LA SCIERIE FRANÇAISE ET LA PRODUCTION
DU MEME AUTEUR
ROMAN Lefils du vent Editions Actes graphiques 1991 Les promesses du haut pays Editions De Borée 1999 La paix des collines Editions De Borée 2000 Retour à Rochessac Editions Historic'one 2002 Un buisson d'aubépine Editions De Borée 2006 Le secret de Jean Editions De Borée 2008
Etude socioprofessionnelle La scierie française : un métier d'expert Editions L'Harmattan 2002 La scierie française et ses enjeux Editions L'Harmattan 2005 L'avenir de la scierie française Editions L'Harmattan 2007
Maurice CHALA YER
LA SCIERIE FRANÇAISE ET LA PRODUCTION
L'HARMATTAN
~ L'HARMATTAN, 2009 5-7, rue de l'École-Polytechnique; 75005 Paris http://www.Iibrairieharmattan.com
[email protected] harmattan
[email protected] ISBN: 978-2-296-10217-0 EAN: 9782296102170
A la mémoire de Jean-François PIETRI, rédacteur en chef au journal Le Bois International, décédé le lundi de Pâques 2008, et qui fut le premier à soutenir la démarche et les travaux de l'Observatoire du métier de la scierie
INTRODUCTION
GENERALE
L'Observatoire du métier de la scierie a voulu dresser un état des lieux de la scierie française. Dans ce but, un travail de fond a été effectué pendant deux ans, de mai 2007 à mai 2009. De nombreux entretiens ont été réalisés et des enquêtes ont été adressées à plus de 150 scieurs français. Des voyages d'études ont été effectués en Espagne et en Allemagne pour inscrire cette recherche dans une dimension européenne. Des séminaires, des conférences et des chroniques ont permis de tester les synthèses qui, par ailleurs, ont été saluées par les spécialistes ci-dessous. Je viens de prendre connaissance dans Le Bois International articles suite à votre séminaire du 8 novembre.
des
Je les ai particulièrement appréciés pour la qualité de leur présentation et leur clarté. C'est tout à fait intéressant de pouvoir indiquer ainsi les tendances majeures telles que vous les avez recueillies
auprès des scieurs que vous avez pertinemment classés en trois catégories. Merci pour vos articles qui, j'en suis persuadé, serviront concrètement cette industrie qui nous passionne aussi. Très cordialement
à vous. Jean-Pierre
Olgiati
(Ciris Ingénierie)
J'ai lu avec intérêt le dossier « matériel de scierie» publié dans Le Bois International. J'ai été sensible au constat de la demande de productivité énoncée tout au long du dossier, quelle que soit la taille de l'entreprise. L'amélioration des conditions de travail et la formation apportent une augmentation de la productivité et de la réduction des coûts de production. n peut sembler difficile de pousser les limites d'une unité âgée ou fatiguée, mais toutes ont des possibilités d'évolution. Dans un secteur où les investissements sont lourds, il est important que tout investissement apporte un plus, de manière à réduire le risque financier. Dans un premier temps, tirer parti du matériel en place peut permettre d'améliorer la rentabilité et donner les moyens, par la suite, d'investir sereinement et de proposer des emplois motivants pour recruter des
salariés qualifiés. Luc Batard (Smab Sarl) Extrait dans la lettre» Le Bois International
08.01.2009
7
« Au
pied de
L'ouvrage La scierie française et la production explicite les résultats sans jamais perdre de vue la mise en perspective des trois secteurs: artisanal, semi-industriel, industriel. Sont abordés les points suivants: - l'histoire du métier et l'existant,
- le matériel - le matériel
employé dans cinquante cinq scieries, proposé par 13 fabricants européens de matériels de scierie,
- la qualification et la formation du personnel de production d'après cent scieries enquêtées soient plus de 800 opérateurs, -la synthèse de deux voyages d'études à l'étranger (Espagne et Allemagne), - les synthèses de séminaires et de conférences, -les chroniques de l'Observatoire du métier de la scierie, - les stratégies de développement des scieries. Globalement, la recherche a été très bien accueillie, tant auprès des scieurs français qu'étrangers. Ce rapprochement a permis de constater que les problématiques sont très proches d'un pays à l'autre. Au final, l'éclairage donné par ces travaux devrait permettre à ceux qui s'interrogent sur le cœur du métier de la scierie de trouver des réponses pertinentes sur les sujets liés à la production. Nous remercions plus particulièrement: - M. Christian SENEGAS, dirigeant de MFLS, facilitateur de rencontres avec des scieurs espagnols et allemands. - Hélène DUMONT et Patricia CHALA YER, organisatrices des séminaires. - Les adhérents du Club des scieurs développeurs, premiers lecteurs des analyses et correcteurs. - Le journal professionnel Le Bois International, divulgateur des synthèses. - Pierre Lambert, animateur des séminaires de l'Observatoire du métier de la scierie et précieux analyste. Maurice CHALA YER Président de l'Observatoire
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du métier de la scierie.
PREMIERE PARTIE HISTOIRE ET ETAT DES LIEUX
FORET ET TRANSFORMATION DU BOIS entre 1955 et 2005 : entre science fiction et réalité Il ne s'agit nullement de parler de science fiction adaptée au bois et à sa transformation mais tout simplement de comparer ce qu'un visionnaire américain! entrevoyait en 1955 comme évolution2 dans les cinquante années à venir. Loin d'être anecdotique, cette analyse prospective montre en tout cas la pertinence des évolutions entrevues même si certaines paraissent aujourd'hui farfelues (comme l'arrachage des arbres par hélicoptère), d'autres comme le traitement des arbres sur le parc à grumes, la détection des défauts par rayons x, ou encore la préfabrication des constructions et l'amélioration des qualités du bois par traitement sont devenues réalité. Reste que les rayons surchauffés, nommés lasers dans les années 60, et qui devaient «reléguer la lame de scie à la ferraille» n'ont pas réussi à remplacer la traditionnelle lame de scie. Sylviculture et foresterie des progrès fulgurants En 1955, en Amérique, on se préoccupait déjà d'équilibrer la croissance de la forêt avec les prélèvements. On sortait à peine des 350 dernières années d'un prélèvement intense, quand les premiers colons se mirent à défricher pour planter du maïs. Un tiers seulement de ce bois a été utilisé pour les besoins de l'homme (charpente, traverse de chemin de fer), le reste détruit par le feu, les
insectes et les maladies.
.
Afin d'équilibrer croissance et prélèvements, l'auteur imagine qu'en 2005 « des forêts entières verront passer les saisons où se déchaînent les incendies de forêt sans subir de pertes importantes. La localisation des incendies par radar, l'utilisation de la télévision par les vigies forestières, l'emploi des hélicoptères pour accéder rapidement aux lieux d'incendie et l'extinction des feux par des moyens chimiques arrêteront net le plus grand ennemi des forêts ». I
L.J.CARR: Président de la société de recherches sur les produits forestiers et
Président de la western line, association liée à l'industrie du bois 2 «Regardez dans la boule de cristal ce que sera la sylviculture en l'an 2005 » paru en 1955 dans le nOl14 de« Mécanique populaire»
Il
Prédiction en partie vraie puisque maîtrisée aujourd'hui comme par exemple dans le massif landais où la lutte contre l'incendie est une priorité avec ses quadrillages coupe-feu, ses tours de guet, ses pompiers en alerte permanente dans les périodes à risque... De plus, l'auteur pense que « la science fera diminuer les maladies du bois ». Les forêts seront mieux exploitées et surtout «le sol recevra des engrais et sera préparé pour une nouvelle plantation». Avec l'aide de la génétique, les arbres de 2005 devraient être plus forts et plus vivaces et « les ouragans les plus furieux ne ravageront plus les forêts ». Une théorie que la tempête de 1999 a balayée au sens propre comme au sens figuré! L'auteur pense que la croissance sera considérablement accélérée par l'épandage d'engrais et une meilleure exploitation forestière mais, ce qu'il ne sait pas c'est qu'elle le sera plutôt du fait des émissions excessives de CO2, résultats des activités humaines, à partir des années 1990. Récolte et 1ère transformation du bois, une vision futuriste mais pas tant que cela! En 1955, on envisageait l'arrachage des arbres par hélicoptère, après avoir fait subir aux racines un traitement de rétractation. Projet farfelu mais tout de même repris en matière de débardage de coupes inaccessibles. Une pratique lancée dans les années 1980 sur le massif alpin mais restée depuis marginale à cause des coûts exorbitants d'exploitation liés en partie au carburant.
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Dans la scierie «un arbre entier transporté par des machines commandées à distance est amené des lieux de stockage jusqu'à l'usine ». L'auteur imagine « une machine où des brosses et un aspirateur le débarrassent de toutes ses aiguilles, le laissant nu comme un poulet déplumé» avant d'entrer dans la machine à écorcer puis à couper en tronçons. La suite: les branches sont utilisées pour l'extraction de la résine et de la cellulose. L'écorce tombe sur un tapis roulant qui l'emporte vers l'atelier où l'on fabrique les engrais. Dans le hall de sciage «le scieur, haut perché dans sa cabine de contrôle, va avoir à travailler sur une bille en étant aidé par les moyens scientifiques les plus récents. Grâce à la télévision, il inspecte la partie extrême de la bille et les rayons x lui permettront d'en examiner l'intérieur ». Le diagnostic terminé, le scieur est prêt pour le découpage qui« se fera à l'aide de rayons surchauffés d'une grande puissance. Les lames de scie du 20émesiècle ont depuis longtemps déjà été jetées à la ferraille. Il n'y a pas de perte au sciage ». La suite des opérations de sciage « les pièces de bois sont aplanies et lissées comme des miroirs. Les planches ont une teinte marron qui est particulièrement appréciée. Un forestier muni d'un injecteur a, il Ya quelque temps, teinté l'arbre dans la forêt ».
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Après le sciage, la préfabrication s'imposera Il n'existe plus de système à sécher le bois. En effet, « les arbres sont séchés dans le bois avant même que les câbles de l'hélicoptère ne viennent les en tirer ». Ensuite pour l'utilisation des produits bois, l'auteur entrevoit que « la préfabrication sera une donnée fondamentale de la presque totalité des constructions du siècle prochain ». Sur le thème de l'augmentation des propriétés du bois «des moyens de compression donneront une dureté qui augmentera à la fois résistance aux efforts et à l'usure». En 2008 que reste-t-il ? De cet ensemble de points visionnaires, on peut retenir que l'idée qui prévaut d'un prélèvement et d'un usinage ultra moderne, il reste en exploitation forestière et dans les scieries les plus modernes un système de production assez proche. A savoir la prise en charge des grumes dans un processus de transformation piloté par des ouvriers postés devant des ordinateurs et surveillant des machines où les scies sont encore présentes pour débiter le bois. Le laser, qu'on nommait à l'époque rayons surchauffés, n'a pas encore trouvé son emploi dans le débit du bois rond mais très largement employé pour la découpe du métal! Les rayons x sont remplacés par des systèmes profilométriques, type scanner
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capables de « lire» conformité et aspect de surface afin d'assister l'opérateur et de décider même à sa place pour le pilotage d'un outil de production (déligneuse par exemple). Mais l'idée de « voir l'intérieur du bois» fait son chemin. Ce sera certainement l'outil de demain en matière de classement du bois et de caractérisation mécanique incontestable de la matière bois. L'utilisation du bois sous toutes ses formes (massif, reconstitué) dans la préfabrication est plus que jamais d'actualité. La filière sèche aujourd'hui valorise la fabrication des agencements de l'habitat mais aussi des fermes industrielles en atelier qui consomment à elles seules plus de un million de m3 de sciage (malheureusement essentiellement importés d'Allemagne et des pays nordiques), ainsi que le taillage des charpentes avec les centres de taille à commandes numériques (quelques centres de taille dans les années 1990 à quelque 300 aujourd'hui en France, plus de 600 en Allemagne). Même évolution avec la fabrication des maisons à ossature bois dont le leader français Ossabois à Saint Julien-Ia-Vêtre dans la Loire produit sur ses chaînes plus de 400 unités par an. Le traitement du bois a lui aussi fait son chemin avec le chauffage à haute température, les nouveaux apprêts (peinture, lasure) et les nouveaux produits d'imprégnation plus écologiques, à base d'huile végétale, qui augmentent la durabilité des produits mis en œuvre.
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LA SCIERIE FRANÇAISE EN 2008 Ancrées dans les massifs forestiers, les 2 106 scieries ftançaises imposent leur présence et leur pratique experte3 du sciage. La variété des entreprises et de leurs stratégies en fait un objet d'observation4 pertinent ainsi que les opportunités présentes et les défis à relever pour rester dans la course mondiale à la compétitivité.
Etat comparatif
de l'évolution
des scieries françaises
entre 1980 et 2005 Source Agreste:
enquête annuelle de branche
1980
2005
Evolution en 25 ans
%
Nombre de scieries
5241
2106
-3 135
- 60
Nombre de salariés
25 824
13 300
-12524
- 49
Volume en m3 sciés
9 737 100
9931 980
+ 194880
2
- par salarié
377
747
+370
98
-par scierie
1857
4716
+2859
154
3
« La scierie ftançaise, un métier d'expert », Maurice Chalayer, L'Harmattan 2001 4
Etude réalisée par l'Observatoire du métier de la scierie, associationloi 1901.
Créé en 2003, il est associé à un club d'entrepreneurs qui se sont donnés pour objectif de réfléchir aux évolutions techniques, économiques et socioprofessionnelles de leur métier. Ses différents travaux: études, séminaires sont en ligne sur : http// scierie-chalayer.chez-alice.ft
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La scierie française implantée au cœur ou à proximité de la ressource L'implantation des 2 106 scieries en 2005, d'origine familiale pour la plupart, reflète celle des massifs forestiers. Cela s'explique par un secteur professionnel ancré par tradition sur un territoire où la ressource forestière est proche. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les deux tiers des scieries ont aussi une activité d'exploitation forestière. Une seconde activité de plus en plus extemalisée se centre sur la transformation et la commercialisation des produits. La moitié de la production est localisée dans treize départements situés sur un axe qui relie l'Aquitaine à l'Alsace. Production inégale selon les régions La région Rhône-Alpes est en tête en nombre de scieries (346), suivie par l'Aquitaine (203) et l'Auvergne (198). La région qui compte le moins de scieries est I'lIe de France avec seulement 6 unités.
Evolution de la productivité moyenne des scieries entre 1967 et 2005 Source Observatoire métier scierie
800
5000
600
4000 3000
400
2000
200
1000
o
o 1967
1980 ~
1992
1998
2002
2005
Volume annuel m3 sciage I salarié Volume annuel m3 sciage I scierie
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En terme de productivité par sClene, c'est l'Alsace qui remporte la palme avec 13 652 m3, suivie de l'Aquitaine avec ses 8 080 m3 et la Franche-Comté avec 6 297 m3. Six régions sur vingt-deux sont au-dessus de la moyenne nationale de 4 716 m3 alors que les seize autres sont en-dessous de cette moyenne. En queue de classement, on remarque la région PACA avec seulement 1 291 m3. La productivité très inégale s'explique par le degré de technicité très élevé de certaines scieries, surtout dans le domaine du résineux, alors que d'autres sont restées très artisanales avec des moyens de production peu automatisés. La scierie française à la traîne en Europe? La France est, grâce à la notoriété de ses essences, le leader européen en matière de sciages feuillus, chêne 850000 m3, hêtre 400000 m3, peuplier 360000 m3 et divers soit un total de 1 818000 m3. Ce qui ne doit pas masquer le recul très sévère de la production des essences feuillues. En effet, elle était proche de 3 millions de m3 de 1985 au début des années 1990. Toutes les essences sont touchées, faiblement pour le chêne et le peuplier et fortement pour le hêtre qui a vu sa production divisée par deux. Pour le secteur du sciage résineux, la France n'est en Europe que le cinquième producteur malgré une production qui atteint les 7756000 m3, alors qu'elle n'était que de 5 500 000 m3 dans la période 1980-1984. Une production qui a augmenté de 2 millions de m3 mais qui ne suffit pas pour « coller» aux productions des leaders européens qui depuis 2000 sont dans des courbes ascendantes: Allemagne 18 Mm3, Suède 17 Mm3, Finlande 13 Mm3, Autriche 11 Mm3.
Place de la scierie française en volume millier de m3 et essences en 2005 Source Agreste. Enquête annuelle de branche
Volume en m3 - Conifères - Feuillus
Europe 101 90 I 90% lO I lO%
France 9.932 7.800 I 78% 2.132 I 22%
18
Monde 450 328 I 73 122 T 27
Des structures différentes mais complémentaires Il n'y a pas un type de scieries en France mais trois qui se distinguent par leurs capacités volumétriques de sciage et par leurs spécificités propres. Elles sont donc le plus souvent complémentaires, bien que concurrentes sur des marchés exigus qu'il faut se partager. On trouve: 1- La scierie artisanale (- de 2 000 m3 sciés) qui représente 58% de l'effectif pour 8% de la production. 2- La scierie semi-industrieIle (de 2 000 à 6 000 m3 sciés) qui représente 24% de l'effectif pour 18% de la production. 3- La scierie industrielle (de 6 000 à 20 000 m3 et +) qui représente 18% de l'effectif pour 74% de la production.
CLASSIFICATION DES 2106 scieries françaises selon volume production 2005 (source Agreste)
6 000 à 20 000 m3 et
Volume sciage par an Nombre
entreprises en%
Production de sciage en% Types scieries (classement de l'Observatoire scierie)
- 2000m3
2000à6000m3
58
24
14+4
8
18
31 + 43
Petites scieries Scieries moyennes « semi«artisanales» industrielles»
19
+ 20 000 m3
Grosses scieries « industrielles»
On constate que presque 20% des entreprises du secteur industriel, assurent 74% de la production. Le milieu des scieries artisanales et semi-industrielles est encore bien vivace en France puisque c'est plus de 80% des entreprises, mais qui réalisent moins de 30% de la production. Classification
en % des françaises (source
65 60
2 106 scieries
en 2005 Agreste)
55 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 o
Scierie artisanale (-2000m3)
Scierie semiindustrielle (2000 à 6000 m3)
Scierie industrielle (6 000 à 20 000 m3)
Scierie industrielle (+20 000 m3)
Des spécificités selon la structure des scieries: - Pour la scierie artisanale, soit 1 221 unités (58% de l'effectif), essentiellement fixes et mobiles pour une centaine d'entre elles, le travail est local et sur mesure en direction des artisans, agriculteurs et particuliers. La proximité avec la clientèle et les fournisseurs ainsi que des contacts privilégiés font de cette scierie le «passeur» idéal des petits lots, des gros bois et des essences variées. C'est la scierie de services par excellence. Elle se veut souple pour réaliser sciage à façon et/ou débit« sur liste» dans les bois résineux comme feuillus. La transformation s'organise autour d'une scie de premier débit (ruban ou alternative) et d'une scie de reprise (ruban ou déligneuse). Mécanisations, chariot élévateur, palan servent à manutentionner les produits par le dirigeant souvent seul ou avec quelques salariés.
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Les matériels sont plus ou moins anciens5, acquis dans des « faillites» ou par l'intermédiaire de revendeurs. Ils sont remontés par le nouvel acquéreur devant en assurer la mise en conformité. - Pour la scierie semi-industrielle, soit 506 unités (24% de l'effectif), ce sont le plus souvent des scieries issues du secteur artisanal qui, au fil des années et des générations, ont acquis une culture de la production spécialisée délaissant peu à peu le service et la multi-activité. L'équipe de salariés de plus ou moins dix personnes est dirigée par un «patron ouvrier» qui est plus un homme de terrain que de bureau. Il est souvent obligé par la force des choses d'occuper à la production des postes de travail6. Il fait confiance à son instinct et à son expérience plus qu'à une réelle démarche de gestionnaire stricto sensu. L'entreprise s'est centrée vers une production volumétrique. Des outils de production adaptés à partir d'un process élaboré marquent cette organisation. En amont, on trouve le plus souvent un chariot découpeur et une écorceuse à couteaux (type rotor) pour la scierie de résineux ou à fraise pour la scierie de feuillus. Le hall de transformation s'articule à partir de la scie à grume de grand diamètre, 140 à 160 cm, pour le premier débit, d'un centre de reprise circulaire, d'un trimmer et d'une chaîne de tri. Les produits sont empilés manuellement ou, de plus en plus, par le biais d'une empileuse automatique. Les produits sur mesure restent l'activité phare avec en complément les produits standardisés. Les produits, à la demande des clients, sont revalorisés par traitement et/ou rabotage. Le sciage à façon et/ou un produit de niche complètent les produits classiques proposés, bardage, lambris, parquet, emballage (palette, caisse)... La clientèle régionale de professionnels du bâtiment, du meuble, de l'emballage complète celle du négoce et de la grande distribution.
5 Du matériel ancien pour lequel plus aucune subvention publique (Etat, Région) n'est possible depuis 2000 6 Ce qui est de plus en plus ftéquent devant la difficulté de recruter des salariés permanents et surtout qualifiés. Le patron doit gérer le turnover de salariés intérimaires
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- Pour la scierie industrielle, soit 379 unités (18% de l'effectif), c'est le passage incontournable vers une production massifiée et standardisée de produits essentiellement dirigés vers la charpente et l'emballage ainsi que l'industrie du meuble et de la construction. Les processus de transformation tendent à être semblables à ceux de leurs homologues scandinaves et allemands bien que de taille « à l'échelle française ». Des canters? circulaires simples avec retour des noyaux ou doubles dits «en ligne» font le standard tandis qu'en parallèle une ou plusieurs lignes de scies à ruban de grand diamètre entre 160 et 200 cm assurent« le spécial» : grosse pièce, grande longueur... Des centres de reprise circulaires, intégrant obligatoirement l'optimisation en temps masqué, puis trimmer suivi de chaîne de tri de grande capacité de stockage et empileuse intégrée complètent les unités industrielles. La clientèle, négoce et grande distribution, est essentiellement nationale et à l' export. Dans l'entreprise industrielle, il est obligatoire d'avoir des produits normés et caractérisés et bientôt marqués CE pour les sciages dits de structure destinés à la charpente et à la construction de maison à ossature bois. Ces produits concurrencent les produits d'importation qu'ils côtoient au quotidien sur les marchés nationaux. Les scieries industrielles valorisent mieux leurs produits qu'il y a quelques années (fermette, usinage de charpente traditionnelle, fabrication de bardage, de platelage, de palettes mais aussi de mobilier d'extérieur, de bois reconstitué type BMR, de produits aboutés ou contrecollés, type panneaux) malgré la faiblesse récurrente de l'offre très insuffisante en bois séché, 7,5 % du volume scié sur la France entière en 2005. Deux régions cependant, Pays de Loire et Aquitaine, sèchent respectivement 38,5% et 17%
7
Les fournisseurs de canter sont le plus souvent Allemands mais, ces dernières années, le marché a été investi par les fabricants français qui s'emploient ardemment à rattraper leur retard technologique dans le domaine du sciage des bois ronds avec l'outil circulaire
22
de leur production8 alors que les autres régions sont en valeur maximum autour de 8% et de 1,5% au minimum. Les dirigeants de scieries industrielles sont devenus des gestionnaires à part entière qui délèguent les fonctions management, achat, transformation, vente en se réservant la part de la gestion et de la veille économique et technique pour positionner au mieux leur affaire sur le temps présent comme sur l'avenir. Une ligne de conduite est commune aux dirigeants des moyennes et grosses scieries: il s'agit pour faire face à l'augmentation des prix du bois rentrant en scierie d'optimiser la production de l'amont à l'aval de la chaîne de transformation. La recherche de gain de productivité est du ressort des dirigeants9 qui s'emploient à améliorer les vitesses de sciage, la rapidité des chargements de bois sur les machines, l'optimisation des alignements, le triage et l'empilage mécanisés. ..
Volume de sciages séchés en m3 hors bois tropicaux, merrains, sous rails (Source: Agreste EAR 2005)
bois
Sciages feuillus
Dont séchés arti.
Sciages résineux
Dont séchés arti.
Total
1 818000
238000 (13%)
7 756 000
429000 (5,5%)
9574 000
Dont séchés artificielle ment et % 717000 (7,5 %)
Pays de Loire
285 776
)) 0 094 (28,5 %)
Aquitaine
1640 303
271 932 (16,6%)
Bretagne
229 350
18034 (7,9%)
Rhône Alpes
1235 675
18668 (1,5%)
France
8 Des données connues depuis seulement 2005 9 Une priorité confirmée dans une enquête produite par l'Observatoire du bois géré par le salon Expobois.Source: Le Bois Internationaldu 5janvier 2008
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BILAN ET AVENIR Menaces: Sur l'approvisionnement en matière première: les massifs n'étant pas extensibles et les capacités de production augmentant, les producteurs élargissent leur rayon d'approvisionnement. Le résultat est une raréfaction de la matière mais surtout une élévation des prix d'achat du bois en grume et de fortes tensions à l'achat. Sur la formation et le recrutement des compétences pour un métier encore synonyme de pénibilité, qui n'a pas su communiquer sur les changements opérés: modernisation des process, protection collective plus pertinente grâce au travail en cabine... Les quelques centres de formation initiale en alternance CFA ou temps plein Lycée professionnel, moins de huit éparpillés sur le territoire, sont menacés de fermeture faute d'effectifs suffisants. Concentration du milieu par arrêt des scieries (dépôt de bilan, retraite, absence de repreneur. ..) Importation des sciages résineuxlO nordiques et allemands Bois massif reconstitué qui risque de prendre de plus en plus de part de marché au bois massif Du produit standard, normé, caractérisé, marqué, sur le produit sur mesure Judiciarisation des problèmes liés au bois dans la construction (déformation, retrait...) L'esprit individualiste des producteurs des petites et moyennes scieries peu enclins à se grouper sur des actions de commercialisation, d'achat de matière première, de partage d'outils de production, bien qu'il existe des groupements mais trop souvent dans l'ombre
10
Selon le service central des enquêtes et études statistiques du ministère de l'Agriculture et de la Pêche, «les importations de sciages résineux s'approchent du seuil de 900 millions d'euros pour 2007 alors que les exportations ne sont que de 144 millions d'euros. Par rapport à 2006, la progression des importations s'accentue de + 22% alors que les importations reculent de 5%»
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Crise conjoncturelle qui pourrait menacer le secteur du bâtiment, le principal utilisateur de sciages tant en charpente, qu'en parquet, qu'en emballage, ce qui désorganiserait les ventes à cause d'une surproduction, tant nationale qu'étrangère, signifiant par ricochet bradage des produits. Pollutions sonore, chimique, visuelle entraînant des conflits et leur judiciarisation pouvant conduire à l'arrêt.
LA SCIERIE: METIER COMPLEXE
- Métier complexe à mi-chemin entre agriculture et industrie où le bois, passe en quelques jours de la lenteur de sa croissance à la rapidité de sa transformation. Une transformation qui se doit d'être rapide, précise et répondant à des critères stricts tant au niveau de la qualité du sciage, que de la classification et caractérisation des produits. - Métier complexe où il faut acheter une matière dont on négocie le prix à chaque acquisition sans en connaître réellement la qualité intrinsèque puisqu'elle n'est que partiellement visible. - Métier complexe où il faut produire vite et bien un « matériau vivant» toujours susceptible de changer d'aspect, de volume, et de forme selon sa situation future de mise en œuvre. - Métier complexe que de vendre le même produit sur un marché attirant les convoitises de confrères tant locaux, que nationaux, qu'internationaux. - Métier complexe que d'être le dirigeant d'entreprise artisanale et semi-industrielle où il convient d'être tout autant animateur d'équipe que gestionnaire donnant beaucoup de soi en étant tout à la fois « homme orchestre» et « patron ouvrier ». - Métier complexe car secret et victime d'une double contradiction: - la première, celle de se plaindre de ne pas être connu en tant qu'acteur professionnel et reconnu en tant qu'acteur économique, - la
seconde, celle de vouloir rester discret sur ses soucis
présents, ses craintes du lendemain, sans parler de ses pratiques commerciales, de ses marchés, de ses revers mais aussi de ses réussites. Métier complexe par la typologie des entreprises essentiellement familiales ce qui freine peut-être l'accès aux marchés financiers où industriels mais qui au [mal se maintiennent par l'implication de leurs dirigeants motivés à pérenniser des affaires qui « sont et qui restent les leurs».
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Enjeux: Valoriser la ressource locale en lui évitant des déplacements coûteux. Maintenir l'emploi direct et indirect. Entendre et comprendre les desideratas des utilisateurs charpentiers, constructeurs bois, menuisiers, négociants, GSB, particuliers... Réussir à travailler davantage en réseau. Opportunités: Cherté des transports qui pourraient revaloriser les circuits courts donc l'emploi du bois localement. Possession d'outils de plus en plus sophistiqués assurant davantage de qualité au sciage. Engouement pour le bois, matériau renouvelable. Savoir-faire des acheteurs tant au niveau de la culture de métier que de celle d'une culture de l'économie de matière. Des essences locales connues et reconnues: sapin, douglas, épicéa, chêne, hêtre, peuplier... Un réseau d'utilisateurs, professionnels ou non. Marquage CE et classement mécanique du bois qui permettra une caractérisation pertinente des produits et une optimisation des qualités de bois de structure. Traçabilité des bois, certification PEFC, donnant une image de marque tant au matériau qu'à l'entreprise qui le transforme même si les retombées ne sont pas quantifiables immédiatement. Avenir: Pérenniser les affaires, en tentant d'endiguer la perte des scieries (une scierie ferme tous les trois jours en France: soit plus de 100 par an) et en facilitant, encourageant la reprise d'affaires ou le développement de projet. Positionner davantage la scierie sur le service, sur la production ou sur les deux secteurs à la fois.
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Faire la promotion du métier pour recruter des compétences. Inscrire la scierie dans un véritable réseau d'acteurs professionnels valorisant le bois mais aussi les savoir-faire. Sortir de l'individualisme chronique issu du passé et des anciennes pratiques commerciales associant trop souvent le scieur au marchand de bois « maquignon ». DEFIS A RELEVER: 1- Davantage extraire les qualités intrinsèques des sciages (classement du bois). 2- Davantage encore optimiser la production pour gagner des points de productivité. 3- Davantage sécher le bois résineux afin de regagner des parts de marché au bois d'importation. 4- Davantage améliorer le système d'approvisionnement des scieries par un véritable partenariat avec les fournisseurs. 5- Davantage travailler en réseau afin de partager des savoirfaire, des moyens de production et de commercialisation pour être capables de résister à la grande distribution. 6- Davantage valoriser les sciages bruts « tombant de scie », traitement, séchage, rabotage, usinage. 7- Davantage s'ouvrir sur l'Europe, le monde pour développer l'exportation des sciages et non des grumes... 8- Davantage soutenir le milieu des petites et moyennes scieries qui sont autant d'acteurs animant le tissu économique de la région où elles sont implantées, souvent depuis plusieurs générations même si elles ne sont pas des championnes de productivité. Elles apportent d'autres choses: valorisation d'essences locales et surtout le service. 9- Davantage créer de l'interactivité entre membres de la filière. En conclusion, on peut esquisser une grimace en voyant les remises en cause à entreprendre, mais on peut y voir aussi un challenge enthousiasmant où tout reste à faire: des produits à inventer, des gains de productivité à trouver encore, de nouvelles pratiques à mettre en œuvre tant au niveau de la gestion que du
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commercial, des technologies innovantes à appliquer, de nouvelles attitudes à acquérir. .. Sauf que, au final, il n'est déjà plus temps de reculer ou même de peser le pour et le contre. Les scieurs n'ont plus le choix: ils doivent relever le gant, mettre en place avec l'aide de leurs partenaires (professionnels: fournisseurs et utilisateurs mais aussi institutionnels), des pratiques nouvelles. D'autant qu'ils ont dans cette affaire tout à gagner: de nouveaux marchés, bien sûr, mais aussi une modernisation des savoir-faire, donc de leur image. Si tel est le cas ce sera un excellent moyen de faire naître des vocations et une profession qui sait se remettre en cause ne peut qu'être attractive.
L'AVENIR DE LA CHARPENTE QUESTION?
SUR LISTE
EN
Alors que l'uniformisation s'étend dans tous les domaines, le débit sur liste de charpente est-il condamné lui aussi à plus ou moins long terme, entraînant dans sa chute tout un pan de l'économie de la scierie française qui en dépend étroitement? « Quel avenir pour le produit sur liste de charpente face au produit standard normé et caractérisé et face aussi au développement du bois massif reconstitué? Le produit phare de nos petites structures va-t-il disparaître et nous en même temps? » Question clé à l'heure du lancement du marquage CE des sciages résineux destinés à la structure cette année 2009, deux ans après son faux départ. Difficile de connaître la part volumétrique exacte du sciage de charpente sur mesure! Ce que l'on sait c'est qu'il est pratiqué essentiellement par les scieries de résineux artisanales et semiindustrielles, soit par 80 % des entreprises réalisant quelque 26 % de la production, mais aussi par les industriels qui, depuis la crise de 1993, ont compris l'intérêt pécuniaire d'en extraire un certain volume en marge des produits standards.
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Une étude de la filière bois Rhône-Alpes nous apprend que sur 263 scieriesll ayant répondu à une enquête12, 78 d'entre elles réalisent de la charpente sur liste soit 28 %. Rien d'étonnant alors que beaucoup, comme Philippe Poncin, scieur semi-industriel dans l'Ain, s'interrogent sur l'avenir de leur produit phare et par la même occasion sur le devenir de leur propre affaire. La normalisation menacerait-elle le produit sur liste? Le sciage sur liste assure le travail de beaucoup de scieries, pas seulement en région Rhône-Alpes mais dans toutes les régions de France, Franche-Comté, Vosges, Alsace, Massif central, Ouest, Sud-Ouest, Pyrénées, possédant du résineux apte à donner des produits de structure et, ce depuis des décennies, sans que l'on ne se soit jamais trop interrogé sur son devenir! Mais aujourd'hui les choses évoluent à grande vitesse et pas seulement dans le secteur du bois. L'industrie, l'agriculture, le bâtiment subissent aussi des changements sans précédents aiguillonnés par une mondialisation qui norme et uniformise tout, aussi bien les produits que les savoir-faire qui leur sont associés. En effet, quel va être l'avenir de ce produit existant depuis toujours en marge des sciages standardisés, sans oublier le bois reconstitué (bois abouté, bois contrecollé) de plus en plus plébiscité par les constructeurs d'ossature bois et les charpentiers traditionnels? Quel va être l'avenir de ce produit hors norme par définition? Afin de rentrer dans le concert normatif européen et mondial, va-t-on lisser toutes les sections en les uniformisant, va-t-on pouvoir caractériser tous les sciages dans un moule qualitatif inscrivant les choix normatifs13 du classement d'aspect ou structurel selon la destination du produit? Difficile de le dire aujourd'hui. Mais, force est de constater que dans notre secteur comme dans les autres tout concourt à une normalisation accrue et à une disqualification des 11
Des scieries traditionnellement de charpente (sapin, épicéa, douglas) qu'elles
ventilent ensuite et selon leur emplacement géographique sur place pour les plus petites et le Midi de la France, le Centre et l'Ouest pour les plus importantes. 12 Séchage des bois résineux en Rhône-Alpes (octobre 2005) 13 Choix 0, 1, 2, 3, 4 (classement d'aspect des sciages résineux NF EN 1611-1, applicable aux épicéas, sapins, pins et douglas européens) C30 (ST-I), C 24 (STII), C18 «ST-III) (classement structure visuel NF B 52- 1 et classement structure par machine NF EN 519)
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produits hors norme. Le bois massif issu des scieries pratiquant le sur liste n'échappe malheureusement pas à cette règle. Une normalisation en marche que rien n'arrêtera Le sujet sensible de la normalisation est si touffu avec l'imbroglio des sections et des qualités changeantes en fonction des massifs français que même les organismes certificateurs accompagnant les acteurs vers le marquage CE en ont perdu le fil conducteur qui devait faire entrer en 2007 le secteur du sciage résineux dans un bel élan d'uniformisation. Résultat: une porte laissée entrouverte à nos voisins européens du Nord ou de l'Est, trop heureux de l'aubaine et qui continuent d'inonder le marché de la construction avec des produits qui semblent mieux correspondre aux attentes des utilisateurs... Attention aux mauvaises pratiques de mise en œuvre qui disqualifient le bois massif Le mouvement de normalisation enclenché depuis plus de vingt ans arrive à son terme par l'acte final du marquage et il serait rédhibitoire de s'y opposer catégoriquement. Cependant, nul n'interdit de se questionner sur l'avenir des entreprises pratiquant le sur liste, si celui-ci était amené à disparaître en tout ou partie. Le sciage sur liste, cible de nombreuses critiques, pourrait arriver à un seuil tel qu'il serait mal vu d'utiliser des sciages massifs et surtout hors norme. Pointé du doigt à cause d'une matière qui fend et qui «travaille », le producteur ne devrait son salut qu'à ses fidèles clients pas encore convaincus du tout standard. A ce propos, ne conviendrait-il pas de s'interroger aussi sur les causes de la disqualification du massif qui seraient plus dues à des problèmes de mise en œuvre qu'au produit lui-même. Pour Claude Beliard, charpentier en Isère, «les scieurs ne savent pas assez ce que l'on fait du bois après la scierie. Ensuite, il n'y a pas assez de calculs de dimensionnement chez les charpentiers, sans parler des retraits et des gerces qui apparaissent à cause de désordre dans l'acte de construire. On met trop souvent les problèmes sur le compte du bois sans savoir si les conditions de taille et de pose étaient convenables!» Claude Beliard s'inquiète aussi «des charpentes traditionnelles taillées par certains centres d'usinage qui posent de sérieux problèmes à la pose, faute d'avoir
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été conçues et pensées par des charpentiers de métier. On ne taille pas de la charpente comme de la fermette... Cela discrédite l'ensemble de la profession et c'est dommage ». Quel avenir pour le débit sur liste et pour ceux qui le pratiquent? Il n'en demeure pas moins que, quel que soit l'avenir du débit sur liste des constats, des questions se posent au sujet des producteurs qui le pratiquent: - Quel devenir pour le secteur des petites et moyennes scieries si le scénario pessimiste d'une cessation progressive du débit sur liste s'enclenche véritablement? De ce fait, s'il y a report d'activité vers le standard, comment lutter à armes égales avec des équipements artisanaux alors qu'en face des usines à sciage « crachent» du bois calibré, normé et bientôt marqué CE au kilomètre sur des lignes de sciages hypermodernes ? - Quelle alternative s'offre à des entrepreneurs qui tirent leur différence et leur épingle du jeu sur le créneau du débit sur liste en valorisant le travail de proximité et le commerce en circuit court ? - Qui, mieux qu'eux, peut tirer la quintessence de la matière, l'optimisation du rendement matière, la revalorisation des petits lots et des gros bois? - Si le secteur des petites et moyennes scieries se raréfie, qui va animer le réseau de compétences entre transformateurs et utilisateurs? Sûrement pas le secteur industriel qui traite de moins en moins avec son client fmal, confiant cette tâche au négociant et à la grande distribution... Un débat à ouvrir et à nourrir sur l'avenir du sciage hors norme L'idée n'est pas d'opposer, encore une fois, deux logiques qui jusqu'à présent se complètent à peu près harmonieusement. Mais demain, qu'en sera-t-il? La volonté n'est pas non plus de noircir volontairement le tableau, mais bel et bien de poser un problème avec le plus d'objectivité possible. Autant de questions, non exhaustives, pouvant à elles seules susciter un débat de fond sur l'avenir d'un pan entier de l'économie du sciage français. Un débat qu'il conviendra d'ouvrir pour tenter de donner des réponses
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à un milieu souvent découragé. Un débat à ouvrir non seulement entre scieurs mais aussi avec leurs partenaires utilisateurs. En effet, difficile pour l'instant de «faire passer» au client charpentier cette logique d'uniformisation dimensionnelle et structurelle tant l'habitude gère les pratiques professionnelles et commerciales. Encore faut-il faire un travail d'information de fond avec preuve à l'appui auprès des utilisateurs artisanaux qui ignorent pour certains les textes normatifs et les règles de calcul tant ils font confiance à leur savoir-faire et à leur pratique transmis le plus souvent de génération en génération. On le voit, le travail de vulgarisation n'est pas terminé. Il ne fait que commencer et doit mobiliser encore plus les interprofessions, les syndicats professionnels, les centres techniques. Les marges de manœuvre doivent être clairement établies de manière à ce que les producteurs de débit sur liste puissent rapidement positionner leur stratégie à venir. Il ne s'agit nullement de dénigrer «le standard» qui possède au demeurant de nombreux avantages: produit normé, caractérisé, qui sera de plus en plus séché, identifiable, exportable... bref un produit dans l'air du temps, celui de l'hyper protection qui ne laisse plus de place au hasard et surtout plus difficilement attaquable lors de la judiciarisation de problèmes découlant de l'acte de construction. Trouver les ressorts du changement Au bout du compte, il ne s'agit pas de penser que tout est perdu mais de penser au contraire, en marge de la standardisation et de la production de masse des grands groupes, qu'une place est encore à tenir pour offrir d'autres alternatives. Mais il conviendra de trouver les ressorts d'un nouvel élan pour pérenniser les entreprises du secteur artisanal et semi-industriel. Pour cela, tout est à créer ou à développer comme: - le travail en réseau de producteurs afm d'offrir un volume significatif de produits et/ou de services, - le travail en groupement pour être plus fort sur les créneaux commerciaux et sur les services particuliers comme le séchage,
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-la recherche d'une autre valeur ajoutée sur le produit brut «tombant de scie» comme les services associés: rabotage, usinage, traitement, fabrication, - l'association avec des transformateurs (charpentiers, menuisiers, constructeurs de MOB) dans le but d'allier des compétences, - le service au client professionnel: livraison, levage, - le service au client particulier: conseil de mise en œuvre et de choix de produits, - la vente directe dans des espaces modernisés proposant produits bois (sciage, lambris, parquet, lame de volets...) mais aussi ceux qui l'accompagnent: panneaux, quincaillerie, produits de traitement... - ou encore, comme le préconisent certains utilisateurs, de standardiser les produits «sur liste» qui conviennent bien aux travaux spéciaux en rénovation... Des handicaps mais de nombreux atouts à valoriser Rien ne sera facile et les « hommes orchestre» des petites et moyennes entreprises devront impérativement se décentrer de leur quotidien pour mieux voir et mieux entendre l'évolution des besoins de leur marché. L'aide, que devront leur apporter plus activement (financière et conseil) les pouvoirs publics, par le biais des SERFOB et des interprofessions, désireux de ne pas les voir disparaître du paysage économique rural, pourrait permettre à ces dirigeants pressés et compressés par leur charge de voir plus sereinement l'horizon. Encore faut-il que des projets émergent et que les scieurs artisanaux et semi-industriels soient partie prenante du changement et soient soutenus en cela par leurs partenaires de l'approvisionnement (public et privé). Malgré tous les handicaps que semble faire émerger l'évolution normative pour les petites et moyennes scieries, il convient de ne pas perdre de vue qu'un fort potentiel demeure tant au point de vue de la ressource qui ne demande qu'à être exploitée14, qu'au niveau des besoins ascendants de sciages15
14 Selon FCBA (ex CTBA) : Production biologique annuelle de près de 100 millions de m3 alors que l'on prélève moins de 60 millions de m3
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essentiellement dirigés vers le secteur de la construction16 qui a retrouvé la croissance depuis quatre ans. Associés au courant environnementaliste qui pousse nos concitoyens vers le matériau bois, l'avenir au sujet de la consommation du bois ne peut être que porteur de promesses. Il ne restera plus, alors, qu'à conjuguer le talent des transformateurs et leur savoir-faire pour s'adapter au changement.
15 Consommation annuelle 13,5 millions de m3 (dont quelque 10 millions de m3 produits en France et 3,5 millions de m3 importés) 16 430 000 mises en chantier entre octobre 2006 et septembre 2007
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DEUXIEME PARTIE
ENQUETE MATERIEL SCIERIE
ENQUETE MATERIEL
SCIERIE
Réalisation
L'Observatoire du métier de la scierie a conduit ce travail entre mai 2007 et mai 2008 dans le but de compléter son explicitation du milieu de la scierie française. Objectifs Connaître le matériel utilisé dans les scieries et ses évolutions selon les attentes des utilisateurs et selon les évolutions du marché du bois (bâtiment, emballage, meuble, parquet...) et les propositions des fabricants. Pour cela, 55 entrepreneurs de scieries ont été interrogés (rencontre sur le terrain ou par téléphone) entre mai 2007 et juin 2008. En tout, plus de 40 heures d'entretien que l'analyse de contenu va décrypter et décliner sous différentes thématiques. Un travail fastidieux de recensement qui devrait éclairer le milieu professionnel sur l'outil de production, ses atouts, ses faiblesses et sur les attentes qu'ont les utilisateurs scieurs selon leur taille (artisan, semi-industriel et industriel). Problématique
Le secteur du sciage français amorce une concentration de plus: aujourd'hui plus de 2 000 scieries pour une masse salariale de plus de 13 000 salariés. Qu'en sera-t-il dans dix ans? Si l'on suit le rythme de la dernière décennie, on s'achemine probablement vers une disparition de plus de 50% soit I 000 entités, en effet une scierie disparaît (dépôt de bilan, cessation d'activité faute de repreneur) tous les trois jours, soit cent par année. Dans ce contexte où semble se dessiner de plus en plus nettement un modèle dual avec d'un côté la scierie de service et de l'autre la scierie de production, l'Observatoire du métier de la scierie à travers une enquête a voulu s'interroger sur l'outil de production installé dans les scieries françaises. - Quels sont aujourd'hui les matériels utilisés, leurs atouts, leurs faiblesses et leurs contraintes? - Est-ce que le matériel possédé correspond aux attentes?
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- Quel matériel envisager à court, moyen et long terme? - Quelles évolutions, tant du métier que du matériel, sontelles envisagées? L'étude a voulu dépasser le seul axe du matériel installé et s'intéresser aussi aux problématiques liées aux contraintes stratégiques qui se greffent aux contraintes de production. En fonction de cette approche, comment les acteurs scieurs s'adaptentils aujourd'hui et comment devront-ils s'adapter demain: - aux mutations technologiques (évolution des outils de coupe, des automatismes, des process. ..) - aux exigences de productivité et de compétitivité (production par homme et par jour et comparaison avec les concurrents français et étrangers...) - aux nouvelles attentes du marché (de plus en plus de préfabrication, bois normés. ..) - aux contraintes environnementales (pollutions sonores, air, sol, eau, visuelles...) - aux nouveaux modes de vie sociétale (attrait du bois, retour à la campagne. ..) - à la pénurie de personnel qualifié ou non (baisse des effectifs, manque d'attrait...) Méthodologie
L'Observatoire du métier de la scierie a enquêté 55 entreprises françaises de sciage. Un panel composé de 17 scieries artisanales, totalisant 18 110 m3 de sciages, de 15 scieries semiindustrielles, totalisant 67 950 m3 et 23 scieries industrielles, totalisant 527 762 m3. Les enquêtes ont été faites entre mai 2007 et juin 2008. Ce sont plus de 40 heures d'entretien, soit sur le terrain, soit par téléphone. Un seul refus d'enquête a été enregistré auprès d'un scieur artisan. Le recueil de données au plus près des professionnels de la scierie a été complété par une série d'entretiens, 13 au total, auprès des principaux fabricants de matériels destinés à la scierie (parc à grumes, sciage, parc à débits, outillage, services ingénierie et informatique)
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Des enquêtes avant tout qualitatives afin de bien « ressentir les choses» et de manière aussi à faciliter le décryptage et le croisement des témoignages. La volonté n'a pas été de faire un prélèvement exhaustif mais plutôt un prélèvement au "filing" auprès d'entreprises voulant «jouer le jeu» et semblant le mieux correspondre à la typologie des scieries françaises dresséesl7 par l'Observatoire du métier de la sClene. L'idée directricelS a été de donner un éclairage distancé en temps t, année 2008, de ce que sont les organisations de scierie en terme de process, de typologie, de matériel, de sa convenance, des projets d'investissement et enfm de l'avenir du métier.
Répartition en % des scieries enquêtées selon volume produit
El23 scieries industrielles El15 scieries semi-industrielles .17 scieries artisanales
-
17
Classement par le volume sciages annuel: scieries artisanales 2 000 m3, scieries semi-industrielles 2000 à 6000 m\ scieries industrielles 6 000 à 20 000 m3 18 La méthode employée pour traiter les données issues des entretiens est «l'analyse de contenu» qui consiste à prélever les réponses, les mettre en perspective les unes par rapport aux autres et à en tirer des enseignements
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Contexte
étudié
Profil des entreprises enquêtées Les 55 entreprises étudiées se décomposent ainsi: - 17 scieries artisanales totalisant une production de 18 110 m3/an, - 15 scieries semi-industrielles totalisant une production de 67 950 m3Ian,
- 23 scieries industrielles totalisant une production de 527762 m3/an. Le volume total est de 613 822 m3 soit 6% du volume total scié en France en 2007 et soit encore Il 1604 m3jscierie. Une moyenne que seule la région Alsace atteint. La moyenne nationale est de 4 500 m3 Ian. Situation
des scieries
enquêtées
23 des scieries enquêtées sont en Région Rhône-Alpes, 8 en Franche Comté, 6 en Bourgogne et les autres sont éparpillées sur le territoire. Situation
des scieries
enquêtées
Alsace Auvergne Bourgogne Corse Franche Comté Languedoc Roussillon Limousin Lorraine Midi-Pyrénées Basse-Normandie Pays de Loire Picardie Rhône-Alpes
TOTAL
40
3 3 6 I 8 3 2 2 I I I I 23 55
Chiffre d'affaires des 55 scieries Les 55 entreprises (43 résineuses et 12 feuillues), employant 752 salariés, réalisent un chiffre d'affaires annuel de : - 4 303 400 -€ pour les scieries artisanales, soit 87 825 €/salarié, - 19 080 000 € pour les scieries semi-industrielles, soit 139270 €/salarié, - 117 210 000 € pour les scieries industrielles, soit 207 084 €/salarié. CA annuel en € par salarié et par type d'entreprise 250 000 €
207 085 €
"""
200 000 € 150000 € 100000 € 50 000 € O€ scierie artisanale
Chiffre d'affaires Nombre scieries Scierie Artisa.
Nombre salariés
scierie semi indus.
scierie indus.
des 55 scieries enquêtées Moy, sali scierie
CA € total
CA € I salarié
17
49
3
15
137
9
19080000
139270
Scierie Indus.
23
566
25
117210000
207 084
Total
55
752
Scierie Semiindus.
4 303 400
140 593 400
41
87 825
Le volume grume transformé est de 1 057965 m3 pour obtenir 623 822 m3, destinés pour l'essentiel à la charpente sur liste ou/et standard, le plot, le parquet, l'avivé, l'emballage, la palette. Le rendement moyen est de 58%, tout en notant que celui du secteur artisanal est de 61%, le secteur semi-industriel 55% et l'industriel 58.39%. La moyenne de la masse salariale est de 25 salariés en scierie industrielle, 9 en scierie semi-industrielle et 3 en scierie artisanale. Le volume moyen de 816 m3 par salarié est de 70 m3 audessus de la moyenne nationale et le volume moyen par scierie est de Il 000 m3 soit le double de la moyenne nationale. Seule la
région Alsace avec près de 14 000 m3/scierie atteint et dépasse même ce volume. L'Aquitaine est en deuxième position avec 8 000 m3/scierie.
Volume
de sciage
par salarié
en m3tan
et rendement
matière en %
o scierie
artisanale
scierie
semi
42
indus
scierie
indus
Type de production Scierie
Nb. scierie essence R F
des 55 scieries enquêtées selon
Essence principale
Artisanale 12 Dont I mixte
R: sapin, épicéa, mélèze chêne, F: hêtre
6
Semi- industrielle 12 Dont 1 mixte
4
Industrielle
19
4
43
14
43
Type de production
Charpente sur liste et standard Sciage à façon Plot Parquet Bois de calage Emballage Palette bardeau
sapin, R: épicéa, pin mélèze, maritime, douglas chêne, F: hêtre
Avivé Carrelet Plot Charpente sur liste Charpente standard Palette Emballage Bois ronds fraisés
R: sapin,épicéa, douglas, pin sylvestre F: chêne, hêtre, frêne
Charpente/liste Charpente standard Palette Emballage Avivé Plot Parquet Plateaux sélectionnés menuiserie
Volume grumes et sciages en m3 des 55 scieries enquêtées
Scierie
Volume total grumes m3
29 800
Artis.
Volume total sciages m3
18 110
Volume sc.!salarié et par an
Volume sc.!scierie et par an
Rend. mat. Moyen
369.59
1 065.29
60.77
Semi- indus.
124300
67 950
495.99
4530
54.67
Indus.
903 865
527 762
932.44
22 946
58.39
1 057 965
613 822
816
11160
58
Le
matériel en scierie artisanale
Matériel possédé en scierie artisanale Les 17 scieries enquêtées possèdent un chariot élévateur. La majorité réalise la découpe manuellement. Seules 3/17 ont mécanisé la découpe. Seules 2/17 écorcent mécaniquement. 12/17 sont équipées de scie à grume verticale de diamètre 110 à 140 cm. 5/17 sont scieurs mobiles. 12/17 sont équipées d'une déligneuse et 4/17 d'une scie de reprise de type ruban davis ou dédoubleur. Au niveau de la revalorisation, on peut noter 5/17 réalisant du traitement et du rabotage et quelques autres (4/17) font du séchage artificiel, du traitement NIMP 15 et du montage palette.
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5 Raboteuses, 1 rabot electrique large (350 mm) et 4 faces moulurière
(Noderon, 1
10 Manutention élévateur
chariot
1 Traitement NIMP15 (cellule M5 système)
2 Rack rangement, stockage négoce
1 Montage (cloueuse [] Mat.
4 scies reprise clavis, dédoubleur Rennepont)
parc
ruban (Gillet,
palette Delta)
à débits et reva!.
dans
(Storti,
arti.
17 Chariots élévateurs (Manitou, Caterpillar) 1 14 Découpes
13 Déligneuses (Socolest C9, CG, Esterer, Prévost, Remonay) dont 2 multilames
les 17 scieries
manuelles
3 Découpes (2 chariots BZH
SCH)
mécanisées découpeurs
et 1 poste
2 Ecorceuses mécanisées (Segem, Ayva) 12 Rubans verticaux 1er débit à grume dont 1 avec slabber LBL (Diamètre 110, 120, 130, 140. Gillet, [] Mat.
pour la
transformation
dans les 17 scieries
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artisanales
fixe)
Le matériel correspond-il
aux attentes du scieur artisan?
Globalement, le matériel correspond aux attentes bien que 6 scieurs sur 17 pensent que leur matériel est trop ancien pour répondre aux augmentations de production. Atouts- faiblesses - contraintes du matériel possédé dans les scieries artisanales Les atouts mettent en avant souplesse, flexibilité, rendement matière, polyvalence. Les faiblesses soulignent le manque de rapidité, de puissance, la pénibilité du travail, le manque de performance et aussi la ffagilité du matériel souvent vieux et « qui tombe trop souvent en panne» ! Les scieries artisanales doivent gérer les contraintes liées aux conditions atmosphériques pour celles situées en montagne, au manque de place, à la pollution sonore qui peut entraîner conflit et judiciarisation avec le voisinage proche. Ce sont des entreprises qui reposent sur l'investissement personnel du dirigeant qui doit être « disponible et de partout à la fois» ! Acquisition matériel nouveau Concernant l'acquisition de matériel nouveau et, si l'on croise les réponses des thèmes, les points suivants apparaissent: - l'amélioration de l'efficacité de l'outil de production (laser, lubrification, mécanisation, manutention) et des machines en général qui passe par leur changement (écorceuse, scie I er débit, déligneuse, raboteuse). Du matériel acheté neuf ou d'occasion. - L'amélioration du poste de travail comme la couverture de la zone de tri et l'automatisation du poste de rabotage. - L'amélioration de l'accueil par un aménagement spécifique. - L'amélioration de l'espace de travail par un agrandissement des locaux et/ou un changement de site. - L'amélioration de la valorisation par l'acquisition d'un séchoir soit en l'achetant seul ou en groupement.
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Quelles évolutions du matériel et/ou du métier chez l'artisan scieur? Les évolutions pressenties du matériel et/ou du métier se déclinent sur quatre tendances: - la 1èrequi s'articule autour du matériel et de la production
(réactivité, application des normes, séchage, partage de matériel, amélioration continue du matériel) pour rester dans la course à la compétitivité (sans omettre de réfléchir aux nouvelles données: cherté de l'énergie et problèmes liés à la pollution (sonore, poussière. ..). 2èmequi formule le souhait de mieux accueillir le client - La (pour le service conseil et proposition de nouveaux produits). 3èmequi véhicule la volonté de donner une bonne image - La du métier pour recruter (se faire connaître mais aussi améliorer les process). 4èmequi soulève l'obligation de diminuer encore la - La charge physique d'un métier pénible.
Le matériel Nb/17
11 OUI
correspond-il
aux attentes
du scieur artisan?
Pourquoi?
Nb. Citation III II II II II
adapté à nos débits Souplesse Si besoin le matériel est réactif Polyvalence Simplicité, efficacité
2 NON
I I
La scie à grumes ne suit plus les cadences Manque de puissance du matériel
4 MOYEN
I I I I
Trop ancien Trop limite si on augmente la production Bâti pas assez gros Perte de temps car trop de manipulations
Atouts Faiblesses Contraintes
Souplesse, flexibilité, rendement matière, polyvalence Manque de rapidité, puissance, pénibilité du travail, manque de verformance et aussi ~fraf!ilitédu matériel âf!é « souvent en vanne Ii Conditions atmosphériques, manque de place, pollution sonore qui peut entraîner conflit et iudiciarisation avec le proche voisinage, entreprises reposant sur
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l'investissement personnel du dirigeant Acquisition matériel nouveau
L'amélioration de l'efficacité de l'outil de production (laser, lubrification, mécanisation, manutention) Changement de machines (écorceuse, scie 1er débit, déligneuse, raboteuse). Matériel acheté neuf ou d'occasion. Amélioration du poste de travail, de l'accueil par un aménagement spécifique, de l'espace de travail par un agrandissement des locaux et/ou un changement de site, de la valorisation par l'acquisition d'un séchoir acheté seul ou en groupement.
Evolution matériel et/ou métier
- Matériel de production (réactivité, application des normes, séchage, partage de matériel, amélioration continue du matériel) pour rester dans la course à la compétitivité (sans omettre la cherté de l'énergie et problèmes liés à la pollution (sonore, poussière ...), - Mieux accueillir le client (pour le service conseil et proposition de nouveaux produits) - Véhiculer une bonne image du métier pour recruter (se faire connaître mais aussi améliorer les process) - L'obligation de diminuer encore la charge physique d'un métier pénible
Le matériel
en scierie semi-industrielle
Matériel possédé en scierie semi-industrielle Sur les 15 scieries enquêtées, on constate que la découpe des grumes est faite mécaniquement par 10 scieries sur 15, soit les 2/3. La scie à grumes de diamètre 120 à 140 est employée majoritairement par 14 scieries sur 15 dont 13 débitent en monocoupe et 3 sont équipées de slabbers. Les 2 châssis utilisés le sont par des scieries alsaciennes où l'emploi de cet outil de production est encore très utilisé, comme il l'est chez les scieurs allemands semi-industriels et artisanaux. Il y a 6 scies de reprise ruban (twin, davis) contre 12 déligneuses installées dans les 15 scieries. A noter que 9 scieries sur 15 sont équipées d'un broyeur.
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2 Raboteuses et 3 quatre faces 1 5 Trimmers et chaîne de tri résineux
4 Chaîne
1 Traitement NIMP15 étuvage
de tri feuillu
5 Revalorisation produits (palette, parquet, bois ronds fraisés)
ElMat. parc à débits
et reval. dans les 15 scieries semi-indus.
5 Découpe
manuelle
1
10 Découpe mécanisée (8
9 Broyeurs (Vécoplan, Klokème)
Postes mobiles BZH, Volf t 2 Postes mobiles Holtec)
12 Déligneuses (MEM, Socolest, Irion, Remonay, LBL, Paul, M1TB) 8 Scies reprises dont rubans twin, clavis (EH5 Gillet, Twin MEM, Clavis Rennepont) et 2 châssis 2 Châssis
(WD, Socolest Valdoie)
El Mat. de transformation
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10 Ecorceuses (Segem, MEM, AW A, Morbac, Vigneau) Rubans à grumes (dont 13 mono-coupe et 1 bicoupe et 3 slabbers LBL) Diamètre 120 à 140 cm
dans les 15 scieries
semi-indus.
et
Le matériel correspond-il aux attentes du scieur semiindustriel? Globalement et pour 2/3 des scieurs le OUI l'emporte. Les raisons invoquées sont un matériel adapté à la production, bien que souvent «des modifications maison» s'y ajoutent (surtout dans les mécanisations). Le NON catégorique est évoqué seulement par un scieur à cause de la vétusté du matériel. Par contre, 5 scieries sur 15 soulignent que le matériel correspond moyennement à leurs attentes à cause d'un matériel vieillissant, qui «manque de performance pour assurer un volume ». Atouts- faiblesses- contraintes du matériel possédé dans les scieries semi-industrielles Le matériel utilisé est adapté aux divers systèmes de production. Les atouts sont la performance, la fiabilité, la flexibilité. La souplesse du ruban est mise en avant comme atout important. Le matériel ancien est reconnu peu performant mais souple et amorti (plus rien n'est à payer). Etre près du fabricant est aussi un atout en cas de problème technique. Insuffisance d'équipements (slabber, déligneuse) mais surtout ancienneté du matériel (monté en plusieurs étapes) peu performant, peu fiable, souvent en panne, freinant la production et générant des coûts de production élevés. Le manque de place freine le développement et les lourds investissements nécessaires pour acquérir du matériel de scierie, sont des contraintes importantes. Sans équipement moderne et performant, difficile de répondre à des marchés de volume!
Nb/15
Le matériel correspond-il aux attentes scieur semi-industriel ? Nb. Pourquoi?
du
Citation 9 OUI
I II I I I I I
Investissement de 5 ans en arrière Oui globalement OK pour le moment Ouijusqu'à présent Pour le créneau qui est le nôtre Adapté à notre production, « modif. maison» Oui mais revoir positionnement machines
50
1
I
Fiabilité du matériel
I
Trop ancien et trop de main-d 'œuvre sur la partie sciage
I I I
Ne correspond plus. Vieux matériel Polyvalent mais ne suffit plus à la production Bien pour des produits spécifiques mais limité pour faire du volume Oui pour le matériel standard mais nous devons intégrer nos propres conceptions (empileur) Parc à grumes trop lent
NON 5 MOYEN
I I Atouts
Faiblesses
Contraintes
Acquisition matériel nouveau
Evolution matériel et/ou métier
Adapté, peiformance, fiabilité, flexibilité Souplesse du ruban Matériel ancien reconnu peu peiformant mais souple et amorti (plus rien n'est à payer) Etre près dufabricant en cas de problème technique. Insuffisance d'équipements (slabber, déligneuse) Ancienneté du matériel (monté en plusieurs étapes) peu peiformant, peu fiable, souvent en panne, freine la production Coûts de production élevés. Manque de place freinant le développement Lourds investissements pour acquérir du matériel de scierie Sans équipement moderne et peiformant, difficile de répondre à de wos marchés! - A court terme, changer de matériel ou améliorer l'existant: scie de débit, déligneuse, écorçage et chaîne de découpe et de tri, afin r' d'améliorer la productivité. ;tme traniformation avec - A moyen terme, réactiver (remuscler) la l'acquisition de séchoir, de raboteuse... Reprise de scierie ou de changement complet de la ligne de production mettant en avant la volonté d'augmenter le volume de sciages pour répondre aux demandes du marché. - A long terme, améliorer les conditions de travail (enrobé des sols du parc à grumes, hangar chauffé, déménagement (anticiper problème bruit)) - Augmenter productivité et réactivité tout en restant prudent dans les investissements. Le matériel français s'impose à tous, proximité mais aussi l'expérience des constructeurs nationaux sur le secteur du ruban. -Répondre à la demande même s'ilfaut sous-traiter ce que l'on nefait pas. Nécessité aussi de « rajouter du service»: vente au détail, séchage, rabotage, produits en kit... -Ne pas sous-estimer la qualité du sciage. Cela permet de fidéliser les clients mais aussi d'économiser la matière (de plus en plus chère). - Les contraintes extérieures seront à suivre de très près: « bonne santé du bâtiment », normes (marquage CE), cherté de la matière première, cherté des transports, nuisances sonores, « puissance de production» des grands groupes, concurrence du bois massif reconstitué, tendance « standardisation », difficulté de recruter des compétences ou tout simplement des salariés.
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Acquisition matériel nouveau L'essentiel des projets s'articule: . à court terme, autour de la volonté de changer de matériel ou d'améliorer l'existant avec des systèmes innovants (chariot positionneur à bornes indépendantes, slabber). Les parties les plus visées sont la scie de 1er débit, déligneuse, écorçage et chaîne de découpe et de tri, afin d'améliorer la productivité. - A moyen terme, certaines entreprises, au moins le tiers, envisagent d'investir ou de réactiver, «remuscler» la 2éme transformation avec l'acquisition de séchoir, de raboteuse, voire pour certaines d'entre elles d'une ligne de vernissage de parquet. Des projets de reprise de scierie ou de changement complet de la ligne de production mettent en avant la volonté d'augmenter le volume de sciage pour répondre aux demandes du marché. - A long terme, ce sont des projets pour améliorer les conditions de travail (enrobé des sols du parc à grumes, hangar chauffé, déménagement (anticiper problème bruit)).
Types de projets d'investissement scieries semi-industrielles
Améliorer l'existant
Augmenter le volume pour répondre à la demande
dans les
Investir davantage la 2ème transformation (séchage, rabotage, produit fini)
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Améliorer la structure de travail (changement de site ou/et restructuration)
Quelles évolutions du matériel et/ou du métier chez le scieur semi-industriel ? Les évolutions pressenties du matériel et/ou du métier se déclinent sur plusieurs axes: -Il conviendra d'augmenter la productivité et la réactivité en «n'investissant pas trop d'un coup» mais à hauteur des moyens financiers, même si le marché est porteur. Il convient de rester prudent. Le choix d'un matériel français s'impose à tous, proximité mais aussi expérience des constructeurs nationaux sur le secteur du ruban. Un seul répondant invoque le manque de fiabilité du matériel français qui selon lui viendrait «d'un manque de moyens des constructeurs, qui travaillent trop au coup par coup sur leur fabrication et pas assez en série ». -La production ne doit pas faire oublier que pour la scierie semi-industrielle, comme pour les autres d'ailleurs, l'essentiel est de répondre à la demande même s'il faut sous-traiter, ce que l'on ne fait pas. Nécessité aussi de «rajouter du service» : vente au détail, séchage, rabotage, produits en kit. .. -La production ne doit pas sous-estimer la qualité du sciage. Cela permet de fidéliser les clients mais aussi d'économiser la matière (de plus en plus chère). Economiser la matière pose aussi la question de la précision des matériels de sciage. Une problématique qu'il convient de toujours suivre de près afin d'éviter les dérives. -Les contraintes extérieures seront à suivre de très près car elles détermineront l'activité de l'entreprise. Des contraintes qui seront liées: - à la« bonne santé du bâtiment », - aux normes (marquage CE), - à la cherté de la matière première, - à la cherté des transports, - aux nUisances sonores, - à la « puissance de production» des grands groupes, - à la concurrence du bois massif reconstitué, - à la tendance « standardisation », - à la difficulté de recruter des compétences.
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Le matériel en scierie industrielle Matériel possédé en scierie industrielle 1- Parc à grumes Plus d'une moitié des 23 scieries industrielles utilise le chariot découpeur alors que l'autre, les plus grosses entreprises de production du résineux, utilise le poste fixe de découpe. La moitié utilise l' écorceuse en parallèle du chariot découpeur alors que l'autre moitié possède l'écorceuse intégrée à la chaîne de découpe. Cubeur et/ou détecteur de métaux et/ou réducteur de souches équipent 16 scieries sur 23. 2- Hall de sciage On trouve des scies à ruban à grumes dans 2/3 des scieries. Des scies à grumes, majoritairement bi-coupe et équipées de chariot à bornes indépendantes et de slabber. 3 scieries sont équipées de télé-twin avec multilame intégrée pour le débit des produits destinés à la palette (volige et chevron). On trouve 4 lignes de sciage de type Canter dans les plus grosses unités de sciage (3 pour la charpente et 1 pour l'emballage). 3 scieries utilisent le châssis avec noyau central réglable en largeur. En reprise, alors que le ruban traditionnel n'est plus utilisé que par 4 scieries sur 23, l'outil principalement utilisé est la déligneuse, pour le résineux (charpente, palette) mais aussi et de plus en plus pour le feuillu (avivé, parquet, emballage): des «centres de reprise» qui acceptent des noyaux jusqu'à plus de 200 mm d'épaisseur. En complément des «centres de reprise », des déligneuses traditionnelles, à avance très rapide, reprennent planches, voliges... La multilame est utilisée par 8 scieries sur 23 pour la transformation des résineux et feuillus destinés à l'emballage et à la palette.
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8 Cubeurs (Mauchamp) 2
4 Réducteurs
13 Ecorceuses seules en parallèle de chariot découpeur (BZH, Matelest, Segem, Valon Kane, Cambia, Nickolson, Morback)
de souche (Brucky, BZH)
10 postes fixes de découpe écorçage (Holtec, Sppringer)
13 Chariots découpeurs 2 Pelles avec
tête
(BZH, Vall)
d'abattage
(Timbco )
m Mat. parc à grumes dans les 23 scieries industrielles
15 Rubans à grumes (12 mono-coupe et 3 bicoupe 140,160,180) (Comac, Gillet, LBL, 2
8 Multilames (Costa, MEM, Socolest, Caselli
3 Télé-twin(diamètre 120,140,160 mm) (MEM)
4 Ruban de reprise (diamètres 140, 160) Type line bar (Gillet)
3 Châssis (Linck, Esterer)
Canters dont 3 pour harpente (Linck, LBL) et 1 pour palette (Bongioanni)
16 Déligneuses "centr de reprise" (Bull, Comac, Linck, LBL, Gillet, Socolest, Remonay, 3 Bi-face circulaire (MEM)
m Matériel transformation des 23 scieries industrielles
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3- Parc à débits et revalorisation Les scieries industrielles ont mécanisé totalement l'aval de leur système de production. Toutes les scieries sont équipées de systèmes de recoupe et de tri mécanisé. La moitié est équipée d'empileuses. Pour la revalorisation, la moitié fait du rabotage et du traitement de bois. Une scierie sur trois sèche artificiellement et 3/23 taillent mécaniquement la charpente. Il est intéressant de constater que plus de la moitié s'est appropriée une revalorisation spécifique: poutre équarrie conique, montage palette, vente directe, bois chauffé haute température, étuvage...
23 Systèmes de recoupe (MEM, WD, LBL, Dimter, M1TB) 10 Diverses revalorisations (Poutre équarrie conique, boi rond fraisé,
23 sytèmes de triage mécanisé 12 chaînes de tri (20, 30, 80 casiers) et "chaîne Canadienne" et 11 entreprises équipées d'empileuse (1 ou 2 par entreprise) (Capé et fabricants locaux pour
2
montag
3 Centres de taille CN charpente
7 Séchoirs Baschild,
o Raboteuses et 4 faces (Weinig, Kupfermul, Peneiro, Rex, Lédineck)
(Maspell, Cathild) 10 Traitement
bac et 1
anti-bleu
El Mat. parc à débits et revalorisation dans les 23 scieries indus.
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Le matériel correspond-il aux attentes du scieur industriel? 17 scieries sur 23 sont satisfaites de leur matériel pour les raisons suivantes liées:
- A l'utilisation (souplesse, fiabilité, adapté à la production, aux normes, aux qualités recherchées, au volume souhaité.. . - Au type d'acquisition (matériel issu d'une autre entreprise et acquis après un dépôt de bilan, matériel acheté en fonction des moyens de l'entreprise). - A la relation avec le fournisseur (proximité, délai, prestation, prix...). Avis mitigé pour 7 scieries sur 23. L'ensemble des réponses semble indiquer que le matériel a correspondu aux attentes à un moment donné (il y a quelques années) mais que tout ou seulement une partie est devenu obsolète et qu'il faut songer à remplacer le matériel ne répondant plus aux attentes de production (tant volumétriques que qualitatives). Atouts- faiblesses- contraintes du matériel possédé dans les scieries industrielles Plusieurs pistes se dégagent: ère I : Le matériel Le matériel est adapté (à la production, au froid). Il y a la simplicité du châssis (entretien réduit et qualité du sciage), la souplesse du ruban qui permet une valorisation optimale des diamètres, la capacité de production du Canter (qui assure de la réactivité par rapport aux commandes) mais aussi une qualité de sciage (état de surface) meilleure qu'avec le ruban, la fluidité du process qui évite le retour du bois. Malgré les points positifs cités, il n'en reste pas moins que le matériel est trop bruyant et que les circulaires absorbent beaucoup trop d'énergie.
- La
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- La 2ème: L'organisation. Sur ce point, beaucoup de faiblesses sont signalées. Comme la préparation triage des bois avant le passage au châssis, les goulots d'étranglement à l'aval à cause de matériels pas assez performants: trimmer, trieur, empileuse : éléments qui font baisser la productivité. L'idée étant de toujours assurer la fluidité des flux dans la chaîne de production. Est signalé aussi le fait qu'il «vaut mieux arrêter une chaîne de production ou une machine» si le produit « marge peu» (cas du débit sur quartier arrêté dans une entreprise de sciage chêne ou une ligne sciage palette mise en sommeil au profit de la charpente) et se recentrer sur un autre process existant ou à créer. Facile à dire mais plus difficile à faire lorsque l'on ne possède qu'un seul process et que les remboursements du crédit courent (au moins 5-6 ans). Se pose aussi la question des contraintes liées à la gestion d'un parc machines ancien qui ne manque pas d'entraîner des pannes, des arrêts de production à cause de la fragilité des composants mécaniques, électriques et électroniques. L'usure impose une maintenance accrue, surtout préventive, ce qui évite les arrêts de production et des coûts de réparation très élevés. En effet, l'usure surtout pour du matériel déjà très sollicité (chocs, poids, répétition des mouvements) demande un renouvellement indispensable afm de rester compétitif. Il convient donc soit de rester souple, et de garder «plusieurs cordes à son arc» soit de faire le choix de l'industrialisation et d'une production centrée sur quelques produits phares: exemple de la charpente standard. La 3ème: La matière bois et l'environnement La situation géographique est un atout lorsque l'on est proche ou au cœur d'un bassin d'emploi du bois. C'est un inconvénient si l'on est en montagne à cause des conditions atmosphériques mais un avantage car à proximité de la matière première. Il semble que la pollution sonore soit moins un problème que pour les autres scieries. Cela s'explique par le fait que les entreprises industrielles ont souvent été créées de toutes pièces sur des espaces de type zone industrielle (années 1970-80), a contrario
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des autres entreprises plus implantées sur leur lieu de création (cœur de village ou périphérie côtoyant les lotissements). L'hétérogénéité de la ressource forestière, forme et qualité, est une contrainte forte bien que la volonté soit de mieux revaloriser les bois de choix et les gros bois. La 4ème: Le rapport aux fournisseurs Le fait d'avoir un panel de fabricants encore assez présents en France, même si le milieu s'est concentré, est pour les enquêtés «un élément sécurisant» par la proximité mais aussi par la diversité des produits proposés. En effet, il n'ont « pas à faire à un géant », mais plutôt à des entreprises proches de leur contexte. Cette situation facilite les rapports humains et commerciaux dans la gestion du projet et de sa mise en œuvre. La Sème:Le rapport aux hommes Le sérieux et la compétence des hommes sont reconnus. En améliorant les structures, on pense plus qu'avant aux conditions de travail des opérateurs. Toutefois, « gérer des équipes» est devenu complexe et se révèle une contrainte supplémentaire pour des chefs d'entreprise peu formés à la gestion des ressources humaines. Acquisition matériel nouveau: Concernant l'acquisition de matériel nouveau et, si l'on croise les réponses, celles-ci s'affichent sur le court et moyen terme ou le long terme: - A court terme: Au sujet du parc à grumes, ils sont 6 à vouloir acquérir un ou plusieurs matériels de type réducteur de patte, écorceuse, chariot de découpe, cubeur. Pour le matériel de la scierie: ils sont 14, soit 1 sur 2 à dire qu'ils souhaitent acquérir un matériel dans les domaines suivants:
renouvellementou modification de la scie de 1er débit, installation d'optimisation, amélioration de la mécanisation, changement de déligneuse. Ils sont 7/23, soit le tiers, à vouloir acquérir une chaîne de triage-classeur et une empileuse.
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Au sujet de la revalorisation, ils sont 7/23, soit le tiers, à vouloir, soit pour lancer une nouvelle ligne, soit pour compléter l'activité, un séchoir (5), raboteuse (1), centre taille charpente (1). - A long terme: Ils sont: I à souhaiter augmenter le volume séché, 2 à vouloir acquérir une machine de classement des sciages, I à vouloir installer une unité de granulation (pellets), I à projeter d'acquérir une ligne Canter. En résumé, il y a au total35 projets notifiés, dont: - 5/23 sont des projets à court terme. - 23/23 sont des projets à moyen terme. - 7/23 sont des projets à long terme. Les projets « bouillonnent ». Il reste « à les mettre en musique », tant techniquement que financièrement.
Quelles évolutions du matériel et/ou du métier chez le scieur industriel? Globalement, les points soulevés ne mettent pas en avant une évolution de matériel plus qu'une autre mais plutôt une approche des évolutions à long terme du métier. Sur cet aspect, on distingue quatre pistes d'investigation, difficiles à mettre sur une échelle de temps. Il est préférable pour une lecture plus aisée de les lier tout en spécifiant, si nécessaire un repère temporel. La première, la production:
- Certainement, le
er 1 sujet de préoccupation des scieurs
industriels. On est ici dans le «cœur du métier ». Il convient et conviendra encore d'améliorer la productivité pour rester compétitif. Il y aura donc encore moins de salariés et plus de productivité. Des points de productivité sont encore à rechercher et à gagner. Il faut « scier moins cher» ! Au sujet du personnel, il conviendra d'améliorer encore les conditions de travail (pénibilité et sécurité) en diminuant les nuisances sonores (motorisation, outil, machine, mécanisation, chute de bois.. .). Ce sujet est sensible mais
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si l'on veut conserver du personnel il faut que les fabricants prennent en compte cette attente. Les scieurs souhaitent former en doublure sur tous les postes pour éviter les ruptures de charge en cas d'absence. Plus de formation est nécessaire afin de suivre les évolutions du matériel. Afm « de tenir la productivité », il va de soi qu'il faut toujours avoir le matérielle plus adapté, bien que certains déplorent qu'il faille passer trop de temps à améliorer certains équipements neufs. Sur les évolutions en terme de production (choix du produit et puissance volumétrique) deux pistes se dégagent: - il Y a ceux qui ne veulent pas chercher à produire plus mais qui souhaitent garder la flexibilité entre marché de masse et marché de niche, - il Y a ceux qui pensent aller vers plus de massification de l'offre en installant des matériels de haut débit. Cette stratégie pousse la scierie vers une tendance à « faire du volume ». C'est-àdire aller vers l'objectif de doubler la production avec le même nombre de personnel.
- La deuxième: valorisation-qualité: Un répondant résume cette idée, « ne pas doubler ou tripler le volume mais faire de la valeur ajoutée ». On pourrait penser, que pour le secteur industriel, seule compte la production volumétrique. Pour certains oui, mais pas pour tous car ils sont nombreux à dire que « la recherche de la valeur ajoutée est importante ». Les voies explorées sont encore et toujours le séchage (soit en création pure et simple de l'activité, soit en augmentation de la capacité existante), la taille de charpente à l'aide de centre numérique, le rabotage, le sciage de qualité (charpente ou menuiserie) pour valoriser de belles billes destinées au départ à la palette. Comme l'a dit un scieur il convient de « boucler la boucle» en offrant un produit fini ou semi-fini mais le moins possible brut. De plus, comme l'a souligné un des plus importants scieurs enquêtés« si nous ne répondons pas à l'accélération de la demande de bois séché, ce sont d'autres qui le feront, entendons les confrères étrangers! Et cela n'arrangera pas notre balance commerciale, déjà tellement déficitaire! »
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La standardisation est en route, tant au niveau des sciages bruts que collés. La certification par le marquage devrait satisfaire des clients de plus en plus exigeants dans la qualité du produit. La standardisation ne doit pas faire oublier la provenance du bois et ainsi « le terroir» sur lequel il a grandi et a été transformé. Ce point« porteur », selon beaucoup de scieurs, n'est pas assez mis en avant.
-
La troisième: le travail en réseau-groupement: Ce point relevé à plusieurs reprises met en avant l'idée que travailler en réseau permet de «mieux gérer les rivalités ». Se regrouper, aussi, permet de : faire collectivement la promotion des produits et des terroirs, - partager des outils de production et surtout limiter les investissements, - travailler en sous-traitance avec des entreprises spécialisées (traitement, séchage...). Cependant, travailler en réseau ou en groupement formalisé par des accords et des statuts demande, comme l'a dit un répondant, de « changer de mentalité », c'est-à-dire de davantage « s'ouvrir aux autres vers l'extérieur et accepter de collaborer sur des projets communs ».
-
- La quatrième: l'avenir: Il est difficile pour beaucoup de se projeter dans l'avenir mais une chose est sûre, il faudra toujours optimiser l'outil de travail et le bois (un bien d'équipement et un matériau qui sont chers), et rentabiliser les investissements. Il est certain qu'ils sont nombreux à penser« qu'il y aura une grosse lessive» dans les 10 ans à venir. Certains vont se développer, d'autres vont disparaître (naturellement: retraite, ou économiquement: dépôt de bilan). De plus, «un cycle décroissant}) s'est installé sur la France et sur les pays économiquement forts (cas de l'Amérique) qui déstabilise la croissance et donc la construction, un secteur gros utilisateur de bois. La fluidité des écoulements de sciages entre nations est remise en question avec la crise. On voit revenir la surproduction et le bradage à l'intérieur de l'Europe. Dans ces conditions, comment
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envisager des investissements en matériel (type, capacité, planification d'installation) ? De plus, la « pénurie de grumes» et des « rapports difficiles» avec les fournisseurs imposent la prudence qui freine le développement. Le matériel correspond-il aux attentes du scieur industriel? Nb/23
17 OUI
Nb. citation I I I IIII Il III Il I I I
Pourquoi? Opportunité plus que choix (reprise de matériel de scierie en faillite) Souplesse Adapté à notre production (grande longueurs, grosses sections) Choix enfonction de la production mais choix avant tout financier enfonction des disponibilités du « porte-monnaie» ! Proximité du fournisseur Adapté par nos soins aux besoins de la production, comme par ex. empileuse faite par le mécanicien local ou des mécanisations spécifiques Il faut suivre les évolutions Correspond à la qualité voulue et au volume de production Performant Spécifique
0 NON 7 MOYEN
I I I III I
Adapté au départ mais plus assez productif aujourd'hui! Bon dans l'ensemble mais matériel commence à vieillir (scie à grumes 10ans et Canter 20 ans Pas complètement Oui jusqu'à présent mais la reprise ne suit plus Oui, à part l'écorceuse qui ne permet pas de vasser de gros diamètres
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Atouts- faiblesses-contraintes
Atouts
du matériel en scierie industrielle
Matériel. Le matériel est adapté (à la production, au froid). /1 y a la simplicité du châssis (entretien réduit et qualité du sciage), la souplesse du ruban qui permet une valorisation optimale des diamètres, la capacité de production du Canter (qui assure de la réactivité par rapport aux commandes) mais aussi une qualité de sciage (état de surface) meilleure qu'avec le ruban, la fluidité du process qui évite le retour du bois Matière bois-environnement -Situation géographique est un atout lorsque l'on est proche ou au cœur d'un bassin d'emploi du bois. C'est un inconvénient si l'on est en montagne à cause des conditions atmosphériques mais aussi un avantage car à proximité de la matière première. Il semble que la pollution sonore soit moins un problème que pour les autres scieries. Cela s'explique par le fait que les entreprises industrielles ont souvent été créées de toutes pièces sur des espaces de type zone industrielle (années /970-80), a contrario des autres entreprises plus implantées sur leur lieu de création (cœur de village ou périphérie côtoyant les lotissements) -L 'hétérogénéité de la ressource forestière, forme et qualité, est une contrainte forte bien que la volonté soit de toujours faire en sorte de mieux revaloriser les bois de choix et les gros bois. Rapport auxfournisseurs -Avoir un panel de fabricants encore assez présents en France, même si le milieu s'est concentré, est pour les enquêtés « un élément sécurisant» de part la proximité mais aussi pour la diversité des produits proposés. En effit, il n'ont « pas à faire à un géant », mais plutôt à des entreprises proches de leur contexte. Cela facilite les rapports humains et commerciaux dans la gestion du projet et de sa mise en œuvre.
Faiblesses
Matériel trop bruyant et les circulaires absorbent beaucoup d'énerf!ie
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Contraintes
Acquisition matériel nouveau
Préparation triage des bois avant le passage au châssis, les goulots d'étranglement à l'aval à cause de matériels pas assez performants: trimmer, trieur, empileuse. Des éléments négatift quifont baisser la productivité. -Il «vaut mieux arrêter une chaîne de production ou une machine» si le produit « marge peu» (cas du débit sur quartier arrêté dans une entreprise de sciage chêne ou une ligne sciage palette mise en sommeil au profit de la charpente) et se recentrer sur un autre process existant ou à créer. Facile à dire mais plus difficile à faire lorsque l'on ne possède qu'un seul process et que les remboursements du crédit courent (au moins 5-6 ans). -Gestion d'un parc machines ancien qui ne manque pas d'entraîner des pannes, des arrêts de production à cause de la fragilité des composants mécaniques, électriques et électroniques. L'usure impose une maintenance accrue et surtout préventive, ce qui évite les arrêts de production et des coûts de réparation très élevés. En effet, l'usure, surtout pour du matériel déjà très sollicité (chocs, poids, répétition des mouvements) demande un renouvellement indispensable afin de rester compétitift. Pour cela, il convient soit de rester souple et de garder « plusieurs cordes à son arc» soit de faire le choix de l'industrialisation et d'une production centrée sur quelques produits phares: exemple de la charpente standard. -L 'hétérogénéité de la ressource forestière, forme et qualité, est une contrainte forte bien que la volonté soit de toujours faire en sorte de mieux revaloriser les bois de choix et les gros bois. -Le sérieux et la compétence des hommes sont reconnus. En améliorant les structures, on pense davantage qu'avant aux conditions de travail des opérateurs.« Gérer des équipes» est devenu complexe et une contrainte supplémentaire pour des cheft d'entreprise peu formés à la gestion des ressources humaines. A court terme: 6 veulent acquérir un ou plusieurs matériels de type réducteur de patte, écorceuse, chariot de découpe, cubeur. 14, soit 1 sur 2, à dire qu'ils souhaitent acquérir un matériel dans le renouvellement ou modification de la scie de 1er débit, d'une installation d'optimisation, d'une amélioration de la mécanisation, d'un changement de déligneuse. 7/23, soit le tiers, veulent acquérir une chaîne de triageclasseur et l'empileuse. 7/23, soit le tiers, veulent acquérir, soit pour lancer une nouvelle ligne, soit pour compléter l'activité, un séchoir (5), une raboteuse (1), un centre taille charpente (1).
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A long terme: ] a souhaité augmenter le volume séché, 2 veulent acquérir une machine de classement des sciages, ] veut installer une unité de granulation (pellets), ] projète d'acquérir une ligne Canter. En résumé, il y a au total 35 projets notifiés, dont: - 5/23 sont des projets à court terme, 23/23 sont des projets à moyen terme, 7/23 sont des projets à long terme. Pas d'évolution de matériel plus qu'une autre mais plutôt une Evolution approche des évolutions à long terme du métier. Quatre pistes materiel d'investigation: métier La première, la production: ]er sujet de préoccupation des scieurs industriels. On est ici dans le « cœur du métier 1>.Il convient et conviendra encore d'améliorer la productivité pour rester compétitif. Il y aura donc encore moins de salariés et plus de productivité. Des points de productivité sont encore à rechercher et à gagner. Il faut « scier moins cher I>! Il conviendra d'améliorer encore les conditions de travail (pénibilité et sécurité) en diminuant les nuisances sonores (motorisation, outil, machine, mécanisation, chute de bois...). Ce sujet est sensible mais si l'on veut conserver du personnel il faut que les fabricants prennent en compte cette attente. Les scieurs souhaitent former en doublure sur tous les postes pour éviter les ruptures de charge en cas d'absence. Plus de formation est nécessaire afin de suivre les évolutions du matériel. Afin « de tenir la productivité », il va de soi qu'il faut toujours avoir le matériel le plus adapté, bien que certains déplorent qu'il faille passer trop de temps à améliorer certains équipements neuft. Sur les évolutions en terme de production (choix du produit et puissance volumétrique) deux pistes se dégagent: - il y a ceux qui ne veulent pas chercher à produire plus mais qui souhaitent garder la flexibilité entre marché de masse et marché de niche, - il y a ceux qui pensent aller vers plus de massification de l'offre en installant des matériels de haut débit. Cette stratégie pousse la scierie vers une tendance à «faire du volume 1>.C'està-dire aller vers l'objectif de doubler la production avec le même nombre de personnel. La deuxième: valorisation-qualité Un répondant résume cette idée, « ne pas doubler ou tripler le volume mais faire de la valeur ajoutée ». On pourrait penser, que pour le secteur industriel seul compte la production volumétrique. Pour certains oui, mais pas pour tous car ils sont
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nombreux à dire que « la recherche de la valeur qjoutée est importante
!>.
Les voies explorées sont encore et toujours le séchage (soit en création pure et simple de l'activité, soit en augmentation de la capacité existante), la taille de charpente à l'aide de centre numérique, le rabotage, le sciage de qualité charpente ou menuiserie pour valoriser de belles billes destinées au départ à la palette. Comme l'a dit un scieur, il convient de «boucler la boucle» en offrant un produit fini ou semi-fini mais le moins possible brut. De plus, comme l'a souligné un des plus importants scieurs enquêtés «si nous ne répondons pas à l'accélération de la demande de bois séché, ce sont d'autres qui le feront, entendons les confrères étrangers! Et cela n'arrangera pas notre balance commerciale, tellement déficitaire! !> La standardisation est en route, tant au niveau des sciages bruts que collés. La certification par le marquage devrait satisfaire des clients de plus en plus exigeants dans la qualité du produit. La standardisation ne doit pas faire oublier la provenance du bois et ainsi « le terroir» sur lequel il a grandi et a été transformé. Ce point «porteur!> selon beaucoup de scieurs n'est pas assez mis en avant.. La troisième: le travail en réseau-groupement Ce point relevé à plusieurs reprises met en avant l'idée que travailler en réseau permet de « mieux gérer les rivalités ». Se regrouper, aussi, permet de : - faire collectivement la promotion des produits et des terroirs - partager des outils de production et surtout limiter les investissements, travailler en sous-traitance avec des entreprises spécialisées (traitement, séchage ...) Cependant, travailler en réseau ou en groupement formalisé par des accords et des statuts demande comme l'a dit un répondant de «changer de mentalité!>, c'est-à-dire de davantage « s'ouvrir aux autres vers l'extérieur et accepter de collaborer sur des projets communs ». Le quatrième: l'avenir Il est difficile pour beaucoup de se projeter dans l'avenir mais une chose est sûre, il faudra toujours optimiser l'outil de travail et le bois (un bien d'équipement et un matériau qui sont chers), et rentabiliser les investissements. Il est certain qu'ils sont nombreux à penser« qu'il V aura
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une grosse lessive I>dans les 10ans à venir. Certains vont se développer, d'autres vont disparaître (naturellement: retraite, ou économiquement: dépôt de bilan). De plus, « un cycle décroissant I> s'est installé sur la France et sur les pays économiquement forts (cas de l'Amérique) qui déstabilise la croissance et donc la construction, un secteur gros utilisateur de bois. La fluidité des écoulements de sciages entre nations est remise en question avec la crise. On voit revenir la surproduction et le bradage à l'intérieur de l'Europe. Dans ces conditions, comment envisager des investissements en matériel (type, capacité, planification d'installation) ? De plus la « pénurie de grumes» et des « rapports difficiles» avec les fournisseurs imposent la prudence qui freine le développement.
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TROISIEME PARTIE ENQUETES FABRICANTS MATERIEL SCIERIE
ENQUETE FABRICANTS DE MATERIEL SCIERIE Problématique Afin de savoir : - où le secteur de la fabrication de matériel destiné aux scieries en est aujourd'hui (typologie, atouts, faiblesses, contraintes ), - comment les fabricants européens de ce type de matériel s'adaptent en terme de projet, à court, moyen et long terme, aux besoins des producteurs de sciage, l'Observatoire du métier de la scierie a réalisé treize entretiens des leaders du marché (fabricants de machines ou d'outillage et offi'eurs de services informatiques), entre janvier et juin 2008. Méthodologie Neuf fabricants français, trois importateurs de matériel italien et un importateur de matériel allemand ont répondu aux questions lors d'entretiens téléphoniques ou de rencontres directes, soit sept heures d'entretien. Pour respecter la confidentialité et l'objectivité requises à ce travail, aucune marque ne sera citée ni de près ni de loin. Observées puis analysées, les réponses croisées des représentants de chaque marque apporteront un éclairage plus puissant sur ce qu'est aujourd'hui l'outil de production des scieries et sur ce qu'il devrait devenir. Contexte étudié Le contexte étudié comprend neuf fabricants français, trois importateurs de matériel italien et un importateur de matériel allemand. On constate que les neuf entreprises françaises leaders de leur secteur sont, exceptée l'entreprise spécialisée dans l'outillage scierie, des petites entreprises au regard des CA qu'elles affichent (entre 4 à 14 M€). Les trois entreprises italiennes ont des CA entre 12 et 25 M€ signifiant des tailles plus importantes. L'entreprise allemande égale l'ensemble des sociétés françaises et italiennes réunies soit 80 M€. Quelques entreprises
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ont atteint l'importance qu'elles ont grâce aux fusions-acquisitions de ces dernières années.
FABRICANTS Nomb re total
9
Nationalité
EUROPEENS
ENQUETES
Spécialité et nombre
CA (indicatif) Millions € 1 5.5
FABRICANTS MACHINES
2
8
3
14
4
4
5
4
6
5
7
5
8
10
9
25
1
25
2
12
3
Non commun iqué
1
80
Française
SERVICES
OUTILLAGE
3
1
Italienne
FABRICANTS MACHINES
Allemande FABRICANT MACHINES
197.5
13
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Types principaux
Découpe et écorçage grumes. Chaîne de tri. Scie de premier débit à ruban vertical, incliné ou horizontal. Scie de reprise circulaire. Trimmer, mécanisation, chaîne de tri, empileur. Ligne canter
logiciel Editeur de (gestion et production) Ingénierie et système de pilotage Outils coupants (fabrication et maintenance) Scie à grumes verticale, inclinée ou horizontale Déligneuse Multilames Ligne de profilage petits bois sciage Machine de ruban, alternative et circulaire Ligne canter
ATOUTS-FAIBLESSES
des matériels scierie
Suite aux entretiens avec les fabricants, les axes de réponse au sujet des atouts et des faiblesses des matériels de scierie sont les suivants: Réputation- Références Tous les fabricants français mais aussi étrangers ne sont pas des novices dans le secteur. Ce sont plusieurs décennies d'installation et donc de capitalisation d'expérience qui sont à mettre à leur actif. Une réputation s'est instaurée, et les fabricants n'hésitent pas à la mettre en avant. Citer « leurs références », faire visiter des entreprises, passer des vidéos sur les salons sont une entrée en matière incontournable avant toute poursuite de « négociation ». La référence est donc la meilleure « carte de visite ». Cette réputation s'appuie le plus souvent sur: - la fiabilité, - la robustesse, la performance, - le développement. Mais ce qui ressort souvent est la robustesse car la 1ère transformation du bois l'exige du fait même des charges imposées au quotidien (cadence de production, poids et conformité inégaux de la matière transformée).
-
Flexibilité- souplesse L'atout flexibilité-souplesse est la résultante d'un outil de production conçu et fabriqué sur mesure. Cet atout est souvent mis en avant car il répond aux besoins des petites et moyennes structures mais pas forcément à celui des plus grosses entreprises qui attendent plus de standardisation du fait même du type de leur production, le plus souvent axé sur un seul produit générique: charpente, palette, plot... Certains fabricants se sont donc plus développés dans ce sens et proposent du matériel spécialisé fabriqué en série, ce qui par ailleurs en réduit les coûts de fabrication.
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Performance- qualité La perfonnance est la préoccupation de tous les fabricants. Elle est liée à l'expérience, à l'évolution des techniques et des technologies mais aussi des savoir-faire propres à la marque. La perfonnance, entendons vitesse de sciage, de placement des produits, des volumes de sciage ne doit pas se faire au détriment de la qualité de coupe. C'est toujours un équilibre fragile à trouver entre le choix de l'outil ruban, circulaire ou châssis. La recherche-développement, R&D, est le moteur d'innovation de tous les fabricants mais avec des inégalités liées à la taille de l'entreprise. Plus l'entreprise est importante plus son service R&D sera conséquent et plus il aura des chances de faire évoluer son matériel et les services qui y sont liés. Services-écoute-soutien-conseil
- Sur
le projet proprement dit Il va de soi que le fabricant doit être à l'écoute des utilisateurs producteurs de sciages. Il n'est plus seulement celui qui propose une machine-outil bois, l'installe et passe à un autre projet, sans véritable souci du suivi après-vente. Cette approche a été possible dans les années 1960-70 car le matériel était composé essentiellement de mécanique basique associée à du pneumatique, de l'hydraulique et de l'électrique. Un matériel à la maintenance peu compliquée assurée par le mécanicien interne ou externe ou, le plus souvent, par le ou les dirigeants eux-mêmes. Il faut souligner aussi, qu'à l'époque, les fabricants croulaient sous les demandes, le nombre de scieries s'élevaient à près de 6 000 unités alors qu'à présent ce chiffre a été divisé par trois. Aujourd'hui, tout a changé. L'ère de la productique et de l'infonnatique a rendu certes le matériel plus perfonnant (volume, vitesse et qualité de sciage) mais aussi plus complexe, surtout lorsqu'il faut le réparer! Dans cette perspective, le client construit un projet avec le fabricant-fournisseur. Ce fabricant essaie de s'adapter aux désirs du client en l'aidant à fonnuler au mieux les choses. Les plus avertis savent qu'un « projet réussi» sera celui le mieux construit
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au départ même s'il subit de nombreuses transformations et même s'il met « plusieurs années à sortir » Un attentisme parfois préjudiciable pour le client car tout évolue très vite (technique, technologie, économie). La construction de projet est à la fois source de dynamisme, de remise en question mais aussi d'incertitude! En effet, il s'agit de ne pas se tromper sur les choix car ceux-ci une fois faits et la machine installée, le système productif doit donner satisfaction et produire son lot quotidien de sciages autant pour alimenter le marché que pour rembourser le banquier. Dans l'espoir qu'aucune crise économique sévère ne vienne contrarier les affaires, tant techniques que fmancières, l'entrepreneur manque de sérénité face à l'avenir peu visible. D'autant plus que les «mises au point du matériel» durent quelques mois et que la production n'est pas à son maximum. La prise en compte des contraintes est le facteur numéro I de l'écriture du projet: -l'environnement (achat des bois, clientèle, marché, produit, conjoncture, concurrence, banque, locaux) - le matériel proprement dit (taille, caractéristiques, coût, rentabilité, productivité, personnel disponible et celui qu'il faudra recruter et former). Une fois toutes les données du problème prises en compte, l'évaluation des conséquences d'un mauvais choix s'impose comme une phase d'autocritique indispensable et objective. Des questions clés sont à soulever pour vérifier la crédibilité du projet. Vérifier: - les effets des goulots d'étranglement sur l'aval, -l'adaptation du matériel à l'essence à transformer et à sa région d'implantation (problème montagne), -l'adaptabilité du personnel aux nouveaux postes, - la conformité du produit fini par rapport aux attentes du marché, l'influence et l'incidence d'une crise conjoncturelle. En résumé, vérifier la compatibilité entre les éléments du triptyque: environnement-matériel-personnel. Les scieurs maîtrisent bien leur métier mais ils manquent de discernement et surtout de connaissances pour assimiler les
-
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nouvelles technologies. De plus, les scieurs « ne se voient pas en industriels ». De fait, ils ont beaucoup de mal à se projeter dans l'avenir, « fonctionnant» par rapport à des faits et des aspirations personnelles et non par rapport à des logiques de production industrielle (calcul de coûts, optimisation rendement matière, maintenance préventive...). Il convient aussi de dire que le producteur minimise l'idée que: installer du matériel supprime du personnel. Il a un peu raison dans le sens où un nouveau matériel peut supprimer de l'emploi non qualifié mais le producteur oublie trop souvent qu'une nouvelle organisation doit redistribuer les postes et donc les niveaux de compétences des salariés. Un élément crucial qui doit être pris en compte dès le lancement du projet afm de tenir au courant le personnel des futurs changements. Ces changements impliqueront nécessairement une nouvelle adaptation aux postes, voire de la formation en interne ou externe. Là encore, la fonction managériale doit trouver tout son sens afin d'impliquer le personnel dans la démarche de progrès. Un projet non partagé est certainement contreproductif car il crée de l'angoisse, de l'incertitude et plus grave encore un sentiment de « dépossession» du précieux savoir-faire. Au bout du compte, dans l'écriture du projet, il s'agit pour le fabricant «d'apporter de l'intelligence» avec un regard extérieur analysant les données de l'entreprise pour que la meilleure proposition soit faite.
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« L'intelligence du projet » (selon le fabricant)
Regarder - l'existant - le « futur »
Analyser - le produit - le marché - la rentabilité
Proposer - la meilleure solution de matériel et/ou de process
ADAPTATION DU MATERIEL SELON TYPE DE SCIERIE
Type de matériel 1er
Matériel sur mesure 2ème
Matériel sur mesure et standard
3ème
Matériel Standard (Cab. en série)
Caractéristiques
Type d'entreprise
Matériel flexible, adapté, polyvalent, souple
Très petite et moyenne entreprise du résineux et/ou feuillu s
Matériel flexible, adapté, polyvalent, souple et Matériel peu flexible, grande production
Grosses entreprises pluriactivité (sur mesure et standard)
Ligne de sciage type canter charpente Ligne de profilage petit bois (palette)
Grosses entreprises Monoactivité Résineux
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Etude systémique du projet acquisition de matériel en scierie et des contraintes à prendre en compte
Evaluation des conséquences d'un mauvais choix sur l'aval, personne non qualifiée pour prendre un nouveau poste, un produit fini qui subit une crise conjoncturelle, un matériel non adapté au produit, à l'essence.
- Goulot d'étranglement
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- Après la vente L'intervention du fabricant fournisseur ne s'arrête plus à la livraison et à l'installation du matériel de sciage ou de l'outil. Le service après-vente, revêt une importance capitale. L'accompagnement est primordial, à plus forte raison si c'est un matériel, en phase de lancement comme la technologie du . Canter 19, assez recente pour Ies constructeurs fr ança1S. La maintenance des appareils bénéficiant des nouvelles technologies (informatique, automate) pose quelques problèmes au personnel en place qui, s'il sait très bien résoudre tout ce qui touche à la mécanique (changer un arbre, un roulement, souder, redresser, aménager...), est plus démuni face aux process innovants. Pour résoudre cette difficulté, certains fabricants utilisent « la télémaintenance » c'est-à-dire la liaison entre client et fabricant par moyen vidéo et réseau de données informatiques reliées à Internet. A distance, le fabricant peut diagnostiquer le problème à l'aide du «listing recherche» et intervenir sur les éléments défectueux, ou faire intervenir un technicien sur place en l'aidant par des conseils téléphoniques. Une technique très employée dans la 2ème transformation mais plus difficile à utiliser en I ère transformation car le matériel est le plus souvent fabriqué à l'unité selon les besoins spécifiques de la scierie. Un fabricant d'outillage va même plus loin dans l'accompagnement. Ce dernier a compris qu'avec la diversité des services (vente du matériel phare, entretien, formation et assistance téléphonique) il satisfait à la fois son client en temps t mais il le fidélise tout en le rassurant sur l'incertitude de l'avenir. Il faut souligner l'importance du« passage représentant », sans pouvoir vraiment la mesurer tant elle est implicite, mais les visites permettent au scieur d'avoir un regard nouveau par l'apport d'informations venant de l'extérieur (France mais aussi Europe). Cette approche renvoie au fait que les commerciaux (véritables vecteurs d'innovation) doivent tout autant connaître leurs produits que la géo-politique et le commerce du bois. Au bout du compte 19
Une technologie très bien maîtrisée par un fabricant allemand bénéficiant d'une pratique de plus de trente ans
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c'est un « échange d'expérience» profitable dans les deux sens, aussi bien pour le fabricant que pour le scieur. Beaucoup de fabricants parlent « d'offre globale» et non spécifique sur un produit et/ou un ou plusieurs services. Il s'agit bien là d'un ensemble alliant la fourniture d'un ou plusieurs matériels et services qui vont du service après-vente pour la fourniture de pièces de rechange, la télémaintenance, la formation aux visites de courtoisie pour vérifier la satisfaction du client et l'accompagner dans ses nouveaux projets. En résumé, l'interlocuteur souhaite un fournisseur sérieux, fiable, et durable. Ces critères, malheureusement pas toujours tenus, font changer de direction et de marque des utilisateurs mécontents. Le sujet est complexe. On connaît l'importance des rapports humains et il suffit parfois que les gens se tachent sur un problème pour que le discrédit total s'abatte sur une marque, un produit, alors que le même matériel et/ou le produit fonctionne très bien ailleurs chez un confrère! Dans l'idée « d'offre globale» soulevée par plusieurs fabricants, autant il est facile de la proposer pour un grand groupe, autant c'est un « parcours du combattant» pour la proposer lorsque l'on est un petit ou moyen fabricant. La solution est de travailler en partenariat avec d'autres fabricants et non moins concurrents pour proposer cette « offre globale ». Ponctuellement, des projets émergent associant plusieurs marques, certes sous la pression et la demande du scieur. « Mais c'est dommage» déplorent certains fabricants qui pensent qu'en s'associant « on pourrait plus facilement aller sur de gros projets ». Il est regrettable comme l'a dit un fabricant « que les regroupements se produisent suite au dépôt de bilan et non en période favorable où les forces vives de l'entreprise existent et où surtout les capitaux pourraient être additionnés pour développer et doper la recherche développement: nerf de l'innovation ». Matériel neuf ou occasion? Les deux types de matériels, neufs ou d'occasion, se côtoient dans les scieries. Le matériel d'occasion est légion. On le trouve en vente chez les revendeurs ou directement sur les sites
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d'exploitation, fiançais ou étranger, ayant cessé leur activité (dépôt de bilan, arrêt d'activité ou encore restructuration). Concurrence directe pour les fabricants, il n'en reste pas moins que les scieurs, et ce, quelle que soit leur taille, « recyclent» beaucoup le matériel. Mécanisations de toutes sortes trouvent là une seconde vie et évitent surtout des investissements très importants. Bâtis et machines de sciage sont plutôt recyclés dans les petites scieries. Les scieries moyennes et industrielles préfèrent les machines de sciage neuves adaptées aux spécificités de leur production et aussi entrant plus facilement dans les critères d'attribution de subventions20. Production-
productivité-
moyen humain- innovation
Le matériel apporte de plus en plus « d'aide à la décision» (optimisation, système de profilométrie) dans le but d'assurer: - une production toujours accrue, - une rapidité d'exécution des manœuvres et du sciage, - une recherche optimale de la qualité de sciage. Que l'installation soit axée sur une production de type série, favorisant la mono activité, ou sur mesure, favorisant le débit sur liste, il y a toujours selon les fabricants la recherche de la productivité maximale afin de répondre aux besoins du marché et de s'acquitter des traites de remboursement du matériel qui, elles courent, même si le matériel est inactif ou employé à mi-mesure! Peu de fabricants évoquent la « notion de savoir-faire» des opérateurs mais ils sont nombreux à convenir que «l'économie de matière21 en scierie est absolument recherchée ainsi qu'une meilleure gestion des produits connexes dans les flux de production» .
20 Subventions qui ne sont plus attribuées pour le matériel d'occasion en région Rhône-Alpes, selon le SERFOB. Elles l'étaient encore jusqu'en 2000 à la condition que le matériel ait moins de cinq ans et soit révisé par le constructeur. L'acheteur de matériel d'occasion doit financer son achat sur ses fonds propres et le démonter et l'installer pendant ses week-ends et ses congés! 21
Cet axe est confirmépar l'étude de l'Observatoire du métier de la scierieauprès
de 55 scieries, représentant les secteurs artisan, semi-industriel et industriel. Le rendement moyen de ces entreprises s'élevant à 57%
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En matière d'innovation et notamment au niveau informatique et les possibilités offertes, un prestataire de ce service note « que les scieurs ont du mal à analyser le produit proposé. Il leur faut passer par la phase expérimentation ». C'est-à-dire « essayer le produit », voir s'il est adapté aux besoins avant de l'adopter définitivement avec d'éventuelles modifications. EVOLUTION DU MATERIEL
de scierie
Il ne devrait pas y avoir dans les années à venir de grandes évolutions mais la confirmation du courant enclenché depuis une décennie. Il conviendra «d'apporter de l'intelligence» par l'intermédiaire d'une aide encore plus personnalisée et au plus près des attentes des utilisateurs. Au sujet du matériel proprement dit Les secteurs d'investigation devraient être: - La télémaintenance sur les systèmes productiques complexes, -l'externalisation des travaux de maintenance des outils de coupe, - l'intensification des lignes de sciage et de profilage pour le résineux mais aussi pour les petits et moyens diamètres feuillus, - la facilitation et l'accélération des chargements de bois rond ou équarri et des manipulations, -l'amortissement des chutes de produits afin d'éviter des dommages sur le bois et le bruit engendré (confort et sécurité des opérateurs), - l'accélération des vitesses de déplacement des convoyeurs, - le maintien de la robustesse et de la fiabilité du matériel (surtout si les cadences sont encore augmentées), -l'automatisation de la préparation des produits avant le sciage (de moins en moins d'intervention humaine), - l'amélioration de l'aval des grosses et moyennes scieries pour éviter les engorgements de produits (amélioration des flux),
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- la suppression
de l'empilage manuel chaque fois que ce sera possible (chaîne de tri, appareil de levage), - la facilitation des changements outils (rapidité et sécurité), - la proposition de « solution globale» davantage qu'une ou plusieurs machines acquises auprès de différents fabricants, -la recherche de gain d'énergie (en évitant la multiplication d'outillage), -la performance et la productivité, - la simplification des process dans l'idée d'un allégement de charges (matériel et de personnel), -la qualité de sciage en minimisant les pertes au trait (lame mince) et en optimisant la rectitude des sciages. Au sujet du sciage Les sujets d'investigation devraient être: - Aide au scieur plus importante et généralisée (optimisation), - développement et généralisation de l'assistance à la décision pour l'accélération de opérations sur les scies à ruban (alignement, vision recherche de forme, automatisation), - une gestion de production plus serrée en raison de la cherté de la matière et des coûts de production liés au personnel et au matériel, - ne pas perdre de vue le savoir-faire des opérateurs qui, dans la recherche d'augmentation de points rendement matière, ont leur rôle à jouer, - ne pas perdre de vue que la performance des machines est intrinsèquement liée à l'entretien des lames: - circulaire (outil rigide, grande série, industrialisation) - ruban (outil souple, polyvalent, savoir-faire spécifique dans la préparation d'où part humaine dans l'entretien).
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Conditions de travail et automatisation des tâches L'amélioration des conditions de travail et en particulier des postes de pilotage est une préoccupation des dirigeants de scierie et des fabricants. Evoluer vers moins de nuisances sonores et d'empoussièrement est une priorité afin de rendre le travail en scierie plus attractif. Dans la même idée, trieur à cases et empileur vont remplacer du personnel difficile à recruter sur ces postes souvent ingrats valorisant plus la force physique que les aptitudes propres au classement du bois. Il est certain que face à la pénurie de main-d'œuvre, l'automatisation deviendra le passage obligé afin que les entreprises demeurent performantes et concurrentielles. Lutter contre le bruit et les poussières passe par une «isolation» plus pertinente entre le couple machine-opérateur. Un fabricant pense même que « captation des poussières et insonorisation» sont à prévoir au moment de la conception de la machine et que des partenariats avec des spécialistes devraient se mettre en place pour répondre avec pertinence aux: problèmes posés. Améliorer les conditions de travail doit devenir une priorité si l'on veut attirer et garder des salariés en scierie. La recherche sur l'ergonomie ne doit pas être évincée, fusse-t-elle coûteuse en mise en œuvre. Un opérateur «soulagé dans sa tâche» travaille davantage en sécurité et, par conséquent, sa santé au travail est mieux préservée. Avenir-innovation-investissement Selon les fabricants, les scieurs «sont demandeurs de changements et d'innovation» mais ils doutent pour la plupart de l'avenir. Le fabricant, qui essaie toujours de le rassurer est le «passeur d'idées ». Des idées, fruit de la R&D mais surtout de ses observations, de ses échecs et de ses réussites, qu'il communique avant et pendant les phases de construction du projet. Selon les fabricants, les évolutions porteront sur les points suivants: - Avoir des chefs d'entreprise mais aussi des salariés plus au fait et si possible formés aux nouvelles technologies (informatique, productique.. .),
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- développer encore le couple produits/services pour répondre aux demandes liées au classement du bois et à sa caractérisation technique (test mécanique, marquage CE), - maintenir les axes de développement à l'encontre du tissu industriel, celui qui pousse le plus à l'innovation sans pour autant écarter le tissu des petites et moyennes entreprises, -jouer « la carte du service personnalisé }}et trouver des solutions au cas par cas, - poursuivre la R&D pour adapter les produits aux besoins (productivité, sécurité, confort...) et aux attentes d'une production variée et de petite série, flexible, des scieries moyennes et artisanales, - évolution et non révolution avec les automates programmables, les systèmes d'optimisation et de positionnement et les divisions encore plus performantes, - traçabilité des produits. Comme dans l'industrie, le produit sera tracé avec des puces électroniques (projet européen en cours suivi par plusieurs scieurs de résineux et de feuillus), - se dégager de l'entretien des outils (savoir-faire en déclin et problème de recrutement de personnel qualifié), - avec la solution profilage « supprimer le déchet avant de le scier }}.Une solution à adopter même sur scie à ruban à grumes. Le slabber a ouvert la voie. - évoluer vers la revalorisation optimale des produits connexes (cherté du bois, crise énergétique) par la fabrication de pellets, de briquettes et cogénération, - valoriser encore et toujours le rendement matière. Optimiser le bois. Dans ce but et avec l'aide de moyens modernes comme les rayons x, on pourra, à court terme, connaître structure et densité du bois comme en mécanique où cette technique est employée pour identifier les pièces mécaniques, - combiner plus facilement la flexibilité associée à la réactivité et à la productivité grâce à la puissance des calculs informatiques, au progrès dans la maîtrise des commandes numériques, l'automatisation et l'élaboration de systèmes mécaniques complexes,
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- tenir
compte des contraintes environnementales et sociétales de plus en plus drastiques (lutte contre les pollutions sonores, visuelles, sols, poussières).
LES FABRICANTS DE MATERIELS DE SCIERIE EN 2008 Les fabricants de matériels de scierie français évoluent en même temps que l'industrialisation de la scierie: On les compte sur les doigts de la main ces entreprises françaises qui conçoivent, fabriquent et installent des machines ou outils destinés à la première transformation du bois: du parc à grumes, au hall de sciage, jusqu'au parc à débits en passant par les outils lames de scie. Qu'elles soient fabricantes d'écorceuse, de poste de découpe, de scie à ruban, de canter, de déligneuse, de trimmer, de système de classement, de système informatique, d'outillage de coupe, ces PME de 15 à 200 salariés ont pour la plupart une histoire liée au bois et à sa transformation. Une histoire qui puise ses racines dans plusieurs décennies de métier. Liés très étroitement à leur marché, c'est-àdire aux scieries, les fabricants ont évolué en même temps qu'elles. Les fabricants ont souffert des mêmes problèmes économiques à l'occasion de mauvaises passes conjoncturelles entraînant la concentration de leur profession. Comme chez leurs clients, la dure loi des dépôts de bilan et des regroupements-acquisitions sévit depuis les années 1970 après les années fastes des «trente glorieuses ». Alors que la scierie subit depuis deux décennies une concentration incontournable, la capacité productive ne fait que croître mais n'a pu suivre le chemin de l'Allemagne et de la forte industrialisation de son secteur du sciage qui produit aujourd'hui plus de 20 Mm3 avec approximativement le même nombre de scieries qu'en France"! On produit en France 10 Mm3 de sciages avec quelque 2000 scieries en 2007, alors qu'il en fallait plus de 6000 en 1973. En terme de productivité, les chiffTes annoncent quelque 175 m3par salarié et par an dans les années 1970, plus de 40 000
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salariés à l'époque, alors qu'aujourd'hui on atteint près de 900 m3 par salarié et par an avec une masse salariale de 13 000 personnes. La spécificité du matériel français découle d'une longue pratique de la scie à ruban, inventée il faut le rappeler par l'Anglais Newberry il y a deux siècles et développée après les années 1850 par le célèbre constructeur français de machines à bois Périn, Panhard et Cie, à qui l'on doit une multitude de brevets (guidage, tension-suspension, accessoires). En France, grâce au ruban, la «culture de l'économie» matière a trouvé dès la moitié du 20émesiècle toute son expression. Ce ruban a chassé du coup, en premier débit, la scie circulaire, dévoreuse de bois et de membres, et la battante, scie alternative, aussi lente que rigide. Alors que les Nordiques et les Allemands développaient, en parallèle du châssis, la circulaire pour en faire le célèbre et très productif canter dès les années 1960-70, les constructeurs français ont poursuivi le développement de la scie à ruban. Scie à ruban qui a apporté une solution technique à une multitude de scieries nationales mais aussi étrangères. Le matériel français a donc été adapté à la scierie petite et moyenne pendant des générations. En fait, un matériel collant à son marché. Mais, la concentration des scieries, l'augmentation du volume ont conduit à l'industrialisation du secteur. 74% du volume de sciage sont produits aujourd'hui par quelque 18% des scieries. De ce fait, les fabricants vivent une mutation qui les pousse depuis 20 ans à développer toujours et encore leurs produits. Toujours plus d'automatisation, plus de systèmes experts dans le positionnement du bois qui aident à la prise de décision de l'opérateur à qui l'on demande toujours plus de performances volumétriques sans pour autant diminuer la précision du sciage. Cette mutation pousse, sur le modèle allemand, à proposer des process entiers ne produisant plus seulement des volumes de 10000 à 60000 m3 mais des volumes de 150000 à 500 000 m3 et plus. Cette évolution, bienvenue et incontournable au regard de la concurrence européenne, qui a conduit les fabricants français à proposer depuis moins de dix ans, surtout dans le résineux, des lignes de sciage de type canter. Ce champ d'activité, apanage des fabricants nordiques et allemands, longuement observé, analysé, a dû être investi et
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développé par la force des choses sous la pression des SCIeurs français. Le fabricant de matériel vit aujourd'hui la double contrainte de : - répondre aux besoins des petites et moyennes scieries, clientèle de toujours, à qui il faut donner une réponse pour un travail à la carte valorisant la flexibilité, - répondre aux exigences économiques imposant une montée en puissance des installations capables de rivaliser avec les plus gros groupes de sciage européens et à qui il faut donner une réponse pour un travail de série et volumétrique. Le fabricant français est aujourd'hui dans la même configuration que celle de ses clients, c'est-à-dire des petites sociétés bien implantées sur le territoire, connues et reconnues pour le sérieux et la qualité de leurs prestations, mais qui peinent, faute de moyens financiers significatifs, à passer dans la cour des industriels. LES FABRICANTS EUROPEENS DE MATERIELS DESTINES A LA SCIERIE
Un grand groupe capitalistique, situé en Allemagne, approchant les 100 M€ de CA annuel et capable de proposer « la solution globale» d'un production à grande échelle. Une « solution globale» intégrant matériel (châssis, canter, ruban, circulaire), ingénierie, système de pilotage et de gestion répondant au secteur des scieries industrielles audessus de 20 000 m3/an
Moins de 15 entreprises, 4M€ à 25 M€, d'origine familiale, et atomisées en Europe (France, Espagne, Italie) spécialisées essentiellement dans le ruban mais aussi dans la circulaire (déligneuse et ligne de profilage petits bois). Elles répondent à des demandes de matériels sur mesure, flexibles, en direction des petites et moyennes scieries. Des entreprises développant peu à peu le partenariat mais avec des services R&D propres
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EVOLUTION DU SCIAGE DU BOIS EN FRANCE ETUDE COMPARATIVE Préconisation en matière de sciage Afin de pointer et surtout de mesurer les évolutions de la scierie française sous l'angle d'attaque de son système de production, il est intéressant de comparer la situation des scieries entre hier et aujourd'hui. Pour cela, une étude du CTB22 portant sur le thème « Le sciage des bois feuillus en France» publiée en 1980 (25 scieries enquêtées) pointait l'existant et avançait les pistes de développement du milieu. Bien que centrée sur le débit du feuillu (chêne et hêtre), l'étude est tout à fait transposable au débit résineux. Selon cette étude la production dépend: De la difficulté du sciage constatée sur le terrain (mauvaise précision du sciage, sinuosité...), qui peut entraîner l'insatisfaction du client, voire sa perte, la baisse du rendement matière et le travail des opérateurs dans de mauvaises conditions et une sécurité incorrecte. - Du choix du matériel, dépendant des moyens financiers, qui doit être puissant et bien dimensionné pour avoir une vitesse de sciage rapide, un respect des cotes, un sciage plan et, d'une manière globale, une bonne valorisation de la matière première. - Des perspectives d'avenir: 1- Au niveau des produits fabriqués: plus de valeur ajoutée, une production plus importante, une augmentation de production bois sec, une valorisation par reconstitution du matériau (aboutage, panneautage, lamellation). Cette valorisation devrait permettre de simplifier les méthodes de travail et d'accroître la productivité, mais les investissements sont lourds. Pour les rentabiliser, il conviendra de faire une production importante qui ne sera possible que par la constitution de groupement.
-
22 Centre technique du bois devenu CTBA, Centre technique du bois et de l'ameublement, dans les années 1980
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2- Au niveau des matériels: l'amélioration proviendra de l'introduction de l'informatique et de l'automatisation sur les machines de sciage mais aussi sur l'optimisation des découpes au tronçonnage sur parc à grumes et avant le délignage. 3- Au niveau du poste matière: contrôle de la production des sciages obtenus à partir des grumes (rendement matière optimal).
Les différences entre 1980 et aujourd'hui Au sujet du matériel et de la valorisation du bois Si les évolutions prévues au niveau du matériel et de la transformation se sont réalisées en tout ou partie, on peut noter que le fait d'avoir augmenté puissance et fiabilité du matériel a permis sans l'ombre d'un doute de produire davantage. Un salarié en 1980 produisait en moyenne 350 m3/an tandis qu'aujourd'hui il en produit en moyenne plus du double. Les moyens financiers sont toujours aussi déterminants pour l'investissement matériel. Les moyennes et grandes entreprises sont plus poussées à se lancer dans des projets car mieux armées (capital financier, force de travail, subventionnement) que les petites entreprises obligées de se financer sur leurs fonds propres, ce qui les conduit le plus souvent à recycler du matériel d'occasion (moins onéreux) qu'elles peuvent installer elles-mêmes. Il y a toujours cette préoccupation «de l'économie de matière» chez le scieur. Elle est même aujourd'hui accentuée du fait de la cherté. La précision des outils de coupe, ruban plus large et plus épais, et l'optimisation qui se généralise ont apporté des aides précieuses aux opérateurs, mais surtout aux dirigeants gestionnaires, dans la recherche de gain de points sur le rendement matière. Loin d'être généralisée, cette approche concerne surtout les scieries industrielles, résineux et feuillus. Celles-ci, par obligation de résultat et de «chasse au gaspillage », l'ont systématisée tant au stade de la découpe des grumes qu'à celui du sciage et du tri-classement.
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Au sujet de l'avenir Pour le matériel: L'approche «matériel devant être infonnatisé » des années 1980 a trouvé son expression véritable à partir des années 1990, mais surtout 2000, avec les systèmes de profilométrie prenant en compte confonnité et aspect dans les calages automatisés d'outils. D'abord sur les centres de délignage mais à présent sur les scies à grumes. Véritable innovation, pour l'amélioration de la productivité, qui devient aujourd'hui un outil d'aide à la décision incontournable. Pour le produit: Les progrès attendus, tant en augmentation du volume de bois sec, que de revalorisation par reconstitution, sont en demi-teinte. Le volume séché est très faible (7.5% en moyenne du volume scié) et des expériences dans le bois reconstitué mais pas d'oflfe massive, surtout dans le résineux, de ces produits pourtant attendus par les utilisateurs AIDE AUX SCIERIES: Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche a consenti23 un effort fmancier exceptionnel pour accompagner les investissements des scieries. L'enveloppe destinée aux aides24 aux investissements est passée de 4 millions d'euros en 2006 à 10 millions d'euros en 2007. Ces niveaux seront maintenus en 2008 et 2009. Objectifs principaux des aides allouées: - Favoriser le développement et l'amélioration de la compétitivité du secteur de la 1èretransformation du bois pour assurer la meilleure valorisation possible de la ressource forestière et pour satisfaire les besoins croissants des industries de l'aval. - Encourager la production de sciages et la volonté de les adapter aux besoins des utilisateurs en y apportant de la valeur ajoutée. - Favoriser des gains de productivité afm de mettre sur le marché des produits compétitifs. 23
Selon« le ruban» de la FédérationNationaledu Bois du 2 mars 2007
24 Selon le Ministère, ces aides s'adressent aux entreprises de la I ère transformation du bois d'œuvre susceptibles d'améliorer leur compétitivité dans un contexte économique de marchés nationaux et internationaux. En conséquence, elles doivent concerner les entreprises qui ollient des garanties de pérennité suffisantes et des perspectives de développement fiables
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- Améliorer - Renforcer scieries, notamment - Favoriser fabrication innovants - Améliorer
Tableau
la qualité des produits et des services associés. les structures industrielles et commerciales des par la réalisation d'opérations collectives. la mise au point et le développement de procédés de et de produits nouveaux. les structures d'encadrement.
comparatif des évolutions du système productif scieries françaises entre 1980 et 2008
Préoccupations
Objectifs
atteints
en 2008
1980
Difficultés du sciage - précision cotes, sinuosité
Difficultés du sciage - volume, performance
Choix du matériel
Totalement Meilleure qualité de sciage grâce aux lames larges et épaisses
Volume de IOMm3réalisé par 2000 scieries au lieu de 9 Mm3 réalisés par 5000 scieries et 13000 salariés au lieu des 25000 en 1980 Investissement onéreux Matériel plus puissant et plus fiable Introduction de l'informatique Matériel mieux sécurisé
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des
Evolutions non prévues
En partie Augmentation des durées de coupe avec le carbure Externalisation de l' affiitage Emploi de la circulaire dans le feuillu Plus de productivité par scierie soit 4500 m3/an et par salarié quelque 800 m3Ian
Difficile d'acquérir du matériel neuf pour les petites scieries qui recyclent plutôt le matériel
Problème de recrutement de salariés qualifiés Pression (normes, environnement, pollution sonore et poussière) Formation (renouvellement du savoir-faire) et
Valorisation matière première
Perspectives d'avenir concernant le PRODUIT: valeur ajoutée sur le produit - augmentation production bois sec
-
- valorisation reconstitution
par
Augmentation du rendement matière Economie matière (si l'on perd plus au trait on gagne en valorisation des produits connexes du sciage plus valorisés par la filière bois énergie) Valeur ajoutée Traitement Bois séché Rabotage artificiellement en 2005 -13% des 1.8 Mm3 en feuillus -5,5% des 7.7 Mm3 en résineux
Carrelet et panneau pour le secteur du feuillu Lamellé collé dans le secteur du résineux Aboutage baguette, lambris
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Bois Massif Reconstitué BMR (Un site de production dans le Jura rejoint en 2008 par un autre)
absence de jeunes Matériel plus bruyant (plus d'outillage sur les machines mères et plus d'enlèvement de bois par déchiquetage que Darscia!!e) L'importance prise par les PCS (filière bois énergie)
Le développement du BMR
- contrôle assidu et précis de la qualité et du rendement matière
Perspectives d'avenir concernant le MATERIEL: - introduction de l'informatique et l'automatisme -optimisation des découpes (grumes et sciages)
Marque de sciage à partir des années 1990 pour le résineux et le feuillu Un rendement matière plus suivi Infonnatisation et optimisation des cycles de sciage. Gestion Production Assistée par Ordinateur
Marquage CE, hannonisation européenne des produits à base de bois (panneaux, sciages... ) Système expert de visualisation des bois ronds ou débités pour l'aide au placement et aux choix de débit Machine pour le classement des sciages résineux
La machine de scierie dans le contexte général de la machine-outil Selon le SYMOp25, les fabricants français de machines outils ont produit en 2007 pour 1.1 milliard d'euros, soit une baisse de 1%, après une hausse de 9% en 2006. C'est environ 10 fois moins que les producteurs allemands ou japonais, les deux leaders du marché mondial. Il faut savoir qu'au lendemain de la guerre, l'Allemagne et la France étaient au même niveau et le Japon ne fabriquait pas de machines-outils. Comme le souligne Jean-Paul Bugaud26 «la France a été beaucoup plus lente à prendre le virage de la commande numérique, dans les années 1970. On a longtemps pensé qu'une machine ne remplacerait jamais les facultés de l'homme. En réalité, les machines-outils, comme les fraiseuses, rectifieuses et centres d'usinage offrent plus de qualité et de constance ».
25 Syndicat des entreprises de technologie de production 26 Article paru le mercredi 2 avril 2008 dans Les Echos
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Marché
machines
- outils dollars
Production (source:
2007
en milliards
4,4
Japon 12,7
Allemagne
10,1
Chine 7,3
Italie Corée
de
Gardner)
,5
du sud
France
o
10
5
15
20
L'analyse prend tout son sens lorsqu'elle est appliquée aux machines-outils liées à la transformation du bois. On connaît en scierie, sur les lignes de sciage de type canter, l'écart technologique entre le matériel français et allemand. Un écart lié à l'expérience accumulée mais aussi et sans aucun doute lié à la puissance financière et à la stratégie de groupe capitalistique du fabricant outre-Rhin. Beaucoup se souviennent de l'arrivée en France, dans les années 1990, du centre d'usinage27 allemand, à commandes numériques', pour la taille de charpente. Cette arrivée est plus qu'une évolution, une révolution. N'a-t-on pas entendu alors que « le métier de charpentier était condamné? Gestes et savoir-faire allaient disparaître. .. » Bien au contraire, cette profession, dopée par cet élan de modernisme s'offre chaque année le luxe d'attirer des jeunes par centaines alors que les centres de formation étaient en voie d'extinction il y a 20 ans ! Et que dire de ces « lignes de sciage », symbolisées par le célèbre canter, possédées par les plus grosses scieries de résineux mondiales. Ces lignes de sciage sont capables « d'avaler» en une 27 Un nombre qui se monterait à quelque 300 centres d'usinage en 2008
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demi-journée autant de billons qu'une scierie artisanale pendant une année. Un seul opérateur suffit pour diriger les manœuvres dans une cabine climatisée ressemblant davantage à « une tour de contrôle» qu'à une cabine de scieur lambda. Mais alors, la fabrication française, mais aussi italienne et espagnole de matériel de scierie et son maillage de petites sociétés sont-ils condamnés à péricliter? Face au géant allemand, ne sontils pas trop timides, pas assez téméraires, innovants ? Ne souffrent-t-ils pas d'un complexe d'infériorité? L'atomisation des entreprises ne joue-t-elle pas en sa défaveur face à une offre groupée? Il n'est pas certain que l'offre française de matériel de scierie soit si faible que cela! Comme le dit Jean-Paul Bugaud du Symop « face aux géants de la machine-outil, japonais, allemands, américains, certains Français ont réussi à faire leur trou sur des « niches technologiques» en développant un savoir-faire particulier ». Ce savoir-faire particulier, les fabricants français le possèdent sur le segment de marché de la scie à ruban. Il n'y a qu'à visiter les scieries de l'hexagone, mais aussi espagnoles pour trouver la scie à ruban en tête de la majorité des process feuillus mais aussi résineux. La visite de nombreuses scieries allemandes montre que des scies à ruban se sont installées ces dernières années pour apporter la flexibilité que les lignes canter trop rigides sont incapables de fournir. De plus pour confirmer une histoire liée à cet outil complexe qui fait encore beaucoup appel à l'expertise humaine, le leader européen de la lame de scie à ruban n'est-il pas français ?28 Mais il ne s'agit pas de s'endormir sur les lauriers car de gros défis sont encore à relever. Les fabricants sont prêts; les enquêtes l'ont révélé.
28
60 % de son CA est fait à l' export, ce qui montre aussi que le ruban n'est pas
qu'un outil «franco français ». Il suffit d'aller en Espagne et en Allemagne le voir présent dans des scieries de toutes tailles
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pour
Les défis à relever pour les fabricants de matériel de scierie
1er défi: la recherche qui doit combiner deux paramètres: production à très grande vitesse (sciage et déplacement) et la précision intrinsèque des produits afin de répondre aux cahiers des charges strictes des utilisateurs professionnels: charpentier, fabricant de maison ossature bois, fabricants de palette et d'emballage, menuisier mais aussi des distributeurs négociants et des particuliers. 2èmedéfi: l'innovation qui doit répondre aux normes de sécurité, apporter des solutions aux problèmes de l'ergonomie et de la santé au travail des salariés de scierie. 3ème défi:
l'élargissement de la gamme de produits la machine outil circulaire et le profilage.
vers
4èmedéfi: répondre à « l'offre globale» (process complet et non une partie seulement) en recherchant la complémentarité par le biais d'associations/coopérations avec d'autres fabricants ftançais et/ou européens.
Sèmedéfi: vers le développement de l'outil de coupe (durée de coupe, solidité, fiabilité, sécurité) et de la machine (système de positionnement, lecture de forme) afin d'apporter encore plus de longévité, de fiabilité et de performance du couple machine/outil, deux éléments indissociables. 6ème défi: vers une recherche toujours plus fine de l'optimisation matière (système d'optimisation, aide à la décision) pour la rentabilité du couple prix/produit. 7ème défi: vers une nouvelle approche de la maintenance par une spécialisation des interventions: télémaintenance (entretien à distance par le biais des moyens informatiques) et extemalisation de certains travaux (affûtage entretien)
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Sème défi: vers un développement des économies d'énergie (moins d'outils installés sur la machine mère).
9èmedéfi: vers une recherche accrue pour lutter contre les pollutions sonores et poussières (encoffrage, diminution de la puissance installée, captation des poussières fines29,outil adapté...) et éviter aux producteurs les pressions et la judiciarisation des problèmes (voisinage à cause du bruit, salariés pour préserver la santé au travail, inspecteur du travail à cause du non-respect du code du travail...). 10èmedéfi: vers un développement du matériel et des process intégrant et associant davantage l'opérateur afin de valoriser son action et ses interventions. Hème défi: vers une prise en compte d'une organisation flexible, type production sur mesure, ou/et d'une organisation figée du type industriel. 12èmedéfi: vers une autre approche des problématiques de formation. Revoir les besoins et adapter des formations peutêtre inexistantes aujourd'hui... Plus de formation spécifique adaptée au poste de travail et à l'emploi des nouvelles technologies.
29La valeur limite d'exposition professionnelle concernant les poussières de bois depuis le le' juillet 2005 est de 1 mg/m3 d'air
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QUATRIEME
PARTIE
ENQUETES FORMATION
QUALIFICATION ET FORMATION DES OPERATEURS DE SCIERIE Contexte du sciage français Il Y a en France un peu plus de 2 000 scieries implantées essentiellement au cœur des massifs forestiers. La masse salariale se compose de plus de 13 000 personnes se partageant les tâches commerciales, la gestion, l'approvisionnement et la production proprement dite. Aujourd'hui, le volume de sciage est de 10 millions de m3 par an. Une capacité de production à peu près égale depuis 1973 mais qui, à l'époque, nécessitait près de 40000 salariés pour près de 8000 entreprises. Depuis, le secteur s'est concentré et les efforts de modernisation ont augmenté la productivité pour porter le volume produit par homme et par année à près de 800 m3. Le secteur est donc composé de scieries: - artisanales, 58%, réalisant moins de 2 000 m3 de sciages par an et employant de 0 à 4 salariés, - semi-industrielles, 24%, réalisant de 2 000 m3 à 6 000 m3 de sciages par an et employant plus ou moins 10 salariés, - industrielles, 18%, réalisant de 6 000 m3 à 20 000 m3 de sciages et plus par an et employant 20 salariés et plus. La diversité des structures, tant par leur taille que par leur spécificité, offre une diversité d'entreprises par les essences qu'elles transforment selon leur région d'implantation, par le matériel employé, par le type de produit obtenu, par les pratiques mêmes de transformation qui sont différentes chez les scieurs de charpente, de parquet, d'emballage.... Problématique
du personnel de production en scierie
Pour rester dans la course à la rentabilité et à la compétitivité, les entreprises de sciage, quelle que soit leur taille, ont opéré depuis la fill des « trente glorieuses» une mutation de leur pratique et de leur outil de production. Mais, aujourd'hui, face à la pénurie de main-d'œuvre, qualifiée ou non, acceptant de travailler dans un métier du secteur secondaire synonyme d'industrie, d'usine, de pénibilité, de faible rémunération et de faible attractivité technique
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au regard d'autres métiers du bois (menuiserie, charpente, ébénisterie), beaucoup s'interrogent sur le devenir même de l'activité. Le métier serait-il menacé faute de pouvOir recruter du personnel opérant dans la transformation? Le métier serait-il menacé faute de pouvoir renouveler son personnel? Les emplois proposés sont là. Il suffit de lire les petites annonces des journaux spécialisés. Les chefs d'entreprise recherchent essentiellement et toujours des scieurs et des affûteurs. Faute de les trouver sur le marché du travail, ils les forment «sur le tas» ou alors les « débauchent» chez les concurrents et non moins con&ères ! Méthodologie
Afin de faire le point sur la situation réelle de la qualification du personnel de production de scierie et des attentes des professionnels, l'Observatoire du métier de la scierie a enquêté plus de 100 scieries &ançaises réparties sur l'ensemble du territoire. L'Observatoire a pu vérifier la part réelle des opérateurs sur une masse salariale de près de 1400 salariés de scierie ainsi que l'importance du personnel qualifié ou non. L'enquête a permis de connaître les systèmes de formation les plus plébiscités et de révéler les attentes spécifiques en matière de formation. Les avis émergent d'un panel représentatif puisque 23% émanent du secteur artisanal, 30% du secteur semi-industriel et 47% du secteur industriel.
102
CONTEXTE Entreprises
ETUDIE enquêtées
Après avoir testé le contenu de l'enquête auprès d'une dizaine de professionnels, l'enquête a été adressée par courrier à près de 1000 scieurs français entre mars et mai 2008. 107 enquêtes ont été retournées soit un taux de réponse de 10%. Le territoire est bien couvert avec pour chaque région de 1 à 19 répondants. Les régions Rhône-Alpes et Auvergne sont les plus représentées avec 19 entreprises pour l'une et 14 pour l'autre. REGION Alsace Aquitaine Auvergne Bourgogne Centre Champagne-Ardenne Franche-Comté IIe-de-France Languedoc-Roussillon Limousin Lorraine Midi-Pyrénées Basse-Normandie Haute-Normandie Pays de Loire Picardie Poitou Charente Provence-Côte-d'Azur Rhône-Alpes Total des répondants
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Répondants 3 5 14 9 4 1 8 2 5 8 6 6 5 1 4 2 4 1 19 107
Part des opérateurs sur la masse salariale Le nombre de salariés des 107 scieries est de 1 377, soit 10% de l'effectif national. La part de ceux qui sont affectés à la production est de 833 salariés soit 60,5% de l'effectif. On peut considérer que les 544 autres salariés, soit 40% du personnel hors production sont répartis entre le personnel de bureau, le ou les commerciaux, le ou les commis de coupe, le «chef de scierie» responsable de production, le ou les transporteurs et éventuellement une équipe de bûcherons-débardeurs.
Répartition masse salariale en % des 107 scieries enquêtées [!] 833 Opérateurs El 544 Autres personnels
60,5%
Situation géographique des scieries Les entreprises ayant répondu à l'enquête sont situées à plus de 75% à la campagne, près de 20% en zone périurbaine et 5% en ville. Essences transformées Près de 50% des entreprises transforment du résineux et plus de 30% du feuillus. 19% travaillent les deux essences et 1 % du bois exotique. Produits réalisés Le panel des produits réalisés dans les scieries enquêtées est assez représentatif. Il va de soi qu'un seul produit peut être
104
réalisé (charpente, plot, parquet, emballage) mais le plus souvent c'est une association comme par exemple: - charpente (liste + standard + emballage) - parquet + lambris, - plot + avivés.... On constate que près de 60% des entreprises font du sciage de charpente sur liste, près de 40% de la charpente standard, 29% du plot, 15% du parquet et 21% de l'avivé. Le secteur de la palette (34%) et de l'emballage (37%) sont aussi bien représentés. 5% des entreprises font du lambris et 17% font d'autres produits: traverse SNCF, sciage à façon, merrain, piquet, bois rond fraisé, manche outils, coffrage, platelage terrasse, poutre équarrie conique... Nombre de scieries selon le volume de sciage Les scieries artisanales réalisant moins de 2 000 m3 de sciage/an représentent 23%. Les semi-industrielles réalisant de 2 000 à 6 000 m3 de sciage/an représentent 30%. Les industrielles réalisant 6 000 m3 à 20 000 m3 et plus représentent 47%. Il est à noter que chaque catégorie est bien représentée. On peut remarquer que les 2/3 des répondants s'inscrivent dans les secteurs semi-industriel et industriel. Nombre de scieries selon la masse salariale Trois tendances s'affichent: - la première, celle des scieries de type artisanal, 1 à 5 emplois, soit 34%, - la deuxième, celle des scieries de type semi-industriel, 6 à 9 emplois, soit 24%, - la troisième, celle des scieries de type industriel, 10 à 100 salariés et plus, soit 42%.
105
LES FORMATIONS Répartition
DES OPERATEURS
DE SCIERIE
de la masse salariale entre postes
Sur 833 salariés occupant un poste d'opérateur de scierie on relève que:
- 119 (14%)
sont à la découpe écorçage soit 1,1 opérateur/scierie en moyenne, - 146 (18%) sont à la scie de 1eTdébit, soit 1,3 opérateur/scierie en moyenne, - 119 (14%) sont à la scie de reprise, soit 1,1 opérateur/scierie en moyenne, - 134 (16%) sont à la recoupe, soit 1,25 opérateur/scierie en
moyenne, - 205 (25%) sont au tri-classement, soit 1,9 opérateur/scierie en moyenne, -110 (13%) sont à la maintenance-affûtage, soit 1 opérateur/scierie en moyenne. Les moyennes par poste sont à mesurer en tenant compte de l'emploi dans les scieries artisanales où les effectifs sont peu importants et compris entre 1 et 3 opérateurs couvrant plusieurs postes de travail. Globalement on constate un certain équilibre de charge entre les postes. Cependant on distingue: eT
- 1 poste
et demi pour scieur de 1 - 2 postes pour le classement.
106
débit,
Répartition en % des 833 opérateurs de scieries en postes occupés 30
25%
25
18%
20
16%
14%
13%
15 10 5
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de scierie
Type de formation par poste On constate sur la masse salariale des 833 opérateurs de scieries que: - 645 opérateurs, soit 77%, ont été formés « sur le tas », c'est-à-dire au sein de la scierie, soit sur un ou plusieurs postes. C'est sur le poste recoupe et tri qu'il y a le plus de salariés formés « sur le tas », soit 309 salariés (48% des 645 opérateurs formés sur le tas). - 38 opérateurs, soit 5%, ont été formés par le biais de l'alternance en Centre de Formation d'Apprentis. Les salariés qualifiés le sont essentiellement
er sur les postes découpe et 1 débit.
- 79 opérateurs, soit 10%, ont été formés par le biais du Lycée professionnel en temps plein. Les salariés qualifiés se retrouvent essentiellement
er
sur les postes scie de 1 débit et maintenance.
- 71 opérateurs, soit 8%, ont été formés par le biais de la formation continue (affûtage, maintenance, sciage, classement).
107
En conclusion, on peut avancer que: - 77% des opérateurs sont formés sur le tas, 15% des opérateurs sont formés en école, 8% des opérateurs sont formés par le biais de la formation continue.
Types de formations spécifiques au métier 90 80 70 60 50 40 30 20 10
o Formation sur le Formation alternance CFA tas
Formation scolaire Lycée
Formation Continue
Niveau de formation des opérateurs de scierie On constate que sur la masse salariale des 833 opérateurs de scierie 328 n'ont aucun diplôme scolaire, soit 39% de la masse salariale et que 505 salariés, soit 61%, possèdent un niveau de formation allant du Brevet à Ingénieur. On constate que 136 opérateurs ont le Brevet et/ou le Certificat d'études, soit 17%. On constate aussi que le niveau de formation le plus répandu est le niveau V, CAPIBEP. En effet 260 salariés ont acquis ce niveau, soit 31% de la masse salariale totale. En total cumulé les niveaux IV et III, BTlBac Pro et BTS représentent plus de 100 salariés soit 12%. On remarque que 3 salariés possèdent un niveau supérieur au BTS, Licence (poste découpe), ingénieur (poste maintenance).
108
Répartition de la qualification de la masse salariale des scieries enquêtées I!!!) 505 Opérateurs avec diplôme scolaire
El328 Opérateurs sans diplôme scolaire 61%
Niveau de formation en % des 833 opérateurs de scieries 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
39% 31% 17% 8%
328 Aucun diplôme scolaire
135 260 70 BT-Bac Pro. Brevet- CAP/BEP Certificat d'études 105
4,5%
0,5%
36 BTS
3 Autre
Lorsque l'on analyse en détail la qualification des opérateurs de scieries, on constate au final que: -plus de 7 salariés sur 10 occupant un emploi à la découpe et au 1er
débit ont acquis un niveau de formation, -1 opérateur sur 2 n'a pas de niveau de formation sur les postes scie de reprise, recoupe et tri-classement, - par contre 9 salariés sur 10 ont acquis un niveau de formation sur les postes maintenance-affûtage.
109
Opérateurs de scieries
diplômés
selon
les postes
en %
90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
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