Lecture Notes in Mathematics An informai series of special lectures, seminars and reports on mathematical topics Edited ...
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Lecture Notes in Mathematics An informai series of special lectures, seminars and reports on mathematical topics Edited by A. Dold, Heidelberg and B. Eckmann, Zürich
11 Jean -Pierre Serre Collège de France, Paris
Algèbre Locale· Multiplicités Cours au Collège de France, 1957 -1958 rédigé par Pierre Gabriel Seconde édition, 1965
1965
Springer-Verlag · Berlin · Heidelberg · New York
Ali rights, especially that of translation into foreign languages, reserved. It is also forbidden to reproduce this book, either whole or in part, by photomechanical means (photostat, microÎtlm and/or microcard) or by other procedure without written permission from Springer Verlag. @ by Springer-Verlag Berlin' Heidelberg 1965. Library of Congress Catalog Card Number 65-29123. Printed in Germany. Tide No. 7331.
Préface de la seconde édition
Cette édition diffère de la première par les points suivants 1 Un certain nombre de passages ont été récrits, notamment le § A du Chap.II , le Chap.III, le § B du Chap.IV et le § C du Chap.V. Ont été ajoutés: une Introduction, deux Appendices et une Bibliographie.
Le travail de dactylographie a été fait par les soins de l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques. Je lui en suis très reconnaissant.
Jean-Pierre Serre
, T A BLE
DES
MATIERES
INTRODUCTION Chapitre I. DÉCOMPOSITION PRIMAIRE DES MODULES A) Généralités. 1. Radical de Jacobson de
A
1-1
2. Lemmes sur les idéaux premiers
1-3
3. Foncteurs additifs en théorie des modules
1-5
4. Modules noethériens
1-9
B) Décomposition primaire et théorèmes d'unicité
1-11
C) Quelques applications 1. Variété associée à un module
1-21
2. Idéaux étrangers
1-25
3. Modules de longueur finie
1-30
Chapitre II. OUTILS ET SORlTES A) Filtrations et graduations 1. Anneaux et modules filtrés
1I-1
2. Topologie définie par une filtration
1I-2
3. Complétion des modules filtrés
1I-3
4. Anneaux et modules gradués
1I-4
5. Où tout redevient noethérien; filtrations
1-adiques
6. Modules différentiels filtrés
II- 8 1I-13
B) Polynômes de Hilbert-Samuel 2. Fonctions additives sur les catégories de modules
1I-19 1I-20
3. Le polynôme caractéristique de Hilbert
1I-22
4. Les invariants de Hilbert-Samuel
1I-25
1. Rappel sur les polynômes à valeurs entières
, Chapitre III. THEORIE DE LA DIMENSION A) Dimension des extensions entières 1. Définitions
III- 1
2. Le premier théorème de Cohen-Seidenberg
III- 2
3. Le second théorème de Cohen-Seidenberg
III- 4
B) Dimension dans les anneaux noethériens 1. Dimension d'un module
III- 6
2. Le cas semi-Iocal noethérien
III- 1
3. Systèmesde paramètres
1II-10
C) Anneaux normaux 1. Caractérisation des anneaux normaux
1II-11
2. Propriétés des anneaux normaux
1II-14
3. Fermeture intégrale
1II-16
D) Anneaux de polynômes 1. Dimension de l'anneau
A[X 1 , ••• ,Xn ]
2. Le lemme de normalisation
1II-11 1II-20
3. Applications. I. Dimension dans les algèbres de polynômes
1II-22
4. Applications. II.Fermeture intégrale d'une algèbre de type fini
1II-25
5. Applications. III.Dimension d'une intersection dans l'espace affine
1II-21
Chapitre IV. DIMENSION ET CODIMENSION HOMOLOGIQUES A) Le complexe de l'algèbre extérieure (Koszul) 1. Le cas simple
IV- 1
2. Acyclicité et propriétés fonctorielles du complexe
de l'algèbre extérieure
IV- 3
3. La suite spectrale associée au complexe de l'algèbre extérieure 4. La codimension homologique d'un module sur un anneau semi-Iocal
IV- 8 IV-12
B) Modules de Cohen-Macaulay 1. Définition des modules de Cohen-Macaulay
IV-l1
2. Diverses caractérisations des modules de Cohen-Macaulay 3. Variété d'un module de Cohen-Macaulay
IV-19 IV-22
4. Idéaux premiers et complétion
IV-25
C) Dimension homologique des modules noethériens 1. La dimension homologique d'un module
IV-21
2. Le cas noethérien
IV-29
3. Le cas local
IV-33
D) Les anneaux réguliers 1. Propriétés et caractérisations des anneaux locaux réguliers
IV-35
2. Propriétés de permanence des anneaux locaux réguliers
IV-40
3. Délocalisation
IV-42
4. Un critère de normalité
IV-44
1
Appendice I. RESOLUTIONS MINIMALES
IV-46
1. Définition des résolutions minimales
IV-46
2. Application
IV-48
3. Cas du complexe de l'algèbre extérieure
IV-50
1
1
1
Appendice II. POSITIVITE DES CARACTERISTIQUES D'EULER-POINCARE 1
SUPERIEURES.
IV-53 1
Chapitre V. LES MULTIPLICITES A) La multiplicité d'un module 1. Le groupe des cycles d'un anneau 2. La multiplicité d'un module
V- 1 V- 2
B) La multiplicité d'intersection de deux modules
3. Anneaux réguliers d'égale caractéristique 4. Conjectures
V- 4 V- 6 V-12 V-14
5. Anneaux réguliers d'inégale caractéristiques (cas non ramifié) 6. Anneaux réguliers quelconques
V-15 V-18
1. La réduction à la diagonale 2. Produits tensoriels complétés
C) Raccord avec la géométrie algébrique 1. Formule des Tor
V-21
2. Cycles sur une variété affine non singulière
V-22 V-23 V-24 V- 27 V-21 V-2B
3. Premières formules
4. Démonstration du théorème 1 5. Rationalité des intersections 6. Images directes
1. Images réciproques B. Extensions de la théorie des intersections BIBLIOGRAPHIE
V-31 B-1
l N T R 0 DUC T ION =======================
Les multiplicités d'intersectionsde la géométrie algébrique sont égales à certaines "caractéristiques d'EulerPoincaré" fonnées au moyen des foncteurs Tor de CartanEilenberg. Le but essentiel de ce cours est d'établir ce résultat, et de l'appliquer à la démonstration des fonnules fondamentales de la théorie des intersections. Il a fallu d'abord rappeler quelques résultats d'algèbre locale: décomposition primaire, théorèmes de CohenSeidenberg, normalisation des anneaux de polynômes, dimension (au sens de Krull), polynômes caractéristiques (au sens de Hilbert-Samuel).
L'homologie appara!t ensuite, lorsque l'on considère la multiplicité
9-
= rapport à un
d'un idéal de définition
e tE,r)
d'un anneau local noethérien A-module E
nôme caractéristique
dans le poly[on note
A-module F
par
de type fini. Cette multiplicité
est définie comme le coefficient de
longueur d'un
A
J
la
• On démontre alors la fonnule
suivante, qui joue un rôle essentiel dans la suite: i=r
e (E,r)
-
q
=:
2:
i=O
(-l)i~(Hi(E,~))
-
H. (E,x)
où les
1.
2 -
désignent les modules d'homologie du
-
complexe de l'algèbre extérieure construit sur
E
au
x.
moyen des
1.
Ce complexe peut d'ailleurs être utilisé dans d'autrej questions d'algèbre locale, par exemple pour étudier la codimension homologique des modules sur un anneau local, les modules de Cohen-Macaulay (ceux dont la dimension de Krull coIncide avec la codimension homologique), et aussi pour montrer que les anneaux locaux réguliers sont les seuls anneaux locaux dont la dimension homologique soit finie.
Une fois la formule
démontrée, on peut aborder
l'étude des caractéristiques d'Euler-Poincaré formées au moyen des Tor. Lorsque l'on traduit dans le langage de l'algèbre locale la situation géométrique des intersections, on obtient un anneau local régulier Modules
E
et
F
de dimension
A,
de type fini sur A
les variétés correspondant à
F
et
A-
A , dont le produit
tensoriel est de longueur finie sur
E
n, et deux
~cela
signifie que
ne se coupent qu'au
point considéré). On est alors conduit à conjecturer les énoncés suivants :
i)
On a
dim. (E) + dim.
tF) ~ n
t "formule des dimensions").
i=n ii) L'entier XA(E,F) =
~ (_l)i IA(Tor~(E,F) ) est> O.
i=O iii) On a ~A(E,F) = 0 est stricte.
si et seulement si l'inégalité
i)
- J La formule
~*)
montre que ces énoncés sont en tout dim (F)
avec
cas vrais si
=n
- r
•
Grâce à un procédé, utilisant des produits tensoriels complétés, et qui est l'analogue algébrique de la "réduction à la diagonale", on peut en déduire qu'ils sont vrais lorsque
A
a même caractéristique que son corps des restes, ou bien quand
est non ramifié. A partir de là, on peut, en se
A
servant des théorèmes de structure des anneaux locaux démontrer la formule des dimensions général. Par contre, et
iii)
i)
complet~
dans le cas le plus
je ne suis parvenu, ni à démontrer
ii)
A , ni à en donner
sans faire d'hypothèses sur
des contre-exemples. Il semble qu'il faille aborder la question sous un angle différent, par exemple en définissant di-
rectement
(par un procédé asymptotique convenable) un entier ~
0
dont on montrerait ensuite qu'il est égal à
Heureusement, le cas d'égale caractéristique est suffisant pour les applications à la géométrie algébrique (et aussi à la géométrie analytique). De façon précise, soit une variété non singulière, soient variétés irréductibles de
V
A, A , A
Soient
V
v
1\1
i(V.w,c;lC)
Si et
=
"Iv
la formule
en
C
dim. V + dim. W
c =
VnW
x , avec (intersection "propre").
les anneaux locaux de
X, V et W en C.
désigne la multiplicité d'intersection de (au sens de lieil,
1
(Ee)
deux sous-
W
X , et supposons que
soit une sous-variété irréductible de dim. X + dim. C
et
X
i(V.W,C;X)
,~-;hevalley,
Samuel), on a
- 4 Cette fonnule tla "fonnule des Tor tl ) par réduction à la diagonale, en se ramenant à il est commode de prendre
se démontre
(*) .
En fait,
comme définition des multi-
plicites. Les propriétés de celles-ci s'obtiennent alors de façon naturelle: la commutativite resulte de celle des Tor l'associativité résulte des deux suites spectrales qui expr i ment l'associativité des Tor; la formule de projection résuIte des deux suites spectrales reliant les images directes d'un faisceau cohérent et les Tor (ces dernières suites spectraIes ont d'autres applications intéressantes, mais il n'en a pas été question dans le cours). Chaque fois, on utilise le fait bien connu que les caractéristiques d'Euler-Poincaré restent constantes dans une suite spectrale.
Lorsque l'on définit les intersections au moyen de la formule des Tor, on est conduit à étendre la théorie au delà du cadre strictement "non singulier" de lveil et de Chevalley. Par exemple, si d'une variété
X
f
:
X~
bliste à
est un morphisme
dans une variété non singulière
peut faire correspondre à deux cycles un "produit"
y
x'fY
xl\f-1 (y)
x et y
de
Y, on X et de
Y
qui correspond au point de vue ensem(bien entendu, ce produit n'est défini
que sous certaines conditions de dimensions). Lorsque
f
est
l'application identique, on trouve le produit ordinaire. Les formules de commutativité, d'associativité, de projection, peuvent s'énoncer et se démontrer pour ce nouveau produit.
I-1
, CHAPITRE I. - DECOMPOSITION PRIMAIRE DES MODULES 1
/
A) GENERALITES Ce paragraphe a pour but de rappeler un certain nombre de notions qui seront supposées connues, et de démontrer quelques lemmes préparatoires. Nous désignerons par unité, par
Ef
A un anneau commutatif, à élément
E
M un A-module unitaire. Un idéal
AIE
A et si
sera dit premier, si
est intègre.
1) Radical de Jacobson de
A.
Nous utiliserons cette notion seulement pour les anneaux commutatifs. Definition et proposition 1. - On appelle radical de Jacobson de A
~(A)
,et on note
oondi tions
, l'idéal de
équivalentes:
1)
~(A)
2)
xfr(A)(: a
Cette sui te est do no stationnaire, par exemple pour soit
tel que
aé.A
N
1
et
N
M
plus grands. Si
2
il est N
1
ou
n'est pas primaire, on reoommenoe pour oes modules, et ainsi
de suite: on oonstruit de oette manière un de modules au-dessus de
N
"arbre généalogique"
,et la oonstruotion s'arrête au bout
d'un nombre fini de pas (oar dans un ensemble ordonné où toutes les suites oroissantes s'arrêtent, tout
"arbre généalogique"
a un
nombre fini d'éléments). Autrement dit, au bout d'un nombre fini de pas, tous les modules atteints sont primaires et
N est interseotion de oes
modules primaires. Soit maintenant de
N
=~
N!
la déoomposition obtenue
1
N oomme interseotion finie de primaires et soit
ensemble de
l
tel que:
N=W
N!
1
et pour tout
J
iGJ
un sous-
1-15 Méprisons les éléments de (N~
)
e
i
1
pour
N=N
Pi -
1
correspondent aux idéaux premiers
Ek
l'intersection des
p.
-J
... ("\ Nr
pour
i
f
N.1 et
j
N
est
qui correspon-
r j
nf
p.-primaire, -1 pour
N.
1
i
On appelle décomposition réduite de de
• Soit
et admirons:
n N2 Il
f
,et supposons que les
J
1.( k " r,
dent à
I-J
1~ j
~r
N toute représentation
N comme intersection de sous-modules primaires satisfaisant
aux conditions précédentes.
Théorème et définition 1:
Tout sous-module
N de
M admet une
décomposition réduite. En outre, les idéaux premiers qui interviennent dans une telle décomposition ne dépendent Que de et de
N
M et non pas de la décomposition. Ce sont les idéaux
premiers essentiels de associé à
N dans
M • On apuelle idéal premier
M tout idéal premier essentiel de
l'ensemble de ces idéaux est noté
a
dans
M
Ass(M)
Il nous reste à montrer que les idéaux premiers essentiels de
N ne dépendent pas de la décomposition; comme ce sont
les idéaux premiers associés à
M/N
, i l suffit de prouver l'uni-
cité des idéaux premiers associeés à un module va résulter de, et
~tre
M
Cette unicité
précisée par, les deux propositions qui
suivent: La première proposition étudie les liens entre les décompositions réduites de
N et le foncteur
MS:
1-16
Soit
composition réduite de d'indices
A
, soit
et soit, pour
1)
(N.),., = M,.. ù
1
= N1 /\
••• t\Nr
p.-primaire, et
est
N.
une déItensemble
l
-1
De même
l'ensemble des -1
NS
S(M/N)
dans
e
tels que
l
N = S
n
iG Il
(Ni)S
MS
= S-comEosante de
aEEelle les comEosantes isolées de
1 c:
n
=
iE: l
1
s=
si
li
=
n
N (quand
N dans
S
et la dé-
M seulement
varie). On les
M et elles ne
déEenden~
S(N.)= 1
n
iE::-I'
N.
et la décomposition est
1
manifestement réduite. Il résulte alors de la bijection canonique des S-composantes de N
S
M sur les sous-modules de ;:
nrr
(N. ),
i€
1
Ù
M S
, que:
et qu'il n'y a pas de termes superflus dans
cette intersection. Corollaire 1.
Les idéaux Eremiers
E 1, ••• ,Er
ne déEendent Eas
de la décomposition; il en va de même des comEosantes Erimaires Ni
0
i El'
N
Eas de la décomEosition de
S(N)=S(. QI N.)
n
MS
S-comEosantes de
En effet:
-1
est une décomEosi-
N. 1 i é l' comEosition est réduite. En Earticulier, il y a dans
un nombre fini de
p.
Alors:
p.AS· -1
dans q·-Erimaire -1
est
(Ni)S
i
l'idéal premier
q.
sinon. De Elus,
ù
tion rédui t.e de 2)
l'
itG.I'
PrOPosition 6: 1
N où
N
(1,2, ..• ,r) • Si S eat une partie multiplicativement
stable de
et
M
N un sous-module de
dont les idéaux Eremiers sont minimaux dans l'ensemble
I-11 En effet, si pour
E premier
S
désigne l'ensemble
E
A - E
on a l'équivalenoel S (N) f= S (N) ~
E
idéal premier
pour tout
(
c:
~
~
Si d'autre part
Corollaire 21 assooié à
P
Si
rédui te de
0
est un sous-module de
est assooié à
En effet, si
0
dans
- N (\ ••• (lNr 1
M ,on a aussi
0
= (N
1
P
n (Nr n p)
;
: en effet
p.-ooprimaire
-1
Aveo les notations oi-dessus, si
E-ooprimaire de
pour tout
f'\ ...
flP)
l!i-primaire dans
M
E
p.-ooprimaire si et seulement si ~ i
est assooié à
pn
i f= j
P
est un sous-
M ;
Pest
N. = 0 • En partioulier, 1 -
il existe des sous-modules de
Ei-coprimaires. Enfin, si P
est une déoomposition
~i-coprimaire.
Corollaire 31 module
M ,tout idéal premier
est un sous-module non nul du module
et est dono
p.
-1
M
Ni {\ Pest
p/pnN.1
est l'un des
est minimal,
p.
-1
P
l!
>
,et
M qui sont
P (\ (Ni+N .) - 0
-
J
alors
=0 En effet, l'idéal premier assooié à
Dire que
Pest
Pest assooié à
M
p.-ooprimaire signifie que la déoomposition -1
rédui te obtenue après le oontient le seul terme
"nettoyage" Ni (l P
de
0
= (N
1
('\ p) ('\ ••• (\(Nr ('\ p)
,0' est-à-dire que P n Ni
=
0
1-18
Ceci est le cas pour tout sous-module non nul de
M. = 1
n
j
P
~ i
P ('\ (N. +N .) = 0
• Enfin, si
N. J
est à la fois
et si
P
J
1
p.-coprimaire et -1
f
0
p.-coprimaire, ce qui est -J
absurde. Pr0Eosition 1:
Si
N est un sous-module de
( 0 : N)
miers essentiels de idéaux premiers
E
dans
de la forme
E
A
={
sont les idéaux premiers associés à aux Sous-modules mon°eiènes En effet,
de
N
1
est
sont associés à
,
0 : N)
et on peut
1
En particulier,
M
• Les
N convenable,
pour
(O:N)=(nN. :N)=()(N.:N)
m~me
se restreindre
, où, avec les
1
(N. :N) 1
N
4: Ni
(0 : N)
est
p.-primaire si -1
les idéaux Ere-
M
notations du corollaire précédent,
(N.:N)
M
,
M
si
= A
Ne N. 1
,
si
N
et
•
E-primaire dans
A
est
E-coprimaire, et la proposition sera démontrée si l'on montre que, pour tout module
E-coprimaire
d'un sous-module non nul de
N
E
est l'annulateur
N • Pour cela, nous aurons besoin
du lemme: Lemme.
Si
N
est un module noethérien sur un anneau noethérien
il existe un entier En effet, si soient
n
tel que
~ ( 0 )~
=0
~( 0 )
est engendré par ni tels que: a. N = 0 pour 1
suffit alors de prendre
n ~ n 1+ ••• n - p +1 p
• Il
,d'après la for-
mule du binôme. Soit donc
n
tel que
n
E .N
= 0 'En-1 N r.1 o
(N
étant
A
1-19
de nouveau supposé
f
et
x
et
E.(x)
E .::>
, on a
0
0
=
Corollaire 1c nul de
E-ooprimaire). Si alors
• D'où
(
0 c (x»
=(
E
Les éléments
, oar
0 cCx»~
de
0(
x
(x)
est
, o.q.f.d.
E1
U •.• U En divisent
M
D'autre part, oe sont les seuls, oar si
Corollaire 3: assooié à
Si
M==N
(0: M)
sentiels de
n (A-p.) -1
Si
, on en déduit que les idéaux premiers esdans
• Si
E Ax
E
Corollaire 4:
o=
M , tout idéal premier
dire que
M , o'est
isomorphe au module
E-ooprimaire
E-ooprimaire de
N
M/N
M admet une suite de oomposition
M C M C •.• CM o n 1 Mi +1 / Mi
est premier dans
A
=
M
N , il en résulte que
(sinon oe serait un sous-module est assooié à
M
M/N
est assooié à
E n'est pas assooié à
nN =0
telle que
N ou à
M est assooié à
oontient un Sous-module
et do no
A sont assooiés à
N est un Sous-module de
En effet, dire que
Ax
S ==
0) == 0
Corollaire 2:
A/E
E-coprimaire,
M , forment la réunion
zéro dans
(M/
n-1 E .N
A qui annulent un élément non
En effet, tous les éléments de
S
€
M
soit isomorphe à un module • En outre l'ensemble
oontient tous les idéaux premiers assooiés à
A/p. -1
où
p.
-1
(E o ' E1, ••• ,En -1 ) M
),
1-20
Ceci résulte directement des corollaires précédents. Proposition 8:
Si
N est un sous-module de
M
~(N)
est
l'intersection des idéaux premiers essentiels minimaux de
En effet, si !:. :>
r
N dans
est cette intersection, il est clair que
~(N) • D'autre part, si
a éA
a ~ !r.l:(N)
et
soi t
n 2 S = (1,a,a , ••• ,a , ••• ) Alors, par hypothèse,
s(MI
0
)
rM
, et donc
rencontre pas tous les idéaux premiers associés à Corollaire 1:
~(N)
En effet,
= ~(N:M)
~(N:M)
ne
M , c.q.f.d.
Les idéaux premiers minimaux associés à
sont les idéaux premiers (essentiels) de
S
MIN
dans
A
•
et cet idéal est intersection
réduite de deux familles d'idéaux premiers. Ces deux familles coincident donc. Corollaire 2:
Pour qu'un idéal premier de
A contienne
~(N)
il faut et il suffit qu'il contienne l'un des idéaux premiers minimaux associés à
MIN
M
1-21
C. - QUELQUES APPLICATIONS 1) Variété associée à un module Soit, oomme toujours,
A un anneau noethérien,
M un
A-module
de type fini. On définit alors: Définition et proposition 9:
Si
E
est un idéal premier de
A
les assertions suivantes sont équivalentes:
1)
E
est idéal
2)
M E
= AE®AM ,
3)
E :) Ann (M)
4)
E On
~remier
M
0
contient un i.d.éal aJ2~elle
essentiel d'un sous-module de
associé de
~remier
vari été associée à
M
,
M
et on note
V(M)
Supp(M))
(ou
l'ensemble des idéaux premiers satisfaisant à ces conditions. Si est un idéal de
A
,on écrira aussi
W(!J
au lieu de
V(A/a)
a •
La variété aS30ciée au module nul est v.ide.
1)~2): En effet, ceci est vrai si
M=
A/p
(alors
Il en résulte que la propriété est vraie si M contient un sous-module
d'où
Il
E
est associé à on tire donc
ME
E
est associé à
, on a bien
est premier essentiel d'un sous-module
M/p
=,=
; de 0
M
E
~
(M/p) --t E
M
AIE
isomorphe à
et comme Enfin, si
E
AIE ).
Q,u corps des fractions de
car
s'identifie
M
0
et
ME' P
de
(M/p) , E
o M
o
,
1-22
2)-----)3)1 En effet, si s.x
f
r0
s é A - ~
pour tout
0
ME
, i l existe
et
A - E
x€M
tel que
ne rencontre pas
Ann(M)
3)==) 4): Déjà vu • 4)====>1)1 Supposons en effet que associé à à
A/~
M
,et
Alors
et donc que
essentiel de
Corollaire:
M contient un sous-module
N'
Si
M/N' E
dans
A/p. -1
N isomorphe EI~
N/N'
isomorphe à
ou est un idéal premier
M
E€V(M)
p. -1
M/N'
idéal premier
N'isomorphe à
contient un sous-module
est associé à
o = MoC:M 1C: ••• C:Mn = M module
~
contienne
N contient alors un sous-module
Il en résulte que A/p
E
, i l existe une suite de composition de telle que
Mi+1/Mi
M
soit isomorphe à un
premier, où l'un au moins des p. -1
-
est égal à
P_
En effet, avec les notations de la démonstration précédente il suffit de mettre bout à bout une suite de composition de sui te de composition de
M/N'
N'et une
qui satisfait aux conditions du Corol·-
laire 4 de la proposition 1. Par exemple, si les idéaux premiers de n
V(A) =
M= A A
De
m~me,
w (0)
est l'ensemble de tous
si
est un idéal de
a
A et
un entier positif, on a les équivalencesl
La proposition suivante sera souvent utile dans les calculs:
•
1-23 1)
sui te exacte de
A-modules,
2)
Si
P
et
Si
0 --i' M' ~ M --1 Mil 4
Proposi tion 101
0
est une
V(M) = V(M') U V(M")
Q sont deux sous-modules de
M
V(M/P() Q) = V(M/P) V V(M/Q)
3)
Si
M et
N sont deux
V(M®A N) :: V(M)
n
A-modules (de type fini),
VeN)
,
La première assertion résulte trivialement de l'existence, pour tout idéal premier
o -7
Mt
E
E
de
A
de la suite exacte:
-4 M -7 Mil --i 0
E
E
La seconde n'est qu'une qutre formulation de l'égalité:
Enfin, pour la dernière assertion, on note que:
On est ainsi ramené au corollaire 2 de la propDsition 1. Si
Corollaire:
M est un
A-module et
a
un idéal de
A
,
= V(M)()W(a)
V(M/aM)
Enfin la démonstration des propriétés suivantes exigera du lecteur un travail insignifiant: Si
(~.)
est une famille d'idéaux de i6t qu'ils engendrent, on a: 1
n
i E. l
W(~) = W(~) ...
A
a
l'idéal
1-24 m~me
De
si
a
et
b
sont deux idéaux de
A
• W(~
Les idéaux de
A
satisfont donc, quand
V(M)
la topologie de Zariski de
Si
V(A)
V(M)
• Si
M est un
A -module,
sera la topologie induite dans
par la topologie de Zariski de
Dans
parcourt le treillis des
, aux axiomes des fermés d'une topologie. Cette topo-
logie est la topologie de Zariski de
V(M)
a
V(A)
toute suite décroissante de fermés est stationnaire.
V(M)
R est un idéal premier de
W(R)
est un fermé de
V(M)
et n'est pas réunion de deux fermés plus petits: on dit que
W(R)
est irréductible. Tout fermé irréductible est de la forme
et tout fermé
F
W(~)
est réunion d'un nombre fini de fermés irréductibles
ne satisfaisant à aucune relation d'inclusion entre eux et déterminés de manière unique par
F
Si
F = W(~ , ces fermés irréductibles sont
les
W(p.)
où
les
W(Ri)
sont les composantes irréductibles de
-~
i parcourt les composantœpremières minimales de W(~
a
:
(Ces
propriétés ne sont qu'une traduction de quelques lemmes, déjà démontrés, sur les idéaux premiers). Remarquons aussi au tout fermé de
V(M)
composantes connexes 1 car tout irréductible
a un nombre fini de W(R)
est connexe
(cela résulte de la définition de l'irréductibUité). D'autre part, W(~)
W(R)
\J
W(~)
est connexe si et seulement si
ne sont pas disjoints, c'est-à-dire si
nus dans une Si
m~me
R et
~
R
W(R) ~
et
et
sont conte-
idéal maximal. appartiennent à
V(M)
R
et
~
appartiennent
I-25 à la
m~me
composante connexe si et seulement si il existe une suite
d'idéaux premiersl Pi e V(M)
et que
2)
= ..'[)
p
-0
V W(Pi_1)
W(Pi)
soit connexe.
Idéaux étrangers
Nous allons d'abord rappeler brièvement quelques résultats élémentairesl Deux idéaux
a
et
b
de
a + b
qu'ils engendrent est
existe
a
dans
a
et
=a
1
Si
.ê:.1 ' • • • ,~
telles aue
a.
--'l.
et
alors
b
et b.
-J
et
A
a.
-1
et
, alors
tout entier, autrement dit s'il
A
dans
b
tels aue:
+ b b -b 1 ' • • • , -m
sont deux familles d'idéaux
sont étrangers pour tout couple -b 1 ·b - 2 ···b -m
à fortiori de m~me de a 1 (l ~ ... Enfin, si
sont dits étrangers si l'idéal
a.
sont étrangers, et il en est
n~
W(~
et
b1
n ~ ... n ~
sont étrangers deux à deux, pour
-J
-a1n~ -, ••• n a -n =a - 1 .a - 2 ···a -n
Avec ces définitions deux idéaux et seulement si
(i,j)
et
W(È0
a
et
b
sont étrangers si
sont disjoints.
Le but de ce paragraphe est alors la démonstration de la Prpposition 11:
Tout module
M admet une décomposition uniQue
M , •••• ,M s ' 1 dont les annulateurs sont étrangers deux à deux et qui n'admettent comme somme directe de modules
plus eux-m~mes de telle décomposition. Les variétés sont les composantes connexes de
V(M)
V(M 1), •.• ,V(M s )
1-26 Si
sont les annulateurs de
n
nê:.g :: ~1.a2 ••• ê:.g
~:: a 1 a 2 fl .. . seule représentation de
on a
a
et on obtient ainsi la
comme intersection d'idéaux étrangers
deux à deux et qui n'ont plus
eux-m~mes
de telle représentation.
Nous allons monter au ciel en nous tirant par nos lacets de chaussures (la démonstration est celle du théorème chinois; on peut l'ignorer sans préjudice): M = M f1 ... ()M s 1
Supposons d'abord donné une décomposition les
Mi
a
= (O:M)
::
(0:M a
-1
soit donc
a 1 , ••• ,ê:.g
ont des annulateurs étrangers deux à deux, soit
Alors:
1
)n ... n (O:M s )
n ... () -s a
b. = -a 1 ···a. 1 a i +1 ···ê:.g --'l. -
--'l.
Ni:: :M 1~··· ~
$ Mi-1
t'r.!.
q;7
Mi+1···~ ~, M s
n
j
f
a.
, pour
et
-J
i 1./ ~
où
i t.. s ~
On a alors les formules) suivantes: Lemme 1:
3)
M.1
1)
a.
(O:a.) --'l.
=
2)
(O:M. )
=
--'l.
1
b.M
--'l.
=
n
j
f
N.= 1
4)
N. J
i
En effet, la formule 1) est claire. Formule 2):
(O:N.) 1
Formule 3): de D'autre part Ax
(a. + b.) x --'l. --'l.
a. :: (O:M.)
~Ni
=
j
--'l.
a
1
:: a
et si
on tire
x~Ni
:: (O:N.), 1
b.
--'l.
nf
(O:b.) --'l.
(O:M .) i
(O:~) ~ Mi
n (O:~)
J
=
a. M •
--'l.
1-21
Formule 4): La démonstration est analogue. V(M.) = W(a.) 1 --'l.
D'autre part, a.
--'l.
et
a.
-J
et dire que, pour
sont étrangers, c'est dire que
V(M. )
et
1
1j
i
V(M.) J
sont
disjoints.
et
~1
' • • • '.ê:.s
Soit en effet
1 .( i, j ~ s
,
où
et où
miers associés à Comme, pour
et appartenant à
M
i
désignent les idéaux pre-
p. 1'···'P. -J; -J, t'J
1j ,
aucun
V(M .) =
J
p. -1,e
W(a.) -J
n'est contenu dans un
n'est pas contenu dans la réunion des p. k et p. P -i ,e -J, k -J, S. rencontre tous les p. et donc aussi a. • La S.-composante 1 --'l. 1 -1,e de
a dans M contient alors M.1 et coupe
Ni
suivant
a • On
a ainsi: S.
1
~~~!~~~~~~ID~~~=
a.
--'l.
'"' a 1
1
n ···n .ê:.s
sont étrangers deux à deux.
Soit alors j
Alors
= M.
supposons donnée une décomposition
~ où les
(Mio)
n1
b.M,
et
--'l.
i
M est somme directe des
dans la situation précédente:
Mi
et
a.
-1
i
~M. 1j J
, et l'on est
1-28
En effet, o(i €~
f3 i
et
Mi
~
ê ~
engendrent
M
cl.. 1. + /,l1 ~.
tels que
i
car pour tout
1
il existe
On en déduit
= 1.
l'égalitél
l = ~ l + 11(1 ( f:2 + 0(2( ~ 3 + ••• +
qui e8t du type
l = b
+ ••• + b
1
S
+
, où
0(
c
D'où
.
(~+~)
0
et
X
= A:x
. Si donc
b.N. --'l. 1 = 0
,
= 0
et
Reste à montrer que on tire que x€N.
a.
::> (O:M.) 1
0
, alors
f
, x
1
--'l.
V(M) = W(a)
connexes de
Si alors et
~
et
W(~ ) = li (a . 1) -~ --'l.,
et
V , ••• ,V 1
f
n ... nW(a--'l.,s. . ) :; 1
0
1
-
0
• D'où
a. 1, ••• ,a. --'l. , --'l. , s i
et soient
a
V.l
on a l'égalité i
li ( q . 1)
-1,
f
les primaires
et dont les idéaux
j
a = a () ••• 1
n~
car
n ... n
sont disjoints.
-J
On détermine ainsi une décomposition de
V(Mi)=Vi
M.
soient les composantes
s
sont étrangers pour
et
~
, et l'on vient de voir que si
appartiennent à
W(a.)
entratne
j
, alors
mais de
a. = (OIM. ): --'l. 1
a. = a. 1 ••• a. --'l. -1 , --'l. , si
aj
-1
x = 0
intervenant dans une décomposition de premiers associés
f
i
xE:MinN i
a.x = (a. + b.)x --'l. --'l.--'l.
Supposons finalement que
1
b M• • •• + -s
D'autre 12art la somme est directe carl b .• b. --'l. -J
et o(E s.
b. E b.
M.
1
ne peut
~tre
M en somme directe
décomposé davantage, car
est connexe. De m~me pour la décomposition de
~
qui
lui correspond. Enfin ces décompositions sont uniques car déter-
1-29
Corollaire 1:
V(M. )
complémentaire de la réunion des idéaux premiers de
M.l.
T.l.
Avec les notations ci-dessus, désignons par
est isomorphe au A-module sous jacent au
le
• Alors
l.
AT.-module l.
D'abord tels que:
rencontre
Ti
j ~ i
pour
, car si les
a .. l.J
sont
a .. +a .. = 1, a ..
Alors
l.J
Jl.
T.
contient
l.
l.J
Il en résulte que
a ..
J l.
~.l.
M.l.
D'autre part,
s'envoie injectivement dans
et il
M'l. T •
l.
suffit de montrer que cette application est surjective. Soit donc
mis
un élément de
MT.
,où
mE.M
l.
Comme il existe déduit que dans
~.
s a
i
et
séTi
n'appartient à aucun idéal premier contenant dans
a.
--'l.
et
m = ma + mbs
b
dans
et que
A
tels
mis
~ue
et mb/1
a+bs = 1
a.
--'l.
• On en
sont confondus
' c. q • f • d •
l.
Corollaire 2: A/a
b./a
M
= A/a
Mi
= ~/a
est composé direct des anneaux -
En effet, --'l. -
Si
A/~
• Mais, comme
et
b./a
--'l. -
N.l. = --'l.a./a
• Alors
, isomorphes à
A/a . •
est somme directe, comme A-module, des b .• b. = -J
--'l.
a
pour
composé direct en tant qu'anneau.
i
1 j 1"
A/a
•
est même
--'l.
1-30
Il en résulte en particulier que le treillis des idéaux de
A/~
3)
Modules de longueur finie.
•
A/~
est composé direct des treillis des idéaux des
Nous supposerons connus les résultats de Bourbaki, Algèbre, chapitre 1. Proposition 12: A/m
où
~
Les modules simples sur
A
sont les quotiena
A
est un idéal maximal.
En effet, tout module simple est monogène, i.e. de la forme A/a
où
a
est un idéal de
A
les sous-modules de
pondent bijectivement aux idéaux de est simple et seulement si
a
A
contenant
corres-
; donc
A/~
est maximal.
Il en résulte que les modules semi-simples sur sommes directes de corps isomorphes à Définition 2:
a
A/a
A/~
,m.
--'l.
A sont les maximal.
On appelle module de longueur finie un module
M
possédant une suite de Jordan-Helder. Nous noterons par la longueur de
M
On a alors la proposition: Proposition 131
Les modules nons nuls de longueur finie sont
ceux dont tous les idéaux premiers associés sont maximaux, ou encore c,eux dont la variété est formée d'idéaux maximaux.
La condition est nécessaire: On sait en effet que tout sousmodule et que:
N d'un module leM) ::
M de longueur finie est de longueur finie,
-l(N) + {(MIN)
I-31
E
Donc, si isomorphe à
est associé à
A/E •
idéal maximal
Si
E
M ,soit
N un sous-module de
M
n'était pas maximal, il y aurait un
m contenant
E ,et la sui te
une suite de composition infinie de
A/E
n m / (E
n
n m )
serait
N ne serait pas de
longueur finie. Réciproquement, on a vu que tout module de type fini tait une suite de composition: où
M./M. 1 1. 1.Si
V(M)
est isomorphe à
o A/p. -1.
= M
o
C
et où
M 1
C ... C. Mn
p. -1.
M admet= M
,
e V(M)
n'est formé que d'idéaux maximaux,
M est donc
extension d'un nombre fini de modules simples et est de longueur finie. Corollaire:
Tout module de longueur finie
M est somme directe
de modules coprimaires associés à des idéaux maximaux de En effet, les idéaux premiers associés à et donc étrangers deux à deux.
A
M sont maximaux
11-1
CHAPITRE
Conventions
II
OUTILS ET SORITES
les anneaux considérés sont supposés commutatifs à
1
élément unité, et les modules sont supposés unitaires. A - FILTRATIONS ET GRADUATIONS (Pour plus de détails, le lecteur se reportera à EoœBAKI, Alg. Comm., Chap.III.) 1. Anneaux et modules filtrés.
Définition famille
Nous appellerons anneau filtré un anneau
1~
(An)nEZ
A muni d'une
d'idéaux vérifiant les conditions suivantes:
= Ap .A q
C
Ap +q
Nous appellerons module filtré sur l'anneau filtré dule
M muni d'une famille
(Mn ) n4:Z
A un
A-mo-
de sous-modules vérifiant les
conditions suivantesl A p .M q
C Mp +q
~Noter que ces définitions sont plus restrictives que celles
--
de BOURBAKI, loc.cit.-1 Les modules filtrés forment une catégorie additive morphismes étant les applications que
u(Mn )
=
Nn • Si
P
(p ) n
n
= (M
n
+p)/p
Dans
FA
P
n
telles
par la filtration de
définie par la formule
n = M/P
appelle filtration quotient sur N
u: M -t
,les
est un sous-A-module du module filtré
on appelle filtration induite sur filtration
A-linéaires
FA
est l'image de
P
n
= P(\M
n
la filtration
M
M ,la
• De
m~me,
(n ) n
on
où
M n
,les notions de morphismes injectifs (resp. surjectifs)
11-2
sont les notions habituelles. Tout morphisme noyau à
Ker(u)
Ker(u)
et un conoyau
et
COker(u)
COker(u)
u: M
~
N admet un
: les modules sous-jacents
sont les noyau et conoyau habituels, munis
de la filtration induite et de la filtration quotient. On définit également
= Ker(N-t COker(u))
Im(u)
et
Coim(u) = COker(Ker(u) -t M).
On a une factorisation canonique : Ker (u) -t où
Coim( u) ~
M -t
lm (u) -t N--t
est bijectif. On dit que
g
u
Coker (u)
est un morphisme strict si
est
g
un isomorphisme (de modules filtrés); il revient au même de dire que u(M ) = N ('\ u(M) n n
neZ=
pour -tout
• Il existe des morphismes bijec-
tifs qui ne sont pas des isomorphismes
(FA
n'est pas une catégorie
abélienne au sens de Grothendieck). Exemples de filtrations: a)
Si
~
(resp. du
A-module
(resp. M
n )- 1
b)
est un idéal de
n
Soient
M)
= m~4 pour
=
n
de
A
pour
~
n) 1).
A un armeau filtré,
HomA(M, N)
~-adique
,on appelle filtration
la filtration pour laquelle
A-module. Les sous-modules sur
A
N un
HomA(M, Nn )
A-module filtré, et de
HomA(M, N)
M
un
définissent
une structure de module filtré.
2. Topologie définie par une filtration. Si
M
est un A-module filtré, les
et définissent sur
M n
forment une base de filtre,
M une structure uniforme (donc une topologie)
compatible avec Sa structure de groupe (cf.BOURBAKI, Top.Gén., Chap.III).
--
Ceci vaut en particulier pour to~ologique
Si
~
; de même,
A
lui-même qui devient ainsi un anneau
M est un A-module topologique.
est un idéal de
A, on appelle topologie
~-adique
sur un
II-3
A-module
Pro12osition 1 :
N
L'a.dhérence
Soit de
=
pas à
de
M
M
est égale à ( \ (N + M ) n
N
x
n'appartient pas à
(x + M )(\ N =
tel que
Z
un sous-module d'un module filtré
N
En effet, dire que n~
~-adique
M la topologie définie par la filtration
n
0
N
signifie qu'il existe
,d'où le fait que
x
n'appartient
N + M n
Corollaire!
M
n
est séparé si et seulement si
o
M n
3. Complétion des modules filtrés. Si
M est un A-module filtré, nous noterons
séparé; crest un
A-module.
On vérifie tout de suite qutil stidentifie A
tim. M/Mn
à
• Si Iron pose
~
..
A-module filtré, et de
Mn
..
M = n
Ker (M ~ M/Mn )
s'identifie à
M/M
Mn
n
,muni de la filtration induite par celle de Soit
~xn
,converge dans
x éM n
xn
M devient un
A
M/Mn
Pr012osition 2!
raI
..
M son complété-
est le complété M
M un module filtré séparé et com121et. Une série M si et seulement si son terme géné-
tend vers zéro.
La condition est évidemment nécessaire. Réciproquement, si x
n
7
0
, i l existe pour tout
n } n(p) tout
k~O
x €M n p
p
un entier
n(p)
tel que pour
• On a al or s
,et le critère de Cauchy s'applique.
Pr012osition 3:
Soient
A un anneau et
m un idéal de
A est sé12aré et complet pour la t01201ogie séries formelles (~, X)-adi'lue.
A [[X]
~-adique,
A
. Si
l'anneau de
est sé12aré et com12 1et 12 0ur la t01201ogie
11-4 L'idéal
(m, X)n
telles que
n-n a p €!!!. ~
idéaux sur
A[ [X]]
coefficients
ai
est formé des séries pour
~
0" p
• La topologie définie par ces
n
est donc la topologie de la convergence simple des
; en d'autres termes
groupe topologique) au produit Proposition 4:
,qui est bien sépar~ et complet.
Al
des idéaux maximaux deux à deux
Soient
distincts de l'anneau
est isomorphe (comme
A[[X]]
A
,et soit
r
=
m () ••• f)!!!.k 1
• On a alors
un isomorphisme canonique
..
A
où
.. A
~
m.
-J.
..
A est le complété de
~-adique,
A pour la topologie
est le complété -séparé de
pour la topologie
A
!!4.
et où
!!!oz A
!!!:i.
-.L
-adique.
~ On a un résultat analogue pour les modules.-'
Comme les
m.
sont deux à deux étrangers, on a
-J.
Am. /mr: -]. Am. --'l.
--'l.
(la démonstration donnée au Chap.1 dans le cas noethérien s'applique sans changement au cas général). On en déduit:
...
1 T (=im(A!!4. jmr:A~ ) 1", i , k
A
~
--'l.
Remarque~
La proposition s'applique notamment au cas d'un anneua
semi-local
A
de
A
, en prenant pour
; l'idéal
r
m.
--'l.
l'ensemble des idéaux maximaux
est alors le radical
de
A
4. Anneaux et modules gradués. Définition 2: Nous appellerons anneau gradué un anneau
A muni d'une
II-5 décomEosition en somme directea
>-
A=
An
néZ
telle que
= fOJ si nLO
A n
et
Ap .A q C
Ap +q
Nous appellerons module gradué sur l'anneau gradué A-module
M muni d'une décomposition en somme directe:
11
M =
Mn
nE.Z
telle que
n =
M
~ 01
si
Soit maintenant Nous noterons
dans
Ap .Mq CM p+q
et
n~O
M un module filtré sur un anneau filtré
gr(M)
ou
a(M)
la somme directe ~ Mn/Mn+1
gr n (M) = fil nlM n +1
groupes abéliens Ap X Mq
A un
Mp+q
A des
• Les applications canoniques de
définissent, par passage au quotient, des appli-
cations bilinéaires de
gr (A))( gr (M)
application bilinéaire
de
p
En particulier, pour
dans
q
gr(A) x gr(M) M= A
dans
gr p+q (M)
, d'où une
gr(M)
,on obtient sur
gr(A)
une structure
d'anneau gradué; c'est l'anneau gradué associé à l'anneau filtré De même, l'application structure de
gr(A)-module gradué • Si
de modules filtrés, mes degré
gr(A) ~ gr(M) ~ gr(M)
u
d'une
est un morphisme
,d'où un homomorphisme (homogène de
gr(u): gr(M) ~ gr(N)
Exemple . Soit
k
un anneau, et soit
k-algèbre des séries formelles. Soit munissons
gr(M)
définit par passage au quotient des homomorphis-
gr n (u) : MnlM n +1 ~ NnIN n +1 0)
u: M-i •
munit
A
A
= k[[X l , ••• ,XrJlla
m = (Xl' .•• ,X r ) , et
A de la filtration !!!-adique. 1e gradué associé
s'identifie à l'algèbre de polynOmes
k[X l , ••• ,X ] r
gr(A)
, graduée par
le degré total. Les modules
#0
M, M et gr(M)
se "resselnblent" beaucoup. Tout
II-6
d'abord: Proposi tion 5:
Les applications canoniques
.
...
M ~ M et
A~
..
... induisent des isomorphismes
gr(M)
gr(M)
=
et
gr(A)
A
gr(A) •
=
C'est immédiat. u: M ~
Proposition 6:
Soit
On suppose gue
M est complet,
jectif. Alors
u
N un morphisme de modules filtrés.
N séparé, et que
gr(u)
est sur-
est surjectif, c'est un morphisme strict, et
N
est complet.
Soit
n
un entier, et soit d'éléments de
~
gr(u)
Mn
est construit, on a monl.ire j.!existence de
mod.Nn +k + 1
; on prend alors
limites dans on a
n
xeM n
,
et
xk+1~
telle que
u(x )- YéN + k n k
xk
mod.Mn +k
et
tel que
x k+1 =
- tk
Soit
(xk )
comme
~
= lim.u(xk )
u(x) u
x
a
o
et la surjectivité de
t k E-M n +k
M de la suite de Cauchy
ce qui montre bien que logie de
• On va construire une suite
• On procède par récurrence à partir de
mod.N n+ k Si
yeN
u( t ) :. u(x k ) - y k
est égal à
l'une des
x Mn
est fermé, u(M )=N n n
Donc
y
est un morphisme strict surjectif. La topo-
N est quotient de celle de
X
,et c'est donc un module
complet. Corollaire 1:
Soient
filtre séparé,
(n. ) 1.
(X )
i
i
A un anneau filtré complet,
dans
gr n. (M)
• Si les
x.
1.
E. M
n.
, les
x.
1.
engendrent
M , et
engendrent le
M est complet.
M
• On note
1.
1.
gr(M)
un A-module
une famille finie d'éléments de
el
une famille finié d'entiers tels sue
l'image de
M
et
x.
1.
gr (A)-module
11-7 Soit
=
E
AI
, et soit
En
a. E A l. n-n.
le sous-groupe de pour tout
E
formé des
i E l . On définit ainsi
l.
une filtration sur produit de
AI
E
, et la topologie associée est la topologie
• Soit
u
1
E
~
M l'homomorphisme donné parc
C'est un morphisme de modules filtrés, et l'hypothèse faite sur les équivaut à dire que
X.
l.
gr(u)
est surjectif. D'où le résultat
d'après la prop.6. l-La démonstration montre en outre que tout entier
n
Corollaire 2; complet
A
Mn
=L An-n. x.
.:7 Si
pour
l.
l.
M est un module filtré séparé sur l'anneau filtré
, e t si
noethérier..), alors
gr(M)
est un
gr(A)-module de type fini (resp.
M est un module complet de type fini (resp.
noethérien, et tous ses sous-modules sont fermés). Le corollaire 1 montre directement que, si fini,
M
, muni de la filtration induite,
sous-gr(A)-module gradué de
gr(M); si donc N
est de type fini, et
fermé puisque Corollaire A/~
est de type
M est complet et de type fini. D'autre part, si
sous-module de
gr(N)
gr(M)
3:
M
est un
gr(n)
est un
est noethérien,
est de type fini et complet (donc ~1
est séparé); on en conclut bien ::a.ue
Soit
m un idéal d'un anneau
soit noethérien, que
~
m
A
~-adique.
est engendré par
quotient de l'algèbre de polynômes
Alors
x , ••• ,x r 1
est noethérien.
• Supposons que
soit de type fini, et que
séparé et complet pour la topologie En effet, si
gr(M)
n
A
A ~ est noethérien.
gr(A)
est
, donc est
11-8
noethérien. Le corollaire ci-dessus montre alors que Proposition intègre,
7: Si l'anneau filtré A est séparé, et si gr(A)
peut trouver et
est
A est intègre.
En effet, soient
x
A est noethérien.
y
n,m
x
et
tels que
y
deux éléments non nuls de
x. An -An+1
y
E
Am -A + m 1
définissent alors des éléments non nuls de
A
On
; les éléments
gr(A);
puisque
est intègre, le produit de ces éléments est non nul, et ~
gr(A)
xy
fortiori on a
~
a
d'où etc.
On démontre de façon analogue, mais un peu plus compliquée, que si
A est séparé, noethériep, si tout idéal principal de
fermé, et si
gr(A)
A est
A est
est intègre et intégralement clos, alors
intègre et intégralement clos (cf. par exemple Zariski-Samuel, Commutative Algebra, vol.II, p.250). En particulier, si noethérien, et intégralement clos, il en est de de
k
k
m~me
est intègre,
de
k X
et
X
Signalons aussi que, si
k
est un corps valué complet non
discret, l'anneau local noethérien factoriel (cela peut se voir au moyen du "Vorbereitungsatz" de Weierstrass).
5. Où tout redevient noethérien - filtrations
~-adiques.
A partir de maintenant, les anneaux et modules considérés sont supposés noethériens. On se donne un tel anneau de
A; on munit Soit
A de la filtration
somme directe des
q
~-adique.
M un A-module filtré par des
groupe gradué
A et un idéal
M n
(Mk) n)O
On lui associe le ; en particulier,
II-9 ~ n A='-s.
Les applications canoniques
A p X Mq - 1
A~ M
prolongent en une apllication bilinéaire de définit ainsi sur
A une structure de
M une structure de A
se
Mp+q
M ;
dans
on
A-algèbre graduée, et sur ~en géométrie algébrique,
A-module gradué
correspond à l'operation d'''éclatement le long de la sous-variété
s."J.
définie par Comme
S.
est de type fini,
A est une A-algèbre engendrée par
un nombre fini d'éléments, et c'est en particulier un anneau noethérien. Proposition 8!
Les trois propriétés suivantes sont équivalentes:
= -q.Mn
(a)
On a
(b)
Il existe un entier
(c)
M est un A-module de tlpe fini.
Mn +1
L'équivalence de pour un entier
(a)
n
pour
assez grand
m tel que
et
(b)
(c)
M ni donc
La filtration
(b)
(Mn)
de
k)O •
est vérifié
est engendré par
M
• Réciproquement, si
par des éléments homogènes de degrés
Définition~
k q .M pour m
est triviale. Si
m , i l est clair que
donc est de type fini; d'où
Mm+k
~ Mi
'
i~ m
est engendré
, i l est clair que l'on a (c) ~ (b).
M est dite
s.-bonne si elle
vérifie les conditions éQuivalentes de la proposition 8. (Autrement dit, on doit avoir égalité pour presque tout Théorème 1 (Artin-Rees): Si filtration induite sur
P
M +1Cq.M n
-
n
n
, avec
n.) P
est un sous-module de
M ,la
par la filtration s.-adique de
s.-bonne. En d'autres termes, il existe un entier pour tout On a évidemment
pour tout
; comme
M est
m tel que
k) a
M est de type fini, et que
-
A
1I-10
P
est noethérien,
est de type fini, aid.
L-Cette présentation du théorème d'Artin-Rees est due à Cartier; elle est reproduite dans Bourbaki, Alg.comm., Chap.III, 1~
Corollaire
Tout homomorphisme
u: M
~
N
3.-1
est un homomorphisme
de groupes topologiques lorsqu'on munit les modules topologies
§
M et
N
des
~-adiques.
Il est trivial que la topologie q-adique de de celle de
u(M)
est quotient
M ,et d'autre part le théorème 1 entraîne qu'elle est
induite par celle de
N
Corollaire 2
~
L'application canonique
et l'anneau
A
est
..
A ®A M
~
..
M est bijective,
A-plat.
La première assertion est évidente si
M est libre. Dans le
cas général, on choisit une suite exacte: L où les Â
1
~AL1
~
'f1~,. L Comme
0
..,
0
M -t
.
A ~ALo
~
L
~
1 et
0
\.g
en outre le foncteur A SAM
.
A®AM
~.J,
'Pot,.
'-Po
foncteur
L
sont libres. On a un diagramme commutatif à lignes exactes:
L. ,.
..,
1
-4
..
M
-t
0
~
0
sont bijectifs, il en est de même de
'f .
Comme
M est exact à gauche, il en est de marne du
(sur la catégorie des modules de type fini - donc
aussi sur celle de tous les modules), ce qui signifie bien que
A
est A-plat. Corollaire 3:
Convenons d'identifier le complété-séparé d'un sous-
module
M avec un sous-module de
N de
M
• On a alors les
1I-11
formules:
= A.N
N
N
1
,. + N
= (N 1 + N2 )
2
On laisse au lecteur le soin de faire la démonstration; elle ne fait d'ailleurs intervenir que les hypothèses noethériennes et le fait que
A est plat. En particulier, le corollaire 3 reste valable
l'on remplace le foncteur où
S
M par le foncteur "localisation"
est une partie multiplicativement stable de
Corollaire
4;
(i)
~
(ii)
Tout
lors~ue
MS
A
Les propriétés suivantes sont équivalentes:
est contenu dans le radical
~
r
A
A-module de type fini est séparé pour la topologie
~-adique.
(iii) Tout sous-module d'un A-module de type fini est fermé pour la topologie
>(ii) •
(i) de
P
(U)
a
P =
ceci entraîne
P
===* (iii).
N est un sous-module de
Si
soit séparé entraîne que (iii)-==}(i). Soit
fermé dans
A
Corollaire
5:
nr:J..n
a
~
P l ' adhérence de zéro; la topologie
est la topologie la moins fine, d'où
~ C~,
M/N
Soit
~-adique.
=
et comme
(lemme de Nakayama).
N
M
, le fait que
soit fermé.
m un idéal maximal de
,on a nécessairement Si
~.P
q -adique
A est local, et si
~ c~
~
A
• Puisque
d'où aussi
est distinct de
m est ~ ~
A
,on
Cela résulte du corollaire précédent. Définition~ On appelle anneau de Zariski un anneau topologique noethérien dont la topologie peut être définie par les puissances d'un idéal
~
contenu dans le radical de l'anneau.
r
1I-12 ~
Z-Cette condition ne détermine pas la vérifie on a m
~
n
m
et
C. ~I
pour des entiers
~' C ~
n
et
convenables~
Si
M
est un anneau de Zariski, et si
type fini, la topologie
~-adique
de
M
gie de
M
est un A-module de
ne dépend pas du choix de
(pourvu bien entendu que les puissances de
q
M • Si
NC.NCM
fermé dans
N est un sous-module de et M ).
N C. M C
M
et m~me
q
définissent la topolo-
A); on l'appelle la topologie canonique de M
séparée (cor.4) , ce qui permet d'identifier de
~'
en général; mais si
• Elle est
M à un sous-A-module
M ,on a les inclusions .... N = N (1M (puisque
N
est
1I-13 1
COMPLDŒNT
Soit
C une catégorie abélienne. On rappelle qu'un complexe
(de degré
s)
phismes de et où
n
dn+s.d n
Modules différentiels filtrés
K·
C
de
,soit
parcourt
z
=
C consiste en la donnée d'une suite de mord
n
.K.n
--?
Kn+s
,où
s
est un entier donné,
• On suppose en outre que, pour tout n
a
En particulier, soit catégorie
~
FA
l(.
un complexe de degré
+ 1
des modules filtrés sur un anneau filtré
de la A
(les
hypothèses sont celles du paragraphe 1). On notera toujours par G(A)
l'anneau gradué associé et par
gradués sur l'anneau gradué
A un tel complexe
la catégorie des modules
,le degré d'un morphisme étant
on a l'habitude d'associer une sui-
04 r 4. +
te de complexes la construction
K·
G(A)
GA
CD
,
dont nous allons rappeler
(Voir Godement, Théorie des faisceaux, Suites
spectrales, l, parag.4): Le module
n K
On désignera par
étant muni de la filtration
et
B
n r,p
les sous-modules:
~+1/(Kn+1)
p+r
)
et
1I-14
Dans ces conditions, on posera:
Si lion fixe
r
et
n
le module
En - EJ:1En r,· r,p
est muni natu-
rellement d'une structure de module gradué sur l'anneau gradué a(A)
• (Considérer
Si
r
0
et le groupe abélien
P
Revenant au cas général, on définit dans Roo
)
X(X-1 ) ••• (X-k+1 ) k!
g,-base de
qu'ils engendrent coincide avec
valence
0
soit du type
f
A) (f)= 0
0 ~
est le degré de
0
pour degré de
est tel que le terme dominant de
et
"o...
~
X =
la relation d'équi-
que voici:
f ,v g (Roe ) (:::::::::> Il existe
neZ o
=
Nous identifierons dans la suite
tel que P =
f(n)= g(n)
si
n)n
avec son image canonique
o
1I-20 y
dans
p
(image qui est isomorphe à
=
qu'une fonction
f
de
X =
y
RaO -équiva-
• On remarquera que l'endomorphisme
=
passe au quotient dans
et on dira
est polynomiale si elle est
p
lente à une fonction de
)
=
, et ceci permet la traduction des cri-
=
tères précédents; les conditions suivantes sont équivalentes: a) b)
f est polynomial.
11 f
est polynomial.
c) Il existe un entier
r
Ll
tel que
rf
soit
-équivalent à
Rao
2. Fonctions additives sur les catégories de modules
Soit
C une catégorie abélienne (voir Grothendieck, Tôhoku Math.
Jour., August
Je
1957). Une fonction additive sur C est une application
des objets de Si la sui te
alors
C dans un groupe abélien 0 ~ 14
X (N)= 'X (M)
----4
N
----+ P
r
~ 0
telle que: de
C
est exacte,
+
De la définition on déduit sans difficulté les deux propositions suivantes: Si
M
est un module de
C
une suite de composition de i
=n
i
=
X(M)
exacte de
C
,alors
1
, et
oC Mo C
M •••• 1
M formée d'objets de
"\/(M./M. l'- 1 1-1)
p=n
L p=1
(-1)P
X (M) p
=
0
C
M = M n
C ,alors
0 •
1I-21
Exemplesl
a)
)C(M)
,pour
A est un anneau (noethérien, à élément unité),
C est
groupe multiplicatif des nombres rationnels positifs et MeC
,est l'ordre de b)
M (nombre d'éléments).
X(M)
la catégorie des A-modules (unitaires) de longueur finie et pour
M
e. C c)
)UM)
de longueur finie,
Ep (-1 )p t(Mn )
r:: z .
M (ici
de
A est un anneau gradué, A
=
leM)
, est la longueur
gradués sur
r le
C est la catégorie des groupes abéliens finis,
)
::
C est la catégorie des modules
r= ~
,et pour
M = (Mn) n C;Z ~
::
~
(CaractéristiClue d'Euler-Poincaré).
~
d)
(i.e.
A
n
=
0
A est un anneau gradué réduit à son premier élément si
n )
0
)
,
C est la catégorie définie dans
D la catégorie des complexes
K
(K , d) p
p
c),
de longueur finie sur
On définit alors comme dans c):
En outre, si H(K)~
alors
H désigne le foncteur homologiClue et si
K éD
C et il est bien connu Clue:
'X,(K)
Dans le cas où
A
est un anneau noethérien et
catégorie des A-modules de type fini, tout objet
C::
M de
~
la
C admet
une suite de composition dont les facteurs sont isomorphes à des
AIE
,où
E
est un idéal premier de
A
• Il en résulte Clue toute
A
1I-22 fonction additive
)C
f~
sur
est connutdès que l'on connait les
Cette remarque nous servira par la suite.
3. Le polynôme caractéristique de Hilbert. Dans ce paragraphe nous désignerons par anneau gradué commutatif
a)
H
b)
L'anneau
o
(H= Hilbert) un
tel que:
est un anneau d'Artin (i.e. de longueur finie).
Alors Ho
(H ) ne ~ n
H
H est engendré par
H o
et un nombre fini d'éléments
H est le quotient de l'anneau de polynômes
[X1'···'X~
par un idéal homogène (i.e. un idéal qui, avec
tout polyneme contient les composantes homogènes de ce polynôme). En particulier
H est noethérien et nous désignerons par
sous-catégorie de
9n
~H
la
(cf. § A, n04) dont J~s objets sont les
H-modules gradués de type fini, et dont les morphismes coincident avec ceux de Tout module gradué
9n M
=
,si
M et
(M ) n
de
N sont des objets de
est quotient d'une somme
directe finie de modules gradués isomorphes à tenus à partir de culier tous les
A
(ou de modules ob-
A par translation de la graduation). En parti-
Ho -modules Mn
sont de longueur finie et on peut
définir la fonction caractéristique de Hilbert de
à
M
l'aide des formules: X(M,n) = 0
si
La fonction X =
~H
n
-1
A 2), il existe des éléments
, et soit
...
,tJm
• En posant
x.1.
= h(p-1)
r
k [t r + ' ••• , tmJ 1
= t.1.
•
k[t r + , ••• ,t m] 1
x r + , •.• ,x de m 1
satisfaisant aux conditions du théorème pour a ()k't -p ~r+ 1,
• On voit
p.
à
du théorème pour la suite
l'idéal
x , ••• ,x m 2
x ,x , ••• ,x répondent à la question. 1 2 m
alors tout de suite que
D'après
A
satisfaisant aux conditions du théorème pour l'al-
k [t 2 , ••• , tm
Soient
, que
x AnC .. x 1C 1
D'après l'hypothèse de récurrence, il existe des éléments de
m= 1 )
ce n'est pas une constante puisque
D'après ce que l'on vient de voir, il existe
soit entier sur
m~me
(ou
pour
i "
et pour r
, on
obtient la famille cherchée, cqfd.
3. Applications. l. Dimension dans les algèbres de polynômes. Notation: noterons
Si
dim.alkA
fractions de
k
le degré de transcendance sur
k
k
, nous
du corps des
A
Proposition 14: corps
A est une algèbre intègre sur un corps
Soit
A une algèbre intègre de type fini sur un
• On a: dim(A)
=
D'après le lemme de normalisation (théorème 2), il existe une sous-al-
1II-23 gèbre
B de
A qui est isomorphe à une algèbre de polynômes
1
et qui est telle que
k [X 1 ' ••• 'Xn
la proposition 3, on a on a
dim(B)
n
=
dim(A) = dim(B)
,
A et de
L est algébrique sur
B
K
. D'après
B
et d'après la proposition 13
; d'autre part, si l'on déSigne par
corps des fractions de
puisque
soit entier sur
A
L
K les
et
,on a
• D'où la proposition.
Au lieu d'appliquer la proposition 13, on peut appliquer
Variante.
le lemme de normalisation à une cha!ne d'idéaux premiers de
A
• On
en déduit tout de suite que la longueur de cette chaine est inférieure ou égale à
n
Corollaire 1: soit
E
(avec Soit
B = k[X1, ••• ,~1)
et on conclut comme ci-dessus.
A une algèbre de type fini sur un corps
un idéal premier de
A
• On a
coht(E)
k
,et
= dim.alk(A/E)
C'est évident. Corollaire 2 ("Nullstellensatz u ): un corps
k, et soit
algébrique sur
Soit
A une algèbre de type fini sur
m un idéal maximal de
A
• Le corps
A/m
est
k
En effet, puisque
m est maximal, on a
coht(gJ
=a
,et l'on
applique le corollaire 1 • Proposition 15: corps
k
et soit
Soit
A une algèbre
intèt~e
de type fini sur un
n = dim(A) • Pour tout idéal premier
E
de
A
on a:
D'après le lemme de normalisation, il existe une sous-algèbre
B
de
A
1II-24
J , telle
k[X , ••• ,x n 1
isomorphe à
que
A soit entière sur
B
,et
que
Posons
;E'
=
;E
nB
• Comm
oC on a
ht(;E') ~ h
(X ) 1
;E'
c ... C
contient la chaine (X ' ••• ,~) 1
,et l'inégalité opposée résulte de ce que
est engendrée par
h
éléments; donc
ht(;E')
=h
;E'
• D'autre part
B/;E'- k[~+1' ••• 'XnJ ce qui montre que coht(;E') = n-h • Comme A est entier sur
B
,et que
de Seidenberg montrent que
B est
intéb~alement
ht(;E) = ht(;E')
et
clos, les théorèmes
coht(;E) = coht(;E')
D'où la proposition. Corollaire 1:
Les hypothèses étant celles du théorème 2, on a ht(a.) = h(i) --'l.
C'est en fait un corollaire de la démonstration. Nous dirons qu'une chaine d'idéaux premiers est saturée si elle n'est contenue dans aucune autre chaine de mêmes extrémités (autrement dit si l'on ne peut intercaler aucun idéal premier entre deux éléments de la chaine); nous dirons qu'elle est maximale si elle n'est contenue dans aucune autre chaine, ou, ce qui revient au même, si elle est saturée, si son origine est un idéal premier minimal et si son extrémité est un idéal maximal. Corollaire 2: corps
k
Soit
A une algèbre intègre de type fini sur un
• Toutes les chaines maximales d'idéaux premiers de
ont même longueur, à savoir
dim(A) •
A
1II-25 ~C
Soi t
E1 C •••
C
Eh
une chaine maximale d'idéaux premiers.
Puisqu'elle est maximale, on a
~
=a
, et
est idéal maximal de
On a donc
D'autre part, puisque la chaine est saturée, on ne peut intercaler aucun idéal premier entre
et
; on a donc
et la proposition 15 permet donc d'écrire:
Comme bien
dim(A/~)
dim(A)
= dim(A)
,cqfd.
h
et
dim(A/Eh) = a
,on en déduit
Remarques: 1) On peut décomposer le corollaire 2 en deux parties: a) Pour tout idéal maximal
m de
A
, on a
dim(A )
dim(A)
m
b) Toutes les chaines maximales d'idéaux premiers de
A
m
ont
même longueur. Nous verrons au Chapitre suivant que la propriété
b)
est vraie,
plus généralement, pour tout anneau local qui est quotient d'un anneau de Cohen-Macaulay (et en particulier d'un anneau local régulier). 2) Le corollaire 2 peut, lui aussi, se déduire directement du lemme de normalisation.
4. Applications. II. Fermeture intégrale d'une algèbre de type fini. Proposition 16: corps
k
finie de
,soit K
Soit K
A une algèbre intègre de type fini sur un son corps des fractions, et soit
• La fermeture intégrale
B
de
A dans
L
une extension
L
est alors
un A-module de type fini (et en particulier c'est une k-algèbre de
A.
III-26 type fini).
~On
comparera ce résultat à celui de la proposition 11; nous
ne supposons plus que séparable
A
soit un anneau normal, ni que
isomorphe à
C
C
démonstration lorsque
à augmenter
A
dans
L
contenue dans
et
L
est une algèbre de polynômes. De plus, quitte
,l'extension A
dans
D
,donc sur L/K
A
L/M M
; si l'on sait que
Yi k
est finie B
est
L
est engendrée q
•
y~
, exprimés
1.
X . • L'extension J
L/K
est alors
,avec: -1
L'
la
,montrera que
les coefficients de tous les
L'/K
D
K
,telle que
comme fonctions rationnelles en les
-1
-1
= k'(X; , ••• ,X~ )
La fermeture intégrale de
A -1
B ' '" k'
cqfd.
L/M
D
, e t il existe une puissance
Y{ € K = k(X 1 , .. • ,Xn )
contenue dans
est quasi-ga-
est séparable. Soit
est radicielle. L'extension
de l'exposant caractéristique de
Soient
L/K
• Finalement, nous pouvons donc supposer
par un nombre fini d'éléments
B'
est évidemment la
• Il suffira donc de faire la
la proposition 11, appliquée à
que l'extension
et
B
M la plus grande extension radicielle de
fermeture intégrale de
finie sur
est entier sur une sous-
L, on peut supposer que l'extension
loisienne; si l'on note
A
A
k [X ' ••• ,xnJ 1
fermeture intégrale de
sur
soit
.J
D'après le lemme de normalisation, algèbre
L/K
dans
[x qi , ... ,Xnq
k(C;
k'
]
-1
)
est visiblement égale à
L' -1
, •.• ,c~
,
est un A-module libre de base finie. Donc
B
est fini
sur
A ,
1II-21 Remarque:
Dans la terminologie de Grothendieck (EGA, Chap.O, 23.1.1)
la proposition 16 signifie que tout corps est "universellement japonais". D'après Nagata, tout anneau de Dedekind de caractéristique zéro
z) ,
(en particulier
=
tout anneau local noethérien complet, est
universellement japonais (cf. EGA, Chap.IV, 1.1.4.)
5. Applications.
III. Dimension d'une intersection dans l'espace affine.
Il s'agit de démontrer que, si
V et
W sont deux sous-variétés
irréductibles d'un espace affine, et si ducti ble de
V
n li
T
est une composante irré-
,on a l ' inégali té:
cOdim(T) )
codim(V) + codim(W)
En langage algébrique, cela s'énonce ainsi: Proposition 11:
Si
E'
et
E"
sont deux idéaux premiers de l'algèbre où
un élément minimal de
W(E' + E")
k
est un corps, et si
E
est
,.2!!.....ê:.:
Démontrons d'abord deux lemmes: Lemme 6: sur
k
Soient
A'
et
A"
deux algèbres intègres de type fini
• Pour tout idéal premier minimal coht(E) = dim(A' ~k A")
E
de
on a:
A'QlA" k
= dim(A")
(En langage géométrique: le produit de deux variétés k-irréductibles de dimensions
r
et
s
se décompose en variétés irréductibles qui
ont toutes pour dimension Soient
B'
et
B"
r+s
.)
des k-algèbres de polynômes dont
A'
et
A"
III-28
soient extensions entières; soient fractions de
A' , A",. B',
B"
K' , K" , L' ,
• On a le diagramme d'injectionsl
0 --.-, L' ~k 1"
) KI
®k K"
r
i o ---+ B'
~k B"
) AI@
T est
K'
L'-libre
et
A"
k
T 0
0
Comme
les corps des
L"
est
K"
L"-libre,
K'
ek
K"
est
L' ®k L" -libre; en particulier, c'est un module sans torsion sur ~
E coupe donc
l'algèbre de polynômes
B'
B' ~k B"
et le théorème de Cohen-Seidenberg montre
sui vant
0
B" • L'idéal premier
que dim(B'
f\
B")
=
dim(B') + dim(B")
dim(A') + dim(A")
=
cqfd. Lemme 71
Soit
~: C.~A
A une
k-algèbre, soit
l'homomorphisme défini par
(i) Le noyau
d
de
C
= A®k
lÇ'(aeb)
est l'idéal de
A ab
=
engendré par les éléments
C
pour (ii) Si l'idéal
E'
E' ® A
E"
et
sont deux idéaux de
+ A C8I pli + d
Il est clair que Inversement, si
1
e
~ a.b. 1. 1.
est égale à
a - a ® 1
=0
~ a. ~ b. 1.
1.
aé A •
A , l'image par
E'
-p
de
E"
+
appartient à
d
pour tout
a
e.
A •
,on peut écrire:
2"(a.81 - 1 e a.)(1 1. 1. ce qui montre que
et soit
«> b.) 1.
appartient à l'idéal engendré par les
1II-29 (a.l. ~ 1 - 1
Qi)
a.) • L'assertion l.
(ii)
est triviale.
Nous pouvons maintenant démontrer la proposition. Posons C .. A® A k
AlE' ~ AlE" ,
D =
r
;E 'e A + A «;E" •
=
On a la suite exacte:
o ~ E. ---7 C ---t SOl.' t
P = lJj-1 (E) l
;
c'est évidemment un idéal premier minimal de
et son image minimal de
~
W(d') , en notant
le lemme 1 montre que on voit donc que D contenu dans
d
ht(~, ~
D ~ 0
dans d'
D est donc un idéal premier l'image de
d
est engendré par les n
• Soit
; on a a fortiori
So
dans n
D • Mais
éléments
un idéal premier minimal de • Mais, d'après
ht(g/Q ).( n --0
le lemme 6, on a dim(D/~) = dim(A/;E') + dim(A/;E")
;
comme dim(D/Q ) - dim(D/~ --0 on trouve: n~ht(~Sa) = dim(A/;E') + dim(A/;E") - dim(A/E)
Remarque:
La méthode de démonstration a consisté,
remplacer le couple
(E',
;E")
par le couple
(d,
grOSSO
E,)
,cqfd. modo, à
• C'est ce
que l'on appelle la réduction à la diagonale (c'est l'analogue algébrique de la formule
Vn w = (Vx W)n
!J. ) •
Nous verrons au
Chap.V que cette méthode s'applique à des cas sensiblement plus généraux, et permet notamment d'étendre la proposition précédente à tout anneau régulier.
IV-1
CHAPITRE
IV
DIMENSION ET CODnr:mSION HO!:JDWGIgtJES
,
,
A - LE COHPLEXE DE L'ALGEBRE EXTERIEJRE
1.
(KOSZtJL)
Le Cas Simple. La plupart des résultats des paragraphes
sans hypothèse noethérienne, soit donc
et 2
1
sont valables
A un anneau commutatif,
à élément unité, et x un élément de A. Nous noterons alors KA(x)
le complexe suivant:
KA(x) n
En fait, nous identifierons
=0
si
A et
e
de
du complexe
K(x)
x
dans
M est un
=
n ~ 0,
ces modules),
K(x,U)
K 1(x)
K(x,M) K(x,M) 1
ou
o
si
K(x)" AM
.. K (x)œAM 0
= K 1(x)" A.M
,défini
1
a
e
A
A-module unitaire, nous noterons
d : K(x,M) 1 ~ K(x,M) 0 d(e x e> m) - x.m
A sur
• La dérivation
a.x
le complexe produit tensoriel si
et nous choisirons
sera définie par la formule d(a e) x
Si
K 1(x)
• Alors
:::!:JI
K(x,M) K(x,M) n = 0
(nous identifierons
et la dérivation
est définie par la formule
1
m € M • Les modules d'homologie
sont tout simplement
et
K (x) o
une fois pour toutes un isomorphisme de par l'image
n ~ 0, 1
de
IV-2
M/x.M
Ho (K(x,M»
(0
Plus généralement, si
L
.
Proposition p
Sous les
des suites exactes
Ann(x)
est un complexe de K(x) ~ AL
modules d'homologie du complexe aux modules d'homologie de
(x»
A-modules, les
sont reliés simplement
L hypoth~ses
ci-dessus, on a pour tout entier
1
En effet, pour tout entier
p
,(K(x) ~ ALp_1)p
est une
somme directe
comme des on obtient ainsi une
A-modules,
suite exacte de complexes
et la suite exacte correspondante des modules d'homologie: d
~1
------.~ Ko ~ A Hp(L) ~ Hp(K~AL) --~~
~ K1Clt A Hp _ 1(L)
d4> 1> Ko ~ A Hp _ 1(L)
IV-3 La proposition en résulte, car
Corollaire: et si
x
est un complexe acyclique sur
Si
n'est pas diviseur de
est un comple~e acyclique sur
0
dans
M,
K(x)~AM
M, alors
M/xM
En effet, il suffit d'appliquer la proposition au complexe
L - M = (M) n
a
0 On obtient alors
si
p
>1
(x) )r:[
20
Acyclicité et propriétés fonctorielles du complexe de
l'alg~bre
extérieure sont
désignerons par
Alors
éléments de
r
est un
,
de
donné à
Ar
nous
A-module libre engendré par
e. «' 000 0)
, oe qui a déjà été fait
1
On peut dono supposer que la démonstration a été faite pour K(x 1 ' ••• ,x _ 1;M) r Or
et la faire pour
la suite exacte
o ~Ho (K(xr )
~ H1(x 1, ••• ,x
r- 1;M» --?o"H1(x,~I)~ -
---?>H 1(IC(xr ) ~ H0 (x 1, ••• ,xr- 1;M» ~O entraîne que
H1(xp ••• ,xr_1;M)/xr.H1(xp ••• ,xr_1;M:)
H1(K(xr ) ~ li0 (x 1, ••• ,xp- 1;M»
sont nuls,
dono que
et
IV-6 li
(x 1,···,xr- 1;M)
et
1
H1(xr ;H0 (x 1,···,xr- 1;M»
le sont
(Nakayama) et, module d'hypoth~se de réourrenoe, oeoi entrafne le résultat oherohé. Corollaire;
La oondition
0)
La oorrespondanoe entre fonotorielle pour
~
M
ne dépend pas de l'ordre de la suite
et
K(~,M)
est évidemment est
donné, et le fonoteur
est une suite exaote,
exaot. Si on obtient une suite exaote de oomplexes :
et une suite exaote d'homologie
1
o~ Hr(~'M') ~ Hr(~,M) ~ Hr(~,M")~ Hr_1(~'I.i') ~ ••• ~H1(~,M")~ Ho(~,M')~ Ho(~,M)~ Ho(~,M")~O
.••
En outre
rr!(~,M) à
est naturellement isomorphe à
(A/x)~AM
(où
~
HomA(A/x,M)
désigne, par abus de notation,
l'idéal engendré par
x 1 , ••• ,x ) . Ces isomorphismes naturels de r fonoteurs se prolongent de mani~re unique en des transformations
naturelles
0/
et
cp
(Cartan-Eilenberg, Chap. III)
et
IV-7 Si les hypothèses de la proposition
KA(~)
une résolution projeotive A/x
isomorphisme ; en partioulier (voir le paragraphe
sont satisfaites pour
~(x) 0-
M = A ,l'applioation oanonique de de
2
de
sur
A/x
fai t alors
et de:vient un
A/x
a pour dimension homologique
r
C)
..
Nous laissons au soin du leoteur de démontrer que sous les memes ~ est un isomorphisme
hypothèses Hom(K.1(x) ,~,1) .-
sur
K
(Il existe un isomorphisme de qui oommute aveo les
. (x)®M
r-1. -
opérateurs bord).
B l'anneau des polynômes en
Dans le oas général, soit indéterminées B
=
X l' ••• ,Xr
A [X 1,··· ,xrJ
à ooeffioients dans A
• Définissons sur
de
B-modules par les égalités :
X.m 1.
=
x.m 1.
si
mE"M
résolution projeotive de
Alors A et
oontient
et
x
1
L'annulateur de
Ann M
On sait en effet que mais
et
M des struotures
Q€A
et
fournit une ;
D'où la
4:
A
si
on a dono l'isomorphisme naturel
Proposition
r
et
) Ext r-i( B A,M.
Iv-8 Enfin, on démontrererait sans diffioulté que si partie multiplioativement stable de
M
=
H(~,Ms)
et
.
H(~,M)S
A,
De même si
de type fini, et si l'on munit les
..
~-adique on a
"'"
=
K(~,M)
et
A est noethérien et A-modules de la filtration
..
=
H(~,M)
K(~,M)
K(~,M)
les relations entre
S est une
K(G(~), G(M»
.......:"-
H(~,M)
;
vont faire
l'objet du paragraphe suivant:
3.
La suite speotrale assooiée au oomplexe de ~nissons,
filtration
sous les
hypoth~ses
oi-dessus, le module
~-adique et désignons par
gradués assooiés à
M et A,
par
l'alg~bre
G(M)
M de la
G(A)
et
~ 1'· •• , ~r
extérieure.
les
les images de ou
l'idéal engendré par oette suite dans
G(A)
lorsqu'il n'y aura
pas de oonfusion. Le oomplexe
KG(A) (r)
Kp (~,~i)/ M Kp (~,~i+1) M
somme dire ote des modules noterons
K(~,M)
K
(~ , G. (M» pl].
applique
est manifestement que nous
• En outre, la différentiation
Kp(X,XiM)
dans
Kp_1(~'~
i+1 )
d définit sur
K( ~ ,G(M)
struoture de oomplexe, somme direote des oomplexes
= p+].=n $ Kpl' (~ G.]. (M»
de
et induit dono
M
une applioation
Cette applioation
d
une 1
IV-9 K(
En fait, la graduation de
~(~,M) aveo
3'
G(14»
définie par les
K(~,M)
est assooiée à une filtration de d
: désignons en effet'par
~(~,M)
Alors
d
la somme direote
.
ou
applique
~~(~,M)
dans
F~(~,M)
manifestement induit par
oompatible
,on a
dn
et
d
est
dans oe passage au quotient.
Nous nous trouvons ainsi dans la situation du Complément au Chapitre II,A, liE
o
Il
et il existe une
n'est autre que
Le terme
et qui aboutit à
(pour
p+i=n)
1 EP , 1 . (x,M) = IIp (K( _~ ,G.1. (M», .-
si
liE oeil
~Hp(~,M)
Hp(~,M)
on a
dont le terme
rrA(x -, 11)
de oette suite est donné par la formule
"E 1"
et est somme direote
Le terme
suite speotrale
des modules
que nous noterons
Hp (~,G.(M». _ 1.
peut être oonstruit de la mani~re suivante :
désigne l'image de
IIp(F~(~,M))
dans
FP+iH (x M) / F i + 1+PH (x,M). p -, p -
IV-10 rrp(~,M)
On sait que la filtration de la
est
x-bonne et que
au sens du Chapitre II •
suite speotrale oonverge
Pour l'étude plus préoise de oette suite speotrale, nous allons nous restreindre noethérien,
M est un
...
De merne,
~(~,M)
p ,
est
est annulé par
V(~(~,M» C V(M) (Î W(~)
A fortiori est un
M/~
A-module de type fini,
Alors pour tout entier
~(~,M)
A est
~ C ~(A)
de longueur finie et
x + AnnM
au oas suivant:
et
A-module de longueur finie.
(S,
H p -
est un
G(M»
longueur finie, et oomme o'est même un
G(A) / ~
en partioulier
Hp _
(S,
G(A)-module gradué de
~
appartient à son annulateur,
=
A/x-module
=
G.(M» 1.
de longueur finie si
0
Ceoi va nous permettre de oalculer la d'Elller-Poinoaré
X(H( ~ ,G(M»
i
est grand.
caractéristi qlle
= XC
p=r
i,
'" L
a(M))
(-1)P .e(H (~, G(M»
paO
En effet, oomme
Hp ( ~, Gi (M»
=
0
pour
= p -
i
grand,
on a
i=s-p
= D
isO
si
s
est assez grand
oelle de son homologie"),
(la
(-1)P .f(H (2',G.(M» p
J
1.
"oaraotéristique d'un oomplexe vaut
IV-11 j
'X (E; (~,M»
L j",o
'"
""
'"
=8
r
i~=S-f
t:
'X- (E~ (~,M) )
j=Û
( -1)P .f(Kp (~, G.l. (M») _
L p=Û
i..o
'"
~
( -1)P l(Kp(~,M)/Kp(~,~S-P+1M»
~
(_1)p(r) -e(M/x s - P+ 1M)
8paO
p
(_1)p(r) P (M,t-p) P ~
pour
t
grand
(t=3+1).
Nous laissons au leoteur le soin de vérifier que oette dernière r
quantité n'est autre que
~p
x
(M,s)
(aveo les notations du
Chapitre II), quantité que nous noterons désormais
y( ~,
Ainsi
-
G(M)
..
e (M,r). x
e (M,r) x
La oonvergenoe de la suite speotrale
1
entra!ne les égalités :
~(~, G(M» et cette
derni~re
= quantité vaut évidemment
1
, paroe que la filtration de est séparée
•
Iv-12 Nous pouvons résumer les résultats dans le Théor~me
1:
de l'anneau noethérien
Si l'idéal
A est contenu dans le radioal de A,
M/xM
type fini tel que a)
Les modules
b)
Si
-
~
alors
hp(~,M)
'X (~,M) = ex (M,r)
peut enoore se faire â l'aide des isomorphes â
modules
H (x,M)
p-
si
i
est assez grand.
La oodimension homologique d'un module sur un anneau semi-looal. Si
M est un module sur l'anneau semi-looal
désigne le radioal de .!.
sont de longueur finie, soit
(-1)P hp (~,M),
Le oaloul de
4.
M est un A-module de
soit de longueur finie, alors :
Hp(~,M)
X(~,M)
~
=
[a 1, ••• ,ap }
A
, on appelle
d'éléments de
r
A ,et si
Y-suite de
A
r
toute suite
quisatisfontauxoondi-
tions équivalentes :
a)
Pour tout
i
dans
ai
où
i!:o = 0
n'est pas diviseur de
et
est un oomplexe aoyolique (en dimension> 0 ) •
0)
H 1 (.!.,M)
= o
0
IV-13 L'équivalence de ces trois assertions a déjà été démontrée ; en particulier, ces conditions ne dépendent pas de l'ordre de
U.1.
la suite. Si l'on désigne par
si
b "" {bp ... ,beJ
{,!,l2.} ""
et seulement si dans
Cette
r
p
, et
-1.
M:-sui te.
existe (et poss~de au moins un élément) si
contient un élément qui n'est pas diviseur de si et seulement si
r
n'est pas
M p derni~re
condition équivaut encore à Itégalité
,
ou maximal de de
est une
c'est-à-dire
M
associé à
b
jÜ
Mp -sui te , la suite
[al"'. ,ap '
Une telle suite
o
est une
".
.~/ a.l.l
le module
(en effet, si aucun idéal
k == A/r
A n'est associé à
r
M
n'annule aucun élément
M et réciproquement), et ne dépend que du nombre
de la suite
~',
comme il résulte de la
Propo si tion
5:
Sous les
hypoth~ses
La proposition est vraie si pour tous les
A-modules
p=Û
N et les
M 1-suite, on a
à montrer que définie par
Hom(k,Mp )
• Supposons la donc démontrée N-suites de moins de
::=:
Comme
M
p
(a , ••• ,ap }
p 1 Ext - (k,M 1)
p 1 Ext - (k,M 1) ~ ExtP(k,M) a 1 dans
,et non
ci-dessus,
éléments, et montrons la dans notre cas: est une
p
2
,et i l reste
; mais l'homothétie
donne naissance aux sui tes exactes a1
--~> M ----) M 1
-->
0
et
IV-14
~
... --7 Ext P- 1 (k,M) --1 Ext P- 1 (k,M 1 ) Ext P- 1 (k,M)
Or, ExtP(k,M)
contient
Ext P- 1 (k,M ) 1
dans
III
ExtP(k,M)
Hom(k,M _ ) ... 0 p 1
Ann(k) = r ExtP(k,M)
Supposons maintenant
M
et
a
~
ExtP(k,M)
et l'annulalieur de l'homomorphisme de
1
est donc un isomorphisme, q.e.d.
r0
• La sui te d'idéaux ~o C !:1 ••• C!:i C ...
étant strictement croissante, il est clair qu'il existe une M-suite maximale a = {a 1 , ••• , a p } On a alors
ExtP(k,M)
r0
et
cette propriété; en particulier
p
p
est le plus petit entier ayant
ne dépend pas de la suite maximale
choisie. D'où la
Proposition et définition 61 nombre d'éléments, soit
m~me
Toutes les p
• Toute M-suite peut atre prolongée
en une M-suite maximale. L'entier tels que de
Extn(k,M)
r0
M-suites maximales ont le
p
est la borne inférieure des
et s'appelle la codimension homologique
M • (On l'appelle aussi la profondeur de
n codh
A
M
M .)
Corollaire: Avec les notations ci-dessus, codhA Mi = codA M - i La codimension homologique de de la variété
V(M)
associée à
M
M s'interprète aisément à l'aide En effet, toute
peut atre construite de -la manière suivante: cohauteurs des idéaux premiers associés à de
r
soit
M et
M-suite de
do a
1
la plus petite de un élément quelconque
qui n'appartient à aucun de ces idéaux premiers
aucun idéal maximal de
A n'est associé à
A
M ). Alors
(a 1 a1
existe si est le premier
IV-15 élément d'un système de paramètres de dans
•
d
des idéaux premiers associés à
la plus petite des cohauteurs
M 1
on a évidemment
. Je dis qu'en outrel
En effet, si
E
~ +
de prouver que socié à M1
1
dim M 1 ~ A 1
d
M1
est un idéal premier associé à (a ) 1
,ou comme
,c'est-à-dire que
0
M = M/a M ,on a les égalités: 1 1
; par suite, si
Désignons maintenant par
et
M et n'est pas diviseur de
do ~ dimA M
M , i l suffit ~
est contenu dans un idéal premier a
1
annule
Hom (A/E' M1 )
M 1
,que
E
as-
annule un élément de
r0
Mais on a la suite exacte:
o
a 1 --~ Hom(A/E' M) ---~ Hom(A/E, M) --~Hom(A/E' M1 ) --~
•••
(lemme de Nakayama) et n'est donc pas nul, c.q.f.d.
Si
d
1
r0
tient à aucun
,soit
idé~l
a
2
un élément quelconque de
premier associé à
M 1
• Alors
quels sont associés les nombres M-suite
{a 1 , a 2 , •••
fournit les égalitésl
'! .
qui n'appar-
[a , a 2 1
tient à un système œ~m~es et est une M-suite; soit On construit ainsi de proche en proche des modules
r
M 2
1
appar-
= M1/a 2 .M 1 •••
M,M ,M ••• 1 2
do' d 1 , d 2 , ••• , s1' s2' ••• '
Le procédé s'arrête lorsque
dp = 0
aux-
et la et
IV-16
La proposition précédente affirme que le nombre somme des "sauts",
s1 + ••• + s p
p
et la
, ne dépend pas de la construction
faite. En outre, si l'on compare le raisonnement fait avec la construction d'un système de paramètres, on voit que toute M-suite peut être prolongée en un système de paramètres:
7:
Proposition " dim AIE
S;...
E est un idéal premier associé
à
M
• Toute M-sui te peut Ihre prolongée en une sui te de
paramètres. Reste à établir quelques propriétés fonctorielles de codhAM La définition à l'aide des 0 --7 M'
Par exemple, si on a l'inégalité: De
Proposition 8:
..
maximale de
permet d'en étudier quelques-unes.
-7 M -~
Mil
--~
0
est une sui te exacte,
codhAM} Inf(codh M', codh A A
si l'on munit
m~me
"Ext ll
M de la topologie
Toute M-suite maximale de
M") ••.. ~-adique,
A est une
est une M-suite de
a = [a 1 , ••• ,ap
A on a les suites exactes:
a.
~
~ M.~_ 1 ~ M.~_ 1 ~ 7 M.~ ~( 0
..
M-suite
A.
En effetl si avec les notations ci-dessus,
o
on a
a.
O~M.~- 1 ~
et donc aussi
l
IV-11 ... La suite
a
...
est donc une M-suite de
A
• Si en plus
a
est
....
maximale pour
M ,elle est maximale pour
ru
(égalité des codimen-
sions). La codimension homologique est une notion locale, comme le montre la propositionl Proposition 91
codhAM
= Inf
où
m
parcourt 18s
m
idéaux maximaux de l'anneau semi-local On peut le démontrer à l'aide des
A "Ext", ou de la construc-
tion précédente, ou encore en remarquant qu'on peut supposer complet; mais alors plets) et
A
A est somme directe d'anneaux locaux (com-
M somme directe de modules sur ces anneaux locaux; le
résultat est trivial.
B) MODULES DE COHEN-MACAULAY Dans tout ce paragraphe, ~(A),
d'idéal maximal note
Ass(E)
et
E
A désigne un anneau local noethérien, désigne un
A-module de type fini. On
l'ensemble dea idéaux premiers de
A associés à
E
(cf.
Chap.I). 1. Définition des modules de COhen-Macaulay.
On sait (prop.1) que, pour tout Comme dim .E
dim.E ~
=
Sup.dim(A/E)
codh .E •
pour
PtAss(E)
EEAss(E)
,on a
dim(A/E)) cOdh(E).
,on a en particulier
IV-18 1~
Définition si l'on a
E
est un module de Cohen-Macaulay
= dim(E)
cOdh(E)
On dit que dule de
On dit que
A est un anneau de
Cohen-~Macaulay
Exemples.
si crest un mo-
Cohen~~acaulay
lui-m~me.
lorsqu'on le considère comme module sur
1) Un anneau local d'Artin, un anneau local intègre
de dimension 1, sont des anneaux de Cohen-Macaulay. 2) Un anneau local intègre et intégralement clos de dimension 2 est un anneau de Cohen-Macaulay. En effet, si nul de
!.(A)
, les
donc distincts de cOdh(A/xA) ~ 1
idéaux premiers !.(A)
d'où
puisque
E
de
est un élément non
x
Ass(A/xA)
sont de hauteur 1 ,
dim.A = 2. On en conclut que
,
cOdh(A) ~ 2
ce qui montre bien que
est
A
un anneau de Cohen-Macaulay. Proposition
Pour que le
10~
A-module
E
soit un module de
..
... Cohen4iacaulay il faut et il suffit que le
A-module complété
E
soit un module de Cohen-Macaulay.
...
Cela résulte des formules Proposition riens et soit
Soient
11~
'P:
A et
B
...
et
dim(E)
§i
E
= dim(E)
deux anneaux locaux noethé-
A --i B un homomorphisme qui fasse de
A-module de type fini. est un A-module de
codh(E) = cOdh(E)
B un
est un B-module de type fini, alors
Cohen~acaulay
E
si est seulement si c'est un B-module
de Cohen-Macaulay. Cela résulte de la proposition plus générale suivante: Proposition riens, et soit
12~
f:
Soient A
~
B
A et
B
deux anneaux locaux noethé-
un homomorphisme qui fasse de
B
un
•
IV-19 A-module de type fini. Si
E
est un
~
B-module de type fini,
alors:
~
L'homomorphisme
applique
~(A)
dans
un A-module de type fini; soit
r(B)
puisque
B
est
une E-suite maximale de
considéré comme A-module. Si l'on pose
, les
E
forment
b.
1.
une B-suite. De plus, cette B-suite est maximale; en effet, puisque (ai)
est maximale, il existe un sous-A-module non nul FI de
F = E/(a 1 , ••• ,a n )E F
sous-B-module de bien que COdhA(E)
F'
, et
qui est de longueur finie sur
b , ••• ,b n
B
engendre un , ce qui montre
est une suite maximale. On a donc
1
=n =
~(A)
qui est annulé par
co~(E)
• La formule sur la dimension se démontre
immédiatement.
2. Diverses caractérisations des modules de Cohen-Macaulay. Proposition dimension
n
Soit
13~
• Pour tout
E.
E.'
=
Cohen~~caulay
dim.A/E. = n
E.
n
de
, et
E.
Supp(E)
=
n
, puisque les termes extrêmes sont égaux. E.'
de
V(E)
on le sait; ce qui précède montre que
, et
dim(A/E')=n=dim(A/E)
, c.q.f.d.
Proposition dimension
, on a
contient un élément minimal
E.0' E Ass (E) d'où
A-module de
dim(E) ~ dim(A/E.) ~ codh(E)
On a en effet
ne plus,
un
E.€Ass(E)
est un élément minimal de
dim(A/E.) = dim(E)
E
14~
Soit
, et soit
E
un
x~~(A)
A-module de Cohen-Macaulay de tel que
dim(E/xE) = n-1
• Alors
IV-20
l'homothétie définie par
dans
.x:
E
est injective, et
E/xE
est
un module de Cohen-Macaula.y.
Soient l'un des
les élé;nents de
E1 ' ••• ,Ek
p.
-1.
,
dim(E/xE) )n
disons
. Donc
, on
E1 x
aurait
= codh(E) - 1
cOdh(E/xE)
fait que
e
x
dans
E
appartenait à
x
, d'où , ce qui
V(E/xE) p-1..
signi-
est injective. On a
(corollaire de la pxp.
6),
d'où le
est de Cohen~mcaulay.
E/xE
Théorème
E1
n'appartient à aucun des
fie que l'homothétie définie par alors
. Si
Ass(E)
2~
Si
E
est un module de Cohen-Macaulay, tout système
de paramètres de
E
est une
E-suite. Réciproquement, si un système
de paramètres de
E
est une
E-suite,
est un module de
E
Cohen-U~-
caulay. Supposons que et soit
E
(x , ••• ,x ) n 1
soit un module de
un système de paramètres de
montrer par récurrence sur que
E/(x , ••• ,x )E k 1
k
que
(x1'.'.'~)
E
de dimension
k
à
k+1
est une E-suite et k
=
a
en utilisant la prop.14, et en
dim(E/(x1, ••• ,~)E) = n-k
un système de paramètres de
n
• Nous allons
est un module de Cohen-Nacaulay. Pour
c'est évident. On passe de remarquant que
Cohen-~Iacaulay
puisque les
x.
1.
forment
E
La réciproque est triviale. Corollaire: est un idéal de de paramètres de
Si
E
est un module de
Cohen-~mcaulay,
A engendré par une partie à A
, le module
de dimension égale à
dim(E) - k
E/aE
k
et si
a
éléments d'un système
est un module de Cohen-!o1acaulay
IV - 21 Cela a été démontré en cours de route. La condition du th.2 yeut se transformer en utilisant les résultats
de
(A)
• Soit
E
x = (x , ••• ,x ) n 1
un
A-module de dimension
un système de paramètres de
l'idéal engendré par les
x
X.
1.
x nar rannort à E _... ... ...
plicité de
n
, et
E
soit
; on note également en(~,E)
• On désigne par
la multi-
Hq(~,E)
(cf. théorème 1), par
les
groupes d'homologie du complexe de l'algèbre extérieure défini par et
x
ax (E)
, par
E
~-adique.
filtration
Théorème 3: un module de x
=
ii)
E
un
Cohen~~caulay,
de
en (~,E)
ax (E)
E
A-module de dimension
H (~,E)
=
0
iV)
Hq (~,E)
=
0
[X1 , •••
tout
}20ur
conque de ces propriétés, Chacune des propriétés est une
d'autre part traîne
H.1.
(s _
i)
,a(E))
qui entraîne i Ù 1
i)
• Si
E
est
les propriétés suivantes:
,xJ
q)- 1
Réciproquement, si un système de paramètres de
x
n
pour tout système de paramètres
, on a
(E/xE)
iii)
que
fil tré par la
= l(E/XE) , . longueur de E/XE =
1
E
Avec ces notations, on a:
Soit
(x , ••• ,x ) n 1 i)
le module gradué associé à
E
et
ii)
pour
iii)
est équivalente au fait
et
iv)
, c'est la prop.3
sont équivalents (Chap.II, th.2);
d'après le théorème 1; enfin sont nuls pour
vérifie l'une quel-
est un module de Cohen-r':;acaulay.
i), ii), iii), iv)
E-suite:
E
i) 1
(cf. suite spectrale de
• Le théorème résulte de là.
ii)
iv)
entraîne que les , ce
et que A), n03)
en-
que
H. (x,E) 1. -
=
0
pour
IV - 22 3. Variété d'un module de Cohen-Macaulay. Théorème 4: et soient
Soit
E
un module de Cohen-)fucaulay de dimension
x1, ••• ,xr~ ~(A) ~
Tout élément
Ass(E/(x , ••• ,xr )E) 1
de
L'hypothèse signifie que système de paramètres de module quotient dimension
n-r
dim.E/(x , ••• ,xr )E 1
tels que
E
est tel que
x , ••• ,x r 1
=
n
n-r
dim(A/~) = n-r
forment une partie d'un
• D'après le corollaire au th.1, le
E/(x , ••• ,X )E r 1
est un module de Cohen-Y~caulay de
, et le théorème s'ensuit en appliquant la proposition 13.
Le th.4 caractérise les modules de Cohen-Macaulay. De façon précisel Théorème
5:
un module de dimension (x , ••• ,xr ) 1
pour toute famille dim.E/(x 1 ,··· ,xr)E on ait
=
n-r
d'éléments de
, et pour tout
dim(A/E) = n-r
Alors
E
On raisonne par récurrence sur Supposons donc
n) 1 •
d'éléments
' on voit que
comme
xi
dim(E)") 1
EEAss(E)
• Supposons que,
n
r(A)
tels que
E E:ASS(E/(x 1 ,··· ,xr)E)
est un module de Cohen-Macaulay. n
, le cas
n
=a
étant trivial.
En appliquant l 'hypothèse à la famille vide
, i l y a donc
dim(A/E)
=
x € ~(A) 1
• L'homothétie définie par
x
n
pour tout
qui n'appartient à aucun des dans
1
E éAss(E)
E
est alors in:j.ective,
et l'on a: cOdh(E) = COdh(E/x E) + 1 1
dim(E) = dim(E/x E) + 1 • 1
De plus, il est clair que le module th.5 avec
n-1
au lieu de
c'est donc un module de
n
E/x1E
vérifie les hypothèses du
; d'après l'hypothèse de récurrence
Cohen-)~caulay,
et il en est de même de
E
IV - 23 Théorème 6:
Soit
E
un module de
E e Supp(E). I l existe alors un entier
et soit éléments
E
E
est un
Soit
ments de
E
, et une partie à
veEl (x 1 ' ••• ,xr)E)
pour tout
• Comme
E
tient l'un des
' soit
Ei
effet, on aurait
, on a
dim(A/E)
p.
-1.
p. -1.
E ê V(E)
, et g,ue les
• Je dis g,ue
E
On a donc
p -
E1
=
dim(A/E1) = dim(A/Ei) E
E
x 1 '··· ,xr , et
E
con-
• Sinon, en
un élément
P -
f.
xr +
p. -1. 1
ferait alors
, contrairement au caractère
x , ••• ,x r 1
=
p -1
, ce g,ui montre g,ue les
x.
1.
condition de l'énoncé, et prouve en m~me temps g,ue xi
-1.
d'où
; le système
partie d'un système de paramètres de maximal du système
les élé-
p.
sont les éléments minimaux
, et on pourrait trouver dans
n'appartenant à aucun des
con-
i
EG. V(E/(x , ••• ,xr)E) 1
E1
i
=
Tor.k (M,N)
A
o
~
anneaux gradués ..
"
k
Tor. (M,N)
sur
les structures de modules gradués sur les
Tor~(A/mP, B/nq)
des
Tor:(M/Mp,N/Nq )
définissent
une structure de module gradué sur l'anneau gradué
k
Tor (A,B) "
k
b) Le module
Tor (M,N)
choisie pour
M ou
ne dépend pas de la bonne filtration
•
N
,mais seulement de
du des idéaux maximaux de
A et de
M et de N (et bien enten-
B contenant
m
et
ll).
V-8 ~ X ~
c) La diagonale de
formant un sous-ensemble cofinal,
il suffit de prendre la limite projective sur cette diagonale: k
(6)
Tor. (M/M , N/N ) 1. P q De la
vant
p
m~me
manière on peut prendre la limite d'abord sui-
,ensuite suivant
Tor~(M,N) ~ ~
q
(im p
(=im q
Tor~(M:/M , N/N q ) 1. P
(lim q
(im p
k Tor. (IvI/M , N/N q ) 1. P
(Propriétés des systèmes projectifs sur des produits d'ensembles ordonnés. ) Ces assertions rendent possible l utilisation des méthodes du Chapitre II. d) Les applications canoniques de
M~ N dans
M/Mp ®k N/N q
induisent des applications
,.. et i l est clair que pour la topologie e) L'anneau ,..
M®k N s'identifie au complété de
(m. ®k B + A®k !0 -adique •
.'"
A ~k B est complet pour la topologie
,..
!. = !!!.~B + A ~!!.
"
et les
k
Tor. (M,N) 1.
la topologie !.-adique. Comme en outre A.
et que
M®k N
~-adique,
où
sont des modules complets pour
" (A~kB)/!. = (A/m) ~k (B/!0
A
(M ®kN)/r. (M®k N)
=
(M/mM) ®k (N/nN)
,le corollaire 3 /\
à la proposition 6 du chapitre II s'applique et
A~k B
est noethérien
V-9 f\
1\
M~ N
et
est un
(AQPk B)-module de type fini.
D'autre part la formule bien connue
2
... 1+x+x + •••
1
1-x montre que
r
est contenu dans le radical de
~
A ®k B
et les idéaux.
1\.
maximaux. de
A~k B
co~respondant à ceux. de
0 ~M' ~ (-- , M--~~1 M"
f) S1'
~ ---7 0
(A/m) I&k(B!n)
es t une SU1·t e exac t e d e
A-modules de type fini, les suites exactes ••• --)
Tor~(M!mPM,N/!!.qN)
Tor~_1 (Mt/Jl'
---}
n mPM,
--1 Tor~(M"!mPM" ,N!nqN)
N/nqN)
-4
--4
se remontent en une suite exacte ~ k ~ k ~ k ----1 Torn (M ,N) ----1 Torn (Mit ,N) ~ Tor n-1 (M' ,N) ~ •••
f:
On a en effet la propriété suivante: si et
\JJ
T
1
(P.) ~ (p'.') 1 1
(Pi) ~ (Pi)
sont deux. morphismes de systèmes projectifs
de k-modules sur un ensemble ordonné inductif, si les
P!
1
sont des
modules artiniens, et si les suites
'l'i ) P'.'1
P! 1
sont exactes, alors la suite
g) Supposons maintenant que et supposons que
{a1,···,ar~ tels que O· "
i
a + i 1
k
soit un anneau régulier de dimension
M , considéré comme k-module, admette une M-suite
i.e. qu'il existe
r
du radical de
éléments a.1
ne soit pas diviseur de zéro dans
~ r-1, a o = 0 •
Je dis qu'alors de le voir quand
...
k
Tor. (M,N) = 0 1
pour
i )
k
M/(a , ••• ,a i ) M 1
n-r
• Il suffit
N est un k-module de longueur finie, puisque
n
V-10 ...
k
.
...
k
Tori(M,N) = ~1m Tori(M,N/~
o~ ...
k
N)
• La suite exacte
a
M ~ M ---i M/a 1 M ---i 0
Tor i (M,N) = 0
o
si
>n
i
s'ensuit que
= 1
r
donne
,jointe au fait que la sui te exacte:
... k ~ Tor (M,N) n
Mais une puissance de
pour
n
...
Tor
k n
a
1
(M,N) ...
• Si
r
annule 0
N
...
Tor
donc aussi
k n
(M,N)
.Il
, ce qui démontre notre assertion
>1
exacte: a1
"
-~) Tor
k
n-
1 (M,N) , etc •••
Dans les exemples que nous utiliserons, l'algèbre toujours une A-suite formée de ...
que
k
Tor.(M',N)
=
1
le foncteur
0
si
...
k
Mt
n
éléments. Il en résultera
...
~M ~ N
0
• Dans ce cas
est le i-ème foncteur dérivé du
1
A
foncteur
i>
est A-libre et
M~Tor.(M,N)
A aura
• On en déduit que
k
Tor i (M,N)
est un
./\
A~k
B-module de type fini. Le monstre qui vient de nattre nous servira dans les deux
cas particuliers suivants: a)
k
est un corps,
A~B::::' k[[x i ,··.,xn]l ...
A
A ®kB
k
Tor.
Dans ce cas les
1
:
sont nuls pour
i>
0
• En outre,
est isomorphe à l'anneau des séries formelles
C ~ k [[x1'··· ,Xn ' Y1 ,···, Yn ]]
Si
E
est un idéal premier de
est un idéal premier de miers de
C
A
E ®k J3
C et toute chaine maximale d'idéaux pre-
A qui passe par
nes maximales de
A
, il est clair que
E
se prolonge facilement en des chai-
V-11 1\
dim M~ N = dim M + dim N
généralement:
Si maintenant idéal primaire de
B
est un idéal primaire de
~
"
1\
:1®kB+A®k~'
de
C
s
~'
un
G (M) ®k G ,(N)
, on graduera l'algèbre
par la graduation somme. On notera
A,
~
~
l'idéal primaire M~N
• Alors l'application de
dans
A.
M~k
N induit manifestement un homomorphisme d'anneaux gradués: Gq (M) ®k Gq ,(JI) ---~ Gs (M®kN )
-
-
-
Samuel a démontré que c'est un isomorphisme et il en résulte
,..
e (M~N, dim M + dim N) s Enfin si
que
...
= e (M, ~
dim M).e
~
,(N,
dim N)
...
et ••• ~L n
sont des résolutions
A
--J ... et
~L
0
---tN ~O
B-libres de
et
M
M~ N
est manifestement une résolution C-libre de En particulier si l'on identifie
p+q
,..
A au C-module
Cid
, où
d'où la formule de réduction à la diagonale: b)
k
est un anneau de valuation discrète, La lettre1t
de
k
et
k
A '::!. B !::! k
désignera un générateur de l'idéal maximal
désignera le corps résiduel
k/~k
Dans ces conditions
C = A~ B
k[[X 1 , •.• ,xn ;Y1' ••• 'Yn]]
A= A/n: A k [[x1 ' ... ,xJ] c
k[Lx 1 ,···,xn ; y1 , ••• ,Yn ] ] , (M ®k N) /1r . (M ®k N) = ~1/17; M®k =
1\
[Lx1 , ••• ,xJ]
A
A
N/1T: N
=n
V-12 I l en résulte que si 1t
n'est pas diviseur de
0
dans
M et
N
....
on a dim M ~k N = dim M + dim N - 1 Enfin, résolvant C-résolution projective de
M et
N comme dans
A = Cid
a), et prenant une
,on aboutit à une suite
spectrale:
La suite dégénère si
3.
tr
ne divise pas
dans
0
M
ou
N
Anneaux réguliers d'égale caractéristique. Le monstre étant avalé, nous allons essayer de le digérer.
Pour cela nous allons d'abord scruter le cas particulier cas le complexe de Koszul de
A = Cid
C
J
M et
• On en déduit que, si
A-modules de type fini, les
A l.
Tor. (M,N)
A
C
IV
N désignent toujours deux
s'identifient aux modules
C K ( (X
d'homologie du complexe de Koszul
Dans ce
est une résolution libre
K «X, - y ,), C) J
a).
j
- y
j)' M3-Tor A p+q (M,N)
En fait la suite exacte : est de dimension homologique
=
montre que sur
A et que
ensemble des éléments de
N annulés par :Jt. •
La sui te spectrale se "réduit" donc à la sui te exacte :
...
~ To~1.- 1(M,-n-N)~Tor~(:M,N)~TO~(M,N/1'tN) ~ 1. 1. ~~
~ To1-_2(M,J'tN)~...
Mais nous supposons que
XN = 0
donc
= di~ + dirrÂr/n N
L
n
,
A
v-18 et l'inégalité stricte a lieu si et seulement si Comme
A A dim M = dim M,
et
~ A(M,Nj-n:: N)
a
A dim N/'fl: N = dimA NI ~ N = dimA N - 1,
la propriété est démontrée.
~)
"ft' annule
M et
N:
Considérant toujours
M comme A-module,
N comme A-module,
la suite spectrale reste valable et donne:
Mais dans ce cas suffi t donc de vérifier que
NI1r; N
=
~N
= N et
'X- A (M,N) = a
A dimA M + dimA N = dimA M + dim N
il