nec fane etiam de reliquis; fatis enim fcio neminem ullius ingenii ea eiïe ledurum, qui non plane difcuffi,
contemnat, atque impudentiffimas
lumnias
quod
efle
&
cognofcat. Sed tamen, ne quid omittam
videri poflit ad
me
pertinere, percurram
adhuc
In tertiâ, poil ridiculam sequivocationem circa no-
men Theologise b
a.
Non
,
incipitis videri velle aliquid particu-
à la ligne (/"
Ci-avant, p. 35
b. Cette
édit.).
et 55.
Sectio tertia se divise ainsi
:
Cap. I Expenditur argumentum Cartejii contra Scepticos. Pag. 172. Cap. II Examinatur primum Cartefii argumentum contra Atheos. Pag. 177. Cap. III Expenduntur reliqua Cartefii argumenta contra Atheos. :
:
:
Pag. i85.
Cap. IV
:
Quàm féliciter
Carte/tus probet
mentem à corpore dijiinâam
Pag. 189. Cap. V Breviter examinantur principia conjlitutiva rerum naturalium excogitata in Cartefianorum cerebro. Pag. 196. ejje.
:
Cap. VI
:
Quid exijîimandum fit de particulis
rum & matcriâ fenfibili ex Cap. VII
:
10
ineptiffimas ca-
reliquas duas fediones.
16
5
iis
infenfibilibus Cartefiano-
confxStâ. Pag. 212.
Examinatur Cartefianorum fententia de
caloris
défini-
i5
.
Ad G.
a3 4-a35.
VOETIUM.
l6j
meis impugnare non quidem ipfas aggrediendo, ne nimis clare appareat à vo-
lare ex Meditationibus illas
non
bis
intelligi;
fed
:
commodum
inveniftis, in fine
meae refponfionis ad fecundas objeétiones 3 5
quafi indicem prsecipuarum
ex quo
cui,
tria vel
non
quemdam
propoûtionum quas
quatuor loca
fperantes vos eâ in re
,
facile
expli-
aufi eftis exfcribere,
errorem ullum, quod
ignorantiam veftram prodat, admiffuros. In quo tamen fummopere decepti eflis; ea enim neganda eleio
omnium maxime
quae
giftis,
Ut primo, pag. quod 7
funt manifella.
174, negatis unumquemque, ex eo
cogitet, reéle pojfe conclu\dere fe exi/îere
quod
{sic)] lire
tione. Pag. 224.
:
— 10 Non à
qui.
— Table des matières
:
b :
vultis
la ligite (i" édit.).
Quant Jiolidè Cartefiani fentiant
circa definiendum Calorem.
Cap. VIII Excutitur Cartefti fententia de Magnete. Pag. 228. Cap. IX Quant lepidè Cartefiani de œjîu maris philofophentur. Pag. Table des matières De œftu maris quàm ridicula Cart. fententia. 234. Cap. X Ratio redditur cur non plura novœ phyjicœ Cartefianoe dog.plura novaturienmata excutiantur. Pag. 240. Table des matières tium dogmata a. t .Quod mirum verô, cùm Author videri velit Atheorum malleus, » ipfeque in epiftolâ Meditationum Dedicatoriâ ad Sorbonam profiteatur » fe Meditationes eo fine confcripfiffe, quo certiffimis Demonftrationibus » in pofterum Atheorum filii refutari queant, docerique effe Deum, ad hoc :
:
—
:
:
—
.
.
.
.
.
.
Dei patronum qualemcunque vocet, pag. 108 Méditât. Edit. Elz., cum tamen videri vult nullum omnino commercium colère. Sic enim loquitur in Epift. ad Dinetum pag. 202 Iamfcepe teftatus fum,
» fe
» Theologiâ »
:
Théologies controverfiis immifcere. An ergo » quasftio de Deo, qua; illius exiftentiam probat, non [eft habenda Theo» logica ? Nec ad rem facit, quôd author, ut ipfe innuit in jam laudatâ » nolle
me unquam
ullis
» Dedicatoriâ Epiftolâ, fe philofophicis rationibus »
»
enim confors fit communis corum (cum quibus tamen nullum videri praetexit
:
fie
Dei exiftentiam probare
multorum Peripateticommercium colère), qui
erroris
vult
naturalem de Deo cognitionem referre folent ad Metaphyficam aut priphilofophiam, cùm reverâ pertineat ad peculiarem difeiplinam, » Theologiam nempe naturalem. » (Pag. 172-173.) b. Tome VII, p. 160 à p. 170. »
»
mam
i
l66
EPISTOLA
a35-j36.
enim Scepticum inde tantùm concludere, fibi vider exiftere, tanquam û quis ratione utens, quantumvis fit Scepticus, yz/>j videri poffit exiftere, quin fimul intelli-
quandoquidem id fibi videtur. Atque ita negatis propofitionem quâ nulla unquam evigat fe rêvera exiftere,
5
dentior in ullâ fcientiâ effe poteft.
Pagina 177, verba qusedam ex authore primarum objedionum pro meis refertis 1 vocatifque illa pri,
meum argumentum
mura
contra Atheos, quod
nempe
ex meis fcriptis non potuiftis elicere, quia nimis
illa
IO
funt vobis obfcura. Deinde tam ftulta objicitis, ut relatu fint indigna
minem
In pag.
quàm
vos de
iftis
poffit.
autem
180, 183
mentis agnofco, cui fîtc
enim aliud probant, quàm ne-
ex plèbe, qui ineptiùs
effe
rébus loqui
nihil
;
&
fijmile
189,
unum
ex tuis com-
antehac legi in tuo Ther-
ac in libellis de Atheifmo : quippe hîc fingitis ratio-
nes, quibus utor ad exiftentiam Dei
valere
nifi
probandam, non
apud eos qui jam fciunt illum
exiftere, quia
tantùm ex notionibus nobis ingenitis dépendent. Sed
omnes
notandum
eft
nobis
à naturâ indita,
effe
cognofci
;
eas
tantùm
fed
a.
» »
Non «
à la ligne (1"
quarum cognitio dicitur non ideo à nobis expreffe
taies effe, ut ipfas,
édit.).
14
abfque ullo
Même remarque.
Videamus quomodo Cartefius progrediatur
&
infiniti.
»
commencement
1.
2.
.
me
:
Si cogito, inquit,
habeo, ac in primis ideam entis perfeâif» (Pag. 177.) Cette phrase se trouve, en effet, au des premières Objections, t. VII, p. 91, 1. 18, à p. 92,
cogitando ideas rerum in fimi
—
.
*o
res,
fenfuum experimento, ex proprii ingenii viribus, cognofcere poffimus. Cujus generis funt omnes Geome6
'5
—
*5
Ad G.
a36-838.
tricse veritates,
Voetium.
non tantùm maxime
167 obvia?
,
fed etiam
quantumvis abftrufœ videantur. Atque inde Socrates apud Platonem, puerum quemdam de Geo-
reliquae,
metricis elementis interrogando, ficque efficiendo ut 5
puer quafdam veritates ex mente propriâ
ille
erue-
|
quas priùs in eâ fuiffe non notaverat, reminifcentiam fuam probare conabatur a Et hujus etiam generis ret,
.
Dei cognitio
eft
:
cùmque
inde,
in libellis de Atheifmo, intulifti 10
tam
quàm
in Therjite
neminem
elle fpecula-
Atheum, hoc eft, neminem efTe qui Deum exiftere omnino non agnofcat, non minus ineptus fuifti, quàm fi, ex eo quôd omnes Geometricae veritates fint eodem tive
modo
nobis innatœ, dixiïTes
neminem
effe in
mundo
qui nefciat Euclidis elementa. i5
Pag. 190, negatis id omne quod clare percipimus, à Deo fieri pojfe, prout illud percipimus* & veftra ne'
;
gandi ratio
eft,
quod clare percipiamus duo contradiclo-
quœ tamen fimul fieri non pojjunt: quod eft fophifma. Neque enim contradidoria fimul
ria jimul,
puérile 20
poffe percipimus
fieri
per|cipimus,
ac proinde ut fiant, prout ipfa
;
non debent fimul
fieri.
probandam animae humanae immortalitatem, quôd oftenfum fit eam per Pag. 191, dicitis nihil juvare ad
extraordinariam Dei potentiam abfque corpore 25
pofle, quia
Non
14
de anima canis idem etiam dici poteft c
la ligne (1" édit.).
à
efTe
— 21
Même
.
remarque.
Platon, Ménon, 81, c, xv et suiv. Commencement de la Propofitio IV (t. VII, p. 169, 1. 19), qui est reproduite tout au long, jusque Ergo mens & corpus realiter dijiinguuna.
b.
:
tur c.
(t.
«
VII,
Quid
p. 170, ?
fi
1.
11).
quis dicat, per Dei potentiam extraordinariam,
» canis confervari
quoque
polie extra ejus corpus
:
animam & eam
ergo conclude
EPISTOLA
l68
Quod
nego.
tenue
fit
feparari.
Cùm
a38-»3 9
enim anima canis
quoddam
fit
corporea, five
corpus, répugnât eara à corpore
Caetera quee
iftis
tam longe à
interferitis,
propofito abludunt, ut potiùs inconditas pfittacorum
voces,
quàm Philofophorum
ratiocinia, referre vi-
5
deantur.
tantùm de Metaphyficis habetis nam, pag. 196, tranfitis ad Phyfica, de quibus nullum vel minimum verbum ex meis fcriptis profertis; fed pauca tantùm ex Regii diftatis defumpta 1. de principiis; 2. de particulis infenjibilibus ; j. de colore; 4. de magnete; $. de œjîu\maris & Atque in illa tanquam Andab batae nugamini, adeô ut non opus fit ut quidquam refpondeam, nifi quod infignis impudentia calumniae veftrae in eo pofîit notari, quod prolixe de magnete ac de aeftu maris tanquam contra me difputetis, quamvis nullum plane verbum de iftis quaeftionibus in meis
Atque
haec
;
:
10
.
fcriptis 6
Non
ha&enus
editis
à la ligne (/"
édit.).
c
reperiatur.
—
18
Même
remarque.
immortalem. » (Pag. 191.) Suit la conclusion Ergo, faltetn per divinam potentiam etc. (t. VU, p. 170, 1. 4-6). a. Voir ci-avant, p. 164-165, note b, Cap. v, vi, vu, vm et ix. b. Andabatœ, gladiateurs romains dont les casques n'avaient pas d'ouverture pour les yeux, et qui combattaient en aveugles, pour amuser les spectateurs. « More Andabatarum gladium in tenebris ventilans. » [Hieron. adv. Helvid., 3.) « Melius eft claulis, quod dicitur, oculis Andaba» tarum more pugnare. » (Id. adv. Jov., 1, 36.) c. 11 ne sera question, en effet, de l'aimant et du flux et reflux de la mer, que dans les Principia Philofophiœ, publiés en 1644, pars IV, art. cxxxinclxxxii, et art. xu-xlii (voir ci-avant, première partie, p. 275-310 et » effe
p.
232-236).
:
i5
AD G. VOETIUM.
a3g-î40.
De
l6o
quartâ feéîione libri de Philofophiâ Cartefianâ,
ftmulque de meritis ejus Authorum.
Pars Ultima.
5
Poftquam egregiis iftis fpeciminibus oftendiftis quàm firmas ob rationes, & quàm maturo cum judicio meas opiniones improbetis unam adhuc feftionem, in quatuor capita divifam, & nihil niû quatuor infi:
gnia maledi|da continentem, pro conclufione fubjungitis.
In
10
primo
capite, pag. 245,
meam
philofophandi
Me-
thodum ad Scepticifmum viamfiernere*, ac me in Scepticorum Jlatione hœrere h affirmatis. Rationes hujus rei affertis
detonem i5
Quod
:
;
in
fpeçiem contra prima? notœ Scepticos
Certifiimam evidentiffimamque variarum rerum
ram, taliafcil.
Ac denique nova veri criteria circumfequœ nullifcientiœ ab aliquo homine, quif-
quis etiam
per fubfidium naturœ applicari pojfînt. Et
fcienîiam jaéîem ;
nova
fit,
non
ifta criteria
alia affertis,
quàm quod
ea tan-
tùm ut vera velim ampledi, quœ tam clarafunt, ut nullam 9 a.
Non
à la ligne (1"
Sectio IV, cap.
b. «
Quanquam
i.
édit.).
Titre
du
chapitre.
(Admiranda Methodus,
Cartefius videri vult âmrovSov
itdXejAov
p. 245.)
Scepticorum
filiis
»
methodus tamen Philofophandi ipfi peculiaris, non per ambages, fed re£la, ad Scepticifmum ac Pyrrhoniorum deliria ducit imè ipfe, ut ut diffimulet, in Scepticorum ftatione haeret, non quidem eorum, qui ex Academiâ aut Pyrrhonis fcholâ progreffi fuerunt, fed Semi-Scepticorum,five eorum qui vocari poflunt Sceptici per confequentiam, quo-
»
rum
»
ticos denotare [sic); certiffimam.
» »
» »
indixifle,
:
hic
mos potiffimum effe
Œuvres.
III.
folet; in .
.
fpeciem contra primae notae Scep&c. » (Pag. 246.)
jaftare
;
66
5
I
EPISTOLA
JO
dubîtandi relinquant occajîonem
dem de
:
140-S4».
quippe
dicitis, ne qui-
veritatibus fide cognitis competere, ut non fœpijfime
lis
Quod
dubitandi fit occajio.
fum tempus quo
a&us
elicitur
turalis cognitionis,
|
omnem
fi
refertis
fidei, vel
fidem
ad illud ipalicujus na-
& omnem huma-
5
nam fcientiam deftruitis, eftifque rêvera Sceptici, cùm nullam cognitionem dubio carentem haberi unquam poffe affirmetis. Si verô loquimini de diverfis temporibus, quia
ille
evidentem alicujus
qui nunc habet veram fidem, vel
rei naturalis fcientiam, poteft alio
10
tempore illam non habere hoc infert tantùm infirmitatem humanse naturae, quae femper iifdem cogitationibus non immoratur non autem quèd in ipfâ fcien:
;
tiâ
ullum dubium debeat
me
effe;
ideoque nihil contra
inde probatis, quia non de certitudine ullâ per
i5
totam hominis vitam durabili, fed de illâ tantùm, quae habetur eo momcnto, quo acquiritur aliqua fcientia, loquutus fum. Quin etiam, quia hanc diftin&ionem non aftertis, & fufe probare conamini nullam rem ab
homine
ita fciri poffe ut
& quantum Cùm verô, pag.
|
de eâ non dubitet, pro mo-
dulo veftro,
in vobis eft,
docetis.
253, additis
Scepticifmum
me
in
Scepticifmum docerc, quando fenfuum judicium vocare doceo
quidem dei,
nec
dentia fidei
&
:
propatulo in
dubium
datis occafionem leétori judicandi, vos
fenfibus veflris credere, ulli
20
non autem rébus
fi-
2
naturali rationi; tantaque veftra eft pru-
œquitas, ut quamvis affirmetis de
ac fcientiarum
omnium
ipfis
rébus
principiis pofle dubitari,
tamen effe orthodoxi & fandi; me verô, quia dixi de fenfuum judiciis effe dubitandum,in propatulo Scepticifmum doccre affirmetis. Quid, quœfo, non
velitis
3o
Ad G.
24**43-
diceretis,
mone
fi
Voetium.
171
craflum librum de Catechejî* Belgico fer-
vulgaflem, in quo ad 8 millia quseftionum con-
quemadmooptimo jure tanquam
tinerentur abfque ullâ ipfarum folutione,
dum 5
tu
|
certè
:
folutionibus proponantur
lofiùs
dubia docentur
quàm
;
&
nullâ in re pericu-
in Catechefi.
Infecundocapite,pag. 2$ ^meam Methodum reéla ad Enthufiafmum ducere b dicitis, hoc nullo alio probantes argumenta, quàm quod feripferim mentem abducendam ejje à
fenjîbus ut
Deum
primo, pag. 256, i5
Tune
docens Scepticifmum arguerer nihil enim aptius effe poteft ad efficiendum ut homines dubitare affuefeant, quàm fi hoc pacto multae quaeftiones abfque ullis ea-
rum 10
fecifti ?
conîemplemur.
ftatuitis,
Quod
ut culpetis,
tanquam principium, quôd
intelleclus fenfibus exte.mis, ut ducibus, indigeat
;
&
ipfa
axiomata, Jolis radiis clariora, ut indubitata non ampleclatur,
niji
fenfuum minijierio eorum
infiituerit
examen
c .
a. Catechi/atie over den catechifmus der Remonjlranten, tôt naerder openinghe ende oeffeninghe voor hftre catechumenen, als ooek aile andere liejhebbers der waerheydt, inghejlelt door Gisbertus Voetjus, dienaer des Woordls ende profejfor der théologie tôt Vtrecht. Hier by \ijn gevoeght eenighe difputatien ter felver tnaterie dienende. (Utrecht, 1641.) Cet
—
ouvrage était dirigé contre Batelier, qui d'ailleurs y répondit, l'année suiVerantwoordinge tegen Gisberti vante, en déclarant cette fois son nom Voetii Remortjlrantfche catechi/atie. . van Jacob Batelier. (Amsterdam, 1642.) Batelier ne manqua pas de publier dans cet opuscule le portrait de « BefchrijVoet, que Descartes venait de tracer dans son Epître à Dinet » vinge van Gisbertus Voetius, die men leeft by René des Cartes in fijn » boeck de prima philofophia op 't eynde pag. 177. » (Voir t. VII de la présente édition, p. 584, 1. 8.) Voet écrivit à ce sujet, le 8 février 1643, à Schoock « Therfites nofter Batelier, libello nuper edito, ex Cartefij tefti» monio me l^apaxT-r)pt.
Voetium.
103
perfuadere, tantam efle debere in nova veftrâ Aca-
demiâ
Profefibris Theologiae
poteflatem, ut alios
&
fine ratione, publicis
quofcunque, ad arbitrium
condemnet iifque, quos ita condemnavit, mutire non liceat, quin ftatim rei fint nîmiœ curiojita-
judiciis 5
;
aliéna Republicâ, dicanturque res
tis in
logies
&
& Academiarum perturbationem
magno honore
& facra in illis
Théo-
Politiœ veflrœ ecclejiajlicœ perreptare, atque
Ecclejiarum
10
& facra
afficis
Ecclefiam tuam,
fi
moliri. Nae
velis ejus res
calumniis mis confiftere, adeô ut
nemo de
queri aufit, quin hoc ipfo Ecclefiarum veftrarum
perturbationem moliatur.
Non etiam tibi proderit, quôd me peregrinum &\PonNec opus eft ut dicam talia efle fœdera Régis mei cum Dominis harum regionum, ut quamvis hodie primùm hue appulifîem, aequo tamen jure cum indigenis frui deberem atque me à tam multis annis hîc verfari, & omnibus honeftioribus efle tam notum, ut quamvis ab hoftium partibus veniflem, non ampliùs pro peregrino eflem habendus. Nec opus etiam eft, ut provocem ad libertatem religionis, in tificium voces.
i5
;
10
hac Republicâ nobis concefifam. Sed tantùm afiirmo tam feelerata mendacia, tam feurrilia convitia, tam atroces calumnias in veftro libro contineri, ut nequi25
dem
hoftis in hoftem, vel Chriftianus in infidelem, iis
uti polfit, claret.
quin fe improbum feeleratumque
Addo me tantam urbanitatem
in
efle de-
hac gente
femperefle expertum, tam a|mice ab omnibus quibuf-
cum 3o
&
officiofos 12
fum receptum fuifle, ac tam benignos alios omnes agnovifle, tamque remotos
verfatus
Non à
la ligne
Œuvres.
III.
(/"
édit.).
69
Epistola
194
ab
381-381.
&
importuna libertate quoflibet innocuos laceflendi, ut non dubi-
iftâ veftrâ rufticâ
quamvis ignotos & tem quin vos, conterraneos fuos, longe magis quàm ullos peregrinos averfentur.
Denique genius incolarum Belgiific mihi ejî notus, ut putem eos qui cseteris praefunt, fsepe quidem in hoc Deum Opt. Max. imitari, quôd fatis tarde ac cundanter pœnas à nocentibus exigant fed tamen, cùm ;
improborum audacia eô ufque proceffit, ut eam judicent effe coèrcendam, eofdem nullâ gratiâ corrumpi, ac nullis verbis inanibus falli pofle. Ac qui Profeffionis luifti,
&
Religionis tuse honori peffime confu-
libros charitate
&
rationibus vacuos
|
folifque
calumniis refertos evulgando, cave ne judicent ipfos
non
fatis
bene
animadvertant. Yale. 4
Non
10
à la ligne (1"
édit.).
illi
fe
pofle confulere, nifi in te
i5
ÉCLAIRCISSEMENTS
Parmi
de Regius, ou plutôt
les lettres
les extraits
dont Bamet donne
traduction, nous en avons omis une (la 2 5 e ), qui renferme
la
un passage
intéressant au sujet de l'affaire de Bois-le-r>uc (voir ci-avant, p. 64-107).
Voici tout l'alinéa, où
» » »
» »
il
se trouve
mentionné
:
« Le libelle diffamatoire du prétendu Miniftre de Bofleduc contre le livre de Defmarets, n'étoit que l'avant-coureur d'un jufte volume que Voetius entreprit à la hâte, pour fronder la confrairie de Nôtre-Dame de Bofleduc. Les Magiftrats de cette ville en eurent avis ; & s'étant affemblés
pour délibérer des moyens de réprimer l'infolence de ce brouillon, ils en écrivirent en corps aux Etats de la province d'TUrecht & aux Ma-
giftrats de la ville. Voetius fe vanta même depuis (en marge : Pag. 421 de confrat. Marian.), qu'ils lui firent l'honneur de lui écrire en particu* lier, pour lui faire tomber la plume des mains ; mais que ce fut en vain. » Car, encore que le Magiftrat d'Utrecht eût arrêté l'impreffion de ce nou» veau livre (en marge: Lettr. 25 Mf. de Reg.), & qu'il eût défendu à » Voetius de la continuer, pour fatisfaire aux ordres des Etats de la pro» vince, il ne laiffa point d'agir fecrétement (en marge : Argum. Ep. ad » celeb. Voet pendant les mois de Novembre & de Décembre, s'étant ) » contenté de changer l'Imprimeur & la forme du livre, qui d'un VIII » devint un XII afin qu'il pût le faire voir au Synode Gallo-Belgique qui » devoit s'aflembler à la Haye en 1643 (en marge : Tom. 2 des lettr. de » Defc. pag. 541. Lettr. 25 Mf. de Reg.) & que, fe relevant de l'obeïf»
»
:
—
»
» » »
» » »
;
fance qu'il devoit aux Magiftrats laïcs par l'autorité eccléfiaftique du Synode, auquel Meffieurs de Bofleduc avoient bien voulu s'en rapporter
pour décider de leur confrairie, il trouvât moyen d'y rendre fa caufe triomphante. Meffieurs de Bofleduc furent avertis du peu de foumiffion qu'il témoignoit pour fes fupérieurs. Quelques-uns en furent indignez,
& entre autres M. Brederodius, Proteftant, perfonnage qualifié, qui la confrairie, & qui fit menacer Voetius de lui faire donner les
de
étoit étri-
Eclaircissements.
196 marge
»
vières (en
»
autres,
»
ner à fes propres inquiétudes.
:
Ibid. leur. 25.
aimant mieux
le
Item
lettr.
26 Mf. de Reg.). Mais
les
méprifer, jugèrent plus à propos de l'abandon-
»
parut que Voetius avoit trop préfumé de la faueur des Miniftres des fept Provinces-unies qui fe trouvèrent au Synode Gallo-Belgique. Malgré le zélé qu'ils avoient tous à détruire jufqu'aux moindres veftiges de l'ancienne Religion, ils fe crurent obligez
»
(en
»
duite de Meffieurs de Bofleduc,
»
tius. Il n'y eut
»
»
marge
:
Il
Art. 24 Synodi Gallo-Belg. ann. 1643) d'approuver la conde blâmer celle de leur confrère Voe-
&
que
la
&
confidération du miniftére qu'ils honoroient dans
l'appréhenfion de donner fujet aux Catholiques de les
»
eux-mêmes,
»
remercier, qui arrêta leur cenfure.
»
(A. Baillet, Vie de t.
Monfieur Des-Cartes, 1691,
II, p.
184-185.)
II
A
Bibliothèque de l'Université de Leyde, parmi les lettres MS. adressées à Colvics (Andréas), ministre à Dordrecht, il s'en trouve une la
d'ADRiANUs Heereboord, 8 avril fort intéressantes.
En
r
642, qui contient sur Descartes des choses
voici les principaux passages
:
»
D. Cartefii Metaphyfica etiamnum fub praîlo fudat, aut alget pode Cl.-D. Vorftio' (qui plurimum a fe falutem dici voluit) pênes Nob. D. Cartefium effe tra£latum quendam de homine jam confeftum, in quo thefin iftam adftruat, quàd omnia animalia, prœter hominem, ceu automata Jint ; praeterea eum jam adornare, aut adornalTe, b totius quadripartitae philofophiae Euftachii à Sanéto Paulo monachi refutationem. Quod utrumque fcriptum, & plura alia, ne premat diutius, fi quid apud eum poffis, boni publici caufâ, pete, roga, urge, infta,
»
Vir Cl.
n
.
.
.
» tius. Intellexi » » »
» »
«
»
D. Regio
Ultrajeft. profeff., ne quid fimile
& fcribat
unquam
(ut accepi), quale traélatus ifte noviffimus
»
imô
»
putationes philofophicae exhibuerunt, interdidum
»
eandem aliquando
»
ex vitâ a Freigio «
»
eft.
Rami fortem fuiffe ante feculum confcriptâ, in memoriam incidit. » P.
difputet, légat,
&
quaedam
Quod cùm hoc, 20
dif-
audivi,
& 8 anno
e ,
Excuditur jam Leidae apud nos refponforium aliquod fcriptum, pro & D. Voetio fub Refpondentis nomine. Cui
formis fubftantialibus,
,
III, p. 686, lettre du 19 juin 1643. pp. i85, 196, 23a, 233, 25i, 25g, 260, 286 et 470, lettres du 3o sept., 1 nov., 3 déc. 1640, 21 janvier et 22 déc. 1641. c. Ramus fut assassiné a Paris, le 26 août 1572, deux jours après le massacre de la Saint-Barthélémy. a.
Voir
t.
b. Ibid., 1
Eclaircissements.
197
»
quôd refpondere non
» »
jam demoliti effent illas formas queat, vix equidem videam. »
»
dus nature principium
u
erit
»
quôd a rébus pbilofophicis alienior videatur lingua gallicana, quœ âexilis tamen & facile ôvo|xaToitoitî, mihi tamen in legendis id genus fcriptis minus
a
»
»
Tuum aliquando ut
;
gallice
licebit
Regio, iniquiùs ferrera fubftantiales,
judicium de phiiofophicâ
ut,
,
nifi
*
Bootii fratres
quid amplius dici contentione, qufl to-
iftac
vel fubruitur vel ftabilitur, cognofcere volupe
& quid cenfeas & fentias de Herberto ifto
nuper Amftelodami mihi comparavi
b ,
quem, apud
vifum,
te
fed latine mallem,
;
» ufitata. >
P. Merfennus contra Cartefium nihil edidit % ut intellexi ex Nob. C. Hogelando, indivulfo Cartefii focio. Videtur nova quœdam philofophiae «
»
fyncerioris lux tenebras Ariftotelicas
>
multorum mentes, an tiqui tatis
»
nimis,
»
animo exoptant ...»
tandem,
illuftret
eft
& fcholafticas
cur boni omnes
ad Voetium de Des-
Bibliothèque de l'Université de
:
»
Monfieur Colvius, Vous m'enfeignez encore mieux par exemple que le {sic) maxime de la generofité, duquel vous faite(s) mendon en voftre lettre du 9 me de Iuin, en aiouftant au bienfait d'une converfation fy profitable qu'eft la voftre, celuy de vos efcrits, defquels le fieur Votius a fort bien expliqué mon fens, en vous affurant qu'ils me feroint agréables, & principallement voftre opinion touchant le dernier livre du ûeur Defcartes, où vous faites paroiftre (la vertu qui de toute les aultres eft plus recomendable a ceux de voftre profeffion) le defir d'introduire la paix & une charité mutuelle entre les Docles. Certainement la guère {sic) des princes n'eft pas plus nuifible au repos du genre humain, que la paffion de ces Meffieurs contre la perfone de ceux qui
»
opofent leur dogmes,
»
mille qu'il
»
conteftes perfonelles, avant qu'elles vienent en lumière.
t.
Voir, pour ce passage, une lettre de Colvius à Descartes, du 9 juin 1643, III, p. 680. Elisabeth continue, et ceci est à rapprocher de la lettre
«
» » »
» »
» »
» »
par précepte
du 23 «
le
y en
l'eft
avril 1643, ibid., p.
646
vous remercie aufy pour
»
:
le livret
que m'avez envoie au mefme tems,
b.
Tome Tome
c.
Voir ci-après, Lettre apologétique, p. 4
a.
Pourquoy il ceroit très humeur, pour eftouffer ces
à fon inftruftion.
avoit plufieurs de voftre
III, p. 56a, lettre du II, p. 566, note a.
4
avril 1642 et
t.
IV, pp. 77-8, 79-80, 180.
et suiv.
»
iç8 » »
» » » »
» » »
»
Eclaircissements.
qui promett baucoup en l'aftronomie. Mais ie voudrois que fon autheur (come aufy Rieta) nous eut fait cognoiftre fa fcience, avant que l'admirer. Le Conte d'Arondel a ouy tant de merveilles di dernier, qu'il eft refolu d'aller voir fon Œil d'Enoch & s'il continue fa refolution de venir de Colloigne en ce pays, ie m'alfure qu'il nous aportera l'inftrument mefme, s'il eft a vandre, ou bien une difcreption plus particulliere de fa conftru&ion, que ie vour envûiray tout aufy toft, fy elle mérite voftre veue. . Sy ie peus avoir le moien de vous faire plaifir en aultre chofe, ie vous prie d'y emploier celle qui eft, Monfieur Colvius, voltre très affe&ionée, Elizabeth. Ce n mc de Iuin 1643. » ;
.
LETTRE APOLOGETIQVE R
DE M DESCARTES,
AVX MAGISTRATS DE LA VILLE D'VTRECHT Contre Meflieurs Voëtius, Père
&
Fils.
AVX MAGISTRATS D'VTRECHT [16 Juin 1645
Meffieurs c 5
&
21 Février 1648
b .]
,
Ceux qui fçauent
les continuelles injures
que
i'ay
receuës depuis quatre ans des Voëtius, trouuent a. «
Avx Magistrats.
pondent au getica.
En
texte latin
:
» Ce sont les termes de Clerselier, et ils réAd Magistratvm. (Voir ci-après, Querela Apolo-
réalité, cette lettre était
vm
adressée
au Vroedschap d'Utrecht.
Le Vroedschap, ou Corps de Ville, comprenait à Utrecht deux bourgmestres, deux trésoriers, dou\e échevins, et vingt-quatre conseillers, en tout quarante membres, comme on le voit ci-avant (p. 1 5 5 note a) dans un passage de la Préface de VAdmiranda Methodus. (Renseignement donné par M. le D r S. Muller, Con(Voir p.
ci-avant, Avertissement.) :
,
servateur des Archives à Utrecht.) b. La date du 21 février 1648 est celle que l'on trouve, écrite de la main de Descartes, à la fin d'une traduction flamande de cette lettre, conservée aux Archives d'Utrecht. (Voir notre t. V, p. 125, et ci-avant, p. iv et ix,
Avertissement), avec une note, également de la main de Descartes, qui dé-
que du texte français seulement. Mais envoyée une première fois au Vroedschap, en
même
clare ne répondre
la
avait été
latin, le 16 juin
lettre
1645 (voir notre t. IV, p. 226, et ci-avant p. vin, Avertissement). Cette première date, du 16 juin 1645, correspond parfaitement avec la déclaration ci-après de Descartes (1. 5-6) les continuelles injures que i'ay receuës depuis quatre ans des Voetius. Et de même encore ci-après, p. 271, depuis quatre ans. Les attaques de Voet 1. 9 et p. 272, 1. 5, à deux reprises n'ont, en effet, commencé sérieusement qu'à partir de 1641. Et cela seul suffirait à prouver que le texte français, du 21 février 1648, est conforme au texte latin, du 16 juin 1645. c. Texte donné par Clerselier, Lettres de M" Descartes, t. III, 1667, p. 1-49. Nous reproduisons, en haut des pages, la pagination de ce t. III. :
:
—
Œuvres.
III.
70
Lettre apologetiqve
202
i-».
eftrange que ie n'aye point encore tafché de m'en reffentir écrits
eux,
:
non pas que Ton iuge que leurs paroles ou leurs fuflent dignes que ie m'arreftaffe aucunement à
s'ils
ne
point de voftre authorité pour
fe feruoient
m'offenfer; mais, parce qu'ils appuyent toutes leurs
calomnies fur vn iugement
auez donné contre la deffenfe de
moy
a ,
qu'ils
on
mon honneur.
5
prétendent que vous
que
croit
ie fuis obligé
à
Et de vray, c'eft |bien auffi
mon opinion; mais l'affaire que i'ay eue contre Schoock,
& depuis,
eue contre Gisber Voëtius, font différée. I'ay fouffert cependant toutes
celle qu'il a
caufe que ie l'ay
10
lesbrauades de ces Meilleurs, qui m'appellent injurieu-
fement deferîorem
caufce,
comme fi i'en comme par menace,
& me deffient d'aller en voftre
mefme, qu'ils gardent encore vne action en contre moy, dont ils fe feruiront en fon temps forte que, quand ie ne le voudrois pas, ils me contraignent eux-mefmes à me deffendre.
ville,
eftois
banny.
Ils
difent
i5
;
Mais, afin de procéder par ordre,
& que,
pas affez heureux pour vous fatisfaire,
moins
fatisfaire le refte
la terre
que
ie
du monde,
fi
ie
ne
fuis
ie puifie
& faire voir à
au
20
toute
n'auray iamais rien obmis, non feule-
ment de ce qui peut eftre de mon deuoir, mais mefme de la ciuilité, pour mériter d'eftre traité par vous tout autrement que
ie
ne
l'ay efté
:
vous expoferay icy caufe, & l'injuftice de ie
25
fommairement la juftice de ma mes ennemis, afin que i'en puiffe auoir raifon par vousmefmes, s'il eft poflible; & fi ie ne le puis, que vous me faffiez au moins la faueur de m'apprendre quelles font les procédures qui ont elle faites contre a.
Voir
t.
IV, p. 20 et p. 65o.
moy dans
3o
Avx Magistrats d'Vtrecht.
2-3.
205
voflre ville, par quels iuges elles ont elle faites,
& fur
quoy elles font fondées car ie n'en ay encore rien fceu que par leurs écrits, ou par les bruits qui font femez en leur faueur, fur lefquels ie ne puis m'afîurer. En l'an 16^9, au mois de Mars, Monfieur iîmilius, Profeffeur en voftre Académie, & le principal ornement qu'elle ait, fit vne oraifon funèbre en l'honneur de ;
5
Monfieur Renery, qui auoit
ornemens de 10
la
mefme Académie
chofes qu'il dit de luy,
de fon oraifon à
le
il
les redire. le
funèbre, lors qu'il la
mânes
defunéîi, qui
cartes,
grands éloges, que i'aurois mettray feulement icy le titre
fit
qu'il joignit
à cette oraifon
imprimer. Voicy
cum NobiliJJimo Viro
nojîri fœculi Atlante
\
le titre
:
Ad
Renato Def-
& Archimede vnico, vixit & cœli extima penetrare ab
eodem edoéîus. Et en la conclufion,
fun&
la principale partie
fi
conjunclijfîmè, abdita naturce
20
Et entre plufieurs
.
employa
& la conclufion d'vn éloge i5
8
louer de l'amitié qu'il auoit eue auec
moy, en me donnant de honte de
des premiers
aufli efté l'vn
il
parle ainfi au def-
:
Et noua quœ docuit, tibi nunc comperta patefcunt, Omniaque in liquidofunt manifejia die; Vt mérita dubites, vtrùm magis illius arti,
An nunc
indigeti Jint
mage
clara
tibi.
Ces louanges furent agréables aux plus 25
gens de voftre
ville,
comme il parut de ce qu'on trouua
bon que l'Imprimeur de 8 Renery]
a.
Voir
t.
Reuery
II, p.
voftre Vniuerfité les rendift
(Clers.), faute.
528-529.
honneft.es
— 24 indigeti] indigetse
(ibid.).
5
Lettre apologetiqve
204 publiques
&
;
elles eftoient
hors de tout foupçon de
pource que Monfieur vïmilius ne
flaterie,
en ce temps-là, que par réputation
foit,
crits. le
3.
me
connoif-
& par mes ef-
ne les auois pas auffi recherchées; au contraire,
quelques autres vers
mefme
fu-
5
enuoyez pour les voir, & par après redemandez, pource qu'il n'en auoit point de copie, & qu'il defiroit les faire imprimer, ie trouuay vne excufe pour ne les luy pas renuoyer Non que les louanges qui venoient d'vne perfonne de fon mérite me
10
m'ayant
jet
qu'il auoit faits fur le
efté
.
dépleufTent fible d'eftre
mais parce que, fçachant qu'il eft impofvn peu extraordinairement loué par ceux ;
qui font tres-loùables eux-mefmes, que ceux qui pré-
tendent de lettre,
&
ne
ce m'eftoit afTez de fçauoir la
de moy, fans defirer
ne s'en offenfent, bonne opinion qu'il auoit
le font pas,
qu'il la publiait.
Peu de temps après, fçauoir au mois de Iuin de
mefme année, G. Voëtius
fit
la
de longues Thefes, de
que ie n'y fufTe pas nommé, ceux qui me connoiffent peuuent afTez voir qu'il y a voulu ietter les fondemens de l'opiniaftre calomnie, en la-
atheifmo
a.
a
.
Et bien
Ces thèses
se trouvent
même
tout au long, et
avec des additions
volume intitulé Gisberti Voetii, Theologice in Acad. Ultrajeâinâ Profefforts, Seleâarum Difputationum Theologicarum Pars Prima. Ultrajefti, Apud Joannem à Waesberge, Anno CID IDC XLVIII. Dédicace à André Rivet, datée d'Utrecht, « Kal. Octob. Voici ces thèses 1647 ». Préface au Lecteur, « Eid. Nov. 1647 a « De Atheifmo. Resp. Gualtero de Bruyn Amisfurtenfi. Ad diem
postérieures, dans le
:
\
|
|
|
\
|
|
-
—
:
22 Iunii 1639. (Pag. 1 14-1 35.) » « Id., pars secunda. Ad diem 29 Iunii 1639. (Pag. 135-149.) « Id.,
pars
1
Ad diem 6 quarta. Ad diem
tertia.
Iulii 1639.
(Pag. 149-166.)
»
»
« Id., pars i3 Iulii 1639. (Pag. 166-226.) » Le réponVoir t. III, p. 604-605. Voir aussi Éclairdant est toujours le même. cissement I ci-après, à la suite de Querela Apologetica.
—
20
,
Avx Magistrats d'Vtrecht.
3-4.
quelle
il
parmy
a toufiours depuis perfifté
marques de
les
5
ce qui
par
il
y a méfié,
le bruit
en euft aucune qui ne
qu'il n'y
eft icy
car
l'atheifme, toutes les chofes
qu'il fçauoit m'eftre attribuées
encore
:
205
remarquable,
c'eft qu'il
ne
fuft
commun, bonne. Et
me connoiflbit
que par réputation & par mes efcrits en forte que les qualitez qui auoient donné fujet aux louanges d'iîmilius, eftoient les mefmes dont Voëtius tiroit le venin de fa medifance. le ne diray point combien de perfonnes m'ont afluré depuis ce temps là, qu'il tafchoit de perfuader que auffi
;
|
10
i'eftois
Athée,
& comment il répandoit ce venin de tous
coftez dans ces Prouinces
prouuaffe, i5
car
il
voudroit que
ie
luy
& pendant qu'il aura le pouuoir qu'il a dans
voftre ville,
il
n'y a perfonne qui fuft bien aife d'y eftre
témoin contre luy. l'année fuiuante,
le
me
contenteray de dire que,
alla chercher, iufques
il
dans
les
3
vn des plus ardens protecteurs de la Religion Romaine, pour tafcher à faire ligue auec luy contre moy, comme fi i'euffe efté l'ennemy de tous les hommes. le repeteray icy quelques mots de la lettre qu'il luy écriuit b dont i'ay l'original entre les mains, & dont ie vous ay cy-deuant donné copie. Cloiftres de France
ao
:
,
,
Voicy ces mots 25
dam
:
Renati De/cartes Philofophemata quœ-
Gallicè in-quarto édita vidijîi procul dubio. Molitur
a. Le P. Mersenne. Plus tard, en 1647, dans les Paralipomena du gros volume cité ci-avant (p. 204, note a), Voet revient là-dessus en ces termes « Atque hic Merfennus, quamvis novam hanc philofophiam Renati des :
»
Cartes antea ftrenue improbaverit, immo etiam refutationem ejus feriô à fe fufceptam aut fufcipiendam mihi per literas indicaverit, poftea tamen nefcio quo vento fubito afflatus, eam tanquam Oe<mveu5
20
;
|
,
Voir
t. IV, p. 3i-32. Cf. ibid., p. 20-23 et p. 649-652. Province de Nord-Hollande. Descartes se trouvait alors à op den Hoef.
a.
b.
Egmond
25
Avx Magistrats d'Vtrecht.
ta.
nent en
la voftre
3
217
s'exécutent auffi en celle-cy. le
vne raillerie, & ne m'en émus point. I'allay neantmoins à la Haye pour m'en enquérir b & apprenant que la chofe eftoit telle qu'on me l'auoit écrite, ie m'adreffay à Monfieur l'Ambafpenfay d'abord que
c'eftoit
,
5
fadeur de la Thuillerie bliger,
comme
auffi
c ,
qui fut tres-prompt à m'o-
généralement tous
&
qui i'eus l'honneur de parler; difficulté
Mais
10
à obtenir ce que
ie
n'auois
les autres à
ainfi ie n'eus
ie defirois.
demandé autre
chofe, finon que le
cours de ces procédures extraordinaires parce que
i5
& ie
ne fçauois rien de la fentence qu'on dit que vous auiez donnée auant ce temps-là contre moy. le n'en appris aucunes nouuelles, que quelques femaines après, que me rencontrant en conuerfation auec quelques-vns
pour
la juflice,
familiarité auec
a
&
généreux, qui s'interreffent
encore mefme qu'ils n'ayent point de
ceux aufquels
perfuadent qu'on
ils fe
i'appris d'eux qu'on auoit publié contre
fait tort,
moy vne
25
fuft arrefté,
croyois que ce fuiTent les premières,
ie
de ces efprits nobles
20
aucune
fentence en voftre
nom
d ,
par laquelle les
deux efcrits où i'auois parlé de Voëtius eftoient condamnez, comme des libelles diffamatoires. Et pource que ie faifois difficulté de le croire, fur ce que i'auois des amis en voftre ville, qui ne m'en auoient aucunement auerty, bien qu'ils n'eulfent point manqué a.
Province d'Utrecht.
b.
Tome
c.
lbid., p. 19,
IV, p. 24, 1. 11-12, p. 25-26, p. 33-34, P- $*• 1. 10-16, p. 24, 1. 5-20, p. Si, 1. ii-i3, et p. 652-654. d. Sentence du i3 sept. 1643. Voir t. IV, p. 20-23, et p. 65o-652. Voir aussi la traduction latine, Theologia naturalis reformata, p. 258-259 (ciaprès, éclaircissement, à la suite de Querela Apologetica).
Œuvres.
III.
72
Lettre apologetiqve
218
auparauant de
>*-i3.
me donner auis de voftre me répondirent que cette
publication
publication du i } Iuin, ils du \) Iuin auoit efté faite d'vne façon plus célèbre que l'ordinaire, auec plus grande conuocation de peuple,
&
imprimée,
qu'elle auoit elle
affichée,
&
en-
uoyée auec foin en toutes les principales Villes de ces Prouinces, en forte que ce n'efloit pas merueille, que mais que depuis la Réi'en euffe eu connoiffance ponfe que i'y auois faite, on auoit entièrement changé de ftyle, & que mes ennemis auoient eu autant de foin d'empefcher que ce qu'ils preparoient contre moy ne fuft fceu, que fi c'euft efté vn deffein pour furprendre quelque ville de l'ennemy qu'ils auoient voulu neantmoins obferuer quelques formes, & que, pour ce fujet, la fentence qu'ils auoient obtenue de vous, auoit efté leiie en la Maifon de Ville, mais que ç' auoit efté à vne heure ordinaire, après d'autres écrits, & lors qu'on iugeoit qu'aucun de ceux qui m'en pouuoient auertir n'y prendroit garde; & que, pour les citations de voftre officier qui deuoient fuiure, ils ne s'en eftoient pas tant mis en peine, pource qu'ils penfoient que, quand i'en ferois auerty, ie n'y pourrois plus apporter de remède, à caufe que, mes liures eftant défia condamnez, & moy cité en perfonne, ils fe doutoient bien que ie ne comparoiftrois pas, & que la fentence feroit donnée par défaut, laquelle ne pouuoit eftre plus douce, finon qu'on me banniroit de ces Prouinces, qu'on me condamneroit à de groffes amandes, & que mes liures feroient brûlez. Mefme quelques -vns affurent que Voëtius auoit défia tranfigé auec le Bourreau, afin qu'il fift vn fi grand feu,
5
,
;
10
;
|
i5
20
25
3o
Avx Magistrats d'Vtrecht.
t3.
en
les brûlant,
On
que
la flame
en
veùe de loin
fuft
adjoûtoit auffi que leur deffein eftoit,
de faire imprimer, fous
cela,
le
nom
d'y adjoûter plufieurs témoignages
&
tant pour louer G. Voëtius, que pour
8 .
après
de voftre Aca-
démie, vn long narré de tout ce qui auroit 5
219
&
efté fait,
plufieurs vers,
me
&
blâmer,
< d' >
10
enuoyer foigneufement des exemplaires en tous les endroits de la terre, afin que ie ne puffe plus aller en aucun lieu, où ie ne trouuaffe mon nom diffamé, & où la gloire du triomphe de Voëtius ne s'eftendift.
Pour preuue de le
on me
difoit que,
depuis que
cours de ces procédures auoit efté arrefté, on auoit
encore publié, au i5
cela,
de ce qui
nom
de voftre Académie,
s'eftoit paffé
auant
mon
premier
le
narré
efcrit
b ,
auec quelques-vns de ces témoignages en faueur de a.
Le
latin (voir ci-après,
texte
Querela Apologetica) renvoie
ici
un
à
407. Voici ce passage « Epiftolâ fuâ ad ipfum, ejufmodi coloribus eum (Voetium) tout au long » expreflît (Cartefius), ut folus multis vifus fit hoc Alexandro dignua
passage de Desmarets, Ultima patientia
etc., p.
:
»
Apelles.
»
nem
Cura nullà refcriptione hic
fe poflet tueri
Voëtius, profcriptio-
&
»
ne crederetur Cartefio juftam fuiffe caufam ; ex Philofophid Cartejianâ acerbiùs in fe invehendi, perfuadet Ampliffimo Magiftratui fuo, fe extra omnem culpam & confcientiam illius fuiffe, nec
»
fe luere
»
confecutus
»
cenfuit tentendam
»
quôd ab unico Schoockio fuiffet peccatum. Eâ ratione talem qualem condemnationem Epijlolœ Cartefij, etfi Sententiam eâ de re à Magiftratu fuo latam nunquam obtinere potueril (ut varijs ejus litteris poffet oftendi), & idem Magiftratus curaverit fup-
»
primi quod de hoc proceffu
»
debere, eft
filius
ejus emiferat
:
adcô fruftra
illi
fuit
»
cura carnifice, à quo in anteceffum ftipulatus fuerat ut in comburendo libro Cartefij, Hammam eam curaret excitari, quae eminus
»
confpiceretur
» tranfegiffe
»
tiat
.
,
;
quafi diceret
cum
illo
montfro ijicferi, ut fe mori fen-
»
Tejîimonium Acadèmice Ultrajeâinœ & Narratio hijîorica qua defenfce, qua exterminâtes novœ Philofophiœ. (Rheno-Trajecti, Ex typographiâ Wilhelmi Strickii, Anno CID 10 CXLIII.) Voir t. III, p. 568-569, b.
«t. IV,
p. 34-35, et p. 52.
220
Lettre apologetiqve
Voëtius
&
;
que
relie
c'eftoit le
de
«3-h-
fa
poudre,
qu'il
auoit voulu tirer, après auoir perdu l'efperance de
l'employer mieux.
demandois quels fondemens, ou quels prétextes, on auoit eu pour procéder contre moy de la forte mais on ne m'en pouuoit rien aprendre de certain. le
;
On
difoit
feulement
que, depuis voftre première fauteurs de Voétius
auoient
continuellement occupez à médire de
moy en
publication, tous efté
|
les
&
en tous les lieux où ils auoient pu trouuer quelqu'vn pour les écouter; au moyen dequoy, ils auoient tellement animé le peuple, qu'aucun de ceux qui fçauoient la vérité, & auoient horreur de leur calomnies, n'ofoit rien dire à mon aduantage principalement après auoir veu de quelle forte Monfieur Regius eftoit traitté, duquel ie ne ratoutes les affemblées,
:
pource que vous la fçauez affez mais que neantmoins lors qu'on examinoit toutes les chofes que ces fauteurs de Voëtius difoient de moy, on trouuoit qu'elles fe rapportoient à deux points. L'vn eftoit que i'eftois difciple des Iefuites 3 conte point icy
Voet revient, en
gros volume cité «
» »
p.
effet,
là-dessus avec insistance,
204, note a, ci-avant
notamment dans
le
:
...Renatus des Cartes, olim Jefuitarum difcipulus, qui ex Galliâ in
Belgium noftrum, nova? philofophiœ ovum lub praefumtâ libertatis an licentix umbrâ exclufurus, ante complures annos advcnit, & varia ejus loca infedit. » (Préface, non paginée, p. 11.) « Renatus des Cartes, quamvis theologus non fit, fed mathematicus aut
& Jefuitarum difcipulos atque (Paralipomena, p. 1 53 .)
»
philofophus, hîc inter
»
ceftimatores
» »
metaphyficâ ac théologie, tum fcholafticà tum feripturariâ, minus exercitato, Ren. des Cartes, qui ex Galliis & Jefuitarum difeiplinâ in Belgium noftrum advenit, ibique com-
»
plures annos tranfegit... (Ibid., p.
•
7 .
285
Non dicam quot honeftiorum teftimonio ab eo tempore compertum habuerim, conari ipfum omnibus perfuadere me Atheum effe,
& quomodoundique per has Provincias hoc virus difpergeret vellet fibi probari, & quamdiu eâ pollebit poteftate, nemo
:
id
enim
eft
qui velit in ipfum
teftis effe.
Satis habuero obfervaffe quôd,
anno
Cœnobia, unum ex ferRomanae propugnatoribus, quocum in me confpiraret, tanquam in generis humani hoftem publicum. Repetam hîc quaedam ex eâ quam ad ipfum perfcripfit epiftolâ, cujus ad orv-réyparçoi/, quod eft pênes me, exaftum apographum ha&enus vofequenti, ivit perquifitum, per ipfa Gallise ventiffimis Religionis
Renati des Cartes Philofophemata quœdatn Gallice in 4? édita vidijti proculdubio. Molitur ille vir, Jed fera nimis, ut opinor, feâam novatn, nunquam ante hac in rerum bis mifi. Haec funt ipfius verba
:
\
; & funt qui illum admirantur atque adotanquam novum Deum de cœlo lapfum. Et paulo poft Judicio ac cenfurœ tuœ copiera ipjius fubjici debebant : à nullo Phyfico aut
naturâ vifam aut auditam rant,
:
Metaphyjico felicius dejicerentur, quàm à te ; quippe qui eâ in parte Philofophiœ excellis, in quâ ille plurimum pojfe creditur, in Geometriâfcil. & Opticâ. Certe dignus hiclabor eruditione & Jubtilitate tuâ. te ajferta haâenus, & in conciliatione Theologiœ ac Phyjicœ Metaphyficœ cum Mathefi oftenfa, te requirit vindicem, &c. Ubi notari velim, quôd licet nefas non fit amicitiam colère cum hominibus alterius religionis & ad illos perfcribere (alias reatu grandi propter fcedus cum noftro Rege vos ipfi implicaremini), tamen in fandto hoc Reformato, qui me plerumque Jefuitaftrum vocitat, nulloque frequentiori ad me apud vos traducendum utitur argumento, quàm eo quod à meâ defumit Religione, id indicio eft certiffimo non fervare illum régulas quas aliis folet praefcribere ; nec
Veritas à
&
tantse effe fcrupulofitatis,
bem, quin
eumque
credat nihil iftius
emanaturum ad
ple-
:
& in
ajferta
fi
unius è noftris Religiofis ambire benevolentiam, pro veritatis affertore agnofcere, dicendo Veritas à te poffit
mihi ullo
Et quo
conciliatione
modo
Theologiœ
oftenfa,
&c,
fi
modo
per ipfum
obeffe queat.
eum, non quôd aliquid putaret reprehendendum meis opinionibus (quas nequidem, utpote captum ejus fuperantes, aifequi poteft), fed ex merâ malignitate conatum fuiffe me publiée traducere tanquam novae cujufdam hasrefeos authorem, dicendo Molitur ille vir novam feclam, &c. Et funt qui illum adorant tanquam Deum, &c. referam quid ipfi prudens ille & eruditus reliconftet
effe in
|
:
:
Se videlicet
libenter contra meas opiniones fcripturum, fi rationes ullas haberet ad eas impugnandas ; rogare igitur
giofus refponderit
:
QuERELA
286
207-209.
vellet fuas fecum communicare, aut quas amicifuggejfiffent quoque à fuâ parte in Mas inquifititrum. Sed nullam unquam Je tranfmifit Voetius, licet mihi nominati fuerint, quibus earum perquifitionem commiferat. Satis habuit fuam cum Vanino compara-
Voetium,
•
tionem, quae primas tenet inter ejus calumnias, perfcripfiffe, famam fparfiffe illum Monachum contra me fcripturum*.
&
non me metuere, fi mes quoad res litteraimpugnentur, nec ullo modo id trahere in offenfam, modo à calumniis contra meos mores abftineatur hîc addam fapientem illum religiofum, fuum refponfum apertum mihi mififfe, ac meo arbitrio illud permififfe, meque ipfum id fideliter G. Voetio reddendum curafle, poftquam legiffem & obfignafTem. In quo nihil fuberat
Adhœc,
ut liqueat
rias fententia;
:
figmenti vel collufionis
quod promittebat verfo popello, potuiffet,
vel
;
ac
:
fi
ille
minimam
eam proculdubio
jgratiffimum
:
enim
Voetius
religiofus
cum
illi
me
contra
charta;,
illeviffet
uti inde patuit,
quôd
animo
deftinabat facere
confpiratae fuas faftionis uni-
rationem fuggerere & mihi fuiffet
quod
poftea alias fcripto
mandant,
quas ego ipfe edi curavi fub titulo Secundarum Obje&ionum adverfus Meditationes meas. Taceo quas illo biennio evenerunt quoad D. Regium, qui putabatur meas opiniones philofophicas docere, & periculum adiit primi licet poftea viderim, in libro cui nomen fuum hac in parte innocentiorem fuiffe quàm putaveram. Nihil enim eo in libro pofuit, eorum refpedu quai ad Theologiam poffunt referri, quod meo fenfui ex diametro non adverfetur. Teneor tamen dicere quôd, occafione unius in thefibus fuis voculaï, qua: nullius erat momenti, nec quo fenfu eam interpretabatur cum reccptà pugnabat fententià, contrarias thefes Voetius emiferit quai per triduum fuerunt agitatai; in quà difputatione & ego fui
propter
illas
praîfixit,
martyrii
:
eum
nominatus, ne dubitari poffet me illi eife authorem opinionum earum, quibus id fuis in thefibus dabat elogii, Atheos vel beftias effe qui cas admitterent ; & quafi novai alicujus fe£laî hœreticorum ap^r,-/ô; fuiffem, aut me venditaffem pro Prophetà, de me, ridendi caufà, dicebat Elias veniet. Imô parum abfuit quin D. Regium haiquod Facultatis fuœ Theologicae nomine refeos nota inureret, Vir impediviffet; ac eum fafturus erat, nifi primarius Vcftri ordinis tandem emiil'um fuit, Academia; veftrai nomine, judicium quo meaî :
|
damnabantur opiniones fub a.
titulo
Scriplurum. Texte français,
êcriroit.
noiw
p. 207,
1.
5
puum attributum fubftantiae incorporeae, & extenfionem tanquam praecipuum corporeae, confideravi. Sed non
dixi, attributa illa iis
fe diverfis
:
cavendumque
hîc aliud intelligamus
méfie tanquam fubjedis à eft,
quàm
ne per attributum nihil modum nam quicquid :
alicui rei à naturâ tribujtum efle-cognofcimus, five
modus
20
fit
qui pofïit mutari, five ipfamet iftius rei plane
immutabilis eflentiâ, id vocamus ejus attributum. Sic
multa in Deo funt attributa, non autem modi. Sic
unum
ex attributis cujuflibet fubftantiae
eft,
fe fubfiftat. Sic extenfio alicujus corporis,
dem
in fe varios poteft admittere
:
nam
quôd per
modos
a
qui-
alius eft ejus
modus, fi corpus iftud fitfphaericum, alius, fi fit quadratum verùm ipfa extenfio, quae eft modorum illorum fubjedum, in fe fpeétata, non eft fubftantiae cor;
a.
Page 342,
1.
24-25.
3o
In
, 4 -j6.
Programm
349
modus, fed attributum, quod ejus effentiam naturamque conflituit. Sic denique cogitationis modi poreae
varii funt
&
affirmare alius eft cogitandi
modus
verùm ipfa cogitatio, ut eft internum principium, ex quo modi ifti exurnon concipitur ut modus, fed gunt, & cui infunt, ut attributum, quod conflituit naturam alicujus fub-
quàm 5
nam
:
negare,
de
fie
ejeteris
;
|
an
ftantiae, quse
corporea, an verô incorporea, hîc
fit
quaeritur. 10
Addit,
Quibus
ifla
attributa non effe oppofita, fed diverfa*.
in verbis rurfus contradi&io eft
:
cùm enim
agitur de attributis aliquarum fubftantiarum effentiam conftituentibus, nulla major inter illa oppofitio effe poteft, i5
quàm quod
fint diverfa
& cùm
;
fatetur,
diceret, hoc effe diverfum ab illo, idem eft ac hoc non effe illud effe autem & non effe contraria nihil funt. Cùm, inquit, non fint oppofita, fed diverfa, attributum quoddam eiobfiat quo minus mens pojfit effe demfubjeéîo cum extenfione conveniens, quamvis unum in b Quibus in verbis, alterius conceptu non comprehendatur manifeftus eft paralogifmus concludit enim de quibuflibet at|tributis, id, quod non nifi de modis proprie didis verum effe poteft; & tamen nullibi probat, men;
ao
.
:
internum principium effe talem modum fed è contra, non effe, ex ipfifmet ejus verbis c De aliis autem in articulo 5 poûtis, mox oftendam
tem a5
five cogitationis ;
.
attributis, quse
rerum naturas conftituunt,
20 comprehendatur] reprehendatur a.
Page 343,
b. Ibid.,
1.
1.
I.
1-4.
c. Ci-après, p. 354,1. 29.
[édit. lat.,
de
dici
non
1668 faute).
J
NoTiE
50
a6-i8.
& quorum neutrum in continetur, uni & eidem fubjefto
poteft, ea, quae funt diverfa,
alterius
conceptu
idem enim eft, ac fi diceretur, unum & idem fubjedum duas habere diverfas naturas quod
convenire
;
:
implicat contradiétionem, faltem
non compofito fubjedo hoc in loco. Sed effent
tria
quaeftio
cùm de fimplici & eft, quemadmodum
hîc advertenda funt, quae
fi
ab hoc fcriptore, nunquam in
bene intelleda tam manifeftos 10
errores incidiflet.
\Primum
eft,
ad rationem modi pertinere, ut quam-
vis fubftantiam fine illo facile intelligamus,
fimus tamen vice verfâ
modum
parte principiorum, art. 6i
omnes Philofophi
a ,
non pof-
clare intelligere, nifi
fimul concipiamus fubftantiam cujus 1
5
eft
modus
:
ut in
hoc
explicui, atque in
confentiunt. Nqflrum
i5
autem non
hanc regulam, ex ejus articulo quinto fit manifeftum ibi enim fatetur, nos pqfle de corporis exiJîentiâ dubitare, cùm intérim de mentis exi/îentiâ non dubitamus h unde fequitur, mentem pofle à nobis fine corpore intelligi, ac proinde non effe ejus modum. attendiffe ad :
:
Alterum, quod hîc notari velim entia fimplicia
eft,
& compofita. Quippe
differentia inter
compofitum
illud
quo reperiuntur duo vel plura attributa, quorum utrumque fine alio poteft diftinde intelligi ex hoc enim, quod unum fine alio fie intelligatur, cognofeitur non effe ejus modus, fed res vel attributum rei, quae poteft abfque illo fubfiftere ens autem fimplex illud eft, in quo talia attributa non inveniuntur. eft,
20
in
:
|
;
a.
Première partie de ce volume,
b.
Ci-avant, p. 34?,
1.
20-21.
p. 29,
1.
16.
25
In
s8-3o.
Programma.
j^i
Unde patet, illud fubje&um, in quo folam extenfionem cum variis extenfionis modis intelligiraus, effe ens fimplex
tationem 5
Illud
ut etiam fubje&um, in quo folam cogi-
:
cum variis cogitationum modis agnofcimus.
autem, in quo extenfionem
&
cogitationem fimul
hominem fcilicet, conftantem anima & corpore, quem videtur author nojîer pro folo corpore, cujus mens fit modus, hîc conlideramus
,
effe
compofitum
:
fumpfiffe. 10
Deniquehîc notandum, in fubje&is, ex pluribus fubftantiis compofitis, feepe unam effe praecipuam, quse à nobis ita confideratur, ut, quod ei ex reliquis adjungimus,
aliud
ni|hil
fit
quàm modus
:
fie
homo
veftitus
compofitum ex homine & veftibus fed veftitum effe, refpedu hominis, eft tantùm modus, quamvis veftimenta fint fubftantiae. Eodemque modo, potuit author nojier in homine, qui ex anima confiderari poteft, ut quid
1
5
;
&
corpore
eft
compofitus, confiderare corpus tan-
quam praecipuum 20
animatum effe aliud eft quàm modus ipfam animam, five id
quid, ratione cujus,
vel cogitationem habere, nihil
fed ineptum eft inde inferre,
;
per quod corpus cogitât, non effe fubftantiam à corpore diverfam.
25
Conatur autem, quse dixit, confirmare hoc Syllogifmo Quicquid pojfumus concipere, id potejl effe : Atqui ut mens aliquid horum fit (nempe fubftantia, vel :
modus
corporeae fubftantiae), concipi poteft : natn nullum horum implicat contradiclionem : Ergo &c. \ Ubi
notandum 3o
eft,
père, id poteft a.
Page 343,
1.
hanc regulam, quicquid pofiumus con\cieffe, quamvis mea fit, & vera, quoties
4-7.
5
NOTiE
2j2 agitur de claro fibilitas
&
3o-3i.
diftindo conceptu, in quo rei pof-
Deus
continetur, quia
quae nos poffibilia effe clare
omnia efficere, percipimus non effe tapoteft
;
men temere ufurpandam, quia facile fit, ut quis putet fe aliquam rem rede intelligere, quam tamen prsejudicio aliquo excaecatus non intelligit. Atque hoc concùm negat
tingit huic authori,
nem, utuna
& eadem
implicare contradidio-
res habeat alterutram è
naturis plane diverfis,
nempe, ut
fit
duabus
fubftantia, vel
tantùm dixiffet, nullas fe percipere rationés, propter quas mens humana credi debeat fubmodus.
Si
quàm
ftantia incorporea potiùs
modus, quibus tia
unum
quidem
fi
verô dixif-
ingenio poffe inveniri rationes,
potiùs
quàm
aliud probetur, arrogan-
culpanda, fed non appareret contra-
w.\
-à J
&
cùm autem
dicit,
abfurditatem ingenii
rerum naturam
omnino pugnan-
fui oftendit.
b
fuum de me judicium profert. Ego enim fum, qui fcripfi « mentem humanam ,clare In articulo tertio
,
»
&
»
corporeâ diverfam
20
diftinde poffe percipi ut fubftantiam à fubftantia
aliis nitatur
»
rationibus
autem, quamvis non iftis contradidionem in-
nofler
:
quàm
volventibus, quas in articulo praecedenti explicuit, errare pronunciat. Sed hoc
verba, necejfario, five aclu
continent
;
Page 342, 1. 22-24. Page 343,1. 8.
c.
Ibid.,
1.
c ,
10, et note a.
me
non moror. Nec examino quae nonnihil ambiguitatis
non enim funt magni momenti.
b.
a.
1
|
pati, ut idem fit fubflantia, vel modus*, tia loquitur,
;
humano
effet
didio in ejus
10
fubftantiae corporeae
poffet ejus ignorantia excufari
nullas ab
fet,
5
2 5
31-33.
In
Programma.
Nolo etiam examinare, quse
j^j
in articulo quarto* de
Sacris Literis ha|bentur, ne videar mihi jus arrogare
de alterius religione inquirendi. Sed dicam tantùm, tria gênera quaeftionum efle hîc diftinguenda quae:
5
dam enim
folâ fide creduntur, quales funt de myfte-
rio Incarnationis, de Trinitate,
10
& fimilibus;
alise
verô,
quamvis ad fidem pertineant, ratione tamen naturali quaeri etiam poflunt, inter quas Dei exiftentia & humanae animse à corpore diftin&io folent ab Orthodoxis Theologis recenferi ac denique aliae funt, quse nullo modo ad fidem, fed ad folum ratiocinium humanum fpedant, ut de quadraturâ circuli, de auro arte Chymicâ faciendo, & fimilibus. Atqueut illi Sacrae Scripturae verbis abutuntur, qui ex iis maie explicatis has ;
i5
ultimas elicere
fe
putant
ita
:
etiam ejus authoritati
derogant, qui priores argumentis à folâ Philofophiâ
demonftrandas fuflcipiunt fed tamen omnes Theologi contendunt, effe oftendendum, ipfas lumini naturali nonadverfari, atque in hoc praecipuum fuum ftudium ponunt. Médias autem, non modo lumini napetitis
ao
turali
;
non
adverfari arbitrantur, fed etiam hortantur
Philofophos, ut ipfas rationibus humanis pro viribus
demonflrent.
Neminem autem unquam
vidi, qui afiir-
maret, rerum naturam pati, utres aliqua aliter fe ha25
beat
quàm docet Sacra
oftendere, fe Scripturae
Scriptura, illi
nifi vellet
indirecte
fidem non habere.
Cùm
enim priùs nati fimus homines quàm fadi Chriftiani, non credibile eft, aliquem ampledi feriô eas opi-
hominem çonftituit, per quam eft Chriftianus,
niones, quas redae rationi, quae 3o
contrarias putat, ut fidei, a.
Page 343, 1. 12. Œuvres. III.
89
NOTiE
2^4
33-35.
Sed forte etiam author nojier hoc non dicit verba enim ejus funt, per naturam dubium quibuf\dam effe poffe, quod per divinam in Sacris revelationem nobis adhsereat.
jam
eft
nem
:
indubitaîum In quibus duplicem contradi&io.
invenio
primam in eo, quôd unius & ejufdem quam répugnât non eandem femper
:
rei effentiam,
5
hoc ipfo erit alia res, & alio nomine indigitanda), fupponat effe, per naturam dubiam ac proinde mutabilem aliam in
manere
(quiafi fupponatur alia
,
fieri,
,
;
verbo quibufdam, quia,
cùm omnium eadem fit natura,
quod non nifi quibufdam dubium per naturam dubium.
effe poteft,
non
io
eft
Articulus quintus* referendus eft adfecundum potiùs
quàm ad quartum neque enim :
in eo agit author de
revelatione divinâ, fed de naturâ mentis, an ftantia vel
modus; atque ut probet defendi
illam nihil aliud effe
objeétionem ex meis
quàm modum, conatur |
fcriptis
fit
fub-
i5
poffe,
folvere
defumptam. Quippe
nos non poffe dubitare, quin mens noftra exiftat, quia, ex hoc ipfo quôd dubitemus, fequitur, illam exiftere fed intérim nos poffe dubitare, an ulla cor-
fcripfi,
20
;
pora exiftant unde collegi & demonflravi illam à nobis clare percipi, ut rem exiftentem, five, ut fubftantiam, quamvis nullum plane corpus concipiamus, ac ,
;
negemus ulla corpora exiftere, ac proinde mentis conceptum non involvere in fe ullum conceptum corporis. Quod argumentum putat fe difflare, etiam
cùm
ait, illud
lantùm probare, quod quamdiu de corpore
dubitamus, mentcm ejus a.
Page 343,
b.
Ibid.,
1.
1.
19.
21-23.
modum
dicere non poJJimus b
.
25
35-3 7 .
Ubi
5
j^
oftendit, fe plane ignorare, quid
enim
fit
lofophis vocatur modus
:
modi, quôd nullo pado
poffit intelligi,
in eo
quod à Phinatura
confiftit
quin concep-
tum rei, cujus eft modus, in conceptu fuo in|volvat, ut jam fupra explicui 3 No/ier autem fatetur mentem pofle aliquando intelligi fine corpore, quando fcilicet .
unde fequitur, illam tune faltem dici non pofle ejus raodum. Atque, quod aliquando verum eft de alicujus rei eflentiâ vel naturâ, femper eft verum; fed nihilominus affirmât, rerum naturampati, ut mens fit tantùm corporis modus b quae duo de corpore dubitatur
10
Programma.
In
;
:
manifefte contradidoria funt.
Inarticulofexto% quid
quidem i5
ris
fibi velit,
non
capio.
Memini
audivifle in fcholis, animant ejfe aéîum corpo-
organici; fed ipfam dici organicam,
nunquam
ante
Atque ideo ab authore nojîro veniam peto, ut, quia nihil hîc certi habeo quod feribam, meas conjeduras, non tanquam rem veram, fed tanquam conjeduras duntaxat, exponam. Duo inter fe hanc diem
20
audivi.
pugnan|tia mihi videor advertere
:
quorum unum
eft,
quôd mens humana fit fubftantia realiter à corpore diftinda; hocque aperte quidem dicit Author, fed rationibus, quantum poteft, difîuadet, foliufque Sacrse Scripturae authoritate probari pofle contendit; aliud 25
eft,
eandem
adionibus fcilicet per
illam
efle
mentem humanam
organicam
five
fe nihil agat, fed
in
omnibus
inftrumentalem
,
b. c.
Page 35o, 1. 11-14. Page 342, 1. 22-24. Page 343,1. 24.
quse
quâ corpus utatur, tan-
quam membrorum fuorum confirmatione, aliifque a.
fuis
cor-
NoTjE
Jf6 poreis modis
atque
;
ita,
3 7 -3g.
non quidem
expreffis verbis,
quàm corporis modum, ut etiam ad hoc unum probandum omnium rationum fuarum aciem inftruxit. Quae duo tam manifefte contraria funt, ut non putem, Authorem velle utrumque fimul à leétoribus credi, fed ea de infed re ipfâ affirmât, mentem nihil aliud
duftriâ
fie
ejfe
inter fe mifcuifTe, ut fimplicioribus qui-
|
dem fuifque Theologis Scripturae authoritate aliquo modo fatisfaciat; fed intérim nafutiores agnofeant, illum, cùm ait, mentem ejfe à corpore dijlinéîam, ironiâ atque omnino in eâ
uti,
5
elfe
opinione, quôd nihil
10
fit
quàm modus.
&
In feptimo etiam
oéîavo articulo
a ,
videtur tantùm
Atque retinet idem Socraticum fchema pojîeriore parte articuli noni b Sed in priori ratio-
ironiâ uti. in
.
nem
affertioni fuse adjungit, ideoque, illum ibi feriô
agere,
credendum
turam dubium
effe videtur.
effe,
imaginants atque à veris
fupponendum
poffe uti,
Nempe, docet per
an ulla corpora à nobis
rationemque
percipiantur ;
fit,
rêvera
quia mens œque ab
affert,
affici poteji
na-
c .
Quae
ratio ut vera
:
eft,
in
quâ
feilicet
rerum tam verarum
quàm imaginariarum fpecies recipiuntur, ut mentem afficiant, & quam ipfis brutis Philofophi vulgo concedunt. Sed fane, qui habent intelledum
tanquam equus
&
Page 344,
1.
4
b. Ibid.,
1.
14-17.
c. Ibid.,
1.
12-14.
et
1.
7.
,
mulus, etiamfi non à
rum verarum imaginibus a.
10
nos nullo intelledu proprie dido fed eâ tantùm facultate, quae fenfus commu-
ais vocari folet
funt
i5
afficiantur, fed
nec fa&i folis re-
etiam ab
iis,
25
In
3g-4«-
quse in
Programma.
eorum cerebro
j^y
ex caufis occurrunt, ut contingit in fomnis, unas tamen ab aliis rationis lu-
mine fiât, 5
aliis
quâ
clariffime dignofcunt. Et,
tam accurate
in
via id refte ac tuto
meis fcriptis explicui, ut nemi-
nem, qui ea perlegit, & intelligendi ticum effe poffe, confidam. In decimo fufpicari.
&
eft
capax, Scep-
undecimo articulo", licet etiam ironiam
Atque
fi
anima credatur
effe fubftantia, ri-
diculum eft & ineptum, dicere vinculum, quo ipfa manet cum corpore çon\junéïa, ejfe legem immutabilitatis naturœ, quâ unumquodque manet in eo ftatu in quo eji b ;Eque enim, quse disjun&a funt, ac conjun&a, manent :
10
}
.
eodem ftatu, quamdiu nihil eorum ftatum mutât; quod hîc non quaeritur, fed quomodo fiât, ut mens fit corpori conjunda, non autem ab eo disjunéta. Si autem anima fupponatur effe modus corporis, reéte dicitur, non aliud quaerendum effe vinculum, quo ei jungatur, quàm quod maneat in eo ftatu in quo eft, quia nullus alius eft modorum ftatus, quàm quôd infint rébus quorum funt modi. In articulo 12 e non videtur nifi folis verbis à me in
i5
20
,
Cùm
diffentire.
enim
ait,
mentem non indigere
vel notionibus, vel axiomatis innatis,
&
ideis,
intérim eifacul-
tatem cogitandi concedit (puta naturalem five inna25
quod ego, fed verbo negat. Non enim unquam fcripfi vel judicavi, mentem indigere ideis innatis, quae fint aliquid diverfum tam), re afiirmat plane idem,
|
ab ejus facultate cogitandi a.
Page 344,
b. Ibid., c.
1.
1.
18 et
1.
;
fed
cùm
adverterem,
22.
19-21.
Page 345,
1.
3.
Voir
t.
VII, p. 37,
1.
29, à p. 38,
1.
10.
NOT\E
Jj8
quafdam
me
in
4'-43.
efle cogitationes, quae
non ab
objectis
externis, nec à voluntatis meae determinatione proce-
debant, fed à folâ cogitandi facultate, quae in
me
eft,
ut ideas five notiones, quae funt iftarum cogitatio-
num formae,
ab
aliis adventitiis
vocavi.
illas innatas
Eodem
aut faéîis diftinguerem,
fenfu,
5
quo dicimus, gene-
rofitatem efle quibufdam familiis innatam, aliis verô
quofdam morbos, ut podagram, vel calculum non quôd ideo iftarum familiarum infantes morbis iftis in utero matris laborent, fed quôd nafcantur cùm quâ:
dam difpofitione
10
ad illos contrahendos. |Egregiam verô confequentiam, in articulo i3 a ex praecedenti deducit. Ideo, inquit,(quôd mens, fcilicet, five facultate
y
non indigeat
ideis innatis, fed fola facultas cogitandi
omnes communes
ei fufficiat)
notiones, menti infculptœ,
i5
ex rerum obfervatione, vel traditione, originem ducunt :
tanquam, ftare,
facultas cogitandi nihil pofïit per fe prse-
fi
nihilque
unquam
percipiat vel cogitet,
nifi
quod
rerum obfervatione vel traditione, hoc eft, à fenfibus. Quod adeô falfum eft, ut è contra, quifquis rede advertit, quoufque fenfus noftri fe extendant, & quidnam fit praecife, quod ab illis ad noftram cogi-
accipit à
20
tandi facultatem poteft pervenire, debeat fateri, nul-
larum rerum ideas, quales eas cogitatione formamus, nobis ab
illis
quod menti, tum,
|
exhiberi. five
Adeô
ut nihil
fit
in noftris ideis,
cogitandi facultati, non fuerit inna-
folis iis circumftantiis exceptis, quae
ad expe-
quôd nempe judicemus, has vel illas ideas, quas nunc habemus cogitationi noftrae praefentes, ad res quafdam extra nos pofitas referri rientiam fpedant
:
:
a.
Page 345,
1.
7.
25
3o
In
43-45.
non quia
5
Programma.
j
res illas ipfas noftrse menti per organa
iftae
fenfuum immiferunt, fed quia tamen aliquid immiferunt, quod ei dédit occafionem ad ipfas, per innatam fibi facultatem, hoc tempore potiùs quàm alio, efformandas. Quippe nihil ab objedis externis ad mentem noftram per organa fenfuum accedit, praeter motus quofdam corporeos, ut ipfemet author nojîer, in a art. ig ex meis principiis affirmât fed ne quidem ,
;
motus, nec
ipû* io
figurae
tur, quales in organis tricâ explicui
b .
Unde
rarum ideas nobis
ex
iis ortae,
fenfuum
à nobis concipiun-
fiunt, ut fufe in
fequitur, ipfas
innatas.
effe
|
fimilium, ut
noftra poffit, occafione
fonorum,
&
quorundam
motuum corporeorum, fibi eas exhibere nullam enim fimilitudinem cum motibus corporeis habent. Quid autem magis abfurdum fingi poteft, quàm quôd omnes communes notiones, quae menti noftrae infunt, ab ;
iftis
20
mens
Diop-
motuum & figuAc tantô magis
innatae effe debent ideae doloris, colorum,
i5
ço,
motibus oriantur,
Vellem, nojîer
me
&
fine illis effe
doceret, quifnam
non
ille fit
poflint
?
corporeus
motus, qui poteft in mente noftrâ formare aliquam communem notionem, exempli caufâ, quod, quœeadem funt uni tertio, Jint eadem inter fe, vel quamvis aliam :
omnes enim
i5
motus funt particulares, notiones verô illse, univerfales, & nullam cum motibus affinitatem, nullam ve ad ipfos relationem, habentes. ifti
Pergit tamen, in articulo 14 e affirmajre, ipfam ideam ,
a.
b.
Page 346, 1. 3. Tome VI de cette
p. 3i9-323. c.
Page 345,
1.
10.
édition, p. 109,
Et première partie de ce
t.
VIII,
3
NotjE
6o
Dei, quae in nobis cui
eft,
rerum obfervatione,
agnofcemus,
ex alio
&
non à noftrâ cogitandi
facultate,
innata, fed ex divinâ revelatione, vel traditione, vel
fit
ciliùs
45-47.
efîe, vel
ejfe. fi
Cujus
aflertionis
errorem fa-
confideremus, aliquid dici pofle
quia hoc aliud
eft
non
primaria, fine quâ efle
caufa ejus proxima
poteft
vel quia eft
;
remota & accidentaria duntaxat, quae nempe dat occafionem primariae, producendi fuum effe&um uno tempore potiùs quàm alio. Sic artifices omnes funt operum fuorum caufae primariae & proximae qui verô ;
jubent, vel
mercedem promittunt, ut illa
caufae accidentariae
non vel
facerent.
&
rerum obfervatio
tans, ut ad ideam,
faepe
fit
eft,
10
faciant, funt
remotae, quia fortaflis
Non autem dubium
5
nifi juffi
quin traditio
caufa remota, nos invi-
quam habere poflumus
de Deo,
|
1$
attendamus, illamque cogitationi noftrae praefentem exhibeamus. Quôd autem fit caufa proxima iftius ideae effeftrix, à nemine dici poteft, nifi ab eo, qui putat nihil à nobis de Deo unquam intelligi, nifi quale fit
hoc nomen, Deus, vel qualis fit figura corporea quae nobis ad repraefentandum Deum à piétoribus exhibetur.
Quippe obfervatio,
fi
fiât
per vifum, nihil pro-
&
quidem motuum quorundam corporeorum
priâ fuâ vi menti exhibet praeter piduras,
piduras ex folâ
varietate confiantes, ut ipfe Author no/ier docet
perauditum,
nihil praeter
alios fenfus, nihil in eâ
Deum.
Et fane,
20
quôd
&
verba
voces;
habetur quod
fi
;
fi
a5
verô per
referri poflit
ad
vifus nihil praeter piéturas, nec
auditus praeter voces vel fonos, proprie ac per
adeô ut illa omnia piduras cogitamus tan-
beat, unicuique eft manifeftum |quae praeter iftas voces vel
fe exhi-
:
3o
In Programma.
47-48.
quam earum
j6i
nobis repraefententur per ideas non aliunde advenientes quàm à noftrâ cogifignificata,
cum
tandi facultate, ac proinde eft, 5
nobis innatas, hoc
illâ
potentiâ nobis femper inexiftentes
aliquâ facultate, taxat, quia
non
eft, effe
Quôd
enim
effe
in
a&u, fed potentiâ dum-
ipfum nomen facultatis
potentiam defignat.
:
nihil aliud
Deo
verô de
quàm
nihil praeter
nomen vel effigiem corpoream poffimus cognofcere, nemo poteft affirmare, nifi qui fe aperte atheum, at10
i5
que etiam omni intelle&u deftitutum, fateatur. Poftquam A uthor nofler iftam fuam de Deo opinionem expofuit, réfutât in art. i5* argumenta omnia, quibus Dei exiftentiam demonftravi. Ubi fane mirari fubit hominis confidentiam, quôd tam facile, tam |paucis verbis, putet fe omnia poffe evertere, quae ego longâ & attenta meditatione compofui, libroque integro explicui. Sed nempe omnes rationes, quas ad hoc attuli, ad duas referuntur Prima eft, quôd oftenderim, nos habere Dei notitiam, five ideam, quae talis :
20
eft, ut,
cùm ad eam fatis
explicui
,
tione cognofcamus,
fieri
quoniam
non
exiftentia,
quemadmodum
tingens, 25
attendimus, &, eo modo quo rem perpendimus, ex folâ ejus confidera-
b
ideis, fed
omnino
non poffe quin Deus poffibilis
duntaxat vel con-
in aliarum
neceffaria
&
omnium rerum
aélualis, in ejus
ceptu continetur. Hanc autem rationem, certâ
&
evidenti demonftratione,
fed habent etiam
alii
a.
Page 345,1.
b.
Médit. V. Voir
Œuvres.
non ego
plures, iique
fupra caeteros eminentes, qui
exiftat,
quam pro
folus habeo,
dodrinâ
&
ingenio
eam cum cura examina-
i3.
III.
t.
con-
VII, p. 65-67.
90
NOTJE
JÔ2
runt: tât.
|
hanc, inquam, Auîhor Programmais
Conceptus nojîer de Deo, Jive idea Dei
nofirâ exijlens, non ejî fatis
quorum conceptus
modo
in nobis obfervatur*.
mea quidem
oftendit, fe
fie
réfu-
in
mente
validum argumentum, ad
Dei probandam, cùm non omnia
exiflentiam
vis
48-5o.
exijiant,
Quibus verbis
5
feripta legiffe, fed ea nuilo
intelligere, vel potuiffe, vel voluiffe
mei argumenti defumiturab ideâ
:
non enim
in génère fumptâ,
fed à peculiari ejus proprietate, quae in ideâ,
quam ha-
bemus de Deo, evidentiflima eft, atque in nullis aliarum rerum conceptibus poteilreperiri nempe ab exiftenti'ae neceffitate, quae requiritur ad cumulum perfedionum, fine quo Deum intelligere non poffumus. Aliud argumentum, quo demonftravi Deum effe, exeodefumpfi, quôd evidenter probaverim, nos non habituros fuiffe faculjtatem, ad omnes eas perfediones quas in Deo cognofeimus, intelligendas, nifi verum effet, Deum
10
:
i5
,
exiûere, nofque ab illo effe creatos
Nojîer
fe
abunde
b .
Quod
diffolvere, dicendo, ideam,
bemus de Deo, non magis quam cujufvis
putat
quam ha-
alterius rei con-
ceptum, vires nojlras cogitandi propriasfuperare c
.
20
Quibus
eum, quemde Deo conceptum fine gratiae fupernaturalis auxilio habemus, non minus effe naturalem quàm fint reliqui omnes quos
verbis,
fi
tantùm
intelligit,
,
habemus de contra
me
aliis
rébus,
mecum
colligi poteft.
Si
fentit; fed nihil inde
verô exiftimat, in
illo
conceptu non plures perfeétiones objedivas involvi quàm in omnibus aliis fimul fumptis, aperte errât; ego a.
Page 345,
b.
Médit. III. Voir
c.
Page 345,
1.
1.
14-17. t.
17-19.
— Lire obfervantur. VII, p. 5i-52.
25
In
5o-5j.
autem ab hoc
Programma.
perfedionum
folo
}6j exceffu,
quo nofter
de Deo conceptus alios fuperat, argumentum
meum
defumpfi. \Infex reliquis articulis*, nihil habet notatu dignum, 5
cùm velit animse proprietates diftinguere, admodum & improprie de iis loquatur.
niû quôd,
confufe
Quippe ego dixi b eas omnes referri ad duas praecipuas,quarum una eft perceptio intelledûs, alia verô ,
determinatio voluntatis, quas Nofter vocat intelleclum 10
&
c
Ac deinde
quod vocavit intelleclum, dividit in perceptionem &judicium d quâ in re à me diffentit. Ego enim, cùm viderem, praeter perceptionem, quae praerequiritur ut judicemus, opus effe vnluntatem
.
illud,
,
formam
affirmatione vel negatione ad »5
tuendam, nobifque
faepe effe
affenfionem, etiamfi judicandi, qui
non
judicii confti-
liberum ut cohibeamus
rem percipiamus hoc
nifi in affenfu,
non
tione vel negatione confiftit,
:
ipfum
eft,
retuli
adum
in affirma-
ad percep-
tionem in|telledûs, fed ad determinationem volun20
tatis.
rat,
Poftea, inter fpecies perceptionis, nifi
fenfum, reminifcentiam,
&
non enume-
imaginât ionem
e :
unde colligi poteft, eum nullam intelledionempuram, hoc eft, intelle&ionem quae circa nullas imagines corporeas verfetur, admittere *5
;
ac proinde ipfum fen-
nullam de Deo, nec de mente humanâ, vel aliis incorporeis rébus, cognitionem haberi cujus rei non
tire,
:
aliam caufam poffum fufpicari, a.
b. c.
Page 345, 1. 20, à p. 346, 1. 12. Première partie de ce t. VIII, p. Page 345, 1. 21.
d. Ibid.,\. 23. e.
Page 346,
1.
2.
quàm quôd
17, art.
xxxn.
eae,
quas
NOTiE
564
5*-54-
rébus, cogitationes fint tam confufse,
habet de
illis
ut nullam
unquam puram, & ab omni corporeâ ima-
gine diverfam, in fe animadvertat. In fine denique fcripto
defumpta
a ,
:
addidit haec verba ex
Nulli facilius ad
famam perveniunt, quàm fuperjiitiofi &
meo
magnam
aliquo pietatis
5
Hypocrites Qui.
bus quid fignijficare velit, non video nifi forte référât ad hypocrifim, quôd ufus fit ironiâ multis in locis fed non puto, illum iftâ via poffe ad magnam pietatis :
;
famam
pervenire.
Cseterum, cogor hîc
10
fateri,
me pudore
quod antehac iûum Authorem, tanquam
fuffundi,
perfpicaciffimi
ingenii virum, laudarim, atque alicubi feripferim, «
me non
putare ullas ab ipfo doceri opiniones, quas
nollem pro meis agnofcere b ». Sed nempe, quando ifta feribebam, nullum adhuc videram ejus fpecimen, in quo fidus exferiptor non fuifTet, nifi tantùm femel «
in verbulo
uno c quod
i5
tam maie cefiferat, ut fpeamplius effe aufurum & quia videilli
,
rarem nihil taie bam, ipfum in reliquis magno cum affedu opiniones ampledi, quas veriffimas arbitrabar, id ejus ingenio & perfpicacitati tribuebam. Nunc autem mul|tiplex experientia cogit me, ut exiftimem, non tam amore veritatis eum teneri, quàm novitatis. Atque quoniam omnia, quae ab aliis didicit, pro antiquis & obfoletis habet, nihilque fatis novum ei videtur, nifi quod ex proprio cerebro extundit eft autem adeô infelix in ;
;
a.
Page 346,
b.
Voir ci-avant, Epift. ad Voetium, p. 63, 1. n-12. Hominem ejfe ens per accidens. Voir t. III, p. 460,
c.
1.
13-14. 1
etc.
20
25
In
5 4-56.
Programma.
j6ç
nullum unquam verbum in ejus fcriptis notaverim (quod ex aliis non exfcripfiffet), in quo non aliquem errorem contineri judicarem monere debeo illos omnes, qui meas opiniones ab eo defendi ûbi perfuadent, nullas effe, non modo in Metaphyfuis inventis, ut
:
5
in quibus aperte mihi adverfatur, fed etiam in
Jicis,
Phyjicis,
quas corrumpat. Adeô ut magis in-
de quibus alicubi in fuis fcriptis
non maie proponat & digner, quôd talis Doéîor io
fcripta
mea
agit,
pertraétet, atque
interpretanda five interpolanda fufcipiat,
quàm quôd
fummâ cum acerbitate ipfa impugnent. Quippe neminem ex acerbis iftis adhuc vidi, qui
jalii
nonnulli
non mihi
tribueret opiniones à meis toto cœlo di-
verfas, atque i5
adeô abfurdas
&
non verear, perfuaderi meas effe. Sic ineptas, ut
ne ullis cordatis viris poffit eo ipfo tempore, quo haec fcribo, mihi adhuc afferuntur duo novi libelli ab aliquo hujus generis adverfario confcripti a in quorum priore habetur Effe Neote:
,
ricos nonnullos, qui ceriam 20
gant,
& Philofophos Deum
omnem fidem
&
negare,
fenfibus abro-
de ejus exijîenîîâ
dubitare pojfe contendunt, qui infitas intérim à naturâ
humanœ menti de Deo notifias aéîuales, fpecies, & ideas, admittunt. Dicitur autem in altero Neotericos ijlos au:
dacler pronunclare, 25
Deum
non mode négative, fed
& po-
Atque in utroque libello nihil aliud agitur, quàm quod argumenta multa congerantur ad probandum primo, nos nullam
fitive,
fut caufam efficientem dici debere. |
:
Dei cognitionem acluaîem in utero matris habuiffe, ac proinde nullam de Deo aélualem fpeciem & ideam menti 3o
nojlrœ ingenitam; fecundo, non oportere a.
Deum
Livrets de Jacques de Rives (Jacobus Revius). Voir
t.
negare,
V, p. 126-128.
;
NOTiE
}66 atque
56-58.
& legîbus puniendos qui eum nedenique, Deum non effe caufam efficien-
illos effe
gari; tertio
atheos
tem fui ipfius.
Quae omnia poflem quidem fupponere contra
non
nomen meum
quia
fcribi,
habetur,
&
gnantur,
quam non
nulla
efl
in
ifiis
&
non impu-
libellis
opinionum, quse in
plane abfurdam
me
iis
falfam putem.
Sed tamen, quia non diffimiles funt iis quse jam faepe ab aliis ejufdem ordinis hominibUs mihi per calumniam fuerunt imputatae, nullique alii agnofcuntur quibus
eae tribui poffint
dubitant, quin ego fcripti funt
thorem
10
ac denique quia multi non
ille fim,
monebo
:
;
5
|
contra
quem
hîc, ex occafione,
ifti
libelli
earum au-
:
Primo, per ideas innatas
me
nihil
unquam
intelle-
i5
quod ipfemet, in pag. 6 fui pofterioris liverum effe expreffis verbis affirmât, nempe nobis
xiffe, nifi belli,
à naturâ inejfe potenîiam, quâ
quod autem
Deum
cognofcere pojfumus
quod
fint
fpe-
cies nefcio quae à cogitandi facultate diverfae,
nec
iflae
ideae fint acluales, vel
20
unquam fcripfiffe nec cogitafle imô etiam me magis quàm quenquam alium ab iftâ fupervacuâ entitatum :
fcholafticarum fupelleftile elle alienum, adeô ut à
non potuerim, cùm vidi magnam illam catervam, quam Vir, fortaffe minime malus, laboriofe collegit ad probandum, infantes non habere notiiiam
rifu abftinere
Dei aclualem, quandiu funt in utero me hoc pafto egregie impugnaret. Secundo,
me
|
nunquam etiam
matris,
tamquam
docuiiïe,
Deum
fi
effe
negandum, vel ipfum nos poffe decipere, vel de omnibus 3
Non à la ligne (édit. pr inceps). —-
14 Même remarque.
2 5
— 28 Idem.
3c
58-5 9
ejje
Programma.
In
.
dubitandum, vel fidem
367
omnem fenfibus abrogandam,
à vigiliâ non dijlînguendum, vel fimilia, quae
velfomnum
à calumniatoribus imperitis aliquando mihi objeda funt fed omnia ifta expreffiffimis verbis rejeciffe, va;
5
argumentis, imô etiam
lidiffimifque
auûm
addere,
quàm ab ullo ante me refutata fuerint, Quod ut commodiùs&efficaciùs praeftarem,
validioribus refutafle.
mearum,
propofui, initio Meditationum
tanquam dubia, 10
venta, fed à Scepticis
quàm
iniquius,
quas eo tius, fse i5
quae
quàm
non à me primùm fuerunt indudum decantata 3 Quid autem .
tribuere alicui fcriptori opiniones,
tantùm
fine
;
Quid ineptempore, quo iftse fal-
refert ut eas refutet
fingere, faltem illo
opiniones proponuntur
eas doceri
omnia
ifta
& nondum
?
|
refutantur,
atque ideo illum, qui refert atheorum ar-
Atheum temporarium? Quid magis puérile, quàm dicere, fi moriatur intérim priufquam fperatam fuam démonftrationem fcripferit vel invenerit, eum Atheum moriturum, ipfumque in anteceffum pergumenta,
20
ejje
niciofam doétrinam
docuifife,
mala, ut eveniant bona, iftas falfas
&
talia.
non autem
ejje
facienda
Dicet forte aliquis,
me
opiniones non retulifle tanquam aliorum,
tanquam meas. Verùm quid hoc refert? quandoquidem in eodem libro, in quo ipfas retuli, omnes re-
fed
25
futavi iis
;
atque ex ipfo
credendis
efife
libri titulo
me ab
potuit intelligi,
plane alienum, quandoquidem in eo
démonjîrationes de exiflentiâ Dei promittuntur h Eflne aliquis adeô flolidus, ut exiftimet, eum, qui talem librum componit, ignorare, dum primas ejus paginas .
a.
Tome
VII, p. 17-23.
b. Ibid., p. p. xix, xxi, zxiu.
NOTiE
j68 exa|rat,
5^.
quid in fequentibus demonftrandum fufcépe-
Objediones autem tanquam meas propofui, quia
rit?
meditationum, quem rationibus explicandis aptiffimum judicavi. Quae ratio fi noftris
hoc exigebat
ftylus
cenforibus non fatisfacit, velim fcire, quid dicant de
cum quibus
Sacris Literis,
nulla
humana
5
fcripta funt
comparanda, quando vident in iis nonnulla, quse non poflunt rede intelligi, nifi fupponantur tanquam ab impiis, vel faltem ab aliis quàm à Spiritu Sando vel à Prophetis dida efle. Qualia funt, Eccl. cap. 2, haec verba Nonne melius eft comedere & bibere, & ojîendere animœfuœ bona de laboribusfuis, & hoc de manu Deiejî.
10
:
Quis
ita
fequenti
&
devorabit :
Dixi
ret eos Deus,
&
in
déliais affluet ut ego ? Et in capite
corde meo de filiis hominum, ut proba-
ojienderet Jimiles ejfe bejîiis. Idcirco unus
&
interitus efi homi\ni$
jumentorum,
conditio : Jicut moriîur homo,Jic
&
&
illa
&
œqua
utrifque
moriantur ; fimi-
homo jumento amplius, &c. An credunt ibi Spiritum Sandum nos docere, ventri efle indulgendum, & affluendum deliciis, animafque noftras non magis efle immortales quàm jumentorum? Non puto eos ufque adeô efle furiofos. Sed neque debent etiam calumniari, quôd iis inter fcriliterfpirant omnia,
bendum non
dem
Spiritu
fed
nunquam ab
20
ullis
fuerunt obfervatae, nec ab ipfo qui-
25
Sando.
Tertio denique,
rem,
nihil habet
ufus fim cautelis, quae
aliis fcriptoribus
i5
me nunquam
& pojïtive,
moneo
libellorum iftorum autho-
fcripfifle,
Deum
non modo négative,
fut caufam efficientem dici debere, ut in
pag. 8 porterions fui
libelli
mat. Quaerat, légat, evolvat
valde inconfiderate
mea
|
fcripta
:
affir-
nihil
un-
3o
In
6j-63.
Programma.
j6ç
quam fimile in illis reperiet, fed omnino contrarium. Me verô à talibus opinionum portentis quàm maxime remotum, notiffimum
omnibus, qui vel fcripta mea legerunt, vel aliquam meî notitiam habent, vel faltem omnino fatuum effe non putant. Atque idcirco admodum miror, quis fit fcopus iftorum Calumniatorum nam fi volunt perfuadere hominibus, ea me fcripfiffe, quorum plane contrarium in meis fcriptis reperitur, deberent priùs curare, ut omnia, quse in lucem edidi, fupprimantur, nec non etiam, ut ex eorum, qui jam ea legerunt, memoriâ deleantur: quamdiu enim hoc non faciunt,plus fibi nocent quàm mihi. Miror etiam, quôd contra me, qui eos nunquam effe
5
eft iis
:
io
laceffivi, i5
rint,
nihilque nocui, fed qui fortaffe,
nocere poffem, tantâ
cum
fi
me
acerbitate ac
irrita|
tanto
ftudio invehantur, interimque nihil agant contra mul-
tos alios, qui
eorum dodrinam
&
Andabatas a deriferunt. Nolo tamen hîc quicquam addere, quo revocem illos ab inilituto libellis me fuis impugnandi video
tarunt, ipfofque ut Simplicios
*o
libris integris refu-
:
libenter
me
tanti fieri
ab
ipfis
;
fed
iis
intérim precor
fanitatem.
Hœc fcripta funi Egmondœ
in
Hollandiâ, circa fincm
Decembris, Anno 164J. FINIS.
j5
a.
Voir ci-avant, p. 168, note b. Voir Erasme, Adagia Andabatœ. ni. Prov. 33
Centuria
Œuvre».
:
Chilias II.
:
III.
91
ÉCLAIRCISSEMENT
Regius ne se
tint
pas pour battu, après la réponse de Descartes à son
placard de 1647. Il revint à la charge, à deux reprises, en 1648 et en 1657 i" Explicatio Mentis humance 6c. contra Cartefium. (Ultraj., 1648, in-4.)
Brevis explicatio Mentis humanœ. five Animœ rationalis, antea puexamini propojita, 6 deinde operâ H. Regii Ultraj. nonnihil dilucidata, 6 à notis Cartejii vindicata. Editio pojtrema... (Traj. ad Rhen., typis Th. ab Ackersdijck et G. à Zijll, anno 1657, in-4, 36 pp.) Entre temps, un ami de Descartes, Tobie d'André [Tobias Andréa), avait publié, en i653, une réponse à Regius Brevis Replicatio repofita Brevi Explicationi Mentis humanœ, five Ania
blico
:
mœ rationalis,
D. Henrici Regii, Medici ac Philofophi Vltrajeâini,
notis
Programma ejufdem argumenti firmandis, veritatique magis illujirandœ. A Tobia André*, A. L. M. Hijl. 6 L. Gr. Profejf. Ord. in Cartejii in
almd Groningœ Omlandiœque Academid. (Amftelodami, typis Ludovici Elzevirii, i653. Marque la Minerve. Pet. in-12, 6 ff. limin., 3îopp., 1 f. :
d'errata,
1
f.
blanc.)
Methodi Cartefianœ confideune réponse, en faveur de Descartes, après la mort du philosophe Joh. Claubergii, in publico Teutoburgenft ad Rhenum Athenœo profejjoris, Defenjio Cartefiana, adverfus Iacobum Revium theologum Leidenfem, 6 Cyriacum Lentulum, prqfejforem Herbornenfem : pars prior exoterica, in quâ Renati Cartejii differtatio de Methodo vindicatur, fimul illujîria D'autre part, Revius venait de publier
:
ratio theologica. (Lugd. Bat., 1648, in-12.) Cet ouvrage suscita :
Cartefianœ logicœ
6
philojophiœ fpecimina exhibentur. (Amftelodami,
apud Ludovicum Elzevirium, i652, pet. in-12, 6 ff. limin., 63 pp.) Enfin Cyriacus Lentulus, professeur à Herborn, avait publié contre Descartes Nova Ren. Des Cartes fapientia, faciliori quàm antehac methodo deteâa. 1
:
(Herbornae, i65i, in-12.)
TABLE DES MATIERES
Avertissement
m
Frontispices
iv
Kpistola ad G. Voetlnm
i
Argdmentum
3
Voetio Des Cartes
s.
d
i3
Pars Prima.
De »
IntroduQione Philos Cart
De faâis »
ufu librorum
55
libro Confrat.
Mar
64
Septima. meritis G. Voetii
.
107
.•(
Oftava. Philos. Cart.
& feâionc
3"
.
.
.
1
36
Nona.
De Eclaircissement »
39
Sezta.
De Prœfatione »
Voetii
Philos. Cart. capite 3"
De »
& doârinâ
Quinta.
De »
35
Quarta.
De >
27
Philos. Cart. capite 1° et 2"
De »
Voetii
Tertia.
De »
14
Secunda.
I
4* feâione
169
(Brederodius)
II (Colvius,
Heereboord, Elifabelh)
195
....
196
Table des Matières.
}ji
Lettre Apologétique aux Magistrats d'Utrecht
Aux
....
Magistrats d'Utrecht
199
201
Eclaircissement
274
QuERELA APOLOGEHCA
277
Ad Leâorem
279
Nob.
& Ampl.
Domini, etc
Eclaircissement
I
283
(G. Voetius)
3i8
Desmarets)
»
II (Descartes et
»
III (Theologia moralis reformata)
319
324
Notœ in Programma quoddam Ad Leâorem Carmen
Not*
335 337
...
Eclaircissement
340 341
etc
....
370
INDEX
NOMS PROPRES
DES
PREMIERE PARTIE Adam
Eve
et
Aristote Bi.aïu
:
:
100. 192, 323, 327.
GRAïsio»(Horatius;
:
Mintrva
Musa
XVIII.
Charités
:
Copernicus : 85, 86, 98, 337. Democritus 325, 348. Elisabeth a (Princeps) 1. Elzevier xy-xviii. Fredericus (Rei Bohemi.-e) 1. Gilbert 300. :
:
:
:
:
:
178.
4.
4.
Pontanu»
4.
:
:
178. Ptoi.em*U5 85, 337. Regiomontanus 178, 180. :
:
:
Sarsius (Lothârius)
Scheiner (S. Stotci: 317.
I.)
Tycho-Brahe
:
:
:
voir Grassius.
95.
85, 86, 96, 87, 98.
DEUXIÈME PARTIE Adam Stuart
:
338.
Adolphus Venator
JEmuus
(Ant.)
:
:
Archiuedes 177-8, 203, 284. Aristoteles 19, 26-7, 197. Arminius 87. :
141.
:
203-4, 279, 288-4.
Agrippa (Henricus-Cornelius)
:
23.
:
Arondel (Comte
d')
:
198.
Alexander: 219. Auan 265. Andabatœ : 168, 369. Anselmus Parmensis 22. Apelles 219. Apmon 22.
203, 284, 292. Augustinus (S ™) 252, 308. Assuerus 265.
Archilochus
Batelier (Jacob)
:
Atlas
;
1
:
:
:
:
:
:
140.
Baillet (Adrien) Basso (Seb.) 26.
:
195-6, 3370, 340.
:
:
63, 171.
a. Les chiffres gras indiquent les pages où les noms propres se trouvent dans le texte même de Descartes; les autres chiffres renvoient seulement aux notes, avertissements et éclaircissements. Le nom de Voet (père et fils), figurant, ou peu s'en faut, à toutes les pages, n'a pas été mentionné
sur cette
liste.
Index.
574 Bbrgaignï (H.) Beza io5. Bileam 97. Blaku î83. Bolsecus 171. Boordin (Lt P.)
Eucudes 167. Eustachius a S" Paolo
66, 72.
:
:
:
196.
:
:
Faulhaberus Faustus 23.
:
:
222.
:
Fimbria
Breoerodb (J.-W. van) i
i5a.
:
:
:
66, 72, 100,
9 5.
83, 186, 192.
:
Focanus (Jacobus)
69, 127.
:
Franciscus Davidis 22. Franckius (Seb.) 172. Frédéric-Henri (Prince) Fresnes (A. de) 66, 100. :
Bruyn (Gualterus
de)
:
204.
Cainus : 146, 323. Calvinus io5, 141, 171. Campanzlla 22.
:
:
66, 174.
:
:
:
Casteren
(J.
van)
Cato 281. Chorebus 159,
(Joh.)
172.
:
370.
:
Gorlcus
27, 150, 151.
:
176.
:
Cloppenburch
66, 100.
:
:
2 55.
:
Claubergius
(J.)
:
:
Clément VIII
Gans
Gennadius 252, 308. Georgius David 22, 140, Gomarus 87.
66.
:
(Joh.)
Colvius (Andréas)
106.
:
196-8.
:
Coppes (Otto) 6, 66, too. Corvinus (J.-A.) 87. Cyriacus Lentulus 370. :
:
:
Harv^us 120. Heereboord (Adrianus) :
:
196-7.
Henricus Nicolai 172. Herbert (of Cherburv) : 197. Herodes 267. Herostratus 136, 180. Herwyck (Abraham ab) 63. :
:
:
Daniel 263. Dematius (Carolus) 106, 225, 227, 228-23o, 234, 246-8, 257, 269261, 262, 263-4, 267, 274, 295, :
:
298,305,310-4,331-2. Diest (Henricus à) 106. Dieu (Ludovicus de) 320. Digeste : 117. Dinet (Le P.) 4, 17, 20-1, 22, 30, 32, 34, 38, 55, 59, 109, 139, 142, 143, 162, i63, 1(33, 209, 222, 242, 261, 274, 293, 326, 329. :
:
:
Doccum
(J. à)
Dodon.eus
:
:
:
:
3 7 o.
Epicurus 22, 141. Epiphanius 252, 308. :
:
:
63.
Erasmus 33g, 369. Esau 257, 310. :
:
Essenius
:
191.
ab)
:
der)
197. :
3o,
209,
214.
Huygens (Constantin)
78, 102.
:
junior : 340.
»
»
Iudas (S"-) 37. Jacob 257, 310. Jacobus (S "*) 123. 124. Jeresiias :
:
1
:
:
Kuysten (Henrick)
Elias 208, 255, 286. Elisabeth (Princesse) 197-8. Elzevier 35, 37, 39, 143, i65, 208,
Episcopius
:
74.
16.
:
:
Heydanus 340. Hoogelande (Corn, Hoolck (Gisb. van
Leew (Van Lfmann
der)
Leviathan Lipman 23.
66.
3o, 214, 23o,
(Cornelis)
:
67, 69, 74,
100, 106, 126,235
78-9, 81,
Lipsius
:
:
42.
:
3i8.
:
Louis XIII 222, 224-5. Louis XIV 206. Loyola 28. Lucianus 22, :
:
:
:
76,
Noms Lullistve
propres. Ramus 26-7, Ravensberg
27.
:
Lus (Pieter) Lutherus
Regius (Henricus) 15-6, 19-20, 2734, 59, 62, 75, 138-9, 150, i5i, 154-7, 159, 160, 161-4, 168, 183, 195-7, 208, 220, 251. 266, 286 > 292, 314, 329, 337-9, 342, 346, :
Macchiavellus 22. Maccovius 106. :
:
Mahomet
22.
:
370.
Malachias 338. Mânes 22. :
Regneri (Cyprianus) 1 58. Reneri : 137, 203, 284. :
:
Marca (Erard Marcion
de)
66.
:
22. 265. Maresius (Samuel) 6, 8, 10, 67, 70, 73, 74, 75-6, 79, 80, 81, 82-5, 88, 89-90, 92, g3, 95, 96-9, 100, :
Mardochee
:
:
101-2, 106, 111, 126, 128-130, 135, 192, 212, 219, 227-9, 239 245, 247-9, 253, 2.S4, 267, 279-282, 301, 314, 319, 32i, 323-4, 33o-i. -
Martyr io5. Matth^us (S'")
144.
:
63.
Ridder (C. de) 226, 295. Rivet (André) 204, 320. Roseœ Crucis (Fratres) 27, Ruysch (F.) 2 14. :
:
:
142.
:
(J.)
137,
io5.
Mersenne (Le
Ribbius (Hermann)
66.
:
:
:
145-7,
P.)
14, 4*1 '9/.
:
10 *.
205, 207, 222, 285. Mestertius 33i. Munckrus (Thomas) 172. :
:
1
:
5,
56-7,
56, 63,
161,
171,
109, i85,
189-190,
202, 210, 214, 216, 221, 223, 227, 228, 230-6, 239, 242, 244-258, 260-4, 267, 270-1, 279-281, 283, 288-290, 292, 293-299, 301-314, 316, 319, 187,
3î?.
:
198.
:
:
:
Mercurius
337, 341, 365, 370.
:
:
132, s8i.
14,
:
Matth/Eus 23o. Mauricius Nassovius :
Revius
Rhkita
Salomon 264. Satmo 142. Scevola 83. Schoock (Martin)
:
Melanchton
1S7.
:
141.
:
196.
:
66.
:
)7S
321-4, 33 1-2.
Nachtecaelius 319. Noortdyck (Rodolphus
Schotanus (Bernardus): 33i.
:
à)
:
70.
(Meynardus) 106, 263. : 62, 64, 257, 263, 265.281, 343, 353,368. s
:
Sacra
Scripturte
Paraceusist^ Patricius 26.
27.
:
:
103, 112, 267. Periers (Bonaventure de) 42. Peripatetici : 15, 53, 59.
Paulus
(S"»)
7', 76,
:
:
Pieck (G.-W.) 66. Pilatus 267. PlNDARUS 140. Plato 26, 167.
:
Sisyphus : 179. Socinus 22, 141. 167, 356. Socrates Spanhemius (Frid.) 106. :
:
Stratenus 29, 57. Strick (W.) : 23 9 325. Suave (Andréas) 328. 1
:
:
:
22.
:
:
(A.)
:
:
:
:
Ploos
Seideuus (Martinus) Seneca 63. Senguerdiui 29.
,
66.
Pol (Fr. van de) Polyander (Joh.)
:
23o.
:
:
106.
Princesse de Nassau
Prometheus 141. Pyrrho 169. Pythagoras 57.
:
144.
Suerius
Suzanne
:
:
8, 9, 77-9.
102.
263, 313.
:
:
:
Taurellus Tayanobus
:
26,
:
22.
150, i5i.
}7 6
Index.
Tblesius
:
26.
Valentia (Greg. de)
Tertullus
:
75-6, 77, 95.
Valle
Theophilus
Thersites
Vaninus
337.
:
63, 95, 147, 149, 168-7,
:
(G. de)
176.
:
22.
:
(J.-C.)
5,
:
174-6, 179, 181-2,
22, 142, 160, 207. 210, 254.
286-7, 308.
171.
Thienen
Vinnius Virgile
66, 72.
:
Thomas (S"») 176. Thraso 89. :
Timon 142. Tobie d'André 370. Torrentius 23, 140-1,
;
Triglandius
106.
:
:
83.
Udemans 69, 96. Utenbogarduj 87. :
:
196. (Joh. van)
:
5,
6, 56, i36,
204, 234.
Waterlaet (Lambert 3 18.
234, 246,
2 53-4,
van)
:
70, 161,
257-9, 298, 305,
310-311.
Weede
:
:
Waesberge
:
Tullecens 66. Tulliu» (M.) 36,
1.
217, 242,
:
:
33
:
31.
:
Vorstius
:
Thuillerie (G. de la) 291, 302, 3xa.
(A.)
(Joh. van)
:
214.
Wtenbogardus. Voir Utenbogardus. Zanchius
Zonst
:
io5.
(L. van)
:
66.
Zuerius. Voir Suerxuj.
CORRECTIONS
PREMIERE PARTIE Page
après Imperli
virgule,
2, var. col. 2
1.8,
lire
9,l.i5:
undique
j
,
ligne 4
:
59,1. 16:
ut
169, note a
< >
fpatium
fi
après
:
: 1.
— —
ut fpatium
ajouter
p. 108,
p.
173,1. 12 178, var. 187,
fig.
infidere
:
lire
et
286, note a
clvi
294, cliv : 304, clxxiv
inter
fig.
Voir aussi
in fidere
I.4
pointillés, les chiffres
lire
dum
:
— —
8,
1.
note a,
134,1.7
1.
">
19
1.
a,
»
162,
1.
lire
4
ci-après.
:
clxvi
.
: 1.
.
4,
24
10
:
1.
26
:
Œuvres.
ut
—
—
omnes
(ital.)
phrenefim :
III.
:
ci-après,
après addixiffem (1. 18. virgule après poflunt à reporter après ea
I.
:
197, note a
lire
guillemets
:
:
141, note
7,
cur gyratio. ferreae à remplacer par la figure de la page 3og.
:
76, note,
:
interdum
DEUXIEME PARTIE Page
IV,
g
curygratio... ferrae
:
3 14, var.
:
463-464.
Ajouter, au-dessous de la boule H, devant les trois
:
premiers globules
314,
:
—
penult.rt. 4
1.
7,
undiquaque
après 1642
Rempublicam à effacer lire : ut omnes (rom.)
—
phrenefin
virgule à ajouter 9»
8
1
1
Corrections.
J/8 Page 210, note b : 21 3, » a: »
»
222,
1.
»
19
254, 284,
3
eadema £ta ampliamus ce
:
b,
3
1.
:
\id.)
c
:
:
qui
patientia p. 41
après 137,
(remontant)
:
famâ
204 Aengevangen Narratio
après &c. lire : Boeckvercopers
— — —
eadem a&a ampliamus
:
—
famâ
—
ideo
virgule à ajouter
1. 1.
i5 (id.)
lire
1. 1.
322, 326,
24
:
dern.
:
:
349, var.
:
:
ftrepitù édit. lat.,
de 1668
ce qui
quaefo,
Ideo après ICC. 12 (remontant) après rerum,
5.
3 18,
:
patientia, p. 41
virgule à effacer lire
quaefo
:
:
— —
Boeck-vercopers
:
12
:
» 1.
3o5,l. 8 1
3 1.
note a,\. 18
»
3
lettre d'appel
1.
228, note a,
lire
Narratia
:
:
226, var.,
252,1. 3
402
Angevangen
— —
:
à effacer ftrepitù édit. lat.
de 1668.
Achevé d'imprimer
par
LÉOPOLD CERF
12, rue Sainte -Anne, à Paris le
22 décembre igo5
\
âàw
University of
Connecticut
Libraries