ÌÈÍÈÑÒÅÐÑÒÂÎ ÎÁÐÀÇÎÂÀÍÈß ÐÎÑÑÈÉÑÊÎÉ ÔÅÄÅÐÀÖÈÈ ÂÎËÃÎÃÐÀÄÑÊÈÉ ÃÎÑÓÄÀÐÑÒÂÅÍÍÛÉ ÓÍÈÂÅÐÑÈÒÅÒ Êàôåäðà ðîìàíñêîé ôèëîëîãèè
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ÌÈÍÈÑÒÅÐÑÒÂÎ ÎÁÐÀÇÎÂÀÍÈß ÐÎÑÑÈÉÑÊÎÉ ÔÅÄÅÐÀÖÈÈ ÂÎËÃÎÃÐÀÄÑÊÈÉ ÃÎÑÓÄÀÐÑÒÂÅÍÍÛÉ ÓÍÈÂÅÐÑÈÒÅÒ Êàôåäðà ðîìàíñêîé ôèëîëîãèè
ÔÐÀÍÖÓÇÑÊÈÉ ßÇÛÊ Ïðàêòèêóì ïî àóäèðîâàíèþ Ìåòîäè÷åñêèå ðåêîìåíäàöèè äëÿ ïðåïîäàâàòåëåé è ñòóäåíòîâ
Âîëãîãðàä 2002
Ñîñòàâèòåëü ñò. ïðåï. Ð.Á. Àáëååâà Ðåöåíçåíò êàíä. ôèëîë. íàóê, äîö. Ñ.Â. Áàòàëèí
Ïå÷àòàåòñÿ ïî ðåøåíèþ ðåäàêöèîííî-èçäàòåëüñêîãî ñîâåòà óíèâåðñèòåòà
Ôðàíöóçñêèé ÿçûê. Ïðàêòèêóì ïî àóäèðîâàíèþ: Ìåòîäè÷åñêèå ðåêîìåíäàöèè äëÿ ïðåïîäàâàòåëåé è ñòóäåíòîâ / Ñîñò. Ð.Á. Àáëååâà. — Âîëãîãðàä: Èçäàòåëüñòâî Âîëãîãðàäñêîãî ãîñóäàðñòâåííîãî óíèâåðñèòåòà, 2002. — ñ. Ìåòîäè÷åñêèå ðåêîìåíäàöèè ïðåäíàçíà÷åíû äëÿ ïðåïîäàâàòåëåé âóçîâ, îáó÷àþùèõ ïîíèìàíèþ ôðàíöóçñêîé ðå÷è íà ñëóõ ñòóäåíòîâ ìëàäøèõ êóðñîâ ÿçûêîâûõ è íåÿçûêîâûõ ñïåöèàëüíîñòåé. Ïîñîáèå ìîæåò áûòü òàêæå èñïîëüçîâàíî ó÷èòåëÿìè øêîë ñ ïðåïîäàâàíèåì ðÿäà ïðåäìåòîâ íà ôðàíöóçñêîì ÿçûêå.
© Ð.Á. Àáëååâà, 2002 © Èçäàòåëüñòâî Âîëãîãðàäñêîãî ãîñóäàðñòâåííîãî óíèâåðñèòåòà, 2002
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A. EXPLOITATION DES TEXTES SONORES 1. Le corbeau et le renard I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: quel est le sujet de cette fable? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. corbeau m ворона branche f ветка chêne m дуб tenir entre ses pattes держать в лапах être propre быть чистым être sale быть гр7зным lâcher le fromage выпустить сыр ramasser le fromage подобрать сыр III. Répondez aux questions: - Qui a volé un fromage? - Qui arrive sous le chêne? - Que voit le renard? - Que dit le renard? - Que répond le corbeau? - Pourquoi le corbeau lâche-t-il le fromage? - Qui mangera le fromage? IV. Exposez le contenu du conte par écrit en russe / en français. 2. L’ours et le paysan I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: quel est l’idée générale de ce conte russe? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. planter сажать récolte f урожай pousser расти grandir вырасти 3
mûrir grange f convenir comme il a été convenu se laisser tromper semer blé m grain m paille f racine f lapin m
зреть гумно договоритьс7 как было договорено дать себ7 обмануть се7ть зерновой хлеб, зерно зерно, зернышко солома корень кролик
III. Répondez aux questions: - Qui vivait en grande amitié? - L’ours et le paysan que décident-ils de faire? Pourquoi? - Qu’est-ce qui se passe en automne? - L’ours et le paysan, que sément-ils une année plus tard? - Pourquoi l’ours et le paysan ne sont plus amis? IV. Exposez le contenu du conte par écrit en russe / en français. 3. Un chacal et un escargot I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: quel est le contenu de ce conte algérien? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. escargot m улитка plaine f равнина faire un pari заключать пари gagner le pari выиграть пари s’installer устраиватьс7, располагатьс7 queue f хвост perdre le pari проиграть пари III. Répondez aux questions: - De qui parle-t-on dans cette histoire? - Où est-ce que l’escargot va? 4
- Qu’est-ce que le chacal et l’escargot ont fait? - Qui est arrivé le premier dans la ville? - Qui a gagné le pari? IV. Exposez le contenu du conte par écrit en russe / en français. 4. Le chêne merveilleux I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: quelle leçon de moral peut-on tirer de ce conte français? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. merveilleux чудный, сказочный, удивительный bûcheron m дровосек dur зд. трудный, т7желый gland m желудь le lendemain matin на следующее утро hache f топор vendre продавать fatiguer qn утомл7ть кого-либо être mouillé быть мокрым auparavant раньше énorme огромный il fait mauvais плоха7 погода III. Répondez aux questions: - Qui allait tous les jours dans la forêt? Pourquoi? - Un jour, le bûcheron qu’a-t-il trouvé? - Quelle merveille se passe-t-il avec le bûcheron? - Le chêne merveilleux pourquoi a-t-il disparu? IV. Exposez le contenu du conte par écrit en russe / en français. 5. La légende de la houille I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français:quel est le thème général de cette légende? 5
II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. houille f charbon m уголь forgeron m кузнец étranger m зд. чужестранец fer m подкова suivre qn следовать за кем-то fourneau m печь creuser копать découvrir qch открыть что-то новое endroit m место III. Répondez aux questions: - Qui vivait au douzième sciècle? Où vivait-il? - Quel était le nom de forgeron? - Qui entre dans la forge de Houillot? - L’étranger, que veut-il? - Pourquoi est-ce que l’étranger a montré à Houillot «la pierre noire»? - Houillot, est-il devenu riche? Pourquoi? - Pourquoi «la pierre noire» a été nommée «houille»? IV. Exposez le contenu de la légende par écrit en russe / en français. 6. Les enfants et le serpent I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: quelle est votre impression générale du récit «Les Enfants et le serpent»? Y a-t-il quelque chose de nouveau pour vous dans ce récit? Où se passe l’action de ce récit? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. serpent m зме7 ramper ползти siffler зд. шипеть s’enfuir убегать barrer преграждать saisir схватить cou m ше7 se précipiter бросатьс7, устремл7тьс7 6
débarasser qch de qch
освобождать что-то из чего-то отравл7ть
empoisonner
III. Répondez aux questions: - Combien d’enfants sont allés dans la montagne? Pourquoi? - Pourquoi Ngoan est-il entré dans une grotte? - Qui lui a barré la sortie de la grotte? - Ngoan, qu’a-t-il décidé de faire? - Ngoan, qu’a-t-il crié à ses camarades? - Pourquoi les grandes personnes se servaient-ils des racines de la plante vo? - Le serpent, de quelle manière est-il mort? - Les enfants, qu’ont-il fait avec le serpent après sa mort? IV. Exposez le contenu du texte par écrit en russe / en français. 7. La maison de Tartarin I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe \ en français: quel est le contenu du récit «La Maison de Tartarin»? Avez-vous senti l’ironie de l’auteur dans quel passage du texte? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. Tarascon, Avignon города на юге Франции déhors снаружи avoir l’air de qch иметь вид cave f погреб grenier m подвал fusil m ружье sabre f сабл7 épée f шпага flèche f стрела ranger убирать, наводить пор7док charger зар7жать (ружье) guéridon m круглый столик на одной ножке
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III. Répondez aux questions: - Où se trouvait la maison de Tartarin? - Comment était la maison de Tartarin? - La maison de Tartarin quel air avait-elle du déhors? Quel air avaitelle du dedans? - Qu’est qu’il y avait dans le jardin? - Quelles armes pouvait-on voir dans le cabinet de Tartarin? - Que lisait-on sur les écriteaux? - Qu’est-ce qu’il y avait sur le guéridon? - Tartarin, comment était-il? - Que tenait-il dans ses mains? IV. Exposez le contenu du texte par écrit en russe / en français. 8. L’histoire des nations I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: De quoi s’agit-il dans le récit «L’histoire des nations? Dans quel pays se passe l’action de ce récit? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. savant m ученый ainsi mieux conduire son peuple таким образом лучше управл7ть своим народом chameau m верблюд volume f том, книга oeuvre f произведение, сочинение, труд se remettre au travail приниматьс7 за работу palais m дворец âne m осел le roi est à la mort шах при смерти plus court короче souffrir страдать III. Répondez aux questions: - Le roi de Perse pourquoi a-t-il réuni les savants? - Combien de volumes les savants ont-ils écrit après trente ans de travail? 8
- Pourquoi le roi n’a-t-il pas lu l’oeuvre des savants? Que leur at-il dit? - Combien d’années les savants ont-ils travaillé encore? - Combien de volumes ont-ils apporté au roi? - Pourquoi le roi n’a-t-il pas pu lire leur oeuvre cette fois-ci? - Le dernier savant quel résumé a-t-il fait de l’histoire des nations? IV. Exposez le contenu du texte par écrit en russe / en français. 9. Un coeur simple I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: Quel est le sujet du récit «Un coeur simple»? Quels sont les personnages de ce récit? Pourquoi le récit s’intitule «Un coeur simple»? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. bas m чулки faire le ménage заниматьс7 хоз7йством coudre /elle cousait/ шить repasser гладить un mouchoir fixé dans le dos платок, застегнутый на спине boeuf m бык souffle m дыхание des plaques de terre комь7 земли être hors du danger быть вне опасности par miracle чудом l’animal enragé бешеное животное III. Répondez aux questions: - Comment était Félicité? - Qui était sa maîtresse? Etait-elle une personne agréable? - Quand Félicité se promenait-elle avec les enfants de Mme Aubain? - Qu’est-ce qui s’est passé quand ils revenaient de la femme? - Comment Félicité a-t-elle sauvé les enfants de Mme Aubain? S’estelle sauvée elle même? Comment? - Etait-elle fière de cela? 9
IV. Exposez le contenu du texte par écrit en russe / en français. 10. Un ouragan I. Présentation du texte. Première écoute. Dites en russe / en français: De quoi s’agit-il dans le récit «Un ouragan»? Où se passe l’action de ce récit? II. Compréhension lexicale du texte. Deuxième écoute. la poussière brûlante гор7ча7 пыль j’allais me reposer 7 собиралс7 отдохнуть campement m военный лагерь nuage m облако s’inquiéter беспокоитьс7 un spectacle surprenant захватывающее зрелище sable m песок démesuré огромный qui craquait sous notre dent который хрустел на зубах III. Répondez aux questions: - Le lieutenant qu’a-t-il dit en montrant l’horizon? - Comment est décrit l’ouragan dans ce récit? - Le nuage grandissait-il vite? De quelle couleur était-il? - Comment se comportait tout le monde? - Combien de temps a duré l’ouragan? - Quand était-il fini? IV. Exposez le contenu du texte par écrit en russe / en français.
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B. VERSION INTÉGRALE DES TEXTES 1. Le corbeau et le renard Le corbeau est assis sur une branche d’un grand chêne. Il se repose. Il a volé un fromage et le tient entre ses pattes. Le renard arrive sous l’arbre. Il voit que le corbeau a un beau fromage. Alors, le renard dit au corbeau: - Bonjour, mon ami. Que fais-tu là? Le corbeau répond: - Je me repose. Le renard continue: - Sais-tu qui j’ai rencontré dans la forêt? J’ai rencontré le loup. Il m’a dit: «Connais-tu le corbeau? C’est un oiseau qui n’est pas propre, ses pattes sont toujours sales.» Le corbeau s’écrie: - Mes pattes sont sales?! Ce n’est pas vrai! Je les lave tous les jours; elles sont propres. Regarde! Le corbeau montre ses pattes et lâche le fromage qui tombe sur la terre. Le renard ramasse le fromage et dit: - Ah, oui! Tu as raison, tes pattes sont propres, mais maintenant c’est moi qui mangerai ton fromage. 2. L’ours et le paysan Il était une fois un ours et un paysan qui vivait en grande amitié. Ils avaient un champ commun. Un jour ils décident de planter des pommes de terre dans ce champ. Le paysan dit: - Ainsi nous aurons des provisions pour l’hiver. Nous partagerons la récolte: tu prendras le dessus et moi, je prendrai le dessous. - D’accord! dit l’ours. C’est une bonne idée. Ils plantent des pommes de terre ensemble. Les pommes de terre poussent, grandissent, mûrissent. En automne le paysan ramasse les pommes de terre, les met dans sa grange et il donne les feuilles à l’ours, comme il a été convenu. L’ours s’écrie: 11
- Des feuilles! Mais c’est bon pour les lapins,et pas pour moi! La prochaine fois je ne me lasserai pas tromper et je prendrai le dessous. Une année passe. Le paysan demande à l’ours: - Est-ce que nous semons ensemble? - Bien, répond l’ours. Mais cette fois-ci c’est le dessous qui sera pour moi. Et ils sèment du blé. Le blé pousse, grandit, mûrit. En été le paysan fait la récolte. Il met le grain et la paille dans sa grange, et il laisse les racines à l’ours... Depuis ce jour les ours et les paysans ne sont plus amis. 3. Un chacal et un escargot Il était une fois un chacal qui avait toujours faim. Un jour il voit un escargot. - Où vas-tu avec ta maison sur le dos? - Je descends de la plaine pour aller voir mon père et ma mère qui habitent la ville. - Mais tu marcheras toute une semaine! - Non, dit l’escargot, j’arriverai avant ce soir. - Eh bien, nous allons faire un pari, propose le chacal. Si j’arrive avant toi à la ville, tu me payeras un bon dîner. Le chacal pense gagner le pari. Mais au moment du départ il ne voit pas que l’escargot s’installe sur sa queue. Quand le chacal arrive à la ville, c’est déjà le soir. Il pense qu’il a encore le temps avant l’arrivée de l’escargot et il veut se reposer un peu. Mais l’escargot monte sur un mur et appelle le chacal: - Eh bien, mon ami, que faites-vous donc? Voilà trois heures que je vous attends. C’est vous qui payez le dîner. Vous avez perdu votre pari. 4. Le chêne merveilleux Un pauvre bûcheron allait tous les jours couper du bois dans la forêt. Le travail était dur. Un jour le bûcheron trouve un énorme gland de chêne, jaune comme de l’or. Le bûcheron se dit: «Qu’il est beau, ce gland!». Il
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ramasse le gland et le plante derrière sa pauvre maison. Le lendemain matin il voit à la même place un énorme chêne. Le bûcheron pense: «Quel bel arbre!». Tout à coup il entend une voix qui lui dit: - Prends cette hache d’argent pour couper mes branches. Mais attention! Tu ne dois pas couper les branches qui sont en bas. Coupe seulement les branches mortes qui sont en haut! Le bûcheron prend la hache d’argent, monte au sommet du chêne et coupe les branches mortes. Le jour suivant il est très étonné de trouver beaucoup de nouvelles branches mortes poussées pendant la nuit. Et cela se répète chaque jour: les branches coupées le matin repoussent la nuit. La hache d’argent les coupe si facilement que le travail ne fatigue plus le bûcheron. Il a beaucoup de bois à vendre et il est très heureux. Mais un jour il pleut très fort. Le bûcheron se dit: - Il fait mauvais temps aujourd’hui... Si je monte au sommet mes habits seront mouillés par la pluie... Et le bûcheron coupe une branche qui est en bas du chêne. A l’instant même la hache et le chêne disparaissent. Le bûcheron doit reprendre sa vieille hache de fer et comme auparavant il doit aller couper du bois dans la forêt. 5. La légende de la houille Au douxième siècle vivait en Flandre un pauvre forgeron qui s’appelait Houillot. Le travail était rare et le vieux Houillot avait souvent faim. Une fois le malheureux, qui n’a encore rien mangé ce jour-là, voit entrer dans sa forge un étranger. L’homme est mal habillé et semble aussi pauvre que le forgeron. L’inconnu montre son cheval et dit: - Je viens de loin, mon cheval a perdu son fer, je ne peux pas continuer ma route. Pouvez-vous le ferrer? Houillot pense: «Ce pauvre homme ne pourra pas me payer, mais il faut pourtant lui venir en aide.» Et il ferre le cheval. Alors l’étranger lui dit:
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- Je n’ai pas d’argent pour vous payer, mais je veux vous remercier d’une autre manière. Suivez-moi. Et il mène Houillot dans un endroit où il lui dit: - Vous trouverez ici une pierre noire et dure. Mettez-la dans votre fourneau. Vous verrez que je vous ai bien bien remercié de votre travail et de votre bon coeur. Houillot se met donc à creuser la terre. Il y trouve du charbon et devient bientôt très riche. La pierre noire a été nommée houille, du nom de Houillot qui l’a découverte le premier. 6. Les enfants et le serpent Un jour six enfants d’un petit village vietnamien sont allés dans la montagne chercher du bois mort. Un garçon de 10 ans, Ngoan, était plus vif que les autres. Il a vite ramassé un gros tas de bois mort. Et maintenant il lui fallait des lianes pour lier ce bois. Ngoan est entré dans une grotte. Un énorme serpent, c’était un python, a rampé vers le garçon qui ne le voyait pas. Il sifflait légérement et était prêt à se jetter sur l’enfant. Ngoan s’est retourné. Il a vu l’horrible animal, mais il ne pouvait pas s’enfuire: le python lui a barré la sortie et s’avançait toujours. Ngoan a décidé de se défendre. Il a sauté sur le serpent, il a saisi son cou de ses deux petites mains et il a appelé ses camarades. Les enfants ont accourus. Ngoan leur a crié: «Attention à la queue!». Les trois garçons se sont précipités sur la queue du python mais celui-ci les a renversés. Alors l’un des garçons s’est rappelé que les grandes personnes se servaient des racines d’une plante pour empoisonner les serpents. Les Vietnamiens appellent cette plante vo. En quelques minutes, ce garçon a trouvé un grand vo. Il a vite débarassé les racines de la terre et les a jetées dans la bouche ouverte du python. Un moment après l’animal est tombé mort. Les enfants ont attaché le serpent à une grosse branche et l’ont transporté au village. Leur trophée a fait l’étonnement et la joie de tous les gens du village. Le python avait 4 métres de long. Cependant, c’était un serpent de taille moyenne. 14
7. La maison de Tartarin Tartarin habitait à l’entrée de la ville de Tarascon, la troisième maison à gauche sur le chemin d’Avignon... Jolie petite maison avec un jardin devant, un balcon derrière, des murs très blancs. Du dehors, la maison n’avait l’air de rien. Mais quand on entrait... De la cave au grenier, toute la maison avait l’air héroïque, même le jardin!.. Oh! le jardin de Tartarin!.. Pas un arbre du pays, pas une fleure de France, rien que des plantes exotiques de l’Afrique Centrale, à des milliers de kilomètres de Tarascon. Et au fond du jardin il y avait le cabinet de Tartarin, une des curiosités de la ville. Imaginez-vous une grande salle, sur les murs des fusils et des sabres, du haut en bas; toutes les armes de tous les pays du monde: carabines, couteaux, épées, flèches etc. Tout était rangé comme dans une pharmacie avec de petits écriteaux où on lisais: «Flèches empoisonnées, n’y touchez pas!» ou «Fusils chargés, attention!». Au milieu du cabinet il y avait un guéridon, sur lequel il y avait des livres, des recits de chasse: chasse à l’ours, chasse au lion, chasse à l’éléphant, chasse au tigre etc. Enfin, devant le guéridon, un homme était assis, de quarante à quarante-cinq ans, petit, gros, avec une barbe courte et de grands yeux bleus. Il tenait dans une main un livre de chasse et dans l’autre une pipe énorme. Cet homme c’était Tartarin, Tartarin de Tarascon, le grand, l’incomparable Tartarin de Tarascon! 8. L’histoire des nations Un jour le jeune roi de Perse appelle tous les savants du pays et leur demande d’écrire l’histoire de toutes les nations pour l’étudier et ainsi mieux conduire son peuple. Les savants rentrent chez eux et commencent à travailler. Trente ans après, ils se présentent devant le roi, suivis de douze chameaux chacun portant cinq volumes. Le roi remercie les savants et déclare:
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- Je suis très occupé et je n’ai pas le temps de lire une oeuvre aussi importante. Faites-moi un résumé! Les savants travaillent vingt ans encore, puis ils apportent au roi quinze volumes sur trois chameaux. Le roi remercie les savants encore une fois et leur dit: - Je suis trop vieux pour lire une oeuvre aussi importante. Faitesmoi un petit résumé! Les savants se remettent au travail et dix ans plus tard ils apportent cinq volumes sur un jeune éléphant. Le roi leur dit que c’est encore trop long et regrette de ne pas étudier l’histoire des nations avant de mourir. Cinq ans plus tard, le seul savant encore vivant arrive au palais. Il apporte un gros livre sur le dos d’un petit âne. Les serviteurs lui disent que le roi est à la mort. Le roi a encore le temps de lui dire: «Plus court, plus court». Alors le savant résume en trois mots l’histoire des hommes: - Ils naissent, ils souffrent, ils meurent. 9. Un coeur simple Pour cents francs par an, Félicité faisait la cuisine et le ménage: elle cousait, lavait, repassait et faisait beaucoup d’autres travaux. Elle restait toujours très fidèle à sa maîtresse Mme Aubain, qui cependant n’était pas une personne agréable. Félicité se levait à l’aube et travaillait jusqu’au soir sans se reposer. En toute saison elle portait un chapeau qui lui cachait les cheveux, des bas gris, une jupe rouge et un mouchoir fixé dans le dos. A vingt-cinq ans, on lui donnait déjà quarante, et à cinquante ans elle ne marquait pas aucun âge. Quand il faisait beau Félicité se promenait toujours avec les enfants de Mme Aubain. Les enfants aimaient beaucoup ces promenades. Un soir d’automne les enfants et Félicité revenaient de la ferme. Il fallait passer devant un troupeau de boeufs. Tout à coup un grand boeuf s’est avancé vers les enfants et Félicité. Ils pressaient le pas et
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entendaient derrière eux le souffle du boeuf qui galopait et qui se rapprochait déjà. Félicité a vite compris la situation dangereuse. Elle a commencé à arracher à deux mains des plaques de terre pour les jeter dans les yeux du boeuf. Elle risquait sa vie pour sauver les enfants de Mme Aubain. Elle criait aux enfants: «Dépêchez-vous! Dépêchez-vous!» Quand les enfants était hors du danger, Félicité s’est cachée derrière l’arbre. Elle s’est sauvée par miracle de l’animal enragé. Tout le monde parlait de l’héroïsme de Félicité, mais elle ne trouvait rien d’héroïque dans ce qu’elle avait fait. 10. Un ouragan Un jour, après une marche de dix heures dans la poussière brûlante nous nous sommes arrivés au campement. Au moment où j’allais me reposer, le lieutenant m’a montré l’horison et a dit: «Voyez-vous un tout petit nuage gris? Et bien, asseyez-vous là et continuez à regarder ce nuage. Si je ne me trompe pas, c’est un ouragan de sable qui nous arrive!» Il était environ quatre heures. Tout était calme. Je regardais le nuage qui grandissait rapidement. Il était maintenant de la couleur brune sale et montait très haut dans le ciel. Puis il se développa en large mais il ne semblait pas dangereux. Enfin il est devenu très grand. Tout le monde autour de moi courait, appelait, s’inquiétait. Alors, je vis un spectacle surprenant. Tout l’horizon vers le sud avait disparu et une masse de sable qui montait jusqu’au zénith venait vers nous, mangeant les objets, détruisant tout. L’ouragan arrivait comme un mur jaune et démesuré avec la rapidité d’un train. On ne voyait plus rien à dix pas. On respirait du sable, on buvait du sable, on mangeait du sable. Les yeux étaient remplis de sable; il se glissait par le cou, par les manches, jusque dans nos bottes. Ce fut ainsi toute la nuit. Nous avions soif, mais l’eau, le lait, le café tout étaient pleins de sable qui craquait sous notre dent. Puis, au matin, tout était fini; et le grand tyran de l’Afrique, le soleil, se leva superbe, sur un horizon clair.
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C. APPENDICE *1. L’autographe de Dumas Un jour, Alexandre Dumas, assis à sa table de travail, étend machinalement la main pour caresser un grand chien, acheté quelques jours plus tôt. Le chien, brusquement réveillé, mord la main de son maître. Dumas met le chien à la porte, arrête le sang et continue à écrire de la main gauche. Le lendemain, un inconnu demande à parler à Dumas. - Que désirez-vous, Monsieur, demande l’auteur des Trois Mousquetaires. - Monsieur Dumas, je viens vous demander votre autographe. - Tiens, un autographe? De moi? - Sans doute, j’ai une belle collection d’autographes, mais je n’en ai pas un seul de votre écriture. - Diable! vous tombez mal: j’ai été mordu hier par mon chien et j’écris assez mal de la main gauche. - Je sais, je sais…c’est pour cela que je viens. - Je ne vous comprends pas. On dit que votre chien était enragé et, dans ce cas, vous comprenez … il sera peut-être difficile d’avoir vos autographes. Dumas devient vert. - Joseph, crie-t-il, amenez ici le chien et apportez-moi de l’eau. Et, deux minutes plus tard, il voit avec plaisir que le chien boit de l’eau apportée. Il respire, éclate de rire et met le collectionneur à la porte. *2. L’attente La femme du pilote Fabien téléphone à l’aérodrome pour savoir les nouvelles de son mari. Il est parti mais il ne reviens pas. - Fabien a-t-il attéri? Le secrétaire qui l’écoutait se troubla un peu: - Qui parle? - Simone Fabien. - Ah!... Une minute... 18
Le secrétaire n’osa rien dire, il passa l’écouteur au chef de bureau: - Qui est là? - Simone Fabien. - Ah!... Que désirez-vous, madame? - Mon mari a-t-il attérri? Il y eu silence, puis on répondit simplement: - Non. - Il y a un retard? - Oui... - Ah!... A quelle heure sera-t-il ici? - A quelle heure sera-t-il ici? Nous... nous ne savons pas. - Je vous en prie, répondez-moi! Où se trouve-t-il? - Où se trouve-t-il? Attendez... Il est très retardé... Très retardé par le mauvais temps... - Ah! le mauvais temps.. mais il vous envoie des messages? mais que dit-il? - Ce qu’il nous dit? Naturellement par un temps pareil...Vous comprenez bien... ses messages ne s’entendent pas. - Un temps pareil! - Alors, c’est convenu, madame, nous vous téléphonons dès que nous savons quelque chose. - Ah! Vous ne savez rien... - Au revoir, madame... - Non! Non! Je veux parler au directeur. - Monsieur le directeur est très occupé, madame, il est en conférences. *3. Le taxi Maman, blonde, ployant sous le poids de ses multiples bagages, et suivie de ma soeur, arrive d’Anvers par la gare du Nord. Les taxis sont rares. Les clients sont nombreux. Devant maman, une dame prend le seul taxi restant. L’horizon est vide. Maman avec une douce fermeté: – Madame, où allez-vou? La dame: – Avenue Mozart. Mais…
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Maman: – Ça me convient très bien. Monte devant, Miquette (ma soeur). Nous allons prendre ce taxi avec vous jusqu’à l’avenue Mozart, et ensuite, nous le garderons. La dame déjà installée: – Mais pas du tout, je m’y oppose! Peine perdu, ma soeur est déjà à côté du chauffeur et les bagages s’empilent autour de la dame. Maman s’embarque. Le chauffeur ne prend pas parti. La dame: – Mais je ne suis pas d’accord! Mais je vous ordonne de descendre! Ça c’est un peu fort par exemple! Mais… Maman continue: – Chauffeur, avenue Mozart. Le chauffeur démarre. La dame se met à crier. Maman raconte: Eh , bien, crois-tu Françoise, qu’elle a crié tout le temps, de la gare du Nord à l’avenue Mozart? On aurait cru un enlèvement. Il y a des gens violents, quand même! 4. Le vol de la Joconde Le 21 août 1911, le peintre Louis Béroud arrive de bon matin au musée du Louvre. C’est un lundi, jour réservé aux artistes et aux élèves des grandes écoles. En passant par le Salon Carré, Béroud s’étonne de voir vide la place de la Joconde. Il signale l’absence de la toile au chef des gardiens, qui déclare: «Elle doit être à la photo, elle va venir». Mais au bout d’un moment, on apprend que le tableau a disparu. Les recherches commencent. Le lendemain, les journaux annoncent la nouvelle sous des titres énormes. Les frontières et les ports sont surveillés, de nombreux voyageurs interrogés, sans résultats. Deux ans passent. Le 11 décembre 1913 un antiquaire de Florence fait savoir au ministre italien des Beaux-Arts qu’un inconnu vient de lui offrir la Joconde en réclamant une récompense, et à condition qu’elle reste en Italie.
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L’homme qui est aussitôt arrêté, s’appelle Vincenzo Perugia. Il a tavaillé comme peintre en bâtiment au Louvre et a décidé de ramener dans son pays quelques-uns des chefs-d’oeuvres italiens. Un matin, Le Salon Carré étant vide, il a dérobé le tableau, a coupé la toile qu’il a cachée sous sa blouse. Pendant que Mona Lisa a été rendue en grande pompe à La France, Perugia a été condamné à un an de prison, mais il a connu la gloire, et, pendant de longues années, il a raconté son histoire aux journalistes et aux touristes. 5. Une vie exemplaire Presque chacun de nous voyait sur son écran de télévision apparaître le visage énergique de Cousteau, lisait ses récits sur les requins, les dauphins ou les baleines. L’officier de marine JacquesYves Cousteau était nommé directeur du Musée océanographique de Monaco et membre de l’Académie de Sciences des Etats-Unis. Depuis longtemps il est connu et populaire dans le monde entier. Jacques-Yves Cousteau est né près de Bordeaux dans le sudouest, mais c’est à Paris qu’il a fait ses études. Très jeune, à vingt ans, il est devenu officier de marine. Ensuite, sa carrière de marin l’a mené sur tous les océans, mais les profondeurs des mers l’ont toujours fasciné. En 1943, il invente un scaphandre autonome pour l’exploitation sousmarine. A partir de 1952 il prend le commendement de la Calypso, un bateau spécialement équipé pour la recherche au fond des mers. Pendant cinquante ans le commandant Cousteau poursuivait la recherche océanographique. En 1988, il est devenu membre de l’Académie française. 6. Le précepteur Julien Sorel, fils d’un paysan, vient dans la maison de M.de Rênal qui est maire d’une petite ville de province, pour être précepteur des enfants du maire. Madame de Rênal sortait du salon qui donnait sur le jardin quand elle aperçut près de la porte d’entrée un jeune paysan presque encore
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enfant, très pâle, avec des yeux doux. Il était en chemise blanche et avait sous le bras une veste propre. – Que voulez-vous ici, mon enfant? demanda Madame de Rênal. Julien tressaillit, se tourna vivement vers elle et dit: – Je viens pour être précepteur, madame. Madame de Rênal était très surprise par ses paroles et cria: – Quoi ! Monsieur, vous savez le latin? Ce mot de Monsieur étonna si fort Julien qu’il pensa une minute. – Oui, Madame, répondit-il. – J’espère, Monsieur, que vous ne gronderez pas trop mes pauvres enfants? Julien s’étonna de nouveau: – Moi, les gronder, et pourquoi? Madame de Rênal ajouta après un petit silence : – N’est-ce pas, Monsieur, vous serez bon avec mes enfants, vous me le promettez? – Ne craignez rien, Madame, je serai obéissant en tout. Alors, elle demanda à Julien: – Quel âge avez-vous, Monsieur? – Bientôt dix-neuf ans, répondit-il. – Ah, c’est bien, mon fils aîné a onze ans. Ce sera presque un camarade pour vous. Et quel est votre nom, Monsieur? – Je m’appelle Julien Sorel. 7. Jean Valjean Dans les premiers jours d’octobre 1815, vers le soir, un homme qui voyageait à pied entrait dans la petite ville de Digne. C’était un homme de taille moyenne, robuste. Il pouvait avoir quarante-six ou quarante-huit ans. Il était vêtu très pauvrement, et paraissait très fatigué parce qu’il marchait toute la jounrnée. Il y avait alors à Digne une belle auberge. L’homme se dirigea vers cette auberge. Il entra dans la cuisine. L’aubergiste lui demanda: - Que veut Monsieur? - Manger et coucher, dit l’homme.
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- Oh, rien de plus facile, Monsieur. - J’ai de l’argent. Dîne-t-on bientôt? - Tout à l’heure, répondit l’aubergiste. Pendant que l’homme se chauffait près du feu, l’aubergiste pris un crayon et écrivit quelques mots sur un papier et donna ce papier à un enfant. L’enfant partit en courant dans la direction de la mairie. Le voyageur ne vit pas cela. Il demanda encore une fois: - Dîne-t-on bientôt? - Tout à l’heure, tout à l’heure, Monsieur, dit l’aubergiste. L’enfant revint. Il apportait le papier. L’aubergiste lut ce papier et puis dit au voyageur: - Monsieur, je ne peux pas vous recevoir. - Comment ? J’ai de l’argent, vous dis-je! Je meurs de faim. J’ai marché toute la journée. Je veux manger. - Je n’ai rien, dit l’aubergiste. - Ah, non! dit le voyageur. Je suis à l’auberge, j’ai faim et je reste. Alors l’aubergiste cria: - Allez-vous-en! Voulez-vous que je dise votre nom? Vous vous appelez Jean Valjean. Et il donna à l’homme le papier que l’enfant venait de rapporter de la mairie. L’homme baissa la tête, ramassa le sac et s’en alla. *8. L’examen du général Drouot à l’école d’artillerie
Comme mes parents, raconte Drouot, n’étaient pas riches, mon père, boulanger à Nancy, n’a pu me donner que six francs pour faire mon voyage à Metz. Je suis donc parti à pied, et, arrivé à Metz, je suis allé tout droit dans la salle où se passaient les examens. Le célèbre mathématicien, géomètre et astronome Laplace, y faisait passer l’examen à cent-quatre-vingt candidats au grade de sous-lieutenant. La porte s’est ouverte et on a vu entrer un petit paysan qui s’est présenté tout poudreux de sa route, un bâton à la main et chaussé de gros souliers. Un immense éclat de rire a accueilli le nouveau venu.
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Confus, je me suis arrêté, lorsque l’examinateur m’a dit avec une bonté qui m’a rendu le courage: «Vous vous êtes trompé, sans doute, mon ami; que demandez-vous?» — Je viens pour subir l’examen, Monsieur. Et un nouvel éclat de rire a retenti dans la salle. – Mais vous savez que c’est un examen pour l’artillerie, m’a demandé l’examinateur. Vous connaissez les matières indiquées au programme? – Monsieur, je les ai étudiées. Je me suis assis dans un petit coin toujours poursuivi par les rires moqueurs des jeunes candidats. L’examinateur a commencé par me demander les principes de l’arithmétique; il a poursuivi ses questions qui devenaient de plus en plus compliquées, mais bientôt il s’est arrêté et m’a regardé étonné. – Où avez-vous suivi votre cours de mathématiques? m’a-t-il demandé. – J’ai presque toujours travaillé seul, monsieur, lui ai-je répondu. Mon examen a duré deux heures; lorsqu’il s’est terminé, l’examinateur s’est levé, s’est approché de moi, m’a embrassé et m’a dit: – Recevez mon compliment, vous êtes reçu le premier des concurrents. Vingt ans après, Laplace disait à Napoléon: «Un des plus beaux examens que j’ai vu passer dans ma vie, c’est l’examen de votre aide de camp, le général Drouot.» *9. Le voyage du «petit chose» à Paris Jamais je n’oublierai mon premier voyage à Paris en chemin de fer dans une voiture de troisième classe. C’était dans les derniers jours de février, il faisait froid encore, très froid. Dehors le vent sifflait et le ciel était gris. J’étais dans un coin près de la porte pour voir le ciel et la nature triste de l’hiver. Dans la voiture il y avait des hommes, de gros paysans endormis, de petites vieilles avec leurs paniers, des enfants qui chantaient. C’était la voiture des pauvres.
Deux jours en chemin de fer. Comme je n’avais pas d’argent et de provisions je ne mangeais rien pendant deux jours. Deux jours sans manger, c’est long ! Et autour de moi on mangeait beaucoup dans la voiture. J’avais sous les jambes un grand panier très lourd d’où mon voisin tirait souvent des provisions qu’il partageait avec sa dame. Pourtant ce n’est pas la faim qui me torturait le plus en ce terrible voyage. J’étais parti sans souliers et je n’avais aux pieds que de petits caoutchoucs. Très jolis, les caoutchoucs; mais l’hiver, dans une voiture de troisième classe… Oh! comme j’avais froid. La nuit, quand tout le monde dormait, je prenais doucement mes pieds gelés entre mes mains et je les tenais des heures entières pour les réchauffer. Malgré la faim qui me torturait, malgré ce froid terrible qui m’arrachait des larmes, j’étais bien heureux. A la fin de toutes ces souffrances, il y avait mon frère Jacques, il y avait Paris. 10. L’histoire du capitaine Némo Le capitaine Némo était un Hindou, le prince Dakkar, fils d’un rajah du territoire, alors indépendant, du Bundelkhund. Quand il a eu l’âge de dix ans, son père l’a envoyé en Europe pour y recevoir une éducation complète. De dix à trente ans le prince Dakkar a appris les différentes sciences, la littérature et les arts. Il est devenu artiste et savant. Il a voyagé dans toute l’Europe. Il parlait également le français, l’anglais et l’allemand. Il y avait pourtant un pays où il n’avait jamais voulu mettre le pied. Ce pays, était l’Angleterre. Le prince Dakkar était élevé dans des idées de vengeance. Il haïssait l’Angleterre et adorait son pays poétique, chargé de chaînes anglaises. En 1849 le prince Dakkar est revenu au Bundelkhund et s’est marié avec une Hindoue qui lui a donné deux enfants. En 1857 une grande insurrection a éclaté. Le prince Dakkar en a été l’âme. Il a mis ses talents et ses richesses au service de sa patrie. Il s’est battu au premier rang et a été blessé dix fois en vingt batailles. Son pére, sa mère, sa femme et ses enfants ont été tués.
Mais l’insurrection a été réprimée, et le pays des anciens rajahs est retombé sous la domination de l’Angleterre. Le prince Dakkar est revenu dans les montagnes du Bundelkhund. Là, il a réuni une vingtaine de ses plus fidèles compagnons et, un jour, tous ont disparu. Dans une île déserte de l’océan Pacifique, il a construit un bateau sous-marin qu’il a nommé le «Nautilus». Il s’est appelé capitaine Némo et a disparu sous les mers où il a trouvé l’indépendance qu’il n’avait pu trouver sur la terre.
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СПИСОК ИСПОЛЬЗОВАННОЙ ЛИТЕРАТУРЫ 1. Антон7н А.Т. Belles pages de la littérature française. М.: Просвещение, 1970. 2. Елухина Н.В. Обучение аудированию на уроках французского 7зыка в средней школе. М.: Просвещение, 1984. 3. Золотницка7 С.П. Livre de lecture. М.: Высша7 школа, 1978. 4. Оксюз Б.Е., Лемперт Б.Д. Аудирование на уроках французского 7зыка в старших классах. М.: Просвещение, 1970. 5. Baligand R., Tatilon C., Leon P. Interpretations orales. Hachette, Paris, 1987.
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TABLES DES MATIERES A. EXPLOITATION DES TEXTES SONORES ......................................3 1. Le corbeau et le renard .............................................................................. 3 2. L’ours et le paysan .................................................................................... 3 3. Un chacal et un escargot ............................................................................ 4 4. Le chêne merveilleux ................................................................................5 5. La légende de la houille ............................................................................. 5 6. Les enfants et le serpent ............................................................................ 6 7. La maison de Tartarin ................................................................................7 8. L’histoire des nations ................................................................................7 9. Un coeur simple ......................................................................................... 8 10. Un ouragan .............................................................................................. 9 B. VERSION INTÉGRALE DES TEXTES ............................................10 1. Le corbeau et le renard ............................................................................ 10 2. L’ours et le paysan .................................................................................. 10 3. Un chacal et un escargot ..........................................................................11 4. Le chêne merveilleux ..............................................................................11 5. La légende de la houille ........................................................................... 12 6. Les enfants et le serpent ..........................................................................12 7. La maison de Tartarin ..............................................................................13 8. L’histoire des nations ..............................................................................14 9. Un coeur simple ....................................................................................... 14 10. Un ouragan ............................................................................................15 C. APPENDICE ......................................................................................... 16 *1. L’autographe de Dumas ........................................................................16 *2. L’attente .................................................................................................16 *3. Le taxi .................................................................................................... 17 4. Le vol de la Joconde ................................................................................18 5. Une vie exemplaire .................................................................................. 18 6. Le précepteur ...........................................................................................19 7. Jean Valjean ............................................................................................. 20 *8. L’examen du général Drouot ................................................................. 20
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*9. Le voyage du «petit chose» à Paris ...................................................... 21 10. L’histoire du capitaine Némo ............................................................... 22 СПИСОК ИСПОЛЬЗОВАННОЙ ЛИТЕРАТУРЫ ....................................................................................... 23
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