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Destination DELFjDALF Collection dirigée par Richard Lescure
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LI. .J
W
Destination DELFjDALF Collection dirigée par Richard Lescure
Q
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~
Cette collection est destinée à des adolescents ou adultes non francophones qui souhaitent se présenter . aux unités de contrôle composant le DE LF (D iplôme d'Études en Langue Française) et le DALF (D iplôme Approfondi de Langue Française).
.
Cet ensemble pédagogique peut aussi bien être utilisé comme matériel de base pour la classe que comme complément pour préparer, seul ou en groupe, les épreuves d'examen .
CI.
u.. :>
LI.
IX D-
'LI.
-
>
Des précisions sur la découverte sant probablement apportées dans ce paragraphe.
galaxies. => En fait, cette découverte est plus importante qu'il n 'y paraît. Elle a de grandes implications. »
Des astronomes ont pu observer la " première trace visible de la masse manquante de l'univers ». Leur découverte est riche en perspectives scientifiques.
B • 21 •
v .. ...... camm&rDémarrag.&
rD.. . .. ... camm&rDémarra/}&
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LA MASSE CACHÉE SE DÉVOILE Quatre-vingt-dix pour cent de la masse des galaxies es t invisible. Où se cache-t-elle puisque, tous les calculs le montrent, elle existe? Des astronomes viennent d'observer la première trace visible de la masse manquante de l'Univers. Un e observation encore pleine de mystères.
J
usqu'à hier anodine, une
galaxie située dans la constellation du Dragon
vient d'acquéri r une sou· daine célébrité . Son nom de code, NGC 5907, alleste de son anonymat antérieur. Éloi' gnée de 35 millions d'années' lumière, c'est une galaxie spira' le - à l'image de notre Voie lactée - dont le disque et les bras s'ornent d'un bulbe plus dense en étoiles à son centre. Dans un télescope, elle montre son profil et nous la voyons , por la tranche ' . Celle disposi' tian permet de mesurer 10 vites' se de rotation des étoiles. Comme dans toutes les galaxies spirales connues, la ronde des parties extérieures de NGC 5907 défie la mécanique céles· te. Elle est trop rapide pour la masse de la galaxie telle qu'on l'a déduite de celles des étoiles visibles. Une seule solution pour les astronomes invoquer une masse invisible, dix fois plus importante que celle des étoiles. Nous sommes là au cœur d'un grand mystère aux noms mul· tiples. Masse cochée, man-
quante, noire, sombre, froide ... les astrophysiciens ont beau ali' gner les adjectifs, reste un fait, 90 %de la mosse des galaxies est invisible. ' Était " affirme une équipe d'astronomes améri'
coins Il) dirigée par Penny Sackell, de Princeton. Avec le télescope de 0,9 mètre de l'observatoire de Kill Peak, ces derniers ont obtenu la première trace lumineuse pouvant être rel iée à un halo de matière cachée autour d'une galaxie. l'observation n'a rien de bana· le. Pour mellre en évidence celle trace évanescente, les che r· cheurs ont pris une série d'images de NGC 5907 et du fond du ciel environnant. Puis, de subtils traitements ont permis de distinguer autour de la galaxie un très fa ible halo dont la luminosité est inférieure à 1 % de celle du fond. Mais qu'a·t·on vu vraimen t ? l'équipe américaine pense que celle lumière provient tout sim· plement d'étoiles. Des naines rouges. Plus petites, plus froides et beaucoup moins lumineuses que le Soleil. Si elles se comp' tent par milliards, elles pourraient constituer la mystérieuse masse manquante. Moins nom· breuses, elles ne seraient que la trace de sa distribution autour de la galaxie et ne diroient rien sur sa nature. Si le seco nd terme l'emporte, les théoriciens pourront continuer à glaser sur les ' mauviettes ' Isens de l'an· glais Wimp pour Weakly
• 22 •
Interacting Massive Partie/es), particules élémentaires hypothé' tiques qui pourraient peser laurd dans l'Univers. Celle découverte majeure ne se limite pas à la na ture de la masse cachée des galaxies. la recherche des mécanismes de la formation des étoiles en sera relancée. Pour le moment, la compréhension des processus ini tiaux de la naissance des étoiles est vague. Si l'on voi t beaucoup plus de petites étoiles que de grosses, les théoriciens ne saven t pa s à quelle tail le s'arrê te la croissance du nombre d'étoiles formées. Un dixième, un cen tième de la masse du Soleil 2 Si l'équipe américaine a raison, les naines rouges - un dixième du Soleil - sont lég ion. Ma is les naines brunes - 0 ,01 % du Soleil, des étoiles ' ratées ' comme Jupiter, trop petites pour que la fusion thermonucléaire s'y dêclenche - sont'elles encore plus nombreuses? Une autre expérience Ivoir encadré ci contre) les cherche autour de notre galaxie, la Voie lactée. En vain, pour l'instant. •
La lecture de ce texte révèle trois types de lexique: • Un lexique courant, le plus important. Pour mieux le comprendre il est possible de rec o urir aux procédés lexi caux habituels. On relève ainsi: - Des mots qui appartiennent à une même famille: Observation/ observatoire/observer Lumière/luminosité/lumineuse Chercheurs/ recherche/chercher voir/viSible/ invisible - Des mots dont le sens est proch e: voir / distinguer/ observer; montr e/se dévoile/ atteste/ met en évidence - Des mots de sens contraire: visible/ invisible ; petites/grosses; célébrité/ anonymat - Des mots qui appartiennent à un même ff thème )), comme celui du calcul, de la recherche ou encore de l'astronomie: étoile/ galaxie/voie lactée/univers/constellation/ halo/année lumière/lumière/luminosité/ vitesse de rotation. • Un lexique propre au domaine concerné, mais usu el (voir mots en italiques) : l es mots sont, répétés dans le texte, associés à d'autres qui les précisent. Masse des galaxies: cachée, noire, sombre, manquante, froid e. Galaxie en spirale: anodine, (située), éloignée, invisible. Étoiles: nain es rouges/brunes, petites, grosses, froid es, raté.es, lumineuses. Trace: premièr e, visible, banale, évanescente.
• Un lexique propre aux spécialistes (voir mots en caractères gras) : Au nombre de trois, ces mots sont expliqués dans le texte lui-même. Les structures sont simples et appropriées au contenu de chaque paragraph e: Paragraph e 1 : « Jusqu 'à hier » date la découverte, et le présent de l'indicatif sert à faire la description de la galaxie. Paragraphe 2 : Le présent indiqu e l 'état actuel et l'emploi du passé composé et de l'imparfait permet de présenter comment la découverte a été faite, grâce à quoi et à qui. Paragraphe 3 : Le passé composé marque les étapes de la découverte. Paragraphe 4 : L'emploi du verbe « penser que » au présent introduit une première
conclusion , tandis que (( si
)1
suivi du condi-
tionnel ou du futur annonce les hypothèses des astronomes. Paragraphe 5 : On passe ici des suppositions, des hypothèses, à la projection dans le futur, à d 'autres interrogations comme le souli gnent l'emploi du futur ou de « si » suivi du présent.
SYlVESlif Ht.ET
(II Heather Marrisan, Todd Barasan du National Optica l Astranamy Observa tory de Tucson et Paul
Harding de l'université d'Arizona. Sciences el ovenir - ocbbre 1994
• 23 •
v ... ..... ctmune- Véma.rra~
V ......... camme- Véma.rra~
O. Pour le compte rendu
- du haut vert le bas:
Dans le cas de ce document plusieurs possibilités sont envisageables:
Dans l'univers 90 % de masse des galaxies est invisible. Dans les la % restants se trouve notre galaxie, la Voie lactée, qui est une galaxie spirale comme celle qui vient d'être plus attentivement observée ...
Univers
VOie lactee / IM~ ,.,,,,,,
~'""
jj
a • soit en suivant l'ordre du texte :
= "- Constellation du Dragon Masse cachée 90 %
schamps et Christian Hillaire
·59·
.. camme- "EI7.{JIal
'E.
Solde de l'ailer-retour Shen zen-Loguivy une soixantaine d'emplois créés
en Fronce, et pos mal d'illu-
••••• .®.
sions perdues dans l'empire
Observez le lexte ci-joint.
4. Quels mots ou expressions, dons la troisième question et sa réponse permettent d'expliquer le mot « supercherie» ?
Combe d'Arc: suivez le guide.
1. lisez le titre. Est-il explicite? À quoi fait penser l'expression « suivez le guide» ?
2. D'après le premier porogrophe du texte:
5. À quels term es de la répon se peut-on rel ier les mots « les auteurs ... étaient-ils des artistes professionnels» de la question 3 ?
- Qu'est-ce que Combe d'Arc?
6. Dans la réponse à la 5· question , quels mots
- Où doit-on, peut-on suivre le guide?
se rattachent au terme de « perspective» et l'explicitent?
- Que peut-on voir alors?
3. À quels mot correspond l'expression « le plus beau jour de votre vie» ?
7. À quels mots de la réponse correspond celui de {( découverte)} dons la dernière question?
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ex press ions, de l eurs synonymes, ou encore de term es qui r el èvent du même domaine. (Les t extes étudiés pour cette stratégie appartiennent au domaine des sciences économiques et juridiques.)
Pour opérer cette inférence, le lecteur a
recours à ses connaissances lexicales mais
du Milieu. Joëlle Poirier résume d'une phrase so déceptian:
- Cela ne pouvait plus
durer.
- D'abord, il y a évidemque la Chine, ce n'esl pos ment le prix du transport. forcément le Pérou pour les Mois pas seulement. entrepreneurs. Au début, Déloca!!:er, da,!: notre cas, pourtant, l'équation éta it c'étaiIJeno'lCe? à la sou· plesse. Il fallait pratiquement simple: une heure de travail d'un ouvrier chinois revient commander les quantités de à 9 F environ, une heure choque jouet dès le mois de janvier pour toute l'année. d'ouvrier français autour de 55 F. Et en 1988, lesJeux Avec impossibilité de changer en cours de roote. Or la Nathan soutentle pos. - À l'époque, la fabrica- vente de ;eux électroniques tion d'ordinateurs pour dépend à 85 % des fêtes enfanls était ~ Toul de lin d'année, et il e,' diffiétait intégré, la société fai- cile de prévoir avec certitusait tout elle-même, y com- de ce qui marchera le pris les ~a~en plas- mieux à ce moment-là. Mois la délocolisation tique, avec un outil/age ~V Elle perdait de l'ar- peut aussi .rec.§è? des dangent, et les concurrents amé- gers mortels pour une entrericains lui menaient la vie prise. En 1993, ~~ tombe sur la société françaidure. Elle pourrait aussi dire
Hong Kong. Pas besoin de
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
s'eng~êlons de longues
Une mission s'envole vers se Jendre à Pékin, et de
VOILÀ LES PREMIERS Faire fabriquer ses produits en Chine, cela peut finalement coûter très cher à une entreprise française. Les jeux Nathan ont compris: ils sont revenus en Bretagne. PAR PIERRE PRIER
CC
DÉÇUS DE LA DÉLOCALISATION »
uand on a plus de cent ans, on ne se
sent pos obligé de suivre toutes les
modes. Celle liberté permet souvent aux plus
prises françaises
c
délocali-
sent ~ leur production dans
les poys à bcs salaires, la PDG, Joëlle Poirier, a déci-
troniques que la firme vient de présenter au Salon professionnel du jouet ne sont
plus fabriqués en Chine,
dé d'emprunter le chemin
mais à nouveau en Bretagne. Dans l'usine de
inverse.
loguivy-Plougras.
Elle a relocalisé. le mot ne figure pas
âgés d'annoncer l'avenir:
Exactement à l'endroit où leur fabrication s'était arrê-
le pori des Jeux Nathan,
encore au dictionnaire. Il y
institution du divertissement
tée en 1988, pour se trans-
sera sans doute bientôt, si
éducotil remontant à 1881, fera peut-être école. Alors
d'autres suivent exemple de
porter dans la fameuse « zone économique spécia-
Nalhan.
que des milliers d'entre-
• 60 •
Désormais, les jeux élec-
le • de Shenzen, dons le sud de la Chine.
Nathan en 1990, Joëlle( Poirier, qui vient de chez Temana- Kiwi (insecticides, c i rages, etc.) constate les dégâts. Première évidence : délocaliser, cela peut finir (XH coû-
ter de l'orgent.
aussi à ses connaissances dans le domaine traité. Il effectue alors simultanément une sél ection d es t erm es r eprés entatifs du sujet abordé et un r ejet implicite de ceux qui en sont éloignés.
Pour bon nombre de textes, le titre ainsi que le chapeau permettent d'inférer , c'està-di re de prévoir dans ces textes , la présence d'un certain nombre d e mots et
paraît pas tout de suite. Arrivée à la tête des Jeux
tractations pour bénéficier des inépuisables réserves de main-d'œuvre chinoise. On traite en quelques heures avec une société de
Hong Kong, pragmatique el rapide, qui s'empresse de faire fabriquer vos produits
se, qui retrouve ses [eux, copiés à quelques détails près, sur les étals de supermqrchés du mande entier, y compris en France.
- Trois firmes différentes proposaient le même contenu élec/ronique, avec des ~ carcosses .. semblables, à 20 % moins cher. Et l'une des trois était notre propre fabricant!
jusle de l'outre côté de la frontière, là où des usines géantes sortent de terre pour donner du travail à
des millions d'hommes possés directement de l'économie planifiée ou capitalisme sauvage. Et voilà comment, en
Elle décide l'opération rapatriement
ment, affirme la PDG, en
un clin d'oeil, on • délocali-
à payer n'op-
déporl. Et elle se fixe le défi
leur temps . Ainsi, une opérotion qui prend aujourd'hui une minute et demi en
,~ag~ Ainsi la société
Bretagne en prenait quator-
a ndonne+elle la fabrica-
ze à Shenzen. Et pour frapper un grand coup, Nathan
tion des carrosseries en plastique fXlur les confier à un sous-traitant. Une petite entreprise performante,
réduit ses marges et ooisse
de 1B %ses lorifs : les jeux c
AIP8, inslallée à Saint-Étienne, et que Nathan va délo-
copiés en Chine , mais garantis trois ans. Un aulre résultat, pourtant, est moins
des frontières, vers la
Bretagne. Nathan
10 prend
sous son aile et persuade son patron de déménager pour s'installer à côté de
l'usine de loguivyPlougros. Les bôtiments sor ten t de terre en quatre mois.
bretons ' sont désormais
ou même prix que les jeux
caliser, mais à l'intérieur
quantifiable: - Ce retour a donné à toute la société une impulsion nouvelle. Tout le monde se bat pour l'élec/ronique, dit la PfXJ.
D'origine brelonne, Joëlle
Mois Joëlle Poirier n'a
Poirier connaît bien sa région et obtient toutes les aides possibles pour faciliter le déménagement de son
pas l'intention de s'arrêter là. Prochain obieclif ~ cm..er> la fabrication des jouets en tissu de la gamme c pre-
sous-traitant. , Le ~atriotisme régional
mier âge ~, encore réalisés à l'étranger. Une tâche plus
dfc!üè, 110 port de la main' - 11 Y a un grand savoir- d-" œuvre es t encore plus faire électronique en. d . ons celle activlBretagne, d li. Joe.. Il e Importante ' 1 . ' II d' , .. te , mOIs qu e e ne esespe-
n explique pos toul.
Pomer. En tout, la relacolisation de la fabrication des mini. ordinateurs Nathan entraîne la création d'une soixantaine d'emplois, permanents
te chez
Joëlle Poirier décide l'opéra-
~uJ et bon
marché, ne comptent pas
faisant appel au savoir·faire el à l'initiative français. El en tra~nt les sources de
ou à durée déterminée,
C'est à ce moment que
d'oewre
Pari tenu: tout simple-
dont un peu plus de quaron·
ti on rapatriement. Elle ne veut pas en faire un sawequi·peut. Plutôt un nouveau
se ' . Le prix
de réussir à obtenir en Fronce n'était pas plus cher France le mêmecP rix ~ que de fabriquer en Chine. reviènt) - et de proposer le Le miracle s'explique en même prix de vente - que partie par l'énorme gain de celui des copies chinoises productivité : les Chinois, mais d'une quali té supébénéfic iant d'une mainrieure.
so~. sous-traitant.
En additionnant modernite, de l'outl'11 age et qua l'Ile, du personnel, le résultat est là:
- Nous avons fait fa preuve que fabriquer en
·61 •
re pas de mener à bien. Pour Joëlle Poirier, l'aventure du c made in France ~ COmmence. Et d'autres pourraient la re[oindre : - Je reçois des appels de PDG intéressés par mon expérience. C'est peut-être 1 d'b d' e e ut un mouvement.
• le Figaro Mogazine, samedi 4 février 1995
T .........
T ... .... .. alllune- 'Enual
••••• -®.
Observez le texte précédent
La lecture du titre et des mots qui le composent renvoie à d'autre mots : « premiers» : Y en aura-t-il d'autres? Ils sont les précurseurs, mais sans doute pas les derniers. - « déçus» : Suppose qu'à l'origine il y avait espoir, foi dans le système choisi. Les mots déception, regret, regretter, viennent aussi à l'esprit. - « délocalisation » : Là intervi e nt la conna issance du domaine. On pense dès lors à : étud e d es coû ts d e fabri catio n, coûts trop élevés, et donc décision de délocaliser prise par le che f d 'entrepri se (le PDG, le directeur) afin d'obtenir une baisse des coûts . Ceci a pour conséquences un changement de lieu de fabrication, une production déplacée, une us ine à l'étranger, dans un pays où le salaire des ouvriers, le coût de la main-d'œuvre sont peu élevés. Ces pays constituent de grands réservoirs d e main-d'œuvre où il y a peu ou pas de problèmes sociaux et où le nombre d'ouvriers supplée parfois à des installations ins uffisantes. Il y a ussi possibilité d 'expat riation de certains cadres de l'entreprise dans cette nouvelle us ine de fabri cation , s i toutefois elle n'est pas la propriété d'une entreprise locale, sous-traitante. La lecture du chapeau vient confirmer une partie des termes inférés: - Faire fabriquer en Chine: changement de lieu de fabrication - Coûter très ch er : on retrouve l'expression, mais elle est appliquée à la délocalisation. Cela surprend mais éclaire sur le mot " déçus » qui figure dans le titre. - Ils sont re venus en Bretagne c 'es t un retour, un rapatriement. - S'il Y a retour, on peut supposer que pour l' e ntre pris e les co ûts de main-d 'œ uvre, plus élevés en France, ont dû être compensés par d'autres gains, d'autres avantages que n'offre pas la fabrication à l'étranger. Ce la peut être la qualité, un m e ill eu r contrôle des produits, ou encore une économie sur les coûts de transport. S'il y a retour, on peut également s'attendre à une création d'emplois sur les nouveaux lieux de fabrication.
- De plus on apprend le nom de l'entreprise concernée, les Jeux Nathan, dont le nom fait immédiatement penser à : importante maison d 'éd iti o n, jeux é du ca tif s pour e nfants d e tous âges; or ac tu e ll e me nt " jeux éducatif » équivaut souvent à jeux avec une technologie électronique, comme par exe mpl e des ordinateurs d e t ype simple, conçus pour des enfants. Une lecture rapide du texte va dès lors être possible. Au cours de celle-c i on s'aperçoit que la plupart des termes inférés s'y trouve nt sous leur propre forme ou sous forme de synonymes • entreprise: firme • délocalisation et retour: aller-retour • installations insuffisantes: qualité des installations • autres gains, autres avantages: résultat, gain de productivité • salaires peu élevés : bas salaires Seul un petit nombre de mots « nouveaux » apparaissent. Ils sont toute fois expliqués par le contexte, grâce à d'autres mots ou phrases qui les précèdent ou leur s uccèdent. On trouve ainsi: - le pari (des Jeux Nathan) : « alors que des milliers d 'entreprises fran çaises délocalisent ( ... ) leur PDG Joëlle Poirier a décidé d'emprunter le chemin inverse ». - elle a relocalisé : « elle a pris le chemin inverse )) - tout était intégré : (l' entreprise) faisa it tout elle-même - receler des dangers mortels: les jeux ont été « copiés à quelques détails près » par Il trois firm es )) dont Il l' un e é t a it )) le « propre fabricant » de Nathan. On constate que l'application de l'inférence lexicale pe rmet d'accéder assez vite aux idées du texte et que le vocabulaire ne présente alors pas ou très peu de difficultés. Les mots essentie ls, les « mots clés » du texte sont compris immédiatement car ce sont: - soit des mots inférés, - soit des synonymes de ce terme, et ceux qui n'en font pas partie sont généralement explicites grâce au contexte.
• 62 •
••••• -®.
C(llnme-
• ({ création de services de police spécialisés )}. Qui ou qu'est-ce que le « chat informatique »
Observez le texte ci-dessous
1. Lisez seulement le titre À quoi, à quels mots vous font penser l'expression « le jeu du chat et de la so uris tif « informatique » ?
»
et l'adjec.
~. Lisez maintenant le chapeau
A quels mots ou expressions peuvent renvoyer: - «
les fraudes aux technolog ies de l' informa·
tian» - « préiudice »
Tnual
peut-il alors être? 3. D'après le contexte, expliquez ce qu'est -
Internet un casse un limier un sésame informatique.
Expliquez ce que sont: - des cha usse-trappes - des systèmes de cryptage
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Le jeu du chat et de la souris informatiques Les fraudes aux technologies de l'information représentent un préjudice annuel de plus de 6 milliards de francs et ont nécessité la création de services de police spécialisés DES PLANS d'ovions de chasse el de misFronce. soil environ 6.215 milliards de inlrus. siles de croisière. des comples rendus francs. selon les êvoluolioos du Club de 10 d'agents américains. un million de mols de sécurilé informalique fronçaiS (CLUSIFI. qui ~s.se confidentiels ... Dérobées dons les regroupe 120 entreprises el adminislra' tichlers du Penlagone por un c Robin des lions. oois ) informalicien âgé de seize ons. ces les projeclions fonl éloI d'un laux de informations c l0p"secret ' ont pu circuler sur malveillance de 70 %et de 14 milliards de lnlernet. un réseau emprunlé qootidiennemenl francs de pertes à l'horizon 2005. Il ne por plusieurs millions d'ulilisoleuls. pendant s'agirai! là que de la parlie émergèe de plusieurs mois. avant que le. hock.er • jwéni' l·iceberg. tant les entreprises répugnent à le ne soi! aHêlé par Scotland Yard. à porter plainte. c les /ochniqves de pro/ecTolleohom, ou nord de Loodres (le Monde lion exislen/. Encore fouH! les mel/re en du 5 janvier). œuvre •• déoloro jean~rc Allouël. secréCe • cosse' spectaculaire esl peu repré- taire généraf du ClUSlF. qui insiste sur les sentatif pourlonl des pratiques des nou' progrès à réaliser en malière de prévenlion. veaux délinquonls en col blanc. dont la pluporI des c exploilS » restent inconnus du « BAGUETIES MAGIQUES )) public. Ce n'esl pos un hasard si l'image Côlé répression. on se limite pour l'heure d'un chal taquinant une c souris' infolmo· à deux services. la brigade cenlrole de lique a été choisie pour embléme par le répression de 10 criminalilé informatique. 1001 noweou 5efVice d'enquête sur la fraucrèèe en février. elles dix'sept membres du de aux technologies de l'in formation SEFTI. Ces demiers ne sonl pas !out à foil {SEFT11. dépendant de 10 brigade financière des débutonls. En 1988. à peine nommé de 10 police judiciaire de 10 préfeclure de commissoire. Daniel Padooin. passionné police et inauguré fin novembre à'·Paris. par les nouvelles lechnologies. avait déjà réuni à 10 brigade finoocière de 10 plJ une c C 'es t un peu le symbole de notre petite équ;pe d'enquêleurs spécialisés. aclivité " souligne son poIron, le commis' d Après un courl sél'our ons un commissariat saire Daniel Padouin. De ce I·eu de dupes d 1 f e quorlier. i 0 pu ormer autoDe d Iô une Pnuipe -., leutré qui oppose ces limiers du troisième nome. c ;eunesd ip "més. de p'ogrom· Iype aux pirotes de l'ère informalique, meurs passionnés onl cer/oins ont possé le Contrefaçon de 10~ic i el, piratage, L L... concours de police pour écnapper ou crJÔdélournemenl de fonds. raude. espionnage induslriel, vol de fichier ... le crime inlormet mage. . les moyens d'irwesligotion informaliques I;que est;,:' nalu,e lurtif, p,e~ue v,',luel, d -, es enquêleurs - 1eurs c baguelles tIiois sa iscrélion n'a d'eg'ale que ,~ e f f t · ' ......,.. magiques' - sonl precieusement conservés cacilé .• Statistiquemenl. un détournement dons les locaux flamlxlOts neufs du SEFTI, finoncier par (roude informatique rappalle ovenue d·halie. Ces équipements. c des uti' 150 fois plus à son outeur qu'un vol à main litaires légèrement modifiés " onl nécessilé armée. affirme Daniel Padouin. et i/ est 2,5 millions de francs d'inveslissemenl. Ils beaucoup moins risqué. ' En 1993. 10 p€!rmetlenl de circuler dons les architeclures délinquance a représenlé près de 60 % informatiques IX'UI y déceler d'éventuelles des sinistres infommliques enregislrés en c empreintes digiloles • laissèes par les
• 63 •
C POUf le res/e. nous appliquons des mélhodes d'enqvêle des plus clossiques. assure le commissoire. la réputa/ion de pelils génies capables de dé;over tOlItes les chausse·lrappes est largemenl usurpée. Dans huit cos sur dix. la malvei/lance esl le fait d'un employé, qui n'o eu que ~u de mérite à se procurer les sésames informa' tiques. '
C'est le cos por exemple d'un pirole. employé tempolaire à Brilim Telecom. qui avail Ioul simplement récupéré les mols de passe qui IroÎnaienl sur les bureaux de ses collègues pour se procurer des adresses d'abris nuclèoires el de cenlres d'enlroÎnement des services secrets britanniques. les coordonnées personnelles de John N\ojor et celles des appartemenls de sa Gracieuse Majesté (le Monde du 25 novembre 1994) .. le développemenl annoncé des ouIarooles de l'informalion risque cependant de complique! 10 tâche des policiers. 11 rendra quasi impossible toole surveillonce policièfi re. a rartiori si esl uli isaleurs. ma fieux ou . 1 d ' d lerrorlstes. uti isenl es s~lemes e cryptad 1 ~e. comme ceux qui ont éjà circu é aux J i l le /VIvn H_ d d 22 lalS-vnis e u jui Ilel 1994}. E F l' 1 d d 1 0 ronce. emp oi e ces ispositi s esl ' 1 Mil slriclemenl rbr. emenlè. ois un ogicie d" d l ' 1 eja isponi e sur e reseou ntomet per' mel de masquer un message crypté derrière nad uneIl a ud ine Ifansmission ... ad L. c_ 1 a ra Cllt::'ICllt:r une por e. en n'oobl 1 P dau iant s, insisle e commissoire a in. que c 'apparition de ces /echnologies ~ la queslion. avonl loul politique. cre 1éqUt libre entre /0 proleclion de la vie privée el les impératifs de sécurilé publique. '
1:
Hervé Morin leMonde,10·0 1-1995
T . . .. . ... CanUNe- rEnlY.al
rE......... canUlle- Tnuoi
Le&ris=IMi= : lL5ô~ et clirilJf11.ioM
Certains textes de vulgarisation se caractérisent par la double organisation: - de le ur structuration, c'est-à-dire de l'agencement des idées, - et de leur lexique. On constate que dans le cas des textes qui exposent un problème ou de ceux qui présentent un objet, une expérience, les mots employés s'associent entre e ux pour former des réseaux autour de quelques idées ou aspects de ces textes.
D'autres types de réseaux lexicaux peuvent égal ement être constitués autour de la form e même des mots . C'est le cas des mots dérivés formés à l'aide de préfixes ou encore de suffixes mais aussi de mots composés. 1 • Les réseaux lexicaux dans les textes qui exposent un problème.
( Les t ext es étudiés appartiennent au domaine « Sciences de la vie ».)
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 50 000 espèces disparaissent chaque année
Arrêter J'hécatombe On ne sait pas exactement combien la Terre compte de variétés animales et végétales. Ce qu'on sait, c'est que la biodiversité est indispensable à l'avenir de l'humamté. n ne sait pos combien la Terre abrite d'espèces vivantes, animaux, végétaux, bactéries, cham· pignons, insectes: les estima· tions varient entre 8 et 100 mil· lions, dont 1,5 million au maxi· mum ont été répertariées. Mais on est sûr d'une chose: le nombre de ces espèces est en voie de diminution accélérée. Qu'il s'agisse de végétoux, d'an im aux ou de simples microbes, d'espèces cultivées ou sauvages, connues ou inconnues, les spécialistes s'accardent à peu près pour chiffrer l'hécatombe aux alentours de 50 000 extinctions par an . la biodiversité est en péril, on parle désormais d'. érosion génétique '. Si rien· n'est fait, 10 % des espèces vivan tes actuelles auront disporu en l'on 2000, 33 %en 2020. Certes, l'extinction des espèces est un phé nomène aussi naturel que leur appari-
O
tion. Elle se produisait déià bien avant la naissance de l'homme, et, si iamais iltiraillui· même sa révérence, elle se poursuivrait sans lui. Mais beaucoup moins vite : on esti· me que le rythme de disporition des espèces est, du fait des activités humaines, multiplié por un facteur compris entre quatre cents et dix mille. Il a explosé depuis les années 1950. Principales raisons : 10 destruction des forêts et autres biotopes naturels; le braconna· ge; l'uniformisation des varié· tés cultivées; 10 mécanisation des cultures; 10 pollution générale, et l'emploi de pesticides qui exterminent notamment la microflore et microfaune. Pis: c'est une tendance qui s'auto·accélère : le destin des espèces vivantes est étroitement imbriqué, la mort de l'une entraîne souvent celle de quelques autres qui lui sont liées par d'étonnantes sym-
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bioses. Un seul exemple : l'ex· tinction au XVIII ' siècle du célèb re dodo, ou dronte, oiseau emblématique de l'île Maurice, a entraîné la dispori· tion d'au moins une essence d'arbre qui dépendait exclusi· vement de lui, ou plutôt de ses fientes, pour la dissémination de ses graines. le problème ne date donc pos d'hier. Jacques Barrou, ethnobotaniste au Muséum national d'Histoire naturelle, constate que celo commencé dès l'époque néolithique: « Le cu/ti· voteur 0 tou;ours cherché à homogénéiser ses semences. Les premiers chomps de céréales étaient constitués d'un affreux mélange d'espèces dis· parates, ce qui compliquait beaucoup les choses : les épis n'étaient pas tous mûrs en
même temps, et la farine était forcément de piètre qualité. » le paysan du néolithique a donc, logiquement, cherché à
sélectionner les variétés les plus Ainsi, des trésors insoupçon· espèces vivantes acfuellement commodes d'emploi, les plus nés, animaux, végétaux, bacté- connues, ècrit Zaher Massoud, productives, les plus résistantes, riens ou autres, végètent ou sur· directeur de recherche au etc. Bien entendu, il a laissé vivent, inconnus, partout sur la CNRS, dans son livre Planète tomber les autres, dont les Terre. Il serait stupide de s'en graines se sont peu à peu éga· priver en les laissant mourir. vivante Il). Le Costa·Rica, avec rées dans la nuit des temps. Heureusement, les plus hautes ses 52 000 km', est riche de Inutile d'aiouter gue, depuis, le outorités planétaires ont fini por 8 000 espèces végétales, alors phénomène a tait boule de se rendre compte de l' importan- que la France, dix fois plus neige : 90 % de nos aliments étendue, en a deux fois moins. d'origine végétale proviennent ce du problème. La FAO a 10 km' de forêt tropicale sont auiourd'hui de seulement vingt- entrepris un vaste programme de conservation des ressources peuplés par 3 000 espèces de deux espèces de plantes . végétales d'intérêt agrono- papillons, alors que la faune Il s'agit d'une catastrophe face aux parasites qui peuvent mique. Elle a créé une banque des lépidoptères de la Finlande surven ir, l'uniformisation des des variétés de riz aux n'en compte que 264. ' espèces cultivées entraîne une Philippi nes . Une autre, au Le problème est oinsi claire· dangereus.e fragilité : en Pérou, pour la pomme de terre ment posé : la richesse géné· 1970, les Etats-Unis ont perdu rassemble 45 000 variétés. tique, indispensable à l'avenir la mo iti é de leur récolte de Une troisième collectionne, au de l'humanité, se trouve au maïs à cause d' un champi- Mexique, des mill jers de gnon, contre lequel aucun de souches de maïs. les Etats·Unis Sud. Le pouvoir économique, leurs maïs uniformes n'était plus ont, depuis 1960, organisé la lui, se trouve ou Nard. Or la vacciné. le salut est venu d'un conservation de plusieurs varié- forêt tropicale humide disparaît gène rècupéré dans une variété tés de blés sous la farme d'épis à raison de 1,5 à 2 % l'an . Si mexicaine sauvage. Or, quand congelés. la France s'est dotée rien n'est fait, en 2060, il n'en une espèce, domestique ou sauvage, disporaît, ses chromo- depuis peu d'un Bureau des subsistera plus le moindre lam· somes s'évanou issent à tout Ressources génétiques, pour beau. Il est donc urgent, et de iamais. les sélectionneurs de dresser l'inventaire de nos leur intérêt, que les poys riches demain ne pourront plus y pui· plantes nationales. Un Centre se cotisent pour subventionner ser pour donner à telle ou telle international des Ressources ce qu'il en reste. Comme le dit nouvelle variété tel ou tel carac- phytogénétiques a été créé à Francesco di Castri, sous-direcRome. les pays scondi naves tère souhaité. exploitent les vertus naturelles teur et coordinateur pour l'envi· Des ressources précieuses pour l'avenir de l'humanité de leur permafrost 110 congéla- ronnement à l'UNESCO 121 : s'évanouissent a in si à tout tion permanente des sous·sols « Les poys du Sud ne peuvent iamais. la preuve: grâce à du Grand Nord) en stockant plus donner gratuitement celle une substance extraite du. podo- des lots de graines dans d'an· richesse à nos industries agro· phyllum, une plante sauvage ciennes goleries de mines. nomiques, pharmaceutiques ou connue des Indiens d'Amérique Efforts louables, mais hélas cosmétiques, qui leur reven· du Nord, on a pu mellre au insuffisants. Car ils ne concer· dent les praduits qu'elles en point un très efficoce traitement nent que des cultivars - des extraient. » du cancer du testicule. De même, c'est grâce au tatou, espèces vivantes homologuées, F~EN G RUHIER curieux petit mammifère cultivées , d'intérêt agricole immédiat. Quid du réservoir d'Amérique centrale en voie de disparition, que l'on va enfin immense et largement inexploré ( 1) Édifions Odile Jocob disposer d'un vaccin contre la des espèces dont on ne soup- (2) Inlerview à Sciences et Avenir lèpre - maladie à laquelle çonne même pas l'existence? liuin t992) aucun autre cobaye animal ne « La forêt tropicale héberge à réagit. elle seule plus de 50 % des le Nouvel Observoleuf, 28 moi 1992
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rE.. . ..... C{lnune- rEniJ(J{
T .. ...... œl1une- TnfJ.(J{
.
••••• ~. ~
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• Observez le texte précédent
La lecture du surtitre ( transportable gérer » > gérable convertir » > convertible diviser » > divisible • à un nom form é à partir d'un verbe, - directement: vider un vide planter un plant
- en ajoutant un suffixe qui indique un processus, par exemple: • -tion : opérer extraire s'évaporer • -ment: éclater changer empêcher
une opération une extraction une évaporation un éclatement un changement un empêchement
• -eur : noir frais
la noirceur la fraîch eur
Des mots sont aussi formés à l'aide de préfi xes d'origine latine ou grecque, ayant chacun un sens précis. On tro uve ainsi des mots qui commencent par exemple par: anté- = avant antédiluvien postsynchronisé post- = après prénatal pré- = décamètre déca- = dix déci- = dixième partie décigramme centigrade centi- = cent biosphère bio- = vie nécropole nécro- = mort héliogravure hélio- = soleil aéroport aéro- = air calorimètre calori- = chaleur photographe photo- = lumière D'autres mots e nfin comportent d es suffixes qui leur donnent également un sens précis, par exemple : -chrome
=
couleur
-cide = tuer
• -ure: fermer user piquer
une fermeture une usure une piqûre
"-age : plier mouler
un pliage un moulage
-gène = engendrer
-mètre
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=
mesure
monochrome : qui a une seule couleur fongicide: qui tue les champignons patho gè ne : qui engendre la maladie d e nsim è tr e qui mesure la densité
-phobe = qui n'aime pas aquaphobe : qui n'aime pas l'eau -phile = qui aime francophile: qui aime les Français
-thèque = ranger médiathèque: qui range les médias -scope = regarder microscope: qui regarde le très petit
.~. Observez de nouveau le texte ~ « Arrêter l'hécatombe»
Lors de la lecture de ce texte on relève : - trois termes directement explicités: • le permafrost : la congélation permanente des sols du Grand Nord • les cultivars: les espèces vivantes homologuées, cultivées d'intérêt agricole immédiat • les lépidoptères: les papillons - trois autres termes sont connus de tout lecte ur ayant un minimum d e co nnaissances dans le domaine: • gène • chromosome • symbiose - cinq termes formés de préfixes courants ou assez connus: • phytogénétique : phyto (plante) + génétique • biodiversité : bio (vie) + diversité • microflore : micro (très petit) + flore • microfaune: micro (très petit) + faune • néolithique : néo (nouveau) + lithique
A. Observez de nouveau le texte « Voilà pourquoi vos enfants toussent» 1. Cherchez dans le texte les mots qui dérivent du verbe polluer du verbe tousser
.~. Observez de nouveau le texte • « Que la lumière soit » On note dans ce texte : - certaines dérivations: lumière -lumineux -lumineuse incandescent - incandescence fluorescent - fluorescence fondre - fusion - infusible halogène - halogénure - deux mots et deux notions directement explicités: lumen: unité d'intensité lumineuse kelvin : mesure de la « température de couleur, l'aspect de la lumière" gaz inerte: l'azote, l'argon, le krypton tubes néon: lampes cylindriques à fluorescence - deux mots formés de préfixes courants, assez connus: infrarouges: infra (en dessous) + rouges ultraviolets : ultra (très) + violets
B. Observez de nouveau le texte Fusion froide»
«
1. Cherchez dans le texte les mots qui dérive nt de l'ad jectif chaud
2. À l'aide du contexte et de leur forme expliquez les mots suivants: pédiatre, pathologie, épidémiologiste, pollinisation
2. Qu'est-ce que la ({ fusion froide » ? Qu'est-ce que la « fi ssion nucléaire )), le deutérium ? 3. Donnez des exemples d'otomes légers, moyens, lourd s. 4 . Expliquez, à l'aide de leur forme, les mots: électrochi miste, calorimètre, voltamètre
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LE COMPTE RENDU e travail effectué dans la partie ENVOL aura permis d'ap-
prendre à repérer dans un texte: L -l'intention de l'auteur,
- les idées, _ et la façon dont elles sont organisées. La découverte de l'ensemble de ces éléments et l'élucidation du lexique - preuves de l'acquisition d'une compétence de compréhension écrite - favoriseront la réalisation d'un compte rendu cohérent et faciliteront une expression précise et appropriée au domaine. Le compte rendu suivi de l'entretien sont l'occasion de présenter et d'approfondir les idées du texte. Ces deux activités demandent en expression orale des compétences précises qui font appel à un certain nombre de savoir-faire et d'outils linguistiques. Le LESTAGE a pour objectif de mettre en évidence, de développer ces savoir-faire et de fournir les outils linguistiques nécessaires.
Dans son organisation, le LESTAGE comporte deux parties, l'une consacrée au compte rendu, l'autre à l'entretien. Dans l'une comme dans l'autre, l'analyse des textes étudiés repose sur le travail effectué dans les parties DÉMARRAGE et ENVOL. Cette analyse est réalisée selon les procédés généralement mis en application par tout lecteur. En premier lieu, on procède à une approche globale du document puis à une lecture annotée au fil du texte. Celle-ci fait apparaître en vis-à-vis de chaque idée les éléments articulateurs, lexicaux et culturels jugés indispensables. Cette analyse conduit alors à une proposition de schéma qui constitue une synthèse du document. Ce schéma offre au candidat les repères nécessaires à partir desquels il peut bâtir plus facilement le compte rendu et prévoir l'orientation de l'entretien.
le cas du compte rendu, les savoirD ans faire à acquérir consistent à : - introduire le texte et faire apparaître sa nature, sa spécificité, - transmettre clairement l'intention directrice de ce texte, - mettre en relief les idées principales, - montrer la manière dont e lles s'enchaînent les unes aux autres,
- les exposer sans ajouter de commentaires,
- prendre une certaine distance par rapport à l'auteur, -conclure. Ces savoir-faire se manifestent dans le choix et l' em ploi des outils lin gu istiques qui conviennent. Les outils peuvent varier selon le type de textes. • Dans le cas des textes qui: - racontent une chronologie, une évolution,
- présentent une expérience, un projet,
il est possible de dire: • pour introduire le compte rendu: montre .. . présente .. . décrit .. . relate .. . fa it état de ... • pour le poursuivre: ensuite... de plus ... de surcroît .. . puis... par ailleurs... d'autre part .. . ce texte cet article ce document cette interview
• pour le conclure, selon le cas : (la) cette description (la) cette présentation (la) cette histoire (la) cette biographie (la) cette évolution (la) cette chronologie (la) cette expérience (la) cette recherche (le) ce projet
informe sur. ..
• •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• il est possible de dire: • pour introduire le compte rendu:
• Dans le cas des textes qui: - exposent un problème, - défendent une thèse, ce texte ce document Dans
expose exprime l'auteur'
cet article cette interview
présente défend ... à propos de ... ... sur ...
( ... de ... ) .. .concernant ...
.. .en ce qui concerne ... • 74 •
exprime .. . précise .. . permet de ... (de ... ) montre que ... indique .. .
·75·
(le) son point de vue (l') son idée (1') son opinion (la) sa thèse
.L. " .. " , caml1"'" .[e&/ag",
.[
ou encore : se pose en adversaire de .. . se pose en défenseur de .. .
. cCln'/,me-J.'eo,tag.e-
et commentaire:
" ça ne les met pas en bonne position ».
qui amènent au point fondamental:
(( le résultat»
dans
pourcentages qui démontrent la très faible place des femmes dans la vie politique. 6 % de femmes députés, etc.
Dans ce texte, l'auteur' prend parti pour .. . prend parti contre.. . * Le statut, la fonction, le rôle de J'auteur peut être précisé. On dit alors: Monsieur x ... Mme Y .. le Ministre de... le Député de...
2' paragraphe • pour le poursuivre: Il s'agit en général de textes argumentatifs. Les articul ateurs nécessaires à la poursuite du compte rendu sont ceux qui servent à les structurer et à les ordonner (voir ENVOL Il.4.).
Réponse: et justification de cette réponse:
- l es femmes = 53 % du corps él ec toral - Tout le mond e reconnaît l eurs compétence lorsqu'elles accèdent aux responsabilités .
Exemples:
3 noms Ges " brillantes exceptions »)
Les raison s de cette sitation :
(( D'oÙ vient alors ". ? ))
1re raison:
" D'abord du monde politique. » C'est" un lieu de compétition» ; " les femmes sont souvent moins prêt es à l'accepter. »
citation à l'appui de cette affirmation:
" les femmes se découragent plus vite. »
• pour le conclure: ' Par exemple : La thèse présentée par l'auteur semble être défendue par l'auteur semble être
en accord avec .. . en contradiction avec ... favorable à ... plaire à.. .
Les outils présentés ci-dessus ne sont en aucun cas exhaustifs. Le candidat (ré)utilisera avec profit ceux qui ont été déjà fournis dans la partie ENVOL mais aussi ceux qu'il découvrira au cours de sa (ses) lecture(s). Selon les cas, le compte r endu mettra l'accent sur: -les idées du texte, - et/ ou la présence, l'implication de l'auteur, dans la présentation de ses idées et de leur défense.
.••••• ®.
3' , 4', 5' paragraphes Autres rai sons:
" Mais au-delà de cette compétition »
[précision de l'idée précédente =>
" à laquelle l'éducation des femm es prépare moins bien »1 " Il Y a aussi le fait que la politique est régie par les codes masculins » : - les femmes s'expriment autrement - de plus elles méconnaissent l'importance de la promotion personn elle.
Observez le texte ci-après
" La politique, un genre très peu féminin » Domaine: Sciences humaines et sociales.
o·
1~ approche du texte
citation à l'appui de cette affirmation:
Le titre et les intertitres donnent de manière très claire le sujet du texte - la place très limitée des femmes dans le monde politique - et en laisse deviner la progression: la question posée par le dernier intertitre est celle de l'évolution de ce rôle politique des femmes dans l'avenir. Développement de cette idée
Notes an fil du texte 1" paragraphe = l'introduction bien sûr
Conclusion: Les femmes entrent en politique pour faire passer des idées. » «
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" les femmes n'ont pas compris ... » - en outre la politique ne semble pas revêtir la même importance pour les femmes et pour les hommes.
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Citation:
" Une situation aberrante? » (( Certes ! ))
conséquence = nouvelle raison de leur difficulté
. Bref les femmes refusent les codes masculins. D'où sans doute la misogynie des milieux politiques.
• 77 •
.l. ...... .. aunme-.[e..r.tagb
J.. .. ... ... aunme-.leo.tag&
Les 2 derniers paragraphes Évolution:
les choses progressent pourtant
Raisons : (Citation à l'appui)
D'abord parce que les femmes s'organisent · ~ associations Mais aussi parce que une nouve lle génération de femme fait avancer les choses (exemples) Enfin et surtout Darce gue la mani è re dont les femmes font de la politique constitue l'avenir de la politique.
Explicitation de cette idée La structuration du texte est très claire ; le compte rendu est donc facile à organiser: - rôle très faible des femmes dans la vie politique (surprenant à double titre) - peu d'esprit de compétition - raisons de cette absence: - parler vrai - se préoccupent moins de promotion personnelle - autres centres d'intérêt que la politique = refus des codes masculins => -misogynie - Évolution actuelle: - organisation raisons: - «
modèles
»
- évolution générale qui va dans le sens des femmes Les nombreuses citations relevées au fil du texte qui appuient les différentes idées ne doivent pas être reprises dans le compte rendu. On peut reprendre ou non certains exemples . •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
La politique, un genre très peu féminin
L
es femmes entrent en politique pour loire passer des idées qu'elles ont et pour combattre les injustices " explique Gisèle Stievenord, conseillère de Paris, prèsidente de l'Association des Femmes, chargée de la promotion des lemmes au sein du porti sociolis' te. Ça ne les met pas en bonne position pour subir à l'intérieur d'un porti politique t Le résul tat . elles jouent les Arlésiennes sur 10 scène publique. 6 % de lemmes députés, 19,6 % de lemmes candidates aux dernières législatives, une présence plutôt tenue ou gouvernement et plus encore dons les hautes instances de la pluport des portis politiques (hor-
mis chez les écologistes, les communistes el Lulle ouvrière dont une lemme - Arlette Laguiller - est presque devenue l'emblèmeJ. De brillantes exceptions Une situation aberrante? Certes! Surtout quand on songe que les lemmes représentent 53 % du corps électoral. Pourtant, lorsqu'elles accèdent à de hauts niveaux de responsabilité, tout le monde s'accorde à vanter leurs compétences. Il n'est besoin pour s'en convaincre que de regarder les taux de popularité de femmes comme Simone Veil, Martine Aubry ou Catherine Trautmann pour ne citer qu'elles .
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Ces noms sont devenus en quelque sorte, dans l'esprit des Fronçais, des synonymes de sérieux, d'estime à tel point que plus d'un pensait à Martine Aubry comme candidale aux élections présidentielles lorsque Jacques Delors renonça . Guand elles sont élues, elles sont souven t réélues et avec ponache. Preuve de la satislaction de leurs administrés. lVvJis d'où vient alors qu'elles soient si peu nombreuses? D'abord et sans doute du monde politique lui-même _ le pouvoir est en soi un lieu de compéti tion très intense où les coups bos, les chausse-trappes sont légion. les femmes sont moins prêtes à l'accepter. « La concurrence
est rude pour tout le monde; les lemmes se découragent plus vite : après un mauvais coup, elles disent: « Je m'en vais » alors que les hommes sont plus pugnaces. Ils s'accrochent, explique Noëlle Dewavrin, maire adjointe RPR de la commune de lVvJuvaux (près de TourcoingJ et présidente de Femme Avenir, association chargée de la promotion politique des femmes de la majorité. Nombre d'entre elles se disent, en el/et, que le jeu (s'il doit être si retors) n'en vaut vraiment pas la chandelle. lVvJis au-delà de cette compétition à laquelle l'éducation des lemmes les prépare moins bien, il y a aussi le fait que la politique telle qu'elle existe aujourd'hui, telle qu'elle nous a été léguée après des siècles d'exclusion des femmes, est un univers entièrement régi par des codes masculins. Un univers que les femmes ne connaissen.t pas.
s'entourer de lidèles qui , le jour venu, constitueront leur stail 1... ] En outre, la politique ne semble jamais revêtir la même importance pour les lemmes et pour les hommes. Ceux-ci y jouent presque leur identité. Ils perçoivent la politique comme le tout d'une vie. Le pouvoir, pour un homme, peut conslituer à lui seul le sel de la vie. C'est même, à ses yeux, souvent, un alout de séduction . Pour les femmes, ce n'est jamais vraiment tout à fait cela. la vie, pour elles, est moins unidimensionnelle, plus complexe. Leur vie amoureuse, leur vie de mère fonl, au moins autant que la politique, portie prena nte de ce qui les comble. Guelle que soit leur ambition, la plupart ne sacrifieront jamais tout à l'amour du pouvoir. En congrès, une lemme politique se demande où sont ses enlants, ce qu'ils lont : un homme, non. Nombre des lemmes possées por la politique et retournant aux affaires courantes expriment un Le refus du système soulagement, une satisfaction de re tourner à la vie « normale ». Les femmes s'expriment autrement, abordent de Iront des problèmes au D'aulres, qui y sont encore, avouent lieu de parler autour, disent ce avoir porlois du regret pour le temps qu'elles pensent, dénoncent les dis- où elles pouvaient se déplacer librecours sons land, la langue de bois, ment plutôt que prendre sons cesse la perte de temps. Brel, ce sont des une voiture avec choulleur, le temps empêcheuses de tourner en rond, des activités avec les enfants, des des emm ... De plus - et c'est leur sorties au cinéma ou au théâtre. autre handicap -, elles mèconnais- Pour les ministres, por exemple, la sent l'importance de la promotion vie privée n'existe quasiment plus: leur emploi du temps est régi par un personnelle 1... ] chel de cabinet, leur calendrier trullé Elles pensent qu'il sullit qu'elles agisde rendez-vous olliciels. Où leur rôle sent, leurs compétences seront reconnues. Elles sont trop réalisa trices. s~ borne très souvent à représenter l'Etat. Bref, les lemmes n'ont pas « Les femmes n'ont pas compris que envie de respecter tous ces codes. la politique ne connaît pos le .Iangage de la compétence, remarque D'où, sans doute, en portie l'un des Colette Ronxin, présidente de l'asso- plus grands obstacles à leur accès ciation des Femmes démocrates, au pouvoir: la misogynie ambiante elles continuent de croire que si elles dans les milieux politiques. lont leurs preuves, ça sul/ira. Eh Toutes les lemmes - ou presque bien, non . Le critère, c'est la présen- disent avoir été ou être victimes de ce, le lobbying, les démonstrations la misogynie. Et porlois de la port de lorce . • Or, les femmes sont de simples électeurs 1... ] beaucoup moins à l'aise dans ce La femme, avenir registre. Elles disent ce qu'elles pendu politique? sent sans détour et veulent agir vite, quille à froisser les uns ou les aulres . Les choses progressent pourtant. Les hommes, eux, lont davantage D'abord porce que les lemmes s'orattention à se créer des clientèles, à ganisent. les associations pour la
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promotion des lemmes en politique organisent des séances de formation où les femmes apprennent à savoir laire à comprendre que la politique se joue dans des rapports de forces et qu'elles doivent elles-mêmes s'unir pour représenter une force. « la création de l'union des femmes de la majorité a permis que les hommes nous regardent autrement, même au sein du CDS · , ol/irme Colette Ronxin. Mais aussi parce qu'une nouvelle génération de lemmes - ce sont les IVvJrtine,Aubry, les Catherine Trautmonn, les Elisabeth Guigou, les Frédérique Bredin et toutes les anonymes, maires de petites communes très appréciées sur le terrain - avancent, sans faire de bruit, mais avec un crédit que personne ne songerait à leur dénier. Enlin, et surtout, porce que la manière dont les femmes lont de la politique constitue sans doute l'avenir rnème du politique. On l'a dit: les lemmes relusent la langue de bois les discours vides jamais suivis d d'action. Elles répugnent à la politique politicienne tout entière consacrée aux clientèles et à la publicité personnelle. Elles veulent agir, être jugées sur leur compétences et leurs réalisations. Insérées dans une réalité où elles doivent concilier vie de couple, enlants, . vie politique, elles ont une vision plus complexe de la société, mais, ce faisant, elles sont aussi plus proches des gens. En d'autres termes, por ce qu'elles semblent être en phase avec ce que les gens aujourd'hui relusent et veulent dons 10 politique, tout ce qui constituait jusqu'ici un handicap a des chances, à cette heure de crise du politique, de s'avérer être un atout dans la manière dont on lera dema in de la politique . Cela ne signilie pas que les hommes en seronl exclus bien sûr, mais que les cades actuels de la politique devront changer, aller vers une manière féminine de porler et d'agir. Sans doute, espérons-le, pour le meilleur. .. VERONtQUE MAUMUSSON AYOnIoges nO 80. moi 1985
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riences originales permet à Arlette Streri de montrer que l'enfant peut passer du toucher à la vision dès l'âge de deux mois et de la vision au toucher dès cinq mois.
Observez le texte ci-dessous lexicaux (ou culturels) qui leur correspondent et qui vous semblent essentiels.
« Les étonnantes capacités des bébés »
Domaine: Sciences de la vie
3. Établissez le schéma du texte.
1. Survolez rapidement le texte. Relevez les éléments qui vous permeHent d'en foire une approche globale.
4. Y a-t-il des idées plus importantes que d'autres? Existe-t-il une hiérarchie entre elles?
2. Faites-en une lecture suivie: notez les idées ainsi que les éléments articulateurs,
5. Comment organiseriez-vous le compte rendu?
.......................................................................................... LIRE
Les étonnantes capacités des bébés Les Comportements du bébé: expression de son savoir? COL DIR PAR V_ POUTHAS ET E JOUEN, MARDAGA, 1993, 390
Si l'avènement de l'échographie a joué un rôle essentiel dans la connaissance des activités du fœtus, les avis des spécialistes divergent sur la signification qu'il faut donner à celles-ci. Pour certains, le passage du milieu utérin à l'air libre entraîne une rupture essentielle dans le développement des systèmes sensoriels et des organisations motrices du bébé. D'autres estiment, au contraire, qu'il y a continuité entre le fonctionnement du fœtus et celui du nouveau-né. Jean-Pierre Lecanuet et ses collègues du laboratoire de psychobiologie du développement du CNRS fournissent, dans l'ouvrage collectif sur Les Comportements du
po, 195 E
bébé, des arguments en dont la famille vit près d'un faveur de cette thèse de la aéroport - qui ont donc été " continuité sensorielle soumis aux bruits d'avion in transnatale ". L'un des utero - ne se réveillent pas domaines les p lus étudiés lorsqu'ils entendent un bruit est la sensibilité auditive du d'avion émis à 80 décibels fœtus, qui a fourni matière à près de leur orei lle, tandis une cinquantaine d'études. qu'ils pleurent à l'audition Plus un bruit est fort, plus le d'une séquence musicale de fœtus bouge et plus son même intensité. rythme cardiaque s'accélère. De nombreuses études ont Le nouveau-né garde tenté de préciser si le nourmême la mémoire de cer- risson établit un lien entre le tains stimuli qui lui ont été fait de toucher un objet et présentés pendant la vie celui de le regarder. En effet, fœtale. Une étude a associé lorsqu'on présente un nouun état de relaxation mater- vea u-né, il tend fréquemnelle à la présentation d'une ment son bras, mais on ne séquence musicale. Après la peut aujourd'hui déterminer naissance, les nourrissons avec certitude s'il s'agit d'un en pleurs se calment à geste intentionnel ou simplel'écoute de cette musique. ment d'un comportement De même, des nouveau-nés réflexe_ Une série d'expé• 80 •
LA MÉMOIRE DU NOURRISSON La mémoire du nourrisson est un autre domaine à propos duquel des certitudes antérieures ont vo lé en éclats. Carolyn RoveeCollier, de l'un iversité Rutgers dans le New Jersey, s'intéresse depuis de nombreuses années à l'apprentissage du nourrisson. Sa première étude a commencé fortuitement avec la naissance de son fils, voilà un quart de siècle . Afin qu'il puisse s'amuser seul, elle avait relié sa cheville au crochet d'un mobile suspendu au-dessus du berceau. Elle a alors constaté que le bébé apprenait à faire bouger ce mobile,
ce qui était en contradiction avec les conceptions communément acceptées à l'époque (en 1969) selon lesquelles ce genre de performance ne peut être réalisé avant l'âge de trois ans. Ce dispositif à but ludique a donc servi de procédure expérimentale : puisque les nourrissons ne peuvent exprimer verbalement ce dont ils se souviennent, ils le disent par un coup de pied. Des études ont montré que le nourrisson fait preuve non seulement d'une mémoire à court, mais également à long terme. Alors qu'on a longtemps pensé qu'avant l'âge de huit ou neuf mois, les bébés sont incapables de garder une information en mémoire plus de quelques secondes, on sait aujourd'hui que des nourrissons peuvent se souvenir, pendant au moins 24 heures, des éléments du mobile
avec lequel ils ont été préalablement entraînés. Les enfants ne donnent que peu de coups de pied si un seul élément d'un mobile qui en comporte cinq cha nge, même après un délai de vingt-quatre heures, alors que la rétention est parfaite après un tel délai si le mobile est identique. Des bébés de trois mois se souviennent du mobile pendant trois jours, et des bébés de six mois pendant deux sema in es. La question n'est donc plus de savoir" si " le bébé se souvient, mais bien de savoir " quoi, comment, quand, où et pourquoi" il se souvient. L'auteur en conclut que" les substrats neurophysiologiques de la mémoire à long terme sont fonctionnels très tôt ". Scienœ$ Humaines, nO
37, maIs 1994
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Il
ümlp~ rel/dl,{, aIXi .sur la prruenr ce, l'implicatiOJV de, t:auteur
......
.®.
Observez le texte ci-après:
" La Révolution judiciaire»
@. Notes au fil du texte
Domaine: Sciences économiques et juridiques
Le tableau ci-après montre clairement: - les idées contenues dans le texte assorties de quelques définitions qu'il est indispensable de connaître, - l'implication de l'auteur.
o • Approche globale du texte Le titre indique qu'il existe une révolution dans le système judiciaire français. La conclusion l'atteste. Selon la note à la fin de l'article, l'auteur de l'article cumule plusieurs fonctions.
Il permet de comprendre quel système judiciaire Hervé de Charette et d'autres personnes souhaiteraient pour la France.
• 81 •
,[ . .. . .. .. almme-.lIMIl1Be-
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LA RÉVOLUTION JUDICIAIRE Par Hervé de Charette (1 )
tif: le président du Conseil consti-
droit pour le gouvernement d'inter-
tutionnel. Celui-ci recevrait compé-
venir dans le cours de la iustice au
por le Président de
tence pour recruter, nommer, pro-
gré de ses intérêts politiques. C'est
et qui soil organiquement distincte
mouvoir ou sanctionner les juges
le devoir de l'État de défendre,
du gouvernement. C'est vers celle
du siège constitué en un corps
auprès des tribunaux, les intérêls
solulion qu'il foui se diriger: donner au minislre de la Juslice, deve-
Conseil supérieur de la magistratu-
ci sont en couse, mais ce devoir
nu ministre de la seule action publique, responsable du parquet
presse devenue célèbre, où il
débat sur la iustice es t
déclara tout de go que tout pou-
ouvert dans notre pays.
voir procédait du Président de la
quement l'ordre iudiciaire français.
re . Le Garde des sceaux et le
sacré est souvent menacé ou soup-
Le temps des demi-mesures est
ministère de la Justice n'exerce-
çonné - à l'ère médiatique, où est
Chaque . affaire > qui sUNient lui
République, y compris
donne une actualité nouvelle et
En disant cela, ie crois, hélas t
possé. Il faut, désarmais, aller au
raient plus, à l'égard de ces
la différence? - de se confondre
précipite les événements. C'est
qu'il disait vrai. En tout cas, il était
fond des choses, c'est-à-dire régler
magistrats, aucune de leurs com-
avec l'inlérêt du gouvernement.
pourquoi ie crois le moment venu
l'héritier fidèle d'une longue tradi-
durablement
pétences actuelles.
Régler ce problème esl aussi
de faire connaître les réflexions
tion qui plonge ses racines dans
pendance des iuges et restituer à
la
l'action publique sa légitime por-
Ainsi serait dressée une barrière
du parquel n'esl pas celle des
têe.
infranchissable entre le pouvoir
iuges du siége. Il est donc légilime
ï
que ai conduites depuis plusieurs
notre histoire monarchique. De
années dans le cadre des clubs
méfiance des rois envers les
Perspectives et Réalités.
Parlements à l'inteNentionnisme de
la
question de l'indé-
République
collectifs de la nalion lorsque ceux-
oici longtemps que le
la iustice.
la
séporé du porquet. Il présiderait le
La seconde voie, celle que ie propose, c'est de changer démocrati-
V
personnalilé de haut rang, choisie
el placé sous l'aulorité du seul Président de la Répllblique, la .force d'échapper à l'allroclion de
nécessaire que délicat. La fonclion
l'aclion gouvernementale. Dès lors, il ne devrail plus siéger au conseil
des ministres.
exécutif et la iustice. Le dispositif
qu'elle sail organisêe, slructurée au
l'exécutif dans la vie iudiciaire, il y
L'indépendance d'abord! faut-il le
serait complet dès lors que la
seNice de la nation. Il ne l'est pos
Je me souviens du cours, très
a une étonnante continuité d'allitu-
rappeler, celle-ci concerne en pre-
nomination du président du
qu'elle soil soumise aux influences
tions révolut ionnaires. Oui, sans
remarquable au demeurant, que
de et de philosophie politique. Le
mier lieu les iuges du siège. Or,
Conseil constitutionnel serait dési-
poliliques. L'expérience française
doute. Mais, que vous la vouliez
proposait le doyen Vedel aux étu-
comble a été alleint quand un
elle ne peul pos être garantie por
gné por accord entre le Président
monlre que
diants en sciences politiques. Sur
Garde des sceaux socialiste a
un système qui confie le recrute-
de la République et les présidents
dépit des progrès accomplis, n'est
mille cinq cen ts pages, la moitié
défini la iustice comme un seNice
ment et la carrière des magistrats
des deux Assemblées. Mais cela
pos salisfaisante.
était consacrée à l'histoire consti tu-
public, lui donnant ainsi un statut
au pouvoir exécutif. Quels que
tionnelle française, l'autre moitié
implicitement comparable à La
soient la qualité et le raffinement
Poste au à la SNCf.
des procédures, la rigueur et l'hon-
C'est à celle tradition désastreuse
de l'État du Garde des sceaux et
Haute
qu'il faut mellre un terme. 11 y a
du Président de la République, un
Cour de iustice, instance mirifique
deux façons d'y poNenir. La pre-
qui a celle porticularité originale
mière, désordonnée, portielle et
de ne s'être jamais réunie.
dangereuse, nous la vivons depuis
aux institutions de la
V' République,
nêteté de la chancellerie, le sens
mais le pouvoir iudiciaire y était expédié en soixante-dix pages, dont la moitié dédiée à
la
quelques années . Des magistrats, C'est assez dire que, dans la tradi-
sauvent ieunes, portent por taus les
tion constitutionnelle française, la
moyens à la conquête de leur
iustice n'est pos un • pouvoir > de
indépendance. Je ne condamne
en
ne suffit pos : il faut rendre à l'action publique sa noblesse et sa
Des propositions ont déià élé
dignité.
failes. Elles indiquenl Ioules, à
ou non,
la
révolution iudiciaire est
en marche.
(') Hervé de Charefte, vice'président de l'UDF, délégué général des clubs Perspectives et Réalités, a été ministre du Logement dans le gouvernement Balladur.
quelques vorianles près, que le L'action publique, ce n'est pos le
Garde des sceaux doil être une
le lWXIdo, 1d·1 () 1994
tel système ouvre la porte au doute. Il y a d'ailleurs assez d'exemples qui le montrent : soit
,
l'exécutif cède à la tentation de choisir ses iuge!i; soit il renonce,
ce qui ne vaut fXls mieux, à ossu· rer l'indispensable fonction hiérarchique qu'exige tout corps
premier rang, au même titre que le
pos uniformément celle démarche
Parlement au le pouvoir exécutif,
- c'est souvent ainsi que l'Histoire
mais une simple ' autorité > de
avance, c'est-à-dire à coups, de
seconde zone, une sarte de bon-
boutoir -, mais elle a une consé-
lieue constitutionnelle, à la périphé-
quence grave : la iustice cesse
Voilà pourquoi ie crois indispen-
rie des institutions centrales de la
alors d'être elle-même, sereine et
sable de rompre le fil qui allache
République que sont l'Élysée,
forte, pour devenir un combot. Elle
encore la magistrature assise au
Iv\atignon ou le Palais-Bourbon. Le
risque, alors, de se ballre pour
Garde des sceaux et au Président
général de Gaulle, qui n'y allait
elle-même au détriment des
de la République, et d'en confier
pas de main morte, l'a d'ailleurs
hommes, des causes et des faits
toute la responsabilité à une autori-
confi rmé dans une conférence de
qu'elle iuge.
té indépendante du pouvoir exécu-
·82·
la silualion actuelle,
Voilà, me direz-vous, des proposi-
constitué.
Dresser une barrière
-
Articulation Implication de l'auteur
Idées et éléments d'explication
Le
débat sur ta justice est ouvert depuis longtemps.
« ... dans
notre pays ... » Je crois le moment venu de faire connaître les réfle.xions que j'ai conduites depuis plusieurs annees ... »
Le pouvoir judiciaire occupa it une place extrêmement réduite dans un cours de sciences politiques (70 pages sur 750).
Je me souviens du cours ... » L'auteur rappelle cela sur le ton de l'anecdote et de l'ironie pour donner plus de force à la suite de sa thèse.
« La justice n'est pas un "pouvoir" de premier
«
«
«
C'est assez dire que ... »
rang ... mais une simple "autorité de seconde zone" ... »
" Le général de Gaulle ... déclara tout de go que
Cet exempte renforce "idée qui précède
tout pouvoir procédait du Président de la République, y compris la justice. »
• 83 •
. CCIJUI1e-.leotag.e.
J.. Idées et éléments d'explication
Articulation
Idées et éléments d'explication
. cam me-.l.eo.tag.e-
Implication de l'auteur ({ En disant cela, je crois, hélas! qu'il disait vrai. » Cette phrase marque une grande insistance sur
l'idée qui précède.
Articulation Implication de l'auteur
Il Y au rait séparation entre les juges assis et le parquet = la magistrature debout, amovible (elle peut être déplacée) est constituées de l'ensemble des magistrats qui composent le ministère public auprès d'une cour, d'un tribunal.
(Voir action publique)
Autrefois les rois étaient méfiants à l'égard des parlements. Aujourd'hui, le pouvoir exécutif intervient dans la vie judiciaire: cc . . étonnante continuité d'attitude et de philosophie
Cette séparation constituerait une barrière entre le pouvoir exécutif et la justice.
politique»
l'intertitre
L'auteur veut mettre fin à un tel système et propose deux manières...
cc .. La
- La première manière est tapageuse: c'est d'acquérir, pour les magistrats, leur indépendance ... ({ à coups de boutoir» = à coups violents
cc Je ne condamne pas uniformément cette démarche ... mais elfe a une conséquence grave»
- ({ ... fa seconde voie ... »
c( • ••
première .. . /a seconde voie ..
»
La désignation du président du Conseil constitutionnel se ferait par accord entre le Président de
la République et les prés iden ts des deux Assemblées ( ~ le Parlement et le Sénat)
celle que je propose ... » Mais cela ne suffit pas. L' auteur utilise le présent mais il se situe encore dans son hypothè-
La proposition consiste en un changement démocratique de l'ordre judiciaire français: c'est-à-d ire rendre les juges indépendants et redonner son poids à l'action publique = l'action du ministère public en matière de crime ou de
se.
délit. L'indépendance de la magistrature com mence par ce lle des juges du siège = les magistrats du siège sont inamovibles (ils ne peuvent pas être déplacés) et appartiennent à la magistrature assise.
Le point d'exclamation précédé de « d'abord » in siste sur ce que Hervé de Charette pense.
L'indépendance des juges assis serait garantie si leur recrutement et leur carrière ne relevaient pas du pouvoir exécutif.
« Or » indique une démonstration faite par l'au-
teur.
Leur rigueur et leur honnêteté ne sont pas mises en cause, mais c'est le système qui l'est. Le pouvoir exécutif choisit ses juges ou renonce à ce qu'il doit faire.
L'action publique (voir ci-dessus le parquet ... ) doit (devrait) retrouver un rôle digne et noble, c'est-à-d ire défendre auprès des tribunaux les int érêts collectifs de la nation lorsqu'ils sont en cause. Elle ne doit (devra it) pas être soumise aux infl uences de la politique. Les propositions vont dans le sens de l'hypothèse, de la réflexion d' Hervé de Chare tt e, à savoir : le Garde des sceaux doit (devrait) être un haut personnage choisi par le Président de la République, indépen dant, à la tête du ministère de la Justice et ministre ,de la seule action
pu blique, responsable du parquet. Il ne siégeL'auteur réutilise le condition nel « siégerait » pour rappele r qu'il poursuit toujours son hypothèse. cc Voilà me direz-vous des propositions révofutionnaires. Oui, sans doute. Mais que ... en
rait plus au conseil des ministres. L'auteur donne des exemples avec les mots qui marquent l'alternative « soit ... » (C soit ».
Deuxième partie du texte: Dresser une banière. L'indépendance des juges assis se fera par la rupture entre ces juges et le Garde des sceaux ainsi que le Président de la République. L'auto rité i ndépendante, le Conseil Constitutionnel (1) aurait la responsabilité de la magistrature assise. Le président du Conseil constitutionnel, garant de l'indépendance de la magistrature assise, devrait: recruter, nommer, promouvoir, sanctionner les juges, présider le Conseil supérieur de la magistrature.
cc Ainsi serait dressée une barrière ... » ({ ainsi » fait référence à cette hypothèse développée par l'auteur. «... dressée une barrière.. » est la reprise de
marche.
L'auteur vient de fin ir sa démonstration: « Voilà
pourquoi je crois indispensable de rompre ...
»
L'auteur utilise le conditionnel, c'est-à-dire qu'il
se p lace dans l'hypothèse où sa thèse (la seconde voie) serait retenue.
• 84·
»
En écrivant ({ vous », l'auteur veut q ue le lecteur s'implique auss i et qu'il accepte cette ({ révolutio n jud iciai re » .
(1) le Conseil Constitutionnel est un organisme créé par la Constitution française de 1958 qui a pour fonction de fa ire respecter: la régula rité des élections nationales et des référendums, la constitutionnalité des lois organiques et ordinaires; il doit être consulté en cas d'usage de l'article 16. Il est formé de membres de droit (anciens Présidents de la République) et de neuf personnalités nommées pour 9 ans .
• 85 •
. œmme- .J;eô.tage
.L. ... .... camm.&Leômge-
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
@) • Schéma des idées :
QU'EST-CE QU'UN QUARTIER DIFFICILE?
Le système judiciaire actuel :
Président de la République
«
=> pouvoir exécutif Gouvernement -> Le Premier ministre choisit les ministres dont le ministre de la Justice => pouvoir législatif =
Dépendance de la Justice
Les propositions d'Hervé de Charette:
Le Président de la République et les présidents des deux Assemblées pPrésident du Sénat et président
de l'Assemblée Nationale) nomment Gouvernement
le président du Conseil co nstitutionnel recrute
Premier ministre
nomme
ministres
promeut sanctionne
mais pas de
préside
ministre de la Justice
=
«
» : les
expressions plus ou moins
politique de la ville», Les plus instruits des mécaniques administratives se contentent même souvent
de se référer aux sigles ou dénominations des procédures: DSQ, DSU, secteurs conventionnés, etc. our l'opinion publique, les choses sont plus simples. les quartiers en question se résument à quelques images symboles qui, sans mauvais jeu de mot, sont autant de clichés: une cité dite • HLM " des groupes de jeunes • colorés ' rôdant près des porkings, au pied des cages d'escalier, voire dans les caves. Parfois aussi, la référence à la violence, à la drogue .. . Bref chacun, spécialiste ou simple citoyen, véhicule so propre conception de cette géographie particulière.
P
En fait, et d'u~e manière objective, il est possible d'esquisser une typologie sommaire de ces quelque 300 ou 400 portions du territoire national sur lesquelles se concentre l'atten· tion. Pour plus de facilité, distinguons d'abord les éléments structurants:
le Conseil supérieur de la magistrature Indépendance de la Justice
Le passage du système judiciaire actuel à celui proposé par Hervé de Charette constitue pour l'auteur, comme il l'écrit en concl usion et dans le titre de l'article, {( la révolution judiciaire ».
••••• .®.
Quartier en difficulté, ... quartier sensible, ... quartier à problèmes."
imagées, plus ou moins marquantes ne manquent pas pour qualifier les zones faisant l'objet des actions
Observez le texte ci-après
« Qu'est-ce qu'un quartier diHicile ? » Domaine: Sciences humaines et sociales 1. Parcaurez rapidement le texte. Relevez les éléments qui vous permettent d'en faire immédiatement le plon . 2. Faites-en une lecture plus approfondie. N otez pour chaque point: - l'idée principale
- la manière dont elle est développée: précision, exemple ... 3. Relevez les marques de la présence de l'auteur: - pour « baliser » son explication, en marquer les étapes, - pour attaquer les idées reçues et affirmer son ob jectivité. 4. Selon vous, quel est (quels son t) le (les) objectif(s) de ce texte? 5. Comment en organiseriez-vous le compte re ndu?
• 86'
- la pluport du temps, il existe une rupture du tissu urbain, c'est-à-dire à la fois un isolement por rapport au centre-ville Iqu'il soit historique, culturel, administratif, commerçant, ou ... un peu de tout cela à 10 fOiS) et 10 non-reproduction des repères traditionnels d'un quartier: absence ou faible présence des lieux de loisirs et des services publics. Pour être dair, ces caractéristiques témoignent d'erreurs urbanistiques souvent anciennes et, contrairemen t aux idées reçues, ne concernent pas que les « banlieues " mais également des fractions d'une commune, en général de grande taille IMarseille ou Strasbourg, par exemple). Cette situation est généralement aggravée por un déficit en transports collectifs. - la dégradation du bâti constitue une autre constante de ces quartiers. Elle résulte moins de la négligence
des habitants que de la mauvaise qualité des matériaux utilisés dans des périodes où, face à la croissance démograph ique et à l'exode rural, on a construit en hôte et sons idée de qualité lpour prendre une comporaison parlante : si les CES dits ' Poilleron • brûlent rapidement, ce n'est pos du fait des élèves ou des enseignants, mois à cause de choix architecturaux défectueux et dictés par l'urgence). - La concentration de catégories sociales en difficulté vient alourdir ce contexte pénalisont. Ici, la tentation consiste à amalgamer immigrés et populations « à risques .... Il est vrai que ces quartiers comportent tous une proportion d'étrangers supérieure à 10 moyenne . Mais il est non moi ns exact que l'on y retrouve égaIement des habitants ' de souche européenne » marginalisés par la crise économique, des Français d'outre-mer Iles attitudes discriminatoires ne font en général pos 10 diflérencel, d'anciens harkis ou des enfants de la deuxième ou de la troisième génération ayant acquis depuis longtemps la nationalité française.
- le taux de chômage de ces quartiers se si tue très largement au-dessus d'une moyenne nationale dé jà inquiétante. Il peut atteindre 20, voire 30 % de la population active Il 1 %pour la France) et touche plus particulièrement les jeunes. Ceci résul te de phénomènes nationaux connus et se trouve aggravé fXlr le déport de toute activité de ces secteurs et por la répugnance des chefs d'entreprise à y envisager une implantation. Il s'agit de l'un des effets cumulatifs ou auto-entretenu fXlr les autres caractéristiques de ces zones urbaines. - l'échec scolaire, lui aussi large' ment supérieur aux résultats nationaux, s'inscrit comme une conséquence de ce contexte, mais contribue à le dégrader. - la délinquance, enfin, sous toutes ses formes, vient comme un point d'orgue terrible souligner les dysfonctionnements socio-économiques. Pour les spectateurs extérieurs, elle représente souvent le symbole de ces quartiers alors qu'elle n'est que le symptôme ultime d'autres dérèglements.
Bien évidemment, ceHe cohabitation contient en germe des risques d'ex· plosion. Il laut avoir la lucidité d'ex· Une approche plus fouillée des caracpliquer qu'elle découle de politiques téristiques des secteurs éligibles à la irresponsables et égoïstes, soit de politique de 10 ville conduirait à nuan' certains offices HlM, soit de municicer et à exposer des situations plus polités, qui, por leur stratégie d'attribution des logements, concourent à complexes, à distinguer des typolo'gies plus subtiles. Il reste qu'aucun ces situations. quartier ainsi traité n'échappe à la À ces données de bose, viennent convergence de ces focteurs et à leur s'ajouter des éléments découlant de exacerbation. l'évolution économique ou directeFrançois MONNEREAU ment engendrés por le cadre de vie Après-Demain qui vient d'être sommairement nO 358, rlOYefTlbce 1993 décrit :
• 87 •
.L . .. ...
~ L'ENTRETIEN
D
ans le cas de l'entretien, les savoirfaire à acquérir consistent à :
• Pour argumenter ou clore l'entretien: Il est possible, d a ns ce cas auss i, de se rep orter aux out ils proposés pour a rgumenter ou clore le compte rendu.
- pouvoir éventuell e ment relancer la discussion,
- clore l'entretien.
- préciser le sujet, en révéler l'intérêt, - répondre avec clarté aux questions relatives aux informations ou aux problèmes présentés dans le texte, - s'appuyer, dans cette perspective, sur les connaissances que l'on a dans le domaine, - exprimer un jugement, une opinion personnelle, - réagir aux questions du jury, - argumenter si nécessaire,
Comme pour le compte rendu, il est nécessaire d'avoir recours à certains outils linguistiques pour manifester ces savoir-faire. • Pour préciser le sujet : - pour le sujet général du texte, il est possible d 'avo ir recours aux o utils fournis pour introduire le compte rendu. - pour un point particulier:
principale (s) (aux) essentiel (le) (s) fondamental (e) (s) (aux)
• L (les)' idée (s) • L (les)' aspect (s) • Le (s) point (s)
de ... est (sont) .. .
Je pense que .. . Je crois que .. . À mon avis .. .
- Pour conclure : C'est ce que je pense (de ... ) C'est ce que je crois (de .. .) C'est aihsi que je vois ... cette/la question ... ce/le problème C'est ce qui me semble .. . C'est mon avis sur ... Voilà l'avis/l'opinion que j'ai de ... /sur .. . • Pour relancer la discnssion :
Il faudrait Il convient Il est bon Il serait bon
aussi
sans doute encore peut-être
de (d')
·88·
Quel que soit le type de texte - interview, description, présentation de projet, problème ou thèse - le candidat peut ou aura à introduire l'entretien sur l'aspect, le point, l'id ée qui semble la plus import an t e. Toutefois , la sélection de cet aspect du document se fera généralement en fon ction du désir du candidat - ou de la demande du jury - d e ma nifeste r (ou d e lui fa ire ma nifester) ses connaissances et/ou son opinion à propos du sujet présenté ou du domaine abordé. Lors de l'entretien, comme pour le compte rendu également, le candidat devra refor-
ajouter .. . parler de ... insister sur ... souligner ...
muler les idées du texte en s'appuyant sur un lexique adéquat. Pour ce faire, il peut utiliser les termes s pécifiques du domaine, présents ou non dans le texte, mais aussi avoir recours aux procédés de dérivation afin d 'éviter les répétitions. Le candidat s'inspirera du travail lexical réalisé dans la partie ENVOL.
•••••
.®- Observez le texte ci-dessous " L'adresse des lecteurs optiques» Domaine: Mathématiques et sciences de la matière 1
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
L'ADRESSE DES LECTEURS OPTIQUES Grâce à une ingénieuse combinaison d'électronique et d'informatique, les lecteurs optiques sont aujourd'hui très performants. Ils sont capables de lire en détail des adresses ou des formulaires de déclaration fiscale à une très grande vitesse. e bureau central des Posles de Paris 17e est équipé d'une machine très performante qui, assistée de quelques employés, peul closser jusqu'à 160000 leHres à l'heure. CeHe mochine de Iri IiI les odresses figuranI sur les enveloppes. Il lui suffit de reconnaître le code postal ou la ville pour imprimer un code à barres flUOfescenl sur choque enveloppe. Ce code esl 10 bose de l' opéralion de tri qu'eHecluero ultérieuremenlla machine. La lecture consiste à reconnaître dans l'ordre les différents caractères d'un message. Le lecteur optique qui effectue ce travail esl capoble de déchiffrer 10 pluporl des écrilures d'im' primerie et même manuscrites en majuscules lorsque les leUres ne sont pas Irop déformées, S'il ne reconnaît pas certains caractères, ceux-ci apparaissent à l'écran et c'est l'opérateur qui lit puis entre au clavier les informations destinées à l'impression du code à barres. Lorsque les lecteurs optiques sont apparus dans les milieux bancaires au cours des années 50, ils n'identifiaient que des chiffres et des symboles imprimés sur des formulaires spécifiques. Au cours des deux décennies qui ont suivi, la technologie des lecteurs s'est développée, diminuant les contraintes dues à kJ qualité du papier et l'encre, augmenlanlleur capacité à reconnaître les différents caractères d'imprimerie et même l'écriture manuscrite sur des formulaires bien définis. Enfin, au milieu des années 80, en pleine révolution de la microinformati que est apparu un nouveau type de lecteur
L
• Pour exprimer un jngement, une opinion personnelle:
- Pour l'introduire : D'après moi .. . Selon moi ... Il me semble que .. .
CIlml/1b .fM/ ag",
optique, le scanner. Bientôt, l'ulilisalion des lasers permettra à ces machines de lire une belle écriture manuscrite .
Une lentille et des diodes photosensibles lisent le texte Taus les lecteurs optiques sont équipés d'une lentille fX>ur « voir · et d'un ordinateur fX>ur « penser •. Pour lire, il faut éclairer le papier et mesurer la lumière réfléchie en chaque point. Au fur el à mesure que le lecleur boloye le lexIe, 10 lentille projelle une petite bande de moins d'un centième de millimètre sur une centaine de minuscules photodiodes. Choque diode examine une pelile portie de la bonde el délermine si elle opporlienl ou fond de 10 poge - point blanc - ou bien à un caractère - fX>int noir. Poùr ce faire, la diode convertit la lumière réfléchie Èm signal électrique de très faible intensité transmis à l'ordinateur. Celui-ci reçoit donc chaque caractère à reconnaître sous 10 forme d'une petite matrice de points noirs et blancs. Son rôle est d'identifier ce caractère en le comparant à un fXltron qui représente la forme idéale du caractère el qui est aussi stockée en mémoire sous forme d'une ma trice de points noirs et blancs. Les méthodes de reconnaissances classiques consistent à superposer la forme inconnue et le potron et à mesurer la surface de leurs parties encrées communes; on procède olors por masquoge. Dans 10 mélhode des mosques, l'ordi'
• 89 •
1
1
.l ......... azmme-.l&S1agenateur met en coïncidence le signe inconnu avec choque caractère possible et compte combien de points noirs de l'un correspondent aux points noirs de l'outre. La coïncidence maximum identifie normalement l'inconnu. Pour éviter les confusions possibles lorsque les lettres ont un grand nombre de parties communes, il est plus efficace de ne tenir compte que de quelques régions caractéristiques des formes considérées. Dans celte méthode, on choisit pour masque, non pas le potron entier mais uniquement
ses parties caractéristiques. Enfin, les nauvelles méthodes sont beaucoup plus efficaces lorsqu'il s'agit de reconnaître des écritures moins régulières comme des manuscrits en majuscules ou en cursives. Elles décrivent en effet chaque caractère soit sous forme d'une liste d'attributs qui coractérisent la forme inconnue, par exemple une symétrie por rap-
o . Approche globale du texte : - Le titre de l'article indique qu'il s'agi t d'un objet. - Le c h apeau précise ce que son t les " lecteurs optiques" : " Ils sont capables de lire en détail des adresses ou des formu-
.L. . . . . . . .. 0.11 nll7e- Leô l'age
port à un axe vertical, soit en terme d'éléments graphiques appelés primitives, par exemple des segments de droite de directions particulières. En adoptant des caractéristiques plus significatives - attributs et primitives -, la reconnaissance des caractères est
devenue plus fiable et permet une adaptation aux différentes polices de caractères - représentation homogène de l'alphabet. Il reste cependant du chemin à parcourir paur parvenir à déchiffrer n'importe quelle écriture manuscrite. Sur ce point, nous devançons encore la machine puisque nous sommes capobles de lire toute forme d'écriture: nous ne prêtons que peu d'attention aux caractères ... qui s'effacent au profit du texte. Science IlIusIrée, nO 4, (Mil 1993.
laires ... à une très grande vitesse ". On compre nd a lors le je u de mots qu e présente le titre : " adresse ", car ils lisent des adresses, mais avec adresse, habileté et rapidité.
Idées
La machine fait le tri c'est-à-dire qu'elle trie les enveloppes elle lit les adresses, fait un e lecture du code postal et imprime, donc fait une impression du code à barres sur les enveloppes.
Le bureau .. . du code à barres» -> Exemple du bureau central des Postes de «
• enfin ... Lexique: formulaires sca nner laser
Lexique: Lentille lum ière réfléchie matrice de points
un patron (- modèle) identification (- identifier) mémoire Correspondances: ( voir}) ... « Pour lire » « penser}) ... (( Son rôle est. .»
Comprendre/expliquer : la « méthode des masques»
« Les méthodes de reconnaissance c1assiques ... noirs de l'autre. }) -> Explication du processus d'identification des caractères.
Comprend re/expliquer: les « primitives»
La coïncidence maximum ...directions particufières. » - > 1. Prise en compte seu lement de quelques «
rég ions ca ractéri stiques.
-> 2. Avantages de la nouvelle méthode: plus efficace pour les écritures moins régulières
« En adoptant ... au profit du texte. » -> Le système est plus fiable -> mais la machin e est inférieure à l'homme,
Lexique: fiable c'est la fia bilité du système. Structurat ion: « En adoptant .. » : -> progrès « 11 reste ... » : - > Conclusion, « ouverture» du sujet.
car e lle ne reconnaît pas toutes les écritures, comme l' homme te fait. -> La machine indentifie les caractères mais ne « saisit» pas, ne compren d pas le contenu. -> L' homme peut oublier les signes, les caractères, mais pas le contenu.
@) • Regroupement des idées et schéma: Historique/ Évolution
» >
Paris 17··
1950
-> Ce que fa it la mach ine de tri elle trie 160 000 lettres à l'heure, et imprim e un code à
1960
Écriture manuscrite
« Lorsque les lecteurs ... une belle écriture manuscrite» -> historique, évolution des lecteurs o ptiques.
197 0
sur formulaires déf inis
1980
scanner
-> activités des lecteurs/étapes:
1990
laser
barres fluorescent.
• lorsque ... • au cours des années 50 ... • au cours des deux décennies ..
Idées
@ • Notes au fil du texte:
Éléments d'articulation et lexicaux nécessaires à l'entretien
Ëtapes marquées par:
Éléments d'articulation et lexicaux nécessaires à l'entretien
Chiffres, symboles
a. lecture de chiffres/symboles b. plus de contraintes de papier ni d'encre et reconna issance des caractères. c. apparition du scanner d. apparit ion du laser «
APPAREIL
HOMME
t
Tous les lecteurs ... noirs et blancs. »
de l' les compétences te ndre vers
- > C'est la description de l'appareil et de son fonctionnement. Processus d'identification ancien:
Pro cessus d'identification actuel
La méthode des masques
• 90 •
• 91 •
»»
t
perspectives
.l. .. .. ... cammeJ/Mtage,
ans le cas de ce texte, il est clair que l 'essenti el de l 'e ntr etien d evrait s'or ganiser autour du fonctionn ement de l'appareil, du processus de reconnaissance des caractèr es, et donc conduire l e candidat à faire appel à ses co nnaissan ce s d ans l e dom ain e et à en fair e preuve.
D
L'ens emble d es points sur lesquels peuvent porter l'entretien sont: - la description de l'appareil, - so n fon ctionn ement: le pro cessus d e reconnaissance,
- l'évolution de ce processus, - les perspectives futures.
•••••
Le jury s'attendra alors à une explication plus ou moins détaillée de chaque point , avec des exemples.
S
Il est possible également de prévoir, de la part du jury, des demandes de précision sur ce qu'est: • une photodiode
gravés par l'homme de Cro·lv\ognan. Certains correspondent sons doute à des calendriers. D'aulres à des dénam· bremenls Id 'hommes, d'animaux,
• un scanner • un laser
d'armes ... J, mais leur destination exac· te demeurera à jamais inconnue. Un os
• une primitive (expliqué dans le texte) Le thème de ce texte et principalement sa conclusion: « Nous devançons encore la machine ... ", permettent d'engager une discussion sur les rapports de l 'homme et de la machine.
3. Lisez de manière plus précise les réponses de G Ifrah .
.® . Observez le texte ci-après « I.e grand roman des chiffres» Domoine : Mathé matiques et sciences de la matière 1 . Survalez rapidement le texte. Quels éléments vaus permettent d'en faire une approche globale? 2. Faites-en une 2' lecture en notant simplement: -les questions ou observations du journaliste, - les réponses que G. Ifrah vous semble apporte r.
.L. . __ .. . . comme- .lrutage-
Notez les diffé rentes idées. Précisez ou rectifiez éventu e llem e nt les réponses que vous a viez données en 2. 4. Relevez - le s term e s se rapportant au calcul (les nombres - les opérations - les modes de calcul - les symboles!. -les diffé rentes civilisations évoquées, - les dates et ce à quoi elles correspondent. 5 . Votre compte rendu peut ici suivre de près les différe ntes idées abordées successivement dans l' interview. Sur quels points pourrait porter l'entretien?
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LE GRAND ROMAN DES CHIFFRES Entretien avec Georges Ifrah , auteur d'un e Histoire universelle des chiffres • 92 •
ciences el Avenir - Depuis quond l'homme comple'l'il ? Georges Ifrah - les plus anciennes Iraces remanlenl à 35 000 avanl j..c. Ce
sont des traits, des entailles sur des os
vieux de 19 000 ons, Irauvé à Brassempouy dons les landes, peul s'interpréter comme un instrumenl arithmétique usant de propriétés des
nombres 3,5,7 el 9. le besoin de conserver la mémoire de quantités d'objels, d'animaux, d'hommes, ou de comparer des quantités pour d'éventuels échanges remonte très loin dons l'histoire. Une grossière erreur serait de sous-estimer les capacités calculatoires d'hommes sons écriture et ignorant noire système de numération fl"I())erne. Nos ancêtres ont fait preuve d'une extraordinaire ingéniosité JXlur résoudre ces problèmes concrels de kJ vie quoli· dienne. Il reste que l'on ne pourra jamais savoir à combien de temps il fout foire remonter cette activité. les témoignages s'en sont perdus. Mois l'élhologie, f'elhnologie el kJ psychak> gie enfantine nous indiquent que si 10 perception des nombres existe chez l'animal, le camploge abslrail esl exclu' sivement humain el probablement aussi ancien que b farmalian du kJngage. S el A - Parmi ces invenlions, l'enlaille semble Irès répondue, pourquoi? G 1- C'esl un signe de l'universalilé de l'intelligence humaine. Soumis aux mêmes contraintes et problèmes, de nombreux hommes vivant à des époques el en des lieux diflérenls sonl parvenus à des solutions similaires. Celle lechnique de l'enlaille, paur pri' milive qu'elle sail, a perduré jusqu'à nos jours. Ce n'esl qu'en 1826 que la bureoucralie fiscale anglaise cessa de lenir ses comples sur des bauls de bais d'orme, les « talNes '. Et j'ai vu récemmenl un boulanger de compagne, prés de Dijon, lenir ses camples de miches vendues à crédil avec de lelles enlailles. Celle lechnique eslloul à fail nalurelle. Au déparl, vous failes des
traits, des entailles. Iv\:)is comme noire perception immédiate est limitée à quatre signes, vous avez besoin de marquer le passage à cinq avec un signe particulier. C'est en général une sorle de V- schéma de la main, avec le pauce séparé des aulres daigls -, deuxième unité naturelle après le un. Comme l'homme a appris à campler avec ses doigls, ce penchanl éloil inéluclable. S el A - Plus encore, l'homme a usé de 50 main comme d'une véritable machine à calculer.. G 1- ta main est un véritable levier numérique. Grâce à son agilité, ses phalanges, ses arliculalians, elle se transforme en moyen de numération, puis de calcul, d'une efficacilé considérable. Elle explique aussi paurquai la pluparl des saciélés anl choisi de campler en base dix. les elhnalogues anl rapparié cammenl des peuples sans écriture utilisent leur corps pour dénombrer, effectuer des opérations, voire marchander en silence. On trOlNe des Iraces de cakuls sur les mains au moins depuis les fresques égypliennes, 2 100 ons avant J-C., jusqu'à cette étonnante technique chinoise, encore usitée ou débul du '(;l' siéele, qui permellail de campler jusqu'à dix milliards avec deux mains [ S el A - EsI'ce qu'enlre les chillres anciens {enlailles, symboles égypliens, encoches épaisses, fines ou CÎrculaires
gravées sur /'orgi/e (Xlr les Sumériens, lellres, elc.) el les chiHres modernes 10
rupture est aussi radicale qu'entre picto-
grammes el alphabel ? G 1- En quelque SOiIe. Comme pour les pictogrammes, on a accumulé des symbales de plus en plus nombreux. Dons le syslème hiérog~phique égyp lien, il follail 27 symbales paur éerire 7 659 ! Cel appareillage manslrueux conduisait à une impasse. Pour en sorlir, il a fallu l'improbable con jonc lion de trois grondes idées, ce qui à permis à la civilisation indienne d'inventer notre système moclerne et de démocraliser l'orl du cokul. la première de ces grondes idées, ce sonl des chiffres de un à neuf délachés de Ioule inluilian visuelle. la seconde est la numération de position qui per-
·93 ·
mel à choque chiffre d'indiquer le nombre d'unilés, de dizaines, de cen· taines ... en fonction de sa position. la troisième est un zéro qui soil conçu à la fois comme un signe permettant de combler les vides des unités manquantes, comme un véritable nombre Ile nombre nul, signifianl du • rien -1el comme l'inverse de l'infini. D'outres civilisations ont disposé d'une ou deux de ces inventions, mois pas des Irais à la fois. Ainsi, les Babyloniens dispasaienl de b numéro· tion de position pour la base soixante. C'est d'ailleurs à ce peuple, par l'inler' média ire des astronomes grecs, orobes et juirs, que nous devons notre division en soixante minutes el soixante secondes ou fes 360 degrés du cercle. lorsqU'ils écrivaient c l; 3 " cela voulail dire une fois soixante et trois. leur syslème esl né vers 1 900 avanl j.-C., à l'époque d'Hamaurabi. Mois ils n'avaient pas de zéro. Pour écrire quelque chose comme deux heures zéro minute trois secondes, ils écriveienl • 2 lespacesl 3 -. On vail laul de suile que le scribe élaurdi ou peu consciencieux peut se tromper facilemenl. Puis, 300 ons avanl J-C., on vail apparailre un double chevron qui vient occuper cet espace vide. tv\ois ce zéro est incomplet: ce n'est pas un nombre, c'est un pense-bête pour ne pas CXJblier un espace. Ainsi, forsque le résultat d'une division ou d'une sousIroclion est égal à zéro, le scribe n'écrit pas ce signe, il éeril • 20 moins 20 .. lu vois ». Ou, s'il a réparti des socs de blé, il écrit « le groin est épuisé '. Grecs, Romains, Babyloniens conce· vaienl philasaphiquemenl le rien, le néant, le vide ... mais ils ne sont jamais parvenus à la notion de nombre zéro. les Chinois, ou débul de l'ère chrélien· ne, inventent une numération de position, mois leurs chiffres restent des barres que l'on répète comme les chiffres romains. Ce qui les a canduils à une impasse. Ils devranl allendre le Vile siècle PJur recevoir le zéro indien par f'inlermédiaire des bauddhisles. Science$ el Al1:'tlif,
iuillet 1994
.l. . . .. .. . CIlI17Jne-.f.M.tag.e-
.l.. . ..... CllIlUn& .l.eo.lrIge-
Il
Un village qui reste fidèle à ses inondations
'En1.re1im haoio.ur /:opi.nWlv du,calldidat
••••• .®. Observez le texte ci-dessous :
« Inondations:
Pourquoi l'eau ne prévient plus, ..
Domaine: Sciences de la vie
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
INONDATIONS : POURQUOI L'EAU NE PRÉVI ENT PLUS Face aux inondations catastrophiques qui ont touché toute la moitié nord de la France, experts, élus, fonctionnaires et victimes font la même analyse: si de telles catastrophes sont inéluctables, il faut au moins éviter d'en accroître les dangers par des aménagements mal conçus. Par François Lebrette a crue du siècle? Pour les Parisiens, cela reste les inondations de 19 10. Dans le SudDuesl, 00 se sowient du débordement du Torn et la Garonne, en mars 1930 : sepl cents vidimes. Pour la Bretagne en revanche, aucun doute: ce mois de janvier 1995 est bien le pire depuis ou moins cent ons. Tout le monde admet que de telles inon datioos, provoquées par les caprices de la météo, sont inéluctables. Mois on constate aussi qu'eUes sont aujourd'hui plus rapides, donc potentiellement plus dangereuses : aux lentes crues d'antan, qui ~ient se prolonger plusieurs semaines, oot succédé de brutales mootées des eaux, très brèves et très dévastatrices. les raisons d'une !elle évolution sont parfoitemenl connues, ce qui ne signifie pos qu'elles SOIlt fociles à cam boHre : c'esi tout l' aménagement du territoire, pos seulement celui des belges, qui est en couse. Depuis le début du siécle, le dèveloppement du machinisme a permis de gagner à l'agriculture de vastes zones aUÇXIravant trop humides el qui servaient de déversoirs ou de bassins de rétention en cos de crues. Partout, on a drainé. Nombre de ces petits rus qui parcourent les compagnes fronçoises son! des créations artificielles de moins d'un siécle. la Brie, par exemple, touchée celle semoine por le débordement des deux N!orin el de la Morne, était autrefois parsemée de zones humides, lentement conquises par les paysans. Traditionnellement, de telles zones ont d'abard été consacrées à l'élevage puis, ou bout de quelques dizaines d'années, à 10 culture ... avant de retourner à 10 jacnère, dans le codre de la pditique agrkole commune !
L
Après ces cOl\Cuètes du début du siécle, le remembrement des années 50 a prCNOqué une nouvelle modification. les noies arasées 1150 000 km de haies auraient été orrachées) ne sonl plus là fXlUr freiner les ruissellements.
Heureusement, le Marais a perdu sa vocation originelle Ainsi, les eaux de pluie gagnent plus vite des cours d'eau, eux·mêmes modifiés. Pour éviler - justement - les inondations, fleuves et rivières ont élé en somme cana\~ sès, dolès de berges artificielles destinées à contenir les débordements et à faciliter l'évacuolion. ta Seine trOYef5e Poris entre deux murs de pierre et le quartier du Marais a perdu depuis bien longtemps sa vocation originelle de dévefsoir. Qui s'en plaindrait? l'urbanisation contemporaine ajoute encore ou phénomène. les surfaces bitvmées de plus en plus vastes, oolomment à la périphérie des villes, sont autant de zones perdues pour une humecta tian en profondeur: 10 pluie qui tombe sur le par· king d'une grande surface gagne aussitôt le réseau des égouls - e! souvent la rivière la plus proche. Dernier élément : la multiplication des constructions sur des zones traditionnellement inondables, remblayées 00 noo. Celo fait ou moins deux mille ons qu'on construit les villes de préférence au bord de l'eau ; et que la présence de zones non conslruiles, inutilisées ou cœur des agglomérations, est ressentie comme une forme de gaspilloge t la multiplicatiOll, ces der· nières années, de conslroctions à risque est finalement moins due à une' perte de
• 94 ·
mémoire » qu'à un dangereux pari économique el finoncier : élant donné leur situalion et leur prix, les terrains inoodobles peuvent être rentabilisés ... entre deux inondolions. Si le diagnostic général est lacile à poser, les solutions sont nettement moins aisées à imaginer. Le retour en arrière ~ Personne n'y songe sérieusement. On ne va pas retransformer 10 Concorde en place de Grève, ancestrale el marécageuse. Cependant, ponctuellement, il est possible de gommer les abus les plus criants. ('est l'exemple donné par le cnanteur Yves Dute;l, à Précy-sur-fokJrne, la commune de qualre cents habitants dont il est maire depuis 1989. Un laIissement illégal s'est dévelappê au fil des ons ou sud du vilklge : des cabones de jardins peu à peu trans/ormées en habi· tations princiÇXIles, dons une zone inondable et, qui plus est, de grand écoulement. ('esllà qu'à chaque crue, la Marne se déverse en premier. La solution d'Yves Duteil : il a classé la zone en • espace nalurel sensible » ; non seulement on ne peut plus y construire, mais choque maison à vendre y esl préemptée par les pouvoirs publics, pour être détruite. Sur les cinquante maisons concernées, dix-huit ont déjà élé rachetées. l'expérience d'Yves Duleil a inspiré Michel Barnier, le ministre de l'Environnemenl, qui enlend ainsi dèfinir à lravers toutes la Fronce des · zones à risque . linondalions, mois aussi avo· lanches ou éboulements prévisibles à moyen termel. de façon à permettre éva' cuation et indemnisation avant même la catastrophe .
Mais 10 généralisation d'une telle prévention n'est pas touiOOrs souhaitable. Dans le Vaucluse, le préfet a déclenché une belle tempête, en prétenclont appliquer ou village de lamatte, ou bord du Rhône, les cirw laires de l'an dernier sur les zones inon· dables : il a déclaré inconstructibles la quasi·tatalité des 1 200 hectares de la commune, tous les vieux mas centenaires devenant en somme hors la loi ! Fout'il alors multiplier les barrages de retenues pour écrêter les crues? C'est l'aménagement du bossin de 10 Seine qui protège aujourd'hui Poris. Mais les bar· rages ont aussi leurs inconvénients: ils sont coüleux, des précipitations anormales peu-
O.
vent excéder leurs capacités, enfin ils sont ~nt cooteslès. Depuis plus de dix ans, 1amenagement de la vol ... de la laire por 10 création de borrages provoque de vigoo reuses polémiques. Il a fallu renoncer à cer· tains ouvrages, les habitants des vallées menacées par les lacs ortificiels admettant mal de payer pour l'imprudence des riverains de l'aval. Au moins, on pourrait en tretenir les ouvrages existants. f'.Aais même cela n'est pas évident, ce qu'ont démontré voilà juste un on les ruptu res des digues de Camargue. De même, bien des canaux, aujourd'hui désertés par les péniches, ne sont plus curés et ne peuvent donc plus jouer pleinement leur rôle évacuateur. fokJis une fois encore, la même question se pose : qui d"t payer ?
Approche globale du texte:
- Le premier mol du titre indique clairement le thème de l'article : les inondations. - La deuxième partie du litre nous éclaire s ur l'intention du texte : donne r une/des explication (s) à propos des inondations. - La date de l'article, s i le lecteur se trouvait en France début 1995, lui permet d e comprendre qu'il est ici fait référence aux
Tou t se passe comme si , pour les Fronçais, il était plus facile d'indemniser après. D'autant que 10 loi de 1982 sur les cotaslrophes naturelles a développê un vért tab" système de sofidarité. Géré, bon gré mal gré, par les assureurs ... c tv\ais la solidarité ne doit pas avoir pour effet pervers d'encourager les compor' tements égoïstes, imprudents ou irresponsables », vient de déclarer Fronçais Duranton, directeur de la mutuelle d'ossu· ronces MACiF. C'est toute une culture de la prévention qu'il s'ogit de développer, estime·t·on au ministère de l'Environnement. Il y faudra encore beaucoup de temps. ElXJuêIe de lioneI 8ret,
le Figaro Magazine, 50rnedi 28 janvier 1995
graves in ond atio ns qui ont e u lie u à ce moment-là. - Le chapeau précise le caractère catastrophique de ces inondations et avance déjà une explication aux dangers de ces inondations : " des aménagements mal conçus ".
@ . Noies au fil du lexie :
Éléments d 'articulation et lexicaux nécessaires à l'entretien
Idées
Références historiques: • 1910 : inondations à Paris • 1930 : inondat ions dans le Tarn-et-G aronne • 1995 : inondations en Bretagne Lexique: une crue = montée des eaux une inondation
«
La crue du siècle ... cent ans. »
-> Les grandes crues du siècle
« Tout
le monde admet... en cause. »
• Reprise d u chapeau • Lexique: inéluctables = inévitables rapides dangereuses
-> Ëvolution des types de crues -> Amorce d'une explicat ion q ui propose en
• Premier marqueur d'« étape») :
Depuis le début... politique agricole commune. »
même temps une solution.
"
depuis ... Lexique: machinisme = développement de l'emploi des machines bassins de rétention = qui retiennent l'eau. d rainé = aménagé pour que l'eau ne reste pas sur le terra in (drain - drainage) zones humides
- > On a procédé au drainage, des zones humides qui étaient de vé ritables bassins de rétention.
»> 1re cause
• 95 •
.l .........
cam l n~ .l&StaB~
Éléments d'articulation et lexicaux nécessaires à l'entretien
L ......... CQnune- .l.&sIi:J.B~ Éléments d'articulation et lexicaux nécessaires à l'entretien
Idées
• Deuxième marqueur d' « étape» : « après » Lexique: arasées = arrachées
cc
Après ces conquêtes .. .ruissellements. »
-> Les haies ont été supprimées.
(dans le texte) ruissellement = écoulement freiné = arrêté, limité
»> 2- cause
• c( ainsi » introduit une autre cause, consécutive
cc
Le mot « après» révèle une sorte de résignation dans le ton de l'auteur. Lexique: système de solida rité = les gens s'entraident, des collectes sont faites quand il y a des catasassureurs - assurances effet pervers = mauvais, nuisible
Tout se passe comme si ... assurances MACIF. " -> Il semble plus difficile d'avoir une action préventive que curative: les indemnit és perçues en cas de catastrophes n'« encouragent » pas les gens à se méfier, prendre des précautions quand ils construi sent ou à faire les travaux nécessaires.
Lexique: prévention catastrophes.
C'est toute une culture .. beaucoup de temps. » -> Il faut changer les mentalités, revoir complè-
Ainsi, les eaux ... qui s'en plaindrait? J)
Lexique: canalisé = qui coule dans un canal (canalisation) berges artificielles = rives, bords aménagés.
-> Les cours d'eau ont été canalisés, modifiés.
• Le verbe « ajoute » souligne encore une cause. Lexique: Surfaces bitumées = goudronnées, comme des ru es humectation = action de mouil ler, imprégner d'eau ré seau des égouts = l'ensemble des cana lisations souterra ines
cc L'urbanisation ... proche. » -> A cause du bitume le sous sol reste sec, n'est
• L'expression « dernier élément» introduit une cause non d'inondation mais de catastrophe. Expressions:
cc
~
«
il faut prév eni r les ri sques, les
»> 3° cause
tement le problème: ce sera long.
pas mouillé et n'agit plus comme une éponge.
Drainage des zones humides
»> 4° ca use
Dernier élément. .. deux inondations.
fi). Regroupement des idées et schéma:
L'articul ateur « mais » vient détruire l'espoir de solution proposé avec l'exemple précédent
Cours d'eau cana lisés
cc
Urbanisation
Trop de bitume
Fortes pluies
t
-> On a construit dans des zones à risques pour
INONDATIONS
t
,
»> C'est une cause de catastrophe. Zone inondable: • espace naturel sensible • préemption des pouvoirs publics = ils peuvent acquérir ces terrains. Zone à risque: • catastroph e • évacuation • indemnisation
Suppression des haies
-----..:-------.....~~ + ~:::::=-----J)
• rentabil iser les terrains. • répondre à un enjeu financier et économique.
Zones inondables
"
trophes de ce type.
de la précédente.
Vi lles au bord de l'eau
Idées
Constructions en zones inon-
dables
Si le diagnostic ... catastrophe. »
- > Résumé de ce qui précède: le diagnostic est facile - > Quelles solutions? Exemple de Précy-sur-
CATASTROPHE
Marne
t
Définir des zones à risque
- > Définition des zone à risques.
«««
Indemnisations
Entretien des ouvrages existants Toutes coûteuses
« Mais la générafisation ... hors /a loi. » - > Le type de décision prise par le ministre de' l'Envi ronnement n'est pas toujours
« souhaitable » : il existe des situations de fait, trop anciennes.
L'auteur d e l'article introduit une première proposition de solution: « Faut-il. .. » Lexique: barrages = retenues d'eau protestations « Au moins ... » introduit une autre proposition
sur le ton de la modération, renforcé par l'emploi du cond itionnel.
cc Faut-il a/ors .. . de l'aval. »
- > La première solution proposée - les barrages - est immédiatement assortie de ses inconvénients: ils sont coûteux et impopulaires.
Au moins on pourrait. .. qui doit payer?» - > Deuxième solution, modérée et faisable, (c
assortie elle aussi du problème majeur que ce lle-ci soulèvera aussi: le coût et surtout le paiement.
·96·
C
e texte, bien structuré, met en évidence les causes des catastrophes provoquées par l es in on d atio ns et énonce quelques propositions de solutions.
C'est autour de ces points que s'articulera probablement l'entretien ent re le jury et le candidat. Toutefois, il semble probable que celui-ci aura à se prononcer sur: - l es ca us es énoncées (et peut-être
d'autres causes potentielles), - la validité des solutions proposées, -l'attitude des Français face au problème, - ce qu' il pense lui-même des so lutions proposées. Il est également possible d'envisager une prise de position du candidat en fonction de ce qui existe dans des cas semblables, dans son pays.
·97· 1
1
.f.. ....... camme,.lrul:age,
.l. . . . . . . .. CQllune- J:eôlage-
......
.®.
Observez le lexie ci-dessous:
3. Relevez les term es relatifs au commerce, à
« Com merce rural : ri en n'est perdu» Domaine: Sc iences économ iques et juri· diques 1. Survo lez rapidement le texte. Relevez les éléments qu'i vous permettent d'en faire une approche globale.
ces difficultés et aux solutions propossées proposez des synonymes, des dérivés. Reliez ces termes aux idées du texte.
4. Établissez le schéma du texte. Soulignez les aspects fondamentauxx.
2. Faites·e n une lecture su ivie: notez les idées avec, en regard de chacune, les élé· ments d 'a rticulation et lexi caux qui leur correspondent.
5. Autour de quels points, quelles idées peut s'articuler l'entretien?
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
Colloque
COMMERCE RURAL: RIEN N'EST PERDU Du Grand Nord à l'extrême sud de l'Europe, le commerce rural traverse une passe critique. Le pire, pourtant, est loin d'être certain. Car, au Danemark comme en Espagne, ou dans le Massif central français, une prise de conscience s'est opérée. Et des solutions sont (presque) en ordre de marche.
I
l y a plus malheureux que nous. Si, si. Dons les Highlands, ou nord de l'É cosse, on ne dénombre pas plus de 0,8 habitant ou kilomètre carré. Et l'hiver, lorsque certaines routes sonl coupées par la neige, il fout parfois foire 120 kilomètres pour trouver une malheureuse pampe à essence, Ces chiffres sont tout ce qu'il ya de plus sérieux, puisqu 'ils émanent d'un monsieur David Thom son , directeur régional des normes cam· merciales. Ils ont été révélés ou cours d'un récent colloque consa· cré, à Bruxelles, ou maintien des petits commerces en milieu rural. Autant dire que, dons les Highlands, la situation de la distri'
bution de détail est proche du seuil de rupture. Elle n'est pas brillante non plus dons le nord du Danemark, la Murcie espagnole, comme dons certains lander est·alle mand ... ou le Massif central Iron· çais. Ainsi que 1'0 constaté le direc' teur général de l' UCCIMAC, Patrick Fourguelle, • du grand Nord ou grand Sud, la diminution du nombre des exploitations agricoles entraîne une réduction du marché, qui génère un renchérissement des selVices marchands ' . Et leur dispa' rition. Cor les ruraux, dont les modèles de consommation se sont forcément rapprochés des stan' dards urboins, se sont progressive ment détournés d'une offre mar· chande local e qui piétine, ou
• 98 •
régresse. Ils n'hésitent plus à souter dons leur voiture, paur s'approvi' sionner à la ville où c'est moins cher, plus Irais et plus diversifié. Tant pis paur les personnes âgées qui, foute de moyens de locomotion, restent ou bord du chemin. Tant pis, aussi, paur ces magasins, lieux de vie et de rencontre, autant que de simple négoce. Qu'ils soient espagnols, danois, brio tanniques, allemands ou fronçais, tous les participants ou colloque ont dressé des constats identiques, et préconisé des solutions conver· gentes, bien qu'ils n'en soient pas ou même point. Avec 120 maga' sins multiservices installés depuis 1978, et un coefficient de réussite supérieur à 95 %, l'UCCIMAC
(Union des chambres de Commerce et d'Industrie du Massif Centrall et son président , Jean Goninet, ont fait figure de pion' niers, en regard des autres intervenants, dont la démarche reste expérimentale. Ils n'en sont pas moins sortis confortés dons l'approche qui est la leur depuis une vingtaine d'années. En Murcie, dons l'ex'RDA et dons les Highlands, comme en Auvergne et en limousin, en effet, le maintien du commerce rural passe par l'octroi d'aides publiques à des petits détaillants qui ne passédent pas les moyens financiers de leur moderni' sotion . le libre jeu de la concurren· ce s'en trouve faussé? Certes mois, comme 1'0 fort justement souligné Jean Goninet, • il devient parfois indispensable de subs tituer des impératifs sociaux aux lois du mar· ché ' . Sons tourner, pour autant, le dos à 10 rentabilité. Nul ne s'en étonnera: l'Allemagne est allée ou bout de la logique, en accordant une subvention suffisom' ment importante paur • décharger l'exploitant de l'amortissement des investissements iniliaux ».
Le public avec le privé Seconde condition d'une SUIVie ou d'une résurrection - du' cam· rnerce rural: la diversification, d'autant plus efficace qu'elle s'appuie sur une collaboration du public et du privé. Ainsi, dons les lander de l'ex·RDA, l'unique boutique du villa' ge propase de l'alimentation, des billets de Iota et bingo, des produits cosmétiques, des travaux photogra· phiques, des la vente par carres· pandance ... et des services pas' toux.
Dons ce partenariat, chacun trouve son compte, l'exemple allemand le prouve: le commerçant qui fait offi' o ce de pastier ne perçoit pas seulement un fjxe et une commission qui arrangent diablement ces fins de mais. Vendre des prestations publiques lui permet aussi d'élargir et de fidéliser so clientèle. la Poste, elle, rémunère, mois elle ne suppar· te ni dépenses imrnobilières, ni frais de fonctionnement. Et, surtout, les plages d'ouverture du magasin du village sont infiniment plus larges que celles d'une petite agence rurale. le maintien de rnultiples ruraux pri' vés n'est pa s exclusi f d'outres • pistes de recherche " plus parcel· laires, il est vrai . • Dons un pays où il n'existe plus de rnarché solvable, la tournée est so ns doute un élé· rnent de substitution envisogeable " a estirné le président d'une UCG MAC qui a d'ailleurs fortement contribué à l'a ménagement de comians de vente ambulante. Autre solution alternative, encore plus ori' ginale : la création de magasins « communautaires », gérés par les citoyens, qui se transforment en commerçants, pendant leurs heures de loisirs. Pour séduisante qu'elle soit, la formule comporte des limites, bien perçues par le consuf tant allemand Holger Platz : • les bénévoles sont peu dispasés à élar· gir la gomme des produits et des services. » D'une manière générale, d'ailleurs, les rernédes utilisés volent essentiel· lement .. par ceux qui les appli' quent. le dynarnisme de l'exploitant peut multiplier par trois le chiffre d'affaires d'une boutique. Inversement, et cornme 1'0 judicieusement rernarqué le Donois Henrik Andersen, • il est impassible de sou·
·99·
tenir un magasin si personne, dons le village, n'apprécie le maga· sinier ' . Jean Goninet, paur sa port, n'oublie pas qu'il fout . obtenir le consensus de tous, socio-profession' nels et élus politiques ' . Donc • foire communiquer des gens dont les préoccupations ne sont pas forcément convergentes J . Sauf à rnaintenir en SUIVie artificielle des magasins de dépannages qui ne selVent pas à grand-chose - il fout aussi s'assurer de l'existen' ce d'un marché patentiel suffi sont, qui n'existe pas nécessairement à l'échelon communal. D'où le sou· hait, forrnulé par M Amiel (DATAR), de • paser le problème à l'échelle des bassins de vie ' . Donc d'oc· cepter une forme de • supraterrito' rialité ' qui n'a pas forcément cours en rnilieu rural. Groupements, Informatique et marketing le responsable de la direction générale XXIII de la Commission européenne, Heinrich von Molkte est peut'être allé plus vite que la musique, lui aussi, en préconisant • la création de groupements d'achat et de distribution, le recours à une gestion informatisée, et l'op propriation des techniques de mar' keting, paur mieux s'adopter à la demande ' . Encore que ... Encore que l'Europe pourrait accélérer bien des évolu· tians qui font aujourd'hui figure de révolution. Ne serait'ce qu'en pero rnettant la création de cet • abser· vatoire du cornrnerce rural " et de ce c centre de ressources J préconisés par Patrick Fourguette. Ou en débloquant des crédits plus conséquents . fout pas rêver 8 Mois si, voyons.
Michel Lemaitre, la iVIontogne
L'ÉPREUVE ÉCRITE: LE COMPTE RENDU DE DOCUMENTlS) a partie" Façons et façons» est plus directement centrée sur les aspects pratiques touchant à la passation de l'épreuve en elle-même. Tout en intégrant les apports méthodologiques et la démarche proposés dans les parties DÉMARRAGE, ENVOL et LESTAGE, cette ultime étape est destinée à vous aider à bien maîtris er l'ensemble des contraintes, qu'elles concernent l'organisation de votre temps ou les démarches à suivre lors de
L
l'examen. Dans cette optique, les mécanismes vus précédemment devront être parfaitement assimilés, de façon à disposer d'un certain nombre d'automatismes vous permettant de saisir rapidement la structure du document qui vous sera soumis ainsi que l'intention de l'auteur et le sens de ses propos. Il devra bien sûr en être de même pour les savoir-faire liés au choix et à l'emploi des outils linguistiques appropriés à chaque épreuve, notamment en ce qui concerne l'entretien et le compte rendu oral. D'autre part, il est souhaitable que les exercices proposés dans cette partie soient réalisés dans les conditions de temps de l'examen , ceci pour vous p ermettre d'évaluer précisément vot r e degré de préparation et de cerner plus concrètement d'éventuelles difficultés. Nous vous donnerons également, à titre indicatif, des r epères quant au temps qu'il paraît raisonnable de consacrer à chaque étape de la phase préparatoire.
Conseils généraux Les documents sur lesquels vous aurez à travailler dans le cadre d e l'épreuve A6 du DELF comprenant tous, chacun dans un domaine différent, une partie lexicale comportant des termes spécialisés ou des termes courants employés dans un sens spécifique, préférez un texte correspondant à vos compétences, même si vous êtes peu intéressé par le thème proposé, plutôt que de vous engager dans un domaine qui vous passionne mais dans lequel vous ne disposez pas de connaissances suffisantes . Vous éviterez ainsi le risque de ne pas saisir certains points importants du document et d'éprouver par la suite des difficultés à en faire un compte rendu satisfaisant ou à r épondre aux questions du jury lors de l'entretien.
oefficient 1. Préparation 1 h (globalement pour compte r endu + entretien)
C
Les grandes lignes méthodologiques de la préparation et de la réalisation d'un compte rendu écrit ayant été largement développées dans le livret A5, nous nous contenteron s de n'en reprendre ici que les étapes principales. Comme signalé ci-dessus, vous disposerez pour les deux épreuves de cette unité d'un t emps global de préparation d'une heure. Ceci implique donc que vous ayez à l'avance une idée très précise de la façon dont vous r épartirez votre temps de préparation entre les deux épreuves, mais également de la manière dont vous devrez organiser votre travail. D'autr e p art , l e c hoix étant l aissé aux centres d'examen de proposer un compte rendu soit oral, soit écrit, il est important que vous soyez préparé à chacun de ces exercices, même si sur le fond la démarche r este semblable. Enfin, dernièr e précision importante, l'entretien pôrtera sur le même document que celui servant de support au compte rendu (oral ou écrit).
Il s'agit d'une observation de " surface» du docum ent. Un certain nombre d ' indicateurs doivent vous perm ettre de tirer de cette premièr e pri se d e contact avec le texte des informati ons et d es pistes qui orienteront la suite de votre travail. Le titre: Il doit vous donner une idée du thème central. Le chapeau: Il précise le titre et résume de façon claire le problème de fond et les arguments principaux. Les iutertitres : Ils perm ettent d e bien visualiser le découpage du texte et annoncent, soit en reprenant une phrase-clé du paragraphe, soit en donnant un sous-titre explicite, le sens général des lign es qui
vont suivre. Les graphiques ou tableaux: Ils fournissent des éléments informatifs qui viennent appuyer ou préc is er des pOints traités dans le texte. Les paragraphes: Le découpage en paragraphes vous donne un aperçu de l'articulation du texte. La source: Elle peut donner des indication s quant au type de document qui vous est proposé.
Pour tout es ces raisons, nous vous conseillons de consaéi-er plus de temps à la préparation du compte rendu, quelle que so it sa forme, qu 'à cell e de l' entretien. Donnez-vous donc environ 40 min pour cette phase préparatoire, soit 10 min pour l'approche globale du document, 20 min pour la compréhension et l 'articulation du contenu et 10 min pour l'organisation de la présentation. Revoyons à présent les différentes étapes de la phase préparatoire du compte rendu écrit.
• 100 •
Étape 1. Approche globale du document (environ 10 min)
Étape 2. Comprendre le document et relier les informations (environ 20 min) Procédez maintenant à une première lecture qui devra vous perm ettre de vérifier les informations recueillies lors de la première étape et de vous faire une idée globale du sens de l'articl e. Repr en ez ensuit e c haqu e para graphe et essayez pour chacun d 'entre eux de le r ésumer en quelques phrases qui reprendront les points importants, puis donnezlui un titre.
• 101 •
T
. . Gam""" Taça"", etJaça"",
Étape 3. Organiser la présentation. (environ 10 min)
1
• à bien respecter le découpage général du texte;
Le " matériau » brut obtenu après la seconde étape doit à présent vous servir à rédiger le compte rendu final. Vous disposez de l'essentiel, c'est-à-dire de la " colonne vertébrale » du document. Vous devez maintenant réutiliser tout ceci, en veillant:
• à bien relier et articuler les éléments que vous avez sélectionnés, de façon à ce que l'on retrouve dans votre présentation le même cheminement et la même construction que dans le texte original ;
• à ne pas dépasser le nombre de mots autorisé , si toutefois une limite vous est
• à soigner votre style, la clarté de votre présentation, ainsi que la qualité de vos enchaînements en réutilisant correctement les articulateurs et le lexique.
fixée;
~ ÉPREUVE ORALE N° 1: "il LE COMPTE RENDU Durée 0 h 15. Préparation 1 h (globalement pour compte rendu + entretien). Coefficient 1 •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LES GÈNES DE LONGUE VIE Vieillir en bonne santé et vivre plus longtemps: le rêve éternel de l'espèce humaine prend corps, grâce aux avancées de la génétique et de la gérontologie. On sait de mieux en mieux pourquoi et comment l'homme viemit. Demain sans doute on saura ralentir le mécanisme, voire faire reculer la barrière mythiquedes 120 ans . Et nos petits-enfants n'auront pas l'âge de leurs artères malS celUI de leurs chromosomes e n'ai qu'une seule ride el je suis assise dessus! • Ainsi s'exprimait Jeanne Calment alors qu'elle fran' chissait gaillardement le cap des 1 10 ans. Aujourd'hui, la doyenne du monde s'apprête à fêter son cent vingtième anniversaire [le 21 février), borne fatidique considérée par beau' coup comme la limite ultime de la longévité humaine. Sa constitution exceptionnelle - en dehors d'une cataracte et d'une surdité croissante, elle ne se plaint guère que de la e surprotection :t de san entourage - a fait d'elle le sujet d'étude privilégié des gérontologues et des généticiens du vieillissement. À quai ban le nier, Jeanne Calment délient un secret. Non la reçelle d'un mystérieux élixir de longue vie. "El pas davantage une hygiène dont elle serait seule à connaître les règles subtiles. En réalité, la solution de l'énigme Calment se dissimule dans les chromosomes. C'est à une combinaison génétique extraordinairement rore que la plus vieille femme de la planète doit sa résistance. Une combinaison partagée, ou moins en parlie, par certains membres de sa famille. Dans l'arbre généalogique de Jeanne Calment, les nonagénaires sont plus fréquents que dans la population mayenne "'. Il ne s'agil pas d'un cas singulier: on a
J
• 102 •
absewé depuis longtemps que le très grand âge présentait une composante familiale . Pour tenter de découvrir ces « gènes de longue vie :t qui fera,ient les centenaires, le Centre d'E tude sur le Polymorphisme Humain - CEPH - a lancé, sous la responsabilité de la généticienne Laurence Faure-Delanef, le projet Chronos. Initié en 1991, le projet a donné ses premiers fruils J'année dernière avec la découverte de deux gènes associés à la longévité 111.
Notre premier atout, explique laurence FaureDelanef, c'est d'avoir rassemblé les dossiers de 475 centenaires. Une "collection " unique au monde, qui fournit la base de notre enquête génétique. Nous cherchons des "gènes candidats susceptibles de protéger l'organisme des méfaits du vieillissement. :t Très schématiquement, e
ce dernier est provoqué par deux grandes causes.
L'usure de l'organisme, ou sens le plus large du terme. Avec le temps, il s'autorépare de moins en moins bien, est de moins en moins opte à contrer les agressions de la maladie, ne préserve plus les caractéristiques optimales des tissus et des organes. Pour prendre l'exem~e le plus visible, les rides résultent de Ioule une série de • 103 •
phénomènes biochimiques : l'élastine, qui assure la souplesse de la peau, voit sa proportion se modifier, et elle se fragmente ; le taux de collagène change également; l'hydratation et l'épaisseur de la peau diminuent, etc. Ainsi, un aspect de la sénescence apparemment aussi simple que les rides dépend en fait de facteurs mul· tiples el enchevêtrés. Une analyse aussi complexe peul s'appliquer à chacun des tissus qui forment notre corps . le squelette des personnes âgées, por exemple, est plus fragile. Si l'an greffait les muscles d'un jeune homme sur un octogénaire, ses os n'y résisteraient pas. Dans certains cos, les modifications de l'âge procurent des bénéfices secondaires: e le cristal-
lin iaunil à mesure qu'on vieillit, dit Yves Courlois (unilé de recherches gérantalagiques de l'Inserm, Paris). Or, en iaunissonl, il protège la réline des rayons lumineux, formant en quelque sorte des lunefles de soleil
naturelles.
:t
Il s'agit là de processus banals, en dehors de toute pothologie grave. les choses se compliquent lorsqu'un sujet est aHeint d'une maladie comme celles d'Alzheimer, de Parkinson ou encore de sclérose en plaques. Autant dire qu'étudier le vieillissement, c'est étudier un phénomène dépendant de très
1
nombreuses
variables. Encore n'avons-nous considéré jusqu'ici que
celles qui dépendent de l'individu: lont l'étol de conservation des tissus que le degré de résistance aux maladies sont propres à chacun d'entre nous. f'.kJis, selon toute prooobililé, il
existe aussi des variables liées à l'es-
nous permette d'échapper à ['usure des organes et aux maladies. Cela ne suffirait pas à nous rendre immortels. 11 resteroil l'horloge génétique, la version
soixante ons !... I el que les humains sem blen t limités aux alen tours de
moléculaire de la • pendule d'argent . de 10 chanson de Jacques Brel. Selon toute probabili té, en effet, ch oque
MICHEL DE PRACONTAL
La programmation génétique.
espèce vivante est programmée génétiquement pour mourir ou-delà d'un certain délai. C'est sans doute pourquoi les chiens et les chaIs ne vivent qu'une vingtaine d'années, alors que
Supposons qu'une potion magique
les éléphan ts ne dépassent pas les
pèce toul entière.
Cela nous amène à
la seconde gronde couse de vieillissement.
... camlne- TaçaJ1~ etfaça11.~
T ...... . camme, T açol1. ... « à l' infini » : les nouveaux matériaux
définition et exemples 2' partie: « En somme ... la lutte est repartie» a. Définition et caractéristique d'une nouvelle discipline b. Passage de l'état « objets nouveaux » à « matériaux nouveaux» :
sont facteurs de conformisme précoce. Principes: paragraphe 6 : pour lutter la science doit donc ... le rôle de l' État ne pourrait-il être ...
6. a. Rationalité in strumentale et administrative : subordination de la science à l'efficacité pratique. Rôle des médias : ils favorisent certains secteurs au détriment des autres. b. La science doit garder son autonomie. L' État doit garantir et promouvoir les projets originaux.
• matériaux nouveaux à part entière • matériaux à maîtriser
• matériaux dont les domaines d'application sont à explorer
2. Lexique
c. Exemples d '« anciens» matériaux qui
1. Les mots en correspondance. « Cambe d'Arc. »
deviennent des « matériaux avancés »
3' partie: Le dernier paragraphe. a. Évolution dans les matériaux modification de nos habitudes.
= pragrès =
peintures » .
ligne de la seconde
3. Une des grandes émotions de son existence. Une des choses les plus admirables. La stupeur, l'incrédulité: c'était trop beau.
celui qui respectait les rites et les usages de l'église anglicane. Il a ensuite désigné le respect étroit ... Depuis la notion a évolué. On l'entend désormais comme passivité ...
4. a . Alfred Wegener Marcelin Berthelot b . - refus de la théorie de la dérive des continents
- refus de la découverte de l'électron , de la théorie atomique c. - un météaralagiste ne pouvait intervenir dans le domaine des géologues: cloisonnement des sciences. - abus de pouvoir et de prestige; on ne peut pas remettre en question les vérités établies. 5. Explications : paragraphes 5 et 7 : les fondements permettent de comprendre, les médias
2. « les Fraudes» : frauder - fraudeur - vol voleur - voler - dérober - s'approprier. « les Fraudes aux technologies de l'inForma-
fichier - espionnage - pénétrer dans un fichier - informations secrètes - code confidentiel imitation - contrefaçon - détournement d'argent - crime - criminel - délinquant. « pré;udice » : vol - tort - perte financière secrets découverts/ révélés. « services de police» : inspecteurs - commis-
1. Première partie du texte : 1" calonne et 1"
3. Apparu au début du XVII' : le mat désignait
vite - se faufiler, se glisser dans un trou - disparaître. « inFormatiques» : informaticien - analyste ordinateur - programme - programmeur logiciel - mot de passe - code - dossier fichier - disquette - écran - touches - virus informatique - etc. : mots du domaine de l' informatique.
1. Le titre n'est pas explicite. On pense à une
À voire tour n° 3 :
b. Développement de la pensée scientifique: paragraphe 3 et 4
ger f croquer f avaler. « souris » : se sauver - échapper - courir très
visite.
Un réseau de grottes ornées au paléolithique. Une « grotte préservée « dans son jus » ... avec ses « vestiges et artefacts contemporains des
2. a. Évolution de la nation : paragraphe 2
1. « Le ;eu du chat et de la souris» « chat» : poursuite - chasse - attraper prendre - saisir avec rapid ité et force - man-
tion » : pirate - piratage - val de dossier, de
2. Un lieu-dit, à Vallon-Pont-d'Arc en Ardèche.
b. Surprises dans le futur
2. L'inférence lexicale. « Le ieu du chat et de
la souris»
4. Vous en êtes sûr - il s'agit bien - aucun doute - les preuves sont multiples et évidentes - cela (. .. ) ne peut pas avoir été fabriqué. Les faussaires ne peuvent ni flotter dans les airs, ni introduire des échelles {... } sans 'aisser de traces.
5. Impossible d'assurer qu'ils ne faisaient que ça - La maîtrise (. .. ) est évidente - de très grands artistes - un statut spécial - un statut de chaman. 6. Plusieurs techniques - trucs - suggérer la profondeur {... } le relief, voire le mouvementempilées de plus en plus serrées dans le lointain - une tête de trois quarts (. .. ) parmi d'autres de profil - une patt.e {... } avec un luxe de détails {.. .}, l'autre {... } esquissée. 7 . découvrir - on trouverait forcément beaucoup de choses - {des} méthodes d'investigation, de télédétee/ion - des quantités de merveilles inconnues.
• 116·
saire - enquêteurs - enquête - enquêter - surveiller - suivre - arrêter - arrestation.
le « chat inFormatique» peut donc être un palicier.
{répercussions sur la santé}. 2. Causes: Quatre polluants: ozone, dioxyde d'azote, dioxyde de soufre, particules en suspension - air sale - pollution - les gaz d'échappement {avec le} royonnement solaire - le trafic automobile - les embouteillages - les saletés - l'essence.
3. Personnes concernées : les enfants - les pédiatres - les pneumopédiatres - les épidémiologistes - les statisticiens - les professeurs de médecine - les observatoires - des organismes comme: Airparif, Erpurs, le pro;et Aphea, l'OMS. 4. Conséquences: consultations - traitements hospitalisations - décès - arrêts de travail urgences pédiatriques.
5. Sofutions : procédure d'alerte - veille sanitaire - enfants pas au niveau des pots d'échappement - pas de ;ogging le soir - pas d'embouteillages - des moteurs plus propres l'essence sans plomb.
3.2. Les réseaux lexicaux: textes qui décrivent une expérience. « Fusion froide»
1. bouFFées de chaleur - chaud - chaleur dégagement de chaleur - calorimètres - avo~ chaud - température - {Feu - soleil}. 2. Fusion - violence inouïe - manière explosive, destrue/rice - bombe H - hydrogène - deu -
3. Internet: un réseau informatique Un casse: un vol Un limier: un policier Un sésame: un code d'accès au(xl fichier(s) Des chausse-trappes: des pièges Des systèmes de cryptage : des systèmes pour rendre les messages incompréhensibles à ceux qui ne doivent pas y avoir accès.
3. 1. Les réseaux lexicaux : textes qui exposent un problème.
térium - réaction - énergie emmagasinée -
énergie Fulgurante - Fission - rayonnement cosmique - rayon laser - à Froid. 3. élee/rochimistes - physiciens - chercheurs équipe{s} - travaux - expérience - reconstitutions - problème {résolu} - méthodes {de domestication} - idée - imaginer - apporter une preuve - lois de 'a physique - éprouvettes - voltamètres - calorimètres - émission de neutrons - résultat - conclusion.
« Voilà pourquoi vos enFants toussent »
,. Maladies : toux irritative - rhinites - siFFlements respiratoires - inFee/ions récidivantes aFFections {atypiques} - pathologies respiratoires {... } cardiavasculaires - aFFee/ions pulmonaires - asthme - affections des voies respiratoires inférieures - maux de tête - pathologies chroniques - risques d'être malade -
3.3. Les dérivations.
A. « Voilà pourquoi vos enfants toussent» 1. polluer - pollué - pollution _ polluant tousser - toussent - toux - tousseur. 2. - pédiatre: médecin qui soigne les enfants (de « ped» = enfant)
• 117 •
'E..
.. camme- rEniJol
- pathologie: ici: maladie, affection, problè-
me de santé cor ce mot est associé aux termes de « respiratoires, cardiovasculaires ». (patho = maladie, logie = science »> science qui a pour objet l'étude et la connaissance des causes et des symptômes des maladies). - épidémialogiste : « épidémi » + « logiste » : personne qui étudie les causes et les conséquences des épidémies. - pollinisation: « follen » + « isation » : fécondation du pisti des fleurs par le pollen (lorsque le pollen est, « vole » dans l'ai r) .
B. « Fusion froide» 1. chaud - chaleur - calorimètre - avoir chaud.
3. Il reste ô prouver comme l'explique Judith Melki que « la maladie serait causée par une mutation du gène déterminant. Sa gravité étant ensuite modulée par une mutation du gène NAIP. Ce serait la première fois qu ' un tel
S
F...... comme Façons et façons
mécanisme est mis en évidence chez l' homme ». Ils ont décidé aussi de réexaminer le chromosome
5.
4.
L'ASI : « L'amyotrophie spinale infantile est une maladie monogénique c'est-ô-dire provoquée par un seul gène anormal. Or les deux équipes ont découvert qu'il y a en fait deux gènes responsables. »
5. Les implications immédiates sont très
À voire tour n° 1 FRANCE, Â CES
appareil d'électrolyse, la fusion du deutérium, avec production nette d'énergie, et cela à Froid, c'est-à-dire à température ambiante ». - La fission nucléaire: c'est le Fait de « briser les atomes trop gros ». - Le deutérium: c'est « ,l'hydrogène lourd» 3. atomes légers: comme l' hydrogène atomes moyens: comme le fer atomes lourds: comme l' uranium
« AfFAIRES )) ?
pourquoi? ENTRÉE DANS UNE NOUVEUE PÉRIODE ----------~
concrètes : la mise au point très prochaine d' un test de dépistage précis facile ô utiliser.
2. - La fusion froide: C'est « ... avec un simple
Évolution historique 1. Un e pratique est léga le.
COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ, EN
EST-CE CE
... 2. Une loi la rend illégale,
PHÉ~OMÉNE QUI TOUCHE
mois elle est tolérée, y compris par les tribunaux.
lA CORRUPTION?
OUI COMBIEN DE TEMPS VA DURER CETTE
conséquences
3. « l 'illégal toléré » n'est plus toléré, mais poursuivi, et - .... condamné.
PÉRIODE PLEINE D'AFFAIRES?
lONy TEMPS-
À CAUSE DE 2 FAITSDE PROCÉDURE:
pourquoi?
4 . - Un électrochimiste (électro + chimiste) . s'occupe de l'étude et de la technique des applications industrielles de l'électricité. - Un calorimètre (ca lori + mètre) : appareil qui mesure les quantités de chaleur (dans les phénomènes d'échange). - Un voltamètre (volta + mètre) : appareil qui mesure les différences de potentiel en volts.
(Ex. : la torture sous l'ancien régime)
En matière dl abus de biens sociaux et d'obus de confiance la prescription ne commence à courir que du jour où les faits sont découverts. Les dossiers sont compliqués et nécessiten t de s informatio ns approfondies qui vont en cassation ou en appel.
COMMENT ÉVITER CElA ?----I---"=====
Des hommes politiques et des sociétés cotées en bourse sont impliqués.
t
La société se fragilise
•
L'équilibre du pays est me nacé
= -------------'
quoi ? À votre tour n° 4 : 1. L'embarras des chercheurs: « Le gène SMN de l'équipe française ... Le gène NAIP de l'équipe canadienne ... sont tous deux situés sur le bras long chromosome 5 , mais il s'agit bien de deux gènes différents. Une découverte qui bouleverse totalement ... » 2. Les chercheurs sont absolument sûrs que « SMN est bien le déterminant principal de la maladie ».
• LA RÉFLEXION DOIT SE FAIRE AU NIVEAU POLinQUE
2 CONDITIONS PRÉAlABLES: • Améliorer le régime de prévention. • Perfectionner le système de détection des infractions. (Ex : renforcer le Service central de lutte contre la corruption)
• ILFAUT RECONNAÎTRE CE CHANGEM EN T ET MARQUER SYMBOLIQUEMENT LE
PASSAGE À UNE AUTRE PÉRIODE
QUEUES SONT VOS PROPOSmONS ? • l 'opinion publique se rendra consequences • IL FAUT ARRÊTER CE PROCESSUS '--------"===t-===------c~ compte que les nouvelles D' UN E FAÇON ACCEPTÉE PAR affaires portent sur des faits l ' OPINION PUBLIQUE anciens.
On pourra « tourner la page»
• 118 •
• 119 •
camln.e- Taçanw etji:r.çanô_ 1
À votre tour n° 2 Dans le cas du texte de louis PORCHER, « le développement des médias », vous aurez certainement noté que le titre de l'ouvrage dont il est extrait, Télévision, culture, éducation, vous
permet tout naturellement d'entrevoir quels prolongements vous pourriez donner à votre compte rendu . En effet, le développement des médias mis en rapport avec les problèmes concernant la culture et l'éducation ouvre une nouvelle perspective qui ne peut que déboucher sur un débat fructueux et fournissant matière à discussion.
l. les rapports télévision/culture. • De quelle culture parle-t-on? • Quelle part la télévision prend-elle dans la satisfaction des aspirations culturelles de chacun? • Quelle part pourrait-elle prendre? etc. 2. les rapports télévision/éducation? • Quelles sont les utilisations actuelles de ce média dans l' institution scolaire ? • Comment les jugez-vous? • Qu'apporte et que pourrait apporter la télévision à l'école? etc.
Attention, rien ne vous contraint, comme c'est
ici le cas, à orienter votre trovail en fonction des indices fournis par le document. Si vous désirez diriger l'entretien vers d'autres thèmes, en rapport avec le texte, et au xquels vous tenez, n'ayez aucune hési tation , bien au contraire.
Une fois votre choix établi , votre première tâche consistera à noter vos réflexions et à vous efforcer d'y menre de l'ordre. Ainsi, en ce qui concerne le texte de louis PORCHER, cela pourrait donner:
Vous avez donc dégagé 2 grands axes de réflexion , au sein desque ls vous avez relevé quelques points qu i vous intéressent plus parti culièrement. 1\ vous reste à présent à indiquer pour chacune des questions que vous avez soulevées, et ceci de façon simple et brève, votre opinion et les arguments qui la motivent. Vous disposerez de cene maniè re d' un « aide-mémoire » sur leque l vous pourrez vous appuyer et puiser au cours de l'entretien .
• 120 •
L
es candidats qui désirent s'inscrire au Diplôme Approfondi d e La ngue Française (DALF) ma is qui ne souhaitent pas passer les différentes épreuves composant le DELF, peuvent se présenter à une épreuve spécifique" d'accès au DALF ".
L'arrêté ministériel du 22 mai 1985 indique: " peuvent être ( ... ) être disp e ns és du DELF les ca ndid a ts qui ont sat isfait à un examen de contrôle correspondant au niveau de l'unité finale de ce diplôme» (Unité A6). Dans la pratique, compte tenu de la particularité de l'Unité A6, la grande majorité des centres d'examen, en France et à l'étranger a opté pour une évaluation des conna issances en langue et des différents savoir-faire que l'on retrouve dans les unités A3 - A4 AS - A6 (cf. exemple d'épreuve ci-après). Les candidats peuvent se reporter aux manuels correspondants, dans cette même collection. L'épreuve d'accès au DALF peut ainsi comporter: - des exercices grammaticaux ou lexicaux, - des phrases à compléter ou apparier, - un texte à remettre dans l'ordre, - une rédaction de lettre, - un compte rendu oral ou écrit, - etc.
• 121 •
Exercice 2
Exemple d 'épreuve d'accès au DALF (présentée en dispense du DELF) Centre d'examen de ZURICH (Suisse), 1991.
Les JO éléments de phrases ci-dessous sont à associer 2 par 2 de façon à former 5 phrases cohérentes par le sens et correctes par la syntaxe. Écrivez les 5 phrases en question, en ajoutant, si besoin est, les mots qui manquent :
Épreuve écrite: Grille de notation Première partie Ex. 1 : 1 point par phrase correcte Ex. 2 : 1 point par phrase correcte (association et rection) Ex. 3 : 1/2 point par mot juste
5 5
la
Deuxième partie 1 point par verbe bien choisi 1 point par verbe correct (temps et forme) Troisième partie Ex. 1 : point par réponse juste Ex. 2 : la points pour l'expression - correction de la langue - contenu (idées) - élaboration (articulations)
2. j 'espère bien ........ .
B. sortir à l'heure.
3. Finalement, elle a réussi
C. sortir de l'hôpital bientôt.
4. Nous avons décidé ...
D. se sortir de ce mauvais pas.
5. Avec toutes ces agressions, on finira
E. sortir le dimanche seulement.
20 1. ........ . .. . . .. .. . .... .
la
2. .......... . .......... ..
5 3 2
A. ne plus sortir le soir.
20
10
10
1. On est pressé, arrange-toi ...
la
20
3....... ... ........... . .... . ........ .
4. ........ .. .. . .. ...... .. .. . ... .... . ... .. .... . ..... .. ....... . .. .. .
Quatrième partie Ex. 1 : lettre - présentation - contenu
5.
2
3
- correction
5
Ex. 2 : curriculum vitre - présentation - contenu
5 3 2
- correction
Exercice 3
la
Complétez le texte ci-dessous avec des mots qui conviennent.
la
20
Note globale :
/80
Note final e (: 4)
/20
PREMIÈRE PARTIE
Dans ... grands magasins, il y a parfois trop ... choix. On entre avec une idée bien arrêtée, et final ement on ressort avec .. . marchandises qui ne ré pondent pas à votre attente, en ayant .. . le double de la somme prévue. Heureusement, ... exi ste .~ . sociétés .. . consommateurs comme .. . nôtre, qui comparent .. . pri x e t... qua lité .. . tout es sortes ... articl es ... li sant cha qu e mo is « .. . Magaz in e .. . Consommateur ", vous pourrez sélectionner en toute connaissance de cause ... meilleurs produits ... meilleurs prix. Plus ... surprises désagréables : vous effectuerez vos achats en toute tranquillité ! Suivez nos conseils, ... vous laissez pas abuser ... la publicité.
Exercice 1 À vous de terminer à votre gré les six phrases suivantes, de façon qu'elles soient cohérentes et
correctes:
DEUXIÈME PARTIE
- Parle plus fort , pour que
Dans le texte que voici, il manque JO verbes. Ceux-ci figurent ( à l'infinitif) dans la liste de 20 qui fait suite au texte. À vous de choisir les JO verbes qui conviennent, et de compléter le texte en mettant les verbes en question aux temps voulus: Le matin de l'excursion, mon réveil. .. plus tard que prévu. j' ... juste le temps d'avaler un café et je .. . à la gare, où notre professeur nous ... rendez-vous. Tout le monde ... déjà là. Il ... quand nous .. . en route, mais heureusement le temps, .. . par la suite. Le soir, quand nous ... , tout le monde ... content de sa journée. j'espère que l'année prochaine, on ... recommenCer.
- Si j'avais eu le temps, .......... . - j 'ai beau manger le moins possible,
......... . .. . .. . .. .......... . .... -.-... ....... .... ..... . . -.-... ' . , .. - ... ... ... .. .. .. .. .. .. ... - , ... . ' . , ..... . .
- On partira dès que ... . ............. . .... .. .. .... ..... . . ... ....... ..... .... ...... ... ..... .. . . ........ . . . .. . ..... . ................... . . .. . .
- Notre appartement actuel est bien plus • 122 •
• 123 •
(pleuvoir - jouer - être - avoir - courir - rester - sonner - visiter - donn er - rendre faire - se mettre - s'améliorer- rentrer - faire meilleur - pouvoir- prendre - venir paraître - frapper)
4. D'après le contenu de l'article, le nombre des victimes d'accidents de la route en 1989 était approximativement:
a () 226 000 TROISIÈME PARTIE
b () 236 000
c () 246 000
Exercice l Lisez l'article de presse suivant (Le Monde, 8.2. 1991):
5. Quelles mesures a-t-on prises récemment en France pour améliorer la sécurité sur les routes?
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 10 289 personnes onl Irouvé la mari sur les roules en 1990 110 528 l'année précédenlel . 226 160 onl élé blessées el le 10101 des accidenls a élé de 162 573. Pourlanl, la sécurilé rou· lière s'est nettement améliorée au cours de l'année dernière el M. Georges Sarre, secrélaire d'Éloi chargé des Iransporls, peul, à iusle lilre, souligner qu'il s'agi l • du meilleur résultaI depuis trente ons ~. Si l'on addilionne le chiHre des lués el celui des blessés, on conslale un recul de 4,2 % por rapporl à l'an· née précédenle.
II foui remanier à 1961 pour Irou· ver des chillres équivalenls . • Or, depuis, la circulolion 0 progressé de 300 %, explique M. Sarre, elle nombre des véhicules esl possé de sepl millions à vingl·sepl millions. ' Seule l'année 1987 avail vu un nombre de lués inférieur 19 8551. le nombre des tués a commencé a diminuer à portir de l'aulomne der· nier: - 4,5 % en oclobre, - 10% en novembre el - 24 % en décembre. la campogne de cam· municalion précéda ni l'applicalion de la réduclion à 50 km/h de la vilesse maximale en ville el du pori obligaloire de la ceinlure de sée"
rilé aux places arrières des véhicules semble avoir joué un rôle dans celle amélioration. La France se classant toujours aux derniers rangs des pays induslrialisés en matière de sécurité routière, M. Sarre enlend poursuivre el mulliplier les campagnes de communication sur l'apprenlissage de la conduile accompagnée el sur l'introduction du conlrôle lechnique obligaloire des véhicules, le 1" oclobre 1991 el du permis de conduire à poinls, le 1" ianvier 1992.
6. Les raisons pour lesquelles la situation s'est améliorée sont avancées avec prudence. Relevez le passage du texte qui le montre.
7. Quelles autres mes ures comptent prendre les autorités français es dans un avenir proche? (Citez-en 2)
AU . Le /ll'onde, 8 févrierl 991
8. D'après le contenu du texte, qu'est-ce qui est le plus efficace pour améliorer la sécurité sur les routes : les mesures prises par les autorités, ou la publicité faite autour de ces mesures ?
Répondez maintenant aux questions que voici: 1. Trouvez un titre à l'article.
9. Les résultats de 1990 en matière de sécurité routière sont meilleurs, mais ... Il y a un (( mais n, Lequel ?
2. Pourtant (ligne 4) exprime une opposition. Qu'est-ce que l'auteur de l'article oppose ici?
10. Quelles sont les intentions du secrétaire d'État fran çais aux Transports? 3. Laquelle des 3 affirmations suivantes est la plus proche de la réalité? a () En 30 ans, le parc automobile français a été multiplié par 2 b () En 30 ans, le parc automobile français a été multiplié par 3 c () En 30 ans, le parc automobile fran çais a été multiplié par 4
Exercice 2 Dites (en 100/ 150 mots environ) ce que vous pensez personnellement des chiffres avancés dans l'article. La situation en matière de sécurité routière est-elle comparable dans votre pays.
• 124 •
• 125 •
QUATRIÈME PARTIE
Lisez l'annonce suivante:
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
JOBS D'ÉTÉ 'INTERUNI, association internati onale d'universités et d'organismes culturels, propose son programme Voyage et Travail 1991. Il permet aux étudiants âgés de plus de dix-huit ans de trovailler duront l'été en Fronce. Avant voire
L
déport, l'association vous fournit une liste d'employeurs habi lités à recevoir des étudiants étrangers, des lettres-types et des modèles de CV.
Sont aussi organisées des sessions d'informalion sur les conditions de travail et de vie en France. Un COf-
respondanl de l'associalion esl disponible sur place en cas de nécessilé ou d'urgence pendanl Ioule la durée du séjour. Renseignements à :
INTERUNI, Voyage el Travail, 1 Place de l'Odéon, 75006 Poris.
Exercice l Vous êtes intéressé(e) par les possibilités qu'offre cette association. Vous rédigez une lettre pour demander des détails, indiquer vos goûts et préférences.
.. .. - ...... . .. ...
. .... . . ... .
_
. ... . . - ,_ .. . .. . . . . ... .. .. . . _
Édition: Gilles Breton
Exercice 2
Couverture: Jean-Paul Gruyer
Rédigez le curriculum vitœ que vous joindrez à votre lettre.
Conception et réalisation: Wok
.... - . ........ . .. . _ ...... . . . . - .....
.. ... . _. . _
.. . . . . ...
.. _. - ..
_
.. . . ..... . .... -.' .. ... . . . . . .. .... - .... ..... . - .. - ... .. _
_
. ...... . .. , . .. . . .. . .... .. . ... .. . ...... . .. ......... . . . . . . .... . . .... . .. ... . . . . . . ..... . .. .. . .. .. . .......... . . , ..
© ClE international, Paris 1995 -ISBN 2.09.033612.9
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