'r# f "d J f'",f ,ln[ a t
I'dlrlr,ttt ll,ttrr W,rlirrt'r,r i'ttrcliéI'agriculture,il a égalementune formation rlr. 1,'rrrrr,rllstt'. Il cst I'auteur d'ouvragessur les médecinestradittrrrrrrcllt's t't lcs remèdese{ficaces.Passionnéde jardinage,rl a êgaIt'rrrt'rrti't'rit clenombreux articlesdansdes magazineset desjourrr,rrrxsp('t'ialisés, principalement sur la nature, I'alimentation et l',rrrri'liomtion de la qualitéde vie. Tcrre vivante vous fait partager vingt ans d'expériences de I'i'cologie pratique : jardinage biologique, alimenrarion et santé, habitat écologique,énergie. A travers : . l'édition de livres pratiques sur ces sujets ; . la revue Les Quatre Saisonsdu jardinage ; . un Centre de découverte de l'écologie pratique à visiter de mai à octobre, dansles Alpes, au pied du Vercors. Pour plus d'informations : terre vivante, Domaine de Raud, 3871,0Mens. Té1. 04 76 34 80 80. Fax 04 76 34 84 02. Enuil :
[email protected] Site : www.terrevivante.org
Sommaire
13 Les plantesqui s'aiment et se protègent 20 Aperçu des associations favorables 22Les plantesqui ne s'aiment pâs et se nuisent 23 Aperçu des associations
I )r' lumes tl\\ùii (ttions It,'ttrl c l ,,,l tti r'-s trt {r//('-ç.
Edition originale Karotte liebt Tomate,'W. Ludwig Buchveriag, Miinchen, Allemagne, 2000. @ Terre Vivante, Mens, France, 2001,2002,2003,2004 ISBN: 2-904082-88-3
"Ibus droits de traduction, de reproduction et d'adaptation strictement réservéspour tous pays.
11 Les âvantagesdes cultures associées
5 Avant-propos 5 Linfluence réciproque des plantes
25 Démarrer un potager de cultures associées
6 Les bons voisinages
25 | organisation générale du jardin
6 Les cultures associées 26 Les rangs d'épinards
I Certaines plantes s'aiment, d'autres pas 8 Choisir de bonnes associations l; :,r 10 Le principe des cultures assoclees
27 Les rangs de légumes 28 La création de chemins de trèfle 31 Les rangsprincipaux et intermédiaires
| 00 Trucset astucespour un potager réussi
Avant-propos
100La phacéliecommeengrais vert de printemps 101 Lessemisdirects 32 Le travail du sol à l'automne 102Lessemisd'hiver 34 Comment les cultures sesuccèdent
103 Lespréparationsà base de plantes
36 Le plan du porâger 106Mulcher 37 Questionsimportantessur I'implantation du jardin 40 Lesrèglesd'or descultures associées
Dans la nâture, aucune plante n'est seule. Chacune est entourée de nombreusesvoisines. et ces associationsne sont pas le fait du hasard. Mais, dans nos jardins, nous n'y prêtons pas attention. Nous semons et plantons ce qui nous plaît, ce que nous aimerions récolter, ou voir fleurir, en oubliant que certaines plantes ne se supporrenr pas.
Llinfllrence réciproque des plantes
42 Cultiver et récolter 42 Lesprincipauxlégumes, d eA à Z 80 Lessalades 87 Lesherbesaromatiques
l*s souciset lesaromates sontde bons compagnonsdeslégumes.
108Tableau: lesmeilleures associations de légumes 110Index
Depuis ie début du XX. siècle,les scientifiques ont étudié ce qui se passelorsque nous ignorons les attirances et les répulsions naturelles. La première idée précise de I'influence réciproque des plantes, nous la devons au biologiste allemand Kùster qui, en 1908, a tenu à ce propos une conférence très remarquée. En 1937,I'éditeur Gustav Fischer publiait le premier livre sur le sujet. L auteur était Hans Molisch, professeur émérite et directeur de I'Institut de physiologie vêgêtale de l'université de Vienne. Dans son ouvrage, de référence, il donna un nom à cette nouvelle science : <Je propose "allélopathie", dit-il. Cela vient des mors grecs allelon (rêci-
Dansla nature, seuless'associent les plantesqui s'accordent.Si vousn'en tenez pascornpte,vous risquezd'avoir des surprises désagréables.
I Frrn^ht', Lt PotnrruFKÉrÊnF
pr()que,mutuel) et pathos (souffranceou ce qui lrrive à quelqu'un). >
Les bons voisinages Au fil des ans, les recherchessur I'allélopathie ont appofté de nouvelles informations sur I'influence réciproque des plantes. Cerraines plantes produisent ainsi, par leurs fruits ou leurs racines,des gaz ou des acidesque les âutresne supportent pas. La facultê germinative des graines de ces dernières peut en pâtir. Attirés par certaines espèces,les pucerons peuvent également perturber des plantes voisines et gêner leur croissance.Par ailleurs, de nombreux micro-organismes du sol, qui se multiplient rapidement en présence de certaines plantes, peuvent avoir une influence négative sur d'autres. Les substances excrétées Par certaines Plantes peuventavoir une Afin d'éviter que les plantes se nuisent mutuelleinfluencesur la ment et d'utiliser au contraire leurs influences croissancedes positives, il faut une bonne rotation et des voisiplantesvoisines.
Lescultures associées
nages adéquats. Les semis et les plantations doivent être associésde façon optimale. Des cultures associéesjudicieuses constituent une bonne application des principes allélopathiques.
AvrNr-pnopo
Des connaissancestirées de la nature (lertaines plantes aromatiques sont utiles pour trotre santé. Les aromatesdu jardin contribuent également à protéger les légumes des maladies et leur permet une croissancesaine. Ce fut une des observations surprenântes de Gertrud Franck. Elle a étudié cesprocessusdans la nature et a peu à peu rnis au point les potagers de cultures associées.Ce système,complété par de nombreuses observationset expériencesde I'auteur, est maintenant tout à fait au point. C'est la basedu présent ouvrage. Au début, certaineschosespeuvent surprendre. Mais très vite, on ne veut plus se passer de ce système.Proche de la nature et peu exigeant, ii procure d'année en année davantagede plaisir. Flans'Wagner
pAs CrnrntNespLANTEs s'AtMENT. D'AUTREs
Certaines plantes
3'aiment, d'autres pas k jardin estplus productifsi lesplantes s'accordent.
Les plantes s'influencent. Faute de bien savoir de quelle manière, on ne comprend pas pourquoi celle-ci poussebien une année et pâs une autre. Les attiranceset les répulsions des plantes entre e1lessont parfois surprenântes.
Choisir de bonnes associations
Le cressonest pire que le persil comme précédent ou comme Yoisin des laitueset des chicorées.Après du cresson,la saladevégèteet meurt rapidement.
Le rendement du potager peut augmenter grâce aux associationsde plantes qui valorisent réciproquement leur potentiel biologique et les protègent également contre leurs ennemis.
Le persilest trop fort pour la laitue {Jne saladeplantée à côté de persil souffre beaucoup. Les émanations de l'aromate font végéter, voire parfois mourir, la laitue. Le risque augmente lorsqu'elle est mise à un endroit où du persil était cultivé juste avant : les excrétions raci-
naires du persil sont trop agressives pour la ( tendre > salade.
Céleri et chou-fleur: une communauté idéale Le céleri cultivé seul n'utilise qu'une partie des substancesnutritives disponibles dans le sol. Quand on le plante avec du chou-fleur, il les utilise mieux, de même que ce dernier. La récolte est alors meilleure pour les deux plantes.
Les roses et les carottes ne s'aiment pas elles-mêmes Certaines plantes ne se supportent pas ellesmêmes. Nous connaissons cette particularité pour les roses.Lorsqu'un rosier dépérit et que nous voulons de nouveau garnir le parterre où il se trouvait, cela n'est pas si simple. Les rosesne poussent pas si elles ont êtê prêcêdéespar leurs consceurs.La nouvelle plante ne supporte pas les produits métaboliques contenus dans le sol occupé par l'ancienne. On parle de fatigue des sols. Les rosiers ayant des racines profondes, il faut pour les remplacer creuserla terre profondément (si possible à 80 centimètres) et la changer. Les carottesnon plus ne poussentpas là où auparavar,t il y en avait déjà. Elles tombenr malades, végètent, sont sensiblesaux ravageurset ne produisent presque pas.
Pour les tomates. il en va tout autrement que pour les rosiers et les carottes. Elles aiment les emplacements où des tomates ont déjà poussé précédemment.
pAs CenrarNespLANTEs s'AtMENT. D'AUTREs
| | \ t[At\ts Lr rotnreul PnËtlRt
.jardin. Ici on imite la nature qui, elle non plus, ne tolère pas de surfacesdépourvues de végétation tant que des conditions extrêmes, comme dans un désert, ne I'y contraignent pas. Dans les champs, dansles prés et dans les forêts, la mousse, I'herbe, les fleurs, les buissonset les arbres sont associés,à diflérents niveaux, dans un espace limité.
Une diversité de couleurs
Dans les potagers, les fleurs et les plantes aromatiques sont n o n seulem ent belles mais attirent également les abeilles, les papillons, les coccinelleset divers autres auxiliairesqui sont tous utiles à la croissance et à la santé de nos plantes.
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Dans les forêts de Guillus, l'étagement est encore plus net. Au printemps, pour fleurir et former leurs graines,les anémones,les pieds-d'alouette et les oxalis utilisent la lurnière qui passeà travers les branches des arbres encore dénudés. Lorsque le toit des feuillus se referme, elles ont presque achevé leur développement. Il en va de même dans le potager de cultures associées.Il est diversifié et particulièrement coloré. Le fraisier et I'oignon, le souci et la salade,le concombre et le basilic, la carotte et la tomate sont réunis alors que dans les potagers de monoculture, ils se trouvent à bonne distanceles uns des autres.
Plus besoinde bêcher Dans les jardins de cultures associées,le sol étant couvert toute l'année, il y règne une vie intense constituée notamment de vers de terre, de cloportes, de champignons et de bactéries. La pluie ou I'eau d'arrosagene peuvent jamais venir frapper directement le sol dénudé et sansprotection, pour I'emporter ou y former une croûte. De
lrlrrs,la terre est aêrêe par les racines et le monde tlcs petites bêtes qui y vivent est alimenté en oxygc\ne.Le bêchage annuel, qui enfouit les couches lcs plus vivantes du sol, devient inutile.
Le compostage en surface l.c compostage en surface signifie ici qu'entre les rrrngsde plantes cultivées, on crée des rangs fertilisantssur lesquelson sème des engrais verts et I'on épand du compost pour nourrir à la fois les plantes voisines et la vie souterraine. Ainsi, le sol tlc notre jardin devient un organisme sain et vivant qui permet aux légumes, fleurs et arornatesde pousserau mieux.
Un sol occupé par des racines et peuplé de vers, d'insectes.de champignons, d'algueset de bactéries de toutes sortes est toujours m euble.
Les plantes qui staiment et sê protègént l)e nombreusesplantes du jardin s'entendent très bien, ont une influence bénéfique les unes sur les âutres et peuvent même se protéger mutuellelnent contre les ravageurs. Les carottes et les tomates en font partie. L ceillet d'Inde n'apporte pas seulement de jolies touches de couleur, par exemple au pied des arbres, il éloigne également les nématodes des racines et prévient la fatigue du sol.
Les oignons sont toujours bienvenus
Lescapucines protègentcontre lespucerons.La saugeet la lavande protègentles rosiersdesfourmis et despucerons.
Les oignons sont incontournables dans tout potager de cultures associéescar, non seulement ils t3
pLnNtEs Crnrntrues pls s'nrveNIo'nutnEs De bonnesassociations surlesrangsprésentent beaucoup d'auantages, allant d'une meilleure récoheà Ia défense contrelesrauageurs.
éloignent la mouche de la carotte, mais ils offrent également une certaine protection contre les maladies cryptogamiques telles que le mildiou et la pourriture. Ils s'entendent bien avec la plupart des plantes. Heffet protecteur est renforcé lorsqu'onmet, entre les plantes menacées,les gourmandsde tomates enlevésou desfeuillesde tomates. Le céleri bénéficie égalementde son associationavecles chouxcar il est alorsmoins souventattaqué par la septioriose.
Le chou est protégé Le chou profite particulièrement de I'association avec des tomates ou du céleri. La piéride du chou n'aime pas I'odeur de ces deux plantes ; on évite ainsi qu'elle ponde des æufs sur le chou pommé, le chou rouge, le chou-fleur et le chou_ râve.
La salade,une bonne partenaire Les saladessont peut-être les meilleures compagnes des légumes er parmi les plus appréciées. En raison de leur courte période de végétation, elles peuvent occuper les espaces entre les concombres, les pois, les choux, les fraisiers.les
, lrorrx-rtves,les radis,mais ellesne doivent pas \()rsirleravec du céleri ou du persil, deux plantes trop firrtes,pour elles. lJn voisinage exemplaire : , lrorr-rlve et salade.La saladea égalementfait ses Itr('uvcs,associéeau radis. Chou_rave et radis \()trt \ouvent endommagéspar I'altise (puce de Icr lr'). Ce ravageur fait des trous dans leurs lcrrillcset gêne ainsi leur croissance. Lorsque de l.r srrludeleur est associée,I'invasion des altisesest l()r'tcrrlentréduite, voire évitée. La salade fait i'u,rlcnrentde l'ombre aux racinesdu chou_rave, srrpcrfiçislleset sensiblesau dessèchement.En t1r'lrrrnge, les feuilles du chou-rave, qui pousse en Irrrrrteur, protègent les tendressaladesdu soleil et tlc la pluie.
Le concombre et la saladevont bien ensemble (loncombre et salade forment également un couple idéal. La saladeest semée ou plantée la première. Elle couvre le sol durant la germina_ tion et la levée des concombres. Elle protège linsi du froid et du vent lesjeunes poussesavides de chaleur. Les saladessont cueillies avânt que les concombres aient réellement besoin de place pour leurs longues tiges. L espaceest donc utilisé au mieux et le sol ne restejamais découvert.
La mâche est peu exigeante Mâche ou doucette sont les noms d'une compagne riche en vitamines. Appréciée et peu exigeanre, elle ne demande pas à occuper un rang. Elle peut
Semée précocement, la salade s'associe particulièrement bien avec les radis car elle repousse I'altise,dangereuse pour ces derniers.
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pLANrEs CenrntruEs pAs s'AtMENIo'AUTREs
êtreseméecoûrrne culture basseentre les poireaux, lestomateset les choux. Comme I'anémone dans la forêt, elle habite à l'étage le plus bas, fait de l'ombre au sol, y installe sesracines et le mainrient meuble. On récolte ce dont on a besoin, et le reste constitueun excellent engraisvert.
La carotte et I'oignon s'entendent bien Ne renoncez pas à cette association: carotte et oignon vont très bien ensemble.Lorsqu'ils sont compagnons,ils poussentparticulièrement bien et se protègent mutuellement des ravageurs : les carotteséloignent la mouche de I'o[non, les oignons celle de la carotte.
La carotte aime la tomate
lmportant : ne pas arroser trop abondamment ni trop souvent car cela affaiblit les plantes et attire les ravageurs et les maladies.
La tomate, avec son odeur forte et êpicêe, est une planteidéale pour repousserles insectesnuisibles tels que la mouche de la carotte. poussant sous terre, Ia carotte de son côté ameublit le sol à proximité des tomates, maintient I'humidité et éloigne les pucerons.
Le panais et la tomate Le panaisest également apprécié de la tomate. Sa croissancesouterraine est impressionnante : ses racinesmesurentjusqu'à 80 centimètresde lon_ gûevr, ce qui assureune bonne aération du sol.
Le persilest souventapprécié Dans de nombreux cas le persil est un compa_ gnon idêal, par exemple de la tomate. Comme
rrousI'avons vu, il en va tout autrement de la salade,qui poussemal au voisinagedu persil.
Eviten les citronnelle ' Lorsquede la mentheou de la mélisse voisinentavecdesbégonias, partent les ravageurs sansattendre. citronnelle uneplante est également ' Lamélisse répulsive,à planterau pieddesabreset dansles coinsdu jardinpropicesaux pucerons. et lesplantesd'ornement, 'Semésentreleslégumes lessoucistuent lesnématodes grâceà nuisibles leursexcrétionsracinaires. lls peuvent,dansles rangsfertilisants,être seméscommepremière culture. . Lesæilletsd'lndesemésentrelesroseset leslégumes chassent et paralysent les nématodes. . Planterdu cerfeuilentre lessalades, lesoignonsou lesfraisiersréduitles invasions de limaces.
Les pois et les choux s'entendent bien Pois avec choux rouges ou choux-fleurs : voilà I ll est souhaitable un mélange tout à fait conseillé. I de planterdes I célerisdansles L'aneth, aimée de la carotte I rangsde chouxet du concombre fleurset de choux | Aromatique, I'aneth est I'ami de toute une série de I rouges. légumes avec lesquelsil doit êrre semé, de préfêrence simultanément : pois, carotte, concombre, salade,oignon. L aneth aide même à la levée des carottes.Les petites graines s'influencent et se sti-
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CtntruNespLnNtgss'nryetl o'nutRts pns
li'rrouil se développenrbien. Le cerfeuiljoue égale_ nrcnt un rôle préventifvis-à-vis despucerons et des Ii rtraces.
La sarriette éloigne les pucerons des haricots
L'aneths'accorde trèsbienaveclespois,maisaussiaveclescarottes, lesconcombres, lessalades et lesoignons.
mulent réciproquement. Les pieds d'aneth une fois poussésrépandent une ombre légère et précoce sur les petits germes de carotte et les deux plantes se protègent ensuite I'une I'autre. Lorsque I'aneth est semé avec des concombres, il participe à une crois_ sance saine de ses voisins et pousse mieux lui_ même. Ainsi, non seulement les semissont protégés,mais on a en plus toujours de l'aneth frais pour la cuisine.
Le cerfeuil et le basilic contre le mildiou Il existe une bonne protection contre le mildiou : le basilic pour les concombres et le cerfeuil pour les salades.Les concombres sont par ailleurs très productifi, car le basilic attire les abeilles, qui assurent la fécondation. Associésau basilic, la coursete et le
l.orsque, à la mi-mai, on sème les haricots, il est bon de leur associerimmédiatement de la sarriette. Elle germe et pousselentement, si bien qu'elle peut ôtre cueillie à peu près en même temps que les hari_ cots. En outre, grâce à elle, ceux-ci n'ont pas de La moutardeest pucerons. On la cueille en la pinçant ou en la cou_ un des meilleurs pant. Signalonsaussiqu'à côté des haricots à rames, engraisverts de Ies radis roses sont particulièrement gros et cro_ printemps.Elle inhibeles quants. nématodes,a des racinesprofondes La bourrache protège les choux et repousseles et éloigne les limaces limaces.Toutefois, La bourrache protège les choux-raves et les elle ne s'accorde autres variétés de choux des chenilles voraces de qu'aveccertains légumes. la piéride, et éloigne les limaces.
Les fraisiersaiment la moutarde Semer de la moutarde entre les fraisiers, après la récolte et le nettoyage des rangs, protège des nématodes, et ameublit et aère le sol. Lorsque le gel arrive, la moutarde disparaîtd'elle-mêmà.
L'ail n'est pas seulement utile contre les vampires Pour empêchèr les fraisesde moisir, le poireau, la ciboulette, l'ail et l'oignon jaune orri f"it l.rn
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pAs D'AUTRES CenrntNespLANTEs s'ATMENT,
LE PoIREAU PRÊFËRE LEsFRAISES
preuves. Planté entre les rosiers, I'ail peut même empêcher la redoutable maladie des tachesnoires.
Chasserles souris Si les souris prolifèrent dansle jardin, semez,pour vous en débarrasser,de l'ail, de la fritillaire impériale et du mélilot entre les rosierset les lilas.
Ail : carotte, concombre, fraisier, oignon, poil'('rlLl,tomâte, ainsi que rosiers et arbresfruitiers (:rupied des arbres). lletterave : aneth, haricot, oignon, sârriette. Carotte : ail, aneth, chou, ciboulette, endive, oignon, poireau, pois, radis, salade,tomate. Céleri : chou, épinard, haricot, poireau. pois, t ()lllate.
Les auxiliairesau jardin
Aménagez des endroits pour que les oiseauxy fassentleur nid (l), installez une mare ou faites des tas de bois mort qui serviront de refuge aux hérissons: ces ennemis naturels des ravageurs s'installerontdans votre jardin. 1. NdE : On peut égalementacheterdes nithoirs dans le commerce.
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on n'utilise Dansun jardinde culturesassociées, aucunpoisonet on n'ena pasbesoin.D'où la présence espèces d'insectes utiles. de nombreuses . Le carabedoré mangelespetiteslimaceset les à bout larvesd'insectes dansle sol.ll vientégalement de dégâts. qui font souventbeaucoup de chenilles . Lesperce-oreilles de sont desmangeurs cochenilles et de pucerons; maisils ne restentdans par exemple le jardinque s'ilstrouventdescaches, sousdesrécipientsouverts: despots de fleur bien. remplisde déchetsde boisconviennent . Lescoccinelles et leurslarvessont d'impressionnantes tueusesde pucerons.
Aoercu des associations fa'voràbles Voici, en résumé, les plantes que vous pouvez associeravec chaque légume.
Chou : betterave,bourrache, céleri, concombre, i'pinard, haricot nain, pois, salade,tomate. Chou de Chine : chou-rave, épinard, fraisier, lraricot. Chou-fleur : céleri, haricot nain, phacélie, t()mâte. Chou-rave : betterave, épinard, fraisier, haricot, poireau, pois, salade,tomate. ' Concombre : aneth, basilic, céleri, chou, épinard, fenouil, haricot à rames, laitue, oignon. - Épinard : chou, fraisier, haricot, pois, radis, salade,tomate. " Fenouil : concombre. endive.laitue. " Haricot à rames : betterave, concombre, épinard, salade. . Haricot nain : aneth, betterave rouge, bourrache, céleri, chou, concombre, fraisier, pois,
Ne veillez pas seulement au bon voisinage,mais aussià ce que les plantes disposent d'assezde place,
porrure de terre, radis,tomate. . Oignon : ail, aneth, cârotte, concombre, panais, salade,tonate, et sous les rosiers et les arbresfruitiers. . Poireau : carotte, céleri, épinard, fraisieEtomate. . Pois : carotte, céleri, chou, épinard, radis. 2l
L F l ()lnF^ r,t ' R f t fR t i l \ I . R A t l E s
Lorsque des plantes qui ne s'aiment pas se trouvent côte à côte, elles s'affaiblissent réciproquement et sont ainsi des proies facilespour les ravageurs.
. Radis rose et radis d'hiver : carotte,cresson,frai_ sier,haricot, salade.toffrate. . Salade : aneth, betterave,bourrache, concombre, chou, chou-rave, épinard, haricot, pois, radis, tomate. . Tomate : bourrache, carotte, céleri, chou, épi_ nard, oignon, panais,persil, poireau, salade.
Lgs.plantes qui ne s'atment pa9 et se nuisent Afin d'éviter de nuire aux diflérentes plantes du potager, on tiendra éloignées les unes des autres les espècesqui ne se supporrent pas.
Les haricots ou les pois n'apprécient pas les oignons En aucun casil ne faut cultiver les oignons à côté des haricots et des pois. Les bactéries fixatrices d'azote des nodules présentssur les racines des Les bactéries légumineuses seraient inhibées par les composés symbiotiques des sulfurés caractéristiques légumineuses des liliacées. sont très importantes car ellespeuvent Les noyerset I'absinthenuisent capturer l'azote à leursvoisins contenudansI'air. Le noyer a un effet exceptionnellement inhibant Grâceaux racines deslégumineuses, sur sesvoisins. On doit en tenir compte lors de la le sol est ainsi planification d'un potager. L absinthe a un effet alimentéen ce similaire. Elle doit absolument être seule, car elle précieuxélément. nuit aux plantesavoisinantes.
pAs Cennrues pLANTEs s'AtMENT. D'AUTREs
Le cresson l.c cressonfait partie des plantes du jardin les plus précoces et les moins exigeantes. Il supporte I'ombre et peut être semé entre les autrescultures. I.ldoit toutefois disposerde beaucoup d'humidité. A cette condition, il pousse pratiquement pârtout. Son goût piquant et fort, un peu poivré, est son côté négatif : seulesquelques espèces,principalement la tomate et le fraisier, peuvent pousser là où du cresson a été cultivé précédemmenr. Lorsqu'on cuitive des concombres derrière du cresson,ils meurent rapidement.
Apercu des associations défavbrables . Ail : chou, haricot. . Betterave rouge : épinard. " Carotte : menthe. . Chou : autresvariétés de choux, ail, oignon. . Chou de Chine : radis. . Chou-fleur : chou, oignon, pomme de terre. . Chou-rave : fenouil. . Concbùbre : radis, raifort. . Courgette : concombre. . Cresson : supporté uniquement par le fraisier, le radis noir et la tomate. . Épinard : betterave rouge. . Fenouil : chou-rave, haricot, tomate. . Haricot à rames : ail, haricot nain, oignon, poireau, pois.
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LE POIREAUPRÉFÈRILESFRAISES
Cl rl ,ri l l t, spr l, lr ut els. F{aricot nain : fenouil, haricot à ranres, lll, .u,r' sLl6ltrlmrfent oignon. pa se l l * *- r r lôm es . Laitue : céleri, cresson,persil. Pnr cx*rnple les ' . Oignon : chou, haricot, poireau, pois. differentç types de . Poireau : haricot, pois. cfrouxne yont pas . Pois : haricot, oignon, poireau,tomate. ensembleet le , Radis et raifort : concombre. cressonréagit de façon 'Tomate : betterave,chou rouge, fenouil, pois. particulièrement agressivecontre luimême, C'est pcurquoi vous ne devezjamais semer deux fois du cressondans le même pot,
On ne commence jamais a-ssez tôt I'expérience descubures associées. Ce n'est qu'ainsiqu'on acquiert desconnaissances sur ce ou pas Eti ua ensemble
ffiemarrer
$n po-tager frecultures ffissocrees ar
Un potager de cultures associéesdoit être planifié :rvecsoin. Deux méthodessont possibles.La prerrùèreconsisteà pratiquer des culturesassociées sur chaque planche indépendamment, en changeant chaque année. On peut alors conserverI'organisation traditionnelle du jardin. Dans la seconde, on rrbandonnela division habituelle en plancheset on passeà la culture en rânplsalternés,ce qui est le cæur d'un véritable jardin de cultures associées. ()n change tous les ans les rangs de légumes, en les décalant chaque année de 20 à 25 centimètres. (lette façon de faire présente un grand avantage pour la fourniture optimale des éléments nutritifs eux légumes, qui sont plantés dans des sols fraîchelnent et abondamrnentfertiliséspar du compost.
(Jnebonneplanificationest le secretde bonnesrécohes dansun potagerdecuhures associées.
ll est im por t ant d'enleverles résidusorganiques non dôconrposés de l- annee précédente afin que les pr em ier es linracesne s'y réfugiqnt pas"
Toryganisationgénérale (|u larorn La nouvelle implantation d'un jardin de cultures associées ne pose aucun problème si I'on tient 24
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DÉvenRen uN porAGER DECULTURES AssoctÊEs
Le eorRenuPRÉFÈRE LEsFRArsEs
compte de quelques règles simples. Au printemps, dès qu'on peut entrer dans le jardin sans que les chaussuresse salissent,on ratissele potager en totalité. Les résidusorganiques,tels que les plantes et les restes de plantes datant de l'automne qui ne se sont pas décomposéspendant I'hiver, sont enlevéset ajoutés au tas de compost.
Tracer lessillons Avec un rayonneur ou une binette, tracer des sillons distantsde 20 centimètres. Cet écarremenr a fait sespreuvespour lesjardins petits et moyens. Lorsqu'on dispose d'une grande surface,on peut aller jusqu'à 25 centimètres d'écartement : les chemins sont alors plus largeset plus agréables.
Lessillonstracés entre les rangs d'épinardsdoivent rester aussivisibles que possiblecar ils marquent les rangs destinésaux légumes.
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Les rangs dtépinards Semer tout d'abord des épinards dans un sillon sur deux. Dès qu'ils sont levés, travailler les intervalles avec un croc afin d'éliminer les mauvaises herbes et de maintenir la terre meuble pour la plantation des légumes à venir.
Les épinards servent de mulch Les épinardsfont leur travail comme engrais vert et comme première source de mulch. Pour cela ils sont coupés lorsqu'ils sont hauts et on peut les laisser pourrir sur place. Les racinesdes épinardssont tendres et après quelquesjours on n'en voit plus trâce ; elles fournissent I'alimentation de départ des organismesdu sol. Les feuilles, encore plus tendres, de par leur teneur en saponine (un glucoside végétal) et en mucus, ont rapidement une action fertfisante.En outre, les épinards protègent les jeunes plants contre le vent et le froid et font de I'ombre lorsque les premiers rayons agressifsdu soleil de printemps touchent les légumes.
Les rangs d'épinards deviennent des rangs fertilisants Les rangs d'épinards deviennent également des rangs fertilisants. On peut y marcher à tout moment car le compost et le mulch qui les recouvre protègent le sol des dommages causéspar les pas, et évite que les chaussuresne se salissent. S'il faut arroser, on le fait sur les rangs fertilisants.
Utiliser les rangs d'épinards comme chemins
Les rangs de légumes
Le semisprécoce des épinardsa entre autrespour objectif de fournir la trame du jardin de cultures associées.Cette trame reste la même toute l'année. Les alléesentre les différentes planches disparaissent, les rangs d'épinards servant d'étroits chemins.
Entre chaque rang fertilisarrt, à 20 centimètres de distance (éventuellernerTt25), se trouve un rang de légumes. Sur les rangs fertilisants, on êpandra du compost en surface qui nourrira les légumes des rangs voisins.
Lesépinards protègentde certainsravageurs et, grâceà leurs feuilles,évitentle dessèchement du sol et l'érosionen casde fortes pluies.
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DqM44nenuN porAGER DECULTURES Asso(tÉFr
LE PoTREAU PRÊFÈRE LEsFRAtsEs
Le compost est fâit à partir des tontes de gazon, de paille ou de foin hachés,des déchets de cuisine, d'orties avant la montée en graine, d'herbes, etc. Les râcines des légumes y trouveront ce dont elles ont besoin.
L'épinardest incontournable dansun potagerde cultures wsociées: c'estnonseulement un bon légume,maisaussi unfertilisant p articulièrement utile.
L'aide d'une planche
Eviter le développement des mauvaises herbes Cette disposition présente un autre avantagepratique : conrne il n'y a pas de chemins ni d'espaces non couverts entre les cultures, on évite 1eproblème bien connu desmauvaisesherbeset du désherbage.
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La création de cheminsde trèfle
Les travaux journaliers au potager font qu'on doit souvent passerentre les rangs. Certes, les
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rangs fertilisants peuvent être utilisés comme c:heminsde passagelorsqu'on y met régulièrerrrent du compost de surface.Mais ils s'avèrent rrssezétroits, surtout pour l'arrosage et la récolte. Une solution très pratique est le chemin de trèfle. Il offre de ia place, laissele sol libre, contrairement lux planches ou aux dalles, et reste praticable en casde piuie. Durant la saisonde jardinage, un chernin de trèfle fournit en outre de la verdure pour le compost de surâce, ses racines ameublissent la terre et, avec sa couleur vert vif, il estjoli. Au printemps suivant, il serasupprimé et un chemin identique serasemé 20 centimètres plus loin.
l)our la création du jardin de cultures associéeset la mise en place de chemins de trèfle et de rangs d'épinards, un rang sur six est tout d'abord semé de trèfle blanc. | êcartement entre les rangs de légumes qui se trouvent à droite et à gauche et les chemins de trèfle est de 40 à 50 centimètres. Uordre est le suivant : Rang de légum.es - rang fertilisant - chemin de trèfle - rang fertilisant - ra;lngde légumes - rang fertilisant (voir plan page 38-39)
Leslargesespaces ménagéspar les cheminsde trèfle rendent lestravaux ultérieurs particulièrement faciles.
Le trèfle blanc est semé à I'emplacement d'anciens rangs de légumes, légèrement ratisséset provisoirement recouverts d'une planche. À gauche et à droite, on sème des épinards. On enlève ensuite la planche et on la met quelques rangs plus loin afin de semer de nouveaux rangs 29
Assgclfl\ DÉMARRER uN porAGERpE CULTURES
LE PoIREAU PRÊTÈRE tEs fRAIsEs
cl'épinards.Bientôt la planche n'est plus utile car les chemins de trèfle peuvent être empruntés sans problème au bout de deux semaines.Les petites plantes sont robustes et se redressentimmédiatement. Si un endroit devait rester nu, on peut l'ensemencer à nouveau à tout moment.
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LE PoIREAUPRÉFÈRE LEsFRAISES
Alafinde I'automneou au début du printemps, lesfraisiersdoivent être nettoyés. Touteslesfeuilles et lestigesmortes seront retirées. C'estune mesure préventive importante contre lesmdadies.
Les haricots à rames font parfois de I'ombre à leurs voisins.Ils doivent dans tous les cas être orientés nordsud, ce qui réduit cet inconvénient au minimum. 62
Culture À I'origine, les fraisierssont des plantes de lisière de forêt qui aiment les solsriches en humus et en substancesnutritives. Limportant est de planter à la bonne profondeur. Les feuilles de la base doivent afleurer à la surface du sol. Entre les jeunes plants encore peu développés,semer ou planter de la laitue, de la saladeà couper, deschoux-raves ou desépinards. Les plantations de fraisiers ont lieu à la fin de l'été, de préférence en août car la formation de la fleur dans les boutons se fait en automne. Lorsque les jeunes plants sont bien enracinés,épandre du purin d'orties avantl'hiver (voir page 105). Entre le moment de la floraison et celui de la maturité des fruits, il est conseillé de pailler sousles plants afin d'éviter tout contact entre les fraisierset le sol humide. Des copeaux de bois conviennent également. De tels matériaux laissentpasserI'eau et sèchent rapidement aprèsla pluie. Avantages: les fruits mûrissent bien sur ces matériaux secset ils restent propres ; la pourriture et les invasions de champignons diminuent. Cueillir les fraisesdès qu'elles sont mûres. Elles doivent toujours être mangéestrès fraîches,car leur arôme intense disparaîtrapidement. Associations favorables : ail, chou-rave, épinard, haricot nain, oignon, poireau, radis.
CUITIVEN ETRÊCOLITR
Culture Les haricots à rames peuvent monter sur des rames plantées dans les rângs ou disposéesen cercle comme les tipis des Indiens. Vu que peu après leur levée ils auront besoin d'aide pour grimper, on commence par mettre en place les rames. Important pour les semis : creuser un sillon circulaire d'environ deux centimètres de profondeur autour de chaque rame et y disposer cinq à huit graines,puis les recouvrir de terre. Les haricots à rames peuvent être semésde mimai (c'est-à-dire aprèsles saints de glace)jusqu'à fin juin. Après le semis, on veillera à ce que la terre reste bien humide. Plus tard, lorsque les haricots auront levé, on les buttera. Les haricots à rames sont plus tardifs que les nains, mais leur récolte se prolonge souvent jusqu'aux premières gelées.Globalement, ils produisent environ trois fois plus que les nains. Associations favorables : betterave, cêldrr, concombre, êpinard, salade. Associations défavorables : haricot nain, oignon, poireau, pois.
Le haricot à rames Comme toutes les légumineuses, le haricot à rames est une importante source de protéines. Sa culture exige beaucoup de place (voir page 32). 63