S RI SWAMI S IVANANDA
YOGA DE 000
LA KUNDALINI PR,I; PAC E
D 'A"' DR .l:
VAN
LYSEBETH
'J i'(itT ill (ur m (' il l'...
114 downloads
3042 Views
24MB Size
Report
This content was uploaded by our users and we assume good faith they have the permission to share this book. If you own the copyright to this book and it is wrongfully on our website, we offer a simple DMCA procedure to remove your content from our site. Start by pressing the button below!
Report copyright / DMCA form
S RI SWAMI S IVANANDA
YOGA DE 000
LA KUNDALINI PR,I; PAC E
D 'A"' DR .l:
VAN
LYSEBETH
'J i'(itT ill (ur m (' il l'occidculuh - bénéticiant d'u ne clienIi-l,' ('("Clspi'n', Sri Swa mi Sivunandn ubn ndonuc Il lui n' r s I"oigt' clt, qua ran te l lll !'> pour
st'
('Cl II ~ l('r(' r
('lI lii 'n'-
nH' 1l1 :1lI Yoga . Il s'i ustnlh-
tl"f1ho rcl dans la ju nqh- h inm uti n d.· p r utlq m-r uscèsc rigoureuse. t'I cusuin- :1 Hishik cs h IIl1
laY(' llIh' Ullt'
(Tt~t'
us hrn m . COll i n' )('S ort hoc1 o :\ l's sour-leux de pn~ s(' r \" t' I ' la IlIlrd i- d t, la tra dit io n, Sivumuulu !"( ' fuit 111I PI"II pa g-1Ulili s j(' û lt'- d u Yo ga . Il
meurt il 77 a ils, après avoir ('ail plus dl' troi s ce nts livres .
André Van Lys e bcth r a ppo rte dans la re vue ,, \"uJ:a» IIU t' l'adnee Iavor! dl' Swarni St vananda lota it : " Un e o nce d t' pr a t ique vau t m ie u x qu e des ton nes de th éur he, » E n éc r iva nt Yoga dl' la K un dulini, Sivananda n'a pas m anq ué à l't'Ill' r èg le. Tout sun livr e e- t un e inv ltatlon pr essa nte adres s ée il su n lecte u r p u u r q u' il ~ '-l'i1I t.> to n lui cet te én er gie ca c h ée . la kun dalin i qui dt, Cha k ra e n Cha kru duit le cond ui r e il la dim en ..inn co s mi qu e el il l'u ni on aH(' Il' m eill eu r dl' lu im ême. vlni cet te in vitat io n est uccurnpugn ée d'expli eatiuns, d' ex emp le dl' demon..t rution s perm ettant à l'ad ep te d t' pr uJ,:"rt'!'O"'t'f .. ÎI n' me n 1 .. ur ret tv ' "llil ' r nyuh- q u' est l'évei l dt· la m l'H' Kumlafini .
:.111 SW AMI SIVANAN DA
YOGA DE I .lA KUNDALINI f'r Mace d' A nd ré Van Lysebeth lrodui t de l' anglai s par Dennis Boyes 'J" édition
e p lsA EDITEURS
68 RUE DE BABYLONE PARIS 7"
l'OTE DES EDITEURS
Présentation
Il n'est pa ~ néc essair e de présenter Sri Swami Siva nand a Sera swa ti à ceux q ui o nt !oLlif J e la connaissance spi rilUelle. De so n AoJlram de Richikesh, il a ré pa nd u la c o nna issa nce spiritue lle e l la paix issues J 'une rare perfec tio n s piriluelle, Sa personnali té ne s'est mamtest ëe nulle part a illeu rs au ssi complètement que dan s ses livres éd ifia n ts et élev és, Ce petit volume sur le K u nd alini Yoga es t pe u têtre Je plu, vi ral, l a K undalini e st le po uvoi r cosm iq ue à l'éta t laient, enroulé su r Jui- mé me, q ui es t à la base de ta ule ma tière o rganiq ue et ino rganique e n nous. Il est très d itlk ile de traite r cc sujet sa ns être trop a bstra it. Da ns 1« pa ges suiva n tes, la théorie fonda menta le de ce pou voir cosm iq ue a été a naly s ée dan s ses moindres déta ils e l des mé thodes o nt été suggérl!es pour évertle r ch ez l'i nd ivid u cette pui ssa nce p remi ère. Ce livre ex plique la th éo rie el la pratique d u Yoga de la K uod a lini. Nous pe nvons que ce livre guidera les ade ptes vers le chemin encore inexplo ré de cette br an che d u yoga et se ra po ur les profan es un a ppo r t dans le ur co nn ai ssance sur le yo ga.
.
The Divin, Lif , Soci, /}-,
•• T o utes les no tes de cett e édi tio n française so nt d u tr ad ucteu r
TOUS UIl.OIT S IlI~ S EI\ v És A THE LlI "I'lE LH'E T RUS T SOCI ETY
Sivan andanaga r. V.P. (Inde)
©
Epi sa Edi teurs, Paris 1973
Swam ! P ropa ga nd ana od a, tel est le s urnom do nt S.....ami Sivananda a ét é gra tifié de la part des yo gis .. o rthodo...es " en Ind e. Car Swarni Sivanan da comptait aussi des détrac teurs. O ui. même lui ! ,.. l o rsq ue Swami Sivana nd a s'est insta llé li. R ishikesh, q ui éta lt-il f Un médecin ind ien ayant reno ncé à sa pro fessio n, exercée penda nt plus de :!O a ns en Ma la isie. pour con sacrer sa vie a u yoga, A pr ès son initia tio n et sa période de sad ha na in tensive, au lieu de s'enterrer dam un as hram. il accepta des disc iples. leu r enseigna Iut-même le yo ga, s'a ttela à la pub lic a tion de revues, li. la rédac tio n et li. l'édition de livres . Sur les rives du Ga nge, il n'a vai t d'a bord co nstru it qu'une petite h uile, agrandie pa r la suite, .à la q uelle une seco nd e vint s'ajouter. et ainsi de suite. po ur fo rmer un co mple...e un peu hété roc lite q u'i l ba ptisait Siva na ndanaga r, la ville de Siva na nda . E t les orthod oxes désa pprouva ien t a uta nt l'usa ge de mé thodes mode rnes de d iffusio n q ue le fait mè me de propa ger le yoga s ur une gra nde éche lle. C'éta it. dans leu r esprit, un bradag e d u yoga. Ses livres n'éta ient pas d es tra ités rn ëucule ux, pa reils li. ceux des pa nd its sa va nts. réd igés po ur d 'a utres éru dit s. c'était d e la vulga risa tio n et, to ujo urs dan s le ur espr it. de la basse vu lga risa tio n. JI encourageait la pratiq ue d ' un petit yoga de pa pa , pas bien méchant, quelques âsa na s. un peu de p râna yâma , un peu de médita tion , un peu de bha k ti, un peu de tout et de to ut un pe u. Un de ses kirt ans cé lèbr es, en a ngla is d 'a illeu rs, ce q ui ne rehau ssa it pas son prestige au près des ort hodo xes, é tait : .. eat a litt le, d rin k a little, talk. a little, do âsa nas a little, do prânayârna a little, med ita te a little etc. ". D u yoga to ut cela ? le yoga à la portée de to us, q ue lle dégé néresce nce! Co ntrairement a ux orthodoxes tru dltio r malictes q ui, de puis to ujou rs, sélectio nnaient strictement le urs di sci ples a vant de les ad mett re à l'i niti ati on , exigea nt d 'eux d 'attend re
•
VOGA DE LA KUNDALIN I
p;u foi" des années avant d 'être introduits peu à peu dans la science sus d u corps hu m ain ; l'é ner gie es t po larisée d e d t:ux fa ço n, : a n aboliq uc c l cataboliq ue ; l'une \/hc à dé trui re. l'a ut re à con struire les substa nces o rgani ques . l a condi tio n d'e xistence de cc, su bs ta nces n'es t 'lue le r ésul tat d e ces deu x activités co-exista n tes ct c oncurrente s, E n résumé, l'é ne rgie ISha ktil sc ma nifeste toujours MlUS cc d ouble aspect , ce qui sign ifie qu'on ne tr ouve pa s sa forme dyn amique sans sa forme sta tiq ue, comme tes d eux pôle'> d 'un a iman t. D Ans route ' p hè re d'acti vité il )' a d onc, selon cc principe cosmique d 'une base sta tiq ue. un e pari d 'éner gie au repos ou • enroulée _. l 'é ner gie cosmique esl a u niv eau universel (S amnhti ) cc q u 'est au niveau individ uel la K u nd ahn i (Vyu hti Sh a lti l. n e la M ah a lu nd al ini a ja illi l'univers. n a ns 'la fo rme su prême ellt' est a u re pos, enroulée a u tour d e l'AtNJh,l e t u nie à lui (Sh i..a ·bindu). E nsu ite, d ie se déroule afin de ~ mani fest er , ct les tr ois premi ères spira lC'l d ont o n parle d a ns le K u nd a lini Yoga deviennent les trois gunas ' : 1« trois sp ir alC'S cl d emi repr é-ement la nature, la Cr éation IP ralri ti ). Ses ci nquante spirales so n t le.. le ttres d e l'alphabet, A u fu r et à m es ur e q u 'elle sc d éroule sont créés I~ éjéme ms, IC"> di mensions, le temps ct l'espac e, etc . M ême a près la création, elle continue ,i œuvrer d an s les éléments (T a trva e). Car éta nt né s d u m o uvem ent, i ls cn nun ue nt de sc m ouvoir. Le monde entie r Uab"al) se meut , a ins i que l' im p liq ue le te rme sa nscrit. Elle (la Mè re D ivine) con tin ue à c r éer activemen t jusqu'à ce q u 'elle a it produit le d er nier d es éfém ents, Pr ithvi o u la ma tièr e soli de. O 'aix lfl.l, e lle fabr iq ue le men ta l, p uis la matiè re. Cette de rn ière devient de pl us en pl us d en se :
D a ns u n sens, l'é ne rgie sta tiq ue (Sha ktij qui se loca lise a utou r d e M ul adha ra C ha kra es t fo rc ément cc-existant avec la Shakt i créati..e ct évo lutive du corps. car l'aspect ou le pôle dyna m iq ue ne peut exis ter sa m l'a spect s ta tique. Que 'oC paese-t-il a lo rs dans l'acco m pli sse me nt d e cc )'o ga ? Ce lle é ne rg ie (Sha l ti) sta tiq ue est mise e n m o uvement pa r d es r espira tio ns yogi ques Ip ra naya rnas) c t d 'a utres p ra t iquel; du yoga . D e cc Iau, ce lt e énergie de vie n t dy na m ique. Lo rsque ce • d yna m isme , a rriv e à un cert a in ni vea u vibra toi re. a lors la K u nd a lin i s' u nit au Soi (Shi va) d a ns le Sa has ra ra ch ak r a , c t la pola risatio n du co rps s'a n n ule, l es d eux pô les s'u n issent e t il s'en suit l'éta t d e supe r -cons cience (Sa mad hi l.
l , I.f's lrois G unu !tOnt les tr ois a'pects ,je la n;llur e huma ine . Tam U -iUna : rengou rJ.i ~men l . l'inertie , la par« se CI la pesanteu r Qui earal;ttrivnt l'homme inftrieu r ; Rajas' I una : l'a ctivité, l'ambition , la ~ssion Ct l'espri t d 'oml ~ pl'1'le de l' hom me plus t vci llé : Sallva' l una : la clam, le calm e , la It l èrelé el la ~~ni~ de l'h omme Iprüuali!c!,
Cette fu sion d es d eux p ôles sta tique et dyn a mique !if: ré a lise a u n ive au de la conscience bien entendu. le cor ps co nti n ue d 'e x..ist er e n tan t qu'o bjet pe rce pt ib le, Sa s'ie (lrga niq ue n e s'a rrê te p a s. M a is à ce point le yogi n 'a plu s conscienCe d u corps e t d es ch oses e n ta n t q u 'o bje t ~ ind l!pendan ts, car so n men ta l n 'e xis te p lu s, tou t a u m oi ns
• la d en sité de l'air associée à u ne véloc ité maxim a le d e la force d e gravitancn : • la de nsité du feu assoc iee ,i la vé loci té d e la lumiè re ; • la d ensité de l'ca u associée ,i la vélocité m o léc u laire ; • la d e n..ilé de la terr e as sociée à la .. ëtocité ne wton ienne d u son. Q uo i qu 'il en soi r, les élémen ts re présent en t u ne d en vific auon pro gre\.'iive de la matiè re jusq u 'à cc q u 'elle atteigne sa fo rme solid e ct tr id imensio nnelle. Lo rsq ue la Sha kti a créé celte dernière (P nth vi T a u va ). il ne lu i res le p lus rie n à fa ire . Al ors el le sc re pose d e nouve a u. ce q ui ..'e ut di re q u 'elle revien t ,i so n aspect s ta tiq ue , Celte énergie, néa nm oins, ne s'épuise ja ma is e n a ucune de ses forme, m ani , Iest ëes. D e cc fa it la Ku nd a lini Sha k ti es t, pour ainsi d ire, J'énerg ie qu i reste u ne fo is que le de rn ier d es é lémen ts (la m at ièr e so lid e) a été c réé, N ous av o ns d onc l' E nergie Suprê me ( Mahak und a lini) au re po s d a ns le ce ntre c râ n ien (Sa hasra ra c ha kra ) : pu is le co rps d a ns leq ue l la Ku nd a lini r eprésen te le centre re la tivemen t statique , A u to ur d e ce centre toutes le s fo rces corporelles se déploi en t. Ces forces Cl la K u nd a lini so n t to utes les d eu x d e l'é ner gie, la d ifféren ce é ta nt q ue les premières so nt des fo rmes d ifférenci ées et en mouvemen t. alors que la Kund a lini est indifférenciée , u ne sorte de r este au repos comme . enroulée _, Ell e est enruu f ée d a ns le centre éne rgé tiq ue d e ba se I K ulad hara c ha kra ) qu'est aussi le siège d u dern ier élément so lide {Prithvi}, le M ula d ha ra , e n ta nt q ue '> iêgc de la K und alini, e~t u ne fo rme com parativement gr ossi ère de la Conscience IChil). m ai s est auvsi le pôle statiq ue p ar rapport au resl e du corps qu i es t d yna miq ue. les processus d u corps pr és upposent n écessa iremen t un te l support o u base statique, d 'o ù le nom de M ula d ha ra.
YOGA DE LA KUHUALI NI
pour lui. Les fonctions men tales se replient da ns leur lieu fondamental qu'est la Conscience. Comment le corps est-il soutenu ? T out d'abord , bien que la Kundalini Sha kti soit le cen tre statique du corps dans son ensembl e, chaque partie du corps et chacune des ce llules qui le cc nstiruen t possèdent leurs propres centres statiq ues qui les soutiennent. Ensuite , les yogis eux-mêmes ont émis la théorie suiva nte : la K und alini mon te et le corps est sout enu par un • nect ar D q ui se ré pand d ans l'or ganisme grâce à l'union du Soi et de l'é nergie (Shiva et Shakti) au niveau de Sahasra ra Chakra. Ce • nectar . est une émission de puissance résultant de cette union. Seule une partie d e l'énergie potentielle se transform e en énergie cinétique ou dynamique, mois la réserve de l'énergie est infinie même au niveau de Mu ladh ara - ce qu i fait qu'elle demeure inépu isable, Ce n'est donc qu'un transfert d-une forme d 'éner gie en une au tre. Néanmoins, si la puissance (Shakti) enroulée sur elle-même (à l'im age d 'un serpen t) da ns le cen tre énergétique de base (Muladhara) se • dé roule 1 complètement, il en résulterait la disso lution des troi s corps : gro ssier, subtil et causal. De ce fait, il y aurait une libération au prix de la dissolution du corps (Videha-Mukti), car le suppor t statique de base aurait com plètement cédé. Le co rps d evient froid comme un cadavre lorsque la Shak ti le quitte, ce qui n'est pas dû à u ne privation d'énergie statiq ue dans le Muladhara, mais à une conce ntration de l'énergie dynamique, laquelle normalement se d iffuse à travers le co rps en tier, Ainsi l'énergie dynamique, qui n'est rien d'aut re que les cinq pra nas, se re tire du co rps et se di rige vers son or igine, Norm alement, l' aspect dynami que de l'énergie sc manifeste cn tant qu e le prana pour se répandre dans les tissus corporels. Une part ie du prana dyn amiq ue agit dans le centre de base ou Mula dhara jusqu'à ce que ee centre de vienne . satu ré _, ee qui réagit sur l'ensemble d u prana dyn am ique afin de le retirer des tissus corporels pour le di riger le long de la moelle épinière (Shushumna nadi). L'aspect d ynamiq ue et di ffusé de l' énergie se concentre alors le long de Shush.um na nad i. Mais l'énergie qui mont e ne représente pas toute la Shakti ma is seulement une partie qui s'élance comme l'éclair pour atteind re enfin le Soi suprême [Pa rama -Shiva stha na ). Ici le Po uvoir Cent ra l qui maintient la co nscience individ uelle se confond dans la Conscience su prême. Qu and la Kun dalini Shakti dort dans le M uladhara, l'homme est éveillé au m onde ; quand elle s'éveille pour s'unir avec la Conscience statique du Soi, alors l'homme • do rt . pou r le monde mais s'éveille à la lumière de to utes cho ses, Le fa it cap ital est le suiva nt : quand la Ku ndalini Shakti est éveillée, elle cesse d'être un pou voir stat ique qui soutient la conscience
INTR ODUCT ION
d u monde (cette co nscience du monde existan t unique ment du fai t que la Kund alini dort). U ne fois en mouvement, elle est a ttirée vers ce t autre centre sta tique dans le lotus aux mille pétales (sahas ra ra cham). qui D"est rien d 'autre qu'elle -m ême en union avec le Soi, l'Exta se au-delà le monde des formes. Gloire A Mère Kundalini qui , par sa grâce et sa puissance inâ nies, guide l'adepte de cha kra en chakra po ur illum iner son intellect et le faire réaliser son ident ité à Brabman ! Que sa bénédiction soit sur vous tous.
27 26
Les quatre étapes du son
Les Védas ' constituent la manifestation d 'Ishwara ' en tant que son. Ce son se div ise en quat re poUlies : Para qui se manifeste dans le prana ; Pasyan ti qui se m anifeste dans Je mental ; Madhyama qui se mani feste dans I~ sons; Yaikhari qu i se manifeste dans "expression verbale.
L'expression verbale représente l'expression la plus grossière de l'én ergie sonore divine. La plus haute man ifestation de l'éne rgie du son, la voix pr imord ia le, la voix divine est le Para. la voix du Para devient de s. ger mes -pe nsées. o u des • rac ines -pensées _. Cee! est la première m anifestation d u son. En Par a le soo reste indi fférencié . Madhyama re présente l'é tat intermédiaire du Wl D inexprimé. So n siège sc t ro uve dan s le cœur . Le siège de Pasyanti est dans le nombril ou le M anipura Chakra. les yogis q ui possèd ent une vision subtile et intérieu re peuvent expérimenter l'ét at de Pasyanu d 'un mot, qui a une co uleur et une forme sembla bles po ur tout es les langu es et possède les mêmes vib rations que le son. T ous les hommes, a insi que les animaux, expérime ntent t'essence d 'une chose grâce à l'é tat de Pasya nti d u so n, Il n'y a qu 'une énergie (Sha kti ) qu i travaille dan s les o reilles pou r crier ro uie, etc. Ainsi c'est le même Pas ya nn q ui, en se mat ériahsa m, prend les for mes va riées du son. l e Seigneur l ui-meme '>C manifeste par so n pouvoir de maya (illusion) d 'abo rd en ta nt que Para Vani d an s le Mampura Chakra au nivea u du nom bril, puis dans le Anah ata Cha kra (niveau du cœur) et enfin dans le Vi-hudd hi Chakra (au niveau de la gorge et de la bouche), Ceci est la descente di..ine de sa voix. Tou tes les paroles ne sont que sa voix. C'es t la voix d u Virat Pur usha (le Soi). 1. Les Védas sont les ëcn tures sacrées en Inde,
2.
I ~ h \l, ara
: Je 5eiin eur, le Suprême.
Expériences lors de l'éveil de la Kundalini
Pend ant la méd itat ion , vous co ntemplerez des visions d ivines, toutes vos sensations seront divinisées : l'od orat, le go üt, le toucher . la vue et r ouie, Vous entendrez les sons d ivins de Anahata " D ieu vous ins truit directement. T o ut ceci est le signe que la Kundalini est en train de s'éveiller. Lorsqu'il y a d es ba ttements dans le M uladhar a Cha kra (près du pér inée entre l'organe génital et l' anus), lorsq ue les cheveux se dresse nt, lorsque Uddiya na, Ja landhara et M ulaba nd ha se font involontairement, sachez q ue la Kundalini s'est évei llée ". Quan d le souffle s'a rr ête sa ns effort, quand vous sente z des courants de prana (énergie) qui montent jusqu'a u centr e crânien. quand vous expérime ntez la félicité, quand vo us répétez automa tique ment le • D M ", qu and il n'y a plus de pen sées te rres tres dans le mental, sachcz que la Kundalini s'es t éveillée. l orsq ue, dan s votre méd itation, les yeu x se fixent d an s L'es pace entre Je, sourci ls (Triku ti), lorsque vous sentez des vibrat ions praniques dans les différentes pa rties internes du corps, lorsque vous sente z des secou sses comme des ch ocs électriques, sachez que la Kundalini es t devenu e active, Si, pend ant votre méd itation , vous avez la sensa tio n de ne plus avoir de co rps, si vos pa u p iè~ le ferment el ne veu lent plus s'o uvrir ma lgré vos efforts, et si des ondes • électriques . courent le lon g de vos nerfs, sachez que la Kundalini s'est éveillée. Lo rsque d ans vo tre médit ati on , vous vous sentez inspiré et doué de vision, qua nd la nature vous r évèle ses secrets, qua nd tous vos d outes d isparaissent et qu e vou s com pre nez cla irement le sens des 1. Les sord de Anahala sont ceux entendus par le yosi au _Di vea~ du ehaba du cœur. Il yale célèbre son • D M ", mais on dtcnt ausSi des sons semblables l ceua d'une ûûte, des eloches. ete. 2. Voir le chapitre sur les mudras el les bandhu .
YOGA.
ee
LA. K:UNO.....INI
tenes v éd iques, sachez que la Kundalini est en action . Lorsque votre corps devient l ége r comme l'air , lorsque vous conservez votre éq uilibre menta l même dans la tempête, lorsque vous avez une énergie in épuisable pour travailler, sacbez que la Kundalini est en action. Lorsque vo us ressentez une possession divine, lorsque l'éloquence se d évelo ppe en vous, eachez que la Kundalini s'est éveillée. Lorsque vous pratiqu ez involontairement les différentes postures yogiques sans la moindre fatigue ou d ouleur, lorsque vous composez iuvotcntairemenr des hymnes et des poèmes divinement beaux, sachez que la Kund alini est en actio n.
L'ascension progressive de l 'esprit
Les cbakras sont des centres de Shakti, lieux de force vitale. Autreme nt dit, ils sont d es centres d 'énergie pran.ique (Pra nasha kti) qui se manifeste dans le corps par l'in terméd iaire du souffle (Pran ava yu). Les chakr as ne sont pas percepti bles aux sens grossiers et, bien qu 'ils participe n t à la physiologie du corps, ils d ispar aissen t lorsque l'organisme se dési ntègre à la mort La pureté d 'esprit mène à la perfection dans le yoga. Harm onisez votre cond uite vis-à-vis des autres . N'ayez aucun senti ment de jalousie envers autrui. Ayez de la compass ion. Ne haïssez pas les pécheurs. Soyez aima ble à l'égard d e tous . La réussite da ns le yoga sera rapide si vous vous appliquez avec un maximum d' énergie à vos pratiques yngiques. Il faut avoir un désir ardent de libération et pra tiquer un renoncement intense. Il faut être sincère et sérieux. Pou r arrive r à l'extase (Samadhi) une méditation constante est nëcessaire. Chez un homme matérialiste, plein de désirs et de passions grossières, le mental se localise dans les Muladbara et Swadisbthana Chakras, ou dans des centres situés près de l'a nus et de l'organe génital. Lorsque le mental se purifie, il s'élève à Manipu ra Chakra, le centre d 'énergie situé au niveau du nombril. où il fait l'expé rience d 'un certain pouvoi r et d 'une certaine joie. Lorsque le ment al se purifie davantage encore. il s'élève à Anaha ta Chakra ou centre du cœur. Là, il fait l'expérience de Ja félicité et visualise la forme lumineuse de sa divinité préférée (Ishta Devata). le mental, tr ès purifié grâce à une méditation et un e dévotion profond es, monte à Vishuddha Cha kra, le centre dans la gorge. I .e pouvoir et la joie augmen tent l'un et l'au tre. Cependant, m ême
,u
VOOA DE LA KUND.-\L1N I
lorsque le mental a a!teint cc cenere, il est toujours possib le qu'il desce nde a u centres inférieurs. Lorsque le yogi arriv e à Ajna Chalr.ra o u ce ntre situé entre les sourcils, il atteint Samadhi cl réalise le Soi suprême, ou Brahman. M4IIi.. il s u b.~isle encore une légère sépar ation en tre le d isciple cl Brahman. En a rrwant au cen tre spirituel dans le cerveau, le Sahasr ara Chah a, le lotus aux mille péta in . le yogi entre enfin da ns l'é tat supereonsci ent o u NirvikaJpa Samadhi 11 devient un avec le Soi no n-duel, Tout sentiment de séparat ion se disso ut. la plus baute éta pe de la ccnscieece (Asam prajna ta Samad hi) est a nei m e. la Kund..lini s'unit .. ShiVa . le )'ori peut descendre au centre d e la gor ge pour donner des instructions à ses disciplei ct aid er les autres (Lo t.aumgraha).
Le pranayama pour l'éveil de la Kundalini
Pour prat iqu er cett e respirati on concentrez-vous sur le M ulaIIh.' f;l C ha kra à la base d e la co lon ne vert ébrale. Il es t de fo rme III,m.:ulai re et c'est le siège de l'énergie de la K unda lini. Fe rmez la h .. une d roit e a vec Je pouce droit . Inspirez pa r la na rine gau che .,,·u h..bi lUtlet ~ l in..ph: à hl ~te Ipin lud k . • Cd ui "lUI lie livre il d ei plil liq uci ~ " Il I LI Ue... .... ru. lie 11l"..t ëre r J an \ so n a liml' n la lio n, n'obtien t ......:1111 h.'nth. " lIl'Il~ Ivmfle Ilwt lade . IG htnl nd. Si.mhil• . V·lo) l..a n ou r ru u re tt ille u li rôle nJlllo. lll"lI l .1.Ui\ Je r VliI . .... h..o.-. 1.1f S4d ha l a d u i l ' air e lib l ''cnllun .....UI ue . h.. n u "IUt lin ..hllll:llU ü l h iq u Ci " \ UIIonhcur. 1 Ah nlC'nllh u n "lUI I:tHl"'Cut urluut à Il vie dana Wl m onul h • . Ce u. qUl lI uallle nl \Iui \'Clit prupoctjOPDCf leur lIi" "erllalioa à !cUI l cel· .,jttl .
t'M (. I. I M INAI Mi".Co r pio ns n'au ront plus a ucu n e:ffel sur cel ui q ui ne man ge plus le sel. Les oigno n.. et l'a il sont pires que la via nd e. MI'Rez une vie na ture lle. P renez une: nou rrit ure sim ple e t agréa ble. T rouvez le régime q ui co nv ient à voire cons tit uuo n. Vo us êtes, vous -mê me , le- meille-ur juge- dan s le- cho ix de 'V05 a linlC' nts sa ttviqu es. Ce ux q ui \leulent l air e du )'oga spirituel devraient . u ppr ime r les alimen ts q ui so n t n éf astes à ce ue pra tiq ue. na n~ ln pé riud e:\ intenses d e: la vie spiri tuelle, le tai t e t le beurre clanüé so nt recnm man d és. r a i me ntionn é ci-dessus plusieu rs prlxl uil\ UllV i4Ue:S, m a is cela ne ve ut p >lS d ire q ue "' 005 devez les ma n~"'r !t IU\ . Choisi, .....z e- n '-J ud · 4u es-uns, {:e u}{ q ui vous {:o n.,ienne nt el qu i "' lOt faciles â tru u \'e: r. lJicn 'I Ut le la il so it le me illeur a lime nt pour Il."s Y ll~i't . I I ~e peu t q u' il ne co nvien ne pas d u to ul à t:'t'rl ains, m ~ l1l c c:n f'l.'l itc: 4Uall [ité. I> an ~ le cas ll Ù un rl!gime- n'acco n ll' pa s e:l ...n u, cunsll pe, e 'sil ~ ez d 'a utres produils sa UvÎq ues. E n ce qu i co nce r ne la no urr iture e l 1;\ ho issnn \lOUS d e:ve-z être ~ " t re prupre maît re. Vou s ne deve-l. a...o ir ni la mo indr e: e nvie , ni le beso in ma lad if d 'u n a limenl q udt: Un4ue: ; .... lU S ne d eVez de ...'e nir l'e:'iCla ve d 'a llcun objet.
H XlA ilE LA K t:S DALI !'I1
,\ fil~h ara
•
D es repas lou rd ~ pro voq uent un état de pesanteur, d'i nert ie (ta masique) et de somm eil. Il n t absu rde de cr oire qu'il nous fau t de grandes q ua ntités de nourriture pour être sains et for ts. Cela dépend en fa it de voir e pouvo ir d 'assimilalion . Gé néralement la plus grande partie de la nourriture n'étant pas digérée est élim inée avec les selles. Ne remplissez donc jamais votre estomac de plus de la moitié d e nou rriture sa ine. Remplissez en un quart d 'eau pure c t laissez le reste libre. Ceci es t Mitahara qui joue un rôle vital d ans le maintien d 'u ne bonne sa nté. Presque toutes les malad ies sont dues à une irrégularité dans les repas, à la go urma ndise el à la mau vaise qu alité de la nou rrit ure. :\1anger n'importe quoi à n'im porte quel mo ment, comme un singe, est tr ès dan gere ux. U n ho mme qui ag it ai nsi deviendra un rustre (rogi), jama is il ne pour ra devenir un yogi. Eco utez la déclar ation du seigneur Krishna : • La r éussite dan s le yoga n'est pas pour celui qu i mange tro p ou tro p peu, et non plus pour celui qui d ort tro p ou trop peu . IGi ta cha pitre VI-1 6). Et dans le vers 18 du mêm e chapitre , il d it : • le yoga d evient des tructeur d e la souû raoce pou r celui qui reste mod éré d ans la nourr iture et le sommeil.• Un glouton ne peut pas tout de suite observer des restrictions diététiques ou pratiquer Mitahar a. Il doit s'y préparer pro gressivemen t. Au dé but, il p rend r a le même nombre de repas mais en di minuant la quantité légèrement. Puis au lieu de prendre l'h abi tuel repas lourd d u soir, il prendr a de" fru its et d u lait seulement pend an t quelques joun. Par la suite il pourrait élim iner com plètemen t le repas du soir et essa ye r de prendre des fruits et du lai t d ans la jour née, Ceux qui pratiq uen t une Sadhana intense doivent prend re uniquement du lait, ou bien quelques frui ts faciles à digérer. Si un gourmand adopte tout de suite un r égi me de fru its et de lait. il aura cons ta mment l'en vie d 'a utres a liments. Cela est mauvais. U ~ pra tique progressive est nécessaire. Ne h ites pas trop de jeû nes, car ceta vo us rendrait faibJe-. Un jeûne une foi! par moi s, ou lorsque vous êtes trou blé par les passions, suffira, Pend ant le jeû ne, il ne fa ut même pas penser aux d ifférents prod ui ts alimenta ires. car cela empêc herait les rés ultats d u je ûne de se produ ire. Quand vous jeûn ez, évitez la com pagnie. Vivez seu l. Utilisez votre temps pott r le yoga spirituel. Après un je ûne ne prenez pas un e nourriture lourd e, mais buvez d u lait ou des j us de fruits. Ne faitC9 pas toute une histoi re de votre régime ali mentaire. Person ne n'a besoin d e sa voir que vou s suivez tel ou lei régime . L'obse rvation de ces règles vise uniq ueme nt vot re pro grès spirituel, 1. Mitl hara : mod ë-euce dans l'alimentation.
1'''~ L l toI I N ~ I RES
49
c a r on n 'obtient aucun bén éfice spirituel si l'on fait de la pu bleitl! " propos de sa Sadha na. Le but de la vie est la réa lisation du Soi , t .es adeptes doivent ma inteni r ce bu t toujours présent à J'esprit en pra tiq ùa nt une Sadhana intense gr âce aux méthodes prescrites.
Vù exrrcvr la Sadha na yogique Le trava il spirituel doit être fa it dans un endroi t so litai re, ob. personne ne risque de vous déran ger. Si vous habi tez une m aison, réservez une pièce ' pour votre Sadha na. Ce tte pièce d oit être bien a érée. Ne permettez à personne d 'y en tre r, Qu 'elle soit fermée l cid. Ne laissez même pas votre femme. vos enfants ou vos amit in time1 y pénétrer. El le d oit être mainten ue pure et sacrée, pm mo ustiques et autres insectes , 11 ne fau t sunout pas qu'elle lOit humide. Ne gardez pas tr op de choses à l'intérieur, car eUes vcet vous distraire. n fau t égaleme nt ëtre à l'ab ri des bruits de l'environnement, Ne choisissez pas une pièce trop gra nde sinon vos yeux vont errer. Il fa ut choisir un endroit où l' atmosphère est f raîche ou tempér ée, ca r la chaleur fatigue vite les ad eptes. U n lieu o ù l'on peut rester sa ns être incommod é pend ant tout e l'année. Il fa ut rester au même end roit pendant la période de votre Sad hana. Choisissez un lieu ag réable et bea u où l'ambi ance est paisible, sur les bords d 'une rivière, d 'un lac ou près de la mer, au sommet d'une co lline, prb d'une source d 'cau avec des arbres. Il faut aussi que vous puissiez vous proc urer facileme nt des produits alimen ta ires. Tro uvez un lieu où il y a d 'autres adeptes de yoga. Ils vous stim uleront dans vos pratiq ues, et vous po urrez les co nsu lter en cas de di fficultés. N 'errez pas à d roite et à gauche d ane l'espoi r de trouver un end roit idéa l qu i vous offre to ua IC'I ava nta ges. Ne changez pa.' non plus de place. même si vous y tro uvez q uelq ue inco nvénient. JI faut vo us accommod er à la situation. T out lieu a des a ~'a n l ages et d es inconv énien ts. Contentez-vo us d 'u n lieu qui otfre un maxim um d 'avanta ges avec un m inimum d 'inconvén ients, Les lieux que je va is ind iquer sont les meilleurs, ca r ils convien nent ad mirablemen t à la Sadh ana. Leu rs paysages so nt e nchan te urs, vibrant d 'une spiritua lité merv eilleuse qui élève l'â me. Il existe dans ces endroits des huttes d a ns lesquelles les adeptes peu vent viv re ; sinon, vous pouvez en construire une vous -même. Près d e ces lieux se tro uvent des villages où l'on peut se procurer d u la it et d 'autres prod uits. N'importe quel village solitaire sur les bo rds d u Gange, du l. Quand œla est possible, bien entendu. Malheureusement, co oeëdtlen t, ce n'Clot ~ , tou jours le ca , .
'H
n ll;A IJI" ll~ 1...
( ; /t,r, ,,,,.J,, Sm,,/,ild ' 1111, il e~1 tlli ' llle Ic\ Ill ...li'tllC\ j;illl.lis t ll.' "'l1 li1IClln'.·)< C/1 Iliv.-r, en t lé .. u l'1·U.I" 1I 1 l.l ~ . lI\U Il d l" j,lUlt's 1.. 1" illl'-IIII'S c l l'a lll.lIl1 l1e 5. >n1 lei IIwilleu l(C 4 1JUlllP d 'II \llInla&" . VOWl blL' nlL'licic'C'/. dc . .. n ra )'u nn eme n l spiri" tl . OU H ' U )
" Iille .... 1. Il n . " , rloUI q unlitlU du yup . pm lur l p;tr l'é~rl l J e la KunJ.liui. I.e I b U,. y~ o'n, pa l dt.:un'ieillt '11~ ent. nll .
"
\ 'Ui, ,,
1lI~
1 A I.l JNllAUN '
l ud e l ma gn étiqu e. Pour suivre le BhllklÎ VOllll e t le Vt..bllia OQ n 'Il l lit ~ be soin d 'lire tou jou n prh de lui. Aprêt avoir étud ié pe ndana q ue lque temps son enseigneme nt, vou a a urez à méd ite r eeu l, d an. une sulitude com plète. 1>4n ~ le Kundalini Yoga il l'liai t d e • percer . Ica (ballai afin q ue la Kundalin i pui sse monter . Ce som des procer.sUli didicilci l man ie r. La m ëtho..l e par laq uelle le yo gi unit l'Aralia ' a u Pu na (a fin de les d irilj:er Je Itlnll' d u Sh '1.~ h u m na N adi en perç ant lea Cha-
b as) demand e " aide d u malice. Voua dev rez rester auprta de lut pendant un bon moment , afin de bien comprendre l'em placement des Nadis (ca naux l ublib - voir le chapitre Il), des Otakras et la tech niq ue dét aillée dell exercices yogiq uu ( Kriya).
Co ntiez
I~
secrets de volee cœur au mah re
el
VOII. gagne ru
sa sympathie el so n aide. Celle sympathie VOUlJl donnera de la forc e d ans I ~ lun e contre la tent atio n el le péc h é. • Apprt'mh ceci dans une a ttitude de disciple, par le di!ll,:ernement et par I~ service. Lea ~a lle!, ICII vOYllnli de l'essenc e dei chœee
t'instruiront dan s la 5a tl e.~ se . (G lta). Il y a dei personnes qui pra tiqu ent la méditauon dans la solnude penda nt des a nnées. l 'I u~ tard , tlrell resserue ut le be soin d 'Un m an re. Elles ont renco ntr é des " h~l a rl es sur la vuie el Ile saveur pas c um me nt les surmon ter il U tes éviter : alors elle.s couunence nt à ch erche r un ma nre. Un élrangel .b n, une gra nde ville li .les di llil'ullélO à retr ou ver son hÔlel ; s'il es t .litlicile de trouv e ... 1111 chemin "aIL' les rues, com bien plu... dillici le est de trouv e r !'>l l ll c hemin d ans la vie s pirituelle lorsqu'on s'ava nce les yeux fermés ! Ainsi l'a de p te re nc ontre d u ubst acles, .Ie, llAllgn s et de s pitKCS. Il peut aussi Iai re des e rreu rs d an s Il("S pla liljuCIi Npiritud lt;'tl. Il l'lit donc n écessaire d 'a voir un Maitre q ui il " o.'jà su iv i ce tte voie ' et a ttein t le but
l e maitre est l'homm e h ab it é par l'illumin ation du Soi et q ui a ide les â me s d ,ms l'illu sion à retirer les voil es d e l'ig nora ncc. Le ma itre, la Vl!ritl!, Hra hmau . lshwara , At ma n ', D ie u e r • OM • 1I0 nt I iCignetnt' nl Kula ile lIcl udlC'JTk:'nl a ppli q uI! en InJ e ne Mlil pa s fa "'o la blc lIU dé vclo ppc:nlltnl . piriluc l tks élève•. L 'e,pril da; t!ludianls ell e n...ahi .Je Iluliuns Rla Ur iilli' IQ , 1.cI adcplltS, de nOlii jc.) UIIi, ne co nn..ù.senl plU.'i 1.. VIllie Id a ûun e otlCl mai lle cl di!ioCipk. Elk n 'e"l Jl'>s ~um me la rcla lilln e nlie plOfeSlitUl cl t!lève d a M le, 6.:ule!t. t a rdJ.liun ,pirilltelle CIl Jout i1 ulle c hu le . H ie J eOla nde .Ju rn pa::1 ; elle e.l s;lcté e, lIiville. li\CL lIan, ln Upa.· Ilisha ds . Uan s le lemps, les c:he rt:he ulli (Urahm ac:ha rin, ) IIC prbcn · 141e nl IIU t1\;lilfe d illns un e a ltilude d 'h umililé profun.Jc c l ..i l ~l e ,
( Mllh ll.).
Il , ;& bea ucou p de d i~u""oru ,ur la nhnsi lt d 'u ll mallrc. Cc llai m II ffirDle nl " \lCC insil lllnce qu ' un man re n'Ci l floI.l d u 10 1.11 nkC" ,!\a ire pilur 1" rt!lIliu lilln d u Soi cl le dt!vdo ppc mcnl I piriluel. Il. \OIlIM' nncnl qUIt l'on pltUI plO, rnler . piri lUC'llc-mcnl ven l'ilJumin..lio n un iquc mcnl pdr !lC'1 proprn etf o rll. Il . citen t de s pU Ll lei dei kr ihultl, ar, ulnC' nle nl Cl uiao nnenl O 'aulres pitDOllnn pi t!le n.knl a \lrlIl i.. [li ll le malt re ilU d ilM."iI,lc p.it le luuc:her (Slla n.h" I, l'Olt la ...IIC IU hllr,hd n) el pa r la pc:ol>c!e (Sa nka lpa ). I·a rfni. le mllllre enlie d an. le corps aHlra l de l'élh e r uur puri ·
16
YOGA DE LA K UNDALlHl
lier son esprit. Le yogi demande l l'élève (Cbela) de s'asseoir de vant lui et, peudaat que l'élève ferme les yeux, le mallre transmet SOG pouvo ir spirituel L'élève resse nt ce pouvoir spiritue l passer de Muladh ara O:iakca jusq u'à la go rge ct au sommet de la tète. Le discipl e pra tique se ul certa ins exerc ices yogiques : des pos _
tures, des respirations, des bandhas 1 et des mudras, etc. L'étudiant ne do it pu
freiner ses tendanc es (lccha-Shakti), m ais il doit agir
selon les indications spon tanées de sa natu re intérieure (Prerana). L'esprit ù~ lève de plus en plus. Au moment où l'adepte ferme lei yeux , la méditation vient to ute seule. Par la transmission du pouvoir spiri tuel et la grâce du maltre, la Kundalini est éveillée chez le disciple. La transmissio n du pouvoir spirituel s'accompü t successivement de maître li. élève (Parampata) ; c'est une science m)'ltique et secrète. Le disciple ne devrait pas se co nte nter de cette tra nsmission du pouvoir spirituel du maître, ma is il d evrait lutter d urement sur la voie pour se perf ectionner. La transmission d u pouvoir spirituel est de deux so rtes : inf6rieure et supé rieure . La tra nsm ission inférie ure s'a ppeUe Ja da-Kriya, au cours de laquelle l'élève réalise automa tiquement des asanas. des bandhas et des mudras, sans avoir reçu d'instructions. Afin de se perfectionner, l'élève aura 11. écouter les Upanisha da (Sravana), à s'exercer à la réflexion (Manana) et à la médita tion profonde (Nididhyasana). Il ne peu t co mp ter un iquement sur les exercices yogiques acco mplis auto matiqueme nt Ils ne sont que des auxiliaires pour l'encou ra ger. Seul un yogi comp lètement épanou i possède la techniq ue supérieure de la tra nsmissio n spirituelle. Le Seigneur Jésus a tra nsmis son pouvoir spirituel à qu elquesuns de ses disciples au mo yen d u touc her. Samartha Ram. toucha une prostituée el elle ~I entrée en Sa madhi (l'extase su prême). Sri Rama.krishn a toucha le S",:ami Vivekananda ct ce lui-ci a expérimenté un étal de supraco nsc ience. Par la suite, il a luué d urement pendant sept ans afin d 'atteind re la perfection . Le Seigneur Krishn a touc ha les yeux de l'aveugle Vilevam a ngal et so n œil intérieur s'est o uvert. Il est ent ré en Samadhi. Le Seigneu r Gouranga, par so n toucher, déclencha l'extase d ivine chez beaucou p d e personnes. Des athées eux-mêmes. en ex tase, d ansaient d ans les ru es gr âce à so n toucher et à ses chants sur Hari ' , G loire, gloire à des martres yogiques aussi inspirés.
1. Voir le chapitre sur les • Mudru et Bandhas " p. 127 et s. 2.. Hari : nom de Dieu.
Il. LE YOGA DE LA KUNDALINI : THÉORIE
59
' " .1 \/I1JiJ (CQ/laUX sl.lhtiu)
les Nadu 1001 des canaux subt ils fails d e substance as tral e dans lesquels circu lent des courants psychi qun. Le mol sanskrit . Nad i , v ienr de la raci ne • nad. qui veut dire • mouvement ' . C 'est le Io n).: de: ces N ad is que se d éplace la fo rce vitak o u l'éner gie praniquc. Ces can au ]. étant constitués de m atière s ub tile, il n'est pa\ poss ible d e les voir à l'œil nu. AllSSi ne peu t-e n faire des expériences de taëo ratoire à Ic:ur suje t. Ces Nadis ne so nt pas les ne rfs ou les vaisseauv sa nguins que l'on connall par la science biologique. IL.. sont tolJ./emenl d ilTeren lS. L'orga nisme tout entier est rem pli d ï nnombra bles N adi s. ."idnn les auteurs il y en au rait entre 72 000 el 3.50 000. l orsqu'on conte mple la struc ture interne d u corps, on est émerveillé. Car l'.uchilecle en est le Seigneur ass ist!! par des aides qualifiées (M aya Prakriti. Viswa Kar ma, etc.). les Nadis joue nt un rôle primo rdial da ns le yoga. La Ku ndahni, en s'éveillant, se d irige le: long d u Shushumn a Nadi, mais cela n'est pos.~ ible: que lorsque les nadis o nt été purifiés. Le prem ier pas da ns le K undalini Yoga est do nc la puri fication des nadis . Aussi une co nnaissance détaillée d es Nadis et des Chakra s est absolum ent necessaire. Leur situation, fonctions, etc ., doivent être bien étudiées . Ces cana ux subtils prod uisent leu r effet sur le corp s physique, car ils o nt, ainsi qu e les Chakras et le Pla na, des m anifestations el des fonctions grossières. Les nerfs et les plexus nerveux sont inlimement liés avec ces éléments subtils. Il faut bien comprend re cela, Du lait q ue les centres physiques sont lits aux centres as traux, les vibrations prod uites dans les centres ph ysiques par les pratiques Y(li Îques ont leur répercussion sur les centre! as tra ux. Les pln us co nnu, par la science (plexus cervica l, coccygien,
.
.,
'J
Il' ll' ud lG ranlhi Sthanal. nu I'mû ueece de "ill uaion cUlmique (Maya) C'~l Ilh 'mie. Ih n. certaine Up.lnJullub. il esl dit ~ue CO K. r.da ~e uueve à neu f doiau au-dclolw dn or••DC:I 14!nitallJ;. l( "l'Mb esl un «DIre dalla le eorps a.tral d'oo IOrle o l la N adia p..ur \'thil.:" uk r l'l!ncr&ie vita le ISullhm. Pra na ) Yen ditftrentet pallies du corps . O a m le CorJl' phyloiq ue. c 'nl 1• • q ue ue de çbeval • "iui r.:on« p.Mld au K .OO• . L. IUOC'Ue lpinitre. q ui daund du cerveau le lu ng de 1.. colonne ver tébrale, se lcrmine pa r un mince fil de ner fs, lequel donne n"iu llRi:C l une qUilntill! de tlbra Dernusea. Ce l unl en nerfs qui co nSli(UC' nl la , q ueue de c heval . , Le centre • .• (ta] de cell e dernière CIlI le Kanda.
U, "'orlfr I p;,'il "
Le syslèmc nerv eux cen tra l compr r nd &c ee rveeu ct la. moelle épinih e. le bulbe rachid ien relie le cervea u" la moelle épîMre. t e centre vita l d an le bulbe n~hidîcn esl int imeme nt lié aux fODC· tion.. involon taires d e la re'tpirllilon cl de: la déglutition . La moe ll e érinih e es t ..uuëe e ntre le hau t du ca na l rachidie n el la ëe unëme vert èbre cocc ygienne . A ce nive.. u elle s'amincÎt pa r le tilum termin ..l . l a Jl1OC'lIe é rj n~re est cons tituû de la substance nc rveulliC pisc ct bl..nche. 1... eubsts oce bl.nchc se IlOuve autour de la l ubsta nce grM. EUe esl constilu6e de nerfs m6d ulbirc:s. alon que la substa nce IrÎloC curn prcnd de. ce lJul", cl dea fibr ea nc rveUICI. la mocUe épi nitre n'ear ra' cu mprimt'e uu serrée d"ns le can..1 rachid ien . mais ..f!ulÔI • en su\pen'lÎon . Iltlllr ainsÎ d ire, t o ut co mme le: ce rvea u d ans la bott e cr ânienne . La OIodlf"l I n (ll f n ll
2. Alllllllllliquc:mcnl, ccllr deloCriplion n'ni (l'lI lo ut .. 11111 u a.:le : W' IlJr. lit. ch. h," i )'IlIr-1hi<juel It>fl llf'ni 1. Çl.IOllne ftrlt b.-. lr
Id a N ild l a houtjt à ta n arine ~OI lIdlC cl 1' ;111:,,1,. à 1.1 11;\11I 1 1.. m uelle tpiIlko. e c l ln p lellulo nel\'eUll Ch.o.que C hdtra coe uôle u n ce n u e d olns le l,;"'p" "h) siqtl c. C el la in\ mbJcc ilb che•cbe nr ln ("ha"ras da RI le U llfn. n\;.i" ils ne peu u :n l 1C'li tro uver : a lu rlo ils pe rden t I.a roi J a ns les 1 ~: ci I U l elo c l 1c1o pral iq ue s YOiiquelo. L'~ llCrll ie s ub lile lI.t[i l ..1.11110 le: 1~'K au J C'1i NolJ is du curpo O6"r.1. l: l!nd t[ie . ..~\itl e aiil dan.. le l> Ylolème IIcr\,CUll d u CUI ('lS phyltique, l .cu n d eu ll ac l j ~i l ~s w n l i n li n~men l tie es. Elin at[isW: n1 c t r~oliili\Cnl l' u ne: lo U' t'autre. t es C ha l.la" d em e urent d ..n' k cue ps .1'Ilr,,1 même "p. b la d 6ill lt.r06li..n de: l' u. gan Î!lmc au m..rue nt J e la mon, ScIOD cC'r lJ.inn b;.:aln J e pe nsée , le'! Ch" Lra '! ne ~ J~vd.:appc:ut... DO ù lu\,u' u l que pa. la conc e n ua ncn cl la m bJ it.. non. M " il il .sem ble 4 lÙb c1.islellt m ëme a u pa rnlll n t d a m, u n ~t a l suh ti], ~un t d onrM! 4 ue 1" ma üere ,'o»iè,e n'nt 4u' un rés ulta t J e 1.1 m a ti ère su bti le, s..th cene d erniè re, le l:U1 (Jl\ ph ysique n 'elisleui l pa s. N~anmoi nl, lin ne pe u l $Colir el comprendre ln Ch .sh".. q ue pe nda n l b . CIIACenu ali un el la mbt,llltiun. I .n plelo.\ so n l l ormb par la rell co n lre: de phl!>i~ urs nerfs, lIl r l~fU ~l \'etnn . C e\ l''le.u~ ~ .. n l CUllIlU" J .sIIS le Vai.l ya Shlll~ l r . · k 'l nulU'l d e : raJe llb ht' pa li.. uc:, c~cvica l , br.sch i.sl, coccygien. Illm b;ti,c . !ldc rl!. ca n.lia4 u,:o ~pi8a~ l r i .. UC'. lno.' I'II".:ie o . Ilhal yngien, pul mun ai .~. ('lw sla liq ue . ~lc, Il y a a u"si d el ~ r larll. qui Cil eli t le I.: hef .l'urdleslre sc: Iwu ve d ans la
"lU.
1. CD M'111 le. dllh' ren lell manifealal illllI du Prltllil ehcl: l·humme. l't ner,;e ll. ui renl re ItVl'C l'air . l't nerjlie tj,ui !lOri anc: l'a ir, ('t!nelllie cm pluylc: puur Ics c:Jt:cr~ lion . . , etc. 2. IJnc: t en lure ü Clte: l'Il InJ e.
."
TIlEORIE
t ète. Ce ~ lot'I'l l h d .IU l,;Orrelol'tl nde ni l d n Ipl~l" Il.u La ' ' : Uhub , Blnrvah, !'a lll •• h, M;aJu. b na , T apt el Sa.lya l ot u l , I.Q C h ...... ' Je Muladhara :t Vj"hüddhll Will les cenu es d es cinl.J ~ lt n a.:lll ' terre. ea u, feu, lUi cl t lber. Vo ici le" noms d 'llul rn Chiabus : I\Jh alll . AmuI.., An. ,Iod" , Lalit a, Il.•I..... a lla. 8 rah m aJ .... a ra. lband r a , U il'd t a . K. .rllalllula . Gu lhalla.. lo.:uLdipa . KLlDt.bli. ( ,..I.sbddd.h.l. K.Jb J a.da . K llla.lh lll a l .s. Karar~ K al " bha!;l n. I..a la rua. M ithur k s d n 4uanlc pl!1"k s_ 1 c n "mh u~ . k 1',11;alcs ' IH tHl ( '!L;lha e!>1 d ~ le llll i o~ p"r le nnmhre c l 1.1 p"'liti"l1 t.1e... N"Ji1 ' jui St: IClau' n lrr lil d ,ua" le vt>i...inllt[e d u Ch,,"'a 1..: Ch ,lh" d u nn e ILiLlp re.\ \i uli d '~lfe un lul u... d UIII ln IlI!ld le, M' lIl le" N.sJI\ ·. Ln 11Iall l "" el le ur.. Jlél.. tCl; J'C1l.kn l VC'f'l II: ba s IIIPMlue la KUllI.lali ni 0
1. Ce n,nC le, d l ll ~ll'nh nivellu!t de la l'uwlCir nce .Ia n.. . l'~ lfe : le , ,,t><eOllOl.'ICIlI, 1·Ill.. . liru' l, lit. (Oll...." ence Vi llt.le. lUlule, melilaie. inldJ eçludle:, ""' POl .k iii vtril". d e, 1. I .e• • (Wc. lu • .. . nt tmmt . l'''' ,le:, rallllik ali on ' nlldli pk, J o .llllt ' ..nla Nlldi•. 1 l JII lU.n lra n i u...e fum lUle Itlt,;fêe. WMI &Oll e tic (lfihe . t pt'Ite: : o t lM m.-ni paJI1' ~ hum. : OM le bijou J"n. Je lulUll du IIumt>nl. 4 Ce n'eli q ue par 1.- I.-t.:ullt! Je lit c1lllrvoyance que le. l:h. kru l ..... vtnl f u I' pc:r~UlI .
JO
71
YOOA DI! 1.... I. lJ"IIAl 1'"
a.1 .b D' le Mul ad!u. ra Cluh . . M. it Iorlqu'e11e . 'll!veiUe, il. lo ur Denl Yen le ha ut, l!1.lDt loujoun aUI c6tb de la Kundalini
aoC
Ali .lc'I-'lJS d e ce Chalu. le situe n l d ei mo nda (Iotas) . u(Jl!rieun {Bhuvah , Swah. Maha. J na na , T a pa , s..tya). TOUl k:s pl,lUlS infl!rieun son! l,t. l d u Chah .. KCOnd. ires qu i w: trouv ent da ns k . jambe. et 'lui ,uni co ntr61b ,-r le Mu ladhara ~v ~·c ll~.
unscrites
La "'cio n d.. I,.. tb .. r (\o'.yu m:mdal)
ta
r~ion
de
r C\ pr1 1 (A ~)". tt•
•
.h . nh ...., m. nu' l Rond
8/,.
l a cou ieu l .... I"t~o"'n'
la
( Ka n. ham ul. S1h. n.a.
Rond
de l une:
r t k'mmt
de
1. JOli"
16
D.m. I>h. m.
N. m.
~aJi ot mad wllra ). Sit ué à l'endroit c re ux d u sUfllmt'1 du l'l Ane 'illi CIIW:SPOnd à III Io nt.me lle a nlüit'urr che.t le nouveau-n é, il sc trouve la jointure de!! \ IS parié tau ll t l occi llihlUll. Chu . le nouveau-né ce lle pa rtie de t .l t ète es t molle ct n ès flllgilc. Au fur el à mes ure de lot croissa nce, ce t es pac e ",1 l-HU\ot"l t l' lU l'u!lsitk lO tiun A Ut 1 A "Ul'l Il ,L I NI
LJo J\.un.blml peu l l ire éntl ltc par lin Pra n.. ~ a m u , ..sn A unu cl d es M W ru d u lI ot lhO! "fOg A ; par 1", co ncemra non ct r en .ralnement d u menlJo I du lC a ja Ynga ; pa r la d ëvonon cl le parfait OI ba nd o o de \\li .lin.. le IIh.... ti Yu ga . dl Krlminalion et le J i\l;crnc mctll dd n.. le Jn an., YII8" ; p if les m ,lIIl '" " J " Il'S le T un tr, Y .lll a ; e l e nfin par 1.. grân ' du nutrre. L'é.. . de- la K und ali n i cl so n un ion a u Soi dan $ le S;lh..~ ra ra Cha "a pr oduisen t l'él a l de l'e xtase tSam adhi l et d e la lib ér at ion ( M ul li). Le SillllaJ tu n'e st pJ S ~l\.\jb lc sa ns l' éveil d e I.t K und..Jini.
rar,.. eu
Pour qu el\.{ue\ pers.mlles, n 'im poli e laquelle de e n. mélh uJe. sulhril pour I!vcilk r la Ku n.blini. Mais la plupa rt doiv en l com biner plusic un lrl.·hn iq ucs. Ce la d épe nd d u pro grès q u' a la it l'ilde ple sur le che min spi ril ud t e maî tre d '~ rne ra le nivea u du disciple el il i nd i Q u~r. un e m éthode appruprih Qui tvei liera sa ns d irticullk la K und alini, el cd" en un minimum de lem ps. C 'est un peu co mme le medecin Qui pre,.;r il a u malade un méd ica ment a p pro('lri~ 1 u. malad ie. Un médi came nt uniq ue ne peut pas gut rir lou~ les m aua, l >c même , une seule ml!thode de lu ni! spirituel ne peut co nvenir • tous. Hellucou p de gens , de nt ., jn urs, Qui s'imag ine nt s'lire dtjl cClm('llèfcmcn t pu ritit s, 1C: trompen t en c hoisissant une m éthode ct nt ~l i llent beaucoup de JH ,i nl.~ importan ts da ns la Sad ha na. Ce 'IOnt de, I\mn pallVl'cs el da ns l'illu sion . Les ëtëves rajasiques, qlli aime nt sï mpu..ef, c hllisi"" ent quelq ues exe rcices selon leur fllntaisie, les meuenr un pe u e n pratiq uc c t de Iaçon irrt'Ilulière ; puis, ils Ilha ndUllnelll la pr6e c:ocnzœ la Mm divine ct, de te lait, devient l'objet d'un eulte, d' otrrandea, de
f'CIIIleCl profond..
.., YOIi q ui utilise l'intellieene:e. la mtditalÎon et le diKa'llC"lrleGt aIiD d'atteiDdnl l't ta t non-duel du Vt!danta.
'J débutanlll d o iven l le pe ncher léj!:tremcn t vers le côté ga uche afin d e ren trer e n arr ière la mo itié j!:au c he de l'aMomen . Au co n lrai re, pUllr fai re le Vama Na uli, ils Juiven l !loi: pe rll:her un pe u "elll la dr o ite. D ans le Madh yama Nlluli. u n p rnjeHe les mu scle s a bd u mina Ull e n av a nt en ré trac tant Yelll l'ar rière les d eux cÔtés. Ce t e xc rc ice est Irès dilti l'ile à réa liser po ur ce ult q ui so nt co r· pule nts. l .l ln qu 'un a d u mal fi po r te r so n pro p re ve n lrc. cc n'nt q u'un rêYe d e vu ulo ir l éussir le N auli K ri ya. Ce l.t ne veu t pas d ire '{u'ils ne t1 uiyen t pas eS!layer, mai s Krad ue llemen t e t Ienlc'ment. Pour
t o UIo S" IlIIIo"'1o
réussir co m plèteme n t, ils a uront à s'e xerce r a vec pers év érance e l rigue ur pe nd a n t ass ez lon gtem ps. Ce ux d ont le c orp-, est min ce pe uven t etlectuer ce Kri ya d e ma niè re esth étiqu e et e fficace . Su r le célè bre qua i cosmo po lite d e H ard wa r Oi l de .. hom me s r iches se p romèn ent av ec leu rs Iernmc s, sur les htlflls du ( "tl1J.:c , des pe rsonn.. . . . tom des dér nonstra uon.. tic Nau li "' riY,1 d a ll l rc~ Asa na s et Mud ras d ans le d essein d e me ndi er q uelqu es S O llS . Ils e ncha îne n t exercice su r e xerc ice tr è.. rapid . . . ruent . O n pe u! Yoir le même ..pectacfe li C a jc ut ta, li Delhi. à Bomba y, à Mad ras el daus to u tes les villes d évelop pées. Ce la est une so rte d e mét ie r t·1 n'a rien la voi r a vec le yoga. Ce n'est q u'u ne s érie d 'expltli t ~ corporels. Rien qu 'en regardant l'é tat d e leu rs corps, o n s'a pe rço it q ll ll ~ ne po ssèd e nt pas to ute s ldi q ualifi ca tion s ni ro utes le!! a~pi r'l ti{llls 0.111 yo gi. Ils n 'arr ive nt mêm e pas à a méliorer leu r c ondition ph yvique ca r ils so nt ha bitués a ux bo issons toxiques co m me le gu nja bhung, etc. Si les exe rcices yogiq ues so nt ex éc utés d.rn s u ne a lt itude menta le corr ecte. ils provoquen t a uto ma tiq ueme n t u n p w g rès spir ituel. Le Nauli Kriya é limine la c onstipatio n chroniq ue , la d yspe psie et to ules les a u tres mal adies d u système d igestif. 11 fa ci lite a ussi la tech nique d u Basti Kr iya . Le fo ie e l le pancréas so n t stim ulés. l es fo nc tions rénale, splén iq ue, e tc., so n t um ëhorées. l e nauli est u ne bénédic tio n pour l'humanité. C 'est un e techniqu e co mp lè te en so i q ui co ns t itue un • remonta nt . idéal .
5. Le Trataka Kriya
le T ra ta ka K ri ya co nsiste à fixer so n re gard s ur un poi nt 011 sur un 'lhjet pa rticulier , sa ns cl ign er d es yeux. Hien qu e ce t e xercic e so it l'un d es six K ri yas d e p urifica tio n, il est pr incipal em en t pratiq ué po u r d ével o ppe r la co nce n tra tion menta le. Il e~ t très util e a ux é lèves d es Hatha Yoga , J nnn u Yoga , Hha kti Yoga et Raj a YORa. Il n'e xiste pa'! d e mét hode plus efficace lorsqu'il s'a git d e con trô ler le mental. Cer ta ins é lèves q ui prétendent a ppartenir à l'écol e d u J na na Ynga 1 négligent les eller cic.. . s co m me le Tra ta ka .so us p rét e xle '{u'ils so nt d écri ts d a m les le XIes s ur le IlK
[,1'. 1."
t' I!NI i'\ U NI
fa llgut , fcr mcL t,·s yeux e t maintene z .... otte a nennon dirig ée sur l'o bj'''l d e v« rre Tratak a. Pendant "lue Vll US ê tes ussis po liT fa ire le Tr ur.•ka , ho ugcl le Illom s possib le . Le L rutaka nméhore 1Yl:hiq ue, aluni on connalt le secret po Ul su bj uguer Il: Pra na universel. Le yogi q ui acq~ ie r t ces co n n a i "'\a nc~ ne craint plu.. au cun pouv oir , ca r il a la maltnsc de t llut e~ les manaIes tauons du pou voir ..b n.s l'univers. Cc qu'on appelle h ab lt~d lem cnl la forc e de la perso nnalité n'est rien ..r autre qu 'un e capacité naturelle de lï odi\lidu pour d/ plo yer Mln Prana. Cenames personnes sont plus puissa ntC'i, pl us fa ~ ina nl es c t plu" mûcentes q ue d 'aut res. C'es t gr âce au Pra na q ue le yogi utilise co n'iCiemmen t le contrôle de y volon t é. A)'an l acq uis une bonne connaissa nce de l'empl acemen t d es Nadis cl dt"> fonc tions des ditl érent s Pranas, 0 0 devrait commencer à pu rifier ces Nadis. U ne perso nne qu i observe tes rtglet d e l'éthique (Yarna cl Niyama ), q ui évite la com pagnie des autres en deho rs d ~ études cl du tra vail, qu i prend pla isir à la vérité et auJ. verlu s, qUI a subjugué la co lère, qui s'cngage II U service de son instructeur spiritue l cl Qui s'est hien in..truit dans toutes les pra liqu es religieuses, celui-là devrait sc ret irer en un end roit solitaire pour la pratique du yoga. La purilit:a liun des Nadis tNadi Shuddhi) n t u,n proc~s.u très im porta nt pcnd an l 1" premières étapes du yoga . SI les N ad is co ntiennen t dC5 uupuretés, l'ascension de la Ku ndalin i d ans. le ~h.u. sbun ma Nad i est seneusement reta rdée. La puret é des N adis Iac ilite l'a sc.e neion de la Kuodalini. t.es Pra na yam as purifient rapideme nt le~ N :IlJ i ~ , cl cela co nsmuc la base du yoga. C'es t le fondement m ême el le commencement du yoga. De même qu 'on peul a r rête r 100'0 les rouages d 'un e machine en urr êtan t le rou age principal, de même un peul contrôler les Io nctio O\ ~l r):a n iQ ues el le Pr a na subtil ct I" Yl:hiq ue en contrôlant simplemcnt le so utlle . C e..t la raison po ur laquelle les Prana yam as so nt pre'ol,:rils po ur IJ. malt rise d u Prana . l e Pra na co n..m ue la su bsta nce du menta l. En con tr ôla nt le Pra na o n co ntr ôle le mental ainsi que l' énergie seJ.uelle CVce rya), car I~ Pra na, l'é nergie 'ielluelle el le ment al d ériven t d 'une seule cl même sou rce. n e mime, si l'o n ccm rôle le men tal , le souille s'a rrête aulnrnaliqueffil.'nl, c 'est-à -dire que le Prana a élt ma ttrisé. Il Clisle u n ..yct èr ne ner veux d ans le corps astra l com me il en u iste d ans le COf P , jlh ysique, Le système ner ve ux d u co rps ph ysique est c o nstitué de t'ra na gll lssier ISthllola l, alors que le s)'slème nerveux d u cllrp' a' tr;1I e~ t cnnslitué d u Pra na subtil (,Sub tuna). Il eJ.iste une reb li" n élro ile enlIe ces deux l' rana... de telle so rte q u'il, agi\s.:nl r un sur r aul re. l' ,,, le c..m lcille de r ao.: le rC'ipirato ire. on pcut arr iver à contciller elfl"' acement les d itférenles fundions o.: ucpo relles. O n arr ive facile· ment ct r apiJ~·men l !I. I:lIOUÔlel ct à développe r le cor ps, r ârne et
l DGA SADHAIU
Il)
l'esprit. La guérison psychiqu e, la ttltpathie, la clairvoyance cl autres pouvoirs ne sont que le résulta t du co ntrôle du Prana. Le processus par lequel le Prana est maftrisé s'a ppelle , pra nay ama e, Cc sent det exercice s respirato ires , grâce auxquels on peut contr ôer son caractère et les év énements ext érieurs ainsi qu'harmonise r la \ ie individ uelle avec la vic cœmlque ou universelle. U S PraNl}lam as
D existe une grande varié té d 'exercices pa rmi les Prllna yam al ; ils sont prati q ués selon le but l a tteind re ct selon la COIUtilUtion et le tcmptramcnl de l'adept e : la respira tion prof onde, le Praoayarna pendant la m arche, le Pranayam a pendant la m6:fitati on, la ~spi ration rythmée, Suryabbcd a, Ujjayi. Sitkari , Sita li, Bbastri ka . Brab -
mari. Mu rcb a, Plavini, Kev ala kumbhaka, etc. De tous ces exercices. l\CulJ les buits dernie rs sont décri ts dans les textes sur le H atha YnIlQ. U$ NtJJ SlIuddhi Pf anaytmUU Ccpeodant, avant de commencer la pratique des Pranayamn ,
il faut nettoyer kt Nadis. C'a t seukmcnt apr h que l'on peut espérer obtCllir le maxi mum de béDl!tices des Pranayamas. La purificatiun des Nadis se fait avec ou u ns l'a ide d 'une formule eaescrite sacree lSamaDu ou Nicm an u bi;a). Lorsque le yogi procède en s'a ida m d 'une telle formule, il s'assied en Padmasana ou co Siddhasana pour offrir leS pri ères au maî tre , ct médite sur celui-ci. Insp irant par la puche. il répète men talement la form ule • )'aog • seize fu is. Puis. il p rde les pou mons pleiM pend ant qu 'il r épète la m ême furmule aoi.unle-quatre fois. Ensuite, il expire par la narine d roite ho' Iaire) pendant qu 'il répèt e la formule tren te-d eux fois. Le 1 feu. monte de Man ipur a OIaltra pour s'lJnir à la e terre e (Prithivi) . Puis, il inspire par la narine droite (Pinpla Nadi ), répé tant la formule 'raDJ' . seize fois. Il Jarde les poumons pleins pendant la rtpttition de la mlme formule soixante-quatre fois. Ens ui te, il expire pat la narine Jauche (Na di lun aire) en ré pétant la formule 1 nns: • trente-deux fois. Aplès cette respir ation, le yogi médite sur la lumière de la lune tillant le regard sur le bou t du nez. Pend ant ce temps. il inspire de nouveau par la narine ga uche en répétant mentalement la formule • than g . seiu fo is. Il garde les poumoM pleins en répétant la formule . van g . so ixaote-quatre fois. Il sc sent , inond~ • de nectar' et ce nectar oel1oie les nadis. Il CJ.pire par la narine dr o-ilt en réptta.nt mentalemen t la formule • l.a.n, . lren tc-dau fois.
Dam
1. De fl!licilé. de puretl.
104
YOGA Of! LA kUNDAUNJ
lOI
Maintenant je 'lais vous indiquer quelques exercices Împortanl!l et utiles pour t'ëveü de la Kundalini.
la n.'\I,:rit • Bhastr ikll . ...e ut d ire . souûl e t s, Co m me le fnr~eron qui ecnonne 50 n so uflle t rapidement, l'ad epte doit in.pirlC'r el IC' xpire r rapidement. 1\....seyez-vou s dan , vo tre po sture fa v(HillC'. G a rd a nt la bouch e fermée, inspirez el e xpirez rapidem en t vinlo:t fois d e sutte comme un M)ullle t. Pendan t ce lte rc~ p i ra t itl n il fllut dilater e t co ntracter le thorax con stamment. la prat iqu e de ce l' rana Y;lma pr oduit le br uit du so ume t. Vou , devez c omme ncer a vec d e, ex pul,ion, forc ées du ,oulfle, l'une a près l'autre d an . une succ es sio n ra pid e. Après une vingt ain e d'ex pulsions. pren ez une impira li(JO pro fonde et retenez le soume a UMi longt em~ q ue pOs-'~i"le '1311' gêne , pui s expirez le ntem ent. Cel a constitue un c ycle de Bh;ldr ika P ran a yam a. C om me nce z ,n'C'C dix e xp ulsions par cyc je ; le" a ug me nter gradudlemenl de vm gt à vingt -cinq par c yc le . l a dur ée de la r étention respirat oir e doit a ussi ëtre a ugme ntée, a vec p r udence , Rep osez....ou ' un peu à la fin d 'un qck: ava nt d 'ent reprendre le suiva nt Au début , pr at iquez trois cydes. Avec: lin peu d'entralnernent VIIU~ pourrez aller jUSl.ju'A ving t c ycles Je matin e t vingt c yck , le eoir. le1 ade pte. a va rn;6 font cc Pra na yam a e n ferm a nt partielle. ment la glott e. Ils ne ptlldui ~en t p ;l ~ II 10r, un bruit fort, co mme le fonl les début ants. Ils peuvent mê me !I: ta ire dan " 1" pll.~i l i on deb ou t. Le Bhastrik a Pr an a yam a g uérit " infl amma tion de la go rge, au gm ent e la puissan ce di gestive, ëlinune 1" mllc u.ité nifMie de' poumons. Il , ué n t toutes k'\ a utres m;lladiC'" du nez et de.. poumon " mêm e l'asthme et la tu berculos e. ai nsi qu e d'a ut res maux prove nant d 'Un excës de hile. de rnUC4.J5i lé e t d'ai r. L'e xercice d onne de la chaleur a u co rps. C'est le phu e1flÇ,ICIC' de lo u, IC'1 e xe rcices resp i. ret oir es. Il perme t a u Puna de bri ser les l roi ~ nœud e '. T ous le, aulrn bénéfi ce, de Sukha Purnka so n t égalemenl o btenu... par ce
1. Le Sukha PUrlIaka 1 A!iScycZ.VOUS en Padmuana ou en Siddhuana. Fermez la narine droi te avec Je pouce droit. Inspirez (puraka) par la narine gauche pend ant que vous répétez mentalement ct lentement la syllabe . OM » trois fois . Sentez Je Pr ana entrer en vous avec l'air inspiré . Aprbl quelque temp s. vous arrivez. à bien sentir le Prana venir en vous avec: l'air. En suite, fermez la narine gauche avec J'annulaire de la main d roite cl retenez le souffle pendant que vous répllez le 1 OM • douze fois mentalement. Pend ant cette rétention respiratoire dirigez votre conscience le long de la colonne vertébrale jusqu'â Muladhara Cha· kra. Sentez l'influx nerveux percuter le Muladhara Cham ct éveiller III Ku ndalini . Retirez le pouce droit et expiree par la narine droite e n r épé tant le • OM . six fois. Inspirez de nouveau par la narine d roite, retene z le so uffle, puis expirez par la narine gauche de la ma niè re dl';" décrite. Ces six derniers processus constituent un Pr an am aya. Pour comme ncer, pra tiquez six Pranamayas le matin et six a ut res le soir. Au gm ent ez pr ogressi vemenr le nombre des Pranaya ma s jusq u'à ...ingt à ch aque séance. Le rapport entre l'inspiration, la r étentio n et l'expirat ion est de l , 4, 2" .Vo us devez augmenter gra d ue lleme nt la durée de la r étention . So yez prudent : ne jamais retenir J'air dans les poumons au-delà de la gêne. Ne soyez pas pressé . Soyez patient. Contractez également le sph incter anal : ceci s' a ppelle MulabaOOha. Se concentrer lur le Muladhara Cbatn en m6:Jitant sur la Kundalini . Ccci constitue la partie la plus importante de "exercice. Dans ce Prana yama. une co nce ntra tio n profonde joue un rOIe vital d an s l'l!v eil de la Kund alini. C elle-ci sera éveillée rapidement ai le degrl! de la concentration est intense et régulièrement pratiqué. Cr I exercice aid e au ssi à guérir l'l!tat maladif ; il purifie les N adi s, sta bilise le mental qu i tend toujours A se disperser, améliore la dige stion et la circulation. Il facilite la chasteté et éveille la Kundalini , Toutes les impuretés du corps so nt élimiDéea. 2. Le Bhturrika Pranayama O :s expulsio ns respiratoires rapides, forcées et successives ; lcllcs IO nl les caractéri stiques principales de cet exercice. Le mot 1. Une respira uon facile. 2. Pour chaq ue • üM . inspiratoire. il en faut quatre pendant la rtlenlun et deu x pendant l'expirauon .
Pran ayam a.
J. l A' SurYf.lt!lr J u Praffflyuma !\ ~"e y e z - vou . en Padm asana 0 11 en S id d h a ~a n ll . Fermez les yeux. G ardez la na rin e ga uche Icrmëe ""'1('(; l'annulair e dt' la main d roite. In spire z r ar la narine dr oite . a ns fa ire de bruit el a UMi lentement que \/ OU, le pouv ez sa n. ressentir 1" moind re g ène. Ensuite, fermez la narine d roit e du pouce d roil et retenez le souûle en a ppu yant le men Ion co ntre le ste rnum fJala ndh ar a lIandba ). G a rdez 1('1' po umo n. pleins jusqu 'à ce que la tran apiration so rte de . racine, dC'1 c he...e ux. Ce s tade ne peut êu e allei nt d ès le début de la prat ique Vou . a urez
l. Le Swami .Ioil faire alh1.'lion ici il l'C"ndrnit ili lut danl le Muladhar a Clallra ou let Irois nadi~ . ida, pin, ala et . hu.h umna ee rencontrent.
106
YOGA DE LA KUND,U INI
101
Il a ugme nter la du rée de la rétenti on progressivement. Relevez la t ête du sternum puis, libér ez la narine gauche ct exp irez pa r celle-ci leneemee t sans faire de brui t, main tenant la narine d roite fermée du pouce d roit Selon les écrits sacrés: • La pratique de Surya bbeda Pranayama empêche la dissoluti on et la mor t Il éveille la Kund alini. • Cet exercice respiratoire doit être pratiqué régulièreme nt. car il purifie le cerveau et détruit les vers intestinaux. Il élimine les quat r e for mes du ma l provoquées par l'ai r (ou le vent) : il guérit certaines sortes de rhumatisme. ainsi que la rhini te et d ifférentes form es de névralgie. Les vers que J'on trouve dans les sinus frontaux so nt éga lement détruits.
du ~ Ilg .. q UI J'\ m;lIn, J'llUr pénétrer d an , le m alad e. Cel ui-ci ressent ira tout rie 'luile une cha leur , lin lOulatlctn('nl et une (0!"C'C nou velle, VOU'i J'l' u\'el a ll'i'ii guérir ln maUll de t ête , .. co lique e l d 'aul," mal ;ld in ~rl« • dei mit'itliwnl ca r e ll" J'l"'lèdenl a u 1.:- de c;t'Ilc de l'in "p iralio n. ,\ \i' lIIC si l',,n pr ;ltiq uc les Pra n'lya m,.s dan s leur aspec t tlémen· 1:'tÏl'fo ..1 prép:H légères d iffICultés a vec la reç pi . 1:10 00, mais a u fur et à mesure q u'on ava nce d ans la prati qu e, wul l'c:la diapa raI t complè temenl. On re!>St"nl un vra i plai sir et une réac!· nttalion ps}'chique. Ou o bti ent de gra nds bé néfices si l'o n pr at ique la Sinhasa na Kvanl d e . 'as..eo ir pour la m&lita tion , O n a rr ive li. en te nd re les sun~ j"" ychiques (de An ah ata C ha ltra) ttès cla irement. L~ s personne~ lC'unea ct robusles devraienl pratiquer ce lle Asan a. LI:'S person nes
I le S"' ..m l a " . n l l .Ie dI.-fltc 1. Su'h a~n .. o rd,nal,e . •e o 't"I( ~," 'plc: p-lOO,ufe de lalll.."r ail'« la oIeu. (lOc:.J1 au .1"""uI 01..... Ie ull
l , D est en c:fh:t euentid s prh cette Jl'O$ture de De pas sc releva .nun6dia temenl. ct de rester dan s une position borizonta le. pour tq uilib rrr la maaae l&l:!&uiDe.
'IlOt" 1.
~~
"'
118
ma riée s q ui pra tiq uent la Sirshasa na ne devra ien t rappo rts ~ ' ud~ ITOp fréqu en ts
pa ~
a vo tr- d t'
6. La Sarvon eosana 1101 ch .m de jfe ] Voilà u ne povt ur... me rv eillc use q ui d on ne d'e xcelle nts ré su lta ts . E II", ve rr; ll i4 11~' s ur une c o uve rt ure pliée. sur laqucl!c l'élève ': a ilon.'lo le U(1, pa r te rr e. Il so ulè ve ses jam bes lentem e nt. ptlis le ha , ..in cl le t ro nc, JU;C' c ouche sur le dos tout e n ma int ena nt ses ia mbes dans la Padmasa na (voi r photo 2. pa ge 11 2).
Le'i bén éfices
En voici un e vari an te: la nuq ue est cou rbée e n a rrière pour qu e le 50IJlmei de la t ête vienne se reposer pa r terre. l e d os est a rq ué
Ce ne po...tu rc es t un remède idéa l co ntre be a ucoup de m.•lad ies. Elle aig ui... e le.. Iac uhés ps vchiques e t éveille la K u nd al ini Sha kt i. Elle élim ine tour.... sortes d e mau x intest inaux et gast riques. Elle a ugme nte la p uiscance me ntale, Celte Asuna fournit une gra nde q uantit é de sa ng a ux racin es des nerfs m édullai res, dan s la c olonne verté brale . C est, par excellenœ . la pose q ui cond uit le sa ng d am la co lo nne vertébra le po ur la no ur rir de fa çon complète. E n de ho rs de cett e po stu re et d'a utres '\emblables . les ra cines ner veuses m édu llai res n'o nt pa.. la pov-ibihté de rece voir un appo rt sa nguin vr a ime nt suffisant. De plus l'épine dorsa le est ma inTe n ue lrè'i ~(lu pl e et la so u plesse verté bra le est s ~' no nt'IDe de jeunepiritua litê. T rès souvent même, les personnes qui peuvent accompli r de tels exercices sont, dans la vie courante, fort dëceva ntes. Faire un jeûne de quaran te jours est égaleme nt un aut re lyre entraînement pour le corps.
126
YOGA DE LA KUNDALINI
17. La pratiq ue des Asan as et des Pra nayam as juste avant la séance de médi tati on est exce llente et la favorise . Cette faç on de procéder élimine la par esse et l'inertie cor porelle et mentale. Elle favorise la stabilité du mental , procurant un e vigueur et une paix renou velées. 18. Les Asanas peuvent être pratiquées sur les bords sablés d 'une rivière, ou dans des end roits ouverts et aérés. 11 ne faut pa s les pra tiq uer da ns un e pièce où l'air est vicié, 19. Ce rtai ns Véda ntin s 1 ont peur de pratiq uer les Asan as sous p r étexte q ue cela risq uerait d 'int ensifier la co nscience co rpo relle (Deh ad hyasa) et rendre inefficace le renoncem ent (Vairagya }, J' ai vu beaucoup de Védantins dans un état maladif, le corps fa ible et comme dégéné ré. Ils n 'ont plu s la force d'accom plir un tr avail spirituel rigou reux , C'es t tou t juste s'ils peuvent répéter méca niquement et superficiellement le Ma ntra . Om Om Om • . Ils n'ont pas suffisamment de force pour maint enir en eux la seule pe nsée de Dieu à l' exclu sion de toutes les a utres (Bra hma kara Vritti), 20. le cor ps est étro itement lié au mental. U n co rps malade et faible est sa ns vie (Ja da ). Or il est l'instr ument indispensa ble po ut la réalisation d u Soi. L'i nstrument doit être maintenu pr opre, sain et fort,
1. Ceux q ui suivent la voie de la connaissance par le discernement le l nana Yoga ; l'A dvaltra.
Les Mudras et les Bandhas
Exercices Les Mu dras et les Band has sont des a tt itudes co rpo relles pa rti. culières po ur r éveil effect if d e la K undalini . D a ns l'écrit sac ré, le Gh éranda Sam hira, o n trou ve la descnpnon de ving t-cinq Mue ras ct Bandhas. Les dou ze suiva nts en sont les plu s im po rta nts : 1. le M ura Randha 2. le Jalandhara Band ha 3. le Uddiya na Bandha 4. le Mah a Mudra 5. le Ma ha Band ha 6. le Maha Vedha 7. le Yoga Mud ra H. le Vip ar eet ak arani Mud ra 9. le Kh ech ar ! Mudra 10. le Va jroli Mudra 11. le Shakti Chala na Mudra 12. le Yoni Mudra. Beauco up des exercices sont intimement liés les un s aux aut res. Da m certains il s'agit de com biner de ux ou tr ois Ba nd has et Mud ras ; cela sera évident lor s de leu r descriptio n. Beau co up de personnes n'a rrivent pas à co mprend re les techniqu es exact es des Mud ras et des Ba ndhas co mme elles so nt déc rites dans les textes du Hath a Yoga , De ce fa it, elles n'en éprouvent pas les bé néfices. Les e xercices yogiq ues pr a tiq ués régulière ment et co rrecte ment doiven t sans a ucun do ute procurer à l'ade pte tou t ce q u' il reche rche. • Il n 'existe rien dan s ce mo nd e q ui a mène a u succès plu s que les Mudras. • Les Mueras el les Ba ndhas so nt théra peu tiqu es dan s le cas de
I Z8
129
YOGA SADH ANA
d }' sf'C p~ ie, de constipation , d'h émor rœdes, d ie roux d 'asthme, de d ila lalion die la rate . die malad ies .. én ériennes, die lèpre et même de to ut es sortes de malad ies considé rées comme éta nt incurables. Ce so n! les exercices Ie~ p ru~ efficaces po ur main tenir la chasteté (Bra bma charyaî', sans laq uelle rien ne peut être acco mpli sur le chemi n spir ituel.
1. û
Comprimer la gorg e en appu yant le menton fermement contre le sternum. Cc Bandha se pratique à la fin de l'in spiration ct pend ant la rétentio n pulmonaire . la chaleur ventrale vena nt de la région d u no mbri l, du plexus solaire et d u Man ipu ra Chakra , consume le nectar ' q ui d esce nd de Saha srara Cbak ra à tr avers le phar ynx le Jalandhara Bandha évite la destruction de ce nectar.
Mu la BaM It"
l e talo n ga uch e étant a ppuyé co ntre l'or gane génita l', placer le talon dr oit à l'end roit juste au -dessus de cet organe, puis contracter le sphincter t musc je c.rçu!.:toirel de Linus. en aspiran t vers le haut rApana Va yu ' . Ccc i s'appelle Mula Bandba. L'Apana Vay u, qui est respon sable de l'éjacul ation ct l'excrétion, a natu rellement tendan ce à descendre. Pa r la pr atiqu e de Mu la Bandh a, l'Apana Va yu est obligé de se tourner vers le haut du co rps. Oc cett e ma nière, I"Apa na Vay u est uni au Pr ana (énergie vitale). Le Prana ct l'Apana unis se d irigent dans le Shusbumna Nadi . C'est à cc mome nt que le YOl/i atteint la perfect ion dan s le yoga. La Kund alini s'n-eille.. le YOiÎ boit le nectar d 'immortalité . Il sc r éjouit de la présence de Dieu dans le Sa has rara Cha k.ra. Il obtient des pouvo irs ct les attributs divins. tels la sa gesse, le reno ncement. la paix, l'amour, c ie, l ODqUC I"Apa na est uni au Prana. on entend d istinctement les so ns psy. chiques int érie urs Iles sons de A nah ata ). Ces deu J, so rtes de Prana s'unissent au son ~ Na d a J ct to us les tro is se d irigenl vers le sommet du crâne (Bindu}: le yogi attei nt la pe rfect ion dans le yoga. Ce tte plus haut e étape ne peut pas être atteinte la premiè re fois. On doit pratiqu er le Mul a Bandha pendant une longue périod e. La perfection dans la pr ati que des Pranaya ma s s'ac quiert avec r aide des Bandhas et des ~udras. L'entrafneme nt dans le Mul. Bandha permet un pa rf ait con trôle séminal , d on ne de la vigueur nerve use tD hatu Pushtil, soulage la constipation et augme nte la chaleu r d igestive. Duran t la pr atiq ue de la co ncentration, de la médltatien. des Pr an ayamas ct de toutes les autres activjlés yogiques, ou peut ajouter le Mul a Bandha.
J. IL Ilddiyana Bandha
Le mot sa nscr it • Udd iya na J d érive de la racine • ut • et • d i J qui veut d ire • monter . ou • s'envoler J. Lorsque cc Bandha est bien pr at iqué le Prana mon te dans le Shushumna Nadi. Vider les po umo ns par une expiration forte, pui s con trac ter
la paroi abdominale en la rétractant ven la colonne ver tébra le el en mlme temps vers le haut pou r effectuer une so rte de voûte avec l'a bdomen, de telle so rte que la pa roi abd ominale mo nte dan s la cavité tho rac ique. T el est le Uddiya na Bandha. qui se pratique les poum o ns vides. L 'exercice est facilité si l'on pen che le tro nc en avant en plaçanl ses mains sur les c uisses. le Udd iyana Bandha cons titue la premi ère éta pe du N auli Kri ya. Ce de rn ier sc fait eorm alemem dans la position debout, mais le Uddiya na Bandba peut être eJ:6cuté debou t ou assis. Cc t el:ercice aide bea ucoup à maintenir le vœu de chasteté ". U pr ocu re la beauté, la san té, la force ct la vigueur. Lorsqu 'il est associé au N auli Kri ya, il est un tonifiant puissant pour l'estomac . le foie ct les inlcttios. Ce sont les deux armes YOjiques contre la constipa tion. la faiblesse des con tradicti ons péristal tiques de Iïntestin cl co ntre to ut désord re du tu be di gCl>tif, G race à ces deu x exerc ices seuleme nt, on peu t man ipuler ct ma sser tous les mu scles abdomina ux. Dans le massage de l'a bdomen , aucune autre pr atiq ue ne peut entrer en compl!tition avec le Uddiyana Bandba ct le N auli Kriya . Us so nt uni ques cl im batta bles dans to us k s systèmes d 'exercices corporels. Dan s les mal adi es ch roniques de l'estomac et des intestins, là oit loutel so rtes de médicaments ont échoué, le Uddiyana ct le N auli co nd uisen t à une guéri son rapide ct merveilleu se. Lo rsqu 'on pr atiqu e les Pranayamas on peut avantageusement
1. On u aduil Brahmacharya d'habitude per le mol chastet é, mais il poss ède un autre scn~ qui lIeUI dire • suivre la voi e de Brahman, Di eu •
ou • Marcher ....ec DIeu J , 2. Dans la posmce usi!ie. J. l 't llCrlle qui rt li t la rtgiOQ . W ominale et tee fonctions excrt toirolo énera:ie qui le dirige d'habitude ven le bu.
1. Amrita : 1.
Ion~ vi~ .
sëcrence
qui donne 1.
jcl1DCHiC, la buu~.
l'ioteUigm c:e,
2. Pour les moiDCI ou ceux qui le sont retirés du monde ct qui dOlmCllt tout leur ICmps l la Sadhana _
110
YOOA DI! LA IUJNDALINI
les associer à Mul a Bandha, Jal andhar a Bandh a et Ud diyana Ban dha. Cela s'appelle le • Bandha Traya • " Le Uddiya na réd uit l'excès de graisse abd omi nale, même d ans les cas où les médic ame nts ne don nent aucu n ré sultat. Po ur pouvoir pratiquer le Uddiya na, les perso nnes obèses devraient arr êter de manger d u beurre et autres aliments gras. Elles devrai ent aussi diminuer la quant ité d 'ta u absorbée par jour. TI serait bon pour ces person nes de fai re de longues promenades, ca r cela les préparera pour la pra tiq ue de Uddiyana Bandha.
4. Le M oha M udr Q
C'e st le plus important de tous les Mudras c'est pourquoi on )'appelle .. Maha M udra e (gra nd Mudra ). • E tan t d ans la position assise, appuyer le talon gauche co ntre " anus, en étend ant la jam be d roite devan t soi. Prend re l' orteil du pied droi t dans les mains. Inspirer puÎs retenir le souffle. A ppuyer fermemen t le ment on con tr e le sternum (Jal andhara Bandha) et fixer le regard sur l'espace entre les sourcils (Bhruma dhya Drishti). Maintenir la posture aussi longtemps que possible sa ns sentir une gène, puis expirer lentement. F ais le même exerc ice en inversant la position des jambes (voir photo 5, p. 113). Ce Mudra est bénéfique en cas de tube rcu lose, dllémorroides, d 'engorgement de la rate, d 'Ind igestion, de gast rite chronique, de lèpre, de con sripation , de fièvr e, et beaucou p d 'autres malad ies. La du rée de la vie est augmentée. Le Mudra permet d 'ob tenir de grands pouvoirs (Sidd his). Gé néralement le yogi effectue le Maha Mudra. le Maha Bandh a et le Maha Vedha. Ceci est une bonne combinaison. On acquiert des bén éfices m aximu m. Exercer cett e pra tique sÎX fois le ma tin ct six Cois le soir.
VOGA SADHANA
131
jambes. Ce Bandh a freine la dégénérescence et la mort. Le yogi arriv e à son but ct obtient tous les pouv oirs.
6. Le Maha Vedha S'asseoir dans la posture de Maha Bandha. A spirer l'air lentement , pu is le retenir. Appuyer le menton co ntre le sternum en pliant la nuque. Placer les paumes sur le sol. En appu yant par terre avec les mains, so ulever le corps lentement et frapper le sol d oucement et à plu sieu rs reprises avec le pos térieur. la posture doit être fermement tenue lorsqu'on soulève le postérieur du sol. Cc Kri ya empêche la décomposition el la mort le yogi arr ive à contrôler le men tal ct à conquérir la mort. Il n'exis te pas une grande diffé rence entre le Maha Mudra, le Maha Bandh a et le Maha Vedha. En quel que sorte, ils sont comme tr ois étapes d'un seul exercice.
7. Le Y oga Mudra S'asse oir d ans la Padmasana. Placer les paumes des mains sur les tal ons, Expir er lentement en pliant le corps en ayant jusqu'à ce que le front touche le sol. Si l'on garde la pose pend ant un certain temps, on peu r respir er normalemen t. Puis rev enir à la position verticale en inspirant Au lieu de placer les m ains sur les talons . on peut aussi passer les m ains en ar rière du corps en pren an t le poignet gauche dans la m ain droite. Celte pose élimine toutes so rtes de désordres abdominaux.
8. Le V iparitakarani Mudra S. Le Maha BaTldh a l e Maha Mud ra co nstitue un exercice préparatoire au Maha Ba ndh a . D ans la pos ition assise, appuyer l'anus sur le ta lon gauc he et placer le pied droit sur la cu isse ga uche. Contracter l'anus et les muscles du pé rinée. Att irer le prana de la r égion du bassin ven le hau t d u co rps. Aspirer l'a ir len tem ent puis le reten ir en pratiquant le Jalandh ara Bandha aussi longtemps que possible. Puis ex pirer lentement. Pratique r le même exercice en inversan t la posi tion des 1. Le Bandha complet ou triple.
S'a llonger par terr e sur le do s. Soulever les jam bes directement à la vert icale et soutenir le co rps en plaçant les mains sur les hanches. Garder les coudes sur le sol. Maintenir cette posture de mani ère immobile. le soleil demeure à la ra cine du nombril et la lune à la racine du palais '. Le processus par lequel le soleil se diri ge vers le haut et la lune est vers le bas s'appelle Viparitakarani Mud ra. les positiom du soleil el de la lune sont ren versées. le premier jour. maint eni r le Mudra pendant une minute. Augmenter grad uellement 1. Par soleil l'auteur veut parler de l'énergie vitale el de la chaleur corporelle. Par tune, il veut parler d'un centre ou Cbakra qui se trouve dallS le palais et d'où s'écoule le • nectar d'immortalité •.
132
YOGA DE LA KUNOALI NI
la d urée jusqu 'à tro is heu res. Après une pratique de six mois les rid es et les cheveux gris d isparaissent Le yogi qui pratique ce Moo n. pendant trois heu res rous les jours ne craint plus la mort. Eta nt don née l'augment ation de la chaleur digestive grâce à ce M ud ra, ceux qui le pratiquen t penda nt de longues d urées devraient prendre de Il'gères co nsommations co mme le lait, tou t de suite après le Kriya.
HXi A SADItANA
133
la maladie, à la décrépi tude , à. la vieillesse et ll la mort. Ce Mudra pro...oque la sublimation de l'énergie sexue lle, Etant d onné que le corps du yog i est rempli de necta r, on ne pourra pas le tuer même avec un poiso n puissan t. Ce M udr a donne les po uvo irs aux yogis, l e Khcchari est le meilleur de tous les Mud ras. 10. Le Vajroli Mudra
9. lL K hechan M udra La racine • kha e veut d ire • espace . (A1.asha) et • OJ.ari • veut dire • mo uvoir J . Le yogi sc meut dans l'espace ' . La tang ue el l'esprit demeu ren t d ans l'espace (At u ha). C'est pourquoi on l'appel'e Khecha ri Mudra. Cc M udra peu t être prat iqué seulement si la personne a suivi les exercices prél iminaires so us les instruct ions directes d'un ma ltre qui Iul-mêm e pratique le Khechari M udra. La partie préparatoire de ce M udra co nsiste à rendre la lan gue assez longue pou r qu'eUe puisse se placer à J'espace entre les sou rcils, le manre coupera les tendons inté rieurs d e la langue avec: un coutea u poin tu, un peu chaque sema ine, G râce à l' applica tion d e sel et d 'une po udre spéciale. les tendons coupés ne peu...ent pas se jo indre de no uveau. Celle opération dev rait être faite régulièr ement. une fois par semaine, pendant une pér iode de six mois, Masse r la lan gue avec d u beurre fr ais en la tir an t avec les doigts, Ainsi que le fermier qui trait sa vache, ainsi le yogi d oit Caire avec sa langue. Par to us ces moyens on arrive à allonge r la lan gue jusqu 'à ce qu'elfe pu isse toucher le Iront. Cec i est d onc la phase préliminaire d e Khcchari M udra. S'asseoi r en Siddhasa na. To urne r la langue en arrière et en haut con tre la vo ûte palatale, jusqu'à ce qu 'on arrive à bo ucher l'orifice nasal pos térieur avec le bout d e la langue, Fixer son regard d ans l'endr oit ent re les sourcils. A ce momen t, le Prana qu ittera les Nadi s Id a et Pin gala pour se d irige r d ans le Shushumna Nadi. La respi ratio n s 'a rrê te alors, • La lan gue se trouve sur le bord d 'une source de nectar . • Ceci est le Khechari Mudra. Pa r la prat ique de ce M ud ra, le yogi se libère de la soif de la fai m, d e la pa resse ' et d e l'évanouissement', TI n'est plus sujet à
1 _Peul être pris littéralement lorsqu'il s'agit de la l évitation ou figurativement lorsqu'il s'agit de voyages dans l'astral ou dan! la eonscience infinie, 2. La paresse est l'un des obstacles majeurs dans la vie spirituelle, surtout dan. les pays chauds comme l'I nde. 3. E n pratiquant certaines techniques yogiques on a tendance .. dormir ou à s'évanouir. '
Voilà un exercice yogique d e très gra nde impo rta nce dans le Hath a Yoga, U n entra îneme nt d ifficile est nécessaire pou r atteindre le succès dans ce Mudra. Il existe très peu de personne s expertes da ns le Vaj rol i Mudra. L'adepte doit passer un ca théter ' spéc ial dans l'urètre jusqu'à. \ ingt-cinq centimètres . Puis il doit as pirer de l'eau à. l'intérieu r de la vessie. Aprh avoir pratiqué cela , certains yogi! arrivent à. aspirer du lait, puis de Ibuile et même du miel. A la fin, ils aspirent du mercu re le loog de l'u rètre. Plus lard ils arr ivent à as pirer ces liquides d ans l'urètre même sans l'aide de cathét er. Ce Mudra est une aide puissante dam l'abs tinen ce sexuelje. Le premie r jour il la ut intr od uire le cathéter d ans l'ur ètre de deux cenumêrres seuleme nt ; le deuxième jour, de quatre ce ntimè tres ; le tro isi ème jour, de six ce ntimèt res, et ainsi de suite. S'exerce r progressivement jusqu'" ce qu 'on puisse in troduire le cathéter dans l'urèthre de vingt. cinq centim ètres. Le passage devien t d e pl us en plus libre. Raja Bharthr uhari pouvait Cai re ce M udr a à merveille. Mëme une seule goutte d e semence ne peut quitter ce yogi qui pra tique le Vaj roli Mudra. G râ ce à cet exercice. le yogi peut même réaspi rer à l'intérieur de la semence qui aurai t co mmencé à so rt ir. Le yogi qui préserve sa semence pou r la transfo rmer en énergie spirituelle vainc la mort. Un e odeur ag réable se dégage de son corps . T rilingaswami de Bénarès étai t un expe rt da ns cet exercice. Le Swami Kuvala yananda de l'Insti tu t de Lonavla enseigne ce Mudra. le Va jroli Mudra est a ussi con nu sous le nom d e • Yoni Mudra e. Néanmoins la description de Yon i Mudra sera d onnée séparément. le but de Vajroli Mud ra est de perm ettre au yogi de s'éta blir parfai teme nt dans la chasteté (Bra hmachary a). Très souvent, lor squ e les ade ptes pratiqu ent ce Mudra, ils dirigent leur esprit Inconsciemment sur les cent res sexuels, ce qui les empêche de ré ussir. Lorsqu 'on lit la descript ion de cc M udra, o n comprend clairemen t qu 'une abstinence stricte est abso lument nécessaire, Pour la pratiq ue de Vajroli Mud ra il n'y a aucune nécessité de rap por ts sexuels. Parfois 1. Les yogis emploient un tube en argent.
'"
'lOti" S "'DH.'-'i '"
les d lef, de fam ille, qu i croient que le Vajroli est une méthode de contrace ption, s'y intéresse nt vivement. Ce n'est q ue ,tupidi~ et illu sion . Ils n'ont pas compris ni la techni que ni le but de cet exercice important La pratique de Mula Band ha, de Mah a Band ha. de Maha M udra, des Asan as, des Pranayamas, erc.. aidera l'adepte da Dl la compr éhe nsion el la r éussite de Vajr o li Mud ra. Cela doit être fail so us la super visio n di rec te d 'un rnatt re.
I.eJ au tres M ud,as
Il exis te aussi le Shambhavi, le Mand uki. l'Aswini T adagî, le Matangini, le Bhuch en, l'Aghori et bien d'a utres Mudras. Je vous ai r.ulé se ule men t des Mud ras les plus importanls. Pou r les inst ruc tions sur les aut res M udras, se réf érer à mon livre tt ath a Y ORQ.
instructions su, les M ud,lJ$ Il .
u
Shakri Chate no MlUlra
S'asseo ir dan s une pièce calme en prenan t la posture de Sidd hasa na. Aspirer l'air fermeme nt et le joind re à l'Apana '. Pratique r le Mu lab andha el le mainten ir jlaqu'à ce que le souffle en tre dans k Shushumna Nadi. A cause de la rétentio n du so uffle, la K undalini est suffoquée. alors elle s'éveille et se diri ge le long d u Shushumna N adi jusqu'au somme t de la t ête 18rahmuaodhra). S'asseoir da ns la pme: de Siddh asana. Prend re l'u n des piedt au niveau de la cheville d ans une main et frapper le péri eée (Kha ndha) du pied à un ryth me lent. Ceci s'appe lle T adan K riya . C'est awai une technique qui éveille la Kundalini. En pratiquant ce MOOra on peut deven ir un 5iddha "
12. Le Y on; M IIdra
S'asseoir dam la Siddhuana . Boucher les orei lles avec la pouc es. les )'eux avec les index, les narines avec les ma jeurs, la lèvre su~rieure avec les annulai res el la lèvre inf~rieure avec ,les auricu, laires. Ceci est un e pme merveilleuse pour la pratique du l apa IMant ra. fonn ule sacree). Se recueilli r à l'intérieur de soi-même et méditer sur les Chahas et sur la Kundalini. Beaucoup de persollnCS trouvent ce Mud ra plus difficile à réaliser que les aut res. Il exige beaucoup de travail po ur être r éussi. Si l' on ve ut u ne réussite certaine, il faut une ch asteté parfaite. Les textes hi nd ous disent que la perfec tio n dans ce Mudra est Irès diffi cile à ob teni r même pour les d.e ux. Ainsi fau t-il c o mpre nd re "i mporta nce de ce Mudra et le pratiquer avec beaucoup d e prude nce,
1. Se soecentree dans le mu ladhara eh akr a. 2. Q uel qu 'un qui a a utint la per fecn on da ns l1t'lln ;
quelqu'un qui • des pouH" " _
'leS
tedl m q uet spi,,·
t't l~s
Bandhas
1. Le Maha M udra, le Maha Bandha et le Maha Vedh a fo rment un seul gro upe. Ce sont comm e troie phases d 'un meme e xercice. De la même mani ère le Mula 8andh~ , le Uddiya na Bandha et le hlandhara Band ha for ment un autre grou pe. Le M ula Bandha se pratique pendant l'in.sp iration. l'expi ration et la rétention , m ais aussi pendant la méd itation et le Japa. Le Uddiya na Bandh a se pra tiq ue penda nt J'exp iration et la rétention . Le Jal andh ara Bandh a se pra tique pendant la rétenti on respiratoire uniquement
2. Comme d ans IOUles les b ranch es de yoga, les M udras er les Il,,,OOhas devra ient ëue pratiqués seulemen t lorsque l'estom ac est vide, Les instructions g énérales données co ncernant les Asanas et le, Pranayamas do ivent ëue également suivies quand il s'agit des Mudras. 3. Les bénéfices ne peuvent pas être obtenus par la seule pranq ue des Mudras. Il faud rait faire une combinaison de Pranayamas, d 'Asanas. de l apa ct d 'autres exercices yogiques. 4. Le Khec hari M udra d evr ai t être pratiqué sous la surveillance d 'un maltre du K bec ba ri. La scission des filets au -dessous de la l:lIngue doit être faite à des intervalles r~g ul iers. La réussite dans ce Kri) a n'es t pas pouibJe si l'adepte Je commence a pr~ l'I ge de \'ingt-c inq ans, car les muscles et les nerfs son t de ven us alors trop ri,odes et trop durs. S, Le Khechari, I~ Shakti Ch alan , le Vajroli Mudra et d 'aut res pratiques ava ncées ne devraien t pas être faits par tout le mond e 'd ns discernement. Les candida ts devraient demander au mailr e ' l[s sont prêts pour ces exercices avancés : ils doivent être certain s (Ill'ils remplissent tou tes les a u tres conditions pour les pratiquer . 6. Le Uddiy ana Randha s'appelle a ussi le T ad agi Mudr a. Lor squ'o n pratique le Mula Bandha avec des ahemances de contractions col de relâchements des sphilK:ters ana ux. cela s'appell e le Aswim Mud ra. 7, Ce ux qui Khecbari Mudra
n'oct pas sub i I'en trat nem em pré limin aire de r allongement de la langue) pe uvent
(c'~~t -à -dire
116
YOGA DE LA KUNOAllN l
toul simplement gard er la lang ue ret ournée en haut el en arrièr e contre le pala is. Cela s'a ppelle Na bho M udra ou Manduki M udra.
Autres exercices les sid dhis (pou voirs)
8. Il ne: saurai t exister de: réussite valable dans la pratique: des M udras qu e si t'en tratne ment s'accomp agne d'u ne inte nse concen tra tio n d 'esprit. Des instructi ons dét aillées sur la co ncent ratio n vont être données p lus loin .
t.aya Yoga Laya expri me ce l état d 'esprit où l'on oublie tous les objets des 'ie ns pou r s'absorber uniquement d ans l'objet de: la méditation, L'éta t de laya permet d 'avoir un parfai t contrôle sur les cinq élé· men u '. le mental et les sens. Les fluctuations du menta l s'arrêtero nt. L'esprit, le corps et le Prana seront co mplètement subjugués. Da ns le Laya Yoga, le Shambhavi M ud ra (conce ntra tion entre les sourcils) co nstitue une methode efficace. On peu t aussi sc co ncentrer intens ément su r n'importe lequel des Chekras. l 'exercice d e Trataka joue un rôle important lorsqu 'o n veut réussir dans le laya Yoga, G râce à ces pratiques , tôt ou-ta rd, le yogi s'établit dans l'C!ta l supra-co nscient et extatique de Samadhi. Il dev ient un libéré-vivant (J ivanmukta).
L I"
J Ons
d e Anahata
les sons de Anahata sont des sons mystiques qu'entend le yogi pendant sa méditation. C'est un signe que les Nad is se purifient. Certains yogis peuvent entendre ces sons clairement par l'u ne ou l' autre oreille ; d'au tres adeptes les en tenden t par les deux ore illes. Il existe des sons fons et des sons subtils. A partir des sons fort s, le yogi arrive à percevoir les sons subtils; à partir de ces de rn iers, il en vient à percevoir les plus subtils des sons. Les débutan ts peu vent entendre les sons uniquement lorsq ue les oreilles son! bouch ées.
t. Pour les hindous, après la terre, l'eau, l'air el le feu, sc trouve le cinquième élément, e l'éther l, t:lt:ment subtil qui penetre partout dans l'espace .
119
YUGA SAOHAN A
C e ux qui son! ava ncés peuvent se concent rer sur les so ns d e Ana ha u rrémc sans se boucher le oreilles. Ce s so ns s'a ppellen t dus,';;i O mkara IJ hwdni. Ils éma nen t du cen tre de An ahata dan s Je Shush umn a N adi. S 'a ~seoi r dan s sa post ure habituelle et bo ucher ses or eilla avec IC.'> pouc es. Ecout er atte ntivement les §ORS internes dan s les o reilles. Le son que l'o n éco ute à l'intéri eur ren d so urd au x so ns ext érieurs. Ga rder les yeux fer mé.... Au d ébut de la pratiqu e on entend beaucoup d e sons fort s. Plus tard i l~ deviennen t plus d iscrets. l e me ntal se co nce ntre d 'abo rd s ur l'un des sons jusqu 'à cc qU11 s'u nisse ct ..'a bsorbe dans ce so n. L'espm devient insensible a ux im pressions e xt érieures ct s'ide ntifie au son co mme du lait m':langé à de l'ea u. Pd! la s uite, l'esprit s'a bsor be dans la • co nscience spat iale . ', De mêm e q ue l'a beille a bsor bant le miel ne s'Intéresse pas à so n odeur, d e même le mental ab sor bé pa r les sons int érieurs, ne prêle plus attention a ux objet s des sens . Il est enchanté pa r la dou ceur d u son (N ada ) et il a ba ndonne l'h a bitud e de se d isperser. l e son éma nant de Pravana Nad a d a svltabc sacrée de O M). qu i n'est rien d 'au tre qu e Brahman , est de la natu re de la lumière . le mental s'y a bso rbe faci lemen t. le me ntal existe a ussi lon gtem ps qu'existe le son. mais lorsque celui-ci cesse d'exister, le men tal se disso ut et il ne reste qu e l'eta t de co nscience pure. qu 'on a ppelle le T émoin t'Turiya]. C 'es t l'état suprême, l' état du non -mental. G râce à une conce ntra tio n constan te sur le son (Na da). le menta l et Je pr an a s'a bso rbent lous les deux. A cc moment-là le yogi devient immobile ct insensible comme une sta tue de pierre. il ne ressen t plus la chaleur ct le froid. la joie et la d ouleur, Il existe beaucoup de so ns différents qui éma nent du cœ ur (Anaha ta Ch aba ). Il y a dix sortes de so ns perçus pa r les oreilles. le p remi er est le so n • Chini e : le deu xième • Cbi a i-Bhi ni . : le tr oisième est le son d 'une cloche ; le q uat rjëme es! le son produi t par un coq uillage en fo rme de spira le lorsqu'on y souffle : le ci nquième est semblable au x sons du luth : le sixième ressem ble au son de la cym bale ; le septième ressemble à cel ui d'une flûte ; le huitième fait penser au so n d 'un ta mbo ur; le neuvième est comme celui produit par un double tamb ou r (M ridan ga) ; le dixième en fin ressem ble a u bruit d u to nnerre , Il ne fau t pas croir e qu' on va entendre des sons dè s qu'on s'es t bo uché les o reilles, Il faut sc concentrer et em pêcher son ment al de vagabonder. le son en tendu aujo urd 'hui n 'est pas nëce ssu remem celui qu e l'on en tend ra tous les jours. On peut entend re n'im po rte quel des dix sons de An ahata, Voici la man ière d 'ar river A l' absorption (La ya) par l'intermédiaire du son (N ada) : la concen tration sur le bou t du nez 1. Chit Akasba : conscience infinie, silencieuse et lucide:.
INasi ka gra Drishti), ou sur l'endroit ent re les sourc ils (Brumad hya IJ ri~ ti l, ou encore par la méditation sur les cin q élém ents ou sur les formules sacrées (m antras) comme • Soha m e, • Ah am Brahma A ~mi . , • T at T wam Asi . ', ct par beauco up d 'au tres méthodes
aussi.
'_1' Bh~1r.l i
Y oga -
u s diOir,.nlS dl'gris dl' la d évotion
Tou t en bas de l'éc he lle de Bhakti Yoga se trouve l'ador ation des élé men ts ct des esprits désincarnés. C'est la fo rme la plus basse de l'adoration, En suit e vient l'a doration des sages, d es di eux ct des id ées. Chacun adopte la foi qui co rrespond à sa propre nature. Un homme est selon sa foi : il est cette foi. Le tro isième'. degré comprend des dévots qui ador ent les saints (Avat aras) comme Sri Ram a, Kri shn a. N ar asim ha , H anum an, etc, Ces dévots pr atiquent une adoration avec formes et att ributs (Saguna ). Vient ens uite cette cla sse de dé vots qui pratique nt un e adora tion pou r Dieu san s forme ct sa ns attribut (N irguna Upaaana). Ceci constitue la forme supérieure d 'ador ation et co nvient a ux personnes intelligentes animées d'une for te volo nté et d 'un puissant désir de comprendre, Cette forme de tr avail spirituel appa rtient a u dom aine du Jn an a Yoga, La dévot ion [Bhakti] peut être acq uise ct développée. La pr ati que des neuf m éthod es d 'adora tion veillera la dé...orion chez l'adepte, La compagnie co nstante de saintes pe rso nnes, la méd itation . le chan t sacré. la lecture des textes sacrés. le service des sai nts hommes , le ~leri n a ge ct la chari té aid eront le dé veloppement de la d évoti on. Voici les neuf méthodes po ur éveiller la dévotion : ë
Sravana : J'écoute des louan ges de D ieu ct de ses œuvres . Sma rana : le souvenir co nsta nt de Dieu. Kiru na : le chant des louan ges de Dieu, Va ndana : le salut à Dieu. Archan a : les offrandes à Dieu , Pad a-Sevan a : ad orer les pieds d u Seigneur, Sakhya : un sentiment d'amiti é po ur Dieu D asya : le service de Dieu. Atrn a-Nivedan a : l'ab and on de soi au maitre ou à Di eu . Sri Ramanuj a reco mma nde ce qu i suit pour le développement de la d évotio n : Viveka : le di scernement. Vimok a : le détachement et le désir pou r Dieu . I, • Je luis Shiva . : • Je suis Brahman e ; • Ccla tu es •. Cc sont lous des nu.nlras célèbres de J'Inde.
140
y()(jA DE LA K U NDAU o.; l
Abhyasa ; pen ser toujours à Dieu. Kriya faire le bien aux aut res. Ka lyan a : toujours so uha iter le mieux po ur to us. Sa rya m : la v éraci t é. Arj avam : l'intég rité. Da ya : la co mpassion . Ahim sa la non-violence. Dana la charité.
Na m De,'. Rumdas , Tul si Das et d 'autres étaient des âmes b énies à qu i Di eu avait don né sa Pr ésence IDarshan ). Ces d évot s n'avaie nt pa s atteint , da ns ses vies a nté rieures . l'état de perfecti on yo giq ue {Yoga-Chrash tas ). Cependa nt, ils é ta ient revenus dans ce m onde avec le grand avantag e d 'avoir dan s le subconscient beaucoup d 'im pressio ns (Sams ka ras) spiritue lles. car ils avaient adoré Dieu av ec une dévotion sincère penda nt plusieu rs vies '. Ils n'ont don c pas ét é obligés d 'accom plir bea ucou p de pr atiques spiri tuelles pendant leur dernière vie pour atteindre la Libérati on . Cette dévot ion leu r éta it naturelle et s po ntanée grâce à la pu issanc e d es impression s a ntérieures q ui demeu ra ien t en eux (Sams kans). l .es perso nne s qui n 'ont pas cette dévotion spo ntanée devraien t adopter des mesu res draconienn es et accomplir un trav ail spirituel particulier afin de la développer rapidement en elles. Des sillons et des canaux nou vea ux doiven t être creusés le plus profondément powrblc dans le vieux cœur de pierre et vide de dévoti on . Grâce à la prière co nsta nte, à la répétition d 'un mantra, au chant de lou anges à Dieu, a u ser vice d ésint éressé d es aut res disciples, à lit charité. à l'ascèse, à la méditation , et a u Samad hi. Un Bhakta ' devrait élever sa co nscience à un niveau supé rieur et acq uérir le Para Hha kti , la connai ssan ce et la paix su prê mes. D ans les étapes avanc ées de la médita tion , celui qui médite et l'ob jet de la méd itati on , le dévot et l'obj et de la dévotion de viennent un . La m édi tat ion (Dhya na ) se terminer a dan s l'ult ime (Sa ma d hi). Mais une pra tiqu e constante et réguli ère est nécessaire. U n Ha th a yogi atteint le plus hau t degré par la prat ique des différents Mudras, Bandhas, Asanas et a utres exercices ; un Jn an a }Ogi pa r l'écoute des textes sacrés (Srava na ), la réflexion ( Manan a) cf la médi tat ion profon de fNid id hyasana ) ; un Karma yogi par de s œuvres désint éressées (N ishka nmya Sev a ) : un Bhakti yo gi par la dévo tion et l'a bandon de soi à Dieu : un Ra ja yogi pa r une concenr-atio n profonde et une malrrise du mental. Le but est le m ême ca ns to us les cas ; seules les méthodes sont différentes. 1. Allusion à la réincarnation ; théorie de la renaissance. 2. Celui qui pratique le Bb.tri Yop.
Y<X;A SADH ANA
141
La concentration et la méditation su r l'énergie primordiale, la Shakti, n'est qu 'une modification de la Sad hana du Jnana Yoga. La co ncen trat ion et la méditation sur les d ifférents centres d 'énergie appartienn ent au Raj a Yoga. La concentration sur les Chakras et les Nadis, de même que l'éveil de la Kundalini par des mo yens physiqu es, sont des m éthod es de Hatha Yoga . La concentration et la méd itation sur les dieux, et sur les di vini tés qui président au x d ifférents ch a kras, peuvent être consid érées comme une méthode avancée du Bhakti Yo ga. Pour une réussite rapide. il faudrait faire un e combinaison de s d ifférentes techniques de Sadhan a. Le Bhakta , lor squ'il médite sur un e di vinité qui résid e dans un Chakra , visu alise une forme pa rticulière de Dieu dans ce chaha. De s descriptions élaborées des dieux et des divinités pour chaque Chakra sont données d ans les livr es sur le Mantra Shashtra. L'adepte choisit un e form e d e Di eu selon son tempérament. Les expériences et les sentiments des ad eptes varient dans tous les cas, Aussi je ne donnerai pas un e d escription de tous les dieux et de toutes les divinités. Lorsque le yogi ferme ses yeux pour méditer sur les Cha kras intérieurs, il voit les différen tes forme s d e Dieu. Cela est un très bon signe que l'ad ep te ne devrait pas né gliger. Il y aura alors un vrai pr ogrès. Les instructions géné rales qui sont données dan s la partie th éorique de ce livre constitueront san s doute une grande aide dan s la concentration et la méd itation sur les Chakras.
t .es M antras (formules sac rées) L'éveil de la Kundal ini est effectué par le pouvoir des M antras, C'est un e partie du Bhakti Yoga. Ce rta ins d isciples auro nt à répé ter de s mill iers de fois le Man tra qu e leu r a transmis le ma ître. Pend ant l'ini tiation (Diksha) d 'une personn e qualifiée (Adhikari ), le m aître pronon ce un Mantra particulier et la Kundalini est éveillée imm é, diatement. L'état de con science de l'é lève se place à un très haut niveau . Mais tout cela dépend de la foi qu 'a l'élève dans son maître cl d ans le Mantra. Les Man tras sont très pu issants lorsqu 'il s sont reçu s direc tement d 'un maître. Les di sciples du yoga de la Kundalini de vraient s'adonner à ce travail spirituel par le Mantra seulement lorsqu'ils a uro nt reçu d 'un maitre véri table un Mantra vérita ble. ( -'cs t pou r cette ra ison que je ne donnerai pas les détails co ncerna nt 1... Man tra Yoga . Des Mantras qui ont été appris auprès d 'am is ou d.m s des livres ne pe uvent produi re de bénéfices d'au cune sorte. Cela r, t dû au fait que les m antras sont très nombreux et que, seul , un rn.ittr e sait chois ir le Man tra par lequel la co nscience d 'un dis ciple vera éveillée.
142
YI}(i A
[JI';
143
1." K UNO"I.J!'i'
U S huit Siddhis majeurs
Un yogi pleinement épa noui et accom pli dans la voie du Ku ndalini Yoga est en possession des hu it S idd hi ~ majeurs : Anima, mahima, l aghima, G arima, Prapti, Prakam ya, Vasiwam e l Ishatwam. 1. Anima : avec l'acquisition de ce Sidd hi le yoga peut devenir auss i petit qu 'il vo udra . 2. Mahima : est l'opposé de Anima. Le yogi peut pre ndr e les dimension s qu 'il vo ud ra. Il peut rendre son corps à la taille qu i lui plaît. Il peut remplir to ut l'uni vers " 3. Laghima ; le yogi peul rend re son corps aussi léger qu'une plume. C'est ce Siddhi qui perme t la lévitation, la marche sur l'eau et d am l'espace. Le corps est tendu léger grâce au Plavini P ran ayana, une respiration où il s'agit d 'avaler l' air jusqu'à ce que tout le tube di gestif en soit remp li. D e cette ma nière le yogi dim inue la fo rce de la gravitation en ce qui co ncerne son propre corps. G râ ce à ce Siddh i le yogi pe ut voyager des milliers de kilomètres en une seule mi nu te. 4. Garima : est le contraire de Laghima. Le yogi peut augmen ter la fo rce de la gravita tion de son corps. Il peut le rendre aussi lou rd qu 'il vo udra, en avalant bea ucoup d 'air. 5. Prap ti : le yog i deb out sur la te rre a la poss ibilité de toucher n'im po rte quoi , même le soleil, la lune et le ciel. G râce à ce Siddh i le yogi accomplit tous ses désir s ; il possède dcs pou voirs surna turels. li peut , par exemple, prédire les événements; il acq uier t le pou voir de cla irvoyance , de clairaudience, la télépathie, la lecture des pensées, etc. Il comprend le langage des oiseaux et des anima ux. TI peut au ssi comprendre des lan gues étr angères qu 'il ne connaissait pas jusqu 'alors. Il pe ut guérir toutes les m aladies. 6. Pr akam ya : le yogi peut plonger da m l'eau et y rester aussi lon gtemps qu 'il vo udr a. Le Swam i Tri linga de Ben ar ès avai t l'habitude de vivre pendant six mois de suite sous les ea ux du Gange. C'e st par le même processus par leq uel les yogis se rendent parfois invisibles. Cer tains auteu rs ont défini ce pou voir en ce qu'il perme t au yogi d'entrer dans le corps d 'au tru i (Parakaya Pravesh). Sri Sank ar a est en tré da ns le corps d u Raj a Amaruka de Bénarès. T irum ular qui habita dan s le sud de l'Inde est entr é dan s le co rps
1. Lorsqu'un yogi acquiert ces pouvoirs, il trouve le moyen de COIltrôler l'énergie qui est responsable de la structu re atomique du corps. Il rend manifeste le fait que le corps n'est compost que des particules en suspension et que nous sommes surtout faits d'espace libre. Il réalise ainsi ce que dit la doctrine du Bouddha, à savoir que toute chose est vide. A ce moment-là le yogi peut manipuler la structure atom ique pour dématérialiser le corps.
d'u n berger . Le Raja Vikr amaditya faisa it la même ch ose. Ce Sidd hi donne aussi Je po uvoir de garder une apparence de jeunesse pendant un temps indéterminé. Le Raja Yayati ava it ce po uvo ir. 7. Vashitwam : c'est le pouvoir qui permet de do mpter les anim aux sauvages et de les placer sous son autorité. Ce po uvoir a aussi été utilisé pou r hypnoti ser des personnes et les faire obéir â ses ord res. C'e st le po uvo ir qu i donne la possibilité de subj uguer les ho mmes, les femmes et les éléments. C' est aussi le po uvoir de restreind re ses propres passions et ses émotions. 8. lshatwam : c'est l' acquisition du po uvoir divin . le yogi devien t le Seigneu r de l'univers. Il peut alors redo nner la vic à ceux qui sont morts. K abir, Tu lsi D as, Akalkot Swami et d 'autres possédaient ce pouvoir de ressusci ter.
t.es stdd his min eurs Le yog i acq uiert aussi les Siddhis mineurs suiva nts 1. Indépendan ce de la faim et de la soif ; 2. Ind ifférence aux effets de la chaleur et du froi d ; 3. Indifférence à l' allraction et à la répulsion ; 4. Clairvoy ance et vision à dista nce (Dooradrishti) ; 5. Claira udie nce (Doora Sru ti) ; 6. Contrôle du mental (Ma no-Jaya) ; 7. Possibilité de pr endre n'impor te qu elle form e (Kama Rupa) ; 8. Possibilité d 'entr er dan s le corp s d 'au tr ui, même d 'un ca da vre ct le réa nimer en y transférant son âme (Para kaya Prav esh) ; 9. Mo urir à volont é (Iccha Mri tyu) ; 10. Vision des d ieu x et jouissance de leur com pagnie (Devana m Sha Kreeda et D arshan ) ; II. Pou voir d 'ob tenir tou t ce qu'o n veut (Yatha San kalpa) ; 12. Connaissance du passé, du présent et de l'aveni r (T rika laJn ana) ; 13. Capa cité de rester neu tre , de ne pas être affecté devant kil opposition s co mme sympathie et antipa thie, plaisir et douleu r, etc. (Adwandwa) ; 14. Tout ce que le yogi prédi t arrivera (Vak.·Siddhi); 15. Le yogi peut tra nsfo rmer n'impo rte quel métal en or ; 16. Le yogi peut hab iter auta nt de corps qu'il voudra pen da nt une seule vie afin d'expier et d 'épu iser tous les effets de son destin tl\.a ya Vyuha) ; 17. Po uvoir de sa uter comme une grenouille (Dord ury Siddhi) ; 18. Le yogi devient le Seigneur des circonstances et des év énemen ts (patala Siddhi) ; il élimi ne la misère et ba nnit la mal adi e ;
144
YOGA Dt! tA KUNDALINI
19. Il arrive à connaître ses vies antérieures sur la terre; 20. Il apprend les secrets des étoiles et des planètes, ainsi que les lois qui les régissent ; 21. Il sait percevoir les sages et les hommes parfaits; 22. Il maîtrise les éléments (Bhuta Jaya) ainsi que le Plana (Prana Jaya) ; 23. Il peu t se déplacer à n'importe quel endroit selon son cUair (K amacha ri) ; 24. Il obtient la toute puissance et la connaissance de tout; 25. La Lévitation.
Le pou voir d'un yogi
Le yogi oublie son corps afin de concentrer son esprit am le Seigneur. Il dompte la chaleur et le froid grâce au contrôle du souffle et du système nerveux. Un yogi peut créer une chaleur psychique dans le corps gdce à la pratique de Bhastrika pranayama. Il peut supporter des climats extrêmes sans aucune gêne, li peut même s'asseoir dan s la neige et la faire fondre, grâce à la chaleur produite par son corps. Certains yogis ont fait l'expérience de sécher des draps trempés à J'eau glacée en les plaçant autour de leur corps. Quelques adeptes sont arrivés à sécher trente draps en une seule nuit. A la fin de sa vie, le yogi parfait Incinere son corps par sa propre chaleur cré ée grâce au pouvoir yogique. Instructions sur les siddhis 1. Grâce aux processus du Hatba Yoga, le yogi parvient à perfectionner son corps. • La perfection corporelle consiste dans sa beauté, sa grâce, sa force et sa fermeté e. La possibilité de sup por ter des climats extrêmes et de vivre sans nourriture et sans eau, ainsi que d 'autres pouvoirs semblables, vont de pair avec le perfectionnement du corps (Kaya Sampat). 2. Lorsque le corps du Hatha yogi devient parfait et ferme , son esprit aussi le devient : il n'a plus de dispersion. P2.r la pratique de la concentration et de la méditation, le yogi atteint les plus hauts degrés du yoga et, grâce au Samadhi, il jouit de l'immortalité. Le yogi qui parvient aux degrés supérieurs possédera les huit Siddhis principaux et tous les Siddhis secondaires. 3. L'acquisition du pouvoir dépend du degré de concentration que l'on porte sur les différents Chakra, éléments, et aussi SUI" I'ëveü
145
YOG" SADHANA
de la Kundalinî. La pratique des Mudras , Bandhas, Asana-, et Pranayamas sera d'une grande aide dan s l'acqui sition des Sid f his.
4. Tout cela dépend du tempérament et de la cap acité de l'ad epte. Chacun devra trouver les méthodes qui lui conviennent. Si la pratique d'un exercice ne donne pas de résultats apr ès un certain lemps, l'adepte devra chercher d 'autres exercices. 5. A l'époque actuelle (l'âge de fer - Kali Yuga ) il n'est pas possible d 'acquérir les huit Siddhis Principaux, car le corps ct l'esprit de la grande majorité des hommes ne s'y prêten t pas. Néanmoins, même aujourd'hui il existe plus ieurs Siddhas 1 qui ont le pouvoir d 'exécuter quelques uns des Siddhi s. Un vrai Siddha, lorsqu 'on lui demande de démontrer ses pouvoirs, se cache ou dit qu'il ne commande pas les Siddhis . Il n'attache guère d 'importance aux pouvoirs. Son vrai but est d'atteindre la suprêm e, l'ultime Réalité . Il considère les Siddbis comme étant irréels, Seul un tel homme peut être considéré comme un vrai yogi, Il existe aussi des personnes qui possèdent l'Un ou l'autre pouvoir sans savoir ni comment, ni d'où il est venu. 6. On parvient à lire les pensées d' autrui. Un homme à Londres, reçoit des messages spirituels envoyés par des sages en Indes. Certains yogis peuvent également rendre inoffensif le venin de serpents uniqu ement en chantant un Mantra , ou en touchant la personne qui a été mordue. De même ils connaissent des plantes qui ont le pouvoir de guérir des maladies incurables. Certains vous diront avec une exactitude étonnante votr e passé, votre présent et votre avenir. D'autres sont capables de percevoir des entités astrales. Le fait d'arrêter volontairement le fonctionnement du cœur et de transformer le mental d 'autrui, ainsi que beaucoup d'autres pouvoirs, sont dOJ aux pratiques de yoga. 7. De nos jours, il est impossible de trouver un homm e quî ail développé tous les pouvoirs. Le plus souvent, lorsque quelqu'un obtient certains pouvoirs, il s'y arrête sous l'influence de l'illusion (Maya) et de la fausse satisfaction (Tushti ). Puis il se sert des pouvoirs obtenus pour acquérir richesses ou renommée. A cause de cela, le yogi ne peut pas prog resser davantage sur la voie et n'arrive pas à la perfection. Ce n'est pas là, faute des exercices yogiques! Mais il ne faut pas perdre la foi. La foi, l'attention, te sinc érité et la persévérance vous amèneront à la réussite.
] . Celui qui
possède
les siddhis.
146
YOGA DE LA KUND ALlN I
Dharana (la concentration) L Fixer le mental sur un objet soit à l'intérieur du corps, soit à l'extérieur , et maintenir son atte ntio n sur cet objet pendant quelque tem ps. Cela s'appelle Dharana. Il fa udrait pra tiquer ce la to us les jou rs. Le Laya Yoga trou ve sa base dans la Dharana . 2. Pu rifier le me ntal d 'abord par l'o bservance de règles de bonn e conduite (Yama et Ni yama), puis s'adonne r à la prati que de D hara na . La concentration sans la pureté ne va ut pas gra nd chose. De s spéc ialistes des sciences occultes on t un cer tain pouvoir de concentrati on, m ais ce n'e st pa s pour cela que leur tempé ra ment s'amélio re. Ils ne fo nt aucun progrès dans le d om aine spirituel. 3. Celui qui a pr is une postu re assise stable et qui a purifié les Nadis peut arri ver à se concentrer facilemen t. La co ncentra tion est très intense lorsqu 'on a éliminé tou tes les causes de distract ion. U n vrai Brahm ach ar i qui ne perd jam ais sa semence aura une con centration extrêmem ent puissante. 4. Ce n 'est qu'u n manque de patience et d 'intelligence que d e pra tiquer la dhar ana tou t de suite, sans être passé par l'en tralnemen t moral et éthique qui en est la prépar ation . La perfect ion éthique est d 'une impor tan ce ca pitale. 5. On peut se concen trer intérieurement sur n'importe quel des sept Chakras ou extérieureme nt sur l'i mage d 'u n di eu (Ha ri, K rishna, Jésus, etc.] 6. L'atten tion joue un rôle d ominant d ans la concentration. Celui qui a développé son po uvoir d'attention aura une bonn e concentr ation. U n hom me qui est plein de passion s et de désirs de toutes sortes ne peu t se concentrer sur un objet même pour une m inute. Son espri t vagabonde to ut le temps , co mme un singe '. 7. La co ncentration devient fac ile pour celui qui ar rive à d étacher ses sens des ob jets et à se recueill ir en soi-même (Pratyahara). Le chemin spirituel doit être parcouru étape par étape. Il importe de jeter les bases de Yam a, Niyama , Asana, Pranayama et Pratyahara. C'est après, que la pratique de Dharana et de Dyana pourra être correctemen t réalisée. 8. Même lorsque l' objet qu 'on a ch oisi pour la conce ntra tion est abse nt, on doit po uvoir le visua liser avec netteté. Un e image ment ale de l'objet d oit surgir en soi selo n sa volonté . Si l'on possède une bonne concen tration, on doit po uvoir faire cela sa ns gra nde di fficulté. 9. Dans la pér iode déb utan te, il est bon de se concentrer sur le tic-tac d 'une mon tre, sur la flamme d 'u ne bougie ou sur n'import e qu el autre objet qui soit agréab le au me nta l. C'est une co ncentration 1. Analogie classique entre le mental et le singe.
YOGA S ADHANA
147
ob jective et concrète. Il ne peut pas y avo ir de co ncentration sans objet vers lequel J'esprit peut se dir iger. Le men tal se fixe sur un objet agréab le, car il est trè s difficile, au début, de se conce ntrer sur un objet qui ne plaît pas à J'esprit. 10. Si J'on veu t augme nter sa force de concentration , on devra réduire ses activités mondaines. On devra garder le silence (M ourra] chaque jour pendant deux heure s et même plus. 11. Pra tiquer Dharan a jusqu'à ce que le mental soit bien établi ct fixé sur l'objet de la con centrat ion. Lor sque le mental s'écarte de l'objet, il co nvient de l' y amener à nou veau. 12. Au moment où la concentration devient profonde et intense, tous les autres sens s'arrê tent de fo nctionner. Celui qui prati que une telle concentration une heure par jour, possède des pouvoirs psychiques extraordin aires. Il aur a éga lement une volonté très puissante. 13. Ce ux qui suivent la voie de la co nnaissance (védantistes) essayent de fixer leur esprit sur le Soi (Atma). Cela co nsti tue leur Dh arana. Les Hath a yogis et les Raja yogis se concentre nt sur leur divinité préférée (Ishta Devat a). D 'aut res objets de co ncen tra tion sont décrits da ns les instructions sur le Tr atak a el le Laya Yoga. Mais la concentr ation est nécessaire po ur tous les adep tes. 14. Ceux qui s'exercent à la co ncentrat ion, évoluent rap idem ent. Ils son t ca pables de faire un travail avec une gra nde efficacité en un minimum de temps. U n travail, qu i prend rait six heures à un homme ordi naire , peut être acco mpli facilement en une demi heure par quel qu'un dont le menta l est ha bitué à se conce ntrer. La concentration purifie et calm e le surgissement des émotions, fortifie le cours de la pe ns ée et clarifie les idées. La concentration aide également l'h omme da ns sa vie matérielle. Il effectuera un très bon travail d ans son bureau ou dans ses affaires. Ce qui ava it l'air flou et vague jusqu'alors devient clair et défini, grâce à la dh aran a ; ce qui était d ifficil e à comprendre dev ient très aisé ; ce qui semblait être complexe, confus et impénétrable se dessine avec netteté dans le champ mental. On peut accomp lir n 'impor te quoi par la concentration ; rien n'est im possible à celu i qui a pénétré son secre t et qui la pratique régulièrement. La clairvo yance, la c1airaudi ence, la guérison par le fluide, l'hypnotisme, la lecture des pensées, la musique, les m athématiques et d'autres sciences dépendent tou s de la concentration. 15. Se retirer dans une pièce calme . Ferme r les yeux. Observer ce qui se passe lo rsqu 'on essaie de penser uniq uement à une pomme. On peut penser à sa co uleur, à sa forme, à sa ta ille et à ses différentes parti es telles la pea u, la queue, la chair, les pépins. On peut aussi penser aux différen ts pays d 'où les pommes sont impo rtées : l'A ustralie, le Cachem ire, etc. On peut penser aux différen ts goûts de pommes, ac ide, d oux , etc. à leurs effets sur le système digestif
'"
n Xi A I) E LA
" l)N U ,'Ll~1
el sur le sa ng. Paf la lo i d'assoc ia tio n d'id ées, des ima ges d 'au tres Ir uits peuvent se présenter à l'esprit. le men ta l peu t se laisser distra ire par d'au tre s idées biza rre.., e t comme nce r à vagabonde r co mm e d 'ha bitude. pa\\an t en rc..' ue to utes so rtes de ch ose s q u'on a J'in ten tio n d e {aire. Il faut donc tente r de mai ntenir sa ligne de pensée e l agi r en sor te q u'elle ne soit pas in ter ro mpue. Il ne fa ut acc epter a uc une pe nsée q ui ne soi t pas liée étroiteme nt a u sujet d u mom ent. l e men tal a ura la ten tati on de re prend re ses vief ues o rniè res el il fau d ra lutt er d ureme nt a u dé but M a is lo rsqu'o n parviem à une pleine concen tratio n. un immense senti ment de joie jaillit en soi, 16. De më me que su r le plan ph ysiqu e il existe d es lo i.. de gravitation, de co hésion . etc. de même il existe des lois bien dl!tinies sur le plan men tal, comme la loi d'association, de relati on, de c o ntigulté, etc. Ceux qui pratiquent la conce ntr ation doi vent parfai · tem ent comprend re ces lois. Lorsque l'esprit pense à u n objet, il peut penser à ta ules les qualités et diff érentes parties de l'o bjer ; lo rsqu'i l pense à une cause, il peut aussi penser aux effets d e cette
cause. 17. Lorsq u'on lit plusieurs Cois avec concentrat ion la Bhagavad Gua ou la Bibl" on découvre de no uvelles id ées à chaque fois . la concentrat ion donne la pl!nl!tration d 'esprit el lïntu ition. U sens ésot érique et subtil des écri tures jaillira dans le champ de la cons cience. On comprend ra facileme nt et profond ément les d ifférentes doc trines philosophiques. 18. Lorsq u'on se concentre sur un objet. il ne s'agit pas de lutter avec le menta l. Cela provoqu erait d es tension s dans le corps. ce qu 'il Cau l évite r à tou t prix. Il va ut m ieux pense r d oucement à l'objet de manière con tinue. Il est très difficile de pra tiquer la D harana quand on a fa im ou qu 'on souffre d 'une maladi e aiguê. 19. l orsq ue des émotions sursisse nt pendant la concen tration, ne pas s'en occuper mais co nserver une atti tude im passible. A insi les émotions s'en iro nt plus vile. Il est inutile de lutter pour les éca rter, car cela ne Cait que les ren forcer , tou t en Catiguanl la personne. Rester d onc indifférent. Pou r se libérer des émoti ons, le véd antiste utilise la formu le : • Je suis le t émoin (Sakshi) des modifications d u ment al. Je n'en suis pas affecté • . Le Bhakta se met à prier tout sim plement, et de l' aide vient de D ieu. 20. Le men tal doit être e ntraîn é à se co ncent rer sur des objets variés, grossiers et subtils, el de ta illes diff ére ntes. A force de s'exercer il se for mera en soi une habitude puissante, et au momen t où l'on s'assiéra pour la co ncentration, l' attitud e co nvenab le viendra aussitô t et facilement. 21. Quand vo us lisez un livre, lisez-le avec concentration. Il n'es t d 'aucu ne u tilit é de le feuilleter. Lisez une page, fermez le livre
'" ct co ncentr ez vo us sur ce que vous venez de lire. Cbercbez dC5 corrélat ion.. avec l'enseignemen t d u Gita, des Upanishad" cie. :!2. Pour un dé butan t la pratique de la co ncentration semble en nuyeuse et fatigante. Il aura à cre user de nouveaUJ. sillons dans le menta l et d ans le ce rveau. Apr~ quelque tem ps, d ison s deux ou tro., mois. il y trouve un gran d intén!t. Il jouît d 'u ne nouvelle wrl de bon heur. la concentration est la ..cule m an ière de le d éb rrasser des misères et des tr ibulations. Le seul devoir d e Ib omme e"it de parveni r à la concentration et grlce 1 ceje-ci d 'atteindre la bëautcde tinale : la réalisati on du Soi. la charité. les rites et les sacr iûces (Ra jasuya Vajna ) ne sont rien comparés 1 la concentration. :!J. Lorsq ue des dësirs surgisse nt dans le mental , ne pu )' I UC· cee .ber, mais les rejeter dès leur a pparition. Ainli gr âce 1 une pratique pl"OIressi"'e, les désirs peuvent ëu e d iminués. De ce fa it, les mouv ements du me ntal VODt diminuer eUJ. aUSlli. 24. Il faut se débarrasse r de tou tes sortes de Caibleues mentaJes , des ~upenti tions. des idées pl"6conçues, des IOUvenin, etc. AJon KUIemen t on peu t se concentrer.
153
Sad asil'a Brahma n
IV. LES GRANDS HOMMES
Sri Sad asiva Brahrnan, le célè bre yogi, habitai t à N erur, près de Karur, dan s la r égio n de T richi nop all y. Il Il vécu il y li quelqu e cen t cinquante ans. Il es t l'auteu r de A trnu Vi/as, Brohma S utra.r et de plusieurs a utres. ouvrages. Un jou r il entra dans le Samadhi, l'Extase supr ême, sur les bords de la nvi ëve Ce uven, et les remous de b rivière le recouvrirent pe u " peu de boue. D uran t plus ieu rs mois, so n co rps res ta enterr é, jusq u'" ce qu e d es pa ysans ven us travailler la terre. le blessent à la tête avec uo outil de tra vail. Du sa ng commença à co uler. les pa y ~ns en furent très éto nnés . Ils pioch èren t la terre qui en veloppait Sad asiv a Brahman, et, lorsq u'ils eurent terminé, le yogî sortit du Samadhi : il se mit debout et partit. Un a utre jour, quelques pe rso nnes ar mées de b âton s vin ren t pour fra pper le yogi . ~h is à peine ava ienl-elles soulev é leu n bras qu'e nes fu ren t incara bles de bo uger. Elles res tèrent paral )'~es, sembl a bles à des statues. Pend ant un temps, le yogi parco urut le Pil)'S co mme un vagabond. Il ne por tait alors a ucun vêteme nt, Dan s cet éta t de nudité, il em ra dans le temple d'un Perse. Ce lui-ci se fâcha à un tel po int qu'ü coupa la main de Sadas iva Brahman avec son po igna rd . Le yogi pa rtit en na nt, (.·e qui fit penser au Perse que Sadasiva Brahman d evait être un gra nd sain t. Il prit don c la main de Sada siva Brahma n e t pa rtit à la recherc he du sage. Il le retrou va seulement trois jours p lus tard ct lui dit : • Seigneu r, dans ma folie j'ai m util é vot re bras. Je vous dem and e votre pardon ". Sadasiva tou cha simpleme nt la partie ble ,~ et a ussitôt une nouvelle ma in a pparut. Puis le saim pardon na au Perse et le bénit.
154
VOGA DI': L A KUNDALl S I
,}nan a D t .,
Sri Jnana Dev est aussi connu sous le nom de Inaneswar. Il c!lail le plus gra nd yogi que le monde ai t jamais vu. Il est ~ .1 Ala ndi, à sept miles de Poona. C est là que se trouve son Samadhi '. U suffit de lire la Gna écrite par Jnan a Dev devant son Samad hi, pou r q ue tous ses doutes soient levés. On le considère comme une réiacarnation (Avalara ) du Seigneur K rishn a. On racon te q ue lo rsq ue Jn a na De v étai t un jeune garçon, il toucha un buffl e et à t'instant même l'animal commença à citer les Véd as (écrits sac rés). U n {ai t est certain : il avai t un contrôle complet sur les éléments . Quelquefois sa sœur avait lbabitude de préparer la nourriture sur le dos de Joana DeY sans que celui-ci soit br üjë. Il est en tré cn Samadhi à l'Age de vingt deu x ans. Lorsqu'il
voulut mourir il attira tout le Prana jusqu'à Brahmarandhra (sommet d u cr âne} et abandonna son corps. Il n'avait que q uato rze ans quand il co mmença A 6crire des commentaires sur la Gîta. Ils sont consid érés parmi les mei lleurs, Pend ant une assemblée généra le d es érudits de la lan gue sanskrite à Bénarès, Jnana De v en fut élu président.
T rilinga S M.'ami
Sri T rilinga Swami de Bénarès, né à Andhra Desa, mowut il y a une cinqu antaine d 'a nn ées ", Il avait A I'époque deux cen t quatr e vingts ans. Sa périod e d 'ascèse (Tapas) s'est passée A Manasasarowar au T ibet. Sri Ram akrishn a Paramham sa l'a rencontré une fois 1 Bén a rès. Ap rès une période d 'ascèse, le Swami est venu vivre à Bénarès. Avec l'argent qu 'il avait appo rté, il ouvrit une boutique de lait, et distribuait le lait gratuitement aux pauvres, aux moines et aux yogis. Il avait l'hab itude de vivre sous les eaux d u G ange pendant six m ois de suite. Il avai t aussi l'hab itude de do rmir dans le temple de K ashi Viswanath ' en plaçan t ses pieds au-d essus du Shiva linga ' . 1. Ici le mol . Samadhi • signifie • cadavre" ou • reliques de mort" . lorsqu'un grand saint mel;'rt en Inde, on dit qu'il I .Pr,iS son. Sarnadhi. On construit autour de lUI alon une châsse ob les disaples VIennent le
vsn ërer.
2. Il faut compter une centaine d'années maintenant. 3. Un des lemples sacrés de l' Inde. 4. Objet de culte qui se trouve dans les temples et qui a la fonne d'un phallus.
1 ~: S (j R ANDS 1l0MML."l
III
Un jour il prit l'épée d 'un prince ct la jeta dans le Gange. Lorsque le prince demanda son épée, le swami plongea dans la rivière ct revint avec deu x épées telleme nt semblables que le prince était incapable de d istinguer laquelle était la sienne. Un autre jour des malfaiteurs versèrent dans la bouche de Tri. linga de l'ea u de chaux. Presque aussitôt le swami éli mina Je liquide par l'an us grâce à une technique yogique qui s'appelle Sang Pacb..r Kriya.
G orlJ k. h n aspects variés de la phi losophie . Il est même excellent de se trouver dans la présence de per sonnes spirituellement supérieures et qui ont déjà expérimenté l'Exta se de la transe sam adhique. Beauco up d'adepte s revien nent à la vie ordinaire avant d 'atteindre la perfection dans le yoga ; ils donnent des démonstration s de leurs pouvoirs secondaires afin d 'obtenir la cé lébrité et de satisfaire leurs désirs. Ces hommes sc sont dég rad és à un niveau inférieur à celui des hommes ordinaires. T out doit être fait graduellement. Il est très difficile pour quelqu'un qui étai t hab itué à la vie du monde de se re tirer dans une solitude complète. Pour un débutan t, il est très douloureux et difficile de rester en réclusion. Il faudrait s'y habituer progr essivement pa r la pratique du silence le plus souvent possible. L'e ndroit qui favori se votre concentration d 'esprit est celui qui convien t à vos exerc ices yogiques. 11 ne sert à rien d 'errer d 'un end roit à un autre. Ceux qui suivent la voie du Karm a yoga do ivent être dësinr ëressés et sans égoïsme. Ils ne doivent pas attendre une récompense o u une app réciation pour le trava il qu'ils acomplissent (Nlshkam ya). Ils doivent gar der leur égalité d'espri t aussi bien dans le succès que d ans l'échec. A partir du moment où le mental de vient pur (Chitla Shuddi), il faut abando nner les actes philanthropiques et se retirer dans la soli tude pour s'adonner à la méditation uniquement. La plupart des difficultés que l'on rencontre dans la vie courante sont du es à un contrôle in suffisant sur le mental. Par exemple, si quelqu'un fait du mal à une personne, celle-ci ressent une envie im m éd iate de se venger. C'es t la loi de l'anc ien testament : • ail po ur œil et dent pou r dent _. Mais toute réaction négat ive démontre que l'esprit n 'est pas sous con trôle. La colère fait perdre beaucoup d 'énergie à celui qui la subit ct rend impossible un état d 'esprit équi libré. La colère est à la racine de beaucoup d 'autres impuretés. Dominer sa co lère , c'est la transformer en une énerg ie si puissante qu'elle pourrait soulever le mon de entier. Rien qu 'une légère surcharge de l'esto mac per turbera la médi tation. Le mental est directement lié aux nerfs gastriques. T rop manger rend l'adepte somno lent. Il fau t s'entr aîner à une modération alim entaire.
172
VOG A DE LA KUNDALl!'i1
Au début, lorsqu'on réduit son alimenta tion, on s'im agine deveni r de plus en plus m aigre et affaibli. E t de plus, vos a mis et vos relations vont vous effraye r en vou s racon tant tous les d an gers de la sous-alimenta tion. Il nt: fa ut en aucun cas les écouter. En l' esp ace de quelques jou rs, vous vous sent irez par faite ment bien . E n cas d 'indigestion et de co nstipation, il est bon de fa ire u ne prom enade stimulante Je m atin. Aussitôt levé d u lit, absorber un bon verr e d'eau. Pra tiquer la Pasch imoua nasana, la Maryurasana. la TriK anasana, le Nauf Kny a et le ljddiya na Bandh a. O n peut fai re d 'a utr es exercices ph ysiq ues aussi. Lorsque la consti patio n est d evenue chroniq ue le mieux sera it d'essayer un change men t d e régime a lime ntaire. Si par exemple, on avait l'habi tude de prendre du riz, alors on pourr ait essayer lc blé ou le m illet, puis obser ver les résultats. S'il n'y a pas d 'amé lioration, essayer un régime de fr uits ct de lait. De cette manière on trouv e ce qui convient et tout sc met en ordre. U n changemen t d 'habitudes aliment aire s constitue un remède efficace. Ceux qui ont envie d'éli miner la mauv aise habitude de boire le vin et le café dev raient se rendre da ns la pièce réservée à la médita tion et pro mettre devant la divinité d 'arrêter cette mauvaise hab itude immédi atement. Proclam er auprès de ses amis ce lle d étermination . A insi lorsque le mental veut retour ner à la même hab itude , il sera plus facile de s'abstenir. Même si on retombe plusieu rs fois, lutter dure men t pour se relever. Fréquenter d es adep tes plus avanc és dans la vie spirituelle. E tud ier des ouvrages religieux, Il est possible d'é liminer tou tes les mauv aises habitude s. Da ns le cas où l' élève aurait beaucoup de mal à abando nner ses hab itud es, il pourra recourir à cc dernier remède ; fuir la société ct se rendre à un end roit où il es t impossible de se procurer du vin, du ca fé, etc. Ain si on est obligé d e laisser to mber les mauv aises habitud es. Pour arrêter de manger du mouton, du poisson, etc., il suffit d'aller voir soi-même la Souffrance terrible de l'animal lorsqu'on le tue. Ainsi le cœur est enva hi d e miséricorde et d e douceur . Rien que pour épargner la vie in nocente de ces bêtes , on décidera de ne plu s man ger de la chair anima le, Mais si ce lle d émarche ne d onne pas les résulta ts voulus, il sera nécessaire de changer son lieu d'habitation ct d 'all er vivre dans un endroit où la via nde et Je poisson son! inac cessibles et où les habitant s son t stricteme nt végétariens. Sc ra ppeler to ujou rs les méfa its qui résulten t d e l'absor ption de la chair animale et des bénéfices que proc ure une alimentation végétarienne. Si cela non plu s ne donne pas à l'adepte la force d 'arrêter de: m an ger de la viande , il de vrait se re ndre à l' ab attoir et contempler lon guement les muscles et les or ganes anima ux en tra in de pourrir, en sc plaçant assez près pour pouvoir en sentir la mauvaise odeur, Ceci prod uira chez l'ad epte Je dégotlt et l'a ide ra à renonce r à l'absorption de viand e.
EX PÉR IENCES ET CONSE ILS
17l
U n Mantra n 'est rien d 'autre qu'une m asse d 'éner gie ra d ieuse (Tejas), qui modifie la substance mentale en prod uisant une vibration pa rticu lière de la pensée. Ces vibrations ry thmées créées p ar le Mant ra harmonisent les vibrations pa rf ois déréglées des cinq corps subtils '. Elles régularisent la tenda nce natu relle d es pensées pour que ce lles-ci soient de mo ins en moins extra verties, Le Mantra ren force cette énergie qu i soutient Je trava il spiri tuel (Sadhana Sha kt i). La Sad hana Shakti est fortifiée pa r le Man tra Shakt i, Le Man tra éveille des pou voirs su rhumains. • Seule la connaissance émise de la bouche d 'un maître est puissante et utile; autrement elle ne don ne pas de fruit et peut devenir source: de d éséquilibre ct de souffra nce, • U ne foi ferme est la prem ière condition de la réussite, Dé velop per le pouvoir d 'endurance (Titi ksha ) ; apprendre à acc epter le malheur comme le bonheur ; garder une égalité d'esprit dans tout es les expéri ences et tous les événements de la vie. Lorsqu'on ar rive à supporter avec patience et content ement la douleur et la souffr anc e, il se d éveloppe en soi une for ce to ut à fait particuli ère qui a le pouvoir de spiritualiser tout e nat ure humaine, Plus grande est cette force ct plus rapid e est la croissance spirit uelle. La pati ence et la foi devr aient être présen tes pend an t toute la période de la Sadhan a. Il ne faut pas se laisser décourager , Chi tta Shuddhi veu t dir e purification du mental. Nadi Shuddhi veut dire purification des Nadis . Bhuta Shuddhi est la purification des éléments. Adh ara Suddhi est la purifica tion de la base ". lorsqu 'il y a purification (Shuddhi), la perfection (Siddhi) vien t toute seule, Siddhi n'est pas possible sans Shuddhi, L'humilité est la plu s haute de tou tes les vertus, Il est possible d e dé tru ire son égoïsme uniquement par le développement de cette vertu. On peut alors influencer le monde entier. On devient alors comme un aima nt qu i attire le monde entier. à condition, bien ent endu, que l'humilité soit une vraie humilité et non pas de l'hypc crisi e. Il faut ar river peu à peu à contrôler la co lère en pratiquant Je non-attachement (Mira bhimanata), le pardon d 'au trui (Kshama). le cou ra ge (Dhairya) , ct la pat ience, Lorsque la co lère est maÎlrish, elle se transforme en une énergie qui peut accomplir des merveilles. La colère n'est qu 'u ne mod ification de la passion et si l'on peut contrôler celle-ci on a déjà cont r ôlé celle-là. Il est bon de boire un peu d 'eau lorsqu'on sent la colère monter I. Le corps éthérique, le corps astral, etc. 2. La base du corps, c'est-à-dire le bassin ct la région de Muladhara Chatra, ou bien le subconscient, ou encore l'attitude fondamentale du disciple qui doit être dirig~ ven la Réalisation.
174
YOGA DE LA KUNOAU ," l
en soi, E lle rafrakhira le ce rveau ct calmera les ner fs excités et irr it ës '. Co m pte e jenrement de un ta ving t. Lorsqu'on a ura terminé, la cc lëre sera partie. Observe r de r rb c l a vec soin ~ peti tes vib ratio ns de la pensée el ses impulsions. Ainsi il sera plus facile pou r l' élève de vaincre la co lère. Prendr e toutes les précau tions nécessaire s. Surto ut, ëviter que la colère éclate pour p rendre une forme d ram atique et sauvage. Dans le cas d 'un e colère extr êmement d itrK:iJe à maîtriser, il vaudrait mieux s'en aller ct fa ire une promenade pendant une demiheure. Prier Dieu. R épéter son Mantra . La méd ita tion donne une force immense. T rès so uvent les dé buta nts deviennent déprimés pend an t la méditat lon à cause d 'imprt'l..s ions late ntn dans le subconscient (Sams karas t, d 'm ûuences astrales. de mau vais esp rits . de frlquenta tions &!favo ra bles . de l"inftuence cl imatique. de l'l!tat gastri que et de la surcharge mtesnn ale. l a dl! pr~i on doit être élim inëe ra pidement par de s pensées opu rmstes, une promenade vive, par le chant des noms de D ieu. la ll:aitl!, la prière. le P ran a yama et UM bonne dose de dl!pu. ratif. Si l'on veut en trer dan'! r Elll:Ue de Samad hi ra pidement, il fau drait cou per ,~ liens avec ses am i' , 'le' relations et les autres hommes. Observe r un silence to tal et continu. Vivre un iquement de lai t P longer dans une profond e médi tation . La paresse el t'instabilité men raies constituent lu de ux obstacles majeurs dam le yoga. Une ali men tation légère (Sattwique) ct la pratique des Pranayamas ëlimieerom la pa resse. Ne jamais surcharge r son estomac. Faire une vive promenade pendant une demi-beure. 1 les causes de la maladie sont les suivant es : donnir pend an t la journee. res ter l!\'eilh! ta rd la nuit. l'excès dam les ra pports sexuels, tr op de co ntact' avec ln fou les ' , la r étention des urines et des ma n ëres f«ales', l'absorption d 'une nourrüure malsaine et I'escës de travai l intellectue l. Lorsqu'u n yogi est a fftctl! d 'u ne maladie due à r une d es causes ci -dessus. il imagine que ce sont les pratiques ~ ogiques q ui ont provoqué cette mala die. Cela reprttente le premier obstacle d ans Je yoga. 1 1 La malad ie, la lan gueur , le dout e, le m an que d'attention, la paresse. la tend a nce à chercher une jouissance senso rielle, les notioDS fau ....es. la mauvaise compréhension, I'in stabihté, et cc qui provoque la d istraction sont to us des obstacles. •
(Yoga Sutra 1-30). L Pa rce qu'on reçoit I~ V1brl hons mauvaises d'autrui. 2. Pa rce qu'on absorbe les poi~s qui devrainl t l ire l limîn&.
EX PÉRIE~CES ET CONSEILS
Il)
1 L'inactiv it é ment ale, l'indifftrence. la recherche d u plaisir, l'i nertie, la perception err on ee. l'im possibilité de se co ncentrer ou l'a bandon de la conc entration acq uise à cause de l'agita tion, sont des obstacles sur la voie. •
(Yoga Sutra 1-30). Lorsqu 'u n praticien de yoga se sent déprimé, triste el affaibli, on peut être ce rta in qu 'il a co m mis quelque faute dans sa Saddha na. Si les adeptes de yoga eux -mêmes sont tristes et d éprim és, comment peuvent-ils transmettre la joie, la paix et la force aux autres? Un e expression toujo urs so uriante et jo yeuse est un signe d 'une vie spintuelle et d ivine. o jeunes adeptes enthousi astes et ëmo tijs ! Il ne fa ut pas con fondre les douleurs rh umati..males dans le d os et la lombalgie ca ronique avec la mon tée de la K undafini ! Poursuivez votre Sadh ana patiemm en t jU"lu'à ce que vous tr ouviez l'ex tase de Samadbi. Mai· tri sez chaque éta pe dam le yoga. Ne commencez pas les prati ques supérieu res ava nt d 'n oir m al trisé les éta pes précéden tes. o adeptes impatients ! Ne vous occupez pas trop de l' éveil d e la Ku ndalinî. U n éveil prématuré n 'est pas du tout à souhaiter. Il fa ut accomp lir son travail spirituel et prati quer l'austérité de manière régulière et systéma tique. Comme un jardinier qui arrose les arbres tou s les jours, obtient les fru its lorsque le bon moment arrive, de même le yogi obtient les fruits de ses prati ques quand le moment propice est venu . L'important est d e purifier et de stabiliser le mental el les Nad is. Alors la Ku ndalini s' éveillera spo ntanément. L'adepte qui a éveilll! la Kundalini par un moyen que lconq ue, n 'en recev rait aucun bén éfice, s'il ne dével op pait pas préalablement les qualifications nécessaires. Il ne lui serait pas possible de sentir et de ma nifester tous les bén éfices de l'éveil de la Kund atini. II existe quelques ra res âmes qui, depuis leur naissance, SOnt d ans un état natur el Sarnadhi , Elles ne l' ont pas acquis en faisan t d es efforts pendan t la vie act uelle. Ce sont des êtres qui sont nés d es Sidd has (des pa rf ai ts}, Ils avaient tennint leur travail spirituel pen d ant d es vies antérieures. Il faut un lung lemps et une pratique régulière pour attein dre le succès dan s le yoga , de même que la chaste té et la d évotion envers le maître. L'adepte doit être très patient et -persév érant . I On peu t obtenir une maî trise des cinq éléments (Bhutas ) en 'le co ncent rant sur leu rs loca lisations respectives dans le corps. La localisati on de l'élément Terr e s' étend des pieds jusq u'aux geno ux; la loca lisation de "élément l'au, des genoux jusq u'au nvrnbril ; la loca lisa tion de l'élément [eu , d u nom bril à la gorge ; la localisation d e l ' él ément ai" de la gorge à la rtgion située e ntre les sourcils ; et la
Ex pt RIENCf~ ET CONSEILS
localisation d e t'ëlë mern ~spau (Aka \a) ou éther entre le niveau d« sourcils et k sommet d u crine C8rahmara nd hral . le son dt' ..\ nahata (d u Chakra du cœur) ou Na da est sembla bte ;l un crista l pur qui se situe entre le M uladhara Chakra el k Sahauara Ch akra. C 'est de cela d on t on parle, lorsqu'on pa rle de Rrahman ou d e Para ma tman '. Au dé but de la pra tique, il ar rive pa rfois qu e les mai n. , les jam bes et mêm e le co rpoif et la faim, la poo..s ibi lit é de viv re avec peu de nourriture et de Jeûner pend an t de longues périodes. le po uvoir de s upporter la chale ur el le froid et de contrôler les ci nq élémen ts. _ Seu l un yogi q ui mène une vie d e pa rfaite pure té COrahma· ch ar il et qui suit un régime alimenta ire nutriti f mais modeste, peu t obtemr la pe r fectio n da ns ta manipulation de la Kurkb. lini, _ (G berand a Sam hita IIJ -II .) Be'IIXOUP de penon ~ sont attirées; par la pratiq ue des Pra · na yamas et d 'a utres exerc ices yogiques . parce qu 'ih permettent d 'o btenir des pouvoirs comme la guérison psychique, 1. ltl~path.ie, erc. Lo rsqu e Ce1. personnes alleÎgnent ce degré, elles ne dev ra ient pas s'y attarde r, car le bu t de la vie n'cst pas de guérir et de tr an smettre ses J'll" n\ée~ } d ista nce. etc. en perso nnes devraien t em ployer leur én er gie po ur atte ind re le vrai bu t et la plus hau te Réalité. Ce n'e..l q u'une utilisa tion parliculière d u Pr an a qui permet la télépat hie . la gu érison à distance, etc. Le mê me Prana, appliqué d 'une au tre man ière. prod uira it d 'autres r ésultat s. C'es t le martre qui peut e nseig ne r I ~ techniq ues de la manipulation du Pra na. Tout le monde peut réu ssir dan s n'importe quoi s'il s'y applique avec patience et pe rsév éra nce . L orsque cert ain s de s Sidd his (pou voirs) se mani festen t, le yogi c roit avo ir réalisé l'objectif supr ême . Il risque alors de ne r lus J'IO urs uivre ses p ra tiq ues ~ ca use d 'un cer tain co ntentement illusoire. Le 1. Grande Ame. ou Soi .
117
qui a po ur bu t d 'atteindre I"Extase samad hique supérie ure d oit rejete r )es Siddhis chaque fois q u'ils se pré sent ent. Les Siddhis sont de s invitations ven ant des di eux (De vatas). C'est uniquement en ref usant ces po uvoi rs que l'on peut at teind re le succès vérit able dans le yoga. Cel ui qu i désire ar demme nt les Siddhis est comme un matëria liste '. JI n'est pas meilleur que le plus at ta ché des hommes du monde. Ensuite. ceux qui dés irent a rde mment les Siddhi s ne les a uro nt jamais. Lo rsqu'un adepte de yoga se laisse tenter pa r la po ursui te des pouvoirs, so n évo lutio n spiritue lle e.t sérieuse ment retardée. )1 perd so n chem in. 1/ ne faut pa s arrê ter ses prat iques spirit uelles lorsqu'on obtient q uelques aperçus de la lum ière et qu elq ues e xpé rien ces, mais co nti. nuer la pratique jusq u'} la perf ectio n. Il ne faut surtout pas abando nner la Sadha na pour s'introd uire da ns la socié té. Des exemples de cet a ba ndo n ne ma nq ue nt pas ! Et de cette ma nière d 'innombra bles person nes ont été ruin ées. Un aperç u de la lum ière ne pe ut pas seul sauvegarder l'adepte de la dé gradation. O n ne peu t rien accomplir par une vie désordonnée. Il vaut mi eux rester en un seul endroit pe ndant trois an s ", et se fixer un progr amme de pratiqu es qu otid ienn es. Pu is se conformer ta son programme} la lettre, quoi q u'il arrive. Alor s o n est sOr de réu ssir. Il ne sert à rien d 'all er ta droite et ta ga uc he d ans la recherche d 'un maitr e : en ch erch ant le mai tre. on ne le tro uve jamais. Mau celu i qui d éveloppe en lui des vertus comme la pa tience . la bo nté. le calme, etc ., rencontrera, sans le vouloir, UD maître, car il l' au n mérit é. Chac un peut atteindr e ains i le succès dans le yoga. Ce qu'il faut, c'est une dévotion sincère assorti e d 'une pratique assidue et consta nte . L' ad epte ne doit jamais se laisser dom iner d'une façon ou d 'une autre pa r ses sen timents, mai s pro û rer sagement de ch aque occasion pour élever son âme et purifier le men tal tC hitta "). On ne parvien t abso lument pas au chemin s pirituel si l'on n'est pas prêt ~ to ut abandonner d ans le serv ice de Dieu et de l'humanité. L'ad ep te se sépa re d 'abord de son corps ; ensuite il s'identifie ta son esprit et il agi t sur le plan men tal. G râce à la concentrati on, l'adepte s'élève au-dessus de la conscience corporelle; grâce à la méditation il se libère du men tal ; enfin , grâce au Samadhi , il atteint le but. Un H ath a yo gi fait desce ndre le Pran a pa r la prati que de JalanYOl,'1
1. En . ng1.is : • Un homme dont le mental est du monde 1 • • A worldly minded man 1 . 2. Ceci ~'I pplique surtout eux moines en Inde qui avaienl pri s n abitude de I.e d éplacer d'un endroil l un a utre. 3, China veut IU$.'lIi dire • subconscient _.
178
YOGA DE LA KUNDALI SI
dhara Bandha (la compression de la gorge) ; grâce au Mul a Bandha (la contraction anale), il arrête la tendance descendante de l'Apana (énergie qui tend vers le bas) : s'étant entrainé à la pratique d 'Aswini Mud ra " le yogi fa it monter l'Apana pend an t qu 'il relient le souffle (Ku mbhaka]. Grâce à Uddi yana Bandha (la contraction de la paroi abd ominale), l'adep te dirige l'ensemble Prana-Apana à l'intérieur du Sbushumna Nadi. La Kundalini Y entre par la même occasion. Puis par la pratique de Shak ti Ch alana Mudra', le yogi fait monter la Kund alini de Chak ra en Chakra. De cette m anière le Hatha yogi ann ule l'identification au corps. On peut totalement éliminer la peur en la remplaçant co nstamm ent pa r une atti tude d 'esprit op posée . Veiller à ce que la pensée du courage soit en permanence pr ésente à l'esprit. La peur est une excitation passionnelle et anormale, c'est une modification men ta le tem poraire d ue à l'ignorance (Avid ya). Lorsque la peur disparaît, I'att achement au corps disparaît aussi et il de vient facile pour l'adepte de s'é lever a u-dess us de la conscience corporelle. Ne pas se laisser tromper par le nom et la forme ~ N'attacher aucune impo rtance à ces choses triviales. Etre régulier dans sa pratique. Ne jamai s arrê ter la Sadhana, jusqu 'à ce que la béati tude finale soit atteinte. De mêm e qu 'un homme qui co urt stupidemen t après deux lapins en même temps n'en attra pera auc un, de même un praticien de yoga qui essaie d 'entretenir deux tendances contrad ictoires ne r éussira à faire aboutir aucune de ces tendances. S'il entretient des pensées divines pendant dix min utes, puis des pensées mondaines pendant les dix min utes suivantes, il ne pourra pas arriver à la conscience d ivine. Beaucoup d 'adepte s négligent le corps au nom de l'ascèse (Tapasya ). Ce la n 'est pas bon. Tous les soins possib les doivent être appliqués afin de maint enir le co rps dans une condition d e bonne santé. U n adepte en yoga devrait prendre plus de soin de son co rps que ne le fait un homm e du monde, car c'es t grâce à l'instrument co rporel qu 'il peut s'acheminer vers le but suprême. Néanmoins il doit être tout à fait détac hé d u cor ps et même être prêt à l'abando nner à cha que instant. Cela consti tue l'attitude idéale. Po ur les qua lifications qui permettent au yogi de renoncer à la vie, il faut une parfaite pureté d'esprit, une stabilité inte llectuell e, du discernement, du d égo ût envers les plaisirs sensoriels et un dési r ardent d e la Libération. La renonciation aux devoirs et aux activités de la vie ne produira pas les effets voulus, si l'adepte n'a pas acquis ces q ualifications, 1. Contractions et décontractions alternées du muscle sphinctérien ",>J. 2. Voir le chapitre sur les rnudr as. 3, Le nom et la forme (Klyati ), c'ea-à-dire le monde des objets.
EXPÉRIENCES ET CONSEIL S
179
Si on veu t le Samadhi, il fau t bien con naître le processus de la méd itation (D h yana). Si l'o n veu t co nnaître Dhyana, il faut connaît re avec exac titude la méthode de la conce ntr ation (Dha rana) . Pour s' établir dans Dha ra na , il fa ut co nnaître par faitement la méthode de recue illement ou de di ssociation des sens des ob jets (Pr aryaha ra). Afin d'expé rimenter le Prat yahara il faut pratiquer les exercices yogiques respirat oires (P ran a yam us]. Pou r m aîtris er les P ran ayamas il fa ut bien connaîtr e les postu res (Asanas). Et avant de pratiqu er les Asanas, il faut s'être entraîné dans les règles de bonne conduite (Yama et Niyam a ). Il n'est pas co nseillé de se mettre to ut de suite à la pratique d e la méd itatio n sa ns être passé par ces étapes préparatives. Certains adeptes se retirent du monde pour tra vailler sp irituel. lemen t, m ais lorsqu'ils n 'arrivent pas à se procurer du lait et du beur re clarifié, ils a rr êtent leur s pratiques de yoga " Dans Je cas où le lait et le beurre sont introuvables, l'adepte de vrai t prendre davantage de pain et de lentill es rda ! : une sorte de bouillon aux lentill es que l' on verse sur le riz en Inde). Le dal est plus nutritif que le lait. Les adeptes (Sadh aka s) ne devraient pas laisser des ha bitudes se former en eux, L'ha bitude est synonyme d 'esclavage. Les perso nnes qui ont une men talité d 'esclave sont totalement impropres au chemin spiri tuel. Les adep tes véri tabl es ne doiven t pas être affectés du tout par quoi que ce soit, même dans les pires circ onst ances. Les véd anti stes em ploient diffé rentes méthodes pour atteindr e la d issolution du • je . da ns le Soi (Laya) : 1. la di ssolution par la réflexion sur les quatre facu ltés int ërieures ; le ment al ord inaire J , la con science de fond ou le subco nscient", le d iscernement', et la noti on d e 1 je p ' (Antahkaraa Laya Chi ntana] ; 2. la d issolution par la réflexion sur les cinq éléments (Pancha Bhuta Laya Chi nta na) ; 3. la d issolution par la réflexion sur le son sacré de 1 Om p (Om kar Laya Chintana). D ans le Antahk arana Lay a, il faut médi ter de manièr e à faire di ssoud re le mental dans le ment al supérieur discrimin atif (Budd hi) ; pu is Je Buddhi do it s'immerger dans le non-manifesté, état de pariait éq uilib re (Avyaktam) ; enfin l'état d 'Avyakt am s'absorbe dans la réalité ultim e de Dieu (Brahman) ", D ans la réflexion su r les cinq éléments, l'adepte effectue une 1. Cela ne concerne que les yogis en Inde. Manas. Chitta. Buddhi. Ahamkara. 6. Toutes ces méthodes visent le discernement entre le Soi et le no n-soi. 2. 3. 4. S.
180
YOGA DE U. KUNDAUNI
transmutation dans sa pen sée par laquelle la terre s'absorbe dans l'eau, l'eau dans le feu . le feu dans l'air. l'ai r dans l'espace (Akasa). et l'A kasa da ns l'éta t de parfai t éq uilibre {Avya kta rn] et celui-ci d ans le Brahm an. Concerna nt la dissolution par le 500 de Om Omkara Laya - l'élè ve médi te sur le fa it que la forme cosmique,
l'a pparence illusoire et la conscience corpor elle Iviswa) s'absorbent dans Je macrocosme repr ésent é par la lettre A ' (Viral) ; l'aura et l'énergie sexuelle (Tejas) d ans le men tal cosmiq ue IH ira nyaga rbha). représenté par la le ttre U ; la sagesse (P rajna ] d an s le So i supr ême IIshwara), repr ésen t é pa r la let tre M . Ainsi le témoin o u le spec tateur indiv id ualisé (Jv.a Sahhi) es t immer gé dans le t émoi n uni versel IIshwara Saskshi), ct cel ui-ci s'absorbe dans l'Unité représentée par le Om (Ardhamatta de Omkar a). De cette manière on peut re tourner à la so urce or iginelle, Brahman, qui est l'essence de tous les esprits et de to us les élémen ts, Seul Brahman est. Il y a d 'a bord le cor ps ph)" ique tArnnama ya Kosha ), Pui s le corps pranique composé d 'énergie tprana)'ama Kosha ), le co rps men tal ffl.h noma )'a Kosha), et le co rps int ellectue l (Vynana maya Kosha) qui se localisent tous dans le cor ps astral tSushma Sarira ), Le corps de fé licité (Ana ndama ya Kom a ) se trou ve dans le co rps ca usal' (Kara na Sanra) . Le co rps d 'énergie pran ique con tient les cinq organes d 'action (Karma Ind riyas) ; la langue, les mains , les pieds, l'anus et l'or gane génita l. Les co rps mental et intellectuel {M a no ma ya et Vija . nanamaya K ~ha s ) co ntiennent les cinq sens de connaissance (Jn ana Indriyas) : la vue, I 'cuj e, le gu ût, le toucher, l'odorat. le sommeil, l'illusion et la co mplaisa nce dé rivent d u co rps de la félicité (Ananda ma ya Ko sha ]. La fa im et la soif so nt liées a u corps d 'én ergie tPra na yama Kosha). La na issance et Ja mor t appartiennent au co rps physique (Annam aya Kcsh a). La surexcitatio n et la dép ression s'attachent au corps mental (Ma no maya Kosha ). La passio n, la faim, le désir, l'i magination et la fantaisie so nt d es car ac téristiq ues du corps men tal. l a notion d'être celui qui ag it ( Ka r trutva) et la jouissance (Bhok tratva) sont liées au corps intellec tuel (Vijnanamaya Kosha). l'énergie du désir [lecha Shakti) est à l'œuvre dans le cor ps mental. L 'én ergie - co nnaissance (Jnana Shakti) tr evaille dans le corps intellectuel. Pour d 'a utres renseignements à ce sujet consulter mon liv re Pratiqu~ de fa V ëdante. Lor sque la Kundali ni est éveillée, elle ne parvient pas immédiatem ent et toute seule au Sa hasrara Chakra. C'est grâce à la pers évéranc e da ns les pratiques yogi q ues qu'elle peut passer d 'un Cha kra à un autre. 1. la Jeure 1 A • est la première lettre du son O M lorsqu'on prononce AUM a u lieu de OMo 2. • The caU5a1 body. ou • le corps d'orisine o.
~x plaIENCE S
ET CONSE il S
181
Même après avo ir atteint le Sahasrara Chakra, la Ku ndalini peut redescend re Mul ad hara Chakra . Le yogi peu t aussi arrê ter la Kundalini d ans un C ha k ra quelconq ue. C'est seuleme nt lorsque le yogi est parfaitement éta bli dans l'état Sa rnad hiq ue, lo rsq u'i l est complète. ment libé ré, indépend ant et dans l'e xiste nce p ure l Kai val yal , que la Kundalini ne red escendra plus à Muladh ar a Cha kra . Le co rps co ntin ue ra d'exister même lor sq ue la Kundali ni est a rri\lée à Sahasr ara Chakra au som met de la têt e, mais le )'ogi n'aur a plus c on science de so n corps. Ce n'est q ue lorsqu 'on attei nt l'e x istence pure de Ka iva lya que le co rps devient ...ans vie et iner te. les ho mmes spirituels devraient être de CŒur pur et totalement dé pou rv u de mal ice et d 'impuretés t Dos has ). Le Mantra que répète J'adepte doit avoir été donné par un vra i maître, et il doit avoir la Coi d ans Je Mantra. Ces con ditions étan t remplies, Iii répétition d u Mantra lJ apa Yoga) est tou t à fai t suffi..an te pour éveiller la K unda, lini. les huit étapes du yoga don t nous avons dé jà parlé (Yarna, Niyam a, Asan a, Pr an a ya rna, Prat yahar a, Dh ar ana. Dhyana ct Santadhi ) ne sont pas rése rvées uniquemen t au x ad eptes de Raja Yoga, Elles sont nécessaires à tous les adeptes, quelle que soit leur branche de yoga : Jn ana , Mantra , H ath a. etc. L'esprit des jeunes garçons n'est pas, en généra l, très sta ble. La pl upart d 'entre eux n 'ont pas encore dé velop pé la facu lté d u discernemen t C'est pour cela que le jeune âge ne con vient pas aux dém arches avancées dans le yoga, Nous espéro ns dans ce te xte a voir éclairci la plupart des d out es et les co nfusions principales qu i se présen tent le plus sou vent aux adeptes. à
Qudqun conseils pratiques En fait, la méthode qui co nvient à l'adepte pou r éveiller la Kundalin i afin de " unir au Soi dans le Sabasrara Chakra ne peut êt re apprise que d 'un' maitre. Je ne donne ici q u'une vue d' ensemble des pra tiques de yoga mais elle perme ttra à l'adepte d 'ob tenir "état de conscience et la connaissanc e (Ch it) nécessair es. L'âme individualisée (Jivatma ) qui se situe d ans le corps subtil, le corps prani que qui co ntient les cinq sortes d'énergies vita les tpancha Pranas], le men ta l d ans son triple aspect de mental ord ina ire (Manas), d e menta l du discernemen t (Buddhi) et de • je 0 (A ha nkar a ) ; les cinq or ganes d 'action (K a rmend ri yas), IC'.' cinq o rganes de pe rceptio n (Jnanendri yas), son t lous unis à la Kundalini lor sq ue celle -ci s'éveille . L'é nergi e-désir (Kandarpar) qui est située d ans le Nulad hara Caakra, et qui est une mod ification de l'énergie desce n-
182
YOOA [I I! LA KUNDA LlN I
dante (Apa oa va ya ). subit un mo uvem ent de ro tation vers la ga uche. Ceci éveille le feu qui est autour d e la KundalinL G râce à la chaleur ainsi produ ite, la Ku ndalini, qui jusqu 'alo rs était enr ou lée sur ellemême et endo rmie, s'éveille, produisant le son d e la raci ne sanskrite • H ung •. EUe qui éta it dormante en bas de la co lonne verté brale, en ro ulée sur elle-même troi s fois et dem ie et obtu rant la porte qui mène à D ieu, s'éveillera pour passer par la po rte el se d iriger vers le haut. s' unissant à l'â me Indiv idualisée (Jivatma). G râce à cette ascens ion, tous les dieux et les d ivinités. to utes les for mules sacrées et toutes les mod ifications du menta l, sont dissous dan s le feu de la Ku ndalini. La région terrestre 1 (Mahee mandal a ou Prithvi) est tran smutée da ns les vibrations du 'Ion . Lang • po ur êt re aussi résorbée dans le corps d e la Kundalini. Lo rsque la Kundal ini est éveillée. le Mulad ha ra Cha kra, pour reprendre l'image du lotus, s'o uvre et to urne ses pétales vers le haut, mais lorsque la K undalini quitte le Muladhar a Chakr a, celu i-ci se referme et Iaisse ses pétales rend re "crs le bas. Lorsque la K undalin i arrive au niveau du Swadhi sh thana Chakra, ce • lotu s . aussi s'ouvre et tourne ses pétales vers le h aut. l ors de la mont ée de la Kundalini, la déesse de la parole. le d ieu des tructeu r, le d ieu qui préserv e et plusieurs autres d ivinités sont résor bés d ans le co rps de la Kundalini. La terre (Pri th ivi) est discoure dans l'cau (A pah). Lorsque la Ku ndalini arrive au Mani pura Ch ak ra " tou t ce qui se trou ve d ans ce cha kra se dissout dans sun cor ps. Sym boliquement, r eau est di ssoute dans le feu. Le Manipura Chak ra s'appelle a uss i le • nœud du d ieu créateur e ( g rah ma gra n rhi). La pénétrati on de cc chakra par la Kund alini peut provoq uer une doule ur con sidérab le, des désord res ph ysiques et même la m aladie . C'est pour celle raison que les con seils d 'un manre bien expéri menté son t nécessa ires. C'est aussi po urquoi d 'autre s branches de yoga existent, selon la natu re de l'adepte, dans lesquelles les centres énergétiqu es supér ieurs sont activés d irectem ent sans qu 'il soit nécessaire d 'ac tiver les Chal u s inférieurs . Ensuite la Kun da lini arrive au Anahata Chakra ' pou r d issou d re en elle tous les attributs de ce ce ntre. Sym bc llq uement, lc feu dispar aît dans l'air. Ce Chakra ~ co nnu so us le nom d u • nœud du dieu qu i prot ège . (Vishnugranthl]. La Kundalini monte ensuite d ans la demeure de la déesse de la parole (Sa raswati), dans le Vishuddha Chakra ' . A ce mo me nt-l à Ils sei ze voyelles, le Mant ra, la déesse Shakini, e tc., sont dissous d ans le co rps de la Kund ali ni. Symboliquem ent parlant, l'air (Va yu Yang) e~t résorbé dans l'espace (A kasha) , lequel se résorb e li. son tour d am 1. 2. 3. 4.
Ou Au Au Au
le corps ou la conscience corporelle. niveau du nombril. niveau du cœur. niveau de la gorge.
EX PÉRIENCES ET CONSEILS
183
le corps de la Kun dali ni. Passant li. travers le Lalana Cha kra ' , la Kund alini atte int le Ajna Cbakra ', où la fo rme supérieure du d ieu d estructeur (Parama Shiva), la déesse du temps et de la m ort (Siddha K ali) et tout ce qui appartient au domaine de Ajna Cha kra sont r éso r, bés dans le corps de la Kundalini. L'espace ou l'Ak asha, d ont les vibrations ressemblen t au son • H ang D, sc résorbe d ans l'esprit (Ma nas Chakra), lequel à son tour se résorbe dan s le corps de la K undalini . Le Ajna Chak ra est aussi co nnu sous le no m de • nœud du seigne ur . (Rudra-G ranthi). Une fo is que ce Chakra a été percé par la K und alîn i, celle-ci s'uni t alors spontanéme nt au Soi sup rême (Pa ramashiva). Pend an t que la Ku ndalini monte du lotus à de ux pétales (Ajna Chakra), le So n primo rdiaJ (Nada), Je so n sacré de Om (Pranava), ete. sont résorbés dans le co rps de la Kundahni . A insi, dans sa progression ascendante , la Kundalini résorbe en elle-mêm e les vingt quatre éléments (Tattwa s) ou faculté s, comme n, çant avec les éléme nts gross iers puis de plus en plus sub tils. E lle s' unit ensuite et devien t une avec le Soi suprême (P aram ashi va). D e ce tte union s'éco ule un nectar ' q ui inonde le co rps humain (Kshu, d rabrah ma nda). C'est alors que le yogi oublie to ut de ce monde pour s'abîm er d ans une félicité in effable. P ar la suite, voici ce que fait l'adepte: il médite sur le Ma ntra de l'air qui est la vibration . Yang . ' comme s'il était présent da ns la narine gauc he. Puis il inspire par la nar ine gauche (qui co rrespo nd à Ida Nadi) ' en répé ta nt le Man tra . Yan g . seize fois. Ensui te il garde ses poumons pleins en bouchant ses narines. pendant soixante quat re répétitions du Mantra. Enfin il expire par la narine d roite (Pingala Na di) en répéta nt le Mantra tren te deu x fois. Penda nt la rétent io n du souffle et l' expiration, il se re présen te . l'h omme noir du péché . (Papapurusha] en train de s'effacer dans le cô té gauche d e la cav ité abdomina le. ( Le 1 Papapuru sha e peut être visualisé comme un petit homm e noir et co léreux dans le côté gauche de l'abd om en. Il a la taille d 'u n pouce ; ses yeux et sa barbe sont rouges ; il tient à la m ain une épée et un bouclier. II tient toujours sa tête basse. TI est l'ima ge du mal). Ens uite J'ade pte com mence à méditer sur le Mantra . Ran g . d ont la co uleur est rou ge et qui sc situe dans le Man ipura Chakra '. Pen d ant qu 'il inspire par la nari ne gauche, il répète le Man tr a Au niveau du palais. Situé entre les sourcils. lumière, félicité, paix, etc. « Yang. : son sacré, à ne pas confondre avec les principes Yin et Ya ng. 5. Revoir le chapitre Il concernant les Nadis. Le Ida Nadi est le c.lnal subtil lunaire. 6. Au niveau du nombril. 1. 2. 3. 4.
''''
VIXi A DE L A K UNDALlN'1
• Rang . seize fois. puis il ferme ses nar ines. G ardant les poumo ns pleins. il répète ment alement le Man tra soixa nte qu atre fois. Pendant ce Jap a. l'ade pte visua lise le corp s du • petit homme noir . cn train d 'être br ûlé et rédu it en cendre. P uis le yogi expire pa r la nari ne d rutle en ré péta nt me nta lemen t le Ma ntra tre nte de ux fois. le yogi co ntinue ses pratiq ues en méditant sur le Mantra de la lun e . T hang • . Il inspire par la narine gauc he (Ida Nadi), répétant men ta jemen t le Manl ra • Thang . seize fois. Puis il reuem r ait dam ses po umo ns pend ant la ré péti tion d u Man tr a soixante qua tre fois. En suite il expire par la na rine d roi te (Pinga la) en r épétant le Ma ntra trent e deux Cois. Pend ant l'inspiration, la rétention el l'exp iration, le )'ogi visualise la fo rm atio n d 'un nouveau corps cëlesre ' à. partir du nectar qUÎ s 'écoule d e la lune. D'une man ière semblab le, en util isant le Mantra 1 Vang s, la formatio n de ce nou veau corps co ntinue. En utilisant Le M antra 1 La ng ", cette formation est fortifiée et achevée. En fin, grâce: a u Ma nrra 1 Soham ., l'ad ept e d irige l'âm e ind ividualisée (J ivauna ) dans le cœur. De ce lte manière la K und alini, q ui a jo ui de so n uni o n a u Soi su prême lPa ramashi~'a ), commence so n voyage de retou r. Lo rs-qu 'elle repa sse par ch acun des Cha kras, tout ce q u'elle avait réso r bé en e lle-m'::me se dé~al!'e de nouv eau de la Kunda lini po ur reprendre dan s le Chak ra . Ainsi la K unda lini revient a u Mu /ad ha ra Chakra, et toutes les ent ités déc rues dans le. Ch ak ras se trou vent là où elles étaient ava nt I'évei! d e la Kundali ni. Il eet bo n de tenir un a genda spirituel d ans leq uel o n ma rquera chaque mois ses expériences et ses pra tiq ues afin de vé rifier so n progrès. Si l'on désire un pro grès spirituel ra pide il est importa nt de to ut noter da ns l'agenda . La tr a nsforma tion de la na tu re h umaine dem a nde un rra ...a il spirituel rigou reux . En deho rs des q uestio ns q ui se trou ven t da m l'a gend a spirituel à la fin d e ce livre, il fa ud ra it é ta blir un e co lo nne ou inscrire les rema rq ues suiva ntes : Les no ms des Asanas pr a tiqu ées . l a so rte d e méd ita tio n fa ite. l es livres qu e l'on utilise pour l'é tud e d es écritu res. Le régi me a limentaire q ue l'o n suit. __ Possède-t-on un l ap a Ma la "? _ Garde- t-o n une pièce co nsacrée un iq uem en t à la pr atique de la mé dita tio n? l , Le co rps glorieux. 2. L n ja pa mata est un lo ng collier fait avec des semences d'a rbres qui pou ssent au Népal et ailleurs. Ce collier est utilise! pour compter le nombre de fois que le yogi répète son mantra, comme les ch rétiens avec leur cha pelet.
exeéanaœs
ET CONSEtL."
'"
- Comment est ten ue cette pièce ? - Lisez-vou s la Bhagavod Git a (écriture sacrée de l'I nde ) et est -ce qu e vous comprenez bien so n se ns? Ne pa s a vo ir ho nte d'inscri re ses e rre urs. vices et échecs. le seul b UI est de fac iliter le progrès de l'a dep te et de ne pas ga\pilk r d es he ures pr écit'uses. Il s uffit d 'avoir gaspillé tant d 'a nnées d ans de vains bavardages. Assez, asse z d es troubles e l d es pro blè mes que provoque la po urs uite de la satisfa ctio n d es sens. Ne pa s d ire : • A partir de d emain je serai régu lier dan s mes pra tiques. • Ce tte faço n de pa rler ne co nvient qu'aux mat ériali stes st u pides et sans va leu r. Soyez sincère et co mme ncez la Sadhana dès ma in tenan t Soyez si ncè re. Fait es une co pie de l'agenda spirituel et envoyez-le à vo tre martre. Celui-ci don nera d es indicatio ns et des conseils pour l'é limina tio n des obstacles dan s le trav a il spirit uel. Il co ntinuera à vo us ensei gne r.
.8.
188
VI. YOGA-KUNDALINI UPANISHAD
NOTE DE L'EDITEUR
Le Maharl hi Si vananda S' UI [ait beaucoup aimer par un nomb re co nside rable d'lldep les dans le m onde enlier, 1/ leur a offert abondance de conseils praliques el ~pirituds dans une grande quaruiti J'oulralfes inspiris el illu min és. La sim plicili J"expression , la sub/i· m iri de pens ée, r exphit-:na in lu ili~e et r lJutoriti co ncertrlJnt la sciem:e du }'oga sonl associée s a" nom de Swom i Si vananda . Sa traduction rt ~"s co m m entaires des Upanishnds, des Brahm a sutras el de la Bhagavnd G ita ont h i Ir~,f appr /db d es érud its et dt's critiques Il.1 sont tres dem and és et hau teme nt estimb par les aspirants J lu ~Ù spirituelle. La parlit' du livre que nou s pri wlIlons ici aux itudiants dt )'ora t t J d' outres lecte urs disirl'u,{ de s'informe r sur ces aspects importants d u yoga , co nstilue la traduction qU'Q faite le SWQm i Si"ana nda du Yoga-Ku ndalim Upanisha d. Cettt tradu ction libre est prie/ die d'une introduction de grande valeur qui contient des renseignem ents im portants, surtout pour les adeptes qui ont cho isi de suivre la " oie du YO(N de la Kundalini.
Une prière à la Mère Kundalini
Réveille -toi ô Mère Kundalini 1
Toi d ont la nature est l'ét ern elle félicité, la f élicité divine, Toi qui dors comme un serpen t dans le lotus de Muladhara, Je suis affligé d ans le corps et d ans l'esprit. Donn e-moi ta bénédiction el quitte ta demeu re du lolus in ï é[rieu r. Epo use de Shiva, le Seigneur d e l'univers, Prend Ion chemin mo ntant dans Je canal central, Laissant derrière toi le Swadishtha na, le Manipura , le A naha ta, [le Vishuddha .
Et Ajna sois unie à Shiva, ton Seigneur. ton Dieu, Dans le Sahasrara , le lotus aUJI mille pétales dans le cerveau, Jou e librement, ô Mère, toi qui donne la félicité suprême, Mèr e q ui est Existence, Con naissance et Félicité absolues, Réveille·l oi. Mère Kund alini , réveille-toi.
YOGA ' K t:SDALI ~1
190
Introduction
Le Y oga-Kundatini Up anish ad est le quatre-vingt-sixième parmi les cent hu it Upanishads. Il fait par tie du K rishna Yaiurveda et expose le Hatha yoga et d 'a utres yogas. Il se termine par un trait6 sur Dieu sa ns att ributs. Dieu non -duel est le but de tous ce ux qui cherch ent. Hien que le Yoga-K llnd'Ifin;-Up anis!tad fasse partie d es Upa nishads secondaires, il co nstitue tout de m ême une aune d e grand e valeur en cc qui co ncern e le Kundalini yoga. Cet te Upanishad cornmeoce par une analyse de la nature du mênt al et de la consci ence (Otitta). Elle sou tient q ue les im pressions la tentes (Sam skaras) et les désirs subtils su bconscients (V asanas] d'une part, et d'autre part le Pra na, constit uent la base existentielle du mental lorsque les imp ressions et désirs laten ts sont contrôlés, le Pran a aussi est automa tiq ue. ment contrôlé. De même, lorsqu'on contrôle le Prana, 0 0 contrô le du mêm e coup les impressions et d ésirs latents. le Y oga-Kundalini Upa nishad présente des méthodes qui pero mettent de contrô ler le Pran a. L'adepte ne s'attaque pas aux impressions subco nscientes. Il s' occupe d es techniq ues qui visent le contrôle du Prana . Les trois m éthod es présentées par le Yoga-Kundalini U panish ud pou r le contr ôle d u Pran a sont : Mitahara ' , Asanas et Shak ti-CbaJana J . Ces trois méthodes ont été expliquées en d étail dans les chapl.res précédents. La discipline de Mitahar a cons iste à absor ber un e nourriture légère, douce et nu trit ive. La Padmasana et la Vajrasana sont de ux postures important es qu 'u tilise l'ad epte. Le Shakti-Ch alan a cœsiste à éveiller la Kundalini et à la diriger au sommet de la tête . La K undalini peut être éveillée par deux sortes de pratiques :
19 1
le contrô le d u Pr an a cl la stimu lation d u canal s ubtil ce ntral (Ora hma nad i o u Saraswat i N adi ). Ce tte stim ulatio n d u canal cerueal s'a p~lIc Saraswati Chalan a. Le procédé décri t da ns le Yo ga-Ku ndulini Upanishad pour éveiller la Kund ahni est très simple . Lo rsq u'une pe rsonne e xpire, le Pr ana se dégage de son cor ps sur une d ista nce de seize épaisseurs de doigts [ap proximativeme nt trente deux ce numetres). Pe nda nt l'i nspira non le Pran a se dirige ven l'in t érieu r d e la di stance seu leme nt de douze épaisseurs de do igts (approximativement vingt-quat re centi mett es). Ain si. une di stance de hu it centim ètres est perdu e. La Kundalini cst éveillée s i l'on arrive à inspirer le l' ra na en soi à la di stance de seize épa isseurs de d oigts. Cc/a se fait d ans la posture d u lotus lorsque le Pr ana est en train de circu ler d ans la narine gauche '. Il s'agi t d 'augmenter la dis tance parcourue pa r le Pr a na vers l' intérieur du co rps pendant les inspira tions de huit centimè tres de plus (ou de quatre épaisseurs de doigts). Gr âce à l'augmentation de la longueur du souffl e, l'adepte devrait actionner le Saras..... ati Nadi en stimulant l'énergie de la Kundalini de toute sa force , de la d roite vers la gauche ", et cela de manière répétée. Ce processus peut être pratiqué pend ant trois quarts d 'heure . Tout cela a été déc rit br iêvernenr mais clairement d ans le Yoga.Kun. dalini Upanishad. L 'Un des effets le, plus importants qui résulte de la stim ulation du Sa rasevati Nadi est la guér ison de plusieurs ma ladies qui pre nnen t leur origine d ans le ventre. L'organisme es t nettoyé et purifié. Qu ant au co ntrôle du Prana, il est perfectionné grâce à la réte ntio n respir atoire, dont il existe différentes formes : rétention interne et externe, rétention volontaire et spon tanée, réten tion de petite et de longue d urée. L'ad epte est initié progressivemen t dans ces différen tes sortes d e rétenti on. L'adepte est d 'abord initié dans la rétenti on d e Sahita qui cornpre nd q uatre divisions : la rétenti on de Sury abheda Prana yama, de Ujjayi Pranayama, de Sitali et de Bhastrika Pranayamas ". La r éten tion de Suryab heda dé truit les vers int estina ux et les quatre ma ux provoqués pa r l'air (Vaya). la rétention dans le Ujjayi Prana yama purifie le corps, élimine les maladies et augmente la chaleur digestive . Elle élimine aussi l'excès de chaleur cérébrale et le congestionnement de la gorge . le Silali Prana yam a rafr aîchit le corps. Il guérit la dyspepsie, la tubercu lose, l'excès de bile. la fièvre. Il éta nche la. soif 1. C'est-à-dire lorsque la narine gauche est beaucoup plus dégagée la droite. 2. Car le Saras.....ati Nadi quitte le Muladhara Chalra en allant vers la gauche pour rejoindre le $'o\'adishthana Oi aba. l . Voir Je chapitre sur les pranayamas. que
J. Modération dans I'alimentation. 2. Voir les Mudras el Bandhas dans le chapitre III.
UPA.'HS HA D
191
YOG .\ DE I.A k l ... DALl o;l
et éhrnine des poison \ , Ces forme s de r étentions r~\ pir3 l 0 i re'l d am le Sitali Prana yam a purifient et prépa r ~nt l'o rga niune po ur l'l! v~ i l de l'én ergie d e Id to.:. und alini ~ I po ur r~' pé ri~nce d e la non -dualu é 18rahmanl, l a r étentio n rtir i ra to i r~ dam le Hhastnka Pranayam a provoque des ch an gem en ts rh ) ~i 'll ogi qu es PO\i tlh , C'est d ie qui permet de percer les tro is nœud s ou G raruhi v '. L~ r OJ:u-A'rmd,l1in i U pun isl/(/(/ décrit ensuite la pratiqu e des tro is Bhan das ' . Le processus P:H leq uel l'é nergie qui tend à descend re (f Apa na ) est d irigée vt' r~ le ha ut par une contrad iction des sphinc te rs de l'a nus s'a pJX'lIe M ula ba nd ha . P,u ce Handha , l'A pa na est ëlev ë jusq u'à cc qu'l' a tteig ne le d oma in e d u feu fAgnil. Pu i ~ la flamme d'...... gni s'encnse po ur être ûnajemen t éteinte par l'a ir (Va )·u). Dans un état d'échautîemen t r ." gni ct r Apa na Ile feu et I'é nergie dt'SC~D d ante ) s'umsse m a u Prana. C'esl -à-dlre .t. I'éeergie montante. Ct-I Agn i 0 1 très p uis sa nt et sauvage . C'est gr âce .t. la force d e cel Agni q ue , 'élève dans le co rps cette chaleur radie use qui stimu le et q ui ëverüe la Kund alin i. La Kunda lini snm ut ée prod uit un hruit de aittte ment, pui s d it" se lève et s'e ngage dan s le can a' d u Brahamn ad i, Les yogis pratiquent ce Mu la bandha tou~ le'> jours. Les d eu x a utres Bandhas, Udd iyana et Ja land hara, jou ent auss i un rôle tres importan t lo rsque l 'a d epte vise à stimuler le Sa raswa ti Nad i afi n d'é veille r l'énergie d e la Kundalini. Ap r~ avoir exposé la tec hniqu e d étaillée d e ces trois Band has, le Yoga-Kundalini U panishad con tin ue pa r I'expücatic n d 'un certai n nombre d 'obstac les que rencontre le praticien du yoga, Il décrit a ussi lel méth ode1 qui perree n em de surmonter ces obstacles . Il y a sept causes de ma lad ies ph)'1oiqun : I . llta bitudc de dormîr pe nd ant la journée ; 2. l'habitude de rester éveillé toujours ta rd dans la nuit ; J. l'excès de u ppo rtl sexuels ; 4. la fréq uenta tion répétée des foules ; S. I'abso rpnon d 'une nourriture malsaine ; 6. la réte ntion d 'urine ct de matière f6caJe ; 7. l'ex cès de travail int ellectuel ct l'utihaation a busive du Pra na . l 'aspi rant en yoga fait so uvent l'erreu r de croire que lorsque la mrl adie " acca ble, la ca use en est la pratique du yoga. Ccci co nst itue le premier d es obstacles sur la vo ie, t e praticien commence li. d outer dans l 'efficaci t~ de la Sad ha na
l U·
1. Qui empkhenl la moe tëe de la Kundalini, 2. M ulilldhar.. Uddiyana et JaIandhara Bandhu. Revoir le ch.apilTe les Bandhu .
VOGA- J..: lIN IlALII'f I U P ANISH AD
' 93
)'ogiq ue : c'es t le d euxième obstacle. le man q ue d 'a tte nt io n , la n égligence ou la co nfusion d'esprit rep résenlCnt le tro isième obstacle. L'indi fférence ou la pa res se est le quatrième obstacle. t e som meil est le cin qu ième ob stacle et le sixième est r attachement aux objets des sens. Le septième est la perce ption fausse o u l'illusion. te h uitième est l'int ér êt po ur les affa ires mon daines. le m an qu e d e foi constitue le neu vièm e ob stacle et le dixième est un manque de ca pacité pou r la co mpr éhension de r enseignement sur le yo ga , Les adepte s spirituels sérieux devraient év iter tous ces o bs tacles grâce li. un e recherche intérieure sérieuse cl une a pplica tion ferme . Plus loin , l'U punishad décrit les processus pa r lesq uels la Kund alini (' dans l'illusion. Le nom bre de maîtr es pleinement réalisés peut être diminué dan '> ce Kali Yuga (âge d 'ignor ance) com par é avec le Satya Yuga (âge d 'or ou de vérité), mai s il y en a touj ou rs quelques-uns dans le monde pour aider les aspira nts . Ils sont touj ou rs en tr ain de chercber des adeptes qualifiés. Le Y oga-Kundalini upanishad présente une liste des obst acles à la pratique du yoga, car nombreux sont ceux qui comm encent à pratiquer le yoga . puis qui rencontrent des obstacles sur leur chemin, Alors ils ne savent pas comment procéd er pour ava ncer. Sur le chemin spirituel, il y a beaucoup d 'obstac les, de dan gers, de pièges et de tr appes. et les aspira nts peuvent comm ettre beaucoup d'erreurs, s'ih ne font pas très atten tion. Un maître, qui a déjà parcouru la voie et qui a atteint le but, est un co nseiller indispensable. Il est aussi fait beaucoup menti on dans le Y oga-Kundalini Upanish ad du Sushumna Nadi. Il s'agit d 'avoir une connaissance complète d e ce Nadi avant d'entreprendre la Sadhana de la Kundalini,
Chitta et le con trôle du Prana
te Chitta est ce que nous appelons Je subco nscien t. C'est aussi la • su bstance D avec laquelle est fait le mental. C'est le réservoir des mémoires. Toutes les imp ressions latent es des acti ons se tr ouven t da ns le China. Il constitue l'une des qua tre part ies des • instruments internes . (An tahkara na) que sont le mental, l'i ntellect, le su bco nscient (Chitta) et l'ego (Ahankara). Le mental trouve son origine dans l' élémen t air. C'est pourquoi il est fu gitif comm e le vent. L'intellect trouve son origine dans l'élémen t feu. l e Chitta est formé à partir de l'eau. et l'ego à partir de la terre. Le Chitt a dépend pour so n existence d e deux causes ; les désirs sub tils (Vasanas) et les vibra tions praniques. Si l'un de ces deux aspects est mis so us contrôle, il en résulte que l'autre est automa tique ment con trôlé. Mirahara, Asana et Sha kti -Chalana De ces deux form es, Prana et Vasana , l' adepte en yoga devrait con trôler la première grâce à une alimentation modérée, aux Asan as et à Shakli Chalana. a Gautam a ' J Je vais expliquer le sens de ces trois d isciplines. Ecoutez atten tivement. Le yog i devra it absorber une nour riture douce et nutritive, Il ne d evrai t remplir que la m oitié de son estomac. Un quart sera rése rvé à l'ea u, et le dernier qua rt devrait rester libre. Voilà ce qu 'on en tend par la m odération alimentaire 1. L'un des noms de Bouddha.
196
YOO.... DE LA klfllmA1.INI
Y ()(>~ ' K US U A I I :-; I
L' PANISH AD
"7
Pad m a et Id S ld dha A sanas Ici se tro uve une d escrip tion de ces de ux pos tu res impo rta ntes. No ue re nvoyo ns Je lecteu r a u cha pitre III : Asanas.
ÜJ sti mulation dt! la Kundalini
Le ) ogi qui est sage de vrai t d iriger la Kundalini de Mul adh ara Chaha à Sa hasrara Cha kra, a u so mmet de la tête. Ce processus s'apr narines avec tou s les doigts sauf les ind ex. Pratiquer la réten tion respiratoire et expirer par la narine gauche. Cet exercice est thérapeutiq ue en cas d'inflammation de la go rge. Il augmente la chaleur d igestive ct perme t au yogi de ccnn aftre la K und alini. Il donne la pureté, une sensation agréable et le bon heur. Celle technique élimine aussi la form ation de mucosité susceptible de boucher l'en trée du Sushumna Nad i et d 'empêcher la pén étration de la Kundalini. Le m ême exercice permet de percer les trois nœuds (G ranthis) qui se so nt formés à partir des trois aspects de la na turefc'est-à-dire les trois gunas : Sattwa, Rajas et Tamas do nt nous avons déjà parlé). 1. Voir le chapitre III ; cette respiration n'es t rien d'au tre que le Bhu trilr.a Pranayama. 2. Par la narine solaire, qui stimule l'énergie vitale comme fait l'a1ouille d'or de l'acupuncteur.
U 1 trois Band has L'adepte d u yoga d oit savoir comment pratiq uer les trois Bandhas : M ula Bandlta, Ud di yana Bandha et Jalo ndhara Band ha . Le M ula Bandha 1 : le souffle ( A pan a) qui a tendance à des cendre est obligé de mo nter grâce à la contractio n du sphincter anal. L'A pana dans son mouvement ascend ant att eint le fe u, cc qui augmente la chaleur et finit par un ir l'Apana, le feu et le Prana {souffle qui tend .l monter). Ce feu (Agni) devient uês chaud et c'est celte chaleur qui est responsable de l'é veil de la Kundalini. Celle-c i fa it un bruit de sifflement ct se redresse comme un serpent qu'on bat d 'une branche d'arbre. De celle manière . elle entre dans le trou du Brahm anadi ou Susbumca Nadi. C'est pour cela que le Mulaban dha est reco mmandé co mme une pra tique quotidienne aux yogis. Le Ud diyana Bandha : le Prana mont e d ans le Shushumna Nadi grace .l ce Band ha, d 'où le nom :. • Uddiya na •. lorsque Je Pr ana attei nt le niveau du nom bri l, il dissout les impuretés ct les malad ies qui pr enn en t leur origine à cet endroit. Ce bandha doit être pratiq ué fréquem ment. le Jalandhar a Bandha 1 : ce Bandh a empêche que trop de 'IOuftle (Va yu ) monte à la tête. le Pran a s'achemine à travers le Brabm anadi (le canal subtil central) lorsque le cou est contracté par l'ap pui du menton contre le ste rn um. Dans cette posture le yogi d evrait stim uler le Saras wa ti Nadi et contrôler le Prana.
Le nom bre des r étentions Le prem ier jour, la rétention du souffle devrait être pratiquée quatre fois. E lle devrait être pratiquée di x fois au deuxième jou r, l e troisième jour, l'adepte peut accomplir vingt rétenti ons. Pl us 1. Voir le chapitre III • Mudras et Bandhas 1 en ce qui concerne la technique des Handhas.
2. Voir le chapitre III • Mudras et Bandhas 1 en cc qui concerne
la technique des Bandhas.
200
YOGA DI! LA KUNDALI NI
ta r d, la rétention pourr ai t être pratiquée avec les trois Ba ndhas, en augmenta nt ch aq ue jou r de cinq rétentio ns.
La stimu lation il, la K unda tini
l 'esprit éta n t fe rmement fix é sur la Vérité. les exercices de Pra na yama devraient être pra tiqués rous les jours. Alors l'esprit trouve son repos dans le Sushumna Nad I. Ainsi le Pra na trouve sa sta bilité et ne bouge plus, Ce n'est q ue lorsq ue les im puretés du menta l so nt éliminées, que le Pra na sc réso rbe dans le Sushumna Nad i et que l'on dev ient un vra i yogi, Lo rsqu e l'accum ulation des impuretés qui obturaient le Sushumna N adi a d isparu, la voie d evien t libre dans le Sushumn a et l' air vital y pénè tre Ion d e la pra tique de la rétention respiratoire,
LA Ku ndalini aueieu If' Sahas ra ra Chaltra en perçan t lu trois nœuds
1
La Ku ndalini perce le Brahma G ran thi fonné par Rajas GUDa. Elle se précipite co m me un éc lair à la bouche de Sushumna Nadi. La K undali ni monte alors el perce le Vishnu G ra nthi pou r accéder au cœur. Puis d ie traverse le Rudr a G ranthi pou r s'élever jusq u'à l'espace qui SC' trouv e entre les sourc ils. Aya nt passé ce l endroit, la Ku ndalini s'élève à la sphère ( Man d ala) d e la lune. Elle dessèche les sécrétions prod uites par la lune dans le An abata Cha kta qui possède seize pétal es. A ca use de la vitesse du Pu na, le sang s'agite et, sous l'influence: d u soleil, il se transform e en bile. Puis il SC' d irige à la sphère de la lun e po ur de venir un liqui de pur. Lorsq ue le sa ng sc d irige à cel endroit, commen t devient-il cbaud alors qu'il ét ait très ref roid i 1 Par la meme occasion la forme blan che et int ense de la lune s'échauffe rapidem ent. la Kund alini stim ulée monte et la sécré tio n du nectar d evient abondante, Le yogi avale ce nectar, ce qui rend son mental (Chitta) insensible aux plaisirs sexuels, Ce yogi est absorbé exclusiv ement par l'Aman el par J'offrande sac rificielle du nectar. Il s'établit d ans son propre Soi et atteinl la paix, 1. Dans ca descriptions, un a ~ Il utililt.
lanp~ im.~
et quelque peu
~~ri q ue
Y~""' ·K L'N D"'U N I I.;P"NI S ti Ml
1.., d isso lu tion du PrIJ n dimenvions d 'u n pouce. C'est une lum ière sa ns fumée. Cet A ltm an l'si sa ns Co r me. Il brille d ans le corps. Il est non-différ encié et immo rtel. lC"S t rois premiers 31>pt.'CIS de la co nscience co rresponde nt, e n l 'ho mme, à ses co rps physique. su btil el causal. Les tro is aspects suivarna correspondent au x trois corps de l' univers. D ans sa Io rm a non, l'ho mme a l'appa rence d 'Un œu f ', tout comme l'u nivers pa raî t da ns la forme d 'un œuf. Pend an t les trois éta ls d'éveil, de t h e ct de sommeil profond . Je Soi de la sa gC'1i ~ qui ha bite dans le corps se tro uve dans l'i llusion à cause de l'ignorance (Maya). Mais à la suite d 'inn ombrables naissances et, grâce aux e ffets d'un destin (Karma ) bénéfiqu e. le Soi co mmence à vo uloir reven ir à son ~lat o rigi nel. La rec herche commence. Qui sui..-je ? De quelle ma ni ère me suis-je laissé prendre à cette existence mondaine ? D an s l'état de sommeil profon d, qu 'elit-ce que je devie ns ? Qu'elil Cl" • je . q ui s 'eng age dan s les a ffaires d u monde pendant les d eux a utres éta ts d 'é veil et de rive ? t 'ou bli du Soi es t le r é..ultat d 'un man que de sagesse. Cet oubli est d étruit a vec l'a ide de pensées sage s, de la même man ière q u'une grande q ua nt ité de co lo n est vile br ûlée pa r le feu . L' étincelle d u Soi se situe dans t' éther (Akas ha) du cœu r. U o btient , a vec la destr uc tio n de la sagesse terrestre, la Vijna na, la sa gesse d ivine. Ce lle-ci , lo rsq u 'e lle s' éveille, se d iffuse par tout a vec la ra pidi té d ' un éclair, elle brûle les deux gai nes ( Kos has) ; la gai ne de la con na issa nce (Vij nanamaya) et la gaine me ntale (M anom aya]. A partir d e ce mom ent, il n' y a plus q ue le Soi Lui-m ême q ui brille en l'h om me. Cel ui qui co ntemple de ce tte ma niè re doit être co nsid éré jusqu 'à sa mo rt co mme éta nt un libér é-vivant (Jivanmukta ).
Vidtha M uid;
1
Il a acco mp li ce q ui de va it être acco mpli. C' est po ur cela q u'on l'awelle une personne heure use. U ne telle perso nne atteint la libé 1. Pe rme de ses co rps subtils, de l'a ura. 2. La Libération dans l'état désincarné, après la mon.
v œ " · KUNO " lINI U PA"l IS H "O
211
ration tot a le ap rês la mort de so n corps. c'est-à -dir e lo rsqu'elle a aba ndo nné l'é ta t de Jiva nm ukta o u hbémtion dan s le corps. Aussitôt que le corps tombe , le hbé r é-vivaru o btie nt I'émanci, pation d an s l'etat désinca r né.
Le So; non-duel
Pa r la suite, seul Cela d emeu re, Ce la q ui n'ém et a uc un son, qui ne peut pas être to uché , q ui est sa m forme c t qu i ne connan pa s la mort. Cela est l'Essence ( Rasa ) éte rnelle q ui n 'a pa'> de commencement ni de fin. C'est le perm a nent, le sa ns-tac hes q ui ne connaît pas la déc répitude. Ainsi se termine le Yoga-Kundalin; Upan ishad.
YOGA-K \JNOAlINI UI' ANIS HAD
Yoga 1
Le yuga est un système prat iqu e et parfait pou r le d évelc ppemcn t de soi, C es! une science exacte. Son but est le développe ment harmonieux d u corps, du me nt al e t de t'â me. la prati qu e du yog a con slcre :'t retirer ses sens d e l'univers objt."Ctif el de co ncentrer le m en ta l sur le m onde in tér ieu r. Le )'" ° 801 est la vie étem e lje d a ns l'â m e el d an s l'espri t. Il vise le contr ôle du ment al et de ses mod ifications. L& voie int ér ieu re d u )-Og3 a son origine dans le CŒur. le yoga est une d iscipline d u ment a l, des sens et du co rps. Il perme t de coo rdon ner el de malt rise r les Coren s ubtiles d an s le cor ps. Il don ne b. perfecti o n. la pa ix ct le bonheur éternel. U )'oga peut vous aide r dan s 'lm a trairrs ct da ns VOire vie quotidienne. Vous aurez un espr it tou jours ca lme par la pra tique du )'og a. Vou s aurez un sommeil pa isible. Vous po uvez avo ir une a ugmentation d ë ncr gie. de vigueur, de vita lité et de longévité. Vou s aurez un niveau su périeur de san t é. le )'08a tr ansmu te la na tu re animale en nature divine et ëlève le yogi au som me! de la gloire di vine.
La prat ique d u yoga vous aidera à cont rôler les émotions et les passion s, ct vou s donner a la lorce de résister au x tenta tio ns et d 'élim iner les éléme nts pertur bateu rs du mental. Elle vous permettra de main tenir l'équ ilibre psychiqu e en to utes circonstances ct d 'élim iner la fatigue. le yoga vou, don ner a la sérénité, Je ca lme ct une eonc entrat on merveille use. Il vou s donne la possibilité de communier avec le Seigneur ct ainsi d 'att eindre le but de l'exist ence .
Si l'ad epte veut atteind re la r éussite dans le yoga, il devra abandomer tou s les plaisirs ter restr es, 1/ devra pratiquer des ud~ (Ta Jas) et la ch a stet é. Il devra contrôle r le mental avec tact ct finesse, en employa nt des méthod es intellige ntes. Ca r si l'on emploie la force poli" le co ntr ôler, le men la i deviendra plus turbu lent cl plus rusé ; il ne J'CU I pa~ ëtre maîtr isé pa r la force ; il s'aaitera ct sc d ispersera de
213
p lus en plus. Essa yer d e dompter le men tal par la for ce , c'est co mme si l'on essa yait d 'at tacher un éléphan t sauvage avec un fil de soie, Un maî tre ou un instructe ur est indispe nsable à ceux qu i veulent pratiqu er un yoga spirituel. L'asp irant sur Je chemin yog iq ue devra it être hum ble. simple, aimable, raffiné, tolérant, bo n er m iséricordieux. Si c' est la curios ité ct le décir d 'obteni r d es po uvoirs psychiq ues qui r animent. il ne po urr a ja ma is arriver au succès d an s le yoga. Le yoga ne consiste pas à s'asseoi r en ta illeur pendant six heures de s uite, ni d 'arrêter les battements du pou ls ct d u cœu r, ni de se laisser ente rrer pendant un mois. L' égoïsme. l'impertinence, l'orgueil, la luxure, le désir de renom mée, l'affirmation de soi. l'entêteme nt. la supé riorité, les désirs sensuels, la mauvaise com pagnie, la paresse, la gou rm andise, l'excès de travail ct de bava rd age sont qu elqu es-uns des obsta cles sur la vo ie du yoga. L'adepte doit admettre ses fautes sponta nément Lors qu'il est libéré de to utes ses mauvai ses tendances, l' U nion ou le Samadhi viend ra auto matiquement Le d isciple de vrait obse rver les règles de bo n ne cond uite, les abstinences ct les bon nes actions. Il devrait s'asseoir co nfortablemen t en Pad masan a ou en Siddhasana, restrein dre son souffle, retirer K S sens de l'ext érieur, contrôler ses pen sées, se concentrer, médi ter afin d 'atteind re l' Union avec le Soi suprême (N irvi ka lpa Samadhi ou As.amprajn ata ). Pui ssiez-vous bri ller comme un yogi parfait grâce à la pratique d u YOBa. Pui ssiez-vous jouir d 'u ne félicité éternelle.
YOGA·K L"NDALI NI U PANIS HAD
Ardha. M atsyendrasana est une posture bénéfique pour le foie et la ", I~
Yoga II
Le but du )'oga est la perfectio n spirituelle ou la réajisanon du Soi. le processus d u yoga con siste ~ co nt rôler les organes corporels, le ..c uffl e, le mental cl les sens. La pra tique du yoga don ne une vic riche et pleine. E n réaliû c'eu la scien ce qui perme t de vivre une vic pure et saine. Le contr ôle de soi, l'équilibre me ntal. l'honnêtet é, la co mpa ssion. la pureté cl l'a bsence d 'égoïsme constituent le proce ssus du yoga. de mêm e qu e la pratique des Asan as, des Pr an a yamu , des Ban db as cl de... Mudras. Une nation con stituée de cit oyens ph ysiquement forts et me nta lemen t sai ns a IOUles les ch ances de devenir un e gra nde nati on . t a cultu re physique devrait être commencée li. un jeune Age. Le me nta l, comme le co rps, devr ait subir t'e ntra teemem. L'exercice dCHaÎ[ être à la fois un amuseme nt cl un moyen d e d éveloppement ph yo; iquc el mental. Les Asanas mainti ennent les m uscles et la colonne ve"ébraJe so uples. Ell e'i dével oppent les facultés mentales, la capacit é pulmonatre, d ies fort ifient les organ es inlernes el donne nt la longévité. La Shirshasan a dé veloppe le cerveau , la mémoire, et elle amë liore la vue el l'cure en augme nta nt la circula tio n sanguine dans la t ête,
La Sarva nga sana d éveloppe la gla nde th yro ïde, forti fie les pou moas el le cœu r, a"'~ou pli t la col onne vert ébrale. La Bhujan gasana, la Sala bhasa na et la Dbanura sana augmentent les contractio ns ptrislalliques de s intestins. éliminent la co nstipation ct , uériS$cnl les malad ies a bdo minales. Le Vip aritak ar an i Mud ra et la Paschimonan asana ton ifient les mu scles du bassin aino;i que les organes de cette région . Ils améliorent le système diga,tif. Le Agni sara Kr iya, le Udd ujana 8 andh a et le Mayur.n an a faci litenl aussi la di gestion ct augme ntent l'ap pétit La
AY'ant pris la posture de Dhanur asana , il est excellent de se balancer devant et en arrière sur l'abdomen, ca r cela fai t un trës bo n ma ssage abdomina l. La Matsyasan a développe les poumons. le cerveau et les yeux ; ell e fortifi e la pan ic supé rieure de la co lonne vertébrale. La Sav asan a perm et au corps et à l'esprit d e se dét endre, elle procu re un repo s et un équilibre parfaits. Les femmes et les en fa nts au-dessus de sept ans peuvent a ussi prat iquer les postures. Chaque posture devr ait être m aintenue seulement pou r une ou deux mi nu tes, et celle durée peut être augmenlée grad uellemen t jusqu 'à un plafond qu 'on ne dépassera pa s, selo n les conseils d 'un professeur co mpétent. Le Pranayama donne de la vitalité, de la vigueur ct de la longé, vit é. Il développe les po umons et fortifie les m uscles thoraciq ues. D 'a bo rd . il est recommandé d e pratiquer qu elq ues respiration s profond es puis d'essayer de retenir le so uffle auss i lon gtemps que possible sans épro uver de gêne . l 'adepte peut pra tiq uer quelques séries de respirations prof ondes tô t le mal in. Pendant l'hive r il est recomm and é de pratiqu er le Bhastrika Pran a yama. et pe ndant l'é té le Sitali et le Sitkari Prana yam as. U ne pratiqu e mod érée de Pr an ayama n'exige pas l'observance de règles alim entaires ou d 'une façon spécia le de vivre. Il ne ta u: jam ais se faire violence ou se forcer ma is tou jours M: fier au bo n sens. Dans je cas où t'aspirant con stat e des bénéfices ap pr écia bles, alors il est normal qu'il continue ses pratiques. Mais si, au contra ire, l'adepte ressent un malaise quelconque, alors il devrait arrêter de prat ique r et cher cher les instr uctions d 'un e perso nne com pétente. Il s'agil d e reti rer le men tal d es objets extérieurs et d 'essayer d e fixer l'auemion sur un objet ou un sujet parti cu lier. Sc concentrer, par exemple, su r le sym bole de D M ou s ur l'i mage d 'un d ieu ou d ·UA
samt. Il est au ssi bo n de méditer sur les quali tés di vines telles la paix, la sainteté, la pu re t é. la grâce, l'égal it é d 'espri t, la sincé rité ct l'a bse nce d 'égoï sme . d'essa yer de dével opper ces qua lités d ans la vie de tous les jo urs. Le d isciple en yoga d oit toujou rs dire la vérité et avo ir un cœu r bon et miséricord ieux. Il doit vivre une vie d e détachement, essayer de cont rôler ses émotions ct ses impulsions. Il ne doit pas être d ominate ur, mais hum ble, poli et courtois. Il ne do it jama is être jalo ux o u envie ux de la prospérité d 'un autre , ni pessimiste. U ne doit pas essayer de devenir riche o u cé lèbre en exploit ant d 'autres per sc- mes.
216
YOGA DE LA ll:ll!'ol) .u.IN 1
le yogi devra it bien analyser ses mot ivations, scru ter SC3 pen stes el se poser des questions sur la vraie natu re des choses. Il ne do it pas se laisser prendre au faUll: scint illement du monde ; et lorsque c'est n écessaire pour aide r autr ui il doit pouvoi r se priver de so n confort personnel. Il doit sc ra ppeler toujo urs sa nat ure essentielle ct divine. Voilà le processus d u yoga.
Le Yoga idéa l
Ce r tai ns ade ptes de yoga pen sen t que se ul cel ui qui a le po uvoir de s'envoler, de m archer sur l'eau et d 'accom plir d'a utres miracles sembla bles, pe ut être appelé un yog i. C'est une trhle err eur. Eire pai sible. calme e l jo yeux : avo ir une intense as pira tio n po ur réa liser D ie u, rend re son esp rit dévoué au serv ice des a utres et se co ntr ô ler soi-mê me , tel es t le vra i yoga . Se déplacer d an s J'es pace n'esl pas du yoga. Po urq uoi vouloir voler comme: un oiseau apm avoi r obtenu la naissance humaine 1 Il fau t avoi r un cœur toujours prêt à servir n 'im porte qui . Le seul désir du yogi devrait êt re de posséder to utes les d ivines vert us. Voilà d u yoga , Le yogi devrait avoir co mme idéal d 'être bon et d 'accomplir de bo nnes a ctio ns. Il do it toujou rs être prêt à partager ses biens avec d 'aut res, Il devra it avoir une bonne co nnaissance des éc rit ures, une dévotion pour so n maî tre, les sai nts et les sages. Même t' état sup rême d e Nirvika lpa Samad hi n'est pas nécessaire. Pourq uo i vouloir se no yer et se perdre dans l'A bsolu 1 Pourquoi ne pas garde r un voile m ince d 'indi vid ualitt! pour pouvoir servir dans le mond e et aider les a ut res (N ityas iddha) 1 Il est possible de posséder des qualités divines et d e se dé place r sur cette terre co mme un être divin. Les pouvoirs peuvent ve nir sponta nément, mais il ne faut pas les cherche r. Il vau t m ieux c ultiver en soi de nobles vertus et se libére r d e la haine et de la méchance t é. t e yogi peu t, par son exemple, in fluencer les au tres et les élever. Il faudrait répandre le messa ge des sages ct Rishi s, mener une vie d roite, ador er Dieu da ns la mère, dans le pere, dans le maî tre et d ans l'invit é, Il est bon de donner, mais il faut d on ner avec h umi lité , bonne volonté ct amo ur. Il n'y a pas qu'un Alman éternel, qu'une Conscience universelle qui habite le cœur de tous.
218
YOGA PE LA E.UPo-oALIHI
Il Iaut réa liser c ela grâce à l'aspir a tio n. a u re noncement, à la c o nc emr auo n cl à la pur ifica tion . L'a dept e de vra it co nnole r la co lère ct ne pas se laisser irri ter pa r de.. ma le ntendu s. Il devrait essa yer de com prend re c hacu n. ses idée-s ct ses sentimentv, Il do it pouvo ir su ppo rter ln insu ltes cl la mal veilla nce. c l être to ujo urs pr êt pou r le bicn des a utres. [] ne auf fi t pas d'étud ier les UpiJflis llOdr ct les B rahrn asu tras : il faut les me tt re en prat iq ue . Les Upanishods d o ivent jaillir d a ns le cœu r grâ ce à li pu rific a tio n cl a u service d ~j n lércué. Le ~ r~ ice désinr éreesé ~1 la chose lA plus grande su r celte terre. Il rend cel u i q u i le pra tiq ue d ivin. C e serv ice ~I la vie d ivine, c t 1. vie ërem e tte e n D ie u. Le service q ui est u ns attacheme nt ct sa ns égo ïsme perm et d e faire l'expé ne nce de la Co nscie nce co smiq ue. Mais per ..on ne ne "eut servir! To ut le mon de ve ut êtr e serv i par les autres. Cel u i "lui ..uil la vo ie spirit uelle a ura à tuer so n ~KO . à l'anéa ntir , à le b roy er. La lutte pour progresser sur le c hemin de la réa lisa tio n du Soi, est telle qu e dit-on il fa ud rai t extraire de l'hui le de ses propres os e l la fa ire br ûler pendant six moês. Ei re bo n, Caire Je bien . Voilà l'essence de to us les elUeignemenu de to utes les éc ritures des proph~ les d u monde enti e r, Pe u nombreux so nt ceux qui veute m une vie intérieu re. E t po urtanl tout k mo nde a soiC de bonheur, ma i, la plu part de s hommet ne sa vent pas o ù ils pourraie nt trouver ce bo nh eur. Ils le cherchent dans la richesse c l d a ns les pos sessio ns maté rielles. L'ill usion (Maya) est très r usée. Elle ne permet ja mais a ux êtres de go ûter la Céliciti d 'une vie inté rieure dan s l'Atm an . T ro mpé pa r le po uvo ir de Ma ya, l'h om me pe nse que le mo nde tr a nscendan tal n'existe pu , qu'Il n'y a rien a u-delà des sens. • Manger , bo ire et être gai s, vo ilà !A ù gle de vie. La vo ie qui mene a u ro yaume n'est ouverte qu 'A ceux qui ont ob ten u la g rSce d ivine. Pui vo ez-voc s tous eo nnai tre lï mpo rtance d u yoga et fonder vo tre vie sur k princi pe de service désintéressé de l'humaniti. PuiJ.. siez-..'o u, to m as pirer sa ns cesse ll la rh lisa tion d u Soi par une pr o:o nde médi tation. P u i ~ iez·"' ous tous irr adier la jo ie ct la paix.
YOG4·K U!riDALINI UPMl IS n 4D
2J9
4. G arde r une cha mbre propre cl ferm ée à clef uniq ueme nt po ur les pratiq ues spirit uelles '. Q u'e lle soi r bien ve ntilée, fr alcb c e l ho rs de I'a ue int e des i nsectes o u d 'au tres ca uses de d éran gem en t. 5. Observe r un e ch astet é st ric te; éviter de parl er inu tilement 6. Rédu ire ses besoins e t d évelo pper le co ntentemen t 7. Pr endre un ba in a va n t les pra tiq ues. Si cel a n'e st pas possible, a lors se laver ava nt les pra tiq ues e t prend re le ba in a u plus t ôt une demi-heure a près les pra tiques. 8. Pour la médi ta tio n, s'asseoir face à l'es t ou au nord. 9. Erre régu lier e t systématiq uement da ns les pr atiq ues. la. S uivre les conseils d u ma it re avec respec t e l en observant leur esprit.
Ln dix co m mandem ents pour 1('$ ëtèves d(' yoga
1. Pr a tiq ue r les Asa nas et les Pr an a yamas t ôt le malin o u bie n tr o is he ures a près avo ir abso rbé de la no urri ture. 2. Off rir des pri ëres a u manre ct à Die u ava nt de c om me ncer les pratiques. 3. N 'a bsorber q u'u ne nou r riture Sattviqce, en évila nt des ali mee ts ép ic6 , Ac res et aigra, a insi q ue des sti m ula nts c o mme le thé et I ~ café, e tc.
1. En Occident, cela n'est pu toujours possible, l ce momell(-l.l. la cham bre ou une a uue pièce sultira.
Y QGA- K UN l lA l .lN I UJ'A N rS H ATl
Le Yoga et son accomplissement
221
dévo ué ne peut pa s faire d u prugrès s ur la voie spirituelle. L 'éne rgie s'éparpille de tou s k s cillés. Sa gaine vitale sc dé tér iore ct son esprit se disperse cnm plctc m cnt. So n intellect dev ie nt faible et son â me s'enveloppe d'une obsc ur ité é paiss e. Pour un tel hom me la mé d itation n'est q u'un rêve. C 'est po urqu oi j'I nsiste sur le fait q ue to us les adept es d e la vie spirituelle devraie nt ; • s'eng ager d ans des activi t és désintéressées (Nishkana Ka rma Yoga) afin de se puri fier e t de développ er les vertus ; • pra tique r le l a pa e n répéta nt le Mantra le plu " souvent poss ible afin de se prépa rer à recevoir la grâce divine,
Le yoga est l'art d' unir l'âme individ uelle à l'Ame suprême, d 'un ir l'énerg ie de la Kund alini à Shiva d ans le Sahasra ra Chakra . Pa r conventi o n, to utes les prati q ues q ui facilitent l'acco mp lissement de cette unio n s'appelle nt yoga. L 'enseig nement de la Védan ta d it q ue la réalisa tio n du Soi est acco mplie en pe rça nt le voile d 'igno rance co nst itué par les cinq gaines ; le corps phy siqu e, la gaine vitale, la gaine mentale, la ga ine in tellectuelle et la gai ne de félicité. Ce lte d erni ère est le de rnier voile d'ignorance q ui m asq ue le Soi. No us con sidé ro ns un org ane corpo rel co mme é tan t e n bonne san té lo rsq ue nou s ne sommes pas co nscients de cet o rga ne . L'oreille, par exemple, est en bonne santé lo rsq ue no us ne nou s apercevo ns pas de so n existence. Lorsqu'il y a un e do uleur dan s l'oreille, alors nous devenon s conscients de l'organe . Ainsi, afin de tra nscender les cinq gaines, celles-ci doiven t être ho rs de l'attein te de I'afûiction. Le yoga peut nous aider à pa rveni r à ce t état. Les techniq ues de purification d u H atha Yoga et les Asanas assu rent la sa nté du corps e t le dé barr assent de ses défauts, Les exercices de Pran a vama revitalisent la ga ine vitale. La pratiq ue de Pratyah ara (le rec·ueille me nt et le co ntrô le des ra yon s du men tal pour les empêche r de s'e xtérior iser) et de Dhara na (la co ncentration) fortifie 'a gaine mentale . La pratique de la médita tion fa voris e une heureuse unio n de l'inte llect et de l'i nt uition ; l'in telligence d u yogi devient intui tive, L'éta t de Samadhi illumine l'âm e et rév èle le Soi, car, cans cet ét al le voile d'ign orance est élim iné. Voilà le yoga, le système parfait d 'une auto-culture complè te. D s' agit de bie n comprend re que personne ne peut e ntre prend re ce neble travail spir itue l sans a voir prépar é son instrument. Les règ le<de bon ne cond uite (Yama e t N iyam a) s'occupe nt de cela, Ce lui qu i n'a pas co ntrôlé ses sens, q ui n 'est pas honnête, aimable, pur et
Karma Yog a e t Bhak ti Yoga - ne Ces de ux pra tiq ue" peuvent pas êt re surest imées. Une fois q ue les sens son t contrôlés et le cœur purifié, le co ntrôle du ment al, la con cent ra tio n et la méditation deviennent fa ciles. Les aspirnnts feront bien de se so uvenir des deux gran ds mo ts-clefs de la Sadha na ;
Abhvasa ; un e pr atiq ue systéma tique régulière, cont inue, intense et sans répit. V ai rm!-"a ; une a ve rsion envers les plaisirs sensuels, le détachement des objets des sens, la non -passion . Au fur et à mesu re qu e l'a sp iran t avance d ans l'A bhya sa et la Vai ragya , son espri t a ura de plus e n plu s envie de méditer. Il é prouvera une gra nde joie d ans la médita tion. Lo rsq ue cet état d evient intense. alo rs l'esprit sera dans u ne méditatio n con stante. Bien qu e les mains so ie nt engagées da ns le trav ail d u jo ur, l'esprit ser a détaché du mond e, b ienheureux, obs erv an t paisiblement (Sakshi Bhava) le jeu de s se ns e t du monde. Lo rsq ue l'adepte est bien étab li d ans cet éta t. il est alor s un yogi parfait. Il n'a q u'à s'a sseoir et ferme r ses ve ux ; il tra nscende immédiateme nt les cinq gaines po ur s' unir à i'Amc suprême, Ses acti ons so nt en ha rmonie a vec la volonté di vine . Il p ossède une puissance intellect uelle, mentale ct ph ysiqu e surhum aine. Il n'est jamais fat igué , dé primé ou engourdi . Ses paroles ont le pou voir de transformer de s vies. Son cœur est plein de com passion et d 'a mour pour l'hu ma nité. Tous les êtres se sen tent attirés ve rs lui. Il est comme un aima nt s pir ituel, il ra yon ne co mm e un yogi, un sage, un libéré vivant. Il est libé ré, et cela est le But. Que Dieu vous bénisse.
YOGA-K UNDALI NI
L'ess ence d u Yoga
Le yoga est l'u nio n avec l'in fini grâce à la méd itati o n e t au Sama dh i. U n yogi es t libéré du desti n ( Ka rma) ou lo i des causes et des effets, d es naissances et de s mo rts, d es liens d u men ta l ct du co rps . U n yogi a un paria it contrôle su r ses fo rces vn a tes et sur so n me nta l. Il peut sc déma térialiser à vo lonté. Un yogi se d iscipline c orporellemen t et ment a lem ent. Il médite sur le Mant ra sacré de DM. Le yoga illum ine. régénère et aide le yogi à atteindre la perfectio n. D u moment que j'o n éveille sa con science su périe ure. tous les problèmes disparaissent. Il n 'existe dans le mond e que l'amour, la paix. l'harmonie, J'unité et le bonheur.
Pratiquer le yoga pour prolonger Jo vit La pratiqu e d u yoga diminue e l empêche la dégéné resc ence des tissus, en a ugmentant la force vita le et en mettant à la disposition du corps une énergie ab o nda nte. Le sa ng reçoi t un bo n appo rt d 'oxygène e t le cer veau et les ce ntres ne rveux médullai res so nt revitalisés. L'accumulati o n d e sa ng veine ux est a rrê tée, la mém oir e s'a meliore, les fac ultés in tellec tuelles so nt a iguisées e t l'intuitio n se d éveluppe. Comme nt qu elqu'un qui ne co nnaît pas so n pro pre corps pe ut-il ètipé -er atteind re à la réussite d an s le yoga? Il faut d 'abord av oir un corps fo rt et sa in par la prati q ue d u H atha Yoga, alo rs seu leme nt o n entreprendra la prat iq ue du Raja Yo ga. La respi ration joue un rôle important lorsqu 'il s'agit de pralon -
U PA~IS IlA D
223
ger la vie humaine '. Au ssi, il est recomma ndé de pr atiqu er les exercices de P ra na yam a régulièremen t. Un la pin, q ui resp ire très ra pidemen t, n 'a pas une durée de vie très lon gue. Pra tiq uez d on c une respira tion r ythm iq ue et profond e. Da ns le yoga se trouve nt des mé tho des détai llées po ur nettoyer le tube d iges tif Ile D haut i Kr iya } et l'estom ac, Ces méthodes so nt aussi simp les et a ussi efficaces q ue le ne tto yage des de nts. Il y a a ussi des méthodes (le T ra tak ) q ui fo rtifient la vue et qui nett oient le nez (le Ne ti Kriya). Ceux q ui souffrent d ' un exc ès de poids, de constipation et de d yspep sie bénéficiero nt to ut spéc ialeme nt de la pratiq ue du yoga, La pr a tique d u yoga accé lère l'evolution de l'hom me . Ce q u'il peut acquéri r penda nt des centaines de vies , il peut l'ac qué rir en une seule vie g râce a u yoga , et atteind re l'éma nci patio n finale. Il peut avoir u ne pa rfait e santé et une vie lo ngue. Il peut ra ma sser en une seule vie les expériences de plu sieu rs cent aines de vies. Ce lui qui pratique le Basti K riya (le ne ttoyage du rectum ) ne sou ffre ja ma is de constipa tion o u d 'a utres désordres abdominaux.
La pe rfection da ns fe yoga U n yo gi a la possi bilité de d iriger ses énergies dans les sen s et de les en re tirer à volonté, Il d irige le P ran a et l'espr it vers le Sah asra ra C hakra, le lo tus a ux mill e pétales au so mmet de la tête . I! entre da ns l'ex tase de Samadhi . 1/ es t mo rt au monde extérie ur. Il fai t l'e xpéri ence de la su per conscience (Nirvika lpa Samadhl}" n est en communion extatiqu e avec le Seigneur. Le Sa vi kalpa Sam adhi • est sujet au temps et aux cha ngemen ts. Da ns cette forme de Sama d hi persiste toujou rs la trip licité (T ri puti) : ce lui q ui regard e, l'ac tion de rega rder et l'objet vu ; o u encore le • co n naisse ur » , la co nnaissan ce el le co nn u. 1/ reste encore q ue lq ue lie n avec la ma tièr e (Prariti). Le Savika lpa Sa mad hi ne peut pas donner la lib ération finale, II peut même constit ue r un obstacle au N irviknlpa Sa mad hi. car le yogi obtient un co nten tement tr ompeu r et ten d à a rrêter sa médi tation et sa Sad hana . Seu l le Nir vlka lpa Samad hi a le po uvo ir de d étruire toutes les impr essions la te ntes rVasanas] et les tenda nces (San skar as). Dans le Savikalpa Samad hi la fo rce vita le ou le P ran a du yogi se retire de son corps. Le cor ps do nn e l'impress io n d 'êt re mort , tellem en t il est immobile et rigi de . 1. Selon les yogas, la durée de la vie est mesur ée par la fréquence des respiratio ns. 2. Nirvi kalpa Samadhi ; [a plus haule forme de Sarnadhi avec perte
de l'Individualit é. 3. Un degré inférieur