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Les documents épistolaire du palais de Mari,J Ii
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Présentà et traduits par Jean-Marie Durand Directeur d'&des à l'ÉcolPratique des Hautes Étude
I V Section ~
Ouvrage publiÃavec le concours du Centre national de la recherche scientifique
Litîératur anciennes du Proche-Orient LES ÉDITION DU CERF PARIS
CHAPITRE VI
Le thèm de la guerre est de faço naturelle un des mieux représentÃdans les archives de Mari. L'histoire du royaume de Haute-Mésopotamilorsqu'elle est documentéest tout entièr traversépar des conflits avec des Etats majeurs du Proche-Orient : ESnunna, Qabrâle Zalmaqum et le Yamhad, sans compter les invasions d e tribus mal sédentarisée Zimrî-LÃrevint par la force des armes sur le trôn ancestral, son royaume péripar suite d'une défaitmilitaire et on ne constate pour son règn un étade paix complèt que pour la courte périodde ZL 5' h ZL 8'. Les princes de Haute-Mésopotamiavaient eux aussi un esprit belliqueux qui commandait leur action. Les territoires qu'ils contrôlaien formaient certes une continuità géographiquindubitable mais elle n'avait étconstituéque par la suppression des pouvoirs locaux et une politique systématiqud'annexions. Outre les sollicitations multiples d'intervenir dans les conflits voisins, les obligations de participer à la protection des vassaux, de prête secours aux alliésvoire d'assurer sa propre défenseil existait certainement un prestige inhérenà l'action militaire et les hauts faits guerriers étaience dont on pouvait rêve de mieux pour un prince de l ' à © p o q uDes ~ textes célèbreà Vie nomade (38), ou la spectaculaire Epopé de Zimrî-Lîn sont là pour le prouver, Cependant l'idéologi guerrièr n'explique pas tout. Un texte trè révélateu (442). est cità tout de suite ici, hors de son contexte historique. parce qu'il illustre A merveille cet engrenage géopolitiquoh se fait prendre un conquérantDans le mêm éta de choses, on se référe aux considérationde D. Ch. ( M à © n ~ o i r e Ã
1Les dit ions du Cerf, 1 9 9 8 (29, boulevard Latour-Maubourg 75340 Paris Cedex 07)
ISBN 2-204-0596 1-7 ISSN 0459-5831
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LES DOCUMENTS
de NABU 2, p. 102), à propos du fait que quiconque occupe la régiod'ESnunna, roi ou conquérand'icelle (Elam ou Babylone), a la tentation de remonter la Diyala pour conquérile nord-est de la Haute-Djkziré Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) ton serviteur Ibâl-pî-E J'ai appris que Yariha-Abum avait eu l'autorisation de quittera) le prince dVESnunna. Mon Seigneur sait que cette aiso on^) est pleine de tromperies. Il est à craindre qu'elle ne soit que rusec) envers mon Seigneur jusqu'à ce qu'elle prenne Andarig. Une fois qu'elle l'aura prise, elle visera Kurdâ ensuite, elle franchira le mont Sindjar et tout le pays du Subartum lui criera : à Vive mon seigneurd)! :: Cette Maison s'est mise h faire en tous points comme Samsî-Addu Elle ne cesse de fixer sese) frontière : elle a pris Ekallâtumelle a installà son camp^ contre QattarÃet Allahad et la ville qu'elle prendra, elle l'annexera. Cette Maison est pleine de tromperies. Avant que les choses n'échappenà notre contrôl et que nous ne nous fassions prendre par le tempslg), marchons contre elle! Les Bédouinbrûlen de combattre, les rois de l'Ida-Maras sont réuniavec leurs troupes et c'est sur mon Seigneur qu'ils ont les yeux fixésLes scheichs se sont réuni et ils ont envoyà chez mon Seigneur Annî-itti-E et ~ a n z à ¢ n ~ ) Que mon Seigneur interroge ses serviteurs et qu'il fasse route. Bibliographie: publik par D. Ch., Méii~oire de NABU 2, p. 97-102. a) WaEur~~in désignici le fait de laisser repartir l'envoyà d'un roi étrangerlorsqu'il a dklivrk le message dont il étaiporteur et qu'il a reç ses instructions (wûrtum; cf. t. 1, p. 593. b) L'emploi de bîtun au sens de maison royalen n'est pas exceptionnel. S'agissant d'ESnunna, le pouvoir en est parfois désigncomme à ^ispak u rubê'inz à la Maison de Tigpak et du Prince ; cf. A.3274 : 16' (MélangeM. B., p. 63-64 et n. 95) et XXVI 37 : 6-7. Ã
LES OP~RATIONSGUERRI~RES
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
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c) Pour des exemples de ruttûi (ou du dkrivk rutûnzA Mari. voir XXVI 526 c). d) L'expression bû bêl (lit. à Sois en bonne santéà mon Seigneur! È exprime un ralliement sans résistancecf. XXVI 327 : 3' ; 383 : 8 et peut-êtr 412 : [32]. e) Si l'on considèr le pronom dans pal?-su comme renvoyant A Samsî-Addu on comprend qu'Egnunna rétabliles frontière qui furent celles du royaume de Haute-Mésopotami sous Samsî Addu; s'il renvoie A la Maison d'ESnunna, le passage signifie simplement qu'elle ne cesse de déplaceses frontière par annexions successives. D. Ch. a prkfércette seconde interprétation f) La restitution proposke est hypothétiquecar l'expression documentke est ana pâ NG wa$âbumà s'installer en face d'une ville (dans l'intention de s'en emparer). g) En m. à m. : à avant que le poids ne soit trop lourd pour le bras et que les jours ne soient proches È c'est-A-dire : c avant qu'il ne soit trop tard È Le premier terme de l'expression ktait connu sous la forme: à le champ excèd mon bras (eqluni eli a h i p kabit, CT 29 9b : 1 1 ) ; pour le second, je suis l'interprétatiode J. Sasson, NABU 92/72 à Time (ù-mu-i is pressing quoique la lecture de D. Ch. à les eaux (à mu-i) soit possible et que la skquence -ma à soit bien documentke A Mari. Il faudrait alors supposer que ces c eaux dksignent l'arrivke de la crue, mais ce proverbe n'est pas encore connu. h) Ces noms, absents de XVI, sont désormaibien documenté: - CC Ma grâcse trouve chez El à (cf. an-ni-te-el T.256 ; an-ni-tiil M. 12704+ i ; an-ni-it-ti-AN M. 13023), soit Annî-itti-El ; - ha-an-za-nu-[ulnz M.5705 ii ; ha-an-za-an-el M.5108 ; haan-za-an-[O]-il M.7166 et Hanza-Addu A restaurer dans VI11 66: 13. Ã
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L'expéditiode Qatna représentun assez gros dossier dans ce qui est restk des archives d'kpoque kponymale et beaucoup de textes sont encore inkdits. Ils doivent faire partie d'une des sections des AEM (Archives épistolairede Mari. Documents relatifs A l'histoire du royaume de Haute-Mksopotamie), qui regroupera
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LES OPERATIONS GUERRIERES
LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE MARI
des étude concernant l'histoire du royaume de HauteMésopotamieOnt surtout étpubliéejusqu'ici la plupart des lettres du roi de Qatna, Ighî-Addu réclamande faço trè pressante que des renforts lui parviennent. Ces textes sont repris cidessus dans le chap. V, La vie diplomatique È Ã
Une des grandes questions a étde savoir qui conduirait l'expkdition militaire: Samsî-Adden personne, un de ses fils ou un généra Pendant tout un temps, ce devait êtr Yasmah-Addu luimême Cela nous a valu (449), un document exceptionnel qui montre que des routes directes existaient & travers le grand déserà l'est de Palmyre pour rejoindre directement l'Euphrate. Pour partir ouvrir un nouveau front & l'ouest, Samsî-Addavait dà attendre que les opérationsur le front oriental fussent tenninkes. La fin de la guerre avec Qabrà fut concomitante au rktablissement des bons rapports avec ESnunna et des forces importantes devaient lui êtr réclamé pour engager le front occidental. - Un texte comme (452) montre bien que l'expéditio de Qabrà est antkrieure ?i celle de Qatna. - La lettre d'IShî-Add& Yasmah-Addu au moment oà ce dernier doit venir & Qatna (453) prouve qu'il est déjson gendre. En dkfinitive. Yasmah-Addu est montà aider son frèr IgmeDagan & combattre sous les murs de Qabrà (N. Z., *Thèseet la direction des troupes envoyée& Qatna fut confié& des gknéraux Ces derniers furent surtout Samîd-ahumMut-Bisir et HabduAmîmIls conduisirent des opérationqui ont durà plusieurs annkes. Dans (454), il est question de la démobilisatiod'une par-, tie des forces et, manifestement, la hât des Mariotes & retourner chez eux fut extrême sans attendre l'autorisation des gknéraux les soldats se hâtkren de rentrer. Devant les mesures prises par Samîd-ahupour essayer d'organiser le retour, ils prkférkrenpasser & l'ennemi. On voit d'ailleurs dans (455) des troupes revenues de Qatna êtr réinstallé dans le Suhûm?i la forteresse de Yabliya. Sont encore inéditesoutre plusieurs lettres d'Eh?-Addu, surtout les tablettes qui décrivenle déroulemendes opérationmilitaires dans la régiode Damas (déjappelà pays d'ApÛm destinà & devenir l'Upà de l'époqud'El Amarna; cf. XXXVIIIe RAI, p. 112). De ces dernières on trouvera un échantilloci-dessous avec (456) qui décriles opérationdevant la ville de Râhisu (la Ruhizzi d'El Amarna). Le trks grand intkrê de ce dossier de lettres est de documenter sur le Liban et le Sarônvoire Qadesh, ainsi que la régioau sud de Homs en gknéral& l'époquamomte. Ces documents montrent que la toponymie de l'époqud'El Amarna est
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dkj&,chaque fois qu'on peut le constater, en place. 11 semble que l'on ait au moins projetésinon réalisà d'envoyer des forces considérableà Qatna. Pour faire se déplaceplus de 20000 hommes, il fallait que l'ennemi & affronter fûextrêmemen puissant. Dans les lettres oà il demandait de l'aide, Ehî-Addse plaignait trks nettement des intentions hostiles du roi d'Alep SÛmÛ-ê et Samsî-Addlui conseillait de prendre patience en attendant que des secours lui arrivent de l'est. Pourtant, à lire les lettres envoykes par les généra mariotes, leurs opérationmilitaires ont surtout concernà la régiosud et leurs forces n'ont pas kt6 directement engagéecontre celles d'Alep. C'est Qadesh, Râhisumla régio de Damas, le Liban et le pays de Cana'an (Kinahnum) qui sont concernésPeut-êtr faut-il supposer que le but primitif de l'expéditio qui ktait d'aider Qatna contre Alep avait changà et que les troupes mariotes vinrent soulager leur allià d'une attaque sur son front sud, suscitépar Alep, tout comme Samsî-Addului-même envisageait une attaque au nord-est du Yamhad pour occuper (pullusum) Sûmû-êlui-mêm et dégage sa pression sur le royaume de Qatna (490).
ton frère Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Iihî-Addu T u m'as appris d e bonnes nouvelles à propos d'Iime-Dagan et je m e suis fort réjoui Autre chose : ne sois pas négligenconcernant ta montéici. C ' e n est le moment. Fais faire d u butina) par ton arméet qu'ils te bénissentLes 3 villes dont je t'ai parlébne sont pas fortes : nous les prendrons e n un seul jour (chacune). Monte vite vers moi que nous prenions ces villes et que ton armé fasse d u butin. Si tu es mon frèremonte vite vers moi! a) En m. ?i m. : Fais dévorerà b) Pour cet emploi du démonstratia n n à » ~pour ~ renvoyer ?i un sujet abordÃdans une lettre antérieurecf. t. 1, p. 397, (252), n. b). Ces à 3 villes à sont peut-êtr celles au sud de Qadesh que les Mariotes attaquèrentIl n'est ici fait nulle mention de Sûmû-êp Ã
444 [II 81 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père
Isar-Lîest venu me trouver et a exposà devant moi toute l'affaire. Si l'arméqui étaiaux ordres d'ISme-Dagan a rompu ses rangs, (c'est qu'en fait) elle a reç permission d'aller chez elle assurer son ravitaillement. Le lendemain du jour oà tu auras connaissance de cette tablette, tu convoqueras ta troupe et l'armédu pays tout entier sera au complet J'arriverai chez toi, le 15 de à ¯ à ¯ r (xii*). Fais en sorte de gardera) l'arméjusqu'à ce que j'arrive2. Il faut que Mut-Bisir prenne connaissance de cette tablette. De plus voilÃque je te fais porter une tablette qui a étrédi gépour Sin-têrÃProcure un compagnon h un coureur porteur de cette tablette de moib) et expédie-letô le niatin chez Sîn têrî Je t'ai fait envoyer cette tablette dans le courant du 30 du mois d'Abum (xi*), depuis Subat-~nlil. Note : le rapport d'Isar-Lîdevait concerner le refus de l'arméde Mari d'êtr convoquke en croyant que celle d'Ekallâtu avait ét renvoyke chez elle. >>. a) C'est-&-direà ne pas la laisser se débande b) L. 25, la restauration qui aurait paru à kvidente [te^-m}a-ain fa-[a[-ra}-am Ca-a-ri, est impossible. La copie par Ch.-F. J. de l'initiale de la 1. est bonne ; il s'agit bien d'un SI. È
445 [I71] p i s à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Je t'ai écriau sujet de l'arméde Mutu-Bisir et de HabduÂmîmtantô qu'elle viendrait, tantô qu'elle ne viendrait 2. L. 1 1-19 : [i-iio] u4-nii-im [du*-iii*-i[ni*-inlu*. [su fup-pu]-uni un-ni[e-en]], [te-ie-em-mu-u]. su*-[ah-ku ru-ru-gu-uni], ,sa*-oh* m[a*-rini ku-/ilSu*, [u\s-dam-nu-ru**-uni**-inu, i-[ii]u 14 15-kam iti ri-ri-im. [a-n]u se-r[i& u]-ku-US-iu-dani. flu* n]u-su-ur su-hi-iui. (1-di u-lu-kuii~e-pu-ui. Pour plusieurs corrections, cf. v. S., Or 22. p. 195. 3, L,25-26 : [lu lu]-~i*-ni~i-(im i a r{up*-pP* [ q u - ( 1 4 .[nu-iu]-h-u[p*pu-am iu-u]r*-Si-nui,[du*-us*--runi u-ii[u se-er ^iiule]n*-rre91*-ri.
pas5, te disant : à Je (me) donne comme limitea) que commence la campagne6 pour envoyer un (tel) message, (cela) afin que l'armén'épuispas ses provisions. En réalità je vais faire la paix avec le prince d'Esnunna. J' ai... Haqba-ahum et ~ i - . . . 7 , (5+5 1. ; la tranche n'étaisans doute pas inscrite.) Ã
Il faut que l'arméprenne ses provisions8. Que Mutu-Bisir et abd du-Âmà en prennent la têt et partent pour Situllum. L à ¢ ' doit prendre connaissance de cette tablette de moi. a) La forme lu-ma-a$-fi-ir-ma est palkographiquement sûreUn verbe MSR n'existe pas dans II 120: 21 oà il s'agit en rkalità de pazârum * passer en cachette par un lieu ; corriger A ce propos AHw, p. 619b et CAD Mll, p. 329b. La forme II m u s ~ u r u m ,un dknominatif de m i ~ r u m ,à limite doit signifier ici à prendre comme kchkance et se retrouve dans l'En. El. V et VI avec le sens concret de à fixer les limites (divisions)*. CAD M/l, p. 329b, sups'attarder (to linger). pose inutilement un muffurum, à traîner Ã
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446 [II 111 Dis h AddÃ: ainsi parle Yasmah-Addu, ton fils. Naguhe, Addà avait chargà Mut-Bisir d'une mission chez moi à propos de l'expéditiondisant : Fais une proclamationa) h tes troupes9 et que toutes tes dispositions soient prises10. à Voilh le message d9Addâ ( 1+2?+10 1. manquent.) Maintenant, dois-je aller chez AddâQu'Addà m'écrivce qu'il doit en êtreb) 5. L. 7 : \-Su u-lu-kam 1-51 Hu* a-la-kam. 6. L. 9 : ... u-A' te-b[u*-u]P kaskal; cf. v. S., Or 21, p. 80. 7. L. 13-14: i-nan-na sa-li-mu-am ki* lu* &s[*]-nun*-na*rki*l,e*-né*
ei* lia-uq-bu-a-lia-am à fi*-[...]. 8. L. 1'-2' : ,su-b[u-um su-u], si-di-i[s-su li-i,s-bu-al}. 9. La 1. 9 est en fait kraske.
10. L. 10 : Ã {es-em-ka lu ,su-ub*-bu-{X)-ut-{X).
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a) Pour cet emploi de ragâmumcf. t. 1, p. 630, (433) n. c). b) La traduction suppose une lecture des 1. 1'-5' : i-na-an-na, [Sum-ma a-na-ku-ma],a-na je-er a-ad-da-a,a-al-la-kam an-ni-fam la an-ni-tam, [ad-da-a li-i5-pu-ru-am}.
Cependant la collation de la 1. 5' m'a semblà donner comme texte l'improbable : [ad-d}a*-a li*-ih*-du*, [li-i5-pu-r]a*-am*. Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Sarnsî-Addu ton père Jusqu'au 20 de ce mois, je résideraen AgadéEnsuite, je remonterai le fleuve jusqu'à la villea). Mais, toi, tu ne viendras pas avec moi. Attends 5 jours à Râpiqumaprè mon départet lorsque ce mois-ci n'aura plus que 5 joursb), pars pour Mari. Rassemble les forcesc) de Mut-Bisir et de HabduÂmà et que tous partent. Ils ne seront pas fâchÃde l'affaire! Moi, je ne bougerai plusd)! Il faut qu'il y ait une relèv pour abd du-ÂmîA l'heure actuelle, moi-mêmeje démobiliserames forces, dè que je le pourrai. De ton côtÃlorsque tu seras revenu à Mari, démobi lise abd du-Âmîen mêm temps que toi1 l , mais dè leur arrivéeil faudra les recenser. Cela fait 3 ans que leur troupe ne l'a pas étà Voilà pourquoi les 2 forces seront démobilisée Autre chose : les navires que depuis l'annédernièr on fait descendre à Râpiqu y sont immobilisésfaute de haleurse). Lorsque J ~ à de© abd du-Âmà aura (encore) 5 jours pour êtr démobilisée lèves- de la troupe autant qu'il en faudra, en fonction des navires qui sont immobilisés(Ces gens-là devront leur faire remonter le courant, avant que les autres ne bougent^ afin qu'ils arrivent tous ensemble^ à Mari. Ces
bateaux doivent atteindre Mari et êtr disponibles pour ce dont on aura besoin et que j'ai passà mon temps à indiquer, lorsque j'étaià ~ à ¢ ~ i ~ u m " Note : la lettre est envoyépar Samsî-Add depuis AgadÃalors que Yasmah-Addu est à RâpiqumLe grand Roi remonte par le Tigre à Ekallâtu et son fils doit rejoindre Mari. Il faut démobilisela troupe qui depuis 3 ans ne l'a pas étet la recenser. Le grand Roi compte se donner du repos dans sa capitale (1. 18) mais la fin de la lettre montre qu'on préparune entreprise trè importante pour laquelle il faudra disposer de la flotte qui pour l'instant est bloqué à RâpiqumCela ne peut s'expliquer que par la fin des opération sur le front d'Einunna, consécuti& la fin de la guerre contre Qabrâsymbolisépar les dévotionque Samsî-Adda pu accomplir & AgadéCette flotte ne doit pas tellement servir à aller attaquer les possessions euphratiques du Yamhad (qui sont trop en amont) que de permettre le passage de l'Euphrate du côt de Tuttul, Halébiyou des Bords-de-l'Euphrate & l'arméqui est destiné& Qatna. a) Il s'agit ici comme ailleurs d'Ekallâtu et non de SubatEnlil ; cf. t. 1, p. 114. b) La proposition de comprendre: Lorsque ce mois laissera 5 jours c'est-&-dire: 5 jours avant la fin du mois donc le 25, est celle d'A. Falk. dans BiOr X, 1953, p. 87a. c) Pour cet emploi de lîtu dans le vocabulaire militaire, cf. F. J., NABU 87/67 (Ãrégimen È) Le sens manque dans les dictionnaires. La traduction par forces suppose une dérivatioà partir de le 'Ûm pouvoir d) Wa5âbu a souvent le sens de rester inactifn, sans sortir de chez soi. e) Pour l'importance des haleurs sans qui les bateaux ne peuvent pas remonter l'Euphrate, voir le témoignagessentiel de XXVI 538 : 9-10. f) Le sens de pa!âru~est exactement ici rompre ses rangs È La troupe quitte le front oà elle est engagémais elle est toujours susceptible de recevoir une nouvelle mission. Le m. & m. est : Lorsque l'armésera démobilisablpour (dans) 5 jours. Pratiquement donc, les haleurs partiront pour Mari le Ã
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SU (ou ZU) n'est qu'une graphie archaïsant de MA à Mari 12. L. 42 : i-na pa*-ni-5u-nu li-iiiu(SU)-011-Ili-ru.Ce n'est pas une faute,
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LES OPERATIONS G U E R R I ~ R E S
LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE MARI
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
jour mêm oh Samsî-Addquittera Agadésoit le 20. Samsî-Add trouvait plus important de raisonner en termes de délaide dépla cement pour l'armke que de dire expressémenqu'il voulait l'armke de Mari ?i sa disposition tout le temps qu'il serait ?i Agadé L'essentiel &ait en effet qu'il n'y ait pas une partie de l'armke qui reste plus longtemps que l'autre en service. g) L'intkrê du passage est grand pour comprendre la navigation sur cette partie de l'Euphrate. Les bateaux halks vont bien moins vite que les troupiers, pourtant il est essentiel que tous les soldats soient dkmobiliséen mêm temps. Cela explique que Yasmah-Addu les fasse partir 5 jours avant. Ce laps de temps reprksente donc le retard des haleurs sur l'armke normale pour la distance Râpiqum-MariPuisqu'il semble, d'autre part, qu'il faille une semaine pour faire cette route (rapidement!), le temps pour ramener la flotte devait êtr au minimum de 2 semaines, pratiquement sans doute plus.
448 [I 421 Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton pkre. Yarîm-Addm'a kcrit, me disant : à J'ai donnà leur approvisionnementa) h des Bkdouins de la steppe. J'ai constituk une troupe de 2000 soldats qui iront en expéditioavec YasmahAddu. Cette troupe tout entikre, nom par nom, a étinscrite sur une tabletteb). à Voilh ce qu'il m'a kcrit. (Il y a donc) 2000 Bédouinde la steppe iront avec toi. De ton côtk constitue une troupe de 300014. Cette tablette, ~ à ¢ ' à les » serviteurs qui sont h ton service doivent en prendre connaissance en ta prksence : il faut que les dispositions soient prises au sujet de ce que tu saisc). Cela fait longtemps que la troupe de ton secteur n'a pas kt6 recenséeIl n'y a plus de tempsd) pour le recensement! Étandonnà tu n'as pas pu maintenant recenser la troupe, c'est à ton retour que tu le feras! En attendant, remplace fugitif et morto. Il faut que toute la troupe qui ira avec toi soit nominalement inscrite sur une tablette. Il faut que les conditions de son affectation@
LES OP~RATIONS GUERRIÈRE
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soient nettes^. - Forme un régimenthde 1000 hommes de troupes entre les 2 ~ u h à » ;m ' - un de 1000 chez nos Bédouin~ i m ' a l i t e s * ~;' ) - ainsi qu'un (autre) de 500* (avec des gens) comprenant des Uprapéensdes Yarihkens, des Yahruréen et des Amnanéen; lèv ici 200 hommes, lh 300, selon le cas ; fais un rkgiment de 50018 hommes, y compris tes domestiques. Ç fera bien 1000 hommes. A ce moment-là tu te trouveras avoir enrégiment5000 soldats)). Par ailleurs moi-mêm je t'expédieraune troupe de 10000 hommes, troupe du Pays, soit troupe des dumâtumsoit troupe du Pays (lui-même)k)une troupe forte, troupe dotke d'un armement. D'autre part, je viens d'écrirà Esnunna. Une troupe de 6000 Eznunnkens va monter. L'un dans l'autre, c'est une arméde 21000 hommes19, troupe forte, troupe face h qui nul ne rksistera, qui va aller h ~ a ~ a ^ . (2 1. manquent.)
.. . par les armes^... lors de l'expkdition.. . comme ils attaqueront.. . Que tes dispositions soient soigneusement prises pour cela! a) Pour l'importance de l'emploi de p a q à ¢ d u ici, cf. p. 398. b) La dkpense, sûremenimportante - il s'agit ici de 2000
16. L. 26 : 1 [Ili-il11du]-bu-[+
bi-ri-it su*-[Ili-iki].
17. L. 28 : K 1 li-in1 sa-b\aJ-ami-lm /la-nume5 [si-i}m-a-lu*-11;. 18. Sic, par collation 19. L. 42 : une lecture r2 11 semble aussi possible que 20 (et est d'ailleurs rkclamépar le compte des diverses forces). 20. L. 43-44 : sa-[bu-um !]cl* ~ m ~ - u m - n ~ ua-nu - u ~ lpu-11;-Su-nu,[ici iz-7.0ai-zu S]u a-n\a du-*imk, W u - k u . .. ] .
14. L. 1 1 : Ã 3 1;-mi sa-bu-am ut-tu ki*-in ; cf. v. S., Or 21, p. 79.
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LES DOCUMENTS EPISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
LES OP!&ATIONS GUERRIÈRE
hommes qui ont étapprovisionnépour un temps certainement assez long, peut-êtr mêm 1 mois -, étaiofficiellement enregistrédans un texte particulier oh l'on trouvait l'appel nominal (fumisam) des individus, rangépar clans (gâyîfam Ces textes, en partie gardéssont une source majeure pour la connaissance de l'onomastique bédouinà l'époquamorrite. c) Pour ce sens de annûmrenvoyant à un fait antérieuconnu, non explicitécf. t. 1, (252). n. b). d) Pour cette expression ûmlittarkà (en m. à m. : à Les jours [le temps utilisése trouvent avoir éttrop longs È) cf. A.2675 : 35 : UA-umsa-bi-im i-ta-ar-ku-ma, sa-bu-wn i-ta-na-aS-sa-as, a-sli-reà Les jours de la ma i-ze-bu-ni-in-ni-ma, [e-di-fi-[ta] la a:-:a-az, troupe se sont prolongéet elle ne cesse de se plaindre. 11 ne faudrait pas qu'elle m'abandonne et que je reste seul à ; l'autre faço de le dire à Mari est Ûnt qerbG ( d e jour [de l'échéanc est proche È) XXVI 10 : 11. e) ina kîmsignifie cc étandonnà que ; l'expression est paralà dans la mesure oh lèl à ana kîina f) Ces mesures ponctuelles consistant à tenir le compte des fuyards et des morts ont étgardéedans de petites ou moyennes tablettes, surtout du règn de Yahdun-Lîm g) Le rôl que chacun devait jouer faisait partie d'instructions fixéeautoritairement, soit les protocoles-isi tum. On les retrouve 1. 25 (damqif lG ussuk). Cela arrivait juste prks le recensement nominal (1. 23). Le protocole-isiktum qui en résultaiétaique chaque soldat avait l'assurance, à son retour, d'avoir les avantages (piqittum, champ, etc.) afférentà son enrôlement h) Le fait d'organiser un corps de militaires avec nomination de ~ 27, supérieuret constitution de sous-groupes se dit k à ¢ r u (1. 29, 32, etc.). i) On retrouve la forme dumu si-im-a-lu dans XXVII 116 : 35. A moins de supposer une forme *sim'alÛnu pour laquelle je ne connais pas de parallhle, il s'agit ici d'un suffixe -ni de Ire personne plurielle (= à ceux qui habitent dans le royaume de HauteMésopotamiÈ) mais si-im-a-li-ni aurait étattendu. j) Ce passage indique les diverses à zones de recrutement du royaume de Mari, à l'époqude Yasmah-Addu : - les à 2 Suhû (notion bien documentéedésignenles Suhû supérieuet inférieurils constituent la province du Sud. face au pays d'Akkad (Babylone et Esnunna); cette régiofournit 1000 hommes ; - les Bédouinbensim'alites forment le 2e corps de recruteÃ
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ment; ils contribuent, eux aussi, pour 1000 hommes; ils représen tent la population des villages du cÅ“u du royaume lui-mêm ; -le 3e groupe représentdes levéed'hommes plus aléatoire: les Bédouinbenjaminites (énumér selon leurs 4 grandes tribus; mais noter l'absence des Rabbéens!ne représententen revanche, que 500 hommes. On a ainsi l'impression que les Benjaminites constituaient un groupe humain bien moins important à l'époqu du royaume de Haute-Mésopotami que sous le règn de Zimrî-Lî On ophre en outre des levéede-ci de-là c'est-à -dir à différent endroits du cÅ“u du royaume, de 200 ou 300 hommes. Ces gens doivent représenteles lfi-mes diri-ga, à les supplémentaire c'est-à -dir ceux qui s'adjoignent à la levénormale. Le tout est complétpar du personnel dépendandu palais : les gerseqqum. Leur apport semble symbolique, pour obtenir un chiffre rond d'effectif. On atteint ainsi un nombre de 3000 soldats qui, s'ajoutant aux 2000 Bédouinrecrutépar Yarîm-Adddans la Haute-Djézirdu nord-ouest, font une armétotale de 5000 hommes. On est frappà par les petits moyens des Bords-de-l'Euphrate, dont les effectifs pour la moitià viennent des Bensim'alites et des Suhiim. 10000 hommes viennent de la Haute-Djézirorientale (le Mâtu et les dun~âtum ; Einunna, de son côtÃest sollicitépour 6000 hommes alors qu'elle n'est pas impliquéau premier chef dans un conflit avec Qatna. k) Les troupes envoyéedepuis Subat-~nlilsont bien plus importantes, exactement le double. Elles sont prises sur le à Mâtu È compris à la fois comme le Pays proprement dit et celui des dunlâtumCe dernier dont on a plusieurs attestations n'a pas l'air d'êtr le nom d'une régiopolitique précismais simplement une dénominatiode terroir ; cf. NABU 90182. Si le rapprochement que j'ai opéravec le terme babylonien dimtum est bon, le à pays des fermes représentla zone de dry-farming proprement dite, c'està -dir toute la partie orientale des campagnes populeuses du pié mont du Tir-'AbdînLes Bédouinrecrutépar Yarîm-Addsemblent, effectivement, venir plutô de la partie ouest de ce piémont selon ce que l'on sait de la zone d'actività du génér de Samsî Addu. Le à Pays à représenteraitdks lors, le royaume d'Ekallâtu proprement dit, soit les e Bords-du-Tigre È
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Dis a Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père
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Tu m'as écrique tu partirais avec l'arméeMais aller avec une arméen'est-ce pas une chose difficile? En effet, tu es un novice. Jusqu'à présenttu n'as pas une grande expériencde ces routes. Lâ'à et Mutu-Bisir ont l'habitude de recevoir un abondant courrier^ ; maintenant^, discute avec eux et prends tes décisionen fonction d'une discussion avec eux23. MutuBisir (en outre) a une bonne expériencde ces routes. Renseigne-toi au sujet de ces routes. Envoie donc plusieurs personnes interroger pour toi au sujet de l'approvisionnement en eau de ces routes et déciden fonction du rapport détaill dont ils seront porteurs24.. . L'eau suffira-t-elle pour abreuver les arméesfies arméequi vont se dkplacer sont vastes : ce sont 20000 hommes qui vont êtr en déplacementles ânesleurs provisionsb) ainsi que l'avant-garde de ces armée; (l'eau) suffira-t-elle? Si, avant ton départtu ne sais pas à quoi t'en tenir à propos de l'approvisionnement en eau de ces routes, il ne faut pas prendre la déci sion (de partir). Étan donnà qu'il y a des uprapéensC qui ont une bonne expériencde ces routes, envoie de ces gens qui ont une bonne expériencde ces routes25 afin qu'ils sachent bien à quoi s'en tenir pour toi concernant les ressources en eau de ces routes. Par quelle route.. . de tes côtés . redoutable.. . eaux des cieuxd). .. (Lacune de 2 1.) Envoie chez moi un rapport détaill: quelle route est la bonne pour la marche de l'arméeEst-ce la route haute qui est 22. L. 8-9: bu1 c~-tc~-rnu-ra-c~t lup-b]u-tim mu-[-. mu-tu-bi-si-ir nui-011-[rui-iw-un-ilci}.
llu-d-uli~Ã
23. L. 9 : ... a - l u te4-e[mii-tu-ul-ti-iu-nu].
24. L. 13-15 : à si-tu-ap-pu-[ara$-ium me-e Su i-nu kaskal-mes-fini],[liid-(\a*-•\u-ni-k[um- u-nu zi-im lefii-in1 go-um-ri-im]. [sa no]-Su-~ipuur-ri-i[s... ] . 25. L. 23 : [i-nu l]~l-meSiu-nu-ti i a kaskal-mes-mes-tilt1 fi-[nul-ti u-tamu-ru.
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bonne'? Est-ce la route moyenne qui est bonne? Est-ce la route basse qui est bonne? Est-ce tout droit devant toi que c'est bon pour la marche de l'arméeL'arméeest-ce h partir d'Abattum qu'elle se qu'elle se mettra en route? Est-ce à partir de Halabî mettra en route? Ou bien est-ce tout droit de devant toi qu'elle se mettra en routee)? Envoie des gens partout afin qu'ils sachent bien h quoi s'en tenir pour toi au sujet des ressources en eau de ces routes. Envoie-moi un rapport détaillafin qu'ici, moi-même je donne des instructions et l'armése rassemblera en fonction du chemin par oà elle ira. Si l'arméprend le chemin haut pour route, l'arméqui se sera rassemblépour cette voie ira par l'intérieudu Pays vers.. ., Qirdahat, DêrMalhâtu et Tuttul ; puis depuis Tuttul elle gagnera ~ b a t t u m ^ . Si c'est la voie moyenne que cette arméemprunte, elle ira vers Dunnum par la limite du désert... en fonction de la route27.. . (Lacune de 7 1.) . . . prendra pour route et ira.. . selon la route.. . Je t'ai envoyà ce message.. . afin qu'ils sachent bien à quoi s'en tenir au sujet des ressources en eau de ces routes. Envoiemoi un rapport détaillet l'armése rassemblera en fonction de la tablette que tu m'enverras. Les.. . et les hommes qui seront allépour savoir à quoi s'en tenir à propos de l'eau, expédie les chez moi que je les interroge. D'autre part, les devins qui iront avec toi, Zimrî-Dagan ®-~l~ Narâm-SinIm.. . et Apil-ili.Su, fils d ' ~ b à ¢ l - ~ Ãdoivent prendre avec soin leurs décisionsAvant ton départon doit prendre les oracles à ~ a t n a g ) . Bibliographie: republik avec son joint A.1195, MARI 5, p. 163-
26. L. 47 :
... ii-tu t u - [ t ] ~ - u a-di l [ ~ u-bu-tiii~kl]
27. L. 50 : [ .. . a-na ii-in1 de*-er-ri-i[m... 1.
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167 ; cf. XXVI/l, p. 232. a) La traduction de MARI 5 a étchangéeCes à tablettes à doivent représenteles rapports que l'on faisait tenir au chef de l'administration civile (Lâ'û et à celui qui supervisait les forces armée(Mut-Bisir). C'étaiendonc eux que Samsî-Addtenait donc pour particulièremen informésIl s'y ajoute de plus que Mut-Bisir, en tant que militaire, a une information de premièr main sur ces routes. Peut-être son nom propre ( à Homme-duB i s f i ) reflétait-ison origine propre ou celle de sa famille. On remarque que Yasmah-Addu (alors que ce n'est pas dans une invective!) est encore traità de novice (à béb)), sehrêta) Ce passage est donc un des plus nets pour indiquer qu'il s'agissait d'un jeune homme. b) Le terme irnêrfitu (abstrait en -zîtumsignifie nettement ici l a charge des âneÈ aussi bien ce qui est nécessairà l'approvisionnement des hommes que des animaux d e bât puisqu'il est juxtaposà au pluriel anse-hi5 ( à âneÈ) IV 62 : 6' doit donc Etre compris de la mêm faço ; II 117 : 10 est, en revanche. à corriger en fonction de MARI 4, p. 420, n. 225. AHw. p. 376a, avait compris qu'il s'agissait de l'à effectif en âneà (Eselbestand), en se demandant s'il ne s'agissait pas d'une faute ; de mêm CAD 1. p. 115, à la suite de A. F.. ALM, p. 64, qui, lui, y voyait un pluriel en -fituin. En fait, ce n'est qu'une extension du terme à ânÃÈ à charge d'un ânÈ2t l'ensemble des ânes c) Tribu benjaminite. Dans L''Inscription d e fondation, Yahdun-Lîavait parmi ses adversaires >. c) L'kcriture ad surrà indique que l'ktymologie d'assurr8 devrait êtr ad(i) surrê d) En l'occurrence, il s'agit de Samîd-ahum lui-même e) Le texte documente ici, d'aprè la collation, la tournure rarissime qadum + inf. au génitif f) C'est-à -dir aux soldats qui en avaient étdépouillé g) Pour cette expression, cf. p. 362. h) Pour cette expression, traduite souvent maladroitement par < manger le tabou du dieutroi cf. dksormais D. Ch., à Manger un serment È Méditerrané10- 11, 1997. p. 85-96.
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Dis à Eh"-Addu : ainsi parle Yasmah-Addu, ton frère Tu m'as envoyà Isdum-. . concernant le retourb) des 500 soldats et du génér qui doit revenir en mêm temps et qui est à demettre5O. Démettrun génér est une grande affaire. Ç va faire un voyage de moi chez le Roi! Je me suis (en effet) dit : CC Comment entretenir par message(r) le Roi concernant une affaire de renvoi51c)? à Le jour oà je t'ai envoyÃcette tablette de moi, je pars pour chez le Roi. Je t'enverrai tous détailde chez lui. Note: le texte illustre un événeme sur lequel n'existent pas encore d'autres informations: 1sh"-Addu, qui avait se plaindre d'un génkradu corps expkditionnaire, en demanda le retour A l'occasion d'une relèv de troupes. Il peut s'agir de Samîd-ahum a) La documentation de Mari connaîles NP Iidum-kînu et Iidu-AN. Aucun des deux ne correspond bien aux traces de la tablette qui seraient plutô : iis-du-wa-GA'!-fAR'11. b) II ne s'agit pas ici du verbe ruddh~z.à ajouter (cf. G. D.à en È) mais de la forme II de radiim, à amener En ce qui complémen concerne le génkraest utilisk en outre le verbe nasâhu qui signifie couramment à démettrun fonctionnaire de son poste È Ã
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50. L. 8-10: ri];*-[re-ni-;]$* r[u*-u]d*-di*-i-im(cf. 1. 12). lu nu-.XI-11;ilm. ii*-du*-x-x-x.
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On doit donc en déduirque le retour des soldats avait kt6 normalement prévu c) = KÃsa nê'im Une traduction à Comment envoyer quelqu'un d'autre? (G. D.), en lisant kÃSanê liî[rud serait égalemenpossible. Pour kÃsa + inf., cf. ci-dessous A IV 28, n. b). Pour ne'û dans un contexte d e renvoi chez soi, cf. t. 1, p. 66, (2) n. a). Ã
459 [V 191 Dis à ISE-Addu : ainsi (parle) Yasmah-Addu, ton frère Au sujet de l'arméde Sûmû-nêqui est empêchÃde partir, depuis 4 ans52... (Lacune.)
J'irai h toi. Laisse partir l'arméde S h à » - n à ª h; ne la retiens pas!
460 [II 51 Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton pkre. Fais équiper. .53 une troupe de 100 Bédouinet expédie-l h Qatna avec Zimru-Ila. Cette troupe sera en garnison à Qatna et s'adjoindra'^ à celle de SÛmû-nêhCe dernier fera ce que tu lui diras. Voilh que je fais prendre leur route aux messagers de Qatna et les (ré)expéd (chez eux). Fais prendre sa route à la troupe dont je t'ai parlÃavec les messagers de Qawa et expédie-les Si tu as expédicette troupe avant que ne te parvienne ma tablette, expédiune escorte qui amèner à bon port les messagers de ~ a t n a ~ ~ .
52. L.6-7 : [ t u k]u!*-lu-fi(cf. 1. C ? )i.> (Lacune.)
... Dktruis.. . Mets le feu à sa citadelleg8. Fais sortir les habitants de la ville ; expulse-les vers ici, 2 l'intérieudu Pays ; dktruis cette ville par le feug9^ et, comme je te l'ai kcrit dans une tablette préckdentepars pour SudâFais prendre à l'armédes provisions pour 1 mois et donne(-lui ainsi) confiance. Il faut que l'armése repose 1 ou 2 jours à SudÃ; puis, va 2 Sa Pâ-Nâset campes-y. A Sa Pâ-Nâsil'armé assurera tes repas. Assurémentl'arméa pris sur (les réserve de) SudÃdes provisions pour le mois qui vient. Une fois que tu auras fait route vers Sa Pâ-Nâsienvoie chez ton fr6re 2 courriers rapides afin qu'il t'expédide quoi compenser la troupe de H a d u n - L h u (et) Sitrî-Addet celle d'EliliS. Une fois que cette troupe te sera arrivke, expkdie celle dont je te parle chez ton fr6re. Je t'ai fait porter cette tablette de moi le 26 du mois de Niqnium (i*). a) Pour ce NP, cf. t. 1, (49) n. d). 85. L.9 : à u - l d sa-u-ri a-ta-[n~]u*-ru-ku ; cf. v. S., O r 21, p. 79. 86. L. 1 1 : ti-lu-Su a-36-ur-ri e-li.
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b) La ville d'AlatrÛ d'oà l'on part pour 5udà ou HesSum, est donc dans la régio du nord-ouest. Si HeEum est réellemen Chagar-Bazar comme nous l'avons proposà D. Ch. et moi-mêm (MARI 4, p. 318). Alatrà devrait êtr un des tells importants qui se trouvent entre Chagar-Bazar et la frontikre turco-syrienne et pour lesquels sont attestédes niveaux d'occupation Habur. c) En m. A m. : J'ai passÃpar lA 2 fois. 3 fois comme 1 fois. >> d) Pour cette expression, cf. XXVII 108 : 5 : Je me trouve déte nir A Appâ un champ qui n'est que de taille moyenne ( m i n&-tim-ma)et XXVII 141 : 7 : II a fait agencer et fait se dresser une tour - cette dernikre est de taille moyenne à (~gdi-im-tammi-nitum fi-i uf-[ta-as-bi-it-ma], [u]zx(lZ)-zi-iz).Pour eli minêtimcf. XII1 29: 5 Pâ-Nâsi a) Pour ce sens d ' e p à ª kcf. t. 1, p. 130, n. b). b) XV et CAD considkrent que le terme pour armé>>, sâbum Ã
87. L. 13-15 : n-lun~^Su4 ri*-u/*I i*-ku*-1111 i-Sa-ri-iS-i~ui.a-na nui-fi[lai a-lu-a]m* tu-Se-er-re-eh. Ã mu*-ut*-[ta-tum. . . ] . i%u*l [.,.]. 88. L. 4' : Q l i - u r hi-ir-tu-Su q [ ~ i * - l. u. . ] ; cf. Falk., BiOr 1, p. 114a. possible d'aprks collation. 89, L. 5'-7' : Ã wu-ii-ih u-liil~^i u - $ i - [ M ] ,un-11i-iSu-nu li-ih-hi 11111tirn ili-pi-ru-ui-Su-nu-[n},a-lam^ su-a-fi li-qi-ur ( K U ) qi-111.
90. L. 10- 14 : i-nu-ma a-lamki iu-a-t[i ta-us-ha-tu],ki i a pu-w*-nu*-uni* (cf. v. S., O r 22, p. 204). ka-lu-Su [ki-la],la tu-wu-ui-ie-[er-5u\,tu-ka-al[Sul. 91. L. 15 : Ã la ta-ha-[ah-ha-ut].
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peut avoir occasionnellement une longue finale. En fait, il s'agit souvent de formes du déverbatifabâ'umK aller au combat * (cf. AHw, p. 107lb, avec doute). Pour l'expression kÃSa + inf., cf. ci-dessus, (458). n. c).
b) Ce NP est peut-êtr une variante de Asdî-Takimais certainement pas identique au roi de HarrânPour une autre occurrence de ce fonctionnaire, cf. ci-dessous A (523).
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Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Tous citoyens du Zalmaqum que l'on capture pour en tirer des informationsa), tu ne dois plus les prendre en servitude ni désirequ'ils soient tes serviteurs. Tous ceux dont on s'emparera pour toi. revêts-le d'un habit et laisse-les aller. Pour 20 esclaves, cela me reviendrab) à 20 sicles. ~ o u r ~ u opleurei~) rais-je l'argent qu'ils m'auront coûtÃEt, pour une vingtaine la puissanced) de l'ennemi en sera-td'esclaves que tu libéreras elle renforcée94 N'aie pas cette mauvaise idéee)Assurémenttu as déjpris ce qu'il te fallait comme esclaves. DésormaisliMre tous ceux dont tu t'empareras afin que, lorsqu'on (les) à ce pays, ce dernier, tout entier, comme un seul homme, fasse dé fection de mon cotée) Agis de la sorte! Bibliographie : cf. XXVI/l, p. 366 ; NABU 87/80. a) En m. A m. : à pour la langue. >, b) Pour ce sens de alâkumcf. A z u r 11111, 1890, p. 10 et K. R. Veenhof, Figurative Language, p. 56. que c) La formule mà + m"num, à pourquoi? n'étairépertorià pour Boghaz-koy et El Amama ; CAD M/I, p. 189b ; AHw, p. 599b. L'expression est documentédésormaipar Qaina paléobabylo nienne (490), mais ici l'exemple vient de Haute-Djézirà On notera cependant que l'introducteur de phrase m a est désormaitrè bien documentÃA Mari d) En m. à m. : K la lance. Pour ce passage, cf. NABU 87/80.
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frkre. En ce qui concerne les gens de Sinamuma), voilà que selon leurs propos que j'ai entendusg2, lesgens de Sinamum marcheront à notre suite. Toi-même tu as vu qui ils étaientJe les avais déplacà et ils le prenaient trè mal. Abstiens-toi de dé placer leurs familles avec leurs f r k r e ~ ~ ~ . Voici que je t'ai fait porter cette tablette de moi, par Asdî ~ a k m ~pour ) , qu'on rende leur libertà à leurs familles. (...)
(Il est impossible de présenteune traduction suivie pour le texte du revers.)
Note: tablette grossièr dont le sel remonte et qui se déliteElle est difficilement contrôlable a) La ville de Sinamum est encore attesté(&-na-ma-ft-1)par V 27: 15 collationnéqui parle vraisemblablement de la mêm affaire. Une situation dans l'Ida-Maras occidental est assurépar la mention de cette ville dans la correspondance d'ltûr-Asd (A.49: 47-48 : K Le pays de Sinamum (fi-na-mi-irnki) et de Tushum est en colère tout comme le pays d'filuhhut. Ces deux pays se sont alliéA filuhhut, dont ils sont manifestement roches. A.3966 mentionne de mêm Sinamum comme un alliÃd' luhhut. La déportatiode ses habitants à Mari forme tout un dossier. Pour son élaboratiohistorique, cf. la contribution de N. Z. à la RAI de Leuven.
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94. L. 11-15: [O]-m*20 sag-ir-mes il-li-kum-inu, 1/3* ma-na ku-babar ina-a-mi-nu- un^, [a-ha}-uk*-kiku-babar-[~lu-nu, H i-mi 20-mu sag-ir-mes su* tu *-wu*&*-ru *. gis-Su*(GIS-IGI-) l ~ * - k ~i-id*-du-unr*
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III-ifl. 95. L. 22 : d*-sa-ur-ru.. ; cf. v. S., Or 21, p. 79.
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e) Pour ce verbe rafû que A H w , p. 962b considkre comme un verbe en (ulu) sans lui donner de sens. j'avais propose (cf. NABU 87/80) le sens d'çêtd'accord pour; se laisser fléchien ce qui concerne È le rapprochant de XXVI 182: 15 ( h a annêtir bel! lirfenni, ~ Q u ' e ncette occasion mon Seigneur se rende à mes prisres È) Il faut en fait séparel'exemple de XXVI 182 (K prendre en du RSYIW des NP, selon APN, p. 265) pitiÃà (ili) + acc., équivalen de celui de 1 29. Raiû (ulu) + ana y a le sens contextuel de a v o i r un mauvais d k s i r ~; ce pourrait êtr le mêm verbe que l'akkadien ruzûK maltraiter È f) V. S., Or 21, p. 79, comprend: à lorsque j'irai dans ce pays ... >> g) Pour l'idéecf. texte suivant (475) : 8. Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton phre. J'ai pris connaissance de la tablette de toi que tu m'as fait porter. Tu m'as écrique tu t'es emparà de ~ i l l - ~ b n i m et ~ ) que, loin de massacrer les habitants mâlede cette ville96, tu leur avais redonnk confiance et leur avais laissà leur libertk. Cette action de toi est en tout point excellente : cela vaut 10 talents d'or97. Assurkment, naguhre, je ne savais pas que tu t'étai empark98 de la ville et je t'avais envoyk le message suivant à propos des citoyens du ~ a l m a ~ u m ^: ~Ã)Les citoyens du Zaimaqum que l'on prendra pour (en tirer) informations, lors d'un raid, ce n'est pas le moment! Ne te les approprie pas100c)! Donne un présenà celui qui aura kt6 prisd) et, en urgence, revêt d'un habit celui dont on se sera emparà pour
toi, envoie-le circuler^ à l'intérieudu pays pour qu'on le voie et laisse-le aller. Lorsque le pays du Zalmaqum tout entier verra quel est son sortf), voici ce qu'ils diront: "Notre Seigneur considèr notre faute comme vénielll ; il ne nous pillera pas." Voilà quelle sera leur conclusionh) ; ils y feront attention102 en sorte que, lorsque tu monteras vers ce pays-là tout entier il passera dans ton camp comme un seul homme. Agis ainsi! à Voilà ce que je (Lacune.)
. libkrelk ... tu couperas et ... En outre le pays qui pour l'heure est restÃlibre^, chacun prêter attention à mon kgard. Lorsque je monterai vers ce pays, tous les particuliers)), en un seul jour, feront défectiode mon côtà Autre chose : à la finlos du mois de Tammuz (x*), en un jour auspicieuxk), je suis a m v à de Ninive ?t S u b a t - ~ n l i 1 l O ~ . J'attends le bain et la fêt du moislo71). L'arméest rassembléet prête Je ferai le sacrifice de la fêt du mois puis, le lendemain, je prendrai108 la têt de l'arméet j'irai droit au Zalmaqum. ISar-Lî doit quitter Subat-Samasl 09, tout en 101. L. 17-20: ... a-lui li-ib-hi ma-ti\m] u-n\u a-nia-ri-su}, su*-{x \}-tuwe-we-er-su-ma wu-u!-se-er-\Su\, ki-ma nui-a-ut ïu-ul-[1n]u-~i-imk ka-lu-su su* wu-n\r*-ki-Su i-ma-ru].ki-u-uni i-qu-iib-bu-u tilt/-/nu-a-mi be-el-ni ru&!-ni i[i-le]-gr. 102. L. 22 : ...-Su-nu** i**-su-... 103. L. 23-25 : ki-mu i-nu-[mu]u**-/ici inu-u-tiin sd-ci-t\i te-el-&**!.'-;**. ki-u-(i~l~** e**-pu**-u.: ku-lu-,ru** ki**-mu** 1 lu ib-bfi-[lu-ku--, (ni-iii-[tuniUS-pu-ru-uk-kuni]. 104. L. 6' : à mu-u-tuln sa i-nu-un-nu w[u*-dSu-ru-ul\
97. L. 9 : nia-di-if du-mi-fia 1]0* gu kù-g ub-b[u-011.
105. L. 9' : ... ^dumu-zi gu*-rn[e*-er-inu\ i-nu u4-ini.
98. L. I O : u - d i i-nu pu-iii-tim-in[u k]i-mu u-luin& tu*-[a?]-bu-tu
106. L. 10' : ... s u ^ - b u * * - ~ * * - d e n - l f l k i . , .
99. L. 11 : toute la fin de la L, ( - r n ~ * * - ~ i * * - i ~ i i * * k ~ * * )a, disparu.
107. L. I l ' (et 1. 13') : ... K-si-sa**-uiii** ; cf. v, S . , Or 21, p. 77 108. L. 14' : ... O-su-ab**-bu**-tm**-~n(i etc.
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LES OP&ATIONS
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laissant une troupe qui garde1 l 0 la ville. En outre qu'il lèv toute l'arméel et pane112 pour He5Sum à mes devants. Il doit attendre h HeSSum une lettre de moi1 l 3 ultérieureUne fois que je lui aurai écritqu'il laisse son arméh He55um et vienne, lui-même à ma rencontre114 à Mammagira. Qu'il m'apporte des nouvelles détaillé de vous ainsi que du pays. Le 30 courant de Tarnmuz (x*), au soleil couchant, je t'ai fait porter cette tablette de moi, depuis Subat-~nlil. Bibliographie : cf. XXVVl, p. 197 ; NABU 88/17. a) Identifié?I Till Abnâune des villes du Hunnii, donc dans la partie nord-ouest de la Djézirà b) Si on compare ce texte avec (474), on découvrun texte beaucoup plus riche et complexe. Faut-il supposer qu'il y a eu encore une lettre dont nous n'avons plus le texte? Samsî-Adda pu envoyer plusieurs lettres en plusieurs lieux, ?I un moment oà il ne savait pas exactement oà joindre Yasmah-Addu. c) La collation fait apparaîtr un terme ka-tain qui ne peut êtr que l'accusatif de kattum, au propre le féminide kûiilet ?I rapprocher de l'expression aiia (la) kattain(1na). cf. t. 1, (32), n. b); Û kattam doit êtr une incise. d) leqûi n'est enregistrà par les dictionnaires que comme un terme signifiant K adoptà et de basse époqueIl faut poser ici un leqûinparticipe passif, avec le sens de K prisonnier È e) Pour cette forme grammaticale, ?I partir d'un iuwwiirurit, dénominatide few,êrui = K faire faire un cercle, faire circuler cf. NABU 88/17 [IO]. L'exemple de AHw, p. 1224a, a étmis en doute par Moran, RA 77, p. 189, ainsi que CAD S/2, p. 364a. 11 faudrait donc peut-êtr poser une forme emphatique (redoublement de Cs) sur W'R? f) En m. ?I m. : K ce qui est son aprks. >> Ã
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[ii-si-ma]. 110. L. 16' : ... niCu**-a**-sa**-tir**-fi** etc. 11 1. L. 17' : ... da*}-bu**-am** ku**-la-Suetc. 112. L. 18' : . . . li**-if**-fa-al-kuni. 113. L. 19' : ... iillt-a\,?**-pa**-ar**-fi**-ia etc. 114. L. 20'-21' : i-lia l i ~ - e i 1 ~ - ~ 1 - i r i i - r1;-ki-il n / i ~ i-iiu-rnu ui*-tup*-riiflurri],s[a**-b]a**-iiii-lia lie-eiIs-Si-iin~li-7.1-ibà i u - h a-na m\a*!-di-ri-IU].
dutuki
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GUERRIéRE
g) Le texte a éttrks discutéLa séquencru-fa-ni est mal visible aujourd'hui : le ET final a disparu. AHw, p. 976a, le considkre comme un cananaïsmet traduit K guide (Anführer) J'ai préfé prendre le terme rafû comme venant de la racine RS', équivalende l'hébrer e i a , K malhonnêtet h) Sabâtu est employà absolument pour ina libbim ~abdtum, K penser È i) La restauration suppose qu'ici se concluait le discours ouvert 1. 12. j) La restauration est incertaine : peut-êtr simplement [mu-iiike-nu-um] ou [ma-a-tum si-i (sic!)] avec la mêm construction qu'aux 1. 5'-6'. k) Pour l'attestation d'hémérologi dans les textes de Mari, cf. La Religion en Syrie.. ., p. 52 1. 1) En suivant l'idéde v. S., Or 21, p. 77, qu'essêsai étaipour efiêiam Ã
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ton père Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu J'ai pris connaissance de la tablette de toi que tu m'as fait porter. Tu m'y parlais d'une troupe h t'envoyer rapidement. Assurémentje t'ai fait porter au moins h 2 reprises des tablettes rapport au fait que l'arméne pouvait pas aller chez toi pour le moment et que ce n'est qu'h la fin du mois que la totalità de l'arméarriverait chez toi. A part cela1 15, tout va trè bien. En outre l'affaire du pays de Nurrugûmassurément tout va trè bien! C'est pour le 20 de ce mois que la totalità de l'armédu Pays tout entier se rassemblera et pour la fina) de ce mois que moi-mêm avec la totalità de cette arméel6 j'arriverai ici h pied d'œuvre D'autre part, étandonnà que tu m'as envoyà le message suivant : à Il ne faudrait pas que l'ennemi, apprenant la venue de mon Seigneur, évacueb) s'en aille.. . et échappau bras de 115. L. 8-9 : lu a-la-ki-in1W a-nu re-CSiti eu-ma*-ur-(cf. 1. 14) duhi-iin a-nu s]~*-ri-ka*, ku-Sn-di-im tup-pu-tiril11-Su-hi-lu-uk-kum C-z[u'!*-ub
ulii-iiJ-fim. 116. L. 14 : a-il/i-ku au-da-unieu-[rnlu-ar-fipi-h[i-i\m [ha-fi\.
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LES DOCUMENTS
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mon seigneur1 l 7 à - discours que tu m'as tenu -, lorsque je me mettrai en route' l 8, afin de.. . les conscrits.. . pour combattre, 30.. . partiront.. . et ISar-Lîira à es su ml l9 avec cette arméeL'arméqui est avec Isar-Lîfera sa jonction avec l'arméultérieuret fera ce qu'il faut faire. Ce n'est donc qu'aprè que je me mettrai en mouvement. Voilh le résultade mes réflexions12concernant la levégénéra de l'armée Te voilà informé Autre chose : c'est à Mari qu'on les gardera121, les gens faisant partie des habitants de Hît Voici ce que tu m'as écri: à Des gens de Hî me sont arrivédepuis Babylone. Dois-je libéreleurs familles? Qu'en est-il? à Jusqu'h présentles intent i o n s ~ du ) pays de ~ à ¢ ~ i n'ont ~ u pas m ~encore étéprouvée En attendant qu'elles le soient et se révèlepures, qu'on les tienne sous surveillance de la mêm façoqu'auparavant122! a) Le passage montre que ri5 warhinl dksigne la à fin È non le G débu à du mois, puisque nous savons, d'autre part, que ce n'est que le 20 du mois que le rassemblement de la troupe aura lieu. b) Pour n a d à » m à abandonner une ville È cf. MARI 4, p. 3 14 & IV 49 = (525). c) Autre occurrence de fêmêtu pluriel de { à ª m u m (336). n. h). d) Le passage montre que Hî ktait considérkcomme partie du pays de Râpiqum Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père
LES OP~RATIONSG U E R R ~ ~ R E S
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Je vous avais naguèr écriau sujet d'un mouvement de votre part, de Nihriya h sud;. Présentementh y faire attention, ç ne me plaîplus que vous fassiez mouvement vers sud;. Lorsque vous le fer(i)ez, l'ennemi l'apprenant fera(it) la supposition suivante1^ : à Ils se dirigent vers l'intérieudu ~ a ~ p ~ r uà m ~ ~ce~qu'il ~ )se. dira@). Il s9enhardira(it)et Voilh lorsqu'il nous poursuivra(it), notre Pays sera(it) troublépensant : à Ils ont eu peur, voire ils sont effrayés125b) à A l'heure actuelle discute avec Isar-Lîm Si faire mouvement vers sud; de la part des Bédouins. . (4+8+3 1. manquent.)
. . . en sorte que je vous les fasse porter ou bien, dans le cas contraire126, s'il y a des boucliers127 ou des casques à votre disposition, faites-m'en tenir. Je n'ai plus de boucliers. Dans un sens ou dans un autre, envoie-moi rapidement une tablette de toi. Le 13 courant du mois d'Abmn (xi*), je t'ai fait porter cette tablette depuis s u b a t - ~ n l i l . Bibliographie: republiéM A R I 5, p. 157-159. avec son joint M.954 1. a) Le passage est d'une grande importance pour la géographi: h d à se trouve donc entre Nihriya (un des centres du Zalmaqum) et le Yapturum, c'est-&-direle pays de TalhayûmOr, plusieurs textes attestent que le Yapturum se trouve le long du Habur. Il ne peut donc s'agir que du cours du Habur au-dessus des sources de résur gence de RâEl-Ain. b) La forme verbale a étcomprise comme t a r d , perm. 3e plur.
117. L. 20 : Ã i-nu qu-ut he-li-\iu it-tu-si} ; c f . Falk., BiOr 1. p. 113. 118. L. 22 : i-nu-ttl(1 u-al*-l\a*-ku...1 . 119. L. 27 : u-nu lie-ef-fi-&' [ ~ ~ - ~ ] ( I * - ~ ( I I I I - I I I U .
123. L. 10 : tu-Si-t~l(l-ti-Suki-(1-un1 i - \ s ~ , , - e ] n l:*c f . photo dans MARI 5, p. 158. 124. L. 1 1 : u1n-lni~i-~i1-t11i u-na li-ib-hi ma-[ut i ( ~ - ( ~ p - p i - r i ] - i ~ n
121. L. 3 4 : ri-/KIn 1 ~ 1 - r i(~1 1N A M A RI KI] i-~~(~-su-r~~-.Vu-~~u-ti* ( c f . A. Falk., BiOr XXI, p. 113). 122. L. 39-42 : [te4-nli-et( c f . 1. 41) m(l}-(l-at r ~ ~ 1 l - ~ ~ - q i ' - i nlu-di-ni\ 1 * 3 . 2ul i[n]-nu-mn-ru,[u-di t ~ ~ - ~ n ] i * - t u - . fMu -n~- ~I uI U - ~ H - ~ U [z.o]-k(l-u - ~ I ~ ~ quI, tum pu-ni-tom-tlm, [lil-su-ru-Su-nu-ti.
125. L. 15- 16 : i-/lu-(liUIII-IIIU-(1- ni i p - t u - ~ 1 [ 1 " - / 1 u&-urt-ru, -~], 126. L. 1' : 111-Sa-iis-.fe-kn-lm-fi-in1~ i - h i * - i [ u * - t ~;~cuf .\ photo. MARI 5. p. 158. 127. L. 2 ' : . . . ~ - i n - i u l - t u n ~etc. ~'
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LES OPERATIONS GUERRI~RES
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de tarârumà trembler È pour éviteune forme II intransitive de târum à faire retraite È comme je l'avais fait dans MARI 5 ; cf. (814) d).
478 [I53+] Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Sarnsî-Addu ton @re. A propos de l'annéqui est libérÃde ton commandement128a), assurément je t'ai écrique tu l'envoies chez moi. Envoie rapidement chez moi cette anné; mais, toi-même avec le reste de cette annéque tu garderas par-devers toi, campe h Mammagida). Il ne me plaîpas que tu campes à <Sa> Pâ-Nâsni h Talhayiim. Mammagir(a), en revanche, convient à ce que tu y campes. Autre chose : j'ai écriafin qu'on fasse libérecelles de mes troupes qui campent à Babylone. On vient de libérecette annéeAvec cette dernière il y a 3000 hommes d'Egnunna. Cette arméainsi que l'autre vient d'arriver avec les ~ : t a r s ^ . Cette troupe a fait sa jonction avec la troupe qui est ici. L'une et l'autre force se réunironet on réglerrapidement l'affaire des TurukkéensDè que cela sera fait, je prendrai la têt des arméeet je monterai au Zalmaqum. Pour l'heure toutefois, on va réglel'affaire des ~ u r u k k à © e npuis s ~ ) celle de l'expéditio vers le ~ a u t - ~ a ~ s ~ ) . Maintenant tu es au courant! Le 3 de Kinûnu (ii*) courant, je te fais porter cette tablette de moi. Bibliographie : republiéaugmentà de M.7340, MARI 4, p. 317318 ; cf. ibid., l'analyse de la situation historique de ce texte; MARI 5, p. 250. a) La restauration de G. D. (w[a-as-blu). suivie mécaniquemen dans MARI 4. donne en fait un sens peu satisfaisant, à moins de supposer une grande maladresse d'expression dans le document: si Yasmah-Addu doit expédieà son pkre l'arméqui est a ses ordres, quel est ce à reste à avec lequel il doit aller A Mammagira? J'ai donc supposà une restauration w [ a E u r ] u : il n'envoie que
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ceux dont il devait se skparer. b) Les statues divines que plusieurs textes attestent marcher en têt des troupes étaiendonc des figures d'Estars guemkres. c ) Il faut abandonner les lti-mes tu-uk-ki-i : à the persons (spreading) rumors * de CAD E, p. 223b; mêm explication, sans doute, dans AHw. p. 1367b. La suite des idéeinvite A voir désor mais dans le passage une mégraphipour à TurukkéenÈ d ) II est clair que à pays haut donc à plus prks des montagnes È dksigne ici le Zalmaqum. È
479 [I 1261 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Ume-Dagan, ton frère Au sujet d'une troupe d'une centaine d'hommes, objet de ta lettre, voilh que je viens d'expédiela troupe et l'expédi tion^^ se trouve à Qirdahat. Sûmû-radoit aller au-devant de cette troupe, h Qirdahat.
480 [I 41 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père ISme-Dagan vient de s'emparer de la ville de ~ i l i m m a r ~ ) qu'il assiégeaitIl ne l'a pu tant que la terre meuble n'eut point atteint la hauteur du sommet de la ville. Une fois que ce fut fait, il s'est tout de suite emparÃde cette ville. ISme-Dagan va bien ; les arméevont bien. Elles viennent de partir et ont atteint HamSâ Réjouis-toi a1 XVW1. p. 21 propose en l'occurrence une lecture 1;-li-im-maarki avec l'usage de NI pour 11, ce qui ne se trouve que dans des séquencetypkes : be-if ou i-1;'. Il est vraisemblable qu'on a ici une alternance phonktique n/I dont il y a plusieurs traces. On citera ainsi pour la Haute-Djézirle cas de LNilabsinnu ; cf. D. Ch., Ta11 al-Hamidiya II, p. 76 et J.-M. D., MARI 3, p. 176. Le texte inédicità par XVIII , p. 2 1 est M. 1 1631. On notera à l'époqude Yahdun-Lî 1 'écriturIi-li-im-pa-arki(T.248). D'aprks ce texte, Lilimmar et HamSà sont tout à fait A proximità l'une de l'autre.
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LES DOCUMENTS
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Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Il faut que soient retenus 5 jours les gens qui doivent faire le transport du vin à Mari, afin qu'ils fortifient Masmiânu et Sallurriyûaen sorte que la troupe h qui l'on vient de faire quitter son lieu de garnison^Ob) pour aller camper à ~ a b i t t u m ~fasse ) , son travail au matin et assure son service de garde la nuitd). (Ce n'est qu')une fois qu'ils auront fortifiÃces différentevilles que les gens qui doivent faire le transport du vin se mettront en route pour Mari. Alors, les autres pourront retourner h leur service de garde. a) Les deux toponymes semblent avoir étformésur des noms d'arbres. Il y a plusieurs parallèle de ce fait en Mésopotamie Sarbat, Girgis, etc. La formation nominale, elle-mêmene répon cependant pas à des structures strictement akkadiennes. En ce qui concerne le premier, on a recouru h un suffixe -âtni sur une forme apparentéau nom d'arbre maswutum, lequel n'est mentionnà h l'heure actuelle que dans les textes d'Ugarit (PRU VI 113 : 2, 5). Le second présentle suffixe de nizbà sur une variante iallurrum du nom du à néflie Sallûrum Il peut donc s'agir de centres agricoles des environs même de Kabittum, appartenant au royaume de Kahat. b) En m. à m. : à Que l'on a fait sortir. c) Certainement la ville de Kabittum, dans le royaume de Kahat, contrairement aux doutes de v. S., Or 22, p. 195, qui étaigên par l'absence du postdéterminatifEn fait, cette lettre fait allusion aux événemen rapportédans (483). d) Le service de garde doit êtr de patrouiller dans la campagne la nuit. On remarquera que le texte est un de ceux qui montrent l'interruption du service actif pendant les heures chaudes de la journé(mu~lâlu~n) È
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ville, donne sur la troupe que j'enverrai (de quoi faire) la garnison de la citadelle131. Qu'elle constitue la garde de cette ville. a) Ana = aSSum. b) Forme variante de Hazikkânu ; pour ce royaume et son histoire sous Zimrî-Lî cf. M. G., FM II, p. 240-256 (=Tell Qarassa). c) Pour le district de Yan-Takim, cf. NABU 87/97. Il coïncid avec la régioautour de Tell Brak (Nagar). Ce NP prend la forme ia-an-ta-ki-im au nominatif, ce qui exclut un éventue*Yantaqum. Il est douteux, d'autre part, qu'il signifie : à II s'est vengà (sic APN, p. 2421, h partir de NQM à la forme 112. *Yattaqim n'est en effet jamais attestà alors que Yaqqim-Addu qui est considércomme appartenant à cette racine n'offre jamais *Yanqim-Addu. Surtout, vu l'absence de théonym subséquenton attendrait *Yantaqimum qui n'est pas attesté Faute de mieux, j'adopte ici l'analyse de XVI/1 : à Yan-TaWqim (isolant un théonymTaWqim, cf. XVU1, ou une forme verbale?) qui me reste cependant obscure. Ã
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Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Sarnsî-Addu ton père Fais prendre connaissance de cette tablette h NP et MâSum ... Hadnî-Samas. . est venu de chez ces hommes me dire : Les gens de Kahat m'ont envoyà un message à propos des ~ u r u k k k e n s ~me ~ ~disant ~ ) , : "Pourquoi vous êtes-vou dkpê chks de faire un pacte de non-agression? Ne faites pas de pacte de non-agression!" à Voilà ce qu'il m'a dit. Quel est donc celui qui agit ainsi dans le pays de Kahat? Les villes du pays de Kahat, celles qui sont à cet endroit-là b) sont-elles fortes? ~ i l i b s i n n u ^ , Kallahubra et Kabittum, celles qui sont h cet endroit-lh, sont-elles fortes? En outre, toutes les citks sont en mauvaise conditionc). Aujourd'hui, Ã
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Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frère de Hazakkânb)du district de an-~akirn~), écri A afin que l'on surveille cette ville pour toi. Afm de garder cette 130. L. 11 : à su-bu-um Su US-ta-~i*-e-e\m*\ ; cf. v. S., Or 22. p. 195
131. L. 10-12: li-rilu-ru*-ni-i[k-klu,a-nu [ku-u\l*-l[i*\ (cf. v. S . . O r 22, p. 204) O-lim^ au]-O-tfil.i-na ru-[hi-ilmSu u*-[?itt*-pti*-rti-tiin. 132. L. 8-10: [il-li-kum-ma ki-a-utni lq-h6-e-enik[iiiii-wu &-mu l~-tneS ma\-u-ut ku-/tu-ntki> Voilà ce que le Roi m'a écrit Selon la missive du Roi, j'ai réunla totalità des bateaux, barques et gens et je suis parti pour Yabliya. Voilà pourquoi j'ai retenu samai-tillassu 2 Mari jusqu'2 mon retour. Mon Seigneur en est informé Je fais porter cette tablette de moi chez mon Seigneur le 16 d ' ~ d d a m m f l(viii*) courant. Bibliographie : éditpar P. V., MARI 6, p. 573-575. a) En m. h m. : dans la main >>, ce qui revient la plupart du temps h dire disponible >>. b) Les ((travaux h faire>>se disent ordinairement fiprânuau pluriel déterminkL'emploi de l'indétermin fiprià souligne la diversitk extrêm des tâcheh accomplir. non de c) Ici bêl>> est une façode s'adresser h Samsî-Addu parler de Yasmah-Addu (cf. 1. 9). d) Noter l'opposition giGm6 et gis-mA-tur, les premiers tenant la place du plus courant gi3-mA gal. e) Noter la faço d'exprimer le réfléc : pagar-ka lillik ; la langue de Mari pourrait de mêm dire pagar-ka arlak (impératit] f) Addaruln kponymal = Urahhun~de Mari. On est donc au tout dkbut d'avril; la moisson n'a pas encore commencà mais est proche. Pour une date analogue, la mêm annéepour la moisson, cf. 1 43 : 41 et commentaire (492). ((
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Dis 2 notre Seigneur : ainsi parlent Migiya et Usur-awassu, tes serviteurs. On a donnà des apaisementsa) concernant la récolteau moment de la moisson, et en ce qui concerne l'entassement du grain il n'y a eu que la moitiéb(des corvkables) qui est
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PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
venue140. Il n7 y a (cependant) pas de négligencenvers la récolte141 Le canal a atteint la campagne de utt tan^) ; lorsque ce sera le moment d'irriguer, il ira jusqu7h ~ à » r à » - ~ d d u /Le ~lim~ canal du champ.. . vers le champ de la campagne.. . 142. En outre notre Seigneur nous a écrid'envoyer des moutons. Le jour oà nous faisons porter chez notre Seigneur cette tablette, nous est arrivéla tablette de notre Seigneur et nous avons envoyà un message chez samas-musallime). On fera aller h Saggarâtu des moutons réquisitionnÃet depuis Saggarâtu nous les expédieronsous0 escorte jusqu'à Tuttul. Que notre Seigneur écrivaux l~abitantsg)de Tuttul pour que 170nescorte ces moutons depuis Tuttul jusqu'h subat-samas, chez notre Seigneur. Bibliographie : éditpar P. V., MARI 6, p. 576-577. a) Pour l'expression ebûrar tluhhurrz, cf. (6981, n. t]. Il n'y a, de toute façonpas la place de n u - I ~ I - [ h u - u d ] . b) Pour cette faqon de dire, cf. III 6 : 9. c) Soit un NP (cf. XVI), soit un lieu-dit analogue A Qattuniin. d) Deux bourgades de rive droite, proches de Mari, souvent mentionnée ensemble; les toponymes signifient sans doute cc Domicile d' Addu >>, >. e) sama:-mu8allim, intendant du palais de Saggarâtumgarda son poste sous le règn de Zimrî-Lî 0 On note ici une construction de farâdu avec un double accusatif. g) Le terme wâiiburrz cc résidan>>, peut êtr un collectif (habitants), ou la désignatiodu cc gouverneur >> (résident)
141. A la fin de la 1. 9, il n'y a pas la place pour un iu-11;-tutn. i]k!*-iu-udj,[ i - r i ] ~~t~i-~k-ri-1111 142. L, 10-13 : id [al*-[glar*q~i*-r!kl*-u~~ (1-tu KU-r[u*-. . .k i ] , i-lu-ak id tu a*-S[i*-i]tn*x - [ . . . ] . u-~ilia-Ci a-& x - [ . . . ] .
L'AFFRONTEMENT DE LA HAUTEMESOPOTAMIE ET DU YAMHAD Un affrontement direct entre Alep et le royaume de HauteMésopotamiest prouvà par plusieurs textes explicites. Nous ne savons rien sur ses causes, si ce n'est des regrets sur le mode fils de SÛmÛ-êp comme quoi lyrique de la part de Yarîm-Lî son pi?re avait obtenu tout ce qu'il désiraijusqu'A ce qu'il s'affronte avec Samsî-Addupour une cause apparemment injuste (A.4251+, XXVIl3). De la mêm façonet de faço toujours aussi étonnanteAddu d'Alep mentionne A Zimrî-LÃle nom de Samsî Addu comme celui à qui il avait octroyà la toute-puissance (A.1968, XXVU3). L'oracle est rendu dans le Yamhad A la fin du rkgne de Zimrî-Lî Il ne prouve certes pas que cette toute-puissance dûs'étendrsur le Yamhad lui-même au moins dans l'éta oh se trouve désormainotre document. Mais les deux textes concordent A perpétueau Yamhad le souvenir de Samsî-Add comme celui d'un roi puissant et légitimePour tout ce dossier, cf. > Maintenant, puisque tu as battu son armée146dépêche-td'allerc) chez lui, brise-lui le crânet qu'il ne vous importune plus! Bibliographie : republiéMARI 5, p. 189-190 ; plusieurs caractéris ibid. tiques stylistiques non akkadiennes sont répertorié Note: dossier renouvelà par la *Th2se de N. Z. La.rîm-Numah avait agressà la ville de Zihlalum (Zahlalà de l') qui appartenait au royaume de Haute-Mésopotamie L'évényne détournYasmah-Addu d'aller A Qatna. Il vint 3 Subat-Samas oà lui arrivèren des renforts de l'Est. Ces évén ments, contemporains de la prise du pays d9Ahazum et de la a. révoltde Lidaya, dateraient de l'éponmat d9Awî1i a) On attendrait plutô ; pour la forme phonétiqudu NP, dant fémini, AfO XXVIIXXVII, 1989190, p. 94b. Le verbe qa'âlu (QHL) est lui aussi attestà & Mari: cf, MARI 5, p. 180, n, 28. Qihîluou Qihîl seraient donc les correspondants amorrites du célkbrQôhél (CEcclésiast>>) de la Bible. b) Cette kcriture non usuelle > pour > est encore attestke par un autre texte inkdit, M.5426, et désigndonc bien Samsî-Addu c) Le texte n'est pas bien conservt? inais il est vraisemblable, d'aprè les parallèles que le prince de Mari devait envoyer en son nom ii un roi étrangele modèl de lettre que l'administration lui ferait tenir. d) Le terme ifhifuttz enregistrà par les dictionnaires, cf. AHbtl. p. 394b (Nomadereinfall) ou CAD 1, p. 241a (Razzia incursion). n'existe pas, s'il ne repose que sur ce texte. D'aprè l'autopsie de la tablette (cf. d'ailleurs l'autographie de G , D.!), il faut poser un terme fâhifuriz, et l'enregistrer sous l'entrédu CAD > ; $11, p. 98b (dont les 2 exemples sont à déplace& gahîtu cf. t. 1, p. 597, (404) n. cl. e) Lecture plausible d'aprks la copie de G. D., mêm si le NP n'est pas encore attestéCe pourrait êtr un des chefs pillards. f ) Il est probable que le > de la lettre concernait l'ambassade de Qatna, puis ~ommenqait~ le rapport sur des soldats, vraisemblablement de la régio de Subat-Enlil, mécon tents des terres qui leur avaient étattribuéesSamsî-Addles envoie donc renforcer la garnison de Mari et se faire attribuer des terres sur les Bords-de-l'Euphrate. Pour les amadouer. un régim de faveur leur étaiconsenti les exemptant des corvéede travail non militaires ; cf. ci-dessous à k). g) Pour ce sens de tnaqcîfunel;, >, surtout attestà à El Amarna (dans les autres dialectes, on trouve iilaqâtuii uila), cf. CAD Mll, p. 247b ; en babylonien, un tel emploi du verbe avec eli se trouve documentà pour l'attaque d'une maladie (cf, CAD Ml], p. 248a). h) Le pluriel fiddâtuiizcompris comme les > par G. D., est certainement & dérivede fidduii~.> ; il aurait le sens de > (AHnj, p. 1230b) ; cf. à Suse : champ ff-id-da-ot tupfai-riin dans StOr 36: 87. Le mêm sens se trouve dans CAD $12, p. 407a.
LES OPÉRATTON GUERR&RES
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Cela n'est pas possible ici ; comme le texte énumkrdes griefs, et étandonnt? le sens restrictif de -!na, il faut comprendre que le fiddâekallinz représentaila zone intermédiairentre les bonnes terres que se réservaile Palais et celles qui &aient plus loin et donc plus difficiles & irriguer. i) uf-te-116-e-em-ina représentla forme 11112 du verbe enrîin Le verbe est employ6 de faqon impersonnelle, Pour ce systèm des tênà (remplaçantset de la tênît(remplacement), cf. p. 380. j) Erêbu signifie ici ou peut-êtr de faço neutre , ce qui n'est pas du strict usage paléobabylonien Le passage montre que l'on pouvait exiger d'un soldat qu'il accomplîtoutre son tour de garde sur la muraille (service de forteresse), un travail physique indifférenci ( & la diffkrence des utnnzên~~m) ce qui étaiproprement le cas des ouvriers-kitzaffutt~.Il y en a d'autres exemples : cf. transport du vin et semice de garde à Kahat, dans (481). 1) Le texte fournit ici l'infinitif 112 itiilurui~r,& la place de I'atinurunl attendu. Une telle formation n'est connue de GAG qu'& partir de l'époqumoyenne (cf. p. 17*, n. 30).
Dis & Yasmah-Addu : ainsi (parle) Ehî-Addu ton frère Sûmîi-ê n e cesse d'envoyer à l'ensemble d u pays des Voilà c e qu'il ne cesse d'annoncer. Depuis le jour oà j'ai appris cela, l ' a i perdu tout couragec). E n effet, il n'y a plus d e messager d e toi qui monte vers moi, depuis longtemps! L a premièr fois, mon cœu n'avait pas port6 foi à ces dires. Par la suite, mon cœu y a cru, étandonnà qu'un messager d e toi n e montait plus & moi. Déjauparavant, lorsque les Turukkéense sont livréà des actes hostiles à l'intérieu d u pays, vos messagers et les miens, vous les av(i)ez retenus chez vous. Vous n e laissiez mêm pas d e marchands monter icid). Il n'y avait personne pour m e renseigner. Aujourd'hui, d e même les Turukkéenviennent d'intemompre le pas d e mes
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LES OP~RATIONSGUERRI~RES
anniS elên ni tanaddinâ
messagers et celui des vôtres Aussi ai-je prêt foi h ces bruitse). Qu'est-ce qui^ peut donc bien occasionner que je ne sois pas informà de vos succè ni de vos déboiresVoilà qu'aujourd'hui, je viens de réalisepour ma part que vous m'avez considércomme un étrangeet un ennemi. Je sais ce qu'il en est de votre sentiment intime. Sans aucun doute, voilhg) ce que vous vous dites en vous-même : a Il est h craindre que, si nous écrivoncette affaire h Ishî-Adduil ne se dispose à la paix avec Sûmû-êet qu'ils ne fassent la paix entre eux. >> Voilh ce que vous pensez en vous-mêmes Or, mêm si Samsî Addu fait (un jour) la paix avec SûmQ-êpumoi, tant que je serai vivant, je ne la ferai pas avec SÛmÛ-êp En outre, mêm si ce que Sûmû-êa dit est prouvà et que les Turukkéensont en guerre avec vous, allons, prends un homme sur un régiment159cela ne fera pas 2000 ou 3000 hommes qui se rassembleronth)! Que s'est-il donc passà pour quei) ton pèr ne m'ait pas donnà cette arméque j'ai récla méeSi tu es vraiment mon frèreje désirce que tu désires Ce qu'a dit Samû-êpuque ce soit vrai ou que ce soit faux, envoie-moi rapidement un message pour me dire ce qu'il en est, que mon cÅ“u sache (h quoi s'en tenir) et informe-moi! Bibliographie: republiéaugmentà de A.1882, par J.-M. D. dans Un allià fantomatique d'Alep contre Samsî-Add: le prince Mamukatisaia È MARI 5, p. 167-170. a) Pour ce terme de nusûnl Nuzite cf. introduction au chap. VIII, p. 375. b) II s'agit d'émissairealépininfiltréchez les Turukkéens Ces derniers sonr, en effet, dkjà à résidencdans le royaume. comme déportà ou garnison. c) Pour ce sens de h a d à ¢ r u m se laisser aller, perdre tout allant cf. t. 1, p. 346, (214) n. d). d) La syntaxe est trè particulièremdr tamkâr Sa annif illi'ani fil tanaddina correspond h l'akkadien standard : mû tan~kâr
L'expression fils de marchand du texte akkadien doit se comprendre comme le sémitismbien connu celui qui appartient à la classe des marchands ou l'expression grecque ho toà + nom de métieÈ e) Pour l'intérà de ce passage, cf. t. l., p. 616. f) Pour mânlînu cf. (474) n. c). g) Un des rares passages ob mmîta est employÃpour ki'an~! h) Pour ce qui est vraisemblablement une expression proverbiale, cf. à *Sagesses et proverbes de l'époquamorrite S . IShî Addu taxe de timidità les autorité du royaume de HauteMésopotamien ce qui concerne le recrutement de l'arméqui doit lui êtr envoyéeQu'il y ait ou non attaque des Turukkéensde toute facon ils n'étaien pas disposéà mobiliser de grands moyens: au lieu de procédeà une levéen masse de leurs ressources militaires, ils comptaient prendre ici et là des soldats. Ce procédde recrutement est évoqupar Samsî-Add: Prends ici 200, ici 300 soldats : cf. (448). Le terme auquel on recourt est proprement celui de zukûm unità d'infanterie*, non pas s f i q à » ~ rue comme je l'avais cru dans MARI 5, sur la foi de l'expression sumérienn: gis-tukul-e sila3 dib-ba = pris dans la rue pour le combat B. i) Ma~nnlîniest nouveau et doit s'interpréte(cf. n. e) comme > e) La copie de G. D. qui rend bien compte de la tablette ne donne pas le ru-bi-i repris par les dictionnaires et commentateurs. Le texte ne peut donc documenter ici qu'un verbe r a b à ¢ b u m çêttrks nombreux*, analogue ?i l'hébre r à ¼ b a bà êtr nombreux ( A H w ne connaî que r a b à ¢ b u m à êtr mou *). Dans la langue de Mari, ce verbe a donnÃle terme pour à 10000 r i b b a t u m ou r a b b a t u m . Une racine R B B doit donc êtr posé?i côt de RB", dans le dialecte mariote. Dans ce texte, j'ai postulà un participe à la forme permansive Ã
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(râbibû f) w a t à ¢ r u est ici construit en asyndkte. Le m. ?i m. est : Pour sûrils ont étnombreux : ils se sont mis ?i venir sans cessen (1/3!).i - f i - r u n'est pas un inacc. (XV, p. 279) mais un acc. 167. L. 5-7 : na-uk-runi m u - [ u k - k u - f i1i-pi-m~u-1111m\a*-a-tim], [ilkfu-[du*-n[im* ] . 168. L. 8 : muni (U.Dih4) il-yu-[i-md\. 169. L. 11 : 1l-wu-uf-5e-ru-[nin1] ; cf. 1. 8. ventif! 170. L. 15 : mi-nu-uni i-ul ru-hi-bru*]. 171. L. 17 : ir-pi-bu a-ta*-lu-\ku-urti\ ; cf. v. S., Or 22. p. 203.
Dis 2 Yasmah-Addu : ainsi parle Erne-Dagan, ton frère En ce qui concerne la zone irriguéeade Subat-~nlil,objet de ta lettre, tu ne (la) laisseras pas aller jusqu'à ce que je te (1)'écrivd'ici. Je me fais beaucoup de soucis172 et les chevaux.. . ~ a z u ~ à ¢ ..n l ~ ~ ~ ) (Lacune.) Au sujet de ce que tu m'as écritlorsque l'ennemi turukkéer sera entrà à l'intérieudu Pays, il faudra que ta troupe empêch l'exodec) de la population de Zahiku, depuis Zahiku en direction d ' ~ z h i z z u m ~et~ ~qu'on ~ ) , me fasse un rapport. 10 hommes doivent empêche un exode depuis Zahiku vers ~ u r r à ¢ n u metldans ~ ~ ~ta direction. Laisse (alors) aller la zone irriguée En ce qui concerne Yatir-Namûmsujet de ta lettre, il résid à Izhizzum et il contient l'ennemi, tout en dirigeant les ber~ f )prendre . les gers. Il doit aller résideà ~ a t u m u r u m ~ ~Fais présagepour iui177. Bibliographie: cf. M A R I 5. p. 209 : plusieurs corrections en n. viennent de la *Thèse.. , de N. Z. Note: le sens est manifestement qu'il faut éviteune panique à l'annonce de l'invasion ennemie et, tout particulikrement, que les 172. L. 10 : mu-di-if i-ha-[us\ ; N. Z., *TIlise...,propose li-ha-\si-is]. 173. L. 12: 1*l~[~*]-.-u*-gu*-[a~i...]. 174. L. 2'-7' : [us}-fumfa [ta-af-pli-ru-uni],[il-nu-nui nu-uk-ruin [tu-ruIII~I~~ uk-ku-um],11-nuli-ib-hi mu-[tim i-te-er-bu],a-na W - f i - i b Z U - / I ~ - ~ ~ - [ sabu-klu* (J.-R. K.), fe-pa-(ln1 if-lu z a - / ~ i - k i - m ~ [[a]-di a ~ ~ ] iz-hi-:-zik , U-su,,m ( -mm-). V. S., l'avait pressenti lisant ru-sitma et rattachant le verbe A rasâbun (i) à faire un coup de main à ; correction adoptépar XV, abandonnépar A H w , p. 958b oà est propos6e une lecture ra-sa-bu-um-ma i-ru-&-ma avec renvoi A râsu G 1 (zerschlagen). Rasâbunzà commettre une erreur Èest bien document6 par les exemples réunipar D. Ch., Mélangevon Soden, AOAT 240, 1995, p. 47 et NABU 95/28. (N. Z., *Thèse) d) tattaplasus.sirzâtest un sous-systèm 3 au mode emphatique (redoublement de la dernièr consonne), de naplusunz. ))
Dis h mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle ~ e s l c à ® n u ton m ~serviteur. ~~~)
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
LES OP~RATIONSGUERRI~RES
Mon Seigneur m'a écrique l'on a lev6 2 torches. NOUS n'avons pas vu du tout 2 torches. Dans le Haut-Pays, on ne montre pas d'empressementb) pour la torche et on n'en a pas levé Que mon Seigneur préviennbien en ce qui concerne (l'usage) de la torchec) : si jamais il se produit quelque chose d ' i n q u i 6 t a n t d ) , ce n'est pas sur nous que s'abattra la que les signaux lumiNote : ce texte montre, comme le précéden neux ne servaient pas tant 3 transmettre une information selon un certain code, qu'ils n'étaiendes appels au secours, ce dont il ne fallait pas abuser! a) Participe causatif amorrite en me- : à Celui-qui-fait-s'établi È construit sur sakânum a s'établiÈ et sans rapport avec in uikêà um. b) Le verbe e g h est le plus souvent traduit de faço négativ (cf. CAD E, p. 49a, à They have been careless about torches È) Ici, une telle compréhensioferait contresens. C'est par placidità d'esprit que l'on se comporte ainsi dans le Haut-Pays. La leço est sévkrà l'égardu jeune prince. On traduira donc e g h par à ne pas montrer de précipitation^ c) Sa dipârir ne peut êtr N Celui-de-la-torcheÈ le guetteur (G. D.) pas plus que nu"udum ne signifie 6 semoncer (G. D. et XV, p. 230). Nu"udum se construisant avec un accusatif direct, i a dipâri ne peut que signifier à affaire (nécessitanle lever) d'une torche ; cf. d'ailleurs CAD Nll, p. 5b. d) Pour ni'ittum, à événeme inquiétan È cf. XXVI 18 1 n. b) ; dans A.3027, le terme signifie à danger È e) Il ne s'agit pas ici du pahâtur signifiant à responsable (G. D., XV), soit l'équivalende pîhât(GD) ou à responsabilitÃ>> (CAD Nl2, p. 220a), mais de pahattum, substantif féminisur la racine PHD, à craindre>, attesté3 Ugarit (Ugar. 5, 32 h : lip-hud i ) et courante en hébreu Pour ce terme, cf. en outre FM II, p. 27 n. d) et p. 114, n. j). Ã
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505 [IV 231 Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frère
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Tu m'as écriau sujet des TurukkéensLe jour oà les Turukkéenont quittà (le pays)"), j'étai trop occupà pour t'écrirà leur propos. Une expéditioles a poursuivis sans trêve J'ai tuà beaucoup de gens. (L'ennemi) arrivà aux bords du fleuve y a installà son camp : le fleuve étaien crue et il ne pouvait traverser. Cependant, j'ai fait traverser des soldats et les ai expédià au pays de ~ i ~ u n à ¢ n u m ~ ) Aprè (le passage de) ces soldats, le fleuve a diminuà et la nuit mêm les Turukkéen(en) ont fait la traverséeComme (immédiatementaprè ç le fleuve a (re)grossi, je n'ai pu (moi-même traverser. Maintenant, les Turukkéensont donc entrédans le pays de Tigunânu et voici ce qu'onc) m'a dit : à Ils vont repartir vers leur pays. >> Suite à cette tablette de moi, je t'enverrai tous détailsur les Turukkéens a) Pour N. Z., cette lettre est la suite du texte A.562 (cf. *Thkse...) oh Mâgiyaà la fin du mois de Mana (vi*), informait Yasmah-Addu qulISme-Dagan poursuivait les Turukkéen à travers la montagne. b) La manÅ“uvr dlISme-Dagan de faire franchir le fleuve en crue par un commando ne visait pas à leur barrer la route, mais 3 introduire dans cette régiovitale des gens qui le renseignent, si les Turukkéenarrivaient passer (cf. 1. 28). Pour Tigunânumcf. t. 1, p. 130 et, ici-mêmep. 80. C'est ce passage qui est decisif pour une situation de cette ville sur la rive gauche du Tigre supérieur c) Apparemment les soldats traverséprécédemme et entréau pays de Tigunânum
506 [IV 241 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère
A propos des Turukkéensobjet de ta lettre, ces gens-là s e trouvent dans le pays de Tigunânu proprement dit. Auparavant, souffrant de famine, ils étaienalléau pays de ~ i r b a z à ¢ n u m~~a)l z u r u ~un ) , village, avait fait un pacte de non-agression avec eux. Ils n'en tuèren (pas moins) tout mâlecde ce village et s'emparèren de force des gens et des
LES OP~~RATIONS GUERRI~RES
biens. C'étaiun village de montagnards sans ressources21 Id). Les Turukkéeny ont pris avec peine de la nourriture212 pour 5 jours. Étandonnà que ce village avait des rapports pacifiques avec eux et qu'ils s'en étaienemparÃde force, ce pays qui avait de la sympathie pour euxe) se durcit et devint leur ennemi. Alors les Turukkéeneurent de plus en plus faim et ne trouvèrenlieu oÃmangero. Donc ils sont dans le Tigunânu proprement dit. Je t'écri rai, suite à cette tablette de moi, l'endroit oh ils se dirigeront et partiront ainsi que des indications sur leur itinéraire Je vais bien. Les arméevont bien. Ne manque pas de m'envoyer de tes nouvelles. a) Hirbazânu est mentionnà dans un texte de Tell Leilan qui énumkrdu butin, en mêm temps que Tigunânu (R. M. Whiting, Ta11 a l - H a n ~ à ¯ d i 1, y 1990, p. 189). J. E., SH.A. 2, p. 20, en a proposà l'identification avec le HurSânu (cf. p. 80). La correspondance d'Ibâ1-Add (XXVIII 57) atteste la variante Hirmensânum La forme de base serait donc Hirm/ban/zzânumSe peut-il que. d'une faço qu'il n'est pas encore possible de préciserces deux formes soient en définitivaussi apparentéeà Hurmi3 (pays ou ville) et Hirmag (fleuve)? On pourrait y voir une indication que Hilurm- ou Hilurb- étaiun radical qui donnait son nom à la partie occidentale du Tûr-'Abdî celle que les Skmites de la plaine appelaient Maras? b) L. 10: t a ' ! - a ~ ' ! - z u - r i - ~Lecture u~i. sans doute ii revoir: nom d'un village ou province (vallée?du Hirbazânum c) Pour cet emploi de fGn1-fu, cf. D.Ch.. NABU 8711 18. d) La proposition de v. S., Or 21, p. 203 : f a - a d - d u - t a m [ i - h u IL] =: il avait appris l'oisellerie à est maintenue pour la lecture (avec doute) dans AHw p. 1124a, S. v. f a d d u t t u m (sans traduction) mais purement et simplement omis dans CAD. Le terme f a d d i h v a de ce texte est attestécommtraduction de lfi-hur-sag, montagnard Èpar la sériLU paléobabylonienne MSL 12 p. 186 : 32. Le terme est bien attestà ensuite, ii partir de l'époqu médioassyrienne e) En m. à m. : dont l'oreille étaitournévers eux. Ã
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f) Je prends 1i1âkalu non pas au sens de lieu oh l'on trouve de la nourriture È
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nourriture à mais de
507 [IV 781 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Iime-Dagan, ton frère Les 2 groupesa) que tu m'as expédià me sont arrivés(Les gens en) vont bien. (Par le ler)tu m'écrivaique tu avais fait ta jonction avec Zikrî-Addu Par la suite, tu m'expédiaiquelqu'un comme quoi tu avais affroiztà militairement l'ennemi à (NG), que des gens de ce pays étaienarrivéen grand nombre et que tu avais remportà la victoire sur eux. Lorsque j'ai étau courant de ces nouvelles, je m'en suis énorméme réjouiOr, avant d'en êtr informé j'avais envoyà de la troupe vers toi. Cependant il n'y a plus de grain dans 30 entrepôt du pavs2I3 et.. . l'affaire.. . (Lacune.)
Les ovins des Bédouinpâturaienan pu?. On a levà des feux. Cela, toi-mêmetu l'as appris214. Le clan d ' ~ ~ a r - ~ à ® n'avait m ^ pas précédemme prêt attention au prince d'Ehunna. A l'heure actuelle, je lui ai procurk beaucoup d'argent. Il s'est engagà dans un serment par les dieux pour cette affaire. J'ai laissà aller à lui des témoinsJ'ai personnellement prêt serment. En plus de l'argent, j'ai fait une foule de promesses. Ensuite j'ai expédiIbni-Tizpak
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21 1 . L. 1 4 : kup-r[u-um s\u fi(-ad-du-w[uhe-r]i. 2 12. L. 16 : [(il-ka-(11u4 5-kanl etc.
213. L. 5-17 : 2 a-li-kii-/ilin*( c f .CAD N I . p. 346b) GI tii-itt-ni-\dulll].ik[ki-IIIU]. kt-t]i* . - i - i k - r i - d l[te^ ~ '*-e[~~~'*-~~i-m-(lu]. t(~]-(l~-ru-(l((ln ki-nlu [ ~ - I I ( I. . . k i ] . [ t u \ - ( ~ . ~ - p u - r ( ~$r(l-(lr-k[i-fu-lnu], -un~ rgiSl*-rtukull*-[hli* ( 1 - I I U lu-kur t [ a * - a i - f u - u ]l[u*-me , dlun~u-me:ttici-ntim \:!(I-(1-ri]. ~ ( I - ( / \ u - ~ Ima*-du*-t[inl], \III* ik-su-du-III\ I I I \ - m4il*-(11117-ilaa su-nu ta-(111-ku\.[k]i-ina t\e4-iiiu\-nm sa-a-/;es*-inu-ti*. IIIU-di-if 111(1[(1\i-i.f o h ! - d u ' - u ] [il\ . 10-[III\(I \tei}-lli(l-ulli fii-n-t[i] e [ f * - ~ ~ i ~\w~]-bu-ain ~-ii\, lu\-nu je-ri-ku \ut-ru-ud\, rd le-iim ;-na 2Q kii-ur-r\i nia-a-riin\. ~ U - ~ ~ U - I fa-al-mu I~III il
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214. L. 1'-3' : rudul-[H]1-Aiu / I [ ( I - I I U ~ ri-t(l111 ~' i-II(!III((-tirli]. i-ik-kii-ln i-fit-\tn-tinl if-.fu-lf\.(III-11;-tttm ii[t*-t\it* t q * - e s * - m e * - [ I I I U ] . 215. L. 4' : [s\n it-ti 1-[.fj(ir-/i-[i~~i wn-as-bu]
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prendre la têt de l'arméeb)Cette armés'est rapidement rassemblée Il ne faudrait pas que, lorsque 216..., le prince d'Egnunna.. . deldans une seconde.. . deldans mon second217. . . Dks que nous avons appris la venue de l'ennemi et des Turukkéensnous avons combattu^. Un désiintense*^ m'a pris de le vaincre et, lui, de sauver sa têt et defuir! Celui qui, auparavant, avait entrepris de foncer têt baisséeevers l'inté rieur du pays s'est mis à décrochetotalement avant mon amivke218. Ce qui est mon lot, ne va pas le prendre en compte pour toi! A part les Bédouinsà tes alentours et aux miens, je n'ai pas d'ennemis. Je vais faire route vers Andarig. Une fois que l'arméesnunnéennm'aura rejoint, nous nous disposerons à aller détruirles Bkdouins. En outre, je n'ai jamais étlong à te venir en aide ; prends tes dispositions, sans attendre, pour me venir en aide219! Je t'ai envoyÃcette tablette, le 20 de k m (vi*). 216. L. 6'-13' : ... i-na-t~n-n[u kil-babar (cf. 1. 10' ; N. Z . ) ] , mu*-dum* or*-Si*-Sum* a-na u-wa-t[im Su-a-ri],[niJ-riil dingir-me5 iz-:a-ak-ru-am sib[u-tiin],[iil-tu-d-Se-er-.?uni u-nu-ku n i 4 [dingir-mes 0:-ku-ur}, [if]-tikub a b a ni-di41 pi'-i m a - d i - [ had-di-in]. [ I i b - ~ ~ i l - ~ t i (N. ~ ~ aZ.) k *m u pa-an sa-bi su-'bal-[tim],[ut-tu-or-ru]-ad*dr-lii-[il.? su-bu-um [su-II],[ip-hu-u\r t~.s-.s~i-ur-ri k[i*-ma.. . ] . .. ] . 217. L. 16' : [, . .]-i(i.?u*-II~-~[III!*.
218. L. 17'-24' : k[i-mu a-lu-ak\ 16-k6r-r[a*;cf. 1. 27'1, à 16 tlu-ru-ukk\i-i [ni-is-mu-61,gis-tukul!("GIGIR")-meS ni-pu-u[5a-nu du-ki-Su\, pi-mu ik-Su-[au-un-[niil 16 Su-4. qu-qu-us-SI;US-te-zi*-i[h*-muip-pii-ur-.?i-id\, t u po-110-IIUu - I I U11-il~-l~i m u - u - [ t i n ~ - ~q[u*-q]u*-us*-sii* ]. ir-tu-UIJi-tu-&[lw-lu-onl\, [ ~ : I I pu-ni-iu u] ir-pf-UIJ p.f+-ta-ti-\rct-u~n\. 219, L, 25'-34' : [&-tom un-ni-tuln k~1-1u-k1 U - I I ( I 111-k[u-si-ku]. [lu] tutu-ka-ail-si 111-lu-un11u-nt1"'~~[ A I i-tu-fi-ka],[à i-ta\-fi-iu 16-kW-ra ( c f . 1. 17') Su-né-e i - u l i-[tul. u-nu rn-du-[ri-i@ ge-er-ru-am el-le-qP-ma*. subu-urn ifi-k[~-nun-nakii l t - t i - i ~in-iie-em-ni[i-~-~nu , a-IIU\~u-n\ume,\ I U - U ~ - ~ I I qi-\'im pu-ili-ni5 iti-.?a-ka-un],[il (1-illu* na-0'4-r[a'-ri-ka mi-im-mu]. li-u[l] zi-ri-kam-m[ua-nu nu-'a4-ru-ri-iu].pu-ru-,si-l ka^* i-fui la*' [... pu-ri-is].
Note: la restauration de ce texte trks fragmentaire est difficile. L'éditiopar G . D., dans la mesure oh elle est contrôlabl aujourd'hui, semble avoir étparticulikrement fautive. a) Ces deux à ¢ l i k t u représentaienles escortes de deux messagers successifs. Le rapport du premier est donnÃpar les 1. 6-7. b) La collation montrait Tispak*, non Estai"; la solution a ét trouvépar N. Z., en fonction de l'identification par D. Ch. d'un fils d'ISme-Dagan, nommà Ibni-Tiipak; cf. M à © l a n g eP. G a r e l l i , 1991, p. 149. C) La lectio facilior est de lire ici gis-tukul, mais le signe ressemble A gis-gigir. d) Le texte contient ici le terme s à » m u qui signifie au propre soif È et par dérivatio désiextrêmÈ Le verbe, surtout A la forme permansive. que les dictionnaires enregistrent comme z u m m ~ à ®(+ i acc.) et A qui ils donnent le sens d'à êtr privÃde (cf. A H w , p. 1356b), doit y êtr ramenà comme intensif de s a i i l à » m avoir soif È A Mari des expressions courantes comme zîibêli-i s a ~ - s a - a m - m u - 6 sont A traduire plutôt Les traits de mon Seigneur dont je suis assoiffé*que çle traits ... dont je suis privà e) Pour q a q q a d a i n w a b à ¢ l u m agir de faço impudente>, cf. CAD Q, p. 11lb. Ma traduction essaie de garder l'image de l'expression akkadienne. Ã
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508 [IV 291 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frkre. Depuis la villea), mon étapm'a menÃjusqu'à Mar'âtânb Étanparti de ~ a r ' à ¢ t à ¢j'ai n ~atteint ~ ~ a t t a r à ¢J'avais ~) envoyà 1 d d i n - ~ d d u Ã~ s) u b a t - ~ n l i l2 jours avant ma sortie de Il est venu à la pour prendre des nouvelles détaillée Q a ~ a r à mon encontre et il m'apportait une nouvelle joyeuse. Voici ce qu'il m'a dit : à L'arméqui étaiavec Puzura ~ ~ ~ ~ llabae), appartenant à la porte du Palais, et ~ i b i ~ainsi 220. L. 5 : iS-tu a-lim*^* nu-ba-Mt-ti ci-IIU m a i ^ - ' u ~ - t u - u uh-lum ~ ~ ~ ~ , ist[u mar-'1u4-tu-u11k~. 221. L. 9 - 1 0 : i * - d i ~ ! * - ~ Iu4 M 2-kam &a-& ils'-tu a - l i ~ n ~WI-si-iu ]. a-nit t ~ - i n i - i f do'*-am-ri-i~n]. n 222. L. 17 : Sa kh i-kLl-lini G ri*-bi*-iu.
que les secours des ~ u m à ¢ t u m sont ~ arrivéà Subat-Enlil. Le Pays l'a appris223. La nuit même les Anciens du Pays sont venus chez ~ à ¢ l i ~ à a Subat-Enlil. ~ ~ ~ g ) Voici ce qu'ils lui ont dit : "Nous ne connaissions pas cette affaire ; que pouvionsnous faireÑ5 Maintenant est-il convenable que cet homme se donne de l'importance? Qu'il se taise!" Voilà ce qu'ils ont dit à ~ à ¢ l >>i ~ a ~ ~ ~ Cette nouvelle fait ma joie^^ ; réjouis-toiMaintenant, voilà ce que les Anciens ont dit228, du moment que les secours sont arrivés(Aussi) lorsque, moi-mêmej'arriverai à Subat-Enlil et que le pays me verra229, s'apaisera-t-il tout entier. Fais prendre connaissance de cette tablette à Isar-Lîm Bibliographie : pour le dkbut de la lettre, cf. MARI 8, p. 382-383. Note : tablette écritdans une grosse écriture trè difficile à lire. Le document fait allusion à des événemen qui ne sont pas autrement connus. L'appartenance au dossier des Turukkéen n'apparaî pas de façoexplicite. Elle n'a étrangéici, ainsi que celles qui suivent, que parce qu'elle concernait la Haute-Djézirà a) C'est-&-dire EkallâtumOn ne comprendrait pas pourquoi quittant Subat-~nlil,Isme-Dagan y renverrait (1. 1 1 ) quelqu'un pour savoir ce qui s'y passe ; cf. de plus les restaurations de la 1. 9! b) Cette ville se trouvait donc à une journéde marche au nord 223. L. 21 : rmu-cil-tiim ;i*-\nié-e-nia: cf. Falk. BiOr XIII, p. 28a 224. L. 23 : mu-Si-tcuii-riici u-iiu je-er [lia-1;-ia ; cf. 1. 31 1 225. L. 28 : mi-iiciiii"-* i* n i - p u - i . ? : m [ i - i l / - k f i m de G. D . n'est plus contrôlabl sur la tablette et reprksente un texte suspect. d'oà lecture " N A M au lieu de "[IIL-KAM". 226. L. 29-31 : i-[iia-{in]-iui [illa*-!Ù(DU)-ii-in{ X X M A ] , M ritil lC]u-i; i-iilé-tui]t-tu-.?u-ii-mu( N . Z . ) li-uii-ltil].uii-iii-tuliii u]-iici li~i-li-;~i* [;y]-/>II, 227. L. 32 : !ed-/nu-um an-iiu-uin Cu li\ti-di-i\a (G. D . ) Ililu-&-;\a ( N . Z . , *Th2se...). 228. L. 35-36 : i[k-.?lu-du uii-ni-tom lti-Su-[gi-mes ( N . Z . ) ] , i\d-h\n-•h i nu-ina u-nu-ku. 229. L. 38 : u-k[ct-us-.?ci-d]unia-a-tuin i-iiiu-rit-iii* ; v. S., O r 22, p. 204
dlEkallâtumet de plus, sur la rive droite du Tigre. La correction étaipressentie depuis la publication des textes de Tell Rimah (OBTR, p. 144) oà étaimentionnéMar'âtâ(n Il est possible que Mar'âtà (à Les-deux-pâtureÈ? se soit trouvé sur le Wadi Tharthar, Igme-Dagan ayant gagnà au plus vite, depuis les bords du Tigre, la valléaux points d'eau pérennequi le mettait sur la route de Qattarâ Il est important pour la localisation dlAllahad, dont le territoire étaicomplémentairde celui dlAndarig, que la ville de mur-'a4ftal-aki fî partie de son territoire (M.5707 iv). Allahad ktait donc au sud-est dlAndarig. La ville est mentionnke dans (509) sous l'orthographe M MarhadÃÈ c) Cela donne donc 2 étape(au maximum 100 km?) entre Qattarà (Tell Rimah) et Ekallâtumce qui ne concorde pas avec la localisation traditionnelle dlEkallâtu & Tell Haikal. Pour ce dernier problèmecf. la contribution de N. Z. & la RAI de Venise (juil. 1997). On comprend en tout cas pourquoi Qattarà est la premièr place menacépar Egnunna lorsque cette dernièr s'installe à Ekallâtu ; cf. la contribution de D. Ch., Recherches en H a u t e - D ~ à © z i r à Mémoirede NABU 2, Paris, 1992, p. 102. d) Pour cet individu, cf. la collation de II 17 : 11. e) Non autrement connus. Ribiya doit êtr le chef militaire des troupes des Dumâtum Le NP serait un hypocoristique sur des NP en Ribi-ND ; cf. II 17 : 18? A lire Tal-wi-yu? N. Z. prkfèr un rapprochement avec le Tawiya attestà par son dossier des affaires d'Esnunna (cf. *Thès ; 1 123 ; II 17 ; A.4224). f) Pour ce pays de Dumâtum cf. t. 1, p. 122. g) A la place de [lugal] à la 1. 23, comme l'a proposÃG. D., il faut restaurer le NP Hâliyde la 1. 31. Cet homme qui, civil ou militaire, aurait alors eu la charge de la ville de Subat-~nlil,n'est pas autrement connu. Un Hâliyest désormaireconnu comme l'expkditeur de (783). mais un rapprochement entre les deux individus ne peut êtr opkré h) La restauration de N. Z. citéen note serait excellente, si elle ne dupliquait pas la 1. 3 1.
509 [V 11 Dis à Isme-Dagan : ainsi parle Yasmah-Addu, ton frkre. Je t'ai écrique Mut-Bisir étaiarrivà avec sa troupe. Le
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LES OPÉRATIONG U E R R I ~ R E S
lendemain d e l'arrivke d e la troupe230.. . (6+4+5 1.) Il a fait1J'ai fait faire les prksages pour le salut de la troupe, à compter du mois à venir jusqu'h sa fin. Ils sont sains231. et 300 Autre chose : 700 hommes d e troupe conscrits des B o r d s - d u - ~ i ~ r (soit) e ~ ~ ~un, millier d'hommes : il a fait s'équipecette troupe. Il en a placà 500 pour la garde d e la ville et 500 pour la garde des vaches, h ~ a r a ' à ¢ t à ¢ ~ ~ ~ ~ Puis, ayant rassurà grâch ses patrouilles de surveillanceb), il est parti. T'en voilÃinformé Bibliographie : cf. MARI 5, p. 226 et 229. a) Pour cette ville, cf. (SOS), n. b). b) Les sagbutn, patrouilles dans la campagne, surveillaient les troupeaux ; tukkulum + acc. , donner confiance grâc È Ã
510 [V 371 Dis h mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Hâsidânu ton serviteur. J'ai pris connaissance de la tablette que mon Seigneur m'a fait porter. Il n'y a plus d e bœuf ou de moutons h l'intérieu du pays. Ils ont étévacuket se trouvent à la limite d e la . steppe. D'autre part, les âned e mon (Lacune de 4+2+5 1.)
... en sorte que les campagnesa) de Karanà entrent à Karanâ les campagnes de Qatjarâà Qattarâles campagnes d'Appayâ 230. L. 8 : [Su ka-fa-ud slu-h[i-im]. 23 1 . L. 0'-3' : [. .. te-re-fini\, [a-nu .Fu-lu-um sa-bi-im], if-tu it[i* e-re-hiitn], a-di re-5[i*-im su iti i-pu-iiflii-Se-pi-is\,fu-al-[nul. 232. L. 4' : su-ni-tum 7 me su-ah l ~ f u * - ~ i u ~ ~ ~ ] . 233. L. 5' : à 3 me-n"^jl-rum \s\u u-uli id i[digna'*]. 234. L. 1 1 ' : Ab-hi i-nu tnu-ra-'ii~-d[i1*-uki]. 235. L. 10 :
[Ç
anSe*-hi* Su* be*-/ri*-iii].
h AppayÃ; le pays se trouve rassemblk aux villes fortes. Que le cÅ“u de mon Seigneur ne soit nullement inquiet! a) Comprendre : N les gens qui habitent dans les campagnes. M
LES FRONTS ORIENTAUX
A L~ÉPOQU ÉPONYMAL Le royaume d'Ekallâtu proprement dit s'appelait les Bordsdu-Tigre È parallèlemen la dénominatiodu royaume de Mari qui étailes Bords-de-l'Euphrate È Cette double appellation doit donner le sens de l'épithèque s'arroge deux reprises Samsî les bords du Addu : à Celui qui a attachà ensemble (muStet~~ki) Tigre et de l'Euphrate c'est-&dire en somme fondateur du royaume de Haute-MésopotamiÈ Cette 6pithkte jugéobscure n'a aucun rapport avec le verbe mekà sous lequel l'a rang6e le CAD (Ml2, p. 9a) et doit êtr comprise en fonction de la Lettre de Gilgamesh (AnSt 7, p. 128) oà l'on parle d'un roi qui a pu attacher entre eux (uftatenkâm-matous les pays comme par un fil (kîrn 9;). Pourtant, les possessions du royaume d'Ekallâtu sont difficiles pr6ciser. Il semble qu'au moment de sa plus grande extension il ait englobà au sud la R6publique commerçantd'Assur, au nord les importantes villes de Kawalhu et de Ninêtces deux dernikres appellations ne pouvant êtr que la forme prise l'époqu amorrite par les noms des futures métropoleassyriennes de Kalhu et Ninu'a (Ninive). De mêm (330) atteste Sibaniba sous la forme Sibanum. Nous ne savons pas par un document explicite d'oà venait Samsî-Addu Il est n6anmoins sûqu'Ekallâtu ne fut elle-mêm qu'une conquêt et que son pkre Ila-Kabkabû malgr6 la Liste royale d'Assur, a étroi ailleurs. Une prise d'Ekallâtu par Samsî Addu est d'ailleurs mentionn6e sous l'éponymad'un Ibni-Addu (différende celui de la Chronique éponymalde Mari), 3 ans d'EriSum (II) ; cf. A. K. avant la conquêt d'Assur et la déchéan Grayson, Assyrian Royal Inscriptions, 1, p. 28. Il s'agissait, non pas d'une reprise, comme on l'a cru jusqu'ici, mais de son installation elle-mêm sur les bords du Tigre. On comprend dks lors pourÃ
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LES OPERATIONS GUERRI~RES
quoi on avait encore gardà h l'kpoque de Yasmah-Addu le souvenir d'un roi d3EkallâtumIlî.ma-rahà lequel n'est nullement mentionnà comme vicaire d'Assur (cf. D. Ch. et J.-M. D., à Assur avant l'Assyrie ... È dans MARI 8, p. 372, n. 36). Sa mention est exactement parallèl h celle que font d'autres textes kponymaux d'un Yahdun-Lîde Mari. L'affrontement d'Ila-Kabkabà avec Yaggid-Lî(alors prince de Suprum) est d'autre part connu et il faut donc trouver pour le pèr de Samsî-Addune situation qui lui permette d'entrer en contact et conflit d'intkrêt d'une faço ou d'une autre, avec la régiode Mari. La mention des a Bédouindescendus (de la steppe au fleuve) >> ou des à Numhéenà du texte de kispum (cf. J.-M. D. et M. G., a Les rituels de Mari È FM III) pourrait rappeler les origines nomades puis le premier établissemende leur famille. La situation est exactement la mêm pour la famille royale de Babylone qui a, elle aussi, des ancêtre numhkens. Le Sud-Sindjar pourrait donc avoir étle lieu oh s'étaieninstallésvenant de l'ouest, des clans ou des tribus qui furent ultérieuremenpoussks plus au sud (cf. *Nomades.. . È) D'autre part il existait des liens étroitentre Samsî-Addet ses fils avec Agadà oà ils se rendaient à l'occasion ; on note la prksence de la mention de Sargon et de Narâm-SÃparmi les ancêtre lors du kispum. Les liens avec le pays d'Akkad en génkrasont aussi nets: nous avons encore le souvenir qu'h l'origine Samsî Addu ktait un vassal du roi d'Esnunna; cf. XXVU2, p. 156, n. 101. Tout cela devrait indiquer que les ancêtre de Samsî-Adduet ce dernier lui-mêm pendant un temps, exerçaienle pouvoir sur une cità du pays d'Akkad, d'oà ils partirent faire des conquête dans le nord et s'y tailler un royaume. Dans le mêm ordre d'idkes M. B. avait remarquà que toutes les opérationmilitaires des kponymes contemporains d'Ipiq-Addu d3ESnunna avaient la Diyala pour centre (cf. MARI 4, p. 222-223). Il avait donc proposépour tenir compte de cette présencattestke dans la rkgion de Mari, d'AsSur et d3ESnunna, que la famille de Samsî-Addnomadisâalors par toute la régioncar il ne lui semblait pas possible d'admettre dks cette époququ'Ila-Kabkabà fû A la têt d'un trè vaste royaume. Si la remarque de M. B. est fondamentale, je me sépareracependant de lui en proposant plutô que cette famille royale fûdkjh ktablie dans une ville de la régio d'Akkad, et Agadà serait un bon candidat. Une localisation pour cette ville qui la fasse proche du royaume
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d3Esnunna, h l'occident de cette dernière sur l'Euphrate ou sur le Tigre, expliquerait aussi bien les heurts avec Egnunna et la mention d'Ila-Kabkabà dans la Basse-Diyala par les textes d31schali (cf. S. Greengus, Studies in Ischiali Documents, BM 19, p. 4, n0227: 4), que des raids de lui contre la régiode Mari, alors contrôlà depuis Suprum par Yaggid-Lîmainsi que la percéde Samsî-Addjusqu'h Ekallâtu et Assur, par le Tharthar ou la Diyala. Dans l'un et l'autre cas d'ailleurs, aussi bien Ila-Kabkabu que Samsî-Addont pu certaines fois opérecomme gknérauou alliéd3Esnunna. Il n'est donc plus nécessairde les considére comme des nomadisants. Les liens privilkgiks avec le pays d'Akkad en génkrapeuvent, d'autre part, rendre compte autant de l'adoption du mode de notation graphique et du dialecte d3ESnunna par l'administration d3Ekallâtu que l'hospitalità généreu et le soutien constant offerts h Isme-Dagan par Hammu-rabi de Babylone et pour lesquels nous avions déjproposéD. Ch. et moi-même indépendammen d'une telle reconstruction historique, qu'il y ait eu de puissants liens tribaux entre les familles royales de Babylone et d3Ekallâtu (cf. a *Fils de Sim'al. .. È RA 80, 1986, p. 170-171). Pour une relecture de la Chronique éponymal comme geste de la famille de Samsî-Addu récicommençand'ailleurs avec les guerres d3Amînum cf. sa rkéditiopar J.-M. D. De toute faço le caractkre récentvoire précairede l'installation h Ekallâtu me semble êtr prouvà justement par le fait que, dans tout ce que nous pouvons savoir de la conquêt du Nord par Samsî-Addu l'on voit d'abord une percke de lui vers Andarig, le Sindjar puis la rkgion d'Apû oh Sehnâalias Subat-~nlil,est conquise, alors que ce n'est qu'à date bien plus rkcente que l'on constate la mainmise sur la vallédu Tigre, laquelle devrait au contraire êtr le noyau dur de ses possessions si Ekallâtu ktait son vrai lieu d'origine. On trouvera regroupkes ci-dessous les tablettes qui parlent de la conquêt des métropoletigrines (SIS), (516), (518) : Ninê ; (518) : Sibanum), d'opkrations dans la régio du Tigre (514) : Sarbat ; (519), (520), (521), (522) : Talmus) ainsi que les missives de Hâsidân et SaSSarânumles chefs des districts orientaux de la Haute-DjkziréIl n'est pas exclu que les informations de ces derniers et plusieurs h tirer des documents précitÃne soient cependant à rattacher à l'époqudu conflit avec les Turukkéens Une section est formépar les textes qui dkcrivent la campagne
LES OPERATIONS GUERRIÈRE
vers les confins orientaux, c'est-h-dire la conquêt de l'Ut2 et du royaume de Qabrâ Cette marche militaire vers l'est est trè intéressantcar la tentative d'étendrvers son orient le royaume des Bords-du-Tigre faisait la balance avec ce qui avait étaccordà à celui des Bords-de-l'Euphrate, lequel avait requ en apanage outre la régiode Mari toute la Haute-Djézirdu nord-ouest : une vaste zone unitaire relike h Mari-Terqa par le couloir du bas Habur ou la valléde l'Euphrate. Vouloir annexer h la vallédu Tigre (qui constituait le cÅ“u mêm des à Bords-du-Tigre È toute la plaine jusqu'au Zagros représentaien fait une prise de conscience trks aiguà des réalitÃgkopolitiques puisque c'est cette zone-lh qui délimitplus tard le à triangle assyrien È d'Assur à Ninive et à Arbkles. En dominant le cours des deux Zâbjusqu'h la HauteDiyala, les mktropoles du Tigre contrôlaien ktroitement de plus la route naturelle qui pouvait donner accè jusqu'à elles depuis le sud. Plusieurs textes du dossier de la guerre contre Qabrà restent encore inéditet ont étinclus dans la *Th&se de N. Z. Les textes dkjh publiémontrent cependant trè clairement cette percke vers l'est. (517) : prise de Burullum et contrôl de l'Ut$; (524) : prise d'A'innum et invasion du royaume d e Qabrâ (525) : prise de S a m ; (526) : prise de Hadkâ(528) : prise de Tutan-um, Hadkà et Sunhûmpuis de Hurarâ (530) : prise de Himâr et défaitdes Ya'ilânum (529) : prise de Kerhum et ouverture de la route d e Qabrâ La conquêt alla jusqu'h Qabrà elle-mêm ainsi qu'à Arbkles. Arrapha avait kt6 conquise antérieurement Nous savons désormaique dans son entreprise contre Qabrà San~sî-Add reçu l'appui décisidu vieux Dâdû.d'Esnunna, l'annke qui prkckda sa disparition (cf. Bahija IsmaïlMélangeK. OberhüberInnsbruck, 1986, p. 105-108). La famille royale de Qabrâcapturéen tait par Dâdû.ilequel dut êtr le vrai vainqueur, ktait en butte h la haine inexpiable de Samsî-Addqui attendit le moment opportun pour se la faire livrer; (317). Mêm haine incoercible, semble-t-il, envers la tribu des Ya'ilânu qui aida Qabrà et un prince (?) parent, Sammêtar dont Samsî-Add décid l'anéantissemen pur et simple ( 6 7 9 ) . Les femmes ya'ilâlzu se retrouvkrent, selon la coutume de l'époquedans le gynkcke des vainqueurs. L'une d'elles, échuen partage h IsmeDagan, devait d'ailleurs, bien plus tard, avoir comme compagne de captività une fille de ce dernier, dans le harem du roi de Burullum, Adal-senni, lequel avait épousune sÅ“u de Zimrî-Lî Le sort complexe de toutes ces femmes ballottéeau gr6 des avatars de
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l'histoire est étudipar P. M., dans sa contribution, à Liqtum, sÅ“u de Zimrî-LÃÈ dans MARI 8, 1997, p. 455-459. Le triomphe semble cependant avoir étde courte durécar (531) montre l'intervention armédes Turukkkens qui arrivent en renfort et la nkcessità d'évacuele pays de Suiarrà (Shemsarra) avec repli de la population sur Qabrà et Arrapha. Les toponymes des royaumes d'Ut2 et de Qabrà sont intéres sants car ils constituent une séride termes descriptifs - prouvant l'origine récentde ces dknominations, sans doute le fait des Amorrites s'y installant -, comme < L i e u du Portier> (Utâ) à Source à (A'innum), à Piste à (Hadkâ) à Pont à (Tutarrum), à Halte à (Sunhûm)à Fossé à (Hurarâ) à Pays-aux-âneà ('Irnâr2) à Citadelle à (Kirhum), à Lieu-des-tombes à (Qab(a)râ ; cf. NABU 90184 et 91176. Pour plusieurs, on peut reconnaîtrune certaine évolutiophonétiqu (Hadkânon Hadqâ ou une formation sur un terme dialectal non akkadien (Utà sur u t ~ à ®comme m h Alalakh, ru~t non atût ; Tutarrum, non Taturrum; 'Imâr sur ' i ~ ~ ~ à ¢non '11nârun1 etc.).
D i s à m o n Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Hâsidânu ton serviteur. Il est arrivà chez m o i u n e tablette d'Igme-Dagan donnant d e ses nouvelles ainsi q u e celles d e l'armée V o i l à q u e j e viens d ' e n v o y e r u n h o m m e d u ~ u k i s ^ ^ ~ ~ ) chez toib). a) Non pas un NP, mais un nizbéà Homme du Mukii. à C'est une des plus anciennes attestations de ce pays, qui correspond à la valléde 1"Amuq. b) Le texte contient a-na se-ri-E, le signe final n'étanni YA, ni surtout KA, comme attendu. Je suis G. D. qui a corrigà en -ka.
D i s à m o n Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle sassarânurna)ton serviteur. M o n Seigneur m ' a envoyà le message suivant : L e s habi-
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LES OP~RATIONSGUERR&RES
LES DOCUMENTS ÉPISTOLA~REDU PALAIS DE MARI
toute la partie est de la Haute-Djézir(rive droite du Tigre). b) Pour cette ville, cf. (494) n. f). c) A la 1. à 1' de G. D., il y a clairement un signe BULUG4 érasà J'ai donc suposà que c'étaiun exemple de plus de texte corrigà et reportà à la 1. suivante. zi-munu est un idéogrammbien attestà A Mari pour désigneI ' i s i n i m à ¢ ~ i u nsoit ~ le produit avec lequel les soldats se préparenleur bièrePour cela, cf. MARI 3, p. 142. d) Pour cette farine grossièrecf. p. 399.
tants du pays de Nurrugum se sont enfuis. Pourquoi cette nouvelle ne fait-elle pas l'objet d'une lettre de toi237? >> Pouvais-je envoyer un tel message? Il n'y avait pas un fugitif que sa fuite m'amèn ni un quelconque réciqui m'arrive^*. Voilà pourquoi je n'ai pas envoyà de message à mon Seigneur. D'autre part, en ce qui concerne les patrouilles de campagne qui.. . à ~ a t u r n u m m ~.)., .
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(Lacune.)
Dis A mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Saggarânum ton serviteur. J'ai pris connaissance de la tablette que mon Seigneur m'a fait porter. Quelle est donc cette arméqui serait sous mes ordres et que je n'expédie(raispas chez mon Seigneur? Il n'y a pas d'arméA ma disposition243. . .
Au sujet du ravitaillement des soldats, objet de la lettre de mon Seigneur, cela fait longtemps que les patrouilles de campagne ne sont plus pourvues de quoi se faire leur bière"*^ D'autre part, mon Seigneur m'a envoyà le message suivant2'0 : N Pourquoi l'armépréciséme qui n'a pu emporter de farine-tappinnumd), est-elle toujours en mouvement241? à L'armke qui l'a prkcédÃ- et beaucoup même - est en constant mouvement. Lorsque mon Seigneur aura fait prépare leur farine, je ne manquerai pas de constituera2 une troupe de soldats régulieret on fera parvenir A bon port, A Karanâla farine qui leur est destinée Ils viennent de se débanderl'armé attend dans la montagne.
(Lacune.)
J'irai.. . Or une tablette de.. . est arrivéchez moi, disant : . .. dans A.. . du pays de Nurrugum. Renforce toute citadelle quitque. .. >> N
514 [IV 461 Dis A Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère Je t'ai naguèr écrique j'avais expédil'arméà sarbata). Maintenant comme quoi.. .
a) à L'homme-A-la-scie sans doute un sobriquet. Il s'agit d'un trè important fonctionnaire de l'époquéponymaleen charge de È
(Lacune.)
. .. au combat. Je te (les) ai expédiés . Interroge-les pour qu'ils te donnent tous détails2@ Notre armke, çva.
237. L. 8 : [fa-t]u*-rnua-nu je-ri-iu i'i-ul tu-.Fu-pa-ra-am. 238. L. 11 : ii-lu-nia a-wu-tuni mi-im-mu-u 3u i*-mii*-qi*-tani ( s u r krasures) ; cf. v. S. Or 23. p. 208. 239. L. 0'-3' : [as-.$uni si-di-if su-hi-im], [sa he-li] if-pu-ru-uni (zI MUNU4], [zi-munu4 su]-ug-hu-uin is-tu pu-nu-ina. [mi-im-in\a* i - u l fu-kiiii. 240. L. 4' : [$&-fimi ki-a\-uin he-li if-pu-ru-uni. 241. L. 7' : [lu-a it-t\u*-uh*-l[u*]-miit-ta-nu-la-ak. 242. L. 11' : [lu-ul (1-[s\(i-ku-un-mu.
v
a) Sarbat appartenait au territoire de KaranâlQattarÃ
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère
Je vais bien ; que ton cÅ“u ne s'inquièt pas! Envoie-moi des nouvelles de ta santé Le pays vient de passer de mon côt mais je n'ai pas encore ~) d'arrivébde l'inté pris la ville haute de ~ i n à ª tQuelqu'un rieur de la ville m'a dit ceci : désormaiaffamés245c) Tant que je n'aurai pas pris la ville haute de Ninêtje n'irai nulle part ailleurs. Bibliographie : texte éditpar G. D., RA 66, 1972, p. 125. a) Pour l'identification de Ninê avec Ninu'a, alias Ninive, cf. MARI 5, p. 224 et Wu Yuhong, NABU 1994138. b) Pour l'éventualitd'un sens de ~ n a q t u mcomme à réfugi cf. IV 52 : 5, oà une traduction plus simple comme N arrivÃÈ à survenu est proposé; (498). c) L'emploi du parfait indique quelle est désormaila situation des assiégà ; le verbe est beriîm N avoir faim È )),
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Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père J'ai pris connaissance de ta tablette que tu m'as fait porter. Tu m'y disais qu'Amînu avait triomphà de 300 hommes de troupes de ~ i n à ªett ~ que l'ennemi avait 6puisà le grain de la région246 Tu ne cesses de m'écrir d'envoyer rapidement de la troupe247. La raison pour laquelle je ne t'ai pas envoyà de la troupe jusqu'à présentVoilh que je t'ai envoyÃtout détaipar Usur-pî-Sarrih propos de ma venue. Fais attention au message dont il est porteur. L e 6 courant du mois d'Abunz (xi*), au moment du
246. L. 6-9 : ki-mu 3 me $0-ub lu ~ ~ i * - [ ~ r e - e ^rt1*1-[1~~1i-11u-ur1u^l }. i-du-ku tu-o.?-pu-ru-um, [Ã ki-ma} 2 - e n 1 Sa nui-a-tim, [lu-kur] ig-mu-ru (IG MU RU).
repas2'^), je t'ai fait porter cette tablette depuis Subat-~nlil. a) Cf. (515). n. a). Cet Amînu est un génér de HauteMésopotamicomme le montre un texte de la * T h à ¨ s de N. Z . b) Le texte porte réellemenk i n s i d i m mais on trouve k i - i n - s i - k i i m dans A.4265 et M.5564. Il est donc vraisemblable qu'il s'agisse ici d'une simple mégraphide DI pour KI. Pour la forme k i - i s - s i - k i im, cf. FM [Il, p. 82, 1. 30.
517 [I 51 Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Vous, vous recherchez sans cesse des stratagème pour battre^ votre ennemi et vous essayez sans cesse de l'entortiller. Par ailleurs l'ennemi ne recherche de la mêm façoque stratagème à votre encontre et il essaie sans cesse de vous entortiller. C'est une incessante recherche mutuelle de stratagèmesà la faço des lutteursb). Il est à craindre qu'il ne se passe comme dans le dicton antique qui dit : La chienne, à force de se dépêche a mis bas des avortonsc). à Vous-même n'agissez pas ainsi! Il est h craindre que l'ennemi ne vous entortille dans une embuscade et.. . votre.. . (Lacune de 2 1.) Autre chose : ne vous pr60ccupez249 en rien du riteurûbâtumde ma ville. Ne faites point c e déplacemen(qui serait) considérable Les temps sont proches pour ma montéà cet endroit. En l'attendant, faites ce qu'il faut pour garder l'armé(sauve). En ce qui concerne la nouvelle que je t'ai transmise par Usur-pi-Sarrim, l'ennemi qui campait aux côtÃde Lidâyface à ISme-Dagan a entendu les rumeurs concernant les arméequi s'étaienrassembléepour aller à ISme-Dagan. Il a évacusa ville, s'est levà et est parti. ISme-Dagan a, dè lors, pris sa
248. L. 19 : [i-nu k]i-in-si-DIo*-imtup-pci-a111[an-né-e-er11
117
LES OP~RATIONSGUERRI~RES
ville, ~ u r u l l u m ~Du ) . coup, l'ensemble du pays d'Utà est calme et la population est restéchez ellef). Il l'a fait rentrer dans l ' o b 6 i ~ s a n c e ~ ~ ~ g ) . De la troupe est partie pour rentrer au Pays. Pendant 2 ou 3 jours, ils se reposeront chez eux, puis se rassembleront. Je prendrai la têt de l'ensemble de la troupe. Au cours de ce mois, j'arriverai ici à pied d'Å“uvr avec les armées Tu es informéJusqu'à ce que je monte, fais ce qu'il faut pour la garde de l'arméelle-même Je t'ai fait porter cette tablette de moi depuis Subat-~nlil,le 8 d'Abum (xi*). Bibliographie : cf. MARI 3, p. 159. a) En m. h m. : à tuer>, mais d à ¢ k w signifie fi battre avec un bâtoÈ b) Le m u i t a p p m est comme le montre son idkogramme SU.KAL, l'à homme ?i la main forte le à lutteur (cf. JAOS 65, p. 223 sq.). Le verbe i a p à ¢ ~ wà la force 112 (rkciproque) dont il est dérivest celui-lh mêm qui est employÃdans le défque lance Zimrî-Là 3 ISme-Dagan (cf. X 4 : 16). c) Le sens de cet apologue a suscità une trè grosse littérature V. S. ( O r 21, p. 76) a interprétle verbe comme SutZpurum, fi se disputer pour de la nourriture (sich ums Futter streiten). 11 donne en outre ?i huppudum le sens de fi ruin6 (zerstort). Son interpréta tion du proverbe est que à la dispute des frère est aussi insensé et dangereuse qu'une bagarre pour de la nourriture chez une chienne qui est prè de mettre bas ; cf. en outre Moran, RA 71, p. 191. Un problèm annexe est posà par huppudum qui signifie aveugle ou boiteux È La lecture du verbe semble, en tout cas, fixédésormaicomme futêburu et signifier à faire les choses vite ; cf. (304) n. b). Le proverbe me paraîsignifier à Pierre qui roule n'amasse pas moussen : en l'occurrence, plutô que de finasser avec l'ennemi, il vaudrait mieux l'affronter dans une rencontre décisiveTous ces efforts pour rien sont symbolisks par l'actività débordantde la chienne dont les enfants sont boiteux ; cf. *Sagesses et dictons de È
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l'époquamorrite.
250, L, 34-35 : itiii-ci-fil*il-le-eiii [klfi-111-fcia - e l i -lu-h-ki-iii.cilia pi-i-iin if-le-en iM-te-laJ-il?-A' ;cf. MARI 3. p. 160; cf. v. S.. Or 21. p . 76.
d) V. S., O r 21, p. 76, restituait [ t e - r ] u - b a - a t ? CC entrée (Einzuge), ce qui ne donne pas un bon sens ; pour la nouvelle lecture, cf. MARI 3, p. 159 sq. Pour le rite de dkploration fi urubâlu = bikîtiirnd'aprè un lexique, cf. *La Religion en Syrie ..., p. 510, et FM III, p. 38-39. Les textes afférentsont publiks dans XXVIl3. e) Il s'agit ici d'une ville turukkkeme, dont Lidâyétaile roi. La distinction d'une seconde Burullum qui ferait partie de l'IdaMaras (cf. XVI, p. 8) est ?i écartercar elle repose jusqu'ici sur une situation de Haburâtu ?i l'ouest de la Djézirà alors qu'elle étai en fait au confluent du Habur tigrin (D. Ch.). On notera d'ailleurs, dans XXIII 594, la distinction explicite de l'Ida-Maras et de Burullum. f) Le texte recourt ici au verbe s a k à ¢ n u m fi résider>non i a k à ¢ r ~ u mPour la racine SKN confondue ?à tort par les dictionnaires avec SKN, cf. XXVI 168 n. i); 392 n. i) ; 519 n. d) ainsi que le compte rendu du CAD S par D. Ch., AfO XL/XLI, 1993194, p. 5-6. g) En m. ?à m. : fi Il l'a fait habiter d'une seule bouche. C'est une apodose de présage; cf. YOS X, 11 iv 17 sq. ; 33 iv 2, 7. Ã
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Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frère Naguèr je t'avais écriau sujet de la victoire. Aujourd'hui, je viens de prendre S i b a n ~ m ~ ~~ li ~n )Ã, ªett ~le pays tout entier. Réjouis-toi a) Pour l'identification de cette ville avec la Sibaniba d'époqu mkdioassyrienne, cf. MARI 5, p. 224. b) Cf. (SIS), n. a).
519 [IV 121 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Maintenant q u ' h m - g à ¢ m iest parti vers le Haut-Pays avec ISme-Dagan, Meskinum l'apprenant252,. . . ne se taira pas. (Texte lacunaire.) 251. L. 4-7 : i-na pu-ni*-iim, US-fumdei-cin~*-cli-im, a5-pii-ra-'[k}iim,i HU- ~i-ha*-i~ci-um*k~. 252. L. 7-8 : I*[ine-t?.~-k]i*-u[u] *-utn i-Se-em-me-ma. x - \ ( t h - x il-ruIl isS. Or 22, p . 203,
l c i - u ~ ~ ~ cf. & ~ v, ;
A partir de maintenant, mêm si 1 0 0 0 0 ~ ennemis ) arrivent, j'ai de quoi leur répondre261Il ne faut pas que le cÅ“u de ~amassî s'inquikte de ce que je suis en pays ennemi. Voilà que j'ai envoyà une tablette chez Lamassî Qu'un de tes serviteurs la lui porte! En outre, il faut que mes serviteurs, chaque fois que je leur fais porter des tablettes de moi262, ce soit ?i partir de Razamà qu'ils reviennent, sans aller plus au-delà Continue ?i envoyer chez moi de tes nouvelles. a) Ce toponyme avait 6tà corrigà dè XVI, p. 16, grâc aux occurrences de Tell Rimah. La restauration de Talmu: indique que Hiwilat doit d6sormais êtr cherchéau nord de Ninive. C'est un pays, ?I 1'6poque. de peuplement hourrite, ce qui explique l'existence du NP Hiwilathi (ÃHiwilatéeÈ en hourrite) dans les textes de Chagar-Bazar ; cf. C. Gadd, Iraq 7, 38a. On abandonnera donc la proposition de 1. J. Gelb (HUS,p. 112), reprise par RGTC 2, p. 76, de chercher la hi-bi-la-at^1de la 3e dynastie d'Ur, dont est originaire le houmitophone it-hi-pd-tal, dans la régiode Kirkuk. b) En m. ?I m. : J'ai repoussÃeux (et) leurs cadeaux. N. Z. pré férerailire: [... u]8-ta-ad-di-su-nu-ti(NDN), je leur ai fait donner. >> c) Pour ce chiffre, équivalendu kir sum6rien (3600 = 60 x 60) et qui d6signe une multitude cf. *Unit6 et diversités .. p. 123. Une telle expression se comprend trè bien dans une sociét qui, la diff6rence des Mésopotamiendu sud, a adopt6 un calcul par base 10 (cf. MARI 5, p. 605-606) et non plus 6 (10000 = 100 x 100). d) Pour l'identification de cette Lamassî cf. MARI 4, p. 433-434 et, surtout, P. M., MARI 7, p. 271-280 (ÃLamassî-Assu È)
Il se trouve a v o i r pris la route pour le pays haut, à TalmuS. Maintenant qu'il se trouve avoir pris la route pour le pays haut, pour ~ a l m u gmaintenant ~ ~ ~ , le guide de.. . Tes présagedoivent se trouver faits254. Il faut que toutes tes dispositions soient prises afin que par la suite, une fois que tu te seras mis en route, l'ennemi comme un seul homme.. . vers son pays255. (Texte lacunaire.) 520 [IV 131 Dis ?i Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père J'ai pris connaissance de la tablette de toi que tu m'as fait porter. ~ ' e n n e m i ~ ~. 6 . . (Lacune.) Fais le voyage de r al mu^^^^ et assurémentmoi-même avec le reste de la troupe j'irai à ..
521 [IV 681
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Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Igme-Dagan, ton frère Le pays de Hiwilat et ~ a l m u g s'étai ~ ~ ~révoltà ~ ) Les prin~ n c i e n de s ~ ce ~ pays ~ sont venus cipaux personnages et les me trouver, mais j'ai négligleurs présents260b) Je vais bien. Mes dispositions sont toutes prises. Sois content; que ton cœu ne s'inquièt en rien!
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253. L. 14-18 : [O-nu wu-tim e-1;-tflin,u-[na tu-ul-mu-US^kaskal], .Vil-il ~?-rbil-r;tl.[a-nu ma-a-am e-1;-tim?,a-[n\a [iliju-u-ut t ~ l - m u - u [ s f .
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522 [V 431
254. L. 21 : te-re-tu-ka lu-i't ;II'*-lit!*-ep-flu].
Dis ?i mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Hâsidânu ton serviteur. J'ai pris connaissance de la tablette que mon Seigneur m'a fait porter, comme quoi Sûmiy est venu de Talmug, disant :
255. L. 24-25 : [il$-tu iu tu-al*-l[;]-ku, [ILI-kLIr] ki-ina 1 ILI (1-nu ma-ti-su. 256. L. 5 : [ILI-mes] na-uk-rum [ . . . ]
258. L. 5 : mu-u-ut 11;-wi-lu-(it*kil ;[a*-ul-inu]-u~*~
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261. L. 16 : ci-~i-ap-pu-ul-Sue-le-i*.
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262. L. 23 : Ã ILI-tur-mes-infa ki-IIIUtu\p*-plu*-[ri-;O]
120
LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE hIAR1
; L ' e n n e m i est rassemblà a Asala). à Voilh le message de mon Seigneur. A l'heure actuelle, on a fait entrer (les gens de) la zoneb) de sassarânu à ApqumC) ainsi qu'a sânipâmêm et (ceux de) la zone de ~ a n à » h - ~ a à m~aa ~n d u w à ¢ t u mHier. fl ~ali~a^^, le généra est v e n u : je lui ai donnà une mission précis concernant les patrouilles de campagne. A l'heure actuelle, suivant les instructions de mon Seigneur, j'ai.. . h ~ a ~ s a r à ¢ netu Yanfih-Samar. (Il manque 1 1. du rev., 3 1. sur la tranche inf.) a) Cette ville est mentionnédans OBTR 1 0 : 4' avec Hiwilat ; OBTR 160 est une lettre envoyee par une femme de cette ville qui avait rencontre Mutu-Hadqim à Sarbat. Tout cela indique une régioau nord-est de Tell Rimah. b) Pour ce sens de haisutn, cf. t. 1, p. 120. c) Non pas Apqum du Balih, mais celle qui est surtout documentéà l'epoque assyrienne (Apqum d'Adad, soit Tell Abu Mariah) ; cf. W. W. Hallo, JCS 18, 1964, p. 73. d) Pour cette ville, cf. W.W. Hallo, JCS 18, 1964, p. 73. Elle est mentionde une etape avant Apqum (donc au sud de cette dernikre) et la 3e étapà partir d'Ekallâtum Ce toponyme est apparente à celui de Sânipâtucf. (848) n. a). e) Yanûh-Samase retrouve, à l'époqude Zimrî-Lî serviteur de Qarnî-Lî le roi d'Andarig, à SehniUSubat-~nlil,au moment du rkgne de Hâya-abu ; cf. M. G., FM II, p. 264. f) Cette ville se situait sur la route d'Assur à Kani3 ; cf. P. Garelli, Les Assyriens en Cappadoce, p. 85-85. XXVI 527 montre qu'elle est bien situédans la partie orientale de la HauteMesopotamie puisque, primitivement occupépar le roi d'Andarig, elle est rétrocéd au roi de KaranâA.2132 (sa-ad-du-watirnh) montre en outre que c'est là que Sâsiyaroi des Turukkéens rencontre hggar-ab?, le génerade Kurdâ On doit donc la situer vers l'est-sud-est du Sindjar.
523 [V 501 D i s a mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Isar-Lîm ton serviteur. 263. L. 17 : fini-ki-libu*-li-ia gal mar-tu.
LES OPERATIONS G U E R R I ~ R E S
121
M o n Seigneur m ' a envoyà un message concernant le fait d'expédiel'arméh Atuma) au-devant de lui. Yatir-Nannum campe a ~ u b d u m avec ~ ) un millier de troupes. Voilà que je i n ~ 600* ~~~ viens d'expédieh la ville d'Atum A s d à ® - ~ a k avec soldats pour êtr a la disposition de mon Seigneur. Cette troupe est d'ores et déja la dispositiond) de mon Seigneur, à Atum. a) Le toponyme signifie M L'Arc ; c'est aussi le nom d'une structure du systèm d'irrigation qui en a la forme (cf. p. 610) ; cf. t. 1, (252) n. dl, les remarques concernant la ville d'Er&. Le toponyme d'Atû serait (XVI, p. 3) mentionnà par TH.72 2 (cf. Syria 50, 1973, p. 4, n. 4). La collation montre qu'il s'agit en fait de la ville d'Adû (a-di*-i-irtzki). Cette ville des bords du Tigre n'est donc pas obligatoirement identique à celle qui est mentionnéici, que sa mention aux côte de Lubdum incite à placer du côt oriental. b) La ville de Lubdum est rarement mentionnéà Mari. A part cette occurrence, elle reapparaî dans un fragment ( M A.1600 È qui documente la campagne de QabrâD'aprè J . A. Brinkmann, AnOr 43, p. 178-179. n. 1096. elle serait situéau sud de Kerkuk. Pour des référenc à un toponyme LubdaILupti mentionnà dans des sources paléobabyloniennesélamiteet nouziotes, cf. A. Fadhil, Studien :ur Topographie miel Prosopographie der Provirz:stadte des Korzigreichs Arrapkie (index p. 358a.) c) Pour ce fonctionnaire d'époqueponymale, cf. (473). d) La graphie ~i-ka-a-aldoit êtr interprétà non comme l'indice d'une interrogation, mais comme un effet pausa1 (affirmation forte). Ã
Dis a Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère L e roia) a pris A'innumb) et Zamiyâtu qui s e trouvent sur les bords du ZâbCes villes appartiennent h QabrâLe roi les a prises. Réjouis-toiUne fois que le roi les a prises, il a fait route tout droit jusqu'a Qabrâ Voila le message que l'on m ' a apportà ici. Une nouvelle
264. L. 7 : wu-fi-il>2 a-mi-uni-ma Iu,~-di-tii-\ki-&\
122
Nous avons combattu chez les gens de ~ u t a r r u m et~ j'ai ~ ~ ~ ) remportÃla victoire. ~ à ¢ r - ~ d d uet^les fils du Ya'ilânu ont Tous ses serviteurs et ses soldats sont tuésIl tous éttuésd) n'y a pas d'ennemi qui s'en soit sorti270. Réjouis-toi Bibliographie : cf. MARIS, p. 231 ; J. E., Iraq 47, p. 85.
ultérieurque j'apprendrai, je l'enverrai chez toi. a) S'agit-il de Samsî-Addou, plus vraisemblablement, de Dâdu.saMêm problkme dans la lettre suivante. b) A'innum, forme dialectale pour 'înum*la ville de la source È
525 [IV 491
a) Les textes écrivende faqon constante WA-i-la-num.Une premièr question est de savoir s'il s'agit d'un clan, comme l'expression N Fils de W. (1. 15) le suggèreou d'un NP. - Assurémenon trouve des individus de ce nom : WA-i-la-an (M.11405) ou mêm WA-i-la-num (TEM 3 iv 58), mais cela ne prouve rien car beaucoup de noms de tribus, de clans, voire de contrkes, correspondent A un ancêtr éponymepour ces problèmescf. XXXVIIIe CRRAI, p. 111. Dans le texte de Shemsharra, AS 16, p. 194: 34-35, on trouve mentionnéles messagers de 2 fi-mu-ur-ri-im È dans une énumà ^ s a - a r n - ~ i -IWA-i-la-nim ~~~, ration oà on constate pour N WA-i-la-num A la fois l'existence du préd6terminatides NP et sa juxtaposition avec un nizbé N WA-i-la-num est attestÃdirectement dans A.2776 (MARI 8, p. 383 n02) et le reste du temps médiatementmêm dans l'énumér tion complaisante du massacre, lequel nous est attest6 par plusieurs documents (cf. A.3304). C'est la têt de Mâr-Addqui doit êtr envoyéA Samsî-Addu aprè la victoire (A.3349). Un texte de Mari dit explicitement que d u m u ^ 1 ~est son à fils : cf. A.3304 (lettre de Samsî-Addu : 17-19 : N Mâr-Addu"dumu WA-i-la[nim]", ses grands et toute l'armésont tuéÈ d'une faqon telle qu'il pourrait fort bien s'agir d'un ethnique. L'usage de A.2776 ne serait pas incompatible avec une interprktation par un singulier collectif. - Une seconde question concerne la lecture Ya'ilânumUne lecture en YA et non WA a 6tà propos6e par 1. Gelb, Lmgua degli Amoriti, p. 149, S 2.4.6. Une dérivatioen -2rzuvt qui renverrait A We'ilum, ne serait cependant pas impossible. Un rapport peut-il êtr établi en outre, avec la ville de Ya'il du
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle IXme-Dagan, ton frère Le roi s'est approchà de sarria), ville appartenant il Qabrâ avec la troupe lourdement arméeLa ville de Sarri a étéva ~ u à ©devant e ^ ~le roi et (ses habitants) viennent d'entrer266 il QabrâLe roi est donc il Sarri. (6 1. manquent.)
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Voici la nouvelle qu'on m'a apportéeJe te l'ai envoyée Celles que l'on m'apportera, je les enverrai chez toi. Note: beaucoup de petits fragments se sont détachà sur le revers et ne peuvent tous êtr replacés a) Pour ce NG, cf. MARI 5, p. 217, et K. Deller, NABU 90/66 ; 90184.
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526 [I 1381 Dis il Yasmah-Addu : ainsi parle IZme-Dagan, ton frère Je me suis approchÃde adk ka^). En l'espace d'un seul jour, j'ai subjuguÃcette ville et l'ai prise. ~ à © j o u i s -! t o i ~ ~ a) Forme dialectale pour Hadqâà la Piste ; cf. p. 111.
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527 [IV 331 Dis il Yasmah-Addu : ainsi (parle) IXme-Dagan, ton frère La troupe du (clan) ya'ilânuma)avec la totalità de ses (moyens), s'étairéuniavec ~ à ¢ r - ~ d dpour u ^ livrer bataille. 265. L. 10 : d'aprks la place : [ d l - d i - m i . i etc 266. L. 11 : [i-l£.-du-uetc.
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LES OP~~RATIONS GUERRI~RES
LES DOCUMENTS P PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
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268. L. 10: i-na ru-rur*-{x)-i~i*-{x)~~. Le gentilice est kcrit sur l'krasure de vifi-lu]-nini. 269. La 1. 14 est ticrite sur erasure de la 1. 15.
i~ d-pj-L, [hi]/* i-ha-a.?-fi. 270. L. 19-20 : rÈ* l'~~~~-uk-rum
LES OPERATIONS GUERR&RES
district de Terqa qui est écrittoujours avec le signe IA? Ya'il est un terroir exclusivement benjaminite. On peut avec vraisemblance y voir un nom de clan désignanun lieu-dit. La situation est la mêm mutatis mutandis pour Nihad. nom de lieu et clan bensim'alite. Les graphies ia-a-il, ia-a-"1, ia-'ai-el indiquent d'autre part une étymologiYi-El. Une formation Ya'ilânu est identique à celle de sa-am-a-la-an (NP, XVI) sur Sim'al. - Mir-Addu serait le chef du clan WA'ilânum b) Une lecture *Bin-Addu plutô que Mir-Addu a étadopté dans XVIl1, p. 80, à cause de l'écriturphonétiqub i - n ~ - ~de1 ~ VI1 140 f 19'. Comme il s'agit de deux personnages différentsrien n'obligerait à interpréteune graphie par une autre. En fait, VI1 140 contient W - w u - n a - ~ I M (MARI 2, p. 81 et p. 104). lequel a toute chance d'êtr une variante d'Irmî-Addusur le modèl de Pulsu.naAddu versus Pulsî-Addu etc. D'autre part, si un terme bînu et son répondanfémini bînatwexistaient sûremen comme l'indiquent les graphies bina-a-hu-um, bi-na-da-mi-nu. bi-na-ha-an, bi-na-eh-tdr, bi-na-nar[i-iffi], bi-na-ut-ha-am-mi (bi-na-tu-ha-am-mi). il ne semble pas (sauf pour le courant d u m u - e h - t b ) exister de variante d'écritur avec DUMU-. On sait que pour le nom des Benjaminites lui-même quoiqu'il soit devenu d'usage de rendre ainsi l'écriturdumu-mes ia-mi-na, une lecture Mir-Yamînserait plutô à envisager, au vu de l'hypocoristique Mamzà (cf. à *Nomades... È) c) T u t a r r u m = à le Pont à ; cf. NABU 87178 et Mélange K. Oberhuber, p. 106. d) E n m. à m. : à tuéÈ mais dâku a avant tout le sens de à vaincre È
528 [I 1311 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frère Une fois que j'eus pris ~ u t a r r u m Hadkà ~ ~ ~ ,et sunhûmje suis allÃattaquer HurarâJ'ai assiégcette ville, j'ai fait dresser contre elle tour de sièg et bélierLe 7e jour (de ma campagne), je l'ai prise. Réjouis-toi Bibliographie : MARI 5, p. 23 1.
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Igme-Dagan, ton frère Lorsque je suis allà attaquer la ville de Kerhum^^, j'ai fait se dresser273b) la tour de sièg et j'ai fait s'écroulesa muraille au moyen d'une brècheLe Se jour (de ma campagne), j'ai pris la ville de Kerhum2^. Réjouis-to ! Les citadelles du pays de Qabrà sont toutes prises. Il ne reste plus que Qabrâtoute seule275! Je vais bien et l'arméva bien. Ne t'inquièt en rien. Bibliographie : cf. MARI 4, p. 314, n. 95. a) La ville s'appelle à Ville haute È b) Pour cette forme dialectale = ufiz, cf. MARI 3, p. 281-282.
530 [I92] Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père
A peine 5 jours aprè ma victoire sur le prince de Qabrâj'ai triomphà du Ya'ilânu et je me suis emparà de la ville de ~ i m à ¢ r à J'ai¢ capturà ~ ~ ~ ~dans cette ville277 la troupe de la citadelle, 300 hommes, ainsi qu'un de ses fils. Réjouis-toi Bibliographie : cf. MARI 4, p. 3 14. a) Cette ville de Himârpeut êtr apparenté(pour son séman tisme) à la grande ville d'Imir. Le signe HI note comme souvent dans le syllabaire des textes mariotes le ' (cf. NABU 871105 sur hînu= s a i l u) et le -à est le K -digéographiquà banal dans les formations toponymiques de l'époque
126
LES DOCUMENTS ~PISTOLA~RES DU PALAIS DE MARI
Pour une explication d'Imâ (OB) versus Emâ(MB) comme la N ville de l'ânÈà le marchà aux âne etc., cf. MARI 6. p. 75, n. 198. Himâr signifierait au propre pays-aux-âneB. Cet exemple viendrait s'ajouter à ceux qui illustrent la pratique de la N toponymie en miroir de l'&poque amomte. È
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531 [IV 251 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frère Au sujet du pays de suSarrâobjet de ta lettre, Isar-Lî pourra te dire que ce pays est troublà et que nous ne pouvons l'administrer. Lidâyle Turukkéeet les Turukkéenqui sont avec lui, eux qui se sont installédans ce pays, ont engagà les hostilitks et ont anéant2 villes. Je suis venu au secours et ils ont pénét dans la montagne. Nous avons dklibérà Étandonnà qu'il n'est plus possible d'administrer ce pays, j'en ai déplacles habitants et les ai installks, serviteurs et servantes y comprisa), dans le pays d'Arrapha et dans le pays de ~ a b r à ¢ ^ La ^ troupe fera retraite vers l'intérieudu pays279. Je vais bien. Ton cÅ“u ne doit avoir nulle inquiétude a) Cf. V 2 : 11, oà il est aussi parlk du repli total de la population.
LES MENACES SUR MARI
A L'EPOQUE ÉPONYMAL Ce dossier s'est constituà soudain aprè que les collations de (532) et (533) eurent fait rkapparaîtrle nom de la citadelle de Suprum au lieu de la ville fantôm de Bakkaram (cf. MARI 5, p.
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210-214). Il rkvkle qu'un ennemi, non nommk, a étcapable de venir semer la terreur dans la rkgion de Mari et mêm de prendre Suprum, mais a ensuite étvaincu et a dà rebrousser chemin aprè une lourde défaiteCes textes ont dksormais étregroupéavec d'autres par N. Z. dans sa *TMse. Elle y voit un dossier qui raconte une offensive contre Mari par des forces nomades; ces dernikres constituaient un premier assaut qui put êtr repoussk mais fut suivi d'un second, celui qui emporta Yasmah-Addu. Le dossier est datà par elle de l'kponymat N qui suivit celui de Tâb-sillî-Ass È Comme il semble que ces kvénementse passent aprè la chute de Tuttul, il faut en conclure que l'attaque est venue du nord. Nous aurions donc là l'attestation d'une percke due aux Bensim'alites, mais aussi trks certainement h leurs alliébenjaminites, celle qui aboutit à l'installation de Zimrî-LÃsur son trône - (532) a étenvoyk par Sûmiy qui servait d'intermédiair avec les forces dirigéepar Isar-Lîmsous les ordres de qui opkrait Yatir-NannûmPour la personnalitk de Sûmiyaon se reportera la synthès sur l'administration de Mari h l'époquéponymalde P. V. dans Amurru 2. Ses lettres le montrent aussi bien en exercice h Assur et Ekallâtu qu'h Râpiqu oà il fut le chef local. D'autres textes le concernant parlent de champs et de corvéablede la régiode Mari. Il s'agit donc d'un administrateur qui, h la faqon d'un Zimrî-Add(XXVII), a reç des responsabilitémilitaires. 3000 hommes conduits par Yatir-Nannû ktaient, au moment ob la lettre de Sûmiy devait arriver, h 5 jours de marche de Suprum, ce qui indique un point de déparrelativement éloign (cf. (492), n. d) : 5 jours de marche représentenla distance de Mari h Tuttul), ce h quoi il faut ajouter les délaide transmission de la lettre. C'est par cette mêm lettre de Sûmiy que nous avons le plus connaissance des assaillants. Ce sont des pillards incapables de mettre le sièg devant une ville. Cela paraî exclure toute armé constituke par une grande puissance de l'époqueESnunna ou Alep, poussant une attaque contre Mari, depuis l'aval ou l'amont. D'ailleurs on parle explicitement h la fin de la lettre des ouvertures de paix d'EiSnunna. L'autre lettre. A.4197 encore inéditede Sûmiy qui parle de menaces sur Mari mentionne égalemendes messagers egnunnéen: on se trouve le 2 d'un mois (x*). - La seconde lettre, (533), annonce à ISme-Dagan lui-mêm la fin des angoisses : Suprum a en fait étprise et toute la population réfugiÃà Mari a eu trè peur car l'assaillant avait en définitivles moyens d'attaquer une ville, tour de sikge et bélierLes attaquants qui ont trouvà la mort lors de la contre-attaque sont explicitement
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qualifiéde scheichs (sugâgumou de à chefs (lti-mes qa-qa-datu[m]), avec une onomastique trè clairement ouest-sémitique L'un d'eux est un roi (sarrum) assistà de son à ministre Ã
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(iukkallum). Les cassures de (533). jointes aux difficultématériellede lecture du document, ne permettent pas de tout comprendre des évà nements. Le document semble en tout cas dire clairement qu'il y a eu 2 affrontements. Or, le à projet de stèl de victoire cite Tizrah comme lieu du combat décisifC'est lh que Yatir-Nannû a dà affronter le gros des troupes ennemies, le reste bloquant la capitale. Comme Tizrah se trouve, elle aussi. dans la province de Mari, cela montre, outre la prise de Suprum et le sièg de la capitale ellemême h quel point l'alerte avait étchaude. Ã
532 [II 441 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Sûmiyaton serviteur. Mon Seigneur m'envoie régulièremedes tablettes et j'envoie réponsaux tablettes de mon Seigneur, le jour même Le messager de mon Seigneur met un jour complet (à venir) ; le lendemain, je le réexpéd chez mon Seigneur. Comment (peut-on dire que) j'ai montrà de la négligencà prendre connaissance des messages que mon Seigneur m'envoie régu likrement? J'ai pris l'habitude d'envoyer^ chez ISar-Lîles tablettes les plus importantesb) de mon Seigneur. Avant mêm que la dernièr tablette de mon Seigneur (me le demandant) ne me parvienne, j'avais écrichez Isar-Lîet, de ce fait, il a détachYatir-Nannû et 3000 soldats réguliers Certainement, la troupe de Yatir-Nannûmen tant que secours, arrivera rapidement chez mon Seigneur. Le jour oà mon Seigneur prendra connaissance de cette tablette de moi, il faut que mon Seigneur compte 4 jours et, le 5e, l'armés'approchera de Suprum. Mon Seigneur Isme-Dagan va bien et ses troupes vont bien. Pourquoi mon Seigneur est-il angoisséMon Seigneur voit bien à quel point notre position est fortec) (et cependant) mon Seigneur les redoute? Ils ont multiplià les pillages dans les campagnes (mais) ils ne peuvent assiégede ville! Il faut que
mon Seigneur contrôl ses forteresses et qu'il en garde la porte en évitande faire sortir une troupe pour (engager) le combat. En attendant que Yatir-Nannû arrive chez mon Seigneur, que mon Seigneur garde sauves les places fortes ; une fois que Yatir-Nannû arrivera chez lui, que mon Seigneur constate la force de l'arméet qu'il agisse à son choix. Autre chose : de chez ~ n à ® h - l i b bdes f l patrouilles m'ont annoncÃ: Des messagers d'ESnuma font route chez le roi en vue d'un pacte de non-agression et d'amitiéà Or jusqu'h pré sent ils ne sont pas arrivéh la villee). S'ils arrivent à la Ville et que j'aie tous détailles concernant, j'écrirachez mon Seigneur. Le 2 courant de Tanzrnz~z(x*), j'expédicette tablette de moi chez mon Seigneur. Bibliographie : republià dans MARI 5, p. 2 10-2 12. a) Je prends ufabbal comme un duratif dans le passé b) Le sens de m a h r à ª t i ici me paraîêtr non plus à antérieure (MARI 5 , p. 21 1 ) mais à urgentes (cf. l'adverbe mahrêm-ma)voire simplement à de premier plan à important c) Ou bien, faut-il comprendre: [b]e-IL-ma (XI la wu-ta-ar niim-ma-ar : * Sans exagérerce n'est que mon Seigneur que nous Ã
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avons en vue? à d) II ne faut pas comprendre x Mon-cÅ“ur-est-épuiÈ nom prièr sur le modèl d' Atanah-Ilîà Je-suis-las,-0-mon-Dieu (>. b) Ce texte est important pour montrer que la k i b i t t u m ne pénktrdans la ville qu'une fois celle-ci occupépar des forces d'intervention plus légkresPour k i b i t t u m signifiant à l'armé lourdement équipé avec les bagages>, cf. MARI 5. p. 666 et XXVU,p. 180, n. c). c) Une restauration [ l i - l i ] - k a m . comme le propose G. D., ne convient ni A l'autographie ni A la grammaire! Le texte [ i l - l ] a - k a m suit une idéde N. Z.. *Thèse... d) Incertain ; [ m e - à ¨ s - k ] i - n u - u conviendrait aussi bien, d'aprè 'autographie.
541 [IV 741 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Igme-Dagan, ton frère J'ai pris connaissance de la tablette que tu m'as fait porter. Voici ton message : à Une troupe supplémentaire31du prince d'ESnunna vient d'entrer à Harbû Voilh ton message. Cette affaire est dénuà de fondement. Nulle troupe supplémentair n'est entréh HarbûComme je te l'ai écrinaguèrej'y expé dierai de la troupe et je ferai en sorte de châtieracette ville3^. Ã
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Tu m'as écriaussi au sujet des dons d'habits aux petits et grands. Ici, pour ma part, je viens de faire les présentaux générau chefs de sections315, ainsi qu'h ceux de la catégo rieb) des scheichs et aux membres des sectionsc), ceux du moins qui se sont rencontréavec moi. J'ai donnà h tousd) généra un anneau d'or de 10 sicles, 1 soleil d'or de 5 sicles ; à tous chefs de sections, 1 anneau d'argent de 5 sicles ainsi que des habits316e). Les scheichs et les membres des sections, je les ai vêtus A ceux qui ne se sont pas rencontréavec moi, je n'ai pas fait un tel présent Maintenant, si toi, tu veux êtr considéré^ donne de tels présenth ceux même qui sont h ton service317, mais pourquoi en ferais-tu porter à ceux qui ne le sont pas? (Texte lacunaire').) a) Pour ce sens de i à ¢ l u n iabrégde d i ' a t a m i à ¢ l u mcf. (583) n. hl. b) Le texte emploie la tournure >. c) Pour ces gens, cf. t. 1, (49), n. a). L. Oppenheim, JNES 13, 1954, p. 144a, a déj fait remarquer que u1111nâ ~ à ¢ b i ( m glosait dans la sériERIM-HUSII : 59 ama-erina-na et correspondait aux à rank and file of the army È d) Une forme II de q i ' à ¢ J u n'étaidocumenté que pour l'époqurécenteJe lui ai donnà un sens emphatique. e) Pour de tels cadeaux, cf. (579). f) Le terme emûqun a éttraduit à ressources par G. D., ce qui Ã
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d6ji X V . p. 261
3 10. L. 25-26 : i-lui u-lu-ki-im [fi-lu-pu-ut], Su im ç-nit-ufl
di--1ii-if
sa-hi-im fI?I-ru-di-
31 1 . L. 27-30 : Ã uf-Suni te,-ein ma-u-rini [NP], a-ta-uni-mu-ru &-tu[uno-ra-ku-,Tu],1 1;-im sa-ba-nni it-t\;-,fufil-ru-ud},[il-/\&-kani etc.
3 12, L , 34-35 : i*-~iu~ ~ u - [ l i u - ~ i r dutu-tillat-.sii. (?)]~i Ù ~ u - r ~ ~ r - ~ i u ] - ~ i u - u ~ ~ i wu-us-bu.
3 15. L. 17-20 : 17(1 US-suni qi-Su-ut tug-[hi a-iw gal-meSI, [ Ã ™ tur-me.; taUS-pu-r[u-urn,[un-11;-kli'*-ci-uniu - n u - k [ u - d ,\gal]-mec mar-tu galmeS k [ u 5 ] ,
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316. L. 23-28 : if'*-Ifil-iu-muiii-iuim-ru. [uj-,fa-timu \ t - t [ u - 0 - d i in, [a-nu gal-mes mar-t]u 1' har ku-gi Su 10 su. [ à 1 su-am-.Ta-am ku-g]i [CIu 5 s[u], [a-nu gall-meS b u 5 1 har ku-babar] ia 5 [s]u [à tug-h]i il-rqP-LS.-.si"nu-fi ; c f . Falk., BiOr XIII, p. 29a. 3 17. L. 35-36 : un-iz&-ti~ii u-nu Su nui-di-ri-ka, [•+,a-US-b i-tli-i[n-iiiti] c f . 1. 38!
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serait une ironie. Prendre emûqu au sens d ' à § a r m Ãdevrait © entraîne au sens de K Si tu veux avoir une vraie arméÈmais cela se dirait sans doute autrement En fait on voit h Mari emûqu permuter avec epûqumà poids (cf. XXVIl3, à Le culte des bktyles È et il est vraisemblable qu'emtîqa raSGrtz signifie K susciter la considkration È Le but de l'opkration est non pas de donner des présentsce qui est inévitabl?i l'époquemais de le faire avec faste. g) Sur la tranche, vraisemblablement, traces de la date.
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère Le prince d7ESnunna s'apprêt h fortifier ~ u l h à ¢ n u m ~ ) Tandis que cet homme fortifie la ville3^, moi, vais-je le regarder faire comme ça'Je vais lui porter un coup équivalen dans son pays324. L'arméde Rê'ûm-idoit se tenir il ta disposition. En outre retiens sur la troupe de Mutu-Bisir l'escorte qui doit aller avec Addu-rabi de Babylone et envoie rapidement chez moi le restant de la troupe de Mutu-Bisir, celle de Tawiyab) ainsi que celle de Zikrî-Addu a) Mulhânu est sans doute l'équivalende Mulhâ ( K Endroitau-sel>>),une ville qui est ?i l'extrkmitk septentrionale du Suhû infkrieur (celui de Yabliya); cf. D. Ch., ~Sapîratum ville du Suhû ÈMARI 8, p. 341-366, en particulier p. 361, n. 58. b) Cf. A. Falkenstein, BiOr 1, p. 115a. d'aprks II 17 : 16-19, qui mentionne comme ici la troupe de Mutu-Bisir, Zikrî-[Adduet Tawiya.
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542 [II 171 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère J'ai pris connaissance de la tablette que tu m'as fait port e r 3 l 8 Tu m'avais écrique tu enverrais de la troupe h yabliya319. Or cette affaire est au point mort. Étandonnà qu'il en étaiainsi, je t'ai (déjhenvoyà une tablette ; en outre je t'ai dépêc~ d d i n - ( ~ a ) g a nton ~ ~ serviteur, ^, aprè lui avoir donnà des instructions. Tu n'as toujours pas envoyà de troupes"^. La situation, telle qu'elle se présentici, est difficile322a)! Envoie-moi la troupe de Mutu-Bisir, de Zikrî-Addet de TawiYab)! Voilh que je viens de t'envoyer 300 hommes de troupe avec Rê'ûm-iafin qu'ils soient à ta disposition. a) La restauration est exempli gratia. Pour un emploi de kabâtum6 êtr dkfavorable, cf. XXVI 469 : 13 ; nakud semble ne se dire que des gens, etc. b) Ce Tawiya est souvent mentionnà comme chef militaire, ?i l'époqukponymale ; cf. texte suivant.
Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère Je vais bien. Envoie-moi constamment des nouvelles de ta santéL'arméqui se trouvait avec Isar-Lî à Malgi'um va bien. Elle vient de revenir au paysa). Le prince de Malgi'um a dépensé pour eux 15 talents d'argent. Ces 15 talents, on les a partagéen ces 3 parts : le prince d7Esnunna a reç 5 talents ; en outre, on (en) a donnÃ5 au prince de ~ a b y l o n e ^ , puis l'arméest partie. Par ailleurs moi-mêmeje vais faire un recensement génÃ
3 18. L. 5 : texte comme copi6 : ru-fa-TU-lam pour ru-Sa-hi-lum. 319. L. 6-7 : [uf-ium sa-bi-il~n*u-na iu-nh-li-iuki. [(ù-ra-di-ilmru-a$pu-ru-um ; cf. en partie v. S., Or 22. p. 195. 320. L. 11 : [ù i-din-d: Voilà ce337 qu'entre autres choses Sâsiya racontà et ils (en) ont eu du ressentiment contre mon Seigneur. Ils lui ont parlà de venir à Karanà mais il a refusédisant : à Il s'est allià avec Hadnu-rabi, l'agresseur typex) ; aussi livrerai-je combat mais je n'irai pas à KaranâIci mêm je ferai procédeà une prise d e présagesSi j'en obtiens de bons, je combattrai Esnunna ; dans le cas contraire, si les présageque j'obtiendrai sont trè mauvais, je ne combattrai pas mais enverrai une lettre h Hammu-rabi. Un renfort de troupes montera de ~ a b ~ l o n e ^ ~ . Alors Zimrî-Là arrivera et nous combattrons. >> Voilà les plans de cet individu mais tous ces propos qu'il tient ne sont que duperies. Il a un pacte de non-agression avec Esnunna. À.l3heur actuelle, les rois et le pays tout entier sont enflarn~né contre s ~ ~ mon ~ ~ Seigneur. Aussi Bhfi-Estar s'estil lev6 pour dire à Sâsiy: à Zimrî-LÃa gard6 ses troupes gal ku5-me: i d mu-tint ka-1I-$c1 It-tI-iu il-11335, L. 41-42 : [il[-1;-ku ku-ma, a-nu-ku ;a-ap-l~u-ur-li-mà 1 gal ku5 it-ti-tu nu-&*-u\d*-d[t]*. 336. L. 47 : IJ-ha-tu iu-ud-da-ag-de-em a-na 11-;[hl-himu-a-tint i-l[e\-i*[ln \a*. 337. L. 56 : r.kl 1.~~3-si-;a etc. 338. L. 63 : ... te-er-di-tuin is*-m lu ki-dingir-raki i-il-le-e-m.
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d'élitet il a expédichez nous des gens mousz). Avec eux, c'est notre mort! à Et il (sur)nomme les Bédouinà gibier à fauves >>340aa) ! C'est sur mon Seigneur que les rois et le pays tout entier ont les yeux fixésSi seulement, avant que mon Seigneur ne se dispose h aller, les Bédouinavaient fait l'objet d'un accord avec mon Seigneur qu'ils dussent venir3'^, depuis longtemps Esnunna aurait décampet ce pays-ci se serait retrouvéabderrièr mon Seigneur seul. à l'heure actuelle, mon Seigneur doit se consulter avec ses serviteurs et selon sa consultation faire prendre les présage afin de venir, en fonction des bons présagequ'il aura obtenus - s'il y a lieu de venir! Dans le cas contraire, mon Seigneur doit écrirchez le mer'ûn pour qu'il prenne la têt de 1000 ou 2000 Bédouinet arrive chez nous car, maintenant que le temps est redevenu beau et que la main se r6chauffeac), il nous faut combattre les Esnunnéens Or, il ne faudrait pas que mon Seigneur dise ceci : Alors que Yassi-Dagan, mon serviteur, se trouve là -bas il ne m'envoie pas chez moi tout ce qu'il peut apprendre. >> Tout ce qu'il y a d'important que je peux apprendre, en urgence, je l'6cris chez mon Seigneur. En l'occurrence, il ne faut pas que mon Seigneur se fasse du souci pour Hadnu-rabi, mais bien plutô pour les Bords-de-l'Euphrate. J'ai écrichez mon Seigneur ce qu'il étaide mon devoir de serviteur (d'écrire)Que mon Seigneur réfléchis et fasse ce qu'il y a à faire en fonction de sa qualitÃde grand roi! Bibliographie : éditpar J.-R. K., MARI 6, p. 337-347 ; collationnà indépendammenpar D. Ch. et N. Z. que je remercie pour leurs informations. a) Le nom de l'expéditeuest assurÃpar les 1. 84-93. Ã
340. L. 70-71 : v-ha-am da-al-la-;* (cf. autographie!)a-IIUje-ri-IIIit-ru&ri-@ ~ ~ ~ ii-ta-na-&si. dar~~-ma it-ti-Su-nu ni-mu-ut, Ã I I U - I I U 341. L. 73 : ... it-ti be-li-iu uk-ti-rinl*-iiia li-il--kani-{KAMI.
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b) Il faut comprendre farrân tillâtumà les rois qui sont les alliéde mon Seigneur È formulation par apposition, comme souvent a Mari, et non à les rois, les forces alliéesetc. à (J.-R. K.). c) La collation (que je dois a D. Ch et N. Z.) fait apparaîtrici la mêm expression qu'à la 1. 27 : fakdnum IV + eli et il faut, dks lors. lui donner un sens n6gatif. D. Ch. traduirait à se sont retournes contre È mais l'idiotisme à occidental à eli NP fakânuir= : conspirer contre quelqu'un È enregistr6 par CAD $11, p. 148a pour EA 164, repose en fait sur une correction du texte par Rainey (AOAT 8, p. 80), qui n'a pas kt6 reprise par W. L. Moran, The El Amarna Texts, p. 252. Sakânu eli a le sens courant de à mettre au d6bit de quelqu'un È La construction passive ne peut cependant êtr simplement , ce que j'interprkte dans le contexte actuel à éprouve des griefs a l'encontre de>. Il faut, comme toujours dans l'akkadien standard de Mari, donner au à (1. 4) qui introduit une nouvelle phrase, non pas le simple sens de à et à (J.-R. K.), mais celui trks fort d'une opposition ou d'un progrè dans le raisonnement. Le sens est que la situation actuelle est bien plus grave qu'avant et que l'on doit consid6rer qu'au lieu de simples dissentiments (eli NP nafkun), on va vers une rébellio en bonne et due forme ( n a b a l k u t u m ) . Le parfait i t t a f k a n à montre l'opposition à avantimaintenant È d) Cette expression est celle-la mêm qu'utilisa Zimrî-LÃdans sa correspondance avec Hadnu-rabi (OBTR 2) pour parler de sa contre-attaque envers ESnunna. e) Pour l'utilisation de lu devant un NP, souvent (comme ici!) dans un but ironique, cf. NABU 87/12. f) Dans ce texte (1. 15, 48) abbûtu ne peut que signifier : dignite de Pkre È c'est-a-dire à suzerainete È Comprendre teSe"&-Su-ma avec inaccompli de dur6e ; l'expression est neuve mais J.-R. K. signale l'emploi de a n a ahhûtin fe'ûndans S. D. Walters, Water for Larsa, no 64 (= AbB IX 260) : 25-26. L'image irrespectueuse d'un Zimrî-LÃse donnant de grands airs sur sa chaise a porteur n'est pas attest6e que par cette lettre. Un autre rapport, dont M. G. doit donner l'éditionmontre des railleries quasiment identiques dans la bouche d'un Ibâl-Addu au moment de l'invasion élamiteTous ces faits doivent faire allusion a une mise en sckne particulièremen ostentatoire de la part
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du monarque, ce dont certains esprits forts n'avaient pas manquà de se gausser. g) Respectivement: les rois de Kurdâde QattarâRazamà du Sud et Zurrâ h) Je dois les bonnes traductions des constructions en ruSfâ ici et 1. 39, a D. Ch. En m. a m. : à Ces gens ne font pas attention a cet individu : on dirait que c'est avec la totalità de son cÅ“u qu'il leur a parlà alors (qu'en fait) il les (awâti = propos) manigance. D i) kasûrun se dit tout particulikrement d'à agencer des propos mensongers à ; cf. A.449 : 23 : à Or maintenant cet individu nous traque et il manigance des choses indignes contre nous È i-na-an[na], 16 fu-U i-t[a]-te-ni5 i-sa-hu-ur, à la fi--ti e-li-ni-, u-kaas-sa-ar ; cf. n. p). j) Pour ce terme bibiltuin, à prétextmensonger È cf. XXVII1, p. 120, n. 43. k) Pour cette forme verbale emphatique uaakakkir, cf. NABU 88/17. 1) Pour ce terme t u f h , à accusation calomnieuse È employà avec nadûnlcf. A.3947 : 13 : à On l'a pressà de questions au sujet de l'argent et il a fait cette répons: "Je ne l'ai pas. c'est NP qui l'a pris." (Alors) on a rejetà sur moi les accusations calomnieuses portant sur la grande quantità d'argent ([tlu-Uf-fi kù-baba ma-di-im e-li-ia id-du-li). à m) L'expression est trks elliptique mais elle ne peut que concerner les propres vassaux de Zimrî-LÃqui n'ont plus a r6sister aux forces d'ECnunna puisque leur suzerain s'est lui-mêm donnà en vassalità à elle. n) Pour ce génér babylonien, cf. MARI 5, p. 619 sq. L'allusion n'est pas trks claire. Sallurum tient-il le génér babylonien informà parce que ce dernier est alors alliÃd'Esnunna? Le rôl qu'a jouà Babylone en ZL 3'-ZL 4' n'apparaîpas nettement. O) Cette rocambolesque histoire n'a pas l'air d'êtr mise en doute par Yassi-Dagan. Peut-êtr Zimrî-LÃavait-il effectivement profit6 de l'arrivé au Sud-Sindjar des troupeaux transhumants bensim'alites pour faire porter un message confidentiel 3 Qarnî Lî (qui étailui-mêm un Bensim'alite). Ce qui inquikte tellement les rois dans cette mission secrète c'est qu'elle semble prouver la collusion secrèt Andarig-Esnunna-Mari. p) Ka:ârui est le terme technique pour à ourdir (une mission secrkte) à ; cf. A.862 : 2-6 : à Depuis que mon Seigneur, nous ayant longuement donnà des directives, nous a exp6diésNP auprks de
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NRoi et moi-mêm auprks de NRoi?, pour ourdir une mission secrkte (a-na te4-mi-imna-as-ri-im ka-sa-ri-im). Cf. n. i). q) Pour ce sens de sullunzum avec double accusatif pour signifier à fâchequelqu'un avec quelqu'un d'autre È cf. A.394 : 4 : a i hm te4-em a-tam-ri-im Sa ka-ar-si-iu i-ku-lu-ma, sukkal elam-fin1 zi-sa-al-Li-mu-Su, ta-ki-it-ti a-wu-ti-Su ga-am-ru-tim, \ha-am-muru-bi i[d-bu]-bu-am,à § Hm'a donnà confirmation complkte de l'histoire à propos d'Atamrum que l'on a calomnià et à qui on a aliénl'empereur d'clam. Construction sans doute différent dans X 156 : 27 u~allinz-Sim: à On m'a fâchavec elle. >> r) La compréhensiodu passage par J.-R. K. (6 60 capitaines de tout le pays sont alléavec lui È doit êtr changéeIl s'agit en fait de l'expression du distributif. 1 dm... itti-iu est cependant elliptique, -Su signifiant ici à roi qui a fait le voyage È s) Yaphur-Lî (à Le-clan-s'est-réunÈ nous a laissà plusieurs lettres publiéepar J.-R. K. dans XXVIII. Il est sans doute le scheich d'Izallû dans l'Ida-Maras, à proximità de Nahur et d'Ailakkà (cf. A.1941, XXVIl3). Ce passage-ci ne le montre pas du côt des à rois ; il doit donc s'agir d'un chef coutumier bensim'alite. t) J.-R. K. a traduit en m. d m. : à Laissant de côt ceux qui sont d sa droite et d sa gauche, c'est contre mon Seigneur seul qu'il s'est concentré J'ai préfé y voir un idiotisme signifiant qu'au lieu de taper à droite ou à gauche, il s'est concentrà sur l'essentiel. u) La lettre date de l'hiver de ZL 3'. Il s'agit donc des évén ments qui se sont passéen ZL 2'. Les monarchies du Sindjar avaient trè tô reconnu la suzerainetà du roi de Mari. v) Dans il-qu-WU-su-ma,le signe WA a une valeur ux, comme le montre 1. 72, la forme i-na-af-[Ù-lu- WAOn a notét. 1, (351). n. a), que U servait de glose de lecture d WA initial (" WA). w) *Telles et telles* rend le pluriel déterminen -&nu. Cela signifie que les faits sont connus de tous, sans qu'on ait besoin de les énumkrer x) De toute évidenc Sâsiy en veut toujours d Zimrî-Là d'avoir aidà Hadnu-rabi d s'assurer plusieurs avantages militaires contre lui. Il luttera bien contre Einunna mais pas pour venir au secours de Karanâmanifestement sous la menace des forces d'Esnunna, voire déjprise par elles. Hadnu-rabi n'avait plus que sa capitale de Qattari. Nenmudum itti NP signifie à former une alliance avec ; ubânumà doigt È entre dans plusieurs expressions figuréepour désigneune alliance. La construction ne m'est cependant compréhensiblque si ubânin nahibtim qualifie Hadnu-rabi. Ã
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Nâhibu n'est pas autrement attestà mais une forme II conjuguéde NHB est bien documenté désormaissurtout par les lettres du prince Sûra-HammÃLes contextes indiquent un sens : à agresser quelqu'un, lui chercher noise >>. - A.1281 : 32 : ma-ma-an sa-bu-a[n~] iu-nu-t[i],la zi-na-ha-ab, N Que personne ne cherche noise d ces gens! - A.1193+' 26-33 : il a-di i-na-an-na sa-bu-am iu-n[u-fi],uSe-ii-ib is-tu ma-ti-ma-a[n],it-ta-al-ku-nim i-qa-ut, nu-hu-bi-im i a 1;-na-ha-bu-iu-nu-t[i],* E n outre jusqu'd présentj'ai fait demeurer ces gens. Depuis longtemps, ils seraient partis, du fait des agressions dont ils sont victimes. >> - Ibid. 50 : [.. . ] ma-as-su zi-na-ha-[ab}. - M. 11074 : 17-21 : pu-na-nu-unz a-la-am, za-ar-ri-$ tad[iv-nam, u Su-ma-am ta-US-ku-n[am],ru1 a-la-am ia-a-tu, r d - n a ha-bu, à Nagukre tu m'as donnà la ville de Z. et tu m'avais procurà un bon rang. Or cette ville, on lui cherche des ennuis. >> - A.3398 : 7' : hm-nia ur-ru-am ie-ru-am, [dulmu si-im-a-alb dumu-mes ia-mi-na u-na-ha-ab. ut-tu-nu mu-uh-ru. à (Je vous protégerai)Si jamais le Bensim'alite [Zimrî-Lî cherche noise aux Benjaminites, venez me trouver! Ces emplois conviennent bien au proverbe ( B W L , p. 216) iêlibun libba-Su nulzhub-nza sullà nêi iba'a, etc., qui doit donc signifier à Renard, l'humeur agressive, marchait sur les traces de Lion, etc. È L'ubânui nâhibtu pourrait donc signifier à doigt agressif >>, celui par qui l'on désignqui l'on accuse. L'expression qualifierait l'humeur teigneuse du roi de Qattari. J.-R. K. a, pour sa part, rapprochà l'expression de nakâpu B (CAD Nll, p. 158b-159a) qui désignune infirmità du doigt. Le sens serait N un tel, au doigt estropià et il faudrait le considéreégalemencomme une injure. On s'attendrait cependant à trouver plutô K comme variante mariote d'un Ij babylonien, que le contraire. y) ahâzu IV n'est documentà que d'un feu qui a pris (cf. IV 88 : 16 ; XXVI 244 : 6) ; cependant, l'adjectif munnahwn se dit de personnes humaines N tout feu, tout flamme È Pour ce sens de 6 passionnÃÈ cf. AfO 19, p. 65 iii 7. z) Le terme dallum étaiattestà par un lexique avec l'équiva lence de à mou (rabbu) et la lettre paléobabyloniennTCL 1 21 : 9 opposait (comme ici!) l'orge damqum d celle qui est dallun~.Il s'agissait sans doute d'une catégorià amollie^, donc humide. Le sens premier de l'animal dalîlou dallalwn (grenouille ou autre animal) pourrait donc avoir étN mou, mollusque È Ã
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LES OP~RATIONSGUERRIÈRE
LES DOCUMENTS EPISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
gouverneurs du pays afin qu'ils les mettent aux fers dè qu'ils les verront. Bibliographie: republià comme XXVI 41 ; y voir le commentaire historique ; recollationnà en 1995. a) En opposition ii cette traduction, cf. XV, p. 195 et de mêm CAD B, p. 335a ou Nl2, p. 305b: *Depuis Appâ jusqu'au puits qui nous appartient. Il est vraisemblable qu'il s'agit d'un lieudit. Comment en effet expliquer l'antépositio de n i ' d t l m ~ ?On trouve, d'autre part, dans M.10098 : 6'-9', lettre de l'époquépo nymale (la 1. 14' mentionne la Forteresse de Yasmah-Addu), que rien ne permet d'attribuer ii Asqûdu lui-mêmela mêm expression : à J'ai mis ii résidencà Ni'âtum-le-Puit 30 hommes et 2 guides de l'Euphrate du district de Samai-tillassu ; cf. la citation du texte dans XXVIIl, p. 179. Il semble d'autre part que Ni'âtu arrive, seul, comme notation géographiqueC'est ainsi, me semble-t-il, qu'il faut comprendre III 33 : 11-15 : à Ils mettront en culture tout le terroir dont m'a parlà mon Seigneur, à Ni'âtu (i-na ni-i-ia-tim) : cf. ce texte (779) pour un sens de à prairies donnÃà ni'âtuni
La langue de Mari connaît pour désignedes gens menant une vie amollie, le terme narbum ; cf. XXVIJI, p. 14 n. a). aa) J.-R. K. a lu hi-ri-bu sans traduire. Le propos précéde montre le mépridans lequel étaientenues les forces que Zimrî Lîavait laisséecomme garnisons en partant. N HI-ri-BU>>doit donc êtr l'expression dépréciati qui leur convenait. Une lecture farîpu rapproche l'expression de l'hébre türa qui signifie couramment à mettre en pikce une victime en parlant d'un animal sauvage, d'un guerrier, etc. Le terme (erep désignla à proie et frëPü l'animal mis en pièce par une bêt fauve. C'est donc une proie toute désignà pour des à fauves È Le terme qui désignle :guerrier d ' k l i t e ~ii l'kpoque est effectivement asdum, dont le sens propre étaipeut-êtr déjà lion Èsi l'on ne doit pas - au contraire! - considérele nom de l'animal comme une épithè ; cf. J.-M. D., N Les noms en Mut- ÈSEL 8, p. 82, n. 4. Pour Saslîii~ à donner un nom Ècf. X 94 (XXVI 239). ab) En m. ii m. : à serait retourné à ac) Pour *le temps est revenu au beau Ècf. A.4259 : 16. En revanche, l'expression 6 la main se r à © c h a u fest unique, mêm si sa signification est évidente
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546 [II 981 Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) Asqûdumton serviteur. Relativement à tout ce que j'ai fait parvenir à bon port, sans qu'il y ait la moindre perte, avant mon dkpxi de Yabliya (...) (Lacune.) . il faut que les.. . se trouvent sur la rive gauche. Ils escorteront ces gens342, les esclaves, les bovins et les ovins. Si jamais ils vont les mains vides, ils doivent (les) mettre aux fers. En outre les patrouilles-sagbum doivent se trouver sur la rive droite, depuis Appânjusqu'à Ni'âtum-le-puitsapour mettre aux fers ceux qui se dispos(erai)ent à passer vers l'inté rieur de la steppe et les rassembler vers Mari à la disposition des scheichs des Bédouins Mon Seigneur ne doit point oublier cela. Il doit écriraux
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... Comme il m'avait envoyé. ., j'ai envoyà à Ibâi-pi-Eun message amical par l'interrnkdiairea) de Nâhimumbet d'KhiAddu. Us se sont approchéde l'ennemi avec les commandos d'intervention. L'ennemi, avec tout son arroi, a massacrà l a petite troupec), (soit) NâhimumIihi-Addu et environ 10 hommes divers qui n'ont pas réussà se sauver*^ et qui étaien alléen éclaireurse) L'expéditioest sauve.. . Bibliographie: fragment publià in extenso dans XXVII1, p. 243. Note : plutô que le courant de ZL 3' (c'est de là qu'il faut dater la grande majorità des attestations d'Einunna sans mention concomitante des filamites, dans les textes de Mari), il vaudrait mieux envisager le moment oà les troupes de Mari entrèrendans la coalition Elam-Babylone contre ESnunna (une variante de l'an ZL 8' de Zimrî-Là dit clairement: à Annéoà Zimrî-Là a fourni les troupes d'alliance à I'Elam È)car il ne semble pas que le roi Ibâl pî-EII ait participà en personne ii l'affrontement armà de ZL 3'. D'autre part, Nâ'imu semble encore vivant au moment du règle ment des affaires benjaminites, en ZL 4'.
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LES OPERATIONS G U E R R ~ ~ R E S
cessus géopolitiqubien analysà par D. Ch. (cf. (442), ses armée débouchkrenen Djézirdu nord-est et on retrouva le type de percéaccomplie auparavant par les rois d'Einunna et Samsî-Add lui-même Quand cela se produisit au débude ZL 9', Zimrî-Là étailoin, à Ugarit, et malgrà la trè vive inquiétudde certains (550), on l'impression qu'à Mari on commenç par accepter l'arrivédes Elamites comme un fait normal. L'occupation de S u b a t - ~ n l i l et l'installation d'un certain Kunnam sur son trône agissant au nom de l'empereur d'elam, paraissent s'êtr accomplies d'elles-mêmes La mainmise de l'elam sur la Mésopotamidu Nord fut systématiqu: Isme-Addu, promu ... MARI 7, p. roi d'Agnakkum (D. Ch., K Un souverain éphémk 165-191), avait reç de son côt mission de mettre au pas tout l'Ida-Maras, c'est-à -dir la régoau nord-ouest de Subat-~nlil. Une des figures les plus importantes du moment fut celle d'Atamrum qui, fut plus qu'un simple pendant au sud des grands serviteurs de l'Elam au nord, Kunnam et Isme-Addu. Il avait reç le gouvernorat - voire la vice-royautà - d'Esnunna et coordonnait toute la régioau sud du Sindjar. (556) montre que Hammu-rabi de Kurdà avait alors dà accepter (ou étaicensà avoir acceptéde devenir le vassal d'Atamrum. ISme-Addu d'ASnakkum se reconnaî lui aussi, d'une faço ou d'une autre, comme soumis h lui (MARU, p. 166-167). L'empereur d'elam avait donc dà penser à regrouper toute sa nouvelle marche occidentale sous le pouvoir unique d'un de ses vassaux. Nous ne savons cependant pas encore quels rapports entretenaient Kunnam de Subat-~nli1et Atamrum d9E:nunna.
a) Pour cette construction de Capûrurncf. MARI 3, p. 280-281. b) Pour ce Nâhimumcf. note à XXVI 39. c) J'ai compris istam comme le féminide îsu(cf. ittum, t. 1, (96), n. b) ; la forme attestéà Mari est surtout i-is-tam. d ) M. à m. K dont le pied étailourd. Cette expression est documentépar CAD K, p. 15b, comme désignanune maladie, ce qui n'est certainement pas le cas ici. Sans doute faut-il comprendre qu'ils n'ont pas eu le pied assez K léger>donc qu'ils n'ont pas réussà courir suffisamment vite devant l'attaque des ennemis. e) M. à m. K pour voir (la route). Cette expression doit faire allusion à la qualification d'ûnliru qui, selon les cas, signifie K éclaireu à guide È etc. Ã
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Avec l'expéditiode renforts à l'elam, Mari entra l'an ZL 8' (cf. le nom de l'annéZL 9' qui est celle du tillfit Elaintim) dans un engrenage qui devait la mener de conflits en conflits et la conduire à sa perte. En aidant l'empereur d'Elam qui se posait en suzerain des royaumes amomtes de la plaine mésopotamiennà venir i bout d'Esnunna qui avait longtemps tenu la place de la premikre puissance militaire du Proche-Orient, concurremment au royaume de Haute-MésopotamieMari et Babylone allaient en réalitmettre fin h l'ordre politique du Proche-Orient et surtout permettre au plateau iranien, dont la puissance militaire étaiinépuisabled'intervenir dans les affaires de la plaine. L'affrontement de l'elam et d9E$nunnan'est connu que par des rapports fragmentaires mais il semble qu'il fallut au moins une anné aux puissantes armée pour en venir à bout, puisque Esnunna tomba au plus tard à la fin de ZL 8' (cf. MélangeStèvep. 122) alors que l'invasion des elamites fut rapportéà Zimrî-Là dans le courant d'un mois (i).
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Egnunna prise, la famille d'Ibâ1-pîfut sans doute massacré lors d'une de ces éliminationsystématiqued'une race royale, pratiquéeplus d'une fois à l'époquamomte. L'Elam avait dè lors toute latitude pour intervenir dans la plaine. Suivant un pro-
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Les bouleversements dans le nord de la DjézirÃsuite à cette irruption élamitefurent considérable: il y eut une redistribution complèt du jeu politique. Nombreux furent les rois qui moururent de mort violente et durent êtr remplacésur leur trôn ; on vit en outre les principaux vassaux de Zimrî-Lî comme Hâya-Sû d'Ilân-sûrvaciller et passer dans le camp du plus fort. La correspondance de Yamsû (cf. XXVIl2, p. 31-49) est un témoignag irremplaçabl pour toute cette période
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Un des moments clefs de cette résistanc à la percé des elamites aidéde leurs séide(Einunnéenenrôlà de force et anciens vassaux d'Esnunna, comme les mercenaires guti) fut le long sikge de RazamâZimrî-LÃfut dks lors obligà d'intervenir au secours de son fidkle vassal, Samaya. Dks la seconde moitià de ZL 9'. aprè un passage à Mari. le roi alla h la rescousse h la têt de ses troupes.
Ce fut cependant avec Babylone, la ville la plus expos6e puisqu'elle avait d6sormais frontièr commune avec 1961am,que les choses se gâtkrenle plus vite. Nous connaissons encore mal le film des kvknernents, mais l'empereur d'&am d6cida trè vite de mettre au pas Hammu-rabi. Il marcha contre les villes septentrionales de la Babylonie. Hammu-rabi en appela d&slors, à la solidarit6 des fr&resamorrites et ce fut l'affrontement avec l'Elam. 548 [XIV lm+] Dis h mon Seigneur : ainsi (parle) ton serviteur YaqqimAddu. Le jour oà je fais porter cette tablette de moi chez mon avaient étemmeSeigneur, 3 habitants de Bâb-nahli nécaptifs à Esnunna depuis la montée3 jadis de DannumtâhÃcontre Mari, se sont enfuis de la troupe au service d'Atamrum et sont arrivéchez moi. Je leur ai demandà des nouvelles et ils m'ont dit ceci : : Quand la troupe est arrivéà Razamâdè l'arrivéeles gens de la ville ont fait une sortie; ils ont tuà 700 soldats élamiteet 600 EsnunnéensAprè une coupure de 10 jours, les Anciens sont sortis vers Atamrum et ils lui ont dit ceci : "Nous sommes pour la paix! Que les soldats déguerpissende leur camp h une distance d'une demi-lieueb) et je te porterai de l'argentc)." Et lui leur a répondceci : "Voici ce que vous ête en train d'imaginer : 'Tenons-lui des propos trompeurs afin qu'il déguerpissde son camp et que nous mettions find) aux épreuvede l'Ida-Maras.' Si vous ête pour la paix, pourquoi donc !hniya n'est-il pas sorti au-devant de moi? Eh bien! battez-vous et mettez votre ville en étade défense!Et les gens de la ville lui ont répondceci : "(Cette) ville appartient à Zimrî-LÃet l'armérégulikrest alléà sa suitee). Ne fais rieno jusqu'h ce que le maîtrde la ville te rejoigne!" : ($arrîya a pris ses dispositions : il a mis sa ville en éta de défense En outre régulikremenil fait des sorties et tue des
soldats d'Esnunna. Or (Atamrum) entasse un remblai en terre qui avance vers la ville. Le front du remblai ayant atteint l'endroit oh le mur extérieurimerge (du glacis)h), les gens de la ville - (l'assaillant) entreprenant de faire une brkchei) dans la ville - avaient renforce)) le mur sur les côtésgauche et droit344, en face du remblai. S'étanintroduits dans la brèche alors qu'il faisait encore nuit, sur le front du remblai, les gens de la ville firent une sortie au petit matin et ont tuà la moitià de ces soldats. Ils (les) ont dépouillide leurs lances de bronze et de leurs boucliers et ont stockÃ(ces derniers) dans la ville1). que de mon Seigneur. Les gens de la ville ne se préoccupentm 6 Atamrum a alors fait la rusen) suivante : il a pourvu des v a g a b o n d s 0 ) de javelinespl de bronze et on a (essayà d')intimider@ la ville en leur disant : "Pourquoi ne cessez-vous de penser h Zimrî-Lî Ne voilh pas à présenses troupes qui vous assiègent?'E les gens de la ville lui ont réponden ces termes : "Ce sont des vagabonds que tu as équipà et que tu as fait s'approcher! Oui, d'ici 5 jours, c'est toi qui vas voir les (vraies) arméequi t'arriveront, accompagnant Zimrî-LÃluimême! 6 La rumeur de l'arrivie de mon Seigneur plane sur l'armée Lors d'une premièr veille, l'armédans le camp montait 2 corvéed'approvisionnementr). (Les assiégeantsse disaient : "Il faut aller à une lieue, à la nuit et à l'aube, pour l'eau h la troupe. Qui, sur une troupe de 2000 h 3000 hommes, ce qui est peut), pourrait attaquer les porteurs d'eau?' Voilà les gens de l'intérieude la ville qui font une sortie et tuent de nombreux soldats. Alors ces soldats c'est dans le camp qu'ils se trouvent faire leurs corvéed'approvisionnement. Ils ont une grande peur de mon Seigneur. Que mon Seigneur fasse en sorte d'arriver et de sauver cette villeu)! >> D'autre part - de la mêm faço que je (l')avais écri nagukre à mon Seigneur au sujet de Subat-~nlil-, la ville de
LES OPERATIONS GUERRIERES
Subat-~nliln'est (toujours) pas prise. (Les habitants) n'ont pas permis 21 la troupe [d'Atamrum/d'ESnunna] d'entrer dans la ville en disant : d a ville est ville de l'empereur. Aucune troupe n'y entrera. à J'ai écrià mon Seigneur le rapport que ces hommes m'ont fait et j'ai envoyà ces hommes ... chez Bahdî-LÃavec des gardes du corps. En outre, la muraille de saggarâtumV s'est effondrésur 30 m. J'ai rassemblà ses habitants et j'ai consolidà le mur3^. Il ne faudrait pas que mon Seigneur entende parler de la chute de ce mur et en soit inquiet. Autre chose : il n'y a nulle négligencdans le transport du grain346 du Palais. Le Palais, ç v a ; le district, ç va. Saggarâtu et la Forteresse de Yahdun-Lîvont bien. Le 27 courant du mois de Lahhum (iii), j'ai fait porter cette tablette à mon Seigneur. Bibliographie : republiéaugmentà de A.472, par D. Ch., MARI 7. p. 199-200. ; cf. la note de W. Heimpel, NABU 961102. a) Le second Sa (1. 5) semble redondant. Le présenpassage avait déjétrapprochà par M. B. d ' M M VI 37. b) Pour a-Sà z u - z a - a m , voir K. R. Veenhof, ~ B a b y l o n i a n Expressions for "overlat a distance of..."^, JEOL 27, 1981182, p. 65-75. c) Le singulier luSSê s'explique ar le fait que les Anciens ne o n t ici que e s porte-parole du roi garr2ya (nommà ici Sarrîya) L'ambassadeur n'a généraleme pas de discours propre et son roi parle par sa bouche. Noter, d'autre pan, que lfi-mes a-lu-+ gouverne tantô le singulier collectif (iprus 1. 14, ;?bat 1. 22, u d a ~ ~ n i n 1 23), tantô le pluriel (îpul1. 20). d) Hulluqu~navec le dens de fi mettre fin à à (et non fi causer la perte de à ou à faire s'enfuir È est un usage mariote typique ; cf. 345. L. 62-65 : [it-ti mu-su-li-miu-II]U se-er bu-uh-di-li-im,[ut-ru-iuld sui p p ] a - a m bhd ~ a - ~ i i - r u - l [ini-mi-ut i&, w a - s i - b i ] - ? ii-ka-a~ii-ivi-is-ina, ~ [bhdkl &-tu iilk-sd-ur etc. 346. L. 67 : [.Fu-ni-tiwi(1-mi s\e-en1 etc.
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l'Inscription d e Yahdun-Lî~ ii 4 : dalâ ... uhalliq, fi Je fis cesser la pratique du puisage È e ) Les pihruni de l'Ida-Maras sont effectivement partis avec Zimrî-LÃjusqu'à Ugarit; cf. A.2966+: 17, P. V., UF 18. p. 441. annexe nOl. tl Pour t a t u b , impératide w a f à » b u n ivoir XXVI 389, n. b). Remarquer la postposition expressive de la subordonnéeComme souvent, waiâbm signifie fi ne pas agir È g) Pânun est iciaccordà au pluriel ; cf. un autre exemple en M.14895 : 17, MARI 7, p. 271-273. L'expression bhd adassim est nouvelle; il s'agit sans doute d'une expression par juxtaposition, dfirum adaEunz. Malgrà la note de W. Heimpel, NABU 961102, on lira avec la tablette dans XXVII 132 : 5 le-Iil a-lim ; il n'est pas sûr d'autre part, que l'étaconstruit d ' a d a f i m , s'il existe, soit a - d a a& sur le modèl de h u k k u m , etc. h) m u n i , fi sortie È désignlà oà le mur émergau-dessus du glacis, d'oà la traduction de fi base B. C'est ce qui correspond au .fiilhGn~de la muraille intérieur; cf. t. 1, p. 300, (165) n. b). Contre l'interprétatiode D. Ch., W. Heimpel a proposà l'existence d'un terme *sîluni réflexdu sumériefi si È attestà dans fi bà d-s à ou * si-bà È fi parapet B. Cette vue est spécieuse Outre qu'un tel terme ne se dirait pas sîtu à Mari, mais qarnwn, il reste à démontrel'existence d'une telle structure dans le systèm des fortifications syriennes. i) Pour A H w . p. 832. il existerait un verbe p a r à ¢ s i i ~ ~faire i un trou à travers à (durchbrechen), et un substantif persum. fi brkche à (Durchbruch) et plusieurs occurrences montrent effectivement une tinale en S de la racine. La graphie du substantif est cependant pé er-si-iin ; or SI n'a pas de valeur /si/. On supposera donc que le réflexde *D sémitiqudans la langue de Mari donnait S dans ce cas précisau contraire du S hébraïqcar il est évidenque le pré sent contexte de poliorcétiquimpose de recourir à ce verbe technique. Cette explication me paraîmeilleure que l'explication trè compliquéde W. Heimpel, /oc. cil., qui propose la construction d'un second mur à l'intérieude la ville pour isoler (PRS) la zone attaquéetout cela alors que l'assaillant dispose d'une tour lui permettant de voir ce qui se passe derrièr les murs; avec quelle eau, en outre, aurait-on fabriquà les briques de ce mur? j) Le verbe epêSu11 ne signifie pas, dans la langue de Mari, fi construire un mur neuf È mais restaurer une ancienne structure. k ) D. Ch. avait proposà de retrouver ici le terme l i ~ l p p u n i ,
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à dépression trou È lequel n'est guèr attest6 en dehors des listes lexicales, mêm si un (h)uppum qui désignle à creux du bras, aisselle È a étmis en évidencpour Tell Rimah par J. E., NABU 91/87 a d OBTR 124. L'usage de Mari me semble cependant êtr de lire le signe toujours KAP, jamais HUB qui appartient à une périodplus tardive. Retrouver ici le terme kappuin qui est un nom de partie du corps permet d'expliquer aisémenque à côt droit à et 6 côt gauche à soient exprimépar des duels. 1) D'une faço peu réalisteW. Heimpel, op. cit., suppose que les citadins, aprè leur avoir fait tomber les armes des mains, ont emmenà leurs prisonniers à l'intérieude la ville. En fait, ce dont on a besoin dans un sièg c'est d'un approvisionnement neuf en armes ; d'autre part, comment envisager avec confiance la perspective de toutes ces bouches nouvelles à nourrir? Dans XXVI 318, ce que W. H. traduit : ~ R e l e a s eto me the troops you brought inside à signifie simplement : à Fais évacuela ville et donne-moi tes troupes comme appoint È C'est une pratique courante dans la guerre de l'époquque d'enrôle sur le champ les vaincus. m) M. à m. à Les désir(simrâtdes gens de la ville ne se soucient que ... à ˆ sirizirtum désign une boursouflure maladive ( à Aufgedunsenheit È AHw, p. 1102b). Il s'agit donc d'un autre mot, nouveau, sur samârun à to strive for (something), to pursue, to plot à (CAD S, p. 92b). Cela n'a rien d'étonnantétandonnà la multiplicità des dérivà sur ce verbe (cf. CAD S. p. 246, discussion h summirütu) ihtanassassà (cf. 1. 39) présentun redoublement de C i ; cf. D. Ch. et J.-M. D., nouveaux exemples de "R" Stem(s) È NABU 88/17 et B. G., ~Reduplicationsof Consonants and "R"-Stems È RA 83, 1989, p. 27-34. n) Le verbe futêp~~fuii a, h Mari, couramment le sens de à faire une ruse à ; cf. l'adjectif iizuftêpiSumà rus6 ÈCAD M/2, p. 288b. O) Le texte recourt au terme sarrâruinlequel désignau propre un Bédouinon inféodà c'est-à -dir qui n'a pas prêt allégeanc au roi et dont les alléeet venues sont toujours suspectéede provoquer des troubles, sinon du pillage. Ils ont bien l'apparence (habillement et armement) des Bédouinmais leur arrivén'a pas la mêm signification que s'il s'agissait de Bensim'alites agissant avec l'aval du roi de Mari. La traduction N vagabond à s'attache h souligner que ces gens n'avaient théoriquemenpas leur place dans le monde réglpar le pouvoir sédentaire p) L'armement des Bédouinspar excellence, étaila javeline-
zamirtum qui permettait de les identifier comme tels; cf. A.4509, n. suivante. q) Cette nouvelle attestation de sahânz~iiII permet d'en confirmer le sens. On retrouve la mêm nuance de à narguer, provoquer à dans l'inédiA.362 : 44 : N Et lorsqu'ils s'approchèren de Dûr-ublamils ont fait approcher les Souhéende la ville pour l'intimider en disant : "Regardez les Bédouin orte-javeline qui a a - à ub-linI?i i!-hu-u, lfi-me; o n avec n o u s ! ( n su-[ha-ye] a-na a-lim^ a-na su-hu-mi-iin zj-[à -ah-hu-~uin-ma-a-ini a-[nu-ulnz-ma ha-nam" na-fi za-am-ru-tinz na-ap-li-sa f a it-tine) ; mêm sens dans A.4509 : 7 : N J'ai envoyà (des gens) pour intimider les commandos d'intervention des ennemis. Comme ils n'ont pas de chef, nul ne réponaux gens que j'ai envoyésA deux reprises, j'ai envoyà des espions, ils n'ont pas pu les infiltrer et me sont revenus à (a-na bu-za-ha-at lfi-kfir-mes a-na s~i-lzu-mi-im. af-pu-ur-ma bu-za-ha-at lfi-kfir-mes, a-11-ik pu-na 1"-ul i-fil-ina, ma-am-ma-an lfi-mes Sa US-pu-ru, li-ul i-ip-pu-al, à 1-su 2-sii lfimes ma-ki-i, af-pu-ur-ina a-na bi-ri-ri-fil-nu, e-re-bu-am 1"-ul i-leu-ma, it-tu-ru-nim). r) La traduction reçu pour s a l à ¢ l ~ ~(i)i nN battre des ailes, voleter Ène convient pas ici. Le verbe hébresülaest connu par deux exemples du livre de Job dans des contextes de si&ge (Dhorme traduit N remblayer un chemin contre È ; les exemples chez Isaï sont compris : à élevela chaussée à Le texte de Mari montre qu'il s'agit d'assurer un transport entre le camp et un point d'approvisionnement. Le verbe salâlu doit donc êtr apparentà à sellum. terme qui désignla N corbeille à et avoir pour sens propre N porter dans une corbeille)) (de la terre pour des travaux, exemples hébreux; au figuréil signifiait à accomplir une corvéD (exemples akkadiens, oh la notion de transport est toujours perceptible). L'expression musallil-funu (Révoltcontre Narâm-Sî republià par D. Ch., dans FM III), comprise comme à leur spoliateur à (CAD S. p. 369a). devrait signifier au propre à celui qui impose une corvéà quelqu'un È Pour le mêm salâlummais avec vocalisa: tion (i), signifiant à accomplir un service Ècf. t. 1, p. 162, (43) n. 4. s) M. h m. : N Depuis une distance d'une lieue, on apporte.. . à La formule indique que Razamà n'étai pas sur un des fleuves principaux de la Haute-Djéziret que l'approvisionnement en bonne eau en étailoin. t) 11 ne peut s'agir ici du nombre des corvéableen eau ; le pas-
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LES OPÉRATIONGUERR&RES
sage donne donc la force de la garnison de RazamÃ: 2000 à 3000 hommes au plus. Ces à 3000, au maximum sont l'indication de la totalità des mobilisables de la contréeIl est dè lors loisible d'appréciela population d'un des principaux royaumes de l'IdaMaras, qui devait avoir un peuplement global de moins de 8000 personnes, compte tenu du corps expéditionnairpour Ugarit; cf. n. e). u) L'anecdote rapportéaux 1. 46-51 montre les assiégeantqui voulaient s'approvisionner en eau, dissuad6s par une contreattaque des citadins dont ils mkprisaient la force. Que serait donc l'effet sur leur moral de la venue des troupes royales qu'a priori ils redoutent? v) On trouve en (165) une autre allusion aux problème du rempart de Saggarâtumqui manifestement menaçairuine. Ã
Dis à mon Seigneur: ainsi parle ~ a m r a s - ~ lton ~ ~servi~ ~ ) , teur. Hâya-SÛ a donnà d e la troupe à ~ t t i ~ eta il~ a) pris Kahat. En suite d e quoi, o n a tuà Kabiya. M o n Seigneur en est maintenant informé Autre chose : il y a pacte de non-agression entre Bédouinet Ida-Maras. Les troupeauxm paissent jusqu'au zarac). Bibliographie : publià par D. Ch., Tell Ha~nIdIyaII, p. 79 ; pour l'attribution à Yumras-El, cf. NABU 93/59. Note: pour la situation historique de ce texte, cf. D. Ch.. ibid., p. 79 sq. Kabiya disparaîtainsi que plusieurs autres rois, de faço violente dans le courant de l'an ZL 9'. Son assassin ne resta pas longtemps en place, car on trouve dè le 5/5/ZL 11' un certain Asdî-LÃsur le trôn de Kahat. a) Yumras-El (ou Yamras-El) est le roi d'Ab?-il?, chef de Qà et d'Isqâ un des plus proches voisins de Kabiya, sur le Djaghdjagh (cf. M. G., FM II, p. 243). Il est donc naturel qu'il se sente concernà au plus haut chef par l'événemen b) Plus couramment appel6 AttâPour cette action d'Ilân-sû contre Kahat, cf. la lettre de YamsûmXXVI 3 17.
c) C'est la partie orientale du Djebel Sindjar, Ã proprement parler le Djebel Ishqaft.
550 [VI 661 Dis ?i mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. Hâya-Sû m'a envoyà la lettre suivante : N L'armééla mite et le prince d'Esnunnaa) sont montéau pays de Zimrî Lîm ?i l'intérieude l'Ida-Maras, en grand arroi. Il n'y a personne pour sauver l e pays d'Ida-Maras. Zimrî-LÃest parti loinls'attarde (?) dans un pays étranger-^ et, toi, s i tu n'&cris pas à Zimrî-LÃet qu'il ne vienne pas ?i notre secours, l'Ida-Mar* sera perdu. Les particuliers.. . (6+3?+6 1. manquent.)
... chez ... et voilh que j'ai fait monter les ... ?i Tâbatu D depuis Ilân-$richez mon Voilà ce que Hâya-SÛ m'a écrit a) Il s'agit d'Atamrum ; cf. D. Ch., MARI 7, p. 167. b) L'expression ?êpa urrukurn, allonger le pas dans le sens de à partir loin ou à s'attarder ne semble pas documentédans les dictionnaires. Il s'agit du grand voyage à Ugarit. Zimrî-LÃétanparti fin ZL 8' et 6tant revenu au mois (iv) de ZL 9', VI 66 doit dater de la fin du mois (i) ou du courant du mois (ii) de ZL 9'. È
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551 [II 1351 Dis à mon Seigneur: ainsi parle 5aknum, ton serviteur. L a ville d'Ilân-sûrle roi Hâya-SÛ et la troupe que mon Seigneur a expédià en garnison, çva. Autre chose : le jour oh j'ai fait porter chez mon Seigneur cette tablette d e moi, le génér ~ a - a w à ® l . ~ ad quittà d u ~ Subat349. L. 9 : *[z]i-iiii-ri-li-iiu. F e - H U I * ri2%-nu1*d u * - t i i i i ] Ci-ni-tiiii, lirrri*l-ik à ui-ta a-nu :[i*-iiii-ri-l]i*-iin,u-ul tci-5-cip-pu-ur-[iiuia-mi ,tu-:ii-hini], li-ul i-il-lu-kam-ma \mi-u-at}, i-du-inti-ru-u[$ili-liti-lu-tiq], l'*iiiii:~-;ii*[ e * - I I U - H I. M ]. .. 350. L. 5'-6' : a m i se-er \be-li-iti].ti-nu ta-bu-tim^ ii-su-t1.F-5-\su-nu-ri\.
LES OP~RATIONSGUERRIÈRE
des nouvelles de Zimrî-Lî de ses arméesde la troupe d'Éla et de celle d'Esnunna qui assikgent Razamâainsi que des nouvelles de la ville de RazamâIl faut que tes inforrnalions me parviennent constamment. Note : à Lettre circulaire à (cf. [553]) de Hammu-rabi de Babylone,
Enlil avec une troupe de 3000 EsnunnéensPeut-êtr est-ce vers Agnakkum, peut-êtr est-ce vers surusumb) qu'il veut aller : qui peut le savoir'? De plus, j'ai entendu la rumeur publique : à On a réglson comptec) à Hâya-Abum>> Bibliographie : republià par D. Ch. comme XXVI 354.
envoyéaux principaux collaborateurs de Zimrî-Lî alors que ce dernier est encore en route depuis Ugarit (D. Ch.) ou déjen HauteDjézir (fin ZL 9') ; transmise secondairement au palais (cf. Mdlanges P. Garelli, p. 28-29) ; d'autres exemplaires existent, publies par J.-R. K., XXVIII. Le présendocument a dà êtr envoye h Sapîratu(D. Ch. ; cf. MARI 8, p. 341 sq.). Graphie et usages 1. 22) typiques de Babylone, non (ki'âr résomptif1. 15 ; erin2-UT?;, de Mari.
a) Le NP signifie : G Oui,-c'est-l'homme-d' Addu È avec 6criture par sandhi. b) La ville de Surusurn est identique à Suruzum (cf. Azamhul/ASamhul, MARI 5, p. 132, et les cas signalépar F. J., XXVI 422, n. a). Suruzum apparaîdans A.49 : 59-62, Habiru, p. 19 : Au sujet des nouvelles concernant (?) Asqur-Addu, les émigrÃqui ont quittà Suruzum se sont mis au service de Hâya-SûmDe nuit, ils ont fait route et ont pris la ville de Yahmum: maintenant la ville à Suruzum etait donc situé est revenue au pouvoir de Hâya-Sûm h la limite de la sphkre d'influence du roi d'llân-sûrXXVl 181, qui mentionne la motte de terre d'Urgis, Aslakkà et Suruzum, indique aussi son horizon géographiqueA.3295 mentionne encore Asqur-Addu en connexion avec la ville de Suruzum. Tous ces événemen concernent l'Ouest et sont antérieurh sa monté sur le trôn de Karani. c) Pour ce sens de iâluincf. XXVI 3 1 1, n. b).
552 [VI 521 Dis à Buqâqu : ainsi parle Hammu-rabi. Au sujet de ta lettre oà tu me disais : à La-awîl.Addest parti pour Esnunna pour (obtenir) un renfort de troupes et avec le message Atamrum (l')a envoyà à l'empereur d'Élama) suivant : "Lorsque Zimrî-Là s'approchera pour porter secours à Razamâce sera à toi de marcher contre son pays." Voici (sic) ce qu' Atamrum a écrià l'empereur d'Éla; il ne faut pas que mon Seigneur négligma lettre à - (en ce qui concerne) l'objet de ta lettre, l'empereur d'Éla n'a pas expédiun renfort de troupes avec La-awîl.Addet ce dernier est revenu bredouille chez Atamrum. En revanche ici mêm la troupe est rassemblé et elle est prête Selon l'objet constant de mes lettres, envoie-moi sans cesse
167
a) La suite de la lettre (1. 20-21) montre que le message d'Atamrum à l'empereur d'Elam a 6tÃport6 par La-awîl.AdduAtamrum se trouvait alors assiégeRazamà et l'empereur h Esnuma ; cf. (553).
553 [VI 511
+
1 1
Dis à Bahdî-Là : ainsi parle Hammu-rabi. Au sujet de ta lettre oh tu me disais : à La-awîl.Addest parti pour Esnunna pour (obtenir) un surplus de troupes et Atamrum (l')a envoyà à l'empereur d'Éla avec le message s'approchera pour porter secours suivant : "Lorsque Zimrî-Là à Razamâce sera à toi de marcher contre son pays." Voici ce qu'Atamrum a écrià l'empereur d'ÉlamIl ne faut pas que mon Seigneur négligma lettre35 à - en réalità l'empereur d'Éla n'a pas expédiun renfort de troupes avec Liiawîl.Addet ce dernier est revenu bredouille chez Atamrum. En revanche, ici mêm la troupea) est rassembléet elle est disponible. Que mon frèr se réjouisse352 35 1. L. 14- 16 : [u-na nu-as-pu-ar]-fini,\s(ia-nu he-If-ia ~~-Sn-bi-liiin\, [heIl u-itli-.fulu i-na-ucl-di]. 352. L. 17-23 : [ i u ru-ai-pu-ru-uin sukkal elam]-riin. [su-ha-ain te-erd\i*-rum* { X I . [il-ri la-&ri-lu-^\Mfi-ul if-ru-ud],] ^ l c ~ - ~ r i - l ra e- -~qIh~s - s i i a ] , [a-na se-ci- ^u-ru-dm-ri-imit-tu-ur\, [à (in-iii-ki-il-aiii ereni pu\-Ilri*-if-ma], [re-iu-um L]-ku*-i{[fl*,[a-lii] 1;-il{-[du\.
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LES OPERATIONS GUERRI~RES
Selon l'objet constant de mes lettres, envoie-moi sans cesse des nouvelles de Zimrî-Lî de ses arméesde la troupe d'Éla et de celle d'Esnunna qui assikgent Razamâainsi que des nouvelles de la ville de RazamâIl faut que tes informations me parviennent constamment. Voilà que d'autre part j'ai fait porter une tablette pour Zimrî-Lî Si tu fais continuer leur route aux Soutéenque je t'ai expédié donne-leur de quoi s'équipeet expédie(-leschez Zimrî-Lî Si tu ne fais pas poursuivre leur route aux Soutéenque je t'ai expédié fais porter toi-mêm cette tablette à Zimrî-Lî a) Une lecture erin; a étadoptépour des raisons de place et du fait du parallélismde la 1. 27.
554 [II 1241 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yamsûmton serviteur. Kunnam ne savait pas qu'Ibni-Addu étaien bons ternies avec mon Seigneur et, sous l'influence de l'alcool, il a ainsi par16 : Ne sais-tu pas que les propos de Zimrî-LÃsont à la disposition de l'empereur? J'ai dit : Comment cela? Il a dit: Un Bédouinqui est au service personnel du roi, les Demplus, ~ ) il y a des gens qui révèchaque fois à ~ s a r - ~ à ® font partie de l'infanterie353b) qui envoient sans cesse des rapports à Isar-Lîm Maintenant, que mon Seigneur fasse une enquêt à leur sujet ses proet qu'il châtiecceux qui passent leur temps à révél pos. Kunnam ne raconte jamais de mensonges : l'individu est la lèvredde son Seigneur. Il ne raconte jamais de mensonges. Il ne faudrait pas qu'Isar-Lî agisse maintenant comme Atamrum ! Maintenant, au sujet d'Ibni-Addu, mon Seigneur m'a écrite Je me suis levà par SÛ-samasde ~ à ¢ d : uà Expédie-le m ~ ~ Ã
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353.L. 16 : a-kt'*-e-inii-ho-u.?-.Fu-iiui. 354. L. 30 : I!-!.Fu!*-d*utu* tu*-'le-em : la col. en 1995 m'a paru sûre
pour aller le trouver355 et lui ai dit : à Lève-to et pars! Il a dit : Depuis que le doigt de Zimrî-LÃs'est posà sur moi, cet homme ne me fait plus de mai^^. N Le 10 du mois d'Abuin (iv) courant. Bibliographie : beaucoup d'améliorationont étapportéeà ce texte trè difficile par K. R. Veenhof. RA 76, 1982, p. 119-124, ainsi que par D. Ch. dans sa rkkdition comme XXVI 3 11 ; recollationnà en 1995. a) Cet Isar-Lî(qui porte un nom bensim'alite) est-il le fidèl serviteur de Samsî-Addet d'ISme-Dagan. passà au service de Babylone? Ses accointances personnelles devaient lui permettre des contacts avec l'entourage direct du roi de Mari. L'homme a poursuivi Mari d'une haine tenace. b) D. Ch. hksitait entre N Soudéen et SoutéenÈ Aucun des deux ne fait vraiment de sens. La réalitmilitaire zukkum est désormaiattesté: (XXVIJ3) A. 1340 : 7- 10 : I : i - i i n - r i - ~ ~ - mqaa Ã
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du-uni zu-ki-tu, a-na ap-pu-an^ &se-ri-ib. AN-[mal a - [ d a ma-rik na-ta-am, li-ti-im-ma h l 6-ta-ut-ti-tu = N J'ai fait entrer avec son détachemen& pied Zimrî-1lum.m& Appâ et j'ai donnà l'ordre de porter le Dieu & Mari mais il ne l'a pas (encore) fait porter à ; mêm terme dans V 17' : 44 : le zukkum est l'endroit oh l'on
prélkvde quoi constituer un corps expéditionnairecf. (490). c) Pour ce sens de tâlumcf. (551) n. c). d) On retrouve la mêm expression dans XXVI 35: 4-15 = [ c i ] - t u - n ~ - t i - i ~ [~ \OaO] , o O ~ i . ? ] - ~ ~ ~ c i ~ - t u - n " - t i , un-ni-iS it-t]i* ir-mes be-l[i-ne},[II-ul 1 lei-u tu-(lu-ru-dei-iti-ti \te-nii sa-h• à ui-?uin ] ~ ~ sa-ha-\iin li-111 ci](-(u-ur-dam ito 4 l&meS ku-l[ul, [if-ri1l i - ~ i [ i ' - ^ /i-ribi*-bi*, [mn-ri]^* r u - [ d u !Sum-mu Sa U - I I ~ne-p[ci-1.1-i]m I fil-ru-hi-in1 d lu-nia, \Suru-mu Sa} ki-inu na-<sa>-lti-;nia11-1ii-tumlu u l ~ i ] - ~ ~ i -be-li t a m li-i., MARI 6, p. 45-46. h) Le passage est fondamental pour l'emploi de ina ahîtiÈ souvent rendu par voix publique : cela fait ici allusion à ce que vient lui rapporter le quidam, non nommé il est vrai. Ã
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569 [VI351 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. Le génér yamhadéem'a annoncà : à 4* hommes ont quittà ma troupe. Je vais faire mettre à leur poursuite. Écrià ton Seigneur qu'ils se sont enfuis392 afin que ces hommes ne quittent pas le territoirea)! à Voilà ce que m'a dit le génér yamhadéen Puisqu'en ce moment mon Seigneur se trouve dans le district d'amont, il faut qu'il donne des ordres en bonne et due et aYaqqim-Addu n pour que ces gens ne forme à ~ i b r à ® - ~ a ~
392. L. 8-10 : [a-lia wii-ar-kil-su-nu-iiiti'(DA), [us-luj-(17-bu-ut, [ki-ina] Ih-meS ili-li-qzi.
LES OP~RATIONSGUERRI~RES
quittent pas l e territoire! Dks qu'ils s e trouveront pris, qu'on les ramèn p o u r êtr prisonniers394b) afin que par l a suite o n ait peur! Note : ce texte ne peut dater de ZL 2', car Itûr-Asd est alors gouverneur de Mari. Il faut donc l'attribuer A la fin de ZL 9' ou au débude ZL IO', lorsque les troupes du Yamhad vont à l'aide de Babylone. a) Pour ce sens de wasûmcf. (4%), n. c). b) Le texte porte [edl-lu-tam qui semble êtr ici l'abstrait de edlum, prisonnier È Un sens ). h) L'adverbe ullii que l'on a pris l'habitude de traduire à en outre à (XV, p. 190) désignen fait une prospective ( à A partir de maintenant È ou la direction à au-delA à (IV 68 : 27). L'expression u u1li.f. à Or, plus tard? à revient ici à dire : à Que faut-il imaginer comme situation ultérieure>> i) Exactement à son suivant È Le véritabl terme pour à lieutenant à (J.-R. K.) étai warkzîii; cf. XXVU1 156, n. e). R à ª d pourrait garder l'image de à celui qui marche derrikre à ; en tait, le méprioh Bahdî-LÃsemble tenir Yantin-grah incite A interpréter à Il doit êtr simplement un soldat h ses ordres. >> j) Je dois l'interprétatiode ces lignes à D. Ch. k) Une lecture [p}u-uh-r[uin-ma] A laquelle je m'étaiarrêt quelque temps ne me paraîplus possible; une notation sa-el- est possible à Mari pour sa-alx-, d'autant plus que les formes sâltuii et sêltuii sont concurrentes, mais l'expression p~ltaiiiwaiâbuiine m'est pas documentée 1) En m. A m. : à dans le temps qui suivra È
574 [VI721 D i s à m o n Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. J ' a i totalement p o u r v u l e s soldats d e bœufs m o u t o n s e t
LES OP~RATIONS GUERRI~RES
barques et j'ai fait un plan : à Ils iront ensemble. Voilà le plan que j'ai fait. Cette expéditiose mettra en route409, vivra s les moutons. ~antin-Êrah410. . sura) les b ~ u f et (Lacune.) Ã
. à .. je ferai porter ... Que mon Seigneur ... et, moimêm,... afin qu'il ... l'armé... que la moisson ... afin que mon Seigneur.. . Le lendemain du jour oh je fais porter cette tablette de moi à mon Seigneur, j'enverrai cette expédition a) epêfu + nom d'animal (acc.) signifie à abattre u n animal, en faire sa subsistance È Un tel emploi se retrouve dans les textes mkdioassyriens ; cf. 1 udu ana napteni epif, KAJ 207 et analogues, citÃCADE, p. 209.
575 [II 671 Dis à Hammu-rabi : ainsi parle Zimrî-Lî ton frère Pour ce qui est de ce message que tu m'as envoyà : à Afin de me procurer^ le grain de la berge orientaleb),j'ai rassemblà le menu peuple et les petites gensc). Prends tes disposit i o n s ! ~... , 41 1. (Les 314 manquent.)
. .. l'armée.. às a rencontre412. Il lèver 100 ou 200 soldats à nous, ne sera pas négligenet notre arméne perdra pas son allant. Donne des ordres en bonne et due forme pour que l'arméne se mette chaque fois en route qu'en fonction de bons présagequ'elle aura obtenus. Fais en sorte qu'il n'y ait point 409. L. 5-7 : [ s ] ~ i * - l l ~ u ~ * - uUS-ru-uni-li-mu, m \uk-pu}-ud (cf. 1. 7) if-feuni-if i-lu-kii. [un-ni-r\am*ak-pu-ud ge-er-riim fu-12 i-[lu-uk]. [I'I g]u4-h5 ii u d u - h i i-pi-![u*-am\. 410. L. 10 : [I i]u-(III-ri-111-e!*-[r(i-(III].
e-hi-er-ridutu-k-a U-IZO e*-pré*-fi-~III] .s~i-@-~~ise-eh-ru-a[mje-lie-er-rur~id-pa-ah-Ili-ir],wyem-^kal[su-bu-(if...]. 412. L. 1' : su-bu-uniU-II[I p[u]-n[i*-5u! ...1.
de dommage ni parmi l'arméni dans le pays. D'autre part, les Bédouinque je t'ai envoyéont une excellente expériencdes activitéde commandos et de patrouilles. Parmi la troupe des Bédouinque je t'ai envo~és choisis-en 200 ou 300 soldats, qu'ils tiennent et prennent position face à l'ennemi afin que ce dernier ne puisse plus rien faired). Quant à l'ensemble de l'armke que je t'ai expédié dirige-la toi-même Cette armévaut 30000 hommes et pourra mettre fin à nos problkmese). . . mettre fin ou bien.. . Le jour oÃje t'envoie cette tablette,. . . vient de rentrer et.. . (Beaucoup de place sur la tranche, à droite.) Bibliographie : republiÃpar J.-R. K. comme XXVIII 13. Note : le texte est peut-êtr contemporain de l'envoi des troupes d'alliance (tiUatuïnà Babylone. a) A revoir le texte. e-p[i-fi-im... ] me paraîmeilleur q u ' e - ~ [ i di-im...] que l'on attend. Pour u n emploi d'epêtum à se procurer È avec un nom de plante, cf. t. 1. (129). n. e). b) Cette expression (écriten sumérie%tu-è- et rarissime à Mari!). au lieu de aqda1nât1ii11 doit représenteune citation verbatiin de la tablette envoyépar Hammu-rabi. c) Pour saplum et sehnnniï~z/sehertuï cf. XXVI/l, p. 16. n. 42. d) La situation historique n'est pas autrement documentéeIl peut s'agir de rksister à une menace d'Esnunna contre Hî (possession mariote!) pour couper les lignes de communication entre Mari et Babylone. e) Pour cette expression de hippam nasâhumà mettre fin aux problèmeÈ cf. t. 1, p. 438, (281) n. b) : en dernier lieu J. Sasson, MélangeMoran et la note de M. Anbar dans RA 75, 1981, p. 187.
576 [II 711 Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) Warad-ili.gu, ton serviteur. A propos de l'armédu Yamhad qui est alléà Babylone, Hammu-rabi s'est beaucoup réjoud'apprendre la nouvelle. Il a dit : à C'est trè bien que mon frèreaait envoyà ma troupe Ã
41 1, L. 4-5 : fe-el11 fu uni
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413. L. 9' :
... hi-e-er-maMili-ik-lu-u]
LES OP~RATIONSG U E R R I ~ R E S
Babylone et qu'il ait nouà ma frange à (celle du) prince de Babylone. à En outre il a dit : à Je te gardeb) jusqu'au p d d u h d . à 4 jours aprks cette tablette que j'envoie à mon Seigneur, je ferai route hors d'Alep. Bibliographie : republià dans XXVIl3, *La musique à Mari È Le chef de musique Warad-i1i.i~est à ce moment-là en mission au Yamhad auprè du nouveau roi Hammu-rabi du Yamhad pour apporter l'ex-voto de Zimrî-LÃet réglel'achat de la ville d' Alahtum. B a) Comprendre à Zimrî-Lî b) Cette forme verbale ne doit pas êtr interprétà comme comportant une désinenc-âkau lieu de -&a, mais comme kalgkka soit kalêk(u)-kaÃje me trouve te garder ; cf. MARI 5, p. 667. c) Nom d'un rituel d'expiation (?), analogue (?) au pu dû?^^ Ã
577 [II 1181 Dis à mon Seigneur: ainsi parle ~ a h d à ® - ~ dton d u servi~) teur. Les Bédouinqui forment l'arrière-gard sont arrivés Bédouind'avant- et d'arrière-gardeçva! Pas de maladie, ni rien4^, absolument pas la moindre perte! Ceux qui font partie du corps expéditionnaire415b) çva! Que mon Seigneur soit sans inquiétude j'ai coutume de prê Autre chose : lors de chaque expédition ter l'oreille car les doléancescsont (alors) nombreuses. A l'heure actuelle, dans cette expédition j'ai prêt l'oreille : pas de doléanceni rien! Ce n'est que rires et chansons! Leur cÅ“u est content comme s'ils étaienchez eux. L'unique objet de désirc'est livrer combat et battre l'ennemi. C'est le cÅ“u des serviteurs de mon Seigneur qui parle! Que mon Seigneur soit heureux!
414. L. 6 : 1"-111mu-ur-pi-un1 ~i-111mi-iin-mii ; le texte n'est nullement &rasé
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a) Bahdî-Addest le génér qui conduisit à Babylone des troupes bensim'alites de Mari. (* l'administrateur en chef [de temples b) Une lecture fabr121~1 ou de palais] ; CAD 511 p. 11 et p. 13b-14a), est invraisemblable. 11 vaut mieux postuler un terme faprum qui aurait ici le sens courant de * corps expéditionnairÈ * ensemble de la troupe envoyé à Babylone! c) Le terme yagâtu est enregistrk avec le sens de à doléanc (Beschwerden) par AHw, p. 41 la, et CAD 1-J (worries),p. 32la. Ã
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578 [II 201 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ibâi-pi-Elton serviteur. Le jour oà je fais porter cette tablette de moi chez mon Seigneur, l'arméde Hammu-rabi est sortie de ~ a b ~ l o n e ~ l ~ pour aller en expéditioet il m'a convoquéapour aller avec elle. J'ai dit oui (/je me suis mis en route)^ mais, jusqu'h présentje n'ai toujours pas appris le but de l'expéditioque nous allons faire. Suite h cette tablette, j'écrirachez mon Seigneur le but de notre expédition48.. . Yarnji-El 419.. . (Lacune.) Hammu-rabi. .. Pour cela, je ... h mon Seigneur ce qui ... h propos de.. . La troupe de mon Seigneur va bien. Bibliographie : cf. P. V., à Parade militaire dans les jardins de Babylone È dans FM [Il, p. 137-138 et n. 2. Note: le rapprochement de ce texte et de (579) est suscità par l'exposà identique dans les 2 documents sur l'incertitude initiale du but de l'expédition a) Pour ce sens de ragârnumcf. t. 1, p. 630, (433), n. c). 416. L. 6 : ... sa-ah ha-mu-ru-bi i-[nu kA-dingir-raki]. 417. L. 7-8 : a-ru kaskal-nirn &si à i-iu-t\i a-nu kaskal-rlirn],a-lu-ki-irn ireu-mu-ni-mu [urn-eu-ur-malet-hi-mu1ut-lu-kam-ina]. 418. L. 10-12 : ... wu-or-ki tup-[p(-iu], e-[ern a-Ha-ki-ni (v. S. Or 22, p. 126) a-for ni-l[o-ku]. 419. L. 13 : [ . . .]-si'-AN i*-[.. . ] ; voir P. V., ihid., p. 138, n, 2 pour une autre proposition de lecture, non validke par l'autopsie de la tablette.
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LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE MARI
579 [A.486 + M.53191
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ton serviteur. Dis A mon Seigneur. Ainsi (parle) Ibâl-pî-E Lorsqu'on m'avait convoquà naguèr pour l'expédition j'avais écrichez mon Seigneur en ces termes: à § O m'a réclamdes provisions pour 10 jours mais là ou je dois aller, la direction de mon expédition je ne l'ai pas encore apprise. Une fois que je la saurai, j'enverrai un message chez mon Seigneur. à VoilÃce que j'avais écri chez mon Seigneur. Voici l'expéditio h laquelle on m'avait convoquÃ: Hammu-rabi n'étaipas allà h depuis 10 ans et mêm plus. A présent la troupe de mon Seigneur ainsi que sa garde personnelleb) (y) sont alléeavec lui et il a résid3 jours à KG. Il a offert un sacrifice à ses dieuxc) et. le surlendemain, il est revenu h Babylone. En pleine expkdition, pendant notre trajet, la nouvelle de l'arrivédes Bédouinm'est parvenue et je la (lui) ai annoncke en ces termes : à Les Bédouinsont arrivés Mon Seigneur sortira-t-il à leur rencontre ? à Voilà ce que je lui ai annoncÃet il (m')a dit ceci : à Le 5(6?) (de ce mois), A Babylone, je te ferai part de (ma) décision à Voilh ce qu'il a dit. ~ o u s sommes ~ ) arrivéh Babylone et (nous nous sommes présenté h la porte du palais. Lorsque tout aussitôl'on m'eut fait entrer, Hammu-rabi a dit ceci : à Allons! Que la troupe entre dans la ville, qu'elle prenne ses dans les maisons réquisitionnée et que demain matin elle prenne le repas en ma présenc! à et il sortit. J'ai ainsi parlà à son ministre, Sîn-bêl-aplle ministre : à Toutes les fois qu'ils descendent h Mari, mon Seigneur sort h la rencontre de ses serviteurs et les porte-enseigne devant mon Seigneur. à VoilÃce que j'ai dit et il m'a dit ceci : : Tous les Bédouin prendront demain matin leur repas devant mon Seigneur; que les porte-enseigne fassent leur parade demain ! à Voilà ce qu'il m'a répondu Tâb-eli-mâtet Sîn bêl-apli sont sortis avec moi et nous avons fait entrer la troupe dans la ville.
LES OPERATIONS
GUERRIERES
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Le lendemain, j'ai réun50 soldats d'élitet (les) ai fait entrer pour faire la parade. Tous les Bédouinont pris leur repas dans le jardin en sa présencet c'est dans le jardinh) que les porte-enseigne ont fait leur parade. Il (Hammu-rabi) étaivraiment content de l'arrivédes Bkdouins! Il a distribuk des présent: anneau-hullum et anneau d'or, habit et chemise multicolore, (voilà le présenfait à Bahdî-Addu La (valeur) nominale du hullunz et de l'anneau ktait de 20 sicles ;la (valeur) réellde 18 sicles d'ori). Bahdî-Addavait affectà 12 hommes comme chefs de sections. Aprks réflexion je (lui) ai dit : à L'effectif de la troupe est de 1000 et pour 1000 hommes, çfait 10 chefs de sections. En réalitktoi, tu as affectà des chefs de sections pour 1200 hommes de troupe et tu as affectÃ24 lieutenants, ce qui f(er)ait 1400l) hommes de troupes. Si l'on fait une enquêteque va-t-il se passer ? à Aprks réflexion je me suis dit : à Si je supprime 2 hommes sur les chefs de sections qui ont regu leur affectation, je vais susciter des murmures contre moik). à Par peur de cela, j'ai placÃSûlu h la têt des BédouinYabasa et Bihirum h la têt des clans aiamgavift et j'ai affectà 10 chefs de sections ; sur les 24 lieutenants que Bahdî-Addavait affectés ce sont 20 lieutenants dont j'ai (confirmé l'affectation. Voici ce que j'ai dit (aux Babyloniens) au sujet de Sûlu et Bihirum : à Bahdî-Add(va) en premier car c'est le généra Mais ces 2 hommes sont des commandants (iûpisûbini)à Étan donnÃque j'avais manigancÃcela, Sûlu et son collègu ont reç anneau d'or et disque solaire d'or. La (valeur) nominale de leur anneau étai de 5 sicles et la (valeur) nominale du disque solaire étai(aussi) de 5 sicles. La (valeur) réellde l'anneau et du disque solaire ktait de 8 sicles. (Ils ont aussi reçu2 habits et 2 chemises multicolores. Les 10 chefs de sections ont reç anneau-hullum et anneau (d'argent), ainsi que 10 chemises multicolores. La (valeur) nominale du hullunz et de l'anneau ktait de 20 sicles ; le poids (réelde chaque ensemble de hullz~r~z et d'anneau étaide 18
LES OPGRATIONS
sicles. (Voilh) le prksent fait aux chefs de sections. Les 20 lieutenants ont reç 1 anneau de 10 sicles d'argent et 1 mkdaille de 1 sicle, ainsi que des habits et des chemises multicolores. La (valeur) nominale de leur anneau étaide 10 sicles et celle de la médaillde 1 sicle. La (valeur) réellde l'anneau étaide 8 sicles ; la (valeur) réellde la médaillede 213 de sicle. > c) C'est-&-direle dieu Zababa et Egtar kigîtum d) Comme souvent dans ces lettres envoyéepar Ibâl-pi-E depuis Babylone, à nous représentle groupe des Mariotes qui l'entourent. e) Dans l'expression n a p i t t a m n a d h z , à poser la vie le terme n a p i t t u m est un des nombreux moyens d'exprimer le réfléc dans l'akkadien de Mari et l'expression doit êtr comprise comme < s'installer È f) Pour le bînap[drim, cf. t. 1, p : 299, (163) n. c). g) Les termes rnubbabilum et b u b b u l u m sont rendus ici par porte-enseigne à et à parader Les dictionnaires traduisaient plutô Ãjongleur et jongler È On verra, dans FM [Il, p. 147-149, l'argumentation de P. V. pour ces nouvelles traductions. Pour les attestations dans le Rituel d J E t t a r , cf. J.-M. D. et M. G., F M III, p. 5 1. h) Pour le à jardin^, lieu festif et cultuel important dans un palais amomte, cf. à *Organisation de l'espace.. . p. 57. i) Pour ces réalité cf. les commentaires de F. J. et P. V., /oc. cit. j) Je suis ici les calculs de P. V. : à On attendrait 1 200, ce qui È
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GUERRI~RES
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correspondrait à 2 lieutenants pour un capitaine. Ibâl-pi-Ea du mal & faire des multiplications. Ayant établqu'il faut 10 capitaines pour 1000 hommes, il en conclut qu'il faut 12 capitaines pour 1 200 hommes. Il lui suffit pour cela de faire correspondre le chiffre des centaines pour le second nombre, au chiffre des unitks (aprks le clou oblique du 10) du premier nombre. En suivant la mêm mkthode, 24 lieutenants correspondent donc & 1 4 0 0 hommes. k) Littéralemen : Ãje retournerai l'opinion contre moi. >> 1) Pour cette grande division des clans bensim'alites, cf. *Nomades... >>. Ã
580 [II 74 +] Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yarîm-Addu ton serviteur. Parmi la troupe babylonienne qui a étfaite prisonnièr (par les Élamitesle mois passé(il y avait) un chef de sectiona) mutiabalkenb) (qui) a dit ceci à l'empereur d'Éla : Le Mutiabal tout entier a attendu cec) jour. envoie-moid) dans mon pays pour que je fasse se révoltele Mutiabal en ta faveur. à Voilh ce que cet homme a racontà à l'empereur d'Éla et celui-ci l'a renvoyà à Babylone. Il est arrivà à Babylone, a eu une entrevue avec le roi mais a cachÃses intentions en sa présencePuis, il est parti et est allà à ~ a z a l l u k ~ ) . Cet individu a exposà le message que l'empereur d'Élaavait envoyéLes gens de Kazalluk y ont prêt attention, ils se sont concertéet ont écrih l'empereur d'filam. Cette affaire a transpirà chez Hammu-rabi. Il a astucieusement pris en main la situationf). Il a envoyk des espions(?) et ils se sont renseignésQuand ils eurent rapportà confirmation complkte du fait, il a entrepris les notables de Kazalluk en ces il faut que toute la populatermes : à ‡ cause de lJÉlamite tion420 rassemble le grain et la paille et que cela entre à l'inté rieur de Babylone, afin que ... et que votre pays ne soient pas Ã
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420. L. 21-23 : ["ci-wu-timki-a-cufi i\s-hii-as-sfi-nu-fi-iin uin-nia-u-ini. [u.f-funilu e-lu]-iiii-ini,[mi-im-ma a-wi-lu-t\uin .fuiii-.T~i.
pillés421. . Rassemblez grain et paille, jeunes garGons et fillettes') dans leur totalità et faites-les entrer à Babylone.. . vos moutons continueront à manger dans votre pays. Et vous, vous pouvez continuer à demeurer dans vos maisons! D Voilà ce que le roi leur a déclaret ils lui ont répondceci : (Puisque notre Seigneur l'a dit, allons! Prenons nos dispositions! à Voilà la réponsqu'ils ont faite au roi et ils sont partis. Aprè leur départ il a expédiune troupe de 6000 hommes avec des bateaux pour embarquer leur grain et déplaceleurs familles. Eux, de trouver des pl-étexteen disant : à Nous n'avons pas encore pris nos dispositions : restons (encore) 3 jours chez nous! à Voilà ce qu'ils ont répondaux gens du roi qui étaienalléchez eux4^. Le troisièm jour, ils entendirent des nouvelles de l'empereur d'ÉlamPar confiance en lui, ils se sont révoltà comme un seul homme contre amm mu-rabi4^ et ont tuà autant de ses serviteurs qu'ils ont pu. Hammu-rabi a appris la nouvelle de leur attaque et il a envoyà une troupe dans ce pays. Toute la troupe du Mutiabal, au grand complet4^, a barrà la route pour combattre, a livrà bataille mais (Hammu-rabi) les a battus.. . a . Ils ont déportla population, hommes4^ ou femmes, tué. garGons et fillettes de ce paysh). .. Bibliographie : republié augment6 de M.9640, comme XXVI 365. a) Pour ce titre de gai gis-gidri, faqon mariote de noter le PA.PA babylonien, cf. D. Ch. , MARI 5, p. 662-663. 421. L. 27 : [nia-ut-ku-nulu-a illi-lia-ab-bu-[teilm. um-nia-u~nil,[u_ 422. L. 39-42 : i t - r u - d [ u - u - 1 4te!-qi'-tiiii^id-du-\~~ii~i f i ] [e4-e~n-ni ~ [ l ni-is-bu-ut[, * [u3-kam i nu-F[i-il?c i ~ ~ - ~ ~ [lu-tur-n1eS1, i-tu~n
b) Ce texte montre clairement que Mutiabal étaile nom du pays dont Kazallu étai la capitale; cf. XXVIl2, p. 151. c) Pour cet emploi d'anncm renvoyant à une réalittacitement connue mais non expriméecf. t. 1, p. 463, (296) n. f). 11 s'agit du jour ob le Mutiabal pourrait rejeter le joug babylonien. d) Pour !arâdunz renvoyer quelqu'un lh d'oà il est venu Ècf. t. 1, p. 523, (335) n. i). e) Kazalluk donne la vraie prononciation de ka-zal-lukiÈ f ) C u t à ª p u signifie agir avec ruse È traiter habilement d'une affaire ; cf. (548) n. k). La ruse de Hammu-rabi consiste à offrir généreuseme de mettre à l'abri h Babylone les réservede grain et de fourrage ainsi que la jeunesse de Kazallu pour, en fait, s'en servir comme otages et empêched'agir les traîtres g) Pour cette expression sehrunz sehertum, cf. XXVI 171, n. d). Il semble qu'il s'agisse ici, au propre, de la jeunesse de Kazallu. h) Rkcit de la déportatiode Kazallu dans XXVI 365-bis. Ã
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581 [II30+] Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-pi-Elton serviteur. L'ennemi (élamiteayant vu que les dispositions étaien prises dans la ville de Hirîtumessaya à 2 reprises de construire une rampea) mais la troupe de mon Seigneur s'opposa à lui et ne le lui permit pas. Comme ils ne pouvaient pas construire la rampe et que leur terre meuble, du fait des conduitesb) que nous-même et les serviteurs de Hammu-rabi nous avions largementc) ouvertes face à la rampe qu'il construisait, leur terre meuble (dis-je), nous avions réussà la transporterd) vers le fleuve, l'ennemi voyant qu'on l'avait empêch de construire une rampe4", . . . (Lacune.) Je fis s'équipeune centaine d'hommes et j'envoyai un
M. [lugal flci il-li-ku-Su-ILU-.?~-[~III 423. L. 43-45 : [i-IKI] Su-al-Si-in1u4-mi-ini te4-em sukkal ela[m-ina-n'ini.Fiiiu-u-ma],a-IZU tu-ku-ul-ti sukkal elum-ma-tiiii iz*-\zi-zu-nia],ki-/lia 1 lu if-ti ' 1. /ici-ci111-mu-ru-hi if-[,YI-bu-d-ki-& 424. L. 49 : ?ci-ah niu-fi-a-bu-cilka-lu-su ~i-U[III'*-tu-li]. 425. L. 53 : a*-w\i*-lu-ruin zi-ku-r\u-am etc.
426. L.6-14 : lu-kur i-mu-ur-mu a-nu e-p£.-ri-in1 -.?II2-,?II,il-tu-uk-mci $ciub lx-l(-iu u-nu pu-ni-Fu, ip-ri-ik-IIIU e-p£.-ru-ci~~ ~i-ulid-cli-i~~-fu, ki-IIIU e-&ru-uni ~i-ulilo-H u e-pi-ri-su,i-nu uni-ri-iiii-ini Fa 11;-niiil ir-me5 lia-mi-inurd-hi, nu-uF-ta-ti-lu-inci a-na pa-un e-&-ri-sii, iii-i[p}-ni4 e-p£.-ri-.Fa-ne1 id .:O-bu-Uin,[ni-ik-Fu-d]u*lu*-kur* i*-/nu*-ur*-maki*-niu* e-p£.-r\u-milluul ni-id-di-in-Su...}.
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LES DOCUMENTS
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
isoléeau-devant d e l'armée4^ J e m'assurai de la régioqui v a d e s a . . . jusqu'à Kakkulâtumlui disant : N II ne faudrait pas qu'il y ait invasion de 10000 hommes ou expédiune troupe d e 10000 hommes et qu'il instaure une rébelliodans le Suhûm S i jamais vous voyez des traces d e écrià Meptû pour qu'il puisse prendre ses dispositions et écris-le moi à moi-mêmequ'ici je puisse prendre les miennes! à Voilà la mission que je donnai4^ à l'isolé D'autre part, je fis s'équipe3 0 Souhéenet (les) expédia avec Yaqqim-Lîmle Souhéenà Kakkulâtumleur disant : N Si l'ennemi passe, venant de Kakkulâtumse dirigeant vers l'amont, marche parallèlemen à luih) et écrià mon Seigneur ainsi q u ' à moi-même à Voilà les indications q u e je lui donnai puis je l'expé diai42g. J e m e suis assurà d e toute la limite steppique afin que mon Seigneur fûà mêm de prendre ses dispositions. Autre chose : les serviteurs d e mon Seigneur, tout autant qu'on en a envoyÃpour faire face au(x tentatives de) construction d'une rampe, sont saufs. Il n'y a pas eu de mort. Bibliographie: republiéaugmentà de son joint M.5282 par D. L.. dans MARI 8, p. 440-,W. Note : l'attaque des Elamites contre Hirîtumarque le moment oà l'empereur d'Elam porta la guerre en Babylonie et essaya de l'envahir. Suite & son échecil entreprit de conquérila vallédu Tigre en amont (cf. les documents publiédans XXVII ; débuZL 10'). a) Dans tout ce passage, j'ai supposà qu'il s'agissait d'un verbe nouveau epêrum *entasser de la terre (eperii) pour faire une plutô que de ebêrum rampe B. à remblayer une muraille à traverser B. Ce verbe epêrtt est encore documentà dans XXVII 145 : 13- 16 qui fait, d'ailleurs, allusion aux même événemen militaires : iÈ
428. L. 9' : [e4-niilu-us-bu-utun-ni-turn l~u-ud-sla-UIII 6-wu-e-er-/II&. 429. L. 16' : (in-ni-foi11u-nu-'1-sd-maup-ru-su etc
na-an-na, 16-khr ka-ak-ku-la-timki-ina, i-te-pi'-ir, ik-ta-mi-ts, a lam ka-ak-ku-la-tim^1it-ta-qa-ar, à A l'heure actuelle, l'ennemi a entrepris de remblayer Kakkulâtumil s'est réunet il détruiK. Dans II 3 0 : 13' comme dans XXVII 145 : 14, epêru est construit avec l'accusatif de la ville attaquée b) A.217 : 10 montre un contexte identique 2 celui de la correspondance d'El Amarna (VAB II 88 : 22). L'anzrummum y est un complexe dépendande la grand-porte (l'abul Farrim) et auquel appartient une réalitdknomméà abrum que l'on peut remplir d'eau : à Le 14, j'ai empli les 2 abrum de la Porte du roi et, le 15, 1 abrum de Yamrum~numde la Porte du roi B. 0 4 14-kam 2 ab-ri, Sa a-bu-ul lugal h-nz[a]-al-li, 0 4 15-kam 1 ab-ra-am, f a am-ru-um-mi[ilm, f a a-bu-ul lu[gal] 1;-Ha-a]l-li. La complexità de la situation est montrépar le fait que à a b - È~ terme K sumérie que l'on estime à l'origine d'abrunz, est connu par les lexiques comme 'équivalenidéogrammatiqud'amrummu~n! Ce dernier est, d'autre part, d'aprks ces même listes, une sorte de conduite forcéqui apporte de l'eau: kS-tum4 = n a ~ ~ a b1 u amrummum. Il faut comprendre ici que les défenseurde la ville de Hirîtuont noyà les abords de la place pour la mettre hors d'atteinte. Il s'agissait donc d'un systkme de canalisations utilisà dans la défensdes villes, pour remplir les fosséqui les entouraient et grâc auxquelles on pouvait éventuellemencréeun courant d'eau suffisant pour entraîne la terre de rampes d'assaut. Si la ville tirait son nom de cette infrastructure (Hirîtu = *Les Fossés>>) on peut concevoir un résea de fossélarges et profonds. c) Ce passage a étfort discuté - Une traduction trks compliquéen est offerte par CAD ,412, p. 78a, au prix de la correction de nu-US-ta-TI-lu-maen nu-US-ta-pClu-ma, ce qui est drastique. CAD est, d'autre part, obligà de supposer l'absence d'un verbe we blocked et pense de toute faço qu'anzrimmunz pourrait êtr un autre terme qu'anzrunz~numdont ils font un à water conduit B. - AHw, p. 767b, y voit une forme St de natdlu~n?N gezeigt bekommen B. - XV, p. 185, propose une forme 5-tt (sic) de elfim. à faire éleveB. Aucune de ces solutions ne donne, en outre, un bon sens. Étan dom6 que le scribe d'lbâl-pl-Econfond régulikremensourdes et sonores, il faut simplement voir ici le parfait de iadâlu II, : élargi à ( x to widen, broaden ÈCAD 511, p. 35a-b ; à erweitem, Ã
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LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE MARI
vergrossem A H w , p. 1122a). Il y a eu, en outre, 1. 9, l'anticipation d'une expression de la 1. 12; aprè avoir commencéle scribe a jug6 bon d'ajouter pourquoi la traverséest impossible pour l'ennemi. d) Le canal Zabalum étaiun hapax, mêm si le nom d'arbre s a p à ¢ l w ns u p à ¢ l u sert à construire des toponymes. Il existe ainsi d'aprks la documentation de Mari une ville de Zabalum qui est à côt d'AiîhumOn notera dans un texte des environs de Sippar ( A b B XI 72 : 10) mention d'un a-$Ãza-bu-lum lu-ta, a champ dans le terroir du Zabalum inférieu D'aprè le contexte, il est vraisemblable cependant qu'il faille y voir plutô le verbe z a b à ¢ l u m Dks lors e - p à © - r i - freprésentdans cette ligne précisle terme pluriel e p e r à = terre meuble, bien documentÃdans les textes de sikge ou de construction ; cf. M A R I 7, p. 196. e) Pour le sens de b a d d u m , à soldat détachpour une mission isoléÈ et non pas un terme occidental pour signifier a devin È cf. NABU 91/53. f) ~'Élamite g) K i b s u m , de k a b à ¢ s u m à fouler au pied>, note l'empreinte laissépar un pas ; pour cette expression, cf. l'explicite kibis fêp leqûrna relever les empreintes de pas ( F M II, p. 69). h) En m. à m. : à Va à ses côtéIl s'agit naturellement, non pas de l'escorter, mais d'effectuer une marche parallkle à la sienne pour le surveiller. È
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582 [II 341 Dis à mon Seigneur : ainsi parle ~ b à ¢ l - < ~ ton b - ~servi~) teur. Mon Seigneur a écrichez Hammu-rabi à propos des 10000 hommes de troupe et des barques à expédieà Hanat dans l'attente de (la montéde) l'ennemi. Avant que n'arrive la tablette de mon Seigneur, j'avais multiplià les demandes pour qu'il envoie une troupe nombreuse et des barques. Maintenant, la tablette de mon Seigneur est arrivéet voici ce que j'ai dit à Hammu-rabi : à Comme ton frèr te l'a mandéenvoie troupe et barques pour qu'il puisse prendre ses dispositions. L'ennemi est proche. à Voilà ce que je lui ai dit et lui m'a fait cette
à Il y a des troupes et des barques baséeau camp43 l ; il y en a aussi à Râpiqu ; il y en a encore à uhûlb)Des troupes et des barques, j'en ai réunic)Mes dispositions à moi sont prises. à Voici dks lors le message que j'ai envoyà à HammurabiÑà : à Ne refuse pas de troupe ni de barques à ton frère Tu dois faire ce qu'il est en ton p o u v o i r de faire. à Voilà ce que je lui ai dit. Hammu-rabi ne m'a pas écouté43 Au sujet de l'arméd1E:nunna, mon Seigneur avait envoyà nagukre chez Harnmu-rabi un message disant : à Si des troupes alliéeformkes de ces gens doivent aller à toi, il ne faut pas qu'elles résidendans la ville de Babylone mais plutô à l'exté rieur. Ma troupe, en revanche, doit habiter la ville de Babylone et le camp^^. n Voilà ce que mon Seigneur avait écrià Hammu-rabi. En
430. L. 3-1 1 : uf-Suin 10 li-mi su-bi-im à gi.S-mi-hi tur a-nu ^li[ti*-naa)t*rkil', ( 4 ) {Ù-ra-di-irà re-eJ 1"-kur ku-ul-li[m)be-11' a-na je-er, ( 5 ) lliuuni-mu-ru-bi if-pu-r[u-u)nilu-ma pp-pi' lwlf-iu, ( 6 )i-ka-tif-iu-duni ii-du-!& h o - i h { M U R A ] p h a - m n nu-du-[u]mà gig-mi-hi tur, ( 7 )&-i{-ru-ud inu-un-nu {up-pi' he-Il-iu ik-Su-dani-ma, ( 8 ) ci*-ii\u* Ii]u*-u17i-mu-ru-hiki-ciam aq-bi um-nia a-nu-ku-ma, ( 9 ) [ki-ma]a-/lu*-\k\a [i\s-pu-ru-knn~ju-1x1am à gis-mi-[hli* [tur],(10) [{Ili*-ru-ud*il* fie-elin*-[Slii li-is-ha-ut lu-kur, ( 1 1 ) qi-ru-uh [tinl-ni*-[tum]u[q*-b]i*-Sum-niaki-u-nm i-pu*-[ul]. 431. L. 12 : uni-mu-u-mi fii-[bu-u]ni à gis-mi-hi tur i-nu ka-r[al*-fi-i~n). III
432. L. 14-16 : Su-ki-in su-bu-um à [gis]-mi-hitur ;-nu n'-[Iiu-iilk],Sa-kià su-bu-uni [ùgis-mi-hi tur i-pu*-[th-11;-ir], v4-11ii ju-hi-it à a-nu-[uni-
ÇI]Ulu-nia* li[u*-un)-mu-ru-hi\. 433. L. 18-21 : g~-hu-unià gi5-mi-hi tur [u-nu u-hi-ka],la ta-kti-al-la.Tu-um-ma fa e-pi-si-ka), te-ep-pi-eS mi-ni-[tuni uq-hi-km], an-ni-tam liauni-mu-ru-[bi i-ul if-ine]. 434. L. 22-28 : aS-Suin JU-ublu 6s-[nun-nakia-nu je-er], lia-uin-inu-ru[Miq-pu-ur uni-nlti u-[nu-ku-nw), fi in^-mlti* [hi i-nti pa-ni-tini ki-u-UIII], [fil-/)ci*-atlu-n~eSfii-lm-ti a-nu [se-ri-ku],i-la-ak sa-bu-un1 Ju-LI 1-lui 11ki-dingir-raki],lu us-sa-uh i-nu ki-di-im-mu li-[Si-ih],à $0-hi a-laniki li-si-ih]. ki-dingir-raki à k[u-rci-Sti-UI~I
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LES OP~RATIONSGUERRIERES
réalità il ne faudrait pas que, si selon la missive de mon Seigneur on la fait résidedans Babylone, chaque fois l'on fera appel^ h elle, quand il y aura un accrochageg) avec l'ennemi, il n'y (en) ait du désagrén~en A l'heure actuelle, les troupes alliéeprocuréepar mon Seigneur résidendans la ville de Babylone. Si cela paraî convenable (à mon Seigneur), c'est plutô h l'extérieuque la troupe de mon Seigneur doit camper afin qu'elle puisse briser435h) l'ennemi là oà il se trouve et que je sois à mêm de nettoyeri) les régionhorticoles)) de (Babylone). Il faut que mon Seigneur réfléchis à cela. Les gens de Babylone en habitant la ville ne peuvent protégel'exté rieur436. La troupe de mon Seigneur va bien^-^.
*Bît-Hul Pour la correction de 6-hu-ul à en u-hu-ul, voir la documentation communiqué& M. B. dans MARI 4, p. 236. Il s'agit d'une ville de Babylonie, prè du canal Imina, et apparemment & un nÅ“u important de communication; cf. XXVI 503 et 504. La ville (bien attestke désormaisporte manifestement un nom de plante ; cf. uhzîlu= salicorne È Uhû pouvait donc se trouver dans une régiode marais salants. c) Cette restitution suppose qu'on interprkte le sâbu de la 1. 15 comme un nominativus pendons. d) Si les 1. 9-16 reprksentent un premier kchange (verbal) entre le génkramariote et le roi de Babylone, l'amvke d'une nouvelle lettre de Zimrî-LÃfait que son serviteur revient h la charge. Cette fois-ci, cependant, il n'a plus accè direct au souverain et doit lui envoyer un message écrit e) = ina mal ; en m. h m. dans toute la mesure oùà f) Cette forme d'infinitif hi-su-si- rappelle le p i - f a - a f des textes de l'huile et sa variante pi-if-fu-uf, postulépar v. S. (AHw, p. 844a) pour AbB 1 49 : 9. Il les interprèt comme des formes Gt. g) Le texte est bien copià et porte effectivement $A BA ZA AT l[u*-klur. 6tant donnà les nombreuses incorrections des lettres d'lbâl-pî-E un emploi de BA pour AB (!) me paraîici plausible. J'ai donc supposà ici un terme *sapsdtum dkrivà de fapdsum et désignanl'affrontement militaire. Pour l'usage de cette racine dans un tel contexte, cf. X 4 : 16. h) Le texte porte clairement li-ha-ap-pi-ip, ce qui explique la transcription en soi étonnantde Ch.-F. J., vis-&-vis de son autographie. Une correction en l\i-h]a-ab-bi-[lu\, AHw p. 302a, n'est donc pas envisageable. Une dkrivation de cette forme & partir de hapapu 1, zerschlagen È forme en revanche un bon sens. i) La forme luSahhiT ne peut êtr dkrivke de $HT A, attaquer È ou B. arracher È pour des raisons de sémantismeUne dérivatio & partir de ~ H B, T effra erÈ n'aboutit pas & un sens meilleur comme le reconnaîCAD 11, p. 88a. En revanche Sahstum A dont le sens est libkrer de ses dettes à (cf. VAT 9293, citk CAD $11, p. 85b oh ufahhas.sz~nualterne avec ubbab-funu) donne un sens excellent. Le sens de nettoyer un terrain à existe encore dans les langues modernes pour indiquer qu'on en chasse un ennemi. j) Pour ce terme, cf. XXVIl1, p. 338, n. 20. Il ne peut s'agir que du salhum de Babylone (-su renvoyant éventuellemen& Hammurabi), non de celui de l'ennemi, ce qui reviendrait & imaginer une contre-offensive fort lointaine. On peut interprétecette forme comme une mégraphide salah-Su (HA pour AH!), mais salahum Ã
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Note : pour la date du texte, on remarquera l'aide escomptke d'Esnunna, dont les troupes viennent renforcer la résistanc de Babylone. Zimrî-LÃdonne cependant des conseils de prudence : les forces einunnkennes doivent rester hors des murailles. Il doit s'agir de forces libres à d'ESnunna, à l'étrangercomposéede rksistants & l'occupation élamitet décidke& reconquérile temtoire national occupk. S'il s'agit d'Atamrum, dkj& l'allik de Babylone et de Mari, il peut avoir kt6 obligk d'kvacuer sa capitale devant le retour des forces klamites de Haute-Djkzirk, lesquelles pillkrent effectivement ESnunna avant de faire retraite. Ã
a) 6tant donnk le dossier auquel appartient ce document, il faut supposer ici que le nom de l'expkditeur est donnà de faço fautive à Ibâl-EÈ avec omission de -pî ! b) La ville d'Uhû se cache dans XVIl1, p. 8, sous la mélectur
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435. L. 31-36 : be-Il-ia i-iiu ki-dingir-tak1 ~i-Se-[ti-bu-su-iw-fi\.h i-iiu ina-al a-nu hi-rsul-s[l*-Su-nu ki-mu]. Su-&l-~-ut l[tI*-k]hr* [i-b\a*-\as\S[iiw lii-riii-tum ib-ba-si}, i-nu-ail-nu d-[ln-at be-li-iu a-luniki ki-dingirria**"* b[S*-bu], Sun1-ma ri-it-tu [su-a]b* be-li*-iu* [il-na* ki*-di*-[im-nia], li-$i-ib-mu [al*-hr* l&k~Irhf-[qa*-bu, l&khr0 [lli-[li]u-&*, Ã sa-lulia-su lu-5u-uh-[lli]-ii. 436. L. 39 : [$a im-su-u]r* ki-di i-ul i-le-h. 437. L. 4 0 : [su-ab be-ll-i]u* Su-lim.
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existe aussi comme variante de salhum : pour une forme analogue. cf. A.3555 : 20 : à Je prendrai cette ville de vive force ou bien je m'emparerai au cours d'un raid de la zone horticole de la ville à (alam Se-tu e-he-ep-pi, L-lu-ma sa-la-ha-am ga a-lim (LAM), i-na saad-di-im e-le-qé)
LES TROUPES MARIOTES EN BABYLONE L'AFFRONTEMENT AVEC LARSA ET ESNUNNA L'empereur élamit ne réussipoint l'opératio éclaiqu'il méditaicontre Babylone en concentrant toutes ses forces contre elle. L'attaque se produisit du côt d'Opis (XXVIl2, p. 150 et n. 68). C'étaiun lieu clef de la frontièr nord de la Babylonie puisque ce fut là aussi que se produisit l'affrontement décisi entre Cyrus et les arméede Nabonide. Au moment oà commence son siège Hammu-rabi décrèla mobilisation généra (XXVI de Larsa. 363) et appelle à l'aide son alliéRîm-Sà La campagne que les Elamites menèren dans la vallédu Tigre est bien documentépar les lettres 136-148 de XXVII ; cf. l'exposà qu'en donne M. B., op. rit., p. 30-32. Les troupes confédérà babylono-mariotes menèren de puissantes opérationen territoire einunnéeet essayèren en mêm temps de faire lever le sièg de Hirîtum une autre place manifestement trè forte au sud de Sippar, sur le canal Irnina (XXVU2, p. 34 et n. 36 ; cf. D. L., à Le sièg de HirîtuÈ MARI 8, p. 431-454). Comme l'a remarquà D. Ch., c'étai aussi un site stratégiqude trè grande importance puisque c'est au mêm endroit que les forces d'Assurbanipal affrontèren celles de Samai-Sûm-ukÃ(TCS 5, p. 132). Suite à leur défaitdevant Hirîtu et à l'éched'une remontévers Kakkulâtu et au-delà Ekallâtum un moment menacéeles Elamites évacuèreleurs conquête et se replièren en filam, pillant Esnunna (XXVI 377). L'évacuatiod'Einunna eut comme conséquencde trè grande importance de permettre qu'un roi s'y réinstallâ Apparemment ce fut un homo novus, Sillî-Sin un petit gradà (XXVI 377). L'affaire a certainement étun échepour Hammu-rabi qui rêv un temps soit d'annexer purement et simplement la seconde partie du çpay
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d'Akkad>, soit d'y installer un prince (madarum) de son choix ; cf. dans (300). le conseil que lui donnait Zimrî-Là : à Si les nobles d'ESnunna t'ont donnà leur accord, exerce toi-mêm la royautà d'Esnnuna et, dans le cas contraire, installe à leur royautà un de la famille royale qui se trouve chez toi à ; cf. t. 1, p. 469. Dans un premier moment, Hammu-rabi semble s'êtr rksigné Les textes XXVII 149-150 montrent que Babylone renoua les contacts diplomatiques avec l'empereur d'filam, qui résidaialors à Diniktum, ville à sa frontièreet le nouveau roi Sillî-Sî M. B. a soulignà avec raison le ton nouveau que prit l'empereur, répon dant de faço plus que conciliante aux reproches de Hammu-rabi et exprimant le déside voir rétablieles bonnes relations d'antan: ce n'étaiplus l'arrogant monarque d'avant l'an ZL 9' ; cf. XXVII, p. 3 1. Les alliétournèren alors leurs forces contre Larsa qui étairestéfidèl à la suzerainetÃélamiteD. Ch. a montrà (XXVIl2. p. 146147) la complexità des rapports entre Babylone et Larsa, faisant en apparence front commun contre l'empereur, Babylone attendant vainement l'arrivédes troupes larséennesous les murs d'Opis (XXVI 363, 364. 365). Larsa feignant de craindre que l'ennemi ne l'attaque (XXVI 368). En fait, lorsqu'elle fut prête Larsa envahit la Babylonie. Ses détachementfirent de multiples incursions en territoire babylonien, pillant et emmenant les habitants comme prisonniers. Cette situation est rappeléen XXVI 385. oà Hammurabi mentionne les pillages incessants effectuédans son pays par ; cf. D. Ch. XXVU2, p. 147. Rîm-Sà La guerre contre Larsa fut une répétiti de ce qui se passa par avec l'approbala suite our Mari : une lutte sainte fut déclaré o n de famas et de Marduk (cf. XXVI 385 : -Maintenant, je me suis plaint à Samai et à Marduk et ils m'ont répond"oui" sur tous les points È) D. Ch. (XXVIl2, p. 147, n. 50) a montrà que cette interrogation atypique revenait à se faire donner l'aval religieux des deux dieux patrons des citéqui allaient entrer en étade belligéranceSelon XXVI 383. une premièr campagne trè rapide amena à la reddition de MaSkan-Sapir oh s'étaienfermà Sinmuballit, le frèr de Rîm-Sin avec 3000 hommes de troupe. On possèd désormaisen complémendes textes de XXVIl2 déjpubliésl'éditiodans XXVII des lettres du Mariote Zimrî Addu racontant la campagne vers le Sud-Iraq, le sièg d'environ 6 mois de Larsa, sa prise et la déportatiodu vieux roi Rîm-Siainsi que de sa famille à Babylone. Or, dè ce moment-là il apparaîque Zimrî-LÃavait le plus
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LES OPERATIONS G U E R R I ~ R E S
grand besoin du retour de ses troupes. Comme on le voit ci-dessous, la situation étaidevenue grave pour lui sur sa frontikre Nord. Les refus répktkde Hammu-rabi d'obtempkrer, malgrk la pression continuelle du génér mariote Ibâl-pi-Els'expliquent par le fait que les relations avec le nouveau roi qu'Einunna s'étai donnéSillî-Sî s'ktaient brutalement dkgradkes et que la guerre avait de nouveau kclatk. XXVI 373 montre Sillî-Sà essayant d'empêche des contacts entre Suse et Babylone, dont il pouvait, A juste titre, craindre de faire les frais. L'histoire des événemen est encore trks embrouillke, passant par des alternances de paix et d'affrontements, jusqu'h la prise et la destruction d'Einunna, l'annéqui prkckda celle de Mari.
583 [II 331 Dis h mon Seigneur : ainsi parle ~ b à ¢ l - ton ~ l ~serviteur. ) J'ai pris connaissance de la tablette que mon Seigneur m'a fait porter, au sujet de Hammu-rabi, roi de Babylone, qui avait écrià mon Seigneur : 6 Je vais me "rencontrer" avec Rîm-Sin roi de Larsa et le prince d'ESnunna va faire sa jonction avec moi. Expédie-moà l'heure actuelle de la troupe pour que je réalisce projetb). Avec ta troupe, je ne manquerai pas d'expé dier (moi aussi, plus tard)^) des forces considérableet tu pourras réalisetes projets. >> Ce message que Hammu-rabi avait envoyà h mon Seigneur, je l'ai exposk, par-devant les scheichs, tes serviteurs, disant : à Rkfléchisse : faut-il dire oui pour les troupes que Hammu.. >> rabi de Babylone ne cesse de nous réclamer438? (La 112 manque.)
.. . de mon Seigneur.. . Une calamitÃa eu lieu.. . Étandonnk que Saddûn-Labm'a écriceci439 : à Comme j'ai coup6 la têt d'ISme-Addu, l'ennemi de mon Seigneur, et l'ai fait porter chez lui, les gens de Hurrà et de Sinah sont
venus ici et ils ont coupÃmes vergers4^ à et qu'il a (ajoutk) : :Viens que je te confie la ville (d'ASnakkum) pour que je puisse partir chez mon Seigneurd) È j'ai kcrit à Ibâl-AdduIl a fait entrer (dans ASnakkum) une cinquantaine d'hommes pour protégela ville. Saddûn-Lab et Ibâl-Add sont arrivéchez moi, h Siharata, avec tout un concours de Bédouinet ( S a d d ~ n - ~ a b Ãm'a ¢ ) ~dit4^ : 6 Il ne faudrait pas, si je m'en vais chez mon Seigneur, qu'aprè mon départdiverses villes qui me sont hostiles n'attaquent^ ASnakkum ou ne lui inspirent des propos séditieuxà A l'heure actuelle, je vais aller avec luig) en compagnie de Bédouinà l'intkrieur du Pays, et je vais m'occuperh) des différentevilles qui lui sont hostiles. D'ici 3 jours, j'enverrai un rapport complet chez mon Seigneur. Les troupeaux transhumants et les Bensim'alites vont bien. Note: la date de ce texte (cf. commentaires des notes) est la fin de ZL IO', lorsque Hammu-rabi de Babylone prkpare une attaque contre Larsa. a) Le nom de l'expéditeun'est pas donnà ici de fagon fautive Ibâl-E avec omission de pîIl s'agit bien d'une lettre du rner'ûr des Bensim'alites que Zimrî-Là a mis au courant des propositions d'alliance de Hammu-rabi de Babylone et qui, dans l'Ida-Maras, rkunit les scheichs bkdouins pour dkbattre d'une réponspositive ou nkgative. b) Ces évknementsont concomitants h l'assassinat du roi d' ASnakkum, ISme-Addu, ennemi haÃde Mari dans l'Ida-Maras. On est donc h la fin de ZL 10' ; cf. D. Ch., MARI7, p. 171. Un problkme est posk par le verbe nanrnururn, à avoir une entrevue qui comme nenmudurn, à faire sa jonction a le plus souvent un sens pacifique. Cependant D. Ch. me fait observer que nanrnururn peut avoir aussi un sens belliqueux. Le à projet de Hammu-rabi visait h monter une opératiocontre un ennemi commun, qui ne pouvait êtr que le roi de Larsa. On est donc au moment du déclenchemende la guerre qui aboutit h la prise de Ã
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440. L. 7' : Ã lu-&
439. L. 14' : [ki-a-am id-pu-ru-am etc
441. L. 13' :
~i-nu-u1^1i-li-ku-nimki-re-ri-iu ik-ki-su.
... -mu-a-mi us-su-ur/-ri.
LES OPERATIONS GUERRIÈRE
Larsa dans le milieu de l'an ZL 1 1 ' (voir à Espionnage et guerre froide : la fm de Mari È dans FM [Il, 1992, p. 39-52). L'Ãhomme d'ESnunna ne doit donc plus êtr comme dans les textes de ZL 9' et du débude ZL 10'. Atamrum. mais déjSillî-Sà dont le choix par les Esnunnéenfut postkrieur à la retraite élamite c) La deuxièm partie du discours de Hammu-rabi doit êtr fi Je te rendrai la pareille. comprise de faço .programmatique: lorsque tu auras une grosse affaire à régler >> d) Il s'agit d'un voyage jusqu'à Mari, comme en faisaient les rois de l'Ida-Maras, à l'occasion des grandes fête d'EStar de Dê ; cf. XXVIl3 (à La fêt d'Esta1 È) e) Tout comme dans certaines lettres envoyéepar deux personnages, il n'y en a qu'un qui parle (et, inversement, on peut ne parler qu'à une seule personne alors que la lettre est adresséà deux personnes!), la formule introductive du discours umiilâ-m est suivie par des verbes à la 1"' pers. du sing. Etant donnà les craintes concernant Asnakkum. le discours doit êtr celui de Saddûn-~abà f) Sailâqu signifie à Mari à s'approcher dans u n but belliqueux d'oh ses sens de à réprimande ou fi attaquer È g) La solution la plus simple (cf. Ch.-F. J . ) fait se terminer le discours de Saddûn-~abà la 1. 16'. sans considéreque le -mi qui conclut la 1. 19' indique une poursuite des propos jusqu'à la t'ormule finale qui clô habituellement les lettres d'Ibâ1-ElSi tel étai le cas. on aurait, 1. 19'. itti-ia non itti-fu. h) D'ordinaire, l'expression di'atam fâlu signifie simplement : à tenir compte de l'avis de quelqu'un (le plus souvent à la forme négative) Ici le contexte de di'atani fâlun est CC régleson compte à quelqu'un c'est-à -dire par euphkmisme, CC détruir Il pourrait s'agir de l'origine de l'emploi de fâ114i pour signifier à mettre 2 i l'épreuv à faire connaîtr une fin funeste È Ã
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584 [II 721 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yarîm-Addu ton serviteur. Tâb-eli-mât(et) Sîn-bêl-apliserviteurs de Harnmu-rabi, qui se trouvaient depuis longtemps à ~ a s k a n - s a ~ i rsont ~), arrivéà Babylone. 4 chevaliersb) larséenformaient leur escorte. J'ai appris les nouvelles qu'ils avaient. Voici le message dont ils étaienporteurs : à J'ai pris connaissance de tes lettres incessantes pour (avoir) des troupes, mais l'ennemi se
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dispose à partir contre un autre pays. De ce fait, je n'ai pas envoyà de troupe à moi. Elle est néanmoinprête Si l'ennemi envisage de marcher contre toi, ma troupe ira à ton secours. Par ailleurs, si l'ennemi envisage de marcher contre moi, que la a écrichez tienne aille au mien. à Voilà ce que Rîm-Sà Hammu-rabi. D'autre part, au sujet des gens du Mutiabal qui ont fui lors du combat et se sont réfugiés au !?amutbal, au sujet de ces (Ce gens, pas de problèmeHarnmu-rabi avait écrià Rîm-Sî dernier) a répondceci : c Ne sais-tu pas que j'aime la vied)? Aprè êtr allÃà l'intérieude mon pays faire une ou deux fois le tour^^ de ces gens, je les rassurerai et les ferai revenir à toi. à Voilà ce qu'il lui a écrit Autre chose : le groupe^ de messagers de l'empereur d'Éla a couru au-devant de ~ i m r a - ~ a m m à mais » g ) peine perdueh)! Le scribe du cabinet secreti), Sîn-iddinam est sorti du palais et c'est dans le magasin de l'empereur qu'on a fait entrer ces messagersl). Le groupe (qui avait droit) à 6 repas n'en a reç que 3. De plus, on l'a consignà dans la maison qu'on a réquisitionnà pour luik) et on a rognà ses rations. En outre, on n'a pas formulà les salutations1) (habituelles) devant ces messagers. Mon Seigneur en est informé Bibliographie: republiÃpar D, Ch. comme XXVI 368. a) Les toponymes analogues devraient êtr lus désormai m a s k a n - , non m a f k a n - et êtr dérivà de sakânnin fi s'installer, vivre non de fakânum fi placer È Ce terme maskailun1 est l'équi valent dans ces formations de âlumfi ville ; cf. XXVIl3. fi Le culte des bétyleÈ b) Pour cette dignité cf. t. 1, p. 443, (282) n. b). c) En m. à m. : fi sont entréau Y. >> d) Cette faço de dire est énigmatiqueD. Ch. me fait observer que le roi de Larsa ne peut pas dire par là qu'il n'aime pas voir des gens risquer de mourir et que telle est la raison pour laquelle il a È
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LES OP~RATIONS GuENU~RES
accueilli les réfugiÃdu Mutiabal, puisque les rendre ?I Hammurabi revient ?I les livrer ?I leur bourreau; il faut donc penser qu'Ãaimer la vie signifie à craindre la mort qu'enverraient les dieux protecteurs des serments au contrevenant. L'extradition des réfugià est effectivement une clause récurrentdes accords internationaux. e) Il y a ici conflation de deux constructions sahâru ana = à se tourner vers (rendue ici par le verbe à aller È et sahâru + acc. = à aller partout ?I la recherche de quelqu'un È f) Ch.-F. J. et XVV1, p. 197, voient dans $imetagub un NP éla mite. On devrait plutô avoir *^¤imetagu u dumu-mes f i p r à irpudfi. Le contexte (1. 29 et 34). donne l'impression qu'il s'agit d'un nom commun, désignanl'ensemble des messagers élamite (= terme élamitpour à ambassade È?) g) Rarement documentéM. B. s'est demandÃs'il s'agissait du roi de Buzullûmmentionnà en XIV 41 : 15 (cf. XVV1, p. 241). Il s'agit plutôtcomme le propose D. Ch., de celui dont le fils part en mission auprks de Rîm-Sà avec Sin-bêl-apli (cf. XXVI 370: 30') ; sans doute un dignitaire babylonien. h) Pour ce fil mimma, à peine perdue È cf. XXVI 289 : 6'. i) Pour le [upfar sakkakkim, cf. D. Ch. XXvV2, p. 140- 141. j) Le parallkle avec XXVI 370 : 12' exclut la lecture proposé par M. Stol ([à ^en]-lfl) ; il s'agit du bit futummim du à sukkal È Ce magasin pourrait donc êtr celui du ministre de Hammu-rabi. Irra-nada: on ne ferait pas entrer les ambassadeurs dans le palais royal mais dans un lieu administratif extérieuoà ils seraient reçu par un officiel de 2e rang, non par un des principaux ministres, Tâb-eli-mâtou Sin-bêl-aplimencore moins par le roi lui-mêmeCependant à sukkal est aussi le titre royal en filam et ce local doit êtr simplement celui que faisait tenir l'empereur Babylone pour ses besoins propres, comme chaque roi avait un lieu ?I lui dans les capitales avec lesquelles il entretenait des rapports diplomatiques. k) Pour le bit naptariin. cf. t. 1, p. 299, (163) n. c). 1) Le passage est précieudans la mesure oh il est seul ?I documenter les politesses (taSIimâtuméchangé mutuellement avant d'aborder les sujets de discussion. Sullumum a ici le sens technique de à prononcer des salutations >>. Ã
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ment équipà s'en étaialléattaquer le corps expéditionnair ennemi, mais lh oh (on voulait) tendre l'embuscade, il n'y avait plus de pont. us sr^ cette troupe est-elle revenue bredouille. Le corps expéditionnairennemi n'en finit point d'arA l'heure actuelle, une river et n'est nullement inquiété444b troupe légèreme équipée doit aller attaquer le corps expédi tionnaire ennemi pour qu'on s'empare d'informateurs! >> Voilh ce que Hammu-rabi m ' a dit. J'ai donc envoyà sâlcimmdavec 300 soldats au guÃde sablee). Or la troupe que j'ai envoyéec'est 150 hommes (pris sur) la mienne445, 50 Souhéenet une centaine (pris sur) l'armédu royaume de Mari lui-mêm ; il y a, d'autre part, 300 soldats de Babylone. Guide l'arméde mon Seigneur 1lu.i~-n&ir,le devin, serviteur de mon Seigneur, et avec l'arméde Babylone marche un devin babylonien. Cette troupe de 600 hommes campera au guà de sable. Les devins formuleront le libellé446fde leurs présageet, selon le caractèr favorable des présagequ'ils auront obtenus, il y aura des patrouilles alternéepar groupe de 150 hommes'). Mon Seigneur en est informé447La troupe de mon Seigneur, çva. a) Le à iS-tu lu par Ch.-F. J. n'est pas suivi par le subjonctif, qui n'est pas, il est vrai, d'usage constant. L'autopsie de la tablette montre à cette ligne un à TU qui serait trks différendes autres, tel celui de la 1. 10. et s'analyse en çiS-Se-ma>Je l'ai considér comme une variante de l'interjection i f f a que l'on trouve dans les textes de Samsî-Add ; cf. ex. gr., 1 108 : 13, 17. Ã
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443. L. 6-12 : um-ma-a-mi i?-[~Ie*-ma* sa-bu-un1 ki-hi-if-tum.a-nu [s]u/lu-[u]!ge-er-ri lc-kcr, i[i-l]i-ik-tizcici-fur Cu-uh-tiin ilci-&-im, fi*-tu*-ru[ultii Lui ih-bu-Ti ù*
444. L. 12 : bu1 lu*-uli-Iiit-utetc
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445. L. 20 : Ã pz-bu-uni Ta ut-ru-du 1 me 50 su*-hi*,
Dis h mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-pî-E ton serviteur. Hammu-rabi m ' a dit ceci : -rufa rel-tel-rpi~l-dutuub-lu (38) M wu-ur-ti sa* IIU-u~ii-mu-ru-hi an-ni (39) if-&-nu-!i<ms(TIM)-ma tu*-**-nw] he-li u ha-am-mu-ru-hi (40) if-&-ni-iS uf-bu-mu u-wu-tim u-liu-um LI-nuu-Ili-im (41) id-bu-UM* i- ici mu-Si-im-ma if-tu ki-dingir-raki li-$i-il (42) e-le-iiu-u~~~ ki-dingir-raki i-ilci 2 be-er a-SA e-tel-pi4-dutu(43) mu-Si-tum um-liu-ur ki-nia ni-irii-1'1-u11-ruif-tu utu wu-u-ur-ti he-1;-ici (45) li-ib-hi (44)gis-mi fu-ut e - t e ~ - ~ i d - ~i*-lu-iiini-mu ef-me ki-mu wu-u-ur-fi he-li-ia eS-~nii-ufu-nu (46) ci-na ki-dingir-raki LKqa-al-pu-u à ni-nu u-na zimbirki (47) ni-if-ta-al-kum wu-ii-ur-ti he-li-iu etel-pi4-dutu(48) à wu-u-'-fi lia-uni-inil-ru-hi ci-IIU he-1;-ici 11-wu-e-er (49) if-te-et-mu a-di iu idir-ni-iw-niu e-hi-ru (50) ci-nci be-1;-iu ii-ul (if-pli-nr uin-nia u-na-ku-mu fu[p*-pu-am\ if-tu ki-dingir-raki (51) ii-lu-mu if-fil
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zimbir*" u-na be-li-ia ci-fu-ub-pu-ur-mu](52) u'u-u~~-kci-~iu-u~~~ t e ~ - e mliauni-mu-ru-hi i-sa-an-~ii-mux [. . . ] . 452. L. 59 : a-ar-ri hi-ta-a*-ku etc. ;c f . v. S., Or 11, p. 196
LES OPERATIONS GUERRI~RES
en Babylonie~(XVII1, p. 91), mais un ambassadeur qui amve de Mari. h) Je dois la restauration de t u f f a . m a dans ce passage crucial oh s'opkre le joint entre les deux fragments & D. Ch. i) Cette expression sû NP, en m. & m. ceux de NP È désign normalement la suite d'un ambassadeur. j) En m. h m. à En attendant que j'eusse, etc., je n'ai pas écrit etc. k) L. 53-54, double expression de la négatio: a d i l a ... 16... 1) L. 55, a n n à ® t a m - mest-il réellemenun équivalende aSSum k i ' a i n , voilh pourquoi È ou faut-il comprendre a n n à ® t a i < ~ a b t a k u > - m a , pensant cela È m) XVIl1, p. 5 maintient un toponyme Am et n'exclut pas une lecture Arribi, proposke par A. F., XV, p. 121, ce qui serait une variante d'Arrabi. Cependant ce dernier toponyme n'existe pas dans V 41 : [ 4 ] , 17 et il faut plutô y voir un nom propre (cf. MARI 5, p. 217-218). Am serait au mieux un hapax. B. G., RGTC III, p. 22, propose toutefois avec beaucoup de justesse qu'il s'agisse d'un terme gkographique ' a r r u . variante du y a r r u qui signifie à pikce d'eau B. Le mot est attestk, dks l'kpoque palkobabylonienne et sans doute apparentÃau y a r h u assyrien, de mêm sens. Peut-êtr faut-il comprendre de la mêm faço l'knigmatique a r - r i - m a de XXVII1, p. 345 h), comme un accusatif adverbial de lieu : a r - r i - m a , e-li-ia i - t i - i q signifierait à Il m'est passk par-dessus (m'a kvitk), en prenant la route des flaches È c'est-&-direen suivant le lit mêm du fleuve alors qu'on l'attendait sur la route, plus haut et au sec. Cela expliquerait aussi trks bien l'exemple de A.4269 : 11 : a 4 individus, ayant chargk de grain des âness'en sont allks ; traversant en coupant au plus court et quittant la route, ils sont partis en se c a c h a n t , par les flaches ( a r - r i ih-mi-ru-ma itÃ
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[ta-al-klu).
n) Cf. ci-dessus, n. e). Cf. (582), n. b). L'endroit exact oh se trouvaient le a camp militaire à et le gros des troupes n'est pas connu. Hammu-rabi jugeait cependant les 3 points fortifiks knumkrks suffisants pour empêche l'ennemi de remonter l'Euphrate et menacer Hanat (HarbÃest moins vraisemblable, si le AT final du toponyme a ét bien lu), la forteresse majeure pour la défensde la frontikre sud de Mari. p) La tablette porte encore une 1. érasà qui commençaipar i * nu*-ma* ; aprks un double trait. O)
227
587 [II 251 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-pî-E ton serviteur. Mon Seigneur a écrichez Harnmu-rabi d'expédierapidement des Bédouins500 hommes de l'armédes Bords-del'Euphrate, et 10000 Babyloniens. Harnmu-rabi n'a pas donnà la troupe qu'a réclamà mon Seigneur, disant : à Je n'expédie rai pas de troupe tant que je n'aurai pas d'informations concerVoilÃce qu'a dit Hammu-rabi. nant l'ennemi^^. Or, voilà que les Esnunnéense trouvent au guà de Mankisum et voici ce qu'on a d i t : à Ils se dirigent vers Situlluma). Hammu-rabi, l'ayant appris, me dit : à Les ESnunnéenviennent de traverser et se dirigent vers Situllum. Comment pourrais-je faire prendre la route aux troupes des Bédouinet des Bords-de-l'Euphrate, objet du message de ton Seigneur, de concert avec les miennes et (les-)lui expé Ã
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Voilà le discours que m'a tenu Hammu-rabi et voici ma répons: à Toutes les lettres de mon Seigneur sont inspirée par vos traitéd'allianceb). Or, il ne cesse d'êtr informÃd'une .. ~d'une ) arméque tu montéd'ISme-Dagan à ~ k a l l à ¢ t u m expédieras en avant de la mienne455.. . à Kurdâ.. B (Texte fragmentaire, puis lacunaire.) .
à Babylone ... comme la têt de leurs enfants ... j'ai eu
453. L. 4-8 : [d-Sum l t u - ~ ~ u5 ~me-ti[m\ ] ~ ~ * su-ub gu pu-ru-un-fin1 il 10 l i - I I lu I ~kii-dingir-raki. [ar-Ili-i]f*( c f .Falk., BiOr X I , p. 115b) tu-ru-di-il11a nu ~ e - e /1a-a~n-rnu-ru-l1i, r [ ~ - p I u - r u - a n r - ~/lu-u~n-m~-ru-bi na :u-bu-u~n Su be-li i-ri-fu, [ti-ul d-d\i-in um-ma-a-mi a-di [e,-em lu-kur [lla u-mu-ru, [su-ha-am u-ufl u-tu-ru-adun-ni-tum 110-am-mu-ru-hiiq-bi. 454, L.12-15 : [ w r k i l (cf. Falk. ibid.) i-te-hi-ir u u-nu .Fi-ru-ulI ~ [ki-isu-ab] 1 1 u - nil ~gu~pu-ru-un-filn ~ ~ fu be-el-ku i.flirnk ~ U - I U Ifa-ki-in, pu-ru-a~n,[if-ri :]a-hi-iu lu-uf-tu-{rTAl)-us-bi-if- nu a-JIUxe-er be-lika, [lu-ut-ru-udun-ni-fumlia}-um-mu-ru-bietc.
[a
455. L. 17-18 : i ~ - m e - ^ d au-nu] - ~ é-hl-la-tirnke-le-i~n+te-116&-ilrn* fa tu-tu-ru-& pu-un su-111-iu. me, l,,,
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LES OP~RATIONSG U E R R I ~ R E S
peur et j'ai retenu les 300 Bédouindont ceux qui devaient les suppléeétaienblessés456d) E n ce qui concerne les Bédouinque j'ai expédié une centaine d'hommes de la garde personnelle a étréunie n bataillon et je leur ai fait prendre la route. J'ai fait prendre la têt de u ~ai~ expé ~f cette troupe il Yantin-&ahe) et ~ a h d à ® - ~ detd les diéchez mon Seigneur. Il ne faudrait pas que mon Seigneur se mette e n colèr contre moi et dise : à Sur la troupe bédouinepourquoi donc Ibâl-pîn'(en) a-t-il pas expédi1000 (faisant partie) de l'armédes Bords-de-l'Euphrate? à J'ai e u des informations sur les Bédouinsserviteurs de mon Seigneur, et j'ai pris peur, m e disant : à Il ne faudrait pas, si je les envoie, qu'ils se rebellente) e t que, du fait de cette éventuellrébellionils ne conviennent pas à l'arméde mon Seigneur, qui (constitue celle qui se trouve) dans le Pays tout entier. E n outre, la force de mon Seigneur qui est e n Babylonie, e n aucune faço (ces à Mon gens-là ne se soucienth) d'aller chez mon Seigneur doit interroger Yantin-Êra à propos de ces Bédouins L'arméde mon Seigneur, çva. Note : ce texte est trè parallèl h M.6157, fragment acéphal
a) Cf. dans M.6157, sans doute antérieude peu : X est arrivà depuis le pays d'Einunna et il a dit ceci : " L ' E s n u ~ k e nse tient au guk de Mankisum, mais jusqu'à résentje(/on7) ne sait rien de l'endroit oh il ira" ,, (i?-tu m a - a - a t k 8-nun- na[^ ik-3u-dam], à kia - a m i q - b i u m - m a - a - m i lU [ès-nun-naki] i-na n à © - b i - im a - a n - k i - s i Ã
in*" i - [ i z - z a - a z ] , Ã a - d i - n i p q - e m ma-la-ki-?u i - u [ l a-niu-ur/i-mu-
ru}). b) ina sdlirndtim. c) Iime-Dagan, rkfugià h Babylone et sous contrôl étroide Harnmu-rabi, aurait pu êtr empêch par ce dernier de regagner sa capitale et d'augmenter la coalition hostile h Zimrî-Lî d) Pour t a h à ¢ n u (lire [ a ' à ¢ n u m blesser par flèch È?) cf. M.6159 oà t u h h u n u m (fu"unum ?) a manifestement le sens de blesser: Ils ont tuà NP et en ont blessà un autre (NP i - d u - k u , à ?a-né-enzi-fa-rhil-nu).Les Bkdouins dont les remplaçant étaien indisponibles n'ktaient donc logiquement pas dkmobilisés e) D'aprè la fin de la tablette, le roi de Mari doit l'interroger sur les troupes restkes h Babylone. f) Pour ce gknéra bkdouin, cf. (577). n. a) et (637). n. b). g) La rkgion de l'Ida-Maras rebellke contre Zimrî-Lî h l'instigation d'Ibâ1-Addu ktait peupléde nombreux Bédouinbensim'alites. Il est possible que plusieurs clans de ces derniers soient alors passks du côt d'ASIakkâLeur parentà avec les soldats mariotes de Babylonie pouvait faire craindre une solidaritk de ces derniers avec leurs frère dissidents. Ils étaiendonc inaptes h constituer l'armke du M à ¢ t u proprement dit et mieux valait les laisser en Babylonie, sur un autre front. h) Apparemment forme II de qâlum prête de l'intérà h inattestke par les dictionnaires. CAD Q, p. 75b, cite ce passage sur un q à ¢ l B de sens inconnu, et identifierait $E-ER du texte avec z à ª r u m ce qui serait vraiment inusitéLes lettres d'IbâI-pi-E prksentent souvent un texte corrompu, avec des omissions de termes. La séquenc aEum ser montre que le scribe a omis des lambeaux de texte. Ã
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457. L. 5'-7' : [ai-Sunt 110-nolml^Sa ut-ru-du 1 me su-ut sag-meX. [ l u 4 i k - k a ] - f a p - r t ~ * - m(ciik k a ~ a m . n ~kaskal' u) u s - t [ a ] - u s - h i - i f - i ~[liu-un-ti-ini. i - ~ ~ ~sa-hi-III! Sa-a-hl. e-r]u*-ah* ù h u * - t ~ l i - d pu-un 458. L. 10'-17' : [i-nu (pas de place pour u i - i u n ~su-ah ) l i u - i ~ ] u nm~'~~ mi-[n\im 1 l[i-i\m f t u b gu pu-ru-un-tint ( 1 1 ' ) [i-bu-al-pi'-AN]fiil-ul ;!-rudam teyen! l ~ u - n Ir-mes u ~ ~ lie-1;-iu ~ (12') [a-mu-ur-mu]a-du-ur-mu uni-ina a-na-ku-ma as-si-ur-re (13') [a-k-up-pu-ur]-su-nu-ti-niai-sa-/lu-!nt!i-nu st-/1i-i111 Su i-su-/tu-11(14') [a-na sa-bil-in! i u be-lt-ici su i-nt! mu-a-tintb ka-liSu (15') [ i - u l i-re-du* ru1 dtin-nu-ut be-1;-iu sa ;-nu ma-a-ut kk-dingir-raki ( 1 6 ' ) [ w - u i - b o l - u ti-r~itillu m [ i * - i ] r ~ ~ * -u~fn- Su u m se-er he-11'-iu 11-qa-al-lu (17') [be-li'US-iuml ~ a ] - nsu-[nul-ti a ~ ~ ~ Iu-ait-fi-ine-ru-01111-is7-tti-[aV.
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Dis à mon Seigneur : ainsi parle Y a s à ® m - S h ton à serviteur. Bahdî-Addm'a envoyà dire par 1 0 Bédouin ~ ~ sur ~ l'ar459. L. 5 : flOl* l ~ u - n u etc. ~ ~ Ni ' i u , ni a-nu, ni US-Sum,ni tecem. pour
LES OP~RATIONS GUERRI~RES
mke dont il dispose : à La troupe a passk la nuit h Dêr Elle s'approchera de Mari, demain matin seulement. Elle a faim. Elle n'a pas reçde provisions de route. P Mon Seigneur doit m'kcrire au sujet des repas, ce qu'il doit en être Note : la situation historique de ce texte est indéciseil ne devrait pas appartenir A la marche sur Babylone, puisque Dê se trouve au sud de Mari, mais plutô A un retour des troupes mariotes depuis Babylone. On l'a donc rapprochÃde (587) qui raconte justement le retour d'une troupe de Bédouinsous la direction de Bahdî-Addu
589 [II 261 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-pi-Elton serviteur. L'arméélarnitqui est allke au pays des Guti, a fait retour h Esnuma et j'ai entendu des rumeurs comme quoi des soldats lui avaient barrk la route pour livrer bataille mais qu'elle avait passà avec eux accord de non-belligérance460La moitiéame dit ceci : a La Dame du ~ a w a r ~son ) , génkral'a mise aux fers461 et l'a livrée à Voilh ce que j'ai appris de la rumeur publique. Cependant, jusqu'h présentje n'en ai pas entendu confirmationc) de la bouche de Hammu-rabi. Lorsque c'en sera le cas, j'enverrai un message chez mon Seigneur. Avant que ne me parvienne la tablette de mon Seigneur relative h l'envoi de troupes au pays de Malgi'um, ... une tablette462.. . (5+0"+0 1.) ... sont venus en renfort et.. . Par-devant les 1000 hommes les traces et la place (qui correspond h celle du Ir de la 1 . prkckdente).
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de troupe. .. a dkcrochéUne seconde fois, il a expkdik u n e de x m i l l i e r s d ' h o m m e s ; elle a fermà les eaux du cm&. .. ; elle a frappà le pays de ... et a brûl le grain de la r à © g i o; il a fait mettre à mort la population et lorsque464.. . qu'il avait envoyke au pays d'ESnunna, en rien.. . Actuellement, lorsque.. . me faudrait-il e n parler à droite et h gauche, disant : à Envoie l'armke de mon Seigneur avec ton à armé sinon, je ne ferai que traînailler Que mon Seigneur m'kcrive ce qu'il doit en êtr afin que j'accomplisse les ordres de mon Seigneur. L'arméde mon Seigneur, çva. a) Vraisemblablement la moitià des informateurs, plutô des voyageurs, voire des marchands, que l'Ãentourage à du génér comme le comprend XVU1, p. 158. b) Ce passage a suscità beaucoup de commentaires. Contre la traduction de Ch.-F. J. à une esclave splendide È va la graphie nawu-RI-tam, oh l'on ne peut retrouver le rzawirtam attendu. Le mêm argument va contre XVU1, p. 163, qui l'interprkte comme un NP et voit dans f~awafitumle nom de la reine des Guti ; cf. le NP "na-wuai--tum, M.7155a iii. hant donnÃle grand nombre des NP houmtes en Nawârqu'attestent les documents de Mari (cf. na-wu-ar-a-mume M.12816, fdna-wu-ar-e-li (XII1 1 vi 40* et M.10397), n a - w u ar-ki- Elle doit d6peindre ici le sentiment violent qui va se saisir de l'ennemi apprenant l'arriv6e de renforts considérables Une traduction par à palpitations cardiaques à plutô que à hautle-cÅ“u à est envisageable.
591 [II 311 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-pi-Elton serviteur. Lorsque précédemment47 quelque sujet préoccupaital'esprit de Hammu-rabi, il ne manquait pas de m'envoyer u n message. Oà qu'il fûtj'allais chez lui et il m e parlait du sujet qui préoccupaison esprit. (C'est d e cette façon-l que) j'écrivai chaque fois chez mon Seigneur toutes les affaires précédent dont il parlait. A u moment o à je partais pour aller chez Hammu-rabi, ici, j'installais aprè mon dépar~ à ª f a r - n a ~ ~ a r f et je laissais l'arméeI l allait de-ci de-lh pour assurer la garde des différentevilles. Voilà que Harnmu-rabi m'avait (encore une fois) invità et que, selon son invitation4^, je nz'étairendu chez l u i . . . (4+0"+4 1. manquent.)
. .. J'ai chevauché4 h leur poursuite et j'ai fait revenir la
troupe sans son butinc). Zimrî-Add étaiparfaitement au courant que ces hommes avaient fait plusieurs actes de pillage479 mais il avait trks peur480 de ce que dirait l'arméed)Mon Seigneur sait bien qu'un seul homme peut retourner^81 le discours de la majorité A l'heure actuelle, mon Seigneur doit envoyer un message h Zimrî-Addu Le confirme-t-il dans ses fonctions ou l'en démet il? Moi-mêmedevrai-je laisser s'installer des intrigues palatialese) comme (cela se passe) aujourd'hui? Devrai-je en outre, lorsque je voudrais engager le combat482, justifier ce qui relèv de mon expérienceles plans de combati>? Sinon, cet homme va faire tenir h l'armédes propos séditieuh mon encontre et je n'aurai pas les moyens suffisants pour assurer la sécuritnécessaire Je viens d'écrirà mon Seigneur. Il en est informéCet individu me cause de grands tracas'). Pour autant que j'ai pu le voir, l'arméa déjétamenéh tenir des discours séditieu h mon encontre. L'arméde mon Seigneur, çva. a) En m. h m. : çktai roulk dans l'esprit. à On remarque h quelques lignes de distance (1. 6 et 1. 10) l'écriturpar QA et GA pour l'emphatique. 11 ne faut pas opposer un q a r à ¢ r u h un g a r à ¢ r u ; cela fait partie des inconskquences du scribe d'lbâl-pà El. Le redoublement d e la C3 (iqararrG) est analogue à celui d e atâfu ; cf. NABU 88/17. b) La lecture du NP n'est pas assurke, et sans parallhle, mais je ne peux rien lire d'autre. Ibâl-pîsemble dire que, lors d e ses absences antérieuresun dknommk Mêiar-nassar excellait 2 s'occuper de l'armke et assurait la garde militaire. 11 faut donc supposer que cette fois-lh Zimrî-Adden avait profità pour prendre une
479. L. 3 ' 4 ' : . . . ak-ki-ma
Su-nuo,u-Sa-ah-Ili-t~ietc
480. L. 5' : ne pas corriger (AHw, p. 702b) en if-fa-nu-ad-di-in! u r u-Su-UJ-lia-ur(interversion des 481. L. 7' : i - ~ ~ - a - l i u - pour sifflantes). 482. L. 10' : ... i-nu-ma gis-tukul-mes lu*-uz-zi-iz-m[u]
initiative d e mouvement militaire malheureuse. c) En m. h m. : dans leur nuditéà II faut comprendre qu'lbâl pî-Eavait exigk que les soldats rendent le produit d e leurs rapines avant de revenir au campement. d) 11 semble qu'au cours d'une expéditio militaire les Mariotes aient vécsur le pays, ou saisi des opportunitéd e piller. Zimrî-Addavait prkférfermer les yeux sur ce qui se passait pour ne pas s'exposer h un refus d'obéissance e) Le awat ekallim (la a parole du palais È est un concept trhs nkgatif en Mésopotamiet représenttoutes les intrigues susceptibles d e se passer h la cour royale, luttes d'influence, calomnies, etc. Pour cet emploi de wafdbum 111, on peut proposer le sens d e à laisser exister È f) Le passage offre une sérid'optatifs d'éventualit qui indiquent les diffkrents choix auxquels le gknérase voit peu h peu affronté Pour la forme lu-uz-zi-iz, causatif d ' i z u z z u ~ n ,voir déjles exemples réunidans MARI 3, p. 281-282. Le sens d e kisrâtu est sans doute ici çplan d e combat >>, CC technique militaire È plutô que à régiment È Ibâl-pîenvisage une rkbellion de la troupe qui ira jusqu'h mettre en cause sa faço d e pratiquer l'art militaire. g) Pour ce sens d e p u l l u s u m , a causer des occupations, du souci Èsur un verbe palâsum u êtr occupÃÈ h distinguer soigneusement d e palâsuma voir à (napluszun!), cf. XXVI 36, n. b).
LES CONFLITS DANS LE SINDJAR ET DANS LE NORD On a vu plus haut Zimrî-LÃrkclamer instamment le retour d e ses troupes, ou du moins d'une partie d e celles-ci. D e telles demandes furent présentkeh Hammu-rabi, dhs avant l'attaque finale, sous les murs même d e Larsa. Le déparde tant d e forces vers la Mésopotamicentrale et inférieuravait d à inciter dans le nord de la Haute-Djkzirà des gens audacieux h conquérid e nouveaux territoires aux dkpens de leurs voisins et offrait h des étran gers l'occasion de s'infiltrer dans la riche plaine d e pikmont.
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LES DOCUMENTS EPISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
E n Z L 10' et I l ' , trois métropoleprincipales se partageaient la régio du Sud-Sindjar : Andarig, Karanà et Kurdâ dont les rois étaienrespectivement Atamrum, Asqur-Addu et Hammu-rabi. Les 2 premiers remplaçaien les rois antérieurQarnî-LÃet Hadnurabi emporté par la tourmente élamiteChaque capitale d e royaume étaidoublépar une seconde ville, souvent sikge d'une ancienne royautéannexépar de récenteconquêtes respectivement: Allahad, Qattari et KasapâLe Sud-Sindjar étaipris entre 2 régiondont l'attraction s'exerçai de façon diverses. De l'autre côt du Sindjar, le pays d'Apû (Tell Leilan) et le piémonnord du Sindjar étaienl'objet de convoitises constantes, chacun des 3 souverains rêvan de les contrôler Débouchaiend'autre pan, au sud et h l'est, 2 routes : l'une qui amenait des rives du Tigre (zone d'EkallâtumIAiGur) l'autre qui reliait à ESnunna, par la Diyala et le Zâ (Za'ibum). Ces 2 routes étaiensuivies périodiquemenpar des arméed'invasion. A ce moment précide son histoire, la régioétaimenacépar les appétitd'ISme-Dagan qui avait récu pérà retour de son exil babylonien, le trôn d'Ekallâtum Petit à petit, on vit apparaîtrde plus en plus sur la scèn les arméede Babylone. La puissance de Mari y étaitrhs présenteDes garnisons occupaient certaines capitales, mais surtout des représentantpermanents de Zimrî-LÃy affirmaient son pouvoir. En ce qui concerne la situation du Sindjar au moment concernà (ZL 1 l'), on se reporde D. tera désormaisdans XXVIl2, aux introductions détaillé Ch., F. J. et B. L. aux lettres émanandu ministre en mission Habdu-malik, ainsi que des généra Yasîm-Eet Iddiyatum. Nous devons h ces 3 personnages des renseignements qui permettent de reconstruire les événemen parfois au fil des jours. Les faits sont cependant suffisamment embrouillépour que tout ne soit plus compréhensiblePour compliquer le tout en effet, les lettres d'IbâI-pî-E alors h la têt des troupes mariotes en Babylonie, donnent l'éch des événemen du Sindjar depuis la cour de Hammu-rabi, oà ils suscitaient souvent une interprétatio diffé rente. Voici grosso modo comment l'on peut restaurer les principaux événement Suite au repli élamiteAtamrum avait perdu sa charge de vice-roi d'ESnunna et on le retrouve établroi d'Allahad. C'est depuis cette ville qu'il s'empara d'Andarig dont le roi Qarnî-Là avait trouvà la mort au cours de ZL 9', lors de la tourmente élamite Atamrum lui-mêm étaifils du Warad-Sîqui avait exercà le pouIl fut donc tenté voir dans la régiosous le règn de ~amsî-Addu
LES OP~RATIONSGUERRIÈRE
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sitô sur le trôn ancestral, de faire alliance avec le fils de Samsî Addu (XXVI 401). D'aprks (592) d'ailleurs, la prise du pouvoir par Atamrum à Andarig avait dà êtr une motivation importante pour Igme-Dagan de retourner chez l u i : eISme-Dagan est arrivà de Babylone à Makilâ qui étaison but et, depuis Makilândes messagers [à lui] ont continuà leur route vers Atamrum, (portant le message suivant) : "Je vais bien ; je suis arrivé.à Ces événemen inquiéthrenfort Hammu-rabi de Kurdà qui songea à une entrevue éclaiavec Zimrî-LÃpour organiser la résistanc(592). La disparition de Hadnu-rabi de Qattari, toujours dans la tourmente de Z L 9', avait fait passer son royaume, avec désormai Karanà pour centre, aux mains d'Asqur-Addu, autre prince local et clairement pro-Mariote, qui avait iliminà par la violence l'ancienne famille royale (XXVI 401). Atarnrum avait cherchà dans un premier temps h composer avec Mari et Babylone: qu'il se range à leurs côtÃcontre les filamites avait étune des conditions de son installation h Allahad (362) ; XXVI 4 0 4 ; (582); (591). Atamrum étaiparti en Babylonie, sans doute pour se faire reconnaîtrpar Hammu-rabi. XXVII 164 et 165 et y recevant un le montrent allant jusqu'à Larsa, alors assiégé accueil peu chaleureux. Une forte armébabylonienne (5 à 8000 hommes) le raccompagna, dont il devait en fait devenir l'otage (XXVI 497 ; 498 ; 500). Des forces mariotes l'accompagnkrent cependant jusqu'h Yabliya (600). Les Babyloniens prirent une place prépondéran h Andarig et Yasîm-Ese vit petit petit évincdu conseil. C'est le moment oh IbâI-pî-commenç à connaîtrle mêm sort en Babylonie auprks de Hammu-rabi. Les deux faits sont trks importants car ils montrent un refroidissement trks net des rapports entre Mari et Babylone. Le roi de Mari étaipourtant allà jusqu'à contracter avec Atamrum une alliance matrimoniale. X 84, 85 et 86 émanenainsi de la princesse mariote Inbatum marié à Atamrum; cf. K. R. Veenhof, RA 76, 12. p. 136-138. Atamrum étaicertainement un homme déjmarià et pourvu de grands enfants mais on ne peut douter que cette femme énergiqun'en devint l'épousde premier rang puisqu'elle exerç la régenc en l'absence d e son royal épouxparédu titre de bêltur (XXVI 433). En contrepartie de l'alliance, Andarig avait dà accueillir une garnison mariote commandépar Yasîm-Ellequel l'avait aidà à reconstituer le royaume de Qamî-LÃ(cf. XXVI 406 ; 409 ; X 84). XXVI 404 montre l'alliance d'Atamrum avec Asqur-Addu de Karanà et son ralliement solennel h Mari, en présenc des envoyéde Babylone et d'Egnunna:
Atamrum, en présencdes Babyloniens, des Esnunnéenet de Turukkéenainsi que des 7 rois qui se tiennent sous ses ordres, a parlà sans ambages en ces termes : "Il n'y a pas d'autre roi que Zimrî-Lî notre père notre frkre aînà celui qui nous ouvre la marche." >> Ces divers arrangements politiques montrent clairement l'hostilità fondamentale entre Andarig et KurdâLes incessantes campagnes d' Atamrum multiplièren en outre les occasions de conflit et le firent débouledans la plaine au nord du Sindjar oh il s'affronta dè lors avec le roi d'Ilân-sûrUn des principaux incidents fut l'affaire de Suhbad qui le fit s'affronter avec Hâya-SÛ qui avait des prétentionconcernant cette ville (307) ; cf. XXVI 405 ; 406; 409). Un tel affrontement suppose qu'Atamrum ait entretemps mis la main sur le royaume d3ApÛ et sa capitale, SubatEnlil. Le soutien apportà par Mari & Atamrum devait, & plus ou moins brèv échéanc entraînele passage de Kurdà & l'alliance avec Ekallâtumce qui étaicertainement fait dè la fin ZL 10' (XXVI 417 ; 5 1l), malgrà les efforts initiaux de Hammu-rabi & ne pas se laisser entraîne(XXVI 405). Un texte fondamental pour la mentalità de l'époquest XXVI 414 qui permet de dater la fameuse a Lettre de l'âpilu de Samas >> (XXVI 194). Dans cette dernière parmi diverses directives religieuses, il est formellement conseillà & Zi--Lî d'assumer la royautà de Kurdâce qui est exprimà sous la forme détournÃd'y fi proclamer un édit-misaruÈc'est&-dire d'agir en souverain qui vient d'êtr introniséIl est difficile de ne pas y voir les efforts du roi d'Andarig (oh le culte de Samai étaiprépondéran pour que le roi de Mari le débarrassde son dangereux voisin. Les grands problème sont dè lors venus de la menace que fit peser Iime-Dagan sur Asqur-Addu de KaranâIl s'étaiinitialement emparà de la Razam! du Sud (XXVI 41 1,415), mettant un terme au De mêm que la frontièr règn et & la vie de Sarrum-kîma-kalî.m de Hadnu-rabi, alors roi de Qaiiarâs'étaitrouvédè lors directement exposé& une attaque (592), il en fut de mêm pour son successeur, le roi de Karanâ(594) montre l'attaque de Karanà par le fils d'ISme-Dagan. Ce faisant, ISme-Dagan prenait à revers ceux qui s'étaienalliécontre Kurdâen attaquant le plus proche et le plus faible. Asqur-Addu tira parti des soucis militaires qu'il pouvait avoir pour ne pas faire le voyage de Mari et accomplir les rites d'allégeancenvers son Seigneur - Yasîm-Edit de lui : a Cet homme craint pour sa vie à (XXVI 412) -, alors qu'Atamrum ac-
complissait le voyage & Mari. La guerre contre ISme-Dagan fit rage en ZL 11' alors que l'essentiel des troupes de Mari se trouvait en Babylonie aider Hammurabi contre Larsa et que la situation se détériora grandement pour les intérêde Zirnrî-LÃdans le nord-ouest de la Haute-Djézirà Habdu-malik (cf. XXVIl2, p. 209 sq.) fut chargà au débude ZL 1 1 ' (mois ii) d'une mission auprè d'Atamrum et de Hammu-rabi de Kurdà pour les réconciliermais le Mariote échoudans ses entreprises. Le débude cette mêm annévit Zimrî-LÃmonter en HauteDjéziret affronter ASlakkà et le pays de HurmiS. Nous ne savons pas trè bien ce qui s'y passait mais manifestement des bouleversements considérables'étaienproduits & ce moment-l& dans la régionLe roi d'filuhhut, Sarrâyagendre de Zimrî-Lî disparut alors de notre documentation et on constate son remplacement par un nouveau roi au nom houmte, Sukru(m)-~eiSub.Les Mariotes victorieux déportèreune vaste population dont une grande partie semble houmtophone. Une autre péripét majeure fut la disparition d'un autre gendre de Zimrî-Lî dans la mêm tourmente, le roi d'ASlakkâ Ibâl-Addu peut-êtr révoltÃLa capture de son harem (cf. P. M., FM II) montre qu'il avait lui-mêm réglleur compte & d'autres princes de la régioncomme Terrum, roi d'UrkiS, ou Ilî-Samà Il est vraisemblable que le dépardes contingents bensim'alites avait attisà les querelles locales de l'Ida-Maras qu'illustrait en détaildepuis la fin de ZL 4', la correspondance d'Itûr-AsdÃchef de la garnison de Nahur. ISme-Dagan, au mêm moment, faisait retraite vers chez lui, sans doute dans la crainte de voir l'armémariote venir l'attaquer. Il ne s'agissait que d'un repli tactique puisque XXVI 420 montre les Ekallâtéeprojeter de venir razzier le Suhûmdonc la province mariote d'aval, profitant du dépardes troupes vers le nord. Il est malheureusement encore trop tô pour bien comprendre le rôl déciside Babylone qui se mit & intervenir localement de faço de plus en plus sensible: au milieu de ZL 11'. le roi de Kurdà est passéen effet, & l'attaque de faço déclarÃet ISmeDagan occupa de nouveau la Razamà du Sud (596). Karanà reçu une garnison mariote et une babylonienne. L'intervention de Babylone fut sans doute la répons& l'intervention d'Esnunna aux côtÃd'I5me-Dagan. Le roi d'Ekallâtu échouen définitivdans ses tentatives parce qu'il fut lâch par son principal alliéoutre qu'il avait de gros problème d'approvisionnement (596), son adversaire Asqur-
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LES DOCUMENTS
6PISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
Addu ne se laissait pas intimider et ESnunna, vraisemblablement confronté& d'autres problkmes, lui refusa l'aide réclamé C'est le moment que choisit Sâsiyale Turukkéen dont Ekallâtu avait préckdemmenrecherchà l'alliance (602), pour razzier les Bordsdu-Tigre (XXVI 425, 526). Eme-Dagan, épuispar toutes ces tentatives, fut obligÃde se réfugiede nouveau & Babylone. Restait dks lors isolÃle roi de KurdâPour l'affronter, Himdiya, le futur roi d'Andarig, alors simple généra fit une expéditioau Nord-Sindjar vers Subat-~nlilet, trks vite, la ville d'Amaz devint le centre et l'enjeu du conflit. (332) et X 84 montrent la répercus sion de cette intervention jusqu'en Eluhhut. La disparition d' Atamrum est un fait soudain & la fin de ZL 11'. DésormaiBabylone, omniprésentdans la région règl sa succession: Himdiya devint roi d'Andarig (XXVI 440) et Hulâlumfrèr d'Atamrum (cf. A.2603, cità XXVIl2, p. 246), celui d'Allahad, XXVI 440, (299). La situation devint si préoccupantque Meptû mit en étad'alerte toute la régiodu SuhûinF. J. a montrÃqu'au débude ZL 12', donc la dernikre annéd'Esnunna et l'avant-dernikre de Mari, entre 15000 et 28000 soldats babyloniens occupaient le Sud-Sindjar. Dis à mon Seigneur : ainsi parle Haqba-Ahum, ton serviteur. Les Turukkéenétaienvenus au pays de Qattarà au secours de Hadnu-rabi car le pays de QatmÃs'étaimis h réclameavec insistance que Hadnu-rabi fûrestaurà sur son Or le 5e jour, les Turukkéenont quittÃle pays de Qattara car étaien survenues des nouvelles concernant les Guti4g4 et Hammu-rabi (de Kurdâtrks inquieta) m'a communiquÃla nouvelle : à Le temps queb) je me lèv pour me mettre en route, une nouvelle est arrivédepuis la régiod'aval (du Tigre), comme quoi Zazzum, roi du Guti'um, s'approchait avec sa troupe, que des serviteurs d'I5me-Dagan le guidaient, qu'il étaiarrivà au
LES OP6RATIONS GUERRIERES
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pays de QabarÃet occupait la ville485 ;que (d'autre part) I5meDagan étaiarrivà de Babylone h ~ a k i l à ¢ n qui ~ )étaison but, et que depuis Makilândes messagers d'I5me-Dagan avaient continuÃleur route vers chez ~ t a m r u m ~(portant ), le message suivant) : "Je vais bien ; j e suis arrivé. à D'autre part, les Turukkéen m'ont envoyà un message : "Les Guti nous menacente). Oui, nous-mêmes pour sûrnous sommes désormaien position de faiblesse. Or, face aux Guti, allons-nous abandonner nos demeures? En effet, aujourd'hui, les Guti arrivent. Serons-nous chasséde tout ce qu'à l'heure actuelle nous détenons'Gagnerons-nous la montagne'? Nous mettrons-nous h la recherche d'un sol oà v i ~ r e ^ ~ Q ? à "Et, vous-mêmes qu'en est-il? Délaisser(i)ez-vouvos demeures et vos villes et partir(i)ez-vous, devant les ~ u t i ~ ~ ~ ? Faites bien attention à ce qui se passe : joignez vos forces aux nôtre que nous réussissionh bouter hors les ~ u t i ~ ~ ~ . " Voilh ce que les Turukkéenm'ont envoyà comme message. Donc les Turukkéensayant appris la menace de guerre des ~ u t i se~ sont ~ ~levé , et ont quittà Qattarà pour chez eux490. Maintenant je t'écriau sujet d'effectuer un voyage chez
485. L. 11-15 : um-mu-u-mi u-di-mu u-na a-lu-[ki-iu e-te-eb-bu} !tes.-muum if-tu sa-ap-lu-n[u-um im-qu-ut ki-mu\. ^"M-w-umlugal qu-fi-im qu-duu\m su-hi-Su if-hu-m\, nul* ^nui*-hl* [Suni-iu].fa i-nu-ail-na nu-ku-lu nu-ud-du-pu-urkur* [!n'-kas\~*-ad*-n~u*. qci-qu-ar fici-pi-if-fi-nini-Se-ri1*. 487. L. 27-28 : [ult-tu-nu ki-i te-zi-bu-d-\t]li*-ri-ku-nu à u-lu-n\n-kunu, fil *-mi* pu-ni lu-mes qu-ti-i tu-ut-ta-lu-ko. 489. L. 32 : à lu-me5 tu-ru-ku-u tu-kii-um $11lu-me2 qli-fi-i i[?\-me*-ma*, 490. L. 34 : a*-mi* d u ] * - f i - i uif-tu-la*-[uk],
LES oPÉRATIONG U E R R ~ R E S
Zirnrî-LÃet d'avoir une entrevue avec lui. Jadis. Sarrumkîma-kalî.ma occupait des possessions d ' ~ k a 1 l à ¢ t u m et ~ c'ktait lui la fronti2re du Pays. Maintenant, Sarrum-kîma kalî.mest m[ort] et Igme-Dagan occupe le pays de Razamâ Apr2s (la mort de) Sarrum-kîma-kal".ma c'est Hadnu-rabi qui étai devenu la f r 0 n t i 2 r e ~ ~Maintenant, l. (Igme-Dagan) a chassà Hadnu-rabi et le pays de Qa@ra est totalement "déboussoléi Moi-même me voilh devenu la frontière)) Pour l'heure, Zi--Lî rkside h Mari et le temps est trop court pour faire l'aller et le retour de Mari car l'ennemi va envahir le pays. C'est la paniquek)! Envoie un message chez Zimrî-LÃpour qu'il monte1) ? Saggarâtum i Il faut que la nouvelle m'en arrive rapidement492 pour que je me mette en route et aie une entrevue avec lui h Saggarâtumen sorte de pouvoir revenir rapidement et préservela capitalem) du pays. S'il n'en est pas ainsi, que Zimrî-LÃait un empêchementnh et ne (peut) monte(r) h Saggarâtumqu'une réponsme parvienne rapidement afin que je ne bouge pas et préservla capitale du s494. ; Quant h toi, je t'ai compl2tement instruit de l'affaire ;écri chez ton Seigneur pour que me parvienne rapidement une réponseà Voilh ce que m'a dit Hammu-rabi. A l'heure actuelle, mon Seigneur doit rkfléchien fonction de sa grande royautk. S'il
491. L. 36-42 : f"1 it-ti zi-im-ri-lui-im na-[an-mu-ri-im us-M-ru-kumJ, ' 6-gal-ha i-k[u-al],il pu-ut-ti pu-na-nu-um \ag&l-ki-ka-11-im1, na-ab-&-ut . . ma-tim Su-[i-ma].i-na-an-na \a&&[-ki-ka-11-ma. im-[tu-uf\.à iS-me-^da-ga~ mu-a-ut ra-z.a-ma-uh i-[ka-ul],wu-ar-ki •asd-ki-ku-li-iIlla-ud-nu-ru-bi a*-[napu-tim tu-ur].
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doit monter à Saggarâtumqu'il me l'écrivque je serve de guide h Hammu-rabi et parte pour chez mon seigneuf19^. S'il n'en est point ainsi et que mon Seigneur ne doive pas monter h Saggarâtumqu'il me fasse porter réponsà ma lettre, que je reçoiv mes instructions e t n'aille point chez mon seigneur496. Mon Seigneur doit prendre connaissance de ces nouvelles et me faire porter réponsh ma tablette pour que je puisse faire ce qu'il m'kcrira. Bibliographie: transcription de G. D. publiépar D. Ch. et J.-M. D., N Le nom antique de Tell Rimah È RA 81, 1987, p. 132-133. Note : depuis l'kdition de la transcription de G. D., la tablette a ét retrouvéet nettoyéeLa traduction et le commentaire présentÃici sont nouveaux et incombent A moi seul. Si plusieurs corrections de la transcription de G. D. avaient étpossibles a priori, on verra que d'autres étaienmalheureusement insoupçonnables La date du texte doit êtr (contrairement A ce qui a étproposà dans RA 81) ZL 10', vers le milieu de l'anné(cf. XXVIl2, p. 41, n. 89), au moment oà effectivement Hammu-rabi de Kurdà vient voir Zimrî-LÃUusqu'A Mari en fait). Il faut donc en tirer des consé quences trks importantes pour les dates finales de Sarrum-kîma kalî.mde Razamà et de Hadnu-rabi de QattarâLe premier dut disparaîtrdans la tourmente de la fin de ZL 9', au moment de l'invasion des Elamites, et le second dans les troubles qui virent la retraite de ces derniers. a) J'ai interpréte i-si-ir à comme équivalenA e s i r , permansif, avec notation de e- initial par le signe 1, ce qui arrive mêm lorsque e- est un préfixpersonnel. Esêru signifiant à exercer des pressions sur quelqu'un à (CAD E, p. 333b), le permansif a le sens d'e êtr stressÃÈ b) Pour adî-m signifiant à dans le temps oh. .. È cf. 1. 47. c) La ville de Makilâ est autrement inconnue. Peut-êtr s'agitil d'une variante de Magalà que RGTC 3, p. 155, place sur le Tigre entre Samarra' et Bagdad, deux stations avant Sippar. Il s'agit en
492. L. 50: a-na sa-ga-ru-tim li-Sa-qé*-nzuar-hi-if pi-mu-un1 li-sf-puam-ma. 493. L. 53 : Sum-mu la ke-em-ma zi-im-ri-li-in1 i-nu mu-ri^ si-hu*-tunl* iSu-ma. 494. L. 56 : a-na-ku lu ka-le-ku* qa-qa-ad mu-u-tim lu-ki-[il'\.
4%. L, 67 : $vu-i-ur-tilu-ul-qé-ma-na je-er he-li-ira
(il-lu-ukl.
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LES oPI?RATIONS G U E R R ~ R E S
tout cas d'une ville qui est sur la route entre Babylone et Ekallâtu et à un embranchement par oà l'on pouvait obliquer vers le nord-ouest pour rejoindre Atarnrum à Andarig. d) Contrairement h ce qui avait étproposà dans RA 8 1, p. 133, Atamrum est sans doute déjroi d'Andarig. e) En m. à m. : leurs faces sont placéevers nous È expression qui indique à la fois une intention de faire quelque chose et un mouvement en direction de quelqu'un. f) Le texte montre les trois solutions envisagéepar les Turukkéen: a) se battre pour leur patrie (guerre) ; b) se replier dans la montagne, en abandonnant leurs installations de plaine (guérilladepuis une régio inaccessible) ; c) quitter leur pays (exode). Ces 3 solutions ont dà êtr mises en pratique, à tour de rôle à en juger par notre documentation sur ce peuple turbulent. g) L'écritur lugd-ki-ka-li-ma à au lieu de lugal-ki-nza-ka-lima est courante à Mari et doit représentel'emploi dialectal de kà pour kîma h) Contrairement h ce qui a étproposà dans RA 81, p. 144, n. 8 1, je préfèla lecture n a b t d t à n a p t à ¢ (plur. de n a p i t t u m ) . D'aprks le nouveau contexte établpar les collations, ce terme doit signifier possessions territorial es^. Les dictionnaires ne connaissent que nabfi'um (Ãein Depositum È uniquement attestà en paléoassyriend'aprks AHw, p. 699a). Nabfâtu peut en êtr le pluriel, mais rien n'empêch de supposer un terme *nabs"turn, ce qui permettrait de le séparedu terme paléoassyrie qui a une signification tout autre. i) En m. li m. : son esprit est parti. >> j) On voit l'extrêm intérÃde ce texte qui donne l'ordre des étattampons entre le royaume d'Ekallâtu et KurdâEn revanche. Andarig est directement accessible depuis Ekallâtumce que nous savions par le remarquable (442). Andarig doit donc êtr le pendant à l'ouest du royaume de la Razamà du Sud, à l'est. k) La collation confirme à pu-ha-tunz >>. Cette expression représentune phrase nominale. Pahattum est le mêm substantif que dans (504), ob il signifie (en mêm contexte) terreur È panique (devant l'invasion ennemie). 1) Cet usage absolu de hqqfirn pour signifier remonter un fleuve est typique de Mari et de Tell Rimah. m) Pour qaqqadzim signifiant capitale È cf. t. 1, p. 546, (350) n. r). n) Sibfitum signifie souvent à Mari déside terminer quelque chose>, en opposition à hitihtum, déside quelque chose qui
manque B. Il désigndonc la tâch inachevéqui empêch d'en commencer une autre ; cf. 1 24+ : 18, oà sibfitum représentla conquêt inachevéde Qabrâqui empêch Samsî-Addd'engager l'expéditio de QatnâSiblîta raflîrrevient donc souvent h dire avoir un empêchemenÈ Ã
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. d e mon service, sont épuisé Dans ... ils prendront ... C e s hommes recevront une mission au sujet d e l a tour et d u bélierIl m e faut prendre garde ?i dire devant eux : à Hadnurabi, le prince d e Qattarâ,.. >> Bibliographie : fragment publià par D. Ch. et J.-M. D., Le nom antique de Tell Rimah È RA&\, 1987, p. 134. Note: ce petit fragment, non situable tant qu'un joint n'aura pas étfait, a le grand intérÃde montrer les liens privilégiÃde Hadnu-rabi avec Qattarà dont il est originaire, non avec Karanà qu'il a conquise. Ã
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Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yasîm-El ton serviteur. L e jour ou je suis entrà dans KaranâHaqba-Hammà n'étai pas là Il étaien train d'assiégela ville d e . . .urranâa)L e lendemain, selon la mission dont mon Seigneur m'avait chargé je suis arrivà chez Asqur-Adcl11 et, au sujet d e son voyage, je lui ai dit ceci : à S i tu as l'intention d'aller chez mon Seigneur, alors je vais donner des instructions, en m e montrant trè explicite, à 300 soldats d e la garnison et ?i leur chef, (tous gens) éprouvà que mon Seigneur a affectéici pour la garde d e l a ville, du palais et d e la grand-porte. Quant à moi, avec l e reste d e m a troupe, je te servirai d e guide et t'escorterai chez ton Père VoilÃle discours qu'entre autres choses j'ai dit et développà Alors, il m ' a répond: ((11 faut q u e H a q b a - H a m m à revienne, que nous nous concertions, lui et moi, pour que nous puissions te répondrà propos du voyage. 3 jours aprè mon entré(au palais), Haqba-Hammà a interrompub) (son entre-
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LES OPI~ATIONS G U E ~ R E S
; Puisque ton voyage chez ton Pèr est retardé je veux bien te laisser l'arméqui a étassignéh ta protectionm) sur l'ordre de ton Pèr ; mais moi. il me faut m'en aller chez mon Seigneur! à Voilh ce que je lui ai dit et il m'a répondainsi : à Voilh que mon Pèr t'a envoyà ici mêm pour affermir les assises de mon trôn et tranquilliser mon pays, mais que toi, maintenant, tu m'abandonnes et t'en vas! Tant que je n'aurai pas réalismon projet au moyen de l'arméde mon Pèr et que je n'aurai pas fait entreprendre toutes mes dispositions, tu n'es pas libre de tes mouvements! C'est ensemble que nous partirons! à Et du fait que mon Seigneur m'a écriceci : à Tu feras ce qu'il te dira È voilh pourquoi je me range h son avisn). Maintenant, le lendemain du jour oà je fais porter cette tablette vers mon Seigneur, on doit envoyer en mission0) Menîruet Yatar-Salim, frère?de Haqba-Hamrnûet ils partiront pour chez mon Seigneur. Menîruapportera chez mon Seigneur tous détailsconcernant l'annonce de son@ voyage ou de son non-voyage. Autre chose : parmi les 300 soldats de garnison que mon Seigneur a affectéh garnison h l'intérieude Karanâon^ avait fait des consultations oraculaires concernant le sort de Qattarâ Les présagese trouvaient êtr trè mauvais. 11s^ m'avaient adressà la parole en ces termes : >, construit sur 'MQ, à êtr profond È) kventuellement (comme c'&ait aussi l'usage pour à trac È la piste tracépar les animaux sauvages. Le 'atqum peut donc avoir 6tÃle parcours des troupeaux qui allaient chercher le sel au Sud-Sindjar. c) Il n'est pas encore passà par KasapÃet se trouve toujours au nord du Sindjar. d) Sib'wn, à satiétà ; terme attestk uniquement ici. e) (D. Ch. ) ; ou encore : Ãje ne lui montrerai pas d'hostilitÃÈ Ã
599 [II 421 Dis h mon Seigneur : ainsi parle ton serviteur Iddiyatum. La troupe et la ville de Karanâçva. Le 25 du mois d'Abum (iv), le Turukkéea franchi le Tigrk et il est al16 au pays de.. . Puis il a assiégla ville d 3 ~ s n à ¢ a ) alors que la ville d'AsnÃest à une distance d'environ 2 doubles lieues et 112~)de Ninêt Ayant mis le sikge devant cette ville, il lui a proposà un pacte de non-agression, avec installation de garnison et demande de son roic) (en otage). Bien qu'on ne lui ait pas donnÃce qu'il demandait5^, il a proposà h nouveau un pacte de non-agression. Ayant appris cette nouvelle, je l'avais envoyéchez mon Seigneur, mais les serviteurs que j'avais envoy6s chez mon Seigneur sont revenus chez moi. Alors qu'ils étaienpartis pour Mari, ... s'est opposà à leur marche vers Mari, disant : *N'allez pas! A l'heure actuelle, l'ennemi pille tout v o y geur. à Or, la troupe qui étaih ma disposition étai peu nombreuse. J e ne suis pas entrÃdans...516. (2+5 1. manquent.)
515. L. 1 0 : [ki-mu Sa i-r]i*-.fulu id-di-nu-.fun1etc. 5 16. L. 15-20 : [i-iiu-mu a-n\a* ma-ri^ if-t[ci*-cil-ku-iiiin],[... u-n\a* inciri^ ci-na pu*-ni*-[fu-nu ip-ri-ik], [uii1-iiia-~-mi] la fa-al-l[u-kni - i ~ u - a i ~ - i ~ a ] , u - l i k kaskal-a] lG-kGr if-ni-na-di-lii-[il\,\su-bu-uni su} i-nu (ici-fi-icii-ha-us¥su [ i - i d , [...\a*-ma lZ-ul e*-ru*-[ub...\.
A propos de ... il a déclarcceci : Il y a 3 jours517, ils se Ã
sont emparéde x hommes, 5 femmes et 6 enfants dans leurs villages, puis ils les ont tuésAprè enquêt sur eux, on a pris ce qui constituait leur part. à Alors Asqur-Addu est allà avec son arméh... pour la prendre de force. Les ennemis ayant alors appris cela518 sont partis. Asqur-Addu et ses troupes vont bien. Autre chose : Isme-Dagan et l9E3nunnéeétaienà sur^. Assur s'apprêtai h une expédition h k r a p h a 5 19. On a révé l'affaire h Isme-Dagan; il a fait arrête les 6 escorteursf) d'Assur avec leur chef Assur-nâsir L'ESnunnéenune fois revenu h ~ k a l l à ¢ t u amdéclar ~ ~ ~ à Igme-Dagan : à On aurait dite) que que tu avais peur521. à Ce à quoi Isme-Dagan a rc5pondu : à Si tu t'en vas, on pillera mon pays et je serai obligà de le quitter522. à ~ t a l l i a~ donnà ) cette information h.. ., messager d9Asqur~ddu'). Bibliographie: republiÃpar B. L. comme XXVI 518. a) La lecture du toponyme n'est pas assuréeAZ ou UK sont indiscernables dans la graphie de Mari. S'il y a encore un signe devant AZKJK il ne peut qu'êtr trè petit. Cette ville pourrait êtr 2 mettre en rapport avec celle que l'on trouve dans la lettre de Yasîm-El XXV1415 : 7. b) Pour bêra u ziizam, cf. (548) n. b). c) Les verbes sont de conatu puisque cela ne s'est pas réalisÃ
5 17. L. 2' : [u4 r]i*-bu-am-maetc. 518. L. 7' : fi-nu li£.-p[i-Si]l-fi-ik-mtilu ria-uk*-r[u*-ujm* rifl*-mu-mu. 519. L. 10' : [i-na us-Su-u&] wu-as-bu aS-Su-ur^1,a-na [mu-tu-/il-ku-tim a-ria or-ru-up-lii-imk. 520. L. 15'-16' : ... ci-li-ik pu-ni-Su-[iiu ik-si-Su-ru-ri],lu &s-nun-nak1i-nu i-kdl-lfa-timbw-ur-ma].
d) A la 1. 16', la place ne permet pas d'y retrouver le nom de la ville d'Ekallâtu (B. L.). e) J'ai conjecturéd'aprè les traces, un *~nuttallikfitumqui serait un synonyme de muttalliktwn, à commerce B. f) muttarrtim serait un à cheflguide de caravane (AHw, p. 689, n A D Ml2, p. 310b) ; le à ein Karawanenfuhrer~; de w à ¢ r u ~C contexte invite ti donner ici ti ce mot le sens d'Ãescorteur comme l'étymologiy autorise. g) L'emploi de l'irréeest certainement ici une marque de politesse! h) Il faut sans doute considérequ'Atalli est une forme à du Nord à pour Etelli. i) Sans doute, fin du texte et rien sur la partie droite du côtà Ã
È
600 [II 1201 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Buqâqumton serviteur. Le district, çva. Je suis allà h Yabliya, au-devant d'Atamrum. J'ai rencontrà Zimrî-AdduMenîru et Kibsî-AdduIls m'ont donnà des nouvelles. M'étanapproché j'ai demandÃà Atamrum : à Dis-moi par où52 tu veux passer, que je puisse envoyer une information sûrh mon Seigneur! :: Atamrum m'a répond ceci: nous irons jusqu'h ~a~îratA um ~ ~ ~ ~ )nous réfléchiro Sapîratum pour savoir si je vais à Mari ou si je dois couperb) par la steppe. Nous enverrons (alors) une information sûre:: Il va longer le fleuve, mais en passant par la limite (de la zone steppique). Une fois h Sapîratumj'écrira h mon Seigneur ce qu'il doit en êtr de son déplacement Autre chose : j'ai estimécla troupe qui va avec lui : elle est d'environ 6000^. Bibliographie : republiÃpar S. L., comme XXVI 500. a) Ce toponyme, lu par l'éditeuSaggarâtu (du Habur).
52 1 . L. 18' : um-mu-mi tu-Ku-mu pu-al-lia-tu]. 522. L. 20'-22' : tu-ut-ta-al-[la-uk-maina-ri], i-mu-US-sa-'Lu*Ã a-nuku], i - w mu-t[i*-iud-Se-su-ni-in-ni].
523. L. 10 : [g-e]m* a-la-ki-ka. 524. L. 16 : a-di s ~ - ~ ; * - r a - t ini-la-uk-mu rn~ ;de même1. 17 et 24
262
LES DOCUMENTS
désigncependant clairement une ville en aval de Mari, d'oà une route directe menait au Sud-Sindjar. F M [Il, p. 51, n. 64, y voyait donc une seconde Saggarâtumsi&gedu scheich Hâlû-rab En fait (D. Ch., MARI 8, p. 341-366), il s'agit de Sapîratum ?à identifier avec l'îldu Suhû que mentionnent Teglat-Phalasar 1 et TukultiNinurta II. b) B a z a r u m est ici une variante pour p a z à ¢ r u m à passer sans se faire voir È bien attestk ?à Mari. c) Il s'agit ici de m a i à ¢ h u m à mesurer non de m a i à ¢ ' u m à piller comme l'a cru C A D Mil, p. 361a. d) Dans XXVI 498, le chiffre annoncÃétai de 8000. È
È
601 [II 501 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Haqba-Harnmûton serviteur. ~ défection passant dans le camp de Le pays de ~ a d n Ãa ¢fait Hammu-rabi, roi de KurdâJe suis parti en renfort avec 2000 hommes. ISme-Dagan a entendu parler de moi comme quoi j'étaiparti avec 2000 hommes et dans le (/au) pays.. . 525. (Lacune considérable.
263
LES OP~RATIONSGUERRI~RES
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
Les divinitéprotectrices530 de mon seigneurd) marchent aux côtà de son arméeIl n'y a pas d'obstacle. Que mon Seigneur se réjouisse Maintenant, mêm si cet individu est entrà à Razamâton * fils s'inforfilse) avec sa troupe l'a repoussà à ~ a k n à ¢ ^Ton mera de.. . et à . . Aprè cette tablette de moi, toute information ultérieurque j'aurai, j'en transmettrai tous détailchez mon Seigneur, soit moi-mêm soit par un serviteur à moiS3l. (2 registres perdus.) a) Ce toponyme Hadnà ('Adnâest certainement une formation fémininsur la mêm racine que celle du bourg de Hudnum (= 'Udnum) des environs de Mari, à Le Plateau ou à Le Plat-Pays ; cf. (559) n. a). b) Pour l'emploi de QA dans q d - q a - a s - s z i , cf. 1. 8' le probable Ã
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qk-[ri-4-nu!
c) Il n'est pas sûqu'il s'a isse ici d'un toponyme (dkpourvu d'ailleurs du postdéterrninati CC Sarat ¥ n'étanpas documentke. Je prkf&rey voir un emploi idiomatique de i a r a t , fi cheveu analogue ?à celui établpar C. Wilcke pour u p e t dans fi A riding Tooth ... F i g u r a t i v e L a q u a g e i n the A n c i e n t N e a r E a s t , Londres, 1987, p. 89. d) Pour ce passage, cf. N A B U 91/34. La divinità '^~amrnarepré sente une figure religieuse tr&simportante, le fi Bon géni du roi, garant de la chance et de la rkussite de ses serviteurs ; cf. XXVIl3. Il est exclu de lire comme l'avait fait Ch.-F. J. à dingir kim-ti be-1;i a = à Le dieu de la famille de mon Seigneur ainsi que fi dingir it!-ti be-K-ia (à Dieu marche avec mon Seigneur au côt de l'arméÈ de v. S.. Ici, le à LAMMA couramment attestk pour dési gner cette divinità particuli&rese présentexactement comme un à LAMMAxBE ce qui est la graphie mêm de '^alad3= iêdun ce qui explique pourquoi le signe a étpris pour GIM! Cette figure de à Géniprotecteur ne m'est pas documentke ailleurs h Mari.
il),
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. et jusqu'à Upzlha.. .526. Comme à 2 reJ'ai recruté. prises.. . et, la nuit mêmeil... moi-même s a tête527b). . et je l'ai fait s'équipepour une expéditioil RazamâCette troupe s'est levépuis, une fois qu'elle eut bousculà l'arméd'IfmeDagan et lui eut fait abandonner tout l'équipemenà sa disposition et ses boucliers528, Isme-Dagan s'en est sorti d'un cheveu529c). Je ne lui ai pas permis de faire entrer un seul pain à Razamâ
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525. L. 8 - 1 0 : ^s-me-^Ju-gmi it-me-en*-ii[iki-mu], ut*-tu-01-ku qa-duum 2 [li-im sa-hi-im],x-[nlu* ma*-a*-tim* [ . . .1. 526. L. 2' : à u-di up-du'/h[u!-.. . ] . 527. L. 5' : a-nu-ku (id^-qu-us-s~x-[. . . ] . 528. L. 7'-9' : fa-bu-um tu-6 it-bé-e-m[sa-& ii-me-dcla-gaii],is-sù-ki ip e*-nu-6s-si Su @*-[ti]ni!*,à glsi-in-na-us-si ut-ta-ad-di etc. 529. L. 10' : i'-iia Sa^-ra-at 11-si...
530. L. 12' : dalad3*-me~*he-K-iu etc. 531. L. 15'-16' : ... dumu-ku qu-du-um, [sa-hi-Su a-n]u ra-ak-!ici-& utI ~ . . . ] , \...] wa-ur-ki [iip-ptta-ak-[ki-ip-.Fu],[O O O ] x dumu-ku i - k - d l - I I a-[iui \a-iiu sei[u un-~ii-i- in^], [ki-niu W , - I I I U - U I ~wu]-iir-ke-e-einu-ilni-[II~U-ru\. I~ 11er he-/[-id 6 - l ] u-nu-ku ~ &lu-ma 1wa*-\ur-di\, [ [ e y i n a - U I,yu-u\in-ru-un! wu-u-ra-&-tu [+ 2 registres encore!].
On remarquera tout particulihrement l'utilisation du pluriel dalad3-me5ÈCependant le verbe est au singulier comme c'en est l'usage il Mari pour le collectif. e) Il s'agit vraisemblablement de la RazamÃdu Sud ; à ton fils dksigne Asqur-Addu. f) Toponyme de sens incertain. Un terme rdkinum est connu pour désigneune certaine sorte de mktier agricole. L'idkogramme sumériequ'il glose est cependant de sens incertain : lfi-KAK.$Uak. Le verbe rakdnum dont il dkrive n'est lui aussi attestà que lexicalement et signifie à battre (= ddkum) ou à dkchirer (= zfitar). Dans les listes lexicales, il préchdle rdpiqum, autre sorte de travailleur de la terre, sans doute à celui qui travaille il la houe (giS.al-ak); or ce dernier terme ne peut qu'kvoquer le toponyme bien connu de Rdpiqum. Raknà se retrouve dans A. 1925 (XXXVIII 171) : 9, lettre de Himdiya, toujours il propos du sikge de Razamà comme le lieu oà l'armke babylonienne, celles de Mari et d'Asqur-Addu font front contre l'ennemi. L'expkditeur dit : à Nous nous trouvons face il l'ennemi, il R. et sur la frontikre d'Asqur-Addu (i-na pa-an lfi-kfir Ã
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i-na ra-ak-na-aki, fiil [i-na] pa-fi-im sa às - q ~ wra - a~s - b~a - n u ) . M.5581 i (tablette de nasîhu + NVille) la mentionne encore.
602 [II 401 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yasîm-El ton serviteur. Voici ce que j'ai appris de la rumeur publique : IZme-Dagan a fait un pacte de non-agression532 avec les Turukkkens. Il va prendre la fille de Sâsiypour son fils ~ u t - ~ s ~ uIZmer~). Dagan a fait porter à Sâsiyor et argent en c o n t r e - d ~ n ~ ~ ~ ~ ) . D'autre part, il vient d'y avoir une arméegnunnéennsupplémentaire~ pour Kme-Dagan. Il est vraisemblable que mon Seigneur est dkjh au courant de cette nouvelle. J'ai écrichez mon Seigneur ce que j'ai appris de la rumeur publique. Bibliographie : cf. XXVV2, p. 3 13-314. a) Homme-du-Zagros ; pour ce NP, cf. SEL 8, p. 88. b) Terhatum. Ã
c) Sdbum terdîtum
603 [A.3757] (...)
Hammu-rabi de Kurdà a envoyà ce message-ci h son pays (le Numlzâ : à Rassemblez-vous à Kasapà pour que nous prenions une décisioconcernant les hostilitéà ; et, r a p i d e ~ p n t , il a envovà chez NP, serviteur de mon Seigneur, les 5 gens de sud2 pour qu'ils enquêten (à son propos) à ce sujet534. Tout le Nurnhà se réunia KasapâHammu-rabi se dressa au : sein de l'assemblédu NumhÃet parla ainsi h son : Que pensez-vous de cette affaireb)? Des gens de sud2 ont ktà envoyéavec le message suivantc) : "Venez avec moi! Faites la paix entre vous et ... ; en 1 ou 10 jours, levez votre armke avec la mienne et venez me rejoindre pour (sauver) vos frèresNous n'avons pas d'autre ennemi que Mari." à Autre chose : le roi de Babylone m'a envoyà sa troupe. Or, jamais, au grand jamais, depuis toujours, Zimrî-LÃn'est venu au secours du NumhâA l'époqude Qarnî-Lî il est montÃau secours de la rébellio; à l'époqud'Atarnrum, derechef, il est revenu; aujourd'hui, c'est bien au secours de Himdiya qu'il s'apprêt h venir*1). Maintenant, une fois que les Babyloniens auront uni leurs forces aux miennes, je vais décla rer la guerre au ~ensirn'alite~). >) Le peuple du Numhà lui a rkpondu ceci : à Je suis en bons termes avec Babylone, nonobstant mon frèr bensim'alite. Mais avec le Bensim'alite, je partage et partagerai (toujours) ma vieo. à Son pays lui a fait cette réponset il lui a dit ceci : à Si vous n'ête pas d'accord avec moi, faudra-t-il que j'attende.. . :) Le peuple du NumhÃlui a répondceci : à Zimrî-Lîm .à (...)
(Hammu-rabi de Kurdâ a pillà le ~ a m u t b a l g et ) il a em-
532. L. 6 : ... 2s-lim (LAM). 533. L. 9 : kù-baba kh-gi apposition?
teg-er-110-tim, (TAM),
ou construction par
portà au Numhà 2000 moutons et 40 personnes. Bibliographie : publiÃpar J.-M. D. dans à La fin de Mari ÈFM [1], p. 45. a) Le roi de KurdÃest obligÃde prendre l'avis de son peuple, ou au moins de l'assemblédes Anciens, avant de décideentre guerre et paix : cf. XXVI 391 et 393. Mêm situation sous un roi de Kurdà ant6rinur, Simah-ilânà il qui ses Anciens font remontrance du style de ses rapports avec Zimrî-Là ; cf. B. L., FM II, p. 209-220. b) En m. il m. : à Qu'en est-il? Assur6ment cette affaire est arrivé il vous? à c) h p i r se dit couramment pour à êtr porteur d'un message à avec énoncde celui-ci. d) Il s'agit des 3 rois successifs d'Andarig, ville voisine et rivale de Kurdâ e) Le clan de Zimrî-Lî lui-même f) Pour cette expression, D. Ch. me renvoie il XXVI 385 : 7' : qui a fait avec moi "vie et vie" ÈSa bu-la-!am à ba-la-mm-ma itti-ia i-pu-Su. g) Régiod'Andarig.
Dans cette section ont 6tà regroupéquelques documents qui montrent l'agitation qui régnautour de Talhayûmun site important de la Haute-Djézirdu nord-ouest: attaques surprises, assassinats de rois, vains envois de renforts de la part du suzerain. On trouvera dans mon article c Les Anciens de Talhayûm~ RA 82, 1988, p. 97-1 13, un aperç de l'histoire troubl6e du lieu.
604 [A.1610 + A.3670
+ M.93991
Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-pî-E ton serviteur. Les rois de l'Ida-Maras, Hâya-SûmSammêtar S à » b - ~ à ¢ Ibâl-AdduTamarzi, Hammî-kûn Yamût-Lî Lîmî-Ad et ~akura-~bum sont ~ ) réunisavec leurs troupes et celles du pays d'Apûm Ils se sont coaliséavec Qarnî-LÃet les BédouinsLe jour oh j'envoie cette tablette de moi chez mon
Seigneur, les armkes se sont dirigéevers la ~ a r b Ãdu »~ Yamutbal. Qarnî-LÃet les rois de tout le pays n'ont d'yeux que pour la montéde mon Seigneur. Les ~ e n s i m ' a l i t e s ~et) les arméevont bien. Autre chose : depuis l'an dernier, mon Seigneur m'avait, à 2 le ou 3 reprises, kcrit d'envoyer de la troupe à Hammî-êpu roi de ~ a l h a ~ à »Aprhs m ~ ) consultation des scheichs, serviteurs de mon Seigneur, au sujet de l'envoi de troupes, je ne l'ai pas fait. Par la suite, mon Seigneur m'a envoyà une tablette pressante, m'&rivant d'envoyer une trentaine d'hommes. L a ~) tablette de mon Seigneur m'a rejoint à ~ a m a d à ¢ n u mComme je campais face à l'ennemi, j'ai formà un détachementd'une vingtaine d'hommes (seulement) et je l'ai envoyà à Talhayûm Le Zalmaqum a appris l'entréde la troupe, s'est rassemblà et s'est tenu à la porte de TalhayûmUne rébellios'est produite à l'intkrieur de la ville et ils ont tuà leur roi - Nuhmu.na~ d d u g du ) clan d91bâlahu (en a étà le témoioculaire et Hâlî-hadu est son propre (à Nuhmu.na-Addu) témoinhainsi que 30 BédouinsIls ont coupà la têt à leur roi ainsi qu'à eux et (les) ont fait porter à Subat-Samas. En outre les 20 Bkdouins que j'avais envoyés ils les ont tués Mon Seigneur est informÃde tout cela! Bibliographie : publi6 par J.-M. D., à Les Anciens de Talhayû È RA 82, 1988, p. 108-110. Note : quasi-duplicat de (605), adressÃau ministre Sarnmêtar a) La mention du roi d'Ab"-ilÃ(QÃet Isqâmanque dans la lettre au roi. Les autres sont, respectivement, rois d'Ilân-surid'ASnakkum, de Su%, d'ASlakkâde Tannanni, de Suduhum, de.. ., de.. ., et de Zalluhân b) Il existe plusieurs HarbÃ; le toponyme signifie à Ruines à ; noter que la précisioà du Yamutbal à ne figure pas en (605) et cf. pour le commentaire la communication de D. Ch. il la RA1 de Venise, juil. 1997. c) On voit qu'ici à Bédouin à est repris par à Bensim'alites È d) Pour les dates de Hammî-êpu cf. RA 82, p. 111 : ce roi dut mourir vers ZL 4'. e) Pour la localisation de cette ville, cf. XXVI 419 : 6 oà il est
268
LES DOCUMENTS J?.PISTOLAIRESDU PALAIS DE MARI
expressémendit qu'elle fait partie du Numhâ f) Le verbe parâsu a ici, manifestement, le sens de à former un pirsum È Le françaià détache pour parâsu et à dktachement >> pour pirsum correspond exactement aux termes akkadiens. g) Les NP en -u.na+ND sont parall6les h ceux en -î+N; cf. t. 1, p. 397, (252). NuCmu.na-Addusignifie à Addu-est-(celui-qui-fait)notre-prospérit>>. h) Cette traduction vise h répondraux difficultks auxquelles j'ktais confrontk dans RA 82, h partir du moment oh je traduisais ârniru par à guide È L'âmirumà inspecteur de AHw, p. 1543a, n'existe pas h Mari. En fait si âmirumà guide rend compte de la majeure partie des exemples, le cas prksent doit en êtr dissociécomme le montre la formule ârnirur sa... immaru, parall6le aux autres tournures bien connues têrnà ta ... isemmûetc. C'est h cet emploi que font allusion des gloses sumériennecomme igi ou bar pour âmiru (cf. CAD Ml2, p. 65a; AHw, p. 43a S. v. amerum, à Sehender È) Il s'agit donc d'âmiru pris au sens de à témoioculaire È Cela permet d'autre part d'expliquer le rôl grammatical des 2 NP des 1. 41 et 42 ; a-mi-ru-um (1. 41) se prksente comme un nominatif mais ne peut êtr le sujet d'ikkisà (1. 45) car que faire de li lu ha-ni-i (1. 43) qui se prksente nettement comme un accusatif? D'autre part un fragment ackphale (A.1188 : 2'-6') parle clairement du massacre des 30 Bédouin: à Précédemmen il s'est emparÃde Talhayû et a fait tuer Hammî-êpu30 serviteurs de mon Seigneur ont kt6 tués On suppose donc que les 1. 41 et 42 sont en incise. Ã
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ton fils. Dis h Sammêtarmon Pkre : ainsi parle Ibâl-pî-E Les rois de l'Ida-Maras, Hâya-SûmSammêtar Sûb-râ Ibâl-AdduTamarzi, Hammî-kûn Yamût-LîLîmî-Add yumras-~la)et Zakura-Abum sont réunisavec leurs troupes et celles du pays d'ApÛm Ils se sont coaliséavec Qarnî-Là et les BédouinsLe jour oh j'envoie cette tablette de moi chez toi, les arméese sont dirigéevers HarbûQarnî-Là et les rois de tout le pays n'ont d'yeux que pour la montéde mon Seigneur. Les Bensim'alites et les arméevont bien. Autre chose: depuis l'an dernier, le roi m'avait h 2 ou 3 reprises écrid'envoyer de la troupe h Hammî-êpu le roi de
TalhayûmAprks consultation des scheichs au sujet de l'envoi de troupes, je ne l'ai pas fait. Par la suite, mon Seigneur m'a envoyà une tablette pressante, m'écrivand'envoyer une trentaine d'hommes. La tablette de mon Seigneur m'a rejoint h Hamadihum. Comme je campais face h l'ennemi, j'ai formÃun détachemend'une vingtaine d'hommes (seulement) et l'ai envoyà à TalhayûmLe Zalmaqum a appris l'entréde la troupe, s'est rassemblÃet s'est tenu h la porte de TalhayûmUne rébel lion s'est produite h l'intérieude la ville et ils ont tuà leur roi - Nuhmu.na-Addu du clan d'ibâlahu (en a étà le témoi oculaire et Hâlî-hadu son propre témoinb)Ils ont coupà la têt à leur roi ainsi qu'à eux (!) et (les) ont fait porter à Subatsa ma^. Les 20 Bédouinque j'avais expédié ils les ont tués Bibliographie : publik par J.-M. D., à Les Anciens de Talhayiî>>, RA82, 1988, p. 109-110. Note : quasi-duplicat du texte envoyk au roi par Ibâl-pi-E (A.1610+). Ce genre de duplicat rappelle ceux envoyks h SÛ-nuhra Hâlià Sammêta se trouve effectivement avoir kt6 ministre avant ce dernier. Les notes ne portent que sur les divergences. Pour le commentaire, cf. (604). a) Yumrav-El, roi de Qà et Isqâmanquait h la liste de (605). b) Manquent les 30 Bédouinmassacrks, selon A.1610+ et A.1188, mais il faut les supplker h cause de la tï de la 1. 41'. Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yâwi-Ilaton serviteur. J'ai déjoules plans535 de Bûnû.ma-Ad qui visaient h troubler le pays de mon Seigneur : ma main s'est emparéde la ville d ' ~ l à ¢ ~ Que u m mon ~ ~ Seigneur ~ s'en réjouisseSon arméqui s'étaiapprochéde la ville, je suis allÃet lui ai ôtà affaméetoute libertà d e mouvements. Les citoyens d e Talhayûmtes serviteurs, sont montéh la tour de sikge. Le
536. L. 7 : a-lam i-la-a-ia-am*^
qa-ti.
LES OPGRATIONS
~ à » m Ãappartient » m ~ ~aux~ citoyens de Talhayûmla tour de sikgeb) et le bklier étanceux de ta ville, TalhayûmQue mon Seigneur conçoivde la joie538c) pour ce que j'ai fait. Autre chose : il faut que mon Seigneur, prenant connaissance de cette lettre de moi, m'expédie53 rapidement Sûb R h . Puisque le pays du Zalmaqum est (déjà troublé je veux le troubler (encore plus) et l'annexer^ pour mon Seigneur. Il m'arrive rapidement^^. Postérieuremenil faut que S à » b - ~ à cette lettre, je franchirai541e) le fleuve en direction du Zalmaqum. Mon Seigneur en entendra parler! a) La collation montre donc que le pays de Sûmà (ou SÛm avait comme capitale Ulâyu ; ce dernier étaimitoyen de la régiod'Urki5. Le présentexte le montre Etat limitrophe entre le Zalmaqum de Bûnkma-Add (Harrânet le Yapturum. La documentation de Mari peut indiquer, comme l'avait supposà A. F., Syria 41, 1964, p. 138, qu'Ulâyet Luhâyn'étaienqu'une seule et mêm réalità b) Ce texte qui vient de la périphér de la Mésopotamieutilise, ce que ne fait pas Mari, les idéogrammegis-an-zA-gar pour à tour d'assaut et gu4-si-dili (N N bÅ“uf-A-une-corn È pour CC bélie de siègD. c) L'expression hadâ epêfwn N concevoir de la joie ne paraî pas documentéailleurs. d) Pour cette expression N faire revenir A sa main ( = pouvoir) à pour à annexer un territoire cf. t. 1, p. 439, (281) n. d). e) L'existence d'une voie d'eau limitrophe du Yappx-um étai déj bien connue. Il faut inféredu présenexemple qu'un autre Ã
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537. L. 9-13 : su-bu-Su Sa u-nu a-lim^ q[é]'!*-e[r'*-\>lu!*[ull-1 likl*-mu* bu*-re-em u[k]-rlfll*, [dumu-mes t]u-al-ha-yi-i[nl*], [\[c!*-[d\u!*-1 ka['* a ira gi$-an*-za*-gir*, i*-h*-t't sr2*-ni~-uni*~i*. 538. L. 17 : a-nu &-:ni-irn Sa e-pu-Su he-Il lui*-du*-(l\r:~]*. 539. L. 20 : ur-Ili-if li-if-ru-&* (TA) : cf. 1. 4.
GUERRI~RES
27 1
cours d'eau (sans doute la branche orientale du Balih) séparai égalemen le Yapturum du Zalmaqum.
607 [A.2417]
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Dis il notre Seigneur: ainsi parlent les Anciens de Talhay Ûm Ta ville Talhayûm Ils ont fait une brèch dans la ville et, de nuit, la ville, alors qu'il y avait pacte de non-agression, une ville tienne, on s'est révoltcontre eiie^2a), on (!) l'a prise et on a tuÃnotre seigneurb)! Maintenant, il ne faut pas que notre Seigneur se taisec)! Il doit faire entrer il l'intérieude Talhayû 100 hommes d'élite afin que la ville ne soit pas prise de peur et que, jusqu'à ce que notre seigneur") vienne dans le Haut-Pays, ils gardent la ville. La ville de Mari (!) est tienne ; cette ville-ci est ville tienne! De mêm que tu as fait entrer une troupe à Nahur, maintenant, fais(-en) rentrer (une) à l'intérieude ~ a l h a ~ à » m ~ ) 1 Autre chose : ~ s d à ® - n à ª hserviteur im de confiance de notre Seigneur, nous l'avons (aujourd'hui) fait monter chez notre Seigneur. Maintenant, notre Seigneur doit envoyer une lettre pour qu'(Asdî-nêhir(puisse) prélevede la terre et la remettre il sa main (à ~ i m r à ® - ~ à ® m ) ' Autre chose : ils sont entrépar le moyen d'une brèch et ils se sont emparks du palais. Afin de leur faire évacuele palais, au lever du soleil, les hommes des collinesh) se sont levéet nous avons fait chevaucheri) notre Seigneur sur une troupe de 500 hommes. Maintenant, notre Seigneur est certainement content! Autre chose : lors du serment par le dieu du pays, (celui du) Zalmaqum et (celui de) l'Ida-Mar@, notre Seigneur a tenu ces propos : à C'est ma ville^! La ville qui entreprendra des hostilité(à son encontre), (sera) mon ennemie! Maintenant, notre Seigneur doit envoyer le message suivant aux gens de ~ u h à ¢: Ã:~ Vous a ~ saviez bien que Talhayû est m a ville! Ã
542. L. 10 : i-bu*-ru is-bu-at ; cf. photo dans RA 82.
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LES OP~RATIONS GUE&RES
Pourquoi donc alors qu'il y avait pacte de non-agression, vous êtes-vourévolté à Notre Seigneur ne doit pas se taire concernant cette affaire! Bibliographie : publià par J.-M. D., à Les Anciens de Taihayû >>, RA 82, 1988, p. 98-101. Note: on notera le style elliptique et l'aspect déviande cette lettre. a) Les trois premiers signes posent un problkme. Dans *Les inscriptions de SfirÃ... copublià avec A. Lemaire, 1984, j'avais cità ce texte et lu à i-ma-ru pensant & un à Imâriot ce qui ne correspondait plus du tout avec ce que l'on pouvait savoir dè 1988 de la géographide ces régionde Syrie. Dans RA 82, il avait donc étproposà (p. 112) d'y voir un NP, analogue au babylonien Immêru ou & Himmar-AN attestà par M.7428 iii. Il pouvait s'agir du chef de Luhâyqui avait attaquÃTaihayûm A mieux considérele cunéiformeje préfkrlire aujourd'hui ibu-ru et y voir une forme de bârurn à se révoltecontre qq'un >>, verbe qui est, en paléobabylonienconstruit avec l'accusatif. Ce verbe conviendrait bien ici puisque Luhây qui a toute chance d'êtr l'agresseur (cf. 1. 43) avait précédemme étconquise par le roi de Talhayfim ; cf. (606). b) Bêlum désignande faço indifférenciÃtout supérieur signifie à Zimrî-Là dans toute la lettre, sauf ici oà il faut comprendre à Yâwi-Il et peut-êtr 1. 16, oh il s'agirait d'Asdî-nêhi c) Pour le verbe tapûr (U2) signifiant à se taire È à ne pas prot e s t e r ~ , surtout attestà dans le dialecte cappadocien, et ses occurrences & Mari, cf. RA 82, p. 107. d) Cf. n. b ) ; ce genre d'expression est extrêmemen courant pour désignel'arrivédu roi de Mari, mais il pourrait s'agir aussi du retour d'Asdî-nêh depuis Mari, investi de ses nouvelles fonctions. ~ kma-ri'ki ~ paraîévident: cette e) La correction de r n a - ~ en formulation oà l'on dit que désormaila ville vassale est autant la ville du suzerain que l'est sa capitale ou telle autre de ses villes majeures proches (ici Nahur), est un lieu commun de l'époque Zimrî-LÃn'avait donc pas dà accédeaux demandes répétà de Yâwi-Il de lui envoyer un haj~ânuret une garnison. La mauvaise expériencde Hammî-êpavait dà l'échaudercf. (604) // (605). f) Roi de Talhayûmsuccesseur de Yâwi-IlaattestÃjusqu'en ZL 12' ; cf. RA 82, p. 107-108. Le NP signifie : à Mon-Guerrier-estÈ
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prospère g) Passage discutéCAD 512, p. 194a, le cite sans traduction. J'avais proposà (RA 82, p. 107) : à remettre le pays & sa main en supposant un verbe Satdqurn nouveau. Ce passage a fait l'objet d'un excellent commentaire de v. S., NABU 89/76, oh il l'a considércomme un acte symbolique. D'aprè lui, le roi de Mari devait presser la terre dans sa main, ce qui signifiait qu'il prenait en considératiola demande des Anciens. L'idéa pour elle le fait qu'eperum au singulier signifie à terre meuble non territoire, qui est exprimà par le pluriel (epêrûElle a contre elle cependant que ce geste symbolique serait totalement isoléEn gardant l'idéd'un acte symbolique et son sens . vrovre . de à découpe & Satâqurnje proposerais de voir les choses un peu autrement: la cérémon aurait consistà & ce aue le vassal orelèv un échantillode la terre et la remette symboliquement & s o n suzerain. Un tel acte expliquerait dks lors pourquoi on envoyait au suzerain d'une ville un kirbânurn c'est-&-dire un peu de son argile, en signe d'allégeancecette à motte de terre symbolisant le lieu dont elle est originaire et permettant ainsi de l'élircomme support d'interrogations oraculaires (cf. XXVI p. 42 sq.). On peut garder & iapâru (1. 27) son sens d'*envoyer un message : cela revenait & demander au roi une lettre patente de reconnaissance, analogue & ce que ses voisins réclamkren& Saddûm labû' lorsqu'il prétenditretour de Mari, avoir étreconnu roi d'ASnakkum par Zimrî-LÃ(texte inédid'Itûr-Asdûplutô que comprendre ce iapârur comme à renvoyer de Mari à Talhayû Asdî-ne'imen lui donnant le sens de (arâdur (RA 82). h) Pour mûlfimà régiodes collines(?) ou à citadelle(?) cf. l'exposà de RA 82, p. 106. i) Le sens de à faire triompher pour iurkuburn, proposà sans parailkle dans RA 82, p. 107, est désormaiétaypar XII1 143 n. a) ; cf. la note de NABU 9311 13. j) Plutô qu'une explication de a l Ãpar à certes (RA 82), une compréhensioâlcomme phrase nominale à C'est ma ville me paraîplus simple. k) Pour une identification de Luhâyet d'Ulâyacf. (606) n. a). Ã
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LES OPERATIONS GUERRI~RES
LA FIN DE MARI La fin de Mari ne sera vkritablement connue que lorsque nous disposerons, bien sûrd'une documentation extkrieure. Celle-ci peut surtout venir de deux endroits : soit de la Babylonie du Nord, soit dksormais de Tell Leilan. En attendant la trouvaille d'un tel rkcit, nous ne pouvons, h partir de ce que nous lisons dans les textes de Mari, que deviner en gros ce qui s'est passéOn trouvera un point sur la question dans à Espionnage et guerre froide.. . È dans FM [Il, p. 39-52, dont plusieurs documents sont désormaih dater diffkremment, maintenant que nous savons grâc a D. Ch. que, dans la majorità de ces textes, à homme d'Egnunna à doit se comprendre comme Atamrum, avant qu'il ne devînroi d'Andarig, et non Sillî-Sin Les kvknements sont extrêmemen complexes et plusieurs phases seront un jour a distinguer. Il est sûen tout cas que la ruine de Mari est une affaire de passions et de haines, non un fait rationnellement mûret l'exkcution d'une pensépolitique complexe, prksidant par exemple h l'analyse des routes de commerce et au dksir de contrôle celle de l'Euphrate (laquelle n'existe d'ailleurs pas encore h l'époque) Deux choses apparaissent sûre: - il y a eu d'abord une concentration militaire trè importante, au fur et h mesure que sesont mobiliséeles troupes pour les diffkrentes guerres, contre I'Elam ou Larsa, ou h cause des affaires du Sindjar et de la rkapparition d'ESnunna. Babylone semble ainsi la têt d'armkes considkrables continuellement sur le pied de guerre. C'est sans doute le corps expkditionnaire du Sindjar qui a dûh marche forcke, gagner Mari et s'en emparer, aidà par d'autres troupes venues de Babylone et conduites par les ennemis juréde Mari, tout particulikrement Mutu-Hadqim et Rîm-Add(608) ; - Mari aux abois dans le nord-ouest, incapable de venir h bout du roi de Kurdà et de soutenir contre lui ses alliésavait étobligke, comme on l'a vu ci-dessus, de laisser Babylone la remplacer au Sud-Sindjar h Andarig et h Karang. Elle est surtout alléde plus chercher du secours auprhs d'ESnunna quand elle s'est rendu compte qu'elle s'ktait fait totalement kvincer. Cet appel h l'ennemi odieux contre lequel de forts serments avaient ét passés
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Nous avons encore le Babylone ne l'a pas pardonnk a Zimrî-Lî texte spectaculaire relatant les imprécationde Hammu-rabi. clamant vengeance, (289) : a Lorsque Hammu-rabi ouvrit son conseil, (...) il atteste h plusieurs reprises le Dieu h l'encontre de mon Seigneur et voici ses paroles : "Ç fera loin si dans 2 mois je ne lui rends la monnaie de sa pihce et ne le fais se prosterner dans la poussihre!"~ On a dkjh vu le châtimen du parjure cautionner l'expéditiomilitaire contre Larsa. On a donc soulignk le vaste kcho que trouve cet affrontement ultime entre Mari et Babylone dans la vie religieuse des Bords-del'Euphrate, oh l'entihre caution des dieux est assurke au roi de Mari : à Ici, comme en ce qui concerne l'Elam, la multiplication des prophétiede dkvouement et d'aide totale de la part des dieux du royaume peuvent cacher l'embarras r6el qui fut celui des contemporains quand ils virent leur roi infidhle aux serments d'alliance juréavec celui qui avait kt6 jusqu'ici, avec Alep, le plus constant des alliks. On sait d'autre part que Mari tomba relativement facilement et Hammu-rabi prétendiensuite qu'on l'accueillit amicalement dans le royaume des Bords-de-l'Euphrate. Certains sujets de Mari ont pu préfér trahir un roi parjure qu'êtr ses complices dans la faute à ; cf. les considérationde M. G . , à Violation du ser10-1 1 , p. 82-83. ment et casuistique h Mari È Méditerrané La destruction d'abord d'ESnunna, puis de Mari, alors que Larsa ktait tombke peu avant et que la puissance d'Ekallâtu n'étai plus qu'un souvenir, mettait fin h l'kquilibre des puissances amorrites entre elles. Ces victoires qui crkhrent le premier empire babylonien étaienen mêm temps la cause de la destruction des centres régionauqui étaiengarants de l'existence mêm de la civilisation amomte au Proche-Orient.
608 [A.19] Dis il Meptû : ainsi parle Hâlû-rab ton fils. L e district, çva. Un homme d e Yabliya (et) un serviteur d e ~ûmat-firaha se sont enfuis d e Babylone. Je leur ai demandà des nouvelles et voici c e qu'ils m'ont dit : à 20000 hommes de troupe, Nabûm-malikMutu-Hadqim et Rîm-[Addu]il leur tête ont étexpédià pour occuper l'embouchure du fleuveb). Ils ont conduit cette armépar Am(m)u de l a imite^). Alors, nous, nous sommes partis du sein d e
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LES DOCUMENTS 6PISTOLAIRESDU PALAIS DE MARI
cette armée à Voila que je viens d'envoyer un de ces hommes chez mon PèreDemande-lui tous détailsEn revanche, le serviteur de ~ûmat-grah je l'ai gardÃpar-devers moi. Bibliographie : éditpar J.-M. D., FM [II, p. 51, n. 63 ; cf. D. Ch.. MARI 8, p. 359. a) A.2874 documente d'un tel nom le vizir (sukkal) du roi benjaminite Dâdî-hadu b) Peut-êtr s'agit-il d'un des confluents du Tharthar avec l'Euphrate. Pour cette régionle Pf nârâti désignanle Umm Rahal, cf. F. J., NABU 93/28, ((La dénominatioantique de la dépressio d'Umm Rahal È c) Le K à ¢ (ou ~ QâsÃest une régiode cette partie de l'Euphrate qui permet de couper court A la partie en méandrede la valléet de gagner plus rapidement son but en passant par la limite du déser(qâjum)
LES DOCUMENTS NON PLAÇABLE 609 [IV 431 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle ISme-Dagan, ton frère Le jour ou j'ai multiplià les lettres à Kar..., j'ai pris en moi-mêm une décisionme disant: à Je vais envoyer des Bédouinet de la troupe en expéditiona d'ennemis. Dhs qu'ils se seront infiltrésb)tout ce dont ils s'empareront, ils me l'amhneront chez moi5'-. (2 1. sur la tranche + 1 1. en haut du rev.)
... afin qu'ils le fassent prisonnier. 543.L. 5-12: [u4]-uma-na ka-\a]r7*-[.. . I L [df-f]a-na-ap-pu-r[u i - y li-ihhi-iu], a-wa-tan ki-a-uni [as-bu-ut], [ulm-mu a-lia-kii-ma /i[u-names à suha-am], ki-mu ses-er-ri-im [su na-uk-ri-im], [lu-u][*-ru-ml-nuikl ki-[nui inna-pu-pu], [mu-lu ils-bu-tu-nim-II* . . . ] , [a-nu] se-ri-i[u i-re-du-mm].
Vu que j'ai expédides Bkdouins et des soldats en expkdition d'ennemis, ils vont se renseigner sur le pays : est-il ou non rassembléTout ce que, s'étaninfiltrésils pourront (ap)prendre, ils me l'apporteront. Il ne faudrait pas que, l'ayant appris, ton cœu ne s'inquihte.. D a) N. Z., *Thèsepense A une ruse consistant A déguisele commando en corps ennemi : il ne faudrait pas que Yasmah-Addu s'y laisse prendre lui-mêm et pense A une attaque ennemie, lorsque le commando reviendra. b) Pour ce sens de napâpumcf. NABU 88/25.
.^^.
610 [IV 301 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère Je me suis emparÃde ~ u z u l l u m ;~réjouis-toi ) Tu as fait porter545 une tablette chez le Roi à propos de ta venue. Tu te mettras en route, quand la tablette du Roi et une tablette de moi seront arrivées postérieuremenà celle-ci. a) Cette ville n'est connue que par cette occurrence et la mention par Yaqqim-Addu (210) de l'amvéde son prince, ZimraHammûA SaggarâtumIl rentre ainsi dans la sérides rois du Nord en p5lerinage A Terqa ou en visite A Zimrî-Lî Il est possible qu'il s'agisse d'une principautÃmontagnarde puisqu'elle n'est pas plus mentionnéparmi les lieux-dits de la plaine.
611 [IV 341 Dis 2i Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère Je vais bien ; l'arméqui accompagne tous mes dkplacements, ç va. Ne te fais aucun souci en ce qui concerne les gens qui vont et viennent avec moi. En revanche, je m'en fais en ce qui concerne ceux qui vont et viennent avec toi. (Bien
544.L. l'-IV : [li-i]k-m[i-flu*uf*-iunl* [liu-na"1^], [fi]sa-bu-am kimu e s * - e r - r [ ; * - i m ] ,[su] na-uk-ri-im a!-ru-[du], [wu-ulr-ka-ut ma-a-tiln. [lu-u] kam*-^$al-ut à lu kum*-^su*^-a[t*], \i-plu-ru-su-mm, [ à ™ III&-lu 111nu-pu-pu i-sa-[hla-t[u-ma], [n-iw de-ri-ia i-re-dii-nm], \as-si•\-ur-te-seem-me-m[u],[li-ib]-ha-ka,[la i-glu-al-lu-ut*-[ma!]. 545.L. 1 1 : m - s u - h i - i l .
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LES OP~?RATIONSGUERRIERES
sûrles gens qui accompagnent tous tes déplacementsont tout à fait excellents, mais que dire? Ne t'assombris pas en pensant 2 ceux qui m'accompagnent dans mes déplacementsFais en sorte de te protégetoi-même
612 [IV 361 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Igme-Dagan, ton frère Je vais bien. Je suis parti pour le pays de ~ u m h à ¢Dans ~ ) le pays de Numhâje ferai des briques pour fortifier les forteresses du pays546. (Lacune.)
A l'heure actuelle, il faut qu'on lui donne son argentb), qu'il prenne ce qui lui fait besoin, qu'il l'emporte 2 Kurdâle confie à 547,., et ... a) Restauration N. Z., *Thèseen accord avec la 1. 5'. b) Texte ambigu. On pourrait comprendre [di-in-Su\, li-di-nu[ ..], à Qu'on lui rende son jugement, etc. >).
613 [IV 391 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Igme-Dagan, ton frkre : Puisque tu m'écri(que) le roi t'a fixé54la troupe qui doit aller chez toi et (même qu'il te l'a envoyéedu fait de ton message, je ne t'ai pas envoyé54la troupe (qui dépendde Yadîdu et de Mutu-Addu. Maintenant que la troupe de Habdu-. .. t'a étattribuée550. . (Tranches et revers dktruits.)
546. L. 7 : sig4 (XV, p. 215 ; incontrôlable e-pi-& hi-ru-fin1 Sa m\a-tim], lu! (incontrôlable)-du-un-ni-in-m[u. .].
Note : texte indisponible ; propositions de lecture d'aprè l'autographie.
614 [IV 411 Dis 2 Yasmah-Addu : ainsi parle Igme-Dagan, ton frère Je t'ai fait porter une tablette, au moment de la victoire.. . (Lacune.) Fais en sorte de.. . ; ne te fais pas de soucis pour celass1 et garde-toi!
615 [IV 451 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Igme-Dagan, ton frkre.
A propos de la venue de l'arméeobjet de ton incessante inquiétude552a) ce qui a fait l'objet d'un message de toi, le Roi l'a expédiÃaprks lui avoir donnà ces instructions: à Avant moi.. .^^. à (Lacune.) Là -ba qu'y a-t-il en fait de.. . et de réflexionJusqu'à ce que ce projet soit exécutà aie pleine confianceb) en lui. Je t'ai fait porter cette tablette de moi, le ler courant de Kinûnu (ii*), au coucher du soleil. a) Pour libbum + $PL, cf. CAD $11, p. 426b, N déprimer; cf. Sapiltum, N dépressiomorale t. 1, p. 480, (304) n. c). m. i : N Que tu sois dot6 d'un b) Libbam rapfam . ~ W - I V: en m. ? cÅ“u vaste! È
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616 [IV 551 Dis 2 Yasmah-Addu : ainsi parle Bme-Dagan, ton frère (Lacune.) 551. L. 3' : a-lui un-ni-tim lu ta-[nu-'i-id].
548. L. 7 : lugal d - s i - b - m u if-th-a\r-da-kulm.
552. L. 5-6 : as-Sum sa-hi-im Sa i-na a-/[a*-ki-Su], li-ib-bu-[k]u US-tu-rnua*-pu-lu]. 553. L. 9 : um-n11aj-[nili* a * - d a * plu*-ni*-ia A[N* U[II-tu-qi'-im]?).
1 (ou pu-ni iu-
LES O P ~ ~ T I O N GU SERR~RES
Selon les présageque tu auras obtenus, fais faire une attaque contre la force principale de l'ennemiss4. Écris-mo un rapport sur ces présages Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Yakrub-El vont bien ; la ville de Terqa et le district, çva. (Lacune.) CC ... la population s'épouvanterasssà Voilà ce que mon Seigneur m'a écrit (Texte trop lacuneux pour êtr traduit.)
618 [VI501 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. Il ne faudrait pas - ce qu'à Dieu ne plaise - que l'armé ennemiess6 ne marche vers moi et que ... (2+27 1.) L'enverrai-je ou non? Il faut que mon Seigneur m'écrivce qu'il doit en être Le 22 courant du mois d e Hubur (vi), je fais porter cette tablette chez mon Seigneur. Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Au terme que je t'ai fixé Lâ'à et ~ a m à ¢ d - a h u doim~~~~ vent prendre la têt de la troupe et partir pour Subat-~nlil.
554. L. 2'-4' : [u-nu] zi-im [te-re-ri-ku],[u-na qa\-(ia-ud nu-(ik-r[i-;ln], [tel-ha-am Su-pi-if-ma. 555, L. 1'-2' : [ tun11.
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N p - p i l u mu-[u,f-ke-nuni\,[i!]-pa'-or-ru-iidu[n-ni-
556. L. 6 : rs~l-rbul-rumlda*-akl-rum* U - I M[sel-ri-lu.
a) Pour cette forme du NP Samîd-ahum cf. (457) n. a).
620 [VI64+] Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) Bahdî-LAm ton serviteur. Mon Seigneur ne doit pas êtr découragé du fait que l'ennemi vient de refouler les commandos d'intervention et en outre du fait qu'il a levà autant de troupes qu'il étaipossibleb), comme il me l'écritOn lèver des commandos d'intervention sur l'armélourde et on lkvera (encore) de la troupec). Pour cela, mon Seigneur doit s'enquérides désirsd de Dagan, de sa ma^ et d'Addu. En attendant que mon Seigneur ait pu s'enquérides désirde Dagan, de Samas et d'Addu, il ne faut pas que mon Seigneur se hât de combattre ni que mon Seigneur affronte cet ennemi, afin de pouvoir en faire ce qu'il veut. Lorsque Dagan, Samas et Addu, ces dieux-là t'auronte) répondoui et que tes présageseront sains, c'est alors qu'il faudra que mon Seigneur livre combat. Puisque dans mon district aussi ç va bien, mon Seigneur ne doit plus s'inquiéter Mon Seigneur peut partir. Je suis à la disposition^* de mon Seigneur. Je me comporterai en fonction des présageque tu obtiendrasss8g). Cependant, comment se fait-il que mon Seigneur se déplac avec des troupes légèret de simples commandos d'intervention? Puisque je me suis inquiétà en rien je n'ai négligla protection matériellePourquoi mon Seigneur se déplace-t-i avec des troupes légèrd'interventionss9? Il faut que mon Seigneur aille avec l'armélourdement équipé Autre chose : il y a eu des soldats qui ont quittà leur poste. On m'en a parlà dans les villes. Les soldats dè qu'on (en) voyait, je leur ai fait peur560 et les ai expédiÃ(là oà ils devaient être) Maintenant, mon Seigneur doit envoyer des 558. L. 21 : ... a-tu-[mi-al-la-uk]. 559. L. 25 : a[d-di u-n}a* mi-nim be-li r i * - I U *bu-TU-lia-tim ~ 1 [qu-l\u-tim. 560. L. 30 : u-Sa-011-lii-itetc.
ordres stricts aux généra et chefs d e section et attirer leur attentionS6l sur le fait qu'ils ne doivent pas laisser échappel a troupe d e leurs mains. Bibliographie: republià avec son joint, A.2547, comme XXVI 176. Note: la situation est peut-êtr le moment de l'attaque d'Esnunna cf. X 54, etc.), (pour des craintes analogues de la part d' Addu-dûrà mais pourrait êtr celui de l'affrontement avec les Babyloniens (cf. la sérides dieux de X 4 et l'atmosphèr de découragemendevant les succè de l'ennemi). a) Pour le sens de hadûruin à êtr décourag>>, différende à avoir peur È cf. t. 1, p. 346, (214) n. d). adârui?~ b) A prendre le texte simplement, c'est l'ennemi qui sur place enrôl dans ses troupes la population, laquelle ne doit donc pas lui êtr particulièremen hostile. c) Les bazahatum (la N gendarmerio) étaiendonc prélevÃsur 'armérégulikret ne devaient pas se caractérisepar une spécifi cità technique, comme le maniement d'un armement particulier. Il est vraisemblable, cependant, qu'il faille déduirde ce texte qu'ils représentaienune troupe d'élit: le choix des bazahatum accompli, les rangs sont reconstituépar une levéordinaire. d) Pour p à ¢ n ND ittaplusum, à s'enquéri des volonté cf. divines È tout particulièremen à pratiquer l'extispicine commentaire de XXVI 176, n. c). e) Cette alternance de 2e et 3e pers. du sing. pour s'adresser au roi (cf. MARI 3, p. 177) étonnchez quelqu'un comme Bahdî-Là qui recourait aux services des scribes de l'administration. f) Langage administratif; en m. à m. : à Je suis dans la main de mon Seigneur. >> g) Comprendre : à Je ne prendrai pas d'initiatives personnelles mais me conformerai aux présageque les dieux t'enverront. >> È
561. L. 31-32 : Ã gal ku5-mes li-du-UII-iii-iii-nia 1 li~-'i-id*-n~a.
CHAPITRE VU
LA CONDUITE DE LA GUERRE
On ne connaîpas trè bien la faço qu'avaient les gens de l'époquamorrite de conduire une erre mais il est vraisemblable qu'il y avait un indéniabl> Samsî-Addu de son côtÃrappelle h son fils plein d'ardeur, que la conduite d'une arméest une affaire d'expérienc: à Tu m'as écri que tu partirais avec l'armke. Mais aller avec une arméen'est-ce pas une chose difficile? En effet, tu es un novice. Jusqu'à présent tu n'as pas une grande expériencde ces routes à (449). Toutes indications qui prouvent que, quelque prisà que fû l'enthousiasme guerrier, indice d'une bonne race (38), l'expériencavait son mot (décisifh dire et des gens comme Mut-Bisir ou Samîd-ahu étaientaux côtÃdu jeune prince, des techniciens écouté
LA CONDUITE DE LA GIJERRE
Cet étad'esprit de a soldat combattant à s'oppose de faço aiguà aux à manigances politicardes È La lettre (591), citéci-dessus, révkll'existence inévitablde conflits d'autorità entre ces différenteattitudes d'esprit : à A l'heure actuelle, mon Seigneur doit envoyer un message A Zimrî-AdduLe confirme-t-il dans ses fonctions ou l'en démet-ilMoi-même devrai-je laisser s'installer des intrigues paiatiaies comme (cela se passe) aujourd'hui? à On connaî par XXVIl2, p. 46-49, les problkmes qu'eut Yamsû avec son collkgue Ustasni-El et surtout avec le roi Hâya-SÛm Il semble de mêm que, A un moment de l'expéditioà Qatna, le retour de Samîd-Ahu se soit posà de faço relativement aiguë sur demande du roi IShî-Addu lui-même embarrassant considéra est une blement Yasmah-Addu (458) : a Déplaceun génér grande affaire. >> Un deuxikme trait essentiel de la conduite de la guerre, A l'époquec'est l'importance primordiale qu'a alors la divination, la consultation de la volontà divine en génér étansentie comme un préalablnécessairà toute action humaine. Zimrî-LÃdit luimêm qu'il court partout 2 la recherche de présagequi lui soient favorables (cf. MARI 3, p. 158) ; Addu d'Alep lui rappelle qu'il ne faut pas qu'il parte en guerre sans qu'il lui ait donnà son aval: ::Lorsque tu partiras en campagne, ne sors point sans avoir pris d'oracle. Lorsque moi, dans un oracle de moi, j'aurai étfavorable, tu sortiras en campagne. S'il n'en est pas ainsi, ne franchis pas la port- (XXVIl3, A.1918). La prise de présagepréliminairau déparen campagne étaidonc absolument nécessairau mêm titre que la convocation de l'arméel'acquisition du ravitaillement et la fabrication de l'armement. Les exemples en sont fort entre autres, 2 (519) : a Tes présage nombreux ; on se référer doivent se trouver faits. Il faut que toutes tes dispositions soient prises afin que par la suite, une fois que tu te seras mis en route,.. . à Autre exemple, (621) : a En attendant que mon Seigneur ait pu s'enquérides désirde Dagan, de samas et d'Addu. il ne faut pas que mon Seigneur se hât de combattre ni que mon Seigneur affronte cet ennemi, afin de pouvoir en faire ce qu'il veut. Lorsque Dagan, SamaS et Addu, ces dieux-IA, t'auront répondoui et que tes présageseront sains, c'est alors qu'il faudra que mon Seigneur livre combat. à L'importance de la consultation des présageétaitelle qu'elle pouvait influer mêm sur le calcul des effectifs employépour certaines opérationscomme on le voit par (583) : a Les devins formuleront le libellà de leurs présage et, selon le caractkre
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favorable des présage qu'ils auront obtenus, il y aura des patrouilles alternéepar groupe de 150 hommes. >> La guerre d'autre part étaitcomme le plus souvent dans ces sociétà A trks forte composante de paysans et d'éleveursune occupation saisonnikre qui devait tenir compte des obligations entraî néepar les travaux aux champs. En outre les impératifclimatiques jouaient un rôl trks important. (586) montre les moments oà la guerre étaiimpossible. Il s'agissait avant tout de la mauvaise saison : S'il se trouve que Dieu, aprks avoir instaurà l'amitiépermet une (nouvelle) transgression (du pacte), en ce moment-ci, c'est-A-dire en plein hiver, que pourras-tu faire? Iras-tu assiégela ville, ou bien iras-tu razzier le pays (d'ESnunna)? à Il ne faut cependant pas oublier qu'au mêm moment Zimrî-Là avait un trks pressant besoin du retour de sa troupe parce que luimêm étaiengagà dans des opérationmilitaires. Plusieurs attestations restent d'actions en hiver, tout particulikrement l'attaque d'Esnunna en ZL 3' (cf. XXVI11, p. 144 et n. 36). Sans doute Ibâl-pî-II avait-il sous-estimà l'adversaire et croyait-il pouvoir avant l'hiver occuper suffisamment de territoires pour déstabilisela puissance de Mari en Haute-Djézirà A moins qu'un hiver rigoureux n'ait étÃcette annélà particulikrement précoce On a encore le témoignagexplicite d'AsqÛdu dans XXVI 28, et surtout 29, sur la difficultà des opération: a Mon Seigneur sait que, sans huile, l'annéne peut livrer de combat, par temps froid. >> (586) montre a contrario qu'il étaicourant de démobilise l'arméau moment de l'hiver: a Donne-moi mes instructions pour partir afin que les hommes de troupe puissent, avant le froid, gagner leur chez-eux. >> Le grand moment pour faire la guerre restait bien sûcelui de la moisson: c'étail'époquoà il y avait le plus 2 piller et oà les gens étaienle plus occupésC'étaidonc par excellence celui oà il fallait montrer la plus grande vigilance ; cf. l'inédiA.41 O+ : a II faut qu'il amkne une arméde 1000 ou 2000 Bédouinet tout ce que mon Seigneur voudra et qu'il les installe sur la frontikre jusqu'A ce que soit faite la récoltdu fleuve ([1] li-im 2 li-im ha-names à ma-al be-li, fil-qa-ab-bu-ti sa-bu-am li-it-ru-ma, i-na pu-fi-inz adi e-bu-ur na-ri-im, in?-né-ep-pi-sli-Je-si-im-<ma>)B. De la mêm façonlorsque Samsî-Addenvisage une attaque généra contre les troupeaux d'Esnunna, il espkre qu'une fois qu'il en aura montrà la faiblesse militaire, tous ses autres voisins l'agresseront au moment de la moisson (255) : a Alors, au moment de la moisson, plus tard, ceux qui sont (pour l'heure) en paix avec eux, ce
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sera pour ainsi dire une main qui s'abattra sur eux. M D'aprè ce mêm texte, oh Samsî-Addenvisage l'attaque h un moment précide l'élèdes moutons (à Ils vont descendre aux bords de l'Euphrate et, au moment oh ils feront boire leurs moutons dans les enclos réservé le jour même ils subiront une razzia en règl È) la tactique la plus utiliséétaibien sûde profiter du moment ou l'ensemble du peuple étaioccupà h une tâch généra qui le détournaides occupations militaires stricto sensu. Autre exemple dans XXVI 475 : 11 ou l'on craint une attaque au moment de la plus grande fêt du pays, celle de Dêrît qui, coïncidan avec les rites solennels pour les ancêtres devait préoccupetout le monde : à Il est h craindre que, lorsque je serai occupà par les sacrifices h Dêrîtul'annéd'ESniinna ne m'attaque quelque pari et ne ne sont posme cause beaucoup de soucis. De telles péripéti sibles que dans un monde de soldats-paysans ou n'existe pas d'arméde métietoujours sur le qui-vive et dont la tâch exclusive soit la garde du pays. Ã
vue de ceux qui vont h leur tête Cela semble bien indiquer qu'il n'y avait pas d'avant-garde, mis à part sans doute d'inévitable éclaireur; mais on ne sait pas s'il y avait une arrière-garde La troupe lourdement anné(sâbu kibittum, cf. (540) n. b), est toujours présentÃcomme un tout. Celui qui marche en têt est en principe un (ou plusieurs) gai mar-tu (râ Amurrim), assisté(spar n d'un à ¢ ~ n i r u- terme que l'on un devin b d r à » ~ éventuellemen traduit par à § g u i dà mais qui pourrait désigne(plus difficilement) un < voyant s , technicien d e la divination - ainsi que des enseignes religieuses, représentandes à EStar non autrement spécifié (à J'ai ensuite envoyà (la statue d')E$tar prendre la têt de l'armé (507). (478) (à Cette arméainsi que l'autre sont a m véeavec les EStars È assure que le phénomèn'étaipas propre au royaume de Haute-Mésopotamimais aussi à celui d'ESnunna; parfois, on ne mentionne qu'un devin h la têt des troupes. Les affrontements militaires sont rarement décritet l'on ne connaîque peu de batailles en rase campagne. Aussi faut-il considérecomme une chance unique le joint h IV 85+, ici (621), publià par N. Z., à L'anné: quel monstre! dans FM III p. 145152, ou la description d'un affrontement militaire en règl nous livre par la mêm occasion la description de la composition d'une annéen étade combat. De faço remarquable on observe que, si le vocabulaire est à peu de chose prè celui que l'on attend (à ailes à front B...), il ne désigncertainement pas les même réalitÃque les termes analogues grecs ou latins ; cf. (621). Tout particulièremen on remarque que la place du roi étaidans l'à ombilic È l'abunnatwn, comme si sa place étaih l'endroit le plus protégde la troupe. On songe alors à la représentatio d'un Darius à Issos dans son combat contre Alexandre. Cependant des textes comme ~ ' k p o p à d©e Zimrî-LÃsont là pour nous montrer qu'il y avait aussi, dè l'époquamomte, des rois combattants en premièr ligne, et plus d'une lettre inquièt des femmes du harem, à propos de Yasmah-Addu ou Zimrî-Lî est lh pour prouver que ce n'étaipas une exception. Plusieurs exemples sont explicites comme (452): à Ils prirent position contre ISme-Dagan, dans la ville d'Ikkallum du pays d'Ahazum. Lui, se dirigea contre cette ville. A moins de 300 coudéesla troupe de tout ce pays et les Turukkéenqui s'étaienrassembléavec eux. pour livrer combat, levèren les armes face à Isme-Dagan. C'est la technique de la à sortie militaire (tfi~îtum qui est ainsi documentéet qui peut êtr trè meurtrièr comme le montre (548) : à Les gens de la ville ont fait une sortie ; ils ont tuà È
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L'exceptionnel (449) montre les précautionprises avant le d6pa1-Ãde l'annépour se renseigner sur les ressources en eau de la route h suivre. Il est vrai qu'il s'agissait alors de franchir le déser entre l'Euphrate et Palmyre. Ce mêm texte (à Mutu-Bisir a une bonne expériencde ces routes ; à il y a des Uprapéenqui ont une bonne expériencde ces routes È) ainsi que d'autres (par ex. (1004) à Il y a des routes depuis Mari vers Yahbila. Lâ'à les connaîtQu'il prenne tes affaires pour aller à Yahbila È) illustrent le recours nécessairh la consultation de gens à au courant dè que l'on s'écartaides grands itinérairebalisésCela révèdans les régiondésertiquedu Proche-Orient une circulation bien plus intense qu'on ne le soupçonneraia priori. Ã
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Les arméeen marche et en ordre de combat. L'ordre de marche des arméeest toujours décridu point de
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700 soldats élamiteet 600 Esnunnéensà (456) illustre bien lui aussi cette çguerr de positions à : à Nous demeurons face à Râhisumdans la ville de D u b b à ¢opposà à cette notation plus bas : K Des gitans (habbâtumet des gens du pays de Cana'an se sont installédans Râhisu même Eux et nous, nous nous observons mutuellement. à (491). aprè avoir racontà comment Zallul vient d'êtr transforméen camp retranchà par l'ennemi, montre les contre-mesures : K J'ai fortifiÃla ville de Himus, qui est en vue de la ville de Zallul. Entre les deux villes, il y a une distance de 30 lieues. à Lorsqu'il y a affrontement direct, c'est au cours d'un raid contre des troupeaux (497) (çPa la suite, alors qu'on ramenait le troupeau, on a tuà 50 ennemis È ou lorsque l'armérégulièva à la poursuite d'une bande arméqui a envahi pour faire du pillage, comme le montre (505) propos des TurukkéensK Une expédi tion les a poursuivis. J'ai tuà beaucoup de gens. >> On pratiquait aussi assez souvent des embuscades. Le terme qui désignces dernière est subtum ; dans ce terme, la qualità sonore du B est prouvépar le pluriel qu'atteste l'inédiA.47 : 7 K Les troupes de garnison qui étaienlà ont quittà (la citadelle) et ont tendu des embuscades dans la régioqui dépende Hâya-SÛ (sa-bu-un? bi-ir-tum ..., sa as-ru-nu-um wu-as-bu h-s~i-nim-ma,suà Le terme est surtout atbu-a-tim i-na ha-la-as I ~ r o i [ild-du-k). , testà dans l'expression subtam nadiim et reprksente une pratique trè courante. On a donc l'impression d'activitéguerrière qui consistent surtout à défendrdes villes ou à en prendre. On le voit bien par les conseils qui sont donnéà Yasmah-Addu ( 5 3 2 ) : Mon Seigneur voit bien à quel point notre position est forte (et cependant) mon Seigneur les redoute? [Les ennemis] ont multiplià les pillages dans les campagnes (mais) ils ne peuvent assiégede ville! Il faut que mon Seigneur contrôl ses forteresses et qu'il en garde la porte en évitande faire sortir une troupe pour (engager) le combat. En attendant que Yatir-Nannû arrive chez mon Seigneur, que mon Seigneur garde sauves les places fortes; une fois que Yatir-Nannû arrivera chez lui, que mon Seigneur constate la force de l'arméet qu'il agisse à son choix. à (492) illustre clairement ce refus d'un affrontement direct avec des troupes importantes. Un stratagèm est utilisà : on va faire croire à l'ennemi en se mettant en branle en grand arroi qu'il va y avoir affrontement direct: on pense qu'une telle perspective sera suffisante pour l'intimider et lui faire abandonner ses acquisitions: Ã
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K Sùmû-ê entendra les rumeurs concernant ton déplacemenet il évacuerses conquête : la Forteresse d'Addu, ma Forteresse et les diverses villes que l'ennemi a prises d'assaut. Alors, ce pays-là retrouvera le calme. >> Le verbe utilisà dans de telles circonstances est p a ~ à ¢ r u qui t signifie K rompre les rangs, décrocherfaire retraite È Il montre trè souvent que la mesure d'intimidation a réuss; cf. (507) (ainsi que beaucoup d'exemples) : K Celui qui, auparavant, avait entrepris de foncer têt baissévers l'intérieudu pays, s'est mis à décroche totalement avant mon arrivéà et de mêm (517) : K L'ennemi qui campait aux côtà de Lidây face à ICme-Dagan a entendu les rumeurs concernant les arméequi s'étaienrassembléepour aller à Isme-Dagan. Il a évacusa ville, s'est levà et est parti. IsmeDagan a, dè lors, pris sa ville, Burullum. à (477) montre d'ailleurs le phénomèinverse: un mouvement de repli sur une position sans doute stratégiquemenmieux défendablpeut êtr interprét comme une retraite, donc enhardir l'ennemi et affoler le pays : K Ç ne me plaîplus que vous fassiez mouvement vers sudâLorsque vous le fer(i)ez, l'ennemi l'apprenant fera(it) la supposition suivante : "Ils se dirigent vers l'intérieudu Yapturum." Voilà ce qu'il se dira(it). Il s'enhardira(it) et lorsqu'il nous poursuivra(it), notre Pays sera(it) troublépensant: "Ils ont eu peur, aussi font-ils retraite." >> (497) montre la technique consistant à transformer le camp militaire (karâtum lui-mêmee lieu fortifià oà l'on attend en sûret l'attaque de l'ennemi : K A Amursakkum, là oà s'étaieninstalléles TurukkéensDaddânumavec 2000 Nurruguéenss'étai installà à l'écarsur un côtÃdans un retranchement fortifié(...). Les arméefortifient le retranchement et creusent un fossÃ: ils entourent ville (et) camp. >>
On comprend donc que la poliorcétiqu soit le domaine le mieux documentà de l'art militaire. On se reportera de faço génà rale aux textes regroupépar D. Ch. donnéenouvelles sur la poliorcétiqu>> dans MARI 7, p. 193-203, et A la synthès qu'il y a publiée(1029) montre que plus d'une ville étaifacile à prendre : K Les 3 villes dont je t'ai parlà ne sont pas fortes : nous les prendrons en un seul jour (chacune) à ; de mêm (526) : K Je me suis approchà de Hadka. En l'espace d'un seul jour, j'ai subjuguà cette ville et l'ai prise. à (549) à propos de Kahat ou (607) à propos de
LA CONDUITE DE LA GUERRE
Talhâyu ( à Ta ville Talhayûm Ils ont fait une brèch dans la ville et, de nuit, la ville, alors qu'il y avait pacte de non-agression, une ville tienne, on s'est révoltcontre elle, on (!) l'a prise et on a tuà notre Seigneur>) montrent que deux villes majeures de la Haute-Djézirne sont pas h l'abri d'un coup de main, malgrà leurs fortifications : une brèch (pilfum) peut y êtr pratiqué et les assaillants avoir libre accè au palais royal pour s'y livrer à un lourd massacre (607). Fortifier une ville se disait à âla epêsu È en m. à m. à faire (qu'un lieu soit) une ville È comme si ses murailles consacraient un lieu en citéUne telle entreprise commençaidè que l'on craignait des hostilitéou un coup d e main de l'ennemi. Comme il s'agit plus d'une fois de villes importantes - c'est le cas notamment pour les principauté benjaminites comme Samânu ou Mislâ - il faut en déduir qu'il s'agissait normalement de bourgs ouverts et non défendupar des murailles. Il est difficile d'imaginer qu'on ait eu le temps de construire de vraies murailles, mêm en piséO n peut bien sû imaginer que des murs plus ou moins bien entretenus aient étremis en étaen cas de danger. D'aprè certains rapports. on pouvait se contenter de bloquer les accè de la ville tandis que les bâtisse extérieuresemplies ou non de terre, offraient à l'assaillant des murs aveugles. ( 4 9 1 ) montre une troupe s'installant dans un lieu et y pratiquant de tels travaux pour la transformer en camp retranchà : à Sur cette rive, Yâpah-Add a fortifià la ville de Zallul (qui se trouve) sur l'Euphrate mêm et campe h l'intérieude cette ville avec une troupe de 2000 émigrà du Pays. à XXVI 156 montre de mêm l'occupation d'un point trè fort sur le cours inférieudu moyen Euphrate : à Zâ'iku de Yabliya s'est enfui avec ses gens à Harbû Il est en train de fortifier (ippif) un village entre Harbà et Ayabû Or, ce village est (une position) trè fort(e). J'ai parlà aux gens de Yabliya d'installer des patrouilleurs dans ce village, en disant: "Il est à craindre que les Esnunnéensune fois entréau village, ne retournent plus h la frontière 50 patrouilleurs doivent occuper ce village et y tenir garnison. Vos patrouilleurs doivent êtr continuellement présentà cet endroit jusqu'à ce que mes patrouilleurs s'y soient glissés.D Plus d'une cità cependant possédaide véritable murailles (dûruin)(818) montre que leur construction étaiaffaire de spé cialistes : à Aujourd'hui, il n'y a plus de maître-maçpour de la Forteresse de Yahdun-LîmSaggarâtu ainsi que les deux palais. à Un texte (167) emploie pour celui qui est chargÃ
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de faire une muraille non pas le terme itinnutn ou banûtn mais celui d'eppêfum S'il a, comme c'est vraisemblable, un rapport avec l'emploi d'epêfu qui signifie à fortifier>, il devait s'agiu d'un technicien en fortifications. Il n'est pas indifférensans doute que ce nom de métiesoit attestà pour une régiocomme Nahur qui devait, vu s a position géographiqueêtr assez bien pourvue en pierres. Ces villes étaiend'autre part entouréede fosséscf. (498) : L e s Turukkéenont passà les fosséd'Amursakkum. à La ville de Hirêtum qui semble avoir étune place trè forte, s'appelait Les-Fosséà (cf. ci-dessous, une interprétatio de son systèm trè complexe de défense; la ville de Kahat elle-mêm en possé dait d'assez importants (hirêtum pour qu'une faune aquatique s'y développà (211). Un autre terme important pour mieux apprécieles défenhe d'une ville amomte est celui de ful'ûi (fulhûii~) pour lequel on se reportera, t. 1, p. 300-301, au commentaire de (165) n. b) oà il est proposà que plutô qu'un à mur extérieur>le terme désignai un glacis ou un mur de soutènement Les remparts. La terminologie de l'époqu distingue dans plus d'une ville son adaffuiiz et son kirhum. Depuis l'étudpionnièr de G. D., RA 66, p. 11 1 sq., on traduit le premier par à ville basse à et le second par à acropole È Il semble que l'on n'ait pas l'un sans l'autre. Saggarâtu a ainsi un kirhum (327). qui tient d'ailleurs de faço étonnantla place du r ~ à ª p à ¢ r Ãdes ¢ autres textes, mais aussi un a d a f i u m (attestà par de nombreux textes, en cours de publication par M. Bo., comme le lieu oà les femmes du district viennent prê ter serment à Zimrî-LÃen Z L 9' ; cf. son article dans Méditerrané 1011 1, 1997, p. 101). A ma connaissance, ce couple n'est documentà ni pour Mari, ni pour Suprum, Terqa, Tuttul ou Imâr toutes villes majeures du moyen Euphrate. E n ce qui concerne la capitale ou d'autres villes, une termino10~' oie concurrente oppose pi'âtu elîtu ( à la régio haute È et p i 'âtui faplîtu(*la régiobasse È : cf. V 2 : 14' et VI 43 : 13, pour Mari, et XXVII 141 (cf. n. a), pour Qattunân(607) pourrait employer le terme i n à » l à pour à acropole^, ce qui est aussi documentà pour » Suse, h la mêm époquemais l'exemple est susceptible d'autres interprétation( à régiodes collines à ?). O n pourrait supposer une double conception du systèm de
LA CONDUITE DE LA GUERRE
défensde la ville, utilisédans la régiode l'Euphrate ou dans la Haute-DjézirÃSaggarâtu serait, d&s lors, une ville neuve construite selon des conceptions nouvelles (cf. le plan d'un tel systkme publià par D. Ch. dans MARI 7, p. 194-195). Il faudrait pour cela savoir ce qu'il en est de la K Forteresse de Yahdun-Lîà qui est de faço sûr une fondation nouvelle ou, au moins, dont la structure a étrepenséde faço neuve. Le kirhum est l'endroit fort de l'agglomérationc'est de fait le lieu oà l'on se réfugiaien cas d'attaque majeure, celui oà l'on faisait éventuellemenpénétr la garnison qui devait contrôle la ville tandis que l'adaiium étaicelui oà l'on parquait les habitants. Si le kirhum est manifestement la partie la plus forte, entouré de murailles (les listes lexicales l'équivalen d'ailleurs & dûrumN muraille à ou K forteresse È) cela ne veut pas dire que I'adaiiuin en ait toujours étdépourvuVoici comment (597) parle des défensede Karanà : K Je me suis renseignà sur l'étade la ville : le mur (du-ru-uin est entourà par un glacis (su-ul-he-em) et le palais est encerclé par un glacis et un fossà (hi-ri-tain). Maintenant, l'arméqui forme la garnison s'occupe de garder le mur et la porte. Résideront-ilau palais? Mon Seigneur doit m'écrirce qu'il doit en êtr de son lieu de résidenceà Pour en revenir à Mari, peu a étretrouvà de ses anciennes murailles que Hammu-rabi de Babylone dit effectivement avoir raséesLes seuls textes babyloniens (inscription, nom d'année qui parlent de cette destruction sont toutefois écriten sumérien dans lequel le mêm terme à bhd à désignà la fois la à muraille à et la K citadelle È Ne serait-ce pas plutô cette seconde réalitque Hammu-rabi envisageait et, par là même ne désignait-ipas le palais royal de Mari, une bâtiss extrêmemen forte, dont les murailles n'avaient pas besoin d'autre protection? La description de celui de Karanâcitéci-dessus, est celle d'ailleurs d'un palaiscitadelle qui tient la place d'un kirhum, & côt de la ville. Cela expliquerait en outre pourquoi les i~êpârâ de Saggarâtu sont remplacépar le terme kirhum (327): si ce dernier est, lh aussi, l'équivalend'ekallum, les ergastules en étaiennaturellement partie intégranteDans le plan de ville forte publià par D. Ch. dans MARI 7, c'est un rectangle clairement délimitsur une partie de la muraille qui est appelà kirhum : il pourrait indiquer en fait l'emplacement du palais. On obtiendrait, d&slors, un plan de cità fortiLa petite levéde terre fiéanalogue & celui de Dû Sarru-kîn retrouvéau sud du Tell Hariri et qui forme encore aujourd'hui un arc de cercle clairement repérabldans la campagne, réalisatio
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dans laquelle il n'est pas possible de retrouver les importantes murailles d'une grande capitale, ne serait donc que les vestiges de c'est-&-dire de la zone basse, peutl'enceinte du pi'âtui iaplîtum êtr plutô un syst&me de digue que de vraies murailles. (1039) montre, de toute façonque ce que l'on appelait K muraille à à l'époqude Zimrî-Lî étaidans un fort mauvais étaet représen tait, sans doute, des vestiges d'ouvrages effectuéau IIIe millé naire. J'ai parfois traduit dans cet ouvrage, (266) et (267), kirhuin ÈS. e. N au roi etlou à l'administration È par K zone réservà Ces deux termes n'ont toujours pas reç d'étymologiet ne sont pas explicables de fait par des formations nominales de l'akkadien standard. On pourrait retrouver dans K k/qir\um à l'avatar d'un mot nordique signifiant à ville È lequel serait peut-êtr à l'origine du q à ®ouest-sémitiqu et signifierait au propre K muraille È On le retrouverait dans des toponymes comme QirdahatIQardahat ... En revanche adaiSuin, lequel est expliquà dans les listes récentepar âlumK ville È pourrait contenir un terme *adam- analogue à l'expression sumériennfi-dam, interpré tétraditionnellement (cf. A. Falkenstein, SGL 1, p. 40-42) comme K habitations des alentours d'une grande ville È K faubourg È s'opposant & la fois & uru, K ville È et à mai-gin; ce dernier est vraisemblablement le terme ouest-sémitiqu r i ~ a s k a n u m , K habitation Èdocumentà désormaipar Mari. Le terme &dam n'a pas d'étymologi proprement sumériennemalgrà une notation motivante par i ( K côt È) et pourrait êtr empruntéil représente rait le sémitiqu'adain, encore attestà par certains toponymes et qui devait désigneprimitivement la terre exploité& côt du lieu d'habitation. Or lorsque Mari fut détruiteHammu-rabi spécifi bien que cette destruction s'appliqua au b&d et & son &dam (cf. E. Sollberger et Ch. Walker, N Hammu-rapi à Mari et & Sippar È Miscellanea Babylonica. p. 258: 27-29). De mêm le rituel du kispum précisqu'il est accompli dans la ville et dans 1'5-dam (i 2-3) ( K ki-is-pu-um i-na li-ib-bi, uru fi-damki È et poursuit par la description des rites au sein du palais. Tout cela oppose le groupe uru+i-dam au palais. Une fois la muraille réalisé tout dépendaide l'entretien qui en étaifait, témoice qu'on racontait de la ville d'Alatrà (471) : à Alatrà est un endroit fortifià ( k u ~ u r )(mais) , sa muraille (b&d) est ancienne et ils n'en ont pas du tout fait une autre. Je connais tr&s bien cette ville. J'y suis passà devant au moins & 3 reprises. En ce qui concerne son tell, il ne faudrait pas croire qu'il est 6levésa muraille est de taille moyenne. Cette ville ne tiendra
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pas. à On tenait donc compte h la fois de la hauteur du tell et de celle de la muraille. A l'époquamorrite, en effet, ne serait-ce que l'occupation du IIIe millknaire se trouvait avoir déjformà en Haute-Djézirdes tells importants. Nagar (Tell Brak) devait avoir dkjh bien plus de 30 mktres de hauteur et une ville moins considé rable comme Azarnhul (Tell Mohammed Diyab) faisait certainement au moins une douzaine de mktres, h sa butte principale. Alatrûavec son tell élevà ne reprksentait donc certainement pas une exception. (483) montre, de plus, le triste étadans lequel se trouvaient les principales forteresses du pays de Kahat, une province clef pour la défensdu Haut-Djaghdjagh : à Les villes du pays de Kahat, celles qui sont h cet endroit-là sont-elles fortes? Nilibiinnu, Kallahubra et Kabittu, celles qui sont h cet endroit-lh, sont-elles fortes? En outre, toutes les citésont en mauvaise condition. à Il semble en avoir étde mêm pour les villes les plus importantes du royaume de Mari. A deux reprises au moins, (165) et (548), on parle de 'ktat de délabremendes murailles de SaggarâtumA l'époqu éponymaleil fallut refaire la muraille de Terqa et, cela, aprè destruction et dkblaiement de l'ancienne ; cf. A.3940 : à J'ai pris connaissance de la tablette que tu m'as fait porter, comme quoi tu as fait prendre les présageen deux "donnes" pour (savoir si l'on pouvait) détruirla muraille de Terqa à (texte cità XXVI11, p. 5354 et éditdans XXVIl3). Sous Zimrî-Lî on apprend au détou d'un incident de la vie du palais qu'il existait une brkche (takkapum) dans la muraille de la capitale elle-mêm (1039). Les blocus et les sièges Toutes les villes n'étaienheureusement pas dans la mêm situation et leurs murailles représentaienune structure capable d'une longue résistanceOn connaîainsi des exemples de villes assiégé pendant longtemps jusqu'h ce que les habitants soient réduitpar la famine. (515) le montre à propos de Ninêt connue plus tard comme Ninive et déjune ville majeure: il s'agissait alors de venir h bout de la zone-kirhum dans laquelle les habitants s'étaienretranchks : x Quelqu'un d'arrivk de l'intérieude la ville m'a dit ceci : "Les habitants de la ville sont désormaiaffamés.à Isme-Dagan la bloquait et étairksolu h ne pas bouger tant que la place ne se serait pas rendue. Cependant il existait d'autres moyens qu'un simple blocus pour en terminer plus vite. La technique la plus courante Ã
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'kpoque pour venir à bout d'une citk semble avoir étde former par entassement de terre une rampe qui donnâaccks au sommet des murs : (480) : x Il n'a pu s'emparer de la ville tant que la terre meuble n'eut point atteint la hauteur du sommet de la ville. Une fois que cela fut fait, il s'est tout de suite emparà de cette ville. XXVII 145 montre cette technique connue aussi des Elamites qui y recoururent dans leur campagne sur le Tigre. Le verbe utilisà pour désignecette opkration est epêrum dénominatinon encore reconnu, construit sur eperum, à terre meuble à ; cf. ibid. 1. 14 : x L'ennemi i-te-pi-ir la ville de Kakkulâtu à oà epêru a le mêm sens de x remblayer à ; on a un usage analogue dans (589). La ville dont il est question dans (480), Nilimmar, ktait une ville moyenne. Dans (548), on a le rkcit du sikge d'une ville bien plus importante, Razamà (du Yussân)Dans ce cas, il fallait recourir h des techniques beaucoup plus sophistiquéescomme une tour d'assaut (dimtum) h laquelle étaifixÃun bklier (>v%ibum), sorte de grosse poutre oà étaifichke une pointe de métapour desceller (naqârumles pierres du mur. On posskde encore la description d'un tel engin dans XXI 261 : 4' : x Une langue de bélierpesant 23 mines [environ 12 kilos], y compris ses 2 chevilles. à Ces structures ktaient relativement klaborkes et n'étaienpas confectionnkes sur place, h la faço de ce qui pouvait êtr pratiquà par les Romains. On les voit souvent êtr expédié de fort loin jusqu'au lieu des combats. Témoi(465) : x Lorsqu'ils auront amenà en amont à Mari les tours et le bklier, que l'on équipdes chariots de leurs roues, qu'on (y) charge les tours et le bélieet qu'on (les) fasse porter h Makitânumà Makitânu se trouve dans l'ouest de la Haute-MésopotamieIl faut donc comprendre que tout cet équi pement militaire revient de la province du Sud et va vers la frontikre du Nord-Ouest. Les traductions de G. D. de la campagne contre Qabrà ont pu faire croire que des villes qui ne semblent pourtant pas trè importantes, comme Huhâr ou Kerhum, vu qu'elles sont assez mal attestkes, avaient demandà un long temps avant d'êtr prises. En fait les traductions doivent êtr corrigéesLes chiffres n'indiquent pas le nombre de jours nécessaireh la capitulation, mais le moment de la campagne militaire oà chaque ville se rendit successivement : (528) : x J'ai assikgà cette ville, j'ai fait dresser contre elle tour de sikge et bélierLe septikme jour (de ma campagne), je l'ai prise. à Mêm son de cloche pour Kerhum (le toponyme signifie x Citadelle È) d'aprks (529) : x Lorsque je suis allà attaquer la ville de Kerhum, j'ai fait se dresser la tour de sikge et j'ai fait ))
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s'écroulesa muraille au moyen d'une brkche. Le huitikme jour (de ma campagne), j'ai pris la ville de Kerhum. à En revanche D. Ch. a pu calculer qu'une mktropole comme Larsa avait pu résisteenviron six mois: Dans XXVI 383, Yasîm-Hammparle de terre, de tours et de béliersDans XXVI 378, Sarrum-andullÃmentionne les travaux d e terrassement (rampes) auxquels Hammu-rabi fait procéderLes indices que le sièg s'est prolongà au-delà d e c e qu'avait prévHammu-rabi sont multiples à (XXVIl2, p. 148). Cette technique est connue d e faço général par tout le Proche-Orient d e l'époquet on voit y recourir mêm des puissances moyennes comme Eluhhut (435) ou Talhâyu (606), ce qui montre que la technique étailargement accessible. Le cas de (533) est plus délicah apprkcier. Le parallélismévidenavec (532) montre que des gens que l'on croyait capables uniquement de razzias en rase campagne, ont fini par se trouver une tour de sièg et un bélieÈ Ils ont mêm pu prendre Suprum, la forteresse majeure de la régionet faire craindre le pire pour Mari. D'aprè la reconstruction historique d e N. Z., il semblerait qu'il s'agîdes prodromes du retour d e Zimrî-LÃcontre Yasmah-Addu (cf. p. 126). On voit les attaquants raptant aux alentours de Terqa un technicien du bois et c'est cet homme qui avait dà leur construire la structure de sikge. (388) montre, selon une bonne idéd e J. Sasson, la dévotio d'un de ces béliersA la suite d'une victoire - mêm si le texte ne le dit pas explicitement: En ce qui concerne le béliede siège Haradânobjet d e ta lettre. disant: "Je l'ai déposau sanctuaire de mon pkre ..." à Haradânnom construit sur un des mots désignan l'âneserait le nom propre de l'objet. On a pensà un temps que les structures construites directement sur place portaient l'appellation d e là haini11at1nun1. Selon l'idé d e M. B. (XXVII. p. 239). il se serait agi du terme dksignant le à taureau à (112) uni à celui de hammannum apparentà au haminâ ouest-sémitiquoà l'on voit généraleme la dénominatiod'une colonne (sacrée)Le lzà hammannum aurait donc étun gros tronc d'arbre h la têt grossièremen taillke en forme de taureau. En fait la reprise du dossier (cf. D. Lacambre, MARI 8. p. 450-451) montre que cette expression là hammannum n'existe qu'en un seul passage et doit êtr comprise autrement. La rampe construite par les assaillants permettait au bélied e franchir leglacis et d'attaquer la muraille elle-même La technique d e contre-attaque consistait pour les assiégÃh s'emparer d e la brèche comme le montre l'exemple de Razainà (548), pour aller Ã
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attaquer ceux qui la pratiquaient: O r (Atamrum) entasse un remblai en terre qui avance vers la ville. Le front du remblai ayant atteint l'endroit oà le mur extérieukmerge (du glacis), les gens d e la ville - (l'assaillant) entreprenant de faire une brkche dans la ville - avaient renforcà le mur sur les côtà gauche et droit, en face du remblai. S'étanintroduits, alors qu'il faisait encore nuit, dans la brkche, sur le front du remblai, les gens de la ville firent une sortie, au petit matin, et ont tuà la moitià de ces soldats. à Un autre moment du sikge est illustrà par XXVI 3 1 8 : 8-14. Il s'agit d'attaquer la tour d'assaut elle-mêm et d e la détruirece qui indique clairement qu'il s'agissait d'une structure éminemmen inflammable. On peut supposer que ceux qui la mettaient en branle étaienprotégÃpar diverses protections en roseau: Sanîy a mis de la poix sur le devant de la tour de sièg ; il a mis le feu au bitume et la tour s'est écroulé En outre le feu a dévor les passerelles et la muraille qui est A l'intkrieur d e la ville [a ét dégagée à Il s'agit d'une phase ultérieurelorsque l'attaque portait contre le kirhum. Razamà finit, de toute façonpar êtr prise. De mêm (581) montre-t-il les contre-mesures prises par les : L'ennemi (élamiteayant vu que habitants de Hirîtu assiégà les dispositions étaienprises dans la ville de Hirîtumessaya A 2 reprises de construire une rampe mais la troupe de mon Seigneur s'opposa A lui et ne le lui permit pas. Comme ils ne pouvaient pas construire la rampe et que leur terre meuble, du fait des conduites que nous-même et les serviteurs de Hammu-rabi nous avions larg e m e n t ouvertes face à la rampe qu'il construisait. leur terre meuble (dis-je), nous avions réussà la transporter vers le fleuve, l'ennemi voyant qu'on l'avait empêch d e construire une rampe,. .. à La dkfense de Hirîtufut donc trks complexe : il y eut d'abord les contre-attaques de l'armé alliébabylono-mariote venant au secours des assikgésensuite une inondation systéma tique du terrain qui fit que la rampe étaisans cesse détruitet sa terre emportépar le courant d e l'eau. Il est évidenque cela n'étaipossible qu'A partir du moment oh ces prétendu fosséà étaienen fait en communication avec le courant du fleuve. Il est donc trks vraisemblable que Hirîtu étaienceinte plutô par des digues fortifiéeque par des murailles conventionnelles. C'est d'ailleurs le dispositif que la mission belge d e Tell ed-Der pense avoir trouvà autour de Sippar-Amnânum qui n'est pas bien loin de Hirîtum Outre les machines pour kbranler les murailles, on utilisait des passerelles en bois (huinrnudây ; cf. XXVI 71-bis, n. d) sans doute Ã
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pour pouvoir accédedepuis les tours au sommet de la muraille. Le mot serait un dériv(amorrite) sur la racine de 'MD, a jouxter, s'appuyer sur. à D'autres termes sont encore attest6s comme l'échelle-sin~miltur et la kalbânatumLes deux sont documentéscôt 2i côte par A.3935 : 27 (cf. (83), t. 1, p. 212) : a Mu-bal.saga est allà au grenier avec ses serviteurs et ses gens ; ayant pris échell(sin~rnilturn)et grappin kalbûnaturnil a assiégle grenier. à Le premier terme est clair et facile à comprendre : il s'agit d'une échelld'attaque. Son usage est bien attest6 comme le montre, entre autres, XXVI 503 : 27 a Nous manquons d'échelle (kun4-tu-ni ) ; s'il plaîà notre Seigneur, il ne faut pas que nous en manquions. à Le second est plus malaisà à comprendre hors contexte préci; il semble une formation en -utun] sur un diminutif en -211 de kalbum, a chien È On peut imaginer que l'on appelait a petite chienne à quelque chose qui mordait ou agrippait. Une traduction par à grappin> peut êtr envisagke, surtout que l'échelle-sirnrniltur est souvent mentionnéà côt de cordes (cf. M.6863 : 19 = M 20 chevilles ... ; 13 cordes ... ; 1 échelle[20 '^si-ik-ka-tum 2 16, 13 eb-lu-ii 2 lu, [ l ? @SI[-im-mi-il-tun~1 lu]). Vu le contexte de (189), les kamrnurn sont certainement, eux aussi, un objet permettant d'assaillir une ville. Il ne faut sans doute pas rapprocher ce terme de kammu C M (a metal rivet or dowel), (a tool) à de CAD K, p. 126a, dont le pluriel semble régu Il n'est, en revanche, pas impossible lièremen fémini: karnn~âte que le mêm terme se retrouve dans le dialecte paléo-akkadie: Carr"-Zn in kà -méufdrih = a Il ramena leurs rois dans des kamn~urnà (enregistr6, CAD K, p. 128a, S. v. kamû)si la longue finale n'est pas, comme l'a interpr6t6 CAD, le reflet d'une 3e radicale faible. On connaîles représentationpaléo-akkadiennedes captifs dont les bras sont attach6s 2i des sortes d'échellesLe karnmun~serait une variante moins haute que la sirr~miltum. XXVII 141 montre d'autres avatars lors du sièg de Hirîtu: : J'ai déjécri2i mon Seigneur que [les habitants] avaient mis le feu 2i la tour (qui attaquait du côt6 de la ville basse (cf. 5 4 8 ) ; à présent[l'ennemi] a entrepris une (autre) tour, celle-là de taille moyenne. Elle a 6tà dressémais des travaux ont kt6 faits à l'inté rieur de la ville,face aux tours de l'ennemi et de son remblaiement, au devant1 des hammannum que [l'ennemi] avait faits de
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front. L'épaisseudu remblaiement est de 17corde tandis que [la largeur] du remblai fait 2 cordes et plus-. Les serviteurs de Hammu-rabi m'ont dit : "Nous élèveroce remblaiement face aux han~rr~annum de front et nous engagerons le combat dessus. L'ennemi n'y pourra rien". >>
La défensdes frontières La défensdes frontière recevait une importance toute particulière La a marche à avait la dknomination sp6ciale de pâtur ou pattum (forme féminiske)Souvent les gens font remarquer au roi de Mari que la régioqu'ils administrent en est une. C'est le cas d'ItÛr-Asdà lorsqu'il commandait à Nahur, de Yâwi-Ila à Talhayû (294), etc. (592), lettre citant les propos de Hammu-rabi de Kurda, montre les dangers d'une telle situation: a Jadis, sarrum-kîma-kalî. occupait des possessions d3Ekallâtu et c'étailui la frontièr du pays. Maintenant, sarrum-kîma-kalî. est m[ort] et ISme-Dagan occupe le pays de RazamâAprè (la mort c'étaiHadnu-rabi qui étaidevenu la de) sarrum-kîma-kalî.m frontièreMaintenant, (ISme-Dagan) a chass6 Hadnu-rabi et le pays de Qattara est totalement "d6boussol6". Moi-même me voilà devenu la frontière>> Les gens, en pareil cas, demandaient des forces particulière en permanence, voire un médeci et un spécialist en d6fenses urbaines ; cf. (167). Un cas de ce genre est illustrà par (61) qui montre le devin Narâm-SÃdont on s'&ait empar6 aprè la prise de Râpiqumêtr mut6 2i situllum, à une frontièr trè sensible. Le devin &ait essentiel dans le dispositif de d6fense pour pouvoir pr6voir les attaques et conseiller les bonnes contre-mesures. Un cas unique est montrà par l'expkdition que d6crit (534) : a [Le roi d'ESnunna] est al16 à Maskulliya et a entrepris d'y creuser un canal. à Il s'agit manifestement d'une périodde grande tension militaire et Dâdu.gale roi d'Einunna, entreprend d'entraîne avec lui les rois de Babylone et de Malgi'um qui étaientrè réluc tants. On imagine mal, dè lors, que ce canal dont on montre le creusement dû servir 2i des fins d'irrigation. Pourrait-il s'agir. dans la ligné des travaux des rois de la IIIe dynastie d'Ur construisant le mur Murîq-Tidni ou la a muraille du roi >> d'6poque bien postérieurede la réalisatiode canaux pour inter-
2. L. 11 : . . . 2*-na of-la-u à e-[li sag], e-pi-ri etc
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dire certaines routes et protégeainsi des zones de territoire oh s'aventuraient les moutons d'ESnunna? La question reste posé mais la réponsencore indécise C'est dans les régionde frontières d'autre part, que l'on trouve le plus souvent les fondations de villes trks fortes dont les noms se composent sur le patron à Forteresse de NP-roi È du moins chaque fois que l'on peut le vérifierOn connaîainsi pour Mari la à Forteresse de Yahdun-LîÈ lue jusqu'ici DÛr-Yahdun Lîm Cependant, du fait que le postdéterminatigéographiquki se trouve la plupart du temps aprks bAd (badk Yahdun-Lîmet que, lorsque ce toponyme fut rebaptisà bAdki Yasmah-Addu a l'époqu éponymaleil étai susceptible d'êtr appelà bAdki b à ª l i - y (K Forteresse de mon Seigneur È) il est trks vraisemblable que son véritablnom étaisimplement Dûrumà Forteresse È De la mêm faço bà dk Samsî-Addest appelà par Samsî-Addulorsqu'il en parle, à ma Forteresse à ; cf. (492) n. e). La K Forteresse de Yahdun-Lîà défendail'amont de Terqa ; la K Forteresse d e S a m s à ® - A d détai u une position clef contre le royaume du Yamhad (cf. MARI 6, p. 272). On connaîde mêm sur la frontikre occidentale du royaume d'E3nunna la forteresse d ' I p i q - A d d u ~ . Il est possible que ce fû elle qu'on rebaptisa K Forteresse de Dâdu-SÈ Beaucoup d'autres exemples existent A l'époqudans d'autres régiondu Proche-Orient. Certaines semblent avoir reç le simple nom de à Place militaire È C'est ainsi qu'il faut comprendre les deux K Dû s à ¢ b i mqui sont attesté: l'une dans la régiode Dê (cf. XXVI 146 et 247), l'autre dans la régiode QattunânDans XXVII1, j'avais interprétle toponyme comme K Forteresse de Zabi'um È mais il est sans doute plus sage, au vu du doublet de Qatmnând'adopter l'interprétatiode M. B. (cf. XXVII 84, n. i). Sur d'autres frontikres des forteresses, ou du moins des villes de garnison puissamment fortifiéessemblent avoir existéOn connaîainsi l'importance d'une ville comme Yabliya sur l'aval d e Mari, ou d e HalabîtA l'amont de la Forteresse de Yahdun-Lîm Il ne faudrait cependant pas s'imaginer le royaume comme une régiode villes ouvertes protégé par de puissantes forteresses frontalikres. Certains faits pourraient y inciter, comme lorsque l'on prédila conquêt inéluctablde toute la Haute-Djézirdè la chute de Razamà (XXVII 132 : 8-12 : K Si la ville de Razamà n'arrê tait pas (Atamrum), d'aprè tout ce que me rapporte la rumeur publique, c'est tout l'Ida-Maras qui se révolteraipour passer de son côtÃà L'affirmation se comprend d'elle-même dè que l'on a
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vu le couloir plat et sans accident qui séparle Tigre du Balih : le verrou de Razamà ôtÃplus une seule ville n'est A l'abri d'une attaque. Dans l'alvéolmêm de Mari, deux citadelles majeures semblent avoir existél'une A Suprum (Tell Abu Hassan) sur la rive gauche ; l'autre A Dêr A l'aval de Mari, sans tenir compte de Dûru Labîru fort-vieux>), entre le Habour et Tell Abu Hassan, sans doute.
L'évacuatiodes campagnes. Lorsque s'avançaien les arméeennemies, elles risquaient le plus souvent de trouver un territoire vide. (522) montre que de vastes territoires pouvaient êtr ainsi vidéde leurs habitants: K A l'heure actuelle, on a fait entrer (les gens de) la zone de Sasarânu A Apqum ainsi qu'à Sânip mêm et (ceux de) la zone de Yanûh Samar, A Sanduwâtumà De mêm dans (531) voit-on un cas particulier de déplacemende population, sans doute celui d e colons lors de l'évacuatio d'un territoire par des forces armée: K fitant donnà qu'il n'est plus possible d'administrer ce pays, l'en ai déplacles habitants et les ai installésserviteurs et servantes y compris, dans le pays d'Arrapha et dans le pays de Qabrâ La troupe fera retraite vers l'intérieudu pays. D Dans (700), l'éventualité'd'tel repli est clairement exposé aux Benjaminites qui méditaienun raid contre la capitale : à Un homme se leva dans leur assembléequi leur dit : "Toute la population ainsi que le grain des villages des Bensim'alites ont ét rassemblédans les places fortes ; si vous faites une razzia, que prendrez-vous? Si vous faites une razzia, vous (ne) prendrez (que) des moutons et des bÅ“ufs En revanche le roi Zimrî-LÃviendra et ses soldats...". à La technique de défenscouramment utiliséau moment oà l'on apprend les rumeurs (tukkum) de l'attaque ennemie étaieffectivement le repliement (kanzâsumdes individus dans les places fortes (dannâtunz oh le grain avait déj ét engrangÃ: (495) et de nombreux exemples. La nécessitde ne rien laisser A l'ennemi pour s'approvisionner est bien montrke par (839) oh la réquisitio de l'arméest demandépour transporter d'importantes réservede grain d'un village sans défensh Kahat. (525) montre de mêm le repli des gens du royaume de Qabrà dans la capitale, devant l'avance victorieuse de Samsî-Add: d a ville de Sarri a étévacuÃdevant le roi et (ses habitants) viennent d'entrer A Qabrâà Aussi peut-on penser que les 40000 hommes qui défendaienLarsa contre Hammu-rabi et ses divers allié
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du royaume de Haute-Mésopotami mais elle est, semble-t-il, occupee au mêm moment par les Turukkéenqui s'y sont retranches. A cette pratique recoururent en des temps différentYahdunLî qui brûl les moissons du pays de Samsî-Adduselon les termes même d'un de ses noms d'annéeou Samson qui lâch dans les champs des Philistins des renards à la queue desquels il avait mis le feu (Jg 15, 4-5). Cependant la dernikre notation de ( 4 9 5 ) ( à Les champs sont en flammes È est ambiguà dans la mesure oà l'on ne sait pas si cette conskquence de l'invasion est voulue ou subie. Elle pourrait êtr un vrai exemple de pratique de la à terre brûlÃÈau sens propre de l'expression français: à tout détruirchez soi pour affamer l'envahisseur. ))
représentaienla totalità des hommes mobilisables du royaume (cf. XXVI 379 : 31). Cette attitude de repli sur une position forte est toujours pratiquépour commencer, en attendant d'organiser la résistanc et qu'arrivent des forces de secours. Un exemple particulikrement net est ce que conseille Samsî-Addà lshî-Addde Qatna, en attendant qu'il puisse le secourir en grand arroi (330) : à Un mois, deux mois, jusqu'A ce que soit atteint le but que tu sais, qu'il [SÛmà êpuh razzie tout son saoul! Cela ne prêt pas A conséquenceCeux de tes sujets qui se trouvent A sa frontièr n'ont qu'à se rassembler dans des forteresses. )) Les troupeaux, en revanche, sont envoyéloin dans le nawû (à BÅ“uf et chkvres doivent partir pour la steppe Èd'aprè (495) et de nombreux exemples) ou dans le qa:û?~ (à Il n'y a plus de bÅ“uf ou de moutons A l'intérieudu pays. Ils ont étévacuÃet se trouvent A la limite de la steppe Èd'aprè (510) et de nombreux exemples). Ce sont ces derniers contre lesquels les seuls pillages sont possibles. Encore faut-il leur courir aprks et se disperser, ce qui affaiblit l'attaque. Tandis que les campagnes étaiendésertée les forces mobiles, elles (sagbum, bawhâtum)battaient la campagne. Beaucoup d'attestations subsistent du fait que l'on interdisait dksormais aux gens de circuler: à J'ai envoyk un message chez Puziya au sujet des voyageurs (âli harrâninz) mais il ne répon pas. Mon Seigneur doit lui écrire11 faut que mon Seigneur, lA oà il est, instaure des patrouilles de campagne (sagbum) et qu'il ne permette pas de voyager à : (495) et de nombreux exemples. Une exception est constituépar les marchands ou les nomadisants qui, soit grâc à des sauf-conduits, soit par la connaissance de routes particulikres, pouvaient maintenir une certaine libertà de mouvements, comme le dit le mer'û Ibâl-pî-(333) : à Mon Seigneur sait que. .., tout comme un marchand va au travers de la guerre et de la paix, les Bkdouins vont A pied au travers de la guerre et de la paix, apprenant au cours de leurs dkplacements ce dont parle le Pays. ))
Le renseignement : les signaux lumineux. Lors de la conduite de la guerre, le renseignement est quelque chose d'une importance majeure. Une technique particulièr A l'époqu est desormais bien connue: c'est celle des signaux de feu pour transmettre trè vite A longue distance des renseignements sur des déplacementéventuelde troupes ennemies. On trouvera réunieci-dessous quelques-unes des attestations, les autres étanrangéedans leurs dossiers historiques. 11 semble qu'il y ait eu comme convention de lever un double signal en cas de danger, ainsi que le montre (502) : à Il ne faudrait pas que le Pays vienne tout entier au secours parce que tu as levà dans la nuit un double feu. à En fait le à double feu à n'aurait pas dà êtr utilise A l'encontre de l'ennemi puisque ce dernier faisait un raid d'approvisionnement qui l'entraînaivers l'extérieur11 faut donc rattraper cette maladresse par un courrier qui explique ce qui se passe en réalità avait l'avantage Cette pratique analogue A celle du télégrap de la rapidità dans la transmission de l'information. Le à codage >) en étaicependant fruste comme vient de le montrer l'épisodpré citk. D'autre part on pouvait craindre qu'on n'abuse du procédet que certains responsables ne s'affolent trop vite, entraînanune levéen masse indue, danger que souligne bien (502) : à En réa litélorsqu'une ville est seule A lever un double feu, n'en lkve pas. Cette ville est prise de panique : (l'ennemi) est en train de faire un coup de main et, ayant pris peur, elle lèv un double feu. Lorsque des villes seront nombreuses A lever un double feu et que tu les verras tous, c'est ce jour-là que tu lkveras un double feu. à 11 est significatif que les textes mariotes utilisent pour désignela peur
L a politique d e la terre brûlé Une technique complémentairde guerre est celle de la destruction systématiqudes ressources, plutô chez l'ennemi que chez soi, d'ailleurs (499) : à Je viens de mettre le feu sur une distance d'une demi-lieue aux environs d'Amursakkum. J'ai ainsi ankanti le ravitaillement de l'ennemi. à Amursakkum est bien possession Ã
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indue qui peut s'emparer des gens le terme occidental pahattwn, analogue h à panique È Cela étaijugà d'ailleurs infamant, selon (504) : à Dans le Haut-Pays, on ne montre pas d'empressement pour la torche et on n'en a pas levéQue mon Seigneur prévienn bien en ce qui concerne (l'usage) de la torche : si jamais il se produit quelque chose d'inquiétantce n'est pas sur nous que s'abattra la panique. à Mêm contexte dans (592). n. k). Un simple mouvement de l'ennemi devrait donc entraîneun signal simple et le repli dans une position forte.
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Les informateurs e t les espions. Un gros dossier pourrait êtr constituà h partir de tous les efforts faits de pan et d'autre pour se renseigner sur l'ennemi, ses mouvements et ses ressources. Ne sont donnéeici que quelques indications général car le fait est si systématiquque tous les dossiers militaires le documentent. 11 y a d'abord les renseignements normalement reçusmontréa contrario par (512): pouv vais-je envoyer un tel message? 11 n'y avait pas un fugitif que sa fuite m'amèn ni un quelconque réci qui m'amve. Voilh pourquoi je n'ai pas envoyà de message à mon Seigneur. à Ceux qui fuient les lieux du drame sont effectivement les première sources de renseignement, comme le montre entre de nombreux autres exemples (515) : à Quelqu'un d'arrivà de l'inté rieur de la ville m'a dit ceci: "Les habitants d e la ville sont désormaiaffamés.H Un aspect particulier est la capture de gens au courant que l'on amkne h l'autoritt? pour qu'elle les interroge h son grt?. Le procéd est bien dkcrit par (474) : *Tous citoyens du Zalmaqum que l'on capture pour en tirer des informations (ana IitZnirn), tu ne dois plus les prendre en servitude. à Ces prisonniers d'un type particulier reçoiven souvent l'appellation de s a li5âinmN (homme) de langue È ce qui est traduit par N informateur(s) È On trouve ainsi : à Et voilà que j'ai envoyà chez mon Seigneur l'informateur (lu s a li5ânim qu'on est allà prendre à S i t u l l u m ~(XXVI 35) ; à Nous avons expéditune troupe; ils nous ont pris un informateur^ ( s a litâniin(XXVI 476). On notera tout particulikrement le trks révà lateur: à Qu'ils prennent un informateur pour que mon Seigneur puisse interroger une bouche qui parle à (A.4509 : 1 lu s a li-saniin li-il-qu-nim-ma, pi-e-em da-bi-bu-am, be-li' li-iS-ta-a-al). Se pose dè lors la question des âhizunlM. B. a proposà dans XXVII, p. 63-64, d'y voir des sortes d'à informateurs~,non des
à colporteurs à comme je l'avais traduit dans XXVII1, p. 203 sq. On trouvera dans le chapitre * L e commerce; marchands et carav a n e s ~un point nouveau sur la question. Le recours à des à espions à est assez bien attestt?. Trois termes sont utilisépour noter cette réalit: mâkzîn najrum ou hâlilu~n MâkGr étaiun hapax dans XIV 8 4 : 3', 6', 10' oà M. B. traduisait à mendiant È dérivan le terme de makzînl à manquer È Cette faço de faire doit êtr abandonnéeCAD M l l , p. 140b envisageait déj l'existence d'un terme signifiant à espionner à (cf. Fils d e S i m ' a l ~ ,RA 80, 1986, p. 179, n. 168). On trouve désormaidans XXVI 420 : 10-1 1 une formule étymologiqueindiquant que le terme n'est qu'un participe substantivà sur un verbe signifiant à espionner à : à Il vient d'expédie des lu-mes ma-ki-i pour espionner la steppe du Suhû (ana makîm) à Cette traduction de mâkG est cependant parfois trop violente et un simple sens d'éclaireurscomme celui qui a t?tÃadoptà dans XXVI 30 : 12, peut suffire : à Vous prendrez lh-bas la têt de cette arméeAjoutez-leur des éclaireur(lti-mes ma-ki-i) ... à Le terme est dksormais bien documentémontrant que la pratique étaicourante. L'inkdit A.3555: 12 indique clairement qu'il s'agit d'une mission de reconnaissance chez l'ennemi : à J'ai envoyt? des espions ; ils se sont rendu compte de ce qu'étaile terroir irriguà de cette ville (lti-mes ma-ki-i, [a][-ru-ud-ma wu-ar-k-ut, sa-la-hi-im s a a Ibn(LAM) se-tu, ip-ru-su-nim). à L'intérÃde A.4509 : * A deux reprises j'ai envoyà des m . ( \ - s u 2-su 16-me5 ma-ki-i as-pu-urma) È est que. dans ce dernier texte, le signe MA y est trks net, et qu'il n'y a nulle possibilità de lire ZU ou SU. Le najrum ne représentpas une réalitttotalement identique ; cf. XXVII1, p. 392, n. 81. Au propre le terme indique à quelqu'un qui échappaux regards È Dans XXVI 357 : 7 ou XXVI 358 : 8 le lu najrum est un messager qui s'en va secrktement prkvenir quelqu'un ; cf. XXVI 217 : 36. Le terme hûlilu a ététudidans XXVI/l, p. 342, n. d). Le mot est construit sur un verbe halâlu connu par plusieurs emplois, surtout littéraireen Babylonie, pour signifier à se déplacesans attirer l'attention È On assiste de mêm à plusieurs tentatives d'infiltration de l'adversaire. A . 4 5 0 9 utilise simplement le verbe e r à ª b u (à entrer È : à A deux reprises, l'ai envoyt? des espions (lu-mes maki-i), ils n'ont pas pu les infiltrer (e-re-bu-am) et me sont revenus. à Il semble exister aussi un verbe technique, n a p à ¢ p u ~étudi n dans NABU 88/25, dont la forme radicale n'est cependant pas tota-
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L A CONDUITE DE L A GUERRE
lement assuré(un apdpum h la forme IV pourrait êtr envisagé; cf. (609): % V u que j'ai expédides Bédouinet des soldats en expéditiod'ennemis, ils vont se renseigner sur le pays : est-il ou non rassemblé Tout ce que, s'étan infiltrésils pourront (ap)prendre, ils me l'apporteront. à D'autres exemples se trouvent dans XXVI 372: 31 et 373 : 16. Cette infiltration vise cependant, de faço évidenteautant h des coups de main qu'h du gain en renseignements. D'autres sortes de missions individuelles sont mentionnées comme dans (589) qui documente l'envoi d'un à § i s o l à (baddum) ; cf. NABU 91/53. Une proposition un peu trop hâtiv avait voulu y voir une sorte de à prophkte È Ce terme n'est plus aujourd'hui un hapax grâc à M.6851 (XXVIl3, % L a musique ?I Mari È) Il s'agit en fait d'un éclaireuisolà que l'on envoie en reconnaissance. Voici en effet la mission qui lui étaiconfiée à "Il ne faudrait pas qu'il y ait invasion par 10000 hommes ou qu'il expédiune troupe de 10000 hommes et qu'il instaure une rébelliodans le SuhûmSi jamais tu (!) voies des traces de pas, écrih Meptû pour qu'il puisse prendre ses dispositions et écris-le-moh moi-même qu'ici je puisse prendre les miennes!" Voilh la mission que je donnai h l'isoléà De la mêm faço dans le mêm texte, il est fait mention d'un peloton d'hommes armé dont le rôl étaimanifestement de servir d'éclaireurs Il est évidenqu'h côt de ces à reconnaissances à de temps de guerre, il existait une entreprise systématiqupour obtenir des renseignements sur ce qui se disait ou se préparaidans les cours étrangkresamies ou ennemies, mais cela est abordà dans l'étud du monde plus feutrà de la vie diplomatique ; cf. (368) n. f) et t. 1, p. 593.
L'époquconnaissait parfaitement des notions annexes de l'art de l'espionnage, comme l'intoxication de l'ennemi et sa désin formation, témoice que propose (539) : à Or, il n'y a pas de bateaux & Yabliya pour la traverséde l'arméeDè que tu auras pris connaissance de cette tablette de moi, expédi20 bateaux d'une capacità de 100 (soldats'?) chacun h Yabliya. Si tu envoies ces bateaux vides, l'affaire ne passera pas inaperçu et un espion (nafrum) ira trouver l'ennemi. Fais embarquer 1000 homêr de grain, - 100 de farine, 10 de bikre mélangÃ- h raison de 50 homêr par navire et qu'on amkne (les bateaux) en aval! Au sujet
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de ces bateaux, en donnant tes directives, ne mentionne pas le nombre des soldats. Lorsque tu donneras tes directives, donne celles-ci : "On envoie par ce convoi ce grain pour les rations de la citadelle de Yabliya, farine et bikre mélangÃpour les repas de la citadelle de Yabliya" ... à Un ennemi infiltrà ne manquerait pas d'informer l'ennemi qu'une flotte arrive h vide pour permettre la traversédu fleuve. Il permettrait donc de deviner la suite des opé rations et de contrecarrer le plan de campagne. Il faut donc dégui ser le convoi en banale flottille de ravitaillement. Les ennemis croiront que la flotte est simplement destinéh transporter du grain et ne pourront deviner que l'armé va traverser et entreprendre des opérationoffensives sur l'autre rive. Cela donne la clef d'un curieux texte de XXVII 80, oh je propose de comprendre ainsi les 1. 17-32 : à Relativement & la troupe qui est passépar ici nagukre, mon Seigneur m'a envoyà le message suivant: "Tu ne t'es pas fait montrer la troupe, ni ne t'es renseignà dessus pour m'avoir dit dans ta lettre un effectif aussi exagéré Tel étaile message de mon Seigneur. (En fait), c'est le messager de mon Seigneur qui en avait pris la têt qui m'avait indiquà le nombre des soldats et c'est selon ses dires que j'ai écrih mon Seigneur. Qu'est-ce que cela peut bien faire que ç'ai ét1000 ou 2000 repas? (L'important) c'est ce qui en a transpiréJe m'étai bien renseignà sur cette troupe mais c'est h cause de l'ennemi maudit que j'ai dictà un chiffre de 2000. me disant: "Mon Seigneur mknera bien son enquête! à Le gouverneur avait donc transmis sciemment par lettre au roi de Mari un chiffre erronà de 2000 soldats concernant les effectifs du Zalmaqum parce qu'il savait qu'il tomberait dans des oreilles indiscrète qui se dépà cheraient de le faire savoir à l'ennemi ; il serait, en revanche, toude se renseigner, h l'arrivédes troupes, jours loisible à Zimrî-Là sur leur effectif réelce qui ne manqua pas d'arriver. Bel exemple de désinformatio(cf. p. OO)! On remarque au passage l'expression Cû@m à faire sortir>, pour indiquer la trahison d'un secret. L'expression awat ekallim Jûsûnà divulguer une affaire du Palais È note effectivement un manquement majeur h la fidélit envers son suzerain dans les listes stéréotypà de fautes ; cf. pour l'époqupaléobabyloniennechap. XV, ce qui est reprochà à la reine du Zalmaqum et h KirûEn revanche on voit le roi multiplier les instructions de tenir secret ce qui se décidaidans le conseil royal (cf. t. 1, p. 178 (55). A voir tout ce que ses serviteurs étaien capables de glaner par eux-même comme renseignements lh oà ils se trouvaient, on peut penser que les émissaireétrangerdevaient
LA CONDUITE DE LA GUERRE
en transmettre autant à ceux qui les avaient mandatéA Mari. (590) est désormaiA interpr6ter de la mêm faço: à Lorsque j'envoie une troupe de 100 hommes, celui qui l'apprend, en parle comme de 1000 hommes ; donc lorsque l'en enverrai 1000, on en parlera comme de 10000 ; le jour mêmel'ennemi d6crochera et il aura le cÅ“u qui battra fort. 11 s'agit là de la transmission par des intermédiairede renseignements indûmengrossis. Ã
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b) Le texte emploie abunnatum. en m. A m. à nombril^. Il ne faut cependant pas retrouver lA l'usage moderne du à centre È par rapport aux K ailes à d'une armégrecque. L'exemple de A.1975 montre qu'il s'agit de la place la plus prot6géK au centre de la troupe : à Il ne faut pas que mon Seigneur se tienne sur le front (piîtum des troupes : il doit se tenir au centre des troupes : ce sont aux soldats de frapper et A mon Seigneur de regarder: qu'il récom pense qui se sera distinguà et qu'il se protkge! : ina pû sâbi bêlÃlà izzaz ina abunnat sâbi-C bêl lizziz, lfi-aga-~b-mes Ã
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621 [IV 85'1 Dis A Isme-Dagan : ainsi parle Yasmah-Addu, ton frère Lorsque tu as écriau sujet de la victoire d'E3nunna, vous n'avez pas dit clairement sia) des nobles, hommes de renom, ont éttuésBeaucoup de soldats n'ont-ils pas éttuéavec eux? Maintenant fais-moi décrirdans une lettre les péripéti de cette victoire et fais-la-moi porter : au moment de la victoire sur les Lullûa-t-on enfoncÃle centreb) de l'armé(ou) sont-ce les 2 ailesc) qui, à droite et à gauche, ont remportà la victoire? Envoie-moi un rapport détaillsur ce qu'il en a étà Lorsque tu me feras porter cette tablette, donne des ordres en bonne et due forme pour qu'on la protèg au cours du transport : fais prendre les présagepour le salut des porteurs de cette tablette ou bien que 30 de tes serviteurs les escortent jusqu'aux berges du fleuve et te reviennent. Il ne faudrait pas que les porteurs de la tablette qui m'est destinéla voient. Cela n'est pas convenable. Mêm si l'on n'a jamais indiquà une tablette que tu m'as envoyécomme çconfidentiell sur l'enveloppe, sur ce message-ci, il y a K secret È Aujourd'hui (ce qui sera) la réponsà cette tablette de moi doit êtr identifiÃà confidentiel È Aujourd'hui, je te fais porter une tablette qui a étrédigà pour Warad-Sîn Il faut que des coursiers la prennent et l'apQu'ils obtiennent une réponsA cette portent A Warad-Sîn tablette et fais-la-moi porter. Bibliographie : republiéaugment6 de A.3090, avec commentaire, par N. Z., FM III, p. 145-152 ; cf. corn. A (729). a) Afar vaut ici une interrogation indirecte, cf. (433) n. b). Ã
limtahas à bêl lippalis-ma, ana mudammiqim qiftam liddin, à bêl pagar-Su lîssur
c) De la mêm façonles 2 K ailes à doivent désigneles forces adventices, aussi nomm6es tillâtumK forces d'alliance È Pour un autre emploi militaire de ce terme kappum, cf. (548), n. k). Dis A mon Seigneur ; ainsi parle sitriyaa), ton serviteur. Mon Seigneur m'a écriau sujet des signaux de feu, disant : K Pourquoi as-tu levà un signal de feu? N'est-ce point depuis HA- NAM^) ou d'ici qu'il est dit de lever le feu? >> VoilA ce que mon Seigneur m'a écritPrécédemmen lorsque je voyais un feu, c'étaiune indication d'(en) lever. Maintenant, depuis la lettre de mon Seigneur, lorsque je verrai un (seul) signal de feu, je n'en lèvera plus. Ce n'est que lorsque je verrai deux feux que je rassemblerai le pays et ferai des signaux de feuc). Bibliographie : éditpar G. D. dans K Signaux lumineux È RA 35, 1938, p. 183. Note : la date du texte est certainement d'époquéponymaleCe Sitriya est sans doute le mêm que celui qui est documentà par XXIII 594, comme un commandant de troupes qui op6rait dans la Syrie du Nord. Sitriya a laissà un petit dossier, dont trois documents sont encore à publier. A.752, adresséà A mon Seigneur >> mentionne explicitement ISar-Lî et K ton frère Iime-Dagan È Sitriya y est collègu de Lu-Ninsianna. a) Le NP Sitriya (G. D., K Zidriya È est désormaicompris comme construit sur STR et signifiant à protection ; cf. APN, p. 253. b) Il ne peut s'agir ici des K Hankens È comme l'ont enregistrà Ã
LA CONDUITE DE LA GUERRE
RGTC 3, p. 89 ou XVII1, p. 14 (avec doute, il est vrai). Une premièr remarque est que le -ma-a ne fait pas partie du à toponyme à mais représentla particule interrogative. 11 doit donc êtr posà comme ha-NAM. Mari connaî pour le signe NAM les valeurs, nam, lamx et bir5. On attendrait assez volontiers iStu âli ulii anni3 pour indiquer les deux lieux susceptibles de donner la directive de lever les ou au torches et d'indiquer par l& mêm la mobilisation général à l'éta d'extrêm urgence È Alum représenteraiEkallâtu moins ..... et anniS. Mari. J'hésitcependant sans plus ample informà & proposer que HA-LAMx soit & lire 'a4-linlx. Des lectures ha-birdpirs sur ebêru ou hapârumetc. permettent, elles aussi, des interpré tations par noms de lieu de la séquencHA-NAM mais ne me paraissent pas bonnes pour le sens. Le dossier de Sitriya mentionne la ville de Hurâsu (A.752) avec laquelle il avait un rapport direct et Luhaya dont il récep tionna des messagers (M.6494). Hurâsu est peut-êtr identique & Hurâsâ(n capitale d'Awikir3. c) Il y a ici réformde la procédurdes signaux lumineux: il faut attendre qu'il y en ait deux pour pouvoir rassembler les gens.
LE DROIT DE LA GUERRE PERSONNES DEPLACEES ET BUTINS
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Dis à Habdû.ma-Daga : ainsi parle ASmad. J'arriverai h Saggarâtu trois jours aprèsa celui o à je t'ai fait porter cette tablette de moi. L a veille de mon arrivée3lèv un feu dans Saggarâtu pour que le roi ne manque pas de faire mouvementb). Voilh que Je lèveraun feu pour toi le xe jour4. - je - t'ai écrit Bibliographie : publià par G. D. dans
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Signaux de feu
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p. 185.
a) En mot & mot : à le quatrièm jour aprè que.. . >> b) li-se-ru-ru-am a étcorrigà par G. D. en Ii-3e-se!-ra-am ; li-se(RA)-ru-am est aussi possible, comme un redoublement de la C3.
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On trouvera, chap. VIII, la pratique institutionnalisé du pillage, tout particulikrement & des fins de rétributiode la troupe. Il est certain que plus d'une ville a dà égalemenverser & ses assié geants de lourdes contributions de guerre, comme le montre Qarnî M.5009, cità dans le commentaire de (50) : à Précédemmen Lîse tenant & la porte de la ville, on fit sortir pour lui de subatEnlil, argent, or et objets de valeur. Simah-ilân arrivant, on fit sortir pour lui un présend'accueil. Maintenant donc, sarriya et saggar-abÃétanarrivé& la ville, on a fait sortir pour eux un pré sent d'accueil. à On a d'autre part la preuve que certaines villes ont fait l'objet d'un pillage en rkgle. On connaissait pour Mari elle-mêm l'inventaire des trésorde Yahdun-Lî établlors de l'éponymade Hâya-mali (cf. D. Ch., MARI 2, p. 211-214). L'inventaire des restes archéologiquelaissédans le bâtimen royal, aprè son incendie sur l'ordre de Hammu-rabi, montre qu'il avait étpréalablemensoigneusement vidéXXVI 377 renseigne d'autre part sur le sac d'Einunna par les elamites. (469) présenta contrario la faço radicale que l'on pouvait avoir de piller un pays : Zigildânu m'a envoyà le message suivant à propos de la ville de Samûm "Elle a un pacte de non-agression avec moi." Voilà ce qu'il m'a écritNe vous approchez donc pas des gens de SamûmMettez & mal les diverses bourgades ; mettez son pays en coupe réglà ; ne laissez pas un grain de leur blÃ; détruisejusqu'il l'herbe et tout en sorte que cela redevienne un pays qui lui est soumis mais ne vous approchez pas de Samûm Cette rage de prendre jusqu'au dernier brin d'herbe ou dernier -grain de blà fait cependant partie de la rhétoriqude l'époqueOn se rapportera ainsi & XXVI 404 : 42 sq. : à Ce champ! Je me trouve l'avoir semÃ: je veux (en) moissonner le grain ; je veux (en) emporter la paille qui est mienne! Un curieux texte, (632), réponsde Zimrî-LÃ& Kabiya de Kahat, montre bien ce qu'il en étaiton ne pouvait empêche le pillage. Dans la mesure oà cependant le dommage étailimitéil Ã
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3. L. 7 : UA 1-kam l a - < ~ ku-fu-d[i-iul > 4. L. 12 : [u4 ^]-hm** i-fa-tom etc.
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LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIREDU PALAIS DE MARI
fallait s'en tenir pour content et ne pas réclamer Pourtant certains textes prouvent qu'il pouvait êtr de bonne politique de faire grâc à une ville conquise, pour s'assurer sa reconnaissance et la faire passer dans son camp : (500) : à Depuis que j'ai remportÃla victoire, j'ai rassurà le pays et le voilà calmé D (474) indique que les gens capturécomme sources d'information doivent êtr relâchÃaprè un bon traitement, pour que l'histoire s'en répandet inspire de bons sentiments à ceux à qui ils la raconteraient. C'est tout particulièremen avec le Zalmaqum que le procéda étemployà à époquéponymalet on pratiqua une politique systématiqu de séductio pour réduir les antagonismes. Ainsi (475) précise-t-il>. b) Plutô que de b à ¢ r u m à se révoltecontre lequel se È
construit aussi avec un accusatif direct, je préfkrfaire dérivela forme de bârumà capturer ?i la chasse È Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Il ne convient pas d'installer de la domesticità dans la ville d'Abattum et les gens d'Ahâzu dans la villega). Il est à craindre que.. . 29 jours.. . (Lacune.) On amèner à Abattum mêm les gens d'Ahâzu pour les rempiacer9. Note : ce texte fait partie du mêm dossier que A.1084, lettre de Yarîm-Addu qui indique que les gens d'Ahâzu viennent de passer du côt de Samsî-Add(1. 12-14: à ma-at a-ha-ii-[im],ka-luSa a-na lugal, i-[tla-ba-al-ka-at,be-li li-ih-du). La population n'avait cependant pas étlaisske sur place, selon une politique gknéralde repeuplement du royaume. a) Ici, la à ville pourrait êtr Mari. Le sens de ce petit billet mutilà est qu'il faut installer les domestiques dans la capitale elle-mêm et les étranger dans une ville plus lointaine. à Amattum (lecture de G. D.) est une bourgade du district de Saggarâtummais la tablette semble présenteun BA plutô qu'un MA. Samsî-Adda pu essayer de (re)coloniser l'importante ville d'Abattum sur l'Euphrate, en amont de Tuttul, sans doute fort déchu?i l'époqueIl faut faire l'échangdes populations. Ã
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626 [II 91 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Voilh que je viens de te faire porter une tablette de moi par
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un kizûmloa)concernant les gens inemployésoriginaires de Sinânuml , (attribuésà Isme-Dagan. Selon les termes de cette tablette, qu'on laisse aller leurs familles1^. a) Pour l'emploi d'un kizû dans la transmission des messages, cf. à Précurseursyriens. .. È dans Marchands, diplomates et empereurs, Mklanges en l'honneur de P. Garelli, p. 59, n. b). Dis à mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Tarîm Sakirn, ton serviteur. Les 1030 personnes de butin que le Roi a donnéepour compenser les manques (en personnel) des différentpalais des Bords-de-l'Euphrate, viventa) i l'heure actuelle à ~ a h a t l ~ . J'irai en personne au-devant du butin, à SaggarâtumJe l'y réceptionneraipuis l'attribuerai^ aux diffkrents palais. Autre chose : ilb) a déplacde Mari les gens de S e n h u m ^ ~ , qui (y restaient) postérieuremenau dépardu ~ o i l en qui se troudisant : à Expédih Kurdâsur les gens déplacà vent h Mari, de quoi remplacer le personnel'?16; eux-mêmesje les ai rkunis h Tahnum et h ~ a r à ® m - ~ a n >>a t l ~ ~ ) Mon Seigneur en est informé Autre chose : en ce qui concerne les Benjaminites qui vou-
10. L. 5 : [u-nu]-um-tnu [up-pilu [k]i*-:[a*-[inr]. 1 1 . L. 6-7 : [flu 11;-sire-qé-[mm* [lu-me51 . f e 2 , ~ - ~ ~ u - t ~ ~ u - v i ~ , 12. L. 10-1 1 : .&I p[i]*-ril* [plp-pi-in1 su-a-fi, I I ~ - . ~ ~ I ] * - ~ ~ I - I I L ~ . i-IIUkdiu-ut^' 13. L. 7-8 : Sa u-uli pu-ru-fin1 lugal i~tl}*-d[i]^-[~~u~-i~~~i*. i-ii[u*-un-II](I*1 1 i - e k . 14. L. 13 : (i-IIUi-kul-lu-11;e-si-ik*-Si.
8. L. 5-8 : luki-IIU-tuin ~ - I I ( I a-linlh (I-IWI*-[Ç'~II~] à lu u-hu-zu-~^;-nu a/i~n[h],[i-u]l .ki Su-Su-hi-m-[sli-ur-re],l . . . ud] 30 la l-[km].
9. L. 1'-4' : [a-na i~-ha-tilm*~-[ma], l[u ~ I - I I ~ ~ I * - Z Upu-lu-fi-s\n-~~*[~]. nu], i-ru-a[d-du-u].
15. L. 15-17 : [s\e*-na-mu-;*. Su ;-nu wa*-ur*-ki lugal [;,?-tu\ mu-ri^, [i\s*-su *-lui*-Su-nu-fi.
LA CONDUITE DE LA GUERRE
laient traverser vers le monte) Bisri le Roi m'avait envoye le message suivant : à Envoie des messagers pressants^ chez ton Seigneur Yasmah-Addu et chez Sîn-têr afin qu'ils discutent ensemble. E n effet, isolément ils subiraient un dornmagel8g). à Depuis l'amont jusqu'a l'aval, j'ai (pour ma part) donnÃdes ordres exprè et voici ce que l'on m'a dit : a Ils s'en sont retournésh) à J'étai (donc) trop tard et les Benjarninites avaient (déjhfait leur traversée^ Que mon Seigneur m'écrivce qu'il doit en être a) Nê : l'emploi du singulier est courant, dans la langue de Mari, pour renvoyer h un groupe considércomme un collectif non dissociable. Nêium en strict babylonien, signifie cependant plutô N (sur)vivre c échappeà la mort (par maladie) qu'Ãêtr h rksidence B. b) Vraisemblablement ~Iime-Dagan plutô que c le Roi B. lequel est explicitement désignplus bas. c) En mot h mot : N On a déplacles déplacà (nasîhi~~n) N d) XVIII attribue (p. 15) les deux villes de Hihnum et de Taris h la rkgion de Mari. Une ville de à Hihnumn est cependant trks faiblement attestée ce qui n'indique pas une localitk de l'alvéol: outre ce texte, je ne la connais qu'en A.2906, lettre d'Ikiudappa.Su, oà il s'agit d'un lieu oà YaSiîb-E devait se rendre. D'un autre côt A.2738, une lettre h trks grosse écriturecertainement d'époqukponymale v u la mention qui y est faite du rôl de MâSiy dans l'attribution des rations et du fait que le mêm expkditeur écrivailleurs à h son Seigneur Yasmah-Addu éman d'un certain Yarîi-Asara(WA-ri-ii-a-sa-ru-am; II ia-ri-ii-a-saru-[am]), qui se dit résidedans une ville frontikre (a-al pu-!i-iin) et parle des rations de la garnison qui habite h à t a - r i - i m - h ~ - ~ ~ a - a t i-na et h TA-ah-ni& (1. 10'- 14' : à se-ba sa-bi-im. bi-ir-tim ta-ri-im-ha-na-ut. k TA-ah-ni~nb.wu-ai-bu...). Dans A.3302, lettre d'un Buniî-ESta h Yfasmah-Addu],on parle égalemen des troupes de Tarim-Hanat (nulle part un ki n'est attestÃdu fait des cassures. mais un NP est peu probable) et de la ville de TA-ah-ni-i~n~l. Il est Ã
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19. L. 33-36 : ii-tu [e-li-iiu-di] sa*-rupl-Ili*-i,f*(le# $1 est la fin d'un signe du revers), du-un-nu-[timaS-ku-un]-mu*,Ã ki-u-c~[ni iq-bu-nini U~III*Ã
!nu*-nl[i]*,wu-u11-ru-ku[Ã
" iu-~iii-~l~], . . i-bi-ru...
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h la fin du texte expressémen question de bateaux et de Harbiî
Il est donc tentant de rapprocher les kcritures ~ ~ - i h - n i m et ^TA-~ ah-nimki par le moyen d'une transcription !à -ah-ni et de postuler l'existence d'une ville de Tahnum (Tahum ?). Elle se trouverait dks lors h la frontikre sud du Suhiîm e) L'idkogramme KUR sert toujours, h ma connaissance, dans les textes de Mari comme indicateur d'oronyme, jamais de nom de pays comme à kpoque plus rkcente. f) N Pressant à rend compte de la forme 113. g) Pour SadûdumN subir un dommage Ècf. CAD 511, p. 25a. h) Si Su-bu n'est pas une faute pour Su--bu, la lectio d i ' cilior, Sûb doit s'interprkter comme une forme occidentale déri véde ~ à › NBrevenir È Dis h mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Tarîm Sakim, ton serviteur. Naguhre le Roi m'a fait porter une tablette, disant : a Il faut déplacer2tous les habitants de Râpiqu (qui se trouvent) a Tuttul È Voilh le message du Roi. Aujourd'hui, le Roi m'a fait porter une tablette, disant: çInspect les déportÃde Râpiqumtous ceux que l'on t'amènera en fonction des tablettes de sûmiyaa)Ne laisse pas un seul homme dans les Bords-de-l'Euphrate ou dans ton district. Tous doivent venir chez moi^. :, Maintenant, selon les termes de l'ordre exprè du ~ o i " , je vais envoyer chez lui les gens de RâpiqumEn outre, Sûmiy ) r..., m'a envoye une tablette^, disant : a [NP], S à › ~ à › - ( à Šle Sama$-Wra-..., le ..., ~ a m ~ - 5 u. .,- le.. . ., A.. . (Lacune.) 20. L. 9 : li-si?*-li[u]* ; cf. 1. 12. 21. L. 13-18: mu-10 i-E-du-ni-i-[kumj,w pi'-i [up-p[a-u]tsu-[lui-ilisini-id, 1 lu i-nu a-ah [id-buranun-na],à liu-ci!-s\{-kulu-u te-ez-?i-ih\,a-nu se-di*-iu-!nu ku-lu-iu-nul, [l~i-/i-\ku-~~i~n-~~~u]. 22. L. 19-20: i-~~ci-tiii*-\nu u-na pi'-il, \a* dcm*-n\u*-iimAi lugal]. 23. L. 23 : H ,mp-pu-cimsu*-[mi-iaii-pu-iir].
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LA CONDUITE DE LA GUERRE
a) Il doit s'agir des tablettes de recensement de déporté éta blies par Sûmiy qui a étun moment en poste à Râpiqu ; cf. les inéditA.2862 et A.3984, A publier par D. Ch. dans son étudsur le Suhû A l'époquéponymaleet surtout A.361 l+, inclu par N. Z. dans sa *Thèse.. On a gardà des tablettes de cette sorte surtout pour la fin du règn de Zimri-Lîm Dis à mon Seigneur Yasmah-Addu : ainsi parle Hâsidânu ton serviteur. M o n Seigneur m ' a écriau sujet du recensement des dépor tésJ e les ai recenséet voilà que je fais porter chez m o n Seigneur la tablette des morts et des gens en fuite, comportant la séquencdes noms propresa). 1 d a - s h b ) n'a pas manquà d e m e faire porter^ la tablette des gens de serviced). L a totalità des fugitifs se trouve préciséme dans la zone d e ~ à ® n - t à ª r à ® Mon Seigneur doit écrirchez le Roi pour que l'on arrêt ces gens. Au grand jamais, il n'y a un seul homme qui serve sous moio, à l'intérieudu Pays que, moi, je garde! Autre chose : S à » m à » - H a m d e ~ u h a t u m g ) ,a tuà son frkre24. Celui-là le Roi l'a libérÃL e Roi a libér(aussi) Yantin-El, fils de T à ® ~ - u l m dee Rabbatum. ~ ~ a b u k ^ ~d)e Si'âtumZakà d e Subâturnleurs père et frkres sont morts (ou) en fuite. Ils n'ont pas d'héritage26~) Afin que leurs familles27 ne soient point ruinées je les ai gardé(auprè d e moi). Ils sont dans l a gên : il n'y a rien chez eux28. a) Pour l'expression, s a lu à h m - i u , cf. XIV, p. 230. Ce genre de tablette est bien documentà A Mari, énuméra les NP et l'origine
de gens qualifiéde ba-gir/girll(HA) ou ba-fis. b) Ce NP doit s'analyser comme comprenant le nom de la ville de Hit (Ida) en premier terme et la forme courte -sû de siîmum à race trouvécouramment en dernier terme de composà (Ilî sûmHâya-sûetc.), en alternance avec -sûmà c) La forme verbale uftabilalam peut s'interprétesoit comme une forme expressive (cf. NABU 88/17), soit comme une graphie u~-ta-bi-'~iatri avec LA glosant le signe lourd LAM. d) Ce terme âliku (a allant È est celui que l'on rencontre avec une spécificatio au génitipour dire dans quel service étai exercà le service d'ilkum. Le plus souvent Mari documente les âli eqliin, soit ceux qui étaienréquisitionnÃdans les différent services du palais pour aller accomplir les corvéeagricoles. Le singulier est employà ici comme génériq au lieu d'âlikûtm e) C'est-à -dir A Subat-samas, donc tout prè de la frontièr avec le Zalmaqum. Cette notation est importante car elle révè que, A l'époqude la lettre, Subat-Samas dépendaitoujours de l'autorità centrale et n'avait pas encore étrattachéA la zone de Mari proprement dite. Si Hâsidân étaidéjen poste à Karanâ la zone de Mari s'étaidonc assez vite constituédes régioncentrales relevant du royaume de Haute-Mésopotamiele grand Roi se réservanpour lui-mêm les régionfrontière A lourd commandement militaire, selon une dichotomie qui n'est pas sans rappeler la division de l'Empire romain en provinces sénatorialeet impé riales. f) En mot à mot à qui habite chez moi È Cette notation révè donc que à ba-girl 1 signifie en fait à celui qui ne se présentpas A la convocation et que plusieurs pouvaient n'êtr que ceux dont le gouverneur ne voulait pas se séparer g) Sans doute faute pour Muhatum, ville A l'aval de Mari? h) Si Yantin-El est de claire formation sémitiqu ( à El a donné>) on voit que son pèr porte, en revanche, une onomastique d'origine hourrite. Pour un tel mélang dans certaines familles, cf. l'éditio prochaine des à Déportationde Syrie du Nord par J.-M. D. et B. Li. i) Sapuk est la forme fi occidentale de fi Sabikum transcrire donc Sapîku(malgrà t. 1, p. 312!) On en rapprocherales NP en Yaspuk- (cf. H. B. Huffmon, APN. p. 252), tous sur *SPK, çêt abondant È j) Corriger en ce sens la traduction à remplaçan proposé dans MARI 5, p. 19 1. Pour cette expression warkatam i f à » m cf. ici comme (6). A.55 : 33-34, réédi È
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24. L. 26: i-du-KU est sans doute une faute pour i-du-uk. un subjonctil d'insistance ne se comprenant pas ici.
25. L. 30 : [su-hi-uk* lu etc. 26. L. 33 : i-m\ii\*-lu-niu w r - k u - t i m * .
27. L. 34 : ... us-fum hi*-lu-tu-su-nu. 2 8 . L. 37 : . . . i-nu 6-.Fu-.
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LA CONDUITE DE LA GUERRE
630 [I 791 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Tu m'as écriau sujet des libérableparmi les gens dépla césme disant: à Il faut vérifie(leur statut). à Comment pourra-t-on le faire cette année29 (Lacune.) Nous vérifieron(leur statut) ".
..
631 [V 781 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Lâ'ûton serviteur. Voilà que j'ai mis sous scelléla tablette de YaZÛb-E qu'il a fait porter chez moi relativement aux habitantsa) et que je la fais porter chez mon Seigneur. Que mon Seigneur en prenne connaissance. a) Pour ces maskani, cf. MARI 5, p. 227. Zimrî-Lî
632 [II 601 Dis h Kabiya : ainsi parle Zirnrî-Lî ton père ' J'ai pris connaissance de la tablette que tu m'as fait porter (!). Tu m'as envoyà le message suivant : à Il ne faut pas que ! à Ces gens n'ont nulsoient dépouillÃceux qui l'ont été Lorsque j'ai pris Kahat, qu'ai-je lement (!) étdépouillé confisquà en guise de butin? Assurémentl'ai fait du butin à mon passage, sur un ou des villages^. Voilh la faço dont
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j'ai dépouillces gensa)! Qu'est-ce que c'est que ce message que tu m'as fait porter et que tu m'as écrit^ a) Zimrî-Là doit distinguer de fason nette le butin fait sur les particuliers (un ou deux villages ou une ou deux grosses villas, ont étpillésdes biens du roi rebelle. On sait, en effet, qu'une partie du harem de Kahat s'est retrouvéavec statut de prisonnikres de guerre dans celui de Zimrî-Lî comme l'indiquent TEM4 ii et textes parallèlesVoir désonnail'étudde N. Z., Le Harem de Zimrî-Lîi FM IV.
633 [II 1001 Dis h notre Seigneur: ainsi parlent Asqûdu et Yasîm Dagan, tes serviteurs. Assurémentlors de l'expéditiocontre AZnakkum, le pays Puis, lors de l'expé a étmécontenà cause des démobilisé dition contre Kahat ... et lors de ... 34a). (2+4+2 1.) . . Il ne faudrait pas qu'ils l'apprennent. Ils diraient des insolences^ envers mon Seigneur, refuseraient de passer en revue les troupes et ne les enverraient pas en expédition Lorsque notre Seigneur se trouvait dans mon pays, ce qui s'est produit.. .^. C'est pour cela que mon pays précédemme s'étaimontrà hostile et avait coupà les oliviers37b). Le lenq i - [ d , i f - t e - e n [fi]-lu-ma 2 k [ a p * - r d - t i m ] ,uin-Su-ii.5-ina. On ne peut attribuer l'initiale d'un 31 au signe cassÃet restaurer 1. 15 [fi]-lu-mafli-ini\. 33. L. 19-20 : ini-iiu-uin Sti-pu-rii-um su t[u*-,fa-b\i*--am*,ana seri+ ui-(1s-p[~-r(i-aliii. Une restauration (i[t-ta](A. Falk.), n'est pas possible. fi
34. L. 7-9 : [i-n]u* qa*-at* [l]~-me5pu-cei-ri li-ib-171,[imi-a-rini ini-rti]-as i-iiu kaskal ka-lia-utki.[ O O O O] x f i i-na [te4\-eiii*.
35. L. 0'-1' : [us-SI;-ur-re ceciiui-ani 51-ci-fi], la* fil*-f/el*-[(/~i-~i\n \l\n* fi-na-fi. 3 1. L. 8 : l[~]-mesSa lia-ab-lu la 111-[ha-ab-ha-ln] : cf. A. Falk., BiOr XI. p. 116a.
32. L. 12-16 : i-na Sa-al-la-titn [mi-i~iiiii], i"-[Se]-sg-emil lu-LI;],i - i i c i e-te-
36. L. 5'-6' : he-el-ne nia-a-fi*wa-US-hi,.Yu* [pa-ii\a*-nu*-nui*ib-\hti\Su-II. 37. L. 8' : [ma-ri ik-ki\-ir*-nia si-ir-di*
LA CONDUITE DE LA GUERRE
demain du jour oà ils partiront en expkdition, nul ne se souciera plus de personne38c). B Que mon Seigneur prenne connaissance de cette tablette de nous^. .. Bibliographie : non rékditdans XXVI11 avec la correspondance d'AsqÛdu car le texte n'avait pu êtr collationnk. a) Le texte est ambigu. On pourrait comprendre i-na-[an-na] \fe:^\-ern= à Aujourd'hui, la nouvelle de.. . >>. b) Cette indication conviendrait-elle A la régiodu Balih (cf. le toponyme de Serdâ) La culture de l'olivier n'est cependant attesla régio téA l'kpoque que pour le Yamhad, et plus préciséme de l'Oronte, Tunip et Alahtum. c) Ce discours est manifestement celui d'un vassal de Zimrî Lîrapportà par les deux expkditeurs de la lettre.
garant de cet homme. B Autre chose : Meptû m'a entrepris en ces termes à propos des bateaux qui sont venus ?I ~ a n a t ^ avec moi : K J e vais réunitaces barques et des pêcheurs 1 par barque, afin qu'ils tiennent le port de yabliya^. >> (Lacune.)
. chez moi ... de mon Seigneur ... est arrivéMaintenant si44.. . Ã
a) Malgrk la vocalisation, faut-il dérivela forme de ?i&ii~urtl. affecter È Les emplois de ce verbe paraissent tous littkraires.
634 [VI711 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. Je suis arrivà a Hanat et j'ai dit devant Meptû la nouvelle relative au déplacemendes villes qui sont en aval de Mulhân Kibsî-Adda réfléc et il a dit : K . . . sera honteux.. .^. à (Lacune de la moitik.)
Mon Seigneur a dit : K A Hanat, ~ h à ® - f ine b adoit en aucun cas prendre connaissance d'une tablette de moi^. à Mon Seigneur m'ayant donnà comme instructions, relativement à Ahî-Ebal ne pas lui en faire prendre connaissance, moi-même je faisais en sorte que cet homme ne soit pas informà mais Meptû a tenu bon en disant : K Moi, je me porte totalement
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LES TRANSFUGES ET LES PERSONNES ACCUEILLIES Plusieurs anecdotes illustrent des villes, voire des pays, passant d'un camp A l'autre. Le verbe utilisà est identique à celui qui indique la rébellionsoit n a b a i k u t u m . 11 se trouve simplement au ventif suivi d'un datif pour indiquer le changement qui s'est produit. Pour s'en tenir aux cas particuliers, si l'on excepte les histoires d'individus fugitifs ou réfugié l'histoire la plus spectaculaire de transfuges est celle qui est illustréà la fois par (548) et (635) : à Trois habitants de Bâb-nahli qui avaient ét emmenéà Esnunna depuis la montéjadis de Dannum-tâhÃcontre Mari, se sont enfuis de l'arméau service d'Atamrum. Cela reprksente un laps de temps assez considérablede l'ordre de 16 an5 ; cf. D. Ch.. MARI 7, p. 202. Ã
38. L. 10'-11' : [ui-mi-im] Su kaskal u s - J I I - I [mu]-um-mu-UII ~, du*-'(14-ut ma-am-mu-an. 39. L. 13'-14' : [tulp-pu-ne un-né-en[l-i\e*-[e]i*-ne*.li-i.?-nie*-[iiiIt~*x x.
42. L. 9' : [il-/il-ku nie-ep-tu4 etc.
40. L. 7-9 : [aq-bé-el-enIki-ib-si-dIM, [if-tu-u]l-m[uum-mu-mi]. [. . . ] i-
43. L. 12' : ~ u * - I ~ ~ ~ * - t ~ ~ ~ -kit-ru-{KI]*-am, urn-rnu \su\ i(l-ab-li-i(lk li-ki-
bu*-US*. 41. L. 1'-2' : ruml*-rwll!* [be-If-tn~l] [al*-. La tentation étaidonc de lustration de l'arméeC'étai grande de penser A une cérémon d'autre part quelque chose d'attendu dans une civilisation oà toute action avait un retentissement obligà dans le domaine du sacréJ.-R. K. proposait donc: çQuanau passage du sens de 'purifier" à celui de "recenser", il doit trouver son origine dans les cérémoni cultuelles qui ne pouvaient manquer d'accompagner les opérationdu recensement, dans un pays aussi religieux que l'étaila Babylonie. >> Maintenant que la documentation est beaucoup plus abondante, nous n'avons cependant toujours pas de traces de ces
cérémoni de lustration. En revanche, nous savons désormaique plusieurs formes dérivé du verbe ebêbu ne se ramènen pas simplement h la notion de a puretÃà : - c'est le cas par exemple pour le terme têbibtu lui-même lorsqu'il se rapporte h un moment du mois ; il ne s'agit pas d'une a purification à mais du moment précioà l'on comptait les jours pour savoir quand devait apparaîtrla nouvelle lune (XXVIII, p. 36) ; - c'est celui plus particulièremen des e b b u m , les prud'hommes È Le rôl de ces ebbum est fondamental dans la têbibtum Dans (563), il est expressémenfait mention de serments qu'on leur fait prête avant qu'ils n'entrent en fonction : a J'ai donc levà des prud'hommes h Zurubbân Hisamta, Himmarâ et Hannâville par ville. Je leur ai fait prête un serment par Dagan, Itiir-Mê et mon Seigneur et ils ont fait inscrire (fufiurum) l'arméeJe viens de faire recopier (futturum) ces tablettes en distinguant les localitéet les ai fait porter A mon Seigneur pour que mon Seigneur en prenne connaissance. à Leur intervention dans la confection des tablettes de recensement est encore montrépar (643) ou (650) et analogues. Dans ce dernier document, les ebbum sont installédans les différentevilles et ce sont eux qui font inscrire ( w u r u m ) les noms, alors que le gouverneur les relèv (fa!ârum) La nuance que convoie cette opposition entre système I/II et III n'est pas facile h comprendre : peut-êtr fait-on lh la diffé rence entre la rédactiode l'acte original ([uppi ummatim) et celle des différentecopies qui en sont faites. Ces gens ne sont pas présentA certains actes administratifs parce qu'ils sont çpurà mais parce qu'ils calculent une perte ou un rendement, de faço rétrospectivou prospective (cf. p. 526). La traduction, couramment adoptédans cet ouvrage et ailleurs, par a prud'homme à recourt en fait h un jeu de mots qui utilise un terme employà dans la vie juridique, donnant l'impression de contenir une notion morale; sa justification par une dérivatio sémantiqu d'ubbubum, a apurer les comptes È est en fait spé cieuse car elle ne rend pas compte du schémnominal du terme qui est, en termes d'akkadien, une forme PARS et signifierait donc, au mieux, apuré>Il n'est pas exclu que ce terme ebbum représent une réalit morphologique non akkadienne et qu'il faille lui donner le sens de à personne qui compte È à estimateur È analogue au terme ~nubbibumakkadien. Le terme mubbibum est d'ailleurs expressémennotà dans 1 87 : 17 et ailleurs, au cours de l'opératiode la têbibtu ; (644).
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LES DOCUMENTS ÉPISTOLAIRED U PALAIS D E MARI
LES ARMÉE ET LES MILITAIRES
Je serais donc pour ma part assez enclin à identifier les deux termes ebbum et mubbibum et à les faire entrer dans une opposition dialectale, non lexicale. On peut ainsi envisager l'existence d'un verbe ubbubum signifiant réellemen> Voilh c e que tu m'as écritSelon c e que tu m ' a s écrit MâSu verra ici la faço (dont on recense) puis je l'expédiera chez toi et il fera procéderd e la sorte chez toi au recensement. En c e qui concerne l'armédes Bords-de-l'Euphrate qui s'est
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1. L. 16 : ~2-s[a*-uf-kii-u11]. Cf. v . S., Or 21, p. 80.
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LES A R M ~ ~ EET S LES MILITAIRES
cuivre pour faire des javelines-zamrâtunzobjet d'une lettre de toi, je viens de t'en faire porter. Fais faire des javelineszamrâtumQu'on entasse.. .
débandà dans ma direction2, à Qattunânce que tu as écrit. . Qagunân.. ne défipas3.. . (Lacune.)
.
Bibliographie : cf. XXVIl2, p. 17.
x grain, argent du dieu ... En fonction de ce que ...
a) Q à ¢ t a est malaisà à expliquer. Lectio facilior chez v. S., O r
MâSumil ne faut pas que manque un sicle d'argent du ~ i e u ^ . Autre chose : tu m'as écrià propos de la nomination de Habdû.ma-Daganfils d'Aya-12-SûmÃà l'office de mer'ûin Comme tu me l'as écritil convient tout à fait à êtr nommà à ce poste. Qu'est-ce qu'un simple poste de gouverneur pour lui? On croirait qu'il commande à une vaste régionIl faut qu'il ait le commandement de Tuttul et exerce aussi la charge de mer'ûm De la mêm façoque ses collègue ont de vastes territoires à commander, qu'il exerce le commandement à Tuttul! celab) fera l'équivalendes territoires que ses collègue ont à commander5. Et, rapport à ce que tu m'as écritnomme pâtr SâmÛ-il Qu'il accomplisse la fonction de paste&. En ce qui concerne les boucliers que je t'ai réclamé tu m'as écriceci : à Il n'y a personne pour en faire. à On fera entreprendre 300 boucliers7 par les.. .CI et les métallurgistes donne des ordres stricts8 afin qu'ils fassent des boucliers. En ce qui concerne le fait que l'on ne t'a pas apportéde
21, p. 80 : q a - t a m li-Sa!-US-ki-in. S'agit-il d'une forme analogue à q à ¢ t a m - m = à ainsi ou fautil lire qa-tuinx, avec l'expression bien connue q à ¢ t a Sakânum < se mettre à È La seconde interprktation expliquerait l'emploi de q a tan1 % la 1. 16 ; la premikre, meilleure pour le sens, ne permettrait pas de retrouver l'expression qâtan Sakânum A la 1. 14. q a - t a m n'est réductiblà aucune de ces deux interprktations et semble avoir le sens de < faço à méthod comme le pro osait déj% d'ailleurs, G. D. dans sa traduction. b) "ià dksigne ici l'office de gouverneur de Tuttul auquel s'adjoindrait celui de m e r c h m . Cette réuniodes deux fonctions donnerait l'équivalendes grands gouvernements militaires contemporains du Sindjar ou du Nord-Ouest. En effet serait ainsi ajouté au terroir de Tuttul, qui n'&tait pas trks vaste, toute la rkgion de la steppe par oà allaient les nomadisants soumis au mer'tîm c) URUDU.NAGAR = tibira est le q u r q l i r u m , c'est-%-dire le métallurgisteLe terme fait couple ici avec tibira-DUB qui n'est pas autrement connu. Voir L. Oppenheim, JNES XI, 1952, p. 134 qui propose d'y retrouver l'kquivalent de q u r q u r URUDU, M métallurgistspécialisdans le cuivre È È
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640 [IV 831 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle IZme-Dagan, ton frère Tu m'as écriau sujet du recensement de ton district. Le Roi a donnéldes ordres stricts concernant le recensement. Le Roi est trks concerné l. Quant à c e q u t u a s dit: à ... 12::. (Lacune : 2 1. de la tranche + 10 1. de revers.)
2. L. 17 : [d-iulni su-ab u-uli id-KIB.NUN-na iu u-[nuse-ri-ru]
3. L. 20 : [ . . . ] lu* fil*-fia*^-nu-a[n*. .. ] . 4 . L. 4' : 1 Se kù-baba dingir-lin1 la i-\ina-at-@\
6. L. 15'-18' : Ã [ai-iuni Sa] ta-ai-pu-ru-un1 su-uiu-u-i-lu u0 na-gad i u tu-ui-puku-un, [rc-d-tu-tum]li-il-1;-ik ai-% ~ l s i ' - i n - ~ ~ u - [l i um e-ri-i\u* , m m um-mu ut-ta-n~u,[Oe-pi'-i]ig1?i-in-na-ti~n u-ul i-bu-di-5. 7. L. 19' : 3* [me ~ l s ~ - i ] n - ~ l u etc -tim
11. L. 9 : mu-di-ii si*-[um-mu-ur]
8. L. 20' : [dui'i-i~u-ti]~ri* Su-ku-un etc Ã
12. L. 10 : [sa tJii*-iiq-ta*-[buum-mn-mi]
343
LES A R M ~ E SET LES MILITAIRES
Entreprends de faire le recensement. Recense! Note : tablette sans joint ; elle tombe en morceaux.
641 [I6] Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père J'ai pris connaissance des tablettes de toi que tu m'as fait porter. Tu m'écrivaien vue de faire recenser les Benjaminites. Il ne convient pas que les Benjaminites soient recensésSi tu le fais, leurs frèresles Rabbéenqui habitent sur la rive opposéedans le Yamhad, l'apprenant, seront en colèr contre e u x ^ et ils ne pourront plus retourner chez eux. Il ne faut donc absolument pas que tu les recenses. Il faut simplement que tu prennes un éditaexprès Délivre-leuton édien ces termes-ci : à Le roi va partir en campagne. Il faut la totalità au complet^, jusqu'au plus petit! Le scheich dont la troupe ne sera pas complète1 et qui laissera de côt quiconque, (je rappelle qu')il a "mangéle sermentc) par le roi. Voici (sic) l'édique tu dois leur délivrersans faire aucunement leur recensement. Autre chose : en ce qui concerne les champs des Bords-del'Euphrate à partager et à prendre sur la superficie (réservé tu m'as aux militaires, objet d'une lettre de moi à toi adressée écriceci : à Les Bédouinde la steppe prendront-ils ou non des champs dans les Bords-de-l'Euphrate? Voilà ce que tu m'as écritJ'ai interrogÃici IEar-Lîet les gens au courant. Il ne convient pas de partager ni d'examiner l'occupation des champs des Bords-de-l'Euphrate. Si tu partages ces champs et en examine l'occupation, il y aura de multiples^ sujets de Ã
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14. L. 18 : sii-gu-gu-um Su su-bu-.Yu lu +-mu-ru-mu. 76. 15. L. 34 : tu-z.i-im-tutn i - & d d (imîud etc.
Cf. v. S . , O r 21, p.
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13. L. 1 1 : wu-US-bii i-Se-em-mu-u-ma i-nia-ru-sii-<Su>-iiu-Si-in!-mu. Cf. A . Falk., BiOr 1, p. 113.
plaintes. Ne partage donc absolument pas les champs des Bords-de-l'Euphrate. Les gens doivent garder leur tenure anté rieure de la mêm façoqu'actuellement. Les champs ne doivent êtr en aucun cas un sujet de trouble. N'examine l'occupation que du champ du mort et du fugitif. Donne-(les) à qui n'a pas de champ. Mais au cours du recensement, regarde attentivement1^ : ce sera lÃton examen de l'occupation. Fais monter la troupe, que ton recensement soit fait avec beaucoup de soind). Les Bédouinde la steppe qui se trouvent actuellement détenides champs aux Bords-del'Euphrate doivent les garder de la mêm faço qu('i1s le faisaient) précédemment1 En outre, tu m'as écriau sujet de la confection de beaucoup de grandes nefs en mêm temps que des petites. Il n'est pas besoin de beaucoup de grandes nefs. Que l'on en fasse 10, 20 ou bien 3018. D'autre part oà iront ces bateaux? Il te suffira d'en avoir à ta disposition, quand il le faudrae), pour transporter ton grain. a) Pour ce terme Siptum, voir D. Ch., Les mots du pouvoir >>, dans Cahiers du Centre Glotz, 2, 1991, p. 3-17. F. Th.-D. traduisait le terme par rkprimande et v. S., O r 21, p. 77, se rallie A cette interprétation Le terme est en fait fort difficile A rendre en françai: Sapâ~u(u) signifie menacer È Sipgm est l'Ãordre menaçanÈcelui qui émande l'autoritk centrale, Sapâtu (i) consiste A le faire exkcuter ; cf. (681) n. a). b) On vise donc au rassemblement total, la gamirtum. c) Pour cet idiotisme, cf. (458) n. h). d) G. D. avait compris hu-ti-it, divise>>; ce verbe HTT est dksormais enregistrk par AHw comme hatâmm creuser È Le passage actuel n'y est pas cité CAD S, p. 142b, traduit : Make a careful(?) survey È ce qui est A contresens complet avec les recommandations du Roi. En fait ce dernier, tout en demandant de ne pas Ã
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16. L. 40 : hu-fi-it sii-111-iq-nuietc. 17. L. 43 : [qa}-tuin* pu-ni-tum-tnu etc 18. L. 46-47: [gi5-m]6 gal /Lu*\ i[m*\-mu-ud-duo 10 20*, lu*l-/u*-~nu30 gis-ma-hA* gai li-pu-Su.
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LES DOCUMFNTS RPISTOLAIRES DU PALAIS DE MARI
se lancer dans un examen en rkgle de l'occupation des terres, ce qui entraînerai immanquablement des confiscations et des recriminations, signale qu'il n'est pas interdit de prendre bonne note de l'étaréedes choses au cours du recensement. J'interprèt donc la forme comme hutit, impératiIV3 de hi'âtwnIl faut comprendre huti! sunniq conune une unité Fais un examen par coup d'Å“i B. e) ka t t d m - m a forme positive de a ( - ) l à kattâm-ma L'interprétatiode v. S., O r 21, p. 77, reprise dans les dictionnaires, selon laquelle il s'agirait d'une forme courte de kawattamma, standig È est h abandonner. Ã
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ci, viens me voir^.
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2I Subat-Enlil. Il faut que tes pru-
d'hommes soient porteurs21 des tablettes de l'arméque tu auras recensée afin que j'en prenne connaissance 2I Subat-Enlil mêmec) a) Comprendre qasêm-m comme un accusatif de lieu. b) Tout le monde a dà se soumettre et se faire recenser. C'est lh le sens de tu n'as pas fait de concession È c) Le texte de la lettre est complet, à moins que tout au bas ne se fûtrouvémention de la date, comme cela arrive dans les missives d'époquéponymale Ã
642 [IV 571 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Isme-Dagan, ton frère Au sujet d'Eteyaa), sujet de ta lettre, selon ta lettre, je l'ai retenu. Moi-même j'ai recensà le Pays: Bédouinet Pays sont recensésLe Pays est calme. Sache-le! Bibliographie: ce texte est réédi dans XXVIl3, La musique à Mari È a) Eteya est un nom propre trks bien documentà par les textes de Nuzi (cf. NPN, p. 49) et peut-êtr d'origine hourrite. On reparle de ce personnage dans A.2882, éditdans La musique h Mari È XXVV3, oh il est explicitement qualifiÃde musicien (nar). Ã
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Dis à Yasmah-Addu : ainsi parie Samsî-Addu ton pkre. Tu m'as écrique, lors du recensement, on est allà mêm par la limitea) (de la steppe) et que tu n'avais pas fait de concession19b). J'en suis fort content. Une fois que tu auras menà 2I bonne fin le recensement du Pays de Mari, comme je te l'ai écritva 2I Qattunâ et recenses-en le district ainsi que les Bédouinde là -basNe leur fais pas de concession. Une fois que tu auras menà cela 2I bien, 2I la fin de ce mois-
Dis 2I Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton pkre. En ce qui concerne le recensement des Bédouinsil a pré sentà des difficultécar ils ont montrà de la répugnanc21 se laisser recenser et je n'ai pu le faire. Les familles autant qu'il y en a22.. . en une seule fois.. . Je ne les ai pas recensés23 Ne te hât pas (toi-même de les recenser24. Pour l'instant même ne quitte pas ~ a r i ^ Je ~ .dois aller prochainement à Subat-Enlil. Ce mois va vers sa fin, au moment oh je t'envoie cette tablette de moi. Quand il sera à son terme, tu sortiras de Mari et les recenseurs qui sont avec toi se mettront en mouvement26.. .
20,L, 21 : [ ( I - ~ - I Iil!-ti-iu UI na-[uln-me-[elr. 21.L. 23 : { ^ e h - b ~ - k ~l i - i nu-Su-i-mu. 22,L, 5-6: lpu-ri-ik-tuml i*-iu u-11111117-bu-hli-i}11~ n~ar-1s i ] . [u-ul A I - b i ib à [ n i } a ! - / [1 aI I U ! - J U ? - I ~ ! . 23. L.9 : [ ~ i - uub-bi-il/>*-su-nu-t[i}. l 24.L. 10 : \ub-bu-uh\-5u-11ula ta-hu-a~~~-mu-tu-[um}. Cf.A. Falk..BiOr 1. p. ll5a. if-tn mu-riki. 25. L. 1 1 : \i-nu-~~ii-nu\-mii
19.L. 5-6 : ki-mu i-1111~te-hi-ih-tim q a - ~ e * - + * - m u } , il-li-ku pa-ni lu tu-ub-luo.
26.L. 13-19: qi-rn-ub iti UII-nu-i-um.[ i g - ~ ; u - u I I I - I ~ ] ~ * - ~ 'tup-pi ~ * - I I Iunu n i - e - e ~ n .[ui-tii-hi-l]u*-kum* i-nu r e - e i iti un-ni-im. [ii-tu tu-us~i- en^]. [lu-meSI mu-uh-hi-bu S[a it-ti-ka} [it-tii-a\/-/[LI-ku-iii~n}.
(Lacune.)
Primitivement, je t'avais tenu ces propos : à Gagne EkallâtumC'est moi qui irai te rejoindre. Là oà tu es, tu as du travail. Yarîm-Addlui-mêm est prè de toi27. Ne va pas à EkallâtumViens plutô à Subat-~nlil,à ma rencontre. Ã
645 [II 11 Dis Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Je t'ai donnà du cuivre pour faire des pointes de lances. ~ ~cette tablette de moi, Aujourd'hui, dè c o n n a i s s a n ~ ede envoie un message à Mari pour que l'on porte rapidement chez moi celles qui ont étfaites avec le cuivre que je t'ai donné Autre chose : prends parmi les Bédouinque tu vas recenser une troupe de qualità de 400 individus pour se tenir à la porte de mon palaisa). Au sein de cette troupe, 200 hommes, (soit) une section, doivent^ consister en fils de bonne famille3"") et 200 personnes, (soit) une section, doivent consister en jeunes gens pauvresc). Sont-ils dans le besoin31? (C)es jeunes gens pauvres, moi-mêmeje les pourvoirai abondamment sur le palais alors que les fils de bonne famille se procureront tout sur le patrimoine paternel lui-même Recense vite les Bédouin: délibèavec Yarîm-Addet qu'il y ait rassemblement là oh il y aura de l'eau, soit à GaEum soit à S ~ r ' u r n La ~ ~troupe . des ~ o r d s - d e - l ' ~ u ~ h r a t e ^ 27, L. 1'-5' : [su-ur-ru-urn ke-ein u.J-pu\-1rnl-[k1urn, lu-IKI 6-kal-laz]irn*ki [k]u-u5-dan1-intr,[ti-nt; se-ri-k]u-ti-ma al-lu-uk, 1ti1i-11i-ki-(i]-uiii-uia 3-ip-ru-am f i - [ c d , [ ' l ' t i - r ] l ' - i r n - d ~ ~ - ~qi-er-bu-tik-ku. ~iu* 28. L. 6 : i-nu Je-me-e-. 29. L. 15 : lu*-ti dumume5 lu-mes dum-q[P-riIrri*. Correction fi-lu en luII. dt5jÃvue par v. S., O r 22, 1953, p. 195, mais il ne s'agissait pas d u n e faute du scribe antique! 30. L. 15 : ii-lu dumu-meS lu-mes dani-[q~-fi~rri*. 3 1. L. 18 : nu*-uq-du-d lu-mes et-U¡-nin
32. L. 27 : d-lu-mu i-lui su*-dr*-iniki ti-sur inu-u.
doit se réunià SaggarâtumL'expéditioest pour la fin du mois et, comme je te l'ai écrittu viendras toi-mêm avec moi. Sois porteur de ce qu'il te faut et que tes dispositions soient prises. a) Pour la troupe de la N porte du palais È qui a un rôl de garde royale È cf. N L'organisation de l'espace. .. p. 42-47. b) Pour les n ~ à ¢ r d a m q à » t i n ou, comme ici, m à ¢ r awîl d a m q z à ® t i mà gens aisks à ou N bourgeois dans son sens écono mique, cf. (534) n. a). c) La traduction adoptke ici, aprè collations, est due il M. Gh. Elle suppose que les deux sections respecteront la différenc sociale entre les soldats: une section sera faite d e gens de bonne famille, une autre de pauvres. La seconde sera il la charge de l'Etat. d) Il s'agit de l'armélevésur la population du royaume de Mari. N
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Les recensements de Zimrî-Lm Le recensement instaurà par Zimrî-LÃa donnà son nom il l'an ZL 4'. D'aprè la date des listes d'anthroponymes rangépar lieux-dits qui furent alors rédigé (extrêm fin de ZL 4'), l'évà nement est immédiatemenconsécutiil la fin de la guerre avec ESnunna (mi-ZL 4'), laquelle ktait elle-mêm la conclusion des grands problhmes survenus entre Zimrî-LÃet les chefs benjaminites de l'intérieudu royaume; ces derniers d'ailleurs disparaissent alors tous et sont ren~placé par de nouvelles personnalités Nous possédon encore des lettres des gouverneurs d e ou plutô de cerSaggarâtu et de Terqa parlant de l'événemen tains de ses il-côtéCe n'est pas un gros dossier, ce qui n'est pas étonnandans la mesure oà nous savons que ce recensement a ét fait N en présencdu roi (nomenclature des textes administratifs). Ce dernier étaiau courant par lui-mêm sans qu'on ait eu il lui en kcrire les détailsEn revanche les documents administratifs qui restent d e cette t à ª b i b t u représentenune masse non négli geable. On en trouvera le catalogue dans l'article de J. Sasson, MARI 4, p. 443-444. ( 5 6 0 ) montre trè clairement que plusieurs documents d e recensement ne doivent pas êtr attribuéà la fin de ZL 4' mais il la fin de ZL 9', lors de la préparatiode l'expkdition de Babylone. A ce moment aussi, on remit il jour les rôle de l'arméet il y eut Ã
doit se réunià SaggarâtumL'expéditioest pour la fin du mois et, comme je te l'ai écrittu viendras toi-mêm avec moi. Sois porteur de ce qu'il te faut et que tes dispositions soient prises. a) Pour la troupe de la fi porte du palais qui a un rôl de fi garde royale cf. à L'organisation de l'espace.. . p. 42-47. b) Pour les n l à ¢ r d a m q à » t i n ou, comme ici, m à ¢ r a w à ® l dans son sens écono d a m q à » t i m fi gens aisks ou à bourgeois mique, cf. (534) n. a). c) La traduction adoptke ici, aprè collations, est due à M. Gh. Elle suppose que les deux sections respecteront la diffkrence sociale entre les soldats: une section sera faite de gens de bonne famille, une autre de pauvres. La seconde sera A la charge de l'Etat. d) Il s'agit de l'armélevésur la population du royaume de Mari.
(Lacune.) Gagne Primitivement, je t'avais tenu ces propos: EkailâtumC'est moi qui irai te rejoindre. à LÃoà tu es. tu as du travail. Yarîm-Addlui-mêm est prè de toi^. Ne va pas à EkailâtumViens plutô à Subat-~nlil,à ma rencontre.
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645 [II 11 Dis à Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père Je t'ai donnà du cuivre pour faire des pointes de lances. Aujourd'hui, dks connaissance2* de cette tablette de moi, envoie un message à Mari pour que l'on porte rapidement chez moi celles qui ont étfaites avec le cuivre que je t'ai donné Autre chose : prends parmi les Bédouinque tu vas recenser une troupe de qualit6 de 400 individus pour se tenir à la porte de mon palaisa). Au sein de cette troupe, 200 hommes, (soit) une section, doivent^ consister en fils de bonne fami1le3Ob) et 200 personnes, (soit) une section, doivent consister en jeunes gens pauvresc). Sont-ils dans le besoin31? (C)es jeunes gens pauvres, moi-mêmeje les pourvoirai abondamment sur le palais alors que les fils de bonne famille se procureront tout sur le patrimoine paternel lui-même Recense vite les Bédouin: délibèavec Yarîm-Addet qu'il y ait rassemblement là oà il y aura d e l'eau, soit à GaEum soit à ~ u r ' u m La ~ ~troupe . des ~ o r d s - d e - l t ~ u p h r a t e d )
Les recensements de Zimrî-Lam Le recensement instaurÃpar Zimrî-Là a donnÃson nom A l'an ZL 4'. D'aprè la date des listes d'anthroponymes rangépar lieux-dits qui furent alors rédigé (extrêm fin de ZL 4'). l'évà nement est immkdiatement consécutià la fin de la guerre avec Einunna (mi-ZL 4'). laquelle étaielle-mêm la conclusion des grands problème survenus entre Zimrî-Lî et les chefs benjaminites de l'intérieudu royaume; ces derniers d'ailleurs disparaissent alors tous et sont remplacépar de nouvelles personnalités Nous possédon encore des lettres des gouverneurs de Saggarâtu et de Terqa parlant de l'événemen ou plutô de certains de ses &-côtksCe n'est pas un gros dossier, ce qui n'est pas étonnandans la mesure oà nous savons que ce recensement a ét fait fi en présencdu roi (nomenclature des textes administratifs). Ce dernier étaiau courant par lui-mêm sans qu'on ait eu à lui en kcrire les dktails. En revanche les documents administratifs qui restent de cette t à ª b i b t u représentenune masse non négli geable. On en trouvera le catalogue dans l'article de J . Sasson, MARI 4, p. 443-444. (560) montre trè clairement que plusieurs documents de recensement ne doivent pas êtr attribuéA la fin de ZL 4' mais à la fin de ZL 9', lors de la préparatiode l'expéditiode Babylone. A ce moment aussi, on remit à jour les rôle de l'arméet il y eut Ã
28. L. 6 : i-nu Fe-me-e-. 29. L. 15 : lu*-iÃdumu-me$ lu-mes duin-a\[;*-film*.Correction ii-lit en luri, d6jà vue par v. S., Or 22, 1953, p. 195, mais il ne s'agissait pas d'une faute
du scribe antique! 30. L. 15 : [;-ludumu-mes lfi-mes dum-\qi?-fi\in*.
32. L. 27 : i-lu-mu i-nu su*-ir*-im^ a-& niu-i.
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27. L. 1'-5' : [Fu-ur-ru-um ke-em u.f-pu}-1rd-[k]um.lu-na i-kLl-lurlini**" [klu-us-tlum-inci. [a-na se-ri-k\a-u-ma ul-hi-uk, \ci;;-11i-ki-a\-uin-inu .Yi-ip-ru-um fi-[.Tu],[oici-r]i-im-*l~-mu* qk-er-ha-ak-kif.
3 1. L. 18 : na*-uq-(lu-iilu-mes et-li0-fiin.
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LES A R M ~ E SET LES MILITAIRES
établissemende nouveaux documents nominaux ; cf. quelques spécimende ces listes de militaires, regroupépar D. Soubeyran, dans XXIII 428-430. Les différentproblkmes que rencontrkrent alors les administrateurs de Zimrî-Là avec les Benjaminites ont ététudià par le mêm auteur dans XXIII, p. 358-368. (561) montre assez bien, en cette occurrence, les divergences qui se produisirent entre les chiffres ronds ( K 1000%)des mobilisables, selon les exigences du Palais, et les effectifs qui furent mobiliséen définitive(562) adjure ainsi le roi de tenir compte des réalité Il y avait peut-êtr mauvaise volontà de la part des Benjaminites, mais non volontà délibérd'insoumission. L'administration royale, d'ailleurs, constata le fait ( K J'ai fait noter par écrileur déficien troupe È mais semble s'y êtr rési gnée
646 [VI 771
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Dis à mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. En ce qui concerne la troupe des travailleurs qui est à la disposition des chefs de service, objet de la lettre de mon Seigneur, vu que mon déplacemenest proche, je me suis dit : : Si je fais porter le grain nécessairh l'entretien des gens, qui l'expédiervers l'aval33? C'est lorsque je me déplaceramoimêmeque je m'en chargerai personnellement. (Lacune.)
. . j'ai fait porter. A l'heure actuelle, voilà que j'ai fait recopier le rôl de l'arméen ma possession, point par point, comportant le recensement nominal et (mention de) la maison3431 et l'ai envoyéePar ailleurs, la tablette mèreb des totaux de la troupe des travailleurs, je vais la faire recopier. Mon Seigneur doit me dire si je dois excuserc) ou non, et ¶ui3 ; x jours aprè ce message de moi.. . [Se a-nu] si*-lh* su-hi-im fi-fa-ah-bu-[ul-m(i\.[ie-dm* maan-nu-un1 f i $ - q a - u [ l a ](en indentk).
(Lacune de 2 1.) Note : tablette tombéen morceaux. a) Le texte a l'air assez net. A vrai dire. les textes mentionnant une séride NP suivis par la mention K maison de.. . (à NP) ne me sont connus à Mari que comme des recensements de déportà (textes de ZL 11'-12'). Cependant il existe des listes oà les soldats, chacun avec son statut (pihrum, warkatum, wedêniîietc.), sont souvent regroupépar unitécertainement familiales et, a l'occasion, identifiépar la mention K fils de NP (dumu-mes NP). b) Les tablettes urnnuîtursont bien connues du droit paléoba bylonien oh elles désignenl'acte le plus ancien dans une séride textes relatifs 21 une mêm terre, voire ce qui peut servir de titre original de propriétà Il peut ici s'agir du recensement antérieu auquel confronter la nouvelle liste, ou, comme me le suggkre D. Ch., la tablette établipar le scribe au moment du recensement et que l'on recopie à au propre pour le roi ; cf. ci-dessus. c) Le texte semble porter l'expression pânarl w a b à ¢ l ~ ~ 1 à excuser È La traduction de J.-R. K. est peu vraisemblable car un gouverneur ne porte jamais personnellement un document, mais à le fait porter È Il doit s'agir de ceux que l'établissemendes rôle militaires aura montrà défaillants Ã
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647 [XIV 611 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Lorsque mon Seigneur faisait route de Zibnâtu 21 Terqa, j'arrivai à Saggarâtu et j'en admonestai les habitants en ces termes : Il faut que celui qui a cachéason frèr ou son fils avant le recensement le fasse inscrire ; sinon, si l'on découvr cet homme dans un ou deux ans, il mourra sans possibilità de recours! Voilà ce que je leur ai (3+2'!+3 1.) Ã
J1(en) ai fait porter la liste chez mon Seigneur
33. L. 8-9:
34. L. 15-17 : i-[nu-iiii]-itua-nu-um-nia tup-pi' rfi11* Mil-b[i]-irtl.i-di-
[*-am
fa 16 à Cum-Cu [ù6*-tum, fi-f[a-u\s*-[te4-r\u-ui~~-n~l~ ii-[~-lii-/uni.
35. L. 20-22 : [fum-m]upu-un n1u'-un-nin~uh-ha-a\/-m\a. [hi ti-uh\-ha-
111'-amilil-itl-em, [he-11' li-iql-hi; ce passage, d'aprks autographie de 1.-R. K. ; non vkrifiable.
LES ARMEES ET LES MILITAIRES
- .. . ,jardinier, - Ilî-Annu jardinier, -~ a r a d -  ¤ a mmarchand, a~ Warad-Kubi, marchand. - Qi3ti-Mamma, isolé - Yahiya, fabricant d'arcsb), - Nusabu, mobilisable, - Rîm-Egtarsupplétif total : 8 hommes, ajoutc). Il faut que mon Seigneur les ajoute aux rôles a) Le verbe summuSum, à cacher est désormaitrks bien attestà A Mari ; cf. D. Ch., AfO 40141. 1993194, p. 10. f ~en fait grab) Pour ce nom de métie(en apparence à l I l - ~ È phie pour lIl-zadim), cf. XXIII, p. 71. c) Ce substantif, terdîtum qui est le terme technique par lequel on note dans les textes administratifs qu'une marchandise livré au palais est destinéà accroîtrle stock déjexistant, donne la clef du texte: suite à la proclamation du gouverneur, huit personnes qui avaient échappau recensement, se sont signalkes et leurs noms sont transmis A l'autorità centrale pour êtr ajouté aux listes officielles ; cf. l'emploi de ruddfitn, à la 1. 10'. È
- Bêlânubourgeois38e), - ~ à ¢ d à ¢ nisolé um~ - Qisti-Il?, - Kibir-Ea, isolé - Yazrah-El, marchand, - Ga'asum, isolé - Yarih-Abum, isolÃ; total : 8 hommes de Barhânajout. En présencde ~ a ' l à ® - i l u m .et m de a ~ l'administrateur, je les ai admonestéet j'ai fait inscrire ces gens pour que mon Seigneur les ajoute aux rôles a) Il s'agit d'un bourg (nombreuses attestations, pour la plupart inéditesdu district de Saggarâtu comme le montrent les textes de recensement M.5633 et M.7450 xii. Ka'lî-ilum-m ( à C'est-Dieu-qui-est-mon.. . doit êtr le scheich-sugâgul~ de l'endroit (cf. XVIl1). Le terme ka'liim qui n'est pas encore clairement expliquépeut êtr apparentà au titre kfi'iluii~(cf. MARI 3, p. 140). b) Sans doute l'aide du scheich de Barhân c) En m. à m. : Fais kcrire l'individu en fonction de lui-mêm a n a ^"mi-iu). Cette expression donne la clef du çl G suin-hi courant; cf. (629) n. c). d) D'aprè la disposition des signes sur la tablette, il est trè peu vraisemblable qu'il faille restaurer tup-pu-ka h la fin de la ligne dans la cassure! e) Une transcription BE-la-n6m (M. B. et XVI11 Belalum È a étadoptée quoique NUM soit trè rare, pour ramener le NP aux courants BE-la-nu-um ou BE-la-num ; pour le sens de ce terme damqum, cf. (534) n. a). f) Le sens de samîhiim paysan g l e b ~adscriptus È non pas mélangeude vin (A. F., ou CAD), est net d'aprks le dossier de XXVIl3, à L'affaire d'Alahtum Ã
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648 [XIV 621 Dis à mon Seigneur: ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Nagukre, Ka'lî-ilum.mde ~ a r h à ¢ nétai ~ ) venu me dire : II y a à Barhâ des gens qui n'ont point étinscrits e t qui avaient étcachéavant le recensement. Voilà ce que <m'avait dit> Ka'lî-ilum-maJ'avais donc expédicet homme ainsi que Iddin-Ishara, l'administrateurb), chez mon Seigneur et, aprè leur avoir fait des reproches, mon Seigneur m'avait envoyà ce message-ci : Fais inscrire individu et qualificationc) et fais-m'en prompt envoid). >> Voilh ce que mon Seigneur m'avait envoyà comme message. - Rip'i-Dagan, isolé37 Ã
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37. L. 19 : [lu-didli], d'aprks la place.
40. L. 28 : [de-er-(li-/zi?nnui-lui-or ( X X ) ko-a-1;-i-lii-irici.Les 2 signes &as& étaienl'anticipation de la 1. 29.
LES A R M ~ E S ET LES MILITAIRES
649 [XIV 631
Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Hayyatânappartenant aux commandos d'intervention, homme de Kirêtum41a)&ait parti à Qatlunâ avant le recensement. Aujourd'hui, cet individu vient de revenir. Il faut qu'on le rajoute aux rôle des commandos d'intervention. a) Le toponyme Kirêtum littéralemenà Vergers à est trks bien attestéIl est possible, vu le skmantisme du toponyme, qu'il y en ait eu plusieurs homonymes. M.12010 en atteste effectivement un dans le district de SaggarâtumM.12032' en montre un autre, du côt de Terqa. Des vergers existaient en face de Mari.
Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibn-Dagan, ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyÃle message suivant, h propos des gens dont j'ai relevà le nom dans les différentevilles : à Tu t'es montrà négligenet (maintenant) tu ne disposes pas d'une troupe nombreuse^. à Je n'ai en rien montrà de négligence Lorsque j'ai relevà les noms de ces gens, j'ai installà chaque fois trois prud'hommes dans les villes et j'ai donnà des ordres en bonne et due forme. Je suis alléet, d'une ville et de sa (part de) valléeils m'ont fait inscrire les hommes avec leurs ~~, et HannÃ... ils fils43. A Zurubbân~ i s a m t a Himmarâ ont.. . ces gens. (Texte lacunaire de 6 1.)
42. L. 8-9 : à ;ti-bu-un~nltl*-rduii^!* i*-/lu* q[i~!*-t\i*'-kti*.ti-111tu-$n*bii-nt. 43. L. 14-16 : al-di>-kam \su a-lin1 à 11lusf-am-qP-(X )-su%16*-[rne".}y du-uni [¡duIrnu-me[$-iu-nu] i-[S\u-u$-[q-ru-III-!'II-[iii-)na\.
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(En revanche) ils ne sont pas alléÃ..., Amiyân ... ^ , Dumtâet DâmiqÃet n'en ont pas inscrit les gens.
LA LEVEE MILITAIRE ET LA CONSTITUTION DE L'ARMEE La levémilitaire s'appelait la tebîtumC'est un substantif construit sur tebûmà se lever È verbe qui indique que l'on se met en route. Le roi y procèd avant de partir en expéditionLe terme babylonien pour à convoquer à les gens est SasCrn, au propre à crier i l l'adresse de quelqu'un à ; il s'agit d'une convocation par hérautOn trouve cependant le plus souvent dans les textes de Mari ragâmuince qui est un occidentalisme car, en dialecte akkadien, ce verbe a plutô le sens de pousser des cris pour exprimer une plainte B. Ce mêm ragâmu est utilisà pour demander & un génkraalliéprésendans le camp, de se mettre en route avec ses effectifs (578). L'intérà de (651) est de montrer que les choses ne se faisaient pas toutes seules et qu'il fallait quelquefois y mettre le prix (pour la mention des inévitableretards dans la mobilisation, cf. (565) ou le dossier du rihsum dans XXVIII, p. 185-186): il y est spéci fiéd'une pan, qu'il s'agit d'une simple opératioponctuelle de dix jours, vraisemblablement, quoique le moment historique n'en soit pas clair, pour renforcer l'effort des troupes régulière et que d'autre part pendant tout le temps de leur absence, ceux qui auront étenrôlà auraient une rémissioconcernant toutes les consé quences qui pourraient s'attacher à un retard de paiement et nulle convocation il la corvéroyale. (563) montre d'autre pan qu'on ne prenait pas n'importe qui pour constituer l'arméeà Ceux qui n'ont pas étpris pour l'expéditionce sont des malades (salî'um ou des fils de notables : ils ont étrenvoyéil leurs foyers. En outre, les vieux qui ne pouvaient pas faire l'expkdition ont étkgalement renvoyéchez eux. à Que les souffreteux ou les vieillards fissent de mauvais
soldats tombe sous le sens ; l'exemption des à fils de notables à doit en revanche s'expliquer par une sorte de rachat de la conscription : ils avaient dà fournir un à remplaçanÈ Beaucoup de textes attestent effectivement cette pratique de fournir à homme pour homme à en cas d'impossibilità ou de refus de la conscription. Dans ce cas, les textes de recensements incluent dans leurs énumératio la nomenclature puhat NP. Il est vraisemblable, toujours d'aprè (563), que vieux et chétif n'étaienpas considérÃcomme exemptésdans la mesure oà ils bénéficiaie toujours de leur terre : à Les soldats dont les remplaçant sont alléà Babylone, ceux-là sont toujours présentet ont étrendus à leurs foyers. >> On voit donc que, dans ce systèm de conscription qui n'étai ni généra ni individuelle mais au contraire personnelle et obligatoire, de la mêm faço que l'on pouvait se libérepar un enrôlemen de substitution, une incapacità n'étaipas libératoiret astreignait toujours à procurer un remplaçant (566) montre qu'en cas d'empêchemen temporaire (maladie) on fournissait un suppléantà $adulla(ba) étanmalade, à Dans (560), Yaqqimc'est le jeune Kungu qui est son échanson Addu dit expressémenen parlant des chefs benjaminites : à Je leur ai fait prête un serment solennel afin qu'ils donnent des remplaçant(pour ceux qui manqueraient) pour Babylone. >> Qui étaimobilisable? Semble-t-il les sujets (muikênum)c'està -dir les gens libres du royaume, ou ceux qui avaient reç une allocation de champs de la part du palais (Bédouinbenjaminites ou bensim'alites ; divers personnels du palais, employédans ses bâtiment eux-même [kinattûg e r s e q q u m ] , ou aux champs [pâtresbergers]). Plus d'une sorte de mercenaires devait se cacher parmi les allocataires. Une catégoriparticulièremen aiséde la sociététaireprésentÃpar les mâr dumqÃou bêl dumqî ce qui est ici traduit, faute d'un bon équivalentpar à bourgeois à (dans son sens de *personne aiséÈ non obligatoirement d'à habitant des villes à car plus d'un devait êtr surtout propriétairfoncier et une sorte de hobereau, mêm s'il est possible que certains fussent des maîtres-artisanindépendantdu palais). Ils pouvaient aussi êtr désignÃsous le terme génériq de à fils d'homme (libre) È mû awîlimMobilisésces gens avaient accè direct à la table du roi, ce qui montre leur place dans la sociétà ils se payaient en outre leur propre équipementIls étaiensusceptibles de se libére du service en fournissant un à remplaçanà ; cf. (534) : en cas de levéen masse, ils sont cependant convoqués Existait-il une mobilisation des étrangersXXVI 363, pour
Babylone, ou (5341, pour Einunna, montrent la mobilisation des à marchands à en cas de levé en masse, par grand périlDe la caté gorie des marchands à font partie les à kar-ta Èsoit les étranger domicilié(cf. t. 1, p. 222 et (1063), qui font partie d'un recensement particulier, mêm si (648) et (649) montrent que les marchands en retard pour se faire recenser le sont pêle-mê avec les autres catégoriesMais il n'est pas sû que tous les marchands aient étstricto sensu des étranger; leur place à part vient aussi de ce qu'ils semblent avoir joui dans la sociétde l'époqud'un droit spécialleur conférantout particulièremen une immunità qui aurait dà en échangentraîneleur neutralità en cas de conflit (cf. t. 1, p. 616). XXVI 363 donne, en outre, un renseignement d'une importance extrêm en révéla qu'en cas de mobilisation d'un esclave, ce dernier se voyait préalablemenaffranchir. C'est une saisissante rencontre avec la pratique grecque qui voulait que l'esclave à qui l'on faisait prendre les armes dûrecevoir auparavant la qualità de citoyen. En revanche le recours par le roi à sa propre domesticité celle qui travaillait dans ses palais ou ses champs, semble avoir étrelativement fréquentemêm s'il reste encore à savoir si la mesure étaid'usage normal ou une preuve des difficultéoà l'on se trouvait momentanémentIl semble, à plusieurs indices (X 60), que la seconde explication soit la bonne. Ã
La tebîtu conduisait à la constitution des différenteformations militaires. Les forces arméeelles-même sont désigné par le terme u1111nânâtu1 qui s'oppose à p?bum comme le françai à armé à à à troupe È Il s'agit toujours de forces considérable (on précis éventuellemenummânât rapfâtionà de vastes arméeÈ et, semble-t-il, toujours militaires. En revanche sâbu peut désigneun rassemblement humain nombreux ou limité Surtout, il désignau propre aussi bien des gens chargéde faire des travaux civils que des tâcheguerrikres. Le sâbu êpiitu représentpar exemple une force humaine constituédans le but d'un travail quelconque (irrigation, corvée aux champs ou constructions) et assez souvent la bonne traduction de sâbu n'est pas autre chose que à les gens ÈEn revanche, c'est sur ~ à ¢ b u qu'a étformà le dénominatisabâ'umà combattre È souvent mé connu et interprétcomme une forme *sâbà variante du courant sâbunl L'armémariote est désignÃau propre par l'expression sdb â Purattim ou sâbu Sa Purattim, à l'armé des Bords-de-l'Eu-
LES A R M ~ ~ EET S LES MILITAIRES
phrate à ou a l'arméde l'Euphrate È Elle pouvait en fonction de son apparence recevoir plusieurs qualificatifs. Le çgro des troupes È l'a armédans son entiè retÃÈ est exprimà par sâbu gamirtum ou garnirti sâbimUn exemple net se trouve dans XXVI 363 : a Il vient de décrktela levégénéra (gamartam) dans son pays : il a réclamla troupe des marchands (et) tous les mâlesallant jusqu'à libéreles esclaves. >> De mêm connaissons-nous pour ESnunna (534): à § L prince d'ESnunna avait mobilisà la totalitk de ses troupes, y compris domestiques et bourgeois. à Au sein de ces forces, le corps principal étaiconstituà par le sâbu kibittum qui représentainon pas a le gros des troupes à comme cela a étsouvent compris mais a le corps lourdement chargk à que ce soit des bagages ou de l'armement lourd (cf. MARI 5, p. 666). Un des exemples les plus nets se trouve dans XXVII 102 oà l'expression des 1. 21-22 çQu l'on charge de leur équi pement des gens (sa-bu-am li-ka-bi-du-nim-ma) pour êtr en mesure de moissonner 500 arpents à est reprise 1. 35 par q u e l'on envoie la troupe avec son équipemen(sa-bu-am ki-bi-tam) :>. (621) montre que la place du roi est au sein de cette armélourde, non dans les forces lkgère d'intervention, pour d'évidenteraisons de sécurit: a Pourquoi mon Seigneur se déplace-t-iavec des troupes légèrd'intervention? Il faut que mon Seigneur aille avec l'armélourdement équipé à Il faut en distinguer soigneusement une expression particulikre formépar le sâbu gipêtui que j'ai rendue dans XXVII1 par la a troupe des conscrits È L'expression sa-bu-su gi-pk-e-tum (XXVI 370) désignandes gens chargks de rassembler la paille pourrait paraître au point de vue du contexte, une simple variante phoné tique du sâbun kibittum de XXVII 102 mais la graphie constante gi-BI-e-turn renvoie plutô à un verbe gepû (XXVII1, p. 160), a lever des troupes à qu'à kabâtuma êtr lourd È Un texte comme XXVI 366 oppose d'ailleurs gi-pé-e-tu et ki-bi-it-ti à quelques lignes d'intervalle. A ces gens venaient s'ajouter les alliésLe plus souvent ils sont désignÃpar l'expression sâbu tillatum. On doit à K.R. Veenhof, RA 76, 1982, p. 119-140, une bonne étudqui peut constituer une premièr approche de l'expression. Elle signifie exactement : l'armé(composédes) forces accrochée(à l'armé principale). à Le verbe talâlu est désormaibien attestà à Mari pour désigneà suspendre à dans le langage de la joaillerie et XXVI 468 : 7 documente ce sens particulier de à s'allier A D :
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a Depuis que moi-même Zimrî-Là et Yarîm-Lî nous avons kt6 alliks (ta-a[l-l]a-nu-ma) et avons joint nos mains, le mkchant ennemi n'a rien pu faire à et de mêm dans A.4515 : a NP, NP2 et NP3, (rois) qui nagukre ont servi d'auxiliaires armks à l'filamite à (Sa pa-na-nim it-Ti lti-elam ta-al-lu) ; pour talâlurrzcf. D. Ch., MARI 8. D. 365. La force d'appoint fournie à une troupe dkjà constituése dit normalement à Mari terdîtum Il est donc possible que, plutô que des a corps adventices È les tillâtu aient dksignà les forces supplémentairequi formaient les a ailes de l'arméÈ et le peu qui est su de l'ordre de bataille d'une arméamorrite ne dit pas qui composait les a ailes à (kappârz; cf. (621) n. c). C'est en tout cas en rkférencà cette tillatum qu'il faut comprendre désormail'expression tillûta alâku rendue jusqu'ici par l'expression contextuellement juste de venir au secours à mais insuffisante : au propre, elle doit êtr expliquépar a venir former la tillatum à d'un alliéElle indique donc qu'on envoyait le corps expkditionnaire prévpar une convention d'alliance. Le jâbu tillatum n'est sans doute qu'en apparence supplkà par jâbu ne'rdrunz ou jâburr ne'rarânuma armke de secours È Dans l'exemple le plus net (XXVI 3661, on trouve aussi le j à ¢ kîdimà la troupe du dehors È sans que l'on puisse dkcider sûre ment si cette dernikre expression dksigne les étrangerou les soldats qui viennent des campagnes et non des villes, lesquels seraient exprimépar le ~ à ¢ b ugipêtum r Je penserais volontiers que dans XXVI 366 ~ à ¢ b ugipêtur désigna l'arménationale È le sâ kîdia les alliks venus des royaumes étrangerà et le sâbu ne'rdrânu les troupes fournies par les vassaux È mais cette proposition relkve plutô du sentiment et il faudrait d'autres contextes explicites pour en avoir la preuve.
651 [XIV 481 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Lorsque mon Seigneur s'est mis e n route, voici l'kdit qu'il délivraux particuliers : L'expéditioque je dois faire ne va pas durer longtemps. Celle que vous ferez sera une opératio de renfort, représentandix jours dans le mois. Jusqu'à votre retour, ni administrateura) ni huissierb) ne pratiquerront
d'assignations46~)h l'encontre de vos maisonnées à Voilh l'édique mon Seigneur avait rendu. Au mêm moment, Y a s à ® m - S havait dit h mon Seigneur : à Est-ce seulement h des femmes47d) de battre le grain du palais? Il faudrait que mon Seigneur affecte h la corvée48e des bÅ“uf des particuliers et qu'ils battent le grain du palais! H Alors mon Seigneur lui a répond: à Ont-elles étplus malhabiles^ qu'artisans, forgerons, tapissiers et tisserands, qui ont reçcomme corvéd'engranger mon graino? Elles battront le grain du palais. à Voilh l'édiqu'a rendu mon Seigneur. de mon Chaque fois que j'ai entendu les propres Seigneur, j'en observe la lettre50. (Or) à l'heure actuelle, Yasîm-Sûm'a envoyÃla lettre suivante : a Affecte à la corvéles bÅ“uf des particuliers.. . qu'ils battent le grain du pales partilais.. . tous5 l les particuliers doivent.. . à culiers avaient entendu les paroles même de mon Seigneur relativement aux contraintesh) h l'encontre de leurs maisonnées je n'ai pas osÃréquisitionneleurs bÅ“ufs (En revanche) les 20 bÅ“uf des Anciens qui étaien pour le servicei) de Saggarâtum n'ont pas étrendus : je les ai affectéh la corvéet ils ont effectuÃle battage et l'engrangement d'une aire du palais ; ils ont commencà h effectuer le battage d'une seconde aire. De la mêm façondans la Forteresse de Yahdun-Lîm les 30 bÅ“uf appartenant aux Anciens qui étaienpour le service de la ~ o r t e r e s s dn'ont pas étrendus : je les ai affectéh la corvé 46. L. 9 : . .. u-ul i-su'-us-sP. 47. L. 12 : um-mu-u-mi munus*-hi=n~u-u Se f [ u e'l-rku/l-/[imi-di-ii-l.?u]. 48. L. 13 : gm-hi f a lumu-ui-ke-ninl he-li li-[si-&-nlu etc. 49. L. 17 : [d-rie*-eg-rumunus*-hi-nia [Se0]é-kul-lii-di-if-Sa. 50. L. 19-20 : [ki-n~u.Tu fa-a]p-ii he-lt-ia efi5-te-e[m]-mu-u, [CL-WU-Ch I ~4 li-ia u-nu-sa-ar etc. 51. L. 25 : [. . . l'm]u-uf-ke-~iuk a - l [ ~ - f u ] ~ . 52. L. 27 : [uf-Sum( c f .1. 47) 'qmu-uf-ke-MU etc.
et ils ont effectuà le battage et l'engrangement d'une aire du palais. Aujourd'hui, Yasîm-Sûm'a envoyà la lettre suivante : a Voilh que je fais porter chez le roi une tablette de moi relative h l'affectation des bÅ“uf des particuliers à la corvédu battage des aires du palais. Si tu acceptes de livrer les bÅ“uf des particuliers et qu'ils doivent battre le grain du palais, renvoie-moi ma tablette que je fais porter chez le roik). Sinon, dans le cas oà tu ne l'accepterais pas53, que ma tablette continue son chemin pour chez le roi. >: Voilh les termes de la lettre de Yasîm-Sûet, moi, je lui ai fait cette lettre-ci : a Pour quelle raison arrêterais-j une tablette de toi en cours de transport pour chez le roi? Les bÅ“uf des particuliers ont-ils étcorvéÃpour battre le grain du palais? Est-ce de moi-mêm que je les ai refusésC'est parce que les particuliers ont entendu les propres propos de mon Seigneur que je n'ai pas osà réquisitionneun seul de leurs bÅ“ufs à En fait1), dois-je affecter h la corvéles bÅ“uf des particuliers pour effectuer le battage des aires du palais? Que mon Seigneur m'écrivce qu'il doit en êtr pour que je puisse accomplir tout ce que mon Seigneur m'écrira a) Pour le nu-bandai (akk. l a u u t t ~ à ® mtitre ) du urernier subordonnà au scheich-sug&u, celui qui à lyirganisation du travail humain dans un canton. cf. t. 1, p. 202, (75) n. b). b) Le terme nagirum est la plupart du temps traduit par hérau B. Cela convient pour les proclamations solennelles qu'il peut avoir A faire (quoique la traduction par çcrieupublic fû non pour la signification sans doute plus conforme A la réalité des actes de procéduret la mise en exécutiodes décisionde justice qui sont plus courantes. La traduction par fi huissier> a donc étadoptépour ce passage; cf. L. Sassmannhausen, :Funktion und Stellung der Herolde (NigirINâgiruim alten Orient B a M 26, 1995, p. 85-194. Ã
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LES DOCUMENTS
LES ARMÉEET LES MILITAIRES
PI STOL AIRES D U PALAIS D E MARI
c) Le verbe fasinz, à crier È est le terme technique pour indiquer en babylonien la convocation à un travail de corvéeune assignation judiciaire ou toute autre contrainte. Dans la langue propre de Mari, il peut êtr remplacà par le verbe ragân~um ce qui est un dialectalisme. Le roi de Mari propose un çétde grâce tout le temps oh ses sujets subiront un effort militaire supplémentaire d) La mobilisation de la main-d'Å“uvr humaine peut êtr plus ou moins totale, en fonction des besoins du palais. Pour les travaux agricoles ou en cas d'inondation, on recourt à la population totale, ce qui se dit à petites gens (ou enfants?) de sexe mâl ou femelle à (sehruin sehertum). Tous les hommes semblent partis ainsi sans doute que les moyens de transport du palais, lesquels consistent surtout en bÅ“ufs Le palais n'avait donc plus à sa disposition que les tisseuses et le personnel féminien généra e) Esêkw signifie à assigner une quote-part d'une corvéÈ f) M. B. a certainement raison d'y voir une réponsironique du roi (cf. XIV, p. 227). Pour ce genre de malice royale à l'encontre de ses hauts fonctionnaires, cf. les propos tenus à Bannum. d'aprè XXVI 6 : 13-26. On doit déduirde cette plaisanterie que les à techniciens une fois sortis de leurs spécialisationet embauchépour les travaux des champs, lorsqu'il est nécessairde faire de piktres appel à la totalità de la main-d'Å“uvr devaient se révél ouvriers, certainement d'un rendement trks aléatoire Le verbe est vraisemblablement egêru plutô que g e r i m pour les raisons invoquéepar M. B., mais la tonne à it-te-ne-eg-ra~ proposéserait un barbarisme! Egêrum à la forme IV, correspond idiomatiquement au françaià s'emmêle à : il indique la démarch hésitantde quelqu'un qui rate son but, le discours embarrassà plein de lapsus. Ici, il s'agit de désigneun travail inefficace. L'emploi du passà exprime qu'il s'agit d'un fait d'expérience g) En m. à m. à la lkvre È La parole royale que l'on a personnellement entendue est encore plus contraignante que l'ordre écrit flagornerie courante à l'époqueUn plénipotentiair se voit d e mêm qualifià de à lèvr à de son Seigneur pour mieux souligner l'adéquatioentre son dire et la volontà de son maîtrecf. XXVI 35 : 14-15 et 31 1 : 24 ainsi que commentaire, XXVIl2 p. 68 c). Y at-il jeu de mots entre sapturn, à lèvr È et s i p w , à édiÈ h) On attendrait, 1. 27 : a-na é-hh-su-n su-ta-si-iml i) Le terme 1nassartuln peut désignesoit à § l e gardes È soit le à service à royal qui incombe à tel ou tel. Quoi qu'il en soit. les Anciens avaient dà fournir des animaux comme force temporaire de travail : au lieu de les rendre tout de suite, le gouverneur les a
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gardé(kali) et leur a fait faire un travail supplémentaireCe sont de taxe. les nlu?kênu étan les riches qui ont à subir le surcroî épargnÃpour respecter la promesse royale. Par définitio les notables locaux n'avaient pas à redouter les huissiers, mais devaient néanmoincollaborer aux travaux collectifs. j) Il ne s'agit pas ici de la à muraille È comme le traduit M. B., mais du nom mêm de la ville, à Dûru à signifiant, à l'occasion, la mêm chose que à DûYahdun-Lîà ; cf. d'ailleurs le parallèl avec Saggarâtum1. 30. k) Cela ne se comprend que si le roi se trouve dans la HauteDjéziravec les troupes de renfort. Devant le refus d'obtempére du gouverneur, le Sandabakkum, ministre des finances, lui fait un chantage : une lettre de plainte auprè du roi contre lui transite par Saggarâtu ; il ne tient qu'à lui d'arrête l'histoire en obtempéran aux directives de l'administration centrale. Sans se laisser impressionner, Yaqqim-Addu prend les devants pour raconter sa propre version des faits. en se retranchant derrikre l'obéissanc aux propres propos (le taptum) du roi. 1) La demande in extremis du gouverneur montre bien qu'il y avait un réeproblkme et que Yasîm-Sûn'intervenait pas uniquement pour montrer son autoritéLe fonctionnaire local savait cependant l'impopularità qui résulteraide la mesure, à laquelle devait naturellement êtr moins sensible le ministre retranchà dans le palais de la capitale. Il &tait donc absolument besoin d'un ordre écridu roi, susceptible d'êtr montré
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LES TYPES DE SOLDATS i
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On possèd à Mari un vocabulaire relativement riche pour désigneles diverses sortes de soldats et la situation est en gros claire, mêm si des points de détairestent à élucider Ils sont d'abord répartipar lieux d'affectation. Il s'agit ainsi des troupes urbaines, souvent appelée s à ¢ b u birtum, à garnison È Un corps d'élit semble constituà par le s à ¢ bâ ekallim, N la troupe de la porte du palais à (cf. D. Soubeyran, XXIII, r roi de Mari È Mise. Bab., p. 163, p. 378-379 ; B. L., à Le ~ à ¢ b udu et à L'organisation de l'espace ..., p. 43), qui devait fonctionner comme une sorte de garde prétorienn avec certains privilkges
(327). En tout cas, un texte comme A.486 (lettre d'Ibâ1-pî-E distingue nettement la à troupe du roi à (sâ bêli-ia et la a troupe de la porte de son palais à (sâ bâ ekalli-Cu). L'intérÃde XXVI 362 est de distinguer au sein des forces arméele sdbum pihrum, le sâ tupCikkârzi et les a serviteurs à (irdimes-ka).Le sQbum pihrum n'a pas encore étreconnu comme tel. On a lu depuis le débudu déchiffremensâbur behrum et traduit par a troupes d'élitÈ Cela ne me paraîpas au-dessus de toutes critiques car le verbe a choisir à se dit bêru à Mari, non *be'êrw et, dans les contextes clairs et nets du vocabulaire des étoffes l'épithktà de choix à se dit bêrum comme attendu, jamais *bé-è rum. Je pense donc que BI-lH-ru-um est à rattacher à la racine de pahâruma se rassembler È et que le ~ à ¢ b upihrum représentle résultadu rassemblement des gens aprè convocation par le roi ou ses mandants. Le pzdzrum est à en distinguer soigneusement : il s'agit une réunioponctuelle à motivation préciset sans autre duréque celle d'une décisioà prendre ou d'un édia écouter Les deux termes s'opposent comme le françai à rassemblement à et a assembléÈ (573) précisla situation de ce pihrum : à (Même si les Bédouinsont section par section et clan par clan. cette armée-l(représenteun corps de conscrits (pihrum). n Il est difficile de situer par rapport à ce sâbur pihrurn le terme sumérieaga-iis qui équivauà rêdûret apparaî de temps à autre dans les textes. Le sumérogrammsignifie normalement qui vient à la suite à (= a.ga-iis) et est donc rendu exactement par le terme akkadien rêdGn qui signifie suivant È Le mot signifie en réalitplutô à seconde classe à qu'a escorteur È Le terme normalement employà à Mari pour à escorteur à est d'ailleurs âli idim (ou n d a l l i m u m , si l'accent est mis sur la protection); c'est un génériq surtout usità pour les gens qui accompagnent des ambassadeurs mais qui ne représentpas un terme technique. Que le rêdzîfû le soldat à normal à est montrà par le fait qu'on le voit recevoir des missions d'approvisionnement comme dans (129) oh a 17 U m e 5 aga& à sont de corvéde champs (âli eqlim) pour arracher du sumac. Lorsqu'on le trouve adjoint de l'épithktsi-si4 (iCarurn), régulieÈ il me paraîdouteux, dans les deux contextes oh il se produit - (457). (579) - que lii-agaiis si-si4 signifie à premièr classe à ou à soldat d'élitÈ L'idéogrammsi-si4 a en effet le sens. à Mari, de a normal, régu l i e r ~ou de à simple, sans ornement >> (étoffe)Il s'agit de désigne par là ceux qui faisaient partie de la conscription normale et, partant, avaient normalement droit au butin. en opposition à ceux qui
venaient grossir les rangs de la troupe. La traduction troupes du génià représentun assez bon équivalende sdb tupfikkdrzim. Toute arméa besoin, outre les combattants, de gens chargéde travaux divers. Cela explique pourquoi dans les livraisons faites aux soldats on trouve coudes ustensiles ramment. à côt d'armes de combat caractérisée qui sont clairement des outils et qu'il faut en distinguer (cf. XXII 231, republià dans MARI 5, p. 185-187). Les a serviteurs à représentenune troisikme catégoride combattants: ceux qui ont étréunide bric et de broc pour servir d'appoint. On pouvait recourir ainsi à des mobilisations exceptionnelles : celle des serviteurs du palais - les gerseqqum, (652) - ou, surtout, des pâtreet bergers (X 60). On trouve dans XXVI 363, cità ci-dessus, mention que Hammu-rabi de Babylone a mobilisà mêm à la troupe des marchands (et) tous les mâlesallant jusqu'à libéreles esclaves >>. Ceux que l'on appelle bâ'iru posent un problkme d'interpré tation. Il s'agit certainement d'un corps de métiemobilisà de faço spécifiqueAu propre, le terme signifie a pêcheu à ou a chasseur È Un exemple comme XXVI 58 : 5-14 ferait préfér une traduction par pêcheu à : Mon Seigneur doit donner des instructions à Yantin-Addu, le surveillant des "pêcheurs" pour qu'il prenne, à partir de Dêr dix barques sur la rive orientale et dix barques sur la rive occidentale. Jusqu'à MiSlântous les bateaux qui existent, appartenant soit au palais soit à des particuliers, il doit les rassembler (et les envoyer) chez moi. à Le mot est évi demment utilisà ici au propre, non pour désigneune sorte de soldat. C'est donc le a chef des pêcheur à (wakil bâ'irÃqui doit rkquisitionner les barques. D'aprks le contexte, il ne doit pas s'agir d'un administrateur royal, mais du chef d'une guilde indé pendante puisque Asqûdu n'a apparemment aucun pouvoir sur lui et qu'il lui faut s'adresser au roi pour que ce dernier donne un ordre à un de ses sujets. Dans (656). les bâ'iru font l'objet de mesures militaires spécifiquesOn parle de ceux de Mari, de Tuttul et de subat-~nlil.La mention de pêcheur en rapport avec cette dernikre ville n'est pas surprenante en elle-même Les oueds de la Haute-Djézirsont encore aujourd'hui relativement poissonneux et plusieurs textes confirment la consommation de poissons dans la régionLes fosséde Kahat étaienainsi remplis de girîtunz des sortes d'anguilles (211). XXVII 51 documente pour la mêm raison des kawarhu. M. B. a proposà qu'il s'agîaussi de poissons ;
qualità de la terre qui leur avait étfournie. Ils furent envoyéh Mari avec un régimde faveur: ils devaient faire partie de la garnison, mais on ne devait pas leur demander de participer aux gros travaux qu'exigeait le palais et pour lesquels on utilisait une force de travail indifférenciÃ(kinattfi) qui ne réclamaiaucune spécialisation(494) montre de la mêm faço des hommes participer h un travail aux champs et êtr disponibles pour les besoins militaires : Yatir-Nanum.. . résidà Izhizzum et il contient l'ennemi, tout en dirigeant les bergers. à De mêm (509) : Il en a placà 500 pour la garde de la ville et 500 pour la garde des vaches, h Mara'atâÃ
cependant il y a de bonnes chances que le terme désigndu gibier È La mention de peau à et de hantant les fossés-kawâru D'autres contextes poils à ferait plutô penser h une telle réalità incitent plutô h une traduction par chasseurs à pour bâ'irun comme (210) et analogues, oh il s'agit de chasse h la palombe. Une telle ambivalence n'est pas trè ktonnante car la plupart des animaux sauvages devaient fréquenteles bords de l'Euphrate et autres cours d'eau pérennesCeux qui pratiquaient la pêch devaient certainement, h l'occasion, se comporter en chasseurs. On doit considkrer ces pêcheurs/chasseur à comme formant une population particulikre qui, dans le Sud-Iraq, devait constituer les g e n s des marais È Il est possible que, sur le cours du MoyenEuphrate et en Haute-Djézirà il en ait étde mêm et qu'il faille tenir compte d'une population spécifiqudes bords du fleuve remplis d'ajoncs. Ã
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Certaines personnes ne sont normalement pas mobilisables comme les ouvriers spécialisÃ(~nârummênÃqu'il serait dangereux d'exposer au danger et dont l'absence interromprait dans le palais tous les travaux en cours (653). Ils ne sont de mêm que rarement envoyéaux corvéedes champs, mêm si un texte comme M.6375 donne une liste de corroyeurs (askappum) qualifiéd'âli eqlim, corvéableaux champs È (653) montre des gens pourvus d'un métiepréciscomme celui de charpentier, recevoir une affectation militaire et entrer dans le systèm de soldats régulierà et supplétifÈ Le mêm texte prouve que chacun des gens susceptibles d'êtr mobilisédevait en tout cas fournir un garant (nipûtum)lequel se voyait convoquà en cas de défaillancdu mobilisable. Ce qui complique les choses, pour distinguer entre ouvrier mobilisable et mobilisà corvéablec'est que l'on devait, outre le service militaire, la corvéroyale. Il est trks important de constater que les textes de Mari utilisent déjpour désignecette réalitce qui sera le vocabulaire standard de l'époqu assyrienne, soit le terme magartum. On ne doit effectivement pas avoir l'idéque le soldat qui a requ un champ alimentaire contre l'éventualitde son enrôlemen demeurait dans l'oisivetà ou vaquait h ses propres occupations, dans le cas d'une périodde paix. On en a une preuve a contrario dans l'intéressandocument (489) : à Qu'ils fassent partie de la garnison. accomplissant la garde de la ville et cultivant des champs h eux, sans avoir à assumer le service des travailleurs non spécialisÃ(kinattû)à Il y avait manifestement, d'aprks ce document, des problkmes avec des enrôlétrks mécontentde la
Ces soldats étaienrépartien corps de troupes appeléiîtum Le terme, au propre w la force (militaire) Èa étidentifiÃà Mari par F. J. (NABU 87/67). Il représentaitau moins dans les arméede Babylonie, une moyenne de 300 hommes sous, la conduite d'un ga1 mar-tu (en m. h m. fi chef d'Amorrites È) A Mari, il pouvait cependant s'occuper d'un corps d'armébeaucoup plus considé rable. Il étaiassistà d'un Jupsar amurrinz. Ce titre signifiait litté ralement scribe a m o m t e ~; c'étaiun scribe au service du gai mar-tu, certainement pas un interprète cf. (457). n. i). Ga1 mar-tu. lui-même est un titre d'expression sumériennh lire en akkadien râ a~nurrim; on le rend communémenpar à génér Èmais une traduction par colonel à ou capitaine>>,selon leur réalitsous l'Ancien Régimeserait cependant beaucoup plus logique puisqu'ils semblent la plupart du temps n'avoir eu la charge que d'un seul régimentou d'un seul bataillon, qu'ils avaient parfois constituà eux-même avec ceux qui étaienleurs cotribules. Cependant un parmi eux pouvait, tout en ayant le mêm titre, coordonner l'ensemble des forces arméeet assumer le rôl d'un généralissim Il s'agissait alors d'un individu de trè haute naissance. Les troupes qui amvkrent du Zalmaqum h la fin de ZL 9' étaienainsi chaque fois dirigéepar un frkre du roi : cf. XXVII 80 oh Hibrum-Malik, frkre de Sibkuna-Addu. et Mutî-Addufrèr d'Asdî-Taqimportent le titre de gai mar-tu, parallklement au texte publià par G. D., Spibolce P. Koschaker, p. 117 oh il s'agit cette fois du frkre de BÛnÛ.ma-Add Pour le royaume de Larsa, Sîn muballi[, frèr de Rîm-Sî enfermà h ~ a s k a n - S a p i ravec 3000 hommes, fait figure de commandant en chef du front Nord (XXVI 362; 385). En ce qui concerne le Yamhad, on constate l'importance extrêm dans la vie militaire et l'organisation de l'armée d'un certain Samsî-Yadd(cf. XXVIl3, > E n fait, j'ai déjenvoyà un message chez mon Seigneur relativement h l'envoi d e troupes et au r e n f ~ r c e m e n des t ~ ~patrouilles. Il faut que mon Seigneur m'envoie une centaine d'hommes qui conserveront e n bon étale district. Que mon Seigneur ne regarde^ pas h 100 hommes! E n outre, une lettre de Bahdî-Là est arrivéchez moi pour me dire : CC Une troupe de 7000 ennemis a quittà le camp. Depuis cinq jours, (c'est) "Tenez-vous au point d'eau, le feu arrivee)!" Rassemble ton district dans les places fortes! J'ai donc levà deux feux et multiplià des messages aux Anciens des villes et aux scheichs des villages^. Jusqu'à pré Ã
74. L. 5 : i-çpa-iii-tim i-iin-nia he-li'u-nu ~"'f-gu-r[i*-i~\ts}.
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6-kul-lirn mu-un-[nu-&-a. 75. L. 9 : e-zi-ih-ma ir-me8 (= w r d i à ® 76. L. 14-17 : Ai* [u-di-iii] W * fu*l-[rjq*-er US-Sun1s~i-hi-im,Dili-Si-liu >, FM III, p. 91-123.
Le terme est clairement un occidentalisme puisqu'on ne le trouve jusqu'ici qu'h Mari, Emâm6dio-babylonienne et comme akkadogramme dans les textes hittites. Le fait que la mêfittun ait constitu6 l'armement de la garde prktorienne hittite, de mêm que les poids indiqu6s par la documentation de Mari, incite h y voir aussi une lance lourde. Cette arme n'étaipourtant pas d'usage courant dans l'armement ; il devait s'agir d'une arme d'apparat.
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Il s'agit donc d'un objet lourd mais bien moins que l'imittum, lui aussi sûremendu genre de la lance : XXI 276, 277 ; XXII 203+ vi attestent tous un poids de 2 mines de bronze (1 kg 20) ; XXI 27 : 1 mine 112 (765 gr.). On voit qu'il y a donc de bonnes chances que la traduction technique de çlance doive êtr réservÃh l'intittum tandis qu'il faudrait considérele fukurrum plutô comme un javelot. Ce devait êtr l'arme de jet par excellence. En revanche l'imittum, terme construit sur le nom du bras droit (imnum), comme le montre d6sormais de faço claire son pluriel imrtâtu (cf. XXI, p. 342) a certainement un correspondant occidental dans le terme ntêfittw (XXI, p. 366). Lh encore, la compré hension étailoin d'êtr acquise puisqu'on en faisait un à timon È
Le Sukurrum fait, d'autre part, tr&s souvent couple avec les zamrâtu comme le montre XXI 258 : 2 : à 3 talents et 48 mines [env. 1940 kg] pour des lances en bronze et des zamrâtuin Ce dernier terme, non plus, n'avait pas étreconnu comme une arme mais lu samrâtu et compris comme un à clou h cause de la comparaison avec l'h6breu ntismer; cf. encore CAD S, p. 120b, h samrutu, à a rivet or nail B. Cependant, dans un pr6curseur h Hh (cf. MSL 6, p. 152: 124). on trouve le P'-za-am-rulri-tum entre le gissukur et le g i s - S ~ . bien ~ ~ connus ~ , pour êtr des sortes de javelot. On trouve ces armes associéeau katappum dans le temple d'Assur, pal6oassyrien, d'apr&s Bab. 6, p. 191, no 7 : 12 et h l'arme sâhirtumd'apr&sRA 59, p. 40 (MAH.16158 : 9), comprise par CAD S, p. 120b comme le sahirtum paléoassyrie signifiant à small wares È Ces armes sont d'un poids moindre que le fukurrum, 6tant de 6 sicles (50 gr.) ; XXII 203 montre qu'elles peuvent êtr aussi de 12 (102 gr.) ou de 5 sicles (42 gr.). Dans A.362 on trouve cette intéressantnotation : à Et lorsqu'ils s'approch&rent de Fort Ublam, ils ont amenà des Suh6ens h la ville pour l'effrayer [D. Ch., AfO 40141, p. 3, traduit à narguer, provoquer È en disant : "Regardez les B6douins porte-zamrâtuir qui sont avec nous!">> (à i-nu-ma a-na bhd ub-lamk i!-hu-zi, lumes su-[ha-yi] a-na a-linth a-na su-hu-mi-im i-{à -ah-hu-zi umma-a-nti a-[nu-ulnt-ma ha-namesna-fi za-am-ru-tim na-ap-li-sa f a it-ti-ne). Dans A.375 : 18 on trouve cette difficile notation isoléà la fin de la lettre qui raconte les serments de vassalità des rois de 'Ida-Maras : fa-ni-tant &a-am-ru-ti[m] zabar, ha-namesil-ul &a-am-ru-tim zabar, be-li li-fa-al-l[i]-im. Cela devrait signifier : à Les Bédouinn' pas (Cl ) de zamrâtum Que mon Seigneur en assure l'envoi. De tels exemples incitent h penser que les zamrâtu représentaienla javeline l6gèr des Bkdouins, principalement en bois avec une têt en m6tal. On notera d'ailleurs dans XXVII 161 : 38 la mention de à 100 hommes dotéde @'-zaam-ru-tint n, montrant qu'il s'agit bien d'une arme suffisante h équipeun soldat. On se souviendra, d&s lors, que parmi des occupations humaines se servant de filets, on trouve, h 6poque paléo
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babylonienne, le à lfi-aza-am-ru-um M S L 12, p. 199. Le terme est presque toujours au pluriel, à part un exemple paléoassyrie(RA 59, cità ci-dessus) ; il n'est pas sûqu'il faille le poser *zamirtu~n: l e terme doit avoir un rapport avec le nom d'arme sumkrien Fza-mi-ri-tum, lequel postule une forme sémi tique de base *zamirû ; d'autre part il est encore malaisà de savoir pourquoi les dzamrâtu alternent dans notre documentation avec les PzamrûtumOn remarquera que la forme palkoassyrienne semble se comporter comme un nizbà (zamru'âtum)Il n'est pas plausible de penser qu'il s'agit de deux formes dialectales diffkrentes ou de deux réalitkdistinctes. Si les exemples de Mari &aient considkrks seuls, sans réfkrencaux formes palkoassyriennes, on penserait plutô A deux pluriels adjectivaux diffkrents sur ^".an~rum,sans qu'il soit possible de dire quels substantifs sont sous-entendus (p. e. kakkà wmrûtum?) È
Certainement analogue étaile dnâzinumXXI 296 l'énumkr entre le Sukkurum et les zamrâtu ; il y fait 10 sicles (85 gr.). Les deux armes doivent se distinguer pour des raisons d'origine ou de fabrication plutô que par leur motivation. Le nâzinu comprend de faço caractkristique un pâdûc'est-A-dire la cheville permettant de fixer solidement la à douille au manche en bois. Ã
: il pkse 1 mine 112 (XXI 275 : Le namsarum représentl'épà 4), 1 mine 113 (XXI 272 : 2 ; XXII 203 : 2), 113 de mine (XXI 276 : 4), ce qui donne une fourchette de 765 gr. A 170 gr., mais la moyenne est de 680 gr. Il se distingue du à patrum lequel est le coutelas ou le simple couteau, d'oh son emploi privilégiA table ou comme arme de parure personnelle. È
L'armement connaîdeux sortes d'arcs : l'arc composite (gisilluru = tilpânum et l'arc simple (qâStum)L'arc composite est susceptible A Mari d'êtr qualifià de sâhirtumà qui revient en a r r i k r e ~; c'est-&-dire qu'une fois débandla faço dont il a ét construit lui fait prendre une position inverse & celle qu'il a lorsque la corde est tendue entre ses deux extrêmitéCette technique de fabrication rend beaucoup plus performante la capacità d'un arc A frapper loin et fort (cf. XXI, p. 336-340). Cette compré hension du tilpânu~est encore trks discuté; plusieurs maintiennent encore, surtout pour des raisons de traductions de textes littkraires sumkriens, qu'il s'agirait d'un à boomerang È voire d'une épkeCe conservatisme de vieilles propositions, mélangean genres textuels et époquesmontre bien l'imprécisio de la recherche lexicale dans les domaines de la culture matérielledue Ã
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la fidélit& des bibliographies obsolktes, et méritpeu d'attention. LA encore, l'armement bédouiest spécifiqupuisque est mentionnà par les textes l'atûm lequel est réservA des prksents honorifiques ou A des objets A forte courbure en arc (cf. l'analyse des parties du râkibum(804) n. w). Il est possible que cette arme prestigieuse dont les listes lexicales récenteont gardà le souvenir soit ce qui désignaile véritablà arc composite È Les flkches sont les Siltahum dont le poids étaide 2 sicles (17 gr.), d'aprks XXI 296 et analogues, voire mêm de 2 gr. d'aprks XVIII 10 (mais cf. les poids indiquéci-dessous par XVIII 5). D'aprè XXI 281, arc et flkches ktaient rangédans un archais en cuir, le ^ispatum. Occasionnellement est mentionnà le waspwn, ou à fronde Èce qui devait êtr l'arme par excellence des bergers ou des Bédouin pasteurs. Les protections étaiende deux sortes : le qurpîsu pour la têt et le sinnatum pour le corps. Le premier est donc le casque, le second le bouclier. Le gurpîsu a étidentifik, grâc aux indications de poids fournies par les documents de Nuzi comme un casque, non plus comme un haubert, protection de poitrine, ainsi que cela avait généraleme étadmis. Il est vraisemblable que la protection de la poitrine étaiobtenue au moyen de ces casaques de cuir (gfi-&-a kuS = nahlapti maSkim) souvent mentionnkes A Mari en fin d'inventaires d'habits ; elles pouvaient comprendre des parties en méta(cf. * M D B P 1). Cependant il ne semble pas y avoir existk l'équivalende la cuirasse proprement dite, le Siri'am des textes nuziotes, peut-êtr une technique de protection corporelle mise au point à kpoque mitanienne. Le sinnatum, lu régulièremeà tort sinnatum ou zinnatum, a mis lui aussi longtemps avant d'êtr identifik: il s'agit en fait de faço sûred'aprks l'indication de sa matikre et surtout de ses dimensions (cf. les considérationde N. Z. dans XXIX) de l'équi On ne doit donc plus le considére valent de l'hébre &ah. comme une à trompette ainsi que le croyait L. Oppenheim, JNES 13, 1954, p. 144 (terme enregistrk par A H w , p. 1103b) ni comme une à lance comme le maintient encore CAD S, p. 285b. Une lecture de l'initiale en SI- sur la foi d'une confidence faite par G. D. à propos d'un inkdit du Louvre (XIII, p. 165 sq.) doit définitive Ã
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ment êtr abandonnée Le katappum avait étenregistrà par les dictionnaires comme un nom de vase. Son identification désormaicomme une arme est donc déjen soi un progrks. Mais sa nature propre est encore obscure. Dans XXI, p. 342 sq., il a étproposà que ce fûune arme de jet, dont le nom avait étconstruit ii partir de celui d'une partie du corps, *ktp, l'épaulÈ comme la lance imittum l'avait étsur (ahum) imnum, (bras) droit È Les spécialisted'Ugarit l'ont comparà plutô ii l'arabe küti qui signifie le à cimeterre È donc une sorte d'épÃii la lame large et recourbé(MARI 7, p. 68). XXI 231 montre qu'il est tr&s complexe et on ne peut pas expliquer sa description par celle d'une harpà : il a une l&vre, un front, une base et des yeux. Tout cela indiquant une assimilation ii une têt humaine pourrait faire penser plutô ii une masse d'arme ou ii un objet contondant. A l'époqu d'Emâ médiobabylonienne le katappum étaiexplicitement l'armement des pêcheur (cf. RA 83, 1989, p. 184, a d n044) ; on songe dks lors que des haches-pâftu représentaienégalemenl'kquipement des bâ'iru mariotes. Il se pourrait ainsi que telle étaisa nature et qu'il faille, en fonction de ses yeux È y reconnaîtrla hache anséÈ L'usage de la hache dans l'armement proprement dit reste problématiqueIl n'est pas sû que le riche vocabulaire qui s'y rapporte ne soit pas ii considérecomme désignanplutô des outils. Les textes de Mari connaissent bien l'agasi/alikkum hache double È mentionnécependant parmi des outils, et les p à ¢ f u dont les deux sortes sont le p à ¢ nîtim hache de frappe È et le p a f qadfimim, herminette à ; cf. MARI 3, p. 279 : A propos du nom de la hache ii Mari. à Mais, là encore, il s'agit d'outils. Peutêtr seul le pâftunétait-isurtout utilisà comme arme. Ã
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Quelques armes de prestige sont mentionnée par nos documents. Il n'est pas le lieu d'en reprendre ici l'étudeOn remarquera avec intérà que les tablettes de Mari semblent (comme ii l'époqu sumériennarchaïque! distinguer deux armes courbes (cf. XXI 223 : 11-12) : le zubi et le gamlutn. C e dernier étail'arme par excellence du dieu Amun-um (cf. MARI 5, p. 58 et G. Colbow , Eine Abbildung des Gottes Amurru.. . È dans F M III, p. 86-87). Beaucoup de textes traitent de la fabrication de ces armes. On en trouvera plusieurs regroupéci-dessous ; d'autres comme (639) , (645), etc., ont étrangédans d'autres dossiers. Comme toujours en Mésopotamieon voit dans les textes de Mari l'arme ainsi Ã
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que l'outil êtr fabriquéjuste avant usage. Cela indique leur peu de résistancet l'usure rapide qui en étaicauséeIl ne semble pas ainsi y avoir de stocks d'armes toutes prête dans un arsenal et à disposition. De plus, les réserveen bronze étaientrè limitées c e qui est normal dans une régio oh l'approvisionnement en étaiétaitoujours précaireOn peut donc penser que dans une telle périodde paucitévoire de franche pénuriede métalle bronze des armes avait ét reconverti pour d'autres usages. Plusieurs textes administratifs documentent le fait. C e qui est plus incompréhensibl c'est que mêm les boucliers, faits de roseaux et de bois, devaient êtr fabriquéau moment de la conscription (664). Il est vrai que (639) documente des boucliers renforcéen métal On voit ainsi au moment de l'expéditiode Qatna êtr prépar l'armement de 10000 soldats (663). On envisagea pour cela d'ouvrir le tombeau de Yahdun-Lî pour y récupér les offrandes votives. Ses anciens administrateurs interrogérépondirenqu'on serait loin du compte (cf. D. Ch. et J.-M. D., NABU 89/27). (663) montre donc, ii cette occasion, que le palais de Mari n'avait pas en réserv250 kilos de bronze et qu'il fallut les acheter. Cela étaicertainement possible puisque les rapports avec Egnunna venaient de reprendre. On voit, ii l'occasion (304), le roi de Talhâyu réclamede l'étai pour se fabriquer des armes: D'autre part, je dois faire faire du matérie(de combat). Mon Seigneur doit me pourvoir en étai autant que faire se peut. N L'étai a de mêm représentun cadeau prestigieux dont la munificence de Zimrî-LÃa uséde faço semble-t-il fort apprécié envers les cours occidentales. On peut donc se demander, vu les incessantes guerres de l'époqueoh les princes se procuraient ce qu'exigeait leur belliqueuse politique et pourquoi Esnunna n'exerçai pas de blocus de ce minerai stratégiqupour réduirii sa merci les puissances agricoles de la plaine. Aussi la raison de la coalition des princes amorrites de la plaine aux côtÃde l'clam contre ESnunna et leur docilità d'apparence ii reconnaîtrla suzerainetà de l'empereur venaient sans doute de l'acceptation réalistdu fait que celui qui dominait le plateau iranien exerçai un contrôl immédiasur ce qui étaiii l'époqule nerf de la guerre. L'importance et le rôl politique et militaire d'Einunna venaient certainement de ce qu'elle constituait un verrou sur la route de distribution de l'étai vers tout "occident de l'clam et on a senti ii un moment donnà la nécessit -le le faire sauter.
LES ARMEES ET LES MILITAIRES
Plusieurs indices existent d'autre part que si le palais fournit l'équipemen de combat au soldat mobilisà ou au Bédoui engagéon attend des gens qui en ont les moyens qu'ils l'apportent avec eux. C'est sans doute ce qu'il faut dkduire de (645) : (C)es jeunes gens pauvres, moi-même je les pourvoirai abondamment sur le palais alors que des fils de bonne famille se procureront tout sur le patrimoine paternel lui-même>> DP fait, certains inventaires de biens de particuliers montrent la présencparmi l'attirail (enGtum) domestique, de diverses armes. Toutes n'ont pas toujours une motivation particulikre d'exister, mais en constater parmi des biens de marchands (926) peut s'expliquer par les besoins de dkfense de la caravane, non parce qu'il y avait commerce d'armes.
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Dis h Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu ton père J'ai écrih Lâ'à et Mâsiyh propos de 10000 javelines de 6 sicles chacune, à faire. Voici le message qu'ils m'ont envoyÃ: à Il n'y a pas le bronze disponible. Nous n'arriverons pas h faire 10000 javelines. à Qu'ils n'en fassent donc que 5 0 0 0 ~ ~Pour ~ ) . 5000 javelines, qu'on achkte 8 talents 20 mines de bronzeg2. Au taux de 2 mines de bronze pour 1 sicle d'argent, cela fera 4 mines 10 sicles d'argent. Donne cet argent, qu'on achèt le bronzeg3. a) Il faut comprendre: ou commandement È Il n'en reste pas moins que les deux verbes Zapâ!u sont apparentéet illustrent une opposition de conjugaison analogue à celle des verbes kasdpum (i), accomplir le rite du kispurn È et h s à ¢ p u (du), rompre (le pain) È Dans cette séri - qui n'est pas limitéà ces deux verbes dans la langue de Mari (cf. hamasum (du), commettre un acte violent È et hamâsu (i), faire le monument qui en perpétule souvenir È - la conjugaison en (i) est celle du verbe qui représentla conduite sociale découlande l'acte concret exprimà par celle en ( a h ) . b) Les expressions verbales des 1. 17 et 18 (tajabbatâ-$11 tereddê-Su ont étcomprises comme des pluriels, non des ventifs singuliers. Le ventif est rare devant un suffixe accusatif. L'idéest que le chef (Ãtoi È de la communautà (à vous È paiera pour une faute de cette dernière c) \pi}-qa-at est exclu par les traces. Marzal avait déjproposà dans Cath. Biblical Quarterly. 33, p. 338, n. 15 de lire [tam]a-ut. L'autopsie de la tablette a étfaite indépendammende sa proposition. d) En m. h m. : Tu ne vivras pas È L'expression est h comprendre - comme souvent en akkadien - de faço paratactique : :Tu n'échapperapas h une condamnation h mort. e) Ce toponyme est construit sur un nom d'ancêtre lequel est certainement un commémoratifYabtahar-na ne peut que signifier à II nous a choisis pour lui car une dérivatioh partir de la racine B'R et non PUR est indiquépar le NP de formation parallkle Batahrum È Il faut corriger en ce sens la lecture de XVI11, p. 8. Pour de tels noms commémoratifscf. ceux des ancêtre des rois de Babylone, tels qu'ils sont révél par la liste du rituel-kispum (cf. "Fils de Sim'al",.. È p. 160-161). Ã
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Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. M o n Seigneur m ' a écride rassembler les gens des divers bourgs benjaminites et d e promulguer un édi(dans c e sens). C'est une mesure encore plus excellente que ne le dit le message d e mon Seigneur et, avant mêm que la tablette d e mon Seigneur ne m'arrive, alors que je m e trouvais h Mari pardevant mon Seigneur, j'en avais entendu parler autour de moi. J'ai donc réunles scheichs des différentbourgs benjaminites et voici c e que je leur ai dit, d'un ton menaGanta) : Qui que tu sois, toi d e la ville d e qui un homme partira vers l'amont sans que vousb) ne vous en saisissiez et ne m e le conduisiez, tu mourras4~); tu ne te sauverasd) pas ! :: Voilh c e dont je les ai m e n a c h et j'ai égalemendonnÃdes ordres e n bonne et due forme aux hommes qui font partie d e m e s commandos d'intervention. Aujourd'hui selon le message que mon Seigneur m ' a envoyé j'ai menacà ces gens et donn6 d e s ordres e n bonne et d u e forme. J e m e saisirai d e tout homme qui se dirigerait vers l'amont et je le ferai entrer à l'ergastule. Que mon Seigneur n'ait nulle inquiétude Autre chose : le jour o à j'ai envoyà cette tablette d e moi chez mon Seigneur, je m e trouve à Bîyabtaharnae), à pied d' Å“uvre Ã
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682 [III 161 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. C'est en grand nombre qu'il y a dans mon district dans les
qu'il s'agisse d'un lit (cf. hebreu m i i k e b a " ) , on doit considerer que le terme designe l'abri qu'ils s'&aient prepare pour la nuit dans le champ. e) Je prkfèr traduire ainsi que recourir A wastîmà se sauver à s'en sortir (cf. (248) n. c) et (655) n. a) puisque le texte commence par dire qu'ils ont et6 faits tous trois prisonniers. Pour cet z pour à sortir de la vie à mourir : emploi de w a ~ à » neuphemisme cf. (50) n. m), (51) n. h) et (533) n. f).
différentebourgades des Benjaminites jouxtant Terqa, des femmes, époused'ennemis, (c'est-à -dire toutes celles dont les épousont en amont5 avec l'ennemi. Voilà pourquoi, nuit et petit matin, l'ennemi (peut) intriguer! contre moi : en effet, ils ne manquent pasa) de se réunipar groupes6 de 5 ou 6 et, nuitamment, ont libre accèsbà ces bourgades pour aller chez leurs femmes. Ayant recueilli tous détailnous concernant, ils en informent leurs compkres. Voilà pourquoi l'ennemi est omniprésentc)De plus, à Samânumsur trois hommes qui gardaient un champ, ceux des ennemis qui avaient l'intention de pénétre de nuit, à l'intérieude la ville, s'étanemparés d'eux là oh ils s'étaienétendusd)en ont capturé deux vivants et un (le troisikme) a périe) Maintenant, que doit-il en être Mon Seigneur doit réfléch à propos de ces femmes afin que je puisse conformer mon action au résultade sa réflexioqu'il m'écrira a) Pour cette formation verbale, cf. NABU 88/17. b) En m. A m. : à Ils entrent et sortent. L'expression est connue A Mari. c) En m. A m. : à le pied de l'ennemi est constant. L'expression est imagee: elle signifie au propre que l'on constate au matin les traces de pas de ceux qui sont venus. C'est par des emplois de ce genre que l'on comprend le mieux l'emploi qui est fait du terme iêpurn à pied pour signifier à presence sur la surface d'un foie hepatoscopique. On notera tout particulikrement dans le corpus divinatoire les expressions i à ª nakrim et G p bartim à pied de l'ennemi et à pied de la rébellio (cf. AHw, p. 1215a). d) MaSkabdtum est nettement mar u6 comme un mot ouestsemitique par l'usage, outre la racine K B inusitédans les dialectes orientaux, du préfixm a - non dissimile en na- alors que la racine comprend une labiale. Plutô que de considerer, cependant,
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Dis à mon Seigneur : ainsi parle Bannum, ton serviteur. Je suis sorti hier de Mari et ma halte m ' a portà à zumbbâna)Tous les Benjaminites ont levà la torche : depuis Samânu jusqu'à Ilum-muluk, d'Ilum-muluk jusqu'à ~ i 3 l à ¢ nTous ~ ) les bourgs des Benjaminites du district de Terqa ont levà la torche en réponseJusqu'à présentcependant, je ne me suis pas (encore) renseignà sur (ces) torches. Aujourd'hui, je vais le faire et j'écriraà mon Seigneur ce qu'il en est. Les gardes de la ville de Mari sont assurémen renforcéeet mon Seigneur ne doit pas (en) franchir la porte. Bibliographie : éditpar G. D. dans à Signaux lumineux. .. R A 35, 1938, p. 178. Note : Bannum est des tous debuts du rkgne et 1'6venement dont il est question ne peut appartenir qu'A la premikre annee de Zimrî Lîou au debut de la suivante. Ce texte ne doit donc pas representer les prodromes de la rebellion et peut êtr separe des autres documents analogues. Bannum n'ayant pas l'air d'êtr particuliè rement inquiet de ce lever general de torches, il devait envisager la simple transmission d'une nouvelle concernant l'extérieudu royaume, comme l'arrivee d'une personnalit6 benjaminite. Le conseil donnà au roi vise sans doute A parer A toute eventualite. a) Sur la rive gauche de l'Euphrate, A la limite des districts de Terqa et de Mari. b) Pour l'interpretation géographiqude ce texte, cf. p. 517.
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5. L. 7 : Sa ki-ma lu-me3 mu-tu-Si-na [el-le*-num. 6. L. 12 : ... uk-tu-sa-sa-ru-mu.
684 [A.?]
7. L. 25 : [ik-su\-ud-maetc. 8 . L. 25-26 : i[s*-b]a*-tarn-mu2 lu ba-[all-pi-si"-nu.ti-bu*-ir-ru il 1 lu si-ern.
11-
Ã
3
4
Dis à mon Seigneur : ainsi parle.. ., ton serviteur.
LES B~DoUINS
(Lacune de 2 ou 3 1.)
. . et les Benjaminites sont en pleine rébellionJe me suis empressÃde lever des feux pourg avoir des troupes de secours. Il ne faudrait pas que le cÅ“u de mon Seigneur s'effraie h cause de ces feux. Que le cÅ“u de mon Seigneur ne s'en soucie pas. Mon Seigneur est maintenant au courant. Bibliographie: 6dità sans r6f6rence d'inventaire par G. D. dans à Signaux lumineux ... R A 35, 1938, p. 181. Le texte n'a pu encore êtr retrouvÃparmi les in6dits. È
Tous les Benjaminites sont sortis de leurs villes et de leurs pays et ils sont en déplacementPour l'heure, voici ce qu'ils méditenen eux-même : à Prenons Tuttul comme forteresse ou bien.. . et agressons Imâr Voilh ce que méditenles Benjaminites. En fait, il ne faudrait pas que, suite h une négligenceils ne prennent Tuttul et que, par aprks, la situation d'Imâne tourne h la catastrophe. Maintenant que je vous l'ai dit, soyez fermes concernant votre ville ; rassemblez-vous vite et cette troupe qui est à votre disposition.. . Bibliographie : éditpar J.-M. D., dans MARI 6, p. 50-51, et n. 54. Ã
686 [III 381 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyk une lettre au sujet du rassemblement dans les villes fortes de la population des campagnes^ de mon district, hommes et femmes. J'ai envoyà des habitants de Terqa: ils ont rassemblà la population des campagnes de Zurubbânde HiSamta, de Himmarâ et de Hannâ J'ai envoyk un message aux bourgs des Benjaminites. Le
429
scheich de ~ u m t à ¢ nm'a fait la réponssuivante1 l : à Que vienne l'ennemi et que mêm il nous emmkne d e nos bourgs! à Voilh la réponsqu'il m'a faite. De la mêm façonau moment de la moisson, nul parmi les bourgs des Benjaminites ne m'a aidé a) Saplum, à gens des campagnes ; cf. XXVV1, p. 15, n. 42. Ã
687 [II 271 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Ibâl-pî-E ton serviteur. Depuis que mon Seigneur a continuÃsa route, j'ai fait sortir de la garnison une troupe d'un millier d'hommes pour servir de patrouilles face h la steppe et ces Bkdouins sont à silhânah la disposition de mon Seigneur. D'autre part, au sujet des m o u t o n s - à ¢ l u dce pourquoi mon Seigneur m'a donnÃses instructions, il y a bien des moutons-âlu à ma disposition mais on va offrir le sacrifice d'EStar. Or il ne faudrait pas que mon Seigneur dise, à propos du sacrifice,. .. (Lacune.)
. . . Il a abandonnk.. . et Kibsum.. . s'est enfui. à Voilh ce que j'ai appris de la rumeur publique. Une fois que j'aurais confirmation de la chose, j'enverrai un message chez mon Seigneur. Bibliographie : republiÃdans XXVV3 (à Le culte d'EStar È) Note : ce texte date du moment oh le mer'Gm prend des précaution militaires contre une éventuellattaque des Bensim'alites par les bandes benjaminites et leurs alli6s dans l'Ida-Maras comme ASlakkâQirdahat, etc. a) Ville au nord de Qattunânsans doute la limite de son district, généraleme lue ZilhânLe toponyme peut êtr un dériven
11. L. 18 : ki-e*-um i-pu-lu-an-ni.
i-an(um) sur un terme identique h l'hkbreu sela ', u rocher È Silhâ serait donc le K lieu pierreux ; cf. K Pktra È Autre interprktation, due h M. Bo., N A B U 94/96 selon qui le toponyme serait au contraire construit sur salahum, K pratiquer l'arrosage b) Pour les moutons-alu~n,une sorte estimke d'ovins, C A D Ail, p. 375a propose d'y voir le à mouton h crinihre à (inaned sheep) avec ses cornes caractéristiques En fait h Mari l'alum reprksentait un mâl reproducteur et des variantes montrent qu'il correspond h hkbreu 'ail ; cf. XXVI/3, à Le culte des Bktyles È Ã
È
Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Des Amnanéenqui se trouvent à sahrûasont venus à moi et m'ont dit ceci : à Vu que nos frkres, ceux qui se trouvent en amont, sont devenus hostiles, nous éprouvontrè grand peurb) pour notre vie. Prononce un serment pour nous, que notre cÅ“u s'apaiseI2. à Voilh ce qu'ils m'ont dit. Moi, de mon côtÃje leur ai fait cette rkponse-ci: à Je vais envoyer un message chez mon seigneur". . . (Lacune de 5 1.)
... ont tué.. ; ils ont tuà les gens d 7 ~ k a l l à ¢ t u mqui c rési daient ici mais les hommes qui effectuent le service de mon seigneur14, nul ne les effleurerait du doigt! à Voilh la réponsque je n'ai pas manquà de leur faired). De plus pour rkgler dkfinitivement l'affaire15e), voici ce que je leur ai dit : : Si je dois vous prête serment par le dieu, rassemblez dans 12. L. 10 : [li-i]b*-bu*-Iiii^ li-nu-uh. 13. L. 1 1-13 : [un-ni-rim iq-bu-nim] r à ¹ l a-na-rkul*, [a-pu-ul-Su-nu-ri (cf. 1. 6') um-ma a]-n~l-ku-ma, [a-na se-er be-li-iu a]-.Fa-up-pu-ar-ma. 14. L. 4'-5' : [I~Lmesil-kdl-lu-ta-i^[S]u >un>*-n[u*-nu-um fi*-bu i-duku, [a lh-meSI Sa* wu-or-kietc. 15. L. 8' : [à US]-$un11u-wu-tim na-sa-kj-im ki-u-u~naq-bi¡-Su-nu-fiÂ
la Forteresse de Yahdun-Lîla population homme et femme^ de vos bourgs afin que je vous prononce le serment par le dieu. à Voilà que j'ai écrichez mon Seigneur tout ce qu'ils m'ont dit. Que mon Seigneur m'écrivce qu'il doit en êtrepour que j'accomplisse les ordres de mon Seigneur. Le district va bien. a) La ville de Sahrà &ait dkjh bien attestke. Son attribution au district de Saggarâtu dkpendait jusqu'à présendu fait qu'elle est mentionnédans XIV 64: 11' ; 89 : 4 ; 90: 12. Dans (1069), le gouverneur de Terqa qui a affaire avec le scheich de cette bourgade passe par Yaqqim-Addu, gouverneur de Qatwnânet c'est ce dernier qui intervient localement, ce qui montre que la ville dkpendait de son district propre. Il est vraisemblable qu'elle se trouvait dans la zone limite entre la Forteresse de Yahdun-Lîet Terqa (d'oh les problhmes avec l'autorità de Terqa) et qu'elle faisait partie de ces bourgades qui ont kt6 attribukes au gouvernorat de Saggarâtu quand la rkgion de la Forteresse de Yahdun-Lîlui a kt6 rattachke. Un texte de recensement attribue de faço prkcise Sahrà au district de SaggarâtumIl est donc tout h fait significatif que la collation de (707) la dise appartenant au district de Saggarâtumalors que le document kmane du gouverneur de Terqa. On remarquera, de plus, sa proximità avec la Forteresse de Yahdun-Lî: outre (688) (mais avec une grande lacune entre les deux toponymes), on connaî M.10715 ou K Des gens appartenant aux commandos d'intervention ont ramenk Annu-iimhîfille d'EStar-asiya, la Mariote, et Yasqit-El, serviteur d'AsqÛdu qui se trouvait avec elle, h SahrÃÈLe texte prkcise qu'ils ont étconfiks h Azinum h la Forteresse de Yahdun-Lî(Ifan-nu-si-im-hi,dumumunus eh-tdr-a-si-ia munus ma-riki, Iia-as-qi-if-AN lfi-tur as-qidi-im, Sa if-fi-sa, i-na sa-ah-ri-iki, Sa bu-za-&-tim, li-te-ru-ninlki, si-16 a-zi-nim, i-na bhd ia-ah-du-li-in1[7/9/ZL 5'1.) En ZL 5', Sahrà ktait donc nettement une bourgade dont le chef-lieu étaila Forteresse de Yahdun-Lîm b) La forme verbale pahalhanu doit reprksenter une forme expressive, analogue au atalpal-SunGti de la 1. 7'. Elle se caractkrise par la vocalisation C,aC3aC2aC3avec chutes diverses de voyelles en fonction des prkfixations ou suffixations adoptkes ; cf. NABU 88/17. c) Cette ville d'Ekallâtu a peu de chance d'êtr la ville
(Lacune de 1 +3 1. ; côt non inscrit.)
d'I5me-Dagan, sur les bords du Tigre, mais plutô Yakaltum entre Imâet Abattum. Cf. D. Ch., NABU93132. d) Cf. n. b). e) II ne s'agit pas ici, comme le propose M. B., XIV, p. 237, de à choisir ses paroles È et qui l'expression awatam nasâqun~ aurait peu de sens ici, mais awatam nasdkun~,oh nasâku est une by-fom de nasâhum f) Non pas à les garçonet les filles (M. B.), mais a les petites gens des deux sexes Ècf. XXVI/l, p. 174 n. b).
Note: ce texte appartient au rkgne de Zimrî-Lî non à celui de Yasmah-Addu, comme l'avait cru l'éditeurIl date du moment oà la premièr rébelliobenjaminite a étvaincue: une partie de la population a étréduitau travail forcà et quasiment à l'esclavage; deux des chefs sont arrivks à Imârsans doute se repliant vers le nord. D'autres lettres de Mari font allusion à cet asile momentank qu'ils reçurenà Imâ(XXVU3). a) En m. à m. : à II m'a dit un rapport complet. ,, b) Pour cette amvke des chefs benjaminites rebelles à Imârcf. XXVI/3 (A.3347). Il se peut cependant que la lettre parle des dé buts de la révoltedonc du moment oà Imâest fortement sollicitke et oh les chefs descendent vers le royaume de Mari. Cf. MARI 6, p. 64. c) Le Bkdouin. d) Le verbe de la 1. 20 a étcompris comme le permansif de waSarum 1112. Il est vraisemblable qu'en échangde ses renseignements le Bkdouin aimerait faire libéredes personnes de sa famille. Pour ne pas présentela chose trop directement au roi. une tournure par simple allusion (sinnifâtunmamman) est employée Le ton interrogatif est marquk par la notation de la longue 1. 21. Pour ces libkrations de femmes benjaminites attribuéeà diffkrents services du palais, cf. l'expsk de P. V., XXIII, p. 476-503 et MARI5, p. 631 sq.
Ã
689 [II 141 Dis a mon Seigneur : ainsi parle.. ., ton serviteur. Un homme du pays bédoui m'est arrivà de nuit d e l a régiod'amont et m ' a donnà tous détails16a)sans pouvoir m e donner confirmation (néanmoinsd e l'arrivéd e Samsî A d d u e t d e Yaggih-Addu h ~ m à ¢ r lIls ~ ~ont ) écria u x BédouinsIls veulent les réunimais (ces derniers) n e sont pas (encore) arrivési8C'est h.. . qu'ils s e trouvent. Voilà ce que ce Bédouim'a racoizté Voilh qu'a présenje viens d e l'expédiepour que mon Seigneur lui demande tous détailet qu'ilc) puisse lui répondre19 Autre chose : y a-t-il deux femmes quelconques qui s e trouveront êtr libéréesd Voilh d e quoi il s'inquiète Or, i l n e faudrait pas que mon Seigneur diseZ0 :...
ton serviteur. Dis h mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan Les Uprapéensles ~ a r i h à © e n et s a les Yahuréensainsi que ~ e n h à » mle.. ~ ).21, s e sont réuniavec les Benjaminites. A u moment oh j e fais porter cette tablette^ h mon Seigneur, h Saggarâtum..
16. L. 2'-4' : [ l lu ha-na] if-tu e - l [ e - n u - U I I[mu-.fi]-tan[* ~], ik-fu-dam-tiw, [le4*-m]u*-dm*glu*-am*-ru-am id-bu-bu-am.
17. L. 5 - 6 : s\u k]u*-fSu*l-adsu-am-si-*M, [ù i d * - [ , g ] i * - i l ! - d ul ~- d u ] i*-imul*-[ujr*ki, ftul*-rkil*-fta1*-un1 11-ul id-di-+*-dm*. 18. L. 9-11 : [a-n\u se-er ^ ~ u [ - n u ~ [ii-pu-ru]. ~^' "lu-nu u-ka-[atti-mu... wa-a5-bu]. s i ] , h-ul ik-Su-du*-[nim],'il*-[nla* a[r!-/tn[i!19. L. 14-17 : [an-ni-tutn lq-hi-em],[il-nu-[un-nu],u-nu-um-IIIU ur-lu-ord[u-US-Cu],[le^-ma-um ga-am-ru-[am],[ble-Ii li-if-tu-al-iu d [i-Su-ri-is], [bel-lfli-it-tu-up-la-d*-[fu]. 20. L. 18-20 : [Su-n]i*-tum*2 munus* fu wu-tu-Su-r[u*],[nw-u]n~*-tt~uun i-bu-af-fe-e,[US-iutn]ki-u-um li-bu-fu pu-ri-id, [as-su-u]r*-re be-If i-quh[i*-e]nt*.
s
(Lacune.) a) Les e krihéen (J.-R. K.) n'existent pas (cf. d'ailleurs la correction dans XVI11, p. 11) ; il s'agit du traitement Ya- -> E, Ã
435
LES B ~ ~ D O U I N S
propre au dialecte qu'kcrit Mari. b) Ce NP est un hapax; il n'est en aucun cas A rapprocher de Menîhum Celui-qui-apaiseÈ Il devrait plutô êtr considkrà comme un participe hiphil sur la racine NH', qui, A cette forme verbale, signifie justement guider, venir au secours de >>. L'kpithkte qui le suit devrait êtr un nizbk. Ã
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Dis 21 mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Dagan et Ikrub-El vont bien ; la ville de Terqa et le district, çva. Autre chose : Sarnmêta envoie message sur message h l'armédu Yamhad pour qu'elle vienne h lui, mais ils ne sont pas d'accord. Cette armécampe dans les alentours23a) de la ville. (Texte trks fragmentaire de 6 1.) Qu'il(s) aille(nt) chez Samrnêta et qu'il(s) franchisse(nt) le fleuve pour obtenir (leurs) rations alimentaires^. Relativement h (leur) logement, ce qui a fait l'objet d'une lettre de mon Seigneur, ils n'ont acceptt? de loger ni h Mulhà ni chez ~ a ~ ~ i m - ~ d ~ ~ ~ ) . Note : la mention de Sammêtadate la lettre au plus tard de fin ZL 5'. C'est la raison pour laquelle ces troupes yamhadkennes dans la rkgion de Mari ne peuvent êtr considkrkes comme celles qui allkrent A l'alliance de Babylone contre 1'6lam et doivent reprksenter les secours contre les Benjaminites.
troupes yamhadkennes logent aux abords de la ville et il n'est pas question de les y faire entrer. na-aB-na-at devrait donc être d'une faço ou d'line autre, l'kquivalent de i-ta-ut. La lecture adoptke suppose un substantif napndtum, parties de devant È à abords È b) S'agit-il d'un lieu-dit, dknommk A partir d'un NP ()? Ã
Ã
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Dis h Mukannigum : ainsi parle Yasîm-SOmà Le roi a éttfort mkcontent à propos de l'approvisionnement des Babyloniens et de (leur) ration d'huile, disant : Pourquoi ne leur a-t-on rien donné26 Voilh que maintenant je t'envoie la troupe pour recevoir farine et rations d'huilea). Donne la ration d'huile mensuelle en fonction de la tablette d'approvisionnementb) : - chaque fois que27 6'^ hommes perçoiven(21 eux tous) une ration d'huile de 1 litre, ne montre pas de nkgligence à la leur faire recevoir ; - chaque foisd) que le scribe indique une ration de 1 litre et plus28 Ètu ne manqueras pas de fournir une ration supt?rieure h la mesure occidentale^). Note : ce texte doit dater de ZL 2', vu la mention des troupes babyloniennes. Ces dernikres sont attestkes A ce moment-lA dans la r6gion de Mari comme aides contre les Benjaminites rebelles. a) L. 11 : a-na zi-da à i-ba. Dans ce texte sidîtum approvisionnement È comprend de la farine È C'&ait une mesure de faveur, les soldats percevant ordinairement leur ration alimentaire sous forme de grain, ce qui est beaucoup moins avantageux que le mêm poids moulu, son et paille 6 t h . Pour ces problkmes, voir Ã
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a) La collation (le texte est tr2s clairement kcrit!) confirme l'idéde restauration de XV, p. 227, mais le pluriel de nabnîtum auquel ils l'identifient, devrait être A Mari, A l'ktat construit: *nabnêtNi le AHw ni le CAO n'enregistrent d'ailleurs une telle proposition A nabnîtu(m)D'aprks un document parallkle. les 23. L. 12 : à i-nu iw-up-na*-at a-lim. 24. L. 22 : [fd-da u-n]a se-ba-iu 1;-b[i*-ir]. 25. L. 23-26: [su wu-5a-bi-s\u sa be-li [i]S-pu-[rlu-UIII,[II-lu-mu il-nu mu-ul-/le-&. [jt-lu-ma ;]-na ia-aq*-qf*-^}!*-f~~i, [WU-Sa-bu-u\mII-ul imsu-ru.
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26. L. 7-9 : u-iia mi-nim. [u-na III-ki-dinar-raki], [mi-im-ma la-u nu-diin] (ou équivalent) 27. L 15 : i-di-in i-nu-ma 1 qa i-gis-ma*. 28. L 20 : rùl wu-ut-ru-am. 29. L. 19-23 : i*-nu*-mu* 1 Iqa Am ]-gis, wu-ut-ru-am, tup-Sar-r[um* ip]a*-q[i*-du], rugul* [bal*-r[i*-g]a* [m]ar*-tu, ta-pa-qi-d,~,
LES BÉDOUIN
XXVI 313-314 et, généralemen p. 397. b) Ce genre de tablette est illustrà par un texte comme XXII 270, repris dans MARI 5, p. 618. c) M. B. propose avec hésitatioà 7 j'ai cru lire un moment Ã9 mais dans les deux cas la division ne serait pas juste. à 6 est proposà pour que chaque soldat puisse recevoir 10 sicles. D'aprhs XXII 270 précité la ration devrait êtr cependant de 15 sicles d'huile par personne. d) L'éditio de XII1 m'est incompréhensiblcar le texte est clair sur la tablette et l'autogaphie inéditde M. B. porte exactement à i-nu-ma B. e) Le sens du texte est délicaA précisesuite au mauvais étade cependant assez net sur ma la tablette. à ba-ri-ga mar-tu me paraî copie, comme sur celle de M. B. ; au débude la 1. 22, rUGU1 est préférab à un ru1qui ne ferait pas de sens. Le texte semble indiquer que, lorsque le scribe qui a rédigle protocole (isiktum) de distribution indique une quantità nette, il faut la donner telle quelle. On constate alors que la quantità est donnépar groupe d'hommes qui devaient ensuite se la partager. Le Palais ne s'occupe pas des quantitéinférieureA 1 q a , sans doute pour des raisons de rapidità dans la livraison des rations. En revanche, lorsque le scribe a indiquà une livraison majoréeil faut recourir A plus que la à mesure occidentale B. Cette dernihre devait êtr la mesure mariote et pouvait êtr tenue par les Babyloniens comme d'un standard inférieuà la leur, auquel cas le scribe (babylonien?) avait spécifiqu'il fallait un à qa majorÃm. Peut-êtr était-clA ce qui avait entraînle retard de livraison. Certains arrivaient avec des ordres de perception oh il n'étaimarquÃque à 1 qa d'autres avec N 1 qa et de quoi compenser ce qui manque à la mesure mariote B. Le substantif watrwn, qui indique l'exchs, n'avait pas étjusqu'ici reconnu à Mari. Mukannisum n'avait dhs lors pas su quoi faire, sans doute dans la crainte des récriminationde ceux qui n'aurait pas de à plus B. La consigne de Yasîm-Sûfut d'effectuer la livraison à la lettre, en fonction des libelléprécis On ne peut concevoir que Mukannisum opkrait ses livraisons avec une à grande tablette de distribution* comme celles que nous avons encore gardéeet qui, d'ailleurs, ne sont pas programmatiques mais récapitulativesrédigé une fois la livraison opéré Sans doute avait-il A faire A ce que nous appelons aujourd'hui des à billets A ordre*, tablettes qui ont la particularità de se présentecomme des textes administratifs adresséimpersonnelÈ
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lement (* Donne A X et Y.. ., tel et tel produit.. .) et scellédu sceau du donneur d'ordre. Pour des exemples de ces documents A Mari, cf. FM 111 n029 et n0121. La forme verbale ta-pu-qf-du, 1. 23, est clairement écrit: il ne faut pas comger la finale en id! ; il s'agit d'une forme d'insistance.
693 [m 721 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Kibrî-Dagan ton serviteur. Rapport à la troupe babylonienne qui a fait l'objet d'une à .. lettre de mon Seigneur, à deux reprises dé (Lacune de plus de 112 du document.) ,.. de la rive gauche mêmeles ont conduits à Apil-kînu Autre chose : le surlendemain du jour ob j'ai fait porter chez mon Seigneur cette tablette de moi, c'est le à four de ~ a ~ aÈnMon ~ ) Seigneur doit me mander ce qu'il doit en êtr relativement à ce four.
a) Pour la cérémon du four (kinzînuin) cf. XXVIl3, à Le culte B.
694 [XIV 691 Dis à mon Seigneur : ainsi (parle) ~umhu-rabi30a). Les troupes alli6es qui se trouvent dans le district de Saggarâtu font l'objet de plaintesb). La troupe de Mâr ~ ~ t a est r ^domiciliéà la Forteresse de Yahdun-Lîm celle de Nidnat-Sîà Biddah et celle de QaIna à SaggarâtumOr le grain 6tant mûrtous le pillent31 à l'envi. Je fais tous reproches possibles, prends toutes mesures en bonne et due forme qu'il faut, mais je n'arrive à rien! A l'heure actuelle, si mon Seigneur n'y prend garde et si cette troupe32, aprè interrogation oraculaire, on ne la met pas à r k ~ i d e n c e ~soit ~~à ),
31. L. 15 : seuls sont aujourd'hui conservts le premier et le dernier signes de cette 1. 33. L. 25 : Ã la L-<se>-fi-ihetc.
LES B ~ O U I N S
Yalihum, soit h ~ a - ~ s t a r ^ce, district connaîtrune situation pire que celle de l'an dernier. Autre chose : le grain est assurémenabondant dans le nord du district : or, ce grain est mûet le fleuve a sa cruef). Il faut que mon Seigneur réflkchissh ce grain. (Lacune de 4 1.) Dois-je donner du p a i n ^ et doivent-ils en recevoir? M o n Seigneur doit m'écrirce qu'il doit en être Note: le document administratif XXIV 170+258 indique clairement que le moment oh Babyloniens et Qatnkens se trouvent dans le district de Saggarâtu est l'an ZL 2', ce qui donne un précieu point de repèr pour le gouvernorat de Surnhu-rabi, Yaqqim-Addu n'étanpas encore gouverneur de Saggarâtum a) L'incipit a kt6 restaurk de faço erronke par M. B. La lettre appartient bien A la correspondance des gouverneurs de Saggarâtum mais il s'agit de Sumhu-rabi, prkdkcesseur de Yaqqim-Addu. Un texte avec une information tr$s parall$le doit d'ailleurs êtr éditpar J. E. et est clairement envoyk par Sumhurabi. b) La construction de dubbubum, M se plaindre È est normalement l'accusatif pour indiquer celui aupr$s de qui l'on se plaint et a E u m ou a n a pour introduire le motif de la plainte. Dans l'exemple prksent, ce dont on se plaint se trouve êtr le sujet d'une expression passive (Dlt) et dutabbubum signifie çfair l'objet d'une plainte È Il faut en effet inverser totalement la traduction de M. B. Ce dont on se plaint ici, c'est du fait que les troupes allikes, babyloniennes et qatnkennes, aillent se servir en grain dans les champs oh la récoltest mûreIl faut donc prendre des mesures pour installer ces gens indklicats dans des rkgions qui soient loin des champs mis en culture. Cela explique pourquoi Yalihum et Hûl EStar sont des toponymes si faiblement attestks. 11 doit s'agir de terroirs loin de la vallke imguke. Yalihum devait êtr sur les premiers contreforts du BiSrÃ(garnisons de Biddah et de la Forteresse de Yahdun-Lîm et Hûl-EStase trouver, au contraire, du côt du Habur (garnison de Saggarâtum) 34. L. 0'- 1' : [. .. Sum-mil te-am], [fil-nu-ad-di-in-ma.
439
Yalihum devait êtr cependant un endroit suffisamment important pour entrer dans la formation de N P ; cf. SEL 8, p. 94 qui documente le nom mu-ut-ia-li-ih. c) Le Mâr-ESta mentionnk aux côtÃdu gknkral babylonien Nidnat-Sîn est lui-mêm un militaire (cf. MARI 5, p. 620). d) M. B. a traduit : à si ... (mes) attributions ne sont pas ktendues. à Il est cependant nkcessaire, avant tout dkplacement de troupes (et toute initiative, en gknéral)de prockder A une interrogation oraculaire (têrtwn ; cf. XXVIII, p. 28-29. L'accusatif de la 1. 21 incite A la lkg$re correction de M 6-fi-ib à en 6--Si-ib. L. 24, plutô qu'un emploi IV de napâfumin-napi'-iS doit êtr une forme sans apophonie d'epêfum e) Ce toponyme (qui doit signifier M Chemin d'EStar È mêm si le terme hûlu n'est pas encore document6 avant l'époqu moyenne) ne semble attestÃqu'ici. f) Aux explications de M. B., XIV, p. 231 ou de M. Stol, BiOr XXXV, p. 220a, on prkfkrera simplement voir dans nâru mîlu une phrase nominale.
695 [VI341 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. Meptû m ' a annoncà par lettre la venue de la troupe de Babylone, disant : à Une troupe de x milliers de Babyloniens e ~ se ~ dirige . vers notre Seigneur s'est réunie.. à ~ a b ~ l o nElle et ~ b à ® m e keni m a pris ~ la têteà Voilh c e que Mepttlm m ' a kcrit. Que mon Seigneur m'kcrive des instructions relativement h cette troupe. Je fais porter chez mon Seigneur cette tablette de moi, le 8 de Hibirtum (v). Note : cette lettre a étattribuke par S. L. A ZL 9' (cf. XXVIl2, p. 375) et rapprochke de VI 18, mais il est douteux que Babylone ait envoyà des renforts A Mari dans le courant de ZL 9', lorsque les menaces klamites pesaient sur elle. 35.L. 9 : [i-lui kh-dingir-r]a*ki. 36. L. 1 1 - 12 : [a-na] be--n[i plu-nu-Su, [lu]-[b]i*-me-[k]i-im.
a) Pour le lieu-dit à Qasâkas voir en dernier lieu, MARI 8, p. 360. È
Dis à mon Seigneur: ainsi parle Yasîm-SÛmton serviteur. Il m'est arrivà de Babylone une annoncea) de la part d'Ab?mekim : à La troupe de l'homme de Babylone est montée ; ; Le repas de cette troupe et les provisions de route sont disponibles. Je suis prêt Le palais et les ateliers vont bien. a) La fabrîtulest l'annonce (burrûmfaite par quelqu'un de la venue d'un tiers, contrairement h la traduction adoptke par J.-R. K. ; cf. F. J., XXVU2, p. 320. n. c).
698 [XIV 701 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Yaqqim-Addu, ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyà le message suivant : à La troupe babylonienne qui reside à Saggarâtu doit y recevoir des provisions et celle qui se trouve à la Forteresse de Yahdun-Lîm c'est là mêm que tu dois lui faire recevoir les siennes. Expédie-mocette troupe et celle dont tu as relevÃles noms. ;; La tablette de mon Seigneur m'est parvenue il y a quatre jours, à la nuit tombante. Avant qu'elle ne me parvienne.. . de ~ i d n a t - s i n a ).. troupe babylonienne.. . tablette de mon Seigneur.. . (Lacune de 4+2 1.)
697 [VI 681 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. Buqâqu m'a envoyà le message suivant : à 3000 (6000 ?]) soldats et 200 barques de.. . , les.. . ont.. . à ~ ~ à ¢ ~ (Lacune de 3+1 1.) Buqâqu m'a écri: ÃExpédi150 hommes de troupe, installe quelqu'un 2i leur têt et expédie-les-moi à Voilà ce qu'il m'a écrit Parmi les Bédouin du service d e ..., parmi les Bensim'alites, et parmi les habitants de Terqa, j'ai équipune troupe de 150 hommes^ ; j'ai placà pour marcher à leur têt Yasarum le Bédouiet les ai expediésMoi-mêm j'ai écrià Buqâqumà Yabliya, et lui ai envoyÃun rapport detaillé Autre chose : j'ai fait porter à Hammu-rabi, roi de Babylone, les tablettes de mon Seigneur. Les réponsequ'il y a pour chez mon Seigneur, sont au nombre de deux^. 37. L. 1'-9' : lbu-q[a-qulri if-pu-ra-um], \uJiri-iiiu-a-ni[i 1 me 50 sa-haum\, fi-ur-mm-mu a-li-ik pu-ni-Su-nu\, [qu-u[k]-lia-[um-mu Su-tu-us-hiif], ail-~i-tambu-qa-a\um if-pu-ru-uni], i-na lia-ni-i d-r5ul [NP]. i-iia dumume5 ,y[i'*-im-a-a[\, à ;-//a dumu-me5 t[er-qu^1], 1 me 50 sa-ha-uni ^iil*-\flIUT-hi-it]. 38. L. 14'-19' : [a-na se-er\ lm-qa-qi-im, [ai-tii-iilr* te^-ma-am go-uin-
)
+ a
... qui existent39, respectant (les ordres de) mon Seigneur, j'ai fait recopier leurs noms. Sur la tablette de recensement (!) du district que je fais porter chez mon Seigneur, il n'y a d'enregistre qu'un compte en grosb). Maintenant, s'il plaî à mon Seigneur, qu'il réfléchis si je dois distinguer40 les vieux et les enfants qui ne peuvent pas partir en campagne afin qu'on leur assigne la garde de la ~ ~ l c r c s sou e ~de) ce mon Seigneur décideret si je dois distinguer ceux qui formeront le corps mêm de l'arméee)afin de les envoyer, selon la missive de mon Seigneur. Mon Seigneur doit m'écrirce qu'il doit en être D'autre part, il ne faudrait pas que mon Seigneur dise : ni*-di*-lii-tam. i-JIUil-li-iii ~çi*-i[ni*-nila* su-ah-ta-\Ki\, ?r-di t[u]*-a\s*-ha-ut], il k[i]-m\a i-nu-ail-11~11, tu-ur-ri- in^], he-lf ku-[qu-di fi-ki-il], il ~ ~ - i u - f i -[ ki ~c ~~ii- ~ i r u-nu wu-u[r-&& d i ] , [id-fia-alin-nui/[te-ra-a\iii-nia i-na [ r l e - [ d i - i ul[i-;]i-i;. 53. L. 18 : a-na-ku LI-nalu*-us-'us-utlu se-[tlu.
LES B ~ ~ ~ u I N s
l'ai pas touchà N ne lui ai mêm dit en face une parole rude54. (Il n'en reste pas moins que) cet h o m e m'a fait des réclama tions et il m'a dit en face des sottisesg)! Voilh que je l'ai écrià mon Seigneur. Que mon Seigneur fasse ce qui lui paraîtrbon. a) Le terme n i h l a t u m , utilisà ici, est beaucoup plus fort que bafîtum Il désignen effet dans la langue de Mari le bien que l'on a par héritagenon par acquisition. b) Pour ces litiges, typiques du moment oà les princes benjaminites se réinstallentcf. XXVUI, p. 472, com. à n0232. Il est possible que warduni soit ici employÃcomme un collectif. c) Ou cc rends-moi >>, selon le verbe que l'on restitue. d) En m. ?i m. : cc afin qu9i1(s)se tienne(nt) à mon semice. >> e) J.-R. K. lisait f u - u h - h u a [ , cc dépouille >> ; X V , p. 259 dérivai la forme de fahâtur II, cc intimider P. Ces deux explications sont h abandonner aprè collation du passage. Pour l'interprétatio du verbe, cf. BWL, p. 200 iv 6, dans un texte oh une personne en agresse une autre, l'expression : lu-ul-'-ut-ka-rna (ce que l'éditeu W.G. Lambert dérivavec raison de L'T, mais AHw et CAD de L'T) ul tap-pu-rik, cc Je vais ne faire qu'une bouchéde toi, sans que tu résiste>> (le verbe est parallèl ?i lu-kul-ka, cc je vais te dévoreP). La langue de Mari semble connaîtrconcurremment le verbe lâfurncc garder le contrôl de >>, d'aprèMARI 5, p. 215-216. f] Est-ce vraiment une expression proverbiale (J.-R. K., cc mener au fossÃ>> ; XV, p. 205, glose : cc pour mettre h mort? pour une ordalie? >>) ou s'agit-il plutô du fossÃde Terqa oh le gouverneur s'apprêtai ?i bousculer son agresseur? La deuxièm interprétatio (plus plausible) renseignerait de plus sur les défensede Terqa; cf. (161) n. a). g) L'expression awatat?i Id fdti est rare pour awâtit 16 tindti. C A D 313, p. 155a a considérla premièr comme appartenant ?i tzî cc sien >> et C A D 313, p. Na-b, la seconde comme le pron. pers. plur. Les deux expressions ne doivent cependant pas êtr séparé et la seconde doit êtr considérà comme le pluriel de la premièreLe singulier donne, dè lors, le sens propre de l'expression : elle signifie cc une parole qui n'est pas elle >>, cc une parole qui ne devrait pas en êtr une >>.L'expression adverbiale paléobabylonienna n a 16 h à ® t cci ?i contretemps >>, doit elle aussi contenir le pronom per-
sonnel, non l'adjectif.
705 [II 551 Dis h mon Seigneur : ainsi parle Yasmah-Addu, ton serviteur. Mon Seigneur m'a envoyà le message suivants5 à propos du canal d'irrigation de zurmahhuma) : c< Tu m'as cherchÃquerelleb) pour des bourgades sur le canal de Zurmahhum. C'est moi le propriétaire56c)D Voilh le message que mon Seigneur m'a envoyéOK, les bourgades, terre et ciel, appartiennent à mon Seigneur seuld)! Lorsque mon Seigneur avait libéré ces bourgades pour moi, mes calomniateurs ont étlégioet ils m'ont fait sortir du cÅ“u de mon seigneurs7. Les ... d'humains conviennent i ~ . . . ~ ~Ilf ne l . faut pas que mon Seigneur remette en questiong) ce (qu'il a décidh propos) de mes bourgades5g! Jusqu'h présentj'ai étdisponible en tout point pour mon seigneur60. Or, je n'ai pas étrestaurà (dans mes droits) ni non plus mes bourgades libérée comme messieursh) m e s frkres qui ont reçpleine satisfaction et dont les bourgades ont ét1ibérées6 Ce sont des c a l o m ~ e qui s ont causà ma perte devant mon seigneuri)! C'étaienquatre r u i n e d que mon Seigneur m'avait abandonnéeet l'on m'a déboutdes quatre 55. L. 6 : Loble-lf[ki-u-un11ii-pu-ru-um.
L:
57, L, 11-13 : kf-mu u-l]u*-ni an-nu-ut-rini be-li' ~-+vu-ui-Je-ru-um, [uki-il ku-u]r*-$i~'-lu ( s f c ! im-ri-du-mu, ) [ii-tu SA lx-1;-i]u* i - k - p i - n [ i ] - i [ n ] ni. 58. L. 15 : [ . . . ] dumu* u-+t3i-/Lu]*-ti[nf]*, [...-ulni*i-re-du.
60. L. 18-19 : [a-di i-110-utl-nu]a-nu-ku a-na be-1;-in, [re-.fi]fi-ki-il, 61. L. 20-23 : [kj-mu l]ti ulf-hi-iameSJu i-Ja-ri4 ub-llii, [Ã u-l]u*-[nu]rJul*-[nu +VU U J fu ru, [u-nu-ku]h ~ i [lu ] * - i [ u ] * - r ] a ] * - [ klu'*-[l]u*u] [ ~ i l ~ * - i u, [h~ -- u -] /w*-u - U J - ~ U i-nu - ~ Up- u~ t ku-ur-sf.
2
LES B ~ D O U I N S
bourgades qui se trouvaient 21 Ara'îtumk) Dè lors, je ne peux donner satisfaction aux particuliers1) qui me disent : > M e trouvant avoir entendu d e ses propres lèvre mon Seigneur libkrer pour moi ces quatre bourgades, j'avais envoyà un serviteur 21 moi : il avait d à © b ~ u les t k équipe ~ ~ ~ agricoles du palais et64 il avait imposk aux responsables le serment sacro-saint du roi. Fuis, &in qu'ils ne contestent pas le serment par le roi, il avait.. . leurlsa tête65A l'heure actuelle,. .. Je veux venir devant mon Seigneur et assurer ma sauvegarde66. Note: ce document qui émandu chef benjaminite yarihéedoit êtr attribut? au moment où la paix revenue, les terres furent réat tribukes à leurs anciens propri6taires. L'intérÃdu texte est grand parce qu'il prkcise la situation des Yarihkens dans la rkgion d'Ara'îtumlaquelle semble, d'autre part, situésur le canal de il s'agit de terriZurmahhum. h i s q u e ce dernier est un râkibu~n toire dans la zone des hautes terres, non de terroirs jouxtant l'Euphrate. a) Pour le rdkibum, >.La nuance ; cela devait êtr une expression propre à l'ouest. e) Pour cet emploi de waC5uru1n, cf. chap. , p. 5 18. f) Sans doute y avait-il là une expression proverbiale qui commentait la malice humaine qu'il y a à toujours vouloir fâcheles gens entre eux. g) En m. à m. : h) L'expression se retrouve plus bas; pour cet emploi d'an,%~n, ironique ou non, cf. J.-M. D., NABU 87112, 87152, i) En m. à m. : j) Pour la mêm situation à Alahtum, cf. XXVU3, . k) Ara'îtu se trouvait donc êtr l'enclave benjaminite sur le canal-rdkibum de Zurmahhum. Pour sa situation sur la rive gauche de l'Euphrate, cf. >, p. 117 et M. G., . 1) Cet exemple montre clairement le terme n1u5kênun employà pour dksigner des sujets d'un prince benjaminite, donc de la mêm ethnie qu'eux-mêmes m) Mêm emploi à propos d'Alahtum (XXVIl3). Qâta11 napâsu~se dit de >).Le serment par l'asakkum du roi revient il faire s'engager quelqu'un au moyen d'une formule impr6catoire engageant l'intervention contraignante du roi ; cf. la contribution de D. Ch., >, Méditerrané
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E SDûCUME
PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
la traverséeeet qu'ils ne soient pas empêchés70f
LES DI?PLACEMJZNTS DES BENJAMINITES Ont étregroupéici quelques textes qui documentent les mouvements des Benjaminites, 2 des occasions diverses. L'intérÃde (706) est de révél les problkmes que posait 2 certaines tribus le fait d'êtr diviséeentre deux pays souverains quand ces derniers entraient en conflit. Les Bédouintranshumants partageaient ce désagréme avec certaines grandes villes marchandes comme Imâ; cf. MARI 6, p. 58-61. En l'occurrence, les autoritélocales n'ont montrà aucun empressement 21 leur permettre de passer le fleuve. Dans ce document (706) Samsî-Add voulait évite2 des Rabbéend'êtr recensédans le royaume de Haute-Mésopotami pour qu'ils ne soient pas officiellement comptabiliséparmi les ennemis du Yamhad et se voient désor mais barrer le chemin du retour sur l'autre rive.
7û [IV61 ton père Dis Yasmah-Addu : ainsi parle Samsî-Addu D e s ~ a b b à © e nqui s ~ habitent au Yamhad m'ont écripour m e dire : > ; cf. AHw, p. 1180b 9). Cependant l'emploi avec le substantif eleppum au pluriel devrait entraîneune forme féminin isqâJe préfèdonc y voir un iikumma . e) Cette forme > ne peut, dans un tel contexte, que dérived'un verbe ebêru ; mais pourquoi l'inaccompli se présente-t-isans apophonie, attestant de plus une conjugaison en (a) et non pas en (i)? f) En comprenant là ikkallûforme IV ; mais une restauration là ikallâ-funût) et qu'il y a entre eux intermariage. Dans ces derniers textes aussi le vocabulaire présentde grandes difficultéde comprkhension.
Dis a mon Seigneur : ainsi parle ton serviteur Sîn-têr A u sujet des Bédouinqui sont passésur l'autre rive, sujet d'une lettre de mon Seigneur en ces termes : ::Les Bédouin qui ont traverséBensim'alites (ou) Benjaminites, quela) est leur clanb)? Écris-mosur eux tous détailsÈ tel étaic e que mon Seigneur m'avait écrit (Lacune de 8 1.)
. . je n'ai ap(Du fait que.. .) a étsoustrait a mon autorité, pris aucune nouvelle concernant les Bédouinqui sont p a s ~ & sur l'autre rive. A partir de ~ a l l à ¢ n u mpour ~ ) la régiod'aval,
LES B~DOUINS
je ne suis plus concerné : cela relèv de l'autorità d71ksudappa.Su. Que mon Seigneur écrivà Iksud-appa.gu au sujet des Bédouins En outre, je viens d'envoyer un messager de mon Seigneur à lm&). (6 1. lacunaires.)
. . . j'ai fait porter h mon Seigneur. Le roi m'ayant écritje suis parti h Subat-~nlil.Tant que.. . un rapport.. ., je n'irai pas chez mon Seigneur. Bibliographie : publià par D. Ch. et J.-M. D., Fils de Sim'al RA 80, 1986, p. 180-182. a) Pour cet emploi de mannum, comparer avec mannum gimillum qui avait embarrassÃJ. Sasson dans Miscellanea Babylonica, p. 240, n. 8. b) Cet étaconstruit (ga-a-su-nu) de gâ'u étaidéjattestà dans IV 1 : 15. c) Ce lieu-dit est un hapax, apparentÃau moins par la formation à Mallanâtu ; cf. la note de D.Ch., NABU 87/38 et son identification avec la Mallânatnéoassyrie~e d) Le sens précide û 5ûzuhâest Ãje ne suis pas informà Réceptiode l'information et exercice de l'autorità sont deux faces de la mêm réalità e) La présencde Yasmah-Addu à Imar est attestépar VI1 7, qui date du 26/ix*/ép Addu-bani, ce qui pourrait fournir une indication sur la date de la présentlettre. È
È
732 [VI 761 Dis à mon Seigneur : ainsi parle Bahdî-Lî ton serviteur. C'est un fait avéré que, lorsque101 (nous étionsau droit de Kulhîtum avant le lever du soleil, mon Seigneur descendit et que, sur son invite, je lui ai servi de garde du corps. Mon Seigneur parla avec Yaggih-Addu. Et c'est un fait avéraussi que, lorsque (nous arrivâmesau 101. L. 5 : [lu-u] if-tum-mci fa i-IIU-nw.
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camp d7Appânj'ai dit ceci à mon s e i g n e u r l o 2 : d u j o u r d ' h u i , le pays benjaminite t'est livréOr, ce pays-ci est revêt de l'habit akkadien103b). Il faut que mon Seigneur honore la capitale de la royautéDe mêm que tu es roi de ~ à © d o u i tu n ses~ aussi, ~ ~ en second lieu, roi d'un territoire akkadien. Mon Seigneur ne doit (donc) pas monter sur des chevaux. C'est sur un n2balumc) et sur des mules que mon Seigneur doit monter afin d'honorer sa capitale. à Voilà le discours que j'ai tenu à mon Seigneur. La ville de Mari, le palais et le district, tout cela va bien. Il n'y a pas de négligench monter la garde de la ville de ~ a r i ^ . Que mon Seigneur fasse route pour apaiser le cÅ“u de son pays. Que l'arméaille lh oà elle doit aller mais que mon Seigneur vienne à Mari et apaise le cÅ“u de son pays106. Le 21107 d7Abum, j'ai envoyà cette tablette chez mon Seigneur. Note: ce texte rappelle à son commencement un épisoddu tout débudu règnecelui du ralliement du prince benjaminite YaggihAddu de MiSlânBahdî-LÃavait alors donnà à Zimrî-Lî au moment oà ce dernier s'affirmait comme roi de Mari, le conseil de ne heurter ni la composante bédouinni la composante akkadienne (cf. p. 480) de ses sujets. Zimrî-LÃétai alors 102. L. 8- 13 : [be-li u]-'ri1*-id-ma is-se-en6--ma, \~i-sa-al\-li-1111, [iffi i ~ - ~ ] i * - i be-li l i - ~iq-hk-em, ~~ [ l u 4 ;If*-fumi-iiu-mu, [i-liu ku-ru-& fiplp u - u ~ ~[a-nu k , be-li-ia k]i-u-cim aq-[hli. 103. L. 15-18 : [u4-niu-u1nma\-a-ut i[u-i~ii-n\ur~l, [a-lia qu-fi-kla* u[u*\uk-k]o-di-im-IIIU hu-l\u-pu]-ut. ad-lia-ut], [à mu]-a-tuni si-i $Lu*-bu-(~]f*, 104. L. 20 : [ki-mu]lugal ha-nume' al-fci. 105. L. 28 : u-IIUlia-su-ur a-lin1 I I I U - [ r i k ] . 106. L. 33-34 : su-bu-UIIL u-sur a-[[a-ki-in1li-li-ik à be-li\. a-iiu iiiu-rih lili-k\um li-ib-bi ma-fi-su11-III-ili]. 107. Sic, par col.
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LES DOCUMENTS
P PI STOL AIRES DU PALAIS DE MARI
apparemment sur le point de faire son entrédans ce qui devait devenir sa capitale. Son serviteur lui indiquait alors selon quel cérkmoniaprendre possession de sa ville ; cf. ci-dessous n. c). La seconde partie de la lettre, en revanche, montre que Bahdî Lîm lorsqu'il la rédigeest gouverneur de Mari ; la tablette a donc étécritbien plus tard que l'événeme commémorà puisqu'il ne peut êtr que postkrieur au gouvernorat d'ltûr-AsdÃdonc au plus tô de la fin de ZL 3'. Cette lettre de Bahdî-Lî oà grandeattention est donnéau rappel du passk, voulait vraisemblablement faire comprendre au roi qu'il lui convenait d'agir alors comme il le fit au dkbut de son r*gne. On peut supposer qu'il s'agissait du retour du roi triomphant à Mari, vers la mi-ZL 4', apr& la réductiode la rébellio benjaminite et la conclusion de la paix avec Egnunna. a) Pour cette nouvelle traduction de là ittûnzcf. XXV111, p. 383. On trouvera une reprise des exemples citépar van Sold, ZA 82, 1992, p. 30, avec la proposition de traduire : à Laisse-moi te rappeler que ...! È ce qui n'est certes pas, contrairement à ce qu'il pense croire, une faço neuve de comprendre la formule par rapport à la mienne. Le terme ittûmqu'il n'a pas identifià (il le traduit par ::signe (divin) È) a ici le sens de çconnaissancque l'on partage avec qqu'un à et dérivd'idum, à savoir È d'oh ma traduction de à fait avkrÃÈ ce qui ne rend cependant pas le sens particulier de l'infixe -t- qui marque en l'occurrence la réciprocitkIl n'est pas impossible, d'ailleurs, que le à signe à ne soit, étymologiquement pas autre chose que la aconnaissance que Dieu partage avec l'homme È b) Le texte n'est malheureusement pas ktabli de faço sûre c) Pour le nûbalumson ktymologie et son sens, cf. t. 1, p. 236. L'objet étaichargà d'une lourde symbolique pour affirmer le pouvoir et le rang de celui qui y prenait place. Le roi de Mari en donnait à celui de ses envoyks plénipotentiairequ'il voulait particuli*rement distinguer, comme nous l'apprend une remarquable lettre inéditde son ministre Sammêta qui en récusaid'ailleurs l'honneur en montrant au roi à quel point les rois chez qui il devait êtr dkpêch en seraient indisposésLe roi de Mari y paradait lui-mêm lorsqu'il allait chez ses vassaux et une autre lettre inkdite montre les railleries d'un Ibâl-Add rappelant les grands airs que s'y donnait le souverain. La réalit que reprksentait le nûbalu est attestke dans l'extrêm Ouest, puisqu'on en voit un ; en expkdià depuis Qatna pour la reine de Mari, Dâm-hurâ revanche, il semble inconnu des régionde l'est.
LES B ~ ~ D O U I N S
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D'un autre côtÃon voit que les dignitaires qui viennent du pays d'Akkad à l'époqude Mari sont dits êtr des rdkib imêret llkpith*te souligne fortement leur rang. Apr*s beaucoup d'hésita tions, je pense que l'on peut dksormais proposer que le nûbalu fû ce qui convenait à un prince amorrite tandis que les mules étaienrkservkes à un prince akkadien. En revanche, le à cheval à (animal toujours senti à ktranger È comme le montre son idéo gramme ange-kur-ra, à ânde la montagne È ne seyait ni à l'un ni à l'autre et ktait considércomme chargà d'une symbolique étran g*re. La cél*brlettre de réprimanddu roi de Qatna (256) montre l'aspect de luxe exceptionnel qui s'attachait à la propriétd'un tel animal, tout comme la convoitise qu'il pouvait susciter chez un roi de l'époque Les Amomtes avaient des contacts importants avec le Nord, ce qui avait dà leur faire connaîtrassez tô la pratique du cheval. De le roi de Mari conduire la fait. on voit dans llEpopéde Zimrî-Là bataille, mont6 sur un perdum ; cf. l'kdition à venir de ce texte par M. G. Ce n'est donc pas un hasard que le mêm terme soit attestà en Cappadoce paléoassyrienneLes spécialistede ces textes le traduisent par fi mule È évidemmenen rkfkrence à l'hébrepered qui est compris de la sorte, le terme akkadien pour à mule È parûtn correspondant à l'hébre pere', tenu pour un à ân sauvage È Perdum peut en fait êtr un terme du nord que les textes hébreu utilisent avec un sens qui leur est propre. En ce qui concerne Mari, la compréhensiode ce qu'ktait un perdum est gênÃpar deux faits : pour une part, le terme qui dksigne au propre le à cheval à en akkadien (sîsutn est attestà par IV 38 : 11 (anse sis[l1) ; pour une autre part, nous ne connaissons toujours pas la lecture phonétiqude l'expression idéogrammatiquange-la-gu. Bahdî-LÃmettait sûremenen garde Zimrî-LÃcontre la tentation de se conduire avec une ostentation ktrang*re. Puisqu'on voit le roi Zimrî-LÃconduire l'attaque sur un perdum, lors de la guerre contre les restes du royaume de Haute-Mésopotamieau tout dkbut du r*gne, on peut supposer qu'il en avait contractà le goû lors de son exil dans des régionqui jouxtaient le plateau anatolien, là oh le perdum est justement au mêm moment attestk. Revenu chez lui. il devait de nouveau sacrifier aux coutumes locales. Pour les chevaux, à l'époqupaléobabylonienn(à un moment sans doute postkrieur aux archives de Mari), cf. A. Tsukimoto, From Lullà to Ebla.. . È MélangeRollig, p. 407-41 1, qui montre des gens de Nihriya, un des centres du Zalmaqum, convoyant
depuis le Zagros des chevaux (ange-kur-ra) jusqu'il la régio d'Alep, mais en en laissant 6 sur place h Nihriya.
a d serDis il m o n Seigneur : ainsi parle ~ a m m à ® - i s t a mton viteur. J'ai pris connaissance d e la tablette q u e tu m ' a s fait envoyer. M o n Seigneur m ' a écriau sujet d e l'armé: elle est tout entikre assemblée M o n Seigneur m'a envoy6 une trks longue lettreb). Puisse Dieu ne pas amener le méchanennemi aux Bords-de-l'Euphrate! Puisse ton dieu ainsi que Dagan, maîtrdu Pays, briser l'arme des Élamitesc) S'ils arrivent jusqu'aux Bords-de-l'Euphrate, ne s e distinguerontd)-ils pas comme les papillons d e la bergee), qui l'un est couleur claire et l'autre couleur sombref)? Certes o n dit : à Telle ville est bensim'alite mais telle est benjaminite Èmais leur affrontement^ n'est-il point comme la crue du fleuve qui fait se rencontrer l'eau d'amont a celle d' avalh)? Pourquoi donc mon Seigneur m'a-t-il envoyÃcette lettre'? Il ne faut pas que mon Seigneur s'irrite contre moi parce que je ne suis pas encore arrivà chez lui. M o n Seigneur sait q u e les scheichs et les Bédouins e trouvent avec moi a SamânumC'est parce que depuis longtemps ils ne s'étaien pas rencontréavec leurs frèreshabitants d e la villei-*,qu'ils ont passà plusieurs jours sans bouger. Que m o n Seigneur ne s'irrite pas contre moi, du fait que je répondd'eux. J'arriverai chez mon Seigneur le lendemain du jour oh j'envoie cette tablette. Bibliographie : 6dità par J.-M. D. dans Fourmis blanches et fourmis noires È Mélange Jean Perrot, 1990, p. 104- 106 ; essai d'une autre interprétationchez M. Anbar, MélangeA. Malamat. Eretz Israel 24, p. 158-160, repris dans NABU 97/15. Note: la date de ce texte est assurépar la mention de l'invasion 6lamite; c'est le moment oà Zimrî-LÃcommence A mobiliser Ã
contre lui. Une situation au milieu de ZL 9' me paraîtrop haute car les Benjaminites n'ont étsollicitécontre I'Elam que lorsqu'il a attaquà Babylone, non au moment oà Atamrum dirigeait l'attaque en Haute-Djézirà La lettre daterait donc de ZL 10'. a) Chef uprapéedont relèven Raqqum, RasâyumIlum-muluk et Samânumdans le district de Terqa (cf. XXIII 428 et texte paralMe). b) Plusieurs commentateurs de cette lettre ont décidqu'ici commenqait, sans mot introducteur de discours rapportéunecitation de la lettre du roi par Hammî-iitamar laquelle se terminerait en 1. 25 par la clause courante, Pourquoi mon Seigneur m'a-t-il dit cela? È Cette faço de voir m'avait étsuggérÃpar N. Postgate d&s avant la publication du document. Elle a 6t6 exploit6e syst6matiquement ensuite par M. Anbar, op. cit. En fait plusieurs arguments vont contre une telle faço de voir. Il serait ainsi inouÃA ma connaissance que, 1. 11, le roi souhaite que le dieu de son vassal, mention116 avant Dagan, lui donne la victoire sur l'ennemi alors que c'est le vassal, au contraire, qui souhaite toujours que le dieu du roi, lequel est pourvoyeur de victoire, et le dieu du Pays assurent le triomphe du roi, ou (inversement) affirme qu'ils l'ont fait! Or, beaucoup de textes montrent que Dagan, à maîtrdu Pays È reçoiun culte particulier des Benjaminites. Pour le roi de Mari, au contraire, le à maîtrdu Pays Èc'est Itûr-Mê son dieu ; cf. MARI 3, p. 42, n. 5, oà ce dieu est dit roi du pays de Mari par un Samsî-Addqui voulait affirmer la l6gitimit6 de son pouvoir sur les Bords-de-l'Euphrate. En outre, l'amorce des phrases, 1. 9 et 1. 10, par un à sans signification n'est pas du style de l'administration mariote, alors que dans les lettres des chefs bédouinsc'est d6jh l'amorce des initiales m6caniques de phrase en w- propres il l'Ouest. Les 1. 8-12 appartiennent donc sûremenen propre il Hammî istamar. Il est d&slors difficile que la perspective que les clamites arrivant A Mari soient sentis comme irr6médiablemenétrangerne soit point kgalement une affirmation du chef b6douin. Le discours du roi ne pourrait ainsi commencer au plus tô qu'en 1. 18. Ce discours au sujet des clamites se comprend si l'on tient compte du fait, impr6visible avant la publication des textes de Mari, que l'empereur d'clam 6tait senti comme leur suzerain par les princes amorrites de la plaine. Cette suzerainetà s'étendai apparemment jusqu'h la tr&s occidentale Qatna. Cela est explicitement r6vélpar A.266, MARI 6, p. 40, et jette un jour nouveau sur la légendde Kodorlahomor de Gn 14, laquelle montre que des Ã
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souvenirs subsistaient en Palestine d e cette antique suprémati élamite c) Cette malédictioest un topos courant à l'époqu; cf. III 15 : 8, XXVI 168 : 14, etc. Elle est toujours exprimépar l'inférieuqui souhaite le triomphe de son supérieur d) La forme u?taparrasu, IIU2, a éttraduite par M. Anbar: à § T h e will not d i s t i n g u i s h ~ ,comme si c'étaiun actif. Puisque 1/2 n'est attestà qu'au permansif, 111/2 doit avoir pour sémantism d e base celui du participe-adjectif p a r f u m , à qui est 2 l'écartn ?utappurusunz doit donc plutô signifier à se distinguer >>. e) L2 encore le passage a étdiscutà pour des raisons que je ne comprends pas bien et a donnà lieu 2 toute une littératurePour le terme rimrnaturn, cf. l'étudà Fourmis noires. .. È p. 106. Le terme se retrouve 2 l'époqu paléobabylonienn dans un texte ominal YOS X 24 : 37. Je l'avais rapprochà de l'arabe rirnmat et du moyen hébre rirnrnühIl est certes possible, vu les usages divergents qu'ont fait les langues anciennes des racines sémitiqueayant trait au monde animal, que le terme amomte ne signifie pas exactement à fourmi ailéà mais un autre insecte ; cf. ci-dessous n. f). On trouvera ainsi une nouvelle proposition, que rirnmatum dési gnâle à termite à ; Heimpel, NABU 971102, interprétansarrnurn comme à rouge È L2 encore, N. Postgate m'avait proposà dks avant l'éditio du texte (et il a maintenu cette idédans sa traduction de Early Mesopotarnia ..., 1992, p. 85) que kicâdur signifiâçcollieà et rirnrnaturn, à perle È L'expression ferait allusion 2 l'alternance des perles blanches et noires sur un collier. Outre que j'en connais pas une seule de la sorte parmi les nombreuses descriptions de colliers des textes de Mari. on ne doit pas oublier qu'un ornement rirnrnaturn existait en soi ; ses attestations ne représentenni une faute pour <e>rinzmatum, comme le croyait J. B. dans VI1 246 : 4, ni une variante du nom de la perle. On le retrouve en effet énumé avec d'autres ornements en forme d'insecte ; cf. XXI 223 : 42. 4 3 et ibid., p. 235. Le rimmatum désignaidonc un ornement en forme d'insecte dans les colliers. f) Le terme jarmuln a étcompris ici (surtout vu son opposition 2pesGnz, à blanc È comme un dialectaiisme pour salrnum, en supposant une alternance 11r. Cette dernikre est effectivement attesté localement, de-ci de-12. C'est, entre autres, celle que je suppose pour expliquer halsurn, à division territoriale È 2 dérivede harâsur ; c'est égalemencelle qui pourrait rendre compte de la forme Basaila qui désignle Bigri chez Gudéa
Cette dualità de couleur introduit un caractkre d'opposition irrémédiab entre les deux ethnies, amomte et élamiteL'épithkt à blanc à fait effectivement problkme si l'on veut y retrouver le sens courant en arabe d e à fourmi ailéÈ Un moyen simple de comprendre comment opposer par la couleur deux sortes du mêm insecte serait dks lors de voir dans rinzlnatum le terme qui dési gnait le papillon. Cela permettrait de plus d'établiun lien entre le sens de à ver È propre 2 l'hébreuet celui d'à insecte ailÃÈ par le biais de la à chenille È ver qui se transforme ensuite en insecte ailé On comprend mieux la mention de à berge à en rapport aux papillons, qu'aux à fourmis ailées: c'est 12 effectivement que se trouvent herbes et fleurs que hantent ces insectes. g) M. A. a traduit : à (Would) they not (act) like the flooding of a river which equalizes the high (places on its banks) to the low (places by leveling them)? à L'expression serait atypique. En outre, u?tanzahharà doit avoir lui aussi un sens réfléch à se rencontrer avec È La trks belle image qu'emploie le chef nomade est celle du flot d'amont qui vient avec impétuositse fondre dans les eaux d'aval et qui symbolise effectivement les tribus benjaminites arrivant depuis l'amont d e la passe d e Halébiy vers les pâture du royaume de Mari. Au lieu que cela entraînun affrontement guerrier comme ce serait le cas avec l'glam, c'est la rencontre inévi table de deux eaux différenteet cela est gage de féconditpour ces gens adonnéaux pâtures L'image de çcruà apporte avec elle certes des notions de violence mais aussi, surtout pour un pasteur nomadisant, de prospéritet d'abondance. J'ai donc adoptà une traduction large qui exprime les deux sens de rnithururn, à venir l'un 2 l'autre à et à s'affronter È h) L'expression ?a elê'ir signifie à ce qui est d'amont È Il est possible qu'il faille tenir compte d'une haplographie et que le texte ait d à êtr ?a elê'i ana