Audaces et timidites de la Renaissance Pascal Brioist, maitre de conferences, Centre d'etudes superieures de la Renaiss...
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Audaces et timidites de la Renaissance Pascal Brioist, maitre de conferences, Centre d'etudes superieures de la Renaissance, Uni versite de Tours
., tvoquolls quell/lie doc/cllr tie atte ecole. lIIor/ il y a celli (illS. Que/s serolll scs sellfimellf.\' ? Si, Oil
SOI/I'cnir fill 'il a Borde lie SO/I telllfJ�·. il compare Ie notre, je veux dire IIOII/XU 1/0,\' e.lperollces,
m(li.� lesflellrs ectases (Jejtl de "lIl1ioll lies lellre�' et de la ;}'ciellce ell France, ell Italie. ell AI/g/e ferre, IIC reslera-l-il pas stllrJtjllil et Jo/Illroye ? ..
Tel cst [' cnlhousiasmc avec Icqucl Pierre de la
qU'unc illusioll. II est neanmoins indeniablc
Ramee deerll, e n 1546. I'cpoquc de FrJ.n�ois
qu'un ecart a etc pcr'tu ct <jUC la consciencc
[on:lui, sur la nature de I'ame. Quant a la doctrine platonicienne CI
Lc premier cercle autour de PctTarque Tasselll
ncoplatonicienne, inspirtc de Plotin, elle faisail
blail entre aulres Ie pcintre Simone Martini,
de I'amour un moyen d'311cindrc Dieu. en obser
J'auleur Boccace au Ie Iribun republicain Cola
vant dans la nature Ics echos entre microcosme
di Rienzo. II engcndra a son tour dans les annecs
el macrocosmc.
1430 un cerele !lorentin. En son sein, I'inepui
La redccouvertc de certains de ccs lextes,
sable soif de livres anciens de Leonardo Bruni,
en contradiction avec la culture chretienne et
Coluccio Salutati et du Pogge, fut a I'origine de
classiquc, ctait par 3illeurs porteusc de ferments
la constitution d'un premier fonds de lillcmlure
rCvolutionnaires. II fallait opCrcr des syntheses
laline et de la mise en place de methodes phi
entre des courants radicalcmcnt hctcrogcnes,
lologiques de plus en plus assurees. A I'cpoqueou I'on commen, de 1'Elal moderne et de la culture de cour. les conlemporains de Thomas
trouvait en effet rclaye par eelui de cenains princes territoriaux et d'aristocrates prets a
More et de William Shakespeare onl eu bcsoin
defendre "leurs" thcologiens sehismatiqucs. Dc
non seulement d'affirmer I'autonomic du moi,
tel1es conditions etaient tres spCcil1ques a ['aire
m:lis cncore d e manipuler les idenlites e n
germanique ct les idees de Luther critiquam
fonction d e leurs inlercls. L 'idee que Ie monde
la pratique des indulgcnces et proposant unc
cst un theatre CI que I'on prCscnte a I' autre des
nouvelle vision du salut par la foi. aidees par
f:l�:ldes qui ne s'identifient pa!> forcement au
Ie formidable instrument d'amplification que
moi intcrieur appartient pleinemcnt aux XV
(1/1-
tituer un plan de la capitale imperiale
languc intemationale : Ie lalin. Ainsi,
en seize feuilles.
U/grue/ est-il ici tegcrement ironique
dans une kllrc
vis-a-vis de scs maitrcs, a commenccr
a Guillaume Bude,
Suivant la mi:me idee, la vue de
Erasrlle pcut-il le tellir au courant des
Rome realisee pm un artiste .mol}yme
publications du Fran�ais Paul Emile
par I�rasmc.
pom Ie p;Ii:lis dueal de Mantoue au XVI' sieclc delllonlrc la mailrise de la canographie llIathcmatique qu'en
",,_:U:"::Ian
des Antiquites romaines, palais ducal de Mantoue, XVI' siecle
avail son aUleur, mais aussi sa f;uni liarilC aV(:C les Antiquite... d&'rites par Ie Pogge, De nombrcux edifices sont reconnaissables : Ie Colisce, rAre de Constantin, la colonne Trajane, Ie Pantheon, la statue du dOlllpleur de chevaux du Quirinal (exhunlce a rcpo(lue de Paul II), Ie temple de Castoret Pollux, Ie Forum, ou encore Ie mausolce d ' l- ladrien, devenu chfl teau Saint-Ange, Dans Ie domaine texlue!. les human iSles (lui etaienl avant tout des expcns en langue aneiennc (Ie
III!!!!
II Y a quelques siecles, [Ies pontifes romains] ne comprirent pas que la Donation de Constantin etait une invention, un faux ; ou ils la forgerent eux-memes, et leurs
successeurs, marchant sur les traces de leurs devanciers, delendirent comme vrai ce qu'ils savaient faux, au deshonneur de la majeste pontificaJe, au deshonneur
de la memoire des anciens pontiles, au deshonneur de la religion chn3tienne : ils
melerent Ie tout de meurtres, de desastres et d'ignominies. 115 disent que la ville de Rome leur appartienl, que Ie royaume de Sidle el de Naples leur appartienl, que
l'IIalie entiere, les Gaules, les Espagnes, les Germains, les Brelons leur appartien
nenl, que l'Occident enlin leur appartient : tout cela est, en etiet, dans I'acte de la
Donation. Tout cela t'appartient-il done, souverain pontile ? As-tu I'intention de tout
recouvrer, de depouiller de leurs villes rois et princes d'Occidenl, de lorcer ceux-ci a
Ie verser des lributs annuels ? Esl-ce Ion ambition ? Pour ma part, j'estime au con· traire plus juste de laisser les princes Ie depouiller de Ion empire tout entier. Car,
Lorenzo Valla. La Dona/lOll dB Cons/anlin. tJaOOcrion J.-B. Giard. Paris: Les Belles LeUres. collection La Roue " Livfes. 1993.
comme je Ie montrerai, cette Donation d'ou les souverains pontiles veulent tirer leur droil lut egalement inconnue de Sylveslre et de Constantin [, . .], Je monlrerai, moi,
que Constantin jusqu'au dernier jour de sa vie et, apres lui, lous les Cesars a tour
de role reslerent en possession [de l'Empire romain] : ainsi n'aurez-vous plus rien a
repliquer. [.. .} Voyons I La lacon barbare de parler n'indique+elle pas que ce gali
malias remonte, non au temps de Conslantin, mais a une epoque plus recente ? Anvers, Ie 21 fevrier 1517,
Erasme de Rotterdam a son cher Bude, salut.
Erasme : Ie partage des savoirs
Erasme.
Cotrespotl(lance. Paris : Robert
LaIionL collection 8ouQuins.I992. Josse Bado. ImprirTl(lllr Hamand alabll l! Paris YllfS 1500. •
[ .] .
La France m'a loujours ele chere a plus d'un titre mais rien ne lui donne plus de prix a mes yeux que Ie lail qu'elle possede Bude. [ . . .] J'ai appris par votre ambassadeur que Paul Emile redigeait enlin son His
taire de France : elle ne peul manquer d'elre un ouvrage waiment delinitil, vu que sa mise au poinl n'a pas demande moins de vingt ans a un homme qui est aussi savant que diligent. Si tu n'as pas encore eu la chance de lire J' Utapie de Thomas More, lais-Ia acheter pour toi, et lis-Ia sans remords a loisir, lu ne regreHeras pas la peine. Les travaux de Thomas Linacre vonl incessamment
sorlir de ratelier de Bade" ; je ne puis dire combien je m'en rejouis : de la part de cet homme, je ne m'attends a rien qui ne soil absolumenl paliail en tous
points. Oieu immortel ! Quel siecle je vois arriver sous peu a exislence ! Fasse
Ie ciel que je puisse redevenir jeune !
J'entends et ie veux que tu apprennes parfailement les langues : premierement Ie
grec, comme Ie veul Quintilien ; deuxiememenl le latin ; puis I'hebreu pour I'ecrilure
sainle, Ie chaldeen el l'arabe JX>Ur Ia meme raison ; et que tu formes Ion style sur
celui de Platon pour Ie grec, sur celui de Ciceron JX>Ur Ie latin. Qu'il n'y ait pas d'etude
scientilique que tu ne gardes presenle en ta memoire et JX>Ur cela tu t'aideras de
I'encyclopedie universelle des auteurs qui s'en sont occupes. Des arts liberaux, gOO
metrie, arilhmetique et musique, je t'en ai donne Ie goOI quand lu etais encore jeune,
Rabelais : une nouvelle pedagogie Rabelais.
''''.
Pantagruei. chapilIe VIII.
a cinq ou six ans, continue ; de I'astronomie, apprends toutes les regles, mais laisse
mol I'astrologie et I'art de Lullius", comme autant d'abus et de futililes.
Du droit civil, je veux que tu saches par c:ceur les beaux texles et que lu me les
recites avec sagesse.
Et quant a la connaissance de la nature, je veux que lu I'y donnes avec soin :
qu'il n'y ait mer, riviere, ni source dont lu ignores les poissons ; tous les oiseaux du
ciel, lous les arbres, arbustes, et les buissons des forels, loutes les herbes de la
terre, lous les melaux caches au venire des abimes, les pierreries de tous les pays
, L'lU\ de Raymond LlIlle c'est·l!-(1ire, en roccurrence, raJchimie.
de rOrienl el du Midi, que rien ne te soil inconnu.
Puis relis soigneusemenl les livres des medecins grecs, arabes et latins, sans
mepriser les lalmudisles el les cabalisles, et, par de Irequentes dissections, ac
quiers une connaissance parfaite de I'autre monde qu'est I'homme. Et quelques heures par jour commence a lire I'ecriture sainte : d'abord Ie Nouveau Testament et les Epitres des ap6lres, ecrits en grec, puis l'Ancien Teslament, ecrit en hebreu.
En somme, que je voie en loi un abime de science car, maintenant que tu de
viens homme et Ie fais grand, il Ie faudra quitter la Iranquillite et Ie repos de " elude pour apprendre Ia chevalerie et les armes [...].
D'Utopie, ce dix-sepl mars, Ton pere, Gargantua.
n a issa n ce d a ns /es campagnes ?
Kunsthisto,isches Museum. Vienne
L
Proletable en transparent
E rnondc de la Re
gent :tv(''C un appetit Icroce, landis que
naissance cst tres ma
Itl mtlriec, les chevcux cncore dcnoucs
joritaircrncnl rural ct it cst legitime
(les cpouses portent la coifTe). est tlSsisc
d"affinllcr que les campagne!> n"ont
sous la traditionncile couronne nuptiale
a la feiicitc
pas conl1u :lIars de bou1cvcrsclllcnl
en p.1pier et s':.bandonne
majeur. Mais entre campagne c\ ville,
promise, les p..1upieres btlissCcs. Des
march:mdiscs ct homIlles circulcnt :
plats :UTivent. tlU son des comemuses.
res villagcois vonl vcndrc au marchc :
cepcndant que de nouveaux convives
Ie patriciat Ycnilicn ou clisabCthain
affluent par la porte ouverte.
possCde des villas hors des vi lies.
Les noces claient toujours pre
Surtout. la culture populairc du mondc
cedces d ' lIn charivari. survivtlnce
flu"al inspire les pratiqucs culturcllcs
mcdievtlle au coms de laquelle les
des clites urbainc.... pour les danscs.
confreries de jeunesse faisaient
par cxcmplc. ct IllCIllC la lilleralurc :
payer aux ruturs epoux Ie prix de la
a dire si les dlll1sCS
perte d'un parti. II se petlt que les
lTlorisqucs du temps de Henry VIII
rubans :lccroches tlUX cornemuses et
ou ]a volle en France sont issues des
dcpassant de certains costumes fas
on a bien du Illal
a de telles confreries.
milieux de cour ou des traditions
sent reference
villagl'Oiscs. On sait en revanche que
Ces rituels etaient parrois l'occasion
Ie Roff/lld Flirielix de rAriOSlc puisc dans les
themes des lll11siciens itine
rants du sud de I' ltalie,
de violences extremes. La dague au cote d'un
des musiciens rappel Ie
egalemenl que la laverne, lieu des
Bl1leghei l'Ancien s'habillait par
apprentissagcs de la sociabilitc, des
fois en pays-an pour mieux observer
lTlanicres de boire el de s 'affronter
ses contemporains. Dans Ic Repas
verbalcment, ctait aussi un lieu
tie Iloces. il s'c."t peut-t:trc rcprescntc
I'on pouvait s'entretuer
lui-meme en maric, rcvctu de velours
d ' u n e altercation. ce dont temoi
noir, I'cpCe lansquenette au cote, en
gnaienl les !cttres de remission.
Ol l
a l'occasion
conversation avec un franciscain.
Dans ce monde ou semble regner
Constmit sur une perspective oblique.
l'immediatetc, les nouveautcs de la
Ie tableau fail pellctrer Ie spectateur
culture eitadine n':lpparaissent que
ses concitoyens. Son interrogatoire
dans une scene peinte av(.'C unc ccrtainc
sous forme d'indices. 5i I'on observe
par un inquisiteur dominicain a cle
empathic pour ces villageois en leurs
attentivemenl Ie dossier du banc con
analyse par I'historien Carlo Gin
beaux habits de mte. On cst loin ici de
Ire Ie Illur, plusieurs pages imprimces
zburg : c'est
la distance que I'clite de Ia Rcnaissance
et mcmc illustrees ont etc arfiehces.
tres partieliliere du DecllmerolJ de
11 la leClure collective.
Boccace ou du FiorellO del/a Bibhia.
a partir d'une approche
tient a conservcrentre elle et "I'incons
deslinees
tant vulgairc" .
L' imprime pcnelre en crfel dans
de melaphores tirees du quotidien
les campagnes pllr les clites qui y
et de ses propres convictions. que
Bnleghcl peinl une societc dans
a construire a fait
la(IUelle les traditions perdurenl. L:.
rcsident et par la hotte du colporteur.
Ie meunier cst parvenu
scene sc P.1SSC dans une taveme, juste
Avec J' imprirnc arrivent les modes et
un ensemble de theories tout
apres Ie temps des moissons : les gerbes
les idees nouvelles, y compris pour
personnelles sur III Genese et sur la
sont croisCcs au mur, gage de bonheur
les non-lisants. Ainsi. Domenico
mission du Christ. Tout se g£ila quand
pour les maries. Plusieurs personnages
5c:ll1deJa, dit Mennochio, un meunier
boivcnt copicusement, d'autres man-
dll Frioul. aimait
a faire la leclure a
il voullit les parlager : il finil sur Ie bucher en
1600.
U ne xemple de reception de I'ecrit dans les campagnes
�--' G'est vrai que j'ai dit ces choses a difterentes personnes, mais je ne les exhorlais pas a les croire. Au con/raire, j'en ai exhorte beaucaup en leur disant : -Vous voulez que je vous indique la vraie route ? Soyez atienlifs a faire Ie bien, a marcher dans les traces de mes predecesseurs, et a faire ce que nous ordonne notre sainte Mere I'Eg/isen• Mais ces paroles que je viens de vous dire, je /es disais par /entation, parce que j'y crayais el que je voulais les enseigner aux autres .. et c'est I'esprit malin qui me faisait craire ces chases-Ia et me poussait aussi a les repeter aux autres. f. . .} J'ai dit que,
a ce
que je pensais et croyais, tout etait chaos, c'est-a-dire terre. air. eau el feu taut ensemble .. et que
ce volume peu a peu fit une masse, comme se fait Ie fromage dans Ie lait. et les vers y apparurent et ce furent /es anges ; et la Ires sainte majeste voulul
que ce fussent Dieu et les anges ; au nombre de ces anges, if y avait aussi
Dieu, cree lui aussi de cette masse en ce meme temps, et if ful fail seigneur avec quatre capitaines, Lucifer, Michel, Gabriel et RaphaiH Ge Luciler voulut se faire seigneur a I'image du rai. qui etait la majeste de Dieu, et, a cause de
sa supertJe, Dieu commanda qu'i/ fut chasse du ciel avec taute sa suite et louIe sa compagnie ; et ce Dieu fit ensuite Adam et Eve, et Ie peuple en grande louie pour occuper les sieges des anges ainsi chasses. Mais camme cette foule n'obeissail pas aux cammandemenls de Dieu, celui-c; envaya san fils qui fut pris par les juifs et crucifie. Je n'a;jamais dil qu'i/ s'est fait pendre comme une bete. Repon5es de Domenico $candella. dit Menocchio. au tribunal de l"Ir.quisition 8f1 f�rier 1584 dans Carlo Ginzburg,
d'un msunier du XV,. siecJe, traduction
Monique Aymard.
Paris : Aubier. 1993
Le Fromage ef Iss vetS. I'I.lflNetS
a ffi rmation d e / ' i n divi d u , rea / ite o u fi cti on ? J
ACOB BurckhanJl,
O'aUlres sonl rnoins hCsilanls, pcul
dans la Cil'ilim/ion ell
eire parcc que leur statUi el leur cul
(Iue Ie regard reOexif sur soi lrouve scs racines (bns la thoologie du XIII"
Rellaissance.
ture les y auloriscnt. Ainsi. le b.·mquier
sieclc. qui elle-mCl1'le donna naiss.1ncc
claborn en 1 860 une Iheoric scIon
d'Augsbourg Matthaus Schwartz Cerit
il ia t/erotio II/Ot/enlll. L'Ecole du Nell'
!aqucllc les conditions politiqucs de 13
un reelt aUlObiogmphique. Le Lil>ri!
Historici�m nous a ensuite appris que
pcninsulc ",vaient pCOllis rcmcrgcncc
(/e.� costlllne.�·. en prenant prelexle de
la representation du moi autonomc ne
de I'individualismc modcmc. l:ulI;:mt
garder mcmoire des costumes pones
serait pcut-etre qu"tme liction : Stephen
Iwlie all fem" s
tit' fn
:lins; une controvcrsc qui n' cIa!! P.1S
au cours de son elistence. Dans son
Grccnblau, I'un de SC.'i rcprCsclllalllS, 11
pres de s·ctcindrc. Pour l"historicn
manuscril, il se I1)ct it nu au sens proprc
soulignc Ie fait que Ie moi sc recompo5C
suisscccpcndanl. la naiond"individu
el se rCvele tel (IU'il sc voit : "replct et
en pcnnancncc ell fonclion des choix
rcnvoyait sur10ut a I' idee d'une cons
gros". Albrecht DUrer, quelques vingt
que ron rail et des contraimes que ron
tmelion de soi conduisant a la celcbrilC
ans plus tot. s'ctait lui ,russi croque
subi\. Le sentiment des hommes de la
CI non. comllle pour nOlLs.
50
a celie de
depouiJla1ll. pillS impudiqllement
Renaissance de vivre dans un thcatre.
conscience de soL Toutcfois. comllle
encore. de scs velements : Ic pcinlre.
d'avoir un llloi interieur dissimulc par
il donnai! pour indiccdc " evolution a
depuis son plusjeune fige, avail multi
des cotlchcs d'appareoccs protecuices.
j'IXuvre 13 multiplication des signatu
plie les :luloportrails. comme en quete
eSI. a J'epoque. un lieu commun de
res CI des aUlorcprCsclllalions aux XV�
obscssionnclle dc lui-meme.
la litterature, En deconslruisant les
ct XVI< sieclcs. son hypothese a pu
Cette quetc de soi sans complai
dispositifs du f:tOC:llypsc Ctllil pour bientot,
allusion aux arls IibCraux du quad,.i-
Redige en 1 526, Ie testament d' Antoine Langlois, riche bourgeois
1'111111 la gcomctrie. I'arithmctique (a travers un tmitc d' arithmctique
de Pant in, pcrmet de comprendre
marchande), 1':lstronomie (un globe
comment les contemporains pen-
ccleste avec Ics constellmions, des
a fait la
parer a 1:1 "bonne mort"en rachelant
Vous qui esles oullrecuidiez
o folies gens mal advisees
plus briefvement que na cuidiez
qui estes du haul/ lieu privees
lelz cOme vous ung laps no fumes
Is mort an IOUS laps I'D espie
penses 8 Ia mort tres certainne
el letz seres oome nous somes
pour II'OUS OSIer du corps Is vie
et leschies /a joye mondainne
Nous II'OUS cJ8nont;ons loul pour voir
Vous qui etes oulrecuidants
o foIs gens mal avises
qu'iI vous convienl mort recevoir
plus br;evement que �s ne Ie pensez
qvi etas dv haul lieu pr;ves
� comme vous un temps nous fUmes
la mort en toul temps
pensez a /a mort Ires cor/aine
61 leis sarez comma nous sommes
pour vous 6ter du corps la vie
Naus vous denonchons loul pour voir quilz
IIOUS
coovienl morl rechepvoir
Adaptation du picard
loCUS
epie
el laissez 18 joie monda/ne
,,"..Dei> � .; uis Ie Moyen Age : une religion conlracluette �ir avec les yeux de la foi : Hans Holbein. O � V _ ,,"
Les Ambassadeurs. 1533
In Nomine Domini Anno ran 1526, Ie 13 decembre. Antoine Langlois sain {...J fit et ordonna son testament et derniiHe volante f. ..}. Item quand iI plaira a Diev de fdler de
ce
pauvre monde. it elit sa sepulture dedans
feglise de Pantin en la chapelle NoIre-Dame aupriJs de feu son pere el sa femme et pour
ce
faire. a donne
8
feglise dudit Pantin vingt-huil sous parisiens. Item dil el ordonna qu'apres son deces qu'i/ fut dit el celebre Budit Pantin trois services complets c'est a Sllvair pour son enterremenl une vingtaine de vigiles' et recommanda trois haules messes et dix basses. Item pour son obif! huil jours apres qu'iI pourra au/ant. Item au bout de I'an aulant pour a chacun desdils services quatre poin/es de eire pour bouter au/our du corps au de la biere. Item di/ qu'i/ fUl donne a lous ses Iil/euls el fil/eules vivants chacun cinq sous lournois. Item a chacune des confreries, aux Irepasses, au luminaire NoIre-Dame, el I'Hotel-Dieu de Paris et aux ladres de Pantin chacun cinq sous lournois. Item di/ et ordonna qu'i/ fUI donne pour I"amour de Dieu aux pauvres Ie jour de son obit qui es/le second service Ie pain de deux seliers de ble. Item dit et ordonna qu'i/ fUI dir et celebre audit Pantin lous les jours une messe du jour et faire memoire des trepasses un an durant qu'on appelle un annuel. Et quand on voudra dire la messe on sonnera une cloche
a
voleo et puis on tin/era les deux
grosses ensemble et puis, apres la pelite. tintersix coups Huile sur bois, 2.07 x 2. 10 m. Nalional Gallery. Londres
route seule. TeSl&ment d'Anloine Langlois. bourgeois de Panlln, 1526. service de documentalion de la ville de Panlin. 'vtgiIe : oI1ioe telebt"6 " Ia. weille d"une �Ie ,mportante. >obit : service retigieux oetebre au ben8fioe de rAme d"un 00Iunt.
formes et fraaures
Anonyme catholiQue. Lapt'ocessiM 00 18 Ugue enplace 00 Greve. , 590
Huile sur toiIe,1 .2.12 m
Musee Camavale1.
PailS
Pro/etl'lble en trllr'l,p�lrenl
Q
UAND il ccril en
passage de 101 spiritualilC aux mains
1 520 iI son ami Pierre
des marehandsd'indu lgences, Ie lexte
Martyrc d ' Anghicra. cOllscillcr
imprime se propagca comllle une
pour Ics Indcs de Charles Quint. Ie
tminee de poudrc. Luther n'eul plus
jcunc Alonso V:lldcs. sccrCwirc de
qu'a assumer sa posilion devant les
I'Empcrcur. cst proprcrncllI cho(ltiC par 13 brUlatilc des pro]XlS du moine
theologiens du papc envoyes pour
lIuguslinicll Marlin LUlher ( 1 483-
im l}()Ssible de revenir en arriere. Les
1546) vis-a-vis du parc. Dans SoL
lui donner la rcpliquc. BientOI. il ful feuillets pro-lulhcriells se muhiplic·
lellre. il cvoquc Ie debut de rcngrc
rem. La page de litre de ce pamphlet
nagc qui va :lbm!!ir au schismc cmrc
de 1521 montre un dominicain (lui, sous l'elllbicme de la liare pontill.
CCtlX que ron 1l':lppcllc pas encore Ics protestants CI Ics fideles du P"]:lC. Valdes r"ppone Ics cvcncrncl1\s a
cale. sermonne la foule ccpclldanl
S:l rnanicrc : un connil personnel
(ille ]'on vend des indlJlgcncescontre espcTes sonnanles cl IrCbuchantes.
"ur..i, cclatc cnlrc Ie dorninicain
Ces imprirnes ont eu un impact con·
TCfZCI. rcslXlI1!>ablc de la campagne d ' indulgcnccs lancec a Wincnbcrg
siderable sur les foules allemandes.
avec J"appui
ell! banquicr Fugger. ct
Frederic Ie Sage. Luthcr lint tete a
par la Ligue. L'ctal d'un boucher, des
Luther. La public:llion parec dcmicr
la fois au papc et a I ' ernpereur. Les
de " propositions" de rcformc de
consequcnces de ce gesle furent im
natltonniers (lui reparem tine embar calion. une I}()rteuse d'cau. une ven
Prolege par Ie prince de Wittenberg,
rEg lise ..umit mis Ie feu aux POll
menses : la chretienlC sc divisa enlre
deusc de soupe. offrent un cadre bien
drcs. C'CSI III line vision simplillee
refonnalCufS (Iuthcriens d'abor
anC(.-dotiquc a (.'Clle mobilis.1tion qu:tsi
des evencmerus : les arguments de
evangeliSles plus rJ.dicaux : anab: t ptis
s.'lcmle contrc les ennemis des catho
thodoxie calholi(lue. Les connits qui
duc de Mayenne (en annure). Ie duc
cc1:1t�renl ct la confcssionnalis;ltion
de Ncmours (Ie chapeau a la main). Ie
des Etats donnerenl I icu en Europe i\
docteur Rosc (tout de noir velu). tOUle
Lutheretaicnt bien plus thcoriqueset les critiques de la papautc bien plus profondes (Iue Vald�s ne Ie controil. Luther. professeur a I ' universile de
I(:S, calviniSIc.�, CIC.) C:t IIdcles a 1'01'
liques. Dcrri�re les chefs ligueurs. Ie
Wittenberg, avail devcloppe. a partir
de vcritables fracltlres confcssionnel
I:. ville est la. en arrnes : les citoyens,
de rexeg�se hUlllanisle des textes
Ic.�. L'une d'clles Inlversa la Fr:mcc
ccrtes. mais allssi les fmndscains (en
sacrCs. sa proprc vision de 101 religion
qui. de 1562
robes de burel, les dominicains (en
chretienne et I' avait exprimee lors de
gucrrcs de Religion.
]' examen d'tm candidal a la lllCcs. Pour Iller I'ennemi dc Dicu.cn I'occurrence Ics "politi(IUes", ces homrnes dom
religieux qui regroupa les catholiquc.�
Ie seul tort est d'accepter de donner
des saints, la pmtique des indulgen.
frJ.n\,ais de 1576 i\ 1 594. Ven:tnt de
certains droits aux protestatHs du
ces. et impli(I Uaienl l' idee de graluile
rcglisc Saint·Jean (visible a I'arricre·
royaurnc, Ics ligueurs pmtiquent une
enlre ,mires la scolastique. Ie culle
d\l salul. auraient dfl reSler dans Ie
pl:tn). le defile passe SOliS Ie pavilion
marche riluelle (lui pemlet a chacun de
ccrcle universit3irc. lTlais un cditeur
de I'Hotci de Ville f)Our arriver en place deGr�ve. 11 artistes SOI1\ cOllsi
Tornaquinci (Ie conunanditaire).
Jeres avanl lOlLl COlTlllle des artisans.
homrnes comme Lconard de Vinci.
Gian Francesco Tornabuoni et Gio
Leur milieu origil1d cst cclui des
Raphael ou Titien, pmelll-ils tra
vanni Battista Tornabuoni, On cst
corporations. A cc litre. les comrnan
111 au cO!ur du monde de la banque
vailler dans plusieurs villes a 101 fois el s'affrallchir des regiemellls, Les
dilaircs sc considcmicnl en droil de
florentine que sign..lent les jeunes
preciser leurs cxigcnccs en tCfJncs
gens au premier plan a droite. peut
de rnatcriaux utilises. de d61ais. el
etre des commis, On voil ega1cmcnt.
Il1CIllC de sujcl.
]a pcinlure 011 de la lllusique. Car de
a la gauchc de l ' O!uvre. parmi les
L'AllllOllce /(lile (/ Zac/wrie fut
plus en pillS. la legitimation de l'Etat
membres de 1:1 famille. des individus
I'objet d'tmc IIcgoc ialioll cxlr�rnc
passail par 101 consommation osten
a robe sombre. ayanl "C(luis Ie Slatut
laloire. les cercmonies, spectacles
men! fllIiclc entre les trois parties
de prieurs,
avant la passation du contra!. Lc clan
Neanmoins. I 'artiste parvient.
des Tom;lbuoni-Tofllaquinci, rcpre
lOut en celebrant Iii gmndeur et Ics
scnte par Giovanni Tornaquinci (Ie
ambitions dll lignage et de I' institu
princes aV:lienl interet a s'associcr de grands noms de I':lrchilecture. de
el fetes, L'eslhetisalion dU l>olitique pennellait non seulement de desa morcer les contlits dans la vcneration COllllllune du Prince rnais encore.
chef du clan. signatairc du contra!),
lion ecc1esiastiqlle qui Ie financenl.
avait pour projct d'affirrner son pres
11 Illettre en valeur son attachement
tigc en renOllvelant Ie programme
die donllail les moyens (rune diplo
patriotique a 1:1 ville de Florence CI
iconographiquc de la chapclle fa
malic de la grandeur, La conception
son goOt pour la culture humanistc ct
miliale (ac(l uise au XW siccle en cchange du don :lUX Dominicains du
modcrne de I'artiste na(luit dans ce
Ie savoir nouveml. II associe en effet aux bancluiers et prieurs Ie monde
contexte. Mais peinlres et architectes
terrain sur leqllcl I'cglise avait ete
des philosophcs. On a identilic dans
elevee). Le theme de l'Annonce faite
Ie groupe du premier plan a gauche Ie
11 Zacharie (annonce de la naissancc
neoplalonicien Marsile Ficin. en ha
de son fils. Ie fUllIr saint jean-Bap
bit de chanoine. Ie poete Christoforo
tiste) flatte les valeurs farnilialcs
lui proposail Ie titre de peintfe de
Landino. en manteau rouge et foulard
des Torn:Hluinci p"isq"c cc saint
cour, Cclui qui I'avait peint 11 cheval
noir. Ange Polilien, prcceptcur des
etait leur patron. Ce choix presente
1l la bataille de M(ihlbcrg redoutait
enfants de Lauren! Ie Magnifi(lue. et
par l'echallge d'artistes entre cours,
y decouvrirent parfois des formes de dependance qu'ils prcferaient eviter. Ainsi, Ie Tilien choisit-il de refuser I'offrc de Charles Quint qui
moins Ie langage de la flal1erie que
Gentile de Becchi, Ie maitre de
famille des cornmanditaires:1 la ville
]a negligence d'lIn souvera in oublieux
Laurenl (ou ]>Cut-etre Ie platonicien
de Florence puisque celle-ei par1age
de ses dettes envers les ar1istes a son
ce mcme p;t1ron. Les prieurs. qllalll
Demetrio Greco), Le decor 1l1cme
service. Mieux valail eomplef sur les
de l'Annonce. un lemple orne de b:l
a eux. acceptcrent ces relllanieTllents
tailles. de cavalcades, de grotes(llies
cortlrtlandes fer11les et les paiemellls
par ailleurs I'avantage d'identifier la
a condition (lue les autorites de leur ordre soien! diJrnent mises en valeur dans Ie nOllve,1l1 programTlle. Le peintre. entin, disposait d'lIne marge de manO!uvre assez reduite : Ie con
ct d'inscriptions lalines, rellvoie au nouveau vocabulaire arlistique i\ la mode, Aussi Iconin que paraisse Ie contrat. Ghirlandaio n'a pas ete IIll simplc exeeutant : son t:llelll a pu
trat passe avec scs command ita ires
s· exprirncL Meme s'il dependait ega
dctennilwit les materiaux a employer
Icmenl elroilemenl de 101 corporation
(les "bons pigments". Ie bleu Olltre mer notaillment. les feui lies d' or Ires couteuses). les personnages 1l figurer
1l laquel1e il apparlenaiL D',mlres ar1istes de la Renaissan ce, en freqllenlant la cour, conquirelll
scrupuleux des corporations et des bourgeois,
,-_::u;n; contral h�onin entre Ie peintre Domenico I"
,
Le ignage Tornabuoni-Tornaquinci a ,'honneur
Ghirlandaio et ses commanditaires, 1485
Ce jour. Ie 23 oc/obre 1485, /e reverend Messer Francesco di Giovanni Tawf;, pr8senlement prieur de I'H6pital des Innocents de Florence, commande et conlie /a tache a Domenico Ghirlandaio de peindre un panneau que ledit Francesco a fait faire et lui a
donne : /edit panneau. Domenico devra Ie luipayer. Et iI devra peindre fedit panneau et Ie mettre en couleur de sa propre main, a /a maniere doni iI a ete convenu sur un papief avec les figures, et de la maniere que fan a delinie, 81 ce dans taus las details particuliers qui ant ete decides. Moi, Fra Bernardo, estfme qu'i/ est preferable de ne pas S8 departir de /a maniere at de la composition dudi! dessin ; et i/ doft mettre /e panneau en coufeur a ses trais avec de bons pig ments, 8t de la poussiere d'or sur les ornements qui Ie demandent, el avec toutes les autres cJepenses requises pour Ie meme panneau. Et Ie bleu devra etre un outremer de la valeur de quatre fforins ronce ; et if devra faire et delivrer Ie dit panneau dans trente mois .8 partir d'aujourd·hui. Et il recevra pour prix du panneau ici dikrit (et Ie tout sera fait aux depens dudit Domenico. tout au long du travail) cent quinze gros florins si moi, Ie susdit Fra Bernardo. je juge que Ie travail en vaut la peine. Contrat passe entre Domenic:o Ghirlandaio et Ie prieur de rHOpitat des Innocents de Fiolenca en 1485. tGlCte eM par lisa Jardine. Wanly Goods, londles : Mac;m;ttan. 1996. tracluclion Pascal
Brio's!.
GtCqIII du �emief plan - 1 Ie pI>iIoIqlIIe MarIie FICin (1\aI);I Oe�) . 2 Ie po$Ie CtIIisIoIofo l1lndino (mam u rouge .. 1ouI/I," naif) . 3 : """" PoI�ien. Ie pr/ieeplor des enlilnts de ....8111 ... de M6cIcII · 4 . Gootikt Oe Becchi. mallie Oe Laur"'" (qui ... XUM __ LaoIIino). 011 Ie plakricien Dernelrio ..... •
....
Groupe de r.ni6le-plan (0)
Mcm/.Nes des _ TorMbuoni 81 Tor"""lUkld :
Giuliano TomabuOni. GicMInni Tor!\llQUind (lignala".
du conlral avec �). Gian Fl1InoetCO Tor",,·
tuonI. Gir:wanni Banisla TomabuonI
uvelles tech niques artistiques, nouvelle vision du monde La perspective lineaire selon Raphael : Le Mariage de la V;erge, 1504
L
O R S Q U ' I L rein!
Renaiss:mce. puisque les ROlllains
pour la chnpcllc d'unc
utilis'lielll pour leurs peinturcs rnurales
petite ville d'Ombric 1c k/ariage de
des constmctions en arete de poisson
III Vierge. en 1 504. Raphael Sanzo
conservam les angles visuels, selon les
( 1 483- 1 520) cst I' hcriticr d' :l.l1i5IC$
prCceptes d' Euclide. Ce que 1a Renais
(lui anI 111is au point dcpuis pres d"tm sicclc. en Flandrc c\ ell Italic. les
chitccte Bnmclleschi qui inilia Albct1i.
Retabte destin!!! a la chapelte des Albizzini, CaslelJo. Ombrie
�ise San Frarocesco. Cillil di Huile el tempera sur bois
1.70 x l . 1 7 m
Milan Projetableen transparent Pinaooteca di Bmra.
sance decouvre. notallllllem avec rar
K'Chniqucs nouvelles de ]a perspective
mais aussi avec Van Eyck. ce sont les
gcornclriqllc. POUT 1a conslmclion du
reglcs de la perspective linc:lire.
Lcs tcehniquc� de la sculpture aussi ont evoluc. L'cnsemble staluaire
tableau. coml11C pour Ie Icmplc ccntr.ll
D'autres proccdcs cocxistaient.
realise par Michelangelo l3uonarroli.
inspire de rcglisc elu Saint-Scpulcre
dit Michel-Angc (1475-1 564). dans
de JcmsalCITl qui en fonne Ie decor.
Ainsi la perspective allTlosphcri