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Texte grec Traduction française et Notes par
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CORPUS IS LAMO-CHRISTIANUM (CISC) Series Graeca Schriftleitung: Ade1 Theodor Khoury/Reinhold Glei 1
Ade1 Th. Khoury GEORGES DE TREBIZONDE De la vérité de la foi des chrétiens
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1. Georges de Trébizonde, De la vérité de la foi des chrétiens, Traduction française et Notes par A.Th. Khoury. CIS-Verlag, Altenberge 1987, 245 S., DM 69,80. ISBN 3-88733-082-X .
CIS - Verlag AItenberge 1987
Texte grec Traduction
et Notes par
Umschlag: D. Rayen, Altenberge Alle Rechte vorbehalten, 1987 CIS-Verlag Postfacn 11 45 D 4417 Altenberge Vertrieb und Auslieferung: CIS-Verlag Postfach 2309 D 4770 Soest, Tel. (02921) 1 41 16 ISBN 3-88733-082-X
TABLE DES MATIERES
Avant-Propos Chapitre 1 Georges de Trébizonde (1395-1484) avocat de l'union politico-religieuse de l'Islam et du Christianisme Chapitre Il Le dialogue religieux entre chrétiens et musulmans. Méthode et principes 1. Obstacles à l'union religieuse entre chrétiens et II. Conditions du dialogue religieux III. Principes du dialogue religieux entre chrétiens et musulmans A. Les F.critures B. La raison naturelle 1) Raison et Ecriture 2) Les principes de raisonnement 3) L'analogie Conclusion Chapitre III De la vérité de la foi des chrétiens Avant-Propos Introduction 1) But du traité 2) Nécessité de l'union religieuse 3) Méthode à suivre 4) Obstacles à l'union 5) Principes du raisonnement 6) Vue d'ensemble sur les divergences 1. La Trinité 1.1 Exposé de la doctrine chrétienne A. Introduction B. Doctrine chrétienne de la Trinité C. Preuve de la doctrine chrétienne 1 ) Arguments scripturaires 2) Objections 3) Principes d'herméneutique 1.2 Analogies de la Trinité A. Analogies tirées des créatures B. Analogie tirée des mathématiques C. Analogie tirée du culte religieux . D. Limites de ces analogies
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1.3 Conclusion II. L'incarnation du Verbe et la divinité du Christ 11.1 Introduction II.2 Preuve de la doctrine chrétienne A. Argument tiré du Coran 1) Texte du Coran 2) Commentaire B. An�o�e C. Témoignage de l'Ancien Testament D. Objection tirée du Coran E. Union hypostatique F. Caractère miraculeux de l'Incarnation G. Temps de l'apparition du Christ 11.3 Conclusion III. Mort et résurrection du Christ 111.1 Preuve de la doctrine chrétienne A. Témoignage de l'Ancien Testament: la mort du Christ B. Témoignage de l'Evangile C. Témoignage de la raison théologique D. Réponse aux objections III.2 Le témoignage du Coran A. Solution de principe B. Essai de conciliation C. Conclusion Appendice: Vénération des icônes et de la Croix A. Les icônes B. La Croix Conclusion Epilogue
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Edition du texte grec - Traduction française et Notes Texte grec Traduction française Notes
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Bibliographie Index des versets de la Bible Index des versets du Coran Index des noms propres
235 241 242 243
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AVANT-PROPOS •
Le présent ouvrage reprend une étude qui a été publiée d'a bord en articles suivis dans la revue Proche"Orient Chrétien (J é rusalem) entre 1968 et 1971, et a paru ensuite sous forme de livre séparé (1971). Le texte en a été corrigé en maints endroits, retouché, complété et mis au point. L'original grec du traité De la vérité de la foi des chrétiens est reproduit ici d'après l'édition de G. Zoras parue à Athènes en 1954. Malgré tous les défauts d'une entreprise menée à la hâte et où les visions religieuses et politiques d'un avenir comblé sont mêlées à des intérêts personnels, nous aimons à souligner la perspective d'un oecuménisme généreux dont Georges de Trébizonde entre voit quelques traits. placé dans cette perspective, son traité peut être considéré comme un essai destiné à promouvoir le dialogue religieux du Christianisme avec l'Islam, un dialogue fondé sur l'estime mutuelle, le désir de se connaître réciproquement, de se rencontrer dans la vérité de Dieu et de se mettre ensemble au service des hommes.
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Chapitre 1 •
GEORGES DE TREBIZONDE (1395-1484) avocat de l'union politico-religieuse de l'Islam et du Christianisme
Georges est né le 4 avril 1395 à Chandaque en Crète, d'une fa mille originaire de Trébizonde. Il est mort à Rome peu avant le 12 août 14841• En Crète, il fit de bonnes études, puis, sur le conseil de Francesco Barbaro, il passa en Italie, où il apprit le latin· et le grec classique sous la direction de deux humanistes de renom: Vittorini de Feltre et Guarino de Vérone. Il acquit à leur école ùne telle maîtrise de la langue latine qu'il pouvait plus tard se vanter de posséder cette langue mieux que personne parmi ses contemporains2• Georges s'adonna d'abord à l'enseignement: il enseigna le grec à Vicence, puis à Venise comme successeur de son ami François Filelfe. Son succès attira sur lui l'attention du pape Eugène IV (1431-1447), qui le manda à Rome et lui confia
1 Sur Georges de Trébizonde, voir
R. Janin, art. Georges de Trébizonde,
dans Dictionnaire de Théologie Catholique ( DTC) VI, 1, Paris 1924, coL 1235-1237; A. Mercati, Le due lettere di Giorgio da Trebisonda a =
Maometto II, dans Orientalia Christiana Periodica 9 (1943), p. 65-99; texte des lettres: l, p. 85-92; II, p. 92-99. (Nous citerons cet article sous l'abréviation suivante: Mercati); G.T. Zoras, Georges de Trébizonde (grec: rewP'Yw� b Tpa7TetoVvTw� "ai ai 7Tpix; €ÀÀl1VOTOVP""'.qV avvev vÔT/ow 7Tpoo7TéJf)ew., aimw) Athènes 1954; John Monfasani, George of Trebizond. A Biography and a Study of his Rhetorik and Logic, Leiden 1976; Collectanea Trapezuntiana: Texts, Documents, and Bibliographies of George of Trebizond, edited by John Monfasani, Binghamton, New York 1984. 2 Cf. De la vérité de la foi des chrétiens, 2; Lettre 1, éd. Mercati, p. 87. Dans sa Lettre II, éd. Mercati, p. 99, Georges afftrme en outre qu'il possède le latin bien mieux que le grec. ,
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la charge d'abréviateur apostolique: en cette qualité il prit part au concile de Ferrare-Florence (1439). A Rome il occupa aussi la chaire de grec, de philologie et de philosophie. Ses cours étaient si brillants que de nombreux étudiants affluèrent d'Italie, de France, d'Allemagne et d'Espagne pour se mettre à son école. Le pape Nicolas V (1447-1455) le confirma dans sa charge de secrétaire apostolique et lui demanda en outre de traduire en latin un certain nombre d'ouvrages grecs3• Georges s'acquitta de ce travail sans enthousiasme, semble-t-il. Avait-il peu de goût pour une telle besogne, ou l'enseignement lui laissait-il peu de temps pour la traduction? Toujours est-il que Georges bâcla son pensum. Ses traductions trahissaient la hâte et la négligence: des passages entiers étaient parfois omis et l'original était très
imparfaitement rendu. Ces déficiences ne tardèrent pas à attirer l'attention des lettrés et des humanistes. Parmi eux, Georges s'était recruté un nombre toujours croissant d'adversaires. Sa vanité importune, son tempérament acariâtre, ses sorties hargneu ses, son ton injurieux dans les disputes, enfin son acharnement contre tous les platoniciens de l'époque, tout cela avait soulevé l'indignation de son entourage et provoqué la rancune de ses victimes4• Un incident assez grave, où Georges déchargea sa colère contre un collègue au secrétariat de la curie papale, Poggio (le 4 mai 1452), lui valut un bref séjour en prisons. A la suite de quoi, il dut céder devant l'animosité de ses adversaires et se retira précipitamment de Rome. Il se refugia à Naples, dont il con naissait le prince, Alphonse d'Aragon, de longue date: il lui avait
3 La liste des ouvrages grecs traduits en latin par Georges se lit dans R. Janin, art. dt., col. 1236-1237. 4 Sur la querelle qui opposa Georges aux platoniciens de l'époque, surtout Gémiste Pléthon et le cardinal Bessarion, cf. Ludwig Mohler, Kardinal Bessarion als Theologe, Humanist und Staatsmann, t. l, Paderborn 1923, p. 335-389; sur les positions de Georges, voir p. 352-358. Le principal ouvrage de Georges sur ce sujet est les Comparationes philosophorum Aristotelis et Platonis, écrit vers 1455. 5 Cf. Mercati, p. 71, qui se réfère à E. Walser, Poggius Florentinus. Leben und Werke (dans la coll. Beitrage zur Kulturgeschichte des Mittelalters und der Renaissance, vol. XIV), Leipzig/Berlin 1914, p. 269-272.
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en effet adressé, le 12 juin 1442, une lettre pour l'exhorter à travailler à la libération des lieux saints. A Naples en 1453, Georges lui dédia la traduction qu'il venait d'exécuter de l'Alma geste de Ptolémée (en 1452)6. On ne sait quel accueil Alphonse d'Aragon réserva à son hôte. Quoi qu'il en soit, Georges ne fut pas inquiété. Il attendit là, probablement dans la gêne matérielle, des jours meilleurs. C'est dans son refuge napolitain qu'il apprit la nouvelle de la chute de Constantinople (29 mai 1453). 'La nouvelle parvint d'abord à Venise le 29 juin, transmise par lettres du châtelain de Modane et du baile de Negroponte. Le 30 juin, le sénat de Venise dépêcha un courrier à Rome. Le pape Nicolas V reçut la lettre le 8 juillet. Dans toutes les villes, ce fut la consternation. La chute de Constantinople signifiait la fin d'un rêve doré et l'imminence du danger turc pour l'Italie et tout l'Occident. Le 13 juillet 1453, le cardinal Bessarion, originaire de Trébizonde, écrivait de ,Bologne au doge de Venise, Francesco Foscari, et le conjurait en termes éloquents de tout faire pour venger la chute de Constantinople et défendre les intérêts de la chrétiente. Il insista aussi auprès des princes d'Italie et les exhorta à oublier leurs dissensions et à unir leurs efforts pour l'action commune8 De son côté, le pape Nicolas V s'empressa de lancer l'appel à la croisade. Il espérait que la conscience du danger commun fini rait par réduire les différends qui divisaient les principales villes d'Italie. Il espérait que l'on finirait par unir ses efforts pour con jurer le danger menaçant. En fait, l'appel à la croisade rencontra peu d'écho et resta sans effet9 Quant à Georges de Trébizonde, il fut profondément troublé par la catastrophe. Le 12 juin 1442, il avait écrit à Alphonse d'Aragon, prince de Naples: "Les lieux saints sont soumis à la très impure domination des infidèles, à la honte et au déshonneur •
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Cf. Mercati, p. 78, note 5, où sont mentionnées les éditions de cette traduction de Georges et les codd. où on peut la lire. Cf. H. Vast, Le cardinal Bessarion (1403-1472), Paris 1878, p 454-4 56. Patr. gr. (= PG) 161, col. 641-676. Pour tout ce paragraphe, cf. L. von Pastor, Geschichte der Papste, t. 1 (8e_g e éd.), Freiburg i.B. 1926, p. 619-632. .
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de tous les chrétiens". Il parlait aussi dans la même lettre de "la 10 tyrannie très souillée", de "l'empire sordide des barbares" A présent, il ne peut retenir ses larmes et ses gémissements: tout est perdu, se lamente-t-il, l'empire des Grecs et tous les intérêts de l'Eglise; c'est le châtiment de nos sottises et du schisme qui Il a duré trop longtemps • Dans ce texte, où les lois de la rhétorique cachent les consi dérations plus profondes, il faut relever deux détails: Georges déplore la chute de l'empire et la consécration définitive du schisme. L'unité de l'empire était perdue, tout aussi bien que l'unité de l'Eglise. Ces préoccupations firent bientôt mûrir dans son esprit un plan audacieux: pourquoi le conquérant de Cons tantinople, Mahomet II, ne serait-il pas le centre de la nouvelle unité de la foi, de l'Eglise et de l'empire? Ses déboires en Italie et les désillusions que lui inspirait l'impuissance de plus en plus flagrante de l'Occident, lui firent tourner le regard vers le sultan, dont on se prenait à louer la tolérance, la magnanimité et les qualités supérieuresl2• Georges conçut donc et écrivit, à l'adresse •
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Ad Alphonsum, regem Aragonum et utriusque Siciliae, de recuperandis locis sanctis, dans cod. Vatic. lat. 2926, ff. 211-224. Le ton de ces phra ses rappelle les injures qui déparent toute la littérature polémique des Byzantins contre l'Islam et les musulmans depuis le VIlle siècle; cf. notre Polémique byzantine contre l'Islam, Brill, Leiden 1972. PG. 161, 864. On retrouve là le thème biblique qui considère les défaites et les catastrophes comme le châtiment infligé par la colère de Dieu aux pécheurs. Ce thème a occupé, depuis la conquête musulmane du Proche Orient au VIle siècle, les théologiens chrétiens. Citons parmi les Byzan tins surtout Nicétas de Byzance et Evode, cf. notre ouvrage Les théolo giens byzantins et l'Islam, Nauwelaerts, Louvain 1969, et notre Polémi que byzantine contre l'Islam, Brill, Leiden 1972. Georges Scholarios, le premier patriarche de Constantinople après la chute de l'empire, confes sait tristement: "Tout cela est arrivé à cause de nos péchés" (PG. 160, 263-264, note 2). De même chez Doukas, Histoire turco-byzantine, éd. Becker, Bonn 1834, 311. Une mention spéciale du schisme comme cause du châtiment est attestée par Mélissénos, Chronicon majus, éd. Becker, Bonn 1838, 310-312; PG. 156, 897-898. Cf. De la vérité de la foi des chrétiens. 1, a (voir, plus loin, éd. et traduc tion du traité). - Scholarios "ne s'est jamais plaint de Mahomet II'' et "a regardé comme un miracle le sort qu'il fit aux chrétiens", écrit M.Ju gie, Oeuvres complètes de Georges Scholarios, t. VIII, Paris 1936, p. 29.
de Mahomet II, un traité De la vérité de la foi des chrétiens. L'ouvrage a été exécuté très hâtivement, car il était achevé déjà dans le courant du même mois de juillet 1453, où la nouvelle de la chute de Constantinople s'est répandue en Italie. L'édition du traité a été entreprise par G.T. Zoras, Georges de Trébizonde (grec), Athènes 1954, p. 93-165, 2078 lignes. Georges ouvre son traité par un éloge pompeux du sultan; il souligne avec insistance son admiration pour le prince, pour ses "vertus surhumaines", pour "la puissance et l'autorité que Dieu t'a données" (1, b). Il espère que la magnification de Mahomet le dédommagera de "la haine des Italiens": "C'est grâce à ma maî trise de la langue latine que je gagne le pain que je mange, moi, mes ms et mes mIes, bien que j'aie beaucoup à souffrir de la haine des Italiens. Car je ne suis pas Italien, mais Crétois, en dépit de mon surnom de Trébizondais" (2)13. Puis Georges formule le but de son ouvrage et de son entre prise tout entière: Réaliser l'unité de tout le genre humain dans la confession d'une même foi, grâce à ta puissance, et "te voir deveni! le roi et le seigneur de tous, d'une extrémité de la terre à l'autre" (4). Cette entreprise n'est pas si difficile qu'elle peut le sembler au premier abord (7, b). Car enfin, si Dieu t'a livré Cons tantinople, c'est pour unir tous les hommes dans la confession d'une même foi (7,b)14. Après avoir brodé sur ce thème, Georges 13
Sur la famille de Georges et ses difficultés, cf. Mercati, 67-68 en note; une lettre assez longue de Georges à Sagundino du 26 septembre 1459, cod. Vatic. lat. 2926, ff. 116-120. Lire aussi, dans le même codex, les autres lettres à Jean, chevalier de Rhodes, à Nicolas Piccolomini et celle du 1er décembre 1459 à Pie II. Ces lettres sont signalées par Mercati, p. 81, note 2. - Les chiffres entre parenthèses après les citations ren voient à la traduction du traité publiée plus loin. 14 Georges avait entendu rapporter de son adversaire implacable, le philo sophe platoniste Gémiste Pléthon, le trait suivant: Pléthon aurait dé claré qu'après sa mort (laquelle est survenue en 1452) on ne tarderait pas à voir disparaître la religion du Christ et celle de Mahomet. Sur leurs ruines s'élèverait une nouvelle religion "non différente du paganisme". Cette déclaration du philosophe libre-penseur avait été citée déjà au concile de Florence (2 mai - 6 juillet 1439). Elle avait tellement illité Georges qu'il la rappellera parmi les griefs adressés aux Platoniciens dans ses Comparationes III, 20 (voir plus haut note 4). - En outre, •
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exhorte Mahomet à vouer ses soins à la réalisation de cette unité de l'univers dans la foi. Il faut que le sultan s'enquière de la foi chrétienne. Car les divisions qui séparent chrétiens et musulmans se fondent non sur les données de leur foi respective, mais sur l'ignorance réciproque, l'amour de la chicane et la vanité. La véri té religieuse n'intervient là en aucune manière (8-9). Parvenu à ce point, Georges entreprend de réduire les diffé rences doctrinales entre l'Islam et le Christianisme. Nous revien drons dans la suite de cette étude sur son exposé et la présenta tion de ses arguments. Dans la conclusion, Georges proclame que l'Islam et le Chris tianisme ne contiennent rien dans le code de leurs croyances respectives qui puisse justifier les divisions existantes. L'unité religieuse des musulmans et des chrétiens est donc réalisable et facile. Mahomet doit consacrer à cette tâche nécessaire le meil leur de ses soins. Car il doit jouer le rôle qui lui est dévolu dans le plan de la Providence. A l'exemple de Constantin, empereur des Romains, de toute l'Europe et de l'Afrique et des régions de l'Asie jusqu'aux confins de la Perse, qui a cru au Christ et fondé Constantinople. Mahomet II doit suivre le Christ et remplir sa mission providentielle. Il est même supérieur à Constantin par la naissance, la sagesse, la force du corps et l'énergie de l'âme. Et c'est le Christ lui-même qui a remis entre ses mains la capitale de l'empire, afin qu'il suive les traces de son illustre prédécesseur et serve la cause chrétienne. "Et Dieu soumettra sous tes pieds tout adversaire et ennemi, d'une extrémité de la terre à l'autre" (156-158). Georges prie Dieu enfin que Mahomet devienne roi de tout l'univers et des cieux, ce qui n'aura lieu que s'il se décide à chercher et à embrasser la cause du Christ (159). •
Georges se piquait lui-même de posséder des dons prophétiques (cf. De la vérité de la foi des chrétiens,158); - Lettre l, éd. Mercati, p. 87; R. Cessi, "La contesa fra Giorgio da Trebisonda, Poggio Bracci.olini e Giovanni Aurispa durante il pontificato di Niccolà V", dans Archivio storico per la Sici1ia Orientale IX (1912), p. 215-218). Il n'acceptait pas la prophétie de Pléthon et ne croyait pas à la débâcle du Christianisme li cherchait plutôt à réaliser l'unité politico-religieuse des et de l'Islam, adeptes des deux religions.
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Dans ce traité, Georges met l'accent sur la nécessité de l'unité religieuse entre musulmans et chrétiens comme condition de l'unification politique de l'univers. L'essentiel de son effort con siste à essayer de démontrer l'accord religieux entre l'Islam et le Christianisme et à exhorter Mahomet à embrasser la foi chré tienne, aftn de pouvoir réaliser l'union politico-religieuse qui avait fleuri jadis au temps de Constantin. Mais, même si la nostalgie des temps constantiniens s'exprime ici dans un essai de syncré tisme religieux - du reste assez superftciel; comme nous le ver rons plus tard - le traité· de Georges trahit les idées politiques qui hantent son esprit: Mahomet II est le souverain prédestiné par Dieu au gouvernement du monde entier, ses qualités supé rieures le rendent apte à s'acquitter de cette mission historique providentielle. On ne sait si ce traité parvint jamais à Constantinople et si jamais le Sultan l'eut entre les mains15 Quoi qu'il en soit, Geor ges lui accordait une telle importance qu'il avait, dans le pré ambule, proclamé son intention d'en préparer une version latine (3,b,c) et supplié Mahomet de le faire traduire en langue turque pour le rendre accessible aux savants musulmans (3,b,c). Bien qu'il ait pu craindre une première réaction hostile à ses thèses de la part des chefs politiques et religieux, Georges eut l'agréable surprise d'en voir plus d'un partager plus ou moins ouvertement quelques-unes de ses idées. La croisade, prêchée par Nicolas V, trouva partout sourde oreille. Personne n'était prêt à affronter le redoutable ennemi. Venise, qui entretenait les relations les plus vastes avec l'empire byzantin, voulait éviter un conflit ouvert avec le Sultan. Le sénat de la République songeait aux prisonniers vénitiens détenus à Constantinople, à ses intérêts commerciaux engagés sur les terri toires byzantins passés à présent sous la domination ottomane, •
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Le manuscrit mentionne que le traité a été envoyé avec Caucadène, personnage inconnu. On n'a trouvé aucune trace de ce traité dans la bibliothèque du Sérail à Istanbul. Mais il est demeuré dans cette biblio thèque bien peu d'ouvrages d'auteurs non musulmans, cf. A. Deissmann, Forschungen und Funde im Serai, Berlin/Leipzig 1933, p. 20-21; Mercati, p. 72-
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à ses propriétés territoriales à sauver de la ruine. On songeait aussi aux propres difficultés et aux besoins financiers de la ville. Enfin les troupes vénitiennes devaient être ménagées pour faire face aux hostilités que pourrait entraîner la querelle qui opposait Venise à Milan. Pour toutes ces raisons, Venise estimait plus pru dent de suivre une politique réservée, de négocier avec le Sultan et, si possible, de le détourner de ses projets militaires contre l'ItalieI6• Pour gagner des alliés et obtenir, en cas de guerre, leur soutien militaire, Venise jugea utile de se mettre en contact avec diverses villes italiennes. En janvier 1454, elle dépêcha un messager à Naples, pour informer Alphonse d'Aragon de la nouvelle situa tion après la chute de Constantinople et lui faire part des inten tions hostiles et des plans militaires de Mahomet II contre l'Ita lie. L'envoyé du sénat vénitien était Nicolas Sagundino, person nage bien connu de Georges de Trébizonde. Comme lui, il avait été en effet nommé par Nicolas V comme secrétaire pontifical (le 11 août 1439), en récompense de son action en faveur de l'union des Eglises au concile de Ferrare-Florence. Sagundino rapporta à Naples ce que l'on racontait des sévices de Mahomet II contre les chrétiens, de ses défauts moraux. Mais il dut aussi louer ses hautes aptitudes administratives, ses qualités militaires supérieures et ses ambitions illimitées17 •
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Mahomet II, rapportait-on, aurait proclamé sa volonté de passer en Italie et de s'emparer de l'ancienne Rome, comme il s'était emparé de Cons tantinople, la nouvelle Rome. Des oracles prophétiques lui auraient prédit le succès dans cette entreprise. cf. les dernières lignes du discours de Sagundino à Alphonse de Naples, citées par Mercati, p. 83; le té moignage de Lauro Querini, cité dans Zoras, p. 64-65. Citons un passage caractéristique de ce rapport: "Semper aliquod agit, aliquod molitur; ... ubi de honore, de regni utilitate, de laude, de gloria quicquid agitur, incredibile dictu est qua vigilantia, qua solertie, quo studio, qua celeritate homo utatur; non modo opibus regiis ministerio que subditorurn, sed sibi viteque haud parcendo, ut plerumque, ubi res presentiarn desiderat principis et exposcit. nec difficultate itineris, nec inclementia celi, nec inundatione aquarum, nec asperitate deterritus monrium, non estu, non frigore, non fame, non siri defatigatus, - non dicam currere, sed porius volare. In tot tantarumque rerum perenni, ut
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Moins réservé dans son admiration pour Mahomet II, l'ami de Georges, l'humaniste François Filelfe, écrivit en 1454, au nom de la ville de Milan, une lettre très flatteuse au sultan, dans laquelle il l'assurait des sentiments amicaux du duc de Milan, Francesco Sforza, et lui offrait son alliance. Filelfe dit aussi au Sultan ses propres sentiments et sa grande admiration. Il lui adressa même un poème, où il chantait ses louanges: A Mahomet, le grand 8 1 Seigneur et le grand émir des Turcs • L'attitude de Filelfe était de nature à confirmer son ami Geor ges de Trébizonde dans son attitude à l'égard de Mahomet II et dans ses idées sur la mission providentielle du Sultan. Ce même Filelfe se souvint à cette occasion? -- de son vieil ami et inter céda pour lui auprès du pape. Mais la haine de ses ennemis ne désarmait pas. Georges fut donc l'objet d'une machination per fide. Ses anciens collègues au secrétariat de la curie papale, Poggio et Aurispa, firent circuler des lettres que Georges qualifie "d'assez honteuses et rempiles d'injures à l'égard du souverain pontife"19: ces lettres, écrites en réalité par Poggio, étaient présentées comme adressées par Mahomet II au pape et dues à la plume de Georges20• Ces intrigues ne réussirent pas à le compromettre auprès du -
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ita dixerim, ministratione, et litteris et philosophie operam dare conatur ... veteris hystorie cognitionem habere voluit, neque visus est Lacede moniorum, Atheniensium, Romanorum, Carthaginensium aliorumque regum et principum rebus gestis accomodasse animum. Alexandrum Macedonem et Caium Cesarem precipue imitandos delegit, quorum res gestas in linguam suam traduci effecit; in quibus legendis vel audiendis mirum in modum delectatur ...". - Lire une analyse de ce discours de Sagundino dans N. Jorga, Notes et extraits pour servir à l'histoire des croisades au xve siècle, troisième série, Paris 1902, p. 316-323; Merca ti, p. 81-83. 18 Le texte de ces deux pièces se lit dans E. Legrand, Cent-dix lettres grecques de François Filelfe, (Publications de l'Ecole des Langues Orien tales, me série, vol. XII), Paris 1892, p. 63-64; le poème, p. 211-212. 19 cf. la lettre de Georges à son fils André du 1er juin 1454, dans E. Le grand, op. cit., p. 317�320. 20 Sur l'ensemble de cet incident, cf. R. Cessi, art. cit., p. 224 ss.; Mercati, p. 73. Sur Poggio, voir E. Walser, op. cit., et sur Aurispa, voir Mercati, p. 73, note 2.
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pape, lequel le gracia et lui rendit même son ancienne charge de secrétaire apostolique. Mais la perfidie acharnée de ses adversaires le rendit plus amer et le poussa à s'obstiner davantage dans son admiration pour la personne de Mahomet Il et dans son intérêt pour ses activités politiques et militaires. Avec le temps, la politique de l'Occident à l'égard du Sultan devenait d'autant plus souple et conciliante que Mahomet II affermissait sa domination sur les territoires de l'ancien empire byzantin et constituait de la sorte une menace de plus en plus imminente pour l'Occident latin. Enfin parut une lettre du pape Pie II (1458-1464) à Mahomet2 1, qui devait sembler à Georges comme une confirmation de ses vues politiques et de sa thèse relative aux conditions de l'unification politico-religieuse de l'univers sous l'égide du Sultan. La lettre de Pie II fut écrite après octobre 1461; car elle s'appuie sur la Cribratio Alcorani de Nico las de eues et mentionne en outre la prise de Sinope et de Tré bizonde par le Sultan (octobre 1461).22 Le pape assurait son correspondant qu'il ne le haïssait pas, car le Seigneur a commandé d'aimer ses ennemis et ses persécu21
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Cf. Lettera a Maometto II (Epistula ad Mahumetem) di Pio II (Enea Savio Piccolomini). L'idea umanistica nella sua sintesi più alta. Traduzio ne, introduzione e testa a cura di G. Toffanin (Collezione umanistica, vol. VIII), Naples 1953, LXIII+I94 p.; Zoras, op. cit., p. 59-64; Franz Babinger, Mehmed der Eroberer und seine Zeit, MUnchen 1953, p. 211213. Cf. sur ce traité Ludwig Hagemann, Der \(ur'an in Verstiindnis und Kri tik bei Nikolaus von Kues, Frankfurt am Main 1976. Le même auteur en a publié une édition critique remarquable dans les "Nicolai de Cusa Opera Omnia" de l'Académie des Sciences de Heiddberg, vol. VIII: Cri bratio Alkorani, Hamburg 1986. Une traduction allemande de ce traité, effectuée par le même auteur, sera publiée dans la "series Latina" du Corpus Islamo-Christianum, CIS-Verlag, Altenberge, République Fédéra le Allemande. En attendant on peut se référer à la traduction qui a été publiée par les soins de la même Académie: Cahier 6: Sichtung des Alko rans. Livre 1 par P. Naumann, notes de G . Hôlscher, Hamburg 1943, 2e éd. 1949; - cahier 7: Sichtung des Alkorans, Livres II et III, par G. Holscher, Hamburg 1946. - Sur la prise de Trébizonde, cf. G. Voigt, Enea Silvio de Piccolomini ais Papst Pius II. und sein ZeitaIter, vol. III, Berlin 1863, p. 659, note 1.
•
teurs. Que Mahomet II ne se leurre pas: ses armes ne pourront conquérir l'Occident latin aussi facilement qu'elles ont réduit l'empire de Byzance et soumis les Asiates, les Grecs, les Serbes et Valaches, les incroyants et les hérétiques. Que si Mahomet veut étendre sa souveraineté sur les chrétiens et couvrir son nom de gloire, il n'a besoin ni d'armées ni de flottes. Il suffit d'une petite cérémonie, le baptême, la conversion au Christia nisme et la foi à l'Evangile, pour faire de lui l'homme le plus . puissant et le plus illustre de l'univers: "Nous te proclamerons empereur des Grecs et de l'Orient, et ce que tu occupes maintenant par la force et maintiens injustement, t'appar tiendra alors de droit. Tous les chrétiens te vénéreront et auront re cours à toi dans leurs différends comme à leur arbitre. Tous les opprimés prendront refuge auprès de toi comme leur protecteur universel ... Tu pourras soutenir les bons et combattre les méchants. Et l'Eglise romaine ne s'opposera pas à toi, si tu te conduis selon le droit chemin. Le premier siège spirituel t'entourera du même amour que les autres rois, et d'autant plus que ton rang est plus élevé ., ,,23. .
Le pape a-t-il envoyé cette lettre à Constantinople? De toute façon il ne croyait pas lui-même que cet appel à la conversion allait être suivi par le Sultan. Il continuait donc à inciter les prin
ces occidentaux à liguer leurs efforts pour conjurer le danger imminent. Mais il semblait que les princes d'Occident, plutôt que de s'armer pour la lutte, commençaient à s'accommoder du fait accompli. La lettre de Pie II exprimait bien les souhaits de tous, et si la conversion de Mahomet semblait n'être qu'un pieux sou hait, du moins espérait-on n'avoir jamais à s'engager dans une confrontation armée contre lui.. Il y eut même des personnes pour chercher à exploiter cette situation flottante et à lier leur cause à celle des Ottomans. Par exemple, le prince de Rimini, Sigismond Pandolfo Malatesta (1417-1468), homme sans scru pules, fit rédiger (fin 1461) par son secrétaire et conseiller, l'humaniste Robert Valturio, une lettre au Sultan, dans laquelle il lui offrait son alliance et cherchait à l'attirer en Italie. Mala testa aurait même envoyé à Mahomet II une carte de l'Adriati-
23
cf. Babinger, op. cit., p. 212-213.
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que, d'aucuns disent de toute l'Italie24• Mais Venise captura l'envoyé de Malatesta et confisqua les pièces adressées au Sultan. En face d'un Occident déchiré par des divisions aveugles et des intérêts opposés implacables, Mahomet II offrait l'image d'un souverain génial, auquel rien ne résistait et dont la politi que était faite d'un mélange fascinant de calcul militaire précis et d'audace heureuse, d'organisation avisée et d'improvisation brillante, de tolérance calculée et de sévérité sans indulgence. Si l'on ajoute à la fascination qu'un tel prince, dont les emporte ments de l'imagination embellissaient parfois le portrait, exer çait sur l'esprit de Georges, les difficultés que l'humaniste grec endurait dans une société qui lui semblait corrompue, au milieu de gens rongés par la haine et l'envie, sous la protection de prin ces dont l'impuissance devenait de plus en plus flagrante, on com prend que Georges ait définitivement tourné le regard vers Constantinople. Maintenant il songeait à aller en personne à la cour du Sultan pour lui offrir ses services et le convaincre de ses idées sur l'unité politico-religieuse du monde. Car si Mahomet prêtait l'oreille aux suggestions de Georges et se laissait convaincre par lui, un double profit pourrait en ré sulter. D'abord le rétablissement de l'unité du monde dans une même foi, la foi chrétienne à laquelle Mahomet devrait se conver tir, sous le signe de l'unité retrouvée de l'Eglise et de l'empire. Ensuite Georges serait à couvert des intrigues insidieuses de ses . ennemis et ses souhaits seraient comblés: comme conseiller du Sultan, il verrait confIrmer ses vues sur l'avenir de la religion, de l'Eglise et de l'empire; et comme historiographe du Sultan, il verrait consacrer ses talents littéraires. Une telle position au ser vice du prince le plus puissant du monde d'alors le dédommage rait bien de toutes les avanies essuyées en Italie et le sauverait pour toujours, lui et sa famille, de la misère matérielle. Georges se mit donc en route et s'embarqua pour Constanti nople. Agostino Rubeis rapporte que le pape Paul II, ancien élève de Georges, lui demanda de s'informer de la situation en Grèce 24 cf. Babinger, op. cit., p. 213 214. 25 Sur les visions apocalyptiques de Georges, cf. J. Monfasani, George of Trebizond, p. 132-136.
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et en pays ottoman2 6• Quoi qu'il en soit de la vraisemblance de ce détail, Georges était animé d'autres dispositions. Il arriva à Constantinople, venant de Crète, en novembre 1465. Il n'y trou va pas Mahomet II, occupé à préparer une campagne contre Skander-Beg d'Albanie, campagne qu'il dirigea personnellement au printemps de l'année 1466. Georges se retira donc à Galata, autrefois florissante colonie gênoise. De là, il écrivit à Mahomet, le 25 février, une lettre où il lui offrait ses services (Lettre I, éd. Mercati, p. 85-92). Pour chanter les hauts faits des princes illustres, il fallait des talents supérieurs, lesquels du reste immor talisent dans des oeuvres littéraires impérissables la geste de leur héros (Lettre I, Mercati 85-87)2 7. Pour souligner la grandeur de son héros, Georges établit un parallèle entre Mahomet II et les grands chefs politiques de l'antiquité, Cyrus, Alexandre et Cé sar2 8 , et le trouve bien supérieur à eux pour de multiples raisons (p. 87-91). Enfin Georges, qui avait appris, par l'intermédiaire de Georges Amirutzès2 9 , l'intérêt que Mahomet portait à l'oeuvre géographique de Ptolémée, fait savoir au Sultan qu'il avait exécuté, "au prix de grands labeurs et de longues veilles" (p. 91), une traduction latine de l'Almageste de Ptolémée, qui lui •
2 6 Sur Rubeis et son rapport, cf. Mercati, p. 65-69. 2 7 L'ami de Georges, François Filelfe, promettait lui aussi à ses bienfaiteurs .
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de les immortaliser dans ses oeuvres littéraires, cf. Babinger, op. cit., p. 267. Mahomet montrait un intérêt passionné pour les héros de l'antiquité, nommément Alexandre le Grand et César, cf. le discours de Sagundino à Alphonse 1 de Naples, plus haut. note 17; Babinger, op. cit., p. 546, 548-549. Sur Amirutzès, voir, outre les articles des divers dictionnaires, E. Le grand, Bibliographie hellénique des xve siècles, vol. III, Paris 1903, p. 195-204; N. Tomadakès, 'ETOvp"evGev b rewp'Ywc; 'AJJ.LPOIrrG'TlC;; dans 'E1TeT'TlPL(: 'ET μέν Τ post cancellavit et lπειδή scripsit cance lla\'it λά(βωοι ) Τ 277 primum
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284 post
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le tout-parfait imparfait, et la contradiction serait vraie, ce qui est im possible. b. Et encore tout sujet d'accident est perfectionne sous υη certain rapport par l'apparition de l'accident. Comment donc le Dieu tout-parfait serait-il capable d'accident ? Absolument d'au cune maniere. Donc le Verbe du Dieu parfait est parfait et par suite unique. D'autre part ΙΈSΡrίt du Dieu parfait est parfait , et par suite unique a jamais. Car s'il Υ en avait plusieurs, ils se raient imparfaits. De meme, en effet, que la: perfection convίent a l'υη, ainsi l'imperfection au multiple. c. Et encore, il est absurde de dire ου de penser que quelque chose qui est en Dieu par nature et eternellement soit imparfait. Or le Verbe de Dieu et son Esprit sont en Dieu par nature et eter nellement, car avant meme que les cieux aient ete affermis, le Verbe de Dieu et son Esprit sont deja en Dieu. Le Verbe de Dieu est donc tout parfait et υη, et son ΕSΡήt est tout parfait et υη. LΈSΡrίt et le Verbe de Dieu sont tout puissants puisque par eux, selon le psa1miste, les cieux ont ete tires du neant a l'etre , et parce que le Verbe de Dieu n'est pas par nature autre chose a cote de Dieu, ηί ΙΈSΡrίt n'est par nature autre chose a cote de Dieu. 20.
C'est pourquoi Dieu est υη, et il η 'Υ a pas de Dieu en dehors de lυί. Et s'i! est loue comme trinite par nous, les chretiens, c'est qu'i! a υη Verbe et υη Esprit, tout en etant υη, ηοη compose mais simple, car le Verbe et ΙΈSΡrίt n'introduisent pas de compo sition en Dieu. La composition est en effet propre aux etres im parfaits, que l'on compose pour leur faire acquerir par la compo sition une certaine perfection. Or Dieu est parfait et son Verbe est parfait et de meme son Esprit est parfait, comme nous l'avons deja dit. Donc Dieu est υη en une trinite, et ηοη trois Dieux. Loin de nous le blaspheme et l'absurdit e ! 21 .
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καΙ .'Ιωσιϊς : « �Aκo υε» , φησίl" « '!ορωμ, κι:�μ oς ό Θεός σου κύριος εΙς Αστ ι » . Δια τοϋτο γαρ είρηκε « Κ Ι:ΡΙΟΙ'» και « ΘεΓι" ." 2.'JU κα ι πάλιl' « κύρ ιιJ l " [να εΙ,'αι, ίΊ'α παραδείξll τοv θεον καΙ τΓιl' λόί'Οl' κ α ι " , ε ι ς arga κ α ι ' ' . ΕΙ δε" εΚ1.εομενοl' τι I'ft λ0;'01' το πνευμα α υ του ει'α ε 1 )'αι θεοl' άπ()φι'οο ύμενον έκ τ ο υ θεοίι πl'ευμα κατιί το άνl?ρώπιl'()ι' πα l'τελώ.: και ιι ίι ' Q κα{) ' ομοι ω σο τιl'α εκ , J..11' βω,ιιεν, εσται α'λλ οιιυτος ωσπερ ημε ις και φιιαρτο; δ θ εό; . Άλλοιουται γ α ρ δ οlίμερον [να [χωl' λόγον και δ α υ ρ ι οl IίJ.lOI', 2.(1:'5 δμοίως και δ ιϊλλο και ιiλλο έχων πl'ευμα, το δέ άλ λοι ο l:μεν οl' πάl'Τως και φι? είρεται. Δι α τουτο ήμεϊς μέI' άλλοιωτοι κα ι φΟαρτοι γ,'τ ες, άλλοι' κα ι ά λλον ρχιιμ εν λόγω' και πl'είιμα δμοίως, δ δέ θεός, αΙώ νιος ιϋι', ένα λόγοΙ' και (Ι' , Q ψυαρτοι. πl'ευμα [χει αι ωl'ιως, ωοπερ ημ εις προσκαιριυ;, ως I'tI'tΛι. Ταυτα δε [χομεν κατ ' εΙκόνα πλασ{)έντες θεου, καnί τοl' t?riOI' lt/woιjv : Τ 2:,r 30υ «Ilοιήσωμεν» , φησ{v, «a.νΟ ρωπον, ε Ιπ ε l' δ θεός, κατ' εΙκόνα ημετέραl' κα ι ' , , . V καΟ., ομοι ωσιν.. . η ατα τι ουl' εικων ι:: σμεν του- θεου .. Κατα την σά ρκα ; Τοίιτο
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b) Dieu n'a pas de Fils32 a. Dieu est donc un en une trinite ; ίΙ n'est pas compose, mais simple. Nous appelons Dieu quelquefois Pere, le Verbe de Dieu quelquefois Fi!s de Dieu. Et c'est pourquoi les Hebreux nous accusent encore de croire que Dieu a une femme. Mais nous n'appelons pas Dieu Pere, comme si nous le prenions pour un male, ηί le Verbe de Dieu Fi!s de Dieu comme s'il etait ne, en tant que Verbe, d'une femelle. Car ces epithetes, j'entends maIe et femelle , sont le propre des animaux. Or Dieu est lοίη de toutes choses pareilles. b. Que voulons-nous donc dire, en appelant Dieu Pere et Fi!s? Rien d'autre que Dieu et Verbe de Dieu consubstantiel a Dieu meme. Car comme la parole naίt de la pensee et que nous ne pouvons penser ou dire de la pensee qui engendre la parole qu'el le est maIe ου femelle, ηί ηοη plus de la parole qui procede de la pensee, de meme en est-i! de Dieu, et cela selon υη mode bien plus eleve. Le Verbe de Dieu naίt donc de Dieu, comme la paro le humaine de la pensee humaine. c. C'est ce que Μοϊse exprime en ecrivant : "Nous ferons l'homme a notre image et ressemblance"33 . Nous avons ete crees a l'image et ressemblance de Dieu, pour que nous nous connalsslons nous-memes, et que, surtout par cette connalssance, mais aussi a partir des autres creatures, nous connaissions Dieu, autant qu'il nous est possible , et pour que nous croyions fermement et vraiment que, comme notre parole naίt de notre pensee, ainsi le Verbe de Dieu naίt de Dieu. d. C'est p ourquoi nous appelons Dieu Pere, et nous ne nous trompons pas. Car celui-la qui engendre υη Verbe parfait et coeternel a lui-meme sans corruption, sans division ου quelque autre passion est bien plus pere que nous les hommes qui engen drons dans la corruption et dans le temps. Et puisque le fait d'etre pere est υη bien, et qu'en Dieu tout bien existe de faς:οn parfaite et veritable , comment ne pas confesser que Dieu est pere de son propre Verbe? 32.
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a. Nous appelons le Verbe de Dieu Fils de Dieu, en tant qu'i1 est ne de Dieu lui-meme, comme la parole naίt de la pensee na33.
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ιίν ποίημα δ λόγος τoiί θεoiί, ούκ αν ην έξ αύτoiί ωσπερ λόγος εκ νοϋ, ούδέ 48:5 λόγος αν lIl1fld πάσης Ακηρύττετο τιϊς γραφής. Ε! δΑ ποίημα ιί)ν, λόγος εστί τε καΙ λέγιταl ιiλη�ώς, τίνος χάριν μόνος λέγεται λόγος, μηδενος -rr1J" ποιημά των την προσηγορίαν Ιχοντος ταύτην ; Πώς δΑ καΙ έστω συναιώ,'ιος τφ Θεφ καΙ πατρ', πο(ημα ών ί Ή πώς δι' αύτου παριίχ�η τα πάντα εκ τoiί μη οντος εις τυ ιιναl ί Τριώ" γάρ όντων, εί τις γενικώς σκοπο ίη, τών ποι ητικών, ώς άπο nj. 490 άκροάσεως συνάγιται, τέ χνης, φ ύσεως καΙ τ 2.. Φυσικης του 'Αριστοτέλους Θεoiί, � μέν τέχνη τών συμβεβηκότων μό,'ον εστl ποιητική, � δε φι�σι ς και δ θεΟ. ού συμβεβηκότων μό,'rιν, άλλά και ούσιώ)'. "Ωστ' εΙναι δύο τα ταΗ' ούσιών ποιη'flκά, Βεον και φύσι ν. Διίο δΙ εΖσl και τα ποιητ ικα άπλώς, 495 ηγουν τά γινόμενα κατ' ούσίαν. ΤΟ μέν ι'άρ lξ {,ποκειμένου, 8περ Άριστο τέλης φησίν εκ μη όντος τούτου γίνεσ�αι, τά δε εκ του μ;ι όντος άπλώς. Ή μέν ofJv φύσις, ούκ εκ μη όντος άπλώ., άλλ' εκ μη όντο. τούτου τουτο παράγει , εξ {)ποκειμένου γαρ παράγει . λ lSr Άπολεlπεται άρα μόνον τον θεο,' εΙναι ποιητην πάντων τώ,' εκ μη 500 όντων εΙς το εΙναι πεποιημένων. ΤΟ δέ αίτιον ΟΤΙ το εξ {)ποκειμέ,'ου παρά γιιν μεγάλης μέν εστι δυνάμεως, ούκ άπείρου δέ. ΚαΙ διά τοϋτο '} φύσις ήδυνή�η ταύτην την δύναμι ν δεχ�ήναι παρά θεου, παρέχοντος τοίς ποοί μασιν αύτου πάντα /Jσων εΙσΙ δεκτικά διά τη)· l1φατον αύτου άγα�ότητα. ΤΟ δΑ εκ μη όντος άπλώς παράγει ν άπεΙρου δι,νάμεώς lστιν' άπειράκις 50δ γάρ dπείρως το δΙ' τoiί μη όντος δlέστηκε. Δυνάμεως ofJν δι' dne(eov το lκ του μη δντος άπλώς παρά γειν, ού δύναται κοινωνηt'fijναl τι νι κτιστφ. 'Η γάρ άντΙφασι. dδύνατός εστl παντελώς. Πάν δέ κτιστον πεπέρασταl φύσει. Πεπέρασταl άρα και � δύναμις αύτου. ΕΙ ov,' τ ι κτιστον δώσομεν l1nEleoν [χειν δύναμιν, Ισταl πεπερασμένοΙ' l1neteoJO, όπερ άδύ,'ατον. ΜΟ 'Επει δη ουν lγένετο πάντα διά του λόγου το;; θεoiί και Πl1flήχι'}η lκ του μη όντος εΙ. το tlvat, &5σπερ η {)εία πάσα γραφη διαβεβαιοϋται, πώς τ 29" Ισται κτΕσμα δ λ6γrις τoiί Θεου ; Μι} όντα ουν κτΙσμα, άλλα λόγον Θεου, υl(ίι' "
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turellement et ηοη par creation. Car si le Verbe de Dieu etait une creature, il ne proviendrait pas de Ιυί comme la parole de la pensee, ηί ne serait proclamee comme Verbe par toute ΙΈcrί ture . Mais si, bien qu'etant creature, il est et est appele en verite Verbe, en vertu de quoi est-il alors dit Verbe unique, puisqu'au cune creature ne possede cet attribut ? Comment serait-il coeter nel a Dieu le Pere, tout en etant creature ? Ου comment toutes choses ont-elles ete tirees par Ιυί du neant a l'etre ? b. Les causes efficientes, comme il suit des enonces de La Physique dΆrίstοte , sont au nombre de trois : la technique, la nature et Dieu. La technique cree seulement les accidents, la nature et Dieu ηοη seulement les accidents, mais aussi les essen ces. 11 Υ a donc deux sortes de choses qui sont creees simple ment, c'est-a-dire de choses qui passent a l'etre selon l'essence. Les unes proviennent d'une substance deji exίstante - c 'est ce qu' Aristote appelle provenίr du neant de cet etre particulier -, et les autres du neant absolu. La nature tire telle ου telle chose ηοη du neant absolu mais du neant de cette chose meme, car elle la tίre d'une substance deji existante . 11 reste donc que Dieu seul est le createur de toutes les choses tirees du neant a l'etre. La cause qui tire les choses d'une substance deja existante posse de une puissance grande, mais ηοη infinie. Et c 'est pourquoi la nature a ρυ recevoir une telle puίssance de la part de Dieu, le quel accorde a ces creatures, en raison de sO,n indicible bonte, tout ce qu'elles sont capables de recevoir. c. Le fait de tirer υη etre du neant absolu est le propre d'une puissance infinie . Car l'etre se range infiniment au-dessus du neant. Le fait de tirer υη etre du neant abolu etant le propre d'une puissance infinie, il ne peut donc etre communique a une creature . Εη effet la contradiction est absolument impossible. Tout etre cree est Είηί par nature, finie est aussi sa puissance. Si donc nous admettons qu'un etre cree fιηί possede une puissance infinie, le Είηί serait ίηΕίηί, ce qui est im possible. d. Puis donc que toutes ch oses sont devenues par le Verbe de Dieu et ont ete par lυί tirees du neant a l'etre, comme toute ΙΈcrίture divine l'affirme34 , comment le Verbe de Dieu serait il une creature ? Il n'est pas une creature , mais le Verbe de Dieu. Et nous l'appelons Fils de Dieu pour montrer qu'il provient 1 05
αύτον λέ'1ομεν τοϋ θεοϋ, δηλωοαι βουλόμενυι ως Ιστιν Ικ τοϋ θεου, ωσπερ λό'1ος Ικ νοϋ καΙ ου κατ\άλλον nvd τρόποι', Διο καΙ Μαχούμετ, δ τοιοϋτος και τοοοίίτος, και οΙ άκολουι'Jlίσαvτες 515 αύτφ, καλως καΙ σοφως μοι δοκοϋσιν έση ν οτε άl'αφωl'εί" τον θεo�' μr} Εχει ν υΙόν, διά το μη Εχειν '1υναίκα, άλλ' [χειν λό'1ον καΙ πνεϋμα. Τοίίτο '1άρ διαρρήδην δ των μουσουλμάνων νόμος διδάσκει καΙ ουκ Εστ ιl' άΡI'ιί σασ{}αι . 'Ό Οεν έστΙ φavteov δτι τοιοϋτον υίοl' άρνείται δ των μο υσουλμά 520 νων νόμο. τήν θεον Εχειν, rιΤπl ,Ιση' ιιί Ακ της των {}ηλέων �oρό,ς άπο λ 13ν γενvώ μενοι , ιοιοίοτον δε [χειν, οΤός Ιστιν ι:S Ικ τοϋ νοϋ, χωρίς φ{}ορό,ς '1εν ι·ώμινος λόγπς, παvταχοϋ κηρύττει και διαβεβαιοϋται. τουτ' αυτό καΙ οΙ χρlστιανοΙ κηρύττομειι, τοϋτο πιστεύομεv, τοϋτο ι:Sμoλo'1oϊoμεν. Τίς o�ν lO'fIJI � διαφορά ιίμων τε των χριστι ανων καΙ δμω" τω" μου625 σουλμάνω" lν τού'fοι ς .. OMFμία, ώς Ι'1ώ νομlζω, εΙ μη μόνο." �ημά'fων, ηπερ ούδε διαφορά λέ'1εται παρά τών φρονίμωv. ΠολλαΙ '1άρ εΙσι '1λωτται, πολλά Ιδι ώματα καΙ τρόποι τοϋ λαλεϊ'ν, και εν !καστον [{}νος λαλεϊ' κατά το [{}ος της Αα υτοϋ διαλέκτου. Διά ιοίίτο τά πρά'1ματα δεϊ' σκοπεί.", ού τά ρημα'fα. 530 Τό με." o�ν πρό,'1μα καΙ ή πΙστις �μων τε καΙ δμων ότι δ θεος Εχει λό'1ον, δς Ιστιν Ιξ aV'fOii ώς λό'1ος LΚ νοϋ, καΙ δτ ι [χει πνεϋμα, το Ιδίως λε'1όμενον ι'Ι'1ιον. φαvερόν Ιστι πaρd πάσαις ",αϊς '1ραφaϊς καΙ ουκ [ση δια φων(α lν rq') πράΎμα-rι ούδεμΙα μεταξύ ήμων τε καΙ δμών. ΤοΙς δΑ �ήμασι ν τ sOr !καστος κατά το [{}ος της Ιδίας . '1λώττης χρήσ{}ω ώς βούλεται, μόνον πι535 στευέτω το" θεόν [να εlνaι άπλοϋ.", παντοδύναμον, αΙώνιο." καΙ εχειν αΙώ νιον λό'1ον καΙ πνείίμα, καΙ εΙναl τόν λό'1ον Ακ τοϋ θεού, ώσπερ δ �μέτερoς λό'1ος έκ τού ήμετέρου νοός. Λε'1έτω '1ούν νoVΝ και λό'1ον ΙπΙ θεού. ΕΙ δ' ού {}έλεl τοΙς όνόμασι τούτοις χρησ{}α l , ληέτω μνήμην καΙ ΙνΟύμημα η πατέρα καΙ υιόν. Τί '1άρ βλάπτει ; Μόνον νοεΙτω πατέρα μεν τον '1εννωντα 5-/0 ώσπερ νουν, υΙόν δε τόν '1εννώμ8vον, ώσπερ '1ενναται λό'1ος ικ )'ov, μάλλον δε πολλφ ύψηλότερον. � Ωσπερ '1άρ πολλάκις εΙπομεν, ουτε νοείν οίίτε φ{}Βγ.
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,
C'est pourquoi Mahomet, cet homme si grand, et ses adeptes declarent quelquefois, a bon droit et aνec sagesse, me semble-t-il, que Dieu n'a pas de fils, parce qu'i! n'a pas de femme35 , mais qu'il a une parole et υη esprit36 • Ceci, la Ιοί des musulmans l'enseigne aνec eνidence et ne peut etre nie. Il s'ensuit manifeste ment que la Ιοί des musulmans nie que Die'u ait υη fils tel que le sont ceux qui sont nes des femmes dans la corruption. Or cela meme est ce que nous, les chretiens, nous proclamons, ce que nous croyons, ce g ue nous confessons. 34.
a. ου est donc en cela la diνergence entre nous les chretiens et νous les m usulmans ? ιΙ η'Υ en a aucune, comme je le pense, si ce n'est seulement dans les mots, ce qui n'est pas considere comme une diνergence par les hommes aνises. Car nombreuses sont les langues, nombreux les idiomes et les manieres de parler, et chaque peuple parle selon l'usage de son propre dialecte. C'est pourquoi i! faut examiner les realites, ηοη les mots. b. Or la realite , est que notre foi et la νotre s'accordent a dire que Dieu a υη Verbe proνenant de Ιυί comme la parole pro νient de la pensee, et qu'i! a υη Esprit, appele saint au sens pro pre ; et cette realite est manifeste dans toutes les Ecritures, et i! η'Υ a aucun desaccord sur la chose entre nous et νous. Que cha que peuple emploie les mots comme i! l'entend, selon l'usage de sa propre langue, pourνu seulement qu'i! croie que Dieu est υη et simple, tout-puissant, eternel et qu'i! a υη Verbe et υη Esprit eternels, et que le Verbe proνient de Dieu comme notre parole de notre pensee. Qu'i1 emploie en parlant de Dieu les m ots esprit et parole . Que s'i! ne νeut pas user de ces νocables, qu'i1 dise memoire et pensee, ου pere et fιls. Εη quoi cela nuit-i!, en effet? Pourνu qu'i1 cοηςοίνe le geniteur comme pere , a l'instar de la pensee, et l'engengre comme fi1s, de la meme maniere que la parole nait de la pensee, ου plutot de faςοη beaucoup plus eleνee. c. Car, comme nous l 'aνons dit bien des fois, nous ne pou νons ηί conceνoir nί exprimer les choses diνines comme elles 3 5.
107
γεσ{}αι δυνάμε{}α τα f1eia ώς [χει, άλλ' άπά παραδειγμάτων έκ τών κα{}' ήμiiς και λέγομεν καΙ νooiίμεν τό κατ α δύναμιν, 1'ά δέ ύπερ την ήμι· τέραν δύναμι ν αύτφ καταλεlπομεν τφ Θεφ. ν[σον γάρ Ιστι uμάΡΤιιμα τό τε 545 τα lJπlρ δύναμιν Ερευνάν καΙ τό μή Ιρευνό:ν όσα ήμίν δυνατά. Δια τoiίτo γαρ έδό{}ησαν νόμοι και Ιγραψαν προφηται καΙ Ακήρυξαν eliayyeltaral, (να Ιρευνώμεν τα παρ' αύτών ρη {}έντα . Ό όfιν μή Αρευνών τας γραφdς καταφρονεί αύτών, δ δέ καταφρονών τών γραφών, αΙων/ως τιμωρη{}ήσεται. Ό αρα μή Αρευνών τας γραφάς, οσον 550 δύναται κατα τήν lδlαν τάξιν, αΙωνίως τιμωρη{}ήσεται κατα τήν ΙδΙαν είρηκα τάξι ν καΙ δλλων τε πολλών χάριν, και διότι οΙ βασιλείς καΙ μεγάλοι αMJΈν. πολλοίς καΙ μεγάλοι ς άσχολούμενοι i πράγμασι μάλλον δφείλουσι τ SOν τες δι ' άλλωl' έρευναν τας γραφdς i} δι ' αύτών. Δια τoiίτo, κοσμοκράτορ μέγιστε άμιρά, όρισον, δέομα! σου, rva τα 555 παρακλητικα ταiίτα πρός τήν τών γραφών [ρευναν γράμματα μεταγλωΗισ{}fi δια πολλών άκριβώς καΙ πιστώς, και γέι'ηται Ιρευνα τών γραφών. 'Όπερ Αστί {}είον ΙργOJ' καΙ βασιλικόν καΙ της σης ψυχής άξιον και άϊδlου δ6ξης παρασκευαστικόν, Ij μάλλον εΙπείν ποιητικόν. Toiίτo γαρ εΙ γένηται , έλπίζω δια τής χάριτος τoiί Θεoiί ότι μέγα γενήσεrαι όφελος, και μάλι στα γι νομένης, 560 δια δρισμoiί σου, διαλέξεως συχνάκις μουσουλμάlιων τε και χρισtιανών σοφών καΙ μή ζητούντων τό ίδιον σηίσαι , άλλα τήν άλι]{}ειαν εύρε;ν Αξ άγάπης. WΗ{}ελον δέ παρείναι καΙ αύτός , εΙ γαρ και μακράν εΙμι σοφίας ΤΕ καΙ φρονήσεως, άλλ' ή κατoρ{}oiίσα τα πάl'τα άγάπη συνl/ργησεν δν τι και Α Ην δι ' Aμoiί. 'Αγάπη γαρ καΙ 'ήλφ τη ς σης δόξης κι νη{}εί ς, γράψαι i ταiίτα 565 πρός τό σδν {Jψος έτόλμησα. Δύο δέ εΙσι τρόποι της έρεύνης τών {}elwv γραφών , ους εΙ μή τις φυλάξει άκριβώς ούκ ώφελη{}ήσεται Ακ της Ιρεύνης αύτών, άλλα μάλλον
Α ιtΓ
550 - 551 αΙω"'ω •. • . (άξι" ίη marg. Α 551 - 552 post 548 ο;;" ex corr. Τ αΜέ",•• cancellavit διαυτό �λ6. Τ 555 παρακλητικά ex παρακλη""ό" Τ ΙρltJ566 ου. ex corr. Τ "α" ι lρεύ"η" ΤΑ 557 ιίiδΙοv ex corr. Τ
108
sont. Mais c'est par des exemples tires des choses de notre univers que nous en parlons et les concevons selon notre pouvoir ; et ce que depasse notre pouvoir, nous le laissons a Dieu. 3) Principes exege tiques
a) Remarques prelίminaires •
a. C'est presque un peche que de scruter ce qui depasse notre pouvoir et de ne pas scruter toutes les choses qui nous sont pos sibles. Des 10is ont ete en effet donnees, des prophetes ont ecrit et des evange1istes ont preche, afιn que nous scrutions les choses qu'ils ont dites. Quiconque ne scrute pas les Ecritures, les me prise , maίs quiconque meprise les Ecritures, sera chitie eternelle ment. Celui donc qui ne scrute p as les Ecritures, dans la mesure du possible, suivant son propre rang, sera chitie eternel1ement suivant son propre rang a notre avis et aussi en consideration de bien d'autres raisons. Ainsi donc les rois et les grands seigneurs, qui vaquent a beaucoup d'affaires importantes, doivent, plus encore a cause des autres que d'eux-memes, scruter les Ecritures. b. C'est pourquoi, tres grand emir, maltre de l'univers, or donne, je t'en prie, que cet ecrit qui exhorte a scruter les Ecri tures soit traduit, pour le bien du plus grand nombre, avec un soin fιdele, et que soit entrepris un examen des Ecritures. C'est la une oeuνre divine et roya1e, digne de ton ame et susceptible de te preparer ou, pour mieux dire, de te procurer une gloire eternelle. Si cela se fait, j 'espere , par la grace de Dieu, qu'il en resultera un grand profit, et surtout si la discussion devient, par ton ordre, frequente entre des musulmans et des chretiens sages, qui ne cherchent pas seulement a soutenir leur ορίηίοη, mais a trouver la verite par amour. c. J'aurais voulu etre present m oi-meme, car bien que je sois 10ίη d'etre sage et avise, toutefois l 'amour qui corrige tout, accomp1irait peut-etre son oeuνre par moi. Car c 'est mu par l'amour et le zele de ta gloire, que j'ai ose ecrire cela a ton a1tesse. 36.
11 Υ a deux manieres de scruter les Ecritures. Α m oins de les obserνer soigneusement, οη ne saurait tirer profιt de cette recher-
37.
1 09
βλαβήσεται. Κεκρυμμένος γαρ καΙ υ ψηλός έστι ν ό νους τών {)είων γραφών. 569 Διο καΙ Μαχο ύμετ δ τοιουτος και τοσοίί ιος, ό ά να βά ς, ώς αύτος έκείνός τ 51r φησl , μέχρις Ιβδόμ ου ούρανου, ούκ lπαισχύν{}η ; δμο λογη a αl κα Ι γρ ά ψα ι περl αύιοίί δη 1'1' πολλοίς ο ύκ έδυνή{}η νοησαι το κοράν. δι α 10 εΙνα ι τούς λόγους τοίί θεοίί υψηλούς καΙ δ υ σνοή τ ο υς ά ν Ορ ώ ποις ΤΟ γάρ κοράν, αις α ύ το , έκείνος μαρ τυρε ί παρά θεου έδό{}η αύτφ. ΕΙ olίν αύτδ, έκείι'Ο" Φ έδό{)η τό κοράν, ούκ έδυνή{}η ..οησαι αύτό, πώς ού τιμωρη{}ήσονται οΙ λέ575 γοντιις καλώς πασαν τη)· βίβλον έκεlνην νοείν, καΙ τού.; άλλους πεί{}οντες πιστεύειtl, ώσπερ έκείνοι νοοίίσι .. χρη Μ, αις οlμαι, προ του εΙπείν καΙ έκ{}είνuι τους τρόπου ς τη. έρεύ )'ης τώ .. γραφώ .. έκε ίνο εΙ δ έ ν αι ngLUTOJI, ότι al γραφαl τώ ν πρ οφη το)ν καΙ δ )'όμος του θεου καΙ το αγιον Εύαγγέλιον, έπε ι δη Θεοίί γραφαί εΙσιν, oVδι.580 μΙα .. Ιχουσιtl dν ιί φασ l.. καΙ ά"τι λογίαν, άλλα πασαι δμοφωνοϋσl, πασαι τό αύτό λέΥουσι 'Ενα ντι ουσ{)αι δε ήμίν δοκοϋσι ν έαυταίς αΙ {}είαι ΥραφαΙ, καΙ εΙ, πολλάκις τών προφητών Ιαυιφ έναντιοίίσ{}αι δοκεί, διότι ού νοουμεν αύτάς ορθώς καΙ )'ομίζομε ν νοείν αι, δεί, έξ άλαζονείας κα Ι ύπερ η φα νίας Άλλ' ούκ ην τοιουτος ό Μαχούμετ, άλλ' αιμολόΥησε καΙ έγραψε περl αύ του 585 φανερώς, δη ούκ ένόει έν πολλοίς το κοράν, (να καΙ ήμας τού; ά{}λίου, τφ λ 15r παραδεlΥμαn αύ ιοϋ ! παι δεύσ rι μη ύπερφρονείν παρ' δ δεί φρονείν, άλλ' έρευ ναν τας Υρ αφα ς πάσας ά κρ ι βώς. Ό γαρ )·ομί ζων )'οεί), ούκ 1geuvii, έρευναν τ 51v δε δ ε ί τας γραφας καΙ μάλι σ τα το κοράν. i έπειδή το σ ο υτό ν έστι δυσ)·όητον, ώστε καΙ παρ' αύιοϋ του Μαχούμετ μη νοη{}η"αι έν πασι .. ουτυι δί εΙσιν οΙ δύο ,ης έρεύνης τών {}ιιίων γραφών τρόποι . Πρώτος 590 με!' έπειδη πολλαί εΙ σοι αΙ γραφα/ αΙ δο{}είσαι πα ρά Θεοϋ, έκείνο καλώς ήμας νοείν ύποληπτέο ν καΙ μηδεν έν έκείνφ σφάλλεσ{}αι, όπερ συμφώ νω ς .
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:) ν i ll marg. Τ 57"8 π()�;;ι 5&1 λίγοι.σ, ;;74 ωί.ύ supra Iίneam Τ 582 .l. : ιΤ Α 583 " υμίζομεν μομίζο,ιι Ε Υ Α .'586 μ ιί : καΙ Α .'
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.'
λέγουσ,ν Α
cher, οη en tirerait plutot dommage. Car la pensee des divines Ecritures est cachee et sublime. C'est pourquoi Mahomet, cet homme si grand qui est monte, comme U le dit lui-meme , jus qu'au septieme cie137 , n'eut pas honte de confesser et d'ecrire de lui-meme qu'u ne pouvait comprendre le Coran en bien des points, pour la bonne raison que les paroles de Dieu sont subli mes et diffιciles a comprendre pour les hommes38 • Le Coran, comme lui-meme en temoigne, Ιυί a ete donne par Dieu. Si donc celui-la meme a qui le Coran a ete donne , ne pouvait le compren dre , comment ne seront-ils pas chaties ceux qui disent qu 'ils comprennent bien toute cette Ecriture, et persuadent les autres de croire en conformite avec leur maniere de comprendre ? b ) Enonce des principes Avant de mentionner et d'exposer les manieres de scruter les Ecritures, il faut, je pense , savoir d'abord ceci, que les Ecritures des Prophetes, Ia Ιοί de Dieu et le saίηt Evangue, puisqu 'ίls sont Ecritures de Dieu, ne contiennent ηί contradiction, ηί des choses contraires a la raison, maΊS s'accordent tous entre eux et disent tous la meme chose39 • Que si les divίηes Ecritures nous semblent se contredire elles-memes, et si υη Prophete nous sembIe souvent se contredire lui-meme, c 'est que nous ne les comprenons pas correctement, bien que nous croyions, par suffιsance et orgueil, avoir bien compris. Or teI n'etait pas Mahomet ; ίl confessa et ecrivit de lui-meme ouvertement qu 'ίl ne comprenait pas le Coran en bien des points, et cela afin des n ous amener par. son exemple, nous les malheureux . a ne pas nous enorgueίllir la ου u faut etre sense , mais a scruter soigneusement toutes les Ecritures. Car celui qui croit comprendre ne scrute pas. Οτ ίl faut scruter les Ecritures, et surtout le Coran, puisqu'il est tellement diffιcue a comprendre q u'ίl n'etait pas compris de tous points par Ma homet lui-meme. 38.
a. Les deux manieres de scruter les divines Ecritures sont donc les suivantes. La premiere consiste, etant donne que les Ecritures qui n ous ont ete donnees par Dieu sont nombreuses, a considerer comme element a retenir sans aucune possibilite 39.
1 11
595
600
605 λ 1 5v
τ 3Ι.
ιίι(}ομεν λέyεσι'Jαι παρά πάσαι ς, 010ν ότι έχει δ θεός λόΥον καΙ πνείίμα, καΙ όμως ουκ εΙσι τ(}είς θεοί, άλλ' εΙς Θεός. 1Όi'ιτo Υάρ πάσα ή παλαιά κηρύττει γραφή, τουτο κιιl τό δΥιον ΕύαΥΥέλιον σαφώς γράφει, τοίι το κα Ι τό κυράν μα(}τυρεί. Τίς ουν άμιΡιβαλεί lν τούτφ ί Ού δεί πιστεύει ν και'Jως λέΥουσι πάσαι αΙ ι'Jείαι Υ(}αφαί ί Πάντως ναί. ΕΙς α(}α θεός lσ τι ν δ ύμνούμενος lν πατ(}1 καΙ λόΥφ καΙ πνεύματι άγΙφ, ού πολλοί, άλλ' εΙς, [χων Αν έαυτφ αlω 'JIίως λόγον καΙ Π'JΙεVμα. Πά 'JΙτα Υά(} όσα δ Θεός εχει, αlω'JΙίως [χει. WΕχει δε λόΥον καΙ πνεϋμα, αΙωνί ως σ.(}α . ΕΙ ο{ι ν τφ δόyμα rι τούτφ ύπεναντίο'JΙ Ιν τι νι τόπφ της γραφης εΙναι δό;ει, πρόδηλον ότι ούκ όρι'Jώς νοείται . ΕΙ Υάρ εΙ. l1νι'Jρωπoς φρόνιμο; οίίτω λαλεί τε καΙ Υράφει, ώστε μή άντιλέΥειν αύτόν Ιαυτφ, πόσφ μάλλον τόν διά τών ι'Jείων Υ(}αφών λαλήσαντα θεόν δεΙ πιστεύειν σύμφωνο)' el'JIaI αύτόν έαυπρ καΙ μή άντιλογίαις Ανέχεσ{}αι, ώσπε(} τι μωρόν άνι'Jρωπάριoν! Διά τοϋτο χρή όσα ιίί;ρομεν σύμφωνα παρά πάσαις ταίς ι'Jείαις γρα φαίς, ταi'ιτα πάντα κατέχειν άσφαλώς, όσα δε &.μφίβολα η lναντία, ταυτα δμολΟΥείν δεί όη ού νοουμεν. Κα Ι μή αlσχύνεσι'Jαι τήν ιΙΥνοι αν ήμών δμο ι
λΟΥείν, Απε/ καΙ Μαχούμετ τουτο ούκ Aπαισχύ",ι'Jη. 'Όσοι δε τά lJneyaYrla 610 μάλλον νομίζουσl'JΙ dληι'Jη, και'Jως αύτοί νοουσι , τά δ' Αν οΙς πασαι συμφω 'JIοίίσιν αΙ Υ(}αφαl, ώς ψευδη, καταπτύουσι ν, άσεβουσιν. 'Επειδή ο{ιν συμφώνως καΙ σαφώς ΥέΥραπται παρά πάσαις ταίς Υρα φαίς δ θεός [χει ν λόΥον καί πνευμα, παν εί 1'1 τούτου lJπεναvτίοv δόξε ι, πρόδηλον ότι σιωπαν αύτό χρή καί μ1] κηρύττει ν, dll' ώς άπόκρυφον, σιωππ 615 φυλάττειν καΙ ευχεσθαι τφ Θεφ Ινα 11μίν φα,'ερώσrι. Άλλά περί του πρώτου μεν της lρεύνης τρόπου είρηται άρκετώς, ότι δεί Αρευνάν τός {)είας Υραφάς καΙ τά lν οΙς συμq;ωvοvσι κατέχει ν ώς βέβαι α, lν 01, δε δοκουσι διαφωνείν πε(}1 τούτων άμφιβάλλειν κα ι ζητείν λύσιν
597 post /ν erasi t αύ�φ Τ
598 ante λόΥ erasit τφ Τ
έαυτφ ex αύΗί> ΤΑ
609 post ούκ verbum cancellavit Τ quod legere ηοη possum άλλά cancellavit αύτά Τ μbι supra lineam Τ
112
616 post
d'erreur ce que nous trouvons affirme dans toutes les Ecritures de faς:οη concordante, par exemple que Dieu a un Verbe et un ΕSΡήt, et egalement qu'i1 η'Υ a pas trois Dieux, mais υη seul Dieu. Car ceci, toute l'ancienne Ecriture le proclame, le saint Evangi1e l'ecrit clairement et le Coran aussi en temoigne. Qui donc en douterait ? Ne faut-i1 pas conformer sa [οί a ce que disent toutes les Ecritures diνines? Que si absolument. Celui donc qui est loue dans le Pere, le Verbe et Ι ΈSΡrίt sain t, est un seul Dieu, ηοη point multiple, mais un seul, ayant en lui-meme de toute eternite un Verbe et un Esprit. Car tout ce que Dieu a, il l'a eter nellement. Or i1 a un Verbe et υη Esprit, il les a donc eternelle ment. b. Mais s'i1 semblait qu 'i1 Υ ait dans υη passage de ΙΈcrίture quelque chose de contraire a cette doctrine, i1 est evident qu'on ne l'aurait pas bien compris. Car si dej3. un homme intelligent parle et ecrit de telle facron qu'il ne se contredit pas lui-meme, a combien plus forte raison i1 faut croire que Dieu, qui parle par les divines Ecritures, est en accord aνec lui-meme et ne tombe pas d
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η καΙ εί ης τώ" προφητώ" δοκεί ά"τιλέγει " Ιαυτφ, τότε "ομίζει" χρη άνη λογ[α" μΑ" oiJδεμία" εΙ"αι παρα rfj γραφfj, άλλ' ήμας, ώς άη'Jρώποvς, μη 650 "οιί". Τότε o�" χρη καΙ τό" ιΊγραφο" "όμο", ητοι λόγο", προσαρμόζει", καΙ ιΙ μΑ" συ,,4δει δ ιΊγραφος τφ έγγράφφ, όρt'Jώς "οεί" ήμας τα γeγραμμέ"α ύποληπτέο", εΙ δ' άπ4δει , ού δεί άποφαί"εσt'Jαι, άλλ' ώς άπόρρητο" και άπόκρυφο" φυλάττιι .. το �ητό", μέχρις o� δφη τη" λύσι,,' δ θεός, 01ς οlδε τρόποι,. 'Επιφέρει ν δΑ δεί τον l1γραφον λόγον καΙ πασι τοίς μη δoκoiίσι ν ήμίν 655 τελείως γeγράφ{}αι διά το βραχυ της t'Je{as; γραφης. 010ν πασα ή t'Je{a γραφή λέγει το" θεον λόγον Ιχειν καΙ π"ευμα. ΚαΙ διά Toiίτo δ μη πιστεύων, άσεβεί. 'Ότι δΑ δ λόγος τoiί θεoiί τίλειός έστι καΙ αΙώνιος καΙ παντοδύ"α μο., δμοΙως τε ού τά γεγραμμένα μό..ον, άλλά καΙ ή l1γραφο. ήμας διδάσκει 660 γραφη σαφέστερό .. τι καΙ τελειότερον. ΟύδΑ" γάρ άτελές Ιστιν έν τφ θεφ, τώ καΙ τά ιΗλα τελιιoiί"τι πάντα. ·Οντος δΑ Toiί θεoiί αΙων{ου τι! καΙ παντοΤ S3v δυνάμου, Ισται Toιαiίτα κατά πασαν ά"άγκην καΙ τά 1.$ αύτoiί : καΙ έν αύτφ δντα φυσικώς, ηγουν ούσιωδώς. ToiίTo δΑ λέγω δια τά ποι ήματα τoiί θεoiί. Πά"τα γαρ τα κτ{σματα έξω ύφέστηκι τoiί θεoiί καΙ τούτου χάριν ού λέγεται 665 εΙ"αι ι' ν τφ θεφ κυρίως καΙ πρώτως, άλλ' ώς 1." τφ ποιητfj καΙ τφ ο-δ Ι"εκα τίλει. Ό δΑ λόγος του Θεoiί καΙ το πνεiίμα τό lί.γιoν αύτoiί οΟκ εΙσιν 1." τφ θεφ ώς Ι" τέλει η ώς ι'ν τφ ποιητικφ αΙτ{φ, άλλ' ούσιωδώς' δηλoiίσι δΑ λ 17ι καΙ αύτά τα όνόματα. i Διά τoiίτo γάρ λόγος κέκληταl , διότι Ιστl .. Ι" τφ 670 Θεφ , ι1Jσπερ δ έ"διάt'Jετος λόγος έ" τφ "φ. Νους δΑ l1λογος εΙναι ού δύναται ' ή ΥάΡ τoiί νοός φύσις Ιστί", r.. ' ιι λόγου γεννητικός. ΕΙ ο{ιν μη είη λόγου γεν"ηnκός, ούδέ "oiίς Ισταl , πνεiίμα δΑ κέκληται πάλι ", xat'J' δμοίωσιν. 'Ώσπερ γαρ το τoiί ά"t'JΡΙQπου πνεiίμα έξ αύτoiί καΙ έν αύτφ ι'ση φυσικώς καΙ ούκ [στιν εΙπείν άληt'Jώς l1"t'Jρωπον l1πνουν, ουτω καΙ το τoiί θιoiί •
852
άπ4""
669 10(1. ex
1 16
ex
corr.
cOff.
Τ
Τ
659
όμοίαις
fR. . .
άλλα και ί η marg. Τ
r. :
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Α
Ecritures sem blent etre en desaccord entre elles, ou si Ι 'un des Prophetes semble se contredire lui-meme, aIors il ne faut pas croire qu 'il Υ ait queIque con tradiction dans ΙΈcrίture, mais que nous, Ies humains, ne comprenons pas. Dans ce cas, il faut s'en tenir a la Ιοί ηοη ecrite, c'est-a-dire a Ia raίson. Et si Ia Ιοί ηοη ecrite s'accorde avec Ia Ιοί ecrite, il faut admettre que nous comprenons correctement les choses ecrites ; que si elle est en desaccord avec elle, il ne faut pas denoncer ce qui est dit mais le garder comme un mystere obscur, jusqu 'a ce que Dieu nous en donne la solution par les moyens qu'il sait. a. Maίs il faut aussi combiner les donnees de la parole ηοη ecrite avec toutes les assertions qui ne nous semblent pas, en rai son de Ia brievete de la divine Ecriture , avoir ete ecrites de faςοn parfaite. b. · Par exempIe, toute ΙΈcrίture divine dit que Dieu a un Verbe et un Esprit. Et c 'est pourquoi celui qui ne croit pas est impie. Mais le Verbe de Dieu est parfait. eternel et tout-puissant, cela nous l'enseignent ηοη seulement les choses ecrites mais egalement aussi ΙΈcrίture ηοη ecrite et d'une fa�on encore plus claίre et plus parfaite . Car il η'Υ a rien d'imparfait en Dieu, lui qui rend toutes choses parfaites. D'autre part, Dieu etant eterneI et tout-puissant, le sont aussi de toute necessite les choses qui proviennent de lui et sont en lui par nature, c'est-a-dire par essence. Ceci, je le dis eu egard aux creatures de Dieu; car toutes les creatures existent en dehors de Dieu, et en raison de cela elles ne sont pas dites etre en Dieu proprement et premierement, mais en lui comme leur createur et leur cause fιnale. c. Or le Verbe de Dieu et son Esprit saint ne sont pas en Dieu comme dans leur fιη ou leur cause effιciente, maίs essentielle ment. Ceci, Ies termes memes le montrent. Car s'il est appele Verbe, c'est parce qu'il est en Dieu comme la parole interieure est dans la pensee . Mais la pensee ne peut pas etre sans parole, car c'est la nature de la pensee que d'engendrer la parole. Si elle η 'engendrait pas la parole, elle ne serait pas pensee. Pareillement, ΙΈSΡrίt est appele esprit par analogie. Car comme l'esprit de l'homme est de lui et en Ιυί par nature et qu'on ne peut conce voir vraiment un homme sans esprit, de meme ΙΈSΡrίt saint de 42.
117
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lΙγιον πνευμα Ικ τoiί θεου καΙ έν τφ θεφ Ιστι ' καΙ ουτ' �ν, ουτ' [σται ποτέ δ θεο, χωρΙ, του πνεύματος αύτου. Εκ τού των δΑ πάντων [πε ται πάλιν ζώντα εΙναι καΙ ένεργη καΙ αΙώνιον καΙ παντοδύναμον τον λόγον του θεoiί, δμοίως καΙ το πνευμα το αγιον. •
Πιστεύοντες o�ν ταίς γραφαίς, τον θεον Ιχειν λ6γον καΙ πνεύμα δμο680 λογούμεν, ο{ι δο{}έντος, [πεται τα προειρημένα πάντα, βοη{}ούντος του άγρά Τ 54r φου λ6γου. ΤΟ δέ παντοδύναμον του λόγου τού θεου καΙ τού πνεύματος τού άγίου Ιδl]λωσι: καί Δαvtδ, δ μέγας της άλη{}είας ψαλμφδός, κράζων, ώς προε{ρηται : «Tcp λ6γφ Κυρίου οΙ ούρανοί έστερεώ{}ησα ν, καΙ τφ πνεύματι τού στόματος αύτού πασα ή δύ)'αμις αύτών» . Έπειδή o�ν τους ούρανους 68δ παρα τού θεού, δια του λόγου, Ιν άγίφ ΠJ'εύματι, έκ τοϋ μή όντος εΙς το ι:Ιναι παρα τών γραφών δι δασκόμε{}α παραχ{}ηναι, πρόδηλο ν ΟΤΙ δια τοϋ λ6γου, έν άγίφ πνεύματι , πάντα έποίησι:ι' δ θεός. Τούτφ τφ δ6γματι, γραφικφ όντι, προσαρμόζοντες τον λόγον τον έν ήμίν, εύρίσκομεν μακρα)· άποπλα νη{}ηναι της άλη{}είας πάντας τους τολμη690 σαντας εΙπείν κτίσμα εΙναι τόν λόγον του θεου καΙ το πνεϋμα αύτου, τουτο μέν, δη πάντα τα έν τφ θ ε φ όντα καΙ ούκ έξω ύφεστηκ6τα , ιΙδύνατ6ν έστι � 17ν κτίσματα εΙναι, ώς είρηται, [στι δέ δ λ6γος του θεοϋ καί το πνεύμα i αύτου Ιν τφ θεφ άεί, είρηται δΑ καΙ τουτο, ούκ έξω δρα ύφεστηκασιν, ούδέ κτί σματα δρα εΙσΙν πάντα γαρ τα κτίσματα [ξω ύφέστηκε, �γoυν ουκ εΙσιν )95 ούσιωδώς Ιν τφ θεφ καΙ δια τουτο ούδέ φύσει αΙώνια , τουτο δΑ δτι παν κτΙσμα καΙ ποίημα πεπερασμένοΙ' Ιστίο 1'0 δέ έκ μή όντος εΙς το εΙναι παρά γει ν ιΙπείρου έστί δυνάμεως, ή δΑ δπειρος δύναμις, πεπερασμένφ τινl προσείναι ού δύναται, Τνα μη άλη{}εύσυ ή ιΙντίφασις' άδύνατον γαρ εΙναι τό αύτο πεπερασμένον καΙ lJ.neceov. Τούτων [νεκα οΙ πάλαι κλη{}έντες άρειανοί, αΙρετικοl έκρί{}ησαν παρα �OO • Β'ν τών τότε χριστιανών καΙ δσοφοι καΙ : άμα{}είς. Όμολογοϋντες γαρ δια του ι
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677 πάλΙ7 ίη marg. Τ 682 κράζω.. ίη marg. Τ 679 μουρα, απερ κατέσχον Ι έν τφ τού πολέμου χρόνφ, εΙρήνη βα�εία έγέJιετο 1551 lv πάσυ rfj οΙκουμένΤ1. τών ρωμαϊκών στάσεων ήδη καταλυ�έντων ύπό Καίσαρος Α ύγούστου. ΚαΙ ην δικαιοσύνη καΙ πλη�oς εΙρήνης δ ιά την μονο κρατορίαν τών 'Ρωμαίων [ως του t'Jaνdrov της άειπαρ�ένoυ Μαρίας' ταύτην γάρ σελήνην έκάλεσεν ό βασιλευς καΙ προφήτης Λαυί δ. Ταυτα δε lx 1555 της τών 'Ρωμαίων Ιστορίας συλλέγονταl. Ούτω t'Jαυμαστοl lyivoyro ο Ι καιροι lκείνοι , lv οΤ ς ό Χρ ιστός η,. μετά τών άvt'Jρώπων. Περl γάρ τεσσα ράκοντα και πέντε έτη εΙρήνη ην lv πάσυ rfj οΙκουμένυ, άπό δυσμών εΙς άνατολάς καΙ άπό βορρά εΙς νότον, οπερ ην σημείον τόν λόγον του Θεου, τόν αΙώνιον, τόν παντοδύναμον. τόν παντελή. μετά τών ά ν�ρώπων συνανα1560 στραφηναl τότε, γεl,όμενον ό.ν�ρωπoν. ΚαΙ τούτων ένεκα εύ�υς έπι γράφων τόν ψαλμό ν δ προφήτης, περl τού εΙρηνικου έφη έσεσ�αι αύτφ ΤΟIΊς λόγους, οϋς ούδενι αλλφ η τφ Χριστφ άρμόζειν εύρίσκομεν. Ούκ άπεικός δε καΙ την μητέρα τού Χρ ιστού κατά σάρκα σελήνην όνο μασ{}ιίναι παρά του προφήτου και βασιλέως Λαυί δ, lπειδι] καΙ ό Χριστός 156ά [στιν οτε {jλιoς λέγεται παρά τών γραφών, διά τό άποσοβήσαι και σκεδάσαl •
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15 3'j - 1 538 οαφ'οτατα . . . μόνος om. Α
154 1 post 'Ιο(!αήλ
1515 ante δι δαοκαλίας supra lίneam cancellavit άλλ' Τ δέ s\1pra Iίneam Τ add. της Τ 1 .550 post κατέο;ι;ον verbum canceIlavit Τ quod legere ποπ possum βα{),ία ίπ marg. Τ 1559 - 1560 ουναΜοτ(!αφήναι ex corr. Τ π(!οφήτου add. καΙ supra lίneam Τ
1 84
1560 ,ύ{)ύ, supra lίneam Α
1564 post
Verbe de Dieu des cieux dans les entrailles de la toujours vierge Marie . "Toutes les nations le proclameront bienheureux et di ront: Beni soit le Seigneur, le Dieu dΊsraeΙ, qui seul fait des mer veilles"94 . Il montre ici de la faς οη la plus claire qu'il est Dieu et Verbe de Dieu. "Car, dit-il, ils le proclameront bienheureux et diront: Beni soit le Seigneur, le Dieu d'lsrael, qui seul fait des merveilles" . 11 l'appelle donc expressement Dieu et Dieu veri table. Car c 'est l'habitude dans l'ancienne Ιοί d'appeler les faux dieux dieux des nations, et le seul Dieu veritable Dieu d'lsrael . Mais il ne s'est pas contente de cela, il a ajoute : "qui seul fait des merveilles" , car ceci est le caractere le plus clair du Dieu veri table, seul createur de toutes choses. b. Ces versets et d'autres pareils concernent le Christ. Αυ sujet du temps de son incarnation et de sa predication , i1 dit ceci : "Εη ses jours justice fleurira et grande paix jusqu 'a la Είη de la ,, lune 95 . Car dans l'annee meme de l'incarnation du Christ, les Parthes, qui alors dominaient les regions orientales, envoyerent a l'empereur Auguste des dons et Ιυί remirent les drapeaux et enseignes des Romains qu'ils avaient pris au temps de la guerre. Alors une paix profonde survint sur toute la terre, car les sedi tions romaines avaient ete dej:l reduites par l'empereur Auguste. La justice et une grande paix regnerent grace au gouvernement unique des Romains jusqu 'a la mort de la toujours vierge Marie, car c 'est elle que le roi et prophete David appelle lune. Ces choses sont tirees de 1 'histoire des Romains. Ainsi le temps durant le quel le Christ a vecu au milieu des h ommes s'est-il avere mer veilleux. Car durant quarante-cinq ans, la paix regna dans Ι 'υηί vers entier, de ΙΌccίdeηt a ΙΌrίeηt et du nord au sud, ce qui etait le signe que le Verbe de Dieu, l'eternel, le tout-puissant, le tout-parfait, frequentait alors les hommes, etant lui-meme de venu homme. C'est pourquoi le prophete dit tout de suite au debut du psaume que ses paroles se rapportent a υη homme de paix, et nous avons trouve qu'elles ne s'appliquaient a ηυΙ autre qu'au Christ. •
ir ch la n lo se t ris � 1 20 . Mais i1 η 'es t pa s etrange qu e la m ere du Ch
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ene t les que est appele parfois soleil par les Ecritu res, parce
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το σκότος της εΙδωλολατρείας τφ φωτl της {}ε ογνωσίας. Δ ιο σοφώς την μη τέρα αότού σελήνην Ακάλεσε' καΙ γαρ αλη{}ώς ουτ' ην ποτε ουτε γενήσεται άγι ωτέρα γυνη της γυναικός έκείνης. Δια τούτο καΙ ήξιώθη γεννιΊ σαι τον λό γον τού Θεού κατα σάρκα. ΚαΙ το {}αύμα πόσον ! Παρθένος συνέλαβε, παρθέ1570 νος ετεκε φυγούσα τας ιlι δίνας τού τόκου, παρθένος εμεινε καΙ μετα τον τόκον τ 51τ καΙ απέδωκε το χρέος τιί ς γυναικείας φύσεως. Έλήφθη γαρ ή πρ(ύτη Ι γυνη Α 37r Ακ τού πρώτου ανδρος καΙ έγέ,νετο Αξ αύτού χωρlς γυναικός. Τούτο o{ι�' το χρέος, όπερ το γυναι κείον γένος Αχρεώστει , απέδωκε,' ή αειπαρθένος Μαρία γεννιjσασα άνδρα χωρlς ανδρός. Αλλ' ή Ακ τού ανδρος έκδοθείσα 1575 γυνη χωρΙς γυναικός, αΙτία έγένετο, πεισ{}είσα τφ όφει , ήγουν τφ δια βόλφ, της φfJoρας καΙ τού {}ανάτοιι τών άνθρώπων' δ ι ' έκείνης γαρ εΙσιίλ θεν δ {}άνατος εΙς τον κόσμον. Ό δε Ακ της γυναικος ανήρ χωρlς άνδρός, λόγος ών τού Θεού, ΑντεθεΙς τ!ί γαστρl της άειπαρ{}ένου Μαρίας δια τού άγίου πνεύματος, αίτιός έστι ηίς αφ{}αρσίας καΙ της αναστάσεως ήμών . 1 580 Άλλ' {ως JJδε ρgδία μοι καΙ εύχερής ην ή δδος τού λόγου, ιlJ μέγιστε αμιρα καΙ σουλτάνε αληθιίς. ΑΙ γαρ δύο λεχ{}είσαι διαφοραl ουκ εΙσι δια φοραί, chς άνεφάνη, αλλ/.! δι αβολαί τ ινες ούκ αληθείς καΙ αγνοια τών μερών άμφοτέρων, ώς έλέχθη. Λ ότος γαρ ό νόμος τών μουσουλμάνων πολλαχού κηρύττει δτ ι ό Θεός καΙ πατήρ έχει λόγον καΙ πνεύμα' τούτο δέ έσην δπερ 1 585 κα Ι ήμείς οΙ χριστιανο l δμολογούμεν, προσδιασαφούντες έκ τού φύσει έντε θέντος Αν ιjμίν λόγου μηδέν εΙναι άλλοιωτόν η άτελές παρα τφ Θεφ, μηδέ εΙναί ποτε τόν Θεόν χωρlς τού λόγου αότού καΙ τού πνεύματος αυτού. ' "Ωστ " αναγκαιον ειναι πιστευειν τε και ομο λογε ιν συναιωνιον ε 1ναι τον λόγον τού Θεού καΙ πατρός αύτφ τιρ Θεφ καΙ πατρί' όμοίως καΙ τό πνεύμα •
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de l'idolatrie ont ete dispersees et dissipees par la lumiere de la connaissance divine. C'est pourquoi il a appele en toute sagesse, sa mere lune , car vraiment il η Ύ eut et il η Ύ aura jamais de femme plus sainte que cette femme. C'est pourquoi elle fut ren due digne d'enfanter Ie Verbe de Dieu selon la chair. Ο Ie grand miracle ! Elle cοης:ut en vierge et elle enfanta virginalement sans eprouver les douleurs de l'enfantement, el1e demeura vierge aussi apres l 'enfantement et a ete exempte des necessites de la nature feminine. Car la premiere femme fut prise du premier homme et provint de luί sans l'intermediaire d'une femme . Cette necessite , qui est imposee aux femmes , Ia toujours vierge Marie en a ete exempte , car elle a engendre υη homme sans l 'intermediaire d'un homme . Mais Ia femme qui a ete tiree de l'h omme sans l'interme diaire d'une femme, se Iaissa persuader par le serpent, c'est-a-dire le diable, et devint par la cause de la corruption et de la m ort des hommes ; car p ar elle la mort est entree dans le monde. Mais I 'homme qui est ne d'une femme sans l'intermediaire d'un hom me, etant le Verbe de Dieu depose dans les entrail1es de la tou jours vierge Marie par le Saint-Esprit, est cause de notre incor ruptibili te et de notre resurrection .96 I l l . CONCLUSION
Jusque-Ia le cours de l'expose etait pour moi facile et aise , ό tres grand Emir et vrai sultan. Car les deux divergences deja traitees ne sont pas des divergences, comme il est apparu , mais des objections sans portee dues a l'ignorance des deux parties, comme il a ete dit. Car la Ιοί meme des musulmans proclame partout, elle aussi, que Dieu le Pere a une parole et un esprit. C'cst cela meme que nous les chretiens confessons, en expli quant par Ia raison, qui est deposee en nous par nature, qu 'il η'Υ a rien d'alterable et d'imparfait en Dieu et que Dieu n'a jamais ete sans son Verbe et son Esprit . Par consequent il est necessaire de croire et de confesser que le Verbe de Dieu le Pere est coeternel a Dieu le Pere ; et ίΙ en est de meme de Ι ΈSΡήt saInt. 1 21.
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1590 τό αγιον. Κα ί περί του δευτέρου δε ζητιίματος η διαφορά ς συμφωνα τπ όμολογίq. τών χριστιανών γράφεται έν Η9 τών μουσουλμάνων νόμφ : «Μη λέγετε» , φησίν, «οΙ πιστο Ι περ ί του Θεου πλην της αλη�είας» . ΕΙτα δεικνύς τίς καΙ ποία έστ ίν ή περί του Θεού αλή&εια, έπιφέρει, σΗ «'Ο Χριστός Τ 519 'Ιησούς υΙός έστι της l�Iαρίας» . Βλέπε τί διορίζεται δ νόμος, πάγχρυσε dμιρά' σαφέστατα γαρ προσ 1595 Α 370 διαλαβων Ι μη πρέπε ιν περί τού Θεού λέγειν πλην τιϊ ς αλη&είας, καΙ ουτω λέγεΙ)' τε καΙ δμολογείν προστάξας τοϊς πιστεύουσιν, έπήνεγκεν ΟΤΙ δ Χρι στός 'Ιησούς υΙός έστι τιίς Μαρίας και απόστολος Θεού, σαφώς έν όλίγοις καΙ θεόν καΙ α.ν&ρωπον εΙναι τον Χριστόν προσδιοριζόμενος. Θεον μεν 1600 δι α τού είπείν «μη λέγετε περl του Θεοίί πλην τιί ς αλη�είας» , α.ν&ρω710ν δε δια τοίί 7lρoσ�είναι εΜύς, δτ ι «ό Χριστος 'Ιησούς υΙός έσΗ της Μα ρίας.. . Περl τού αύτοίί γαρ 'Ιησσ υ Χρ ιστοϋ α.μφω διορίζεται, ήγουν καΙ το μη λέγετε 7lερι τού Θεο υ και το στι ό Χριστός 'Ιησου ; . ΚαΙ ούκ Ιστη ένταϋ�α ό νομο&έτης, αλλα 7ιροσέ&ηκε τφ σρφ τoύτrρ καΙ λόγος Θεοϋ, εξ 1605 αύτού δηλονότι τοίί Θεού καΙ πατρός οΊς λόγος έκ νου ' καΙ συναιιόνιος αυτφ τ(ρ Θεφ καΙ πατρί, έπειδη ούκ ην ποτε ό Θεός καΙ πατηρ χωρις τοίί λόγου αύτού, ωσπερ ούδε ν(ους) άλογος εύρ(ε)&είη π ( οτέ) . Τρίτον 7lροστωησιν δ όρος olιτoς τοίί νόμου τών μουσουλμάνων τον τρόπον της εναν�ρωπήσεως τού λόγου του Θεοϋ καί φησιν : « ''Ον έν aiJrfj 1 610 έ&ηκε δια τού πνεύματος τοίί ιίγίου» . Οίίτω καΙ ήμείς ο ! χριστιανοι φρο νουμεν δύο φύσεις, ωσπερ καΙ ό νόμος τών μουσουλμάνων όμολογούντες έπl τοίί Χριστου' r rzv μεν αν�ρώπoυ, στι υΙός έστι Μαρίας της παρ�ένoυ, την δε τοίί λόγου τοίί Θεοίί. Ού γι:ίρ Ιπα&ε τροπή ν Ηνα η μεταβολην ό λύγος του Θεου, αλλ' έμεινεν σπερ ην, ώς ατρεπτος καΙ αναλλοίωτος, 1615 προ σλαβ(υν έν Ιαυτφ, 1ίγουν έν τιί αύτου ύποστάσει , τον αν�ρω710ν dσυγχύ τως. Ούδεμία γαρ έ )· ταϊς φύσεσι του Χρ ιστου σύγχυσίς έσ τιν, dll' Ικατέρα σώα και dκέραια τιί Τδια έφύλαξεν αύτη�. το υτο και δ )'όμος τών μουσουλ μάνων διδάσκει. Ού γιιρ δύο Χριστούς. αλλ' [να κηρύττ ει '1ησουν Χρι στον Α 38τ έκ ί δύο φύσεων, τιίς αγ{}ρωπίνης κα Ι ηίς του λόγου του Θεου. τ 52τ Αλλα περί τούτων μεν ουτως Ι αδιαφόρων άναφανέ ντων μεταξύ ήμών '621 τε τών χριστιανών καΙ ύμών τώl' μουσουλμάν ωl' ιiρκo ύντως είρηται. ,
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1602 po�ι Υάρ verbum erasit Τ quod leΧριστό" supra lineam Τ 1606 πατρι ϊπ marg. Τ ΗΟδ και πατρός ϊ π marg. Τ gere ποπ possum 1612 τού supra 1608 τό" supra lineam Τ 1607 ,;;σπερ . . . π(οτ';) ϊπ marg. Τ 1621 τε supra lineam Τ lineam Τ 161.ϊ έαυτ;ί' ex αύτιρ Τ 1599
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1 220 ao Touchant la deuxieme question ου divergence , οη trouve des choses conformes a la confession des chretiens ecrites dans la Ιοί des m usulmanso Celle-ci dit : ''Ο croyants, ne dites sur Dieu que la verite "97 Ensuite ayant montre quelle est la verite sur Dieu, elle ajoute que "le Christ Jesus est le fιls de Marie "o Consi dere ce que la Ιοί definit, ό Emίr tout doreo Car ayant tres claire ment etabJ i qu'il ne convient de dire sur Dieu que la verite, et ayant ainsi prescrit au x croyants de dire et de confesser cela, elle a· ajoute que le Christ Jesus est le fils de Marie et υη envoye de Dieu, definissant clairement, en peu de mots, que le Christ est Dieu et homme: Dieu, en disant "ne dites sur Dieu que la verite ", et homme, en ajoutant tout de suite que "le Christ Jesus est le fils de Marie "o Car c'est au meme Jesus Christ que les deux propositions se rapportent, a savoir : "Ne dites sur Dieu que la verite " , et " Le Christ Jesus Or le legislateur ne s'arrete pas la: il ajoute a cet endroit : parole de Dieu, c'est-a-dire provenant de Dieu le Pere lui-meme, comme la paroIe vient de la pensee , et coeternelle a Dieu le Pere, puisque Dieu le Pere n'a jamais ete sans son Verbe, de meme que la pensee ne se trouve jamais sans paroIeo b o Troisjemement, ce verset de Ia Ιοί des musulmans men tionne le m ode de I'jncarnation du verbe de Dieu en ajoutant: "qu 'il a deposee en elle par Ι ΈSΡrίt saint ", C'est ce que nous les chretiens pensons en confessant, tout comme la Ιοί des musul mans, deux natures dans le Christ, la nature humaine , parce qu'il est le fils de la vierge Marie, et celle du Verbe de Dieu, lequel demeura toutefois ce qu 'il etait, en tant qu 'immuable et inalte rable , apres avoir assume en lui-meme, c'est-a-dire dans son hy postase , l'homme sans confusiono Car aucune confusion n'existe dans les natures du Christ, mais demeurees sauves et sans me lange , chacune d'elles a conserve ses proprieteso C'est ce que la Ιοί des musulmans aussi enseigneo Elle proclame en effet ηοη deux Christs , mais υη seu] Jesus Christ avec deux natures, I'hu maine et celle du verbe de Dieuo ο
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1 230 Mais ces divergences qui paraissent exister entre nous les chretiens et vous ] es musulmans ont ete de ]a sorte suffisamment tralteeso ο
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Λείπεται δε λέγειν περ ί του τρίτου ζητιιιιατας η. ιι'lλλoν είπείν. δια φοράς . Σαφώς γάρ έν τούτφ δι αφέρομεν. Ήμε ίς μεν γαρ οΙ χριστιανοι σταυρω{}ιϊ)·αί τε κα ι άπο{}ανείν πι στεύομεν τον Χριστον ώ; α.ν{}ρωπον και 1625 ταφιί)'αι και άνασ τιϊναι ' καΙ μυστήρια δέ τι να παρά τών άγΙων αυτοϋ ευαγ γελιστών, ηγουν παρ' αυτοϋ το υ Χριστου. δι δαχ{}έντες. ποιούμεν είς άνά μνησιν τοϋ tfανάτου αύτου. Ύμείς δε οΙ μουσουλμάνοι ϋβρ ιν ε Ιναι ταϋτα τοϋ Χριστου νομίζω'τ ες η ούκ οΤδα τ ίνι άλλφ λόγφ Ij alrlg. ού παραδέ xtatft τον tfdvaro)! τού Χρι στοϋ καΙ διά τουτο ουδε τά έκ τοϋ t'JaJIdrov 1630 al'roij έπόμενα flvalI1 Q ea, τά δηλουντα τον {}άνατον αύτού, περl ών νύν ούδένα βούλομαι λόγον πoιίjσαι . του γάρ tfavdTOV τού Χριστού μι) όμο λογηt'Jέντος. ού δεί περί τών έπομένων καΙ άκολου{}ούντων τφ t'Javdrcp αυτού ζητείν. ΕΙ δε περί τού {}ανάτου όμοφωνήσομεν, ιϊκολου{}ήσει καΙ rd τφ {}ανάτφ έπόμενα κα{}' αύτd η δι' όλίγων λόγων. 1635 Πρώτον μεν olιν περl τού {}ανάτου του Χριστού τό αγιον Ιχομεν Εύαγγέλιον, ου σκοπός έστιν εύ{}υς άπ' άρχης τόν τού Χριστοϋ t'JdvaTOV πάσι ν dν{}ρώποις άνακηρυξαι. ·Οσα δε λέγει το {Σγιον Ευαγγέλιον. πάντα προειρημένα διά τών άγίων προφητών εύρίσκεται καΙ δι' είκόνων έναργών καΙ σαφών προμηνυ{} έ)·τα. Εύ{}υς γάρ ό μακάριος λ/ωυσιϊς. έξάγων τον 1640 λαον έκ τ ιίς Αίγύπτου τφ Πάσχα, τοί, Έβραίοις ένομο{}έ τησe, καtfώς αυτφ τ 55. ώρισεν ό θεός' κα Ι τφ αΤματι τών dρνών χρίσας Ι rd; φλο ιάς, έφύλαξε rd λ 38. πρωτότοκα τών Εβραίων' ου γάρ Ι εΙσηλ{}εν δ όλο{}ρεύων ά γγελος Td πρω τότοκα. IJnov ην το αΙμα τών άρνών. Ην δε ό σφαζόμενος dQVo; τού σφα γέντος έν τφ σταυρφ Χρι στοϋ τύπος, καΙ το αΤμα τού άρνού τοίί αΤματος •
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Chapitre π Ι MORT
ΕΤ RESURRECTION DU CHRIST98
11 reste a parler de la troisieme question ou, pour mieux dire, divergence . Car nous divergeons en cela de faς:οη claire. Nous les chretiens, nous croyons que le Christ a ete crucifie et est mort com me homme, a ete enseveli et est ressuscite, et nous celebrons certains mysteres qui οη! ete enseignes par ses saints Evangelistes, c'est-a-dire par le Christ lui-meme, en memoire de sa mort. Mais vous les musulmans, estimant que cela est une ίn jure au Christ ου je ne sais pour quelle autre raison ου cause, vous n'admettez pas la mort du Christ ηί par suite ηοη plus les mysteres qui decouIent de sa m ort et donc temoignent de sa mort et dont je ne veux point maintenant parIer. Car quand οη n'admet pas la mort du Christ, il ne faut pas faire de recherches sur les choses qui decoulent de sa m ort et en resultent. Si au con traire nous sommes d'accord sur sa mort, les choses qui resultent de cette mort suivront d'elles-memes ου pourront etre enoncees en peu de mots. 1 24 .
Ι . PREUVE ΩΕ Ι Α DOCTRINE CHRETI ENNE Α. Temoign age de l'Ancien Testament
D'abord en ce qui concerne la mort du Christ, nous avons le temoignage du saint Evangile, qui se propose des Ie debut deja de precher la mort du Christ i tous les hommes. Or tout ce que le sain t Evangile dit a ete predit par les saints prophetes et annonce i I'avance par des images evidentes et cIaires. C'est a la paque que le bienheureux Μοϊse fit sortir le peupIe d'Egypte, puis ίΙ donna la Ιοί aux Hebreux, comme Dieu Ie Ιυί avait fixe. Il oignit les seuils du sang des agneaux et protegea par Ι;! les premiers-nes des Hebreux. Car I 'ange exterminateur ne passa pas Ie seuil, 1.1 OU ίΙ etait marque du sang des agneaux99 • L'agneau immoIe ctait le type du Christ immolc sur la croix, et le sang de l'agneau celui 1 2 5.
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1645 του Χρι στου. Δια γαρ του t?aydrov του Χριστου καΙ του έκχυt?έντος αΤμα τος αύτου Ασώ{}ημεν, ώσπερ οΙ Έβραίοι τότε δια του αΤματος του άρνου. Σημείον δε μέγα εΙς τύπον του Χρ ιστου δο{}ηναι τό Πάσχα τοίς Έβρα[οι ς, στ ι καΙ ό Χριστός έν αύτφ τφ τών Εβραίων Πάσχα, ήγουν Αν rfi ήμέρ� της ιορτης του Πάσχα, δταν έσφάζετο ό άρνός, Ασφάγη Αν τφ σταυρφ. 1650 wETι γέγραπται Αν rfi Έξόδφ πολλα δια της ράβδο υ ποιησαι {}αύματα τόν Μωυσην κα', τέλος, τύψαντα τπ ράβδφ την t?dlaaaay, τρέψαι αύτην εΙ ς ξηράν καΙ όδοποιησαι WΕτι γέγραπται τα πικρά ύ δα τα της Μερρας ξύλφ γλυκάναι , όπερ έδειξεν αύτφ ό Θεός, καΙ πότιμα δια του ξύλου Ακείνου ποιησαι , προτυπουντος του έργου, στι τφ ξύλφ του σταυρου, ήγουν 1655 τφ ndt?EI αύτου, ό Χριστός τύψας συνt?ραύσει την του διαβόλου δύνα μιν ώσπιρ Μωσης την του Φαραω κα Ι ξηρανεί τα t?ald aaea της αμαρτίας ήμών ύδατα καΙ μετατρέψει την πικράν ταύτην ζωην είς γλυ κείαν, rfi έλπίδι της άναστάσεως του σώματος ήμών, ηνπερ άνάστασιν τφ σ ταυρφ καΙ τςο ndt?EI αύτου ήμίν lδωρήσατo, l�πνoν ποι ήσας τόν {}άνατον. 1660 Έκείνο δε τίς ούκ αν όμολογήσειε τύπον γενέσt?α ι του έσταυρωμένου Χριστου, δη , πολλών Έβραίων {}νπσκόντων έν ΤΠ έρήμφ δηλητηρίφ φαρ τ 5Sr μάκφ τών όφεων, χαλκουν όφιν τφ του Θεου i προστάγματι άνεσταύρωσε ώ του t?αύματος ! ""'Ιωυσης, καΙ οΙ κάμνοντες rr!) φαρμάκrρ τών όφεων Α S9r έλυτρουντο, άποβλέποντες εΙς τόν Αν τφ ξύλφ κρεμάμενον χαλΚΌυν t5φιν . 1665 Τί ούν ην τό τοιαύτην καΙ τοσαύτην δύναμιν άποτελουν ; Αρα ό χαλκους t5φις � το ξύλον έκείνο ; ΚαΙ διατί ό Θεός rfj εΙκόνι του όφεως καΙ τφ ξύλφ Ακείνφ την τοιαύτην κα Ι τοσαύτην t?αυματουργίαν έχαρίσατο ; τουτο γαρ ζητείν χρή. Ούδεν γαρ δ Θεός μά την f) διακενης ποιεί, άλλά πάντα τά του Θεου έργα t?αυμαστά καΙ μετrl λόγου. Τί γουν έδει όφεως έσταυρωμέ1670 νου τότε καΙ ταυτα χαλκπυ ; Μιίλλον δε πώς ούκ ι'1ν δόξειε γελοίον έσταυ ρωμένον χαλκοϋν όφιν λυτρώσασ{}αι του φαρμ άκου τών όφεων τοι'ς δηχt?έν'Α λλ' οντως ουκ � 'λον τας ; ' έστι γελοl Oν. Ο υ γαρ () χα λκους οφι ς ου δε το, ς-υ Ακείνο έποίει τό t?aVfLa, άλλ' ό προτυπούμ rνος καΙ προμηι'υόμει'ος έσταυ•
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11)45 i"x"{}.,,.o, : 1"1.ε{}έ".ος Α 1654 post προι""ου"ιος .ου verba quredam 1660 ούκ ιi" Τ : ιi" 1 6,56 .ά ex corr. Τ cancel1avit Τ qure legere ηοη possum 1662 post όφ,ω .. verba quredam canceIIavit Τ qure legere ηοο possum ούκ Α 1669
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post όφεως canceIIavit Ιδοςε ,.ελοίο" Α
du sang du Christ. Car par la mort du Christ et son sang repandu nous avons ete sauves, comme les Hebreux autrefois par le sang de l'agneau. Le grand signe que la paque a ete donnee aux He breux comme type du Christ, c'est qu'a la paque des Hebreux, c 'est-a-dire au jour meme de la fete de paque, a l'heure ου l'ag neau etait immole, le Christ fut immole sur la croix. Encore , il est ecrit dans l 'Exode que Μοϊse opera de nom breux miracles par son baton ; enfin i1 frappa du baton la mer et la transforma en terre seche et la rendit praticable. 11 est ecrit qu'i! rendit douces les eaux ameres de Merra par le moyen d'un bois que Dieu lυί montra, et les rendit potables par le m oyen de ce bois100 • Cette reνre prefίgurait que par le bois de la croix, c'est-a-dire par sa passion, le Christ frapperait et briserait la puissance du diable, comme Μοϊse celle de Pharaon, ferait secher les eaux salees de nos peches et transformerait cette vie amere en douceur par l'esperance de la resurrection de nos corps, re surrection qu'il nous a accordee par sa croix et sa passion, en faisant de la m. ort υη simple sommeil. 1 26.
Mais qui ne confesserait que cet autre trait etait la figure du Christ crucifie ? Beaucoup d'Hebreu x mouraient au desert par le venin meurtrier des serpents. Μοϊse crucifίa alors sur ΙΌrdre de Dieu, υη serpent d'airain, et ceux qui souffraient du poison des serpents ό miracle - etaient sauves en levant le regard vers le serpent d'airain attache au bois101 • Or qu 'est-ce qui operait υη acte de puissance si grand? Est-ce le serpent d'airain ου ce bois la? Et pourquoi Dieu a-t-i! accorde par l 'image du serpent et de ce bois υη miracle si grand? Car ίΙ faut scruter cela. Dieu en effet ne fait rien inutilement ου en vain , mais toutes les reuvres de Dieu sont merveilleuses et faites avec raison lO2 • Qu'etait-ίl besoin alors d'un serpent d'airain crucifie ? Ου plutot comment ne semblerait-il pas ridicule de croire qu'un serpent d'airain crucifie ait sauve ceux qui etaient mordus du venin des serpents ? Εη rε�a1ite cela n'est pas ridicule. Car ce n'est pas le serpent d'ai rain ηί ce bois-Ia qui ont opere le miracle, mais le Christ crucifιe qui etait la prefigure et annonce a l'avance. 1 27.
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ρωμένος Χρι στ6ς. Έκείνο δε τίνι ού δ,jλlJl', ότι ηρ τύπφ του σταυρου 1675 Μωσιίς τον Άμαλήκ ένίκησε ; Σαφώς γάρ φησιν '7 γραφή δτ ι, έκτείνοντος τα ς χείρας Μωσέως και σταιιρου τύπον ποιου ντο ς, ένικατο δ ΆμlΙλlίκ, κοπιάσαντος δέ λΙωσέως καΙ τας χείρας κάτω t'Jlί σαντος , ένικώντο οΙ 'Εβραίοι . "Οπερ καταl'οήσαντες οΙ μετα Μωσέως, ύπεστήριζον τάς χείρας αύτο υ' καΙ οϋτω κατα κρ':ί τος μόνφ τςίι τύπφ καΙ τ41 προμηι'ύματι του 1680 σταυρωt'Jησομένου Χριστου ένικιίfJη δ Άμαλήκ . Πολλα τοιαϋτα εϋροι τις liv ακριβώς, δι ερχ6μενος την παλαιαν γρα φήν. "Απερ πάντα γέλωτος αξια φανήσονται καΙ ανάξια ού μ6νον του νομο δ6του Θεου, άλλα καΙ του νομοfJέτου Μωσέως καΙ της παλαιας γραφιϊς, 1684 el μή τις αύτα εΙς τύπον τών μελλ6ντων έκλάβο ιε. ΤΟ γαρ σφαγαίς αρνών τ 53ν καΙ αίμασι και ξύλοις καΙ τύπφ Ι σταυρου καΙ έκτάσει χειρών γέροl' τος ανfJρώποv έκ της ΑΙγύπτου και της του Φαραω δυνάμεως lvrQwt'JIj Α '9v ναι Ι πάντα τον τών Έβραίων λαον καΙ δι ' έρήμου τοσουτον πλljt'Jος ανfJρώ πων εΙς τl} ν γην έπανελt'Jείν της έπαγγελίας, όt'Jεν ο Ι πατέρες αύτών έξέβη σαν, καΙ πάντα τα τοιαίίτα καταγέλαστΟ liv ησαν αληfJώς, εΙ μηδέν μέγα 1690 τών έσομένων προεσιίμαι νον. Δια τοίίτο δεί νομίζει ν ταυτα πάντα περιφέ ρεσ{}αι έν πάσrι rfj oίκoυμένrι γεγραμμέι'α έν rfj παλαιι! YQarpfj, rva Π(lντες αν{}ρωποι, τοίς τύπο ις τούτοις προσέχοντες, πιστεύσωμεν άληfJ(.ίις τ41 σταυΡCΡ καΙ ηρ αrματι του Χριστοίί λυτρω{)ηναι έκ τών του διαβόλου χει ρών καΙ δ ύνασfJαι την αρχαίαν πα τρίδα, τον παράδεισον λέγω, απολαβείν, 1695 δ{}εν έ;ώσι'Jησαν οί πατέρες ήμών δια τιίς παρακοης. Έπιστιίσαι δέ χρή μηδεμίαν εΖναι οϋτω παλαιαν γραφήν της Ιουδαϊ κης και μηδεμίαν rpfQEafJat πανταχου της οΙκουμένης καΙ δια πάντων πλήν αύτιί ς. Ταύτην γαρ καΙ Έβραίοι κατέχουσι καΙ μουσουλμάνοι δέχονται καΙ χριστιανοl σέβονται. Διατί ; "lνα ώσιν ά l'απολόγητοι οΙ κατά το γράμμα 1 700 νοοίίντες καΙ μι] ανάγοντες εΙς τον Χριστ6ν, εΙς ον εΙ μή τι ς ανάγει τά γεγραμμένα, μυ{}οι πάντα φανήσονται ανώ νητοι καΙ ούχ έξει τις δουναι
1687
ιών supra Iineam Τ
post γην verbum cancellavit Τ quod legere ηοη possnm 1693 - 1 694 post χειρών cancellavit η Τ 1697 post οΙκουμένης cancellavit πιστεύου'Η Τ 1688
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Qui ne voit a 1 'evidence que Μοϊse a vaincu Amalec par la figure de la croix? L'Εcήture dit clairement que tant que Μο ϊse tenait ses bras etendus et formait la figure de la croix, Amalec etait vaincu, mais quand Μοϊse , fatigue , laissait tomber ses bras, les Hebreux etaient vaincus. Or ceux qui etaient avec Μοϊse re marquerent la chose : ils lui soutinrent les bras103 • Ainsi Amalec fut vaincu de vive force par le seul type et la prefiguration du Christ crucifie . 1 2 8.
Οη peut trouver beaucoup de choses pareilles en parcourant attentivement I'ancienne Ecriture. Elles apparaftraient bien toutes ridicules et indignes ηΟΩ seulement de Dieu qui a donne la Ιοί, mais aussi du legislateur Μο ϊse et de I 'ancienne Ecriture , si οη ne les prenait pas pour des figures des choses futures. Car Ie fait que par 1 'immoIation des agneaux et par Ieur sang, par des bois, par u ne figure de la croix et l'extension des bras d'un vieil homme, tout Ie peuple des Hebreux ait ete sauve d'Egypte et de la puissance de Pharaon et qu'une si grande multitude d'etres humains soient parvenus a travers le desert jusqu'a la terre pro mise, dΌu leurs peres etaient sortis, et tous les points semblabIes seraient i Ia verite Ies choses les plus dignes de risee, s'ils ne pre figuraient en rien les evenements futurs. C'est pourquoi il faut penser que ces ch oses qui sont ecrites dans l 'ancienne Ιοί οη! ete propagees dans l'univers entier, afin que nous, les hommes, nous pretions tous attention a ces figures et croyions vraiment que nous som mes sauνes des mains du diable par la croix et le sang du Christ et pouvons regagner l 'antigue patrie, j'entends le paradis, dΌu nos peres ont ete chasses par suite de la desobeis sance. 1 29.
Mais ίΙ faut savoir qu 'aucune Ecriture n'est aussi ancienne que celle des juifs et qu 'aucune n'a ete , comme e]Je, portee dans l'univers et a travers tous les pays. Car elle est posse dee par les Hebreux, admise par les musulmans et veneree par les chretiens. Α quelle Είη ? Afin quc ceux-li soie nt inexcusables qui ref1echis sen t sur ce gui cst ecrit mais ne le rapportent pas au Christ. Or si οη ne luί rapporte pas les choses ecrites, celles-ci paraftront toutes comInc dcs fables inscnsees, et οη ne pourra expliguer 1 3 0.
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λόγον, πώς πάντες σέβονται καΙ στέΡΥουσι τήν τοιαύτην γραφήν. τουτο έμοl τοσο υτον καΙ το ιούτον {}αυμα δοκεί, ώστε δ ύνασ{}αι πάντας τους προ σέχοντας πείσαι μή ψιλους y εyρrίφ{}αι μύ{}ους .1lωσεί κα Ι τ () ίς άλλοις προ1 ίΟ5 φιίταις, άλλα /Jείον εΙ ναι τον νούν εν αύτοίς, καΙ τον προφη τευόμενον καΙ προτυπούμενον σωτηρα τού κόσμου άλη{}ινόν. ΚαΙ ταύτα μεν ούτω. Τί δε ή τριήμερος Ίωνα τού προφήτου έν τπ Α 40r κoιλίrι- τού i κήτους μονή ' .. Ού δοκεί μεΥάλπ σάλΠΙΥγι l}χείν καΙ λέΥεlν δη τ ύπος ην της τριημέρου τού Χριστού έν τι!> τάφφ μονης .. 1 710 Άλλα ταύτα μεν καΙ τα τοιαύτα τύποι καΙ προμηνύματα ησαν τοϋ σταυρω{}ησομένου καΙ ταφησομένου καΙ άναστησομένου Χριστού. Ό δε τ 54r προφήτης : 'Haata; καΙ τον {}άνατον τού Χριστου καΙ τήν δύναμιν του {}ανάτου αύτού δμού κηρύττει, κράζω ν : « Ο {;τος τας άμαρτίας ήμών φέρει καΙ όπερ ήμών όδυναται καΙ ήμείς ελογισάμε{}α αύτόν ε Ιναι εν πόνφ καΙ 1715 εν πληγπ καΙ εν κακώσει. Α ύτός δε έτραυματίσ/Jη δια τας άμαρτίας ήμών, καΙ μεμαλάκισται δια τας άνομίας ήμών. Πα ιδεία εΙΡιίνης ήμών έπ' αύτόν ' τι!> μώλωπι αύτού ήμείς πάντες ίά{}ημεν. uOn ύ.μαρτίαν ο ύκ έποίησεν ούδέ εύρέ{}η δόλος εν τι!> στόματι αύτοϋ» . Δια γαρ τήν άμαρτίαν είσιjλ{)εν εΙς τόν κόσμον δ iJάνατο; αύτός καΙ οσα προηγούνται αύτοϋ, ηγουν πληγαί, 1720 μώλωπες, νόσο ι, άλγη, κόποι, ίδρώτες, λύπαι, οσα τοιαύτα. Ούτος ofιν, φησΙν δ προφιίτης περl τού Χριστού, φέρει τας άμαρτίας ήμών, διότι όδυ ναται καΙ τραυματίζεται καΙ έστ ιν έν πόνφ καΙ εν πληγιί καΙ έν κακώσει καΙ τέλος iJVΙjaXEI, μή ποι ήσας ύ.μαρτίαν αύτός' άλλα δια τας άμαρτίας καΙ τας άνομίας ιίμών, (να ελευ{}ερώσιι iJflii; άπα τού {}ανάτου , τους καρπους 1 725 τιίς άμαρτίας ήμώl', τας πληγας λέγω καΙ το,, ίΜνατον, κατεδέξατο' np γαρ «μώλωπι καΙ τιί πληγΠ αύτού» , φησίν, "'ίμείς πάντες ίάΟημεν» . Άλλα τί δεί πολλα λέγειν, εξόν είπείl' πασαν τήν παλαι α ν γραφή ν ποτέ μεν τ ύπο ις καΙ δμοιώμασι, ποτε δε αύταίς λέξεσιν άναντιρρήτως τον {}ά,'α-
ιϊΟ2
σΓέΡΥουσι : στέΡΥουσι" Α
Γ 19 και repetitur ίη Α
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Ι ίΟ7 κα ί ταυτα με" ου,ω ί η marg. Τ
comment ίΙ se fait que tous aim ent une telle Ecriture. Α moi, cela me sem ble υη miracle si grand qu 'il peut persuader tous les 11 0m mes perspicaces que Μοϊse et les autres prophetes n'ont pas ecrit de pures fables, mais que leur pensee etait diνine et que celui qui est la predit et prefigure est le νrai sauνeur du monde. Et i1 en est bien ainsi. Que signifie le sejour de trois jours du prophete J onas dans le νentre de la baleine104 ? Ne semble-t-i1 p.as, comme par le son d'une grande cimbale, proclamer qu'il etait la figure du sejour de trois jours du Christ dans le tombeau 105 ? 131.
Cela et les choses parei11es e taient des fιgures et des annon ces du Christ crucifie, enseνeli e t ressuscite. Le prophete Ιsaϊe proclame a la fois la mort du Christ et la puissance de sa mort. Il dit: "Celui-ci porte nos peches et souffre pour nous, et nous autres, nous l'estimions chatie , frappe et humilie. Il a ete blesse a cause de nos peches et ecrase a cause de nos iniquites. Le chati ment qui nous rend la paix est sur Ιυί et c 'est grace a sa plaie que nous tous aνons ete gueris . . . Al ors qu'i1 n 'a jamais commis de peche et qu 'aucune tromperie ne fut trouνee dans sa bοuche"ιΟ6 . Car c 'est a cause du peche que la mort est entree dans le monde et tou t ce qu i s'ensuit, plaies, blessures, maladies, maux, peines, sueurs, chagrins et toutes choses parei11es. Celui-ci donc, dit le prophete au sujet du Christ, porte nos peches, parce qu 'il souffre , est blesse, est chatie, frappe et humi1ie , et enfιn meurt, alors qu'il n'a p as commis de peche. Mais a cause de nos peches et de nos iniquites, pour nous deliνrer de la mort, ίΙ accepte les fruits de notre peche , j'entends les plaies et la mort ; car, dit-il , par sa blessure et sa plaie nous aνons ete tous gueris. 1 32.
Mais pourquoi parler beaucoup, alors qu'on peut dire que toute l'ancienne Ecriture , tantot par des fιgures et des simi1i tudes et tantot dans des expressions directes a predit de faςοη irrefutable la mort du Christ. 1 33.
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τον προμηνυσαι του Χρι στού. ΤΟ δε αγιαν Εί:αγγέλιον τούτ' α ύτο σκοπον Α 40,' έχειν δο%εϊ το κηρυξαι τον �άl'α(Toν) τού Χρ ιστου. 'Απ' άρχης γαρ : κα ι πολλάκι ς προλέγει , ώς έδει παραδο{}ήναι τον Χριστον καΙ σταυρω�/ίναι καΙ άπo�ανεϊν καΙ άναστιί ναι κατα τας γραφάς. Παρέδωκε δε έαυτόl" 01; δ ι ' άδυναμίαν, άλλα δι ' άγα{}ό τητα, ΙΊ'α τιμ �ανά τφ, φ πολλα δ διάβολος Τ 54ν έκαυχατο, καταλύσ!} αlπον τον {}άνατον. Ι •Αναστάς γαρ αύτος πρώτος έκ 1 735 τών νεκρών, πασι τοϊς άν{}ρώποι ς τι) ν ανι:ίστασιν εδωΡιίσατο. Πά ντες γαρ , , ' � , αναστησομε()α. Ο υ' τοιαυτην δ ε' α."αστασιν " , οιαν κα Ι 'Ηλ'ιας και αλλοι τινες τών προφητών έ{)αυματούργησαν έπικαλεσάμενοι τον Θεόν, άλλιi ξένην κα Ι �αυμαστήν. 'Απέ{)ανον γαρ οΙ άναστάντες δι' έκεΙνων πάλιν, δ δΑ Χρι στός άναστάς, ούκ άπο{)ανεϊταl πάλιν, άλλα ζΠ εΙς τούς αΙώνας. Πρώτος ουν 17 40 άνέστη τήν τοι α ιίτην άνάστασιν, κα�' ην καΙ πάντες ό.vfJρωποι άναστάντες έν τφ ονόματι α ύτου, ούδέποτε άπo�ανoύμε�α. Ού μόνον δΑ τήν παλαιαν γραφή ν πασαν κα Ι το αγιον Εύαγγέλιον σ υμφώνως εfJρΙσκομεν κηρύττειν τον {)άνατον καΙ τ/ι ν ιΙνάστασιν τού Χρ ι στού, άλλα καΙ τούς άγράφους λόγους, ήγουν τούς νόμους της φύσεως, ίδοl 1 745 τις α ν εΙς ταυτα φέρειν, εΙ έπιστημονικώς α ύτούς ταίς γραφαίς έφαρμόαειε καΙ τας άρχας έκ τών γραφών λαβων συλλογίζο ιτο. Έπειδή γαρ δ �ύ.να τος δια τήν άμαρτίαν τού πρώτου άν{)ρώπου εΙσήλ{)εν εΙς τον κόσμον εΙσl δέ τάναντΙα τών έναντίων ποιητικα κατ ' 'Αριστοτέλη μόνος δ μή έχων άμαρτίαν καταλύσαl τον {)άνατον δ ύναι τ ' αν. Ο ύ δεΙς δέ δ ύναται αν{)ρωπος 1 750 εΙναl χωρΙς άμαρτίας, γεννη{)εlς κατα φύσιν εκ σπέρμα roς άνδριίς. Ό γαρ έ; άμαΥτωλου γεννη�είς, άμαρτωλός εστιν, καΙ εΙ μή ποιιίσει ποτέ άμαρ τίαν' ο ύ δύναται γαρ γεννη�/ίναι εκ τού φύσε ι άμαρτωλού φύσΒΙ άνα μάρτητον. Ι Α Hr Δια τουτο δ λόγος τού θεου έκ παρ{}ένου γεννάται , ούκ έκ σπέρματος Ι ϊ55 άl,δρός, άλλα δια τοϋ πνεύματος τού άγίου γενόμενος Ιl ν{}ρω;τος, ήγουν άναλαβων τον αν�ρωπoν καΙ πάντα τα τοϋ ιΙνι'}ρώπου φυσικυ. τελείως καΙ Π29
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1 729 - 1 730
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θάνα ( .οv) .οϋ in marg. Τ
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δε supra lineam Τ
primum καί .ά το ϋτο Τ post cancel1avit et πρώτος scripsit μου, : μόμου, Α 1 745 αύτ ούς : αύτ αίς Α 1 749 δύναιι : δύνατ ' Α 1 789
1 98
1 744
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Β. Temoignage de ΙΈvangίle
Le saint Evangile, de son cote, semble aνoir le meme but, i savoir de p roclamer la mort du Christ, car, des le debut et i ρΙυ sieurs reprises, il predit qu'il faut que le Christ soit livre et cru cifie, qu 'il meure et ressuscite, selon les EcrituresΙ07 Mais i1 s'est livre lui-meme, ηοη par impuissance, mais par bonte , afin que par la mort, dont le diable se νantait beaucoup, il detruisft la m ort elle-meme. Car lui-meme etant ressuscite le premier d'entre les morts, ίl accorda i tous les h ommes la resurrection. Tous en effet nous ressusciterons, ηοη d'une resurrection telle que celle qu 'E lie108 et certains autres prophetes109 ont operee miraculeusement en implorant Dieu, mais differente et merνeilleuse. Car ceux qui ont ete ressuscites par ceux-li m oururent de nouveau, mais le Christ, ressuscite , ne mourra plus, il vit pour l'eternite . Donc i1 est le premier ressuscite d'une resurrection telle que tous les hommes qui ressuscitent de la sorte, en son nom, ne mourront jamais plusl 10 . 1 34 .
•
c. Temoignage de la raison theologique
a. Nous trouνons que ηοη seulement l'ancienne Ιοί et le saint Eνangi1e proclament la m ort et la resurrection du Christ, mais οη peut aussi constater que les raisons ηοη ecrites, i savoir les lois de la nature, conduisent i cela, si οη les accorde scienti fiquement avec les Ecritures et si οη raisonne en empruntant aux Ecritures les principes. Car puisque la mort est entree dans le monde par le peche du premier homme et que les contraires son t les causes efficientes des contraires, selon Aristote 1 1 1 , seul celui qui n 'a pas de peche, pourrait detruire la mort . Or aucun homme, ne selon la nature d'une semence d'homme, ne peut etre sans peche. Celui qui est ne d'un pecheur est pecheur , meme s'il n 'a jamais commis de peche. Car d'un pecheur par nature ne peut naItre un h omme par nature sans peche. b . C'est pourquoi le Verbe de Dieu est ηΙ; d'une vierge, de venu homme ηοη d'une semence d'homme, mais par l 'action de l'Esprit sain t. Il a donc assume l'homme et toutes les proprietes 1 3 5.
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άλ 'l t'lώς, πλην μ όνης τής άμαρτίας, Τ να δ είσελfJc'ύν δι ' ά νt'lρώπου i t'ιάνα, , • η αν{} ρωπι νη φυσι ς του πάλ ιν καταλ υ {} ει'η . 'Ην ο υν ' τος, δ ι αν {}ρωπου Χριστου παt'lητή, t'ινητή, ίδρώτων καΙ πόνων, πείνης καΙ δίψης, κα Ι τών 760 τοιούτων πάντων δεκτική, άμαρτίας δε ού δεκτικη τά αr,ιιατα γάρ τιίς παρ {}ένου, έξ ών συνεπάγη η σάρξ έκείνη, κα{}αρώτατα ην, καταλυ t'lείσης παντελώς τιίς άμαρτίας ύπό του πνεύματος το υ άγίου. Φύσει ουν ην άνα μάρτητος δ ανt'lρωπος έκείνος, δ υίός λέγω τής deIΠoaet'lfvov l\-Ιαρίας, καΙ διά τουτο άποt'lανών, κατέλυσε τόν t'ιάνατον, ά ναστάς κα Ι άνεκαίνισε την 765 φύσιν ημών έν Ιαυτφ, λυτρωσάμeνος ήμας έκ του διαβόλου καΙ του t'lwdlOV. 01δα δέ δη πάντα τά [t'lνη καΙ μουσουλμάνοι μαλλον πιστεύουσιν Ισεσt'lαι άνάστασ ιν τών νεκρών, καλώς ποιου,'τες. Δεί δέ, ώσπερ οίδαμεν, δτι διά δι δαχΜl'Τες παρά τών γραφών τίνι τρ6πφ έγεν6με{}α t'ινητοl την άμαρτ[αν , καΙ τΕς πρώτον τ ι) ν t'ινητότητα τφ τών άvt'fρώπων yfvet 770 παρέδωκεν στι δ πρωτόπλαστος 'Α δάμ ., ούτω μί7 άγνοείν τ {νι τρόπφ e{Jρομeν την ανάστασιν καΙ τΕς δ πρώτος α ναστάς καΙ άl'αστήσας παν τό γένος τό άνt'lρώπινον έν Ιαυτφ · ώσπερ γάρ πεπτώκαμεν πάντες εΙς t'ιάνα τον διά του πεσ6ντος πρώτον, ο{Jτως άl'αστησόμεt'lα έκ νεκρών διά του ανα στάντος πρώτον. Μαλλσν δέ, πολλφ μιiλλOl" είδέναι ήμας χρη τ[νι τρ6πφ 77:) καΙ παρά τ[νος έλάβομεν τη), ανάστασιν η μη αγνοείν παρά τ{νος έδεξά Α (Iv με t'lα τό)' t'ιάνατον. ! Τό γάρ άγνοείν παρά τ[νος κακώς έπάt'lομεν, ούκ έστι κακία' τό δε μη σπουδάζειν εΙδέναι παρά τ[νος εύεργετή t'l ημεν, μεγάλη , " , ' κα κια κα Ι ά γνωμοσυνη και αχαρι στια έσην' ' ' έπει δ η' ουν τινι τρσπφ έπεσα μεν καΙ τίνος πρώτου άμαρτήσαντος απεl'Jάνομεν ή γραφη διδάοκει, δεί 780 πάντως, έπειδη πιστεύομεν ά ναστήσασt'lαι ήμας, eύρίσ κ εσ{}αι δμο[ως έν r 55. ταίς γραφαίς τ[νι τρ6πφ καΙ παρά τ[νο; πρώτον Ι την το ιαύτην αναστάν τ ες άνάστασιΙ', άναστησόμε{}α έκ νεκρών, ζησόμενοι εΙς τους αΙώνας. Τ 55 r
-
•
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1759 post 1 760 τό αί'ματ α γάρ . . . πνεύματος τοϋ ;iΥίοv (vv. {}νητή canceIlavit συναμαμ Τ 1 765 έαυτφ ex αύτφ Τ 1760 1162) ίπ marg . Τ 1 761 συνεπάΥη : νϋν έπάΥη Α • . .
-
J 7fi7 post Ισεσ{}αι verbum cancellavit Τ quod legere non possum τφ ex αύτφ Τ ώσπερ iteratum delevit Τ ι ίι30 όμοίω; infra lineam Τ σόμενοι ex corr. Τ
200
17 72 1αυ· 1 782 ζη-
naturelles d e l'homme d'une façon parfaite et véritable, à l'ex ception du seul péché1l2 , afin que la mort, qui est entrée dans le monde par l e moyen d'un homme, soit de nouveau détruite par le moyen d e l'hommeIl3. Donc la nature du Christ était capable de souffrance, mortelle, soumise aux sueurs et aux peines, à la faim et à la soif, et à toutes les infirmités pareilles, mais elle n'était pas capable de péché, car le sang de la Vierge, dont cette chair était formée, était le plus pur, puisque le péché y avait été entièrement détruit par l'Esprit saint114• Donc cet homme était par nature impeccable, j'entends le ms de la toujours vierge Marie. Et c'est pourquoi par sa mort il a détruit la mort, et par sa résurrectio n il a renouvelé notre nature en lui-même, en nous
délivrant du diable et de la mort.
136. Je sais que toutes les nations, et en particulier les musul
mans, croient qu'il y aura une résurrection des mortsllS , et en cela ils font bien. Or de même que nous savons, par l'enseigne ment des Ecritures, de quelle manière nous sommes devenus
mortels, à savoir par le péché, et qui, le premier, a transmis la mortalité au genre humain, à savoir Adam116, de même il ne faut
pas ignorer de quelle manière nous trouvons la résurrection et qui est celui qui, le premier, est ressuscité et a en lui-même ressuscité le genre humain. Car comme nous sommes tous tombés dans la mort par celui qui est tombé le premier, ainsi nous ressusciterons d'entre les morts par celui qui est ressuscité le premier. Il nous est nécessaire et préférable de savoir de quelle manière et de qui nous avons obtenu la résurrection, plutôt que de ne pas ignorer par qui nous avons reçu la mort. Car ignorer de qui nous avons souffert un mal, ce n'est pas un mal, mais ne pas se soucier de savoir de qui nous recevons le bienfait, c'est un grand mal, un manque de reconnaissance et une grande ingrati tude. Puis donc que l'Ecriture enseigne de quelle manière nous sommes tombés et
qui, par son péché, a causé le premier notre mort, il nous faut absolument, puisque nous croyons que nous ressusciterons, trouver également dans les Ecritures de quelle manière et grâce à la résurrection de qui nous ressusciterons d'entre les morts et vivrons pour l'éternité.
201
Πρώτον μεν ο(ιν
το αγιον Ευαγγέλιον
σαφώς καΙ άναντιρρήτως τον
Χριστον κηρύττει άπο{)αν6ντα και καταλύσαντα τόν {}άl'ατον διά τού -Οανά1785 του αυτού, άναστιίσαι έαυτόν Ικ νεκρών καΙ συναναστιίσαι την φύσιν ι]μών
πάντας άνl?ρώπους
έν έαυτψ' καΙ εν αυτψ πάλιν άνασΤΙ7σεσ{)αι διδάσκει
περl τά τέλη τού βίου τούτου, ίνα άπολάβωμεν πάνΗς κατά τά έργα ήμών. τούτο
Επει τα δε καΙ ή παλαιά γραφl] αΙιψ)ιματωδέστερον, ώς προφητικΥI
W
γάρ έ{)υς εστΙ τrί προφητείq. 1790 ήμών αίτιον. Τρίτον ό φυσικ6ς,
,τόν Χριστόν προεφήτευσε της σωτηρίας ώς είπομεν, νόμος καΙ ό συλλογισμός εκ
τών γραφών άφορμάς τινας λαβων καΙ άρχάς, άποδείκνυσιν άναμάρτητον εΙναι δείν τον χαρισάμενον ήμίν την άνάστασιν. Άναμάρτητος δέ, οΜεlς εΙναι δύναται, εΙ μη ό γεννη{)είς, ώς είρη ται, ουκ έκ σπέρματος άνδρός, άλλά διά τού πνεύματος του άγίου.
Μόνος
ιϊ95 δε ό Χριστός διά τοίί πνεύματος του άγίου, χωρlς σπέρματος άνδρός, έγεν
νή{)η κατά πάσας τάς γραφάς καΙ κατά του παντ6ς, ώς προεΕρηται, κόσμου πίστιν. Μ6νος άρα ερρύσατο ήμας εκ της φl'Jορας, δωρησάμενος ήμίν την Α 42Γ
άνάστασιν' i τούτοις απασι καΙ ή ίστορία συμμαρτυρεί. Έβραίοι γάρ μ6νοι εδέχοντο την τών νεκρών άνάστασιν προ τοίί Χριστού' κάκείνοι ου πάντες.
1800
Οί γάρ Σαδδουκαίοι, Έβραίοι όντες, ουκ εδέχοντο , ως φησιν Ίώσηπος
ό Έβραίος καΙ Φίλωl, καΙ σλλοι πολλοί. Μετά δε τό�' Χριστόν, πάντα 'W{} ra ε νη την aνaaraaLν ε'δε"αντο. Ι: 'Επεισ ' ()ησαν γαρ απαντες ε σεσ()αι ανα"
ι
'
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:ν
r,
στασιν δι' αυτης
της άναστάσεως τού Χριστού' προς δε τούτοις πασι πάντως δεί καΙ άναγκαίόν Ιστι παρά τι νος γενέσ{}αι τψ dv{)gwnfνιp γένει 1805 την ευεργεσίαν ταύτην, ην πάντες Ικδεχόμε{}α, πιστεύοντες άλη{}ώς έσεσ{}αι :11
,
ι
αναστασιν παντων των νεκοων. _
_
�
Τίνα ο(ιJl άλλον τ 56Γ
οΜένα.
η τον Χριστον ποιησαl τουτο νομlστέον; ΙΙάντως
ΕΙ γάρ τόν θεοJl είποι τις,
άλλά δεί και άν{)ρωπον εΙπείJl, Ι ον
πρώτον άJlαστήσας ό θεός, δι' εκείνου, 1810 την άνάστασιν'
καίως.
lφ
ex
μάλλον δε ό τον Θεον λέγωJl, και τον Χριστόν λέγει άναγ
ΠάJlτα γάρ ό Θεός διά του λόγου αυτού ποιεί,
αί'ΗΡ
Τ
178:J post συ.α.aσιήσαι canc�llavit Γύ"
ώς άπεδείξαμεν,
ι?άι'ατο. Α
αύιψ: έαιιιψ Α
1796 - 1797 Γου πανΓα.
202
καΙ τοίς άλλοις απασιν έχαρίσατο
ώ. προε{ρηιa. κόσμου π{στι. ϊη marg. Τ
1786
έαυ-
13 7. a. D'abord le saint Evangile proclame de façon claire et irré futable que le Christ, étant mort et ayant détruit la mort par sa mort, est ressuscité d'entre les morts et a ressuscité en lui notre nature. Et il enseigne encore qu'en lui tous les hommes ressusci teront à la fin de cette vie, afin que chacun de nous reçoive son salaire selon ses oevres. b. Ensuite l'ancienne Ecriture a elle aussi prédit, quoique d'une façon plus énigmatique, en raison de son caractère pro phétique - car cela est propre à la prophétie - que le Christ est la cause de notre salut. c. Troisièmement la loi naturelle, comme nous l'avons dit, et le raisonnement, en empruntant aux Ecritures les points de départ et les principes, montrent que celui qui nous a accordé la résurrection doit être exempt du péché. Mais nul ne peut être exempt du péché, si ce n'est celui qui est né, comme il a été dit, non d'une semence d'homme, mais par l'action de l'Esprit saint. Or seul le Christ est né par l'action de l'Esprit saint, sans semence d'homme, d'après toutes les Ecritures et selon la foi de tout le monde, comme il a été déjà dit. Donc lui seul nous a délivrés de la corruption et accordé la résurrection. d. L'histoire, elle aussi, joint à toutes ces preuves son té moignage. Avant le Christ, seuls les Hébreux admettaient la résur rection des morts et encore pas tous, car les Sadducéens, tout en étant Hébreux, ne l'admettaient pas117 , comme le disent Josèphe l'Hébreu, Philon et beaucoup d'autres118• Mais après le Christ, toutes les nations ont admis la résurrection. Car toutes ont été persuadées par la résurrection même du Christ qu'il y aura une resurrectlon. ,
.
138. a. En plus de tout cela, il faut absolument et il est nécessaire que ce bienfait soit accordé par quelqu'un au genre humain, bienfait que nous recevons tous, en croyant qu'il y aura vraiment une résurrection de tous les morts. Mais de quel autre que le Christ faut-il croire qu'il a fait cela? Absolument de personne. Car si l'on dit: c'est Dieu, il faut dire aussi: c'est un homme: Dieu l'a ressuscité d'abord et ensuite il a accordé par lui la résur rection à tous les autres. Ou plutôt celui qui dit Dieu, dit aussi le Christ nécessairement. Car Dieu fait tout par son Verbe, comme
203
περι τιίς πρώτης λέγοντες διαφορας. Ό δε Χριστος λόγος έστι τού Θεου κατα τας γραφας. , Επειδή o�ν έδει lvrgwi}ijνat το γένος ημών δια την άγαi}ότητα τού 1815 Θεού έκ της φ{Joρας καΙ του i}aνιItov, τούτο δε διά τινος άναστάντος πρώτου έδει γενέσi}αι, άναστηναι δε πρώτος ούδεlς ήδύνατο έκ σπέρματος άνδρος γεννηi}είς, μόνος δε δ Χριστος ούκ lγεννήi}η έκ σπέρματος άνδρός, άλλα δια τού άγίου πνεύματος, πρώτος αρα άνέστη έκ τών νεκρών δ Χρι.... , , , , 31 _ο.' στος τοιαι'ΤΠ α,'αστασει, καυ ην υ αναστας ου μη αΠΟυανειται εις τους 1820 αΙώνας, άλλα ζή( σει) ζωήν άtδιον. ΕΙ δ' άναστηναι έδει έκ νεκρών τόν Χρι στόν, και άπο{}ανείν αρα και ταφηναι έδει. Τίνος δε χάριν δ Θεος καΙ πατηρ έi}ηκε τον λόγον αύτσυ έ)Ι rfj άειπαρi}ένφ Ι1jιαρίq. δια τού άγίου πνεύ"
,
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ματος καΙ ή{}έλησεν αύτοv άvαλαβείv τον αv{}ρωποv, άJσπερ i αν εΙ το πυρ άvαλάβοι τον σίδηρο,' έκ της γης, άρα Τvα μη άποi}άvrι,. 1825 ytνiai}at αν{}ρωπον τον λόγον του Θεού, έαν ούκ ήi}ελεν άποi}ανείν ώς αvi}ρωπος,. 'Ως άληi}ώς τών μεγάλων έργων καΙ τό τέλος το ο-δ ένεκα ' μεγα lστιν. Εργον δε μείζον τιϊς lνανi}ρωπήσεως του λόγου του Θεου ούκ οlδα er τις εύρl]σει άκριβώς στοχαζόμενος. Μείζοv γαρ έμοΙ δοκεί και αύτης 1880 τί'ίς παραγωγης τών όντων έκ TOV μή όντος εΙς τό εΙvαι. Κατάλληλοv olJv εΙναι δεί τού έργου τούτου καΙ το τέλος το ο-δ έvεκα' καΙ έστι μέγα καΙ i}αυμαστοv η άπαφ{}άρτισις τού γένους ημών δια τού i}aνdtot> του Χριστού. ΕΙ δ' ούκ άπέ{}αvεν δ Χριστός, ούδ' άvέστη αρα, ούδ' άvέστησεν άρα Τι)ν 1834 φύσιv ημώ)' εv έαυτφ· πώς γαρ μη άvαστας αύτός; Τίνος olJν ένεκα δ τ 56ν λόγος τού ΘεoίJ ά,'έλαβε τηv φύσιν ιjμών, avi}ρωπος Ι γεγονώς, ούκ έστιν εύρείν άvαλόγως, εΙ μη αποi}ανείν καΙ άναστηναι καΙ άναστήσειv πάντας τούς νεκρούς αύτον δμολαγήσομεν. τουτο δε το έσχατοv δμολογουvτες οΙ μουσουλμάνοι, ούκ οlδα πώς το ηγούμεvοv αρνούνται. λ 42ν
,
W
1815 ",ιά: δl-
κην
Α
1820 ζή(σει)
1832 άπαφθάρτισι, : άπαρθάρτισι, Α cellavit'μή ά"a(οτα,) Τ
204
:
ζη Α
1821 άρα supra lineam Τ
1834 έaυτφ ex: αύτφ Τ post έαυτιρ can-
nous l'avons démontré en parlant de la première divergence. Or le Christ est le Verbe de Dieu, selon les Ecritures. b. Puis donc qu'il fallait que notre espèce fût sauvée par la bonté de Dieu de la corruption et de la mort, il fallait que cela se fît par le moyen de quelqu'un qui fût ressuscité le premier. Or nul être, né de la semence d'un homme, ne pouvait ressusciter le premier. Seul le Christ n'est pas né d'une semence d'homme, mais par l'action du Saint-Esprit. Donc le Christ est ressuscisté le premier d'entre les morts d'une telle résurrection que celui qui est ressuscité de la sorte ne mourra plus pour l'éternité, mais vivra d'une vie éternelle. Or s'il fallait que le Christ ressuscitât d'entre les morts, il fallait donc aussi qu'il mourût et fût ense veli. Pour quelle raison Dieu le Père a-t-il déposé son Verbe dans la toujours vierge Marie par l'intermédiaire du Saint-Esprit et a-t-il voulu qu'il assumât l'homme, tout comme le feu assume de la terre le fer, si ce n'est afin qu'il ne meure pas? Et quel besoin y avait-il que le Verbe de Dieu devînt homme, s'il ne vou lait pas mourir en tant qu'homme? En vérité, la cause finale des grandes choses est grande.
139. Je ne sais si, même en cherchant attentivement, on trouve rait une oeuvre plus grande que l'incarnation du Verbe de Dieu. Car elle me semble plus grande que l'action elle-même de tirer les êtres du néant à l'être. Donc la cause finale d'une telle oeuvre doit lui être correspondante. C'est une oeuvre grande et admi rable que l'action de rendre notre espèce incorruptible par la mort du Christ. Mais si le Christ n'était pas mort, il ne serait pas ressuscité, et il n'aurait pas non plus ressuscité en lui-même notre nature. Mais comment ne serait-il pas ressuscité? Pour quelle raison le Verbe de Dieu a-t-il donc assumé notre nature, en devenant homme? Cela ne saurait trouver d'explication adé quate, à moins que nous confessions qu'il est mort, est ressuscité et a ressuscïté tous les hommes. Ce dernier membre de phrase, les musulmans le confessent, mais alors je ne sais pas comment ils nient ce qui y conduit.
•
205
Άλλ' αΙσχρόν ην ΤΙΡ ΧριστΙΡ, 1840 λέγομεν αΙσχρόν εΙναι σ.ν{)ρωπος,
λέγουσί τινες, απο{}ανείν.
τό άξιον εΙναί τινα {}ανάτου'
μη εΙναι αΖσχρόν'
Ήμείς δε
τό δε απο{}ανείl' ώς
μαλλον δε καΙ ένδοξον,
εί τις
ΤΙΡ {}ανάτφ
αυτου ωφελl)σειν μέλλει πολλούς' ένδοξον γαρ λέγομεν εΙναι ύπερ γονέων καΙ ύπερ πατρίδος απoι'Jανείν. απσ{}ανων καΙ αναστάς.
�
Ό δε Χριστός πάl'τας άπλώς ωφέλησεν,
Αλλοι δε λέγουσιν orι ουκ ην δυνατόν παΟείν τόν
18-15 Χριστόν, καΙ αλη{}ώς λέγουσιν ώς λόγον Θεου· ώς δε άν{}ρωπον, ου μόνοι' αλλα καΙ αναγκαίον ην απο{}ανείν αυτόν. Ό γαρ λόγος του Θεου , {} , , -, ' την του αν{} ρωπου εγενετο αν ρωπος, ουχ ινα κατα,'λυσπ φυσιν, α'λλ' ι" να ' , ' � λ ειωσε τε λ ειωσ/Ι" ' δ"ε αφ {}αρτισας. ' 'Ηφ{}' ι;τε αρτισε δ"ε απΌ {}ανων αυ τος και
δυνατόν, Α 43r
,
,
,,
V
"
αναστάς. 1850 Θεου,
,
ΟΙ olιν λέγοντες αδύνα τον εΙναι πα{}είν τόν Χριστόν ώς λόγον
λεγέτωσαν οτι αναγκαίον ην ώς αν{}ρωπον, ωσπερ πάσχει τυπτόμε
νος καΙ κοπτόμενος ό πεπυρακτωμένος σίδηρος, OlJ κα{}ό πυρ, αλλα και'Jό σίδηρος. Πώς δε δύνανται λέγειν dna{}rj γενέσ{}αι
τόν Χριστόν ώς σ.ν{}ρωπον ;
�Aρα OlJl όμολογουσιν αυτόν φαγείν καΙ πιείν; Πά)'τως ναί. Εί olιν έφαγε 1855 καΙ έπιεν, πά{}ος;
έπείνησεν αρα καΙ lδίψησε.
OlJ γαρ έτρωγε
ακρατών γαρ ταυτα καΙ
ΚαΙ τί μείζον πείνης καΙ δί'ψης
πρό του πεινιίσαι,
οΜε έπινε
άμαρτωλών αν{}ρώπων'
πρό του διψησαι'
έκεΈνος δε άγιος καΙ
ύπεράγιος καΙ φύσει αναμάρτητος. ΈπεΙ olιν Ιπε[νησε καΙ lδίψησε καΙ τα τ 57r
σμοια τούτοις πά{}η της αν{}ρωπίνης φύσεως έπα{}εν αναμαρ[τήτως,
πώς
1860 εσrι δυνατόν μή άπο{}ανείν αυτόν; Ό γαρ τα προηγούμενα καταδεξάμενος " , " , , 1 χωρις αμαρτιας, δ ιατι ' τα επομενα κα Ι συνακολου {}ουντα ουκ ι;κατε δ'� ει;; ατο ; Προηγείται δε πεΈνα καΙ δίψα καΙ κόπος καΙ ίδρως του {}ανάτου. Ό δε W W Χριστος ' επα » {}ε ταυτα ως ' αν »{}ρωπος' επα {}εν αρα κα Ι τα'" επομενα, απο ' {}ανων Ιν σταυριΡ δι' ήμας.
11341 αν{}ρωπος ex αν{}ρωπον Τ : αν{}ρωπον Α 18-18 δέ om. Α 1850 - 1851 primum έλαυ"όμενος Τ post cancel1avit et .υπ.όμενος scripsit 1857 δι supra lineam Τ 1854 ούν .' ουκ Α 1860 καταδ.ξάμενος ex δεξάμενος Τ
206
1861 post διατί cancelIaνit και Τ : και
Α
D. Réponse aux objections 140. Il serait honteux pour le Christ, disent certains, de mourir.
Nous, nous disons: il est honteux d'être digne de la mort, il n'est pas honteux de mourir en tant qu'homme, mais plutôt glorieux, si l'on doit par sa mort être utile à beaucoup. Car nous disons qu'il est glorieux de mourir pour ses parents et sa patrie. Or le Christ a été utile absolument à tous en mourant et en ressusci tant. 141. a. D'autres disent qu'il n'était pas possible que le Christ
souffrît. Ils disent vrai en ce qui concerne le Verbe de Dieu; mais eu égard à sa nature d'homme, il était non seulement possible, mais nécessaire qu'il mourût. Car le Verbe de Dieu est devenu homme, non pour détruire la nature humaine, mais pour la ren dre parfaite. Il l'a rendue parfaite en la délivrant de la corruption. Il l'a délivrée de la corruption en mourant lui-même et en res suscitant. Que ceux donc qui disent qu'il est impossible que le Christ souffrît, disent plutôt qu'il était nécessaire qu'il souffrît en tant qu'homme, tout comme le fer rougi au feu, s'il est battu et frappé, souffre, non en tant que feu mais en tant que fer. b. Comment peuvent-ils dire que le Christ comme homme est devenu impassible? Est-ce qu'ils ne confessent pas qu'il a mangé et bu? Si donc il mangeait et buvait, il avait aussi faim et soif. Quelle souffrance est plus grande que la faim et la soif? Car il ne mangeait pas sans avoir faim, ni ne buvait sans avoir soif: ce serait le propre des hommes intempérants et pécheurs. Or lui, il était saint et plus que saint: par nature impeccable. Puisqu'il a eu faim et soif et subi les autres souffrances pareilles de la nature humaine, moins le péché, comment donc est-il pos sible qu'il ne meure pas? Car celui qui, exempt de tout péché, a accepté les antécédents, pourquoi n'accepterait-il pas les choses qui en découlent et en résultent? Or la faim, la soif, la peine et la sueur sont les antécédents de la mort. Le Christ a souffert ces choses comme homme, donc il a souffert les choses qui en dé coulent, en mourant pour nous sur la croix.
207
1865
Σκοπείτωσαν ο{ιν πά ντες οΙ λέγοντες μή άπο{}ανείν
τόν Χριστό" ώς
αν{}ρωπον, ότι τεσσά ρων όντων τών μεγάλων μαρτύρων, Ιάν οΙ τρείς μαρ τυρουσιν άπο{}ανείν αύτόν, χρη την τού τετά ρτου μαρτυρίαν Ιφ{}άρ{}αι και παραγεγράφ{}αl νομίζειν. Και πρώτη μέν έστι μαρτυρία ή του αγίου ΕύαΊ Δευτέρα δε τό της Ιβραϊκης γραφης
Ίελίου.
Μωσέως λέΊω καΙ πάντων
ηπερ ού δIέφ{}αρταl' φέρε ται Ίάρ παρά
1870 τών παλαιών προφητών αξίωμα
τών Έβραίων ή γραφη [βραϊστί' καΙ διέσπαρται Α 43.
πασαν ! Τlιν οΙκουμένην.
ώ τού {}αύματος !
εΙς
Κατακρινεί ο{ιν τους άρνουμένους τον {}άνατον
τού Χριστου ή διασπορά τών Έβραίων'
άναπολογήτους Ίαρ τους πάντας
ποιεί, φερομένη πανταχού ή Ίραφη παρα τών Έβραίων σώα καΙ άκεραία. 1875 Τρίτη Ιστl μαρτυρία of αΊραφοι λόΊΟI καΙ φυσιιωΙ πας γάρ αν{}ρωπος, {} ' Q ' κα {}ο α Υυρωπος, {}νητος' ' και ουκ εστι δ ι'νατον ε lναι αν ρωπον μη'{) νητον' {} , και ο Χ ριστος αρα ω ς αν ρωπος, {}νητος " ην δ υναμει. ' Τ'ο δ'ε δυναμει, ' και ' ' ' 1 μα'λιστα το εΊγιστα, οιον cGH το {}νητον παντος φου, σπευ'δ ει ε Ις την "
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ένέργειαν' και ούκ [στι δυνατόν κατα τους της φύσεως
δρους άποφυΊείν.
8ρους έν τι.ίJ Χριστψ 1880 Ούδεμία δε γραφη λέγει καταλυ{}ηναι τους της φύσεως '
ζ
έν τούτφ, άλλά παν τούναντίον ιϊπαντες όμολογούσιν, αύτον καΙ πιείν καΙ πονησαl καΙ ίδρώσαι τ 57.
ταύτα
,
ώς είπομεν, φαγείν
καΙ λυπη{}ιίναι,
κατεδέξατο τα προηγούμενα τού {}ανάτου,
ωστε,
έπειδή
πρόδηλον ότι καΙ τόν
{}άνατον άκολου{}ούντα Ικ τούτων, κα{}ό αν{}ρωπος, κατεδέξατο. 1885
Οδτοι ο{ιν, τρείς οντες μεγάλοι μάρτυρες, όμοφώνως κηρύττουσιν άπο{}ανείν
τον Χριστον
ιός αvfJρωπον.
νόμος αρνείται, παρεγράφη διαφωνησαι τάς γραφάς,
ό τών μουσουλμάνων
ΕΙ o{jν μόνος
καΙ έφ{)άρη παρά τινων'
ού γάρ έστι δυνατον
είπερ είσl παρά τού θεού.
Ό γάρ λαλήσας δια
τών προφητών Ιν ταίς γραφαίς θεός, ού δύναται ψεύδος εΙπείν, αύτοαλή1890 {}εια ών αύτός. ΕΙ ο{ιν έν τψ νόμφ τών μουσουλμάνων γέγραπται μΥI άπα {}ανείν τον Χριστυν ώς αν{}ρωπον, απο{}ανείν δέ αύτον οΙ ρη{}έντες τρείς μεγάλοι μάρτυρες κράζουσι, το [τερον τούτων πάντως ψεϊiδός έστι'
11:368 καί supra lίneam Τ λέΥ" cancellavit λέΥ(ε.) Τ
208
1869 δ. supra Iίneam Τ 1882 Βπε.δή ex In"'Τ : ene, δ. Α '
μεν ίη marg.
Τ
•
.
ούκ
1880 post
II. LE TEMOIGNAGE DU CORAN A. Solution de principe 142. Que tous ceux qui disent que le Christ n'est pas mort com me homme, considèrent donc que, les grands témoins étant quatre, si trois d'entre eux témoignent. qu'il est mort, il faut penser que le témoignage du quatrième a été corrompu et falsifié. Le premier témoignage est celui du saint Evangile. Le deuxième est celui de l'Ecriture hébraïque, j'entends celle de Moïse et de tous les anciens prophètes. Or celle-ci n'a pas été corrompue, car l'Ecriture est conservée en hébreu chez les Hébreux et a été diffusée
-
ô miracle
-
à travers le monde entier. La dispersion
des Hébreux condamne donc ceux qui nient la mort du Christ. Car l'Ecriture, conservée sauve et pure partout chez les Hébreux, les. rend tous inexcusables. Le troisième témoignage, ce sont les raisons non écrites et naturelles. Car tout homme en tant qu'homme est mortel, et il n'est pas possible qu'un homme soit autre chose que mortel. Donc le Christ, comme homme, était mortel en puissance. Mais ce qui est en puissance, et surtout la propriété très prochaine, telle que l'est le caractère mortel de tout vivant, tend vers l'acte; et il n'est pas possible d'échapper aux limites de la nature. Mais nulle Ecriture ne dit que les limites de la nature ont été détruites dans le Christ; bien au contraire, toutes confessent, comme nous l'avons dit, qu'il a mangé et bu, peiné et sué et s'est attristé, de sorte que, puisqu'il a accepté ces choses qui sont les antécédents de la mort, il est évident qu'il a accepté aussi, en tant qu'homme, la mort qui en découle. 143. Ces trois grands témoins proclament donc d'un commun accord que le Christ, en tant qu'homme, est mort. Si donc seule la loi des musulmans nie la chose, c'est qu'elle a été falsifiée et corrompue par certains. Car il n'est pas possible que les Ecritures soient en désaccord entre elles, puisqu'elles sont de Dieu. Dieu, qui a parlé par les prophètes dans les Ecritures, ne peut en effet avoir dit d'erreur, lui qui est la vérité même. Si donc il est écrit dans la loi des musulmans que le Christ n'est pas mort en tant qu'homme et si les trois grands témoins mentionnés proclament 209
αρα παρα τού Θεού lγράφη, άλλα παρα άν{}ρώπου τινος παρεγράφη και Α 44r
έφ{}αρται.
Ού παρεγράφη δε ούδε έψ{)αρται ή παλαια Ι γραφή, ουτε μην
1895 το {1γιον Εύαγγέλιον,
διότι συμμαρτυρούσι τούτοις καΙ ΟΙ αγραφοι λόγοι
καΙ φυσικο{' ό τών μουσουλμάνων άρα νόμος τούτ' έπα{}ε παρά τιιιος, μη φοβουμένοlJ τον θεόν . WΗκοvσα δ' όμως ότι ό νόμος τών μουσουλμάνων ού λέγει ά{}άνατον γεννη{}ιίναι "ον Χριστον ώς άν{}ρωπον,
άλλ' ουπω μεν άπο{}ανείν,
{}νή-
1900 ξοντα δ' όμως προς τα τέλη Toίi αΙώνος τούτου άποκτείναντα τον άντίχρι
στον' όπερ εΙ έστιν άλη{}ές, [στα! μεν καΙ κατα τούτο διαφορά τις μεταξύ μουσουλμάνων καΙ χριστιανών, μικρα δε όμως. Όμολογήσομεν γαρ άμφό τεροι {}νητον 'ιενέσ{}αι τον Χριστόν,
κα{}α άν{}ρωπον,
l ν τούτφ δε μόνον
1904 [σται ή διαφορά, ότι ήμείς μεν λέγομεν ήδη πάλαι άπο{}ανείν αύτόν, οΙ δε τ 58r
μουσουλμάνοι μηδέπω. Μάλλον δε εΙ άληt'fώς οδτω γέγραπται έν τφ i νόμφ τών μουσουλμάνων, ούδεμία [σται κ�ν τούτφ διαφορά. Σαφης γάρ lστιν ή παραφ{}ορα τού ρητου· διότι καΙ ήμείς τον Χρισταν άπο{}ανείν καΙ άπο κτείναι τον πρώτον καΙ μέγαν άντ{χριοτον καΙ πατέρα καΙ κεφαλην πάντων
τών άντιχρίστων δμολογούμεν. Ilολλοl γαρ έγένοντο άν τ[χριστοι καί εΙοι 1910 πολλοl καΙ γενήσηνται έτι πολλοί. Άντίχριστος γαρ λέγεται ό lναντίος τφ Χριστφ, ό δέ Χριστος λόγος lστl τού Θεού, ό δε λόγος τοίί Θεού άλήΟειά Q ιιστι και\ ζωη εστι. πας ουν .. ψευστης και\ d ··· ανηχριστος liOτιν' γυρωποκτανος, � "
,
"
,
,
�
έναντ{ος γάρ έση rfj dlIJ{}efq. καΙ τπ ζωΠ, ηγουν τψ λ6γφ τοίί θεού καΙ Κυρ{φ ήμών 'Ιησου Χριστφ . 1915
Ψεύστης δέ πρώτιστος και μέγιστος άν{)ρωποκτόνος ό διάβολός Ιστι ν, εύρε της γενόμενος τοίί ψεύδους καΙ τού {}ανάτου πάντων τών ά,'{}ρώπω," Αύτος γάρ, δια της άμαρτίας, έ{}ανάτωσεν ήμας, άπατιίσας τφ ψεύδει' elJlt: γαρ ότι ούκ άπο{}ανούμε{}α, άλλ' έσόμε{}α {}εοί, φαγόντες lκ του ξύλου τού
1893 παιιά άν· O�ώπolJ : :ιrαιι' άνOρώ:ιrOIJ Α 1899- 1900 primum άλλ' ού κατα8ανεί,' μπ Ονή(ξοντα) Τ post caucellavit et άλλ' οϋπω μεν άποDανείν Ονήξοντα scripsit 1900 άποκτεί,·αντα : άποκτείνοντα Α 1906 καν .. lν Α
210
qu'il est mort, il faut alors en conclure que ce qui diffère de ces derniers est tout à fait une erreur; il n'a donc pas été écrit par Dieu, mais falsifié et corrompu par un homme quelconque. L'ancienne Ecriture n'a pas été falsifiée ni corrompue, ni non plus le saint Evangile, parce que les raisons non écrites et natu relles portent un témoignage conforme au leur. Donc la loi des musulmans a subi la falsification de la part de quelqu'un qui ne craint pas Dieu.
B. Essai de conciliation 144. J'ai entendu pareillement que la loi des musulmans ne dit pas que le Christ en tant qu'homme soit né immortel, mais qu'il n'est pas encore mort120 ; il mourra toutefois à la fin des temps, après avoir tué l'Antichrist121• Si cela est vrai, il y aurait bien sur ce point entre musulmans et chrétiens une divergence, mais minime. Car les deux groupes confessent que le Christ était mor tel, en tant qu'homme, et la divergence sur ce point consisterait seulement en ce que nous disons qu'il est déjà mort autrefois, tandis que les musulmans le nient. 145. a. Ou plutôt si vraiment cela est écrit dans la loi des musul mans, il n 'y a là aucune divergence même pas sur ce poin t. Car la corruption du texte est manifeste, parce que nous aussi disons que le Christ est mort et a tué le premier et grand Antichrist, le père et chef de tous les antichrists. Il y en a eu en effet beaucoup et il y en a beaucoup et il y en aura encore beaucoup. Car est dit antichrist l'adversaire du Christ. Or le Christ est le Verbe de Dieu, et le Verbe de Dieu est vérité et vie. Tout menteur et tueur d'hommes est donc un antichrist, car il est un adversaire de la vérité et de la vie, donc aussi du Verbe de Dieu et de notre Sei gneur Jésus-Christ. b. Le tout premier menteur et le plus grand meurtrier d'hommes est le diable, inventeur du mensonge et de la mort de tous les hommes122• C'est lui qui, par le moyen du péché, nous a livrés à la mort, en nous égarant par le mensonge. Car il a dit que nous ne mourrions pas mais serions des dieux en mangeant de 211
Α 44ν
καλον καΙ πονηρόν. Άντίχριστος ουν πρωτος και πατηρ των Υ
γινώσκοντος
Ι
,
_
\
-
1920 άντιχρίστων πιΙντων καΙ ρίζα τών τε γενομένων, τών τε όντων, τών τ' έσο μένων ό διάβολός έστι. ού
σωματικώς δε
τουτον απέκτεινεν ό Χριστος έν τψ σταυρψ,
γάρ έχει σώμα ό διάβολος
,άλλά
ού
καταλύσας την
δύνάμιν αύτου. ό ifάνατος, πρώτη' δευτέρα δέ,
Δύναμις δε τού διαβόλου, 1925 λατρεία και ή μετά&εσις
απο του κτίστου
τιίς λατρείας
ή εΙδωλο-
έπl τά κτίσματα.
Ό δε Χριστος τον &άνατον ϋπνον έποίησε καΙ την φ&οράν ήμών άφ&αρ σίαν' άπο&ανών γάρ καΙ άναστάς,
έδωρήσατο πασιν άν{}ρώποις
την άνά
στασιν, κα{}' ην έλπίζομεν και άλ'l{}ώς πιστεύομεν πάντες έν σάλπιγγι και 1929 {}ελήματι Θεου άναστιίσεσifαι. Άλλά
τ 58ν
Ι
και την δευτέραν του διαβόλου δύι'αμιν,
λέγω, ό Χριστός, ούκ άλλος, κατήργησε.
την εΙδωλολατρείαν
Δηλοί δε και τά πράγματα αύτά.
Μετά γάρ τον Χριστόν, κατελύifη ή εΙδωλολατρrία. ΕΙ ofJv γέγραπται
έν τψ νόμφ τών μουσουλμάνων
κτενουντα τον άντίχριστον άπο&ανείν,
ό δε μέγιστος
τον Χριστον άπο
και πρώτος άντίχρι-
1935 στος πάλαι ήδη έπεσε καταλΙ'{}είσης της δυνάμεως αύτοίί, {}ανεν ό Χριστός.
ήδη πάλαι απέ
ΚαΙ όμοφωνείν πάλιν καν τούτφ εύρισκόμε{}α.
Ήμείς
γάρ κηρύττομεν κατά τάς γραφας τον λόγον του Θεου άν{}ρωπον γενέσ{}αι καΙ άπο{}ανείν,
(να καταλύσπ του πρώτου άντιχρίστου
{}ανάτφ αύτου·
τουτο δ' αύτο λέγουσι καΙ ΟΙ μιίπω ά;το{}ανείν νομίζοντες
την δύναμιν
τψ
19-10 αύτόν, απο{}ανείν δε προς τα τέλη του αΙώνος, άποκτενουντα τον άντίχρι, , . , ' Καταλ ε'λ υται δ "η 1 ει'δω λοστον. 'Εν μονφ ουν τφ χρονφ εστιν η δ ιαφορα. τ
'
-
'
Α 45r
λατρεία και ό {)άνατος
rfj Ι
έλπίδι της αναστάσεως' καταλέλυται άρα και ό
διάβολος αύτός, καταλυifείσης
της δυνάμεως αύτού.
Προς δέ τα τέλη του
{ άνατος , οϋτως ώστε αΙώνος ΤΟlίτου, άναστάντων πάντων, καταλυ{)ήσεται ό } 1945 μη εΙναι παντελώς. Πώς ουν άπΟ'&ανείταί τις,
τού {}αl,ατου παντελώς
καταλυ{}έντος;
Ούδαμώς γαρ εσται μετα ταυτα {}άνατος' εΙ δ' ού μήπω άπέ{)ανεν ό Χρι,
w
,
1919 ante ..αλO� cancelIavit 10 Α 1936 πάλ.� ex πά1934 πρώιο, : πρώIlοιa, Α 1941 primum έ.. ιούιο., Τ post cancelIavit et ούν supra \ineam Τ ..αιαλέλυια. ex λέλυια. Τ 1942 καιαλέλυ1943 καιαλ υ{}είοης ex λυ{}είοης Τ
1926 έποΙηοο : ΙποΙηο•., Α λα. Α 1940 δ. supra lineam Τ ι� μόνφ scripsit ια. ex λέλυια.
212
Τ
l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Donc le premier Antichrist, le père de tous les antichrists et la racine de tous les antichrists qui ont été, qui sont et qui seront, c'est le diable. C'est lui que le Christ a tué sur la croix, non corporellement car le diable n'a pas de corps - mais en détruisant sa puissance. c. La première puissance du diable est la mort. La deuxième est l'idolâtrie, qui reporte l'adoration du créateur sur les créa tures. Or le Christ a transformé la mort en sommeil et notre cor ruption en incorruptibilité. En mourant et en ressuscitant, il a accordé à tous les hommes la résurrection, et nous tous espérons vraiment et croyons que nous ressusciterons de cette résurrec tion au son de la trompette et par la volonté de Dieu. C'est le Christ, et non un autre, qui a aboli la deuxième puissance du diable, j'entends l'idolâtrie. Les faits eux-mêmes le montrent, car après le Christ l'idolâtrie a été détruite.
C. Conclusion
146. Si donc il est écrit dans la loi des musulmans que le Christ mourra après avoir tué l'Antichrist, il faut considérer que le plus grand et premier Antichrist est tombé déjà autrefois et sa puis sance a été détruite et que déjà autrefois le Christ est mort. Nous voyons de nouveau l'accord même sur ce point. Car nous, nous proclamons, selon les Ecritures, que le Verbe de Dieu est devenu homme et est mort pour détruire par sa mort la puissance du pre mier Antichrist. C'est ce que disent aussi ceux qui pensent qu'il n'est pas mort, mais qu'il mourra à la fin des temps, après avoir tué l'Antichrist. La divergence consiste seulement dans le temps. L'idolâtrie et la mort ont été détruites par l'espérance de la ré surrection. Donc le diable lui-même a été détruit, sa puissance ayant été détruite. Et à la fin des temps, quand nous ressusci terons tous, la mort sera détruite de telle sorte qu'elle n'existera plus.
147. Comment pourrait-on mourir quand la mort a déjà été totalement détruite? Car après cela, il n'y aura plus de mort du tout. Or si le Christ n'est pas encore mort, il n'est pas non plus 213
στός,
εΙ δ' δ Χριστος ούκ ανέστη, πώς " ' αναστασιν ε 1 ναι και'ζ ωην κα Ι πιστευουσιν '
ούδ' άνέστη άρα έκ τών νεκρώνο
,
"' .0. " πα ντες ανυρωποl επιστευσαν
1950 μετιΙ την άνάστασι ν άτ ελεύτητον..
ΠόfJεν απλώς πάντα
τιι [&νη το παριΙ
φύσιν τουτο καΙ έξαίσιον fJαυμα της αναστάσεως έδέξαντο.. 'Όμοια τοίς άνω πάλιν μοι έπέρχεται
εΙπείν'
μέ γα γιΙρ τcρ όντι fJaUfld μοι δοκεί το
πάντας άνάστασιν δμολογείν τών νεκρών.
Και έκ τούτου και το προηγού
μενον βεβαιουται, το άναστη ναι δηλονότι τον Χριστόν, δι' ου ή πίσ τις αυτη 1955 έν πάσι τοΊς πέρασι της γης έφηπλώfJη.
Οόδε γαρ dHofJev εΙ μη διιΙ του
Χριστου καΙ τών αύτου μα{}ητών ή άνάστασις έκηρύχι'Jη τών νεκρών. ΠολλιΙ αν [χοι τις λέγειν' ιίλλιΙ δεΊ έπι{}είναι τέλος τφ λόγφ. Ούκ άγνοώ δε διαβεβλιίσ{}αι ήμας παρd τών Έβραίων ώς ε Ιδωλολά1959 τρας, διότι τιμώμεν την εΙκόνα καΙ ΤΟΥ σταυΡΟΥ του Χριστου. τ 59r
Άλλ' άλλο
έστΙ το τιμάΥ καΙ άλλο το λατρεύειν καΙ προσκυνείν i ώς {}εφ. Ήμείς δε , l ' Ι ' οιιτε μηΥ εις το ' " ου, λ ατρευομεν ταις ε κοσιν, ot' δ ε πιστευομεΥ ε Ις αυτας, w
-
,
,
,
ξύλον του σταυρου. Μη γένοιτο! ΆλλιΙ έιΙν Ιδωμεν την δμοίωσιν καΙ την μορφην του Χριστου άειπαρ{}ένου Μαρίας
η του Μωσέως η άλλου τινος τώΥ προφητών η της Ιί τινος τών άλλων αγίων, άσπαζόμε{}α καΙ φιλουμεν
1965 ώς άγαπώντες έκεΙνους. πας γιΙρ άν{}ρωπος φυσικώς κινεΊται εΙς το τιμάν λ 45v
καΙ φιλεΊν την μορ φην τών
Ι
φίλων αύτου.
Ε!
ουν τουτό έστι φυσικό,"
πρέπει καΙ ήμας άσπάζεσ{}αι καΙ φιλείν η/ν μορφην πάντων,
ους άγαπώ
μέν τε καΙ t'Jαυμάζομεν, καΙ μάλιστα τών εύεργετησάντων ήμας. ΚαΙ ύμείς
19.50 πόθ••.•.
..ικρώ. (νν. 1950-1953) in marg. Τ
1953 post ιούιοl1 om.
και Α
1954 primum ιό .. Χρ,σιό" scripsit Τ post cancel1avit et ίη "ηAoνόrι .ό. Χρισ,ό.· correxit 1IJ.59 primum ,ο ξύλο .. Τ post canceIlavit et '0.' σιαι.ρΟ .. supra lineam scripsit : ιό.> ""αυρό .. Α
214
ressuscité d'entre les morts. Que si le Christ n'est pas ressuscité, comment les hommes ont-ils tous cru et croient-ils qu'il y a une résurrection et, après la résurrection, une vie sans fin? D'où les nations ont-elles absolument toutes reçu ce miracle qui est en dehors de la nature et extraordinaire? Il m'est permis de redire des choses semblables à celles qui ont été dites plus haut, car c'est en réalité, me semble-t-il, un grand miracle que tous confessent la résurrection d'entre les morts. Ainsi l'antécédent, à savoir que le Christ est ressuscité, est-il établi par le fait que cette foi-là est parvenue à toutes les extrémités de la terre. Car la résurrection des morts n'a été prêchée par nul autre que le Christ et ses disci ples. 148. Il Y aurait encore bien des choses à dire mais il faut mettre
un terme au discours.
APPENDICE VENERATION DES ICONES ET DE LA CROIX 123 A. Les icônes 149. Je n'ignore pas que nous avons été accusés par les Hébreux
d'idolâtrie, parce que nous honorons les icônes et la croix du Christ. Mais autre chose est honorer, et autre adorer et se proster ner comme devant Dieu. Or nous, nous n'adorons pas les icônes, ni ne croyons en elles, ni non plus au bois de la croix. A Dieu ne plaise! Mais si nous considérons l'image et la figure du Christ ou de Moïse ou de quelqu'autre prophète, ou de la toujours vierge Marie ou d'un autre saint, nous les baisons et les embrassons en signe de notre amour. 150. a. Tout homme est poussé naturellement à honorer et à
embrasser la figure de ses amis. Si cela est naturel, il convient que nous baisions et embrassions la figure de tous ceux que nous aimons et admirons, et surtout de ceux qui nous ont fait du bien. 215
δε ο! μουσουλμάνοι, Αάν ίδητε την μορφην τού Μαχούμετ, ού καταφιλιίσετε 1970 δι' άγάπην;
Πάντως
ποιήσοντα τούτο.
Νομίζω γάρ μη εΙναι μουσουλμάνον τον μη
ναΙ
'Έτι ού τιματε πάντες
οΙ μουσουλμάνο ι τον Μαχούμετ,
καίτοι γε κτίσμα όντα Θεού; Άλλά ούκ Αστε εΙδωλολάτραι. Άλλο γάρ το λατρεύειν καΙ άλλο το τιμάν. ΚαΙ βασιλείς δε καΙ αύ{}έντας τιμώντες, ούκ εΙδωλολατρούμεν. 'Ιδού γάρ, 1975 και άγαπώ'
ώ παν{}αύμαστε άμιρά,
Αγώ σε πολλά τ ιμώ
και ευχομαι ύπερ σού καΙ τού σού κράτους
καΙ αύ{)εντείας,
δπως σε δδηγοίη δ θεος εΙς πάν Ιργον καλον καΙ άγα{}όν, μείζοι'α δόξαν η νύν Ιχεις.
Άλλ' ουκ εΙμι διά τούτο εΙδωλολάτρης.
την μορφην δε την σην Ιάν ίδω Αζωγραφισμένην, λήσω διά τι)ν σην άγάπην. 1980 δε ποιούντος ήδη
καΙ άνάξοι εΙς Και
άσπάσομαι καΙ καταφι
Τούτο ο{ιν έτοίμου όντος Αμού ποιείν,
μάλλο!'
rfj δια{}έσει τ ης ψυχης καΙ τφ πό{}φ, άρα το σον κράτος
όργίσεται κατ' έμού, διότι σε τοσούτο!' άγαπώ, ώστε και την μορφιίν σου τ 59ν
φιλείν τε Ι καΙ άσπάζεσ{}αι ; Ούδαμώς, μάλλον δέ και άντιφιλιίσαις άι' καΙ 'Ό{}εν διjλoν
ώς πιστόν με δούλο ν άποδέξαι ς. toi" 1985
άποδεκτούς εΙναι τr7> Θεφ
τιμώντας τών άγΕων αύτού τάς εΙκόνας. ΚαΙ ταύτα μεν περΙ τών εΙκόνων.
σταυρού.
uOIlOIG δ' Ιχω λέγειν και περι τού
Ού γάρ τιμώμεν το ξύλο)', άλλά το), τύπον, ώσπερ καΙ inl τώ)'
εΙκόνων την μορφήν, ού τά ξύλα. Τά γάρ ξύλα καταλυι'Jείσης της 'ωγραφίας, Α 46r
καίομε" καΙ
i
άπορρίπτομεν. Και τά ξύλα, έξ ών δ σταυρός, εΙ τις διαλύσει,
καίσμεν καΙ άπορρίπτομe ... Ού τά ξύλα ο{ιν, ιlλλά το" τύπο" τιμώμε". ΔιατΙ ; 1990 Πρώτοι' μέν ότι δόξα
ιού Χριστού & σταυρός.
Δόξα γάρ έστι τού Χριστού
το έκουαίως ύπερ τού άν{}ρωπίνου γένους πα{}είν' ρού'
έπα{}ε δε διά τού σταυ
τού Χριστού ό σταυρός. Διά τούτο καΙ αύτός, μέλλω"
δόξα έστ/ ν άρα
ήδη πrιραδίδoo{}rιι, «νϋνlδOςάσι'�η δ Χριστός, ό ιι!Ος τη; άειπαρ{}ένου Μαρίας' διά τού σταυρού καΙ τού {}ανά1995 του αύτοϋ γνωρισι�ήσεται λ;)γος
εΙ,'αι
τού Θεού σεσαρκωμέ"ος'
και οϋτω
δο;ασ{}ήσεται.
1970 primum ίξ άΥάπης Τ post cancellavit et δι' άγιiπη� 1971 πoιήσo�.α : ,.olήσα�.α Α 1976 άνά;οl .. άνά'οl Α 1978 -1979 κατα· scripsi t φιλήσω ex φιλήσω Τ 1982 post ούδαμώς cancellavit οlδα Υάρ ΒΥώ ιούτο καλώς Τ 1988 -1989 καί .ά
216
ξί·λα. . άπΟΡΡ'πτομ... .
om. Α
] 993
,δοξάσθη
:
Ιδοξάσδψ Α
b. Même vous les musulmans, si vous voyiez la figure de Ma homet, ne la baiseriez-vous pas par amour? Si fait. Je pense qu'il n'y a pas de musulman qui ne ferait cela. Et encore, n'honorez vous pas tous, vous autres les musulmans, Mahomet bien qu'il soit une créature de Dieu? Vous n'êtes pas pour cela des idolâ tres. Car autre chose est adorer et autre honorer. c. En honorant des rois et des maîtres, nous ne commettons pas d'idolâtrie. Car, ô très admirable émir, moi je t'honore et t'aime beaucoup, et je prie pour toi et pour ta puissance et ta domination, que Dieu te conduise à toute oeuvre parfaite et te mène à une gloire plus grande que celle que tu as maintenant. Mais je ne suis pas pour cela un idolâtrie. Et si je voyais ton portrait, je le baiserais et l'embrasserais à cause de mon amour pour toi. Si donc moi je suis prêt à faire cela, ou plutôt je le fais déjà par la disposition et le désir de l'âme, est-ce que ta force s'irritera contre moi, parce que je t'aime tellement que j'embrasse et baise ton portrait? Nullement, mais plutôt tu m'aimerais en retour et m'accueillerais comme un fidèle serviteur. Il est donc évident que ceux-là ont accès auprès de Dieu, qui vénèrent les icônes de ses saints.
B. La croix124 151. Cela se rapportait aux icônes. J'ai à dire des choses pareilles au sujet de la croix. Car nous ne vénérons pas le bois, mais le type, de même que dans les icônes nous vénérons la figure, non les bois. Car les bois sur lesquels la peinture a été détruite, nous les brûlons et les jetons au loin. Donc ce ne sont pas les bois, mais le type que nous vénérons. 152. Pourquoi? D'abord parce que la croix est la gloire du Christ. Car c'est la gloire du Christ d'avoir souffert volontairement pour le genre humain. Or il a souffert par le moyen de la croix. Donc la croix est la gloire du Christ. C'est pourquoi lui-même, au mo ment où il devait être déjà livré, dit: "Maintenant le fils de l'hom ,, me sera glorifié 125 , c'est-à-dire le Christ, le fils de la toujours vierge Marie; par la croix et la mort il sera reconnu pour le Verbe 217
Μέγα καΙ φρικτον το Οαυμα! Tl; οδ πιστεύσει το" υΙο"
,ης Magla,
εΙναι τόν λόγο" του Θεου .. Πάντα γαρ ιάλλα δ Οάνατος ά φανίζε l
Χριστού {}άνατος καΙ τ α ίίτα έν τφ σταυρφ έβεβαίωσεν,
'
δ δε τοϋ
8η δ Χριστός έστιν
2000 δ λόγος του Θεοίί άπο{}ανων (b; l1ν{)ρωπο;. Αϋτη ούν έστιν αΙτία μία δι' η ν τιμώμεν το ξύλον τού σταυρού,
'Ρυσ{}έντες γάρ
Οανάτου τού Χριστού.
διότι άνάγει ήμ ας εΙς μ,.ιίαν
άλλη δε
τού
μιμ"ήσ Οαι
δια του Οα,·άτυυ αύroύ,
όφείλομεν αεl της τοιαύn/; καΙ τοσαύτης εύεργεσίας' Ικουσίως γαρ [παΟε,.,
2004 ίνα ήμας σώσrι. Τιμώμεν δέ, ώ; είπομεν τον τύπο,., οδ τα ξύλα' εΙ δε καΙ ,
τ
60r
ξύλον τις τιμήσει, ούκ έσται εΙδωλολάτρης ΤΟ : γαρ τιμαν ούκ έστι λατρ εύειJl, .
,�. ουυε
, ως
εΙ ς Θ εον πιστευειν, ,
-
ζει ή γραφή'
•
'
ω;
EIlfOfIEJl. Τ φα ν v
-
1 μ�ν
λα τρεύειν δε και πιστε ύε ι ν εΙς αύτιί.
υ ρι, γαρ και κτισματα � •
ιϋσπερ
.
,
-
εΙς ,δν θεόν,
otJδαμώς. Πατέρα γαρ και μητέρα όρίζει τιμάν καΙ τους γέρον τα .; πι:ιρα τών νεωτέρων τιμ ασ{} αι πα ρα κ ελεύεται' λα τρεύειν δε τφ Θε φ μόνφ καΙ εΙς αύ το ν 2010 μόνον πιστεύειν πάντας άνΟρώπους βούλετ αι. Τούτων ούν [νεκα πάντων λ
.6v
καΙ άλλων πολλών,
τού καιρού πα ρα λείπω , ! όμοφωνούντας μέν, και μείζοσ.ν εξεστlJl Ιδείν
και πνείίμα αΙωνίω;'
τ
η ν άλαζονείαν.
dYVOOiivta;
Και πρώτον με" δμσ-
καΙ μ έγισ ιον :
πιστεύομ ε ν γαρ άμφότερα
τε λέγω κι:ιl χριστιαΥοί,
τον [να Θεό" έχειν λόγοJl
2015 φωνουσι κα τά το πρώτον έκε ίΥΟ μου σουλ μά Υ Ο Ι
ώς εφημεν, έν τοί, πλείστοις
μ ο υ σο υλμά Ι'ους τε και χριστιανούς,
δε άλλ ήλους δια το άκοινώνητον και τα μέρη,
απερ Ι'ύν δι α το στενδν
και μηδέπστ' εΙl'αι τον Θεο" χωρι ι; τοίί λόγου αύτοϋ
και του r1i'iov ΠΥεύμαιος αύτού, ίΙ'α μη .fJ συμβεβηκοι; καΙ άλλοί ωσ ις Ι" wEnEIffl δε 8τι ό λόγος τού Θεού, τεΟε/ς παρ' αύ τού ύτφ. του Θεού και α
2020 πα τρό ς lν τ!ί άειπαρ{}ένφ
20JJ μέν
218
supra !illeam Τ
Magiq.. έγέΥΙΤΟ αν{}ρωπο.; διά του ά γ [ου π"εύμα-
20].5 post
μέΥισ,υν
cancellavit 8" Τ
de Dieu incarné, et ainsi il sera glorifié. Le miracle est grand et redoutable! Qui ne croira que le fils de Marie est le Verbe de Dieu? La mort fait disparaître toutes les autres choses. La mort du Christ a même confirmé sur la croix, elle confirme que le Christ est le Verbe de Dieu mort en tant qu'homme. 153. C'est la première raison pour laquelle nous vénérons le bois
de la croix. L'autre est qu'il nous conduit à nous souvenir de la mort du Christ. Ayant été délivrés par sa mort, nous devons toujours nous souvenir d'un bienfait si grand, car il a souffert volontairement pour nous sauver. 154. Nous vénérons, comme nous l'avons dit, le type, non les
bois. Mais même si l'on vénérait les bois, on ne serait pas idolâtre. Car vénérer n'est pas adorer, ni n'est comme croire en Dieu, comme nous l'avons dit. L'Ecriture elle-même prescrit d'honorer des créatures, mais nullement de les adorer et de croire en elles comme en Dieu. Elle prescrit en effet d'honorer père et mère et recommande aux phlS jeunes d'honorer les vieillards, mais elle veut que tous les hommes adorent le seul Dieu et croient en lui seul.
CONCLUSION 155. Pour toutes ces raisons et pour bien d'autres, que j'omets
par manque de temps, il est permis de considérer que musulmans et chrétiens sont d'accord, comme nous l'avons dit, sur la plupart des points et sur les points les plus importants, bien qu'ils s'igno rent les uns et les autres par vanité et suffisance. D'abord ils sont d'accord sur un premier point, qui est le plus grand: car nous croyons les uns et les autres, j'entends musulmans et chré tiens, que le Dieu un a éternellement un Verbe et un Esprit, et que Dieu n'est jamais sans son Verbe et son Esprit, de sorte qu'il n'y a pas en lui d'accident ni d'altération. Deuxièmement, le Verbe de Dieu, déposé par Dieu le Père lui-même dans la toujours vierge Marie, est devenu homme par l'action du Saint-Esprit, de 219
10ς'
της Μαρίας εΙναι τον λόγον του Θεoiί, μη τραπέντα,
ώστε τον υίΟν
μηδε μεταβλη{)έ,·τα. Άδύνατο)' γάρ Aσrι μεταβάλλεσ8αι καΙ λόγον του θεου.
dllotoi'oI9at το"
Άλλ' αύτον τδν [,'α Χριστον καΙ υΙον εΙναι της ΜαρΙα;,
ώς lΙν{}ρωπον, καΙ λόγον του Θεοίί, ώσπερ ό νόμος τών μουσουλμάνων καΙ υαγγέ'"ιον διορι'ζ εται. 'Εν τουτοις ουl', ω αυ'{}' 202" >! Ε' " το' "'γιον εντα αυ'{}ε"των συ '
τ 60v
•
•
,
καΙ σοφώτατε, όρ�ς μηδεiμίαν εΙναι διαφωνία" μεταξύ ύμών τε καΙ ,jμών. Μία ο{ιν καΙ μό,'η Ιστl διαφορά, ή περΙ του {}ανάτου τoίi Xριστoίi, περl 'ίς πλατύτερον ΕΙπείν ούκ Ιδo�εν,
Ού γαρ lνδεΙξεωι; χάριι' ταύτα
προς το σον
ύψος διελέχ{}ην, άλλd πό{}φ κινηθεlς του τοιούτου καΙ τοσούτου Ιρ)'ου, της 2030 δμονοίας λέγω καΙ της ι1ϊdtOJυ σοι! ,)ιί�η; .
Σε δέ εΙ'η τοσυίίτον μόναν ΚΟ'1jΟtίιιαι τοίς λόγοις, ωστ' tiJελljσαι τα λιχθέντα τρία ζητήματα, οΙς διαφέρει ν δοκουμεν, Α 47r
Ικατέρω{}εν κατα το τών
φιλοσόφων [θος σκοπείν, μεγάλην [χοντα i τΤι'· {}εωρίαν καΙ της κοσμοκρα τορικης σου βασιλείας άξίαν.
ΚαΙ πειθέτω σε Κωνσταντίνος αύτοκρ(ίτωρ
2035 'Ρωμαίων καΙ πάσης της Εύρώπης καΙ Άφρικης, 'Ασία. μερών μέχρι Περσών βασιλεύσας.
προσέτι δε καΙ τών της
Έκεί,·ος γαρ
το μεν πρώτον,
κάκιστος του τών χριστιανώ" γένους καΙ ώμότατος Αγένετσ διάικτης, [πειτα δέ, πληγεlς λέπρq. καΙ πρ�oς tfj συμφορq. Υινόμενο;, κατεδέξατο τό περl τοίο Χριστου συζητείν καΙ συμφιλοσοφείν, καί, θήσας δικαιότατον νόμονέξείναι 2040 πασι τοίς ύπηκόοις αύτου φρονείν περl του θείου ώς βούλοιι'ΤΟ, ούχ σπως Απαύσατο του διιόκειν τό" Χριστόν, άλλα καΙ αύτος προσετέ{}η τοίς χριστια νοίς, καί, κτίσας την άπ' αύτου ό,'ομασθείσαν κοντα δλους Αν αύτfj Ικοσμοκράτησεν Ι,· εΙρήνπ
τριά
Κωνσταντινούπολιν,
{Ia{}elq. [νιαυτούς.
Δέομαι ofιν της θεό{}εν i σοι δο{}είσης βασι λεί ας κατα "ουν Ιχειν,
Τ 61r
2045 Kω�σταντΈνoς ούκ Αγένετο μείζων σου, dH' Αν πασι σοφ[q.,
ρώμπ σώματος,
βασιλικόν,
2022
ήττων,
γέ,'ει,
Έκείνφ μεν γαρ τό γένος ούκ ην
dlld ταίς τ(Ο" 'Ρωμαίων στάσεσιν εΙς βασιλείαν dvIjXOTj' τψ δε
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λίχ8ην Τ λ ex ηιrωνo. Τ 220
dνδρείq. ψυχης,
πολλφ
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βασιλεύαα. : βασιλ8ύ; Α 20;0 σπω. ex COTT. 2046 post σώματος cancella\'it και Λ ηΗωνα Α
2016 :
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20.1.')
διl}ηττω,' :
sorte que le fils de Marie est le Verbe de Dieu, qui n'a pas changé ni ne s'est transformé. Car il est impossible que le Verbe de Dieu se transforme et s'altère. Le seul et même Christ est à la fois fils de Marie, en tant qu'homme, et Verbe de Dieu, comme la loi des Musulmans et le saint Evangile le définissent. En cela, ô maître des maîtres et le plus sage des hommes, tu vois qu'il n'y a aucune divergence entre vous et nous. Il y a donc une seule divergence, concernant la mort du Christ. Il ne m'a pas semblé bon de parler plus amplement à ce sujet, car ce n'est pas pour faire de l'apologétique que j'ai exposé cela à ton altesse, mais mû par le désir de voir se réaliser cette oeuvre si importante, je veux dire l'entente de tous et ta gloire éternelle.
EPILOGUE 156. Puisses-tu seulement être mû par ces raisons, à tel point que
tu veuilles examiner les trois questions susdites, sur lesquelles nous semblons diverger, selon l'usage des philosophes des deux parts, toi qui possèdes une grande aptitude spéculative et la dignité de ton règne mondial. Et que te persuade l'exemple de Constantin, empereur des Romains et de toute l'Europe et l'Afri que, lequel avait en outre régné sur les régions d'Asie jusqu'à la Perse. Il avait été d'abord le pire et le plus cruel persécuteur du peuple des chrétiens; mais ensuite, frappé de la lèpre et adouci par l'épreuve, il entreprit de chercher et de raisonner philosophi quement sur ce qui a trait au Christ. Il promulgua une loi très juste pour autoriser tous ses sujets à tenir sur le Christ l'opinion qu'ils voulaient, et ainsi non seulement il cessa de persécuter le Christ, mais aussi il se joignit lui-même aux chrétiens. Puis il fonda la ville qui porte son nom, Constantinople, et il y régna trente ans entiers dans une paix profonde. 157. Je prie donc la royauté que Dieu t'a donnée de considérer
que Constantin n'était pas plus grand que toi, mais bien inférieur en tout, par la race, la sagesse, la force du corps et le courage de l'âme. Sa race n'était pas royale, mais il fut élevé à la royauté par 221
σφ υψει aVUJ{}tv κατάγεται το γένος
δια βασιλέων καΙ τούτων κοσμοκρατό ρων. ΚαΙ το σον μέι. κράτος άκοl!ομεν κα {)ημέρα ι· φιλοσοφείι . όσον έξεσ rι . 20.50 πολλοίς καΙ μεγάλοις άσχολούμΟ'ον πράγμασιν'
lκείνος δι φιλοσοφίας ού
πρότερον ηψατο � συζητείν ηρξατο rd περl του Χριστου. 'Ρώμπ δι σώματος. οΜέ προς τον τυχόντα συγκρίνοιτ' αιι ό λεπρός. ΆνδρεE� δέ ψυχης,
πολλφ
το σον μέγε{}ος προέχειν lκείνου lκ ηίιν άνδραγαDημάτων εύρΕσκω' νεανίας 2054 "dQ έrι σύ ών, Π})' lκείνφ κτισ{}είσα" πόλο·, Α Ην
άνδρείQ Ιπόρ{}ησα, καΙ φρο-
)·ήσει, . καΙ "υν Ι χεις διd τών σών άνδραγα{}ημάτων την βασιλείαν 'Ρω μαίων, τον Κωνσταντίνου καΙ ι'Jρόνoν καΙ πόλιν. Θεου τφ σ(ρ ύψει τοιαύτη
Δηλοί δι ή δοι'}είσα naQd
καΙ τοσαύτη νίκη σαφέστατα, στι βούλοιτό σε δ
Θεος Κωνσταντίνον lκείνον,
ο{ι σοι τον ι'Jρόνoν καΙ την πόλιν έδωρήσατο,
μιμείσ{)αι καΙ συζητείν ώς lκείνος rd περί του Χριστου. «πας "dQ ό ζητών 2060 εδρίσκεΙ:t, φησlν αύτος ό Χριστός, «καΙ τφ κρούοντι άνΟΙΥήσεται» . Λ/αρτύρομαι ο{ιν l,·ώπιον
Τ 61ν
του αΙωνίου Θεού
καΙ τών άγίων Ι αύτού
προφητών, ση. ldv βουλη{}ύ το σον ύψος περl τών εΙρημέ,'ων ζητημάτω" τε καΙ διαφορών συζητήσει ν, όπερ ευχομαι,
καΙ συμφιλοσοφήσειν,
μαλλον δέ
συζητείν έως τέλους καΙ συμφιλοσοφείν, καΙ μιμείσ{}αι Κωνσταντίνον Ικεί2065 νον, κα{)ώς σοι τ ο {}είον βούλημα προεσήμανε την lκείνφ κτισ{}είσαν άοίδιμο" πόλιν σοι χαρισάμενος. γενήσπ πολλφ μείζων όνομαστώ" βασιλέων τε καΙ αύτοκρατόρων,
καΙ lνδοξότερος πάντω" τών
καΙ ύποτάξει δ Θεός ύπο τούς
πόδας σου πάντα Ιχ{}ρόν καΙ πολέμιον άπ' aXQWV της γης [ως aκρων,
καΙ
φανείται μικρός πρός τό σον παραβαλλόμενος μέγε{}ος 'Αλέξανδρος δ Μακε20ίΟ δ(ΙΙν καΙ Καίσαρ δ Λίίγουστος
καΙ Κωνσταντίνος αύτός. ΕΙ δε μή, έγω μι ν
ο?! βούλομαι προλέγειν. l1περ γενέσ{}αι ούκ
είίχομαι,
ή
δΑ ση βασιλεία
κα{}' αδτην rd Ιντευ{}εν άποβησόμενα σκοπείτω . Ό του σου iJψους Ιλάχιστος δουλος Γεώργιος Τραπεζούντιος ηί ι'Jαυ μασηί σου ι'Jαρρήσας άγα{}6τητι Ιγραψα, εύχόμε,·ός σε [δείν πάσης της οίκου-
2063 αυζηrήα". : αυζηιήξ.... Α
222
2068 της supra lineam Τ
les troupes des Romains; la race de ton altesse est de haute descendance, issue d'une lignée de rois qui dominaient le monde. Nous entendons chaque jour que ta puissance s'adonne à la philo sophie, autant que le lui permet le soin des affaires nombreuses et importantes; or lui, il ne s'intéressa pas à la philosophie avant d'avoir commencé à examiner les choses qui ont trait au Christ. Pour la force du corps, le lépreux ne pourrait même pas se mesu rer au premier venu. Pour le courage de l'âme, je trouve que ta grandeur l'emporte de beaucoup sur lui par les hauts faits; car toi, jeune encore, tu t'es emparé, par ton courage et ton intelli gence, de la ville qui a été fondée par lui, et maintenant tu pos sèdes par tes hauts faits le royaume des Romains, le trône et la ville de Constantin. La victoire qui a été donnée par Dieu à ton altesse, cette victoire magnifique montre très clairement que Dieu veut que tu imites ce Constantin dont il t'a accordé le trône et la ville, et que tu cherches ce qui concerne le Christ. Car, dit le Christ lui-même: "Qui cherche trouve, et à qui frappe on 126 ouvrira" •
158. J'en atteste donc devant le Dieu éternel et ses saints pro
phètes, si ton altesse voulait examiner les questions et les diver gences mentionnées - et je te prie de le faire - et faire usage de la philosophie, ou plutôt pousser la recherche jusqu'au bout tout en ayant recours à la philosophie, et imiter Constantin, selon que la volonté de Dieu te l'a signifié en te donnant la ville célèbre fondée par lui, tu deviendrais beaucoup plus grand et plus glo rieux que tous les rois et souverains renommés, et Dieu soumet trait sous tes pieds tout adversaire et ennemi d'une extrémité de la terre à l'autre. Alexandre le Macédonien, l'empereur Auguste et Constantin lui-même paraîtraient petits en regard de ta gran deur. Sinon, moi je ne veux pas prédire les événéments qui s'en suivraient - je prie Dieu qu'ils n'arrivent pas. Mais que ta royau té considère à part soi ce qui en résulterait. 159. Georges de Trébizonde, le plus petit serviteur de ton altesse,
encouragé par ta bonté admirable, osa t'écrire, et prie de te voir devenir roi de tout l'univers et des cieux, ce qui, je le sais, ne se 223
2075 μένης καΙ τών ούρανών βασιλiα·
δπερ οlδα Ισόμενον Μν τά περl Χριστού
'ητείν μόνον καΙ φιλοσοφείν Ι{}ελήσειας. Έγράφη, ητοι συνεγράφη καΙ συνετέ{}η, ,αυVΓ' μηνl lάλω
ή
[τει Ψ
Κωνστα"τ[νου. Έπέμφ{}η το πρώτο" ,αυVΓ' μετά Καυκαδηνοϋ.
20ί7
-
2078
supra lineam Τ
224
ΊουλΙφ, τ(ρ
IΥράφη
.
.
. Καυκαδη"ο;; om. Α
2078
.ίτο' ου"ηράφη
κα;
ου
....
έι?η
réalisera que si tu te décides à chercher ce qui concerne le Christ et à faire usage de la philosophie. 160. Je l'ai écrit, c'est-à-dire rédigé et composé, en 1453, au mois
de juillet, l'année où fut prise Constantinople. Envoyé d'abord en 1453 avec Caucadène127
•
225
NOTES 1 2 3
4
5
Sur Mahomet II, le conquérant de Constantinople, cf. Franz Babinger, Mehmed der Eroberer und seine Zeit, MÜllchen 1953 . Cf. plus haut, chap. I, p. 10ss. Toute la littérature polémique, tant chrétienne que musulmane, confIrme ce jugement; cf. notre ouvrage: Polémique byzantine contre l'Islam (vme -XIII e s.), Leiden 1972; Norman Daniel, Islam and the West. The making of an image, Edinburgh 31966; R.W. Southem, Western Views 2 of Islam in the Middle Ages, Cambridge/Mas. 1978 (traduction alle mande: Das Islambild des Mittelalters, Stuttgart 1981 ) ; Petrus Venerabi lis, Schriften zum Islam, éd. et trad. allemande par Reinhold Glei (Corpus Islamo-Christianum, Series latina 1 ) , CIS-Verlag, Altenberge 1985; E. Fritsch, Islam und Christentum im Mittelalter. Beitrage zur Geschichte der Polemik gegen das Christentum in arabischer Sprache, Breslau 1930; - Ludwig Hagemann, Christentum und Islàm zwischen Konfrontation und Begegnung, Altenberge 1983 . Le Coran ne contient pas explicitement cette affirmation. Mais elle pour rait peut-être être conclue des versets suivants: 112 ,3 (Dieu n'engendre pas); 72 ,3 ; 6 ,101 (Dieu n'a ni compagne ni enfant); 5,75 Oésus Christ et sa mère se sont comportés comme de simples mortels: ils ont pris de la nourriture); 5,116 (Dieu demande à Jésus Christ s'il avait dit aux hommes: Prenez-nous, moi et ma mère, comme divinités en dessous de Dieu). Sur ces divergences centrales entre le Christianisme et l'Islam, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam (vme-XIIIe s.), CIS Verlag, Altenberge 1982; E. Fritsch, Islam und Christentum im Mittel alter, Breslau 1930. - Sur la christologie du Coran, cf. S. Zwemer, The Moslem Christ, London/Edinburgh 1912 (trad. allem.: Die Christologie des Islams, Stuttgart 1921 ) ; J. Henninger, Spuren christlicher Glaubens wahrheiten im Koran, Schoneck/Beckenried 1951; M. Hayek, Le Christ de l'Islam, Paris 1959; H. Michaud, Jésus selon le Coran, Neuchâtel 1960; H. Stieglecker, Die Glaubenslehren des Islam, Paderborn 1962, 21983 , p. 252-334; G. Parrinder, Jesus in the Qur'àn, London 1965; H. Riiisii nen, Das koranische Jesusbild, Helsinki 1971; O.H. Schumann, Der Christus der Muslime. Christologische Aspekte in der arabisch-islamischen Literatur, Gütersloh 1975, p. 25-47; C. Schedl, Muhammad und Jesus. Die christologisch relevanten Texte des Koran, Wien 1978; A.Th. Khou ry, "Die Christologie des Korans", dans Zeitschrift für Missionswissen schaft und Religionswissenschaft 52 (Münster 1968 ) , p. 49-63 ; Ein 2 des Islams, Grundlagen Graz 1981, p. 159-166; , "Je führung in die sus und die Christologie in den Aussagen des Korans", dans Bibel und Kirche 1 (Stuttgart 1984 ) , p. 15-20; W.M. Watt/A.T. Alford, Der Islam -
-
2 27
Stuttgart 1980 , p. 115-130 ; J. Bournan, Das Wort vom Kreuz und das Bekenntnis zu Allah, Frankfurt/M. 1980, p. 96-130; L. Hagemann, Pro pheten - Zeugen des Glaubens. Koranische und biblische Deutungen, Graz 1985, p. 90-110 . Déjà Théophane le Confesseur mentionne le rôle de dix Hébreux qui auraient embrassé l'Islam. Un jo� ils auraient vu Mahomet manger de la viande de chameau: cette infraction aux di spositions de la Loi mosai� que les aurait persuadés de leur erreur. Ils n'osèrent pas néanmoins ab jurer l'Islam et quitter Mahomet. Ce sont eux qui lui fournissaient des renseignements hostiles sur les chrétiens (Chronographie: Année du mon de 6121, année chrétienne 632: PG 108, 684 B-C). - On peut rapprocher de cette anecdote une phrase du De Haeresibus de Jean Damascène. Là ce sont les musulmans qui accusent les juifs d'avoir trompé, cette fois non point Mahomet sur le compte des chrétiens, mais les chrétiens eux mêmes sur le sens des textes messianiques de la Bible qu'ils appliquent à Jésus-Christ (De Haeresibus 100, lignes 65-68, dans Bonifatius Kotter, Die Schriften des Johannes von Damaskus IV, Berlin 1981, p. 63 ). cf. notre ouvrage: Les théologiens byzantins et l'Islam (VIne-XIIIe s.), Louva i n 1969, p. 107 et là notes 2 et 3 . Georges cite plus loin les versets coraniques qui lui paraissent appuyer sa t hèse. Sur la tradition de la théologie byzantine concernant ce thème: preuve de la Trinité par les Ecritures saintes: Bible et Coran; preuve rationnelle de la Trinité; résponse aux objections contre la Trinité et ana logies éclairantes, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982, p. 15-61, 74-75. Cf. Controverse entre un Sarrasin et un Chrétien, qui fait une distinc tion entre Paroles et propos de Dieu: PG 96, 1344 A-C. Cette Contro verse est attribuée à Jean Damascène et qualifiée de tradition orale (ex ore), cf. notre ouvrage: Les théologiens byzantins et l'Islam, Louvain 1969, p. 77-78. Ps. 33 (32 ) , 6. Ibid. L'usage de l'analogie dans le langage théologique pour interpréter les attributs positifs de Dieu et les expressions anthropomorphes qui lui sont appliquées contredit, selon l'opinion de bien des théologiens musul mans, la transcendance absolue de Dieu, cf. H. Stieglecker, Die Glaubens 2 lehren des Islam, Paderborn 1983 , p. 48-96; Michel Allard, Le Problème des attributs divins dans la doctrine d'al-AS'arÏ et de ses premiers grands disciples, Beyrouth 1965; Paul Khoury, Paul d'Antioche, évêque melkite de Sidon (XIIe s.), Beyrouth 1964, p. 89-94, notes 26-31 (références très précieuses à divers théologiens musulmans). Le texte exact de Deut. 6,4 est le suivant: "Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur." Gen. 1,26. l,
6
7
8
9 10 11
12 13
2 28
1
4
15 16 1
7
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9
Cf. sur cette analogie Grégoire de Nysse, Quid sit, ad imaginem Dei ... : PG 44, 1333 B, 1336 B; Jean Damascène, De Haeresibus, Epilogue, PG 94, 780 B,C; - voir une argumentation pareille chez Nicétas de By zance, Réponse et Réfutation, 9-10: PG 105, 833 A-C; Réfutation du Coran II, XIX: PG 105, 777 D-780 B; Zigabène, Panoplie 28, Contre les Sarrasins, 4: PG 130, 133 7 B-D; Euthyme le Moine, Controverse sur la foi, éd. E. Trapp: "Die Dialexis des Monchs Euthymios mit einem Sara zenen", dans Jahrbuch der Osterreichischen Byzantinistik 20 (Wien 1971), 1: p. 114, lignes 4-14; 2: p. 114, lignes 19-21; 4: p. 117, lignes 77 -88. - Voir sur ses auteurs notre ouvrage: Les théologiens byzantins et l'Islam, Louvain 1969; sur les textes mentionnés ici notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982 , p. 46-48. Gen. 1 ,3 . Gen. 1,6. Gen. 1 ,2 . Ps. 147,18 (147,7). Bien des théologiens chrétiens ont essayé de prouver la Trinité à partir des textes du Coran, cf. pour les Byzantins, Jean Damascène, De Haere sibus 100, éd. B. Kotter, p. 61, lignes 17-22 ; p. 63-64, lignes 69-77 Nicétas Choniate, Trésor, 20, 2: PG 140, 105 B-C; 4: 109 A-B; Zigabène, Panoplie 28, 2 : PG 130, 1336 A; 4: 133 7 A-D; Controverse entre un s arrasin et un chrétien: PG 96, 1341 C-1344 A; Théodore Abû-Qurra, op. 35: PG 97, 1592 B-C; Nicétas de Byzance, Réfutation du Coran, Livre l, 8: PG 105, 680 D; 16: 689 D-692 A; Livre II, 1,3 1: 712 B; III, 49: 736 A-B; Barthélemy d'Edesse, Réfutation d'un Agarène: PG 104, 1396 C, 140 1 A; Léon, Epître à 'Umar: PG 107, 319 A. - Voir notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982 , p. 22-25. Sur la tradition apologétique parallèle en Occident, cf. Norman Daniel, Islam and the West, Edinburgh 1960 , p. 163-194; Ludwig Hage mann, Der Kur'iin in Verstandnis und Kritik bei Nikolaus von Kues, Frankfurt/Main 1976, p. 123-128. Elnesan est la transcription du titre de la sourate 4 du Coran: Al-Nisii'. Le verset invoqué ici par Georges est le suivant: "0 détenteurs de l'Ecri ture, ne soyez pas extravagants en votre religion, ne dites sur Dieu que la vérité! Le Messie, Jésus ms de Marie, est l'Apôtre de Dieu, sa parole jetée par lui à Marie et un Esprit (émanant) de lui ... " (4,171). - Le ver set ne dit pas que Jésus est "âme de Dieu", comme l'afftrme la citation de Georges. Cf. Coran, 3 ,3 ; 5,46. Coran, 5,68. Almaïdan est la transcription du titre de la sourate: Al Mii'ida. Georges se trompe: le Coran ne s'adresse pas ici aux musulmans, mais aux juifs et aux chrétiens, les détenteurs de la révélation antérieure au Coran, et les exhorte à pratiquer la loi de la Thora et de l'Evangile. =
•
20
21 22 23
2 29
24 2S
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28 29 30 31 32
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Cf. Coran 3 ,45; 4 ,171; 19,35. cf. une réflexion sembl a ble chez Euthyme le Moine, Controverse sur la foi, éd. Trapp, p. 118, lignes 113 -117. Cf. plus haut note 20 . Jn 1 ,1. Ps. 33 (32),6; cf. plus haut 17. Ps. 147,18 (147,7). p lus ha ut, Georges tra nscrivait: Elnesan (25,a). La citation est fa usse et tendancieuse. Lire le texte exa ct du verset 4,171 plus haut dans la note 20. Cette objection a fait l'objet de ré futations multiples dans la tra dition apologétique byzantine, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982, p. 55-61 . Voir surtout les textes sui vants: Lettre à l'Emir de Damas, Byzantion 24 (1954 ), p. 360 -362; Théodore Abü-Qurra, Opuscule 26: PG 97, 1561 D-1565 A; Nicét as de Byzance, Réfutation du Coran, Livre II, XXIV, 89-90 : PG 105, 784 C-785 C; Exposé ... et Réponse 2-12 : 809 B-821 C. Gen. 1,26. Georges pense au Ps. 33 (32 ),6 : voir plus haut, 17; cf. aussi Jn. 1,3 . Dieu n'a pas de ms: cf. Coran 2,116. 9,30 ; 19,35. 88-93 ; 112 ,3 .� Et cela, parce qu'il n'a pas de femme: cf. 6,101; 72 ,3 . Georges pense ici au verset 4,171, qu'il a cité plus haut. Outre les versets mentionnés dans la note 14, citons encore 21,91; 66 ,12 , où l'incarnation du Christ est attribuée à l'a ction de l'esprit de Dieu. Sur l'ascension merveilleuse de Ma homet au ciel (mi'radj), cf. Coran 53 , 13 -18. On trouvera un résumé des données de la tra dition isla mique sur le sujet dans Tor Andra e, Die Person Muhammeds in Lehre und Glauben seiner Gemeinde, Stockholm 1918, p. 39-46 (premières traditions), 6885 (développements ultérieurs). On consultera a ussi E. Cerulli, Il "libro della scala", coll. Studi e Testi 150 , Vatican 1949; Shorter Encyclopae dia of Islam (Gibb/Kramers), Leiden 1953 , art. Mi'radj, p. 381 a-384 a ; Geo Widengren, Muhammad, the Apostle of God, a nd his ascension, Uppsa la/Wiesbaden 1955, surtout p. 80 -114 . Cf. Coran 3 ,7, "C'est Lui qui a fait descendre sur toi l'Ecriture. En celle ci sont des versets fIxés (et cla irs) qui sont la mère de l'Ecriture, tandis que d'a utres sont a mbigus. Ceux au coeur de qui est une o bliquité suivent ce qui est ambigu dans l'Ecriture, par recherche de trouble et recherche de l'interprétation (de ces versets). L'interprétation de ces versets n'est connue que d'Allah, et ceux qui sont enra cinés dans la science déclarent: Nous croyons à cela. Tout émane de notre Seigneur. Ne s'amendent que ceux qui sont doués d'esprit". - Cf. aussi plus loin 38; 3 9,c; 101. Cf. aussi 41; 10 1a,b; 143 . Cf. le mot de S a int Pa ul, Rom 2,15. Cf. Coran 17,42 ; 23,91; 21,11.
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Georges reprend ici son interprétation fautive du verset 5,68; cf. plus haut 25, b, et note 23; p (44-45), note 20. Ps. 33(32),6; cf. plus haut 17. Sur l'arianisme cf. H.M. Gwatkin, Studies of Arianism, London 1900; G. Bardy, Recherches sur S. Lucien d'Antioche et son école, Paris 1936; G.L. Prestige, God in Patristic Thought, London 1936; E. Weigl, Christo logie vom Tode des Athanasius bis zum Ausbruch des nestorianischen Streites, München 1925. Deut. 6,4; cf. plus haut 22. cf. plus haut 40, et note 41. Aristote, Métaphysique, XII, 7, 1072a, 24-26: éd. Werner Jaeger, Meta physica, 2e tirage, Oxford 1960, p. 252. - Dans ce passage, et à plusieurs reprises dans ce traité même, Georges témoigne de sa vénération enthou siaste pour Aristote, cf. aussi 50; 61,a; n,a; 75; 77; 78; 80; 83 (dans ces trois derniers paragraphes, Georges prétend même qu'Aristote a entrevu le mystère de la Trinité sainte); 113,a. Aristote, Métaphysique, XIV, 4, 1092a, 3-4: Jaeger, p. 305. Georges cite par coeur, ce qui montre sa fanùliarité avec le texte d'Aris tote. Sa citation s'écarte légèrement du texte original: Aristote, De l'Ame, III, 5, 430a, 10-15: éd. W.D. Ross, De Anima, 2 e tirage, Oxford 1959, p. 72. C'est-à-dire il est intellect patient (en puissance) et intellect agent. Gen. 1,26. Cf. plus haut note 14. Cf. Jean Damascène, De Haeresibus, Epilogue: (PG 94, 780); -, De Imaginibus, Orado III, 21: PG 94, 1341 B; Léon, Epître à 'Umar: PG 107, 316 B, D; Lettre à l'Emir de Damas Byzantion 24 (1954), p. 362363. - Cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 46. L'analogie correspond dans sa présentation à la formule trinitaire de la théologie grecque: l'Esprit procède du Père par le Fils. Ici Georges se prononce dans le sens de la formule trinitaire de la théolo gie latine. C'est-à-dire de la nature et de la puissance de la multiplication; cf. 66,c et surtout 68. C'est la formule trinitaire de la théologie latine. Aristote, Du Ciel, l, 1, 268a, 7-15: éd. D.J. Allan, De Caelo, 2 e tirage, Oxford 1955, p. 1. Ibid. 268a, 19-20: Allan, p. 1. Cf. n,b; note 58. Cf. n,b; note 58. Ici repara Ît la formule trinitaire de la théologie grecque; cf. plus haut 57,a. Cf. n,b; note 58.
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Ibid., 268a, 13-15: Allan, p. 1; cf. 71,b. Cf. 78; note 64. Cf. 48; 50; 52-54. Cf. Théodore Abü-Qurra, Opuscule 3: Dialogue avec le préfet d'Emèse sur l'existence de Dieu et la preuve de la Trinité: PG 97, 1500 C-D; Nicétas de Byzance, Réfutation du Coran, Livre l, 25: PG 105, 701 B-C; Barthélemy d'Edesse, Réfutation d'un Agarène: PG 104, 1384 C; Eu thyme le Moine, Controverse sur la foi, 6: éd. Trapp, pp. 118-119, lignes 118-122; - voir notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 28, 43, 55. Aristote, Problèmes, XXVI, 9, 941a, 20-21. cf. 14; note 6; 27; 96. Cf. plus haut 25,a; 29,c et les notes 20, 30. - Coran 4,171. Cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 22-25, 74-75, 93-95. Jn. 1,1. Is. 7,9. Voir une analogie pareille chez Euthyme le Moine, Controverse sur la foi, 6: éd. Trapp, p. 118, lignes 113-117. Cf. 88: Coran 4,171. Cf. Heb. 4,15. Sur les textes de l'Ancien Testament que les théologiens byzantins ont l'habitude de citer ici, voir notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 68-70. On sait que les musulmans accusent juifs et chrétiens d'avoir falsifié certains textes de l'Ecriture sainte. cf. sur cette question 1. di Matteo, "U Tahrif od alterazione della Bibbia secondo i musulmani", dans Bessa rione 38 (1922), p. 64-111, 223-260; E. Fritsch, Islam und Christentum im Mittelalter, Breslau 1930, p. 54-74. - Sur la réaction des Byzantins contre ce grief, cf. notre ouvrage: Polémique byzantine contre l'Islam, p. 210-216. Cf. 14; 27; 96. Is. 7,14. Is. 9,5 (Septante 9,6). Bar. 3,3 6-38. Cf. plus haut note 5. - Sur la réaction des Byzantins à la position du Coran, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 7881: Jean Damascène et après lui Nicétas Choniate et Zigabène se réfèrent aux versets du Coran 5,116-119 (De Haeresibus 100: éd. Kotter, p. 61, lignes 25-32 Choniate, Trésor 20, 2: PG 140, 105 D-108 A; Zigabène, Panoplie 28, 2: PG 130, 1336 A-B; 7: 1340 C). - Nicétas de Byzance se réfère aussi à ces versets (Réfutation du Coran, Livre II, IV, 52: PG 105, 740 A). Il s'occupe aussi des versets 9, 30-31 (VIII,60: PG 105, 745 C-748 A; cf. aussi Zigabène, Panoplie 28, 9: PG 130, 1343 D), 3,47.59 =
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(lI,41: PG 105, 725 C). Sa réponse se retrouve encore une fois dans le chapitre XIX, 84: PG 105, 777 D-780 B. cf. 37; 38; 39c. Remarquer cet aveu: Georges ne connaît pas le texte du Coran; cf. aussi 100: "comme je l'ai entendu de certains ... Peut-être l'auteur fait-il ici allusion à la doctrine apollinariste; cf. Ch.E. Rave n, Apollinarism, Cambridge 1923; G.L. Prestige, Fathers and Here tics, London 21948; H. de Riedmatten, "La Christologie d'Apollinaire de Laodicée", dans Texte und Untersuchungen zur Geschichte der alt christlichen Literatur (Archiv für die griechisch-christlichen Schriftstel1er der ersten drei Jahrhunderte), 64 (1957), p. 208-234. Peut-être pense-t-il plus généralement aux monophysites; cf. Art. dans Diction naire de Théologie Catholique X, col. 2216-2306; et dans Lexikon für . 2 Theologie und Kirche VII, Freiburg 1962, col. 563-565. Coran 4,17l. Le texte grec ici et dans les paragraphes suivants (112-116,c) est dé fectueux; il accuse bien des lacunes. Passage obscur. Le Coran se prononce pour la conception virginale de Jésus par Marie (19,20-21; 3,47; 21,91; 66,12) et défend la virginité de Marie contre les soupçons injurieux des juifs (4,165). Mais il se montre discret au sujet de la naissance de Jésus (19,32). Gen. 49,10. Ps. 72(71),5. v. 6. v. 17-18. v. 7. cf. Gen. 3,1-19; - Rom. 5,12-21. Coran 4,171. cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 101-107. cf. Ex. 12,21-34. cf. Ex. 14,21; - Ex. 15,23-25. Cf. Nomb. 21,6-9; cf. Jn. 3,14-15. Cf. Ps. 104(103),24; Coran 3,191; 38,27; 23,115. Cf. Ex. 17,8-13. C f. Jonas 2,l. Cf. Mat. 12,40. Is. 53,4-5.9. Cf. Mat. 20,17-19; Mc. 10,32-34; Lc. 18,31-34. Cf. 1 Rois 17,19-23. Cf. 2 Rois 4,32-37 (Elisée). Cf . Rom. 6,8-10. Aristote, Politique, V, 8, 1307 {J, 29: éd. W.D. Ross, Oxford 1957, p. 165. "
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Cf. Heb. 4,15; cf. plus haut 95. Cf. Rom. 5,12-21; 1Cor. 15,20-22. Georges entend- il par là une purification radicale de la Vierge au mo ment de l'incarnation du Verbe,ou pense-t- il à l'immaculée conception? Cf. entre autres Coran 23,15-16; 6,12. 36.38; 2,113; 3,9.25; 4,87 ... Voir notre ouvrage: Einführung in die Grundlagen des Islams, Graz 21981, �. 184-186; H. Stieglecker, Die Glaubenslehren des Islam, Pa derborn 1983, p. 755-766. cf. Gen. 3,1-24, surtout 3,17. cf. Mat. 22,23; Mc. 12,18; Lc. 20,27; Act . 23,8. Cf. Josèphe, Antiquitates judaicae, XVIII, 1,4: éd. L. Feldman, London 1965, p. 13; De bello judaico, Il, 8,14 (165): éd. H.St.J. Thackeray, London 1956, p. 386. Il n'est pas clair à quels autres auteurs et à quels passages de p hilon l'auteur pense ici. Cf . Cf.Coran 4,157. Sur les données de la tradition islamique relatives au rôle du Christ et à sa mort à la fin des temps, cf. J. Henninger, Spuren christlicher Glau benswahrheiten irn Koran, Schëmeck/Beckenried 1951, p. 41-44; H. Michaud, Jésus selon leCoran, Neuchâtel 1960, p. 84-87; M. Hayek,Le Christ de l'Islam,Paris 1959, p. 241-271. cf. Jn. 8,44. Cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 124-125; Euthyme le Moine,Controverse sur la foi, 6: éd. Trapp, p. 119, lignes -
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,
Cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 121-124. Jn. 13,31. Mat. 7,8 . Personnage mconnu.
234
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239
INDEX DES VERSETS DE LA BIBLE
AT
Gen. 3,1-19 Gen. 3,1-24 Gen. 3,17 Gen. 49,10
50, 229 n 17 50, 229 n 15 50, 229 n 16 39 n 10, 49, 228 n 13, 230 n 33, 23 1 n 51 233 n 96 234 n 116 234 n 116 60, 233 n 91
Ex. 12,21-34 Ex. 14,21 Ex. 15, 23-25 Ex. 17,8-13
233 233 233 233
Nomb. 21,6-9
233 n 101
Deut. 6,4
49, 228 n 12, 231 n 45
1 Ro is 17,19-23
233 n 108
2 Ro is 4,32-37
233 n 109
Gen . Gen . Gen. 1,6 Gen. 1,26
n 99 n 100 n 100 n 103
Ps. 33 (32),6 Ps. 7 2 (7 1),5 Ps. 7 2 (7 1 ),6 Ps. 7 2 (7 1),7 Ps. 7 2 (7 1), 17 -18 Ps. 104 (103),24
60, 233 n 92 60, 233 n 92 60, 233 n 93 60, 233 n 95 60, 233 n 94 40 n 11, 233 n 102 Ps . 147,18 (147,7 ) 50, 50- 51, 229 n 18, 230 n 29
Is. 7,9 Is.7,14 Is. 8,6
232 n 73 58, 232 n 80 58
Is. 9,5 (Septante 9,6) 232 n 81 Is . 53,4-5.9 233 n 106 Bar. 3,36-38
58, 232 n 81
Jonas 2,1
233 n 104
NT Mat. 7,8 Mat. 12,40 Mat. 20,17 -19 Mat. 22,23
234 233 233 234
Mc. 10,32-34 Mc. 12,18
233 n 107 234 n 117
Le.
18,3 1-3 4 Le. 20,27
233 n 107 234 n 117
J n. 1,1 Jn. 1,3 Jn. 3,14-15 Jn. 8,44 Jn. 13,3 1
50, 57, 230 n 27, 232 n 7 2 230 n 34 233 n 101 234 n 122 234 n 125
Act. 4,12 Act. 23,8
44 n 20 234 n 117
Rom. 2,15 Rom. 5,12-21 Rom. 6,8-10
230 n 40 233 n 96, 234 n 113 233 n 110
1 Cor. 15,20-22
234 n 113
Heb. 4,15
232 n7 6, 234 n 11 2
n 126 n 105 n 107 n 117
241
INDEX DES VERSETS DU CORAN
2,116
230 n 35
17,42
230 n 41
3,3 3,7 3,45 3,191
229 n 21 43, 230 n 38 42 n15, 230 n 24 40, 233 n 102
19,21 19,35 19,39 19,88-93 19,93
45 n 20 230 n 24 et 35 33 n 3 43, 230 n 35 33 n 3
4,147 4,157-158 4,159 4,171
234 n 120 33, 43 43 42, 43, 50, 51, 57, 59, 229 n 20, 230 n 24. 31 et 36, 232 n 70 et 75, 233 n 87 et 97 33 n 3, 43
21,11 21,91 21,107
230 n 41 230 n 36 45 n 20
23,91 23,115
230 n 41 40 n Il, 233 n 102
25,8
43
28,43
45 n 20
38,27
40 n 11, 233 n 102
43,59 43,61
43, 33 n 3 43
53,13-18
43
4,172 5,17 5,44 5,46 5,68 5,72 5,75
43 45 n 20 45 n 20, 229 n 21 229 n 22, 231 n 42 43 33 n 3, 43, 227 n 4, 234 n 119 227 n 4 5,116 5,116-117 43
6,101
43, 227 n 4, 230 n 35
66,12
230 n 36
9,30
230 n 35
72
43, 227 n 4, 230 n 35
16,64
45 n 20
112,3
227 n 4, 230 n 35
242
INDEX DES NOMS PROPRES DE PERSONNES Théodore Abü Qurra 229 n 19, 230 n 32,232 n 67 A.T. Alford 227 n 5 M. Allard 228 n 11 Allatius 67 Alphonse d'Aragon (de Naples) 10 ,11,12 n 10 ,16,16 n 16, 2 1 n 28,22 n 30 Alexandre le Grand 21,21 n 28, 22,69,223 D.J. Allan 23 1 n 58.59,232 n 64 Georges Amiruztès 21,2 1 n 29 Tor Andrae 43 n 1 7,230 n 37 André de chio 27,27 n 46 Rodigue Sanchez d'Arevalo 26, 26 n 38,27 Aristote 10 n 4 ,23 ,38,38 n 9 , 53 ,54,55,56,56 n 1 ,105, 12 1,123 ,125, 13 1 ,139-153 , 179,199,23 1 n 47.48.49, 232 n 68,233 n 111 Auguste (empereur) 60 ,185,223 Giovanni Aurispa 14 n 14,17, 27 n 20 F. Babinger 18 n 2 1 ,19 n 23 , 20 n 24 ,2 1 n 2 7.28.29, 227 n 1 Francesco Barbaro 9 G. Bardy 23 1 n 44 Bart hélemy d'Edesse 229 n 19, 232 n 67 Becker 12 n 11 Bessarion 10 n 4,1 1,11 n 7, 27 n 43 ,38 n 9 J. Bournan 228 n 5 JeanCantucuzène 24 Caucadène 15,225 E.Cerulli 44 n 17,230 n 3 7 César 21,2 1 n 28, 22
R.Cessi 14 n 14, 17 n 20 Constantin 14,15,28,29,64, 221, 223 Cyrus 21,22 Norman Daniel 227 n 3 ,229 n 19 A. Deissmann 15 n 15 Doukas 12 n 11 A. Ehrhard 27 n 45 Eugène IV 9 Euthyme le Moine 229 n 14 , 230 n 25 ,232 n 67.74, 234 n 123 Evode 12 n 11,24 n 37 Feldmann 234 n 118 François Filelfe 9,17,17 n 18, 2 1 n 27 Francesco Foscari 11 E. Fritsch 36 n 7,227 n 3 .5 , 232 n 78 L.
M. Gaudefroy-Demombynes 44 n 17 Geber 22 Gémiste Plét hon 10 n 4 ,13 -14 n 14,23 ,38 n 9 C. Gianelli 67 n 1 R. Glei 227 n 3 Grégoire de Nysse 229 n 14 Guarino de Vérone 9 H.M. Gwatkin 231 n 44 J. Haddad 36 n 7 L. Hagemann 18 n 22 ,36 n 7 , 227 n 3 ,228 n 5 ,229 n 19 M. Hayek 44 n 18,227 n 5, 234 n 12 1 Henninger 227 n 5,234 n 12 1 G. Holscher 18 n 22 243
R.Janin 9 n 1, 10 n 3 Je Je 229 n 14.19,231 n53, 232 n 83 We N.Jorga 17 n 17 Josèph e M.Jugi e A.Th. Khoury 36 n 7,227 n 5 Paul Khoury 228 n Il B. Kott e 232 n 83 K . Krumbach e r •
E. L e 67 n 2 Léon 229 n 19,231 n 53 Ma hom e 64,69 Sigismond Pandolfo Mala t e 19,20 I. d e Mélissénos 12 n 11 A. Me 13 n 13, 14 n 14, 15 n 15, 16 n 16, 17 n 17.20,21, 21 n 26.29,22 n 3 1 .3 2, 23 n 33, 26 n 38.39.40, 27 n 41.42 .43.46 G. M e J. M e H. Michaud 44 n 18,227 n 5, 234 n 121 L. Mohl e J. Monfasani 9 n 1,20 n 25, 23 n 34 Nicéta s d e 229 n 14.19,230 n 32, 232 n 67.83
244
Nicétas Choniat e 232 n 83 Nicolas Piccolomini 13 n 13 Nicolas V 10, 11, 14 n 14, 15,16, 22 n 30 Nicolas d e P. Naumann 18 n 22 Grégoir e G. Pa rrind e r L. von Pastor Il n 9 Paul II 20,26 Pe Pe p hi lon 203, 234 n 118 Pi e 13 n 13, 18, 18 n 21.22,19 p laton 10 n 4,23 Poggio d e 14 n 14,17,17 n 20 G.L. Pr e Ptolémé e La uro Qu e H . Ra isa n e Ch.E. Rav e W.D . Agostino Rub e H. d e Nicolas Sa gundino 16, 16 n 16, 17 n 17,21 n 28 C. Sch e O.H. Schumann 227 n 5 Geo France Skand e R.W. South e H. Sti e g 234 n 115 H.St.]. Thact e
Théon d'Alexandrie 22 Théophane leConfesseur 228 n 6 G. Toffanin 18 n 21 N. Tomadakès 21 n 29 E. Trapp 229 n 14,230 n 25, 232 n 67.74, 234 n 123 Robert Valturio 19 H. Vast 11 n 7 Vittorino de Peltre 9 G. Voigt 18 n 22
E. Walser 10 n 5, 17 n 20 W.M. Watt 227 n 5 E. Weigl 231 n 44 J. Werner 21 n 29 Geo Widengren 44 n 17,230 n 37 Euthyme Zigabène 229 n 14.19, 232 n 83 G.T. Zoras 7,9 n 1, 13, 18 n 21, 67,67 n 1 S. Zwemer 227 n 5
245
L'auteur de ce livre
prof. Dr. Ade! Th. KHOURY, né en 1930 au Liban. 1948-1953: Etudes philosophiques et théologiques au Liban. 1953: Ordina tion sacerdotale. 1959: Licence d'enseignement ès Lettres-Philo sophie; 1960 Licence ès Lettres Arabes (Université de Lyon/ France, Centre de Beyrouth/Liban ). 1966: Doctorat d'Etat ès Lettres à la Faculté des Lettres de l'Université de Lyon. 1966: Maître de Conférences à la Faculté de Théologie Catholique de l'Université de Münster/République Fédérale d'Allemagne. 1970: apI. Professor; 1970: Wissenschaftlicher Rat und Professor à la même Faculté. Depuis 1970 il dirige le Seminar für Allgemeine Religionswissenschaften de la même Faculté. Nombreuses publications sur l'Islam et les relations entre le Christianisme et l'Islam, entre autres: Manuel II Paléologue: Entretiens avec un musulman, 7e Controverse (coll. Sources Chrétiennes 115), Cerf, Paris 1966; - Les Théologiens byzantins et l'Islam (VIll e-XIIIe s.), Nauwelaerts, Louvain 1969; - Polé
mique byzantine contre l'Islam, Brill, Leiden 1972; - Apologé tique byzantine contre l'Islam, CIS-Verlag, Altenberge 1982; Einführung in die Grund1agen des Islam, Styria, Graz/Kôln 21981; - Begegnung mit dem Islam (Herderbücherei 815), Frei burg 31986; - Toleranz im Islam, München/Mainz 1980; CIS Verlag, Altenberge 2 1986; - Un modèle d'Etat islamique: l'Ara bie Saoudite, München/Mainz 1983; - Islamische Minderheiten in der Diaspora, München/Mainz 1985; - (avec L. Hagemann) Christentum und Christen im Denken zeitgenôssischer Muslime, CIS- Verlag, Altenberge 1986; - Der Koran (traduction allemande du Coran), Gütersloher Verlagshaus Gerd Mohn, Gütersloh 1987.
CORPUS ISLAMO-CHRISTIANUM (CI SC) Herausgegeben von Adel Theodor Khoury und Ludwig Hagemann
SERIES LATINA
(Schriftleitung: Ludwig Hagemann) 1 Petrus Venerabilis Schriften zum Islam Ediert, ins Deutsche übersetzt und kommentiert von Reinhold Glei Alt en
2 Thomas von Aquin De rationibus fidei Kommentierte lateinisch-deutsche Textausgabe von Ludwig Hage mann und Reinhold Glei Alt en
SERIES GRAECA
(Schriftleitung: Adel Theodor Khoury/Reinhold Glei) 1 Georges de Trébizonde De la vérité de la foi des chrétiens Texte grec Traductions française et Notes par A. Th. Khoury Alt e
2 Bartolomaios von Edessa Kommentierte griechisch-deutsche Textausgabe von Klaus-Peter Todt Alt en