LE LATIN VULG· � DES INSCRIPTIONS
PAR
'VEIKKO VAANANEN
ABHANDLUNGEN DER DEUTSCHEN AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU BER...
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LE LATIN VULG· � DES INSCRIPTIONS
PAR
'VEIKKO VAANANEN
ABHANDLUNGEN DER DEUTSCHEN AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN
•
Klasse für Sprachen, Literatur und Kunst Jahrgang 1958, Nr. 3
LE LATIN VULGAIRE DES INSCRIPTIONS POMPÉIENNES TROISIÈME ÉDITION AUGMENTÉE
PAR
Prof�u�ur tk Philol"!Ïe roman� à rUnirtrsicé de Htltinhi
AKADEMIE-VERLAG •
1966
.
D E ULIN
A
Vorgelert TOn Hm. Hartke ln der Sllzung der :Klasse für Sprachen, Llteratur und :Kunst am 28. lunl 1166
Zum Druek genehmlgt am glelehen Tage, ausg-egeben am 28. Ottober 1968
Encbienen im
Akademie-Verlq GmbH, 108 Copyr4ht
1959
Berlin, Leip&iger StraOe
3-4
by Akademie·Verlas GmbH
Liuomummer:
202
•
100/150/66
Offaetdruek: VEB Druckerei .,Tboma• Müntaer",
582 Bad l.aaaeualza
Bettellnummer: 2001/58/IV/3 ES 7 M Prei.t: 18, •
ma
femme
AVANT-PROPOS Cette étude est le développement d'un travail sur quelques inscriptions pompéiennes que nous avions exécuté au séminaire latin sous la direction de M. EDWIN LINKOMIES. Encouragé aussi par M. O. J. Tuuuo, nous avons entrepris de dépouiller tous. lee monuments épigraphi ques de Pompéi et d'Herculanum, en tenant compte particulièrement de l'évolution du latin vers les langues romanee. Élève de MM. LÀNGFORS Tuuuo et LINKOMIES, nous avons pu, grâce à. une bourse de l'État français, profiter en outre (pendant l'année scolaire 1932-1933) de l'enseignement substantiel de MM. ERNOUT et MAROUZEAU à. l'École pratique des Hautes Études de Paris et de celui de MM. GRAMMONT et MILLARDET à. l'Université de Montpellier. Un second voyage (1934-1935) nous a mené, cette fois comme boursier de notre Université, à. Naples et aux villes exhumées de Campanie. Nous avons trouvé le meilleur accueil a11près de M. M. DELLA CoRTE, directeur des fouilles de Pompéi, et de MM. GIUSEPPE SPANO et EMILIO MAGALDI, professeurs à. l'Institut d'Archéologie et d'Antiquités pompéiennes de Naples, ainsi que de MM. EziO LEVI et V. BERTOLDI, professeurs respectivement de philologie romane et de linguistique comparée à. l'Université de Naples, qui nous ont fe.it généreusement bénéficier de leur compétence. M. DELLA Co�TE nous a obligé d'une façon particulière en voulant bien mettre à. notre disposition lee Ïùscriptions inédites enregistrées par lui. Nous tenons à. exprimer ici notre profonde gratitude à. M. O. J. Tuuuo, qui par sa. science et ses encouragements nous a guidé pour ainsi dire pas à. pas dans nos études romanes. ll a lu le présent travail en manuscrit et nous a suggéré bon nombre d'additions et de corrections; nous avons beaucoup profité aussi de ses conseils d'ordre méthodique. Nos remerciements vont aussi à. MM. A. L ANGFORS et EDWIN LINKOMIES, qui nous ont toujours prêté un précieux et bienveillant secours. M. LINKOMIES, qui a revu ce travail, nous a. fait éviter diverses erreurs et imperfections. ,
Helsinki, le 10 octobre 1937 Veikloo Vaanltnen
Préfaoe
à la nouvelle
7
6dition
Dans les remaniements, il sera. tiré tout le parti des critiquee constructives que des savants latinistes et romanistes1 ont consacrées à. la. première édition du présent livre, tandis que dans
un cadre plus ample des recherches linguistiques, on tâchera. de faire état des études récentes, soit d'ensemble soit de détail, sur divers aspects du latin et de sa survie dans les idiomes . Nous tenons à. exprimer notre vive gratitude à. l'Académie des Sciences et des Lettres de Berlin pour e.voir admis cet ouvrage dans ses Mémoires, ainsi qu'à M. W. HARTKE, direc teur de l'IMtitut f1lr griechisch-r6mi8clte Altertumskunde, qui a bien voulu en proposer la publica.tion. Nous sommes également reconnaistsan à. M. K. ScHUBRING, rédacteur du
romans.
PRÉFACE A LA NOUVELLE ÉDITION Vingt ans se sont écoulés depuis la publication de la thèse de Helsinki portant le même
titre que le présent volume des Mémoires de l'Académie des Sciences et des Lettres de Berlin. Après ce laps de temps, une mise au point nous semble justifiée, d'un côté, par l'accroissement des matériaux, de l'autre, par les progrès marqués ces vingt dernières années p.ar les études
latines et romanes, sans parler du fait que le tirage assez limité de la. première édition est à. présent épuisé. Et si les faits n'ont pas chaf\gé, les vues qui en ont été dégagées autrefois ont bien pu être modifiées par la. suite. Cependant, Pompéi et Herculanum n'ont cessé de livrer leurs secrete au fur et à mesure
qu'avancent les fouilles. Celles-ci, reprises aussitôt la. guerre finie, sont de nouveau menées avec la. science et le soin que l'on conna.it aux archéologues italiens, en même tempe que se poursuivent les travaux de restauration nécessités par cette nouvelle épreuve qu'a. fait subir
Corpu8 in8Criptionum Latinarum, qui e. prodigué son e.ppui efficace à notre travail à. toutes ses phases, et à. ses collaborateurs Mlle U. LEHMANN et M. H. KRUMMREY, qui se sont chargés de la tâche ingrate de vérifier nos exemples, citations et renvois au Corpus. Enfin, nos collègues et amis M. G. STRAKA et Mlle MoNI QU E PARENT, professeurs à. l'Uni versité de Strasbourg, nous ont prêté leur précieux concours en lisant ce livre en épreuves et en nous permettant d'éviter nombre d'imperfections et de lacunes: qu'ils trouvent ici l'expression de notre sincère reconnaissance. Helsinki, septembre 1957
Veik/CQ Voonanen
à Pompéi, non point cette fois, la nature en convulsion, ma.is l'humanité en démence. Avec les in8'1.114e déblayées pendant ces années, plus d'un millier de nouvelles inscriptions ont été mises au jour. Ces matériaux épigraphiques, ainsi que les inscriptions pompéiennes publiées depuis 1910, à. titre provisoire, dans les
Notizie degli Scavi di Antichità (Atti dell'Accademia rutzionale dei Lincei, Rome), doivent constituer pour le CorptUJ iMCriptionum Latinarum dft aux soins de l'Académie des Sciences et des Lettres de Berlin, un 3• supplé ment au tome IV, consacré à. Pompéi. La. rédaction du nouveau supplément a. été confiée,
comme de juste, à. M. MATTEO DELLA CoRTE, ancien directeur des fouilles de Pompéi, qui depuis cinquante ans recueille les inscriptions des villes exhumées avec une maîtrise éprouvée. A ce jour, ont paru les deux premiers fascicules, allant du no 7116 au no 9184, le 3• et dernier fascicule (inscriptions sur poteries et les index) se trouvant sous presse. De plus, quelque 500 in scriptions gravées sont destinées à un futur supplément au CIL X, alors que parmi les trou
vailles épigraphiques d'Herculanum, seulement un petit nombre de tablettes cirées ont été publiées1• Donc, des matériaux qui nous intéressent, il reste toujours bon nombre à. publier. Or, de
même que l'ouvrage de débutant qui vit le jour il y a. quatre lustres, la. réédition que voici a. pu bénéficier d'un précieux concours nous permettant d'utiliser des matériaux inédits. En
effet, deux nouveaux voyages subventionnés par l'État finlandais nous a.ya.nt ramené à Pompéi en 1952 et 1956, nous avons de nouveau eu accès aux fiches où M. DELLA CoRTE a. enregistré les plus récentes découvertes épigraphiques de Pompéi et d'Herculanum, concours agrémenté de l'accueil généreux que le nestor des pompéianistes réserve au confrère qui vient le consulter dans sa maison fleurie, toute voisine de la ville ancienne.
Memnri de pectore
grates! 1 V. K. ScHUBRING, Corptu bucripticmum .Lalinarum. Pr0fopogr41Jllia Imptrii Bofll4ni (Dt.Ucllt Âka demit der Wiuen�cllafun zu Berlin. BcAri{ttn der Btl:ticm {fl.r ÂUerl"fMWiueucllaft, Heft 8. Berlin 1957. Pp. 79-86), p. 82 eq.; M. DELLA CoRTE, L'tpigrafùl, pompeiana neU'tùtimo quara�tlio (extrait de Pom. ptiana. Raccolta di ltudi ptr il ruondo c:tnUnario dtgli �BLBOUlLLE, A. ERNOUT, E. GA1ULLSCBEG, R. G. KENT, A. LABBA.R.DT,
M. LENCBANTIN, JI. LEUMANN, E. LINKOMIES, J. JIAROUZEAU, H. RBEINPELDER, G. RORLFS, o. J. TuULlO, R. L. WAGNER, J. VIVES.
w. soss,
9
Sigles et abréviations - Bibliographie
Le chitJre seul acoompagnant.un exemple indique le numéro du CIL IV (numéros 1-3339) avec le Suppleveut dire CIL X (v. Bibliographie, 1: w 30Urces);
mentvm (numéroe 334()1-9184); X
t. o.=tabulae cera�M; Tab(ulae) renvoie aux fao-similés publiés À la fin du CIL IV; add. addenda, renvoie aux additions et corrections fa.ites apres coup dana CIL IV avec le Supple· =
mentum, I-II;
a. •· c. =ab vrb4 condita; u.=IUb uoce; def. defi:tio.
8.
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
=
Une inscription donnée s'entend gratfito A moins d'être accompagnée de (p) peinte ou de (el)=électorale, ou d'une autre indication (gravée, empreinte sur une amphore ou un vase, etc.), excepté celles qui proviennent du CIL X, qui sont toutes gravées (exceptionnellement empreintes ou incrustées); v. Bibliographie. On admettra encore d'autres abréviations qui, courantes dans les ouvragea de philologie classique et romane, se passent d'explications. =
(Publicatioru les plus fréquemment citéu)
N.B. Pour les titres en abrégé dea ouvragea consultés, v. Bibliographie, 2: Principa1u; ouvroge1 COMUZtU. AGI ArcAivio gloUologico iwliano (dirigé par M. BARTOLI, G. GoiDANICH et B. A. TERRACINI). Torino, depuis 1873. ALLG Archiv fitr lateiniBche Lexicographie und Grammatilc (dir. par E. WôLFFLIN). Leipzig, 1884 À 1908. App. Pr. = Appendi:t Probi, éd. W. FoERSTER, Wien, 1893, W. HERAEUS dana ALLG XI p. 301 sqq. et W. A. BAEHRENS: v. Bibliographie. BSL = Bulletin de la Société de ling·uistique de Paris. Paris, depuis 1871. CGL =Corpus glwsariorum Latinorum l-VII, éd. G. LoEWE-G. GOETZ. Leipzig, 1888-1923. CIL = Corpus inscriptionum Latinarum. Berlin, depuis 1863. CLE = Carmina Latina epigrapAica, I et II, éd. FR. BuECHELER, Leipzig, 1895 et 1897; III (Supple mefitum), éd. E. LOMMATZSCH, Leipzig, 1926. =
,
·
=
Ephem. Glotta
tpigr.= Ephemeris epigraphica (Corporis in&criptionum Latinarum supplementum) I- IX. 1872-1913. =
depuis 1909.
IF
=
K
=
NSA
pp
REL RLiR ZFSL ZRP zvs
Glotta,Zeitschrift fiir gritcAischt und lateinische Sprache (publiée parP. KRETSCHMER). Gôttingen, lndogermaniscAe Forschungen. StraBburg 1892-1917, Berlin depuis 1920. H. KEIL, Grammatici Latini l-VII. Leipzig, 1857.:...1. 880.
=Notizie degli Scavi di AnticAità. AUi della R. Accademia Nazionale dei Lincei. Roma, depuia 1876. Parola del passato. Rivisw di ltudi classici. Napoli, depuis 1946. = Rew.e des éude� t latines (publiée par la. Société dea Études Latines sous la direction de J. MAROUZEAU).Paria, depuis 1923. Rew.e de linguiBtique romane. Lyon, depuis 1925. Zeitschrift fUr franzë8ische Sprache und Literatur. Oppeln und Leipzig, depuis 1879. Zeilschrift filr romanische Philologie. Halle (Saale), depuis 1877. =Zeitschrift filr t�trgleichende Sprachforsckung auf dem Gebiete der indogermanischen Sprachen (fondée par A. KuHN). Gôttingen, depuis 1852. =
=
=
=
La transcription phonétique - mise en crocheta [ ], sauf quand le signe du phonème et la lettre correspondante sont identiques - est celle de l'Auociaton i Phonétique internationale (v. Lautzeichen und ihre Anwendung in
verschiedenen Sprachgebieten,
1928; p. 18 sqq.).
von
Fachgelehrten zusammengestellt unter ScAriftleitung
von
M. HEEPE. Berlin,
Signes usités dana la reproduction des exemples épigraphiques: II E (dans les inscriptions en cursive, notamment dana les graffiti); J '1 longa' (dans les inscriptions tantôt I, tantôt J; v. ci-après p. 35); 1 = indique la fin d'une ligne; Il =indique la fin de l'inscription (ou la pausa); . . . = un ou plusieurs mots sautés; (...) = lacune non suppléée àe l'inscription; (. 1 .)=mot(s) indéchiffra bJe(s). oaECILIVM ( = Caecilium), OTOGIIntw (=o(c)t6guu6s), etc.: mots mutilés; IVRE DIC(undo), DEFRIT(um), etc.: mots abrégés1 et résolus..
BIBLIOGRAPIDE
1.
w sources
a) C AROLU S ZANGEMEtSTER, ]n&criptiones parietariae Pompeianae Herculanen&es Swbianae; CIL IV (Berlin, 1871), numéros 1-2550 et 2881-3339. Tabulae ceratae PompeiB reperwe annis MDCCCLXXV et MDCCCLXXXVII; CIL IV Supplementum, pars 1 (1898), n. 3340 (1-CLV). b) RICHARDUS SCHOENE, Tituli uasis fictilibus inscripti; CIL I V, numéros 2551-2880. c) AuGusros MAu, ln&criptiones parietariae et uasorum fictilium (de Pompéi et d'Herculanum); C IL IV suppl. n (1909), numéros 3341-7115. d) MATTHAEUS DELLA CoRTE, ln&criptiones Pompeianae parietariae et uasorum fictilium; CIL IV suppl. III, 1 (1952), numéros 7116-8303; 2 (1955), numéros 8304-9184; 3 (sous presse). e) THEODORUS MoMMSEN, Inscriptiones Brultiorum Lucaniae Oampaniae Siciliae Sardiniae Latinae; CIL X (1883). Contient les inscriptions gravées antérieures au VII0 siècle a. u. c.: de Stabies et de Pompéi, numéros 769-1079, 8131-8157, 8347-8361; d'Herculanum, numéros 1401-1477, 8168; inltrumen tum domelticum (ustensiles, vaaea, amphores, lucernea, tessères, aceaux) de Pompéi et d'Herculanum, pp. 841-958 et 997 sqq. f) Rapports de fouilles dePompéidanaNSA: G. SPANO, années 1910, 1911, 1916; M. DELLA C oRTE, 1911-1916, 1919, 1921-1923, 1927-1929, 1933, 1936, 1939, 1946; G. SPINAZZOLA, 1917; A. MAIURI, 1927, 1932. g) G. PUGLIESE CARRATELLI, Tabulae Herculanen�es. PP, 1, 1946, pp. 379-385, 3, 1948, pp. 165-184 et 8, 1953, pp. 455 -463 t. Enfin, bon nombre d'exemples proviennent dea inscriptions inédites que M. DELLA CoRTE a bien voulu nous communiquer. Ces exemples seront marqués DELLA C. Les initiales I. F. désignent comme lieu de découverte la villa Julia Felix, grand édifice dans la cVia dell'Abbondanzat, déterré de nouveau en 1952-55. Le nom seul: ZANGEM(EISTER), MAu, MoMMSEN, DELLA C(ORTE), après une citation, renvoie à. l'endroit où l'inscription dont il s'agit est publiée. Les abréviations dea auteurs et des titres d'œuvres latines sont celles du Thes(avrus linguae LatinaeJ. •
=
2. Ouwage1 �
=
-----
1 Les a.bréviationa conventionnelles dea programmaf4 ne seront pas résolues. En voici les plus usuelles: OVF =oro uos faciatis; II V, II VIR = duumuirum; ID uirum bonum; D R P = dignum re iure dicundo; V B publica; V A SPP= uiiB aedibus�atril publicis pracurcndû; ROG rogat, rogant; A=asliB, assu, a11ihus; P = pondo; *= denarius, -ii. =
=
=
N.B. La liate qui suit ne contient que le plus important. Pour une bibliographie du 'latin vulgaire', v. C.
BATTISTI, Avviamento allo studio del lat.oolg., pp.1-19; G.RoHLFS, Sermo vulgariB Latinus, p.XI sq.et en tête des
Ta. BoGEL, Vulgar- und Spdtlatein. Bericht Ober da8 ScArifttum der Jahrt 1925-1936 (Jahres bericht Obtr die Fortschritte der klass. Altertumswissenschajt, 270, 1940, pp. 256-412); J. CousiN, Bibliographie de� langue latine 1880-1948, Paria 1951; A.KUHN, Latein, in&besondere Vulgar-, Spiit- und MiUellatein (biblio
divers extraits;
graphie), dans ZRP, suppl. 56-57, 1940, pp. 27-31 (pour 1936-37), 58-59, 1943, pp. 22-27 (pour 1938-39), 60-66, 1-2, 1952-53, pp.70-91 (pour 1940-50). 1 Sous ce numéro, sont r�ngées les tablettes de cire, numératéea I-CLV; v. ci-après.
' C'est un choix, précédé d'un aperçu par M. A.
MAIURI,
des tablettes cirées trouvées
· LLI et ARANGIO Ruiz préparent l'édition intégrale. MM . PuGLIESE CARRATE
&
Herculanum, dont
lO
11
Bibliographie
phie i Biblogra
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Le latin vulgaire dea inecriptiona pompéiennes
INTRODUCTION 1. Le latin vulgaire
.. . quare mihi non inuentute dici uidetur aliud uae l a t i n e , aliud g r a m m a t i c e loqui• t
(Quint. lu. 1 6, 27).
L:objet particulier de notre en u�te sur la langue des inscriptions provenant de Pompéi � et d Hercul&num pourr&I. t se dé finir JUStement par l'exclusion des faits qui se confor ment aux règles du loqui; son but est de dég&ger des matériaux étudiés l'évolu tion spontanée . du l�tm hvré àlu1 m��e, dénué �e toute affectation littéraire: c'est ce qu'on peut, àbon droit, : qualifier avec Qumtilien de la.tm tout court. Si nous avons néanmoins gardé le terme con s� d� latin vulgaire, c'est, d'abord, pour céder à l'usa.ge , remontant d'ailleurs à Cicéron, q�dés � e sous le �?m de aermo plebeitu (Epiat. IX 21, 1) ou de aermo uulgaria (Ac. I 5) 1'emploi d exp l'888 to� f&miliàree ou popula.ires qui ne répugnaient pas à sa. propre plume dans les lettree fa.miliàree. D'un autre côté, Cicéron et Quinti lien lui-même opposent avec insistance le bon usage de Rome, la bona CQ11.81Utudo (Brut. 74, 258) ou l'urbanitaa, à ce qu'ils appellent . rmt�ca UO:l: (De or. III 11, 42) ou aoni ruaticitaa (lnat. XI 3, 10), enfin à tout ce qui est um, agrute, inconditum, peregrinum (ibid. VI 3, 107): ils visent ce rta.ins faits de pronon ci&tlon (tel que é pour ae, o pour au, chute de a fin&l), de morphologie ou de vocabulaire dus s�ut à des ro�ci&ux, Prénestins, Sabins, Étrusq ues, Osques, et a.utreel; traits popu � l&ll'e8 et .qui, b de l:usa.ge cl&88ique et, avec plus ou moins de rigueu r, traditO i n littéraire posténeure, n en subsistent pa.s moins dans le parler des cl&8Be8 inféneuree �t moyennes de 1& population, et dont les plus viables survivront A l'Empire rom&in pour deverur auta.nt d'éléments constitutifs des idiome s nouveaux issus du latin. � terme de &tin vulgaire, tout v&gue et inadéquat qu'il est, nous l'appliquons, plus pa.rti oulièrement, àl el8 l m 8 ble des tend&noes qui, dàe &v&nt la. fixation de la langue littéraire et en le jon&nt d'elle, tee eont ré&li.sées à des degrés divers suivant la condition et l'éducation des sujets parl&nts, suiv&nt les t.empe et suivant les lieux•1 • C'est la grammaire com qut, seule, permet de oonsta.ter l'a.boutÏS8ement de ces tendan ces; seule la. voie compara tive révàle, en définitive, la. transformation capit&le du rythme qu'a subie le latin, c'est-à-dire leP�� de l'accent mélodique àl'a.ooent d'intensité accomp&gné de la.· perte de l'opposition �u&ntlt;�tlve des voye�, a.insi que la réduction des systèmes flexionnels nuancés, et d'autres lDD?v tions encore q ont dtl se produire avant la. disl ocation linguistique de la Romani&. � M&lS 1 étude ·Zu], [so ·lu]. A l'époque où les sujets parlants ont pris conscience nette de cette transformation capitale, elle devait être non seulement très avancée, mais plus ou moins achevée. Aussi peut-on affirmer que les origines en remontent bien haut et résident dans les tendances inhérentes à la langue même. Dès le début, la tranche finale d'un mot latin était plus débile que le reste du mot, d'où il résulte qu'à la finale les voyelles sont d'une durée moindre qu'à l'intérieur d'un mot; qu'on se rappelle seulement la. loi des mots iambiques. Qui plus est, les différences de quantité des voyelles latines comportaient une différence de timbre: ë était plus fermé que l, ô plus fermé que o, etc. (cf. ci-après pp. 20 et 26 sq.)1• Dans le parler populaire, ce développement semble être amorcé à une date relativement reculée. En effet, nos matériaux pompéiens déjà renferment des particularités phonétiques qui dénoncent l'état périmé du rythme quantitatif. Cette preuve .capitale, croyons-nous, est livrée notamment par nombre d'exemples attestant la. confusion entre ae et l, ainsi que, d'une manière moins probante, par quelques inscriptions en vers négligeant la quantité des voyelles. 1. ae pour
e : v. ci-après p.
24 sq. (graphies inverses, d). Le Pompéien qui écrit ADVAENTV pour Adventu ou VICINAE pour uicine, montre
par là indirectement que dans sa prononciu.tion les sons de ae et l se confondaient. Cee graphies nous permettent de déduire non seulement que l'ancien ae était dès lors une mono1 V. M. Nxcouu, L'origin.t du curN� ryela.miqv.e, Paris 1930, p. 185; DEVOTO, 8toria tùlla lf"9'"' di 8TURTBVANT, p. 177 sqq.
IùJma, p. 287 sqq.;
1 NICOLAU, o. c., p. 69. 1 Cf. RICHTER, p. 128 sqq. et STURTEVANT, pp. 1 1 1 sq. et l l R aq.
SVPSTENET AMICOS 4456 = CLE 929; fin d'hexa.mètre2• VT VIDIIRIIS VIINII RIIM (avec la. syllabe ue- à. l'arsis) 5092 = OLE 44 (((elega.nter scripta. optimeque conseruaw MAu) ROGO PVNGII JAMVS [ro- à l'a.rsis, ia- (pour ea-) à la thesis] ib. VBI DVLCIS liST AMOR (où u- de ubi est à l'a.rsis) ib. A la. finale; a.bl. -a: JVTVII FORMOSA(m) FOrMA · PVELLA(m) 1516 = CLE 955 [cf. ace. -a(m): PVPA(m) MllA(m) ASPICIAT 6842 = CLE 2057; par contre -a(m) compte pour longue dans NIGRA(m) CVM VIDEO 6892 CLE 2056]. =
Il faut toutefois admettre que la. valeur probante des négligences sporadiques de quantité commises par quelque versificateur g i norant est douteuse, bien inférieure en tout cas à celle des clausules rythmiques dont il vient d'être question.
B. TIMBRE D E S VOYELLES N O N EN HIATUS l. a
C'est la voyelle qui résiste le mieux. A noter seulement la. variation a -e dans le nom Caesar: CAIISERIS 2308 CIISITRII t. c. XXXill 1 (57 a.p. J.-O., chirogra.phe très fautif); cette voyelle e est enfin syncopée: CAIISRJ 2124, cf. p. 44. - Autres exemples de Caeser- dans SCHUCHARDT, 1, p. 195. A écarter CAIISIIR 3027, qui est sans doute Caeser(ninus) non achevé, nom qui se lit sur des murs voisins (1209 et 1217). Caesar, où l'absence d'apophonie dénote l'origine dialectale8, doit son doublet Caeser- à la tendance qu'a eue le latin populaire à changer -ar- en -er- : cf. ciùu:Lra non citera App. Pr. 23, comperare pour comparare (it. comp(e)rare, esp. comprar), sëperare pour 8êparare (fr. 8evrer), hilera pour hilara '· \
2. e
D'une manière générale, le latin a gardé intact l'e bref, en vertu de la. grande aperture qu'a eue cette voyelle. Nous savons en effet par le témoignage des grammairiens nationaux' et des 1 Vue adoptée par DEVOTO, Btoria lklla li1t{IU4 di JWma, p. 208 et par G. STRAKA, dana RLiR, 20, p. 255. (La di1locatton linguilltqut tù la Romania et la forma.Hon IÙI languu romanu à la Zumilre dela cArM Zogit rtlattve du cAilngemenu pAoniti quu, ib. pp. 248-267 .) 1 Le voici en entier: SEliPER M · TERENTIVS EVDO:XSVS 1 VNVS · SVPSTENET AMICOS ET TENET 1 ET · TVTAT · SVPSTENET OHNE MODV. •Diatichon est, niai quod .up�Und e pentametro etiam n i hexametrum irrepait, et quod in nomine proprio proeodia neglecta eet. :MAu; d'aprèa celui-ci, il faudrait donc 1t1pprimer le premier � et lire: Bl.mpu Jlarctu Terl.nlitU EudoUtU ""'" amico.t. Cf. G. BONFANTE, dana PP, 11, 1956, p. 350 aqq., qui relève pluaieun ca1 de quantité négligée dana des inscription& métriques ._ Pompéi. 1 V. ERNOUT, 8U1n.tnû dialtc14'U:e, p. 42; y corriger la citation du n. 2308 du CIL IV: CaUtJrtm, lieez Caueril. 4 V. ScHUCHARDT, 1, p. 195; CARNOY, p. 17. D'autre part, dea noms latins en -er semblent avoir eu d� doublets •vulgairea' en ·ar, provenant, ceux-ci, d'une aaimilation vocalique: aMer an1ar App. Pr. 129 et 164, OGrur - OGrOGr ib. '3 (of. got.. l:arl:am), paaer - f'IJ.HIJ.' ib. 1 o dans ces langues appartient à l'évolution individuelle, donc relativement tardive, de celles-ci. Pa.r contre, au s'était réduit à o très anciennement en ombrien et en falisque1. C'est pourquoi on est en droit d'attribuer à une infiltration dia.lecta.le les cas sporadiques de monophtongaison de au que 1 'on constate en latin. En fait, le grammairien Festus attribue une prononciation Ot'um ( = au rum), � aux «rustioi•; d'autre part certains mots dont les formes avec o prévalent sur oelles avec au désignent des objets de provenance campagnarde : oUa - aulla, c0li8 - catdi8, ciXkx - caUthx, cOda (comme en roman) - cauda, cl08tra - claUBtra, pl08trum - plauatrum, 1 Voir li:RNOUT, t� clioltdav.z, p. 52; BucK, f 55; et en dernier lieu,
tm JAttt,., dana GloUG, 26, pp. 145 -178.
J.
BRÜCH, Au w o vu o w au
31
latin vulgaire dea inacriptione pompéiennes
etc. A Rome on a dû être conscient de la. rusticité de cette prononciation encore sous le règne de Vespasien, témoin l'anecdote connue que Suétone (Veap. VIII, 22) rapporte de cet empereur: tMestrium Florum consularem admonitus ab eo plauatra potins quam ploatra dicenda, die postero Flaurum salutauitt ; d'ailleurs, par un faux urbanisme on changeait quelque fois un o originaire en au (auaculum, auatia, cautè81). Cependant, en dehors des termes ruraux où la substitution de o à au était plus ou moins commune, cette habitude de prononciation semble avoir eu, pour les oreilles romaines - et non seulement dans la classe plébéienne - un certain ton de familiarité: o'est à. ce titre que Cicéron se permet, dans ses lettres familières, des formes comme 6ricula et p6llulum. Or de ces deux diminutifs, le premier est attesté dès le 1er siècle avant notre ère (ORICVLAS et ORICLAS se lisant sur des tablettes d'exécration de Rome, JEANNERET, p. 25). La. forme 6ric(u)la est aussi à. la base des descendants de ce mot dans les langues romanes, excepté v. prov. aurelha. a) o pour au: OyOYCTO 2993Y OLLAM 1896; forme plus usitée que aul(l)a, même chez des auteurs· classiques. Cf. Festus 21, 38 «aulas antiqui diceba.nt quas nunc dicimus olla8 • C'est aussi oUa qu'attestent les langues romanes (REW 6059) et qui est emprunté par l'osque. (ulam 'ollam'; v. Theil. et DEL 8. u.). .Aulua - Olua: AVLVS QLO SVO j SALVTEM 2353 add. p. 219, OLVS 4154, OLII 1375, OLI X 826 (basilique, 56 ap. J.-C.), OLVM 4269, OLO 4363; .Aulua : tv. Oluat Theil. ; d1e aula1 (GEORGES, 8. u.) OPSCVLTAT 2360 add. p. 219, OBSCVLTaT 4008; ob8culto se retrouve dans Va.rron, Ling. 6, 83. BuECHELER, CLE, 45, adn . : «idem opscultat ex contrario figuratum. atque oau ex opsut; cf. SINKO, dans Thù., s . u.: tpronuntiationem aaculto testatur Ca.per gramm., K. VTI 108, 6 auaculto non a8culto, qua.e duxit secum scripturam abactdto uel ob8culto• (ab8ctdt0: Ita.la. 1 fois, Grégoire de Tours constamment; c'est sous la forme aactdw que ce mot est passé dans les langues rom.) COLICLO = caulic(u)lu(m) 4888, COL = catd(ictdum) 4889 (dans deux listes de provisions domestiques, tracées nonchalamment, avec plusieurs mots non achevés) tsaepissime legitur c6lic1flua• (Thea. 11. u. cauliculua, a.veo des exemples de Caton, Varron, Vitruve et postérieurs); cf. colia = caulia (Caton, Varron, etc., v. Theil. 8. u.). COPO 2411 (el). 629 add. p. 195 (p). 1048 {p). 3502 (el). 3948. 6700, CO(ponis) 4034, COPONI 4100, QOPONI 9146, COPONIBVS 1838 [CAVPO 494 a.dd. p. 194 (el). 537 a.dd. p.195 (el) CAVPONES 836 (el)] COPONAM 8442, COPONII 7101 COPONIAIIS 8259. 00p6 Varro Men.329, Cio. !nu. II 14, 15 (cod. A), Paul. Fest., p. 177 et postérieurs ; épigraphiquement passim (Thea.); cf. c6pa (seule forme attestée) 'servante d'auberge' Suet. Nero 27 (The8.)1• cSans doute variations dialectales de mots non fixés pa.r la langue savante• DEL, 8. u. PLOSTRARI 485 (el); cf. plOatrum Ca.to .Agr. 10 et 11, Lex Iulia Muni cipalis, CIL 1' 593, 57, Bor. Sat. 1 6, 42 et II 3, 247. Nos exemples qui reflètent le traitement o de au sont des cas spéciaux et n'attestent nulle ment une habitude 'préromane' de prononcer o pour au. En effet : le prénom Vlua est une variante régionale (d'Italie septentrionale) de .Aulua, doublet à tous points comparable à celui que constituent Olaudiua - OlOdiUB, variantes bien représentées, l'une et l'autre, à Pompéi 2; olla, c6liculm et pl08trom portent la marque de leur provenance campagnarde ; . . .
.
1 C'est la fonne à diphtongaiaon qu'a empruntée le germanique: got. hl�, avec une extenaion de aena, lat. cavp6 -c6p6 signifiant 'cabaretier, aubergiste' ; le ��ena plue général 'negotiator' eet donné toutefoia dana une gloBe (v. Tlau.). Peut-être y a.t-il eu, soue le bae Empire, une d.ilférenoiation entre c6p6 'oabare�er· et ca� •trafiquant'. - D y aurait intérêt à rechercher dana quelle mesure la langue du commerce a eu un a.epect urbain. On pourrait 1 Voir DELLA CoRTE, CaM eà abitami, pp. 68, note 2), 382 et 412; of. Tlau. OMm., p. 473, 11. en rapprocher, toutes proportions gardées, dea parallèles modernes comme Dupré - Dwpro.t, B0t1.M- Royer. ett'. -
32
VEIKKO VA.ANANEN
cOp6 est encore une forme dialectale non les raisons qui l'ont imposée; enfin,
LYMP(ae} 5618d -5620, 5622]: lumpa Pa.cnve 244 R2 (GEORGES) et CGL IV 362, 20; «Lympha peut être l'hellénisation d'u�e forme a.ncie�e lumpa (e� lim� . · · ) · · · , san� . doute d'origine dialectale (cf. osq. Dmmpais 'Lymph.t s . et peut-etre hmptdus), et qm a été rapprochée de gr. v6p.f{l17 par les poètes . . . t DEL s. u.; cf. WALDE, s. u. lumpa, Zimpa ; GRAU R, o. c., p. 69 sq. PVRPVRIO Porphyrio� 7919 (el).
indigène en Campanie, sans qu'on puisse bien voir
obscultiire est un cas de substitution de préfixe, le déve aacultiire (v. ci-après}.
loppement régulier de ce verbe aboutissant à b} a pour au:
=
Le traitement a de au est limité à. la. syllabe initiale, lorsque la. syllabe suivante renferme un u (parfois aussi o}; c'est donc un cas de dissimilation 1 : cf. fr. eür, heur < a(u)guriu, it. aacoltare, a.. fr. aacolter, a.. esp. aacuchar < a(u)scultare, etc. NIIRO(ni} CAIISRJ AGVSTO 2124 (temps de Néron}; c'est le premier exemple connu de cette forme abondamment attestée par la. suite (SCHUCHARDT, 1, p. 308 sqq. ; The&. II, col. 1379} et postulée par toutes les langues romanes. AFIDENVS 1627:
b)
absorption de [w] par la. labiale qui suit? (cf. CARNOY, p. 94sq.}. c) " pour auf CVTIVS cauti'Mif 3306. 5035 (.nos fruetra. qua.esiuimus·> MAu); exemplee trop peu snrs pour être prie en considération. =
13. y ZANGEM. 653 (p) (cf. PHILE \ TERO 2192) PROPYTIA 4007; CITRYSSAS 8423.
Inversement,
bwta., fr. botte de *buxida = nvÇl&, it. grotta de xevm�. esp. coduo de xwwoç, etc. L'autre giro de rveoç, it. esp. cima, fr. cimt de xvp.a, etc.} eet sans doute issu de l' y du latin littéraire (MEYER-LOBKE, a.}
Gramm., 1 , § 17).
u pour " :
c}
SVQVMA = .Amycus 4140
(DI EHL, Pomp. Wandinschr. 323; cf. AMYCVS1 5273) CLVMIINIIN 1281 (CLYMIINII 4756}, CLVMIINVS 1583 CRVSA(ntAi) t. c. VII 21 (54 a.p.J.-C.} (ib. CRYSANThi) DIDVMO 5274 (DIDIMVS 231�, v. ci-après) DIONY SIA 14.25 a.dd. p. 207, DIONVSIVS t. c. Lili 8 (DIONYSIVS 2021 a.dd. p. 214. 2974 [el]) HVGINI 3779 (p. sur une enseigne d'auberge; HYGINVS 2249) HVPSAIIJ t. c. CXLID 12, HVPSAEO t. c. CXLII 28, HVPSAIIO t. c. CXLVII 1, HVPSAO ib. 20 (HYPSAIIJ ib. 16} LAMPVRIDIS t. c. XL 5 (LAMPYRIS ib. 9) LVCINIS = Lychni81 4704 MVRTALIIt 3494• (MYRTALE 1363c. 2268. 2271) MVR I TILVS 3804 (p) (MYRTILE 2083) MVRTIS 2273. 2292. 2293 MVStius t. c. XXXI 9 (57 ap. J.-C.), MVSTI ib. 15 (MYSTI ib.) NVPHE = Nymphë 2495, NVPII 3580 (p) (NYMPII 1389, NYPIH 4833) NVNPoDOTII 4760 [NYMPHODOTVS 2071 (el). 901 (el). 1235 (quatre fois). 5526) POLVBI 3083. t. c. LXXXVIII 3 [POLYBIVS 3379 (el) et pas sim] POLVCARPVS 2351. 2470 a.dd. p. 223 PRVNICVS = Phrgnschus 7941 (el). 9112 PVRAMI 138� TVCHES t. c. LXXXVIII 1 TVRIA 23198 a.dd. p. 217. 23191' a.dd. p. 218 [TYRIA 231�, TY(ria) 3119) XVSTVS 1458. 145�. 6785. -
LVM(pae} 5605. 5609. 5610. 5618a., b, c. 5626, LVMP(ae) 5607. 5623. 5624. 5625. 5627. 5628 [amphores ; cf. LYMPAE 5611. 5612. 5615. 5616; LYMpae 4619, 1 D eet inutile de faire inte"enir l'action de l'aooent hi8torique, comme le fait
SoMMER, p. 110. 1 A. GRAUR, 1 u Y et� Ùlttfl, Parie 1929, p. 80, t&clle de démontrer que t1 du grec était prononcé en latin tan. t6t [r) tant6t ;. et que 1'• était confiné aux cae oà tl était devant une coneonne labiale. Cependant, lee exemptee prilentant " devant ooneonne non labiale dana lee inacriptione, p. ex. dana cellee de Pompéi (T. ci·aprie), IOilt
._ oom
bnax poar infirmer 1'hypoth-., de IL GRAUR.
i pour v : AMARILLIS 1510 (AMARYLLIS 1507) CIPAR(ua1) 8410, CIPARVS 8411 (Oyparua se lit dans Anth. 439 Thes. ; cf. Oyparë, Kvml.f!YJ : CYPARIIS 4713, CYPARENJ 5797. 5857 [amphores]) CITHERA 8792 CITISSI t. c. XIII 21 (55 ap. J.-C.) (ib. CYTISSI) CORI ! DON 8801 CRATILI 1439 DIDIMVS 2319d (cf. DIDVMO plus haut) EV RIALVS 5823 (amphore} EVTICHI t. c. LXXXV 5 GORITVS 1490 IACINTVS, IACIN(tus) = (H)yacint(h)us 1400 LIDIAE � t. c. LXXXVIII 1 NIIDIMVS 4822, NEDIMVS 6746 (NIIDYMI 1561) PITHIA DELLA C. (I. F.) 2 fois PROTIM(io) 8411 (PROTHYMIO 4710. 4711, nom d'un gladiateur) SINIIROS 1700 (SYNE ROS 2252, CYNEPOC 2253) SINVRINI = Synoridi 1398 (cf. SYNORIS 1397) STAPHJLVS 4087. 4088 (STAPHYLO 2060, STAPHYLVs? 4274) FISICA = phy sica1 (cf. plus bas p. 57) 1520, FISICAM 6865 TIMELE 1388•, TIMIILII 1378. 1387. 1388. 1 390. 4442. 4443 THIRSVS S29 (p} (THYRSVS 3640 [el]} TIRRENI 5906 (urceus).
postulent en règle générale les mots grecs populaires passés dans les langues romanes : cf. it. succédané de t1 en roman, i (dans it. esp.
33
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
iy pour ï: NIYCHITRATII = Nïcër&tè 2013.
On voit que les deux prononciations de t1,
t6
et i, ont existé à Pompéi concurremment, quel
que soit le lien d'articulation de la. consonne qui suit. C. c Quand
VOYELLES E N H IATUS
deux voyelles sont en contact, il y a deux phonèmes de grande aperture l'un à. la.
suite de l'autre, et la. norme syllabique en est troublée ; aussi est-il :.:are que ces deux voyelles restent bien longtemps telles quelles, .sans évoluer . . . Si les deux voyelles sont dans deux syllabes différentes, le trouble syllabique est beaucoup plus grave, parce qu'il ma.nque ent�e les .
deux l'élément habituel de faible aperture ou consonne• (GRAMMONT, p. 222 sq.).
Le
langage dispose de divers moyens - appliqués
Tra'lté de phonétUJUe,
�consciem�ent.
-
�our
�e atténuer ou prévenir le heurt produit pa.r l'hiatus 1 : 1° fermeture, vorre consoni6cat10n d u . des deux voyelles en contact (c'est-à-dire de la plus fermée par elle-même) : lat. uinea> [wm�a] (it. tJigna, fr. vigne, etc.}, la.t.
ianuariu > fr. janvier ;
lat. -ëba-> •-ea > esp.
por:. �rov. -ta;
tr�ns1to�e:. v . fr. a.ms1 dans
v. esp. -ades (de -ati8) > -aes > ais .: ; 20 développement d'une �onsonne . glta, et va baer > fr. mod. bayer (à côté de béer, d'où béant), lat. uictualta > 1t. vetto
divers parlers romans (v. MEYER-LÜBKE,
Gramm., I, § 381); 3a réduction des deux voyelles
�e �ue le �ng�ge 1 Quand la veraification proacrit l'hi.atue plus ou moine fQrmellement, c'est précisément par . lui. même manifeste une repulsion pour la rencontre de deux voyellee; cf. G. MtLLARDET, Lingt.�u ttque u dialuto· logie romanu, Montpellier p. 322.
1923,
a
VUII&nen
À
Le
YEIKKO VAANAHEN
p) 1 longa
en une seule, soit par leur fusion ou 'contraction' en voyelle longue ou diphtongue, lorsqu'elles sont de même timbre ou presque: lat. co(h}orte > cOrte (Varron chorte), d'où fr. cour, etc.,
Les
-t."i > -i; soit, quand il s'agit de voyelles hétérogènes, par simple suppression ou 'élision' de la
présence d'un groupe de consonnes, parfois d'une sonante seule, qui précède, et qui pré
(de matüm) >
XCVIIII 5 JDVS 4451, etc., etc.). Mais en dehors de la. valeur i, l' l longa apparaît aussi dès à. la haute époque impériale, comme la notation de
(v. ci-après}, ba-ttuo > batto (it. batto, esp. bato, etc.), v. fr. meür
avant la fin lie la république, mais surtout
mût·, etc.
la semi-voyelle
En règle générale, les voyelles i et e atones en tant que suivies immédiatement d'une voyelle ayan� une aperture plus grande, ont abouti à la spirante correspondante (j], évolution nette
ACTJANJ ANJCETJANJ 2155 BARNJAIIVS = Barnianus� 1865 BVCCJVS X 1000 CLAVDJANVM 1732 COEJANVS X 1075 DIGREDJENS 1 856 FACJO 56 (el) FJERi 105 (el) JAMVS deux fois ecïmua (cf. ci-ap•.·ès p. :17) 5092 JONICE 2049 JONIS 2403. 2•06 MARTJALE 2155 PJETAT� 6635 PARJENS = parië.ç 1904 OJLIMIA Aemilio 2400e AETJO? 2159 BRVTTJVM 3159 CAFVLLJVS� 1995 CALATORJO IANVA!{Jû 5533 (amphore) CAMPJVS, COMJNJVS, NOVJVS, PRIMJGENJVS 2155 CASELLJVM 223 (el) add. p. 193 CHROMJVS 4319 CLAV dJVM 3461 (el) CVRVJO 240(Yl, SVJVRVC = Otm,ius 2400°, OJVRVC Oumio 2400' DIINARJO 2193 GENJO X 861 (table de marbre) JANVARJVS 1433, IANVARJO 5799 (amphore) JVLJVS 3995 JVNJVS 4840 LICINJVS 2143 MESSJ01 2249 MICCJO 2416 NAJJCJVS1 3 t 96 NONJVS 2197 PATRJOS 6635 (p) POS'IVMJVM 805 (el). 861 (el) RVSTJVM 1731 QVJNTJO 41l77 SALJA1 2489 SALVJO 2154. 2155. t. c. ill 1 SeSTJVS 2136 add. p. 215 SICINJVS 4820 STRONJVS 240� TRAVJO? 2159; cf. NOVELLtVS X 1055. =
s'il ne faut pas admettre pour evoy. un stade intermédiaire i'"0Y·, donc palea > *palia > [palja] ;
ce qui revient à dire que la série evoy. aurait dll être absorbée par la série i'·oy. avant d'évoluer (j)'"oy. . En tout cas, l'e en hiatus a abouti à i (à moins de s'amuïr) lorsque la palatalisation
=
à
était contrecarrée par la consonance précédente ou par la position tonique : creare >v. it. criare,
mia, etc.
=
a) Consonification dei. Du point de vue physiologique, la consonification d'un i en hiatus est un phénomène assez
naturel, pour peu que le débit soit dégagé ou négligé. C'est èe qui s'est passé en français, où les
groupes ia, ie, ieu, io, qui comptaient autrefois pour deux syllabes, sont prononcés aujourd'hui en une seule (sauf, sporadiquement, dans le vers). Aussi est-il vraisemblable qu'en latin la prononciation yod de ivoy. a existé, accidentellement, dès le début de la tradition littéraire.
Les indices auxquels nous faisons allusion sont de deux ordres : 1° le témoignage de la métrique,
savoir les synizèses chez les poètes dactyliques, et 20 celui gue fournit la graphie, c'est-à-dire l'usage dans les inscriptions de l'1 longa comme notation de &J, pour ivoy., ainsi que le redouble par
i voyelle en
hiatus :
types /ilia et palea la voyelle en hiatus a subi un traitement exactement pareil, on se demande
ivoy.: ce redoublement serait dll
Cet usage de 1 longa est assez répandu dans les inscriptions pompéiennes,
Or nous constatons à Pompéi un certain nombre de 1 longa employées pour •
ment opposée à celle que ces voyelles subissaient normalement. Or comme dans les mots des
ment de la consonne précédant un
[j] 1•
en comparaison avec les 1 longa notant un ï2•
1 . Fermeture ou eonsonifteation de la voyelle t>n hiatus
esp. criar, v. fr. crier, mea > it.
lapicides romains, les scriptorea d'affiches électorales et les dresseurs do quittances
principalement la voyelle longue i (ainsi à Pompéi: LJBERIS 1084 (p) VEJ ATTICJ t. c.
vient la consonification de la voyelle en hiatus tro�blant ainsi la norme syllabique; c'est
quëtua
[j] pour ivoy..
sur tablettes de cire, voire les oisifs qui barbouillaient les murs de Pompéi, usaient - non pas i e ] , J que les Romains appelaient ! longa , pour marquer régulièrement, il s'en faut - du sgn
voyelle en hiatus; dans ce dernier cas, l'amuissement est en règle générale conditionné par la
le cas de quiët"-8 >
=
Latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
à la palatalisation causée
yod.
ot) [j] pour i'·oy. par synizèse. On sait que les poètes dactyliques à partir d'Ennius admettent des synizèses du type
ïnsidjant� (Enn. Ann. 436}, abjete (Verg. Aen. II 16), ten'fia (Lucr. IV 66). Or ces 'licences'
métriques reposent sans aucun doute sur le fait de prononciation que nous venons d'indiquer, savoir la réduction accidentelle de i (et u)'"0Y· en semi-voyelle1• - En voici deux de Pompéi :
OTIOSIS LOCVS HIC NON EST 813 (p) = CLE 333: mesurer otjo&is, trisyllabe. LITTERA THEORIANIS SEMPER DICTVRA SALVTEM 1 89 1 add. p. 704 (basùique) = CLE 926: deuxième mot th'Orïani8, trisyllabe. 1 cr. LIN DSAY, Early Latitt. Vtrle, Oxford 1922, p. 63; MBlLLET, EMJMÛit, p. 225; SVENNUNG, Kleitt.e Bei trage, p. 7 aqq. I l est vrai qu'on a voulu dénier à ce procédé métrique toute valeur probante pour la prononcia tion réelle: ce serait •un de ces moyens thérapeutiques traditionnels, que la langue parlée oonn(it ou non la forme modifiée résultant de cette interventiom (O. J. TALLGREN-TuULJO, Le probUme lalitt. 1'tÙgllire lk nbietem, arietem, parietem, dancMémoiru lk la Soc. nio-philot. de Btùiflki 1925, p.243 sqq.). M&ia lee procédés métriques tels que l'élision, la contraction, la. loi des mots iambiques, etc., ne aont-ila pas autant de faite pro pree è. la prononciation courante! Or la oonsonification de p oy. eat, noua l'avons vu, un trait de pronon ciation très naturel. C'est pourquoi il nous semble légitime de faire remonter lea ecansions du type abjete, ujëtUI (Hor. Epoà. XII 7) A la prononciation detous lea jours. Notre regretté maitre (TALLGREN-) TuuLIO lu i-même, l. e. p. 253, ae déclare enclin è. y voir tun premier indice facultatif de l'évolution romane com mençant.et.
Est-il légitime de déduire de ces exemples une prononciation consonantique de
i'"OY· ?
Nous pensons que oui. D se peut bien que dans des ca.s donnés, 1 longa soit tout simplement un accident, ou encore un allongement calligraphique de la lettre 1 ordinaire (cf. ZANGE MEISTER, Index du CIL IV p. 258). Toujours est-il que, dans nos inscriptions, 1 lO'fi.!Ja apparaît
rarement placée mal à propos, c'est-à-dire pour un i qui ne serait pas suivi d'une autre voyelle3•
onutn latinarum. Thèse de Kiel, 1889; [>. 24 sq. 1 Voir J. CHRISTIANSEN, De apicib'MI et i lo71gi4 in�eripti C'est bien de l' 1 longa que dérive la lettre j dea alphabets modernes, ct qui dans des langues germaniques et certaines autres désigne le yod. t Voici les cas d'J kmga (que noua marquerons par J) pour i consonne è. Pompéi: JACVIT 6255 JAM: 1 118 (p) JANITOR 1894. 1921 JANVA 1893 JANVARIAS 2059 JANV ARIAES 2233 JANVARIVS 2333 JARJNVS 2251 JVCVNDVS 1398. 1936 JVCVNDI t. c. II 3, JVCVNDO t. o. VI 7 et paaaim dans lee tabl. de cire JVDIC1 7579 (el) JVDIClJS 1074 (p) JVLIAS 13�. 2007. 2192. 8016. 8019 JVLIVS 2152 JVNIVS 3000 JVVENIS 1980 ADJVTORIS t. c. LXVII 19 OOJVNXIT 5296 POMPEJANVS 1�9. POMPIIJANVS 1350, POMPIIJANlS 2183. 4102, POll PEJANIS 7�3 (p) POMPIIJANORV 2413" add. p. 22:2 PRAEJVDICIVM 50'27 PROJIICTOS 5296 APPVLEJVll 3421 (el) CVJVS 3510 (p) IIJVS t. c. VI 12 LVCCEJVS 2159 MAJAS 19� add. p. 21 3 PEJVS 1820 POMPIIJOS 5092 VEJO X 996. 1 Ce 10nt, sauf erreur, lee caa 1111Îvanta: ANJCETJANJ, COM:JNJVS 2155 ARCHJT(e)CTVLVM 2000 BELLJCVS 2247 COMMJLJ. TONIBVS, OOMMILITONJBVS 4622 OONTJQVERE 2213 . CVPJT 174 (el) DJTJNDII 2246 DOCVJT 1620 DVXJSSENT X 769 EPJDIVM 222 (el) FACJMVS 2971 FANATJCI 2155 FJRMVM 175 (el) FVJT 1842 add. p. 212. 2258 FVTVJT, VOTJVJT 226.3 JLl..VM 18&-t JMP. 2559 (amphore) JN 18�. 1921 JNANIS 1894 JNDECRNS 1881 JNTRA 2400 arld. p. 221 JSSA 1689. 1590 JSSVS 234 (el) JRRVMATOR 1529 PRlUSTJS 1293 PHJLVMIJNVS :s•
Le latin vulgaire des ineoriptions pompéiennes
VEIKKO VXXNANEN
36
y) Redoublement de la consonne précédant ivoy. • La réduction de ivoy. en lJToy. semble appeler, par compensation, l'allongement de la con sonne qui précède ; c'est ainsi que s'expliquent les formes *jaccio = faciO, etc. postulées
par it. jaccio, v. fr. faz l . Aussi nous nous croyons en droit de voir dans les géminations
devant ivoy. que l'on rencontre sporadiquement dans les inscriptions latines un indice de la consonification de i en hiatus. - Entrent en considération les exemples suivants de Pompéi :
)
SOCCIORVM 5659 (amphore) (de même CIL V 4410 et VI 6874 3334
METTIOCVM
=
AOIC neuf fois, llOTI!lAOIC1 Inacr. G-r. Siciliae et Italiae 830 ( = Corpus Inscr. Gr. III 5853; lettre de ma.rchands tyriens de Puteoli écrite en 174 ap. J.-C.); ainsi dans les insor. et auteurs grecs passim (p . ex. Strabon V 245 IloTw).ov;, a.vec iota ; v. ECKINGER, p. 20 ; aujourd'hui Pozzuoli, napol. Puzzuli VRCIOLOS DELLA C.
)
(Herc. ) ; on trouv� urciolU8, orciolU8, pour urceolU8 (de urceU8) dans des gloses
(GEORGES); cas inverse : SCAPHEOLA DELLA C.
MELLIORVM
-i,
Orwm .
-eiis etc. :
ADIAS 1 173 (p) add. p. 204 et 461 D.HPEID.Hl = dérïdei> 8384 HABlAS 2083.
L
DE LA C. (Hero.), ABIAS = (h)abeas 8277, ABJAT = (h)abeat 538 (p); cf. ano. it. aggia JAMVS deux fois = eamU8 5092; cf. ceam semper dicendum est,
nihil est iam. Item
non iamU8 sed eamU8t Caper, K. VII 106, 1 1 ; dans les insor. passim (ScHUCHARDT I, p. 423 sq.), anc. it. giamo, aujourd'hui napol. iammo PERlAS 8137, PIIRlAT 1839. 4430, PIIRIA = perea(t) deux fois 1173 (p) add. p. 204 et 461 VALlA ib.,
BALIAT = ualeat 4874, cf. it. vaglia, etc., VALIAMVS 8657. Graphies inverses : MOREOR 9054 PATEOR 4562.
y) i pour evoy. accentué:
MIA = nua : NON I MIA EST 3494c c5) Autres cas de i pour e en hiatus:
(p}.
HORDIONIO = Hordeôniô t. o. XLVIII 1, HORDIONIVs ib. 10, HORDIONI ib.
16 (SCHULZE, p. 306; ce serait un nom d'origine étrusque) IARINVS = EarinU8 124
(el). 223 (el). 821 (el). 2 1 1 1 . 2181. 2220. 2251. 3933. 3934. 3938. 3939, IARINE 1228. 7243 (el) (cf. EARJNO 4250, EARINVS 7387 [el]) PVRPVRIO 7919 (el ) :
pour Porphyrio (ainsi DELLA C.), ou Purpureo, cognomen qui se retrouveLiv. 35, 41. Nous avons rassemblé dans un premier groupe (a) les cas de -iU8 pour -eU8 et -iolU8 pour -eolU8, -ialis, -ianU8 pour -ealis, -eanus, en raison du fait indiqué ci-dessus qu'il s'agit là très probablement d'une confusion des thèmes en -eo- ( ea ) et en -io- (-i d-}, plutôt que d'un développement phonétique. C'est pourquoi on rencontre des échanges entre -eU8 - -iU8 avant l'apparition en quantité du chang�ment evoy. > ,;voy. par ailleurs2• Il en est de même de -iolU8 -
-
1 Cette dernière transcription d'être signalée comme le plus ancien témoigne.ge du déplacement d'accent aurvenu dans -ioltu (de même que dans mulitrt paritu; voir TALLGREN·TUULIO, article précité; V. PISANI, Aliu iii im Lat. und rom. abéte muljéra filj6lo, dan.& IF, 54, p. 209-213). 11 est vrai tautefoill que o et (1) sont parfoill confondus dès avant notre ère (HIRT, Handbv.cA der griech. Lo.ld- und Formenlthre, 2e éd., p . 159), ce qui rend un peu suspecte la valeur de inscription en ce qui concerne la place de l'accent
mérite
cette
dans
Puteoli. - On a également PVTEOLJS CIL X 1889 (insor. non datée). 1 On a VINIAS et VINIEIS sur une inscription archaique CIL l' 1853, puis l'App. Pr. proscrit vinia, cauia, et coc1J.lt6re), lancia, IOlia, cakitu, ti(nia), b4Uitu, lintivm, brattia, coclia avec le dérivé cocliarium (pour , ainsi que les •contrépels' alt1tm, liltu.m, noxttu. Cf. Gramm. voire dolium qui pourtant est la forme euppl. 187, 9 t& calcei1 uel calcii1 potius calceoli uel calcioli•; voir GRANDGENT, § 224.
cocAlea correcte
A A
:J8
pour -eoltLS, échange qui est attesté très fréquemment dans les inscriptions et les glosest. La. prédominance de -iolm sur -eoltL8 dans le latin populaire peut d'ailleurs s'expliquer aussi
par une tendance à renchérir sur la. dissimilation préventive qui empêchait l'évolution de -o- en -tt- dans -eolm, -iol118 (cf. plus haut p. 27). La même cause, outre la. confusion des thèmes -eo- et -io-, a. pu intervenir dans les désinences -ialis, -anm i pour -eâli8, -eanm.
Le passage de evoy. à. i'·or. dans les désinences verbales (p) ne saurait s'expliquer, lui, par une confusion des thèmes à. suffixee avec ceux à suffixe i, si ce n'est facultativement dans les subjonctifs du verbe ire et des composés (JAMVS, ADIAS, PERlAS, PIIRIAT; cf. aussi la. notice du grammairien Ca.per, citée p. 37), oit i pourrait à ]a. rigueur provenir de ire, ïmm, itis, iëbam, ibo, etc. Nous sommes pourtant enclin à. mettre ces formes sur le même plan que les autres exemples ayant i pour e devant la désinence verbale, et où une confusion des conjugaisons 2e et 4e ne saurait intervenir. Les formes en -ia- pour -ea- au subjonctif présent de la 2e conjugaison sont en effet très rares par ailleurs avant la basse époque*.
4
39
Le la.t.in YUlgaire d i, ou plutôt tt > ï, t'n partant ou nomma.tlf olmm, hordwm haut p. 30). p) Nomi�atif pluriel des thèmes en -io- : ALIARJ 3485 CAECILI 3433 CLIBANARI 677 FABI 3592 GALLINARI 373 add. p. 194 LIBRARI 3376 LIGNARI 485. 051. 960 PLOSTitARI 485 POMARI 140. 1 80. 183. 202. 206 QVACTILIARI 7800. 7838 SACCARI 274. 407 SAGARI 75a TEGETTARJ 7473 VENER! 1 1 46 VNGVENTARI tiO!l ( . . . )ARI 33682• dans la En latin archaïque, la contraction (-i = -ii < -iei) paraît être évitée; elle est rare langue la dans courante êtl"< dû 11. maiF� 347). p. ' prosodie de l'époque cla-ssique (SOMMER, parlée. y) Datif-ablatif pluriel des thèmes en -iii-, -io-: ALIS t. c. CLV :l FABIS 1087 (p). 1005 (p). 2503. �;;O:l INPOSITICIS t.c. XXIII o (56 ap. J.-C.) IVDICIS 670 (p). 1612. 3525 (p). 3726 (p). 7625 (p), IVDICJS 528 (p) IVLIS 9108, IVLJS 138 (p) IVNIS? 4!l82 LATltVNCVLAlUS 7 85 1 (el) m.aNCIPEIS t. c. LXXIV 2 OPIIRARŒ 6877 PRAEDJ,' 1 131i (p) SEMVNCIS 3864(p) SIISTIIRTISt.c. CLV 6 {61 ap.J.-C.) SQCJ, VICIIHVMARIS 44t l ; mais GALLINARIIS 241 (p) FABIIS 1089 (p). =
c) t4voy. et o'·oy. . De même que devant consonne (cf. plus haut p. 26), les voyelles u et o se sont développées devant voyelle d'une manière parallèle à. l'évolution subie par i et e: u"0'�· tend à. se changer en semi-voyelle [w], o"oy. (cas assez rares) se ferme en u (puis en [w]). Une première étape de la consonification de l'u"oy. est le passage de zuvoy., ruvoy. en [lw]'"0'�·, [rwroY· dès le début de l'époque classique: solüO > sol11-o, laroa > lartta. Dans d'autres positions elle pouvait se produire accidentellement, of. les synizèses c;mme ten�ia Lucr. IV 60, genua Verg. Aen. V 432 (cf. i consonifié en synizèse, p. 34); en roman, u"0'�· finit en général pa.r"s'amuir (à part a.nc. fr. anveZ, tenve de annuale, tenue)4• Seulement, ce �ha.ngement ne se laisse pas constater dans les textes latins, V étant le signe de u et de [w]. Même les 1
Voir ScHUCHARDT, 1, p.424; dans Pline
ae
trouve un terme popufuire ardi ® diminutif de
de même pauioltU, cf. App. Pr. 141 •fautolu4 non fauioltU•, ' suffixe. 1
de plwulltU
=
ardea 'héron',
tp&a,i.o,, avec substitution de
J..C.); ABIAS, ha.beat, EXIAT, VALIAT dans des \.ablettes d'exécration provenant d'Afrique, non anté
On a PARIAT = parea� dans la Lez Bantina (territoire oeque l) CIL 11 582, 10 (env. 125 av.
ABIAT
=
habta4,
rieures A 100 av.
J..C., et de mêm; un POLLICIARVS
=
polliuaril (noter la terminaison dialectale,
cf. plus
bas p. 87) du ltr siècle av. J..C.; cependant le terme d'imprécation do((at, qui revient fréquemment sur ces tl\blettee, y est toujours correctement écrit (JEANNERET, p. 15; pour un aperçu, voir G. K. MEAnows, HiattU and Vocalic Quality in Clauica.l and Vulgar Latin, dane Cùu8ical Philology, 41, Chicago, pp. 226-229). a SOMMER, p. 56 note 1, a tort d'attribuer la fermeture de l'e dane ce MIA A l'emploi proclitique du mot; c'est au contraire Cil pronom qui porte l'accent d'insistance dans la phrase: non m i a e8t . . . • BouRCIEZ, § 52; RoHLFS, !W..Z.Sprache, 1, § 293. On a le contrepied livresque en v. fr. 8oëf, it. 8oave < mave.
. 1 �nitifs -il : t. c. LXXVH 6 FlLH géu. smg. CAIICILII t. c. LI1 4 CASSII 4378 CELEM.ll 5584 (amphore) CLAVDJJ ) SORNIJ t. o. LX lX S TERENTIJ ib. 9. ou nom. pl.! 1852• MAIJ t. c. LXXVll 5 SEXTII 5538 (amphore électoraux. s programme des sur . rogantes • Toua ces nome désignent des
40
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
VEIKKO VAANANEN
Dès que la terminaison -eis (issue soit de *-ais, dans la 1ère déclinaison, soit de -ois, dans la 2e) avait abouti à -ïs, un i précédent pouvait se contracter avec cette terminaison (après l'époque archaïque, semble-t-il1; cf. gratïs de graMïs).
lJ) Parfait -iï, -ii- : =
c) Formes contractes du parfait en (-wï]': COMMODASTI 3502 (p) IVRASTI 2015 NeGAST(i?) 1547a PROBASTIS 597 (el) SPECTASTIS DELLA C. (tombe 1) COMPERENDINARVNT 2440 CVRAR(unt) X 819 (époque de Sylla) COERARVNT X 787 (temple de Vénus ; antérieur à 751 a. u. c.) haBITArVNT 2421 LOCARVNT X 829 (époque de Sylla?), LOCAR(unt) X 800 (temple de Vénus). X 844 (époque de Cicéron) VOCARIT 1937 FELLARAS 1840 EXPLESTEH 1846 NOSTIIJ 4971 PIDICARO (sic) 2254 PEDICARIM 8805.
Pour expliquer ces formes réduites, qui étaient très usitées dès l'ancien latin (Cie. Or. XLVII, 157) et qui seules ont survécu dans les langues romanes, on a l'habitude de prendre comme point de départ les cas où il y a contraction après la chute de [w] entre deux voyelles égales : audïstï de audïuistï, dëlëram de dëlëueram, cf.sïs de sï uïs, latrïna de lauiitrïna (SOMMER, p. 562 sqq., ERNOUT, Morphologie, p. 211 sqq.). RICHTER, p. 36 sq., par contre, voit dans les uns comme dans les autres un procès spontané et en principe analogue : il y a relâchement, puis amuïssement de la semi-voyelle intervocalique; les deux voyelles devenues conti guës se fondent, après s'être préalablement assimilées, dans le cas où leurs timbres étaient différents ; cf. malo de mauolo, wnus de *nouenos, üdus de üuidus3• 4. Élision
de e, i, u en hiatus
a) e : =
c) u: a) Chute de u prétonique (et tonique 1): FIIBRARI.À.S 4182 (60 ap. J.-C.), FEBRA
Febr(u)a(rias) 8820, FIIBARIAS (sic) DE�LA C. (Herc.), FiffiRARIIS 4983 FVTEBATVR1 1261, FVTIIRII futuere1 2197 add. p. 215. =
=
PIIRIT (parf.) 8997 PERISTJ 3133 PERISTJS 1293; PEREJ periï? 3001 (p) PEREIT 64 (p. parmi les •programmata antiquissima>>) RIIDIIJ 2246: dans ces exemples -ei équivaut sans doute à -ï, contraction de -iï, -ii-. Les parfaits composés -ii, -ii- sont contractés sporadiquement en vieux ]atin ; des formes en -ïs- de -iis- sont très usitées dès l'époque classique (SOMMER, p. 588).
CLODAMOS
41
Oleodamos 5158.
b) i : QVrSCE 3113 «sic pro QVeSCE i. e. quiesce scriptum esse uidetur• ZANGEM. QVETI Quiëtï t. c. L 9, C QVETI DELLA C. (tuile), QVIITIIS Qu(i)ëtae? (cf. plus bas p. sa) X 8071, 5 (vase d'argent) CORARIANO 4014 de cor(i)iirius 'tanneur' (voir plus bas p. 97), dissimilation. PRIMIGIINVS 8921 lapsus? AVCTO l ne t. c. XXXVIII 27 (57 ap. J.-C.); ce sera un lapsus, de même que MATALe Ma(r)t(i)âle sestert(i)a ib. 25, RVSTICELVM 3569 (el) (RVSTICELIVM ib. 23, SIISTIITA 3572 [p]) et SIIXAGIIS t. c. XL 29 (51 ap. J.-C.); pour SALINESIBVS, SALI NIIS(ibus1) 1 6 1 1 , SALINIISIBVS 41.06 en face de SALINIENSES 128 (el), v. ci après p. 98. =
=
=
=
' 1 SoMMER, pp. 331 et 350; cf. Cie. Or. XLVII, 154: ••Isdem campus habet' inquit Ennius et 'in templia s i dem' ; at 'eisdem' erat uerius, nec t&men probauit, ut opimius; male sonabat 'iisdem' : impetratum est a consuetudine, ut peccare suauit&tis causa liceret.t s Bien entendu, il n'y a pas là, originairement, de voyelle en hiatus. Cependant, nous jugeons bon de ranger ici les contractions du parfait en [-wi), vu qu'elles s'expliquent par l'a.muissement ultérieur de la semi-voyelle (voir ci-dessus). 3 Dans la 3e pere. -auit, la solution du groupe [a:wi] est d'ordinaire autre: v. plus bas p. 45.
A
C'est là l'évolution romane qui s'annonce : roum. încet, esp. port. quedo, it. cheto, fr. coi remontent à q(u)ëtu, forme abondamment attestée dans le latin vulgaire de basse époque (ScHUCHARDT, II, p. 448sq.); v. roum. faurar, esp. febrero, port. fevereiro, it. febbrao, i fr. février proviennent de febrariu, ; cf. App. Pr. 208 «Februarius non Febrarius&. Dans ces mots la voyelle en hiatus devait être d'autant plus gênante qu'elle se trouvait après une con sonance complexe, [br] et [kw]. {J) Chute de u devantu (o) final (ou contraction des deux voyelles1): FATVS ---: fatuus DELLA C. (p) INGENVS 8443, INGENVS 7155 (el) MORTVS 3129. 5279. 5282. 7355 (p). 9116. 9132. DELLA C. (Herc.); matériaux ultérieurs chez SCHUCHARDT, Il p. 464 sqq. Contrépel: quadruus pour quadrus1 QVADRVA 1990; quadruus n'apparaît par ailleurs que rarement dans le bas latin
(GEORGES). A première vue on pourrait soupçonner ici une pure et simple habitude graphique, celle aaluus, SERVS = aeruus, de marquer uu avec V seulement, tout comme [wu] dans SALVS v. plus bas p .50. Seulement, les graphies SALVS et SERVS sont compensées par des notations qui restituent [wu] : SALVOS, SERVVS, SERVOS. A côté de INGENVS on trouve une fois INGENVVS 7065 (dans une exhortation électorale: . . . HOC PVDOR INGENVVS POSTVLAT ET PIETAS), et une autre fois INGENVOVS 4408 (sans doute compromis entre ingenuus et ingenuos), il est vrai, tandis que mortus est la seule forme pour mortuus attestée jusqu'ici à Pompéi, exception faite de MORTVOM 1 852 (dans un similisénaire d'allure bur lesque : . . . MOLESTE FERO QVOD AVDIVI Til MORTVOM . . . ). Nous croyons légitime d'en déduire qu'à Pompéi la réduction de -uus en -us - où du reste une cause psycho logique a pu interV-enir, savoir le besoin d'éliminer la terminaison rare -uus en faveur de -us était un fait accompli, préludant à l'évolution romane: it. morto, esp. muerto, fr., roum. mort, etc. de mort(u)u ; piémont., prov., fr. fat de fat(u)u. u disparaît de même devant o final : QVAT 1 TOR CIL VI 13302, etc., it. quattro etc., battui5, oo(n)aui5, futui5 > *batto, *ci58o, *fut(t)o (RICHTER, p. 66 sqq.). =
d) Élision de la voyelle finale devant l'initiale vocaJique du mot subséquent : AVDOMNIA
=
aud(e) omnia1 4385 MIINTVLIIS
=
mentul(a)
es 8931.
D. SYNCOPE La syncope, ou l'absorption d'une voyelle intérieure entre consonnes, est un accident qui atteint gravement l'économie phonique �u mot en ce qu'il lui fait perdre une syllabe. Cette perte sert à niveler l'accroissement d'intensité que subit l'une des syllabes voisines (en règle générale la précédente). C'est ce qui revient à dire, quant au latin ancien, que la syncope y 1 Le graffito continue avec un curieux correctif: FVTEBATVR INQVAM FVTVIIBATVR . . . , inquam 'pour mieux dire', parodiant le style boursouflé des rhéteurs. - Dans l'infi.nitif *f'Ut(t)e.re (et *battue) postulé par les langues romanes, l'absence de u serait due à l'analogie des formes où cette voyelle était prétonique, ou bien à celle de la 1ère personne en -uo > -o (RICHTER, p. 67; cf. ci-après). C'est en vertu d'une tendance analogue que la terminaison d'imparfait -ièba- devient -ëba.- (v. MEYER-LÜBKE - CASTRO, § 129). Commodien a. une fin de vers nulla capebat, Oarm. Apol. 120 (TALLGREN-TuULIO, art. précité, p. 253).
•
42
Le latin vulgaire des in��eriptions pompéiennes
VEIKKO VAANÀNEN
est le résultat extrême de la même poussée qui a déterminé la fermeture de timbre des voyel les brèves intérieures (fermeture due
à l'intensité de la syllabe initiale du mot latin
à
une époque prélittéraire) 1: on a d'tm côté la. fermeture dans (cano - ) cecini, (facio - ) cm i
ficw, de l'autre l'absorption dans (repelW - ) reppulï (de *repepuli), (reyo - ) IJ'ltr(JO (de *S"Ur re(JO), etc.
Cependant, la syncope n'est pas, comme l'est l'apophonie, un phénomène phonétique qui
se soit fixé une fois pour toutes dès la. phase prélittéraire. On observe, en effet, outre leA
a.-t-elle préféré et, le cas échéant, restitué la forme non syncopée. C'est par le débit dégagé que l'on s'explique ualdë (à. côté de ualidtl-8) et domntl-8 (v. ci-après). Pour trier Ica �atériaux fournis par Pompéi, nous tiendrons compte du fait. qu'une des erreurs qui se com mettent le plus facilement, surtout en griffonn na t des futilitks sur lee muraiUes, est celle qui consiste à sauter une lettre, on particulier quand celle-ci représente un son de pen de volume ou d'intensitk. C'est pourquoi noua écartons les chutee de voyelle dana des caa suspect·ll, c'cst·à·dire celles qui sont inusitées ailleurs ou sont n i vrai eemblablea pour d'autres critkrœ, et que voici:
JUlRONCII Beron(l)cl 2256 CIICL[O t. c. XXXTTI 7 (57 ap. J. . C.; chirographe très fautif) /wb(�)re 1684 IMGINARI !HAIKAA 6839 (mais FELICVLA, -AE, -E 4048. 4477 deux fois) FVRVNCLAH 1319 [mais FVRVNCVLE 1715. 1949, FVRVNCVLI 576 (p)] MASCLVS 8169, MASCL(os) 3890 (of. maslus App. Pr. 4, it. maschio, esp. macho, fr. mdte) PROCLVS 1281, ITPOKAOC 1543. 4843, PROCLE 2098, pROCLI t.c. XLVI 16, PROCL088 (p). 2208. 5781 (amphore), pro CLO 1785; ailleurs Proculus, 28 fois (cf. le doublet .Aulus - Olus plus haut p. 31) SPECLA 7167 (el); = Spëcula, cogn . ? (DELLA CoRTE, Oase ed abitœnti, 581). - App. Pr. : 8peclum 3, articlus 8, iuuenclus 35, oclus 1 1 1 , facla 133, nepticla 171, anucla 172. Maie OSCVLA 5296 PISCICVLO, -VM 4447. 5380, 5 159 (el) VASCVLVM 2034.
nl>ICVLE 2399•
SACCVLVM 2040
SVCVLA
(3) -gul-, ·fi91Ù·: Mn& syncope: LIGVLAE 1560 (cf. roum. ltngurd) PERGVLAE 1136 (p), PERGVLIS 138 (p) SINGVLOS 2450 (roum. nngur, campid. nngra; cf. iuglu. App. Pr. 11).
(4) -mul- : ROMLVS 2326:
sans
(6) -tul-, -ntu.l-: MIINTLA 1391. 3103. 4246, MIINTLAM 760 (p); it. minchia, logoud. minkra ; ailleurs, pas de syncope: MVSTVLA 1405 add. p. 207 VETVLA 1892; cf. App. Pr. ueclus 5 (de *uetlus, uetulus), d'où les formes romanes.
o) g -l (cf. -gul- ci-dessus): STRIGLES DELLA C. (Herc.); striglium
se lit dans Vitruve, striglibus dans Juvénal
(GEORGES). d) d - r : SVSPENDRE 1864;
of. *uendre, *perdre, *crëdre postulés par le fr., le prov. et le oat.
e) p(h) - r : AMPHRAS 481 1 ; of. AMPVRA 6711;
v . h . a.ll. ambar.
f) •-r?:
CAIISRJ 2124.; de Oauu- pour Oauar-, v. plus haut p. 19; c'est un cas unique de la. syncope •-r, et pour cela sujet à caution. g) 8 - t :
Verg. Aen. VI 2 4 suppostaque jurto ; panroma.n. h) g-d, t -c (avec réduction du groupe résultant) : FRIDAM = fri(gi)dam (sc. aquam) 1291 (p). Cf. App. Pr. 54 «frigida non fricdat. C'est le point de départ pour esp. frido, frlo (mais oat. fred, qui va. de pair a.veo it. freddo, fr. froid supposa.nt l'a.brègement de i de la. pénultième)1. La. forme syncopée a été sans ---1 RICHTER, p. 73, prend pour point de départ une prononciation fri jidam avec palatalisation du g; cf. A. LABBARDT, dana ZRP, 61� 3/4, p. 357, et J. Juo, dana Vo:�: Romaniw, 11, p. 258. POSTAS 8203;
A
j) n-ef: TVNCA = tun(i)caf «28 (cf. ali. Tünche); exemple douteux, la syncope "' époque très avancée (RICHTER, p. 144; STRAKA, art. cité, pp. 261 et 296).
c
appartenant à une
2. En dernière syllabe La. terminaison du pa.rf. -au(i)t : ABIIRAVT 8938 IIXMVCCAVT = exmuccau(i)t (of. ci-après p.107) 1391 PEDICAVT1
1691 add. p. 211. DELLA C. (Herc.) PEDICAVD 2048; of. hors de Pompéi: CVRAVT CIL III 12700 DONAVT CIL VI 24481 EDVI KAVTCIL XI 1074; DIEHL, Vulgarlat. Inschr., p. 19.
A
Voilà déjà amorcées les désinences de passé romanes, v. it. -ao, sicil. -au, it. mod. -o, esp. -6, port. -ou. Du point de vue phonétique, c'est là. un cas spécial de chute vocalique et qui ne se range pas sur le même plan que la. syncope proprement dite : la. quasi triphtongue [a: wi] devant consonne finale est simplifiée de façon que la. semi-voyelle [w] devient u voyelle et forme avec a une diphtongue, laquelle absorbe l'i; cf. cautus de cauitus, auca de *auica (cf. RICHTER, pp. 37 sqq. et 70). 3. A la prétonique
doute un lapsus; cf. ANIMVLA 425 (el). 4239.
(5) -pul-: MANVPLOS 2070; cette désinence -p(u)lo-, plutôt rare, a. été plus tard rem placée par -c(u)lo-, voir ci-dessus; cf. App. Pr. 215 tuapu.lo non baplo•.
45
A
toute époque, les matériaux relatifs à. la syncope prétonique sont relativement peu nombreux. HERCLANIO 4299, HERCLAN . . . 5720 (amphore); of. herc(u)lë ANGLATO 1712 (of. anglus App. Pr. 10, mais it.angolo, esp. angulo) CVBICLARIVS 7755 (p) FIGLINis NSA 1911 p. 350 (peluis); c'est la. forme syncopée figlinus qui prévaut de tout temps (Thes., s. u.) PRIMGIINIA 1621 a. l'air d'une erreur SIIDLATVS 2426 (cf. SEDV LATus 2451 ; ScHULZE, p. 154 note 2); la.psusl VAPLA 1 BIS 4208; cf. baplo App. Pr. 215 VRBLANENSES 7676 (el); cf. VRBVLANENSES (avec métathèse; voir ci-après pp. 81 et 98) 7706 (el), VRBVI..ANESES 7747 (el), et osq. ueru urubla(nu) NSA 1916 p. 156. Tous ces exemples peuvent s'expliquer comme des formes dérivées ou fléchies avec l'ab sorption d'une voyelle survenue déjà. dans le radical, en syllabe posttonique. ll en est autrement de of. calfacere (calfacio Ca.to ..Agric. 157), qui à. l'époque de Quintilien (Inst. I 6, 21) avait eomplètement fait sortir de l'usage la. forme pleine calejacere dans le langage de tous les jours. C'est le type de syncope contrefi.nale (surtout après sonantes), qui, au point de vue physio logique, se produit le plus spontanément: cf. aridus - ardëre, posterus - postridie, etc. Elle est pa.nroma.ne (of. it. cervello de cerebeUu, bontà de bonitate, etc.) 1. MALDIXI 2445;
na. Réduction de qut'COna. (gut-con.a. ) en c u (gu). CVSCVS
----
=
qu(i)squ(i)s 3199, QVSQVIS 3074, QVISCVS 8745 CVS
=
qu(i)s 8368
1 MEYER-LÜBKE, Gramm. I, § 341 aqq. On ne voit paa bien pour quelles raillons RICHTER (pp. 34 et 89) considère la syncope dans C4l(e)faci6 comme un type primaire en face de cel.le qui se produit dana mal(e)dicO.
A ,A
46
VEJKKO VXANANEN
Le llttin vulgaire dea inscriptiom; pom1uHennes
QVD quis sur le cippe de Spolète, CIL J2 366, XI 4766, qu(i)d 8855; cf. QVS ERNOUT, Recueil de textes lat. arch., p. 38 (qui transcrit qu[i]s); QVD qu(o)d 5213 lapsus? EXSANGVNI ex sanguine 1410. 1411 (de la même main); v. plus bas p. 106. Ces formes ne sont pas exp1iquées. Ce ne sont peut-être que .des graphies pures et simples ou bien des épels grécisants de qui- (et de gui-?): cf. KYCKYC, AKYAAC, AKYAINOC (transcriptions usuelles dans les inscriptions grecques pour quisquis, Aquila , Aquilïmt.� 1). =
=
=
E. HAPLOLOGIE On appelle haplologie le phénomène qui consiste à ne prononcer que l'une des deux syl· labes (consécutives) semblables. n y a lieu de distinguer deux espèces d'haplologie: 1 . type jastïdium issude *fasti-tidium;laformepleine n'a jamais existé, le mot a été créé sous la forme jastïdium, en chargeant la syllabe -ti- du second élément d'une fonction double ; c'est ce que l'on appelle quelquefois aussi superposition syllabique. C'est donc un expédient d'ordre psychologique, et qui ne se produit que dans la composition et la dérivation (GRAMMONT. Traité de phonétique, p. 330). 2. Type quïndecim de *quïnque-decim ; des organes éprouvent l'impression que c'est par une sorte de bégaiement qu'il.s répéteraient la même syllabe et ils rectifient d'une manière intempestivet (GRAMMONT, o. r.., p. 336)2. Ce dernier type seul nous intéresse ici. Dans les graffiti il convient de compter avec la possibilité d'avoir affaire, plutôt qu'à une haplologie, à une haplographie, c'est-à-dire une simple faute d'écriture. = can(di)da 3040 est sans aucun doute un lapsus, le graffito suspendu (CAN DA ME DOCV) répétant le début d'un vers qui se lit au n. 1520: Oandida nie docu·it nigras odisse puellas . . . DIIDVCXSTIS dëdüx(i)stis 4966 ( = OLE 934) FVTOR ju(tü)tor 2248 RIISTVTVS 3951 (ib. RIISTITVTA? graffito assez embrouillé).
CANDA
=
=
Le cognomen (d'esclaves ou d'affranchis) Restitütus, Restitüta est assez commun à Pompéi (22 fois) et ailleurs en Campanie (v. l'Index du CIL X, p. 1085). Cet exemple par lui-même pourrait être une simple faute d'inadvertance. Mais il y a plus. L'hexamètre
RIISTITVTVS MVLTAS DIICIIPIT SIIPII PVIILLAS 5251 ( = OLE 355) montre que l'on a bien prononcé Restütus : en effet, ôt.ons la syllabe -ti-, il reste un hexamètre impeccable3. Cette déduction est du reste confirmée par les nombreuses graphies RESTV TVS, RESTVTA enregistrées hors de Pompéi, notamment en Campanie4• DIIDVCXSTIS (CXS vaut ici [ks], v. plus bas p. 64) présente un cas d'haplologie assez commun dans les par faits en-s- (ERNOUT, Morphologie, p. 336). t EcKINGER, p. 123 sq. On ne saurait penser, avec SoMMER, p. 69, à. un contrépei amené par une pronon· cia.tion grécisa.nte [ky) de cu, dont l'existence n'est nullement prouvée. - EXSANGVNI est trop isolé pour être rapproché de cat. Mft{101108 < *MnguitiO�. Mngonitot •consanguinité', Mngonera, Mngonella •sangsue', etc. ; O. J. TALLGREN (-TuuLio), Neuphilol. Mitteil. XIII (1911), p. 170 et XVI (1914), p. 86. D'après MEYER· LüBKE, Da8 Katalani&che, p. 21, Mfl{101108 serait le rés�ta.t d'une assimilation régre88ive; mais cette explication
ne rend pas compte dea Mngonera, etc. (que MEYER-LÜBKE ne cite pas). 1 Certains manuels considèrent, il est vrai, quindecim comme résultat d'une syncope (SOMMER, p. 134, NlEDERMANN, p. 41, STOLZ·LEUMANN, p. 92). ' Cf. toutefois
Semper M. Terenti'U8 Eudo:utU un'U8 8Up8lend amicof,
Et lenel et tutot, I'Up8temt
omm
modu 4456 (OLE 929)
où le nom propre gâte le mètre, v. plus haut p. 19. ' Voir, outre l'Index du CIL X, ÛTTO dans Jalt.rbücher für kla88.
. De titul ü Africae, p. 20.
F. APOCOPE
=
Plt.ilologie, Suppl. 24, p. 837 et HOFFMANN,
L'apocope, ou retranchement d'une portion finale d'un mot, qui comporte la perte d'une ou plusieures syllabes, est un accident d\1, comme la syncope, à un débit plus ou moins rapide ou désinvolte du discours. Nous enregistrons dans une defixio de Pompéi un cas d'apocope qui intéresse le roman commun: COMO 9251 (NSA 1916 p. 305) (rlef.) (ibid. COMODO) v. ci-après p. 55).
=
qu6mo(do) (pour l'initiaie,
C'est le plus ancien exemple de cette forme abrégée, passée inaperçue, que postulent les langues romanes: v. it. como, v. fr. com(e), esp. cuemo, como, port. como, roum. cum, prov. co(n) (cf. MEYER-LÜBKE, REW .�. 1t. q-ui)mAxln) . G. ANAPTYXE
Outr� les cas d'anaptyxe préhistorique, à savoir entre occlusive et Z (of. ci-dessus p. 43), et peut-être dans les groupes -kn-, -tn- (-ginis de *-gnis, *-cnis, -tudinis de *-dnis, *-tnis ; THUR NEYSEN dans ZVS 26, p. 305 sqq.), le latin a connu à l'époque historique l'insertion d'une voyelle parasite ou svarabhakti sporadiquement dans les groupes sourde + nasale et sourde + liquide, phénomène limité dans la littérature aux seuls mots d'origine grecque, tels Alc1tme na, drachuma, techina, mina qui se trouvent chez les comiques. Dans les inscriptions de l'époque impériale, on trouve un certain nombre de mots latins et empruntés avec svarabhakti, mais ce sont plutôt des accidents ou des barbarismes ; le latin vulgaire montre, nous l'avons vu (p. 42), une propension croissante à la syncope, qui est directement à l'antipode de l'anap tyxe. Aussi n'y a.-t-il pas d'anaptyxe commune à la Romania1• La diffusion considérable de ce phénomène dans les dialectes de l'Italie méridionale serait .une habitude physiologique héritée de la population osque qui avait autrefois occupé cette région. En effet, l'osque a donné à l'anaptyxe une extension considérable, mais dans des conditions assez différentes de celles que montre le latin 2• 1.
Mots latins : TI CVLAVDI DELLA C. (Herc.); la voyelle épenthétique dans le groupe cl- initial semble être ordinairement e, mais a et u devant a et u de la syllabe consécutive (cf. CELODIA CIL VIII 3520, CELEMENTINVS deux fois CIL II 5350, etc.; DE GRoor, o. c., p. 69 sq.). Au point de vue physiologique, u dans cette position paraît assez naturel. - EBVRIOLVS, EBVRIOLO Ebriolus 8227; à part un Heburus = Hebt·us Verg. Georg. IV 463, cod. Rom., l'épenthèse du groupe br est e ; cf. heberiaws = ëbriacus Charisius, K. I 83, 17N (ebriacus C) et notre ex. suivant (DE GROOT, o. c . , p. 77); addendum lexicis. - LIBITR(am 1 ) = lïbram? 4227 PETERVLA = Petrulla? 4562 (DIEHL, Pomp. Wandinschr., 749; cf. DE GROOT, o. c . , p. 75); cf. osque paterei 'patri' siGIIN'ATARV(m) t. c. XXVI 30 (56 ap. J.-C.); cf. DE GROOT, o. c., p. 72 TIIRIIBIV J M 7403. =
2. Mots d'origine grecque : DAPHINE X 1053 (autres ex. épigraphiques dans Thes. Onom. s.1t. Daphnë) ICHIMAS, ICHIMADIS t. c. XXII 7, 10 (56 ap. J.-C.) (ICHMADI ib. 1 ) ; cf. techina de Plaute 1 MEYER-LÜBKE, Gramm., 1, § 387. Cf. W. DE GROOT, DieAnaptyxe im Lateini8chen, dans For8chungen zur grieck. und lat. Grammatilc, éd. par P. KRETSCHMER et W. KROLL, 6. Heft, p. 41 sqq.
1 BucK, p. 34 sqq. ; DE GROOT, l. c., p. 43 sqq. L'opposition de l'osque, dialecte affectant l'ana.ptyxe, et de l'ombrien, qui ne la conna.it pas, dépendrait, selon M. DEVOTO (Gli antichi imlici, p. 173), du fail; que celui-là. avait, sous l'influence des Opico.Ausoniens et des Grecs, affaibli l'accent d;intensité, tandis que l'ombrien avait
subi l'inftuence de l'étrusque qui manifestait la syncope; c'est ainsi que s'expliquerait, à. Capoue, cité 6trusque, les formes osqnea sakrim, sakrafir, à cOté dea sakarakl'6m etc., connus par ailleurs.
A
48
VEIKKO V.A.ANÀNEN
Le latin vulgaire des inacriptiona pompéiennes
TRICBILINIVM, TRICBILINIO 5244; de même Varro R'U8t. III 13, 2 tricilinittm et dans les inscriptions passim, DE GROOT, o. c., p. 70 ZMYRINA = Ep:ueva 7863 (e1). 7864 (el).
Inversement :
POMPIIO t. o. CXLI 23; cf. cependant POMPIIS t. o. XXXII 1 1 et XXXIIT 15, ei) par distraction du 8criptor.
où il y a II pour III (
B. PROTBÈSE
GLOVII = Chloë 4430 POVERI pueri {pour o, v. plus haut p. 28) 3730 (el) PVVIT RIS1 4707 (cette leçon nous semble décidément préférable à DVouiRIS, alternative proposée ·par MAu ) ; cf. POVIIRO CIL III p. 962 xxvn 2 FVIVISSE t. c. Berc. XXIII, PP 3, 1948, p. 177: dittogra.phiet PERFRVVI t. c. Berc. IV, PP 1 , 1946, p. 381 PAEVONIAM = paeijniam · 8544; fr. pivoine (a. fr. pyone) a. sans doute =
Pompéi nous offre un exemple prématuré de prothèse :
L POPIDIVM . AED . ISMVRNA ROG 7221 (el); il s'agit d'une rogaM du nom de Le même nom apparaît avec prothèse dans CIL VI 6792 (IZMVRNA) et Année épigraphique 1955, 45, inscr. de Tanger, Maroc (IS MYRNA), de plus IZMARAGDIS CIL YI 26010. ·
Ep.veva (cf. ZMYRINA, ci-dessus).
développé un
1. Les semi-voyelles
Les
Du moins quant à IVENIS, etc., it. giovane, v. fr. juefne, etc., confirment le maintien de
([w]) dans ce mot: par conséquent, V représente ici [uw] ; cf. cependant ci-après, p. 50. b) (J] intervocalique.
[j] et [w]
sonne en tant qu'élément constitutif de la syllabe, en raison de leur aperture relativement grande'. Aussi sont-elles en règle générale destinées soit à. s'amuïr soit à se renforcer, le renforcement étant surtout le sort de [w] qui devient v labiodental ou bilabial (cf. w du ger manique). sons
L'i consonne intervocalique, bien que noté dans l'orthographe courante avec I simple,
représente en latin la géminée [i11 (issue de ij, gj, dj; SoMMER, p. 155), sauf dans
paa rare ; au dire de Quintilien (Inst. IV 11 ), Cicéron aurait affecté d'écrire aiio, Maiia. Nous avons à Pompéi:
BOMPEIIANA (sic) 538 (p), poMPEIIANIS 9144; cf. osq. P6mpaiians 'Pompeianus'. c) [J] pour C:
IOSIMVS deux fois 4599; pour Z08imus, Zwotpoç (nom qui se lit plusieurs fois sur des amphores de Pompéi, v.CIL IV Index, p. 754, en outre 8317); le même nom se retrouve écrit avec I initial dans DIEHL, Inscr. Lat. chri8t. 3822 (an 394) et 3804 D (IOSIMA).
[w] à. la suite de i et u : ainsi le mot fr. crier, (il) cria, est véritablement prononcé avec un (j] très légèrement articulé: [lcri'eJ, [kri'a]. Ce son est si peu appréciable qu'en général l'or thographe courante néglige de le rendre. Aussi les Romains orthographiaient-ils PATRIVS PIVS DVO STATVO, tout en prononçant [patrifus] [pi1us] [dutco] [statu"'o]3. Par extension on commençait à. noter par I et V simple les groupes [ji], [jj] et [uw] étymologiques : de là les graphies EICIO CONICIO MAIVS EIVS, etc., qui sont de règle, et par ex. !VENTA CIL P
1603, FLVIO ib. 584, 9 (cf. ci-après).
Cependant les graphies des inscriptions, en particulier des graffiti, peu soucieuses des règles, traduisent accidentellement des faits de prononciation que l'écriture conventionnelle dissi mule.
a) i (= (J]) 'transitoire': JJAS = Ïas 2174; «prior J forta.sse �mere facta estt ZANGEM.
1
Voir O. PRtNZ, Zur
RICHTER,
p. 78 sq.;
Ent8tdaung du ProtMM.
oor
s impu"'m im
MEYBa-Lmnœ, Gmmm., I, § 29.
l'apparition de cette voyelle additionnelle, v.
p. l�l sqq.
-
LlteinilcAen, dana GWtta 26, p. 97sqq.;
Sur les caueea
phyaiologiques qui ont provoqué
G. MILLARDRT, �tudu lk dialutologü laftd4i4e, Paris 1910,
.
1 GRAMMONT, TraiU lk phonélique, p. 99, distingue huit degrés d'aperture (0-7); il donne aux aenu-voyelles le degré �- Leur aperture peut même dépaaeer celle des voyelles i et u, v. G. STRAKA, dana le Bulletin lk la FaculU du Ldtru de Btra�bourg, 21, p. 3 sqq., et 32, p. 211 aqq. 1
.
L'orthographe osco-ombrienne est plus phonétique, 1 cet égard: cf. osq. lakUad 'faciat', suuad 'sui',
ombr. tuuea 'du<Sbua'.
ëicio, etc. ;
[i] simple était tombé entre voyelles dès l'époque préhistorique. Aussi la notation II n'est-elle
transitoires (cf. voyelles en hiatus, p. 33).
En prononçant la séquence i (voyelle) + voyelle de timbre différent, u (voyelle) +voyelle de timbre différent ou inversement, on intercale spontanément un faible son de transition [J] ou
----
indépendamment.
IVENIS 1373. 1755 IVENTVS 932 {p) !VEN 1 ILLA 294 (p) NOEMbres 4606, NVEMBRES 2455; ailleurs, on a NOEM(bres) CIL J2 1024, NVEM(bres) ib. 1082, NOEMB(res) CIL VI 2120, ib. 8775 VITRVI = Vitruuï? 4616. v
semi-voyelles remplissent mal la fonction de 'frontière syllabique' c'est-à-dire de con
a) [i] et [w]
-v-
Inversement u, o simple pour uu, ou ([uw], [ow]):
C'est le plus ancien exemple de prothèse que l'on connaisse. Le groupe initial sm étant inconnu du latin, on conçoit que la voyelle prothétique apparaisse ici plus tôt qu'ailleurs.
A. CONSONNES SIMPLES NON FINALES
=
p) V ( = [w]) 'transitoire':
L'adjonction d'un i (parfois e) parasite ou prothétique devant 8 'impure' (c'est-à-dire, suivie de c, p, t et, dans des mots d'origine grecque, de m ; de même devant zm des mots grecs), apparaît dans des inscriptions latines à. partir du IIe siècle 1.
ll. CONSONANTISME
49
n ne faut certes pas déduire de notre exemple que la. semi-voyelle (j) aurait été 'assibilée' (c.-à.-d. en (dz]) déjà dans la prononciation pompéienne (ainsi SOMMER, p. 156) . Il est plus naturel d'y voir une substitution du son étranger que représentait C : I pour Z marque
san�
doute [dj], qui du reste se. confondait, en latin populaire, avec [J] (v. plus bas p. 63), et qUI rendait approximativement [dz] : cf. le contrépel A l ZVTORIBVS CIL VIII 18224, OZE =
hodie ib. 8424 (milieu du IIe siècle). Lès langues romanes enfin attestent [di], [J] pour C: la dés;nence verbale -lCew est adaptée en -idiare (cf. baptidiare dans le lat. chrétien, v. Thes. a. u. baptizo), b après liquide (FVLBVNGVIS) et à. l'initia.le (BACCVLEIVS, BERVS) est en reva.nohe très commun dans le latin 'vulgaire' de l'époque républicaine, cf. App. Pr. 70 talutU8 non albeust, 215 tuapulo non baplot, le cas inverse (ib. 9 tbaculua non uaclU8t) étant relativement rare d'après les relevée de PARODI (Del pauaggio di V in B e di certe perturbazioni delle leggi fonetiche ml latino oolgare, dans Romania 27 {1898), p. 177 sqq. ; art. inachevé) ; à. l'intervocalique le type tolerauilis App. Pr. 198, de plus «plebes non pleuist 91, «tabes non tauist 93, en face du changement inverse (abëna), ce qui s'accorde avec la situation dans les langues romanes, où b et [w] en tant qu'intervocaliques 86 sont confondus pour de bon (aboutissant l'un comme l'autre à. la labiodentale v. sauf en Espagne, en Gascogne et da.ns certaines parties de l'Italie du Sud, où cette consonne est restée au stade intermédiaire d'une spirante sonore bilabiale ({J]); la. tendance cooa.[w] > coœ.b a abouti partiellement, savoir après r en italien et en roumain toujours, en français à la position protonique (cf. it. corbo, roum. corb, v. fr. corf de coruu, fr. corbeau de *coruellu, *corbellu; it. serbare de seruare, roum. ,erb de aeruu, fr. courber de curuare, etc.) ; [lw] > lb en roumain: salbie de saluia (cf. all. Salbti). A l'initiale enfin le flottement entre [w] et b a fi.ni par s'effacer, l'occlusive et la spirante originaire 86 restituant d'une manière générale, excepté en espagnol (où les deux sont devenus b1, occlusif ou fricatif selon les sons voisins) et dans les dialectes de l'Italie méridionale (où l'on a v pour [w] et b initiaux), ainsi qu'en gascon et dans les parlers septen trionaux du Portugal. =
Pour expliquer le flottement entre [w] et b, PARODI (o. c., p. 194) a tenté d'établir une loi
=
=
-
1 VllBBIVS Vu(w}wi1U 1493, 1495, M VESBJ 19 (p), VESBINVS 636 (el) et pauim ne doivent pas entrer en ligne de compte; v. ci·deiiUs. • A Pompéi par ex. OYIKK.IOY gên. grec de Vicci1U 9803 (NSA 1914, p. 111, 20; amphore). • La diltinction de t1 (iBBu de [w)) et b initiaux semble avoir été encore observée dana le castillan du moyen ≥ of. MRYER-LOBKE, Gmmm., I, § 4.16, F. HANSSEN, . GmmdtiCG Ai8t6riCG dt la ltf&.gua ca8tellana (r6édi tion), Buenoe Airee 1946, p. 4.9, et en dernier lieu, A. ALoNso, De la prOttunciaci6n f'IUditval a la modtnw e. upcaflol. I. (Madr id 1965, ouvrage posthume achevé et publié par R. LAPESA). 1. La B y la V {pp. 23-71 ). - Dana lee inlcriptiona latinee d'Espagne et de Gaule, l'échange de [w] et b est relativement peu répandu. v. CARNOY, p. 136 et PntsoN, p. 62. =
,.
52
VEIKKO V.U.NANEN
de sandhi d'après laquelle [w] subsiste lorsqu'une voyelle précède, mais devient b après
consonne, aussi bien à l'intérieur qu'à l'initiale d'un mot1. Cependant, cette théorie ne tient pas compte des données historiques, notamment quant au passage [w] > b. Pour ce dernier', BAEHRENS (p. 79) constate que dans des circonstances données, il résulte d'une assimilation régressive, telle dans balbae (ualuae), berbex (verbex, ueruex; cf. fr. lwebi8, etc.), bôbïs (u0bi8). Dans d'autres cas, le changement b > [w] à l'initiale serait dO., d'après BAEHRENS, à l'influence de la voyelle homorgane suivante, ainsi dans botum pour 'UOtum, byr = uir, byrgo = virgo : cf. v. it. boto, boce de uatu, u6ce (MEYER-LÜBKE, Gramm., I, § 416). Mais le gros des cas attestés de [w] >b restent en dehors de ces catégories. Les manuels de phonétique latine se contentent en général d'une explication ex abstracto : vers une même époque, [w] et b l'un comme l'autr� se sont convertis en fricative labiale [,8], [w] étant devenu entre temps fricatü (v). La distinction a été rétablie au début d'un mot, où b serait resté toujours occlusif en tant que précédé d'une consonne. Après liquide, il y a eu tendance à changer (w) en b (v. NIEDERMANN, §§ 42 et 58; STOLZ-LEUMANN, p. 116; RICHTER, p . 61 sq.). En principe nous jugeons bon de nous en tenir à cette manière de voir. Par contre, les vues de M. TERRACINI (article cité plus haut), voulant attribuer la substitution de b à [w] à un substrat osco-ombrien, ne sauraient nous satisfaire 1. En revanche, M. TERRA CINI a raison d'insister sur le iait qu'à la position intervocalique, le passage b > [,8] > v est un développement spontané3 qui dérive d'un relâchement articulatoire du même ordre que la sonorisation des occlusives sourdes intervocaliques (cf. plus bas). Cet affaiblissement de �b-, confirmé par des contrépels (type abëna) a achevé de confondre b et [w] intervocaliques. Au commencement d'un mot, la confusion de b et [w] était sans doute plus fatale lorsqu'une voyelle précédait.
Le
53
latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
vélaire sonore. Par la suite, sous l'influence de l'étrusque, qui ne distinguait pas dans l'ortho graphe entre g et (k] , C vint à. noter en latin la. sonrde aussi, d'abord devant e et i, ensuite ailleurs, supplantant de plus en plus K qui était usité anciennement devant a, et Q, qui désignait la vélaire sourde devant les voyelles o et u 1. Comme cet état de choses prêtait à l'équivoque, on introduisit une nouvelle lettre G (en modifiant, légèrement la. lettre C) pour marquer l'occlusive vélaire sonore. La. notation C pour g a persisté dans les deux abrévia tions C = Gaius et CN = Gnaeus. De nombreuses confusions épigraphiques montrent en outre que le peuple avait de la. peine à faire la distinction entre C et G, ou bien que l'on ne s'en souciait pas (cf. SOMMER, p. 26 sqq.).
(1} g pour c : PAGATVS 1486 (leçon sûre, v . facs. Tab. XXX 25; ib. PACATVS). 16381 SIG 6641 (p); of. G = Gaius 1090 (p). 2109•, GN = Gnaeus 1997. 299311:. Dans les noms grecs: AGGRATVS = 'Jt)G(>a'toç 1613 (( k.
55
Le latin vulgaire dee iniiCl'iptione pompéiennes
VEIKKO VAAMAMJ;H
à RICHTER qui (p. 109 aq.) voit dans les notat·iona cu
p) C pour [koc:]:
-que, VSCE 2437 (37 av. J . -C.) : Il peut y avoir substitution de suffixe : -ce pour (de/.) 305) p. 1916, quOm.odo 9251 (NSA v. SOMMER, p. 450. OOMO, COMODO COT = quod1 8492. =
Inversement: QVOSERVIS c0n8emi8 1241 OOLLIQVIA = collicia (s) 7124 (p): forme collatéra.le fréquente dans les mss. (Thes. s. u. colliciae). on apparentée à l'amuïssement La. chute de l'appendice labiale de qu devant o est une réducti on de la !�bio-vélaire en réducti Cette 49). de [w] devant voyelle homorgane (v. plus haut p. d ns Plant� , dos vélaire simple était régulière devant 6 et u, cf. secund'U8 de *sequ� , ; cocus se lit � devant o, a.usst Or le latin vuJga1re 1 a connue cocoru.m ecua da.ns Varron (v. RICHTER, p. 49). ' de Rome du comme l'atteste COMO(DO), forme retrouvée sur des tablettes d'exécration rov., v . fr. IIefiiie siècle de notre ère {JEANNERET, p. 32), d'où v. it., esp., port. como, � v . plus mal, pronom thème le dans com, l'oum. cum. - Pour les graphies archaïsantes quohaut p. 28. y) Q pour [k"' ] : QI QII = quï(n)q(u)e 4227 (gra.ffito plein d'erreurs) QVIN QAGIGIINTA pour ululaq(u)e 4112 OBIQE = ubique? 2288. quinq(u)aginta 6819 VLLVLAQII En tou� cas, on, 1e doit Ce sont des simplifications d'ordre graphique, sans doute par erreur. � posténeure à 1 epoque t es o pas y voir la réduction qt� > le, qui devant voyelles autres que 11, qui nous occupe (cf. RICHTER, p. 109 sq. et BAEHRENS, p. 66). =
=
b) CQ pour q :
1 A 8526. NVNCQVAM 6884, NVNC QVAM (à côté de NVNQVAM) 1837; PACQVI nunc-quam est une fausse décomposition (SOMMER, p. :Z04 c). e) cu pour qui: v. plus haut p. 45.
c} Occlusives aspirées. ec ues Le latin n'a.va.it pas d'occlusives aspirées du type 1?, q;, x du grec; les asp�ées � � st les Am re. étaient rendues sommairement par t, p, c dans le latin archaique et popuJar BACANAL, inscriptions les plus anciennes ne notent généralement pas l'aspiration: on lit J.·C. Les av. 186 de 581) l' (CIL nales BACANALIBVS dans le sénatus-consulte des Baccha a trpu � p! s: aspirée non ciation emprunts anciens s'établissent avec l'orthogra.phe et la pronon tl, emble-ts J.-C., de noerp(Jea ' calx de xaÂ.tE1 Par la. suite (dès le milieu du Tie siècle av. ra.phe th, ph, ch dans l'orthog SOMMER, p. 24 Anm. et 199), on commença à. rendre {}, rp, x par rée comme la. seule correcte: considé aussi été a latine. La prononciation aspirée de ces lettres . e ép1gramme de Catulle sur fameus elle a été affectée par les classes instruites, témoin la rop . �ar le parvenu Arrius qui s'efforçant à. bien parler, metta.it des aspirat.ions mal à � �s ams1 de la. suite on est allé jusqu'à aspirer des occlusives sourdes de certams mots latms, (of. Cie. Or. 1 �0). Mais le pulcher �, clwrona et des surnoms comme Gracchus, Cethëgus, OtM romanes, qtn ne portent la.ngues des ressort peuple a. suivi l'a.ncienne habitude, comme cela col(a)pus = x6J.aq;o ç; de golpe pas trace de cette affectation: it. colpo, prov. v. fr. colp, esp. me les formes cf. percolopare Petron. 44; l'App. Pr. 78et 191 donne comme correctes m� s'est engagé ultérteurement dans calatua = x&MfJoç, tymum = Dvp.O'P. Seulement le p aspiré lement dès une voie différente. Le q; du grec étant devenu une sifflante au moins dialecta e, v. DEL 1 A noter que pukhtr est un mot du langage plutôt •élevé' ou techniqu A&t jornWI'I.I.I
8.
u.; le synonyme populaire
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57
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
VEJKKO V.AANÀNEN
5620, LVMP(ae) 5607. 5623. 5624. 5625. 5627. 5628 (LVM(pa.e) 5605. 5609. 5610. 5618 a., b, c. 5626, Limpae? 5621 ; LuMPAS ROMANESES 815 (p); c . . . a.d genium ba.lneorum institutorum a.d morem urba.num rettulit Mommsenus ; of. eiusdem Unterital. Dial. p. 256t ZANGEM.). On lit lumpa aussi dans Pa.cuve et des gloses ; v. plus haut p. 33.
avant le début de notre èrel, le / latin était dès lors indiqué pour rendre ce son. Ainsi pour l'App. Pr. sont correctes les prononciations amfora 227 = amphora (de à.pqx>ew:;, cf. ci après), strofa 192 = stropha (de ii dans le suffixe - (PANZINI, Dùionario italiano, 7• éd., &. u.). Par contre, roum. frumOI, esp. ÀermO&O, port. forfM80, prov. cat. formO&, n'impliquent point d'équivoque. 4 TI faut ee résigner A rejeter MVNTV pour muUu(m), que ZANGEMEISTER lit au no. 1593 et qui, par la suite, figure dana divers manuels, par ex. STOLZ-LEUMANN, p. 167; v. plus bas, p. 74, note.
�
. • .
for��·
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•
• •
70
Le
VEJKKO VUNANEN
D. CONSONNES FINALES 1. Oeelnsives dentales d final après voyelle longue s'étant amui (lupij, e8liJ < v. lat. lupOd, e8tôd) au cours du Ille siècle av. J.-C., le latin possédait des dentales finales de deux ordres : les désinences verbales primaires -tet -nt issues de *-ti et *-nti et (a.rcha.ïquement) la. désinence secondaire -d de *-t; les finales de mots invariables (prépositions, conjonctions) et de certains pronoms neutres: ad, apud, illud ; et ( < *eti), ut ( < uta), etc. a.) -t pour -d :
A
AT QVEM 1880 ATQVINTIVM 9167 AT PORTA 2013 QVIT EGO 1824 a.dd. p. 464, et 704 (dans un vers ; ( (signe a.bréviatif1) 4007 SALVTII(m) 1237 (in paUBa). 1593 (en fin de ligne). 1684 (fin de ligne ; ib. SALVTEM). 1695 (fin de l.). 1892 (fin de 1.). 2015 (in paU8a). 4109 (fin de l.). 5094 (fin de 1.). 7351 (fin de 1.). 8175 (fin del.). 8364 (fin del.). 8915 (fin del.). DELLA C., SALVTII PLVRIMA 3976. 8270. DELLA C., PLVRIMA SALVTE 8883, PLVRIMA SALVT 4447 (PLVRMA). 4596, PLVRIMA SAL 8903; vu les formes suspendues SALVT(em) 4447. 4596. 4753, SAL(utem) très fréquemment (v. CIL IV, Index p. 764), la. graphie SALVTII est susceptible, elle aussi, d'être une abréviation. SINOERV 2776 (vase) ( . . . )VIVS · DVX · VXORII Il . . . düx(it) uxbre(m) 1887•. =
y) Omissions de -m devant m-1:
OB 1 AVCTIONII M ALLei ? l HYGNI («utrum m praenomen ait an ad auctione pertineat, ex scriptura dignosci nequib ZANGEM.) t. c. XLVI 5 OB AVCTIONII M LVCRII 1 TI t. c. X 6 (55 ap. J.-C.) CVMIIDIA = cu(m) media 5296 deCIIMILIA t. c. XXVIII 25 (57 ap. J.-C.) FRVMIINTV M I (.1.) = frumentu(m) m(odiuB)J 1858 a.dd. p. 213 loCV·MONVMENTO DELLA C. (tombe) PVPA MUA ASPICIAT = pu pa(m) mea(m) a. 6842 VITA MELLITAM 8408.
c5) Syna.lèphe dans des inscriptions en vers : NON EST HIC TVTVM CVLV APERIRE TIBI 8899 (écrit à. l'encre) LAVDATA 1 !.&
p088fbilité d'ha.plographle est exclue lorsqu'il y a un point après le mot dont l'm final est retranché,
p. ex. OB AVCTIOINII· MIIA(m) llX
. . . t. c. XXVlll 27.
73
u(n)ciii8 q(u)ï(n)q(u)e].
C) Ablatif (datif) pour a.ccusa.tif, ou facultativement -m omis à. l'accusatif: IN CONVIINTV VIINI 3888 VENIES IN GABINIANV · 1314 {DIEHL, De M fi:nali, p. 7 1 : IN quo +a.bl.) IN STIPVLATV VENIT t.c. V l (54ap.J.-C.), IN STIPVLATV IIIVS RIIDIIGI t. c. VI 12 VENI·PVTEOLOS IN VICO 1 TIMNIANO DELLA C. (Herc.) IN LVDOS AVT IN MONVMEN'fO 1 CONSVMERE X 829 (DIEHL, o. c., p. 68: abl.) REFERAS IN VRGVLANA 1607 {DIEHL, o. c., p. 7 1 : abl.) ITV·REDITV· X · PASSJ: abU 1 7 1 4 IN PERPETVO abU 3678 (el) ROGAD PROBOIVIM (.1.) 2388 c'rogare' casum regere uidetur tertiuJll)) DIEHL, o. c., p. 264; lire ROGA(t) A PROBO?
17) Cas particuliers : CRETARIA FECISTJ, SALSAMENTARIA FECISTJ, LAGVNCVLARIA NVNC FACIS DELLA C. (I. F.): le scripteur a pu prendre ces f�minins collectifs pour des neutres pl., d'autant plus que le même gra.ffito a AERE MINVTARIA FECISTJ (v. plus bas pp. 89 et 99) SALII I = sale(m), ou Bale neutre1 4888. ·
b)
-m
/] r
A
omis sans raison apparente.
a) Accusatifs en -a(m):
SVMO.. A QVA Il 9080 SVOOIISSVS . . . AMAT . . . ANCILLA 1 8259 INTllR OB AVCTIONEM BVXIARIA C IVLI t. c. BIITA UT BRASSICA Il 4533 V 2 (54 ap. J.-C.) CAECILIVM 1 CAPE.LLA·IIVIR 588 (el), CAECILIVM CAPELLA IVCVND(um) 3473 {el) FAC MI COPIA DELLA C. AD FAVSTILLA 8203. 8204 FELICLA EGO F(utui) 2199, FELICLA EGO FVTVI 2200 fVTVll ·FORMOSA FOrMA·PVELLA·LAVDATA A·MVLTIS 1516 OB FVLLONICA (espace vide) t. o. CXLII 8 (58ap. J.-C.) FIGVLVS 1 AMAT 1 !DAIA 1 3131 MIINTLAI IIXMVOCAVT 1391 LINGAS MENTVLA !1 2400 add. p. 221 LINGe ?tfliNTVLA 1 5278 MIINTLA 1 LINGe 3103 LIGIS miiNTVLA Il 8512 OB AVCTIO ' NII·MIIA IIX t. c. xxvm 27 FVTVI MVLA·HIC 2203 add. p. 215 SI QVI MVRIA 1 BONA ·VOLET 4287 AMAT . NIGRA . NIGRIS, NIGRAOVM VIDEO 6892 POIINA· I PATIARII · 7038 (p) ABIAT . VENERE . BOMPEIIANA · IRATAM 538 (p) AT PORTA 1 DIIDVCIIS
A f' A
VEIKKO V.U.NANEH
AD PORTA ROMANA 1 8356 EXTRA PORTA 1 INTRA · PORTA 1 2400 add. p. 221 ME SCIRE PVELA 1 IVSTA D·Q·A t. o. Hero. XVI PP 3, 1948, p. 171, ME SciRE PVELLAM j LIBERTA CALATORIAE t. o. Herc. XXIV PP 3, 1948, p. 179 RVTA · QVI ODIIRAT TISANA IIDIIBA(t) 4986 SELLA OOMMODASTI 3502 (p) MARCVS SPIIDVSA AMAT 7086 KONTEMN!l ÂHPEit.\IQ .AATnNA TOYA CAABIAAA = contemno dërïdeii Latona(m) ttta(m) Salu.illa(m)1 8384 PIIR VINDIIMIA j TOTA· I 1391 IANVARIVS AMAT VENERIA 1 DELLA C. P) Accusatifs maso. et neutres et nominatifs neut�s en -u.(m), -o(m): acTV POPIIJ = actu.(m) Po(m)pei(s) t. c . XXXVIII 30 (57 ap. J.-C.) ALIV . MA NVPLOS 2070 APPVLEIV Il Appuleiu.(m) 3417 (el) (cf. APPVLEIVM II VIR 3421, même maison) AVRV P X 8071, 1 BELUSSIMV /ttTVERVNT = bellissi mu(m) (v. ci-a.près p . 1 1 6) 4884 CASIV (suit un nombre) = caseu(m) 1761. 4422 CHirO GRapu.· PRIVAti t. o. CXLII 21 (58 a.p. J.-C.) CIIRIIBRV · FLATVS, ODIV . V (. . . ) 9251 (NSA 1916 p. 305) (def.) CVNNV suivi de lingis, lingit, etc. 1383. 2081. 8877 (deux fois). 8898. 8939. 8940. DELLA C. (I. F.) AOYKION AI CVNNV I l = li(nge) ou li(ngit) cu.nnu(m) 5267 DATV 1 TYRANO PANIIVM I = datu.(m) . . . pane(m) 1 4906 Q · DECIV · Q · L BILARVM auT L ( . . . )VM · L L AmpHIO NEM · 3864 (p) PANII DIINARIV I l 6877 DORMITV 11 1533 («sub la.rario•, c'est la. suite de ITE LARES 1539 «ante 1533») DVPVDIV * 5123 CARV . FLOS garu(m) 5666 (uroeus) COMMVNIANV Il = (uïnum) Gommüniànu(m) 5575 (am phore) NOLI 1 AMARE 1 FORTVNATV 1( 4498 SIIRIINA 1 ISIDORV 1 FASTIDIT 3 1 1 7 ITIIRV · L · CALPVRNIO t. o. XXXIII 2 (57 a.p. J.-C. ; quittance très fautive, dressée par le créancier lui-même) C · LOLLIV 1 OVF 1067 (el) LVCRETIV Il 92 (el) LVCRV · ACIPE X 876 SALVE · LVCRV Il X 874 (mosa.ique) LVCVBRATORIV 1 VNVM DELLA C. (Herc.) CAVE 1 MALV II X 8067, 6b (poids de plomb). 3832 (p) OMNE · MODV omne(m) modu(m) 4456 (v. plus bas p. 116) NON MVlTV. t CVRO 1593 nAVIGIV CELERIS 8991 PESV DELLA C. (Hero.) OS PUINV 1 1391 POSTERV NONAS = posteru(m) pour postrïdië? 9116, NONAS 1 POSTErV Il 9132 IIOEPV 1 = pueru.(m)1 8968 OB VIICTIGAL PVBLICV I PASQVORVM t. o. CXLVII 26 C. SATRIV I l 6623 (el) SVENTINV 1 = (uïnu.m) Su(rr)entïnu(m) TANTV 1 IN 2013 T TERENTIV !1 808 (el) TRIFOLINV 1 TI 5514 (amphore) BVRTIANVM 5518 (amphore) TVMVLTV 1 PARIET 1410 VINY 1 nON BIBIIT 4276 VINV ! 1 8958 VNCV · POMPIIJANIS 2183 (of. unctwt minari Suét. Tib. 75); -o(m): ALLIO A II = alliu(m) a(ssibus) II 5246 (cf. ALIV(m) 2070) QVINTIO . SIQVI . RECVSAT. 2887 «Quin(c)tio(m) intellegendum esse puto�> ZANGEM. PVTEOLOS . ANTIVM · TEGEANO = Tegeanu(m) 3525 (p) VETIO CL 2426" (cf. ib. IVLIVM, L. PLOTIVM, noms de gladiateur) VINO A VS, VINO (. . . ) (ou VINV? v. facs. ib.) 2013
·
QVII AMAS 1 FIILICIONII 1! 2013 FVRFVRII A VI = furfure(m.) ou furf'urë(s)1 4000 HABEAS 1 lOVE . IRATVM 7716 (p) DIGNISSIMVM IVVENE 1 7579 (p) ME SCIRE MVLIERE . . . INGENVAM t. c. Berc. XX PP 3, 1948, p. 176 HAEC (sic) NAVE PINXSIIT 1847 NEPOTE · AED = Nepote(m) aed(ïlem) (oro u6s faciiitid) 3823 (el) DIXIT ONORIT Il («ONORII i. e. (lt)onore(m) uidetur fuisse• ZANGEM.) 1396 PANE 1 FECI 8973 PANII GVSTAS 8903 PANII Ali 8566, PANII 14 fois 5380 (chaque fois au milieu de la ligne ; cf. ib. CASIVM, OLIIVM, VINVM, PVLTARIVM, FIIMININVM, TRIDICVM, BOTIILLVM, PORRVM, INLTYNIVM? PISCICVLVM; BVBIILLA, HALICA; v. ci-après p. 117) PANII FACTVM 2 fois DELLA C. (Berc.) DATV 1 TYRANO PANIIVM = datu(m) . . . pane(m) . . . ? 4906 CVRIOSO RESTE 6640 (p., avec un dessin de deux cordes et trois clous; ZANGEM.); hapax (Thes.). dealbâtor: . . ScripSIT ( . . . )SIVS-DE-ALBATORE-ONESIMQ 222 (el); 'qui blanchit, orépit', glosé xelUT'YJÇ, "OJitaT�ç. kvxan* ; Cod. Iust. x 66 (64), 1 (Thu.). dëatil(Z)ator: ANTHVS 1 COSINI 1 DIIST(i)L 1 ATOR 8760, terme grivois? Cf. dëstillatio plus bas p. 109; hapax (manque au Thes.). domiitor : DOMATOri PISCICVLVM II, V JDVS VINVM DOMATORI 5380, 5 et 17; hapax; mec unde derivatum sit (a clomU8?, of. curator sim., an aclomare?, u. domitor . . . [qui semble avoir eu un doublet domiitor, v. Thu., p. 1942, 19]) nec quid signifioet, constat (uix nom. propr., u. Orumuut. uol. III 210, 71}• Thu. a. u. fel(l)ator: CIINIALIS FIILATOR 1666, et simil. passim (1708. 1784. 1825. 1825•. 2169. 2170. 2400. 3494h. 3968. 3995. 4156? 4209. 4548. 4580. 4862. 4997? 9027; sensu obscaeno, Martial passim (Thes.); MOVE TE FELLATOR 8400: injure. fel(Z)atrix: NYMPII FIILATRIX 1389 ( . . . )UCIDIA FIILLATRIX 4192 TIMIILII FIILA TRIS 1388 AMARILLIS FELLATRI(s1) 1510 MVRTIS FIILATRIS 2292; Martial en lemmes (Thes.). forniiciitor : SECVNDVM AED I FORNACATOR ROG 1150 (el); 'is qui forna.oem sucoendit'; en outre Paul. Dig. XXXIII 7, 14 (Thes.). futütor: IIPHTISVSIFVTVTOR 1503; simil. 2242. 2248 (FVTOR). 2145. 4815. 8627; Martial, priapées (Thu.). futiUrix: MIDVSII FVTVTRIX 4196 MOAA ( = müla) OYTOYTPIC 2204; 'tribade'? Martial (Thu.). infector: CALVENTIVM- I II·V·I·D· INFECTORESIROG 7812 (el) 'teinturier' ; Cie., Pline. irrumator: JRRVMATOR (seul) 1529; Ca.tull. X 2, Firm. math. 8, 20 (GEORGES). manüductor: HIRTIA PSACAS·C·HOSTILIO 1 CONIVGI SVO 1 CONOPI-MANVDVCTORI. . . SALVTIIM-SIIMPIIR. VBIQVII!PLVRIMA 3905; 'qui conduit par la main'1
taurariua, taurocenta) ; 'aide du gladiateur bestiaire, chulo', hapax (FORCELLINI, GEORGES). ttindëmitor: CASELUVMJ VINDEMITORESIAED ROG 6672 (el); oette forme, plus rare que uïndëmiiitor, se retrouve dans Sen. A poe. II 1 et Hor. Sat. I 7, 30. 4 . -arius ( -iarius) :
•
hapax.
morator: OTIOSIS-LOCVS-HIC NON EST DISCEDE j MORATOR 813 («in serpentium ingenti pictura litteris albis qua.dratis in tectorio rubro pictu� ZANGEM.); 'flâneur', sens nouveau, à ce qu'il semble (GEORGES). oflector: POSTVMIVM PROCVLVM 1 AED 1 OFFECTOR.ES-ROG 864 (el); 'biseur, qui reteint des étoffes décolorées' ; Paul. Fest. CXII 6 et XCCII 10 (GEORGES). pëàicator (paeàteiitor): SCRIBIT piiDICATOriSIIPTVmiVS 4008 (au dessous d'un graffito d'allure 'pompéienne'); Calu. Licin. dans Suet. Oaea. 49, 1 (GEORGES). �/il8or: lCS IIVIR-OVF 1 EVHODE·PERFVSORCVM· SECV( . . . ) 840 (el); 'qui dans !es bains publics verse l'eau sur les baigneurs', CGL II 423, 46 neoaxVn7ç perfU8or; perfundere a. oe sem technique p. ex. d&IlB Suet. Aug. 82 (ZANGEM. a.dnot.). perfutiitor : FORTVNATE ANIMVLA DVLCIS PERFVTVTORI SCRIBJT QVJ NOVIT . 4239; hapax. prOuocli.tor: MANSVETVS PROVOCATOR 1 VICTOR VIINIIRI PAR 1 MAM FIIRIIT 2483; 'sorte de gladiateur', Cie. Sest. 134. BUCCttraor: PRIMO·DVOMVIRATV· . . . TAVROS·TAVROCENTAS-SVCCVRSORES . . . (dedit), SECVNDO-DVOMVIRATV·. . . TAVROS·TAVRARIOS·SVCCVRSORES· . . . (dedit) X 1074 (épitaphe du magistrat A. Clodius, 751/2 a. u. c.1; of. ci-après s. u :ibu8 1 En voici la partie relative aux muntm �üa: PRIMO DVOMVIRATV APOLLINARIB(u.t) IN FORO POMPAM T A VR OS TAVROCENTAS SVCCVRSORES PONTARlOS PARIA ill PVGILES CATERVARlOS ET PYCTAS LVDOS OMNIBVS ACRV.AMATIS PANTOMilliSQ(ut) OMNIBVS ET PYLADE . . . SE- .
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Ce suffixe sert originairement à former des adjectifs sur des noms qui désignent en règle
générale des objets inanimés : (urceU8) aquljriU8, (asinua) molariU8, (amicU8) auxiliariU8. Or les adjectifs de oe genre étant facilement substantivés, le suffixe -ariU8 en arrivait à former sur tout des termes indiquant des personnes qui s'occupent professionnellement d'un objet, le fabriquent, le vendent, ou s'en servent d'une fa.çon quelconque pour ga.gner leur vie, et des neutres qui désignent des récipients ou lieux où telle chose est comervée. Les dérivés en -arius ont fait fortune par la suite en latin et en roman commun [roum. -ar, it. -ajo, esp. -ero, port. -eiro, cat. -er, fr. -ier (d'où it. -iere, -iero))l. En latin vulgaire -ariU8 semble avoirfait concurrence à -alis, -aria; cf. App. Pr. 69 «primipilaris non primipilari'l.l$b. a) Adjectifs :
(h}alicariU8: GL�CO 1 HALICARIA (scil. meretrix) 4001 ;
«alicariae meretrices appellaba.ntur in Campa.nia solita.e ante pistrina alicariorum [c.-à.-d. 'meuniers', de alica 'épeautre'] uersari quaestus gratiat Paul. Fest. 7 ; Plaut. Poen. 266 (Thea.). buxiariU8: AVCTIONEM BVXIARIA t. c. V 2 (an 54); de buXU8 (emprunté au gr. nvEoç) 'buis'; hapax (Thea.), avec le suffixe -iiiriU8. cateruariU8 : PVGILES·CATERVARIOS deux fois X 1074 (751/2 a. u. c., v. plus haut a. u. BUCCursor); 'luttant en troupes', de caterua; Suét. Aug. 45 (où cateruarioa . . . inter angustias uicorum pugnantu temere ac sine arte est opposé à pugilu. . . legitimas atque ordinarioa;
Thes.). cibariua : PANII CIBARII pane(m) cibâr(ium) II (assibU8 ou pondo) 5380, 14; laid. Orig. XX 2, 15 ccibarius panis est, qui a.d ciba.rium seruis datur nec delicatus:t ; ancien et classique. faecariU8: VASA·FAECARIA VEN(alia1) 7678 (p., enseigne de boutique); 'faecem tenem'; Cato Agr. 11, 4 aportaa faecarias III (Thea.). hërëditariU8: MANCIPIA 1 DVO-VETER.ANA VENDITA R(ationet) HEREDITARIA 1 L·CORNELI-TERTI t. c. XLIX 8 ; cf. auctio hereditaria Cie. Oaecin. 13. linteariU8 : PERScriPTIO AVCTIONIS LINTIARIAE 1 ptoLEMei masylLI·FIU ALEXAN DRIN! t. c. C 1 ; de linteum 'étoffe de lin'; Ulp. Dig. 14, 4, 5 § 15, Cod. Iust. 11, 7, 14, CIL XIII 1995 (où ARS LINTIARIA; GEORGES). neruiariU8: SVBLA NIIRVIARIA 1712 (dam un atelier de cordonnier) ; meruia.ria fortasse sunt corrigiat ZANGEM.; de neruia, -arum, ou neruiae, -arum, doublets de nerttU8, -ï (v. DEL); hapax. penuariua: LIQVAMEn i PENVALIR 2596 ( = 5621 où MAu lit Llmpha1 VE(tU8) j PE NVAIIR.) COD(. L) EXCEL(lens) 1 PENVAR 5638 LACARG(t) VE(tU8) 1 PENVAR 5643 G L·ARG(1) VE(tU8)j PENVAR 5645 (amphores}; 'appartenant aux provisiom de bouche', de penU8, cf. cella pen(u)aria Varron, Cio., Suét., etc. plagiiirius: VENVS ENIM I PLAGIARIA I EST QVIA·EXSANGVNII MEVM · PETIT 1410 =
(graffito accompagnant une peinture avec des serpents et des colonnes dorées); ZANGE MEISTER interprète : «VenU8, ut enim plagiaria (i. e. aeductrix, an pelagia1) quia exsanguem CVNDO DVOMVIRATV . . . APOLLINARIBVS IN FORO POMPAM TAVROS TAVRARIOS SVCCVR SORES PVGILES CATERVARIOS . . . ET VENATION(em) TAVROS TAVROOENTAS . . . TERTIO DVOMVIRATV LVDOS . . . ADIECTIS ACRVAMATIS . . . 1 Aperçu des formee en -4riu.t en latin et dalllllea languee rom.: E. STAAYF, Le IU/ftu -arius daM k8 langutf romanu. Thèse d'Upsa1, 1896.
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J,u
VEJKJICO VXANANEN
meu� (i. e. eu� qui est ex meo sanguine, qui est sangtùs meus [of. ci-après p. 1 06]) petit . . . �• ; of. ÜIC. ad Qu�nt. fratr. I 2, 6 Licinium plagiarium ct'm suo pullo miluino tributa exigere; CGL IV 548, 21 plagiarius: qui mancipium uel pecus alienum di8trahit seducendo · ib 548 20 qui inducit ptterœ et seducitsenws; de pùzgium 'vol d'homme', emprunt au 'gr.' (DEL)l. aliciarius : IIX AVCTIONII VIINALICIARIA t. o. XLV 9/10 et 30; de uënalicium marché aux esclaves'; Ulp. Dig. 32, 1, 73 �tenaliciariam ·uitam exercere (GEORGES).
:n:À.a�w11
�
b) Noms de métier et simil. :
alborarius1 : BLASTVS 1 ALBOSARIVS 1 HIC AD(fuit) 8115; lire sans doute ALBORA RIVS arborarius, of. Gloss. �ev�eo"6:n:oç arborarius Bitte arborum inci8or et dev�eoPaTTJç . arboranus (Thes. 8. u.); peut-être y a-t-il une plaisanterie sur le sens équivoque de Blastus (cognomen qui se retrouve dans CIL IV 2436 et X 4920), of. gr. PJ.aGToç 'rejeton' (DIEHL ' Pomp. WandinBchr. 1121); cf. plus haut p. 81. iilearius1 : ON HELVIVMI SABINVM AED I ALIARJ ROG 3485 (el); cf. ALIA = alea 2119 (v. lus haut p. 36). Ce serait l'apparition unique du substantif aleiirius = aleator 'joueur de � dés (Thes. ne connait que l'adj. aleiirius, deux fois attesté, dans Plaute et Ammien)'. _ . arcartus: ARCARIVS? (seul mot du graffito qui soit lisible avec quelque sftreté) 4417, . ANTEROS ARCAR(ttl8) X 865; terme glosé trapezita, nummulariU8, di8pensator, actor et connu du bas latin et des inscr. (Thes.). armentarius: le cognomen Armentarius est dans 4379 et 5177; l'appellatif se trouve p. ex. dans Varro Rwt. II praef. 4 (armentarius non aliut ac bubulc'll8; Thes.). . àWa.nanus : TREBIVM AED OVF 1 CLIBANARI·ROG 677 (el). cClibanariœ non fabros uel negotia.tores sed pistores clibana.rios intellego• ZANGEM.; de à Wa.nus, KÀ.tpavoç 'tourtière ' four de campagne' (Pline, etc., Thes.); non attesté ailleurs avec ce sens. coiictiliarius : HERENNIVM.ET·SVETTIVM 1 AED·QVACTILIARI·ROGANT 7809 (el) VETTIVM FIRMVM AED QVACTILIARJ ROG 7838 (el); 'fabricant de feutre' de coiictilia, -ium 'laine foulée, feutre', cf. lanam c6gere 'fouler la. laine'; Scrib. Larg 230 (culinarii codd.), Marcell. Med. 1469, Caas. Fel. 42 p. 97, CIL VI 9494 (Thes.). commentàrius: v. pp. 106 et 125. cubicularius : poliaEVS·AVG·CVBICLARIVS·MARSVS . . . 7755 (p), APELLES CVBICV L S DELLA C. (Herc.) ; 'custos oubiouli' Char. gramm. I 76, 2 1 ; depuis Cicéron (�Phes.). '/ emboltanus: OPPI·EMBOLIARI·FVR.FVRVNCVLE 1949; 'acteur d'intermède', de emboli um, ApP6J.wv; connu par ailleurs seulement a.u féminin emboliëiria Plin. Nat. VII 158 et CIL VI 10127 (Thes.). essedarius : V(icit) · HITRMA · JVL · IV · 1 M(issus) · Q · PliTILLIVS . (. . .) j IISS(edari) 250818, simil. pa.s.sim., abrégé ITSSIID, !ISSU, ilS, accompagnant des noms de gladiateurs (v. CIL IV Suppl. II p. 758) ; 'gladiateur qui combat sur un char'; Sen., Suet., Petron . ( Thes .) . \ gallinarius : ON·HELVIVM·AED 1 HERMES·COpO ( . ? . ) 1 CVM . GALLINARIIS·ROG 241 (el) EPIDIVM ET SVEtTIVM 1 IIVIR·D·RP OVF· GALLINARI·ROGANT 373 a.dd. p. 194 (el); Va.rro Rust. ID 9, 7 gaUinarius' curator earum (soil. gallinarum). gemmarius: PRISCVS CAELATOR 1 CAMPANO 1 GEMMARIO 1 FEL(iciter) 8505; 'gem marum politor uel negotia.tor'; Vulg. Exod. 28, 11, inscriptions (Thes.).
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A
� V. A. MAIURI, Ventu Plagwria (CIL _IV 1410), dans PP III, 1948, pp. 162-164. C'est le � ne que donne à. ce mot M. DELLA CoRTE, Ca8e ed abitanti1, 124, faiea.nt obBOrver que la . mal �n o� se lit le programma en question est une taberna luaoria. Par contre, M. A. DE FRANCISCIS (dans &nd�• dùlQ. Reale Accademia cl'ltalia, Claue di Scienu morali e 1toriche, Série VII, vol. 1°, ·1-5, Rome,
1939) fa 1 t valoJ.r que, étant donné lee lois interdisant lee jeux de hasard, l'interprétation èf(.e(}rl (èfùatOrèl) est . A reJeter en faveur de œlle, propoeée autrefois par MAu, qui entend al(l)i4rl 'débiteurs d'ail'.
latin vulgaire cles in!ICriptioul!l pom�it'nneK
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ïnsigniiiriw : CRESCENS INSIGNIARIVS 1 CAMPANVS 8915; glosé o:n:À..Ona�,>oxo; (FoR CELLINI), de ïnsignia, -i"m. ïnsularius1 : VEIENTONEM 1 SATRIVM·INS·ROGAMVS·AED 7766 (el); «bine primum innotuere inB(ulari) pro inquilini (cf. Petr. Satir. 95, 8), scil. huius insula.et DELLA C.
l.ii.nifriciirius: LANIFRICARI 1 DORMIS 1 190 (p. à. côté d'un edictum muneri8, mais apparte nant sans doute à. l'affiche électorale n. 858 C·CALVENTIVM·SITTIVM 1 rr.v.&.I.]). YBONI·VIGVLA ESe trouvant à côté, of. les notices de ZANGEM. au n° 1 1 90); 'frot teur de laine', hapax ; sans doute formation in1provisée pour lanariM, puisqu'une expreR sion lanam friciire ne semble pas avoir existé (v. Thes. s. 1t. frioo). lanterniirius: LANTERNARJ·TENE 1 1'CALAM 7621 (el); 'porteur de lanterne'; Cie. Pill. 20 (GEORGES). latruncularius : L·POPIDIVM L·F·AMPLIATVM / AED·MONTANVS CLIENS 1 ROGAT· CVM·LATRVNCVLARIS 7851 (el); 'joueur de dames', de latrunculus 'pion (an jeu de dames)'; on ne connaît par ailleurs que l'n.djectif latrunculariuB 'relatif au jeu de dames', Sén. Ep. 117, 30 (GEORGES). librarius : C NONIYS·LORICA j P INSTVLEIVS NEDYMVS (suivent deux autres noms) LIBRARI·QVI . ( . . . ) SVNT·IDC·SINE ( . . . ) 3376 (p) ; 'copiste, secrétaire' ; Cie., Tite-Live, etc.
(GEORGES}.
lignarius: HOLCONIVM 1 II·V·l·D·LIGNARI 1 ( . . . ) 951 (el) CVSPIVM·PANSAM 1 AED· LIGNARI·VNIVERSI·ROG 960 (el. ; rarius : CELERLORARIVS·MAIO·DELIBAT 7989 (p); ' celui qui donne les étrivières (aux esclaves)'; Gell. 10, 3 § 19 (GEORGES). lwpinarius: L·C·S·II VIR 1 FELICIO·LVPINARIVS 1 ROG 3423 (el); 'débiteur de lupins'; La.mpridius Alex. Seuerus XXXIII 2 (IV• siècle; GEORGES); cf. FELICIO j LVPINIPOLVS 3483 (el), v. ci-après p. 105. münerari1t,8: POPIDIO·RVFO·INVICTO·MVNER(at·io) III (= ter) 1 . . . FELICITER 1094 (p) M·CASELLIVM MARCELLVM AEDILEM BONVM ET MVNERARIVM MAGNVM 4999 CN·ALLEIO·MAIO 1 PRINCIPI·MVNERARIOR(um) 7990 (p); 'celui qui donne des spectacles de gladiateurs (münera)', Sén. Rhét., Quint. (lnstit. VIII 3, 34: Auguste aurait été le premier à. employer ce terme), etc. (GEORGES). nttmmularius: QVAERII D·MESSIO NVMVLARIO HERMEROTEM DELLA C. (Herc.); 'changeur', 'caissier'; Suét., Ulp. Dig., Mart., iuscr. (GEORGES). operat·ius : OPIIRARIS PANII DIINARIV 6877; ancien, classique; cf. fr. ouvrier, it. operaio, esp. obrero (GEORGES). pl0strariu8 : ligniiriU8 plOstriiri'llB, v. ci-dessus 8. u. lig'niiri'll8. pômiirius : M· CERRINIVM 1 AED·POMARI·ROG 149 (el) M·ENIVM·SABINVM 1 AED· POMARI·ROG 180 (el) VETTIVM·FIRMVM 1 AED·O·Y·F·DIGN(U8) 1 EST·POMARI· FACITE 183 (el) M·HOLCONIVM 1 PRISCVM·IIVIRI·D·POMARI·VNIVERSJ 1 CVM·HELVIO·VESTALE·R9G 202 (el) M·HOLCONIVM 1 PRISCVM·AED·POMARI· ROG 206 (el) FELIX·POMARROG 7261 (el); 'fruitier', Hor. Sat. II 3, 227. La.mpr. Heliog. 27, 3. CIL X 3956 (GEORGES). pontari11-8: TAVROS·TAVROCENTAS·SVCCVRSORES·PONTARIOS X 1074 (751/2 a. u. r., v. ci-dessus a. u. succursor); glosé ytqmeoP6:r1Jç (gefirobatis, CGL rn 173, 24); de pi)nR
94:
désignant la. planche qui conduisait de la cage de la bête à l'arène, of. Passio S. Perpetuae, ohap. 9 (0. v. GE BHARDT, Acta martyrum seleda., 1903, p. 90, 7): •oum ad ursum sub striotus esset in ponte, ursusde cauea. prodirenoluit... W. HERAEUS, ALLG 13 (1904:), p. 4321. pultariua: PVLTARIVM I 5380, 10 (longue liste d'objets de cuisine); 'soupière' (de puls, -tis 'bouillie de farine, pâtée, purée'), conservé dans esp. puckero 'pot de terre servant à cuire des aliments' ; Pline, Pétrone, etc. (GEORGES). rëtiarituJ: ORESOES·RETIA(rituJ) . . . 4:353 CELADVS RIITI(ariua) 4356; 'gladiateur armé du filet', Quint. Imt. VI 3, 61, etc. (GEORGES). aacciiritut: M·OERRINIVM· 1'AtiaM 1 AED·SA<XJARI·ROG 274 (el) A·VETTIVM·AED 1 SACCARI ROG 497 (el) ; 'porteur de sacs, débardeur' (of. saccariam facere Apul. Met. I 7) ; Paul. Dig. XVIII 1, 40, 3. CIL ill 14642 (autre sens: 'saccorum factor' craxxonMxoç, FoRCELLIN I ; of. esp. aaquero, même sens). aagâriua: GAVIVM·RVFVM 1 ('. . . ) SAGARI·ROG 753 (el); 'fabricant de sayons', CIL XII 1928. 2619 (GEORGES}. saliiriua: MARTIALIS·O·OLI-PRIMI 1 MV·SALARIVS X 826 (basilique, 56 ap. J.-C.}; 'marchand de salaisons', de sal; Martial 1, 41, 8, etc. (GEORGES}. saltuariua: OOMMVNIS·C·PETRONI 1 SALTVARIVS X 1409 (Herc.}; 'garde forestier' , de salttuJ ; Pétrone 53 et tardifs (FORCELLINI}. acutuliiriua: SOVTVLARIVS CVM AFRIOANA HAO DELLA O. (I. F.); soit 'carreleur' (de actdula 'carreau', Vitr. 7, 1 , 4}, soit 'portefaix' (synonyme de phalangaritut, Vitr. 10, 3, 7, Non. 163, 28; de scutula < crxvraÀ1J 'rouleau de bois, perche'); hapax. aecârituJ = sïcariua1 : M·O·V·V·B·AED·O·V·F·COLEPIVS 1 ROG SEOARIO 246 (el. ; •fuitne SECARI OVF1 Cf. furunculi rog(ant) in programmate eiusdem M. Cerrinii Vatia.e n. 576>> ZANGEM . ; cf. plus haut p. 23} ; sïcariua 'sicaire, assassin' est connu de Cicéron et d'autres. statiOnarituJ: ( . 1 . ) CRESCENS STATIONARIVS ( . � . ) 308 1 ; 'chargé de statio', c'est-à-dire ' officier de poste ou de police', Cod. Theod. VIII 5, 1 ; Dig. I 12, 1 § 12, etc. (Real-Encycl.
s. u.}. atercorarituJ: STERCORARI 1 AD MVRVM 1 PROGRIIDllRll . . . 7038 (p); paraît unique comme substantif (= estiércol').
Le latin
VEJKKO VliNANEN
cacàtor,
v. plus haut p. 89; cf. esp. eatercolero 'mozo que recoje el
taurariua: TAVROS·TAVRARIOS·SVCOVRSORES· . . . (dedit) X 1074 (v. ci-dessus s. u. succursor); 'torero', de taurus, hapax (GEORGES} ; cf. taurocenta ci-après p. 111. trecënariua : P·ALFIII NVS·VARVS·TRIIOIINA j RIVS·AVGVSSTi t. o. XLV 3; 'magistrat ayant le salaire de 300.000 sesterces', de trecëni; dans des inscr. (GEORGES}. tegetariua: LOLLIVM 1 AED-OVF-TEGETI'ARJ (sic) 7473 (el) ; 'faiseur de nattes'; cf. tege nariua yu.a:Ocmowç OGL II p. 195, 55, tegitariua yJtaDcmMxoç ibid. p. 195, 56 (GEORGES). uestiariua: M·VllCILIVS / VllRITOVND 1 VS VIISTIARius 3130; ' garde-vêtements': lpa:rwq-vJ.aE CGL II 332, 14, ou 'marchand tailleur', Ulp. Dig. XIV 3, 6 § 4 et dans les inscr. passim {GEORGES).
ueterarius: A·SVETI'IVM·VERVM 1 AED·OVF· ( . 1 . ) 1 VETERARIVS ROGAT 7643 (el) ; 'ravaudeur, savetier'; naJ.aweacpoç CGL II p. 207, 43 (cf. .naÀaweacpoç autor ueterariua CGL III p. 309, 21, et ueteramentariua 'savetier' Suet. Vit. II, 1 ; GEORGES). uicësumarituJ : SOOIS VIOIISVMARIS 1 NONIS·(sio, pour NOVIS) IIT·VIITIIRIBVS 4411 ; 'percepteur du vingtième (uicësima)'; Petron. 66, 10; CIL VIII 7099 (GEORGES). unguentarius : PHOEBVS·VNGVITNTARIVS 1 OPTVMll FVTVIIT 2184 NERVM AED OVF 1 VNGVENTARI·FACITE·ROG 609 (el); 'parfumeur', Cio., Hor., Sén., Pline, etc. 1 L'interprétation �ritu
=
ptmdâritu 'qui punctim ferit' (FoRCELLINt, GEORGES) eet controuvée. .
96
vulgaire dea inacriptions pom�iennea
o) Noms de métier ou de commerce en -aria: crètliria, lagunculiiria, aalsamentaria (tous trois dans le même gra.ffito, v. ci-dessus cOpëmium, "' pistorium): CRETARIA FECISTJ·SALSAMENTARIA FEOISTJ . . . LAGVNCVLARIA NVNC FACIS DELLA CoRTE, Oase ed abitanti, 861 d - n:.c_ � crëtaria (soil. taberna) 'négoce de l' A-' craie' se retrouve dans Varro lAng. 8, 55 et Caper gramm., K. Vil, 108, 14 (Thea.). Lagunculiiria 'commerce ou fabrication de jarres' paraît être hapax ; on ne connaît que l'adj. laguncularis 'se rapportant aux bouteilles', Marc. Emp. (GEORGES). TI en va. de même de salsamentaria 'salaisons', 'charcuterie', cf. salsamentariua glosé ae xonwJ.1Jr; 1. d) Noms de récipients et simil. en -arium : aquarium: AQVARIA DVA DELLA c. (Hero.); glosé ooeaylfyywv, lauatio, Cato A.gr. 1 , 3 et tardifs (Thea.); it. acquaio, fr. évier. armarium: ARMARIVM (seul) 4470; 'armoire': annarium locus ubi quarumcumque artium instrumenta ponuntur laid. Orig. XV 5, 4; Plaute, Caton, Oie., Pline, Pétrone, etc. (Thes.). atramentarium : SORIPSIT CALAMVS CVM ATRAMENTARIO 9127; 'encrier'; de atra mentum; gloaépeJ.avMxwv, xaÀaJ.u1ewv,peÀav{Jeoxov ; Caper, K. VII 108, 3, Vulg. Ezech. 9, 2 (Thea.); ou bien àtramentariua? (DIEHL, Pomp. Wandinschr., p. 84; of. Thea. s. u.). dëstrictarium: LAOONICVM·ET·DESTRICTARIVM 1 FACIVND(um)·ET·PORTICVS·ET· PALAESTR(am)jREFICIVNDA·LOOARVNT X 829 (= CIL!' 1635}; 'locus in pala.estra ubi post exercitationem corpora destringuntur'; se retrouve dans CIL VIIT 24106 (Thu.). DIARIA A V 4000 (liste de vivres) EX Xliii K APRILIIS DIARIA RllLI QVI- A d it. pecchia, prov. abelha ( > fr. abeille), etc.· jonticulus: FONTICVLVS·PISCICVLO SVO 1 PLVR(i)MA SALVT(em) 4447; raillerie inint-elligible pour nous, les deux diminutifs devant sans doute contribuer à l'effet voulu. jurunculus : FVRVNCVLE (seul) 1 7 1 5 (cprima autem etia.m A esse potest. ZANGEM.) VATIAM· AED 1 FVRVNCVLI·ROG3 576 (el) OPPI·EMBOLIARI·FVR·FVRVNCLE 1949; cf. Cie. Pis. 66 olim furunculus, nunc uero etiam rapax (Thes.). hamula: HAMVLA VNA DELLA C. (Herc.); 'petit seau', de (h)ama emprunt au gr. ll!-'f'J ; repa.rait en bas latin (v. Thu. s. u.) et survit dans les dia.lectea italiens et en provençal (REW s. u.). muriola1 : SI. QVI·MVRIA 1 BONA·VOLET 1 PETAT1 A L·ASICIO ( . . . ) SCITO MVRIOLA ES 4287 ; de muria 'saumure' (on connaît un autre mot muriola, 'aorte de piquette'), ou cognomen ineonnu1 mustula?: MVSTVLA à. la fin d'un graffito abîmé 1405; 'fillette'? de mustu.s, -a, -um 'nou a)
veau(-né}' 1
nummulus1 : ONVMMVIVM (aie) 5025 ( = 3323); douteux. pi8ciculus: v. fonticulus, •ci-dessus. 1 Cf. App. Pr. 50 teatultu non catelltUt, prescription pédantesque (BAEHRBNS, p. 121 sq.).
Une étude sur l'évolution du diminutif en latin vulgaire est toujours à faire. Les ouvragea d'ensemble no tiennent pas compte dea données linguistiques d'aspect populaire (inscriptions, textes tardifs) : R. HAKAMlES, Étude 8UT l'origim et l'ivolution du diminutif latin. el 1a 8Urtrie daM lu lan.guuromanu, Helsinki 1951, apporte dea précisions concernant l'emploi du diminutif dans la période ancienne; le. partie caurvi�» est un peu théorique, faute de dépoumement de textes; J. S. TB. HANSSEN, Latin. Dimin.utivu, A SttrUJntic Btudy, thèse de Bergen, 1951 (analyse pénétrante dea valeurs sémantiques). Pour un coup d'œil général, v. ERNOUT, Alptda du vocabu laire latin, Paria 1954, pp. 189-192. 1 Pour la candidature singulière de Cerriniua Vatia, v. plus haut p. 66. DELLA CoRTE, Cau ed abitu.nli, 330, suppose que le local oà se trouve ce programtrUJ était une prison privée pour esclaves voleurs ( t). •
A
À
ft
102
I.-e latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
VEIKKO VA.A.N.\NEN
Pompeiânulus : POMPIIIANOLVS DELLA C. pupula : 1 NVNC VIINTIS TVA GAVDIA PVPVLA CRIIDII 5296; 'fillette, ma mie', cf. püpa ci-après p. l09; terme d'affection, cf. Apul. Metam. VI 16 mea pupula ; survit dans
des patois de l'Italie du nord (REW).
,çacculus : IIX IDVS IANVAR 1 SACCVLVM 2040 ( . . . ) SACCVLI ( . . . ) (le reste, illisible) 5019; sacculus est attesté avec des sens variés: 'sac à blé' (Apul.), 'filtre de vin' (Lucil.),
A
'porte-monnaie' (Catulle, Sén., etc. ; GEORGES). 1 scaphiolum : SCAPHEOLA (sic) DVA DELLA C. (Herc.), 'petit· bassin, coupe', de scaphium emprunté au gr. ar.ag;wv; Vitr., Cie., etc. (GEORGES). 8ücula, 8uccula : M-CERRINIVM·AEDj ( . . . ) SVCVLA-ROG 159 (el); cognomen, sans doute tiré du nom d'étoile Hyades, que l'on dérivait par erreur de vç (cf. Cie. de nat. deor. II, 111) 8ïl8, dont sücula est dimin . ; NIYCHIIRATII·V 1 ANA SVCCVLA 1 QVII AMAS 1 FIILICIONII 2013; 'truie', terme d'injure ; les deux formes sücula et 8uccula subsistent, celle-là en prov. S'ltlha 'jeune truie' (REW), celle-ci en napol. zoccola 'grosso topo che vive nelle fogne e nei luoghi immondi', E. MAGALDI, Noterelle etimologiche. Memoria presentata all'Accademia Pont,aniana di Napoli, 1933, p. 8 (pour la géminée, v. plus haut p. 61). 'lJiï.sculum : M VASCVLVM 1 XIX K FIIBRVARIAS 2034/2035 («fortasse una est inscriptio» ZANGEM.); Caton, Quint., etc. (GEORGES). =
b) -ellus, -a, -um: anellus : PRO 1 ANIILO· 1 XI (sic) 1761 ; Plaute, Bor., etc. ; c'est ce double diminutif qui passe dans les langues romanes (fr. anntait, it. anèllo, èBp. anillo, port. elo, roum. inel), tandis que le diminutif primaire anulus disparaît. asellus : p.p.p.u.VIR ASELlus1 227 add. p. 193 (p.; «in.tellegendum est ni fallor asel(lus)» ZANGEM.) L-NONIO ASPRENATE 1 A·PLOTIO COS ASSE.LLVS (sic) NATVS 1 PRIDIE NONA S · CAPRATINAS1 (sic) 1555; de asinus; ancien et classique. botellu8 : BOTIILLVM I 5380, 24 (liste de provisions) ; de botulus 'boudin' ; gloss., Martial, Apic., Sidoine (Thes.); it. budello, fr. boyeau. bübella : BVBIILLA I 5380, 22; de bübula (scil.caro, v.plus bas p.108); Not.Tir.103, 71•(Thes.). camella : VASA IN CAMIILLA 2030; de camera? Laberius, Ovide, Pétrone; it. gamella (d'où fr. gamelle), esp. gamella, port. gamella ; v. CoROMINAS, Dicc. etimol. de la lengoo cast., II, p. 649. labellum: 0 VTINAM·LICIIAT-COLLO·COMPLIIXA TIINIIRII·BRACIOLA·IIT·TIINII RIS 1 OSCVLA-FIIRRII-LABIILLIS 5296 OLE 9502; les deux diminutifs ont une valeur manifestement hypocoristique, comme souvent dans la poésie amoureuse (Plaute, Catulle, Ovide). mü8cella : MVLVS HIC·MVSCIILLAS DOCVIT 2016; 'roulasse'? CGL ll 373, 29 muscella f.LOVÂâgwv ; cf. mü8cellus traduisant IJvoç dans l'ltala ; dimin. de mülus, qui remonterait à *mukslo-s? (DEL s. u., cf. WALDE s. u.). ocellus: QVID·FACIAM·VOBIS·OCILLI LVSCI 1780 (saus doute par erreur OCILLI pour OCIILLI) QVID AGIT TIBI DEXTER OCELLVS 8347; dtalice occhiodestro dehomine praedicatur ualde caro» DELLA C. patella : PORRVM I PRO PATIILLA I 5380, 7 ; de patera 'patère' ; Varron, Pline; it. padella, esp. padilla, fr. poêle. =
•
A
c) -illus, -a, -um : pënicillus : IIPAPHRA·RIIDDII PIINICILLVM 1787 a.dd. p. 212; 'pinceau', de pëniculus 'brosse', dimin. de pënis 'queue' ; Cie. etc. (GEORGES). 1
Le 6 juillet 29 ap. J.-C.
•
MAu fait observer que l'on restitue le mètre en substituant
labr-Is A �.
1 o:;
pistilla : PRIMIGIINIINIYS (sic) 1 SVCCIISSII SALVTII 1 VAL(e) MIIA PISTILLA 5094, fém. formé sur pistillum, dimin. de pilum 'pilon', ou cognomen? pusillum : DA FRIDAM PVSILLVM (/t''i(gi)dam scil. aq�wm) 1291; 'un petit peu', de pu8u�, püsa 'garçon, fillette'; Sénèque le rhéteur, Pline, Quint., etc. (GEORGES).
d) Cognomina diminutifs : Apriculus 2477, Arbuscula 7068, Aureolus 1805, Auriolus 4282 et passim, Capreolus 4388, Catulus 1842 (le consul Q. Catulus), Corbula 3081, Eburiolus trois fois 8227, Decimilla X 1036, Felicula 4048. 4477 deux fois, Felicla 2199 et passim, Firmiolus 8306, Fumiol?ts 4767, Hinnulus 3367, Infantictûus 7665, lnnulus 2993da. 2993z11, Ladicula 4776, Lentultt8 2552 (le consul Cn. Lentulus). 4182 (le consul Cossus Lentulus Cossi filius). 2450 (le consul L. Lentulus), Libella X 1036, Jfasctûus 187o&. 2034? 4270. 4489. 6773, Nucula 2987. 499ü, Porcellus 2347? 6889. DELLA C. deux fois, Proculus, Proclus passim, Procula 7065, Regulus 5519 (le consul C. Regulus), Sile(n)tiolus 4110. 4111. 4116, Spiwltt.8 1474. 6624, Teriolus 5417?, Tullulus 2304?, Vaccula 175. t. c. VI 5. 17. 20, Virgula 1788. 1805. 1881. 1946 deux fois; Capella (L. Caecilius, candidat) 536 et passim, Gemellus 88. 90. 549, Gemella 1320. 5377, Libella 7014, Marcellus passim, Ocella 1093. 7993; Catillus 4227. 4228, Fau8tilla 1487. 2288. 4528, Firmilla 3971. 3973, Firmil(l)1t8 4155, Flm·illus 803, Iu(u)enilla ? 294, Lucilla 1948, Plotilla 1991, Primilla 7230. 8360, Priscillus 2374, Quartil(l)a 4034, Rufilla 1651, Saluillus 1790, Saluil(l)a 8926, Sextillus 3133? 5664?; Cuculla 7841.
A
B. SUFFIXES VERBAUX Ici les données sont beaucoup moins abondantes que dans l'ordre de la dérivation nominale, ce qui tient pour une part au nombre relativement inférieur des verbes dans nos matériaux 1. 1. Dénominatifs en ·are: largificare : ( . . . )TVJ-MII·OCVLIIJ POSQVAM·DIIDVCXSTIS·IN·IGNIIM 1 ( . . . ) VIM· VIISTRITJS .LARGIFICATIS GIINIIJS 4966 OLE 934; 'répandre largement', de · largificus (Pacuve, Lucr.), hapax. similâre: ZETEMA 1 MVLIER-FEREBAT FILIVM SIMILEl\1 SVJ 1 NEC MEVS·EST· NEC·MI SIMILAT SED 1 VELLEM-ESSET MEVS 1877; 8imilâre se trouve en outre Schol. Iuu. XIV 50; Diom. K. 1 365, 20 (GEORGES); d'où roum. a 8amdna, a semana, fr. sembler, prov. semblar (d'où it. sembrare), cat. semblar (d'où v. esp. semblar ; REW 8. u.). tabificiire : ( . . . ) COS INCIINDVNT·TABIFICAN QVII·ANIMVM 4966; 'liquéfier, con sumer', de tabificus (Lucr., Cie., Sén., Suét., Pline ; cf. tabificabilis Accius; GEORGES), =
hapax. 2. D6verbatifs a) Fréquentatifs ou diminutifs : clausare: CLAVSAT 1 CLAVSAT 1 ( . . . ) 1 ( . . . ) aRCARIVS 4417; ce serait le fréquentatif, inconnu par ailleurs de claudere (manque au Thes.). üstulare: CHIE · OPTO·TIBJ .VT·REFRICENT·SE FJCVS·TVAE 1 VT·PEJVS VSTVLEN TVR· QVAM 1 VSTVLATAE-SVNT 1820; üstulâre diminutif de ürere, 'brtîler légèrement', Catulle, Vitruve, priapées (GEORGES); cependant le sens est ici comme dans Catulle 36, 8 plutôt celui de ürere 'brûler' (au figuré il est vrai); cf. roum. a u8tura, v. fr. usler, prov. usclar 'brftler', it. ustolare, ostolare 'désirer ardemment' (REW 8. u.). 1 Pour la confusion de conjugaisons, v. Morphologie, p. 87 sq.; verbes rares, v. Vocabulaire, p. 109.
x'
104
VEIKKO VAANÀNEN
Le latin vulgaire dee in110riptiona pomp6iennee
b) Désidéra.tüs:
1 CACATVM 5242; CGL TI 95, 19 cacaturit xeC1]Ttéj; Ma.rtia.l XI 77, 3 (où se trouve de même cëniiturit; Thu.).
cacaturire : VBI CACATVRIERO·VENIAM
C. SUBSTITUTION DE SUFFIXES
cat(h)ecra = cathedra (>uzfJidea) : QVISQVIS IN CATECRA SEDERITDABIT VINIOTI 82301 (of. QVISQVIS I IN CATII DRA 8196).
:
La. com �aison dr, � peu près étrangère au la.tin, était cha.ngée anciennement en tr (cf. ta� de tattrœ < *tatdr08, à. rapprocher taedet), exception faite de quadroginta et autres dénvés et composés a.vec quadr-, où il ne tarda. pas à. se produire une assimil ation (on lit QARRANTA dans CIL XIII n. 7645, cf. it. quaranta, esp. cuarenta, etc.). Quintilien signale (lnst. I 4, 16) les formes Alexanter, Ca8santra (((in) uetustis operibus urbis nostra.e et cele
bribus templis&; le mot cathedra est arrangé en cathetra da.ns le Fragmentum Muratoria num (ll• siècle ap. J.-C.). Dans notre exemple catecra, c'est sans doute le suffixe -clo-, -cro- des noms d'instrum ent qui a. �té substitué à. la. terminaison étra.ngère -dra, à. cause du consona.ntisme gêna.nt de celle-ct. - Que ce ne soit pas une forma.tion fortuite, c'est ce que prouve la. survivance de catecra da.ns it. carrega 'seggiolone, ca.rrozza.' (ZINGARELLI, Vocabolari o della Zingua it., 4• éd. 1931 -32, 8. u.); on trouve carega 'seggio' da.ns I'Orlandino franœ-vemto, MONACI Cresto mazia it. dei primi secoli (nouv. éd. p. p. F. ARESE, 1955), n. 167, 54; MEYE -Lü BK E (RE s. u.) donne de plus les formes dialectales milah. kadrega, v. venit. charegla, cadegla, cadrt-gla, enga.d. kadrlta. Or ce carrega s'explique fort bien comme sorti de catecr a *cadecr a d'où par métathèse *cadrega, carrega. D faut donc réfuter l'hypothèse d'une imil atio de -d- - -d- en -d-g- proposée pa.r MEYER-LÜ BKE (l. c.). Le type categra se retrouve en gallo-roman, v. W. v. WARTBURG, Franz. etymol. Wiirterb., II, p. 506, et note 2.
�
�
�
-
�
ll. CONTAMINATION LEXICALE
HëracinthUB: HERACHINTHVS MVR(millo) 4327; pour Hyacinthus (cf. IACINTVS = Hyacinthu8 1400)1 MAu, ou Aracynthus (nom d'esclave, mais inconnu à. Pompéi, cf. '!'hes. 8. u.; DIEHL, Pomp. Wandinschr., p. 62). L'initiale Hëra- sera toujours due à. 'HeaxMj�. Kalandae : EK KAAANMC OKTOBP(etç) 6730: la. forme vulga.ire Kalandae attestée ' épigra.phiquement, résulte d'un rapprochement de calare (de xaJ�w) 'convoquer' • (SOMMER, p. 60). Kalendae présuppose un doublet *caleo, cf. ombr. karetu (v. DEL 8. u. cal0)3. 8ortilogus: v. plus bas p. 106. m. COMPOSITION
On a. l'habitude de distinguer 1° la. composition proprement dite, par laquelle on entend les . combinaisons de deux thèmes (nominaux le plus souvent) dont seul le deuxième est fléchi _ p.
1 n
est vrai que dans le Suppl. m. 1 p.866, DELLA CoRTE imprime C\TE)RA, bien que dana NSA 1933
277, 1 il elit reproduit ce mot: CATECRA.
'
1 Cf. Varr. L. l. VI 27 f}>rimi dies mensium nominati Kalendae, quod hia diebue calantur eiua menais Nonae a
pontif!cibus, quintanae an septimanae sint futurae, in Capitolio in ourla Calabra aie diotae quinquiea: •calo luno Couella't. 1 STOLZ-LEUMANN, p. 100, dérive au contraire Kakndat de •Kalandat (de cal6); la forme tardive Kalandcu proviendrait de l'accusatif Kalanàü1, où il y aurait aaaimilation vocalique.
105
d'où le nom de composition thématique dont on use parfois -, p. ex. agri-com, tri-pe8 (cf. gr. -rel-novç, sa.nskr. tri-pad), uëli-uolus; et 2� la. composition apparente ou juxtaposition, où des groupes de mots liés syntaxiquement entre eux ('composition syntaxique' ou 'pa.r phrases') ou réunis par le hasard de l'usage, se sont fixés par l'effet de l'unité sémantique qu'ils consti tuent, comme dans rëspüblica, üsmfrüCtus, ex oon8�tle, maledicere, potest (de pote-ut}, magno pere, etc. 1. La. composition proprement dite répugnait au génie de la. langue la.tine, c'est ce dont les Romains eux-mêmes étaient conscients (Quint.In.st. I 5, 70 et Vlli 3, 30}. En dehors des composés qui avaient fini par être sentis comme simples (pauper, princep.s) ou comme dérivés (benignus, opifex), on se servait de la. composition occasionnellement • et po• des besoins particuliers, soit pour forger des dénominations du la.ngage technique, soit pour des effets stylistiques chez les poètes (souvent à. l'imitation des Grecs) ou dans la. la.ngue populaire (v. MAROUZEAU, Stylistique, p. 134 sqq.). En revanche, la. juxtaposition, soudure plus ou moins solide de deux termes unis par un rapport syntaxique, est un procédé spontané qui répond à. la. conscience linguistique des sujets parlant latin.
•
A. COMPOSÉS N O M I NAUX 1 ._ Composition proprement dite
culibonia : ( . 1 . ) MATRo1NA CVLIBONIA 8473; sens 1 cunntdingus, -ilingm: MARTIALIS 1 CVNVLIGVS (sic, v. plus haut p. 67) 1331 a.dd.
p. 206 LENAS 1 CVNNVLINGVS 5263 SERVILJ 1 CVNNVLINgE 4304 SVLIIMNIS 1 CVNV LINGII = cunnulinge ou cunnu(m) linge 4995 L CVNNILIN(gus) 5365; dérivé cunnulingiter: PVTIOLANVS I CVNNVLIGGETim 4699; le terme repa.ra.it dans les priapées et chez Ma.rtia.l sous la. forme cunnili11{1U8 [Thes.; v. LANDGRAF dans ALLG 12 (1902), p. 456]. fuluungui81: C JVLIVM POLYBIVM 1 ll Vm 1 FVLBVNGVIS ROG 7345 (el); DIEHL, Pomp. Wandinschr. 874; cognomen Fuluungui8 de fuluus et unguis, 'a.ux ongles fauves', ba.huvrihi du même type que siccoculus, aurioomus, magnanimust lanifricarim: v. plus haut p. 93. lupinipijlus: PROCVLVM 1 AED·FELICIO 1 LVPINIPOLVS ROG 3483 (el); cf. L·C·S·II VIR 1 FELICIO·LVPINARIVS 1 ROG 3423 (el); 'vendeur de lupins'1 -pijlus pour -pOm (= nwÂ'YJÇ, cf. myropom Pla.ut. Trin. 408, bibliopola Gloss.)1 Ha.pa.x. pilicreyus : AMiaNTHVM PILICREPVM CON( . . . ) 1905 A·VETI'IVM·FIRMVM 1 AED· O·V·F·D·R·P O·V·F·PILICREPJ·FACITE 1147 (el) EPAPHRA·PJLICREPVS·NON· EST 1926; 'joueur de paume', de pila et crepi); Sen. Ep. 56, 1 (GEORGES). pi8cicayus: POPIDIVM·RVFVM·AED j PISCICAPI FAC ( . . . ) 826 (el); ha.pa.x; cf. urbi cayus Pla.ut. Mil. 1055; formations a.rti.ficielles et récentes, s'opposant aux composés en
-ceps, -cipium. 8cordopÔràOnicU8: SCORDOPORDONICVS HIC BDNII 1 FV(tu)IT QVIIM VOLVIT 2188; 'pète-ail', hapax; de gr. ax6e(o}&v et noe�ow. scymnicolu81: SCVMNVCOLVS (mot isolé) DELLA c.; de Scymnis oognomen 7658, 'OU scymnus,
axtJpvoç 'petit d'un animal'
+ colere�
1 La oluaification des oompoeéa latina et romana élaborée par A. DARMESTETER, dana eon remarquable Traité de la forfMlitm du mou compo�u daM la langue fr. comparu auz autru l. rom. tt a• lat., 2' M., Paria 1894, ne saurait plus satisfaire sur tous les pointa. Pour un nouveau groupement des compoeéa, voir A. TOLLB· MACHE, k parolt compo1te mlla Zingua italwna. Roma 1946. 1 A noter l'absence d'apophooie dans la plupart de ces oompoeéa, oe qui prouve qu'il s'agit de format.io111
récentes.
/''t •
r
106
,t/ "
sëribilnts : M·CERRINIVM VATIAM·AED·O V F·SERI·BIBi 1 VNIVERSI·ROGANT 581 (el) 1; 'buveur nocturne', ha.pax; of. multibibua, merobibua Plant. Cure. 77. sortilogua : S SORTILOGVS 5182; pour sortilegua par rapprochement des composés grecs en -Â&yoç; of. SACRILOGVS CIL VI 9659 et 33814. Bparitundiolua: PRIMA CVM SPARITVNDIOLO HAC DELLA C. (1. F. , trois fois) ; de sparua 'épieu', ou nom de poisson (unaeoç) et tundere� trimembri8 : GERYONES 1 TRIMEMBRES 2440; 'aux membres tt;iples', ici et Hyg. Tab. 30 (GEORGES). uï�nticipitua : VIGINTICIPITVM S j VITALIS 2413k add. p. 465; 'à vingt têtes' (of. uigintianglu ua Apulée), hllopax. ululitremulua : C·CVSPIVM·PANSAM·ET 1 L·POPIDIVM L·F SECVNDVM AED OVF 1 FABIVS VLVLJTREMVLVS CVM SVLA ROG 7963 (el); de ulula et tremulua, sans doute
le sobriquet d'un foulon, le chat-huant étant le fétiche de cette corporation placée sous le patronage d'Athéna1• 2. Composition syntaxique
a balnoo: RVFVM·D·V·I·D I A·BALNEO 1 ROG(ant) 7802 (el); 'ceux du bain', 'baigneurs' ; cf. MAG(istro) 1 A BALINEIS 1 AVG CIL VI 8512, A BAL(nei8) T AELIVS ib. 1057, 1, 11. a commentar,'i8, ab rationibua : CVCVTA AB RATIONIBVS 1 NERONIS AVGVSTJ 8075 (mais la leçon est peu sûre); DIEHL, Pomp. Wandinschr., 86�; 'teneur de livres', inscr. L·SATRI · RVF I I EVOCA'll · AVG I A·COMMENTAR.(iis) NSA 1933 p. 322, 358 (pla que). Autres noms invariables de fonctionnaire: ab actis, ex cônsule, supra uestem, etc., combinaisons écrites souvent dans les inscriptions en un seul mot et sans nul doute réunies
sous un seul aooent3•
aqua in manii8 : AQVA IN MANVS·DVA CVM BASIS, AQVA IN·MANV(s) COTIDIANE (sic) II 1 CVM BASIS DELLA C. (Berc.): 'cuvette à eau pour laver les mains', sens développé par métonymie de 'eau pour les mains', of. aqua(m in) manua ,{tpau{}e, aquam manibua iJ�(J)e neàç zeïeaç Gloss. (Thea., IT, p. 358). Cette juxtaposition, fixée avec le sens qu'elle a. dans notre graffita d'Herculanum, s'est perpétuée dans esp. aguamanoa 'lave-mains'. ex sanguine1: VENVS ENIM 1 PLAGIARIA 1 EST QVIA·EXSANGVNI 1 MEVM·PETIT . . . 1410 (tracé sur une peinture murale représentant des serpents et des colonnettes dorées);
«difficile est scriptoris, balbutientis magis q�am loquentis, sententiam assequi; uidetur autem esse fere huiuscemodi : Venus, est enim plagiaria (i.e. seductrix, an pelagia� [cf. plus haut p. 91]), quia exsanguem [sic !] meum (i. e. eum qui est ex meo sanguine, qui est sa.nguis meus) petit . . . t ZANGEM.' ( . . . )PROTVLI 1 QVIA EXSANGVNI 1 MEO·CVPIT 1 PARERE 1411 (sur le même mur que le précédent, et de même main); exsanguni = ex sanguine, 'qui est issu de (mon) sang'? composé syntaxique de même ord.re que EMMI MORIAM = in memoriam CIL rn 14014, pour désigner une pierre tombale, et Ammontem .....: ad montem, dans la table de Peutinger, nom d'une station romaine en Syrie (NIEDER MANN, art. C., p. 24). B. V E R B E S COMPOSÉS
1. Verbes eomposés au moyen de préverbes verbes latins pouvaient recevoir des 'préverbes' (adverbes ou prépositions) pour indiquer soit des modifications particulières du sens par rapport au verbe simple,
La. plupart des
A
1
V. plus haut p. 66.
1 Cf. FVLLONES VLVLAMqvE CANO NON ARMA VIRVMQ(tu) 9131.
1 V. M. NIEDERKANN daus R� � Philol., � Li1Ural1"'t et t!.'BiMmre anc., 1933, 1, p. 24 eqq. ' E. !rlAGALDI, Ytfttll Plagtaria in vn graf/ile �peiano, Rome 1931, et A. MAIURI, article cité plus haut,
p. 92,
note 1.
t07
Le latin vulgaire dee inecriptiona pompéiennee
VEJKXO VllNANEN
soit une nuance d'aspect verbal différente, comme dans comedere, dëbellare, eflicere, perlegere, qui impliquent un aspect perfectif du procès que leurs simples én?ncent sans en en�er l'anitit grécisant avec coram CORAM NOMINIS 5375; v. Thes. IV p. 947, 23 sqq.
A
122
VEIIŒO V.U.NANEN
IV. I�ES PRONOMS
l . hic et ille an lieu de is anaphoriqul'
ALLIGE'l'·HIC·AVRAS·Sl·QVIS 1 OBIVRGAT·AMANTES· LtS49 .BRVTTIVM· BALBVM·IIVIRGENiali.� Rog 1 HIC·AERARIVM·CONSERVABIT 3702 (el) MVLTOS 1 FORTVNA· QYOS·SVPSTVLIT·ALTII·HOS MODO·PROJIICTOS SVBITO· 1 PRAIICIPITIISQVII PRIIMIT· 5296 AT QVEM·NON CENO·BAR BARVS·ILLE·MIHI·EST 1880 SI·QVIR FORTE MEAM·CVPIET·VIOlare 1 PVEL LAM·lLLVM·lN·DESERTIS 1 MONTIBVS·VRAT AMOR 1645 QVJ.VERPAM· VISSIT· QVID·CENASSII·JLLVM·PVTES· 1884. L'usage anaphorique de hic et ille au lieu de i8 se constate sporadiquement d'abord chez le<s Comiques, puis chez des auteurs classiques de second ordre et chez des auteurs postclassiques ; il s'explique par l'effacement de la. valeur déictique de hic et ille (SCHMALZ-HOFMANN, pp. 475
sr . QVI·MVRIA l BONA.vOLET 4287 srQVI voLv 1 IIRIT < · . . ) 5209 SI QVI 1 ACCESSET 7574 (p) sr. QVI·MI·DICAT DELLA c. quis: VRNA AENIA PEREIT . . . SEIQVIS·RETTVLERIT 64 (p) SIQVIS 1 IGNORAT 1370 SI·QVIS FORTE-MEAM·CVPIET·VIOlare 1 PVELLAM 1645 ALLIGET·HIC· AVRAS·SI·QVIS 1 OBIVRGAT·AMANTES 1649 SIQVIS·HIC·SIIDIIRIT 1751 SI QVIS IIRIT VARIAII ( . . . ) 1993 SI QVIS HIC 2165a SI QVIS BIBIIRII 1 ( . . . ) 4259 SI QVIS NON VIDI(t) 6842 SI QVIS ( . . . ) 4680. 8322111 SJ QVIS (seul) 1551•. Les inscriptions pompéiennes étayent le. théorie de LôFSTEDT. Les cas de si qui (au
nombre de sept) proviennent tous de graffiti d'aspect vulgaire, tandis que sur les douze . exemples de si quis, trois ou quatre (les n : os 1645, 1649, 6842 et peut-être 1993} proVlel;l . nent de vers, un (n: o 64) d'un avis mural, cinq enfin sont des fragments susceptibles de faire partie de cita.tions (n : os 1370, 15516, 1751, 2165•, 4680).
et 477}, mais aussi par le fait que le langage populaire a tendu à éliminerles mots trop courts
Ce pronom a en effet fini par être définitivement LôFSTEDT, Syntactica II, p. 46}1. Nos exemples de hic et ille pour
ou dépourvus de valeur propre, comme is. remplacé par
ille
(cf.
-
is ne se rattachent pas directement au langage parlé, puisqu'ils proviennent des inscriptions en vers.
2. Pronoms relatif et
123
Le latin vulgaire dee inacription.a pomP'iennee
interrogatif
Les pronoms relatif qui, quae, quod et interrogatif-indéfini quis (qui), quid représentent deux
thèmes : *quo-/*(}'tUL- et *qui-, qui se sont si bien confondus qu'à l'époque classique les deux pronoms ne différaient plus l'un de l'autre qu'au nominatif singulier. Enfin, l'affinité syn taxique qui lie les propositions relatives et interrogatives entre elles a. achevé de confondre
4. quisque au lieu de quisquis
QVISQVII Mil AD CiiNAMIVOCARIT V(al�at) 1937 QVISQVI QVID GRATIS ROGAT FATVS EST DELLA C. (p}; quisqu(e), ou quis corrigé en qui1 La. substitution de quisque à quisquis est connue de l'ancien latin, p. ex. Pla.ut. Mil. 460 quemque hic intm videro . . . , eum ego obtruncabo, puis du latin tardifà partird'Apulée(SCHMALZ.. HOFMANN, p. 487). On l'a. expliquée par le doublet quis uolet et si quis uokt (W. M. LINDSAY, Syntax of Plautm, Oxford 1907, p. 50}. Peut-être le point de départ est-il plu�t le remplace dans cer s iques as ment. de quisqu,e pa.r q1Lisquis, qui se produit même chez les prosa.teurs cl taines conditions.
5. Pluriel de uterque en parlant de deux
totalement ces pronoms dans le parler populaire ; cf. Petron. 50, 7 ignoacetis
mihi quid dixero. QVODAM ( = quondam) QVIDEM TESTIS ERIS·QVID·SENSERIM ( = quod 8.) 5242 FILIVS SALAX 1 QVD TV MVLIIIRO 1 RVM (sic) DIFVTVISTI 52�3·; ib. répété: FILIV QVOD TV: quoà pour quid = 'quot' (cf. plus haut p. 1 1 8). S. quis et qui pronoms interrogatifs-indéfinis
Le
METHE . . . AMAT CHRESTVM·CORDE siT VTREIS QVE VENVS POMPEIANA PROPITIA 2457. pluriel de uterque avec le sens de ambO est psychologiquement très explicable chez les
geruvignorants. Aussi a.ppa.ra.it-il notamment chez les auteurs qui se rattachent au langage de tous les jours (v. SCHMALZ-HOFMANN, p. 486 sqq.)l.
LôFSTEDT (Syntactica, II, p. 79 sqq.) a. démontré que l'usage de quis et qui comme pronoms interrogatifs dépend de raisons d'ordre euphémique et stylistique plutôt que d'une distinction sémantique. On peut constater chez les meilleurs auteurs classiques une préférence prononcée pour quis, la. forme qui étant réservée en général aux cas où la. phonétique syntaxi que la. favorisait (comme devant un mot commençant par 8),
les deux étant employées in
V.
LES NUMERAUX
tema •trois fois chacun' : CHRYSENOS CVM SVCCESSO HIC TERNA FVTVIMVS 4816.
différemment comme substantif et comme adjectif. Par contre, qui a.ppa.ra.it avec une plus
grande fréquence chez les auteurs 'vulgaires' (Vitruve, Pétrone, postérieurs), étant donc propre au parler populaire.
qui est issu précisément du langage parlé dans certaines conditions de phonétique syntaxique (à savoir dans des combinaisons du type qui.(a) uocat, cf. dïuellO < *disuellO; cf. DEL s. u. quis), et C'est
d'une confusion avec le pronom relatif.
passée au roman.
V 1.
ce qui tient au fait que l'interrogatif-indéfini
-
Des deux formes de l'interrogatif, qui seule est
VERBES
1. Subjonctif pr�sent au lieu de
futur
CACAT8RSIG·VALEAS· 1 VT·TV·HOC·LOCVM TR.!SEA(s} 6641 (p).
Le subjonctif tra(n)sea(s) s'explique· d'un côté par une attraction de ualeas, de l'autre par une idée de souhait qui s'associe à. l'énoncé de l'affirmation.
qui: serPENTIS LVSVS SI QVI SIBI FORTE NOTAVIT 1595 SIQVI FVTVIIRII· VOLllT (ib. SIQVIS·IDC·SIIDIIRIT) 1751 QVINTIO·SIQVI·RECVSAT 2887 1 La syntaxe dea démoo.stratifa en bas latin t. éW étudiée par G. L. TRAGER, Tlae U1a1Jt of tht Latin Dtmon ltralit1U (up. ILLE and IP8E) wp to 600 .4. D. cu lht B�ru of lM Bomanu Article. New York, 1932. On ae demande ai les atatistiquee relativee 1\ la fréquence de oea mote chez les auteurs tardifs données A la fin dulivre eont 1\ même de refléter la aituation dana la langue parlée.
LES
2.
Indicatif présent au lieu d'impératif
FACITIS·VOBIS·SVAVITEREGO CANTO 3442" (p. «in pioture. conuiuii . . ad scripts. iuueni qui inter uirorum et femina.rum paria. solus a.ssidett ) ITIS· 1 FORAS· 1 .
----
1
D'une manière tout A fait analogue, on entend parfoia ea 6nnoia le pluriel hm�.l:i" de kmpi.l:i• 'uterque'
pour molem� •ambo'.
\
A
124
VEJKKO V.U.NANEN
RIXSATIS 34941 (p) VALIITI S 4123b («in piotura oonwwum exhibente . . . , ad caput bominis qui ut abea.t a seruo amioitun} HAVETIS 7309 (p. à. côté d'un dessin représentant un cortège funèbre), pour (h)avëte� (leçon peu sûre). A la différence de l'indicatif futur employé pour l'impératif, l'indicatif présent dans cette fonction, familier d'ailleurs à. toutes nos langues modernes, implique l'attente de l'exécution immédiate et se prête par conséquent au commandement, surtout au pluriel, of. notre exe.mple ïti8, forii8 ( = fori8) rixiiti8 (ScHMALZ-HOFHANN, p. 566 a, avec exemples ultérieurs). Cet emploi de l'indicatif présent pour l'ancien impératif à. la 2• pers. plur. est devenu obligatoire dans les langues romanes, excepté l'esp., le port., le rbéto-rom. et le sarde : of. roum. dntati, fr. chantez, prov. cantatz, indicatif et impératif, de cantiiti8 (MEYER-LÜBKE, Gramm. II, § 138)1.
côté le composé neque, nec apparaît de bonne heure avec la. valeur de nOn dans certaines combinaisons; of. les locutions toutes faites neque enim, neque tamen, neque vëro. Nos exemples de nec sine pour ?Wn sine reflètent ce même usage populaire d'un neque emphatique ou d'insistance, dépourvu de sens copulatif1• 3. nilail 'pas du tout'l
MESSIVS HIC NIHIL FVTVIT 5187. Cet emploi de nihil comme adverbe négatif pour omnïno ?Wn, minimë1, est propre a.u langage affectif, comme celui des Comiques (cf. Plaut. Mil. 625 nihil amas, umbra es amantis magis quam amator; Caes. Gall. ID 1 3 accedebat, ut. . . [les navires vénètes] ab aestu relictae nihil 8axa et cotes timerent; SCHMALZ-HOFMANN, p. 643, e).
9. Participe présent substantif en tant que nom d ·agent
VIII. LES PR�POSITIONS
CVM DISCENTES 275 (el). 698 (el) PVER RVSTIOVS 1 CONDISCES 2258• condisce(n)8 'condisoipulus' SPECTACVLI·SPEOI'ANTES-ROG 7585 (el) 'speota tores'. Le participe présent en cette fonction est évité par les classiques, et ne devient un peu fréquent qu'à. partir de Sénèque (SCHMALZ-HOFMANN, p. 457).
1.
=
VII. LES �GATIONS 1.
nec
pour neque.
NEC 1 ILL! 4304.
/t
profit de la forme apocopée nec. Celle-là. n'apparaît pas du tout à. Pompéi (ce qui naturellement peut être fortuit; il y a. quatre fois nec, plus une fois nec -nec, huit fois nec sine et une fois nec tamen). � rns le bas latin neque a presque entièrement cédé la place à. nec (LôFSTEDT, Syntactica, I, p. � 60 sqq.). Enfin, c'est sous la forme nec que cette négation est passée en roman, avec la seule exception du roumain qui a nici issu de neque. Le latin populaire a peu à. peu éliminé la. forme pleine neque au
2. neque pour nan
NEC SINE 995 (el). 1083 (el). 3710 (p). 4858. 6610 (el). 7627 (el). 7658 (el). 7863 (el). DELLA C. (el). On connaît dans le langage juridique de l'époque archalque une négation nec avec le sens de ?Wn qui a persisté dans certaines formules (telle rës nec mancipï, cf. encore necopïnans, neglego, negotium), mais ce nec correspondant à. osque neip ne doit pas être confondu, paraît-il, avec nec provenant de neque (v. DEL s. u. nec et ScHMALZ-HOFMANN, p. 640, b). D'un autre ERNOUT dana le compte rendu de notre thà!e (BSL, 1938, p. 70) tpeniste à soutenir que l'impératif identique pour la ,forme avec l'indicatif votU cAantu, ne se confond pas avec lui dans l'esprit du sujet parlant, pas plus que claante ne se confond avec tu cAantut. Cela est indiscutable. Cependant, l'identité de l'm i pératif pluriel cAantez, à l'encontre de l'd i entité (auditive) de cAame et (tu) cAantu, suppose bien, au départ l'affectation de l'indicatü à la fonction d'impératif, la confusion phonique étant exclue, croyons-nous, par la stabilité relative de 1'1 final. Ce qui n'implique paa que le Pompéien qui dit camatil pour cantate confond lee deux fonctions, paa plus que le Français ne lee confond en donnant un ordre sous la forme suinnte: •Vous avancez à dix mètrea au moins tes uns des autres• (A. Malraux, L'upoir, p. 48; cité par Lu WAJ!IlSTEIN, L'ez pruli<m elu commaftdttMnt dan.t � françail actuel, thllee de Zurich, 1949, p. 86; pour faits analogues en italien, v. MA.RGRJT HUBER-SAUTER, Zur 8yntaz elu lmpualiw im 114itnild&m, l Romanica Helvetica 36, Berne 1951, pp. 220-226). Que la forme originale de l'impératif llingulier ait mieux résisté en romaa, cela tient sana doute au fait qu'il est de beaucoup plus uaité comme expreaaion du commandement que le pluriel. Cf. BASSOLS DE CLJMENT, Bintazi& hi&t6ri ca, II, 1 p. 413 sq. (exemples du bas latin).
1 M.
cAantu, s'il est
125
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennee
ad pour apud
AT QVEM·NON CENO 1880 AT QVINTIVM 1 COLIIT . . . 9167; cf. Plaut. Sti.ch. 439 ad Sangarium cenam coqui; simil. chez Porcil. Licinius, dans les Acta Arualia., etc. (Thes. s. u. ad). La substitution de ad à apwl relève de la confusion des notions 'ubi' et 'quo' (of. plus haut p. 1 1 9 sq.). L'emploi vulgaire de ad au lieu de apud (et de in avec a.bl.) a dt1 être répandu de bonne heure, puisque les grammairiens le signalent depuis Luoilius (cf. SCHMALZ-HOFMANN p. 497; DEL 8. u. ad). Dans le latin tardif, ad a fini par supplanter apud définitivement (en Gaule et en Catalogne, seules régions où apwl ait survécu, cette préposition a pris le sens de 'avec' , le catalan ayant toutefois conservé aussi la signification latine de apud; cf. ÂLCOVER MOLL, Dicci<mari català-valencià-balear, 8. u. ab, amb, am). 2. ad pour aduersus� contrii
FIILIX·AD·VRSOS·PVGNABIIT 1989. L'expression pu.gniire (dëpu.gniire) ad bëstias se retrouve chez des auteurs tardifs (Cyprien, s. Jérôme, Tertullien, etc., Thes. s. u. ad). /
3 . ab
indiquant l'adhérenee ou le métier
FANATJCI TRES l A PVLVINAR SYNETHAEJ 2155 RVFVM·D·V·I·D I A·BALNEO 1 ROG(ant) 7802 (el) L·SATRI·RVFI 1 EVOCATI· AVG 1 A·COMMENTAR(iis) NSA 1933 p. 322, 358 (plaque de bronze) OVCVTA AB RATIONIBVS 1 NERONIS AVGVSTJ 8075 ; a commentiiriïs est glosé qui uicem regis agit in ciuitate et cancellarius; dans les inscr. passim (Thes.); cf. plus haut p. 106. Ab s'emploie pour désigner l'appartenance à. une école, à. une secte, etc., depuis Cicéron, l'usage .tnominal en étant toutefois rare; on trouve chez Varron (L. Z. 10, 42) alii ab .Aristar c(h)o grammatici. De celui-là. dérivent les désignations de métiers telles que ab éid'1-8, ab argento, ab episttt.l"$8, â commentiin'i8, a balneO, qui se rencontrent notamment dans les tituli (SCHMALZ-HOFMANN, p. 523; Thes. 8. 'U. ab).
�
1 Cf. LôJ>STEDT, 8yntactica, I p. là-même, d'autres exemples de mque pour� tirée du latin vulgaire. Un curieux parallèle se laiaae observer dana deux langues modernes, savoir l'angi_,.is et lefinnois. Dans le colloquial Engli&h on entend dire telle réplique insistante comme it im't, either / 'ce n'est paa ça, tu te trompes'; en finnois, la même chose se dira dana lee mêmes conditions: eikii ole / où eikii correspond exactement à mque (ei 'non', -ka, .ka suffixe copulatif s'ajoutant aux négations; comme qui dirait mque til). i •gratis' (Thu. VI, 1 col. 1664, '· u. fv.tuo) nous paraît moins plauaible. Cf. d'ailleurs • L'hypothèse nhiZ ncm < *nt·OÎnom; l'italien familier: nitnte 10lcli, niente pant; ntnle i piangere/
Ar (i] : AIVTOR; la simplification de ct en t se présente dans AVTIONII, OTAVS, OTOGIIntos; n s'amuit assez souvent devant occlusives, devant s très fréquemment. Quant aux consonnes finales, -t des désinences verbales est tantôt remple.cé par -d, terminaison osque, tantôt, et souvent, amui, sans doute d'abord devant consonne, de même que dans le mot pos(t); m final est omiS d'une manière constante et dans toute position, toutefois celui de -um faisant plus de rési stance. En revanche, la chute de -s n'apparaît qu'à. titre exceptionnel et doit être considérée comme accidentelle. Les particularités relevant de la morphologie sont essentiellement des formations ana logiques ou étrangères. Dans l'ordre de la flexion nominale, on note quelques neutres qui sont devenus masculins: balneus, lutw, cadauer, d'autres ont fourni des féminins en -a-: morticina, aëna. Dans les thèmes en -i-, la. désinence de nom. -ê8 est parfois remplacée par -is. L'ana logie de septembrü, octobrü, etc., a amené febr(u)ari8. Un adjectif en _,. de la 3e déci. a pris
latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
129
la. flexion du type en -ro- : SiLVESTRVM (ace. sing.). On trouve un cas de nom. pl. en -as : ASELLINAS. Parmi les noms en -u-, domm a. un dat. DOMO, pass'IUJ de même une forme de la 2• déci. PASSJ {nom. pl.). On a quelques formes flexionnelles grécisantes: nom. sing. -as, gén. -ü, -aes, et -ü; le gén. secondaire -w (de •-os) pour -is apparaît dans AERVS, GORGONVS. Des noms grecs en -lç, -{f>oç et -?], -ijç ont été arrangés en -is, -ïnis et -ë, -ënis. - Dans les pronoms, sont à. noter les dat. ILLAE et ISSAE ( = ipri), le doublet ALIID = alid de aliu.d. - Le neutre dua formé sur tria apparaît six fois. - La. conjugaison offre peu d'intérêt, si ce n'est trois cas d'actif pour le déponent: TVTAT, TESTIFICO, RIX SATIS; la désinence secondaire -rus (de •-so-s) de la, 2• pers. sing. du pa,ssif (trois fois) et le passage d'une conjugaison à l'autre dans CVPJMVS (présent, fin d'hexamètre).
La. lexicologie présente un certain nombre de formations de caractère populaire, dont plusieurs hapax. Pour les suffixes nominaux, on note surtout la popularité de -arius (dont nous avons relevé tous les exemples pompéiens), certains cas intéressants de -aria et quelques termes expressifs nouveaux en -(i)o, -(i)Onis, et en -osus. Signalons les noms d'agent féminins copana et sütoria. Dans les diminutifs, la désinence -ellofa-, -illofa- - qui originairement renfer mait des éléments assimilés du radical - est devenue suffixe indépendant et tend à l'emporter sur -(c)ulofa-; le sens des diminutifs est souvent hypocoristique. - On a quelques dérivés �erba.ux rares ou nouveaux: similare, clausare, üstulare ('brûler' au sens figuré), caci.iturïre. La composition proprement dite sert à former des termes de caractère technique ou comique propres sans doute à ébahir le lecteur contemporain, et à. plus forte raison celui qui vient deux milfe ans plus tard (cunnilingus, lupïnipalus, pilicre'JYU8, sëribibus, sparitundiolus, ululitremu lm . . . ) ; la juxtaposition fournit quelques termes populaires intéressants : a-balneO 'ceux dn bain', aqua-in-manüs 'lave-mains, cuvette à eau pour laver les mains', ex-sanguine (meum) 'qui est ex (meo) sanguine'. Les verbes composés perdent de leur valeur matérielle ou fonction nelle ('aspects'). Les mots accessoires (adverbes) sont renforcés par accumulation: dëcantra, ,;ncontra. - Le vocabulaire se distingue par un certain nombre de termes éminemment popu laires ou vulgaires et par des emprunts grecs d'aspect technique ou familier (calos, calos se répète une vingtaine de fois). Syntaxe : l'accord grammatical est parfois négligé pour des raisons d'ordre psychologique : multa opus sunt quod . . . - Le système casuel est en train de se réduire : le vocatif est souvent remplacé par le nominatif; l'accusatif est en voie de devenir le cas oblique par excellence, qui supplante de plus en plus l'ablatif comme régime des prépositions ab et cum (les plus anciens exemples connus), sine, pro ; dans les exclamations, étiquettes. énumérations sans verbe énoncé, l'accusatif l�-; dispute au nominatif et en arrive à. tenir en quelque sorte la. place d'un partitif (qui pourrait se dire accusatif 'de matière'): OPIIRARIS PANII DIINARIV, TABVLAS POSITAS IN MVSCARIO CCCVIIII, etc. ; le locatif est absorbé par l'ablatif, le génitif de l'espèce (gen. epexegeticus) est remplacé par l'apposition au même cas que le déterminé: ALIV(m) MANVPLOS CCL, LIQVAMEN FLOS; les notions 'ubi' et 'quo', 'ubi' et 'qua' sont confondues : on a. foras pour forïs, hac pour hic. Ces atteintes portées au système casuel tiennent d'une part à. l'effacement des valeurs sémantiques propres des cas, de l'autre à. la. fusion partielle de l'accusatif et de l'ablatif due à la. chute de m final. Les pronoms hic et ille s'emploient à la place de is anaphorique; le relatif et l'interrogatif se confondent ; comme interrogatif-indéfini, qui fait concurrence à. quis. - Un phénomène notable dans la. syntaxe verbale est la. substitution de l'indicatif à l'impératif (2• plur.). - Les pré positions ad et dë élargissent leur fonction : ad empiète sur apud (et sur adver8'U8 : ad uraos pugnare), dë sur ah et ex (accipere dë). - Enfin . rappelons l'emploi de quarë avec le sens 'parce que, car'. li Vllnlneu
-
VEIKKO VÀÀNÀHEN
130
2. La question des substrats
Enfin, il importe de mettre en évidence deux aspects, en apparence contradictoires, du
Parmi les particularités que nous venons de passer en revue, y
en
attribuées à. l'influence de l'osque, idiome prélatin de la. Campanie, dont da.tent nos matériaux? La. réponse
est a.ffirma.tive.
latin des inscriptions pompéiennes. Premièrement, les tendances qui s'y trouvent amorcées
a-t-il qui puissent être
à. peine éteint à
sont de caractère éminemment p o p u l a i r e , propres au parler du menu peuple de province.
l'époque
Deuxièmement, ce langage, malgré certains flottements, et à. part un nombre insignifiant de
En effet, nous avons relevé comme
survivances osques possibles : la. réduction de [kt] en t (FATA pour
[k8] fina.l en -s (FJILATRIS,
jacta,
traits régionaux ou alloglottes, présente une u n i té relative, grâce à. la. puissance politique et
p. 63); celle de
sociale de Rome.
p. 65); la. substitution, dans des désinences verbales, de -onia CIL VIII 2486 (chrét.) ; cf. FR. MUNARI, dans Ri�ista di Cultura classica e medioevale, 3 (1961), l , p. 105 sqq.
P. 106, l. 5, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 272.
P . 1 06 , l . 211 ajouter après que):
'préposé au rideau'.
a sipano : FVMIOLVS CVM ARCHIMIMO A SIPARJO 4767
P. 106, l. 25, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388.
A 348.
equ1A CVM SEMVNCIS DELLA C.,
lire: EQVA CVM• SEMVNCIS
P. 115, 1. 22, ajouter après 4338: SVCVBVS
V(ale) NSA 1958, 98 (p). P. 1 16, 1. 36, ajouter après exclamatif: et accusatif en suspens.
P. 117, Il. 14 et 17, au lieu de (Herc.), lire respectivement: Hero. 388 et Herc. 700. P. 117, l. 34, ajouter au début: GAR FLOS DELLA C. Hero. 705.
P. 117, l. 36, ajouter après 5714 (urceus) : LIQVAMEN FLOS PRIMVM 9414 (amph.). l. 19, ajouter apn.\s 8260: PITHIA PRIMA
CVM SPARITVNDIOLO HAC NSA 1958
'
P. 120, 1. 20 sq., au Heu de DELLA C. . . . DELLA C., lire : ib. 273 AVTOSTOLVS HAC ib. 370 CAPITO H!c ib. 372 ROMANVS HAC ib. 357 cum nuGVLA HAC 2987.
&of
lieu
de BASIM deux fois, CVM BASIS deux fois DELLA C. (Herc.}, lire1
BASIM trois fois, CVM BASIS trois fois DELLA C. Herc. 387. 388.
ille, le graffito cité p. 107,
P. 123, 1. 2, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 312.
P. 124, 1. 9, au lieu de cîntati, lire:
à. propos de commisererï.
cîn�i.
P. 124, 1. 16, ajouter aprës 457: et
P. 124,
LôFSTEDT, Late Latin, p.
l. 23, au lieu de 260, lire: 331.
122.
P. 124, 1. 28, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 26.
P. 125, I. 31 , ajouter après 8075: FVMIOLVS CVM ARCHIMIMO A SIPARJO 4767. P. 125,
P. 101, 1. 12, ajouter après DELLA C. : Herc. 607; P.
=
etc., respectivement: NSA 1958, 268,
ire l respectivement : NSA 1958, 392 et ib. 371.
CVMIS . GL
de
lire Herc. 829.
P. 122,1. 9, ajouter: Voir aussi, pour
lire: NSA 1958, 272.
P. 95, 1. 4, ajouter après d - m : et NSA 1958, 268. ajouter après
riU8cire.
P. 114, l. 6, ajouter apri'S ibid. : 828.
P. 94, 1. 19, au lieu de DELLA C.
99,1. 6,
lire: implique,
P. 112, 1. 36, ajouter: Cf. toutefois exi ' va-s-y•, Petr. 58, 8 (P. PERROCHAT, Pétrone, Le festin
P. 121, l. 2 aq.,
P. 92, 1. 31, et p. 93, 1. 37, au lieu de (Herc.), lire respectivement: Herc. 828 et Herc. 825.
P. 96, 1. 3, p. 98, 1. 40 et p.
1553.
481 sqq.;
de gr. G7totL�poç, 'qui a lieu en plein air'; Vitr.
P. 90, 1. 5,ajouteraprès (el) : SCR(ipsit) ATAVDE DEALBATOREI DIONE NSA 1958,344b) (p).
(1. F.),
x<XÀwç e:txov�
p.
hypaethrus : MVNERE YPAIITRO NSA 1958, 279;
269. 272. 274 PRIMA CVM SVO HAC ib. 271.
(1. F.): et NSA 1958, 268.
P. 89, note 2, 1. 2, ajouter apri.'S
1a suite de
P. 1 20,
P. 87, 1. 38, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 794.
P. 89, 1. 7, ajouter apri.'S
P.
P. 111
=
Trimalcion, Commentaire exégétique et critique, p. 99).
P. 75, 1. 28, ajouter apri.'S C.: Herc. 9.
P.81, note, ajouter à. la fin:
P. 106, note 3, ajouter apri.'S V . : J. C. ROLFE, dans ALLG, 10 (1898),
P. 111,
1. 25, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388 MALv FIT DELLA C. Herc. 785.
1. 10, au Lieu de
135
Addenda et corrigenda
note
1, 1. 1,· au lieu de 268, lire: 338.
P. 1 26, l. 3, au lieu de DELLA C., (tombe 12)., lire: NSA 1958, 330 (p). P. 126, l. 24, ajouter au début: PORRVM PRO PATELLA 5380. P. 137 aqq.,
INDEX 1, ajouter: a sipario 106, 125, aput 70, .Amphit(r)uo 32, casium 82, decox sti8 46, cocU855, Herc(u)lanio 45, 1 19, Herc(u)lani 45, hypaethMLS 1 1 1 , incontra 108, miscella si 23, suppositiciU8 100, supstenet 19, 66, tibe 23; corriger: .An 61, paeriit 24, sei 22, se pelU8 (au lieu de anpelU8), quendam fém. 1 1 4 (au lieu de 1 15), utriU8que 'utrique' {au lieu de 'utro =
que').
P. 147,
dernière ligne, ajouter & la fin:
= NSA 1958, 268.
1 ( . .9
,-'
Index
INDEX I A. Mots
lutin& pTooenont
ab avec ace. 120, a balneo 106, 125, a comnuntariw92,106, 125,a pul uinar 125, ab rationilnu 106, 125 Abtnnerici, Abinnerici 21 aber(r)aut, aber(r)auit 45, 61 abomino 87 MCU8e.t = -it 22, alcuid1 60, 70 ac(c)i� 59, ac(c}epl, ac(c)epl88t 60, auupl4mtU 26 .dggratu1 = Acratu1 53 acruamati1 39, 85, llO ctc(c)tum 62 at ad 70, ad pour apud 125, ad ur808 pugnabe.t 125 aàia8 = ·eal 37 A(d}iutor 63 ammittit 63 atnum.etur 63 al81Uta 63 Aduamtu gén. 18, 24. 84 egrotu 23 Atmiliu(1) 80, Emilio 23 aenia 36, (h)aena1 58, 82 tru 23, aertU gén. 84, erl! 23 e.tali 23 A/Wtiu gJn. 84 Agalluu 83 acere 53, 'futuere' 1 1 2 Alc(h)imu8 57 alia = aka 36 aliari = altariit 37, 39, 92 Alu:(1)andrini 64 (h)alica 58 (h)alicaria 58, 91 ali1 = -ii1 39, aled 21, 86 al(l}alu(m) 60 allio(m}, al(l)iu(m) 29, 60, alium manuplo8 CCL 118 a/Qgio8u898 amabiliter 99 Amarant(h)u8 57 A mari/lw 33 =
de& in&cription8 pompéienne&
ama(t) 70 ambitionei 22 amictu voo. 115, amecw 23 a� 25 an�lu1 66 ampurat 28, 56 8UqUma Amyc,u 32, 53 n. analxuW l l0 =
Afttdia 24
anatictdo 101 antl(l)o 61, 102 ang(u)laû> 45 Avv�o�qrov 33 anim@ 101 Anneu. 23 annew 22 an(n)onam 60 a(n)�a� 68 a(n)Ber 68 Apol(l)o 62 Ap(p)vlei 62 ap�u nom. pl. 85, 110 acua 54, aqua in. m.anu1 106 aquarium 95 alboraritU = arborariu. 81, 92 arcariu. 92 arcAimimu. llO arcAitectulu. 101 ae�o�).aç = arculae gén. 44 ardalio 96 argmtiam 36 armarium 95 armaturu = -w 23 Armeta.tariu. 92 arrurabiliter 99 ABtllita.a� (sujet) rognta.t 84 a8(8)ellu. 60, 102 a�(1)ido 60 Alter�UB 23 Atilla 1 1 9 alramentarium, -iu.? 95 Attine abl. de Atthw 86
at(t)ractiB 62 au(c)tiont 63 avdomnia = atuk omniat 4 1 Aahena = {A)auenat 50, 58 (h)auttw impér.t 124 A(u)fidtnu. 32 Atl yooTa( ç) 27, AgtUto 32, OyovoTW 31, AugtU(•)ti 62 AUC114tiGni 53 Aulv• Olo .9VO 31 AvriolU.f 36 obBCUltat,Op8CUltat= auBCUltat31, 66 a(u)u. 50
Baccukiu. = Vauukiu.t 50
bolde =
ualdtt 50 balineum, balneum 42, balmtU 82 barbarilnu 85 Barc{A)a 57 Bamiv gén. 84 ba.f(•)ilica 60 batrac(h}ium 56, 1 1 0 bel(l}a 62, btl(l)WiimuB 60, btllUrimu{m) adv. 116 beni = ueniT 50 beni�m, beniwlentibtU 20 Bmniau Babinau gén. 83 Beronice 20 Benu = VertU 50 bibu -w 21, bibet -it 22 Bibiu., Bet{JWJ: v. 1. u. Yibiu. Bluiu. 23 boco = uoco 50 bonei 22 bottllu• 102 brac(h)iola 56, 101 Brundirio abl. pour loc. 119 bubalu. 110 bvbtlla 73, 102 bub(u)la 44, 108 bu:tiariu• 91 byrantice 65, 110 =
=
r.acator 89, cacatri� = -ix? 65, 00 cacalurire 104 caccabUB 110 caàauer mortu(u)• 82 Caecili nom. pl. 39, Cecilio 23 ceruleUA 23 Cauerü 19, Cau(a)ri 19, Cuere 19, 23 Cuemim 23 Cauetiu gén. 83 Calli1te gén. 24 calai llO Calpumeu. 36 Cal'UO.f 28, cal(u)vmt 50 camtlla 102 camelopardu. 110 Ctinpani 66 CampanieMu 97 can(di)da 46 canant 29 Capralina.: Nona� C. 30 Ca1(1)ca 62 Ca�el(l)iu(m) 61 ca.9ium 36 CaBtre(n).U 68 Ca8{.9)ttU 62 ' cateruariU.f 91 catecra = cathedra 104 caupo 3 1 ; cf. "· u. copo ca11.881J 59 cecidw(')e 60 ctn.fÎO ut ll2 u(n)BU 68 urdo 96 Cerialw 37, Ceriale abl. 84 cueum 36 ceroma 111 cuy8«U 33 Cutil(l)i 61 uumtinabiliter 99 claalare 11 1 chiucae chcicet 24, 110 cAortw = coAorti.f 57 cibariu. 91 cintdu(•) 24, 80, cimdat voo. 24, cetatdtU! 21 citarecïu. 25, 56 C{u)lavdi 47 clatUart 103 Cleme(n)1 68 Cl(e)odamo.f 28, 40 clibanari 39, 92 c{i)ocio 96 codati 108 colic(u)lo(m) cauliculum 29, &1, 44, 101 colet = -it 22 conlegcu 66 =
=
colliqua i 55 colonei, colorteif 22 coloniai 23 com: v. '· u. cum Cominiat• gén. 83 com(m)weretur 62, 107 commwerucere 107 commoda.fti 40 CommunianUB 97 com{tn.)unw 60, com(n�)unea nom. s. 21, 60, cummumm 27 comodo, como = qvomodo 47, i).J com�rendinaruta.t 40, 107 condi.fu(n)1 68, 124 COMe(n)BU 68 co(n)1idtrate 68 con8to.(n)8 68 co(n)BVlibu. 68 w(n)BUma(t) 68, 70 cota.ltm!W = -il 22 cota.lrtukrt 107 con.,UB: in conumtu ueni 73 copo, copona 31, 96, 1 12, coponiau gén. 83 coponium 89 cocuam M coram avec gén. 121 corariantt� 40, 97 coriw = cAorew 36, 56 Corneliu gén. 84 Cornuficio 26 Corvmiu•? 23 Coridon 33 C08(.9)ta8 62 cottidit, cot(t)idiant 60 Cruu(n)1 68 cretaria fecûti 73, 95 crdice 110 cubic(u)lariU.f 45, 92 Cucuta Cicvta 26 cvlibonia 105 com prépoe. 28, ettn Fileta 66, cum avec ace. 121, avec abl. inetr. 126, Becundu• cum Primi genia conueniuta.t 114 cumulari.f 99 cvnnuliggeter 21, 67, 105 ettnnvlingtU, -ilingtU 106, cun(n)uli(n)gtU 62, 67, qun(n)uli(n)u -=
53, 63n. cun(n)u• 62, connu. 27 cuplmu. 87 curarvnt, coeraruta.t 40 C{lt.)ypart 57, Cyparu gén. 83, Cyparmi dat. 86 CipartU 33 CitAtra 33 CitWBi 33
137 Da/ne 57, Daph(i)ne 47 dt pour ab ou ex 126, dwmlru 1118 cùalbator 90 Dece(m)bru 67, Decttllbre(&} SO Dicidia 20 dtdica(t) 70 cùdu(c)x(i)•til 46, 64 cùfrilum 26 deridto 37 dTJeudtw dutil(l}al(i)o 59, 109 dut(i)l(l}ator 59, 90 dutrictarium 95 dtmr ocellu. 102 .Dtana 36 Diane(n).W 68 diarium 95 dicet, dictd = -it 22, 70, dixet 22, dix(B)it, dix{1)erunt 64 Didimu� 33, Didumo 32 difi,cdo.f = di/� pour cù�XO.f 107 di/(/)utuilti 62, 107 dignUB aveo gén. 118 dw(1)cmte 62, di�eentu 'discipuli' 124 domator 90 domuticita.f 109 dorn(i)nUB, dom(i)na 43, domene 21 dovppoç 27, dom" dat. 85 dotice 110 dra� 1 1 1 dva87 dUal = dya. 111 duu(n)toB 67 dulci.f(•)ime 60 duomuiri.f! 29 dupundiu., dipundiu1 26, 29, du pu(n)diu(m) 67 dynaltiut 110 =
Eb(u)riolUB 47 ebrio.ftU 98 Eg/Qge 53 IUd(t)o 24, tdtba(t) 70 aegiue 24 ui 22 elep(lt.)an�u(m) 56 elingere 107, elinge1 = -• i 21 emboliariu. 92 Aephaproditu8 25, 57, Ephaprodite 57 Aephebu1 25, Ephoebi 25 u(•)edariUB 60, 92 u{1)t 62, erita.t pour erunt! 87 Euge Eucht 53, Eucini dat. 86 Eutichi 33 ex.fi = txii 'j'ai gagné' 64, 112 exmuccaut = -auit 45, 107 e:rplutei 22, 40 =
138
Index
e:uanguni meum 46, 106 extalio 96 extaliœlu 98
39 -il 21, 22, faut = -it 22, facilil (impér.) 1I.Obi.t �t�auiler 112, 123, fuel 22 fa(c)ta 63 faecariw 91 fat(u)w 41 Faw(1}ta 62 Fawtinm 29 Fehrarial 41, Ftbraru 41, 85 TJ).wt tCùll 22 Felicila(1) 80 Felic(u)la 44 fele:c 23, fi.li:c 20 fel(l)are 60, fela(t) 70, fellarfU 40 fel(l)ator, fel(l)atri:c 90, fel(l)atri1 66, fellatri(:c) 80 futinabiliter 99 fùlelu nom. a. 21 figarw .if 87 fi4(v)linil 4:> Fileto, Füelor 57 füiw 'garçon', voo. 112, 115, (üiu(1) 80 filic.a 3 J, 57 FyUil 57 Firmil(l)w 61 Fronu Florv1 81 flw (lof30, garum /WI, liquamen fla�, lomentum f101 117 eq. fonticul'IU 101 faro� = fora� 30, {orfUpour foril l19 foren�u lt8 forma a.bl. .Lv 19 formo(n}�a, -iorem 69 fornacator 90 fratrabiliter 99 Freqv.e(n)1 68 friare 109 fridam = frigi®m 44, 112 Fro(n)to 67 frunilcarw -il 87 fuetf 22, fu(u}iue 49 Fulhunguil 50, 105 fuminarium 95 furea 36 furunculw 101 ful(v)ere?, fut(u)tbatur 41, ftttue -i 23, futuu -il 21, fvtuet il 22, fututvi 118 fulutor 90, !pOtiTOIITQIÇ fututri:c 65, 90
Fabi nom. pl.
facu, fauù
=
=
=
=
=
=
=
-
=
Gailul23 gallinari nom. pl. 39, 92
inpeMG 66
Ga711Je(n}1 69 garum 1 1 1 , caru(m) 53 gemel(l)a 61 gemmariu1 92 gentu 110 gmeif 22 Gennei 23 Glotte
Gorgonw gén. 84
Gorit'IU
33
Graphtu voc. 24, 57 gultaticium 100 gymntu 110
Gra�
=
hab(e)rae - habere 24, (h)abere, (h)abet, (h)abui1(1)e, (h)abeto 58, habbebi(&} 61, habia1, (h)a biat 37 habilan(t) 70, habitarunt 40 habilOI? ·'lU 28 (h)alica 58 (h}alicaria 58, 91 (h)alle:c, (h)ale:c 68, 60 hamula 101 Ârpogro Harpocra� 53, 58, Arpl.oaal 57. 83 (h)!ludif impér.f 124 Ht.àymaeleni 25, 8e Hemerae� gén. 83 HerachiftlAVI 10. Herev.lane(w.Jm 68 Here(v)la1tio 86, 44, abl. pour loc. 119 Herculil nom. 84 hereditariu1 91 Hermial 83 heic 22, hu hau 23, hic pour 1 i 122, (h)uc 27, hoc huc 30 Hiridicola? 28 Homulo, Homilw 26 (h)ordi -ei 39, 58 Hordioniw 37 Horluli 59, 68 hyo�euimon 110 =
=
=
=
=
lacintVI = HyacimAw 33 iamw
eam11.1 19, , :7 la1t1UJriau gén. 83 Iarin11.1 Earinw 37 l(i}al 48 ibet 22 M'lU 22, MVI 23, idtlb'IU 26, idib'IU Marlial ll6 i(n)gnu 67 ille pour il 122, ilic, ilau, U� i nom. a., illvnc, ila(1t)c 62, 86, ilae, ilai da.t. 23, 62 im(m)ani1 60 =
=
lixa lOO
inpoliticil 39, 66
CAlot 49, 3:1
=
139
lndex
in avec abl. pour ace. 121, im balneun� 66, incontra 108 inclinabililer 99 infa(n}l 68 infectoru 90 i7tgentt01 28, Ï711Je1tu (u)1 41 in(n)atae 60 innou(n)1 � ingvid -il? 70 inligniariw 93 in�vlari? 9 ille, ÏII'IU, ilia ip�e, etc. 65, illae da.t. 86 ire 'a.bire' 112, (h)ire 58, ilil impér. 123, iamu1 37 (H)iredt11l 21, 58 irrumabiliter 99 i"umator 90 ir(r)umo 62 .I1murna Smyrna 48 IIOCAryu 33, 58 H11.ocryu /o)(CVIfX)II il{!eiJI.OII gén. 30, 84 iudicil -iii 39 luleal 36, lulil 39 lunia(1) 79, !ni1 39 iuralli 40 i'IU(I)ttu 62 iu(u)enil, iv(u)entu& �9 =
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=
=
-
Kalandae 10. labeUum
102
labore? dat. a:;
laccatum?
109
lacrvmae �6
Zaelaeril 24, luerit 23
laguna� 25 laguncularia facil 73, 95 la(m)be 67 landicola 98 la1ti{ricariu1 93 lanternari11.1 93 largificare 103 Zatruncularil 39, 93 legtl -il. leget -it 22 =
=
Lencu 83
Liberatu gén. 83 liberltil 22
librari 39, 93 lipari 39, 93 lt7tgu -il, li7tget, li(n)get, li(n)ut -il22, 53, 67, li(n)u 53, 67, linz(&)eril 64 lintiariae 37, 91 ligvame(n) 77 litterG epietula 1 1 5 Liviau gén. 83 =
=
'
'
locarv"t •o (Aoc) locum !:12
lorari11.1 93 luctaba1 87 lucubratori11m 95 luluriartT 109 lvJWU gén.? 83 lvpinariu1 93 lupinipolu1 105 htiCUI 113 lulltl 82
ly11•p(h)a, lumpa 32 sq., 511 magi(1) 79 mal(e)dixi 45 mamu g6n. f U2, 83 mancipei1 39 m.a(n)&il, ma(n)limus 68 ma(n)IUda 68 1M1tltu; pro IM(n.}IV 68, 126 manuductor 90 manup(u)l01 26, 44 Marullae voc. 24 marmoria1 36 Martiale nb!. 84 lll{lfColtll 28, II IU � U}lu& 44 Martia(1) 79, 1 1d mazumu11� 26 lltedila(n)• 69 • Jlidue 20 Melillea 23, Melil�aeOI 29 mdiv(1) 80, mel( l)ioru�n. 36 me(n)dacia 67 Meredemerumenu 1 ""' Mtnedemerumenu1 81 me(n)�a 68 me(n)10r 68 ment(u)la 44, me(n)tula 67 mentuù1 - mentula tl 41 Met(t}ioc(h)um 36, 56 meom 29, maeae 24, mia 37 mihei 22, mi 39 miUia, miUium 59 milil 84 Jlimeciane(n)li11 68, 98 Mwun:aV( HJÇ 23 l'o/0' mintu! 21 minutaria: aere 1n. fui&ti 99 mirim'IU 67 mo(n)ltrat 68 monfa1t4 97 monimefllvm 26 morator 90 morda1 a:tf 61) moreor 37 morlicinae hert.àila.t 82 morlvom 29, 41, morlu(u)& 41 -
=
-
mout{l) 70, moue tt 113 IIUtcti 22 p.tJJ.a mula 30 fflvliertbv(&) 21, 80, mulitrorum 85 mulio 00 munerariu1 93 munertl 21, munerebv(1) 21, 80 Mur(r)antll 61 Mvrtale abl. f 84 tnU&carium 95 muiCella 102 III'IUIÏCuf 59 multula! 101 mutauet 22 mut(h}unium 57, 89 Myline abl. 86 Myltic(h)e 57 =
Narci1(1)u1 60 Na110 59 nu pour neque 124, nec 1ine 124 t�uu{&)e, necu(1)tfU i 60 NedimV� 33 negalti 40 mmura 28
necuil(li)ma 54
N(ia)ereidi 24 Nerone(n)lil 68, 98, Nerone(1t)u{1)
80
neruiariw 91 ne&eeirei 22
ni pour ne 88 Niycherate Nicerate 33, 57 NicHi 53 nhil i 'pas du tout'! 125, nil 39 nililui 22, 127 nou(n)1 69 Nolau gén.? 83, Nola abl. pour loc. 119 no(n) 77 nona(1) 80 n.on.1lul(l)i 59. non(n)uUa 61 no(n) �ei(t) 69, 70, 108 1t08Üi 22, 40 No(u}embru, Nu(v.}t.mbru 28, 49, Nmu(m)bru 67 no(u)um 50 no:t(l}ia 64, 113 Nucerea 86, Nuceria abl. pour loc. 119 Nuc(h)erini 57 1lugal tl 116 nul(l)e 24, 59 Numaerio 24 Numi1(1}i! 60 nummo(m) gén.pi.T 29,numum 62 nummulari'IU 62, 93 nummulu1? 101 =
1t1lncq110.11t 55
nu(n)c 67 nyctiu? 110 Nyphe, Nype, Nupht, Nupe Nymphe 32, 67 obli(n)ge 67, 107 obliuilcar'IU? = -il 87 ob�eulta!, op�eultat aU�Cultat 31, =
6R
Ocaeanu• 21)
ocellu1 102
Oc(c)tauia 62
O(c)ta(u)u1 50, 113 o(c)togent01 63 oenoclioni 111 ofjutore1 90 oli -ei 39 olim palim 108 ollam 31 Olu• 31 Oly�'ÎI 27, 33, 84 omnu nom. s. 21, (h)omne1 58, omnc(m) modu(m) adv. 116 op111Uan 107 omnipote(1t)8 69 onagricae -tu 24, 110 (h)onerata 58 O?UmlfUtice 110 operaril 39, 93 opocarpfU1Wl J I0 =
=
opordet 54
optuma, -v.m, etc. 26 opuùntimttni 26 oliOiil trieyll. 34
Otnxl' �
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Sarde:
gvrtl 27 i < illi (dat.) 86 tw.cd 41
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