AVANT-PROPOS
Cet ouvrage propose une nouvelle traduction commentédes documents kpistolaires exhumks dans le palais des...
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AVANT-PROPOS
Cet ouvrage propose une nouvelle traduction commentédes documents kpistolaires exhumks dans le palais des rois de Mari, ceux du moins qui ont fait l'objet d'une kdition dans la collection ~ au moment oh j'ai pris la direction de des A R M ( ~ ' )antérieuremen l'équipchargédu dkchiffrement des tablettes (1981). Il inclut d'autre part la totalitk des à hors collection^ (HC) jusqu'h 1993 compris. Que reprksente ce corpus par rapport h !a rkalitk totale des documents retrouvks dans le palais de Mari? A la fois un bon kchantillon de l'ensemble des archives, publikes ou non, ainsi que certains dossiers que l'on peut désormai considkrer comme complets. - Il comprend ainsi la moitià environ des lettres envoyéepar la famille royale de Haute-Mksopotarnie (Samsî-Addu ISme-Dagan et Yasmah-Addu), qui ont kt6 conservkes ainsi que des échantil lons (pas toujours trks significatifs) de la correspondance de plusieurs de leurs serviteurs ou de quelques rois contemporains. Il
1. Ces sigles, ARM (Archives royales de Mari), kditions en autographie, d'abord comme Textes cunéijormedu Louvre ( T C L ) , puis dans une sbrie indkpendante, Textes cuitt!iformes de Mari ( T C M ) , ou ARMT (Archives royales de Mari, traduction), transcription, traduction et commentaires, sont dbsonnais sous-entendus dans cet ouvrage devant le chiffre romain de la tomaison. Un numkro subshuent ( 1 1) renvoie implicitement à un ARM tandis qu'une page (1, p. 1) renvoie implicitement à un ARMT. Dans certains des anciens tomes ( X I , XII, XIII) ainsi que dans les derniers ouvrages parus (XXIII, X X V , XXVI, XXVII), l'abandon de la distinction entre volumes de planches et volumes de traductions et commentaires fait que K X X V I 1 renvoie implicitement à un ARMT. Ã
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s'agit des volumes 1, Correspondance de S a m f i - ~ d d u(1950), IV, Correspondance de Samfi-~ddu,suite (195 l), V, Correspondance par Georges Dossin [G. D . ] ~ ,auxde Iasmah-Addu (1952), édità quels il faut joindre quelques documents qui ont trouvà place dans II et XIII. La riche correspondance administrative d'époqu éponymalest cependant mal représentÃdans ce corpus. La correspondance royale de Haute-Mésopotami doit êtr sous peu complétÃgrâc ?I la publication de la totalità des inéditpar Nele Ziegler [N. Z.I. Lui seront ajoutéetoutes les lettres contenant une information politique3. - Le tome II, Lettres diverses (1950), publià par CharlesFran~oisJean [Ch.-F. J.] avait le grand intérà de fournir un choix assez représentatide la documentation de l'époqude Zimrî-Lî a) A l'heure actuelle, nous disposons de la majeure partie de la correspondance des gouverneurs de Zimrî-Lî Jean-Robert Kupper [J.-R. K.] nous a ainsi donnà pour Ter a, III, Correspondance de Kibri-Dagan (1 95 l), complétà par la contribution du mêm auteur ?I XIII, et pour Mari, VI, Correspondance de ~ a b d i - ~ i(1954) m ~ ; Maurice Birot [M. B.] a public? pour SaggarâtumXIV, Lettres de Yaqqim-Addu, gouverneur de ~ a ~ a r à ¢ t(1974). um Avec la publication de XXVII, Correspondance des gouverneurs de Qauunâ (1993), dà ?I M. B., les rapports de Qanunâ sont désormaiau complet7. Sont encore inéditles documents émanand'Itûr-AsdÃlorsqu'il étaigouverneur de Mari, ainsi que ceux dus ?I Sumhu-rapi. lorsqu'il étaigouverneur de SaggarâtumJesper Eidem [J. E.] doit en donner l'éditionCe sont des lots importants, tout comme la
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2. Par commodit6, les 6diteurs des textes mariotes seront d6sormais p. 58. mentionnks par leurs initiales ; cf. la liste des abréviations 3. La totalitk de la correspondance in6dite d'ISme-Dagan se trouve d'ores et d6jà r6unie dans sa thkse de doctorat (avril 1996). 4. Stefan Mau1 [St. M.] doit publier le petit nombre de textes encore inédits 5. Il reste encore quelques documents in6dits 6 . Ce corpus est à compl6ter par Flor. Mur. II 23-46, dà à Amalia Catagnoti [A. C.] et à Marco Bonechi [M. Bo.]
7. On trouvera d'importants compl6ments aux dossiers de Qanunâ dans Flor. Mur. II 47-71, ainsi que la correspondance de Yansib-Addu dans XXVII2, due à Sylvie Lackenbacher [S. L.].
correspondance de Sammêtar gouverneur de Terqa ou premier ministre, dont n'ont étpubliéque les textes d'intérÃreligieux (XXVV1 et XXVV3). b) On trouvera désormaidans XXVIl2 (1988) la totalità des dossiers émanande deux généramariotes, Yasîm-Eldà ?I Francis Joannhs [F. J.], et Iddiyatum, dà ?I Bertrand Lafont [B. L.], ainsi que la totalitc? du dossier de Yamsû et un bon échantillon nage des affaires de l'Ida-Maras (au moment de l'invasion élamite et de Babylone, dà ?I Dominique Charpin [D. Ch.]. Le dossier majeur entrouvert par Ch.-F. J. ?I propos des affaires de Babylone et du Suhû (ZL 9'-ZL 1l'), tout particulihrement les lettres d'Ibâl pî-Eou de Meptûmcomporte des documents trhs importants encore inéditsLes dossiers de personnalitédu Suhûm comme Buqâqumont étcomplétà dans XXVV2, par S. L. c) Les échantillonde lettres envoyéepar des princes de Haute-Djézirdoivent êtr trhs bientô complétÃpar la publication intégral de leur courrier rassemblà par J.-R. K., Correspondance royale (XXVIII, en cours de publication)8. C'est un dossier qui devra êtr complétpar la correspondance d'Itûr Asdà depuis Nahur ainsi que par celles des chefs coutumiers bensim'alites, les mer'ûi Ibâl-pi-E ou Ibâl-El ou des scheichs comme Hammâ de Dêretc. On en trouve de trhs im ortants échan tillons dans mon article à Nomades.. . È d'Amurru II , avec ses annexes documentaires. d) De la mêm f a ~ o n les , lettres envoykes par les princes benjaminites du centre du royaume reçoiven d'importants complé ments dans la mêm contribution. - Le volume collectif XIII, Textes divers offerts à A. Parrot ..., 1964, fournit l'essentiel des lettres en provenance des principaux administrateurs du Palais : a) l'intendant Mukanniium, par Jean Bottér[J. B.], ?I compléte par XVIII, MukanniSum : l'administration et l'économi pala-
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8. Un bon 6chantillonnage de cette correspondance en provenance de la Haute-Dj6zir6 est fourni dans les contributions d'A. F. (XIII, lettres de Yâwi-El l'homonyme du fonctionnaire d'6poque éponymaleroi de Talhâyum)de D. Ch., à Un souverain 6ph6mkre en Ida-Maras : ISme-Addu d'ASnakkum MARI 7, p. 165-191, et de M. Guichard [M. G.], à Au pays de la Dame de Nagar È Flor. Mar. II, p. 235-272. È
9. Pour cette bibliographie de dfbrence, cit6e par titre clef, cf. la liste, p.
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riales (1977), dà h Olivier Rouault [O. R.]" ; b) le préposaux comptes, Yasîm-Sûm par M. B . ' * ; c) le chef de la douane de Terqa, Numusda-na'rM, par Madeleine Burke [M. ~ u . ; 1 ~ ~ d) l'administrateur de la maison de Yasmah-Addu h Subat-Enlil, Y&-El, par AndrÃFinet [A. F.]. Ces corpus, avec leurs complémentpubliépar la suite, peuvent êtr considérà (réservfaite de documents acéphalescomme h peu prks épuisé - Un lot trks particulier a étréundans X, C o r r e s p o n d a n c e féminin (1978) par G . D. et A. F. : il s'agit de lettres envoyéepar, ou adresséeh des femmes. Une trentaine de documents analogues sont encore inédits13Ces textes ont la particularità de parler souvent de prophétieou de rêves ceux qui étaiendans ce cas ont déjétregroupéavec les inéditque je connaissais alors dans XXVU1 (1988). Il m'a paru souhaitable de souligner l'unità de ces textes ; pour ce faire, les lettres de femmes doivent êtr dans la mesure du possible réédità groupéesP. M. qui devait primitivement reprendre l'ensemble du dossier s'étaichargà de rédigeun premier manuscrit de cette section. On voit donc que certains domaines sont, dks maintenant, totalement disponibles h la recherche comme ceux de l'administration du palais ou des gouvernements provinciaux à l'époqude Zimrî ~ à ® Les m * documents ~ intéressanla religion ont fait l'objet d'un premier regroupement dans XXVU1, dà h moi-mêm ; ils doivent êtr complétà sous peu dans XXVU3. Les dossiers mariotes encore inédittraitent surtout de faits
10. L'int6rê majeur de la correspondance de MukanniSum est cependant surtout de nous documenter l'histoire des techniques. Plusieurs dossiers relatifs % la culture mat6rielle ont 6t6 depuis publi6s. On se reportera, tout particulihrement, h la contribution de F. J., a L'eau et la glace È dans Flor. Mar. II, p. 137-150, ainsi qu'h la s6rie d'6tudes d a culture mat6rielle a Mari.. . È dans les MARI et la Revue d'Assyriologie. 1 1 . à compl6ter par Flor. Mar. II 2-22, do % S. M,
12. à compl6ter par MARI 2, p. 159 et MARI 3, p. 280. 13. Certains sont d6j%publi6s par Pierre Marello [P. M.], dans MARI 7, p. 27 1-273, et MARI 8, p. 455-459. Les autres doivent l'Erne par [N. Z.] 14. P. V. a présentl'administration d'6poque 6ponymale et B. Li. a fait une synthhse sur les gouverneurs de Zinuî-Lam dans Amurru 2.
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historiques, ob l'abondance des détailne facilite pas la reconstitution des événement Les anecdotes racontéepar les divers informateurs sont multiples et intéressentous les domaines de la vie courante. Beaucoup d'échantillonen sont disponibles dans les différentarticles qui concernent Mari, tout particulikrement les contributions de Flor. Mar. [Il et II. Dks les débutde l'exploitation des archives de Mari, beaucoup de ces documents ont ét publiéisolémenet hors de leur contexte historique, vu le sensationnel de leur information. Certains sont d'ailleurs aujourd'hui parmi les documents les plus célkbrede Mari, bien plus exploité que la masse de ceux qui ont étregroupépar lots de correspondance. L'absence de tels textes aurait considérablemenappauvri cet ouvrage. Ils ont souvent étpubliésd'autre part, parmi les premiers et la meilleure connaissance que nous pouvons avoir aujourd'hui des dossiers - voire un à nettoyage plus poussà des tablettes à - permet de rectifier plus d'une d'information, ou mêm de changer certaines interprétationsIl n'y avait pas de raison que le présencorpus se limite h ceux qui avaient étpubliéantérieu rement h XXVI. Il englobe donc les tablettes qui furent publiée dans les MARI. h l'occasion d'étudeponctuelles dans des mé langes, colloques, ou périodiquedivers, voire citéin extenso dans des volumes d'ARM postérieurh XVIII. J'y ai naturellement joint, vu l'intérà qui s'attache h leur caractkre insolite, ceux qui furent regroupédans le Flor. Mar. [Il. Le tome II de cette nouvelle sériest trop récenencore pour que ses textes soient inclus ici. J'ai adoptà comme condition pour une republication le fait que les documents fussent déjpubliéentikrement. J'ai ainsi laissà de côt tout ce qui n'étaique citations courtes et rapides, quel du genre de celles qui parskment les articles de qu'en fûl'intérê G. D. ou de Ch.-F. J. Je n'ignore pas que certains de ces bouts de documents, quelquefois simples confidences d'editeurs au grà de l'étade leurs travaux, ont suscità un intérà considérablet que ce dernier s'évanouiraiparfois si on pouvait lire le texte véritabl ou le document dans son entier. Le genre mêm de cet ouvrage ne pouvait cependant permettre autre chose que des rectifications de translittérationen note, non des éditionen rkgle. La plupart du temps, d'ailleurs, la citation ne peut faire l'objet d'une réappréci tion que dans son tout, qui est inedit. Ces fragments ont étlaisséen réservd'une éditioultérieurequi aura lieu dans un regroupement archivai idoine. Pour la mêm raison, j'ai aussi laissà de côt les fragments publiédans leur intégralitmais désormaiaugmentéd'un joint, si
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ce dernier est toujours inéditEn revanche, ceux dont on ne peut envisager la restauration, s'ils ont fait l'objet d'une éditiocomplkte, sont repris ici. On trouvera dans l'ouvrage de B. L., L a Bibliographie des textes de Mari, tous renseignements A leur propos. La motivation principale de cette reprise généra est double. a) Elle est d'abord la mise en forme de tout le programme de collations et de remembrements (à joints È que j'ai entrepris avec mon équipdepuis de nombreuses annéesCes relectures, dont beaucoup ont fait l'objet de premikres publications changent souvent le texte. b) Cette retraduction représented'autre part, la déterminatio des sens A enregistrer dans le Dictionnaire du paléobabyloniede Paris (DPBP) déj commencà et dont le corpus retrouvà A Mari constitue la partie majeure.
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intéressande constater de quoi se constitue un texte avec son regroupement de nouvelles et de montrer comment on a choisi A l'époqude transmettre l'information, selon quel ordre et dans quel contexte. On verra ainsi 2 satiétque la notion de Sanîtam M autre sujet È court souvent du coq A l'ân et que ce n'est pas celui qui nous importerait le plus dont on parle en premier. Pour ce faire, j'ai choisi arbitrairement de placer un document dans son chapitre, en fonction du premier thkme abordénon du plus M important È A de rares exceptions prks, toutes explicitement justifiéesJ'ai bien conscience d'avoir ainsi sépardes documents complémentairesfait exploser des dossiers cohérentscontraint le lecteur à tout un chassé-croisdans ce livre pour retrouver un thkme qui l'intéresseles introductions des différentchapitres sont lA pour regrouper au sein d'un mêm commentaire les thkmes que documente Mari et l'index thématiqupermettra, je l'espère de pallier encore plus cet inconvénient
LES COMMENTAIRES INTRODUCTIFS J'ai tenu A évitetoute présentatiodes textes qui puisse êtr interprétÃcomme une çcorrectio à des éditionprécédente dans la mesure oh je considkre ces premiers éditeurde Mari, G. D., J.-R. K. ou M. B., comme les pkres fondateurs de la mariologie et mes maîtreen la matikre. J'ai donc naturellement optà pour un brassage des textes et leur disposition en grands dossiers, tel que cela a étfait dans XXVU1 et XXVIl2. L'intérÃpratique de cette à ne devrait pas êtr négligeablcar on dispose ~réinterprétati désormaide regroupements thématiqueou synchroniques pour des documents publiéjusqu'ici par adresses, s'ans tenir compte des thkmes abordés Il n'étaipas question de reprendre ici cependant les textes de XXVI. Non que certains de ces documents ne m'apparaissent point dks maintenant comme A corriger, mais cela aurait, pour ainsi dire, doublà notre corpus. J'en ai naturellement tenu compte dans les introductions thékatiqueet au cours du commentaire. D'autre part, il m'a paru indispensable de laisser,, ument antique son unitéIl n'étaipas question de le tron$bnn%r n autant de sujets que le déciderail'étudmoderne et de distribuer ces fragments au grà des différentchapitres. Il peut êtr effectivement
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Le nouvel ordonnancement des textes permettait des commentaires introductifs. Je n'ai pas compris ces derniers comme devant constituer A eux tous une synthkse définitivsur Mari. Les thkmes particuliers non abordédirectement par nos documents ne sont donc pas traitésPar rapport A l'ampleur de certaines introductions, la documentation textuelle qui l'illustre pourra paraîtrparfois étiquese limitant mêm A un seul document. Cela tient surtout au principe du classement par premier sujet du texte. L'introduction, en revanche, rassemble les thkmes identiques dispersépar tout l'ouvrage. Les documents administratifs ou ceux de XXVU1 et XXVU2, XXVII, ou Flor. Mar. II, voire en cours d'élaboratio comme XXVIl3, ont éteux aussi largement mis A contribution pour que la synthkse de présentatiofûla plus riche possible. A l'occasion mêmeje n'ai pas hésitA faire référen A un texte inédis'il pouvait préciseun point de géographiou un exposà historique. En ce qui concerne, cependant, les grands dossiers événeme tiels de Mari, comme à l'expéditioA Qatna È à la rébelliodes Benjaminites à ou les affaires troubléeautour d1A5nakkum, on ne lira ici que des esquisses permettant de situer grosso modo les do-
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cuments republiésnon un exposà préciprkjugeant des synthkses à venir, lors de l'kdition des grands dossiers pour l'heure inédits Les introductions historiques ont donc kt6 surtout conçue comme des prksentations klargies des textes disponibles dans cet ouvrage. Il est vraisemblable que ces dossiers, lorsqu'ils seront compli?tement regroupks et ktudiks, changeront plus d'un ordre d'knumkration des textes de cet ouvrage et que je n'en connais pas encore le dktail prkcis.
LA BIBLIOGRAPHIE DES TEXTES Je n'ai pas non plus voulu instruire une bibliographie exhaustive des textes de Mari. Outre qu'elle doit faire l'objet d'une publication séparkeelle aurait considkrablernent alourdi un ouvrage déjcopieux. Je me suis donc limitk à ne citer dans les notes que les travaux proposant une interprktation nouvelle à laquelle je me rangeais, ou des comprkhensions non dknukes d'intkrê mais auxquelles je ne souscrivais pas. Toute citation de Mari qui ne changeait pas le sens du texte m'a paru devoir êtr négligke J'ai en ce domaine tenu un compte tri?s prkcis du travail de collations que j'ai accompli, seul ou avec des collaborateurs divers, depuis presque 20 ans. J'ai pu constater au fil des publications que beaucoup de chercheurs se mkfient a priori des collations et les ignorent assez volontiers. La responsabilitédu premier kditeur est de fait tri?s lourde, les commentateurs repartant sans cesse du texte qu'il a ktabli. Je serais bien le premier à convenir qu'une collation n'aboutit pas toujours à la solution et que, plus d'une fois, elle ne fait que constater une divergence entre l'original et la copie, sans permettre de proposer une lecture définitiveIl n'est cependant pas de saine politique de garder une vénkratio& l'editio princeps qui ne vise souvent qu'A conserver en vie plusieurs travaux qui en ont dkcoulk, mobilisant certes beaucoup d'knergie et de science mais qui ne sont pas autre chose que ces chimcerce les scolastiques. bombinantes in vacuo que dénonçaie Chaque fois donc que tenir compte des travaux antkrieurs serait revenu, à mes yeux du moins, à souligner l'inanità d'une discussion, je me suis abstenu de rappels bibliographiques systéma tiques et j'ai considkrà que le texte ktant neuf, la discussion devait repartir à zkro. à § ' étle cas quand Mênihu a étpris pour le
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mer'ûmou lorsqu'un prophkte MAH à est devenu le verbe ai-qi, < ) ' a i fait boire* etc. De la mêm façonje me suis refusà A tenir compte des rémanencede vieilles problkmatiques que je sais mortes, comme le fait qu'il existerait une à ethnie hankenne È ce que je tiens pour une population bkdouine indifférencié ou que Zimrî-LÃne serait pas un bensim'alite etc. En revanche, lorsque par un vkritable gknie linguistique et une connaissance quasi intuitive de la langue, W. von Soden &tait capable, d i ? ~le débutd'aller plus loin que l'kditeur lui-même un hommage non mesurà lui a kt6 rendu, mêm lorsqu'une collation - souvent faite indkpendamment de ses propositions, aux muskes d'Alep ou de Dê ez-ZÔ - ktait constatke, à notre retour à Paris, avoir dkjà kt6 pressentie par lui. Dans le mêm esprit, lorsque certaines gloses ont kt6 faites par des p&res fondateurs de notre discipline actuelle, comme un L. Oppenheim ou un A. Falkenstein, il étainkcessaire de les citer pour mises au point, si elles apparaissaient peu fondéesIl est effectivement nécessairde souligner que Mari ne documente plus désormaiHaltammatum, nom indigèn de l'filam, et qu'il s'agit en fait d'un nom propre Haldumuluk, lequel est d'un intkrê encore plus considkrable puisqu'il atteste di?s le dkbut du IIe millknaire, le dieu Haldi que l'on prenait jusqu'ici pour une rkalitk uniquement ourartkenne du Ier millknaire. Toujours avec la mêm motivation, tout enregistrement d'un texte de Mari par un de nos deux dictionnaires (AHw, CAD), vu la place qu'ils tiennent dans nos ktudes et le fait au'ils sont source de beiucoup de travaux, a fait systématiquemenl'objet d'un commentaire en cas de diffkrence d'internrétation Voilh pourquoi la a bibliographie à concerne avant tout le lieu oh a étréédi (si possible apr&s collations) un texte de Mari. On dans la littkrature savante comprend que le choix que j'ai opérà s'est surtout limitk à ce qui me paraissait sinon sûrdu moins intkressant pour la comprkhension philologique. Les travaux des grands spécialistede Mari, extkrieurs à notre kquipe, comme A. Malamat ou J. Sasson, ont naturellement toujours suscitk de ma part une lecture tr&s attentive, mêm si je ne pouvais toujours dans une annotation ponctuelle rendre hommage à des considération le plus souvent trks amples. De la mêm faço il faut tenir compte du fait que des synth&sesextrêmemen précieusepour nos ktudes, et dans des genres tri?s divers, comme celle de J. T. Luke, Nomadism and Politics, ou Anlorite Personal Names de H. Huffmon etc., n'apportent que peu à une nouvelle comprkhension philologique du texte cunéiformlui-même
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LES DOCUMENTSÉP~STOLAIRE DU PALAIS DE MARI
LES ANNOTATIONS On trouvera dans les annotations toutes remarques philologiques ou historiques ponctuelles, susceptibles d'éclairele texte ou d'en montrer l'intkrêt Elles visent ?i allégeau maximum les introductions. En ce qui concerne la philologie, outre les remarques de grammaire et autres justifications de la traduction, je n'ai pas hksità à multiplier celles qui concernent le sens des noms propres ou des toponymes parce qu'il s'agit l?i de tout un concret dont la restauration est nécessairpour comprendre réellemenl'époquealors que les arcanes amorrites peuvent rester obscures à plus d'un. J'ai tout particulikrement fait attention ?i l'aspect lexical. La richesse et la difficultk de ces textes tiennent tout particulierement ?i ce qu'assez souvent Mari utilise un vocabulaire considkrk par nos dictionnaires comme propres ?i des kpoques plus rkcentes, OU donne soudain un emploi contextuel ?i une entréde lexique antique, confkrant enfin du concret ?i l'approche étymologiqueLe fait que plusieurs de ces occurrences lexicales aient kt6 dkcouvertes ?i l'occasion de collations ou dans des publications ultkrieures, est la cause qu'elles ne se trouvent pas aujourd'hui citkes par les dictionnaires de réfkrencde l'assyriologie. Les remarques qui les concernent visent expressémen?i attirer ?i leur propos l'attention du lecteur. J'ai choisi d'adjoindre ?i tout texte repris ici le maximum du commentaire dont &ait pourvue son kdition, sans prockder ?i un simple renvoi ?i cette dernikre, pour conféreau prksent ouvrage une autonomie maximale.
L'ETABLISSEMENT DU TEXTE Le genre de cette collection ne permettait pas de redonner en regard de la traduction une rékditiocomplkte, mêm si en beaucoup de cas c'eûkt6 le plus commode. Le volume du présenouvrage en eûkt6 trop considérablemenaugmentéJe me suis donc rksolu ?i donner en glose, en bas de page et en petits caractkres, le texte que j'adopte pour cette kdition lorsqu'il diverge de l'éditio originale.
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Je l'indique chaque fois que se produisent une collation (montrépar un * aprè le signe) ou une restauration (entre [ 1) différentde l'editio princeps ou quand j'ai constatà que le texte ne pouvait plus aujourd'hui êtr contrôl (** aprks un signe). Vu les incertitudes d'interprktation d'une autographie (surtout quand un signe est dans un mauvais ktat de conservation), j'ai pris systkmatiquement pour base de ma critique la translittkration originale, non l'autographie. Chaque fois qu'une nouvelle segmentation ou symbolisation est adoptke par rapport ?i l'editio princeps, cela est en opposition ?i un indiquà par le fait que le signe est soulignà ki). Je m'en suis abstenu cependant pour les corrections perpé tuelles dues au fait que nous lisons et comprenons autrement un terme (esêqu devenu aujourd'hui esêkum parce que compris comme une variante d'esêhum) Ces corrections représentenle résultade mainte longue mission en Syrie, le plus souvent en collaboration avec D. Ch. qui est ?i la source de beaucoup d'entre elles et a vérifila plupart du temps mes propositions. Nous avons discutk en tout cas de presque toutes. Une divergence d'avis entre ma lecture et celle de D. Ch. - comme, éventuellementson accord, lorsqu'il y a problkme - est toujours indiquke. Il existe bien sûla collation primaire qui fait que le nouveau lecteur n'identifie pas le mêm signe que son (ses) prédéce seur(~).Cela repose la plupart du temps sur un nettoyage plus poussà du document, l'encrassement pouvant oblitkrer certaines structures et les rendre mkconnaissables. C'est un changement massif qui n'appelle pas plus ample commentaire. Il se jauge ?i son utilité D'autres corrections pourraient ktonner tout lecteur sémitisan non habituà au systkme d'kcriture akkadien, lorsque la lecture change alors que l'identification des signes avait kt6 correctement opkrke par le premier kditeur. Cela peut tenir d'abord ?i la nature de la symbolisation cunéi forme, un mêm signe pouvant êtr soit idéogrammatiqu (sumkrien) - plusieurs prononciations et sens sont dks lors concurrentes -, soit phonktique (akkadien). Dans une skquence IZ-KU les signes peuvent êtr lus en akkadien es-ku, a ont kt6 attribuks È ou en sumkrien gis-KU. KU, dks lors, peut êtr lu tukul (giS-tukul = a arme È) ou taSkarin (gis-taikarin = à buis È) 11 est rare cependant que les signes phonktiques akkadiens puissent, ?i l'époqude Mari, êtr ainsi susceptibles de plusieurs lectures, mais cela arrive. On ne s'ktonnera donc pas que le nom propre
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LES DOCUMENTS
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*TamliiriS-fabat devienne ici USareS-hetil. C'est que la skquence de choix diffkrents. D'autre part il faut savoir que dans un signe syllabique akkadien, est fondamentale - plus que la consonne dont la plupart du temps n'est indiquà que le point d'articulation - la voyelle qui, elle, est gknkralement univoque (a, i, u ; e n'ktant, mis h part certains signes spécialiskcomme ME ou AE, qu'une variante de lecture optionnelle de tout signe comportant un i). Ainsi, en akkadien, le signe KU vaut /W ou /qu/, KI vaut Ail ou Iqil. Les signes KUIKI doivent donc êtr dkfinis dans l'écriturde Mari à vélair sourde ou emphatique vocaliske en ulin. Lorsque le syllabogramme commence par une voyelle et se termine par une consonne, cette dernikre a toujours ktk, h toutes kpoques, indiffkrencike en à sourde È à sonore à et à emphatique È Ce systkme est ainsi l'exact contraire du mode de notation alphabktique oà la consonne reprksente un choix phonktique net, la voyelle étan laisske h 11appr6ciation du lecteur en fonction du schémvocalique que le sens ou l'emploi lui font choisir. C'est donc l'ktymologie que le lecteur suppose qui lui fera choisir entre Sa-ri-ik, à il est donnk È et Sa-ri-iq, u il est volÃÈ ikmu-ur, il a entasskn, et ig-mu-ur, à il a kpuisk È On peut avoir ainsi h choisir entre des sens diamktralement opposks. Cette possibilitk de choix multiples (h l'intkrieur d'un code pr6cis) entraîn des changements bien plus considkrables dans l'kdition d'un texte babylonien que dans celui d'un texte en toute autre langue skmitique. On verra que le parti-pris de cette éditioa étde restaurer dans la mesure oh cela est possible l'intkgrità du manuscrit antique. Un long péripldans des philologies trks diffkrentes de l'Akkadien, celles des langues classiques surtout ou des plus anciennes littkratures indoeuropkennes ainsi que le contact avec des maître prestigieux d'exigences et de goût trks divers, m'a convaincu que le plus important ktait la faço dont le texte ktait compris, non le servile respect h la lettre du manuscrit. Dans une kdition, la partie la plus importante est donc h mes yeux la traduction, non l'ktablissement du texte, sujet h la mode et dkpendant des techniques d'investigation du manuscrit, susceptible surtout de plusieurs interprktations. Ce que je prksente ici se veut avant tout la faço que j'ai, aprks tant de temps passk sur eux, de comprendre ces textes. Pour cela il est nkcessaire bien sûrvu les mutilations du temps et les conditions de la redkcouverte dans les couches archkologiques, de mettre l'imagination (que l'on espkre gavke
UD-HI-RI-15-HI-BE a fait chaque fois l'objet
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d'expérienceau pouvoir. La premikre des nkcessitks est alors de penser en akkadien le texte restaur6, surtout pour voir si l'espace du document tolkre ou non les propositions qui sont faites. Je pense que seule la restauration de documents pourvus de sens peut inciter d'autres lecteurs h aller plus loin. Grincheux dknigreurs de bold restaurations s'abstenir!
LES INDEX Je n'ai pas rédigd'index des toponymes, anthroponymes ou thkonymes tels que nous les attestent les traductions contenues ici puisqu'il en existe dkjh un pour le corpus des ARM(T) depuis la publication de XVI et que, abstraction faite des collations, toutes ses entrkes s'y trouveraient dkjh. Un nouvel index n'aurait de sens qu'A l'occasion de la refonte de cette contribution majeure due h M. B., pour y inclure les documents de XXI h XXVIII et les HC dernikrement publiks ainsi que le produit des collations. Ce travail, une section de la base de donnéeBAOBAB ktablie par D. Ch. pour le palkobabylonien, est prê et c'est h lui qu'il faudra se rkfkrer. On ne trouvera donc ici que la liste des NP, NG ou ND qui ont reç une attention particulikre, conjointement h celle des termes du lexique ktudiks.
LES TRADUCTIONS Un dernier mot reste h dire sur la faço dont j'ai rendu le texte akkadien en françaisJ'ai repris moi-mêm la plupart des prksentes traductions, mêm si, dans plus d'un cas, je n'ai pas jugk bon de à changer pour changer à et n'ai fait que suivre d'assez prks l'édi tion de rkfkrence, en réajustanles idiosyncrasies des auteurs aux miennes propres. La traduction prksentke ici, tout en se voulant la plus fidkle possible, ne s'est cependant jamais rksignke h êtr littkrale et des notes explicitent h l'occasion le mot h mot quand elle s'en écart trop. J'ai ainsi refus6 de suivre l'ordre des mots de la phrase akka-
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
dienne, chaque fois que cela heurtait l'usage françaisJ'ai donc pris un parti contraire A celui de la traduction des lettres de Samashâsique nous devons A Fr. Thureau-Dangin: un ouvrage certainement fondateur, qui a souvent servi de modkle mais rédigdans une langue qui est du jargon pour qui n'est pas initik A la stylistique babylonienne. Trks souvent une traduction trop littkrale risque, plus encore que d'êtr obscure, de prête A contresens en français Je n'ai pas cru bon, en outre, de mettre dans mes traductions terme françaipour terme akkadien. Un des diktats du françaiactuel est de ne pas répktedeux fois de suite le mêm mot. Je n'ai donc pas traduit à § L lettre de mon Seigneur qu'un serviteur de mon Seigneur. .. È mais à La lettre de mon Seigneur qu'un de ses serviteurs ... ÈJe n'ai pas essayk, d'autre part, A moins qu'il n'y eû nkcessitk de respecter une amphibologie, de toujours rendre par le mêm terme françail'akkadien. Têmu signifie donc ce que le contexte impose, à nouvelle Èà rapport Èà sujet ÈK affaire È à éta d'esprit Èvoire rien du tout quand il est employà dans des expressions comme asSum fêmlaquelle n'est pas autre chose que la manifestation (souvent méconnuede l'alourdissement des à mots-outils à de la langue. Une traduction à au sujet de la nouvelle de ... à ferait d'ailleurs plusieurs fois contresens. Dans le mêm étad'esprit, je n'ai pas essayà de rendre en françaitout lexkme akkadien, comme on le fait lorsque l'on explique en mot A mot un texte avec des ktudiants. Des expressions comme à Relativement aux ... A propos desquels mon Seigneur m'a kcrit >> sont donc devenues perpktuellement à A propos des ..., objet de la lettre de mon Seigneur È En revanche, j'ai remplack toute parataxe par un lien explicite, en ajoutant au texte original des choses qui n'y sont effectivement pas; je ne sais si la diction du scribe manote indiquait de quelle faço interprétele -ma qui relie uniformkment les propositions indépendanteentre elles, mais il est important pour le lecteur d'aujourd'hui de savoir si le traducteur moderne comprend la skquence comme adversative ou causale! J'ai aussi refuséde recourir A l'emploi de trop de mots akkadiens dans la traduction. J'ai certainement dà me rksoudre mainte fois A une approximation mais il vaut mieux dire à simple particulier à que ~nuSkênummêm si ce dernier a un lointain cousin dans le françai à mesquin>>.Pour les termes techniques dont nous n'avons souvent qu'une comprkhension trks approximative, j'ai recouru A la juxtaposition d'un terme françaiet akkadien, comme vêtement-ufba Il suffit le plus souvent pour pouvoir apprécieun
AVANT-PROPOS
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texte de savoir que l'u{ba est un vêtement Je demande cependant aux lecteurs de ne pas donner aux termes modernes que j'emploie tous les sens qui peuvent êtr leurs aujourd'hui et surtout de ne pas identifier le scheich-sugâgu ou le Bkdouin-hanû avec leurs équivalentarabes: j'utilise ici des termes françaipour des réali téamorrites, lesquelles ont leurs particularitks propres, qui sont explicitkes dans les introductions aux divers dossiers. Cependant chaque fois que l'expression idiomatique sémitiqu pouvait êtr dkcalquéen françaisje n'ai pas hésitA y recourir, quitte A ce que l'usage actuel fasse familier, voire argotique. En revanche, chaque fois que rendre en mot A mot une expression imagéarrivait A un charabia ésotkriquej'ai annule le concret de l'expression et changk le mot A mot pour que le sens fû kvident: ainsi, dans mes traductions, les champs ou les troupes à sont A la disposition de quelqu'un È plutô qu'ils n'en à soutiennent la à A quelqu'un sans lui à prendre têt È De mêm une affaire à plaî l'œil>>obligatoirement. La nécessitde rendre la littkralità des textes de Mari est moins importante que dans des textes bibliques et n'engendre qu'une obscuritk d'oà ne naînulle klkvation de l'âmeJe me résignbien volontiers A encourir les foudres des rigoristes, si ces textes anciens peuvent ainsi sortir de l'obscuritk et intéressedes chercheurs qui ne sont pas prêt A payer pour cela le prix d'une spécialisatioen akkadien. Au moment de terminer cet ouvrage, une dernikre relecture m'a laissk sur l'impression que plus d'un texte serait A revoir; que de plus en plus, la tentation ktait grande de choisir une comprkhension diffkrente, voire opposke, de ce A quoi j'étaiarrivk. J'ai donc pensà que c'ktait le signe que le moment étaivenu de donner trks vite le livre A l'kditeur, ou de renoncer A jamais le publier. Sans doute est-ce trop tôt mais qui dira A moins d'une œuvr postume, quand il faut mettre un terme A une entreprise de longue haleine? Il est certain qu'une lecture plus poussédes inkdits - et certainement aussi la connaissance des inéditqui dorment aujourd'hui encore dans l'argile du Proche-Orient - aurait rksolu plus d'un problkme. Ce qui me donne confiance, c'est la vitalitk des ktudes sur Mari que je constate autour de moi A Paris et le nombre des jeunes qui s'y adonnent, et plus uniquement françaiscela ne peut qu'entraî ner tô ou tard A une refonte de certains dossiers ou A des corrections que je ne fais pour l'heure que pressentir. Peut-êtr cette nouvelle prksentation systkmatique des archives de Mari la ren-
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LES DOCUMENTS !&'ISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
dra-t-elle plus facile. Au moment, en tout cas, oà cette Å“uvr se clô ce m'est un agréabldevoir d'adresser ma reconnaissance globale et entikre aux quatre Directeurs du CNRS ou aux cinq Sous-directeurs aux Sciences sociales et humaines du ministkre des Affaires Etrangkres qui ont étcontemporains de la réalisatiode cet ouvrage, pour l'octroi de tant de confiance et de créditpour la gestion des tablettes de Mari. Ma reconnaissance s'adresse de la mêm faço aux trois Directeurs Générades Antiquitésyriennes et aux Directeurs des Muséede Damas, d'Alep ou de Dê ez-Zôr ainsi qu'aux trois Directeurs de I'IFAPO pour l'hospitalità qu'ils m'ont accordéen Syrie et la faço dont ils ont facilità mon travail. Il m'est impossible de la mêm faço de détaillel'aide et l'amitià que j'ai pu recevoir de faqon multiple des différentecollaborations scientifiques dont j'ai pu bénéfici A Paris au sein de mon kquipe, notamment de ceux qui m'ont accompagnà A Dêr-ez ZÔ lors des campagnes décisivede collations, Pierre Marello et surtout Michaë Guichard dont l'Å“i a su résoudr plus d'un problkme. Il me plaîparticulikrement de reconnaîtrce que l'équipque je dirigeais et moi-même avons toujours reç de Michel Fleury, ancien Présidende l'EPHE et de sa IVe Section, qui nous a héber géet soutenus d'une amitià énergiqued'autant plus précieus que les mÅ“ur de l'époqu portent plus A empêche l'action qu'elles ne sont promptes A lui permettre de se réaliserNotre reconnaissance, nous la lui avions affirmé en le créan Assyriologue d'honneur à en lui dédianFlorilegiurn Marianuin. Je tiens A la lui redire aujourd'hui. Il me tient surtout A cÅ“u de reconnaîtr- pour sa patience dans la moiteur des étÃsyriens, ses précieusephotos, ses vérifi cations sur tablettes, ses discussions des problkmes, ses entête ments A ne pas lire ce qui étaisi évidentses solutions que je finissais par faire miennes, ses relectures enfin au fil des multiples manuscrits qu'a connus cet ouvrage - tout ce que je dois A Dominique Charpin avec qui j'aurais certainement dà cosigner cette Å“uvr si j'avais eu le temps de la faire plus digne de lui.
LES ARCHIVES DES ROIS DE MARI
Depuis la découverten 1933 de la statue Cabane et l'installation d'une mission régulikrde fouilles au Tell Hariri, rares ont ét les saisons oà le tell n'a pas livrà de documentation épigraphique Cette dernikre a surtout donnÃlieu de la part de A. Parrot A des bulletins de triomphe dans les comptes-rendus successifs de ses fouilles parus dans les livraisons de la revue S y r i a . Le terme à butin souvent employà A leur propos révklbien, autant que la jubilation de l'archéologuel'aspect désordonnde ces trouvailles et A quel point l'inventeur de ces trésora étdépasspar le flot ininterrompu de ses découvertesDe fait l'enregistrement ne parle au mieux que des salles du palais oh elles ont kt6 faites. documents n'ont pas étmarouélors de leur découverteLes premikres citations en ont donc étfaites par G. D. sans aucune réfà rence, ce qui ne facilite pas aujourd'hui, oh nous risquons de lire de faqon différentles documents, le repkrage de la tablette cité dans la masse des inédit(voire des textes déj publiés!)La recherche de ces citations a fait l'objet d'un travail exhaustif de B. L. et a étincluse dans sa Bibliographie des tablettes de Mari. Si l'on ajoute que les archives ont circulà de Syrie en France, au musédu Louvre, au temps de leur découvertepuis vers les châ teaux de la Loire, au moment de la Seconde Guerre mondiale, puis sont retournéeau second étagde la conservation du Louvre dans des placards de couloir oh le rangement étaides plus aléatoires pour finir leur odyssédans une cave du Collkge de France oà elles furent enfin marquéepar nos soins A M. B. et A moi-même on comprendra que trouver motivation A leur situation dans le Ã
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LES ARCHIVES DES ROIS DE MARI
bâtimenoriginaire relkve de la gageure, malgrà les espérancedes premiers kditeurs. Trks longtemps, d'autre part, aucun remembrement entre fragments n'a étà tentépar les kditeurs. Le rksultat est que les a vingt mille tablettes de la Bibliothèqu royale à représentenen fait plutô une masse de documents erratiques oh petit & petit l'ordre est en train de se faire. Une mission particulikre du CNRS & Alep en 1983 a permis quelques remembrements importants entre documents syriens et parisiens ; l'examen des originaux a mêm fait rejoindre des fragments au sein de certains volumes de textes. Un fait apparaîdésormai: il n'y avait pas que des tablettes du palais dans les trouvailles de A. Parrot. a) Plus d'une a étà retrouvé& l'est du palais, < d u côtÃde la Ziggourat*, comme l'indique le registre. En fait, nous savons maintenant qu'elles kmanaient non pas de l'administration du palais lui-mêm (bit têrtim) sise à l'entrépar oh passaient les personnes, mais de l'administration de la porte de Nergal È celle par oh passaient les véhiculeet les denrkes. b) II faut y ajouter d'autre part les documents tr0uvé. sous les sols È sans que A. Parrot s'en rende bien toujours compte. Cela a tout particulikrement 6téle cas dans la salle 135 (XXII) oà apparut soudain une masse consid6rable de textes de l'kpoque de YahdunLîm Le pic avait mêm dà plonger relativement bas puisque, dks avant la Seconde Guerre mondiale, les archives comportaient une tablette de l'époqud'fibla. Aprks la Seconde Guerre mondiale ou l'expkdition de Suez, les découverteont repris : tablettes paléobabyloniennecompl6mentaires retrouvkes dans le palais (S.115) ; textes de Sûmû-Yam et Yahdun-Lîm mê1é aux textes soi-disant Cakkanakku - en réalità antkrieurs & la babylonisation~(cf. ci-dessous), r6digé.sous le règn de Yaggid-Lîet au débude celui de Yahdun-Lî- qui apparurent avec l'enlkvement des sols de l'kpoque de Zimrî-Lî surtout dans la rkgion du bit Erim, les magasins sis dans la zone sud-est du palais ; puis tablettes du style de celles d'fibla, mêm si elles sont sans doute d'une 6poque un peu antérieureCes dernikres furent retrouvkes ailleurs que dans le palais, & des endroits divers (cf. D. Ch., MARI 5, p. 66). Les tablettes pal6obabyloniennes de diverses dates reprksentent environ sept cents textes et sont conserv6es au muséde Damas. c) Depuis 1979, sous une nouvelle direction arché.ologique
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quelques textes palé.obabylonienapparurent encore, lors du dé montage des dernikres parties du palais de Zimrî-Lî et l'examen des structures sous les sols a livrà plusieurs textes de YahdunLîm Les trouvailles de textes furent effectuéeavant tout au petit palais oriental (a chantier A È oà l'on trouva surtout des textes du débudu rkgne de Zimrî-Lî lorsque Asqudum s'y &ait installé. ou de la fin du rkgne, avant que la reine et le prince hkritier n'aient fait rkaménagele grand palais royal. La situation avait apparemment étla mêm lorsque Ama-dugga et les princes du royaume de Haute-M6sopotamie attendirent au mêm lieu, pour les même raisons. Nul document épistolaircependant n'en est sorti. d) Le à chantier D à sur la partie orientale du tell, entre le chantier A et la Ziggurat, a livrédes textes analogues & ceux des sols infkrieurs du bit firim et & certaines tablettes de la zone de la Ziggurat. Ceux qu'ont 1ivré.les derniers travaux du chantier A, dans une zone oh manifestement le petit palais oriental est fini et oà commence une sorte diffkrente d'occupation, leur sont tout & fait comparables. Il est vraisemblable que dans toute cette partie nord-est du tell se trouvait un quartier d'habitations de clercs ou de personnels religieux divers, & proximitédu palais royal et des temples majeurs de la cité.Tous ces textes datent cependant de Yaggid-Lî ou au plus tard de Yahdun-LîmLa zone devait êtr aband0nné.lors de la dernikre occupation de Mari. e) Le chantier E, plus & l'ouest que le chantier B. sur le rebord nord du tell, a livréquelques documents palé.obabylonienssurtout du rkgne de Yahdun-Lîmla majorità d'entre eux provenant d'une jarre oh ils devaient servir de matkriaux de ré.cupé.ratio La totalitéde tous ces textes d6couverts lors des nouvelles fouilles avoisine le millier, presque sans textes 6pistolaires. mis & part quelques rares exceptions en provenance du palais. f) Dans le chantier B. sur le rebord nord du tell, furent décou vertes, en 2 campagnes, quelques tablettes du style de celles d'Ebla: ces textes sont dksormais pub1ié.par D. Ch. (MARI 5, p. 65-128) sauf quelques s 6cimens peut-êtr plutô d'kpoque d'Agadé(d6but des vrais akkanakku). Un document atypique, puisqu'il s'agit d'une sfirie d'incantations religieuses fragmentaires, a étpublià dans Miscellanea Eblaitica IV, QdS XVI, p. d'fibla Èpar 15 1-159, à Oniromancie et magie à Mari & 17é.poqu M. Bo. et moi-même Fr. Thureau-Dangin, premier lecteur des archives de Mari, avait dé.jremarquéla prksence parmi les tablettes d'ktiquettes d'argile
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portant mentions à tablettes des serviteurs de Samsî-Addà et à tablettes des serviteurs de Z i m r à ® - L Ãavec ® la date à Armke d'ESnunna È donc de l'annke 32 de Hammu-rabi de Babylone, datant par l&-mêm la prksence des autoritks babyloniennes dans le palais royal. D. Ch. a fait remarquer en outre que certaines empreintes de sceaux de serviteurs de Hammu-rabi étaienen fait des scellements de porte. 11 faut donc en conclure que des administrateurs babyloniens ont posk des scellks sur certains locaux. Peut-êtr concernaient-ils les archives elles-même ou le dkmknagement des trésorsL'enregistrement de leurs lieux de ,1 trouvaille est cependant trop défectueu pour qu'on puisse en décidercf. D. Ch. à La fin des archives dans le palais de Mari È RA 3 9 , 1995, p. 29-40. Il est possible maintenant d'aller plus loin en constatant, une fois rkalisk l'inventaire complet des archives, qu'il manque une séride textes qu'en bonne logique on se serait pourtant attendu à retrouver en abondance, soit toute la correspondance diplomatique avec les cours majeures du Proche-Orient, en ce qui concerne Zimrî-LÃau moins, car nous avons de bons échantillonen provenance de Qatna, Carkkmish ou Ekallâtum pour l'kpoque de Yasmah-Addu. Par contre, nous avons gardk toute la correspondance de Zimrî-LÃavec les vassaux du nord, lesquels, pour la plupart d'entre eux, d'ailleurs, avaient perdu la vie, au moment de la chute de Mari. Le plus ktonnant est l'absence quasiment de toutes lettres en provenance de Babylone, alors que nous savons que les contacts entre Zimrî-LÃet Hammu-rabi ont ktà constants. Mari ayant kt6 accuske d'impiktà majeure et de non-respect de la jurke (cf. 289). il est vraisemblable que les Babyloniens ont 1\ luparole la correspondance & la recherche d'kventuelles complicitéet que ces textes ont kt6 vraisemblablement emportks & Babylone. Par 1 la mêm occasion, on comprend pourquoi la majeure partie des ar1 chives kpistolaires concernant la dernii?re annke du ri?gne sont manquantes. .On trouvera p. 626, d'autres exemples d'archives détournée lors des guerres contre les surtout & l'kpoque de Zimrî-Lî Benjaminites (ZL n02, XXVI 168-172), contre Samiya dkfendant subat-~nlil(ZL 27, ou lors de la prise d9A81akkÃ(ZL 1l'), etc. Il faut, de plus, tenir compte des textes rkdigks au loin (par ex. lors des voyages & HuSlà [ZL 7'1 ou & Ugarit [ZL 8'-9'1) et ramené & Mari pour y êtr archivésou des copies d'actes provinciaux que le roi pouvait kprouver le dksir de consulter chez lui (par ex. les divers recensements civils ou militaires), ou des lettres reçue par
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vassaux et administrateurs et dont ils ont portà ultérieuremen connaissance & l'administration centrale. Il faut donc garder & l'esprit que tout texte administratif retrouvà au palais n'illustre pas ipso facto un acte palatial et que, surtout, toute lettre conservke au palais n'étaipas obligatoirement adresske au roi ou & une personne du palais. Plusieurs conclusions erronkes tirkes de la prksence & Mari d'un document doivent êtr corrigéeen fonction de ces constatations. Pour pouvoir interprkter les textes retrouvélors des fouilles aux fins de reconstitution des activitks des gens du palais, tout particulii?rement pour utiliser le dangereux argument a silentio, il faut, & la suite de D. Ch. (MARI 4, p. 255), introduire les notions d'à archives mortes à et d'à archives vivantes È Les premii?res sont constitukes de textes dkj& mis au rebut lors de la dernii?re phase d'occupation du bâtimen et ne nous ont donc kt6 prkservkes qu'involontairement (remblais sous le sol d'une pii?ce, banquettes) alors que les secondes ktaient, encore au dernier étadu bâtimentvolontairement conservéepar ses occupants. Une double distinction doit donc êtr faite au sein des textes retrouvks & Mari. - Au point de :tout texte appartenant & l'kpoque antkrieure au royaume de Haute-Mksopotamie est & tenir pour à erratique È Le palais a étlongtemps abandonnk apri?s le meurtre de Sûmil-Yama et Yasmah-Addu a d'abord étroi ailleurs qu'& Mari (cf. D. Ch., MARI 3, p. 58) avant de faire procéde& de tri?s importants travaux au sein du palais royal et de s'y installer (cf. XXVU3, Travaux pour le roi). Lors des nouvelles fouilles, les seules & avoir fait attention aux lieux de trouvailles, tous les textes antkrieurs & Yasmah-Addu ont kt6 retrouvks sous des sols. Parmi eux, on trouve aussi bien des actes administratifs que des lettres envoykes par des princes. On avait donc considkrk comme d'intkrê nul d'en garder la mkmoire.~Beaucoup des protagonistes de ces textes ktaient effectivement morts ou avaient changà défini tivement d'affectation comme les deux grands administrateurs paet Hamatil. latins, Lîtêr-8arrÛs - Au point de vue t v ~ o l o ~ q u ile :est sûque Zimrî-LÃavait gardà en archives une bonne partie de la correspondance reçu par son prédkcesseuainsi que certains textes juridiques, mêm si beaucoup de leur intkrê ktait dks?et'-~es enquêteur babyloniens les avaient certainement trouvks en place, au palais, pour avoir pu les distinguer en lots spkciaux. On peut donc bien, & cette occa-
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sion, parler d'un intérà A garder la mémoirdu rkgne précéden Les actes administratifs en revanche n'avaient plus aucune importance et ont donc étjetéou récupérà Ils sont ainsi bien moins nombreux qu'on ne s'y attendrait a priori puisque le palais a étrégulièremeoccupà A la fin du rkgne de Yasmah-Addu et que, A en juger par les spécimenqui nous restent, sa gestion génà rait beaucoup de documents. C'est ainsi dans une banquette du magasin de l'huile du palais de Zimrî-Lî qu'ont étretrouvéla plupart des textes datéd'un éponymecomptabilisant les distributions mensuelles au harem de Yasmah-Addu ; ils sont de la fin du rkgne de ce dernier et la plupart des femmes qui le composaient appartenaient toujours A celui du nouveau roi. Pour une bonne partie, les textes, au moins administratifs, étaienen effet recyclésNous en avons la preuve matériellpar le fait que nous avons encore des tablettes en voie de remodelage, repétriesavec des restes de l'ancien texte qui apparaissent dans les replis du pâto d'argile. C'est ainsi que l'on peut expliquer qu'il nous manque tant de documents. Au chantier F, on a retrouvédans un niveau Yasmah-Addu, une jarre contenant une masse de tablettes qui, par leurs dates, appartenaient au rkgne de Yahdun-LîmOn trouve assez souvent dans les fouilles des blocs d'argile A tablettes, sous forme de nodules, trks faciles A identifier. Nous savons, en effet, que l'on n'écrivaipas sur n'importe quelle argile: il la fallait manifestement d'une certaine sorte. On décrile fait qu'on a envoyà beaucoup de lettres d'un lieu en disant que l'on en a épuisl'argile, ce qui serait inexplicable si l'on se servait n'importe où Il nous reste d'ailleurs encore des textes administratifs qui nous parlent de livraison de à chariots d'argile à (ex. gr. XIX 381), mentions dont la raretà s'explique mieux s'il s'agit de besoins de scribes plutô que de maîtremaçons Comment étaienrangéles textes dans le palais? Leur dé couverte a étfaite dans un tel désordr(des remembrements ont étopérÃentre fragments trouvé- d'aprks les indications du fouilleur - dans des lieux distincts mais en fait explorélors de la mêm campagne!), que l'on a eu l'impression d'une négligenc équivalentdans la tenue qui étaifaite des archives dans l'AntiquitéOn a aussi proposà d'expliquer ce désordrcomme celui qu'avaient mis les Babyloniens dans les archives lorsqu'ils les consultkrent. On a ainsi fait la proposition (lourde de consé quences) que les lieux de leur découvertn'étaienpas ceux de leur stockage; entre autres, on a imaginà que les textes étaien
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c o n s e à ©A l'étaget s'étaienà © f k h den désordravec lui, lors de la conflagration finale. Il est certain, et cela a déjétnotà plus haut, qu'aucune analyse fine n'est désormaiplus possible. Si, cependant, on tient compte de certains paramktres précison constate qu'une réparti tion en gros l'est toujours. Il faut en effet distinguer entre: - les N archives du palais à et les N textes des gens du palais >> ; - l'occupation des débutdu rkgne (ZL 1 A ZL 5') et celle de la fin (fin ZL 10'-ZL 12') ; - le genre des textes : ceux qui reflktent le fonctionnement du palais et ceux qui concernent la personne mêm du roi ou de la famille royale. On voit dks lors qu'il existe ce que j'ai appelà des conciergeries administratives à internes (cf, à *L'organisation de ', l'espace ... È Carte, p. 50), délimitand'ailleurs les grandes zones ! du palais et marquant leur articulation. On fera attention, d'autre ,' part, que ces salles d'archivage sont celles aussi oh ont ét retrouvéde nombreux scellements de porte. / Les trois conciergeries principales sont celles qui se trouvent : - à l'entréde la zone privé(S.115;fitockage des lettres reçueh la N porte du Palais È oh sikgent les administrateurs du bit têrtim ; - h l'entréde la zone administrative (S.108 : stockage des tablettes enregistrant les dépenseopéré sur les stocks palatiaux) ; - A l'entrédu à harem à (S.52 : stockage des lettres reçuepar les dames, ainsi que de leurs archives administratives). D'autres lots importants sont repérable: - h l'entrédu bit Erim (S.134; S.135); - h l'entrédu temple de la Dame-du-Palais à (S. 144) ; - A l'entrédes cuisines (S.5). On voit tout de suite, par exemple, que la N correspondance fé minine à d'un genre si particulier est distinguéarchéologique mensdes autres lettres, lesquelles forment par contre un lot trks hofnogkne, S. 115.
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Il faut soigneusement distinguer entre à § s c r i b e s administrateurs È Administrer est un acte d'autorità qui inclut des activitéde direction et de contrôle donc qui engage une responsabilitéL'administrateur, parmi toutes ses activitésA la fin d'une opératioou d'un des moments de cette dernikre, fait écrir de la mêm faço que l'autorità quelle qu'elle soit, avant de commander une action, fait prendre les présagesEn revanche écrir N
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ou prendre les présagesont des actes techniques qui demandent De mêm qu'il est trks simple - h de le recours h des spécialistes rares exceptions prks qui doivent s'expliquer comme des façon rapides de parler - de distinguer l'autorità qui sollicite la prise de présage(têrêt ufêpiS du devin qui l'opkre (têrêt ?PUS),il est facile de faire de mêm pour l'administrateur, lequel la plupart du temps à expédià (fapârumSGbulum) une tablette ou la * fait écrirà (fuffurum) ou à recopier à (futfurum), alors que le scribe l'écri(Safârunt) Tout comme on a pu proposer que l'exercice du pouvoir passait certainement par l'acquisition d'une certaine teinture d'hépa toscopie pour contrôle au moins en gros le discours du technicien, on peut supposer que tout administrateur devait avoir un certain accks h l'écritOn verra ci-dessous, d'ailleurs, les incidences de ce fait sur l'écriturdes textes elle-même Cet accks devait pour la plupart êtr limità h un contrôl de l'écritdonc relever plutô de la lecture que de l'écritureOn a un exemple a contrario de ce contrôl dans le remarquable texte publià par D. Ch. dans à LieB natiirlich ... ÈMélangeW. von Soden, p. 44-47, oà une faute grossikre de scribe est expliquépar le fait que la tablette a étmise sous enveloppe sans avoir étrelue. En ce qui concerne les textes administratifs, le contrôl devait êtr total, surtout en ce qui concerne l'aspect numériqu du compte. Ces documents recourent d'ailleurs de faço préférentiel h une écrituridéogrammatiquet h une mise en page trks stéré typéece qui leur donne un codage trks simple qui en facilite grandement une lecture globale. Il est moins sûque le personnel administratif courant ait pu tout lire d'une lettre. Les autoritédisent ainsi normalement au roi : à A l'audition de la tablette de mon Seigneur ... Èce qui indique (outre la formule introductrice d'une lettre qui s'adresse toujours h une tierce personne : à Dis a [destinataire de la lettre], etc. È qu'on passait par un lecteur pour prendre connaissance de la tablette. Pour les rois, c'est par leur premier ministre qu'ils prenaient connaissance du courrier : le procédest trks bien connu à Mari en ce qui concerne SÛ-nuhra-~âl mais il est attestà aussi pour son prédécesseu Sammêtar Il étaidonc nécessaird'êtr en bons termes avec l'individu, d'autant plus qu'il pouvait accompagner d'un commentaire sympathique le texte lu. On le voit souvent recevoir une lettre d'accompagnement qui lui résumla lettre et lui précisce sur quoi mettre l'accent. Naturellement ces billets s'accompagnaient d'un petit présen; cf. J. Sasson, à Shunukhra-
LES ARCHIVES DES ROIS DE MARI
Khalu È MélangeSachs, 1989, p. 329-35 1.
(652) nous montre que ces tablettes n'étaienpas gardéeen vrac, ou l'une rangéh côt de l'autre, au fur et h mesure de leur ré daction, mais regroupéeet, surtout, h l'abri. Elles l'étaiendans des coffres, peut-êtr l'équivalendes quppum (corbeilles) en jonc de l'époqumédio-assyrienneEn l'occurrence, les coffres h tablettes contenant les tablettes des recensements étaienscelléau sceau du ministre Sammêtar On voit bien h quel point ces tablettes étaienprotégée une autorità palatiale étaihabilitéh rompre les scelléde à la pikce à oà se trouvaient les coffres ; un administrateur indiquait les coffres demandé; deux autres enfin se chargeaient de les expédieau roi. Plusieurs attestations existent que des documents étaiengardédans un bîtu(cf. X 12). Le terme signifie le plus souvent à pikce à mais cette notion est difficile h apprécierDans plusieurs cas, plutô qu'un local véritableil devait s'agir d'une niche dans un des murs de la pikce aux archives. J. Sasson, MélF. R. L'accks aux archives étaidonc réservà Kraus, p. 326-341, a mêm montrà qu'en plusieurs cas, les récapitulatif mensuels étaienfaits de mémoirenon par la consultation directe des textes établi au jour le jour. Ces récapitulatifsemblent ne concerner que les textes administratifs : ils reprennent sur un mêm document au bout de divers laps de v temps plusieurs donnée ponctuelles, certains récapitulatif pouvant mêm êtr fondus ensemble. Nous avons ainsi des tablettes qui reprennent sur une annécomplkte des comptes journaliers et il est encore possible de faire la comparaison entre les deux rédaction; cf. Mklanges J.-R. K., p. 160- 177. Le procéda ététudipar G. Bardet dans XXIII, p. 16-17. Du fait des lacunes actuelles dans notre documentation, on ne peut jamais prévoi quel récapitulati étainécessair ni pourquoi telle ou telle tablette a étdupliquéou reprise. Cependant, lorsque l'on voitl'apurement des comptes (nipi? n i k k k ) d'un administrateur êtr fait sur plusieurs annéeson peut supposer qu'on produisait alors les pikces h conviction. Des à § p r u d ' h o m m e s(cf. p. 214) pouvaient cependant êtr chargédu souvenir des opérationet certains textes montrent bien que l'écrifixait le souvenir oral des opération (XXV 334: à MukanniSum a dit l(es différente sommes d)'argent (qu'il a utilisées pour ses dépenses Relativement h la ventilation de la laine, du cuivre et de l'étaidu service de Mukannisum, ces tablettes ont ététabliesau moment
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de la reddition des comptes, dans le vestibule de la cour au Palmier, en présencdu roi È) Il est possible qu'il nous reste, d'autre part. des à notes d'attente* que nous ne sommes plus en mesure de pouvoir interprkter. Ainsi, certains textes qui se présenten comme des suites de comptes de freinte sans specifications, peuvent êtr des notes prises au jour le jour des activitéd'un métallurgistedans l'attente de 136tablissement d'un texte explicite, le souvenir du pourquoi des diverses notations relevant, lui, de l'explicitation orale. En ce qui concerne les lettres, la situation est differente. Un grand problkme se pose: comment gardait-on le souvenir des lettres envoyees? Nous avons bien dans le palais des textes destines A l'exterieur (lettres de Yasmah-Addu A Samsi-Addu ; de Zimrî Lîà divers rois) ; ils sont cependant en tout petit nombre et on a plutô l'impression de lettres non envoyees que de doubles archivésCela est sûpour la lettre A ïî5-Ul(249). Sans doute, faut-il supposer que la chancellerie gardait la plupart du temps souvenir oral du texte envoyéOn voit les fonctionnaires lorsqu'ils r6pondent au roi, citer verbatim la demande qui leur a kt15 faite. Sans doute &ait-ce lA le véritablarchivage : la rkponse reprenait les termes de la demande. Il fallait donc espéreque la lettre arrivâ bien A destination et que le correspondant ne pratiquâ point la politique du non-recevoir. Quelques trks rares textes comportent la mention nzehir [uppim. Ce terme de mehrum est ambigu : il designe A la fois la à copie à et la à § r à © p o nDe s e fait, ces notations s'expliquent tantô comme une çrepons faite A une lettre^, tantô comme la à copie d'une lettre^ reçueL'explication de ce fait deconcertant pour nous peut se trouver dans la pratique 6voquéci-dessus de recopier les demandes en libellant les repenses. Le plus souvent cependant, la copie n'étaipas destinee A l'archivage propre mais servait A porter A la connaissance d'autrui un texte qu'on avait reç et dont on gardait l'original. Que se passait-il lorsque l'information d'un texte cunéiform devenait caduque? La technique d'6criture qui recourait A un support d'argile rendait toute annotation ulterieure, surcharge ou rature, impossible, la tablette une fois skche. Le plus souvent sans doute, la tablette désuktetait recyclee et une nouvelle, rédigeA partir de l'argile récupérà Lorsqu'il s'agissait cependant d'un immense texte récapitulatifle fait que certains des individus dont
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les noms propres y etaient enregistrésaient changà d'affectation ou soient morts ne justifiait pas l'&norme labeur d'une redaction nouvelle du document. On voit dks lors apparaîtrle recours à une pierre de couleur rouge (dont on a retrouve des fragments parmi les archives) permettant de proceder aux ratures necessaires ; cf. D. Ch., à Corrections, ratures, annulations : la pratique des scribes mésopotamienÈ R. Laufer éd.Le Texte et son inscription, p. 5762. Un texte administratif peut comporter un sceau: celui de l'autorità dont la responsabilite est engagépar l'acte. Trks souvent, il s'agit du sceau royal derrikre lequel peut rester anonyme l'administrateur qui agit au nom du souverain et que nous ne connaissons que si la tablette le mentionne. Il est difficile de savoir parfois pourquoi tel texte est scelle et tel autre, non. Un récapitulatifde deux jours A une annee, ne l'est en tout cas jamais. Il s'agit toujours d'actes ponctuels. Manifestement, le sceau etait plus important que l'information qu'il scellait. Comme les vignettes des sceaux sont A l'epoque le plus souvent trks banales, le libellà indiquant le nom propre est toujours privilégilors du scellement. Son empreinte, présentsur toutes les faces du document, en oblitkre le texte. Un acte administratif scelle est ainsi souvent trks difficile A lire. On constate de faço trks claire que le roi ou les différentserviteurs ont plusieurs sceaux A leur disposition. Certains doublons peuvent s'expliquer, comme pour Yasîm-Sûm par des promotions, d'autres par l'opposition entre à sceau personnel à et à sceau officiel È En ce qui concerne le roi, il étaicertainement necessaire d'avoir plusieurs exemplaires, en fonction des differents services. Certains textes juridiques ou administratifs A portéjuridique [VI11 89, réédi dans MARI 2, p. 130-131) ainsi que la totalità des lettres sans doute, possédaienune enveloppe, dont certains rares spécimenont et6 conservésElle protegeait le texte et lui gardait son aspect confidentiel, comportant le déroulemendu sceau de l'expéditeuet indiquant succinctement le nom du destinaire. Cela n'empêchai cependant pas des ratages dans la transmission du courrier comme l'indique la mesaventure arrivke A Yasmah-Addu, narrépar A.2701, dans D. Ch., à LieC natürlicÈ MélangeW. von Soden, p. 48-50. La classification par ordre chronologique des textes de Mari a
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permis, entre beaucoup d'autres constatations, d e montrer qu'il y a un rapport direct entre la rédactiode la plupart des textes et la présencdu roi au palais. Cela va de soi pour tout ce qui est d e l'entretien royal, comme les dépenseen nourriture ou en équipe ment. Deux faits massifs s'imposent par exemple: de la fin ZL 8' au mois iv d e ZL 9'. c'est-&-dire lors du voyage & Ugarit de Zimrî Lîm tous les textes datant de cette pkriode ont en réalitétécrit au cours du voyage, concernent la personne royale ou sa suite et ont étmanifestement ramenéaprks son retour pour êtr archivé au palais royal. Il en avait étde mêm en ZL 7'. pour la périoddu voyage & HuSlâLa conséquenclogique s'impose donc qu'il n'y avait plus matikre & rédiged e textes administratifs au palais lorsque le roi n'étaiplus l&. De fait, il est loisible d e se rendre compte que c'est la présencdu roi qui crke le lieu d'enregistrement et du contrôle Ainsi voit-on souvent le texte qui enregistre une information êtr dit avoir étrédigà dans la courn, à § la chapelle È à sur le toit È etc., mais toujours en présencdu roi n. Tout dépendaidonc de savoir oh se trouvait le roi quand on venait le voir. De manikre complémentaireen ce qui concerne l'an ZL 12'. le dernier du rkgne, on a pu constater désormaique les textes du dé but de l'annéreflktent en réalitla présencd e Zimrî-LÃdevant ASlakkà et ceux de la fin, rédigÃdans le palais, ne sont plus que des dépensepour le repas du roi. En ce qui concerne le harem royal, les textes concernent surtout les annéeZL 2 (sous sa variante de la à Prise de Kahat È et ZL 1'. Un autre texte appartient certainement au moins & ZL 2'. sinon Z L 3'. Le harem royal disparaîensuite d e la documentation palatiale jusqu'h ce qu'A la fin de ZL 10'. nous voyions la reine et le prince héritierevenus au petit palais oriental, puis se réinstallanau palais royal. On en déduirdonc que le grand palais d e Mari fonctionne pendant tout le règn comme un lieu d'archivage ou d'administration, mais d e faço épisodiqucomme résidencde la famille royale, dans les moments oh elle a besoin d e la sécuritqu'offrent ses murs épaisLe roi et la cour devaient dks lors habiter dans un autre endroit, sans doute plus & leur goûtLorsque le roi étaiau palais, les repas qu'il y faisait y étaienenregistrésd e mêm que nous y avons la trace des travaux d'orfèvreri ou autres qu'il commandait aux artisans. Les textes analogues concomitants & nses absences ont dà êtr visépar une autorità différentet êtr ainsi enregistréau lieu d e résidencd e celui ou celle qui exerçaila ré
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gence. Il est en revanche normal que les textes épistolaireaient continuà d'êtr archivédans le lieu officiel d'exercice du pouvoir. La rédactiodes textes administratifs est minimale : elle recourt
a une juxtaposition de donnéesle lien entre elles découland e la mise en page et du sens du mot clef qui termine le texte et lui donne son sens (a reçÈ dépensÈ etc.). La lecture devait donc en êtr globale, car celle d e chacun des élémen pris individuellement est dépourvude sens. Il est rare que ces textes comportent une phrase articulé; la plupart du temps, il s'agit d'une précisio sur les modalitéd e la rédactio (surtout des notes en intima, -alors que ... ; au moment de. .. È) La rédactiodes documents épistolaireaboutit & un texte articuléLes lettres de Mari ont d e la sorte gardà le plus riche corpus de prose en dialecte est-sémitiqueCertaines tablettes approchent la centaine d e lignes. A leur lecture, l'impression immédiatest qu'on a affaire & du style parlÃÈ celui d e documents naïf qui racontent les faits tels qu'ils se sont passéou rapportent les paroles telles qu'elles ont ét dites. Les administrateurs jurant d e dire toute la véritet rien que la véritÃle discours historique nous apparaîtraiainsi dans son surgissement même La lecture de ce document majeur pour l'historiographe qu'est les trois morts du roi Z u z à » (333) montre bien qu'il n'en est rien. L'administratif raconte en fait n'importe quoi qu'on lui a d i t ; il en transmet kventuellement, dans le meilleur des cas, confirmation (takittum) ultérieurece qui lui permet de se réclamed'une pluralità de sources et non d'une seule. L'essentiel est de transmettre toute information apprise. Trks souvent, d'ailleurs, la source est anonyme: il s'agit d e la voix publique È si l'on admet cette traduction trks moderne pour ahîtumc'est-&-dire ceux que l'on a tout autour d e soi ou dont o n croise la route.
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Les lettres d e Mari, & les lire attentivement, représentenen fait, dans la majeure partie des cas, des textes élaborÃplus que naïfs Si l'on veut transmettre une information. cette dernièr doit arriver . . ~ y'emploie pas pour la féconditd'un terroir, l'apparition occasionnelle de formes A mimation (marin, etc.) n'incite pas a voir dans le toponyme une forme verbale. Tout rattachement au nom du dieu de l'Orage Mê est certainement faux car ce dernier se prksente sous sa forme archaïqu comme Wêr Ce rattachement se fondait w r une soi-disant variante attestke par la crapaudine de à EnimDagan à (Hanun-Dagan) ; cf. dksonnais MARI 4, p. 151, n. 26. Il est donc possible que à Mari È remontant au moins au dkbut du IIIe millknaire, soit le vestige d'une toponymie due A un peuplement présumkrieet présémitiqu De toute faqon, a la diffkrence de la conscience historique grecque, les Mksopotamiens n'ont pas gardà le souvenir, et n'avaient donc pas le culte, des fondateurs de leurs villes (Assur, Babylone, etc.). Nous ne connaissons que ceux de citadelles ré
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centes. Un Ninos ou un Bêlo sont des inventions grecques. La seule fois oà l'on nous parle de la fondation de Mari, dans le disque de Yahdun-Lîmc'est pour nous dire que la Divinitk l'a construite, une faço de dire que l'origine de la ville se perd dans la nuit des temps.
La liste royale sumkrienne. On savait (Th. Jacobsen, The Sumerian King List, AS 11) que Mari ktait considérkcomme le sikge d'une dynastie postkrieure au délugeLa liste de ses rois qui n'ktait pas conservécomplktement, l'est maintenant grâc A la découvertd'un exemplaire de l'œuvr A Tell Leilan (C. Vicente, T A 85, 1995. p. 234-270).
leurs rapports de parent6 et la durke de leur rkgne (cf. MARI 4,p. 152-153). Le raccrochement de cette lignéA celle de la IIIe dynastie d'Ur repose sur la lecture du nom d'Apil-kînprobable mais non assuréeSi cette lecture est vraie, les Sakkanakku de Mari ont étcontemporains de l'empire d'Agadk et la IIIe d y ~ a s t i ed'Ur, disparaissant au mêm moment que cette dernikre (2004 av. J.-C.), sans doute sous le coup du passage des envahisseurs amomtes. Le premier d'entre eux, un certain IdidiS, qui eut un rkgne exceptionnellement long de soixante annkes, étaijusqu'ici totalement inconnu. Leur titre montre clairement que, A l'origine au moins, ils étaiendes gouverneurs militaires au service des empereurs d'AgadéTout porte J croire cependant que Mari étaidevenue tot a a de la T W d'Ur, et peut-êtr dkKép2qud'Agadk. ,&..ville est touvent mentionnke, comme d'autres villes syriennes, textes à • i i 6 0 ~ ~ " -..-- -~. - dansles - . -r-7.m-uniquement-pqur indiquer-l1ong~ne3eo.-. "- gu&q.ue de certaines -ersonnes. --
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Les archives de Mari du style de celles d'Éblsont sans doute lkgkrement antkrieures A l'kpoque de la grande mktropole du NordOuest. Elles contiennent des dates anonymes (type la xe annke) et n'ont livrà aucun nom qui puisse êtr raisonnablement tenu pour celui d'un roi. Elles sont de simples comptes sans horizon géo graphique, ne mentionnant aucun toponyme. En revanche les statues votives retrouvkes pour cette kpoque donnent plusieurs noms royaux. Malheureusement, seul celui d'Iblul-El a jusqu'ici un échdans la mémoird'Ebla. Grâc A la fameuse lettre du roi Enna-Dagan de Mari, nous posskdons de plus une sorte de synopsis des rapports entre les deux grandes citks syriennes du IIIe millknaire. Iblul-El semble avoir conquis toute la vallke de l'Euphrate A son amont, dktruisant Imârs'avançanjusqu'A une ville de 6 Hazuwan à que les éblaïtisan identifient avec la HaSSu du IIe millénaireprks de l'Amanus. On se reportera aux synthkses de A. Archi, MARI4. O rla fin desette kpoque de Mari A Sargon qui dit effectivement s ' 2 t r ~ e ~ p a r ~ - dyigllau e J ~ débude son règne
Les
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Sakkanakku B.
Nous avons retrouvk, pour l'heure, deux exemplaires d'une liste de ces iakkanakku, nous donnant A la fois leur séquence
Yaggid-Lîm Yahdun-Lîet SÛmÛ-Yama Pendant tout le x x e et la plus grande partie du xixe sikcle, Mari semble avoir connu une longue périodd'kclipse, voire d'abandon. Son histoire recommence pour nous avec l'amvédans sa ré gion de tribus bensim'alites originaires des sources du Balikh. Le premier chef de nous connu, Yaggid-L"m,semble s'êtr ktabli d'abord à Suprum (Tell Abu Hassan), d'oà il conquit Terqa, puis Mari.Dks son kpoque, il y eut affrontement avec Ila-Kabkabu, pkre de Samsî-Add; cf. in chap. VI, à Fronts orientaux A l'épkpon. >>. Son fils Yahdun-Lîpeut êtr considkrk comme le restaurateur de l'idéroyale sur les Bords-de-l'Euphrate, conqukrant la vallé moyenne sur les tribus benjarninites, au moins jusqu'A Tuttul, les poursuivant dans un raid cklkbre, A travers le dksert occidental, jusqu'au Liban. Il se proclama l'auteur de grands travaux d'imgation dans la rkgion de Dê e z - B r et de grandes constructions sacréesComme un vrai monarque de la tradition mksopotamienne du sud, il nous a d'ailleurs laissà des inscriptions de fondation cé lébrande faço dktaillke ses hauts faits et commémoransa reconnaissance envers ses dieux qu'il honora de plusieurs travaux. Ses principales conquête le conduisirent toutefois dans la partie nord-occidentale de la Haute-Djkzirk oh il affirma son pouvoir.
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Dans le nord, il devait entrer en conflit avec un autre grand conqukrant, Samsî-Adduroi d'Ekallâtum D'abord vainqueur ii Nagar (Tell Brak), il perdit la guerre, peut-êtr du fait d'une trahison. Son fils Samû-Yamam instigateur ou bknéficiairde la rkbellion, ne se maintint que deux ou trois ans sur le trôn de Mari. Il eut ii peine le temps de fortifier Halabîprotkgeant le cours de l'Euphrate, au nord du royaume (ii l'endroit de la moderne Haikbiyk), qu'il subit lui aussi un sort funeste et que les troupes de Samsî-Addentrèrenii Mari. Les kvknements de leurs deux règne sont surtout connus par leurs noms d'annkes: une quinzaine pour Yahdun-Lî et deux pour Sûmfi-YamamCes noms d'annkes reprksentent une pratique typiquement mksopotamienne du sud: l'annke recevait un nom, d'aprè l'kvénemenle plus marquant de l'annke qui l'avait prkckdke. Lorsqu'on réussiii en ktablir la skquence, on peut avoir ainsi le discours qu'un roi a tenu sur ce qui s'est passà de plus important pendant son règne au point de vue militaire, religieux ou économiquePour Yahdun-Lîmla séquencdkfinitive a ét repkrke en gros mais des annkes restent encore ii placer; cf. la synthhse de D. Ch., Amurru II. Yahdun-Lî a fortement marquk la mkmoire proche-orientale. Il à y a mainte allusion, sous le règn de son successeur Zimrî-Lî des kvknements ou des personnages de son r6gne. La collecte de ces allusions donne beaucoup de détailimportants sur des faits que nous ne connaîtrionplus autrement, vu la disparition de ses archives, et surtout le nom des princes syriens qui ktaient ses contemporains (cf. D. Ch. ibid.).
Le royaume de Haute-Mhopotarnie. C'est le nom que nous avons donnk, D. Ch. et moi-même ii l'entità gkographique constitube par Samsî-Addulequel se targue ii deux reprises d'êtr celui qui a rbuni (muztemki) la régiodes CC Bords-de-l'Euphrate à et celle des K Bords-du-Tigre È Nous connaissons surtout les kvknements du règn de Samsî-Addpar un document exceptionnel, les Chroniques éponymalesqui nous donne la succession des kponymes avec un rkcit succinct de ce qui s'est passk chaque annke ; cf. MARI4, p. 219-242 et MARI 6, p. 271275. Ces à éponymeà représentenun autre systèm de comput an-
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nuel, typique du Nord. Nous ne savons toujours pas en venu de quoi des individus pouvaient ainsi donner leur nom ii une annbe, mais le procédest utilisk de faço gknéraldans le nord de la Mksopotamie, toute question d'obkdience politique mise ii part. La proclamation de l'kponyme semble avoir ktà faite ii Assur. Nous ne pouvons malheureusement pas encore dire s'il y avait plusieurs système concurrents d'kponymes, de la mêm faço qu'en Mksopotamie du sud, chaque royaume avait son propre systèm de noms d'annkes. En Haute-Mksopotamie, nous constatons la prksence d'une datation par kponymes ii Assur (ou le systèm dura jusqu'ii la fin de l'histoire de l'Assyrie), ii KaneS (Kültepe)ii Subat-~nlil(Tell Leilan), ii Qatjarà (Tell Rimah), ii Qala'at al-Hsdi (NABU 87/37), indépendammende tout rattachement ii un centre politique. Cependant, dè qu'une ville étairattachéii l'empire de Samsî Addu, elle adoptait son systèm éponyma(Mari, Tuttul, Chagar Bazar). Dans ce cas, l'adoption du systèm kponymai avait un sens politique. Les Chroniques éponymalesavec leur court rkcit historique, ont un kcho plus tardif dans ce que l'on appelle les à Eponymes cbà (cf. R U , Eponymen, p. 429 sq.). Ces Chroniques, document atypique ii une aussi haute époquene sont sans doute pas un texte dont la motivation ktait purement historique, donnant la séquenc des éponymemais, en fait, l'histoire de la famille de Samsî-Addu Il devait servir ii des fins religieuses comme la commkmoration de la geste familiale lors de la cklkbration du rite funkraire du kispwn ; cf. J.-M. D. et M. G., à Les rituels de Mari ÈFlor. Mar. III. Son étade conservation n'est cependant pas excellent et nous ne pouvons pas en tirer autant qu'on pouvait l'espérepour restaurer la skquence des kvknements. Ce que nous connaissons le mieux, c'est l'histoire de Samsî-Adduii partir du moment ob son fils Yasmah-Addu s'est installk ii Mari, grâc aux lettres retrouvée dans ses archives. Cela reprksente surtout les huit dernière annkes du règn avec de trè importants dossiers surtout militaires.
Zi-Lîm Le règn de Zimrî-LÃn'a dur6 en dkfinitive que 14 ans. Le nombre de 32 auquel étaiarrivk G. D. reprksentait en fait l'adjonction de toutes les variantes de noms d'annkes, compte non tenu de certaines années-fantôme On symbolise ici les annéedont la sé
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LE CADRE HISTORIQUE, G ~ ~ G R A P H I Q UET E HUMAIN
quence a ét dkfinitivement et sûremen ktablie par M. B. (à Donnéenouvelles sur la chronologie du rkgne de Zimri-Lim È Syria 55, 1978, p. 333-343) par a ZL 1' à h a ZL 12' à et les deux premikres du rkgne, pour lesquelles sont attestkes plusieurs variantes de maniement dklicat (cf. P. V., a La place des annéede "Kahat" et d'"Adad d'Alep7' dans la chronologie du rkgne de Zimri-Lim È MARI 7, p. 3 15-328), par à ZL 1 à et a ZL 2 B. Cela, pour laisser ouverte la possibilità que certaines variantes soient en fait des ann6es pleines h ajouter au comput (ce qui paraîtoutefois de moins en moins vraisemblable). C'est le moment auquel appartient le plus grand nombre de nos tablettes. Les dossiers sont multiples et ce sont eux que l'on trouvera majoritairement ci-dessous.
qu'h la grande Mari. Le plus ktonnant est enfin que de petits princes de la dynastie du Suhû puissent se dire encore au Ier millénaira rois de Mari à (Bagdhader Mitteilungen, 21, 1990, p. 32 1-456). Tous ces petits a royaumes à se trouvent effectivement sur des terres que quelqu'un comme Zimrî-LÃa contrôléePeut-êtr y avait-il encore le souvenir de la puissance kvanouie, voire des prktentions locales h passer pour les successeurs des monarques illustres du passé
La mbmoire de Mari.
La u Mésopotamià au IIe millénair: Sumer, Akkad et l'u Assyrie È
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Si nous savons dksormais pourquoi Babylone a dkcidk un jour de détruirMari (cf. p. 289), l'affaire ne nous est pas connue dans le dktail de sa rkalisation. Nous ignorons surtout le sort de Zimrî Lîm celui de la plupart de ses serviteurs, ou des Bensim'alites en génkralTous ces gens si documentks dans nos archives disparaissent dksormais dans la nuit la plus complkte. Cependant la régio a kt6 assez vite kvacuépar Hammu-rabi aprks l'incendie du palais royal et il est vraisemblable que le maintien h Terqa du rôl politique d'ItÛr-Mê dieu poliade de Mari. ainsi que l'appellation de royaume bédouià (à Hana È pour les territoires dkpendant de Terqa, montrent que la dynastie de Zimrî-LÃa rkussi h subsister sur les bords de l'Euphrate ; cf. J.-M. D., à Itûr-Mêdieu des serm e n t s ~ Méditerrané , 10-1 1, 1997, p. 68-69. Cette histoire est. par nature, totalement en dehors de notre propos. On notera cependant que si Mari n'est plus mentionnélorsque les rois nko-assyriens passent par l'endroit oà elle se trouvait, au milieu du IIe millénairpar contre, mis h part quelques mentions erratiques dans les textes de Nuzi ou d'Ugarit (MARI 3, p. 185 sq.), le toponyme est encore mentionnk dans les annales mkdio-assyriennes (RGTC 5, p. 184). Cependant, la skquence a MâMari, Mâ Hana, MâRâpiq à de Tukulti-Ninurta (KAH 2 60 : 69) donne h penser car noussavons qu'il existe dksormais un à royaume de Mari à autour de Tell Bderi, sur le bas Habur (cf. S. Maul, Die Inschriften von Ta11 Bderi, Berliner Beitrage zum Vorderen Orient) et la skquence des toponymes conviendrait bien plus h Tell Bderi
LE PAYS
Le Proche-Orient, tel qu'il nous apparaîau moment des archives de Mari, est extrêmemen différende la vision classique que nous pouvons en avoir, dks la seconde moitià du IIe millknaire et. encore plus, pour le Ier millknaire. Nous avons alors tendance h tout expliquer, en linguistique, littkrature, religion, par une trilogie a Sumer, Babylone et Assur È tout en reconnaissant l'existence d'une a pkriphkrie à qui de temps en temps vient troubler la simplicitk originelle. Au débudu X V I I I ~ sikcle, Sumer n'est plus qu'un souvenir. Le seul qui peut encore prktendre au titre de a roi de Sumer È Rîm-Sî de Larsa, est en fait un roi amorrite comme tous les autres princes de la plaine. La culture sumkrienne est inexistante sur les Bordsde-l'Euphrate, en Trans-Euphratkne ou en Haute-Djézirà mêm si l'kcriture recourt encore à l'usage des idkogrammes, par simple habitude de codage. Le texte atypique (22) kditk par D. Ch. n'est qu'une somptueuse exception. Ce a sumkrien à a d'ailleurs de grands particularismes en Syrie, dont le plus intéressanest de recourir h des valeurs phonktiques et non orthographiques : on kcrit ainsi UR, non UR pour pêmurn la a cuisse à ; c'est-h-dire qu'au lieu du signe standard (a orthographique È) on recourt h l'homophone couramment utilisk comme syllabogramme (a phonétiquÈ) Les emprunts h la langue sumkrienne montrent que l'on a souvent recouru au vocable eme-sa1 ( a sumérierécenÈ) propre h la langue
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parléenon au terme eme-gi7 (a sumérieclassique È Babylone n'étaipas encore un des centres politiques majeurs du Proche-Orient, mêm si, avec la chute de Mari. elle devint centre d'un empire regroupant quasiment toutes les régionorientales. Son dieu Marduk n'étaitoujours qu'une simple divinità poliade. Si la théologiqui sera sienne est bien attestéh l'époqueelle est cependant alors attribuéh Addu d'Alep qui, lui, a des prétention déjnettes h êtr une divinitÃuniverselle ; cf. J.-M. D., à Le mythologkme du combat entre le dieu de l'Orage et la Mer È MARI 7, p. 41-61. C'étaid'ailleurs le roi d'Alep qui avait alors le plus grand nombre de vassaux et apparaissait comme la figure dominante sur l'échiquiepolitique occidental, Babylone ne constituant qu'une partie du à pays d ' A k k a d ~ ,l'autre étanESnunna. Cette dernikre, en revanche, étaialors, et depuis un certain temps, la puissance orientale majeure, contrôlan souvent le cours supérieudu Tigre ainsi qu'une partie trks importante de la Haute-DjézirÃEinunna avait en outre toujours attachà du prix h annexer la partie infé rieure du cours moyen de l'Euphrate, au moins jusqu'h Mari et, sans doute, mêm si nous en sommes moins informésle cours du Wadi Tharthar, pour assurer la pâtur de ses troupeaux. Assur, en revanche, n'existait pour ainsi dire pas politiquement (cf. D. Ch. et J.-M. D., à Assur avant l'Assyrie È MARI 8). C'étai une républiqumarchande dont seule la divinità étaide trks grande importance. Ses marchands jouissaient, comme ceux d'autres centres d'ailleurs, de franchises particulikres, mais il n'y avait pas de conception impérialassyrienne pour l'époquele KaneS, voire grand empire reconstruit par J. Lewy d'ASSur à l'empire assyrien à de Samsî-Addu étande pures chimkres. Samsî-Addcontrôlai certes Assur, mais de la mêm faço que d'autres villes, dont Mari. Sa vraie capitale étaih Ekallâtum
On sait, par la documentation éblaït que les Occidentaux n'avaient pas eu besoin de l'exemple d'Agad6 pour construire un Etat centralisédkpassant le cadre de la cité-gtatpuisque leurs réa lisations sont antérieureh l'empire de Sargon et que ce dernier qui les connaissait, s'en est peut-êtr inspiréA l'époquamomte, l'Occident nous apparaîsurtout comme le lieu d'affrontement entre deux royaumes majeurs : Alep, au nord, et Qatna, au sud, qui se partageaient l'ensemble des territoires, Qadei et Palmyre appartenant ainsi h Qatna, Imâ sur l'Euphrate, Ugarit et la valléde 1"Amuq h Alep. Hasôr en Palestine participait aussi au concert des princes amorrites. Elle semble avoir étle royaume amorrite le plus mkridional, face h une Egypte toujours absente. La côt étaiun lieu de pklerinage pour plusieurs rois de l'inté rieur, terme du parcours de certaines tribus benjaminites des Bords-de-l'Euphrate. Les futures grandes métropole phéni ciennes, dont seule Byblos est documentéh l'occasion de l'importation de ses produits, ne sont pas directement attestéesOn parle simplement à l'occasion de à quatre rois d'Amurru È Cela doit tenir au fait que la régiode Damas (Apûmet la valléentre le Sarô et le Liban (ville de Râhisum)en mauvais rapports avec Qatna, les occultaient. Mais la toponymie typique de l'kpoque d'El Amarna semble déjêtr en place : la Beka'a s'appelle déjle pays de Kinahnum h l'époqude Mari ; cf. J.-M. D., à Comment les textes de Mari documentent les régionoccidentales du ProcheOrient È L'Acrobate et le Taureau, Colloque du Louvre, 1997. Ces régionprospkres et puissantes interviennent plusieurs fois h l'est du Proche-Orient. La créatiode l'empire babylonien regroupa toutes les provinces orientales face h Alep. Lors du reflux de Babylone, aprks Hammu-rabi, l'influence d'Alep s'étendiloin vers l'Est, jusque dans la régiode Tell Leilan.
L'Amurru, la Syrie trans-euphratique et la Palestine.
La Haute-Djezirà : la régio de H a r r à ¢ (Zalmaqum), l'IdaMaras, le pays d'Api3m et le Subartu.
La plus grande partie des régionoccidentales est documenté pour la premikre fois dans l'histoire par les textes de Mari. La documentation d'Ebla ne nous a toujours pas fourni d'occurrence incontestable d'Ugarit, de Byblos ou de villes palestiniennes, sans compter l'Extrême-Occiden comme la Crkte (Kaptarum, la Kaphtô biblique), ou AlaSiya, non pas le nom de Chypre, mais celui d'un de ses ports ; cf. M. G., a Les mentions de la Crkte h Mari È L'Acrobate et le Taureau, Colloque du Louvre, 1997.
Tout le Nord, h partir de la rive gauche de l'Euphrate, formait un monde complexe oh le pouvoir étaisous le signe d'une extrêm dispersion. C'est la zone que concernent la plupart des dossiers constituéci-dessous et elle mérith ce titre une attention particulikre. Nombreuses étaienles péripktiequi s'y passaient et péril leux l'exercice du pouvoir. Aussi les archives mariotes documentent-elles plusieurs rois par cità importante, restant au mieux
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quatre & cinq ans sur le trôn et pkrissant de mort violente. Dans la régio de l'Euphrate superieur, rive droite, se trouvaient des cites puissantes mais au territoire limitédont l'importance venait surtout de ce qu'elles faisaient le lien entre l'Anatolie et la plaine mesopotamienne : Carkemish, HaSSû et Ursum. Sur la rive gauche, autour de Harrâ s'etendait la puissante confederation de quatre villes: HarrânNihriya, Sudà et Hanzat dont la reunion constituait le Zalmaqum : il s'agissait l& d'une régio& peuplement benjaminite. Commençandè le nord-est de ce Zalmaqum, tout le piémon du Tûr-'AbdÃ(le Maras) jusqu'au Djaghdjagh inclus, portait le nom de l'Ida-Maras (à 1' A-côte-du-Mara È) Il étaiconstitue d'une douzaine de citémajeures dont 1'6numératio n'est pas constante: on a ainsi Ilân-sûrASnakkum, UrkiS, Susi, Aslakkâ Tarmanni, Suduhum, ZalluhânHazzikânumQâ-Isq et Kahat. La situation de Qâ-Isq peut êtr fixee en gros, parce qu'on les sait sur le HirmaS (Djaghdjagh) ; UrkiS semble desormais identifiéà Tell Mozan. Cette region représentde fait la surface minimale que sont censes arroser de leur eau les oueds descendus de la montagne, laquelle conjuguee avec un régimde pluie adequat constitue la zone de dry-farming oh s'implantent les sedentaires. L'intermediaire entre le Zdmaqum et l'Ida-Maras &ait formà par le Yapprum, avec comme capitale la puissante TalhâyumLa limite doit êtr constituee par la region entre le cours supkrieur du Habur et le Wadi Khanzir. C'est en tout cas vers le nord du Balih que se trouvait l'importante ville de Dêr à Ida-Maras, Yapturum et Dê à representent dans le nord-ouest de la Mésopotamile domaine de parcours propre des Bédouinbensim'alites. La prospection realisépar B. Lyonnet sur la grande boucle du Habur entre Ras-el-'Ain et Hasseke & l'ouest et le Djaghdjagh à l'est, d'autre part, a montre (cf. Amurru 1) que toute cette region comporte des tells consid6rables (Tell Halaf, Tell Fekheriye, Tell Tawile, Tell Tawil, Tell Beidâretc.) qui ne sont quasiment plus occupéaprks le IIIe millénairet doivent êtr tenus pour deserts à l'epoque amomte. Deux preuves directes sont donnees de la justesse de ses conclusions: Tell Fekheriye que nous savons êtr à Sikkani du Habur Èmentionnee sous la IIIe dynastie d'Ur, toujours nommee Sikkani & époquarameenne, est inconnue des archives de Mari ; nous savons maintenant, d'autre part, par la documentation du type de celle d'fibla, retrouvke & Tell Beidar, que les toponymes qui y sont attestes sont eux aussi inconnus des
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textes de Mari. Cette régioen revanche devait êtr largement parcourue par les troupeaux des Bedouins bensim'alites. Le Djaghdjagh, appelà alors HirmaS, nom qui lui est reste jusque dans les sources arabes, étaiune region intermédiairetrks importante, commandee par le site majeur de Kahat, plus vraisemblablement Tell Hamidiyà que Tell Barri (cf. Flor. Mar. II, p. 244). En aval, sur une partie de l'imposant Tell Brak, se trouvait la petite Nagar amomte, sans doute déchuealors qu'elle avait kt6 le centre régionadu pouvoir & l'kpoque de la conquêt d'Agadé Dans la zone des Wadi ar-Radd et Wadi Abbas, autour de l'énormTell Leilan, s'étaiconstituéla à Rkgion de la Cannaie È le MâApim. Tell Leilan a une position clef, proche de la montagne, barrant la plaine entre le Tûr-'AbdÃet le Djebel Sindjar. Primitivement appeléSehnâelle fut occupésous le nom de Subat-~nlilpar Samsî-Addqui en fit sa résidenced'oh il contrô lait l'ensemble de ses possessions. Le site le plus important qui en fGt proche etait Azamhul (Tell Mohammed Diyab). Le Subartum est une region plus floue car elle ne semble pas constituer une unite trks fermement definie: de faço etroite, elle constitue la partie de la Haute-Djezire à partir de Tell Roumeilan (régiode Razamà du Yusânjusqu'au Tigre; comprise de faqon plus large, elle peut inclure toute la region de la rive droite du Tigre, au nord du royaume d'Ekallâtu (Razamà du sud, Qattari et Karanâ)ainsi que le Sindjar et son piémonsud (Andarig, capitale du Yamutbal, et Kurdâcapitale du Numhâet peut-êtr nord. Tout le piémonsud du Sindjar, sikge de capitales majeures, est le lieu de sedentarisation de la tribu du Numhâqui semble apparentee de prks aux Bensim'alites qui y poursuivent leurs tranhumances.
Les u montagnes à et le plateau iranien. La à montagne à est sentie par les gens de la plaine comme un lieu hostile, d'oh les noms de à Difficile à (Maras), à Effrayant à (Palhum), à Barrikre à (Saggar, Murdû)à Entrave à (Ebih) qui sont donnes aux differentes chaînepar les Amorrites. Seul le Kaukab avec son nom d'à E t o i l e ~ ,peut-êtr avec le sens de çro des Montagnes È ou le Zagros, si son nom antique est bien Asqur (à Eleve È)echappent & ce genre de denominations. Le Tûr-'AbdÃest le domaine des Pupanhi à montagnards Ède-
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nommépar un terme houmte et, de fait, houmtophones. Le Sindjar délimitclairement les valléedu Wadi ar-Radd et du Wadi Abbas, au nord, et le piémonsud du Sindjar, de l'autre. Cependant, l'importante passe de Kasapà permettait une communication facile et souvent les destinéede ces deux régionantagonistes ont étunies. Le Djebel 'Abd-el-Aziz semble tenir peu de place dans notre documentation: il est au milieu d'une zone désertplutô contournéque traversée Le Zagros représentcertainement une limite orientale A la pé nétratio amorrite. Il nous est attestà sous le nom de Palhum, comme génériqu d'aprks le nom de son piémonI'Ita-Palhim, et Asqur, attestà uniquement dans l'onomastique, étaipeut-êtr la désignatiode son pic dominant. Une place particulikre est tenue par le haut plateau iranien, objet de convoitises et de peurs incessantes pour les MésopotamiensA l'époquamomte, il étairégidepuis la lointaine Anshan (Tell-i-Malyan) par l'empereur d'clam (le siikkalmahhum) qui étaiaussi maîtrde Suse et s'en servait comme base pour ses interventions vers la plaine. D'abord absent de la sckne internationale, jusqu'A la chute du royaume de HauteMésopotamieon le voit réapparaît en maîtret arbitre, vers la fin de ZL 4' jusqu'A son retrait en ZL IO'.
Les
u
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désert
Contrairement A ce que l'on pourrait penser, les à désertà actuels l'étaienbien moins A l'époquamorrite. Il y a beaucoup d'attestations de passages entre Palmyre et Dê ez-Zôr Halébiyou Raqqà pour conserver les toponymes actuels. Non seulement des messagers, mais des caravanes régulikrede Bédouinsune armé de 20000 hommes et mêm des troupeaux de moutons. 11 existe des renseignements analogues, quoique plus épiso diques, sur l'existence d'une transversale Sindjar-sudmari, vraisemblablement par le Wadi Ajij. Les routes qui remontent par le Tharthar semblent régulikre ment fréquentée Leur débouch sur l'Euphrate s'appelait Sapîratu(MARI 8, p. 341-366). Pour ces voies de communication, cf. F. J., a Les routes au Proche-Orient È Amurru 1, p. 323-361. Il n'y a que trks peu de renseignements sur tout ce qui se trouve au sud de l'Euphrate moyen, sur sa rive droite. C'est la régiodes
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Sutûmà les gens du sud^. Il semble que des contacts aient existé vraisemblablement avec les oasis du nord de l'Arabie. Ils sont pourtant occasionnels et les lieux d'oh ils vont et viennent sont sentis comme à au bout du monde à (cf. XIV 78).
LE PEUPLEMENT Races et langages. Trop souvent on a confondu dans la recherche à § r a c ou e ethnie à - selon le vocabulaire employà - et a langue B. certainement parce que nous n'avons la plupart du temps que la linguistique pour nous permettre d'établides différenceau sein d'une sociétuniforme. Le plus souvent d'ailleurs, l'enquêt linguistique se borne A étudiedes noms propres dont on déterminl'appartenance ethnique généraleme pour des critkres de morphologie un peu simpliste : un NP contenant une forme verbale en ia- est cataloguà comme à ouest-sémitiquÈ mêm si la racine en est totalement obscure ; celui dont un éléme rappelle un segment des Nuzi Personnal Names de Purves, est baptisà à houmte È etc. L'intérÃdes textes de Mari est de nous documenter des familles réellesavec pkre, mkre et enfants. Tout particulikrement pour des régioncomme le nord-ouest (déportationdepuis le HurmiS; textes en cours de publication). On y constate un incroyable mélang entre noms d'origine clairement sémitiqu (quoique pas toujours explicables dans le détail)d'autres typiquement hourrites, un reste important étanirréductiblaux formations de ces deux systkmes linguistiques, au moins dans l'éta de nos connaissances. On ne peut opposer racialement, sinon les parents, du moins les enfants, et postuler qu'il n'y ait pas eu intercompréhensioni interculture dans la mêm famille. Ã
Les Akkadiens et les Sémiteoccidentaux. En revanche, il devait y avoir de grandes oppositions culturelles ou de comportements entre les divers centres. Ces dernikres, pour êtr cependant superficielles, ne devaient pas manquer de frapper beaucoup les contemporains. Un texte célkbrrappelle ainsi A Zimrî-LÃque sa royautà est double: A la fois bédouinet akkadienne (632). Une variante d'un
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texte inédiremplace à bédouinà par à amorrite È La grande différencentre les deux à ethnies à tient surtout, outre les particularismes linguistiques, 3 la structure de la famille, bien plus large chez les Bédouinque chez les Akkadiens, et 3 la répartitioen tribus et en clans ; cf. à *Nomades.. . >>. Les hourritophones. Les NP répondan3 des schémade formation houmte représen tent dans tout le nord de la Mésopotamila seule réalitqui ne soit ni sumériennni sémitque nous puissions définide faço relativement préciseIl est trks difficile de décides'ils représen tent le substrat véritabldu nord ou des gens dont l'habitat primitif étaidans les montagnes. Mari d'une part nous documente une onomastique trks riche et d'une date bien antérieur3 celles de Nuzi ou de Boghaz-Koy, d'autre part elle nous montre les vraies origines syriennes de rkalitks que nous jugerions typiques de la culture houmte, comme le nom de plusieurs divinitéde premier plan (HébatAstabil, HaldûNubadig) ou de termes de la civilisation matérielleBeaucoup de ce qui étaijugà à purement hourrite à dans la documentation du milieu du IIe millénairedevrait plutô êtr considérdésormaicomme u syrien du nord et, en plusieurs cas, l'avatar déformde réalitÃsémitiquesnon akkadiennes. Ã
Nomades et sédentaires On a souvent supposà des invasions de nomades au ProcheOrient. Nous pouvons énumér celles de < sémitophoneÈ aux origines, puis des Akkadiens, puis des Amorrites, puis des Araméensetc. En fait, 3 part certains textes littérairesumérien qui les présentenvolontiers comme des à punitions divines et sont par 13 mêm dotéd'une lourde charge idéologiqueon ne voit jamais les invasions en train de se faire, mis 3 part un dossier remarquable qui concerne la pénétrati cassite en Babylonie. Nos textes, et Mari ne contrevient point 3 la rkgle, ne nous montrent jamais que les nomades installéet vivant avec les sédentairesIl faut ainsi renoncer 3 la vision que proposait J.-R. K. (Les Nomades en Mésopotami ..., p. 262-263) de l'infiltration quotidienne, en opposition 3 l'affrontement entre Barbares et Empire romain. On constate donc surtout la complémentaritde deux modes de vie et des conflits qui proviennent des dysfonctionnements du systkme. Le grand problkme des nomades est de se procurer de l'eau et de la pâtur pour leurs animaux, ainsi que le sel 3 ajouter 2 Ã
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leur fourrage. Mais les problkmes sont les même pour les séden taires. Les troupeaux des uns et des autres doivent de la mêm faço circuler. On constate cependant que les directions et l'ampleur des mouvements ne sont pas identiques ; cf. à *Nomades... n. Contacts entre les gens et circulation des biens. La lecture la plus superficielle de nos documents montre 3 quel point l'époquconcernéest sous le signe du contact et de la circulation ; cf. XXVIIIe RAI de Paris, p. 98-108. Les rapports existent dans tous les sens mais ils ne sont pas illimitésL'univers de Mari est ainsi réparten plusieurs zones selon qu'il y a contact fré quent, contact occasionnel, seuil oà s'arrêten les mouvements des Mariotes. En ce qui concerne l'époqude Zimrî-Lî pour laquelle cette division est trks claire, on peut distinguer: - une premikre zone qui marque celle du cÅ“u du royaume et des satellites naturels: les bornes en sont Tuttul voire Imâ au nord-ouest, le Tûr-'AbdÃau nord, RazamâQattarà et Karanà vers le nord-est, Hî 3 l'est. Au sud et sud-est, nous ne savons jusqu'oh dans le déserpouvait s'étendr cette zone de proximitéSans doute s'arrêtait-ell le plus souvent 2 la limite de la zone cultivée le long de l'Euphrate ; - une deuxikme qui est celle des grandes capitales avec lesquelles existent des contacts fréquentsOn n'y va que par suite d'une mission expresse: Alep, CarkémishQatna ou Babylone, voire Ekallâtu ; - une troisikme marque une limite au-del3 de laquelle nul renseignement ne nous montre un déplacemenultérieurc'est le lieu oh s'arrêt notre documentation: il s'agit de KaneS ou HattuSa, en Anatolie, d'Ugarit sur la mer Méditerrané oh des contacts se nouent avec des Crétoisde H a ~ à oh ´ l'on peut espérequ'il y avait contact avec des egyptiens, mais le nom de l'6gypte nous est toujours inconnu ; à ES (ou YâS?au sud, oà devaient commencer les contacts avec l'actuelle péninsul arabique; Dilmun, nom antique de Bahrein; Suse, face au plateau iranien ; Qabrâ aux portes du Zagros et Kummê peut-êtr dans les montagnes du nord, sur la rive gauche du Tigre, oh le contact avec un monde presque exclusivement hourritophone est assuré On voit 3 quel point ces limites, au-del3 desquelles s'instaure l'obscurità la plus complkte, sans mêm un nom géographiqu (mis 3 part des nizbà s'attachant 3 des produits, comme ceux qui définissenles confins orientaux de l'Iran, et dont on ne peut bien Ã
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appréciela réalité coïnciden en réalitavec les limites du Proche-Orient actuel, que les Mariotes ne franchissent pas. Il pouvait en êtr autrement ?i l'époqude Samsî-Addoh le centre du pouvoir étaidifférenet, surtout, l'extension de l'empire bien plus ample. On en a l'impression quand on voit que le Tukris, ré gion du haut plateau iranien, du côt du Zagros, est une zone de contact pour Samsî-Addqui en reçoides émissaire- fait qui révkll'ampleur de sa percémilitaire vers l'Est -, mais n'est attestà que comme une épithktde provenance de matikres première dans les documentations de Yahdun-Lî ou de Zimrî-Lî
CONCLUSION : MARI TEMOIN DU à MELTING-POT >> PROCHE-ORIENTAL La richesse et la diversità de Mari sont donc extrêmesTout le Proche-Orient du débudu IIe millénairavant notre kre est soit dans la vive lumikre de sa documentation, soit, pour certaines de ses parties, documentà pour la premikre fois par elle. Cette remontédans le temps que permettent les documents mariotes fait d'abord voir ?i quel point il existe, au débudu IIe millénairedes précurseur?i des Ctats que l'on aurait volontiers considérÃcomme des créationplus récentesOn en gagne la preuve de la pérennitet de la stabilità de la civilisation procheorientale, dans ses valeurs, son peuplement et sa toponymie. D'autre part, il est facile de voir ?i quel point cette civilisation est peu cloisonnéeouverte, sous le signe incessant du mélangou du syncrétismeLes civilisations les plus anciennement attestée sont défdes réalitÃhybrides et l'on ne peut définile c géni>> de l'une, en opposition ?i celui de l'autre. Enfin, et ce n'est pas son moindre intérê Mari montre mille ans auparavant le lent cheminement de mainte idéou coutume dont nous ne pourrions, sans elle, que constater l'existence toute faite dans le corpus biblique. Vu la valeur fondatrice de cette Å“uvr pour notre propre civilisation, la dimension historique qu'elle se trouve ainsi acquérirsi l'on n'en profite pas pour en faire une lecture réductricene peut qu'en enrichir la compréhension
1. On se reportera de faço généra ?i J.-G. HEINTZ, Bibliographie de Mari, Archéologi et textes (1933-1988), Otto Harrassowitz, Wiesbaden 1990, et aux supplément1 (1989-1990) = AKKADICA 77, 1992; II (1991-1992) = AKKADICA 81, 1993 ; III (1992-1993) = AKKADICA 86, 1994 ; IV (1993-1994) = AKKADICA 91. 1995 ; V (1994-1995) = AKKADICA 96, 1996. : 2. On notera les citations allégé - : *L'irrigation... à = J.-M. D., à Problkmes d'eau et d'irrigation au royaume de Mari : l'apport des texte anciens ÈTechniques et pratiques traditionnelles en domaine irriguéB . Geyer éd. Geuthner, 1990. - : *L'organisation de l'espace ... à = J.-M. D., çOrganisatio de l'espace dans le palais de Mari ÈLe Systènl palatial en Orient, en, Grèc et à Rome,, Ed. Lévéd.Strasbourg 1987. - M D B P = M a t à © r i a upour le Dictionnaire de Babylonien de Paris(en cours de publication). 1 = J.-M. D., Textes sur les textiles et les vêtement ; II = M. G., La vaisselle de luxe des rois de Mari ; III = J.-M. D., La documentation sur le métal - à *Nomades... à = J.-M. D., à Peuplement et sociétà a l'époqu amorrite Èdans Amurru \ % - : *La religion en Syrie.. . à = J.-M. D., à La Religion en Syrie, ?i l'époqu amorrite È paru en traduction espagnole, Mitologfa y
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Religion del Oriente Antiguo, 1111, Semitas Occidentales (Ebla, Mari), P. Mander et J.M. Durand, AUSA, Sabadell, 1995. - O T h à ¨ s e.. = La Correspondance d'ISme-Dagan, thès de Ã
doctorat de N. Z., h I'EPHE IVe Section, Paris 1996. 3. Pour les signes des publications assyriologiques, cf. les listes de 13Assyrian Dictionnary of Chicago (CAD) ou de VAssyrisches Handworterbuch (AHw). 4. Les 30 auteurs qui ont publià des lettres de Mari sont cité: A. C. CATAGNOTI Amalia A. F FINET Andrà B. G. GRONEBERG Brigitte B. L. LAFONT Bertrand B. Li. LION Brigitte c . M. MICHEL Cécil Ch.-F. J. JEAN Charles-Françoi D. c . CADELLI Danide D. Ch. CHARPIN Dominique D. L. LACAMBRE Denis F. J. J O A N N ~ SFrancis F. Th.-D. THUREAU-DANGIN Françoi G. D. DOSSIN Georges G. O. OZAN Grégoir 1. G. GUILLOT Isabelle J. B. B O ~ R Jean O J. E. EIDEM Jesper J.-M. D. DURAND Jean-Marie J.-R. K. KUPPER Jean-Robert M. B. B R O T Maurice M. Bo. BONECHI Marco M. Bu. BURKE Madeleine M. G. GUICHARD Michaë M. Gh. GHOUTI Michael N. Z ZIEGLER Nele O. R. ROUAULT Olivier P. M. MARELLO Pierre P. v. VILLARD Pierre S. L. LACKENBACHER Sylvie S. M. MAUL Stefan
CHAPITRE PREMIER
LE ROI, LA COUR, LE MONDE DU PALAIS
Le roi est le destinataire de quasiment toutes les lettres et c'est dans sa demeure qu'elles ont étretrouvéesOn n'y parle donc que peu du palais lui-même mais par nature de ce qui lui est étranger Les textes administratifs, tout secs qu'ils soient, sont une source plus importante pour la connaissance des lieux du palais et on a pu, h partir de leurs informations, se faire une idéassez précisde leur agencement et de ce qui s'y passait (cf. OL'organisation de l'espace ... È) Les renseignements sur le palais que nous donnent les lettres sont donc par nature l'exception, lorsqu'il s'y est produit un év6 nement insolite en l'absence du roi et qu'on lui en parle. Ce courrier envoyà au roi, absent, a étrapportà ultérieuremenau palais. Un exemple en est la mésaventurde la reine Bê danser dans la cour en plein après-mid et y lation (XXVI 298). Le texte nous montre les verrous alors mis h la grand-porte et le palais isolà de la ville. Il en étaidonc pour la sieste comme pour le repos nocturne, ainsi qu'on le déduid'une lettre de l'intendant Mukannisum (104). Des renseignements dé cisifs sur la topographie (et l'étade délabremende la bâtiss h la fin du règn de Zimrî-Lî sont fournis par la tablette oïl'on apprend au roi que le mur sud de la cour 130 vient de s'effondrer
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(XXVI/3, A. 105) ou lorsque la migration d'une colonie de fourmis donne tout A coup, par la description de son pkriple, plein de dé tails sur la configuration du palais (XXVI 242). Un second lot de documents est constituk par ceux qui énumkrenles aménage ments apportks au palais (surtout autour de la cour 106, dite * du Palmier>) lorsque Yasmah-Addu vint s'y installer (cf. XXVIl3, ; Travaux pour le roi È)
Beaucoup d'attestations montrent le palais comme un lieu festif, lors d'événemen religieux (occasions rituelles) ou politiques (réunionde notables ou visites princikres). A l'époqued'ailleurs, l'un n'allait pas sans l'autre: toute festività assumait automatiquement une dimension religieuse, les dieux y étantoujours associks. Ces derniers ont d'ailleurs leur domicile propre dans le palais lui-mêm (cf. à *L'organisation de l'espace.. . È p. 89-92). Les grandes réjouissanceau palais sont trks bien attestéepar les dépenseA l'occasion de la rkception des rois alliks (Simahilân ou Hammu-rabi de Kurdâ ou vassaux (surtout de l'IdaMaras) ainsi que des scheichs et autres notabilites du pays. Une des occasions les plus récurrentede ces rencontres est la cklébra tion de DêrîtuMais nous avons encore les kchos des beuveries qui scellkrent les accords de mariages et la réceptiode la cohorte des hadaSSGnz (XXIV 65) qui devaient escorter la jeune épousà jusqu'h son nouveau domicile. Nous voyons quasiment toujours les réunionse tenir dans les grandes cours du palais, lors d'un Cela mêm pose le problkme de l'existence d'une repas A la fraîche salle du trône lieu d'audiences solennelles accordéepar le roi. La salle 65 pouvait par ses dimensions majestueuses accueillir des groupes nombreux, mais rien n'indique qu'elle étaile lieu normal du repas royal, mêm s'il est raisonnable de penser qu'on y avait recours par mauvais temps. Yasmah-Addu semble avoir étun grand amateur de à la fêt pour la fêt à et cela fit scandale. On en trouvera la preuve icimsme, au chapitre sur l'administration oh l'on voit son pkre et son fr&rejuger la conduite du roi de Mari, p. 136. La grande accusation n'étaipas seulement de à vivre au milieu de ses femmes È c'est-Ã
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dire de mener une vie de bourgeois, loin de l'idkal guerrier - cf. à Vie nomade à (38) -, mais de ripailler, de faire bombance et mêm de s'acoquiner avec des gens de peu, qui flattaient chez le jeune homme des instincts tenus par ses contemporains pour êtr les moins nobles. Un des textes les plus nets est (2). Yasmah-Addu a accueilli chez lui un intendant et des cuisiniers qui ont fui la capitale ou Samsî-Adddevait veiller A la dépenseC'est effectivement de gros sous qu'il est question. Le roi de Mari kpuise ses rkserves et va se mettre en dkficit : à Tu t'es mis A dépenseplus que tu n'as et A gaspiller. à Yasmah-Addu est tenu pour un bkbk car il ne se rend pas compte que ces gens se mettent A son service uniquement pour faire leurs propres affaires et ne sont dispos que à pour se dkbaucher, pour le cabaret et pour les concerts È Cette dkbauche doit avoir aussi kt6 d'ordre sexuel puisque c'est le terme de à cabaret à qui vkhicule ici la notion d'intempéranc en vin et nourriture. Tout repas suppose d'ailleurs une assez grande consommation d'alcool, quitte kventuellement A créedes situations regrettables. L'excuse avancke par le ministre Tâb-balâpour empêche l'ambassadeur mariote de se rendre A une invitation du roi du Yamhad est que cette dernikre lui aurait kt6 faite u sous l'emprise de la boisson> (A.2428, XXVIl3). C'est pour les même motifs et dans les même circonstances que le vice-roi élamitde Aubat-~nlilfit de regrettables et dangereuses confidences A Yamsû : à Un Bédouiqui est au service personnel du roi rkvkle [les propos de A Iiar-Lî(lequel les transmet A l'empereur d'Elam) ; Zimrî-Lî (554) = XXVI 311. On notera, de plus, dans (2), la mention de musique (ou de danse) associéA ces réjouissancesOn verra ci-dessous effectivement l'importance des musiciennes dans la composition du harem et le rôl tenu par la musique, de faço gknkrale, dans la vie de l'kpoque. Tout cela fait directement kcho A ce que nous connaissons par les billets administratifs qui documentent le pklerinage de Zirnrî LîA Huilâen ZL 7'. On y voit le roi se déplaceavec sa cour, rendant visite A ses vassaux, octroyant une séride présenten mktaux prkcieux A des saltimbanques (huppûm)tout particulikrement le fameux Piradi, certainement en rkcompense pour des soirkes oh ils s'ktaient donnk du mal pour divertir l'assistance. Un kcho direct A ce genre de dkpenses se trouve dans (2) lorsqu'il est reprochk A Yasmah-Addu de dilapider avec ces paresseux à son argent blanc et son grain È Le grain fait kvidemment allusion aux ra))
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tions alimentaires. Un thkme souvent rkpktà dans la correspondance de Samsî-Addest qu'il faut veiller & dépensele moins possible pour des gens dont on ne peut espéreun profit imrné diat. Cette attention assure, entre autres choses, que le vieux monarque ne se voulait certainement pas un souverain à magnifique È Au passage, le mêm texte indique que stipendier les messagers ktait par contre une nkcessitk. (1) est trks intéressan parce qu'il nous parle d'une fêt d'inauguration. Le texte date apparemment du moment oh le roi s'installe définitivemenau palais de Mari, aprks les grands travaux d'aménagementsIl y est question d'achats d'esclaves pour constituer la domesticitk du palais et, encore une fois, de beuveries. Samsî-Addfait remarquer & son fils qu'il serait plus urgent de dkpenser pour installer convenablement la troupe de soldatspaysans envoyks & Mari pour y constituer une garnison fiable qui permette d'assurer la mainmise sur cette rkgion. On retrouvera plus bas mention de ce texte & propos de l'invitation des militaires à la table du roi.
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et affermis (ainsi) les assises de ~ a r iQu'ils ~ . soient sans cesse conviéau repase) en ta prksence. Ne leur fais point prendre un repas ridicule^, mais qu'ils en aient sans cesse un surabondant3g). Oui, je vais aller h Andarig et je te ferai porter les tablettes dont je t'ai plusieurs fois parléh)Tu en prendras connaissancei). Assurkment, au moment de (la fêt du mois de) Tîru ( ~ i i * ) ~j7avais ~ ) , exposk cette affaire devant toi et je l'avais fait en présencde Lâ'ûMaintenant je te l'écripour t'en faire souvenir5. Sache-le et prends tes dispositions. Bibliographie : cf. XXVII1, p. 222. a) à Acheter des esclaves fait rkfkrence & la constitution et & l'installation au palais d'un service domestique. La mention de l'Ãouverture des jarres est moins claire. A. Falkenstein, BiOr 1, p. 114b, donne raison & G. D. de voir dans namziîmnon pas le ternie namsiîmà cuvette & laver comme le voudrait W. von Soden (Or 21, p. 80; sens maintenu dans AHw, p. 777b et CAD Nil, p. 245a) mais une variante de n a m z à ® t u nun~ récipienutilisk pour la prépa ration de la bikre. On notera que dans XXVII 152 : 5, c'est le mazûn qui est le pot représentanla ration de bikre donné& quelqu'un. S'il est question d'ouvrir les jarres de rkserve pour des dé penses exceptionnelles, sans doute prkpare-t-on la grande fêt pour l'installation du jeune prince & Mari. b) Installation de troupes de Haute-Mksopotamie & Mari. Les Ã
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1 [I52] Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Cette tablette de moi, Lâ'û MâSu et MâSiydoivent en prendre connaissance en ta présence Voici ce que tu as dit : à Je veux bien donner tout l'argent (qu'il faudra) pour acheter des esclaves et "ouvrir" les jarres à faire la bièrea)à Pour qui ouvriras-tu les jarres à faire la bière Lh oh tu es, tes assises ne sont pas fermes1! Il n'y a pas d'armépour assurer la défensde Mari. Au lieu d'ouvrir les jarres et de dépensede l'argent, donne satisfaction aux soldats eux-mêmescitoyens du pays, qui vont venir h Mari et assurer la dkfense de la villeb). Ceux qui ne peuvent pas faire de culture, n'ayant pas de bœufs ceux qui n'ont pas de farinec), de laine, d'huile, de. pourvois-(en)les bien ; installe-les à tes côtkspour qu'ils assurent ta défens
2. L. 15-30: a-na pu-uh nain-zi-i te-pé*-[et-tu (16) [ù kù-baba tu-See s - $ - [ i l ( c f .Falk., BiOr X I , p. 114b) (17) [ù aga-fis-mes-ma dumu-[mes ~] (19) [à u-lam]^'l [i-nu-TUinu-riml (18) [sa a]-na m ~ - r i [[i-il-[\a*-k[u]* ru] (20) i*-sa*-ri-if a-p[u*-ul] (21) sa e-re-Sa-am [la i-le-i-mu] (22) gu4-hi la i-su-[il (23) Sa zid* la i-&[il (24) sa sfg la i-[su-il (25) .?[a]i* la i-[su-Li] (26) sa [... la i-Su-ii] (27) da[m*-qi-ifpi-qi-is-si-nu-ri] (28) i-d[u*-ri-ka suku-un-Su-nu-fi](29) ka-tu l[i]*-si-ru*-ka*Â(30) à i-if-dSi}mu-i-& ki-in. 3. L. 34 : la tu-[m-up-ta-unnig-gub !d*-ah-da-am. 4. L. L. 36-39: an*-na* a-na an-du-ri-@, a*-ka*-ai-Su-ad-ma !up*pa*-fiin*, Sa i-&-bu [malgr6 v . Sod., O r 21, p. 79, avec la tablette!] Li-$ab]a-l[a-klum,te-Se-em-ma wu-di i-nu-ma ri-[ri-im].
1. L. 11-12 : ... a-nu mu-un-nim te-pi*-fer*-tel,un-ni-ki-a-am if-du-ka i-ul (XIk[i*-na].
5. L. 41 : d-ku-un à igi la-i-iin US-ku-un-mu i-nu-an-na a-nu M - [ s i k a 1 ; c f . v .S . . O r 2 1 , p . 79.
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soldats qui arrivent ne doivent pas êtr une simple garnison de la citadelle mais aussi une colonie militaire. On n'envisage pas pour eux seulement des rations d'entretien, mais la possibilitÃde s16tablir comme K paysans-soldats È Pour l'octroi de bÕuf par le roi pour permettre A ses serviteurs d'avoir une exploitation agricole, cf. parmi beaucoup d'exemples XXVI 141. c) Pour ce don de farine, au lieu de grain, voir XXVIl2, p. 48. C'est une mesure de faveur car le soldat n'a pas A tenir compte du son ou des impuret6s qui lui diminuent d'autant ses rations ; il n'a pas non plus ;affronter le travail de la mouture. d) La dernikre ration qui s'ajoutait aux trois fondamentales concernait peut-êtr la bikre ou l'isimmanum qui permettait de la fabriquer. e) Pour ce rite du repas royal, cf. ci-dessous ce qui concerne le ~âbum f) L'hapax su hhum = K ridicule È adjectif emphatique (PURRUS) form6 sur si'âhurnK rire È est désormaiadmis par tout le monde (cf. AHw, p. 1109a et CAD Nll, p. 66b) et assur6 par collation ; en revanche le su-p[u]-ha-am de W. von Soden ( K relâchÈ) Or 21, p. 80, doit êtr définitivemen abandonné g) La lecture de G. D. na'dum est toujours gardépar les dictionnaires (AHw, p. 704b ; CAD Nll, p. 66b) ; elle ne pouvait êtr bonne car l'adjectif signifie K qui fait attention È non K A quilquoi l'on fait attention à (cf. AHw K sorgfiiltig bereitet à ; CAD juge le passage de sens incertain). A l'appui de la collation, on citera l'usage de fahdum (en g6n6ral en rapport avec des pluies) en r6f6rence A des offrandes (surqênu chez Nabonide (VAB 4 292 iii 16 et II). h) Une forme ubbibà (W. von Soden, Or 21, p. 79) donne un sens bizarre ; il ne me semble pas possible de comprendre K les tablettes du recensement qu'on a fait È A moins de supposer l'absence d'un membre de phrase (fup-pu-tim <sa lu-mes> sa u-bi-bu). La correspondance de Samsî-Adddocumente plusieurs emplois de GA pour qa. On supposera donc un emploi emphatique de qubbhn, K parler A plusieurs reprises à (cf. le rappel d'un entretien antkrieur, A la fin de la lettre). On ne devrait donc plus avoir de difficultes (cf. RA 65, p. 109) A traduire AbB 1 49 : 5-7 : çCqui, à Esnunna, me fait besoin A titre de cadeau, je le lui [A mon pkre] ai expos6 en termes explicites. Mon pkre ne doit pas se montrer né gligent envers les termes de ma lettre. >> i) On peut lire te-se-em-<me>-ma (W. von Soden, Or 21, p. 79) mais les textes de Mari donnent A l'occasion des formes sans apo-
:
phonie ou avec apophonie incomplkte. j) Pour cette dknomination de la K fêt du mois È cf. les expressions courantes A Mari, inûm kinûni etc. Sinon, on comprendra à en tîruÈ
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Un intendant6, 5 cuisiniers ont fui chez toi. Naguèr chaque fois que des domestiques se sont enfuis, c'est vers chez toi que je te les ai repoussésa)Or, cette valetaille7, tu les as installé chez toi. C'est avec des domestiques que tu t'es mis ?I dkpenser plus que tu n'asb) et ?I gaspiller! Allons! Ne sois pas un b W 8 ! Ils (ne) viennent à toi (que) pour.. ., pour se dkbaucher9~),pour le cabaret et pour les concerts! Us n'ont personne pour les encadrer ou les commanderd) et ils se la coulent doucee)! Lorsqu'un messager de moi montera chez toi, que lui donneras-tul0? Pourras-tu leur donner argent blanc ou grain? Oà se trouveront argent et grain de toi que tu pourras leur donner? Présentemendonc, je viens de t'expédieIsme-Addu. Ligote ces gens, mets-leur des menottes et qu'on leur attache une corde ?I la taille1 l^. Donne-leur une forte escorte et qu'on les conduise par-devers moi. Qu'on me les amèn oh que je me trouve! Et, la prochaine fois, tous fugitifs qui iront chez toi, avant même1 que je ne t'envoie un message, ligote-les et fais6. L. 5 : 1 lu-ha*-rd-kn* 5 16-muhaldima-na ~[e-r]i-k[a]
8. L. 12-14 : ... tu-ur-[[i-ulb*, [m]u*-ut-fi-a' Ã si-up-pu-ha-am, Ã [/lu*a ~[e-elIl*-re-ta-a-ma. 9. L. 16 : a-nu bi*-tu-al-lu-[li-in].
10. L. 21-23 : 2-ul i-su-ma up-t[a---mu, i-nu-ma a-na fe-ri-k[a 16-turri il-l]a*-a*,mi-na-[alln t u - n a - a [ d - d [ i - m . 11. L. 30 : ku-su-am-ma Su-ut qa-[tim] (cf. ALM, p. 81), pu-du-US-su-nuti-ma à e[h*-la]-am*, a-na qa-ab-11-su-nu11-[ir-ku-s2]. 12. L. 41 : lu-mu 11-Su-u[p]-pa-ril-[kunz-ml
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les conduire chez moi!
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LE à SÂBU
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Bibliographie : cf. MARI 3, p. 135 (trad.) ; XXVVl, p. 504. a) L'interprétatio reçu pour ce passage peut êtr trouvé(ex. gr.) dans CAD D,p. 164b et E, p. 176b : à Au printemps, tu as instaurà le remplacement de ces gens>, lisant e-né-[elinfinitif construit de enûmà changer È Le contexte n'y gagnait pas beaucoup. La forme e-né-[eest désormaiconsidérÃcomme une Ire pers. sg. inacc. de ne'ûmà repousser, chasser à ; cf. (468) n. c). b) En mot A mot : à Tu t'es mis A avoir du déficità Pour mqtûm infinitif substantivésignifiant à défici È cf. XXII 101 : 2* et M. 11260 [XXV 6741 : 6. c) Le sens de bitallulum n'est pas évidentDans MARI 3, p. 135, il étaiproposà que balalum 113 signifie à s'enivrer A en vomir à ; cf. désormaicommentaire A XII1 37,: 14' oà un sens sexuel est proposà pour balalum, à accoupler È A la forme Il3, le fréquentati aurait le sens de à pratiquer la débauch>>. d) En mot A mot : à Ils n'ont ni waklum (chef de service) ni commandant (iâpirum)à Le premier fait allusion A un travail civil, le second A un service dans l'armée A celle de up-t[a-al-la-h]u proe) Cette restitution est préfér posépar G. D. (< ils se font respecter >), conserv6e dans MARI 3 en supposant que la négatioporte sur les deux verbes reliépar -ma, ce qui est en réalitpeu vraisemblable. Le verbe putahum (1 ou 1Il2) signifie à s'apaiser È au propre sans doute, à se refroidir È Il doit désigneici la quiétudoh se trouvent, grâc A Yasmah-Addu, ces paresseux sans obligations de service. Dans XXVI 18 : 27 tupiSuhum est documentà avec le sens de à libéred'un souci È f) Il existe beaucoup de termes désignanles à entraves, étri vikres, menottes, etc. à mises A des esclaves pour les empêche de fuir. Voir le développemendans XXVII1, p. 282, à propos des moyens de limiter la libertà de mouvement des esclaves A Mari ; pour ces fers mis A des prisonniers, cf. XXVI 312 : 8' et 363 : 9. A propos de la corde mise à la taille, L. Oppenheim a signalà la mêm expression dans un texte cassite : urudu-murub2-5èr-ià (Iraq XI, p. 133, n02 : 8) = à cuivre (A mettre) A la taille (sous forme de) chaînen Il devait s'agir du moyen d'attacher les gens entre eux.
Le jabum (cohorte) représentles commensaux du roi, civils et militaires, sujets et hôte de passage. On se reportera, surtout pour l'époquéponymaleA l'étudde B. L., Miscellanea Babylonica, p. 161-179, oh sont publiéeplusieurs listes de participants à ces festins. La population pouvait, A l'occasion, en êtr fort nombreuse ; cf. XII 777, repris XXI, p. 22. 67, ou XXIII 243. On a encore des échode cette pratique dans le souvenir qui a étgardà de la table de Salomon (1 R 52 - 53). Il y a des commensaux de droit. Ils sont naturellement, en premier lieu, les militaires les plus gradésComme l'énonc(3), u ce sont les chefs de section (rab pirsim), les lieutenants (laputtum) et les héraut(nâgirumservant sous mon Seigneur qui constituent sa cohorte et qui l'approchent È A en croire (2), les principaux chefs des services domestiques pouvaient eux aussi participer au banquet du maîtrepuisqu'il y est question d'intendant et de cuiminiers. Les messagers en visite, venus de l'étrangersemblent y avoir étrégulikremenpriésOn se reportera pour l'exemple le plus dramatique A (404) oà Lâ'à raconte les avanies faites à Babylone aux membres de son ambassade, lors du repas devant Hammu-rabi. Mêm renseignement de la part de Sû-nuhra-hâen visite à Alep (A.2428 : 7-8, XXVIl3) : à Au repas, nous étionassis devant lui [Hammu-rabi]. Il nous avait invitésZû-Hadni et moi. à Le mêm texte, 1. 28-30, nous montre les ambassadeurs êtr invitéchez la reine-mkre aussi : à Le mêm jour, on l'[Hammurabi] invita chez Gagera et nous (aussi), serviteurs de mon Seigneur, on nous invita au repas. >> Il étaide coutume d'inviter à sa table et de ne pas prendre son repas seul, mêm en ce qui concerne la reine-mkre. Il est vrai que cene dernièr , toujours par le mêm texte, avait sa résidenc propre. Incidemment nous apprenons aussi que le naptanum oà l'on invitait n'étaipas obligatoirement du soir, une fois la journéfinie, mais aussi celui du matin. XXVI 392 : 6 montre par contre l'invitation êtr faite A Habdu-Malik, le soir: à Au débude la nuit ( p h mûtim)on m'a conviÃau repas et je m'y suis rendu. >> Les textes administratifs, surtout ceux qui datent de l'époqu intérieurA la babylonisation des archives (XIX), nous documenlent bien ces deux sortes de repas, l'un offert tô le matin, le naptan ka~âtim l'autre la nuit tombéele naptan lîlêtiSans doute, comme de nos jours dans les campagnes syriennes, ne pratiquait-
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on pas de repas au milieu du jour qui est le moment de la plus grosse chaleur. Le texte publià par E. C. Kingsbury dans à A Seven Days Ritual in the Old-Babylonian Cuit at Larsa È HUCA 34, 1963, p. 1-34, indique de mêm que deux repas quotidiens &aient offerts aux dieux. Les repas du roi donnaient lieu à l'établissemende petits billets quotidiens, puis à divers rkcapitulatifs. On trouvera l'essentiel de ces documents dans IX et surtout XI et XII. dont les notices introductrices font le point sur ce qui y étaiconsommk, au moins comme farines et condiments. La viande, la boisson et les graines font l'objet de textes indépendantsen bonne partie encore en cours d'édition
Dis à mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle H&idânum ton serviteur. E n ce qui concerne ~ s h à ® - ~ a d atub) r l ~m'as ~ ) &rit qu'il aille c h e z toi. Pourquoi Ighî-Madaira(i)t-il c h e z m o n Seigneur? Voilà que ce sont les chefs de section, les lieutenants et les hérauts servant sous mon Seigneur qui, constituant s a cohorte^, forment s a suite prochec). O r selon les instructions d u Roi, c'est à Qattarà mêm qu'il faut que résidIShî-Madar pour transporter rapidementd) dans un sens et dans l'autre des (messages) de tout ordree)! Voilà maintenant que je l'expédiemais mon Seigneur ne doit pas le garder! Il lui faut résidedans l a zone mêm qui lui a étassignée^ a) Ce NP signifie à Madar-est-mon-Aide. à Contrairement à ce qui est dit dans à Fils de Sim'al ... È RA 80, 1986, p. 161, n. 92, sans doute faut-il distinguer 2 théonymesMadar (ma-dar, ma-daar), à De race royale È sur madarum, analogue à Mâliket Matar (ma-TA-arlma-TAR) à Pluie à et opposer i-li-ma-da-ar (XVI) et i-luma-tar, M.5812"- iii. 13. L. 5 (id. 1, [SI, 16) : iS-Ili-mu-dur*. 14. L. 1 1-12 : ... à na-g[i*-ru], n~~-liu-ur be-li-ia-m[u*] : pas la place pour [wu-uJ-bu].
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b) Pour ce mklange de 2e et 3e personnes pour s'adresser au roi, cf. MARI3, p. 177-178. c) S a n à ¢ q u (u s ' a p p r o c h e r ~ ) a ici le sens contextuel de u constituer l'entourage de quelqu'un )). d) D. Ch. a montrà (NABU 94/62) que dans tous les exemples clairs de Mari il faut postuler un adverbe kallâ~à rapidement à au lieu d'un à messager rapide à appel6 kallûmJe prends donc ici kaal-li-im comme une attraction de l'accusatif kallâ aprks le sa. e) Tout le segment Sa ana mimma Sûm-s a kt6 interprétcomme le complémende sutâbulimavec comme sens à des (messages) qui soient pour n'importe quoi È à savoir à banals ou trks déli cats È f) Cet emploi du possessif est exactement le mêm que celui que l'on trouve avec le terme de à palais È à Ton palais à signifie * celui auquel tu as kt6 affect6 È cf. XVIII 17 : 24.
L'étiquett de cour a kt6 une dkcouverte inattendue pour 'kpoque amorrite. Elle va de pair avec un recours à un style extrê mement ampoulà pour s'adresser au roi. On l'aurait attendue d'une époquplus récentou dans des milieux plus imprégnkde culture sumkro-akkadienne, à qui l'usage de considkrer leurs princes comme de véritabledieux aurait inspirà de faço quasi naturelle un tel ton et de tels propos. Voir le roi lui-mêm ktait toute une affaire, non qu'il y ait eu la recherche volontaire d'une quelconque distanciation entre lui et ses sujets. L'idkal du à roi de justice à lui imposait d'ailleurs d'êtr accessible. Comme l'y exhorte Addu d'Alep (cf. p. 0 0 ) . on devait pouvoir lui amener à tout moment homme ou femme qui rkclamait son droit. Hors de son palais, n'importe qui sans doute pouvait se prksenter à lui. Cependant, on constate l'existence de fortes barrikres à sa porte, lorsqu'il ktait chez lui. L'affaire d'Alahmm est là pour le prouver. Dans A.2428 (XXVI/3), SÛ-nuhra-hâ raconte l'histoire suivante (1. 7-27) : à Au repas, (...) [Hammu-rabi d'Alep] (...) nous a dit : "Il y a une affaire secrèt dont je te veux entretenir. (Demain), à l'aube, approche-toi de la porte du Palais que je te la dise; écris-lsur une tablette et fais-la porter à ton
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Seigneur." Voilà ses propos. Au matin, je m'approche tout droit de la porte du Palais et je dis à Tâb-balât "Hier, mon Seigneur m'a dit: 'Entre me voir au matin que je te parle de quelque chose et écris-là ton Seigneur.' Maintenant (donc) il me faut entrer chez mon Seigneur." Voilà ce que je lui ai dit et il a (d'abord) acquiescà à ce que j'entre (au palais) : "II me faut entrer parler au roi, puis (tu) entre(ras)." Il pknktra au palais et en ressortit avec ces mots: "Dkcampe! Mêm si le roi t'a dit n'importe quoi sous l'emprise de la boisson, il n'a pas de compte à te rendre." A ces mots, je suis retournk à mon hôtel>> De fait, l'accks au palais est réservkLa à porte du Palais est un lieu complexe oh, à la fois, on accueille et on arrêteC'est là que se tient le ministre chargà des relations avec l'extérieurSÛ-nuhra hâlÃlui-mêmeà Mari, Tâb-balât à Alep. Le palais est en effet non seulement l'habitation du roi mais aussi celle de son harem. L'articulation du palais de Mari montre bien que la cour 130 est l'endroit de réceptioouvert vers l'extkrieur avec enregistrement des missives dans la salle 115, tandis qu'autour de la cour 106 s'organise ce qu'on appellerait en termes néo-assyrienle bîtd?zu c'est-à -dir la zone d'habitation rkservke. Pour franchir la porte, le bâ ekallim, il faut donc s'en rendre favorables les autoritéd'une faço exactement analogue à celle à laquelle on avait recours dans un temple pour accédeau dieu en s'en propitiant les divinitks secondaires qui en protkgeaient l'entré(cf. N *L'organisation de l'espace.. . È p. 42-49). L'accks à la personne royale ktait lui-mêm empreint de tout un cérémonia On voit par plusieurs exemples qu'ktait couramment pratiquke une attitude de soumission. Les textes parlent explicitement de à venir baiser le pied du roi È Il est toutefois difficile d'interprétel'attitude corporelle supposke par le verbe Sukênu souvent traduit par à se prosterner ÈLe recours à ce verbe dans les conduites de table semble exclure qu'il signifie à se coucher à terre È mais plutô qu'il faille comprendre à faire la rkvkrence È La cklkbre figurine dite de l'ÃOrant de Larsa ( X V I I I ~montre ) d'ailleurs un serviteur de Hammu-rabi de Babylone fléchissanle genou, main devant la figure, non dans la position véritablde la prosternation qu'indiquent explicitement par contre les formules courantes de salutation pratiquéeà l'époqud'El Amarna (xlve). Le salut-sukênui &ait en tout cas certainement d'usage envers toute personne de haut rang puisque les serviteurs de Zimrî-LÃle pratiquaient à l'kgard d'un prince ktranger, comme Simah-ilân de Kurdâalors pourtant vassal du roi de Mari (XII1 29). On se souÃ
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vient du conseil donnà à Zimrî-LÃà propos de l'ambassadeur d'Alep (XXVI 21 :16'-22' ; cf. NABU 90124) : à Or, relativement à Ilî-Lî Yarîm-LÃm'a entrepris ainsi : "J'ai peur qu'on ne lui cherche noise pour cause de rkvkrence." Yarîm-LÃm'a dit: "J'ai envoyk l'homme comme moi-même. Il ne faut donc pas que mon Seigneur rkclame la rkvkrence à cet homme. Un ambassadeur qui est un reprksentant personnel de son roi ne doit donc pas ce genre de salut à un roi qui n'est pas le supérieude son maîtreEn revanche les rois du Sindjar ou du Subartu durent, tout comme le firent pour Simah-ilân les grands administrateurs de Zimrî-Lî sortir à la porte de leur ville pour s'incliner par-devant les kmissaires de l'empereur d'clam et faire entre leurs mains acte d'allkgeance ; cf. (368). Cela donne la clef de la skrie des documents de Yahdun-Lî dits à à la porte de telle ou telle ville (plusieurs ont dkjA kt6 publiks dans XXII; cf. déjD. Ch. dans Tall al-Hamïdï 2, p. 68-69 et désonnaiFlor. Mar. U, p. 177-200). Le roi de Mari en dkplacement dans la Haute-Djkzirà occidentale a dà se faire rendre hommage et prête serment de fidklità par les princes des villes mentionnkes dans ce lot de documents. (4) montre la complexitk du rituel du repas à une cour qui n'est certainement pas celle du roi de Mari. Le caractkre acéphaldu texte empêch de bien situer l'évknementOn comprend nkanmoins la réalitdes faits. Tout un protocole est fixk de faço préa Le roi dont nous n'avons plus le nom est prê lable à la cérémoni à se contenter d'une rkvkrence double et non pas triple, à condition d'un salut à chaque plat prksentéL'usage, d'autre part, de donner à ses commensaux de ce que l'on mange devait êtr plus répand qu'il n'est attestk et une marque de délicatattention puisqu'on le voit encore attestk dans la vie d'Alexandre, aux dires de Plutarque. Un autre cérémoni fixk d'avance est illustrà par A.3833, citk NABU 90124: à Une escorte les a fait parvenir jusqu'à moi. Je les ai interrogéet voici ce qu'ils m'ont dit: "On a accord6 une triple rkvkrence, ainsi qu'une rkvérencau moment (de l'apport) du plat. Et (notre maîtrea dit: 'Si Zimrî-LÃs'engage concernant les quatre sujets sur lesquels je lui ai kcrit, alors vous lui donnerez du 'mon frkre'" ... à On voit à quel point tout étai pesk et discutk à l'avance et comme rien n'ktait laissà à la fantaisie ou à l'insniration du moment. ( 5 ) illustre une autre pratique qui devait par excellence marquer le rang des personnes : lors du repas royal, on pouvait effectivement avoir droit ou non à un sikge. Dans le cas nkgatif, on s'installait à croupetons. Ces postures valaient titre de noblesse puisque Ã
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les qualifications d'à assis sur un sikge à (wâfi kussîmou d'à accroupi à (muppalsihum) pouvaient servir A qualifier un individu hors contexte du repas royal. On songe A la distinction faite A la cour des rois de France entre çduchesse A tabouret à et çduchesse sans tabouret È Le droit A une place assise devait de plus permettre d'êtr à devant le roi È comme le disent explicitement les textes. Comment se plaçaile roi lui-même Vraisemblablement sur un podium face A ses visiteurs : c'est de la mêm faço que se tenait la statue divine (égalemenassise sur un à trôn È face A ses orants. On ne sait si la reine, femme du roi, participait au naptanum. La possibilitk que s'y passent des activitks licencieuses (cf. ci-dessus) ferait penser que non. Le palais de Mari contient quelques textes qui, tout comme ceux qui ont étretrouvks A Tell Leilan, parlent de à repas de la reine (naptan bêltim encore inkdits) È On ne peut en duuire que la reine mangeait chez elle. Les tablettes de Mari datent d'une kpoque oà Siptu est de retour au palais royal aprks une longue absence et nous ne sommes pas sûr que Zimrî Lî ait kt6 prksent et non pas au loin; ceux de Tell Leilan sont pour l'heure hors contexte. Quand une lettre nous assure que le roi d'ASlakkà prenait ses repas avec son épousece qui suscitait une immense jalousie chez la fille de Zimrî-Là qu'il venait de prendre comme nouvelle kpouse (X 74 : 22-23), rien ne nous dit que le roi, trks épride sa premikre kpouse, ne se rendait pas chez elle, dans ses propres appartements. Le fait que plusieurs textes de repas royaux de l'kpoque de Yasmah-Addu aient kt6 retrouvks lA oà se trouvait alors le harem du palais (S.176) est difficile A interprkter car c'est un moment oà le palais est en cours de rkaménagemenet le prince peut y avoir temporairement habitéLes autres textes ont kt6 retrouvks surtout S.5 (XII) et S. 111 (XI). Mais il y a encore plus de 500 textes de la sorte inkdits et originaires de plusieurs endroits. On ne vivait certainement pas de la mêm faço partout. La coutume du Palais de Mari ktait ainsi différentde celle de Qatna, comme nous l'apprend XXVI 298 oà le ministre Usur-awassu dit explicitement : à Il n'y a pas dans le palais de dukgnes de ler rang qui puissent se tenir au service personnel de Bêltum lui dire ou lui faire dire c e qui est convenable. Prksentement, s'il y a 4 ou 5 dukgnes auprks de Mu-bal-saga qui connaissent les usages du Palais et conviennent A accomplir le service personnel de Bêltum que mon Seigneur les envoie pour qu'elles le fassent et qu'elles lui conseillent en outre les convenances et la gouvernent. à Ces
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:dukgnes Ã
sont des purfumâtu rabêtum en mot A mot des vieilles grandes È De fait, Bêltu qui n'ktait alors qu'une toute jeune fille, agissait de faço inconvenante pour son rang de reine de Mari. Elle n'avait pour la chaperonner que sa nourrice qui à ne connaî rien aux usages du Palais de Mari >>. Les particularitks d'usage de celui de Babylone sont assez rudement affirméepar le roi Hammu-rabi face aux revendications des ambassadeurs mariotes ; cf. (404). (568) est intkressant par ce qu'il nous permet de deviner de la susceptibilitk de quelqu'un h qui l'on ne rendrait pas ce qui est dà A son rang : à L'arméyamhadkenne ktant arrivéA la Forteresse de Yahdun-Lîmje m'apprêtai A aller A sa rencontre mais Sûra Hammûmontk sur une barque, est arrivk A Zarri Amnânu et je me suis dit: "Si je vais (d'abord) A l'armédu Yamhad, Sûra-Hamm va s'en irriter, etc." >>
... Ils s'inclineront 3 fois ; lorsqu'ils entreront pour le repas, ils s'inclineront de la mêm faço 3 fois. à J'avais (alors) dit : à Il suffira de s'incliner 2 fois ; (mais) lorsqu'ils seront assis face & moi pendant le repas, ils devront s'incliner en fonction du nombre des plats que je leur présenteraiD T e s serviteurs siégeaiendonc en m a prksence pour le repas (quand), sur le gruaua) dont je m'ktais régaléb j'en ai laissÃet l'ai présent& l'un de tes serviteurs. Il s'est inclinéJe me suis à J'en ai donc rajoutà et d u gruau, dit : à Le gruau lui plaît Il l'a pris sans s'incliune seconde fois, fie lui e n ai présenté çer16.. (Lacune de la 112.)
. et Mari sont liéensemble ,... le ~ a u t - ~ a est ~ stien ~ )... J'ai fait.. . Bibliographie : kdità par B. L., à Le ,sâbu du roi de Mari È dans Miscellanea Babylonica, p. 178-179. a) Je n'ai pas gardk la traduction de
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farine à qui est tradition-
16. L. 16'-17' : a-na iS-pu-um-t[im qa-as-sd id-di-ma], i-u[l 11f-ke-en] gr.).
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nelle (AHw, p. 1426a à ein Mehl auch fur Opfer È car le présen exemple montre bien que Vupwntwn est en réalitune préparatio directement consommable, ce qui n'est pas le fait de la simple à farine È Un texte comme celui d'Iraq 21, p. 55 : 28 oh l'on parle d'épeautr utilisà pour de l'up1~tnfum(sa ana upunfi 5aknat) va dans le mêm sens. b) Le verbe ufgb a comme complémendirect le pronom relatif. Pour cette construction, cf. Luga1.e 1 19 (éditiode J. van Dijk, p. 52) : ku-ru-un-na ina Su-tub-bi-Szi. c) Le mâfut elîfuest le plus souvent, dans les textes de Mari, une désignatiodu Zalmaqum. La lettre appartient donc peut-êtr A un de ses rois (Sibku.na-Addu?)
.
Ils s e mettront A croupetons devant l e roi e t Habi~ a ~ a nleur ~ )guide, , n e manquera pas d e s'accroupir (lui aussi). Il aura 1 platb) à consommer pour lui seul. Les 3 lieutenants s'accroupiront et ils recevront 2 plats. Pour c e qui est d e la troupe, tous n'ont pas reç d'habits. E t au sujet d e ces habits, ils s'apprêtaien A aller parler A Hammurabi. (Quand) j'ai appris la nouvelle, j'ai cri6 au scandale e t j e ne les ai pas autoriséà (aller) lui parler. Pour l'heure, si mon Seigneur veut bien, il faut que la troupe vienne ici.. . Bibliographie : éditpar B. L., à Le sâbu du roi de Mari È dans Miscellanea Babylonica, p. 177. a) Le nom signifierait d'aprè l'étymologiproposépar APN, p. 189, A propos du NP Yahbû : à Dagan-est-(un dieu)-caché à Mari connaî encore Habi-Addu (XVI). Habi-Dagan est, d'aprhs une lettre qui nous est restéde lui (A.437), un militaire en mission A Babylone qui se plaint pour des questions de vêture La fin de la lettre montre qu'il s'agit de la mêm affaire que la nôtr : à Je recevrai autant que 3 hommes et une fois entrà au palais, je m'accroupirai sur le sol à (1. 3'-6' :... à a-na-ku, ki-ma 3 16-mes a-ma-ah-ha-ar, i-nu-ma a-na 6-kdl-lim eru-bu, i-na qa-qa-ri-im ap-pu-la-sd-ah). b) Le na5appum n'étaidocumentà A Mari que par le Rituel d'EStar qui le présentcomme un contenant (on y met quelque chose), ce qui est corroborà par un rituel d'Uruk (RAcc 90 : 24) oà l'objet (en or) semble êtr ce grâc A quoi on présentde la nourriture aux dieux. Cependant, d'aprhs un texte de Babylonie, un
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na5appuin est susceptible de contenir 300 poissons et est énumé avec un gurduppum. Aussi le CAD Nl2, p. 56, en fait-il un à panier en roseau È Il est vraisemblable cependant que le lien sémantiqu entre tous ces exemples est celui d'un N présentoià A nourriture, auquel conviendrait une traduction par à plat* quand il s'agit d'un ustensile mis sur une table.
LES PRÉSENT Le monde proche-oriental est sous le signe du don et du contredon, d'une faqon telle qu'on peut y voir une des conduites fondamentales de cette sociét! réglanles rapports non seulement entre particuliers mais entre Etats, sans oublier bien sûceux qui s'éta blissent entre divinitéet fidhles. Sans nier l'existence A l'époqu du plaisir de donner et de la joie de recevoir, force est néanmoin de reconnaîtrcertains impératifsociaux qui ne laissent pas A cette conduite une absolue gratuité Il est ainsi certain que les nombreux textes de Sûrubfui (mutu) oh l'on voit les principaux notables ou administrateurs apporter un, voire deux, ovins ou des quantitémodiques de diverses sortes de nourritures, comme XI ou XII en donnent maint exemple, enregistrent non pas les impôt que ces gens avaient A payer (cela est trhs modeste par rapport A ce que nous pouvons deviner des fortunes) mais des contributions plus ou moins volontaires A la table du roi. On ne trouvera ci-dessous que deux textes. C'est le hasard de la répartitiodes documents dans cet ouvrage qui le veut, mais les allusions disperséeau fil de la correspondance sont trhs nombreuses. Ainsi tous les exemples qui concernent les échangediplomatiques, comme la sûbultu et la Sûrubfutn ont naturellement étrangédans le chapitre qui concerne la à Vie diplomatique È On trouvera dans le chapitre sur à L'administration à les présentadresséau ministre Sû-nuhra-hâpour l'inciter A pré senter avec chaleur les demandes faites au roi et dont il étai chargà de lire le libellk. J. Sasson en a utilement rassemblà les exemples dans sa contribution au Memorial Abe Sachs ( N Shunukhra-Khalu.. . È) 1989, p. 329-351. (7) est caractéristiqudes correspondances royales qui deman-
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dent aux hôte d'un palais renommà pour ses richesses un bien précicontre des promesses aussi gknéreuseque vagues. Ces demandes sont intkressantes car elles rkvklent la nature des besoins : dansla Haute-Djkzirk, par exemple, on manquait d'huile parfumke au cyprks. Nous ne connaissons plus le contexte de (6) et la personnalitk mêm d'Il?-rabi est floue pour nous, mêm si la lecture de ses propos permet plusieurs conjectures (cf. ci-dessous). L'histoire qu'il nous rapporte est cependant relativement claire: il avait fait au roi un present consistant en une table de luxe et il lui ktait amvk la mksaventure que son intermkdiaire Yansib-Addu avait fait comme si le présenvenait de lui. Dans tous les cas de figure, le roi doit garder la table mais Ili-rabi lui demande expresskment, outre une punition de l'indklicat, ce qui tombe sous le sens, que l'on considkre qu'il a bien donnk la valeur du présentou qu'on lui en rende le montant, ce qui montre bien que le présenn'existait pas par lui-mêm mais devait servir h s'acquitter d'une certaine somme. Ilî-rab pour mieux se concilier le roi lui fait d'ailleurs porter de nouveaux présent: du bois d'ébénister pour la fabrication d'un instrument de musique et une chaise. Il s'agit lh d'un complkment, la matikre etant livree brute et non manufacturke. L'envoi de prksents au roi, ou aux gens du palais en gknkral, pouvait d'ailleurs parfois relever de conduites qui, de nos jours, ne s'affichent plus avec autant de candeur. Ainsi peut-on êtr amusk aujourd'hui de ce qui scandalisait tant l'auteur de A.2636 (XXVIl3) : à Naguèreh l'kpoque de SÛmÛ-Yama j'ai eu un proces. Pour dkbouter mon adversaire, j'avais dom6 h La.dînuune demi-mine d'argent dont faire présenau Palais ainsi qu'un sicle d'or pour sa commission. Par la suite, par devant SÛmÛ-Yama c'est mon adversaire qui m'a debout& car, lui (La.dînum) ayant pris or et argent, n'avait rien dom6 au Palais! Je lui ai dit: "Rends-moi or et argent!" Or, il ne m'a (rien) rendu! à La cause ktait suffisante pour que Samsî-Adden instruisî le procks. On songe, h la lecture de ce document, h ABL 2 oh Adad-Sam-u~urse plaignait de n'avoir personne dans le palais h qui envoyer quelque chose pour soutenir sa cause. Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) ton serviteur Ili-rabi. Prkckdemment, j'avais fait porter en cadeaua) de ma part chez mon Seigneur une table par Yansib-Addu, mais il l'a fait
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passer pour quelque chose de luib)! Aujourd'hui, puisqu'il s'est attribuk cette table (qui étaitun cadeau de moi, il faut que mon Seigneur lui en fasse le reprochec), mais mon Seigneur doit (considérequ'il) a reç (de moi) la valeur^ de cette table ou bien m'en faire (re)porter la valeur. Que mon Seigneur ne punisse nullement cet homme s'il veut qu'à l'avenir il n'ait pas peur de moie)! Qu'il y a de pillards^! Voilà que je viens de faire porter chez mon Seigneur via Yaqqim-Addu du bois-nzarhufû pour la construction d'un instrument de musique-falammalgûi et une chaise-dilarumg). De plus, je ne cesse d'écrirchez mon Seigneur pour avoir des jeunes gensh). Mon Seigneur prendra-t-il des Soubaréen parmi le butini)? Il faudra (alors) absolument qu'ils aient une formation en rkgle)) (sinon), dans la maison de mon Seigneur, (ils resteront) des soubarkensk) et ces jeunes deviendront de vkritables vagabonds1), sans (pouvoir obtenir d')entretien. De mêm que mon Seigneur Yahdun-Lî nous a fait recevoir, à nous, une formation et que, à tout moment de notre carri&rem), nous nous souvenonsn) du nom de notre Seigneur, il faut que mon Seigneur fasse donner une formation en r&gle à ces jeunes gens afin qu'ils ne soient pas des vagabonds. Le travail qu'ils fourniront sera Å“uvr de gens de confiance ; c'est moi qui m'en porte garant. J'ai entendu dire que mon Seigneur avait donnÃdes champs à ses serviteurs ; mais les jeunes n'ont pas de personnel auxil i a i r e ~ ) Ils . m'ont écriceci : à Les jeunes se mettent à deux dem&re les bÅ“ufs^ à A présentmon Seigneur doit équipe complètemen les champs pour ces jeunes exactement de la mêm faço qu'il le fait (pour les autres)^ et leur donner des esclaves (de quoi faire) leur personnel auxiliaire. (Lacune de 2 1.)
17. L. 36 : fil-[il-la-ku] ril-na-an-naetc. 18. L. 37 : [~i-id-ak-li-lu su-nu-Yi-im etc.
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... a(i) 6tÃnommà au poste de scribe. Il ne faudrait pas que Yansib-Addu dise ceci : à J'ai achetÃla à Quand les dieux ont &tà disponibles, j'ai prêt table a Uî-rabi serment par le dieu devant Abimêki et les serviteurs de mon Seigneur, disant: à Je jure que je me trouve n'avoir rien reçu ne serait-ce que 1 grain d'argent, de lui! (Par contre) je lui ai fait boire 1 jarre de bonne bi2re ainsi que 2 jarres de vin et je lui ai donn6 1 selle de mole valant 3 sicles d'argent. >> Bibliographie : éditpar J. E., à Un présenhonorifique È Flor. Mar. [Il, p. 53-60. La présenttraduction de ce texte trks difficile dift2re de celle propos6e par l'éditeur a) Pour zikir sumim voir les remarques ci-dessous. b) J. E. avait compris à il se l'est appropri6e È Cette traduction conviendrait plutô 2 ana ramâni-s utîrL'expression Sa ramani-su doit signifier plutô à quelque chose de personnel à ; cf. (242) n. c). c) C'est un sens courant de sanâqu ou sunnuqum 2 Mari. à Contrôle à y a le sens d6riv6 de à demander des comptes à (dans un sens dkfavorable). d) C'est un sens courant 2 Mari de kaspurn = argent. e) J. E. a raison de remarquer que l'à on attend quelque chose comme awilam Sêt bël amam lîmeaEum warkû iddaranni, "Que mon Seigneur punisse cet homme de sorte que par la suite quelqu'un d'autre me craigne" (cf. VI 35 : 20 sq.), mais [qu']au contraire les deux phrases sont négativesà II ne faut cependant pas s'6carter de l'id6e banale attendue et comprendre plutô la phrase comme ironique. Je persiste 2 considérercomme CAD, que warkum signifie à aprks, par la suite È donc est un adverbe. Warkûrnen parlant d'un homme, signifie dans cet étade langue à lieutenant È non à postkrieur, ult6rieur È f) A la fin de la 1. 14, ne se trouve pas, comme l'a proposà J. E., le mot tardif muntalku à deliberate, judicious à (voir CAD Ml2, p. 206 sq.). Cet adjectif est désormaiattest6 pour la haute époqu dans la lettre bilingue de Mari A.1258+ : 29, sous la forme de mumtalkum, le terme étanattribuà au roi Zimrî-Lî décricomme mu-um-tal-kim. Un traitement -mt- > -nt- > -tt- est certes attestà 2 Mari (MARI 8, p. 642, n. 560), mais il vaut mieux voir simplement ici un participe (U2 ou U3) d'alakum. Ou bien le terme signifie simplement à qui va et vient à et décri ceux aux bons services de qui on peut confier des objets et on tra-
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duira : à II y a beaucoup de gens qui vont et viennent, qui font la navette à ; il faut donc faire un exemple pour que ces individus ne se croient pas tout permis. Ou bien le mot est pris en mauvaise pan et on consid6rera qu'un muttalkum est une sorte de à voleur de grand chemin È C'est ce dernier parti qui a étchoisi ici. g) J. E. pense que le @marhuSû est un bois nommà d'aprks la régioiranienne du MarhaSi. On verra cependant dans XXI, p. 33, n. 3, qu'il est possible qu'il y ait un pays de MarhuS, 2 distinguer du pays de MarhaSi, et d'ou venaient kgalement des pierres. Si j'ai propos6 de sépareles deux pays, ce n'est pas tant 2 cause de l'opposition aiu entre les deux toponymes que parce qu'2 l'6poque pa16obabylonienne le MarhaSi se présentsous la forme ParahSi. - L'objet Salammalgû est encore attest6 dans des textes de Mari inéditet sûremenun instrument de musique; cf. le lexique de la musique 2 Mari, publià dans X X W 3 . - Le kussûn dilarum est, en revanche, un hapax. Comme une lecture kilarum est toujours possible, on peut penser 2 un 6ventuel rapprochement avec le ki-il-li-ri-tum, un objet en or mentionnà dans la liste d'objets d'orfèvrerie XXV 656. h) AsSum a ici, comme souvent, le sens prospectif de à en vue de È non de à 2 propos de È La clef du texte d6pend de la défini tion de ces Ãjeunes È Voir ci-dessous, section à La population du palais È i) Le ton interrogatif est indiqu6 par la notation de la longue Su-bu-ri-i. j) II y a deux façond'exprimer la nécessitd'une action dans la langue de Mari : soit le recours 2 l'optatif, qui est une manikre polie de s'exprimer, soit l'usage de l'inaccompli qui apparaîexprimer une nécessitbeaucoup plus forte. L'expression ihzam ahâzumISGhuzu~est employ6e de manikre spécifiquà propos de la formation des scribes ou des artisans (voir CAD I/J, p. 47). On devait donc envisager de donner 2 ces jeunes une formation dans les divers domaines qui pouvaient êtr utiles au palais, ceux de l'artisanat, de l'administration ou autres. k) Les à Soubaréenà font partie de ces peuples qui ont eu le triste privilkge de voir leur nom servir 2 d6signer une classe sociale, en l'occurrence les esclaves (cf. le françai- ainsi que plusieurs langues européenne - qui a transformà l'ethnique à slave à en à esclave È) Dks le sumérien le terme à subir à a ce sens. Il est employ6 ici avec le sens d'à esclave grossier, non spé cialis6 dans une tâchÈ 1) Le verbe itanguium, au propre çerresans but È est assez
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bien attestÃdans les textes de Mari avec le sens d'>.
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8 [II 961 Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) Asqudum, ton serviteur. J'ai réclamh mon Seigneur un habit-mardatum sans qu'on me (l')ait donnéDks mon arrivéj'avais envoyk h mon Seigneur un commissionnairea) et maintenant, je viens d'en envoyer un autre. Mon Seigneur doit lui demander ses informations. Mon Seigneur doit le pourvoir d'un gardeb) capable d'escorter un commissionnaire,
Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Au sujet de Lâ'ûje t'avais dit : à Les.. . sont arrivés Ces gens-là ..-ledg (et) donne-les h Lâ'Û Il faut que Mâsiy me rende20 son cadeau que je lui avais donnk. ~ ' e s c l a v e ~d el ~ u w a r i ~ a son ~ ) , compagnon, et BÛnÛ.ma-Add donne-les h MZiya. a) Ce NP est un hapax suspect. Il existe, normalement, un Kuwari qui est épickn(fém XXIII, M.12508 ; masc. XXI).
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Lorsque A. Parrot rédigesa publication sur le palais de Mari, il est clair qu'il pensait que le bâtimenservait d'habitation A une foule de gens, famille royale, serviteurs, administrateurs, hôte prestigieux de passage... Le titre, d'autre part, de préfedu palais décern Bahdî-Lî gouverneur de la province, lors de la publication de VI par J.-R. K., est caractéristiqude cette faqon de voir. A l'heure actuelle, la consultation des archives administratives permet une vision des choses trks différenteL'essentiel de ce que l'on peut dire de la vie au palais de Mari d'aprks la documentation textuelle a ét réun dans ma contribution >. Bibliographie - . a) On remarquera que le fils porte un nom propre houmte (cf. A Nuzi [NPN. p. 2291 les NP Kulpen-adal et Kulpi-tilla), alors que le pkre porte un NP ouest-sémitiqu(ÃMon-secours-est-AmÛ È) Plusieurs documents de l'kpoque montrent de faço analogue le grand mélangonomastique des rkgions Nord. Il est possible cependant que ce changement de nom soit l'indice que le fils étai allà apprendre la @que soubarkenne. b) Pour la lecture Amû de l'idkogramme NERGAL A Mari, cf. *Religion en Syrie ... , p. 194-196. Ã
13 [I63+] ton père Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu Ahum, 1bbi-lllabraa) et [Eteyla, fils d'Ili-e.. ., a p r h avoir pris des instruments d e musiqueb), se sont enfuis. Si c'est vers chez toi qu'ils sont partis, ligote-les et envoie-les-moi. Si c e n'est pas le cas, sans doute sont-ils alléau pays d u Yamhad ou bien au pays d e Qatna. Place d e fortes patrouilles afin qu'on s'empare d e ces gens et envoie-les chez moi. Bibliographie: republik, augment6 du joint M.11322, dans MARI 5, p. 181 ; republik dans XXVU3, à La musique A Mari È a) Pour la lecture de ce NP, cf. (10) n. a) ; il n'est pas sûcependant qu'il s'agisse du mêm personnage. b) Ce terme de @le'Û~ avait kt6 compris comme dksignant des planches È ce qui entraînaiA se demander pourquoi des fugitifs s'embarrassaient d'objets pareils, lourds et sans grande valeur. En fait la documentation mariote montre dksormais que @le'û est le nom d'un instrument de musique (cf. Lexique des ternies de musique, XXVIl3). Il s'agit donc de musiciens qui fuyaient Samsî Addu pour louer leurs services A un autre potentat de l'époque Ã
Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton p6re. LâÛ doit prendre connaissance d e cette tablette d e moi, e n ta présence Les jeunes servantesa) d e Yahdun-Lîque je t'avais donnéesont désormaigrandes et voici c e que l'on m'a dit à leur propos (lorsque j'étaisà Saggarâtu : à Elles sont nubiles. à (Lacune.) Maintenant, fais-les conduire h Ekallâtu ou h S u b a t - ~ n l i l pour qu'elles habitent chez toib). O n doit leur enseigner l'art d e la musique afin que, pour le jour o b tu viendras (dans cette demeure). . . (Manquent 2 A 3 1.) Bibliographie : republik dans XXVU3, à La musique A Mari È Note: Le présentexte parlant clairement de petites filles devenues nubiles, il nous donne une indication prkcieuse pour estimer le laps de temps qui skpare la mort de Yahdun-Lî de cette lettre oà Yasmah-Addu est déj A Mari : au maximum une douzaine d'annkes, périodoà il faut réserve2 ans pour le rkgne de SÛmÃ
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Yamam. Cela correspond assez bien aux 10 éponymequi nous sont conservédepuis celui de Hâya-Mali à celui de Rigmânu oà nous voyons le jeune prince arriver dans sa nouvelle capitale. Il ne serait donc pas opportun de supposer une solution de continuità aprks Hâya-Mali et un silence de quelques années a) On a toujours considércette lettre comme le document qui nous renseignait sur le sort des princesses royales de Mari aprks la conquêt de Mari par Samsî-Addet j'ai moi-mêm envisagà ainsi ce document. Cependant, l'expression munus-tur n'est pas l'équi valent de TUR-munus qui, lui, désignde faço non équivoqula fille par le sang. La lecture devrait donc en êtr ,suhârtum terme qui signifie à servante à et n'a le sens de Ãjeune à que lorsqu'il est apposà h dumu-munus (cf. pour Bêltum 1 77 : 8). Dans le document suivant, (16), qui parle en partie au moins de la mêm population, on emploie cependant bien dumu-munusmes en parlant de ces fillettes de Yahdun-Lî et le texte fait permuter l'un avec l'autre dumu-munus et munus-tur. Il devait donc s'agir de filles d'épousesecondaires logéeau harem avec leurs mkres, bébÃplus jeunes que les à petites musiciennes à du harem de Zimrî-Lî analogues à celles que l'on voit emmenéeaprks la prise d' ASlakkÃ(P. M., Flor. Mar. II, p. 115-122). b) Il faut comprendre à our qu'elles forment ton harem dans la maison que tu posskdes, ii ubat-Enlil ou ii Ekallâtu È
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16 [A.2806] Dis h mon Seigneur : ainsi parle heur-SamaS, ton serviteur. Relativement a ce que mon Seigneur m'a écrità Ceux qui t'ont étconfién'ont pas fait leur apprentissage Èsi mon Seigneur m'avait dit auparavant : à Qu'on les instruise! È 2 l'heure actuelle, il en serait assurémencontent. Qu'il réflà chisse h ce dont il veut qu'on leur emplisse l'esprita)! Autre chose : mon Seigneur m'a envoyÃle message suivant : à Fixe comme total de ton serviceb) 60 fillettes et donne le surplus h 1l.S~-ibbi.Su.à Tantôt c'est 40 fillettes que mon Seigneur avait ramenéesy compris 16 filles et fillettes aveugles^, et qu'il a donnéeh 1lu.S~-ibbi.Su.A leur place, mon Seigneur m'a donnÃles 18 filles de Yahdun-Lîà Leur total, y compris les filles de Yahdun-Lîà c'est 42 fillettes qui com-
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posent mon service. Ah oui, là -dedan sur (ces) 42 fillettes il y en a 24 qui sont des musiciennes de lerrangd) ; le reste, sont 18 apprenties musiciennes. Si mon Seigneur me l'écritje veux bien lui donner la totalità (des miennes). Au sujet de faire venir des aveugles, mon Seigneur m'a écri: > Ce dernier texte est assez suggestif. Asqudum, en réalità avait da aller, conformémenaux serments des devins (XXVI 1). exposer par-devant le grand Roi ce qui se passait & Mari et dkcrire la situation des affaires dans la régionrévéla par lh mêm plus d'un problkme qu'on avait espérvoir réglavec le temps et dont on n'aurait pas aimà informer trop vite le grand Roi. C'est effectivement, en dernier lieu, Yasmah-Addu lui-mêm qui pouvait se sentir visécomme cela est dit explicitement dans (20). L'envoi de certains fonctionnaires comme Abum-waqar h Mari devait avoir étdécid par l'administration centrale du royaume de Haute-Mésopotamidans le déside savoir ce qui se passait exactement dans les provinces lointaines. Lh, on voit Yasmah-Addu recourir h son frkre lui-mêm pour évitela venue de quelqu'un qui serait sans complaisance. On a abordà dans les MélangeP. Garelli, p. 67, les problkmes moraux (ou de camkre) que dut faire peser sur les fonctionnaires de l'époquéponymalcette double fidélitqu'ils devaient h l'autorità centrale et au prince local. Lorsque Yasmah-Addu étailuimêm victime de calomnies, il ne pouvait qu'envoyer des lettres larmoyantes protestant de son bon droit (cf. dans à L'administration È (34) et sq.) ou faire sentir au bavard son mé pris en ne le considéranplus comme un de ses serviteurs. C'est l'extrêm intérà de l'exceptionnel (21) oh l'on voit Tarim-Sakim trks ennuyà de ce que le prince rompe quasiment avec lui pour ne s'en plus tenir qu'h de stricts contacts administratifs ou pour l'agresser en l'apostrophant au moyen de à pipelette>> (munaggirum). Lui-mêm n'a plus que le recours h un collkgue, Ikûn-pî-Sà pour expliquer qu'on a eu tort de le calomnier en disant qu'il avait trop bavardé (21) montre que Ikûn-pi-SÃétaiconsidércomme au courant de toutes les calomnies. Cela ne peut s'expliquer que par le fait qu'il avait h ouvrir le courrier du prince et h le lui lire. Cela suppose donc une dénonciatioécriteOn comprend mieux h quel point avait dà êtr appréciÃla discrétio d'un Hulâluml'analogue d7IkÛn-pi-Si & Subat-~nlil,ouvrant suite & une erreur de transmission de courrier, en présencde Samsî-Addu une lettre
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
destinéh Yasmah-Addu et la lui retournant, sans en avoir donnà lecture ; cf. D. Ch., a Lie6 naturlich!.. . È AOAT 240, 1995, p. 49. L'époqude Zimrî-LÃn'est pas exempte de tels soucis ; on a cependant l'impression d'une atmosphkre plus détendupar le fait qu'il n'y avait plus qu'une seule autorità et que l'exercice du pouvoir semble avoir étbeaucoup moins tatillon. Nous avons encore cependant de véhément protestations de bonne foi et (54) est un bon exemple de délatioen rkgle d'administrateurs entre eux. Nous possédonsurtout, en plus, une vive apostrophe (XXVI 74) envoyépar Asqudum h Yassi-Dagan, h propos d'indélica tesses qui lui étaienreprochéesCe genre de lettres que l'on trouvera parseméeh travers ce volume mériteraih lui seul une étude ne serait-ce qu'h propos de la forme, car 13 aussi il existe une rhé torique du reproche.
Dis à mon seigneur^ : ainsi parle Ydûb-Elton serviteur. Sin-têr s'en est pris h moi et m'a calomnià auprè du Roi. Je me suis levk et suis allÃen personne chez le Roi, h SubatEnlil. Je me suis expliquà par devant le Roi. Voici ce qu'il m'a répond: à Il faut que.. . t'envoie24. . . D (4 1. tranche comprise.)
Voilh pourquoi25 Sîn-tê a kt6 mis en colkreb) et il fait ré diger ?i mon propos des choses indignes. J'ai dit au Roi que Sîn-tê n'avait aucun respect pour mon Seigneur. Maintenant, moi-mêmeje vais êtr chassÃde Harrânde l'état-majorde Sîn-têr Que mon Seigneur le sache! Cette affaire se passera aprè le sacrificed). J'enverrai à mon Seigneur tous détails postkrieurement au sacrifice. Note: le texte date d'un moment oà les troupes de HauteMésopotamicontrôlaien Harrân a) D. Ch. me fait observer que cette lettre pourrait bien êtr celle dont parle la suivante (19). Dks lors, le bêlu anonyme du présen 24. L. 12 : j'ai gardk les lectures de G. D. mais elles ne sont plus contrôlables
25. L. 1' : u M u m ke*-em* *m'en-ri-rfi...] x x x.
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document (1. 1) pourrait êtr Lâ'û chef de l'administration. L'hypothkse est possible, mais n'attendrait-on pas, dans cette hypothkse, plutô ana abi-yu? b) La forme IV de SaMnum peut signifier a êtr affectÃd'un sentiment quelconque. à Ce dernier devait êtr explicità dans la cassure du texte et, étandonnà le contexte, il faut supposer à mécontement colkre.. . à ou analogue. c) En mot h mot à de devant Sin-têrB. Cette formule est employéen parlant des militaires qui servent sous les ordres d'un plus haut gradéd'oà la traduction. Le texte semble indiquer que Harrâ étaialors contrôl par le royaume de Haute-Mésopotamie d) Rien ne nous renseigne sur la nature de ce sacrifice. Il est peu vraisemblable qu'il s'agisse, comme h l'époqude Zimrî-Lî de celui qui étaioffert h EStar de Dêr Puisque la lettre émande Harrânil doit s'agir d'un événeme religieux local qui honorait le dieu-Lune (cf. XXVI 24).
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Sarnsî-Addu ton père J'ai pris connaissance de la tablette de toi que tu m'as fait porter. La tablette que YaSÛb-E a fait porter ?i Lâ'fi et que Lâ'à a fait porter chez toi, une fois que tu me l'as fait porter, j'en ai pris c o n n a i ~ s a n c e Il ~ ~n'y . a pas une seule de ces pao n a ) a fait de roles qui soit vraie! Elles sont toutes exagérée la désinformationbauprè de ~ a g à » bet,- lui, ~ la~envoyÃune lettre h Lâ'û Ces paroles sont toutes vides. Il n'y en a pas une de vraie! Ne t'inquièt en rien! a) On remarquera, ici comme ailleurs, le refus d'énonceexplici: nous ne savons par ce billet ni qui a tement ce qui est désagréab racontà ces sottises ni ce qu'elles pouvaient avoir étà b) Ce terme da~âtuest souvent compris comme propos dés obligeants B. En fait dasum revient souvent h transmettre une fausse information B. Un contexte net est XXVI 491 : 36 : a Sans doute Kme-Dagan fait-il de la désinformatio(da-sii-um-ma i-rdaasl) : allez savoir ce qu'il en est du dépardes ESnunnéens>> 26. L. 8 : tu-fa-hi*-hm-mi*es-me.
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LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE MARI
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Dis 2 Kme-Dagan : ainsi parle Yasmah-Addu, ton frère Abum-waqar! A quoia) e n est-il venu^ pour hériterbd e Tarîm-Sakiet des fils d e L à ¢ ' hT u connais cet homme : s a bouche est mordante^^). Nagukre, l'individu a dit des choses qui ont failli m e perdre. C o m m e quoi, pr6cisément^ il ne m e voulait pas d e biene) dans tout c e qu'il a dit, tu le sais30. U n homme qui est expert e n d e tels propos doit quitter.. . Il ne faut pas qu'ils m e fassent perdre ton affection^! J e dois te le dire : aujourd'hui, cet homme ne doit pas revenir! Il ne faut pas qu'il vienne jamais3 '! (4+2?+5?1.) Note: il ne manque pas beaucoup de signes h gauche, l'kcriture commençanassez en retrait du bord. a) Pour raison de place, je restaure ici la forme contracte de avis, écrile plus souvent h Mari a-yi(WA)-iS. [an-ni-i]S prendrait trop de place. CAD Nll, p. 126a. qui suit G. D. en lisant [la]-'al), suppose un emploi de la nkgation peu justifiable dans la langue de Mari! N. Z., *Thèsepropose [k-u]l!,bon pour la langue mais non pour les traces. b) II s'agit ici de l'infinitif construit de nahdlum, à prendre possession (en théorid'un héritage verbe typique du vocabulaire juridique de Mari et correspondant à l'hébre nâ/1al p r e n d r e pour sa part B. CAD Nll, p. 126a considèr à tort qu'il s'agit d'un verbe en (i) et lui donne donc le sens de à transmettre (hand over), alors qu'une forme inhîest en fait un à causatif ; cf. corn. h X 90: 31. Dans l'exemple na-ha-li de V 81 il faut, en reÈ
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29. L. 8 : [Ilfi fa*-&-fi* ti-de pi-Su pu-ri-iS
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vanche, retrouver le terme qui signifie à oued È c) ParâSu a éttrop vite assirnilk par G. D. (V, p. 124) h PR$, à mentir B. En fait, PRS signifie à briser d'oh à contrevenir h un serment donc à dkcevoir È Un passage de Surpu II 63 est parallèl au nôtre on y dit d'un mkchant: bar-ru p u - a r - 5 ~pi-Su. Le terme mis en parallèl avec pardzum dans cette ligne est rkvklateur : la racine BRR [CAD bariiru B (mng uncert.)] signifie à êtr acérà ; bürÃse dit dans 1s 49, 2 d'une flèch et hübëindique dans Jr. 51, 11 qu'on aiguise une pointe de flèche PR$ se dit d'autre part du serpent {yaperiS, Pr 23, 32, en Il h yiHak. Les LXX ont compris : à II sécrè du poison È) Dans les listes lexicales babyloniennes, barâru arrive (en parlant de mots) dans la mêm skrie que nasâkum à mordre rahdfum ou Salâwmà avoir un ton hautain, critiquer de faço tranchante È Le passage de TDP 190 : 26, citk par CAD, devrait donc signifier à Si aprè avoir profkrà des invectives, il s'obstine h se taire ... È dkcrivant l'humeur du malade. Je considèr donc pardfunr comme signifiant à tenir des propos mordants, piquants È d) Traduit le -ma de la 1. 11. e) Le verbe nazâru est employk à Mari avec le sens de à Jalouser la part de quelqu'un à essayer d'évincequelqu'un de ses droits comme le montre l'emploi qui en est fait h propos d'Addu de Kalassu ; cf. XXVI13. à L'affaire d'Alahtum W . i] Pour l'idke, cf. la mêm expression employke par YasmahAddu envers son père(34). È
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Dis à Ikiîn-pî-S : ainsi parle Tarîm-Sakim Déjnagukre, mon Seigneur m ' a fait porter une tablette rela) pas écri tive 2 un voyage d e lui 2 ~ ~ a d ÃIl ©ne~ m'avait comme 2 son serviteurb). Derechef, il m ' a envoyà une tablette. Au lieu d e m'&rire comme 2 son serviteur, il l'a fait N A Tarîm-Sakim cancanier32 È Ai-je ~ a n c a n 2Ãpropos © ~ d e mon Seigneur Yasmah-Addu? Il est impensable qu'un serviteur c o m m e m o i l'ait faitd)!
30. L. 10-12 : [Ilfi* id-[/JIU-ub-mu,[k]i*-irui b - r u - u n - n i - m a , [mu]-li* id-bu-bu fi-de. [lu-uql-hi31. L. 2'-6' : [u i-nu] li-ib-[hi]-ka, [la-a i2-"}e*-si2-1ii-[in]-iii~, kum i-nu-an-[na] lu sud, [lu-a •\-ta-d'-m[mu-fi-mu]la [il-hl-kani (cf. Or 22, p. 206).
32. L. 9-1 1 : ak-ki-mu Ir-du-ri Sa-fh*-ri*-im*,u-na fa-ri-im-Sa-ki-int, mu*na*-gi*-ri-im* Sa-te4-er. 33. L. 13 (et 1. 15). lire : d-na-si-ir.
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L'affaire n'est-elle pas odieuse? Mais toi qui es particulière ment au fait des calomniese), fais une enquêt et, quoi qu'il en soit, fais-moi porter répons?i ma tablette. Bibliographie : cf. MARI 5, p. 156-157. a) Pour cet événemen cf. le nom d'annéde Sarnsî-Addétudi dans MARI 5, p. 155. b) Emploi à actif du permansif de fa[aru?n, documentà ailleurs. En mot & mot à II n'a pas fait mention dans sa lettre de ma qualità de serviteur B. Les expressions abûtar fapârur et ahûtar kzparurn sont déj connues pour signifier à écrir& quelqu'un qu'il est son pkre et à écrir & quelqu'un qu'il est son frkre ; cf. l'argumentation de D. Ch., ARMT XXVIl2, p. 156. On doit attendre dans le genre de lettres dont parle Tarîm-hki: à Dis & Un Tel : ainsi parle ton Seigneur. >> c) Le sens de à dénonce qui remonte & B. Landsberger, JCS 9, p. 123 sq., est sans doute trop fort. Nuggururn paraît selon toute vraisemblance, êtr un dénominatisur nâgirur à crieur public >>. Le rnunaggirurn est ainsi celui qui, par nature, parle & tort et & travers de ce qui ne le regarde pas, ce que à cancaner È qui se dit au propre du cri du canard, exprime en françaisLa traduction français la plus exacte de rnunaggirurn serait sans doute celle de a pipelette È au propre un des noms du à concierge È un bavard &disant. d) L'indignation de Tarîrn-blcine rend pas trks facile la compréhensiode ses propos. La traduction de ce passage est diffé rente de celle qui avait étélaborà dans MARI 5, p. 156. CAD Nl2, p. 313a, traduit : à whether 1 denounced my lord PN or 1 denounced a servant who is my equal ... à parce que l'éditeun'a pas réalisle mouvement du texte. fila est ici la négatioemphatique antéposà & la phrase : u II n'est pas vrai que.. . ! >> Le remarquable texte qui suit, citÃdepuis longtemps par G. D. et éditfinalement par D. Ch., se présentextérieuremencomme un texte littérairbilingue: & la fois lettre (placet) et psaume, il entre dans une sériépistolairsumériennbien connue mais présent le grand intérà de pouvoir êtr datÃde faço relativement précise Les textes analogues de Mésopotamisont passéassez vite, semble-t-il, au nombre des exercices scribaux et sont attestépar une assez grande quantità d'exemplaires, difficilement situables dans le temps, surtout qu'ils -contiennent peu d'indications concrhtes, & l'exception des lettres attribuees & des personnalité Ã
historiques et dont l'authenticità peut toujours prête & discussion. En lui-mêmele texte représentun bon échantillode flagornerie et de style de cour. Sa phraséologiest lourdement empruntéaux documents similaires de Nippur et composéepour sa premikre partie, de la juxtaposition d'épithktetoutes faites, aména géeà certaines réalità des Bords-de-l'Euphrate. On en trouvera une étudexhaustive dans l'editio princeps de D. Ch. Si le document a étrangà ici c'est & cause de sa motivation mêmeLe scribe chassà de son poste l'a étsuite & la délationà Un (simple) apprenti de ma ville et de la maison de mon Seigneur m'a discré dité >>
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22 [A.1258(= S.115la35)
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Dis à mon Seigneur ; Au roi juste, bien-aimà de Nunamilir, Au roi qu'An et Enlil ont nommà de faço stable ?i la royautÃdepuis le pur sein (maternel) ; A qui Enki, le roi, le Seigneur qui fixe les destins, Nudimud, le prince auguste, dont les décretne peuvent êtr altéré a décrétà un bon et grand destin et une vie éternelle qu'il a rendu préémine parmi les rois ; Que Salai3 (NINHURSAGA Nintur), la grande mère maî tresse des pays, créatricdes dieux et de l'humanitéde ses mains pures, a rendu extrêmemenbeau et élevau principal ; Que Dagan, la grande montagne, pèr des grands dieux, qui installe (à leur place)b) les AIEnunnakku, le dieu puissant, créateudu ciel et de la terre, pèr engendreur des dieux, a diset qu'il tinguÃdans l'univers en (lui) montrant sa préférence a élev?i la royautÃ; A qui sa ma^, roi du ciel et de la terre, Seigneur de l'Ebabbar, qui déciddu destin pour toute l'étendudu ciel et de la terre, dieu juste, dont la parole est respectéet dont aucun dieu ne change l'ordred), a placà sceptre et justicee) dans la main et ?i qui il a donnÃde vastes pays ?i gouverner ; à qui Adad, le plus grand hérodes dieux, le Chef, fils d'Anu, gardien des éclusedu ciel et de la terre, dispensateur
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de vie pour tous les êtres a octroyà une arme puissante^, de sorte qu'il ne lui a pas laissÃsubsister de rival ; Dont Inanna, maîtressdu ciel et de la terre, qui marche en têt de la bataille et des combats, qui donne la s6curit6 aux villes saintes, a rendu le combat préémine parmi les combats et dont elle a rendu les armes plus grandes ; Au roi fort, qui a restaur6 le Pays, Au hérod'Enlil, le pasteur qui est douÃde compréhension Au joyau de la royautéqui resplendit, (ayant mis sa) couronne brillante'), Au roi noble, dont la force est grande, ré@teh:
A Zimrî-Lî le prince, protection de son pays, A la grande gloire de Mari, celui qui a agrandii) son pays, Au grand et auguste prince, qui.. . Au roi, qui, lorsqu'il lèv l'œil .. . les mkchants, Grâch la force auguste de qui la trahison de l'ennemi disparaî ; Qui s'est empar6 des ennemis grâc? son i arme puissante et a.. . ses ennemis ; Au roi avis6, qui sait rkfléchir~) au cœu..., qui a du bon sens et l'esprit de décisio; Au roi sage, dont l'ordre procure la paix, Au favori de.. . Au.. . k, de l'Euphrate, Au roi.. . Au roi.. . AU roi.. . 1) (Lacune.) Comme un.. .m),errant dans la steppe, je ne connais pas d'endroit oà me blottir34 ; Comme un serviteur sans maîtren) je n'ai pas de 34. L. 2' : a-"[a-ur a-q]u*-nu*-nu* [i*-u[l*i-di], correspondant au sum. ki-gam-ma-guIonu-zu ( M . G . )
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protecteur ; Je traîndans les rues comme un vagabond : le d6sespoir") m'a fait baisser la têt ; Une maison étrangè est devenue ma demeure?) ; insultes et malheur m'ont brisÃ; Quelqu'un qui n'est pas mon seigneur^ me poursuit sans cesse sans raison, de sorte que dans une errance mauvaise je frissonne de froid^ ; Je ne cesse d'aller les mains vides et j'ai étafflig6 de la chassier) propre aux scribes ; - Pourtant, j'ai l'oreille dispos6e vers mon Seigneur ; Il n'y a pas d'autre maîtrque je recherches) : n'est-ce pas en un seul lieut) que je mets ma confiance? Je ne puis m'enfuir : je suis (si) faible (que) mes genoux ne peuvent me Depuis que mon Seigneur est mont6 sur le trôn de la maison de son père que Dagan et Addu ont affermi ses fondements, qu'An et Enlil ont nomm6 sa royautév et sa dynastie, depuis lors, la joie de mon Seigneur m'a laiss6 de côtkw) Un (simple) apprenti de ma ville et de la maison de mon Seigneur m'a discréditéx Je suis un scribe : je me suis approchÃpour me tenir au service de mon Seigneur. Je suis capable d'organiser les instructions de mon Seigneur et de pallier les oublis de mon ~ e i ~ n e u r y ) . Mon cÅ“u soupirez) aprè l'enclos de mon Seigneur. Je suis n6 dans la maison de mon Seigneur : je n'ai pas ét recrutÃ(de l'extérieur) Mon Seigneur a restaur6 le pays et fixà la population dispersée Ii a redonnÃune résidencfixe aux sujets libres devenus des errants ; il leur a fait retrouver leur terre. 35. L. 6' bis : la* be-lietc. ( M . G.); lire : 1. 6' : [lugal-gui0 nu]-me-a.
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Que mon Seigneur examine mon cas e t qu'il m e rende m a situationaa)! 0 mon Seigneur, que ton héritier8bplaidant m a cause sorte pour moi comme le soleil"! Bibliographie: kditk par D. Ch., CRRAI XXXV, p. 7-27. Les collations dont il est fait étaici sont dues h M. G. ; cf. Flor. Mar. III. a) L'impkratif tar-mu-na-ab (cf. kgalement 1. 31), qui n'a que faire ici, pourrait indiquer que le passage a kt6 extrait tel quel d'une prikre. b) Pour cette kpithkte de wâiirumcf. CAD Al2 420b lex. na-des da-nun-na-ke4-ne / âii ^ ~ n u n n a k iLe . passage a étcompris par le C A D comme à (ND) who marshals the A n u n n a k i ~ .Le verbe a f d r u m , tel que ses emplois sont exposks par C A D Al2, p. 420422, correspond aux verbes paqddum et sandqum de la langue de Mari. De fait, on remarque des couples & f i r . .. pâqi ou à ¢ f i r.. sdniq dans certains textes oil à ¢ f i arrivant en premier terme est glosk par le parallèl qui le complkte. Le verbe h en juger par les emplois OB ne possédaipas de W- initial. Un manuscrit du Codex Hanlmurabi (iii 38) donne cependant pour a-Se-er k la variante wu-ie-er bi-it (RA 45, p. 74 iii 23), ce qui montre que waiâru et aiârumà organiser Èdevaient avoir un skmantisme voisin, ce qui a d a hâte la disparition de w a f à ¢ r u m dks que l'kvolution phonktique l'a fait passer h afdrunl. La racine W ~ est R attestke par le NP Zr-Wâside A.24 (ti-ir-waSe-er). C A D ne connaîque W ~ R Ã, êtr humble È et l'emploi wairà de la Prii're aux dieux de la Nuit, oh la forme permute avec nadfi, à sont mis en place È Il faut donc poser qu'il existe un wafârumcorrespondant h nadû et signifiant à donner son rang h qqq'un È sens effectivement fort proche de paqddum dans la langue de Mari. Ce sont ses emplois passifs, comme w a f r u m , u restant h la place impartie Èà se soumettant h un ordre à qui ont étinterprktks comme signifiant à humble È Ainsi dans ABb 6 96 : 6 di-ni te-ef-mu-u u-ul wu-af-ru-ta, à Tu as entendu mon verdict, sans te soumettre È W&iir attestk par notre texte est donc h interprétecomme * Celui qui donne leur rang aux être >>. C'est, en tout cas, certainement, h ce verbe qu'il faut rattacher le trks courant wuffurum, u renvoyer qq'un h sa place Èà lui donner 36. L. 23' : lugal-guio lugal-bhn-da-zu dun-ga ba[l-a-gui01 dutu-gin7 gie ha-ma-ra-è
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sa libertk de mouvement È - Pour la forme akkadienne Enunnakku avec passage A -> E, voir B. Kienast, AS 16, 1965, p. 143a et n. 14. c) L'expression Sh-ge ph-da (à choisi par le cÅ“ur>>est classique, mais la version akkadienne donne ina kullum libbiiu. O n soupçonn une confusion du scribe, car on sait que phd = kuiiunzum (CAD K 5 19a). d) Comparer avec à S a m a ~ dont , l'ordre solennellement (donnk) ne peut êtr changÃÈ citk par CAD Q 180-19a. e) Le sumkrien dit u sceptre de justice Èl'akkadien à sceptre e t justice ÈNoter la diffkrence de construction h la fin de la ligne entre le sumkrien et l'akkadien. Pour l'emploi de bêlur dans un contexte analogue, voir l'inscription de Samsî-Adddans MARI 3, p. 42, nOl 1. 7. 0 Il s'agit kvidemment de l'arme avec laquelle Addu s'étai battu contre la Mer; cf. la citation du mythologkme, cf. MARI 7, p. 41-61. g) Comparer (h propos dlEnlil) à hkros, qui avec ta(!) couronne est tellement beau ÈJ. van Dijk, Lugal-e 140. Pour le port de la couronne par Zimrî-Lî voir la lettre h MukanniSum (111): il s'agit d'un k u b h m ouvragk. h) L'kquivalence il-na-dk-dah = Su-ni-hm ktait dkjh connue par Proto-Izi (MSL 13 38 : 4), mais c'est la premikre fois qu'elle figure dans une lettre bilingue, les autres n'ayant pas traduit les formules ou ktant casskes h cet endroit. i) L'klargissement du pays est la mission donnke par Assur au roi d'Assyrie, le jour du couronnement. Le thkme est bien attestk pour l'kpoque amomte : cf. l'kpithkte dlIpiq-Adad II dlESnunna murappif ESnunna, uqui a agrandi E S n u n n a ~(rkf. dans Seux, ERAS p. 238) et le Disque de Yahdun-Lîii : 50 ma-a-ti u-ra-appi-if Ãj'ai agrandi mon pays à ; cf. en outre commentaire h (305). j) On note chez ce scribe lettrk l'emploi phonktique exceptionnel h l'kpoque du signe GIM. On trouve ici le terme munztalkunl, connu jusqu'h prksent sous ses formes du Ier millknaire, rnundalku, muntalku, etc. (Cf. C A D Ml2 206b). Le mot qui suit semble êtr l'adjectif m u f t à ¢ l u mmais on ne peut exclure une construction muftallim iibbim. k) Une restauration possible est: a-na mu-[na-as-si-ih hi-ip-pi ki-fa-adâ id BURANUN.NA = à h celui qui met fin aux problkmes de l'Euphrate È selon une phraskologie propre h Mari. 1) Cette ligne est manifestement la dernikre de la face. Il n'est pas possible de savoir si la tranche ktait inscrite. Au dkbut du re-
LE ROI, LA COUR, LE MONDE DU PALAIS
vers, il doit manquer deux lignes. m) Il est possible, comme l'a suggkrk W. G. Lambert h D. Ch., que l'klkment de comparaison soit gidim = e m m u m : à Comme un esprit errant dans la steppe, etc. >> n) La lecture du débude la ligne en akkadien n'est pas sûr; cf. Ali, Sum. Let. coll. B I : 25 : Ãje suis le fils d'une veuve, je n'ai pas de protecteur >>. O) Au lieu de SAG.PA.LAGAB = n i s s a t u m , on a ici PA.SAG.LAGAB. Un sumkrogramme complexe est souvent kcrit h Mari dans un ordre non canonique. p) Cf. Ali, Sum. Let. coll. B7: 14 : 6-Mr 6-gh mu-da-an-ku4. La traduction reçu est à § m house has tumed into an inimical house à (Ali, Sum. Let., p. 90). On voit que la traduction akkadienne propose ici un sens opposk (et bien meilleur) : à Une maison ktrangkre est devenue ma demeure. >> q) L'expression h-nu-ghl-la-sk correspond ici h ina là idim, ce qui dissipe le doute qui planait sur l'ktymologie de l'expression akkadienne. Cf. C A D UJ 16b: uthe proposed mng. has been established on the basis of the contexts. It is, however, possible that idu B is etymologically identical with idu A, "hand". à La fin de la ligne est difficile. On ne voit pas d'autre verbe possible que naharbufum, que le C A D traduit par à to freezet?) È La racine sumkrienne fait problkme. Il est sû toutefois que muttaliktwn est ici l'Ãerrance à et non le à service È car le thkme de l'errance conskcutive h la confiscation des biens est courant h Mari : Ãj'ai perdu mon patrimoine h NG et mon fils ne cesse d'errer à (A.184 : 12 = i-na 6-ti-ia Ca NG Su-sa-h à dumu-ri it-ta-n[ag]i-if ) ; à § o a fait sortir ma famille de la demeure que mon Seigneur m'avait donnke [h Mari] et elle est devenue errante È (A.276 : 13 = i-na 6-ti-ia [Sa i-na ma-rif" be-K id-di-na-am ni-Ciia ci-S[e-&ma i]t-ta-na-gi-Su). r) On obtient ici une kquivalence i g i - ~ U ~ - = l himrum, inkdite. On connaissait dkjh dans la skrie lexicale Izi l'kquivalence igiNIM-li = im-ru-wn, traduit par le CAD I/J 138a à poste d'observation È Il est clair que imrum désignici une maladie des yeux et cela rappelle donc l'emploi du verbe hamâru pour dksigner une affliction semblable: C T 17 19 : 24 (ses yeux) bfi-bfi-da = ha-amra. Si imrum est bien de la mêm racine que le verbe hamZrum,,qui a comme 6quivalent bfi, on adoptera la lecture bu4 pour T U L ; d'autre part ce hamrd ne peut êtr considkrk comme comportant un i j car Mari en garderait la trace. De fait TDP 74 : 35 garde la forme sans h- : à ses yeux sont ummurd È
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On ne supposera donc plus comme AHw un rapprochement avec l'arabe bamira à verandert sein È En revanche un rapprochement avec la racine HMR (en arabe à verser de l'eau à ; en hébre mahumorôde PS 140 11 = à flots È est possible. Le mal imrum dksignerait le suintement consécutih l'irritation de l'Å“il d'oà la traduction par à chassie È La notation idkogrammatique de Mari par bu4 (TUL) recourt de fait h l'idéogrammde la source et repré sente une graphie motivéeLes formes babyloniennes hummurd peuvent par contre provenir d'un croisement avec HMR signifiant à êtr rouge È s) Ce thkme de la à recherche d'un autre maîtr à est historiquement bien attestk h Mari. Ainsi, au moment des menaces que fait peser Einunna sur le Suhûm des gens ont-ils fait dkfection et sont-ils passks du côt de Dâdu.sacomme en t6moigne XXVI 156 : P u i s q u e Zâ'ikuna abandonnk son roi et les dieux de sa ville et qu'il a recherchk un autre roi, nous partirons détruirson village. >> L'expression qaqqadam umrnudum est caractéristiqudu dialecte paléobabylonie(réfdans CAD Q 1 1 1 b) ; sag--fis doit en êtr un décalquartificiel. t) Un reproche fait au mauvais vassal est de tourner son esprit à vers un autre endroit à (aCar Canêm)ce qui veut dire à lh oà il ne faut pas >>. u) En mot h mot à mes genoux ne me suivent plus È v) On attendrait nam-lugal au lieu de lugal ; l'kquivalence correcte (nam-lugal = Carrûtum figurait en revanche 1. 11. L'emploi du simple lugal est en fait couramment attestk pour Sarrûtu dans les lettres. w) Il est difficile de restituer autre chose que e z à « b u m à laisser à ; mais sur = efërum à kpargner È x) Cette ligne pose de nombreux problkmes. Ce qui subsiste du verbe ne permet pas d'autre restauration qu'une forme de enêfu ; on notera cependant l'emploi du verbe si(-g), alors que 1. 9' le scribe utilise l'équivalennormal si-ig = e n à ª h L'kquivalent connu de ta1m"dunz est 1-ba-ba; on a ici une variante phonktique i-ba-ba. ) -m IU d à » (voir CAD y) On connaî l'kquivalence U ~ ~ ( G I ~ G A L= Ml1 397b-398a) ; ici, ulg-lu correspond h l'adjectif substantivà n~afîtum Comparer avec 3 ma-Ci-tam hasisu à trois (talismans) pour se rappeler une chose oubliéÈ BAM 400 iii 5. La construction du sumérieest ici un decalque pur et simple de l'akkadien! Cette nkcessitk d'avoir auprks de soi des gens pour à faire pens e r ~h certaines choses, fait l'objet de plusieurs recommanda-
tions ; cf. Mise. Bab., p. 104, n05 : 8-9, le m6morandum qui note : çFair penser au roi ... È On notera que le titre de l'archiviste de Salomon &ait mazkir (1 R 4, 3), construit sur ZKR, à se souvenir È z) En mot h mot à se dirige vers È à envisage B. aa) Cf. lettre d'Abaindasa h Sulgi, S m . Let. coll. B I : 27 à Que le roi se penche sur mon cas et me ramkne h mon étaprimitif à ou encore Lugal-murub au roi, Sum. Let. coll. B7 : 24 (mêm sens). Le scribe prend ici la formule toute faite ki-bi-$5 (cf. 1. 19') h laquelle il ajoute le suffixe possessif -gulo, ignorant la forme correcte kigu attendue. ab) La collation de M. G. est trks importante pour la date du texte. Il faut désormaile situer au moment oh naquit le jeune Yaggid-Lîm premier prince h6ritier de Zimrî-Lî trks vraisemblablement de Dam-hurâsiLe suppliant espèr de la joie du roi ayant enfin un fils, un témoignagde sa cl6mence.
CHAPITRE II
ADMINISTRATION CENTRALE OU PROVINCIALE
Samsî-Addavait partagà son royaume en deux zones principales, centréeautour de deux villes prestigieuses, Ekallâtu et Mari. Ekallâtumsa capitale proprement dite, fut attribuéh IGmeDagan, son fils a"n6, et Mari h un puîn6 Yasmah-Addu. C'est du moins ce que l'on a déduidu fait que le premier est pr6sent6 comme plus raisonnable et a s6rieux à que le second et qu'il semble aller de soi que le sikge du pouvoir ait 6tà d6volu h l'aîn6la conquêt au puîn6 Rien n'empêch d'autres hypothkses, comme le fait qu'Iime-Dagan fû le fils d'une 6pouse d'un rang supérieuou anterieure h la mkre de Yasmah-Addu u ,\de supposer qu'ISme-Dagan et Yasmah-Addu aient étdeux jumeaux comme Assurbanipal et Samas-sûm-ukî D'autres propositions d'ailleurs peuvent encore êtr faites.. . L'opposition onomastique que l'on constate entre ces deux frkres peut simplement reflétela complexit6 linguistique du Proche-Orient d'alors. Il est aussi possible que Yasmah-Addu ait adopt6 un nom propre de formation occidentale pour se faire mieux accepter lh oh le pouvoir lui avait kt6 d6volu. Certains en effet lui écrivanl'appellent YiSmeh-Addu ou Iima-Addu, ce qui montre que son nom pouvait prendre plusieurs formes. Nous connaissons une femme que Yasmah-Addu appelle mèr È h savoir Akatiya (MARI 4, p. 410). fitait-elle sa vraie mèr 1 ou la premikre 6pouse de Samsî-AdduRien ne nous le dit. Des indices existent cependant que dame Ama-duga, à servante de Samsî Addu* et dont l'influence dans le palais de Yasmah-Addu ressemble tellement h celle d'Addu-dûr h l'6poque de Zimrî-Lî v
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
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étaila vraie mkre de Yasmah-Addu. Dans MARI 4, p. 410, n. 115, il avait kt6 propos6 d'identifier les deux femmes. J'inclinerais plutô maintenant A les considérecomme deux kpouses diffkrentes de Samsî-Add: Akatiya devait êtr l'épous principale de Samsî Addu A la fin de son rkgne et Ama-duga, qui lui avait donnà au moins Yasmah-Addu, étaipartie vivre h Mari chez son fils. Vu la raretà de ce nom dans nos archives, cette Akatiya 6pouse de Samsî Addu, pourrait êtr identifike h la grande dame du mêm nom emmenéen captivitk lors de la prise de Kahat, au tout dkbut du rkgne de Zimrî-LÃ(TEM-4 iii 8). Elle avait dà se rkfugier h Kahat aprks (ou juste avant) la chute du royaume de Haute-Mksopotamie. Elle fut amenéh Mari et installke dans le harem de Zimrî-Lî oà l'on gardait le souvenir qu'elle venait de Kahat. Les autres dames mentionnkes avec elle et dont les noms ne sont plus ensuite connus h Mari peuvent donc avoir kt6 d'autres épouseou des filles royales de Samsî-Addqui sont parties rejoindre plus tard d'autres lieux, peut-êtr Ekallâtum Si nous connaissons deux femmes de Yasmah-Addu: Bêltum princesse de Qatna, qui fut son kpouse de premier rang et Izamu. (sans doute une favorite [K musicienne È qui nous a laissk un exvoto pour la vie du roi, MARI 3, p. 56-57), nous ne lui savons pas P d'enfant. (^ hiri T ^ Deux dossiers illustrent de faço nette l'administration de Mari sous le rkgne de Yasmah-Addu : la constitution de son royaume ; les interventions de l'administration centrale dans les affaires locales. Ces documents sont bien venus dans la vie administrative mésopotamiennqui ne nous est trop souvent illustréque par des skries discontinues de bordereaux, h partir desquels il est difficile de se faire une idt5e claire du fonctionnement des différente compétenceou pouvoirs.
ENTREVUES PRINCIÈRE
A L~EPOQUEÉPONYMAL Le systkme de gouvernement du royaume de HauteMksopotamie reposait avant tout sur l'accord des princes entre eux et leur coopkration. La constitution de deux entitks administratives avec pour centres Ekallâtu et Mari n'avait en rien aboli
le pouvoir de Sarnsî-Addet n'avait certainement pas visà h facillter les initiatives en instaurant des autonomies locales. Il est vraisemblable qu'on espéraisurtout que les deux K vice-rois È pour leur donner un titre qui souligne mieux leur dkpendance, assumeraient un rôl de super-contrôleur en qui Samsî-Addpouvait êtr fondà h mettre toute sa confiance. On parle en effet du roi phre en disant K le Roi à ou le K grand Roi È Ce dernier titre est à prendre au sens relatif de K la personne royale qui est (la plus) grande^ dans le systkme de gouvernement de la HauteMksopotamie; il n'est pas h comprendre, par rapport aux autres pouvoirs du Proche-Orient, comme un titre qui signifierait K empereur È Le systkme politique- d'alors reconnaissait plutô une juxtaposition de pouvoirs équivalentsles souverains de premier rang s'appelant entre eux K frkres à et se targuant du titre de à roi fort à (sarrum dannum) ; cf. le chapitre K Vie diplomat i q u e ~ .C'est h ce titre que, depuis sa rksidence de Subat-~nlil, Samsî-Addintervenait dans la vie administrative locale, convoquait ses fils ou venait voir sur place comment les choses se passaient. Nous posst5dons maintes preuves d'un constant kchange d'informations entre princes du royaume de Haute-Mksopotamie. Dans les textes qui suivent, sont regroupkes plusieurs demandes d'entrevues. La plupart rkpondent h des besoins préci: faire sa jonction avec les forces alliéesLes textes auraient aussi bien pu êtr dispersks dans les dossiers chronologiques affkrents, si la dktermination des dates ne posait pas souvent d'insurmontables problkmes. (23) nous montre l'amvke de Samsî-Addlui-mêm h Mari. La date de ce document ne peut êtr prkciske, la prksence du K grand Roi à ktant plusieurs fois attestke sur les Bords-de-l'Euphrate par des bordereaux de livraison. On remarque le souci d'indiquer tous les endroits par oà doit passer le roi en cinq ktapes pour gagner Saggarâtumelle-mêm à deux jours de marche de Mari. Cela étai nkcessaire pour que les administrateurs locaux puissent prkvoir quand se produirait l'arrivke et surtout sachent oh faire porter de quoi subvenir aux besoins de l'expéditio royale. (24) est identique mais concerne cette fois-lh IXme-Dagan. Le plus intkressant de ces billets est de montrer A quel point les personnes royales participent h l'action. Le contrôl exerck par Samsî-Addsur ses fils n'est ni lointain ni mkdiat : il donne beaucoup de sa personne. D'autre part, (27) prouve à quel point on a une connaissance trè concrèt des rkgions et des lieux, au point
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qu'il faut supposer que ces princes sont maintes fois passépar lA en personne. Il y a, d'autre part, le souci constant de savoir oà se trouvent les autres et dans quelles conditions. Dans plusieurs documents de cette kpoque, le point de référen est souvent la Ville ÈG. D. avait spontankment jugk qu'il s'agissait d'Assur. C'est un modernisme. Cette citk est certainement un lieu tr&s important A l'kpoque mais nullement le centre politique majeur dont nous ne constatons l'existence en tant que tel qu'A partir du milieu du IIe millénaireNulle occurrence de cet à ¢ t u n'incite d'ailleurs, par son contexte, A une telle identification (A part peut-êtr le texte citk, MARI 4, p. 410, n. 155). Il n'y a donc hksitation possible qu'entre Subat-~nlil,rksidence de Samsî-Addu et Ekallâtumvkritable centre politique du royaume. Cette dernihre est d'ailleurs l'endroit oà devaient se replier les vestiges du royaume de Haute-Mksopotamie apr&s son kcroulement. Les exemples les plus nets de l'emploi de âlu font pencher plutô vers Ekallâtumcf. D. Ch. et J.-M. D., *Assur avant l'Assyrie >>, MARI 8.
Dis il Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton pkre. J e partirai pour Mari, le lendemain d u 20 d e Mamîtu (v*), (ce qui revient il dire que) l e lendemain d u jour o h je t'ai fait porter cette tablette d e moi, je quitterai Subat-Enlil pour Mari. M e s 6tapes1 : d e Subat-Enlil il Tillà ; d e Tillà il ASihum ; d'ASihum à I y à ¢ t u d'Iyât il L a k u S i r ; d e LakuSir à saggarâtuma) a) Par oh passe Samsî-AdduManifestement pas par la route du Habur comme on l'a trop vite cru. Il coupe par une route au sudouest du Sindjar. - Cette lettre est décisivpour la situation de TillâCette ville de grande importance doit donc dksormais êtr cherchésur une ligne droite entre Tell Leilan et l'extrkmità ouest du Sindjar, certainement pas du côt du Tigre (dksormais les propositions de K. Kessler, Untersuchungen zur historischen Topographie Nord-mesopotarniens, p. 9-15, sont dkpasskes). Une situation A Tell Harnidiyk comme l'a sans cesse rkpktk M. Waffler (cf. ex. gr. NABU
1. L. 13 : nu-bu-at-tu-?ru*-ia] ;cf. J.-R. K. Nomades, p. 4, n. 2.
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95/31) ferait (sans motivation aucune) partir vers l'ouest le roi dont le propos est d'aller vers le sud. On notera que dans A.408, XXVIl3, le prince de Tillà kvoque comme son patron Addu du Kawkab. Le plus simple est donc de considkrer que Tillà est la ville qui contrôlai le débouchnord de la passe de KasapâSamsî Addu s'y arrêt avant de franchir le Sindjar. - Agihum doit, en revanche, êtr une ville du piémonsudouest du Sindjar; c'est une ville disputke entre Kurdà et Andarig (XXVU2, p. 264), en rapport avec la passe de Kasapà (XXVI 422 : 22-24). Elle devait contrôle la rkgion sud de la passe et êtr le rkpondant de Tillà au nord. - Iyatu est A considkrer comme une oasis sur une transversale menant du sud Sindjar au Habur, en direction de l'amont du Tell Faghdami, si ce dernier est bien le site de l'ancienne QatmnânCe toponyme peut êtr rapprochk de l'hkbreu 'îa dkcombres Èet indiquerait soit une ville en ruine (cf. la ville de 'Aïen Palestine), soit un endroit rocheux dans le dksert marquant un point d'eau (cf. Kohler-Baumgartner, HAL, p. 77 1b). - Lakusir est sûremen dkjA sur le Habur, plus haut que Qaftunând'aprè son indication dans un itinkraire inkdit par le Habur de Qattunâ A Magrisâ
Dis il Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frkre. L e 8 courant d e Dumuzi (x*), c e jour-même j e fais route droit chez toi. Prends tes dispositions. 25 [IV 471
Dis il Yasmah-Addu : ainsi parle Eme-Dagan, ton frkre. En c e qui concerne une entrevue d e toi2 avec l e Roi, objet d e ta lettre, ne bouge pas e t ne te d6place pas! Une fois que l e
Roi sera arrivéil Sunâcela fera l'objet d'un message d e moi. T u viendras et tu auras une entrevue avec le Roi il Sunâ4
2. L. 4 : us-furn na-un-m[u*-n-ka];cf. v. S., Or 22, p. 204. 4. L. 13 : [if-t]ilugal t[u-an-na-ma-ar].Fin du texte avec cette ligne : il ne manque rien ensuite.
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26 [IV 481 Dis 2 Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frère Au sujet de ta venue, objet de ta lettre, le Roi étaimalheureusementa) en déplacement (Aussi) ne t'ai-je point envoyÃde message à ce sujet. A l'heure actuelle, je vais aller me rencontrer avec le Roi.. . (lacune) a) AHw, p. 608b et CAD Mll, p. 254 donnent deux exemples h Mari d'un adverbe maqtam qui signifierait à soudain È dans les lettres de Mari, analogue h maqti? SB. - Maqti? se trouve dans un passage cassépeu comprkhen-
sible. - Le à maqtam à de II 87 : 30 est h lire en fait, d'aprè collation : si'*-bu*-ta-am be-lf i-qa-ab-bé-em-ma - Dans la prksente occurrence, la tablette porte trks nettement bu-aK-tani, tout comme dans XXVIII 168 : 24: as-sii-[ut-]-ribaaK-tam i-na li-ib-bi a-l[i-ia],i-la-wu-ni-in-ni5: à Il ne faudrait pas que l'ennemi m'assikge par malheur dans ma ville È Dans les deux cas, l'kvknement concomitant h la notation baKtam n'est pas souhaitk, d'oà la traduction contextuelle à malheureusement, par malheur È
27 [IV 511 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Bme-Dagan, ton frkre. Tu m'as écriau sujet du chemin que tu dois prendre. Si, lorsque cette tablette de moi t'arrivera, il y a encore beaucoup de joursa), dépass~ a d a r Ã; il ¢ ~y a un village fort, vas-y tout droit, passes-y la nuit5 et arrive-moi, le lendemain, 2 la fraî c h e ~ ) Cependant, . il faut qu'un serviteur 2 toi te préckdet qu'il fasse diligence en sorte que je puisse aller 2 ush hum^) m'approcher de toi. S'il n'en est pas ainsi, que tu sois pris par la nuite) et que 5 . L. 8- 12 : ru^-mu^-um mu-a-ad if-tu nia-du-ru-u^1, ['il-r el *'-cr*-nia kup-ru-um, [da-an\-nu-um i-bu-us-Si, [su-sel-ru-am-ma (cf. Falk. BiOr XIII, p. 28b). [hi]-i-it (cf. v. S., Or 22, p. 204.
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tu doives la passer à Madarà même fais route dks l'aube0 et qu'un serviteur à toi vienne me l'annoncer, afin que je me rapproche de la ville et que les dieux m'arrivent a u terme de leur déplacement Bibliographie : le texte a fait l'objet d'une éditiodans K. Kessler, Topographie, p. 72-73. Note : le texte date sans doute du moment de l'affrontement avec le Zalmaqum ; cf. ci-dessous, n. d). clair, ne a) Cet emploi de mûdu avec ûmumdont le sens paraî semble cependant pas document6 ailleurs. b) Madarà est un toponyme en -a sur une forme ma-PRAS- de la dârumtermes pour designer racine attestke sous les formes dîrum le à campement bédouià ; cf. à *Nomades.. . È Le fait que la ville, qui n'ktait pas trks importante, soit mentionnke dans les textes de Chaghar Bazar (Iraq 7, tab. 4, A.994 rev. 32) donne son horizon gkographique. CAD A.2, p. 319, ne connaî l'impératide wûrumà aller>>,que dans les textes d'El Amarna, sous la forme i'-ir('ir). Le prksent texte devait probablement le donner comme [HI\-e-er, soit 'ê ('ie-er). c) Le sens courant est à au frais du matin P. d) TuShum est mentionne? par le texte A.49 (cf. G. D., à Le madiïru dans les "Archives royales de Mari" ÈXVIIIe CRRAI, p. 55 et p. 63) avec le pays de Sinamum et expresskment dit proche dlEluhhut. Il s'agit donc d'affaires qui se passent dans le nordouest, contre le Zalmaqum. K. Kesler, Untersuchungen zur historischen Topographie nordmesopotamiens, p. 80, place ces toponymes du côt de Diyarbekir, ce qui est sans doute trop au nord. ISme-Dagan donne comme instructions h son fr&rede faire route le plus possible. Apr&sMadarà qui devait êtr une place sûreil y a encore un village fortifik qu'il aurait le temps d'atteindre. Il peut d'ailleurs s'agir de Tushum. Lui-mêm viendra le lendemain h ses devants. Cela indique que le pays n'ktait pas sûet que les deux princes devaient faire le plus vite possible leur jonction. e) Tel est apparemment le sens contextuel de ?u~iz?ûmL. Oppenheim, J N E S 13, 1954, p. 143b avait proposà celui de u passer la nuit à mais cela ferait double emploi avec bi'ûtu qui suit. Pour un sens de à aller jusqu'h la nuit Ècf. dans la skrie Ana itti-Su IV i 33 : iSê uSamSa = à Il se lkvera tô et fera son travail jusquau soir. à f) L'interprktation courante de cette expression (cf. CAD 5/2, p.
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LES DOCUMENTS !?PISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
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335b) l'analyse en Se-rum Se-ru-am, soit l'impkratif (accompagnk de l'infinitif emphatique) du verbe Sêru à Morgen werden È pour lequel L. Oppenheim, ibid., proposait le sens de à se lever il l'aube P.
dkpressions humides. UMUN5, lui-mêmeest bien connu comme l'idkogramme qui correspond A hamnlum, à mare È à ktang È Il est donc vraisemblable que habbuin et hammum reprksentent deux traitements phonktiques diffkrents de la mêm rkalitk ; pour une opposition analogue (-mm- versus -bb-), cf. ce qui est dit de ayabba et yammum, dans MARI 7, p. 58. D'aprks le mêm MSL XIII, p. 116 : 40, nig-sur.ra = miSlum ; ce terme enregistrk par CAD comme signifiant à moitik È pourrait en fait se trouver A l'origine de la ville de Mislânet serait lui aussi le nom d'un à endroit markcageux P. Cela s'accorderait trks bien avec ce que nous savons par ailleurs de la féconditparticulikre du terroir de Miglâ (cf. XXVI/l, p. 339-340), au dkbouchk d'un important oued. Les termes sumkriens à umah à et à umun à peuvent avoir comme ktymologie *ub4-mah, à la grande dépressioÈ et *ub4mun, à la dkpression salke È Si Habbà signifie bien à La-Mare È à La-Dkpression-humide )), ce devait êtr un lieu important sur la route que comptait suivre la caravane et oh les animaux pouvaient trouver A se refaire. d) Ce texte est un des exemples les plus clairs du sens de à fin du mois à pour rê warhim, puisque, kcrit le 18, il envisage comme termes ultérieurle 20 ou le u rê warhim à du mêm mois. e) Il n'y a pas de iti diri (à mois supplkmentaire È dans la liste donnke par D. Ch., MARI 4, p. 246, ni dans son catalogue des textes d'kpoque kponymale, ibid., p. 256-266, sauf un Tîrubis, ibid., p. 247, ainsi qu'un A d d a m bis dans OBTR 213. Il faut donc supposer que le nom du mois lui-mêm a kt6 omis.
Dis 3 Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton phre. J'avais commencéapar t'écrirde rejoindre la villeb) pour la fin du mois actuel. Par la suite, je t'ai &rit de venir pour le 20 de ce mois6. En fait, si cette tablette a rejoint la caravane7 à ~ a b b à ¢retourne-t'en ~) et viens pour la find) de ce mois-ci8. S'il n'en est pas ainsi, mais que tu aies d6j3 dépass(Habbâ) viens9 sans t'en retourner. Le 18* du mois supplémentairee)je t'ai envoyà cette tablette de moi. Bibliographie : cf. MARI 5, p. 667 (rkkdition cunkiforme). à au matin È n'existe pas et doit êtr a) Un adverbe *bakîram supprimÃde AHw, p. 97a (CAD B, p. 34b pensait A un nom propre). Le sens de h r r a m est à au dkbut à ; l'adverbe indique ce que l'on avait primitivement en têt et que l'on a dksormais abandonnk ; cf. IV 2: 5. b) Il n'y a pas place pour un autre toponyme aussi bref. Malgrà les autres occurrences, il pourrait s'agir ici de Subat-~nlil. c) Ce toponyme est, pour l'heure, un hapax. Il s'agit sans doute d'un lieu-dit plus que d'une ville. C'est un nom gkographique en -6 sur le terme habbu attestk par des textes lexicaux babyloniens oh il kquivaut A umun5 (LAGABxU.A), ub4 (LAGABxU) ou nigsur.ra (MSL XIII 116 : 41). Habbu est encore vivant dans la description des terroirs ougaritiques (PRU 3 148b 6 et 161 :8: à champ dans une dkpression à = ina ha-ab-bi). Les idkogrammes üMUN(lu aussi umah = agammu, à ktang È ou UB4 dkcrivent des
6 . L. 5-8 : Su*-ur*-ru-ain a-na re-eSiti an-[nli-im,a-n[a a-lim]rkil*ka*s a * - a * - k ] a * US-pu-ru-kum,a-tu*-[d]r*-maa-na u4 20-kam iti an-ni-im, a lu-ak-ka* ai-[plu-r[a]-kum*; cf. v. S . , O r 21, p. 81.
7. L. 10 : ta*-&a*]-ak-tam; la à 1. 11
Ã
n'existe pas.
8 . L. 12- 13 : im-hu-dr*-ma*, tu-dr-ma a-[nia re-eS iti [ml-ni*-im*-/ma*. 9. L. 16 : te-te-et-qa-amal*-ka-am (cf. v. S., O r 21, p. 81).
119
LA CONSTITUTION DE LA ZONE D'ADMINISTRATION DE YASMAH-ADDU Yasmah-Addu a dà commencer par êtr chef d'une garnison importante dans la rkgion des Bords-de-l'Euphrate puisque son premier titre a étà roi de la Forteresse de Yasmah-Addu à (MARI 3, p. 58-59), nouveau nom pour la à Forteresse de Yahdun-LîP. Ce titre nous est document6 par l'inscription d'un de ses serviteurs, non par des documents kpistolaires, ce qui en montre l'anciennetk. Il pouvait donc avoir reç une mission surtout militaire car cette
ADMINISTRATION CENTRALE OU PROVINCIALE
ville avait étfondéiI un emplacement de premikre importance. A peu prks liI oh se trouve de nos jours Dê ez-Zôrelle gardait l'arriv6e d'une des routes de Qatna iI l'Euphrate moyen et surveillait l'aval de la passe de Halabîtau d6bouch6 nord de laquelle se trouvait Tuttul, aujourd'hui Raqqa. Cette dernikre étaielle-mêm iI une autre situation clef, au confluent du Balih, par oh on descendait du Zalmaqum, et de l'Euphrate, par oh on descendait d'Imâet d'Alep. La Forteresse de Yahdun-Lîfaisait donc pendant iI Tuttul qui &ait alors le sièg d'une puissante principautà benjaminite. Pour Yasmah-Addu, l'extension de son pouvoir iI Tuttul fut une des conditions essentielles pour bien organiser le royaume de Mari. De mêm la voit-on rattachke h la zone de pouvoir mariote dans les documents 6blaïtedu milieu du IIIe millinaire ou passer sous le contrôl naturel d'un Yahdun-Lîou d'un Zimrî-Lî D'autre part, la Forteresse de Yahdun-Lî6tait aussi le centre de toute une riche zone conquise iI la culture grâc iI l'irrigation. Il est donc possible que, tant pour des raisons de stratégimilitaire que pour des motivations économiquesSamsî-Addait éttentà d'y installer la nouvelle capitale de la partie occidentale de ses possessions, pour ne pas occuper les vieux centres politiques de Mari ou de Terqa oà survivaient trop de fantômes [^ Yasmah-Addu nous est surtout connu iI partir du moment oà il arrive iI Mari et en devient proprement à roi È soit sous l'6pony-
1 mat de ~î$-$ama$ Pendant cinq ann6es 6ponymales, il r6sida dans le petit palais oriental. Ce n'est que sous l'éponymad'Ikuppiya, ans avant la reprise de Mari par Zimrî-Lî qu'il démknage 1 pour le grand palais. C'&ait aussi le moment du mariage avec Bêltum princesse de Qatna. Il devait dè lors regrouper sous son pouvoir au moins les trois provinces centrales, de Mari, Terqa et LSaggarâtum Plusieurs lettres nous font assister iI la constitution du h a l ~ u m du prince. Ce terme h f l j u m est un mot que l'on voit 6voluer dans notre documentation. A l'époqude Zimrî-Lî il est susceptible d'une double acception : la premikre, reconnue depuis longtemps, exprime la grande division du royaume proprement dit en r6gions dont chacune est soumise iI l'autoritk d'un iâpitu (gouverneur). On le traduit g6n6ralement par a district à ou a province administrative B. Au propre, hahum doit signifier à (zone) délimitiÈ a province d'action È non à fortification à (Festung), comme le comprend AHw, p. 313a. Le terme ne doit donc pas êtr d6rivÃde la racine de l'hébrel}ülafà équipepour la guerre È mais repr6senter une forme dialectale avec 6change -1-1-r- sur la racine de
1 huit
1
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harâfum à retrancher d'un ensemble^. Ce systkme des unités h a l ~ u ~est n fondamental pour comprendre l'administration du royaume de Zimrî-Lî il est probable que le d6coupage en halfum a changc au cours du rkgne et qu'il y a eu des r6ajustements locaux. A côt de cette acception, h a l f u m est aussi (couramment!) susceptible de dksigner un royaume dans l'IdaMaras. Un contresens - qui a plusieurs fois étfait - est de conclure que l'usage du terme r6vkle que ledit royaume a étannex6 et dksigne dksormais une province du royaume de Mari. La traduction adoptéici pour un tel emploi est a zone de pouvoir >:>:. C'est la mêm d'ailleurs qui a ici 6t6 utilisésystkmatiquement pour l'&poque éponymaleIl nous est difficile de dire qui est alors gouverneur de Mari, de Saggarâtu ou de Terqa et il est probable que s'il y avait des responsables locaux, Yasmah-Addu faisait luimêm office de super-gouverneur pour toute la zone qui lui avait étdévolueLes territoires qui dkpendaient de lui formaient d'ailleurs le h a l ~ u mde Mari ; c'est ce qu'on lui avait dkcoupà dans le royaume de Haute-M6sopotamie pour qu'il en supervise l'administration. Un texte (33) nous le montre furieux d'une intervention de l'administration centrale iI Qatmnânpreuve indirecte qu'A un certain moment son pouvoir ne contrôlai pas beaucoup du cours du Habour. La dégradatiodes kvénementsur le front nord-ouest a dà précipiteles choses. Tuttul lui fut d'abord donnéepuis il contrôl le Balih et requt enfin Subat-Samai, une place majeure sur le front nord-ouest contre Cark6mish et le Zalmaqum. Ces attributions, ardemment désiré par Yasmah-Addu, ne se sont pas pass6es d'elles-même ; il y eut des dklais, Samsî-Addne jugeant pas complktement satisfaisante la gestion de son fils. Yasmah-Addu semble avoir cru, au moins un temps, que ces r6ticences 6taient dues iI son frkre qui, dans la coulisse, essayait de se faire attribuer le maximum de territoires. Dans ses rkponses, I$me-Dagan souligne plutô le caractkre rationnel de ces d6volutions et insiste sur leur aspect naturel. Il semble que le partage ait kt6 opéren d6finitive de telle sorte que Yasmah-Addu obtînpresque toute la partie occidentale du royaume, le domaine propre d'[$me-Dagan 6tant les Bords-duTigre ainsi que les territoires de la rive gauche jusqu'au Zagros, une fois les pays d'Arbkles et de Qabrà annex6s. Si l'on y réflkchit cette zone qui va du Tigre jusqu'iI Arbèle définice qui fut, iI plus basse époquele territoire mêm de l'Assyrie. Le nom que porte son fils Mut-Asqur, s'il signifie vraiment à Homme du Zagros Ã
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(SEL 8, p. 88) pourrait indiquer qu'il considéraile Zagros comme partie ou limite de son royaume. Cependant, contrairement A ce que je pensais (cf. MARI 4, p. 434), il ne semble pas que la frontibre entre les royaumes des deux frbres fGt RazamâTout le centre de la Haute-Djézir(la plaine de piémonA l'est de Harrâ et le royaume de Kahat [régiodu Djaghdjagh], la régiod'Apum et ce qu'on appelait à le pays des fermes [Dumâtumau sud-est du pays d'Apiim]) étaiadministrà directement depuis subat-~nlilet les territoires au sud du Sindjar devaient êtr régipar des gouverneurs militaires. Le territoire de Yasmah-Addu, au moment de son extension maximale, regroupait donc outre les Bords-de-l'Euphrate - la ré gion du Balih avec Tuttul au sud et subat-samas au nord ainsi qu'une partie au moins du Zaimaqum (Nihriya et suda), - le Habur inférieursans doute au moins une partie de l'Ida-Maras (régiode Chagar-Bazar). Au sud de Mari, le pouvoir du royaume de Haute-Mésopotamidevait s'étendrjusqu'aux marches d'Esnunna et de Babylone et la ville de Rapîqum longtemps disputée êtr une position clef de l'avance ultime des arméevictorieuses. Ã
R6gion de Tuttul.
Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père J'ai pris connaissance d e ta tablette et de celle de ~în-têrà que tu m'as fait porter. Ta lettre concernait le grain de la zone de Tuttul, dont tu as, h plusieurs reprises, fait des dations en paiement pour ta qualit6 de w à ª d à » nCette ~ ~ ~zone ~ n'est pas la sienne et le grain que tu as pris n'est pas celui qu'il devait percevoir^. Dans une annke, en argent, un talent ou deux, voilh ce qu'il réuniet qu'il m'amèn lors d e son apport1 Id). Oà le prend-il? N'est-ce point sur le grain, l'huile et le vin? Il multiIO. L. 8 : Sa 0-nu we-du-ri-ka ta-at-ta-&-lu]. 1 . L. 11-13 : 5e-urn ?a se-el-qi-i i-ul bi-la-ds*-[sli*, i-nu mu 1-kam kbbabar 1 gu 2 gu kh-babar Sa i-ka-su-rru*l-nu*, i-na mu-tù-S i - f a - l u ani ; cf. v. S., Or 21, p. 80.
123
plie les ventes, réunicet argent et me l'amène Voilh pourquoi il a envoyÃce message^. On dirait qu'il y a un filon d'argent dans sa zone: il n'a qu'à prendre l'argent13 et 19apporter. N'est-ce point sur le grain, l'huile et le vin qu'il réunicet argent pour me l'amener? Maintenant, ôt cette régiode sa main1&). Une fois que.. . (Lacune de 6 1.) Qu'il aille.. . et qu'il te donne h toi-mêm leur impôt Sîn têr doit s'occuper d e sa propre zone et, toi-même dans ta propre zone, rapport au grain, à l'huile et h l'argent qui sont h vendre, maintenant, fais ce que tu jugeras bon^. Cela, il faut que Sîn-tê le comprenne et que tu cesses d'êtr déprimé^ Eh toi! jusques h quand aurons-nous h te diriger en toute occasion! Es-tu un bébÃN'es-tu pas un adulte? N'as-tu pas d e poil au menton17g)? Quand vas-tu diriger ta aiso on^)? N'astu pas ton frèr sous les yeux, lui qui dirige18 d e vastes armkes? Alors, toi-aussi, dirige ton palais, ta maisoni)! ~ a r à ® m - S a ldoit u prendre connaissance de cette tablette de moi, en ta présenceDiscutez tous les deux, ~ a r à ® m - S a keti toi. Tu installeras dans cette zone un seul gouverneur et un seul intendant!) d e confiance, que tu auras expédiÃpour
13. L. 21 : kh-baba i*-le-qi-a-um-mu ub-ba-lurn. 15. L.32-39 : /ri-il/-li-ik à bi-fia-ds-sh-nu], a[k]-ka-Si-im-ma [li-id-di-in], à dsu'en-ri-ri ha-[la-as-sd li-\va]-e-er, à ut-ta i-na ha-a[l-fi-ku-ma\. [a$-Sum
Se-irn 'i à geStin Sa a-na kil-baba], [a-nu nu\-du-nirn i-n[u-an-nu]. S\u el-lika th-bu [e-pu-W. 16. L. 40-41 : à un-nd-e-tim dsul[en-ri-/-/li-di-mu], li-ib-bu-ka la i*-5u*[up-pi-il]. 17. L. 43-44 : si-eh-re-e-et* [k-ul e]f-le-e-et*, i-ul Su-ur-turn i-n[u lieri*-ka.
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(s'occuper du) palais ; ils doivent e n assumer l a gestion19 et faire c e que tu diras et commanderas. Quant il Sîn-têr il n e doit plus s'approcher d e cette zone! Bibliographie : cf. MARI 5, p. 175-176. a) Gouverneur militaire de la régiode subat-sama¤Le NP est de sens inconnu ; il est enregistrà par AHw, p. 1361b S. n. tîruVI, nom d'un mois, ce qui ne permet pas un bon sens. Il ne semble pas d'autre part possible d'établiun rapport avec les NP en Têlî NDivin oh il s'agit du substantif rîru qui signifie * serviteur È Sans doute faut-il poser un verbe *terCm (*{erûm?ou *têru (*{êruln?de sens inconnu qui se présentcomme un permansif ou un participe attribut, éventuellemensuffixà en -î b) Une traduction de a-na we-du-tim par à Pour tes chefs de service Èpossible en elle-même ne donne pas tr&s grand sens. Elle est cependant reprise dans CAD E, p. 34b : à concerning the barley that you have repeatedly given to your notables È restaurant le texte: tattad[dinu], ce qui corrige la tablette pour un sens qui n'est pas bon. Ce sont les wêdût qui donnent au roi plutô que le contraire. La suggestion de J. Nougayrol (RA 44, 1950, p. 39, n. 3, reprise par XV, p. 276), retrouvéindépendammenpar A. Falkenstein, BiOr 1, p. 114b, de comprendre wêdût comme un abstrait de wêdà * seul È et de traduire : à pour ta solitude à (à fur dich allein Falk.) n'est pas sans reproches, car on attend ii Mari l'expression (ina) edifii-ka. Le plus simple est de supposer qu'il s'agit ici de l'abstrait de qualità construit sur le terme wêdû Font partie des wêdû en effet, ii Mari mêm des personnages de rang royal, comme la reine m&reAddu-dûrà la reine $iptu, ou la grande prêtresse smur du roi, Inib-sina. On les voit de plus, ii ce titre, acquitter certaines sommes en argent ou nature. Cet *impô3 devrait s'appeler, sur le modèl de la Japi?2rum, la sugâgctu ou la fassukitum, taxes acquittkes par le fâpi{u (gouverneur), le sugâgu (scheich), le Sassukum (chef du cadastre), la wêdût et c'est ce que notre texte documenterait. Selon l'idéologide l'époqueles profits attachéii l'exercice d'une fonction octroyépar le pouvoir royal entraînaienle È
19. L. 54-57 : fia* a-nlu* t!*-[kdl-lin11ta*-af-ru-[ar-du],i-na liu-al-~~-ini 5[tl-a-fi fa-Sa-ka-an],ha-al-fa-am?a-a-fi P-wa*-e*-r[u*-nia],Sa pi-ka à qabi-ka li-p[u-Su\.
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versement d'une certaine somme au palais. Le conflit entre Sin-têr et Yasmah-Addu vient justement du fait que chacun des deux hommes comptait sur les gros bénéfic faits ii partir de la revente des produits agricoles, représentanl'impôt biltum d'un riche terroir, pour acquitter les lourds impôt de leurs charges auprks du roi. En ce qui concerne Sin-ter", il s'agissait d'une Sûrubtum mu-th, redevance périodiquesinon annuelle. Pour Yasmah-Addu, selon les normes de l'époquela wêdfitu devait représentequelque chose d'énorm mais de ponctuel. La perspective de perdre Tuttul devait faire craindre ii Sin-têr d'avoir ii chercher ailleurs de nouvelles sources de revenus. Un tel texte est trè significatif de la place que tenait Yasmah-Addu à roi de Mari à dans l'ensemble du à royaume de Haute-Mésopotamià : celui d'un fonctionnaire comme les autres. La forme verbale de notre texte est dérivÃde napâlum113. Il s'agit d'un verbe technique qui note un paiement en nature, en échangd'un autre (CAD Nll, p. 275b d o make a supplementary payment, to compensate, to convert à ; A H w , p. 734a à Ausgleichszahlung leisten à avec renvoi ii MSL 1, p. 227). On trouve ainsi dans TL6 IV 79 un paiement en à son Èdans CT IV 33a, un autre en à ail et oignon Èetc. Techniquement une telle faço de payer en nature et non en argent correspond ii ce que l'on appelle en françaiune à dation en paiement È c) En mot ii mot à son tribut Èsoit ici : à celui qu'on devait lui apporter È Le tribut-biltum de Tuttul est encore attestà ii l'époqu de Zimrî-Lî oh il peut porter l'appellation technique de sîru (cf. MARI 6, p. 58). d) mu-tà = SGrubtum. Il s'agit de ce que l'on fait entrer dans les réservedu palais, ii la différencde la fûbultumqui est ce qui en son et que le roi offre sur ses réservesIl s'agit souvent de choses de faible valeur donnéepar des particuliers pour la table ou la vê ture du roi. La Sûrubtu des provinces, comme celle en habits que devait acquitter le district de Terqa, est beaucoup plus importante. Cf. De la Babylonie à la Syrie ... = MélangeJ.-R. Kupper, p. 149154. e) Le complémense trouve apr&sle verbe et la 1. 25 doit êtr reliéavec ce qui préckde Duppurum, à priver qq'un de qqch. È est courant dans la langue de Mari. f) La restauration n'est pas évidenteSapâlu (cf. CAD 511, p. 424a) et Sahâ{u étantous deux attestéavec libbum plutô ?I basse époque
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g) En mot h mot : Ãjoue ; la mêm image se retrouve (34), (35). (36). Samsî-Add est furieux de voir que son fils au lieu de se tirer seul de ses conflits, recourt sans cesse h l'autoritÃpaternelle. h) En mot h mot : *Jusques h quand ne dirigeras-tu pas ta maison? i) Le à palais à est une rkalitk politique : il a valeur administrative et militaire. En revanche, la à maison* représentles biens privks du prince. Yasmah-Addu en a une h Mari, Subat-~nlilet Ekallâtum Ces lignes se retrouvent exactement en (34). (35) et (36), montrant la proximitk dans le temps de ces trois lettres. j) En akkadien à i5tê peut avoir une valeur indéfinie Je lui ai dom6 cependant un sens emphatique car cette directive du grand Roi montre que deux administrations coexistaient h Tuttul, chacune se rkclamant d'un à patron différentLe sens des 1. 24-25 (*Maintenant, ôt ce district de sa main^) doit se comprendre comme à chasse les fonctionnaires qui se réclamende lui Ã
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30 [IV 111 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père J'ai pris connaissance de la tablette de toi que tu m'as fait porter. Voici ce que tu m'as écriau sujet de l'attributiona) des emblavures, à la culture desquelles tu as procédà Tuttul : à Je vais, moi même faire le déplacemenpour leur direb) : "C'est mon pèr qui va prendre une dkcision concernant ces emblavures20." Voilà ce que tu m'as écrit Cette ville, c'est à toi que je l'ai remise ; alors, pourquoi renvoies-tu sans cesse par-devers moi une décisiola concernant? Si tu es capable de tenir cette ville, tiens-la ; si tu ne le peux, ils sont nombreux ceux qui sont dotks de l'knergiec) pour la tenir2*! Devrais-je donner cette ville à tenir à un homme qui sera dotÃde l'knergie pour le faire? Sinon, c'est toi Ã
20. L. 7-8 : um-nu ut-ta-a-ma a-nu-ku* kaskal* a-la-ak. mi-li-ik er-Si-im [$a-a-ri a*-bi*-mi* li-im-lik. 21. L. 10-14: [al-lani1" fa-a-ri a-lia [qa-ti-k]a ad-di-na-kum, ma*-a* [alni-mi-ni~nmi-lik-[s\u [a-na je-ri]-ia tu-ut-tu-na-ar-ru-[alm.[fuml-ma* ku-ul-le a-lim[k' fa-a]-ri te-le-; ki-il-Su, [iu~nl-ma*ku-ul-l[a*-s\u la* [te-[le1 ma-du-tu[m]-ma,[Sa] a-na ku-ul-le u-[li1~]^1su-a-fi.
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qui sortiras de cette ville, oui toi^! Pourquoi donc, moi, délaisserais-jma maison et organiserais-je la tienne? Je ne délaissera pas ma maison et n'organiserai pas la tienne! IXme-Dagan ne délaisserpas sa maison et n'organisera pas la tienne. Un (vrai) homme organise sa maison. ~ l l e zTon ~ ~pays ! que tu as reçu.. fais.. . (Lacune de 13 1. disparues ou trks fragmentaires.) Leur grain24.. . et pour.. . Or, le grain à l'intérieude la ville est rare. Il ne convient pas que l'affaire.. . Des chefs d'kquipe agricole à toi ne doivent pas s'installer dans cette villed). Une fois que tu auras de cette faço rassasié2les gens, habitants de cette ville, qu'ils ne fassent pas de.. . ! D'autre part, en ce qui concerne l'installation d'un percepteur de taxes commercialese), objet de ta lettre, n'en fais rien pour cette ville!26 La taxe sur le commerce, c'est Sîn-rab le percepteur qui l'instaurera^. Cette ville (en effet) ne suit pas ~ . faut pas que les habitants de Tuttul mais h b a t - s a m a ~Il~ ne cette ville aient à se plaindre28. Bibliographie : cf. MARI 4, p. 300 sq. a) Lire Su-su-ki-irn de esêkurn variante mariote usuelle du babylonien e s à ª h u m à attribuer tout particulikrement comme quoteÈ
22. L. 18-19: [li-ki-ifl-Su Sum-ma lu ki-a-[alm-ma at-tu-a-nia, [i-na]d linil" fa-a-ti t[e-el-le-ea]t-ta-a-ma. 23. L. 20-25 : [mi-in]-Su a-na-ku 6-ti fez-zi-ilb-ma, &ka e-ep-pé-e 6-k h-ul ez-z]i*-ih-mu, [+ka d-ul e-ep-[pé-ei ~ - m e - ~ ] d a - ~6-sd a n ,[ ~ i ] - ui-izl zi-[&-nia 6--1 i-ip-[pk-efl, lh 6-sh-rna [ i - i p - p i - e f l ,[ti]l*-kif-ni*-1i1n nila*-ut*-ka fa te-el-qh-h ; plus. cor., v. Sod., Or 22, p. 203.
24. L. 7' : Se-"[u*-nu . . . ] . 25. L. 12' : lh-mes dumu-meS a-li[in]*0Sa-a4 ki-a-am \t}a*-uS*-bé*-em* 26. L. 15' : mi-im-nia mu-ki-sa-am fa a-lini*0 $a-a-ri lu-a ta-fa-ku-un]. 27. L. 18' : h-ul i-la-ak wu-ar-ki f ~ - b a - ~ [ r - ~ ~ m ~ i ] . 28. L. 20' : ... la lu\-du-bu-ab (au collectif).
ADMINISTRATIONCENTRALE OU PROVINCIALE
part de travail. S. Dalley, JSS 1987, p. 181, voudrait interpréteici e r i u m par à § l i tabout the bed which you wanted to have chosen... È) mais je n'en vois pas l'int6rêt b) Le fait que le roi de Mari s'adresse aux gens de Tuttul est indiqu6 par le -mi du discours rapport6 (cf. ligne suivante). c) Lâlû signifie à pl6nitude d'énergiÈ le plus souvent avec une nette connotation sexuelle. L'expression signifie de façotrks concrkte à qui sont suffisamment virils pour ... È Cf. les remarques de W. von Soden, O r 22, p. 203 avec renvoi A 1 62 : 12. d) Il doit s'agir ici de Zalpah, sur le Balih, comprise par Yasmah-Addu comme le prolongement naturel du territoire de Tuttul. Le statut de Zalpah &ait en effet contest6; cf. MARI 5, p. 591 sq. Cette id6e ainsi que la restauration de subat-$amas A la 1. 18' sont dues A D. Ch. Pour un problkme analogue de d6limitation, cf. fils de Sim'al ... È RA 80, 1986, p. 182. e) mdkisutn. f) Il faut conclure de cette affirmation que Sîn-rab &ait le pré pose aux taxes commerciales de la r6gion de Subat-$amas.
31 [IV761 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère J'ai pris connaissance de la tablette que tu m'as fait porter. Voici ton message. Tu disais: < A u d à © b u t du mois de Maqrdnunt (ix*), je partirai de Mari pour aller fortifierb) Tuttul. à Voilh (quel étaitton message. Tu vas entendrec) (ce que va dire) le Roi h propos de ton déplacemenh Tuttul. En allant h Tuttul, tu as fait là une grande action29, toi qui as assuré3les fondements du Pays, en faisant l'expéditioaprks la victoirec)! Tu as trop tardÃpour cette action.. .. (Aussi) n'a-telle pas plu. En fait, tu dois assurer les fortifications de Mari ; ce n'est
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pas Tuttul dont il faut se préoccupe$)31 En fait, les assises de Mari ne sont (toujours) pas réalisée^^^ . . h Mari, des.. . de m a suite" ... Tuttul ... d e la moisson, tu auras installeÑ. . Tuttul aussi, comme Mari, fortifie-la et consolide les fondements du i m ~pris la direction d e Autre chose : ~ s d à ® - ~ a kavait ~ a r n s antérieuremen à ¢ ~ h ton déplacement^J'avais envoyà de la troupe avec Arnur-Assur et Isar-Lîm avant que je ne bouge moi-même Asdî-Takil'ayant appris - deux jours avant mêm que (mon) armé ne fasse la traversédu ~ i g r e ~ ~ g ) a- ,décrochvers son pays. Des (survivants) Turukkéense trouvent dans le pays de Tigunânu même Des fugitifs qui se sont enfuis m'ont dé clarà ceci : à Ils meurent de faim et veulent rentrer chez eux. Quand ils auront rassemblé leurs provisions de route, ils partiront vers leur paysh). à Voilh ce que les fugitifs m'ont dit. Je vais bien ; la troupe va bien. Je t'ai fait porter cette tablette le 21 courant du mois d'Addur (viii*), au milieu du jour3"). Note: cette lettre doit représentel'intervention personnelle 3 1. L. 18-19 : [i-nu-un-na]suhu[S]* m ~ - r i [ [e-pu-ifJ-mu ~], tu-ut-ru-[ulhmal.
36. L. 33-34 : $a-ni-tam i-n]a pu-ni-rkul ds-di-ta-ki-[itn],a-na lw*-am*Su*-a*ki pu-ni-Su [ils-ku-tu~~n-mu. 29. L. 7-12 : a-na re-t+ i[ti m]a*-a[q*-ru-itim,[a-nu]e - p i - e f [uru] tu*[ut-tu-~l]rki*l,[iJ-tu]ntu-riki rut-\*-ta-al-1[ti1-ak gn-~zi-t(im\ru-us-pu-ru-uni. tS-flurn] a-lia ru-[ult-tu-uf11a-la-ki-ki, lugal ta-fa-ma*-ma u-nu tu-ut-tu-ulh, tu-al-li-kam né-pi-Sa-attru*-bk*-e[m* tle-'pu'-if. 30. L. 14 : tu-al-li-hm-[m]a&-di mu-tim ?[a-or-ku-us]; cf. Il
37. L. 36-37 : M i-Sur-li-im u-lia pu-ni-[i]u [a][*-ru-ud,q 3-kam lu-mu $abu-unt id-id[ig]na*i-ib-[bli-ru. 38. L. 44 : ... ji-di-is-su-nu i-p[u*-lu-ru-inal. 39. L. 49 : UJ-mu-ummu-fi-il* ... ; cf. Opp., JNES 13, p. 143
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LES DOCUMENTS ~PISTOLA~RES DU PALAIS DE MARI
d'ISme-Dagan dans un d e ces innombrables heurts épistolaire qu'ont eus Yasmah-Addu et son pkre. Pour N. Z., *Thèse il s'agirait d e la rkponse à (492). Iime-Dagan, mis au courant de la pkripktie, aprks avoir pris connaissance personnellement des termes utilises par son frkre, lui montre à quel point il ktait peu habile d'annoncer bruyamment sa contribution à l'organisation d e la défens des frontikres, une fois le danger passé D'autre part, c e texte est important pour la chronologie : il montre que le raid turukkéecontre le Tigunânu (rive droite du Tigre) est concomitant (du dkbut) des problkmes avec l e Zalmaqum (raid avortk d' Asdî-Takim) Toute la face du document se dklite malheureusement et la plupart du texte ne peut plus êtr collationnéeLes propositions d e lecture reposant sur l'interprétatiod e l'autographie d e G. D. sont indiqu6es par des *'. a ) Le rê warhim désignaussi bien un débuqu'une fin d e mois. Ici, on est obligk d e choisir le sens d e à débuÈ à moins d e comprendre que Yasmah-Addu aura un retard de plus d'un mois. Il n'est pas impossible cependant d e lire 1. 7 : a-na re-es it[i-w]a a[nl*-ni-im] = à à la fin d e c e mois-ci B. b) Le verbe epêiu employà avec un nom d e ville signifie couramment à Mari à fortifier B. c ) La forme ta-sa-ma-ma doit êtr interprêtk à partir d e Semiin1 sans Umlaut. d) J e suis ici en partie l'interprktation de N. Z., *Tht?se. Pour l'expression, cf. A.4513 : à NG-ma s a na-'a4-di-im à : à C'est d e NG qu'il faut s'occuper >>. e ) Le roi d e Harrâ arrive vraisemblablement au secours des TurukkéensCela indique donc que Hamià se trouvait dans la ré gion d e piémondu m - ' A b d à ® au nord-ouest du pays d e Kahat (Waddi Djaghdjagh). Comme cette ville est mentionnépar (480) à proximità d e Lilimmar, l'emplacement d e cette dernikre est par là mêm indiquà en gros. D'un autre côtÃle Tigunânu ktait certainement l'intkrieur d e la régio montagneuse en amont d e Qameschliy6 ; cf. D. Ch., cc Mari et le Proche-Orient, à l'kpoque amorrite È dans Amurru 2. f) La correction d e A. Falkenstein d'ina pûni-k en ina pûnît n'est pas justifike ni heureuse pour le sens. çAvantoi à doit signifier comme le plus souvent (cf. 1. 36) c avant ton dkpart >>. g) La lecture id-id[ig]na, proposke par L. Oppenheim et universellement adoptke, semble confirmke par collation. Il faut comprendre donc que les troupes d e renfort partent d'une base situé
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sur la rive gauche du Tigre. h) Pour ces Turukkéenpressks par la faim et non pas pratiquant une invasion sur une grande échellou une guerre d e conquêtecf. XXXVIIIe CRRAI d e Paris, p. 99-100. i ) C e passage s'ajoute à ceux qui montrent que l'expression ba-zal-ma à peut difficilement signifier à au soir à ; cf. J.-R. K., MélangeH. Limer, Likge, 1996, p. 85.
Régiode Subat-~arna5. (30) montrait prkckdemment que celui qui commandait à SubatSamai ktait directement intkressà par les eaux du Balih et éventuellemenpar le contrôl d e Tuttul. Cette importante forteresse devait donc êtr assez proche du fleuve lui-mêm et, sans doute, du côt d e sa source. XIV 88 qui atteste la prksence d e cette ville dans la zone uprapkeme renforce une telle faço d e voir. D. Ch. en avait donc propos6 une situation du côt d e Tell Abyad, cf. RA 80, 1986, p. 183. Un problkme annexe est posk par la raretk des attestations d e On peut en rendre cette place forte à l'kpoque d e Zimrî-Lî compte soit par le fait qu'elle a kt6 démantelkesoit du fait que les gens d e Haute-Mksopotamie avaient rebaptisà un site prkexistant, lequel reprit son ancien nom à l'kpoque postkrieure. Une telle coutume est attestke pour la à Forteresse d e YahdunLîÈ renommke à Forteresse d e Yasmah-Addu È pour s u b a t - ~ n l i l , lui-même nouveau nom donnk à l'ancienne Sehnâet pour des places fortes comme la à Forteresse d e Samsî-Addà ou la Forteresse d' Addu È toponymes qui ne sont documentks qu'à I'kpoque des affrontements avec le Yamhad sur l'Euphrate. SubatEnlil est appelédans certains dossiers d e l'kpoque d e Zimrî-Là de ses deux noms.
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32 [IV 271 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle I8me-Dagan, ton frkre. En ce qui concerne la demande de Subat-Sama8 au roi, objet de ta lettre, tu m'as (déjd fait porter une fois une tablette et je t'en ai fait porter réponsea) Maintenant, pour la seconde fois, tu m'as fait porter une tablette. RéclameSubat-Samas étaiÃ
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LES DOCUMENTS
P PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
contretemps40b) et n'a donc pas étagréà ÉtandonnÃque nagukre le roi s'est irritk contre toi, disant : a Pourquoi n'as-tu toujours pas consolidÃles fondements d e Mari e t d e Tuttul? È voilh pourquoi réclamesubat-$am&? n'a pas étagréà Il est à craindre que si tu réclame(encore une fois) subat-samai, l e roi ne dise (h nouveau) ceci : à II n'a pas consolidà les fondements d e Mari e t d e Tuttul e t il réclamsubat-sama¤à 11 t'imposera d e te taire41c). Une fois que tu auras rendu stable les fondements d e Mari e t d e Tuttul, rkclame ensuite subats am&? au roi et Ga lui fera plaisir d e te la donner. J e t'ai envoyà un conseil confraternel. Il n e faudrait pas dire : à Kme-Dagan est hostile h c e que subat-sama soit attribuéh l a zone m a ~ i o t e ~Ã~Moi. ~ ) . que ferais-je à s u b a t s am&?? subat-Samas est éloignÃd e l a villee) d e 2 0 doubles lieues alors qu'elle est d e ton côtÃproche d e l a zone d e ~ a r i * ) . que je désirt'a échuje la ré (De même si une clamerai"). a) Cf. MW 4, p. 302. b) Il ne faut pas corriger le texte en a-na! ka-ut-tam-ma à en gé néraÈ comme W. von Soden, Or 21, p. 81 (interprétcomme une forme contracte de kayantam) et CAD K. p. 480a (forme de kûr = à tien È) Il s'agit d'une expression adverbiale a n ( a ) là kattam, contraire de an(a) kattam = à quand il le faut >>. c) G. D. avait compris : à II te tiendra des propos h ne pas répà ter Èsens maintenu dans XV, p. 244 : à II te tiendra des propos h ne pas dire. Le sens serait donc u il te dira durement ton fait B. L'expression se retrouve dans la lettre V 20: 4 : awatarn arrnîta ana la qabê'im-m u inanna luqbî-mG libbÃ1unappiS = à II faut que je te dise cela, mêm si çne devrait pas êtr dit, et que je soulage mon cÅ“ur ou dans AbB 2 115 : 17 : à NP a agressà Nfi mon serviteur ... et lui a cherchà noise et. h moi-même il m'a tenu des propos hostiles qui étaieninfects! Qu'il cherche noise h mon serviteur lui-mêmepasse encore mais pourquoi m'injurier, moi? Il y Ã
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avait de quoi répliqueh l'individu ; je ne l'ai pas fait (a-na a-wilim a-na q6-bé-e-im-ma ~ - u aq-bi). l Je me suis dit: à II faut que j'krive h mon pèreetc. à Cependant, la construction avec Sakanurn + accusatif personnel m'incite plutô h comprendre : à II te placera pour le non-dire È c'est-h-dire à il t'imposera silence È d) Pour cet usage de halfum, cf. ci-dessus. e) La à Ville ne peut désigneici qu'Ekallâtumcapitale historique du royaume de Haute-Mésopotamiet échuau lot d'ISmeDagan, non ASSur (cf. CAD B, p. 208b). f) Les 20 doubles lieues peuvent représente200 milles, soit 360 km (cf. CAD B, p. 208b) mais il peut s'agir aussi d'un temps de parcours. g) Le terme fait problhme. AHw, p. 870b le lit pitrum et le traduit par u un terrain ou un endroit non bâtÈ traduction de l'idéo gramme hirim (KI.KAL). Cela ne fait aucun sens ici. Il faut, au contraire, le lire comme G. D. et XV, p. 244 pifrum. Pour son emploi avec un territoire, cf. BoSt. 8, p. 92 : 17. Pitrum signifie en fait * un territoire d6tachÃÈ scil. de la masse des terres non attribuéesLe terme est bien attestà dans l'extispicine paléobabyloniennpour désignela fente qui apparaîsur la surface du foie et la séparen deux. h) La dernihre phrase de ce texte a étcomprise trhs différem ment jusqu'h présent*Si des portions de territoire que j'aurais demandéedoivent t'advenir, demande-les (G. D.) me paraîune traduction peu plausible de inrqutakku(m). En d'autres termes, ISme-Dagan promet h son frhre la plus grande simplicità dans leurs rapports : il comprend d'autant mieux que chacun réclamson dà qu'il se propose de le faire pour luimême Ã
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Régiode Qatpnân
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Le texte suivant nous apporte des informations relativement donnantes car nous sommes accoutuméssurtout d'aprhs les documents de Zimrî-LÃ(cf. XXVII) à considéreQattunâ comme partie intégrantdu royaume de Mari. (33) parle de la à nomination d'AwiS-tulà h QattunânQue dé duire du verbe iakânu employà h son propos? XVI comprend qu'on l'aurait nommà gouverneur, mais nous ne connaissons pas de sériede Sdpitum des principales villes du centre du royaume Ã
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pour le rkgne de Yasmah-Addu, de faço analogue ?i ce qui se passe pour le temps de Zimrî-Lî Il n'en reste pas moins que, administrateur civil ou militaire, cet individu a étnommà ?i son poste de Qalmnâdepuis Subat-~nlilet non pas par le prince de Mari. Il est dommage que nous ne connaissions pas la date de cette lettre et que nous ne puissions donc décidesi l'événeme qu'elle rapporte est antérieu?i la dévolutiode cette régioen amont de Saggarâtu à Yasmah-Addu ou si elle montre, au contraire, une intrusion patente de l'administration centrale dans la gestion du royaume de Mari, une fois ce dernier constitué D'aprks le ton adopt6 par Igme-Dagan ?i l'égarde son frkre, la lettre semble remonter aux débutde l'installation de YasmahAddu ?i Mari. Il est certain, de toute façonque Yasmah-Addu devait, mêm au débude son rkgne, considéreQattunâ comme faisant partie de son domaine réservet il se fat plaint dans tous les cas de figure, h voir la faço dont il a réclamde faço décidÃles régionde Tuttul et de Subat-&ma$ beaucoup plus loin du cÅ“u de son royaume.
33 [IV 701 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère J'ai appris l'histoire par des rumeurs : tu t'es plaint de ce q u ' ~ w à ® ~ - t u lait l a aétnommà à Q a t w n h et on a rapportà tes plaintes au Roi. Pourquoi t'en es-tu plaint et pourquoi cela a-til échappà ta bouche? Cela n'est pas trks adulteb)! Pourquoi allonger ma lettre? Lorsque tu m'arriveras aprks un voyage sans histoires et que nous nous verrons, je t'en parlerai tout au long, comme quoi (cette décisionn'est pas si malc). (A croire que)d) tu habites dans un endroit lointain et (que) tes serviteurs ne sont pas nombreux à pouvoir te conseiller^ pour des situations semblables! Puisse Dieu te donner la maturitee)! Tu fais une lettre sur toute nouvelle importante^ qui t'arrive avec trop d'impétuositég
43. L. 19 : a-na an-116-fi-in 6-ul i-ma-al-li-ku-k[uni*] ; cf. v. S.. Or 22. p 205.
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Cela, c'est de la mêm veine que ta lettre précédente au roi, à propos de Sin-têrÃNe t'avais-je point dit précédemme déjAdans la Ville : Moi, je veux bien te conseiller; mais sans que tu y consentes, puis-je le faire? Écris-moce dont tu comptes entretenir le roi, disant : "VoilA ce dont je compte entretenir le roi ; cela va-t-il lui plaire? Qu'en est-il?' C'est de cette façon-cque je te répondrale ,, VoilA entre autres choses ce que je t'ai dit au moment de ton d6part. Je suis toujours dans l'ignorance et n'ai reç nul message de toi. Aujourd'hui, pourquoi ne m'écris-tpas ainsi pour m'interroger? N'écripas au roi sans mon aide^! LA oh j'habite, ce n'est pas trks loin! &ris chez moi ce dont tu comptes entretenir le roi, que je te conseille ce qu'il convient de faire. C'est de cette façon-l que tu dois écrir(au roi). De sorte que si, par la suite, il se produit un problème en quoi cela te concernera-t-il? C'est à moi que tu devras t'en prendre!47. a) Awii-tullâl'individu ne semble pas autrement connu. Son nom l'apparente aux Hourrites (Awis- est un premier terme de NP hourrite, trks bien attestà ?i Nuzi et ?i Mari qui connaî Awii-arra (M.12096). Awig-na (XVI et Il), Awii-una [M.6380+, M.71401, Awig-uri [M. 113951 et autres) : ce serait donc quelqu'un venu des régionorientales du royaume de Haute-Mésopotamie 44. L. 24-25 : [un-nJd-iim ru-fa-pu-ar an-ni-lu-an, [ d a i-nu pro-ni-ri]m f a ui-.fuln, etc.
45. L. 30-37 : a-na-ku lu-ukl-11-ik-[kul-ruml*-1n[a1(cf. v. S., Or 22, p. 205). bu-lu-ka u-na-[ku lu-u]rn*-[Ili-k[u-ulrn-nia, u-wu-tam fa a-nu lurgal fa-pu-ru-urn sa-ab-t]a-ta, a-na se-ri-iu [Su-up-ru-am], um-ma-mi cm-n[6-riim-ma], A-na lugal [.Tu-pu-ra-UIIIsu-ab-ru-ku], a-nu lugal [a-wu-rum mu-ugru-u-u]r ki-i, ki-u-unz x-[O-Oa-pu-(ill-ka. 46. L. 38-46 : an-né-[ri à ma-da-rim i-nu rle-hi-ku, ud-bu-b[a-uk-kunl unu-uni-mal, i-nu l[a i-di-iu-mal, US-[qu-ab [à Si-ip-ru-am], it-ri-[klu [6-iil aiil-lm-url, i-na-an-na [a-na mi-nim}, ki-a-am lu [fa-fa-up-pu-ru-am}, à la fia-fa-la-ni1 bu-lu-ira], a-na lugal la ta-Su-up-pu-ar.
47. L. 50-55 : [a-nul-ku a-Sur a-li-ka-ut lu-um-li-ka-kuo, [ki-u-am]-mii Tu-pu-ur, [i-nu-ma wu-ar]-ku-nu-um, [a-wd\-tum it-ta-ab-tu-ii (cf. v. S., Or 22. p. 205). \mi-in-k\a lu-tj, [e-[il-ia-nui.
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b) On pourrait comprendre (G. D. et XV): G Ce n'est pas une grande affaire à (c'est-&-dire : qui mkrite tous ces tracas), mais j'ai prkfkrk relier cette phrase & l'expression de la 1. 20. c) Kîma kt6 relik & ce qui suit, non & ce qui prkckde comme l'a fait G. D. dam-QUM est & interprkter comme une graphie dam-qu (singulier subj.) ou dam-qax (fkm. plur. en accord avec annitdn). d) II faut prendre le discours d'Erne-Dagan de faço ironique. La 1. 47 montre de faço explicite la proximitk des deux frkres. De la mêm façonA.1248, citk dans MARI 4, p. 410, n. 155, parle de Mari comme d'un G quartier à (bdbdtum) d'Assur. C'est un thkme courant & l'kpoque amorrite que de se dire le çvoisià de celui avec qui on est en relation d'amitik. e) G. D. et XV ont manifestement compris l'.expression comme une bknkdiction ; cependant, rubbû signifie G kduquer à (sens moral) et c'est Surbû qui signifie G donner un plus de grandeur (physique) B. Il semble donc que ce soit un reproche & peine voilk. f) Pour le sens de têmu mahrûmà une nouvelle majeure ÈG un sujet important Ècf. le trks clair n 132 : 12. g) AHw, p. 653a traduit à etwa "unbesorgt" à ( G peut-êtr : sans souci à ; CAD Ml2 : u whatever cornes to your mind you write in high spirits à ( G gaiement È ; deux comprkhensions qui sont certainement & contresens. L'expression qui signifie en mot & mot G dans la crue de ton cœu à exprime un sentiment de passion et d'action irrkflkchie. C'est bien ce qu'Isme-Dagan reproche & son frkre : une rkaction immkdiate & une information donnke, sans prendre le temps de la rkflexion qui est la marque de la maturità (1. 13, 1. 20).
L'ADMINISTRATION DE YASMAH-ADDU JUGEE PAR SON P à ˆ ET SON FRÈ~R Nous posskdons un dossier exceptionnel concernant l'administration de Yasmah-Addu et qui jette un jour inhabituel sur un de ces dirigeants mksopotamiens & propos desquels les textes officiels tiennent en gknkral un discours si stkréotypkNous avons pour Yasmah-Addu des inscriptions votives, de lui (MARI 3, p. 5355) ou de ses femmes et serviteurs (MARI 3, p. 56-58), qui sont conformes & ce que l'on dit gknéralemend'une personne royale. Dans une de ses lettres, un serviteur n'hksite pas ainsi & le parer du
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titre prestigieux de çro d'Agadk>> (M.7660, MARI 3, p. 49 = XXVIl3 ; mais cf. chap. VI, çLe fronts orientaux & l'époqu éponymale En revanche, plusieurs textes nous restent, qui lkvent le voile sur un envers de décoà bien moins prestigieux. On a del& vu ci-dessus les reproches qui lui sont faits & l'occasion de sa gestion de Tuttul ou de ses prétentionsur SubatSamas. Les lettres qui suivent visent plus prkciskment la personnalitk mêm de Yasmah-Addu. Ce que l'on n'aime pas chez lui, c'est exactement ce qui est contenu dans (38), une lettre envoyke plus de dix ans aprks sa disparition & un homonyme, le prince yarihken Yasmah-Addu, l'an 9' de Zimrî-Lî Pour que la comparaison soit plus facile ce texte atypique a kt6 joint aux lettres de reproches adressbes au roi de Mari. Ce dernier ne mkne pas une vie de mâi: il chkrit une vie de luxe, il vit avec des femmes, non des guerriers, il se dksintkresse de l'administration de son domaine, aussi bien privk d'ailleurs que public. Ces textes n'kpuisent pas le dossier. Il faudrait y joindre des pikces comme (11, (101, (131, qui ont kt6 rangkes au chapitre G La Cour à ; elles pourraient trks bien venir grossir les reproches faits ici par le Pkre, le roi Samsî-Addu Il est intkressant, en passant, de constater qu'un de ces documents kmane d'un serviteur qui a pu avoir responsabilitk sur Yasmah-Addu lorsqu'il ktait tout jeune. Il est donc difficile de ne pas constater que, de faço génkralele prince de Mari n'avait pas bonne rkputation auprks de ses contemporains. Le jugement fondamental port6 & son encontre est qu'il ne se comporte pas en adulte (34). Tel un enfant, il a besoin de conseils et n'est pas autonome. L'accusation est grave car elle joue sur les termes rubûr qui signifie & la fois G prince à et à grand à et suhâru qui veut aussi bien dire G serviteur à q u ' enfant ~ È Nous possédon& la fois les lettres envoykes par la famille et des rkponses que Yasmah-Addu put fournir & l'occasion. Sa plainte principale est qu'il se trouve seul et sans aides pour gouverner. Les grands administrateurs que son pkre lui avait d o ~ k lorsqu'il s est venu s'installer & Mari sont tous morts et il se trouve dksormais seul. On constate effectivement que nombreux sont les textes montrant que Yasmah-Addu rechercha avec aviditk A s'attirer les services de personnes compktentes (XXVI 138 ; 138 bis ; 267 ; 268 ; 270. etc.). En ce domaine, il semble d'ailleurs avoir eu un certain succks, beaucoup de serviteurs de Samsî-Addtrouvant sans doute la vie plus facile & la cour du dkpensier Yasmah-Addu que
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chez son sévkrpkre: (2), (Il), (13), (17), etc.), mêm si certains ont pu ê!r déçu comme le médeciSuhhutum (XXVI 267). Les reproches qui le visent touchent au fond mêm de sa personnalitÃ: Yasmah-Addu est un dépensiequi pense trop aux fête ( l ) , aux dépensereligieuses trop somptueuses (A.3609, dans XXVI/3), un êtr mou qui vit à parmi ses femmes È Plutô qu'une accusation d'êtr trop portà sur le sexe, cela veut dire qu'il ne sort pas de chez lui et qu'il fuit la vie active. C'est de façopatente une façode vivre de femme. En revanche, on lui souligne A quel point son frkre est, lui, capable de diriger de à vastes armée (34), (36). On constate en effet, que selon les gohts du temps, l'homme se doit de mener une vie sportive ; pour tout cela, on se reportera aux propos d'un Hammî-iitama(38): çMoije te jure que je ne suis jamais restà toute une journésans bouger, A la maison! Hammî iitamar réclamde fait un engagement personnel de celui qu'il morigkne : envoyer une aide financikre importante ne remplace pas la participation directe A l'action aux côtÃde ses frkres. Yasmah-Addu a dh êtr trks blessÃpar ces reproches. 11 est difficile de ne pas reconnaîtrde l'humeur quand il parle de son frkre en disant u mon maîtr (36). Cependant ce dernier prit, semble-til, beaucoup de précautionpour ne pas le froisser (37). Il est enfin extrêmemen intéressande constater que cet idéa de vie de l'homme amorrite, illustrb par les lettres de Mari ou 1'I?popéde Zimrî-Lîli est exactement celui qu'on voit décridans le Pokme d'Erra dont la rédactioest jugépourtant bien plus ré cente. Il est donc vraisemblable que ce texte littérairnous a gardà l'échd'une civilisation révoluePour tous ces aspects, on se reportera de faqon généra A P. M., à Vie nomade È dans Flor. Mar. [Il, p. 120-122. Ã
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Dis à Addà : ainsi parle Yasmah-Addu, ton fils. J'ai pris connaissance de la tablette qu'Addà m'a fait porter, disant : à Et toi, jusques à quand aurons-nous h te diriger en toute occasion? Es-tu un bébà n'es-tu pas un adulte? N'as-tu pas de poil au menton? Quand vas-tu diriger ta Maison? N'astu pas ton frkre sous les yeux, lui qui dirige de vastes armées Alors, toi aussi48, dirige ton Palais, ta Maison! ,, 48. L. 10 : M* at-tu etc.
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Voilh le message qu'Addà m'a envoyéAlors! Moi, je suis un bébet ne suis pas capable de diriger? Et pourtant! C'est Addà qui m'a promu h mon postea) ; c'est h sa guise qu'il a fixà mon destinb). Et en l'occurrence, je ne suis pas capable de diriger un serviteur et de faire respecter mes ordres^! En vertu de quoi cependant, alors que depuis le temps oh j'étaipetit j'ai grandi au service d'Ad&, h l'heure actuelle, les entreprises de (simples) serviteurs ont-elles, à une ou deux reprisesc), réussh me faire perdre l'affection d 7 ~ d d à ¢Jusqu'h d) présent A cause de cela, plein de ré la face d'Addà est restéferméee) vérence^je ne peux me p r à © s e n t edevant Addâ Donc je ne peux diriger un serviteur! Eh bien, lorsque j'irai ¢ le discours que je tiendrai : à Je viens exchez ~ d d l ,Ãvoici poser devant AddÃmon chagrin et recevoir mon dû.. [Il manque la moitiÃde la tablette, soit 44 1.1 Ã
... et voici la déclaratioque j'ai h faire : à Affermissez mes assises ; toute ma parentà et le fils de mes fils recherchera votre bien-être Aujourd'hui, AddÃne m'a plus envoyÃde message. N'est-ce pas lui qui a fixÃmon destin? Alors qu'il ne prononce pas ma sentence52g)! Bibliographie : cf. MARI 3, p. 136 ; MARI 5 , p. 177. a) Le verbe naiû~utilisÃici pour indiquer le fait d'éleveA une dignità est aussi celui que Zimrî-LÃutilise pour dire qu'il a Ã
49. L. 14-15 : if-fe-en-ni-maa-na pf-;-[au*Si-im-[tli* [ i - f i - i m ;cf. 1. 5'1, i-nu an-né-tiwu-ur Ir-di-im à pl-ia* pa-a[l-lu-amfa-ku-num]. 50. L. 20-21 : à a-di i-na-an-nu pa-an a-ad-da-a* ka-n[i*-ik],i-nu an-né tim fa-uli-ta-ku-mua-ad-rda*l-ru*l m[a*!-lia-ra-am],u-ul e-le-i à wu-ur irdi-im [u-ul e-le-;]. 51. L. 23 : à i-nu-ma a-na se-er a-ad-da-a a-{XI-ul*-[la-ku}. 52. L. 1'-5' : ru1 k i - m m [ d - a b - b u - [ & um-ma-u-mi if-de-ia],ru-uksa-\m\m ma-al Sa* n[i*-fu-ti-ia],k ma1-arma-ri-ia i-5\(t]-a[l-la-nzu-ku-1~uf i ] . i-na-an-na a-ad-da-a i-ul if-[pu-ra-am-ma],i-ul fi-im-ti i-Si-im à di-[ni la-a i-da-0111.
ADMINISTRATION CENTRALE OU PROVINCIALE
nommk h la prêtris sa fille (Annéenos 23 et 24, Studio mariana p. 58). b) A sa guise en mot h mot : par sa bouche c'est-h-dire, selon ses ordres n. Pour l'expression ifmat NP Sidmum, voir L. Oppenheim, Or NS XVI, p. 222, n. 1. En fait 3mtum Sidmum est ambigu. Si l'expression désignla fixation des destins (kventuellement par un dieu), elle dksigne tr&scouramment la part qu'un p&refait h ses enfants par testament. Les deux sens sont h supposer conjointement ici. c) Traduction fautive du CAD 1-J, p. 262a : u How is it that now one or the other of the servants has ousted me. etc. d) u Aujourd'hui, ils ont entrepris, (eux) des serviteurs, et voilh que (= Parf.) ils m'ont fait sortir du cÅ“u d'Addâ e) En mot h mot : u Elle ktait scellée La pratique du scellement servait h protkger un document et, tout en l'authentifiant, h le rendre inaltkrable. Yasmah-Addu veut sans doute dire que nul ne pouvait u faire se dktourner le regard de son p&re selon l'image courante qui symbolise le courroux. Le françaiposs&dede mêm une expression, avoir le visage ferrnk ce qui signifie avoir la mine renfrognke È CAD K, p. 15a propose de lire ka-b[i-it], to be bothersome, painful ce qui ne convient pas aux traces de la tablette. f) Sahdtum, employk en rkfkrence au roi, ne signifie pas : kprouver un sentiment de peur È mais couramment craindre de dkplaire È comme le montre entre autres XXVI 32 : 14 : Nous ktions prêt h leur faire rebrousser chemin, mais nous avons eu peur de dkplaire h notre Seigneur (be-el-nÃniyiS-hu-ut). g) Traduction diffkrente dans MARI 3, p. 136 : >. Un texte lfi-sipa-mes-i pour rê' serait à la rigueur acceptable : : faute de pâtre qui surveillent È mais ip-lu-tu resterait a en l'air)), d'oà la correction proposéePour ha$drum, variante de hâjiratuma l'enclos à bktail Ècf. XXVU2, p. 484 a). c) En mot à mot : Dans le pays. >> e) En supposant ici le verbe alâtu (ullutum). f) Des commandants de garnisons de Haute-Mksopotamie, moins vraisemblablement des princes locaux. g) En comprenant Inittabball, forme frequentative. h) Pour edêmumà êtr trks occupÃà une tâchÈcf. NABU 91/91. Ã
LES SERMENTS DES ADMINISTRATEURS Ce groupe de textes a étrévé par sa publication dans les MélangeP. Garelli, p. 13-71, çPrécurseu syriens aux protod coles néo-assyrienS . Us ont montrk que bien avant les monarques assyriens du Ier millknaire, les rois amorrites connaissaient
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l'usage politique du serment et en liaient par une formulation explicite leurs vassaux et sujets divers. Mêm si, à l'époquele terme adûi ne s'est pas encore spécialisdans le sens qui est le sien à la périodnéo-assyriennet a surtout le sens concret de a tâch à acc o m p l i r ~ ,on pratiquait des protocoles d'action préci(désignk par le mot isiktum), oh le serviteur s'engageait par serment solennel et public. Le plus spectaculaire est sans doute XXVI 1, Protocole des devins, un modkle du genre, en fonction de quoi le < a n p bârà s'engageait à une double conduite : a) ne rien cac er au roi de ce qu'il pouvait constater ou apprendre, en toutes occurrences ; b) ne rien rkvkler aux autres des même choses. Ces prises dede fonctionnaires sont attestkes depuis le r&ne-.de sY -q2 sont b G documentéepar les textes administratifs qui ont perpktuà la liste des jureurs et la date à laquelle des prises oraculaires avaient rendu les serments possibles. Un autre parallkle trè significatif avec les a d ? néo-assyrienest que ces serments semblent avoir concernk aussi l'ensemble de la population, à des moments oh le roi a pu craindre que ses sujets ne suivent pas avA&&ftent les choix qu'il avait décidkscomme en l'a? ZL 9' lorsque Zirtm-Lîdut affronter son suzerain, l'empereur d'Elam. A ces textes de serments divers qui concernent à la fois serviteurs de l'intérieuet de l'extkrieur du royaume (il n'eû pas ét signifiant de distinguer un domaine de l'administration interne et un autre appartenant à celui de la vie diplomatique), on a joint ici quelques textes remarquables à propos de l'observance du secret dans la vie politique. On sait dksormais que le Conseil privk du roi porte le nom révélate de a secret ÈpiriStum, moins souvent puzrum, (16) n. g). On se reportera pour cela à XXVU1, p. 21 et p. 267, n. b. A. Malamat en a propos6 des parallkles bibliques, dans Pomegranates and Golden Bells (Studies in ... honor of J. Milgrom), p. 785-787. Cette phobie de garder secrèt l'information - dans une sociétqui ne fait que parler et brasse tellement d'informations, fussent-elles contradictoires! - a conduit à la demande explicite du nier'ûn Ibâl-pîd'avoir une liste officielle de ceux qui avaient le droit de connaîtr(ou à qui il ktait impérati de faire connaîtrele courrier qui venait du maîtrecf. (55), et A.4256, cità XXVU1, p. 267-268. Il n' ent e stvie de gouverneRoi m précisait quand il envoyait une lettre trks importante, qui des grands serviteurs de Yasmah-Addu devait aussi en avoir connais-
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sance. Jusqu'h présenton aurait plutô eu tendance h penser que le vieux roi recourait h de telles précisionpar défiancde ce que son plus jeune fils imprévoyanpouvait décidepar lui-mêm et qu'il lui imposait, par lh même ses conseillers. Maintenant que l'on a retrouvÃune liste d'époquéponymalqui prbcise de faço nette la liste des gens qui participaient au piriitum royal (cf. XXV111, p. 267, citant M.6843, exactement conforme aux demandes d'lbâl pi-El, il vaut mieux se demander si le roi n'indiquait pas plutô qui avait le droit parmi les hauts fonctionnaires d'êtr au courant des plans royaux!
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une mission È en fonction d'autoritépalatiales (gouverneurs, intendants [des palais]) ou indigknes (scheichs et çchefd'équipe de travailleurs [les laputtûm]) Pour le laputtûrnsecond du sugâgumcf. n. b) au texte (75). c) Nom de louange envers le roi : G Prospkre-est-son-Berger ou Prospkre-est-son-rkgne È avec la lecture a NahiS-palu.Su >>. d) à Il-vaut-mieux-que-son-armé È mêm sorte de NP. e) RîSiyest le chef de musique du palais. Sa présencici doit faire référen aux serments auxquels étaiensoumis les gens du palais (peut-êtr surtout la population féminine) f) Les a fils de la maison de la tablette (mûbit tuppim) sont les techniciens de l'écritur; ils enregistrent les NP des jureurs et leurs noms h eux sont mentionnéh la fin de ces tablettes de recensement sous la rubrique à Main (Su) de.. . >>. g) A comprendre le texte le plus simplement, ces trks hauts fonctionnaires, une fois qu'ils auront fait prête serment aux subalternes, en prêteron un h leur tour. L'expression iturrà est cependant délicath interpréteren avaient-ils prêt un, préalable concernant leur mission de faire jurer les fonctionnaires? Ã
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Dis h Yasmah-Addu : ainsi (parle) Samsî-Addu ton père Fais jurer un serment par les dieux aux fonctionnaires exist a n t ~: gouverneurs, intendants, (simples) fonctionnaires, qui sont à ton service personnel, aux groupes des sectionsa), aux scheichs, aux lieutenants et aux (simples) fonctionnairesb), tous ceux qui existent. MâSiyaUr-Samâna~ahiS-rê'û.Su~ ~âb-eh-umrnâni.Sud ~ à ® doivent ~ i ~ se a tenir ~ avec les scribes administratifs0 et faire prête le serment par les dieux. Eux-mêmes ensuite, doivent h leur tour') prête serment par les dieux. Au mois de Tîru(xii*), le 17 courant, je t'ai fait porter cette tablette depuis Subat-~nlil. Bibliographie : éditpar J.-M. D. dans les MélangeP. Garelli, p. 30 sq. Note: ces serments devaient êtr prêtÃau moment de la grande têbibtumS'il s'agissait de l'époqude l'intronisation de YasmahAddu, on s'attendrait h ce que Usur-awassu fûprésent a) Les ummâpersÃreprésentenles unitérégulikredes gens mobilisé(corvéepour le palais ou service militaire) h qui on devait faire prête serment individuellement. Le terme urnnzaturn est le mêm que l'hébre'"mrz& ou l'arabe 'ummah qui signifient à tribu È a peuple È Il s'agit en fait ici de groupes ethniques >> répartipar sections. Le mot ummatutn est encore utilisà par Yahdun-Lîau sens de à groupe racial à (Inscrip. de fondation, iii 17), en rapport avec la notion de Bédouin ; cf. *Nomades... >>. b) On remarquera que le document distingue une double population de fonctionnaires (bel têrtit = a celui qui est concernÃpar Ã
Depuis l'intronisation de mon Seigneur ~ i m r à ® - ~arîm~ gent, or, pierre fineb), bÅ“uf âneesclave mâl ou femelle, étoffecouverturec), fourniture de luxed) de qualitÃde quelque sorte que ce soite) et dont il est loisible0 qu'un humain quelconque s'empare, de la paille h l'or'), je jure que je ne m'en suis pas emparà ni n'ai dit à quelqu'un de s'en emparerh), ni ne l'ai vendu, ni ne l'ai mis en dépà pour mes successeursi), ni ne l'ai donnÃh quelque humain que ce soit en contre-don ou en cadeau)). Argent, or, pierre fine, bÅ“uf âneesclave mâlou femelle, étoffecouverture, fourniture de luxe de qualità de quelque sorte que ce soit, dont il est loisible qu'un humain quelconque s'empare, je jure que je ne me suis pas dépêcd'en spolierk) de force un particulier sans défense1) ni ne l'ai vendu, ni ne l'ai mis en dépà pour mes successeurs, ni ne l'ai donnà h quelque humain que ce soit, en contre-don ou en cadeau. Et si, parmi les chefs de service, les domestiques, les travailleurs qui se trouvaient dans le palais lorsque Yasmah-Addu
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.. à la demeure d e Bannum,. .. POLK m a posté à sorti rite ...,.. . ils ont vu ,..., e t qu'il ait pris quelque chose à Zimrî est
LîÃnotre Seigneur, je jure
que je ne l'ai pas cachà et.. . c'est
lui qui s'en est emparé Bibliographie : éditpar J.-M. D., MélangeP. Garelli, p. 16-20. a) En mot à mot : à Depuis que Z.-L. est entrÃau trôn de la maison de son phre. à b) Le texte n'utilise pas ici l'expression abnum damqwn, cf. CAD D, p. 72a, employépour signifier à pierre fine à et qui est d'ailleurs l'expression que l'on trouve aussi h Mari (cf., dans les textes édità par C. M., Flor. Mar. [Il, p. 133, 1. 17). Damiqtum est donc ici un substantif et doit avoir ici le mêm emploi que dans iû damiqtim à renom È On a donc le recours à une tournure occidentale oh le géndu substantif tient lieu de l'adjectif; cf. ci-dessous, ad (55) n. c). c) Pour l'a habit >>-usGm,cf. outre XXI, p. 412-413, et MARI 3, p. 133, MDBP 1 S. v. Ici, il s'agit d'une sortetrks précieused'une faço ou d'une autre, différentdu simple TUG. Le texte atteste aussi bien l'idéogrammtfig-ni-bhr (1. 3) que sa monnaie phonétiqu(1. 11). d) Plusieurs textes attestent à Mari le terme ailalfi : - la lettre mentionnant HattuSa (cf. désormaiN. Z., Mélange Hirsch) : à Je suis à mêm de rendre la pareille à mon Seigneur et, vrai, je lui ferai porter h lui-mêm toute sorte de choses précieuse (mi-inz-ma ai-la-le-e) que de KaneS, Hursamnà et HattuSâœuvr d'art (ipium), travail d'artisan (iiprum), curiosità (nukrum), on m'apportera. à Ce texte a l'intérà d'énumér 3 réalitÃillustrant un aflalzÃ: i p h , iiprum, nukrum. Les 2 premiers termes se retrouvent dans 1 77, 12' : Je ferai présend'un iiprwn (ou) d'un i p h . à - M.5009 (cf. MélangeP. Garelli, p. 18) : à Précédemmen Qarnî-LÃse tenant à la porte de la ville, on fit sortir pour lui de Subat-~nlil,argent, or et ailalii. Simah-ilân[le roi de Kurdâarrivant, on fit sortir pour lui un présend'accueil-dumuqtum. Maintenant donc, Sarriya [le roi de Razamâet Saggar-abÃ[le génà ralissime de Hammu-rabi de Kurdâétanarrivéà la ville, on a fait sortir pour eux un présend'accueil-dumuqtum. à II est net qu'asialà signifie Å“uvre de prix, non en or ou en argent Ècar à or à et à argent à ici ont certainement une forme et ne sont pas simplement des lingots. Il est possible qu'il s'agisse d'étoffe précieuseou de fourrures.
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- M. 14399 (cf. Milanges P. Garelli, p. 18), oppose zikir Sumim, présend'amitià à et ailaliÃ: N Autre chose : Hâya-Sû n'est plus aussi prévenanavec moi qu'auparavant. Il ne m'a pas fait porter de présenou n'importe quoi de précieu(mi-im-ma a i fa-l[e-e]). à L'emploi de AbB 1 (CT 43 26 ; cf. W. von Soden, BiOr 23, p. 53a) se laisse comprendre : (Vu) la ville oh je suis, nul produit de luxe (mi-im-ma a-Si-la-le-e) - il n'y en a pas! -je ne peux te faire porter. à Le texte provenait donc d'une régioà l'écarde tout approvisionnement en produits autres que ceux d'usage courant. La traduction par Festgeschenk à (AHw) est ainsi trop restreinte. Le mot n'est pas obligatoirement d'origine sumérienn comme le pensent les dictionnaires qui tiennent ai(i)lalfi pour un emprunt à agilaCl) [EZENxA]. Il pourrait êtr plutô passà d'un dialecte sémitiquen sumérienLes lexiques lui donnent un équiva d'origine dialectale non précisé qui devrait de mêm lent mîrzmz désignea un produit de luxe à dont on fait un cadeau ; il pourrait êtr identique au mêru chiot Èet dksigner un animal de luxe. e) En mot à mot : que Dieu a instaurÃÈ L'usage de Mari recourt volontiers à à ilum à (dieu) pour signifier un à on à humain non précis; cf. *La Religion en Syrie.. ., p. 1 54- 155. f) Le verbe redGnz signifie ici, non pas à convenir à dans le sens moral, comme c'est généraleme le cas, mais indique une de tous les biens possibilità matériellà : on a ici l'énumérati à mobiliers à précieux g) Expression trks courante pour dire à depuis ce qui a le moins de prix, jusqu'au plus précieuÈ La langue de Mari peut spécifie à bas de la tige d'un ép Ècf. XXVI 404 n. le ler terme par hamzîm ml. h) En mot à mot : dont l'ai parlà afin qu'un preneur la prenne. à L'expression relkve de la casuistique mésopotamienn qui peut éviteun sacrilkge en recourant à quelqu'un qui n'est pas lià par le serment, ou qui ne peut savoir ce qu'il fait (sourd, aveugle, sot, etc.). i) En mot à mot pour ma succession >>. j) Le gimillum (scil. gimil turrim) est ce que l'on donne en retour d'un présen; le tadmiqtum (sur dumnzuquin, rendre un service È ce dont on prend l'initiative pour obliger quelqu'un ; cf. le dumuqtum de M.5009, cità ci-dessus. k) LeqGm est ici construit avec un double accusatif. L'autre exemple de Mari fourni par le AHw, p. 544b (2 b), IV 68 : 9, est à abandonner aprks collation : qf-Sa-a-ti*-[iu-nu] ut*-ta-ad*-di*-
ADMINISTRATION CENTRALE OU PROVINCIALE Su-nu-ti : à J'ai négligtous leurs cadeaux. à 1) L'épithktenium, à faible Èadjointe A mufkênum prouve que ce terme n'avait pas encore le sens de à pauvre à qui est le sien A basse époqu(comme son équivalenarabe, qui a donnà le françai : mesquin È) A l'époqu amorrite, le muikênu n'est que le : particulier Èétrange au monde du palais, mais non A celui de la vie politique locale ou des affaires ; cf. à *Nomades.. . >>. m) Cette à sortie à de Yasmah-Addu se retrouve dans la lettre de Rip'î-Lî cit6e par G. D. (cf. MARI 4, p. 323, n. 131) et dans X 140 (ibid., n.132). Désigne-t-o par lA l'évacuatio de Mari par le fils de Samsî-Adduou ne s'agit-il pas plutô d'un euphémism dire à lorsqu'il "a disparu" ("est mort") È Cela est courant en lam dans la clause juridique bien connue: ina awat ili u iarri lîsi ::Qu'il "sorte" sur l'ordre du dieu ou du roi. à L'association de rnâtumà mourir Èet de wajûmà sortir Èest effective dans le ré cent TCL 6 1 r. 26 (CAD) : rubà imât-m zikir-fu uji = < Le prince mourra et sa renommé"sortira". >>
rr
(Liste de noms divins?) Je jure quea) j e n ' a i pas appris d'infomation s u r l'ennemi, un réjûg s e trouvant enfui a u pays1°4 moi-mêm l'ayant (personnellement) vu et l'ayant sous l a main, ou bien m e trouvant informk par l a rumeur publiqueb) ; ou encore, je jure qu'une tablette - bonne ou mauvaise ne m'est pas arrivéd'un pays étrangercou d e chez un roi étrangesans que je l'aie montréA Zi--Lîm mon Seigneur ; o u encore, je jure que je n'ai pas fait envoyer ni n'ai envoyà une tablette A u n roi étrangeou à un pays étranger (Sinon) que ces dieux détruisentout de l a race qui porte m o n nomd) ainsi que m a descendancee) ; que les Bensim'alites, constatent par mon exemple^ leur grandeur et disent : à Zimrî-LÃavait p r i s une décisio en faveur d e SÛmÛ-ha et SÛmû-ha s'est moquÃd e lui105g)! ::
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Qu'ils disent ces propos de leur bouche, qu'ils dktruisent m a descendance, qu'ils l a fassent périrh)Que mon Seigneur mette A mort mes filsi) et que le pays voit s a puissance! Bibliographie : éditpar J.-M. D., dans MélangeP. Garelli, p. 26. Note: malgrà le mauvais étade conservation de ce texte, le sens génér est clair : SûmÛ-ha se défencontre l'accusation de nontransmission d'informations concernant l'étranger a) A la différencde Yeditio princeps, j'ai préfé traduire toutes les phrases en h m m a comme des serments imprécatoire: (N Que je meure si.. . ! È; le sens du texte y gagne en clarté b) La premikre clause concerne l'information arrivéde l'étran ger par une voie non officielle ; la deuxièm et la troisikme, en opposition, parlent d'un échangde courrier avec des autorité étrangkres c) II faut sans doute comprendre ici qu'il s'agit d'autoritésubalternes, Anciens ou municipalités d) Pirih fûmi-iest parallkle A SGt iGrni-ia ; cf. p. 145, (36) n. f). e) Le terme tûsât n'étaiconnu que par un lexique qui l'équivalaiA zêrum à semence à ; cf. MARI 6, p. 622, tûjât = à sortie militaire È f) Ina qâa le sens de à du fait de.. . à ; cf. XXVI 20, n. c). Pour la restauration de la fin de la 1. 21, cf. 1. 31. g) Ces restaurations, différentede celles des Mélange P. Garelli, ne doivent êtr prises qu'A titre d'exemples. Le verbe bum'um, A Mari, peut avoir le sens de à traiter avec irrespect, méprià ; cf. V 39 : 13. h) Pour cet emploi de wajûmà sortir à = à périÈcf. ci-dessus note g) A (50). Une autre traduction possible serait : à Qu'on la force A l'exil. à i) Pour Sâlzunà mettre A mort Ècf. XXVIl2, p. 70, 3 11 n. b). (eta) si adn nu-rabib) envoie un message) je jure que je ne le transmettrai pas106, ni ne le ferai transmettre A Haqba-Hammu ou aux principaux serviteursc) ; qu'eux tous.. . . Assurkment j e le .... J^-Su}.
106.L.3-4: si-pi-ir-[taln la a-fa-up-pu-ru], la Ili-Su-as-pu-ru].
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Si Haqba-Harnmu ou les principaux serviteurs se rendent coupables d'une faute ou d'un manquement envers AsqurAddu, leur Seigneur, je jure de le dire, le jour mêmeà AsqurAddu, mon Seigneur ;je jure de ne pas le lui cacher. S'ils se trouvent inciter Asqur-Addu, mon Seigneur, à la ré volte, je jure d e le dire à Zimrî-Lî fils de Yahdun-Lîm roi de Mari et du pays bédouinet de le (lui) écrire Asqur-Addu, fils de.. ., que Zimrî-LÃ[fils d e YahdunLîm] roi de [Mari et du pays bédouin]a instaurà comme roi sur nous, s'il ne se révoltpas, je n'en pas un autre comme mon roi. C'(est) Asqur-Addu, assurémentqui (est) mon roi. Je jure de ne pas envoyer de message à Hadnu-rabi, ni d'en faire envoyer. Bibliographie : kdità par J.-M. D., dans les Mtflanges P. Garelli, p. 48-50. Note: ce texte date du moment oà Hadnu-rabi a perdu une de ses deux capitales, Karanârevenue ?i sa famille royale légitim- ?i laquelle appartenait Asqur-Addu -, et ne règn plus que sur Qattari, sa ville d'origine. Les serviteurs (ou, plus généralemen sans doute, les sujets) du nouveau roi Asqur-Addu jurent de ne plus prendre contact avec celui qui &ait certainement, encore peu auparavant, leur roi. Tout cela se passe comme pour les fonctionnaires du roi de Mari ; ils doivent fidélitet informations ?i leur seigneur. Tout dépendcependant de la conduite de ce dernier envers son suzerain : on notera que tout faux pas du vassal relherait de leur serment ses subordonnks. a) Le document est complet; il doit donc s'agir de la deuxikme page du protocole. b) A la diffkrence de l'editio princeps, je suppose que le texte envisageait ici la possibilitÃque le roi de Qattari essaie de renouer des relations avec ses anciens serviteurs (qui avaient d'ailleurs dû dans le temps, lui prête serment pour leur part). Pour de telles craintes, cf. les propos d'un Bannum, XXVI 5 : 37-42. c) Le texte utilise l'expression wardà qaqqadâtumpar apposition, comme dans jâbu birtum. d) Ana Sarrûti leqûr ou Sarram leqtîmabsent des dictionnaires, est bien documentk; cf. XXVii2 322 n. d) et A.257 : 15 : ( I l s le prendront comme roi a-na sur-ru-tim i-le-qzi-Su. > pour à s'ébruite avait et6 reconnue par Veenhof, RA 76, p. 124. c) On retrouve ici le recours h un genitif au lieu d'une expression adjectivale ; cf. ci-dessus ad (50) n. b). d) En mot h mot à Elles seront mauvaises pour moi D. e) II faut comprendre ici kilallî-iavec un suffixe explétide prernikre personne (pour cet emploi, cf. n. suivante), mêm si h la 1. 10, Iadrâkuest &rit a-ad-ru-a-ku. f) Le texte ici (comme souvent chez Ibâl-pi-Eln'est pas bon ; il faut lire Sum-ma i-na ki-na-ti-ka-ina . avec le mêm suffixe expletif qu'h la 1. 30. La tournure est souvent attestee h Mari. Il ne s'agit pas de k i n a t t u m (qui, d'autre part, ne signifie pas ; compagnon È) mais de kînâtu pluriel de kittum. Ã
È
Ahî-marashomme de la Forteresse de Yahdun-L"m, Ilabtarika), homme de Saggarâtum(soit) 2 devins du district de 1 10. L. 30 : ki-ks-al-li-ia.ud-ra-a-ku.
ADMINISTRATION CENTRALE OU PROVINCIALE
Saggarâtumdoivent me parvenir rapidement pour prête le serment par le Dieu. Bibliographie : citt5 in extenso par J.-M. D., XXVII1, p. 231 ; p. 242. Note: il s'agit d'un à billet sans adresse^, ce dont Mari nous a garde quelques exemples, regroupt5s par N. Z. dans une t5tude h paraître a) Ce NP signifie vraisemblablement e Il'ab-a-donnt5 È Il'ab est une variante de ll'aba, comme on peut avoir (inversement) Mêr au lieu de Mêr lia, au lieu de Il, etc. Le verbe tarakum doit êtr une forme dialectale (attestt5e ailleurs) de Sarûkumà donner P.
LES ADMINISTRATEURS DEMIS DE LEUR POSTE
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qu9AddÃa donnéeh ~ à ¢ 16. ' h Or, Ik3ud-appa.gu est venu me trouver1 l 7 et m'a tenu ces propos : à Le Roi vient de me restaurer h ma zone administrativeb). à Je lui ai dit : à Puisque tu te trouves restaurà h ta zone administrative, alors qu' AddÃme l'écriveà En réalità Addà a-t-il ou non restaurk Dcsud-appa.3~h sa zone administrative? Qu'Adda m'écrivce qu'il en est1 18. Note: dans (21), IkSud-appa.Su est dit êtr celui qui est le plus au courant de ce que l'on raconte au roi. Or nous savons amplement par 32-nuhra-~âlque le rôl du Sukallum consistait surtout h dé pouiller la correspondance royale et h en tenir le roi informé(21) est donc certainement postt5rieur h (57). a) D'aprè (452), ce billet montre que Samas-tillassu avait remplact5 IkSud-appa.Su h Terqa. , ci-dessus, p. 120 sq. b) Pour ce sens de h a l ~ mcf.
57 [I 1201 Dis h AddÃ: ainsi parle Yasmah-Addu, ton fils. Prkckdemment, h ~ k a l l à ¢ t u *ml , Addà m'avait donnà des instructions1 l 2 pour chasser Ikgud-appa.3~et que Samastillassua) se tienne h son poste. Une fois que je fus arrivà à Mari, Dcgud-appa.gu, avant mêm mon arrivée13, ktait parti pour chez AddâAlors, j'ai dkpêch Lâ'à en mission chez Addâh propos d91kgud-appa.gul14. Ad& a donnÃh Lâ'à les instructions suivantes : à Ik3ud-appa.gu est chassÃ; il faut que Samai-tillassu se tienne1 l5 à son poste! D'autre part, qu9DcÛn pî-Sà occupe la fonction de ministre. à Voilh les directives
11 1. L. 5 : i-nu pa-iii-tim-ma i-n[u*] ri*l-r~l*l-lu*-timrkll. 112. L. 8 : i*-zu-zi-in1 (cf. 1. 20) u-ad-da-a ti-wu-i*-ru-un-ni. 113. L. 9 : [i-n]uma-& uk*-ta*-if*-dam*-ma,[ ^ i ] k - [ ~ - u d - ~ ~ - lu~ci-iu ma a-ka *-["\a-dam*-nia. 114. L. 13 : Ã lu-e-em uf-ium ik-Su-ud-up*-pu*-iu*. 115. L. 20 : i-na nia-za-zi-Su li*-z[i*-iz].
Les quelques textes qui ont kt6 regroupks ici sont trè intt5ressants parce qu'ils montrent la permt5abilitt5 de la socit5tà procheorientale, h l't5poque amorrite. On pouvait faire carrièr ailleurs que chez soi. Les exemples les plus spectaculaires sont ceux de ces rois que nous voyons attestésavant d'êtr intronisédans une capitale importante, comme des condottieres dans des rt5gions tout h fait autres. On les voit tenter maint coup avant de rt5ussir h s'implanter quelque part. Un des exemples les plus nets est fourni par
116. L. 22-24 : i-nu Su-ka-lu-ti[mli-zi-iz], un-ni-tum a-ad-d\a-u¡'\ la-e-em 6-wa-[i-ru-uS-Su]; cf. Falk., BiOr 1, p. 115a. 117. L. 25 : [à ik-iu\-ud-up-pu-Su [ik-su]-dm*-ma. 118. L. 27-36 : [lugal a-nu lia]-ul-,Y[;*-i]u* ut-te-er-ru-a[m]-ma,[à aq-bi.qurn* a m - m u - m i > ii*-tu-mu, [a-nu M - s f - k utu-ur-ru-tu, [a u-uld-du-u Ia-u]d-da-u ik-iuu - { N A ] - n u je-ri-iu, [k-if-pu-r]u-ami-~lci-a~l-~lu, ud-ap-pa-[gu. [a-na bu-ul-si-iu &!le-er-iu, [u-lu-ma la i-te-er-Sul, [un-nitum la un-ni-tani\, [Ia-ad-du-a li-ii-pu-ru-urn].
[m
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ce que nous savons (en bonne partie par des textes encore inédits pour Asqur-Addu. Quand un de ces aventuriers monte sur un trône il s'y donne des airs de 16gitimit6, mais nous savons que le plus prestigieux d'entre eux, Zimrî-Lî lui-même changea de parent6 aprks son accession au trôn de Mari, vraisemblablement pour mieux asseoir son autorit6 sur les Bensim'alites du nord-ouest de la HauteDjézir6Le roi de KurdâBûna-EStarqui succ6da & Simah-ilâne aprks la fin, que tout porte & croire violente, de ce dernier, rappelle lui-même & un moment, l'6poque oh il vivait exil6 ailleurs ; cf. a *Nomades.. . à et 1. Guillot, à Les gouverneurs de Qattunâ; nouveaux textes, Flor. Mar. III). Les tentatives de Yasmah-Addu pour s'attirer les services de nobles prisonniers, quoique d'extraction esnunnkenne, & un rnoment ou les relations avec Esnunna étaienrien moins que bonnes, illustrent cette ouverture envers l'&ranger et s'expliquent par la conscience de l'unit6 culturelle profonde du Proche-Orient d'alors. Un autre exemple spectaculaire est fourni par le fait que la noblesse d'Ekallâturnimmigr6e & Babylone, aprks les d6boires de leur roi, ISme-Dagan, devint pour une bonne part les proches conseillers de Hammu-rabi, ce que constatkrent avec un grand dé pit les ambassadeurs mariotes ; cf. (588) et XXVI 104. Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père J'ai pris connaissance des tablettes d e toi que tu m ' a s fait porter. A propos d e s nobles, gens d ' ~ s n u n n a ^ , qui sont prisonniers chez toi e t font l'objet d e ta lettre, tu disais: à J e veux leur faire oublier leur patrie119 e t jouer franc jeu avec eux. I l faut qu'ils soient chargéd'une fonction au palais, tout en restant assignéh résidenceà Voilh c e que tu m ' a s écritComment pourras-tu leur faire oublier leur patrie, (oui) commentb)? L e pèr d e Samsî-Daga a exercà la royautà à sudibc) ; e h bien! quel pays lui donnerastu h commander qui sera l'équivalend e sudib120, (oui) le-
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quel? L e pèr d e Nik-Addu avait acquis d e la gloired), tous ses enfants également L'affaire est h abandonner121e). Tout comme auparavant, il faut qu'ils soient (simples) prisonniers. A u sujet d e c e que Samsî-Dagat ' a racontévoilh que tu m'as écri: à Il ne convient pas d'écrird e telles choses sur une tabletteo. à Pourquoi donc cela? Fais-le e t envoie-le-moi! Sinon, (il y a bien) un homme d e confiance122 qui puisse e m porter un message orale). Donne-lui tes instructions et exp6diele-moi qu'il expose ces choses par-devant moi! Bibliographie : cf. MARI 5, p. 233-234 (traduction) et XXVIl2, p. 177 j) ; mêm histoire que dans (59). a) Plus vraisemblablement que à les hommes du prince d'ESnunna à ; cf. 1 110 : 5 oh est employ6 l&tur-meS. b) J'ai consid6r6 tous les kt du texte comme des interrogatifs, mais, selon l'usage de Mari, ceux des 1. 12 et 16 surenchkrissent sur le texte qui les prkckdent, d'oh la traduction a (oui), cornment? à et seul le premier, 1. 11, introduit une phrase interrogative, ce qui est rare & Mari. c) Pour une telle lecture au lieu du fantomatique a royaume du Scorpion È cf. MARI 5, p. 233-234, oh ce à royaume à est identifi6 au à Suttab à attest6 par les textes d'Ishchali. d) En mot & mot à II a eu du (re)nom. à Peut-êtr faut-il prendre Sffmumau sens de à race, noblesse à (cf. 1 77 : 9-10 : ?#mum de Mari et Qatna), laquelle peut rejaillir sur ses fils, ce qui ne serait pas obligatoirement le cas pour un renom personnel acquis par des hauts faits, à gloire à (cf. l'expression Sr ?ûnzinz1 60 : 26). e) L'interprktation de A. Faikenstein (BiOr 1, p. 114) : 112-ul !}a wu-US-Su-ri-itn, à Ils ne doivent pas êtr lib6réÈ serait possible, si l'on pouvait restituer aussi [Su-nu],ce qui ne le semble pas. De toute façonil n'&ait pas question de leur donner libert6 de mouvement (cf. 1. 9). f) II est vraisemblable qu'il s'agissait d'une offre en due forme mu-tam sa ki-imi si-di*-[KU-ibki.
119. L. 6 : m[a*\-as-su-nu lu-fa-am-Si-Su-nu-ti-IM; cf. v. S . . Or 21, p. 81. 120. L. 11-14 : h - m - s ] ~ i - n ki-i u ru-sa-anl-sa-su-nu-ti, [msa*-am-sidtiu-gun u-bu-su, i-M m[a-a}t si-di*-@ lugal-ru-mi i-pu-S. mu-a u-yi-fun1
121. L, 16-18 : [k]i*-i* n [ u * - i ] r * - d 1a-bu-fu* ~ fu-mu-u~nir-si, dumu]-mes ka-lu-su-nu su-ma-um i-Su-d, [ a - w a - t m"\a wu-us-su-ri-im. 122. L. 27 : lóK"k-!u etc.
ADMINISTRATION CENTRALE OU PROVINCIALE
de trahir des secrets einunnéenou d'abandonner l'allégeancau roi d'ESnunna. g) En mot i3 mot : qui prenne les paroles dans la bouche. à Pour cette transmission orale d'un message dont on ne veut pas courir le risque qu'il soit interceptà par un tiers, cf. outre plusieurs textes inéditsce qui est dit dans MélangeP. Garelli, p. 59, commentaire i3 A.4215.
Dis h Addà : ainsi parle Yasmah-Addu, ton fils. des jeunes gens d'ESnunna, Addà m ' a envoyà le message suivant : à Fais conduire ces jeunes gens h l a Ville, pour les mettre h dispositiona) d'Il?-asu et d e Meskînum N Voilh le message d'AddâL e jour o à j'ai pris connaissance d e l a tablette d7Addâc'étaile 1 0 + courant d u mois d e (vi*), je leur ai donnà une forte garde et j'ai fait conduire ces jeunes gens h la villeb) et j'ai fait porter une tablette d e m o i chez Sûmiy disant qui ils étaientc)e n c e s termes : a Voilà que je t'ai fait conduire les jeunes gens d'ESnunna, selon le message d7Addâ~ e m e t s ^ ces gens entre les mains d'Tl"-asu et d e ~ e s k à ® n u Nm ~ ) Voilh le message que je lui ai envoyéAddà e n est informé
A propos
Note : ce texte appartient au mêm dossier que (58). a) Interprétatiode W. von Soden, Or 21, p. 82. b) Pour cette Ville* non nommé de la correspondance d'époqu éponymalecf. p. 114. Sûmiy étanen poste i3 Ekallâtumc'est cette dernikre qui est désignà ici. c) ana idi-funu = pour leur identification È Le passage a ét diversement compris. L'expression i-nala-na i-di (1 134 : 7 ; 110 : 19'') comprendrait, pour AHw, p. 188a, une forme infinitive de edûnt savoir È Pour CAD 1, p. 14a, i3 propos de a-na i-di- (1 40 : 10; 1 110 : 19 ; 1 55 : I l ) , ce serait une influence ouest-sémi tique^ signifiant to, with, from à en fonction du contexte. En fait le a-na i-di-ka de 1 40 : 10, concernant des présageest parallèl i3 la rédactio d'une tablette de description de ces derniers (ittâ 123. L. 14 : iti ma-nu
Q*
IO["*"*-kam ba-zal-m]u.
124. L. 26 : Ã me-&-ki-nim BI-DI-DA (= pi-qC-id'-).
têrêtinzcomme le montre XXVI 123 n. a). d) à Celui qui installe È participe hiphil sur SKN NP en référen i3 la personne royale.
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s'installer
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60 [IV 531 Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frkre. L e roi m ' a envoyà le message suivant : à &ris h Yasmahsur les deux que Addu pour qu'on t'expédiun Tâb-eli-ummâni.a ammenéet envoie-le h ~ m u r a s a k k i ~N) . Maintenant, envoie un prisonnier qui soit capable d e tenir les affairesb) afin qu'il entre (en poste)c) h Amurasakki. a) La ville d7~murasakki*"(toujours documenté dans une construction génitivalese présentaussi comme ~ m u r s a k k i ~Il ~ . est vraisemblable que :1 prernikre forme représentune remotivation étymologiquen Amur-asakkà (a J'ai-constaté-mon-TaboÈ) parallkle i3 un NP comme a-mu-ur-Ca-am-Si (6 J'ai-vu-mon-Soleil È M.12557). Ce phénomknde remotivation d'un toponyme n'est pas isolà dans la régionOn trouve, de même i3 époquplus ré cente (AOS VI, p. 108), pour DûKatlimmu (alias DGr Iggid-Lîm une graphie à dûa-duk-1-lim à (et variantes) qui ne peut que signifier à J'ai-tué-un-millieÈ L'étymologi réelldu toponyme est sans doute non sémitiqu et la formation se présentavec le mêm suffixe que dans Ailakkà ou Ainakkum. Aussi est-il tentant de rattacher ce Amursakki i3 la ville de à Amasakku È documentéi3 l'époqumédio-assyrienn pour appartenir au Hanigalbat, et il l'époqunéo-assyriennesous la forme à Masakku È Elle étaivoisine de Sudduhum, Ta'idum, Hurrà et Kahat et faisait partie en gros de la province de Nasibina (Qameschliyé)Il faut donc chercher cette ville dans les alentours de la ligne représentÃpar le Wadi Djaghdjagh ou à son confluent avec le Wadi ar-Radd; cf. A. Harrak, A s s ~ r i aand Hanigalbat, p. 103 sq. b) Ce terme est traditionnellement lu a - s t - r i et compris à prisonnier È quoique les exemples de Mari (A.226 ; A.1048 ; M.6598) notent le nom du à prisonnier* surtout au moyen du signe SI, non ~ fLe. sens courant de kullum i3 Mari est, d'autre part, à s'occuper d'une affaire à (cf. M.8910 : [up-pa-ut fe-in1 à Lgii d ki-il = à Il avait la charge des tablettes de grain et d'huile>). L'affaire pourrait donc êtr identique i3 celle des princes prisonniers d'ESnunna narrépar (58) et (59). Cependant, AHw, p. 503a traduit Garder en mémoire(im
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Gedachtnis behalten) ; traductions kquivalentes dans C A D K, p. 513b, à qui peut se rappeler les choses (pour nous informer) È ou Al2, p. 332a, à qui peut donner des informations È N. Z., *Th2se, donne à kullfim le mêm sens que W. von Soden et verrait ici l'envoi d'un espion à l'intkrieur de la ville. c) Pour cet emploi absolu du verbe *entrer (employk aussi bien pour les choses que pour les gens) avec le sens particulier d'à appartenir dksormais au monde du palais ; cf. XXVII1, p. 86, n. t). Ã
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Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frkre. Au sujet de Narâm-Sî le devin, sujet de ta lettre, le roi l'a assignà a la r6gion de Situllum. Or, toi-même tu sais que cette r6gion est frontalièrePrksentement, j'ai écriau roi en ces termes : à Narâm-Sà convient h Yasmah-Addu. Il m'a écri pour me dire : "Ibâl-pîet son fils, c'est avec mon seigneur'l) qu'ils se tiennent! Si ce n'est Narâm-sî qui se tiendra jamais h mon service?'Pr6sentement, il faut que mon Pkre envoie un autre devin h Situllum et qu'ainsi mon frkre soit satisfait. D Voilh ce que j'ai écriau roi, mais il ne laissera pas aller l'individu. La r6gion de Situllum est frontalikre et sans devin. Il n'y a pas moyen que le roi assigne le devin h cette (ta) zone. Le roi t'a mandà de faire porter des tours de siègeIl ne faudrait pas que tu t'exposes h de grands d6sagr6mentsb), en l'oubliant! Fais en sorte qu'on t'y fasse Fais porter les tours de sikge dontd) t'a parlà le roi. D'autre part, Assur-andullîton serviteur, m'a envoyà un message au sujet des vantaux, disant : à On va prendre les grands pour le temple de Dagan. à Puisque c'est pour le temple de Dagan, qui trouverait h y redire quoi? Tu connais (cependant) le palais de Kurdâ ses seuils sont immenses. D'autre part, tu connais toi-mêm les environs de Kurdâ comme quoi, mêm sur une distance d'une double lieue et demie, il n'y a pas d'arbres et que je ne pourrais m'en procurer. Si tu les prends, il va y avoir des problkmes pour le palais de
KurdâIl est h craindre que, si ce sont les petits vantaux qu'on livre, la mesure des vantaux n'y soit [La moitik du côt manque.] Bibliographie : 1. 1-29 = XXVI 138 bis ; 1. 30-51 = XXVV3. a) Ce à bêlà est le titre que donne occasionnellement YasmahAddu à son frkre. ISme-Dagan cite donc verbatim au Roi le message qu'il a reç de son cadet. b) ta-an-na-za-aq* est nettement kcrit. Cela ne peut pas êtr une forme IV de rtazdqum (i), à kprouver du dksagrkment È car la vocalisation en i attendue pour sa forme IV se trouve sans doute dans 1 36 : 17 : ri-ul in-na-z[i*-ai•avec le sens : à Ils ne seront pas fâchk>> (sens ingressif), alors qu'ici le sens contextuel serait plutô à ætr l'objet de la colkre È Il faut donc poser un nazâqu B (a), à endommager È à êtr en mauvaise condition (permansif, III 1 : 16 ; 8 : 13) qui se retrouve dans l'aramken biblique NZQ (peal et haphel, au sens de à causer du tort È ou dans le moyen-hébre au niphil à êtr endommagà ; M. Sokoloff, DJPA, p. 345b, donne le sens de à to huit pour la forme de base en aramken palestinien. Ce nazdqum B est en fait bien document6 en akkadien à la forme III (emphatique) oïSuzzuqum signifie à causer beaucoup de tort >>. L'akkadien a dà mélangeà date rkcente les deux verbes qui pouvaient êtr dans certains contextes des quasi-homonymes: toute une skrie de formes 1 du Ier millénairvocaliskes en (i) se traduisent facilement par à subir un dommage È Mari montrerait que les deux verbes s'opposaient anciennement par leur vocalisme: (i) et (a). J'ai interprétà d'autre part, iiw rapSâti à dans les grandes largeurs comme une faço de dire à grandement >>. c) En mot à mot : à Aie quelqu'un qui t'y fasse penser! d) Ou : à lÃoïle roi t'a dit (de le faire) È e) En mot à mot: à la mensuration des vantaux sera trop mince. Il s'agit là d'une forme rare: quuun, permansif D de qa[dnum n'est pas attestk à Mari par 1 83 : 24, contrairement à ce qu'a proposà W. von Soden (Or 21. 82), car on y Ut: i - u l Sa-la*-tu i[S*-Sa-la-al]. En revanche, A.4352 documente qatfanum pour signifier à trop mince, grêl à : à Ils sont trop grêles donc ces bois ne conviennent pas à faire des verrous ([qal-ut-@-nu, 2 g[iS-hh Su-nu], a-na Psi-ik-ku-ri, li-ul i-re-du-i•Q u ~ n u men serait une variante dialectale simple. On pourrait cependant aussi penser au permansif de kurrcrn, à Réduir en taille ou en nombre (cf. CAD K, p. 230b). È
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à ... je veux l'envoyer et.. . : : Voilh ce que le roi m'a écritQue veut dire que Narâm-Sî à ~itullum,aux côtÃdu roi, doit prendre les présageen ce qui concerne le salut du roi? Présentement je le garde depuis qu'il est arrivéJe jure que je ne peux pas le rendre 2 mon seigneur125a)! Ai-je (en effet) accompli les sacrifices pour mon seigneurb)? Or, mes serviteurs qui sont h mon service, NP, Ibâl-pîet Zunânse trouvent chez mon Seigneur et Asqudum, à mesc) côté est affectà aux présagepour le salut du paysd). Bibliographie : texte fragmentaire cità in extenso par J.-M. D., XXVI/l, p. 247. Il s'agit sans aucun doute d'une lettre de YasmahAddu à ISme-Dagan (nommk K b à ª l Ã1.®11'). Note : Samsî-Addavait dkcidk d'affecter Narâm-SÃ(cf. texte prkckdent) à la surveillance augurale du front de Situllum. II devait donc pronostiquer, depuis le nord de Mankisum, les attaques en provenance d'Akkad et, particulièrementd'ESnunna, dans une ré gion qui commandait le passage vers le moyen Euphrate et, audelà Mari, ou vers le Tharthar et, au-delà les capitales du nord-est, Ekallâtumpuis Subat-~nlil.ISme-Dagan se montrait, dans le texte préckdentconciliant envers son jeune frère tout en considéran que la tentative étai vouéà l'kchec. Pour les besoins de la guerre sur le front oriental, Samsî-Add avait dà réquisitionnetous les devins du royaume de HauteMésopotamieCela expliquerait les plaintes de Yasmah-Addu, dans l'incapacitk de faire prendre les sorts, voire de faire surveiller auguralement les grands sacrifices dont il avait la charge. Le devin a fini par arriver au palais de Mari, peut-êtr suite à la dktente sur le front d'ESnunna.
a) La traduction de h m a par un serment permet de supprimer la difficultk de rendre niqÃ... aqqi par un futur comme je l'avais fait dans XXVI/l. b) Il s'agit des sacrifices que devait offrir ISme-Dagan à certains sanctuaires de la régiode Mari, pour lesquels il envoyait des
125. L. 6'-7' : i-na-[aln-nua-na-ku fi^-tu ik*-au*-dam\,a-ka-al-la-iu ium-ma a-nu b[e*-ll-id\.
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animaux de sacrifice et qu'on offrait en son nom et en son absence. Le mêm genre d'expression est employà concernant Zimrî-Là par Lânasûen ce qui concerne les offrandes du roi de Mari à Dagan de Tuttul. Ces sacrifices devaient êtr surveillks par un devin qui y lisait l'accueil que leur faisaient les dieux. La réquisi tion des devins mariotes empêchai que quelqu'un de compéten accomplisse le rite. c) Restauration diffkrente de XXVI/l ; Yasmah-Addu n'aurait plus alors que le seul Asqudum, mais le texte est trop cassk pour une comprkhension précise d) Le passage montre que le mêm devin ne pouvait pas êtr à la fois chargk de la surveillance ominale du pays (peut-êtr devait-il se dkplacer par tout le district) et de celles des sacrifices d'gtat.
LES RAPPORTS DES ADMINISTRATEURS ENTRE EUX 63 [A.402q Dis h mon Seigneur : ainsi parle ~ a . ~ à ª ton - ~ serviteur. l~) Un homme qui est arrivà s'est fait connaîtrau milieu d'Imâen disant : K Je suis, pour ce qui est de moi, votre frèr ; je le jure p a r votre vie à et il a ajoutà : à Je suis le fils de Yakûn-Harnrn ; or Yakûn-Harnrn et Ayyalum n'étaienqu'un seul doigtb). A l'époqude la royautà d9Ayyalum, il étaile maîtrde la steppec) et il est venu faire des au milieu d'Im âr.. Lorsque ... ,... avec ... , en disant: " ... est venu (. ..) ... depuis la royautà d e Samsî-Addune forment plus un seul doigt. à Ici même c'est le trouble. Depuis le 20, il se trouve chez les Zmariotes. Je me suis d i t : à Il ne faut pas que mon Seigneur l'apprenne par la rumeur publique et qu'il m'en fasse
126.L. 16 : restaurer peut-êtr [udu-a-luml-hiif-bu-uli.
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grief. à Voil2I pourquoi j'ai informÃmon Seigneur. (Cela) dépen(désormaisde mon Seigneur. Bibliographie: éditpar J.-M. D. dans MARI 6, p. 50; réédi dans XXVU3. a) Ce NP (toujours écrila-gi-AN) est trks bien attesté Il pourrait êtr analysÃen La-gê'-Il comportant un verbe *ga'Ûm apparentà ?I l'hébregà ' à ¢ h Se lever ; syr. 'etga 'à = ætr orgueilleux ; ?I cette mêm racine serait ?I rattacher le NP (part. hiphil) inegîyfimqui élkv analogue ?I merîmum b) Cf. les exemples réunipar D.Ch., XXVU2, p. 225 n. g). c) Ce titre de lecture peu assuré(bel na[we'i]m ?) pourrait êtr une façode dksigner le mer'lim. d) Le verbe tabÛ18i~ signifie {{égorge (un animal surtout pour des motifs culinaires, ce qui ne semble pas approprià ici. Sans doute l'affaire fait-elle allusion ?I des sacrifices accomplis au nom du roi d'Abattum par un de ses serviteurs. Ã
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64 [II 1321 Dis 2I hi-nuhra-hâl : ainsi parle Habdu-Malik. Je ne t'avais pas fait porter de double de la tablette destiné au roi puisqu'il n'y a jamais que toi pour lire à voix hautea) les nouvelles contenues dans une tablette adresséau roi et que nul autre n'a jamais 2I le faire. Voilà que j'ai fait porter, cette seconde fois, une tablette chez le roi et (une) chez toi. J'envoie un message trks importantb). Prends-en connaissance. Si çconvient, fais-en prendre connaissance au roi. Bibliographie : réédi par D.Ch. comme XXVI 396. a) Lire au roi son courrier est le propre du premier ministre. b) Têmui nlahnîm message trks important cf. IV 70 : 33. Ã
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version détaillà chez le roi. Or, si une lettre du roi arrive chez donnÃque l'arrivéde (X) est moi, c'est pour me dire : à Étan È Aussi bien lorsque le je ne t'ai pas écrien détai roi m'a envoyà une tablette que lorsque Hammu-rabi l'ayant reçuen a envoyÃréponschez moi, je n'ai eu chaque fois de quoi répondrce qu'il faut. Qui veut la perte de l'autre128b)? Aussi bien par l'intermédiairde garçond'écuriecà toi et alors tu rédigetoi-mêm un message -, que par l'intermé diaire de serviteurs 2I toi - tu fais apprendre par cÅ“u le message 2I quelqu'un -, ond) n'est pas prolixe d'écritureen écri vant! J e suis peut-êtr une outre videe), un êtr méprisé12 mais des grands rois que j'ai servis, j'ai su me faire estimer. et que je En ce qui concerne ce que tu m'écrique ... suis.. . l 3 l , par^ le saint patron de mon Seigneur, je n'ai pas édifima fortune! En réalità si je suis en bonne santà et si, grâc à cette bonne santéj'ai pu faire mes dévotionà mon seigneur'), voilh (tout) mon patrimoine! Et, autrement, h Dieu vath)! Qu'est-ce que le bon étade ma fortune dont tu me parles? En est attestÃle saint patron de mon Seigneur! Je t'assurei) que je vais lire cette tablette de moi 2I mon Seigneur! On aurait dit que tu t'adressais, en écrivant2I Apilamm ma)), le nouveau-né132disant : à Arrêt l'arroseuse du jardink)! à Je me trouve te renvoyer1). .. ^ et ce que tu lui as écrit21 moi tu ne feras pas la pareille!. .. oh j'habite.. . chez.. . (Suite indécise.
128. L. 11 : a-yu ka-mi*-rlul*-rurnl etc. 129. L. 16, lire : [mle-;^a-ku etc.
Dis à 30-nuhra-hâl : ainsi (parle) Yasîm-Dagan Toute information que je peux avoir127, j'en fais porter une
130. L. 19 : une restauration [.., 6-ka/-iu 5 1 - h est possible, au vu de la reprise de la 1. 26 (Sulum hîti-ia) 131. L. 20: en lisant: [...] x-le-ku, sans doute pennansif lre pers. sg. 132. L. 29: i-nu tu-pu-ri-[i\m tu-Sa u-na ~ - ~ i l - r ~ m [ u - u ] r n * -genna* ma
(TUR-DIS). 133. L. 32 : [ O O]-x(i5") tu-ru-ka-mu.
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Et, tant que quelqu'un ne m'aura pas réponduil ne faut pas que ces affaires soient ébruitée Bibliographie : éditpar J.-M. D., MélangeP. Garelli, p. 57 sq. Note: le sens de cette tablette, au style h la fois trks heurtà et ample, constelléde ratures par endroits, est particulikrement difficile & saisir. a) Le texte a-la-ak qé-er-best déconcertantOn pourrait faire dépendra-la-ak de affum et traduire à & cause du voyage qui est proche* ; on peut aussi considéreque aldk est un étaconstruit à en l'air à et que le nom du messager n'est pas spécifiparce que chaque fois c'est la mêm histoire ; cf. (214) n. b). b) A la relecture, le texte ne me paraîplus comporter le terme kallûmd'autant plus que D. Ch. a montrà que, dans la totalità des cas de lecture claire, il fallait lire & Mari non pas un substantif kallû = à § m e s s a g e r ~ mais kallam, un adverbe signifiant CC rapidement à ; cf. NABU 94/62. Un nettoyage plus minutieux fait en effet désormaiapparaîtr la lecture ka-me-rlu\Juml. ME est, dans tous les cas de figure, dé sormais sûrPour le second terme, si [LU1 est le plus probable, on pourrait proposer aussi rZUl ou [SUI. S'il s'agit d'un participe (inattestà pour l'heure), il devrait êtr parallkle h la formation PARRAS, karnrnalurn, dont le sens particulier est ennemi acharnà h la perte de quelqu'un à ; cf. CAD K,p. 125a. c) Cette expression i-na ka-si-ka ne donne pas de sens si on veut y trouver kasûmà attacher È Il faut donc, en parallkle avec lGtur-mes-ka de la ligne suivante, y voir une autre sorte de messager, le simple convoyeur de tablette, sans connaissance du message; cf. 1 76 : 22-29 : à Un homme de confiance qui "prenne" les paroles dans sa bouche à (sa...ina pî-iisabbatu). Dks lors, on peut songer au à kaz&à nouzite, que l'on tient généraleme pour une variante de kizûn~ On trouve & Ugarit, de même des k a - z i - i - e de ma maison>, d'aprks BiOr 5, 112, 6. Les exemples ougaritiques ont étregroupépar une étudde M. Sznycer, Sur un nom de profession à Ougarit È dans Mélangebibliques et orientaux en l'honneur de M. Henri Gazelles, AOAT 212, 198 1, p. 46 1-469. La transcription par -2- est assuréeau vu de l'orthographe kzy de l'écriturougaritique, mais un flottement z/s est toujours possible et la prononciation par la sourde est attesté& l'époqunéo babylonienne. Pour la transmission d'un message par l'intermédiair d'un kizurn, cf. (412) n. b) et II 9 : 5-10: à Je t'ai fait porter ma tablette
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par un k. (l'i[k]i*-[za-a~n]).>> d) Ce pluriel ne peut qu'êtr une faço polie de dire CC l'administration centrale È voire le roi. e) Cette expression vient de edêpum/edê6u êtr plein de vent È voire à plein de flatulences È f) Pour l'interprétatiopar un serment, on comparera avec la mention explicite qui en est faite, 1. 27. Cet emploi de ina (au lieu d ' a f f u m plus courant dans la langue de Mari) provient de la construction des verbes de serments (tarnû ina.. ., Ãjurer par.. . È) Il n'est pas sû qu'on trouve un autre exemple de ce ina à dans XXVI 503 : 11 ; cf. XXVU3 à Culte des bktyles >>. g) En mot & mot: à Si j'embrasse (avec un subjonctif d'insistance!) le pied de mon Seigneur. >> h) En mot & mot à Sinon, que Dieu fasse ce qu'il veut. >> i) L. 28 : lu-ti (idéde D. Ch.) est plutôécri: lu-si à ; mais une interprétatiode lu-si comme lussi de Casûr romprait la construction. Il s'agit donc ici de l'expression d'un serment: là + inacc. ; cf. GAG $185 d. Le texte est menaçantYasîm-Dagaenvisage d'aller lui-mêm lire sa tablette au roi si le ministre entreprend de cacher quoi que ce soit de son message au roi. j) à Apil-Mamma, le nouveau-nà à (TUR.DIS = genna) me paraî désormaide lecture sûreLes 1. 29-31 doivent donc êtr une faço de parler proverbiale, faisant allusion & un vilain tour & jouer à un tout jeune enfant en essayant de lui faire arrête un procédméca nique d'arrosage et de le faire, ainsi, s'inonder. Cet Apil-Mamma étaipeut-êtr un hérode contes drolatiques. k) La nzuttaliktum celle qui est toujours en mouvement È doit ici faire partie d'un systkme d'irrigation puisqu'elle est en ré férenc& un verger. Cela rappelle donc la muttaliktun~attestke dans le rite de tdkultu (cf. Frankena, Tà kultu p. 25) oà elle est associé & un récipiend'eau-IM'burnu et des conduites d'eau (rdfurn). Ce que l'on a pris jusqu'ici pour a type of pavement à (CAO Ml2, p. ,689a) est donc plutô une sorte 305b) ou Gangbahn à M W p. d'alimentation en eau, peut-êtr du genre de la noria. 1) Un nettoyage plus poussà de la tablette fait apparaîtrtu-raka-ma isolà en fin de ligne, ce qui doit s'interpréte comme turrak(u)ka-ma, Je me trouve te retourner/transformer, etc È La disparition de la lre partie de la phrase ne permet plus de choisir parmi la pluralità des sens de turrum.
Dis ii Mukannisum, Etel-pî-sarrie t Yahatti-Ilum : ainsi
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parle YasAm-SÛmà Il faut qu'il y ait régulièremechez moi des tablettes de vous me donnant des nouvelles du palais et des ateliers. En effet, j'ai pris connaissance de la tablette de vous que vous m'avez fait porter concernant le renvoi des gens. En fait, j'(en) étaiinformà avant mêm que votre tablette ne me parvienne !
67 [VI 561 Dis h ~ i ~ ' à ® - :~ainsi a ~ parle a n ~Bahdî-Lî ton ami. C'est du joli que ce que tu as fait, toi qui, depuis monb) dkpart, n'as pas calmà mon cÅ“u par une lettre de toi! Toimêm 134 et Yassi-Dagan, vous. .. ; ni tu n'as attirà l'attention de ..., ni tu n'as fait ... Yassi-Dagan...
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mandà : à Est-ce que ISma-. . . est parti ou bien ... ? (Texte tr&s lacunaire.)
. .. qui a fait l'objet de ta lettre.. . tant qu'une tablette de mon Seigneur ne sera pas arrivée 35. Bibliographie: publià par J. E., dans Flor. Mar. [Il. p. 57. h Yasmah-Addu et a) J. E. suppose qu'il s'agit d'une référen Zimrî-Lî Dans ce cas, il s'agirait de Yasmah-Addu le Benjaminite. On ne peut cependant exclure que les > Dis il mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Ikrub-El vont bien. La ville de Terqa et le district, çva. Dis à mon Seigneur: ainsi (parle) Kibrî-Daganton 150. L. 10-1 1 : [a-na-ku-m\a a-[n]a an-da-ri-igki,[at-ta-al-kami-n~a i-na
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serviteur. En ce qui concerne les 300 ktoffes dont on a imposk mon district comme chaque annke au moment des sacrifices de l'introduction (au palais) d ' ~ i t a r ^ , à l'heure actuelle, les scheichs et les administrateursb) des divers ktablissements benjaminites n'ont pas donnk l'argent qui avait fait l'objet d'un protocole avec eux pour acheter de la laine, en mêm temps que ~ ) frkres, affirZurubbânHisamta, Himmarâ et ~ a n n à ¢leurs mant : Nous n'avons pas il faire d'ktoffes. B Or, il ne faudrait point qu'ensuite mon Seigneur me fasse des reprochesd) dont je ne pourrais me disculper, m e disant : Pourquoi ne m'as-tu pas kcrit, si bien que je n'ai pu leur faire de reproches? à En ce moment, les rois des Benjaminites sikgent tous devant mon seigneure). Leurs villes doivent-elles ou non faire des ktoffes? Mon Seigneur doit m'kcrire ce qu'il en est afin que j'agisse conformémenaux ordres de mon Seigneur. Bibliographie: réédi avec son joint M.9610, par J.-M. D., MélangeJ.-R. Kupper, p. 149-151. Note: les textes administratifs nous attestent bien ce genre d'imposition. Ainsi, l'inédiM.11200 montre-t-il la perception d'étoffesde chaussures et d'équipementssur les districts de Saggarâtu et de Terqa : a 122 étoffes 22 souliers, 20 outres, une premihre fois; intermédiair: ItÛr-Asd [gouv. de Saggarâtum; 52 habits ; total = 174 étoffe 22 souliers, 20 outres, du district de Saggarâtu ; service d'1tÛ~-Asdà - 23 étoffes du district de Terqa ; service de Kibrî-Dagan Total génér = 197 étoffes réceptiode Yabni-Dagan, il Terqa ; intermédiair: Sûmà Yasîet Lâyû Mois xi, le 10, ZL 3'. >> De même XXII 127 ( ZL 4') atteste-t-il les livraisons faites par les a chefs de service à (hi-mes we-du-tim), ainsi que par les districts de Mari (392 habits), de Terqa (292* habits) et de
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Saggarâtu (294 habits). Ces apports sont clairement repris comme ceux des différentdistricts, ?+ l'occasion de l'entréde la déessEstar, au revers qu'on lira : Apport des Chefs-de-service et des différentdistricts, lors de l'introduction d'EStar ; confià ?+ MukanniSum. Prud'hommes : 1lu.h-nâvirSidqi-Epuh, et.. .num. Ã
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Mêm sorte de texte dans XXIV 243 oà l'on a la séquencdes districts de [Mari], Terqa et SaggarâtumDans ce document, les livraisons des districts sont suivies par celles des wêdûtu Sinon, on notera XXI 332 (2-x ZL 2') : izkarum des tisserands de Terqa. a) Pour la fêt d'EStar et sa périodicità cf. *L'organisation de l'espace ... È p. 92-93. On parle toujours, il cette occasion, de ' à entré d'EStar (erzb EStar ou SGrubtwn fa Ettar). b) Le terme nu-bh.da = ZaputtG~ndésignun chef villageois, ?+ côt de sugâgumdans II 103 comme ici. CAD L, p. 99a comprend The civil and military administrators B. Cette interprétatiovient de ce que l'on trouve surtout le nu-biln.da dans un contexte militaire, formant couple avec le gal-ku5, mais il est facile de voir que le nu-biln.da est de rang subordonnà au gal-ku5. La traduction du CAD ne serait possible que si le texte parlait de scheich-sugâgu et de commandant-râ persim. Du fait qu'il existe un terme nub?+n.daid-da, lequel est ?+ la têt des équipechargéed'entretenir le canal (cf. A.454 citÃdans *Probl&mesd'eau et d'irrigation ... D, tout particulihrement, n. 77), il vaut mieux considéreque le laputtûr est le second du sugâgumen ce sens qu'il dirige les équipede corvéabledésigné par les soins du scheich. Dans le texte (49) on voit d'ailleurs qu'à l'administration royale, repré sentépar le C à ¢ p i et l'abu bîtim correspondent le sugâgur et le laputtûrnLe laputtûn est donc l'équivalende l'intendant du palais, en charge des stocks palatiaux ainsi que des biens de la couronne sis dans la circonscription. c) Ces 4 toponymes forment une unit6 administrative stable, énumér dans le mêm ordre, dans la correspondance de Kibrî Dagan (cf. (563), (650) et (686), dans les listes géographique(cf. XXIII 86: HiSamtà et Hin~marây sont mentionnéesuccessivement) ou dans d'autres textes comme A.1225 oà Bannum se propose d'aller recenser Hisamtg, Himmarâet Zurubbânpuis de faire étapA Terqa et de passer A SaggarâtumToutes ces villes doivent donc représentedes agglomkrations au sud de Terqa. Des inédit amhnent ?+ modifier la situation de Zurubbânnon pas ?+ l'aplomb de Doura-Europos, comme je l'ai proposà dans *L'irrigation. .. D,
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LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE MARI
p. 115, n. 46 et p. 120, mais sur la rive opposée d) Pour sanâqurn faire des reproches È cf. XXVI 6 n. f). e) C'est-?+-dire qu'ils participent au sacrifice qui étaisous forme de banquet, avec le droit d'êtr assis ; cf. B. L., Miscellanea Babylonica = MélangeM. Birot, p. 167, ainsi que XXVI 215 n. b) pour naptanum = sacrifice. L'entréd'Estar au palais est un moment oà le roi de Mari recevait de nombreuses personnalitésvassaux de premier rang (princes de l'Ida-Maras ou chefs benjaminites), voire rois de rang égaau sien ; cf. XXVI 25 oh l'on voit le roi de Qatna êtr invité Ã
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Dis à mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle H&idânum ton serviteur. Une tablette de mon Seigneur m'est arrivédisant : Viens à moi151a)! à Pour l'instant, je ne peux aller chez mon Seigneur. S i mon Seigneur peut envoyer en mission chez moi Samas-tillassu ou bien un groupe qui dépendde lui152b), je monterai. L e x153, je suis al16 2 Qattarà pour.. . un rapport complet. Note : la tablette n'a pu êtr collationné; restaurations d'aprhs l'autographie de G . D. a) Pour l'idéecf. V 45 : 5-7. b) II n'existe sans doute pas de NP Ellat- ... comme l'enregistre XVI, p. 9 0 ; il faut plutô supposer ici l'étaconstruit du substantif illaturn groupe È Ã
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Dis 2 mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Ila-salim,
151. L. 5-6:
ulm-mu-m[ia-na ~ e - r i - i u ][al-ka-um-nw , . . . ] ; cf, 1. 8-
IO! 152. L. 12 : fi-lu-mu &-la-ut [qa-ri-Su ( ? ) ] . 153. L. 16 : ul-le-em a~ [x-kam]. 154. L. 18 : riil*!-[n]d*x
[...].
155. La 1. 2 1 existait peut A l'heure actuelle, pour la raison que jT6crivais à mon Seigneur, Mas'um, l'administrateurc), est consignà et Aharnnût se trouve A Mari. La Forteresse d e Yahdun-Lîest sans autorit6sd). Aujourd'hui, il faudrait que mon Seigneur attire l'attention d'Aham-nût sur la nécessit de partir pour la Forteresse d e Yahdun-Lîm S'il n'en est pas d'accord, il faudrait que mon Seigneur donne missione) à un homme d e confiance qui gardera en bon 6tat la Forteresse de Yahdun-Lî et qu'il l'expédie Note : un texte parallèl A celui-ci, reprksentant la version destinke au ministre SÛ-nuhra-hâla étéditpar M. Bo. et A. C., dans Flor. Mar. II 23, p. 55-56, avec étudcomparative sur les deux documents : Attire l'attention du roi sur les tablettes au sujet de MaS'um que j'ai fait porter au roi; envoie-moi rapidement la ré ponse à mes tablettes. D'autre part, pour la raison que j'ai kcrite au roi, MaS'um est consignk Saggarâtumalors que Aham-nût se trouve A Mari. Parle au roi pour qu'il exorte Aham-nût à partir à pour la Forteresse de Yahdun-Lî: cette ville est sans autorités
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a) a Nous-avons-vu-un-frèreà C'est le nom du scheich de la Forteresse de Yahdun-Lîm au débudu règn de Zimrî-Lî On trouvera une lettre de lui, concernant la pisciculture, dans Flor. Mar. II 85 (p. 155). Pour apprkcier le genre d'ennuis qu'a pu avoir Aham-nûtdans l'exercice de sa charge, on peut se réfkreA A.3362, éditdans MARI 6, p. 77-78: son chef hiérarchiquele gouverneur de Saggarâtu Surnhu-rabi, l'avait accus6 semble-t-il de prkvarication dans une affaire de commerce de vin et d'huile avec Imâr b) Le verbe duppurdku a kt6 traduit par M. B. Ãje suis chassk È A. 349: 25' documente ce sens de à dkposer quelqu'un à : a Précédemme vous aviez élcet homme ; pourquoi maintenant l'avez-vous déposkà (i-na pu-ni-tim 16 sa-a-ti ta-af-se-e, [il-naan-na a-na mi-nim [tlu-da-ap-pi-ru-Su). Mais il existe de nombreux exemples de la forme 1U2 (passif comme permansif) qui signifie simplement à partir à ; cf. le significatif A.47 : 31 : a Faute d'une arméimportante, je me suis "tiréet ai décampà (bd-lu sabi-im ka-ab-tim pa-ag-ri, &-[tla-da-ad-ma ud-da-ap-pi-i[r]). J'ai prkfkrk un sens à Je suis démissionnaireparce qu'on a l'impression qu'il est surtout question de faire revenir Aham-niît sur une dkcision qui lui est propre. La 1. 22 envisage en effet le simple fait qu'a il ne soit pas d'accord> (la imaggar). Il a pu cependant êtr dkmis de ses fonctions par un gouverneur antérieu de Saggarâtu et refuser par la suite, sous le gouvernorat de Yaqqim-Addu, de reprendre ses fonctions. Il faudrait dks lors traduire: à Je n'exercerai pas la fonction de scheich : on m'en a dkjA chassÃune fois. Maintenant, que l'on nomme qui on veut! à c) Pour le rôl du laputtGm, second du scheich-sugdgum, chargà de diriger les équipede corvkables,Pour le IaputtGm, second du sugâgumcf. ci-dessous n. b) au texte (75). d) M. A m. à est abandonnée à L'image est la mêm pour dire qu'une ville est çkvacuk>>. Le double de la lettre adresséau ministre montre que c'est A Saggarâtu qu'il est consignéSans doute avait-il trempk dans les même histoires que son supérieur e) Le passage est capital pour le vocabulaire politique de l'époqu: l'administratif est rkellement celui qui a reç une wûrtumdes à directives à pour aller quelque part. Le terme wûrtu convoie le double aspect de à mission à et de à permission de partir È Il en est de mêm pour un ambassadeur.
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LES TRAVAILLEURS
Dis à mon Seigneur : ainsi parle ~ l t i g - ~ a l l uton ~ ) serviteur. , Mon Seigneur m'a écriceci : C'est en suivant les ordres de Sâmiyet Zimrî-Addque tu dois organiser le travail, et c'est de toi que dépendenles serviteurs du palais. Si jamais Mu-balsaga (cherche à éloigne(r)des serviteurs du palais, va trouver Sâmiy et Zimrî-Addupour qu'ils le rappellent à l'ordre)^! à Voilà ce que mon Seigneur m'a écritEt maintenant, les serviteurs du palais de dire : Pourquoi AltiS-qallu, malgrà toutes ses plaintes, n'a-t-il pourtant pu les ramener tous? à Or, ~ a b à ® s a t u rl'épous n~) de ~ u z i i r n qu'on ~ ~ , avait amené (pour aller) chez mon Seigneur -c'est ~ à ® n a . m a - a h uqui m l'avait raccompagnédepuis Qabrà -, je l'avais prise 2I mon service personnel. Mais, depuis le débutMu-balsaga ne cessait de rôde autour d'elle et il disait : Comment! Mais Zuzû est parti chez le ~ o i get) c'est certainement pour raconter devant le Roi tout le scandale! à Et puish) : à Il a parlà au Roi et on a envoyÃles prud'hommesi)! J'ai entendu ces propos de la rumeur publique et j'ai mis cette femme ailleurs. A partir de là un beau soir^), Mu-bal.saga est arrivÃici venant de HârisânuMais je l'ai vu venir ; alors, j'ai cachÃcette femme dans la paille (du grenier). Il est entrÃ(comme) dans sa maison et il a dit : Qabîsatum l'épousde Z u z h , le laboureur, que l'on a ramenéde Qabrâo t ~est-elle? Et Ili-Lîm l'engraisseur, de dire : ~ à - b a s ^Le voisin1) (Alti$-qallli) l'a cachédans la paille! à Mu-bal.saga est allà au grenier avec ses serviteurs et ses gens ; ayant pris échellet grappin, il a assiégle grenier en criant à ses serviteurs : Qui sauteram) en premier dans le grenier pourra en prendre la farine ! Us se sont ruéà l'intérieu du grenier, en disant : La femmen)! Oà est-elle? à Alors j'ai Ã
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dit: à Va-t'en et attends que le jour se lèveDè l'aube, je te livrerai cette servante. à Il m'a dit : à Penses-tu me satisfaire de la sorte? Mais ... cette Qabî~atu a brisà (ses) fers! ... je dois (l')emmener de force, ... cette servante est une fugitive! à Et il a interrogà tout le monde au sujet de la servante, mais elle n'étaiplus là Aprhs son départnous (Qabî~atiiet Alti$-qallu) nous sommes mis en route pour aller, chacun de notre côtÃtrouver Zimrî-Addet Sûmiyà Ekallâtu mais ils étaienabsents: Sûmiy se trouvait à Nurrugum. Devant S h y a j'ai exposà ces affaires et le coup mortel qu'on nous avait infligé0) Voilà donc les assurances que mon Seigneur m'avait donnéesquand il m'a dit : à Je vais venir installer un intendant. Et toi, tu pourras (re)partir pour Mari avec moi, pour qu'on voie à mon côté qui se donne vraiment peine et souci pour les affaires de son Seigneur! à Mais (Mu-balsaga) m'a vraiment traitÃcomme si moi je n'étaipas un serviteur dévouà mon Seigneur! D'ailleurs, que je donne une mission (à quelqu'un) et les chefs de service déclaren: On ne doit lui fournir ni pain ni bièreq)à Il faut maintenant que l'atteinte mortelle que nous avons subie s'apaise et que je puisse partir chez mon Seigneur. Bibliographie : éditpar F. J., Flor. Mar. [Il, p. 81-92. a) Pour ce NP (ÃIl-est-humble-pour-la-DéessÈ) cf. *La Religion en Syrie..., p. 219. b) Il faut comprendre ici que Mu-balsaga change l'affectation (duppurum) de gens normalement inscrits dans le personnel du palais, soit pour se les approprier, soit pour les faire travailler ailleurs. Le mêm verbe est repris un peu plus loin (1. 29) pour dési gner la mise à l'écarde Qabîsatudans un domaine rural. c) Le verbe Sahâtu (ulu) est déjbien connu h Mari avec le sens d'u éprouvede la crainte Cette forme lifahhitu, au pluriel, utilisant un TU non un DU, confirme qu'il s'agit bien de la racine SHT au systhme II, non d'une forme III de N'D (na'âdum se soucier de È comme le proposait XXVU1, p. 165 h 32, n. c). d) Le nom de l'héroï de la lettre n'est pas attestÃailleurs. Il se rattache h la racine sémitiquQBS, à rassembler, contracter attesÃ
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ADMINISTRATION
tke en akkadien sous la forme KBS, à se recroqueviller È surtout presente en extispicine pour désigneun aspect des parties du foie. Comme souvent, la graphie mariote maintient l'emphatique initiale. Qabîsatu (participe passif) fait sans doute rkfkrence h une particularità physique dont les Annales d'Assurbanipal (Asb. B V 12), parlant d'une maladie du roi d961am, pourraient fournir l'explication: à Un de ses yeux rktrkcit et une contraction (qd-basu ) s'y installa. à e) K ZuzG à est un nom bien connu pour la Haute-DjézirkIci, il est kcrit tantô avec la mimation (-ud-im final), tantôt avec la nunation (-un). 11 n'est pas impossible qu'il s'agisse d'un nom d'animal (cf. Asqudum) et qu'il faille le rattacher à sûsurn à cheval È Il faudrait en tout cas distinguer le NP K ZU-ZU à susceptible d'une graphie pleine à ZU-6-ZU à (attestant la longue analogues h mkdiane) et d'une variante K ZU-ZA-an à (slîsâ Asqudân(umou Alpâ- et le NP K ZU-uz-zu à (cf. M.6380 vi) qui doit avoir une autre explication. f) K Le-frkre-c'est un-fils. >> à Le Roi à désignici Samsî-Addu installk dans sa capitale de ubat-Enlil. Quand il parle de Yasmah-Addu, l'auteur de la lettre dit : à Mon Seigneur. à h) On a suivi ici une idke de F. J. qu'il n'a pourtant pas exploitke: il doit y avoir ici la transcription de plusieurs propos successifs de Mu-balsaga. Le premier se termine par un -ma d'insistance (et non de coordination avec ce qui suit) ; le second est introduit par M . Cette faço de faire rend compte des oppositions temporelles. i) Les ebburn sont bien connus pour êtr chargks de vkrifier de manikre impartiale les cas litigieux, cf. C. M., 4 b u m et ebbûturÈ MARI 6, p. 181-218. j) Kissikum est une forme avec assimilation h mettre en rapport avec le plus courant kinsiguin (sumériekin-sig), K le repas du soir à ; comparer : ina ki-in-si-ki-im (1 67) et cf. CAD K 388a. k) Pour le sens spatial de ulla, signifiant à lh-bas È cf. XXVII1 p. 157 n. a. 1) Plutô qu'un emploi ironique de ebbum, je pense lire dksormais GUR-bu-um qui serait la graphie mariote attendue pour qurbum = qerbum, à voisin È Qurbum est enregistrà par les dictionnaires comme un à assyrianisme à ; l'exemple actuel l'atteste en fait comme un dialectalisme du Nord. Il ne m'a pas paru possible (comme h D. Ch., d'ailleurs) de lire ici [kaIl-bu-um. m) On a clairement attestà ici le terme technique (Sahâ{urnsi-
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gnifiant à sauter par-dessus la muraille^ au moment de l'assaut; dans les rkcits militaires, il peut donc êtr traduit par K prendre d'assaut à quand il s'agit d'une ville. Cela montre que l'idkogramme KI.UD qu'on lit maikanum et traduit à aire h battre à (Threshing floor), alors que le sens propre est celui de K lieu de stockage È est en fait (au moins dans ces rkgions) le vrai nom du grenier, en hauteur, sans doute par protection contre les rongeurs. Il existe plusieurs exemples montrant que le nzufkanum est un lieu haut (AJSL 32 288 ; TCL 8 152). n) Qabîsatuest dkcrite tantô comme une à épousà (aSatuin, 1. 17, 36) d'homme libre, tantô comme une à § f e m mà (sindtum/munus, 1. 28, 33). L'emploi du terme aintum/e.emei, s e r v a n t e È peut signifier quand Altii-qallu parle d'elle (1. 49-54) qu'il la considkre - légalemen- comme faisant partie du personnel du palais. Dans la bouche des skides de Mu-balsaga, en revanche, arnturn a probablement un sens trivial, comme : à la bonne femme È ou un autre kquivalent. O) Dîkâ : permansif lre personne du pluriel, du verbe dâkum à mourir È h prendre kvidemment ici dans un sens figuréOn Sa dîkdnu trouve une formule plus complkte h la 1. 69, dîktâ l'atteinte mortelle que nous avons subie È Le contexte guerrier dans lequel se situe Alti$-qallu pour raconter l'kvknement explique la violence de l'image. p) Le sens de la proposition de Yasmah-Addu paraîassez clair, mais on attendrait plutô un prkcatif 1V/1 comme linnarnir. 11 est possible que le scribe ait voulu rendre les deux aspects, le bknéfi ciaire de la faveur constatant par lui-mêm (lîn~ur la générosi du roi, et les gens de Mari voyant au côt (ittiya) de Yasmah-Addu celui qu'il veut rkcompenser. q) L'autorità d'Alti$-qallu est si faible que les administrateurs chargks d'attribuer les rations aux serviteurs du palais qu'il mandate pour un travail ou une mission refusent de leur attribuer la nourriture h laquelle ils ont normalement droit.
84 [II 181 Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère J e vais bien. J e viens d e recenser le pays d'Ekallâtu et celui de Yahrura. Alors que j'en faisais autant pour le pays d e Razamà d u Yamutbal, voici c e que m'ont dit les scheichs : à Il y a quelqu'un (qui devait être déplacà Mari qui vient d e s'enfuir. O n
ADMINISTRATION CENTRALE OU PROVINCIALE
va conduire159 h Mari son frèr qui est ici, en échangde lui. à Voilh ce qu'ils ont dit. Selon leur aveu, il faut qu'il fasse le service parmi les gens dkplacésLorsque l'on ramhera les dé placéjusqu'h ce pays-ci, il devra faire son service sous mes ordres 60. Lorsqu'on les aura réunià Mari, allons! réprimandces gens : qui a eu confiance, en l'occurrence? Punis les chefs de section du districta)161! Assurément ç a tournà au refus d'obéissancebh Saggarâtu h cause des gens (qui devaient être déplacà et le roi a fait procédelh-bas h une exécutionc) a) Je comprends qu'lsme-Dagan demande i3 son frkre de procé der i3 une enquêt sur les responsabilitédes chefs qui ont laissà s'enfuir le soldat, auprks des gens qui sont en route vers Mari. b) Pour le sens technique de sardrum, à refuser d'obkir È cf. à *Nomades.. . È c) En mot 2 mot : à II a tuà une vie. à Le singulier, en l'occurrence, n'indique pas qu'il n'y a eu qu'une seule exécution L'interprétatio de L. Oppenheim, JNES XI, p. 135, qu'il y aurait ici critique implicite de l'action du roi, est manifestement fausse, au moins pour l'exemple de Mari.
Dis h Sû-nuhra-hal: ainsi parle Yasîm-Sûm Voilh que je fais porter une tablette chez le roi. Fais-la-lui entendre et fais en sorte quea) je ne sois pas au chômag tech-
159. L. 13 : a-na pu-/la-ti-Sua-nu [mla-rir^l [i-re-au*-ti*. 160. L. 15-21 : ki-i qa*-[bi-5u-nu], i-nu n[a]*-si*-h[i]*, l[i*-i]l*-li*-ik*, i*-[nu-ina ]lu*-me$ nu-si-hi, a*-d[i* ina-tim un]-ni*-tim*, i*-[ta-ru-iiim ma]ah*-[r]i*-riul*, [lu] Su*-i* li*-il*-li*-iP. La à 1. 18 à n'existe pas! 161. L. 22-29: [i-n]u'*-ma* a*-[nla* {NI) r m a ~ * - r i * ~ti*-pu*-lia**, [ru^*-5u*-n[u*-ri],a-gu-na [lu]-mes* Su*-[nu-ri], [sli-un-ni-[iq ma-un-nun~]. i-na un-ni-ti[m] i[F-ru]-ku*-al*, gal-ku5-me5 Su* lia*-al*-[g-ilm*, [il-mi-id ^a^*-ila*l-[am].
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niqueb)! J'ai égalemenfait porter162 une tablette chez BahdiLîm Trouve une combinec) pour m'envoyer une centaine d'hommes. Note : plusieurs signes ont étécrasÃpar l'enveloppe ; le revers est défoncà a) On attend ici l'expression epêSu Sa + inf. = à faire ce qu'il faut pour que ... È Le premier signe ne peut êtr LI comme l'a proposà M. B., vu la place et les traces. D'autre part, le signe devant le BE final est presque sarement NU, i3 la rigueur BE, mais bien moins net que ne le propose l'autographie de M. B., XIII p. 182. La meilleure transcription serait donc fel*-NU-~i?(moins vraisemblablement >, en accord avec le sens du participe mu?rêpi?um Il semble, d'autre part, que toute à maison>>(bîtumd'un haut personnage possédaises propres artisans. Ils devaient avoir comme tâch de transformer une partie des revenus fonciers du maîtrou de pourvoir à ses besoins. Ainsi, constate-t-on que le Etum de Bannum (cf. Flor. Mar. II no 49, p. 87) comportait charpentiers, corroyeurs, tisserands, etc. Il ne s'agissait pourtant là que de son bîtunde QattunânLes effectifs sont bien plus importants quand on voit les inventaires des maisons sises dans la capitale. D'un autre côt (1063). qui est d'une importance fondamentale pour connaîtrles catégoried'habitants de Mari et surtout leurs responsables, oppose les >. e) Ina sa est une forme augmentke par sa de ina conjonction. Cet emploi est attestÃdksormais ?i Mari et ?i Tell Rimah. f) Une des clefs du texte est que Siprum garnrum ne signifie pas totalitk de l'Å“uvr comme le comprenait G. D.,mais le travail commandéune fois qu'il a kt6 achevk ; c'est l'kquivalent de la nomenclature sumkrienne kin-til-la; cf. MARI 2, p. 133 sq. Samsî Addu rkclame donc un rapport sur les diffkrents moments de la rkalisation de l'Å“uvre l'ihzurn, le Siprurn garnrum, les tnu.(.(iî Plus bas. 1. 16 sq., il précis: l'ihzun~,ce qui a ét attachk (RKS), ce qui a kt6 perdu comme freinte lors des diffkrentes manipulations pour u traiter le méta È En ce qui concerne le mktal RKS on se reportera aux textes Ã
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qui définissenle travail comme fini (iiprum gamrum), lequel passe entre les mains des prud'hommes, ebbGtum, et est à retournà ana rakâsi È C'est & ce moment-l& que le revêtemen examinà et approuvà est fixÃdéfinitivemen& l'âm de l'objet ; cf. MARI 2, p. 134- 135. g) L'opératio patdqum est lié d'ordinaire & l'opératio baldlum ; cf. XXV, 692, à rev. 4-5 : Sa i-ria ha-la-lim, à pa-ta-qiim im-phi. Il est difficile de restaurer 1. 19 : [ci i-na ba-la-li]-im(ce qui conviendrait parfaitement pour la place), car on attend balâlu avant patâqum h) Nîbuest commentà XXIII, p. 381. Le terme posskde le sens de à valeur déclarà d'un objet, d'aprks XXIII 435. On se reportera, désormaisaux commentaires de F. J. dans à La culture maté rielle & Mari (IV) : les méthodede pesé... È RA 83, 1989, p. 145151. Cela convient parfaitement ici. Il faut en déduiréventuelle ment que l'on précisai& la fin d'un travail la çvaleuajouté>> : soit le travail, soit, plutôt les muuG qui s'étaienproduits, pour pouvoir rentrer dans ses frais. i) On notera que 1. 27, 28 et 33, le texte semble employer des passifs impersonnels È Cela suppose que le kîmde la 1. 25 est & la fois introducteur de la subordonnéet prépositiorégissan tuppi-Su, ebbGtim et nî k a s p h , selon le principe ana dlim kafâdi : çpou aller à la ville È lequel tient lieu d'un *ana ana à li kaiddim. La traduction de G. D. qui supposerait un ebbGtum Sunu, me paraîpeu vraisemblable. Sa tablette^, au propre à la tablette de la statue È celle qui contient la décisioadministrative de faire l'ouvrage et la déter mination du poids qu'on envisageait, en or, argent, etc., pour sa fabrication. Ce genre de document est trks bien établdans les archives. Il s'agit des tablettes a Tant de matikre pour (ana) objet + date. j) Ces prud'hommes doivent êtr MSum et MâiSiya k) D'aprks cette expression, un jugement d'appréciatio défini tive devait êtr portà sur la réalisatio du travail une fois qu'il &ait fini et qu'on en avait rendu compte. Ce genre de textes est assez bien représentdans nos archives. Il s'agit du nipis nikkassî la à reddition des comptes È 1) Correction vue par W. von Soden, Or 21, 1952, p. 81. m) La 1. 43 de la transcription de G. D. n'existe pas sur la tablette. Il s'agit du blanc qui séparle texte mêm de la lettre de la date. Ã
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Dis à Mukannisum : ainsi (parle) ton Seigneur. J'ai pris connaissance des tablettes de toi que tu m'as fait porter. E n ce qui concerne le déficien argent et en or pour la statue qui doit aller à c le^^), lorsque j'étai (encore) à Mari, on a réunles artisans et nous avons tenu séancebà propos de cette statue. Moi-mêm et les artisans, nous avons discutà et, en fonction d e leur rkflexion, ils ont fixà l'argent et l'or (nkcessaires) h cette statue. Je leur ai donnà argent et or, e n conformità avec le protocolec) qu'ils avaient établiOr, lorsqu'ils ont ktabli c e devis par eux-mêmes leur avis étaicertes différen(de celui d'aujourd'hui) et les voilà qui changent d'avis! C'est leur devis prkckdent qui e s t défiizitif Je ne donnerai pas de rallonge en argent ou or. T u m'as kcrit par deux fois et, moi, je t'ai fait l a m à ª m répons (qu'aujourd'hui). Pour l'heure, tu reviens encore sur ce motif de correspondance. Ne le fais plus jamais! C'est avec l a quantità primitive d'argent et d'or que je leur a i donnésans restriction à leur devis qu'ils doivent, vite, agencer le travail de cette statue. E n ce qui concerne le sumac (hûratum)(autre) objet d e ta lettre, une tablette d e Yasîm-Sumdoit aller chez 1 l u . S ~ n&ir^ afin que l'on prenne ce qui vous fait besoin. Autre chose : en ce qui concerne l'inscription votivee), objet d'un courrier de toi, naguère.. 112 sicle d'argent à Sûb-nalû! Aujourd'hui, j'envoie.. . à . . En fonction d e l'avis de.. . je ferai porter. .. Donc en c e qui concerne l'inscription votive à faire écrir s u r la statue, fais porter rapidement chez moi l'inscription vor g ) je tive qu'a faite.. . ainsi que celle qu'a faite ~ à ¢ b - ~ S t a que les voie et que je fasse porter chez toi l'inscription votive que j'aurai choisie. Bibliographie: ce texte, augmentà de son joint A.4121, est republià dans XXVIl3, Travaux pour les dieux È Note : ce texte est trks parallkle & A. 1290 (XXVIl3, ibid.).
a) II s'agit de la dévotiode la statue représentanle roi ZirnfiLîm ce qui a donnà son nom ?i une appellation transitoire de ZL 1'. Longtemps retardéeelle semble avoir étapporté?i la fin du rkgne par Warad-ili.Su, le chef de musique (XXVU3, à La musique ?i ~ a rÈ) i b) En mot ?i mot : à Nous nous sommes tenus debout È Il a do s'agir d'une discussion informelle ?i l'occasion d'une rencontre entre le roi et les techniciens venus le trouver; les textes adininistratifs gardent le souvenir de ce genre d'événemen en les notant par la formule dans + le nom du lieu de la rencontre >>. c) L'emploi d'isiktum correspond assez bien ici ?i notre concept moderne de devis et je le traduis ainsi, par la suite. d) Gouverneur de Qaflunâ du débudu rkgne ; (129), lettre de Yasîm-Sûm fait directement allusion ?i ce texte. C'est dans ce district que l'on trouve couramment ce produit; cf. XXVII 36, 52, 67 et surtout 66, lettres cependant de Zakira-Hammu. e) Pour cet emploi de narûm .
b) Les statues divines pouvaient êtr dotéede postiches en diverses matikres; pour le (h)upurtum, une sorte de perruque, cf. NABU 91152.
propre la > ; cf. p. 50 -
4. L. 4 : [ l &*-me
Su kù-gsu ui-i[~-ti-*nui-ma.
5 . L. 20-25 : [us-s]u-ur-ria-lum, [Sa k]a*-wa*-ri-imqi-[elr-lii-iin,[ . . . ] su [ . . . ] ku-wu-ri-i~n, [ . . . ] - f uh - d i - i - t u ~ ~ ~ * .
m.
ku-wu-ri- in^, [.Tu-up]-li-im*
n. a). c) Mot A mot de main È c'est-A-dire d'un modkle standard È courant B. d) Mot A mot : A êtr emportÃÈ La Cûbultu est le cadeau envoyà depuis les réservedu palais. Cette derni5re indication donne la clef du texte: un des bijoux qu'on devait offrir A une personne certainement d'importance avait subi une malfaqon. Pour une histoire analogue, cf. l'histoire de la mardatum qui devait êtr envoyéA Babylone (141). Ã
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Dis à Mukannisum : ainsi parle Yasîm-Suma Fais entreprendre un cercle-âlum6En véritkil n'y en a plus dans le coffre d u roi. Il faut qu'en prenant connaissance d e cette. tablette d e moi, tous les orfèvre disponibles reçoivend e l'or d e rt?cupérationae t qu'il soit rapidement agencé7b) Note : l'étade conservation de ce texte est trks mauvais. a) Une telle épithktde métane se trouve pas dans les dictionnaires mais nussuhum peut désignele résultade l'arrachage de recouvrements d'or, récupér pour d'autres bijoux. Pour de tels procédÃde gestion des métauprécieudans le palais, cf. MARI 2, p. 137, n. 42. b) Qasûrumforme occidentale pour kasûrum
111 [XVffl 81 Dis à Mukannisum : ainsi parle ton Seigneur. Vrai, je t'ai dit un nombre incalculable d e foisa), à propos d u cristal d e roche (duhfum), des pierres fines et d e l'or8 d e la : : tiareb) : à Fais-moi penser que cette tiare doit êtr décoréec T u ne m'as pas fait penser à elle! J e suis restà 8 jours à Terqa sans que tu m e fasses porter cristal d e croche, pierres fines ni or! Cette tiare n'a pas c e qu'on devait lui enfiler. Maintenant, les rois vont arriver et elle s e trouve sans c e qu'on devait lui enfiler! L e jour mêm o à tu prendras connaissance d e cette
tablette d e moi, fais-moi porter cristal d e roche, pierres fines, or et tiare rapidementgd) par un serviteur à toi afin qu'elle reçoivà Saggarâtu c e qu'on devait lui enfiler, avant que n'arrivent les rois! Note : ce texte doit dater de ZL IO', lorsque Zimrî-LÃs'est réunA Terqa avec le roi de Kurda et d'autres rois. a) En mot A mot soixante fois È b) Le kubSum est le couvre-chef courant de l'époquamomte. On peut se le représentecomme ce que se portent sur les représen tations que nous avons gardéed'eux, Gudéou Hammu-rabi. Si la traduction par bonnet est courante, elle ne convient pas (en franqais, au moins) A la majestà royale. fitant donnà sa décoration le kubSum dont comptait se parer Zimrî-LÃs'apparente A certaines mitres de nos évêque Une traduction tiare a étchoisie comme moyen terme. c) La tablette porte bien li-i.F-.Fa-ki-in.Il ne faut pas corriger le texte. Le verbe Cakûnu au permansif (Cakin) ou A la forme IV signifie couramment à êtr pourvu de quelque chose B. Les formes de Sakâku qui le reprennent plus bas indiquent simplement que les ornements seront enfiléÈ c'est-A-dire cousus A la coiffe par un fil. Ils étaiendonc des structures percéecomme des perles ou nos boutons actuels. XXI, p. 146, n. 12, documente un autre cas d'alternance entre C a k à » r ~ uet S a k à » k u m A propos des z. îrr un~ (à décoratiopar broderies È d'étoffes d) La transcription de 0. R. doit êtr changéeDe fait, le texte porte ka*-al*-lam tandis que la graphie par KAL est réservÃau terme tbk-lu-utn. D'autre part, on considérerici qu'il s'agit plutô de l'adverbe signifiant vite È cf. D. Ch., NABU 94/62. Ã
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La vaisselle précieuse Pour tout ce qui concerne la vaisselle d'or et d'argent, on se reportera au travail de M. G., * M D B P II, ainsi qu'A sa présentatio généraTrésorA Mari È dans le catalogue de l'exposition Ã
8. Le texte cun6iforme&rit
7. L. 12-15 : nu*-us-su-[ha-am],Li-il-qu-nim-m[a],a[r]-hi-ifnu-s[fi-hu-
uni], li-iq-q[a*-$[-ir\.
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or kù-Z et non kù-gi 1. 4, 13 et 17' Ã
9. L. 18: i'i ku-ub-fa-UIII 1 lu-tur-ka ka*-al*-lain.
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
Syrie, Mémoir et civilisation & l'Institut du monde arabe, septembre 93, p. 196-199. Nous posskdons encore de nombreux documents administratifs recensant les vases-GAL (kâswn)en matière trè prkcieuses et de formes (en partie animalièrestrè diverses. Leur intkrê en outre est de documenter sur des arts exté rieurs & la Mésopotamiproprement dite, beaucoup de ces vasesGAL venant de rkgions plus au nord et & l'ouest, voire de Crète L'ktude de la circulation des vases-GAL dont se gratifiaient mutuellement les cours royales est ainsi le meilleur moyen pour nous de constater l'internationalisation de l'art & l'époqu amorrite, causke par la circulation des modèle artistiques.
selle de luxe en or et argent, me disant : a Envoie-moi la vaisselle de luxe en or et argent, gardee dans ton servicelO. >> E n conséquencej'ai fait porter chez mon Seigneur par ~ l u . n a - ~ à ª r i aprè . ~ u ~ les ) avoir scelléà mon sceau : - 2 vases de luxe en têt de bÅ“u en argent, pesant (au total) 1 mine et 17 sicles 213 [620 gr.], - 8 vases de luxe en têt de veaub), 1 vase en têt de cerf en argentllc), pesant (au total) 5 mines 5 9 sicles [2 kg 872 gr.], - 1 vase de luxe en têt de gazelle en argent, pesant 27 sicles 213 l2 [221 gr.], selon l'étalodes services royaux, - ainsi qu' 1 coutelasd) en or, Å“uvr de Yasûb-Nâ a) à Notre-Dieu-est-celui-qui-l'a-appelé>> b) Il faut retirer l'exemple de AHw, p. 1372b S.V.turâhum c) Il faut supprimer le russu "unkiar" de AHw, p. 996b. d) Le terme [âbihur ne représentpas une aiguière-tapib>> selon la proposition de J. B., sens enregistrk par AHw, p. 1380b, u n vase & boire (?)È rapprochant le terme de l'hkbreu tepab, e m p a n (sens?). Il s'agit en fait d'un coutelas (le terme vient de tabâhur = >. Note : pour les mesures à Mari, cf. B. L., Flor. Mar. [Il, p. 102-103.
25. L. 8- 10 : Lu]$-ta-bi-la*-um*, i-nu-ma gis-mi*-H[I*-A l ] a *-su *-ki*pu-nu. u^-unz hi-du-un* gi5*-mi-hi. 26. L. 15 : ^lu*^-ut*-ru*-da*-~~!(GAR)-ma.
a) Ce fonctionnaire étaitd'aprks les recensements du harem, un de ses portiers principaux. On doit donc penser que la porte dési gnépar son nom étaicelle qui conduisait, à l'intérieudu palais royal, au harem. A.105 (XXVU3) : 35-38 permet de montrer de faço précisl'endroit oh elle se trouvait : * Or, la muraille qui, lorsqu'on rentre par la porte dlUsur-pi-iamm est à votre gauche, depuis le bit gallâb [le hamman] de la porte du bîErim, dont on aurait dà rectifier la faço jusqu'au temple dlEitar [S. 1301, tout entier, en deux jours allait s'écroulerà II s'agit donc du passage qui conduit de la cour 13 1 à la cour 106. b) Ce texte recourt à des termes mal document& désignandes parties du vantail. Les traductions que fournissent les dictionnaires ne sont pas d'un grand secours pour comprendre la présent n terme se dit, d'aprks les histoire: en ce qui concerne t u k à » ~ le lexiques, autant du vantail que de l'escalier, d'oh sans doute l'interprétatiode AHw, p. 1265a, qui traduit à Türstangà ; CAD 513, p. 226b * Doorpole È J. B. comprenait à pivot È mais qu'est-ce que le pivot d'un vantail? D'autre part, AHw, p. 642a, traduit mehsum par à montant de porte (?) à (Türpfoste [?]) et J. B. par a encadrement à ; CAD Mf2, p. 62b, ne traduit pas. L'histoire ici est pourtant simple à reconstruire: on veut compléteune porte (qu'elle soit à double battant ou qu'elle ferme l'autre extrkmità d'un couloir); or il se trouve que le panneau de bois que l'on doit mettre dans le cadre qui permet de l'inséreà la porte est trop grand. Le maîtrd'Å“uvr envisage dks lors de le rogner, mais cela amknerait à perdre de la matikre précieuset ne peut donc se faire qu'avec l'assentiment du roi. Dans un texte médio babylonien, BE 17 26 : 17, le Sukûr est en revanche trop petit pour le vantail. Cela invite à donner à Sukiim le sens de à panneau à (dans un escalier, le Sukû représenteraidonc la marche elle-même et à m i h m le sens de baguettes d'à encadrement È déjvu par J. B. c) Pour la mesure Zzum = à 113 d'aune È cf. B. Landsberger, WZKM 56, p. 11 ; pour son emploi à Mari, non reconnu par les dictionnaires (cf. CAD M12, p. 39b et p. 62b), cf. MARI 1, p. 140 et MARI 2, p. 142, n. 4. d) Ce sens de ana pân à dans l'intention de, pour ... à est documentà par A.474 : 7-9 : 4 me i e i-ri-&, i-na-an-na a-na pa-ni, 4 de grain. me Xe sa-ab-tu-ni-in-ni = à On a demandà 400 (ânée Maintenant, on m'a entrepris pour obtenir les 400 (ânée de grain È Ce n'est qu'un cas particulier de l'emploi de pânurnà but, intention È trks bien documenté
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LES DOCUMENTS ~PISTOLATRR.S DU PALAIS DE MARI
e) Le sens de à lambris du terme êrimu avait kt6 déjvu par J. B. qui le dérivaide erêmum à couvrir È Le mot manque dans les deux dictionnaires et AHw ne fait que le mentionner dans son SUDplémentp. 1554a, sans lui donner de signification. f) Le terme ilpum désignh Mari un vêtemen luxueux, attestà presque exclusivement dans les textes de Yahdun-Lîmson emploi étantrks rare sous Zimrî-LÃ(cf. *MDBP 1 s.v.). Dans l'expression êrimu ilpum les deux termes sont juxtaposé selon la règl pîbu birtuin. XIII 11 : 20 donne un autre terme pour à recouvrement en bois D, talbî5unt ce qui montre que les racines 'LP et L B sont ~ d'une certaine faço parallkles ; or dans le dialecte propre de Mari 'LP est une forme secondaire du HLP sur lequel est construit le nom d'habit trks courant r;ahIaptum. g) Les à lambris jumeaux à étaiendonc des panneaux solidaires par deux dans un agencement génér qui ne nous est pas décritCette expression à sa 2 hm t i s b u t à »est trks bien attesté dans la description des joyaux de colliers etc. Ã
127 [XIII171 Dis h m o n Seigneur : ainsi (parle) Mukannisum, ton serviteur. A propos d u travail repr6sent6 par les lambris, objet d e la lettre d e mon Seigneur, disant : a J'attache beaucoup d e prix à d e s nouvellesa) d e c e travail. Il e n faut constamment chez moi à ; les b a g u e t t e 8 ont 6tÃpeintes et enduites d e colle. Les bois h disposerc) ont kt6 étalés e t sont à disposition. L e s feuilles d e bronze ont kt6 passéeh la colle et o n a cornrnenc6 à les presser (sur les surfaces o h il faut les coller). 2300 roseaux, d'une longueur d e 1 coudéesont prêts h 1 o u 2 endroits déjà seuil e t L e s bâtiment au murs anciens^, ont subi l'attaque des grosses eaux. J'ai fait, selon les ordres d e m o n Seigneur, u n ajout') h la paroi d u mur, pour le devant d u (côt o à se trouve) l'espace couvert, et aux affleurementsh) e n briques cuites, à gauche e t à droite ; (l'ensemble) est stabilisà et, tout entier,. .. D'autre part, en c e qui concerne les lingots d e plomb, objet d e la lettre d e m o n Seigneur, voilh que je viens d'en faire porter chez mon Seigneur, x centaine(s).
Bibliographie : ce texte trks difficile a fait l'objet de plusieurs tentatives préliminaired'explications ; cf. à Le travail du métah Mari È M A R I 2, p. 136, n. 41, et à La correspondance de MukanniSum È MARI 2, p. 144, n. 18 ; republià dans XXVIl3, a Travaux pour le roi È Note: de quel bâtimen parle Mukanniium? Sans doute pas du grand palais royal, puisque ce dernier se trouve h l'intérieudu tell et non pas en limite de telle faço qu'il puisse êtr atteint par l'eau. S'il ne s'agit pas d'un autre bâtimensur la bordure nord du tell, on peut penser que les travaux d6crits ici se produisaient dans le à petit palais oriental (à chantier A des nouvelles fouilles), autrement dit dans le sakkanum ; cf. à *L'organisation de l'espace.. . È p. 70-71. a) Pour l'expression lêntu mahrGrn, à nouvelle urgente È cf. (33) n. 0. b) Le terme p a p p a r h à » est traduit par A h , à pourpier (Portulak), ce qui ne convient nullement ici. D'autre part, le terme, au lieu d'êtr suffixÃen comme pour les noms de plantes potagères est en fait préfixpar d.Il doit donc s'agir d'un objet en bois, h considérecomme un item particulier. C'est même h en croire ce texte, ce avec quoi on fabrique les lambris. On peut donc s'en faire une idécomme d'un morceau de bois mince et sans beaucoup d'épaisseurIl n'est pas sû qu'il faille considérele terme comme à non sémitiquà et comportant un suffixe en -hi. Peut-êtr s'agit-il simplement d'une dérivationon akkadienne sur l'équivalende parâ'u (parâhum = à découpeÈ L'objet pappar'îtu serait dks lors ce qui a étdébitdans un morceau de bois plus important et représenteraiune sorte de baguette. c) Les @pu-ri-sa-tuin alternent ici avec gis-giiimmar, de A.2520, employà lui aussi en référen h 5a~âhuII. Ce doit êtr un terme désignanune autre catégoride pappar'îtumconstruit ;>Urle terme PRS, à fendre È d) Pour ce verbe Jalâkumvariante de Jafâhuincf. ci-dessous h A.2520. e) Le terme kisallum, généraleme traduit par à courÈ signifie aussi * systkme de pikces qui s'articule autour d'une cour^, comme le montre de toute évidencA.2548. Il faut comprendre ici bîtuikisallG par apposition des deux termes. f) Apparemment, des accusatifs de lieu. g) J'ai compris que terdî commandait h la fois igartiin (1. 24) et inâkân(1. 26), puisque dans la langue de Mari un étaconstruit peut se voir adjoindre un deuxikme génitiintroduit par à sa. Ã
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h) Le terme mdkdnum est un hapax ?i Mari. AHw, p. 588a (etwa Einbaustelle Èet CAD Mll, p. 125a (6 place>) lisent makanu(m). L'orthographe de Mari ne favorise cependant pas une dérivatio?i partir de KÛN D'autre part, les textes lexicaux connaissent un maka-nu qui est mis en équivalencavec KI-US (zukum), lequel a la valeur courante de kibsunl, qui désignla à trace du pas È secondairement le à chemin à qui en r6sulte. Le rt1dk4nuin pourrait dési gner un çvestigà en briques cuites d'un bâtimenplus ancien qui apparaissait au pied de l'6difice contemporain de Zimrî-Lî Plutôqu'A KfiN, le terme devrait êtr rattach6 ?i la famille de akûr çfaiblà oh un d6riv6 en -ânu aurait kt6 fait sur un *mâkà à ruine È Ã
128 [IV 791 Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frkre. On se plaint auprks d ' ~ l u - ~ à ¢ mdes i l ~attelages du palais. Les chariots de Mari sont doncb) meilleurs que ceux du Pays? Il faut que l'on envoie chez moi un charpentier apprenti27, spécialisé dans la fabrication de chariots h la mariote et qu'h sa place Ilu-gâmidonne un (autre) apprenti charpentier28d) ; (ou bien) il faut qu'on donne h Ilu-gâmilh Mari, des chariots mariotes et qu'il envoie des bÅ“uf h lui pour qu'ils les tirent (ju~~u'ici)~). a) Apparemment le chef des charpentiers d'Ekallâtum b) L'écriturà idammâq>> semble indiquer une forte emphase. Pour ce proc6décf. XXVI 24, lettre d'ASmad (ainsi que d'autres inéditdu même) c)
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S'il n'y a pas dans le palais de la laine, n'as-tu pas d e ballots h &entrer o à prendre de l a laine? En fait, (en ce qui concerne) la laine, éventrautant de ballots qu'il le faudra pour que cet habit soit rapidement fait avant mon arrivée Donne des ordres en bonne et due forme aux tailleurs et tisseuses. I l faut que cet habit, comme s'il &ait un habit d e utt tub^), soit tissà et nouà d e fason soignéde chaînet de trame et que son intkrieur soit vraiment comme une feuille d'argenti). Cet habit s e verra mettre des ourlets)) h la yamhadéennet, comme une étoffe-hu33ûrnk d u s i r p u d ) lui sera appliquéIl ne faudrait pas que, lorsqu'on installera ensemblem) chaînet trame, les ornementsn) ne soient (trop) lourds au moment oh on les enfilera et que l'habit ne se déchire42 Donne des ordres stricts et que l'on fasse trè attention à cet habit. Il sera exposà aux yeux0) de toute la population43. Fais en sorte qu'il ne se produise pas quelque chose qui clochep) dans cet habit. Bibliographie: éditpar 0. R., dans Trade in the Ancien! Near ~ a s=t C ~ ~ X RAI, X 1977, ~ Ip. 150-153. ~ a) Cf. ci-dessus (133) n. a). b) Cette lettre de MukanniSum au roi (rédigÃcependant de faço différentde ce que cite le roi) nous a étconservécomme (134). Elle fait donc partie des documents envoyéau roi, lorsqu'il étailoin de la capitale, et qu'il a ramenéh son retour. c) L'idéogrammlu, comme souvent ailleurs, n'est qu'une écri ture de Sa. Il ne faut donc pas comprendre laine (envoyépar) le prince de Babylone à ; cf. d'ailleurs, le parallèl de (134). d) L'expression i~afkunana est enregistrésans parallkles par C A D $11, p. 157a avec le sens de se préoccupede,, (To busy oneself with), ce qui relèv du pur contexte; cf. (545) n. c) pour l'expression naskun eli, s'en prendre à S . e) nasâku~; de mêm 1. 40. Pour ce terme, cf. M D B P 1, S . V . Ã
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niskum. Ce verbe a étjusqu'ici pris pour nasdqum, à choisir È ce qui fait peu de sens. Il faut en fait le rapprocher de l'hébrerzüsa ou de l'arabe nasaka qui signifient à tisser*. C'est cependant moins net pour la 1. 27 oà une compréhensiousuq choisis! à serait aussi bonne. f) Le verbe p a l à ¢ h h la forme 1 ou II, signifie h Mari percer, faire un trou B. J'ai supposà qu'il est employà ici comme un emphatique pour le plus courant petûnz ouvrir S . g) Le pânunzà visage Èreprésentla face ouvragéd'une étoff ou d'un habit. De faço cohérentela décoratioqu'il comporte s'appelle zîmum traits du visage à ; cf. MDBP 1, S . V . pânum h) Tuttub étanune ville de la Diyala, les habits de Tuttub à doivent désigneici une catégoriparticulikre de l'espèc généra appelé habivétoffd'Akkad B. i) Pour le ruqqum feuille trks mince de métaÈ cf. MARI 2, p. 133 sq. Cela veut dire que l'habit ne doit point avoir un envers trop voyant avec des nÅ“ud trè apparents. j) Pour l'ourlet rapporté-sûnucf. MDBP 1, S.V. k ) L'étoffhuSSûmtrks luxueuse, étairebrodéd'or. cf. MDBP 1, S.V. 1) Pour le sirpunt, on se reportera h M. G., MDBP II s.v., d'aprè qui le na4 firpum est une imitation de lapis-lazuli. Ces broderies pouvaient donc comporter des perles précieusesIl n'est pas impossible cependant que .yirpwn ne signifie pas ici simplement lustre S . m) Le verbe *batûnz ici h la forme IIU2, n'est pas enregistrà dans les dictionnaires ; cf. MDBP 1, S . V . n) Le terme zûnât est h distinguer de siinunz dont le pluriel est sûniiCe mot est dérivde za'â~zu parer B. Ces zûnât représentenl'équivalendes zînzu qui eux aussi peuvent êtr dits enfiléà (Sakdkwn) : cf. XXI, p. 146, n. 12. O) Supprimer dans CAD S , p. 80a, l'exemple de sakkuttu A qui y est enregistré p) Le terme kmmdnum se retrouve dans X 125 : 15 oà il désign de la mêm faço qu'ici une défectuositB. Le terme est donc h enlever de Summannum longe à de AHw, p. 1273b, avec lequel il n'a rien h faire (noter le -nn- du terme signifiant longe È! ; C A D 313, p. 280b, pose Summanu (Ãa defect) B. Il s'agit d'un dériven -an- sur Samâmumverbe qui décriun handicap physique portant aussi bien sur les mains que sur les pieds ; cf. BAM 119: 4 : Si ses pieds iSamma?nâ-S et qu'il ne puisse marcher. à En hébreu¤M signifie entre autre êtr dé Ã
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42.L. 45-50: in-nu-ud-[dg-[il*x ?us-su-ur-re, a-nu tIIg ta-a-[tu1 [tu\l Ifel-e-ern, Ã k-it-tu111ut*-tci-bu-ut-tu-mu*, Ã i-ru ~ - 1 1 u - t i n.kka-ki-irll, na-tum i-ka-ub-bi-ta-ma, Ã tIIg ut-ta-ar-ru-@ dan-na-tim.
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43.L.53 : a-napu*-an* [il*-[n]a*-[t]im*[sa] ma!-rimka-li-su.
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sertk, dkvastk~.On peut en proposer un sens gknkral nkgatif comme ne pas marcher bien^, J'
Dis à Mukannisum : ainsi parle ton Seigneur. Dks connaissance de cette tablette de moi. fais fabriquer et fais-moi vite porter 2 paires d e bandes44 couleur bleu turquoise, larges d'une paume chaque mais qui n'aient en longueur que les 516~)de la normale45. Bibliographie : cf. ARMT XXI, p. 418, n. 97 et ibid., p. 434, n. 4
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a) Cette notation doit remplacer le prktendu habit-Sanabi que l'on trouve dans S. Dalley, OBTR, p. 160. Ces façonde dire sont une des meilleures preuves que nous puissions avoir que le simple TUG signifiait coupon d'ktoffe de taille standardiske (d'oà la notion que certains coupons ne font pas la taille régle mentaire), et non habit È Ã
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137 [XVIII 131
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Za-Bu ; invent. du palais). gtant donnk la skquence des items de XXII, il est sûque gfi dksigne ici l'habit de la sorte nahlaptum et non pas un collier-gfi, par exemple. Le gusdnu~ndu prksent texte fonctionne donc comme un contenant & ktoffe (cf. ci-dessous). D'autre part, le mod&leenvoyk par MukanniSum comportait de tr&s riches ornements. Il est d&s lors possible que nahzaBum soit en fait & interprkter comme la forme ouest-skmitique du terme nesaBBum (inconnu des dictionnaires, mais cf. *MDBP 1. s.v.) qui en serait une forme kvoluéphonktiquement, avec le traitement -a'- -> -6- akkadien). L'initiale comportait donc un ' non un B. Le nêsaBBu ktait un objet de tr&s grand luxe, susceptible d'êtr pourvu d'or et de plumes d'autruche et mis & l'abri dans un ktui-nahbatum en cuir. Ce dkcor en pierres bleues et corail pourrait indiquer une origine occidentale (Byblos et, par del&, 17ggypteou la Cr&te?). b) La valeur. c) Les sagikkum en sont un ornement toujours indétermi nable. Mon interprktation de MARI 2, p. 143, n. 12, d'y voir une forme de sag-gig, est & abandonner dksormais. Ã
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-ur. 64. L. 28 : [a•]-Sua-5h tu-ri-bi-im16 •[ *-ki*-ri-ini.
autres 2 (la fêt d')Esta. >> Or du fait que sur la tablette de mon Seigneur il n'&ait pas dit explicitementk) de recevoir l'argent, je ne l'ai pas re@ et son champ n'a absolument pas1) étlibéri@Maintenant que mon Seigneur m'écrivce qu'il doit en être Ç va. Mari va bien ; le pays va bien. Bibliographie : MARI 5, p. 195. a) Nom de métier(?hapax (cf. CAD All, p. 169b à § type of worker È ; AHw, p. 21b le considkre comme un pluriel de ahum, à frkre È en reconnaissant que le sens préci est obscur. 11 est difficile d'inférede cet unique exemple que l'occupation courante des ahânu étaide faire des briques. Je préférera poser un terme ahânfsignifiant à les gens de l'Ah Purattim )). b) Diir Yasmah-Addu, nouveau nom à l'époquéponymalde Diir Yahdun-Lîm c) Ce Warad-i1i.S~n'a sans doute aucun rapport avec celui que l'on voit trks bien documentà à l'époqude Zimfi-Lî comme çchef-de-musique et successeur à ce poste de RîSiy(cf. XXVV3). En revanche, son association à des activitéde construction doit le faire identifier au à dim-gal à (= Sitimgal!) documentà par (152). d) à N'avait-ce-été-Dieu . ! à Il existe en parallkle une formation sans le -mûrirrkel (ou avec assimilation du -n?) : Summa-12-~a~an (M.8321 iii ; M. 12670). e) Pour ces travaux, cf. A.2597 (XXVV3). f) Ce NP de Vippatanum (cf. la variante fi-ip-pu-ta-an, M.7011 f.) se présentcomme un dériven -ânu sur fippatwn, à verger È 11 s'agit peut-êtr d'un NP de fonction. L'individu est en tout cas un responsable du cadastre, peut-êtr le prédécesse de UrSamânim g) Le texte porte wu-ur : sans doute une faute pour wu-<su>-ur. h) Le "sêkiru est çceluqui ferme> les écluse, le quota d'eau fourni ; cf. A. F., à Les pratiques de l'irrigation ... È dans Les Techniques de l'irrigation ..., B. Geyer éd.p. 149. i) à Libéreà signifie ici à affranchir de la tutelle du palais pour en donner la jouissance à un individu à ; cf. XXVIl3 à L'affaire
65. L. 37 : la [s]ci*-a[*-ru-amkù-baba u-ul a [ i n ] - W - u r .
d' Alahtum È j) Les implications de cette expression ne sont pas totalement claires. Kullum signifie qu'il n'a pas livréla somme; plutô qu'une dette envers le palais, ce qui serait plutô dit hubbulurn, ou la non-transmission des taxes perçue dans l'exercice de sa fonction, on peut penser qu'il s'agit de la somme qu'il avait promise en échangde l'octroi de sa fonction. k) En mot à mot : à Il n'étaipas mis par écripour moi. D 1) Le texte ne comportant pas de rature, on supposera ici une ré pétitioemphatique de la nkgation : iil 21, à absolument pas È
152 [III 471 Dis a mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Le jour oà je fais porter cette tablette de moi chez mon Seigneur, Warad-ili.Su,l'architecte en chef^, est arrivÃ2 Terqa. a) Contrairement à la correction proposédans XVI, p. 212, reprise sans critique par CAD $13, p. 130a. on ne peut lire nar*-gal, car le signe TIM est trks net. Le plus simple est de comprendre que fi d i m ~ est non orthographique pour DIM (Sitim) car il n'est pas rare d'avoir à Mari la monnaie phonétiqud'idéogrammesumé riens comme UR pour 6r = pêmum à cuissot à (cf. XXI. p. 71). etc. Ces prononciations peuvent d'ailleurs. comme c'est le cas ici, ne pas correspondre à la valeur phonétiqusumériennréellemais plutô à un de ses homophones akkadiens. Il vaut mieux donc, jusqu'à plus ample informédistinguer les deux individus.
La construction de la glacière Le surîpum longtemps pris par G. D. et ses élkvepour du minerai de cuivre, est finalement identifià grâc à W. von Soden & la :glace>. Le terme Surîpu se trouve d'ailleurs désormaicouramment employà dans les descriptions des intempériehivernales en Haute-MésopotamieDans les textes ci-dessous, il s'agit soit de neige compactéeprise aux montagnes. soit de grêlon tasséensemble (A. F.). On s'en servait pour maintenir au froid des boissons. Zimrî-LÃfit construire une glacièr (bit surîpimà Terqa, une autre à Mari et une dernièreenfin, à Saggarâtumsans doute comme équipemenstandard des palais royaux. Nous possédonencore le texte de construction dont il pourvut celle de
Terqa et dont nous devons la premikre éditioi F. Th.-D. ; cf. la traduction de J.-R. K. dans Sollberger-Kupper, Inscriptions royales sunlérienneet akkadiennes, LAPO, p. 249 (IVF7b). Le dossier de ces constructions a étregroupÃdans XXVIl3 ; le texte XIV 29, (998), cependant a étréunaux documents sur les bétylespuisque telle est son information la plus importante. Pour le iurîpum cf. F. J., Flor. Mar. II, p. 137-150. En ce qui concerne l'existence d'une glacikre dans le grand palais de Mari, jusqu'i présennulle localisation n'a étproposé par les fouilleurs ; la magnifique citerne de la cour 131, décritpar le rapport de fouilles de MARI 5, p. 34-35, ne pourrait êtr la structure qui permettait de garder au frais la boisson nécessairaux besoins du palais ; le texte éditpar N. Z., Flor. Mar. II l (p. 14), semble indiquer l'existence d'un bit Surîpii l'extérieudu palais.
153 [XIII 1221 Dis ?i mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. VoilA que je viens d'expédiechez mon Seigneur le maço y a s s u r - ~ a ~ a pour n ~ ) faire*^ la glacièreQu'il se mette au travail et que mon Seigneur lui indique.. . (2+ 2 + 1 1.) Autre chose : relativement aux troncs de tamaris, objet de la mission donnépar mon Seigneur, j'ai fait couper ceux de ZurubbânA l'heure actuelle, ces troncs de tamaris sont entreposés Que mon Seigneur m'envoie un message et je ne manquerai pas d'exécuteses ordres. Bibliographie: republià dans ARMT XXVIl3, *Travaux pour le roi È a) à Yazun-Dagan n'existe pas et doit êtr ôt de XVI ; cependant un la-w-rzu-urn (attestant donc un NP Yazûn-N ou analogue) est documentÃpar M.6550. b) Cet emploi rare de banûtnau lieu d'epêium pourrait indiquer qu'il s'agit non pas d'une réfectiomais d'un travail neuf. Ã
154 [XIV 251 Dis ?i mon Seigneur: ainsi (parle) Yaqqim-Addu, ton serviteur.
Rapport à la construction de la glacière.. (Lacune.)
. . . les gens de.. . afin que je fasse faire la glacière Or mon Seigneur m'a envoyÃla lettre suivante : à Il faut que l'on donne ?i la partie intérieureadu bâtimen2 cannes 2 couà Mon Seigneur le sait bien : la paroib) du vestibulec) dées depuis le bas vers le haut a étcomplètemen ôtéSi l'inté rieur de la bâtissfait 2 cannes 2 coudéesoà prendrons-nous les poutres? Car 4 cannes pour le côt cela fait tropd)! Il faut que la partie intérieurdu batiment ne fasse que 2 cannes, fonction de sa longueur. Il faut donc que les gens de mon district aillent avec ceux du district de Mari à la forê et que les poutres qu'ils prendront.. . ils leur fassent franchir.. . il n'y a pas de.. . Bibliographie : republià dans ARMT XXVIl3, à Travaux pour le roi È a) Le terme libbum désignici une pikce intérieure sans doute close, non pas la profondeur du bâtimentou la à largeur comme 'avait proposÃM. B., XIV, p. 223. l'idéogrammde papâhun (cf. n. c) est en sumérie6-si-sig-ga, ce qui peut signifier à qui s'ajoute i une pikce intérieurÈ non à pikce du silence È b) Le terme igartum n'est pas l'exact equivalent d'igâru comme le pense CAD 1, p. 34b qui traduit uniformémenles deux termes par à wall È Il désignen réalitla à paroi du mur ; en ce sens il peut représentel'appareil extérieudu dûru (muraille) comme le montre II 88: 17. L'igartum peut donc ne désigne qu'un mur légervoire en pisécomme le montre III 71 : 16: un homme peut y pratiquer un trou pour s'enfuir. c) Le texte utilise le terme papahum. Ce terme a 6tà traduit de mainte façonSon identification dans le palais de Mari avec la salle 64 montre en fait qu'il s'agit d'une sorte de vestibule en long, donnant accks i une pikce intérieurecf. à *L'organisation de l'espace.. . p. 58-59. d) Voici comment la situation peut êtr interprété il existait primitivement un papâhu et une pikce intérieur(libbum), qui étaienséparà par un mur. L'histoire ne peut se comprendre que si, pour agrandir le bâtimentle mur de séparatioa étôtÃLe roi demande, de plus, que l'on porte la profondeur de la pikce inté Ã
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(1. 1 + 2 1. manquent.) Bibliographie : republiÃdans XXVIl3, à Travaux pour le roi È a) La lecture n'est matériellemen pas sûrela tablette ne portant que fi-pa-a[r"- ...] ; il s'agissait apparemment d'un moyen de dé placer la glace.
rieure ?I 2 cannes et 2 coudéesIl faudrait dks lors trouver pour faire la toiture des poutres d'une seule tenue équivalente?I la somme des largeurs des deux pikces. Comme il y a 6 coudéedans une canne, la largeur du papà hu est implicitement donnépar le total des à 4 cannes È comme de 1 canne et 4 coudées La proposition de Yaqqim-Addu est de garder la pikce intérieur?I 2 cannes ; il s'en tient donc ?I un bâtimenqui demande des poutres de 3 cannes 4 coudéescontre la demande du roi qui entraînerai à se procurer des poutres de 4 cannes. La transcription de M. B. donnant ?I la 1. 7' 4 gi us é-t[inia empêch CAD Q, p. 90a, et CAD 312, p. 404a de comprendre le passage. Il ne s'agit pas ici de l'idéogramm6s = Siddum, longueur, mais de 6s-sa*-r[A*] = itûmà côt È ce qui désignen fait la à largeur >>. Quel est le sens ici du verbe pahà rum On le trouve bien à l'occasion avec des noms de matikre pour signifier à s'amonceler È CC former corps (rentréed'argent ou nuage de fumée ; cf. AHw, p. 810b-81la, ce qui ne fait pas ici grand sens. Il faut donc postuler l'occurrence d'un verbe nouveau plbahà ru (PIB-H/'-R) qui signifie contextuellement à êtr supprimÃÈ en parlant d'un mur. Un problkme annexe est la dimension de la canne (gi) à Mari. B. L. a montrà qu'elle étaicertainement inférieur?I la mesure babylonienne. Sa proposition (voir son raisonnement Flor. Mar. [Il, p. 102-103) de la ramener à 1, 20 m montrerait qu'on pouvait se procurer ?I l'époquamomte ?I la rigueur des poutres de 4, 40 m. trks difficilement des poutres de 4, 80 m. Cela donne une idédes possibilitétechniques de l'époque
Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Ikrub-El vont bien. La ville de Terqa et le district, çva. Autre chose : mon Seigneur m'a écride transporter ailleurs la glace. Dè mon arrivke, j'ai travaillà (sur) le local (oà se trouve) cette glace et je l'ai fait en fonction du schémaa(ktabli par) mon Seigneur, que j'avais vu à Mari. il venait en permanence de l'eau à l'intérieu Précédemmen de cette glace sur 112 coudé; maintenant, il faut attendre au moinsb) 3 jours avant que l'eau (en) tombe. Il est à craindre que si, selon la missive de mon Seigneur, je change de place la glace et la fasse transporter, elle ne s'amollissec) à l'occasion du transport, qu'il n'y en ait plus et que mon Seigneur ne s'en irrite. Dois-je la faire transporter à un autre endroit et pour qu'elle ne s'amollisse pas,. . . faire entasser.. . Que mon Seigneur réfléchis et fasse ce qui lui paraîtr bon. Bibliographie : republiÃdans XXVIl3, à Travaux pour le roi È a) Pour le terme tawîtuin cf. D. Ch., NABU 88/85. b) En mot à mot :N c'est ?I peine le 3e jour avant que . . . >>. c) AHw, p. 430, enregistre un verbe kummudum qui signifierait à amollir à (N weich machen ?? È) Cette entré lexicale (CAD K. p. 108b ne traduit pas), conviendrait bien ici.
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155 [XIII1211 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Yakrub-El vont bien ; la ville de Terqa et le distnct, çva. Autre chose : mon Seigneur m'avait envoyà le message suivant au sujet de la glacièr : a Si.. . ne pas.. . (1 + 2 1. manquent.)
. . . sont arrivésà Or cela fait longtemps que.. . ces 1 1 sipar...^. Il ne convient pas que je ne puisse en rien déplace la glace, selon la mission que m'a donnémon Seigneur. Mon Seigneur devra m'envoyer un message en vue de ce travail et.. . ne pas...
La construction de l'a iggum B. ;
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L'iggum représentune structure nécessitÃpar l'évacuatio des eaux de pluie et on peut le tenir pour un puisard. Les nouvelles attestations donnent la forme du mot comme igguin non
Bibliographie : republiÃdans XXVV3, K Travaux pour le roi >>. a) Une restauration it-hu-hu (CAD $11, p. 76) avec le sens de à s'kcouler (to flow away) est bonne kpigraphiquement et contextuellement car les 4 + 2 coudkes font 1 canne et les traces favorisent plutô une telle lecture. Dans AfO 27, p. 132, J. Sasson avait proposéi5-hu-tu.
iguin D, sans que l'ktymologie en soit plus kvidente. La structure a étidentifike dans la cour 106. la cour du Palmier, par les nouvelles fouilles : elle se prksente comme un puits assez large et encore profond de 7 m., contre la paroi occidentale de la cour. Quelle est la date de l'ouvrage? Yasîm-Sûen parle : il s'agit donc d'un kvknement antkrieur à la seconde moitik de ZL 11' ; mais $iptu aussi s'y intkresse (X 25). Or la reine ne regagne la capitale au'& la fin de ZL 10' et ne rkintkgre le grand palais royal qu'au dkbut de ZL 11' (cf. &organisation de l'espace ..., p. 82). Cela concorde avec la mention de l'an ZL 11' (formulÃcomme ZL 10' b i s . donc du tout dkbut de l'annke) de faço concomitante avec les travaux de finition de l'iggum, dans (157). La rkalisation de l'iggum a dà faire partie des travaux de réamknagemendu palais, au moment de la réinstallatiode la famille royale.
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159 [XIII 481 Dis h SÛ-nuhra-hal : ainsi (parle) Yasîm-Sûm Voilh que je viens de faire porter chez le roi une tablette au sujet du puisard et une 2e tablette au sujet du palmier de montagneal. >: Fais-en prendre connaissance au roi et fais-moi porter ré ponse h ma tablette. Bibliographie : republik dans XXVV3, à Travaux pour le roi È a) Pour la lecture akkadienne du à palmier de montagne gisgiSimmar-kur-ra, enregistrk par CAD G, p. 142, S.V. gurummadu et AHw, p. 299b, S . V . gurummadhum, cf. M. B., XIII, p. 165 ; cf. sa description dans (203).
Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) Y a s à ® m - S h ton à serviteur. Au sujet du puisard, objet de la lettre de mon Seigneur, selon la lettre de mon Seigneur, il est enduit de bitume depuis le fond jusque vers le haut. Par-dessus (la couche de) bitume, il est enduit de goudron et, par e n haut, on l'emplâtrer d'argile de dépôtb Autre chose : il faut que l'annéqui a déjcommencà soit est allÃh l'alliance de dénommà ainsi : a Annéoh Zimrî-Là Babylone ; deuxièm fois : au pays de ~ a r s a ~B) . Bibliographie : republik dans XXVU3, à Travaux pour le roi È a) Cf. (90). b) Cette dernikre couche rkpondait certainement à un souci d'esthktique, si les deux autres imperméabilisaien l'ouvrage.
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Constructions diverses.
Dis h mon Seigneur : ainsi (parle) Yâwi-Uaton serviteur.
A deux reprises, le Roi en colèr m'a convoquà h subat-
158 [XIII 281 Dis h mon Seigneur: ainsi parle Yasîm-Sûm ton serviteur. Par suite d'une double averse, le puisard s'est empli d'eau, sur 1 canne. Le lendemain, on l'a examinÃ: dedans, les eaux s'étaienécoulées sur 4 coudéesElles restent (encore) sur 2 coudéemais elles s'en vont déjÃ
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Enlil et il m'a interrogà h propos de la maisona), disant : : Pourquoi la maison n'est-elle pas recouverte? à J'ai dit : à J'ai coupà du bois dans la forê et j'ai fait recouvrir les bâti ments annexes. à Or le Roi m'a dit : à Comment se fait-il donc que depuis le jour oh j'ai résidh Tuttul, alors leur a imposÃpar 12 fois le tribut, ils n'ont pas 3 fois livrà des poutresL?à Moi, je lui ai répond: udu-hi etc. 72. L. 26 : ka*-[li-inla*be-lf-ma i-de.
commentaire de MARI 5, p. 192-193. Les traces ne se prêtenpas du tout h une restauration à gu4 i-gi-sa-am sous quelque forme que ce soit. d) Il s'agit sans doute d'une kpouse mise en gage. e) Traduction de G. D., mais on pourrait aussi comprendre que l'auteur de la lettre est MâSu qui se plaint d'êtr lésk f ) La séquenc p l - h e - e s - s i est de lecture sûre Contextuellement, on pense h à gage ou analogue. Le terme ne peut que dksigner la femme que réclamMâSumA H w , p. 852b, a posk un pelihîtu à verschlossenes Depot È dkrivk de pehfim, ce qui est peu vraisemblable. Il faut y voir une variante de pfihassu et supposer pîhtuau lieu de pûhtunisoit une de ces frkquentes alternances entre formes PURS- et PIRS-, avec un étaconstruit pîhet au lieu de *pîhatÃ
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Les textes concernant la mkdecine et les maladies ont kt6 réuni dans une section particulihre de XXVIl1, p. 543-584.
167 [II 1271 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ith-AsdG, ton serviteur. Il n'y a ni médecini maîtrmaçonQue le mur s'écroulet il n'y a pas de spécialisten fortificationa) ; qu'une pierre de fronde frappe un homme, il n'y a pas de médecin à mon Seigneur, qu'il m'expkdie un médeciet un S'il plaî maîtr maço et que mon Seigneur me fasse porter (aussi) de la bande-hîrunen lin73b). Note: cette lettre date de l'kpoque oà Itûr-Asd vient d'êtr nommÃgouverneur de Nahur (fin ZL 4') et trouve tout dans la plus grande dksorganisation. Voir, pour ce texte, le commentaire gknkral dans XXVVl, p. 555. a) L'aszî fonctionne surtout comme un chirurgien plutô que comme un spécialistqui administre des médecines 73. L. 14-15 : [l gad] hi-ru-am Sa gada, [be-li'lil-Sa-hi-larn.
ton serviteur. Alors que moi même^) à nul moment, je n'ai rien rkclarnà à mon Seigneur, c'est h un grand nombre que mon Seigneur a dispensà ses bontésS'il plaîà mon Seigneur, que mon Seigneur me fasse avoir un engraisseur sûqui s'y entende à l'engraissage et sache nourrir un animal défectueux^~) lequel ayant sous les yeux, je bénissmon Seigneur! Malgrà la protection de mon Seigneur, je n'ai pas d'engraiss e ~ r nis la ~ possibilità ~ de pratiquer l'engraissage! E n effet. j'ai donné^ à Apil-Sin 2 hommes pour leur faire apprendre l'engraissage : ils ne l'ont pas appris! Il faut que mon Seigneur me fasse avoir un engraisseur siir et qui71 soit capable de nourrir ovins et volaille. Autre chose: au sujet de la libératiode la servante de ~ à ¢ s u mj'ai~ )nagukre envoyà un message à mon Seigneur. Mon Seigneur ne l'a pas libérÃ(malgrk) son messagee) : en rkalitéon vient de renvoyer cette femme au palais. Cependant, on garde72 l'argent de M à ¢ h et son gage^. Mon Seigneur, lui-même est au courant. Il faut maintenant qu'on libkre cette femme. a) II s'agit de l'Isar-Lîmadministrateur rattachà au palais de Mari depuis le rkgne de Sûmû-Yama b) La traduction suit celle de G. D. La valeur adversative de iftu est peu attestke : c'est surtout iitÛ.m qui signifie K puisque È face ? iitu, i à depuis que B. Il est donc vraisemblable qu'iftu anâkû. &quivaut ? iftû.m i anâkuPlusieurs exemples attestent en effet que c'est le -ma qui porte la valeur adversative et se place aprks le mot ?i mettre en relief. c) Pour le sens de pessûti~ K (animal) en mauvais 6tat È cf. le 68. L.9 : tuk*-lam fa mu-ru-tum i-le-u Ùpi*-sa-am. 69. L. 12 : i-na si-il-li be-li-iu-lrnamu-rli-i. 70. L. 14-16 : à 2 16 a-na* a*-pil*-**su'ea*, a-IIUma-ru-tamo su-hu-si-im, [ a ] d*-di-i~iu-ul i-lin-du].
commentaire de MARI 5, p. 192-193. Les traces ne se prêten pas du tout ? une i restauration K gu4 i-gi-sa-am sous quelque forme que ce soit. d) Il s'agit sans doute d'une &pousemise en gage. e) Traduction de G. D., mais on pourrait aussi comprendre que l'auteur de la lettre est Mâgu qui se plaint d'êtr lés6 f) La skquence p i - h e - e s - s i i est de lecture sûre Contextuellement, on pense ?i K gage à ou analogue. Le terme ne peut que dksigner la femme que rkclame MâSumA H w , p. 852b, a posà un pelihîtu à verschlossenes Depot È dérivde pehem, ce qui est peu vraisemblable. Il faut y voir une variante de pûhass et supposer pî/ztuau lieu de pGhtunz, soit une de ces frkquentes alternances entre formes PURS- et PIRS-, avec un étaconstruit pîhet au lieu de *pîhatÃ
Les textes concernant la médecinet les maladies ont &té r&unis dans une section particulikre de XXVIl1, p. 543-584.
167 [II 1271 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Itûr-Asdiiton serviteur. Il n'y a ni médecini maîtr maçonQue le mur s'écroulet il n'y a pas de spkcialiste en fortificationa) ; qu'une pierre de fronde frappe un homme, il n'y a pas de médecin à mon Seigneur, qu'il m'expkdie un médeciet un S'il plaî maîtr maço et que mon Seigneur me fasse porter (aussi) de la bande-hîruen lin^). Note : cette lettre date de l'&poque oà Itûr-Asd vient d'êtr nomm6 gouverneur de Nahur (fin ZL 4') et trouve tout dans la plus grande dbsorganisation. Voir, pour ce texte, le commentaire g&n&rai dans XXVU1, p. 555. a) L'asûn fonctionne surtout comme un chirurgien plutô que comme un sp6cialiste qui administre des médecines
7 1 . L. 18 : Ã <sa> udu-ha etc. 72. L. 26 : ka*-[li-m]a* be-U-ma i-de.
73. L. 14-15 : [ 1 gad] hi-ru-am Sa gada, [be-1; lil-Sa-bi-lum.
~ i i i l Cet ~ ~ homme . est tout à fait capable dans l'art du palefrenier et celui d u médecin75a)M o n Seigneur doit voir cet homme76. J e l'ai réclamau Roi. Il est trè compétentM o n Seigneur ne doit pas renoncer à cet homme77.
Plutô que de penser que le texte prouve l'existence d'un terme êpiSu signifiant à workman (CAO E, p. 245a-b) ou à Hersteller (restaurateur (?) ; cf. AHw p. 230b), voire qu'il s'agit de la lecture mariote du sumérielG-Sitim (1. 12), il vaut mieux poser un terme de métie(eppêSu~n)rattachà pour son sémantismh l'emploi d ' e p à ª h n à fortifier une ville ; pour l'eppêfim spécialistde la taille de la pierre, cf. XXVIl3, à Le culte des bétyleÈ b) Ce hîru devait servir pour la confection des bandages, Å“uvr de l'asû~n Ã
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a) Pour ce passage, d'oh il ressort que le kizzî pouvait fonctionner aussi comme une sorte de vétérinair cf. XXVV1, p. 555.
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Dis à Addà : ainsi parie Yasmah-Addu, ton fils. J'ai demandà nagukre à Addà que vienne ici Mêrânu le médecinA l'heure actuelle, il n'est pas (encore) arrivéO r RîEiyest alità et il y va de s a viea). Il est trè malade. S'il plaîh AddâMêrân doit venir vite s'il veut êtr capable d e guérirbRîiiyet qu'il ne meure pas! Bibliographie: cf. XXVIll, p. 556 (traduction); republià dans XXVV3, La musique h Mari >>. a) En mot h mot : à Il est couchà concernant sa vie. Il supervise alors le harem de Mari en tant que chef de musique du palais. Plusieurs indices montrent qu'il est alors âg ou, du moins, valé tudinaire. Aussi ne le voit-on pas longtemps en exercice A l'époqude Zimrî-Là ; cf. XXVII1, p. 96-97. b) A deux lignes d'intervalle, le verbe kaSâdu est employà avec deux sens trè différent: le second documente un emploi surtout attestà h la forme négativ(p. ex. û akSud, à Je n'ai pas rkussi, je n'ai pas kt6 capable È) NapiStam kaSâdu doit se rendre donc par à trouver le moyen de garder en vie È Le texte ne signifie pas simplement à He should corne here quickly to achieve good health comme le traduit CAD N/l, p. 299, ce qui est le propre de tout mkdecin. Le sens est plutô qu'un retard trop prolongk du mkdecin rendrait dksormais le malade incurable. Le second optatif n'est pas simplement coordonnk au premier (qui note la nécessit de l'action) mais exprime, comme souvent, la notion de finalitk.
170 [IV 651 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Iime-Dagan, ton frère Les simples avec lesquels ton médecim ' a fait u n emplâtre sont d'habitude excellents. O r si quelque simniuma) s e produit, aussitô cette plante-cib) le guérit Voilà que maintenant je t'envoie ~ a m s à ® . ~ d d u - t u k u l t à ® b l'apprenti médecin7*afin qu'il s e rende compte au mieux7gd) des effets d e cette plante. Renvoie-le-moi. Bibliographie: cf. XXVII1, p. 552.
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a) Pour le mal-simmum, cf. XXVII1, p. 552 sq. b) Aprks le principe gknéraque le choix des plantes fait par le praticien est généraleme bon (permansif), on en envoie une pour le mal-sirnrnunz. L'emploi de Sà indique que la plante accompagnait la lettre. c) Ce type onomastique est rare en Syrie: le nom d'un roi tient lieu de théonym: à Sarnsî.Addest (l'objet de) ma confiance >> ; cf. MARI 3, p. 132. d) Le choix de la plante mkdicinale ayant étopérpar le méde cin chef, un praticien en second est chargà de superviser l'application du remède
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169 [V 321 Dis à m o n Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Tarîm Sakim, ton serviteur. J'ai déjà deux reprises parlà à m o n Seigneur d'Ipiq-
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74. L. 5 : us-[s}um i-pi-iq-den-lfl*. 75. L. 7-9 : ... lu fu- mu-di-if ki-rzu*l-tam à a-su-t[um], [i-le]-ri*1. O,
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76. La 1. K 10 de G. D. n'existe pas sur la tablette. 77. L. 11 : [be-li lu 3-a-tu]. Ã
78. L. 14 : I s a - a m - s i - d ~ ~ - t u - k ~ ilu-tur* l - t i a-se-em 79. L. 12 : [dam-qiJ-iZli-mu-ru-am-mu.
faire boire È peut-êtr l'équivalendu
Dis h mon Seigneur : ainsi (parle) DâriS-lîbà ton serviteur. En ce qui concerne les simples contre l'accè de fikvre, du médecide Mardamâ et du médecide l'administration, h propos desquels mon Seigneur m'a écrit leurs simples qui ont 6tÃpris dans la montagne, je les ai envoy6s sous scelléh mon seing chez mon Seigneur et, en mêm temps que leurs simples, ces médecinavec La.gamal-abum. Le remkde contre l'accè de fièvr du médecide l'adrninistration, mon Seigneur l'a déjéprouv6 Mais, le remkde contre l'accks de fikvre du médecide Mardamânje l'ai moi-mêm essay6 et il a étefficace. Je l'ai essay6 plusieurs fois avec Hamrriî-Sâg et il a kt6 efficace. Abu.ma-Nasi l'a avalÃet ça 6t6 efficace. Pour l'heure, il ne faudrait pas qu'on fasse boire mélangà ces remkdes h mon Seigneur. Il faut essayer ces remèdede faço s6paréet que ce soit le préposh la boisson qui fasse boire mon seigneur^. Note : éditpar A. F. dans les médecinau royaume de Mari >>, dans AIPHOS 141195457, p. 134 sq. ; republià dans XXVV3. a) Cette notation suppose la compréhensiode la spécificitdu remkde et qu'un remkde ajoutà h un autre ne fait pas médecin double. Le K médecide MardamâÈ plutô qu'un spécialisttrks célkbraux services duquel Yasmah-Addu a déjrecouru et qui CC est en passe de commencer une nouvelle carrikre officielle (A. F.), représentdonc une conception de la médecindifférentde la çmédeciofficielle ; cf. XXVII1, p. 557. Cette dernièr est pratiqué par un K médeci de l'administration È donc un K fonctionnaire en service régulieau Palais. Le soin que met Dâris-lîbh donner la liste des bénéficiair du médeci de Mardamâ peut révél l'hésitatiodu roi de Mari. La traduction de A. F. : u de sorte que mon Seigneur boive ce qu'il y a lieu de boire>, supposerait un texte: *Ca Catê'i b2là lifti. C A D 512, p. 26a comprend: çM lord should determine which one is to be administered mais c'est bien de soins au roi qu'il s'agit dans cette lettre, comme l'a vu A. F. Le Ca faqê'irn selon une formation bien connue A Mari, désignle K préposh Ã
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goûteuÈ
LES EPIDEMIES ET LES MALADIES Pour ces documents, cf. le chapitre de XXVV1, cità section pré cédente
Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Un serviteur qui est h mon service est malade: sous son 2 médecinsgqui sont h oreille lui a poussà un mon service lui mettent des compressesb) mais il n'y a pas de changement dans son malc). ~ a i n t e n a n t ~ill ,faut que mon Seigneur m'envoie un m6decin de Mardamâ ou un médeci trè expérimenté82 pour qu'il voit le mal du serviteur, lui mette des compresses et que son mal ne dure pas tropc). Bibliographie : cf. XXVV1, p. 552. a) En mot h mot, s"tum, K une sortie ; le terme doit désignela protubérancdu phlegmon. b) le texte K ksh-ra-du de A. F. a étenregistrà par A H w , p. 1028a S . V . sarsdum D, h corriger en conséquencecf. C A D S, p. 171b. c) Pour l'emploi de simmum comme un terme génériqu cf. XXVI11, p. 552, h propos de sutnmânurn d) Pour hakkamum, cf. NABU 87/62 ; un des noms du médecien arabe lui est apparentéCet individu tient-il la place du à médeci de l'administration È Cf. (172). e ) Le texte se terminait par des lignes supplémentaireérasée On peut encore lire : K le phlegmon guérira>> Ã
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80. L. 9 : 2 16 a-si*-i. 8 1. L. 12 : sur &sure de
¤]6 UL G[A A]M RU.
82. L. 15 : lia-ka-[ma\-am.
173 [III 611 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Ikrub-El vont bien. La ville de Terqa et le district, çva. Autre chose : le dieu a entrepris h Kulhîtude dévore bœuf et population; dans la journée2 à 3 hommes sont morts. Note: pour une peste, apparemment plus sévkre2 l'époquépo nymale, sévissan2 l'amont de Terqa, cf. XXVI 259 sq. XXVI 280, s'il date bien de l'époqude Zimrî-Lî est 2 rattacher 2 ce texte.
174 [III 831 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. En ce qui concerne les gens de Kulhîtummon Seigneur m'a envoyÃle message suivanta) : (Lacune.)
.. chez moi. >) Maintenant, moi-mêmej'ai expédiun serviteur h moi h cette ville pour qu'il rencontre les Anciens et rapporte de leurs nouvelles. Il vient de rapporter de leurs nouvelles : ils ne l'ont pas reçuEn outre, ils se sont mis h le frapperg3. a) Le message du roi peut êtr inférdu texte du revers car la tablette n'est pas assez grande pour aborder un autre sujet: il avait demandà au gouverneur de Terqa dont dépendaiKulhîtu d'envoyer quelqu'un voir ce qui s'y passait et de lui envoyer rapport. L'agitation n'étaipas feinte : loin de recevoir le messager, on lui avait fait subir des voies de fait. Les restaurations proposees font douter qu'il s'agisse du moment de la peste ; s'agit-il de troubles benjaminites?
83. L. 2'-10' : i-nu-an-lui u-nu-ku [ l lu-tur-ri],a-nu a-lim^ su-a-t[uut-ruud], lu-meS Su-gi a-l\im* li-im-hu-ur], Ã le4-em-su-nu [[il-[ta-bu-al], !a-emSu-nu it-th-blu-al*, [ i l - u l mu-uh-ru-[Su-ma],[ull-fi-iS-m[a lu Su-u-ri]. [inIo*-ha-p*-am,ir-!i-bu.
175 [III 641 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Ikrub-El vont bien. La ville de Terqa et le district, 4
çva. u mmalade ~ depuis 4 Autre chose : Dame ~ u n s " m - ~ à ¢ t est iours et moib) : à Si cela avait été une indispositiond), c'étai une affaire de 1 ou 2 jours qui lui étai arrivée Si jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas écrih mon Seigneur, maintenant mon Seigneur est informé )>
Bibliographie : MARI 4, p. 398 ; XXVV1, p. 550, n. 59 ; republià dans XXVIl3, à Les prêtre È a) Pour ce NP à Prosteme-toi-ô-Pay Ècf. MARI 3, p. 130. b) Sans doute s'agit-il ici d'un style direct sans introducteur. c) Le sens de tuffa à Mari pour noter l'irréedu passà ou du présentrevient 2 avouer avoir fait une mauvaise supposition. de XIV 5, à Les prêtre )). d) Pour ce hafûrncf. XXVV3 rééditi
176 [III 631 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dame Kungîm-Mâta étmalade, mais est rétablieJ'ai fait prendre les présageconcernant sa santÃ: ils sont sains ; que mon Seigneur n'ait (plus) aucune inquiétude Bibliographie : MARI 4, p. 398 ; XXVV1, p. 550, n. 59 ; republià dans XXVIl3, à Les prêtre È
LA CUISINE La documentation de Mari concernant la cuisine est 2 la fois riche et décevanteNous possédonune collection importante de textes nous décrivaningrédienpar ingrédienles repas (nfg-gub, naptanum) du roi et de sa cohorte. Les textes édità dans VII, IX, XI et XII en donnent un bon aperç (environ la moitià de la documentation disponible). Cependant, il s'agit plutô de matikres destinée2 êtr apprêtéque de textes décrivanleurs apprêts du genre des documents retrouvé2 Yale et désormaiéditÃdans
YBT XI 25, 26, 27 ; cf. J. B. Textes culinaires inésopotamiensXXI 106 qui traite de kiziptuhhum et kisamum pourrait documenter la fabrication de mets. Aucun des deux termes cependant n'est clair et il pourrait s'agir de boissons alcooliséesvoire de préparation de parfums.
a) Le nom d'occupation lurrakkiîna éttrks diversement interprét: à fakir à pour Ch.-F. J. (II, p. 223), un à forain à (Schausteller ?) pour AHw, p. 564b, *parfumeur à (luraqqûpour J. B. (VU, p. 274, n. 2), suivi par CAD L, p. 254b-255a, 6 préparateud'épice>> (Würzenherstelle?) pour AHw, p. 151 la. Il semble, en fait, qu'il s'agisse d'un technicien de l'alimentation, peut-êtr sp6cialisà dans certaines conserves. Tous les exemples le montrent en effet complémentairdu nuhatimmum ; cf. XXI, p. 98, n. 2. Les textes lexicaux d'Emâ en donnent l'équivalenidéogram matique mécaniqu: lfi-fir-ra ; cf. NABU 8911 11. b) Têrtun n'a pas du tout ici un sens oraculaire comme le croyait Ch.-F. J. qui voulait y retrouver une >. c) L'âne- lagu à sert surtout de moyen de déplacemenà des personnes (femmes ou malades, éventuellementou de trait pour des litikres. d) Il s'agissait donc d'une réquisitio momentanéel'ân de Sin-musallim devant aider Ipqatum A faire une mission ponctuelle, sans doute pour accompagner le roi dans un de ses déplacements
Les nourritures exotiques. Ont 6tà regroupéici des textes qui parlent de l'usage de sauterelles en cuisine. Le terme qui les désigna étcompris de faço trks différentselon les auteurs. à Serpent à (sarsar) pour Ch.-F. J . ; pour AHw, p. 151 la, il s'agirait d'un terme zanirzar, sorte de condiment (Wurzkrautern). Je me rallie à l'idéqu'il désigndes sauterelles (CAD S, p. 115 ; cf. aram. et arabe salursa/ur) et j'y rattache le terme à zirzirrum à de sens inconnu (CAD) ou désignan une arme (AHw); cf., ci-dessus. (104) B. Li. et C. M. ont proposà qu'il s'agîplutô de criquets que de sauterelles ; MARI 8, p. 707. La publication des textes de XXVII dus aux gouverneurs de Qattunâ a multiplià les attestations de ces créatureet il existe une grande richesse de vocabulaire pour les désignercf. M. B., ibid., p. 10. Il est difficile de décidesi toutes ces apparitions de sauterelles représentenun fait récurrenou un événeme circonscrit A une ou plusieurs années
178 [III 621 Dis 3 mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. L e jour o à j'ai fait porter cette tablette d e moi chez m o n Seigneur, des sauterelles-irbum sont arrivéeà Terqa. L e jour oh elles l'ont fait, il faisait chaud et elles n'ont point pondua). Voil3 que maintenant je fais porter chez mon Seigneur toutes les sauterelles que l'on a attrapées
177 [II1361 Dis à mon Seigneur : ainsi parle I&ur-sagga, ton serviteur. L e cuisinier^ qui s e trouve 3 Saggarâtu n'a plus d e sauterelles-sarsar. O r voici c e que l'on m ' a dit : à § M o Seigneur a fait prendre des vrsar à S u b a t - ~ n l i lÃ. Voilà que maintenant je viens d'envoyer le cuisinier chez mon Seigneur afin qu'on lui donne des sarsar pour son officeb). Autre chose : lorsque mon Seigneur est allà h Tuttul, voici c e qu'il m ' a dit : comme l'a compris J.-R. K. La chaleur a étcontraire au fait qu'elles pondent. Ã
Les truffes. Nombreuses sont les mentions d'envois il la table royale de kam'dtum par les soins du gouverneur il qui des patrouilles du dksert en ont rapportk. Ce terme est traduit par à truffe È depuis la note de Ch.-F. J. dans RA 43, p. 85. Il est effectivement analogue il l'arabe kam'a. La réalitqui existe encore aujourd'hui n'a certai-
LE PERSONNEL SPECIALISE ET LE PRODUIT DE SON TRAVAIL
nement pas droit & l'appellation prestigieuse de à truffen et ressemble bien plutô & un champignon blanchâtreau goûplutô insipide, dont on fait des conserves ou des brochettes. D'oà ma traduction de %champignondu déser È Pour l'apparition de ces kam'âtumconsécutivemenà une pluie, cf. la note de D. Ch., : Cueillette de champignons È NABU 89/58. Une occurrence unique de ce terme occidental dans une liste lexicale babylonienne (Uruanna III 321) le glose fi gurun kur-i = à plante, fruit de la montagne È Pour de précieuse indications bibliographiques, cf. M. Stol, BiOr 35, 1978, p. 220 ad no 35 et 36 ; cf. W. Heimpel, à Mushrooms È NABU 97/03.
179 [II 1041 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Un serviteur de Sûra-Hamm est venu me rencontrer à zurubbâna)Il m'a apportÃun couffin de champignons du dé sert et une tablette que Sûra-Hamm avait envoyés Voilh que je fais porter par luib) chez mon Seigneur le couffin et la tablette qu'onc) m'avait apportés avec leurs sceauxd). a) Si la lettre date de l'kpoque ou Yaqqim-Addu étaigouverneur de la province de Saggarâtum-ForYahdun-Lîm il est éton nant de le voir se supplée Kibrî-Dagadans le district de ce dernier, mêm si l'on sait désonnaique Zurubbâ se trouve sur la rive gauche de l'Euphrate et donc assez proche de SaggarâtumEn revanche, on sait par la lettre de Bannum XXVI 6 : 50-52 qu'au tout débudu règn Yaqqim-Addu étaimajordome de HiSamta, donc affectÃ& la province de Terqa. b) Scil. à le serviteur È c) Ce pluriel reprend le à un serviteur (1. 5). d) C'est-&-dire sans ouvrir le couffin ni l'enveloppe de la tablette: deux preuves de la discrétiodu serviteur. Ã
180 [III 281 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Le jour ou j'envoie cette tablette de moi chez mon Seigneur,
3 13
les bergers de mon district m'ont apportà 5 soixantainesa) de champignons du désert^Voilh que je viens de les faire porter aussitô chez mon Seigneur. , a) (181) montre que l'on transporte les truffes dans des grquppunt, d'oà la restauration de ?[u-si], à soixantaine È mais f[u-us-ri] (couffins) serait aussi envisageable, voire une compré hension 5-?[u], à & 5 reprises È
181 [XIV351 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Depuis 5 jours que je suis arrivà h...^, j'ai fait porter h 2 reprises des champignons du déserchez mon Seigneur et mon Seigneur m'a écritdisant : à Tu m'as fait porter des champignons qui n'étaienpas bons. Il ne faut pas que mon Seigneur soit inquiet au sujet de J'avais envoyÃchez mon Seigneur ce qu'on avait trouvéAujourd'hui, j'ai envoyà (des gens) : on a trouvà des champignons et on en a empli 6 couffins de beaux. Je viens de les faire porter chez mon Seigneur. Nous.. . beaucoup les.. . de champignons pour Saggarâtum a) Une restauration à & [Saggarâtum irait de soi, si (179) n'indiquait pas que Yaqqim-Addu pouvait en percevoir & Zurubbân b) L'inquiétudétaide savoir s'il pourrait en offrir ou non & sa table. Ã
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La glace. La fabrication de la glace entre dans ce qui constituait une des manifestations du luxe & l'époqueà boire frais È On se reportera ci-dessus, à la construction des glacikres, pour connaîtrl'histoire des sens attribuéen mariologie au terme Surîpum 2 lettres de Manatâ sont édité par F. J., Flor. Mar. II, & propos de la confec85. L. 8 - 1 0 : 5* Sfu*-ii k]am-a-tim. [lu-mes slipa* 51ha-al-si-iu, r11h'*rlul *-rçiml*-ma
84. L. 15 : ~S-tu-bi-lu-&su".
86. L. 12 : a S u m ~ u ~ I I - u[Sa] - ~be-1;-ia ~ I ~ I lu i-pu-l[a*-uh].
tion de glace h partir d'eau de source. Ces textes complètenheureusement le dossier prkckdent.
182 [II 911 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. En ce qui concerne la constitution d'une rkserve abondante de neige, objet de la lettre de mon Seigneur.. . (2+4+0 1. manquent.) Je me suis occupà de la neige87. Or il n'y a pas de fonctionnaire qui s'y entende et puisse entasser cette neige dans la rkserve. Il faut que m'arrive rapidement un fonctionnaire selon les directives de qui on entassera la neige dans la rkserve afin que l'on constitue une réservde cette neigeg8.
183 [V 61 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Aplahanda. Voilà qu'il y a de la neige à zirânuma)et beaucoup. Mets des serviteurs à toi pour la garder afin qu'ils te la gardent pour toi (seul) et que, tant que tu habiteras là oh tu es, ils t'en portent constamment. D'autre part, si tu n'as pas de vin sucréb pour ta boisson, écris-le-moque je t'en fasse porter pour ta boisson! Ta ville est-elle si loinc)? &ris-moi (donc) tout ce que tu veux pour tes besoins afin que je te donne tout ce qui te fait besoin! a) L'attestation de ce site est un hapax dans la documentation mariote, ce qui conforte l'idke qu'il ktait proche de Carkkmish (XVI). Yasmah-Addu devait se trouver dans le Nord-Ouest h un moment oh les chaleurs ont commenck et oh l'on peut dkjh appi-6cier de boire frais. Zirânu devait êtr suffisamment haut pour qu'il s'y trouve de la neige rksiduelle de printemps. Le spectacle depuis la Djkzirk de la neige dans dans le Tûr-'AbdÃest d'expé rience courante en avril. Faut-il penser que les possessions de
Carkkmish s'ktendaient h la rive gauche de l'Euphrate? b) Il doit s'agir plus particulièremende liqueur que de vin. c) Puisque le texte écrir u - 6 - u q , la notation de la longue indique une interrogation : *Ta ville est-elle si lointaine (que je ne puisse rien t'envoyer)? à à Ta ville ne doit cependant pas ici dksigner Mari ; cf. n. a). Ã
LES PARFUMS Pour la documentation de Mari concernant les parfums, cf. la contribution détaillkde F. J. dans MARI 7, p. 251-270. Dis à Mukannisum : ainsi (parle) Dâris-lîbi Il faut que les livraisons que tu as à faire auprè du roi soient rkgulières tout particulikrement l'huile parfuméet l'huile au genkvrier. Il faut qu'il y ait des bottes de luxe que fera DâdÃ2 ceintures du genre de celles q u ' ~ n n ~ - h i t l a l a ) faites. Bottes et souliers de luxe, bandes de chaussuresb)kaballu, huile parfuméehuile au genévriedoivent arriver continuellement au roi. Puisse la Dame du palaisc) te protégeet te garder de la mort! Moi, je vais bien. Donne-moi rkgulikrement des nouvelles de toi. a) AMÛ-est-loué ; pour ce dieu Annû (il s'agit en fait du dkmonstratif annû qui dksigne de façoanonyme la divinitk), cf. *La Religion en Syrie ..., p. 153. b) Des sortes de guêtres c) Pour cette trè importante figure religieuse d'un palais syrien. attestke au moins h Mari et h Qatna. voir à *L'organisation de l'espace ... p. 93-102, et *La Religion en Syrie ..., p. 178-179. È
Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ilî-asu ton serviteur. 87. L.30' : [a-n]a'Su^*-lril*-di*-im] (probable d'apr&s les traces). ; cf. 1. 5-6. Fin de la lettre. 88. L. 13' [i-nu6 na-ak-ka-um-timlli-ik-ku-mu}
3 16
LES DOTUMENTS ~PISTOL.AIRESDU PALAIS DE MARI
J'ai faita) de l'huile parfumédans mon à laboratoire à ˆ de Subat-~nlilet je me trouve court de bois pour lui donner du corpsc). A l'heure actuelle, je viens d'envoyer chez mon Seigneur un serviteur à moi90 pour que mon Seigneur me fasse porter à Subat-Enlil x de bois de cyprès504" litres de iim&alûd et 504" litres de roseau odorantg1. Il ne faut pas que mon Seigneur empêche9 de ces bois jusqu'h subat-Enlil. Bibliographie : éditpar Ch.-F. J., ~Pharrnacopkeet parfumerie dans quelques lettres de Mari ArOr 17, 1949, p. 328, sous la cote È
B.287. a) Le texte porte i*-pu-Z. Cet emploi de i- au lieu de e- pour les préfixede conjugaison est bien attest6 A Mari. b) Le hur5um est une N cuisine avec réserveà ; cf. AHw, p. 360a. c) Rummukum signifie au propre à laver*. Il s'agit ici manifestement de l'opkration qui consiste A donner une odeur particulihre A l'huile. Pour un autre emploi technique concernant le vin, cf. (225) n. a). d) Le SinteSSalà est compris comme çein Buchsbaumart à ( A H w , p. 1237b). Son idéogrammsumérieSini-sa1 le marque comme une plante odorante. e) La traduction de Ch.-F. J. est A contresens. Il ne s'agit pas ici de ndii à le porteur de ... È mais de naiê l'étaconstruit de l'intï nitif!
LE MONDE DES ARTISANS
Dis à Mukannisum : ainsi parle ton Seigneur. 89. L. 4 : 1 dul,,-gai-na Iw-ur-Si-iu* 90. L. 9-10: i-nu-un-iiu1-en 16-iur-ri, [a\-na se*-rio be-lf-ia. 91. L. 12-16: [ ...... ] gi¤-URo-ur-mi-na [x + 0 , O.]r51* ~ ~ ~ r a [x 1 -+s 0, ~. O.]r51*si-me-Sa-lu-K.[x + 0, O.]r51* gi-dulo-ga, b [ e - l ] a-na f Su-h@-utdsaln^.
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J'ai pris connaissance de la tablette que tu m'as fait porter. Tu m'écrivaià propos des artisans h libére(de leurs corvées) Avant mêm que ta tablette ne m'arrive, j'avais écrichez SÛmÛ-ha et donnÃdes ordres en bonne et due forme, lui disant : x Libkre (de leurs corvéesles artisans. qu'ils fassent leur travaila). à Maintenant donc je viens de te renvoyer tous les artisans. Donne-leur des ordres en bonne et due forme et qu'ils ne soient pas négligentà faire leurs travaux. Autre chose : tu m'as envoyÃune tablette au sujet des composants du béliede siègeCette tablette de toi m'a rejoint à Terqa. Demain j'atteindrai RaqqûmJe ferai monterb) tous les composants que tu m'as envoyés en fonction de la tablette de toi que tu m'as fait porter^. Ne montre pas de négligencen ce qui concerne les diffé rents travaux du palais dont tu as la charge. Note : la mention de Sûmû-haindique le dkbut du rhgne ; l'itinérairde Zimrî-LÃmontre qu'on en est au plein moment de l'affrontement avec les Benjaminites, tout particuli2rement quand le sièg va êtr mis contre Samânumpuisque l'on se trouve au nord de Terqa. a) En cas de besoin, lorsqu'il fallait lever un corps militaire ou une kquipe d'appoint pour les grands travaux communs, les corps spécialiskétaienréquisitionnÃau mêm titre que la maind'Å“uvr indifférencié Cette mobilisation généra étainaturellement trhs dommageable pour les tâche A accomplir A l'intérieu des ateliers du palais et qui reprksentaient pour la plupart des commandes royales È urgentes comme tout ce dont avait besoin le roi. Ici il s'agit certainement d'activer la prkparation du matérie de guerre. b) En mot A mot : à Je ferai passer. à Pour ce sens technique, cf. plus haut. Il s'agit de à monter à une structure complexe. c) Les textes de Mari documentent A plusieurs reprises ces tablettes comportant éventuellemendes croquis et servant A expliquer des dispositifs techniques ; cf. III 11 : 12, la mention de I'usurtum (à croquis È de la grand-porte.
l'essentiel des besoins. Des textes comme (188) indiquent que les espkces pouvaient atteindre des dimensions imposantes et que certains arbres, sans doute des spécimenexceptionnels, étaien mêm connus au loin - comme cela se passe d'ailleurs pour les pierres dont on faisait des bétyleet qui 6taient r6pertori6es et connues bien loin du lieu oà elles se trouvaient (cf. XXV113 a Le culte des bétyleÈ) Il est mêm caractkristique, & en juger par les demandes de Samsî-Addu que ce soit dans la régiode l'Euphrate que depuis la Haute-Djéziron vienne se servir. Les demandes d'Isme-Dagan concernant le recouvrement de la chapelle palatiale de Kurdà (993) ne peuvent se comprendre que si le Sindjar étai alors dépourvd'arbres de grande taille. Les térkbinthedont étai recouverte au moins sa partie occidentale, le Murdûmsont effectivement des arbres de petite taille. Isme-Dagan dit mêm explicitement (61) & son frkre: à § T connais les environs de Kurdâ comme quoi, mêm sur une distance d'une double lieue, il n'y a pas d'arbres (scil. dignes de ce nom È et que je ne pourrais en trouver. Nous connaissons maintenant grâc & Flor. Mar. II 88 : 14-26. la technique et le moment précide la coupe de ces bois : a De plus, les arbres du mont Murdû ne peuvent pas êtr coup6s avec une hache-nîtu1de bronze; ils se coupent normalement avec l'agasalikkwn de bronze. Maintenant, les arbres seront débi tés& mesure qu'ils seront coupésLa coupe des arbres du Murdûm (c'est) au printemps et au d6but de l'automne. Moimêmeje ferai faire ici les agasalikkum, mais que mon Seigneur m'envoie des bûcheron (naggârum pour qu'ils coupent les arbres. Le nttum (ou pâ nîtimrepr6sente une hache pour débite(& la différencdu pâ qadûnziml'herminette pour 6quamr le tronc) ; 'agasalikkunz 6tait certainement un instrument plus puissant que le nîtu et devait correspondre en gros & notre cogné (au fer long, 6troit et nettement dissymétriqueutilisà pour des essences feuillues dures). Pour tous ces problkmes et l'approvisionnement en bois en gén6rade la r6gion de Mari, on se reportera utilement & l'article de D. Cadelli, a Lieux bois6s et bois coupé Flor. Mar. II, p. 159-173. Il n'est certes pas niable que les rois de Mari sont all6s & l'occasion se pourvoir dans l'Ouest de ce qui leur manquait. On voit ainsi Yahdun-Lîramener des ckdres du Liban. Ce n'est cependant pas par le Yamhad qu'il le fit ni suite & un projet précisL'analyse de sa campagne montre qu'il poursuivit en fait les Benjarninites Ã
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qu'il venait de vaincre & la porte d'Abattum, & travers le grand d6sert & l'ouest de l'Euphrate; qu'il les rattrapa au Liban sud et les vainquit derechef, & cette occasion. Les ckdres (erinnunz) qu'il ramena furent donc du butin et on doit les comprendre comme l'équivalendu monument-comm6moratif humûsu que le roi de Mari fit 6riger sur les lieux de ses exploits; cf. NABU 87/85. Ils devaient perp6tuer la m6moire du haut fait militaire. Il est intéres sant de voir que ces ckdres, certainement pas des arbres de taille négligeablpuisqu'ils devaient servir de poutres pour le temple de $amas, furent transport6s & dos d'hommes par le désertLa correspondance de Yaqqim-Addu, (191) et (192), parle plusieurs fois, d'autre part, de l'arrivéde ckdres (quoique d'une sorte diffkrente, l'ur~zûmlequel est aussi consid6rà comme désignanle Laurus nobilis, h6breu 'ôre ; cf. Rainey, Israel Oriental Studies 3. 1973. p. 46). Le gouverneur de Saggarâtu étaieffectivement le premier 21 réceptionnece qui provenait de l'amont du royaume de Mari. Ce bois de ckdre étaien fait originaire de Carkkmish, soit que cela soit dit explicitement soit que la personnalit6 des marchands le révkleDâriy (192) ; (195). Ces arbres 6taient donc plutô originaires du Taurus ou de l'Amanus que du Liban. Pour tout cet aspect du grand commerce international, on se reportera & la synthkse faite par B. L. dans XXVIl2, p. 5 15-5 16. Le grand int6rê de l'Ouest pour les Mariotes &ait, de faço g6néralede s'y approvisionner en essences inexistantes sur les bords de l'Euphrate. A côt de ces achats, on constate de nets essais d'acclimatation de certaines sortes. On s'en rend compte en abondance grâc au dossier document6 par l'a Affaire d'Alahtum (XXVI/3), ou par la lecture de la correspondance d'Asqudum: XXVI 21 : 11'-15' (buis et poiriers) ; 22 : 24-25 (ckdres, cyprks, elarntnakkum, buis). Cela est explicitement dit par XXVI 22 : 15'. Les activit6s de jardinage faisaient chercher loin: des graines de genévriesont exp6diéedepuis Mari jusque dans la r6gion d'Arrapha (202). Dans les textes publi6s ci-dessous, on voit de mêm des arbres-rîqû~ c'est-&-dire des essences odorantes, êtr envoyédepuis Qatna, ce qui indique encore un passage par le dé sert, étandonn6 les mauvais rapports entretenus alors par Alep et le royaume de Haute-MésopotamieIl s'agit l&de palmiers, cyprks et myrtes. Il est vraisemblable que, tout comme ce qui se passe pour Alahtum, il s'agissait non pas de bois de construction mais de sp6cimens que l'on essayait d'acclimater. La culture des palmiers dans la régiode Mari - voire en Haute-Djézir- s'est faite & la fois 21 partir de sp6cimens en provenance de l'Ouest Ã
(Qatna) et de l'Est. (203) est particulikrement intéressanen ce qu'il montre les piktres résultatauxquels on étaiparvenu. Mari n'est en effet pas une régioqui convient à cet arbre. 11 ne pouvait donc servir que de plante décorativcomme ceux qui se trouvaient dans la fameuse à cour du Palmier (cf. à *L'organisation de l'espace ... È p. 56-57), oh il s'agissait certainement de spécimen en pots et non de pleine terre. Un bon point sur la documentation mariote concernant le bois peut êtr trouvÃchez J.-R. K., à Le bois à Mari È dans BSL VI, 1992, p. 163-169. Ã
ton père Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu palmiersa), cyprè et myrtes que l'on a apportéde Qatna, (tout cela) est déposh Suprum. Envoies-y M%iya et des gens de confiance avec lui1 pour qu'ils fassent 3 lots des palmiers, cyprks et myrtes. Fais-en porter un tiers h Ekallâtumun h Ninive et un à Subat-Enlil. (En ce qui concerne) le tiers des bois aromatiques, c'est raisonnablementb) que ces (bois)^ qui sont à apporter à EkallâtumNinive et Subat-Enlil, on les divisera ; fais-les noter point par point sur une tablettec), en fonction de la répartitioeffectuéeet fais-la-moi porter chez moi. Ce que tu feras porter à Subat-Enlil, qu'on lui fasse remonter le courant par bateaux jusqu'h Saggarâtumd e là jusqu'à ~ a t t u n à ¢ nDe ~ )là que des gens de Qattunâ le prennent sur des chariots et me l'apportent à Subat-Enlil. Autre chose : le recensement va se faire et les gens vont êtr recensésD'autre part, les champs vont êtr mesuréseet on va en faire une nouvelle répartitioaux habitants. Les scribes administratifs compétentdisponibles^ ne sont pas suffisants. Expédie-mochez moi à Subat-Enlil Ur-Samânu et 10 scribes de confiance qui aient montrÃleur grande habiletégen
matikre d e champs3 afin qu'ils viennent donner un coup de main h l'occasion du recensement et des mesurements d e champs. a) Le signe est bien GISIMMAR,non EREN comme l'avait proposà A. Falkensteiu dans BiOr 1, p. 113, puisqu'il se termine par deux clous l'un sur l'autre au lieu de recourir à une perpendiculaire simple. Il faut donc supposer qu'il s'agit de palmiers importéde l'Ouest (de Tadmor par exemple), à l'opposà des palmiers orientaux (Babylone) attestépar (203). b) Le passage adonnà beaucoup de problkmes aux commentateurs. G. D. lisait Tri-ki-iin-ki et ne traduisait pas. W. von Soden, O r 21, p. 77 lisait &ri-@ irn-di et comprenait à bois aromatiques ou résineux ; le passage est d'ailleurs enregistrà dans A H w , p. 21 la S . V . em/ndu(m), traduit par à cyprks toujours vert B. Le C A D , de son côtÃcomprend ces expressions çimduendu comme des idéogramme(IM.DI, EN.DI) de l'arbre su'âd = Cyperus esculentus (cf. CAD S p. 338) ; CAD S, p. 340a propose d&slors de corriger le texte en (1M QI} avec dittographie. - Plusieurs exemples de Mari montrent désormaique im-di (var. irn-du) est non pas un idéogrammemais la notation phoné tique d'un nom de bois. - De plus, la tablette comporte clairement un KI, non un DI. Je proposerais de lire em-qi-Su-nu-ti avec une notation par sandhi pour ernqif iunûtiE m q i f , adverbe trks rare, signifiant à raisonnablement à en faisant les choses sans excks se trouve désormaidocumentà A Mari comme le montre Flor. Mar. II 82 : 18'. Le sens est qu'il faut faire 3 lots réellemenégauet ne pas envoyer les meilleurs exemplaires dans un lieu et les mauvais ailleurs. c) Pour un exemple d'inventaire de ce genre, cf. Flor. Mar. II 89. d) Ce passage prouve que Qattunâ étaile port de rupture de charge sur le Habur; cf. (188). On notera le dépard'une route directe vers l'Est depuis Qattunân e) Les deux opérationsont en effet complémentairesl'individu recensà devant recevoir un champ en contrepartie de son service. C'est là le point le plus délicacar des terres seront dè lors retiréeA des familles dont on constatera qu'elles sont moins en mesure de participer à l'effort militaire. Ã
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3. L. 40-41 : rC*1 10* ld-mes dub-sar rthkl-lu-tim, [ f a ]l u h u ~a-?i mu*-
d[i*-if ikJ-ki-lu.
f) En mot h mot : Ã Dans la main. Ã
g) Pour nakûlumà agir avec compétencÈ construit avec ana (en ce qui concerne), cf. C A D Nll, p. 155a. oh l'on trouve le sens dérivde Ãjouer un tour h qq'un B. Dis h Yasmah-Addu : ainsi parie Samsî-Addu ton pkre. Lorsque je me trouvaisa) lh oh tu es, j'ai vu des peupliers de 3 nindab) chacun (de haut) sur dix (qfi d'épaisseur)A présen fais entreprendre de couper ces peupliers et qu'ils soient embarquésur des barques4. Que l'on en coupe 20 ou 30, tout ce qu'il y a. Fais-les embarquer sur des barques. Fais-les parvenir d'urgencels'il te plaîtà Aqba-Ahum afin que, depuis ~ a t t u n à ¢ il n ~me ) les fasse parvenir chez moi6. Bibliographie : cf. MARI 5, p. 185. a) Sans doute faut-il restaurer ici un accompli ou inaccompli, au subjonctif plutô que le permansif ufbûk (sic CAD S . p. 108b que j'avais suivi sans critique dans MARI 5, p. 185). Il s'agit, en effet, d'une forme assyrienne que l'on ne retrouve pas h Mari. A. Falkenstein, BiOr 1, p. 115a, posait le simple if-[bu]. b) CAD S , p. 108b, traduit : à des peupliers mesurant 3 akulu (en épaisseurpour 10 (coud6es de long) È ce qui est peu r6aliste ; cf. J.-R. K., à Le bois h Mari È dans BSL VI, 1992. p. 166. a la bonne compréhensio: à 18 m. de longueur sur 10 (qa), soit 35, 5 cm de diamktre. Il faut cependant r66vaiuer ces dimensions en tenant compte que les valeurs mariotes sont plus petites que celles d'Akkad. c) C'est donc le moment oà Aqba-Ahum est chargà de l'administration de Qaimnân
189 [XVIII 241 Dis h Mukannisum : ainsi parle Asqudum. Le jour oà la tablette du roi concernant les bois de pin à enlever7, arrivera chez Itûr-AsdÃfais embarquer sur un bateau, en les prenant sur les troncs de pin bien secs dont tu disposes, 40 bois de pin de 2 cannes pour faire des kchelles, 20 bois de pin pour faire des traverses, 20 (autres) pour faire des passerellesa), et donne l'argent d e l'approvisionnement8 des haleurs afm que demain ce bois me parvienne. Ne sois pas nkgligent h propos de cette lettre de moi. Autre chose : fais-moi porter une lame de 1 mine pour le bé lier. ~ ' a t t a ~ uest e ~remise ) au 99. Bibliographie : republi6 comme XXVI 71 bis. Note: le fait qu'ItÛr-Asd soit encore gouverneur de Mari nous indique un moment au d6but du rkgne. Il s'agit dè lors d'op6rations militaires contre une ville benjaminite, Samânu ou MiiSlân a) On a ici différenttermes qui désignendes instruments de sikge pour mener l'assaut contre les murailles: simmiltum, CC 6chelle d'attaque ; kammum, à traverse (cf. XXVII1, p. 21 1212) ; hummudûyuà passerelle d'attaque à (cf. XXVII 142 n. b). b) Le terme sihpum, à assaut final*, n'&ait pas encore document6 h la haute époque Ã
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190 [II 471
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4 . L. 5-14: j-n[u-m]a a;-ru-nu-um s-[Sa-bu\, *a-ar-bu-fiha*, 5 3 ninda am ;*-na e - f u - [ d , a-mu-[ur]. i-na-an-na qa-fuma. su-if-ki-iil-niao. $*sa*-[ar-bu-fiha Si-na-fi], [Su-uk-ki-is-ma], [i-lia gis-mi-tur-ha], [l]u-i [Su-ur-ku-bu]. 5. L. 18 : Su-ur-ki-ha-am-ma up*-\pu-tum} (ou ap-\pu-na-ma]?).
Dis h mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. Les troncs de micocouliera) qui étaienh retourner h Nabû malik, et que mon Seigneur m'avait fait porter, je les lui ai retournks une seconde foisIo. Il les a reçude moi. Il n'a plus rien dit et il est tout h fait satisfait de ses troncs. 7. L. 4-6 : lire, aprks &examen de la tablette : [id4]-uni [qa* ,mp-pl lugal ai-Sum S^a-Su-hi, [gu*-IG*-fi*-im a-na se-er i-th-&-du. il*-lu-kam etc. 8. L. 14 : lire, aprks réexamede la tablette : k[il*-babaIr* [fi-cl[;-i]t 9. L. 22 : [a-ùili u4] r91-kam' (HI) si-111-pu-umetc.
a) Cf. ci-dessus, n. c) A (123). 1 9 1 [XIV 311 Dis ?t mon Seigneur: ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Le jour oà je fais porter cette tablette de moi chez mon Seigneur, me sont arrivé?t Saggarâtu Bazilum, ?t mon Seigneur, ~ u s u ' e n a) et Sin-malik, d'UrsÛm J'ai demandÃdes nouvelles ?t Bazilum et voici ce qu'il m'a dit : à 200 planches de genévrier2 (troncs de) ckdres-umÃde 5 cannes chaque et 8 (troncs de) genévrierde 4 cannes chaque à sont retenus à Carkémish J'ai écrichez mon Seigneur dè leur arrivéeJe fais porter cette12 tablette de moi chez lui, le 12 de Bêle bêr (x). a) Le G BE de M. B. est en fait une érasureIl est possible que l'homme dlUrsÛ porte un NP assez banal, d'origine sumérienne 16-dsu'en(a) (à Celui-du-dieu-Lune È dont cette graphie atypique tâchde rendre compte. Plusieurs noms (surtout de scribes) il Mari aussi, quoique d'origine sumériennesont éventuellemenécrit phonétiquementOn se reportera, en outre, aux graphies nouziotes (NPN, p. 94b et p. 318b) qui attestent pour un nom de sens identique et qui en sumériestandard est G 16-^nanna~,les écritures lk-na-an-na, lu-na-an-na, lu-la-an-na et nu-la-an-na. On doutera cependant de cela si à lu-su-en est identique au lu-sé-en- nade A.1324 ii 71, qui est certainement apparentÃau lu-ZI-na cappadocien (cf. Stephens, PNC, p. 55b). Si zu-en et zu-in sont des graphies courantes de Sin en Cappadoce, c'est plus douteux pour çZI-nÈ Pour les différentegraphies de Sin, cf. V. Donbaz, NABU 9315. Ã
commandos d'intervention m'ayant prévenuj'ai écrià mon Seigneur, dè son arrivée a) Sur l'Euphrate, en amont de Terqa (XXVU1, p. 125). Le nom a étinterprétà Tell du Chacal (M. B., XIV, p. 225 ; idénon reprise par XVIl1 ni RGTC III). Zîbau sens de chacal (aussi bien alors que Mari en docuque de à vautour È est d'époqurécente mente deux autres : a) une taxe (cf. X 150: 6, 8) et b) une sorte de cumin (repas du roi, souvent), ce qui donnerait une formation analogue A Ras-Shamra, fi Cap du fenouil È Toutes ces possibilitéposent cependant le problkme d'une initiale en Tilla- qui n'est pas documentécomme étaconstruit singulier de tillum. Un Tillâ-duel A l'étaconstruit, est possible ; en Syrie, deux tells trè rapprochésont désignà comme Tülà + NP. La toponymie amomte connaî en outre le recours au duel: Ilân-sûsignifie Les deux Dieux sont des rocs È On peut aussi supposer une graphie par sandhi identique h celle du Tell de la Pierre* dont l'interprétatioest évidentd'aprks [tel-el-na4 de M. 127 18 ou le NP qui en est dériv ti-il-ab-nu-6 (et variantes) ; ce lieu est en revanche presque toujours écri ti-illa-ab-nimki È til-la-ab-naki (M. 15204) et à ti-la-ab-naki (M.5886. etc.). Le terme ÛZiBu aurait plusieurs explications ; cf. le NP a-si-pu-um, 7872 ii, apparemment répondanau NP hébre 'üsü b) Dâriy est le nom d'un marchand qui fait commerce entre Mari et Carkémis; cf. B. L., XXVU2, p. 520. Ã
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192 [XIV 321 Dis ?t mon Seigneur: ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Le jour oà je fais porter cette tablette de moi chez mon i ~lesa ckdres. ~ Les Seigneur, sont amivéà Tillazibima) ~ à ¢ r et 1 1 . 1 . 7 : 1 {XI lu-su*-en. 12. L. 21 : pp-pian-né-emetc.
Dis h mon Seigneur : ainsi parle kbrî-Dagan ton serviteur. Kibrî-Esta est venu pour les poutres dont a besoin mon Seigneur et mon Seigneur m'a envoyà des ordres précis est venu, il a fait la collecte Or nagukre, lorsque Kînu-waqarb de tous les troncs disponibles ?t Terqa mêm et dans le district et les a pris. Il n'y a plus de troncs de bonne Je n'ai pas enfreint le serment que j'ai prêt ?t mon Seigneur! Je jured) qu'il n'y a pas de bois de bonne qualité Autre chose: les poutres qui pouvaient servir à faire des toits, étaientoutes pour Abu-.. ., le maîtrmaço; il en a fait des toitures. Voilh que Kibrî-Esta a fouilléetout Terqa sans en trouver!
Il ne faut pas que mon Seigneur s'en irrite! Bibliographie : republie dans XXVIl3,
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Travaux pour le roi n.
a) La syntaxe est peut-êtr fautive (accusatif au lieu du génitif) b) Ces NP sont traditionnellement considerécomme comportant kînurnà enfant legitime È cf. Stamm, Narnengebung, p. 295 sq. Dans plusieurs cas, comme ici, une comprehension par qinnurn K clan, famille È serait sans doute plus juste. c) Autre restauration possible d'A. Falkenstein, B i O r XI, p. 117a : gi3-hfi dam-qli-[tim],C-ul i-[zi-ba-am], K il n'a pas laisse de bois de bonne qualitÃÈ d) Une traduction comme celle de J.-R. K., à s'il y avait du bois ... È suppose l'expression d'un irreel, donc du recours ?i tuntrnan, ce qui n'est pas le cas. Il faut supposer ici un serment par Summa à (Que je meure) si.. . È e) Pour nuppulunt, K rechercher, fouiller È cf. XXVI/l 111, n. a).
serviteur. ) Les ckdres-urnà de Z à › - ~ a d n i mÃ~ propos desquels mon Seigneur m'a écri: à Envoie des porteurs à Zû-Hadni pour qu'ils les amknent à bon port È devra-t-on-assurer le transport par voie de terreb)? Que mon Seigneur m'écrivce qu'il en est. Autre chose: en ce qui concerne le travail de la cour du Palais, les vanniers ne sont pas disponibles. Les.. . empêchent Ceux qui sont à ma disposition,. .. le travail qu'ils doivent.. . (1'!+3+x 1. sur le côte. Bibliographie : republià dans XXVIl3, à Travaux pour le roi n. a) K Celui-du-Seigneur à ; messager alepin ; cf XVI/l, p. 244. b) L'emploi de zabâlurn K transporter par voie de terre È s'oppose ici au plus courant sakâpumà envoyer par flottage È
196 [XIII 1381 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Mon Seigneur m'a écrià propos de 44 poutres de 2 cannes et demie. A Terqa et.. . (La moitià manque.)
Autre chose : mon Seigneur m'a écriau sujet du travail du bassin d'ablutionsa). . . de x coudéede large et v coudéede profondeur. Je ferai entreprendre le travail pour ce bassin ;je ne montre nulle négligence Bibliographie : republià dans XXVI/3,
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Travaux pour le roi È
a) Mari connaî2 termes confondus par les dictionnaires : celui de namsûr = (récentnentsûrr~çbassinn oà l'on peut laver quelque chose (rnesûrn)ce qui est le cas ici, comme l'indiquent ses dimensions de plusieurs coudees, et le terme namzûr (1 52 : 1 l), variante de narnzîturoh l'on peut fabriquer (rnazâ'urnde la bikre, atteste par un texte comme UET 5 685 : 16. II 85 est ?i rattacher au premier car il doit s'agir d'un rite de lustration (à relativement au fait de se réunipour le bassin È) Il est possible qu'il s'agisse d'un lieu particulier (cf. les NP Mut-Pâ.Nasim)
195 [XIII 1291 Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) Kibrî-Daganton
Dis à Mukannisum : ainsi parle Kibrî-Dagan Au sujet des bois à brûledont manque le palais, objet de ta lettre, voilà que j e t'ai fait porter 10 n ~ ~ k i r t u ~de n lbois ~ ~ Ã) brûler (Revers de la tablette, environ 5 l., inutilisables.) a) Je ne lis pas [kli-is-ki-ir-[ri]comme J.-R. K . , - *kiskirrurn est d'autre part inconnu (malgrà son enregistrement, A H w , p. 1568b) - car le premier signe est presque sûremen un NA. Napkirturn devrait êtr une derivation ma-PRAS-t sur pakârurn syr. pkar = à attacher È Le terme devrait donc designer une unit6 de compte de bois, peut-êtr l'unità qu'on pouvait relier sous forme de radeau.
197 [III 231 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Mon Seigneur a envoyÃdes ordres précirelativement aux poutres qui doivent servir au chaînagea des murs, or il n'y en a plus de disponibles. Voilà que maintenant, j'en ai achetà 50 de 2 cannes et 250 troncs de 10 coudéeauprks des gens du
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pays, à gauche et à droite, selon ce qu'il y avait. Une fois l'achat fait, je les ai moi-mêm envoyéepar flottage. Bibliographie : republiÃdans XXVU3, K Travaux pour le roi È a) Dans plusieurs cas, comme ici, sullulum ne peut signifier K faire la couverture È J'ai donc supposà que le verbe faisait allusion A la pratique du chaînag qui permet de renforcer les murs.
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que les petits animaux qui vivent dans le toit n'aient un accks direct aux pikces d'habitation. C'est ce que dit le proverbe : K Ce qui tombe du toit n'est pas rattrapÃpar le gisallum (ZA 7 29 r. iv 6). Il faut comprendre naturellement K ce qui tombe du toit A l'extérieu B. Le présagde CT 39 23 : 11 parle, de la mêm façond'oiseaux capturédans le gisallum par un faucon, à l'intérieud'une maison. Il se présentaicomme une sorte de natte, A en juger par la mention que fait un texte magique (cf. ZA 30, p. 189 : 31) des K nÅ“ud du gisallunz (ka-kéS-gi-sal kiyir gisallê) La lettre paléobabyloniennCT 29 1 la : 13-17 est un des textes les plus clairs pour se représentele gisallunz : K Le toit a reç une couche d'enduit (si-ir). On va ôte la protection en roseaux (gi-saal-la-am) de la vieille maison et (A la place) on va mettre un enduit (i-se-e-er-ru). L'enduit (intérieurreprésentles même avantages ; dans le cas présentil s'agit d'ôte une structure certainement en mauvais étaet qui ne remplit plus son office. Pour en remettre une en place cependant, il faudrait refaire tout le toit. Il est donc plus simple de passer une couche d'enduit. Le recours A des briques ne doit pas êtr compris ici comme le fait CAD : K 1 have piled up reeds for the roof-fence for this house together with the (necessary) bricks È car une telle installation ne réclampas de briques en soi. Les briques sont celles qui forment la terrasse et sont surajoutéeA la structure de protectiongisallum. Ã
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Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. En ce qui concerne les 20 solivesa) et les poutres, besoin dont faisait étaune lettre de mon Seigneur, j'ai envoyÃtantô mais tous les troncs qu'ils ont pris ne suffides gens h Halabî soient point aux besoins du palais. Voilh que maintenant je me suis dépêcd'envoyer par flottage 30 solives et 20 poutres de 2 cannes chaque ainsi que 120 poutres de 10 coudées tout ce que j'avais en ma possession. Bibliographie : republiÃdans XXVii3, K Travaux pour le roi È a) Pour ce terme pazrum, K solive cf. commentaire ci-dessus A (129). È
199 [rn 251 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyÃune lettre, au sujet des poutres de 3 cannes et des roseaux dont a besoin le palais à envoyer à Mari par flottage. Voilh que je viens d'envoyer par flottage 50 poutres que je conservais pour la couverture du bâtimende la cour à la terrasse. D'autre part, j'ai fait des recherches mais il n'y avait absolument plus de roseaux. Tout ce qu'il y avait à ma disposition en fait de roseaux pour la couverture en roseauxa) de cette demeure, j'en ai fait les couches en mêm temps que (j'ai installéles briques. Bibliographie : republiÃdans XXVii3, K Travaux pour le roi È a) Le gisallum représentaiune protection en roseau sous le toit, qui devait A la fois protégecontre la poussikre et empêche
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200 [III 261 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. En ce qui concerne les poutres en radeaux h faire parvenir par flottage h Mari, objet d'une lettre de mon Seigneur, j'ai pour ma part vendu ces poutres ou en ai fait divers usagesa). Je procurerai en remplacement pour les poutres dont on a fait les auvents^ du palais, celles que les habitants de Terqa ou que les hommes de mon district ont conduites (pour leur compte)c). Présentementje n'ai pas fait entrer h l'intérieude la ville toutes les poutres qu'il peut y avoir : elles sont en fait entreposéedehors. Toute la force de travail - soldats mobilisés remplaçantsindividusd) et libérablese- est rassemblépour les roseaux et les joncs (nécessairesau temple d'Annunîtum Je n'ai pu faire envoyer par flottage ces poutres. Il faut qu'ici
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on termine roseaux et joncs.. . pour que je puisse.. . Il n e faudrait pas que mon Seigneur dise : à Les poutres sont trop skches ;donnez-les comme bois à brûler^ Bibliographie : republik dans XXVV3,
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Travaux pour le roi È
a) J.-R. K. comprend Ãje les ai kchangks ÈXV, p. 169, traduit a ZI une autre main>, ce qui est du mot h mot sans signification. L'expression qâtu ahîtu est bien connue pour dksigner le travailleur autre (que la personne normalement attendue). Le C A D Ail, p. 21 la-b le traduit donc par à outsider È sans donner cependant de traduction pour ce passage-ci. Je préfkrdonc comprendre que qdtzim ahîtu dksigne ici un a usage autre> que la vente contre de l'argent. b) Le verbe habdbum gagnà ici par collation (1. 17, lire C-ha-abbi-bu*) est difficile h ramener aux usages akkadiens dkjh connus. AHw. p. 301a, ne connaî qu'un seul verbe bababum, a murmurer, pkpier È alors que CAD â€distingue avec raison, p. 2a, bababu A, a to murmur, to hum à et, p. 2b, bababu B, à to cares(?) È Il s'agit aveo ce second verbe de la racine skmitique bien connue IjBB, à chkrir È Aucun de ces sens ne semble toutefois convenir ici. Je proposerais donc d'interprkter le présenhubbubum comme un dénomina tif de ce que l'hébredocumente sous la forme 'ab, terme difficile de l'architecture du temple de Jkrusalem mais qui est sûremenen bois (Ez 41, 25) et constituk par une poutre. Le sens gknéralemen adoptk est celui d'auvent (cf. Dhorme, Pléiad 1, p. 1052, n. 6), d'oh ma traduction de 'BB II par à construire un auvent >>. c) J.-R. K. n'a pas traduit et l'exemple est ignorà de XV. Or, le sens n'est pas ambigu: l'allusion vise les poutres que les particuliers avaient amenéepour leurs besoins propres. AHw, p. 944b, enregistre donc l'exemple sous la rubrique a Schiff fahren, besteigen È ce qui est sans doute le plus simple. Il est vraisemblable en effet que rakâbu signifie ici à embarquer sur un radeau formk par des poutres à (cf. 1. 5). Cela indique donc que les particuliers se constituaient de petits radeaux de bois qu'ils conduisaient personnellement vers chez eux en aval. d) Cette catkgorie semble constituke de gens qui s'embauchaient h titre individuel et non pas en fonction de leur clan ou de tout autre groupe auquel ils appartenaient. e) Cette notation idkogrammatique Su-bar-ra, kvidemment l'kquivalent du pufiruin, à dkmobilisk à (souvent dans le sens à qu'on laisse retourner chez soi pour un temps È) se trouve sur-
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tout dans les textes de recensement de travailleurs, tout particulikrement dans les listes d'kquipes de tissage du Palais. f) Un individu du nom de Târibu arriverait ici de faço inattendue, alors que le texte n'est pas bien conservk; on propose donc [a-na s\a-ri-pi-im (adonnez-les pour faire du f e u > ) oà tarîpu prksente la mêm formation d'infinitif que le mahîru document6 par XXVI 53 n. c).
Dis à YSûb-ElAinsi parle Ili-urî ton ami14 ... tablette du roi.. . (...)
.. . ont étmontésils transporteronta)
du bois d e cèdr depuis Subat-Sam$ chez le Roi. Des cordes et l'attirail.. . (...)
a) L'emploi du féminifait penser que le sujet en étaigis-margid-da-hi = narkabâtumà chariots È
L'APPROVISIONNEMENT EN ARBRES ET EN PLANTES
Dis 2 Yasmah-Addu : ainsi parle Erne-Dagan, ton frère J e vais faire planter le verger d 9 ~ d d u adans ) Arrapha. Or, c e verger appartient au dieu : il ne doit (donc) êtr plein que de genévriersb)Voilà que je viens d e t'envoyer un homme pris parmi l e s jardiniers15~).D faut que l'on m e donne 2 moi16,
15. L. 9-1 1 : \um-ta]-al-la(cf. v. S., Or 21, p. 83), [a-nu-um-m]u*1 16 ii7a fa-qi-i, [ut-tu-a]r*-dam.
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sur lettre d e toi, d e l a graine d e genévriepour qu'(en) soit le verger d u dieu Addu. Bibliographie: cf. MARI4, p. 315-316. a) Faut-il lire Addu ou TeiSub? A l'époquela population de cette ville et le culte de son dieu devaient êtr déj sous forte influence houmte. Une prononciation en houmte de à ^IM aurait sans doute plutô recouru A une écriturphonétiquenon idéo grammatique. On trouve cependant (T.236) une lecture a-ri-im-30, variante de a-ri-im-ku-zu-uh, qui prouve que Kuzuh étaiidentifià par le scribe mariote comme le dieu Lune ; cf. *La Religion en Syrie ... , p. 183. b) Il semble donc que le genévrieétaila seule plante tolérà dans ce jardin sacré c) Le terme fâqGn signifie ici irrigateur È Le terme n'est pas que enregistrà comme tel par CAD 511 S.V. %qà qui ne lui connaî le sens d'à échansoÈ W von Soden, O r 21, p. 83, avait proposà indûmen de corriger l'éditiode G. D. en sa-di1-i [su-r]i-dam, Fais descendre de la montagne ce pourquoi il n'a pas enregistrà l'exemple de Mari dans A H w , p. 1182, S.V. SFîqû Bewasserungsarbeiter ? qu'il ne reconnaîque pour Nuzi. Le terme fâqOtum irrigation È est cependant documentà d&s l'époqu paléobabylonienne d) La fin de la 1. 14 [O-O?]-li-i?nn'est pas de compréhensiototalement assuréeépith&tdu jardin ou plus simplement une forme infinitive de nzalG~n, emplir reprenant le verbe de la 1. 9? Il ne m'a pas paru possible de retrouver la suggestion de A. Falkenstein, BiOr 1, p. 115a: [a-n]a kirîiSa d ~ d a d[za-qa-pli-im = K Pour planter le jardin d'Addu È Ã
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D i s à m o n Seigneur : ainsi (parle) Yasîm-SÛm t o n serviteur. A u sujet des mensurations d u palmier-guriimmarum, objet d e l a lettre d e mon Seigneur, cela fait x cannes (pour) l a longueur d u régime^ y cannes (pour) s a largeurb). Sur c e gurumrnarum, il y a 2 r6gimes et 5 palmes. Dessus, (il y avait aussi) une nouvelle poussec) dess6chéeJ e l'ai envoyépour
que mon Seigneur la voie. Sur les indications d u jardinier babylonien, aprè avoir fait l'ablation d e l a nouvelle pousse, je viens d e l'envoyer à m o n Seigneur. Bibliographie : republià dans XXVIl3,
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Travaux pour le roi È
a) Le texte n'est plus contrôlabl aujourd'hui puisque la tablette est casséau milieu du signe AK. Sur l'autographie que M. B. a laissépour ce texte, on lit de mém .. . ma-ra-a[k ...] È Sur la transcription de G. D., datéd'un 11-viii 1962, il y a ba-ra-ak-huub [x] È A la place d'un plus ancien hu-u[m] à bifféPar contre, pour la 1. 12, la transcription de G. D. porte sans ambiguità 2 hu-up-pu È Il faut donc évacuedes dictionnaires l'entré*hunibum, ein Schossling ? : cf. AHw, p. 1562a. Huppum est ici certainement la variante paléobabyloniennpour uppunz. Ce dernier terme n'est pas compris. AHw, p. 1424b, l'enregistre comme Unkiar et renvoie sans commentaire A B. Landsberger, Date-Paln~,p. 35. Il est éviden que le terme ne peut désigneici que le régimde dattes È Le mot enregistrà par les listes lexicales doit étrconsidércomme un archaïsm dont on a perpétule souvenir. b) La largeur à de l'arbre doit s'entendre de l'ampleur de son feuillage. C) Pour le terme tarGm, cf. tarîtu II = nzarti uppi. Il faut donc poser un [arum variante masculine de tarîtumLa forme ne vient donc pas de urrG?n È Ã
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Dis à Addà : ainsi parle Yasmah-Addu, ton fils. Voilà que j e fais porter chez Addà d e l'abahfinnuma), le premier d e l'ann6eb). Or, il ne faudrait pas qu'Addà tienne c e discours : à Cet abahfinnum.. . d e jardins.. . d e jardins.. . ,, (Toute la suite, 6 l., a disparu ; en bas, il y avait peut-êtr une date.) a) L'abahfinnum, caractérisici par le postclassificateur des plantes potag&res SAR (cf. aux lignes suivantes, la mention de jardin-potager kirûm) est manifestement d'apr&s ce texte quelque chose d'estimésoit pour son goû (aliment), soit pour sa beautà (fleur), ce qui ne correspond pas exactement A la traduction par à Halmspross à (brin d'herbe) que donne AHw, p. 2 ; dans les textes
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LES DOCUMENTS M STOLA AIRES DU PALAIS DE MARI
babyloniens, 17abahSinnum peut êtr caractérispar le classificateur des grains (se) et mesurà éventuellemenen litres (qa). C A D M l , p. 3a propose : a (cereal hawested when green) B. b) Dans XXVII 174 on trouve la forme i-sa-an au lieu de à nisâ B. Il doit s'agir du terme issanu qui, en Babylonie, est une variante pour asnûnom de la à datte de Dilmun ; asnà pourrait n'êtr à l'origine que l'avatar de n i s a n n à et les >. Pour le transport des matikres comestibles périssablescf. l'article de G . O., à Viandes et poissons : transport et conservation >>, Flor. Mar. II, p. 151-157. Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère Les mules et les ânes-lagua d e bonne qualità viennent d u pays d'Andarig et d e celui d e HarbûRenseigne-toi et on te le le Roi avait l'habitude d e prendre les âne dira. Précédemmen ?i Andarig, chez ~ l u . n a - ~ d d uPrkcédemment ~). Yahdun-Lî avait l'habitude d e prendre des âneau mêm endroit. (Si) âneet chiens21 proviennent bien du pays d9Andariget d e Harbûe n revanche mes juments, qui proviennent d u Hautpaysc), sont petites d e taille. Maintenant, fais mettre en route 10 ânesse soutéennes^ d e bonne qualitéet fais-les monter vers moi. Bibliographie : cf. MARI 3, p. 282 ; MARI 5, p. 184 ; XXVU2, p. 246, n. 46. a) Des animaux de transport, surtout pour des personnes. b) Ce passage indique vraisemblablement qu'Ilu.na-Addu étai roi d'Andarig avant la conquêt de son royaume par Samsî-Addu La lecture des NP en an-na- a étconsidérÃdans XVI, p. 62 comme une simple variante de ceux en ha-an-na- (cf. ibid., p. 102) ; h part cependant h ~ - a n - n a - ~ (XVI) ~ M envers a n - n ~ - ~ ~auM, cun autre couple oppositionnel ne pourrait êtr trouv6 au sein des grandes skries AN-NA- II HA-AN-NA-. Il est donc possible qu'il faille opposer AN-na- (= 1lu.na-) h ha-an-na- (= Hanna-). L'existence d'une structure en 1lu.na- est prouv6e par 1lu.naqêri.S (XVI). c) Il devrait s'agir du Zaimaqum.
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208 [XIV 391 Dis ?i m o n Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. M o n Seigneur m'a envoyÃune lettre ?i propos d e chien(s) du palais et d e celui d e yansibuma) ?i faire amener à Mari. Sur les trois chiens que mon Seigneur a vus ?i ~ a r h à ¢ nu n~ )vient d e mourir. Voilà que, selon la missive d e m o n Seigneur, je viens d e faire envoyer chez mon Seigneur : - 2 chiens du palais, - 1 chien d e Yansibum, - 1 chien appartenant à un particulier, - 1 chienne d'umu-sakimc) qu'il a prise dans le fleuve^, - 1 chienne appartenant ?i un particulier, - et 2 chiens noirs du fleuve2Â¥ D'autre part, en c e qui concerne la chienne, mèr du chien de Barhânqui a fait l'objet d'une lettre d e mon Seigneur, cette chienne-lÃvient d e mourir. a) Le NP à Yazibum n'existe pas. Le texte propose une graphie d6fective ; la transcription adopt6e est normalisante (Yansib- pour Yassib- avec assimilation). On trouvera la racine NSB, N installer È dans H. B. Huffmon, APN, p. 241. La qualit6 sonore de la dernikre consonne est assurépar l'hypocoristique YansibânLa variante *Yansipânattestépar TEM III v 15, est aprè collation h lire iaan-sf-bu*-an. b) Barhâ appartient au district de Saggarâtum c) Pour le dieu Um(m)u, forme h Mari du Yammu ougaritique, cf. en dernier lieu MARI 7, p. 58 ; l'él6menSakiin est ici une forme verbale d'une racine de sens inconnu (var. takiin). Cet Umu-iakim est sans doute le chasseur (ba'irum) de mêm nom attest6 par VI11 10: 6'. Ã
209 [IV 91 Dis ?i Yasmah-Addu : ainsi parie Samsî-Addu ton père 23. L. 15 : Sa i*-n[u (d1-da*-ma ba*-[dilb* ; ba.dib = isbut il Mari.Ici,
suhtat?
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O n doit faire l a chasse aux ~ a l o m b e s ~ Fais-en-moi ~~). envoyer dans du (sel de) ~ à © l e reti ~des ) ~grosses27c), ~ et (cela) régulikremenchez moi, tous les 2 a 3 jours! a) L'oiseau darmukn siginifie en sumkrien çl'oisea multicolore à ; l'équivalenakkadien qui en est donnk traditionnellement est l'ittidû ce qui semble une dénominatioonomatopëiqu (h partir de son cri), selon un passage babylonien ( S n 1 52 : 53') oà un prisonnier est dit prononcer son propre nom, tout le temps, comme un ittidà È L'ittidà est traduit généraleme comme (gélinott à ou francolin È ce qui en fait une espèc de perdrix. Le terme ittidà n'est pas lui-mêm attestà avant l'kpoque SB. Il est toutefois possible que la lecture de darmuSensoit dans ce texte l'ouest-sémitiqutarrum, autre équivalende darmU8". Dans ce cas, plutô que de considkrer le terme comme un emprunt au sumkrien, on le comparera avec l'ougaritique t r qui signifie palombe à (UF 2, 347 n. 9) ou l'hébretôr tourterelle P. b) L'animal est pour ainsi dire expkdik confit. La plante kasà (ou Qazis", en sumérienn'avait pas kt6 reconnue dans ce passage prkcis. Le CAD K, p. 25Ib, lisait i-na ka-si-i-im à et traduisait Envoie-les-moi, attachéensemble! P. Cette plante est d'autre part bien attestépar d'autres textes de Mari oh elle est knuméré par exemple, dans les repas du roi à avec l'ail, parmi d'autres épiceet condiments. Elle ktait déjconnue en Mésopotamipour des conserves de poissons ou de fromages. On notera tout particulikrement la mention d'un sel au kas12 à (mun gazi) qui servait de condiment et qui devait êtr la rkalitk utilisépour les conserves. On peut donc l'identifier h une espkce de à sel au ckleri È L'identification du ckleri avec le kasà permettrait d'ailleurs d'expliquer son association pour le goGt de l'époquavec ce qui est dénommsahlû trks vraisemblablement les graines du cresson d'eau. c) II ne faut pas supposer ici comme W. von Soden, O r 22, p. 203, la chute d'un Jûbulummais la postposition du complkment, prkcisant comment on veut les volatiles. Ã
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210 [XIV 411 Dis a mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. M o n Seigneur m'a envoyà une lettre a propos d e palombesa). J'ai questionnà les chasseurs. Ils m'ont dit : à Il y e n a. à Maintenant, il faudrait que mon Seigneur m'expédides chasseurs pour qu'ils fassent l a chasse a l a palombe : des oiseaux sont disponiblesb). D'autre part, l e jour oÃj'envoie cette lettre d e moi chez mon Seigneur, m e sont arrivks a Saggarâtu Samân a m o n Seigneur, e t ~ i l s à ® - ~ d da uZimra-Hammu, ~) prince d e ~ u z u l l u m ~J'ai ) . écria mon Seigneur, dks leur arrivke. a) Le texte comporte ici ~ U - T U L ~mais U ~ dans ~ ~ (212), , tuG I G I R ~ GIGIR ~ ~ ~ n'est ~ . qu'une variante graphique de TUL dans les textes de Mari antérieurh la babylonisation (cf. *Religion en Syrie..., p. 187). M. B. a interprktk cette séquenccomme une variante de tu-gur4, pour lequel existent aussi les variantes tu-gur~. tu-kfir et tu-kur (cf. XIV, p. 225). Il est possible que tu-tfil ne soit qu'une simple graphie remotivépour dksigner par pigeon de source à l'espèc sauvage. b) II ne doit pas s'agir ici d'une simple rkpktition de l'information qu'il y a effectivement des palombes dans la nature mais plutô qu'on en a dkjh des spkcimens au palais. On devait sans doute (comme c'est courant pour ce genre de volatiles) pratiquer une chasse h l'appeau vivant. Si de ces oiseaux se trouvaient dans la basse-cour de Saggarâtumil fallait nkanmoins des spkcialistes pour la chasse. c) Addu-est-celui-que-j'ai-en-vueà ; le terme pilsum, but, objet des kgards È est construit sur PLS, voir à ; cf. en phénicien le NP b'1-pls, KAI 49 : 15. d) Buzullum (Puz/sullum?) est trks peu mentionnke h Mari. Comme elle fait partie des conquête d'ISme-Dagan, on peut penser qu'il s'agissait d'une ville de la frontikre Nord-Est, peut-êtr du Haut-Tigre. Ã
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25. Lire dar*mukn. 26. L. 7-8 : i-nu ku-si-i*^* mu[Sene-hi tu-nu-ti], [Au-bi-lu[m], 27. Lire dar**muSen**-hi** ka-ab*-ru-tim.Les trois signes initiaux de la ligne ont btb endommages depuis la copie cunbiforme de G. D.
Dis a Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frkre. Il y a des anguillesa) dans les fosséd e Kahat. Qu'on e n at-
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trape et fais-m'en porter! a) II s'agit du poisson girîtu111 traduit ainsi en fonction de son correspondant araméegë(r)rïtLa traduction à murbne È A H w p. 291a, est peu recevable, le Djaghdjagh n'ayant nulle communication avec la mer. Le nom local du poisson ktait sans doute celui de kawarhûà poisson de douves ; cf. XXVII 5 1. Ã
212 [XIV 421 Dis h mon Seigneur: ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyà une lettre au sujet de la farine, des cruches de bièrede la préparatioà bière des palombes grasses28, y compris de la poterie et de la vanneriea), à faire parvenir h Terqa. Avant que ne me parvienne la tablette de mon Seigneur, j'avais prépardes ordres en bonne et due forme à Sîn-muSalliet ~ à » r - ~ u npour u ~ faire ) parvenir h Terqa farine, cruches, préparatioà bikre et colombes grasses. Mais, lui, m'est arrivk avant ma tablettec). J'ai donc, aujourd'hui, envoyÃh Bûr-Nun un message ainsi conçu2: à Fais parvenir h Terqa de la farine, des cruches, de la préparatioh bièredes palombes grasses, y compris de la poterie et d e la vannerie. Depuis Saggarâtunzpar le moyen de porteurs30, des.. . et des palombes, fais-les parvenir.. . pour les repas de mon Seigneur et de amm mu-rabi3 l.. . h Terqa mêmeà Voilà ce que je lui ai écritJe n'ai montrà nulle négli gence^.. .. Il ne faudrait pas que.. .
28. L. 6 : ~ ~ - G I G I R *ka-ab-r[u-tum] ~ ~ ~ ~ " - ;~mêm ~ graphie, 1, 1 1 . 29. L. 14-16 : [m lla-ma !up-pi-ia ik-Su-dam. [i-na-an-n\a* \a^-nu bur-^nu-nu, [ki-a-am d - p u - u r um-!na a-na-k]u-nu. 30. L. 20-22 : [a-nu ut lfi-me; Sa b]i-la-rim.
su-n]k*-Si-id,[iS-tu ~ a - ~ a - r i i ] - r i ri-lia i n ~ , qa-
32. L. 27-28 : [cm-ni-tam a-na bur-^nu-nu ai-pu-r]a-am, [i-na an-116-rim a-lia-am ( c f .1. 33) II-ul udl-di (ex. gr.).
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(Lacune.)
... m'a envoyà le message suivant : à Prends tes dispositions et ne montre pas de négligench (tout) faire prkparer. A l'heure actuelle, si mon Seigneur ne remonte pas jusqu'h Saggarâtu ou si amm mu-rabid) ne doit pas revenir à Terqa, que ~ à ® n - r à ª mm'équip ê un bateau afin que l'on prenne pour lui ce qui est en stock. Il y a des bateaux à Terqa. Les bateaux ma i disposition33,.. . h. .. qui sont ? Note : ce voyage de Hammu-rabi de Kurdà date la lettre du milieu de ZL IO'. a) En mot h mot : à des objets de potiers et de vanneurs. b) Sîn-inuSalli(à Sîn-est-celui-qui-gard È est le tout puissant administrateur du palais de Saggarâtumdes exactions de qui on peut kventuellement se plaindre (X 92): il faut unifier dans XVU1, les nos 1, 2, 3. On peut le considérecomme l'abu bîti du palais de Saggarâtum Cf. VI1 196: 9' qui le mentionne h Saggarâtu comme le premier aprè le gouverneur. Bûr-Nun (à Veau-de-Nunu È étaitd'aprks la collation de XIV 56 : 6, ' a b a r a k k u i n , à l'intendant aux comptes È C'est h ce titre qu'il perçoides apports de biens h Saggarâtumcomme le montre XXI 423, ou qu'il pratique la Sûrubtu dans XXIII 223 : 4. On a gardk de lui un petit billet administratif (A.2662) à propos de repas du roi, envoyk au fonctionnaire Bêl-Sun dont il se dit 1's ami Ã
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( r Ã' i m - k a ) .
Le nom est cependant courant: celui de XIV 54 n'est qu'un homonyme. c) II faut sans doute comprendre que Sîn-muSallia rejoint le gouverneur avant qu'on n'ait pu faire partir la lettre qui lui ktait destinke, voire avant qu'elle n'arrive ? destination. i d) II s'agit ici du roi de Kurdâen visite h Mari et raccompagnk par Zimrî-Là jusqu'h Terqa. e) Sîn-rêmà (à Sîn-est-celui-qui-a-compassion-de-mo È est l'intendant a b u bîti de Terqa, d'aprks XXIII 237 : 13. Il est le mêm que celui de VI1 196, mentionnk h Terqa sans doute aprè le gouverneur dont le nom est perdu. XVIII 2O, 4O, 8" lui appartiennent certainement. Etant donnk les gens avec lesquels il y est knumkréon considérerque no 3 (VI11 78: 31) donne le nom de 33. L. 40 : gis-m[i-hi &) i-na q[a-di-ia (place!).
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
È) son pkre : Sîn-pupa(à 0 Sîn-libkre-mo
213 [M.8459] Dis ?i mon Seigneur : ainsi parle Iskur-lu-til, ton serviteur. A u sujet des pêcheur qui attendent les barques p o u r faire passer sur l'autre rive les.. .34 (Lacune de la moitik.) Je viens d e faire porter.. . afin d'expédier.. et de laisser passer sur l'autre rive. Ils ne doivent pas les dépasser. . Bibliographie : publià par P. V., MARI 6, p. 560-562.
LA FAUNE SAUVAGE Les textes de Mari donnent l'impression que la rkgion est encore occupépar une faune sauvage assez diversifiéet relativement abondante. Les lions ont, pour leur part, donnk lieu & un ensemble de textes assez remarquables, surtout en provenance de la province de Saggarâtu et tout particulikrement de BîAkkakka qui semble en avoir kt6 infestk. Ces animaux devaient vivre soit dans le dksert au sud du Sindjar, soit plutô dans le Djebel 'Abdel-Aziz. BîAkkakka pourrait avoir kt6 un endroit isolk sur le Habur oh ces animaux venaient s'abreuver. Un texte originaire de Mari, XXVI 106, montre que la capitale, elle-même n'étaipas & l'abri puisque 2 lions pouvaient s'installer & ses portes. Plusieurs autres animaux sauvages sont mention& & l'occasion des documents administratifs, comme le lahmum qui dévor un bœu et qui devait êtr un animal des bords du fleuve, ou le mystkrieux Sin(n)un(î)tuqui n'est connu que pour sa peau et pour qui j'ai propos6 que ce fat un nom de l'hippopotame (apud A. Caubet, à Les objets de matikre dure animale ... È RSO III : Le centre de la ville, 1987, p. 295), car sa dknomination pourrait provenir d'un des termes de l'ivoire (Sinnum), l'ivoire d'klkphant
34. L. 5-8 : [a$-hm [e4-jn]i'*-iruSa dumu-mes Su-peSx,[Su re-Ji-Su-nu uà § agis-mi-tur-hi ku-ul-lim, [... a - i ~ ae-bi-ir-tim, ] [... li-Se-bi-r]u-ma.
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ktant en Syrie une matikre d'importation, & la diffkrence de celui d'hippopotame. Si l'on y ajoute les gazelles et les autruches, on obtient ainsi un panorama de la faune relativement complexe. D'autres animaux sauvages, comme les ours (asi"m) ou les mouflons (tîSânusont envoyks en prksents par les gens des montagnes du Nord. à l'occasion, les grandes cours du palais royal de Mari, encombrkes de tels envois, devaient singulikrement ressembler à des zoos. Plusieurs textes nous en ont gardà l'énumà ration: cf. B. Li.. *La circulation des animaux exotiques ... >>. CRRAI XXXVGP, Paris, 1992, p. 357-365. Le fait que l'on ait pu faire frire un œu d'autruche, tout comme l'usage que l'on faisait de ses plumes pour l'ornementation des habits, prouve que cet animal ktait une réalitvivante et que la mention des œuf trouvédans le dksert, ce dont nous avons dksonnais plus d'une attestation, ne doit plus êtr interprktke comme la collecte d'abjects fossiles. L'absence de mention de la viande de l'animal que l'on a remarquke (A. F.) doit peut-êtr simplement s'interprétecomme l'iinpossibilità oh devaient se trouver les contemporains de forcer & la course un animal aussi rapide. L'envoi de pihges pour une loutre (sanlrnatum, XVIII 23) illustre l'intkrê des gens de l'kpoque pour obtenir des fourrures. Ces dernikres donnaient lieu & tout un commerce et l'on voit des gens essayer d'avoir de la peau de à rat des marais à (utummum, une sorte de castor ou de marmote?), en provenance de Mksopotamie du Sud. Des exemples se trouvent dans XXVI 75 (cf. n. c) et autres documents inédits
214 [II1061 D i s ?i m o n S e i g n e u r : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Naguèr voici c e que j'ai écrichez mon Seigneur : à Un lion a étfait prisonnier dans une réserveade Bît-Akkakka Ce lion doit-il rester dans la réservelle-mêm jusqu'h l'arrivé <de mon seigneur;^)? Il faut que mon Seigneur m e l'écrive O u bien dois-je l e faire conduire chez mon Seigneur? Il faut que mon Seigneur m e l'écriv(aussi). A l'heure actuelle, l a tablette d e mon Seigneur n'est toujours pas arrivéecet l e lion est restà 5 jours ?i l'intérieud e la réserveO n lui a jetà un chien et un cochon. Il n'a pas voulu manger. J e m e suis dit : à Il ne faudrait pas que c e lion se
RESSOURCES NATURELLES ET CONSTITUTION DES STOCKS laisse mourird). à Par crainte (de cela), j'ai fait entrer c e lion dans une cagee) d e bois, l'ai fait embarquer e t envoyer chez mon seigneur^. a) La traduction reçu de ce qu'on lit rugbum est, 2 la suite de B. Landsberger, MSL 1, p. 213-215, à grenier ; cf. AHw, p. 993a ktage mansarde à (DachgeschoB) ou K galerie à (Soller). Elle n'est cependant pas heureuse 2 Mari oh le rugbum est un lieu de stockage surtout pour le vin. A Mari, d'ailleurs, c'est le terme kislah (qui n'est pas un idkograrnme de rugbum) kquivalant 2 matkanum. traditionnellement traduit K aire 2 battre^, qui dksigne la structure en hauteur oà est stocke le grain; cf. (83) n. m). Ce rwgbutn doit s'expliquer 2 partir du rugguburn, 6 pourvu d'un toit à (VAB 5 92 : l ) , et surtout 2 partir du rugguburn pourvoir d'une couverture verbe utilisk lors de la construction de l'arche dans le Gilgamesh. Il serait donc une espkce particulikre du nakkamtum, a pi&ce couverte qui est le nom courant de la réservemCe serait, plutô que des K greniers des pikces bien closes et qui tiendraient lieu dans ces régionde nos caves qui, semble-t-il, n'y existaient pas. Ce ragâbumK êtr couvert È peut êtr de plus retrouvk dans l'expression d'El Amama 147: 14, targuy-ub gabbi mât iftu rigmî-tutout le pays est recouvert (soumis) 2 son cri On y retrouve gknkralement un verbe ragâbu signifiant a avoir peur identique 2 l'arabe rajiba (cf. W. L. Moran, EA, p. 234 ; l'occurrence du terme 2 Ugarit, U F 1, p. 188, ne fait nkanmoins pas l'unanimitk) mais un r a g à ¢ b u m çrecouvrir~ serait en parallkle sémantiqu avec le courant katâmumà couvrir, dominer (cf. CAD K, p. 300b). Le sens d'Ãêtr dominéeffrayÃà peut provenir d'un sens primitif d ' à êtr recouvert È b) Pour une expression similaire, cf. (65) n. a). c) En mot A mot : à a tarde. d) Plusieurs traductions ont ét donnkes pour le passage. Hadâru 2 la forme IV est traduit dans XV, p. 203 : K s'exciter, se Oppenheim, J N E S 11, 1952, p. 138a, comprenait fâche devenir neurasthéniqu traduction encore maintenue dans CAD ,411, p. 106 à tomber en langueur (to pine away) ;AHw, p. 1 lb, qui ne distingue pas deux verbes adârumcomme CAD, traduit K Sich beunruhigen È La mêm expression verbale se dit du roi dans VI 6 4 : 6 (la i-ha-ad-da-ar) oà le contexte invite 2 comprendre Ã
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35. L. 23-24 : d-5a-cir-ki*-ih*-mn* a*-[nu se-er be-If-iu, h-5u-[re-ei-31]
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perdre courage È C'est un idiotisme couramment employà dans les textes cappadociens. En fait la langue de Mari distingue deux verbes qui peuvent, en certaines occurrences, appartenir au mêm champ sémantiqu: - a d à ¢ r u qui veut dire à craindre surtout au sens d'fi kprouver un respect paralysant ::; - hadâru qui signifie à se laisser aller à se dkcourager la conskquence pouvant êtr qu'on se laisse mourir par apathie (cf. V 17+ : 7 libbÃmadîhuddur = K J'ai perdu tout courage et surtout A.990 : 62 : K êtr apathique, sans ressort (suite au chagrin de perdre un fils) : à A cette nouvelle, il fut prostrà (ha-di-ir) ; moi, j'essayai de le réconforter"Pourquoi te laisses-tu aller" (ha-adra-ta)? È) Le verbe haddrum peut êtr rattachà 2 l'hébre'DR attestà au niph. avec le sens d'a êtr manquant (kv. 2 une action). Le sens propre de hadârun 2 Mari doit donc êtr -tant, h cause de l'opposition mu<St>taml muftertam. Une interprétatio mutam à m'a arrêt quelque temps car une mention de u mari à ou de mâlà indiquerait qu'il y avait 2 animaux dans ce texte et rendrait compte de cette alternance bizarre d'un terme masculin ou féminipour désignele mêm animal. En fait, l'histoire ne peut bien s'interprétequ'avec un seul animal et munus-ur-mah il faut admettre qu'ici ur-mah à est un génériqu précisantout h COUP que le réciconcerne en fait un animal de sexe fémininPour un phénomèsemblable, cf. l'alternance de h a s s u m et Lamassaturn dans (97). b) Il n'est pas possible de retrouver ici [un chien et] un cochon n, comme dans le texte précéden c) Bindaha (ou Biddaha) est une ville bien connue du district de Saggarâtumlieu-dit d'une certaine importance et sièg d'une bataille sous la dynastie de Terqa d'aprè un nom d'anné; cf. D. Ch., NABU 95/23. d) La séquenc ha-la-at à a étinterprétÃpar M. B. comme signifiant à elle est malade à de halûrnEn cela, il suit CAD H, p. 54a et G . D., Syria 48, G . D. ayant pensà tout d'abord h hâlurn trembler È Ce verbe est enregistréA H w , p. 314b, comme le . d) Supposer ici un emploi dialectal de fawzî+ accusatif avec le sens de N gnller par le feu n'est pas bon (M. B.. sens maintenu par CAD 511) car fawGm a l'emploi actif de N faire griller È Cela ne convient pas d'autre pan au fait qu'on prélkvsa peau. Je lis i-faa n i ~ m a - m aet l'interprèt iffammam-ma, forme ventive IV de h à ¢ m u mà êtr paralyséengourdi (CAD, 511, p. 295a to numb) >,. e) G. D. (Svria 48, p. 18, n. 2) et M. B. ont compris, 1. 19 : pi4(KA)-fu uf-ta-ar ID k-ul ka-si-im, à Il fermera d6sormais sa gueule et il n'y aura plus de main coup6e È texte bizarre, diversement corrig6 par W. von Soden, ZA 66, 1977, p. 293 et M. Stol, BiOr XXXV, 1978, p. 218b-219a. La collation montre en fait KU (SU au lieu de KA, inadvertance moderne de lecture courante ; cf. dans VI11 78 : 5 et 11, à kar-SU-UM au lieu de N kar-ka*-mis* È) J'ai donc supposà que à us-ta-AR-it &ait une de ces fautes banales d'omission de signes et A interprkter comme uttarrit. Le verbe Sarâtut est employà d'ailleurs avec mafkum dans BWL 202 : 3. C'est la mêm notation que dans la lettre XIV 1 : 25 oh il est dit : mafak-Su ufk$ = N j'ai fait ôte sa peau È Kafum est le verbe technique pour à d6pouiller un animal de sa peau È L'emploi du verbe f a r à ¢ ~ uimplique la notation que la peau ne soit cependant pas kasim. Kasâmui est le verbe pour signifier N couper, débiternIl
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faut donc comprendre que l'on a pu enlever la dépouilldu lion en un seul morceau, et qu'elle n'a pas 6tà découp6en plusieurs. f) Le terme akkilum a kt6 traduit dans les 6ditions de G. D. et de M. B. par à affam6 n. Mais le sens doit plutô désigneici une cat6gorie particulikre de cc d6voreur È Il est donc vraisemblable qu'un lion akkilum étaiparticulikrement amateur de chair humaine, ce qui est apparemment le cas ici. È et mêm d'6lite. Ici, pour g) Kisir sâhi signifie cc régimen que l'histoire soit compréhensiblel'expression doit désigneun groupe réduitDe la mêm façonsâhu ne doit pas êtr pris dans son sens militaire, mais dans celui (trè courant) de à gens, monde È h) J'ai pris, comme G. D. et M. B., ki-ir-si comme une m6tathkse de signes pour ki-if-ri.
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D i s h notre S e i g n e u r : ainsi (parlent) Hâlî-Hade t ~ a ' a l à ¢ l u mtes ~ ) serviteurs. Cela va bien pour la ville d e Mari, le palais, les temples, les ateliers-nêpârât et nos gardes. 2 lions ont fait leur gîtea u soir, dans la haieb) qui se trouve h la grand-porte. O r les cultivateurs d 7 ~ b u l l à ¢et t c la troupe qui ~h et lh montait la n'ont pu les chasser. Nous avons envoyà des Bkdouins pour protégela population. Ces Bédouinont tuà un lion et un lion a étchassé Présentementnous envoyons h notre Seigneur Zikrî-Lî d e la sectione) d e Napsi-pi-El, qui a tuà ce lion. Bibliographie : éditpar G. D., à Documents de Mari Syria 48, 1971, p. 10- 11 ; republi6 comme XXVI 106. Note: un texte administratif M.10522, cità par G. D. (Arch. éc106 f) et republià sans référen dans XXV 143, raconte une anecdote parallkle : à Un anneau d'argent du poids de cinq sicles est une d6pense en faveur de sa-ha*-[...], le b6douin [bensim'alite] qui a tu6 un lion. L'histoire se passant en ZL 6' est sans doute contemporaine du pr6sent texte. Il faut supposer que plusieurs lions sont venus rôde autour de la capitale A ce moment ; cf. M. G., MARI 8. È
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a) Écriturpar sandhi analogue A Kâ'alî-Il= à Dieu-est-celui qui s'occupe-de-moi ; cf. (80) n. d). b) Ce terme kutium servait A définiune propri6tà à Mari ; cf. dé Ã
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sormais dans XXVIl, p. 91, n. c) et p. 203, n. a): c'est un lieu-dit aux portes de QattunânLa traduction par à haie à suit CAD K, p. 610a, à fence È c) A la 1, 9, a-bu-lim a, manifestement, étécrisur érasurd e a bu-ul-la-at. La reprise par Abullâde abullim montre bien que tel est le nom du faubourg aux portes de Mari. d) Il faut restaurer une fonne de nasârum e) Il n'y a place, au débude la ligne, que pour un signe trks court. Le nom de Napsi-pi-El est celui d'un Bédouide Mari, d'aprks TEM 3+, iv 2*.
Dis h Mukannisum : ainsi parle Asqudum. Voilh que je te fais porter m a nassea) h poissons pour les loutres39b). Fais faire une vingtaine d e nasses e n roseaux identiques toute l a nuit jusqu'au matin et fais-les-moi vite porter. a) 11 n'y a plus rien aprks le ZA de la 1. 4, si ce n'est la fin du revers et la ligne est indentéeOn comprendra donc Sa alzatÃou avec le suffixe possessif de premièr personne. Ce mieux Salzatî terme Saktuitt cità tel quel dans CAD S, p. 1 1 8a a disparu dans le volume $11. Il s'agit manifestement d'un objet en roseaux (cf. 1. 7 oh on lit clairement 20 gita-[a]l-za-ti*) servant h des poissons (1. 4). Il doit donc s'agir d'un panier (nasse) pour attraper certaines sortes de poissons vivants, peut-êtr des anguilles, servant h nourrir la sammatum. b) Le terme sammatum est glosà dans un texte de présagnéo babylonien comme une espkce de mangouste (tikkû de grande taille (tikkà sa-am-ma-tum ra-bi-tum, CT 39 27 :15). La traduction par à loutre à tient compte de ce que la mangouste ne mange pas de poissons. Il s'agit d'avoir de quoi approvisionner l'animal qui devait faire partie du zoo royal.
39. L. 4-5 : fa-al-'m-Iti* Sa* ku6. a-rut sa-am-ma*-tint.
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HUILE, VIN, CÉRÉAL ET PRODUITS DIVERS L'huile faisait partie des trois rations fondamentales d'un individu. C'est donc un sujet trks souvent abordà par les textes administratifs. Les usages en sont multiples: elle servait pour l'alimentation, mais aussi aux soins du corps comme protection contre le froid (voir le trks clair XXVI 29) et la grande chaleur, ou l'éclairag(livraisons dites à pour la lampe [Sat nûrim Sannûrim Sanûrâtide NPn) et pour des besoins industriels (cf. XXI. p. 126-129, et D. Soubeyran, XXllI, p. 415-420). Un dossier particulikrement important sur l'huile est constituà par les textes par D. Ch., MARI 3, p. 83-126 et MARI d'époquéponymalédità 5, p. 597-599, ainsi que par les textes de la fin de l'annke de KAHAT, édità par D. Duponchel, Flor. Mar. III. XVIIl 35 montre trks clairement l'usage qui en étaifait pour les soins de la personne, à l'occasion d'un déplacementDe faço plus spécifiqueil s'agit alors d'huiles parfuméeh diverses essences végktalesLa documentation afférenth ces parfums a étrassemblépar F. J . dans MARI 7. p. 251-270. La régiode Mari produisait de l'huile h partir d'une plante que l'on a traditionnellement considérÃcomme du sésampour des raisons d'étymologi(SamaEamum fait penser au grec sesamon) ; cf. M. Stol, BSA 2, 1985, p. 119-126. Des recherches actuelles (cf. la discussion dans CAD $11, p. 306b-307a) feraient plutô penser 2i de l'huile de lin, car l'on ne constate pas la présencde grains de sésamau Proche-Orient avant la périodsassanide (Mallowan, Nimrud and Its Remains, II 618). L'huile d'olive est connue mais elle provient d'occident. On l'appelait serdum, mais c'est certainement aussi ce qui est dénommà huile de Tunip à par certains textes (cf. V 63). Le produit est rare et cotîteuet s'en procurer de faço régulikrdut êtr une des motivations principales de Zimrî Lî d'acheter la ville d'Alahtum, justement dans la contréde Tunip (cf. XXVU3). La documentation sur le vin h Mari représentun lot considé rable de tablettes administratives, pour une bonne part encore inéditesh l'exception des textes de XXI, p. 104-112, commentaires aux nos 93-99. Un tel produit est absolument nécessairpour des festivitéet représenttoujours un cadeau apprécià cf. X 131133. Le lieu de stockage du vin dans le palais de Mari semble
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LES DOCUMENTS EPISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
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avoir ktk, au moins h la fin du r2gne, dans le temple de la Dame du Palais. C'est pour cela que la plupart des archives qui concernent ce produit ont ktà retrouvéedans la S. 144. Au propre, le dossier qui concerne le vin appartient surtout aux activitéde grand commerce, car le vin provient de l'Ouest ou du Nord-Ouest (Carkkmish ou Alep). On se reportera (outre XXI 104-112) h la synth2se de B. L., dans XXVI12, p. 514-515. Le Nord-Est, et tout particuli2rement la vallédu Tigre (les documents de Tell Leilan montrent en effet que Burullum en ktait un gros producteur; cf. pour l'heure F. Ismail, Altbabylonische Wirtschaftsurkunden aus Ta11 Leilün1991), ktait aussi une rkgion de viticulture. Nous en avons trace dans les textes de Mari surtout h l'époquéponymalepar des documents comme (226). Mais on trouvera une documentation complémentairimportante dans les textes de Qat@ kditépar C. B. F. Walker apud S. Dalley, Old Babylonian Texts from Tell Rimah, 1976, p. 17 1-172. Le nom mêm de la capitale du Sud-Sindjar, Karanâsignifiant M Régiodu vin doit êtr une indication que les pentes sud du Sindjar ktaient aussi une rkgion vinicole. Pourtant le peu de mention de vin en provenance de ces rkgions h Mari ainsi que l'expkdition vers Andarig (228) de vin de Carkkmish doivent êtr des indications de la mauvaise qualità de ses cépages De toute façonl e vin qui voyageait beaucoup devait êtr de qualitk tr2s inégaleA l'occasion d'un tri dans un convoi de vin pour choisir de quoi offrir au roi d'Andarig, on constate que le pourcentage de bonne qualitk ktait faible; cf. (211). On voit souvent, d'autre part, que la jarre de vin qui faisait partie d'un convoi de marchands ktait accompagnke d'un pot de miel, sans doute pour le resucrer en bout de course. Les textes distinguent, en tout cas, de faço nette la qualità que buvait le roi, du reste dont devait se contenter le commun des mortels. L'achat d'Alahtum (XXVU3) avait, entre autres, l'intérÃde pourvoir en vin le palais. Cependant un effort avait étfait localement, du côt de Terqa, pour créeune production locale. On se reportera pour cela h la contribution de B. Li., Flor. Mar. [1], p. 107-1 13. Ã
Les ckrkales sont une production fondamentale de la Mésopotamiproprement dite. La rkgion de Mari n'étaicependant mêm i d'en fournir suffisamment pour les besoins locaux. pas ? Yahdun-Lîavait essayk d'augmenter les terres imgukes en crkant (ou restaurant?) le grand canal d'amont de Terqa, l'ISîm Yahdun.Lîm La production de cette rkgion, jointe h celle de la val-
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lke du Habur infkrieur, devait dks lors suffire. On imagine souvent que le contrôl de la riche plaine de dryfarming de la Haute-Djkzirk ktait une nkcessitk vitale pour les rois de Mari. Elle expliquerait leur constance h y affirmer leur prksence. De toutes les façonsces menéeguem2res vers la Haute-DjkzirÃne peuvent êtr constatkes qu'h partir de Yahdun-Lîet tout ce qui rel2ve du IIIe millénair n'est que pure reconstruction et spkculations. Or, nous ne constatons pas qu'on parle jamais dans les textes de Mari d'aller chercher du grain dans ces hautes régionet (242) doit êtr rkinterprktà (cf. ci-dessous). Cela ne tient pas uniquement au fait que les textes palatiaux ne documentent pas la constitution des stocks du palais ou des provinces (cf. M *L'organisation de l'espace ... p. 104, n. 199) car nous constatons plutô des ordres de faire porter du grain depuis le royaume vers les garnisons mariotes qui occupent l'Ida-Maras. Sous Yahdun-Lîml'affrontement entre Mari et Samsî-Addn'entraînpas le pillage du grain des campagnes de Subat-~nlilmais simplement leur incendie : on voulait affamer l'adversaire mais on n'avait pas besoin d'emmener son grain aux Bords-de-l'Euphrate. Les efforts pour se procurer du grain sont la marque d'année exceptionnelles de famine, tout particuli2rement la conskquence de guerres ininterrompues ou de catastrophes atmosphkriques. (213) et (222) sont lh pour montrer l'aspect N h o n t e u x ~qui pouvait s'attacher h de telles recherches. L'Ida-Maras n'est pas plus h l'abri de tels malheurs et nous avons la preuve que deux ans de suite les moissons furent dkvorkes par les sauterelles. Les textes les plus nets du dossier de la pknurie en grains restent toujours (230) et (858), mêm si leur genre les a fait classer dans < L e commerce à ou dans à Les rapports internationaux È La régio d'amont de Mari et Terqa ne devait pas êtr trè excédentaire C'est h Imâret de faço plus gknéraledans le Nord-Ouest (Yamhad) que le grain est cherchéOn verra l'exposà de B. L. dans XXVIl2, p. 5 16-519. Les offres faites par le roi de KurdâHammu-rabi, montrent à l'kvidence que le sud du Sindjar étaiten revanche, une régiotrè rospèr et tr2s productive en grains. (222) montre que le ubartum, en génkraldonc la partie est de la Haute-Djkzirk, est comprise comme la grande rkgion prospère C'est d'ailleurs en ré fkrence au Subartum que l'on juge de la bontk d'une terre ; cf. (43) : ; C e pays est comme le Subartum. Le terrain labourable (y) est abondant. Ce ne sont cependant pas des contréeque Mari È
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contrôlaide la faço la plus directe: les rois locaux traitaient en fait avec leur à frhre à mariote sur un pied d'6gdit6. Si on laisse de cÔt le Subartum, qui 6tait loin et avec qui les rapports furent surtout conflictuels, d'un point de vue 6conomique, les grandes monarchies du Sud-Sindjar sont trhs sollicitkes comme zones de pâ turages ou de passage surtout pour les troupeaux bensim'alites (en provenance du Nord-Ouest) et comme lieux d'approvisionnement de sel. La r6gion du royaume de Mari concern6e par les 6changes 6conomiques avec le Numhà semble avant tout Qattunân On m6ditera surtout XXVII 65 : 25 sq. montrant la rivalit6 6conomique de la province de Qattunâ et de KurdâEn revanche la compl6mentarit6 6conomique entre Mari et Kurdà semble aléa toire : les offres de livrer du grain de la part de Hammu-rabi furent shchement d6clin6es par Zimfi-Lîm Dis à Mukannisum : ainsi parle R i P 7 à ® - ~ a ton ~ a nami. ~) Avant mon départje t'avais rkclamk de l'huile parfumke pour mon voyage et tu m'avais fait cette répons: à Fais-moi porter un haDrum^ que je te donne de l'huile parfumke pour ton voyage. à Voilà ce que tu m'avais rkpondu. Or, étan donnk le nombre de soucisc) que tu as eus il cause du voyage du roi, tu ne me l'as pas donnée Maintenant voilà que je t'envoie un haDrumd). Si tu es vraiment un frkre pour moi et si tu es mon ami,fais-moi porter pour mon voyage de l'huile parfumke et ne me la refuse pas! a) Cf. (67) n. a). b) Il s'agit manifestement d'un contenant. 0 . R., dans son édi tion, traduit à (r6cipient)-/iatru ÈEn fait, le terme est attest6 dans ) des obXXIV 213 : 9 comme 6tant en cuir (2 k u 5 h a - a ~ - r uderrikre jets en m6tal et avant un pu-fi-in-nu, lequel est kgdement en cuir (sorte de ceinture). On rapprochera donc ce terme de celui qui est attest6 A Alalakh m6dio-babylonienne. Al. T. 434 : 4 mentionne 2 ha-fur-ru Sa 1-gis. Le fait que soit en cuir ce contenant A huile montre qu'il s'agissait plutô de parfum que d'une r6serve alimentaire, laquelle &ait conservédans des cruches. c) Cf. (61) n. b), pour NZQ-IV (a) à avoir des soucis È d) Le texte porte exactement ha-AB-ru-am ob AB n'est qu'un AD incomplet, au vu de la 1. 8.
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Dis à mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Sîn-têr ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyk un message au sujet d'huile de uni^^^^). Je n'en ai pas il ma disposition, aussi n'en ai-je pas envoyÃchez mon Seigneur. Dks que j'ai pris connaissance de la tablette de mon Seigneur, j'ai envoyà un message au pays d'Alep. On va m'en apporter et j'en ferai porter chez mon Seigneur. a) La correction a d6jh kt6 vue par W. von Soden, Or 23, p. 208. Tunip 6tait une ville importante du Yamhad, dans la régiode l'Oronte, lieu de culture d'oliviers. On retrouve naturellement mention de cette ville dans le dossier qui concerne à L'affaire d'Alahtum È XXVV3.
221 [XVIII 141 Dis à Mukannisum : ainsi parle ton Seigneur. Fais-moi vite porter 5 litres d'huile au genévriemais il ne faudrait point que tu me fasses porter cette huile avec le bois qu'elle contient. Prockde à l'épuratiodu bois qu'elle comporte, lÃmêm oà tu es, et fais-moi parvenir une préparatiopure de 5 litres d'huilea). Qu'on ne tarde pas! a) La prkparation consistait donc A faire mac6rer un bois odorant dans de l'huile. Il faut 6purer la d6coction pour que la quantit6 soit rkellement de 5 litres.
Dis à Mukanniium : ainsi (parle) Rip'î-Dagan ton frkre. Au sujet de ce qui (me) manque et que je t'ai demandédisant : e II faut que l'on me donne 1 cruche d'huile au cèdre 1 cruche d'huile parfumée2 outres, 2 ceintures Ètu m'as dit : a Qu'on (les) prenne! à 40.L. 5 (et 7) : &-ium uni-pi-rim (11b-ni-pi-tum).
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Voilh que maintenant je t'ai envoyà ~ i à ® r à ® - ~Donnea.rîm lui ce qui me manque et que je t'ai réclamà sans le refuser, comme preuve, en l'occurrence, de notre confraternité a) à Mon-Roc est-vraiment-haut È oh ~ à » r udoit représente une divinité
223 [XViII 371 Dis h MukanniSum : ainsi parle Rip'î-Dagan ton frkre. Depuis que nous avons quittà Mari, je n'ai toujours pas d'assurancesa) concernant notre déparen expéditionb) Maintenant, je dois tout à fait agir dans la perspective41 du dépar de l'expéditioroyale. Si tu es un véritable fr&repour moi et si tu es mon ami, il ne faut pas que mon fr&rec)me refuse - 1 litre d'huile parfumée - 1 sac de cuir^, - 1 outre et 1 paire de souliers, ce qui me manque pour ce voyage. a) Qi'âpu au permansif avec un accusatif signifie à Avoir des informations dires à (cf. CAD Q, p. 94b). 0. R. (citÃsans plus, CAD Q p. 95a) comprenait Je n'ai étpourvu de rien È b) L'expression alâk-n harranim a étcomprise en parallkle A alâ lwrran sarrim; elle comporte donc la déterminatiopar un pronom personnel suffixe (-ni) d'un étaconstruit. Cette faço de dire n'est pas akkadienne mais non sans parallkle A Mari dont la langue connaîéventuellemenla suffixation de l'étaconstruit par -ina. c) Pour cette alternance Ire et 3e personnes du sg., cf. ci-dessus. d) Cf. ci-dessus la mention du haDrun1 : le gusdnum pouvait servir A contenir l'huile.
Dis h mon Seigneur : ainsi parle ISkur-saga, ton serviteur. Mon Seigneur m'a écriceci : a Tant que je ne t'aurai pas43 envoyà les prud'hommesa), il ne faut pas que les raisins soient cueillis! à A présentle moment de cueillir le raisin vient d'arriver et il va tourner au raisin secb). Que mon Seigneur m'envoie les prud'hommes afin qu'on puisse cueillir le raisin. Bibliographie : éditpar B. Li., dans Flor. Mar. [Il, p. 112. Note : ce texte date de l'époquéponymalet représentsans doute la gestion des intérê personnels de Yasmah-Addu, A 5ubatEnlil ou Ekallâtum a) Le rôl des prud'hommes est d'estimer la récoltet de constater les pertes éventuelles b) Le terme munziqutn, à raisin sec È n'étaipas encore attestà avant l'époqumoyenne.
225 [M.5316] Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Yakrub-El vont bien. La ville de Terqa et le district, çva. Autre chose : au sujet de la taillea) de la vigne, objet de la lettre de mon Seigneur, avant mêm que la tablette de mon Seigneur ne me parvienne, j'avais (commencà h) tailler cette vigne. A présentvoici que j'ai fait charger sur une barque 6 fagotsb) représentanla taille de la vigne et on les a expédià en aval. Or, il ne faudrait pas que, parce que cette taille a eu du retard, mon Seigneur se mette en col&recontre moi. (Depuis) 12 jours, (il y a) vent du sud. C'est pour cela que la taille de cette vigne a eu du retard. Bibliographie: éditpar B. Li., dans Flor. Mar. [Il, p. 108. a) Le terme utilisét a r n ~ i k t u m , est nouveau. Cette
41. L. 9 : kaskai lugal ma-di*-[ii a-qa-al}. 42. L. 10 : h m - m a i-na ki--fimetc.
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43. L. 7 : lire [h a-tu-ru-datn,
purification^ de la vigne a ét comprise comme une sorte d'kmondage ou de taille. ; cf. kurullum, XXVI/l, p. b) Le terme kurulldtuin (çjonché 561, n. b) est aussi nouveau dans un tel emploi. Il a étcompris comme le produit de la taille. Peut-étrs'agissait-il de produire des boutures ou d'envoyer au roi ce qui a kt6 coup6 pour qu'il constate qu'il fallait bien les couper. Mêm attitude d'esprit en ce qui concerne la palme coupke au gurummarum ; cf. (187).
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Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yâwi-Ilaton serviteur. Au sujet du v i d 4 des gens de Nagabbinum, mon Seigneur m'a écride le faire transporter. J'ai fait porter 10 m e s ) de vin h mon Seigneur. Or, une fois que j'eus fait porter ce vin chez mon seigneur^, m'est arrivÃun serviteur de l'échanson Je l'ai expédih sâmuma)disant : à Tout le vin que Sâmu te livrera, reçois-l et mets-le sous scelléchez les gens de Nagabbinum. En attendant ton arrivéeeh bien, je pourvoierai les gens de b o i ~ s o n ~D ) ~ ~ . Mon Seigneur en est informé Note: la tablette prksente beaucoup de fautes de la part du scribe ancien. Elle est il attribuer il l'kpoque de Yasmah-Addu et émande l'intendant de Subat-~nlil. a) Sâmu pourrait êtr l'intendant de Nagabbinum ou encore le roi ou le scheich de ce lieu. On signalera cependant qu'une ville de Sâmu ktait un gros producteur de vin dont Carkémisse faisait l'exportatrice ; cf. XXVI 536, n. e). Il pourrait s'agir ici de la mêm rkalitk (lire sdmûmçl'homm de Sâmu È?) Sâmu devrait dks lors êtr cherchédans le Tûr-Abdî il l'est et non au nord de Carkkmish ; cf. (469) n. i). b) Pour cette nouvelle interprktation, cf. D. Ch., NABU 93/57.
45. L. 10-11 : à if-tu ka-ru-*-a[m]*,iu-tu a-nu se-er be-li-iu i-S: Voilà c e q u e naguhre j'exposai e n présenc d e m o n Seigneur. J e n'aurais certes pas d à donner un tel avis à mon seigneurd) puisqu'il n'a pas envoyà d e messager à c e sujet chez Yarîm-LAm E n réalità il faut que mon Seigneur réfléchis et écrive n : à Cela fait deux ans completse) que, ces termes à Yarîm-Là d u fait des hostilités^le grain d e mon pays ne fait pas l'objet d'une moisson d e paix e t le grain, dans mon pays, est devenu trè rares^). M o n Seigneur doit absolument écrired'une faço ou d'une autre, d e la sorte. Il est trè probable qu'à un moment ou un autre Yarîm-LÃs ' e n prendra à mon Seigneur e n c e s Ã
49. L. 9-10: 6-lu-ma i-nu ri-il[-si-im ir-ro-r/iil*-is*-mu, à be-lf ku-ll$-$udam 6-ul i-le-ril*. 50. L. 25 : d-ul i-jf-id à fe-uin i-nu n~a-t[i-;]a if-[flu-[~&*-&fl.
t e r m e s s 1 : à S'il est vrai q u e c e qu'on recueille dans les champsh) est devenu trhs rare dans ton pays, pourquoi ne m'astu pas écrit52i)à Puisse mon Seigneur (n')avoir (que) c e sujet d e plainte à son encontre))! Bibliographie : kditk par G. D. dans, La Voix de l'opposition en MésopotamieA. F. kd., p. 183-186. Note: puisqu'il s'agit d'une lettre de Sammêtar le document ne saurait êtr postkrieur A ZL 5' (cf. XXVIII, p. 577-578). D'un autre côtk la mention des deux annkes pleines doit faire allusion plutô aux troubles benjaminites qu'A la guerre avec ESnunna, en ZL 3' et ZL 4'. C'est le moment oà justement Sammêta est premier ministre et apte A conseiller Zimrî-LÃsur des questions de politique extérieureLe fait que la lettre ait étenvoyéau roi pourrait indiquer, en outre, que Sammêta est dkjA malade et retirk A Zurubbân La lettre daterait donc du dkbut de ZL 5'. a) TusSa fonctionne A Mari comme un irréelIl s'agit ici d'un irréedu passéSans doute le roi de Mari avait-il demandà A ses conseillers comment expliquer la demande d'aide financikre et Sammêta en avait appelà A la dignitk nationale. Pour la à honte qu'il pouvait y avoir A demander du grain, A un moment de grande pénuri (prockdk qui pouvait êtr senti comme de la mendicitk), cf. ci-dessous (222), comm. b. à crue È est le moment oh l'eau se met A monter : b) Le ~nîlum elle emporte avec elle les récoltequi sont les plus proches des bords du fleuve. Le rihjum est la destruction apportépar les intempkries: soit orage violent (rihis Addu), soit skcheresse (rihij samas). c) II faut garder ici au verbe le sens d'çaccompli ses dksirs È Au propre, Zi~nrî-Là n'a plus les moyens de conduire la politique qu'il s'ktait proposée d) J'ai interprktécomme G. D., la forme comme venant de hasâsu (II), à donner un avis È h--as-sf-sli. La suite du texte nous invite A voir ici l'expression d'un regret (irrkel du passk). Ce dernier serait exprimà par le subjonctif de Ã
51. L. 29: [ u - d u - [ r l a nki-a-am ~ a-iw be-lf-iui*-ru*-ab-bu-ut* (sic). 52. L. 31-32 : i-n[a 11;-[i]6-bima-ri-ka if-fa-di*-td, a-mal rniil*-lniml* [lm-af-pa-a]r*-rruml*.
l'accompli. Pîqaten revanche, indique ici une certitude: Il est certain que je n'aurais pas dà donner cet avis ... à e) L'expression 1 4 2 mu doit êtr lue ffmÃSanâti "ina, analogue & u4 30-kam iti, à un mois de 30 joursn, soit 6 un mois plein n. f) Le texte comporte nikurâtum1. 11, et nukurâtum1. 23. g) G. D. avait lu is-Sa-qi-it et propos6 une dérivatio& partir d'un verbe faqdtum analogue & l'hkbreu SQT, à cesser, se reposer È dont il rapprochait un akkadien satâqumNi ce sens, ni l'exemple, n'ont kt6 repris dans AHw ou CAD. Il s'agit en fait d'une forme IV de fadûdum Le sens qui convient est celui que CAD 511, p. 30b enregistre comme a to be delayed, in short supply È Mis & part les emplois de la langue de l'astronomie, kzdadum avec le sens d'a êtr rare, manquer à ne se trouve qu'au permansif ou dans un emploi cappadocien ( H U C A 40-41 49 L29-579 : 18) oà une interprétatiopar une forme N est tout & fait possible. Cependant plutô que de le d6river de l'akkadien h d à ¢ d u K tirer Èje prkfkrerais y voir un autre fadadunt (cf. h6breu S D D niph. à êtr pi116 È) variante du sadâdu à razzier È Les emplois cappadociens pourraient êtr argotiques (KIl y a eu une v6ritable razzia sur tel produit È soit à il n'y en a plus È) Ici les deux sens à êtr rare È à faire l'objet de pillage à se rejoignent. h) Je suis G. D.dans sa restauration de liqtum. Il ne peut s'agir cependant de glanes à comme le propose CAD L, p. 207a, 6tant donn6 qu'il s'agit de la moisson du royaume. Le substantif liqtum doit avoir ici le sens à ce qui a kt6 rassemblà à ; cf. l'emploi de laqtum pour d6signer la taxe sur les B6douins. i) La lecture et la traduction de G. D., en ce qui concerne la 1. 32, sont & abandonner. Il n'est nullement question ici de Hammu-rabi de Babylone. On n6gligera donc sa note, Opp. p. 188, n. 19, & propos d'une d6fense exprim6e par 16 + pr6t6rit. j) L'expression eli NP nemettam rafiîest bien connue pour signifier c avoir un motif de plainte contre NP* et il faut la retrouver ici. J'ai donc interprêt lirsià comme comportant un subjonctif d'insistance. Que faire du suffixe -su7 Si l'on ne corrige pas le texte, la seule 6ventualit6 est d'y retrouver le roi d'Alep : Sammêtarsûque Yarîm-LÃfera bon accueil & la demande de son gendre, pense que la seule chose à d6sagr6able à qu'il pourrait dire c'est qu'on a bien tard6 & en appeler & lui. Le souhait de Sammêta revient & dire Puisse vos rapports rester toujours aussi bons n!
Dis à mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Iskur-zikalarnaa), ton serviteur. M o n Seigneur m'a fait porter une tablette pour Sum.~u-lîter il propos d e burrdmb). Il etait parti ;j'ai ouvert cette tablette et e n ai pris connaissance. M o n Seigneur peut e n v o y e r prendre53c) l e burrûmobjet d e s a lettre. Qu'ils viennent ici à KaranÃpour que je puisse livrer l e burrûmobjet d e la lettre de mon Seigneur. Note: liSkur-zi-kalama et 5iIrn.s~-lîte gkrent donc les intérêde Yasmah-Addu Karanâ soit qu'ils soient ses intendants, soit qu'ils dirigent l'administration de la ville. a) Ce nom sum6rien (à Le-dieu-de-l'Orage est-la-vie-du-pays È est typique de l'onomastique des scribes de la haute administration. b) Il s'agit d'une sorte de c6r6ale. c'est-&-dire un c) J'ai interpr6t6 à ma-hi-ri à comme mahîri(m) infinitif de la forme PARIS et non PARAS, comme on en a quelques attestations : cf. ci-dessus, (200) n. f), et XXVII1, p. 196 et n. 1. Moins vraisemblablement, on interprêter mâhirÃà § d e gens qui doivent prendre È Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yâwi-Ilaton serviteur. A u sujet d u sieura) ~ à ¢ r - ~ s sujet t a r ~d e~l a lettre d e mon Seigneur, cela fait 3 jours qu'il est parti pour les villages, e n disant ; à Il m e faut aller gagner l'endroit o à s e trouve mon bien et acheter d u grain pour m a maison. à A l'heure actuelle, le jour o b il m'arrivera, je veux bien le faire conduire chez mon Seigneur. Note : ce texte fait partie de la correspondance de Yâwi-Ilal'intendant des domaines de Yasmah-Addu & Subat-~nlil. a) Pour cette interprktation, cf. NABU 87/12 et 87/52. Cette fa-
LE SEL
ço de s'exprimer (lu devant NP) est désormaitrè bien documentéà Mari.
233 [IV 181 Dis h AddÃ: ainsi parle Yasmah-Addu, ton fils. Au sujet de ce que ~ a r à ® m - ~avait d d dit.. u ~ . , il a apportà x ugâ de grain pour le terme fixÃ; le 20 courant du mois de
kinûnum.. (Texte lacunaire)
.,. à 5 ou 10 reprises.. . Dis à mon Seigneur, ainsi parle ISkur-lu-til, ton serviteur. Mon Seigneur m'avait &rit ceci : a J'ai besoin de bitumea). Écriaux gouverneurs qui te sont limitrophes et fais-moi porter tout le bitume qu'ils te porteront. :: Voilh ce que mon Seigneur m ' a &rit. (...)
Je viens d'écrire.. Ils vont faire la tournéet tout ce qu'ils apporteront, des serviteurs h moi l'apporteront chez mon Seigneur. Bibliographie : publiÃpar P. V., MARI 6, p. 560-561. a) P. V. remarque que ce texte est sans doute il rapprocher de (118) oà Samsî-Addinforme son fils de l'ordre donnà il Iskur-lutil de renvoyer de Subat-$amas il Tuttul des charpentiers pour construire des bateaux. Ce bitume vient des régionau nord de Carkémishcf. M. Lurton Burke, Syria 41, 1964, p. 76.
Le sel, pour êtr un produit de base fondamental, n'apparaî pourtant que trè rarement dans les textes mésopotamiensil l'étonnemende beaucoup. En ce qui concerne Mari, au moins, cela venait du recours il un idéogrammparticulier qui n'avait pas pu êtr identifié Depuis que l'on a réalisqu'il Mari, [âbtun= MUNx (U+DIM ou U.DIMX$E,cf. MARI 5, p. 201, ainsi que la note de F. J., NABU 89/75), ses exemples sont mieux attestéscf. M. G., Flor. Mar. In. Le sel apparaîcomme un produit important, dont l'exploitalion est étroitemensupervisépar l'gtat, ainsi que cela s'est souvent passà dans l'histoire. X 160 documente les salines de Saba'a, sur la rive droite de l'Euphrate, pas trop loin de Mari. Elles portent il l'époqule nom d'a endroit creusÃà (Hattâ: il s'agit donc de techniques d'extraction du sel par puits inondés Les salines sont mentionnéeencore dans la régiodu SudSindjar (230), dans un endroit oh de tout temps on a vu les nomades venir chercher du sel pour l'élevagde leurs troupeaux. Il s'agit de la zone d'évaporatio des oueds qui descendent du Sindjar. Il y a aussi des salines dans le royaume d'Ilân-sûrd'aprè des textes inéditsIl n'est donc pas étonnanque Yamsûmun des principaux représentantdes intérê du roi de Mari dans la régio (cf. XXVU2, p. 46 sq.), ait eu comme titre wakil mehrim (cf. XXVII 86). On sait désormaien effet que mehru17t représentun systèm de retenue d'eau pour constituer des salines par évaporationcf. MARI 6, p. 629-634 oà (235) avait le grand intérà de montrer la technique de récoltdu sel par évaporatiod'une saline créà artificiellement, dans la régiodu Habur (on ajoutera au commentaire que j'avais fourni dans MARI 6, la note brèv de D. T. Potts, A note on Red Salt È dans NABU 901129). Le roi de Mari devait donc, en tant que suzerain du royaume d'Ilân-sûrexercer un contrôl de l'exploitation du sel de ces régionsvoire s'en êtr fait concé der la ferme, ce qui devait intéresseau plus haut chef les nomades bensim'alites dont il étaile protecteur.
235 [A.3344] Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) teur.
amm mû-&tara)ton servi-
La ville va bien. Les gardes d e la ville sont renforcéesL a digue-de-retenueb) v a bien e t il y a du sel-rouge qui est apparu. Il y a 1 0 0 h 200 Bédouinqui (sont lh) pour (se procurer) du sels6 (et) descendent au fleuve ; constamment il y e n a un qui arrive et un qui part. 1 0 hdsit-arumc) sont descendues et se sont instal16esd) e n amont e t e n aval d e l a ville, sur les berges du Habur e t l e produit obtenu par lavage pour e n faire commercee) (en) a étdiminuà (d'autant)^. Alors on') s'est mis m e dire c e qui suit : à Depuis que le sel-rouge est apparu, les Bédouinse sont mis à descendre sur les bords du Habur et, toi, tu restes h ne rien faire! à Voici c e q u e j e leur ai r6pondu : à Sans l'aval d e m o n Seigneur, que pourrais-je faire? J e suis un mort vivanth). >> Voilà c e que j e leur ai répondu Il sera fait selon l'avis d e mon Seigneur. Bibliographie : MARI 6, p. 629-63 1. a) à L' Ancttre-est-trks-grand à = Hammû-yatar b) Le tnehrum étaiconnu par un lexique qui l'équivalaià sikrum f a [nârim= K fermeture de fleuve>. D'aprks ses épithkte lexicales, il étaifait en bois ou en roseaux. c) Au propre la structure désignl'enclos oà l'on parque les moutons ; ici il ne peut s'agir que des animaux qui vivent dans une telle structure, selon une dérivatio trks couramment employé(&tuin = N pays à et K gens È ; cf. K *Nomades.. . È d) Pour sakûnumà s'installer È à ne pas considérecomme une variante K dialectale à de Sakir1urn, cf. XXVI 5 19 n. d). e) L'expression évoquerainaturellement le Sihti hai-rani qui se trouve à Suse dans la clause de contrats commerciaux, mais c'est en fait le terme fihfum, bien attestà d'ailleurs à Mari, et qui signifie K razzia È ce qui ne paraîpas convenir pour le texte édit ci-dessus. Il faut donc envisager un terme, dérivnon point de 5ahâW 1 à agresser à (AHw : angreifen) mais de Sahâtu IVICahâ~u IV (AHw : abspiilen). Quand le sel est obtenu, il est nécessairde le raffiner. Voici comment R . J. Forbes, Studies in Ancient Technology, III, p. 172-173 présentle processus: 56. L. 6 : Écri : U+DIM.
V e a u rouge" [c'est-à -dir la solution saline à laquelle la dé composition des bactérieou autres (agents végétau donne une teinte rougeâtr (le ''satnum" paléobabylonien)ayant étamené dans des bassins de taille bien plus réduitoà s'effectue la cristallisation, accroîson poids spécifiqude 1.21 à 1.25, au moment oïle sel commence à déposerLorsque les trémie(hoppers) commencent à granuler (corn), la solution est alors amenévers les bassins de cristallisation (bitterns), oïil faut enlever les sulfates et les sels de calcium (tout particulikrement dans le cas de sel obtenu par fosses ou de saumure provenant de puits). Les sulfates sont décomposÃpar des bactérieanaérobieet se combinent avec n'importe quel composà ferreux pour former une boue noire argileuse mêlà d'hydrate de sulphure d e fer. Lorsqu'elle est exposéà l'air, cette boue donne un sulphure d'hydrogèn de mauvaise odeur et c'est pourquoi dans de nombreuses langues les mots pour "sel" et "puanteur" sont apparenté étymologiquementLe "saumurier" n'a plus qu'à "récolterson sel avec des pelles plates (shovels) sans toucher à cette bouillie (slush) aussi noire que l'encre de seiche. C'est ce qu'on appelle la "purification par récolte(harvesting). Les sels de calcium peuvent êtr enlevépar la clarification. Dans certaines vieilles recettes comme celle d'Agricola, cela est réalisen ajoutant une partie de sang à 1500 parties de saumure et de la bikre forte pour hâte la cristallisation de telles impuretés(. ..) Au moment oïle poids spécifiqude la saumure dans les salines (salterns) s'élkvde 1.25 à 1.27, le se1 fin ou des sortes plus grossikres cristallisent et sont enlevéavec des pelles plates. La solution mèr est alors transféreaux bassins de cristallisation (bitterns) oà le sel brut et les seules qualitéqui conviennent au marinage, etc., peuvent êtr produits. Comme cette solution mkre contient à peu prks tous les sels de magnésiu lesquels sont trks amers, le produit final (et mêm ceux des étapeprécédent quelquefois) doivent êtr purifié par le procéd du lessivage (leaching). Le se1 perd alors la plupart des sels de magnésiu; par exemple, par exposition du tas de sel à la pluie, le goûamer disparaîpresque complktement et l'hygrométri (hygroscopy) est diminuée à Le fihtum désignedks lors, le résultadu K lessivage^. Cette qualità particulikrement épurÃest la seule qui soit commercialisable. Celui qui est spécialistd'une telle opératioest normalement appelÃà Mari le Sa sihtim comme on le voit par IX 24 i 3 1. Le terme avait 6tà traduit (sans conviction) par M. B. comme à le raz-
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zié(? (cf. encore CAD 512, p. 419a!). Celui qui obtient du sel laiconsommation ?i partir du siîmuou de l'amânu brut propre ? trouve de faço naturelle sa place aprhs les meuniers (?ê'inumet avant la boulanghre (êpitiim) Forbes (ibid., p. 173) cite une recette de Caton qui a le mkrite de montrer que les Anciens pouvaient acquéridu sel brut et en pratiquer le raffinage chez eux. Cette recette dire i comment a laver le sel brut : ce dernier est enfermà consiste ? dans un petit sac suspendu dans une amphore emplie d'eau pure. On remplit le sac au fur et ?i mesure que le sel se dissout. Lorsque l'eau est venue ? saturation i et est testécomme telle par la flottation d'un Å“uf la solution est mise ? évaporatio i lente. On peut imaginer le Sa Sihtim accomplissant au moins ce genre de travail, sinon des tâche plus compliquéesCe terme tihturn se retrouve sans doute ?i Ras-Shamra oh la version ougaritique de Hh (cf. MSL 10, 45, 209) parle des a meules ? Sihtun~ i È Il s'agit du concassage des blocs de sel. L'exemplaire de Ras-Shamra met en équivalencSihtu avec dans Hh aprhs nll'expression sumérienn: ni-HAR-gud (énumé HAR-ra = ni-be-ri-e, cità CAD Nl2. p. 148a). Dans AHw, p. 1209b, S.V. Sehlibtu II. W. von Soden a traduit a sac ou corbeille contenant de l'engrais pour les animaux à (Mastfuttersack od -korb). Son ardésignla ticle comprend en fait plusieurs mots : a "^sipeau dont on dépouill( ~ H T l'animal ) au moment de son équar rissage. Le sens est évidenpour YOS 6 137: 9 oh, a r2s mention de l'égorgemen(ik-ki-su) de l'animal, on énumhr^tih[urn et uzu-hA. La meilleure traduction en françai serait donc ; dépouille È en opposition ? maSkum i à peau tanné È Le terme est d'ailleurs désormaienregistrà comme Sibtu B = à peau (hide) par CAD $12, p. 415a. Les exemples nets de Sihtu signifiant fourrage pour bovins proviennent de son équivalenc?i ni-HAR-gud, dans des listes lexicales. Il faut entendre par 12 le fourrage destinà ?i l'animal mis ?i l'engrais, auquel une ration de sel a étajoutéeOn comprend donc pourquoi namridtum (a engraissage È est mis par un lexique en équivalencavec t i m bîti= fourrage salà que l'on donne à la maison (lors de la stabulation) à ; dans cette expression, a à est une forme courte pour a à gu4 È Cf. désormaisdans CAD 512, p. 41 8, Sibtu C = à une sorte de fourrage B. f) Le verbe hurrujum 1112 indique normalement la diminution d'un profit ou d'un revenu ?i Mari. g) La population du coin. h) En l'absence de directives royales, le fonctionnaire, tout viÃ
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vant qu'il soit, est aussi incapable d'agir qu'un mort. Ce genre de flagorneries est tr&s fréquendans les lettres de courtisans. Dis h mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Bûnû-ESta ton serviteur. A u sujet des âned e bâtmon Seigneur m'a écritdisant : a Fais-moi porter h KaranB 100 hontê d e sel57 depuis ~ a s i l à ¢ n u mà ~Voilh ) le message d e mon Seigneur. L a troupe qui est avec moi^, c e sont des rkservistes d u régimenroyal. S'ils font bien partie d e l'arméeils sont (en revanche) exemptéd ' e ~ ~ k d i t i o nQuel ~ ~ ~est ) . celui qui se privera des services d e son âneE n conformità avec le message d e mon Seigneur, j'ai envoyà des message(r)s h l'intkrieur d u pays et o n n'a pas trouvk un seul âneC'est avec l'armke qu'ils sont employésIl n'y a plus d u tout d'ân de bât Autre chose : ceux qui se trouvent h l'intérieud u pays, avec le statut d e rkservistes d u rkgiment royal, le Roi a instaurk e n due forme d e ne pas les recruter. Bibliographie : cf. MARI 5, p. 199-205. a) Pour NaSilânumcf. MARI 5, p. 201. Il s'agit du centre oà se trouvent les salines du Sud-Sindjar, soit la régiodu haut Wadi Ajîj mot: i a Ils sont inexistants (non pris en compte) b) En mot ? pour une expédition Cette notation permet de conclure qu'il y avait des gens qui étaienà mobilisables sur place uniquement. Sans doute faut-il comprendre qu'ils étaienplus des à vétéra que des à supplétifÈ Leur statut devait tenir compte de leurs annéede service et de leur âgePour cet emploi de lafium, a non en service È cf. V 22 : 17. On voit, d'autre part, que la notion de harrânu (kaskal) pouvait êtr aussi bien civile que militaire. LA, elle demande la mobilisation des moyens de transports particuliers pour effectuer le Ã
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57. L. 7 : ... 1 me-ut anSe mun, (U+DIM). 58. L. 12 : fa-bu-um [Sa if-fi-ia]. 59. L. 15 : u-nu kaskai lu-f~f-fu-[fifd.
RESSOURCES NATURELLES ET CONSTITUTION DES STOCKS
portage d'une matièr premièr rkclamépour des besoins palatiaux. Ce sens de à transport effectuà par des civils est banal lorsqu'il s'agit de détermineles activitéd'une caravane commerciale. Le kisir Sarrim devait, d'autre part, reprksenter un corps d'klite, jouissant par lh m2me de plusieurs privilègesainsi que le montre d'ailleurs la fin de la lettre. Ã
LES PRODUITS TINCTORIAUX Pour les produits tinctoriaux, h la fois pour le cuir et les tissus, on consultera les synthèsektablies dans XXI, p. 376-379 et XXIII, p. 142-144 et 152-153.
237 [XnI 431 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yasîm-SÛmton serviteur. Nous passons notre temps à dépensede l'argent pour acheter alun noir ou blanc étandonnÃla consommation qu'en fait le palaisa). Aujourd'hui, puisque mon Seigneur se trouve h Hanat, il faudrait qu'il donne comme instructions que soldats régulierslb)gens de la garde personnelle ou porte-chaise d6pendants d e ~ e ~ apportent t h l'alun ~ blanc ~ ou noir ainsi que le bitume dont a besoin le palais61c). Il faudrait que mon Seigneur donne des instructions détail léeh ce propos. Note : étandonnÃla mention qui est faite du voyage de Zimrî-Là h Hanat, la lettre a étkcrite au mois vii de ZL 6' (cf. XXVIII, p. 151, n. 91). a) En mot h mot : à pour les diminutions (des stocks) du palais. n Le mictum n'est pas toujours le à défici n , comme on le 60. L. 15 : &lu-ina
[a* [nu-bal-lim* Sa me-ep-te-iiii.
61. L. 17-18 : .. . a-nu lii-te-eh-tirno. -[rli. La tablette porte en fait ma!-aZ-HU*, net! Ce n'est pas un RI abîmk Le MA en revanche est malvenu. b) Pour Bî Kappâncf. XXVII, p. 7.
246 [II 891 !
Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Ikrub-El vont bien. La ville de Terqa et le district, çva. Autre chose : le jour oÃj'ai fait porter cette tablette de moi chez mon Seigneur, j'ai.. . aux stocks du palais, en bitume et asphalte80. [5 1. trks incrustkes, non nettoyables.]
(2 1. + 2 1. manquent.)
Lorsque tu auras fait faire ces 2...78, tu m'auras rendu le mêm service que si tu les avais fait faire pour moi-même Il faut qu'on donne ses instmctions h Kibrî-Eftaen ta pré
77. L. 18 : lu-qf-Su*an-ni-ranz la an-ni-tam.
79. L. 6'-7' : 1ki-ib-ri-e[S4!*-rayi.nu-[u]/I-ri-kali-w-<el*/-[ru^*.
78. L. 00 : i-nu-ma r21 x-x-[O ~ul-nu-ri.
80. L. 10: a-nu* ba*-[Si]-if*é-kal-lims\a*
e[si]r?* k[u]*-u\u*-ri-inq.
CHAPITRE V
VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
LA CORRESPONDANCE ENTRE ROIS On s'attendrait h trouver dans les archives royales de Mari une importante collection de lettres royales, kchanges kpistolaires de Zimrî-LÃavec les autres souverains du Proche-Orient pendant les 14 ans de son rkgne. En fait il n'en est rien (cf. à *L'organisation de l'espace ... È p. 45, n. 23). Ce que nous avons encore h notre disposition n'est surtout constituk que par les kchanges kpistolaires avec les princes de la Haute-Djkzirk et certains du SudSindjar. Lorsque les Babyloniens ont occupéle palais royal de Mari, ils ont dà examiner les archives diplomatiques et en expé dier une partie chez eux. C'ktait en effet l'occasion ou jamais pour Hammu-rabi de savoir enfin ce que tel ou tel avait kcrit h Zimrî-LÃpendant cette pkriode si troublke qui venait de se terminer par la chute de trois des principales royautks amomtes, Larsa, ESnunna et Mari, mais aussi de faqon gknkrale quels kchanges diplomatiques Mari avait pu avoir avec les grandes capitales de l'kpoque; c'ktait le moment aussi de récupkretout ce que depuis Babylone on avait promis ou dit h Mari, dans d dgqments oà plus d'une fois Hammu-rabi avait dà êtr aux ab%s.f"Ce- n'est en tout cas que de cette f a ~ o nque l'on peut expliquer l'absence totale de lettres en provenance d'Alep, de Qatna, de Carkkmish ( h une exception prks), de Larsa, d'ESnunna, d'Ekallâtu ou de Suse et surtout de Babylone, alors que nous sa-
vons que ses rapports diplomatiques avaient ét fr6quents et constants avec Mari. Imaginer un autre lieu de conservation pour les archives diplomatiques concernant les grandes puissances est certes possible, mais pour l'heure une conjecture gratuite. En ce qui concerne la Haute-Dj6zii-6, lire ce qu'avaient 6crit les princes de l'Ida-Maras &ait beaucoup moins important, d'autant plus que, pour la plupart, ces princes avaient subi un sort tragique et que les archives de Mari gardaient les lettres de défuntsLes tablettes de ces petits princes (au rkgne bref et d'importance locale) forment donc l'essentiel de la correspondance royale que doit édi ter J.-R. K. (XXVIII). On a déjla connaissance complèt de deux lots particuliers de correspondance, l'un concernant Igme-Addu, prince d'un jour d'ASnakkum (cf. D. Ch., MARI 7, p. 165-171), l'autre Huzirîtantô prince de Huzzikanum, tantô exilà (M. G., Flor. Mar. II, p. 235-272). En revanche, il n'en étaipas de mêm pour les princes du Sindjar et si nous poss6dons certaines lettres d'un Bûnû-Estou d'un Qarnî-Lî depuis longtemps d6céd6sil nous manque toute la correspondance avec des rois comme Atamrum d'Andarig, Hammu-rabi de Kurdâetc. Les missives de Himdiya d'Andarig. pour la plupart, semblent antérieureh sa prise de pouvoir&st donc vraisemblable que our une part trks importante, les lettres s_Erovenance du Sinsijar ou du ~ b a r t u m I X G s s a i e n à ¯ b e a à ¼ c ~ Ja chancellerie bab Ionienne. Les seules exceptions h a constatation g6néralqui vient d'êtr faite s'expliquent ais6ment : ce sont des documents du règn de Yasmah-Addu, ou des textes qui datent des tout d6buts du rkgne, comme (249) qui est d'avant l'alliance de Zimrî-LÃavec Yarîm Lîm donc sans doute d'avant son mariage avec 5iptu, ou la grande (281). Cette dernikre aussi est des lettre d'Ibâ1-pi-E h Zimrî-Lî tout débutet a kt6 retrouvke fracasséeElle a certainement connu ce sort dks l'Antiquit6 et n'&ait pas jug6e digne de plus d'intkrêt
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Ce que fit Hanimu-rabi h Mari, Zimrî-LÃle prati ua lui aussi, â € ¢nâ€, - insi. des ailleurs. Les archives de Mari, elles-mêmes hébergea documents qui ne leur étaienpas primitivement destin&. Mais. outre la correspondance d6tourn6e à (cf. p. 626), on trouve aussi l e e m e n t s envoy6s h des autoritélocales et c m u n i ~ u & h l ' a u t o r i t à © ~ à § p comme o u les senneflis de fid^IitQlLiaisaieni aa. . . Melanges P. Garelli, p. 28 sq.). C'est le -u-rab1 de Babylone, luimême demandant des nouvelles de Zimrî-LÃaux grands serviteurs de ce dernier. Ã
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La pr6sence de lettres fameuses, comme celles de Yarîm-LÃh Yaiûb-Yaha (251) ou d'AmÛt-pi-E h Igme-Dagan (256), pose un tout autre problkme. Elles ne rentrent h premikre vue dans aucune des cat6gories évoqu6eci-dessus, mêm si certains ont cru, pour la premikre, que la chancellerie mariote avait arrêt un document jug6 offensant pour le frkre de Yasmah-Addu, ou, pour la seconde, qu'il s'agissait d'un faux, amusement scribal. - C'est, en effet, ignorer que les lettres de Mari (contrairement h ce que pensait F. R. Kraus dans Miscellanea Babylonica, p. 138139) avaient une enveloppe qui les prot6geait h la fois contre les dkgradations du voyage mais aussi contre la curiosit6 de ceux entre les mains de qui elles passaient. On n'imagine pas YasmahAddu faisant ouvrir le courrier de son frkre transitant par Mari! - La th6orie qu'il s'agirait d'un texte exemplaire à pour le second est trks suspecte a priori. Il est certainement vrai que de tels textes ont exist6 et aue l'on doit tenir oour telle la oseudocorrespondance royale retrouv6e dans les scriptorium m6sopotamiens du Sud (les Lettres royales n6o-sumkriennes È) mais c'est une faço de voir trks étonnantpour les Bords-de-l'Euphrate, qui ne serait, d'ailleurs, envisageable que si la monarchie mariote &ait elle-mêm concernée Je c r i donc que ces documents doivent êtr consid6ré comme des duplicata envoyépour information, non des origiaux. La correspondance de Samsî-Addcomporte plusieurs de ces copies de lettres h des rois étrangerstransmises h Mari pour que Yasmah-Addu puisse intervenir d'une faço ou d'une autre. La lettre d'Iihî-Adda pu êtr une copie envoyédepuis Ekallâtu pour que Yasmah-Addu s'entremette auprks de son beau-pkre, mais IShî-Adda pu aussi vouloir donner le maximum de publicit6 h sa colkre. L'invective contre YaSûb-Yahaden revanche, arrive h un moment oh le Yamhad et Mari sont 6troitement alliéet envoient leurs troupes pour soutenir Babylone contre l'clam. Dê et Diniktum qui devaient êtr effrayéepar la puissance 6lamite et avoir la tentation de se montrer dociles envers l'empereur d'Elam étaiendonc menac6es d'une expkdition vengeresse. Mari devait obligatoirement êtr mise au courant. Ã
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Certains documents qui survivent cach6s dans la masse des archives mariotes renseignent de faço trks intéressantsur certains usages diplomatiques de l'6poque. Ainsi (247) illustre-t-il un phknomkne bien attestà d6sormais : c'est une lettre circulaire. On en a retrouv6 en effet une copie en tous points semblable adress6e h deux autres princes et que J.-R. K. doit 6diter (XXVIII 148).
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VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
Zimrî-LÃfaisait savoir h plusieurs chefs indûmeninstallks dans des villes de l'Ida-Maras qu'il leur fallait décampepour que le souverain lkgitime se rkinstalle et qu'il se chargerait de leur trouver un nouveau lieu oh s'ktablir. En l'occurrence, Ti$-Ulme partit s'installer h MardamânNous ne savons pas cependant quelle fut la ville qu'il kvacua. Nous possédonencoreune lettre circulaire (XXVIII 181) envoyé par l'empereur d'Elam aux -ni-funz 5 [nz]a*-[llu*iA-ina-as-pi-i. 1 1 . L. 41-42 : u-na-ku lu-i fil-la-ut-[ka-ma],ut-ta lu-i fil-ici-ti i-l[u*-mn].
VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
de Zimrî-LÃet vraisemblablement aussi de Yarîm-Lî Cela indique le tout d6but du r5gne, lorsque le royaume de HauteM6sopotamie r6siste dans sa partie orientale, sur les Bords-duTigre. La lettre daterait d5s lors de ZL nOl.On ne peut donc consid6rer que l'affrontement entre le Yamhad et le Zalmaqum dont parle le d6but de la lettre soit celui que l'on constate fin ZL 8'. Il s'agit d'un autre, passager, du d6but du règne Ces a fr5res de Zimrî-Là qui sont A ses fronti5res doivent dè lors êtr les princes de l'Ida-Mar@, but des premi5res campagnes de Zimrî-Lî On retrouve ailleurs (Flor. Mar. II, p. 188) le souvenir que Yahdun-Lî s'&ait attach6 les çP5re de l'IdaMaras par des cadeaux du mêm genre. Il faut tourner son énergi contre le seul Igme-Dagan. a) Selon une suggestion de D. Ch., il s'agirait d'AdÛna-Addu sur lequel revient la fin de la lettre. Pour ce personnage tr5s important du d6but du r5gne, peut-êtr distinguer de celui que l'on voit documentà au moment de l'invasion élamitecf. la lettre de Bannum, A.1098, cit6e dans Flor. Mar. II, p. 188. Il semble avoir joui aux tout d6buts du r5gne d'une position centrale dans l'IdaMar% aux cÔt6 des a P5res È b) Le texte est sans doute A corriger en su-nu {TI). c) Le sens de r u b b à » est plutô celui d ' à § à © d u q uque e d'a 6lever A une dignitÃÈ Ces gens non nomméavec lesquels y a des probl5mes pourraient donc êtr les princes du Zalmaqum qui retrouvent leur trôn apr5s la chute du royaume de HauteM6sopotamie. d) NP tr5s rare; iZ-Bi-la peut êtr une 6criture par sandhi de a (H)isib-Ila (cf. [Hlisib-Addu -> Isbaddu) ; sinon, cf. A P N , p. 256. e) Pour le sens de anummûmcf. (252) n. b). Cela voudrait dire a ces gens qui sont tes voisins È f) Pour ce verbe s u p p ~ j m à , séduir È a entraîne A un acte r6pr6hensible È cf. MélangeP. Garelli, 20, n. 17. g) En mot mot à La Tienne est grande È Le féminiest ici employ6 avec sa valeur bien connue de neutre. a La tienne signifie a ton parti È a ta position È etc. Pour l'adjectif possessif, Ire sg., cf. MARI 5, p. 188 : ku-wu, gagn6 par collation dans V 5 : 16, lettre de Cark6mish. Pour cette formation de f6minin en -Ûtum cf. MARI 5, p. 180, n. 29 oh ku-nu-tu-um = kunu'âtu (lettre depuis SubatEnlil). Le conseil est de multiplier les ~ à » b u l t u envers les rois voisins.
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h) Sanîta ne signifie pas toujours qu'on passe A un autre sujet, mais peut indiquer le d6veloppement du mêm sujet. Certains textes s'en servent mêm pour chaque mouvement de phrase, en lieu et place de u . Ce doit êtr le cas ici. Sinon, on traduira: a Donne toutes pierres pr6cieuses qu'il faudra. On attendrait cependant na4-hi pour une telle expression. A la i) Le texte d6crit ici une situation offensive ou défensive premi5re fait r6f6rence la notion de tillatum, a troupes alli6es D, celles qui viennent a s'adjoindre une arm6e principale. A la seconde se rapporte la notion de feu qui s'allume, pour signaler qu'une invasion a lieu. Ã
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Dis à Hamrnu-rabi : ainsi parle Zimrî-LAm ton frkre. Au sujet de la venue chez toi de l'arméyamhadéemeobjet de tes multiples lettres, moi-même m'étanmontrà . eux et je me suis montrà trks pressant. Lorsque cette armée. cette armée s'approchera de.. . , les forces militaires.. . plus que.. . Ils résideronx jours à Mari. A moi-mêm et13.. . (Lacune.)
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... parmi les serviteurs existants.. . me sont arrivédepuis chez Atamrum. Atamrum m'avait envoyà le message suivant : a Au sujet que s'en revienne la troupe guti qui étaipour Subat-Enlil, objet de ta lettre, nous avons des projets pour cette troupeb). Accomplissons rapidement l'action mêm que nous proposions de faire. Une fois que nous l'aurons faite, nous disposerons de 5000 hommes, qui constitueront la garnison d e Subat-Enlil et cette arméecne doit pas nous échapper à voilhd) le message d9Atamrum.Par ailleurs mes serviteurs qui résidenchez Atamrum ou Harnrnu-rabi m'ont envoyà celui-ci : a Atamrum et Hammu-rabi, le roi de Kurdâont 12. L. 3-5 : [ut-fun1 sa-bi-i]m*lu iu-um*-liu-di*-itn u-na se-ri-ka u-luki*-im*, [tu u - t a - n a - u p * - p u - r u - U I Ia-na-ku L a-si-ir-mu sa*-b\_u*-um] rtu*-!;l*,[O O O O]-ta-amtu-nu-ti à a-s"-i-iri-nu-mu ,YU*-bu*-u[in†au]*-!;*. 13. L. 7 : [ai x-kam i-no mu-riki]~iS*-5u-hu* a-iu-Si-im rul* [.. . ] .
VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
beaucoup de plaisir à envoyer rapidement de la troupe à l'en>> contre d71Sme-~a~an". Bibliographie : publit5 par Ch.-F. J., à Lettres de Mari IV È RA 42, 1948, p. 75-78, n012 (B.615). Note : c'est la seule lettre que nous ayons conservke de Zimrî-Là A Hammu-rabi de Babylone. Il s'agit de la prkparation de la campagne de Larsa. a) Pour le verbe esêrum çfair pression sur quelqu'un È cf. (592) n. a). b) En mot A mot : à Nous avons agencÃquelque chose pour cette troupe. II s'agit de s'en servir pour constituer la garnison de subat-~nlil. c) Apparemment, la troupe guti. d) Remarquer l'emploi trè rare A Mari (A la différencdes lettres d'Iraq) de ki'â au lieu de annîtam Ã
ton frère Dis à Ya~tlb-Yahada): ainsi parle Yarîm-Lî Que &unaS enquêt sur ta cause et la mienne et (nous) donne son verdictb)! Moi, je suis pour toi comme un P8re et un frèr et, toi, tu es pour moi comme un m6chant et un ennemi! Quelle est la reconnaissance pour avoir sauvÃla ville de Babylone par les armes d7Addu et de Y a r à ® m - ~ à et ®avoir m rendu le souffle à ton pays et à toi-même N'eussent et6 Addu
14. L. 1'-12' : x x [O] ri-nu lu-tur-mes iu i-ba-su-il [ . . . ] (2') ii-tu mu-luur u-tuni-ri-im ik-Su-du-~[im*](3') 'a-tmn-rum ki-a-um iS-pu-ra-am uni-nia 5[u*-i-ma] (4')aS-ium fa-bi-im qi-fi-i-im Su a-nu f u - b ~ - a i - ~ ~ ~ - < ~ f L > ~ k i lui*-lis*-fliul*-[ri-im] (5') fa tu-US-pu-ra-ummi-im-mu u-na su-bi-ini Su-a-tu ni-ik-s[ii*-ur] (6) ne-pi-sa-am-ma f a a-nu e-pi-Si-Su pa-nu-ni Sa-ak-nu ur*Ili*-ii* i* ni*-pu*-[w (7') i*-nu*-mu ne-pi-Sa-am Sa-a-tu {m\-te*-ep*-su* lu*-k* 5* li*-im* sa*-bu*-unl* (8') [s]a i-na SU-ba-at-'^en-lflhwu-&-bu i-nu qa-ti-ni*sa*-bu*-um* [su-il (9') [il-ul i-il-lu-ku ki-u-mi 1u-tam-ru~nii-pura-'am^* (10') [ù ir-mes-ia Su nu-lia-ar u-tam-ri-im à lia-mu-ru-hi wu*ai*-bu* (1 1') [ki-a-am] iS*-pu*-ru*-fniml* um-ma-ru^-mia-tam-runi à luimu-ru-hi lugal Su k ~ r * - d u (12') * ~ ~ [ai-Sum sa-hi-ini u-na plu*-ni if-me-^dugan ru-ru-di-im mu-di-if lu-[du-il.
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et Yarîm-Lî la ville de ~ à ªeiltr ét l vann6ed), comme si elle n'étaique paillee). Cela fait 15 ans qu'on ne la verrait plus et tu n'aurais pu agir envers moi comme tu l'as fait^! AssurémentSîn-gâmi le roi de Diniktum, tout comme toi, ne me paie jamais qu'en inimitiéet embarras^. Or,c'est 500 vaisseaux que j'avais amarréau quai de Diniktum et cela fait 12 ans que je ne manque pas de faire du bienh) à son pays et à lui-mêmeAujourd'hui, toi, tout comme lui^, tu ne paies jamais qu'en inimitiéet embarras. Je te l'ai jurà par Addu, dieu de ma ville, et Sîn dieu de ma têtei: qu'il en soit fait de moi si je rentre chez moi^ avant d'avoir an6anti ton pays et toi-même En r6alitkk), j'arriverai au tout d6but du printemps et je m'installerai1) à ta grand porte. Je te ferai voir les armes puissantesm) d7Adduet de Yarîm-Lî Bibliographie : a i t 6 par G. D., Syria 33, 1956, p. 63-69 (Recueil G. D., p. 182-184). Pour une étudstylistique importante, cf. J . Sasson, Miscellanea Babylonica, p. 237-255. La signification historique du document a kt6 ktudike par D. Ch. et moi-mêm dans CC La prise du pouvoir.. . È MARI 4, p. 309-310 et n. 78. a) Pour l'explication de ce NP, cf. G. D., ibid., p. 66, n. 1 : à l'unique-est-revenu. II n'est pas sûcependant que Yahad soit un nom divin; il peut simplement dksigner l'enfant premier-nà qui est mort. Dans les autres occurrences, il est une kpithèt divine attributive. b) Le verbe ahâzu III est employk absolument pour d h a m SGhuzum. c) Cette faço de parler de soi A la troisièm personne est un tic d'expression propre A l'occident; cf. (306) n. a). d) La skquence na-Si-ip-ta-ma-ana t5tÃcomprise comme un ventif du permansif ? l'irrkel i [naSip(a)tam-inan]. Cela suppose un genre fkminin pour âlumà ville È lequel est effectivement attestk dans les textes d'El Amama (cf. VAB II 147 : 62). e) Le terme de comparaison est postposÃau verbe, de mêm que, A la 1. 27 les noms divins suivent et non pas prkcèdentatnzâkkum Ã
15. L. 16 : u - h (LAM) di-i& ;:-ru mu 15-kam na-Si-ip-ta-m-un. 16. L. 24-25 : mu 12-km m[a]-a-sfi à Sa-ru fi-&l-ah-bi, i-nu-an-lia art*-tju ki-ma Sa-tu-nia se-re-tim.
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
f) On attend plutô annîtaque k i ' d n ~qui devrait signifier en bon usage : à Tu ne m'aurais pas traità comme tu t'apprête h le faire. à g) Le terme pariktum désignce que l'on met au travers de la route de quelqu'un pour le gêner h) Plutô qu'une lecture zi-fa-ap-pi d'un verbe fapûnà rapproy voir la conjucher de l'hébreTPff = à choyer à (G. D.), je préfè gaison emphatique en -7 de ti'dbuin. i) Pour la distinction du dieu poliade et du dieu personnel, cf. les remarques de D. Ch., MélangeJ.-R. K., p. 75. j) On a ici l'emploi militaire de pafdrurn, à quitter sa position È à dkcrocher È à faire retraite È k) Inanna aprks l'irréesignifie à en réalitÈanalogue à nun dà en grec. 1) Le passage est difficile. La tablette porte bien la lecture de G. D., a p - p u - a s - s d - a h . Un verbe pasâhu rappelle l'hébre PS' u marcher, s'avancer È En hébreule verbe désignle Pass-over, la marche terrible de Dieu. Cependant, dans XIV 103 : 21', on trouve : i-il-la-kain-ma i[p-plu-6s-si*-ha*-[am], avec une vocalisation en (1). Je préférera donc plutô dans le présencontexte (surtout h cause de ina) lire appassah, napalsuhum signifiant A Mari prendre une posture assise sur le sol Èet non à se rouler par terre à ou à se prosterner à comme en akkadien ; cf. XXViI1, p. 344345. m) G. D. traduit à les armes amkres Èce qui est effectivement le sens akkadien de marrum. Je préférera cependant traduire désor mais par u victorieuses à car on attend ici dannûtu et la racine MRR a le sens (dérivé d'à êtr puissant à en ouest-sémitiqu; cf. MARI 7, p. 53-54.
( 2 5 2 ) est un u p i c u m pour nos archives, lettre du roi de CarkémishYatar-Ami, dont le bref rkgne se place tout à la fin de celui de Zimrî-Lî Il traite d'ordalie. Pour ce dossier, cf. l'élabora tion qui en a étprésentÃdans XXVII1, p. 509-539. Il s'est passà apparemment un problkme grave de frontikre entre Carkémiset Nihriya, une des métropoledu Zalmaqum. Or, il semble que 2 individus de Carkémishnon nommésaient étau courant de ce qui se préparaisans en avertir, comme c'étaileur devoir, leur suzerain. L'accusation portécontre eux a entraînun recours h l'ordalie pour savoir ce qu'il en étairéellementSi Yatar-Addu envoie les gens h Zimrî-Lî c'est parce que ce dernier contrôl la ville de Hît sikge des ordalies (cf. XXVI11, p. 521-522), et qu'il lui
VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
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faut un sauf-conduit de sa part. Nous voyons effectivement Meptû qui exerce l'autorità dans la partie aval du moyen Euphrate réclamedes instructions précisedu roi pour préveni de mauvais déroulementde l'ordalie (cf. XXVI 253 : 15'-18').
Dis h Zi--Lî
: ainsi parle ~ a t a r - A m i a ) ton , fils. Voilh que ces 2 hommes qui se presentent devant toib) sont propos de ceux que j'ai expédieavec ~ a ~ s u . n a - ~ d dAu ~ ). cette affaire d e l a ville d 7 ~ r r à ª tque d l'on a apprise, on a mentionne explicitement ces 2 hommes, e n disant : a Ils avaient parle avec ~ e b i s a ~l e) ,serviteur d e BÛnû.ma-Ad ; ils etaient au courant d e l'affaire. à Voilh donc que je les ai fait conduire à ~ à ®e t fleurs accusateurs, o n les a sous bonne garde ici, e n prison. Il faut qu'un serviteur à toi, d e confiance, les accompagne h Hîavec Napsu.na-Addu. S i ces individus s'en tirent, je ferai brûlepar le feu leurs accusateurs. S i ces individus périssent je ferai don ici d e leurs maisons (et) d e leurs gens à leurs accusateurs@. Que mon Pkre m e renvoie leur affaire, h moih)! Bibliographie : éditpar G. D., à Un cas d'ordalie par le dieu Fleuve Èdans Syrnbolae P. Koschaker II, p. 112- 118 ; Recueil G. D., p. 187-193. ; réédi par J. B. dans Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, 1981, XI, 4, p. 1031, et devenu XXVIII 20. a) Pour cette divinitÃinfernale, cf. NABU 93/59. b) La traduction du démonstratianuininûn n'est pas trks aisée Dans les textes de l'Ouest, c'est plutô annfirn qui renvoie h une affaire déjconnue (cf. d'ailleurs, ici mêm la 1. 6). Je l'ai traduit ici h l'adverbe de lieu de Mari anurnmdnum qui signifie en référen à lh oh tu es È Le sens propre est donc à ces gens qui sont maintenant lh oh tu es B. Dans V 20: 19, le sens du démonstratidoit donc êtr : à ces chevaux qui sont maintenant chez toi. à c) XViI1, p. 162 n'a pas raison d'identifier le chargà de mission de CarkémisNapsî-Addde II 107: 8, mariote, cf. (354) n. a), avec l'actuel Napsu.na-Addu que tout porte h croire un officiel de CarkémishOn ne comprendrait pas que le suffixe -na de 1" pers. de pluriel (APN, p. 235) alterne avec le -Ãsingulier. La sériISubst. + Ã+ ND/ permute morphologiquement avec celle en ISubst. + 11.na +ND/: cf. Samsî-Daga11 Samsu.na-Dagan, Sûmà 11 SÛmÛ.na etc.
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On ne constate pas qu'elles coïncidenchez le mêm individu. d) Une ville d ' Irrid ~ à n'existe sans doute pas. Je préfkry voir la forme absolue (cf. & Mari, le bourg d'Abullât du terme errêtum bien documentà pour désigneun lieu-dit dans les textes mariotes. Les Errêtu y représentenl'endroit oh se trouvaient les vannes d'irrigation du Nahr Dawrî& sa prise sur le Habur. à Errêà est bien attestéenon seulement & Alalah VII, mais depuis l'époqu d'ebla. Ses attestations (sous la forme d ' irrita^) ~ dans les textes hittites (cf. RGTC 6, p. 144) pointent toutes vers l'Euphrate et indiquent une proximità & la fois de Carkémiset de Harrâ (la ville de Nihriya dont est roi BÛnÛ.ma-Add en est d'ailleurs proche), mais avec une localisation qui se trouve clairement sur la rive gauche. Dans les textes médio-assyrienssi Imdi à doit lui êtr assimiléela ville représentl'extrémitouest des monts KaSiyari (le Tûr-'Abdîn dont Tâ'id est l'extrémitorientale. Errê devait donc êtr une ville qui contrôlai un point clef du systkme d'irrigation de la rive gauche de l'Euphrate, & proximità de Carkémish et plutô & flanc de coteau qu'au bord du fleuve, si dans cette région-cétaiadoptéecomme & Mari, la technique d'irrigation par gravità (cf. la définitiodu râkibum à *L'irrigation... È p. 126-127). On comprend que sa position ait représentun enjeu convoité e) Ce NF' Mebisa à est un hapax. On ne peut y ramener me-biSUM à (XVI) car A.4604 en documente l'accusatif me-bi-Sa-am tandis que son féminiest ;>; d) Pour cette particule de phrase id in^ (forme fossiliséde Donne! È comme alik signifie Allons! È) cf. MARI 5 p. 188 et 217. Ã
Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Aplahanda, ton frèreI7 Voilà que je viens de te faire porter d u vin sucrd : bois-en donc! Voilh que je viens d e te faire porter d u pain d e c a r k d m i s h 1 8 : manges-en d o n c l Y! Voilh que je viens d e te faire porter l..., voilh 1 bracelet de main e n fer20a), voilà 1 habit h ourlet, voilh 1 ceinture en c u i r - d u h ~ à » n zEnvoie ~~~) chez m o i tous les messages que tu veux pour n'importe quoi! Moi, h qui pourrais-je montrer de la sollicitudec)? c e r t e s d ) cette maison mienne est tienne! Écris-moitout comme Samsî Addu, m o n P h e , c e qui te fait besoin, afin que je te le fasse porter22! Pourquoi ne m'écris-trien2^? Pourtant mon Pèr habite une ville lointaine et toi tu es près24. . 17. L. 4 : a-hu-ku-a*-ma etc. 18. L. 6 : a-nu-[ulni-ma ninda Sa kuP-ka-mi-is*[hus-tu-bi-la-kum]. 19. L. 7 : à [a•-ku-etc. 20. L. 8 : a-nu-um-nu 1 har Su bar-zilO.
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254 [V 131 Dis ÃYasmah-Addu : ainsi parle Aplahanda, ton frère Voilh que je viens d e te faire porter par l'entremise d'Ab"Addu et de Yâwi-Ila50 jarres de vin, de la qualità que je bois, 50 jarres d e miela), une attache e n lin, multicolore26b), 5 talents de pierre abrasive27c). a) Pour ces envois simultanéde vin et de miel, aux fins de resucrage & la fin du transport, cf. p. 354. b) Corriger en ce sens XXI, p. 419. c) Pour cette pierre dénommÃSammum, identifiédésormai& l'émerou au coryndon, cf. MAR1 2. p. 136, n. 41 et XXIII,p. 449 ; cf., de plus, l'article de W. Heimpel, JCS 40, 1988, p. 195-216.
21. L. 10 : 1 ^ ~ i - ~ a - d à duh-Sh*-a. 22. L. 16-9 : [i-di-in* un-nu-um 6*-[tli* ku*-wu*, [kl-ma] d u t u - ~ - ud~~ hi-ia. W hi-se-eh-fi-ka 5u-up-\r\a-am-ina. l[u*-s\a*-bi-la-kuni.L. 18. à est indicateur d'intiale de phrase
et]. 25. L. 24 : an-ni-tam à an*-ni*-\tani].
23. L. 2 0 : Ã a*-[w]a*-tum*mi-inz-[m]aa[ni]-mi-nim.
26. L. 8 : 1 thg-gada Ili-ri Ja giin*-a [= Su birtniit~].
24. L. 22-23 : l'i a-bi a-[[}a*-atm*ru-qa-am],wu-Ji-ib à a[t*-ta qd-er-bd-
27. L. I O : pa-a*-li-Su.
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Tu m'as écriau sujet du musicien qu'Aplahanda t'a ré claméAlors quoi, tu vas lui en donner sur tes musiciens a ~ t a l à »Tous ~ ) tes musiciens aftalà sont splendidesb). Il ne faut pas s'en skPare+). D'un autre côtÃen ce qui concerne la musicienne qu'il t'a réclamé vois s'il y a une femme.. .^), donne-la-lui. contre D'autre part, tu m'as kcrit au sujet de la razzia opérà le Pays par l'homme d'ESnunna, qu'il avait pillk (NG). E h bien, il a pillà de la mêm faço sur (le territoire de) (NG) et (celui de) RâpiqumAssurkment ils ont commis lh une grosse faute. Tant qu'ils n'auront pas subi une razzia en règle n'y aura-t-il pas sans cesse ces Discute avec Tarîm Sakim et Lâ'EmPrescris aux commandos d'intervention de dkclencher les opérationmilitairesf) afin qu'on leur pille h fonde) leur terroir. Alors, au moment de la moisson, plus tard, ceux qui sont (pour l'heure) en paix avec eux, ce sera pour ainsi direh) une main qui s'abattra sur euxi). Ils vont descendre aux bords de l'Euphrate et, au moment oh ils feront boire leurs moutons dans les enclos réservé le jour mêmeils subiront une razzia en règlek) dans XXV113, Bibliographie: cf. XXVI/l, p. 547, n. 35 ; réédi ; Musique A Mari ;. a) 11 s'agit d'une sorte de musiciens. Le terme a étdécalqu mécaniquemenen sumériedans la grande sérilexicale LU = amêl (cf. MSL XII, p. 136 : 243, par kg-ta-l~,ce qui ne signifie rien (à hors-du-bâtimen + homme ; cf. la formation fémininmunus6s-ta-lk ibid., p. 124: 23). 11 ne faut donc sans doute pas chercher une étymologisumkrienne A ce terme ( C A D ,412, p. 473a; E, p. 377a ; A H w , p. 85a [avec doute!]) ; cf. XXVïi3à La musique à Mari È. b) Pour cette épithktnawrum appliquéA des serviteurs, cf. 1. Gelb, Hurrians and Subarians, p. 43, L. Oppenheim, A 0 5 XXX11, 24, E. Speiser, JAOS LXVIII, 12 et Or Aâ 23, p. 235 sq., ainsi que J. Finkelstein, JCS 9, p. 6. c) En mot A mot : à Ils ne sont pas A faire sortir. N Ã
d) Peut-êtr faut-il restaurer à vieille È e) En mot A mot: *N'y aura-t-il pas du butin emmenà en butin? f ) sa-ba-a-am est ici l'infinitif sabû'u = à faire la guerre non le substantif! g) lifjahhi@-5unût: forme A l'emphatique 113. h) kîmest employk ici adverbialement au sens de à quasi i) rummû est abondamment attestÃdésormaiA Mari avec le sens de çreveni à se rendre A ÈLe passage montre A l'évidenc (comme bien d'autres en partie inéditsque le grand moment pour la razzia est celui de la moisson, lorsque la population oh se recrute l'arméest tout entikre aux champs pour faire la récoltet que le grain s'amoncelle en tas. Samsî-Addescompte que la sé vkre punition qu'il va exercer A l'encontre des Esnunnéenmontrera leur faiblesse militaire et incitera ceux qui. pour l'heure. entretiennent de bons rapports avec eux, A faire du butin sur leurs moissons. il Pour cette interprétation cf. NABU 93/59. Le terme y est posà comme purrusûjum Beaucoup d'autres avaient étproposéeauparavant, dont on trouvera la liste ibid. k) Le moment fixà par le roi pour la contre-offensive est celui oh on abreuvera les troupeaux, c'est-A-dire le moment oà tout le monde sera occupÃet oh la garde se relâchera Ã
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256 [V 201 Dis h ISme-Dagan : ainsi parle 1 S h à ® - ~ d dton u ~frère ) Voici une affaire dont on ne devrait pas parler mais, en réa litk, il faut que j'en parle et que je soulage mon cÅ“ur Tu te comportes en roi souverain, toib)! Tu m'as réclamles 2 chevaux que tu voulais et je te les ai fait envoyer. Or c'est 20 mines d'&inc) que, toi, tu m'as fait Tu ne dois certes pas avoir de désisans m'en parler tout uniment! Cependant, tu m'as fait porter lh bien peu d'ktain! Si au moins tu ne me faisais rien porter! J'en atteste le dieu de mon pèree)mêm si^ mon cÅ“u s'en
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VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
fûoffusquk - le prix de ces chevaux maintenant chez toig), chez nous, h Qapa, est de 600 sicles (d'argent), leur valeur voilh que, toi, tu m'as fait porter 20 mines d'étainCelui qui l'apprendra, que dira-t-il? Ne se m ~ ~ u e r a - t -pas i l ~de~ noush)? Cette maison-ci est ta maison. Que manque-t-il dans la tienne? Un f r h e ne donne-t-il pas h un fr2re ce qu'il désire Si au moins tu ne me faisais pas porter d'étainmon cÅ“u n'aurait pas eu h s'offusquer! Ce n'est pas toi le roi souverain! Pourquoi as-tu fait cela? Cette maison-ci est ta maisoni)! Bibliographie : cf. MARI 4, p. 301 et p. 403, n. 119. Note: pour la présencde cette lettre & Isme-Dagan dans les archives du palais mariote, cf. introduction ci-dessus. Le ton de la lettre est trks hachÃ; elle revient sans cesse sur certains thkmes : a) ISme-Dagan a fait un grave affront au roi de d'Aplahanda ; c) un frkre en Carkbmish ; b) ce n'est pas le supérieu revanche doit demander ce dont il a besoin; d) ICme-Dagan pourrait tout avoir gratuitement d'Aplahanda. a) Addu-est-mon-aide à ; cf. APN, p. 215, S.V. Y@. b) Ce passage (et cf. 1. 33) a étle plus souvent compris & contresens. On en a tirà argument que Samsî-Addétaimort et qu'ISme-Dagan lui avait succédà Je persiste, néanmoins& penser que le passage est ironique et que le roi de Qa!na reproche ici & son à frkre à (donc & quelqu'un qui est son égal de se comporter envers lui comme s'il étaison suzerain, ce qui est le sens de Sarrum rabzînlorsque les princes de Mari et d'Ekall2tum l'emploient pour désigneleur pkre. c) On voit apparaîtrici un trait caractéristiqude l'Ouest qui est de faire suivre un idéogrammpar sa monnaie phonbtique. Pour Emârcf. les exemples réunipar J. Huehnergard dans NABU 91/58. d) Il s'agit bien d'une SGbultum, si on l'envisage du point de vue d'ISme-Dagan. Le fait qu'elle ne devienne pas une Sûrubtum ce qu'elle devrait êtr du point de vue d'Khi-Addu, montre que le présenest refusé e) Pour les serments par a S h , cf. K. R. Veenhof, JCS 30, p. 187. Ã
f) On s'attendrait plutô & trouver comme plus bas (1. 32) ulamâ que Summân Il est possible qu'il y ait cependant une surenchkre de l'expression. g) Pour le démonstratianunlrnûrncf. (252), n. b). h) Pour ce sens de [apâlumcf. MARI 4, p. 403, n. 119. Nous ici, comme & la 1. 20, désignles gens de Qatna. i) L'idé& retirer de ces redites véhément est que, quitte & ne pas faire d'affaires, IW-Addu aurait prbféravoir la beautà du geste*, comme on dit, et envoyer un cadeau sans contrepartie comme on en fait & un frkre qui est dans le dénuemenet vous demande de subvenir & ses besoins. L'expression n'est pas sans ambiguïtet ISme-Dagan ne pouvait pas ne pas sentir l'allusion blessante & une éventuellincapacità de sa part & réciproqueun cadeau trop fastueux! Ã
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257 [V 261 Dis h mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Tarîm Sakim, ton serviteur. Des messagers de Qatna sont arrivéh Mari, venant de Qatna : q am mû-êtaYasîm-Dagan ~ u t - ~ à ¢ m igens m ~ ~ ~ ) de Qatna, et ~ i l k à ® - ~ serviteur d d u ~ ~de mon Seigneur, étan avec eux. Ils étaienbellement porteurs31 de leur prksent d'hommagec). Ils aurontd) 2 jours de repos à Mari, puis je les expédierai †va trks bien^). Mari va bien, le pays va bien. a) &rit par sandhi, Hammûtarpour Hammu-yatar. b) M L'homme-du-monument-râmum à Pour cette structure religieuse, trks populaire et bien attestéen onomastique, cf. XXVIl3, Le culte des bétyleÈ c) La tâmartu est, dks l'époquamomte, le présenque l'ambassadeur remet au moment de la premikre entrevue ( n a n n ~ u r t u n ~ ) avec le prince chez qui il est mandaté d) En comprenant inuhhG-ma.
29. L. 10: [ I l mu*-ut*-ru*-mi*-ilç 30. L. 12 : [à n ~ ] i * - i l ~ - k i - ~ l ~ . 3 1 . L. 15 : dam-ql-iS m *-S[u*]-fi*-ma. 32. L. 19 : Su-l[i*-ilm*Sa-lim.
e) Pour cette valeur emphatique de la rkpetition d'une expression, cf. NABU 88/17, [34] et analogues.
Bibliographie : republiÃcomme XXVUI 33. a) Roi de Sudâune des 4 villes du Zdmaqum.
258 [I 541
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton pkre. Fais porter, aprè l'avoir scellÃdans un coffre de voyagea), 3 étoffes2 turbans et 2 vases3-, comme présende ma part, au prince de Qatna, et, comme présende ta part34, mets sous scellés 2 étoffes2 turbans.. . (3 1. disparues.)
260 [XIV761
. sont monté... Qu'il ... un homme. Cela fait 2 mois qu'il est retenu3^. U doit me revenir! Donne à Dagan-zinnu-su, 1 habit de 2e qualitÃet 10 sicles d'argent. Bibliographie : cf. XXI, p. 398, n. 15-18 ; p. 512-513 et n. 24. a) Cette épithkthapax doit êtr corrigke en te-te-li-kam*. rKAM1 et rIMl sont trks proches. On peut y comparer le gi-pisan ta-ut-ta-li-ka* de A.2574 : 16, publie par G. O., Flor. Mar. III. f
Zalmaqum. 259 [II 651
Dis à Zimrî-Là : ainsi parle ~ i b k u . n a - ~ d d uton ~ ) ,frkre. Tu m'as envoyÃle message suivant : à Si, véritablementtu as un désirdis-moi ce que tu désiresque je te le donne. Aujourd'hui, si des habits, des chemises, des ceintures, ... , des chevaux.. . ... Aujourd'hui, je n'ai pas d'autruche. Fais-moi vite porter une belle autruche36.
33. L. 6 : 3 tug 2 bar-si u 2 sa-up*-pi. 34. L. 1 0 : [ù ki-nui su-bu-u\l-ri-kla*. 35. L. 19 : iti 2*-kam ka-\?\-II [...]-nui. 36. L. 11-16 : [. . . ] , [..."]a1i - [ . . . ] ,[i-na-un-il\u ga-[nuilmu^n], i-ul i-fu
Dis à mon Seigneur: ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Le jour oh je fais porter cette tablette de moi chez mon Seigneur, un serviteur de Hammu-rabi, prince de Kurdâm'a fait parvenir à Saggarâtu des tablettes de sarrum-kîma kalî.ma^Constamment.. . (Texte lacunaire.) ... disant : à Porte mes/ses tablettes à Zimrî-Lî N Postérieuremenà cette lettre de moi, j'ai fait porter s e s tablettes chez mon Autre chose: me sont arrivédu Zalmaqum ~ à ¢ l à ® - à Š r samuhela) et Ibâl-pi-Eli3 mon Seigneur. Je leur ai demandà des nouvelles ; voici ce qu'ils m'ont dit : à Les princes du ~ a l m a ~ u disent m ~ ~: "Babylone ~ ) ne m'a nullement obligÃ: je n'ai donnà nulle troupe pour Babylone. C'est pour Zimrî-Là seul que j'ai donnà des troupes." Il n'y a pas de troupe qui ira à Babylone! >: Voilà la nouvelle qu'ils m'ont donnéeJe l'ai écrità mon Seigneur. Us arriveront chez mon Seigneur, postérieuremenà -
1 ga-n[ullinu^n, dam*-qu-am ur-[hi-i"],iu-[bi-laml (fin). /ta-a]m-mu-ra-bi, lu kur-da-i-;[lnki [up37. L. 5-7 : i-Su-bi-l[um plu*-at (mieux que ni-id-/,]a*-ut),Ilugal-ki-[ma-kç-li-n^fla-nu] su-gu-rutimki.
38. L. 14-16 : Izi-im-ri-l[i-iin w - p a - t i - W i a ] ,Su-bi-il i!-[iKJ-afl-na\.wa-Urki pp-pf-iu a~!*-[ni-;ml, u-na se-er be-1i'-ia il-su-a[b*-ba-al-Si-ru-til. 39. L. 22 : . . . lu-me5 z ~ - a l - m a - q a - ~ u * - m a * ~ ~ * .
cette tablette d e moi. a) &rit par sandhi. Pour un essai d'explication A partir de *?rnl, entendou en parallkle avec l'arabe samuha, CC êtr génére È cf. H. B. Huffmon,APN, p. 250. b) Pour cette ZaZmaqayG-ma^1, avec antépositiodu -ma au de déterminatigéographiquecf. MARI 5, p. 217. Il faut comprendre, non pas à les Zalmaquéenà (M. B.), le discours convenant plus A un roi qu'A un particulier, mais *les (4) de 4 villes, princes du Z. È ce pays représentanla confédérati Harrâ et Nihriya en étanles deux capitales les plus importantes. C'est sans doute le discours de chacun des princes confédér qui est ainsi rapportéchacun des N sujets à de Zimrî-L"ayant pu êtr mandatà dans une cour différente Ã
LES VOYAGES ROYAUX Les rois quittent fréquemmenleur capitale. Si on laisse de côt la nécessitde conduire des opérationmilitaires au débuou A la fin de son rkgne, Zimrî-LÃa étassez souvent en déplacemen pendant les périodede paix. Nous connaissons ainsi de lui 2 voyages de grande ampleur: l'un en ZL 7' l'a conduit jusqu'à Huilâdans le nord-est de la Haute-Djézirà lieu d'ob il envoya un ex-voto au dieu de KummÃ; l'autre, connu dans le détaigrâc aux travaux de P. V. (XXUI et UF 18), lui fit rencontrer son beau-pkre A la fin de ZL 8', sur le moyen Euphrate supérieurpour Yarîm-Là l'accompagner dans un vaste péripljusqu'A Ugarit. Nous ne connaissons pas préciséme les motivations de ces déplacements qui se sont accompagnéde beaucoup de contacts, de divertissements et, naturellement, de dévotionsmais ils devaient comporter une bonne part de ce que nous appellerions aujourd'hui le à tourisme à et on peut soupçonneque, quelles qu'en fussent les motivations, il s'agissait aussi de voir du pays et de bouger. Les fils de Hammu-rabi de Babylone entreprirent, eux aussi, de voyager pour connaîtrles contréeoccidentales, en partie dans un but d'information et de pklerinage aux contréed'oà étaienvenus leurs ancêtre ; cf. XXVI 375 et le commentaire de D. Ch., ou B. Li., N Des princes de Babylone A Mari È Flor. Mar. I I , p. 221-234.
Le but de certains déplacementd'autres rois sont encore clairement perceptibles : princes étrangerqui viennent solliciter aide et assistance auprks de Zimrî-Lî quitte A se reconnaîtrses vassaux. Nous voyons, au tout débudu rkgne de Zimrî-Lî SimahilânÃde retour de Babylone ob il avait dà se réfugiesuite A l'annexion de Kurdà par le royaume de Haute-Mésopotamiepasser par Mari avant de rejoindre sa capitale (981) ainsi qu'un autre roi de KurdâHammu-rabi, arriver aux Bords-de-l'Euphrate (270) pour y solliciter de l'aide, en l'an ZL IO', au débude la grande offensive d'ISme-Dagan. Il avait étprécé par la venue de Qarnî-Lî roi d'Andarig (277). De mêm (262) parle de l'arrivéimminente d' Asqur-Addu de Karanâ Mêm motivation de déplacemende la part des vassaux qui viennent se faire légitimepar le roi de Mari, une fois choisis par leurs sujets (274), (275). Des textes inéditmontrent que ces visites n'étaienpas de simple courtoisie mais d'une nécessitabsolue pour faire reconnaîtrson rang par ses voisins. On voit SOUvent le roi de Mari exiger de telles visites. Il est sûroutre l'importance politique que revêtaien ces rencontres, que plus d'un roi a étaussi motivà par le déside faire ses dévotionA Dagan de Terqa. Cela est clair pour les rois du Zalmaqum, Sibku.na-Addu ou Bûnû.ma-Ad (279), ainsi que pour celui de Zurrà (278). Beaucoup d'autres exemples ont étré unis dans XXVIl3, au chapitre afférentLe culte de Dagan de Terqa étaitrè populaire A l'époqueet pas seulement auprks des Benjaminites, comme on peut l'inféredu fait que le larsée Kudur-Mabuk lui fit un ex-voto (cf. C. Wilcke, à Kudurmabuk in Terqa È dans les MélangeJ.-R. K., p. 179-181). En revanche, l'invitation faite A Amut-pi-El de Qatna de venir A Mari (XXVI 25) pour la grande fêt d'Eitar, semble avoir étdécliné tout comme au rkgne précéden Iihî-Addn'avait pas donnà suite A un projet de venir aux Bords-de-l'Euphrate (261). Un motif particulier de déplacementqui montre le double aspect religieux et politique de telles visites, reste évidemmen l'obligation pour les rois vassaux de Haute-Djézird'assister aux fête d'Eitar de Dê (Dêrîtum C'est le moment ob la monarchie de Mari se célkbrdans le culte de ses ancêtre et toute absence est comptécomme une marque de tiédeudans le dévouemenque l'on doit A son suzerain. Le roi de Mari exigeait de ses vassaux d'y êtr personnellement présentet ses représentantlocaux muitipliaient les pressions et les admonestations solennelles dans ce
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sens, ce qui ne faisait souvent pas le bonheur de princes dont l'absence fragilisait beaucoup le pouvoir et qui cherchaient ?à s'assurer le concours d'une garnison mariote ou remettaient ?à l'un d'entre eux le soin de coordonner la défenspendant toute la périodcritique ; cf. (263), (265), (273), (274), (276) et textes supplémen taires repris dans XXVIl3 (aLa fêt de DêrîtÈ) Toutes ces arrivéesont naturellement des moments de grandes festivitésdont il faut prévoinon seulement l'étiquett(981) ; (270) et le faste (262) mais aussi les dépensecar ces hauts personnages ne se déplacenpas seuls (271). (272) et comme on ne sait jamais quelle route ils vont en définitivchoisir, il est parfois difficile de savoir oh faire ces préparatif(277). Beaucoup de traces de ces dépensesont restéedans les bordereaux administratifs, ce qui nous donne de précieuseindications pour établila chronologie absolue de ces visites.
Qatna.
i !
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40. L. 6- 14 : m i - i m - m u m 4* l[h*-mes. ..]. d-ul at-ru-[ud-ma\. Ã u-lua-Ili-k[a ib-ii], Ã i[i-tu qu-rd-nirrlk], be-elu[k-ZU d-ul ib-fil, pf-yu-ut M. iu-rl[u*], il-1;-[kam-ml, a-lu-d-Zu h-u[l u ] . 41. L. 2 0 : [ l u - 4 i-il-lu-kum ; pas de place pour [O-11"-ka]!
soit fait remplacer par Bêl-sunu Isar-Lîa l'air de dire au prince que l'affaire étaiprévisiblet qu'il ne faudra pas recommencer. a) Bêl.Sun est, vraisemblablement, le ler ministre d'IShî-Addu roi de Qatna. b) II s'agit d'IShî-Addu
Karang.
1
i Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Isar-Lîm ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyà un message au sujet d'Eh"Addu ; je n'ai nullement envoyà les 4..., aussi n'a-t-il pas bougé Il est vraisemblable qu'il y a eu négligencde ta part, aussi est-ce ~ à ª l . s u nqui u ~ est venu et n'y a-t-il pas eu déplacemen de sab) part40. Pourquoi mon Seigneur l'a-t-il mal pris? Il ne faut pas qu'il il viendra^! montre de négligencune autre fois et assurémen Note: les cassures du texte, surtout à la 1. 6, en rendent la compré hension aléatoireIl semble que mécontenqu'on ne lui ait pas envoyà quatre personnes (serviteurs. chanteurs.. .?), I5hî-Addse
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i
Dis h mon Seigneur : ainsi parle Mukannisum, ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoy6 un message h propos de la venue d9Asqur-Addu, roi de ISaranâ4*me disant : a Asqur-Addu va venir, prends tes dispositions! >> Je viens de mes dispositions, suivant le message que m'a envoyÃmon Seigneur. Mon Seigneur m'a écride lui faire porter 1 sièg h accoudoirs, 1 plateau ouvragé43ben argent ainsi que de la vaisselle de luxe en argent. Sur la tablette que mon Seigneur m'a fait porter, il y avait bien écria vaisselle de luxe en argent à mais ~ ~ ~ à » h - i l l a s s u le n upanetier^^, c) est venu me dire : a Je n'ai reç aucun message concernant de la vaisselle de luxe en argent. En ce qui concerne la vaisselle de luxe en or, elle relèv du service d'~nâku-ilam.ma et se trouve sous scelléà son sceau. On m'a dit : "Il y a 1 coffre contenant de la vaisselle de luxe dans la pi&cee) de ~ a n n u m - b a l u / k à ® m a - ~ ~ t a r ~ ~ ~ ) Mukannisum n'a qu'h l'ouvrir et en faire sortir un coffre contenant la vaisselle de luxe et la vaisselle de luxe-urfdumg)." >>
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J'ai examinÃcette pihce : elle étaiscelléau sceau de mon Seigneur. Par respect, je ne l'ai pas ouverte, je suis al16 trouver ma ~ e i n ete elle ~ ~m'a répond: à Le voyage du roi n'est pas termink. N'ouvre pas cette pihce. Ce doit êtr dame Ma.. . qui fera sortir le coffre contenant la vaisselle de luxe-urîdun~^ et la (re)scellerah). D J'ai, h l'heure actuelle, remis la vaisselle de luxe en argent, la vaisselle de luxe-urîdum le plateau ouvragà d'argent et le sihge h accoudoirs en argent h Napsu.na-~ddu'), Appûh-illass et Ahum, le à barbier È En outre, mon Seigneur m'a beaucoup kcrit au sujet de 2 chanteuses-aitalêtum femmes spécialisé dans l'art du septuple chÅ“ur J'ai donc envoyk chez mon Seigneur des musiciennes-aStalêtunz spkcialiskes dans l'art du septuple J'ai donnÃh sertir les chevilles pour a r m e ~ - k a t a ~ ~ u m ~ ~ ~ ) . En ce qui concerne le marhâSumlqulErês.sum-Mât a fait. il se trouve chez les à barbierss1. , parfait. a) En comprenant a ~ a b a tau b) Ce terme kangifkarakkunz reprksente une table - ou un plateau de table - trks ouvragk. c) Ce NP signifie <En-échange-(c'est)-leur-group È ce qui signifie II vaut A lui seul autant que le groupe des guerriers du clan (illatum). Illatum désignle groupe des jeunes guerriers qui suivent le chef. Mari donne pour comprendre ce NP un parallkle
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trks clair : ap-pu-uh-pu-hu-ur-su-nu(M. 12528a i) = En-échange (c'est)-leur-groupe>>. A p p t ~ hest ici une forme adverbiale qui doit se comprendre comme ana-pûhi-s = En kchange de lui (le nouveau-nk) B. d) Au propre, l'Ãkchanson È mais ce dernier en franqais ne fait que servir A boire, alors que le panetier s'occupait aussi de la vaisselle. e) Bîtzimen mot A mot >. Note: malgrà le parallélismapparent, je considèr ce document comme parlant d'une réalitdiffkrente de celle de XIV 114 qui suit. a) à L'Homme-de-Tell-Abnà à ; cf. NABU 87/78. b) Sans doute 2 notables bensim'alites.
274 [XIV 1141 D i s 2 m o n S e i g n e u r : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. L e jour oh je fais porter cette tablette chez m o n Seigneur, m e sont arrivé2 Saggarâtu Hammu-labâroi d'ASnakkum, et 5 Anciens de KurgiS. Ils arriveront chez mon Seigneur, postérieuremen2 cette tablette. Yatarum le Bédouiet Hammâd e Dê les guident. Note : cette tablette prksente la particularitk de documenter 2 hapax legomena qui kvoquent d'autres occurrences beaucoup mieux connues. Le nouveau nom de roi d'Asnakkum, Hammu-labâ rappelle le bien connu Saddûm-labû(ÃLe Dieu-de-la-Montagneest-mon-lion È de mêm que la ville de Kurgii, inconnue partout ailleurs, n'est pas sans évoquel'habituelle UrkiS! - Hammu-labÛ('a (à L' Ancêtre-est-unlmon-Lio È est un nom relativement rare : dans un document ackphale A.3 12, on fait dire à un roi non nomméà J'ai envoyk A ma place A l'armke Hammulabil, ton serviteur, le prince hkritier (16 dumu-gal), car je suis devenu vieux à ˆ la mêm lettre mentionne par ailleurs le chef de troupes klamito-esnunnken Kadishuhu (lequel occupe Ekallâtu au dkbut de ZL 10') qui doit affronter les Turukkkens. Dans une autre tablette, A.1990, un certain Hammu-labà est dit par Hammî iitamar venir du Yatnhad. - Kurgii, quoiqu'un rapprochement avec Urkii, partie nord du royaume dlASnakkum, semble inévitableest, en revanche, totalement inconnue. Signalons toutefois qu'on a propos6 de trouver une autre attestation d'Urkis sous la forme Kurgis ; cf. B. J. Foster, à A Sargonic Itinerary È dans La Circulation des biens ..., p. 74. Le texte de Foster pourrait cependant mentionner une autre cité Le scribe peut s'êtr trompk dans les deux occurrences.
- L'alternance KurgiS/Urkis n'est cependant pas sans rappeler celle de KaneilNesa et peut s'expliquer par des raisons morphologiques qui nous restent pour l'heure obscures. - D'un autre côtÃle à ha-am-mu-la-bal(MA)-a à mentionnà dans M.7328 (XXV 120 : 16/vii/ZL 12') comme recevant à 2 agrafes d'or de 1 sicle 15 grains à (lire 1. 21 : 2 in-fa-bu-ut kh-gi 1 su 15 se / ki-lh-bi) sans qu'un titre lui soit attribuà peut nous attester le prince hkritier d'ASnakkum et le mêm individu que celui que A.312 qualifie de à fils de roi È Ce Hammu-labû' pouvait venir essayer de se faire reconnaîtrcomme futur roi d'Asnakkum, parce que son p2re étaid2s lors incapable de régne(cf. A.312). L'expression à roi d'Ainakkum >> serait donc une faço rapide de présenteles choses de la part du gouverneur de SaggarâtumLe mieux serait, cependant, de supplée à la 1. 6'. L'embrouillamini de la situation exclut d'identifier sans plus à Hammu-labÃà et à Saddûm-labû Ècomme M. Anbar, MARI 6, p. 657. ASnakkum et Suduhhum. Suduhhum est une des villes de l'Ida-Maras occidental. On trouve ainsi son roi Itûr-Mali mentionnà par XXVII 20, de concert avec les rois d'Asnakkum, de Tarmanni et de Qirdahat.
D i s 2 m o n S e i g n e u r : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. L e jour oh je fais porter cette tablette chez m o n Seigneur, m e sont arrivés6~ l à ® - ~ Ãd 9»Am i n aÃk k»u~m et ~ m à » t - ~ à ® - ~ l de Suduhhum. 2 scheichsbg sont leurs guides ; ils conduisent chacun des bÅ“uf chez mon Seigneur. Ils m'ont dit : à Leurs pays les ont n o m m 6 s ~ rois. ) ~ ~ ,,
Us sont partis pour chez mon Seigneur. a) à Le pays-de-Sûrn(û)-est-mon-DiÈ Le NP est écri i-li-su-lium dans M.15074; il ne comporte pas le terme sûntumà § r a c e ~ comme le pense APN, p. 248. Le pays de SÛm(à (ou à Suhumu È est une rkalit6 géographiqudu Nord-Ouest, peut-êtr le nom du nord du pays d'Asnakkum. Cet homme a exerck un court moment le pouvoir sur ASnakkum et UrkiS ; cf. D. Ch., MARI 7, p. 17 1. Une partie de son harem se retrouve knumkrédans A.1324 iv parmi celui d'A81akkà (a Ili-samuh È ; cf. P. M., à Reines et esclaves È Flor. Mar. II, p. 115-129. b) toute-puissante-est-la-parole-de-Dieu. Pour ce NP fort discutk, voir d'autres propositions dans APN, p. 167, S.V.'MD. c) Pour leqlîtn à se choisir un supérieu È cf. (52) n. d). Les 2 scheichs amknent A Mari les nouveaux rois pour que Zimrî-LÃconfirme leur titre. Ils sont garants de leur lkgitimitk. Les bÅ“uf sont des dons A l'occasion de leur nomination, tout comme un scheich-sugâgum un gouverneur-Sdpifum etc., doit acquitter la sugagûtumla Sâpifûtetc. Le terme Sarrûtu n'est cependant pas attestk dans un tel emploi. Ã
Ã
J'ai envoyÃun message dèl'arrivéde l'annonce. a) L'origine du NP paraî obscure; pourtant, ktant donnk son entourage, il devrait s'agir d'un Skmite. J'analyse donc le NP en = à Reviens-ô-Trks-Haut Pour des im ératifde SÛ en Sûb-~à initiale, cf. Sûb-1l(XVI) ou h-bu-a-bu-UI~ (= fûb-AbumT.82 r. iii) ainsi que les NP en Sûb.na-Pour RYM, à ætr haut È cf. APN, p. 261. Il n'est cependant pas exclu qu'il s'agisse plutô que du à Trks-Haut de l'importante structure religieuse rârnumpour laquelle cf. XXVU3, a Le culte des bktyles È b) La nouvelle lecture i-na la-ka-ni ne peut plus s'interpréte que comme l'indication d'un lieu. Il peut s'agir d'une petite località non autrement connue, le long du Habur, en amont de SaggarâtumElle serait, dks lors, dknommke d'aprks l'animal IakânumCe dernier est considércomme une sorte de mouton par CAD L, p. 45b et document6 uniquement par les textes cappadociens. On peut aussi considkrer que à ina Lakân signifie à chez Lakânu È puisque le terme fonctionne aussi comme un NP, d'aprks BIN 4, 204 : 3 et 7. Ã
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Andarig. ASnakkum et Susâ Susà est, elle aussi, une des villes de l'Ida-Maras. Son roi Sûb Rà est vraisemblablement celui qui, suite A une péripét que nous ne connaissons pas encore, se retrouva gouverneur (?âpi[um de Subat-~nlil,pour le roi d'Andarig, 2 la fin du rkgne de Zimrî Lî; cf. (332), n. b).
276 [XIV 1151 Dis il mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Le jour oh j'ai quittà Terqa, de chez mon Seigneur, j'ai atteint il l'étapdu soir SaggarâtumAu petit matin m'est arrivé l'annonce de l'arrivéde S à » b - ~ et à de Saddûm-labû: à 300 hommes sont avec e u x ; ils sont pour la nuit il ~akânum71b) >;
Pour la situation d'Andarig, une des villes majeures du pikmont sud du Sindjar, A Tell HuwaiS, cf. F. J. Dis il mon Seigneur: ainsi (parle) Kibrî-Daganton serviteur. En ce qui concerne les bateaux de transport (de personnes) que mon Seigneur a envoyéau-devant de Qarnî-Lî le jour oh j'ai fait porter cette tablette de moi chez mon Seigneur, ces bateaux de transport sont arrivéil Terqa. Aprè réflexionje les ai gardéà Terqa, me disant : à Il ne faudrait pas que, si ces bateaux de transport remontent il Saggarâtu et que Qarnî-Là arrive, comme c'est possiblea), au droit de Terqa, il ne se produise de l'embarras et qu'alorsb) mon Seigneur ne s'en irrite. ;, Voilh ma rkflexion. C'est pourquoi, j'ai gardà il ma disposition les bateaux de transport il Terqa. Donc, si Qarnî-LÃar-
rive à Saggarâtummes propres esclaves feront faire la traversé à ces bateaux et tout ira bien. Voilh que maintenant j'ai écrih mon Seigneur. Qu'il m'écrivce qu'il doit en êtr afin que j'exécutses ordres. Bibliographie : rkéditdans XXVU3, à Culte de Dagan de Terqa È a) J'ai interprktk à piqassu à comme piqat + pronom rksomptif. b) L. 20, à &ma* à est-il analogue ?i ûinant
Dis h mon Seigneur: ainsi (parle) Kibrî-Daganton serviteur. Le jour oh j'ai fait porter cette tablette de moi chez mon Seigneur, une troupe d'un millier d'hommes du Zalmaqum, gens de BÛnÛ.ma-Add et Yansib-Addu, leur chef, sont arrivésIls ont traversà au bac de Terqa même L'expéditio campe sur la rive droite. (Lacune.)
Zurrâ
Bibliographie : rékditdans XXVU3,
La ville de Zurrà ktait la capitale du roi Zimrîya bien mentionnà dans les archives de Mari. (353) montre qu'elle ktait dans la mouvance d'Andarig et de son roi Qarnî-Lî tout en entretenant une correspondance particulikre avec Hammu-rabi de Babylone ; cf. (379). Son roi venait de lui-mêm ?i Terqa (278). C'étaidonc une ville autonome. Plusieurs fois mentionnke par Yasîm-E(cf. XXVU2, p. 312 n. d). elle n'est pas sûremen(XXVII, p. 66, n. a) une ville de l'Ida-Maras oriental. Dans XXVII 18, une ambassade conjointe du Tumkkken, du roi de Razamà de Yussan et du roi de Zurrà indique plutô une situation entre le sud-est du Sindjar et le Tigre, ce qui explique que son occupation par Andarig concerne Kurdà et Qattarà (353). C'est plutô une ville du Subartu.
278 [m 441 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et h b - E l vont bien ; la ville de Terqa et le district, çva. Autre chose : Zimrîya roi de Zurrâest arrivà h Terqa, à l'étapdu soir, le jour oh je fais porter cette tablette h mon Seigneur, et il s'est inclinÃdevant Dagan. Bibliographie : rkéditdans XXVIl3,
279 [m 571
Ã
Culte de Dagan de Terqa Ã
Le Zalmaqum. Pour le Zalmaqum, cf. introduction géographiquep. 49.
Ã
Culte de Dagan de Terqa È
ACCORDS DIPLOMATIQUES La conclusion d'accords diplomatiques et leurs modalitks sont maintenant un sujet bien connu pour l'kpoque amorrite. Plusieurs traitks ont kt6 publiks dans les Mélange Stkve, p. 11 1-1 18 et dans les MélangeP. Garelli (D. Ch., p. 139-147 avec Esnunna; F. J., p. 167-174 avec Andarig) auxquels on joindra l'kdition par J. E. du trait6 entre Assur et Ie pays d'Apum, ibid., p. 185-207. Pour une ktude dktailléde ce sujet, cf. la contribution de B. L. ?i Arnurm 2. On trouvera les textes de ces accords repris ci-dessous. Il est kvident cependant que les fragments en assez mauvais étades textes de traitks prkservks ne reprksentent qu'une toute petite partie des accords passks. Les tablettes en ont dà êtr emmenéepar les Babyloniens en mêm temps que la plus grande partie de la correspondance diplomatique (cf. ci-dessus, p. 283 sq). La correspondance garde d'ailleurs le souvenir de beaucoup de traitks et de serments. On se reportera ainsi au regroupement d'attestations que F. J. a pu opérerconcernant Atamrum, dans les MélangeP. Garelli, p. 175. Les lettres ont aussi conservk de faço relativement prkcise le souvenir, non seulement des tractations préliminaireconcernant les termes de l'accord lui-mêm et ses lenteurs inkvitables (280), mais aussi des ckrkmonies q u i prksidaient ?i son accomplissement
VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
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tants et le fait de à toucher sa gorge È le Iipit napijtirn. Cet acte symbolique qui fait rkférench la respiration, signe mêm de la vie, fait allusion h des croyances qui remontent aux origines mksopotamiennes elles-mêmes les textes sumérienindiquant qu'on jure à par la vie È Les rituels d'alliance décritdans (283) et (284), ainsi que les manipulations de (287), montrent la complexitk de ces actes dont le symbolisme n'est pas toujours aussi évidenque ne l'est leur extrêm importance. On se reportera pour ces rituels h l'ktude de D. ..., dans MARI 7, p. 168-170. Ch., à Un souverain éphkmkr D'un autre côtk l'intérÃconsidérablde (287), ainsi sans doute que de (288), est de donner un aperç sur la casuistique religieuse qui sous-tendait les tractations diplomatiques, ainsi que des divergences religieuses importantes qui existaient en la matikre entre les divers centres culturels. Babylone, apparemment, faisait attention au jour oà l'on prêtai serment, dans un souci inspirk par le respect des hkmkrologies, alors qu'h Mari, on avait une vision plus simple, se contentant semble-t-il de prendre les oracles préalablemenh la cérkmoniepour s'assurer l'aval divin. Quelques textes atypiques ont étajoutks h cette section : la lettre fleuve (281) due h Ib21-pî-EII, peut-êtr mutilédks l'Antiquitk, a, bien longtemps avant, un ton analogue h celui des documents que la pkriode moyenne a conservéen provenance de la chancellerie hittite, avec son long rappel des événemen historiques antérieurh la conclusion de l'accord. Mais tout particulikrement, on prendra connaissance de (289) qui montre la colkre de Hammu-rabi de Babylone devant la traîtrisde Zimrî-LÃet qui a conservà les imprkcations religieuses solennelles qu'il lanç contre son allik de vieille date. Maintenant que nous savons qu'il en fut de mêm concernant Rîm-Sà de Larsa (cf. Flor. Mar. [Il, p. 43), nous comprenons mieux h quel point l'idéologi qui soustendait la conclusion des traitks n'étaipas formelle mais pouvait servir h lkgitimer une à guerre sacrke à contre le pécheur Les accords diplomatiques n'étaienjamais, en ce qui concernait leur fond, des rkalitks trks complexes. Ils sanctionnaient gknkralement une alliance offensive-dkfensive contre un tiers, avec comme clause majeure que tout rapport direct avec lui ktait désor mais suspendu et que corollairement il ktait impossible de contracter avec lui une paix skparke. La formulation du projet de traità contre l'filam de Mari et de Babylone en est un bon exemple. (282) illustre d'ailleurs, le respect de tels engagements, Mari
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refusant les offres de pacte séparked'ESnunna et se retranchant derrikre la nécessitd'un accord prkalable avec l'allik yamhadken. De mêm la lettre d'Eh?-Addu, (490), souligne h l'envi que Qatna ne saurait en aucun cas faire une paix skparke. En opposition h ces à petites tablettes à qui se limitent h l'essentiel, le texte (292) avec sa longue knumkration prkalable des dieux garants et ses malkdictions finales, est un excellent exemple, au dkbut du IIe millknaire, de ce style compliquk, énumk ratif du moindre dktail, rkpktitif, qui est la caractkristique la plus kvidente d'un trait6 comme celui que les Assyriens firent prête aux princes mkdes (à Traitéde Ramataya È) Cette phraséologi donne au lecteur actuel une impression de flou, sans qu'il soit toujours bien kvident de comprendre le pourquoi des diffkrentes clauses.
280 [I 371 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton pkre. J'ai pris connaissance de ta tablette que tu m'as fait porter. Voici ce que tu m'écrivai: à Yarîm-Addn'ktant pas proche, je ne suis pas al16 chez mon Seigneur. Maintenant, je résidà QaiwnânEn attendant que mon Seigneur arrive & Subat-~nlil, je suis & sa disposition & Qaiwnân>> Voilà le message que tu m'as fait porter. L'Esnunnken m'a écri& propos de l'accord à conclure72a). Il y a une chose que j'ai suppriméde la tablette de serment par les dieux. J'ai envoyÃ& ESnunna (la nouvelle version). Les gens d'E5numa font de l'obstruction et, jusqu'à prksent, nulle nouvelle ne m'est parvenue73b). Voil&pourquoi, je m'attarde dans la villec). Ne m'attends pas & Qatiunân Va & ~ a S S u mde~ ~ ~ e m b i d a ~Là ) ! c'est le milieu du Tous les Bkdouins y sont rkunis. Vas-y directement et que l'on rkunisse les Bkdouins pour toi. Entreprends le recensement du pays bédoui: recense-le.
72. L. 19 : d-GUJI na-pi'-ii-fi**-m. 73. L. 26-27 : ... Ã h-mu-um, a-di-ni d-ul i-(1B)-si'*-[da*-alrn]. 74. L. 32 : . . . u - I ~lUm - s ^ - i d .
VIE
L e 12 courant d u mois d'Adar (vii*), je t'ai fait porter cette tablette d e moi. Bibliographie : cf. MARI 4, p. 318 ; XXVI/2, p. 456, n. 31. a) En mot & mot : a & propos de toucher la gorge. à b) Pour ce verbe aujourd'hui bien documentécf. XXVII1, p. 156, n. f) qui hésitaiencore entre eZêpu et ~ à ª p u(AHw, p. 1091b). La dernikre forme est désormaià choisir; cf. (165) n. a). c) Il est évidenici que la a Ville à ne peut êtr Subat-~nlil.Il s'agit donc dlEkallâtum d) Membida (lecture siire, & ne pas corriger en a Membirid È devait êtr le nom du pays dont HaSSum étaile centre principal. Il faut comprendre qu'il s'agit d'une autre que la grande HaSSum, NABU 93/54. pour laquelle cf. en dernier lieu M. G., Dans MARI 4. p. 318, nous avons proposéD. Ch. et moi-même que cette HaSSum de Membida fûle nom ancien de Chaghar Bazar oà ont étretrouvéplusieurs documents concernant un séjoude Yasmah-Addu et un recensement des BédouinsYu, NABU 94/67 a proposà de corriger le toponyme en Habâ'u et d'y trouver un parallkle & un prince contemporain de Yahdun-Lîm a Mebidum à de Habba'um, dont le nom apparaîdans un article de D. Ch., Flor. Mar. II, p. 100 et parallkles. Le rapprochement me paraîpeu vraisemblable car si beaucoup d'exemples existent d'un anthroponyme qualifià par un toponyme, le schéma Babylone de Hammurabi à m'est inconnu. D'autre part, comme réconcilieà Membida à (formation inconnue dotédu suffixe fémini-a attendu pour un toponyme) avec le NP Mepîdu(a Celui-qui-rachkte È ? e) Mêm interprétatiochez W. von Soden, O r NS 21, p. 79. Le texte suivant aurait étun document majeur sur le débudu rkgne de Zimrî-Lî s'il avait étmieux conservéLes particularismes d'aspect de la tablette et de sa graphie ont rendu assez facile son remembrement. On peut donc imaginer qu'à l'heure actuelle seuls d'infimes fragments pourront venir s'y adjoindre. La perte irrémédiab de la moitià du document peut êtr un indice qu'il a étbrisà dks l'AntiquitéLe fait que l'adresse manque pourrait expliquer que les Babyloniens l'aient laissà & Mari, & moins que ce ne soient eux qui aient exécutsur place un document déj vieux de 14 ans. Pour l'essentiel du commentaire historique, on se reportera & l'excellente éditiode D. Ch. On se trouve au tout débude la restauration du pouvoir bensim'alite ; Yasmah-Addu a déjdisparu et
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ISme-Dagan défenencore la partie orientale du défunroyaume de Haute-Mésopotamicontre l'appétide ses voisins. Esnunna, ala dà se sentir libre de participer liéjusqul&la fin de Samsî-Addu & la curélorsque le vieux roi est mort. On la voit dans (281) bloquer une partie des forces dlIsme-Dagan & Situllum oh un de ses fils, Ibni-Tispak, s'étairéfugiÃDans la Haute-Djézirà les anciennes monarchies ont étrestauréesLes a 6 rois à dont parle Ibâl-pîdoivent, en effet, avoir étceux dlAndarig, Karanâ KurdâQattarà et des deux Razamà dont les territoires avaient ét annexépar Samsî-Addu Ibâl-pîvoulait dks lors, en contrepartie du nouvel ordre politique qu'instaurait Zimrî-LÃdans le sud et l'est du Sindjar, au nord du royaume d1Eka1lâtumse faire reconnaîtrsur l'Euphrate une frontikre qui étaisans doute celle de l'époqude YahdunLîmSes appétitétaiengrands puisqu'en réclamanHarâdu comme limite il comptait annexer les deux SuhûmSon argumentation est double : il rappelle les temps oà Haradum étaiadministrépar un intendant relevant de Rapîqumle fait pouvant êtr prouvà & Zimrî-LÃpar ses a vieux serviteurs È Il faut donc en dé duire qu'& l'époqude Yahdun-Lî le gouverneur e s n u ~ à ©du e moyen Euphrate portait le titre de ?akkanakku et que son sikge se trouvait & RapîqumLe fait n'est pas étonnanpuisque nous savons que Yahdun-Lîacheta & Esnunna Puzurrânsoit la régiode l'aval mêm de Mari ; cf. D. Ch., Flor. Mar. [Il, p. 29-38. Le second argument d'Ibâ1-pîest que ce territoire, dont il se garde de mentionner la perte ultérieureaurait étrepris par lui de haute lutte sur Samsî-Addu Le royaume de ce dernier s'étendaieffectivement jusqul& Hîsur laquelle il exerçaiun condominium avec Babylone, ayant donnà Rapîqu & cette dernikre; cf. XXVI effectivement une campagne militaire me449 : 60-68. On connaî nédans cette zone par Esnunna en l'éponymadlIkkupiya. Ses troupes progresskrent fort loin, sans que nous sachions jusqu'où A mon avis, le texte (281) indique qu'il s'agit de Bâb-nahlimaux portes de Mari. Esnunna fut ensuite repoussé; c'est & ces évén ments que ferait allusion la soi-disant à Stèl de victoire de Zimrî LîÈ D. Ch. a proposà dans son éditioque la percédlESnunna dont parle (281) serait & dater de la ruine mêm du royaume de Haute-MésopotamieCela me paraîpeu vraisemblable car pour quelle raison ESnunna, arrivéaux portes de Mari, aurait-elle ensuite battu en retraite? Ibâl-pîse montrerait-il aussi conciliant si ses arméeoccupaient aussi haut dans la valléde l'Euphrate? En fait, il occupait bien une partie du moyen Euphrate oà se
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trouvait alors un de ses générau mais il semble que ce dernier ne fûalors susceptible que de barrer la route A des secours babyloniens pour ISme-Dagan, ce qui indique une situation relativement en outre que l'on demandait h Zimrî-Là de parbasse. Il apparaî ticiper localement h l'effort militaire. Cela ne peut se comprendre que si le roi de Mari posskdait dkjh Yabliya et Hanat, donc des rentrk A Mari, avait villes h l'aval de Haradum. De fait, Zimr"-Lîm dà trouver vide d'occupation militaire au moins le Suhû supkrieur et n'avait pas manquk d'y affirmer son pouvoir. Esnunna, si elle voulait vraiment régleson compte à Ekallâtumne pouvait que se contenter d'émettrdes prétentionpour rkserver l'avenir sur ces anciennes possessions A elle, non s'y affirmer de facto. L'intkrê de (281) est donc de nous montrer comment le ProcheOrient prkparait son rkkquilibrage dans l'anticipation de la chute d'Ekallâtum le territoire du royaume de Haute-Mksopotamie n'ktant formk que de conquête rapiéckeles unes aux autres. On comprend mieux pourquoi Mari choisit fermement l'alliance d'Alep plutô que celle d'ESnuma. Le prix de cette dernikre aurait étla rktrocession des deux Suhûmrégiovitale pour la transhumance des troupeaux des deux royaumes (cf. *Nomades...). Le soutien d'ESnunna aux Benjarninites révoltkktait donc contenu en germe dans le refus de concessions de Zinuî-LÃsur ces territoires. Le grand avantage d'ailleurs concédA Mari A l'issue du conflit avec Esnunna, h la fin de ZL 4', ktait la possession de Hît tandis que Rapîqu&ait donnéh Babylone, ce qui matkrialisait l'kviction complkte d'Einunna du moyen Euphrate, avec l'aveu de l'empereur d'filam.
:ainsi (parle) ton Pèr Ibdl-pî-El (col. i) Dis à Zinzrî-Là Naguère tu a s envoyÃton serviteur chez moi et il a exposà devant moi ce que tu avais à dire en ces termes75 : à Que mon Pèr m'envoie une troupe de 3000 hommes que je prendrai totalement en chargea) pour que je puisse m'emparer de ces villes que j'assièg et arracher les forces hostilesb) qui sont au-devant
75. JXbut : [a-nu zi-ini-ri-li-i~n9;-bi-ma], [um-ma i-bu-al-pi-AN u-bu-kua - m a ] , [pu-na-num ù-k a-na fe-ri-ia ta-a[-lu-ud-ma],[ b - e m - k a (cf. à 1. 9 È i-na nui-ah-ri-iu ki-a-um if-ku-un],ex. gr.
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de moi. à Voil&ce que tu m'as kcrit. Dks que j'ai pris connaissance de ce message (transmis par) ton serviteur, j'ai acquiescà au message de mon fils ;j'ai aussitô établune troupe lourdement kquipéet un gknkral a pris s a tête Cette troupe e s t partie vers chez toi76. Par la suite,. .. tu m'as écriceci : a ...CI (Lignes fragmentaires, puis lacune.) (col. ii) J ' a i envoyà ma troupe au pays de 3itullum et ce pays est retombk en mon pouvoir^. Il n'y a plus que 3itullum je suis en train elle-mêmela ville forte, qui tardee). A présent d'assikger cette ville. à l'intérieude cette ville demeurent Ibni-TiSpak, fils d'ISme-Dagan, et ses serviteurs fidèles Je bloque^ cette ville et la ferai tomber rapidement par la force des armes. J'enverrai des nouvelles rkjouissantes & mon fils Zimrî-Lî Or du fait qu'actuellement je suis en train d'assié ger 3itullum, que j70ccupeg) ton ennemi et qu'il n'a pas pu concentrer ses forces en un seul endroit, c'est comme si je t'avais envoyà une troupe de 10000 hommes et que j'étai venu & ton aide ; j e viens de faire pour toi une chose unique. E t toi, mon filsh) viens (prendre p a r t ) & la chute du pays A l'heure actuelle77.. . d7Ekallâtum (25 1. fragmentaires, puis lacune.) (col. iii). .. cette parole pour l'arpentagei). Cette troupe est vraiment venue pour piller ma frontikre. Or y a-t-il une terre dans ton pays & laquelle j'ai causk du dommage78? à Tel est le message que tu m'as kcrit. ~ a ~ u à ¨ rtue ne cessais de m'écrirau sujet de la restauration de ton fiefi^ ; tu ramenais & leur fief 6 roisk) qui avaient 76. L. 11-13 : i-iiu-mi-Su-mu sa-ba-a\m ki-bi-it-tum],i-ki-in à 1 gd [martu pu-11;-Su-nuis-bu-ut],sa-bu-um Su-i [a-nu se-ri-ku it-la-la-ak]. 77. L. 19 : [al-ka-um il-'nu-unl-nu
etc.
78. L. 3' : lu il-1;-ik mi-im-ma-a er-fe-[Uftu-mu sa}. 79. L. 5 : an-ni-u-am ta-&-pu-ra-\am pu-na-nu-um].
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étchassédepuis longtemps de leur demeure. Aujourd'hui, tu me contestes la propriété de ~ a r a d u m ~le) ,fief ancien de mon serviteur Hagalum, gouverneur0) de Rapîqum Interroge tes serviteurs âgÃet ils t'apprendront que, Abba étanintendant, eh bien! sur les vantaux de cette ville étaiécrile nom de Hagalum. Je t'assure que ce n'est pas une (simple) frontikre que j'ai arrachée?par fait de guerreg0! Qu'ils t'en fassent ressouvenir! En outre, de vive lutte, j'avais re-arrachéClce pays aux mains de s a m s à ® - ~ d detu l'avais ~ reconquis jusqu'à Bâb nahlimr). A présentsur la tablette du serment par le dieu que tu dois me faire porter, reconnais ma frontikre à partir de Harâdu et explicites) cette clause par écritsans me faire d'objections si tu veux que je m'engage envers toi et que leurs fiefs soient assurést) En effet, il est à présumeque, du fait qu'ils étaienau courant de l'ancien fief et qu'on aura reconnu ma frontikre à Harâdumderechef, leur cÅ“u s'échaufferaucontre leur ennemi et ils se lèverontExactement commev) dans ma tablette précà dente, je l'écrivaischasse leurs ennemis et fais-les revenir sur leurs terresg2~). D'autre part tu m'as écriau sujet de ce qui te préoccupeg3 Voilà que je te fais porter un grand trôn..., insigne de la royautÃ: sièg sur ce trône Que les rois tes voisins le voient et 80. L. 9-15 : ... tu-ut-ta-na-ar-[qu-\nu-ri],[i-na-an-nalila-ru-da*" unuki la-hi-ru-a[m],[sa Ir-ia lk-ga-lim Sagin r ~ - ~ i - q f - i r n[ta-a"\-zu*-ru-a[n-n]i ^, Ir-di-ka la-hi-ni-tim ia-al-iiw, [ki-mu] ab-bu Su-i"agrig* à i-na gis-ig-hi [ i a ] a-lim Sa-tu, [Su-mu]-um*Sa lia-fa-li-im ia-af-m i"-[wu-du-ka],[il-[na1n[a*ka]-rurl-timpu-fa-am sa-tu la ali-bu-tu}. 8 1. L. 17 : . . . i-na\ qal-ut lsa-am-si-dutua[li*-bu-ut]. 82. L. 21-26 : [i-du]-i"-mapu-fi-ia i-na [lila-ru-di-im i"-ki-in-nu,[a-iui
k~]r'!-iu-nu ia-iii-tum-ma [lli-ib-ha-h-nui-sa-ab-ba-ut-ma, [i-te-eb-lm-ii\ma ki-ma-ma [i-na t\m-pi-ia pu-ni-i-im, [US-[~i-ru na-ak-r]i-Su-nune-['"alm-ma etc.
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qu'ils constatent qu'ESnunna est ton grand allié Et exactement de la mêm façoque ton pkre Yahdun-Lîa saisi la frange de la Maison de Tispak et qu'il est devenu fort et a agrandi son pays, alors, moi, dans la mesure ohg^) tu seras mon fils, ne cesseras de me rechercher et saisiras ma frange, je te donnerai pleine satisfaction, j'étendrates côtésy je restaurerai la ville de Mari à ses anciennes dimensions et j'affermirai tes assisesz). En ce qui concerne les messagers qu'Erne-Dagan t'a envoyésdepuis le jour oh ces hommes se sont trouvédevant toi, je t'ai envoyà à 2 reprises message de me les faire conduire, mais tu ne l'as pas fait. Ici, je ne cesse de livrer combats et batailles incessantes avec Eme-Dagan, ton adversaire. Or ses messagers demeurent devant toi et ils sont sans cesse au courant de tes informationsaa). Quoi? Est-ce ainsi que tu parles avec moi d'un c e u r sinckre? Que mon c e u r ne s'échauffpas à cause de leur séjourNe me refuse pas ces hommes ; fais-les-moi conduire rapidement, afin que je puisse leur demander les nouvelles dont ils sont porteurs. (col. iv) (10 1. fragmentaires ; lacune ; 7 1. fragmentaires.) à Il ne faut pas que ces gens soient retenus! Assure leur sauvegarde.. . ; accompagne-les vite chez mon Pèr qu'ils indiquent en sa présencles nouvelles dont ils sont porteursab). Pour qu'ils puissent délivreleur message, il faut que des gardes les guident et les amknent à bon port chez moig5. En outre, en ce qui concerne la troupe de ... une troupe de 6000 hommes de ~ a b ~ l o n doit e ^ ~aller avec cette troupe pour
,:
84. L. 34 : Ã nia-a-si i"-ru-op-pi-Suru1 [a-nu-k]u*a-iw sa nia-ri ut-tu.
ik-ka-a[l-luO O O O? f l u * - h - i u 85, L, 5'-11' : [,,. 1~-me3iu]-nu (6') nu-ri (7') a-iw se-er [a-hi-ia ur-Ili-is] "tu-ru-Su-nu-ti-ma(8') te4-em wu-i-ru [a-nu ma-lia-ar h i ] - i a li-id-di-nu (9') [ai-iu]mfa-mi-Su-nu [na-da-nim l& me3 mu-sa-al-li-mu] (10') [pu-i1]i-,?u-nuli-is-ha-[tua-nu se-ri-ia] (1 1') [ [ i l 5a-iil-li-mu-III-i\$-Su-nu-ri à ai-Sum sa-ab . . . ] . 86. L. 16' : 6 li-mi sa-bu-uni Sa [l&ki-dingir-ra*"].
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LES DOCUMENTS ~PISTOLATRES DU PALAIS DE MARI
sauver Igme-Dagan. J'ai appris que x sutken(s) se trouvaient dans le S u h h . E n fonction de cette nouvelle, je viens d'kcrire au gknéralmon serviteur, qui tient cette zone sur les berges de l'Euphrate, de battre cette troupe et de ne pas la laisser sauver Isme-Dagan. Il doit aposterifaire sortir la troupe au combat et attendre l'armébabylonienne d e pied fermeg7. Il est avkrk que, lorsque (Harnmu-rabi) apprendra que mon armke l'attend de pied ferme, il n'enverra plus de secoursg8. Fortifie tes districts, aposte (ta troupe) devant lui et attends-le de pied ferme. Fais e n sorte de vaincre cette troupe, de ne pas l a laisser échap per, de ne pas lui permettre de rejoindre sa destination et d e sauver ISme-Dagan. Je viens de t'kcrire des nouvelles dktaillkes. Fais trks attend o n au contenu de cette tablette de moi et que m e parvienne rapidement une rkponse à elle. Bibliographie: éditpar D. Ch., MélangeP. Garelli, p. 147-159. Note : ce texte date de l'annéd'accession au trôn de Zimrî-Lî a) Pour naiûr ii3, à entretenir È cf. CAD NI2 96a ; l'expression sidîtanaiû semble nouvelle. b) Cette ligne a étcitépar G. D..X. p. 252 (ad 1 : 7-8). Pour l'expression hippam nasahum, voir en dernier lieu J. Sasson à Mari Historiography and the Yakhdun-Lî Disc Inscription È dans MélangeMoran, HSS 37, T . Abusch, J. Huehnergard et P. Steinkeller éd.Atlanta, 1990, p. 445, n. 14 oà il propose la traduction contextuelle à hostile forces È c) Le discours de Zimrî-LÃallait jusqu'h la 1. 24 oà l'on peut aisémenrestaurer an-ni-a-tim [ta-ai-pu-ru-am], à Voilh ce que tu m'as écriÈ Ibâi-pi-Edevait ensuite indiquer h quel point il avait d'abord accueilli favorablement la demande, 1. 24-26 : [a-na e-reei-ti-ka], ma-di-;$ a-qli*-[ul fi-pi'-ir-ka], i-nam ma-hi-ir [.. . ] , à J'ai prêt toute attention h ta requêt et ton message m'avait agréà >> Du discours de Zirnrî-LÃlui-même qui visait certainement h obtenir une aide militaire, peu est compréhensiblhormis la
87. L. 20'-21' : aS-ta-pa-ar fa-ba-am u-na gi[S-tukul li-Se-!i/ffl-irn-~na ilîfêfib.mdlîS2s?.m re-ef sa-bi lu-k^-dingir-mki [li-ki-ilpl!-qa-ut.
88.L. 23' : i-se-em-me-IWde-si-tum ul i-sa-plu*-tir.
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VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
perspective d'opérelui aussi une levédans le royaume de Mari (1. 21-22). Il se trouve, en tout cas, que l'aide promise chaleureusement par Einunna n'arriva jamais (1. 30 : c-ul a!-ru-ud, Ãje ne (l')ai pas envoyée C'est sur ce point que porte la légitimatiodes ii 16-17 : en fait, Ibâi-pi-Ea fait encore mieux en occupant militairement ISme-Dagan sur sa frontikre sud, ce qui valait 10000 hommes! La raison du non-envoi des secours par ESnunna étaith n'en pas douter, donné1. 28-29. L'affaire de $az ..., une ville ou un individu, faisant partie du discours de Zimrî-LÃ(1. 16 : à du fait de $a[z . . . ] ) et de celui drIbâI-pî(1. 27: d a f f a i r e de $az ... È devait êtr h l'origine des problkmes de Mari. Il est possible qu'elle ait éttrks vite réglà par Zimrî-Là lui-mêm (L. 29?). Contrairement h D. Ch. je sépareraidésormaicette séquenc de celle de iii 1 (cf. n. i). d) En mot h mot à est retournà h mon côt ; l'euphémism à faire revenir 5 son côt signifie à annexer un territoire È e) Pour.une expression parailkle, cf. h propos de Qabrâ1 135 : 19, MARI 4, p. 314, n. 65, donnant raison h la lecture de K. R. Veenhof. f) D. Ch. a compris la forme aharrussu comme venant de har&um, à retrancher È tout en remarquant qu'il s'agissait d'un verbe de la classe h alternance (ah). Je préférera y retrouver le verbe h a r à ¢ i u ~pour n lequel G . D. avait proposà le sens d'çêt muet^ mais auquel le sens d' (cf. A H w , p. 324b) convient mieux; cf. A.4621 : h m a atta Gl ta-ah-!a-Sa-an-ni, [ilnûm là tidlîetebbi-nia, ana fer bêli-i attallak, à A moins que tu ne me ligotes, h ton insu, je partirai chez mon Seigneur. g) Pour un passage parailkle, cf. 1 24: 64, oh pullusum est employà pour désignedes attaques de commandos sur le territoire d'Alep et soulager le front de Qatna. h) L. 18, il n'y a pas la place pour restituer [funi-nia] devant Ã
Ã
Ã
Ã
fnia-ri1 ut-ta.
i) La séquencSa-AZ-[... ] doit êtr ici différentde celle qui est commentéci-dessus, n. c), vu la distance entre les deux passages. Ce peut être comme le pense D. Ch., le débude SassukkGtum, à action d'arpentern. Cet abstrait construit sur Sassukkum est inattestà par les dictionnaires mais se trouve h Mari dans un inédicità dans MARI 2, p. 90, no 214. Les 1. 16 sq. exprimeraient ainsi la crainte de Zimrî-LÃqu'Ibâ1-pî-n'entreprenne d'annexer des territoires et d'en redistribuer les champs. j) Aux 1. 6, 8, 10, 22, l'idéogrammunuki doit désignele centre
bimah-ilane. On est moins bien informà pour les autres royaumes mais Qarnî-LÃétaiun Bensim'alite a qui Zimrî-LÃoffrit un soutien constant et tous ces rois du Sindjar et de l'Est faisaient effectivement partie de l'alliance de Mari. 1) Le verbe nazhrurn est utilisà à Mari pour exprimer une revendication territoriale indue ; cf. A. 1121+ (XXVU3) : 32 : K Le répon dant d'Addu de Kallasum réclaml'emplacement d'Alahtum en propriétà (ma-6s-ka-nam i a a-la-ah-tinzki a-na ni-ih-la-timki, ina-az-za-ar). m) La forme ha-ra-dak, à côt de ha-ra-di-im^ (iii19 et 23). existe aussi dans les tablettes de Khirbet ed-Diniyà (Inf. F. J.). O) Le terme iakkanakkum (iagin) est certainement employk ici pour le simple Saknum, préfiguranl'usage des kudurru d'époqu moyenne. p) On peut penser pour la restauration autant à h a r à ¢ s u nqu'à habatu~n. q) târu en asyndèt ne signifie pas ici K à nouveau È mais dans une péripktiultérieurÈ r) Nous ne savons rien des activitéd'Ibâ1-pî-E prince hkritier de Dâdu.iaIl est possible, et mêm vraisemblable, que son apanage ktait à la frontikre et que cela lui permettait de considkrer un gouverneur de Rapîqu comme son serviteur. Il peut, de même avoir personnellement conduit les armée e.~nunnéenne dans l'kponymat d'Awîliyet que K Dannum-tahaz à ait kt6 alors son nom. Il peut aussi simplement s'agir d'un discours idéologiqu qui lui fait reprendre à son propre compte l'histoire d'Einunna du rkgne de son pkre. s) Pour ce sens de inullûnzD. Ch. renvoie à CAD Ml1 187b (3 6') : awâti tuppam la umalla, Ãje ne remplirai pas la tablette avec ici le sens prkgnant de (d'autres) sujets fi. Je donne à niull~în 6 donner complktement. sans restrictions È t) Le marchandage est ici trks net. Les royautédu Sud-Sindjar et de l'Est-Sindjar avaient des liens ktroits avec le pays d'Akkad, surtout ESnunna, puisque c'est par elles que passait la grande tranversale sud-estlnord-ouest. Lors du grand conflit de ZL 3'. Esnuma attaqua d'ailleurs aussi bien en Haute-Djkzirk que du côt du Suhûmce qui montre à quel point elle se sentait agresséau-
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donnerait le goûaux autres qui ont étsoumis par Ekallâtu d'en faire autant. K tout v) Pour k à ® ~ u - m a comme à (cf. 1. 32). voir XXVi 449 : 45. w) Je comprends le mouvement du texte un peu différemmen de D. Ch. ~ ' i m ~ à © reta t le i prohibitif sont coordonnks par -ma et forment une unitk, pariktum indiquant les problkmes que pourrait faire Zimrî-Lî Les deux optatifs qui suivent dksignent les conséquenceéventuelledu bon vouloir de Zimrî-Lî x) Pour ana i a = K dans la mesure oà ; en fonction de ce que È cf. A.3291 : 24' = à § Q u rkpondrai-je à l'assignation de mon Seigneur? (ana sa bêl fsikam, nlfnam aqabbi) à et ibid. 29' : K Je (les) vendrai, en conformitk avec l'assignation que m'a faite mon Seigneur à (ana i a bêl îsikam anaddin). y) Siddum dksigne ici les territoires adventices, non annexéau royaume, mais soumis à l'autorità du roi de Mari. En bon suzerain, le roi d'ESnunna compte regrouper sous l'autorità d'un de ses principaux vassaux une skrie de petits princes. Pour cette faço de concevoir la rkpartition du pouvoir, voir J.-M. D., L'empereur d'glam et ses vassaux Èdans les MélangeL. de Meyer. z) Pour ces discours de propagande qui revêten volontiers, autant chez le suzerain que chez le particulier, le ton de la prophétie cf. *La Religion en Syrie..., p. 356-360. aa) L'expression têm-k iitenemmà signifie au propre : à ils écoutensans cesse tes nouvelles È c'est à dire K celles qu'on t'apporte*. C'est un usage courant de la diplomatie que les ambassadeurs assistent aux entrevues accordkes à leurs divers collkgues. ab) Fin d'un discours rapportÃ; sans doute est-ce celui qu'Ibâ1 pî-E voulait suggéreà Zimrî-Lî
Dis ii m o n Seigneur: ainsi (parle) ton serviteur YatarKabkab. M o n Seigneur m'avait dit ceci à propos d ' E h u n n a : à Lors de ton voyage en amonta), quand tu te trouveras en présencde Yarîm-Lî tu lui parleras ainsi ii propos d'Esnunna : "(Le roi
d')E:nunna ne cesse de m'envoyer des messages en vue d'un pacte de non-agression. Une premièr fois, il m'a envoyà un messager ;je l'ai renvoyÃà la frontièr mêmeH m'en a envoyà une deuxikme fois, et je l'ai renvoyà à la frontikre même Et par la suite, un dignitaireb) est venu et je l'ai renvoyà à la frontièr même en disant : 'Comment, sans l'aveu de Yarim-Lîm >> y aurait-il alliance de paix avec ~Snunna~?)"' Or, comme je lui eus tenu ces propos, lui me répondien ces termes : à Si (le roi d'ESnunna) n'a plus les désird'antan qui lui faisaient dire : "Voici (oà est) ma frontikre!", alors qu'il ne fasse plus aller de troupes en amont; (en attendant) lui (Zimrî-Lî doit mettre en prison les messagers qui ne cessent pas de venir en amont. >> Cet homme (Yarîm-Lî ne désirpas un pacte de nonagression avec Einunna, disant : à Ne suis-je pas mieux pour lui (Zimrî-Lî qu'Einunna? à Ou bien : à N'ai-je pas des troupes équivalenteà (celles d')Egnunna? Quant à cette ville dont son ennemi (Egnunna) dit : "Cette ville est notre ennemi (commun)", moi, je vais venir avec mes troupes, et je rendrai cette ville à son pouvoir! à Bibliographie: publiépar D. Ch., MélangeP. Garelli, p. 161162; cf. NAB U 921101 qui donne les dates précisede ces ambassades. Note : ce texte montre les offres répétà d'alliance d'Ibâ1-pîII A l'égar de Zimrî-LÃqui, A trois reprises, les déclinaYatarKabkab fut chargÃde mettre au courant le roi d'Alep qui conseilla la fermetéPlutô qu'une situation en ZL 4'. D. Ch. a choisi une date trks haute, de l'annémêm de l'avknement (voir son comnon pas le banal mentaire, ibid.). Cela suppose donc pour salîmum sens de à paix È mais celui de à relations de non-belligérancÈ La ville ennemie dont il est question 1. 33 doit êtr Kahat. Ce texte présentde nombreuses particularitégraphiques : noter l'emploi de z i et de M ainsi que de 1; (1. 10) ; quand il y a un ventif suivi de -ma, le scribe recourt A une graphie défectiv(12 et 13 : ii-pu-ra-ma ; 16 : i-li-ka-ma). Au point de vue de la langue, on note les étatconstruits irrégulierde nakrunl : na-ak-ru-fu 1. 32 et na-ak-ra-ni 1. 33, ainsi que la postposition de la subordonnée1. 25-27.
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a) Lit. à lors de ta monté ; de mêm pour les autres passages parallkles du texte. b) Pour la traduction de rakib imêri par à chevalier ou par dignitaire È voir XXVIl1 p. 297 n. b. Le texte a ici l'intérÃde montrer clairement l'existence d'une hiérarchientre le simple messager (mûfiprim) et l'ambassadeur, montà sur un ân (rakib imêrim) c) L. 24, 33, la particule -mi marque le discours citéil s'agit dans les deux cas de citations, dans le discours de Yarîm-Lî du discours prêt au roi d9ESnunna. Pour cette notation du -mi p x ME, cf. X-129 : 4, Ã
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283 [II 371 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-Elton serviteur. Il m'est arrivà une tablette d'Ibâl-Add depuis ASlakkâJe suis allà à ASlakkà pour tuer l'âno entre Bédouinet IdaMaras. On m'a apportÃun chiot et une chèvreamais par révà rence envers mon Seigneur, je n'ai pas permis (l'utilisation d')un chiot ni d'une chkvre. Moi-mêmej'ai fait mettre à mort un ânonfils d'ânesseb)J'ai instaurÃl'étade non-belligéranc entre Bédouinet Ida-Maras. Dans tout l'Ida-Maras, jusqu'à Hurrâles Bédouinauront leur soillc) et qui a son soûn'a pas d'ennemi! Que mou Seigneur se réjouisse Je viens de faire porter cette tablette chez mon Seigneur, (étanmoi-même à ~ a t a s ~ a t u mJ'arriverai ~). chez mon Seigneur 2 jours aprè cette tablette de moi. Les gens de la steppe et les Bensim'alites vont bien. Bibliographie: réédi avec son parallèl A.1056 (284), par D. Ch.. CC Iime-Addu d'ASnakkum, un roi éphémk de l'Ida-Maras MARI7, p. 185.
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a) Ces animaux étaienréclamÃpar le rituel d'alliance local pratiquà A HurrâDans XXVIl3 (A.3592, à Le culte des bétyleÈ) en revanche, ce sont des moutons ovins ayalum (udu-a-lum) dont le sacrifice scelle l'accord entre 2 tribus du Suhûm Pour hazwm = enzunl, cf. W. von Soden, AHw, p. 339b et D. Ch., MARI 7, p. 184 ad no 7 : 11. L'idéogrammhz, employà par A.2226, cità ci-dessous, confirme entièremen la suggestion de
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von Soden, O r NS 22, p. 197 de voir en hazzum le nom ouest-sémi tique de la chkvre, contra CAD H, p. 128 oh le terme est lu hassu et traduit par branche feuillue à (leafy bough), interprétatioh laquelle renvoie encore CAD Ml2, p. 106a. b) Cette expression ânonfils d'ânessÈ a un parallèl exact en hébreudans Gen. 49, 11. c) L'accord devait porter sur les pâture et l'accks aux points d'eau. d) La lecture Rataspatuill est adoptéparce qu'elle suppose une dérivatioh partir de RSP, racine bien attestédans le vocabulaire des constructions. On se reportera tout particulikrement h une liste synonymique qui donne ri-is-pu = bé-e-ticompris par AHw, p. 989a comme à construction (Ban). Il faudrait admettre ici une formation infixéed'un principe analogue h la formation de g i t m a l u m , mais de réalisatio morphologique différente *Rataspum signifierait à trè bien construit È Cette formation PAtaRS- est trè bien attestke dans les NP occidentaux, masculins et surtout féminins comme on le voit par la séri AtamrumlAtarnratum (mais, cf. (432) n. a), BatahrumIBatahra, Yatakmatum etc. Voir h ce propos le travail de M. Bo. sur les noms fémininh Mari, h paraîtreOn doit noter, d'autre part, que la formation akkadienne correspondante est attestéau féminipour désigneune réalitgéométriqu mithârtu (m. h. m. à la figure tout h fait égalÈ signifiant le à carrÃÈ Les Anciens de Rataspatum (M. 11856) firent un apport de moutons A Tâbât le 18-iii-ZL 11'. ce qui convient bien A une localisation de leur ville dans l'Ida-Maras. Ã
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Dis à S à » - n u h r a - H ~: ainsi (parle) ton frèr Ibâi-El Une tablette d'Ibâ1-Add m'est arrivéd'ASlakkà et j e suis al16 à ASlakkâpour tuer l'ânona)Or on a produitb) u n jeune chiof-^ et une chèvre Par respect pour mon Seigneur, j e n'ai pas étd'accord pour le jeune chiot ni la chèvre J'ai tuà u n âno fils d'une âness entre et l'Ida-Maras. J'ai instaurà l'étad e non-belligérancentre < ~ à © d o u i n set> ~ Ida-Maras. Ayant leur soûltous les Bédouinpeuvent aller01 jusqu'à HurrÃà l'intkrieur d e l'Ida-Maras tout entier, sans avoir d'ennemi. Que mon frèr s'en rkjouisse! J'arriverai 2 jours aprè m a présenttablette.
Bibliographie : kditk par D. Ch., MARI 7, p. 186, no 9. Note : il y a de grandes négligencede rédactiodans la copie envoyéau ler ministre par rapport h celle du roi. Pour la compré hension, on a tenu étroitemencompte du meilleur texte. h la différencde D. Ch. qu'il y avait post-poa) J'ai considérà sition du complémentaprks le verbe suivi de -ma. b) i-zi-zu-ni-im n'est pas une forme II de zâzu : si l'immolation des deux animaux avait déjeu lieu, Ibâl-En'aurait plus de raison de les refuser (1. 9). Le texte parallkle a it-su-ni-im. on m'a apportà ; on a donc ici une forme III de izuuum avec assimilation du t a u z (cf. MARI 3, p. 282) et graphie défective c) Le texte porte me-ru-am, alors que dans LI 37 et A.2226 : 11 et 15 on a me-ru-nam. Il n'est pas sûqu'il faille corriger en me-ru-am (mêm si. 1. 10 et 12, le scribe a égalemencommis une double omission). Selon les dictionnaires, mîru est un jeune bÅ“uf alors que mîrânest un chiot. Cependant, il existe égalemenun terme mûru qui désignaussi bien un jeune équid(âno ou poulain) qu'un veau (cf. CAD Ml2, p. 229). Etant donnà qu'il existe aussi un terme mîru(CAD Ml2, p. 1lOa) qu'un lexique glose par petit cadeau de prix (atlalû)il est possible que ce dernier soit h comnrendre comme à petit animal de compagnie È ce qui conviendrait mieux h un chiot qu'h un ânon Tous ces items sont h ramener au mêm mîruméventuellemen élargen -an, signifiant à animal engraissk, choyà en tenant compte d'emplois régionau(dialectalismes). d) Le texte est apparemment incomplet: par comparaison avec II 37 : 13. on attend les deux fois bi-ri-it ha-names. e) La séquencà i-la-ak-ka% est h considérecomme i-la-ak (KA). Une compréhensiode KA comme un idéogramm(awatum, pûm dont dépendraile ge-ri-im subséquenme paraîpeu probable. Ã
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Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) ton serviteur Ibâi-El Isme-Addu d'ASnakkum, les Anciens d u pays d'Ida-Maras, les Anciens d'UrkiS, d e Sinah, d e Hurrà et les Anciens d u Yaptur sont alléà Mal(a)hatum ; Yatar-Malik d e s u d u h u m et Apil-Sîd'ASnakkum, ainsi que les notables d'UrkiS ont pris leur têt et sont venus, e n disant: à Tuons une chèvr et un
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chiot pour que nous jurionsa)! à Mais moi, je n'ai pas étd7accord. J'ai dit : à De tout temps, jamais notre Seigneur Zimrî Lîn'a tuà une chkvre ou un chiot pour jurer. à J'ai achetà moi-mêm un ânpour de l'argent et j'ai fait tuer un ânopetit d'une ânesseb)... de l'ânon.. (Lacune de 5 1. environ.)
(corriger Iku-sà -a en Iku-za-rum). La graphie ku-za-rum permet d'êtr sGr que le nom est ailleurs h lire ku-za-ri et non ku-za-ta1 (A.3562 v : 15 et 22 et vii : 25 ; XXI 381 : 15.382 iv : 21 et 410 ix : 7). d) Le passage signifierait que le pays est en attitude de prikre (nîqâtim)n'attendant qu'une parole de Zimrî-LÃpour lui obéir
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... je dirai h mon Seigneur et aux Bédouin(le nom du) menteur quilque les Bédouin ... Ils m'ont dit cela et beaucoup d'autres choses. Je les ai.. . es.. . et je leur ai imposà un
a) si tu veux que je jure. >> Voilà c e à quoi il s'en tient. Voici Ikun-pi-Sin et Bêlum-kîma-Ilà qui mon Seigneur peut demander des détailconcernant Hammurabi. Assurémenj'ai naguhre écrià mon Seigneur à propos d e l'homme qu'il a lui-mêmeb mentionnà e n quelque sorte, disant : à Hammu-rabi est allé. . et.. . il m'a dit : (Lacune.)
. ne... pas ... J'ai expédi... chez m o n Seigneur. Voilà que maintenant mon Seigneur doit interroger Ikûn-pi-Si et m'écrirpour m e dire ce qu'il en est, afm que je puisse exécu ter les ordres d e mon Seigneur. M o n Seigneur dit-il : à Jure, sans lui faire franchir ses frontière È Q u e m o n Seigneur m e dise c e qu'il en est, afin q u e je puisse exécuteles ordres d e mon Seigneur. Bibliographie : réédi dans XXVIl3, à Culte de samas È Note : ce texte a un parallkle dans XXVIl3, A.3994, lettre d'KhiDagan, oà il s'agit manifestement de la conclusion d'un traità d'alliance contre Larsa : à Mon Seigneur fera la purification de Samai pour la conclusion de l'alliance. (Mais) au moment de conclure l'alliance, il éloignersamai. N a) Un NP Ultaiil est trks peu vraisemblable (et serait sans parallkle). L'écriturde la tablette est assez nette mais ces lettres d'lbâ pi-El, en provenance de Babylonie, sont assez souvent fautives. J'ai donc supposà avec mi'*-ta-Si-il l'oubli de da-Si-im>. b) L'expression pagar-Su fonctionne à Mari comme un pronom emphatique ou un réfléch
D i s à m o n Seigneur : ainsi (parle) Yatar-Addu, ton serviteur : Lorsque Hammu-rabi ouvrit son Conseil, s'étanlamentà tout son soûlil atteste à plusieurs reprises Dieu à l'encontre de mon Seigneur et voici ses paroles : à Ç fera loin si dans deux mois, je ne lui rends l a monnaie d e s a pièc et ne le fais se prosterner dans l a poussière L e s
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messagers élamitesont venus pour faire la paix? Il me faut dire oui à l'empereur@!>: A l'heure actuelle, les messagers klamites se suivent continuellement à Babylone. Ils ne résidenpas un jour : une expé dition prend le relais de l'autre. Voici en outre ce que j'ai entendu dire autour de m o i : à Puisque cet individu a fait allkgeance h l ' ~ S n u n n à © e moi, n~) je veux lui faire assumer ses responsabilités>; Mon Seigneur est informk! Bibliographie : publik par J.-M. D., Flor. Mar. [ I l , p. 47-50. Note: la date de ce texte ne doit êtr que de quelques mois anté rieure h la marche des arméebabyloniennes contre Mari. Il a ét propos6 d'y voir la mal6diction solennelle de Hammu-rabi contre Zimrî-Là une fois que ce dernier eut reconnu (au moins de facto) la suzerainetk de Sillî-Sà d ' E S n u ~ aet se fut allik avec lui. a) Cette restauration n'est d0nné.qu'à titre d'exemple, en fonction du mouvement du texte; d'autres mot h mot sont évidemmen possibles. Je ne crois pas, toutefois, qu'h la 1. 16 un texte comme [lu]-ku-ulou [ i ni]-ku-ul ( à Que jelnous dktruiseldktruisions È soit palkographiquement possible. b) En mot h mot: à § saisi la frange de l'habit du roi d'ESnunna. D Jure par sama8 des cieux, jure par Addu des cieux93, par ces dieux-lh, Hammu-rabi, fils de Sîn-muballitroi de Babylone (en ces termes)! : A compter de ce jour, pour ma vie entièreje serai en guerre avec ~ i w a ~ a l a r h u h ~ aJek ne ~ ) ferai . pas prendre la route à des serviteurs à moi, comme messagers, avec des serviteurs à lui et ne les lui dépêcher pas! Je ne ferai pas la paix avec Siwapaiarhuhpak, sans l'aveu de Zimrî-Lî roi de Mari et du pays bkdouin. Si, avec Siwapaiarhuhpak, je me propose de faire la paix, je jure d'en délibér avec Zimrî-Lî roi de Mari et du pays bkdouin (pour
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savoir) s'(il faut) ne pas faire la paixb). Je jure que c'est de concert que nous ferons la paix avec Siwapaiarhuhpak! C'est avec de bons sentiments et sinckritk complèt que je formule ce serment par mes dieux, sama8 et Addu, qui est jurà h Zimrî-Lî fils de Yahdun-Lîm roi de Mari et du pays bkdouin et que je m'approche de lui9&). >: Bibliographie: publik par J.-M. D., à Fragments rejoints pour une histoire élamit MélangeStkve, p. 111- 118. a) L'empereur d'glam ; le nom, difficile h noter pour les scribes mariotes, pouvait êtr abrkgk par les scribes en à Seplarpak È b) Le texte n'est sans doute pas complet. Il devrait comporter h n m a salâmum-maulG-ma là salâmuni-m et la Ire alternative a disparu. c) Pour cette restauration, cf. (292) n. d). È
Par sama5 du [ciel], Atamrum, fils de Warad-Sin, roi d'Andarig, a prêt serment : : J e jure qu'h partir de ce jour, tant que je vivrai, je ne commettrai pas de mkfait contre Zimrî-Lî fils de YahdunLîm roi de Mari et du pays bédouincontre sa villea), son arméet son pays et qu'envers Zimrî-LAm fils de Yahdun-Lîm roi de Mari et du pays bédouin je ne pbcherai pas.. . (1 ou 2 1. manquent.) Je jure que ce que j'ai kcrit à Zimrî-Lî fils de YahdunLîm roi de Mari et du pays bkdouin, je ne le lui ai absolument pas écripar mensongeb) ni par malveillance, et que c'est vraiment sans arrière-pensée que je le lui ai écrit Je jure que les paroles d'amitik qui font l'objet de mon serment h Zimrî-Lî fils de Yahdun-LAm,roi de Mari et du pays bédouinc'est avec avec une complèt sincéritque, venant le trouver, je les formuled). >>
94. L. 28-29 : go-um-ri-im 111-6 u-ku-[us-su-ar-ma],l u 4 u-su-an-ni-iqS[um*].
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Bibliographie : éditpar F. J., MélangeP. Garelli, p. 167-169. a) Pour l'association Zimrî-LÃ- ville de Mari - arm6e pays È cf. XXVI 423 : 42 sq : a Mis A part Zimrî-Lî la ville de Mari, Atamrum et la ville dlAndarig, il n'y a pas d'autre roi, ni d'autre ville qui soit mon ennemi. b) Cf. XXVI 404 : 53 par fausset6 et par mensonge (i-na i-daat sà -ar-ti à i-wi-tim). c) Cf. XXVI 401 : Quant A l'affaire d'Atamrum, Asqur-Addu m'a par16 ainsi : "Zimrî-LÃparle sans d6tours (isarif) avec Atamrum, mais Atamrum, c'est avec Isme-Dagan qu'il parle sans arrikre-pens6e (libbam gamram)." Cf. l'interrogation oraculaire il propos de Hammu-rabi de Babylone (XXVI 185 bis : 20: à Cet homme parlera-t-il sans détour(ibis) avec nous. ..? È) d) F. J. a traduit : Je les lui conserverai scrupuleusement È ce qui devrait êtr asanniq-ma anagar-Sum. Je prends awatam ka~âruidans le sens de a composer un texte ou a le formuler ; asanniq-Sum est il comprendre comme une incise. Le recours à asanniq indique que le serment est port6 volontairement et non par la force. Comparer avec la fin de M.6435+ : 24-29 corrig6 ci-dessus. ))
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Dâdu.:a roi d9E8nunna,mon Pèreet des grands feudataires^, attaquez leurs.. ., leurs chars, leur infanterieg5'). (Je jure que) je ne le dirai pas, ni ne le (leur) ferai dire. $ 3' A l'endroit de la bataille et du combath), h l'endroit de la muraille et du campement de la troupe d'Ibâi-pî-E fils de Dâdu,Saroi d'Egnunna, mon Père de la troupe de son allià ... Duh8û qui se trouve placà h la têt des arméed'Ibâl-pî(Lacune.)
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i Jure par [ND] (id. jusqu'h 1.10') ; jure par les dieux du Mont Zara; jure par les dieux d ' A g d e ;jure par les dieux de NG et d'Esnunna ;jure par.. . (1.15' et 1.16' comme 1.14', puis lacune.) ii $ 1'. . . Je jure que je ne jetterai pas.. . $ 2' Relativement au fait que moi.. . la troupe de Mari, la troupe des Bédouinsla troupe du Suhûmla troupe d'un roi ou d'un c h e ~ )troupeb) , de gens d9Amurrumet d'Akkad (ou) toute autre (troupe) étrangèrtroupe allié (formé d')ennemisc) ou de gens avec qui j'ai un pacte de non-agressiond), d e jure que) je ne les enverrai pas aprè leur avoir donnà des instructions, en leur disant : Allez! D2s votre a r r i v b e . . . la troupe d'Ibâ1-pi-El fils d e Dâdu.sa roi d9E8nunna,mon Pèrela troupe de son allià ~ u h s à » mqui ~ )se trouve placà à l'avant garde des arméed'Ibâ1-pî-E fils de
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$ 4' (Lacune.)
Lorsque les grands feudatairesi) de mon Pèr se seront mis en route et qu'il écrirpour lever ses arméeet ses troupes d'appui, si DuhGhn le fils aîne d9Ibâ1-pî-E fils de Dâdu.:a roi d'Esnunna, mon Pèreet les grands feudataires qui seront arrivédélibèreh propos du texte du message concernant leur levéet l'établissenen ma présencecet avis et délibératio bons ou mauvais, tout ce qu'ils diront, je ne l'écrira aucun roi ou grand qui existe dans tout le pays, (qu'il soit) ennemi ou allià d'Ibâi-pi-Elfils de DâduJaroi d'E8nunna mon Pkre, ni ne le (leur) ferai dire ;je ne dirai pas à mes (propres) serviteurs ce message (pour qu'il reste) secretk). $ 5' Lorsque les arméed'Ibâi-pî-E fils de Dâdu.:a roi d'Esnunna, mon Père - les troupes de son allià Duhsû s'étandisposéeen avant garde des arméed'Ibâi-pî-E fils de D5du.Q roi d'ESnunna, mon Pèr - iront en expéditiolh oà il convient, la troupe de Mari, la troupe des Bédouinsla troupe du Suhûmla troupe d'un roi ou d'un chef, troupe de gens d'Amurrum et d'Akkad (ou) toute autre (troupe) étrangkre troupe allié(forméede son ennemi ou de gens avec qui il a un pacte d e non-agression, la troupe de n'importe quel roi ou
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chef qui se trouve dans le pays, (je jure que) je ne les enverrai pas aprè leur avoir donnà des instructions, leur disant : ". . . dans un terrain vague, sur la route, sur le chemin, ..., sur le passage, dans l'oued, dans le fleuve,. .., dans une embuscade, pendant la nuit, pendant le repos1), dans.. ., vous attaquerez la troupe d'bal-pi-El, fils d e Dâdu.garoi d'Egnuma, mon Père (Lacune.) (. ..).. . qui sont venus, feront. .. que ces dieux.. . celui qui iv a enfreint le serment qu'on leur a prêt et qui a.. . leur.. ., qu'ils le recherchent! Que ND supprime sa descendance!. .. qu'il voie sa grande malkdiction! Qu'il.. . sa descendance! Qu'il mutilem) ses doigts!. .., qu'il casse et.. .! Que Nergal, le seigneur d e l'arme, brise son armen).. . Bibliographie : publik par D. Ch., à Un trait6 entre Zimrî-Lide Mari et Ibâl-pîII d'EiSnunna~,MélangeP. Garelli, p. 139-147. a) Ce rabûmà grand È reprksente le niveau infkrieur au roi. A Mari, il serait donc l'kquivalent d'un sugâgummais dans la Mksopotamie du Sud sans doute kquivaudrait-il à rabi'ânum b) Pour cette restauration et celles qui suivent, cf. iii 13'-14' et iii 17'-18'. c) Il faut comprendre ici que la troupe d'alliance tillatum pouvait êtr constituie de soldats fournis par un ancien ennemi. Aprks un conflit, une des clauses d'accord étaique l'ancien adversaire fournissait des troupes. L'exemple le plus spectaculaire reste celui des forces d'ESnunna combattant désormai aux côtà des filamites. Le peu de confiance que l'on mettait dans ces contingents est au mieux marquk par ce que dit la reine h p t u des forces d'EkallâtumX 4 : 40 (cf. 1. 30), dont les tillâtu étaiencomposkes de à prisonniers à (âsirum) d) Pour l'analyse des constituants de l'armke de Mari tels que les énumkrle texte, cf. D. Ch., ibid., p. 146-147. D. Ch. a bien soulignà l'importante extrêm de l'existence du Suhfim comme 3e source de recrutement outre le royaume lui-mêm (Mari) et les Bédouin (Bensim'alites, comme Benjaminites, d'ailleurs). EiSnunna avait donc dà renoncer à ses prktentions territoriales. Le texte a en outre claire conscience du dimorphisme de la population puisque cette dernihre est diviséen à Akkadiens È quasiment ici à indighnes È et à Occidentaux È les nouveaux venus
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amorrites; cf. à *Nomades... È On ajoutera que les tillâtu sont clairement comprises à hors le royaumefi puisqu'elles sont qualifikes d'ktranghres (SanQm ahûm)recrutéechez les vassaux de ler rang (Sarrum) ou de 2e rang (rabûm)vaincus ou contractants d'un pacte de non-belligérance e) Cf. iii 11'. Le nom propre DuhiSû ktait surtout connu par sa forme féminineDuhsâtum A.1080 (dossier de l'invasion du Suhû par ESnunna sous Yasmah-Addu) cite, parmi 4 fugitifs, un cuisinier ir Sa tu-uh-fi-im (1. 8 et 18). M.7336: 6'-12', montre qu'il s'agissait d'un vassal du roi d'E3nunna: à Le roi m'a rkpondu ceci : "DuhiSû n'est pas mon serviteur, mais (mon) fils aîn(ir-di dumu ra-bu-u-um). Et s'il en est ainsi, que ton maîtr [envoie] une troupe de 2000 hommes et son gknéraet qu'elle fasse camp commun avec ma troupe. Moi, ici, aprhs l'accomplissement de la fêt de TiiSpak, je "frapperai ma gorge" pour mon fils". à On trouve égalemendeux rkférenceà ce DuhiSû dans l'inkdit M.6453, en liaison avec un certain TiSpak-il?. f) Pour wedûtu dksignant les plus hauts dignitaires de 19État voir XXVI 150, n. a). g) Le terme zûku qui arrive plus d'une fois à Mari en contexte militaire, s'oppose ici nettement à la charrerie et se présentdonc comme le zûku néo-assyrieconsidkrk comme l'Ãinfanterie à ; cf. (490) n. g). h) L'expression aSar kakkim u tflhazi~nse retrouve e.g. dans BBSt no 3 vi 18. Je ne connais en revanche pas de parallhle pour la seconde expression, mais saknum désignune à habitation à ou un à campement à : cf. D. Ch.. à Compte-rendu du CAD S È AfO XL/XLI, 199311994, p. 6b-7a. i) Pour cette restauration, cf. iii 3'-4'. j) Restaurk à partir de M.7336, citk n. c), mais on pourrait penser aussi à âli pâ sâbà celui qui marche en têt de la trou pe... È plus en accord avec la formulation du document. k) Ici, nasrum a le sens trhs clair de à secret à ; pour le skmantisme assez large de cet adjectif, XXVI/l, p. 391 n. 80. J'ai pris le texte dans un sens proleptique, mais une comprkhension à (car il est) secret à est aussi possible. 1) Cette knumkration de tous les endroits oh pourrait se produire une agression ressemble à celles de textes du genre des tamitu. m) g/kasâsum à mutiler È se dit notamment des doigts : outre les référenc du CAD G 53. noter XXVI 312 : 38'.
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LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIRE DU PALAIS DE MARI
VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
n) Pour cette malkdiction, cf. MARI 3, p. 62 nOIO: 13-15 et les parallkles citks ibid. p. 63.
porter l'allkgeance au suzerain (295). Le grand rituel d'alliance que décriZimrî-Lî lorsqu'il explique qu'il y a dksormais un pacte de sang (dâmum entre Sarraya de Razamà et lui-même montre qu'il ne s'agissait pas simplement de liens personnels entre deux hommes, mais de l'engagement de groupes humains, de part et d'autre, lesquels reprksentaient certainement les principaux notables des deux nations (cf. CRRAI XXXVIIIe, p. 117).
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293 [M.7550] (1 Ã 2 lignes.)
Jure par.. . Jure par SamaS des cieux! Jure par Addu des cieux! Jure par Addu, Seigneur de Kummû Jure par Addu, Seigneur d'Alep! Jure par Saggar, Seigneur de Kurdâ Jure par le BiSri! Jure par.. . etc. Bibliographie: publià par F. J., MéhngeP. Garelli, p. 177.
LES RAPPORTS AVEC LES VASSAUX Pour les rapports entre suzerain et vassaux, cf. en génkra Précurseursyriens.. . È dans les MélangeP. Garelli, p. 13-71. On attache toujours beaucoup d'importance aux serments de fidé lit6 que prêt le vassal. Cependant dans (294) le roi de Talhayû dit bcevleul u v m e n t en bonne et due forme de son suzerain lui ôtbrai toute pe r de l'esprit. Ce genre de serment qui rassure a ét bien analysà par M. B. dans son article à La lettre de Zimrî-LÃh Ti:-Ulme È dans les MélangeA. F., p. 22a-b. Une fois les deux parties engagkes, le vassal considéraisa ville dksormais comme celle de son Seigneur (303), (304), (306), (307) et ce dernier non seulement ne pouvait plus rien tenter contre elle mais se devait de la protégecontre tout danger. Ã
Les Anciens semblent avoir jouà un rôl de tout premier plan dans la conclusion de ces alliances. Ils représentaiensouvent la conscience nationale face au roi qui pensait trop vite h son intkrê personnel. Les Anciens du Numhà empêchkren ainsi leur roi Simah-ilânde se considérele vassal de Zimrî-LÃ(cf. B. L., Flor. Mar. II, p. 209-220). Ce sont eux aussi qui allaient en ambassade
(299) montre les Babyloniens amenant vers ce qui devait êtr dksormais sa capitale Hulâlu qui avait prêt serment d'allkgeance h Hammu-rabi. C'est un cas particulier car Hulâlu avait besoin de l'appui de l'étrangepour s'imposer h Allahad. Les autres textes sont moins dramatiques: ils montrent le suzerain confirmant le vassal en lui faisant prksent des symboles de sa royautétrône manteau etc. ; cf. (281), XXVI 372 et analogues. De toute fagon la sanction du suzerain ktait nkcessaire pour que le vassal fûintronisk (307). Les textes montrent souvent une garnison ktablie chez le vassal. La plupart du temps ce dernier ktait le premier h en rkclamer une et devait en assumer l'entretien (1 16). L'intkrê d'entrer dans un rapport de vassalitk étaikvidemment de s'attirer la protection d'un roi puissant. Cela est tout particuli&rement visible dans les lettres rkpktéequ'envoya Yâwi-Ilale roi de Talhayûm h Mari (303), (304). Son argumentation ktait que du temps de YahdunLîdéjun haut dignitaire mariote, l'kchanson Yakûn-Mêexergait l'office de h a ~ s à ¢ n uh Talhayû ; cf. (303). Il y avait d'autre part appel h la solidaritk tribale bensim'alite (304). Zimrî-Là devait donc doublement assistance au Yapturum. On trouvera en outre dans cette section 2 textes remarquables, publiks hors collection : (297) a conservà le libellk du serment prêt par un vassal ; (298) est l'offre du roi de Qatna de se donner en vassalitk à l'empereur d'Elam, dans l'espoir de l'entraînedans le conflit qui opposait la principale puissance du Sud h son éter nelle rivale du Nord, AIep. Les textes exaltant la figure du suzerain présentenune coïncidenc si flagrante de forme qu'on suppose l'existence d'un langage obligk quand on parlait au roi. Si ce ton n'ktait da qu'h la prkciositk de petits cknacles de cour, serait-il pratiquk par des particuliers, vivant loin de la personne royale et non cultivks? On admirera ainsi deux louanges dithyrambiques, l'une de Zimrî-Là par le militaire YamsûmXXVI 303, l'autre surtout, XXVI 423, du roi d'ESnunna, par son vassal Atamrum :
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a) Devant ta faute, tu ne dis pas: "C'est ma faute!" Ne sais-tu pas que lh oh mon Seigneur met son emprise, c'est le salut? Depuis que Samsî-Addest mort, il (n')y a (plus que) 4 rois puissants. Mais ils n'ont pas kpousk 2 filles de (la race de) Yahdun-Lîm Présentement des filles de mon Seigneur, tu en as kpousk 2. Or, tu as profkrk des sarcasmes h l'kgard de mon Seigneur! Ne sais-tu pas que sans troupes allikes, h la porte d'Andarig, mon Seigneur a chassk le prince dlESnunna, un roi de ler rang? Pourquoi profkrestu des sarcasmes h l'kgard de mon Seigneur? Ne sais-tu pas que la lance de Zimrî-LÃet des Bkdouins est plus forte que celle du Pays tout entier? >> b) Allons! Si tu repousses l'alliance de Zimrî-Lî le roi d1E.3numa (te) procurera un secours considkrable! Celui qui saisit le pan de son habit n'a plus de souci h se faire. Ses genoux ne toucheront pas le sol, il lui fera atteindre directement son but et il lui "touchera" le menton. Voilh pourquoi je voudrais te faire toucher le pan de son habit. >> Ã
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Les serments de vassalité
mon Seigneur s'engage personnellement pour son serviteur! Autre chose : je résiddans une ville frontièree de mon Seigneur. Or le médecien est mort, il y a peuo. Il faut que mon Seigneur ne me refuse pas un médeciqui élirrésidenc ici, dans ta ville, afin qu'il soigne tes serviteurs, les citoyens de Talhayûm Bibliographie : rékditdans XXVIl3, Voyage des dieux >>. a) Urram Zêra signifie, en mot h mot Demain, h l'aube et revient h dire bientô La traduction garde l'image du matin. L'expression ana kîma ici le sens rare de pour ainsi dire >> (cf. 1. 17) et ne doit pas êtr considkrécomme l'kquivalent d'ana à selon kîrnaen guise de ou d'akkîma b) En mot h mot pour faire acte de commandement, d'autoritÃÈ Il s'agit d'un rapport d'inégalitentre le plus fort et le plus faible, militairement parlant. La notion s'oppose h la convocation rkgulikre du vassal par le suzerain, laquelle s'accomplit dans un systkme de rapports réciproquemenconsentis et sanctionnépar des serments solennels. c) Le verbe k a ~ à ¢ r u(avec libbum) étaidocumentà par la langue littkraire rkcente, oà il a gardk un sens pkjoratif net (cf. CAD K, p. 260b, to plot evil È) Ici le sens est manifestement avoir de mauvaises penskes avoir de mauvais soupçonÈ d) J'ktais un quasi-serviteur à ; cf. ci-dessus n. a). e) Pour cette notion de pattum (variante pour pafum), dksignant une zone frontalikre, toujours trks exposke, cf. XXVI/l, p. 32. f) Pour la traduction de cette expression (adjectif pluriel qerbfitum, non substantif comme le propose CAD Q,p. 227b), cf. XXVI/l, p. 107 n. a. Ã
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Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yâwi-Ilaton serviteur. Mon Seigneur m'a écrid'expédieles dieux, me disant: a Expédie-mo tes dieux que je m'engage personnellement! à Voilh donc qu'aujourd'hui j'ai expédiles dieux pour que mon Seigneur prêt serment par eux afin que, sans tarder, j'aille un de ces matinsa) chez mon Seigneur et que j9(en)prenne la déci sion sans éprouvede crainte. Sinon, si mon Seigneur me convoque d'autoritéb)que mon cœu n'aille pas s'imaginer des chosesc)! Il faut (donc) que mon Seigneur prêt le serment par le Dieu! Déjauparavant, j'étai virtuellementd) serviteur de mon Seigneur et sa ville mêm c'étaicelle de Talhayûm (Lacune de 3 1.)
A l'heure actuelle, ici, moi-mêmeje suis le serviteur de mon Seigneur et mon fils en est le jeune serviteur! Il faut que
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295 [XIII 1481 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yâwi-Ilaton serviteur. Voilà que je viens d'expédiechez mon Seigneur les Anciens, citoyens de la ville, aprè leur avoir donnÃtoutes instructions possibles. Que mon Seigneur les interroge h loisira). Je leur ai indiquÃtoutes les réponsepossiblesb). Or, depuis que j'ai saisi la frange du vêtemen de mon Seigneur.. . par devant mon Seigneur.. . (Lacune de 20 1.)
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LES DOCUMENTS PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
... pourquoi ... de mon Seigneur ... Ob connaîtrais-jla réussitecsi me fait d6faut le Dieu de mon Seigneur? F a c e à ces gens, j e suis privÃd e pouvoirs96d), jusqu'à ce que tu réa Je le sais bien! lises tes a) En mot & mot à dans la tranquillità à ; c'est-&-dire à en prenant son temps ; & loisir È Le terme est un hapax et CAD Nl2, p. 321 a refusà de le traduire. Le sens ne fait pourtant aucun doute. Il s'agit d'une variante PURS- pour PIRS- et nrîhtu équivaudonc 2 nîhtumOn comparera dks lors ce passage avec l'expression ina nîhti-id'AbB 5 166 r. 6, qui signifie à Lorque j'aurai le temps de le faire È en opposition & l'idiotisme bien connu sehêk (ibid. 1. 5) = < J e suis débordpar les événemen È b) La traduction de A. F. à Je leur ai donnà toute satisfaction possible^ est possible en soi mais peu vraisemblable dans le contexte d'envoi d'une ambassade. Aussi ai-je préfé y voir l'indication par le roi de Talhayû qu'il a envisagà avec ses mandataires tout ce dont le roi de Mari pouvait parler et ce qu'il fallait lui répondreLa lettre est donc & attribuer au moment de la conclusion du traità de vassalità entre Talhayû et Mari. c) Texte conjectural: en mot & mot à Vers oh des démarchede moi seront-elles bonnes? È en admettant un non-accord grammatical (fâbrà non fâbâ toujours possible & Mari. d) Pour ce sens de duppurâk = à Je suis démissionnaireje n'exerce plus mes pouvoirs È cf. la lettre d'Aham-nûta(82). e) Comprendre : à Jusqu'h ce que tu te libkres de tes entreprises actuelles et que tu puisses venir me secourir. Ã
Dis 2 mon Seigneur : ainsi (parle) ton serviteur Itûr-Asdà Naguèr ~ e r r u ~le) ,roi d'Urkig, m'avait écri: à En contrepartie des fautes que j'ai commises envers mon Seigneur, 2 présentje veux faire un grand coupb) pour mon Seigneur. Je vais couper la têt d'IXme-Addu et l'apporter à mon Seigneur! D Voil2 ce qu'il m'avait écriet j'avais envoyà cette nouvelle à mon Seigneur. A présentle sieur nomm6 Isi-Nabûhomme du Yamutbal,
- 30 hommes du Yamutbal, émigrésc vont sous son autorità - eh bien cet individu m'a 6crit en ces termes : à Rassemble une troupe de 500 ou 600 hommes ; viens de nuit que je te
livre ~ ~ n a k k u mÃ~Voilà ) ! ce qu'il m'a écritMais, moi, du fait que je n'ai pas pu demander l'autorisation à mon Seigneur et que la troupe 2 ma disposition est trè peu nombreuse, je n'ai pas saisi l'occasione). A présentque mon Seigneur réflà chisse pour que j'agisse selon l'ordre de mon Seigneur. Pour ce que sait mon seigneur^*,je ne cesse d'envoyer un serviteur à moi à Agnakkum. J'ai écriil IXme-Addu à propos de dame ~ à ¢ l i ~ a t u et m gde la famille d ' ~ ~ a r u mmais ~ ) , il ne cesse de me répondrdes mensonges. (Lacune de 2 1.)
il n'y a personne qui.. . pour moi. Que mon Seigneur m'écrivce qu'il doit en êtr et j'agirai selon les ordres de mon Seigneur, en fonction des présage favorables. Bibliographie : éditpar D. Ch., MARI 7, p. 188-189. a) Ce NP est aussi portà par un Nurruguée; son appartenance linguistique est inconnue. Il y a peu de chances qu'il soit apparentà aux NP en 'iïr-/Têqui signifie à serviteur de NDivin È b) Pour l'emploi particulier de dummuqum, à rendre un service È et, dans la langue militaire, à faire des prouesses È scilicet à obliger le roi ou la communautÃÈ cf. XIV 84+ : 21-22 (RA 80, 1986, p. 178) ainsi que AbB 8 92 : 39 à S'il plaî& mon Seigneur, qu'il m'envoie une troupe de 500 hommes de valeur avec leur équipementmoi, ici, je pourrai faire un grand coup (if-te-a-at luda-am-mi-qa-ma) puis m'en aller. à Le nom du à héromilitaire à est ainsi à Mari nzudanzrniqum. c) Pour hâbirumcf. à *Nomades.. . à et chap. IX. d) Passage cità par Ch.-F. J., à Excerpta È p. 132, no 4 et G. D., dans J. B., Les Hahiru, p. 19, no 19. e) En mot & mot à porter la main sur la nouvelle à (ana fêmin qâtan wabâlum) f) Le démonstratian~zûnne peut renvoyer ici aux offres de coup de main contre ASnakkum. Il désigndonc, comme souvent, un sujet courant non explicità de la correspondance, cf. (252) n. b)
... pourquoi.. . de mon Seigneur.. . Oh connaîtrais-jla réussitecsi me fait défaule Dieu de mon Seigneur? Face à ces gens, je suis privÃde pouvoirs96d), jusqu'à ce que tu réa Je le sais bien! lises tes a) En mot A mot à dans la tranquillit6 ; c'est-A-dire en prenant son temps ; A loisir ÈLe terme est un hapax et CAD Nl2, p. 321 a refus6 de le traduire. Le sens ne fait pourtant aucun doute. Il s'agit d'une variante PURS- pour PIRS- et nfihtum 6quivaut donc h ~tîhtum On comparera dè lors ce passage avec l'expression ina nîhti-id'AbB 5 166 r. 6, qui signifie G Lorque j'aurai le temps de le faire È en opposition A l'idiotisme bien connu sehêk (ibid. 1. 5) = à Je suis débordpar les évknementÈ b) La traduction de A. F. G Je leur ai donnà toute satisfaction possible^ est possible en soi mais peu vraisemblable dans le contexte d'envoi d'une ambassade. Aussi ai-je pr6f6rà y voir l'indication par le roi de Talhayhm qu'il a envisag6 avec ses mandataires tout ce dont le roi de Mari pouvait parler et ce qu'il fallait lui r6pondre. La lettre est donc A attribuer au moment de la conclusion du traità de vassalit6 entre Talhayû et Mari. c) Texte conjectural : en mot A mot Vers oh des d6marches de moi seront-elles bonnes? È en admettant un non-accord grammatical (lâbÃnon [âbâ toujours possible A Mari. d) Pour ce sens de duppurdku = à Je suis démissionnaireje n'exerce plus mes pouvoirs È cf. la lettre d' Aham-nûta(82). e) Comprendre: à Jusqu'A ce que tu te libère de tes entreprises actuelles et que tu puisses venir me secourir. D Ã
- 30 hommes du Yamutbal, émigrésc vont sous son autorità - eh bien cet individu m'a écrien ces termes : à Rassemble une troupe de 500 ou 600 hommes ; viens de nuit que je te
ce qu'il m'a écritMais, moi, du livre ~ g n a k k u m ~Ã) Voilà ! fait que je n'ai pas pu demander l'autorisation à mon Seigneur et que la troupe à ma disposition est trè peu nombreuse, je n'ai pas saisi l'occasione). A présentque mon Seigneur réflà chisse pour que j'agisse selon l'ordre de mon Seigneur. Pour ce que sait mon seigneur^*, je ne cesse d'envoyer un serviteur à moi à ASnakkum. J'ai écrià ISme-Addu à propos de dame ~ à ¢ l i ~ a t uet m de g la famille d ' ~ ~ a r u mmais ~ ) , il ne cesse de me répondrdes mensonges. (Lacune de 2 1.) il n'y a personne qui.. . pour moi. Que mon Seigneur m'écrivce qu'il doit en êtr et j'agirai selon les ordres de mon Seigneur, en fonction des présage favorables. Bibliographie: 6dit6 par D. Ch., MARI 7, p. 188-189. a) Ce NP est aussi port6 par un Nurruguken ; son appartenance linguistique est inconnue. Il y a peu de chances qu'il soit apparente aux N P en Er-/Tir- qui signifie G serviteur de NDivin È b) Pour l'emploi particulier de dummuqum, rendre un service È et, dans la langue militaire, faire des prouesses È scilicet :obliger le roi ou la communaut6 È cf. XIV 84+ : 21-22 (RA 80, 1986, p. 178) ainsi que AbB 8 92 : 39 S'il plaî h mon Seigneur, qu'il m'envoie une troupe de 500 hommes de valeur avec leur équipemen : moi, ici, je pourrai faire un grand coup (if-te-a-ut luda-am-mi-qa-ma) puis m'en aller. à Le nom du à héromilitaire est ainsi A Mari mudammiqum. c) Pour hiîbirum cf. G *Nomades... et chap. IX. d) Passage cit6 par Ch.-F. J., à Excerpta È p. 132, no 4 et G. D., dans J. B., Les ffabiru, p. 19, no 19. e) En mot A mot à porter la main sur la nouvelle (ana lêmi qâta wabâlu~n) f) Le démonstratian~tfintne peut renvoyer ici aux offres de coup de main contre Agnakkum. Il d6signe donc, comme souvent, un sujet courant non explicitÃde la correspondance, cf. (252) n. b) Ã
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Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) ton serviteur Itiir-Asdû Naguèr ~ e r n i a )le , roi d9UrkiS,m'avait écri: En contrepartie des fautes que j'ai commises envers mon Seigneur, à présentje veux faire un grand coupb) pour mon Seigneur. Je vais couper la têt d'ISme-Addu et l'apporter à mon Seigneur! D Voilà ce qu'il m'avait écriet j'avais envoyà cette nouvelle à mon Seigneur. A présentle sieur nommà Isi-Nabûhomme du Yamutbal, Ã
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et il doit s'agir de l'affaire de Hâiiyatu et dlAyarum. g) Féminide l'hypocoristique Hâliyaà Petite tante matern e l l e ~ Cette . Hâliyatu pouvait avoir kt6 l'kpouse de Sammêtar Elle entrerait ainsi dans la skrie de ces femmes royales de Mari que ' o n essayait de rapatrier lors qu'un malheur ktait arrivk & leur kpoux, d'oh les demandes de retour de la part dlItÛr-AsdÃOn en a d'autres exemples, concernant Liqtum, saur de Zimrî-Là et reine du Burundu, ou d'autres. Hâiiyatu peut donc êtr identique i la princesse mariote mentionnke par XXV 116 (G. D., Syria 54, p. 279b) qui reçuune dot (nidittuin) dans la seconde partie de ZL 8' et h qui M.9038 donne le titre d'Ãkpouse royale à (geme2 lugal), au (A.3194) qui avait milieu de ZL 8'. Or c'est une sÅ“u de Zimrî-Là étmarié& Sammêtarle roi d1ASnakkun1antérieu& ISme-Addu, lequel profita de l'invasion élamiten Haute-Djézir(ZL 9') pour monter sur ce qu'il appelait le à trôn de ses PèreÈ Le nouveau roi dlA~nakkumavait intérà & garder avec lui la princesse mariote aprks le meurtre de son kpoux, plus ou moins comme otage. De nombreuses mentions d'une Hâliyatu existent dans les archives de Mari pour la fin du règneOn peut penser que l'ancienne reine dlASnakkum étai bien revenue chez son frère& Mari. h) La tournure ilîfê-Sa NP n'est pas inconnue de certaines lettres. Le NP Ayarum est toutefois mal attestk; cf. a?-ia-rum en M.13021 iv. Il pouvait êtr un frèr ou un fils de Sammêtar
... En cas d'une attaque ennemie, je jure de ne pas fuir et de ne pas suivre un chemin honteux et sans gloire! Sinon, que la main de mon ennemi mette un terme à la et qu'elle éteignma tribub)! D'autre part mon attention est tournévers ma famille royalec) et leur descendance. Sinon, que leur.. . fasse.. . ! Que . le.. . du pays et la pâtureQu'il s'empare de ma Zimrî-Lîm à maison È D'autre part, les nouvelles concernant mon pays dont je serai informé je jure de lui en faire ponctuellement mon rapport. (Lacune de 2 1.) Je.. . les berges de mon -pays. . Je jure que je ne transgresseraid) pas ce serment par mes dieux, qu'h Zimrî-Lî mon Seigneur, fils de Yahdun-Lîm
j'ai prêtà roi de Mari et du pays des Bédouins Je jure de ne pas pécheenvers Zirnrî-LAm mon Seigneur, et la parole inamicale prononcke par les Bédouinde la steppe ou par les gens des différentevilles, dont j'aurai ouï-diredisant : à Zimrî-Là et sa descendance ne nous gouverneront plus È sans prendre part au mal préparcontre Zimrî-Là et sa descendance, je la répéter et je.. . Bibliographie : publik par J.-M. D., MélangeP. Garelli, p. 50-53 ; cf. Ainurru 2. a) Le terme pâtur (dtum) revient plusieurs fois, pour autant que l'étamatkriel de la tablette permet d'en juger. De fait, les accords passks avec les Bkdouins concernent avant tout le droit de libre parcours pour les troupeaux et l'accè aux pâture: - cf. la lettre de Kabiya, roi de Kahat (II 59 : 4-10) : à Les troupeaux transhumants (i~awûnz des Bkdouins "mangent" sur mon territoire (haljum). Tout se passe bien. Ils ont reç pleine satisfaction en eau pour la pâtur et lors du jugement. à Les deux faits sont sans doute liésle dînureprésentanla décisioadministrative qui donne aux Bédouinlibre accè & la pâtureaux sources, étanget autres points d'eau ; -cf. de mêmele message du chef des pâture(iner'fiin), Ibâl-El dans (283) : à J'ai instaurk la concorde entre Bkdouins et IdaMaras. Par tout l'Ida-Maras, jusqul&Hurrâles Bédouinpourront se rassasier et un homme rassasik n'a pas dennemi. à Ce rassasiement fait, naturellement, allusion au libre accè & la pâtur; - Un autre exemple (avec une formulation trè comparable à celle de notre texte) est fourni par 143 : 36-37 (cf. MARI 6. p. 568.), ou il est dit aux Benjaminites : à Montez aider le Pays, si vous ne voulez pas que c'en soit fini avec le (droit de) pâtureà b) Pour le terme à lîinuÈ cf. à *Nomades... B. c) Pour le terme madaruin, cf. à *Nomades... B. L'usage du pluriel semble faire ici rkférenc& tous ceux qui ont & exercer l'autorità sur les Bkdouins: outre Zimrî-Lî le rner'û~n le chef local (roi ou scheich-sugâgumetc. Il est courant dans les textes qui proviennent de l'Ida-Maras que les indigène proclament & la fois leur allkgeance au roi de Mari et & leur chef local. d) Cette expression verbale C-Se-pu doit provenir du verbe Sêpu que les listes lexicales (cf. Malku II 96 sq. citÃCAD 9 2 , p. 307b [etêqui est mis en kquivalence avec : bu-'+, se-e-pu, na-palru-u] et dksormais, E. von Weiher, Spatbabylonische Texte aus
Uruk III. p. 246, 1. 100-102.) disent êtr une variante de etêqum lequel est trks bien attestà au sens de transgresser un serment à (cf. C A D E. p. 389a). Pour un autre emploi de ce mêm verbe, cf. MélangeP. Garelli, p. 65.
298 [A.266] Dis h mon Seigneur : ainsi parle Hammî-8âgiton serviteur. Lorsque le messager élamitest passà en direction d'Alep, il a envoyà depuis Imâ 2 serviteurs à lui h Qatna. Lorsque Hammu-rabi a appris celag7, il a envoyÃdes gardes h sa fronti&reet ils se sont emparéde ces gens à leur retour. On leur a demandà ce qu'ils savaient et voici ce qu'ils ont d i t : à Le prince de Qatna nous a envoyéavec le message suivant : "Le pays t'est remis, monte h moi! Si tu montes, tu ne sauras plus que fairea)." H Ces gens sont au secretb) dans un village. Or voilh que le prince de Qatna a envoyà en filam 2 messagers à lui (ce sont des.. . qui sont leurs guides). Il faut que mon Seigneur donne des ordres stricts et qu'il écrivau prince de Babylone, afin que ces hommes ne passent pas la fronti&rec). Bibliographie : publiÃpar J.-M. D., MARI 6, p. 40, et n. 7. Note: cette lettre fait allusion A une situation historique non encore complètemenéclaircimais qui ne peut s'interpréteque par un refroidissement des rapports entre Qatna et Alep. Le fait que Hammu-rabi soit roi et qu'une ambassade élamitpuisse encore prendre la route d'Alep fait choisir une date comprise entre la fin de ZL 9' et le débude ZL IO', avant qu'Alep ne s'engage aux côtà de Mari et de Babylone contre llElam. a) Dans MARI 6. j'avais traduit à tu ne trouveras pas d'opposition È ce qui est contextuellement juste mais trop large. Une déri vation h partir de K@, interrompre un mouvement È (cf. 1 66 : 7) me paraî peu plausible pour le sens et pour la graphie (DA = /ta/). Dans quasiment tous les exemples K ~ avec D une négatiosignifie ne pas suffir ?t une tâche^ce qui doit pourtant ici avoir une 97. L. 8-9 : [ a n - I I ~ - f i l m ha-am-mu-ra-bi * if-me-mu, [mu-su-ri]a-lui pa-,risu i[t-ru-u]d.
connotation positive. Un contexte analogue est sans doute donnà par ABb III 22 : a Pourrais-je jamais te rendre la faveur que tu m'as faite? Si El-Amurru, ton créateura la bontà de me prête vie, je veux me tatouer une représentatiode toi sur les bras et, soir et matin, multiplier les prikres pour toi devant Samas et Marduk; C l kafdâkuà Dans cette phrase, l'expression a le sens de à Je ne sais plus que faire È De la mêm façoici Cl kaSdât veut dire : Tu ne sauras plus que faire È dans le sens de à Tu n'arriveras pas A faire tout ce que tu pourrais È C'est avant tout une promesse de grand butin. b) Le verbe summufum, bien attestÃau sens de a cacher à A Mari, désignici le fait d'isoler des gens de tout contact. c) L'expression est brachylogique : les à ordres stricts à ne visent que les frontikres de Mari, la lettre A Babylone prévoyanle cas oh les messagers n'auraient pu êtr arrêtÃavant Hît
L'intronisation du vassal par le suzerain. On a déj signalÃplus haut qu'un vassal ne pouvait prendre le A pouvoir simplement du fait d'une décisiolocale, qu'il succédà son pkre ou fit choisi par les gens du lieu. Il devait aussi recevoir l'aveu de son suzerain. Un des textes les plus nets en ce sens est la lettre (607) que les Anciens de Talhayû envoykrent A Mari pour réclameAsdî-Ne'icomme nouveau roi. Dans le cas oh il étai déj au pouvoir au moment de l'acte de vassalitéle prince local avait néanmoinbesoin que le suzerain le confirme dans ses pouvoirs. Le peuple proclamait dks lors qu'il possédai2 Seigneurs, le proche et le lointain, le second se présentancomme le Pkre ou le Frkre aîn du premier. L'acte mêm qui conférai la royautÃsemble avoir étà outre le don des regalia par le suzerain, une onction d'huile. Cela fait remonter une tr&shaute époquun acte que l'on pensait voir pratiquà au Proche-Orient de faço transitoire dans la tradition hittite Il et de faço définitivA partir de l'onction du rituel hébraïqu faudra désormaila considérecomme une des plus vieilles traditions syriennes. La plupart des textes sont encore inéditsmais on en a un excellent exemple en ce qui concerne le roi de Mari, luimême par la prophéti dlAddu d'Alep (A.1968, XXVIl3). L'onction d'huile conféraiau nouveau souverain l'invincibilità (cf. MARi 7, p. 53).
299 [II 1221
(+ NDivin)
Dis h mon Seigneur, Asqur-Addua) : ainsi parle Meptûm ton serviteur. 3 jours avant que je ne te fasse porter cette tablette de moi, une troupe de 10000 Babyloniens a traversà venant de Sippar. Celui qui la conduit est ~ u t u - ( ~ ) a d ~ i Ils m ~accompagnent ). ~ulâlum h ~Allahadd) pour en faire le roi, h la place d'Atamrume). Voilh que j'ai envoyÃchez toi l'information que j'ai apprise : prends tes dispositions. D'autre part, l'information que <j'ai je l'ai envoyéchez toi. Qu'elle parvienne rapidement chez le roi@! Fais faire la levéd e la régioavant son arrivéegg Lorsque j'aurai obtenu je ne manquerai pas de t'écrire Pour l'heure, je ne fais que t'envoyer la nouvelle que j'ai apprise. Prends tes dispositions101. Quand j'auraih) c o n f m a tion de cette nouvelle, j'enverrai aussitô un message chez mon Seigneur. Bibliographie : republiÃcomme XXVIII 176. Note: pour la situation historique de ce texte qui nous montre l'intervention décisivde Babylone, il la fin du rkgne de Zimrî Lîm dans les affaires du Sindjar et, tout particulikrement, pour la succession d'Andarig, cf. XXVii2, 21 1 et 360. a) a Addu-est-haut à ; cf. SEL 8, 1991, p. 88. b) a Homme-de-la-Piste à ; cf. (598) n. b). Un des généra d'ISme-Dagan, roi d'Ekallâtumdevenu un des principaux conseillers de Harnrnu-rabi de Babylone. c) Ce NP qui comporte certainement la mêm racine que Hitlal-
99. L. 15 : o [ t ] i * - [ i ] b *luil*-jf-itn a-na p u * - n [ i * - a u * [Sul*-rpil*-ri.T!l*, aprè rkexamen du texte (1995). 100. L. 16: \ki-ma tlu-ki-it-mm i-[le-eq-qi-fie-em-mu-ilnia-ru]. Les verbes leqOin, Senifîou aiiidrum sont tous les trois attestks avec takittunt'. Cf. l'emploi de leqfîm 1. 22. 101. L. 20 : d-bi-it tei-&
ri-$; ;et anal., 1. 2 1!
sert aussi de dénominatiod'une pierre précieuseune sorte de cornaline, qui devait signifier il l'origine Louange >>. d) Allahad, une des villes majeures du Sud-Sindjar, est la forme locale (sonorisation de la finale féminin-ut) d'un toponyme apparentÃà à Alahtum à et Alalah. e) C'est le moment oà le royaume d'Andarig est divis6 en ses deux parties qui reprennent chacune leur indépendanceAndarig avec Himdiya et Allahad avec Hulâium f) La correction repose sur le fait que l'expression est ré@tà 3 fois : 1. 10-11 ; 1. 12 ; 1. 18-19. On remarquera que g) Le à roi à représentici Zimrî-Lî Meptûmun trks haut personnage, pourtant, s'adresse au roi de Karang, un des principaux vassaux de Zimrî-Lî en lui donnant du bêlu (Seigneur) ; cette faço de dénommeest dans les deux cas traditionnelle. Pour un commentaire génér sur cette transmission exceptionnelle de l'information au vassal avant que le roi lui-mêm n'en soit prévenucf. MélangeP. Garelli, p. 29. h) Comme dans II 121 :12, autre lettre de Meptûmi- sert ici de préfixde conjugaison de lre personne au lieu de e- ; cf. cidessous il II 121. Dis h mon Seigneur : ainsi parle Ibâi-pî-E ton serviteur. J'ai pris connaissance de la réponsh la tablette de Hammurabi que mon Seigneur a fait porter chez moi, au sujet du pays d'EZnunna et que mon Seigneur a écrith Hammu-rabi, lui disant: à Si les noblesa) d'EZnunna t'ont donnà leur accord, exerce toi-mêm la royautÃd'EZnunna et. dans le cas contraire, installe h leur royautà un de la famille royaleb) qui se trouve chez toi. à Voilh ce que mon Seigneur avait écrih Hammu-rabi et c'étaibien dit. Mais comment les notables d'Egnunna l'accepteront-ilsc) pour roi? On a écriqu'ils venaient de prendre un chef de section pour roi102d). ..
102. L. 15-18 : [ki-i-ma] a-na Sur-ru-fini eo-le-qi-su. [ii-pu-ru-n11n1-111~ hl$-nun-nak u-iiu Sur-ru-ti-iu-nu, [il-te-qi-niin... ] . ki-ma 1 gai kus, @&meÂ
VIE DIPLOMATIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES
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h mes édit IO3...
Bibliographie : publik par G. D, Madaruin, CRRAI 18, 1972, p. 5758. a) Le texte dit l&meS, les Hommes È Il s'agit donc lA de la classe des nobles dans son entier, peut-êtr réunien assemblé (puhrunt) ; le texte ne mentionne pas de f a ~ o nspécifiquune institution comme celle des Anciens. b) Pour le sens de iiladaruin, membre d'une famille royale, cf. *Nomades... È Il n'est pas sû que ce i n a d a r u n t fû un Babylonien (solution A la Louis XIV installant le duc d'Anjou sur le trôn d'Espagne) ; il devait plutô s'agir d'un ESnunnken rkfugià A Babylone. Hammu-rabi avait donc le choix entre une annexion pure et simple (ce qu'il fit ultkrierement pour Larsa) et l'installation d'un vassal. c) Pour leqfîinprendre comme chef È cf. (52) n. d). Ici, comme souvent, le préfixe- est A interprkter comme une 3e pers. du plur. d) Pour cette histoire, cf. XXVU2, p. 152-153. Il s'agit du choix inouà fait par les gens d'ESnunna d'un simple chef de section, Sillî-Sî pour êtr leur roi. La restauration du texte suit une idke de D. Lacambre ; cf. NABU 94/67. Ã
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La garnison chez le vassal. Plus d'un dossier publik dans XXVIl2 illustre l'installation d'une garnison militaire en pays vassal, A la fois pour dkfendre et surveiller. On trouve de nombreuses demandes de la part du vassal lui-mêm d'accueillir de telles troupes. Certainement, la présenc d'un contingent d'une des grandes puissances devait faire réflà chir un éventueagresseur A risquer des reprksailles qui lui feraient affronter des forces qui dkpasseraient ses moyens. On voit donc assez souvent ces à garnisons à êtr reprksentkes par des effectifs qui nous paraissent aujourd'hui symboliques (de l'ordre de quelques dizaines) mais qui ne sont pas sans rappeler les petits nombres dont se contentaient beaucoup de princes de l'kpoque d'El Amarna, dans la difficultk. L'entretien de ces troupes semble avoir incombk pour une bonne part A l'hôte Elles avaient leur propre commandement qui
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ne se confondait pas avec l'autoritk militaire locale qui relevait du génkra(gai mar-tu) commandant les forces du vassal. Elles semblent surtout avoir kt6 indkpendantes des autres représentantdu suzerain sur place. Le cas le plus net est illustrk lors des difficulté de Yamsûmassurémenun . militaire, mais qui --doit 6tk sur-avoir -t ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ i @ ~ ~ (:i 1 Lî (XX'VI!Z_p,._47-.4S).,-~flinmel:jndiay.e_ss)Ure_de_w.a nte/ii1OT^L42]a-ut-den-lflfi p~-rfcal!*-[a]t!* as-si-ur-re di.i!-nie-ddu-gan, it-ti-iq-nia etc. 155. L. 7" : un*-n[i*-tulm* be-lietc.
150. L. 9'-10' : iS-[t]a-na-ap-p-ar wu-or-ka-nu-um ii-tu i-nu e-te*-em, lu* 6s-nun-naki nui-a-tamh [k]a*-[l'\a*-[qu* b*-ha&-nui*.
156. L. 9"-10" : [ha-or-ru-num li-ip-r]i*-ik*-inafi-ir-ru-& i l u iu-niuut-bu-limki, [a-nu pu-ni-su li-ip-/lu]-ni-suà as-[si-ur]-ri*,[......j 1 u*1-runi*-
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plus simple est donc de retrouver ici le verbe etêrnurn êtr occ u p à ©pour ~ lequel cf. NABU 91/91. etnlêkur signifie souvent de faço neutre Ãje suis trks occupà h une tâchÈ mais les expressions synonymes sehêkur ou pullusakum peuvent indiquer en outre qu'il s'agit de préoccupationh propos de problkmes h l'intérieuou h l'extérieudes frontikres. Le verbe etêrnur pouvait donc signifier lui aussi le fait d'affronter une attaque ennemie ou une grande catastrophe naturelle. Pourrait en êtr rapprochà l'hapax ne'tam de Jr 9, 18, diversement corrigéLui aussi attesterait la racine 'TM dans un contexte d'hostilitépuisqu'il s'agit de destruction de ville; cf. l'équiva lent targumique du passage fyrwbt, à est détruitÈ c) Pour ce passage, cf. le commentaire historique de D. Ch. dans XXVIl2, p. 156. d) Nahâiu signifie à prospéreà et nuhhufum rendre prosp k r e ~ sens , qui ne convient pas au présenpassage. Le contexte est celui d'a accédeaux désirà (cf. XV, p. 231 à flatter ? à ; sans trad. CAD N/l, p. 134a) qui correspond bien h l'emploi de nahi?, à il est d'accord à dans les textes de Nuzi (CAD Nil, p. 133b). Ina awâti (a en apparence>) s'oppose implicitement h ina libbim garnrim (a de tout le cÅ“u à = à avec sincérit È) Le sens propre de nahâiur doit donc êtr à avoir ce dont on a envie à et nuhhu?um, à donner à qq'un ce qu'il veut È e) Pour la restauration d'Atamrum. cf. sa mention par collation, 1. 11". f) Le texte est difficile; cependant ka-pa-ad-ka me paraîsûr alors qu'il est difficile de faire quelque chose de ka-rsal-at-ka. L. 5" à sa-ba-at È excellent pour la suite des idkes, n'est en revanche pas assurà paléographiquementh moins qu'il ne soit écri sur érasures g) Yamutbal est le nom du royaume dlAndarig, laquelle est, pour les gens qui viennent d'Ekallâtum la porte naturelle du pays d'Apum et de Subat-Enlil. comme le montre explicitement le remarquable (442) ; cf. le commentaire de D. Ch., à De la vallédu Tigre au "Triangle du Habur". .. È dans Mémoirede Nabu 2, p. 97102. à Atamrum, roi dlAndarig, est donc par excellence celui qui peut ou non permettre h Iime-Dagan d'accomplir son projet de reprendre l'ancienne capitale de son pkre, Samsî-Addu
A mon Seigneur dis ceci, ainsi (parle) Ibâl-pî-ton serviteur.
Le scheich dlArduwâ du Zalmaqum est venu h Dê dire ceci h HammânçLes porteursa) de ~ a z z u m vont ~ ) chez Bûnû.ma-AddDéjune fois (Bazzum) a fait porter à Bûnû.ma-Adune étoffet une chemisec). Bûnû.ma-Ad(a dit)d) : " vraimente), j'ai vu que Bazzum parle avec moi d'un cÅ“u franc^!" >> Voilh c e q u e cet homme a racontà h HammânLe lendemain, Hammâ a placà 3 hommes, Dâda Ya3ûb-Là et ~ a ~ t u n a - ~ derrièr l g ) , une porte doubleh), pour êtr témoinde ses paroles. Il a convoquà ceti) homme dlArduwâ et s'est midl à l'interroger: à Reviens sur l'histoire que tu m'as racontéhier soir. Et l'autre de dire h Hammâ: à Si tu r6vè lesk) cette histoire h quiconque, je mourrai sans recours1). à Alors Hammâlui a jurà sous serment par le Dieu : à Je ne ré véleraton histoire à personne ) ! à Comme il lui avait jurà sous serment par le Dieu, le scheich dlArduwâest revenu sur le sujet dont il avait par16 la veillen), disant: à Depuis 2 ans, Bazzum rend sans cesse service h BûnÛ.ma-Add à Cela, Dâdale chef de régionYaSÛb-LA et Yaptuna-El, homme(s) de Dêr(cach6s) derrièr la porte double l'ont parfaitement entendu. Personnellement, je suis al16 h Dê et Hammâ a fait devant moi la d6claration suivante : à Ici, je ne pourrai garder et protége(convenablement cette) ville. >> Mon Seigneur doit prête pleine attention h cette affaire. Qu'il m'écrivce qu'il doit en êtreDois-je envoyer Bazzum le plus rapidement chez mon Seigneur, ou plutôt dois-je m'en saisir ici mêm ? Mon Seigneur doit m'écrirce qu'il doit en êtr afin que je réalisses ordres. Ã
Bibliographie : éditpar M. Gh., Flor. Mar. [Il, p. 61-68.
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Témoinderrikre la porte È dans
Note: de faço général le scribe d'IbâI-pî-ne distingue pas les sourdes et les sonores. Cette particularità des tablettes du Nord avait déjétnotépar D. Ch. h propos de celles de Yamsûmcf. L'akkadien des lettres dlIlân-surâ dans MélangeA. F., p. 33, ainsi que J.-M. D., RA 82, 1988, p. 102 n. a). D'oà les manques de voisement : Dê est notà Tê (1. 5, 34, 35) et dabà bu tabâbu (1.
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14) ; inversement, on voit la notation de sourdes par des sonores : dâru pour târu (1. 23, 29), ainsi que duCêj au lieu de t u m i (1. 25) et le NP Yaptuna-El notk ia-ap-DU-na-AN (1. 17, 33). Des emphatiques sont enfin notkes au moyen de sonores, et non des sourdes, comme c'est la r5gle A Mari: le verbe rafâbur est notà radâbun(1. 20). a) Les signes A-WI- A la fin de la 1. 7 ont dksormais disparu. b) Le NP se retrouve comme le nom d'un Bensim'alite (cf. XVI). Il est d'explication difficile (cf. l'hébrebüzazK faire du butin È? c) Cela constitue les dons caractkristiques d'une ftîrubtwn ce qui implique que Bazzum prêt allkgeance A BÛnÛ.ma-Add roi de Nihriya. d) La formule unt~na-mi(NP)-ma est rare & Mari. Elle est bien attestésurtout dans les lettres envoyéede Tuttul par Lanasû ; cf. XXVI 215 n. c) ; 219 n. a). e) Pour cette exclamation qui marque l'emphase, vraimentlsans exagkrer Ècf. XXVI 346, n. b). f) Pour des expressions parall&les, chez Yamsfiin, cf. XXVI 307, n. d) et 308, n. d) ; comme ici, ina là libbi-Cu awûrn parler dans son non-cÅ“u Èet ina muttat libbi-Su awûnz parler avec la moitik de son cÅ“u Èrevêten un sens politique. g) La transcription Yaptuna-El plutô que Yaptunâ se justifie par les parall5les suivants: dans les textes M.12763, M.7407 vi, M.7456 vi, on trouve respectivement les noms propres ia-ap-tun ~ - ^ d a - ~ aia-ap-tu-na-~IM, n, et ia-ap-tu-na-AN. h) L'expression gis-ig-tab-ba dksigne la porte double, derrièr laquelle peuvent se cacher des gens. On trouve habituellement l'idkogramme gis-ig-mas-tab-ba qui transcrit tantô tû'(a)rntu(rn) DoppeltüÈ tantô mutêrtur (Fiügeltü ; cf. A. Salonen, Die Tiiren des alten Mesopotarnien, p. 43 sq. Il est cependant aussi possible que l'on ait tab-ba, sumérie phonétiqu pour dib-ba. L'idkogramme gis-ig-dib-ba note dibblppurn qui est traduit par getafelte TürPaneeltüà ; cf. A. Salonen, ibid., p. 42. Le terme rnutêrtur est cependant attestk A Mari sous la forme gis-ig-hh mu-te-re-t[irn] ; cf. la reprise de XXII 203+ vii 10, dans les MélangeJ.-R. K., p. 175 et n. 50. i) Cette forme Se-a-tu pour Cu-a-tu n'est attestke que dans la oh elle est courante ; cf. XXVI 489 : 29 correspondance d'Ibâ1-pîet A.339+ : 13. j) On notera la construction atypique de ra[dbum avec un pronom suffixe, lequel devrait s'attacher & l'infinitif. à est touk) Le verbe wajûn III (faire sortir) au sens de révél Ã
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jours péjoratiet convoie la notion de trahir la confiance È 1) Il faut comprendre la formule en parall5le & la sentence juridique : imâûiballuf, il mourra et ne sera pas gracik È m) Ce texte prksente un cas remarquable de casuistique: pour ne pas s'attirer la malkdiction qui s'attache au parjure, Hammâ aposte des gens qui, n'ayant rien jurépeuvent témoigneÈen fait dénoncece qu'ils ont entendu. Pour cette pratique, cf. M. G., Violation du serment et casuistique A Mari È dans Jurer et no 10-1 1, 1997, p. 71-84. maudire ...,Méditerrané Les t k m o i n s ~ne sont pas choisis au hasard ; on note la prksence du représentande l'autoritk mariote, le has~iârzurde Dêr nommk normalement en premier lieu. n) Le texte oppose de faço précisantiali, à hier soir>>,et timalîtarn la veille È Ã
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311 [XII1 971 Dis h Iddiyatum : ainsi parle ton Seigneur. Atamrum à qui j7avais rendu d e grands servicesa), a ét mauvais envers moi! Il venait d e rendre le mal pour le bien. Il méditaiencore des forfaits mais assurémenc'est le Dieu qui l ' a tué") ~ à © j o u i s - t57! oi Note : cette tablette n'appartient pas aux affaires commerciales de XII1 oh elle a kt6 kditke. Il s'agit au contraire de 1'Iddiyatum génk rai, dont la correspondance a étkditépar B. L. dans XXVIl2. a) L. 4 : la tablette ne porte pas a-na-ku comme la transcription de Mme Burke, mais simplement a-na>>.Soit, il faut effectivement corriger en a-na-, soit il faut comprendre que le scribe voulait kcrire a-na antkckdant le suffixe -Sum. b) Pour ce sens de fâlumcf. XXVIl2, p. 70, 31 1 n. b). Le texte utilise un subjonctif emphatique, pour lequel cf. ALM, p. 262 3 f. Ã
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père L a ville d e yakaltuma), précédemme c'étaizimrânbqui la détenaiet avait jouissance d e s a taxe d e vassalitéc)Par l a d ) frère , et jusqu'à présent suite, j'en ai fait don à ~ ~ i - ~ s ason 157. La tablette porte cependant nettement RI-&
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il e n a joui. Maintenant, dè connaissance d e cette tablette d e moi, rends l a ville d e Yakaltum 3 Zimrâ lui-mêm et qu'il ait jouissance d e sa taxe d e vassalité Bibliographie : éditpar J.-M. D. dans MARI 6, p. 58 et n. 106. a) Pour la ville de Yakaltum = ækaltum 19Ekallâtu de 'Euphrate, cf. NABU 92/51. Il s'agit du site actuel de Mumbaqa. b) à Pourvu-de-l'aide(-divine) à ; pour ce personnage, chef nomade de l'époquéponymalecf. (321) et V 8. c) Pour le sfrum, cf. MARI 6, p. 57-58. d) à Agar-est-apparu à : pour ce NP, cf. i-,si-a-Sar (M.12010) et isi-a-Ca-ar (M.6704 ; M.6323 iv).
LA TRANSMISSION DU COURRIER Les contemporains étaientrks conscients de la nécessitde O I T ~ a ainsi ~ et6 gardà ~ :