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PUBLICATIONS DE
L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES
V
SERIE.
—
VOL. XI
LE
SYSTÈME VERBAL SÉMITIQUE ET
L'EXPRESSION DU TEMPS
I618s
LE
SYSTÈME VERBAL SÉMITIQUE ET
L'EXPRESSION DU TEMPS PAR
MARCEL/ COHEN PROFESSEUR ADJOINT A L*EGOLB DES LANGUES ORIENTALES DIRECTEUR D^ÉTUDES k L^ÉCOLB PRATIQUE DBS HAUTES ÉTUDES
PARIS
>;(\
IMPRIMERIE NATIONALE ÉDITIONS ERNEST LEROUX, RUE BONAPARTE, 28
MDGCGCXXIV
PREFACE.
Ce
livre est
un procès-verbal de recherches. Deux
spiré ces recherches
faits
in-
Les langues sémitiques anciennes (accadien à part) n'ont,
1°
à chaque thème du verbe, que deux formes conjuguées de catif
ont
:
deux formes (parfait-imparfait) n'expriment pas
ces
:
mais
temps,
l'indi-
le
degré
d'achèvement
d'un
procès
le
(accompli-
inaccompli). 9° Certaines langues sémitiques
modernes ont des formes ver-
bales composées qui rappellent les formes composées des langues
modernes de l'Europe occidentale
et semblent,
comme
celles-ci,
exprimer des divisions du temps.
Du
contraste entre ces deux faits est née l'idée de rechercher
dans toutes
les
langues sémitiques
si,
au cours de leur histoire,
système verbal n'y était pas parvenu à exprimer
temps qui sont
essentiels
dans
le
les
le
rapports de
verbe des langues européennes
occidentales.
La notion du temps donc
servi de pierre
situé,
divisé en
passé, présent, futur, a
de touche pour juger
et classer toutes les
formes verbales sémitiques que fournissaient des dépouillements de
grammaires descriptives
et
d'ouvrages de grammaire comparée,
des sondages dans les textes publiés, des renseignements dus à divers
observateurs et des observations personnelles sur différentes langues parlées.
PRÉFACE.
VI
C'est ce plan
de recherche qui a commandé
La question générale qui réponse que le
si
on
était
comparaître tous
faisait
cadre abstrait de l'enquête
Or
il
s'est
révélé,
une
tème verbal sémitique,
:
le
plan du
livre.
posée ne pouvait recevoir une
c'est
les faits
sémitiques dans
donc ce qui a été
mené
fois le travail
fait.
à bout, que le sys-
très conservateur, a persisté
au cours de
son histoire, presque partout, dans son essence ancienne. L'idée
de temps y
jamais
presque toujours;
est accessoire,
les
formes composées
une valeur seulement temporelle; presque
n'ont presque jamais
ne sont d'emploi obligatoire. La recherche aboutit,
elles
dans l'ensemble, à une conclusion négative. Ceci, cependant, avec
une réserve
:
il
vient d'être dit
En effet, sur quelques de même, dans le système
cr
presque
jamais, presque toujours ti.
points, l'idée de
temps a
sémitique
pris pied, tout
peut-être l'indice n'était-il
faits
à l'objet de l'enquête
Une
que, vu
:
le
du
le résultat
générale-
la
comme
système verbal sémitique. le
plan qui
être tout autre.
donc refaire un exposé suivant
membres Pour
c'est
description qui s'attacherait à l'esprit particu-
cette idée?
Rapprocher
disjoints, reconstituer l'organisme?
période ancienne, dans la mesure
atteindre quelque chose tie
est évident
du système verbal sémitique devrait
Fallait-il
les
il
sémitiques sont examinés de biais et non dans
leur est propre. lier
:
sans doute
négatif qui a été obtenu, le plan du livre apparaît
mal accommodé Les
et
pas inutile d'en faire l'observation.
Cette réserve faite,
ment
développement nouveau,
d'un
livre essaie
du sémitique commun,
oii
nous pouvons
la
première par-
(en utilisant les travaux de divers auteurs) de
répondre à ce besoin de description interne.
Pour
le
développement
possible de dépasser
sémitisants
individuel , faits
comparatistes.
comme
de l'une ne
il
ultérieur,
beaucoup
est
il
ne paraît pas actuellement
le résultat atteint jusqu'ici
par
les
Chaque langue a Un développement
normal dans tout groupe de langues. Les
se laissent
aisément comparer aux
faits
de chacune
PRÉFACE. des autres que
si
T,,
l'on s'en tient à des observations superficielles sur
formes, et encore; dès qu'on observe les emplois avec soin, les
les
incompatibilités se manifestent. resterait
Il
donc
à suivre les
développements séparés.
C'est
une
tâche considérable, réservée aux équipes de chercheurs à venir.
Les langues
littéraires
ont été,
il
est vrai,
pour
minu-
la plupart
tieusement décrites; les monographies de parlers vivants sont déjà abondantes. Mais ces études sont en
modernes de
nombre
:
des parlers
l'arabe, de l'araméen, de l'éthiopien sont
connus par
insuffisant
des recueils de textes sans grammaire, ou avec des grammaires
rudimentaires; d'autres (en
nombre
considérable, pour l'arabe)
Un
sont encore presque ou tout à fait inexplorés.
mentaire d'information
et
qu'on puisse passer à la comparaison et à l'histoire
domaine. Les besognes qui attendront ensuite tracées à l'avance
sémitique
En
:
:
complé-
eft'ort
surtout de description s'impose avant ,
sur chaque
les travailleurs sont
étudier les grands ensembles à l'intérieur
du
l'araméen, l'arabe, le groupe éthiopien.
attendant que ces tâches soient accomplies,
ner à exécuter tant bien que mal
mon
projet
j'ai
dû
comme
me
bor-
je l'avais
d'abord conçu. Mais l'absence des travaux préliminaires, qui seuls
permettront ultérieurement des études générales plus assurées, m'a été à
chaque instant sensible au cours de
J'ai
mon
travail.
constaté, en examinant le matériel de ces
qui m'avaient incité à la recherche, qu'il
me
fallait
temps composés revoir plusieurs
étymologies, amorcer certaines études de lexique. Ainsi est née la
deuxième partie de cet ouvrage. Ensuite
il
m'a
fallu,
dans l'examen des
faits relatifs à
chaque
chapitre, déflorer des problèmes de syntaxe, juger sans statistique
de la fréquence approximative de maints emplois, alors que je ne
me
sentais pas
appuyé autant que
je l'aurais
voulu par l'autorité
de confrères spécialistes en chaque domaine. Sans doute j'aurais
pu à
faire
mieux avec de nouvelles années d'enquête, en
un supplément
me
pliant
d'apprentissage, en recherchant des renseigne-
PRÉFACE.
viii
ments qui
doute
s'offriraient sans
mes
ignorances et
:
je confesse à la fois, ici,
mes
hardiesses.
On comprendra,
d'après ce qui précède, que je n'aie tenté
qu'avec une certaine timidité de donner un aperçu d'ensemble sur les
systèmes verbaux des langues sémitiques,
aux mieux connues. Cet aperçu
pement de ce qui Il
même
en me comme un
était nécessaire
ne pouvait pas être composé avant que tous
Néanmoins
regrou-
avait été dispersé par la recherche a priori.
aient été passés en revue, et
vrage.
bornant
il
pourra être
il
les faits
de détail
devait se trouver à la fin de l'ou-
commode aux
lecteurs
de
s'y
transporter après avoir lu la première partie et d'en prendre con-
naissance avant de lire la documentation qui seule en éclaire la
teneur et
justifie les
Ceux qui auront
conclusions qui en dérivent. la patience
de regarder avec l'enquêteur
marqueterie de fragments de langues qui constitue de
la troisième et
la
les chapitres
de la quatrième partie pourront entrevoir par
quelle variété de moyens, par combien de solutions partielles et précaires, avec quel n'est
pas dans
mélange d'autres notions,
l'esprit
l'idée
de temps, qui
du système verbal sémitique,
arrive à per-
cer néanmoins dans le verbe de divers parlers sémitiques.
Ma
reconnaissance va aux auteurs d'ouvrages comparatifs, de
grammaires descriptives, de recueils de n'aurais
textes,
Elle s'adresse à tous ceux qui m'ont aidé
M. A. Meillet, dont
un domaine choix de fin
sans lesquels je
pu entreprendre mon enquête.
qu'il
mon
de 1920,
j'ai
m'a lui-même
sujet en il
1
9
1
W.
qué nombre de épreuves en
2
;
il
conseillé d'aborder, a
quand j'ai pu me mettre
m'a soutenu de
à la présente rédaction et
épreuves. M.
au cours de
la tâche.
essayé d'appliquer les enseignements sur
sa critique jusqu'à ce
approuvé
le
à rédiger à la
que je m'arrête
a encore participé à la revision dea
Marçais a lu l'ouvrage en manuscrit et m'a indidétails à rectifier;
enrichissant encore
il
le
a revu minutieusement les livre
de
ses
informations.
PRÉFACE.
M. Mayer Lambert
IX
a lu les épreuves et m'a aidé surtout
pour
l'hébreu et l'araméen. M. Gh. Fossey a vu de près avec moi les
passages consacrés à l'accadien. Qu'ils soient merciés.
La plupart des autres personnes à qui
renseignements sont
nommées dans
le
ici
spécialement re-
je suis redevable de
corps du livre; je n'oublie
pas celles à qui je dois certaines informations ou vérifications qui
ne sont pas expressément signalées. Juin 192/1.
Marcel Cohen.
NOMENCLATURE.
Temps
— Ce terme
situé.
comme une ligne
représente
a été adopté pour désigner idéale sur laquelle
il
ie
découpe
temps qu'un spectateur se tranches
les
:
passé, présent,
futur; voir p. i3.
Procès
verbe
:
—
Ce terme
c'est le fait
ff
est
employé pour nommer ce que désigne proprement quelque
qu'il se passe
chose»)
:
action,
changement
ie
d'élat, etc.
(voir Meillet, Linguistique, p. 175).
Parfait
et
imparfait.
— Ces termes
désignent
les
deux formes principales de
la
con-
jugaison sémitique. Le parfait est la forme à suffixes du sémitique occidental (ainsi 2'
personne masculin singulier de
radical bref
du sémitique
oriental
la
munie de
L'imparfait est la forme
racine fftuer» en arabe
(même personne, préfixes
et
de
racine
suffixes
ou
;
qatalta)
ff
conquérir a
du sémitique
la :
forme à taksud).
occidental
(2" personne masculin singulier, arabe taqtulu, féminin singulier taqtulîna) et la forme
conjuguée de
même, mais
sonne masculin singulier Ces
noms ont une
:
à deux voyelles radicales,
du sémitique
taka[s)sad, féminin singulier
valeui' strictement
morphologique
:
et
oriental (a' per-
taka{s)sadi).
ne préjugent pas de l'emploi.
Accompli, inaccompli; jussif, jussif subordonné, subjonctif; parfait-présent, passé relatif,
passé du deuxième degré, passé antérieur, plus-que-parfait; résultatif;
présentatif.
—
Ces termes dont on trouvera
les définitions
au cours du
diiratif;
livre (voir les
références à l'iodex des notions) indiquent des emplois et peuvent s'appUquer à des
formes variées.
TRANSCRIPTION.
LISTE DES SIGNES EMPLOYÉS QUI N'EXISTENT PAS DANS L'ALPHABET FRANÇAIS
on QUI ONT VN EMPLOI DIFFÉRENT DANS CET ALPHABET.
Les transcriptions des divers auteurs
ont été ramenées à
cités
la
présente ti-an-
scription.
CONSONNES.
{hamza de
'
occlusive glottale
*
spirante laryngale sonore ('ayn de l'arabe &).
l'arabe *).
(^ de
h
spirante laryngale sourde
q
occlusive vélaire sourde , avec constriction glottale
q
spirante
avec
sonore,
vélaire
l'arabe).
constriction
(^ de
l'arabe).
glottale {q
spirant,
seulement
en
tigrigna).
h
spirante vélaire sourde
(^ de
l'arabe,
"fi
du
ch allemand vélaire fortement prononcé
g
spirante vélaire sonore (^ de l'arabe,
tigrigna [remplaçant k entre voyelles],
comme dans
g
les parlers suisses).
dans l'allemand du Nord Wagen
ff
voi-
ture»).
comme
dans
gâteau n ).
g
occlusive sonore
c
aflriquée prépalatale sourde {tch
ç
aflriquée prépalatale sourde, avec occlusion glottale (éft de l'ambarique).
g
aflriquée prépalatale sonore {dj
du
français).
s
spirante prépalatale sourde [ch
du
français).
(
rr
du
français).
^
i
spirante prépalatale sonore (j
h
nasale palatale {gn
/
t
du
du
français).
français).
emphatique avec constriction ou occlusion
glottale (lo'de l'arabe,
fll
de
l'éthio-
pien).
4
d emphatique, avec arabe et du
4
variété de
O
constriction glottale (transcription
éthiopien
).
d en'^égypûeû ancien.
conventionnelle
du
^Js
TRANSCRIPTION.
xu s
spirante dentale sourde
s
s
(comme dans
trsourdn).
emphatique, avec constriclion ou occlusion glottale
(^ de
l'arabe,
A
de
l'éthio-
pien). s
s
mouille ou
r
r
emphatique, avec constriction glottale (en arabe moderne).
s particulier
(égyptien ancien, hébreu, sudarabique).
(o
sourd de l'anglais).
t
spirante interdentale sourde
f
t
d
spirante interdentale sonore (i de l'arabe, th sonore de l'anglais).
d
spirante interdentale emphatique, avec constriclion glottale (transcription conven-
5
spirante bilabiale sonore, b spirant ou v bilabial.
j)
p avec occlusive
peu près
affriqué, à
tionnelle
du
de l'arabe,
th
ts.
là arabe).
glottale (en éthiopien).
VOYELLES. Voyelles longues, trait au-dessus
du
u
ou
M
M du français.
:
«; voyelles brèves, croissant au-dessus
:
à.
français.
fermé. ouvert.
du
ô
eu
à
intermédiaire entre a et
à
intermédiaire entre a et
e
e fermé.
e
e ouvert.
d
e
e
en arabe
français.
muet du
il
est
o. e.
français dans «probablement») (voir ci -dessous ^).
et
dans
les
langues sudarabiques désigne généralement un § bref. Mais
employé aussi quelquefois d'après des auteurs qui ne distinguent pas
expressément ç bref de a;
mais
c'est
il
peut donc arriver qu'il représente
valentes.
ACCENT. L'accent n'est
a et
non
§ bref,
dans des cas où ces deux voyelles sont morphologiquement équi-
marqué
nulle part.
,
TRANSCRIPTION.
un
RÈGLES PARTICULIÈRES
POUR LA TRANSCRIPTION DE CERTAINES LANGUES.
Hébreu
araméen
et
translitérée aussi
—
biblique.
La notation massorëtique du
texte biblique a été
complètement que possible.
Les consonnes munies du signe de renforcement
sont représentées par une
fffortn
consonne répétée. Les consonnes p,
t,
k, b, d,
g
comme
notées
Les consonnes non prononcées par
les
Pour
tient
les voyelles, la transcription
ainsi à transcrit
o transcrit
.^;
,
e transcrit
Les voyelles longues notées au
La voyelle transcrite a
;
..
non prononcé
dans
elle est transcrite
Syriaque.
les cas
compte du timbre ç transcrit
.. ,
moyen d'un
Le mot proclitique
sont transcrites [i)y et u{w).
les
et
uou de
la
quantité,
...
signe vocalique et d'une semi-voyelie 1
est transcrit m-.
rfetr»
prononcée pleinement,
n'est pas transcrite;
ambigus où
''.
spirantes sont suivies de
Massorètes sont mises entre parenthèses.
elle
est
grammairiens l'appellent sawâ{') moyen
'.
— Dans
l'ensemble
il
comme
est translitéré,
l'hébreu, avec mise entre
parenthèses des consonnes non prononcées. La prononciation spirante de p, d, g, a été notée suivant les règles de l'hébreu massorétique
,
ainsi
que
t,
k, b,
les voyelles a
et'.
— Le mandéen
Mandéen.
sont transcrites
Arabe.
comme il
—
comme
La transcription usuelle
telles, les
Ethiopien.
longues.
modernes
pour y après a en
— Les Il
consonnes représentant des voyelles
est suivie ici; les voyelles
consonnes qui servent à
est fait exception
comme
est translitéré; les
des consonnes.
fin
les
de mot, ainsi
voyelles
du guèze autres que a
en
quelquefois de
est
pris à des textes écrits.
longues sont notées
noter en arabe ne sont pas translitérées;
même
Ceux qui ont pu
'ala(y) et
et a
non
'alà (rsur».
sont toujours translitérées
dans
les
exemples des langues
être entendus,
renseignements exacts ont été obtenus, ont été notés avec
ou sur lesquels des
les voyelles
de longueur
variable qui se prononcent en réalité, d'où certaines discordances.
La voyelle a (i" colonne du syllabaire) figure assez souvent
même e; la même dans des
exacte est â et scrite ainsi la 5'
voyelle â (k' colonne cas
où
colonne, ancien e, est notée
tigrigna et en amharique
,
elle est e
du
là
où
la
syllabaire) est
prononciation
souvent tran-
brève, notamment en finale; la voyelle de
en guèze
et
en tigré, mais ordinairement ye en
suivant la prononciation moderne.
ABREVIATIOISS.
wiasc, masculin;
c^flp., chapitre; col.
colonne
,
fém.
,
féminin
ligne
/. ,
p.
;
,
page
et suiv.
;
Abhandlungen
Ah. Ph.
;
sing. , singulier ;
;
der
,
el suivant(e)s.
philologisch-historischen
Klasse
der
sâchsischen
Akademie der Wissenschaften.
und semitischen Sprachwissenschaft.
B. A.
Beitrâge zur Assyriologie
B. S. L.
Bulletin de la Société de linguistique de Paris.
C.
L S.
Corpus inscriptionum semiticarum.
G. G. A.
Gôttingische gelehrte Anzeige.
J.A.
Journal asiatique.
M.S.L.
Mémoires de
M.
Mitteilungen des Seminars fur orientalische Sprachen (Berlin).
S. 0. S.
la Société
de linguistique de Paris.
B. S. 0.
Rivista degli Studi orientali.
Sph.
Sitzungsberichle der kais.
Akademie der Wissenschaften
Wien,
in
philosophisch-historische Klasse.
W.
Z. K.
Wiener
M.
Z.A. Z. D.
Zeitschrift fur die
Kunde
Zeitschrift fiir Assyriologie
M. G.
Zeitschrift der deutschen
des Morgenlandes.
und verwandte
Gebiete.
morgenlândischen Gesellschaft.
SIGNES DIVERS. aboutit à
;
provient de;
forme restituée;
(
)
[
]
suppression , explication addition,
;
TRADUCTION DES EXEMPLES (ORDRE DES MOTS). Dans
exemples
les
texte cité, les
,
mois de
chaque
que
fois
des mots sémitiques ; ainsi le premier tion française le chiffre
En ils
la traduction
ne
suit
pas l'ordre des mots du
cette traduction reçoivent des chiffres correspondant à la place
i
,
que
quelle
mot de
phrase sémitique a dans
la
soit sa place
la traduc-
dans ladite traduction.
principe les enclitiques et proclitiques ne sont pas distingués des mots auxquels
sont attachés,
méro d'ordre
lis
sont séparés par
distinct
dans
un
trait
d'union seulement
s'ils
reçoivent un nu-
la traduction.
Les mots français qui sont entre crochets sont ajoutés pour l'intelligence des phrases citées; ils n'ont
pas de correspondant dans
le texte
sémitique.
RENVOIS. Les renvois ont été réduits au
minimum,
Les index, qui indiquent toutes
les
ainsi
que
les références à l'index.
mentions importantes d'un mot ou d'une notion,
servent de système de référence d'un passage
du
livre à l'autre
:
ainsi,
quand on
étudie à la IIP partie l'usage d'une particule dont l'étymologie est étudiée h la tie, il n'est
permet de
pas renvoyé à cette
se reporter
II"
partie; mais l'index, consulté
au passage voulu.
pour
II"
par-
cette particule,
LISTE DES OUVRAGES CITÉS.
Dans
le
corps du livre les
titres
sont abrégés.
Les textes accadiens et les ouvrages arabes dont un passage est reproduit d'après
un des ouvrages sente
cités
ou d'après un informateur
cité
ne sont pas insérés dans
la
pré-
liste.
Les textes de
la
Bible et du Coran n'y sont pas
non plus mentionnés.
Abba Jkrôme Gabra Musye. Renseignements verbaux sur sa langue maternelle,
le tigri-
gna, et sur l'amharique (1922).
Abba Takla Maryam. Kdjla sawâsaw sâbs, Rome, 1910. Antoine d'Abbadie. Dictionnaire de G. -
J.
Afevork. Grammatica
la
langue amarinna, Paris, 1881.
délia lingua
amarica,
Rome, 1906.
Guide du voyageur en Abyssinie, Rome-Paris, 1908.
Romanzo
in lingua
amarica {Labb wallad lârtk), Rome, 1908.
K. Alhrecht. Die Wortstellung im hebràischen Nominalsatze (Zeitschrift fur die Alttestamentliche Wissenscbaft
,
1888,
p. 2/19-263).
Neuhebrâische Grammatik, Munich, 1918.
Aleqa Taje, Abyssinian
history {Yattyopyâ hazb târik),
Asmara, 1992.
Arabie proverbs coiiected by Mrs. A. P. Singer, éd. by E. Littmann, Le Caire, 1918. C. H. Armbruster. Initia amharica Initia
amharica
:
Part
:
Part I, Grammar, Cambridge, 1908.
III, Amharic-eiiglish vocabulary,
with phrases, volume
I,
Cambridge, 1920. Ch. Bally. Copule zéro J.
et faits
connexes (B. S. L.
Barth. Sprachwissenschaftliche Untersuchungen
1911.
,
XXIII, 9, n° 71,
zum
p.
1-6, 1929).
Semitischen, 2' partie, Leipzig,
.
LISTE DES OUVRAGES CITES. J.
xvii
Barth. Etymologische Sludien zum semitisclien visbesondere zum hebràischen Lexicon, Leipzig, 1898.
Arab.
lâla très ist nicht-n
(Z.D. M. G., G7 [1918], p. 49/1-496).
Die Etymologie von arabischen ['in\
68 [1914],
[laysa] vnicht sein-n (Z.D. M. G.,
niiicht-^^
360-364).
p.
A. Barthélémy. Notes de lexicographie l'Ecole pratique des
Histoire du
et
de grammaire arabes (dans: Cinquantenaire de
Hautes Eludes, Paris, 1921,
Naaman, Conte arabe dans
roi
p.
â3-5o).
l'idiome vulgaire de Syrie (Haul-
Meten, Liban) [Journal asiatique, 1887 (9' vol.), p. 5260-389, 465-487]. Francesco da Bassano. Vocabolario tigray-italiano e répertoria italiano-tigray,
Rome,
1918.
René Basset. Manuel
de langue kabyle, Paris,
1887.
Hans Bauer. Die Temporaim Semitischen , Leipzig, 1910 (B. A., VIII, Semitische Sprachprobleme. 1. fekt)
und
i).
Das chronologische Verhâltniss von Aorist (Imper-
sog. Perfekt in der sera. Verbalbildung (Z. D.
M. G,, 68 [1914],
p.
365-
388). Semitische Sprachprobleme.
XXIX,
s.
i63
8.
Hans Bauer und Pontus Leander. Allen Testaments.
Superglossen zu Nôldeke's ffGlossen'' in Z. A.,
(Z.D.M.G., 71 [i9i7J,p. 4oi-4o7).
(T.
I.
Uistorische
Grammatik der hebràischen Sprache
und Formenlehre,
Ëinleitung. Scbriftlehre. Laut-
des
Halle, 1918-
1929.
Leonhaid Bacer. Das
palàstinische Arabisch. Die Dialekte des Siâdters
chen, Leipzig, 2" édit.,
1910
(la 3' éd.,
de 1918, n'a pas été
und des Fella-
utilisée).
Marcelin Beaussier. Dictionnaire pratique arabe-français , Alger, 1871. G. Bergstrâsser. Glossar des neuaramaïschen Dialekts
dieKnnde des Morgenlandes
,
mn
Malûla
(
Abhandlungen
fiir
XV, 4, Leipzig, 1921).
Neue Texte im aramàischcn Dialekt von Malûla (Z. A.. XXXII, 1918-1919, p.
108-168). Vemeinungs- und Fragepartikeln und verwandtes tw Kur'àn (Leipziger semitis-
tische Sludien, V, 4, Leipzig,
1914).
Sprachatlas von Syrien und Palàstina , Leipzig A. A. Bevan.
Some
,
1
915
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dies presented to
Edward
:
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of oriental Slu-
G. Browne, Cambridge, 1929).
Maximilian Bittner. Studien zur Laut- und Formenlehre der Mehri-Sprache in Sûdarabien I,
Sph., 162, 5, 1909;
Spb., 174, 4, 1914; V, V, 8,
Sph, 178,
II, 1,
Sph., 168, 2, 1911; Sph,,
8, 1915. Vienne.
176,
1,
m,
,
Sph., 172, 5, 1918; IV,
i9i4; V, 2, Sph., 178, 2, 1915;
,
LISTE DES OUVRAGES CITES.
xviii
Maximiiian Bittner. Sludien zur Shauri-Sprache schen Meerbusen
:
l,
Sph., 179, 3, 1916;
in den
II,
am
Persi-
III,
Sph.,
Bergen von Dofdr
Sph., 179, 4,
1916;
179, 5, 1917; IV, Sph., i83, 5, 1917. Vienne.
Grammatik und zum Wôrterbuche der Soqotri-Sprache
Vorstudien zur
178,
II,
1918;
II,
Sph.
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I,
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du Liban).
actuels
—
au cours de l'impression
inédit a été consulté en manuscrit
Gel ouvrage
et n'a
pu
encore
que peu
être
utilisé.
Samuel Freund. Die chen und
Abraham
Zeitsàtze
modemer
im Arabischen, mit Beriicksichtigung verwandter Spra-
arabischer Dialecte. Dissertation de Heidelberg, juillet 1892.
Geiger. Lehr- und Lesebuch zur Sprache der Mischnah,
Wilhelm Gesenius'
hebràisches
und
aramâisches Hatidwôrlerbuch
und H. Zimmern
ment, in Verbindung mit A. Socin (1 3' éd.),
1,
Breslau, i8A5. das
iïber
alte
Testa-
bearbeitet von Franls Buiil
Leipzig, i8'kusud (M. Cohen, Groupes de consonnes, p. iliU; Bauer-
Leander, § 56
,
386
p.
,
n. i).
De
L'impératif n'a donc qu'une a* personne.
plus,
ne peut pas, d'une
il
manière générale, s'accompagner d'une négation (pour dans des parlers modernes, Grundriss , sonnes autres que
la a*
personne
,
jussif-prohibitif
pour
tenir
,
le jussif,
compte de
la
les
exceptions,
Les ordres, aux
$ la).
et la défense à toutes
exprimées par ce qu'on peut appeler
ou
Il
per-
personnes sont
pour parler courtement,
défense aussi bien (|ue de
l'ordre positif.
Le jussif a
les
taines langues
il
mêmes
désinences que l'imparfait (indicatif). Dans cer-
s'en distingue
par son vocalisme qui
est alors
semblable
à celui de l'impératif. Cette distinction remonte-t-elle au sémitique
mun
ou
assez
confus
et des
p.
17
du
;
et
en particulier
i8, n.
com-
créée séparément sur divers domaines? Les faits sont la
communauté de vocalisme
entre le jussif
formes courtes d'imparfait en fonction d'accompli (ci-dessus, 1, et
Sarauw, Tempussystem ,
La question d'origine
cultés. faits
s'est-elle
est laissée ici
p. 62-66) présente des
de côté
;
S 8, diffi-
seuls sont étudiés les
qui, à époque historique, attestent une distinction de l'indicatif et
jussif
dans différentes langues à différents moments.
L'emploi en proposition subordonnée présentant certaines complications spéciales (voir § 13), les propositions principales sont seules traitées dans le
présent paragraphe.
Pour
la
commodité de
jussif,
a été touché dans le
modes en sémitique devrait
comme notion une comme forme avec le
l'exposé, l'optatif, qui est
sorte de jussif atténué et qui se confond souvent
résumé qui
suit;
le traiter à part.
une étude complète des
MODES PERSONNELS EN DEHORS DE
—
AccADiEN.
Les
faits
la
exprimée
l'indicatif.
par l'imparfait avec
soit
négation des phrases à l'indicatif, soit par
(ou (
est
33
sont assez complexes; à première vue on n'y dis-
cerne que des emplois divers des formes de
La défense
L'INDICATIF.
la
négation
qui est
là,
avec ia négation â
le parfait
avec la 9" personne) qui sert spécialement à cet usage de prohibitif
e,
Delitzsch
/!««.
,
Gr.,% 187).
L'imparfait peut exprimer § 177);
il
exprime aussi
même
le jussif ,
le
lement avec une particule préfixée
l
toutes les personnes
188.
(ê), voir Ass. Gr., §
La particule habituelle du souhait
parfait,
à la 9" personne (J««. Gr.j
souhait à la 1" personne du pluriel, générar
du permansif au ;
lu;
est
du permansif on trouve
lieu
mais pas aux 9" personnes , ni à
peuvent se joindre
à elle
la
k
aussi
i" personne du pluriel [Ass.
Gr., S i3i). L'interprétation de cette situation peut être en bref la suivante ihsud, semblable aux formes courtes de l'imparfait occidental
fait
un
elles
au
jussif; c'est
positif (ces
sert
pourquoi, d'une part,
est évité
employé
soit
et d'autre part,
usage;
la particule réservée à cet
comme jussif soit comme
— Dans
Hébreo.
p.
17),
un
chose»).
telle
tous les thèmes où l'on peut distinguer
une forme courte de l'imparfait (voir
et
il
h. l'inv
prohibitif atténués, par
usage comparable à celui du futur en français («vous ferez
longue
comme
aux 9" personnes
personnes étant exprimées par l'impératif)
de véritable prohibitif avec
parfait est
il
a. le par-
:
est
,
une forme
c'est
forme
la
courte qui sert de jussif ou de prohibitif. Pour les autres thèmes , le jussif est
confondu avec
l'indicatif.
Le prohibitif
se distingue en
l'emploi de la négation 'al par opposition à la négation
général par
de
/o(')
l'indicatif
(Driver, Tenses, chap. iv; Grundriss, I, p. 556).
De
plus,
il
existe
un
optatif à
finale
-âh,
mais seulement pour
la
1" personne. Aramken. jussif
de
(it
— En
l'indicatif seul a bitif a sa
ancien araméen occidental, une trace de distinctiort du
l'indicatif
une
ne se trouve qu'aux 3" personnes du
finale -n [Grundriss, I, p.
négation spéciale
bas).
De
pluriel,..
le jussif
,..,,, de
(Duval, Gram., p. 900-901).
l'indicatif Il
n'a pas
que devant
pronoms
les
de négation spéciale du
prohibitif. .
SYSTÈME TKRBÀI..
où
plus.iepjrohif
'al.
Le syriaque ne distingue suffixes
557
3
„
,
FI
Syntax,
esl
(rextrémement rare»
qu'il
employé sans conjonction, d'après Rbgkendorf,
soit
•
8 g.
..
.
le
.
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
38
subjonctif est requis
—
et
,
proposition le sens appelle
le subjonctif
au paragraphe
ancien
,
en arabe moderne. Mais
l'indicatif
comme il
d'une région des indicatifs de nouvelle formation
Pour
la
2
:
par suite de con-
reconstitué en plus
s'est ;
1
le jussif , s'est
forme ancienne
,
qui
de jussif indépendant, sert aussi de jussif subordonné.
sert alors
sique,
l'ex-
une forme verbale
d'un parfait (voir S 79).
L'essentiel a été dit
l'abrègement des finales
fondu avec
telle
faut généralement employer
il
composée d'un subjonctif
Arabe moderne.
dans une
si
:
pression de l'accompli,
ce qui correspond au subjonctif l'indicatif
proprement
dit
de l'arabe clas-
employé le plus souvent; mais certains parlers
est
emploient,
au moins partiellement,
semble-t-il,
il
la
forme
comme en
n'y a trois formes
de jussif;
nulle
part,
arabe classique.
Ces usages seront examinés quelque peu dans
IIP partie (voir les
la
références à l'index sous «jussif subordonné » et «subjonctif»), quoique
modes ne
l'étude des
ci-dessus, p.
3i,
soit
pas l'objet de ce travail;
distinction
la
comme
modale, bien souvent,
mélangée à une distinction de temps ou d'aspect
:
il
est
a été dit
ou semble
une brève discussion
sur ces confusions ne pouvait pas être exclue de l'exposé.
Ethiopien.
—
En
indiquent nettement n'y a pas de
forme
guèze, l'indicatif est exclu des subordonnées qui le résultat
distincte
du
d'une volonté ou d'une tendance. Mais
aussi de jussif subordonné et de subjonctif 2,
i8
:
*ikôna sannâya la*9gœâla
bon pour l'homme
il
subjonctif; c'est la forme de jussif qui sert
proprement
'ammajmfâw ymhar
dit.
Ainsi, Genèse,
bahtïtû «il n'est pas
progéniture de la mère-des-vivants) [qu'jil reste
(la
(subjonctif-jussif) seul».
Dans
les
comme en
langues modernes,
la
tendance à constituer
arabe classique, est très nette
:
la
trois
formes,
forme ancienne de
jussif,
restée distincte, est réservée aux propositions indépendantes qui expriment l'ordre
ou
la défense; la
forme ancienne d'imparfait indicatif tend à être
réservée aux propositions subordonnées de toute espèce (à condition que l'emploi d'un accompli n'y soit pas nécessaire); pour exprimer l'indicatif, il
se crée des formes composées.
tion a
dû
être étudiée
dans
la
Comme
pour l'arabe moderne,
cette
ques-
IIP partie; on y verra jusqu'à quel point
tendance à distinguer trois modes a abouti dans
les différentes
la
langues
MODES PERSONNELS EN DEHORS DE
L'INDICATIF.
39
(voir références à l'index sous «subjonctif» et «jussif subordonné»).
exemple, en amharique brâl {^=ydsah{d)r-^alla)
«afin qu'il
:
indicatif
«il
Par
indépendant (en pbrase positive) ya«a-
casse(ra)7);
casse», sisabar «lorsqu'il
mode subordonné
yasaber zand
casse»; jussif indépendant ydsbar
«qu'il casse!».
La
distinction
du mode
indicatif et
qui précède, importante pour
le
du mode subordonné
sémitique méridional
:
là
est, d'après ce
où
elle s'était
éliminée au cours de l'évolution de la langue , elle tend à renaître. tenir
W
Il
faut en
compte dans l'étude des formes verbales de formation récente ^'^
Pour Texpression du conditionnel, voir
S 7, p.
1
5.
,
CHAPITRE
V.
LA PHRASE NOMINALE, LES FORMES NOMINALES DU VERBE
ET L'EXPRESSION VERBALE DU TEMPS OBJECTIF.
\à. Le verbe sémitique ne se comprend bien que par opposition à la
phrase nominale
:
celle-ci
joue en
un grand
effet
rôle
dans
plupart des
la
langues sémitiques.
La phrase nominale
procès
une situation par
sert a constater
le
rapprochement
sans aucun verbe exprimant un
prédicat nominal,
d'un sujet et d'un ^^\
Les exemples suivants montrent l'usage de ce type de phrase; tous à deux termes
AccADiEN.
—
ils
sont
'•^K
Delitzsch, Ass. Gram., S
i83
:
amku Nahûnâid «moi
Nabonid, je suis Nabonid».
—
Hébbeu.
11,11
2 Samuel,
"al p9ne(jf) hassâd\{K) hom(iy)m «et
maître sur
la surface
de
biblique.
—
Araméen
C'
Pour
la
«ressemble.
Daniel ,3,25
particulier,
.
voir Meillet,
Vendryes, Langage,
'p.
le
.
nomi-
sémitique en
Phrase nominale;
II, p.
W9ab'"d''e[y) 'hd^oni[y)
et les serviteurs
de
mon
wareweh
:
di{y) r3M2(î/) a(y)'a dâme(li) fils
des dieux
»
».
i43 etsuiv.; Sethe,
Nominalsaiz; Grundnss,
yoiwfâh
maître Joab
du quatrième ressemblant à un
dcfinilion de la phrase
nale en jfénéral, et pour
mon
campagne campant (campent)».
la
ldb''ar-ëlâhi{y)n « et l'aspect
c'est-à-dire
wa{^)d''om{ij)
35-i 16. Pour
In
fail (^'
général, voir ci-dessus, 8 10, p. ag
Sur
nominales à un seul
les phrases
terme, voir 6'rwndms, Reckendorf,
Syntax,
S
II,
8
176,
ao-ai et 5i; 177. Sur
les
phrases à trois termes, voir ci-dessous, S 15.
,
LA PHRASE NOMINALE, ETC. Arabe
—
classique.
warâwadathu
huwafi
Uatt
haytihâ «et le sollicita celle
son», c'est-à-dire «celle dans
Gdèze.
—
Chrest. Aeth.,
rmy «et
il
la
maison de qui
P*
:
que
:
dans sa mai-
lui
était le sollicita».
il
Hâymânôt
Notice du Synaxaire sur Takla
^9
41
Coran, sourate 19 (Histoire de Joseph), 9 3
dans Dillmann
,
watyatd^Çjdm mantanï zadnhala qwndbahtitâ wnsalèhûnt
ne goûtait à rien excepté des végétaux seulement
et
[quant à]
sa boisson, eau (c'était de l'eau)».
15. La phrase nominale, dans beaucoup de langues sémitiques, tend à se compliquer d'un troisième terme qui sert à marquer une identité
une copule (pour
entre le sujet et le prédicat; c'est ce qu'on appelle
d'autres langues, voir Vendryes, Langage, p. iZi5 bas et 1/16 bas).
La copule peut
soit insister
sur l'identité, soit distinguer une affirmation
d'identité d'une qualification par apposition, sans
notion (consulter Reckendorf, Syntax, § 1^1);
marquer aucune autre
c'est
dans diverses langues
sémitiques un pronom personnel indépendant qui joue
Le pronom copule peut
guèze suivante (Matthieu, 90, i5) (je suis
bon)». Mais très souvent
pronom de
3°
:
le
pronom
la
(Genèse 46,8) hamazd noms» (Dillmann, Aeth. Grain.,
ainsi en guèze
Gomme
,
est invariable
la i'*et la
forme
9%
la
phrase
moi bon moi
en personne,
le
soit avec variations
de masculin singulier;
figée
wa'atû 'asmâtthômû « ainsi lui
(=sont)
Sa
et suiv.).
S tg/i; Grundriss
,
cette copule logique est toujours indifférente
sera plus question par la suite
dans
^dsma 'ana hër 'ana «car
personne servant aussi pour
en genre et en nombre, soit sous
leurs
ce rôle.
être variable en personne, ainsi
que dans
la
II, S
au temps
mesure où
elle
,
il
n'en
côtoie les
autres copules, les copules verbales. Il
y a en
l'attraction
effet
de
la
des copules verbales
:
la
phrase nominale semble subir
phrase verbale et tendre à recevoir
manquent naturellement
:
personne exprimée dans
le
les
notions qui lui
prédicat, distinction
de modes , distinction d'aspect accompli-inaccompli ,
etc. Cette
réalise par l'introduction de copules verbales
verbes dépouillés de
:
tout sens concret et devenus aptes à exprimer
soit
une
tendance se
liaison logique, soit
particules pourvues d'une flexion verbale et finissant par s'apparier à des
verbes.
De
ces faits
il
sera question dans la IP partie.
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
42
16. Mais
est
il
touche au verbe
et
Ici intervient
chapitre
i3)
dans
type verbal.
p.
18,
celle
il
a déjà été fait allusion dans le
de durée. situé (voir
temps existant en dehors du spectateur, considéré
la situation stable, soit
dans l'événement mouvant, dans
soit
le procès.
ne dépend pas du spectateur qu'une situation se prolonge plus ou
Il
moins longtemps ou
la notion
mais aussi
pendant un court instant seulement;
existe
de durée est objective,
A
ati
une notion de temps, mais non pas de temps
est
c'est le
:
peut passer
une notion à laquelle
notamment
ii,
La durée p.
encore une autre manière par où une phrase nominale
comme
la notion
de temps situé
la
notion
est subjective.
de temps objectif ne se rattache pas seulement
l'idée
de durée,
de circonstance accessoire, concomitante ou antérieure
l'idée
à une circonstance principale.
Ces notions s'expriment souvent en sémitique au moyen des ressources
de
la
que
phrase nominale
la
:
les
exemples
cités
plus haut ont
phrase nominale dépeint naturellement
Aussi
,
le
suffi
à montrer
durable.
pas étonnant que dans les langues
n'est-il
est très usitée
le
phrase nominale
011 la
verbe n'ait pas ou n'ait que peu de formes qui expriment
spécialement la durée.
Inversement, on peut s'attendre à trouver un usage réduit de la phrase
nominale
là
où
s'est
développée une expression verbale de la durée. Ce
sont de tels développements qui doivent être étudiés
ici.
17. Dans les langues sémitiques, des formes nominales, participes
ou
infinitifs
,
se rattachent
aux thèmes verbaux. Or
cipe qui sert de prédicat à
c'est
une phrase nominale
souvent un parti-
(voir 8 lA, p.
/lo,
l'exemple hébreu et l'exemple araméen).
Reckendorf, Parttcîp, a bien montré la valeur du participe dans de telles
phrases
:
il
n'exprime pas le déroulement d'un procès durable, ce
qui ne peut être que le rôle d'un verbe véritable , mais
bution à un sujet d'un procès qui cours d'accomplissement,
«Zeyd
en
le caractérise
préparation,
:
il
l'attri-
ou achevé
zaydun qàttlun
:
[est le] tuant (celui qui a tué, tue, tuera)». Mais, si cette dis-
tinction entre participe et verbe est justifiée par l'usage,
moins
exprime
ce procès peut être en
qu'elle
est fragile
au point de vue du sens;
il
et la
n'en reste pas
confusion des
valeurs devait favoriser plus d'une fois la confusion des formes.
LA PHRASE NOMINALE, ETC. II
peut arriver en
1^,
citées S
effet
le participe
que
,
dans des phrases
le sujet
si
manque ou
est agglutiné
s'il
verbe dans une phrase verbale en général.
le
Les exemples suivants éclairciront la chose. Soit :
qui ont été
celui-ci est alors centre de phrase et peut se suffire à lui-
:
même comme citée p. /io
celles
devienne plus ou moins nettement un véritable
verbe; cette éventualité se réalise
au participe
AZ
comme
wa(')d''oni{y)
yoiwfâh
phrase hébraïque
la
wa'ab'"d''e(if) 'âd^oni{\j) ^alp9ne(i/)
du prédicat de
centre
lionî(i/)m; le participe honi{if)m est le
la
haUâd\{h)
phrase nomi-
nale, mais n'est pas centre de phrase. Soit maintenant la phrase suivante
moderne
d'arabe
un
tunisien (citée dans Grundriss, II, S 81 d); qaadinfiqsar
(=ils étaient
«assis
dans
assis)
un prédicat
sujet et
,
le
château»; qaadin représente à
se suffit à
il
lui-même comme
ferait
la
fois
un imparfait
yaqudû. Soit enfin une forme syriaque qâtalnâ «tuant-moi, je tue» (voir S 21)
:
le sujet est enclitique
sur
l'ensemble est indécompo-
le participe;
sable autant que le qaadin de la phrase précédente.
En réalité, il n'y a d'agglutination du sujet que si celui-ci est un pronom comme dans l'exemple ci-dessus or un participe avec un pronom agglu:
tiné
est
exercice. il
en réalité une forme conjuguée , une forme verbale
Par
cette voie
en résulte que D'après
quand tives,
le
la
,
conjugaison peut se compliquer ou se renouveler.
paragraphe
1
6
,
la
notion de durée s'introduit dans
le
constances, jusqu'au point extrême faits
peuvent
oii elles
la subir,
dans certaines cir-
cessent d'être duratives.
sont détaillés dans les paragraphes suivants
011
ce qui con-
cerne l'expression du temps objectif a été traité brièvement, en
temps que
l'entrée
de certaines formes d'origine nominale dans
accompli-inaccompli
On
verbe
formes d'origine nominale y pénètrent. Mais les formes duraune fois entrées dans le verbe, éprouvent aussi plus ou moins les
l'influence des autres formes; elles
Ces
de plein
des formes nominales s'insèrent dans le verbe et
était illustrée
le
même
système
d'exemples.
verra que sur quelques domaines des substantifs et des adjectifs
reçoivent,
comme
les participes,
18. Sémitique oriental. est la suivante
:
le radical,
—
une conjugaison.
Permansif accadim.
— La
forme du permansif
au thème simple, a une forme brève à une seule
voyelle solide, la seconde voyelle alternant avec zéro
«conquérir») kas(î)d ou kas(u)d
«il est
ou
était
:
(de
la
racine kid
en train de conquérir». La
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
44
même
forme de radical
se trouve
Gram.,% 91,
(Delitzsch, Ass.
dans des
7).
( ainsi intensif kussud) est caractérisé par
des
infinitifs et
La
3'
ou
adjectifs substantivés
le radical
des thème
un timbre u qui
dérivés
dans
se retrouve
des adjectifs.
personne masculin singulier a
Les désinences suffixées à ainsi 2*
adjectifs
De même,
initiale
thème nu
le
kasid,
:
kussud.
consonantique sont précédées de -â-,
personne masculin singulier kasdât{a)^ kussudât(a),
i"*
personne
singulier kasdâku, kussudâku. Les désinences ressemblent d'une manière
générale à
la partie
wtoi», anâku Ass., S
terminale des pronoms personnels indépendants
«moi»
Gramm.,
(voir Delitzsch, Ass.
96; Grundriss,
I,
§a6/i,p. 583).
On
§
:
atta
128; Ungnad, Bab.
explique
le
permansif par
la
jonction d'une forme nominale avec une forme abrégée des pronoms personnels en fonction de sujet (pour la forme, voir encore § /i6
Le caractère nominal de
forme
la
est bien affirmé
par
,
p.
77,
le fait
n. 9).
que, en
dehors des thèmes verbaux certains noms sont usuellement fléchis ,
comme
permansifs, ainsi sarrâku «je suis (étais) roi», zikarâku «je suis (étais)
mâle».
Le permansif exprime
la
durée sans distinction de moment, en propo-
ou subordonnée, aussi bien pour des actions que pour
sition principale
des états (Delitzsch, Ass. Gram., % 116-117, 119, 196); les traductions doivent généralement rendre le permansif par ainsi lahir «il
(Ungnad,
est
Z./4.,
3i,
ou p.
était
vieux», mais
28) iUu
ittisusahûs
un présent ou par un
le
passé,
futur n'est pas exclu, ainsi
«son dieu contre
lui sera indis-
posé».
Un
cas particulier de l'emploi
comme
duratif est l'emploi
comme
résul-
tatif(S81). L'existence
du permansif
restreint sensiblement le rôle de la phrase
nominale en accadien; d'autre part,
ment de
elle laisse
peu de place au développe-
copules.
19. Sémitique occidental.
—
Les langues sémitiques occidentales an-
ciennes n'ont pas de forme durative semblable au permansif oriental. Mais il
a été exposé au paragraphe 8, p.
18, que
le parlait
de ces langues
semble issu d'une forme parallèle au permansif. Le sémitique occidental apparaîtrait donc dans l'histoire à '
une époque où
le
système accompli-
inaccompli du verbe aurait absorbé récemment ufte forme durative d'origine
LA PHRASE NOMINALE, ETC. nominale. Si cette hypothèse est admise
45
ne peut pas paraître étonnant
il
,
que des complexes de formes nominales avec des pronoms ne que partiellement
reconstitués
20. Cananéen.
—
tardivement sur
et
se soient
domaine.
L'hébreu biblique a quelques adjectifs conjugués qui
ressemblent au permansif accadien lequel
même
le
;
leur valeur les rattache au présent avec
seront étudiés dans la IIP partie (§127).
ils
De nombreuses phrases nominales de Thébreu biblique,
du
et aussi
phénicien , ont pour second terme un participe. Si le premier terme de 1^
phrase est un pronom, ce pronom reste indépendant constitution de forme verbale, et à ce point de vue
de
hébreu
avec l'araméen ,
il
est
même utile
il
n'y a
donc p^s
pour l'établissement de comparaisons
et
de
citer
nominales à participe (^Grundriss , 1
En hébreu
:
n'y aurait pas; lieu
de ces sortes de phrases. Mais à cause du développement
faire état ici
des valeurs en
Sprache,!^. 2
il
;
quelques exemples de ces phrase^
II,
Gesenius-Kautzsch , S
83,
§
1 1
6
,
162; Schrôder,
p.
P/toiî.
5,p. Sy^).
biblique, ces phrases expriment
un procès durable,
moins une nuance de description (par opposition au
oU;
au
récit) sans distinction,
de moment.
Genèse ,3,5:
ki(y) yocte"" 'ëlohi{^y)m « car
[=sait]»; Genèse,
«moi
'al-liadr^s
41,
1
:
7,
li
:
(
1) le
Seigneur ( 3 ) sachant ( 2
faisant pleuvoir (je ferai pleuvoir) sur la terrer?; Genèse,
way'hi(j/) miqqes knâl''ayini up^aro{li) holem « et
deux-ans,
)
(car, encore sept jours et) 'ânok''i[y) mamli[y)r
ce fut à la fin de
Pharaon rêvant (=rêva)w.
et
Quelquefois
le sujet
manque;
le participe,
seul
ou accompagné de
la
particule hinm{fi) (à ce sujet voir § 27), est centre de phrase. D'autre part,
l'équivalence
du
participe avec
un verbe à un temps personnel peut
marquer exceptionnellement en phrase négative au verbes,
/b(^), est
nie, 3, 5
connaît
(
3
;
)
employée au
w9-b(')
pas
(
2
lieu
)
la
honte
L'emploi du participe
(
5)
comme
hébreu moderne, sera étudié à
21. Araméen.
—
de
"awwâl
yo(w)d''e'''
la
fait
que
négation des noms,
bos^t''
la
'e(xj)n;
:
on Ty
Sopho-
«et (1) le méchant (4) ne
(2,)'
».
présent soit en hébreu ancien, soit en
la IIP partie,
chap.
v, S
129.
Le participe a eu une grande fortune dans
des dialectes araméens
se
négation des^
voit, déjà
la
plupart
anciennement, tendre à devepir
,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
46
une forme verbale conjuguée
et à
remplacer
le parfait et l'imparfait
dans
les faits seront étudiés
plus
leurs emplois d'accompli et d'inaccompli.
Dans
la
mesure où
cette
tendance a abouti
en détail à
la III* partie. Ils sont
constitution
du
,
de nature à éclairer, par analogie,
parfait sémitique occidental (S 8, p. 18, et S
En araméen
19,
biblique , l'usage du participe est dans l'ensemble
p.
le
/i
la
A).
même
qu'en hébreu biblique (Strack, Bibl. Aram., §i3, h). Exemple de participe centre de proposition et servant de temps
qmV'u wd*âman[y)n
du
Vécit
;
Daniel , 6
1
,
3
:
«ils s'approchèrent et disant (dirent)».
D'autre part l'araméen biblique a une forme qdRÏ, attestée surtout à la 3* personne; les désinences sont celles parfait passif; ainsi Daniel, 5,
27,
du
parfait, le sens est celui d'un
«tu as été pesé». C'est un
tdqiltâi^)
emploi d'adjectif verbal en fonction de verbe, d'après Kautzsch,
Aram.,
S29,
3 et S 72, mais
un ancien
plus généralement admise (voir Grundriss,
Dans
cipe s'agglutine les
forme passive; 8
239
le
I, p.
639).
occidentaux des premiers siècles chrétiens,
les dialectes
pronoms
Bihl.
parfait passif d'après la doctrine
le parti-
aussi bien sous sa forme active que sous sa
sens paraît se localiser dans le présent (Kônig, Syniax,
A, p. i34).
Pour l'accompli ou passé,
il
y a des analogues au
qdtïl
ancien (Dalman, Jûd. Pal., S ô/i, p. 229).
A dans
l'époque moderne (parler de le
MaMa)^
l'imparfait qu'il tend à supplanter; la adjectifs (voir IIP partie, chap. v, S
En araméen
oriental, l'emploi
même
bien entré
le participe est si
système du verbe qu'il a reçu partiellement
les
désinences de
flexion s'applique aussi à des
131).
du
participe s'est étendu plus encore
qu'en araméen occidental.
Dans
les divers dialectes littéraires (période
le participe actif est tive
du verbe
;
il
abrégée, ainsi à [Grundriss, I,
employé
,
s'agglutine des la
du m' au
pronoms personnels
1" personne du singulier (verbe
§^39,
p.
ii3;
§
aGA,
p.
682
;
II,
xni" siècle environ)
comme forme
entre autres usages ,
descrip-
sujets sous
une forme
«tuer»)
qàteî[')nâ[')
qtl
S8/i, p. 162
Brockelmann, Syr. Gr., S90, 221, 222; Duval, Gram.,
p.
et suiv.;
ly^i, 3 12;
Margolis, Talm., § 3i, p. ào; Nôldeke, Mand. Gram., p. 2 3o, 37/1).
Ce participe
actif est
un inaccompli non seulement dans ,
le
domaine
LA PHRASE NOMINALE. ETC.
du présent ou du
mais aussi dans
futur,
celui
47
du passé
(voir Margolis,
7«/m.,8 58,p. 79-81). L'adjectif verbal passif en -l- peut lui aussi constituer
seul; mais
il
c'est-à-dire
une phrase à
lui
apparaît avec une valeur à la fois de duratif et d'accompli,
de
en mandéen)
syriaque ou
ainsi (en
résultatif,
À;3i*i(y)6*
«(cela a été et reste) écrit». Si on ajoute à cet adjectif verbal , variable en
genre
en nombre, des pronoms suffixes médiats, c'est-à-dire
et
position
munie de
/-
suffixes
temps conjugué de verbe
pré-
la
pronominaux, l'ensemble équivaut à un
actif; ainsi
sdmHyJ-lan «(c'est) entendu à nous»,
«nous avons entendu».
On
est tenté d'interpréter les faits ci-dessus
l'araméen oriental avait un double jeu de formes
momentanés,
et,
de plus, un inaccompli
et
de :
manière suivante
la
un accompli
duratifs.
Toutefois, les textes montrent quelquefois la forme participiale à
momentané;
fonction de passé
Sa63,
p.
382)
hzyly
:
le parfait et l'imparfait,
-î-
en,
en mandéen (Nôldeke, Mand. Gram.,
ainsi
«je [les] vis».
La survivance jusqu'à nos jours de
permet d'observer
dialectes orientaux
l'aboutissement de l'évolution. Le parfait et l'imparfait anciens ont com-
plètement disparu
même quand du
distincte
S 3
1
)
;
les
n'y a
il
formes participiales subsistent seules
aucune idée durative à exprimer;
duratif a disparu, au moins de ce côté
tama[') 'hîl
-It
hohe[') « là je
du
servent
(Rhétoré, Soureth,
mangeai des pêches ». combinés avec
Toutefois, l'usage d'auxiliaires actuelles
:
et
ainsi l'expression
les
formes nominales
verbe a permis la reconstitution de certaines formes duratives
nouvelles (voir IIP partie, chap. n, § 82).
On
comment une
voit ici
flexion nouvelle peut
ancienne, apparemment dans fait et l'imparfait
les
mêmes
nouveaux de l'araméen ne sont pas tout à
leur valeur à ceux qu'ils ont remplacés
mouvoir dans de passé
;
le
remplacer une flexion
cadres. Mais, en réalité, le par-
temps
plus tard
il
est limitée.
est
:
fait pareils
par
dès l'origine, leur liberté de se
L'accompli duratif comporte une idée
nettement un passé. L'inaccompli duratif, de
manière analogue, semble prédestiné à devenir un présent-futur; de
fait,
à époque moderne, sans être aussi déterminé dans son usage que la forme
du passé,
il
est
en pratique un présent-futur
ment comme passé, à moins
qu'il
l'adjonction d'un auxiliaire passé (S
ne
113
soit
et
et
ne sert qu'exceptionnelle-
caractérisé
133).
comme
tel
par
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
48
même
Ainsi, en
temps qu'un renouvellement flexionnel
distinction temporelle tondait plus
ou moins à
une
s'opérait,
se substituer à l'ancienne
opposition d'aspect.
—
22. Arabe.
L'emploi du participe formant centre de phrase
un verbe apparaît un peu partout en arabe; D'une manière générale,
certains points.
marques de conjugaison
pris de cile
plus d'une fois
(voir pourtant §8-4).
hù,
p.
même
355
est surtout
58i;
Socin, Diwan,
et suiv.;
III, §
d'Egypte (Spitta, Gram., p. 357) s'assit
En Oman
,
175 bas)
:
probable
I,§ 26/1, p.58i, avec
.Quelques
noms
(M. Cohen, Alger
le
juif, p.
/Ole d'adverbe
ainsi (Reinhardt,
;
2
53)
aSi; Rhodokanakis, Dofar,
p.
Exemple en arabe
19).
p.
deux
(
2
lui (3)
au Maroc (Bru-
galettes??;
l'habitent (i)».
)
compléments pronominaux avec -n voir
références).
comme
flexion se
mot «nom», au Maghrib;
isomni «je
me nomme»
est entrée
au
se fléchir ainsi;
mais p.
27
et
SuBîAjiAËiQUE. -^—
rô»-
;
Oman,
[ès]-tu ?» (voir §
23*
orientaux
ainsi
(voir Marçaisj
i52-i53).
p.
le
les
principal est le
Des adverbes peuvent aussi
]
tgo,
les dialectes
161; Spitta, Grammatîk,
recevant les pronoms affixes du verbe
rencontrent en arabe;
temps (voir cer-
du signe ancien de l'indétermination,
(reste
Grundriss,
jouent
p.
«?,
sâkninha ezznûn «les djinns
participe reçoit les
le
».
le
wd-qaid hûiva kal elganfên «et (1)
:
interpose
çulfixlis,
81
(9) (participe), mangea (parfait)
hoï, Yallah, p.
il^atdfa;,
abondant dans
II, §
196; Nôldeke, W.Z.K.M., iS^b,
§ 8'6, p!
--
diffi-^
Son usage, représenté en arabe classique
et suiv.).
en arabe maghribin,
l'exposé
en général, pas situé dans
i^Grundriss, I, S 26^1 è, p.
ou
souvent
«les participes constituent
article (p.
n'est,
98
tains emplois, $Sll,
?t
est
Il
compte, en outre, de l'opinion
et tenir
268) que un élément de retardement dans le
Le participe-verbe
p.
sui*
participe ainsi employé n'a pas
sujet, se reporter à l'opinion de Reckendorf, Parti-
résumée ci-dessus,
exprimée dans
et
comme
développé que
s'est
d'apprécier la raison qui fait employer le participe au lieu d'un des
temps conjugués; à ce cip,
le
ne
il
s'ils
26)
le
/wnaA; qilt
IP partie, § 50
ak
ils
sont près d'un verbe,
jouent
fin et 51).
,
systènïc
de
la
le rôle
jdu verbe;
et
restreint
;
v, kënoà
'
(
adjectif verbal à
forme simple ainsi amrône ,
ils
dé verbe
l'instant tu as dit
En mehri une forme nominale
inasctilin singulier
dans
s'ils
sont seuls
«
il
dira »)
d'autant l'emploi
de
,
LA PHRASE NOMINALE, ETC. Timparfait quand
il
d'événements
s'agit
à venir
/i9
(IIl*
— Dans
2 A. Expression de la circonstance accessoire. complète au sujet du temps objectif, circonstance accessoire qui exprime
la
du procès
lion
avec ce procès auquel
lement concomitante.
ne
s'il
un
une étude
,
ou une
à-côté
accessoire a
un
lien
explicii-
temporel
entièrement ou partiel-
soit
notion ne figurerait que pour mémoire
cette
Ici
un
détail,
antérieure
elle est soit
pas définir certaines formes qui jouent un rôle pour
fallait
vi,
y aurait lieu de ne pas négliger
il
Une circonstance
principal.
chap.
partie,
l'ex-
pression du temps situé dans des langues modernes. Quelques-uns des
emplois qui vont être examinés s'ajoutent aux
graphes précédents pour montrer
voies
les
cités
faits
dans
les para-
de passage du nominal au
verbal.
Le cas où une circonstance soit
coordonnée ,
soit
principal, n'est pas examiné
d'étude sur la valeur
est
exprimée par une proposition entière,
subordonnée à
du
Un
parfait et de l'imparfait.
trera de quel ordre d'idées
s'agit
il
qui exprime
la proposition
le
procès
un complément
quoiqu'il puisse prêter à
ici
seul exemple
mon-
en amharique, une circonstance
:
durable peut être exprimée par une particule 9yya- suivie du parfait; ainsi farasôc dyya-h^du yadakmâllu
«les
(parfait) se fatiguent (imparfait
Le cas à retenir pour
chevaux,
composé)»
de certains
l'explication
verbe en araméen et en éthiopien est celui
le
mesure
à
les
satif (voir
et
Un
ci-dessous, S 26); dans les autres langues,
déterminé par une préposition
ci
la
'"'
marque de
flexion
(^Grutidriss , II, S 2
-dessous S 25). Exemple d'emploi absolu en
Mand. Gram.f de
8
a68,p. 388)
venue) d'Adam de
En éthiopien,
nominales avec
ia
do
la
l'expression
qui concernent
faits
tel
complément,
langues sémitiques qui ont une déclinaison, se met au cas accu-
ployé absolument, soit sans aucune soit
marchent
circonstance est exprimée
oîi la
par une forme nominale complétant une proposition.
dans
qu'ils
^^K
les
:
tnytyh
relations des formes
conjugaison relèvent de
dont
être question maintenant.
SÏSTKMB VRRBAL.
peut être em-
q^, p. 3/ii et suiv.
mandéen (Nôldeke,
byt hyy'
«venue (^lors
maison de vie».
la
circonstance,
^dtm mn
il
ou de dépendance,
il
va
'-'
S
pour
Appendice S
'
Pour l'accadien, Delitzsch,
igS;
I;
l'hébreu,
yl»». Grotn...
Dri?kr,
lentes,
pour l'arabe, Grundriti,
61. A
II,
ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU SYSTÈME.
50
25. En araméen oriental nioderne
,
Tinfinitif
précédé de la préposition h-
employé surtout avec un verbe auxiliaire présent ou passé (IH" partie,
est
S113etl33). Si
l'auxiliaire
manque,
une langue où
dans
apparaît,
l'infinitif
phrase nominale n'est pas normalement en usage, plutôt valent d'un verbe que il
comme
le
(^Grutidriss
.
891,
II,
26. C'est seulement dans certaines langues éthiopiennes (guèze,
pour exprimer
par un a de
la
verbe est
le
muni d'un nom
la circonstance.
1" syllabe et un
gna (du verbe «tuer», ou
qafil)',
verbal spécial,
Le radical du gérondif de
-l-
Le gérondif
est
une désinence -a sessifs; ainsi
en amharique,
il
le
n'y a pas
il
d'-ï-,
est suivi
mais zéro
yâ//ag--).
marqué par
des pronoms suffixes pos-
qaalaka «toi tuant ou ayant tué».
En
tigrigna et en
amha-
disparu à presque
-a n'existe pas; la voyelle -a- a
toutes les personnes en tigrigna, ainsi qafilka; elle a subsisté en ,
tigri-
géron-
est caractérisé
l'accusatif, lequel est
en guèze toujours à (ainsi qafila-) et
rique l'accusatif en
rique
:
a" syllabe en guèze et en tigri-
la
(du verbe Kiuer v, gadl-; du verbe «chercher»,
9
d)
«son (féminin) cœur en-trembler (== tremble)».
gna, amharique) que dif,
la
l'équi-
second terme d'une phrase nominale; mais
ne comporte pas de conjugaison; exemple
Idbbah barâlâ
comme
amha-
ainsi gadlah.
L'emploi constant des pronoms suffixes
fait
de cette forme d'origine
nominale une vraie forme conjuguée. Les exemples suivants (en guèze) montrent que ployer soit avec
le
même
principale. Indiquant la
peut
du
un autre
sujet, soit avec
le
gérondif peut s'em-
sujet
que
la proposition
circonstance sans détermination de moment,
être traduit suivant les
il
phrases soit par un présent soit par un passé
français.
Chronique de rtils
Zara
Yaeqôb, p. 97
:
kônû 'ayhûda hadigômû krastannâlwmû
devinrent juifs, ayant abandonné (abandonnant) leur christianisme»;
Synaxaire, mois de Nahasé, p. 879, «il la
1.
3
:
nasarâ
qammâ
regarda se tenant debout (elle), alors que parée
dnza sdrgût yadtî
elle (se
tenant là
toute parée)».
Le gérondif peut s'employer de amharique. De plus,
un parfait-présent
et
il
peut
s'y
la
même
manière en tigrigna
composer avec des
un plus-que-parfait (IIP
auxiliaires
en
et
pour former
partie, chap. n et ni)
:
là
lA PHRASE NOMINALE, ETC. encore
un
a
il
subordonné. Mais
rôle
il
51
peut aussi, fréquemment en
tigrigna, rarement en amharique, recevoir pleine indépendance et fonc-
tionner à lui seul à
la
comme
forme verbale
parfait-présent
— On
27. L'événement inopiné.
temps fait
dans
«
^is et
les diverses
forme nominale
peut encore rattacher à l'étude du
langues sémitiques de manières variées, dont cer-
à intervenir ici, mais surtout au
moyen de
présentatives » qui entrent souvent en liaison avec le
La particule peut
la
90).
d'événement inopiné. L'expression de cette idée se
objectif l'idée
taines n'ont pas
révolution de
:
complète (§88
est alors
de pronoms suffixes;
être suivie
particules
système verbal
eiie
^^K
prend alors un
caractère semi-verbal; ainsi dans l'exemple suivant, en hébreu, où la particule est hinne(li)
que
(voici
Pour
:
Genèse, i6, ii
liinnâk'' hârâ(^lij
:
l'arabe, et en particulier
pour
de verbe-copule en algérien, voir S 51
une particule conjuguée de
cette
ainsi ruïn «je suis (^ancien voici
encore ,
Ici
Du
28.
«voici-toi, enceinte
tu es enceinte)».
il
,
le
développement de
p. 89.
manière
est
En amharique
m-
servant
également,
devenue une copule verbale;
moi)», voir S 57,
p.
io5.
y a eu passage de la phrase nominale à la phrase verbale.
chapitre qui s'achève
ici,
deux conclusions
Tout d'abord, au point de vue formel,
la
se dégagent.
phrase nominale tend sou-
vent à devenir verbale. Il
en résulte, au point de vue du sens, que l'expression du temps
(notamment de
objectif
nominale à l'origine dans
la les
durée) qui paraît avoir été essentiellement langues sémitiques, tend à pénétrer dans
le
verbe.
Mais il
n'est
cette intrusion se fait
des formes
">
indépendamment sur
pas possible de remonter
communes
Terme Je Brunot,
comme pour
les divers
à toutes les langues sémitiques.
Peittée
el
langue, p. 8.
domaines;
l'imparfait (voir p. 16) à
,
CONCLUSION. L'ETUDE DU TEMPS SITUE.
29. Les grandes lignes du système verbal dans anciennes sont donc
les
langues sémitiques
les suivantes.
Les formes conjuguées qui sont représentées dans toutes
expriment, au point de vue modal, l'opposition de pératif-jussif , quelquefois
marquent
du
subjonctif.
A
l'intérieur
de
de l'im-
l'indicatif, elles
deux aspects du procès exprimé par
l'opposition entre
langues
les
l'indicatif et
le
verbe
:
l'accompli et l'inaccompli.
De
plus, sur divers points, des formes nominales sont entrées dans le
système de
la
conjugaison
elles
:
y expriment
le
temps
objectif
:
durée,
circonstance.
Au
point de vue formel, aucun temps composé n'apparaît dans
le sys-
tème ancien.
En
ce qui concerne le
temps
situé
pour fonction régulière de l'exprimer
aucune forme verbale ancienne
,
:
n'a
l'ancien système verbal sémitique
dans l'ensemble, ne tient pas compte de
cette notion.
30. Mais aucune langue connue ne se passe de l'expression du temps des adverbes (aujourd'hui, effet, si le
Or, en
demain; avant, après) sont employés à
:
cet
verbe n'y sert pas. fait,
si
on observe
le
développement de chacune des langues
sémitiques après la période ancienne, on voit que, grâce à des innovations diverses, la notion de
moins exprimée par
le
temps
situé
y
est
en
fin
de compte plus ou
verbe.
Les instruments employés à
cet
usage ont été
soit les
anciennes formes
simples, parfait et imparfait, soit des formes nouvelles, surtout des temps
composés.
L'ÉTUDE DU TEMPS SITUÉ.
53
—
31. Usage temporel du parfait et de l'imparfait.
comme on
le
dans toutes
verra paria suite, ont certains usages temporels. les
Notamment,
en grande majorité , situées dans
parfait de l'arabe,
:
les actions
achevées ne sont-elles
temps écoulé
le
comme
depuis longtemps
distinctes et constantes, le parfait a été senti
,
et l'autre,
langues où l'accompli et l'inaccompli avaient des formes
appartenant surtout au domaine du passé pas
L'un
constamment employé dans
que
? C'est ainsi
les récits,
dans
fait
le
l'en-
semble (mais non exclusivement) figure de passé.
Il
de sonder
est intéressant, afin
la conscience des sujets parlants,
voir quelles sont les dénominations adoptées
pour
les
grammairiens indigènes des différentes langues sémitiques. Mais
les
faut pas y attacher trop d'importance, parce
sémitiques sont postérieures
que
les
de
formes verbales par ne
il
grammaires de langues
aux grammaires des langues européennes
basées sur la distinction des temps et qu'elles en ont plus ou moins, et
plus ou moins directement,
question dans Grundriss,
manière
D'une
II, S
générale,
éthiopien halâfi; dans la
subi l'influence (voir
un aperçu de
le
même
parfait
est
appelé
«passé»; ainsi
en
langue, on emploie pourtant aussi
dénomination qadâmây «le premier» qui ne préjuge pas de la
la
yA).
la
la
valeur de
forme. L'imparfait est plus embarrassant, puisqu'il a généralement, au point
de vue du temps
,
une valeur principale double
:
présent et futur,
et
,
en
outre , des emplois de passé ; aussi les nomenclatures hésitent , quelquefois
dans
la
même
langue, entre une appellation qui respecte l'indétermina-
tion de la valeur et « assimilé
une appellation temporelle;
tur», en éthiopien kâfây «le second» et
Dans
ainsi en arabe,
»( au nom, parla variation des voyelles finales)
les
langues où
il
tenètf «
mudân
et mustaqhil «fu-
prophétie » (".
un système temporel complet,
se développe
les
anciennes formes simples sont généralement restreintes à un usage temporel déterminé, par exemple, en amharique, dans le le parfait
simple est nettement un passé
domaine du passé,
momentané (au moins en phrase
positive). ^^^^
muni de pronoms
accompagné de pronoms indépendants
,
est
suffixes
d'exprimer
l'exis-
teùce. Il
n'est pas situé
dans
futur de l'existence sont
le
temps en principe. Toutefois
normalement
forme du verbe hwy, tandis que
même
manière (voir
souvent x
nahhara, {^ammara; voir
,
LE MATERIEL DES TEMPS COMPOSES.
100
La négation jncc rique
relatif est zalëla
(féminin zalêht), à comparer à l'amha-
-lella.
L'usage de hal à
d'une manière générale
l'état isolé est
amharique, voir Mondon, Har. Gour.,
le
même
qu'en
p. Sa. Pour des exemples où ala;
wala paraît être copule de définition ^ voir Littmann, Har.
St.,
p.
80,
vers 12.
Hal hal; le s'est
aussi d'auxiliaire
sert
moment
même
indiqué par
Sa
StuiL, n°
sonne masculin singulier p.
36)
car l'auxiliaire intervient
,
auxiliaire (postposé), hal{(i) a
1),
3^
de
la voyelle finale a
mann, Har.
muni de
et relative.
comme
Ainsi employé :
l'imparfait indicatif est toujours
poursuivie plus loin qu'en amharique
en phrase négative
abrégée
:
phrase est présent ou futur. L'agglutination
la
A- manque,
et à la 3*
une forme
très
personne n'apparaît qu'en poésie (Litt-/
même
ne paraît qu'à
la 3'
per-
personne pluriel (Mondon, Har. Gour.,
yasagdàl «il adore(ra)», mais tasagdat «elle adore(ra)», tdsagdah
:
«tu adore(ra)s»,
etc.
;
négatif (Littmann, Bem. Har., p.
ag) tuldumët
«elle
n'enfante pas».
Dans mais
il
les dialectes
n'est
éthiopien
;
gouragué
,
le
correspondant du guèze
pas employé aussi généralement que sur
il
a subi des altérations
,
le reste
hallô existe
du domaine
peut-être des croisements avec des élé-
ments non sémitiques.
Dans
le
principal dialecte , le tchaha , le verbe d'existence au positif est
mra, voirS 71. La
racine de hallô est, au contraire, en usage dans le dia-
lecte walani (d'après
comme un
parfait
Enquête personnelle), sous
non
intensif.
Dans
forme
la
aymàllal,
le dialecte
conjuguée
âlà, le
verbe d'exis-
tence est ino (Enquête personnelle) avec la conjugaison donnée dans Praetorius, Amh., p.
019 bas
Amh.,
p.
S).
sous
forme
la
jonction
607,
1.
yâl(lja;
\^tâl{l)a)\
or
Dans il
il
est
(voir invœ «j'ai» dans le texte de Praetorius, le
est
texte, al(l)a est
1,
effet, les
est
après con-
du aymâllàl. Ano de
sans référence, est une forme douteuse.
n'y a pas de difficulté trop forte à admettre
de ala; en
employé négativement
relatif {jjàl{pja^ et
probable que ce texte
Reinisch, Somali, p. 8/i, n. 11
même
employé aussi après
que
ino soit
une
altération
échanges de liquides sont fréquents en gouragué, ce
qui justifierait n; -0 se retrouve dans nano, sur lequel voir § 71, et d'autre part
il
est peut-être à
rapprocher de
l'o
final
du guèze
et
du
tigrigna;
,,
.
»ÊTREn D'ORIGINE NON VERBALE. mais
est bizarre.
i-
101
faudrait pouvoir comparer certains éléments des
Il
parlers couchitiques de la
même
région.
Le négatif correspondant à l'ambarique yàïlàm
en tchaha,
est,
(Enquête personnelle), Sna dans Mondon, Har. Gour.,
même
correspondance
en aymâllâl,
ëlla
(voir
l/n
que dans
en mouher, de
tno;
p.
S^nna
108, avec
même yënna;
la
mais
yàla) et en walani, ëla (Enquête person-
ci -dessus
nelle).
Sur -al en composition possible avec forme -an voir S ,
1
^9,
et
sur
la
l'imparfait en walani,
composition avec
le parfait, voir S
sous
la
91
55. Les particules qui restent à examiner pour l'éthiopien sont des copules.
En
tigrigna
fournit
,
un
radical 'dy-,
une copule conjuguée
:
'ï-,
sont légers), 'iha «tu es», etc.
On
qui , avec les pronoms suffixes , a
de copule solennelle
quefois
augmenté des pronoms
'oyyu «il est»
:
explique
le
suffixes
du nom,
gémination de y radical par le guèze lalî-
(' initial et la
le
sens de « lui-même »
,
et
qui sert quel-
Esaïe , 63, 12, lahkdmu samaataya «
c'est
vous [qui êtes] mes témoins». Cette particule guèze a été elle-même expli-
quée S
1
comme un redoublement d'un p. 3o5) ou comme une forme
5o,
torius,
Z.D.M.G., XXVII,
p.
démonstratif
de la
689);
/a
(Dillmann, Ath. Gr.,
racine lyly «distinguer» (Prae
la
première de ces étymologies
est
seule probable ^^l
La particule ment,
""sj/^M
de sorte que
sert la
de copule de tous sens;
elle
nominale pure-
phrase
est
manque
très rare-
exceptionnelle
en
tigrigna.
La valeur temporelle de présent
est nette
pour '9yyu indépendant; des
emplois au passé ne peuvent se rencontrer que
comme
des exemples douteux dans Praetorius, Tna, p.
999, 828). Les autres
exceptions (voir
temps sont exprimés autrement. Sur 'ayyu en composition, voir ci-dessous.
Exemples (Schreiber, Maiiuel, 'àyyu «le blé est
peu abondant»;
p.
129, dans une
p.
i56
«je suis (5) avec (1) le consul (2) à (3)
Fréquemment (')
p.
'dyyu
est
l
'dhli
qarûb
nws qwansal 'ah moswa
'àyyà
lettre)
:
Massouah(4)».
impersonnel
Pour des formes analogues avec deui
169-170.
:
avec
le
sens
«c'est»
:
Vito
en arabe maghribin, voir Mabçais, Saxda
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
102
Grnm.,
p. Sa bas, nmâ'ti 'oyyu zinahhdr «c'est (9) avec lui(i) qu'il ha-
bite (3)».
copule 'syyu ne pouvant être niée ne forme pas de copule négative
IjH
(sur 'aykonàn et 'ayfall, voir § 67).
subordonne pas non plus; notamment,
Elle ne se
Mais
relatif.
coordonnante avec nuance de subordination «certes,
(Kolmodin, Traditions, n° 197, 6)
que
une âme(t) pourtant
(5)
ne reçoit pas
elle
le
peut être accompagnée de ^smmO qui est une particule
elle
:
(3) est(/i)
La composition de 'syyu avec
de sorte que?5
et,
nafsi ha a nafsi 'syyà i^djmmô «puis-
une âme
(3)»^*'.
un présent-futur
l'imparfait en
très
est
fréquente. Si kd- est ititerpôsé, cette combinaison de 'dyyu avec l'imparfait
exprime
gérondif, 'oyyu exprime
le
-« en goui'agué, voir § 57
Sui*
Un élément
56i harari
En
Avec
le futur.
fin.
de copule dans des conditions diverses eu ligré,
t- sert
gouragué.
,
forme
tigré, la
n'est
pas conjugable
tôm, féminin tan, pour toutes personnes.
ment
tdtu,
:
le parfait-présent.
:
Il
tu,
féminin
existe
ta, pluriel
masculin
une variante à redouble-
moins employée; en subordination, dans certaines conditions,
apparaît une forme 'sntu.
Ce
t
un élément pronominal qui constitue également
est
pronoms indépendants de sorti
de
3*
personne. N'étant pas conjugué,
d'une copule pronominale^ dont
l'état
nuances peu sensibles. L'emploi en
comme par
là,
même
forme
la
de
est habituel,
la
copule,
il
la finale il
des
peine
est à
distingue par des
se
mais non obligatoire; par
le tigré
montre son caractère
archaïque ordinaire.
Exemples de phrases nominales sans ceton, I, p. 9
p. 9/»,
copule
p.
[sommes] (')
nahmj
un
Un
,
1.
99
,
91,
(/i)
1.
1-9, hanâ qayhît
rouges
«où vas-tu» (OHeio,
infinitif,
pronom
:
Littmann, Prin-
'st
pronom
hnâ «puisque
pronom
sujet et
sujet
:
pronom (1)
nous
a à faire ceci»):
mahàb
(3)
nous
(2)??.
sens accessoire est celui de
'iha
tu; sans
kullu dahan «tout [est] saufw; avec
7, 'anà yôsdfKtje [suis] Joseph??; avec
1.
:
00
'syyu indique
(taller?!
p. 45).
:
Avec
une obligation
(eu français
ttil
y
'^Hyu «il faut dounern (Schiieiber, p. 121).
Manuel
,
«ETRE« D'ORIGINE NON VERBALE. La
103
définition, la qualité, la situation peuvent être exprimées par tu, etc.
Le temps
pas plus déterminé que dans une phrase nominale en général.
n'est
comme
Toutefois ,
du passé
existe des copules
il
du
et
futur, tu est souvent
présent.
Exemples
Littmann, Princeton,
:
fils»; p. 9 5^4,
p.
200,
ment
16
1.
9
1.
msn ^agge
'anà badir
:
(a) de (3)
mon village
93
p.
(mon péché)
:
ton, I, p. 5,
1.
1
:
walkà
tu
un
«il
originainv
(1) je suis (5)
0-1
1.
:
*9llâ bst
1
se
:
(les
est ton
sorcier (2)»;
deux Marie) hawàt
naia-tâ «cette maison est
trouve une bonne série
'dtqadamye tu «est (2) devant moi(i)»; Prince-
harâm 'abukâ
:
1
,
3o9 (où
à nous»; Littmann, Z.A., XII, p.
d'exemples)
3
1.
«moi
tu
53
(4)»; p.
sœurs»; Camperio,
tan «étaient
91,
I, p.
hdtu sdhrtây tu «celui-là (1) est (3)
:
ta la 'dlla
fadekâ «c'est (3)
la
faute (1) de
ton père (9) pour laquelle (^-5) tu as payé (6)».
La copule
ne sert pas pour
tu
négation
la
;
en phrase négative on em-
ploie 'tkôn (voir S
68) ou plus rarement une phrase nominale, comme
Princeton, p. 91,
1.
4
peut être nié par
'l-,
'iwalye «[il] n^[est] pas
:
1899, p. 101. Tu se subordonne au
hma «que 'dntu)
se
:
subordonne aussi à
grand 'dt
un pronom
fils»;
Princeton, I, p.
:
celui qui est (9) [le plus]
La copule forme
relatif -/â
mon
(1) [le]
1
18
1.
'7,
^abi lâlu
:
prenne (3)n.
«lorsque, pendant que» (avec la
Littmann, Z.A., XII, p. Zok
:
lâli 'at 'entu
«alors qu'il faisait
nuit»; mais 'dutu seul peut aussi suffire à exprimer «lorsqu'il est» ceton, I, p. 7,
1.
10-1
1
:
'è'f
seul
pas», d'après Littmann, Z.A.,
ainsi 't'antâ «tu n'[es]
niogab bazhâm 'dntu gale
:
Prin-
nwn rakhdbbo «dans
le
milieu de beaucoup lorsque est (om étant) quelqu'un quelque chose lui arrive» (voir encore Littmann, Z.A., XIV, p. 101; Grundriss, II, § 53, p.
io4).
Pour 8
-tu en composition
dans une expression du futur, voir IIP partie,
165.
En
harari, la particule est ta-, {d^nta-; à la 3* personne
féminin suffixes
Har.
ti
{^tey, les
du verbe
:
autres personnes sont formées au taii
St., p. 4o);'il
«je suis»
(Mondon, Har. Gour.,
p.
masculin des
ta,
pronoms
39; Littmann
y a donc conjugaison personnelle.
Cette copule peut être niée
peut se joindre au
:
moyen
relatif
:
tdnâyom
(Mondon,
p.
altl
«elle n'est pas petite»;
S3)zêtâ «celui qui
elle
est, était» (cette
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
\0h
dernière traduction indicjue qu'au moins dans ce cas
il
n
y a pas localisa-
au présent).
tion absolue
En gouragué
,
M ondon
,
Har. Gour.
signale
,
impersonnel?) en tchaha; p. iio, en oulbara pluriel toy?), et
pour
,
p.
ici,
ta
(avec 9" personne du
ta, ,n\ta
(
«
cVst v
,
walani, une conjugaison complète d'une forme
le
tan «il est'', avec les désinences de parfait (formes
non retrouvées dans
l'Enquête personnelle).
57.
Les particules en n, dans leur relation avec
touchées au paragraphe 51,
p.
Le guèze a nàhû (c'est-à-dire nâ- avec singulier), qui reste sullixe féminin,
une
interjection
même
de
:
le suffixe
Le tigrigna
il
prend
pronoms
suffixes;
le sulîixe -lui ([ui
personne dans
le parfait
au permansif
p.
(Praetorius, Tna, p.
moins dans un fixes, est
11
ligure par ailleurs
tigré et
que
du
comme
singulier, 'mnyeku,
désinence de
suffixes
la
même
626).
col.
Il
existe
ce soit le
même
:
'dnniheka {annyeka) «voici
suf-
que
).
n qui figure
dans
les
formes 'dutu,
du harari (§ 56).
de verbe
:
mnàhon «me
les
pro-
voici».
Mais un simple radical na- muni des pronoms suffixes de verbe, qu'ils sont
et
en outre, au
une forme 'anmhe- qui, munie des pronoms
L'amharique a, au sens de «voici», ênnàho qui peut recevoir
noms
:
sens est présentatif «voici que je suis», etc.
une expression de l'appartenance
est possible
sulfixes
peut se conjuguer au moins partielle-
tu as», etc. (Vito, Vocabolario, p. -79
mta du
pronoms
63o).
à la i" personne
227; Bassano,
dialecte,
col.
(comparer -ku dans l'accadien anâku «moi», le
/4/1);
que»; aussi nawà, avec
sens; enfin nay- qui reçoit les
a 'onniko «voici» qui
les
copules, ont déjà été
de 3* personne masculin
«voici, voici
nayana «nous voici» (Dillmann, Lexicon,
ment avec
les
88.
employés par ailleurs en amharique, a pris
la
tels
valeur de copule
:
nàvo «il est», nan «je suis», etc.
La copule nàw manifeste nettement son caractère de verbe en prenant au féminin de
la 3*
personne singulier, à côté de
la
forme nàt (avec pronom
,
«ÊTRE?. D'ORIGINE suffixe),
vant
NON VERBALE.
105
une forme nac, avec désinence de parfait (l'usage
les provinces).
possibilité
—
Mais
de se nier (sur
elle
est variable sui-
garde de son caractère de présenta tif l'im-
copule négative ayàçllàm, voir § 69)
la
subordonner de quelque manière que ce
et
de se
non plus en
n'entre pas
soit. Elle
composition avec des temps de verbe. L'usage de cette copule supprime celui de se rencontre plus qu'en poésie et
99
voir p.
M. Cohen, Le sens
même
comparer
et
dans
du
situation
la
pour
français;
proverbes,
les
poésie, voir
la
Couplets, ïf* 19, 16, 17). est celui
d'une copule de toute espèce
nàw
situation (pour cette dernière valeur,
99); sdw ndn «je suis (9) un nàw «le cheval (1) est (3) bon (9)», etc. voir p.
rt//ay
phrase nominale qui ne
la
proverbes (pour
les
:
définition, qualité, et
en concurrence avec
est
homme
(1)»; farasu malkam
Très souvent, nàw est impersonnel et répond exactement aux usages du français «c'est que, est-ce.
pied
(
1
)
que nous irons
Presque toujours nàw
mant
le
.
que»
.
(3) ?»
:
hagar
nàw ynmmanndhsd
«est-ce (9) à
'^K
est situé
dans
le
présent, d'autres verbes expri-
passé et l'avenir.
Pourtant
il
figure quelquefois dans des développements au passé, voir
369 bas; Mittwoch, Erzàhlungen, p. U (dans une monde s'enfuit, deux hommes restèrent) orsâcàwm owu-
Praetorius, Amh., p.
panique, tout
le
:
ranna mnsâguÇ) nâcàw «et eux (1) étaient
Roman,
tique (3)» (voir encore Afevork,
Dans
les dialectes
amharique.
Un
gouragué,
dialecte
s'est généralisée.
p.
ICI, 110,
La
3"
1 1
la
,
les
1.
pronoms
avoir,
;
suffixes (Praetorius,
p.
5i3
Mondon, Hnr. Gour.,
confirmation par Enquête personnelle.
personne masculin singulier
est sur certains points {y)u.
'^yu. Sur -u avec l'imparfait en mouher
Sur
en
partielle-
Amh.,
Har. Gour., p. 101 bas, a suggéré un rapprochement avec
'')
comme
au moins
conjugaison du type de parfait (voir amharique nàc)
Ainsi, en aymàllàl, nàhu «je suis», 5
un paraly-
(9) et
9).
copule n, na est employée
mal déterminé semble
ment, une conjugaison avec haut); par ailleurs
la
un aveugle
(/i)
p. i/i
l'idée d'obligation, voir p. 77.
et
le
Mondon tigrigna
en aymàllàl, voir S 1^9.
.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
106
En tchaha, apparaît un élément p.
,
100
et
Pour
qar, qui
comme
aussi, soit seul, soit
semble exprimer
l'existence
renforcement de n-,
(Mondon, Har. Gour.,
Enquête personnelle). négation
la
,
voir S 7
1
,
58. Les éléments de vocabulaire étudiés dans ce chapitre se classent en trois catégories principales.
D'abord un élément ys, qui paraît être un substantif à l'origine, indique l'existence
en accadien, hébreu, araméen, arabe.
Ensuite, des prépositions de sens «dans» b-,fl, avec suffixes pronomi-
naux, servent à exprimer l'existence en accadien, en éthiopien, en arabe
moderne. Enfin, des éléments démonstratifs ou présentatifs sont employés avec suffixes soit
pronominaux
comme
'àijyu,
Au
nàw,
soit
pour exprimer
l'existence (éthiopien Afl//ô, ptc),
copules (arabe algérien râ-, dans les langues éthiopiennes tu, etc.).
total, les particules d'origine
sion de l'existence sont plus
nominale qui équivalent à une expres-
nombreuses que
celles qui servent
de copule
surtout dans les langues anciennes.
Au
point de vue de la forme, on peut remarquer combien la compa-
raison des langues éclaire l'histoire des particules rester
nominal dans une langue
et
:
le
même
élément peut
dans une autre langue revêtir
l'aspect
d'un verbe.
Pour l'emploi comme pour
la
forme,
c'est
sur l'ensemble seulement
qu'on peut juger des grandes directions de l'évolution en est, dans des domaines modernes séparés l'arabe algérien et les langues
modernes de
comme
l'Abyssinie
:
l'aboutissement
l'araméen oriental, ,
la création
de co-
pules qui, dans l'ensemble, expriment le présent. Ainsi, parallèlement, s'observent la tendance à restreindre l'usage de la phrase nominale et la
tendance à exprimer
le
temps
situé.
,
CHAPITRE
III.
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES.
59. La phrase nominale,
même augmentée
des éléments semi-\erbaux
étudiés dans le chapitre précédent, est incapable d'exprimer la distinction
de l'accompli et de l'inaccompli. la situation
d'achèvement,
Or
les
Quand
l'existence
l'identité
,
,
la qualité
doivent être déterminées par l'expression d'un certain degré faut
il
que
le
verbe proprement
dit intervienne.
langues sémitiques possèdent des verbes régulièrement munis du
parfait et de l'imparfait, dont le sens plein est le devenir
ou
la
nence. Ces verbes sont aptes à différents rôles spéciaux. D'abord, qu'ils
expriment à eux seuls l'existence
fois, vidés
de sens propre,
que
servent de copules.
une expression nominale de
soit se surajouter à
à
ils
et rien
l'existence.
Gomme
tels ils
permail
peuvent
l'existence, soit introduire
eux seuls une définition ou bien l'indication d'une qualité ou d'une
tion.
Enfin
ils
situa-
peuvent être auxiliaires.
Les verbes-copules sont
En premier
arrive
D'autres
lieu
hension, puisque
la
,
comme
liés à l'expression
du temps de deux manières.
leur emploi n'est pas nécessaire à
phrase nominale peut se suffire,
ils
pour indiquer l'accompli
et l'inaccompli avec précision.
emploi exclut d'une part
le
qu'il se tient à la limite
temps vague, d'autre part
Ifl
compré-
n'apparaissent que
En
le
général, leur
présent en tant
de l'achevé et de rinache>é. Dans ces conditions,
l'accompli se situe généralement dans le passé, l'inaccompli dans l'avenir. Ainsi, en arabe moderne, ^andi «chez
moi»
est l'indication de l'existence
en relation d'appartenance avec une première personne (et peut avoir sens de rtj'ai»); l'accompli kân «il a été, ([u'à
un
certain
moment
^ondi «il y avait à
il
était» s'y joint
passé cette existence était
un
fait
pour
le
signifier
accompli
:
kân
moi, j'avais»; l'inaccompli ihûn suppose, généralement.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
108
que
l'existence n'a pas encore
commencé
:
ikûn ^andi «il y aura à moi,
j'aurai».
A
côté de cette confusion entre accompli/inaccompli d'une part , et entre
passéyfutur d'autre part
,
et
en liaison avec
elle
,
un
autre
fait intervient.
Les verbes touchant à l'existence sont souvent en relation, par leur sens premier, avec la durée; ce sont fréquemment des verbes «demeurer, être établi» qui affaiblissent leur sens jusqu'à n'exprimer que la simple existence.
Leur forme d'accompli comporte une idée de permanence, ce qui
imprime volontiers
lui
l'éthiopien nahara «j'ai
même
le
sens d'un passé spécial, le passé duratif. Ainsi
demeuré» devient
durablement,
«j'ai été
j'étais»;
des verbes qui signifient à l'origine «devenir» se montrent dans cet
emploi. Toutefois duratifs
pas oublier que çais a
Le
comme
ne faut pas toujours comprendre ces parfaits
il
pour ces verbes comme pour des verbes d'autre sens,
:
le
un passé
sémitique a souvent un passé momentané là où
duratif; voir S
1
10
fin et §
60
des
ne faut
il
le
fran-
63 (exemples).
et
qui vient d'être exposé a une importance pour l'emploi des
fait
verbes «être»
comme
auxiliaires. Ils se
composent, en temps généralement
duratifs, avec le parfait et l'imparfait d'autres verbes;
dans ces combinai-
sons (ainsi le passé duratif de l'arabe moderne kân yiktdb «il écrivait») l'auxiliaire
exprime
le
temps
et la
durée
,
l'autre verbe définit le procès.
D'après ce qui précède, les anciens verbes à sens plein qui sont ployés en fonction de verbe «être» ont rarement
ment,
ils
un présent
em-
normale-
ne fournissent pas d'auxiliaires du présent.
L'histoire des verbes « être » et celle des expressions
sont constamment mélangées. certaines langues
du passé
fourni par
et
Notamment dans
nominales de
les cas rares
modernes de l'Abyssinie) où on peut
les faits, d'une copule à trois rité
:
temps (passé, présent
pour
parler, sans forcer
et futur),
du futur fournis par des verbes anciens
un élément nominal
« être »
(ainsi
à usage verbal. C'est au
il
et
y a solida-
du présent
moins en partie
grâce à cette solidarité que des conjugaisons de type verbal en viennent à s'appliquer à d'anciennes particules (amharique nâc, p. io/i-io5, goura-
gué ta- conjugué comme un "'
L'expression
écartée
de
la
parfait, p. io4)f*l
du conditionnel ayant
été
étude (p. i5),
la
présente
relation
mode
spéciale
(ainsi,
du verbe
amharique
trétre"
malkam
avec
ce
nabbara
,
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. 60. Hébreu.
—
Le verbe «être)» est hâyâ(h), dont
dans l'ensemble une racine hyy; cjuelques-unes supposent une racine
hw\ Les
cl
En araméen,
htvy.
,
109
formes supposent
les
rares ou exceptionnelles,
les racines représentées sont
hwy
autres langues sémitiques n'ont pas de verbe «être» analogue.
L'étymologie n'est pas faite de manière décisive (voir Gesenius-Buhl, sous hwhj.
A
première vue,
noter la ressemblance avec
comme
logie populaire sition
et à l'intérieur
même, on
de l'hébreu
peut
tétragramme divin yhwh (expliqué par étymo-
le
t celui
qui est», voir plus loin p. 119);
compo-
la
analogue du pronom indépendant de 3* personne masculin singulier
lm(tv); le parallélisme dans la conjugaison et la ressemblance dans l'as-
pect phonétique et dans le sens avec hyy «vivre»; la composition de la
racine en consonnes faibles.
L'étymologie par serait issu d'un
:
le
verbe «êtrew de l'hébreu
comme quelques-uns de
un véritable accompli, au contraire du guèze haUô
on pourrait expliquer le
est tentante
ceux qui ont
au chapitre n. Une objection naît d'abord de l'emploi
été étudiés est
pronom
le
élément non verbal
le fait
(p.
hâyà{li)
:
96); mais
par une évolution poursuivie plus loin dans
sens de l'assimilation complète à un verbe ordinaire. L'objection prin-
cipale concerne le sens
en mouvement
:
c'est
verbe d'existence.
Il
:
le
sens propre de hyy e§t le «devenir», l'existence
une valeur de verbe plein qui ,
vaut mieux
,
une racine verbale qui explique
si
possible
ce sens
,
n'est
pas uniquement
adopter une étymologie par
(pour tout
ceci,
y a parallélisme
il
di\eckwn, voir S 62).
La meilleure étymologie
jusqu'ici proposée est celle
prochement avec l'arabe hwy accessoires tels
que
le
tomber »
« révolution
ment» (arabe w^* «tomber,
même
«
;
l'idée
d'un astre
» est
même
de «souffle, désir» qui s'expliquerait par incHnation
(Tç'auraJt
» d'après,
proche de
,
le
rap-
avec des sens
l'idée d'«
événe-
été
il
est aussi
attesté
homonyme
(c'était)
(a)
de
côlé
autant
a
l'allu
bien
que
(1)»),
l'idée
générale d'« inclinaison
distincte à l'origine
a
possible.
en tenir compte pour
(notamment
racine en arabe a aussi le sens
une suggestion de M. W. Marçais.
d'une racine
laissée
Cependant
que donne
tomber »
sens de «disparaître» est représenté pour le réfléchi en n, seul
substantif hivw- «chute, perte»). La
été
«
avoir lieu»; en latin «accidere»); en hébreu
thème dérivé de hyy. Le sens de «chute»
s'agissait
de
expliquer
,
certaines
Si
au contraire
constructions
taines formes (ainsi, usage
arabe).
il
on pourrait y cheret
cer-
de kàn «si» en
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
110
On
cher une autre origine possible du verbe hébreu.
proché Tarabe
liy'
et
être
un
p. 71). L'arabe a aussi
a d'autre part rap-
beau, convenable, disposé à« (Barth, Etym. hayya{t)
«chose» qui
s(^
St.,
rattache sans doute à
une des racines précédentes. Enfin
ne faudrait pas négliger
il
les
groupes parents au sémitique
lourniront peut-être une solution (égyptien yiv «être», somali Aay
Et
il
,
qui
« être »).
y a lieu de ne pas exclure l'hypothèse qu'une ancienne expression
nominale de l'existence en chamito-sémitique se
rencontrée avec une
soit
racine verbale de sens plein.
Dans
plupart des cas où
la
sens de k devenir» état.
Ce
:
il
est dissimulé
fait
le
verbe hâyâ{}i) est employé
,
il
a gardé son
indique surtout l'apparition de l'existence, non un
pour beaucoup d'exemples par
les
traductions
usuelles de l'hébreu dans les langues européennes.
Toutefois,
marquer ,
sur
support d'une abstraction grammaticale.
faut penser à ces subtilités de langue littéraire
juger dans
kâna
domine,
d'ordre des mots se combine avec l'emploi
artifice
les
grammairiens arabes appellent «les sœurs de
ressemblent à ce verbe par certains affaiblissements de leurs sens
qui peuvent aller jusqu'à en faire de simples copules; ainsi haqiya «rester??, zâla « cesser »
,
'asbaha « être au matin v
,
etc. Ils
comme
peuvent
auxiliaires
entrer en composition. La plupart d'entre eux se retrouvent en arabe
comme
derne
II, p. lioi-liofi,
io3,
p. tie,
6/4.
Grundriss, II,
et différents
chap.
mo-
copules, auxiliaires et adverbes. Voir Wright, Ar. Gram.,
§097,
5ii; Reckendorf,
p.
Synt. Verh.,
passages du présent ouvrage, en particulier IV' par-
I*'.
Arabe moderne.
— Chacun
des
nombreux
parlers
modernes
se
com-
porte d'une manière différente à l'égard des copules et des auxiliaires le
verbe kwn entre autres y a des fortunes variées. Dans
mentaire des études, on ne peut indiquer
ici
que
l'état
:
encore frag-
les directions principales
de l'évolution.
Dans l'ensemble,
l'usage complexe, en nuances délicates,
classique ne se retrouve nulle part
kwn,
soit sa consolidation
pule et auxiliaire valu et où
on constate
de l'arabe
soit l'effondrement
dans quelques emplois bien déterminés.
manque ou
est rare, là
le parfait et l'imparfait
meuvent dans
:
les différents
où
la
Kwn
de co-
phrase nominale a pré-
ayant conservé leur valeur ancienne se
moments du temps
situé
:
telle est
dans
l'en-
,
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. semble
temps paraissent tendre
à se fixer l'un
même temps que
sent-futur, en
le
passé , l'autre dans
du futur
et
et
pré-
le
des auxiliaires tempo-
des dialectes orientaux en général
c'est la situation
:
dans
121
contraire, là où les anciens
des copules du présent se font jour, kwn
tend à fournir des copules du passé rels
Au
de l'Arabie du Sud.
situation
la
,
et
des dialectes
maghribins.
Un peu
partout se rencontrent des emplois de kwn figé
comme
con-
jonction, surtout au sens de «si», emplois qui ont déjà des analogues en
arabe classique (voir entre autres Reckendorf, Synt. Verh., p. 106 bas,
41, p. 68).
et ci-dessus §
Sur de nombreux points, des verbes «devenir», «demeurer» suppléent kivn
comme
verbe de sens plein «se produire, exister» et
comme
binent avec lui dans l'emploi
même
se
com-
copule et dans la constitution de
temps composés. Quelques
empruntés à divers parlers illustreront ce tableau d'en-
faits
semble.
Comme
verbe à sens plein «advenir», kwn est généralement conservé.
En Arabie du Sud, son emploi
est
sensiblement restreint par l'usage du
démonstratif hâda au début d'un récit et de kaanna avec ou sans
Rhodokanakis, Dofar,
a
p.
5,
1.
un homme, [qui
y avait (voici)
Oman,
I, p.
g y,
voir en outre §
1.
1
/il
,
:
p.
keenno
71
et
18
:
«[il arriva]
;
«il
mère»; Reinhardt,
avait] près de lui sa
yOm wohde
qu'un (3) jour (2)»;
Socin, Diwan, III, p. 83
Là où fonctionne une particule d'existence, kwn
,
(s'il
sur cinn.
est usité) sert à la
dans un moment déterminé; ainsi en Palestine: Rauer, Pal. Ar.,
situer p.
169
p.
18
:
:
kânfih wâhad
kânfî
«il
Au Maghrib fléchi
pronom
hâdâ wâhed raggâl "andah ommah
en genre
,
«il
y avait un
[homme]»; Spoer-Haddad ^71, ,
y avait».
l'existence et
au présent
en nombre
,
est
exprimée par
signifiant «
il
y a
»
;
le participe kâ{iij)m
l'emploi dans le
même
sens de kàn figé se rencontre en phrase positive dans de rares parlers (ren-
seignement de M. W. Marçais). rare (Cohen, Àlgeî'juif, p. interrogative
sique, p.
1
,
c'est
En
négation, au contraire, ma-knin-s est
259 ); dans
cet emploi,
phrase
ainsi qu'en
kân qui est employé (en concordance avec l'arabe clas-
18 bas),
ainsi à Constantine (d'après
M. W. Marçais)
:
as kân
,
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
122 n$
mnkân «qu'y
a-t-il?
généralement dans argotique
les
que n'y
a-t-ii
pas? (quelles sont
les
nouvelles?)»;
parlers maghribins makans «il n'y a pas (français
macache)»*^^
:
Le parfait
,
qu'il apparaît
dans l'ensemble
dans
les
de passé
sert
,
et l'imparfait
,
exemples suivants (où kwn
suivi
de futur, ainsi
d'une préposition
exprime l'appartenance).
En Egypte
«mon
(Nallino, Egitto, § 86, p. 91)
n'aura (1) jamais (3)
686)
p.
:
mr
sur
«et jamais
'^andu essgâr
L'emploi de kwn
copule spéciale,
comme
le parfait
:
(|u'ils
ne soient
était
aBa)
p.
de kwn
5,1. 29
tes
:
cette
ticule kala
phrase nominale ou par une et l'imparfait
copule est relativement rare) :
:
Rho-
hâf yikûnûn mitilak «[il y a] crainte la
copule est sans doute amené par
298 bas
p.
:
kân dik tân garlze
Au Maghrib (Cohen,
profonde».
source
la
généralement passé
est
égaux» (l'emploi de
Alger juif
ikûn shah «il sera beau»; ikûnfî dâru «il sera dans sa maison»
Au Maroc,
(au présent m-, p. 90).
de
juif,
n'avait eu d'enfants».
tkûn "andi dàr «j'aurai une maison»
nuance modale); Reinhardt, Oman,
«for]
il
kitîr
ginëne abadan «il
copule est en général largement représenté.
En Arabie du Sud (où kwn
(lokanakis, Dofar, I, p.
la
lo
en Syrie-Palestine, voir plus bas).
Le présent étant ordinairement exprimé par
futur.
yikûnsi
un jardin (a)». En Algérie (Goben, Alger
uamru ma kânu
\ Rabat (Brunot, Yallah, p. 29) (
abûnâ kân lu wilûd
:
ma
père eut (avait) beaucoup d'enfants»;
le
temps formé au moyen de
la par-
comme
présent
ou de ses équivalents avec l'imparfait fonctionne
copule
;
son emploi est très libre
dicatif (Marçais, Tanger, p. 27,
1.
,
6-5)
notamment en subordonnée lli
à l'in-
katkûn gôddâmo- «qui est (fémi-
nin) devant lui». L'imparfait est employé au cas spéciaux la racine
où
il
Maghrib avec sens de présent dans quelques
n'y a pas réellement copule
d'homme es-tu?» (Cohen,
sorte
,
mais un sens plus plein de
kwn, ou bien quand une nuance modale intervient Alger juif,
p.
:
as tkûn « quelle
252, note; de même en
Mauritanie, Reynier, Méthode, p. 78, alors que cet imparfait est inusité
l')
en
L'emploi
présent en phrase positive,
composition, a donné
croisement d'autres
(peut-être
éléments)
du Maghrib occidental kch
(p,
la
avec
particule
70*71)
:
dans
ce cas,
le parfait,
qui était sorti de son
ploi ordinaire, s'est lige et
comme
verbe,
em-
ne fonctionne plus
VERBES D'EXISTENCE ET VERBES COPULES. par ailleurs dans
lamr
sint
ikûn
même
le
lieu») à quatre heures
moins
département d'Alger
hûd mus
:
W);
parler, voir ci-dessous
//âro6 «la prière
^nl lerba
de l'après-midi
à Rabat (Maroc) est (c'est-à-dire
quart» (Brunot, Yallah,
le
ilcûn
61
p.
:
ra
à Miliana,
);
gâta «prends un couteau qui soit coup. 60I1);
pant» (voir en outre plusieurs exemples dans Beaussier, «'n
123
Orient, Arabie centrale, Socin, Diwan,
i3i
I, p.
,
n°
3
1
même
de
had-
«s tëhûu
:
nunâge « qu'arrive-t-il à cette chamelle?».
Avec un participe, l'imparfait peut se composer en une espèce de présent péri phrastique; ainsi (Cohen, Alger juif, p. A
dgâsi «quand
répugnance
5oo
p.
de
:
le
ejli
monde
kif ikûnu dâhlm
:
à la conjonction
Ât/');
m^n ^and dlqâhah([\ù sont rétribués aux
ikûnu vihalhsln
communauté»
la
est
subordonner un présent avec râ-,
à
98)
en train d'entrer» (probablement à cause d'une
(légère nuance
:
«qui doivent être.
.
frais
»).
.
Les exemples d'emploi de la copule en arabe classique doivent être quelquefois examinés à la lumière de ces
Le verbe kwn forme avec d'autres verbes différents
parfait et l'imparfait (aussi le participe)
le
temps composés
rieur, passé duratif; voir aussi
modernes.
faits
au présent
plus-que-parfait, futur anté-
:
et
au futur ^^l
Les principaux verbes d'existence ou copules en dehors de kwn sont
les
suivants.
$yr «devenir» (')
Au
perdu
s'ils
dans
si
même
les
son
III,
phrases hypo-
76
:
marchent au
ila
à Rabat,
kânu imiiu
soleil»),
il
se
Bru-
falqàila
présente
plus souvent à l'état figé, soit avec conjonction:
inkan, lûkàn, soit seul
:
kàn «si». Voir
p.
70
88
p.
p.
Kân peut ellà
:
au
et
96 i. Ce
procher des
sens
(Socin, Diwan,
centrale
man,
-n.
Aân conjugué peut parfois ren-
une conjonction (ainsi
NOT, Yallah, p. (r
sa flexion et
particulier,
thé tiques, forcer
kwn
cours de révolution de l'arabe
8 parfois
En
employé en Arabie
est
faits
être
Liban,
Bartbklemt, Naa-
fait est
important à rap-
du sudarabique moderne, aussi
figé
dans d'autres
kàn «excepté» Dofar,
makên (on makàn?)
(ren ce qui
II, p.
p.
région du Tchad,
la
i83; sur maku
«il n'y
i3o;
concerne»,
Do/ar, II, p. 62 et références; fcân
dans
1,
«quand»,
CaRbou, Tchad,
a pas»
,
aku
«il y
I, p.
391;
pour l'andalou. En outre consulter sur ce
a», en Mésopotamie, Grundnss,
point Tétude de
kân «seulement» en Tunisie (observé par
118
S 3o, p.
Rhodokanakis,
et 8 lit, p.
Dofar,
i36, où
II,
l'on voit
M. W. Marçais), kânii
et plus souvent kaii
qu'en Arabie du Sud enkàn «si» a repris se-
«quelque (chose)» à Blida en Algérie (textes
condairement une flexion par adjonction de
de Desparmet,
pronoms
p.
de
sujets abrégés
même
:
e»/câ»t «si toi», etc.;
en Arabie centrale, Socin, Diwan,
Aa,
1.
II,
notamment
9, etc.); kâiimà «y
p.
19,
a-t-il
1.
'i;
quelque
chose que?», à Alger juif, Cohen, p. 35o.
LE MATÉRIEL DES TEMPS COMPOSÉS.
124 n°
1
09
,
1
)
:
/a tësïr
de discorde». et suiv.
de
sâr.
bënâtëkun
est usuel
Il
donne pour
,
Le
« être » et «
« il était
venu ,
la
«
;
avait été »
il
p.
est »
,
mois que
je suis parti»
Harfouch, Drogman, p. 227
:
Bqy «rester». En Egypte, de copule du présent
:
la
li
^wd
r
il
BSg il
De nombreux
comme
il
lanés, voir Jahn, Gramtnatik, p. i3/i.
Gdèze.
—
Genèse, 97,
'aydnUhû «et ce
1
:
wakôna 'emddhra hhqa ydshàq ra£a watahamga
fut, lorsque Isaac eut pris
se troublèrent (6) » (tous les verbes
au
de l'âge,
il
vieillit et
ses yeux
(7)
parfait).
L'accompli du verbe «dire» (racine hhl) a une forme d'imparfait ydhë «il dit»
hhla
(avec
/
devant suffixe
est refait à basse
- Amhariqde.
TiGRiGNA. ciales
pour
les
momentané; tané.
il
ydhêlû «il lui dit»);
:
un
parfait régulier
époque.
— Daus
ces langues
il
s'est créé
des formes spé-
nuances du passé, en dehors du simple passé
différentes
en résulte que
le parfait est
nettement un passé
Exemple en amharique (Mittwoch, Erzàhlungen,
n"
(j)
:
momen-
bând agar
naggâdôc wada nagad sihëdu ba-massabbâcàw safrà saffaru «dans un certain
pays (1-2) des négociants (3) alors qu'ils faisaient route (6) pour commercer [vers (4)
commerce
campèrent (10) [parfait] dans (7) l'endroit (9)
(5)]
où (7) ils se trouvèrent au eux (8) [parfait]».
La les
liste
soir, c'est-à-dire
d'exemples ci-dessus
,
mol à mot
avec les emplois
:
il
fit
normaux de
soir contre
parfaits et
emplois plus ou moins exceptionnels d'imparfaits, donne une impres-
sion d'incohérence qui appelle
En
fait, les
l'ensemble à interpréter s 8, p. .7).
un court commentaire.
emplois de l'imparfait
comme passé momentané sont dans comme des survivances (voir
historiquement
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
U4 Mais on
sement
un
dans
langues où
les
manière générale (comme
temps sont rigoureu-
les
par exemple),
le français
d'événements passés peut être mis au temps qui exprime habi-
tuellement
présent ,
le
même
s'il
s'agit
phénomène du présent
appelle le les
même
distincts d'une
récit
que
que
sait
de
faits
historique.
momentanés Il
;
qu'on
du
fait
langues sémitiques connaissent aussi ce phénomène. Ainsi s'explique
que l'emploi de l'imparfait comme passé momentané puisse dans certains verbes de sens déterminé,
lisé
c'est ce
faut tenir compte
comme
le
guèze. D'une manière générale, ce sont les verbes de
être généra-
verbe «dire» en ce
sens qui se
prêtent le plus volontiers, dans diverses langues, à l'emploi de présent
162 bas,
historique; voir Grundriss, II, S 77, p.
i63,
p.
et
pour l'arabe en
particulier,
Wright,
§
78, Ar.
p.
i55; S SA,
Gr., Il,
86;
§
Reckendorf, Synt. Verh., p. 58, Nôldeke, Zur Gramm., p. 67. Toutefois l'imparfait
est
il
comme
bien entendu que ceci ne concerne que les emplois de passé
momentané dès ;
qu'il s'agit
de descriptions de
faits
qui durent, l'imparfait est dans son rôle normal d'inaccompli, que l'époque passée ou non (chap. iv)(^l
soit
77. Rarement Les
passé
le
momentané
est
exprimé par une forme composée.
sont exceptionnels, délicats, et doivent être jugés au point de vue
faits
de chaque langue.
Il
peut arriver qu'un développement commence par un verbe imper-
sonnel , situant l'ensemble de ce qui suit dans table composition au sens morphologique;
il
le passé. Il n'y
a pas là véri-
y a toutefois expression
com-
plexe du passé. Cette tournure est fréquente en hébreu. L'impersonnel passé est suivi à quelques
Genèse,
mots de distance par un autre verbe, lui-même au passé;
/io,
1
:
'ahar
way'hi{ij)
hadddb''âri(i^^m
haell.
,
219 haut
p.
:
marra kânfl sahh hatah
un jeune homme (4)
[qui] s'était fiancé
fille».
100. Egypte.
— Dans
le
parler du Caire,
soit avec parfait, soit avec participe a
du passé du deuxième degré par un restreint
lui)
adjectif, c'est
Pal., p. 16/1
seul, le parfait simple est possible dans bien des
oriental,
y avait (2-8) une
une jeune
moqué de
un
même, Bauer,
"aleiyi «celui-ci était (est)
suis
du participe
côté
cas; Mattson,
à
il
avait été indis-
w.
Dans
1.
(il
le
plus-que-parfait composé
un emploi
très étendu. L'expression
parfait
ou un participe simple semble
aux subordonnées dépendant d'une principale au passé
que-parfait composé se trouve
même
et le pius-
dans ce cas (\o\t Spitta, Grammalik,
§ 6t et 166).
Usage de kân
Exemple de istakêtû lilbâsa
en proposition principale (Spitta, p. 888)
et parfait
kunnâssibina min badina
«
parfait simple en proposition relative (Spitta, p.
min
ëlli
pacha de ce qui vous
fit
vant]
descendre par
la
385)
:
était (est) arrivé ».
838)
kànët nizlët minha
ëlli
la
ma
hasallukum «vous vous plaignîtes (êtes plaints) au
Exemple de plus-que-parfait composé de kân relative (Spitta, p.
:
nous ne nous étions pas rassasiés l'un de l'autre ».
:
« et ils
et parfait
imdannuhum masyîn lamma
en proposition
nazzilhâ min ëssikke
continuèrent à marcher jusqu'au
rue par où [ëlli-minha)
elle était
moment où
il
descendue [aupara-
».
Exemples de participe avec kân en proposition principale (Selden-
Wilmore,
p.
888) kânu mhaddarîn :
ilakl «ils
avaient préparé le
en proposition relative (seul cas où cette construction est l/immâ gët bhadd ëddikke
p.
858)
où
j'arrivai à
:
un banc sur lequel
ëlli
citée
manger»; par Spitta,
kuntd qaide'^alëha «jusqu'au
{^ëlli-alëha)']Q.
moment
m'étais assise [auparavant]
».
,
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). Exemple de participe seul (Spitta, illu
p.
wàhtd bani âdam salbïnoh ... «je n'y trouvai rien (je
n'y avait rien)
ce n'est
si
un homme
— La
101. REGION DU Tchad. p.
367) wagadloh
(fils
hdlm kân nthna dahlna
.
.
198
« parfait
ana
:
suftlia
vue quand vous êtes venus
falhille «ils étaient partis
il
. ,
avait crucifié... ».
question a été exposée au paragraphe
sont les suivants, dans Carbou, Tchad, p. l'avais déjà
trouvai
le
d'Adam) [qu']on
i53. Les exemples de plus-que-parfait composé de
intûgùû hine «je
173
ma fs hàga
.
.
ici»
;
-fya
ya
85
hdlâp^
hdlâs wdql
hmna sârû ya
quand (exprimé par kân
invariable) nous entrâmes dans le village».
— La
102. Maghrib.
du domaine maghribin à
situation paraît sensiblement la l'autre.
forme qui exprime spécialement
la seule
même
La composition de kân avec le plus-que-parfait.
d'un bout
le parfait est
Mais
ne
elle
s'emploie, en général, qu'avec une idée de particulière insistance sur le
ou en
résultat,
tête
de récit, place où kân «il y avait» figure usuellement.
Elle paraît très rare en proposition subordonnée.
Le parfait simple
est
donc
usuel avec le sens de plus-que-parfait.
D'autre partie participe subordonné ou coordonné à ticulier avec kân)
—
Malte.
«elle était
mdhom
un passé (en par-
équivaut assez souvent à un passé du deuxième degré.
Nôldeke,
Z.D.M.G., 1906,
devenue une jeune
«ils étaient restés
à travailler avec
918
p.
fille»; Vassalli, p.
sëhha
kienët sârët
:
h^-kZ
:
eux» (deux
kânu qadu hadmu parfaits suivent
l'auxiliaire).
Tripoli.
— Emploi
de passé antérieur n'est pas
ma
3îj
la
p.
,
1.
faute :
:
fréquent du parfait seul dans des cas où
Stumme,
si elle est
3i,
Tripoli, p.
morte) je ne
—
Tunis. p.
La composition avec kân
,
(lui)
il
It
un jeune homme
par
est signalée
que
et
voulait l'épouser».
'atauhundu ënnsâ
avait oublié les noix
y a idée
pas dit (d'y monter);
lui avais
il
il
ânç mâguttelhâé «(ce
:
Stumme,
i55. Mais voir dans Stumme, Tunisische Màrchen,
q ad idûr Jilbir, hûa nsâ ezzûzat le puits
32
"^atahâlah, yihbi {i)zzouwuzha «(il y avait
sa cousine) on la lui avait promise (donnée),
§300,
1.
«
il
lui avaient
Tunis,
p. 9,
resta à tourner
données
les
1.
6
:
dans
femmes».
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
174
Alger juif. était
5i4
p.
:
—
Cohen, Alger juif,
un
(temps composé)
venu
kunl '"albmtdk
posé) que j'avais
kân ga wâhaâ èlhahâm
:
(début
d'une
[une
sur toi]»
traite
emploi du parfait
(ici
simple en subordonnée pour un passé du troisième degré); p. u-zàddt qwat "alih mhahhdtha lui
mn
ëlli
simple)»;
que (6-7)
fait
verbe zâd est
le
ici
un
486
amour pour
wuldstlu «et (i) son
du
avait encore crû (a-S)
(4)
lui (parfait
wil
historiette);
«je t'avais [bien] informé (temps com-
bëlli furnarît
tiré (fourni)
58
9
p.
rabbin»
enfanté pour
elle avait
auxiliaire
:
elle (5)
teinté de l'idée
«encore».
Tlemcen. 1.
34-35
—
Exemple de
parfait simple,
uqossëlhum ëddaw ëddi g'râtlu «et
:
il
Marçais, Tlemcen, p. 266, leur raconta l'affaire qui lui
était arrivée».
Exemple de participe avec
kàrij
Tanger.
—
prédomine
109,1. 19)
(p.
tué lui-même)»; (p. 79,
1.
9)
couvrit)
mon
Rabat. était
—
i3
cousin (le
fils
wuld
:
de
Exemple de
il
n'est
hâlti
2 5, p.
pas resté
simple
le parfait s'était
il
au temps du
«
tué
(il
avait
moi justement
récit,
situa-
on trouve
le
kân k^iVeh bôha «(la chose se dé-
ma tante) avait joué avec»
Brunot, Yallah, §
venu, mais
modrëh kân
une toupie». Pour exprimer une
tion passée et durable qui est antérieure 1.
mais
mort)
wâna kifsritwahâ Uroniha
:
j'avais acheté (je venais d'acheter)
passé duratif, p. 83,
récit);
qtër râso «(il était
:
:
kâno dzanCo «s'étaient réunis»
:
préambule d'un
le
16
1.
avait été assigné».
Marçais, Tanger, p. 107
(forme composée dans
966,
Tlemcen, p.
mayyenëlhum ^un endroit [qui] leur
3o bas
:
(voir p. 167, note).
kân zn lâkin
ma
bqâ
si
«il
».
participe, Yallah, p.
85
:
(c'était
un jour de
fête)
w-unnâs
kullha lâbsin dlhwâiz kmzyânin «et (1) tous (3) les gens (2) avaient revêtu
[ou étaient habillés) (4) de belles (6) affaires (5)».
103. SuDARABiQDE MODERNE.
comme
— La
particulc ber, qui exprime le résultat
qad en arabe classique (voir S 87, p. i54),
précède un plus-que-parfait quand l'ensemble de
la
fait
du
parfait qu'elle
phrase suppose deux
degrés du passé; ainsi, en mehri, nkôt gagënôt bar Jiëhërôt «la jeune
(2) vint (1),
elle s'était
femme
ornée (3-4)» (dans Jahn, Grammatik, p. i33,
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). où sont p.
5o8
le
87, p. i5/i) exprime
relatif (voir S
contexte fait dominer Tidée de passé, ainsi
le
homme
jeune
était
104. GuÈZE.
—
simple (voir
les
fait
autres exemples; voir aussi Grundriss,
cités plusieurs
H, ^SaB,
bas).
Le parlait avec
quand
175
tombé amoureux».
du plus - que -
L'expression habituelle
exemples au paragraphe 93,
Cependant on trouve aussi kôna avec arabe classique, § 96);
il
semble que
1
c'est
(comme kâna en
parfait
le
une tournure de basse époque,
wa-kôna qaddûs 'anhaha masàhdfta hdzHhâta «et
:
mann,
beaucoup de (6) livres (5)» (kôna est en en phrase relative (Combat d'Adam, i/iy, 90,
§88,
Ath. Gr.,
iba)
p.
:
— Le
(i) le saint (3)
du
tête, séparé cité
dans
Dill-
zakôna 'aqamô «qu'il avait dressé»; voir
encore ci-dessous, § 121, p. 199, note. Pour
105. TiGfiGNA.
863, observe
col.
dans des traductions de l'arabe. Synaxaire,
avait lu (a-^) parfait);
parfait est le par-
p. i63).
Dillmann, Leœictm,
peut-être influencée par l'arabe; qu'elle se rencontre surtout
Sanê, p. 6
plus-que-parfait
le
ûgagên dà-aygeb «et
:
le
gérondif, voir S 105.
du
plus-que-parfait est généralement composé
gérondif et de l'auxiliaire nabara «il était» conjugué; voir Grundriss,
§a6/i, p. 58 Vito,
1;
Gramm.,
Praetorius, Tigrina, p.
p.
65-66;
Offeio, p. /i6,
332; Schreiber, Manuel,
p.
I,
55;
5o, 53, 72.
Toutefois en proposition principale négative le
parfait
remplace
le
gérondif dans la forme composée.
L'usage du plus-que-parfait composé est habituel, sensiblement aussi
étendu que celui du français.
subordonnée
:
l'emploi
Il
est pourtant
du gérondif simple
,
restreint en
proposition
lequel exprime aussi bien une
circonstance antérieure qu'une circonstance concomitante à l'action principale, est dif
en
effet
fréquent (voir un exemple ci-dessous); de plus ce géron-
peut servir de
résiiltatif
i55; en outre
voir p.
passé
avec une conjonction «après que»,
parfait simple s'emploie
le
dans certaines proposi-
tions temporelles et aussi (pielquefois en proposition relative.
Proposition principale positive. avait été»; p.
modin
,
46
:
—
Offeio,
p.
53
:
nabxru
nabara
«il
koynkâ nabarkâ «tu étais devenu, tu avais été»; Kol-
Traditions, n"
1
1
1
,
1
:
bâhdr-nagâs jarihôm kâb
mazzaga hadimôm
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
176
naharu «le baher-nagach (chef de il
avait pris peur) s'était enfui
la
mer)
(i) ayant eu
où 'dmrm marque plutôt une coordination
suivant,
peur (a) (== comraf^
(5-6) à (3) Sazzega» (voir aussi l'exemple forte (ju'une
vraie
subordination).
—
Proposition subordonnée positive.
Traditions, n° k']
sariravuwâ
'dtâ
:
zonabara bâzrâ ha a mahïrâ nâh "addi qwansi ta'asirà
«mais
(5)
cette (i)
jument(3)
Wî/« naharat 'dmmô montée (a-S), comme (i 3) son
avait
qu'il
poulain (6) avait passé la journée (i i-i a) attaché
(i o) à
Remarquer l'enchaînement de deux gérondifs avant
.
.
».
pronoms régimes sont
attaché à l'auxiliaire {zdnabara)^ les
le relatif est
Addi-Qonsi.
l'auxiliaire naharat;
attachés au verbe principal i^sanrdwwâ).
—
Proposition relative négative.
«comme
Offeio, p.
72
quoi je n'avais pas tué» (la conjonction,
:
qaUla kamzaynabarku
le relatif et la
négation
sont attachés à l'auxiliaire).
Proposition principale négative.
...
'
nabaru
ayj'alatdwwân
—
reconnue» (Le parfait
l'avaient pas
Gram,
Vito,
gens (3)
«les
p.
65
de (1) son
:
nây "âddâsab'ât
pays (9)
Usage du parfait simple en proposition subordonnée.
39, 10
Traditions, n°
(«il fut enterré
«qu'il avait fait bâtir»; n° politesse) apprit»
38, 8
ou «eut appris
:
...ne
est nié; l'auxiliaire s'y ajoute).
dans l'enceinte de
— Kolmodin
l'église») zdsarhô
'dzirms sarnu «lorsqu' (9)
il
(pluriel de
(3) cela (1)».
L'auxihaire nahara peut rester impersonnel et s'augmenter de la copule 'dyyu, conjuguée (Schreiber, iWanue/, p. tarrijàyo
moi
le
préparant
c'était je suis
comme »
tout préparé avec soin dès ce matin
le
Quelquefois
ici
/ôm^ mdggwdhât 'asabbïqà
matin moi bien disposant
comme
il
se trouve
le
que
j'avais
remplacer nabara au moins pour
46
:
'aynabarkun
».
passé duratif composé de l'imparfait et de nabara peut
par un plus-que-parfait; des exemples sont étudiés au para-
graphe 122,
Au même
«
:
1 a , p. 9) peut plus-que-parfait du verbe «être», Offeio, p.
koynà «je n'avais pas été
être traduit
,
le
».
Le gérondif koynu (S 67 exprimer
la/i)
nabara 'ayyà-mmo «aujourd'hui dès
p. a
01, note.
endroit
défini d'exprimer
,
discussion sur la possibilité pour le plus-que-parfait
un passé
duratif.
PLUS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). au moins au gérondif, peut remplacer nabara,
L'auxiliaire sanha,
dans certains dialectes
,
dans certaines conditions de sens
soit
déterminer; Schreiber, Manuel,
terait à
mitu sanihunâ
Alitena avait été pillé
«
^«Alitena ayant été. pillé
(
p.
i68,
1.
5
du bas
:
ce qui res-
'
alitànâ taza-
mot
à ce tjue nous vîmes) »
soit
,
à
mot
:
nous attendait».
— Pour
106. Tigré. parlait simple
177
exprimer un passé du deuxième degré lemploi du
Néanmoins, sans
est fréquent.
même
une
qu'il y ait
forte
de plus-que-
insistance sur le résultat passé, le tigré fait souvent usage parfaits composés.
Le composé
le
«il était». Cette
est considéré
un
cas rare.
comme
«
adjectif
valeur de passé duratif
la
elle est parallèle
participe
-j-
verbe
le
'^aln
participe
si le
ou substantif attribut (voir S 123); mais
La valeur de plus -que -parfait
breux exemples; l'ensemble
plus fréquent est celui d'un participe avec
combinaison a
c'est
par de nom-
est bien attestée
à celle de parfait-présent que peut avoir
verbe hallàv
'(S
89,
p.
i56). Cefait tigré est sem-
98
blable à certains faits arabes examinés aux paragrapbes
et suivants.
Voir Littmann, Z. A., 1897, p. 202-908; Z.A., 1899, p. 100; Grundrtss, 11, S
327
5 16).
bis, p.
Les compléments pronominaux se joignent au participe.
peut y avoir subordination, au moins ^dr 'andô «après que».
il
mann, «
Princeton, I, p.
lorsque (6)
il
45,
1.
19
'andô gây(djs "ald
:
revint (7) à (6) son village (5) après
'dt
que
'^addu
(1)
il
Litt-
kam mas à
avait (ou eut)
circulé (8-2)».
Une autre construction
du
est celle
parfait suivi de l'auxiliaire sanhat
(celui-ci n'exprime pas le plus-que-parfait avec le participe).
Des exemples
de ce composé ont été donnés d'abord par Reiniscb, Biltn, p. 635, reproduits par Littmann, Z. A.,
1899,
P*
^^^- ^^ ^^^^ paraît être celui d'un
plus-que-parfait, avec une telle insistance sur le résultat acquis que la
traduction par un passé duratif
hammat
sanliat
aujourd'hui lade.
.
.
».
elle
morte»
est
De même
«(on s'aperçut) qu'
que
«elle avait
du
yamata môtat peut
français paraît justifiée. Ainsi walatt
être traduit
plutôt
que
Princeton, I, p. /i5,
:
l.
:
«la 5
:
était
malade,
était
tombée
ma-
ddqlà 'ando '^amsat sanhat
(2) elle était enceinte (4-3) d'un bâtard (1)» plutôt
conçu un bâtard»; pourtant «elle
SYSTKMK VEliBAL.
«la fdle fille
était
enceinte», exprimé 1
U
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
178
sans aucune considération des événements antérieurs est à la ligne suivante «participe
-\-
sanhâv
femme (i) de son
assît
:
waldû ^amsât sanhat «(lorsqu'il apprit que)
96,
etc.)
forme, qui
(9) était (A) enceinte (3)». Cette
à cause de sa composition «parfait
ici
S
fils
demanderait à
-{-
(comme en arabe
auxiliaire»
un plus grand nombre
sur
étudiée
être
la
est insérée
d'exemples.
Exemples d'emploi du Princeton^ I,
«alors qu'(3)
p. il
36,
parfait simple
k
1.
pour
passé du deuxième degré
le
lawalattu ''97ns97^9jhn
:
'9t
savait(4) (quoiqu'il sût) la grossesse (9) de sa
l'avait
mariée (5) w; Princeton
mdslan
masaw
j,
I,
S «a,
p.
90
1.
prêtres (t) étaient venus (6)
«leurs
fille
la'aqassatan
:
:
laamimr 'athadayâ (1)
haàr
.
il
.
auparavant (2) avec
elles (3)».
— Un
107. Amharique.
plu&-que-parfait composé est dans cette langue
employé sensiblement avec une extension égale à
celle
qu'on observe en
tigrigna.
En
proposition principale positive (indépendante ou en subordination
lâche avec -{d)nnà), le plus-que-parfait est formé du gérondif et de l'auxiliaire
nahhara (§ 69,
parfait-présent défini
i35);
p.
cette
forme composée
au paragraphe 90,
p.
L'auxiliaire nabbara n'est toutefois pas lié de
précédent
:
il
n'est
pas joint dans l'écriture
est parallèle
au
i56.
et
si
près que
-âl
au gérondif
ne semble pas
il
qu'il se
répète lorsque plusieurs plus-que-parfaits sont coordonnés. L'auxihaire est
souvent entièrement conjugué
abrégée nabbar,
gulier nabbara. Les
On
mais
il
peut aussi se figer
en adjoignant
pronoms régimes
s'attachent
le relatif
(comparer § 90,
,
33,
sous la forme
au gérondif.
à l'auxiliaire. Elle s'emploie régulièrement en pro-
et
peut s'employer en proposition interrogative néga-
p. i58).
Consulter Praetorius, Amh., S 985, p. §
soit
peut faire usage de cette forme composée en proposition relative,
position interrogative tive
;
sous la forme complète de 3* personne masculin sin-
soit
p.
379; Armbruster, Gramm.,
io5.
Afevork, Guide, p. 89
:
.
.
.silu
samdccà nabbar «j'avais entendu (3-2)
dire (qu'ils disaient) (1) (que ces étoffes sont recherchées en Abyssinie)»; p.
96
:
and aynàt bdca nmssnrât tagnnmdro nabbara
«
une (1) espèce (2) sou-
PLUS-QUE-PAUFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). leiiient(3) avait été
commencée (G-5)
179
dmmubyelâcdmnnà nuiryâm maqdalâwtt hazan «Notre
Dame
Marie-Madeleine,
et
du gérondif avant
126:
p.
wadqàw nabbar
baztobbâcàiv
chagrin ayant été excessif pour elles
le
tombées accablées de chagrin)»; remarquer l'em-
étaient tombées (étaient ploi
com-
à être fabriquée [h) (on avait
mencé seulement à en fabriquer une espèce)», Afevork, Gramm.,
le
plus-que-parfait pour exprimer
sième degré; Praetorius, Amh., p. 38o
le
passé du troi-
zàrtak alnabbarhdmsm «est-ce
:
que tu n avais pas semé?» lamasgarraf quma lanabbaraw «au [chef] qui s'était levé
En ou
proposition principale négative (non interrogative), indépendante
liée
de
(3-a) pour faire fustiger (1)».
par -&wui,
le
plus -que -parfait est composé d'un parfait nié suivi
Allaqqamâchum nabbarachu
nabbaria).
«vous
nabbar^
(ou
n'aviez
pas ramassé». (Sur un emploi de gérondif composé en phrase négative, voir ci-dessous, p. 180.)
Comme
montré un exemple ci-dessus,
l'a
gérondif simple exprime
le
souvent l'antériorité par rapport à un passé suivant (§ 26, p. 5o; S 105, p.
176 pour
En
le tigrigna).
proposition relative
soit positive soit négative
,
habituel au lieu du plus-que-parfait.
Il
est seul
temporelle. Mittwoch, Erzàhlungen, n° VIII
«une(i)année
quelques lignes plus loin)
:
composé nurwàl
Praetorius, Amh., p.
du
( 1
p.
)»
;
de
5o,
môme
1.
19
:
peut
arriver
plus-que-parfait p, a,
I.
et
sans doute aussi
38o, exemple de
qu'uu
de nahbara sans que
Muudou,
.
avec onda
«comme»;
imdru mda niakkarât
nabbara peuvent se substituer, en composition avec
II
.
passage,
(a) l'aigle (1) lui (féminin) avait conseillé (3)»('l
fait-présent
suivi
(même
kamattût sawOc gdrâ iamallasa «il retourna (4)
Mittwoch, Erzàhlungen, n° XVIII,
A
simple est
andâmat katâssara buhâlâ.
(a) après(/i) qu'il avait été enchaîné (3)»;
avec (3) les gens (2) qui étaient venus
«comme
:
le parfait
,
employé en proposition
le
gérondif
soit
sens soit celui
{Chron.
Théod.,
éd.
17) laqumUiw nabbaru
«ils
:
la
le
le
Chronique de Théodoros
étaient (a)
campés
conditionnel,
100
et
19a.
par-
Ainsi, :
de nabbara
Armbrcster,
et S 81, p.
le
/(iras
Sur l'emploi dos
(i)t>.
composés du ijérondif
p.
gérondif,
parfait nôra.
Gramm.,
comme S 3:?,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
180 sattôt
nurwàl
G alla
ï Histoire des avait été été
donné (3-2) un cheval (i)»;
«il lui avait
p.
356,
rOm tasataw nôru «l'empereur
asye minas
:
vendu (5-^) à Rome (3)» Peut-être
y a-t-il
extrait de
Minas
(i)
une nuance
:
(a)
«ayant
vendu à Rome y vécut».
La tournure avec nurwàl
n'est usuelle
que comme explication répondant
à une question exprimée ou supposée, ou au contraire dans une interrogation; dans ce cas
il
faut comprendre
nwwâl comme un impersonnel
«c'était
que, était-ce que?» (comparer pour
Roman,
p. y,
[dire telle Dîct., col.
i
1.
chose]?» (^nurwàl n
Uak
matto wwrwâ/
:
le
est
« il
tournure,
cette
:
Afevork,
pas accordé en personne); d'Abbadie,
^era venu», c'est-à-dire
venu» (futur antérieur hypothétique du français,
Dans
166)
futur S
samtahdn nurwàl? «était-ce que tu m'avais entendu
:
phrase est négative,
si la
Afevork, Gramnu, p. 129
:
(comment
le
voleur
« c'était qu'il était
voir chap. vu).
est-il
le
gérondif est nié;
entré ?) barru batâm
altazagtôm nurwàl «c'était que (4) la porte (1) n'avait pas été fermée (3)
complètement (9)». Pour ces
Il
faits,
comparer
S
90,
p.
i58.
peut arriver qu'un parfait- présent remplace un plus -que -parfait,
comme un
présent peut remplacer
Praetorius, imA., p.
370-371
:
un passé (présent
historique);
ainsi
agaràcdn ragmawtàl-dnnà «(il y eut famine)
car (3) [le chef des moines] a(vait) maudit (2) notre pays(i)» (comparer l'usage de alla isolé p. 98).
108. Harari.
— Le
harari n'a pas de gérondif. Le plus-que-parfait en
proposition principale est
Mondon;, Har.gour., Testiy p.
i3,
La forme tion
1.
7,
p.
composé du
37
:
parfait et de l'auxiliaire nàr figé.
sagadhu nàr «j'avais adoré»; Conti Rossini,
gàz hàra nàr
«il était allé
en expédition».
négative est obtenue par application au parfait de la néga-
composée
,
le
forme habituelle
m
second terme de (d'après
cette négation étant -mi
Mondon, Har. gour.,f. ki)
:
au
lieu de la
alsagadhumi nàr
«je n'avais pas adoré».
Très souvent
le
parfait avec
autre parfait, supplée sadisti talyàniyàc
-ma
(voir § 91), lorsqu'il est suivi d'un
plus-que-parfait subordonné. Testi, p. 16,
bàde diguma gadaïhuyo « six Italiens dans
venus (étaient venus,
En phrase
un
relative
mon
1.
1 1
:
pays étant
et) je les ai tués».
ou temporelle,
c'est le
parfait simple qui est
em-
PLDS-QUE-PARFAIT (PASSÉ ANTÉRIEUR). ployé
:
Testi,
donnés»;
19,
p.
16,
p.
10
1.
8
1.
:
9râz 29satew
181
«les vêtements qu'il leur avait
ds-gadaluyo beherle «après que (i-3)
:
ils
l'eurent
tué (a)».
— Mondon
109. Gouragué.
un temps composé hânia) «j'avais
parfait
:
79,
16^ sur
p.
Mondon Dans
même
(p.
Har. gour., -\-
p.
le
119)
o5 donne pour
la
hâna ou han
:
nothum
traduction «j'ai couru»,
sens de l'auxiliaire hâna); voir § 71, p.
187
personnelle confirme
dans un texte
détails sur le sens;
tafâm hana «il était (avait été) perdu».
Boy-SoS,
(aymâllal) publié par Praetorius, Amh., p.
le texte
tchaha
le
,
,
parfait-présent; l'Enquête
le
:
1
auxiliaire figé
forme composée, sans
l'existence de la
de
,
m
couru» (Mondon donne aussi
peu probable étant donné et S
-\-
composition apparaît, avec auxiliaire nahhar
:
la
(verset 3) tag aïlaqam
nahhar «le vin avait été épuisé»; (verset 6) sadcbst yamâya ganâna tôna-
mum
nahhardm «six (1) cruches (3) d'eau (9) avaient été (5) posées (^)''. La nabbaram paraît être une forme abrégée de la désinence de
finale (a)m de
3*
personne masculin pluriel (voir Praetorius, Amh,, S
liaire serait
Au
donc
fléchi
du
verset 9 9
dans
même morceau
gélique se trouvent traduits par habituelle
gouragué
du passé duratif ait
eu
le dessein
«
,
sait (3-5)
18); l'auxi-
deux plus-que-parfaits du texte évan-
imparfait
(S t'49);
il
est
+ nahbar{a)
»
;
c'est la
peu probable que
le
«ils se
rappelèrent (1)
comme
comme
suit
quoi (4-6)
forme
traducteur
de composer ainsi des plus-que-parfaits;
plutôt là de véritables passés dura tifs, à traduire
ydblam ya-nabbar-kôm
/it, p. 5
cette phrase.
il
y a
:
hattu zi
il
leur di-
[habituellement] ceci (9)» (non «qu'il leur avait dit ceci»);
ammanmun banagar Jésus, qu'il avait
iyasûs
yâwar yanabbara
coutume d'annoncer»
« ils
(et
Voir à ce propos la note de la page 167.
crurent dans
non
la
parole de
«qu'il avait annoncée»).
CHAPITRE
IV.
PASSE DURATIF.
110.
passé duralif est une notion complexe
IvC
énoncé d'un
fait
prolongé ou répété;
cours d'accomplissement dans
le
il
:
simple
passé ou une situation, et enfin exprimer
Le sémitique dispose de deux manières de rendre
le
de situation, la phrase nominale est dans son rôle.
s'agit
le
(^\
une habitude
un procès qui dure
cer
peut être
peut aussi décrire un procès en
ii
,
ou de décrire
,
passé duratif. S'il s'agit
S'il
d'énon-
un procès même
d'exposer à loisir
bref en cours d'accomplissement, la forme de l'inaccompli y est propre.
Des exemples en seront donnés pour
les diverses
langues au cours de ce
chapitre.
Mais
phrase nominale (et en particulier
la
vent le prédicat) ainsi que l'imparfait
dans
situés
le
tiennent sans ambiguïté au passé que
du passé
si
ils
sont des
duratif. Ils n'appar-
d'autres éléments de la phrase
y situent. Dans
'')
premier ordre d'idées
le
emploie
rais
même
le
momentané
passé
marche;
Dans
imparfait»
sur
un
s'est
produit
lit,
:
les
fut
longtemps
autres
il
cas il
il
la
le
en
même
emploie
était
couché
dormait quand l'événement aimait
quand on venait
En
fil
«il maigrissait,
il
,
:
la
boisson,
il
se levait
le voir»,
grec ancien,
l'tr
à toutes les catégories
Pour
le fran-
temps que pour
recommencé souvent
a
il
histoire». l'tf
être aussi bien
présent ou dans l'avenir que dans le passé;
expressions possibles, mais non expresses
les
participe qui en est sou-
le
du verbe peuvent
ie
sémitique, qui se rapproche ainsi
du
grec,
tive
unique doive être traduite en français
tantôt
il
arrive
qu'une
par l'imparfait,
momentané
forme
tantôt par ie passé
(ainsi p. 187,
1.
i4). La situa-
tion est différente suivant les langues et
chaque exemple doit être examiné
La question fait
se
dura-
même
à part,
complique encore par
le
que souvent une forme non durative du
imparfait» correspond
sémitique doit être traduite par un duratif
de passé duratif.
en français (voir à
la fin
du paragraphe).
PASSE DURATIF.
dans
rimparfait
de
sémitique que
arrive souvent en
Il
passé
le
(mis lui-même au parfait).
188
au
réalisée
soit
moyen d'un
auxiliaire
passés duratifs com-
se constitue ainsi des
Il
du participe ou
localisation
la
posés.
Ces formes sont diversement cohérentes. Aucune n'est l'équivalent exact d'une forme indécomposable
modernes (araméen
Au
comme
ou français.
l'imparfait grec, latin
peu près obligatoire que dans
L'emploi n'en est à
langues
certaines
oriental, tigrigna, amharique)^^^
contraire des auxiliaires , les particules qui sont
marquer une
à l'imparfait servent rarement à
fréquemment
jointes
dans
localisation exacte
le
temps. Quelques notions sur l'emploi de la plupart de ces particules seront indiquées au préambule et dans ([ue
souvent
tance, soit
cours du chapitre suivant. soit
une idée
exemples montrent comment
dans
faits situés
le
exprimer
une idée de durée prolongée. Mais dès
pitre divers
il
elles servent à
le
passé pour exprimer
un
arrive quelquefois qu'on rencontre
un passé
duratif; ainsi
un passé
cas
tel
cours du présent cha-
d'ordre stylistique
dans une phrase sémitique un ,
là
un traducteur
où un lecteur français atten-
est parfois obligé de mettre
L'interprétation à donner
duratif. :
c'est
que dans de
soit
où
la
dans un
autre; elle est
est
pareilles conjonctures la description
(avec l'élément duratif qu'elle comporte) paraît obligatoire pour çais, là
impar-
passé duratif insisté.
pas lieu d'en conclure que l'accompli sémitique
n'y a
y verra
face d'un parfait d'une langue sémitique. Mais
un imparfait français en il
le
On
vague de concomi-
elles s'emploient avec des
accompli, en fonction de passé momentané drait
assez
le
fran-
langue sémitique préfère l'énoncé momentané. Ainsi, voir
en hébreu une phrase
comme
a Rois,
16, U
[mauvaise] des rois d'Israël) way'zahhe''h
.
.
.
:
(et
il
marcha dans on
hahhâîno{w)t'' ;
est
la voie
amené
à
traduire en français l'imparfait hébreu avec wa- (équivalent d'un parfait)
par un passé duratif
:
«et
il
égorgeait [des victimes].
.
.
sur les hauts-
lieux»; mais au point de vue hébreu c'est une action faite une fois pour toutes
'*'
On
:
«[il se
tel qu']il
peut considérer aussi
expressions ses avec
montra
un
du passé duratif auxiliaire
:
comme
certains
sacrifia» (action représentée d'une façon
des
compo-
«se mettre à» (au
passé);
ils
seront examinés brièvement dans
la IV* partie,
chap. 1".
— Sur passé duratif
et plus-que-parfait, voir p. 167, note.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES,
184
globale, Joùon, Gram., §
même
Samuel,
i
parfait] à
Anna une
aima (parfait)
une
il
probable
e). Il est
(2-8)». L'amour accordé serait
pour toutes (voir toutefois ce qui
fois
«il
aimait» dans Joûon, Gram.,
tax, § 7,
«puis
Ihaqarati...
il
se
fit
réciter) la sourate de
8-7,
vache.
—
AccADiEN.
un inaccompli
conque du temps.
est
Il
r.
,
.
giammaires usuelles de l'accadien
,
duratif (contrairement à
;
et les
le il
le
verbe «être», voir p.
comme
nommer
l'imparfait
présent,
108.
du sémi-
moment
comme
n'y a pas lieu d'interpréter
quel-
font les
comme
phrases où l'imparfait est un passé
Ungnad, Gramm.,
Sarauw, Tempussystem ,
capable
Voir ci-dessous des exemples
S 3o). Voir l'étude de cette
question dans Bauer, Tempora, p. 21-22, Grundriss , voir aussi
signifier
récita(it) (c.-à-d. fut
il
qui peut se situer à un
donc abusif de
exemples de présents historiques
comme pouvant
2-3 ifaaslama waqara a sûrata
1.
et
L'imparfait de l'accadien
tique occidental est
il
accompli
fait
dit des verbes d'«état»
est
est cité
900, 209, 2oZi-9o5. Pour
éthiopiens p.
111.
p.
musulman la
un
996). En arabe (voir Reckendorf, Syn-
12), dans Belâdori, p.
p.
de
qu'il faut interpréter
donnait [action répétée, exprimée par l'im-
de «sentiments § 127, p. 911; 'âheV'
et
de
1 1
part plus grande) ki{y) 'e^ hannâihyâhel/' «car (i)
Anna
(h)
1
(et
i, 5
Il
,
§ 7 5, p.
1/16;
p. 6/i.
Ainsi, inscription prismatique de Sanherib (Taylor, VI, 19, citée dans
Bauer, p. 22)
(comme une
:
tourterelle prise) ttarraku libbusun «tremblait
leur cœur». Les exemples, assez rares au total, sont surtout fréquents à la suite d'un parfait
(accompagné ou non de
pour exprimer
concomitance)
Ungnad,
§
la
:
3o) tamqarum wardam
chand(i) a vendu [parfait]
donnant] pour
(^Etiuma
i35,
IV,
cité
usétiq,
de coordination -ma
(/»)
§
1
18
(cité
dans
ana kasptm inaddin «le mar-
(3) l'esclave (9),
[cesl-à-dire en le élis,
la particule
Gode de Hammurapi^
il
le
donnait [imparfait] (6)
de l'argent (5)»; exemple d'épopée
par Bauer,
p.
91
-:
inûh-ma hëlum salamlus
ibarri «Bel (3) se reposa [parfait] (1) et (2) contemplait [imparfait]
(."))
son (féminin) cadavre (^)». Voir d'autres exemples après un passé dans Delitzsch, Ass.gr., S 196.
L'imparfait n'est jamais composé avec un auxihaire.
Il
n'y a
donc pas
de forme propre du passé duratif. D'autre part,
exprimer
la
le
permansif, qui est un duratif non situé, sert souvent à
durée dans
le
passé (voir p. 43).
,
PASSÉ DURATIF.
—
112. Hébreu. passé duratif.
y
:
yaaklK)
wd-k^en
L'imparfait (ou le parfait avec ws-) peut exprimer le
sert surtout à
Il
185
exprimer
la Répétition
«et (i)
sânn(Ji) b''9sdm(h^
ainsi
,
il ffiisait
en année (4-5)» (voir Driver, Ternes, § 3o et § ii3, 4 n'est
jamais joint à un auxiliaire passé
C'est le participe qui
exprime
/3.
iq8).
p.
,
i
;
un autre exemple
Mais quand
au
,
Il
Samuel ,1,9:
un
w9eU{jj) hakkohen yoseb'' "alhakkîssei^) «et Eli le prêtre [était] assis sur
siège» (voir
i
,
^^K
situation passée
la
Samuel
i
(3) ainsi (a) d'année
ci-dessous).
lieu d'une situation
un procès durable dans
c'est
,
le
passé qui doit être exprimé, le verbe hnyâ(h) (way'hi) s'adjoint au participe.
Rien dans
composé
:
la
forme ne dénonce que
on pourrait y voir une copule
un
En
sens in>nte à une autre interprétation.
le
combinaison
cette
et
effet kâyâ(ïij est
pure copule sans aucune nuance de devenir;
soit
un temps
attribut indépendants. Mais
dans
or,
la
rarement une
combinaison avec
participe, ce sens de «devenir» est absent; inversement le participe perd
un
dans
cette
dans
le
combinaison sa valeur propre de descriptif statique pour entrer
monde du changement
:
ensemble légèrement différent de
les la
deux éléments réunis forment un
somme
de chacun d'eux pris à part.
Cette vue subtile et difficile à formuler est justifiée par l'histoire de î'hé-
breu
on y
:
voit
,
au cours de l'évolution
une certaine durée. Les cas rares nuance
le
,
placer de plus en plus souvent le parfait
passé duratif participial rem-
quand
,
239
Le passé duratif qui vient
,
p.
1
32
;
et
d'être défini sert plutôt
:
tint (om tenait)
était puissant
mdlnkH{\Dm
.
:
au
1
35
,
5
les réfé,
p.
1
70.
récit d'un fait pro-
wd^ah'^ner hâyâ(^h) mii'haz-
sau(w)l «(ce fut pendant la guerre entre partisans de David
de Saûl) et Abner
tntion
i45. Voir
p.
Driver, Ternes, S
longé qu'à une description; Samuel, II, 3, 6 h9h''e{ij)t''
procès passé s'étend sur
examinés au paragraphe 77,
faible ont été
rences de Kônig, Syntax §
zeq
le
substitution se fait à cause d'une
oîi cette
.
.
dans)
la
ferme pour (suivant une autre
maison de Saûl»; Juges,
hnyu{w) rmlaqq9ti{itj)m
tahat!' sulhâni^y) «
1,7:
tnterprésih''''i{fj)m
soixante-dix rois
ramassaient (ou ont ramassé un certain temps) [leur nourriture] sous
.
.
.
ma
table».
Le sens descriptif à
"'
la
manière de l'imparfait français
Sur l'imparfait commp passé momentané, voir
p.
16a.
n'est net
que dans
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
186 le cas rare
5
1
paissaient. et
où une action subite s'oppose au procès durable; Job,
hahhâqâr hâyu{w)
:
.
wattipol
.
»aè*â('*)
wattiqqâhem
alors se sont précipités des gens de
.
.
.
ont prises». D'ailleurs dans ce cas
les
ils
horsso(wji!'
sans auxiliaire ; Job
,
i
,
1
6
i/i-
i,
« les
vaches
Cheba (om Sabéens) peut être employé
le participe
^o(wjd z^[Kj mdd''abber waz^h) hâ{^) wayyoi^ynar
:
«celui-ci (2) parlait (3) encore (1) et celui-là vint et dit».
La description d'une circonstance nitif
de
hâyâ(^h) et
«pendant
un
accessoire peut être exprimée par Tinli-
participe; Genèse, 3/i,
26
bih'yo(wyâin ko'âbH[y)m
:
qu'ils étaient (leur être) souffrants».
La périphrase avec hàyâiK), de plus en plus fréquente dans
les livres
récents de la Bible, est très usuelle en hébreu talmudique. Quelquefois
y est postposé suivant l'usage araméen. Ce composé exprime
l'auxiliaire
souvent
la
description
et
même
l'habitude,
dans ce
restreignant
l'emploi de l'imparfait. Albrecht, Neuhebr., S 107, p.
19-120
1
:
cas
hnyu(w)
de donner».
no{w)^9ni{iy)n «ils avaient l'habitude
L'existence au passé duratif est quelquefois exprimée par y^s; plus sou-
vent la non-existence passée est exprimée par 'e{y)n, voir p. 79.
113. Araméen.
le
tif;
— La
dans
est habituelle
la
combinaison de hâwâ!^) avec
domaine de l'imparfait en
peut être tiel
de
du
passé.
fléchi
l'idée
,
le
plupart des dialectes pour exprimer
verbale
descriptive,
Sur l'usage pour
le
il
est figé
passé dura-
hâwa
d'autant. Le verbe
est restreint
mais souvent aussi
participe actif le
:
l'auxiliaire
le
participe porte l'essen-
est
un simple exposant
plus-que-parfait avec le participe passif, voir
p. ifi/i.
Araméen liaire » di[y)
hâwâ^)
temps dans 1
5
:
occidental
ancien.
exprime normalement sâb^e^"^
la
Le composé durée ou
«
participe
la répétition
hàwâ(hj qâtel «celui qu'il voulait,
la principale et la
sqqn Ibsn
—
;
actif -j- auxi-
Daniel
il [le]
5
,
tuait»
,
subordonnée); Papyrus d'Eléphantine
hwyn wsymyn « nous
étions vêtus (3-2) de deuil
(û)» (remarquer que l'auxiliaire n'est pas répété).
(1 ) et
1
9
:
(même ,
1,
jeûnions
,
PASSÉ DURATIF. Araméen
ii3 que, à
p.
exprime spécialement de
même
—
occidental modeitw.
on a vu
restes;
wôt
(S
^8,
Le verbe hw' ne subsiste que comme 3*
la
personne masculin singulier, wôh
comme
passé,
le
comme
verbe d'existence ou
8i), seulement
p.
187
comme
copule;
verbe d'existence; d'autre
part ôb et ôt conjugués expriment indifféremment le présent et le passé duratif.
Le passé duratif d'un verbe quelconque peut s'exprimer au moyen du participe servant d'imparfait (8 21, p.
Maîula,
ainsi (Parisot,
p.
99)
46,
131), précédé de wôb;
et S
nôb nahfên rg'é tais affamé
:
L'auxiliaire peut aussi être tqn, qui d'après les
invariable à la forme de 3' personne masculin singulier
du sens
tension
même que
est la
dans
w.
exemples relevés paraît
du
parfait. L'ex-
tournure analogue de l'hébreu
la
(§112). Aram. Màrchen, tidôye hola «il
p.
63
,
1. /i
itqen
:
dormit (passé duratif )
dômih hâ
tldtayûmi; ilqàn saqUlle
"alitri
deux à
là
trois jours; les siens (3) lui
envoyaient (i-'j) [passé de répétition] de la nourriture»
moyen de
L'expression durative composée au
(/i).
'ammâ{tj et du participe
emplovée en fonction de présent (voir S 131),
souvent
expression du passé duratif,
est aussi
une
l'ensemble de la phrase suggère l'idée de
si
passé.
Aram. Màrchen,
mhoëda
un [homme] de
Syriaque.
par
la
p.
96,
5
1.
^amma malhin
—
participe actif suivi de (juelquefois (Duval,
iwâ(^)
.
le
.
.
chemin,
ils
virent
p. 1 15).
passé duratif peut être exprimé par
le
enclitique; hdwâi^) préposé se rencontre aussi
Gramm.,
p.
3a
1;
Nôldeke, Syr. Gr., § 977, p. 190).
peut être ou n'être pas répété
Ce temps composé peut hulvc)
le
L'existence et sa négation sont exprimées au passé duratif
combinaison de h9wâ[') avec 'i{yY (voir
li'auxiliaire
^alanna tarha, ihini ahad
marchaient sur
loin [qui] chantait».
Pour un verbe quelconque,
"ad''
:
''anima mifanni « [tandis qu'] ils
se
si
plusieurs verbes se suivent.
subordonner; Nôldeke, Syr. Gr.,
mâp''i(î/)8 (h)wâ^') leh «
tandis
que
lui
.
.
.
p.
191
:
cherchait à le per-
suader v.
Mais en subordonnée indiquant une circonstance accessoire, (jue le participe soit
gr.,$ 975,
p.
employé au
190).
même
il
est usuel
sens sans auxiliaire (Nôldeke, Syr.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
188
En subordonnée également, peut être
au
,
lieu
du
nombre ( Brockelmann
,
Syr. Gr. , S 9 a 3
mdsi[y)n « tandis qu'ils servaient »
Talmud de Bahylone
mais
— Le
peut être fléchi,
il
pluriel; Margolis,
Mais
—
Mandéen.
Mand., § 26/1,
Araméen
il
,
p. ^
kad!' hâwe(if)n
:
l'est
généralement pour
p.
8i
hwtvythy
:
conditions que dans le
— Sur
l'expression
tôrânï, le passé duratif s'exprime au
la 3*
Talmud,
personne du
voir Nôldeke,
du passé duratif dans 1 1
le
—
même
86
Siegel, §
participe-imparfait
p.
101,
''abdîn, § 1.
16
:
88
a, p. 1/18, et §
88
,
h, p.
i53,
sens du participe-imparfait sans -vo suffixe et
sans doute avec raison , les deux exemples qu'il
présents historiques
ment dans Dans
le
;
en
somme
passé qu'avec
les dialectes
un
le participe-imparfait
ne
se situe
orientaux,
le
passé duratif s'exprime au
non de
k{è)
ou
de
i)
et
de
posé invariable; plaine de Mossoul (Sachau, Mosul, p. 46) «il
est possible avec négation. Il est
en subordination; Mosul, p.
fois qu'il posait elle (qu'il la posait)
§ i/i7, p.
(')
y a
/i6
normale-
:
moyen du
wâ
post-
là k-îdë-wâ
Si dans la proposition subordonnée
il
le participe
principal peut être remplacé par
im
ukad dàrë-wà
:
également pos-
là IsûsS
«et chaque
sur le cheval»; voir Nôldeke, Neusyr.,
997; Maclean, Vemacular,
une nuance de conditionnel,
du verbe
il
des
ne savait [rien] à leur sujet». Cet exemple montre que l'emploi
du composé en question sible
comme
cite
auxiliaire passé.
participe-imparfait (précédé ou
gâway
c,
rqham-vo
avec préfixe k- (sur cette forme, voir ci-dessous S 133); mais (p. i5/i) interprète
le
5.
moyen du
i53. Exemple, Prym-Socin,
p.
an-ahne^'\\ aimait ses fils».
note l'emploi dans
ie
383.
oriental moderne.
ibà; 88 a, 3,
hwh avec
«ils étaient assis».
(sans particule préfixée), suivi de -vo; voir Siegel, Tùr p.
m9sam-
L'auxiliaire est souvent invariable;
^(a).
verbe d'existence ou dans la copule, voir § 61, p.
En
i )
peut aussi s'employer seul.
Mêmes p.
et
rem.
,
passé duratif est exprimé par
Talmud, § 58,
le participe
tendance, l'auxiliaire
^^\
accompagné ou non de
participe,
même
suivant la
et
parfait , le participe de hdwâi^"^ , fléchi en genre et en
$
5i, p. i/io; Rhétoré, Soureth,
imparfait (Nôldeke, Syr. Gr., S 968, p.
1
85)
:
kad^ nergaz {h)wâ(') «chaque fois qu'il lui arrivait
de se mettre en colère».
PASSÉ DURATIF. S
3o5,
p.
86 (sur
même
l'usage de la
du passé
qu'il y ait expression
189
construction en subordination sans
78,
duratif, voir S
p.
L'auxiliaire ne figure qu'une fois, semble-t-il,
1^7)-
deux participes-impar-
si
sont coordonnés (exemple dans Nôldeke, Neusyr., S i/jy, p. 3o4).
faits
Le participe -imparfait, au sens de passé duratif, peut
se passer de
-wâ dans de courtes propositions temporelles (Nôldeke, Neusyr., p.
337);
il
comme
y a aussi des emplois
S
167,
«présent historique» (Maclean,
Vemacular, S 5i, 3).
Les dialectes orientaux du néo-araméen possèdent encore une autre expression nette du passé duratif nitif
+îrâ»;
:
elle est
manque
ce dernier élément
composée de «6(dans)-[-i"l'-
quelquefois à la 3' personne dans
des subordonnées courtes dépendant d'un verbe au passé (Nôldeke, Neusyr., S p.
i4y,
p.
3o6; Maclean, Vemacular,
S 5i
,
/j,
i4o); Sachau, Mosul,
p.
5i, ne connaît cette expression qu'avec la copule, sous sa forme passée
complète, précédant était
l'infinitif
:
ukad wëwà
hizâlâ «et
Arabe classique.
1 1 li.
—
Les
faits
il
allait (il
concernant l'expression du
duratif sont assez compliqués. C'est la combinaison
verbe kœn il
comme
en aller)».
« être »
du
passé
parfait hâna
avec un imparfait qui doit surtout être étudiée
ici.
faut d'abord examiner brièvement les autres expressions possibles
même Un
du
Mais
du
temps.
participe tout seul peut, par l'usage de la phrase nominale, exprimer
une description non située dans localise la phrase
du passé
le
temps. Si une circonstance quelconque
nominale avec participe dans
duratif. C'est ce qui se produit
passé
le
,
il
y a expression
en particulier chaque
fois
qu'une
phrase de cette espèce est coordonnée à une phrase verbale au passé, ce qui est très fréquent
waamrun
:
Wright, ir. Gr.,
hâqin ttZayd partit, tandis
II, §
que
i83
Amr
,
p.
33o dahaha zaydun
restait (et
,
Amr
restant)».
Cet usage restreint sensiblement la fréquence des expressions proprement verbales
du passé
duratif dont
Le parfait kàna, affaibli
comme
il
de «être», à exprimer
valent de
«il
y
avait,
il
il
va être question maintenant.
a été vu p. le
118, tend, quand
passé duratif;
était». S'il
est
il
est
il
a le sens
donc souvent
employé comme copule
l'équiet
si
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
190
qui suit est un participe (indiquant une action ou un état en
i'attribut
devenir), l'ensemble forme une expression du passé duratif, du type qui
pour l'hébreu [$ 112);
"a été étudié ci-dessus
197-198: kâna
§7/1, p.
ainsi, VVrigbt, Ar. Gr., Il,
nâzilan «il descendait».
Pour
L'imparfait est une expression normale du passé duratif. ce rôle,
Il, S
dans une phrase où
le
qu'il joue
contexte indique
d'événements passés.
qu'il s'agit
Le cas
qu'il se trouve
suffit
il
plus habituel est celui où
le
un
(Wright, Âr. Gr.,
parfait précède
8, p. 20; Reckendorf, Synt. Verh., p. 67); ainsi Kitâb al-Agâni, Choix
de BeyroUt,
I,
p.
3i,
12
1.
:
fa akalnâ fagalasnâ nasrabu
qariba
hatta{tj)
rasru «alors nous mangeâmes, puis nous restâmes assis à boire (nous
buvions) jusqu'au
moment où
Mais , dans des cas passé
le
momentané,
proche ,
la
de l'après-midi».
la fin
même
construction peut exprimer
et ce fait paraît assez troublant. L'explication n'en
doute pas unique;
est sans
fut
est vrai rares
il
il
faut, en se souvenant de l'état préhistorique
probable d'indistinction des aspects (voir p. 17) tenir compte des emplois de présent historique (voir p. lUli) et peut-être d'autres subtilités de
Des exemples ont
été rassemblés
un exemple de Ibn Hisâm (parfait).
.
.
:
dans Nôldeke, Zur Gramm.;
wadarabahâ.
.
.
wayaqûlu «et
et [lui] dit (imparfait)», c'est-à-dire
«en
11
n'y a
simple,
,
pour une simple raison de rythme
suit
un
la
68,
frappa
même
,
sens, et,
^^\
donc pas toujours expression nette de
s'il
il
lui disant»; p. '7^
note 9, un exemple d'imparfait à côté d'un parfait, au semble-t-il
style.
ainsi, p.
la
durée par l'imparfait
parfait autre qu'un auxiliaire. Cette expression nette
au contraire atteinte dans certaines autres constructions particulières.
est
L'une
dans Nôldeke, Zur Gram., p. 68
d'elles est relevée
:
un imparfait
précédé dç plusieurs particules d'affirmation sert de point de départ, par l'exposé d'une situation, à
exemple de Ibn Hisâm sati.
.
:
^')
récit
qui continue ensuite par un parfait;
'id'aqbala^umaru «par Dieu certes nous étions en préparatifs de
.
départ pour l'Abyssinie.
Une
un
wâllâht 'innâ la-natarahhalu 'ilà[y) 'ardi Ihaba-
.
.
lorsque survint
Omar».
autre tournure, moins compliquée, et qui est peut-être
Pour
l'arabe
moderne,
voir S
i43 pour l'arabe el pour rhébreu.
116, 118
et
120; voir de plus
le
chapitre
un
essai
PASSÉ DURATIF. avorté d'expression nette
du passé
191
qad
duratif, est l'emploi de
(^ivaqad,
walaqad, falaqady, des exemples sont réunis dans Nôldeke, Zur Gram., p.
70;
de Tabari
ainsi,
falaqad tasuddu wataqtulu l'abtâlâ «ainsi tu courais
:
sus et tu tuais les braves». Cet emploi est poétique. (Sur qad, voir S 38, p.
61
et références.)
Ce qui précède ayant suffisamment montré que
combinaison de kâna
la
avec l'imparfait n'est pas la seule expression possible du il
temps de montrer que c'en
est
Toutefois,
passé duratif,
est l'expression nette et habituelle.
ne faut pas imaginer dans cette réunion (pas plus que pour
il
un temps composé à
la
manière de ceux du français. Kâna joue pour situer l'imparfait dans
le
le
plus-que-parfait composé avec kâna^ p. 167),
un
passé
rôle
analogue à celui de tout autre parfait;
contient par lui-même
kâna en composition
une nuance de durée
est assez
l'imparfait qui suit;
il
Dans
pas répété
peut être à une autre personne que
Le caractère duratif
le
accentué
est
si
même
si
les
éloigné, de
deux imparfaits suivent;
et
il
verbe principal. kâna est précédé de qad. et se
subordonner
parfait.
Le passé duratif ainsi constitué exprime (ju'il
en question
la construction
Le composé de l'imparfait avec kâna peut se nier
comme un
que
faut aussi considérer
kâna est souvent séparé,
:
n'est
il
souvent vidé du sens propre de «être» et
réduit à l'état d'« exposant passé».
deux termes sont autonomes
;
différence est qu'il
la
continuité et l'habitude, ainsi
la
appert des exemples qui suivent.
Proposition positive principale ou subordonnée. Il, §
9, p. Qi
:
kâna yarkabu fî
à cheval tous les jours
un
kulli
certain
yawmin
—
Wrigiit, Ar. Gr.,
"iddata mirârin «il
nombre de
Reckendorf, Synt. Verh., p. 296, exemple de poésie antéislamique gna(y)
nous
kamâ kunnâ nakûnu imaniumu qaribun
l'étions
quand vous
étiez
«
proches» (on
assez réduit au rôle d'exposant grammatical
môme
nous serions
satisfaits
que
voit ici
pour
montait
(sens d'habitude);
fois»
:
fana-
comme
l'auxiliaire est
composer avec
se
le
verbe kwn au sens de «être là, être»); Synt. Verh., p. a 93, exemple
de Buhâri
:
kadâlika kâna hastrun yuhaddku 'an 'abîhi
tait (a-ii) ainsi (1)
au
nom
«
Bachir (3) racon-
de son père (5-6)» (insertion du sujet entre
Tauxiliaire et io verbe principal; l'idée est
décomposée
:
«ainsi était Bachir
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
192
io3
à raconter ...») ; Coran, sourate 21,
dont vous avez été (plus d'une
Phrase négative. ssira «il p.
5
1
G
,
— Wright,
n aimait pas
Ar. Gr.
exemple du Kitâb aJ-Agânî
humble (6)»
me
satisfaisais
§
,
de
même
endroit,
(où celui-ci peut aussi avoir
Sammah
:
la
iâ kuntu lastu 'uftqu
826, exemple de Tabarî
femmes
,
p. 2.3
:
(1— 2-3-4)
pas
même
source
crée
Jam yakun yuhihhu
:
'arda{if)
826
bi-adna{y)
avec (5) la vie (7) la la
négation est jointe kunta tugannî
'a-lasta
:
pour Kisra
? »
combinaison avec
;
même endroit, exemple me remettais pas».
seconde place),
«puisque je ne
Sujets différents de l'auxiliaire et S
9
laqad kuntu là
:
kisrâ « n'avais-tu pas l'habitude de chanter /rty«a
1
augmenté de qad,
(l'auxiliaire est
au verbe principal);
kunium luadûna
'alladl
:
menacés».
la poésie»' (l'auxiliaire est nié); Grundriss, II, §
maîsatin «certes je ne plus
fois)
du verbe
wakunnâ
n'étaient jamais recherchées»,
là
principal.
yurâmu
—
Grundriss, II,
lanâ Imrîmun «et nos
mot à mot «nous
étions, n'était
pas recherché pour nous un interdit».
— Dans
comme
en
passé duratif a plus d'une expression. Les détails
dif-
115. Arabe moderne. arabe classique,
le
la plupart
des dialectes,
fèrent suivant les parlers.
D'une manière générale figurer dans
une phrase
,
l'imparfait simple conserve la possibilité de
se rapportant à
un moment
passé; aussi une
forme composée
est-elle
suit est surtout
destinée à signaler dans quelle mesure
rarement d'emploi nécessaire. La revue rapide qui il
existe de ces
formes composées.
Des exemples de l'imparfait employé pour
le récit
d'un
fait
momentané
sont indiqués au passage.
Surkân, passé (non toujours
duratif) de «être», voir p. 122.
116. Arabie et Mésopotamie. Indien.
— Quand
l'imparfait est
souvent, mais non toujours, lent d'un parfait, voir p.
17.
—
du passé
II, p.
duratif.
197
est ^).
Centre du domaine côlier de l'océan récit,
il
exprime
passé duratif; d'autres fois,
Rhodokanakis
Le participe
passé {Dofâr,
le
—
employé dans un
,
il
le
plus
est l'équiva-
Dofâr, II, p. 19/1-195 et ci-dessus,
souvent employé pour la description dans
—
Il
n'y a pas d'expression
le
composée spéciale
,
PASSÉ DURATIF. Oman. —
L'imparfait et
La forme composée de kàn
193
participe peuvent exprimer le passé duratif.
le
en usage pour exprimer Thabi-
et imparfait est
tude (Reinhardt, Oman, § 620, p. 973). Arabie centrale.
—^ L'imparfait est
employé pour exprimer
très
passé
le
duratif (Socin, Diwan, III, p. 281, avec exemples). Le participe paraît
moins en usage. Le seul
parfait de la racine
pour exprimer
kwn
est usité
verbe être
le
comme
pour
et
,
expression du passé duratif,
verbes en composition
les autres
avec l'imparfait.
Socin, Diwan, n° 109, n" le
1
ucal-lû weledën «et
:
avait
il
deux
fils»
haut); n° 2 N°
U
Diwan,
:
wacân waqt ërrahi «et
wacân
:
III, p.
exemple
il
àVanësi
190
—
Anesi
«et
Dans
ce dernier
complément du verbe
l'auxiliaire avec le
IIA
entendait 75;
Fadil
cân yëhamdûnuli «ils le louaient».
:
y a accord de
Mésopotamie.
printemps».
c'était le
yisma'^
fàdil
pal; voir le dernier exemple cité S
et la discussion,
Meissner, Iraq ,852, signale
,
à
§98,
parfait; p. je t'ai
1 /i
,
1.
6
1
mitl
:
ma
asûjak «
cint
comme je
te
princi-
p.
170.
côté de l'emploi
participe et de l'imparfait seuls, la jonction de cân avec participe
voyais » ou
«
du
ou im-
comme
vu (un certain temps)».
—
117. Syrie-Palestinb.
formes sans auxiliaire peuvent s'em-
Les
66,
ployer. Ainsi, Oestrup, Contes, p.
«tous
les
préfixe
jours
226,
ci-dessous, p.
/>-)
1.
1.
au marché [quand]
X
:
(il
:
kûll
yôm
yihsar
hams
Dans l'exemple suivant, on
2.
une
est
sorte de
particule) avec l'imparfait; Barthélémy, idallël "^aleyh bissûq, sâfo
lia,
1
llrât
dépensait cinq livres»; voir encore un exemple (avec
il
combinaison de "ammal (qui
p.
(sur
non-accord d'un verbe avec un sujet suivant, Socin, Diwan, lll, p. 286
but
wâhëd.
le vit
le
(participe exprimant
un...
.
.
».
Naaman,
«il était
ila
p.
en train de
Exemple de
remède) ubâqi
participe
28A le
voit la
employé comme :
ho "ammal
mettre en vente
participe, Oestrup, Contes,
hadd essubh wemâl «et subsista
une action prolongée) jusqu'à un matin [encore],
puis mourut».
Mais
le
passé composé est habituel dans les parlers de cette région.
La combinaison
«
kân
-\-
participe »
au sens de passé duratif
mais relativement rare, d'autant plus qu'elle STSTÈME TERBAL.
est
est possible
amphibologique, puisl3
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
194
quelie peut exprimer
plus -que -parfait (voir p.
le
comme
exemple ci-dessous
La combinaison habituelle Mais l'imparfait
est
du
de kân conjugué
est celle
lui-même d'aspects
directement à l'auxiliaire; être précédé
171-172,
un
et
passé duratif).
c'est
divers.
sans doute
h- de l'indicatif (voir p.
le cas le
63
et §
et
de l'imparfait.
peut être simple
Il
et joint
plus fréquent.
139).
Il
Il
peut
peut enfin être
précédé d'une particule insistante de la durée i^ammàl, ou une forme équivalente); dans ce cas,
y a passé duratif avec insistance sur la continuité
il
de l'action (voir § 137).
Harfouch, Drogman,
pour équivalent
273
p.
yatik (avec imparfait);
«combien vous
:
donnait-il de salaires a
kân hâsib lak (avec participe),
soit qaddais
même
endroit
:
kân ëssugl kulloh
soit qaddais
'alatye hais
kân
ma kân
yërda yuqaiy^ëd sâyis ^ toute (3) la besogne (2) m'incombait [était (1) sur
moi
parce que (5)
(II)]
ne voulait pas (6-7-8) engager (9) un palefre-
il
nier (10)»; on voit dans cette phrase le fonctionnement de kân isolé, puis
composé nié
l'imparfait
l'imparfait qui
iSg
''abîda, p.
et
en subordination,
et enfin
un autre verbe à
dépend lui-même de l'imparfait précédent); Féghali, Kfarkûnt bhâfmônnu «je
:
le
craignais»; Bauer, Pal., p.
108
:
kunt '^ammâl{tj abhas «j'étais en train de piocher»; Féghali, Kfarabîda, p.
139
senti
kan-an-yekt^b «il était en train d'écrire» (le complexe étant
:
comme un
seul
118. Egypte.
—
mot,
l'a
de kân est abrégé).
L'imparfait et
le
participe sont libres d'exprimer à eux
seuls la description dans le passé (quelquefois
même
le récit
d'événements
momentanés); nombreux exemples dans Spitta, Grammatik,
356-357,
ainsi
:
[imparfait] tandis que la
Mais
p.
3/ii et
wdkullî di yigrû wëlbintd saifâhum «et tout ceci arriva(it) fille les
le participe et l'imparfait
regardait [participe]
».
sont aussi très souvent, dans l'emploi de
passé duratif, accompagnés d'un auxiliaire (kân avec participe ou imparfait,
baqâ avec imparfait seulement).
La combinaison avec pour
la possibilité
p. il
elle
le participe insiste
172; Spitta, Gramm., lui (3) restait
Dans
la
p. 3 6 4-3 h 5
p.
358
:
ws-kân fâdîl
le
le résultat
acquis, d'où
plus-que-parfait, voir
m9âh
bëda wahde «et(i)
(1-2) un (5) œuf (4)».
combinaison avec l'imparfait, :
plus sur
d'exprimer quelquefois
celui-ci
peut être nu; Spitta,
kunt9 tisrifë wdtâkul è « que dépensais-tu et que mangeais-tu
? »
PASSÉ DURATIF. (
cile
extraite
baba'dbrëtômû «et (1) tous (3) les nobles (4)
lôtû bd'sltômû
ter
:
valeur d'un passé duratif du verbe principal.
la
Haymânôt,
Vie de Takla
:
Dans
en détournant un peu
de
kôna
même
on de
«ils avaient élu domicile», la
suite
tances décrites
mées par
si
le sens
de
la
phrase, les circons-
comme
durables sont expri-
l'imparfait. D'ailleurs les
composés
avec imparfait abondent dans
passage.
le
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
200
donnaient (2-6-7) l^^rs femmes (9) à tour de rôle (10)»; Vie de
lui (8)
Abba Salâmâ, 8 du bas
1.
:
Frumence
«et (1) Adesios (3) et l'enfant (7)». (Voir
Mais
du Synaxaire, dans Dillmann, ChresL,
extraite
wa~nabarû 'addsyôs wafdrëmnâtôs
élevèrent [restèrent (2) à élever (5-6)]
(/i)
un exemple sans
néanmoins sa valeur de «rester», vodsta
122. TiGRiGNA. :
composé avec
ainsi
—
5
7,
:
'andadû
bis).
'dsàla
allumèrent
Ulîta «ils
ya'dta
327
II, S
l'imparfait conserve
Judith,
:
mahâfdihômû wanaharû yaaqqdhû kwdllâ
du feu sur leurs tours
gna
dans Grundriss,
'anza
peut arriver que nahara
il
33,
p.
yahadddnawwd lahodân
'dtiza
et restèrent à veiller toute cette nuit».
L'état
du guèze ne
se retrouve
aucunement en
tigri-
l'usage de l'imparfait sans auxiliaire s'y est restreint au présent-futur
d'une manière générale (voir S parfait
De
14i5).
employé comme en guèze ont
exemples de l'im-
très rares
été relevés
dans
langue d'un seul
la
traducteur de l'Évangile (Praetorius, Tigrigna, p. 333). L'imparfait ne conserve son ancienne indépendance par rapport au temps que dans certaines
propositions subordonnées introduites par conjonction (voir à la
de ce paragraphe,
fin
pour l'amharique,
et la
même
situation exposée avec plus de détail,
§ 124i).
Le passé duratif
est
donc exprimé obligatoirement dans
tions principales par des
composés de l'imparfait
par une copule durative quand
il
du verbe
s'agit
copules de la durée sont nabara (^nabiru) Toutefois le passé duratif a ploie le
que
lorsqu'il y a
même
récit,
emploie donc
le
s'il
s'agit
d'un
femme
vaise .
.
la
.
(3).
(1) .
.
»
fait
(quand
38,
les
vassaux
1-2
les auxiliaires-
(voir :
§
ne s'em-
Il
on préfère
110
fin);
on
kônà et non nabara).
sayti hantibâ gafait
:
.
.hônàt
.
mau-
apportaient des denrées en tribut) (
parfait , pluriel de politesse ) (4)
De même après un
dans (2) sa maison (3)».
«[sur] lequel était couché (parfait)
[le
p.
35/i
parce que (2-3) les gouverneurs
:
(le
paralytique]».
après conjonction, Kolmodin, Traditions, n° 18, 2 «
;
[sorte de fonctionnaire] (2) était (fut) (4)
Marc, 2, à, dans Praetorius, Tigrigna,
Idwwôm
)
insistée. Ailleurs
prolongé
sâhli ... nâb byetan 'akkabd'o « elle gardait
vaisselle (1)
« être »
restreint en tigrigna.
parfait (pour le verbe «être»
du kantiba
proposi-
les
d'un auxiliaire (ou
et sanha.
nettement description
Ainsi Kolmodin, Traditions, n°
«la
un usage
et
(
1) les
:
lit)
De même
gaza
ti
relatif,
zd-harrasà
encore
sala z9-hayya-
opprimaient (4) (parfait)
».
,
PASSÉ DURATIF.
.
Dans
composé
le passé duratif
indépendant.
gérondif (Praetorius, Tigrigtia, p. 33 kolniodin,
201
5o,
Traditions, n"
2
:
comme
un oiseau
(/i)
kkk
Z. D. M. G., 28, p.
il
s'il
était
peut être aussi au
1, note).
naharà 'dmtno kam
liasir
que
ydssalâlah naharà «il était (g) petit (1) de sorte
étant (6)
comme
conjugué
l'auxiliaire est
généralement au parfait, mais
est
Il
,
(5)».
Avec
(3)
\f kwîtynu
voltigeait (7-8)
il
dialectal
l'auxiliaire
sanhâ,
sanhe yohannos-awdn yatjmmoq «et (3) Jean (2)
:
baptisait (t-/j)».
Qand
durée,
s'agit d'insister sur la
il
forme composée peut s'em-
la
ployer en proposition relative (information d'Abba Jérôme)
yjgœayyi) zdnàbàrà sat rà'ëhu
«j'ai
vu
(/j)
un homme
:
zdgwayyi (ou
(3) qui
en
était
train de courir (2-1)?),
Pour
nier le passé duratif la négation s'applique à l'imparfait
33
rius, Tigrigtia, p.
1) 'ayj'alhtôn
nabarku «je ne
le
(Praeto-
:
connaissais pas».
Cet exemple montre en outre que les suffixes pronominaux s'attachent
non à
à l'imparfait,
En il
l'auxiliaire.
général l'auxiliaire n'est pas répété
peut
En
l'être
s'il
y a deux verbes coordonnés;
cependant, par manière d'insistance.
proposition subordonnée temporelle impliquant
l'imparfait simple s'emploie, après la conjonction
sano,
Vocabolario,
(3) à (1) sa
53
col.
:
un procès prolongé dans Bas-
ainsi
'd7itd-;
nâb gàzau 'mtihayydd «tandis qu'il
maison (2)»; mais
allait
exprime aussi bien
cette construction
la
concomitance présente ou future (voir Vito, Gram., p. 83-8/i)f^^
La limite entre
(')
plus-que -parfait
(voir p. 167 n. et p.
duratif et le
le passé
pas
n'est
nette
toujours
ainsi la phrase
176 bas);
suivante (Vito, Gram., p. 66)
'ana barru
:
'aragil yamassalanni nabiru peut se traduire soit
:
«moi
Berrou
(1),
il
me
exemple 33 1
:
cité
(/|-5)
[que]
«...il
soit
Praetorius,
Tigrigna,
y»/at
encore normal lui aussi (ce qui est conforme au caractère archaïque du
en général). Ainsi dans Littmann, Princeton,
tigré
commencée par un passé
description
continue par une suite de copules
duratif
tu
83,
I, p.
composé
ime
n" 78,
(cité ci-dessous] se
(non situées dans
le
temps)
et d'im-
waat harrod
parfaits simples,
par exemple (ligne 11)
'ukatu «et (1)
égorgeait (imparfait) (4) une (a) vache (3) à chaque
repas
il
wa-hatte
:
'ot
kol
v.
L'imparfait est employé régulièrement en proposition temporelle introduite par
8,
(comparer
'di
6
wa-nidsal
le
'dt
/i
ils
allaient (imparfait) [k)
1.
:
pour
momentané peut
ensemble
le tigrigna,
être
en tigrigna, § 122
fait
(même tournure pour
pisser (6)5?
Gomme
même
bgaysô kâmdl
p.
lisin
(q),
jours
étaient (exprimé par la copule
(
122,
1.
prolongé, là où en
fait
s'impose. Ainsi Princeton, I, p. /i3,
hdd
pour
9).
quoique moins souvent, semble-t-il, un passé
un imparfait
chantes) 'dtkdl 'akân
Princeton, 1,
:
(5) se détourna (7)
I, p.
employé pour exprimer un
français ils
Kamil
présent,
le
fin)
'awallatâ «et (1) tandis qu' (2)
batkô
«à
une proie pour
t-)
tout
endroit
1.
les
29
:
(tou-
armes tran-
s'entr'égorgeaient
ils
parfait)?).
Les verbes la
« être »
copule tu ^. 102
du passé duratif ont
L^auxiliaire le plus fréquent I, p.
83
,
n°
73 début
peuple (1) des
Rom
(')
Comme
il
le
:
du passé duratif
qôm 'arwâm
(9) avec (3) ses
tous les (6) endroits (7)
Assez souvent
le
1
3
1
voir en outre
;
'db
mwâyu
troupeaux
est
a/â. Ainsi Princeton,
kdl 'akân nabbdr *a/â «le
'dt
[li)
séjournait (8-9) à (5)
».
composé avec
a été vu p. 177, la réunion
d'un participe et d'un verbe «êtren au passé
exprime non
été étudiés p.
^^'.
passé duratif mais le plus-
'a/â
exprime
durée là où
la
cipe adjectif
:
Princeton,
qai 'addamkal qâra'
demkel
I,
'l'alâ (rie
le français
p.
62,
1.
.5
:
prêtre (i) Ad-
(a) n'était pas (4) liseur (3)r) c'est-à-
que-parfait; les exemples sont rares où dans
dire
cette réunion le verbe est copule et le parti-
mann, Z. A., 1899,
«ne
savait pas lire». (Voir encore Littp. 100.)
PASSK DURVriF.
un passé non
emploierait
pronominaux
suffixes 1.
duratif
6
(quand
:
"alaw «et
on
dans
voit
hdi-mtu
53,
«sa
\tlat
voix
fut
:
"altànnà
l'auxiliaire;
les
53,
p.
émus) walmzzjwan
les trouvèrent pas, ils furent très
Unsamma
i3
1.
exemple que
cet
non à
s'attachent à l'imparfait,
les cherchèrent (longuement)»; p. 53,
ils
do jours)
ne
ils
Princeton, I, p.
:
jours)»;
«il l'encensait (tous les
\dâ
203
i()-20
1.
:
(pendant
entendue» (ensuite
il
mourut). L'auxiliaire nabrâ est
quent que
employé dans 5q,
Princelon, I, p.
«fe.
mêmes
les
1.
(j
textes;
(à chaque
:
il
est
fête)
moins
fré-
dagàgam na-
brà «il récitait» (ce qu'il avait appris par cœur); voir aussi Littmann,
Z. A.,
1899,
100.
p.
Le verbe sanhâ paraît rare dans
1899,
100
p.
Le verbe
:
gays sanhâ
employé avec
'anisâ
le
même
emploi; Littmann, Z. A.,
«il allait çà et là»^^^.
même
la
construction que les auxiliaires
précédents a préservé son sens propre «arriver au soir»; Princeton, p.
83,
25
1.
jusqu'au
halhh 'amsâ se traduit
kallâ la'ahâhu
:
soir. (4)
«il
le
I,
temps
à traire (3) toutes (1) ses vaches (9)».
Le passé duratif composé peut être employé en phrase latif
passa
s'attachant à l'auxiliaire,
un exemple
d'après
cité
relative
,
le re-
par Littmann,
Z. A., 1897, p. 3o8.
1*2/».
Amharique.
composé de
— La
imparfait
:
-|-
situation de l'amharique est simple
nahhara
du passé duratif en proposition
«
était » est la seule
il
:
un temps
expression normale
principale.
L'imparfait simple ne peut pas le remplacer; en effet
il
n'existe plus
en
amharique (en dehors de certains archaïsmes) en proposition principale positive le
passé
:
il
pour est
le
tive l'imparfait faits, voir §
En
présent ou
le
simple est employé,
est si
c'est
composé avec
alla,
comme pour
en proposition principale néga-
comme
présent ou futur (sur ces
U7).
le
passé
tions limitées.
(>)
il
proposition subordonnée seulement, l'imparfait échappe à cette lo-
calisation de présent-futur, et
dans
futur
composé avec nahhara. Et
comme En
Pour sanhâ avec
il
conserve encore la liberté de se situer
en sémitique ancien. Toutefois
effet
l'imparfait ne peut pas
le parfait, voir
au plas-que-parfait
p.
c'est
dans des condi-
accompagner sans con-
177.
.
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
204
un verbe quelconque au
jonction
parfait
il
:
(en dehors des auxiliaires «être» du présent de sens «commencer
auxiliaires
365
p.
et
367;
Exemples avec
il
.
(2) de tout (1)»
sawâcâw Jwna
.
qu'ils désiraient (2)».
«
il
comme quoi que
Avec
«lorsque,
sa,
ba-,
au passé momentané exprimé par Aa par Praetorius, Amh.,
dépendant directement d'un verbe qu'il
p.
1
lui
9
,
uns
les
1.
impossible
était 1
3
le
«
19
1.
dans un exemple
un imparfait simple
:
tâdarg hmânât
« alors
Aleqa Taje,
(1)»;
« alors qu'ils .
yâw yammim-
:
homftie à eux (3)
comme», dans une phrase
faire (qu'elle fît)
(i)» (on leur répondit,
En
passé duratif (par opposition
voit aussi
arsabarsâcàw bittayâyyaqu ...
:
les autres
1,
1
ne pas pouvoir »
de
(2)
ci-après.
hullum yammvbalu
:
parfait). Ainsi
-|-
365, où on
p.
18
1.
c'était (A) cet (1)
entièrement au passé, l'imparfait exprime
cité
un exemple
c'étaient (3) [des gens] qui
Afevork, Roman, p.
;
se trouva
demi-
ou de conjonction.
Aleqa Taye, p. 10,
le relatif;
les
«pouvoir»; voir Praetorius Amh.,
doit être précédé de relatif
andahônu aytâw «(eux) ayant vu (4)
mangeaient
suit sans intermédiaire
du passé) que
ci-dessous IV* partie, chap. i", et
dehors de ces cas
mannût
et
55
ne et
s'interrogeaient (9)
.y^K
Le passé composé avec nabbara s'emploie à peu près dans sens que l'imparfait du français, pour indiquer
un
le
état durable
'même ou une
habitude. Toutefois , pour exprimer une action prolongée passée lorsqu'il
mais simple énonciation,
n'y a pas description,
au
récit (sur des
usages de hôna
«il
le
parfait qui sert
206).
p.
Les deux usages apparaissent dans p. 7,
1.
10
:
(')
tion
le
sdrà a((ij)àwqum nabbaru «ils
duratif composé) d'industrie (1)» grotte
•
c'est
fut» en composition, voir ci-dessous,
pour
s'abriter) yaqatal gogo
Deux exemples de type subordonnée
finale
rare (proposi-
sans
conjonction)
sont cités dans Praetobius, Amh., p.
867
milieu.
... (quand
ils
Tout ce qui vient d'être exposé
se rap-
du sub-
du
passé duratif (voir 8 13,
D'autre part, pour alléger l'exposé,
il
n'a
une
« faisant (3)
pas été tenu compte de deux conslructlons qui expriment
couramment (mais non
spé-
cialement) le passé duratif subordonné,
et celui
(voir 8
du 24,
du gérondif
(
voir 8
26,
p.
à
5o)
parfait avec la conjonction eyya p. ip).
Enfin sur l'emploi possible de l'imparfait
composé ou non avec
p. 89).
Aleqa Taye,
:
ne trouvaient pas de
adsrgâw taqammatu
savoir l'emploi
porte en réalité autant à une étude jonctif qu'à celle
passage suivant
ne connaissaient pas (2-3) (passé
-alla
pour exprimer
le
passé duratif (présent historique), voir S 147.
PASSE DURATIF. cabane (q) de branchages (i),
au parfait;
est
le
sens est à peu près
La forme du passé duratif composé
il
est la suivante
377). La forme
p.
reste
donc
est
Gramm.,
indépendant dans
l'écriture; et
tachent à l'imparfait. Mais
s'il
établir».
s'y
verbe nahhara, il
peut être
forme nahhar, plus
io5;
p.
le
:
la
Amh.,
Praetorius,
conditions que pour
s'il
y a plusieurs
pronominaux
et les suffixes
y a subordination de
mêmes
ce dernier verbe
auxiliaire;
ne se répète pas
il
La négation
qui est possible dans les
;
d'un composé net. Toutefois nahhara
celle
imparfaits qui se suivent.
jonction ou
comme
peut aussi être invariable sous
rarement nahhara (Armbruster,
(Zi) »
«leur coutume fut de
:
passé duratif du verbe «être», est employé
conjugué, mais
205
établissaient
ils s'[y]
la
s'at-
forme entière, ce
un
parfait, la con-
à l'auxiliaire. Les différents cas sont repré-
le relatif s'attache
sentés dans les exemples qui suivent.
Afevork, Roman, p. â,
1.
16
wându wâhdd
:
har «ils s'appelaient (5-6), le garçon (1)
syetiiu tobhyâ ydhhàlu
Wahd
(a) la
fille
(3)
nah-
Tobbya
(4),.
Praetorius, Amh., p.
378,
1.
7
ydfarunnà yanqataqqatu nahharu «ils
:
avaient peur et tremblaient».
Afevork, Gram., p. 129 milieu
:
aysamâm nahhar
«il n'entendait
pas»;
attâyam nahhara «est-ce que tu ne voyais pas?».
Afevork, Roman, p. 6, «et (9) parce qu (6)
il
1.
q5
yagyetâwnd-m çân matât yâwq sdla-nahhara
:
savait (5-7) le fait
que son maître ne trouvait
pas (i-3) de muletier chargeur (2)». Praetorius, Amh., p. t'
378
c
:
dïliya
yasadbus yanahharût «ceux-là qui
(féminin) insultaient».
En dehors du temps composé
qui vient d'être défini, nahhara peut se
joindre d'autre manière à des formes verbales pour exprimer
le
passé
duratif.
L'imparfait précédant nahhara peut être
Afevork, Gram., p.
peut faire ressortir
que
126 haut la
nuance
:
«
hullu
sqp
tout le
accompagné d'une conjonction
;
sisaqdhhàt nahhara; la traduction
monde
était
à rire d'elle » plutôt
«riait d'elle».
Un
autre passé peut précéder nahhara, qui fonctionne alors
impersonnel; ainsi (dans un exemple
oii le
comme
verbe conjugué est nahhara
lui-
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
206
même), Afevork, Gram,, [que] je
129 milieu
p-
pas (1)»; de
n'[y] étais
même
okkid qan alhôna nahhar «encore midi
encore midi sonné)
il
(même
:
ne fut pas
c'était
«c'était (9)
endroit) ganà n'était
(il
a relevé
879
un exemple
isolé
(dans une chro-
indigène) d'un imparfait composé avec alla suivi de nahhar
«car (3)
ivallac nabbar-dnna
pas
w.
Praetorius, Amh., p. i)i(|ue
alnabbarhum nnhbar
:
avec huna
elle leur disait (i-a)»
ou plutôt
:
tdlaca-
«c'était qu'elle
leur disait»; cette tournure encore exceptionnelle a peut-être de l'avenir; elle
marquerait une étape dans l'élimination totale de l'imparfait simple,
même comme élément
de composition, l'imparfait composé avec
à son tour d'élément principal la
du composé à sens
alla servant
passé. (Voir ci-dessous
tournure avec hona.)
Dans
le
passé duratif, hôna «il fut» peut remplacer nabhara,
prolongée plutôt que description. C'est sans doute
récit d'action
un exemple
cpi'exprime
(l'Abbadie, Dkt., col.
isolé
kok
stamment impossible » La
même
par Juste d'Urbin, inséré dans
recueilli
momentanément»
nuance de sens
288,
dessus avec nahhar,
c'est
p.
est altacâlam;
se trouve
38
1;
mais
dans là,
«c'était con-
six
exemples rassemblés par
comme dans l'exemple
une proposition dont
le
cité ci-
verbe est un imparfait
trouve reportée dans le passé. Cette tournure
qui se
alla
nuance
est ayydccâl nabbar).
Praetorius, Amh., §
composé avec
y a
s'il
ayyoccâl hôna «ce fut [durablement] impos-
:
sible» («ce fut impossible
la
Abyssins n'ont pas conscience de son existence
est exceptionnelle; les
et
on ne peut pas obtenir à volonté des exemples analogues. Voici un des exemples de Praetorius,
cité
d'après le texte, publié postérieurement
la Chronique de
Teodros (éd. Littmann, p.
maqsaj't saddada
sawm
«Dieu
ganfiàl hôna et
tous les
été assis (^mot â
,
là
où
ils
mot ce fut
125. Harabi. conjugué ou
figé
:
1.
i5)
:
,
de
dgziahah^r tâllâq
hullu kaqômahbat kataqammatahbat katannàbhat yag-
(1)
hommes
27
a,
envoya (4) (parfait) une grande (2) peste (3), où ils avaient été debout, là où ils avaient
(6-5), là
avaient couché
,
on trouve)».
•
— Le
furent continuellement trouvés [morts]
passé duratif
du verbe
« être »
,
nâra (voir p. i36),
sous la forme nâr, se compose avec l'imparfait pour
exprimer un passé duratif.
PASSÉ DUR AT IF. La valeur peut être
de l'imparfait du français (description), mais
celle
dun événement
aussi, semble-t-il, celle de récit
Mondon, Har.
Gour., p. S'y
ton, First footsteeps, II, p. Coiiti Rossini,
yàmnlô nâr «il
Testi,
:
63
1
19,
p.
:
Mondon, Har. Gour.,
l'ensemble de
huwa
ihani nâra
la
de l'eau (1)";
il
allait (3-/i) à la
p. /ii, la négation
forme, l'imparfait recevant
GoDHAGué.
—
adoré
Pour
par Praetorius, Amh., hara pour exprimer français
l'imparfait
le
p.
le
«he became,
le :
Testi, p. :
devint»; 3/i
i5, une
:
msy série
gumagumayà masgid mosquée
(2)».
composée s'applique à
second élément de négatdsagdim alnârhi «tu n'ado-
»^*^.
verbe «être», voir p. i36. Dans
Boy-ôoS,
la
le
le texte édité
composition de l'imparfait avec nah-
passé duratif se trouve avec la
dans
il
Littmann, Partikel ma, n°
tion -m et l'auxiliaire la négation al- préfixée rais pas, tu n'as pas
adoré, j'adorais»; Bur-
«j'ai
ligne 7, en particulier
la
yahor nâr «tous les vendredis (1)
D'après
nârhu
7, et
1.
prolongé.
asagfft
les faisait puiser (q-3)
d'exemples à partir de
207
verset Jean,
9,
même
26; ainsi
valeur que
ydsdl nahhar «il
savait».
Sur
les
attendrait
">
sition
Tous
deux exemples où
le
un 'plus-que-parfait,
les
exemples
principale.
L'élal
cités sont
des
gouragué a
le
même composé
,
alors qu'on
voir p. 181.
en propo-
connaissances
sur le harari ne permet pas une étude plus
complète.
CHAPITRE
V.
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT.
126. Pour l'étude qui commence dans ce chapitre suivant, étude pleine de complications,
il
de l'imparfait, du parfait, du participe,
poursuivra au
et se
faut considérer certains emplois et
en outre
phrase nominale
la
et les copules du présent.
—
Usage de Vimparfait. chapitre
,
comme
L'inaccompli,
se situe volontiers
dans
le passé. Il n'est
l'a
comme un
de considérer l'imparfait du sémitique
sent-futur, le présent seul, le futur seul sont, tout
des tranches découpées dans
tif,
Etudier leurs expressions
,
c'est très
le
montré
le
précédent
donc nullement possible présent-futur. Le pré-
comme
le
passé dura-
domaine continu de l'inaccompli.
souvent étudier divers usages de l'im-
parfait.
On
peut concevoir diverses manières de diviser l'inaccompli. Certaines
sont réalisées sur divers points
du sémitique
,
mais rarement avec un
caractère d'obligation.
La distinction des temps ont chacun une
marque
Mais au lieu de tition
est
complète
si le
passé
,
le
présent et
spéciale (c'est partiellement le cas
cette division tripartite
du
le
futur
tigrigna).
on peut rencontrer une répar-
en deux groupes.
Par exemple
il
existe
un
auxiliaire
du passé, un autre
auxiliaire
pour
le
présent-futur (c'est le cas de l'amharique en proposition principale positive
^^^)
:
présent et futur ne font qu'un et s'opposent au passé.
Ailleurs '')
Avec
l'auxiliaire
la
a
une particule peut figurer au présent réserve
que
la
présence
une valeur modale en
de
même
et
au passé alors qu'elle
temps que temporelle voir ci-dessous ce qui ;
est exposé à propos des particules.
PRÉSKNT-FUTUR. PRÉSENT.
209
ne figure pas au futur (emploi de ka- en arabe marocain, où toutefois le passé est souvent accompagné d'un auxiliaire qui le différencie du présent); alors c'est le passé et le présent qui semblent groupés, le futur
étant isolé.
— Le
Concomitance.
dernier exemple invoqué , réunissant le passé et le
du
présent d'une manière étonnante pour qui est habitué à l'opposition
met en lumière une notion autre que
passé et du non-passé ,
de
de concomitance.
7iotion Il
peut la qualifier sans trop d'inexactitude au moyen du terme
On
situé.
du temps
celle
arabe marocain (presque toujours), partiellement
se trouve qu'en
aussi en arabe égyptien (emploi de bi-), le futur est exclu de la concomi-
tance en question
,
de sorte que la présence ou l'absence de
la particule
de
concomitance équivaut à une distinction de temps.
Mais
si
une particule analogue
arabe de Syrie-Palestine),
aux
se trouve
temporelle et que la particule doit avoir un autre rôle
modal
est
On
de
(la présence
b-
temps (ainsi
trois
est clair qu'il n'y a plus
il
étant
une marque de
:
b-
en
aucune distinction en réalité son rôle
l'indicatif).
devrait donc, théoriquement, écarter cette question d'un dévelop-
pement consacré aux
distinctions temporelles.
des particules peut dans certains cas valeur temporelle, des questions de été souvent
mal
paru nécessaire
comme
mode
et
la distinction stricte
est difficile à
Mais
comme
la
présence
dans certains parlers avoir une
maintenir,
des questions de temps
comme
interprétés à la faveur de ces causes de confusion, ici
non d'écarter
la
question
,
et
enfin les faits ont il
a
mais au contraire d'y consa-
crer plusieurs paragraphes.
Les particules de
la
durée sont traitées à côté des particules de conco-
mitance, en vertu de considérations analogues. Si ces développements sont insérés
dans un chapitre
intitulé présent-
futur et présent (avec les renvois nécessaires au chapitre précédent et au
chapitre suivant), c'est que dans ce livre consacré aux questions de temps il
était difficile d'isoler
lait
mieux porter
ailleurs S
—
Mais
il
la
du présent
discussion
la
concomitance
au centre
même
et la
durée, et qu'il va-
de l'erreur (voir par
176). est à souhaiter
et autres
—
que
les futures descriptions
de parlers arabes
mettent nettement à part les notions antres que celle du
SYSTÈME TERBAL.
l4
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES,
210
temps
que des expressions comme
situé, et
\immâl du présent
insisté
du présent, kn- du présent,
b-
:
ou actuel (voir § 137
— Un
Usage du parfait.
exprimer un
tel
momentané
présent nettement
Le
exacte qui sépare l'accompli de l'inaccompli. servir à
et suiv.) disparaissent
présent. Déjà au chapitre
on a touché, à pro-
ii
durée
la
et le
un sens net de présent momentané. (Pour
La phrase
nominale.
passé ou du futur, ou
— Quand quand
n'y entre pas d'expression nette
il
du
usage,
général.
fait
n'est pas
En
ou
est
—
verbe,
le
;
,
or,
si
moment
le
Dans
moins employée
pules et des verbes d'existence
dans
réalité,
exprime normalement
Les copules du présent.
il
les
la
s'est
phrase nominale
est
en
la
phrase nominale
généralement développé des co-
dans quelques langues
,
certains de ces ,
où
le
verbe
général a un présent-futur et pas de présent distinct, la copule nàw
et le
verbe d'existence alla représentent franchement l'idée de présent.
Usage du participe.
—
employé comme prédicat,
même sif et
(p.
du
présent.
langues où
les
soit
langues où aucun pré-
éléments sont une expression du présent. Ainsi en amharique eji
du
contexte ne suggère pas l'idée de l'un ou
le
développé dans
s'est
elle
le
151.)
le futur, voir S
de l'autre, la phrase nominale est naturellement une expression présent soit sent ne
pré-
au paragraphe 127, sont examinés des cas particuliers où
Ici,
parfait a
est à la limite
parfait peut quelquefois
pos du parfait-présent, aux relations entre l'accompli, sent.
de
sémitique.
la linguistique
qu'on
l'a
comme
iba),
il
vu
tel
localisé parfois
Dans
dans
i6/i,
le
quand
passé, surtout
169)
et
même quand
s'est réalisée
en néo-hébreu,
araméens modernes; sur ces domaines
le
est
est pas-
il
il
est actif
arrive qu'il se situe dans le présent ou dans le présent-futur.
moins complètement conjugué,
est tout
il
en principe indifférent au temps. Mais, de
accompli (p.
La première éventualité dialectes
Le participe, élément nominal, quand est
développement qui
est
le
la
seconde dans des
participe,
plus ou
une forme à valeur temporelle.
suit,
l'emploi
du
parfait
comme
présent
d'abord traité pour l'ensemble du domaine.
Ensuite les manifestations du présent-futur et du présent sont exami-
PRESENT-FUTUR. PRESENT. dans rortlre des langues, avec toute leur variété
iiéi's
jut'carité.
parlie
des
(juelcpie
I
211
!27.
On
verra qu'au total seuls raraméen
langues
peu
modernes établissent
éthiopiennes
nette entre le
dans toute leur
et
moderne
domaine du passé
et celui
oriental et
une
une
séparation
du présent-futur.
Lb paufait comme pbésent.
Le parfait sémitique occidental peut être employé avec un sens présent
pour un nombre limité de verbes dans chacpie langue. n'est
II
pas juste d'expliquer ces emplois
comme
des survivances de
répo(|ue où la forme du parfait n'était pas encore fixée dans son emploi
d'accompli; en effet,
il
comprendrait mal alors que l'emploi
se
à des verbes de certains sens.
Il
faut
spéciale qui s'attache à l'accompli
Il
quand
s'agit
il
un
y a lieu de mettre à part tout d'abord
ft(|ualilé?5
ou d'«étatw qui sont en
p. /i5
pour l'hébreu, Grundriss,
et,
II, S
Genèse, 82, 11
certain
yG,
grâces» (que tu m'as accordées); Samuel,
zo(^)t!' id*e(y)/iç(y)A;^â «
de
même, en
et
ceci (3) est
( 1 )
nombre de verbes de
p.
1^9). Le parfait (en
le
sens de présent; ainsi
mikkol kaliâsâdi(^)m «je suis petit pour toutes
qâtonti{tj)
:
de certains procès.
des adjectifs conjugués (voir
réalité
hébreu aussi l'imparfait avec wa-) a volontiers
les
soit réservé
donc expliquer cet usage par une nuance
II, 7,
19
encore (3) petit
( 1 )
arabe, qaduma «il précède».
:
( 1 )
wattiqtan ''o{wjd à tes yeux {^)^j
En hébreu au moins,
le parfait
de ces verbes, ainsi que celui de certains verbes de sentiment (p. 212) pourrait avoir,
s'il
Gram., § 112
b);
se
rapporte au passé,
mais
il
la
valeur de passé duratif (Joûon,
vaut peut-être mieux interpréter
les
exemples
invoqués à cet égard suivant ce qui a été exposé p. i83-i8/i. Les verbes ont d'ailleurs aussi
les
valeurs ordinaires d'accompli pour
par-
d'inaccompli pour l'imparfait.
fait,
Pour
verbes des langues sémitiques occidentales
les autres
peut avoir
le
sens de présent, les faits peuvent se formuler
L'accompli coïncide avec l'action présente n'est
le
présent, soit parce que
équivaut à un accomplissement,
énoncée qu'au moment
même
où
Cette confusion instantanée, dans pli
mêmes le
le
se rencontre plus souvent avec la
mais
elle est
soit
parfait
comme
suit.
simple énoncé de parce que l'action
déjà accomplie.
présent, de l'énoncé et de l'accom-
première
la troisième est aussi représentée.
le
011 le
et la
deuxième personne;
,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
212
Les verbes qui se prêtent à cet emploi sont assez variés;
de définir
facile
expriment
soit
de sens.
les catégories
ici
un sentiment (amour, haine, confiance,
sation (vue, etc.).
Une
et des opérations
qui se réalisent par
autre catégorie encore
Une
autre des évaluations. Et cette
(pour
Hébreu.
—
1
7
,
Ky)
"J*^
ma
kU
confiance
Gesenius-Kautzsch
et suiv.;
(Psaumes,
w
nâi''atti{if)
lâk''
dans Grundriss,
'^abdîn, §
—
821.
— Psaumes,
1
2
Tamïm». Pour
les relations
II
,
§
78
II, S
,
p.
1
Imawlu
«il
'^abadat
de kâna
un verbe analogue au verbe «être», wîâ baqiya Sllà
c'est
en Dieu que je
(2) le
champ
77, p. i5i; pour
5/i
;
(i)n.
le tôrâni,
Reckendorf Synt. ?? ;
Recken-
tamïmun «et ce que révèrent
du présent,
et
Verh.,
,
{i^htalafû «ils sont d'avis différents
:
(Tabarï) watnâ
:
moi
i5i.
c^ p.
Grundriss,
(Hamadâni)
dorf, Syntax, p.
:
p.
donne
«je (2) te (3)
87
5/i, ainsi
1
,
8, imparfait avec w«-); Genèse, 28,
/i5,
Tûr
Arabe classique.
1.
911).
et
— Exemples
voir Siegel,
les
iSh
^^'^ ^^^ sectateurs des vanités vides, et
Araméen.
p.
pas complète.
liste n'est
qu'amorcée, avec quelques exemples ou références
ici
p.
hassâd^(Kj
:
parole (serment, vente, etc.).
la
certains déplacements (départ, etc.).
mm{^)tH{y) haisomdn{y)m hahHe{y) sâwd{^) waànt(j/^ \l yhwh bâtâh-
:
mets 11
une sen-
etc.), soit
Voir Grundriss, II,§y6, p. 1/19; Driver, Tenses, S 10-11;
Kônig, Syntax, 3
comprend
passé duratif, voir p.
le
pas très
autre catégorie est celle des énonciations solennelles
Une
L'étude n'est
n'est
il
y a surtout des verbes qui
Il
voir p. 118. Avec
Zetterstéen, Mamlukensultane , p.
ne reste [rien] que
la
mort»
1
63,
(voir aussi
§193). Arabe moderne. les
verbes
«
—
vouloir »
,
Arabie, voir Landberg, Gloss. Dat., p. i3 bas, pour ainsi
:
bagaynâh yira «nous voulons
en outre IV* partie, chap. m); poi^r Gloss.
DaL,
matik, p. p.
1
2 2
;
p.
627 bas
:
qu'il
paisse» (voir
verbes de sensations physiques,
ahtïmt «j'ai chaud». Egypte, voir Spitta,
336-337. Région du Tchad
Lethem, Shuwa,
les
p.
:
176. Maghrib
d'Alger emploie shant «j'ai chaud
»
,
Gram-
msê^«jem'en vais», Carbon, Tchad,
hhit «
ça
:
le
langage moyen de
me fait du
chagrin
(je
la région
pleure)
sbdt «je suis rassasié», shari «es-tu saoul?», mslt «je m'en vais», brâ
»
«il
PRÉSENT-FUTUR. PRÉSENT. est
Quénv,
p. 6
as hassôk «qu'est-ce qui te
A9
«je sais»; p.
""arfl
:
GuÈZE.
—
mon
sadiina
mkmi
hgît
«je veux fumer».
—
Dillmann, Gram., 8 88; Chrest.,
— —
Vito, Gram., p.
Amharique.
:
63
:
20,
'dsma
:
mhnn
'dntây fatôha
16).
i.
«que veux-tu?».
Exemples dans Praetorius, Amh.,
«eh bien, nous partons
(d^ngddieh hçdna
partis)»; avec relatif
:
(^en
Amh.,
362 bas,
p.
63,
8
français
p. :
ainsi
173,
nous
et
voici
yahazzâ «(ce) qui est (était) nombreux, en excès».
Le parfait-présent composé (p. i56) peut remplacer Praetorius,
3
I.
sommes perdus»; Armbruster, Gram.,
allaqna «nous p. xxiii
71,
p.
a «parce que nous, nous ne pouvons pas venir»; avec relatif,
zatarfa «ce qui est de reste» (ainsi Chrest., p.
TiGRiGNA.
213
à Rabat, Brunot, Yallali,
Grundriss, II, § 79, p. 157, exemples de Pour kwn «être», ci-dessus, p. 127, 199 et i33.
Ethiopien en général. diverses langues^''.
:
manque»;
280,
§
p.
369:
le
parfait simple.
veux»;
«je
J'aqaggâllahu
zàrye
lammdnnehâllahu «aujourd'hui je t'en prie».
128. Expressions diverses du présent et du présent-futur en dehors du parfait. AccADiEN.
—
L'imparfait est rarement situé dans le passé en proposition
indépendante (p. i8/i);
comme un
apparaît donc à peu près
il
présent-
futur et s'oppose nettement au parfait qui joue le rôle de passé (p. i4i). Il
n'y a
pas moyen, dans
le
verbe, de distinguer
présent du futur;
le
ikas{s^ad e&i «il conquiert» ou «il conquerra» (Delitzsch, Ass. Gr., 8
Mais ce qui précède
n'est vrai
que
dès qu'il y a expression de la durée,
temps
—
s'il
s'agit
c'est le
d'actions
permansif
Les expressions de l'existence sont traitées soit
comme un
129. Hébreu biblique.
L'un d'eux est faux; pour
passé.
indifférent
au
comme un
verbe ordi-
élément nominal non situé (p. 77-78).
—
L'imparfait,
comme
s'emploie normalement pour le passé du ratif '•)
19).
qui est employé (p. hk).
naire, soit
un
—
1
momentanées;
le
ligrigna,
:
a
il
c'est
été
vu
p.
i85,
donc un inaccompli,
kam hadarka wcomment
as-lu passé ia nuitin est
LES FORMES VERRALES TEMPORELLES,
214
sans limilos temporelles, non un présent-futur.
que son équivalent
fréquemment) comme
33 a; §1 13,
Exemples du présent
:
Pour
futur.
soit
tva-,
peut élre employé, ainsi
Il
comme
présent, soit (plus
présent, voir Driver, Ternes, §
le
'î8 et
a; pour le futur, voir plus loin, § 152.
mal'k''e[y) \rqs 1 1
avec
parfait
le
Psaumes,
:
a,
2
:
(pourquoi.
.
yit''yass9b''if{iv)
.
)
«les rois (9) de la terre (1) se dressent-ils (1) Iv; Job, 9,
hen ydàbor
'^âlay wdlo{^)
"^^^^^
Vç(^0
^"^
passe près de moi et je
\\o
[le] vois pas».
Le participe, qui
n'est
pas limité dans
souvent employé pour décrire un
3,5:
Exode,
hammâqo{w)m
sur lequel (9-5) tu
fait
temps (voir
le
est assez
65),
p.
présent ( Kônig Syntax, § 9 3 6 ,
'ài^r 'attâ{h) ''o{w)med'' 'âlâ[y)iv
te tiens [toi (3) te
,
a
.3
7 r) ;
«IVndroit (1)
tenant (à)]v.
Les particules exprimant rexistence et la non-existence ne sont pas non plus par elles-même situées dans le temps (p. 79).
Sur
du verbe
les relations
— En
Néo-hébreu.
qu'en hébreu biblique
modale autre que pas pour
le
1iâyn(ji)
avec le présent, voir p. 111-119.
hébreu talmudique, l'imparfait ne s'emploie que
il
;
prédicat verbal
ticipe n'est
ne sert
est passé,
est
il
du particip
l'emploi
est
accompagnement d'un
avec
,
sujet
,
s'il
il
•»
pas employé pour le futur (Albrecht Ncuhchr. , §
d'autre part,
avec une nuance
(Albrecht, Neuhebi\, §io5-ioG);
l'indicatif
présent (^l
Le présent a une expression propre, qui
comme
moins employé
est
comme futur ou
:
en
1
effet le
7 6 , p.
régulièrement accompagné de
1
par-
9 0) (2);
hoya(}i).
Voir des exemples de participe présent dans Albrecht, Neuhehr., §107/» etsuiv., p. 117, ainsi
Le participe puisque
pronom de
le
forme réduite,
aiqsi
hayyâd
:
:
i"^^
'e(^yjn,
rarement
En hébreu
l')
fait
est
n'est pas
écrit
exclu
comme un
verbe par
de nos jours, l'impar-
du présent;
ainsi Ro-
n" 60-61 son
lève
107
de
g",
écrit».
s'y
agglutiner sous une
:
siège".
yqwm Mais
i34
discute l'existence de cette forme).
généralement nié par
SENBERG, Gram., p. 69, se
main
personne singulier peut
mks'w
«il
«la
ho(wyaseni(j/^ «je crains» (Kônig, Syntax, p.
milieu; Albrecht, Neuhehr., §
Le participe
ko{ivyç^b''qt''
employé semble avoir un rudiment de conjugaison,
ainsi
négation de phrase nominale
la
/o('),
c'est
Albrecht, Neuhebr., § 107
une langue
factice; l'usage n'y
0.
est pas
réglé.
Mais
il
peut
(voir IV* partie, chap.
exprimer l'imminence 11).
I>R|':SKNT-FUTUR. PRKSKNT.
Quand de
(lçi-(ih''
il
«voie, habitudes (Albrecht, Neuhehr., ^ 107c).
130. Araméen occidental dans rensemble
le
En araméen
même
ancien.
— En
aramécn biblique, Tusage
palestinien
postérieur,
comme
Le participe peut s'employer
noms de 1" personne, rarement des
surtout
et
l'imparfait
galiléen,
verbe avec agglutination des pro-
autres personnes; tous les exenq)les
par Dalman, Jùd. Pal., S G5, p. 9 34, de participes
cités
est
qu'en hébreu biblique.
marque pas spécialement un temps.
subsiste et ne
comme
sont traduits
actifs et passifs
des présents (voir encore plus haut, p. h
3,
1/1
1.
i5 •.j'a-amra ssultânu
sultan (3) lui les autres
(/») fit
signe (2)
'ilayhi 'anâ :
moi
(5) je
exemples sont des passés.
Le présent vague (et non actuel) se rencontre dans un exemple d'AbuImaljasin, VI,
comment riel
''>
cet
cet
de majesté) Il
\k
5o/i,
homme 75
:
tundur
biyafalu bina hadâ rragulu «tu vois
et
continue à agir) envers moi (plu-
(traduction de M. Gaudefroy-Deinombvnes)
n'est pas probable qu'il faille voir
exemple un futur
ma
agit (a agi
ffje
dans
descendrais où 6-
serait la particule ba- contractée.
'-)
de
Au
xv''
Soyouti
p. Ii6).
siècle
(voir
^^l
on trouve dos exemples Landbekc,
Gloss.
Dut.,
LES FORMES VERBALES TEMPORELLES.
224
Un
manuscrit, daté de i/i3/i, d'une œuvre proche de la langue parlée
de Samuel Almagrabi (Noldeke, apparaît en subordination tel
64), donne un exemple où
Beitr., p.
témoigne(ra) pour moi».
Le présent
est
temps d'une
le
d'exemples égyptiens de Yùsuf
série
As-Sirbîni (xvn* siècle), reproduits dans Rampffmeyer, p.
1 /i
,
ainsi
aboie»; de
hkabhl «tu pleures?:, kalb(un^ biyanbahOu)
:
même
biyalam{u) «il sait», dans
par Môldeke, Beitr.,
(cité
p.
64). Mais
Verbalpartikel h,
«un chien
un manuscrit du
9
wëkân mai
:
moi mon
fils.
.
.
ibni.
y a un passé dans un des
il
alors
wihne binigri mitl
.
.
[cjui]
xvi" siècle
exemples de Y. As-Sirbînî, Hazz ul-Quhuf (éd. de Boulaq, 127/1), 1.
hi-
Wan{na)fulân{âri) biyashad{u) h «parce qu'un
:
elkilâb
que nous courions comme
essarâm «et
p. 17,
était avec
chiens enragés».
les
Les emplois écrits qui ont été relevés jusqu'à présent ne sont pas suffisants
pour bien juger
les
usages de
bi-
:
il
est toutefois visible qu'ils sont
multiples et qu'il ne s'agit pas d'une expression
Arabie du Sdd occidentale.
—
du présent.
L'usage de b pour
le
présent est attesté
par des exemples relevés dans Landberg, Gloss. Dat., p. 35 "^omrak
«que sens-tu dans
ta
personne?»;
fîhâ «le miroir où tu te mires».
Il
ne
p.
s'agit
34 bas
:
:
es
bëtûhi f,
èlmisyà di bitsayyï
pas d'un usage constant dans
observé. C'est peut-être par hasard qu'il ne s'est pas présenté
le dialecte
d'exemples avec un passé (^l
— Dans
Egypte.
le
précédé de p.
196),
b,
soit
soit
Gramm.,
parler du Caire (Spitta,
l'imparfait simple peut toujours être employé.
p. 3/io et
Cependant
il
est
346)
souvent
dans une phrase au passé (avec ou sans hân, voir
dans une phrase au présent. Mais
le
b- n'apparaît pas
au futur. Sa présence ou son absence ont donc une certaine valeur temporelle.
Exemples au présent
soit actuel soit habituel, Spitta, p.
347
:
salilh
ëlhalâm di ëlh bitqûhh «est-ce vrai, cette histoire-là que tu (féminin) ra-
contes?»; wâhid bigihà
billël
wawàhd
bigihâ binnahàr «l'un vient à elle la
nuit et l'autre vient à elle de jour». Il
ne semble pas que
b-
accompagne un imparfait subordonné, sauf en cumul avec 'ammâ(/),
proposition relative. Sur le ,
bi,
333
bû, bë,b-, 63, 382.
class. bi'ta,
62, 88, i5i. 88.
ciass. 'inna,
86,
72,
(voir en outre sous b-).
lao.
64, 379, 289.
class. 'in,
ha-, 65, 227, 959, 978.
63-64,
bi-,
58, 79, 221.
198,
aa4, 'an-, 67,
19/i,
bih, 87.
har'ûto, 89.
282.
67,
195,
9
1,
habb. hàb\ 65,a8i, 989.
bw-, 73.
hallu, 974.
i-t»d!-^:?S-.
«H*
ï*»*'
.
"P
,:'^>,
^^^^^^
rh4:
x^